• il y a 6 mois
Pour les élections du 9 juin prochain, Jean-Frédéric Poisson, le président de VIA, la voie du Peuple et Florian Philippot, le président des Patriotes, ont décidé de s’allier. Avec d’autres noms tels que la journaliste Myriam Palomba, le président-fondateur du Cercle Aristote Pierre-Yves Rougeyron, Marc Doyer, qui lutte pour la vérité sur la crise du Covid-19 et les "vaccins", le général Christian Blanchon, la liste entend défendre l’indépendance nationale, la Paix, et les libertés individuelles et le modèle social français. Quatre idées sur lesquels des courants politiques différents ont su se retrouver.
Jean-Frédéric Poisson explique également sa prise de distance d’avec Reconquête!, le mouvement d’Éric Zemmour et son changement de cap sur le Frexit après avoir acquis la conviction que l’Union européenne ne pouvait être changée de l’intérieur.

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Transcription
00:00 [Générique]
00:06 Bonjour à tous, je suis ravie de vous retrouver pour ce nouveau Zoom.
00:08 Aujourd'hui au programme, nous recevons Jean-Frédéric Poisson.
00:12 Bonjour monsieur.
00:12 Bonjour.
00:13 Merci beaucoup d'être avec nous.
00:14 Merci à vous.
00:14 Vous êtes président de Via, mais aujourd'hui, ce dont nous allons parler,
00:18 c'est votre combat pour les élections européennes,
00:20 puisque vous êtes troisième de liste derrière Florian Philippot,
00:23 une liste de coalitions dont nous allons parler tout de suite,
00:26 puisque vous avez fait un accord de coalition pour mener cette conquête
00:30 vers le Parlement européen.
00:32 De quoi retourne-t-il ?
00:34 Nous travaillons avec les patriotes depuis quatre ans,
00:37 depuis la crise sanitaire.
00:39 Nous avons conduit ensemble un certain nombre de manifestations,
00:42 nous avons déposé ensemble des recours devant le Conseil d'État
00:44 pour contester la politique sanitaire du gouvernement français,
00:48 parfois même jusqu'à la Cour européenne des droits de l'homme,
00:50 quand il le fallait.
00:52 Nous avons mené liste commune aux élections régionales dans le Grand Est en 2021,
00:56 liste qui a atteint le score de 7,5%,
00:59 en partant à peu près du même étiage que les sondages nous donnent aujourd'hui
01:02 pour les élections européennes.
01:03 Et nous sommes des militants pour la paix,
01:05 d'ailleurs à peu près les seuls militants pour la paix aujourd'hui.
01:08 Donc nous avons un passé politique et des convictions partagées.
01:11 Nous sommes des défenseurs des libertés, des défenseurs de la paix.
01:15 J'étais venu d'ailleurs parler de ces sujets aussi sur votre plateau.
01:18 Nous avons le même attachement au modèle social français
01:20 et nous avons la même volonté de sensibiliser l'opinion française
01:24 et au-delà sur la question de la place de la France dans l'Union européenne,
01:26 c'est-à-dire de poser clairement la question de la souveraineté
01:29 et de l'indépendance de la France.
01:30 Certains appellent ça "Frexit".
01:32 C'est d'ailleurs tout à fait adapté comme vocable.
01:36 Et du fait que nous n'avons pas trouvé d'autres partenaires politiques
01:39 pour traiter dans la campagne électorale
01:41 ce que nous considérons comme des priorités,
01:43 nous avons fait naturellement alliance avec nos partenaires de quelques années maintenant.
01:47 Alors on va revenir justement sur votre parcours politique.
01:50 Jean-Frédéric Poisson, on vous connaît bien sur TV Liberté depuis longtemps,
01:53 depuis le lancement de TV Liberté.
01:55 On sait que vous avez été maire de Rambouillet, maire LR,
01:58 vous étiez proche de Gérard Larcher, le président du Sénat.
02:00 Vous avez également présidé la communauté d'agglomération.
02:03 Vous êtes donc un élu local enraciné.
02:06 Vous avez été député UMP,
02:08 puis PCD mais siégeant dans le groupe DRQ
02:11 quand il est devenu LR.
02:12 Je crois que vous avez été député de 2007 à 2017, 10 ans.
02:17 Pendant cette période, vous avez rejoint le PCD
02:19 de Christine Boutin puis vous l'avez précidée
02:21 quand elle est devenue ministre du gouvernement Fillon II.
02:25 Vous avez rebaptisé ce mouvement, on le sait, via la voix du peuple.
02:29 Et en 2022, vous avez décidé de soutenir la candidature
02:33 d'Éric Zemmour pour la présidentielle.
02:35 Aujourd'hui, on voit que ce n'est plus le cas.
02:37 Vous n'êtes plus derrière la tête de liste reconquête,
02:39 à savoir Marion Maréchal.
02:41 Pourquoi avoir changé de route ?
02:43 Une précision d'abord, j'ai fondé avec Christine Boutin
02:46 le parti il y a 23 ans, dont j'étais depuis l'origine.
02:50 Mais à ceci près, le reste était parfaitement exact.
02:54 Il n'y a pas, chez Reconquête, de volonté de travailler
02:57 avec des partenaires comme nous,
03:01 ce qui nous a été signifié par une espèce de silence général
03:03 depuis maintenant plusieurs mois.
03:05 Il n'y a pas de volonté de prendre en compte
03:08 les sujets que j'évoquais tout à l'heure,
03:10 la défense de la paix,
03:11 la défense de nos libertés individuelles et collectives,
03:14 la préservation du modèle social français
03:16 et la question de la place de la France dans l'Europe.
