• il y a 8 mois
Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive

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00:00:00...
00:00:03Générique
00:00:04-"Mercredi 24 avril 2024",
00:00:06Morandini Live, numéro 1426.
00:00:09Bonjour et bienvenue en direct à la Une.
00:00:11Dans un instant, le témoignage bouleversant
00:00:14que nous a envoyé Mélissa, la mère de Mélissa,
00:00:17a été massacrée, ainsi que son beau-père, en 2021,
00:00:20mais en raison d'une erreur judiciaire,
00:00:22le meurtrier qui était incarcéré n'est plus en prison.
00:00:25Aujourd'hui, avec sa sœur, elle a peur.
00:00:28Elle a peur de le croiser, elle ne comprend pas cette injustice.
00:00:31Vous allez entendre son témoignage en intégralité
00:00:34et en exclusivité dans un instant.
00:00:36Voici un extrait.
00:00:37-"C'est pas normal qu'il soit en liberté,
00:00:40qu'il faut le remettre en prison,
00:00:42car un double meurtre en même pas une nuit,
00:00:44c'est atroce, donc qu'est-ce qu'il peut faire en un jour,
00:00:47en deux jours ? Qu'est-ce qu'il peut faire s'il est en liberté ?
00:00:51Il va continuer, il va vivre sa vie alors qu'il a tué
00:00:54deux personnes innocentes qui n'ont rien demandé.
00:00:57Il va être chez lui, tranquille, alors que non.
00:01:00Pendant deux ans, je n'ai pas parlé.
00:01:02Si ce soir, je fais cette vidéo, c'est parce qu'avec mes sœurs,
00:01:06on est terrorisés de savoir qu'il y a quelques jours,
00:01:09il a été libéré.
00:01:10On a l'impression qu'elle est morte pour rien.
00:01:13On nous oblige à faire un deuil une deuxième fois
00:01:18à cause de cette erreur judiciaire."
00:01:20Voilà le témoignage bouleversant de Mélissa,
00:01:23en exclusivité et en intégralité dans un instant.
00:01:27Des centaines de personnes sont attendues à 14h30
00:01:29à Grande-Synthe, dans le Nord, où seront célébrés
00:01:32les obsèques de Philippe, 22 ans, victime le 16 avril dernier
00:01:35de cette agression mortelle après un guet-apens
00:01:38via un site de rencontre.
00:01:40Le garçon avait été littéralement massacré.
00:01:42Un meurtre qui a suscité une immense émotion.
00:01:45Écoutez les amis de Philippe,
00:01:46qui seront présents tout à l'heure à ces obsèques.
00:01:49-"Des fleurs, des bougies et des mots d'adieu
00:01:52sur les lieux du drame où Philippe Koppmann,
00:01:54un homme de 22 ans, a été tué la semaine dernière.
00:01:57L'heure est à l'émotion.
00:01:59Des habitants, mais aussi des amis de Philippe
00:02:01sont venus se recueillir sur place."
00:02:03-"La veille au soir, on se parlait en plus.
00:02:06Et ça fait mal de voir, on a l'impression
00:02:08qu'il avait senti qu'il allait lui arriver quelque chose.
00:02:11Il me disait qu'il parlait souvent à mon petit Robs,
00:02:14qu'on était plus jeunes, qu'il essayait de remettre
00:02:17dans le droit chemin au maximum. Il était altruiste."
00:02:20-"Les obsèques du jeune homme se tiendront à 14h30.
00:02:23Certains, plus ou moins proches, tiennent à être présents
00:02:26pour soutenir la famille de Philippe."
00:02:28-"Vous allez participer à ces obsèques ?"
00:02:30-"Oui, tout à fait." -"Pourquoi c'est important ?"
00:02:33-"Parce que j'ai des enfants, et pour la maman,
00:02:36ça doit être très difficile
00:02:38d'héberger un enfant, quoi."
00:02:39-"Ils nous seront sur place, bien évidemment,
00:02:42en direct, dans cette émission.
00:02:44Une femme de confession juive a été séquestrée, menacée.
00:02:47Elle affirme avoir été violée dans un appartement
00:02:50à Gennevilliers-Dimanche par un homme disant vouloir venger
00:02:53la Palestine. La victime a rencontré le suspect.
00:02:55Il y a une semaine, il est employé à la RATP
00:02:58et a envoyé des messages inquiétants à la mère de la jeune femme,
00:03:01lui disant, bonne chance, vous ne retrouverez jamais votre fille,
00:03:05vous ne la reverrez jamais, je vais la prostituer
00:03:07et je vais venger la Palestine. BFM TV, ce matin.
00:03:10-"Dimanche, elle appelle sa mère,
00:03:12lui disant qu'elle est séquestrée dans un appartement.
00:03:15L'homme qui la retient, selon elle, utilise le téléphone
00:03:18pour envoyer des messages menaçants aux proches de la femme juive
00:03:22écrivant qu'il voulait, je cite,
00:03:24venger la Palestine. Grâce à l'intervention
00:03:26des policiers de la BRI, l'appartement est localisé
00:03:29à Gennevilliers et la victime retrouvée en bonne santé.
00:03:32Le suspect de 32 ans est arrêté."
00:03:34A Paris, un home jacking dans les Beaux-Quartiers,
00:03:37dans le 8e arrondissement, un home jacking
00:03:39qui a fait une nouvelle fois mal tourner.
00:03:41Le couple s'est fait piéger par de faux postiers
00:03:44avec de faux uniformes, affirmant avoir un colis à leur livret.
00:03:47Tout était faux et ce couple a été violemment séquestré.
00:03:52Sur cette avenue du 8e arrondissement de Paris,
00:03:55un nouveau home jacking.
00:03:57Une fois de plus, les malfaiteurs ont agi par la ruse.
00:04:00Lundi matin, plusieurs individus se sont fait passer
00:04:02pour des agents de la Poste.
00:04:04Ils ont sonné à la porte d'un appartement
00:04:06et ont violenté le couple qui leur a ouvert
00:04:09en les menaçant avec un couteau.
00:04:11Le préjudice du vol est estimé entre 700 et 800 000 euros.
00:04:14En plus des vêtements de luxe et des bijoux,
00:04:16les voleurs ont dérobé 2 téléphones,
00:04:19ce qui a permis aux policiers de les géolocaliser.
00:04:224 suspects ont par la suite été interpellés,
00:04:24dont 2 assurent avoir 18 ans.
00:04:26La maire du 8e arrondissement inquiète de ce phénomène
00:04:29de plus en plus courant, met en garde ses administrés.
00:04:32Heureusement que les victimes n'ont pas été hospitalisées
00:04:36et à chaque année, on rappelle donc à nos concitoyens
00:04:40qu'il faut impérativement être vigilant
00:04:43et surtout ne pas ouvrir.
00:04:44À part que quand c'est un postier qui vient et vous dit
00:04:47qu'il a un colis pour vous, vous avez tendance à ouvrir.
00:04:51Dans le Val-d'Oise, une fratrie a été expulsée
00:04:53de son logement social après de nombreux actes de violence
00:04:56et la mise en place de sanctions suite à la convocation des parents
00:05:00qui n'ont jamais vraisemblablement pris des mesures.
00:05:02Sur ces images diffusées par la préfecture du Val-d'Oise,
00:05:06des policiers expulsent une fratrie
00:05:08de son logement social à Tavernier.
00:05:10Dans son message publié sur le réseau social X,
00:05:12la préfecture énumère les actes graves de délinquance
00:05:16qui ont conduit les autorités à prendre cette décision.
00:05:19Vols en réunion avec violence,
00:05:21dégradation et vandalisme dans un établissement scolaire proche,
00:05:24usage, détention et transport de produits stupéfiants
00:05:27et escroqueries en bande organisée.
00:05:29La maire de la commune pointe du doigt la responsabilité des parents,
00:05:33déjà convoqués deux fois après des méfaits commis par leurs enfants.
00:05:37La première fois pour le fils aîné, il s'était présenté.
00:05:40La deuxième fois pour le fils mineur,
00:05:42qui n'est devenu majeur qu'en août 2023,
00:05:45et là, ils ne se sont pas présentés.
00:05:46Ils n'ont même pas répondu à la convocation.
00:05:48Donc, on a clairement des gens qui n'en avaient strictement rien à faire.
00:05:53La maire d'Avignon appelle à l'aide.
00:05:55En raison des règlements de comptes qui s'accumulent dans sa ville,
00:05:58la situation est dramatique sur place, comme nous l'explique ce policier.
00:06:03Je vais dans son sens.
00:06:05Plus il y a d'effectifs au niveau du commissariat d'Avignon,
00:06:08voire peut-être même sur le département,
00:06:10puisque je pense également au commissariat d'Orange, de Carpentra et de Cavaillon,
00:06:14plus la sécurité sera renforcée,
00:06:16plus les gens qui habitent sur ce secteur,
00:06:19et sur le département dans son ensemble, et plus précisément Avignon,
00:06:22seront plus sécurisés.
00:06:23Il n'y a peut-être pas assez d'effectifs,
00:06:28puisque la violence augmente,
00:06:29et on a eu, bien sûr, notre lot sur le département ces dernières années.
00:06:35On voit que ça augmente de plus en plus au niveau de la délinquance,
00:06:39et que quelque part, par rapport à ça, il faut une réponse.
00:06:42L'enquête sur le tir qui a touché Kenji Girac se poursuit.
00:06:45Il y a juste deux informations à retenir ce matin,
00:06:48on ne va pas en parler pendant 30 minutes.
00:06:50Les deux informations à retenir, c'est que les enquêteurs ont désormais
00:06:53la conviction que le tir a été effectué depuis l'intérieur de la caravane.
00:06:57Et puis l'autre info, c'est que les caravanes des amis de Kenji
00:07:00ont levé le camp et toutes sont reparties.
00:07:03Le point sur l'enquête.
00:07:04Les enquêteurs de la gendarmerie en sont sûrs.
00:07:07La balle ayant atteint Kenji Girac au Thorax ce lundi matin
00:07:10a bien été tirée dans la caravane de l'artiste.
00:07:13D'après le Parisien, l'expertise balistique démontre
00:07:16que la balle a traversé l'habitacle de la caravane
00:07:19depuis l'intérieur vers l'extérieur,
00:07:21un élément qui corrobore la version de l'accident donné par le chanteur.
00:07:25Et pourtant, des mystères persistent.
00:07:27Toujours selon le Parisien, des témoignages recueillis
00:07:30par les enquêteurs attestent que la nuit du drame,
00:07:33Kenji Girac se trouvait seul avec sa compagne dans leur caravane.
00:07:36Cette dernière aurait affirmé aux enquêteurs avoir entendu le tir,
00:07:40mais n'avoir pas assisté à l'accident.
00:07:42D'autres témoignages feraient état de tension survenue
00:07:45dans le couple quelques heures précédant l'effet.
00:07:48Autre zone d'ombre, l'arme retrouvée dans un fossé
00:07:51à l'extérieur de la caravane, vidée de son chargeur.
00:07:54Selon le Parisien, Kenji Girac et sa compagne
00:07:57ont été soumis à des prélèvements
00:07:59pour retrouver d'éventuels résidus de tir sur leurs mains.
00:08:02L'audition du chanteur devrait donc être déterminante.
00:08:05Il sera entendu une fois le feu vert donné par l'équipe médicale.
00:08:09Des particuliers qui décident de construire leur propre maison,
00:08:13mais qui se font voler du matériel de chantier
00:08:15pour plusieurs milliers d'euros.
00:08:17C'est une situation de plus en plus fréquente.
00:08:19TF1 a rencontré Serge,
00:08:21qui s'est fait voler son matériel d'isolation.
00:08:24A 7h du matin, des cambrioleurs sont arrivés
00:08:27et, avec un pied de biche, ont forcé la baie vitrée.
00:08:30Ils ont fait un porte-à-faux, l'ont ouverte
00:08:33et se sont emparés du contenu de la maison.
00:08:36Une maison neuve et un propriétaire obligé de stopper ses travaux,
00:08:40car tout le matériel d'isolation livré sur le chantier a été dérobé.
00:08:45Du fait du vol, en fait, on a dû racheter des matériaux
00:08:48pour un coût de 7 700 euros, le coût qu'on s'était fait voler.
00:08:52Un mot sur l'étranger avec leur albol de la Grande-Bretagne
00:08:55face aux clandestins qui arrivent en masse dans le pays.
00:08:58Ces gens-là sont désormais expulsés vers le Rwanda.
00:09:01Une décision qui provoque énormément d'émotions.
00:09:03Comment les choses vont-elles se passer ?
00:09:05France 2, hier soir.
00:09:06-"Toute personne entrée illégalement sur le territoire
00:09:10est concernée."
00:09:1130 000 arrivées clandestines en 2023.
00:09:15Ces migrants seront transférés en avion vers l'Afrique.
