Ce soir dans "Têtes à Clash", Franck Tanguy reçoit Philippe Pascot, Laurent Artur du Plessis, Jacques Georges et François Martin.
Au programme des débats :
1) Nouvelles règles du droit d'asile en Italie et Grande-Bretagne : efficaces ou inutiles ?
2) Sanctions contre la famille des élèves indisciplinés : des mesures anti-pauvres ?
3) Révoltes étudiantes propalestinienne : un phénomène mondial ou marginal ?
Au programme des débats :
1) Nouvelles règles du droit d'asile en Italie et Grande-Bretagne : efficaces ou inutiles ?
2) Sanctions contre la famille des élèves indisciplinés : des mesures anti-pauvres ?
3) Révoltes étudiantes propalestinienne : un phénomène mondial ou marginal ?
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00:00 [Générique]
00:11 Bonjour à tous, nouvelle émission de Tête à Clash, 3 sujets, 4 invités.
00:16 Alors les 4 invités, Laurent-Arthur Duplessis, bonjour.
00:20 François Martin, bonjour.
00:23 Philippe Pascot et son beau chapeau.
00:25 Bonsoir.
00:26 Oui c'est ça.
00:27 Ce type-là est indestructif et vous allez le voir tout à l'heure.
00:32 Et le dernier c'est Jacques Georges, bonjour Jacques.
00:34 Bonjour.
00:35 Allez, les 3 sujets, c'est premièrement des nouvelles lois liées à l'immigration
00:41 en Grande-Bretagne et en Italie, on va rentrer dans les détails.
00:43 Le deuxième c'est les élèves indisciplinés et les nouvelles règles d'attribution des
00:49 HLM.
00:50 C'est un sujet amené par Philippe Pascot et en gros il lit ça comme une offensive contre
00:56 les pauvres.
00:57 Et le troisième sujet, c'est les révoltes étudiantes concernant Gaza qui ont lieu en
01:03 France, aux États-Unis et dans d'autres pays du monde.
01:06 Et on va voir si c'est un phénomène marginal ou un phénomène mondial qui est en train
01:09 de se répandre.
01:10 Allez, à tout de suite pour le premier sujet.
01:12 [Générique]
01:36 Alors, premier sujet, la Grande-Bretagne vient de faire voter des lois permettant l'expulsion
01:43 des migrants vers le Rwanda, donc le petit pays d'Afrique qui a été sujet à des génocides
01:51 vraiment très violents.
01:53 Mais également l'Italie, l'Italie est en train de mettre en place également des accords
01:59 pour envoyer ses migrants vers l'Albanie.
02:02 Alors on va regarder si ce sujet c'est très violent et utile ou alors complètement inutile,
02:13 ça reste violent.
02:14 Voilà, ça c'est le premier sujet et celui qui veut s'en emparer c'est Jacques Georges
02:19 parce que c'est lui qui l'a amené.
02:20 Jacques.
02:21 J'étais imprudent certainement de soulever un sujet comme celui-ci parce qu'il est effectivement
02:27 humainement délicat et puis politiquement sensible mais il est au croisement d'un problème
02:33 permanent très énorme, je dirais c'est le problème numéro un de tous les problèmes,
02:40 de tous ceux que rencontrent tous les pays européens ou presque tous.
02:44 C'est une préoccupation, l'immigration c'est le problème numéro un, c'est celui qui est
02:52 créé par lui-même mais qui surtout aggrave tous les autres.
02:54 Donc c'est un souci de tout le monde qui ne fait que croître et embellir.
03:00 Dans tous les pays, partout, il y a un besoin quand même, il y a une pression de l'opinion
03:05 publique pour prendre des mesures.
03:06 Et c'est surtout vrai en période d'élection et c'est la raison pour laquelle tu as parlé
03:13 du Royaume-Uni.
03:14 Le Royaume-Uni c'est le contexte, c'est celui de Ruchi Sunak qui est le chef conservateur,
03:24 le premier ministre conservateur mais qui est en délicatesse avec les sondages, avec
03:28 l'opinion publique et donc la nécessité très durement ressentie au Royaume-Uni de
03:36 prendre des mesures.
03:37 Alors effectivement...
03:38 Mais c'est juste électoral Jacques ?
03:41 Ce n'est pas juste électoral, c'est une pression qui existe.
03:45 L'opinion publique va dans ce sens-là dans tous les pays occidentaux parce que c'est
03:51 une question de survie tout simplement.
03:52 C'est une question fondamentale, c'est la question de survie numéro un pour tous les
03:56 pays.
03:57 Alors au Royaume-Uni, il y a l'échéance électorale prochaine qui va dans ce sens-là
04:02 et qui ne fait qu'augmenter la pression et qui explique les évolutions récentes.
04:06 Alors effectivement, il y a plusieurs mesures à mentionner, en particulier effectivement
04:15 cet accord passé avec le Rwanda, un pays auquel on ne s'attendait pas, pour sous-traiter
04:22 en quelque sorte les problèmes de droit d'asile et de droit de reconnaissance.
04:29 Droit d'asile et sélection des migrants parce que la Grande-Bretagne n'est pas contre l'immigration.
04:34 Droit d'asile, sélection des migrants et expulsion des non-agréés, c'est-à-dire
04:41 la très grande majorité.
04:42 Donc c'est un problème très délicat politiquement et humainement, mais l'accord est quand même,
04:49 après bien des difficultés, après bien des discussions…
04:52 Parce que ça vient de Boris Johnson, c'est pas du tout une idée de Rishi Sunak.
04:57 Non mais c'est…
04:58 La racine c'est Boris Johnson, donc il y a plusieurs années.
05:02 Absolument, en tout cas…
05:03 Et qui ne l'était pas en période électorale.
05:04 En tout cas, oui, mais enfin le problème ne fait que devenir de plus en plus sensible.
05:09 Alors quand même, c'est une nouveauté, quand même quelque chose d'absolument extraordinaire.
05:13 Et la raison pour laquelle j'avais demandé justement, j'avais suggéré de mettre ceci
05:18 à l'ordre du jour, c'est que j'ai entendu une discussion sur Youtube, une discussion
05:25 entre immigrés récents, qui en parlaient entre eux, qu'est-ce qui leur arrive.
05:30 Et c'était la catastrophe.
05:32 La catastrophe d'être éventuellement envoyé au Rwanda ?
05:36 D'être envoyé au Rwanda, la perspective pour un immigré récent, d'être envoyé
05:41 au Rwanda, pour les Africains de retourner en Afrique, c'était l'apocalypse, la
05:47 fin du monde, quelque chose de scandaleux, de tout ce qu'on veut.
05:51 Et si j'avais su, si on avait su, on ne serait pas venu.
05:55 En gros c'était ça.
05:56 Donc…
05:57 Alors, Philippe Pascot.
05:58 Moi je suis effaré, c'est une logique absolue de se dire, encore une fois, on traite les
06:03 conséquences et on ne s'occupe pas des causes.
06:04 De toute manière, il faut se dire que c'est des pays qui crèvent de faim, et que comme
06:08 c'est des pays qui crèvent de faim, ils viendront dans des pays où il y a à manger.
06:11 Donc qu'est-ce qu'on va faire ? On va continuer à mettre des mesures de plus en
06:16 plus répressives pour empêcher ces gens-là de venir, ou on va s'asseoir autour de la
06:20 table et dire comment on peut faire pour que ces gens-là restent chez eux et ne viennent
06:24 pas chez nous.
06:25 Moi j'ai pas envie de partir de chez moi parce que je mange bien en France, je vis bien
06:28 en France.
06:29 Si je commençais à crever la dalle en France, si je commençais à être exploité par des
06:33 pays "occidentaux", qu'est-ce que je ferais ? Eh bien j'irais là-bas.
06:36 Donc faire de plus en plus de mesures répressives pour sortir les immigrants qui viennent, qui
06:42 je le rappelle quand même, a permis à certaines entreprises, y compris en France, de bénéficier
06:47 de pas mal d'avantages.
06:48 Je rappelle qu'on était content à une époque d'employer des immigrés dans le
06:51 BTP.
06:52 - Là vous parlez des années 60-70.
06:53 - Je parle des années 80-90 et je parle des années 2000-2010.
06:56 On est content d'avoir des Philippines qui servent de bonne sans papier, on est content
07:00 d'avoir des "émigrés" qui dans les arrières-cuisines font la vaisselle en n'étant pas payés,
07:07 en n'étant pas de papier.
07:08 Donc le problème il vient d'où ? Il vient aussi de nous qui avons tout gardé pour nous
07:11 sans rien vouloir partager avec les autres.
07:13 Et il est normal que ces gens-là veuillent venir.
07:15 Et être de tout répressif, de toute manière ça servira à rien, on va au fur et à mesure
07:19 être obligé de faire des miradors, au-dessus des miradors de mettre des mitraillettes,
07:22 et au-dessus des mitraillettes de mettre des drones pour empêcher ces gens-là de venir
07:25 qui de toute manière viendront.
07:27 Alors, j'ai fait court.
07:29 Oui, merci.
07:30 François Martin.
07:31 Moi je partage une partie de ce que dit Philippe mais pas tout.
07:35 D'abord, le principe d'envoyer des migrants illégaux dans un autre pays vous agraie ou
07:41 pas ? Rwanda, Albanie ou d'autres ?
07:43 Je dirais que ça c'est un accord qui est passé avec un certain nombre de pays.
07:51 Accord financier, hein ?
07:52 Ben oui, oui, non mais si ça arrange l'Albanie de recevoir de l'argent pour recevoir des
07:57 migrants, on n'a pas le courage de renvoyer chez eux parce qu'on n'ose pas dire au Mali
08:02 ou au Niger ou au Sénégal, ben écoutez, on vous coupe les aides si vous ne les reprenez
08:07 pas.
08:08 Après tout, on est libre de nos frontières et moi je comprendrais parfaitement que s'il
08:12 y a des milliers d'Européens qui pour une raison ou pour une autre un jour vont envahir
08:16 le Sénégal, le Sénégal se dise, vous les reprenez chez vous, ça ne me choque pas.
08:19 C'est une question de souveraineté.
08:20 Mais moi je fais surtout une différence, alors ce que je veux simplement dire par rapport
08:26 à ce que dit Philippe, c'est que moi j'ai voyagé dans ma vie dans tous les pays d'Afrique,
08:30 d'où les pays d'Afrique, je les connais, je les connais bien.
