• il y a 7 mois
Olivier Benkemoun revient sur la journée d'infos et de débats traités sur l'antenne de CNEWS dans #lemeilleurdelinfo

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00:00 Bonsoir, bonsoir à tous, merci d'être avec nous pour le meilleur de l'info.
00:05 Ce soir, il y a deux manifestations parallèles, une pro-israélienne, l'autre pro-palestinienne.
00:10 La pro-israélienne, on vous montrera tout à l'heure des images.
00:14 J'ai eu quelques heures avec la police, c'est à proximité de Dauphine.
00:21 Et on verra tout à l'heure ces images.
00:23 Là, c'est Place Saint-Augustin, tout près de l'ambassade d'Israël.
00:28 Je salue Jean-Christophe Couvy, secrétaire national du syndicat Unité.
00:31 Et on a appris qu'il y a quelques minutes, on va sans doute retrouver des images en direct tout à l'heure,
00:36 ça a commencé à chauffer, il y a des pavés qui étaient déchaussés.
00:39 Oui, c'est ce que je viens de recevoir, qu'effectivement, il y a tensions,
00:42 ça déchausse les pavés sur le secteur de la Place Saint-Augustin.
00:45 Donc on voit que ce n'est pas qu'une manifestation pacifique
00:48 et que certains sont là aussi pour en découdre, en venimer.
00:51 Il y a du monde, mais il y a énormément de monde.
00:55 Il y a des élus LFI, on reverra tout à l'heure des images.
00:58 Je salue Yohann Uzay, je salue Tatiana Rosar-Barzak.
01:01 Et on va tout de suite aller prendre la direction d'Israël.
01:06 Ce soir, vous le savez, Emmanuel Macron, comme l'ensemble de la communauté internationale,
01:10 se dit indigné après la frappe israélienne qui a provoqué la mort de dizaines de civils à Rafah,
01:18 frappe qui devait cibler deux chefs du Hamas, Yassine Rabia et Khaled Nagar,
01:22 et qui a coûté sans doute la vie à des dizaines de civils.
01:25 La Maison Blanche se dit bouleversée par ces images,
01:28 qui a tué des Palestiniens innocents, dit le Communiqué,
01:32 et appelle Israël à prendre toutes les précautions pour protéger les civils.
01:35 "Je suis indigné par les frappes israéliennes qui ont fait de nombreuses victimes parmi les déplacés à Rafah",
01:39 dit Emmanuel Macron de son côté.
01:40 "Ces opérations doivent cesser, il n'y a pas de zone sûre à Rafah pour les civils palestiniens".
01:44 J'appelle donc au plein respect du droit international
01:48 et au cesser le feu immédiat, et la communauté internationale réclame
01:53 que toute la lumière soit faite sur ce qui s'est passé.
01:55 On va essayer d'en savoir plus avec le colonel Olivier Rafovitch.
01:58 Bonsoir, vous êtes le porte-parole de l'armée israélienne,
02:01 vous êtes en direct avec nous, il va tout de suite le rejoindre dans un instant,
02:07 petit problème de connexion.
02:09 Simplement, qu'est-ce qu'on peut commencer par dire ?
02:12 C'est vrai que la communauté internationale s'est tout de suite indignée,
02:15 Emmanuel Macron a réagi il y a quelques minutes,
02:18 il est en visite en Allemagne pour saluer la mémoire des Juifs,
02:27 puisqu'il était à Berlin, sur le lieu même où on se souvient du génocide.
02:34 Oui, il a rendu hommage aux victimes de l'Holocauste en Allemagne.
02:40 Il est évident qu'on entend beaucoup depuis cette frappe, deux mots.
02:44 D'abord le mot indignation, c'est le mot utilisé par le président de la République,
02:47 puis le terme de génocide, qui revient encore une fois en force.
02:51 Ce terme-là est utilisé beaucoup, notamment par les responsables politiques en France,
02:56 à l'étranger, aussi l'extrême gauche de manière générale l'utilise beaucoup,
02:59 on l'a vu et on le verra sans doute dans les images que vous diffuserez tout à l'heure de cette manifestation.
03:04 C'est un terme que je conteste à titre personnel,
03:07 parce qu'il y a des choses évidentes qu'il me semble utile de rappeler.
03:12 Rappeler par exemple que le Hamas a promis qu'il y aurait d'autres pogroms,
03:17 que le Hamas n'a toujours pas libéré les otages,
03:20 que le Hamas tire chaque jour, et l'a encore fait hier, des roquettes dans le nord, dans le centre d'Israël,
03:26 à viser Tel Aviv notamment.
03:28 Donc ce n'est pas un génocide, mais c'est une guerre.
03:31 C'est une guerre qui oppose un groupe terroriste et un État démocratique.
03:36 Donc ce terme de génocide, il n'est pas approprié.
03:38 Je le rappelle souvent, mais je voulais à nouveau le rappeler ce soir parce que ça me semble important.
03:42 On va quand même essayer de comprendre ce qui s'est passé précisément.
03:45 Est-ce qu'il y a eu une erreur de l'armée israélienne ?
03:47 Colonel Raffovitch, bonsoir.
03:50 Je le disais, vous êtes le porte-parole de l'armée.
03:53 Vous êtes en direct avec nous.
03:55 Sur les faits d'abord.
03:57 Bonsoir, merci de m'inviter dans votre émission ce soir.
04:01 Les faits sont les suivants.
04:04 Hier, un peu avant minuit, une frappe de l'armée de l'air israélienne,
04:11 une frappe extrêmement précise,
04:13 pour éliminer deux terroristes extrêmement importants du Hamas,
04:16 Yassine Rabia et Khaled Najjar,
04:20 qui sont des responsables des attaques du Hamas en Judée Samarie
04:25 et dans le centre de l'État d'Israël.
04:27 Ils ont été éliminés par une frappe très précise,
04:29 avec des munitions choisies pour éviter justement
04:32 qu'il y ait ce qu'on appelle des dommages collatéraux.
04:35 Et puis, à plusieurs dizaines de mètres de la frappe très précise, je répète,
04:41 commence un incendie, dans un endroit qui n'est absolument pas
04:46 ce que le Hamas a dit être une zone humanitaire, en aucun cas.
04:52 Il y a effectivement un incendie,
04:54 donc nous voyons là sur l'antenne,
04:58 qui se propage, il y a donc des victimes.
05:01 À l'heure où nous parlons, nous avons confirmé la frappe,
05:05 nous avons confirmé aussi le fait que nous enquêtons aujourd'hui
05:09 de manière extrêmement sérieuse et que j'espère d'ici un ou deux jours,
05:13 nous pourrons avoir les résultats de l'enquête.
05:16 Mais il faut savoir quand même plusieurs choses.
05:19 La première chose, c'est que dans cet incident tragique,
05:22 il faut évidemment regretter toutes les victimes,
05:25 qu'elles soient israéliennes, palestiniennes, des gens innocents qui meurent,
05:29 c'est toujours dramatique.
05:31 Dans cet incident tragique, c'est le Hamas qui donne l'information.
05:36 On parle d'un Mohamed Abou Hani,
05:39 qui est cité entre autres par le Washington Post
05:42 comme étant un agent de la défense civile,
05:45 qui est en fait un élément du Hamas, qui va donner des chiffres
05:48 qui vont être repris par tout le monde.
05:50 Mais à l'heure où nous parlons, encore une fois,
05:52 nous ne comprenons pas ce qui s'est passé,
05:55 d'où a commencé l'incendie.
