• il y a 8 mois
Avec Elodie Mandel, directrice des rédactions économiques de Prisma et le supplément média avec Guillaume Maurice, pdg de Cover film

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##SUD_RADIO_MEDIA-2024-04-25##

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Transcription
00:00 Le 10h30 Sud Radio Média, Valérie Exper, Gilles Anzmann.
00:04 Bonjour à toutes et à tous, bonjour Gilles.
00:07 Bonjour Valérie.
00:08 Ce matin la nouvelle formule de Capital, le magazine Capital, et on va en parler avec Élodie Mandel.
00:15 Bonjour, vous êtes la directrice des rédactions économiques du groupe Prisma.
00:20 Et donc vous allez nous parler de ce nouveau Capital qu'on vient de recevoir.
00:24 Il sort aujourd'hui.
00:26 Tout frais, il sort aujourd'hui, on va y revenir avec vous, la une. J'ai mis des fourneaux, des affaires,
00:31 les chefs nous ouvrent leur cuisine et leur compte. Vraiment, ils vous ont ouvert leur compte ?
00:35 Tout à fait, oui. On a enquêté, on dévoile les coulisses de leur business.
00:39 Ça gagne bien.
00:40 Alors ça dépend pas tant que ça en fait.
00:42 Ça qui est intéressant dans le business des chefs, c'est en fait avoir un restaurant étoilé, notamment, ça coûte beaucoup d'argent.
00:47 D'ailleurs c'est pour ça en fait qu'ils créent des partenariats à côté, parce qu'en fait,
00:51 cette activité qui prend la lumière, c'est aussi à la fois extrêmement chronophase,
00:55 mais du coup également pour leur finance, pas forcément ce qui est le plus lucratif.
00:59 Mais toujours les chiffres, beaucoup de chiffres, une maquette très lisible.
01:03 Je feuillette au fur et à mesure avec beaucoup, beaucoup de sujets.
01:08 On va y revenir avec vous dans un instant.
01:10 Et on gagne bien sa vie quand on travaille pour Capital ?
01:12 Le journalisme est-il le métier le mieux ? Je ne pense pas.
01:16 Et en presse écrite encore plus.
01:18 C'est ça, en l'occurrence, journalisme en général, on sait que c'est plutôt un métier qu'on fait par passion.
01:23 Vous vous prenez pour Jordan Deluxe ?
01:25 Non, non, non, non, non.
01:26 C'est parce que comme vous êtes parti sur l'argent des chefs, j'en ai profité pour une petite boutade pour le lancement de ce Capital.
01:33 Allez, Capital, l'émission, n'a rien à voir avec le magazine.
01:37 Il faut bien le préciser.
01:39 Ça va être dans mon zapping, madame.
01:41 Ah pardon, je découvre le zapping aussi, comme tous les matins.
01:44 Allez, le zapping.
01:45 Le zapping.
01:46 Teasing.
01:47 Sud Radio Média.
01:49 L'instant zapping.
01:51 Bon, Valérie et Elodie, évidemment, j'ai fait un zapping économique, un zapping Capital,
01:57 pour vous, en l'honneur de la sortie de cette nouvelle version du journal Capital.
02:01 J'ai commencé par la hausse dans les transports à la SNCF, mais aussi des avions.
02:07 Alors si la grève est finalement restée au sol, le prix des voyages cet été vont décoller pour vos vacances.
02:13 Vous allez payer cher vos voyages en avion.
02:15 C'était dans le journal de 13h.
02:18 Billets d'avion pour cet été coûteront plus cher.
02:21 Environ 10% de plus qu'il y a un an pour les moyens courriers.
02:24 Et vous l'avez remarqué.
02:26 Quand on voit que pour passer un week-end en Corse, c'est 500 ou 600 euros les retours en basse saison,
02:30 et 800 ou 900 en pleine saison, ce n'est pas normal.
02:34 En juillet-août, Ryanair compte même augmenter encore ses prix de 5 à 10% par rapport à aujourd'hui.
02:39 La faute à des retards de livraison.
02:41 La compagnie avait commandé 57 Boeing pour cette année.
02:45 Seules 40 ont été livrées.
02:47 Moins de passagers, donc moins d'argent.
02:49 Mais ce n'est pas le seul problème.
02:51 Les appareils neufs, ceux qui n'ont pas été livrés, sont beaucoup plus économes en carburant.
02:55 Donc quand on est obligé de continuer à utiliser des appareils anciens, on dépense plus de carburant.
03:00 Le prix des voyages, c'était un sujet du journal de 13h.
03:05 Et puis nous on aura Zone Interdite qui a fait une enquête sur Zone Interdite.
03:10 Oui, Zone Interdite sur la SNCF la semaine prochaine.
03:13 C'est incroyable quand même le coût des voyages.
03:15 J'imagine que souvent vous en parlez dans le Capital.
03:17 Le pouvoir d'achat, oui, c'est la préoccupation principale des Français surtout.
03:20 On en parle beaucoup avec la consommation, etc.
03:22 Et évidemment les vacances.
03:24 Pourquoi ? Parce que les vacances, c'est la soupape.
03:26 C'est là effectivement où on se retrouve en famille, etc.
03:28 En tribu.
03:29 Et effectivement, dans le coût, le coût des voyages a un impact sur la vie des Français.
03:33 On en parlait hier justement à la SNCF.
03:35 Aujourd'hui, ce n'est pas donné à tout le monde de pouvoir prendre le train.
03:38 Le TGV coûte extrêmement cher.
03:41 Et pourtant ils disent l'inverse.
03:44 Mais ils ont tort ou pas ? Est-ce que vous avez un peu enquêté là-dessus ?
03:46 En l'occurrence, il y a des cartes de réduction qui permettent effectivement, j'allais dire, de s'en sortir un petit peu mieux.
03:51 Un peu mieux, oui.
03:52 Et sur le site internet, on essaye justement aussi de pouvoir donner des conseils, des astuces.
03:56 C'est-à-dire prendre les places dès que les billets s'ouvrent, notamment sur le site de la SNCF.
04:00 Quelles sont les alternatives, notamment les concurrents de la SNCF ?
04:03 Car oui, sur certaines lignes, il y a des concurrents.
04:05 Parce qu'effectivement, quand on est une famille de 4 personnes, pouvoir prendre le train TGV, c'est un coût important.
04:12 Que toutes les familles ne peuvent pas se permettre.
04:14 Restons avec l'économie. Je vous ai dit, j'ai fait un zapping pour vous.
04:18 Et le drame de la verrerie Duralex, qui hier a été placée en redressement judiciaire pour une période de 6 mois.
04:27 Duralex, c'est évidemment ces verres de notre enfance, avec le chiffre au fond et le fameux...
04:33 - T'as quel âge toi ?
04:35 - Ces verres me rappellent mon enfance.
04:37 - Ces repas à la cantine.
04:39 - Très solide, moi j'apprétais beaucoup.
04:41 - Fallait prendre le verre et on pouvait le jeter partout parce que c'était incassable.
04:44 - A chaque fois, on se demandait entre nous quel âge on avait.
04:46 - C'était le chiffre qui était indiqué au fond du verre.
04:50 - Celui qui est le plus petit, c'est lui qui débarrasse la table.
04:52 - Quand on était vieux, fallait faire le vieux. Quand on était petit, fallait faire le petit.
04:55 - 15 ans. J'adore ces verres.
04:57 - 46.
04:58 - 15 ans. Vous êtes le plus vieux, vous allez chercher l'eau au pichet.
05:02 - C'est drôle, on a tous une histoire avec ces verres.
05:06 - Oh, il y a un auditeur qui fait une blague, Stéphane, notre fidèle auditeur, il dit "Duralex en redressement, ça devient Durex ?"
