• il y a 7 mois
Avec Éric Dénécé, directeur du Centre français de recherche sur le renseignement ; Christine Cotton, biostatisticienne, auteure de "Tous vaccinés, tous protégés ? Vaccins Covid-19, chronique d'une catastrophe sanitaire annoncée" publié aux éditions Guy Trédaniel ; Driss Ghali, essayiste et spécialiste en relations internationales, auteur de "De la diversité au séparatisme" publié aux éditions Complicité.

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##BERCOFF_DANS_TOUS_SES_ETATS-2024-05-14##

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News
Transcription
00:00:00 [Musique]
00:00:02 Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:00:04 [Musique]
00:00:05 Nous sommes en guerre.
00:00:06 [Musique]
00:00:14 Nous sommes en guerre.
00:00:15 AstraZeneca arrête la production et la vente de son vaccin anti-Covid.
00:00:20 [Musique]
00:00:28 Nous sommes en guerre.
00:00:29 Quand un soldat s'en va en guerre, il a
00:00:32 [Musique]
00:00:33 dans sa musette son bâton de maréchal.
00:00:36 [Musique]
00:00:37 Quand un soldat revient de guerre, il a
00:00:40 [Musique]
00:00:41 dans sa musette un peu de linge sale.
00:00:44 Nous sommes en guerre.
00:00:45 [Musique]
00:00:46 Nous sommes en guerre.
00:00:47 Et oui, et oui, journal de guerre.
00:00:50 Tous les jours sur Sud Radio, midi, 14h, la guerre dans tous ses états.
00:00:55 Heureusement pour le moment, ici à bas bruit, à signaux faibles, ailleurs, hélas, beaucoup plus violents.
00:01:02 Alors on va parler de quoi ? Eh bien on va parler de ce qui aurait pu éviter la guerre.
00:01:07 Oui, il y a plus de deux ans.
00:01:09 Non, deux ans exactement.
00:01:11 Après l'invasion de l'Ukraine par la Russie en février 2022.
00:01:16 Eh bien, une négociation très avancée en mars et avril 2022.
00:01:23 Qui n'a pas eu lieu, qui a échoué.
00:01:26 Pourquoi ? On en parle tout de suite avec Eric Dénessé.
00:01:29 C'est une histoire assez hallucinante.
00:01:32 On l'avait déjà bahoké, mais maintenant on a le texte grâce au journal allemand Die Welt
00:01:37 qui a eu le texte dans son intégralité.
00:01:39 Et il est vraiment très intéressant.
00:01:41 Voilà, comment on aurait pu éviter des centaines de milliers de morts pour rien.
00:01:45 Comme le disait, il chantait, hélas, Yves Montand.
00:01:49 Et puis AstraZeneca.
00:01:50 Alors AstraZeneca, le laboratoire, AstraZeneca, le vaccin, s'arrête en disant
00:01:56 "Eh bien écoutez, on tue de la demande, nous avons sauvé 6 millions et demi de vies",
00:02:04 dit le laboratoire.
00:02:05 Et Christine Cotton a réagi, elle est biostatisticienne,
00:02:10 elle a écrit ce livre qui a fait beaucoup parler de lui.
00:02:13 "Tous vaccinés, tous protégés".
00:02:15 Alors c'est quoi ? Ça s'appelait "Chronique d'une catastrophe sanitaire annoncée".
00:02:20 Alors qu'est-ce qui se passe exactement, déjà au niveau d'AstraZeneca ?
00:02:25 Pourquoi on arrête ? Qu'est-ce qui arrête ?
00:02:27 Est-ce qu'il y a une nouvelle pandémie demain ou après-demain ?
00:02:30 Et puis on va parler aussi de cette manifestante face à un cortège d'extrême droite
00:02:36 qui a crié un certain nombre de choses, qui a corrigé ensuite.
00:02:41 C'est intéressant parce qu'on voit vraiment que France apaisée, France douce,
00:02:46 France de plus en plus calme.
00:02:50 Hein, quelle rigolade !
00:02:52 Et enfin, et enfin, nous allons recevoir et toujours avec plaisir Driss Ghali,
00:02:55 qui est essayiste, qui spécialise en relations internationales.