05:59 Je rappelle quand même qu'il y a plusieurs mois,
06:01 le Hamas avait également dit qu'il y avait eu une attaque israélienne
06:05 contre un hôpital qui a fait 800 morts.
06:07 Très rapidement, il s'est avéré que tout ça a été un tir du Hamas.
06:11 Donc encore une fois, je ne dis pas que ce n'est pas israélien,
06:14 nous vérifions, mais il faut être prudent quant aux conclusions
06:19 avant d'accuser les gens.
06:21 Je crois bien, ce soir, l'armée israélienne ne reconnaît pas
06:24 une erreur de précision de sa frappe.
06:28 Je vous entends bien, je voulais que vous l'écoutiez.
06:30 Juste un mot, si vous me permettez.
06:32 Il n'y a pas eu en aucun cas une frappe militaire
06:37 dans ce centre où il y avait des tentes et des habitants de Rafah.
06:44 Je rappelle aussi qu'Israël a demandé depuis le départ
06:47 que les gens de Rafah se déplacent des zones de combat
06:52 pour ne pas être pris dans les combats.
06:54 Nous ne voulons pas en aucun cas qu'il y ait des civils pris dans les combats.
06:57 Par contre, le Hamas cherche à chaque fois à impliquer des civils
07:02 pour à la fois accuser, blâmer Israël,
07:05 et c'est un peu sa manière de survie au Hamas.
07:08 C'est quelque part de provoquer des crises à chaque fois
07:12 qui ont malheureusement beaucoup de résonance dans les médias
07:17 qui sont très rapides à la réaction.
07:19 Merci beaucoup d'avoir réagi.
07:21 Je voulais juste qu'on entende ensemble Benémin Netegno
07:24 qui a utilisé les termes que vous avez repris tout à l'heure d'incident tragique.
07:29 À Rafah, nous avons déjà évacué environ un million de résidents non impliqués.
07:37 Et malgré tous nos efforts pour ne pas blesser les personnes non impliquées,
07:41 un incident tragique s'est malheureusement produit hier.
07:44 Nous enquêtons sur l'affaire et nous en tirerons les conclusions.
07:48 Je vous montre également une image,
07:54 parce que alors que le Premier ministre israélien s'exprimait,
07:57 on a vu de la colère contre lui,
07:59 et en particulier la colère des familles des otages
08:02 qui se sont faites entendre regarder ces images.
08:05 J'étais à la Knesset au moment où ces paroles étaient prononcées,
08:09 et j'ai vu la colère des otages.
08:11 Tatiana, des familles des otages.
08:13 Il faut préciser d'abord que ce campement était censé être protégé
08:17 d'un bombardement israélien.
08:19 Il n'a pas été évacué, parce qu'à un moment,
08:21 ça appelle la population à évacuer quand il doit bombarder un endroit.
08:25 On peut quand même se dire qu'il y a peut-être une bavure,
08:28 mais qui est à la fois inévitable.
08:30 J'ai envie de vous dire ça qui est terrible,
08:32 puisque le Hamas se sert des écoles, des hôpitaux,
08:35 de campements aussi humanitaires comme de boucliers humains,
08:38 et de la population comme bouclier humain.
08:40 C'est ça aussi qui est extrêmement compliqué.
08:42 C'est vrai que c'est dévastateur en termes d'images pour Israël,
08:46 et c'est dévastateur pour les familles d'otages.
08:49 Parce que, regardez, il n'y avait pas besoin de ça.
08:52 Il y a déjà une flambée des actes antisémites aujourd'hui en France.
08:55 Dans le monde entier, il y a des mouvements pro-palestiniens
08:58 avec un antisémitisme rampant.
09:00 Je pense à ces familles d'otages qui vivent là une triple peine.
09:04 C'est terrifiant.
09:06 Malheureusement, c'est une sale guerre dans tous les sens du terme.
09:09 Comme le sait Johan, et je le rejoins tout à fait,
09:12 il y a aujourd'hui une inversion des valeurs absolument terrifiante.
09:15 On en oublie même le 7 octobre.
09:17 Je reviens à la semaine dernière, sur ce même plateau,
09:20 il y avait des vidéos des otages soldats israéliens.
09:23 On se demandait pourquoi ça avait été diffusé, etc.
09:26 Mais justement pour cette raison,
09:28 pour ne pas oublier qu'Israël a été agressé.
09:32 Aujourd'hui, on voudrait le faire passer pour l'agresseur,
09:34 mais n'oublions pas qu'il y a eu ce 7 octobre,
09:36 et qu'il y a encore des otages, et qu'il y a eu cette barbarie.
09:38 C'est en effet une bavure, il faut quand même le dire.
09:41 Il faut aussi dire qu'il y en a déjà eu une, malheureusement,
09:43 contre un convoi humanitaire, début avril.
09:45 On espère que toute la lumière sera faite sur cette affaire.
09:48 Ce qui est sûr, c'est qu'il y a des conséquences.
09:50 Il y en a des ce soir, dans les rues de Paris.
09:54 L'indignation est partagée partout dans le monde.
09:57 Ce sont les Israéliens qui bavent, encore une fois,
09:59 et les Juifs, c'est terrible.
10:01 - Et je voulais qu'on remonte ces images de la place Saint-Augustin.
10:04 Il y a les collectifs qui organisent ça,
10:07 annoncent 10 000 manifestants, je ne pense pas qu'il y en ait autant.
10:10 Mais en tout cas, il y a énormément, énormément de monde,
10:12 de gens qui sont venus manifester devant,
10:15 ou tout près de l'ambassade israélienne.
10:18 - L'émotion, nous la partageons tous.
10:20 Ce qui s'est passé à Rafa est absolument dramatique et insoutenable.
10:24 Mais c'est une guerre, et une guerre, ça fait des morts, malheureusement.
10:29 Et cette guerre, elle est la conséquence des actes du Hamas,
10:33 qui a lui-même déclenché cette guerre, le 7 octobre.
10:36 Israël n'a rien déclenché, Israël n'est que dans la riposte.
10:39 Alors aujourd'hui, l'extrême gauche, islamo-gauchiste,
10:42 fait semblant de découvrir effectivement que la guerre, oui,
10:45 dans une guerre, il y a des morts.
10:47 Quand la Russie attaque l'Ukraine, il y a des morts.
10:50 Il y a des milliers, des dizaines de milliers de morts civiles en Ukraine.
10:53 Je ne les entends pas, je ne les vois pas manifester,
10:55 pour une raison qui est simple, c'est parce qu'Israël n'est pas impliqué
10:58 dans le conflit entre la Russie et l'Ukraine.
11:00 Pourquoi croyez-vous que Rima Hassan, qui est à cette manifestation,
11:03 qui a appelé à manifester, pourquoi croyez-vous que Rima Hassan
11:06 est numéro 7 sur la liste de la France insoumise ?
11:09 Mais pour mobiliser l'électorat antisémite, il faut dire les choses clairement.
11:12 Elle a été placée là délibérément pour mobiliser l'électorat antisémite.
11:16 Voilà pourquoi est-ce qu'il manifeste.
11:18 - Et ce soir, d'ailleurs, vous avez eu une autre manifestation,
11:21 j'en parlais, qui était une manifestation pour défendre Israël,
11:25 qui se déroulait à Dauphine, où Rima Hassan tenait conférence.
11:30 Il y a eu quand même des heurts avec la police.
11:34 Christophe, dis-nous.
