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Tous les samedis et dimanches à 18h17, Pierre de Vilno reçoit un invité au cœur de l'actualité politique pour un moment d'échange franc sur les dossiers brûlants du moment. Ce soir Bruno Bonnell, secrétaire général pour l’Investissement en charge de France 2030.
Retrouvez "Les invités d'Europe Soir week-end" sur : http://www.europe1.fr/emissions/l-invite-europe1-week-end

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Transcription
00:00 (Générique)
00:03 18h16, l'interview politique sur Europe 1 avec quelqu'un que vous connaissez sans doute mal, Bruno Bonnel,
00:07 et le secrétaire général pour l'investissement en charge de France 2030.
00:12 Bonsoir Bruno Bonnel.
00:13 Bonsoir.
00:13 Merci d'être avec nous.
00:14 Expliquez-nous votre rôle.
00:16 Qu'est-ce que c'est que le secrétaire général pour l'investissement ?
00:19 Bah c'est...
00:20 France 2030 c'est un plan qui a été décidé par le président de la République il y a maintenant un peu plus de deux ans,
00:24 de 54 milliards, donc une somme considérable,
00:28 qui n'est pas une dépense publique, parce qu'on entend beaucoup parler de ça en ce moment,
00:31 et qui est un investissement pour l'avenir,
00:33 et nous soutenons les innovations dans toute la France,
00:36 dans différents domaines, qui vont de la fourniture d'énergie,
00:40 comme par exemple avec l'hydrogène, ou les nouveaux réacteurs nucléaires,
00:43 comme la décarbonation de l'industrie et de l'agriculture,
00:46 également tout ce qui est le développement de l'agriculture dite durable,
00:49 comme la mobilité électrique, avec l'objectif de fabriquer 2 millions de véhicules d'ici 2030.
00:55 Vous voyez, il y a un certain nombre de leviers, d'objectifs,
00:58 qui sont financés par le gouvernement,
01:01 évidemment en association avec les capitaux.
01:02 Oui c'est ça, donc c'est quand même...
01:04 On a une seule poche de pantalon où il y a de l'argent,
01:06 donc vous dites que ce n'est pas de la dépense publique,
01:09 mais c'est quand même de la dépense ou de l'investissement,
01:11 si c'est de l'investissement c'est de l'argent quand même,
01:13 alors les caisses sont vides, comment est-ce qu'on fait pour investir ?
01:15 Alors ce plan a été décidé il y a deux ans...
01:17 Ah oui, mais alors on a décidé de ne pas le stopper.
01:20 On a décidé de ne pas le stopper, et heureusement,
01:22 on ne le stoppe pas, parce qu'aujourd'hui,
01:24 soit on reste la tête dans le guidon, on ne bouge pas,
01:26 et on ne fait que boucher les trous,
01:27 soit au contraire, on se donne une dimension nouvelle,
01:30 en disant, non pas ça va aller mieux comme un mantra,
01:33 mais ça va aller mieux parce qu'on voit bien
01:35 que c'est l'innovation qui permet de répondre à beaucoup de défis aujourd'hui.
01:37 Donc on croit quand même à une croissance,
01:39 on croit à un déficit moindre,
01:41 là on s'est quand même fait recaler sévèrement par le FMI,
01:43 en disant "attendez, vous n'êtes pas du tout sur le même chiffre
01:45 que nous sur le déficit",
01:46 à un moment donné, il faut quand même avoir les reins solides
01:49 pour dire "on va continuer à investir, et on va faire ce grand plan France 2030".
01:52 Enfin j'imagine qu'on ne va pas ressusciter les aciéries
01:55 qu'on voit dans les films de Claude Sautet,
01:57 donc on investit dans la tech,
01:59 on investit dans des... vous parliez d'hydrogène,
02:01 et dans des... comment dirais-je ?
02:03 - Des nouvelles technologies. - Des nouvelles technologies,
02:05 mais la nouvelle technologie, là encore,
02:07 on va vous dire "regardez ce qui se passe en Chine,
02:09 on est très très loin derrière".