00:09:19Le premier vol partira dans 10 à 12 semaines.
00:09:22Selon le Premier ministre britannique,
00:09:24cette loi permettra d'éviter des drames
00:09:26lors des traversées de la Manche.
00:09:28Les tops et les flops d'audience d'hier soir,
00:09:30c'est avec Mister Audience.
00:09:32Attends...
00:09:35Hier soir, en access, Nagui a conservé sa place de leader sur France 2,
00:09:39mais n'est toujours pas repassé au-dessus des 3 millions.
00:09:42Le feuilleton de TF1, demain, nous appartient,
00:09:44fait presque un demi-million de téléspectateurs de moins.
00:09:47Le 19-20 de France 3 arrive 3e sur M6.
00:09:49Coup de mou pour la meilleure boulangerie de France,
00:09:51qui tombe à moins d'un million d'eux,
00:09:53et au coude-à-coude avec cette avoue sur France 5,
00:09:55qui se rapproche ainsi dangereusement.
00:09:59Du côté des talk-shows, touche par mon poste sur C8.
00:10:02C8 est large leader à 2 millions d'eux
00:10:04et devance de 300 000 téléspectateurs quotidiens sur TMC.
00:10:07Sur France 3, aux jeux citoyens regagnent du terrain
00:10:10en repassant au-dessus du million,
00:10:11subi de près par cette avoue, la suite, sur France 5.
00:10:15En prime time, France 3 est petit leader avec sa série Face à Face
00:10:18en rassemblant 3 millions 400 000 téléspectateurs.
00:10:21La chaîne est d'ailleurs talonnée par Koh-Lanta sur TF1.
00:10:24Le film Still Water, diffusé sur M6, arrive 3e.
00:10:26France 2 réalise quant à elle une audience timide
00:10:28avec son magazine planétaire,
00:10:30le triomphe de la vie à seulement 1,8 million.
00:10:34Et enfin, hier soir sur TF1, mais tardivement à 23h30,
00:10:37Secret Story faisait son retour pour une 12e saison
00:10:40après 7 ans d'absence.
00:10:41Le lancement, assuré par Christophe Beaugrand en direct et en public,
00:10:44a réalisé un score très décevant
00:10:46car c'est le plus faible lancement de l'histoire du programme
00:10:49avec seulement 783 000 téléspectateurs.
00:10:51Mister Audience vous dit à demain.
00:10:53Je vous présente mes invités qui vont m'accompagner en direct
00:10:56pendant cette émission.
00:10:57Julien Audoul, bonjour.
00:10:58Merci d'être avec nous, député du Rassemblement national de Lyon.
00:11:01Maître Sarah Salmane, bonjour.
00:11:02Merci également d'être avec nous.
00:11:03Jérôme Dubusse, bonjour.
00:11:05Horizon et puis Farid Aïd, bonjour.
00:11:07Merci également d'être là.
00:11:08Vous êtes conseiller municipal du Parti communiste
00:11:10à Pierrefine-sur-Seine et c'est en Seine-Saint-Denis.
00:11:13On va commencer cette émission avec, dans un instant,
00:11:15un témoignage exceptionnel, c'est celui de Mélissa.
00:11:19Mélissa, c'est la fille d'une femme
00:11:21qui a été assassinée par son voisin en octobre 2021.
00:11:24Et Mélissa a appris que ce voisin, désormais,
00:11:27allait retrouver la liberté.
00:11:28Il est désormais libre alors qu'il n'a pas été encore jugé.
00:11:32Et s'il est libre, c'est parce qu'il y a eu une erreur
00:11:35dans la procédure judiciaire.
00:11:36Avant d'écouter Mélissa, qui nous a adressé,
00:11:39vous allez voir un long témoignage poignant.
00:11:41Je vous propose de revenir sur les faits avec Noémie Schultz.
00:11:45Cet homme de 53 ans est mis en examen depuis deux ans et demi
00:11:48pour homicide volontaire.
00:11:50La justice nous soupçonne d'avoir tué son voisin
00:11:52et la compagne de celui-ci, Karine Théboule,
00:11:55une nuit sans mobile apparent.
00:11:58Cet habitant de l'appartement voisin a été interpellé.
00:12:00Il nie les faits, mais plusieurs indices concordants
00:12:03ont conduit à sa mise en examen et à son placement en détention provisoire.
00:12:07Celle-ci avait été à nouveau prolongée il y a deux semaines,
00:12:10mais l'avocat du mis en examen a fait appel de cette décision,
00:12:13comme la loi l'y autorise.
00:12:14Lors de l'audience devant la chambre de l'instruction d'Aix-en-Provence,
00:12:17il a soulevé un moyen de nullité.
00:12:20Il a fait remarquer que la curatrice du suspect,
00:12:21puisque cet homme est sous curatel,
00:12:23n'avait pas été informée de la date de l'audience
00:12:25de demande de prolongation.
00:12:27Le dysfonctionnement judiciaire est là.
00:12:29La chambre de l'instruction,
00:12:31s'appuyant sur la jurisprudence constante de la cour de cassation,
00:12:34a estimé qu'elle n'avait pas d'autre choix
00:12:36que d'annuler la prolongation de la détention provisoire.
00:12:39Et c'est ce qui a horrifié le frère de Karine Théboule.
00:12:43Le sentiment qu'on a,
00:12:46pour moi personnellement et pour ma famille,
00:12:48c'est qu'on a assassiné deux fois ma soeur.
00:12:50Aujourd'hui, pour moi, on l'a rassassinée une deuxième fois.
00:12:52On est apeurés et on est très remontés
00:12:56de cette décision de justice qui, pour moi, est lunaire.
00:13:00Et je n'ai même pas les mots pour vous expliquer,
00:13:03pour vous exprimer à quel point, pour moi, ça ne peut pas exister.
00:13:07Il est important de préciser que cet homme n'est pas libre dans la nature.
00:13:09Il a été soumis à un strict contrôle judiciaire.
00:13:12Son avocat a sollicité un médecin
00:13:13qui a demandé au préfet de police de Marseille
00:13:15de le faire hospitaliser d'office.
00:13:17Actuellement, il est en hôpital psychiatrique,
00:13:19mais on ne sait pas pour combien de temps
00:13:21il va être hospitalisé.
00:13:22Il n'est plus aux mains de la justice, comme on dit,
00:13:24et c'est ça qui est insupportable pour les proches des victimes.
00:13:27On comprend que tout ça est dû, bien évidemment,
00:13:30à une erreur dans la justice, une erreur dans les convocations.
00:13:32Vous avez bien compris, dans un instant,
00:13:33le témoignage exclusif de Mélissa, la fille de la victime.
00:13:36Vous allez voir qu'elle est totalement désespérée,
00:13:38surtout à la peur de recroiser cet homme.
00:13:40Elle se dit aujourd'hui, cet homme n'est plus en prison.
00:13:42Il est dans un hôpital psychiatrique,
00:13:43donc il peut rentrer, il peut sortir.
00:13:45Maître Sarah Salman, c'est ça qui est compliqué.
00:13:47C'est-à-dire qu'en fait, cet homme, aujourd'hui,
00:13:49il est dans un hôpital psy, donc il peut rentrer,
00:13:51il peut sortir, a priori, un peu comme il veut.
00:13:54Et surtout, en fait, la justice n'a plus la main sur lui.
00:13:58Il y a quand même un contrôle judiciaire.
00:14:00Il faut voir quelles sont les obligations
00:14:02et les interdictions qui sont présentes dans ce contrôle.
00:14:03J'imagine que c'est pointé une à deux fois par mois.
00:14:06Visiblement, c'est pointé une fois par semaine.
00:14:08Voilà.
00:14:09Oui, mais une fois par semaine,
00:14:10ça ne vous empêche pas de faire des tas de choses pendant ce temps.
00:14:12Mais là, des éléments que l'on a,
00:14:14la Chambre de l'Instruction ne pouvait pas faire autrement
00:14:16à partir du moment où la curatrice n'a pas été dûment informée,
00:14:18convoquée.
00:14:19Vous vous rendez compte pour la famille ?
00:14:21Vous leur dites, on est victime ?
00:14:23Pour les victimes, c'est inacceptable et inaudible.
00:14:26Néanmoins, il y a eu une erreur, un vice de forme de procédure.
00:14:30Ça n'a pas été volontaire,
00:14:31mais pour les victimes, c'est inconcevable.
00:14:32Ça, on est tous d'accord.
00:14:34Maintenant, il faut voir quelle sera la suite.
00:14:36Mais pour les victimes, je comprends le sentiment de peur
00:14:38qui doit être terrible de savoir que même si la personne,
00:14:42on le rappelle quand même, est présumée innocente,
00:14:43même si, voilà, il faut quand même le dire.
00:14:46Voilà, pour les victimes, c'est très difficile,
00:14:48mais là, en l'espèce, ce n'est pas du laxisme judiciaire,
00:14:50c'est une erreur.
00:14:51Vous allez entendre maintenant l'avocat des victimes
00:14:54qui, bien évidemment, est sidéré par cette situation,
00:14:57et puis juste après, donc, Mélissa Laffey.
00:14:58D'abord, l'avocat qui était ce matin sur C-NEWS.
00:15:01Ils ont l'impression que...
00:15:03Il a l'impression que sa soeur a été tuée une seconde fois.
00:15:06C'est dire l'intensité de la douleur ressentie,
00:15:10mêlée à de l'incompréhension,
00:15:13un sentiment d'impuissance
00:15:16et surtout une immense peur aussi
00:15:20de la part de sa nièce,
00:15:21dont l'une a découvert sa maman massacrée.
00:15:25Donc, beaucoup de questions se bousculent dans leur tête
00:15:29et ce sentiment de peur qui domine,
00:15:31cette douleur profonde.
00:15:33Et puis, vous avez beau utiliser tous les mots
00:15:35qu'on utilise dans ces cas-là pour expliquer
00:15:37aux gens rationnellement ce qui s'est passé,
00:15:41ça ne passe pas.
00:15:42Ça ne passe pas, on est dans l'irrationnel.
00:15:45Comment un homme qui est aussi dangereux
00:15:49et qui est présumé avoir commis ces faits-là,
00:15:52il est présumé innocent, d'abord,
00:15:54mais il est soupçonné,
00:15:57et il y a des indices concordants, vous l'avez dit,
00:16:00et pas des petits.
00:16:01Comment cet homme a pu être remis en liberté ?
00:16:03Cette remise en liberté judiciaire, elle ne passe pas.
00:16:06Elle ne passe pas, Julien Audoulle,
00:16:08et on ne peut que le comprendre,
00:16:10même si, avec raison, M. Salamène nous expliquerait
00:16:12qu'on ne pouvait pas faire autrement.
00:16:14C'est inaudible. On est dans un pays
00:16:16où on se dit que la justice n'en fait pas assez,
00:16:19qu'elle n'est pas assez sévère, et là,
00:16:21on se retrouve dans des situations où elle n'a pas fait son travail.
00:16:25C'est ignoble pour la famille.
00:16:27Comment voulez-vous que les Français
00:16:29retrouvent foi et confiance en la justice
00:16:32avec ce genre d'affaires ?
00:16:33Ce genre d'affaires, on en voit malheureusement trop souvent,
00:16:37elles sont relayées dans les médias,
00:16:39et elles fragilisent le lien, effectivement,
00:16:42entre l'institution judiciaire,
00:16:44entre la décision de justice qui devrait protéger
00:16:47et nos concitoyens qui ne comprennent pas.
00:16:49Un principe simple, c'est qu'aujourd'hui,
00:16:51la justice est tellement à l'abandon
00:16:55et quelquefois à la ramasse avec les victimes,
00:16:57avec les familles de victimes qui attendent réparation,
00:17:00qui ont subi un traumatisme.
00:17:02Je mets à la place de cette famille,
00:17:04ça fait 3 ans, ils vivent l'enfer,
00:17:06la découverte de cet homme, de cette femme massacrée,
00:17:11et de se dire que l'Etat français, la justice française
00:17:14ne va pas protéger, ne va pas faire en sorte
00:17:17que le meurtrier présumé soit tout simplement arrêté
00:17:22et soit incarcéré, ne soit pas remis dans la nature.
00:17:25Il y a une incompréhension totale.
00:17:28C'est toujours du côté du délinquant ou du criminel.
00:17:31On a l'impression que ça penche toujours du côté du doute
00:17:35où il faut que la justice soit du côté du délinquant ou du criminel.
00:17:38Les victimes et les familles de victimes
00:17:41sont systématiquement et bien souvent abandonnées.
00:17:43C'est scandaleux.
00:17:45Dans un instant, on va entendre Mélissa, la fille de la victime,
00:17:48mais on est en direct avec Magali Berda.
00:17:50Pourquoi Magali Berda ?
00:17:52La victime était la belle-sœur de Magali Berda.