11:35 - Oui, ben écoutez, le problème, c'est que c'est une manifestation
11:37 qui n'est pas prévue, et donc, nous, notre job, si vous voulez,
11:40 c'est d'éviter qu'une guerre, justement, soit faite dans notre pays,
11:44 entre deux partis, deux camps, et en gros, on veut faire venir
11:48 la guerre qui vient de l'extérieur dans notre pays.
11:50 Et ça, c'est pas possible, et c'est bien pour ça que les forces de l'ordre,
11:53 nous, on s'occupe des civils, on est là pour garder cette paix sociale.
11:56 Nous, notre job, effectivement, c'est d'éviter qu'il y ait
11:58 des deux camps de cailles s'affronter.
12:00 - Mais vous dites "on", vous dites "on veut faire venir la guerre
12:02 de notre pays", il faut qualifier ce "on".
12:04 Qui est ce "on" ? C'est la France insoumise.
12:06 C'est la France insoumise qui instrumentalise ce qui se passe,
12:09 qui joue de ce qui se passe, et qui cherche à provoquer le chaos
12:12 dans le pays.
12:13 - Voilà, je voulais qu'on lise juste le tweet de Rima Hassan.
12:17 On n'est plus tweet, d'ailleurs.
12:19 Le message que vous allez découvrir.
12:23 "Israël est une monstruosité sans nom.
12:27 Personne n'échappera à la justice, ni les criminels génocidaires,
12:29 ni leur soutien. Vous vous rendrez compte de vos actes et de vos mots.
12:32 Emmanuel Macron, l'histoire se souviendra de votre lâcheté,
12:34 de votre passivité, de votre complicité."
12:36 Franck Tapiro est avec nous.
12:38 En dirait-ce juste un mot, Tatiana ?
12:40 - Je vous contextualise aussi. Je rappelle quand même que demain,
12:43 l'Espagne, l'Irlande et la Norvège s'apprêtent à reconnaître
12:46 l'État palestinien, et qu'il y a un mandat d'arrêt international
12:49 lancé par la CPI.
12:50 Tout ça arrive dans un contexte...
12:52 - Pas encore lancé.
12:54 - Non, en oeuvre contre Benjamin Netanyahou et son ministre de la Défense.
12:57 Et je rappelle aussi qu'il y a aussi ce contexte avec l'allié américain
13:02 qui avait mis en garde Israël en menaçant, s'il y avait une opération
13:07 terrestre d'ampleur à Rafah, l'arrêt notamment, non seulement d'un soutien,
13:11 mais surtout de livraison d'armes et en particulier d'obus.
13:15 Et donc c'est vrai que là, on va quand même scruter très attentivement
13:18 dans les heures qui viennent et dans les jours qui viennent,
13:21 la réaction des Américains bien évidemment.
13:23 - Franck Tapiero est avec nous. Bonsoir Franck.
13:25 - Bonsoir.
13:26 - Vous participiez il y a quelques minutes à cette manifestation
13:29 devant Dauphine, où Rima Hassan tient meeting.
13:34 On a vu des images, vous les voyez sans doute avec nous,
13:38 des images avec ses...
13:40 Oui Franck.
13:41 - Je suis désolé, mais ça s'est passé à un moment qui a duré
13:44 un peu une deux minutes. La manifestation s'est extraordinairement
13:47 bien passée. Il y avait des centaines et des centaines de gens.
13:49 On les voit derrière. Il y a eu juste un moment un groupe qui a essayé
13:51 de se joindre, qui était un peu excité et on a mis quelques secondes
13:55 à les excluter. Mais encore une fois, ça c'est vraiment quelques secondes
13:59 par rapport aux deux heures et demie qui ont été exemplaires
14:01 dans les réunions des étudiants républicains.
14:03 C'est dommage parce qu'il y a des manifestations avec des gens
14:06 qui ont des drapeaux bleu, blanc, rouge, avec des slogans républicains,
14:10 avec des étudiants qui chantaient.
14:12 C'est un peu dommage qu'on résume ce qui s'est passé tout à l'heure
14:16 à cet incisant qui a été très vite résolu, d'ailleurs en collaboration
14:20 totale avec les forces de l'ordre.
14:22 - Franck, simplement, il faut rappeler quel était l'objectif
14:25 de cette manifestation de Vendophine, où encore une fois,
14:29 Rima Hassan tenait conférence. Vous n'étiez pas là non plus
14:33 pour lui faire les câlins.
14:35 - Bien sûr, mais vous savez, dans l'esprit républicain qui était le nôtre,
14:38 le 12 mai, on a rassemblé 2000 personnes, place de la République,
14:41 pour libérer l'école de la haine. Et c'était la même chose.
14:44 Aujourd'hui, on voulait absolument libérer l'école de la haine,
14:47 sachant que Rima Hassan n'était pas là uniquement pour faire une conférence
14:51 avec des étudiants, mais pour faire de la propagande.
14:54 Voilà pourquoi on a voulu, avec tous ces citoyens,
14:57 je ne sais pas ce que vous voyez malheureusement à l'écran,
14:59 mais c'est pas grave, on a les images, montrer à nos visages,
15:02 ce public qui se tient debout face à tous ceux qui répandent la haine
15:05 dans les écoles. Il ne peut pas y avoir en France, dans l'école de la République,
15:08 des gens qui se permettent de rentrer à cœur d'une école, sans contradicteur,
15:12 et avec un message, des messages anti-juifs, des messages qui parlent de génocide
15:15 alors qu'il n'y en a pas. Encore une fois, nous, on est là pour dire
15:18 la République est debout. La majorité qui était silencieuse aujourd'hui s'exprime.
15:22 Et on est là pour dire que la République ne doit pas servir vraiment de tribune
15:28 à ce genre de personnes qui viennent faire de la propagande.
15:30 Et vous savez, l'école républicaine, que ce soit des petites classes
15:33 jusqu'à l'université, jusqu'aux grandes écoles, c'est très important,
15:35 ce sont des lieux de savoir et de connaissance.
15:37 Il ne peut pas y avoir le discours de haine comme celui proféré par Ida Hassan,
15:41 qui encore ce matin disait que l'Israël ne survivra pas tel qu'il est
15:45 et que les Palestiniens se sacrifieront et iront jusqu'au bout.
15:48 Vous vous rendez compte de ce qu'elle est en train de dire ?
15:50 Donc, encore une fois, si elle acceptait un débat, si elle acceptait,
15:53 contre moi elle a toujours refusé, mais d'autres, il y en a d'autres,
15:56 il y a d'ailleurs des débatteurs politiques, elle refuse aussi.
15:58 Elle n'est pas là pour ça. Elle est là pour faire de la propagande
16:01 et pour essayer de récupérer des pseudos, ce qu'elles disent, des électeurs
16:05 pour sa campagne aux européennes, mais elle est là surtout pour faire passer
16:09 un message qui est plus France du Hamas que celui de la cause palestinienne.
16:12 Vous savez, moi je défends la cause palestinienne depuis toujours.
16:14 La première des choses à faire, c'est de dire qu'il faut libérer Gaza du Hamas.
16:18 Et toutes ces personnes qui pensent, en soutenant le Hamas,
16:21 qu'elles soutiennent la cause palestinienne, se trompent.
16:23 Aujourd'hui, c'est une guerre horrible, mais cette guerre a été provoquée par le Hamas.
16:27 Les morts qu'il y a aujourd'hui ne sont pas protégées par le Hamas
16:30 dans les 900 kilomètres de tunnel. Vous me expliquez pourquoi ?
16:33 Pourquoi est-ce que le Hamas ne protège pas la population ?
16:36 Il y a qu'Israël qui les a protégées. Quand il les a d'abord fait descendre
16:39 du nord au sud, le Hamas s'est retiré dessus.