02:10 - Écoutez, il y a deux solutions,
02:11 soit on est définitivement résigné,
02:13 et on considère que la France, ça va devenir quelque chose
02:15 entre Disneyland et la gastronomie,
02:17 sachant que j'aime les deux, c'est pourquoi pas.
02:19 - Là-dessus, on est plutôt très fort.
02:21 - On est très fort en touristes. - On pourrait se concentrer que ça.
02:23 - Par contre, non, justement, on ne peut pas. - Pourquoi ?
02:25 - Parce qu'on a besoin de souveraineté,
02:27 c'est un mot qui est un petit peu passé de mode, mais qui est important,
02:29 qui est répété depuis... - La souveraineté ne passe pas que par la gastronomie.
02:32 - Non, mais la souveraineté, elle passe surtout par le fait
02:34 qu'on va pouvoir produire en France,
02:36 je le disais, des véhicules électriques,
02:38 on va pouvoir être plus autonome dans notre énergie.
02:40 - Tout de suite, tout de suite, quand même.
02:42 - Non, mais vous savez, s'il y avait des gens
02:44 qui avaient lancé il y a plusieurs dizaines d'années,
02:46 dans "Tiens, on va faire un TGV",
02:48 "Tiens, on va faire un Concorde",
02:50 il n'aurait jamais existé. Donc, à un moment donné,
02:52 il faut prendre la décision d'avancer.
02:54 Et je pense que c'est un petit peu ça.
02:56 Vous savez, j'ai l'impression d'être dans un pays,
02:58 et ce n'est pas du tout ce que j'entends sur le terrain des gens
03:00 où je soutiens, où on a honte.
03:02 On a honte d'oser l'innovation.
03:04 On se dit "Non, on ne peut pas, parce que, vous comprenez,
03:06 il y a plein de situations compliquées."
03:08 Moi, je suis, la République est bien rangée,
03:10 moi, je m'occupe de 2030.
03:12 - Les entrepreneurs, il y a certains qui vous disent
03:14 "On y va, on devient, comment dirais-je, une start-up,
03:16 puis ensuite une licorne."
03:18 Et après, une partie d'entre eux
03:20 aussi vont à l'étranger, parce que
03:22 ça se fait racheter par un fonds d'investissement américain.
03:24 D'autres, en l'occurrence, croient
03:26 et continuent, mais ils ne sont pas très nombreux.
03:28 - Eh bien, écoutez, en tout cas, nous, aujourd'hui,
03:30 on a engagé 31 milliards sur les 54 en deux ans.
03:32 3 700 projets sur tout notre territoire français.
03:35 Dans tous les territoires,
03:37 48% c'est des PME
03:39 et des acteurs dits "émergents".
03:41 Et cette dynamique,
03:43 elle est réelle sur le terrain.
03:45 Et on ne rencontre pas simplement des start-up qui veulent devenir des licornes.
03:47 On a aussi des structures plus traditionnelles,
03:49 des ETI, par exemple, qui disent
03:51 "Notre métier est en train d'évoluer, on veut le décarboner,
03:53 c'est important, on a bien
03:55 pris conscience qu'il y a un sens à donner à la planète."
03:57 Et puis, on aide aussi d'autres choses.
03:59 On aide comme les formations.
04:01 Les formations au métier d'avenir, comme par exemple,
04:03 les formations, vous venez de le dire, à l'hydrogène, à la batterie,
04:05 au nouveau nucléaire, c'est-à-dire des jobs,
04:07 des emplois, parce que n'oublions pas qu'il y a quand même,
04:09 au bout de tout ça, il y a des femmes et des hommes
04:11 qui doivent remplir ces usines.
04:13 - Mais ces ETI, quand ils vous disent "c'est compliqué",
04:15 c'est aussi parce que sur l'administratif,
04:17 c'est extrêmement compliqué. Alors, on entend
04:19 toujours le choc de simplification.
