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Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive

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00:00:00Lundi 30 septembre 2024, Morandini Live numéro 1506 sur CNews, première chaîne info de France à 10h35, bonjour et bienvenue en direct.
00:00:13A la une, un ministre de l'Intérieur qui n'a pas peur de dire les choses. Hier soir sur LCI, Bruno Retailleau a affirmé que l'immigration n'est pas une chance pour les Français.
00:00:24Et de préciser, l'immigration n'est pas une chance non plus pour les immigrés qui viennent en France.
00:00:28Des propos très commentés depuis hier soir. Le président Nicolas Sarkozy, invité exceptionnel ce matin sur CNews, d'ailleurs ne les reprend pas sans compte, mais précise que l'immigration est bien un problème pour la France.
00:00:41Moi-même, je viens d'une famille immigrée puisque mon père est venu d'Hongrie. Je dirais que l'immigration est un problème.
00:00:49Est-ce que vous vous rendez compte que les deux villes les plus peuplées du monde aujourd'hui, on le dit, c'est Pékin et Mexico qui sont entre 28 millions et 30 millions d'habitants.
00:01:00Dans 30 ans, Lagos, qui n'est même pas la capitale du Nigeria, aura 40 millions d'habitants.
00:01:09Le Nigeria tout seul, vous m'entendez, dans 30 ans, c'est fait, aura plus d'habitants que les Etats-Unis d'Amérique.
00:01:17Donc la question n'est pas de sauter sur sa chaise en disant comme un cabaret, c'est une chance.
00:01:23La question est, c'est un problème, nous ne pouvons plus ignorer notre voisinage avec l'Afrique.
00:01:33Voilà, Nicolas Sarkozy, très clair, l'immigration est un problème pour la France. Nous allons en reparler.
00:01:39Bruno Rotailleau, lui, hier soir, alerte également sur les risques d'attentats en France en ce mois d'octobre, expliquant que la pression terroriste est forte,
00:01:47en particulier en raison des un an de l'attaque terroriste du 7 octobre contre Israël. Là encore, nous allons y revenir.
00:01:54Plusieurs centaines de personnes se sont réunies hier à Paris pour rendre hommage à Philippine, tuée par un OQTF.
00:01:59L'émotion était très forte parmi les participants qui ne comprennent pas ce qu'ils appellent le laxisme de l'Etat et de la justice.
00:02:08Beaucoup d'émotions, de colère et de regrets placent d'enfer Rochereau, où 500 personnes se sont réunies pour rendre hommage à la jeune Philippine.
00:02:17On en est arrivé là, oui, c'est hyper triste. Effectivement, il y a de la colère, mais il y a un dépit, ce n'est pas un fait divers.
00:02:25Ça fait trop, c'est un drame pour une famille et je pense que maintenant, le silence, on est complice si on ne se manifeste pas.
00:02:31Un rassemblement marqué par de nombreux témoignages, des familles de victimes, elles aussi tuées par des individus sous OQTF.
00:02:38Cette manifestation était organisée par le collectif Nemesis, dont la présidente Alice Cordier sera en direct avec nous.
00:02:45Alors, l'hommage dit hier s'est déroulé dans le calme et la sérénité à Paris. Ce n'est pas le cas à Vienne, dans l'Isère,
00:02:51car pendant la minute de silence en hommage à la jeune fille, des militants d'extrême gauche sont venus manifester, eux, contre l'extrême droite, indécent.
00:03:01C'est un mot tout petit anti-fascistique !
00:03:15Voilà, la minute de silence donc interrompue par l'extrême gauche. Quant à Philippine, vous le savez, son corps a été découvert enterré au bois de Boulogne,
00:03:22un bois où l'insécurité est de plus en plus présente, même si depuis la mort de la jeune fille, les rondes des forces de l'ordre ont été accentuées.
00:03:30C'est un refuge pour les trafics en tout genre et la prostitution. Ces dernières années, le bois de Boulogne s'est transformé.
00:03:38Le bois de Boulogne ouvre à une pluricriminalité ou à une pluridélinquance. Ça va du vol simple au vol violence, vol aggravé. Bien évidemment, un énorme panel au niveau prostitution, trafic de stupéfiants.
00:03:54Et comme, hélas, l'actualité nous l'a démontré, qui peut aller même jusqu'au couloir.
00:04:01Selon nos confrères du Figaro, le dispositif de sécurité du bois a été renforcé après la mort de Philippine.
00:04:07Il est désormais quadrillé jusqu'à 20h30 par des unités de la direction de l'ordre public et de la circulation et des agents de la BAC effectuent des patrouilles jusqu'à 6h du matin.
00:04:17Problème, la superficie du bois, 846 hectares à couvrir, une mission quasi impossible pour les forces de l'ordre.
00:04:25Et justement, puisqu'on parle du bois de Boulogne, il y a quelques centaines de mètres de là, il y a le Trocadéro.
00:04:31Vous rêviez de ce Paris idéal qu'on a vu pendant les Jeux Olympiques, sans vendeurs à la sauvette, avec des agressions en baisse et des forces de l'ordre très présentes.
00:04:39C'est terminé avec la fin du JO. Les policiers, les gendarmes sont repartis dans leur région.
00:04:45Résultat immédiat, par exemple au Trocadéro, les touristes trouvent une ambiance bien loin de celle décrite dans les médias pendant le JO.
00:04:54Au pied de la Tour Eiffel, les touristes sont venus découvrir le charme de Paris.
00:04:59Mais certains regrettent de ne pas y retrouver l'atmosphère vue lors des JO.
00:05:04Les JO, on a bien vu que c'était beaucoup mieux pour les touristes et pour les parisiens, j'imagine aussi, d'avoir beaucoup moins de vendeurs à la sauvette, d'arnaques, etc.
00:05:16Depuis le départ des renforts de police, les vendeurs à la sauvette sont revenus aux abords des lieux touristiques.
00:05:22Le commerce de contrefaçon a repris ses droits dans la capitale.
00:05:26Parapluie, peluche et mini Tour Eiffel sont proposés aux touristes.
00:05:30Une activité illégale dont certains arrivent à ne pas prêter attention.
00:05:34Pour moi, ce n'est pas la première fois, donc ça ne m'a pas choqué.
00:05:38Pour d'autres en revanche, ces désagréments qui perturbent l'activité des commerçants sont profondément agaçants.
00:05:44Quand j'arrive, ça me déstabilise. Alors qu'on arrive tranquillement pour faire la visite, tout de suite, on est stressé parce qu'on se dit, qu'est-ce qui va se passer ?
00:05:53A droite, on voit les joueurs d'argent, à gauche, on voit les vendeurs à la sauvette, on voit la police, on voit beaucoup d'agitation et la visite, elle est cassée.
00:06:03Voilà la déception de ces touristes.
00:06:05A partir d'aujourd'hui, les règles de garde à vue vont changer en raison des normes européennes.
00:06:10Les policiers, en plus de leur travail habituel, vont devoir faire des rondes dans les cellules des gardes à vue et non plus utiliser la vidéosurveillance.
00:06:18Tout cela, bien sûr, au détriment de leur travail sur le terrain.
00:06:22La vidéosurveillance dans les cellules de garde à vue était jusqu'alors la norme.
00:06:27A partir du 1er octobre, elle devient l'exception.
00:06:30Les policiers devront maintenant effectuer des rondes régulières et fréquentes.
00:06:34Les commissariats prévoient surtout plus de friction et plus de travail.
00:06:38D'un côté, on demande du bleu dans la rue et de l'autre côté, on nous demande de plus en plus d'administratifs et de surveillance.
00:06:44Donc je ne sais pas, on va prendre tous les effectifs.
00:06:46Le document est pourtant clair, les seules exceptions en cas de risque d'évasion et de menaces pour autrui ou pour le garder à vue.
00:06:53En creux, l'application de nouvelles normes européennes, notamment sur la collecte de données personnelles.
00:06:59La vidéosurveillance n'a pas bonne presse.
00:07:02On préfère que ce soit toujours quelqu'un qui vienne s'assurer de la sécurité de quelqu'un
00:07:07plutôt qu'une machine qui vient fixer une image qui peut éventuellement être réutilisée, mal conservée.
00:07:14C'est aussi un des moyens de venir réfléchir à ce qu'est l'institution de la garde à vue elle-même.
00:07:22Un constat partagé par les policiers.
00:07:24On grignote de plus en plus le temps du garder à vue au dépens, j'allais dire, des actes d'enquête et des auditions.
00:07:31Donc à un moment donné, la question va se poser si on aura assez de 24 heures ou de 48 heures.
00:07:35Est-ce qu'il va falloir dépasser ce temps-là ou pas ?
00:07:38Et ça, c'est au détriment encore une fois de l'enquête.
00:07:40Donc c'est au détriment des victimes.
00:07:42Le syndicat a prévu d'alerter le nouveau ministre de l'Intérieur sur la difficile application de cette décision.
00:07:49Et puis attention, dès demain, une partie du périphérique parisien passera à 50 km heure au lieu de 70.
00:07:56Beaucoup s'opposent à cette mesure mais la mairie de Paris a décidé de l'imposer quand même.
00:08:00Rien n'y fait, ni les oppositions du préfet, ni celle du ministre des Transports.
00:08:06À partir du 1er octobre, la vitesse de circulation sur le périphérique parisien sera réduite de 20 km heure.
00:08:13Une mesure qui entrera en vigueur en deux étapes.
00:08:16Dans un premier temps, la réduction de vitesse à 50 km heure sera effective sur le périphérique intérieur entre la Porte des Lilas et la Porte d'Orléans.
00:08:24L'ensemble de l'axe routier se mettra aux normes dix jours plus tard.
00:08:28Entre temps, il faudra compter six nuits pour l'installation complète des nouveaux panneaux de limitation de vitesse.
00:08:34Pour les automobilistes, c'est une mesure qui ne passe pas.
00:08:37Je pense que c'est une erreur. Je suis contre la vitesse à 50.
00:08:41Ça ne va pas rouler. Déjà ça ne roule pas.
00:08:43Contre à 100%, c'est de la folie pure.
00:08:45Le ministre délégué aux Transports qui a déclaré ne pas être convaincu par ce projet a toutefois indiqué prendre acte de la décision de la maire de Paris.
00:08:54Quant au président de l'Association des Automobilistes, il émet des doutes sur l'efficacité de cette mesure.
00:09:00C'est vraiment du grand n'importe quoi.
00:09:02Les tops et les flaux d'audience de ce week-end, c'est avec Mister Audience.
00:09:05Aïyas Kévin, va-t'en à 50 km heure.
00:09:11Vendredi soir, nouveau succès pour Simon Coleman sur France 2 qui a rassemblé plus de 4 millions de personnes.
00:09:16Avec sa soirée spéciale, qui veut gagner des millions ?
00:09:19TF1 réalise un score correct à 3,4 millions.
00:09:22Sur M6, c'était la finale des traîtres.
00:09:24Mais la victoire de Laurent Ruquier et son compagnon Hugo Manos n'a pas boosté le programme qui est faible à 1,8 millions.
00:09:29Pour France 3, c'est une nouvelle déception.
00:09:31Son nouveau divertissement Voix de Stars, présenté par Julia Vignali et Jarry, est arrivé quatrième à seulement 1,2 millions.
00:09:40Samedi soir, France 3 a décroché la place de leader avec son téléfilm Mémoire à vif à 3,7 millions.
00:09:45A la deuxième place, Cyril Féraud a réalisé un carton d'audience sur France 2 avec son jeu 100% Logique à 3,1 millions.
00:09:51En écrasant The Voice Kids sur TF1 qui a fait 640 000 de moins.
00:09:55Sur M6, Pékin Express n'a toujours pas convaincu dans sa nouvelle case du samedi en dépassant à peine le million.
00:10:04Hier soir, c'est TF1 qui a remporté haut la main à la soirée.
00:10:07Le film Lach'tit famille avec Lynn Renaud et Danny Boon a réalisé un très bon score à 4,5 millions.
00:10:12Quant aux autres chaînes, elles ne dépassent pas les 2 millions.
00:10:15France 3 est deuxième avec la série Broken Wood, suivie de près par le film La Daronne diffusé sur France 2 et Capital sur M6 qui sont à égalité.
00:10:22Mister Audience vous dit à demain.
00:10:24Allez, je vous présente mes invités qui vont m'accompagner en direct jusqu'à midi.
00:10:28Eric Tagner, bonjour.
00:10:29Bonjour Jean-Marc.
00:10:30Merci d'être avec nous, directeur de la rédaction de Frontières.
00:10:32Maître Pierre-Henri Bovis, bonjour.
00:10:33Bonjour.
00:10:34Merci également d'être là.
00:10:35Catherine Rambert, journaliste.
00:10:36Bonjour.
00:10:37Bonjour Jean-Marc.
00:10:38Et puis François Coque, essayiste, analyste politique et ex-orateur de LFI.
00:10:40Merci également d'être avec nous.
00:10:42On va commencer avec ces déclarations du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau.
00:10:45Hier soir, il était invité de nos confrères de LCI.
00:10:48Il a dit une petite phrase qui fait beaucoup parler ce matin.
00:10:51Il a expliqué que l'immigration n'est pas une chance pour les Français.