16:41 Et aujourd'hui, il essaie de faire ce qu'il peut.
16:43 Alors bien sûr, il y a dans toutes les guerres, dans toutes les guerres,
16:45 il y a des horreurs. Qui a dit le contraire ?
16:47 Mais de tout remettre la faute sur une armée d'un pays démocratique comme Israël
16:51 qui fait tout pour éviter un nombre de morts civiles,
16:54 vous savez très bien que le rapport est de 1 pour 1.
16:57 C'est-à-dire, même si c'est trop 1 ce qu'on dit tuer, c'est toujours trop pour 1 terroriste tué.
17:01 D'habitude dans les guerres, on en est à 3 jusqu'à 9 ou 12 pour 1.
17:05 Donc Israël fait dans cette guerre qui est toujours horrible,
17:08 parce qu'une guerre c'est horrible, mais il ne l'a pas cherchée.
17:11 On l'a provoqué cette guerre. Il fait quand même le minimum de victimes civiles
17:15 même s'il en a toujours trop.
17:17 Donc aujourd'hui, quand il s'appelle l'Université, il faut qu'il y aille mettre de l'huile sur le feu.
17:20 Merci beaucoup pour avoir été avec nous en direct.
17:24 Vous parliez de ce qui se passe dans les universités.
17:27 En fait, quand il y a la contagion, quand il y a des choses qui ne sont pas prévues
17:30 ou qui sont hors cadre, la police intervient.
17:33 D'ailleurs, je crois qu'hier c'est la Bravem qui est intervenue
17:36 pour déloger les tentes des étudiants pour palestiniens qui étaient à l'ENS.
17:40 Quand on est dans une enceinte universitaire ou d'école, en fait on intervient sur réquisition.
17:45 C'est-à-dire qu'on ne peut pas arriver comme ça de notre libre-chef pour intervenir.
17:50 Donc il y a des réquisitions. C'est pour ça que des fois aussi c'est très très long.
17:53 C'est pour ça que des fois on n'intervient que beaucoup plus tard.
17:56 L'idée c'est quand même qu'on préserve cette paix sociale en France.
18:00 On voit bien qu'aujourd'hui la société est morcelée, que les gens ne se parlent plus,
18:05 ils se crient dessus, ils veulent s'invectiver.
18:07 Il n'y a plus de contradictoire. On est là pour influencer les gens.
18:11 D'ailleurs, aujourd'hui ce ne sont plus des hommes politiques, ça devient des influenceurs.
18:15 Voilà, ça c'est les images d'hier.
18:17 C'était au moment où à l'ENS, dans l'école normale supérieure,
18:21 il y avait quelques tentes dans les jardins, dans la cour.
18:24 Et ils ont été délogés.
18:28 La direction de l'établissement a notamment justifié l'évacuation des lieux
18:30 par des messages postés sur les réseaux sociaux
18:32 montrant les photographies et les noms recouverts de gouttes de sang de certains membres
18:36 du conseil d'administration de l'école.
18:38 Ce n'est pas simplement des jeunes manifestants qui font ça avec un peu de folklore.
18:44 Ce n'est pas du tout ça.
18:45 On accuse, on montre du doigt, on met sur les réseaux les identités, on montre les gens.
18:50 Ça va loin surtout, c'est que ça les met en danger.
18:52 C'est-à-dire qu'encore une fois, vous pouvez vous défendre normalement dans un pays démocratique,
18:57 vous expliquer sur vos positions, etc.
18:59 Sauf que là, vous êtes tout de suite accusé de quelque chose.
19:01 Et puis vous ne pouvez pas vous défendre parce que les réseaux sociaux,
19:03 le temps médiatique, le temps d'exposition, effectivement, va très très vite.
19:07 Et du coup, vous êtes pris dans un tourbillon et vous êtes accusé.
19:10 Un mot de conclusion, Tatiana ?
19:11 Ça me fait penser à ce que vous venez de dire, à Johann Spahr,
19:14 qui écrivait quelques jours sur les réseaux sociaux.
19:16 En fait, remettons les toiles juives, ça ira plus vite, ça sera plus simple.
19:20 Quitte à ce que ce soit en permanence la délation comme ça et l'antisémitisme pointé.
19:24 Cela dit, c'est vrai que c'est triste parce qu'en fait, il n'y a non seulement qu'une place pour la nuance.
19:28 Et Rima Hassan fait partie de ces personnes, justement, qui sont pour un État.
19:32 Un État, ça veut bien dire ce que ça veut dire.
19:34 C'est-à-dire, éradication de la carte de l'État d'Israël.
19:37 Et il n'y a pas de place pour la nuance parce qu'en fait, vous êtes soit dans un camp, soit dans l'autre.
19:40 On ne peut pas considérer que c'est dramatique ce qui se passe à Gaza,
19:43 mais c'est aussi dramatique et terrible ce qui s'est passé le 7 octobre.
19:46 Et donc ça, c'est terrifiant parce que cette non-nuance en débat aujourd'hui, public et politique,
19:51 est très préjudiciable pour les deux camps et pour, en effet, vous disiez, pour la PSIU de façon plus générale
19:56 et pour le vivre ensemble, et pour les Juifs en particulier aujourd'hui.
19:59 Le résultat, si on veut avoir un peu de nuance, c'est compliqué.
20:01 Le résultat, c'est qu'il y a quand même beaucoup d'hommes politiques qui aujourd'hui disent "comment on peut faire ?"
20:05 Moi, je pense à Bernard Guetta, tout à l'heure, qui a dit "je suis partisan d'une solution
20:10 où il faut mettre les gens les uns à côté des autres, les obliger,
20:14 reconnaître les désétails, les obliger à se mettre".
20:17 Il ne s'agit pas d'être pro-palestinien ou pro-israélien, il s'agit d'être pro-paix,
20:20 obligé de diriger, de pouvoir se rasseoir à une table de négociation.
20:23 - Peut-être avec les bons dirigeants aussi.
20:25 Il faut écarter cette table de négociation dans les deux camps.
20:27 - Avec qui on parle ? C'est ça. Est-ce qu'on parle avec le Hamas ?
20:30 Est-ce qu'on parle avec des terroristes d'un côté ?
20:32 - Oui, et de l'autre côté, voilà, est-ce que Benhamin Netanyahou veut aussi se rasseoir à la table ?
20:35 Malheureusement, c'est dans les deux sens.
20:37 - On ne va pas se rasseoir à la table avec le Hamas.
20:39 - Non, mais pas avec le Hamas.
20:41 Ça serait l'autorité palestinienne, évidemment, et personne d'autre.
20:44 - C'est quelque chose qui est complètement exclu.
20:46 Mais d'abord, engager un nouveau processus de paix,
20:49 le préalable à cela, c'est l'élimination, l'éradication du Hamas.
20:52 Donc, ça signifie pour l'instant qu'il faut que le processus...
20:54 - Ça, Johan, encore faut-il y arriver, malheureusement.
20:56 - Oui, mais il faut que le processus, précisément militaire, aille à son terme
20:59 pour précisément éradiquer le Hamas, de manière à retrouver quand même
21:03 un climat plus favorable à ce processus de paix, et engager à nouveau des discussions.
21:07 - Personne ne parle des otages, en attendant.
21:09 - Non. - Personne ne parle des otages.
21:11 - C'est pour ça que les femmes des otages sont si désemparées, si désespérées,
21:14 parce qu'elles voient chaque jour qui passe, les négociations un peu plus s'amenuiser
21:17 et s'éloigner, en fait. C'est un peu le souci.