00:02:59 On l'avait déjà reçu pour ses précédents bouquins,
00:03:01 il vient de sortir de "La diversité au séparatisme".
00:03:05 Mais oui, diversité, très bien, mais quelle diversité ?
00:03:09 Est-ce que cette diversité n'amène pas effectivement à se séparer les uns des autres ?
00:03:14 Les uns des autres, je t'aime, moi non plus.
00:03:16 A tout de suite !
00:03:18 Sud Radio.
00:03:19 Parlons vrai.
00:03:20 Sud Radio.
00:03:21 Sud Radio.
00:03:22 Parlons vrai.
00:03:23 Parlons vrai.
00:03:24 Sud Radio.
00:03:25 Sud Radio.
00:03:26 Parlons vrai.
00:03:28 Ici Sud Radio.
00:03:31 Les Français parlent au français.
00:03:36 Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:03:39 Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:03:42 Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:03:46 Qu'est-ce qui s'est passé à Ankara,
00:03:49 il y a deux ans exactement, en avril 2022 ?
00:03:54 Qu'est-ce qui s'est passé qui a fait que, aujourd'hui encore,
00:03:58 la guerre se prolonge, que les Russes sont devant Kharkov,
00:04:01 et qu'il y a eu au moins, au moins, 500 000 morts ?
00:04:04 500 000 morts pour rien ?
00:04:07 Interrogation.
00:04:08 A tout de suite.
00:04:09 Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:04:12 Le fait du jour.
00:04:13 Une belle chanson de Francis Lemarque, chantée par Yves Montand,
00:04:16 bien sûr, quand un soldat, et oui, le bâton de maréchal,
00:04:20 et le linge sale.
00:04:23 Et aujourd'hui, alors, on en avait parlé, hein,
00:04:26 plusieurs reprises, plusieurs personnes en avaient parlé,
00:04:29 il y avait eu... Poutine lui-même l'avait évoqué, mais...
00:04:32 Aujourd'hui, le journal allemand Die Welt
00:04:35 a... s'est procuré le texte d'un accord,
00:04:39 suite à des négociations,
00:04:42 d'un accord de paix, en tout cas des négociations,
00:04:45 entre l'Ukraine et la Russie, qui aurait dû être signé
00:04:48 il y a exactement deux ans, en avril 2022.
00:04:52 Moins de deux mois après l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
00:04:58 Éric Dénessé, bonjour.
00:05:00 - Et bonjour.
00:05:01 - Vous êtes directeur du Centre français de recherche sur le renseignement,
00:05:04 on vous accueille toujours avec plaisir.
00:05:05 Dites-moi, vous avez pris connaissance,
00:05:08 Figaro aussi l'a publié hier,
00:05:11 mais on en parlait depuis assez longtemps de cet accord,
00:05:14 qui, quand on le lit, enfin je l'ai lu, et puis vous...
00:05:17 Parait quand même, regarde ce qui se passe aujourd'hui,
00:05:20 en avril 2024,
00:05:22 paraît quand même assez intéressant,
00:05:26 à l'heure où, et on va faire évidemment avec vous,
00:05:30 le tableau, à l'heure où, effectivement,
00:05:33 ça continue, l'offensive continue plus que jamais,
00:05:36 les Russes sont aux portes de Kharkov,
00:05:38 alors Blinken, le secrétaire d'État des États-Unis,
00:05:43 vient d'arriver en disant "mais nous continuons l'aide", etc.
00:05:46 à l'heure où, effectivement, les mots n'ont plus de sens
00:05:48 et les sens sont changés de mots.
00:05:50 Éric Dénessé, qu'en pensez-vous ?
00:05:53 - D'abord, comme vous le disiez très justement,
00:05:56 cet accord, cette phase de négociation,
00:06:00 on le savait depuis longtemps.
00:06:02 Naftali Bennett, l'ancien Premier ministre israélien,
00:06:05 avait expliqué qu'il avait joué un rôle d'intercesseur,
00:06:09 et puis Erdogan et le ministre turc des Affaires étrangères
00:06:12 avaient également confirmé les faits,
00:06:14 puisque les négociations s'étaient tenues à Ankara.