00:10:55Et il précise, l'immigration n'est pas une chance pour la France, mais pas plus pour les migrants qu'on ne peut pas accueillir décemment.
00:11:03Voilà donc pour cette petite phrase qui va à l'encontre de ce qu'on dit beaucoup de politiques à gauche, en particulier jusque-là.
00:11:10C'est un ministre qui ose dire les choses.
00:11:12Et je me suis plongé dans les archives ce matin et je me suis aperçu qu'en fait, ce n'est pas la première fois qu'il le dit.
00:11:16Donc, il a de la suite dans les idées.
00:11:18Écoutez, il était sur CNews le 11 mai 2023 face à Laurence Ferrari et il disait mot pour mot exactement la même chose.
00:11:26Le problème, il est justement dans la macronie.
00:11:29Il y a une aile gauche qui ne veut pas entendre parler de moins d'immigration.
00:11:33Pour eux, ils en sont restés à ce que l'immigration soit une chance pour la France.
00:11:37Non, l'immigration n'est plus une chance pour la France et il faut réduire drastiquement les flux migratoires.
00:11:43Il faut arrêter le chaos migratoire qui mènera sinon à une guerre civile.
00:11:47Voilà, c'est mot pour mot ce qu'il a dit hier soir.
00:11:49C'était le 11 mai 2023.
00:11:51Eric Tachner, on a un ministre qui ose dire les choses.
00:11:55Et surtout pour la première fois, quelqu'un notamment venant de LR qui dit la même chose une fois au gouvernement.
00:11:59C'est ça.
00:12:00Aux responsabilités qu'avant.
00:12:01Parce qu'en règle générale, on est habitué à ces responsables politiques qui vont justement critiquer Gérald Darmanin, etc.
00:12:05Et qui à la fin disent, ah oui, mais c'est beaucoup plus compliqué que ça.
00:12:09C'est pour ça que j'ai ressorti cet archive.
00:12:11Parce que je trouve que c'est étonnant de le voir dire exactement la même chose.
00:12:14C'est bien, enfin.
00:12:15Bien sûr.
00:12:16Alors que rappelez-vous, la semaine dernière j'étais ici et j'avais plutôt critiqué justement le discours de Bruno Retailleau
00:12:21lors de la passation de pouvoir où il parlait simplement d'ordre, de sécurité, etc.
00:12:25Mais sans véritablement parler d'immigration.
00:12:27Ensuite, il a mené un bras de fer face à Didier Migaud, le socialiste justement qui est au ministère de la Justice.
00:12:32Et cette fois-ci, il dit justement les mots.
00:12:34C'est un entretien qui dure longtemps.
00:12:36Il revient notamment par exemple sur l'accord franco-algérien.
00:12:39Il revient sur la double peine.
00:12:40Il revient aussi tout simplement avec cette phrase forte qui dit que l'immigration n'est pas une chance.
00:12:45C'est la première fois, je pense, depuis Charles Pasqua qu'on n'a pas eu un ministre de l'Intérieur aussi fort sur ces sujets.
00:12:50Gérald Darmanin a été ringardisé en l'espace d'une heure.
00:12:53François Coq, est-ce que l'immigration n'est pas une chance pour la France ?
00:12:56Je trouve que le propos, parce qu'il englobe tout dans une formule générique qui n'est que de la communication, est grossier.
00:13:02Et finalement, dessert son auteur.
00:13:05D'ailleurs, le président Sarkozy a été obligé de s'en écarter ce matin.
00:13:09Eh oui, parce que lui a été obligé de faire la distinction.
00:13:11Non, non, attendez.
00:13:13Moi, je n'ai pas entendu le président Sarkozy.
00:13:15Je veux juste répéter pour les gens qui nous regardent ce qu'il a dit.
00:13:17Il a dit que l'immigration est un problème pour la France.
00:13:19C'est ce qu'a dit Nicolas Sarkozy.
00:13:21Dans la même phrase, il a dit qu'il faut bien distinguer l'immigration légale qui n'est absolument pas un problème.
00:13:28Je cite le président Sarkozy.
00:13:30Et l'immigration illégale qui, elle, est un problème.
00:13:33Donc, il a fait cette distinction là où le ministre de l'Intérieur, Retailleau, lui, fait une espèce d'amalgame.
00:13:39Une généralisation qui, finalement, ne permet pas de distinguer les choses.
00:13:43Vous êtes d'accord avec Sarkozy ?
00:13:45Moi, je pense que l'immigration illégale est un problème et doit être combattue.
00:13:50Et je pense qu'une nation doit...
00:13:52Si c'est régulariser les clandestins pour combattre, justement, le fait qu'ils soient irréguliers, ce n'est pas une solution.
00:13:58Permettez-moi d'aller au bout sur le premier point.
00:14:00Ils disent qu'il y a un problème avec l'immigration illégale, donc il faut l'égaliser.
00:14:03Et je pense que sur l'immigration légale, une nation doit être souveraine et doit pouvoir décider de qui entre et qui sort.
00:14:08Je ne fais pas partie de cette gauche qui est pour la libre circulation des personnes, des capitaux, des marchés, etc.
00:14:14Si je peux permettre, François Coq dit que Nicolas Sarkozy, quand il dit que l'immigration est un problème, il ne parle pas de l'immigration illégale.
00:14:19Si, il fait bien la distinction.
00:14:21On va le réécouter tout de suite.
00:14:25Nicolas Sarkozy, ce matin, qui était sur CNews.
00:14:30Écoutez, je crois qu'il ne fait pas la différence entre les deux. On l'écoute.
00:14:33Moi-même, je viens d'une famille immigrée, puisque mon père est venu d'Hongrie.
00:14:38Je dirais que l'immigration est un problème.
00:14:42Est-ce que vous vous rendez compte que les deux villes les plus peuplées du monde aujourd'hui,
00:14:46on le dit, c'est Pékin et Mexico, qui sont entre 28 millions et 30 millions d'habitants.
00:14:52Dans 30 ans, Lagos, qui n'est même pas la capitale du Nigeria, aura 40 millions d'habitants.
00:15:00Le Nigeria tout seul, vous m'entendez ? Le Nigeria tout seul, dans 30 ans, c'est fait, aura plus d'habitants que les États-Unis d'Amérique.
00:15:09Donc, la question n'est pas de sauter sur sa chaise en disant comme un cabaret.
00:15:13C'est une chance.
00:15:15La question est, c'est un problème.
00:15:18Nous ne pouvons plus, nous ne pouvons plus ignorer notre voisinage avec l'Afrique.
00:15:25Voilà.
00:15:26— Oui, mais l'émission a duré un certain temps.
00:15:29— Ah, d'accord.
00:15:30— Attendez, attendez.
00:15:31Sur votre extrémité, vous parlez des flux migratoires.
00:15:34Quand il parle de l'immigration en France, il fait la distinction entre l'immigration légale et l'immigration illégale.
00:15:39— D'accord. Mais quand il dit « l'immigration est un problème », il ne dit pas « l'immigration illégale est un problème ».
00:15:43— Il le dit dans cet entretien. Vous montrez un extrême. Il le dit dans cet entretien, M. Morandini.
00:15:47— Quand il prononce la phrase « l'immigration est un problème », il ne le dit pas.
00:15:50— Il le dit dans son même entretien.
00:15:52— Dans un même entretien. Voilà.
00:15:53— C'est l'état d'esprit qui est intéressant.
00:15:58Nicolas Sarkozy, qu'est-ce qu'il explique ?
00:16:00Très simplement, c'est le fait que l'Afrique est en boom démographique, qu'il faut justement l'anticiper,
00:16:05que ça n'a rien à voir avec il y a 30 ans.
00:16:07Et donc il faut revoir justement notre façon de considérer l'immigration.
00:16:11Et donc on ne pourra pas demain accueillir les personnes qui voudront venir, parce qu'ils vont venir par dizaines de millions.
00:16:17C'est ça qu'il est tout simplement en train de dire.
00:16:19Donc en ce sens-là, il a une approche, il a une approche de terme.
00:16:23Il dit que c'est un problème. Bien sûr que ça va être un problème.
00:16:26— Les flux migratoires sont un problème. Il va falloir le gérer, bien évidemment.
00:16:28— Il dit que ça va être un problème. Oui, mais c'est l'immigration. Une fois qu'ils viennent, que ça soit légal ou illégal.
00:16:32— Il ne fait pas la différence.
00:16:33— De toute façon, on pourra avoir demain 5 millions de vos arrivants, que ce soit légal ou illégal.
00:16:38— Non, c'est une différence d'approche. C'est-à-dire que pourquoi Bruno Retailleau dit « l'immigration n'est pas une chance » ?
00:16:44Parce qu'il y a un slogan depuis des années véhiculé par vos amis de gauche qui dit « l'immigration est une chance »,
00:16:49« l'immigration est un apport économique ».
00:16:51Tout ça pour finir justement par faire entrer 2 millions de nouveaux immigrés extra-européens depuis 2017.
00:16:57C'est exactement ce qui se passe. Donc Bruno Retailleau va contre cet événement.
00:17:00— M. Retailleau fait de la communication avec un slogan.
00:17:03— Mais il répond au slogan de la gauche. Bruno Retailleau répond au slogan de la gauche qui dit « l'immigration est une chance ».
00:17:09Il répond « non, ce n'est pas une chance ».
00:17:11— Mais ce débat est stérile entre la gauche et la droite. C'est pas ça, la question.
00:17:14— Ça pose le problème. Catherine Lambert.
00:17:17— Avant de parler de communication, il faut bien qu'il fasse de la communication pour expliquer ce qu'il veut, ce qu'il pense.
00:17:22Donc là-dessus, que les ministres fraîchement désignés fassent de la communication, bon, il faut bien qu'il exprime sa pensée.
00:17:29Ce qui est intéressant, c'est le changement de logiciel et le changement en effet de discours.
00:17:34C'est vrai que pendant longtemps, vous l'avez dit, on disait que l'immigration était une chance.
00:17:37Mais on savait plus trop ce que ça recouvrait, cette espèce de postulat bienveillant.
00:17:41Voilà. Aujourd'hui, l'immigration, je sais pas si... En tout cas, c'est un problème. Tout le monde en est conscient.
00:17:46Et moi, je voudrais revenir sur une phrase...
00:17:48— Toute l'immigration, légale ou illégale, puisque François Coq faisait référence entre les deux.
00:17:52— Légale et à la marge. Mais enfin, je pense qu'il y a un problème d'immigration...
00:17:54— Ah, c'est pas à la marge. Légale ou illégale, c'est pas à la marge.
00:17:56— ...sur la perception qu'ont les Français de l'immigration. Si elle est légale, elle est forcément moins problématique que si elle est illégale.
00:18:03Ça tombe sous le sens. Mais Sarkozy disait... L'ancien président Nicolas Sarkozy a dit une chose intéressante.
00:18:08Il disait pour... Parce qu'on a tous peur maintenant. On dit qu'on va être submergés par des vagues.
00:18:12Et donc ça terrifie tout le monde. Et on a l'impression qu'on ne peut rien faire face à ça.
00:18:16Le président Sarkozy disait qu'il faut renforcer la coopération.
00:18:19Il y a une étape fondamentale, avant dont personne ne parle. Excusez-moi. C'est qu'il faut apprendre aux pays d'où partent les migrants.
00:18:26Il faut aider ces pays à ce que les femmes maîtrisent leur fécondité. Vous savez, les pays... Mais non, mais c'est un vrai sujet. Mais c'est fondamental.
00:18:33Parce que si les femmes, aujourd'hui, elles font que 2 ou 3 enfants au lieu d'en faire 6 ou 7, on n'a pas le même problème dans 30 ans.
00:18:39Et il faudrait... Vous savez, on sort de la pauvreté des pays. On va de développement avec deux choses en éduquant les femmes.
00:18:46Et les femmes, c'est quoi ? C'est leur apprendre l'hygiène et la contraception. C'est tout.
00:18:49Quand les femmes savent ça, on sort un pays... On peut aider, largement aider à sortir un pays de la pauvreté.
00:18:55Donc, il faut aujourd'hui aussi... Pardon, je ne suis pas homme politique, mais enfin, je leur souffle cette solution.
00:19:00Conditionner nos accords de coopération, l'aide qu'on apporte à certains pays, à l'éducation de leurs femmes et à la maîtrise de la natalité
00:19:08et à l'apprentissage de la contraception. C'est à ce prix que l'on aura dans 30 ans, là où on nous annonce des vagues migratoires insupportables,
00:19:15qu'on aura peut-être moins de migrants et de gens en désespérance, de pauvres gens en désespérance qui viennent chercher un bonheur ailleurs, qu'ils ne trouvent plus ailleurs.
00:19:21Maître Pierre-Henri Baudvis, vous êtes plutôt dans la team Rotaïo, l'immigration n'est pas une chance, ou dans la team Sarkozy, l'immigration est un problème, ou les deux ?
00:19:29Moi, j'ai l'impression que c'est la même team. Il y a les avancementes et les défenses.
00:19:33On peut parler de team ou d'équipe. En revanche, là où je rejoins le président Sarkozy, c'est qu'il pose un postulat qui est quand même intéressant,
00:19:40qui est de dire que d'un côté, il y a un boom démographique en Afrique, et de l'autre, il y a une baisse démographique en Europe.