08:33 On ne meurt pas de faim en Afrique, ce n'est pas vrai.
08:36 Au Sertan, dans le Brésil, on meurt de faim.
08:39 Il y a eu des zones de famine là où il y a eu des guerres, mais même au Nigeria où
08:46 il y a un lumpenproletariat effroyable, tout le monde ne crève pas de faim, ce n'est pas
08:49 vrai.
08:50 Je pense qu'il faut sortir de ce schéma comme quoi l'Afrique égale famine, ce n'est
08:55 pas vrai.
08:56 Mais à part ça, sur le reste je suis d'accord.
08:58 Mais surtout ce que je veux dire c'est que je fais une différence moi entre l'accord
09:01 qui est fait avec l'Albanie et l'alcor qui est fait avec le Rwanda.
09:05 On n'en a pas encore parlé là.
09:08 L'alcor avec l'Albanie ? L'Albanie c'est l'Italie, on n'a même
09:11 pas encore évoqué l'Italie d'un bon moment.
09:13 Mais en fait puisqu'on traite de l'Italie et l'Albanie.
09:15 Les deux ont été mis dans le même sujet.
09:18 Le cas de l'Angleterre me semble infiniment plus suspect parce que ça n'a aucun sens
09:22 de renvoyer les gens au Rwanda.
09:24 Pourquoi on ne les renvoie pas au Vanuatu pendant qu'on y est ?
09:27 Parce que le Rwanda est volontaire.
09:28 Parce que le Rwanda va toucher…
09:31 Juste des chiffres.
09:32 C'est 20 000 livres par migrant et on parle de plusieurs centaines d'indils, de plusieurs
09:38 centaines de millions de livres sur 5 ans.
09:40 C'est ça dont on parle là.
09:41 Je termine ce que je voulais dire.
09:42 Si l'Angleterre avait voulu passer un accord avec l'Albanie, l'Albanie aurait sans
09:48 doute accepté de prendre aussi les immigrés qui viennent d'Angleterre ou les autres.
09:52 Non, non, c'est des pays qui refusent.
09:54 C'est un problème de proximité géographique.
09:56 C'est des pays qui refusent.
09:57 Oui, mais alors pourquoi est-ce que les Anglais les envoient à l'autre bout du monde ?
10:00 Simplement parce que le Rwanda, qui quelque part est un gouvernement qui aime bien l'argent,
10:05 a accepté.
10:06 Non, je ne pense pas que c'est ça moi.
10:07 C'est un gouvernement démocratique aussi.
10:09 Je pense que c'est mineur.
10:10 Ça n'empêche pas la corruption.
10:11 Ce n'est pas un gouvernement démocratique du tout.
10:14 Gagame est un des pires autocrates qui existe sur la Terre.
10:17 D'accord, tous les deux.
10:20 Il faut revenir au conflit entre l'Angola, entre le Rwanda et le Congo.
10:28 En fait, il faut lire, je ne le développe pas mais je l'ai développé dans plusieurs
10:32 articles et je vais faire une émission là-dessus la semaine prochaine.
10:36 En fait, c'est une opération américaine.
10:40 Parce que Gagame…
10:42 D'accord, Grande-Bretagne, Rwanda, c'est une opération américaine ?
10:45 Non, l'opération de la prise du Rwanda et la prise ensuite du Congo par les troupes
10:52 rwandaises est une opération américaine.
10:55 Montée avec les Américains.
10:56 On déborde du sujet quand même.
10:58 Non, non, on ne déborde pas du tout du sujet parce que ça fait 20 ans, Charles Onana l'a
11:03 prouvé mais on le sait depuis longtemps, que le Rwanda exploite d'une façon éhontée
11:09 la zone des Grands Lacs qui ne lui appartient pas, qui fait partie du Congo et qu'elle
11:14 vole et qu'elle pille les ressources du Congo et qu'elle vend des métaux rares
11:19 alors qu'elle n'en produit pas.
11:20 Et moi…
11:21 Et donc c'est une nouvelle main d'œuvre ?
11:24 Je dis que ce qu'on envoie, c'est des supplétifs à qui on va envoyer faire la
11:28 guerre dans l'Est du Congo pour mater les…
11:33 Pourquoi le Rwanda va se déstabiliser en prenant des…
11:40 Il ne se déstabilise pas, c'est quelques milliers.
11:42 Par contre, il va ramasser plein d'argent.
11:45 Je voudrais aussi qu'on…
11:46 Vous garantissez qu'on va les retrouver au Congo avec une mitraillette en leur disant
11:50 "Aidez les mafias qui volent".
11:52 Pas tous ensemble.
11:53 Vous avez sûrement raison mais on est en train d'oublier quand même que le sujet,
11:56 c'est qu'on est en train de crever de l'immigration et du grand remplacement.
12:00 C'est le seul sujet pour moi important.
12:03 Et tout le reste c'est vrai, c'est sûrement vrai, mais c'est pas le sujet.
12:07 Le sujet c'est qu'on est en train de crever de l'immigration et que si on ne prend pas
12:12 des mesures à la hauteur du défi, on est foutu, on est mort.
12:17 Oui, alors…
12:18 Laurent Arthaud de Bessines.
12:19 C'est exactement ce qui vient d'être dit.
12:21 Il y a submersion progressive des régimes sociaux, des finances publiques et il y a
12:30 déstabilisation croissante de l'ordre public par des vagues migratoires de plus en plus
12:37 énormes et de moins en moins contrôlées et maîtrisées.
12:42 Alors après, toutes les affaires consulaires etc. c'est bien gentil.
12:46 Ce sont des anecdotes par rapport à l'essentiel qui est que les pays d'Europe ne veulent
12:54 pas prendre les mesures, hélas tragiques, évidemment tragiques bien sûr, qui consisteraient
13:01 notamment à raccompagner les bateaux de migrants vers les ports d'origine, à ne pas transformer
13:10 la police des frontières européennes qui patrouille en Méditerranée en auxiliaire
13:15 des ONG pour faciliter la traversée de la Méditerranée aux migrants au lieu de les
13:21 raccompagner aux ports d'origine.
13:23 Et je ferai remarquer d'ailleurs que ceux qui migrent, ce ne sont pas les plus pauvres
13:31 parce qu'il faut payer les passeurs et ça coûte une petite fortune de payer les passeurs.
13:35 – On parle de dizaines de milliers d'euros au total.
13:37 – Et ceux qui migrent, ce sont souvent et les plus dynamiques et aussi souvent les
13:41 plus nantis.
13:42 Et alors on prive de leur force vive les pays d'origine, on les prive de leur force vive.
13:48 – Alors Philippe n'est pas d'accord du tout.
13:49 – Et d'autre part, juste une chose encore, de toute façon l'histoire est toujours
13:53 tragique et alors l'histoire bison-ours c'est bien gentil mais on voit le résultat.
13:59 – Mais ce moyen qui consiste à attraper les migrants illégaux et les renvoyer vers
14:05 un autre pays même si ce n'est pas leur pays de départ, il vous semble une solution
14:10 ou il vous semble…
14:11 – C'est un palliatif très faible, il faut les empêcher de venir.
14:15 – Mais on l'a fait en France.
14:16 – Rappelez-vous, vous n'êtes pas vraiment collectif.
14:17 – C'est ceux dont on parle, j'ai reçu comme témoin, à Sidibe.
14:21 – Vous n'avez pas de mémoire collective, rappelez-vous ce qu'a fait la France il
14:23 n'y a pas longtemps quand elle prenait des Roumains, qu'elle les mettait dans un car
14:26 et qu'elle les renvoyait en Roumanie, qu'est-ce qu'ils faisaient les mecs ?
14:28 Eh bien ils prenaient les 200 balles que la France leur donnait pour retourner en Romagne
14:32 et 8 jours après ils étaient revenus en France.
14:34 – Ils vont prendre les sanctions des immigrés et ils ne reviendront pas en France.
14:37 – Vous croyez vraiment que les immigrés qu'on renvoie dans leur pays, il n'y en
14:39 a pas d'autres qui vont tenter de revenir ? Mais vous vous gourez complètement.
14:43 Et quand on parle du grand remplacement, n'oubliez jamais que nous sommes tous des nationaux
14:47 français issus de l'immigration.
14:49 Donc c'est pas le grand remplacement sur lequel je me bats, je me bats sur le fait
14:53 de la non-intégration des gens, sur le fait que les politiques ne sont pas capables, quand
14:57 des gens arrivent en France, de les intégrer.
14:59 C'est-à-dire qu'on ne les intègre pas, on les laisse recréer leur propre communauté.
15:02 Rappelez-vous quand même que nous, on est issus de quoi ? On est issus des Russes qui
15:07 sont venus, on est issus des Portugais.
15:08 Et ces gens-là aujourd'hui ont été bien intégrés.
15:16 – Mais vous pensez qu'on est capable d'intégrer tout le monde ?
15:18 – Non, on ne le fait pas, je ne dis pas qu'on est capable.
15:20 – Mais est-ce qu'on serait capable d'intégrer ?
15:21 – On est incapable d'intégrer tout le monde, et je suis d'accord que le type qui
15:24 est vraiment de façon illégale, etc., en France, un mandat, on le "renvoie" entre
15:27 guillemets, mais on ne fait pas ce qu'il faut déjà pour intégrer ceux qui pourraient
15:30 être intégrés.
15:31 On ne fait pas ce qu'il faut pour que les gens ne crèvent pas de faim dans leur pays.
15:34 Tout à l'heure tu me parlais du Congo, excuse-moi, je le connais bien le Congo aussi.
15:37 Le coltan… – J'y suis né.
15:38 – C'est bien, moi je ne suis pas né, mais j'y ai passé quand même 5 ans là-bas.
15:41 Le coltan, il n'y a pas que les Américains, il y a la Chine, il y a la France aussi.
15:44 Il y a les Français qui exploitent et qui laissent crever ces gens.
15:46 – Et les Anglais.
15:47 – Mais tous, parce que le coltan c'est un truc qu'on met dans le téléphone et
15:49 tout le monde en veut.
15:50 – Oui, ça je le sais.
15:51 – On fait tout pour que ces gens continuent à être pauvres.
15:54 On fait tout pour exploiter le Congo, et d'un pays le plus "riche" entre guillemets.
15:59 – J'ai pas dit le contraire.