00:06:17 Et finalement, qui est-ce qui a fait capoter tout cela ?
00:06:20 C'est Boris Johnson,
00:06:21 puisque on sait depuis finalement près d'un an et demi
00:06:25 que les négociateurs ukrainiens et russes
00:06:28 en étaient à la 7e ou 8e version,
00:06:30 je ne me souviens plus exactement, de cet accord.
00:06:33 Cela veut dire que pendant un mois et demi,
00:06:35 ils avaient négocié entre eux,
00:06:37 et que dès que l'accord a failli être signé,
00:06:40 Boris Johnson s'est précipité à Kiev,
00:06:43 a fait des pressions terribles sur Zelensky
00:06:46 en lui disant "ne signez pas, continuez la guerre,
00:06:48 nous vous aiderons tant qu'il faudra,
00:06:50 ne faites pas ce cadeau à Poutine et à la Russie",
00:06:53 et très directement, bien sûr, avec l'accord des États-Unis.
00:06:56 Boris Johnson, Zelensky et leur maître américain
00:06:59 ont décidé de continuer le combat.
00:07:00 Comme vous le disiez,
00:07:01 cela a entraîné des centaines de milliers de morts des deux côtés.
00:07:04 Ce qui est intéressant aussi aujourd'hui,
00:07:06 c'est de savoir qui a transmis ce document à Die Welt,
00:07:08 le journal allemand,
00:07:10 parce que cela ne peut être finalement
00:07:11 que l'un des deux protagonistes.
00:07:13 Soit les Russes qui aujourd'hui veulent faire sortir l'affaire
00:07:16 en montrant qu'ils étaient bien sûr prêts
00:07:19 à terminer le conflit au bout de six semaines,
00:07:22 soit l'entourage de Zelensky,
00:07:24 Zelensky lui-même, j'ai du mal à le croire.
00:07:26 Tout ça est pour l'instant encore assez flou,
00:07:29 mais c'est quand même une preuve évidente
00:07:31 de la volonté qu'avaient les deux partenaires
00:07:33 de cesser le combat le plus vite possible.
00:07:35 Alors, Éric Deneyssez,
00:07:36 quand vous parlez de Boris Johnson,
00:07:38 je pense que Boris Johnson est tout à fait mandaté,
00:07:40 sinon mandaté, du moins avec l'accord de Joe Biden
00:07:44 et du gouvernement américain.
00:07:46 Oui, bien sûr, mais il ne faut pas oublier une chose.
00:07:48 De tous les pays occidentaux,
00:07:50 ce sont les Britanniques les plus bellicistes
00:07:53 et les plus vatanguères.
00:07:54 Il y a une russophobie très marquée en Grande-Bretagne
00:07:57 depuis très longtemps, depuis la guerre froide.
00:08:00 Ils sont même plus anti-russes que le sont les Polonais
00:08:02 qui ont connu des massacres terribles
00:08:04 de la part de l'armée rouge.
00:08:05 Et pourquoi ?
00:08:06 Pourquoi sont-ils aussi anti-russes, les Anglais ?
00:08:08 C'est quasiment à ta vie,
00:08:11 depuis le début du communisme,
00:08:13 dans les années 17-18.
00:08:16 Ils veulent aussi se venger de ce qu'ils considèrent
00:08:19 être des actions des services russes
00:08:21 sur le territoire britannique.
00:08:22 Ce qui se passe aussi, c'est que les Américains,
00:08:25 on le sait également, ont signé,
00:08:27 enfin ont conclu,
00:08:29 ça n'a pas été signé,
00:08:30 une espèce d'accord de non-agression entre services.
00:08:33 C'est-à-dire que William Burns,
00:08:34 le patron de la CIA,
00:08:35 s'est rendu dès le début du conflit à Moscou
00:08:38 pour définir les règles avec les Russes
00:08:41 que les uns et les autres ne transgressaient pas.
00:08:45 Mais les Américains utilisent les Britanniques
00:08:47 pour transgresser ces règles.
00:08:48 Les Britanniques se sentent protégés
00:08:52 parce que c'est le premier allié des États-Unis
00:08:54 et vont plus loin que les Américains.