05:12 - Bon, très bien.
05:15 - Je n'y résiste pas.
05:17 - Il doit écouter le journal de Sud Radio le matin.
05:21 - Tout le monde a fait ou a fait la confusion entre le journal de Capital et l'émission Capital d'Emcisse,
05:35 qui n'a jamais eu de lien de près ou de loin.
05:37 Mais hier, dans ses Davos, Julien Courbet a expliqué comment il s'était retrouvé à la présentation de Capital.
05:43 - C'était le départ de Nicolas Taverneau.
05:48 - C'était pas du tout, mais il n'était même pas question de Capital.
05:51 En fait, j'avais très peu de choses quand je suis arrivé sur Emcisse qui étaient prévues.
05:54 Et lors d'une discussion, je ne sais plus, avec un cadre d'Emcisse qui m'a accueilli,
05:58 j'ai dit "le jour où vous faites un casting pour Capital, je le ferai le casting, je veux bien faire le casting".
06:03 "Pourquoi, ça t'intéresse ?" "Oui, il est monté dans les étages et j'ai reçu un coup de fil deux jours après, la grosse voix, Julien Courbet et Nicolas Taverneau."
06:10 "Par ailleurs, vous voulez faire Capital ? Vous êtes sûr de votre coup ? Parce que c'est important pour moi."
06:15 "Oui, oui, mais..." "Bon, ben vous le faites." "Oui, allez, au revoir."
06:18 - Il n'y a même pas de casting. - Il n'y a plus de casting.
06:20 - Incroyable. Petite question à vous.
06:23 C'est la poule ou l'œuf qui est, d'après vous, en premier ? C'est Capital d'Emcisse.
06:29 Capital d'Emcisse, 1988. Capital de journal, 1991.
06:34 - Je pensais que c'était l'inverse. Mais j'avoue aussi que vous m'apprenez quelque chose.
06:38 - Ah bon ? - Oui. Je pensais que c'était le magazine d'abord.
06:41 Forcément, c'est mon bébé. Donc oui, je l'ai reçu de ma boutique.
06:44 - Eh bien voilà. - Bon, 1988.
06:46 - Oui, 1988, la première mission de Capital, c'était le vendredi soir, c'était une demi-heure avant que ça devienne la grande émission.
06:53 On l'avait connu, boxeur Valéry, et on le savait, footballeur, le président Emmanuel Macron.
07:00 Je ne sais pas si vous avez vu ses images.
07:02 - Avec un but exceptionnel. - Il a enfilé les crampons.
07:06 - Il a mouillé le maillot. Enfin, mouillé le maillot, voilà, un peu.
07:10 Alors avec des champions sur le terrain, même s'ils étaient septoagénaires, les champions.
07:14 Et du coup, BFM, hier soir, se sont un peu moqués de ce match. Écoutez, c'est plutôt drôle.
07:20 - Les commentateurs sportifs considèrent que c'est une rencontre qui a été disputée sur un rythme de sénateur.
07:25 Je vous laisse apprécier. Emmanuel Macron, lui, était un défenseur offensif.
07:31 Il a beaucoup tenté, beaucoup couru, donc il s'est beaucoup épuisé.
07:37 Beaucoup tenté, ça ne veut pas dire beaucoup réussi, c'est intéressant.
07:40 - Oui, c'est un terme... - En fait, il s'est battu.
07:42 Et pour finir, il a quand même eu droit à ce petit moment de satisfaction, grâce à ce pénalty.
07:50 Il a pas bougé une oreille, le gardien, vous avez vu.
07:53 - Il est à l'âge de Joe Biden, le gardien, c'est extraordinaire.
07:58 - C'était pour la fondation des hôpitaux, nous dit Michael, il a raison, c'était au profit des pièces jaunes.
08:04 - Il est toujours Stéphane qui est du murtaking ce matin, il a maigri des bras Macron, il a fait un régime.
08:09 - Il y a plein de gens qui ont remarqué ça aussi.
08:11 Il y a eu des zooms et dans l'extrait que j'ai passé, ils en parlaient juste après.
08:16 - Le but n'était pas spectaculaire. - Non, mais c'était un peu rigolo.
08:20 Alors, si en France, on a eu le duo des fils d'Alain Souchon et de Laurent Wauzy,
08:25 un nouveau duo, la semaine dernière, héritiers, ont sorti un album, vous savez qui c'est ?
08:30 - Le fils de Paul McCartney et celui de John Lennon.
08:33 - Et vous avez écouté un petit peu ou pas ? - Pas du tout.
08:36 - Alors je vais vous faire écouter le premier titre, ça s'appelle "Primrose Hill".
08:40 Et bah le son, ça ressemble à la couleur des Beatles.
08:44 * Extrait de "Primrose Hill" *
08:54 - Ça me fait rendre nostalgique. - Ah, ça rend nostalgique.
08:57 - Bah oui, "Primrose Hill" est une colline qui surplombe Londres.
09:02 Et ça fait penser évidemment à "The Fool on the Hill".
09:05 - Mais je savais pas que vous aviez voulu que c'était un album complet.
09:08 - J'ai peut-être dit une bêtise. En tout cas, c'est le premier titre.
09:12 - Vous me faites douter, Valérie. Pourquoi vous dites ce genre de choses à l'antenne ?
09:16 - Parce que j'étais étonnée d'avoir vu. - Vous me dites.
09:19 - Je pense que votre info est vérifiée. On va vous envoyer faire un stage chez Capital.
09:24 Le nouveau Capital qui est en kiosque à partir d'aujourd'hui.
09:30 La une consacrée au business des chefs, de nos chefs étoilés. A tout de suite.
09:37 Le 10h30, Sud Radio Média. Valérie Expert, Gilles Gansman.
09:44 Sud Radio Média, l'invité du jour.
09:48 - L'invité du jour, c'était Élodie Mandel.
09:51 Vous êtes la directrice des rédactions économiques de Prisma, du groupe Prisma.
09:55 Et vous venez nous parler du nouveau Capital, le magazine Capital,
09:59 qui a été entièrement repensé avec cette eugénie des fourneaux et des affaires.
10:06 Les chefs nous ouvrent leur cuisine et leur compte.
10:09 Un magazine entièrement repensé. On précise que vous êtes dans le top 10.
10:14 C'est ce que je vous disais à l'antenne. Des meilleurs ventes.
10:16 10 millions, vous me disiez, de lecteurs uniques.
10:19 - Oui, tout à fait. Top 10 des plus grosses marques de presse magazine.
10:22 Donc oui, évidemment, on est très fiers.
10:24 Parce que notre projet, c'est justement de réconcilier les Français avec l'économie et avec l'argent.
10:28 Et Dieu sait qu'en ce moment, c'est un sujet prégnant et du quotidien.
10:32 Le fait de pouvoir s'adresser à un large public et pas seulement aux initiés,
10:36 c'est ça un peu notre mission chez Capital.
10:38 - Qu'est-ce qui a changé par rapport à la précédente formule de Capital ?
10:43 C'est plus grand public ? C'est plus pointu ?
10:45 Quelle a été votre direction de travail ?
10:48 - On a plusieurs directions. L'essentiel pour nous, c'est l'éducation financière.
10:52 De pouvoir se dire qu'on est tous intéressés par l'économie, y compris si on n'a pas fait HEC.
10:57 On pourra faire HEC, mais en tout cas,
10:59 pouvoir dire aussi qu'on va s'adresser aux étudiants, aux plus jeunes.
11:02 À mon époque, qui date d'il y a quelques années, il y avait la filière ES.
11:05 Bon, maintenant, il n'y en a plus, etc.
