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Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo

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00:00:0019h, c'est l'heure. Ravie de vous retrouver ce soir avec Mathieu Bocoté,
00:00:06Charmaine Cordélage, Marc Menon, Dimitri Pavlenko et Simon Guillin pour l'info du soir.
00:00:17Bonsoir Simon.
00:00:18Bonsoir Charline.
00:00:20Et bonsoir à tous.
00:00:22Le Hamas dit avoir approuvé la proposition de cesser le feu présentée par l'Egypte et le Qatar.
00:00:27Et dans le même temps, une opération d'évacuation a été lancée à l'est de Rafah par l'armée israélienne.
00:00:32Environ 100 000 personnes seraient concernées.
00:00:35Vladimir Poutine ordonne des exercices nucléaires dans un futur proche.
00:00:38Cela fait suite aux menaces des pays occidentaux envers Moscou.
00:00:41C'est ce qu'annonçait le ministère de la Défense russe aujourd'hui.
00:00:44Ces exercices impliquent notamment des troupes basées à proximité du territoire ukrainien.
00:00:49Et puis l'usage du cannabis s'est largement répandu dans les prisons françaises.
00:00:54Affirmant fumer quotidiennement, c'est le résultat d'une étude de l'Observatoire français des drogues et des tendances addictives.
00:01:01Merci beaucoup Simon Guillain pour ces informations.
00:01:05On a bien vu le Hamas qui accepte la proposition de cesser le feu.
00:01:09Au sommaire ce soir, Bernard Pivot nous a quitté à l'âge de 89 ans.
00:01:15C'est le roman d'une vie qui se ferme.
00:01:18Une vie consacrée au mot, à la culture.
00:01:20Une vie où l'homme cherche la fête de l'esprit.
00:01:23On en parle ce soir avec nos mousquetaires.
00:01:26Alors que les minorités agissantes s'égosillent à défendre leur cause,
00:01:30une partie de la France se bat pour survivre au quotidien.
00:01:33De façon silencieuse, tout comme Colombe, 60 ans, au RSA.
00:01:37Elle était bénévole au resto du cœur, mais a été poussée à la démission pour ses convictions politiques.
00:01:45Peut-être trop poche du Rassemblement national ?
00:01:48L'édito de Mathieu Boccoté.
00:01:51Emmanuel Macron a reçu le président chinois.
00:01:54Aujourd'hui, Xi Jinping est en France pour une visite d'état de deux jours.
00:01:57Quels sont les enjeux de cette visite ?
00:01:59En quoi la Chine a-t-elle besoin de la France ?
00:02:01Quelle influence la France peut-elle avoir sur l'incontournable géant chinois ?
00:02:06L'analyse de Dimitri Pavlenko.
00:02:09Alors que plusieurs milliers de personnes ont manifesté hier en France pour dénoncer,
00:02:14je cite, « l'offensive transphobe »,
00:02:17on se demandera ce soir de quoi s'agit-il exactement.
00:02:20De la proposition de loi visant à protéger les mineurs du changement de sexe ?
00:02:24Du livre de Dora Mouto et Marguerite Stein sur les dérives de l'idéologie transgenre ?
00:02:29Où commence la transphobie ?
00:02:32Le regard de Marc Menand.
00:02:34Est-ce trop tard ? Est-ce un sursaut nécessaire ?
00:02:37Est-ce un coup d'épée dans l'eau ?
00:02:39Le gouvernement a décidé de confier une mission à deux hauts fonctionnaires
00:02:43sur l'islamisme politique et la mouvance des frères musulmans.
00:02:47Des frères musulmans qui sont sur le point de franchir un point de bascule,
00:02:52a déclaré Gérald Darmanin dans le journal du dimanche,
00:02:55le décryptage de Charlotte Dornelas.
00:02:58Et puis, Éric Zemmour frappe une femme.
00:03:01Voilà le titre de nombreux articles, France Info, Libération, RFI.
00:03:06Éric Zemmour agressé par des antifascistes.
00:03:09Titrologie d'aider aux valeurs actuelles.
00:03:11La presse se déchire une fois encore sur deux visions d'une même réalité.
00:03:16Mais quelle est la réalité ?
00:03:18Que s'est-il passé réellement en Corse ?
00:03:20Comment peut-on être victime d'agression et pourtant être présenté comme coupable ?
00:03:24Éric Zemmour est-il toujours coupable, quoi qu'il fasse ?
00:03:28L'édito de Mathieu Beaucote.
00:03:31Une heure avec nos mousquetaires ce soir pour commenter l'actualité.
00:03:35Dans ce « Aujourd'hui », en commentant des rives dans l'analyse.
00:03:38C'est parti.
00:03:52Bonsoir à tous.
00:03:53D'abord, à partir d'aujourd'hui, ce lundi 6 mai,
00:03:58« Face à l'info » est sous-titré pour les 6 millions de personnes sourdes et malentendantes en France.
00:04:05Tous les programmes de CNews le seront dans les semaines qui viennent, d'ici le mois de juin.
00:04:09Très fier de vous annoncer ce nouvel engagement
00:04:12qui permet d'étendre l'accessibilité de la chaîne à tous les publics.
00:04:16CNews est la première chaîne d'info de France à passer ce cap
00:04:19et est fière d'aller au-delà de ses engagements.
00:04:22Vous êtes une coquine.
00:04:23Vous aimez bien cacher les vérités.
00:04:27Pourquoi ?
00:04:28Parce que vous êtes un peu à l'origine de tout ça.
00:04:30Dans les années où vous étiez au CSA,
00:04:33dans un premier temps où vous n'avez pas été spécialement bien accueilli,
00:04:36on vous a donné le dossier que personne ne voulait.
00:04:38Exact.
00:04:39On a dit tiens, tiens, débrouille-toi avec ça.
00:04:41Alors comme vous êtes têtu, vous avez dit je vais m'en occuper.
00:04:43Et ça concernait la possibilité d'avoir des programmes pour les malentendants.
00:04:49On disait c'est pas possible.
00:04:50Eh bien vous avez démontré que c'était pas possible.
00:04:52Vous avez exigé qu'il y ait quatre programmes
00:04:55et que ce soit habile, que ce soit en décalé.
00:04:58Ce qui fait que comme ça,
00:05:00le sourd pouvait avoir une continuité de programmes dans la journée.
00:05:04Bravo.
00:05:05Ça a mis quand même un bon bout de temps avant de germer.
00:05:07Non mais c'est très important et c'est vrai que ça me tient beaucoup à cœur.
00:05:10C'est pour ça que je voulais commencer l'émission
00:05:11parce que figurez-vous qu'avant 2010-2011,
00:05:14les sourds malentendants n'avaient pas accès aux programmes télévisés en France.
00:05:18Donc je suis très fière que CNews soit la première chaîne info de France
00:05:21à sous-titrer tous ces programmes dans les semaines qui viennent.
00:05:25On leur fait un signe.
00:05:28Merci.
00:05:29Donc commençons par peut-être Mathieu Beaucoupté,
00:05:32le décès de Bernard Pivot,
00:05:34un petit tour de table rapide avant d'attaquer avec Colombe.
00:05:38Bernard Pivot nous a quittés à 89 ans.
00:05:41Il évoque tous, pour nous tous, vraiment une grande personnalité.
00:05:47Pour vous, qu'est-ce qui s'en va avec lui ?
00:05:49C'était une manière de…
00:05:51En fait, je liserai presque à la québécoise parce qu'on le regardait chez nous aussi.
00:05:54C'était l'exemple même du débat à la française.
00:05:57Donc des intellectuels, des écrivains rassemblés,
00:05:59un débat de très bon niveau, des personnalités fortes,
00:06:03enfin pas seulement des idées désincarnées,
00:06:05et un animateur, un présentateur capable de poser les questions les plus inattendues
00:06:08qui rendaient accessible le savoir.
00:06:10Puis il faut voir, quand on fait l'histoire de cette émission,
00:06:13des figures inimaginables étaient présentes à l'écran par rapport aux critères d'aujourd'hui.
00:06:17C'est un morceau de la culture française qui nous quitte.
00:06:20La grande chance d'avoir un âge affirmé, c'est que…
00:06:25Vous l'avez connu ?
00:06:26J'ai débuté en 2016 à Antenne 2, et il était grand copain…
00:06:30En 2016 ?
00:06:31En 2016.
00:06:32Non, pardon.
00:06:33En 1916.
00:06:35En 1812.
00:06:37En 1976.
00:06:41En 1976, ça faisait un an qu'il avait créé son émission.
00:06:45Il était très copain avec Thierry Roland, Robert Chapatte, il adorait le sport,
00:06:49et ça nous permettait d'avoir de temps en temps sa visite.
00:06:53C'était un homme d'une grande truculence, d'une grande chaleur humaine,
00:06:57et la vivacité d'esprit qu'il affichait à l'antenne,
00:07:01c'était ce naturel-là qu'il gardait.
00:07:04Et je crois que c'est la grande leçon qu'il doit nous donner.
00:07:07Il aimait les mots, il aimait les livres,
00:07:10et il partait du principe que c'était la manière à l'être humain
00:07:15de pouvoir être dans son amplitude.
00:07:18Sans les livres, sans les mots, on n'est rien.
00:07:20Et c'est ça qu'il a essayé d'instiller dans son émission.
00:07:24Avec cette humeur, cette face ici.
00:07:26Quelle personnalité pourrait le représenter aujourd'hui ?
00:07:29Marc Menand.
00:07:31C'est vrai. Les mots, les livres.
00:07:33Je pense à Fabrice Lucchini, peut-être aussi, ou je ne sais pas.
00:07:38Ce n'était pas un écrivain, Bernard Pivot, en fait.
00:07:40Non, non, non.
00:07:41« Lire, c'est la vie », c'est un très beau livre d'entretien,
00:07:43avec Pierre Morat de mémoire.
00:07:44Oui, mais c'est un livre d'entretien.
00:07:46D'ailleurs, il n'avait pas cette prétention-là.
00:07:48Il était tellement heureux de lire 12 heures par jour,
00:07:52même Mathieu Boque-Côté qui n'a pas le rythme.
00:07:55Et sur son nom, c'était le roi lire.
00:07:57Oui, le roi lire.
00:07:59En tout cas, toutes nos pensées à Bernard Pivot,
00:08:03à la langue française.
00:08:05Quand vous levez le coude, pensez à Pivot,
00:08:07parce qu'il aimait bien le petit coup de boule « je le pif », etc.
00:08:10C'est moi le buveur d'eau qui vous dis ça.
00:08:12Oui, l'abus d'alcool est dangereux pour la santé.
00:08:15C'est un bref instant, un bref entretien à la télévision
00:08:21qui a ému des millions de Français.
00:08:24Celui de Colombe, 60 ans,
00:08:27venu assister à un rassemblement de Jordane Bardella.
00:08:30Colombe est au RSA.
00:08:31Elle a confié à TF1 la difficulté de vivre dans la France contemporaine
00:08:36pour les catégories populaires, et on en connaît.
00:08:39Elle a été poussée à la démission des Restos du Coeur
00:08:43où elle était bénévole à cause, a priori,
00:08:47de ses convictions politiques.
00:08:49Que dit cette scène de la France aujourd'hui, Mathieu Boque-Côté ?
00:08:52Je dirais d'abord, et c'est mon interprétation,
00:08:55que c'est une scène trouble qui nous a été présentée.
00:08:59Parce que le journaliste qui lui tend le micro,
00:09:01de mon point de vue, j'insiste sur de mon point de vue,
00:09:04n'est pas reconnu pour sa tendresse exagérée
00:09:07envers les gens qui peuvent se retrouver dans un rassemblement national.