16:00 – Non, essentiellement, ce n'est pas les Congolais qui en profitent, c'est les Français,
16:04 c'est les Américains, c'est les Anglais.
16:05 – Je le sais parfaitement.
16:06 – Donc à un moment donné, il faut se reposer la question sur la table, est-ce qu'on arrête
16:09 d'exploiter les pays pauvres, émergents, on arrête d'exploiter les pays pauvres,
16:15 émergents, pour aider ces gens-là à ce qu'ils restent chez eux.
16:18 Parce que de toute manière, renvoyer les gens chez eux, ça servira, ils viendront
16:21 toujours tant qu'entre guillemets, je vais me dire des guillemets, qui créeront des
16:25 freins chez eux.
16:26 – Il faut faire les deux.
16:27 – Jacques-Georges puis François Martin.
16:28 – Je veux simplement dire que comme d'habitude, je pense que Laurent-Arthur Duplessis et moi-même,
16:35 on est exactement sur la même longueur d'onde, on est tout à fait d'accord.
16:39 Il y a une petite différence quand même, c'est que la mesure, les mesures de déplacement
16:45 de sous-traitance à l'extérieur ne sont pas des bricoles ou des mesures à court
16:50 terme, elles sont efficaces psychologiquement.
16:53 – Autrement dit, elles sont des signaux.
16:55 – Je pense qu'elles sont efficaces parce que c'est pour la première fois que les
17:03 pays d'Europe manifestent une volonté ferme de lutter contre un fléau mortel.
17:11 – Donc ça pour vous c'est un changement ?
17:12 – Pour moi c'est insuffisant, mais c'est un changement fondamental qui j'espère
17:19 va être suivi par d'autres, y compris par la France.
17:22 – Mais d'ailleurs, arrête !
17:23 – Il en est question d'ailleurs.
17:24 – Mais arrête, la France l'a déjà fait, rappelez-vous, vous n'avez pas de mémoire
17:27 les enfants là.
17:28 Qu'est-ce qu'elle a fait en Libye ? Les accords qu'elle a passés avec Libye pour
17:31 bloquer les migrants, les accords que la France a passés avec Erdogan en Turquie pour bloquer
17:36 les gens là-bas, c'est en faire des esclaves.
17:37 – Ça c'est tout le temps, on n'a jamais vraiment fait Philippe, on n'a jamais vraiment
17:38 fait.
17:39 – C'est la France.
17:40 – François Martin.
17:41 – Nous sommes aujourd'hui, vous le savez tous très bien, dans un système mondialiste.
17:45 Ce qui est intéressant c'est de casser et les structures familiales, et les structures
17:49 sociales, et les structures personnelles de façon à avoir des individus désaffiliés,
17:59 taillables et corvéables à Mercedes.
18:00 – Oui, mais on est d'accord.
18:01 – L'immigration va exactement dans ce sens.
18:02 – Mais on est d'accord.
18:03 – J'ai beaucoup plus peur, de l'influence du "wokisme" de merde qui est en train de
18:09 s'installer partout que le grand remplacement, parce que le "wokisme" de merde c'est
18:12 justement en train de déstructurer toutes les populations.
18:15 – C'est l'autre face de la même monnaie.
18:18 – On est d'accord avec, enfin moi je comprends en tout cas votre argumentation "de gauche",
18:24 je la comprends, et même sur un plan moral je peux la comprendre, mais il n'en reste
18:32 pas moins, comme l'a dit Laurent, que l'histoire est tragique.
18:37 L'histoire, les sociétés peuvent mourir, et on est en danger de mort.
18:42 – Je vais te dire, il y a des solutions simples.
18:44 Les considérations morales, de petites morales d'ailleurs, entre parenthèses, elles viennent
18:51 en second rang par rapport aux considérations de simple survie collective.
18:55 – Je peux te comprendre, mais il y a des solutions vachement simples.
18:58 Comment ça se fait que par exemple quand on chope un passeur, il n'est quasiment pas
19:01 condamné ? Comment ça se fait que les gens qui vous vendent des bateaux sur le nord de
19:04 l'Italie et des pseudo-gileots de sauvetage, on ne les bloque pas ces gens-là ? Parce
19:08 que ça rapporte de l'agent ces gens-là.
19:10 Donc après on laisse vendre les bateaux pneumatiques, on laisse vendre les moteurs de bateaux, et
19:15 tout ça c'est des choses qu'on peut contrôler facilement.
19:17 – Bien sûr.
19:18 – Excusez-moi, et là on laisse faire, c'est bizarre, mais là ça rapporte de l'argent.
19:22 – Mais c'est pas bizarre, Philippe ?
19:23 – Non, mais François, vous savez que l'oligarchie financière mondialiste qui gouverne l'Europe
19:27 veut faire ce que François vient d'exprimer, c'est-à-dire de sculpturer les nations.
19:31 – C'est la même oligarchie qui a prétendu que les gens qui sont arrivés, il faut les
19:33 renvoyer, parce qu'en plus ça c'est nous qui payons, c'est même pas eux.
19:36 Mais ceux qui ont embauché les bénéfices, les passeurs qu'on n'a ne pas, les bateaux
19:40 qu'on vend, tout le matériel qu'on vend, ceux-là bizarrement ne sont pas condamnés,
19:43 c'est les mêmes qui nous disent de les renvoyer dans leur pays sur notre argent.
19:46 Parce que rêvez pas.
19:47 – Oui mais c'est quand même des très grosses contradictions dont on parle actuellement.
19:50 À la fois les contradictions commerciales, mais aussi le fait que ça provoque la colère
19:55 des peuples en Europe qui sont en train de se révolter.
19:58 Moi je vais vous dire, j'arrive pas à comprendre, dans le BTP, on sait que, je vais pas dire
20:03 que c'est à 80%, mais même moi où je travaillais, ma communauté d'inglots, j'ai eu la preuve
20:08 qu'elle a été construite avec des ouvriers sans papier.
20:10 Mais qu'est-ce que ça serait facile de contrôler ces entreprises ?
20:14 Et je veux dire qu'à partir du moment où on contrôlerait, et on tarerait la source,
20:18 pourquoi on va pas contrôler dans les arrières-cuisines du 16ème arrondissement tous les travailleurs
20:21 qui sont dans la plage ? Ça serait facile à faire et on couperait court.
20:25 – Les plongeurs ils sont pas juste dans le 16ème arrondissement, on va dans tous les
20:28 restaurants de France, en tout cas de région parisienne, c'est tous des Sri Lankais.
20:32 – J'en ai preuve dans les grands hôtels parisiens, quand il y a certaines personnes
20:36 qui louent des suites complètes avec des gens qui sont sans papier, bizarrement il
20:39 y a jamais de contrôle.
20:40 Tarer sont la source, et la source c'est quoi ? C'est pas les immigrés, c'est aussi
20:44 le pognon.
20:45 – François Martin ce sera le mot de conclusion.
20:46 – Tu dis c'est vrai mais en fait c'est pas opératif, parce que le système est construit
20:51 de telle sorte que c'est pas possible, sauf parce que nous reprenions notre souveraineté
20:55 et que nous décidions de ce que nous voulons au niveau de notre pays.
21:00 Je crois que le numéro 2 du système de protection, comment s'appelle le système euro qui fait
21:07 la protection des frontières, de Frontex a démissionné et il est sur la liste de
21:14 Marion ou du RN, je sais pas, parce qu'il a eu les preuves que le système n'est pas
21:21 là pour refouler les migrants mais au contraire pour les intégrer parce que, au niveau, je
21:27 termine, au niveau de la communauté européenne, l'immigration est un bien.
21:32 – C'est discuté.
21:33 – C'est ça.
21:34 – Mais oui, mais oui, commercialement c'est bien.
21:37 – C'est bien, commercialement et aussi n'oubliez pas sur le plan les technocrates
21:43 de Bruxelles et les technocrates américains, parce qu'en fait ce sont les américains
21:46 qui décident sur Bruxelles, sont persuadés que comme notre démographie est finissante,
21:53 en fait il faut combler pour avoir de la masse de travail, donc il faut un calcul simple,
22:00 il nous faut 500 000 migrants par an, en France il en faut tant pour compléter c'est tout
22:05 parce que sinon demain il n'y aura plus que des vieux.
22:09 – On peut dire que si on a des immigrés c'est qu'on les veut en profondeur.
22:12 – Bien sûr, on les veut à l'époque, c'est ça.
22:14 – Malheureusement c'est vrai.
22:15 – Au départ c'est un problème de souveraineté, au final c'est tout.
22:18 – Messieurs, merci.
22:19 – On aurait pu en dire plus.
22:21 – C'est certain, mais on a deux autres sujets derrière, on a déjà pas mal débordé.
22:25 Allez on se retrouve dans quelques secondes pour le deuxième sujet, à tout de suite.
22:29 [Générique]
22:42 [Sonnerie de fin]
22:45 Deuxième sujet, amené par Philippe Pascot, très intéressant à mes yeux.
22:51 Mention dans le parcours sup' des élèves indisciplinés.
22:56 J'ai découvert en étudiant le sujet que ça fait très longtemps qu'en réalité
23:00 ces mentions figurent dans les dossiers qui sont examinés par parcours sup'.
23:03 Mais bon, deuxième sujet, les HLM.
23:07 Vous savez qu'il y a énormément de gens qui attendent un logement HLM,
23:11 on reviendra sur les chiffres, et le gouvernement propose de faire sortir les gens du système
23:18 dès qu'ils ont dépassé d'un euro les revenus qui permettent d'avoir accès au HLM.
23:23 Philippe dit que c'est une offensive anti-pauvres.
23:27 – Connerie, oui.
23:28 – Voilà, donc je lui laisse la main et après on va dialoguer sur ce sujet.
23:31 Parce que je sais que les points de vue sont pas tout à fait les mêmes.
23:33 – Encore une fois, c'est que de la communication débile, d'un libéralisme à outrance,
23:39 d'un gouvernement à bout de souffle qui ne sait faire que de la communication.
23:42 Ça veut dire quoi ?
23:43 Ce monsieur Attal, qui sort juste des bancs de l'école, si jamais il a été à l'école,
23:48 veut dire qu'à partir du moment du collège, si quelqu'un, et je reviens sur ce que tu as dit,
23:53 parce que dans le texte c'est "est contestataire", d'accord ?