11:07 Mais justement, on a fait un sondage qui montre que les Français et l'économie,
11:10 c'est un peu comme les Français avec les maths.
11:12 Pour dire les choses, on n'est pas brillants.
11:14 - Je me sens très concernée.
11:15 - Et en même temps, l'économie, on est tous concernés.
11:18 Hier, dans l'actu, on parlait du bulletin de paye.
11:20 Qui sait lire complètement sur bulletin de paye ?
11:23 Pour te dire, moi-même, la première, quand je vois mon bulletin de paye,
11:26 il y a certaines lignes qui ne sont pas extrêmement transparentes.
11:29 Donc, de pouvoir décrypter le monde dans lequel on est,
11:31 pour en fait aussi pouvoir mieux consommer
11:34 et pouvoir agir sur sa vie quotidienne.
11:36 C'est à la fois le placement, l'immobilier, la grande conso.
11:40 Quand on voit que le prix de sa bouteille d'huile d'olive
11:42 a triplé en deux ans, effectivement, c'est un sujet qui est concernant.
11:45 Et on voulait montrer que l'économie, ce n'est pas chiant.
11:48 Ce qui, parfois, peut être un peu,
11:50 notamment si on a eu un mauvais prof d'éco,
11:52 un peu l'idée populaire.
11:54 Donc, justement, aussi, pouvoir parler du sport, business,
11:56 de lifestyle, dire que tout est économie.
11:59 Le cinéma, la musique, c'est de l'économie.
12:01 Notamment, pour le site internet, on a fait une grosse enquête sur Taylor Swift.
12:05 Évidemment, c'est aussi l'éco, c'est du marketing.
12:07 Et du coup, on se dit qu'on va intéresser un large public à tous ces sujets.
12:11 - Mais par exemple, est-ce qu'un numéro,
12:14 vous avez fait, c'est un peu marronnier,
12:17 mais le salaire des animateurs télé,
12:20 est-ce que ça marche mieux que l'effondrement de l'immobilier en France ?
12:25 - Ce qui va marcher, si on le savait,
12:29 j'adorerais, et j'aurais une boule de cristal,
12:31 et du coup, je ferais des top cartons, on va dire, sur le sac papier.
12:34 - C'est quoi, par exemple, le top vente de vos numéros,
12:36 par rapport aux couvertures ?
12:38 - Alors, nos sujets, on appelle marronnier, effectivement,
12:40 c'est l'immobilier, les retraites, les placements,
12:43 les résidences secondaires.
12:45 Évidemment, ça fait partie de nos fondamentaux,
12:47 qui sont appréciés, et encore plus en ce moment,
12:49 on le voit avec les taux de l'immobilier,
12:51 les gens se posent plein de questions,
12:52 est-ce que je dois acheter, est-ce que je dois vendre,
12:54 est-ce qu'il vaut mieux être locataire, propriétaire,
12:56 oulala, et si j'investis, où, comment, l'épinel,
12:58 enfin bref, plein de questions très pratiques,
13:00 très concernantes, et ça bouge très vite.
13:02 Donc effectivement, ces sujets-là restent nos fondamentaux,
13:05 donc évidemment, on va continuer à les faire,
13:07 et puis on les traite, j'allais dire, au quotidien,
13:09 sur le site internet, notamment avec le baromètre
13:11 des grandes villes, etc.
13:13 Et puis effectivement, il y a ces nouveaux sujets,
13:15 comme là, en l'occurrence, notre dossier de couverture
13:17 des business des grands chefs, voilà,
13:19 on a aussi envie, en fait, dans cette nouvelle formule,
13:21 de pouvoir ouvrir à des sujets qui n'auraient pas
13:23 forcément eu leur place dans l'ancien capital,
13:25 pourquoi ? Parce qu'au fait, il y a une espèce d'usure,
13:28 parce que j'allais dire, c'est comme une émission de télé
13:30 ou de radio, ils sont en train de trouver les mêmes sujets,
13:32 c'est-à-dire que vos fidèles, à un moment,
13:34 ils vont se dire "bah oui, on a aussi envie de nouveauté".
13:36 Donc voilà, c'est ça aussi qu'on a envie d'exécuter.
13:38 - Et pour revenir à ma question, est-ce que ces sujets
13:40 plus "people", on va dire, se vendent mieux,
13:43 et d'autres questions sous-jacentes,
13:45 aux Etats-Unis, on mettrait en une
13:48 un animateur qui gagne,
13:50 tout le monde trouverait ça génial, etc.
13:53 En France, il y a quand même un tabou
13:57 avec ces "people" ou avec les grands chefs,
13:59 ils n'ont pas forcément envie de dire
14:01 qu'ils ont 15 restaurants, qu'ils y sont jamais.
14:03 - Oui, vous posez la question, effectivement,
14:05 du rapport à l'argent, et là-dessus, c'est sûr
14:07 qu'en termes de culture, les anglo-saxons
14:09 versus les français, voilà.
14:11 Ça, justement, pouvoir dire que l'argent, c'est pas sale,
14:13 saluer les réussites, c'est ça aussi, en fait,
14:15 les fleurons économiques.
14:17 - Oui, je vois, il y a Sephora, la vraie influenceuse
14:19 beauté, c'est elle, et c'est cette saga,
14:21 en fait, du succès de Sephora
14:24 qui est décryptée et analysée
14:27 sur un long article et sur une longue enquête.
14:31 - Oui, tout à fait. - Et c'est aussi la fierté
14:33 de la réussite de certaines marques françaises.
14:36 - Oui, comment Sephora, petit à petit, a grappillé
14:38 sur ses concurrents, comment en allant chercher
14:41 des marques de niche, etc., et également
14:43 avec une dimension sociétale. On a beaucoup parlé
14:45 du phénomène des Sephora Kids ces dernières semaines,
14:47 et en fait, sur les plus jeunes,
14:49 des pré-ados qui ont une routine beauté...
14:51 - Oui, des 8 ans, 9 ans, c'est ça ?
14:54 - Voilà, le rétinol à 8 ans,
14:56 non, c'est pas la peine, déjà.
14:58 Même si, effectivement, prendre soin de soi,
15:00 oui, ça c'est important, mais qu'est-ce que ça dit
15:02 aussi, notre société ? Avoir aussi un angle sociétal
15:05 et pas seulement économique pur et dû,
15:07 effectivement, c'est un type d'éclairage,
15:09 un contrat de lecture qui m'intéresse.
15:11 - Il y a toujours eu un côté aussi poil à gratter
15:13 de capital, il y a toujours eu...
15:15 c'est-à-dire qu'on n'est pas dans la glorification
15:18 non plus, le cirage de pompe,
15:20 pour parler un peu trivialement,
15:22 des sociétés, il y a toujours eu quand même
15:24 des enquêtes qui dérangeaient.
15:26 - Oui, tout à fait, des enquêtes de fond,
15:28 et forcément, une enquête, lorsqu'on gratte,
15:30 il peut y avoir des petits coups de griffe.
15:32 Le but, en fait, c'est de ne pas être manichéen,
15:34 et effectivement, tout n'est pas noir ou blanc,
15:36 ça se saurait, donc l'art de la nuance,
15:38 c'est important en travail journalistique,
15:40 d'où l'intérêt de faire des grandes enquêtes
15:42 sur une vingtaine de pages.
15:44 - Mais dans ce cas-là, comment vous gérez
15:46 avec la régie pub ?
15:48 - La régie pub ne peut pas dire
15:50 "Attention, vous tapez sur un de nos annonceurs,
15:52 si vous faites le système économique de L'Oréal,
15:54 c'est un sujet qui est possible dans Capital ?"
15:56 - Oui, bien sûr, en l'occurrence,
15:58 c'est la rédaction qui choisit les sujets de Capital,
16:00 les couvres de Capital, c'est pas la régie pub.