21:19 - Voilà. On rappelle qu'il reste deux otages français.
21:22 Le troisième, Orion, est mort.
21:26 Il reste offerts, vous le savez, aux Hads, qui sont depuis 234 jours
21:29 aux mains du Hamas franco-israélien, et dont on demande chaque soir
21:33 la libération sans condition. Dans le reste de l'actualité,
21:36 je voulais qu'on revienne sur ce refus d'obtempérer à Marseille.
21:39 Encore un refus d'obtempérer, plusieurs CRS blessés.
21:42 Ça s'est passé à la cité Bel Air, lors d'une opération de lutte contre la drogue.
21:46 Après être passé en force, un conducteur de 22 ans a percuté un CRS.
21:49 Un de ses collègues a alors ouvert le feu, touchant le véhicule,
21:51 qui a poursuivi sa fuite. Le conducteur a finalement été arrêté.
21:54 Il y avait une balle dans l'homoplate. À votre avis, qui a passé la nuit en garde à vue ?
21:58 C'est le CRS, c'est le policier.
22:00 - Oui, je dis malheureusement, parce qu'en fait, on le demande depuis longtemps,
22:06 il faut revoir le statut des policiers.
22:09 Quand vous êtes identifié, vous êtes un policier, vous êtes en service,
22:12 et que vous faites l'usage de votre arme, que c'est conforme à la loi,
22:15 vous pouvez très bien intervenir en tant que témoin assisté.
22:18 Aujourd'hui, les magistrats ont le choix.
22:21 Soit vous êtes en tant que témoin assisté, soit dans ces cas-là,
22:24 il y a une zone grise et vous êtes suspect, et dans ces cas-là,
22:27 vous faites une garde à vue. Aujourd'hui, systématiquement,
22:30 on met le policier en garde à vue. Comme ça, un, c'est confortable
22:33 pour les magistrats, c'est moins confortable pour le policier,
22:36 parce que psychologiquement, je peux vous dire que déjà, vous êtes sous le choc.
22:39 Ce n'est pas facile d'utiliser son arme, sachant que vous avez commis derrière
22:42 peut-être l'irréparable, parce que vous tienez une vie quand on est policier,
22:45 et nous, on est là justement pour sauver des vies.
22:48 Et quand on se sert de notre arme, c'est pour sauver notre vie,
22:50 ou la vie de notre collègue, ou d'autres personnes.
22:53 Du coup, le statut de témoin assisté n'est pratiquement jamais utilisé.
23:00 C'est ce que disait également l'un de vos collègues, Rudy Manat,
23:03 qui est du sud de Marseille, il connaît bien ce dossier. On va l'écouter.
23:07 On a un individu multirécidiviste, ultra connu de nos services,
23:14 qui, lors d'un contrôle routier par des CRS qui étaient en déplacement
23:17 sur Marseille, en renfort, leur fonce délibérément dessus.
23:20 L'un d'entre eux fait usage de son arme.
23:22 Bien sûr que l'individu est placé en garde à vue, il a tenté de tuer des policiers.
23:26 Par contre, le policier qui a tiré, qui a toutes les représentations,
23:30 il serait représenté aujourd'hui pour être entendu pour l'enquête.
23:33 Eh bien, lui, on le met en garde à vue.
23:35 Le policier ne va pas prendre la fuite au Venezuela.
23:37 Il a tiré, il est en légitime défense à ses yeux.
23:40 On le reconvoque le lendemain matin, il va venir, il va s'expliquer.
23:44 Et s'il n'a pas été irréprochable aux yeux de la loi, il sera condamné.
23:49 Mais à quoi ça sert ?
23:50 À quoi ça sert de mettre un flic en garde à vue qui a failli mourir ?
23:55 Thibaud de Montréal parle d'un régime inutilement vexatoire.
24:00 C'est exactement ça, c'est inutilement vexatoire.
24:02 Ça s'est passé à Marseille, il y a quelques jours,
24:04 ça s'est passé de la même manière à Rouen.
24:06 Et à Rouen, je rappelle que c'était un type qui a essayé de foutre le feu à la synagogue
24:09 et qui est arrivé avec un couteau.
24:12 Les choses étaient claires.
24:14 Et pourtant, regardez.
24:15 Alors en fait, effectivement, il y a ce statut qui existe et qui n'est jamais utilisé.
24:18 On parle de présomption de légitime défense.
24:20 D'ailleurs, c'est la position de Rudy Manaff d'Allianz.
24:23 Et nous, on attire la...
24:24 Des politiques, d'ailleurs.
24:25 De certains politiques, pas du tout.
24:27 Et moi, je dis, nous, on dit attention.
24:29 Parce qu'on a fait un colloque, justement,
24:30 on a fait venir des juristes, des avocats, des magistrats, etc.
24:32 À chaque fois, de toute manière, quand il y a enquête,
24:35 il y aura toujours à la fin une garde à vue avec...
24:38 Effectivement, on peut vous suspecter.
24:40 Nous, ce qui fait le lien entre la population et sa police,
24:45 c'est d'être transparent.
24:46 Et c'est normal qu'il y ait une enquête.
24:47 Maintenant, c'est le comment on fait cette enquête.
24:49 Et c'est là où, justement, on rentre dans le fond du sujet.
24:51 C'est-à-dire qu'effectivement, il existe déjà, comme je vous disais,
24:54 en tant que témoin et non pas en tant que suspect,
24:57 quand vous utilisez l'arme que la République vous a donnée.
24:59 Ça, c'est un premier point.
25:00 Et surtout, c'est faire passer le message.
25:02 Parce que sinon, effectivement, on va nous dire,
25:03 oui, mais si on a une présomption de légitime défense,
25:05 ça va vous donner, effectivement, un permis de tuer.
25:08 Ce qui est faux, c'est un permis de se défendre.
25:10 À qui le message aujourd'hui ?
25:11 Éric Dupond-Morité, vous dites, ce soir, il faut arrêter,
25:13 il faut changer la manière de faire, il faut qu'il y ait une circulaire.
25:16 Alors, Dupond-Morité, lui, il va lancer une circulaire,
25:19 mais c'est les magistrats in fine qui doivent instruire.
25:21 Donc, c'est à eux que je fais cet appel.
25:23 Arrêter de mettre systématiquement les policiers en garde à vue.
25:26 On peut très bien aussi voir un médecin, nous aussi,
25:28 sans pour autant avoir les mêmes droits que les gardes à vue.
25:31 En fait, c'est ça. On dit, oui, mais on vous met en garde à vue.
25:33 Comme ça, vous êtes protégé.
25:34 Vous voyez un avocat, un médecin,
25:35 et vous pouvez prévenir quelqu'un de votre famille.
25:37 Non, il faut aller plus large que ça.
25:39 Déjà, nous, on est dans le choc.
25:41 On prend le temps. Effectivement, on peut voir un médecin.
25:44 Et après, on est témoin, on est à disposition.
25:46 21h32, je salue Sandra Tchambeau.
25:48 Bonsoir pour le rappel des principaux types de la soirée.
25:51 Bonsoir Olivier, bonsoir à tous.
25:56 Parmi les temps forts de l'actualité, ce lundi,
25:58 une enseignante d'anglais a été agressée à l'arme blanche dans le Maine-et-Loire.
26:01 Elle souffre d'une blessure au visage, sans pronostic vital engagé.
26:04 Un lycéen de 18 ans a été interpellé.
26:07 Aujourd'hui, dans son établissement, il est placé en garde à vue.
