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Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo

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00:0019h, c'est l'heure, ravi de vous retrouver ce soir, bonsoir mon cher Simon, comment ça va ?
00:06En pleine forme ce soir, comme tous les soirs sur le plateau de Face à l'Info depuis le début de l'année.
00:10Notre cinquième mousquetaire, notre cinquième mousquetaire.
00:14Allez, c'est parti pour l'info mon cher Simon.
00:16Allez, on y va, bonsoir à tous chers téléspectateurs.
00:18Au Proche-Orient, le Hezbollah libanais dit avoir tiré plus de 200 roquettes sur le nord d'Israël.
00:22Une attaque en représailles à la mort d'un haut commandant dans le sud du Liban qui avait été tué dans une frappe de Tsal.
00:28En France, un second tour des élections législatives sous très haute sécurité.
00:3130 000 policiers et gendarmes seront mobilisés dimanche dans tout le pays, dont 5000 dans la capitale.
00:37Un dispositif pour que l'ultra gauche et l'ultra droite ne créent pas de désordre, a affirmé Gérald Darmanin.
00:43Et puis on vote également au Royaume-Uni avec les élections législatives anticipées.
00:4650 millions de britanniques sont appelés aux urnes pour élire leur nouveau parlement.
00:50Après 14 années au pouvoir, les conservateurs pourraient subir une défaite historique
00:54et laisser la place aux travaillistes qui sont grands favoris dans les derniers sondages, chère Christiane.
00:59Merci Simon. Et au sommaire ce soir, Marine Le Pen dénonce cet appel de l'extrême gauche à converger vers l'Assemblée nationale dimanche à 20h.
01:10Selon elle, il s'agirait de l'assaut du Capitole, version extrême gauche française, et interpelle Emmanuel Macron.
01:18Sans la rue, pas de front populaire, explique cet appel à manifester.
01:22En quoi a-t-on passé un cap ? Tour de table avec nos mousquetaires ce soir.
01:27Comment et pourquoi les médias de gauche cherchent-ils à faire monter Marine Tendelier ?
01:32La secrétaire nationale des Verts a émergé pendant ses législatives.
01:35Certains saluent sa campagne exemplaire, d'autres critiquent la fabrication du mythe.
01:40Tendelier, en quoi peut-on parler de campagne de promotion ?
01:43L'édito de Mathieu Bocoté.
01:45Alors que le front populaire est aux portes du pouvoir dans la coalition qui se construit,
01:51arrêtons-nous sur ce proche de Jean-Luc Mélenchon qui était sur la scène du meeting LFI à Montreuil.
01:58Geoffroy Delaguernerie vient de poster un message sur les réseaux sociaux
02:02expliquant que la famille et la maison individuelle seraient proches du fascisme.
02:08L'analyse de Gabriel Cluzel.
02:10Arrêtons-nous ce soir également sur cet antisémitisme de gauche que personne ne veut voir.
02:15Alors que huit membres de la Jeune Garde, groupe d'extrême-gauche fondé par Raphaël Arnaud,
02:20candidat LFI-Fichiers S, ont été mis en examen hier pour, je cite, violences,
02:25fin juin pardon, violences volontaires en raison de la race, de l'ethnie, de la nation, de la religion.
02:33Ils ont agressé un mineur juif de 15 ans dans le métro fin mai.
02:38Pourquoi étouffe-t-on cet antisémitisme de gauche le regard de Marc Menand ?
02:44La violence au cœur de la campagne, violence contre Priska Thévenot, la seule à faire réagir,
02:50car les violences contre les candidats RN se sont multipliées ces derniers jours sans aucune réaction.
02:55Alors que tout le monde accuse le camp d'en face d'être violent.
02:58Qui est réellement responsable de cette violence que l'on constate dans tous les camps
03:01envers des candidats un peu partout en France ?
03:04Le décryptage de Charlotte Dornelas.
03:06Nous avons abordé la déconnexion hier entre les élites et le peuple avec Charlotte ce soir,
03:11plein feu sur la déconnexion des grandes villes et notamment de Paris.
03:15Paris comprend-elle encore ce qui se passe en France ?
03:19Cette terre d'ancien régime dans la capitale qui regarde le peuple en province souffrir et mourir à petit feu ?
03:27L'édito de Mathieu Boccoté.
03:29Une heure pour entrer et rester dans la bibliothèque de l'info.
03:34C'est pas mal ça non ? Allez on va y arriver, on va trouver une petite formule.
03:37C'est parti avec nos muscletaires.
03:52C'est apparemment la femme de l'heure Mathieu Boccoté, Marine Tondelier,
03:57la secrétaire nationale des Verts qui se serait révélée lors de ces législatives.
04:03Elle est partout, même sur CNews.
04:06On nous parle même d'un phénomène Mathieu, c'est-à-dire phénomène.
04:10Alors c'est très particulier, en l'espace d'une semaine,
04:13il y a une forme d'emballement médiatique autour de Marine Tondelier
04:18qui nous est présentée comme la surprise de la campagne.
04:22Les médias aiment par définition l'inattendu, le surprenant.
04:26Ils aiment encore plus créer l'inattendu et le surprenant.
04:29Ça confirme leur emprise sur la réalité.
04:32On peut dire que Marine Tondelier, mais je reviendrai sur le détail,
04:35est un peu le produit en ce moment d'un certain enthousiasme médiatique à gauche.
04:40Point de départ de tout cela, évidemment, il y a un problème à gauche
04:43qui s'appelle Jean-Luc Mélenchon.
04:45Le chef naturel de la gauche, le leader naturel de la gauche,
04:48mais qui est présenté par plusieurs à gauche même comme un obstacle.
04:53C'est-à-dire l'homme dont on doit se débarrasser pour prendre le pouvoir demain.
04:57Je l'ai déjà dit, je ne suis pas convaincu de cette analyse.
05:00Jean-Luc Mélenchon est beaucoup plus fort qu'on ne le dit,
05:02mais quoi qu'il en soit, à gauche, ils ont convenu de la nécessité
05:05de présenter un visage plus présentable dans le cadre des législatives.
05:11Il faut trouver un nouveau chef, trouver une figure dans laquelle on s'émerveillera.
05:16Là, il y avait différentes options possibles, mais pas d'étonnement.
05:19Fabien Roussel, on peut continuer à se faire croire que c'est une figure majeure,
05:23mais je crois savoir qu'il a été éjecté de son siège de député dans le Nord.
05:28Fabien Roussel n'est plus. Ce n'est pas un détail.
05:32Je devine que ses électeurs ont eu un vote anti-républicain.
05:36Olivier Faure est certes un homme honorable,
05:39mais politiquement, ce n'est pas ce qu'on pourrait appeler un gros calibre
05:42pour reprendre la formule de la chanson de ces derniers jours.
05:44On ne peut pas transformer par décret un poney en cheval de course.
05:47Dès lors, Olivier Faure, comme chef du camp des gauches, on n'y croit pas véritablement.
05:53François Ruffin, pourquoi pas ? Il est charismatique à ce qu'on dit.
05:57Il est toujours un peu en train de pleurer, cela dit.
05:59Mais là, aujourd'hui, il s'est auto-éjecté de la France insoumise.
06:02Et peut-il vraiment être le chef de ce front populaire qu'il a appelé de ses voeux ?
06:06Bien sûr que non. Donc, on laisse de côté.
06:08On est à la recherche de quelqu'un. Il faut un chef à admirer.
06:11Il faut une figure en disant « mais elle est merveilleuse, celle-là ».
06:14Et c'est là que, soudainement, le phénomène tondelier apparaît.
06:17On nous la présente sur le mode « voilà la femme révélée par la campagne ».
06:21Je vais donner quelques exemples de titres de presse qu'on a entendus ces derniers jours.
06:24Qu'on a pu lire, dis-je.
06:27On voit une belle photo de Marine Tondelier à l'avant.
06:32Et, effectivement, pour la première fois dans l'histoire du monde,
06:34on associe Marine Tondelier à « idée de gouverner ».
06:36Et elle est sur la une de Libé, où on nous la présente comme celle
06:40qui donne un visage concret au front populaire.
06:43Le monde ? Marine Tondelier s'affirme en figure politique centrale
06:48avant le second tour des législatives.
06:52Dans Terra Femina, on va sur le mode amusant,
06:54une autre Marine est possible.
06:59Il n'y a que le point, en fait, qui confesse une forme de scepticisme
07:02en disant « Marine Tondelier, est-ce que c'est une parenthèse médiatique
07:06pour le temps des législatives ? ».
07:08C'est-à-dire qu'on avait besoin de créer une catégorie médiatique
07:11que l'on dirait charismatique.
07:13On l'a trouvé, on l'a sélectionné parmi les disponibles.
07:15On la met de l'avant, on répète son nom.
07:18Il est bien vu, désormais, d'être ébaubi.
07:20Il est bien vu, désormais, d'être émerveillé.
07:23Et là, tous s'y mettent, et c'est l'enthousiasme créé par les médias,
07:26qui sont évidemment la frange première des partis de gauche.
07:29Alors, quel est le récit nouveau de cette Marine Tondelier,
07:32figure nouvelle, sortie des enfers, pour aller combattre, justement,
07:35les forces infernales du RN ?
07:37Justement, la scène première, on nous le raconte comme ça
07:40dans plusieurs journaux, c'est d'abord la scène des larmes républicaines.
07:43Rappelez-vous, on en a parlé ici à quelques reprises,
07:45lorsque, parlant de Bruno Le Maire, elle est au bord des larmes
07:48pour dire à quel point elle a honte de la décision de Bruno Le Maire
07:51d'être dans le ni RN ni LFI.