00:17:55Bonjour, Magali. Merci beaucoup d'être en direct avec nous.
00:17:58On est doublement révoltés, j'ai envie de dire révoltés,
00:18:02parce que le crime qui a eu lieu est terrible,
00:18:05parce que cet homme n'est plus entre les mains de la justice.
00:18:08Comment vous avez réagi quand vous avez appris cette nouvelle ?
00:18:11En fait, on n'y croyait pas.
00:18:13On se dit que c'est absolument impossible.
00:18:16On ne peut pas croire qu'une chose pareille peut arriver,
00:18:19parce qu'il y a une culpabilité qui est évidente,
00:18:22qui n'est pas encore jugée, mais qui est évidente.
00:18:25Il y a de l'ADN, il y a plein de choses.
00:18:27On se disait que c'était impossible.
00:18:29Les petites étaient déjà dans un état catastrophique
00:18:32depuis deux ans et demi, mon mari aussi,
00:18:34qui était donc Stéphane et le frère de Karine.
00:18:37Et on se dit que déjà, on a eu de la chance
00:18:41que le présumé meurtrier soit arrêté.
00:18:45Il y a des familles qui n'ont pas cette chance,
00:18:48qui perdent leurs proches, assassinés,
00:18:50et on ne retrouve jamais l'assassin.
00:18:52Là, on a retrouvé l'assassin, le présumé, je fais attention,
00:18:56et il ressort.
00:18:57Il ressort pour une convocation.
00:18:59Donc c'est dur à faire comprendre aux enfants,
00:19:02c'est dur à faire comprendre...
00:19:05On se dit que ce n'est pas possible.
00:19:07Nous, on n'y croyait pas, on s'est dit que c'était impossible.
00:19:10Il est présumé dangereux.
00:19:12C'est écrit noir sur blanc.
00:19:14Donc on ne peut pas relâcher quelqu'un de dangereux.
00:19:17Magalie, dans un instant,
00:19:18on va écouter le témoignage bouleversant de Mélissa,
00:19:21mais est-ce que vous pouvez nous situer un peu ?
00:19:24Les filles, elles ont été confrontées
00:19:26directement au meurtre de leur mère.
00:19:28Vous pouvez nous raconter un peu ? Elles vous ont appelées ?
00:19:32Oui, exactement, elles nous ont appelées.
00:19:34Elles n'avaient plus de nouvelles de leur maman,
00:19:37donc elles se sont inquiétées,
00:19:39elles sont parties à l'appartement pour voir si elle n'était pas mal.
00:19:43Quand Julie, la grande, est arrivée sur les lieux,
00:19:45elle a ouvert la porte, j'avais du sang partout,
00:19:48et elle a découvert les deux corps dans cet état-là.
00:19:52Je vous passe les détails, parce que c'était juste monstrueux.
00:19:56C'était d'une telle violence que...
00:19:58Il y avait du sang sur les murs, sur le plafond.
00:20:01Partout. Chaque mur était recouvert de sang.
00:20:05C'était monstrueux, et les petites, elles ont tout vu.
00:20:08Donc...
00:20:10Comment...
00:20:12Comment voulez-vous qu'elles se remettent d'une scène pareille
00:20:15en sachant que ce présumé assassin est dehors aujourd'hui ?
00:20:19Juste, Marguerite, pour vraiment donner les détails,
00:20:23parce que moi, ça fait partie des éléments,
00:20:25quand je me suis plongée dans ce dossier,
00:20:28c'est que ce présumé innocent, malgré tout,
00:20:30parce qu'on est présumé innocent, on n'est pas présumé assassin,
00:20:34mais ce présumé innocent, c'était le voisin de ce couple,
00:20:37et il est sorti quand les filles sont arrivées,
00:20:40et il leur a parlé.
00:20:42Oui, en fait, quand Julie a vu sa maman,
00:20:45elle s'est mise à hurler, forcément,
00:20:47et il est sorti et il l'a prise dans ses bras.
00:20:50Il l'a prise dans ses bras,
00:20:52et après, il est re-rentré dans son appartement,
00:20:55s'enfermé, et il lui a fait un câlin, quoi.
00:20:58Donc, c'était...
00:20:59C'est monstrueux, il n'y a même pas de...
00:21:02Et vous savez, quand on va nous dire oui,
00:21:04alors là, il s'est fait lui-même, visiblement,
00:21:07il se serait fait lui-même placé dans un hôpital psychiatrique,
00:21:12il serait allé à la demande de la famille,
00:21:14dans un hôpital psychiatrique où son frère travaille,
00:21:17ou quelqu'un de sa famille.
00:21:19Pour moi, ce que je considère,
00:21:21c'est que c'est de la complaisance qui est gravissime.
00:21:24C'est que...
00:21:26Il savait, je veux dire, quand il a eu tout ça,
00:21:29il a dissimulé des preuves, il a menti à la police,
00:21:32donc il avait...
00:21:34Il discernait totalement la situation.
00:21:37Il savait, c'est quelqu'un de fou,
00:21:40et aujourd'hui, qui n'est pas jugé
00:21:42parce qu'il a un problème de discernement,
00:21:44il sait même pas ce qu'il fait.
00:21:46Là, il a caché des choses, il a dissimulé des preuves.
00:21:49Ce dossier, c'est lunaire, aujourd'hui, qu'il soit dehors.
00:21:52C'est dangereux pour les gens,
00:21:54il s'en prend à quelqu'un qui est responsable.
00:21:56Si cette personne-là tue quelqu'un,
00:21:59qui sera responsable ?
00:22:00Vous avez raison, Magali.
00:22:02Restez avec nous.
00:22:03Dans un instant, on va écouter ce témoignage
00:22:05qui fait à peu près 4 minutes,
00:22:07mais il est bouleversant de Mélissa, la fille de la victime.
00:22:11On va faire le CNews Info,
00:22:12et on écoutera le témoignage juste après.
00:22:14Le CNews Info, au Sommeil, à la Bidi.
00:22:17Musique de tension
00:22:19...
00:22:21-"Il promettait un jeudi noir dans les aéroports.
00:22:24Au moins 75 % des vols annulés à Orly,
00:22:2665 % à Roissy et Marseille.
00:22:29Finalement, en raison d'un accord trouvé,
00:22:31le syndicat majoritaire des contrôleurs aériens
00:22:34annonce la levée du préavis de grève de demain.
00:22:36Expulsion d'une fratrie de délinquants
00:22:38d'un logement social à Tavernier,
00:22:40selon le préfet du Val-d'Oise, l'invité de la matinale.
00:22:4315 décisions d'expulsion sont en attente dans le département
00:22:47et une quarantaine de dossiers sont en cours,
00:22:49en cours de traitement.
00:22:51Et puis, les obsèques de Philippe
00:22:53auront lieu cet après-midi à 14h30.
00:22:55La mort du jeune homme de 22 ans la semaine dernière,
00:22:58dans ce qui apparaît comme un guet-apens,
00:23:00a suscité une vague d'émotions partout en France.
00:23:03Deux mineurs âgés de 14 et 15 ans ont été mis en examen
00:23:06et placés en détention pour assassinat dans cette affaire.
00:23:09...
00:23:11-"Une sur CNews", merci d'être en direct avec nous.
00:23:14On continue à vous raconter cette affaire incroyable.
00:23:17Vous allez entendre un témoignage bouleversant.
00:23:19C'est la vie de Mélissa, la fille de la victime.
00:23:22Je vous rappelle que l'on parle de cette affaire.
00:23:25Cet homme de 53 ans qui a été mis en examen
00:23:27depuis deux ans et demi pour homicide volontaire,
00:23:30il a tué cette dame, la belle-sœur de Magali Berda.
00:23:32Il a tué également le compagnon de cette dame que vous voyez.
00:23:36Mélissa est leur fille.
00:23:38Cet homme a été remis en liberté pour vise de procédure.
00:23:41C'est-à-dire qu'aujourd'hui, il n'est plus en prison,
00:23:44alors qu'il était en prison de façon préventive.
00:23:47Il n'est plus en prison.
00:23:49Elles vont peut-être le croiser un jour dans la rue.
00:23:51Aujourd'hui, elles ont peur.
00:23:53Voici ce témoignage qu'elles nous ont envoyé.
00:23:56Il est bouleversant.
00:23:57-"Bonjour, je m'appelle Mélissa, j'ai 15 ans.
00:23:59Ma mère s'est faite assassiner sauvagement quand j'avais 12 ans.
00:24:03Quand ma mère a été assassinée, il y avait son conjoint.
00:24:06Il a également été assassiné.
00:24:07Ma mère s'est faite massacrer
00:24:10à plusieurs coups de couteau et de marteau sur la tête.
00:24:14Pourquoi autant de coups de couteau
00:24:16autant de coups de marteau, visage défiguré
00:24:20envers une personne qui a toujours respecté les gens,
00:24:23qui a toujours été une femme bien,
00:24:25et s'acharner sur une personne comme ça,
00:24:27qui n'a rien demandé ?
00:24:28Elle ferait tout pour ses filles.
00:24:30Elle aurait donné sa vie pour nous et ses parents.
00:24:33Quand on a vu que ma mère ne rappelait pas,
00:24:35on s'est inquiétés et ma sœur est allée là-bas
00:24:39et a vu ma mère et son conjoint par terre,
00:24:44dans une mare de sang, sous un drap,
00:24:47et nous a appelés, moi et ma sœur.
00:24:49J'ai vu du sang sur la porte,
00:24:52les murs, des traces de mains sur les murs.
00:24:55Ma mère ou son conjoint a voulu s'enfuir
00:24:58car il y avait des traces de mains sur le mur de l'extérieur.
00:25:03À l'intérieur de moi, j'ai paniqué.
00:25:05Je suis renvermée sur moi-même.
00:25:06Je n'ai pas du tout réalisé que c'était ma mère.
00:25:09Je suis restée bloquée,
00:25:11paralysée pendant longtemps et encore maintenant.
00:25:15Avec ma mère, j'avais une relation très, très fusionnelle.
00:25:18Je vis assez dur intérieurement,
00:25:22mais j'essaie de ne pas trop le montrer.
00:25:24Je fais assez des crises d'angoisse.
00:25:26On a eu de la chance de trouver le coupable,
00:25:30qui était le voisin de Padier.
00:25:32Il a menti à la police en disant qu'il n'était pas sorti,
00:25:36qu'il était resté chez lui,
00:25:37alors qu'il est sorti sûrement pour jeter ses larmes,
00:25:44les armes.
00:25:46Récemment, j'ai appris qu'il était sorti de prison
00:25:48car le juge a oublié de signer un papier
00:25:52et de convoquer la curatelle.
00:25:54Quand j'ai appris ça,
00:25:56dans ma tête, ça y est, on était en danger.
00:26:00La peur de sortir, la peur que tout le monde soit en danger,
00:26:04pour moi, c'est incompréhensible
00:26:05parce qu'on parle de double meurtre.
00:26:08Si je fais cette vidéo,
00:26:09c'est vraiment pour que justice soit faite.
00:26:12Tu peux le croiser à tout moment,
00:26:14tu ne sais pas ce qu'il peut faire.
00:26:16Ce qui m'énerve le plus, c'est qu'il décide de tout ce qu'il fait.
00:26:20Il a voulu tuer ma mère, il a enlevé ma mère, il l'a fait.
00:26:24Il a décidé de sortir de prison, il est sorti.
00:26:26Il a décidé de se faire passer pour fou,
00:26:30et maintenant, il est dans un hôpital.
00:26:32Mais il va dans un hôpital
00:26:33où il y a quelqu'un de sa famille qui travaille.
00:26:35Comme ça, il est tranquille, il est à l'aise,
00:26:39il fait ce qu'il veut.
00:26:40Demain, s'il le lâche, il fait ce qu'il veut,
00:26:44il part, il va dans la nature.
00:26:46Quand il a tué ma mère, il a très bien réfléchi à ce qu'il faisait.
00:26:50Il savait ce qu'il avait fait.
00:26:53Il a bien dissimulé des preuves que la police a réussi à trouver.
00:26:56Il l'a menti à la police.
00:26:58Il avait pleinement confiance de ce qu'il faisait.
00:27:02Il se fait passer pour fou, il sort quand il veut,
00:27:04il va où il veut, il est dans la nature.
00:27:06Pourtant, il a fait double meurtre.
00:27:08Il devrait être en prison, comme tous les meurtriers.
00:27:10Il ne devrait pas sortir, il ne devrait pas faire ce qu'il veut.
00:27:13Pourquoi c'est lui qui fait sa propre justice ?
00:27:16Pourquoi lui, il va se sentir plus haut que les autres ?
00:27:21Pourquoi, nous, on nous laisse comme ça,
00:27:24dans le déni, dans l'incompréhension ?
00:27:28Voilà. Témoignage terrible.
00:27:31Magali Berda, je rappelle que la victime était votre belle-sœur.