00:09:11Donc j'ai l'impression qu'il tend le micro avec le désir,
00:09:15j'insiste sur l'impression, ce n'est pas un témoin,
00:09:17qu'il veut la ridiculiser.
00:09:19Enfin, on a le prolo devant nous qui vient voter pour l'ORN,
00:09:22on va voir à quoi ces gens-là ressemblent.
00:09:25Et là, qu'est-ce qui se passe ?
00:09:26L'entreprise de ridiculisation s'effondre,
00:09:29Colombe crève l'écran.
00:09:31Elle occupe tout l'espace,
00:09:33et ce qui devait apparemment nous faire rire,
00:09:35c'est qui les prolos, les ploucs qui votent pour l'ORN ?
00:09:38Finalement, non, ce n'est pas ça du tout.
00:09:40C'est une femme qui incarne en fait la douleur de toute une France.
00:09:43Une fois n'est pas coutume, je vous interromps.
00:09:45On écoute 25 secondes.
00:09:46Mais j'espère bien.
00:09:47Vous l'avez bien présentée. On écoute.
00:09:50Qu'est-ce qui me fait pleurer ?
00:09:52Parce qu'on est arrivé dans un monde de fous,
00:09:54et il faut absolument qu'on trouve des solutions.
00:09:56Parce que, regardez, moi je suis un RSA,
00:10:00et on a du mal à vivre.
00:10:03On a du mal à vivre.
00:10:04On ne peut pas payer les factures,
00:10:06on a les huissiers, on a les menaces de tout.
00:10:08Je suis conseillère en insertion professionnelle,
00:10:10et au jour d'aujourd'hui, je ne trouve pas de travail.
00:10:13Mais je suis bénévole au Restos du Cœur,
00:10:15et j'aide les gens de la rue.
00:10:18Mais tout est là.
00:10:19C'est-à-dire une femme qui, dans les faits,
00:10:21elle a une vraie souffrance économique.
00:10:22Premièrement.
00:10:23Deuxièmement, persécutée, quoi qu'on en dise.
00:10:25Les huissiers sont là.
00:10:26Autrement dit, on vit toujours avec la peur
00:10:28de voir qu'elle se fait saisir ses derniers biens.
00:10:30On ne parle pas de saisir les excès.
00:10:32Saisir les derniers biens.
00:10:33Sans toi.
00:10:34Absolument.
00:10:35On parle d'une femme qui a travaillé dans sa vie,
00:10:37et qui ne peut plus travailler,
00:10:38dans cette espèce de situation absurde
00:10:39où elle est conseillère en insertion professionnelle,
00:10:41et elle ne peut plus travailler elle-même.
00:10:43Elle est dépossédée de tout.
00:10:45Elle dit le nombre de fous, par ailleurs.
00:10:47Ce sentiment de ne plus avoir d'emprise
00:10:49sur le monde qui est le nôtre.
00:10:51Mais elle ne désespère pas.
00:10:53Et c'est intéressant.
00:10:54Elle croit aux politiques.
00:10:55Elle ne croit pas que le politique va tout changer.
00:10:57C'est pour ce que j'en comprends.
00:10:58J'espère ne pas se surinterpréter.
00:11:00J'essaie de comprendre ce qu'elle dit.
00:11:02Elle dit que le politique peut faire quelque chose.
00:11:04Il faut se donner un nouvel élan, une nouvelle direction.
00:11:06Et que fait-elle ?
00:11:07Elle se retrouve au Rassemblement national,
00:11:09et elle parle de Marine Le Pen.
00:11:11De quelle manière en parle-t-elle ?
00:11:12On le sait, si on se fie au service public,
00:11:14on est avec une figure qui est monstrueuse,
00:11:17une héritière probable de Mussolini,
00:11:19ou quelque chose comme ça,
00:11:20qui se cacherait derrière un sourire,
00:11:22mais qui serait une fasciste cachée.
00:11:24Et là, qu'est-ce que nous dit cette femme ?
00:11:25Mais pas du tout.
00:11:26Ce n'est pas comme ça qu'elle la voit.
00:11:27Elle dit que c'est une grande dame,
00:11:28et elle insiste, c'est une chose intéressante,
00:11:30dans une fonction presque protectrice.
00:11:33Quelle est la demande ?
00:11:34Le commun des mortels ne demande pas aux politiques
00:11:37de sauver sa vie en toutes circonstances.
00:11:39Le commun des mortels ne demande pas
00:11:40d'avoir des solutions miracles pour tous.
00:11:43Le commun des mortels demande aux politiques
00:11:44de protéger un peu la vie en commun,
00:11:47de rendre un peu plus facile la vie.
00:11:49On ne demande pas de régler
00:11:50tous les problèmes existentiels,
00:11:51de régler un peu plus,
00:11:52de faciliter un peu l'existence.
00:11:54Et on comprend que c'est ce qu'elle demande
00:11:56à Marine Le Pen.
00:11:57Ensuite, on peut être en désaccord complet
00:11:58et avec Marine Le Pen et avec Colombe,
00:12:00et ainsi de suite.
00:12:01Mais on voit ce qu'elle demande aux politiques.
00:12:03La recherche de solutions collectives,
00:12:05mais pas collectivistes, peut-être.
00:12:07Parce qu'est-ce qu'elle dit ?
00:12:08Quand on entend son propos,
00:12:09une dame qui voulait être responsable de sa vie,
00:12:11elle n'a pas envie d'avoir
00:12:12une vie complètement bouleversée.
00:12:13Elle veut simplement avoir une vie décente,
00:12:15une vie digne,
00:12:16et c'est ce dont on la prive aujourd'hui.
00:12:18Pour cette confession, elle est dans un meeting...
00:12:21Ah oui, elle ajoute aussi que dans son milieu,
00:12:23globalement, tout le monde vote RN.
00:12:24Il faut quand même l'ajouter.
00:12:25Dans son... Qu'est-ce qu'on voit la suite ?
00:12:27Eh bien, la séquence des Restos du coeur.
00:12:30Elle est bénévole depuis des années
00:12:32au Restos du coeur.
00:12:33Elle contribue au Restos du coeur.
00:12:34C'est une manière de rendre à la société.
00:12:36C'est incroyable ce paradoxe, pardonnez-moi,
00:12:38ce paradoxe de ceux qui sont le plus en souffrance
00:12:41et qui prennent le temps d'aider les autres.
00:12:43Bien sûr, mais c'est bouleversant.
00:12:44Moi, franchement, j'ai le coeur en miettes en voyant ça.
00:12:47Et là, donc, elle veut aider.
00:12:49Et là, qu'est-ce qui se passe ?
00:12:51Eh bien, elle est sanctionnée.
00:12:53Elle est sanctionnée pourquoi ?
00:12:54Pour déviation politique, pour déviance politique.
00:12:57Pourquoi ?
00:12:58Et là, on connaît le discours
00:12:59que les Restos du coeur se sont justifiés
00:13:01parce qu'elle était dans les faits.
00:13:02On l'a poussée à la sortie des Restos du coeur.
00:13:05Quelle est la raison donnée par les Restos du coeur ?
00:13:08Eh bien, on exige la neutralité politique
00:13:10chez les gens qui sont avec nous.
00:13:12On exige qu'ils ne s'engagent pas publiquement
00:13:15en portant notre étiquette, notre étendard.
00:13:17Très bien, mais à quel moment
00:13:18s'est-elle présentée aux élections, cette dame ?
00:13:20À aucun moment.
00:13:21Elle est interpellée par un journaliste
00:13:23qui, elle répond de bon coeur, si je peux me permettre.
00:13:26Elle explique ce qu'elle fait de sa vie.
00:13:28Et pour cela, on décide de transformer ça en aveu
00:13:31qui justifie son exclusion, qui justifie...
00:13:33Et là, on s'entend.
00:13:34Les Restos du coeur, c'est servir,
00:13:36mais aussi, c'est un environnement.
00:13:37Donc, vous avez lu le communiqué des Restos du coeur.
00:13:40Ah oui, j'ai lu.
00:13:41Pour vous, c'est un peu ambigu.
00:13:42Non, ce n'est pas ambigu.
00:13:43C'est une farce.
00:13:44Disons.
00:13:45Non, si c'est ambigu, moi,
00:13:46j'essaierais d'être généreux dans la lecture.
00:13:48Pardonnez-moi, on est en train de me dire, là,
00:13:50qu'ils ont accepté de la réintégrer.
00:13:53Après, c'est fascinant.
00:13:54Ils l'ont réintégrée sans l'avoir exclue.
00:13:56Oui.
00:13:57Ils ont poussé à la démission.
00:13:58Ils ont poussé à des équipes de département
00:14:00qui l'ont fait finalement.
00:14:01C'est exceptionnel, cette séquence-là.
00:14:03Mais voyez tout ce qui vient avec ça.
00:14:04Donc, dans les faits, on la pousse à l'exclusion.
00:14:07On dit dégage.
00:14:08On n'en veut plus.
00:14:09Ensuite, on constate que la poussée en a dégagé.
00:14:11Surtout que les Restos du Coeur, à ce que j'en sais,
00:14:13c'est pas un public très riche.
00:14:14Et là, on peut considérer que beaucoup de gens qui y sont
00:14:16ne sont pas si éloignés que ça du RN non plus.
00:14:18Je prends la peine de le dire.
00:14:19Eh bien là, on la chasse.
00:14:21Les Restos du Coeur comprennent
00:14:22qu'ils ont fait preuve d'un tel sectarisme
00:14:24qu'ils décident de la réintégrer
00:14:25tout en expliquant qu'ils ne l'avaient jamais exclue.
00:14:28C'est du génie.
00:14:29Et c'était quoi l'argument pour la chasser?
00:14:32C'était le dévoilement des convictions politiques.
00:14:34On a une différence entre être candidat
00:14:36et répondre quand on nous tend le micro.
00:14:38Alors, je suis persuadé d'une chose,
00:14:40c'est que si Colombe s'était présenté
00:14:42à un meeting de Renaissance ou d'Emmanuel Macron,
00:14:45on ne l'aurait pas ainsi chassé avant de la réintégrer.
00:14:48Vous voulez la fille, permettez-moi.
00:14:49Oui, mais je crois que dans ce cas-là,
00:14:51c'est encore plus marqué.
00:14:52Mais vous avez raison.
00:14:53Mais je crois surtout que si elle s'était présentée,
00:14:55si elle fréquentait les meetings, par exemple, de Renaissance,
00:14:58elle ne fréquenterait pas les Restos du Coeur.
00:15:01Et pourtant, Mathieu Bocoté,
00:15:03certains à gauche ont voulu tendre la main à Colombe.
00:15:06C'est le cas de Léon Desfontaines du Parti communiste.
00:15:08Il n'est pas seul.
00:15:09Colombe est-il le symbole du divorce
00:15:11entre la gauche et les classes populaires?
00:15:13Vous êtes raison de dire qu'il n'est pas seul.
00:15:14Il y a aussi François Ruffin.
00:15:15Et vous savez, c'est donc cette gauche qui se veut sociale
00:15:18a trouvé en Colombe le symbole de son échec.
00:15:20Parce que globalement, la gauche prétend avoir un droit.
00:15:24C'est un droit qu'elle a réclamé seule.
00:15:26Personne ne lui a jamais accordé.
00:15:27Sur les classes populaires.
00:15:28La gauche et les classes populaires,
00:15:29elles votent pour nous ou elles sont égarées.
00:15:31Dès lors, comment les ramener vers nous leur maison naturelle?
00:15:33Ce n'est pas si vrai que ça.
00:15:34C'est en passant à l'échelle de l'histoire,
00:15:35ce n'est pas du tout confirmé.
00:15:37Mais de leur point de vue,
00:15:39Desfontaines du Parti communiste et François Ruffin,
00:15:42pour elles, c'est la personne qu'ils doivent ramener
00:15:45dans leur rang.