07:53Et ces larmes sont apparemment fondatrices d'une émotion
07:56qu'a capté l'ensemble de la gauche.
07:58Je cite ce qu'on nous dit, par exemple, dans Libé.
08:01Marine Tondelier est devenue une figure remarquée du NFP
08:04en interpellant le camp présidentiel sur son ambiguïté
08:07à propos des désistements républicains.
08:09Lundi, sur France Inter, elle dénonçait le comportement
08:12de lâche et de privilégié de Bruno Le Maire.
08:14Et là, dans le hall, juste après, une femme a pleuré dans mes bras.
08:18J'ai pleuré aussi.
08:20Elle pleure, l'autre pleure, la nation communie.
08:23Marine Tondelier, présidente peut-être un jour.
08:25Et là, on a fait aussi un enjeu féministe, faut pas l'oublier.
08:28Parce que Jordan Bardella dit, j'ai pas envie de débattre avec elle,
08:31je vais débattre avec des forces politiques réelles,
08:33Gabriel Attal, Jean-Luc Mélenchon.
08:35Mais Marine Tondelier, c'est pour l'instant.
08:37Demain, j'en sais rien.
08:38Mais ça demeure une force politique mineure à gauche.
08:41Il dit, je vais pas faire semblant qu'elle existe.
08:43Qu'est-ce que répond Tondelier et d'autres?
08:45C'est bien la preuve, elle est sur notre registre du féminisme,
08:48un peu victimaire.
08:50C'est une campagne trop masculine, dit-elle.
08:52Une campagne qui néglige les femmes.
08:54Refuser de débattre avec moi, c'est pas refuser de débattre
08:56avec un personnage relativement mineur de la vie politique française.
08:59C'est de refuser de débattre avec les femmes.
09:02Donc, elle devient non seulement celle qui a pleuré
09:04dans un geste inaugural contre le fascisme qui revient,
09:07mais elle est aussi la femme victime du patriarcat
09:10qui s'exprimerait par Bardella.
09:13Ça va encore plus loin, cela dit.
09:15On lui prête, parce que là, on est dans la construction
09:17du charisme en temps réel.
09:18Tout ça se passe en 72 heures.
09:20Là, on nous dit, c'est aussi quelqu'un qui a fait
09:22l'expérience de l'extrême droite sur le terrain,
09:24parce qu'elle est d'Hénin-Beaumont,
09:26et elle aurait fait l'expérience de ces gens-là en temps réel.
09:29Elle les connaît, elle a vu la bête.
09:31Quand j'entends les récits de Marine Tondelier à Hénin-Beaumont,
09:33j'ai l'impression d'être dans un film américain
09:35où un type a fait le Vietnam et il nous le raconte.
09:37J'ai fait le Vietnam!
09:38Mais la même machin, c'est...
09:39J'ai fait Hénin-Beaumont!
09:41Avec une voix plus féminine, cela dit, heureusement.
09:43Mais elle a fait Hénin-Beaumont.
09:45Elle a fait Hénin-Beaumont.
09:47C'est pas rien, quand même.
09:48C'est son Vietnam à elle, contre les méchants du moment.
09:51On rajoute une touche esthétique.
09:53Toute leader doit avoir son esthétique.
09:55Elle a une veste verte.
09:56Et depuis qu'elle a une veste verte,
09:57les gens se jettent sur elle pour lui parler.
09:59On précise qu'elle en a acheté deux identiques
10:01pour pouvoir porter très souvent la veste verte
10:03essentielle à son charisme.
10:05Ça lui va bien avec ses oeufs verts.
10:07Très certainement.
10:08On ne teste pas l'élégance de la dame.
10:10Et ensuite, elle parlerait cash, dit-on.
10:12Et après son passage hier sur BFM,
10:15on nous disait...
10:16Oui, c'est aussi sur BFM, je crois.
10:18C'est exceptionnel.
10:19Elle sait répondre vivement.
10:21Ne se laisse pas intimider.
10:22Nous sommes devant la femme politique de l'heure.
10:25Celle qu'on n'attendait pas.
10:26Celle qui renverse tout.
10:28Anne Miron.
10:305,5 %.
10:33Ah oui!
10:34C'est juste une petite parenthèse.
10:35Vous vous rappelez ici des scores électoraux?
10:37Ça compte pas.
10:38Ça compte pas.
10:39C'est aux européennes.
10:40C'est le score des écolos.
10:42Aux européennes.
10:43Alors, vous ne semblez pas tellement convaincu, vous,
10:45par cette campagne de promotion.
10:47À lire entre vos lignes.
10:48Oui, très subtilement.
10:50Subtilex, mon petit nom.
10:52Je pense qu'on est dans une campagne,
10:54très honnêtement et en tout respect,
10:55qui relève de l'auto-intoxication idéologique.
10:57C'est-à-dire qu'on est devant des gens
10:58qui veulent à tout prix
11:00avoir une figure charismatique à proposer,
11:03qui ont décidé, consciemment et inconsciemment,
11:05c'est jamais un pur produit de marketing,
11:07on a une figure admirée.
11:09Et là, dès lors, l'enthousiasme s'alimente lui-même.
11:12Et sur les réseaux sociaux qui ont leur fonction là-dessus,
11:14leur est un enthousiasme obligatoire.
11:17Alors là, il y a un petit problème, cela dit.
11:19C'est qu'on nous dit,
11:20voilà une dame qui a compris les Français.
11:22Alors, c'est ce qu'elle dit.
11:23Il faut comprendre, notamment, les électeurs du RN.
11:26Dans Libé, elle dit,
11:28il faut construire un contre-récit au RN
11:30qui ne soit pas juste, ils sont nuls,
11:32les électeurs n'ont rien compris.
11:34Il faut comprendre la colère, dit-elle.
11:37Et elle donne ses explications.
11:39Les électeurs manqueraient de nourriture, manqueraient d'argent,
11:42c'est la faute à Emmanuel Macron.
11:43Donc, il est nécessaire de trouver un contre-récit au RN.
11:47Mais quand on lui demande,
11:49excusez-moi Madame,
11:50mais les enjeux qui poussent les électeurs vers le RN,
11:52qu'en pensez-vous ?
11:53Ce matin, chez Laurence Ferrari,
11:55où elle s'est présentée en faisant la grâce
11:57de venir sur ces news, merci infiniment.
11:59C'est comme si, aujourd'hui, touchez les lépreux.
12:01Parce qu'elle voulait leur parler.
12:03Donc, parlons lépreux, touchons les lépreux.
12:05Et elle nous dit, par exemple,
12:08la submersion migratoire, donc la question migratoire,
12:10ça n'existe pas.
12:12C'est un non-sujet.
12:14Un non-sujet, tout simplement.
12:16Et elle prend la peine de dire, c'est la science qui le dit.
12:18Ah, il fallait le dire.
12:20Si la science dit que la question migratoire n'existe pas,
12:22cessons tout de suite d'en parler.
12:24Merci Madame Tondélier.
12:26La question de la sécurité des femmes dans la rue,
12:28c'est un thème très présent dans l'actualité
12:31depuis un bon moment.
12:33Et elle nous dit, non, non, non,
12:35parler de la sécurité des femmes dans la rue
12:37et mettre ça en lien avec l'immigration,
12:39c'est une manière de braquer le projecteur
12:41sur une réalité très limitée,
12:43alors que la sécurité des femmes,
12:45plus largement, c'est dans la famille.
12:47La sécurité des femmes, c'est à la grandeur de la société.
12:49Donc, dès lors qu'on voit le problème dans son ensemble,
12:51la question de l'immigration disparaît.
12:53Les femmes, il faut cesser de parler
12:55de la question de la sécurité des femmes dans la rue.
12:57Parce que ça alimente l'extrême droite.
12:59Et ça, c'est mal.
13:01Elle va plus loin aussi.
13:03Est-ce qu'il y a un lien entre la violence et l'immigration?
13:05Oui, mais pas celui qu'on croit.
13:07Et elle nous explique que la nuit,
13:09quand vient la nuit,
13:11quand viennent les ténèbres et l'obscurité,
13:13des milices d'extrême droite
13:15pratiqueraient des ratonnades
13:17partout en France contre les mineurs isolés.
13:19Alors là, les mineurs isolés,
13:21par exemple, ou plus largement,
13:23ne sont pas coupables de temps en temps,
13:25pas tout le temps évidemment,
13:27de problèmes liés à l'insécurité.
13:29Ce sont les victimes des ratonnades d'extrême droite.
13:31Le soleil se couche,
13:33les lumières disparaissent,
13:35les gens d'extrême droite arrivent
13:37et tapent apparemment sur les mineurs isolés.
13:39Ça sort d'où? C'est quoi?
13:41Je précise que c'est un récit
13:43qui est très présent à gauche.
13:45Rappelez-vous que Jean-Luc Mélenchon
13:47a déjà dit la même chose dans le cadre d'un discours
13:49où il invitait d'ailleurs la gauche
13:51à développer ses propres milices d'autodéfense.
13:53Donc, y a-t-il un lien entre l'immigration et l'insécurité?
13:55Oui!
13:57C'est la violence subie par les immigrés
13:59de la part des militants d'ultra-droite.
14:01Sachez-le, c'est même fondamental.
14:03On attend des articles de presse là-dessus.
14:05On attend des faits quand même.
14:07Pardonnez-moi.
14:09De mon point de vue, dirais-je modestement,
14:11on est dans une hallucination
14:13idéologique médiatiquement entretenue.
14:15Et ça, c'est juste un petit détail.
14:17Mais quoi qu'il en soit, le réel n'existe pas finalement.
14:19Elle va plus loin.