16:02 - Jamais ? Vous n'avez jamais eu
16:04 une intervention par rapport à ça ?
16:06 - Non, les choses sont très claires là-dessus.
16:08 - Et les gens qui attendent de retrouver
16:10 l'émission télé dans le journal, ça existe encore
16:12 ou pas vraiment ? - Alors parfois, on pose la question
16:14 "Est-ce qu'il y a un lien entre les deux ?"
16:16 Alors il se trouve non, pas du tout. Après, si Julien Courbet
16:18 veut venir nous faire un petit coucou à la rédaction,
16:20 ce sera avec grand plaisir.
16:22 - Ah bah, fais-tu une enquête sur ses salaires ?
16:24 - Là, du sujet des salaires... - Le système Courbet, allez-y !
16:26 - Est-ce qu'on...
16:28 Le côté, en fait, de connaître le salaire
16:30 d'un tel et un tel, oui, ça peut intéresser,
16:32 mais en fait, on est aussi un tout petit peu sur...
16:34 J'allais dire sur la mousse,
16:36 quand on est à la radio, donc on voyait pas mon petit geste,
16:38 mais expliquer le business,
16:40 expliquer pourquoi effectivement, oui, un grand chef
16:42 il gagne de l'argent, mais en fait c'est une entreprise,
16:44 si on parle par exemple de Cyril Lignac,
16:46 aujourd'hui il emploie des personnes, il ouvre des restaurants,
16:48 c'est une réussite,
16:50 et moi je trouve son parcours particulièrement
16:52 inspirant, dans le sens où c'était
16:54 un des premiers à aller sur les émissions télé,
16:56 et s'est pris, alors lui, en l'occurrence, des coups de griffe
16:58 de la part de ses petits camarades,
17:00 les mêmes petits camarades qui aujourd'hui se précipitent
17:02 également sur les émissions,
17:04 donc je trouve justement, en fait, de pouvoir mettre
17:06 en avant qu'aujourd'hui un grand chef, où il faut être très doué
17:08 en cuisine, mais également en marketing sur les réseaux sociaux,
17:10 c'est tout à son honneur,
17:12 en fait, donc moi je trouve
17:14 ce type de parcours inspirant, et on le voit
17:16 aujourd'hui dans les écoles de cuisine,
17:18 il y a plein de jeunes qui ont fait un petit repé...
17:20 - Oui, ça a vraiment
17:22 changé l'image des chefs,
17:24 et ça a suscité pas mal de vocations.
17:26 - Après, économiquement, c'est dur, pour les chefs.
17:28 - Oui, mais justement, c'est ce que vous racontez
17:30 visiblement dans le dossier, c'est qu'ils sont obligés
17:32 d'avoir aussi
17:34 des contrats annexes,
17:36 avec des marques, ou d'ouvrir des restaurants
17:38 à l'étranger,
17:40 d'être conseils,
17:42 ils sont obligés d'avoir des revenus
17:44 supplémentaires. C'est qui le lecteur
17:46 de capital ? - Alors j'allais dire, c'est
17:48 monsieur et madame tout le monde,
17:50 le côté, moi, populaire, grand public, c'est un mot que j'aime bien
17:52 et que je revendique, en fait, on a envie de se dire
17:54 effectivement qu'on a forcément
17:56 les dirigeants, patrons,
17:58 pas forcément de grandes entreprises, mais effectivement
18:00 le petit patron, mais on a envie
18:02 d'ouvrir, donc les étudiants, j'en parlais
18:04 un petit peu, mais également aux indépendants,
18:06 en fait, aujourd'hui, on le voit, le rapport au travail,
18:08 il évolue beaucoup, l'épanouissement
18:10 peut passer par le salariat, mais pas
18:12 que, et donc notamment, pour avoir la place
18:14 des indépendants, on parle
18:16 beaucoup de coach, etc., de reconversion,
18:18 et de se dire, en fait, dans son parcours pro,
18:20 bon, on va avoir plusieurs vies, et ça,
18:22 du coup, pouvoir aussi être dans le guidage, dans l'accompagnement,
18:24 et au final, en fait, tous ceux
18:26 qui s'intéressent au monde qui
18:28 nous entoure et qui cherchent des sujets avec
18:30 un pas de côté, une aspérité, par rapport
18:32 à la presse quotidienne ou par rapport aux hebdos,
18:34 je pense et j'espère, peuvent
18:36 s'y retrouver dans les différentes enquêtes de Capital,
18:38 parce qu'effectivement, dans le sommaire,
18:40 on balaye un nombre de thématiques
18:42 et territoires très différents. - Très large
18:44 et très vaste. - Est-ce que
18:46 vous avez une cellule d'investigation ? Est-ce que
18:48 quand il y a eu des rumeurs, par exemple,
18:50 sur le coût des vaccins,
18:52 sur ce qui va se passer, là, aux élections
18:54 européennes, sur
18:56 les différents scandales
18:58 financiers qui sont
19:00 parfois à la une des journaux, est-ce qu'à ce moment-là,
19:02 vous mettez en route des enquêtes ? Comment ça se passe ?
19:04 - Alors oui, on a une cellule "Investigation et
19:06 enquête", tout à fait. Donc, en fait,
19:08 sur un mensuel, d'ailleurs, c'est tout l'intérêt du
19:10 temps long, c'est de pouvoir enquêter sur un mois,
19:12 deux mois, trois mois. Donc, en fait,
19:14 lorsqu'on se fait un point hebdo, donc, sur les
19:16 différentes enquêtes, on a en fait plusieurs
19:18 temporalités, parce qu'effectivement, là,
19:20 on va bientôt boucler le numéro 2, mais on travaille
19:22 sur le numéro 3, 4, 5. - Oui, c'est ça.
19:24 - Pour avoir le... - Les enquêtes qui sont
19:26 lancées plus longtemps à l'avance.
19:28 - Exactement, et pouvoir piloter, en fait, quand notre
19:30 enquête est prête, de pouvoir
19:32 la monter en une du prochain numéro, mais
19:34 effectivement, pour ça, il faut lancer,
19:36 j'allais dire, un maximum d'hameçons.
19:38 Et puis, parfois, certaines enquêtes, elles aboutissent pas aussi.
19:40 - Mais par exemple, vous démarrez une enquête, puis vous vous apercevez
19:42 que la semaine d'après,
19:44 c'est "Cache-Investigation" qui sort
19:46 un dossier, vous continuez l'enquête
19:48 ou vous avez un... Est-ce que la télévision
19:50 vous paraît... Il y a de plus en plus d'émissions économiques
19:52 et d'enquêtes. Ce soir,
19:54 dans le complément
19:56 d'enquête, on en a parlé hier,
19:58 une autre enquête sur le coût de l'apprentissage.
20:00 Est-ce que, derrière, ça vaut le coup
20:02 de refaire un dossier sur le coût
20:04 de l'apprentissage et sur les
20:06 mesures prises par le gouvernement ?
20:08 - Alors, ça, c'est notre sujet, non seulement avec la télévision,
20:10 mais aussi avec la presse quotidienne,
20:12 avec la radio, etc.
20:14 D'où le choix, aussi, du temps long, des temps
20:16 mensuels, pour pouvoir faire un pas de côté.
20:18 Pour pouvoir faire aussi des grands portraits, des récits.
20:20 En se disant, en fait, on va éviter
20:22 justement de courir après l'actu, parce qu'on peut pas
20:24 courir après l'actu. Déjà parce qu'on est en mensuel,
20:26 et du coup, il y a des délais de bouclage,
20:28 etc., et qu'on choisit les sujets
20:30 très en amont par rapport
20:32 à la sortie et à la publication de nos numéros.