23:57 On lui met un tampon rouge sur son carnet, décidé de façon arbitraire,
24:03 soit par un directeur d'école, soit par quelqu'un qui l'a dans le nez,
24:05 soit par un type qui n'est pas d'accord avec lui politiquement,
24:07 parce que c'est tellement flou que ça prête le flanc à n'importe quel lésérime.
24:12 - C'est contestataire, un élève contestataire, ça va être mentionné dans le parcoursup.
24:16 - Il peut y avoir un tampon rouge sur son carnet qui va le suivre jusqu'à parcoursup.
24:20 - D'accord.
24:20 - Et ce qu'il veut dire quoi ?
24:22 C'est-à-dire que si à 12 ans, tu es contestataire par rapport à un professeur,
24:25 je vais dire une bêtise, je dis une bêtise,
24:27 qui par exemple a des tendances un petit peu à trop te caresser le cou, par exemple,
24:32 ça peut arriver, qu'on me dise pas que c'est vrai.
24:34 Ce mec-là vous a donné...
24:35 - En espèce, c'est pas ça la question.
24:36 - Non, c'est pas ça la question, mais c'est ça qui risque d'arriver, c'est les dérives.
24:40 - Oui, mais ce dont on parle Philippe, c'est les éléments disciplinaires,
24:43 c'est les problèmes liés à la religion, au refusé de l'histoire, c'est ça ?
24:46 - M. Attal a mis le mot "contestataire".
24:49 Je suis d'accord qu'il doit y avoir des règles dans les écoles,
24:51 qu'à partir du moment où on ne met pas une burqa dans l'école,
24:53 on ne met pas une burqa comme on ne met pas une kippa.
24:56 Je mets les deux, toujours.
24:57 Ah, mais là, c'est pas les termes.
24:58 Les termes, c'est pour juguler toute contestation.
25:01 Le problème, c'est pas qu'ils mettent quelque chose,
25:03 c'est qu'ils mettent quelque chose de négatif totalement et d'arbitraire en route.
25:07 Je suis d'accord sur le fond du principe.
25:09 C'est-à-dire qu'à partir du moment où quelqu'un vient à l'école mal habillé, etc.,
25:13 il va me demander, il faut remettre quelques règles.
25:15 Mais là, c'est grave, ça te suit jusqu'en parcours sub.
25:17 Parcours sub, ça veut dire qu'un gosse qui a fait une petite contestation,
25:20 parce que c'est un rebelle.
25:21 Moi, j'étais rebelle au collège et en primaire.
25:24 On me met un tampon rouge, je ne peux plus accéder à parcours sub.
25:27 - On peut avoir accès à parcours sub, pardon.
25:30 C'est pas ça la question.
25:31 - Non, non, non, non.
25:32 Parce que quand ils vont revoir mon carnet pour rentrer, je le prends pas celui-là.
25:36 - Ben voilà, mais ça, en réalité, j'ai découvert qu'il y avait des mots-clés
25:40 qui étaient mis en place par certaines universités ou certaines écoles
25:45 pour faire ressortir les problèmes de discipline.
25:48 Et depuis longtemps, cette possibilité est donnée à parcours sub.
25:51 - Sauf que là, maintenant, ça devient officiel et banal.
25:56 Et ça risque fortement d'obérir un certain nombre de gens
25:59 qui ont fait une petite connerie quand ils étaient jeunes.
26:02 - Ah, parce que, si, parce qu'ils ont rajouté "si",
26:05 il va y avoir un parcours à points.
26:06 C'est-à-dire que le petit élève qui aura été "rebelle", "contestataire",
26:10 s'il fait preuve de diligence, s'il courbe bien les chines,
26:14 si quelque part il fait amende honorable sur les petites conneries qu'il a faites,
26:18 on lui redonnera des points qui permettront d'effacer sur son carnet.
26:21 C'est une honte.
26:22 - Oui, mais c'est la même chose que la mise à l'épreuve
26:25 quand on a eu un problème de discipline à l'école,
26:27 qu'on est mis à l'épreuve et avant d'être renvoyé
26:30 ou d'être continué à être admis dans l'école.
26:32 - On ne parle pas d'un problème de discipline,
26:34 on parle, je reprends les termes,
26:36 - Par les contestations.
26:37 - Par de contestataire.
26:38 Contestataire, ça peut veut dire plein de choses.
26:40 Ça veut dire "je suis pas d'accord avec tes méthodes pédagogiques".
26:43 - Philippe, il y a un deuxième sujet que vous avez apporté.
26:45 - Oui, le HLM c'est pire.
26:46 - C'est l'histoire du ADHLM et des moyens.
26:50 - Ça c'est le pire de la folie.
26:51 Parce que, au lieu de construire de nouveaux HLM,
26:54 comme on est en demande en France et ce qui ne se fait pas,
26:56 on va blâmer des gens qui quelque part ont eu un HLM à 20 ans,
27:00 qui à 25 ans, 26 ans, ont une amélioration de leur condition de vie.
27:06 Et après ce que tu as une petite amélioration de ta condition de vie,
27:09 on te vire de ton HLM tout de suite.
27:11 Alors qu'en plus, la loi...
27:13 - On ne vire pas.
27:13 - Non, on ne vire pas, c'est ce qu'ils veulent faire.
27:15 Si tu as un euro de plus.
27:16 - Mais en quoi est-ce choquant finalement ?
27:18 Vous savez combien il y a de gens qui attendent des HLM.
27:21 - Pourquoi on n'en construit pas d'autres ?
27:22 - Non mais, on en construit d'ailleurs.
27:24 Mais il y a, juste des chiffres pour cerner le débat,
27:27 2,4 millions de personnes sont dans l'attente d'un HLM.
27:31 Le délai d'attente moyen est de quasiment 3 ans.
27:36 Et j'ai parlé, il se trouve cette semaine, à quelqu'un qui m'a dit
27:40 "moi j'attends mon logement depuis 5 ans".
27:42 - On est d'accord.
27:43 - Donc en quoi il est problématique de faire sortir les gens pour en faire entre d'autres ?
27:47 - Il faut que tu saches quand même que l'augmentation du loyer dans un HLM existe déjà.
27:52 Et que quelque part, un loyer peut être augmenté en fonction de tes revenus,
27:57 de façon progressive.
27:58 - Mais les ressources sont également augmentées.
28:00 - Mais de façon progressive.
28:02 Et qu'à un moment donné, quand ton loyer, ça existe déjà,
28:04 quand ton loyer a augmenté de façon progressive,
28:06 et que quelque part il arrive au même niveau que dans le locatif privé,
28:10 les gens d'eux-mêmes peuvent sortir.
28:12 Mais là de façon arbitraire, dès que c'est un euro de plus,
28:15 on va dire "non attends, toi tu gagnes trop, continue à être pauvre".
28:17 - Jacques-Georges.
28:18 - "Continue à être pauvre, tu vas dans un logement un peu plus cher,
28:20 mais tu continues à être pauvre".
28:21 - Jacques-Georges.
28:22 - Je pense que Philippe a un cœur gros comme ça.
28:25 - Oui.
28:26 - Bon, il aime les petits, il aime les humbles, et moi aussi.
28:30 On est tous d'ailleurs, je pense, d'accord là-dessus.
28:33 Bon, il reste sur l'aspect scolaire, moi je ne suis pas un spécialiste,
28:36 mais enfin quand même, je pense que tout ça c'est vrai.
28:39 Il faut éviter de stigmatiser, il faut laisser des chances aux petits,
28:43 aux faibles, tout ce qu'on veut, on est tous d'accord là-dessus.
28:46 À condition qu'il y ait quand même une autorité qui n'existe pas,
28:51 et à condition qu'il y ait une responsabilisation qui n'existe pas aussi.
28:54 Là je crois que dans ces deux domaines-là, il y a beaucoup de progrès à faire.
28:58 Moi-même dans ma famille des enseignants,
29:00 j'ai beaucoup d'anecdotes de tous les jours qui ne vont pas dans le sens,
29:04 disons, qui réclament urgentement des mesures d'autorité et de responsabilité.
29:09 - Mais est-ce que ces mesures-là, elles ne vont pas dans le sens du durcissement
29:12 que vous appelez tous ?
29:13 - Si, si, si.
29:15 Mais en ce qui concerne les loyers, en ce qui concerne les HLM,
29:19 je pense qu'effectivement il y a déjà depuis longtemps des mesures de surloyer
29:22 qui normalement règlent le problème,
29:27 disons régulent de façon agréable.
29:29 Parce que c'est vrai que chasser les gens qui réussissent,
29:32 ce n'est pas non plus favorable pour les HLM.
29:36 - Oui sauf que c'est très injuste de laisser des gens en dehors du système
29:40 alors qu'ils disent "nous trois, non, il n'y a pas de loi, ils vont prendre en compte".
29:43 - La bonne régulation c'est par la régulation des loyers justement.
29:48 - Oui, oui, c'est ça.
29:49 - Ça devient naturel, spontané et décentralisé.
29:52 C'est mieux, c'est plus efficace,
29:54 c'est plus, même à tout point de vue c'est meilleur que des mesures d'autoritaire.
29:58 - Laurent Arthaud, vous décidez.
30:00 - Je reviens à la formulation de la question, est-ce que c'est...
30:06 - Des mesures anti-pauvres.
30:07 - Des mesures anti-pauvres.
30:08 Moi je voudrais mentionner que l'écrasante majorité des pauvres,
30:14 qu'ils soient français dit de souche ou qu'ils soient issus de l'immigration aussi,
30:19 l'écrasante majorité ne relève pas de ces mesures-là.
30:24 Et ceux-là...
30:25 - Pourquoi ? Pourquoi ?
30:26 - Eh bien parce que ceux-là, ils marchent dans les clous.
30:28 Parce que ceux-là justement, et eux sont pénalisés eux par les autres.
30:33 - Là vous parlez de l'école ou des HLM ?
30:34 - De l'école.
30:36 Ils sont pénalisés par les autres.
30:37 C'est-à-dire qu'il y a une minorité qui brûle les voitures,
30:41 il y a une minorité qui tape sur les professeurs
30:44 et il y a un taux record de professeurs qui sont encochés maladie en dépression nerveuse.
30:50 Il y a une crise du recrutement dans l'éducation nationale
30:53 parce que plus personne ne veut aller se faire casser la figure en faisant cours.
30:56 Bon.