26:09 Il était inconnu des services de police.
26:11 À Berlin, Emmanuel Macron a honoré la mémoire
26:14 des 6 millions de juifs assassinés par les nazis.
26:16 Ce matin, le président et son épouse se sont recueillis
26:19 dans le mémorial de l'Holocauste.
26:21 Emmanuel Macron a également décoré le couple Klarsfeld
26:24 pour sa contribution à la mémoire de la Shoah.
26:26 Et puis, Raphaël Nadal éliminé dès le premier tour de Roland-Garros.
26:29 Alexander Zverev s'est imposé en 3-7 face au roi de la Terre battue parisienne.
26:33 14 titres, 6-3-7, 6-6-3 après 3h05 de jeu.
26:37 C'était peut-être le dernier Roland-Garros de l'Espagnol.
26:40 Il a déclaré qu'il y avait un gros pourcentage de chances
26:42 qu'il ne revienne pas, hormis pour les JO, cet été.
26:45 - Oui, il était très touchant, Raphaël Nadal.
26:48 Rapha, tout à l'heure sur le central de Roland-Garros.
26:51 Merci beaucoup, Sandra.
26:53 Une affaire très intéressante qui a démarré ce matin au tribunal de Bobigny
26:55 procède Marie Boulanger, ex-maire socialiste de la ville de Katle-Saint-Maritime.
26:59 Elle est accusée d'avoir donné des infos, des renseignements
27:01 à des trafiquants de drogue, des faits qu'elle réfute, évidemment.
27:04 Il y a 18 autres prévenus dans la salle d'audience, que des hommes,
27:07 envoyés pour trafic de drogue, trafic d'armes.
27:09 Le clan Mezziani a une affaire qui étonne,
27:12 parce qu'elle fait un peu tâche, cette dame au milieu de ces hommes.
27:16 Mais il y a eu quand même deux années d'enquête, des écoutes...
27:20 Comment on appelle ça ? Les fadettes ?
27:23 - Ah, les fadettes, c'est... Vous vérifiez les téléphones qui étaient sur place.
27:27 Nous, dans le jargon, on dit des "zonzons".
27:28 - Des "zonzons" ?
27:29 - Voilà, les "zonzons", c'est les écoutes téléphoniques, effectivement.
27:32 Mais c'est fastidieux, parce que vous devez écouter les tranches de vie de tout le monde.
27:35 Et donc, faire le tri, faire des PV de synthèse, etc., c'est un vrai métier.
27:39 - Bon, on va écouter son avocat, ce maquin,
27:43 qui disait évidemment que sa réputation était salie,
27:45 et qui réputait toute cette affaire.
27:47 - Mélanie Boulanger, qui est soupçonnée d'avoir fait pression,
27:51 notamment sur des policiers, pour éviter qu'ils interviennent trop
27:56 auprès de la famille Mezziani.
27:59 Cette famille, qui, dans des écoutes téléphoniques,
28:02 a menacé la maire de mettre la ville à feu et à sang,
28:05 ou au contraire, s'est engagée à tout faire pour sa réélection,
28:08 si elle les laissait travailler en paix.
28:11 Ce sont ces écoutes téléphoniques qui valent notamment à la maire,
28:13 l'ancienne maire de Canteleux, d'être jugée.
28:16 - Je sais que son innocence est totale.
28:18 Je sais que ces accusations qui salissent son image,
28:22 sa réputation, sa famille, les Cantiliens, sa ville,
28:28 dans laquelle elle est particulièrement attachée,
28:31 je sais que cette accusation qui lui fait tant de mal,
28:37 mais qui lui rende cette force et cette détermination sans faille,
28:41 permettront, au bout du compte, que l'on se dise que tout cela pour ça.
28:47 - Le procès est suspendu jusqu'à la semaine prochaine
28:50 pour des raisons procédurales.
28:51 Est-ce qu'il y a quelque chose de plus intéressant, sans doute,
28:53 à ce que dit la procureure de Paris ? Je voudrais qu'on l'écoute.
28:55 - Il y a tellement de pognon, il y a tellement d'argent chez les trafiquants
28:58 qu'ils essayent d'arroser tout le monde.
29:00 Et à la fin, il y a ceux qui résistent et les autres.
29:02 - Il est certain que face à cette intelligence de la criminalité organisée,
29:08 il ne faut pas se leurrer, quels sont leurs objectifs ?
29:11 Soit de corrompre ceux qui sont susceptibles de les entraver,
29:15 je pense à la police, aux surveillants pénitentiaires,
29:18 aux douaniers, aux dockers,
29:20 soit de corrompre ceux qui sont susceptibles de les aider.
29:24 Ça peut faire partie de ces mêmes professions,
29:28 mais ça peut être aussi les élus,
29:30 parce que tout simplement, on va utiliser, je ne sais pas moi,
29:33 un local municipal pour entreposer les stupéfiants.
29:35 - Jean-Christophe Couby.
29:37 - C'est très difficile, ça c'est très très très compliqué,
29:40 la lutte là-dedans.
29:41 Il y a tellement d'argent, encore une fois, que...
29:43 - En fait, les stups, c'est le premier marché criminel,
29:47 s'il n'y a pas de corruption, il n'y a pas de trafic.
29:49 Et donc effectivement, c'est un axe de lutte,
29:52 lutter contre la corruption.
29:54 Mais il y a tellement d'argent en jeu,
29:55 et je veux dire, en face de vous,
29:56 vous avez des trafiquants qui ont des milliards d'euros.
29:58 Donc vous pouvez tous, à un moment donné, avoir une faiblesse,
30:01 et ils s'engouffrent dans cette faiblesse-là.
30:03 Et ils savent que vous avez besoin d'argent,
30:04 ils savent que certains maires ont besoin de se faire élire,
30:06 et quand vous avez une forte communauté,
30:08 et bien effectivement, vous pouvez user cette communauté
30:11 pour vous faire élire.
30:12 Voilà, vous lisez quelques bouquins sur les caïds, justement,
30:16 qui... c'est d'ailleurs "Ces confessions d'un caïd",
30:19 qui lui récemment, lui-même disait qu'à l'Olympique de Marseille,
30:22 il était souvent invité par des hommes politiques.
30:24 Voilà, c'est comme ça, et vous voyez en dernier tribune
30:26 des personnes qui sont connues et qui sont invitées.
30:30 Et donc il y a ce réseau,
30:32 cette... effectivement, cette influence,
30:35 et la corruption active, qu'on appelle,
30:37 c'est-à-dire vous êtes le premier acteur dans la corruption,
30:39 et passif, c'est-à-dire vous fermez les yeux,
30:41 ce qu'on appelle "ignorance volontaire",
30:42 c'est-à-dire voilà, j'ai rien vu, effectivement,
30:44 mais en même temps, ça se passe bien,
30:46 et après, je vais vous dire, il y a aussi,
30:47 on achète la paix sociale, nous, combien de fois,
30:49 en tant que policier, on a entendu,
30:51 toujours en off, jamais écrit, une hiérarchie nous dire
30:53 "Bon, ben là, on n'allait pas trop dans tel quartier,
30:55 le maire m'a tapé sur les doigts, c'est pas possible,
30:58 à chaque fois que vous allez faire,
30:59 il y a des émeutes derrière, etc."
31:01 Donc tout ce... tout ces, j'allais dire,
31:03 ce qu'on a entendu, nous, depuis ces dernières années,
31:05 depuis les 20-30 dernières années,
31:07 aujourd'hui, on en paye le prix.
31:09 Et c'est ça, la différence.