04:21 Alors, moi, je veux bien qu'on entende le choc de simplification,
04:23 mais pour l'instant, sur le papier, il n'y est pas.
04:25 - Vous savez, moi, j'ai été, avant,
04:27 j'ai été 35 ans chef d'entreprise,
04:29 j'étais de l'autre côté de la barrière.
04:31 Parce que je peux vous dire, depuis que je suis en charge de France 2030,
04:33 on a divisé par deux,
04:35 le temps de réponse entre le moment où on pose
04:37 un dossier et le moment où on reçoit le premier chèque.
04:39 Sachant qu'on est excessivement sélectif,
04:41 c'est un dossier sur trois seulement qui passe, parce qu'on cherche
04:43 l'excellence. Mais bon,
04:45 à un moment donné, c'est l'argent des Français. On doit quand même faire
04:47 attention à comment on le distribue.
04:49 Donc oui, ça prend un certain temps. J'ai pas honte
04:51 de dire que 6 à 8 mois me paraît un délai
04:53 raisonnable entre le moment où on pose
04:55 un dossier et le moment où on reçoit un chèque.
04:57 - Deux dossiers dans l'actualité, Bruno Bonnel,
04:59 la vente, on ne sait pas,
05:01 mais peut-être de BioGarant,
05:03 qui est un grand,
05:05 grand laboratoire de médicaments génériques,
05:07 et puis la descente aux enfers,
05:09 il y a encore eu un papier ce matin dans le JDD, d'Atos,
05:11 est-ce que ce sont
05:13 deux symboles qui aujourd'hui
05:15 vont encore plus
05:17 inquiéter les Français dans l'investissement
05:19 de la France ? - Ecoutez, vous le soulignez,
05:21 c'est important, BioGarant, 100%
05:23 de ses ventes, c'est là en France. Donc on doit
05:25 se poser la question, effectivement, de la responsabilité
05:27 d'avoir les unités
05:29 de production qui sont de la sous-traitance.
05:31 En ce qui concerne BioGarant, ils sont tous en France.
05:33 Je crois qu'il y a une quarantaine de filles, deux têtes.
05:35 Il faut qu'ils restent en France. Donc, quel que soit l'acheteur
05:37 de BioGarant, il doit prendre
05:39 des engagements
05:41 sur le fait qu'on doit garder de la souveraineté médicamenteuse.
05:43 - Mais est-ce que le Secrétariat Général pour l'investissement
05:45 n'a pas un rôle à jouer en disant "on va
05:47 de notre côté trouver des fonds pour que
05:49 d'abord ça reste en France, et ensuite pour que
05:51 BioGarant garde une situation
05:53 pérenne et ne casse pas
05:55 50% de sa masse salariale ?
05:57 - Non, parce que nous, on n'est pas un gros
05:59 fromage dans lequel on vient chercher toutes les solutions
06:01 de toute la République. Nous, on est clairement
06:03 on a des objectifs sur l'innovation
06:05 à soutenir de l'innovation française.
06:07 - S'en est, BioGarant c'est de l'innovation.
06:09 - Non, peut-être. Si nous déposés
06:11 chez nous un dossier d'innovation sur
06:13 un nouveau médicament, on le regarderait, comme on le fait
06:15 d'ailleurs pour des dizaines d'autres entreprises.
06:17 - Mais vous ne pouvez pas sauver toute la boîte, ce n'est pas votre rôle.
06:19 - Ce n'est pas notre rôle de sauver, de courir après tout, après toutes les
06:21 opérations. Par contre, je pense que notre vigilance
06:23 elle est collective, au niveau de
06:25 toutes les gens de l'État qui s'intéressent justement
06:27 à la souveraineté industrielle française.
06:29 Et je ne doute pas une seconde
06:31 qu'il y a dans les ministères concernés
06:33 beaucoup d'attention posée au dossier
06:35 de BioGarant. Atos, ce n'est pas pareil.