00:15:47Mais que se passe-t-il?
00:15:48C'est qu'il y a une lecture très limitée de son propos.
00:15:51Parce que Colombe, effectivement,
00:15:52on lui tend le micro et elle parle de la question sociale.
00:15:54La question sociale qui est une question centrale.
00:15:56J'ajoute que c'est la marque distinctive du RN aujourd'hui
00:15:58d'avoir réussi à politiser la question sociale,
00:16:00lui redonner un souffle.
00:16:02On ne peut pas partager la lecture,
00:16:04la grille de lecture,
00:16:05mais on le sait, au moment de la présidentielle,
00:16:06le pouvoir d'achat,
00:16:07le RN a cherché à s'emparer de ce sujet.
00:16:09Qu'est-ce qu'on voit ici?
00:16:11La gauche, la question sociale, c'est nous.
00:16:13C'est nous.
00:16:14Qu'est-ce qu'elle fait au RN?
00:16:15Le RN, ce n'est pas la vraie question sociale.
00:16:17Et là, il y a quelque chose d'assez amusant,
00:16:19mon point de vue,
00:16:20c'est qu'ils nous disent,
00:16:21vous vous êtes égaré, madame.
00:16:22Revenez chez nous.
00:16:23Nous, nous sommes égarés aussi,
00:16:25Alors, dans les faits,
00:16:26je pense que si on peut se demander
00:16:28pourquoi Colombe était à un meeting du RN
00:16:30plutôt que de LFI ou du Parti communiste,
00:16:32c'est qu'il y a quelque chose d'autre
00:16:33que la question sociale au RN.
00:16:34Oui, oui, oui, on fouille un peu.
00:16:36Et qu'est-ce qu'on trouve?
00:16:37L'immigration.
00:16:38L'immigration qui n'est pas étrangère
00:16:40à la question sociale,
00:16:41quoiqu'en pense Laurent Fabius,
00:16:42j'y reviens dans un instant.
00:16:43Donc, qu'est-ce qu'on voit ici?
00:16:45Le RN fait la synthèse aujourd'hui
00:16:47entre deux questions
00:16:48que l'on peut théoriquement distinguer,
00:16:50mais qui s'emboîtent.
00:16:51La question identitaire,
00:16:52donc l'avenir culturel de la France,
00:16:54la submersion démographique de la France,
00:16:56l'identité de la France,
00:16:57et la question sociale de l'autre côté.
00:16:58Quel est le point de jonction
00:16:59entre ces deux questions?
00:17:00La question identitaire,
00:17:01ce n'est pas si abstrait que ça.
00:17:03C'est la question de l'immigration.
00:17:04Quand on parle de la crise du logement,
00:17:06quand on parle des dépenses sociales
00:17:07liées aux migrants,
00:17:08quand on pense à la question de l'insécurité,
00:17:10quand on pense à la question
00:17:11de la possibilité d'être
00:17:12dans un environnement culturel
00:17:13qui nous ressemble,
00:17:14eh bien, ces deux questions s'emboîtent.
00:17:16Et de ce point de vue,
00:17:17la question identitaire
00:17:18est une question profondément sociale
00:17:20et la question sociale
00:17:21n'est pas étrangère
00:17:22à la question identitaire.
00:17:23Or, quand on lit le texte
00:17:24de Léon Desfontaines du Parti communiste
00:17:26ou quand on lit François Ruffin,
00:17:28il cherche à rattraper Colombe
00:17:30par la question sociale,
00:17:31mais il n'y a pas un mot
00:17:32sur la question qui fait en sorte
00:17:33que peut-être elle était au RN
00:17:34plutôt qu'ailleurs,
00:17:35c'est-à-dire la question de l'immigration.
00:17:38Donc, la gauche voudrait
00:17:39ramener les classes populaires vers elle
00:17:41sans jamais, toutefois,
00:17:43parler de la question migratoire.
00:17:45De ce point de vue,
00:17:46on comprend l'exil politique de Colombe
00:17:50J'ajoute une chose.
00:17:51Laurent Fabius, ce matin,
00:17:52a redit qu'un référendum sur l'immigration
00:17:55serait anticonstitutionnel
00:17:57parce qu'il n'y a pas de lien,
00:17:58il nous l'avait dit il y a peut-être deux semaines,
00:18:00entre la question sociale et l'immigration.
00:18:02Eh bien, le témoignage de Colombe
00:18:04est un témoignage qui vient invalider
00:18:05les propos de l'apparatchik Fabius.
00:18:07C'est-à-dire que là,
00:18:08les deux questions s'emboîtent.
00:18:10Dans quel monde faut-il vivre
00:18:11pour penser qu'il n'y a pas de lien
00:18:12entre immigration, logement, insécurité,
00:18:14dépenses sociales, assistanas?
00:18:16Peut-être dans le monde de Laurent Fabius
00:18:17au Conseil constitutionnel.
00:18:19J'ai une dernière question pour vous,
00:18:21mais juste avant,
00:18:22j'enrelis le communiqué de presse
00:18:25des Restos du Coeur
00:18:26qui est tombé il y a quelques instants.
00:18:28Pour apaiser la situation...
00:18:30Oups, mon téléphone est en bloqué.
00:18:33C'est trop petit pour moi, j'ai 50 ans.
00:18:37Pour apaiser la situation,
00:18:39les Restos du Coeur des Pyrénées-Orientales
00:18:42ont entendu le désarroi de Colombe,
00:18:44son appel d'aujourd'hui,
00:18:46et ont accepté de la réintégrer
00:18:48au sein des équipes du département
00:18:50dès lors qu'elle confirme son adhésion
00:18:52à notre charte.
00:18:53Ça revient à ce que vous disiez,
00:18:54les Restos du Coeur restent attachés
00:18:55à leur indépendance
00:18:56et au respect des grands principes
00:18:57qui régissent leur action
00:18:59depuis leur création.
00:19:00C'est comme s'ils lui faisaient une faveur.
00:19:01C'est exceptionnel.
00:19:02Veniez, embrassez la bague,
00:19:04excusez-vous d'avoir osé fréquenter
00:19:06les infréquentables, les pouilleux,
00:19:07les galeux, les bouseux,
00:19:09et nous accepterons ensuite
00:19:10que vous fassiez du bénévolat pour nous.
00:19:12C'est formidable,
00:19:13une telle réintégration, c'est fascinant.
00:19:15Quand je pense que les Restos du Coeur
00:19:17poussent des cris parce qu'ils manquent d'argent
00:19:19et que tout le monde réapplique.
00:19:21Bref, il y a, et à juste titre,
00:19:23mais je veux dire,
00:19:24il faut écouter aussi ceux qui souffrent vraiment.
00:19:26Il y avait d'autres manifestations politiques
00:19:28que Mathieu Bochouté ce week-end.
00:19:30On en parlera aussi avec vous
00:19:31dans un instant, Marc Menand.
00:19:32En quoi elles éclairent d'une manière particulière
00:19:35la situation de Colombe ?
00:19:36Ah, c'est un effet de contraste.
00:19:37La gauche était mobilisée ce week-end.
00:19:39La gauche était présente.
00:19:41Elle était présente notamment
00:19:42dans le combat pour les trans,
00:19:43comme ils appellent ça.
00:19:44Que nous disait-il ?
00:19:45Vous avez peut-être vu cette scène
00:19:47qui tourne sur les réseaux sociaux, sur Twitter.
00:19:49Un représentant probablement de cette cause,
00:19:51disons un homme, non binaire peut-être,
00:19:53je n'en sais rien,
00:19:54mais quoi qu'il en soit un individu,
00:19:56qui semble manifestement,
00:19:57qui semble instable psychiquement,
00:19:59je le dis en tout respect,
00:20:00mais qui hurle à bas les flics,
00:20:02l'État et les fachos.
00:20:04Et là, il dénonce les cisgenres, entre guillemets.
00:20:06Et là, on voit cette gauche
00:20:07qui a décidé d'embrasser la question trans
00:20:09comme le nouveau symbole de l'émancipation.
00:20:12Vous les bouseux des classes populaires, dégagez !
00:20:15Nous avons notre nouvelle classe révolutionnaire,
00:20:17les trans qui vont faire exploser
00:20:19les catégories traditionnelles de l'identité.
00:20:21Donc il y avait cette manifestation-là,
00:20:23et pour laquelle la gauche est prête à se mobiliser.
00:20:25Vous avez vu la bataille
00:20:26menée contre le livre Transmania.
00:20:27Là, la gauche a des moyens,
00:20:28elle a du courage
00:20:29pour prendre les moyens nécessaires
00:20:30pour vaincre ceux qu'elle considère être leurs ennemis.
00:20:32De la même manière,
00:20:33la gauche était très mobilisée,
00:20:34des deux côtés de l'Atlantique d'ailleurs,
00:20:36pour la question des campus.
00:20:37On a le mai 68 islamo-gauchiste des campus en ce moment,
00:20:40où on brandit le drapeau palestinien sur le mode Hamas,
00:20:42et là on est très heureux.
00:20:44Là, ça c'est le peuple qui nous intéresse,
00:20:46un autre peuple que le peuple français,
00:20:47mais c'est pas grave,
00:20:48c'est quand même le peuple apparemment.
00:20:49Et pendant ce temps,
00:20:50n'oublions pas qu'avec les JO,
00:20:52on fait tout pour finir d'expulser
00:20:53ce qui restait de catégories populaires
00:20:55et de classes moyennes de Paris,
00:20:56pour s'assurer que Paris devienne véritablement
00:20:58une espèce de Disneyland un peu étrange.
00:21:00Donc dans ce contexte où la gauche,
00:21:02telle qu'elle se présente à nous,
00:21:04il se peut que Colombe, dis-je,
00:21:06ait décidé d'aller voir ailleurs si elle y était,
00:21:08il se peut qu'elle ait trouvé là où elle voulait être,
00:21:10il se peut que la gauche ne soit pas heureuse
00:21:12de voir où Colombe a décidé d'installer
00:21:14sa maison politique.
00:21:16Merci beaucoup pour ce soutien,
00:21:18en tout cas à Colombe
00:21:20et à la France à travers elle.
00:21:22Mathieu Bocoté, cette analyse très intéressante.
00:21:24Je le disais tout à l'heure,
00:21:26un scène de joie en ce moment étire à Rafa
00:21:28des tirs en l'air après le oui du Hamas
00:21:31au cessez-le-feu.
00:21:33On n'en parlera pas ce soir,
00:21:34mais je tenais quand même à le souligner
00:21:35puisque c'est important.
00:21:36Dimitri, avec vous,
00:21:38diplomatie.
00:21:40Le président chinois Xi Jinping
00:21:42est en France pour une visite d'Etat de deux jours.
00:21:44C'est la plus haute forme de contact diplomatique
00:21:46entre deux pays.
00:21:47C'est aussi le premier déplacement
00:21:49du numéro un chinois en Europe
00:21:51depuis cinq ans
00:21:53dans un contexte géopolitique particulièrement tendu.
00:21:56On va se pencher avec vous, Dimitri,
00:21:58sur la relation
00:22:00spéciale, entre guillemets,
00:22:02qui unit la France et la Chine depuis
00:22:0460 ans.
00:22:05Parce que c'est aussi l'anniversaire de cette relation
00:22:07que Xi Jinping vient célébrer à Paris.
00:22:09Relation spéciale, c'est l'expression consacrée
00:22:11entre la Chine et la France
00:22:13pour qualifier le lien né
00:22:15effectivement après ce geste
00:22:17du général de Gaulle,
00:22:1927 janvier 1964.
00:22:20La France reconnaît la république populaire de Chine.