20:34 Alors, oui, après, ça peut arriver.
20:36 Si on se dit qu'il y a un gros sujet, mais en fait, dans notre enquête,
20:38 le but, justement, c'est de sortir de l'info.
20:40 Donc, ce sera une info à nous. Et si
20:42 elle intervient en complément d'autre chose,
20:44 même si ça peut faire caisse de résonance,
20:46 en un sens, il y a une complémentarité,
20:48 oui, bien sûr. - Vous avez une écalier de procès ?
20:50 - Comme tout média,
20:52 on mesure
20:54 nos risques, et on sait que quand on fait
20:56 de l'investigation, qu'on enquête,
20:58 bah oui, on a un service juridique
21:00 habitué à travailler sur ces sujets-là. - Vous aurez qu'avec Gala et Voici,
21:02 puisque Gala était avant chez vous, et Voici,
21:04 le groupe Prismar, et Abidjaye... - Gala, pas trop.
21:06 - Oui, Gala, il y a pas eu trop de procès.
21:08 - Non, il y a pas eu trop de procès. - Sur des sujets différents,
21:10 mais effectivement, ça fait partie du métier de journaliste.
21:12 - Oui, c'est des enquêtes longues.
21:14 Je vois un dossier sur
21:16 Tony Estanguet, sur son
21:18 "Irrésistible Ascension",
21:20 donc sur plusieurs pages,
21:22 mais je vois à la fin, en encadré, son salaire,
21:24 une polémique qui dure. C'est-à-dire que,
21:26 il y a toujours quand même ce petit poil à gratter qui est là,
21:28 où vous n'occultez pas
21:30 les sujets qui fâchent,
21:32 et qui complètent
21:34 un portrait qui pourrait être agéographique,
21:36 et pour le coup, qui ne l'est pas, parce que...
21:38 - Oui, la nuance dont on parlait. - Vous êtes dans la nuance.
21:40 C'est ça qui est intéressant.
21:42 Je vois aussi, en une, que vous avez mis patrimoine
21:44 aux placements insolites et ultra-rentables.
21:46 Est-ce que les Français
21:48 sont encore attirés
21:50 par les placements ? Ça les intéresse ?
21:52 - Alors oui. - Et est-ce qu'il y a des placements
21:54 insolites et ultra-rentables ?
21:56 - Alors, les badlaines des Français... - Parce que c'est une accroche à ce temps rouge.
21:58 - Oui, tout à fait.
22:00 La dimension argent-placement, ça fait partie de notre
22:02 ADN. On le voit, en fait, la cagnotte du
22:04 livret A n'a jamais été aussi importante. Donc oui,
22:06 les Français épargnent. - Mais est-ce qu'ils vont
22:08 faire des placements risqués ?
22:10 - Alors, risquer, c'est autre chose. - Le parking,
22:12 des choses comme ça, non ? C'est quoi ?
22:14 - Là, en l'occurrence, c'est investir comme les ultra-riches.
22:16 En fait, l'idée, c'est de pouvoir
22:18 expliquer comment est-ce que
22:20 monsieur, madame, tout le monde, moi,
22:22 je peux investir un morceau sur un cheval de cour,
22:24 sur une oeuvre d'art,
22:26 sur un sac de luxe, en fait, des placements auxquels
22:28 on n'aurait pas pensé, qui peuvent faire rêver
22:30 un petit bout d'un yacht, par exemple.
22:32 Oui, c'est possible. - On peut, ça. - Évidemment,
22:34 je pourrais pas acheter le yacht en entier, mais un petit bout,
22:36 une cote par, oui, je peux. - Mais ça rapporte.
22:38 - Tout à fait. - Et le sac de luxe,
22:40 comment on peut investir dans un sac de luxe ?
22:42 - Alors, en l'occurrence, il y a des enchères, et notamment chez
22:44 Christie's, Sotheby's, etc., sur, par exemple,
22:46 des Birkin, Hermès, sacs
22:48 Rocco, etc. Et effectivement, aujourd'hui,
22:50 le sac de luxe, c'est un placement. Et un placement
22:52 rentable. - Oui, il y a eu une vente
22:54 hier aux enchères, justement,
22:56 chez Christie's, et...
22:58 - C'est pour ça que j'arrivais pas à vous joindre. - Voilà, c'est ça.
23:00 Non, l'autre jour, j'avais un rendez-vous juste à côté,
23:02 et je me suis dit "tiens, je vais aller regarder, il y a 2-3 galeries",
23:04 pour le plaisir, et c'était
23:06 fascinant de voir, et les primes
23:08 sont incroyables, jusqu'à 300 000 euros
23:10 pour un sac en Rocco.
23:12 Absolument. Il y a ça, il y a
23:14 le vin, il y a beaucoup de placements
23:16 effectivement, que vous
23:18 détaillez. Alors, Moulin Rouge
23:20 derrière le Chauve, des artisans d'exception,
23:22 pas de bol, vous avez entendu, non ? Les ailes
23:24 du Moulin Rouge, qui se sont...
23:26 - En plus, je suis quasiment voisine du Moulin Rouge.
23:28 - Ah, c'est vrai, il y a quelqu'un qui est monté dessus.
23:30 - Ah bon ? Ce matin, j'entendais qu'il disait
23:32 qu'il ne savait pas comment c'était tombé. - Si, il y a quelqu'un qui est monté
23:34 dessus, qui a fait l'idiot, et évidemment,
23:36 ça s'est décroché. - Ah bah ça, c'est...
23:38 - Les ailes, justement, il faudra reconstruire.
23:40 Il faudra faire appel aux artisans.
23:42 - Comment vous arrivez
23:44 à gérer, justement, le numérique
23:46 et le papier ? C'est
23:48 un auditeur qui pose la question, et le côté
23:50 numérique, comment le développer ? Qu'est-ce que vous
23:52 proposez de différent ? - C'est une bonne question, merci
23:54 à l'auditeur. Il y a une vraie complémentarité
23:56 en fait, entre les différentes jambes de la
23:58 marque Capital, vous parliez de refond tout à l'heure,
24:00 c'est vraiment un écosystème. Donc oui,
24:02 c'est un nouveau magazine, mais c'est également un nouveau site.
24:04 Sachant que le site, c'est le premier
24:06 site éco de France, donc c'est...
24:08 - Devant le Figaro, devant les écos. - Sur la partie
24:10 éco, parce qu'en l'occurrence, Figaro, on est sur
24:12 un généraliste. Mais effectivement, oui,
24:14 à peu près deux fois plus puissant que les écos. Après, on est sur
24:16 un modèle économique différent.
24:18 Mais effectivement, on est à plus de 11 millions
24:20 de visiteurs uniques sur le début de l'année.
24:22 Donc oui, un site qui est très puissant.
24:24 Et pourquoi est-ce qu'on l'a refait ? En fait,
24:26 pour pouvoir mettre mieux en avant nos contenus,
24:28 mieux les hiérarchiser.
24:30 Donc là, par exemple, lorsqu'on va sur le nouveau site, on voit
24:32 qu'il y a la data vise du jour,
24:34 l'enquête de la rédaction, la sélection
24:36 des sujets. Pourquoi ? Parce que le web,
24:38 ça va très vite. On publie une quarantaine
24:40 de papiers par jour, et les papiers
24:42 s'enfoncent assez rapidement.
24:44 - Mais c'est rentable, encore, la presse
24:46 d'une manière générale ?
24:48 Parce que 40 papiers par jour, ça veut dire beaucoup de journalistes,
24:50 beaucoup de salaires.
24:52 - Alors oui, Capital est rentable.