03:18 Ce seront nos quatre priorités de campagne.
03:19 Aucun de ces sujets n'est considéré comme prioritaire par Reconquête.
03:23 Or, nous considérons que ce sont les urgences
03:26 qui doivent être traitées dans le cadre européen.
03:27 Ça ne veut pas dire que le reste n'a pas d'importance.
03:30 Ça veut dire que s'il n'y a pas,
03:32 pour prendre un exemple tout à fait précis,
03:34 vous ne faites pas de politique publique efficace
03:36 dans un pays qui est en guerre.
03:37 Ça n'existe pas. Il n'y a pas d'exemple historique.
03:39 Vous ne pouvez pas organiser…
03:42 – Nous ne sommes pas en guerre.
03:44 – Non, mais un certain nombre d'esprits un peu énervés,
03:48 vous sentez ça, dans les prises de position
03:50 de notre ministre des Affaires étrangères, de la Défense,
03:52 le chef de l'État, l'OTAN.
03:54 L'OTAN est en train de trouver un fonds de 100 milliards
03:56 pour aider l'Ukraine, c'était dans la presse ces jours-ci.
03:59 Ce n'est pas pour aller planter des pâquerettes ou vendre des pizzas,
04:02 vous comprenez, il y a un moment où on va quand même accélérer
04:04 la vente d'armes, la fourniture de services, des troupes, etc.
04:06 Enfin, tout ça se met en place pour que tous ceux qui veulent la guerre,
04:09 et il y en a beaucoup, finissent par obtenir gain de cause.
04:13 Et nous considérons qu'avant tout, il faut éviter cette guerre
04:15 et donc trouver des moyens de la paix, d'ailleurs, en Ukraine,
04:17 comme entre l'Israël et la Palestine, comme dans les autres pays du monde.
04:22 Vous pouvez demander l'usage du référendum tant et plus,
04:26 vous m'aviez interviewé sur l'avant-dernier livre
04:28 que j'ai publié sur ce sujet,
04:30 mais si ça se fait dans un contexte de liberté d'expression
04:32 qui est restreint, à quoi servent les référendums ?
04:33 Donc vous voyez bien que la paix, les libertés,
04:36 le modèle de partage qui est notre modèle social,
04:38 qu'il faudrait améliorer, modifier les critères de gestion, etc.
04:40 Tout ça, c'est vrai, mais grosso modo,
04:42 on est quand même attaché à notre tabouret,
04:44 assurance vieillesse, assurance chômage, assurance maladie,
04:46 tout ça, c'est des choses qui sont mises en danger aujourd'hui
04:49 par le gouvernement français, mais par Bruxelles.
04:51 Donc ce sont des sujets qui sont fondamentaux,
04:53 parce que si nous n'avons pas ça,
04:55 aucune politique publique ne sert à rien,
04:57 aucune politique publique n'est efficace,
04:59 aucune politique publique ne peut profiter au peuple français.
05:01 Donc travaillons sur les causes et sur les conditions de possibilités,
05:05 plutôt que sur les conséquences,
05:06 c'est des sujets qui sont très importants,
05:07 mais qui n'auront pas de réalité si ces causes-là,
05:10 si ces fondamentaux-là ne sont pas préservés.
05:12 – Si je peux vous interrompre, Jean-Frédéric Poisson,
05:15 je vous ai interrogé sur la rupture, j'allais dire consommée…
05:18 – J'y viens, et j'y étais, c'est-à-dire que ces sujets-là
05:21 ne sont pas considérés comme prioritaires par Reconquête.
05:23 Et j'ajoute que…
05:24 – Mais sont-ils considérés comme secondaires ?
05:26 – Même pas, même pas.
05:28 Lorsque j'ai essayé de dire aux responsables de Reconquête,
05:31 déjà cet hiver, puis au début du mois de janvier,
05:33 c'est la dernière fois que nous avons eu une conversation
05:35 sur le fond avec les responsables de Reconquête,
05:38 il y a maintenant presque trois mois,
05:40 je leur ai dit "nous considérons-nous comme prioritaires"
05:43 ce que je viens de vous dire,
05:44 la paix, la défense des libertés, le modèle social.
05:46 Et on m'a répondu "non, ça n'est pas pertinent,
05:51 nous allons faire campagne, nous, sur le wokisme et sur l'immigration".
05:54 Alors, ce n'est pas moi qui vais vous dire que je suis un militant wokiste
05:57 et que, comment dire, tout ça n'est pas important, pas du tout.
06:01 Je ne suis pas suspect de quelque complaisance que ce soit
06:03 à l'égard de l'islam et de l'immigration,
06:04 j'étais là aussi venu en parler devant vous il y a quelques temps.
06:07 Donc, je n'ai pas de problème avec ça,
06:08 je dis simplement que ça, ce sont des conséquences,
06:11 ce ne sont pas des causes.
06:13 Et alors, on veut traiter les conséquences, c'est déjà pas mal,
06:15 mais traitons les causes et mettons notre pays en situation
06:18 de pouvoir traiter au fond ces questions-là.
06:20 Et tant qu'on restera dans un contexte européen,
06:23 une ambiance sociale, une ambiance juridique
06:25 qui sont celles que nous connaissons aujourd'hui,
06:27 il sera impossible de régler quoi que ce soit.