00:08:56 Dans cette affaire-là,
00:08:57 Boris Johnson l'a montré une nouvelle fois.
00:08:59 Encore une fois, comme vous le disiez,
00:09:00 il était évidemment mandaté et appuyé par Washington.
00:09:03 Ce qui est étonnant,
00:09:04 vous avez lu comme moi ce qu'a révélé Die Welt,
00:09:09 en tout cas le texte,
00:09:10 le document de 17 pages,
00:09:12 est-ce que vous estimez,
00:09:14 Eric Denissey ou pas,
00:09:16 que par rapport à la situation que l'on connaît aujourd'hui,
00:09:19 la situation sur le terrain,
00:09:21 tout le monde en parle du matin au soir,
00:09:24 du soir au matin,
00:09:25 mais surtout,
00:09:26 est-ce que cet accord-là pour vous,
00:09:28 s'il avait été signé,
00:09:29 et si aujourd'hui il était signé,
00:09:31 pure hypothèse bien sûr,
00:09:33 est-ce qu'il est encore plus avantageux
00:09:38 pour les Ukrainiens
00:09:39 que si aujourd'hui,
00:09:41 avec les lignes de front telles qu'ils sont ?
00:09:43 C'est-à-dire que,
00:09:44 est-ce que cet accord,
00:09:45 encore une fois,
00:09:46 par pure hypothèse,
00:09:48 tiendrait aujourd'hui encore mieux qu'hier ?
00:09:51 C'est difficile à dire.
00:09:54 Tout accord est bon à prendre
00:09:56 pour mettre une fin à une guerre
00:09:57 et à ses massacres, c'est évident.
00:09:58 Mais cet accord était en somme finalement
00:10:01 assez favorable aux Ukrainiens.
00:10:02 Pourquoi ?
00:10:03 Parce que les Russes ont connu quelques échecs
00:10:06 et de nombreux déboires
00:10:07 dans leur opération spéciale en février et mars 2022.
00:10:11 Ils ne voulaient pas d'une opération longue,
00:10:14 ils ne voulaient pas envahir l'Ukraine
00:10:16 comme on nous a essayé de le faire croire.
00:10:18 Et donc, eux-mêmes avaient un intérêt réel et manifeste
00:10:21 de mettre un terme à ce conflit.
00:10:23 Notamment parce qu'on sait que Poutine
00:10:26 voulait aussi clairement regarder
00:10:29 ce qui n'avait pas marché dans les opérations
00:10:31 et ce qui avait contredit sa stratégie initiale.
00:10:35 Et donc cet accord finalement
00:10:37 aurait été la moins mauvaise des solutions.
00:10:39 Appliqué aujourd'hui,
00:10:40 il serait tout aussi valable.
00:10:41 Mais je dirais qu'il était encore plus favorable
00:10:43 aux Ukrainiens à l'époque qu'il le serait aujourd'hui.
00:10:46 Le fait justement que Britanniques, Américains
00:10:49 et Occidentaux au sens large
00:10:51 aient fait capoter ces négociations,
00:10:54 ça n'a fait que renforcer les Russes
00:10:56 dans leur volonté et dans leur perception
00:10:59 que l'Occident était prêt à tout pour les affaiblir.
00:11:02 Et donc, ils ont changé leur stratégie.
00:11:04 Ils se sont rentrés dans une logique de guerre longue
00:11:06 au fur et à mesure
00:11:07 et ils sont prêts à de moins en moins de concessions
00:11:09 avec l'Ukraine et avec l'OTAN.
00:11:11 - Et on l'a vu avec les déclarations de Sergei Lavrov,
00:11:14 le ministre des Affaires étrangères,
00:11:16 en disant "non, non, on ne veut pas négocier à Genève,
00:11:18 ce n'est pas le moment de la négociation".
00:11:19 Aujourd'hui, en tout cas,
00:11:21 vu ce qui se passe, il l'affirme.
00:11:23 Et ce qui est intéressant,
00:11:24 vous voyez, c'est très intéressant
00:11:26 parce que quand on voit le texte de cet accord,
00:11:28 Kiev renoncer à tout appartenance à l'alliance militaire,
00:11:31 ce qui aurait écarté toute possibilité
00:11:33 d'adhésion du pays à l'OTAN.