24:54 Et c'est aussi pour ça qu'il faut
24:56 se renouveler, c'est-à-dire aller chercher des nouveaux lecteurs,
24:58 oui, intéressés. Moi, je crois à une politique
25:00 de l'offre. Parce qu'effectivement, on sait
25:02 qu'on est dans un marché économique qui est difficile,
25:04 on ne va pas se cacher, et puis il suffit de regarder
25:06 les chiffres par ailleurs.
25:08 Donc oui, c'est aussi pour ça qu'on a besoin du digital.
25:10 Très clairement, le digital, c'est la locomotive
25:12 business de la marque. - Et dernière
25:14 question d'un auditeur, est-ce qu'il y a des sujets tabous
25:16 comme le business de la mort, par exemple ?
25:18 - Alors c'est un vrai sujet et qu'on a traité,
25:20 notamment au moment de la Toussaint.
25:22 Donc non, ce n'est pas un sujet tabou.
25:24 - Mais vous ne le mettrez pas en une ?
25:26 - En une, pas forcément.
25:28 Pourquoi ? Parce qu'effectivement, en kiosque,
25:30 est-ce que c'est le sujet qui va attirer le plus
25:32 les lecteurs ? Mais par contre, le traîner,
25:34 et sur le site internet, on l'avait fait assez...
25:36 - En tout cas, on a envie
25:38 de lire, effectivement, "Génie des fourneaux
25:40 et des affaires", on voit Thierry Marx, on voit Anne-Sophie Pic,
25:42 on voit Cyril Lignac
25:44 sur cette une, les chefs
25:46 nous ouvrent... - Carantage, ils ne sont pas posés
25:48 pour vous. - Alors certains ont posé, mais pas tous.
25:50 - C'est vrai ? - Ils ont un emploi
25:52 du temps de star, j'allais dire, et effectivement,
25:54 tous les réunir, on aurait adoré,
25:56 mais là, on n'a pas pu le faire. - Compliqué.
25:58 Le nouveau Capital en kiosque aujourd'hui
26:00 et puis le site Capital,
26:02 c'est quoi ? Capital.fr ?
26:04 - Tout à fait. - Merci à vous,
26:06 merci d'avoir été avec nous et le D-Mandel,
26:08 et puis n'hésitez pas, alertez-nous
26:10 quand vous avez des sujets, on vous invitera
26:12 pour en parler tout de suite.
26:14 - On va parler d'investigation, toujours. - On va parler d'investigation,
26:16 évidemment, dans un instant,
26:18 avec Guillaume Morisse, à tout de suite.
26:20 (Générique)
26:22 - Le 10h30, Sud Radio Média,
26:24 Valérie Expert,
26:26 Gilles Anzmann, le Supplément Média.
26:28 - Le Supplément Média, avec notre invité
26:30 Guillaume Morisse, bonjour.
26:32 - Bonjour. - Et non pas Guillaume Morisse,
26:34 j'imagine qu'on doit souvent faire la... - Non, je suis beaucoup moins drôle.
26:36 - Oui, c'est pas évident.
26:38 C'est pas évident, vous êtes
26:40 le PDG de Coverfilm,
26:42 donc c'est une société de production.
26:44 Ce soir, France 2, 21h10,
26:46 on va découvrir un envoyé spécial
26:48 quand la police piège la messagerie du crime.
26:50 C'est un document assez incroyable
26:52 qu'on va pouvoir découvrir, un envoyé spécial.
26:54 Et puis, vous êtes en concurrence
26:56 avec vous-même, puisque sur
26:58 Gulli, tous fous de concours
27:00 insolites.
27:02 C'est...
27:04 - Les concours insolites, c'est très différent.
27:06 - Les championnats les plus dingues. - Les plus loufoques.
27:08 - Les concours de la coupe mulet
27:10 dans la Creuse, la course des serveurs
27:12 avec Garçon de Café à Limoges, et le championnat du monde
27:14 de lancer de Cruche en Gironde.
27:16 Je n'ignorais même que ça existait.
27:18 Donc on voit que vous êtes un producteur
27:20 éclectique. C'est présenté
27:22 par Jérôme Anthony, c'est ça ? - Oui, absolument.
27:24 - Ce soir. On va parler
27:26 plus précisément d'envoyé spécial quand la police
27:28 piège la messagerie
27:30 du crime. Racontez-nous un petit peu
27:32 comment vous avez réussi à vous infiltrer.
27:34 Parce que c'est exceptionnel
27:36 ce document, quand même. - Oui, alors c'est vrai.
27:38 - Vous avez réussi à rentrer dans des messageries,
27:40 dans des téléphones cryptés
27:42 qui coûtent 2000 dollars, c'est ça ?
27:44 Et qui ont une durée de vie de...
27:46 - 6 mois d'abonnement.
27:48 Alors, nous, non. Nous avons suivi les policiers
27:50 qui se sont, eux, infiltrés dans cette
27:52 messagerie cryptée, en effet,
27:54 type WhatsApp, mais vraiment cryptée.
27:56 Et qui a été utilisée par
27:58 énormément de membres du crime organisé mondial.
28:00 Et notamment aussi, des grosses et des petites
28:02 pointures, des grosses pointures. Ils ont arrêté le nouveau
28:04 Pablo Escobar en Colombie grâce à ça.
28:06 Ils ont arrêté aussi le patron de la mafia italienne
28:08 à Dubaï grâce à cette infiltration. Ça a duré
28:10 peut-être 2 ans, pendant lesquels la police judiciaire
28:12 française, en effet, a espionné
28:14 tous ses membres
28:16 de la criminalité organisée, qui
28:18 parlaient comme s'ils étaient vraiment
28:20 entre eux, en clair, dans leur jargon.
28:22 C'est-à-dire avec leur vrai nom, leurs vraies adresses,
28:24 les photos, les vidéos
28:26 de livraison de cocaïne, d'exécution,
28:28 de torture, enfin c'était vraiment... - Ils se sont jamais méfiés ?
28:30 - Bah non, on leur avait
28:32 vendu une solution totalement
28:34 safe, et qui au final, ne l'était
28:36 pas tant que ça, c'est vrai, puisque...
28:38 - Alors qui ?
28:40 Qui a créé cette application ?
28:42 - En fait, ça a été créé par un informaticien canadien,
28:44 qui est toujours au Canada, avec un mandat d'arrêt
28:46 international d'ailleurs, sur lui.
28:48 Et alors lui, sa version,
28:50 c'est qu'il a juste créé une application cryptée
28:52 et que ça a été détourné
28:54 par les membres de la criminalité organisée
28:56 à des fins criminelles. Lui,
28:58 n'y est pour rien, en tout cas, c'est ce qu'il...
29:00 - Mais vous pensez que ce...
29:02 Lui a eu l'idée de se dire
29:04 "Je vais créer la messagerie
29:06 pour les mafieux et les crimes".
29:08 - Alors ça, je peux pas le dire comme ça,
29:10 parce que ce serait... - Mais c'est un peu ça l'idée, c'est assez fou !
29:12 - C'est en tout cas ça que ça a servi.
29:14 - Exactement, c'est vrai.
29:16 Et si vous voulez, c'est la première fois en effet que
29:18 la justice, donc les magistrats
29:20 et les enquêteurs de la police judiciaire, donnent un accès
29:22 à cette enquête hors du commun,
29:24 puisqu'il y a quand même un milliard de données
29:26 qui ont été interceptées, donc c'est gigantesque.
29:28 Et sachant que le jackpot
29:30 pour la France, c'est que toutes les données
29:32 étaient hébergées sur des serveurs en France.
29:34 - C'est incroyable.
29:36 - Donc la France est au cœur de
29:38 toutes les affaires qui touchent les polices du monde entier.