14:21Elle nous dit par exemple,
14:23au moment du No Passaran,
14:25le fameux clip en début de semaine,
14:27bon, y a un peu le style du rap
14:29est un peu misogyne, certes,
14:31mais va-t-elle véritablement condamner la chose?
14:33Elle peut certes se désoler
14:35de la culture misogyne dans le rap,
14:37mais encore, faut-il en parler autant?
14:39D'ailleurs, elle a dit, hier, je crois,
14:41un peu l'une de ma l'herbe,
14:43j'ai pas vraiment vu le clip.
14:45Vous m'en apprenez presque l'existence.
14:47Vous me permettrez, en tout respect,
14:49de dire que je ne la crois pas.
14:51Et puis, j'y reviens,
14:53elle refuse de condamner.
14:55Elle n'est pas la seule.
14:57Éric Coquerel, par exemple,
14:59l'homme de la France insoumise,
15:01dit que le vocabulaire,
15:03c'est un style exagéré, un peu brutal,
15:05pour dénoncer des choses légitimes.
15:07Très bien. Manon Brie aussi oublie de dénoncer.
15:09Ayons tout ça à l'esprit.
15:11Donc, tout ça pour dire
15:13que Mme Tondélié, on nous a présenté ça
15:15en fait depuis quelques jours
15:17comme la plus belle invention, en fait,
15:19or, dans les faits, qu'est-ce qu'on voit
15:21avec l'expression québécoise?
15:23Or, qu'est-ce qu'on voit là-dedans?
15:25Eh bien, on est surtout devant une apparatchik.
15:27Elle me fait davantage penser à
15:29Manuel Bompard, par exemple, qu'à Jean-Luc Mélenchon.
15:31C'est une apparatchik d'un parti révolutionnaire.
15:33C'est une apparatchik d'un parti
15:35qui, fondamentalement, a la même
15:37logique programmatique
15:39que LFI, même si, évidemment,
15:41ils n'ont pas les mêmes cultures politiques.
15:43Ça, c'est autre chose.
15:45Pour vous, il n'y a pas de différence de fond
15:47entre LFI, ce sont des nuances de sensibilité.
15:49Ce sont des nuances de sensibilité, mais le programme
15:51de fonds, d'ailleurs, si vous me permettez
15:53de le rappeler, ils ont signé un
15:55programme commun. Ils y sont parvenus,
15:57fondé notamment sur la persécution
15:59fiscale, fondé sur
16:01l'immigration massive
16:03qu'il faut rechercher désormais à travers la catégorie
16:05du réfugié climatique.
16:07Ce sont des doctrines
16:09qui, au nom de l'idéologie diversitaire,
16:11sont particulièrement oppressives,
16:13autoritaires, proposent la décroissance.
16:15Madame Tournelier, quand on lui dit, par exemple,
16:17que les politiques économiques et fiscales
16:19de la Nouvelle Union populaire entraîneraient
16:21le fait que les éléments les plus productifs
16:23cesseraient de travailler parce que le fruit
16:25de leur travail serait confisqué, elle dit
16:27« C'est très bien, il y a d'autres choses dans la vie. On n'a pas
16:29à travailler toujours, on n'en doute pas,
16:31venant d'une militante de cette mouvance. »
16:33Cela dit, je me permets de rappeler une chose.
16:35Madame Tournelier, dans le récit en ce
16:37moment émouvant de sa
16:39croissance politique,
16:41on nous répète sans cesse que c'est elle qui s'est assurée
16:43du lien avec LFI
16:45dans la construction du
16:47Nouveau Front Populaire.
16:49Elle se veut gardienne du Nouveau Front Populaire
16:51en intégrant la part LFI. Elle n'est pas du tout
16:53de ceux qui nous invitent à nous en méfier.
16:55Une dernière phrase, parce qu'elle pense déjà
16:57à la suite. C'est une femme qui a de l'avenir.
16:59Un échange tout récent avec Jean-Luc
17:01Mélenchon, ils se sont expliqués dans un café,
17:03« C'est quoi notre
17:05relation aujourd'hui ? » Et Mélenchon
17:07lui dit « Je n'ai pas besoin des verres pour
17:09gagner. » Et elle répond « Ah bon ?
17:11Et comment tu fais sans nous dans un second
17:13tour en 2027 ? » Autrement dit,
17:15elle prépare déjà le ralliement
17:17des éléments verts à
17:19la candidature Mélenchon 2027
17:21comme quoi ces gens convergent fondamentalement.
17:23– Merci
17:25beaucoup mon cher Mathieu pour
17:27votre délicatesse sur ce sujet.
17:29J'ai plein de petits
17:31biscuits, ouh là,
17:33des petites choses à vous montrer.
17:35– Une petite minute pas entre les repas.
17:37– Non mais une petite musique à vous faire
17:39entendre, que j'ai appréciée, un petit
17:41son de François Ruffin, vous en avez
17:43parlé, 17 secondes, on le mettra dans un instant.
17:45Mais d'abord, le nouveau Front
17:47populaire et notamment LFI, pour en
17:49avoir l'importance, on l'a vu au point qu'on en parle,
17:51pour son entrée au
17:53gouvernement, il est intéressant de savoir
17:55qui sont les têtes pensantes
17:57et ce que pensent les têtes pensantes
17:59qui sont
18:01du côté gauche de cette
18:03coalition. Arrêtons-nous par exemple sur cette
18:05déclaration de Geoffroy De
18:07Mery, avec vous, Gabriel Cluzel,
18:09proche de Jean-Luc Mélenchon,
18:11il a posté sur les réseaux sociaux,
18:13là, un certain
18:15message, la cible,
18:17la famille et la propriété
18:19privée, en clair, ce serait
18:21une sorte de fascisme.
18:23– Exactement, alors je trouve que c'est
18:25intéressant de voir ce qu'il y a au-delà
18:27de l'augmentation du SMIC
18:29et de la retraite à 60 ans, qu'on monte comme une tarte
18:31à la crème dès qu'il s'agit de ce que
18:33pense la France insoumise. – Ah, vous aimez la cuisine,
18:35hein ?
18:37– C'est de la grandeur aussi, la tarte ?
18:39– C'est non, c'est trop chiant.
18:41– Mais j'ai foutu.
18:43– Vous avez retenu, vous avez testé, oui.
18:45– Je vous avais testé.
18:47Alors Geoffroy De Mery est ce que l'on appelle
18:49un intellectuel d'extrême gauche, donc c'est un
18:51penseur, vous l'avez dit, de la France insoumise, d'un
18:53normalien, agrégé,
18:55docteur, expert en sciences sociales
18:57et aussi prof dans l'enseignement supérieur.
18:59Il est très proche
19:01d'Assa Traoré, il appartient au comité
19:03d'Assa Traoré, il a co-écrit avec elle
19:05« Le combat d'Hama », et puis c'est un
19:07thuriféraire, vraiment, c'est un très grand admirateur
19:09de Jean-Luc Mélenchon,
19:11un soutien public depuis des années
19:13et cette affection visiblement est réciproque
19:15et d'ailleurs Geoffroy De Mery
19:17est apparu sur le meeting à Montreuil, je ne sais pas
19:19si vous vous souvenez de ce meeting à Montreuil,
19:21en soutien à
19:23Sabrina Ali Ben Ali, vous savez, la
19:25concurrente d'Alexis Corbière qui a été
19:27mis de côté par Jean-Luc Mélenchon, donc vraiment
19:29il soutient ouvertement la France insoumise
19:31et donc il pense
19:33pour elle et son programme notamment.
19:35Alors il déteste évidemment
19:37Jordan Bardella, et alors pour
19:39ceux qui s'intéressent à la sociologie des prénoms, par exemple
19:41comme Jérôme Fourquet, c'est toujours une curiosité amusante
19:43de voir un Geoffroy donner
19:45des leçons de classe populaire à un Jordan.
19:47Voilà, bon.
19:49Alors il s'attaque
19:51donc à la famille,
19:53on en avait parlé une fois avec Charnotte Dornénas
19:55mais ce n'est pas la première fois.
19:57Voilà, donc ce n'est pas la première fois, et alors même avant la famille,
19:59il s'est fait connaître, tristement connaître,
20:01par une attaque de la liberté d'expression.
20:03En septembre 2020, c'était sur
20:05France Inter, parce qu'il a vraiment son rond de serviette
20:07sur France Inter, il avait dit, je cite,
20:09il faut reproduire
20:11des censures dans l'espace public,
20:13au moins ça le mérite d'être clair, pour rétablir
20:15un espace où les opinions
20:17justes prennent le pouvoir sur les opinions
20:19injustes. Alors voilà, reste à savoir
20:21qui va décider qui est juste,
20:23quelle opinion est juste et quelle opinion est injuste.
20:25Alors lui sans doute, vous voyez,
20:27en matière de liberté d'expression,
20:29côté de lui, Robert Speer, c'est un peu
20:31Laura Ingalls, donc du reste,
20:33en 2014, il avait co-signé
20:35une tribune dans Libération
20:37pour demander le boycott
20:39d'un salon du Livre
20:41dans lequel il y avait vraiment un grand fasciste,
20:43selon lui, c'était l'historien et sociologue
20:45Marcel Gaucher, voilà.
20:47Donc on imagine qu'il avait des opinions injustes
20:49aux yeux de Geoffroy de Langanerie.
20:51Donc voilà, sans dire long, quand même,
20:53de ce que deviendra la liberté d'expression
20:55et la liberté d'opinion
20:57si la France insoumise
20:59arrive au pouvoir.
21:01Alors ce n'est pas pour autant
21:03qu'il n'a pas été réinvité,
21:05le service public
21:07n'a visiblement pas de problème
21:09avec la promotion de la censure.