00:11:35 Et puis en revanche,
00:11:37 selon l'article 3 du document,
00:11:38 encore une fois, un document qui n'a pas été signé,
00:11:40 je le sais,
00:11:41 rien ne s'opposait à l'adhésion de Kiev,
00:11:43 donc de l'Ukraine, à l'Union européenne.
00:11:45 - Et si vous regardez bien,
00:11:47 tout ce qu'il y a dans cet accord,
00:11:48 c'est ce que demandaient les Russes bien avant le conflit.
00:11:51 Si les Américains avaient pris en considération
00:11:53 les demandes de sécurité de la part de Moscou,
00:11:58 on ne serait d'abord...
00:11:59 le conflit n'aurait jamais commencé.
00:12:01 Et encore une fois,
00:12:02 ce qu'il y a dans cet accord,
00:12:03 c'est exactement ce que les Russes avaient demandé.
00:12:05 Une forme de neutralité de l'Ukraine,
00:12:07 pas de forces étrangères stationnées sur son territoire,
00:12:09 pas d'adhésion à l'OTAN,
00:12:10 mais finalement, un feu vert
00:12:13 pour que l'Ukraine adhère à l'Union européenne,
00:12:16 ce qui d'ailleurs est une concession énorme de la part des Russes,
00:12:20 parce que souvenons-nous qu'en 2014,
00:12:22 lorsque le président Yanukovych a été renversé,
00:12:25 c'est parce qu'il avait choisi un accord économique avec Moscou
00:12:28 au détriment des propositions européennes.
00:12:30 Donc, ça veut dire que Poutine faisait vraiment,
00:12:32 à ce moment-là, une concession majeure.
00:12:34 Les Ukrainiens en auraient bien sûr tiré parti
00:12:37 beaucoup plus vite,
00:12:39 parce qu'aujourd'hui, c'est un pays qui est totalement à reconstruire
00:12:42 et qui n'est pas prêt d'adhérer à l'Union européenne.
00:12:44 - Bien sûr.
00:12:45 Et c'est pour ça que c'est vrai,
00:12:47 on dit toujours "les ratés de l'histoire",
00:12:49 et là, ce n'est pas nouveau.
00:12:51 Au fond, aujourd'hui,
00:12:53 Eric Denecy, est-ce qu'on n'est pas arrivé à une situation de blocage ?
00:12:57 Parce que l'impression qu'on a, encore une fois,
00:12:59 on ne va pas jouer les prophètes ou les futurologues,
00:13:03 mais on a l'impression,
00:13:04 et j'aimerais beaucoup avoir votre sentiment là-dessus,
00:13:07 que ça va encore se prolonger,
00:13:09 les Russes ont intérêt à une guerre d'attrition,
00:13:12 les Ukrainiens essayent de faire contre mauvaise fortune,
00:13:16 même pas bon cœur,
00:13:18 les Occidentaux attendent les élections américaines,
00:13:21 est-ce qu'aujourd'hui, la situation n'est pas bloquée,
00:13:23 en tout cas pour un certain temps, à votre avis ?
00:13:26 - Oui, vous avez raison, la situation paraît bloquée,
00:13:28 au moins jusqu'aux élections américaines,
00:13:30 mais les seuls qui ont un véritable intérêt
00:13:32 à ce que ce conflit se poursuit,
00:13:34 ce sont les Américains,
00:13:35 les Russes n'y ont pas intérêt,
00:13:36 les Ukrainiens encore moins,
00:13:38 nous Européens, nous ne faisons que suivre
00:13:41 et que subir la politique américaine,
00:13:43 finalement, une guerre de longue durée, peut-être,
00:13:46 les Russes s'y préparent parce qu'on les a poussés dans cette situation,
00:13:49 mais sur le terrain, ils n'avancent pas tant que ça,
00:13:52 depuis quelque temps, on parle beaucoup des percées russes,
00:13:55 mais elles ne sont finalement pas beaucoup plus significatives
00:13:58 que les avancées de la contre-offensive ukrainienne d'il y a quelque temps.