00:27:35Vous venez d'entendre Mélissa, comment vous réagissez ?
00:27:42Elle est très digne, et c'est difficile,
00:27:45parce que c'est des enfants qu'on a vus souffrir,
00:27:50et être vraiment...
00:27:53C'est injuste, en fait, parce que, comme elle le dit,
00:27:56ma belle-sœur était innocente, elle s'est fait tuer pour rien,
00:28:00et elles ont l'impression qu'elle est morte pour rien,
00:28:03et elles ont l'impression de revivre aujourd'hui un deuxième deuil.
00:28:06Elles ont l'impression qu'on les oblige à vivre un deuxième deuil,
00:28:11parce que ça fait deux ans et demi,
00:28:12et que c'est difficile de se reconstruire à leur âge,
00:28:15et on se sent un peu impuissant.
00:28:19Comment vous voulez qu'on...
00:28:21C'est cette impuissance qui est difficile.
00:28:22Qu'est-ce qu'on peut faire ? Qu'est-ce qui va se passer ?
00:28:25Qu'est-ce qu'on peut faire ?
00:28:26Comment les réconforter ? C'est très difficile.
00:28:28Mélissa voudrait faire un appel à Emmanuel Macron
00:28:30pour lui dire qu'il faut intervenir, mais la loi est faite comme ça,
00:28:34et il n'y a rien à faire.
00:28:36Le président ne peut rien faire là-dedans,
00:28:38et on est, en fait, dévastés avec elle,
00:28:40parce qu'on sait que c'est injuste.
00:28:42On voit que c'est injuste, on sait que c'est injuste.
00:28:45Elle est d'une dignité incroyable, cette fille.
00:28:47Elle a 15 ans, vous vous rendez compte ?
00:28:49Je ne sais pas si les gens se rendent compte, elle a 15 ans,
00:28:51sa mère a été massacrée, son beau-père a été massacré,
00:28:54et elle est là, très digne,
00:28:55elle fait ce message d'une dignité absolue,
00:28:58en disant, je ne comprends pas, aidez-nous, aidez-nous.
00:29:01Elle est très forte, elle est terrorisée,
00:29:04il faut savoir que Mélissa est terrorisée, ses sœurs aussi,
00:29:07elles ont très peur de le croiser,
00:29:09et ce qui l'angoisse le plus, comme elle le dit,
00:29:12c'est d'avoir ce sentiment qu'il décide de ce qui se passe.
00:29:16C'est ça qui est dingue,
00:29:17c'est qu'il arrive à décider de ce qui se passe,
00:29:20et pour elle, c'est terrible,
00:29:21parce qu'il leur a enlevé leur maman,
00:29:23et que maintenant, il a décidé de sortir,
00:29:26il a réussi, il décide d'aller dans un hôpital,
00:29:29il est placé là où il veut, comme par hasard.
00:29:32Donc bon, c'est compliqué pour elle à comprendre.
00:29:35Après, comme vous le dites, elles sont hyper dignes,
00:29:38et ses sœurs aussi, franchement,
00:29:40c'est des petites qui sont extraordinaires,
00:29:42qui se battent pour leur mère et pour rendre justice.
00:29:44Maintenant, elles appellent Emmanuel Macron,
00:29:45parce que, comme vous le dites aussi, on ne peut rien faire.
00:29:48Il y a un sentiment d'impuissance,
00:29:49donc on se dit peut-être que le président de la République,
00:29:51il peut peut-être, je ne sais pas,
00:29:53mais quel est le recours, quoi ?
00:29:55C'est-à-dire, qu'est-ce qui va se passer
00:29:57si demain, il s'en prend à une des petites,
00:30:00si demain, il s'enfuit,
00:30:01parce qu'il sait très bien qu'il risque
00:30:03je ne sais combien de dizaines d'années de prison ?
00:30:05Donc, qu'est-ce qui va se passer si demain, il tue quelqu'un ?
00:30:09Et comment vous... Enfin, on ne peut pas.
00:30:12On ne peut pas laisser ça, ce n'est pas possible.
00:30:14On ne peut pas. Et comme je vous l'ai dit,
00:30:15il y a des gens qui ne trouvent pas les meurtries.
00:30:16En fait, il y a des gens qui n'ont pas la chance
00:30:18de retrouver l'assassin d'un membre de leur famille,
00:30:21et vous le savez, il y a des histoires tous les jours
00:30:23qui se passent dramatiques.
00:30:25Et quand on en trouve un, malheureusement,
00:30:28il se passe ça, c'est compliqué.
00:30:29Comme disait M. Aoudoul, avant, c'est...
00:30:34Comment... C'est très compliqué.
00:30:36Merci beaucoup, Magali Berda, d'avoir accepté de témoigner.
00:30:39Merci à cette jeune fille également, parce que voilà.
00:30:42Franchement, son témoignage m'a bouleversé,
00:30:45parce qu'encore une fois, ce que je retiens, c'est sa dignité.
00:30:47Elle pourrait être en colère, elle pourrait être en larmes,
00:30:51elle pourrait être...
00:30:52Je pense que les larmes, elles sont intérieures, de toute façon.
00:30:54Enfin, sa peine, elle se voit dans ses yeux.
00:30:56Voilà, elle se voit au moins dans ses yeux,
00:30:57mais elle est d'une dignité incroyable.
00:30:58Jérôme Dubuis, je ne sais pas si vous avez envie de réagir,
00:31:00mais c'est vrai qu'on n'est peut-être que bouleversé par ça.
00:31:02On est d'abord bouleversé, et puis on est très admiratif,
00:31:05évidemment, de la réaction de cette jeune fille.
00:31:08Elle est à la fois... Elle fait preuve de beaucoup de dignité
00:31:10face à ce qui lui arrive, ce qui est épouvantable,
00:31:13et puis elle fait preuve de sang-froid.
00:31:15Elle a 15 ans.
00:31:16Alors, je ne sais pas si intérieurement, effectivement,
00:31:18ça doit bouillonner.
00:31:19C'est extrêmement difficile.
00:31:20Elle nous a dit, j'ai vu du sang partout.
00:31:23Je suis rentré, il y avait du sang partout.
00:31:25Mon Dieu, elle a croisé l'assassin présumé.
00:31:28Elle sait très bien qui c'est, il a été identifié.
00:31:30Après, il y a la présomption d'innocence, bien évidemment.
00:31:32Mais dans cette affaire, évidemment,
00:31:33le juge a une lourde responsabilité, visiblement,
00:31:35d'après ce que j'ai compris.
00:31:37L'avocat, il a joué...
00:31:38L'avocat de présumé innocent a joué son jeu d'avocat.
00:31:43Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
00:31:44Il s'est enfilé dans la procédure.
00:31:46Bon, il a trouvé une faille, bien sûr.
00:31:47Après, c'est son métier.
00:31:48On n'en veut pas à l'avocat.
00:31:50Je ne remets pas en cause l'avocat.
00:31:51Je le précise pour les gens qui nous regardent.
00:31:53L'avocat a fait son métier.
00:31:54Il était du juge.
00:31:55Parce qu'il a une lourde responsabilité.
00:31:57Est-ce qu'il sera jugé ?
00:31:59Parce qu'à ce stade, je pense que le but de ce monsieur,
00:32:01c'est de se faire passer pour fou
00:32:02et d'être déclaré irresponsable pénalement
00:32:04et d'échapper à une condamnation pénale.
00:32:06Oui, c'est un peu compliqué.
00:32:08Jusque-là, ça n'a pas été le cas.
00:32:09C'est vrai qu'on se dit qu'à un moment donné, il y a peut-être aussi...
00:32:12Moi, je suis désolé.
00:32:13Je dis ça sur les plateaux et je le dis depuis longtemps.
00:32:15Mais à chaque fois, on me dit que ce n'est pas possible.
00:32:16À un moment donné, les juges doivent pouvoir rendre des comptes.
00:32:18Je suis désolé.
00:32:19Tout le monde est d'accord, mais personne ne fait rien.
00:32:21Excusez-moi, moi, je viens...
00:32:22C'est un peu ce que je présente.
00:32:24Oui, c'est ça.
00:32:25C'est qu'à un moment donné, il faut rendre des comptes.
00:32:26C'est un danger pour la société, là.
00:32:28Cette jeune fille-là, elle nous dit que j'ai peur.
00:32:30Elle a raison d'avoir peur.
00:32:31Elle nous dit que j'ai peur.
00:32:32C'est normal qu'elle ait peur.
00:32:34Oui, d'accord.
00:32:34Il se passe quoi s'il la croise, s'il l'attaque,
00:32:36s'il vient la menacer ?
00:32:37Qui va être responsable ? Qui ?
00:32:39Vous avez raison.
00:32:40Les juges devraient avoir à rendre des comptes.
00:32:42Je remarque que la justice est rendue au nom du peuple français.
00:32:43Bien sûr.
00:32:44Donc, ils ont effectivement...
00:32:45Et ils devraient avoir des comptes à rendre.
00:32:46Il y a la séparation des pouvoirs.
00:32:48Un mot, Farid Aïd.
00:32:49Et après, alors, il se trouve que le hasard de l'actualité
00:32:51fait que ce matin, nos confrères de RMC
00:32:53ont parlé à peu près de la même affaire sur un féminicide.
00:32:57Une erreur qui fait que l'homme qui est soupçonné
00:32:59d'avoir tué sa femme est relâché.
00:33:00Je vous fais écouter ça dans un instant.
00:33:02Mais tout d'abord, sur cette affaire-là qu'on vient d'évoquer.
00:33:04Oui, d'abord, moi, je trouve que c'est bouleversant.
00:33:06Et Elissa, la jeune fille, elle est vraiment digne.
00:33:09Par rapport à ce qui s'est passé dans sa famille,
00:33:12je trouve vraiment que les mots, franchement, sont bouleversants.
00:33:14Et en même temps, je pense que même s'il y a eu une erreur,
00:33:18en tout cas, apparemment, du juge, de la justice,
00:33:21il faut qu'elle soit protégée.
00:33:22Il faut qu'elle, sa sœur, soit protégée.
00:33:26Parce qu'il peut y arriver encore des choses.
00:33:28Et c'est à la responsabilité de la justice et de la police
00:33:32de faire en sorte qu'elle soit protégée et de faire tout
00:33:34pour que cette personne-là soit, s'il est présumé coupable
00:33:38et s'il soit incarcéré, en tout cas,
00:33:41qu'il rende des comptes à la justice.
00:33:43Parce que c'est pas possible et je trouve que deux enfants
00:33:47qui se retrouvent toutes seules comme ça
00:33:49et on les laisse à la maison et la personne en liberté,
00:33:53je trouve que c'est vraiment malheureux.
00:33:56Franchement, c'est vraiment bouleversant.
00:33:58J'ai pas grand-chose à dire.
00:34:00On voit bien que ceux qui payent, c'est effectivement les victimes
00:34:03parce que la mère et le compagnon ont disparu,
00:34:06malheureusement, assassinés dans des conditions épouvantables.
00:34:09Peut-être qu'un jour, le coupable, le présumé coupable
00:34:13ou innocent sera peut-être condamné, on n'en sait rien.
00:34:17Je vous le dis, il y a la responsabilité.
00:34:19Il faudrait au moins que cette histoire serve...
00:34:22Il y a quelqu'un qui ne paiera jamais
00:34:25dans sa responsabilité, c'est le juge.
00:34:27C'est pas normal parce qu'imaginez que cette personne,
00:34:30qui est présumée innocente, tue quelqu'un.
00:34:32C'est la responsabilité de qui ?
00:34:34Ca devrait, vous avez raison, être la responsabilité du juge.
00:34:38Ca fait des années qu'on sait ça, il se passe rien.
00:34:40Excusez-moi.
00:34:42Là, il y a un réel...
00:34:43On pourrait s'interroger.
00:34:45Julien Audeuil, vous êtes député, c'est vous qui faites les lois.
00:34:48Vous pensez pas qu'à un moment donné,
00:34:50il faut remettre ça en cause ?
00:34:52Bien évidemment, l'impunité aujourd'hui,
00:34:54l'irresponsabilité des juges est intolérable,
00:34:57a fortiori, dans ces affaires-là.
00:34:59Ce qui est terrible, c'est l'inversion totale
00:35:01des valeurs et de la justice.
00:35:03Aujourd'hui, ceux qui sont enfermés dans la peur,
00:35:06dans l'angoisse, ce sont ces filles, ces jeunes filles,
00:35:09qui redoutent, qui sont déjà traumatisées de voir
00:35:12que, excusez-moi, le barbare présumé...
00:35:15J'ai pas envie d'employer le mot innocent, je suis désolé.
00:35:18Je sais, mais là, je peux pas.
00:35:20Donc, le barbare présumé, aujourd'hui, est en liberté,
00:35:23et c'est lui, effectivement, qui détermine et décide
00:35:25des événements, comme elle le dit.