00:19:46Et donc, dans tous les cas figures, il y aura besoin d'une immigration. En revanche, là où il pointe du doigt le problème, c'est sur le contrôle des flux.
00:19:53Comment on arrive à mieux contrôler les flux, pour notamment baisser l'immigration illégale ?
00:19:57Mais l'immigration illégale, évidemment que de toute manière, on ne pourra pas...
00:20:01Quand moi j'entends dire qu'il faut faire des référendums sur l'immigration, vous allez poser quoi comme question aux Français ?
00:20:06Est-ce que oui ou non, vous êtes pour l'immigration ?
00:20:09Non mais c'est la seconde étape.
00:20:12Non mais c'est totalement absurde que de toute manière, on voit bien que ce n'est que de la communication.
00:20:16En revanche, c'est comment on arrive à maîtriser l'immigration...
00:20:19Mais comment vous voulez parler aux Français si vous ne communiquez pas ? Je trouve ça absurde.
00:20:22Sur le référendum, vous êtes avocat, vous savez, sur le référendum...
00:20:24Attendez, laissez parler Catherine.
00:20:26Comme je suis la seule femme, j'ai du mal à poser ma voix, mais...
00:20:30Je ne m'inquiète pas pour vous.
00:20:32Vous le connaissons, je ne m'inquiète pas.
00:20:34C'est la communication absurde.
00:20:36En quoi c'est un gros mot, la communication ?
00:20:38Maintenant, on agite des choses, il communique, c'est n'importe quoi.
00:20:41Mais non, il faut bien communiquer pour faire savoir ses intentions.
00:20:44Mais sur les problèmes aussi complexes, vous allez poser la question aux Français, oui ou non, est-ce qu'il est pour l'immigration ?
00:20:48Est-ce qu'il est pour l'immigration légale ou illégale ?
00:20:50Il pose un nouveau sujet, il dit, tiens, est-ce qu'on ne ferait pas un référendum ?
00:20:53Je ne sais pas s'il faudra faire un référendum ou pas, je ne sais pas quelle est la question qu'il faut poser,
00:20:57mais à tout le moins, laissons-le poser des idées.
00:21:00Et donc faire de la communication, et ce qu'il s'appelle communiquer aux Français ce qu'ils veulent faire, je ne sais pas s'il a raison.
00:21:05Juste Catherine, tout à l'heure, vous disiez, les gens se disent, on va être submergés par l'immigration.
00:21:12Il y a des gens qui le ressentent, vraiment, cette émotion.
00:21:15On a regardé les chiffres sur les endroits où l'immigration est le plus augmentée en France.
00:21:20Entre 2006 et 2021, Le Mans, plus 103%.
00:21:25Brest, plus 100%.
00:21:27Vous voyez le tableau qui s'affiche, Caen, plus 96%.
00:21:30Angers, plus 74%.
00:21:32Rouen, plus 70%.
00:21:34Regardez le détail de ces chiffres en images.
00:21:37C'est une dynamique qui transforme la démographie de l'ouest de l'Hexagone.
00:21:42Selon une étude de l'Observatoire de l'immigration et de la démographie, c'est dans cette région que la population d'immigrés a le plus augmenté.
00:21:49Au Mans, à Brest et à Caen, l'immigration a été multipliée par deux en 15 ans.
00:21:55Un phénomène visible également dans les villes moyennes, comme à La Chapelle-sur-Erdre, Vertoux ou Carquefou,
00:22:02tous situés dans les pays de la Loire.
00:22:04Peu concernés auparavant par cette dynamique migratoire, cette augmentation dans la région s'explique par différents facteurs.
00:22:11Les politiques locales, les nombreuses associations d'aide aux migrants très mobilisées et un cadre de vie plus accessible que dans les grandes villes.
00:22:19Notre constat de cet accroissement dans cette région, la hausse du nombre d'immigrés en France de 5 millions en 2001,
00:22:25elle est passée à près de 7 millions en 2021, soit une augmentation de 35% en 15 ans.
00:22:31François Coque, est-ce que vous comprenez les Français qui sont inquiets en voyant de tels chiffres d'augmentation de l'immigration ?
00:22:38Que l'augmentation de l'immigration inquiète, on s'en est rendu compte dans le pays.
00:22:42Beaucoup de gens l'expriment et moi je fais partie de ceux qui pensent que cette question ne doit pas être une question de polarisation.
00:22:50Vous comprenez, il y a un ressenti assez général vis-à-vis de l'immigration dans ce pays qui mérite qu'elle soit traitée de manière raisonnable et raisonnée
00:22:58et non pas par les amalgames.
00:23:01Permettez-moi de vous répondre là-dessus.
00:23:03Vous dites qu'il y a besoin de communication, mais moi j'ai la sensation que nous ne sommes que dans la communication.
00:23:08Monsieur Retailleau fait une déclaration dans le journal du dimanche, il y a 24 heures, en disant que l'état de droit n'est pas immuable.
00:23:15L'état de droit, excusez-moi, c'est quand même l'égalité des citoyens devant la loi, c'est la séparation des pouvoirs et c'est le fait de protéger les citoyens de l'arbitraire.
00:23:23Toute la classe politique, y compris de son propre camp, lui tombe dessus et lui demande des comptes et il envoie une autre balle.
00:23:30C'est ce qu'il vient de faire avec cette question de l'immigration n'est pas une chance.
00:23:33Excusez-moi, mais cette tyrannie de la communication de la part d'un nouveau ministre de l'Intérieur, alors que nous avons des questions concrètes sur lesquelles il est aujourd'hui en train de biaiser déjà,
00:23:42sur la question du nombre de places en centre de rétention administrative, on va y venir quand on va aborder la question des OQTF,
00:23:48ou sur la question de l'aide au développement, quand il dit qu'il faut augmenter l'aide au développement et qu'on sait déjà que dans le premier budget du gouvernement Barnier, elle sera en baisse,
00:23:57je préférerais qu'il se saisisse des questions concrètes.
00:23:59Vous n'avez pas répondu. Au Mans, par exemple, quand on voit plus de 103%, est-ce que vous comprenez que les gens sont inquiets ?
00:24:04Mais je vous ai dit que le rapport de nos concitoyens dans le pays à l'immigration est un rapport qui attend aujourd'hui un apaisement, qui attend des réponses, qui attend une reprise en mer.
00:24:14Mais est-ce que vous comprenez qu'ils sont inquiets ? Ma question, elle est claire. Est-ce que vous comprenez qu'ils sont inquiets ?
00:24:17Je viens de vous répondre.
00:24:18Je n'ai pas compris, alors.
00:24:19Ils le sont, les gens.
00:24:20Mais vous les comprenez.
00:24:21Pourquoi pas ? Je ne comprendrai pas.
00:24:23Mais vous comprenez leur inquiétude.
00:24:24Il y a une inquiétude générale qui est partagée dans le pays.
00:24:26Vous la partagez.
00:24:27Sur le fait que les gens veuillent que la question soit traitée. C'est ça, l'inquiétude.
00:24:32Ce n'est pas l'immigration en tant que telle.
00:24:34Oui, c'est l'immigration en tant que telle parce que c'est l'immigration et l'insécurité.
00:24:37Mais c'est l'immigration, c'est l'insécurité. Ils veulent qu'il y ait un État régalien qui assume sa part.
00:24:40Non, les deux sont liés. Les deux sont liés.
00:24:42Il y a un lien entre les deux. Il n'y a pas une superposition entre les deux.
00:24:46Mais il y a un lien entre les deux.
00:24:48Il y a un lien entre les deux. Il y a un certain nombre de chiffres, de corrélations qui en attestent. Mais ce n'est pas une superposition.
00:24:52On en parle dans un instant, justement, de ce lien.
00:24:54Pour l'instant, le CNews Info, puisqu'il est 11h avec Audrey Berthe.
00:25:01Le chef du Hamas au Liban a été tué dans une frappe aérienne trois jours après la mort d'Assad Nasrallah, chef du Hezbollah.
00:25:08Fatah Sharif Abu Al-Amin, le chef du Hamas au Liban et membre de la direction du mouvement à l'étranger,
00:25:13a été tué dans une frappe contre sa maison dans le sud du pays.
00:25:18Cette information CNews, un vol par effraction a eu lieu cette nuit boulevard Saint-Germain à Paris dans une boutique Louis Vuitton.
00:25:25Le troisième département de la police judiciaire a été saisi.
00:25:29Enfin, deux millions de personnes âgées vivent sous le seuil de pauvreté en France,
00:25:34particulièrement des femmes et des personnes seules qui se retrouvent ainsi encore plus isolées.
00:25:39Ce sont les données de l'association Les Petits Frères des Pauvres.
00:25:4311h04 sur CNews, merci d'être en direct avec nous.
00:25:46On continue à parler de cette petite phrase de Bruno Rotailleau,
00:25:49l'immigration n'est pas une chance pour la France.
00:25:51C'est une des phrases qu'il a prononcées hier lors de son interview,
00:25:55une phrase qu'il avait prononcée déjà les années précédentes,
00:25:57comme on l'a vu avec cette image qu'on vous a retrouvée sur CNews.
00:26:02C'était il y a un peu plus d'un an.
00:26:04Beaucoup de Français sont inquiets vu le nombre d'immigrés légals ou illégals qui arrivent en France.
00:26:10On vous a donné des chiffres.
00:26:11Écoutez Ferdinand Gontier, ancien directeur central de la police aux frontières,
00:26:14qui explique qu'il y a une surreprésentation des étrangers dans la délinquance et la criminalité,
00:26:19ce qui explique peut-être l'inquiétude de certains Français.
00:26:23Il y a une surreprésentation des étrangers dans la délinquance et la criminalité,
00:26:28mais aussi il s'agit pour l'immigration d'être accueillie correctement,
00:26:32en tout cas celle qui arrive légalement.
00:26:34Je pense aux droits d'asile en priorité,
00:26:37quand vous savez que l'essentiel du droit d'asile est largement détourné,
00:26:40c'est aussi mal accueillir ceux qui mériteraient de l'être
00:26:44au regard des persécutions dont ils font l'objet dans leur pays d'origine.
00:26:48Il faut une approche équitable, beaucoup plus humaine,
00:26:54mais aussi beaucoup plus dure pour ceux qui n'en respectent pas,
00:26:56qui rentrent sur notre territoire et qui finalement exercent la politique du fait accompli.
00:27:02Le fait accompli, on est là, on reste et on ne repart pas.
00:27:06– Éric Tegner, c'est peut-être pour ça aussi que les Français sont inquiets
00:27:09en voyant ces vagues d'immigration qui arrivent en France.
00:27:12– Bien entendu, et la différence depuis 10 ans, quelle est-elle ?
00:27:15C'est le fait qu'avant on concentrait les étrangers, les immigrés,
00:27:18notamment sur la région parisienne et à Marseille.
00:27:20On a fini par se dire, parce qu'on entendait ce petit discours de gauche
00:27:24tendant à dire que le problème de l'immigration
00:27:26c'était lié à la ghettoïsation des quartiers,
00:27:28donc on les a répartis sur l'ensemble du territoire.
00:27:30Qu'est-ce qu'on a vu justement l'année dernière ?
00:27:32Les émeutes, on a vu un phénomène de trafic de drogue
00:27:35qui s'est étendu jusque dans certaines petites villes.
00:27:37Et Brest en effet, et moi en tant que breton je connais bien la situation,
00:27:40Brest en est le symbole parce qu'on pensait que la Bretagne
00:27:42justement était préservée de cet élément-là.
00:27:44Les étrangers en France c'est quoi selon l'INSEE ?
00:27:46C'est 7,6% et pourtant ils sont représentés dans 17%
00:27:51de toutes les infractions, tout confondu.
00:27:53Donc c'est deux fois supérieur justement à la moyenne.
00:27:56– On revoit les chiffres avec Brest, plus 100% en ce qui concerne l'immigration.
00:28:00Taux de croissance des immigrés entre 2006 et 2021, plus 100%.
00:28:04– Mais bien sûr, et ça c'est énorme.
00:28:06Et c'est ce qui fait que d'ailleurs sous Emmanuel Macron,
00:28:09l'arrivée d'immigrés est bien plus importante encore que sous François Hollande.
00:28:13On approche les 2 millions de titres de séjour,
00:28:15les nouveaux titres de séjour qui ont été délivrés à des extra-européens.
00:28:18Parce que c'est aussi cette immigration…
00:28:20– Donc il faut bloquer l'immigration pour vous ?
00:28:22– Bien entendu qu'il faut l'arrêter, ce n'est pas de la communication.
00:28:25Vous prenez un autre chiffre Jean-Marc,
00:28:27il y a aujourd'hui 3,6% d'étrangers justement en provenance des pays du Maghreb.
00:28:31Et pourtant, pour les infractions dans les transports,
00:28:34ils représentent 39%, c'est-à-dire x11 par rapport à la représentativité.
00:28:39Donc bien entendu aujourd'hui, qu'il y ait une corrélation directe
00:28:42entre l'immigration et l'insécurité,
00:28:44ce n'est pas seulement une inquiétude de la part des Français, ils le vivent.
00:28:47Et la différence c'est qu'avant justement,
00:28:49ils le voyaient à la télévision, à la radio, dans les grands médias.