00:14:04 Les Russes n'ont pas les moyens de mener une guerre,
00:14:08 de percer le front de manière importante,
00:14:11 parce que qu'est-ce qu'ils feraient
00:14:12 s'ils envahissaient des régions entières de l'Ukraine,
00:14:14 ils ne pourraient pas les tenir.
00:14:15 Donc, on a un front qui bouge un petit peu,
00:14:18 mais les percées, c'est quelques kilomètres, quelques hectares,
00:14:21 c'est pas si...
00:14:23 - Sauf qu'Eric Dénézé,
00:14:24 ils ont la population et la profondeur par rapport à l'Ukraine,
00:14:27 même si l'Ukraine est peuplée.
00:14:29 - Bien sûr, mais leur but n'est pas d'envahir l'Ukraine,
00:14:33 c'est de libérer l'Europe,
00:14:34 de s'arrêter sur les acquis qui sont les leurs.
00:14:38 Ils ont la profondeur stratégique,
00:14:40 oui, la population aussi, comparée à l'Ukraine,
00:14:42 mais pas comparée à l'OTAN, donc ça aide le sable.
00:14:44 - Tout à fait. Alors, dernière question Eric Dénézé,
00:14:46 quid de l'Europe ? Quid de nous ?
00:14:48 Parce que comme vous l'avez dit à un moment donné,
00:14:50 on a l'impression, et ce n'est pas seulement une impression,
00:14:53 que l'Europe a suivi,
00:14:55 l'Angleterre effectivement en premier, on le sait,
00:14:58 mais nous, nous Français, nous Européens,
00:15:01 actuellement, on attend, on est en train de regarder les balles,
00:15:05 et puis on contribue,
00:15:07 avec l'embargo, avec tous les effets secondaires,
00:15:10 si on peut dire, que nous subissons,
00:15:13 et pour nous, ça va durer,
00:15:16 parce que nous ne sommes pas maîtres du jeu, et des horloges.
00:15:19 - Bien sûr, et puis on voit en plus les dissensions au sein de l'Europe
00:15:22 de plus en plus importantes.
00:15:24 Emmanuel Macron continue, pardonnez-moi,
00:15:27 mais ses pitreries sur l'envoi de troupes en Ukraine,
00:15:30 qui ne créent aucune ambiguïté stratégique,
00:15:33 puisque les Russes ont clairement dit qu'ils cibleraient des forces françaises.
00:15:36 Les Allemands, bien sûr, ne sont pas d'accord,
00:15:39 beaucoup d'autres acteurs, et notamment,
00:15:41 il y a eu des remontrances extrêmement dures
00:15:44 de la part de Salvini à l'égard de Macron.
00:15:47 En même temps, on voit, paradoxalement,
00:15:49 Olaf Scholz dire qu'il est prêt à déployer une brigade en Lituanie.
00:15:53 pour empêcher une invasion russe dans ce pays.
00:15:56 Il y a aussi des intérêts économiques allemands très importants derrière cela.
00:16:00 Et puis les Britanniques qui poussent et qui poussent encore une fois,
00:16:04 se sont vu, eux aussi, renvoyés dans leur but assez violemment par Moscou,
00:16:08 puisque les Russes ont dit qu'ils étaient prêts à frapper
00:16:11 les intérêts britanniques sur le sol ukrainien, et au-delà.
00:16:14 Ce qui est un message très fort pour Londres,
00:16:17 qui se croit suffisamment éloignée du thème des opérations
00:16:19 pour continuer un certain nombre d'actions antirusses.
00:16:21 Donc, bien sûr, une Europe qui n'a pas les moyens de faire la guerre à l'Ukraine,
00:16:25 et si l'arrêt de l'aide américaine avait lieu,
00:16:29 les Européens sont incapables d'aider l'Ukraine à maintenir la ligne de front.
00:16:34 Donc tout ça est malheureusement extrêmement négatif pour Kiev.
00:16:38 Et on peut dire, et c'est ça qui est quand même assez terrible,
00:16:41 que peut-être, peut-être, on aurait pu arrêter ça il y a deux ans.