06:29 Et dernier point, pour finir d'apprendre à votre question,
06:31 je ne crois pas, je l'ai cru un temps,
06:35 je ne crois pas, je ne crois plus en tout cas
06:36 qu'il soit possible de réformer de l'intérieur l'institution européenne
06:39 pour une raison très simple,
06:40 cette institution ne respecte pas ses propres règles.
06:42 Vous ne pouvez pas réformer de l'intérieur une institution
06:44 qui ne se respecte pas elle-même, c'est impossible.
06:46 Il n'y a pas de stratégie politique,
06:49 il n'y a pas de moyens institutionnels,
06:51 il n'y a pas de moyens contraignants
06:52 pour faire changer de politique la Commission.
06:54 Ça n'existe pas, c'est un leurre.
06:55 Donc, autant aller directement à l'os et dire,
06:59 mesdames et messieurs, chers compatriotes,
07:01 prononçons-nous tous ensemble sur la question de savoir
07:03 s'il faut maintenir la France dans l'Union européenne ou pas.
07:05 Et puis ensuite, on verra bien.
07:06 Mais en tout cas, les Français doivent être conscients
07:08 que l'accélération très grave des circonstances que nous connaissons
07:12 sur les libertés, sur la politique sanitaire avec le traité de l'OMS,
07:16 sur la question de l'accélération de la guerre,
07:19 sur le drame de la politique monétaire économique de l'Europe,
07:22 enfin, est-ce qu'il faut vraiment encore rester dans un truc Paris ?
07:25 C'est quand même une question qui doit être posée.
07:27 Et si on ne la pose pas à l'occasion de l'élection européenne,
07:30 quand la posera-t-on ?
07:31 – Alors, je vais être un peu méchante et un peu clair, Jean-Frédéric Poisson,
07:34 mais qu'est-ce qui a provoqué ce divorce ?
07:36 Quel est le déclic ?
07:36 Est-ce que c'est votre prise de conscience
07:39 de l'impossibilité de réformer l'Europe de l'intérieur ?
07:43 Ou est-ce que c'est précisément à l'endroit où but,
07:46 vous parlez de silence, la façon dont a été traitée via la voix du peuple ?
07:50 – Il y a un peu d'eux, mais c'est lié.
07:53 Ce ne sont pas deux choses séparées.
07:56 Il y a d'abord, je crois, le fait que très profondément,
08:01 je pensais que Reconquête pourrait sortir d'une espèce de jacobinisme libéral
08:04 qui est sa marque de fabrique depuis l'origine.
08:07 Il n'en sort pas.
08:08 Je pensais qu'il y a quelque chose qui donne l'impression
08:12 de tourner une forme d'obsession, non pas sur l'islam,
08:16 l'obsession sur l'islam ne me dérange pas.
08:18 La critique d'une doctrine, d'un système intellectuel qu'est l'islam,
08:21 j'y ai consacré trois livres, donc je ne peux pas suspecter encore une fois d'être…
08:25 Mais l'espèce de manière de pointer systématiquement du doigt
08:29 de manière un peu méchante les musulmans, ça, ça me dérange beaucoup.
08:32 Même si il ne faut pas accepter tout de la part de la communauté musulmane en France.
08:37 Une façon de parler d'eux et de leur parler
08:39 qui ne me paraît pas dans l'esprit français pour être clair et pas conforme…
08:43 – C'est un sujet qui se traite en partie en luttant contre l'immigration.
08:45 – À la civilisation dont nous sommes les héritiers.
08:47 Et par ailleurs, c'est vrai que ça relève pour une grande partie
08:49 des politiques migratoires, mais pas seulement.
08:51 Même quand vous aurez fermé les frontières,
08:53 il restera quand même un certain nombre de millions de musulmans en France
08:54 et il va bien falloir qu'on en fasse quelque chose, entre guillemets.
08:58 Mais sur le fond, c'est aussi le fait de ne pas prendre en considération
09:04 des questions telles qu'elles se posent pour nous.
09:06 C'est-à-dire que c'est aussi une question de priorité.
09:09 On m'a dit il y a encore quelques mois,
09:11 non, il n'y a aucune raison de poser la question du Frexit dans l'élection européenne
09:14 parce que les Français n'en veulent pas.
09:16 Le représentant de Reconquête sur un plateau ici,
09:18 à un débat avec Eric Morillot il y a quelques mois,
09:20 disait "les Français n'en veulent pas, donc il ne faut pas poser la question".
09:23 Si on la pose, on perdra des voix.
09:24 Mais c'est une question ça, c'est une question.
09:26 Qu'est-ce qu'il faut faire alors ?
09:27 Parce que ça rejoint un peu le combat de Giorgia Melloni.
09:31 C'est aussi difficile de séduire les Français
09:33 parce que quand on leur dit la vérité, ça ne marche pas forcément.
09:35 Moi, je pense qu'il faut dire la vérité.
09:39 Qui t'a échoué.
09:40 D'une certaine manière, quoi qu'il en coûte, bien sûr.
09:42 Mais bien sûr, parce que vous pouvez ne pas gagner.
09:46 Je ne vais pas vous en parler, ça m'est arrivé quelques fois.
09:49 Mais au moins, vous savez, l'honneur d'un responsable politique,
09:54 c'est d'être fidèle à ce qu'il croit et de dire les choses qu'il pense.
09:59 Si on n'est pas là pour ça, je ne sais pas à quoi ça sert.
10:02 Si c'est pour répéter ce que répètent le troupeau
10:04 ou alors le dire de manière un peu moins truc ou un peu plus truc,
10:09 ça ne sert pas à grand chose.