00:28:52Et encore, on en parlait assez peu.
00:28:54Aujourd'hui, ils le subissent au quotidien dans des petites villes.
00:28:57On l'avait vécu justement avec également, pas seulement des étrangers aussi,
00:29:00mais avec des Français aujourd'hui qui sont issus justement d'une immigration.
00:29:03Parce que ça, on n'en parle pas assez.
00:29:05Quand on vous parle par exemple du drame de Crépole,
00:29:07on va vous dire, oui mais c'était français ceux qui ont assassiné Thomas.
00:29:10Oui mais ils viennent d'une immigration où à l'époque on disait,
00:29:12attention, il va y avoir un problème d'intégration,
00:29:14il va y avoir un problème d'assimilation.
00:29:16Et aujourd'hui, on l'a subi.
00:29:17Parce que là Jean-Marc, on ne parle seulement des étrangers.
00:29:19On pourrait parler aussi justement de tous ces Français issus d'une immigration
00:29:23et qui, on l'a vu justement pendant les émeutes,
00:29:25c'était majoritairement des Français qui ne se sont pas intégrés.
00:29:28Qui demain, parce qu'on le sait, c'est d'abord par exemple avec les pays en provenance du Maghreb,
00:29:32dont l'Algérie, qu'il y a un problème.
00:29:34Vont préférer, s'ils avaient le choix entre la France et l'Algérie, choisir l'Algérie.
00:29:37Donc vous vous parlez du droit du sol en fait.
00:29:39Vous estimez que le problème, c'est un droit du sol pour ces Français,
00:29:42parce qu'ils sont français aujourd'hui, d'origine étrangère, qui sont nés en France.
00:29:46Alors le droit du sol, c'est une problématique d'ailleurs qui est liée à l'immigration illégale.
00:29:49Parce que quelqu'un va revenir illégalement dans le pays, s'il a un enfant,
00:29:52il deviendra donc français.
00:29:54Et quand vous parlez de ces jeunes qui n'aiment pas la France, qui ont des bleues nationalités,
00:29:56ça fait partie du droit du sol.
00:29:58Mais bien sûr, et d'ailleurs, sur les Algériens, c'est d'abord l'accord franco-algérien.
00:30:01Parce que vous savez, l'accord franco-algérien de 1968,
00:30:04permet par exemple à un Algérien de devenir français, sans respecter les règles d'assimilation.
00:30:08C'est absolument fou justement, tout ce qu'on leur donne comme droit.
00:30:11Et Bruno Retaillossa, justement, l'a critiqué.
00:30:14Et on va voir s'il va y avoir un rapport de force vis-à-vis de l'Algérie,
00:30:17où c'est le principal problème aujourd'hui en France.
00:30:19Alors il y a des pays, non pas des pays, puisque c'est la France,
00:30:22mais à Mayotte par exemple, il y a des régions,
00:30:24il y a des endroits où c'est beaucoup plus compliqué le droit du sol.
00:30:26Et il y a une députée qui s'appelle Estelle Youssoupha, députée de la première circonscription de Mayotte,
00:30:30qui présente aujourd'hui une proposition de loi visant à abroger le droit du sol,
00:30:34et même la double nationalité.
00:30:36Donc est-ce qu'il faut faire la même chose en France ?
00:30:38On regarde le sujet et on en parle après.
00:30:40Ce n'est pas la première fois que l'on parle de supprimer le droit du sol à Mayotte.
00:30:44A l'issue des opérations Moine-Bouchon, pour tenter de mettre fin à l'immigration clandestine,
00:30:48Emmanuel Macron entendait entreprendre une révision constitutionnelle.
00:30:52La dissolution a eu raison de la proposition de loi.
00:30:55Alors aujourd'hui, c'est une élue de la circonscription de Mayotte, Estelle Youssoupha,
00:30:59qui reprend la proposition à son compte.
00:31:01Il s'agit d'abroger le droit du sol et la double nationalité à Mayotte.
00:31:05Les enfants étrangers nés à Mayotte sont utilisés par leurs parents
00:31:09pour obtenir les titres de séjour, puis la nationalité française.
00:31:13La députée s'appuie sur des chiffres publiés dans une enquête réalisée en 2023
00:31:17par l'agence régionale de santé, selon laquelle 85% des titres délivrés
00:31:22relèvent de l'immigration familiale.
00:31:24Mais un tel projet de loi peut-il passer sans modifier la constitution ?
00:31:28Jusqu'à présent, le conseil constitutionnel, au-delà du fait que le droit du sol
00:31:32n'est pas présent de manière formelle dans la constitution écrite,
00:31:35n'a pas jugé non plus que ce droit faisait partie de ce qu'on appelle le bloc de constitutionnalité.
00:31:40Un deuxième champ de censure potentiel pourrait avoir trait au principe d'unité de la République.
00:31:45Le conseil pourrait estimer qu'avoir un droit de la nationalité aussi différent
00:31:49entre un département français particulier et le reste des départements de la République
00:31:53porterait atteinte au principe d'unité de celle-ci.
00:31:56Sans majorité absolue et avec une gauche très largement défavorable
00:31:59à toute évolution sur le droit du sol, l'adoption d'une telle loi
00:32:02semble cependant difficile à envisager.
00:32:05Catherine Rambert, est-ce que le droit du sol est un problème ?
00:32:07Alors à Mayotte, c'est clair, mais est-ce que c'est un problème aussi dans l'Hexagone ?
00:32:10C'est certainement un problème, je note qu'en Europe,
00:32:12il y a des pays qui sont beaucoup plus restrictifs sur le droit du sol.
00:32:15Et à ma connaissance, ce ne sont pas des pays extrémistes, des pays d'extrême droite.
00:32:19Le Danemark, la Belgique font des restrictions d'accès,
00:32:22d'attribution de la nationalité au droit du sol,
00:32:24beaucoup plus restrictives que la nôtre.
00:32:26On pourrait en tout cas étudier ce qu'ils font.
00:32:28Donc il faut durcir, en tout cas.
00:32:30Certainement. En tout cas, il faut faire quelque chose.
00:32:31Tout le monde en convient.
00:32:33Et surtout, je vous rappelle que les chiffres sont têtus.
00:32:36Vous les rappelez tout à l'heure, les chiffres de la délinquance, des agressions.
00:32:39Je dirais que les premières victimes de cette insécurité, ce sont souvent les femmes.
00:32:42On l'a vu de façon dramatique avec l'affaire de Philippines il y a quelques jours,
00:32:46qui est de la France.
00:32:47Et ne pas tenir compte de ces chiffres, c'est faire insulte à la réalité.
00:32:51Et puis c'est aussi ne pas protéger les femmes.
00:32:53Comprenez, ces hommes qui viennent de pays, souvent du Maghreb,
00:32:56ils n'ont pas le même rapport aux femmes que nous avons dans les pays occidentaux,
00:33:00que nous avons en France.
00:33:01Alors c'est bien beau de vouloir déconstruire l'homme masculin en France,
00:33:04mais enfin, ils viennent de pays où il y a un machisme terrible,
00:33:07et où le respect des femmes n'est pas dans la culture.
00:33:09Et on accueille des gens sans leur expliquer qui nous sommes,
00:33:12et sans leur expliquer comment on se comporte en France.
00:33:15Ça aussi c'est un vrai sujet, et pardon de le répéter,
00:33:17mais les femmes sont les premières victimes.
00:33:19Maître Bovis, est-ce qu'il faut remettre en cause le droit du sol, y compris dans l'hexagone ?
00:33:23En tout cas, c'est une possibilité qui est offerte.
00:33:25Et d'ailleurs, votre intervenant l'a rappelé, ça ne fait pas partie de la constitution en tant que telle,
00:33:29ni même du bloc de constitutionnalité, mais le conseil constitutionnel pourrait l'interpréter.
00:33:32Le seul problème de supprimer le droit du sol, on reviendrait donc au droit du sang,
00:33:36et cela poserait quand même quelques difficultés.
00:33:38A quel moment vous avez le sang assez pur pour, du coup, devenir français ?
00:33:42Et ça peut aussi, du coup, avoir une question de dévoyer.
00:33:45Jusqu'à quelle limite, du coup, vous posez ?
00:33:47Première génération ? Deuxième génération ? Troisième génération ?
00:33:50Est-ce que vos parents sont français et vous avez le droit du sang ?
00:33:52Ce n'est pas une question de pureté de sang.
00:33:54Si, c'est toujours cette difficulté.
00:33:56Entre le droit du sang et le droit du sol.
00:33:58Mes parents sont-ils français ? J'ai un des deux parents français.
00:34:01Est-ce que j'ai droit au droit du sang ?
00:34:03Ça n'a rien à voir avec la pureté, ce que vous dites est quand même un but, je trouve.
00:34:05Ecoutez, autour de la table, je fais partie aussi d'une famille qui a été immigrée.
00:34:11Moi aussi, cher monsieur. Vous voyez, on parle de la même chose. Ce n'est pas la pureté.
00:34:14Ça veut dire que, du coup, nous n'aurions pas eu la chance, peut-être,
00:34:17d'avoir été français, d'être français,
00:34:19si même nos parents ou nos grands-parents n'auraient pas pu devenir français.
00:34:22Oui, mais l'époque a changé. Pardon, mais excusez-moi.
00:34:25Changer nos icèles, c'est s'adapter à une époque.
00:34:27Du coup, c'est une question qui ne se répond pas.
00:34:29Non, mais ce n'est pas la pureté du sang. Ce n'est pas un problème de pureté du sang.
00:34:32C'est un problème de nationalité de ses parents.
00:34:34Voilà.
00:34:35Soit vos parents sont français, soit ils ne le sont pas.
00:34:37Mais donc, du coup, est-ce que ce sont les deux parents qui doivent être français ?
00:34:39Mais ça, ça le définit, les parents.
00:34:40Ça, c'est un sujet. Moi, je répondais sur la pureté du sang.
00:34:43Je trouve que c'est un mot discriminant et dangereux pour se manipuler.
00:34:46Après, on peut s'interroger sur la nationalité des parents.
00:34:48Comment faut-il faire aujourd'hui ?
00:34:50C'est peut-être un sur deux français. Dès qu'un sur deux est français, on devient français.
00:34:53A priori, moi, c'est ce qui me semble le plus évident.
00:34:55Et surtout, revenir sur le droit du sol,
00:34:57c'est quand même une façon de lutter contre un problème très concret
00:34:59qui fait qu'aujourd'hui, il y a des gens qui vont choisir de traverser la Méditerranée
00:35:04ou de traverser l'Atlantique parce qu'ils vont arriver en France.
00:35:06Ils n'auront pas de parents qui seront français.
00:35:08Ils peuvent venir de certains pays du Maghreb ou encore du Niger.
00:35:12Ils savent que pour leur enfant, leur enfant pourra avoir la nationalité.
00:35:15Et à partir du moment où il aura la nationalité,
00:35:17justement, sa mère, c'est la problématique sur Mayotte,
00:35:20sa mère aura le droit, au bout de plusieurs années, d'être elle-même régularisée.
00:35:24Une fois qu'elle aura été régularisée, elle pourra faire appel au regroupement familial.
00:35:27Et toute sa famille qui attend chez elle,
00:35:29elle pourra venir directement en avion de façon légale.
00:35:32Donc c'est ça le problème. C'est quelque chose d'extrêmement concret.
00:35:35C'est la raison pour laquelle, par exemple, le rétablissement du délit de séjour irrégulier
00:35:38pourrait te permettre de dire que si, à un moment, justement,
00:35:41vous arrivez sur le territoire français de façon illégale,
00:35:44votre enfant n'aura jamais la nationalité.
00:35:47C'est ce qui se passe aux Etats-Unis, par exemple.
00:35:49Non, mais ça, c'est le droit du sang.
00:35:51Si un de vos parents n'est pas français, vous n'êtes pas français.
00:35:53Oui, mais ce qui vient d'être soulevé, c'est important.
00:35:56C'est ce qu'il dit.
00:35:57Non, mais là-dessus, il a raison.
00:35:59C'est qu'aujourd'hui, le droit du sol a été complètement détourné.
00:36:01Et là, là-dessus, moi, je le rejoins totalement.
00:36:03Combien de dossiers nous avons, effectivement, de personnes
00:36:05qui rentrent sur le sol de manière irrégulière,
00:36:07accouchent à des enfants, et l'enfant n'est pas français.
00:36:10Si on dit qu'on enlève le droit du sol,
00:36:13et ça veut dire qu'on est français, que si un de nos deux parents est français,
00:36:16ce problème ne se pose plus.
00:36:18Je vais vous dire, par rapport à l'Afrique,
00:36:20on commence à avoir beaucoup de gens qui, de toute façon,
00:36:22ont un membre de leur famille qui commence à être français.
00:36:25François Coq, est-ce qu'on supprime le droit du sol ?
00:36:28Trois points, rapidement.
00:36:29Le premier, supprimer le droit du sol,
00:36:31le droit du sol, ça vient d'être dit, n'existe pas formellement dans le droit français.
00:36:34Il existe, à la manière dont se le représentent les uns et les autres,
00:36:37de manière restrictive, comme dans la plupart des pays.