30:57 Mais ça c'est une minorité et cette minorité a libre cours,
31:02 elle ne rencontre pas l'autorité, ni parentale, ni étatique, etc.
31:09 Et la majorité des pauvres, des autres pauvres,
31:12 qui eux marchent dans les clous, qui élèvent bien leurs enfants, etc.
31:18 et des enfants qui ne font pas d'histoire,
31:20 eh bien ceux-là sont pénalisés par la minorité.
31:25 - Parce que les cours sont perturbés ?
31:26 - Oui.
31:27 - Parce que l'environnement est sali ?
31:30 - Trois élèves peuvent saccager le niveau d'un cours.
31:34 - Qui a commencé à accepter la permissivité dans l'école ?
31:40 Qui ? Les enseignants, les parents ?
31:42 - Oui.
31:43 - Parce qu'on a commencé quoi ?
31:44 - C'est l'héritage de socialité.
31:45 - Les enseignants qui ont commencé à faire des cours.
31:46 - C'est l'héritage de socialité.
31:47 - Je suis d'accord.
31:48 Mais après je suis d'accord.
31:49 Mais en tout cas, qui a permis la permissivité ?
31:51 Qui a permis de se tutoyer en cours ?
31:53 Qui a permis les téléphones ?
31:55 Qui hurle quand tu ne peux pas filer à 8h du matin ?
31:57 Donc un mandat, il faut savoir ce qu'on veut.
31:59 D'un côté on veut la permissivité et de l'autre côté,
32:02 on veut le secours.
32:03 - Les briseurs de tweets.
32:04 - Encore une fois, je ne reviens pas sur le fait
32:08 que quand il y a des gros perturbateurs, entre guillemets,
32:11 on n'a pas le droit d'insulter un professeur,
32:13 on n'a pas le droit de taper un professeur.
32:14 - Il y a un problème, il est un peu tchê.
32:15 - Mais on est d'accord.
32:16 - Mais est-ce que ce n'est pas ça dont il est question ?
32:18 - C'est ça dont on veut faire croire qu'il est question.
32:20 Mais derrière, moi par exemple, je suis désolé,
32:23 j'ai été à l'école un type impertinent.
32:26 Vous savez ce que c'est le mot à faire ?
32:28 - C'est pas le fond du problème.
32:29 - Mais c'est jamais le fond du problème
32:31 quand ces gens la posent des lois.
32:33 Le problème c'est qu'ils glissent très très vite vers ça.
32:35 C'est complètement arbitraire.
32:37 - Il y a un vrai problème de l'éducation nationale,
32:39 ça devient du mal.
32:40 - Mais Philippe, pardon, faisons confiance à l'intelligence
32:45 des profs et des directeurs pour faire la différence
32:48 entre un élève impertinent et un élève qui perturbe
32:51 toute la classe et qui empêche l'enseignement.
32:53 - Ah non, justement, parce qu'on a les preuves
32:55 que justement on glisse très très vite vers l'arbitraire.
32:57 - Vous ne faites pas confiance à l'intelligence collective ?
32:59 - Non.
33:00 - Et au discernement ?
33:01 - Non, c'est pas que je ne fais pas confiance à l'intelligence collective.
33:02 Je ne fais pas confiance aux pentes sur lesquelles
33:05 on entraîne l'intelligence collective.
33:07 Ce qui est tout à fait différent.
33:08 Quand il y a une pente qui est en haut,
33:10 qui vous dit que vous pouvez faire tout ce que vous voulez,
33:11 comme vous voulez, je peux vous assurer qu'en dessous,
33:13 les gens ont tendance à le faire.
33:14 Donc c'est pas l'intelligence collective quand j'en propose.
33:17 L'intelligence collective, entre guillemets,
33:19 ça suit le mouvement.
33:20 D'accord ?
33:21 Et je dis simplement qu'attention à ne pas glisser
33:24 vers un truc qui va être totalement arbitraire
33:27 et qu'on va en profiter pour virer, entre guillemets,
33:29 ou marquer à vie des élèves contestataires.
33:31 Mais je ne remets pas en cause sur les élèves violents, etc.
33:35 Mais il y a des conseils d'école.
33:36 Par contre, là où je devrais renforcer,
33:38 comment ça se fait que les conseils d'école ne marchent pas ?
33:40 Comment ça se fait que les rectorats
33:42 ne soutiennent pas leurs professeurs ?
33:44 Parce que ça, on ne change pas par contre.
33:45 - Alors, on va laisser la parole à François Marta.
33:47 - Oui, oui.
33:48 - François Marta.
33:49 Les deux sujets sont liés.
33:50 - Oui, les deux sujets sont liés, mais ils sont quand même différents.
33:53 Mais globalement parlant, ce que je reproche à ça,
33:56 c'est que c'est du Canada dry.
33:57 Ça a le goût de l'autorité, ça a l'odeur de l'autorité,
34:00 ça a la couleur de l'autorité, mais ce n'est pas de l'autorité.
34:03 Et ce n'est pas la première fois.
34:05 Avec la loi après la mort de Paty,
34:08 ils ont voulu faire la même chose.
34:10 À chaque fois, il nous ressort une loi
34:11 parce qu'il faut essayer de montrer aux électeurs de droite
34:14 qu'ils ont fait quand même quelque chose
34:16 pour ne pas qu'ils partent tous au Front National.
34:17 Et si on fait véritablement de l'autorité,
34:20 à ce moment-là, les types de gauche diront
34:22 "Attendez, qu'est-ce que vous faites ?
34:23 Vous êtes en train de réprimer.
34:25 Vous devenez des fascistes."
34:26 Et ceux de droite diront "Vous voyez, si vous le faites,
34:28 c'est que le Front National avait raison."
34:30 Donc ils perdent les deux côtés.
34:31 Donc ils sont obligés de continuer à faire semblant
34:34 tout en ne faisant pas semblant.
34:35 C'est ça d'une façon générale.
34:36 - Là, c'est concret.
34:38 - Oui, ça ne sera pas concret.
34:39 - Condition de ressources pour les HLM,
34:41 application sexiste.
34:42 - Ça ne sera pas appliqué puisque l'essentiel de la loi n'est pas appliqué.
34:45 Ma femme est prof.
34:47 Il y a les moyens de faire respecter l'autorité dans les classes,
34:50 mais le rectorat ne veut pas.
34:51 - De suite, quand ?
34:53 - Le bac, ma femme a fait un exemple parmi mille,
34:58 les épreuves du bac.
34:59 On a dit aux professeurs dans les réunions préparatoires au bac,
35:02 profs de français, "Vous ne mettez pas en dessous de 7
35:04 parce que 7, c'est éliminatoire."
35:06 - Oui, ça, c'est le passage des notes.
35:07 - Si le type vaut 0 ou 1,
35:10 vous mettez 7,5 ou 8.
35:13 Et de toute façon, si vous mettez 1,
35:16 la commission qui reprendra les trucs remontera les notes.
35:18 Donc voilà comment est gérée l'éducation nationale.
35:21 Et globalement, en plus,
35:25 si on prend un jeune qui est issu d'une famille de droite,
35:28 il va s'en prendre plein la figure parce que...
35:30 Et les autres, on ne les touchera pas
35:31 parce qu'on est monté dans un système
35:33 où il faut ostraciser la partie des patriotes
35:37 et s'appuyer sur les autres.
35:38 Donc de toute façon, ça ne marchera pas.
35:40 Et ce n'est pas fait pour ça, c'est fait pour faire semblant.
35:43 - Mais vous êtes en faveur d'une mention parcoursup
35:47 pour les élèves indisciplinés ou pas ?
35:49 - Non, moi je suis...
35:50 - Même si tu parles de contestataire.
35:52 - Je voudrais finir parce que je n'ai pas eu la parole jusqu'à présent.
35:55 Le fond du problème, c'est
35:58 est-ce qu'on est prêt à assumer l'autorité, oui ou non ?
36:01 Aujourd'hui, la réponse est non.
36:02 Donc quoi qu'on fasse, c'est...
36:05 - Mais dès qu'il y a un petit peu d'autorité,
36:07 vous dites que c'est du canala dry.
36:09 Qu'est-ce qui va vous satisfaire ?
36:10 - Mais il n'y a pas un peu d'autorité, il n'y en a pas.
36:12 Il y a une image d'autorité, mais il n'y en a pas.
36:14 - Je rappelle que Patrice était au courant depuis 8-10 jours
36:16 et que personne n'a bougé.
36:18 Personne n'a bougé, il y a eu des alertes.
36:19 La professeure qui s'est suicidée,
36:22 parce qu'on n'en parle pas de cette professeure qui s'est suicidée,
36:24 ça faisait deux mois qu'elle alertait sa hiérarchie,
36:26 on ne bouge pas.
36:28 Parce que même un professeur de collège, il dit "non, non, pas de vagues, pas de vagues".
36:31 - Pardon, les HLM et les conditions de ressources.
36:33 - Les HLM.
36:35 On ne fait pas respecter les règles d'HLM depuis que les HLM existent.
36:40 C'est quoi les HLM ?
36:41 C'est un gigantesque système de...
36:44 Vous pensez, toi qui connais l'Afrique et moi qui ai voyagé en Afrique,
36:48 quand des règles de HLM pas chères ne sont pas respectées, ça veut dire quoi ?
36:53 Personne ne touche là-dedans ?
36:55 On nous prend pour des idiots.
36:57 C'est un gigantesque système...
36:58 - Il n'empêche que ça correspond à un besoin d'un certain nombre de Français
37:02 qui ont des difficultés à se loger et qui y trouvent...
37:04 Vous savez combien il y a de logements en France ?
37:06 - Je voudrais...
37:06 - HLM, 5 millions.
37:08 - Je voudrais terminer.
37:09 On est dans un gigantesque système de corruption en France.
37:13 On l'a compris, c'est comme ça.
37:16 L'HLM, c'est le fromage parfait.
37:18 Alors, attends, je n'ai pas les ressources.
37:19 Bon, on va s'arranger.
37:21 Je veux dire, ce n'est pas un hasard si l'ancienne porte-parole du gouvernement,
37:26 son mari était le patron des HLM de France.
37:29 Bon, ça veut dire quoi ?
37:30 Ça veut dire qu'il avait une influence énorme
37:33 parce qu'il était au courant des tripatouillages qu'il y avait.
37:37 Donc les HLM, c'est un énorme fromage, c'est clair.