06:37 - Alors, Atos ? - Atos, ce n'est pas pareil.
06:39 - Parce qu'Atos, c'est fichu. - Non, ce n'est absolument pas fichu.
06:41 - Atos, c'est compliqué. - Même Airbus n'en veut plus.
06:43 - Non, non, mais Atos, c'est compliqué. Parce que vous avez
06:45 deux activités diverses dans un grand groupe
06:47 qui s'appelle Atos. Il y a notamment
06:49 une richesse importante chez Atos, c'est
06:51 tout le travail qu'ils font sur les supercalculateurs.
06:53 Il y a très peu de sociétés au monde
06:55 qui ont l'expertise de faire des supercalculateurs
06:57 et à l'heure de l'intelligence artificielle, c'est critique.
06:59 - Tout ça, c'est la branche évidente.
07:01 - C'est toute la branche évidente. Et ça, par contre,
07:03 il faut regarder beaucoup plus près comment
07:05 on peut arriver à faire quelque chose. Sur le reste,
07:07 il y a des mécanismes compétitifs.
07:09 On ne peut pas dire d'un côté, "Ah ben non,
07:11 mais on est une économie libérale et on doit la laisser
07:13 se développer." Et de l'autre côté,
07:15 dire "L'État doit intervenir
07:17 à tous les niveaux." Il y a une activité
07:19 qui va trouver, et j'espère pour eux,
07:21 des solutions dans le bon sens.
07:23 Ce n'est pas la peine de crier au loup en disant "C'est foutu."
07:25 Il y a différents acheteurs.
07:27 Il y a toujours ça. - Donc vous, Bruno Bonnel,
07:29 vous coupez le fromage, en votre exemple du fromage,
07:31 le fromage date au 102, vous gardez
07:33 à Eviden et vous faites vendre le reste.
07:35 - Non, je dis que nous, en tout cas,
07:37 notre responsabilité aujourd'hui, notamment sur l'intelligence artificielle,
07:39 c'est s'assurer que nous aurons les moyens
07:41 de conserver des grands calculateurs
07:43 sur le sol européen. Ça, c'est important.
07:45 On ne peut pas dépendre de grands calculateurs
07:47 qui soient américains ou asiatiques.
07:49 Dans ce cadre-là, il faut regarder un peu précisément
07:51 ce qui se passe au niveau d'Eviden, parce que c'est quelque chose
07:53 - Qu'on peut sauver. - En tout cas,
07:55 qui a un vrai avantage compétitif.
07:57 - Et qui approche de la souveraineté. - Et qui approche de la souveraineté,
07:59 donc il y a une vraie logique. Sur le reste,
08:01 vous savez, la vie des entreprises, elle est aussi
08:03 de faire avec les marchés
08:05 qu'ils rencontrent et comment ils se développent.
08:07 - C'est dommage, parce qu'on a dit ça de bulles,
08:09 on a dit ça de très, très belles entreprises françaises
08:12 qui, malheureusement, ont coulé aussi. - Mais vous avez raison.
08:14 C'est pour ça qu'il faut rentrer dans le détail
08:16 et que, quelquefois, il ne faut pas juste chercher
08:18 à avoir un slogan ou une marque
08:20 en disant "il faut sauver X ou Y",
08:22 il faut regarder les valeurs qu'il y a dans les détails
08:24 des entreprises. Et ça, ça fait partie
08:26 du job où on mélange
08:28 de l'innovation, on mélange du récurrent
08:30 et puis des fois, on se dit "il faut vraiment
08:32 changer de braquet, il faut aider à changer de braquet".
08:34 - Il faut ne pas être dépendant des Américains,
08:36 j'ai entendu ça il y a deux secondes dans votre bouche,
08:38 Bruno Bonnel, il y a malheureusement
08:40 un fait duquel on est dépendant
08:42 des Américains, c'est les agences de notation.
08:44 Là, ça va arriver la semaine prochaine, est-ce que vous êtes inquiet ?