29:40 - C'est l'office anti-cybercriminalité,
29:42 un LOFAC
29:44 que vous avez suivi
29:46 et qui a été sollicité par les
29:48 polices du monde entier, c'est une
29:50 unité très particulière de la
29:52 police judiciaire, et c'est vrai que dans le reportage
29:54 il y a des extraits de conversation
29:56 qui sont glaçants, c'est-à-dire un qui dit
29:58 en particulier
30:00 qu'il a exécuté
30:02 un de ses rivaux.
30:04 - Oui, tout à fait, c'est l'enregistrement d'un tueur à gages français
30:06 dans le sud de la France qui explique comment
30:08 il exécutait quelqu'un
30:10 qui était gênant pour son business
30:12 et qui en parle en effet
30:14 d'une façon, vous verrez ça ce soir,
30:16 mais ça fait froid dans le dos.
30:18 - Pourquoi les policiers ont accepté
30:20 ce reportage ?
30:22 - Je pense qu'ils avaient à cœur de montrer
30:24 justement le côté
30:26 complètement dingue de cette histoire
30:28 et de montrer aussi, c'est vrai, leur travail.
30:30 On voit assez peu le travail de la police judiciaire
30:32 à la télévision en France parce que
30:34 ce sont des accords compliqués à obtenir.
30:36 Il faut convaincre aussi les magistrats qui sont
30:38 sur ces dossiers, donc c'est vraiment pas facile.
30:40 - Et puis à noter que vous avez produit aussi la série
30:42 BRI sur Canal+,
30:44 donc vous êtes bien infiltré dans ces
30:46 milieux policiers. - C'est vrai que j'ai un bon réseau
30:48 de police-justice en effet, et
30:50 c'est des gens qui font, je trouve, un travail
30:52 formidable et qui méritent
30:54 d'être mis en avant, et c'est vrai que la police judiciaire
30:56 on ne peut pas le faire si souvent que ça.
30:58 - Je suis très heureux que ce soit en prime sur France 2
31:00 d'envoyer spécial. - Absolument.
31:02 - Et en plus c'est vraiment, c'est vrai, une enquête
31:04 incroyable, digne des scénarios
31:06 d'Hollywood. - Ah oui, oui, c'est vraiment, c'est un
31:08 polar, c'est un gros polar.
31:10 Il y a eu des arrestations, des saisies
31:12 d'argent très importantes.
31:14 Il y a eu 5 000 arrestations
31:16 et puis
31:18 700 millions d'argent sale
31:20 ou d'avoirs criminels qui ont été saisis.
31:22 - C'est ça. Ah oui, non mais les chiffres
31:24 sont incroyables et c'est pas terminé.
31:26 Puisque donc il y a un milliard de données à exploiter
31:28 pour l'instant on est très loin d'avoir exploité
31:30 toutes ces données là. La police est très loin d'avoir
31:32 exploité toutes ces données là et donc il va y encore avoir
31:34 de nouveaux procès. - Pourquoi ils ne se sont pas méfiés ?
31:36 - Les criminels voulaient dire ?
31:38 Encore une fois, ils faisaient confiance à ce téléphone là
31:40 et puis c'est un truc qui s'est répandu dans le milieu
31:42 en fait, qui se vendait un peu sous le manteau.
31:44 - Ouais, c'est devenu hype. - Voilà, c'est devenu hype.
31:46 Tu n'utilises pas Skype pour communiquer
31:48 pour tes trucs, tu vois. Et c'est vrai que
31:50 du coup, c'était parfait
31:52 pour la police judiciaire française
31:54 et belge au départ quand ils ont trouvé la faille
31:56 dans le système. - Et ça sert de
31:58 preuve pour la justice ?
32:00 Ces échanges ou pas ? Est-ce que ça a une valeur ?
32:02 Est-ce qu'on peut dire "oui, enfin non, c'est pas moi
32:04 qui ai écrit ça, c'est pas moi qui
32:06 avais le téléphone". - Alors c'est une question très
32:08 intéressante. - Ça on a modifié le texte, je remercie.
32:10 - C'est une question très intéressante parce que justement
32:12 la défense des avocats, des criminels qui sont
32:14 arrêtés et condamnés avec les preuves
32:16 SkyUCC est d'attaquer la validité
32:18 des preuves SkyUCC. - Bien sûr.
32:20 - Mais pour l'instant, les décisions qui ont été
32:22 rendues en Italie, en Serbie
32:24 et dans plusieurs pays européens ont donné
32:26 la validité de ces preuves
32:28 issues de SkyUCC. - Est-ce qu'il y a eu
32:30 des fautes d'orthographe ? Non, je regarde.
32:32 - Non, mais après c'est très technique si vous voulez,
32:34 le côté "pourquoi ça aurait pu être pas recevable"
32:36 mais en tout cas pour l'instant ça a été juste recevable
32:38 par les courts. - Mais c'est vrai que
32:40 on a dans le reportage
32:42 des conversations absolument
32:44 glaçantes et saisissantes.
32:46 C'est vraiment une...
32:48 Oui, quand vous parliez de films, c'est des
32:50 scènes en Serbie
32:52 c'est un assassinat
32:54 au Hachoir. - Ouais, en Serbie...
32:56 - Et tout ça est entendu
32:58 dans ce que les policiers ont pu recueillir
33:00 en audition. - C'est vrai
33:02 qu'ils ont découvert des choses qui
33:04 soupçonnaient mais qu'ils ne connaissaient pas encore.
33:06 Ils ne pensaient pas que le crime organisé allait
33:08 aussi loin, était aussi organisé
33:10 et avait aussi ubérisé leur activité.
33:12 C'est-à-dire que tout est très compartimenté
33:14 entre ceux qui livrent, ceux qui
33:16 produisent, ceux qui tuent,
33:18 ceux qui vont faire de l'extorsion...
33:20 - On se demande quand même, pardon de
33:22 vous interrompre, comment on en
33:24 arrive là ?
33:26 Un auditeur me dit "La France, c'est le paradis
33:28 des escrocs, c'est une passoire
33:30 et incompétence des infrastructures". Alors non,
33:32 pas tout à fait, puisque là on vient de réussir
33:34 à hacker ça, mais c'est vrai
33:36 qu'on s'interroge quand même... - Et que c'est pas une
33:38 appli française, c'est que... - Oui, mais ils sont hébergés
33:40 en France, c'est ça.
33:42 - Oui, bien sûr, mais c'était en effet une application canadienne
33:44 et qui était utilisée pas qu'en France.
33:46 - C'est une raison mondiale. - Il y a des criminels
33:48 aux Etats-Unis, en Russie,
33:50 en Colombie, dans tous les pays du monde.
33:52 - En Serbie, c'est mondial. - En Serbie, voilà, c'est mondial,
33:54 exactement. Et si vous voulez, c'est vrai que la Serbie,
33:56 on vous le verra soir, mais c'est une maison de l'horreur
33:58 qui a été découverte carrément, c'était un lieu où il y avait
34:00 un clan mafieux serbe qui exécutait,
34:02 torturait et découpait
34:04 à la fin un washoir, en effet.
34:06 - Donc on peut imaginer,
34:08 que vous disent les policiers qui vont trouver d'autres
34:10 systèmes pour communiquer, forcément ?
34:12 - Oui, oui, oui, de toute façon... - C'est-à-dire que la nature
34:14 est hors du vide, donc... - Exactement, exactement,
34:16 les criminels vont forcément trouver un nouveau
34:18 moyen crypté pour communiquer
34:20 et les policiers vont se remettre dessus.
34:22 De toute façon, c'est l'éternel jeu du chat
34:24 et de la souris, avec les criminels
34:26 qui essaient de trouver des solutions pour échapper aux forces de l'ordre.