00:22:22J'ai relu cet après-midi le discours du général de Gaulle
00:22:24qui est prononcé quatre jours plus tard
00:22:26à l'Elysée le 31 janvier.
00:22:28Les mots sont vraiment intéressants.
00:22:30Il décrit la Chine d'alors, la Chine de Mao,
00:22:32comme une puissance régionale.
00:22:34C'est vraiment l'expression qu'il emploie.
00:22:36Aidé par le grand frère soviétique à sortir
00:22:38de la famine, du sous-développement
00:22:40et un voisin
00:22:42soviétique, un parrain soviétique
00:22:44qui est plus puissant qu'elle,
00:22:46mais que la Chine est destinée à dépasser.
00:22:48Et alors, la formule lumineuse
00:22:50du général de Gaulle, je vous la lis.
00:22:52L'intérêt de la Russie qui conserve
00:22:54et qui maintient, et celui
00:22:56de la Chine qui a besoin de croître
00:22:58et de prendre, ne saurait être
00:23:00confondu.
00:23:02Savourez ces mots du général de Gaulle
00:23:04qui perçoit clairement que le potentiel d'avenir
00:23:06n'est pas à Moscou, mais plutôt
00:23:08à Pékin. Et c'est donc, pour ce général
00:23:10de Gaulle, l'évidence et la raison
00:23:12et ça il va le répéter à plusieurs reprises,
00:23:14que de parler à la Chine, c'est voir le monde en face.
00:23:16C'est ce qu'il dit à l'époque.
00:23:18Il est clair que la France doit
00:23:20pouvoir entendre directement la Chine
00:23:22et aussi s'en faire écouter.
00:23:24Voilà ce que dit le général de Gaulle.
00:23:26Entendre la Chine et s'en faire écouter.
00:23:28C'est un brin paternaliste quand même comme formule
00:23:30quand vous faites attention. Ça veut dire en substance
00:23:32écoute Chine, vas-y, parle,
00:23:34j'aviserai, toi en revanche
00:23:36écoute-moi. Soixante ans plus tard
00:23:38c'est l'évidence, ça nous crève à tous les yeux
00:23:40que les courbes se sont croisées
00:23:42entre les deux puissances. Faut savoir qu'en France
00:23:44en 1964
00:23:46le PIB, la richesse nationale française
00:23:48c'est une fois et demie celle de la Chine
00:23:50qui compte déjà 700 millions d'habitants
00:23:52alors que vous prenez aujourd'hui
00:23:54la richesse chinoise est six fois
00:23:56celle de la France. Il y a véritablement
00:23:58eu une décorrélation
00:24:00des courbes. Vous la voyez. L'évolution des PIB
00:24:02français et chinois. Regardez
00:24:04nos parts de marché mondial respectives.
00:24:06C'est aussi assez éloquent, vous allez le voir
00:24:08à l'époque, dans les années 60
00:24:10la France c'est 5-6%
00:24:12du commerce mondial
00:24:14vous allez voir qu'aujourd'hui
00:24:16nous sommes epsilon
00:24:18on est à 2% quand les Chinois
00:24:20pèsent près de 15%
00:24:22du commerce mondial. Je vous mets peut-être un
00:24:24dernier graphique avant qu'on marque
00:24:26une pause. Notre balance commerciale avec la Chine
00:24:28c'est aussi l'illustration
00:24:30de la disproportion du rapport qui nous unit
00:24:32avec eux. Enfin regardez, c'est orange
00:24:34c'est notre déficit commercial, 50 milliards
00:24:36plus de 50 milliards l'an dernier
00:24:38de déficit commercial avec la Chine
00:24:40près de 2 points de PIB
00:24:42je crois que ça se passe de commentaires
00:24:44sur le décalage
00:24:46qui existe aujourd'hui entre la Chine
00:24:48et la France alors que nous
00:24:50étions le grand il y a 60 ans
00:24:52Incroyable, passionnant
00:24:54parce que la question qu'on va se poser avec vous
00:24:56Dimitri, c'est en quoi la Chine
00:24:58a besoin de la France aujourd'hui ?
00:25:00On marque une pause et on revient tout de suite sur cette question.
00:25:06Retour sur le plateau
00:25:08de Face à l'Info. Dimitri
00:25:10très intéressant ce que vous nous disiez à propos
00:25:12de la Chine. On parle
00:25:14parce que le président chinois est en visite
00:25:16d'Etat en France. Vous disiez que la petite
00:25:18Chine est devenue grande. Mais oui
00:25:20par exemple on sait que le drame de la
00:25:22désindustrialisation française
00:25:24c'est le revers du miracle économique
00:25:26chinois. On dit
00:25:28qu'il y a ce chiffre de 270 000
00:25:30emplois détruits du fait
00:25:32de l'essor économique
00:25:34chinois dans les années 2000. Au minimum
00:25:36270 000 c'est sans doute beaucoup plus.
00:25:38Alors oui, vous savez ce que disait le général De Gaulle
00:25:40la Chine qui a besoin de croître
00:25:42est de prendre. Elle a cru, elle a
00:25:44pris la Chine. Elle est devenue géante
00:25:46aux prétentions mondiales. Et la France
00:25:48c'est l'ancienne grande puissance qui était déjà moyenne
00:25:50au temps du général De Gaulle. Le général De Gaulle
00:25:52disait que la France est une puissance moyenne
00:25:54et peut-être déjà petite
00:25:56diluée dans l'ensemble européen. Ca n'est pas
00:25:58anecdotique qu'on soit allé chercher
00:26:00Ursula von der Leyen pour aborder...
00:26:02On va mettre une petite vidéo parce que c'est vrai que
00:26:04je me demandais ce qu'elle faisait là. C'est une question
00:26:06objective.
00:26:08Elle est venue parler business
00:26:10au nom de la France et de tous les autres.
00:26:12La France boutait hors d'Afrique
00:26:14aussi. Ca c'est quand même un symptôme
00:26:16de puissance.
00:26:18La France qui est peu audible sur la scène internationale
00:26:20qui est menacée dans sa souveraineté
00:26:22parce qu'on a un contentieux direct avec les Chinois
00:26:24quand on va dans le Pacifique Océanien.
00:26:26En Nouvelle-Calédonie par exemple, on a deux chefs
00:26:28indépendantistes aux affaires à Nouméa
00:26:30qui revendiquent des relations spécifiques
00:26:32avec la Chine. Donc ils jouent la carte de Pékin
00:26:34contre Paris. Alors la Chine
00:26:36elle se garde bien pour l'heure de contester
00:26:38la souveraineté française en Nouvelle-Calédonie
00:26:40pour le moment.
00:26:42Alors Dimitri, quel est l'état
00:26:44de nos relations avec la Chine ? Est-ce qu'on arrive
00:26:46finalement à se faire écouter d'elle
00:26:48pour reprendre la formule du général de Gaulle aujourd'hui ?
00:26:50Objectivement pas trop.
00:26:52Et il faut noter que c'est tendu.
00:26:54L'hebdomadaire Le Point a rapporté la semaine dernière
00:26:56que l'actuelle visite d'état de Xi Jinping
00:26:58en France a été montée à l'arrache.
00:27:00C'est le mot des gens de l'Elysée.
00:27:02Montée à l'arrache.
00:27:04Et d'ailleurs si vous regardez le programme
00:27:06en fait c'est extrêmement léger. Alors oui vous avez un dîner
00:27:08d'état, vous avez des rencontres
00:27:10bilatérales. Et puis
00:27:12il faut rappeler quand même qu'en 2017 Emmanuel Macron
00:27:14ouvre Versailles pour Vladimir Poutine.
00:27:16A quoi a droit Xi Jinping
00:27:18cette fois-ci ? Il va à la Mongie.
00:27:20Alors j'adore la station de la Mongie, je la connais bien en l'occurrence
00:27:22c'est dans les Pyrénées. Mais enfin je veux dire
00:27:24c'est pas Versailles. C'est dire
00:27:26aussi quand même
00:27:28le manque de considération
00:27:30pour notre invité chinois.
00:27:32Mais enfin c'est le signe quand même qu'on ne met pas
00:27:34les petits plats dans les grands pour cette visite d'état.
00:27:36Et puis vous noterez quand même le changement de ton.
00:27:38C'est à peine si on ose
00:27:40dire encore quelque chose à la Chine sur la question
00:27:42des droits de l'homme. Alors effectivement ce matin Valérie
00:27:44Eyé, la candidate macroniste
00:27:46aux élections européennes parle de génocide
00:27:48des Ouïghours au Xinjiang.
00:27:50Et c'est bien une exception parce que
00:27:52si vous regardez bien sur les 20-30 dernières années
00:27:54depuis Tiananmen vous n'avez pas un dirigeant chinois
00:27:56lorsqu'il a affaire
00:27:58relation avec la Chine
00:28:00qui ne se sente pas obligé de mentionner
00:28:02le sort des dissidents au Tibet
00:28:04alors plus récemment des Ouïghours, même si ça contrariait
00:28:06les ventes de trains, les ventes d'avions, les ventes de
00:28:08centrales nucléaires, etc. Aujourd'hui
00:28:10plus personne n'ose faire la morale à la Chine
00:28:12parce que la Chine fait peur.
00:28:14Leurs diplomates, les fameux loups combattants
00:28:16font peur. Et à la place qu'est-ce qui se passe ?
00:28:18Et bien c'est que l'on négocie
00:28:20à la dure. Regardez comment ça se passe
00:28:22en ce moment avec la Chine
00:28:24sur la question des véhicules électriques.
00:28:26L'Europe ouvre une enquête sur les subventions
00:28:28d'États chinoises aux fabricants de voitures
00:28:30électriques chinois qui sont accusés de
00:28:32casser les prix artificiellement. Les Chinois
00:28:34en riposte ouvrent une enquête sur le cognac
00:28:36et les eaux de vie. D'ailleurs, le cognac
00:28:38fait partie des cadeaux qu'Emmanuel Macron a offerts
00:28:40à Xi Jinping. Vous voyez, on est
00:28:42dans le donnant-donnant. Et dans ce
00:28:44donnant-donnant, ça n'est pas simple parce que
00:28:46les Chinois ont bien compris qu'il était très facile
00:28:48de jouer l'Europe contre l'Europe.
00:28:50Qu'est-ce qui se passe sur le dossier, sur l'enquête des voitures électriques ?
00:28:52Les Français sont pour cette enquête.
00:28:54Les Allemands sont contre.
00:28:56Et la vérité, c'est que nous ne sommes plus du tout
00:28:58en position de force aujourd'hui face aux Chinois.
00:29:00Regardez Emmanuel Macron, ce qu'il
00:29:02dit à Xi Jinping à propos de
00:29:04l'Ukraine. Il lui dit qu'il faudrait user
00:29:06de votre influence auprès de Vladimir Poutine pour faire
00:29:08cesser les armes. Mais en réalité, la parole
00:29:10du président de la République n'a absolument aucune
00:29:12influence sur la Chine qui
00:29:14a objectivement intérêt à
00:29:16la poursuite de cette guerre.
00:29:18Et donc, pour Xi Jinping, vous voyez, l'Europe
00:29:20n'est plus du tout une zone de paix et de
00:29:22prospérité. C'est un
00:29:24ventre mou. C'est le ventre mou de l'Occident
00:29:26du point de vue chinois. Et au fond, je pense
00:29:28qu'il nous méprise. Même
00:29:30s'il a besoin de nous sur la
00:29:32scène internationale.
00:29:34— Avant ma dernière question, on voyait
00:29:36par exemple que Xi Jinping
00:29:38déclarait toujours à propos de l'Ukraine. C'est intéressant.
00:29:40Nous nous opposons à l'utilisation de la crise
00:29:42ukrainienne pour jeter
00:29:44la responsabilité sur d'autres,
00:29:46salir un pays tiers et déclencher
00:29:48une nouvelle guerre froide.