31:10 On revient là-dessus tout à l'heure,
31:11 mais il faut qu'on marque une pause.
31:13 A tout de suite, pour le Milieu de l'Info.
31:15 On parlait de corruption de fonctionnaires,
31:19 face aux trafiquants de drogue,
31:21 c'est un sujet qu'on semble découvrir davantage,
31:24 en ce moment, la procureure de Paris disait
31:26 "Peut-être qu'on fait un peu plus attention,
31:27 c'est toujours existé."
31:28 Évidemment, mais chaque homme a son prix.
31:30 Vous citiez, il y a quelques minutes,
31:32 le prix d'un docker, par exemple.
31:34 Un docker, c'est 150 000 euros,
31:36 un conducteur de chariot, cavalier, c'est 100 000 euros,
31:39 un badge d'un accès en terminale, par exemple,
31:41 soit dans un aéroport ou sur un port,
31:45 c'est 35 000 euros.
31:46 Mais imaginez, les trafiquants de drogue
31:49 peuvent se payer ça, les terrors aussi,
31:51 les terroristes aussi, j'imagine.
31:52 Ils ont un peu moins d'argent, quand même.
31:54 Pour l'instant, ça ne transite pas.
31:56 Il n'y a pas de porosité entre le trafic de stup
31:59 et le terrorisme, pour l'instant, on n'en est pas là.
32:03 Le trafic de stup, ils ne sont pas là
32:04 pour déstabiliser un État.
32:06 Ils ne sont pas là pour faire peur.
32:08 Ils sont là pour gagner de l'argent
32:09 le plus rapidement possible.
32:10 D'ailleurs, ce qui les embête un petit peu,
32:12 c'est la manne d'argent liquide,
32:14 il faut qu'ils la transforment.
32:15 Du coup, ils vont sur le Darknet,
32:17 ils achètent la crypto-monnaie,
32:20 donc ils s'intéressent à tout ça.
32:21 Et en fait, le trafiquant moyen,
32:23 lui qui est un peu moins huppé dans la délinquance,
32:25 lui va aller plutôt chez les coiffeurs du bled,
32:27 il va acheter des kebabs, des bars à chicha, etc.
32:32 C'est vraiment dans le BTP.
32:34 - Tatiana ?
32:35 - Oui, c'est vrai que c'est effrayant
32:36 parce que non seulement la corruptibilité,
32:38 en effet, de certains, par exemple,
32:40 les dockers, les douaniers, les policiers aussi,
32:42 c'est possible, ça arrive.
32:44 Le personnel pénitentiaire aussi.
32:46 On peut aussi se dire que là,
32:47 ce qui s'est passé justement,
32:48 le convoi, peut-être que s'il a eu neuf téléphones,
32:51 peut-être que quelqu'un l'a aussi aidé à les avoir.
32:53 Peut-être que quelqu'un a renseigné justement
32:55 sur le parcours de ce convoi.
32:57 Donc malheureusement, il y a cette question
32:59 et les sommes d'argent sont tellement folles
33:01 que ça permet en effet tout cela à être financé.
33:03 Vous évoquez ces sommes de 100 000 euros,
33:05 ou 150 000, c'est énorme.
33:07 Ces commerces aussi qui permettent
33:09 des machines à blanchir l'argent de la drogue.
33:11 Et puis, politiquement,
33:13 cette question intéressante aussi sur le statut du repenti.
33:16 Ce que veut mettre en place justement le garde des Sceaux,
33:18 parce que ça permettrait justement
33:20 de protéger des personnes
33:21 qui ont connaissance justement de ces réseaux,
33:23 qui ont fait usage peut-être aussi
33:25 de ces réseaux de corruption, de corruptibilité.
33:27 Et donc ça permettrait peut-être aussi
33:29 un peu d'énouer certains fils.
33:31 Et donc d'où l'importance aussi de protéger
33:33 ces repentis, et puis d'avoir
33:35 une justice, des tribunaux spécifiques
33:37 pour ce crime organisé
33:39 et ce trafic de drogue.
33:41 Voilà, je voulais terminer par deux petits sujets
33:43 si vous voulez bien.
33:45 La Calédonie et Pierre Palmade.
33:47 Avec cette question à qui peut-on reprocher
33:49 la mort d'un fœtus ? En droit ?
33:51 A personne. A personne. C'est cette question
33:53 qui est au cœur de l'affaire Palmade
33:55 et de la polémique qui a démarré aujourd'hui.
33:56 Parce qu'on a appris que Pierre Palmade,
33:58 pour le grave accident de la route qu'il a provoqué
34:00 l'année dernière sous l'emprise de drogue,
34:02 sera bien renvoyé devant un tribunal
34:03 pour blessure involontaire,
34:05 mais non pour homicide involontaire.
34:07 La force nationale sait qu'il y aura un procès,
34:09 mais on rappelle que parmi les blessés,
34:11 il y avait une mère enceinte qui a perdu
34:12 ce qu'elle avait dans le ventre.
34:13 Et je dis ce qu'elle avait dans le ventre
34:14 parce que, en termes juridiques,
34:16 c'est rien en réalité.
34:18 C'est tout le drame.
34:20 Évidemment, c'est un débat
34:22 et certains sont sur ce terrain
34:24 et je l'entends tout à fait.
34:26 Et moi, je vais être peut-être plus sur le...
34:29 Et je comprends qu'on puisse poser légitimement
34:31 la question, je vais peut-être élargir un peu
34:33 le spectre, si vous le permettez,
34:35 parce que moi, je pense que la question qui se pose,
34:37 il y a eu cette fameuse question de la création
34:38 d'un nouveau délit, justement, routier,
34:40 et qui permet, justement, à mon sens,
34:42 de mettre des mots sur les mots
34:44 M-A-U-X de ce genre d'accident.
34:46 C'est-à-dire que quand quelqu'un,
34:47 comme Pierre Palmade,
34:49 se shoot, on ne peut plus...
34:51 passe la journée à se shooter,
34:54 prend le volant, évidemment qu'il est conscient
34:56 qu'il peut provoquer un accident.
34:57 C'est-à-dire que ces personnes qui boivent
34:59 ou qui se droguent et qui prennent le volant,
35:01 il y a quelque part un risque volontaire.
35:03 Et donc, pour les victimes d'accidents de la route
35:05 et pour les associations de victimes,
35:07 je comprends que ce soit insupportable,
35:09 que ce soit qualifié ainsi,
35:11 et non pas en homicide ou en délit routier.
35:13 Cela dit, dernière chose, pardon,
35:15 cela dit,
35:17 ça pose quand même une vraie question,
35:19 parce qu'en fait, là, il y a quand même
35:21 une question d'exemplarité dans cette affaire.
35:23 Il y a quand même aussi, du coup, le poids de mesure
35:25 qui risque de s'installer dans l'opinion publique,
35:27 il y a toujours les mêmes qui s'en sortent
35:29 et puis toujours les autres qui ne s'en sortent pas.
35:31 - Attention, il est en état de récidive légale,
35:33 donc il risque quand même jusqu'à 14 ans.
35:35 - Normalement, c'est 10 ans.
35:37 - La vraie question, c'est d'un côté,
35:39 vous avez la loi, de l'autre côté,
35:41 vous avez la morale.
35:43 Est-ce que la loi doit être morale ?
35:45 Est-ce que la morale doit être légitime ?
35:47 Ça, c'est une vraie question.
35:49 C'est une question de juriste, effectivement.
35:51 Derrière tout ça, il y a effectivement
35:53 les messages qu'on fait passer.
35:55 On est très à cheval là-dessus.