00:35:27C'est elle, et c'est elle.
00:35:29D'ailleurs, elle a une dignité énorme,
00:35:31mais qui est aussi une forme de distance.
00:35:34Le massacre auquel elle a assisté, le drame, le traumatisme,
00:35:37évidemment, aucun enfant ne peut, évidemment, en être...
00:35:40Enfin, est forcément touché.
00:35:42Mais c'est elle qui est enfermée,
00:35:44c'est elle qui doit faire attention,
00:35:46c'est elle qui a peur de recroiser
00:35:48l'auteur présumé.
00:35:49C'est totalement intolérable.
00:35:51La justice devrait toujours protéger les victimes,
00:35:54toujours avant, évidemment, le doute pour les présumés coupables.
00:35:58Je vous propose, justement, ce matin,
00:36:00il se trouve que nos confrères de la RMC ont raconté
00:36:03une autre histoire, à Mulhouse, cette fois.
00:36:05C'est un homme accusé d'avoir tué sa conjointe en 2022.
00:36:08Il a été remis en liberté. Pourquoi ?
00:36:11Parce que la cour d'appel de Mulhouse a omis de statuer
00:36:14sur la détention provisoire, du mis en examen
00:36:16et sur son contrôle judiciaire.
00:36:18Résultat, il a été remis en liberté.
00:36:21C'est quasiment la même affaire.
00:36:24Écoutez, c'était sur RMC, ce matin.
00:36:26-"Brigitte Schneider a appris coup sur coup
00:36:28que la justice requalifiait le meurtre de sa sœur Sonia
00:36:32en homicide involontaire et que l'auteur présumé
00:36:34de ce coup de feu mortel était remis en liberté."
00:36:37-"C'est pas possible.
00:36:39Lui, il a enlevé l'avis de ma sœur, mais il est en liberté."
00:36:42Je comprends pas que les juges, les greffiers,
00:36:45soient en main le dossier.
00:36:46Cette semaine, ils devront les incarcérer tout de suite.
00:36:49On se demande encore si on peut avoir confiance à la justice.
00:36:53-"La cour d'appel de Mulhouse a omis de statuer
00:36:55sur la détention provisoire, du mis en examen
00:36:58et même son contrôle judiciaire, déplore l'avocat des Partis civils,
00:37:01Fabien Raquelian."
00:37:02Qu'est-ce que vous voulez que je dise ?
00:37:05-"Statuer sur l'élément principal du dossier,
00:37:07la détention provisoire et le contrôle judiciaire,
00:37:10il y a plein de choses qu'on peut oublier,
00:37:13mais là, c'est l'élément principal."
00:37:15J'ai envie de dire une séance de rattrapage.
00:37:17Sur des choses aussi graves, on ne peut pas dire
00:37:20qu'une erreur humaine rendant liberté...
00:37:22-"La procédure continue et elle doit aller jusqu'au bout."
00:37:25Mais il est libre !
00:37:26Il faut reprendre cette procédure.
00:37:28Et deuxièmement...
00:37:29-"Vous avez eu le talenteur de la justice."
00:37:32-"Je termine mon raisonnement.
00:37:34C'est quand même la seule profession
00:37:36où il n'y a aucune sanction.
00:37:37Il n'y a aucune sanction.
00:37:39Deux erreurs énormes, aucune sanction.
00:37:41Vous voyez ça dans une autre profession.
00:37:43Il faudrait peut-être avoir une procédure de rattrapage
00:37:46sur des cas aussi graves.
00:37:48On ne va pas dire le contraire.
00:37:50Une erreur, ça peut arriver à tout le monde.
00:37:52Attendez, Sarah.
00:37:54Ca peut nous arriver à tous.
00:37:55Mais il faut que sur des cas criminels, en particulier,
00:37:59il puisse y avoir une procédure de rattrapage, au moins...
00:38:02-"Si elle est six mois, un an après, oui."
00:38:04Mais là, on vient de s'apercevoir.
00:38:06Dans les deux cas, on s'aperçoit qu'il y a un problème.
00:38:09Il faudrait une procédure de rattrapage.
00:38:11Il faudrait que l'erreur soit admise,
00:38:14au moins sur les cas les plus graves.
00:38:16Si c'est quelqu'un qui a volé un carambar, on s'en fout.
00:38:19Mais là, sur un crime, sur des choses aussi horribles...
00:38:22-"Au nom de la sécurité publique."
00:38:24Il y a risque de récidive.
00:38:26Il y a risque de récidive.
00:38:27-"L'erreur est humaine", on connaît le proverbe,
00:38:30mais quand vous faites une erreur, vous êtes...
00:38:33Nous, on est sanctionnés.
00:38:34Si on fait des erreurs, on est sanctionnés.
00:38:37-"L'erreur est humaine, mais sûre, comme vous l'avez dit,
00:38:40sur des cas importants, il faut d'abord se rendre compte
00:38:43qu'on a fait une erreur, accepter qu'on a fait une erreur,
00:38:46ça peut arriver, mais essayer de trouver la solution
00:38:49pour éviter notre drame, notre chose."
00:38:51C'est la base.
00:38:52La solution, ce serait d'avoir la possibilité qu'il y en aura.
00:38:57Voilà ce qu'on pouvait dire sur cette affaire
00:38:59avec ce témoignage que je voulais vous proposer.
00:39:02C'est important, c'est le quotidien.
00:39:04Et puis, pensons aux victimes. On ne pense jamais aux victimes.
00:39:08On se demande toujours comment ils sont dans les prisons,
00:39:11s'ils ont la télé ou pas.
00:39:12Aujourd'hui, j'ai voulu qu'on s'arrête sur les victimes.
00:39:15-"Mais des erreurs judiciaires, on en a connu."
00:39:18-"C'est pas une erreur judiciaire."
00:39:20-"C'est pas ça, c'est une erreur judiciaire."
00:39:23-"C'est une erreur du juge."
00:39:24-"C'est une erreur matérielle, quasiment."
00:39:27Autre sujet, dans l'actualité, les obsèques de Philippe
00:39:30à Grande-Synthe, prévus à 14h30.
00:39:32On sera en direct à Grande-Synthe,
00:39:34sur place, l'ambiance,
00:39:35puisque, dans la ville, l'attention est palpable.
00:39:38-"Des fleurs, des bougies et des mots d'adieu
00:39:41sur les lieux du drame où Philippe Kopman,
00:39:44jeune homme de 22 ans, a été tué la semaine dernière.
00:39:47L'heure est à l'émotion.
00:39:48Des habitants, mais aussi des amis de Philippe
00:39:51sont venus se recueillir sur place."
00:39:53-"La veille au soir, on se parlait en plus.
00:39:55Et ça fait mal de voir, on a l'impression
00:39:58qu'il avait senti qu'il allait lui arriver quelque chose.
00:40:01Il me disait qu'il parlait souvent à mon petit Robs,
00:40:04qu'on était plus jeunes, qu'il essayait de le remettre
00:40:07au maximum. Il était altruiste avec les jeunes."
00:40:10-"Les obsèques du jeune homme se tiendront à 14h30.
00:40:13Certains, plus ou moins proches, tiennent à être présents
00:40:16pour soutenir la famille de Philippe."
00:40:18-"Vous allez participer à ces obsèques ?"
00:40:20-"Oui, tout à fait." -"Pourquoi c'est important ?"
00:40:23-"Parce que j'ai des enfants, et pour la maman,
00:40:26ça doit être très difficile de garder un enfant."
00:40:30-"Je sais qui, je connais ses frères, machin,
00:40:32mais il faut quand même, comme nous, on dirait entre jeunes,
00:40:36se donner la force, un minimum, dans ces moments-là."
00:40:39-"Dans cette ville de 20 000 habitants,
00:40:42les agressions se multiplient, alors que les effectifs de police
00:40:45sont de moins en moins nombreux."
00:40:47-"La majorité des effectifs sont constamment
00:40:49sur des missions d'opérations, luttes clandestines
00:40:52contre l'immigration, donc à un moment donné,
00:40:55on peut pas être en patrouille et sécuriser les quartiers
00:40:59et faire la migration, on n'a pas ces demandes."
00:41:02-"Selon le policier, des agressions similaires
00:41:04ont eu lieu dans un autre quartier, au mois de mars."
00:41:07-"On part tout de suite en direct sur place à Grande-Synthe,
00:41:11on joint Maxime Legay, envoyé spécial de CNews,
00:41:13avec les images de Fabrice Elsner.
00:41:15Maxime, vendredi, vous nous avez fait vivre
00:41:18la marche blanche qui s'est déroulée à Grande-Synthe.
00:41:21Aujourd'hui, ce sont les obsèques à partir de 14h30,
00:41:24avec une forte émotion toujours présente dans la ville.
00:41:27-"Oui, bonjour, Jean-Marc.
00:41:29C'est une ville toujours sous choc et endeuillée
00:41:32qui s'apprête à rendre hommage à Philippe, 22 ans,
00:41:35qui a été victime d'un guet-apens mortel
00:41:37et d'une agression, d'une violence inouïe
00:41:40qu'il a plongée dans le coma
00:41:42avant qu'il ne succombe à ses blessures.
00:41:44Nous sommes sur le parking, là où il a été retrouvé,
00:41:47laissé pour mort, dans la nuit du 15 au 16 avril.
00:41:50C'est donc ici, spontanément, depuis une semaine,
00:41:52que les habitants viennent déposer des fleurs
00:41:55de plus en plus nombreuses pour lui rendre hommage.
00:41:58Alors, après la sidération et l'effroi,
00:42:01place désormais au recueillement, ici, à Grande-Synthe.
00:42:05Les obsèques auront lieu dans l'église Saint-Jacques de la ville
00:42:09à 14h30, en cercle restreint.
00:42:11La famille, des proches, quelques anciens camarades
00:42:14du lycée de Philippe pourront assister à cette cérémonie,
00:42:17mais on sait d'ores et déjà qu'ils sont nombreux,
00:42:20les habitants de Grande-Synthe, qui vont venir spontanément
00:42:23se réunir et se recueillir devant cette église,
00:42:26eux qui étaient déjà près de 1 500 vendredi dernier
00:42:29à participer à cette marche blanche organisée
00:42:32pour rendre un premier hommage à Philippe.
00:42:35Merci, Maxime Legué, avec Fabrice Elsner.
00:42:37On vivra cette émotion avec vous tout au long de la journée
00:42:41sur ces news et ces obsèques à 14h30.
00:42:43Pour vous faire réagir, je voudrais vous faire écouter
00:42:46un témoignage exclusif recueilli par Maxime
00:42:49et par Fabrice sur place.
00:42:51C'est le témoignage de la mère d'un des suspects
00:42:53impliqués dans la mort de Philippe.
00:42:55Ca m'a interpellé. Au-delà de l'émotion d'une maman,
00:42:58parce qu'elle se dit que son fils est peut-être un criminel,
00:43:01elle dit qu'elle n'est pas responsable.
00:43:04Son fils a 14 ou 15 ans,
00:43:05parce qu'on ne sait pas duquel elle est la maman,
00:43:08on le sait, mais on ne le dit pas à l'antenne.
00:43:11Son fils a 14 ou 15 ans, selon le cas,
00:43:13donc ça ne change pas grand-chose.
00:43:15Elle dit qu'elle n'est pas responsable.
00:43:17Ca pose la question de tout le débat
00:43:19qui est dans l'actualité, de la responsabilité des parents.
00:43:23On écoute cette maman.
00:43:56Ils sont tous éduqués à la même valeur.
00:43:58Je ne comprends pas ce qu'a dit le Premier ministre
00:44:01pour le couvre-feu. Je trouve ça normal.
00:44:04OK, peut-être que mon enfant s'est retrouvé dehors
00:44:07à cette heure-là, mais on n'est pas derrière eux tout le temps.
00:44:10On leur dit de ne pas sortir.
00:44:12Ils nous ont interdit de sortir.
00:44:14De base, la nuit, c'est pour dormir.
00:44:16C'est pour rester à la maison.
00:44:18C'est pas fait pour prêner dehors.
00:44:20Faire quoi dehors, la nuit ?
00:44:22C'est aux gamins qu'il faut le dire.
00:44:24Julien Audoul, vous réagissez comment ?
00:44:26On n'en veut pas, cette maman, parce qu'elle est dévastée.
00:44:30Mais que ces premiers mots,
00:44:31ce soit je ne suis pas responsable,
00:44:34c'est assez symbolique, quand même.
00:44:36C'est même révoltant.
00:44:37Il y a effectivement et inévitablement
00:44:40un problème d'éducation en amont.
00:44:42La barbarie, la sauvagerie,
00:44:44ça n'apparaît pas par l'opération du Saint-Esprit.
00:44:47Encore une fois, ça se nourrit par l'impunité,
00:44:51ça se nourrit par les valeurs ou pas qu'on nous a inculquées.