00:16:45 Et c'est quand même dramatique quand on sait, effectivement,
00:16:48 les dégâts, les dégâts humains, les dégâts économiques,
00:16:52 en tout ce qui a été... Merci Eric Deneyssez.
00:16:55 Je rappelle que vous êtes directeur du Centre français de recherche selon renseignements.
00:16:58 Merci d'avoir été avec nous. On va marquer une courte pause sur Sud Radio.
00:17:01 On revient dans un instant, on parlera de AstraZeneca.
00:17:04 Tiens, à tout de suite sur Sud Radio.
00:17:06 Sud Radio Bercov, dans tous ses états,
00:17:09 appelé maintenant pour réagir 0826 300 300.
00:17:13 Ici Sud Radio.
00:17:18 Les Français parlent au français.
00:17:22 Les carottes sont cuites.
00:17:25 Les carottes sont cuites.
00:17:27 Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
00:17:30 AstraZeneca retire son vaccin du marché.
00:17:36 Pourquoi le vaccin anti-coronavirus, vaccin Zevria ?
00:17:40 Pourquoi le laboratoire diluant n'a pas assez de demandes ?
00:17:44 Ah bon, les gens, ils ne veulent plus se faire vacciner ?
00:17:47 Qu'est-ce qui se passe ?
00:17:49 Évidemment, on est dans le régime de l'offre et de la demande.
00:17:52 On va en parler, tout de suite, avec Christine Coton.
00:17:56 Sud Radio André Bercov.
00:17:59 Bercov, dans tous ses états, ça balance pas mal sur Sud Radio.
00:18:04 Les goguettes, les goguettes,
00:18:06 une part...
00:18:08 très spécialisée, effectivement,
00:18:12 dans les parodies, les goguettes.
00:18:16 Alors, les gens de mon âge existent, disent-ils, ils sont jeunes,
00:18:20 et puis, ils ne sont pas apparemment les seuls à hésiter,
00:18:24 puisque, voilà, chute des ventes, chute des ventes.
00:18:27 Qu'est-ce qui se passe ?
00:18:28 Alors, on va en parler avec Christine Coton.
00:18:30 Christine Coton, je le rappelle,
00:18:32 elle est biostatisticienne,
00:18:34 elle est auteure de, et on l'avait reçue déjà pour cela,
00:18:38 un livre qui a fait beaucoup parler de lui,
00:18:40 beaucoup de bruit, "Tous vaccinés, tous protégés",
00:18:43 "Vaccins Code 8, 19",
00:18:44 chronique d'une catastrophe sanitaire annoncée,
00:18:46 aux éditions Guy, Très Daniel.
00:18:48 Alors, Christine Coton,
00:18:50 vous n'avez pas attendu la chute des demandes pour parler de cela.
00:18:54 Alors, qu'est-ce qui se passe exactement ?
00:18:57 Parce que, alors que d'autres laboratoires, Pfizer et compagnie,
00:19:01 annoncent à la fois d'autres pandémies,
00:19:05 ou d'autres épidémies, et puis d'autres vaccins,
00:19:08 AstraZeneca, en tout cas, rend son tablier là-dessus,
00:19:12 là-dessus, pas pour le reste.
00:19:14 Qu'est-ce qui s'est passé ? Qu'est-ce qu'on peut en tirer ?
00:19:16 Alors, bonjour M. Bercoff.
00:19:18 Bonjour.
00:19:19 Bonjour à ceux qui nous écoutent.
00:19:20 Alors, donc ce retrait de l'autorisation de l'AstraZeneca,
00:19:24 il est rendu officiel par la Commission européenne le 27 mars,
00:19:30 mais il ne rentre en vigueur qu'au mois de mai.
00:19:33 Alors, ce qu'on sait, enfin moi ça ne m'étonne pas du tout,
00:19:36 parce que, comme vous le savez et vous l'avez dit,
00:19:38 cela fait depuis décembre 2020 que je travaille sur ces vaccins Covid,
00:19:43 en tant que biostatisticienne, c'est-à-dire la personne
00:19:46 qui fait les analyses dans les essais cliniques.
00:19:49 Et certains ne le savent pas, ce ne sont pas les médecins.