08:46 - En tout cas, ce n'est pas mon rôle
08:48 d'être inquiet, je suis inquiet en tant que citoyen.
08:50 - Vous n'avez pas le droit d'être inquiet ? - Non, ce n'est pas une question de ne pas avoir le droit.
08:52 - Vous êtes secrétaire général pour l'investissement,
08:54 s'il commence à être inquiet, il va recevoir
08:56 un petit SMS d'Emmanuel Macron en disant "tu arrêtes
08:58 d'être inquiet". - Non, mais moi, de base, déjà,
09:00 je ne suis pas un homme inquiet parce que je suis sûr que
09:02 j'ai trop vécu dans mes entreprises des années noires
09:04 pour ne pas me dire qu'il y a des moments où il y a des trous d'air.
09:06 Clairement, la France est dans un trou d'air,
09:08 2023-2024, il y a toutes les raisons
09:10 qui ont été expliquées dans tous les journaux, je ne vais pas y revenir ici.
09:12 Je ne suis par contre pas du tout
09:14 inquiet pour 2025-2026, c'est-à-dire
09:16 que l'on voit bien... - Donc, si on se fait
09:18 prendre une taule par Standard & Poor's, on se la
09:20 prendra, puis on remontera après, c'est ce que vous dites. - Exactement.
09:22 Et la vie est faite comme ça, de moments...
09:24 Vous savez, les Américains, ils disent
09:26 "what goes up goes down" et vice-versa.
09:28 Je pense qu'à un moment donné,
09:30 il faut être réaliste et lucide, il y a des choses
09:32 à faire dans l'État, ce n'est pas chez moi,
09:34 donc je n'ai pas à le commenter. Par contre,
09:36 être obsédé à investir
09:38 lourdement pour le futur
09:40 avec les innovateurs que nous avons,
09:42 c'est mon job et c'est ce qu'ils vont faire.
09:44 - Également, au niveau européen, j'en parle parce que les élections
09:46 européennes approchent et qu'elles sont
09:48 un carcan important
09:50 également pour l'investissement.
09:52 Vous, vous travaillez avec les Européens ?
09:54 - On travaille avec les Européens
09:56 parce qu'aujourd'hui, on a un certain nombre de règles
09:58 qui sont définies par l'Europe
10:00 et c'est tant mieux, parce que sans l'Europe,
10:02 on n'a pas la PAC, notamment.
10:04 Alors, je sais qu'elle est décriée par beaucoup de gens, mais elle est aussi
10:06 très protégée. Sans l'Europe, on n'a pas de vaccins pendant le
10:08 Covid. Il faut quand même s'en rappeler.
10:10 Moi, je suis un pro-européen convaincu.
10:12 En tout cas, ne m'appelez pas le jour des élections
10:14 comme je dis, j'ai Europe.
10:16 Donc, ça veut dire que j'irai faire
10:18 mon devoir de citoyen et j'invite vraiment tous les Français
10:20 à le faire. Pas parce que je suis politique,
10:22 parce que je pense qu'il est essentiel
10:24 qu'on comprenne que les enjeux sont continentaux.
10:26 Donc, aujourd'hui, nous travaillons avec
10:28 nos homologues allemands, nos homologues italiens,
10:30 nos homologues espagnols
10:32 à dire s'il y a des choses à faire ensemble,
10:34 c'est maintenant. Dans le quantique, par exemple,
10:36 il y a des choses à faire ensemble. Dans l'espace,
10:38 il y a des choses à faire ensemble. Dans l'exploration des fonds
10:40 sous-marins, il y a des choses à faire ensemble.
10:42 Et on ne peut pas le faire face à
10:44 des monstres comme la Chine et les Etats-Unis
10:46 en étant un pays isolé, quel qu'il soit
10:48 et quel que soit son orgueil.
10:50 - Merci beaucoup pour cette dose d'optimisme, Bruno Benel.
10:52 Ce soir, sur Europe 1,
10:54 18h27, un peu de musique. Voici France Gall.

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