10:11 Donc, comme je le disais tout à l'heure,
10:13 une divergence de fond sur l'esprit général de la vision de la France,
10:19 une divergence nette et un écart sur les priorités politiques du temps.
10:23 Or, l'élection se déroule dans un calendrier, ce n'est pas en l'air.
10:26 Et le fait qu'il n'y a jamais eu d'espace ni d'instance
10:29 pour essayer de régler ces différends, de mettre les problèmes les uns derrière les autres
10:32 et puis de voir comment on les traite de manière commune.
10:34 Voilà tout ça.
10:35 Donc, naturellement, nos chemins sont séparés.
10:38 Alors, on a parlé du passé, parlons à présent du futur,
10:40 de cette liste de coalition avec Florian Philippot.
10:42 Vous êtes donc numéro 3.
10:44 En d'autres termes, pour les téléspectateurs,
10:46 il suffira de franchir le seuil de 5% pour être sûr que vous serez élu jusqu'au numéro 5.
10:50 C'est ça.
10:51 Donc, je crois qu'on a d'autres noms aujourd'hui sur la liste de Florian Philippot.
10:54 Votre consoeur Myriam Palomba, qui s'est beaucoup illustrée pendant la crise sanitaire
10:58 et qui est une femme d'une très grande liberté,
11:02 c'est ça que j'apprécie dans cette liste.
11:05 C'est que c'est une liste qui est composée de gens qui viennent d'horizons différents,
11:08 des cultures différentes, des passés politiques différents.
11:10 Tout ça, ce n'est pas très grave.
11:12 Il y a deux points communs.
11:13 Nous sommes d'accord sur les priorités et nous sommes des gens libres.
11:16 Voilà.
11:17 Donc, personne ne nous fera dire des choses qu'on ne veut pas dire
11:19 et ne nous empêchera de dire ce qu'on a l'intention de déclarer.
11:21 Donc, ça, c'est extrêmement précieux.
11:24 Et puis, il y a avec nous également l'homme qui préside et qui a fondé le Cercle Aristote,
11:28 qui est ainsi, en tant que souverainiste bien connu sur la place.
11:32 – Et sur TV Liberté.
11:34 – Et sur TV Liberté, bien sûr.
11:35 Donc, il sera sur la liste avec nous, en 5e position.
11:38 – Thierry Rougéron, donc.
11:39 – Thierry Rougéron, oui, pardon, je n'avais pas dit son nom.
11:41 Excuse-moi, Pierre-Yves.
11:43 Après, d'autres personnes vont venir.
11:45 Il y aura également Marc Douaillet.
11:46 Marc Douaillet est connu de tous ceux qui sont intéressés de près de la crise sanitaire.
11:49 C'est celui qui a perdu son épouse d'une encéphasite spongiforme
11:53 après avoir été vacciné.
11:54 En tout cas, c'est le combat qu'il mène pour obtenir la vérité aussi sur ce point-là.
11:58 Donc, nous rejoignons les préoccupations de tous ceux qui ont souffert
12:01 de la crise sanitaire d'une manière ou d'une autre.
12:03 Et il y en a malheureusement des millions.
12:05 – Il faudra plutôt trouver ceux qui n'ont pas souffert.
12:06 – C'est vrai, ça ira plus vite.
12:08 Il y aura avec nous des agriculteurs en particulier,
12:10 et quelques-uns qui ont participé au blocage de Rungis.
12:12 Et puis des gens qui sont engagés dans la vie civile
12:14 et qui n'ont pas nécessairement un très gros passé politique derrière eux.
12:18 Mais voilà, c'est une liste, encore une fois, de personnes libres
12:21 qui aiment l'indépendance de la France
12:23 et qui sont prêts à faire campagne prioritairement sur ce sujet.
12:26 – Alors, dans le communiqué que vous avez publié avec VIA
12:29 pour annoncer cet accord de coalition,
12:31 vous parlez bien entendu de la paix en Europe, dans le monde entier.
12:35 Et vous évoquez pour ce faire la sortie de l'OTAN à titre personnel.
12:39 Je crois que c'est la première fois que vous plaisez pour la sortie de l'OTAN.
12:41 – Non, j'avais déjà défendu cette thématique
12:43 pendant la primaire de la droite et du centre en 2016.
12:46 Ça faisait partie de mes recommandations.
12:47 – Sans grand succès, vous raconterez.
12:49 – Oui, ça c'est vrai, mais enfin, je le croyais déjà
12:51 et j'en suis de plus en plus convaincu.
12:52 Alors, je sais que beaucoup de militaires français sont assez attachés à l'OTAN.
12:56 Certains pour des raisons pratiques d'efficacité de nos systèmes de défense.
13:01 D'autres pour des raisons de carrière personnelle,
13:03 puisque ça fait des accélérateurs qui sont quand même intéressants.
13:05 – Et qui a regardé le plateau de certaines chaînes de télévision.
13:07 – C'est exact. Malheureusement, je crains que c'est devenu,
13:14 l'OTAN est devenu, il l'était déjà assez largement,
13:17 ou elle l'était déjà assez largement, mais elle est devenue maintenant,
13:20 le lieu privilégié de notre asservissement,
13:23 à l'égard de la politique américaine,
13:26 qui ne va pas dans le sens de nos intérêts.
13:28 Donc c'est toujours pareil, c'est une affaire de circonstances.
13:30 Rien n'est gravé dans le marbre.