00:36:40Il faut voir jusqu'où on met le degré de restriction.
00:36:43Et la vraie question, aujourd'hui...
00:36:44Est-ce qu'on supprime ? Est-ce qu'on pourrait le supprimer ?
00:36:46Ça me choquerait ou pas ?
00:36:47Oui, ça me choquerait, pour une raison bien simple,
00:36:50c'est qu'à un moment donné, il faut en revenir dans notre pays.
00:36:52Il faut arrêter de faire n'importe quoi, il faut en revenir au principe.
00:36:54Qu'est-ce que c'est que le principe qui est attaché à la question derrière du droit du sol ?
00:36:57C'est la définition et l'identité de la République.
00:37:00Et comment se définit la République dans notre pays ?
00:37:02Elle se définit comme un contrat politique.
00:37:04C'est pas un contrat ethnique, c'est pas un contrat racial, c'est pas un contrat religieux.
00:37:08Le droit du sol, c'est un contrat géographique.
00:37:09C'est un contrat politique.
00:37:10Le droit du sang, c'est un contrat politique.
00:37:15C'est justement, vous pouvez naître à l'étranger,
00:37:17si vos parents sont français, vous devenez français.
00:37:20Je trouve que par rapport au beau principe, il correspond beaucoup plus.
00:37:24Le droit du sol, c'est simplement un aspect géographique.
00:37:27Mais non, c'est pas le droit du sol aujourd'hui, mais vous connaissez pas la loi ou quoi ?
00:37:31Il faut demander quand on est né, quand on est arrivé jeune, il faut faire la demande désormais.
00:37:35Il y a un certain nombre de mesures qu'il faut mettre en place.
00:37:38Premier point, droit du sol.
00:37:40Deuxième point, droit du sang.
00:37:41Parce que vous croyez que c'est formidable et que ça résout tout, le droit du sang et les autres solutions.
00:37:44Vous croyez qu'en Allemagne, il n'y a pas de problème d'immigration.
00:37:46Ça réduit, parce qu'il n'y a plus le droit du sol.
00:37:49Allez expliquer ça aux Allemands, qu'ils n'ont pas de problème d'immigration.
00:37:53Troisième point, quand même, sur cette question de l'immigration.
00:37:56Moi, je veux bien vos amalgames.
00:37:58Il n'y a pas d'immigration légale, illégale, c'est l'immigration en général.
00:38:00Mais que fait Mme Meloni ?
00:38:02Elle a réussi à fermer le robinet, au détriment d'autres pays de l'Union Européenne, sur l'immigration illégale.
00:38:08Mais qu'est-ce qu'elle s'est empressée de faire ?
00:38:09De régulariser et de faire venir 500, de manière légale, 500 000 personnes, parce qu'elle en a besoin.
00:38:15Et quand on disait tout à l'heure que le monde, c'est un choix, c'est ce que veulent les Français.
00:38:20Les Français veulent que ce soit un choix l'immigration.
00:38:22Que l'immigration soit choisie, pas imposée.
00:38:25Est-ce que vous le comprenez, ça ?
00:38:26C'est que l'immigration soit choisie et pas imposée.
00:38:29Choisissons qui rentrent dans notre pays.
00:38:31Mais j'ai commencé par vous dire ça.
00:38:33C'est pour ça que j'ai fait cette introduction.
00:38:35Mais donc, Méloni a raison.
00:38:36Elle choisit.
00:38:37Oui, elle choisit.
00:38:38Elle choisit qui rentre.
00:38:39Elle choisit.
00:38:40Et justement, vous lui donnez raison.
00:38:41L'amalgame qui mélange l'un et l'autre en disant que l'immigration n'est pas une chance en mélangeant les deux est un discours de pure communication.
00:38:47Et en plus, Méloni ne sert plus à rien.
00:38:49Georges Méloni, vous auriez pu citer un bon exemple pour Georges Méloni.
00:38:52Ce n'est pas ça qu'elle a fait.
00:38:54Elle est allée conclure des accords avec l'Egypte et la Tunisie, notamment, pour ensuite avoir mieux les laisser passer consulaires et ensuite traiter justement ces flux migratoires.
00:39:01Donc, ce n'est pas du tout ce que vous dites.
00:39:02C'est ce que je dis.
00:39:03Elle a fait deux choses.
00:39:04Elle a réussi à fermer le robinet de l'immigration illégale, mais au détriment des Canaries, de l'Espagne et de l'Allemagne.
00:39:12Ensuite, il y a 400 000 étrangers sur le territoire français qui sont de chômage.
00:39:15Commençons par les faire travailler plutôt qu'appeler une nouvelle immigration.
00:39:18Enfin, cette fameuse immigration, c'est une immigration sous-qualifiée qui pose aussi une problématique économique dans le pays.
00:39:23Parce que si vous regardez ces fameux emplois, on dit toujours que c'est la panacée, c'est-à-dire le BTP, etc.
00:39:28Moi, pour faire appel beaucoup sur les travaux, sur différents éléments, je suis désolé.
00:39:32Il y a une baisse de services depuis une dizaine d'années.
00:39:34Donc, présenter justement l'immigration comme la solution économique à tout, c'est faux.
00:39:38Allez voir le MEDEF et dites-leur en ferme le robinet de l'immigration.
00:39:41Ils ont fait une université l'été.
00:39:43Vous voyez, ce n'est quand même pas moi normalement qui suis le plus grand partisan du MEDEF.
00:39:47Ils savent qu'ils en ont besoin en même temps, pas en même temps.
00:39:49En disant à certains Français qui ne travaillent pas, parce qu'il y en a aujourd'hui, pas tous bien entendu,
00:39:53en leur disant il faut vous mettre au travail.
00:39:55Les aides sociales, justement, on va les limiter.
00:39:57Parce que ce n'est pas en faisant appel à l'immigration, justement, que ça va changer grand chose.
00:40:00Vous savez pourquoi ? Parce que quand l'étranger vient sur le territoire, il travaille 3 ou 4 ans et après il arrête.
00:40:05De toute façon, on a à nouveau un problème.
00:40:07Parce qu'il attend justement d'avoir suffisamment cotisé pour toucher des aides sociales.
00:40:10Parce que bien entendu qu'il ne garde pas ses emplois dans Uber ou dans VTP.
00:40:14Dès que vous leur parlez à ses ouvriers, ils vous le disent très bien.
00:40:17Ils vous disent moi je travaille 3 ou 4 ans et après j'arrête.
00:40:19Mais bien entendu c'est une réalité aujourd'hui.
00:40:21Tous les Français qui nous écoutent, ils le savent.
00:40:24Ils le savent qu'il y a une tiermondisation du pays.
00:40:26Et que justement il y a énormément de services d'un point de vue économique aujourd'hui qui sont justement en déficit.
00:40:32Je trouve que ce discours de dire qu'il y a besoin d'une immigration zéro dans ce pays,
00:40:38n'est un discours partagé par aucun des acteurs, même des acteurs économiques européens.
00:40:43Personne n'a dit ça. Personne n'a dit ça.
00:40:46Je fais une différence entre l'immigration extra-européenne et l'immigration européenne.
00:40:50On est en train de faire de l'élargissement depuis plusieurs années au Pays de l'Est justement.
00:40:53On essaye de les développer.
00:40:55Et bien donc justement, faisons appel à ces personnes-là si on a besoin d'une immigration.
00:40:59Il y a des problématiques de chômage dans certains pays de l'Est de l'Union Européenne.
00:41:02Favorisons ces personnes-là justement qui n'ont pas la même problématique culturelle que d'autres pays,
00:41:08de gens qui viennent justement à des milliers de kilomètres.
00:41:10Et en les faisant venir derrière, vous savez ce qu'il se passe ?
00:41:12Il y a leur famille qui veut venir.
00:41:13Moi j'ai rencontré énormément de personnes en venant notamment au Sénégal.
00:41:16Qui me disaient quoi ?
00:41:17Qui me disaient ?
00:41:18Qui me disaient ?
00:41:19Ma mère veut que je parte en Europe parce qu'en fait je suis devenu la honte de ma famille.
00:41:22Parce que mon frère il est venu en France, maintenant il travaille, il nous envoie de l'argent.
00:41:25Et ma mère elle me dit, toi tu commences à coûter cher.
00:41:27Il faut que tu traverses également l'Atlantique.
00:41:29Mais voilà ce qu'il se passe en fait.
00:41:31En faisant appel à cette immigration-là, ça pousse les autres à venir.
00:41:35Maître Movis.
00:41:36Maître Movis et ensuite on parle de Philippines.
00:41:38Autant sur plein de choses je suis d'accord avec vous.
00:41:40Autant sur votre volonté de faire du populisme.
00:41:42Vous racontez mais n'importe quoi.
00:41:44Et n'importe quoi.
00:41:45Bon courage.
00:41:46Est-ce que vous les avez vus ?
00:41:47Bon courage.
00:41:48Est-ce que vous y êtes allés ?
00:41:49Non mais c'est marrant de parler de police quand même.
00:41:50Bon courage.
00:41:51Moi j'ai vu des passeurs qui me racontent ce qui se passe.
00:41:55C'est pas parce que vous criez fort que vous allez avoir raison.
00:41:58Si c'est un seul pays qui est inscrit dans une loi, alors voilà.
00:42:01Moi je veux bien de l'immigration polonaise.
00:42:03Mais je ne veux pas de l'immigration malienne.
00:42:05J'aimerais bien un peu d'immigration allemande mais pas du tout au Nigerien.
00:42:08Moi j'attends que vous me citiez un seul pays.
00:42:11Un seul pays.
00:42:12Et il y a le courage.
00:42:13Un seul pays qui sélectionne l'immigration et qui impose dans une loi.
00:42:16Je veux tel pays mais pas celui-ci.
00:42:18Bon courage.
00:42:19Donc voilà.
00:42:20Arrêtez de raconter n'importe quoi.
00:42:21Ça c'est la première chose.
00:42:22La deuxième chose, il y a des acteurs économiques, et vous avez raison de le souligner,
00:42:28qui indiquent que dans certains métiers en tension, il y a besoin d'immigration.
00:42:32Donc vous avez besoin d'une immigration légale, qui travaille,
00:42:35et ensuite vous devez réduire l'immigration illégale.
00:42:37Ça c'est évident.
00:42:38Et vous devez la combattre.
00:42:39Notamment en améliorant les relations internationales
00:42:41pour exécuter les obligations de territoire.
00:42:43Qui est un vrai sujet, on va en parler tout à l'heure.
00:42:45Là au moins vous avez un discours cohérent.
00:42:47Il y a un discours concret.
00:42:48Dire l'immigration zéro.
00:42:50Ou alors je veux de l'immigration européenne.
00:42:52Que d'un seul pays mais pas celui-ci.
00:42:54Parce que lui est indésirable.
00:42:55Ce que je suis en train de vous dire monsieur, c'est qu'il y a un chômage en France.
00:43:00Et que la solution par exemple, c'est la mobilité.
00:43:02C'était une grande demande de Macron.
00:43:03De permettre justement à des Français au chômage,
00:43:05de pouvoir avoir une mobilité en France justement,
00:43:07pour aller trouver certains emplois.
00:43:08Parce qu'il y a une problématique d'emplois non pourvus.
00:43:10On va s'arrêter un instant sur les OQTF, parce que vous en parliez Maître Bovis.
00:43:16Les OQTF avec bien évidemment le drame de Philippines.
00:43:19Qu'on est obligé d'évoquer.
00:43:21La colère des familles de victimes qui dénoncent le laxisme de la justice.
00:43:25Il y a eu une manifestation qui a été organisée hier à Paris par le collectif Nemesis.
00:43:29Alice Cordier, directrice de ce collectif sera en direct avec nous dans un instant tout d'abord.
00:43:33Images et émotions hier.
00:43:36Beaucoup d'émotions, de colère et de regrets placent dans Fer-Rochereau
00:43:40où 500 personnes se sont réunies pour rendre hommage à la jeune Philippine.
00:43:44On en est arrivé là, c'est hyper triste.
00:43:47Effectivement il y a de la colère, mais il y a un dépit.
00:43:50Ce n'est pas un fait divers.
00:43:52Ça fait trop, c'est un drame pour une famille.
00:43:54Et je pense que maintenant le silence, on est complice si on ne se manifeste pas.
00:43:58Un rassemblement marqué par de nombreux témoignages.
00:44:01Des familles de victimes elles aussi tuées par des individus sous OQTF.
00:44:05J'ai perdu ma fille, qui a été tuée de 11 coups de couteau.
00:44:10On l'a retrouvée dix jours après, enterrée dans le jardin de sa résidence.
00:44:16C'était bien entendu un multirécidiviste.
00:44:23Une manifestation où le laxisme de l'Etat et de la justice est dénoncé par les victimes.
00:44:28J'ai perdu ma belle-sœur l'année dernière.
00:44:31Elle a rencontré malheureusement un mineur migrant isolé.
00:44:36Elle s'est fait torturer.
00:44:38Elle s'est fait égorger.
00:44:40Maintenant ça doit suffire.
00:44:42Nous n'avons rien demandé.
00:44:45Nous subissons en continu.
00:44:47L'Etat ne fait rien.
00:44:49Il est laxiste.
00:44:50Des cris de détresse émis par ces familles.