00:44:55Je tiens à dire à cette dame, qui parle de couvre-feu,
00:44:58en se retranchant derrière la mesure de Gabriel Attal,
00:45:01le premier couvre-feu, c'est les parents.
00:45:03La première protection, la première limite, c'est les parents.
00:45:07La première éducation, parce qu'il faut arrêter
00:45:09de se reporter sur l'école, sur les médiateurs,
00:45:12sur l'assistance sociale,
00:45:14la première des éducations la plus élémentaire,
00:45:17la plus citoyenne, c'est les parents.
00:45:19Tu as le droit de faire ça, tu n'as pas le droit de faire ça,
00:45:22le respect de la personne humaine, de l'intégrité physique,
00:45:26c'est les parents qui doivent l'inculquer.
00:45:28Si les parents ne font pas leur boulot,
00:45:31alors oui, ils sont responsables.
00:45:33Et si ils sont responsables une fois, deux fois, trois fois,
00:45:36alors oui, ils doivent être sanctionnés.
00:45:39Les parents sont responsables des agissements de leurs enfants.
00:45:43C'est le droit aussi.
00:45:44Cette façon de se dédouaner, de se dire qu'on n'est pas derrière,
00:45:48c'est qu'il y a un problème de base.
00:45:50Mais très clairement, les parents sont responsables.
00:45:53Et cette dame, je comprends qu'aujourd'hui,
00:45:56elle soit dans la détresse,
00:45:58parce que quand on assiste à ces événements
00:46:00et qu'on se dit qu'on a peut-être raté quelque chose,
00:46:03ça fait mal.
00:46:05Mais en amont, il y a dû y avoir quelques problèmes
00:46:07et quelques laxismes dans l'éducation de l'enfant.
00:46:10Comment réagissez-vous quand on vous dit
00:46:13que vous n'êtes pas responsable ?
00:46:15parce que son enfant a fait un acte qui, à mon avis, la désespère.
00:46:20Mais je pense que... Voilà, c'est ce que vous avez dit.
00:46:23Elle est consciente de ça.
00:46:24C'est la formulation.
00:46:26Bien sûr que les parents sont responsables de leurs enfants.
00:46:29Et on le voit de plus en plus, ils sont responsables.
00:46:32En tout cas, moi, je le vois,
00:46:34même dans les quartiers populaires, ils sont responsables.
00:46:37Mais il peut y arriver que nos enfants,
00:46:39qu'ils ont 15, 16 ans, puissent aller jouer au foot,
00:46:42c'est pas pareil.
00:46:43Excusez-moi, là, on parle de la mort de quelqu'un.
00:46:46Non, j'ai pas terminé.
00:46:48J'ai pas terminé.
00:46:49Qu'ils puissent aller au foot, qu'ils puissent aller au basket,
00:46:52et que l'enfant et que les parents ne savent pas,
00:46:55pensent que leur enfant est parti faire du sport,
00:46:58et avec...
00:47:00Ils sont pris dans un grenage,
00:47:03et il y a eu ce mot-là.
00:47:05Moi, j'excuse pas, mais je dis qu'à un moment donné,
00:47:08les parents sont responsables, bien évidemment,
00:47:11mais il y a aussi l'éducation,
00:47:14il y a ce que les parents inculquent à leurs enfants, etc.
00:47:18Mais malheureusement, ça peut y arriver,
00:47:20et il faut qu'on crée les conditions pour pas que ça arrive.
00:47:24Et est-ce qu'il faut sanctionner les parents ?
00:47:26On va en parler dans un instant avec cette histoire dans le Val-d'Oise,
00:47:29mais la solution, c'est pas dire aux parents
00:47:32que vous n'avez pas fait votre boulot, il faut sanctionner.
00:47:35M. Morandini, on va les sanctionner,
00:47:37mais dans quel ordre ?
00:47:39Financièrement.
00:47:40Financièrement, est-ce qu'on va les sanctionner ?
00:47:43En leur mettant une amende, ça va régler les choses ?
00:47:46Je crois pas.
00:47:47Je crois qu'il faut l'éducation, il faut l'éducation.
00:47:51Il faut le...
00:47:52Il y a plein de choses.
00:47:54J'ai rendu l'us.
00:47:56Moi, c'est un discours que je n'accepte absolument pas.
00:47:59Ce discours de non-responsabilité des parents,
00:48:02c'est inacceptable.
00:48:04Quand vous mariez des gens, ils ont pas toujours des enfants,
00:48:07vous leur lisez un certain nombre d'articles du Code civil.
00:48:10Il dit clairement que vous êtes responsable
00:48:12des enfants que vous allez faire.
00:48:14C'est dit le jour du mariage.
00:48:16C'est clair, c'est quand même la loi française.
00:48:18Aujourd'hui, on peut trouver des circonstances atténuantes.
00:48:22On trouve toujours des circonstances atténuantes.
00:48:24Une mère seule qui travaille, qui peut pas s'occuper de ses enfants.
00:48:28J'en ai vu des cas comme ça, qui sont désespérants aussi.
00:48:31Mais si vous voulez, responsabilité des parents.
00:48:34C'est un principe de base de notre société.
00:48:37On va parler de ce qui se passe dans le Val-d'Oise.
00:48:40La transition est toute faite.
00:48:41Une fratrie a été expulsée d'un logement social
00:48:44pour des actes graves de délinquance.
00:48:46Pour des faits, je liste et je lis, parce qu'il y en a plusieurs.
00:48:49Vols en réunion avec violence, dégradation,
00:48:52vandalisme dans un établissement scolaire,
00:48:54usage et détention des transports de produits stupéfiants,
00:48:58escroquerie en bande organisée.
00:49:00Le maire de Tavernier pointe la responsabilité des parents
00:49:03qui ont été convoqués deux fois après des faits
00:49:05par leur enfant.
00:49:07Ils ne sont même pas venus.
00:49:08Le maire a dit que ça suffit.
00:49:10Regardez.
00:49:11Sur ces images diffusées par la préfecture du Val-d'Oise,
00:49:15des policiers expulsent une fratrie
00:49:17de son logement social à Tavernier.
00:49:19Dans son message publié sur le réseau social X,
00:49:22la préfecture énumère les actes graves de délinquance
00:49:25qui ont conduit les autorités à prendre cette décision.
00:49:28Vols en réunion avec violence, dégradation et vandalisme
00:49:31dans un établissement scolaire proche,
00:49:33usage, détention et transport de produits stupéfiants
00:49:37et escroquerie en bande organisée.
00:49:39La maire pointe du doigt la responsabilité des parents
00:49:42déjà convoqués deux fois après des méfaits
00:49:45commis par leurs enfants.
00:49:46La première fois pour le fils aîné, il s'était présenté.
00:49:49La deuxième fois pour le fils mineur,
00:49:52qui n'est devenu majeur qu'en août 2023,
00:49:54ils ne se sont pas présentés.
00:49:56Ils n'ont même pas répondu à la convocation.
00:49:58On a clairement des gens qui n'en avaient strictement rien à faire
00:50:02de devoir répondre à l'autorité locale,
00:50:06à des convocations, à des aides de leurs enfants.
00:50:09Pour obtenir la résiliation du bail
00:50:11par le tribunal judiciaire de Pontoise,
00:50:14la préfecture explique avoir mené une action civile spécifique
00:50:17en lien avec la ville de Tavernie.
00:50:19Une action saluée par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.
00:50:23Le message est clair, les délinquants doivent savoir
00:50:25que la solidarité nationale n'est pas automatique.
00:50:28La fratrie a été expulsée en dehors du département
00:50:31et devra trouver un logement par ses propres moyens.
00:50:34Le logement social sera lui attribué à une autre famille.
00:50:38Je voudrais commencer avec vous, Farid Aïd,
00:50:40parce que vous êtes communiste.
00:50:42La position des communistes, c'est d'être contre la sanction des familles.
00:50:46Vous êtes pour ?
00:50:47M. Merendine, c'est pas la question.
00:50:49Je suis pour la responsabilité de chaque.
00:50:52La responsabilité des familles, des jeunes aussi.
00:50:55Il faut aussi qu'ils soient responsables de ce qu'ils font.
00:50:58Vous approuvez les sanctions ?
00:51:00Moi, je pense que si tout a été fait...
00:51:03Vous avez entendu, on a tout raconté.
00:51:06Tout a été fait pour faire en sorte que ça se passe de bonne condition.
00:51:09Si la famille ne vient pas, il faut qu'à un moment donné,
00:51:12on lui dise que c'est pas possible.
00:51:14Vous dites que vous avez eu aux sanctions ?
00:51:17Bien sûr, il faut sanctionner, mais...
00:51:19Vous évoluez en Parti communiste ?
00:51:21Non, c'est bien, franchement.
00:51:23J'en suis pas à vouloir prendre ma carte, mais...
00:51:25Fresse, fresse.
00:51:27M. Merendine.
00:51:28Monsieur Merendine.
00:51:29Moi, je cherche toujours l'après, M. Merendine.
00:51:32D'accord, on va l'expulser.
00:51:34On l'a expulsée du logement social.
00:51:36Elle va trouver un logement, mais après.
00:51:38Elle trouve un autre logement, que ce soit dans le privé, etc.
00:51:42Je suis pour qu'on travaille encore.
00:51:44C'est fini, les aides sociales.
00:51:46Vous êtes responsable de vos gamins.
00:51:48On vous convoque, vous venez même pas.
00:51:50C'est une insulte à tous les gens qui les aident.
00:51:53Moi, je comprends.
00:51:54Et à tous les travailleurs sociaux,
00:51:56qui font un boulot, un travail.
00:51:58C'est notre argent.
00:51:59C'est notre argent.
00:52:01Au maire qui fait son travail, etc.
00:52:03Mais je pense qu'il faut travailler au-delà de ça.
00:52:06Il faut continuer à travailler pour que cette famille
00:52:08va comprendre, j'espère, qu'elle va comprendre cette famille.
00:52:12Non, pour moi, elle est trop tard.
00:52:14On va faire passer des gens devant, et puis voilà.
00:52:17Maintenant, c'est bon.
00:52:18Je suis d'accord pour payer... Je me suis jamais plaint
00:52:21de payer des impôts, mais je veux que ça aille à des gens
00:52:24qui le méritent.
00:52:25Des gens qui répondent pas au rendez-vous,
00:52:28qui ne sont pas capables d'éduquer leurs enfants,
00:52:31qui ne contrôlent pas leurs enfants,
00:52:33qui ne prennent pas la peine de venir quand ils sont convoqués.
00:52:36J'ai pas envie que mon argent aille chez eux.
00:52:38Mon argent peut faire des choses plus intéressantes.
00:52:41Il y a des gens qui galèrent, qui se lèvent à 4h du matin,
00:52:45qui gagnent 700 ou 800 euros.
00:52:46Je préfère que mon argent aille chez eux
00:52:49et je leur donne avec plaisir.
00:52:51Il faut aussi faire la fin de la récréation
00:52:53pour ces gens-là qui, depuis trop longtemps,
00:52:56se sentent impunis.
00:52:57C'est une bonne chose qu'ils soient expulsés
00:52:59du logement social.
00:53:01Des familles attendent un logement social
00:53:03depuis des mois, des années, voire qu'ils ne l'auront jamais.
00:53:06Une famille de délinquants bénéficie de l'argent des Français
00:53:10qui entretient et fournit le parc social,
00:53:12c'est totalement indécent.
00:53:14Au-delà de la sanction contre cette famille,
00:53:16ce qui est important, c'est l'exemple
00:53:18des délinquants potentiels.
00:53:20L'exemple pour toutes ces familles qui, aujourd'hui,
00:53:23laissent leurs enfants devenir une menace,
00:53:26trafiquer, agresser les forces de l'ordre.
00:53:28Au moins, il y a un exemple de se dire
00:53:30que vous allez peut-être avoir une sanglée.
00:53:33Je ne pense pas que c'est les parents qui laissent
00:53:35leurs enfants. Ils sont responsables.
00:53:38Je ne pense pas qu'ils les laissent
00:53:40inconsciemment, à aller voler...
00:53:42Oui, c'est sûr.
00:53:43Ils sont cadrés.
00:53:44Il faut les aider.
00:53:45Il faut les aider.
00:53:46Il faut travailler.
00:53:48Comment il faut faire ?
00:53:49Parce que vous ne trouvez pas la solution.
00:53:52Vous, vous constatez les faits,
00:53:53mais c'est tout.
00:53:55Après, vous vous lavez les mains.
00:53:57Vous êtes député.
00:53:58Moi, j'ai des solutions.
00:53:59Moi, j'ai des solutions.
00:54:01C'est d'abord, travailler avec...
00:54:03Je l'ai dit depuis des années.
00:54:05Ça va aller, ne vous inquiétez pas.
00:54:07Je m'inquiète pas.
00:54:08Moi aussi, je m'inquiète pas.