13:32 – Il y avait un temps peut-être pour faire partie de cette organisation,
13:35 il y a probablement un temps pour la quitter,
13:36 ça n'est pas sans poser de difficultés.
13:38 – C'est exact, mais au moins, encore une fois,
13:41 notre liste sert aussi à poser ce genre de questions
13:43 pour faire en sorte que les Français soient conscients des sujets, simplement.
13:47 Et de se dire, autre chose que l'OTAN nous protège, c'est formidable.
13:51 Non, l'OTAN ne fait pas que nous protéger,
13:52 l'OTAN nous emmène aussi dans des opérations qui nous fabriquent des ennemis.
13:56 Il n'y a qu'à se souvenir, il y a 25 ans quasiment, jour pour jour,
13:59 on est passé sur le bombardement de Belgrade et de la Serbie,
14:02 qui était notre allié historique, les Serbes en pleurent encore.
14:05 J'y suis allé pour l'avoir constaté sur place,
14:08 et avoir constaté comment on maltraite les chrétiens orthodoxes du Kosovo
14:15 qui sont maintenant à la merci de types qui les kidnappent,
14:17 qui les rançonnent, qui rasent leur village et ainsi de suite.
14:20 Voilà la conséquence de ce que nous fait faire l'OTAN,
14:22 sans mandat de l'ONU à l'époque, il y a 25 ans, il faut tout de même le préciser.
14:25 Donc cette sortie de l'OTAN devient quelque chose qui doit être mis,
14:29 encore une fois, sur la place publique, et je pense qu'il faut poser cette question.
14:33 Et encore une fois, l'élection européenne est le lieu privilégié
14:35 pour poser ce genre de problème.
14:36 – Alors vous posez aussi la question des libertés individuelles, on l'a dit,
14:39 Florian Philippot a été précurseur dans la défense des libertés,
14:42 dans la question de la crise sanitaire.
14:44 – Avec nous.
14:45 – Vous étiez à ses côtés absolument, quasiment depuis le début,
14:47 sinon depuis le début.
14:48 – Depuis le début, c'est chacun de notre côté, puis on s'est rejoint en fait.
14:51 – Absolument, vous mettez aussi en avant dans le communiqué
14:54 les dangers de l'euro numérique et de l'identité numérique
14:58 qui attraitent donc à la question des libertés individuelles.
15:00 Est-ce que vous pouvez nous expliquer ce qui vous inquiète ?
15:02 – Oh c'est très simple, petit à petit s'installe un système
15:08 de surveillance générale des populations,
15:13 dont le premier socle, le premier outil, est cette machine magique
15:18 que désormais tout le monde a dans la poche qui s'appelle le téléphone portable.
15:23 Encore il y a quelques jours, on a appris qu'en fait,
15:28 je prends cet exemple parce qu'il est très illustratif
15:30 de ce qu'on est en train d'évoquer, on a appris que pendant
15:32 les Jeux Olympiques de juillet prochain, même les riverains
15:35 des sites de compétition devront avoir un QR code, un laissé-passé
15:39 et une carte d'identité pour rentrer chez eux.
15:42 Pas pour traverser la frontière ou rentrer dans le site officiel de la NASA
15:45 ou de la Banque fédérale des États-Unis, pour rentrer chez eux.
15:49 – Dans un laboratoire P4 en principe pour recevoir le QR code.
15:52 – Exactement, donc si vous voulez, voilà, alors on nous explique
15:55 qu'on va supprimer l'argent liquide et que par ailleurs, bien entendu,
15:59 avec l'identité numérique couplée avec votre compte bancaire,
16:02 on pourra à tout moment considérer que si vous êtes un mauvais citoyen,
16:05 si vous avez exprimé une idée de travers sur votre compte Twitter
16:08 ou dans une conversation privée vous avez été dénoncé par quelqu'un,
16:11 puisque la loi a été adoptée par le Parlement il n'y a pas très longtemps,
16:14 et bien votre banquier vous dira "cette fois-ci vous n'avez droit
16:17 qu'à 90% de votre salaire parce que vous n'êtes pas un bon citoyen".
16:20 – Vous n'êtes quand même pas très loin du crédit social à la chinoise.
16:22 – C'est exactement ce qui se profile, les dirigeants européens,
16:25 avec la complicité et la lâcheté, parfois même pourquoi pas l'intérêt
16:28 des dirigeants français, sont en train d'installer ce système à bas bruit,
16:32 comme un puzzle, pièce par pièce, et il faut que des personnes comme nous,
16:37 qui avons l'impression de comprendre ce qui est en train de se passer,
16:40 qui le voient se dérouler sous nos yeux, disent "attention, le puzzle,
16:43 alors vous n'avez pas la pièce du puzzle mais on a la photo sur laquelle
16:46 on fait le puzzle, vous voyez ce que je veux dire, c'est comme dans les boîtes
16:49 vous mettez la photo au fond et vous mettez les pièces une par une.
16:51 Nous on n'a pas les pièces du puzzle, pas toutes, mais on a la photo.
16:54 La photo on la connaît, c'est un système de surveillance généralisée.
16:57 Le grand Noam Chomsky, un très grand linguiste,
16:59 très grand universitaire américain, très très démocrate,
17:02 pour le coup il était très gauchiste, appelait ça le capitalisme de surveillance,
17:05 c'est-à-dire l'idée selon laquelle on réduit les individus
17:09 à n'être que des consommateurs, on fabrique leur volonté de consommation
17:13 et on surveille la manière dont ils pourraient s'en écarter
17:17 en les contraignant par le biais des outils qu'ils utilisent tous les jours.