00:29:50— Attendez, vous pouvez la relire, là, parce que...
00:29:52— Non, non, pardon.
00:29:54Je suis allée un peu vite. Nous nous opposons
00:29:56à l'utilisation de la
00:29:58crise ukrainienne pour
00:30:00jeter la responsabilité sur d'autres,
00:30:02salir un pays tiers et déclencher
00:30:04une nouvelle guerre froide.
00:30:06— Ça, c'est nos réponses aux Américains.
00:30:08Ils sont accusés d'utiliser la
00:30:10guerre pour affaiblir la Russie.
00:30:12C'est le nouveau grand allié des Chinois.
00:30:14On l'a tous bien compris.
00:30:16— En quoi la Chine a-t-elle besoin de la France ?
00:30:18Ça, ça nous intéresse aussi, Dimitri.
00:30:20— Alors voilà. C'est ce que je vous disais
00:30:22sur le fait que l'Europe est considérée
00:30:24comme le ventre mou de l'Occident
00:30:26du point de vue chinois. Et la France
00:30:28est considérée comme le ventre mou de l'Europe
00:30:30du point de vue chinois. Quand vous regardez en 1964,
00:30:32quand la France reconnaît la République
00:30:34populaire de Chine, en fait, la France n'est pas
00:30:36la première à l'avoir fait. Les Britanniques l'ont fait
00:30:38en 1950. Les Suisses l'ont fait juste
00:30:40après. Les Suédois également. Mais
00:30:42pourquoi on retient cette idée
00:30:44que peut-être la France est la première à avoir
00:30:46fait ? Pourquoi c'est plus important que la France ait reconnu
00:30:48la République populaire de Chine
00:30:50que les Britanniques, 14 ans avant ?
00:30:52Parce qu'avec la France,
00:30:54la Chine sent qu'elle peut jouer sur
00:30:56la corde sensible de la grandeur retrouvée
00:30:58alors qu'elle-même,
00:31:00c'est quand même la puissance humiliée. La Chine enquête
00:31:02elle-même aussi de sa grandeur retrouvée.
00:31:04Donc une espèce de symétrie de destin.
00:31:06Pas tout à fait la même, mais quand même, il y aurait des affinités.
00:31:08Il y a cette idée aussi que la France
00:31:10est peut-être la puissance qui ne se laisse pas dicter
00:31:12sa position. Aujourd'hui, en fait,
00:31:14pour la Chine, la France, dans le
00:31:16bloc occidental, c'est la puissance
00:31:18un peu plus indépendante que les autres
00:31:20vis-à-vis des Etats-Unis.
00:31:22Et quand Emmanuel Macron parle de l'urgence d'une souveraineté
00:31:24européenne, quand il parle du danger
00:31:26de la vassalisation de l'Europe
00:31:28à travers le conflit en Ukraine,
00:31:30mais ça, c'est du miel aux oreilles
00:31:32de Xi Jinping. C'est absolument ce que le président chinois
00:31:34a envie d'entendre. D'ailleurs, ce n'est pas
00:31:36un hasard. Quand vous regardez le périple
00:31:38de Xi Jinping en Europe, tous ses
00:31:40points de chute. Il choisit la France
00:31:42qui se considère comme
00:31:44puissance d'équilibre. Et que
00:31:46dit Emmanuel Macron quand il revient de Chine
00:31:48il y a pile un an, au mois d'avril
00:31:502023 ? Il dit, et ça désarçonne
00:31:52absolument tous nos partenaires occidentaux,
00:31:54qu'il ne faut pas être suiviste
00:31:56sur Taïwan, suiviste des Etats-Unis, bien sûr,
00:31:58ni s'adapter au rythme américain.
00:32:00Quand il dit ça, le président chinois
00:32:02est absolument ravi. Ensuite,
00:32:04Xi Jinping va aller
00:32:06en Serbie et en Hongrie.
00:32:08Je passe un petit peu sur les détails, mais en substance
00:32:10plus russophile, plus
00:32:12synophile en Europe que la Serbie
00:32:14et la Hongrie, vous ne trouvez pas.
00:32:16Avec ces trois destinations, Xi
00:32:18Xi Jinping considère qu'il est en train d'enfoncer un coin
00:32:20dans le bloc occidental.
00:32:22Et on sait dire que la France est utilisée de la sorte,
00:32:24c'est quand même assez troublant.
00:32:26Finalement, on joue pour
00:32:28les Chinois le rôle un peu
00:32:30de l'occidental utile.
00:32:32L'occidental utile qui va les aider
00:32:34à bâtir ce récit d'un monde
00:32:36multipolaire,
00:32:38alors qu'en réalité, dans la conception chinoise,
00:32:40cette fameuse formule, je ne sais plus de qui,
00:32:42qui disait, vous savez, il y a l'ouest et le reste.
00:32:44Et bien le reste, c'est pour la Chine.
00:32:46Le reste, c'est totalement pour la Chine aujourd'hui.
00:32:48Merci beaucoup, Dimitri,
00:32:50pour votre regard et
00:32:52cette analyse de l'actualité. Marc Menand,
00:32:54avec vous, on va
00:32:56s'arrêter à ces milliers
00:32:58de manifestants qui se sont
00:33:00rassemblés dans toute la France hier.
00:33:02Et pour dénoncer, je cite
00:33:04l'offensive transphobe.
00:33:06On va se demander avec vous,
00:33:08où commence la transphobie ? On se demandera
00:33:10de quoi il s'agit particulièrement.
00:33:12Est-ce que c'est cette proposition de loi qui vise
00:33:14à protéger les mineurs du changement de sexe ?
00:33:16Est-ce que c'est du livre d'Odoramouto
00:33:18et Marguerite Steyn sur les dérives de l'idéologie
00:33:20transgenre ? Qu'est-ce que cela vous inspire,
00:33:22cette manifestation ? On peut prendre déjà
00:33:24la réflexion de Yann Brossard.
00:33:26Il dit,
00:33:28ils font de la politique en
00:33:30important des peurs qui
00:33:32vont nourrir un peu plus la transphobie.
00:33:34C'est-à-dire que s'interroger
00:33:36sur l'enfant
00:33:38qui se trouve
00:33:40dans une situation
00:33:42de
00:33:44déstabilisation par rapport
00:33:46à ses ressentis.
00:33:48C'est-à-dire,
00:33:50moi je me sens plutôt fille, je ne suis pas
00:33:52bien dans ma peau. Quel adolescent
00:33:54n'a pas eu ces difficultés d'intégration ?
00:33:56La puberté, les boutons
00:33:58qui arrivent, la poussée
00:34:00d'un système un peu
00:34:02velu, etc.
00:34:04La croissance
00:34:06des seins et tous ces éléments
00:34:08déstabilisent. Vous sortez
00:34:10d'une manière d'être
00:34:12pour émerger
00:34:14dans le monde des adultes. Qu'est-ce qui vous
00:34:16attend ? Vous ne le savez pas
00:34:18exactement. Et puis,
00:34:20regardez les autres. Vous pouvez également
00:34:22vous sentir mal simplement
00:34:24parce que vous subissez quelques
00:34:26colibés, vous êtes
00:34:28pas tout à fait comme les autres.
00:34:30Bref, il y a une souffrance
00:34:32psychique chez tout enfant.
00:34:34Est-ce que c'est
00:34:36de la transphobie
00:34:38que de se
00:34:40placer dans la position
00:34:42des sénateurs de LR
00:34:44que moi je loue en l'occurrence ?
00:34:46Et vous avez
00:34:48la sénatrice du Val-d'Oise, Jacqueline
00:34:50Eustache-Brignaud
00:34:52qui a demandé
00:34:54à ce que 15 sénateurs LR
00:34:56mènent une enquête pour essayer de comprendre
00:34:58qu'est-ce qui se tramait exactement
00:35:00chez ces enfants qui,
00:35:02en dessous de 16 ans,
00:35:04suivent des traitements. Alors je vais revenir
00:35:06dans deux secondes sur le type de
00:35:08traitements qui leur sont
00:35:10ingérés.
00:35:12Là, il y a
00:35:14un rapport de 340 pages
00:35:16avec 67
00:35:18auditions de médecins,
00:35:20de psychologues, d'associations.
00:35:22Il n'y a pas de jugement.
00:35:24On essaie de comprendre.
00:35:26On est d'autant plus alerté que
00:35:28la Suède, depuis des années,
00:35:30des décennies, s'était
00:35:32ouverte à ce principe. Vous savez que
00:35:34en Suède, on part du principe que
00:35:36l'individu, il faut qu'il puisse
00:35:38s'exprimer et très tôt
00:35:40qu'on lui reconnaisse ses droits.
00:35:42Alors, dans les hôpitaux,
00:35:44on avait favorisé
00:35:46la prise de traitements pour
00:35:48que l'enfant qui se sentait
00:35:50un peu plus garçon quand il
00:35:52était fille ou un peu plus fille quand il était
00:35:54garçon puisse profiter
00:35:56de traitements hormonaux
00:35:58et d'abord d'un
00:36:00blocage des bloqueurs de
00:36:02puberté. Vous vous rendez compte ? C'est-à-dire
00:36:04que nous avons une physiologie,
00:36:06cette physiologie répond
00:36:08à l'expression de gènes,
00:36:10à tout un mécanisme dont
00:36:12nous ne comprenons pas grand-chose et
00:36:14soudain, eh bien,
00:36:16Néphistique, la science,
00:36:18dans sa toute puissance, dans sa toute arrogance,
00:36:20dit non, non, non, non, non, on va
00:36:22arranger ça, on bloque.
00:36:24Quelles sont les conséquences ?
00:36:26Physiologiques. On n'en sait rien.
00:36:28À quoi ça conduira
00:36:30dans quelques années ? Est-ce que
00:36:32les cellules auront été déstabilisées ?
00:36:34Verra-t-on de nouvelles
00:36:36maladies ou des maladies
00:36:38existantes qui nous condamnent
00:36:40au trépas à se manifester plus tôt
00:36:42chez ceux qui auront subi ces
00:36:44traitements ? On s'en fout !
00:36:46Il n'y a pas à savoir, il y a l'enfant
00:36:48qui, dans sa toute puissance du
00:36:50moment, doit être écouté.
00:36:52Comme si écouter un enfant
00:36:54c'était obliatoirement
00:36:56répondre à son inquiétude
00:36:58dans une précipitation alors que
00:37:00l'enfant, il est
00:37:02sous l'influence de ceux
00:37:04qui, s'il est là, lui disent
00:37:06interroge-toi, si t'es pas bien,
00:37:08viens, regarde cette vidéo.
00:37:10Il y en a qui ont suivi les traitements.
00:37:12Ils se sentent tellement mieux.
00:37:14Alors là,
00:37:16c'est quand même extraordinaire.
00:37:18C'est que ces traitements
00:37:20sont considérés,
00:37:22ils sont affectés à
00:37:24l'ALD, c'est-à-dire les
00:37:26traitements lourds, ceux que l'on
00:37:28subit quand on a un cancer,
00:37:30quand on est menacé dans son existence.
00:37:32Eh bien, la liberté
00:37:34devient une maladie. Avouez qu'il y a
00:37:36quand même un contresens chez les uns et les autres.
00:37:38Vous devez subir
00:37:40un traitement à vie
00:37:42et on considère cela
00:37:44que, chez un enfant, c'est une liberté
00:37:46comme on l'a vu dans l'émission
00:37:48Quotidien où un petit gamin de 9 ans
00:37:50voulait devenir une fille et que tout le monde
00:37:52applaudissait. Eh bien,
00:37:54que des sénateurs, aujourd'hui,
00:37:56s'interrogent alors qu'en Suède,
00:37:58on fait marche arrière, qu'on s'est rendu
00:38:00compte de la désespérance que cela
00:38:02entraînait et que, l'une fois que l'on
00:38:04est dans cet engrenage,
00:38:06il est pratiquement impossible
00:38:08de faire marche arrière.