21:11Et là, en mars 2023,
21:13vous vous en souvenez,
21:15vous me dites que vous en avez peut-être parlé,
21:17c'est ce que Mathieu m'a dit,
21:19à l'occasion de la sortie de son livre 3
21:21Une aspiration au dehors,
21:23alors là, il a chargé la famille.
21:25C'était vraiment assez impressionnant.
21:27Alors il a commencé par dire
21:29associer beaucoup la famille à la déperdition,
21:31à la tristesse, à l'ennui.
21:33Alors pourquoi pas, ça c'est son opinion,
21:35il y en a d'autres qui l'ont partagée avant lui.
21:37Mais il va plus loin,
21:39pour lui, la famille est par essence
21:41conservatrice, égoïste
21:43et fasciste.
21:45Voilà, tout en subtilité, tout en nuance.
21:47Il dénonce
21:49le familiarisme,
21:51qui s'est défini par Larousse
21:53comme la tendance à mettre en avant l'importance de la famille
21:55dans la société.
21:57Mais on va dire que pour le moment,
21:59c'est l'avis d'un écrivain
22:01engagé de gauche.
22:03Oui, pardon.
22:05Alors pourquoi son récent poste
22:07sur Aix est-il plus inquiétant
22:09que tout ce qu'il a pu dire
22:11jusque-là, selon vous ?
22:13Parce que ce poste,
22:15ça m'a frappé,
22:17qu'il a mis à deux jours des élections législatives,
22:19réclame une traduction politique
22:21de ses convictions. Je rappelle
22:23qu'il est un des penseurs de la France insoumise.
22:25Il s'est extrait d'un très long
22:27entretien qui a été publié
22:29sur la chaîne Youtube Nouvelle Pensée Critique
22:31au mois d'avril, mais il a choisi ce petit extrait.
22:33L'ensemble de l'entretien est très intéressant,
22:35notamment l'argue-ci pour montrer que
22:37Jean-Luc Mélenchon peut être un despote au sein de
22:39LFI, qu'il n'y a pas besoin de démocratie dans un parti.
22:41C'est très intéressant, mais c'est un autre sujet.
22:43Là, c'est vraiment, il a choisi cet extrait
22:45pour le poster juste avant les législatives.
22:47Donc, ça semble vraiment être
22:49une partie de son programme.
22:51Il met comme commentaire au-dessus
22:53de ce poste, c'est l'une des questions
22:55à affronter. Donc, c'est vraiment
22:57éminemment politique, ce n'est pas abstrait
22:59du tout. Et sur cet extrait,
23:01on lui demande de penser,
23:03alors la question est complètement alambiquée,
23:05ce que serait l'horizon affectif et pratique
23:07qui pourrait se coupler avec un bouleversement politique.
23:09Moi, je n'ai pas fait de sociologie,
23:11ça doit être sans doute pour ça que je ne comprends pas.
23:13Mais si on traduit,
23:15on lui demande comment,
23:17par un changement politique,
23:19on peut agir sur la vie affective
23:21et pratique des Français. Donc, déjà,
23:23c'est quand même une intrusion autoritaire extrême
23:25dans notre intimité quotidienne.
23:27Alors, on va marquer une pause, on va continuer là-dessus.
23:29La maison individuelle, la famille,
23:31c'est fasciste, on va essayer de comprendre
23:33tout ça. Vous êtes peut-être d'accord ou pas.
23:35Hashtag face à l'info. Dans un instant,
23:37je vais vous montrer, je vais vous faire écouter une petite chanson
23:39sympa, peut-être que ça vous plaira.
23:41En tout cas, ce n'est pas du tout un clip de rap
23:43pour changer.
23:45On va parler peut-être aussi,
23:47dans un instant, de ces messages reçus sur Instagram.
23:49Je ne sais pas si vous, autour de la table, vous avez reçu ces messages.
23:51Comme quoi, vous serez défigurés si vous êtes proche du RN.
23:53Il n'y a personne proche du RN ici,
23:55donc ce n'est pas vous. Mais en tout cas, on va en parler.
23:57On marque une pause, à tout de suite.
24:01Comment Geoffroy de Laganerie
24:03explique-t-il que la famille
24:05et la maison individuelle
24:07est fasciste ?
24:09Alors, c'est très simple. Il cite alors
24:11Luc Mélenchon. Ça ne vous paraît pas
24:13évident, mais vous allez voir, c'est très simple.
24:15Pour expliquer qu'en Amérique latine,
24:17les grandes vagues de révolution n'ont pas fonctionné.
24:19Et vous savez pourquoi elles n'ont pas fonctionné ? C'est terrible.
24:21Parce que quand on aide les gens
24:23pauvres, et pour
24:25en faire des classes moyennes, et bien comme
24:27toutes les classes moyennes, vous allez comprendre
24:29pourquoi la gauche déteste les classes moyennes,
24:31elles deviennent conservatrices, attachées
24:33à des propriétés, et donc de droite.
24:35Donc, il explique que sans éducation,
24:37on comprenait, sans rééducation,
24:39les gens sont spontanément
24:41conservateurs et pas progressistes.
24:43Donc, pour une révolution durable,
24:45il faut mettre à bas la structure familiale
24:47qui, par essence, est une structure
24:49d'autorité, d'appartenance, de patriarcat,
24:51de transmission.
24:53Donc, la famille, c'est fasciste.
24:55Et il le redit. Alors, moi, je trouve, d'ailleurs,
24:57que ce serait intéressant de savoir ce que pense l'électorat de prédilection
24:59de la France insoumise,
25:01qui est l'immigration, de cette définition
25:03de la famille, de cette charge
25:05contre la famille. Mais ça, on ne leur a pas posé la question.
25:07Et la maison individuelle ?
25:09Alors, la maison individuelle,
25:11c'est autre chose. Il explique que
25:13c'est une idéologie. Oui, mais comment il y a
25:15de l'idéologie avec la maison individuelle ?
25:17Moi, je croyais que c'était de la maçonnerie.
25:19Alors, pour l'expliquer, il en appelle
25:21aux mannes de Bourdieu. Vous voyez ?
25:23Alors, c'est très simple. Avoir son propre foyer,
25:25c'est s'endetter pour 20 ans.
25:27Et ça, s'endetter pour 20 ans, c'est réactionnaire
25:29et c'est mal. Parce que quand vous vous endettez,
25:31vous faites moins la grève. Vous êtes moins révolté.
25:33Vous avez des prêts
25:35à faire rembourser. Donc,
25:37vous êtes plus docile. Vous avez
25:39un foyer, une maison à défendre. C'est affreux.
25:41Et c'est réactionnaire
25:43et égoïste. Et c'est vraiment au salaud de peau.
25:45Vous voyez ? Dès qu'on les aide, ils ont envie de sortir
25:47la tête de l'eau, de faire en sorte que leurs enfants
25:49réussissent. C'est vraiment très pénible.
25:51On leur a dit, pourtant, de ne pas prendre l'ascenseur social.
25:53Mais ils n'écoutent pas.
25:55Et la société de la maison
25:57individuelle, dit-il, je le cite, c'est une
25:59juxtaposition d'égoïsme.
26:01Donc, pour lui, pour rendre la révolution
26:03durable, parce que c'est ça, il explique que les révolutions
26:05ont toutes raté. Ce n'était pas à cause
26:07de l'impéritie
26:09des idéologies marxistes.
26:11C'est parce qu'on n'a pas assez travaillé
26:13les individus. Il faut que la société
26:15cesse d'encourager la famille
26:17et la maison individuelle
26:19qui font naître le fascisme.
26:21Donc, la politique du crédit, des allocations
26:23familiales et du mariage.
26:25Alors,
26:27comment tout cela se traduirait-il
26:29concrètement, Gabrielle ? Et est-ce que ce n'est pas
26:31également cohérent avec la petite musique que l'on entend
26:33monter depuis un certain temps à l'extrême-gauche ?
26:35Oui, bien sûr. Exit
26:37les allocations familiales, toutes les aides
26:39aux jeunes parents ayant des enfants,
26:41on l'a dit. Et en tout cas, il faut
26:43à minima des allocations familiales
26:45très dégressives. Mais ça, Yves Cochet, vous savez,
26:47les colos Yves Cochet, il en parle
26:49depuis 2009. Il l'avait dit en 2009
26:51dans Le Monde, il l'a répété
26:53en 2019, je crois, dans
26:55L'Obs. Alors bientôt, il y aura aussi, comme en Chine,
26:57des allocations familiales négatives, tant qu'on y est.
26:59Parce que les enfants, en plus d'être fascistes,
27:01ils polluent. Donc, c'est très pénible.
27:03Donc, plus d'encouragement d'aucune
27:05sorte à acheter un pavillon. Ça, ça tombe
27:07sous le sens. Donc, les propriétaires doivent être
27:09dissuadés, on imagine, par
27:11une fiscalité punitive.
27:13Et voyez, ça s'emboîte vraiment bien
27:15comme un puzzle avec tout ce qu'on a dit
27:17hier de Sandrine Rousseau.
27:19Sandrine Rousseau qui disait que pour la dette, c'est très facile.
27:21Il suffit d'aller piocher dans le bas de laine
27:23des Français. Bien évidemment,
27:25si vous n'avez plus d'enfants à élever,
27:27si vous n'avez plus de famille, de maison à acheter,
27:29vous avez plein d'argent, donc vous ne faites rien.
27:31C'est un peu normal que vous le donniez à l'État.
27:33Et si en égoïste, vous ne voulez pas lui donner,
27:35c'est un peu normal, là aussi, que l'État
27:37vienne le chercher.