37:39 Voilà.
37:40 - Mais pouvoir faire sortir du système des HLM...
37:44 - Ça ne sera pas fait.
37:45 - Ça existe déjà, France.
37:46 - Ça ne sera pas appliqué puisque ça n'est pas appliqué aujourd'hui.
37:49 Mais ça ne sera pas appliqué demain.
37:51 - Et en plus, dans la nouvelle loi...
37:52 - C'est pas tout à fait la vérité.
37:53 Ça existe peut-être, mais ça n'est pas appliqué.
37:55 - Mais parce qu'il ne vérifie pas.
37:56 Parce que derrière les vérifications, encore une fois, les contrôles ne sont pas faits.
37:59 Mais ça existe déjà.
38:00 La loi Périsseulle, depuis 1995, ne prévoit pas.
38:02 J'ajoute qu'on a la loi qui vient de passer, là, qui va passer en septembre.
38:05 Attends, attends, ce n'est pas fini.
38:06 Si tu as un HLM et que tu hérites, du jour au lendemain, de ton père, de ta mère ou d'un oncle,
38:11 donc d'un seul coup, il y a un appartement qui t'arrive dessus,
38:14 tu es virable.
38:15 Non mais il faut arrêter.
38:16 - Mais en quoi est-ce problématique ?
38:18 - Mais c'est pas que c'est problématique.
38:18 - Il y a 2,4 millions de gens qui ont besoin...
38:20 - Qu'est-ce que tu fais ? Où tu reloches ces gens-là ?
38:23 Tu dégages.
38:23 Parce que là, pour dégager, ils savent le dire.
38:25 Mais le type qui gagne un peu plus, c'est quand on dit...
38:27 Allez, dans trois mois, il faut que tu dégages.
38:28 Il va où ?
38:29 Mais il se trouve où dans le parc privé ?
38:31 Et il redevient pauvre parce que dans le parc privé, il ne pourra pas payer.
38:34 Parce que ça arrivera juste à ce qu'il gagne.
38:36 Donc c'est débile, la construction de l'HLM.
38:38 - La solution, c'est plus...
38:39 - Mais plus de HLM.
38:40 - C'est un peu la solution de la prison.
38:42 - En France, on ne le fait pas.
38:43 Il y a un manque de construction d'HLM.
38:45 On le sait, il y a des...
38:46 Je vais te donner autre chose.
38:47 Il y a plein de bureaux vides à Paris.
38:49 Vides dans plein toute la France.
38:51 Qu'on peut transformer en logement facilement.
38:53 Ils ne le font pas.
38:55 Donc il ne faut pas dire qu'il n'y a pas de logement.
38:57 Il y a un manque de logement parce que quelque part, on n'en met pas en place.
38:59 - C'est relativement récent pour les bureaux.
39:00 Et il y a des sociétés qui s'occupent de cette transformation.
39:03 - Parce qu'aujourd'hui, ça se sait, mais ça existe.
39:05 Encore une fois, virer les gens parce qu'ils ont un euro de plus sur leur salaire,
39:08 ça veut dire quoi ?
39:09 Ça veut dire, attention, si tu veux garder ton HLM, il faut que tu restes pauvre.
39:13 Il ne faut surtout pas que tu évolues dans ta vie.
39:15 Parce que si tu évolues, socialement parlant, financièrement,
39:18 si tu rencontres une nana, par exemple, d'un seul coup,
39:19 tu la rencontres, elle gagne plus que moi.
39:21 Ah, je dépasse le seuil de 1 euro, il faut que je me casse.
39:23 - Il faut combien de dizaines d'années pour construire 2,4 millions de places ?
39:27 - Ça, c'est un autre problème.
39:28 Ce n'est pas de ma faute si les politiques ne te font pas leur travail
39:30 pour que tu dises, je vais le faire dans 10 ans.
39:32 - Alors, il y a Jacques-Georges.
39:33 Il y a Jacques-Georges qui est à Moynir et ensuite François Martin.
39:37 - Je vais parler très peu, mais je pense que quand j'entends toutes ces discussions,
39:39 moi, j'ai envie d'entendre Charles Gave sur le même sujet.
39:42 Ou des libertariens.
39:44 Des libéraux, des libertariens.
39:46 Parce que traiter le problème au fond, ça serait ça.
39:49 Décentraliser, libéraliser, privatiser.
39:54 Je pense que ça, c'est la solution au fond.
39:57 Chaque fois qu'il y a de l'argent public dans des domaines qui ne sont pas régaliens,
40:01 il y a de la corruption, il y a des problèmes, il y a de l'influence et ça ne marche pas.
40:05 C'est simplement ce que je voulais dire.
40:07 - François Martin, merci.
40:08 - Dans les 40 ans où j'ai été au Nigeria,
40:11 chaque fois qu'il y a eu un nouveau gouvernement,
40:13 la première chose qu'il a fait, c'est passer une loi de fermeté anticorruption.
40:17 Ce n'était pas pour arrêter la corruption, c'était pour en augmenter le prix, simplement.
40:21 Le fait de passer mon conteneur sans qu'il passe au détecteur,
40:25 avant ça te coûtait 10 000 $, maintenant ça va te coûter 50 000 $.
40:29 Voilà, c'est exactement ce qu'on a fait.
40:31 Les règles de fermeté dans des systèmes corrompus ne sont pas là pour supprimer la corruption,
40:38 mais sont là pour en augmenter le prix.
40:41 - Comparer la France et le Nigeria,
40:43 - Oui, je me demande...
40:45 - On n'est pas loin.
40:47 - Moi qui en suis à mes 10 livres sur la corruption,
40:51 je peux te dire qu'on n'en est pas loin.
40:54 Aujourd'hui, ça ne se voit pas encore tout à fait.
40:56 - Tu sais, le nuage de la corruption,
40:58 comme Tchernobyl, il est dans le monde entier,
41:00 mais il s'est arrêté aux frontières de la France.
41:02 Tout le monde entier est corrompu, mais pas nous,
41:04 parce que le nuage de la corruption s'est arrêté.
41:06 - Et chez nous, il n'y a pas d'allues corrompues non plus.
41:08 Ça, je le sais, j'entends souvent.
41:09 - Parce que le système le permet.
41:12 - Le système, c'est le système qu'il faut revoir en globalité.
41:16 Il faut décentraliser, libéraliser, privatiser.
41:18 Je pense, moi je pense.
41:20 - Là, je ne pense pas que vous soyez d'accord sur les solutions.
41:21 - Moi, j'ai été conseiller régional,
41:24 j'ai été fou de rage de voir certains "élus"
41:28 qui se vantaient d'avoir un logement social dans Paris.
41:32 Qui se vantaient.
41:33 - Mais il y a eu de nombreux cas de chocs qui ont été pris.
41:35 - Mais, mais, mais, mais, il n'y avait pas de contrôle.
41:38 Alors que les contrôles, sur le papier, étaient en place.
41:41 Donc, ce n'est pas le problème, entre guillemets,
41:43 de virer les gens au-dessus d'un anneau,
41:45 c'est de contrôler déjà ce qui existe.
41:47 Ce n'est pas fait.
41:48 Allez, messieurs, on arrête pour ce sujet.
41:51 Merci.
41:52 Et on va changer complètement d'univers
41:54 puisqu'on va aller à la fois à Gaza et à Sciences Po
41:57 et à Columbia, aux États-Unis.
41:58 Allez, à tout de suite.
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42:09 Alors, les récents blocages à Sciences Po,
42:20 dans certaines universités françaises,
42:22 éventuellement la contagion qui est en train de se passer vers des lycées,
42:27 tout ça en faveur de Gaza et anti-Israël,
42:32 viennent des États-Unis,
42:34 où il y a eu des blocages de campus,
42:37 dont par exemple celui de Columbia.
42:39 Ma question, c'est, est-ce que c'est un phénomène mondial
42:43 qui est en train de se répandre,
42:45 et ça parle de prise de conscience politique
42:47 d'un certain nombre de jeunes,
42:50 ou alors ça concerne quelques minorités
42:53 et c'est finalement sans importance ?
42:56 C'est un phénomène mondial, évidemment.
43:00 Ça l'est déjà depuis longtemps.
43:02 Ce qui est nouveau, c'est que la jeunesse,
43:04 ça prend au niveau de la jeunesse,
43:06 et qu'on est en train de se rendre compte
43:08 qu'en fait, on est dans un nouveau Vietnam.
43:11 C'est perçu comme un nouveau Vietnam.
43:13 Vous faites le parallèle avec ce qui se passait dans les années 60.
43:17 Ça se passe en Occident, à mon avis,
43:19 il y a une raison principale,
43:21 c'est qu'en fait, on est dans un système
43:23 à la fois matérialiste et oligarchique,
43:26 où la jeunesse ressent un besoin,
43:29 comme dans les années 60,
43:30 un besoin extrêmement fort d'injustice et de solitude.
43:35 La jeunesse a besoin de causes parce qu'elle est idéaliste.
43:39 Là, on lui donne une cause qui est majeure et magistrale,
43:43 puisque on voit tous les jours,
43:47 et encore, les gamins qui meurent sous les bombes,
43:50 et on n'a pas encore vu les résultats de la famine,
43:53 où aujourd'hui on a 35 000 morts,
43:55 en fait, il y en a 50 ou 60 000,
43:57 parce que l'autre moitié, elle est sous les immeubles,
44:01 mais on va avoir 100 000 morts de faim.
44:03 Donc on va passer de 35 000 morts à 135 000.
44:06 Donc, je veux dire, pour moi, c'est mathématique.
44:09 C'est mathématique que ça va prendre.
44:10 Donc il vous semble légitime que la jeunesse qui fait des études se réveille ?
44:14 Totalement. Alors, on voit que la propagande israélienne, en fait,
44:17 essaye de, comme elle le fait toujours,
44:19 de mélanger antisémitisme et je dirais antisionisme,
44:23 et pro-Palestine.
44:25 Mais les jeunes, ils ne crient pas "We hate you, the Jews",
44:28 ils crient "Free Palestine".
44:30 Donc, je pense qu'il n'y a pas d'ambiguïté sur le plan.
44:32 Il dit aussi "From the river to the sea", qui semble indiquer,
44:36 parce que la vraie phrase, c'est "From the river to the sea, Palestine will be free",
44:41 ce qui veut dire, en gros, de la rivière à la mer, la Palestine sera libre,
44:46 ce qui aboutit quand même à l'annihilation d'Israël en tant qu'État.