00:38:10Eh bien, la réaction de ces gens
00:38:12sur une interrogation légitime,
00:38:14sur une interrogation humaniste,
00:38:16sur une interrogation
00:38:18de considération de l'enfant,
00:38:20c'est transphobe !
00:38:22Vous vous rendez compte de l'état
00:38:24dans lequel nous nous trouvons.
00:38:26La victimisation permanente
00:38:28et, par conséquent,
00:38:30une sorte de
00:38:32d'automatisme
00:38:34qui conduit l'être à ne plus
00:38:36exister en tant que tel
00:38:38mais d'être simplement
00:38:40dans un ressenti, donc,
00:38:42l'instrument de ses propres
00:38:44instincts qu'il ne comprend pas.
00:38:46Eh bien, c'est parce qu'on a
00:38:48ce questionnement plus que
00:38:50légitime qu'aujourd'hui,
00:38:52vous avez des gens qui hurlent
00:38:54« connard » dans la rue
00:38:56simplement parce que...
00:38:58Fallait voir ! Dans une hystérie
00:39:00incroyable, parce qu'il n'y a même pas
00:39:02de mesure ! On pourrait simplement dire
00:39:04« ça nous dérange ». Non, on se sent menacé
00:39:06comme si, parce qu'on a choisi
00:39:08alors que l'on était à un certain
00:39:10âge dans la capacité
00:39:12de se rendre compte de la voie
00:39:14dans laquelle on s'engageait, eh bien,
00:39:16non, on veut que ce soit vrai pour tous les
00:39:18enfants, comme si, à moins...
00:39:20Alors, par exemple, il y a un petit cas
00:39:22qui est cité en Suède
00:39:24d'une jeune
00:39:26fille qui s'appelait Johanna,
00:39:28à 14 ans, elle dit « non, non, je suis
00:39:30un garçon, et maintenant je m'appelle capeur ! »
00:39:32Elle se fait couper les cheveux,
00:39:34les parents sont bouleversés, ils la suivent
00:39:36plus ou moins, et un an après, eh bien,
00:39:38heureusement, il y a eu
00:39:40suffisamment d'hésitation
00:39:42et la petite fille dit « mais non, je me suis
00:39:44trompée en réalité, je me sens
00:39:46petite fille, mais si elle était entrée
00:39:48avec ce système
00:39:50de bloqueur de puberté, ce système
00:39:52de
00:39:54prendre des hormones, on connaît
00:39:56la destruction par les hormones,
00:39:58et puis pourquoi pas, après,
00:40:00eh bien, d'avoir
00:40:02ce que l'on appelle les
00:40:04opérations qui conduisent
00:40:06au changement de sexe.
00:40:08Et rappelons que ce rapport, en fait,
00:40:10veut interdire toute
00:40:12transition médicale avant
00:40:1418 ans, et c'est pas qu'un enfant, il peut
00:40:16ressentir, ça arrive.
00:40:18Je peux terminer ma parole, mon petit chéri ?
00:40:20Non, parce que ça arrive aussi que des enfants
00:40:22très jeunes sont filles
00:40:24et sont plutôt garçons, masculins,
00:40:26ça se voit, etc., mais c'est vrai
00:40:28qu'on peut se poser la question « est-ce que la
00:40:30minorité doit agir sur
00:40:32la majorité, et est-ce qu'il n'y a pas
00:40:34une possibilité de parler avec l'enfant ? »
00:40:36Et que ça représente quand même des cas
00:40:38mineurs, des cas plutôt isolés.
00:40:40Oui, mais il y en a de plus en plus !
00:40:42Et le grand drame,
00:40:44écouter, ça veut pas dire
00:40:46exécuter. Que l'on soit à l'écoute
00:40:48d'un enfant qui se sent pas bien dans sa tête,
00:40:50c'est plus qu'une évidence.
00:40:52Mais de l'entrer dans un traitement...
00:40:54Je pense que c'est une génération
00:40:56d'enfants-cobayes. C'est-à-dire qu'il y a
00:40:58des incertitudes existentielles à l'adolescence,
00:41:00je l'entends.
00:41:02Et puis il y a des enfants, c'est vrai,
00:41:04des garçons qui font comme des filles.
00:41:06Moi je reconnais ça, il y a des exceptions. Mais le problème, c'est qu'on prend l'exception
00:41:08pour la nouvelle norme, et on dit à celui qui ne doute
00:41:10pas « peut-être ou devrais-tu douter ? »
00:41:12Donc ce travail d'endoctrinement qui vise le grand
00:41:14nombre, alors que moi, la réponse humaniste
00:41:16est généreuse pour le tout petit nombre des gens
00:41:18qui se posent des questions sur leur identité sexuelle.
00:41:20Très bien, mais aujourd'hui on va imposer ça à toute une génération.
00:41:22Mais même c'est cette histoire
00:41:24de traitement.
00:41:26Écouter, d'accepter
00:41:28qu'il porte une robe ou je ne sais pas...
00:41:30D'accord, mais ça veut pas dire prendre
00:41:32des bloqueurs de...
00:41:34En tout cas, vous êtes un homme, vous voulez devenir une femme,
00:41:36vous êtes une femme, vous voulez devenir un homme, la sécurité
00:41:38sociale rembourse à 100%.
00:41:40C'est 100 000 euros à peu près.
00:41:42Vive la France, elle est généreuse
00:41:44et on apprécie cette générosité française.
00:41:46Un petit tour de table peut-être rapide
00:41:48sur l'antisémitisme puisque le gouvernement
00:41:50a très rapidement,
00:41:52mais je veux quand même en parler même si c'est
00:41:54une minute, a lancé aujourd'hui des assises
00:41:56de lutte contre l'antisémitisme. C'est important
00:41:58parce qu'on en parle régulièrement ici
00:42:00pour susciter, le gouvernement veut susciter
00:42:02un sursaut collectif
00:42:04face à un phénomène qui alarme
00:42:06la communauté juive alors que le traditionnel
00:42:08d'inéducrif se tient dans la soirée.
00:42:10Antisémitisme en France, on va voir
00:42:12les chiffres. 35%
00:42:14des moins de 25 ans estiment
00:42:16justifié de s'en prendre aux juifs
00:42:18en raison de leur soutien réel
00:42:20ou supposé à Israël.
00:42:22Ou bien encore, Israël se comporte avec
00:42:24les palestiniens comme les nazis se comportent
00:42:26avec les juifs.
00:42:2867% de
00:42:30personnes de confession
00:42:32musulmane pensent comme tel.
00:42:34Petite réaction, Charlotte Dornelas.
00:42:36En fait, il faudrait voir sur quoi
00:42:38travaillent, je parle même pas des résultats
00:42:40des assises ou même
00:42:42des résultats tout courts de cette réflexion
00:42:44simplement à partir de quoi travaillent-ils
00:42:46parce que là vous donnez un chiffre, on a vu beaucoup
00:42:48d'études ces derniers temps, même sur
00:42:50ce qu'en pensent
00:42:52les français de confession juive
00:42:54justement de l'antisémitisme aujourd'hui
00:42:56qui leur fait peur et on sent
00:42:58un décalage parfois avec la parole politique
00:43:00et même avec la parole des
00:43:02représentants de cette
00:43:04communauté qui parfois
00:43:06reste sur une lecture extrêmement politisée
00:43:08et un peu datée
00:43:10sur la réalité de l'antisémitisme en France
00:43:12donc si vous partez d'un présupposé
00:43:14qui est déjà inadapté à la réalité
00:43:16dangereuse en effet
00:43:18pour les juifs, vous partez
00:43:20mal dans votre réflexion et surtout
00:43:22dans la réflexion pour qu'elle devienne efficace
00:43:24qui est quand même a priori le but.
00:43:26En un mot, c'est-à-dire, aucune réflexion sur l'antisémitisme
00:43:28n'est sérieuse aujourd'hui
00:43:30si elle ne cherche pas à voir si c'est un antisémitisme qui n'est pas
00:43:32noté culturellement. Il ne touche pas
00:43:34universellement la population, il touche peut-être
00:43:36davantage certains segments de la population
00:43:38qui n'est pas prêt à reconnaître cela, ne veut pas lutter contre l'antisémitisme.
00:43:40Moi je suis quand même surpris
00:43:42de la hauteur du chiffre enceinte des Français
00:43:4432%, concernant les
00:43:46personnes de confession musulmane
00:43:48bon bah écoutez, dans le contexte actuel
00:43:50je trouve pas ça tellement surprenant
00:43:52qu'il y a un Français sur trois
00:43:54aujourd'hui, vous vous rendez compte, c'est-à-dire qu'on est
00:43:5670 millions dans ce pays, il y a 25 millions de Français
00:43:58pratiquement qui considèrent qu'Israël se comporte
00:44:00comme les nazis
00:44:02non mais on est où là ?