00:54:10Ça veut dire que...
00:54:11Vous travaillez...
00:54:12Non, non.
00:54:14Ne vous inquiétez pas aussi.
00:54:15Travaillez plus pour l'éducation nationale.
00:54:18Travaillez sur l'éducation civique.
00:54:20L'éducation civique, je pense qu'il faut remettre
00:54:23des moyens dans l'éducation nationale,
00:54:25parce que c'est important.
00:54:27Premièrement, il faut travailler plus de personnel
00:54:30sur le terrain.
00:54:31Il y en a partout.
00:54:32Il y a de moins en moins d'éducateurs spécialisés.
00:54:35Il y a de moins en moins d'animateurs.
00:54:37C'est la vérité.
00:54:38On ne donne pas les moyens aussi.
00:54:40Moi, je suis pour la police de proximité.
00:54:43Je suis pour la police de proximité
00:54:45et pour la police de proximité.
00:54:47Il faut travailler avec tout ça.
00:54:49C'est vous qu'il faut vous bosser.
00:54:51Vous êtes avocat, mais c'est tout.
00:54:53Vous ne connaissez rien de la rue.
00:54:55Vous êtes qui ?
00:54:56On va éviter ce genre de réflexion qui est déplacée.
00:54:59Jérôme Nuit.
00:55:01Je porte mon témoignage de professionnel
00:55:03du logement social, puisque c'est mon métier.
00:55:06Je sais les difficultés que l'on a avec un certain nombre de familles.
00:55:10Je sais que l'on a des difficultés avec certaines familles.
00:55:13C'est le laxisme, une fois de plus, de la justice.
00:55:16Quand on a un bail, que le bail n'est pas respecté,
00:55:19que vous avez des surpopulations, des suroccupations,
00:55:22ça met des années pour qu'on arrive à virer ces gens-là.
00:55:26On ne peut pas continuer comme ça.
00:55:28Il y a des maires qui prennent des décisions.
00:55:31Le couvre-feu, par exemple.
00:55:32C'est en train de se développer dans plusieurs villes.
00:55:35On va en parler juste après la pause.
00:55:38Le CNews Info.
00:55:39A tout de suite.
00:55:40Vous parlez sans arrêt. La pub, allez-y.
00:55:47-"Une balle tirée depuis sa caravane",
00:55:49c'est ce que révéleraient les premières expertises
00:55:52dans l'enquête sur l'affaire Kenji Girac.
00:55:55De quoi corroborer la thèse de l'accident,
00:55:57même si d'autres analyses sont attendues,
00:56:00comme l'audition du célèbre chanteur.
00:56:02Une menace permanente sur les habitants,
00:56:04c'est ce que dénonce Cécile Hell, maire PS d'Avignon.
00:56:07La ville est gangrénée par les règlements de comptes.
00:56:10Une situation intenable pour les riverains
00:56:13qui craignent pour leur vie et celle de leurs proches.
00:56:16C'est pourquoi elle appelle à des renforts de police pérennes.
00:56:19Et puis, il promettait un jeudi noir dans les aéroports.
00:56:2275 % des vols annulés à Orly, 65 % à Roissy et Marseille.
00:56:25Finalement, en raison d'un accord,
00:56:27le syndicat majoritaire des contrôleurs aériens
00:56:30annonce la levée du préavis de grève de demain.
00:56:34...
00:56:3511h35 sur CNews.
00:56:36On est revenus à l'antenne.
00:56:38Bonjour. Merci d'être en direct avec nous sur CNews.
00:56:41On continue à dialoguer, vous le voyez.
00:56:43C'est des sujets qui passionnent.
00:56:45On va parler de ces jeunes qui sont dans la rue,
00:56:48qui sont parfois des délinquants.
00:56:50Est-ce que la solution, c'est le couvre-feu ?
00:56:52C'est une solution qui est adoptée à Keynes-sur-Mer
00:56:55depuis longtemps.
00:56:56C'est un couvre-feu à Keynes-sur-Mer
00:56:58pour les moins de 13 ans, de 23h à 6h.
00:57:00C'est un couvre-feu en Guadeloupe,
00:57:02proposé par Gérald Darmanin.
00:57:04Hier, c'est à Nice que le maire a annoncé le couvre-feu.
00:57:07Reportage sur place.
00:57:0815 ans après sa toute première instauration,
00:57:11le couvre-feu pour les moins de 13 ans est de retour à Nice,
00:57:14une mesure qui semble plutôt bien reçue par les habitants.
00:57:17C'est une bonne chose.
00:57:18Les parents doivent prendre en charge leurs enfants.
00:57:21Il ne faut pas qu'ils traînent dans la rue le soir.
00:57:24Les enfants sont livrés à eux-mêmes.
00:57:26Ils sortent le soir alors qu'ils ne devraient pas.
00:57:29Ca fait un message.
00:57:30Les parents prennent moins la responsabilité.
00:57:33Le couvre-feu entrera en vigueur le 1er mai
00:57:35pour toute la période estivale
00:57:37et s'étendra de 23h à 6h du matin.
00:57:39Pour Nourédine Desbarie, présidente d'une association locale,
00:57:42c'est une mesure difficile à mettre en place.
00:57:45La question, c'est comment faire ?
00:57:47Là, honnêtement, la question à choisir,
00:57:49c'est que c'est impossible à mettre en place.
00:57:51Comment ils vont contrôler leur papier ?
00:57:53On a déjà du mal avec les migrants qu'on a actuellement.
00:57:56Comment ils vont faire ?
00:57:57Pourtant, ce n'est pas la 1re fois
00:57:59que la ville de Nice connaît des restrictions de déplacement.
00:58:02Un couvre-feu pour les jeunes de moins de 13 ans
00:58:04avait été mis en place entre 2009 et 2020,
00:58:07suivi des différentes mesures liées au Covid-19.
00:58:09C'est réalisable.
00:58:11J'ai envie de vous dire que factuellement,
00:58:13nous, policiers, on l'a jugé et on a pu le jauger
00:58:15pendant la période Covid.
00:58:17On n'a jamais travaillé de manière aussi sécure
00:58:19que pendant cette période-là.
00:58:21Superviser les sorties nocturnes des moins de 13 ans,
00:58:23un symbole fort pour les parents,
00:58:25alors que la question de la violence des jeunes
00:58:28J'ai l'animus.
00:58:29Il y a quelque chose que je ne comprends pas.
00:58:31C'est-à-dire que certains viennent, sans doute,
00:58:34parce que vous êtes beaucoup plus...
00:58:36Vous êtes au-dessus de l'horizon.
00:58:38Vous y êtes même à fond dans l'horizon.
00:58:40C'est ça.
00:58:41Ce que je ne comprends pas, c'est qu'il y a des gens
00:58:44qui nous disent qu'il n'y a pas plus de violence qu'avant,
00:58:47qu'on en parle plus,
00:58:48que c'est parce que c'est news qu'on croit
00:58:50qu'il y a plus de violence.
00:58:52C'est à cause des réseaux sociaux.
00:58:53On a des maires qui disent qu'on met un couvre-feu.
00:58:56Parce que ces couvre-feux n'existaient pas il y a 30 ans.
00:58:59Je n'ai jamais dit qu'il n'y avait pas plus de violence.
00:59:02Vous êtes d'accord ?
00:59:03Non. Si vous regardez les chiffres,
00:59:05je les ai pris.
00:59:06Les chiffres de la violence des mineurs n'ont pas augmenté.
00:59:09Elle est plus violente.
00:59:11Les cas sont plus violents.
00:59:12Violence sexuelle sur les moins de 15 ans,
00:59:15agression physique, vol très violent.
00:59:17C'est la violence de l'acte.
00:59:19Il n'y a pas plus d'actes commis par les mineurs.
00:59:22Ils sont plus violents.
00:59:23La réponse pénale, on en a déjà parlé,
00:59:25n'est pas suffisante.
00:59:26Le couvre-feu, c'est une bonne mesure.
00:59:28L'élection Estrosi a raison.
00:59:30Il faut le mettre quasiment partout en France.
00:59:33C'est la responsabilité du maire.
00:59:35Le maire qui peut faire en sorte, par un héritier municipal,
00:59:39de décider s'il met le couvre-feu ou pas.
00:59:41Il y a une question qui se posait sur l'âge.
00:59:44Est-ce que c'est 12 ans, 13 ans, 14, 15 ?
00:59:47Est-ce que c'est pas moins de 15 ans ?
00:59:4913 ans, c'est un peu juste.
00:59:51C'est-à-dire 15 ?
00:59:52Plutôt 16.
00:59:53Il a 16 ans, le couvre-feu.
00:59:55Dans les villes communistes, vous seriez d'accord ?
00:59:58Il faut regarder ce qui s'est passé.
01:00:00Le maire de Béziers le disait qu'il l'a mis en place depuis 10 ans.
01:00:03Il s'est fait retoquer grâce à vos amis des associations humanitaires.
01:00:07Avec des droits de l'homme.
01:00:09Je dis vos amis, parce que c'est des associations de gauche.
01:00:12Moi, j'aurais bien voulu savoir, faire un bilan,
01:00:15est-ce que ça permet ou pas de réduire les incivilités,
01:00:18les violences, etc.
01:00:19Il suffit de l'écouter.
01:00:21Oui. Non, mais moi, je...
01:00:22Le maire de Cagnes-sur-Mer, par exemple,
01:00:24qui a témoigné, on l'a eu sur ces news,
01:00:27disait qu'il n'y a plus un seul jeune,
01:00:29et qu'avec les jeunes, quand il y a ce couvre-feu,
01:00:32on n'a plus qu'un souci avec les moins de 13 ans.
01:00:34La remarque du policier sur le Covid, elle est très...
01:00:37Pendant le Covid, c'est normal...
01:00:39Vous pensez que dans les villes communistes,
01:00:42il faudrait faire ça ?
01:00:43Arrêtons de réfléchir, agissons.
01:00:45On regarde.
01:00:46Il faut regarder aussi.
01:00:48Il faut regarder si ça fonctionne.
01:00:50On a bien compris que les communistes
01:00:52voulaient regarder, mais ne rien faire.
01:00:54Mais la réalité, c'est que...
01:00:56Caille prend une balle perdue.
01:00:58Il en reste peu dans les médias.
01:01:00Le couvre-feu, c'est un terrible aveu d'échec
01:01:03des politiques publiques et de l'Etat régalien.
01:01:05Que des maires en soient contraints à actionner le couvre-feu
01:01:09parce qu'ils sont débordés par la violence de mineurs,
01:01:12par des mineurs qui sont totalement irresponsables, impunis,
01:01:15et qui ne sont pas sous le contrôle de leurs parents,
01:01:19ça montre que l'Etat...
01:01:20Ca montre qu'il n'y a pas...
01:01:22Vous êtes pour la décentralisation tous les jours.
01:01:25Laissez-moi parler. Ca montre qu'il n'y a pas de dissuasion.
01:01:28Ca montre que les parents ne sont pas responsabilisés.
01:01:31Ca montre que le principe du casseur-payeur
01:01:34n'est pas actionné.
01:01:35Il faut mettre fin à l'excuse de minorité.
01:01:38La violence des mineurs a changé
01:01:40parce que les mineurs ont changé.
01:01:42Le jeune de 13-14 ans de 2024
01:01:44n'est pas celui des années 80 et 70.
01:01:47Il y a une sauvagerie qui s'est installée,
01:01:49une perte totale de repères moraux,
01:01:51même civilisationnels, dans une partie de la jeunesse.
01:01:55Il faut que la justice s'adapte.
01:01:56Ensuite, il faut taper systématiquement
01:01:59les parents au portefeuille,
01:02:01avec des allocations familiales, aide sociale, logements sociaux,
01:02:04pour les contraindre à faire leur boulot.
01:02:07C'est ça, le truc.
01:02:08Vous ne voulez pas faire...
01:02:10Pour une fois, les maires ont une responsabilité.
01:02:12C'est pas aux maires la sécurité.
01:02:14C'est à mort l'Etat.
01:02:16Vous voulez vous défausser.
01:02:18Vous voulez vous défausser
01:02:19parce que vous n'y arrivez pas
01:02:21et que vous êtes lâche devant la montée de la sécurité.
01:02:24Vous avez un gouvernement de lâches.
01:02:26Gabriel Attal n'est pas monsieur autorité,
01:02:29c'est monsieur lâcheté.
01:02:31Arrêtez.
01:02:32Il n'est pas d'accord avec ce que vous l'avez dit.
01:02:35Maître Salmane.
01:02:36Je suis pas pro-Macronie tout le temps.
01:02:38Oui, mais la baïa, il a fait quelque chose.
01:02:41Il a fait plein de choses.
01:02:43Que les propositions du maire.
01:02:45Vous devriez être contents.
01:02:47La politique, c'est l'intérêt général.