00:44:53Toutes réclament à l'unisson un véritable sursaut.
00:44:56Catherine Rambert, il y a à la fois de la colère et de la tristesse.
00:45:00Et puis ce sentiment d'impuissance qu'on ressent dans tous les discours.
00:45:03Hier, toutes ces femmes qui ont pris la parole.
00:45:07On ressent un sentiment de désespoir.
00:45:10On a beau venir sur les plateaux.
00:45:12On a beau aller manifester.
00:45:13Rien ne bouge.
00:45:14Les gens en ont un peu assez.
00:45:16Des marches blanches.
00:45:17Des minutes de silence.
00:45:18Tout ce qui est fait.
00:45:19Et c'est normal.
00:45:20Sous le coup de l'émotion quand il y a un drame pareil qui survient.
00:45:22Je reprends ce que je disais tout à l'heure.
00:45:24Les premières victimes de cette situation ce sont les femmes.
00:45:27Il y a eu une centaine de féminicides depuis le début de l'année en France.
00:45:32Les victimes d'agressions.
00:45:34Les principales victimes d'agressions sont à 90% des femmes.
00:45:38C'est un sujet qui préoccupe les femmes.
00:45:40Et c'est pour protéger les femmes qu'il faut aussi activer des ressorts de loi.
00:45:45Pour limiter ce genre de phénomène d'agression.
00:45:49Et encore une fois, il faut aussi expliquer aux gens que l'on accueille.
00:45:53Quelles sont nos lois à nous ?
00:45:55En même temps, on ne viole pas une femme.
00:45:57S'il y a besoin d'expliquer qu'on ne viole pas une femme.
00:45:59On ne tue pas une femme.
00:46:01Si on a besoin d'expliquer à quelqu'un, c'est mal barré.
00:46:05Vous avez raison.
00:46:06Mais le fait de ne pas expliquer comment on se comporte avec les femmes aujourd'hui.
00:46:09Dans nos pays occidentaux.
00:46:11Venant de personnes dont les pays ont des comportements extrêmement machistes à l'égard des femmes.
00:46:16Ça aggrave la situation.
00:46:20On est en direct avec Alice Cordier, directrice du collectif Nemesis.
00:46:23Bonjour Alice, merci d'être en direct avec nous.
00:46:25Je le disais, l'émotion était très forte hier.
00:46:27Les témoignages étaient vraiment puissants.
00:46:29J'ai ressenti une forme de désespoir face à un état qui ne bouge pas.
00:46:34Qui ne défend pas assez ces femmes.
00:46:36Tout à fait.
00:46:38C'est exactement ce qu'on a ressenti.
00:46:40On a fait intervenir tout un tas de familles de victimes.
00:46:42Mais de victimes aussi.
00:46:43Claire Géronimie était là.
00:46:45Ces parents de victimes nous expliquaient que pour certains, ça s'est passé il y a huit ans.
00:46:50Pour certains, ça s'est passé il y a cinq ans.
00:46:52Il ne s'est rien passé depuis.
00:46:54C'est Claire Géronimie qui nous disait.
00:46:56J'ai été violée il y a un an.
00:46:58J'ai été médiatisée.
00:46:59Ce qui était déjà très dur pour moi à faire.
00:47:01J'ai demandé des réponses de la part du gouvernement.
00:47:03J'ai demandé des réponses de la part de l'État.
00:47:05Et il ne s'est rien passé depuis.
00:47:07Depuis, les OQTF ne sont pas plus appliquées.
00:47:09Depuis, la prise en charge des femmes victimes de violences n'est pas plus mise en place.
00:47:13Depuis, la question des frontières, malheureusement, là aussi, n'est pas discutée.
00:47:17Ou alors, on est encore traité de fasciste.
00:47:20Et d'ailleurs, les déclarations de Bruno Retaille aujourd'hui ont été vraiment soulignées.
00:47:24Parce qu'elles sont trop rares, en fait, ces déclarations-là.
00:47:26Des déclarations qu'on aurait dû avoir il y a bien longtemps.
00:47:28Et que beaucoup de victimes demandent.
00:47:30Et c'est vraiment cette unité que moi, j'ai vue hier à ce rassemblement.
00:47:34Des gens venus de tout milieu, de toute origine.
00:47:37Et qui étaient soudés autour des victimes.
00:47:40Et qui avaient une envie, c'était d'interpeller ce nouveau gouvernement en disant
00:47:43« On en a marre ! »
00:47:44On a des femmes aujourd'hui qui sont victimes de violences.
00:47:46Les femmes sont les premières victimes de l'insécurité.
00:47:48Les viols de prédation et les agressions sexuelles dans la rue explosent.
00:47:52Qu'est-ce que vous faites ? Qu'est-ce que vous attendez ?
00:47:54Combien de noms il va falloir pour que vous agissiez ?
00:47:57C'est vraiment ça que j'ai ressenti hier.
00:47:59Alice, soyons honnêtes.
00:48:00Est-ce que vous pensez qu'un rassemblement comme celui-là peut changer les choses ?
00:48:03Des rassemblements, il y en a eu beaucoup de l'émotion.
00:48:05Il y en a eu beaucoup où on a vécu des drames terribles ces dernières années.
00:48:10Et au final, rien ne bouge.
00:48:12Au final, on oublie.
00:48:13Et puis, on passe à autre chose.
00:48:14Et puis, il y a un nouveau drame qui se produit.
00:48:16Et puis, il y a à nouveau l'émotion.
00:48:18Et puis, il y a à nouveau les bougies.
00:48:19Et puis, il y a à nouveau les nounours.
00:48:20Et puis, il y a à nouveau les manifs.
00:48:22Et ça repart.
00:48:23Bien sûr.
00:48:24Après, nous, on fait avec ce qu'on a.
00:48:26Et beaucoup de familles, en fait, étaient reconnaissantes.
00:48:28Parce que, par exemple, à l'écran actuellement, on voit Christine,
00:48:32dont la belle-sœur a été tuée de façon terrible à Lille,
00:48:35qui nous explique que la mairie de Lille ne les a jamais appelées
00:48:39alors qu'un drame s'est passé chez eux.
00:48:41Et qu'il y a une sorte de solitude de la part de ces familles-là.
00:48:45Vous savez, il y a eu, par exemple, une minute de silence pour Naël à l'Assemblée nationale.
00:48:49Je tiens à le rappeler.
00:48:50Pourquoi il n'y a pas eu une minute de silence pour Berthe,
00:48:52cette femme de 91 ans dont le psychiste est venu nous expliquer
00:48:56qu'il a dû laver lui-même le sang de sa grand-mère
00:48:59parce que les services publics n'ont pas mis en place ce qu'il fallait pour les aider ?
00:49:03Pourquoi il n'y a pas eu une minute de silence pour Philippine ?
00:49:06Pourquoi il n'y a pas eu une minute de silence pour Fabienne,
00:49:08qu'on a retrouvée décapitée chez elle ?
00:49:10Pourquoi, en fait, il y a toujours ces victimes sélectionnées
00:49:14qui ont visiblement plus d'importance que d'autres
00:49:17alors qu'à chaque fois, ce sont des victimes pures
00:49:19dont la vie a été enlevée à cause d'une insuffisance de la part de l'État ?
00:49:22Moi, je vous dis, je serais le gouvernement, mais je serais tellement honteux.
00:49:26Emmanuel Macron, pardon, ça fait deux quinquennats qu'il fait
00:49:29et il ne protège toujours pas les femmes.
00:49:31C'était pourtant une de ses promesses de campagne,
00:49:33d'expliquer qu'il appliquerait les OQTF.
00:49:35On le rappelle, il y a un extrait qui est ressenti de 2017
00:49:37où il disait qu'il serait le président de l'application administrative.
00:49:41Il avait dit qu'il protégerait les femmes.
00:49:43Il n'y a rien qui se passe.
00:49:44Nous, en effet, peut-être que cette manifestation, c'est une de plus
00:49:47et je comprends aussi une forme de lassitude à ce niveau-là,
00:49:49mais je pense qu'il ne faut pas lâcher.
00:49:51Je pense qu'il faut continuer d'interpeller l'État,
00:49:53d'interpeller le gouvernement.
00:49:55Il y a des propos qui ont été tenus par M. Retailleau
00:49:58qui sont clins d'espoir aussi.
00:50:00Il ne faut pas lâcher parce qu'on voit aussi que dans d'autres pays
00:50:03où on disait que c'était impossible, finalement, il y a des choses qui se passent.
00:50:06Alors, s'il faut faire pression sur les politiques
00:50:08et qu'il faut que ça passe par là,
00:50:09en leur montrant des victimes qui pleurent et qui les interpellent,
00:50:11on le fera, en fait. À chaque fois, on le refera.
00:50:14Merci d'avoir été en direct avec nous.
00:50:16Et je note, c'est vrai, l'espoir qui est né avec les propos du ministre de l'Intérieur hier soir
00:50:20et parce que vous les reprenez, c'est vrai que ça crée un espoir.
00:50:23Justement, puisqu'on parle des victimes,
00:50:24on va écouter ce que dit la première victime de viol
00:50:28de cet homme qui aurait tué et violé Philippine.
00:50:32Il s'appelle Taha.
00:50:34Et cette première victime de viol s'est exprimée chez nos confrères du Parisien.
00:50:40C'est sur un sentier forestier de Taverny comme celui-ci
00:50:43que la jeune femme a été attrapée puis violée en 2019 par Taha,
00:50:47principal suspect de la mort de Philippine.
00:50:50Dans un courrier adressé à nos confrères de l'AFP, elle exprime sa douleur.
00:50:54Je pense à Philippine et à sa famille et je suis immensément triste.
00:50:58J'aimerais les réconforter, la réconforter,
00:51:01mais je ne fais face au vide insupportable laissé par sa mort.
00:51:04Condamnée en 2021, Taha a été libérée en juin 2024,
00:51:08soit quelques mois avant la mort de Philippine.
00:51:11Pourquoi le système pénitentiaire a-t-il failli à prévenir cette récidive ?
00:51:15Pourquoi n'a-t-on pas su arrêter cette escalade de la violence
00:51:18jusqu'au meurtre d'une jeune femme ?
00:51:20Le dysfonctionnement de l'OQTF ne doit pas oblitérer
00:51:23la question primordiale de la récidive.
00:51:25Éviter la récidive avait pourtant été l'un de ses combats à l'époque.
00:51:29J'ai porté plainte, tenue bon, au cours des deux ans d'enquête,
00:51:32d'instruction puis de procès, en me disant que ma démarche
00:51:35protégerait d'autres femmes.
00:51:37Depuis la mort de Philippine, Taha, marocain âgé de 22 ans,
00:51:40a été arrêté en Suisse.
00:51:42Une information judiciaire a été ouverte pour viol et homicide
00:51:45par le parquet de Paris.
00:51:47C'est vrai que c'est assez terrible le témoignage de cette jeune femme
00:51:50parce qu'on comprend que ça a été une épreuve forcément pour elle.
00:51:53Tout le parcours judiciaire, elle a eu du courage de le faire
00:51:57et aujourd'hui, elle se dit que ça ne servit à rien.
00:51:59On parle beaucoup des OQTF et pendant tout ça, qu'est-ce qui se passe ?
00:52:02Il y a Antoine Léaumant qui, la semaine dernière, député LFI,
00:52:06lui, va visiter les OQTF.
00:52:08On a le sentiment que c'est un peu le monde à l'envers.
00:52:10Vous voyez un des tweets qu'il a posté où il explique
00:52:13« J'étais ce matin, c'était jeudi, j'étais ce matin au centre de rétention
00:52:16administrative de Vincennes pour contrôler les conditions de rétention,
00:52:19échanger avec les personnels et les personnes retenues. »
00:52:22C'est assez surréaliste quand même de voir qu'aujourd'hui, son souci, c'est ça.
00:52:26Ça ne veut pas dire qu'il n'est pas touché.
00:52:28Je suppose qu'il est touché, il est humain comme tout le monde,
00:52:30parce qu'il est arrivé à Philippine.
00:52:32Mais je trouve que la réaction tout de suite d'aller voir les OQTF,
00:52:34c'est un peu étrange.
00:52:35Gauthier Lebret, bonjour.
00:52:36Merci d'être avec nous.
00:52:37Journaliste politique à CNews.
00:52:39C'est quand même étonnant, la réaction d'Antoine Léaumant.
00:52:43Oui, c'est plus qu'étonnant.
00:52:45Pour l'anecdote, on en a parlé dès vendredi sur Europe 1.
00:52:48J'ai dit que la France insoumise montre plus de compassion
00:52:51pour le Marocain de 22 ans sous OQTF que pour Philippine.
00:52:54Antoine Léaumant a été énormément choqué par mes propos.
00:52:57Il a demandé un droit de réponse.
00:52:58Il l'a fait samedi matin sur Europe 1.
00:53:02Concomitamment à cela, ce week-end, vous le savez,
00:53:05il y a une minute de silence pour Philippine
00:53:07à l'initiative d'une députée d'Éric Ciotti
00:53:10pour commémorer la mémoire de Philippine.
00:53:14Minute de silence qui a été sabotée par un militant de la France insoumise,
00:53:19même plus que cela, par un attaché parlementaire
00:53:21de Jean-Luc Mélenchon, par un militant LFI.