00:44:04Je veux dire, je sais pas
00:44:06prenez des cours d'histoire, faites quelque chose
00:44:08je trouve ça complètement effarant
00:44:10ces chiffres sont effarants
00:44:12déjà on confond tout
00:44:14entre l'antisémitisme
00:44:16et puis un choc
00:44:18militaire qui se passe
00:44:20à partir d'une agression
00:44:22terroriste, oui non mais
00:44:24c'est-à-dire que, comme toujours, on est à une
00:44:26époque où on est simplement
00:44:28dans l'agitation pour l'agitation
00:44:30quelque chose de viscéral
00:44:32repensons à Pivot qui disait
00:44:34sans les mots on n'est rien, il faut
00:44:36lire, il faut lire, il serait temps que les
00:44:38uns et les autres reprennent cette
00:44:40habitude, ou la prennent enfin
00:44:42et après, ils auraient
00:44:44la chance de pouvoir réfléchir et d'avoir
00:44:46sans doute de véritables prises de position
00:44:48et puis une petite pensée
00:44:50pour la Vierge Marie
00:44:52de l'Hermitage, je voulais
00:44:54en parler mais on a pas le temps, mais je le dis quand même
00:44:56à Alès dans le Gard
00:44:58qui a été criblé de balles
00:45:00ça serait une autre religion
00:45:02qu'est-ce qu'on dirait
00:45:04Ce week-end,
00:45:06Charlotte Dornelas, Emmanuel Macron et Gérald Darmanin
00:45:08ont annoncé une offensive
00:45:10contre les frères musulmans
00:45:12de quoi parle-t-on
00:45:14exactement ? Alors en fait
00:45:16il y a deux choses un peu en parallèle
00:45:18Emmanuel Macron a convoqué un conseil de défense
00:45:20et il a nommé un préfet
00:45:22et un ambassadeur
00:45:24et puis il a demandé un rapport public
00:45:26pour le mois d'automne
00:45:28pour objectiver
00:45:30la réalité
00:45:32de la menace et surtout de l'entrisme
00:45:34la réalité de l'entrisme, de la présence
00:45:36en réalité des frères musulmans
00:45:38en France. On va y revenir mais c'est un peu
00:45:40né sur l'idée de
00:45:42ce qui s'était passé en Autriche, vous savez on parle souvent
00:45:44de l'Autriche qui a interdit
00:45:46au terme de tout ce travail justement
00:45:48qui a interdit par exemple
00:45:50la présentation de tous les logos
00:45:52et les symboles des frères musulmans en Autriche
00:45:54et qui a considéré que c'était une
00:45:56entreprise criminelle à motif religieux
00:45:58c'est le premier pays en Europe
00:46:00à avoir fait ce travail-là
00:46:02en gros c'est ce qui est demandé aujourd'hui
00:46:04par le président de la République
00:46:06et Gérald Darmanin
00:46:08qui est évidemment ministre de l'intérieur
00:46:10et des cultes par ailleurs
00:46:12a expliqué lui la démarche
00:46:14il s'agit au-delà de ce rapport public
00:46:16de créer un choc, c'est le mot qu'il utilise
00:46:18il veut créer un choc pour acculturer
00:46:20le pays à la lutte
00:46:22contre l'islamisme, il prend
00:46:24l'exemple des frères musulmans parce que derrière
00:46:26les frères musulmans, on va y revenir c'est très difficile
00:46:28à appréhender les frères musulmans parce que personne ne s'en revendique
00:46:30jamais en Europe, certains s'en revendiquent
00:46:32ailleurs, pas en Europe
00:46:34mais simplement c'est une stratégie les frères musulmans
00:46:36qui est extrêmement limpide, qui est par ailleurs
00:46:38assumée, vous avez tous les écrits que vous voulez
00:46:40depuis un siècle et donc
00:46:42à partir de cette stratégie c'est comprendre
00:46:44que nous n'avons pas affaire simplement à des
00:46:46individus qui se présentent pour
00:46:48telle ou telle revendication mais même
00:46:50par exemple devant les tribunaux quand il y a des
00:46:52incontentieux, parfois judiciaires mais
00:46:54souvent administratifs et il veut
00:46:56que le pays en gros comprenne
00:46:58et les élus locaux
00:47:00tous les acteurs publics, qu'ils n'ont pas
00:47:02affaire simplement à des revendications individuelles
00:47:04mais à une offensive qui est clairement
00:47:06orchestrée, à laquelle participent
00:47:08parfois des individus plus ou moins conscients
00:47:10de cette offensive mais que l'offensive
00:47:12il faut bien que tout le monde l'ait dans la tête
00:47:14donc
00:47:16en gros il dit
00:47:18il y a des gens qui aujourd'hui en France
00:47:20collaborent avec les frères musulmans
00:47:22avec cette stratégie, parfois
00:47:24sans même le savoir, il y a beaucoup
00:47:26il cite évidemment
00:47:28plusieurs, les élus locaux, les journalistes
00:47:30les magistrats
00:47:32qui ont affaire
00:47:34parfois
00:47:36besoin de traiter
00:47:38les décisions qui sont prises par le ministre de l'intérieur
00:47:40là c'est son intérêt propre aussi
00:47:42c'est à dire quand il y a un contentieux qui est souvent
00:47:44administratif sur ce terrain
00:47:46parce qu'on va le voir c'est rarement répréhensible
00:47:48sur le terrain pénal
00:47:50sauf sur les questions d'argent
00:47:52où ça se transforme en judiciaire
00:47:54ou alors les questions d'appel à la haine
00:47:56très directement comme on l'a vu assez
00:47:58récemment et il veut en gros que tous
00:48:00ces acteurs là soient parfaitement conscients du combat
00:48:02que lui mène et que la France
00:48:04doit mener. Alors il explique
00:48:06que la stratégie de conquête
00:48:08qu'il veut contrer
00:48:10elle a pour but d'instaurer un qualifat mondial
00:48:12par la stratégie du pas à pas
00:48:14c'est à dire par des revendications multiples
00:48:16permanentes auxquelles on
00:48:18cède ici et pas là et qui
00:48:20à force on va dire
00:48:22dessine un autre paysage que celui
00:48:24qui est le nôtre aujourd'hui. En clair
00:48:26les frères musulmans la stratégie
00:48:28de la confrérie
00:48:30c'est en gros vous prenez le contrôle
00:48:32de la représentation musulmane
00:48:34c'est à dire ils se battent beaucoup
00:48:36et ça on l'a vu beaucoup dans les mosquées
00:48:38ou même parfois dans les groupements
00:48:40d'associations culturelles
00:48:42musulmanes. Il y a une lutte
00:48:44pour la prise de contrôle de la représentativité
00:48:46des fidèles. Une fois que vous avez
00:48:48pris le contrôle de la mosquée ou de toutes les
00:48:50activités culturelles vous vous exprimez
00:48:52au nom des musulmans qui eux ne s'expriment plus
00:48:54puisque c'est vous qui le faites donc il y a un intérêt
00:48:56évident. Ensuite ce sont les revendications
00:48:58en leur nom. En attendant
00:49:00vous tissez un réseau qui soit
00:49:02dans la communauté musulmane mais aussi
00:49:04à l'extérieur. On a très souvent des
00:49:06personnes qui s'entendent extrêmement bien
00:49:08avec tout le tissu associatif
00:49:10politique et même parfois
00:49:12représentatif local
00:49:14et ensuite vous avez vous user et
00:49:16abuser de la stratégie de la victimisation
00:49:18à chaque fois vous accompagnez
00:49:20vos revendications de la victimisation
00:49:22et évidemment l'exemple stupéfiant
00:49:24ou saisissant on va dire
00:49:26ces dernières années c'est l'installation
00:49:28et l'usage du mot islamophobie
00:49:30vous avez le conseil des musulmans
00:49:32en Europe qui dénie être
00:49:34partie des frères musulmans comme tout le monde
00:49:36en Europe mais qui est accusé
00:49:38de l'être assez régulièrement
00:49:40le conseil des musulmans en Europe
00:49:42ils ont écrit dans leur stratégie
00:49:442022-2026
00:49:46la promotion
00:49:48du concept d'islamophobie
00:49:50donc c'est vraiment, alors évidemment
00:49:52ils le font en disant il y a une réalité
00:49:54de l'islamophobie et donc il faut
00:49:56en parler très régulièrement mais la promotion
00:49:58du concept d'islamophobie fait
00:50:00partie de la stratégie à venir, preuve
00:50:02qu'elle est extrêmement efficace
00:50:04et l'ambition des frères musulmans
00:50:06en l'occurrence ce n'est pas Gérald Darmanin
00:50:08qui la donne, c'est Albana qui est le fondateur
00:50:10en Egypte en 1928
00:50:12de cette confrérie
00:50:14il explique l'ambition en ce qui nous concerne
00:50:16ouvrez les guillemets, la bannière d'Allah sera
00:50:18abordée au dessus de l'Occident et la
00:50:20Méditerranée redeviendra islamique
00:50:22c'est une feuille de route qui est relativement claire
00:50:24assez transparente et évidemment
00:50:26on est un siècle après
00:50:28tout simplement mais là ça devient
00:50:30sérieux, Gérald Darmanin en l'occurrence
00:50:32il était entouré de ses services de renseignement
00:50:34qui eux aussi renseignent
00:50:36l'état de cette menace et expliquent eux
00:50:38même qu'on ne peut plus considérer les signaux
00:50:40comme faibles donc on est arrivé à un point
00:50:42où ça devient intéressant
00:50:44de s'y intéresser et certains
00:50:46diront il était temps. Point de bascule.
00:50:48Et l'offensive est par ailleurs
00:50:50protéiforme, il cite ses services
00:50:52et les notes et donc le ministre
00:50:54le sport, l'éducation, la médecine, la justice
00:50:56les organisations étudiantes, syndicales
00:50:58les ONG, la vie politique, la vie
00:51:00culturelle, la vie associative jusque
00:51:02dans les institutions, notamment
00:51:04et de manière extrêmement forte
00:51:06les institutions européennes, ceux qui
00:51:08écoutent Face à l'Info ne découvrent pas
00:51:10toute cette offensive mais là en l'occurrence
00:51:12c'est la force
00:51:14de cette prise de parole, c'est que c'est
00:51:16un président de la République et un ministre
00:51:18de l'Intérieur en exercice
00:51:20avec le renfort de leurs
00:51:22renseignements qui prennent la parole sur ce
00:51:24sujet là, ça change la portée du propos
00:51:26pas le propos lui-même qui d'ailleurs
00:51:28a été très renseigné par beaucoup
00:51:30de gens qui parfois se faisaient
00:51:32parler dans l'indifférence générale, voire se faisaient
00:51:34insulter ou accuser de
00:51:36tenir ces propos là ces dernières années
00:51:38il faut quand même leur rendre justice aujourd'hui
00:51:40et le ministre...
00:51:42On en parlera dans un instant.
00:51:44Tous les gens même qui ont écrit des livres extrêmement
00:51:46renseignés sur cette exposition
00:51:48et donc là
00:51:50aujourd'hui un responsable est nommé, ce sont les frères
00:51:52musulmans, le gros problème c'est qu'il est très difficile
00:51:54à identifier ce
00:51:56responsable
00:51:58mais simplement en gros c'est le nom du
00:52:00responsable de ce que le gouvernement
00:52:02nommait jusqu'à maintenant
00:52:04le séparatisme, au moment de voter sa loi
00:52:06il parlait de séparatisme et on comprend
00:52:08en fait que l'histoire qu'il raconte n'est pas du tout celle
00:52:10d'un séparatisme mais d'une conquête
00:52:12extrêmement claire et absolument
00:52:14voulue et le renseignement là encore
00:52:16une fois décrit la menace de manière
00:52:18bicéphale, une islamisation par
00:52:20le bas, donc vous ré-islamisez
00:52:22en prenant des revendications, vous expliquez
00:52:24à une communauté que ce sont les leurs
00:52:26et à force de les marteler certains y viennent
00:52:28on voit bien les jeunes sont beaucoup plus
00:52:30islamisés et revendicateurs surtout
00:52:32que leurs parents et par ailleurs
00:52:34une islamisation des élites, c'est-à-dire
00:52:36par le biais notamment là encore une fois
00:52:38de la victimisation et bien
00:52:40une offensive extrêmement forte
00:52:42on l'a vu dans les institutions
00:52:44européennes de manière assez flagrante
00:52:46et avec succès ces dernières années
00:52:48Mais avoir des revendications
00:52:50prendre des places
00:52:52tenter de peser
00:52:54dans la vie politique ou culturelle
00:52:56est-ce que tout cela est interdit ou illégal ?