17:20 C'est ça qui se profile.
17:21 – Et la sécurité est un partenaire de choix d'ailleurs pour oeuvrer vers cette surveillance.
17:24 – C'est évident et tout ça commence avec ce qu'on a mis dans la tête des Français,
17:28 je m'y étais d'ailleurs opposé à l'époque quand j'étais en charge du contrôle
17:31 de l'état d'urgence pour le compte de la commission des lois
17:34 à l'Assemblée nationale après les attentats du Bataclan,
17:37 il y avait, vous vous en souvenez, cette idée de savoir s'il fallait
17:39 prolonger l'état d'urgence indéfiniment même si la menace terroriste
17:42 à l'époque était en train de s'éteindre, en tout cas c'est ce qu'on imaginait,
17:46 on voyait en tout cas que l'état d'urgence ne servait plus à rien.
17:48 Puis l'exécutif à l'époque l'avait prolongé considérant que la menace
17:52 était encore présente, réelle, vivace etc.
17:56 Bon, il avait fait partie de ceux qui n'avaient pas voté la prolongation
17:59 de l'état d'urgence en disant "vous ne pouvez pas entrer dans un système
18:02 dans lequel pour des raisons qui tiennent à de la sécurité,
18:06 vous installez un régime d'exception pour les libertés".
18:08 Ça, ça n'est pas possible.
18:09 Parce qu'une fois que vous aurez installé un régime d'exception pour les libertés,
18:12 quel qu'en soit le motif, le motif disparaîtra,
18:16 le régime d'exception de restriction des libertés demeurera.
18:18 C'est exactement ce qu'on est en train de vivre aujourd'hui.
18:20 Qu'est-ce que vous répondez à ces gens qui disent "mais moi on peut me surveiller,
18:22 j'ai rien à me reprocher".
18:23 Mais cher monsieur, chère madame, je vous félicite beaucoup
18:27 de ne rien avoir à vous reprocher.
18:30 Vous êtes un citoyen exemplaire, c'est formidable, c'est très bien,
18:32 mais je suis désolé de vous dire que votre confort personnel
18:36 est très inférieur à cette idée que pendant qu'on peut vous surveiller
18:40 parce que vous n'avez rien à vous reprocher,
18:42 d'abord vous ne savez pas si vous avez quelque chose à vous reprocher.
18:45 En fait, vous n'en savez rien.
18:47 Parce que ce système qui s'installe, sa caractéristique,
18:51 et c'est ça qui change par rapport à l'habitude que nous en avons,
18:53 c'est que dans le système où nous vivions jusqu'ici,
18:56 dans lequel en tout cas j'ai été élevé, j'ai grandi,
18:58 et je me suis engagé même en politique,
19:00 les règles étaient claires, elles étaient les mêmes pour tout le monde,
19:04 et elles étaient autant que possible compréhensibles.
19:06 Alors, sauf le code des impôts, le code du anirmanisme
19:08 et les trucs qui sont absolument incompréhensibles,
19:10 mais globalement, on savait où ils étaient.
19:12 On n'avait pas de crainte de voir régner l'arbitraire,
19:15 c'est-à-dire que vous ne craigniez pas qu'un jour, dans la nuit,
19:19 parce que quelqu'un change d'avis, vous deveniez un délinquant le lendemain,
19:21 alors que la veille vous ne l'étiez pas.
19:23 Ça, ça n'existait pas.
19:24 – Je vais dire, vous parlez d'un temps que les moins de 20 ans n'ont pas connu.
19:26 – C'est exact. Merci de rappeler mon état civil à l'occasion.
19:29 – Il est bien, ne vous inquiétez pas.
19:30 – C'est tout à fait élégant, je vous en remercie beaucoup.
19:32 Mais c'est ça qui change aujourd'hui, c'est-à-dire qu'en fait,
19:35 dans le règne de la censure sur Internet, je prends cet exemple-là,
19:38 il est très concret, et d'ailleurs des textes européens viennent d'être votés.
19:42 Ou alors dans le cadre de la loi qui a été votée récemment par le Parlement,
19:45 qui installe le délit de délation dans le cadre des conversations privées.
19:49 Vous avez certainement entendu parler de ça, sinon évoquez sur votre antenne.
19:52 Quand est-ce que vous êtes hors la loi ?
19:54 Vous ne le savez pas.
19:56 Au moment où vous dites quelque chose, vous ne savez pas si vous allez être inquiété ou non.
19:59 – L'objectif, c'est l'autosurveillance.
20:00 – L'objectif, effectivement, c'est l'autodécision.
20:02 – Et donc l'autocensure.
20:03 – Et donc l'autocensure, et donc vous avez en fait tout le temps quelque chose à vous reprocher.
20:07 C'est ça la force des régimes.
20:09 À caractère autoritaire, je n'irai pas plus loin pour le moment,
20:12 c'est de faire en sorte qu'il n'ait même pas besoin de pratiquer la coercition
20:17 sur ses habitants parce qu'en fait ils le font tout seuls.
20:19 Donc monsieur, madame, vous n'avez rien à vous reprocher,
20:21 oui mais enfin, ce n'est pas si sûr que ça.
20:24 Donc si j'étais vous, je refuserais le système de surveillance
20:29 et par ailleurs, on voit qu'y compris dans les villes
20:32 où les systèmes de vidéosurveillance se sont renforcés, etc.
