Les manifestations pro-Palestine au sein de Sciences-Po

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Transcript

00:00 Alexis Poulin s'en réserve l'édito.

00:03 Et on va parler dans cet édito de la mobilisation des universités américaines pour la cause palestinienne

00:09 et surtout de notre université américaine à nous, Sciences Po,

00:12 où on y voit des jeunes qui sont tous mobilisés depuis plusieurs semaines

00:17 et particulièrement avec l'occupation des locaux.

00:19 On écoute un extrait sonore de cette occupation.

00:23 * Extrait *

00:36 Voilà, pour l'honneur de la Palestine, de tous ceux qu'on assassine,

00:40 même si Sciences Po ne le veut pas, on n'est pas là, on est là, on est là, on est là.

00:44 Et c'est les CRS qui ne veulent pas et donc qui ont été envoyés pour déloger ces étudiants.

00:48 Du coup, les étudiants sont revenus, ce barricade dans Sciences Po.

00:52 Du coup, on a eu droit à un psychodrame au Parti Socialiste

00:55 avec d'un côté le secrétaire général Olivier Faure qui explique

00:58 qu'on n'envoie pas les CRS pour déloger des étudiants pacifiques.

01:01 La jeunesse n'a pas vocation à enfiler l'uniforme de la pensée gouvernementale.

01:04 Quelle image est envoyée au monde ?

01:06 Tous les autocrates de la planète se frottent les mains.

01:08 Catastrophique !

01:09 Mais son candidat aux élections européennes, Rafael Glucksmann,

01:12 estime lui que la direction a tout à fait le droit de décider d'évacuer les militants

01:15 parce que c'est très bien qu'on montre le rejet des crimes qui sont commis à Gaza, dit-il.

01:19 C'est naturel et c'est même digne et noble.

01:21 Mais dans quelle atmosphère le fait-on ?

01:23 Et est-ce qu'on est inclusif ?

01:24 Est-ce qu'on tolère le débat ?

01:25 Est-ce qu'on est capable d'organiser des discussions

01:28 avec ceux qui ne partagent pas le point de vue ?

01:30 Et jusqu'à preuve du contraire, ce n'est pas le cas.

01:32 Donc on a un problème, dit Rafael Glucksmann.

01:33 Et donc la direction a le droit de décider d'évacuer, a-t-il dit, sur RMC.

01:38 Voilà, alors, aujourd'hui Sciences Po était toujours fermée avec la mobilisation.

01:42 Des barricades étaient devant la fac.

01:44 Hier, c'était la Sorbonne qui était fermée pour le discours d'Emmanuel Macron.

01:47 Profs et élèves ne pouvaient pas y accéder.

01:49 Il n'y avait que des VIP qui pouvaient écouter le discours.

01:52 Donc on voit bien que la cause palestinienne est en train d'enfler un peu partout dans le monde,

01:57 notamment dans le monde universitaire.

02:00 Et ça, ce n'est pas nouveau.

02:01 Alors, on va encore, encore mettre ça sur le dos de Mélenchon,

02:03 qui était allé faire une conférence avant de partir en Arménie sur la cause palestinienne.

02:08 Mais clairement, de tout temps, on a vu des kéfiers, c'est vrai, sur les campus de fac, dans les écoles.

02:14 Alors, rien de nouveau sous le soleil.

02:16 Est-ce là un nouveau grand mouvement pacifiste, comme on a pu le voir autrefois aux États-Unis ?

02:22 Ou est-ce que là, c'est différent parce qu'il est question, en réalité, de défendre la cause palestinienne,

02:26 comme pose la question Raphaël Glucksmann ?

02:29 En tout cas, Sciences Po est dans le coup.

02:30 On demande trois choses à Sciences Po.

02:32 Premièrement, la cessation de toute poursuite disciplinaire envers les étudiants

02:36 qui se sont mobilisés pour défendre les Palestiniens et les Palestiniennes.

02:39 On demande aussi une investigation des partenariats de Sciences Po

02:43 avec certaines universités ou des partenariats économiques.

02:46 On veut une investigation et si ces organisations se révèlent coupables,

02:50 on veut la cessation de ces collaborations.

02:52 Et on demande aussi l'organisation d'une assemblée générale

02:54 avec la direction de Sciences Po et l'ensemble des étudiants

02:56 pour que Sciences Po prenne clairement position devant les étudiants

02:59 et assume ses responsabilités.

03:00 Voilà, c'est Mathias Biffra qui doit être content d'être rangé des affaires.

03:03 L'AG va arriver.

03:05 Allez, on se retrouve tout de suite avec notre invité.

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