00:53:26Donc, si je mets les informations, si je les colle,
00:53:29je vois qu'on a un député LFI
00:53:31qui va visiter les centres de rétention administrative
00:53:34au moment où il y a une polémique sur la sortie de l'un de ces centres
00:53:37par le meurtrier présumé de Philippine.
00:53:41Ensuite, il fait une série de tweets
00:53:42pour s'inquiéter des conditions de détention des OQTF.
00:53:47Et au même moment, il y a des affiches qui sont arrachées
00:53:51et une minute de silence qui est sabotée
00:53:54par un assistant parlementaire de la France insoumise.
00:53:57Donc, quand on met cela comme comitement,
00:53:59on est en droit de se poser la question
00:54:01pour qui va la compassion de la France insoumise ?
00:54:03Est-ce que c'est pour le Marocain de 22 ans sous OQTF
00:54:05ou est-ce que c'est pour Philippine ?
00:54:07Et puis, c'est toujours pareil, c'est une stratégie politique.
00:54:09La même semaine, vous avez Arsilia Soudé
00:54:11qui va rendre visite en garde à vue
00:54:13à un islamiste qui a crié dans les rues de Paris
00:54:16qu'il fallait lancer l'intifada dans les rues de la capitale.
00:54:19Elle était là au moment de sa garde à vue dans un commissariat.
00:54:22Arsilia Soudé, elle a fait la même chose
00:54:25avec une membre du FPLP, Front de Libération de la Palestine,
00:54:28organisation également classée terroriste.
00:54:30Au moment où Gérald Darmanin ordonne son expulsion,
00:54:32elle est évidemment d'abord gardée dans un commissariat.
00:54:34Arsilia Soudé va sur place.
00:54:36Et là, vous avez Antoine Léaumant.
00:54:38Et puis, je rappelle au moment des émeutes,
00:54:40exactement la même scène avec Antoine Léaumant déjà.
00:54:42Antoine Léaumant va, puisque c'est un droit d'un député,
00:54:45d'aller visiter les gardes à vue.
00:54:47Ne pas entrer en contact avec eux,
00:54:49mais voir les conditions dans lesquelles ils sont détenus.
00:54:51Au moment des émeutes, il trouve les commissariats
00:54:53où les émeutiers sont gardés à vue.
00:54:55Et ils y vont.
00:54:56Évidemment, c'est politique.
00:54:57On parle des crains.
00:54:58Et trois jours après,
00:55:00l'arrestation de cet homme sous OQTF,
00:55:02principal suspect,
00:55:03dans un meurtre ignoble de Philippines,
00:55:06il va visiter un crain.
00:55:08Donc, quel message il envoie ?
00:55:10Il ne supporte pas qu'on dise qu'ils ont plus de compassion
00:55:12pour le Marocain sous OQTF
00:55:14qui a tué Philippines que pour tuer Philippines.
00:55:16Mais quel est le message politique qu'il cherche à envoyer,
00:55:18si ce n'est celui-là ?
00:55:20On est en train de voir cette minute de silence pour Philippines
00:55:23qui a été interrompue.
00:55:24On peut mettre du son, peut-être,
00:55:26sur cette minute de silence interrompue pour Philippines
00:55:30par des manifestants d'extrême-gauche
00:55:33qui, eux, sont venus crier
00:55:35tout le monde déteste le fasciste.
00:55:36On ne voit pas trop ce que ça vient faire au milieu gauthier.
00:55:40C'est évidemment insupportable.
00:55:43C'est la même idéologie
00:55:45avec laquelle ils ont arraché
00:55:48les photos à l'effigie de Philippines
00:55:50où il était mis, tué par un OQTF
00:55:53dans les facs, à Sciences Po, Paris, à Grenoble.
00:55:56Donc, c'est exactement la même chose.
00:55:59En fait, ce qu'ils ne supportent pas,
00:56:01alors déjà, c'est cette députée d'Eric Ciotti,
00:56:02c'est pour elle, visiblement,
00:56:04les cris antifascistes.
00:56:05Quand on est député d'Eric Ciotti, on est fasciste pour eux.
00:56:07C'est eux qui ont des méthodes, évidemment, de fascistes.
00:56:10Ce qu'ils ne supportent pas,
00:56:12c'est qu'on parle de l'OQTF.
00:56:13C'est cacher cet OQTF que je ne saurais voir.
00:56:15Il ne faut surtout pas mentionner
00:56:17l'OQTF et, en fait, un raisonnement simple.
00:56:20Cet homme était sous OQTF.
00:56:22Il avait commis un viol.
00:56:24Il a passé 5 ans en prison.
00:56:25Il n'avait rien à faire en France.
00:56:26Il aurait dû être expulsé.
00:56:28En plus, ça s'est joué, vous le savez, à 3 jours près.
00:56:30À 3 jours près, il n'était pas en France.
00:56:32On avait le laissé passer consulaire du Maroc.
00:56:34Donc, on ne peut pas mentionner l'OQTF.
00:56:36Pour le syndicat de la magistrature, c'est de la xénophobie.
00:56:39Pour certains éditorialistes, pareil,
00:56:41comme Jean-Michel Apathy.
00:56:42Et pour eux, pareil, c'est de la xénophobie,
00:56:44voire même du fascisme.
00:56:46Donc, ils décident de venir perturber une minute de silence.
00:56:49Alors, le plus fort,
00:56:51et c'est d'ailleurs ce qu'a pointé ce matin Nicolas Sarkozy,
00:56:53c'est qu'ils ne supportent pas la récupération politique.
00:56:56Ils passent leur temps à faire de la récupération politique.
00:56:58On se souvient de ce qui s'est passé après Naël, évidemment.
00:57:00Merci beaucoup, Gauthier.
00:57:01On fait une pause.
00:57:02On va se retrouver dans un instant.
00:57:03On parlera encore de Bruno Rotaillot.
00:57:04Parce que Bruno Rotaillot alerte sur la pression terroriste en France.
00:57:07C'est ce qu'il a dit également hier.
00:57:09On va y revenir dans un instant.
00:57:11Quels sont les risques, en particulier avec le 7 octobre,
00:57:13le tragique anniversaire du 7 octobre
00:57:15et des attaques terroristes contre Israël ?
00:57:17A tout de suite en direct sur CNews.
00:57:23Le numéro 2 du Hezbollah s'est exprimé.
00:57:26Le Hezbollah affirme qu'il continuera sa lutte contre Israël en soutien à Gaza,
00:57:30qu'il est prêt à faire face à une offensive terrestre israélienne.
00:57:34Le Hezbollah annonce choisir un successeur à Nasrallah à la première occasion
00:57:38en précisant qu'Assad Nasrallah avait été tué avec 4 autres personnes dans la frappe.
00:57:43Ce sont donc les propos du numéro 2 du Hezbollah.
00:57:46Le chef de la diplomatie française est à Beyrouth.
00:57:49Jean-Noël Barraud a rencontré le premier ministre libanais.
00:57:52Vous voyez ces images.
00:57:54Les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne
00:57:57vont échanger cet après-midi lors d'une réunion d'urgence consacrée à la situation au Liban.
00:58:02Cette information sportive, Antoine Griezmann prend sa retraite internationale à 33 ans.
00:58:07Le vice-capitaine de l'équipe de France et champion du monde 2018
00:58:10l'a annoncé sur X et Instagram à travers une vidéo qui retrace sa carrière.
00:58:15« Je clôt ce chapitre de ma vie », a écrit Griezmann.
00:58:19Et puis merci, merci à tous les spectateurs de CNews
00:58:22qui nous ont placés en tête des audiences CNews et Premières chaînes Info de France
00:58:27au mois de septembre, ce qui creuse l'écart avec son principal concurrent.
00:58:33Voilà, merci pour votre fidélité, bien évidemment, et merci de faire de CNews la première chaîne Info de France.
00:58:43Merci d'aimer le parler vrai et pas la langue de bois.
00:58:47Voilà, ils se reconnaîtront.
00:58:49On va continuer à avancer.
00:58:53On va parler de Bruno Rotailleau encore, parce que Bruno Rotailleau,
00:58:56décidément, c'est vrai que ça fait beaucoup parler ce qu'il a dit hier.
00:58:59Bruno Rotailleau qui était chez nos confrères de LCI.
00:59:02Un ministre de l'Intérieur qui a alerté sur les risques d'attentats en France en ce mois d'octobre,
00:59:07expliquant que la pression terroriste était forte sur la France,
00:59:10en particulier aussi en raison des un an de l'attaque terroriste du 7 octobre contre Israël.
00:59:15On est avec Claude Moniquet, spécialiste du terrorisme et du renseignement.
00:59:18Bonjour Claude, merci d'être en direct avec nous.
00:59:21Il a raison, Bruno Rotailleau, aujourd'hui, d'alerter sur cette menace terroriste qui serait forte sur la France ?
00:59:29Bonjour Jean-Marc.
00:59:31Oui, bien sûr, le ministre de l'Intérieur a tout à fait raison, pour deux raisons.
00:59:35D'une part, bien entendu, nous nous approchons, comme vous l'avez rappelé,
00:59:38de l'anniversaire du pogrom du 7 octobre, mais aussi, bien entendu,
00:59:42il y a eu toutes les actions, les opérations du Mossad et de l'armée israélienne contre le Hezbollah.
00:59:47Or, l'une des manières dont le Hezbollah pourrait répondre à ces attaques,
00:59:52c'est par le terrorisme, et c'est probablement ce que le Hezbollah fera.
00:59:56Et donc la France est effectivement un des pays cibles.
01:00:00Du reste, le Conseil national de sécurité israélien, d'ailleurs sans viser spécifiquement la France,
01:00:05mais en parlant du monde entier, a émis, il y a une semaine, un avertissement
01:00:10mettant en garde les communautés juives et les ressortissants israéliens
01:00:14qui se trouveraient à l'étranger pendant le mois d'octobre.
01:00:17De quoi faut-il se méfier précisément ?
01:00:19Parce qu'il y a cette fameuse notion de loup solitaire, c'est-à-dire des gens qui pourraient attaquer de façon isolée.
01:00:25Ou plutôt d'une action d'ampleur.
01:00:28Parce que moi, j'avais quand même le sentiment qu'en ce qui concerne les actions d'ampleur,
01:00:31elles étaient plutôt aujourd'hui contrôlées par les gouvernements.
01:00:35Alors, effectivement, nous avons fait beaucoup, au sein des services de renseignement et de police,
01:00:41on fait beaucoup de progrès en Europe, et en particulier en France, dans la lutte contre le terrorisme.
01:00:45On a une menace organisée, structurée en réseau, qui a fortement baissé depuis dix ans.
01:00:52Mais depuis mai 2023, il y avait d'ailleurs eu un avertissement du ministre dans l'intérieur de l'époque, Gérald Darmanin,
01:01:02qui avait parlé du risque, de la menace, du retour de cette menace structurée.
01:01:07Et depuis, on a, par exemple, entre l'Allemagne et le Danemark,
01:01:11on a démantelé, la police a démantelé un réseau opérationnel du Hamas,
01:01:15ce qui était une première en Europe.
01:01:17Quant au Hezbollah lui-même, le Hezbollah est extrêmement présent, a beaucoup de sympathisants en Europe.
01:01:22La police allemande, par exemple, estime que rien qu'en Allemagne, il y a un millier de sympathisants du Hezbollah.
01:01:30Et le Hezbollah est tout à fait capable de mener des opérations.
01:01:33En 2015, à Chypre et à Londres, les polices avaient découvert des tonnes et des tonnes de nitrates d'ammonium
01:01:40qui avaient été stockés par le Hezbollah pour commettre des attentats anti-israéliens dans ces pays.
01:01:46Et le nitrate d'ammonium, je le rappelle, c'est l'explosif, c'est l'engrais qui a explosé et qui a causé la destruction du port de Beyrouth.
01:01:52Donc, c'est un explosif extrêmement puissant.
01:01:55Donc, d'une part, on a effectivement le risque de menace individuelle qui est très difficile à prévoir.
01:01:59Mais d'autre part, malgré tout, on a un risque d'attentats en réseau, vraiment, soit du Hamas, soit du Hezbollah.
01:02:05– Merci beaucoup Claude Monique, spécialiste du terrorisme et des renseignements.
01:02:08Et Techner, c'est un vrai risque aujourd'hui pour ce mois d'octobre qui commence.
01:02:12– Oui, d'autant plus depuis, effectivement, la mort d'Hassan Nasrallah ce week-end,
01:02:15parce qu'on avait toujours entendu les professionnels du renseignement dire que,
01:02:19le jour où, justement, il y aura une augmentation du conflit entre le Liban, le Hezbollah et Israël,
01:02:25dans ce cas-là, on passerait en alerte rouge en France et en Europe,
01:02:27parce qu'ils ont cette capacité d'organisation.
01:02:29Moi, ce qui m'inquiète beaucoup plus, en revanche, c'est vraiment ces fameux loups solitaires
01:02:34qu'on voit de plus en plus depuis 2016, qui ont commencé à se développer,
01:02:39qui arrivent à communiquer entre eux, ou tout simplement,
01:02:41quelqu'un qui va les prendre un couteau et qui va y aller.