20:35 on ne voit pas vraiment ni de baisse de la délinquance,
20:38 ni de baisse du trafic de drogue, ni de baisse de… etc.
20:40 Enfin, tout ça n'est pas si net que ça
20:42 et le système de surveillance généralisé n'apporte pas de sécurité supplémentaire,
20:46 en tout cas dans la France d'aujourd'hui.
20:47 Si c'était le cas, ça se saurait.
20:49 – Parmi les différents fondamentaux que vous évoquez,
20:51 il y a également la ligne sociale, le modèle social français,
20:53 du moins ce qu'il en reste, j'imagine que vous voulez le restaurer.
20:57 – En tout cas, lui redonner sa puissance, oui absolument.
20:59 D'abord, le maintenir, le principe.
21:01 Parce que, je rappelle, la force du modèle social français,
21:05 c'est qu'il est universel.
21:06 En tout cas, il l'était jusqu'à ce que M. Hollande
21:08 mette des coups de canif dans le quotient familial,
21:10 les allocations familiales et un certain nombre d'autres choses de cette nature.
21:13 Mais on voit bien que c'est la grande tentation des dirigeants,
21:15 c'est à chaque fois qu'effectivement il y a quelque chose qui ne va pas bien,
21:18 c'est d'aller piquer dans la caisse des cotisants.
21:20 – Oui, pas n'importe lesquelles.
21:22 – Notre caisse.
21:23 – De préférence les familles.
21:24 – De préférence les familles, il y a de l'argent de toute façon.
21:28 Notre histoire sociale est fondée sur deux principes.
21:31 Le premier, c'est que nous avons des systèmes d'assurance,
21:34 chômage, maladie, vieillesse et allocation familiale
21:39 qui sont fondés sur la contribution de tous au financement de ces systèmes,
21:42 pour que le système redistributif aille vers tous ceux
21:45 qui légitimement ont besoin ou y sont éligibles.
21:47 C'est-à-dire, en fin de part, très conséquente de la population,
21:50 sinon toute la population.
21:53 Tout ça est en train d'être battu en brèche parce que,
21:56 une première raison c'est la volonté constante de Bruxelles
21:59 de voir ces systèmes-là, qui sont des systèmes d'une certaine manière publics,
22:03 complètement privatisés, donc confiés à des compagnies d'assurance
22:06 et non plus gérés par des caisses autonomes à statut public.
22:09 Et la deuxième attaque, c'est la coordice des gouvernements français
22:11 qui à chaque fois, en particulier ceux qui sont aux affaires pour le moment,
22:14 encore Bruno Le Maire il y a quelques jours sur l'assurance maladie,
22:17 puis Gabriel Attal sur l'assurance chômage, qui nous ont dit que…
22:20 – Vous étiez dans la même majorité quand même.
22:22 – Bruno Le Maire, oui c'est vrai, mais à l'époque personne ne parlait de ça.
22:27 – Personne ne parlait non plus de Bruno Le Maire ?
22:29 Si quand même, il était…
22:30 – Si, si, si, vous êtes un peu sévère avec lui,
22:33 mais il écrivait déjà beaucoup des romans à caractère semi-sexuel,
22:37 mais il était déjà membre de…
22:40 – Ça circulait dans les rangs des Républicains.
22:42 – Non, enfin, ça ne s'est pas passé par bon bras en tout cas.
22:45 Non, non, à l'époque personne n'évoquait ça.
22:48 On sait la pression de Bruxelles sur la réforme des retraites
22:51 et la volonté de privatiser les retraites, c'est vers ça qu'on essaie d'aller,
22:53 mais il y a des résistances des Français là-dessus,
22:55 donc petit à petit, soit on affaiblit le système assuranciel
22:58 en réduisant les indemnisations,
23:00 soit on veut aller vers une privatisation des choses
23:03 pour faire en sorte qu'il n'y ait plus de solidarité de partage en réalité.
23:08 Et donc c'est ça qui est mis en danger par cette tenaille européenne
23:12 et française sur nos caisses de retraite,
23:14 et j'ajoute que l'universalité de notre système est la première caractéristique,
23:17 la deuxième c'est qu'il est dirigé par les partenaires sociaux,
23:20 pas par l'État.
23:22 C'est ça qui fait sa fortune d'ailleurs,
23:23 parce qu'il est mieux géré que beaucoup de choses que gère l'État en réalité.
23:26 C'est ça qui est attaqué, c'est ça qu'il faut arriver à maintenir
23:30 et à préserver contre la volonté de Bruxelles et des gouvernements actuels,
23:33 deuxièmement, et puis redonner un peu de lustre et de capacité de financement.
23:37 Il n'y a qu'une solution, c'est le travail,
23:39 puisque ce sont les cotisations des salariés qui alimentent ce régime, sauf exception.
23:43 Donc il faut arriver à faire en sorte que la politique d'emploi soit efficace,
23:46 mais c'est en danger, les Français doivent s'en préoccuper,
23:48 et je vous le dis, personne d'autre que nous n'en parlera pendant cette campagne électorale,
23:51 ce qui est extrêmement étonnant.
23:53 – Je l'ai dit tout à l'heure, avant, VIA c'était le Parti Chrétien-Démocrate,
23:56 comme tout le monde l'entend, dans Parti Chrétien-Démocrate, il y a chrétien,
23:59 vous avez été précurseur dans la défense de la famille,
24:02 vous avez été en pointe contre le mariage homosexuel,
24:05 dans les marches pour la vie, contre l'avortement.