35:57 D'ailleurs, l'opinion publique, souvent, ne comprend pas les décisions.
35:59 C'est là où on a une grosse difficulté aujourd'hui.
36:01 C'est-à-dire que d'un côté, effectivement,
36:03 vous avez la loi et, en fait,
36:05 de l'autre côté, vous avez l'opinion publique.
36:07 L'opinion publique n'est plus en adéquation
36:09 avec la loi qui est rendue.
36:11 Quand on rend la loi au nom du peuple français,
36:13 on ne le consulte jamais, le peuple français,
36:15 ou très rarement.
36:17 - Je voulais qu'on termine par la Nouvelle-Calédonie.
36:19 Depuis un peu plus d'une heure à présent,
36:21 1h47, l'état d'urgence s'est levé.
36:23 Il reste des barricades.
36:25 Emmanuel Macron avait dit que tant qu'il n'y aura
36:27 des barrages, pas de levée de l'état d'urgence.
36:29 Ce n'est pas le cas.
36:31 Visiblement, il a changé d'avis.
36:33 - Il a changé d'avis parce que, d'abord,
36:35 l'état d'urgence, par définition, c'est quelque chose
36:37 qui doit être exceptionnel.
36:39 Le mettre en œuvre dans le temps long, c'est compliqué.
36:41 Ça nécessite, en plus, des forces de police supplémentaires.
36:43 Elles sont déjà épuisées, ces forces de police.
36:45 Et puis, on arrive à un stade où la prolongation
36:47 de l'état d'urgence aurait nécessité
36:49 l'aval du Parlement.
36:51 Il aurait fallu que l'Assemblée nationale
36:53 et le Sénat votent la poursuite de cet état d'urgence.
36:55 Tout cela, mis bout à bout,
36:57 fait qu'effectivement, ça n'a pas été fait.
36:59 Mais la situation sur place s'est quand même
37:01 améliorée par rapport à ce qu'il s'était
37:03 il y a encore quelques jours.
37:05 - On va voir quand même quelques images.
37:07 480 gendarmes mobiles viennent encore renforcer
37:09 la sécurité. C'est un travail long
37:11 qui demande des blindés et des hommes,
37:13 comme on peut le constater dans les envoyés spéciaux.
37:19 - Ici, nous sommes dans un des quartiers de Rivière-Salée.
37:21 Et ce rond-point pose des difficultés
37:23 depuis le début des événements
37:25 puisqu'il était pris par les indépendantistes.
37:27 Alors, pour pouvoir reprendre
37:29 possession des lieux,
37:31 il y a eu trois véhicules blindés
37:33 de la gendarmerie, suivi de deux
37:35 véhicules blindés du RAID.
37:37 L'objectif de ces hommes est évidemment
37:39 de sécuriser en amont pour pouvoir
37:41 après, ensuite, pouvoir ouvrir
37:43 ce périmètre aux habitants.
37:45 - Le renseignement qui nous remonte, c'est quand même
37:47 qu'il y a une circulation d'armes,
37:49 qu'il y a une organisation des gens
37:51 qui défendent leur quartier
37:53 pour éventuellement
37:55 tirer sur les forces de l'ordre.
37:57 Donc, on s'y prépare et on est présents
37:59 aux côtés de nos camarades CRS,
38:01 de la police et de la gendarmerie
38:03 pour assurer que tout se passe bien.
38:05 - C'est même pas si simple que ça.
38:07 C'était il y a 24 heures, ça.
38:09 - Non, c'est pas simple. En fait, la problématique,
38:11 si vous voulez, c'est que c'est pas des émeutiers, en fait.
38:13 Il y a des gens armés, il y a des snipers.
38:15 Vous le savez, on a perdu deux gendarmes,
38:17 il y a trois policiers qui ont été blessés,
38:19 qui ont été tirés comme des lapins à la Chevrotine
38:21 et à la Brénec. La Brénec, je vous le signale,
38:23 c'est des balles pour tuer les sangliers.
38:25 Imaginez un peu la puissance.
38:27 Et il y a deux à trois cents fusils qui ont été volés
38:29 dans une armurie et nos collègues nous disent
38:31 "on sait pas où sont partis les armes, attention,
38:33 en face, il y a des gens très radicalisés".
38:35 Et là, ce qu'on voit, c'est que le politique arrive,
38:37 ne donne pas forcément une solution tout de suite,
38:41 mais laisse les forces de l'ordre se débrouiller
38:43 avec la situation. Et encore une fois,
38:45 en première ligne, qui on va retrouver ?
38:47 Les bleus, voilà. La police,
38:49 la gendarmerie. On l'a fait l'année dernière
38:51 dans les retraites, c'était la police qui devait
38:53 régler le problème. Les émeutes de juillet,
38:55 c'est la police. La Coupe du Monde, c'est la police.
38:57 Là, c'est la police. Les JO, ça va être la police.
38:59 Enfin, je veux dire, on est là, tout le temps,
39:01 partout, dans toutes les situations sociales.
39:03 - Une idée géniale, il va falloir répondre très rapidement,
39:05 c'est de faire venir ceux qui ont été arrêtés
39:07 dans les prisons françaises.
39:09 - Oui, mais on va être retoqués, puisqu'après,
39:11 on va les faire venir, mais après, on va nous dire que
39:13 les familles ne peuvent pas les dévoiler.
39:15 - Vous nous rappelez, nous sommes en surpopulation carcérale totale.
39:17 - Là-bas comme ici. En fait, on ne peut pas les accueillir là-bas.
39:19 On ne va pas pouvoir les accueillir ici.
39:21 Et paraît-il que
39:23 quand on fait ce genre de choses, c'est arrivé
39:25 avec la Guadeloupe, ça crée
39:27 une nouvelle voyoucratie, enfin, des nouveaux réseaux
39:29 de voyous.
39:31 Qui a eu cette idée ?
39:33 - Et en plus, je crois qu'éloigner
39:35 les détenus de leur famille,
39:37 etc., ça pose un problème de droit.
39:39 On ne peut pas éloigner définitivement
39:41 les prisonniers de leur famille,
39:43 de l'endroit où ils sont nés, enfin, de là où ils ont leur attache,
39:45 précisément, c'est quelque chose qui,
39:47 dans la loi française, n'est pas permis.
39:49 - Écoutez, de la place, il y a un étranger
39:51 sur quatre en prison
39:53 qui a une place en prison.
39:55 Il y en a qui arrivent peut-être en bout de droit,
39:57 de prisonniers. Il va peut-être falloir
39:59 aussi, à un moment donné, expulser ces personnes-là
40:01 ou proposer d'aller finir la peine de prison
40:03 dans le pays d'origine. Voilà, et déjà,
40:05 vous allez récupérer pratiquement un quart des places de prison.
40:07 - C'est la magie.
40:09 - Non, mais en ce moment, c'est Gérard Majax.
40:11 Je veux dire, tout est Gérard Majax.
40:13 On nous apprend, on fait des tours de passe-passe partout,
40:15 et hop, vas-y, que je t'endors.
40:17 C'est pas la solution, c'est une des solutions.
40:19 Et effectivement, il faut travailler
40:21 un peu dans ce sens-là.
40:23 - On a fini, Jean-Christophe Cuvie. Merci, Tatiana, Johan.
40:25 Fin de cette émission
40:27 qui était trop courte ce soir, je suis désolé.
40:29 Dans un instant, Maureen Vidal
40:31 pour le 22h. À 22h30, Julien Pasquet.
40:33 Bye-bye, à demain.
40:35 [Musique]