01:02:50Vous pouvez vous réjouir qu'il ait pris vos mesures ou pas.
01:02:53Le couvre-feu, c'est une très bonne mesure.
01:02:56Néanmoins, ça montre la carence éducative des parents.
01:02:59Si les parents arrivaient à maintenir leurs enfants à la maison
01:03:03et qu'on est titulaire de l'autorité parentale,
01:03:05on n'aurait pas besoin de couvre-feu
01:03:08et de mobiliser des forces de l'ordre
01:03:10pour voir si ce couvre-feu est respecté.
01:03:12Les parents, vous avez raison sur ce point,
01:03:15tapez au portefeuille, même s'il y a,
01:03:17je vous en prie, que 38 % des amendes sont payées.
01:03:20Il faut s'y prendre en compte.
01:03:22Il y a plein de gens,
01:03:23vous leur mettez une amende, ils ne respectent rien.
01:03:26Il faut responsabiliser les parents.
01:03:28Juste pour bien comprendre, vous dites Gabriel Attal
01:03:32et Gérald Darmanin prennent certaines mesures
01:03:34du côté du Rassemblement.
01:03:36Dites bravo, au lieu de leur taper dessus.
01:03:39C'est très bien.
01:03:40Au fond, on s'en fout d'où viennent les mesures.
01:03:42Ce qui compte, c'est que ce soit efficace.
01:03:45Jean-Marc, vous le savez,
01:03:46nous, on vote depuis 2022
01:03:48tout ce qui va dans l'intérêt des Français.
01:03:51Le problème, c'est qu'il y a une hypocrisie,
01:03:53un immense mensonge.
01:03:54On reprend verbalement des mesures populaires.
01:03:57Je parle du port de l'uniforme, de l'interdiction de l'abaya.
01:04:00Le principe du casseur-payeur, on l'a salué.
01:04:03Sauf que dans les faits, on l'a abandonné.
01:04:05Il y a toujours des abayas dans les enseignements scolaires.
01:04:10Dites bravo à Estrosi.
01:04:11Le problème, c'est que l'action publique...
01:04:14Vous voulez faire de la politique contre le parti
01:04:16que vous n'arrivez pas à saluer, c'est M. Attal.
01:04:19C'est pas Gabriel Attal.
01:04:21La politique, c'est l'action, c'est la mise en oeuvre de politique.
01:04:25C'est pas du verbiage.
01:04:26C'est pas du verbiage et de la communication.
01:04:29Gabriel Attal fait énormément de communication
01:04:31avec des propositions d'IRN, mais ça ne suit pas.
01:04:34Ca fait un an.
01:04:35On a eu des émeutes sans précédent.
01:04:37C'est tout.
01:04:38On s'en fiche que ce soit du IRN ou pas.
01:04:41Même si c'était communiste.
01:04:43On a eu des émeutes sans précédent l'été dernier.
01:04:46Qu'est-ce qui a été fait ?
01:04:47Beaucoup de propositions communistes.
01:04:49Par exemple, sur l'uniforme.
01:04:51Sur l'uniforme, on avait fait...
01:04:53L'oublié avait fait la proposition sur l'uniforme à l'école.
01:04:57Quelques villes font des tests. Ca coûte 2 milliards d'euros.
01:05:00Depuis des semaines et des semaines,
01:05:02les enseignants de Seine-Saint-Denis demandent 355 millions
01:05:05au même niveau.
01:05:07Ils ont manifesté autrement.
01:05:09C'est quoi la réponse ?
01:05:10Elle est nulle. Elle est zéro.
01:05:12On a montré l'autre jour un reportage
01:05:14sur l'état de certaines écoles en Seine-Saint-Denis.
01:05:17C'est une... Excusez-moi, je le redis encore.
01:05:20Je l'ai déjà dit. C'est où va notre argent ?
01:05:23On est le pays où on paye le plus d'impôts
01:05:26dans le monde, et en fait, on ne sait pas où va l'argent.
01:05:29Est-ce que c'est normal, M. Morantini,
01:05:31que nous, nos enfants, en Seine-Saint-Denis,
01:05:34on va dans des écoles qui sont délabrées,
01:05:36dans des lycées qui sont délabrés ?
01:05:38C'est pas normal.
01:05:40Quand on se demande ça, on nous dit qu'on veut toujours plus.
01:05:43On veut pas plus.
01:05:44Juste, Farid Aïd...
01:05:46C'est la région.
01:05:47Il y a la région.
01:05:48Restez mobilisés, on va parler de vos alliés.
01:05:50Les Insoumis, c'est toujours vos alliés ?
01:05:53Toujours.
01:05:54Je fais partie de la NUPES.
01:05:56Très bien.
01:05:57On va donc vous parler de Mathilde Panot,
01:05:59qui est une élue insoumise, à nouveau,
01:06:02convoquée pour publication...
01:06:03Après la publication de certains propos,
01:06:06elle est convoquée par la police pour apologie du terrorisme.
01:06:09On va en parler avec Gauthier Lebrecht.
01:06:12Je vous propose de revoir une séquence.
01:06:14C'était une séquence assez étonnante.
01:06:16C'était à l'Assemblée, le 10 octobre 2023,
01:06:19lors d'une conférence de presse.
01:06:21Je vous rappelle que les événements contre Israël,
01:06:23c'était le 7 octobre.
01:06:25Elle refuse de qualifier le Hamas d'organisation terroriste.
01:06:28Regardez.
01:06:29C'est la branche armée qui, aujourd'hui,
01:06:32est responsable des crimes de guerre.
01:06:34Voilà.
01:06:35C'est largement documenté.
01:06:37Vous pouvez...
01:06:38J'ai répondu sur terroriste, en fait.
01:06:40J'ai répondu sur terroriste.
01:06:42J'ai répondu sur terroriste.
01:06:44Eh bien, j'ai répondu sur terroriste.
01:06:46Si, si, vous vous contenterez de ma réponse sur cette question.
01:06:50Non, je n'ai pas de double langage, monsieur.
01:06:53Je ne vous permet pas de...
01:06:55Vous avez raison.
01:06:56C'est pas nous.
01:06:57On pose des questions.
01:06:59Je suis désolée.
01:07:00Elle s'en va, bien évidemment.
01:07:02C'est une honte, ça, Farid Aïd, non ?
01:07:04Je l'ai dit dès le départ.
01:07:05J'ai dit dès le départ que ce qui s'est passé le 7 octobre,
01:07:09il fallait le dénoncer.
01:07:10Je l'avais dit sur votre plateau, c'était pas normal.
01:07:13Il fallait le dénoncer, c'était des crimes atroces.
01:07:16Le Hamas, c'est des terroristes.
01:07:18Le Hamas, c'est des terroristes.
01:07:20En même temps, je dis aussi que ce que fait aussi
01:07:23le gouvernement d'extrême droite israélien,
01:07:25c'est aussi du terrorisme aussi.
01:07:29Non, non, non !
01:07:30C'est pas du terrorisme.
01:07:32On peut pas dire que c'est du terrorisme.
01:07:35Tu es, aujourd'hui, il y a 32 000 morts...
01:07:39C'est pas du terrorisme.
01:07:40On ne peut pas dire que c'est du terrorisme.
01:07:43C'est pas ça.
01:07:44En tout cas, c'est des meurts.
01:07:46C'est pas des meurts, c'est une guerre.
01:07:48C'est pas des meurts.
01:07:50Il n'y a pas de gouvernement du Hamas.
01:07:52Il n'y a pas de gouvernement du Hamas.
01:07:54Aujourd'hui, ce que fait Israël,
01:07:56le gouvernement d'extrême droite israélien...
01:07:59Ce sont des ronds-dez-ailes par rapport à ce qui s'est passé.
01:08:03On va pas ouvrir le débat parce qu'on va en entendre Gauthier.
01:08:06S'il vous plaît, Gauthier, Gauthier Lebret,
01:08:09journaliste politique...
01:08:10S'il vous plaît, on essaie de se concentrer 30 secondes.
01:08:14Sur les Insoumis, bonjour, Gauthier,
01:08:16merci d'être avec nous.
01:08:17Ils sont de plus en plus nombreux à être convoqués par la police
01:08:21pour apologie du terrorisme.
01:08:23Je voudrais qu'on réponde à une question.
01:08:25Est-ce qu'au final, ça ne risque pas de les servir
01:08:28et qu'ils ne vont pas se faire passer pour des victimes ?
01:08:31C'est déjà le cas.
01:08:32Au rythme où ça va, ils vont tous se retrouver,
01:08:35ou la moitié d'entre eux, au commissariat devant la police.
01:08:38Demain, on va avoir Daniel Obono.
01:08:40Pour qui le Hamas, c'était un mouvement de résistance.
01:08:43Pourquoi pas Thomas Porte et David Guiraud ?
01:08:46Que ce soit pour Rima Hassan ou Mathilde Panot,
01:08:49c'est eux qui annoncent leur convocation devant la police.
01:08:52Pourquoi ? Parce que ça leur permet de se victimiser
01:08:55en disant que la liberté d'expression
01:08:58est attaquée dans ce pays
01:09:00et qu'ils sont victimes du pouvoir en place
01:09:02qui ne permet pas aux oppositions de s'exprimer.
01:09:05Il faut le dire tout de suite,
01:09:07quand ça concernait la droite, ils n'en avaient rien à faire.
01:09:10Mais effectivement, c'est sans doute aux électeurs
01:09:13de sanctionner et d'être...
01:09:15C'est les juges les plus terribles pour les politiques.
01:09:18S'il faut sanctionner les députés LFI,
01:09:20c'est aux électeurs plus de le faire qu'aux juges.
01:09:23Imaginez deux secondes si la procédure ne va pas au bout
01:09:26concernant Mathilde Panot et Rima Hassan.
01:09:28Si elles ne sont pas condamnées,
01:09:30elles vont pouvoir dire qu'elles sont dans leur bon droit.
01:09:33Le communiqué que vous avez montré était odieux
01:09:36puisque le jour même de l'attaque du 7 octobre,
01:09:39Mathilde Panot, qui signe ce communiqué,
01:09:41parlait d'offensive armée en réponse à la colonisation d'Israël.
01:09:46En gros, le 7 octobre, c'est de la faute d'Israël
01:09:49et ce n'est pas une attaque terroriste,
01:09:52c'est une offensive armée palestinienne.
01:09:54C'était tout à fait odieux.
01:09:56On voit bien comment le cordon sanitaire
01:09:58est passé du RN
01:10:00autour de la France insoumise.
01:10:02Ils sont diabolisés.
01:10:03On aura une première cartographie,
01:10:05au moment des élections européennes.
01:10:07Ça sera une première image,
01:10:09même si ça ne voudra pas dire ce qui va se passer à la présidentielle.
01:10:13Il y a des électeurs à gauche qui existent encore
01:10:16et qui se détournent de Jean-Luc Mélenchon
01:10:18pour Raphaël Glucksmann et le sanctionner.
01:10:21Un sondage montre que François Ruffin,
01:10:23qui est resté loin de ces polémiques
01:10:25en ce qui concerne le conflit entre Israël et le Hamas,
01:10:28est mieux placé pour la présidentielle.
01:10:31Ils arrivent à se victimiser et sont à l'offensive
01:10:33en communiquant eux-mêmes sur leur convocation.
01:10:36Vous avez raison.
01:10:37S'ils ne sont pas condamnés,
01:10:39ça leur donnera un blanc-seing pour continuer à parler.
01:10:42C'est un petit tout double.
01:10:44S'ils sont condamnés, ça mettra fin à leurs propos.
01:10:47S'ils ne sont pas condamnés, ça leur donnera un blanc-seing.
01:10:50On ne sait pas ce que donnera la suite.
01:10:53Merci d'avoir été avec nous.
01:10:54Vous dites tout à l'heure qu'Israël, c'est des terroristes.
01:10:58C'est très grave de dire ça.
01:11:00Ca vous a échappé ?
01:11:01Bien sûr.
01:11:02Ca vous a échappé ?
01:11:03Oui. Ce sont des criminels.
01:11:05Ce qu'ils font, c'est pas normal.
01:11:07Ils se défendent.
01:11:08Ils ne se défendent pas.
01:11:09M. Morandini, il tue 32 000 personnes.
01:11:13Mais c'est une réaction.
01:11:14Laissez-moi terminer.
01:11:16Laissez-moi terminer.
01:11:17Il tue 32 000 personnes à Gaza.
01:11:20Qui empêchait les civils de partir de Gaza ?
01:11:23Les civils ne sont pas prisonniers à Gaza à cause du Hamas ?
01:11:27Les terroristes et le Hamas ont le trois-quarts des enfants.
01:11:30Pourquoi vous ne les avez pas laissés partir d'Israël ?
01:11:33Merci à tous.
01:11:34Sonia Mahmoud, à 10h35, on se retrouve demain.
01:11:37Soyez prudents.