27:39Et ça s'accorde très bien aussi avec la Tahiru de
27:41Thomas Piketty, un autre penseur de la
27:43France insoumise, qui veut faire
27:45un héritage pour tous de
27:47120 000 euros. À 25 ans,
27:49tout le monde aurait
27:51120 000 euros. Voyez, l'héritage que vous
27:53recevez à la fin, il se transformerait.
27:55Il y aurait une redistribution des héritages
27:57qui ferait que chaque individu
27:59toucherait 120 000 euros à 25 ans
28:01et pas
28:03plus vos enfants
28:05que ceux des autres. Alors, en plus, c'est très compliqué
28:07parce que où s'arrêterait le périmètre, sachant qu'on ne va pas
28:09faire que pour les Français ? Ça, c'est de la
28:11préférence nationale. Ça, ce serait fasciste.
28:13Donc, ce sera pour tous
28:15qui viennent chez nous.
28:17Autant dire que c'est un vaste
28:19tonneau des Danaïdes.
28:21Alors, moi, je crois que c'est important, quand même, de se pencher
28:23le soir, avant les élections, sur ce programme.
28:25Mais ce vrai programme, pas seulement
28:27l'écume du nouveau
28:29Front populaire et de LFI
28:31qui en est quand même une composante majeure.
28:33Merci beaucoup à ma chère
28:35Gabrielle. Je ne sais pas, je vais peut-être écouter ma petite
28:37musique, peut-être une petite chanson
28:39que j'ai entendue. Alors, celui
28:41qui l'a posté, celui qui l'a créé, il s'appelle
28:43Zybulon 75018.
28:45Alors, il a posté une petite chanson
28:47à propos de l'alliance inattendue
28:49entre Emmanuel Macron et le
28:51FNFP pour ce second tour des législatives.
28:53Écoutez,
28:55un petit peu de musique, ça fait du bien.
28:57Dans une démocratie
28:59En état
29:01de braquage
29:03Et maintenant
29:05Comment vous croire
29:07Après autant de
29:09mensonges
29:11C'est illusoire
29:13Et maintenant
29:15Vous voilà amis
29:17Alors qu'hier, vous étiez
29:19Ennemis
29:21Alors maintenant
29:23Comprenez qu'on a la vache
29:25Car on pleure notre
29:27Pays qui se délite
29:29A cause d'une
29:31Pseudo-élite
29:37Faire barrage
29:39N'est pas un projet politique
29:41Dites-le à
29:43Ce monsieur que je crois
29:45Habite
29:47Vous n'êtes que de passage
29:49Partez maintenant
29:51Cela serait plus sage
29:53Je ne vous en veux pas
29:55Parce que vous m'avez menti
29:57Mais parce que je ne pourrai plus jamais vous croire
29:59Pourquoi la France
30:01Vous l'avez laissé choix
30:03Voilà, c'est un petit
30:05extrait, ça change un petit
30:07peu du rap, on vous fait écouter un peu de
30:09tout dans Face à l'Info.
30:11Marc Menand,
30:13avant de parler de votre
30:15chronique ce soir,
30:17cet antisémitisme de gauche qu'on ne
30:19saurait voir, vous voulez dire
30:21un mot à propos de Jean-Pierre
30:23Descombes, ce monsieur, ni oui ni non,
30:25il est disparu.
30:27Les petits papiers de Noël, on était là
30:29dans la foule, j'étais pendant 3 ans
30:31à ses côtés, c'est l'un des garçons les plus
30:33charmants que je n'ai jamais
30:35approché, il était d'une générosité
30:37totale, le public l'adulait
30:39il est disparu il y a 2 jours
30:41à 76 ans et aujourd'hui
30:43c'est son enterrement,
30:45on embrasse sa femme,
30:47son fils et sa fille
30:49et c'est un garçon qui dans l'esprit des
30:51uns et des autres restera à tout jamais.
30:53Merci, je sens beaucoup d'émotion
30:55on l'aimait beaucoup ce Jean-Pierre Descombes
30:57vous avez failli ne pas venir être là
30:59ce soir pour aller à son enterrement
31:01en tout cas, on voulait dire un petit mot
31:03à sa famille, merci beaucoup
31:05à mon cher Marc, arrêtons-nous
31:07Marc Menand maintenant sur cet
31:09antisémitisme de gauche, je disais en titre
31:11tout à l'heure qu'on parlait cette semaine
31:13de ces 8 membres de la Jeune Garde, groupe d'extrême
31:15gauche, de Raphaël Arnaud
31:17qui ont été mis en examen pour
31:19violence volontaire en raison de la race
31:21de l'ethnie, de la nation, de la religion
31:23ils ont agressé, ils démentent
31:25un mineur juif de 15 ans dans le
31:27métro à Paris, fin mai
31:29ça, c'est l'antisémitisme
31:31de gauche qu'on ne veut pas voir ?
31:33Alors, l'antisémitisme
31:35c'est toujours un sujet délicat
31:37pour essayer de le mettre
31:39en perspective, déjà
31:41n'oublions pas, originellement
31:43il y a le reproche
31:45qui est fait par les plus
31:47dévots, c'est le déicide
31:49ils sont responsables
31:51de la disparition du Christ
31:53ça c'est le premier point, après
31:55vous avez un point
31:57déterminant dans
31:59cet antisémitisme
32:01qui ne porte pas ce nom mais contre les Juifs
32:03c'est quand Saint Louis
32:05qui n'est que Louis IX, impose
32:07la rouelle et les dépossède
32:09de tout ce qu'ils accumulent
32:11non pas spécialement pour eux mais pour
32:13réaliser des affaires car
32:15grâce à eux, on peut avoir
32:17du crédit puisqu'ils pratiquent l'usure
32:19alors que c'est interdit pour les
32:21catholiques. Maintenant,
32:23voyons le sort qui
32:25bascule
32:27le 27
32:29septembre 1791
32:31ce jour là, la révolution
32:33française leur accorde
32:35la citoyenneté
32:37et l'abbé Grégoire qui fait partie avec
32:39Mirabeau, avec Robespierre aussi
32:41avec Clermont-Tonnerre, il fait partie
32:43de ceux qui ont été les plus actifs
32:45pour considérer
32:47que ce peuple là avait sa place
32:49et il le fait de façon admirable, il dit
32:51les Juifs sont membres
32:53de cette famille universelle
32:55qui doit établir
32:57la fraternité entre les peuples
32:59c'est toute l'utopie révolutionnaire
33:01voilà, c'est ce dont
33:03les uns et les autres ont longtemps
33:05rêvé et du jour au lendemain
33:07vous avez 50 000 Juifs
33:09qui se trouvent émancipés
33:11et de par la guerre que nous menons
33:13parce que nous sommes obligés
33:15avec ceux qui entendent
33:17venir museler la révolution
33:19on a tous les coalisés
33:21et bien ce sont
33:23les peuples d'Europe
33:25qui applaudissent les Français
33:27quand ils obtiennent, enfin quand je dis
33:29les peuples d'Europe, avant tout les Juifs
33:31parce qu'en voyant les Français
33:33arriver dans leur ville et en particulier
33:35quand Bonaparte sera le grand conquérant
33:37et Napoléon, et bien
33:39ils vont profiter de ce statut
33:41ça c'est
33:43le côté historique
33:45les sans-culottes néanmoins
33:47seront beaucoup plus
33:49négatifs car ils voient
33:51à partir de leur
33:53athéisme, c'est à dire l'anti
33:55cléricalisme, il faut le généraliser
33:57que ça aille
33:59jusqu'aux Juifs et pour eux
34:01les sans-culottes
34:03il faut interdire des transitions
34:05comme la circoncision, interdire
34:07la célébration du sabbat
34:09obliger les Juifs
34:11à travailler le samedi
34:13et ce sont des éléments comme ça
34:15qui vont comme ça
34:17se perdurer
34:19au fil des années
34:21des décennies
34:23la restauration est plutôt contraire
34:25à leur existence
34:27ils perdent tous les droits
34:29et sans qu'il y ait de changement
34:31législatif, à partir
34:33de 1830
34:35il y aura cet élan
34:37qui est l'élan du capitalisme
34:39et dans les affaires
34:41vous avez des familles qui se
34:43distinguent et en particulier
34:45la famille Rothschild
34:47avec James de Rothschild
34:49qui est vraiment l'ancêtre
34:51et alors là il y a une assimilation
34:53qui se fait parce que
34:55ce capitalisme conquérant
34:57forcément
34:59pour ceux qui sont des utopistes, n'oublions pas
35:01toute cette période de 1830
35:03jusqu'à presque
35:05la fin du siècle, c'est la bataille
35:07contre les religions mais c'est
35:09également ce négativisme
35:11outrancier tel qu'il peut
35:13se traduire à travers la chronique
35:15de Gabriel, comment on pourrait
35:17avoir un monde plus juste, un monde
35:19où il n'y ait pas de possédants, ils deviennent
35:21le symbole de cela
35:23et par conséquent on oublie
35:25par exemple Casimir Perrier
35:27le président du conseil, on oublie
35:29Lafitte qui est un
35:31banquier français
35:33et également le sort
35:35de la multitude de juifs qui ne participent
35:37pas du tout à ces affaires
35:39et ce qui est étonnant
35:41c'est que par exemple vous avez Marx
35:43dans la question juive, il dit
35:45l'argent est le dieu jaoulou
35:47d'Israël devant qui
35:49nul autre ne doit se
35:51substituer, vous avez
35:53Jaurès, Jaurès
35:55le grand Jaurès, ce grand
35:57humaniste lui-même que dit-il
35:59et bien il dit
36:01la fièvre du gain
36:03quand ce n'est pas
36:05la fièvre du prophétisme
36:07se manie avec
36:09habileté avec le mécanisme
36:11du capitalisme
36:13de rapine, de corruption
36:15voilà comment
36:17il y a cette perception
36:19et alors ces
36:21gens de gauche qui sont en terrif
36:23même comme Charles Fourier, vous savez
36:25Charles Fourier avec ses phalanstères
36:27qui rêvent lui aussi d'un monde idéal
36:29pour lui c'est impossible
36:31parce que ces gens se corrompent