24:07 Aujourd'hui, que faites-vous de ces engagements sur une liste avec Florian Philippot,
24:11 qu'on ne lui reproche pas d'ailleurs, qui est une ligne très laïque ?
24:15 – D'abord, ces sujets-là que vous avez mentionnés,
24:18 la défense de la vie et de la dignité humaine en règle générale,
24:21 ne nécessitent pas d'être soi-même animés d'une foi religieuse pour les défendre.
24:25 – Absolument.
24:26 – Ce sont des sujets qui relèvent de la raison naturelle, l'éthique,
24:30 sans parler de la foi, l'éthique suffit,
24:32 avoir ce genre de préoccupations et ce genre de défense, premier élément.
24:35 Deuxième élément, comme vous l'avez dit depuis tout à l'heure,
24:38 et je vous en remercie, c'est une coalition,
24:40 c'est-à-dire chacun vient avec ce qu'il porte,
24:43 et ce qu'il porte historiquement, culturellement.
24:45 Nous n'avons renoncé absolument à rien de ce que nous croyons,
24:48 et d'ailleurs je suis en train de vous répondre très clairement
24:50 que nous n'avons pas changé d'avis, que notre changement de nom ne dit pas
24:52 que nous avons abandonné les combats que nous avons conduits depuis 25 ans bientôt.
24:56 La preuve, c'est que j'ai publié il y a quelques mois encore
24:59 un livre sur les soins palliatifs et contre l'euthanasie,
25:02 et donc tout ça est tout à fait actuel malheureusement,
25:04 tout ça va venir bientôt sur le tapis.
25:07 Nous n'avons renoncé à rien.
25:09 Troisièmement, tout laïc qu'il soit, ce qui est son droit,
25:12 d'abord je le rappelle moi aussi, puisque je suis un chrétien catholique,
25:15 je suis laïc, il faut rappeler que la laïcité
25:18 était une invention du christianisme historiquement,
25:21 donc très à l'aise avec cette réalité-là,
25:25 il n'y a pas de désaccord suffisamment fort pour que dans les urgences du temps
25:30 nous ayons considéré que l'accord de coalition avec les patriotes et d'autres soit impossible.
25:35 Donc ça ne sont pas pour nous devenus des sujets sans importance,
25:37 simplement que ce sont des choses qui sont dans un second rang
25:41 par rapport aux impératifs de cette campagne et par rapport à l'élection tel qu'est ce profil.
25:45 Toute dernière question, Jean-Frédéric Poisson,
25:47 dans votre communiqué vous faites un parallèle entre cette liste de coalition
25:50 et vous dites la liste la plus ambitieuse jamais constituée depuis la liste Pascois-Villiers.
25:56 Oui.
25:57 Bon, vous y allez un peu fort là.
25:58 Pourquoi ? Pourquoi un peu fort ?
26:00 Parce qu'ils ont fait plus de 10%.
26:01 Ben oui, mais on n'a pas forcément dit qu'on atteindrait le même résultat,
26:05 on dit qu'en termes de volonté politique de réunir des profils différents,
26:10 et Charles Pascois, Philippe de Villiers étaient,
26:12 permettez-moi de vous le dire, un peu différents.
26:14 Avec beaucoup de points communs mais des différences, comme c'est notre cas.
26:18 Il n'y a pas, depuis cette liste de 1999, c'est-à-dire depuis 25 ans,
26:22 il n'y a pas d'exemple d'avoir rassemblé sur une même liste européenne
26:26 pour défendre des sujets aussi importants des priorités comme nous nous apprêtons à le faire.
26:31 Personne ne l'a réussi jusqu'ici, donc c'est la première fois.
26:34 Est-ce qu'on aura le même résultat ? C'est ce que je nous souhaite.
26:36 Ça part d'un peu plus loin qu'eux, mais enfin quand on se souvient des premières études,
26:39 des premiers sondages de 1999 en ce qui les concerne,
26:41 ce n'était pas forcément triomphant.
26:43 Je crois que les Français prennent conscience petit à petit du fait que
26:47 cette Union Européenne est devenue un canard sans tête,
26:49 à qui on a coupé le cou, mais qui malheureusement a encore deux pattes
26:53 pour courir à toute vitesse dans n'importe quel sens,
26:55 et qui nous emmène partout sauf là où on voudrait.
26:58 C'est ça que nous voulons essayer de faire comprendre à nos concitoyens,
27:01 ce sur quoi nous voulons les alerter en leur disant que
27:04 leur vie quotidienne est directement mise en danger par cette institution.
27:08 C'est ça ce qui se profile.
27:10 Pas simplement que les politiques sont de gestion un peu décalée
27:13 ou que les gens ne prennent pas les bonnes…
27:15 Non, les principes même de la société à laquelle nous sommes attachés sont en question.
27:20 Donc il faut se réveiller, réveillez-vous,
27:22 votez le 9 juin, pas utile, votre utile ne sert à rien.
27:25 Votez pour vos convictions, pas autre chose,
27:27 et votez pour nous parce que nous sommes les seuls à vous défendre.
27:29 Voilà ce que je veux vous dire.
27:30 – Bien c'est dit.
27:31 Je vous remercie beaucoup Jean-Frédéric Poisson.
27:32 Merci à tous de nous avoir suivis.
27:34 N'hésitez pas à partager cette vidéo, bien sûr,
27:36 à laisser vos commentaires et à cliquer sur le pouce en l'air,
27:38 ça améliore le référencement.
27:39 À bientôt.
27:40 [Générique]

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