34:28 - Est-ce qu'aujourd'hui, les criminels,
34:30 alors là c'est aux producteurs
34:32 de la Bairie et autres dont je pose la question,
34:34 est-ce qu'ils ont moins de...
34:36 enfin, c'est compliqué,
34:38 mais moins de sentiments qu'ils avaient
34:40 il y a 10-15 ans ?
34:42 On tuait vraiment en dernier recours,
34:44 c'est-à-dire qu'on allait le voir,
34:46 on faisait chanter,
34:48 et puis si jamais on commençait à faire
34:50 quelques menaces,
34:52 à faire une bagarre, maintenant on tire tout de suite, en fait.
34:54 - Alors non, mais c'est vrai que
34:56 ça dépend dans quel pays, par exemple en Amérique du Sud,
34:58 évidemment ils ont une violence par arme
35:00 qui est beaucoup plus forte que chez nous,
35:02 mais en Europe et en France, c'est vrai que les méthodes
35:04 deviennent de plus en plus violentes et de plus en plus rapidement,
35:06 sous le modèle justement
35:08 d'ailleurs des cartels de narcos
35:10 sud-américains, et avec les sorts,
35:12 c'est vrai, des réseaux sociaux et des
35:14 communications cryptées ou pas d'ailleurs, où
35:16 sur TikTok, presque, vous pouvez trouver des annonces
35:18 pour un teur à gage qui va tuer quelqu'un
35:20 pour 10 000 euros, quoi. - Bah hier, on a
35:22 vu, enfin ce soir, dans "Envoyé spécial",
35:24 on va pouvoir... - En complément d'enquête, juste après
35:26 "Envoyé spécial". - Non, je parlais pas de ça,
35:28 je parlais du TikTok... - Ah, c'est sur Arte.
35:30 - C'est sur Arte,
35:32 où TikTok laisse
35:34 publier des annonces faites par des passeurs,
35:36 des dizaines d'annonces,
35:38 ils disent qu'ils mettent régulièrement, qu'ils font le ménage,
35:40 mais force est de constater que ce n'est pas le cas.
35:42 La réalisatrice, la journaliste,
35:44 c'est Mathilde Gautry, il faut la signer,
35:46 la mentionner.
35:48 - Elle mérite qu'on la mentionne. - Ça a été
35:50 une longue enquête, comment ça s'est passé, ça se passe
35:52 sur combien de temps un reportage comme celui-là ?
35:54 - Écoutez, là, entre les négociations, le tournage et le montage,
35:56 c'est quasiment
35:58 18 mois de travail, quand même.
36:00 C'était très très long, rien que la phase de négociation
36:02 pour obtenir les autorisations était très très longue,
36:04 et après, Mathilde Gautry a réalisé un travail
36:06 vraiment incroyable, d'acharnement,
36:08 pour vraiment
36:10 passer beaucoup de temps avec les enquêteurs,
36:12 et puis savoir... - Il y a des choses qui ont dû être cachées,
36:14 qui ont dû être... - Est-ce qu'elle a eu
36:16 peur, est-ce qu'elle a eu des menaces ?
36:18 - Non, non, alors... - Parce qu'elle suivait les policiers,
36:20 elle était pas une infiltration. - En Serbie,
36:22 c'était quand même une ambiance un peu spéciale, en tout cas,
36:24 parce que c'est vrai que le procès était très très
36:26 vraiment sous haute protection,
36:28 c'était un peu comme le procès des juges antimafia
36:30 dans les années 80 en Italie,
36:32 où ils faisaient quand même sauter des ponts pour tuer les juges.
36:34 Le juge serbe qu'on a suivi est pareil,
36:36 sous protection 24 heures sur 24,
36:38 mais c'est vrai que
36:40 Mathilde Gautry a réalisé un travail vraiment vraiment
36:42 dingue, d'acharnement... - Mais donc, est-ce qu'elle a dû couper
36:44 des choses ? Est-ce que les policiers y a eu...
36:46 Ou on lui a dit "ça tu filmes pas" ?
36:48 - Alors, on sait qu'il y a des éléments d'enquête
36:50 qu'on ne peut pas révéler, voilà, pour ne pas
36:52 mettre en péril des dossiers, ou pour ne pas
36:54 mettre en péril des sources, etc. - Ou les méthodes d'enquête,
36:56 aussi. - Voilà, exactement. Donc ça, c'est des limites
36:58 que nous on se fixe, en fait.
37:00 C'est pas des limites qui nous sont imposées.
37:02 Mais c'est vrai que c'est très
37:04 compliqué, parce qu'en effet,
37:06 c'est un échange permanent avec les magistrats
37:08 pour savoir justement comment on va raconter l'histoire,
37:10 jusqu'où on peut aller...
37:12 - Et moi, en regardant le doc,
37:14 la question que je me suis posée, c'est pourquoi
37:16 ils n'ont pas
37:18 laissé cet appli
37:20 vivre, pour justement
37:22 se dire "ah ben, on a
37:24 toutes les informations, et on laisse vivre,
37:26 et on profite de les
37:28 arrêter, et autre". Je trouve qu'ils se sont tirés
37:30 une balle dans le pied avec cette affaire,
37:32 parce que du coup, ils se sont coupés
37:34 la source principale
37:36 de ce qu'ils avaient, en fait.
37:38 - C'est en partie vrai, mais c'est pas totalement
37:40 si simple. C'est-à-dire que ça a quand même déjà duré deux ans.
37:42 Pendant deux ans, ils ont
37:44 aspiré les milliards de données.
37:46 Et en fait, en Belgique, à un moment,
37:48 il y a eu des menaces telles,
37:50 de la part des narcotrafiquants,
37:52 qu'il fallait intervenir, il fallait arrêter ces gens-là.
37:54 Parce qu'il y avait des crimes
37:56 imminents qui allaient être commis. - Et ça pouvait passer que par l'appli.
37:58 - Et donc, voilà, ils ont commencé
38:00 à arrêter des gens, si vous voulez, avec
38:02 l'utilisation de cette
38:04 application SkyECC.
38:06 Et après, c'est comme un château de cartes. C'est-à-dire qu'une fois que vous avez commencé
38:08 d'arrêter certains criminels, il faut tous les arrêter.
38:10 Parce que sinon, ils vont
38:12 disparaître et faire disparaître les preuves.
38:14 - Donc, ce soir, envoyé spécial,
38:16 quand la police piège la messagerie
38:18 du crime, c'est à ne pas manquer, 21h10,
38:20 envoyé spécial. Et puis,
38:22 Gulli, en même temps, 21h10,
38:24 tous fous de concours
38:26 insolites. C'est vous qui produisez. - Pour les enfants qui sont en vacances,
38:28 notre écran. - Et les familles.
38:30 - Et les familles. Championnat d'Europe de la coupe mulette
38:32 dans la Creuse, la course des serveurs
38:34 et garçons de café à Limoges. Non, j'aime bien
38:36 le championnat du monde de l'ancêtre ruche en Gironde.
38:38 Rien que ça. Ça vaut le déplacement.
38:40 C'est sur Gulli, évidemment. Tout ça est en replay.
38:42 Si vous ne pouvez pas regarder les deux,
38:44 vous regardez peut-être... - Les deux seront en replay.
38:46 - Voilà, vous regardez Gulli en famille
38:48 et le crime après.
38:50 Et la police, la messagerie du crime
38:52 après. Merci à vous, Guillaume Maurice,
38:54 d'avoir été avec nous sur Sud Radio.
38:56 - Demain, on aura Bernard de Lévi-Dardière, Valérie.
38:58 - Oui, à tout de suite.
39:00 sur Sud Radio. Mettez-vous d'accord, Valérie Expert.

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