36:33en pensant réussir dans les affaires
36:35il y a toujours simplement un symbole
36:37parce que l'ensemble du peuple juif
36:39n'est pas comme ça
36:41toujours est-il que
36:43Fourier les attaque
36:45et c'est l'affaire Dreyfus
36:47qui dans un premier temps
36:49concourt à l'exaspération
36:53de cet
36:55anti-judaïsme
36:57Jaurès a du mal
36:59à comprendre et vous avez
37:01des gens comme
37:03Zola qui seront les déclencheurs
37:05et qui vont finir par avoir
37:07la levée d'une mobilisation
37:09qui renversera
37:11ce radicalisme de gauche
37:13mais qui est lié
37:15et ça il faut bien l'avoir en tête
37:17cette lutte contre la religion
37:19et contre le capitalisme
37:21ce sont ces deux choses là
37:23qui en quelque sorte
37:25condamnent les juifs à un mauvais sort
37:27là où
37:29de façon unanime
37:31alors bon on n'a pas le temps de parler
37:33de l'avant-guerre avec
37:35tous ceux qui se présentent
37:37comme en bloom étonnis même par des membres
37:39de l'ASFIO
37:41mais en revanche avec ce qu'ils ont subi
37:43durant cette deuxième guerre mondiale
37:45il y a une sorte de réhabilitation
37:47sauf de la part des plus
37:49extrémistes en particulier du PCF
37:51parce que
37:53il y a Staline
37:55qui se défie des juifs
37:57et par conséquent les plus enragés
37:59de cette gauche là resteront
38:01sceptiques par rapport au sort des juifs
38:03Mais aujourd'hui on tait tout ça
38:05Bah oui forcément
38:07c'est ce que l'on retrouve
38:09chez une tendance
38:11des éléphistes
38:13On parlera justement de la violence
38:15dans un instant avec vous
38:17Merci beaucoup mon Marc pour ces précisions
38:19et ce regard sur le passé
38:21qui éclaire notre présent et nous annonce demain
38:23J'aimerais vous faire entendre
38:25juste quelques secondes
38:27quelqu'un qui dit que Jean-Luc Mélenchon
38:29est un boulet
38:31C'est pas gentil
38:33On a vécu trois semaines dures
38:35parce qu'on a un boulet
38:37Vous regardez
38:39C'est Mélenchon, Mélenchon, Mélenchon
38:41comme obstacle au vote
38:43Je sais pas qui veut réagir
38:45Si je peux me permettre
38:47le problème de la gauche n'est pas seulement Jean-Luc Mélenchon
38:49Imaginez qu'il disparaisse
38:51Regardez le programme du NFP
38:53Mélenchon ou pas
38:55le programme en lui-même n'est pas une source d'inquiétude
38:57Si je peux me permettre
38:59En effet et d'ailleurs
39:01Jean-Luc Mélenchon n'est pas celui qui a été le plus ciblé
39:03en réalité ces derniers mois
39:05Il y a beaucoup de porte-parole
39:07C'est le premier tour d'ailleurs
39:09ça devrait surtout nous interroger
39:11sur l'électorat qu'il visait
39:13et qu'ils ont réussi à mobiliser
39:15Ce qui a parlé dans les urnes
39:17devrait aussi être analysé
39:19beaucoup plus qu'une personne
39:21J'aimerais qu'on fasse un tour de table rapide
39:23sur Marine Le Pen
39:25qui a dénoncé cet appel de l'extrême-gauche
39:27à converger vers l'Assemblée nationale
39:29dimanche à 20h
39:31selon elle il s'agirait de l'assaut du Capitole
39:33version extrême-gauche française
39:35elle interpelle Emmanuel Macron
39:37et dans l'affiche d'ailleurs
39:39sans la rue, dans le tweet d'ailleurs
39:41qui accompagne l'affiche, sans la rue, pas de Front populaire
39:43En quoi a-t-on passé
39:45un certain cap Marc Menand ?
39:47Vous qui venez de parler un peu de la gauche
39:49Ce qui est terrible dans tout ça
39:51c'est qu'on parle de milice
39:53on parle de fasciste
39:55on parle de nazi
39:57mais
39:59sans avoir une grande culture
40:01on n'a pas été au cinéma
40:03de ces images terrifiantes
40:05de ces vagues brunes
40:07vous avez plusieurs personnes aujourd'hui de l'opposition
40:09qui parlent de vagues brunes
40:11de gens qui sont là
40:13qui tournicoteraient nuitamment
40:15comme le signalait tout à l'heure
40:17notre ami Mathieu
40:19et on joue
40:21avec ces images de l'obscène
40:23comme si c'était
40:25une réalité
40:27tant et si bien que certains les plus fragiles
40:29finissent par en être persuadés
40:31on ne peut pas rigoler avec ces choses là
40:33On va parler justement de rigoler
40:35on va parler aussi de certains
40:37qui reçoivent des messages sur leur compte privé Instagram
40:39Imaginez un instant
40:41que l'extrême droite
40:43est appelée à converger
40:45vers l'Assemblée dimanche soir
40:47là ce serait
40:49stupeur et tremblement
40:51on referait le 6 février 34
40:53ce serait absolument épouvantable
40:55et là
40:57j'ai pas vu beaucoup de réactions
40:59ça passe crème
41:01c'est vraiment une expression
41:03extrêmement emblématique
41:05du deux poids deux mesures
41:07du double standard comme on y est en anglais
41:09entre la gauche et la droite
41:11Le troisième tour dans la rue c'est une constante
41:13en l'occurrence qui est prônée
41:15de ce côté là de l'échec qui est politique
41:17qui n'est jamais attribué à ce côté là
41:19de l'échec qui est politique
41:21c'est quand même toujours là que ça se passe
41:23et en effet je pense que le parallèle avec le capital
41:25n'est pas du tout idiot puisque la défense
41:27de Donald Trump à l'époque c'est d'avoir dit
41:29mais moi je les ai simplement
41:31encouragés à venir s'exprimer
41:33devant le capitol et ensuite
41:35on sait très bien que dans ces appels là
41:37malheureusement dès qu'il y a
41:39une manifestation qui est plutôt marquée à gauche
41:41alors malheureusement
41:43ou pour certains peut-être heureusement
41:45les antifas sont là et eux
41:47ne reculent jamais devant la violence
41:49En un mot il existe dans ce pays
41:51il est vrai des milices politiques
41:53violentes organisées, ce sont des milices
41:55d'ultra gauche et à ce que j'en sais
41:57la gauche radicale, la gauche
41:59qui veut gouverner ne les condamne
42:01jamais, Mathilde Panot en était même
42:03fière, ne l'oublions pas
42:05Alors la garde républicaine est très mobilisée
42:07d'ailleurs pour dimanche plus de 200 gardes
42:09en plus des détachements permanents
42:11sont prévus, un dispositif renforcé
42:13par rapport à dimanche dernier
42:15rappelons que ce sont nos institutions
42:17qui sont en jeu
42:19et puis je voulais vous faire part de ce message
42:21qui a été reçu par certaines personnes
42:23je cite
42:25bonjour votre profil a été repéré
42:27comme supportant de la propagande RN
42:29a été ajouté à la liste des militants
42:31répertoriés RN qui sera utilisée
42:33pour la chasse aux nazis
42:35qui aura lieu si le RN passe dimanche
42:37toutes ces personnes
42:39sont déjà en train d'être étudiées
42:41retrouvées et seront défigurées
42:43par une milice dédiée
42:45ils ont pour ordre que
42:47la personne nazie tabassée soit
42:49irreconnaissable
42:51bah oui là c'est parti d'une violence
42:53d'une violence
42:55assez hallucinante
42:57j'imagine que le message n'est pas signé
42:59que ça va être étudié
43:01mais souvenez-vous à l'assemblée
43:03des députés RN
43:05qui avaient été appelés directement
43:07par des gens qui leur faisaient croire que leurs enfants
43:09étaient à l'hôpital au moment d'un vote
43:11on nous avait promis une enquête dont personne ne s'est trop préoccupé
43:13des résultats me semble-t-il
43:15tout à l'heure on a fait un portrait de Mme Tontelier
43:17Mme Tontelier n'a pas hésité à nous traiter
43:19de nazis
43:21tous les journalistes
43:23de CNews
43:25vous voyez on joue avec des mots
43:27qui sont les mots de l'abject
43:29on nourrit les haines
43:31et vous avez bientôt quelques fous qui sont capables de passer à l'acte
43:33Gabriel et Mathieu rapidement
43:35à partir du moment où vous dites que vous combattez un monstre
43:37mais contre un monstre on peut tout faire
43:39même le tuer, le défigurer
43:41moi j'ai été très frappée de voir que sur le clip
43:43des rappeurs
43:45beaucoup de personnalités politiques
43:47comme Mme Tontelier
43:49n'ont pas été capables de le condamner réellement
43:51comme si ce n'était pas des vraies femmes
43:53Marine Le Pen et Marion Maréchal
43:55ça doit être des monstres
43:57on fait des listes de personnes à défigurer
43:59on programme quelque chose
44:01dans leur esprit comme une nouvelle épuration
44:03avec des gens défigurés
44:05méthode de gauche
44:07restons sur justement cette violence
44:09qui est un peu la ligne éditoriale
44:11de la journée
44:13on a appris, Charlotte Dernelas, l'agression de l'équipe
44:15de Friska Tevno
44:17qui a fait réagir une large part de la classe politique
44:19n'est-il pas inquiétant
44:21de voir ces agressions devenir
44:23elles aussi tristement banales
44:25c'est évidemment inquiétant
44:27et ça mériterait d'être dénoncé en permanence
44:29c'est-à-dire quelle que soit
44:31la personne qui est agressée
44:33et je dis ça dans les partis politiques et même à l'extérieur
44:35quelle que soit la personne en France
44:37qui est agressée en raison de ce qu'elle pense