00:52:58Non. Et bien non. Et c'est tout le problème
00:53:00la plupart du temps et d'ailleurs
00:53:02c'est répété extrêmement souvent, ce sont des gens
00:53:04d'abord extrêmement légalistes
00:53:06ceux qui se revendiquent ou qui se revendiquent pas
00:53:08mais qui sont accusés on va dire de participer
00:53:10du frérisme comme on dit
00:53:12ce sont des gens extrêmement légalistes
00:53:14qui par ailleurs se plient très souvent aux règles
00:53:16on l'a vu récemment avec
00:53:18un imam et un responsable aussi
00:53:20d'association qui par exemple
00:53:22quand on met une OQTF ou une expulsion
00:53:24respecte absolument la décision
00:53:26quitte à la contester
00:53:28avec les outils de l'état de droit
00:53:30qui leur sont donc possibles
00:53:32donc ce sont des gens qui respectent ces règles là
00:53:34d'où la volonté, il n'y a pas eu d'annonce
00:53:36d'outil de changement du code pénal etc
00:53:38mais la volonté de créer un choc
00:53:40de compréhension, de conscientisation
00:53:42c'est le mot qui était utilisé
00:53:44par rapport à la réalité
00:53:46de cette menace
00:53:48le ministre de l'intérieur en l'occurrence
00:53:50dit qu'il veut lancer une bataille culturelle
00:53:52l'amener et convaincre les français
00:53:54qu'il y ait des élus locaux, des institutions
00:53:56et des français encore à convaincre
00:53:58c'est une certitude mais il y a beaucoup de français qui ont compris depuis longtemps
00:54:00par ailleurs l'offensive à laquelle
00:54:02ils avaient affaire
00:54:04et le problème c'est qu'aussi les sujets se mêlent
00:54:06parce que vous voyez la loi séparatisme
00:54:08qui visait très clairement cette offensive
00:54:10elle est née après l'assassinat de Samuel Paty
00:54:12ceux qui
00:54:14participent de cette mouvance rejettent
00:54:16systématiquement, ils ne sont jamais pris en défaut
00:54:18rejettent systématiquement et la violence
00:54:20et le terrorisme, c'est vrai à l'échelle française
00:54:22c'est vrai à l'échelle européenne
00:54:24s'ils le font en permanence
00:54:26là en l'occurrence ils ont alimenté par le biais de la victimisation
00:54:28en parlant de cet élève
00:54:30qui avait menti, en relayant les paroles
00:54:32de son père, en hurlant à l'islamophobie
00:54:34par le biais de cette victimisation vous pouvez
00:54:36déclencher des gens qui eux se situent
00:54:38sur le terrain du terrorisme et c'est évidemment
00:54:40l'assassinat de Samuel Paty
00:54:42par ailleurs si les services de renseignement
00:54:44travaillent dessus, c'est parce qu'ils y décèlent
00:54:46une ingérence
00:54:48qui se vérifie par exemple par le financement
00:54:50qui vient de l'étranger
00:54:52la question qui se pose dans les années à venir
00:54:54c'est que là par exemple dans la loi, les financements étrangers
00:54:56peuvent désormais être contrôlés et refusés
00:54:58par la France, mais si vous créez
00:55:00une boucle, pareil avec les imams détachés
00:55:02qui aujourd'hui doivent être contrôlés
00:55:04quand ils viennent de l'étranger pour qu'il n'y ait plus d'imams qui viennent
00:55:06de l'étranger, mais si vous créez une boucle
00:55:08où toutes ces personnes ne pourront plus être financées
00:55:10par l'étranger et les imams ne pourront
00:55:12plus être étrangers eux-mêmes, la menace
00:55:14si elle reste interne à la France
00:55:16ce ne sera plus une question d'ingérence
00:55:18il faudra bien trouver un autre mot
00:55:20je pense que l'autre mot c'est tout simplement justement cette offensive
00:55:22culturelle et le non-dit
00:55:24qui va avec cet autre mot, c'est
00:55:26le renforcement de la population
00:55:28dont se servent ces frères musulmans pour assouvir
00:55:30leur conquête. S'il y avait juste 50 personnes
00:55:32qui arrivaient en France et qui disaient
00:55:34on va avoir cette revendication là
00:55:36sur le terrain culturel et que l'intégralité
00:55:38des français se disaient mais de quoi ils nous parlent
00:55:40en fait on n'a jamais vécu comme ça
00:55:42et c'est pas ce qu'on veut faire, ça ne fonctionnerait
00:55:44évidemment pas. Quand Gérald Darmanin parle
00:55:46de société charia compatible
00:55:48c'est évidemment sur le terrain culturel
00:55:50et donc aussi sur le terrain de la population
00:55:52que la question se pose.
00:55:5410 secondes Charlotte et une dernière question
00:55:56avant de parler d'Eric Zemmour
00:55:58vous précisez que personne ne se
00:56:00revendique des frères musulmans en Europe
00:56:02contre qui le ministre
00:56:04veut-il se battre du coup ?
00:56:06Alors il y a des organisations
00:56:08des associations et un discours
00:56:10surtout et une méthode, une manière
00:56:12de revendiquer
00:56:14et de se victimiser
00:56:16qu'il veut qu'on identifie
00:56:18justement pour pouvoir réagir
00:56:20à tous les niveaux de la société
00:56:22il accuse alors là
00:56:24très franchement les institutions européennes
00:56:26de ne pas comprendre
00:56:28je m'étouffe comme ça je vais m'arrêter
00:56:30je vous présente, je suis désolée
00:56:32et donc sur le terrain européen
00:56:34vraiment de faire prendre conscience aux gens
00:56:36qu'il y a un énorme problème
00:56:38et que quand on lutte soi-disant
00:56:40contre l'islamophobie, le racisme
00:56:42et la défense des jeunes musulmans
00:56:44on peut avoir d'autres intentions
00:56:46évidemment que ça et par ailleurs
00:56:48la question et le gros non-dit je vous le disais
00:56:50c'est évidemment la question de l'immigration
00:56:52vous ne pouvez pas à la fois vouloir mettre un coup d'arrêt
00:56:54à des gens qui se servent d'une population
00:56:56d'une communauté qui est de plus en plus
00:56:58nombreuse et ne pas comprendre que continuer
00:57:00à faire venir des gens qui viennent de pays
00:57:02dans lequel ces questions là sont extrêmement fortes
00:57:04sur le terrain culturel
00:57:06c'est évidemment pas se donner le meilleur moyen
00:57:08de stopper l'offensive
00:57:10Merci beaucoup Charlotte pour ce dossier
00:57:12on termine avec une scène
00:57:14qui a beaucoup fait réagir
00:57:16de passage encore
00:57:18c'est Eric Zemmour qui s'est fait agresser
00:57:20par des antifas et particulièrement par une femme
00:57:22qui s'en est pris à lui physiquement
00:57:24Eric Zemmour s'est défendu
00:57:26mais dans une partie de la presse
00:57:28on a présenté Eric Zemmour comme l'agresseur
00:57:30et son agresseur comme une victime
00:57:32comment comprendre cette inversion Mathieu Bocoté ?
00:57:34Alors je note une première chose
00:57:36on s'est beaucoup inquiété ces derniers mois
00:57:38ces dernières années de la violence contre les élus
00:57:40de la violence contre les politiques
00:57:42je constate que c'est une inquiétude
00:57:44qui est tout à fait asymétrique
00:57:46donc si vous décidez de vous en prendre
00:57:48quelqu'un comme Zemmour
00:57:50et bien c'est pas très grave et en fait vous vous expliquera
00:57:52que si vous avez reçu des coups sur la tête c'est un peu votre faute
00:57:54je reviens dans un instant mais c'est pas nouveau
00:57:56je fais l'histoire non seulement du RN
00:57:58mais du Front National auparavant
00:58:00les meetings étaient systématiquement agressés
00:58:02il faut quand même l'avoir à l'esprit
00:58:04on peut ne pas aimer du tout le Front National
00:58:06et constater qu'il y avait une volonté très nette d'empêcher les meetings
00:58:08une violence se manifestait contre eux
00:58:10les antifas étaient déjà présents à l'époque
00:58:12on les appelait autrement
00:58:14qu'est-ce qu'il se passait ?
00:58:16soit la violence contre les meetings du Front National
00:58:18était invisibilisée
00:58:20soit on les représentait comme légitimes
00:58:22c'était la résistance du corps civique
00:58:24contre le fascisme
00:58:26soit au pire quand ça dérapait
00:58:28on les échaufferait en militant
00:58:30dit d'extrême droite et des antifascistes
00:58:32comprenez dans ce récit qui gagne
00:58:34et bien c'est la même logique qui est appliquée aujourd'hui
00:58:36à Éric Zemmour
00:58:38rappelez-vous pendant la présidentielle à Nantes
00:58:40mais pas seulement, rappelez-vous lorsqu'il y avait des signes
00:58:42avec une cible de fusil
00:58:44sur sa tête qu'on pouvait l'abattre
00:58:46et bien dans la même logique là il est agressé
00:58:48il est agressé tout simplement, il faut voir l'événement en Corse
00:58:50il déambule
00:58:52autour de lui des gens
00:58:54veulent l'attaquer physiquement
00:58:56ils ne se contentent pas d'insultes
00:58:58déjà les insultes c'est beaucoup, ils veulent l'attaquer physiquement
00:59:00et une personne y parvient
00:59:02et je fais une parenthèse
00:59:04c'est son quotidien
00:59:06une succession c'est pas une fois
00:59:08c'est une succession d'agressions
00:59:10quotidiennes, on l'a vu pendant la campagne présidentielle
00:59:12quand j'entends certaines personnes
00:59:14ils auraient dû calmer ses nerfs
00:59:16se faire agresser dans le dos
00:59:18je sais pas pour vous, moi si vous me frappez dans le dos
00:59:20que vous soyez un homme, une femme, un homme binaire ou un extraterrestre
00:59:22moi je me retourne et je frappe aussi
00:59:24je suis comme ça et j'espère que tous les êtres humains
00:59:26normaux sont comme ça, si on frappe, on se défend
00:59:28et moi ça ne me viendrait pas à l'idée de frapper
00:59:30oui d'accord, et encore moins dans le dos si je peux me permettre
00:59:32alors qu'est ce qu'on voit ici
00:59:34le récit médiatique, comment on nous présente ça
00:59:36alors le service public
00:59:38qui fait son travail, ils ont payé pour ça
00:59:40Eric Zemmour frappe une femme
00:59:42après qu'il lui ait lancé des oeufs, mais l'essentiel c'est frappe une femme
00:59:44Libé, Eric Zemmour
00:59:46frappe une femme, les féministes
00:59:48d'extrême droite volent à son secours
00:59:50c'est exceptionnel, là c'est une narration soviétique
00:59:52de l'actualité, on inverse
00:59:54le sens des événements, on raconte le contraire
00:59:56de ce qui s'est passé, on ajuste le récit
00:59:58selon qui est le méchant, qui est le gentil
01:00:00on diabolise Zemmour qui a reçu des coups
01:00:02pourquoi finalement a-t-il donné des coups de tête
01:00:04à la main de cette femme qui voulait
01:00:06l'agresser, on connait ça par coeur
01:00:08C'est vrai que Nafo
01:00:10parlait ce matin sur notre antenne
01:00:12d'autodéfense, le terme est-il pertinent
01:00:14pour parler de la réaction d'Eric Zemmour
01:00:16Mais évidemment, quelqu'un l'agresse, il se défend
01:00:18point final, théoriquement ça devrait s'arrêter là
01:00:20Si c'était pas Zemmour, tout le monde en conviendrait
01:00:22Mais puisque c'est Zemmour le diable, puisque c'est Zemmour les cornes
01:00:24alors là c'est légitime de lui taper dessus
01:00:26Franchement, la question qu'on se pose, le commun est mortel
01:00:28il se défend quand on l'agresse, premier élément
01:00:30peu importe ce qu'on pense de ses idées
01:00:32Et deuxièmement, je pense que la vraie question qu'on devrait se poser
01:00:34c'est y a-t-il des citoyens de seconde zone en France
01:00:36des gens qu'il est possible d'agresser
01:00:38parce que leurs idées justifient qu'on leur tape dessus
01:00:40On pourrait aussi se demander, par ailleurs
01:00:42qui sont ces journalistes dans leur passé
01:00:44pourriez-vous ceux qui osent raconter les faits de manière aussi soviétique
01:00:46seraient-ils possibles de vous justifier
01:00:48Puis moi, dernière question, j'y tiens
01:00:50j'aimerais savoir franchement
01:00:52qui finance les antifas
01:00:54ça devient une vraie question, c'est-à-dire
01:00:56qui finance les antifas, d'où trouve-t-il leurs ressources
01:00:58pour être capable de suivre à la trace les gens
01:01:00c'est quand même pas tout simplement du spontanéisme militant
01:01:02c'est pas simplement des gens de bonne foi
01:01:04qui voulaient écraser les oeufs sur la tête du président de Reconquête
01:01:06qui finance ces gens-là
01:01:08qui, quels sont les juges
01:01:10qui sont toujours occupés à être clément avec eux
01:01:12je pense que c'est une question qu'il serait nécessaire de poser
01:01:14parce que pour moi, les antifas aujourd'hui
01:01:16ce sont les SA des temps présents
01:01:18et ce qui falsifie la réalité
01:01:20en général
01:01:22personne ne demande la suppression de ce genre de médias
01:01:24excellente suite de programme
01:01:26l'heure des produits

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