44:51 On sait très bien que ça n'arrivera pas,
44:53 parce que le jour où on offre au Hamas, parce qu'à mon avis,
44:56 c'est que quand vous avez une guerre civile comme ça,
45:00 ou une guerre de décolonisation, c'est l'entité décoloniale
45:04 qui est l'entité politique majeure avec laquelle on négocie.
45:09 Faire semblant de dire "Le Hamas, c'est des terroristes,
45:11 on ne peut pas discuter avec eux",
45:12 c'est comme si on avait dit "On veut bien régler la guerre du Vietnam,
45:15 mais on ne veut pas parler aux Vietmines, on ne veut pas parler aux FLN".
45:18 Le général de Gaulle, il a reçu le FLN.
45:20 Donc je pense que le jour où vous offrez à ces gens-là
45:25 la possibilité d'être ambassadeur à New York, etc.,
45:28 la légitimité, les deux États, ils accepteront la solution à deux États.
45:32 D'ailleurs, elle existe déjà dans les statuts du Hamas
45:36 que les gens ne lisent pas.
45:38 Si vous faites "Hamas" sur Wikipédia, dans les statuts qui datent de 1985,
45:44 il est dit que le principe de la globalité...
45:53 – Pardon, François, on s'éloigne du sujet.
45:56 – Non, non, non, on ne s'éloigne pas du tout du sujet.
45:59 – Parce que le Hamas prône la destruction d'Israël.
46:01 Il peut mettre ce qu'il veut dans ses statuts,
46:03 mais il dit "On veut détruire".
46:04 – Je voudrais terminer mes phrases, je ne peux jamais terminer mes phrases.
46:06 – Ok, bon. Je vais plus court.
46:08 Il est dit que ce principe peut avoir une limite
46:14 dans la mesure où la solution à deux États est acceptée.
46:17 C'est-à-dire que le Hamas, dans son propre principe,
46:20 accepte la possibilité d'un État d'Israël.
46:22 Donc quand on dit qu'il est maximaliste, ça n'est pas vrai.
46:24 – Ok, merci.
46:25 – Par contre, ceux qui sont maximalistes,
46:27 c'est le gouvernement Netanyahou d'aujourd'hui, bien entendu.
46:30 – Alors, Jacques-Georges et Philippe Pascot.
46:32 – Oui, je suis tout à fait d'accord avec ce qui vient d'être dit dans l'analyse,
46:35 en particulier le Nouveau-Vietnam.
46:37 Je crois que malheureusement, c'est totalement la vérité.
46:40 C'est pour longtemps et c'est très profond.
46:42 Moi, simplement, ce que je voudrais ajouter, c'est que j'ai un changement de paradigme.
46:47 C'est un changement de, presque un changement de planète.
46:50 Parce que depuis 1945, Israël a perdu la bataille de la sensibilité,
46:58 de la sympathie mondiale.
46:59 – C'est tout récent, ça.
47:00 – C'est tout récent, mais c'est un cataclysme.
47:03 – Oui, oui, je suis d'accord.
47:04 – Les conséquences à long terme vont être considérables.
47:08 La religion de la Shoah, c'est menacé, c'est fini.
47:14 Ça veut dire que, vous voyez les conséquences que ça...
47:16 – Ça ne changera rien au fait que la Shoah a eu lieu, quand même.
47:18 – Oui, bien sûr.
47:19 – Il y a des juifs lucides qui le disent, qui disent que Netanyahou coule
47:24 non seulement l'État d'Israël, son propre gouvernement,
47:26 mais en même temps, le peuple juif tout entier.
47:28 – Juste pour ne pas aller en prison.
47:29 – Il y a beaucoup de juifs qui pensent dans ces termes-là, naturellement.
47:33 Mais enfin, ce que je veux dire, c'est que ça va avoir des conséquences mondiales,
47:37 et notamment en France, considérables sur la sensibilité...
47:42 – Mais pour revenir sur les étudiants, vous pensez, comme François Martin,
47:47 que leur révolte est légitime et que finalement l'État qui évacue Sciences Po
47:52 n'est pas dans son droit ?
47:54 Parce que c'est ça aussi dont on parle.
47:56 – Je me barre.
47:57 – Très bien, mais on y vient, Vili Fresco.
48:00 – Moi, ce qui m'intéresse, simplement, c'est de voir que le récit
48:06 qui a été construit à partir de 1945 est en train de se détruire.
48:10 Et que les équilibres en profondeur sont en train de changer.
48:14 C'est pas seulement en France, c'est au niveau mondial,
48:17 mais en France et en Europe, ça va avoir des répercussions considérables.
48:21 – D'accord. Philippe Pascoe.
48:23 J'rigole vachement. – Arrête pas de se marrer depuis 5 minutes.
48:26 – De ce que dit Jacques, de ce que dit moi.
48:28 – De ce que vous dites tous, là. Par rapport aux étudiants contestataires
48:31 qui ont raison, le Nouveau Vietnam, etc. C'est génial.
48:34 Donc si j'en comprends bien, juste une petite aparté,
48:39 tous les gens qui ont investi Sciences Po, là,
48:41 ça va être marqué dans leur dossier. Contestataires.
48:45 Ça va être marqué dans leur dossier, c'est évident.
48:47 Donc là, ils ne pourront plus faire parcours sub derrière.
48:49 C'est une image, je continue.
48:50 Par contre, je trouve que sur ce sujet-là, le Hamas, quand même,
48:55 c'est des super communicants.
48:57 – Ah ben bien sûr. – Ils savent y faire.
48:59 – Ah bien sûr. – Parce qu'arriver à motiver des gens
49:01 pour pouvoir dire que c'est un Vietnam, je prends juste deux petits exemples, moi,
49:04 qui me perturbent, sur lesquels je n'ai pas entendu des étudiants contester.
49:08 Je prends là, en janvier 2024, dans la ville d'Algénie A,
49:15 15 à 20 000 personnes tuées en une journée.
49:18 15 à 20 000 personnes tuées en une journée.
49:21 – Et où est-ce que c'est ? – C'est en Raspadien,
49:24 principalement massé de la communauté Massali,
49:26 où ils étaient tués par les paramilitaires du général Emeti,
49:29 dans cette ville de l'ouest du Darfour.
49:31 Premier point, je prends un petit peu plus…
49:34 Ça, c'est en 2024, hein ?
49:35 Là, mais il n'y a pas un mot des étudiants, pas un mot.
49:39 Je prends le Nord-Congo, février 2024, à Goma.
49:44 10 à 15 000 personnes tuées.
49:47 Pas un mot des étudiants qui prônent la tolérance,
49:52 la Palestine, etc.
49:54 Je prends Boko Haram, qui vient encore de Macra Sacré,
49:58 deux villages, puis un mot de ces étudiants.
50:02 Je prends les Ouïghours, en Chine,
50:06 où quelque part il y a des camps de déportation,
50:08 où on lise à ces gens…
50:09 Je n'entends pas un mot de ces étudiants qui ont investi,
50:13 Sciences Po, etc. – C'est pas à eux de le faire,
50:14 c'est aux autres. – Non, non, ils le font bien.
50:16 – Ils sont dans un combat nationaliste.
50:18 – Ils viennent bien de le faire pour la Palestine.
50:20 – Je dis et je redis… – Le Gédine ne médiatisez pas
50:24 sur les guerres africaines.
50:25 – Je dis et je redis que les étudiants, entre guillemets,
50:28 qui sont pleins de bonne volonté, à mon avis,
50:30 ont bien été manipulés, point.
50:32 Je n'ai plus rien à dire.
50:34 – Et alors ? – Alors, Laurent-Arthaud du Plessis.
50:36 – Là-dessus, je suis d'accord avec Philippe Pascot,
50:40 il y a des intonations sélectives, toi-même.
50:42 Parce que des motifs d'intonation comme ceux que tu viens
50:47 d'énumérer sont extrêmement nombreux.
50:50 Mais effectivement, il y a un certain islamo-gauchisme,
50:56 il faut bien le dire, qui préside aussi beaucoup
51:00 à cette agitation étudiantine.
51:03 Et il y avait, dans ma jeunesse, des étudiants
51:09 qui étaient des maoïstes, frénétiques.
51:12 – On parle des années 60.
51:13 – Voilà, alors que Mao a tué à peu près 60 millions de personnes.
51:18 Il y avait d'autres crétins qui, eux, étaient des staliniens frénétiques.
51:22 Je me souviens qu'en terminale, au lycée Louis-le-Grand,
51:25 il y avait notamment un élève et quelques élèves,
51:29 un petit noyau d'élèves, admirateurs de Staline.
51:33 Ils étaient fils de bourgeois et ils se partageaient
51:36 entre Ramatuel et Meijève pour leurs vacances.
51:40 – Mais aussi quelques connards d'extrême droite,
51:42 je les ai connus, les paramilitaires.
51:43 – Oui, bon.
51:44 – Donc il y a les deux côtés.
51:45 – La connerie n'est pas qu'à l'extrême droite.
51:46 – Mais pas qu'à l'extrême gauche.
51:47 – Et pourquoi l'extrême gauche aussi ?
51:48 – Mais pas qu'à l'extrême gauche, il y a les deux côtés.
51:50 – Là on parle de Staline et de Mao en tout cas.
51:51 – Voilà, Staline et Mao, ce n'est pas l'extrême droite.
51:53 – Non, non, mais il y a les deux côtés.
51:55 – Et il y a toujours cette espèce d'engouement juvénile pour une cause.
52:01 Et il y a généralement derrière des marionnettistes
52:04 qui manipulent les jeunes et qui aiguillent leurs indignations.
52:10 – Comme en 68.
52:11 – Comme en 68, voilà.
52:12 – Comme toujours.
52:13 Moi-même, je suis un Sciences Po, Saint-Ru, Saint-Guillaume, 62, 65.
52:19 Bon, déjà à l'époque, moi j'étais d'origine populaire
52:21 donc je ne savais pas qu'il fallait aimer Mendes France.
52:25 Voilà, c'était bien gentil d'ailleurs Mendes France.
52:28 – Moi je n'ai pas de pointe.
52:29 – Par rapport à ce qu'elle suivit.
52:31 Mais ça a toujours été très chicos d'être de gauche, d'être...