44:39ou de ce qu'elle est
44:41car ces derniers jours, beaucoup l'ont été
44:43et de manière assez transpartisane
44:45on a évoqué ici même
44:47plusieurs candidats RN
44:49une d'entre elles a même
44:51stoppé sa campagne
44:53on avait vu un monsieur plus âgé
44:55qui avait été lui aussi agressé physiquement
44:57qui avait été obligé de s'interrompre
44:59donc beaucoup l'ont été
45:01et ces dernières années aussi
45:03ça n'est pas nouveau, notamment la violence envers les élus
45:05n'est pas nouvelle
45:07alors notons que cette fois-ci la porte-parole du gouvernement
45:09a légitimement, et j'appuie sur le mot reçu
45:11le soutien à la fois du gouvernement
45:13et plus largement
45:15quasiment de l'ensemble de la classe politique
45:17certains se sont abstenus de tout commentaire
45:19il faut le préciser quand même
45:21ce qui n'est certainement pas le cas d'autres candidats agressés
45:23qui eux le sont dans l'indifférence générale
45:25dans cette campagne
45:27comme depuis des années
45:29il y a certaines violences envers certains élus
45:31qui ne font pas du tout la une des journaux
45:33et qui ne suscitent pas la même indignation
45:35en général
45:37ce sont quand ils sont étiquetés
45:39à l'extrême droite
45:41ce qui semble légitimer la violence
45:43aux yeux de tous
45:45et que donc certains préfèrent garder le silence
45:47parce qu'apporter son soutien
45:49là j'ai vu beaucoup de gens qui ne sont pas d'accord
45:51lui apporter évidemment leur soutien
45:53et j'insiste sur le mot évidemment
45:55parce que ça semblait évident à toutes ces personnes
45:57ça n'est jamais le cas quand c'est ailleurs
45:59donc un
46:01pour que la défense du débat démocratique
46:03parce que là on a entendu beaucoup de gens dire
46:05c'est absolument insupportable le recours à la violence
46:07à la campagne électorale
46:09et il faut que les idées priment sur
46:11la violence physique évidemment
46:13pour que cette défense du débat démocratique
46:15soit crédible il faut qu'elle soit systématique
46:17sinon la dénonciation
46:19de la violence devient un argument de campagne
46:21victimaire, vous voyez nous sommes visés
46:23ça devient simplement un argument de campagne
46:25et non pas la défense nécessaire
46:27encore une fois d'un principe
46:29et de la morale la plus élémentaire
46:31on ne tape pas son voisin parce qu'il ne pense pas
46:33comme nous
46:35la morale à deux ans et demi c'est acquis
46:37beaucoup répètent par ailleurs
46:39que la radicalité de la vie politique
46:41l'explique, j'ai beaucoup vu ça, comment on explique ça
46:43la radicalité de la vie politique
46:45l'explique, alors la radicalité
46:47d'une idée, c'est à dire un retour
46:49à la racine de cette idée
46:51donc la radicalité n'entraîne la violence
46:53que quand la racines sont déjà malsaines
46:55c'est pas le fait d'être radical
46:57radical c'est un mot qui est devenu abominable
46:59ces dernières années parce qu'il a été associé
47:01à islamisme radical c'est à dire
47:03une personne qui évoque
47:05en l'occurrence la religion
47:07pour aller tuer mais la radicalité
47:09ne veut pas dire ça initialement
47:11et il y a des idées et parfois
47:13il est nécessaire de revenir à des idées
47:15radicales pour traiter peut-être une situation
47:17qui l'est au moins autant
47:19et donc la radicalité n'explique pas
47:21que subitement
47:23pardon
47:25on bascule dans la violence
47:27et on voit depuis quelques années
47:29non pas des radicalités
47:31s'exprimer mais certaines personnalités
47:33politiques assumer voire accompagner
47:35voire revendiquer en effet
47:37le recours à la violence
47:39et parfois à la violence envers
47:41d'autres mouvances
47:43politiques. Ensuite dans le débat
47:45et là en revanche je n'utiliserai pas le mot radicalité
47:47mais l'extrémisme des commentaires
47:49sur tel et tel
47:51peut générer la violence
47:53et là c'est ce que vient de nous dire Marc
47:55vous ne pouvez pas impunément assimiler
47:57au nazisme
47:59toute une part de la classe politique
48:01qui s'est étendue ces dernières années
48:03parce que vous parlez
48:05dans le débat sur la Palestine
48:07c'était assimilation au nazisme
48:09immédiatement, vous parlez
48:11des hormones données aux enfants
48:13qui veulent changer de genre, c'est assimiler
48:15au nazisme ou au fascisme, vous suivez
48:17la question de la GPA, fascisme
48:19la question des retraites, fascisme envers
48:21tel ou tel selon le camp
48:23dans lequel vous appartenez
48:25donc tout ce qui n'est pas moi
48:27est l'extrême droite
48:29l'extrême droite étant le nazisme
48:31envers l'extrême droite, on ne débat pas, on frappe
48:33donc là aussi dans les commentaires
48:35il y a évidemment, si ce n'est un
48:37encouragement direct, en tout cas l'entretien
48:39d'une ambiance qui génère
48:41de la violence, on pourrait revenir évidemment
48:43sur l'effondrement général du niveau, on ne revient jamais
48:45assez sur le problème
48:47de l'effondrement de l'école mais quand vous ne savez
48:49plus vous exprimer, quand vous ne savez plus
48:51vous défendre avec des mots
48:53vous êtes beaucoup plus tentés par la violence
48:55Marc en parle souvent
48:57mais c'est vrai, quand je dis on n'en parle pas
48:59assez souvent dans le débat de manière générale
49:01mais c'est vrai que ça a des conséquences
49:03parfois dramatiques et par ailleurs
49:05ce serait bien aussi que cette condamnation
49:07s'accompagne d'une condamnation plus globale
49:09d'une violence qui partout s'installe
49:11pas simplement dans les campagnes
49:13dans les campagnes électorales
49:15et pas simplement envers les élus malheureusement
49:17mais paradoxalement tout le monde
49:19accuse le camp d'en face d'être violent
49:21qui est réellement responsable
49:23de cette violence que l'on constate
49:25dans tous les camps envers des candidats
49:27et en plus un peu partout en France
49:29alors d'abord sont premièrement responsables
49:31de ces violences les personnes
49:33qui assument de donner des coups
49:35c'est une évidence qu'il convient de rappeler mais qu'il convient
49:37également de punir, qu'il conviendrait également
49:39de punir à la mesure
49:41de ce que ça représente
49:43il faut aussi remarquer que cette violence
49:45est un recours, je disais que certains
49:47soit provoquent de manière indirecte
49:49soit alimentent sans aucune gêne
49:51soit carrément revendiquent
49:53sur le terrain politique sans que ça ne gêne
49:55les gens qui s'allient avec eux
49:57je vais prendre des exemples précis
49:59ces dernières années, en manifestation
50:01on a eu ces dernières années
50:03des manifestations littéralement pourries
50:05par la violence d'éléments
50:07qui étaient connus, on s'attendait
50:09on était quasiment capable de donner leur nombre
50:113 jours avant la manifestation
50:13ils vont venir d'ici, de là, ils seront 12
50:15et ici 15 et ici 23
50:17alors certains défendent
50:19ces antifas violents en ne voyant
50:21que la violence de la police dans les
50:23manifestations, vous savez c'est ces vidéos de 10 secondes
50:25qui sortent absolument sans contexte
50:27et qui ne dénoncent que celles-ci
50:29sans voir qu'il y a une violence
50:31revendiquée par certains antifas
50:33et certains en font même des candidats
50:35aux législatives sans que me semble-t-il
50:37ça ne prenne beaucoup de place dans le débat
50:39public qui par ailleurs s'insurge contre
50:41la violence de manière un peu
50:43abstraite. Dans certains combats
50:45politiques cette violence est également assumée
50:47on l'a vu notamment dans certaines
50:49mouvances écologistes
50:51les soulèvements de la terre par exemple revendiquent
50:53le recours, alors c'est pas de la violence
50:55envers les personnes, ils nous disent c'est envers les biens
50:57mais vous détruisez le bien d'une personne qui
50:59en vit par exemple, et beaucoup d'agriculteurs
51:01s'en sont plaints, qui brûle, qui
51:03donc détruise
51:05dans l'indifférence générale, voire dans la
51:07défense de certains partis politiques
51:09il y a aussi un recours à la violence
51:11évidemment dans ce cas-là qui a culminé
51:13envers non plus seulement les biens
51:15mais également les personnes à Sainte-Sauline
51:17et certains, là encore, n'ont vu
51:19de la violence que du côté des gendarmes
51:21l'assimilation par exemple
51:23l'année dernière d'une émeute sans objet
51:25puisque les personnes en garde à vue
51:27ont expliqué qu'il n'y avait pas d'autres objets
51:29que la violence elle-même et le rejet
51:31finalement de tout ce qui représentait la France
51:33et l'Etat, à une révolte politique
51:35certains ont assimilé cette
51:37émeute à une révolte
51:39politique, on a de nombreuses autorités