01:02:43Parce qu'aujourd'hui, la France aussi, avec toutes ces théories disant qu'elle est islamophobe,
01:02:47tous ces discours aussi politiques qui tendent à créer un interro fertile à tout cela, c'est problématique.
01:02:52Et aujourd'hui, le repérage de ces islamistes en capacité de passer à l'acte est bien plus compliqué.
01:02:57Parce que, vous savez, j'en marque, il y a quelques années,
01:02:59lorsqu'à l'école, on pouvait voir un jeune, justement, tenir des propos islamistes,
01:03:02tout de suite, on allait être choqués.
01:03:04Aujourd'hui, c'est devenu un discours politique porté par un parti politique,
01:03:07notamment la France Insoumise.
01:03:09Donc, comment repérer aujourd'hui ces jeunes radicalisés ?
01:03:12En fait, on les repère uniquement lorsqu'ils passent à l'acte,
01:03:14ou lorsqu'ils sont en train de préparer quelque chose.
01:03:16Mais lorsqu'ils sont idéologisés, justement, par l'islamisme,
01:03:19aujourd'hui, on n'arrive pas à les identifier.
01:03:21Catherine Lambert.
01:03:22Je ne veux pas dire de bêtises.
01:03:23Je regardais l'information pendant que votre invité parlait.
01:03:27Je crois que le plan Vigipérate est toujours en activité.
01:03:30Il est au niveau maximum attentat.
01:03:32Donc, ça fait des mois qu'on vit sous le joug de cette menace.
01:03:35Effectivement, elle va certainement s'accentuer à l'approche du 7 octobre.
01:03:41Mais ça fait des mois que la France vit sous cette espèce de terreur.
01:03:45Dieu merci, dans le plan Vigipérate, il y a de plus en plus d'outils
01:03:48pour repérer ce que vous appelez les loups solitaires.
01:03:51Parce qu'ils sont, beau être loups solitaires,
01:03:53ils sont parfois un petit peu idiots avec les réseaux sociaux,
01:03:55avec leurs téléphones.
01:03:56Ils sont assez repérables.
01:03:57Dieu merci.
01:03:58Mais enfin, c'est vrai qu'on est dans une posture assez dangereuse
01:04:00à l'approche du 7 octobre.
01:04:02Je pense qu'involontairement, vous avez dit quelque chose qui est très vrai.
01:04:05Non, non, mais vous avez dit…
01:04:06C'est intelligent au moins ?
01:04:07Non, non, oui, oui, tout à fait.
01:04:08Mais vous avez dit, je suis allé vérifier pour savoir si c'était en alerte maximum.
01:04:11Ce qui veut dire qu'à force de rester en permanence en alerte maximum, on l'oublie.
01:04:14Oui, j'avais un doute.
01:04:15Ça veut dire qu'on l'oublie.
01:04:16Je savais qu'il avait été réactivé, c'était en alerte maximum,
01:04:18et j'ai vu que c'était prolongé.
01:04:19Et ce n'est peut-être pas génial qu'on soit en permanence sur le même niveau,
01:04:21parce qu'on ne sait plus trop où on en est.
01:04:23Si hier, par exemple, il était venu en annonçant qu'on passait en alerte maximum,
01:04:27je pense que l'impact psychologique était beaucoup plus fort
01:04:30que là d'être en alerte maximum depuis six mois,
01:04:32ce qui ne veut plus rien dire.
01:04:33Il n'y a pas les mêmes conséquences.
01:04:34Il n'y a pas un état d'urgence.
01:04:35Bien sûr.
01:04:36Maître Bovis et François Coque.
01:04:38Ce que dit Eric Taiena est très intéressant sur les loups.
01:04:41Vous voyez, ça arrive.
01:04:42Mais non, mais attendez.
01:04:43Sur les loups solitaires, il y a une vraie problématique,
01:04:48notamment puisqu'ils sont de plus en plus jeunes.
01:04:50Et il y a quelque chose qui m'a frappé dans des dossiers que j'ai pu avoir à traiter,
01:04:54de voir à quel point les réseaux, notamment sur les jeux vidéo, étaient infiltrés totalement.
01:05:00Il y a des jeunes aujourd'hui qui ont 12-13 ans qui jouent sur des jeux en ligne
01:05:03et qui sont directement abordés par des islamistes et qui sont petit à petit embrigadés.
01:05:08Alors certains se font attraper et passent en garde à vue.
01:05:12Ensuite, ils sont interpellés.
01:05:14Mais très jeunes, il y a des jeunes aujourd'hui de 12-13 ans.
01:05:16Et on voit aussi toute la problématique avec Telegram notamment.
01:05:19Vous savez, c'était ce fameux patron de Telegram qui a été arrêté
01:05:22parce que justement la plateforme ne communiquait pas avec les autorités.
01:05:25Ça va être l'enjeu de demain.
01:05:26Comment on va arriver à réussir à communiquer avec ces plateformes ?
01:05:29Snapchat, Facebook, Instagram, qui aujourd'hui encore,
01:05:32encore même aujourd'hui après plus de 15 ans d'existence,
01:05:35font de la rétention d'informations sur les identités, sur les comptes, notamment sur l'anonymat.
01:05:40Sauf que Telegram était une messagerie cryptée qui assumait de faire de la rétention.
01:05:45Bien sûr, bien sûr.
01:05:46Ce qui n'est pas le cas.
01:05:47Ça a été conçu comme ça d'ailleurs.
01:05:48Ça a été conçu exprès pour retenir.
01:05:50Exactement.
01:05:51Ce qui n'est pas le cas de Facebook.
01:05:53Il y a peut-être un problème avec TikTok.
01:05:55Mais ce n'est pas le cas des autres réseaux qui sont assez transparents.
01:05:58Il y a un vrai blocage avec les institutions judiciaires, je peux vous le garantir.
01:06:01Autant je crois qu'il faut bien sûr être extrêmement prudent à l'approche de cette triste date d'anniversaire du 7 octobre.
01:06:07Autant je pense que le principal danger quand même pour nous,
01:06:09ça a été l'importation du conflit israélo-palestinien dans notre pays
01:06:13pour des raisons notamment électoralistes par certains.
01:06:17Et le principal danger...
01:06:18Par certains, que sont les Insoumis ?
01:06:19Allons au bout de votre trace même si c'est des ex-amis.
01:06:21Il est peut-être là plus que sur la question aujourd'hui du Hezbollah ou du Hamas
01:06:25où on voit qu'à l'échelle internationale, la France essaie avec peu de succès
01:06:29mais essaie malgré tout d'être un faiseur de paix ou en tout cas d'aller vers la paix.
01:06:34Je voudrais qu'on termine en parlant d'un autre sujet qui concerne beaucoup les Français,
01:06:37c'est la hausse des impôts.
01:06:38Les impôts vont-ils augmenter ?
01:06:39La question se pose.
01:06:40On devrait avoir des informations demain avec le discours de politique générale
01:06:42qui va être fait par le Premier ministre.
01:06:44Mais écoutez parce que ça c'est très intéressant.
01:06:46Ce qu'en disait Gérald Darmanin hier.
01:06:48Je soutiens le gouvernement de Michel Barnier,
01:06:50ce gouvernement nommé par le Président de la République
01:06:52car sa réussite, c'est sûr, cela aura la réussite de mon pays que j'aime plus que tout.
01:06:58Mais je sais que nous serons aussi nombreux à ne pas pouvoir soutenir un gouvernement
01:07:02qui augmenterait les impôts.
01:07:04Cela serait contraire à tout ce que nous avons fait de positif
01:07:07pour des millions de travailleurs et d'entrepreneurs.
01:07:11Cela serait contraire au message des Français pendant ces élections.
01:07:15Cela serait contraire aux engagements que nous avons pu prendre devant eux.
01:07:20Augmenter les impôts, c'est la facilité.
01:07:23Augmenter les impôts, c'est décourager l'initiative.
01:07:27Augmenter les impôts, c'est ouvrir des usines à chômage.
01:07:30Augmenter les impôts, c'est ne pas respecter le travail.
01:07:34Je précise que Nicolas Sarkozy a dit la même chose ce matin sur CNews.
01:07:37Philippe Béchat, bonjour.
01:07:38Merci d'être avec nous, économiste et rédacteur en chef de la Bourse au quotidien.
01:07:42Est-ce que la hausse des impôts est inéluctable pour vous ?
01:07:46Voilà.
01:07:48M. Barnier, en tout cas, a ouvert la porte.
01:07:51Il est prêt à franchir la ligne rouge.
01:07:54Mais attention, dans un souci d'équité, ça ne touchera pas tout le monde,
01:08:00pas la France qui se lève tôt.
01:08:02Ce sera bien sûr, comme d'habitude, les plus nantis qui ont les moyens de payer.
01:08:08Bref, ce qu'on nous prépare, c'est ni plus ni moins une sorte de choc fiscal à la Hollande,
01:08:14avec, bien sûr, toujours la justification que les plus riches peuvent payer,
01:08:17sauf que les riches très riches ne paieront pas, comme d'habitude.
01:08:22Et c'est les classes moyennes qui vont supporter non pas forcément des hausses d'impôts,
01:08:28même si, évidemment, on va taper un petit peu sur les riches et les entreprises.
01:08:33Non, en fait, c'est le pouvoir d'achat de l'ensemble des Français qui va être touché.
01:08:38Car bien sûr, M. Darmanin est malin.
01:08:40Il vous dit « Regardez ma main droite, pas d'impôts ».
01:08:43Mais la main gauche, elle, elle actionne tous les leviers des taxes diverses.
01:08:48Donc, on peut augmenter le tarif des autoroutes,
01:08:51augmenter les taxes aéroportuaires, les taxes sur les ports, etc.
01:09:01Et toutes ces taxes, évidemment, à un moment, se retrouveront répercutées sur le consommateur.
01:09:09Juste un mot. Vous avez dit que ça se rapprochait d'un choc fiscal à la Hollande.
01:09:15Ça veut dire quoi ? Ça veut dire quand même que Michel Barnier,
01:09:20Premier ministre de droite, va faire une politique de gauche ?
01:09:23Les gouvernements de droite depuis 30 ou 40 ans font des politiques de gauche.
01:09:32Je dis depuis 30 ou 40 ans parce qu'il y a eu des alternances,
01:09:34y compris pendant la présidence de François Mitterrand.
01:09:37En réalité, ce qu'il faut voir, c'est le logiciel des gens qui gèrent les finances du pays.
01:09:44Et le profil est toujours un petit peu le même.
01:09:47Énard qu'inspecteur des finances.
01:09:49Et ces gens-là, le plus souvent, n'ont jamais passé une heure dans une entreprise.
01:09:54Ils n'ont encore moins créé d'entreprises.
01:09:58Ils n'ont jamais participé à la création de valeurs.
01:10:01Eux, leur spécialité, c'est de récupérer de l'argent sur la valeur créée.
01:10:06Donc, le logiciel est le même.
01:10:09Il ne change pas quand on est un gouvernement de droite ou de gauche.
01:10:12Tout le monde en convient.
01:10:14Et donc là, ce qu'on nous prépare, c'est effectivement, comme je le disais,
01:10:17main droite, on ne fait rien.
01:10:20La main gauche, elle va vous faire les poches à la sournoise.
01:10:24Avec, comme je le disais, éventuellement la hausse de tas de petites taxes.
01:10:30Il y a en France 266 taxes et impôts que la plupart du grand public ignore.
01:10:38Et puis, il y a aussi l'autre façon de plumer, de tondre le contribuable,
01:10:43sans augmenter ses impôts, c'est de réduire ses retraites.
01:10:48De désindexer, par exemple, les retraites, toutes les prestations sociales,
01:10:51les indemnités chômage, etc.
01:10:53La désindexation, ça fait immédiatement monter d'une tranche
01:10:58ceux qui ont eu des augmentations de salaires dans l'année,
01:11:01alors qu'on ne va pas appliquer à la tranche d'impôts
01:11:05la hausse de l'inflation correspondante.
01:11:08Bref, il n'y aura pas de hausse d'impôts, d'accord.
01:11:12Mais tout le monde a compris qu'on va bien nous faire les poches d'une façon ou d'une autre.
01:11:17C'est la stratégie Gérard Majax.
01:11:19Merci Philippe Béchade, économiste et rédacteur en chef.
01:11:22Un coup de magie comme ça rapidement, Catherine ?
01:11:24Rapidement. Selon l'OCDE, on a en état en tête des pays les plus taxés.
01:11:29Mais faisons des économies au lieu de taxer.
01:11:31Ce que je ne comprends pas, c'est que la première chose qu'on dit,
01:11:34c'est qu'on va augmenter les impôts, on va vous taxer.
01:11:36Faisons des économies, ça devrait être la première chose.
01:11:38La France est taxée à plus de 46% de son PIB.
01:11:40A ce stade-là, on n'est même plus dans une économie socialisante.
01:11:44Et deuxièmement, le logiciel des hommes politiques, c'est d'avoir du courage.
01:11:48Il faut du courage pour dire où est-ce qu'on va faire des économies.
01:11:52Merci beaucoup Sonia Mabroux, c'est dans un instant.
01:11:54On se retrouve demain en direct à partir de 10h35.
01:11:56Et d'ici là, soyez prudents.