52:35 – Oui, en même temps ce sont des écoles où on étudie la politique,
52:38 où on étudie l'histoire.
52:40 Et donc c'est aussi les endroits où les gens sont le plus à même
52:43 d'être concernés, d'être informés.
52:46 – C'est une circonstance aggravante parce qu'il manque sérieusement
52:50 de culture générale.
52:51 – Voilà, ça c'est leur item en projet.
52:52 – Et alors, au cours de l'entrée dans le Sciences Po,
52:54 il y a peut-être des certations, on a voulu diminuer le niveau,
52:57 mettre le niveau à...
52:59 – Entre le Sciences Po que vous avez connu dans les années 60,
53:03 il y a maintenant 15 000 élèves et je ne sais combien de Sciences Po partout en France.
53:07 – Je crois que ça a été multiplié au moins par 10,
53:09 peut-être même par 100, je ne sais plus.
53:12 Moi je me souviens de mon rang de sortie,
53:15 j'étais dans les centièmes, c'était à peu près au milieu.
53:20 À l'époque il y avait... – Non, les propos sont bien plus grands.
53:22 – C'était des propos minuscules, c'était rien du tout,
53:25 par rapport à ce qui est aujourd'hui.
53:27 – Le niveau n'est plus du tout le même.
53:29 – Le niveau n'était pas le même non plus, bien sûr.
53:31 – Et quel est votre point de vue sur le fait que ce mouvement,
53:35 Sciences Po et dans d'autres universités,
53:37 est en train d'être récupéré par les politiques ?
53:39 On a vu Mélenchon sur place.
53:41 – Parce que les politiques n'ont pas de couilles comme d'habitude,
53:43 et qu'ils seurent sur la vague et qu'ils veulent récupérer des voix.
53:45 – Mélenchon, on ne peut pas reprocher à Mélenchon de ne pas être courageux.
53:47 Il a fait beaucoup de choses mais pas...
53:49 – Mélenchon, je ne dis pas qu'il n'est pas courageux,
53:50 je dis qu'il est opportuniste, d'accord ?
53:53 Et qu'il devient de plus en plus opportuniste.
53:54 Et je le connais depuis 40 ans, et je suis de "gauche" entre guillemets.
53:58 Ce type-là n'est plus qu'un opportuniste sur la fin de carrière
54:01 qui est prêt à faire n'importe quoi pour rester au haut de l'affiche.
54:04 Donc s'ils font ça, c'est pour récupérer des voix.
54:06 – On est dans un système de guerre médiatique.
54:08 La guerre est une guerre complète, c'est-à-dire médiatique.
54:11 Il n'y a qu'à lire David Galula, que je cite à chaque fois,
54:15 "Celui qui gagne la guerre n'est pas celui qui gagne la guerre militaire,
54:18 mais celui qui dévitalise et qui, en fait, délégitime son adversaire."
54:23 À ce titre, qu'il soit manipulé ou qu'il ne le soit pas,
54:28 le Hamas et ceux qui sont derrière, parce que ce n'est pas le Hamas,
54:32 ça dépasse largement le Hamas quand on voit ce qui est organisé partout.
54:36 Ils sont même en train d'occuper aujourd'hui les universités en Tunisie.
54:40 Et dans tous les États-Unis, ce n'est pas le Hamas qui organise ça.
54:43 Les forces qui sont derrière mènent cette guerre de façon, à mon avis,
54:48 magistrale sur le plan du professionnalisme médiatique.
54:52 – Mais est-ce que ces guerres sont aussi magistrales que ça ?
54:55 Parce que finalement, on peut aussi considérer qu'à Sciences Po,
54:59 il n'y a qu'une centaine d'étudiants qui sont au cœur de l'histoire,
55:02 alors qu'il y a 15 000 étudiants,
55:04 qu'il y a très peu d'universités qui sont bloquées,
55:07 et donc finalement c'est très marginal, non ?
55:09 – C'est toujours des minorités bruyantes.
55:10 – Donc ils ne sont pas très magistraux, les gens du Hamas ou leurs affidés ?
55:15 – Si demain, moi je pense que ça va s'étendre,
55:18 parce que là aussi c'est une chose que je voulais rajouter,
55:20 quand j'ai fait l'ESSEC, il y a eu une grève à l'ESSEC au début,
55:23 le directeur de l'ESSEC n'a surtout pas réprimé,
55:27 parce que quand tu réprimes des étudiants,
55:29 tu fais monter le sentiment d'injustice, donc c'est pire que tout, c'est pire que tout.
55:33 Il a fait dormir le truc et au bout de deux mois,
55:36 les types sont rentrés dans les cours parce qu'ils avaient peur de rater leur année, c'est tout.
55:42 Donc c'est comme ça qu'on fait, c'est comme ça qu'on fait.
55:44 – C'est ce qui est fait à Sciences Po.
55:46 – Mais non, au contraire, ils essayent de réprimer,
55:50 c'est complètement d'idiot, mais comme ceux qui sont au pouvoir aujourd'hui,
55:54 c'est quelque part les anciens de 68,
55:56 ça leur fait tout drôle qu'on leur fasse ce qu'eux ont fait à l'époque.
56:00 – Les anciens de 68 ? – Bah il y a beaucoup de…
56:02 – Qui ça ? – Il y a des anciens…
56:03 – Macron et Attal ne sont pas vraiment de cette génération.
56:04 – Pas Macron et Attal, mais dans tout l'esprit qu'il y a autour, ce sont des anciens.
56:08 – Ce ne sont pas des potes de 68 alors, excuse-moi.
56:10 – La répression c'est contre-productif presque toujours.
56:13 Je pense qu'effectivement c'est le débat qu'il faut développer,
56:16 et pas la répression bien entendu.
56:18 – Et ils le feront pas, parce qu'ils auront peur d'aller sur le fond.
56:21 – Et je rappelle quand même que les dirigeants ou dirigeants du Hamas,
56:24 ne sont pas à Rafa, ils sont tous en Arabie Saoudite
56:26 en train de prendre leur faxe et de payer de la communication.
56:29 Et de payer de la communication.
56:31 – Heureusement qu'ils ne sont pas…
56:33 – Ce qui m'inquiète c'est qu'Israël a perdu la main,
56:37 a perdu la guerre d'influence, a perdu la guerre des opinions.
56:43 Ça c'est préoccupant.
56:45 Et en fin de compte c'est aussi un effet pervers induit
56:47 de la mauvaise communication de Netanyahou.
56:50 Netanyahou, le type d'extrême droite qui gouverne l'Israël,
56:55 qui quelque part a voulu faire trop de communication pour défendre l'Israël,
56:58 et ça s'est retourné contre lui au niveau des étudiants
57:01 et des gens facilement manipulables.
57:03 Mais encore une fois je le redis, et je preuve à l'appui,
57:05 je trouve que l'indignation est très sélective, parce que bien médiatisée.
57:09 – Mais c'est pas le rôle de ceux qui mènent un combat politique
57:12 pour l'indépendance de leur pays, c'est pas leur rôle d'aller lever,
57:17 je dirais, l'indignation pour leur concurrent, si je raisonne comme ça.
57:23 C'est aux autres de le faire mais ils le font pas.
57:25 – Les étudiants de Sciences Po qui partent tous les week-ends à Ibiza en avion
57:27 me font vaguement rigoler, parce que je veux les revoir.
57:31 Moi j'ai connu 68, j'ai connu des jeunes en 68, je les ai vus aujourd'hui.
57:34 J'ai connu ces gens-là qui quelque part allaient sur les manifs
57:37 et qui aujourd'hui sont entre guillemets dans des situations
57:40 où ils ont complètement oublié leur 68.
57:41 Et on en connaît quelques-uns, donc ils me fassent parler.
57:44 Je dis encore une fois, c'est un peu sélectif votre façon de,
57:47 votre tolérance pour vous dégager votre culpabilisation par rapport aux gens qui meurent.
57:51 Des gens qui meurent, il y en a dans des endroits.
57:53 Les Ouïghours, j'entends personne hurler.
57:55 – C'est très bien Philippe. – C'est mille fois plus grave.
57:57 – J'en ai rencontré dans toute ma vie, je le sais parfaitement.
58:00 Mais je dis dans ce cadre-là, qui est celui d'une guerre médiatique,
58:04 je trouve qu'on a offert, les organisateurs de ça,
58:10 ont offert à la jeunesse, pas de la France mais du monde,
58:13 une cause qui est pratique sur le plan politique,
58:18 qui est très bien médiatisée et ils se jettent dessus.
58:21 Et ça me paraît logique, c'est tout.
58:23 C'est ça qui me permet de dire que ça va s'étendre,
58:25 que c'est entre guillemets un nouveau Vietnam.
58:27 À l'époque du Vietnam, il y avait aussi d'autres conflits dans le monde,
58:30 sauf que tout le monde s'est polarisé sur le Vietnam.
58:33 – Je retiens votre pronostic, on en reparlera dans quelques semaines
58:36 pour voir si oui ou non, vous avez raison de dire
58:38 que ça va s'étendre aux autres universités.
58:40 – Je pense, oui.
58:41 – Et on va se retrouver dans 15 jours parce que le sujet est terminé.
58:44 Je vois Jacques-Georges qui lève la main.
58:45 Mais c'est fini, on a largement dépassé une fois de plus.
58:47 – On reviendra Jacques, ne vous inquiétez pas.
58:49 – Bien sûr.
58:50 – Come back !
58:52 – Non, non c'était "I'll be back".
58:56 – Quand on cite, il faut citer.
58:58 – C'est Schweinberger, c'est ça qu'il dit.
59:00 – "Poil avec un fusil".
59:02 – Oui voilà, on a les bonnes références.
59:06 C'est quoi, c'est Terminator.
59:07 – Oui, c'est ça, il arrive à poil.
59:09 – Allez, rendez-vous.
59:10 Merci mes 4 Terminators.
59:11 On se retrouve dans 15 jours pour d'autres sujets,
59:14 pour d'autres Terminators.
59:15 – Les 4 à poil.
59:16 – Enfin, oui c'est ça, les 4 à poil.
59:19 Allez, rendez-vous.
59:20 – Le mec avec la barbe, à qui on enlève son perfecto et sa moto et tout.
59:28 – Stop messieurs, je rends l'antenne.
59:30 Ça va continuer mais vous imaginez bien.
59:32 À bientôt.
59:33 [Générique]