51:41et même un syndicat de magistrats
51:43le syndicat de la magistrature
51:45évidemment, qui parlait de révolter
51:47souvenez-vous, qui refusait
51:49d'appliquer la directive
51:51d'Éric Dupond-Moretti
51:53fasciste à ce moment-là, pendant quelques heures
51:55bon, et là encore on a des images
51:57de destruction, de menaces, de violences
51:59qui ont été relativisées
52:01bien plus largement que ceux qui directement
52:03défendaient ces émeutiers
52:05l'indulgence hémiplégique évidemment dans l'appel
52:07à la violence, on ne va pas revenir sur le clip
52:09hier, mais je dirais
52:11même au sein de la majorité que non
52:13ce clip n'était pas juste vulgaire et grossier
52:15il y avait des appels au viol, des appels aux meurtres
52:17c'est pas vulgaire et grossier, ou alors il n'y a plus d'échelle
52:19dans la simple
52:21éducation, le détournement du regard
52:23sur des violences qui elles sont
52:25quotidiennes, et là
52:27encore une fois, certains et même
52:29parmi les autorités
52:31qui ne sont pas à l'extrême gauche dans ce pays
52:33dénoncent par exemple
52:35immédiatement ou condamnent immédiatement
52:37un policier de peur de déchaîner
52:39une violence qu'ils ne pourront pas maîtriser
52:41c'est bien par la peur d'une autre
52:43violence que l'on n'en nomme
52:45qu'une seule, et le désintérêt
52:47évidemment d'une inquiétante montée de la violence
52:49par le biais de son assimilation
52:51à une succession de faits divers
52:53nos téléspectateurs le connaissent par coeur
52:55mais ces faits divers dont le récit
52:57autorisé, bien au-delà encore
52:59une fois de l'extrême gauche, ne frappe
53:01qu'individuellement des français et jamais
53:03collectivement une société, quitte à la
53:05transformer, toutes ces violences
53:07autorisent littéralement, un, le débat politique
53:09c'est vrai, la contestation populaire
53:11par les manifestations, la vie
53:13d'honnête commerçant, on en a beaucoup parlé
53:15la sérénité de nombreux parents
53:17et la vie tout simplement de très nombreux
53:19français qui sont percutés par cette violence
53:21qu'ils sont déjà suspects
53:23d'évoquer, et l'agression de
53:25Prisca Thévenot en particulier, semble
53:27à la croisée de toutes ces violences là
53:29Alors c'est à dire, on ne sait pas grand chose de cette agression
53:31si ce n'est qu'elle a croisé un groupe de jeunes
53:33qui n'ont pas accepté qu'on leur demande
53:35de ne pas arracher les affiches
53:37C'est vrai qu'à jeunes, vous savez, il y a les guillemets
53:39elle a croisé un groupe de jeunes, je laisserai Mathieu faire
53:41une chronique sur ce que veut dire ce...
53:43En fait, Prisca Thévenot a en effet croisé
53:45un, alors il y en a quatre qui ont été
53:47identifiés, un majeur, trois mineurs
53:49le majeur déjà connu de la police
53:51ils ont été reconnus sur des vidéos parce que la police
53:53les connaissait déjà
53:55il y a un jeune homme qui arrache une affiche
53:57on lui dit qu'il ne faut pas arracher les affiches
53:59il s'adresse à plusieurs personnes qui sont autour de lui en lui disant
54:01sur le Coran appelle tout le monde
54:03la personne débarque et frappe
54:05c'est une violence là qui...
54:07alors l'enquête nous dira exactement s'ils ont reconnu
54:09ou pas Prisca Thévenot et s'ils l'ont visé
54:11comme étant Prisca Thévenot
54:13ou simplement si c'est l'agression au prétexte
54:15de n'importe quoi comme on le voit partout
54:17mais cela ressemble quand même à une violence
54:19qui percute tous les jours
54:21en France des inconnus
54:23et d'ailleurs des habitants là-bas ont fait remarquer
54:25que cette bande qui pourrit
54:27leur quotidien, cette fois-ci
54:29a été arrêtée et il serait bien qu'elle le soit
54:31systématiquement
54:33systématiquement absolument
54:35merci beaucoup Charlotte
54:37Mathieu Bocoté, on ne comprend pas
54:39on a l'impression qu'on a Paris
54:41et le reste de la France, on a l'impression qu'on a des parisiens
54:43qui regardent le reste de la France
54:45souffrir voire crever
54:47à petit feu si vous permettez l'expression
54:49alors des parisiens
54:51ou peut-être aussi plus largement ce qu'on appelle les métropoles
54:53c'est ça, il faut voir les comportements
54:55les comportements électoraux
54:57c'est au 2e janvier
54:59il y a des parties par exemple
55:01qui sont complètement absents
55:03on le voit à Paris mais pas seulement
55:05et inversement il y a une sur-représentation quelquefois
55:07de la France insoumise, une sur-représentation des macronistes
55:09donc une forme de décalage territorial
55:11assez fort
55:13on va essayer très rapidement qu'est-ce qui se passe à travers ça
55:15on pourrait dire que ce sont deux expériences
55:17du monde de moins en moins
55:19réconciliables, il y a la France des métropoles
55:21on le dit souvent, la France plus que prospère
55:23la France qui fondamentalement
55:25son rapport à l'immigration
55:27elle ne veut plus se payer
55:29parce que ça coûte très cher d'avoir un personnel de maison français
55:31donc on fait venir de l'extérieur
55:33les domestiques nouveaux
55:35qui permettent d'avoir un mode de vie bourgeois
55:37dans les grandes métropoles
55:39et à la rigueur, l'insécurité
55:41on en fait une expérience très limitée
55:43parce qu'on est capable de se cadenasser
55:45de se protéger dans des quartiers
55:47où l'insécurité demeure
55:49là aussi du fait d'hiver
55:51et lorsqu'on va voir la France extra-parisienne
55:53on l'a sur le mode bucolique
55:55ou sur le mode de la villégiature
55:57c'est la France où on va se reposer
55:59avant de regagner la vie
56:01les charmes, le côté pétillant
56:03de la vie parisienne
56:05dès lors, le malheur des français
56:07est ici pensé comme une forme de névrose
56:09comptent-ils à se plaindre ces gens
56:11qui pourtant s'ils faisaient un effort
56:13auraient la même vie que nous
56:15il suffirait de travailler les enfants
56:17et vous n'auriez plus à vous plaindre
56:19de l'autre côté, on a la fameuse France périphérique
56:21dont nous a parlé Guy-Louis
56:23qui fait l'expérience au quotidien
56:25à la fois des ravages de la mondialisation
56:27qui est une France qui finalement
56:29se bat pour survivre
56:31elle ne se bat même plus pour le petit luxe
56:33qui est le propre de la classe moyenne
56:35c'est le petit luxe qui rend la vie agréable
56:37elle est dans une logique de survie quotidienne
56:39et elle fait par ailleurs l'expérience
56:41de la société diversitaire
56:43l'expérience de l'immigration massive
56:45l'expérience de l'insécurité au quotidien
56:47elle fuit toujours plus loin
56:49mais ce qu'elle fuit, la rattrape
56:51et lorsqu'elle vote pour protester
56:53contre la situation canadienne, on dit salaud de pauvre
56:55et un petit mot là-dessus
56:57tout ça fait un petit parfum d'ancien régime
56:59ancien régime, qu'est-ce que vous n'entendez pas là ?
57:01on est devant une élite qui fondamentalement
57:03est gardienne absolument
57:05de ses privilèges
57:07et n'imagine pas de remettre en question ses privilèges
57:09elle a le pouvoir, vous savez le pouvoir c'est deux choses
57:11c'est des responsabilités et des privilèges
57:13on est devant une élite qui a renoncé aux responsabilités
57:15et qui prend tous des privilèges
57:17et qui assimile au populisme
57:19et qui assimile au manque de respect
57:21qu'on lui devrait
57:23lorsque les gens disent que cette société est injuste
57:25et elle pèse sur nous
57:27donc qu'est-ce qu'on fait pour en parler ?
57:29on explique ça par la jalousie, le ressentiment
57:31ce sont des sans-dents de François Hollande
57:33ce sont des salauds de pauvres qui ont le mauvais goût de mal voter
57:35et quand on voit les résultats électoraux
57:37qu'est-ce qu'on voit ?
57:39c'est qu'on les fréquente même jamais
57:41cette personne qui aurait le mauvais goût de mal voter, on ne le croise jamais
57:43donc on peut d'autant plus en parler librement
57:45en lui prétendant des pires passions
57:47ce qui amène des gens à voter
57:49pour des options qu'ils jugent eux raisonnables
57:51merci mon cher Mathieu pour votre coup de poing final
57:53j'ai l'impression que ça fait un peu écho
57:55aux paroles de la musique que j'ai mis tout à l'heure
57:57on va terminer avec quelques petites secondes
57:59de la musique de Zébulon
58:01excellente suite de programme
58:03écoutez avant de terminer
58:05dans une démocratie
58:07en état de braquage
58:09et maintenant
58:13comment vous croire
58:15après autant de mensonges
58:17c'est illusoire
58:21et maintenant
58:23vous voilà amis
58:25alors qu'hier vous étiez
58:27ennemis
58:29merci
58:31merci beaucoup à tous
58:33ça me donne presque les larmes aux yeux
58:35cette chanson, je suis peut-être trop sensible
58:37excellente suite de programme, l'heure dépend d'eux