00:19:53 Oui, sur le fond, quand vous avez commencé,
00:19:57 on en a déjà parlé, mais je voudrais qu'on en reparle évidemment,
00:19:59 sur le fond, quand vous avez commencé,
00:20:01 et finalement vous avez pris des positions très très précises
00:20:03 et très tranchées là-dessus, en tant que biostatisticienne.
00:20:07 Je voudrais peut-être, Christine Cotton, c'est important,
00:20:10 que vous disiez, quand vous disiez "nous nous regardons",
00:20:13 je voudrais que vous précisiez un peu plus aux yeux du public
00:20:18 ce que c'est que votre rôle et pourquoi vous avez un regard spécifique
00:20:22 et très précis sur ce qui s'est passé.
00:20:25 Parce que moi mon rôle, en tant que biostat,
00:20:29 et en tant qu'ancienne directrice d'une société de recherche sous contrat
00:20:33 spécialisée dans la gestion des données des essais cliniques,
00:20:37 c'était d'écrire, on sait toujours, puisque je travaille encore
00:20:40 pour quelques laboratoires, et j'ai d'ailleurs travaillé pour AstraZeneca.
00:20:43 Je ne peux pas dire que j'ai rencontré des gens qui travaillaient mal.
00:20:47 Ce serait faux de dire ça.
00:20:50 Bien sûr, il faut être honnête.
00:20:51 Mon rôle, c'était de fournir à partir des bases de données
00:20:54 des essais cliniques, les tableaux de résultats.
00:20:57 Et d'écrire la méthodologie correcte pour que les résultats soient donc
00:21:03 ce qu'on appelle fiables et intègres du point de vue des bonnes pratiques cliniques.
00:21:07 Mais d'ailleurs, ce rôle-là, ce regard critique, il n'y a pas que moi qui l'ai eu.
00:21:12 Si on relie les avis des agences, parce que là les gens ont l'air de tomber de la lune,
00:21:18 on découvre, non on découvre rien.
00:21:21 Dans l'avis de la HAS, donc c'est quand même la Haute Autorité de Santé française,
00:21:25 en février 2021, c'est-à-dire au moment où ils écrivent leur stratégie
00:21:31 d'utilisation de l'AstraZeneca, en plus de ce Moderna qui a déjà été accepté
00:21:35 en décembre et de Pfizer un petit peu avant, ils nous disent quand même
00:21:39 "aucune donnée ne permet d'estimer l'efficacité de ce vaccin sur certaines
00:21:43 populations vulnérables", mais M. Bercov, c'est bien celle qui a été vaccinée
00:21:47 en premier, si je ne m'abuse, "susceptible de développer des formes graves
00:21:51 à la Covid-19 telles que les personnes immunodéprimées, il n'y a pas d'argument
00:21:56 pour penser que le rapport bénéfice-risque puisse être défavorable".
00:21:59 Il n'y a pas d'argument, enfin bon, il n'y a pas d'argument non plus pour penser
00:22:02 qu'il va être favorable.
00:22:03 Il n'y a pas de données disponibles sur l'interchangeabilité du vaccin
00:22:08 avec d'autres vaccins Covid.
00:22:10 Et qu'est-ce qu'ils nous disaient ? Le vaccin nanana, ils nous disaient
00:22:16 "absence de données d'immunogénésité à long terme sur les femmes enceintes,
00:22:22 bien évidemment, absence d'efficacité prouvée, pas manque de recul,
00:22:26 chez les personnes âgées de plus de 65 ans".
00:22:29 Ah ben mince alors !
00:22:31 Donc vous voyez, ça c'est l'avis de la HAS.
00:22:34 Absence de données, absence de données, absence de données, c'était à chaque fois ça,
00:22:38 vous dites.
00:22:39 Absence de données ou manque de recul.
00:22:41 Donc quand vous savez ça, toutes ces données elles sont ensuite reprises
00:22:46 dans le plan de gestion des risques, quand vous savez ça, vous doutez bien
00:22:49 que vous allez avoir des problèmes.
00:22:51 Après on nous dit "ils sont rares".
00:22:53 On va voir, je vous ai préparé la petite mise à jour avec la pharmacovigilance européenne,
00:22:59 ils ne sont pas si rares que ça.
00:23:01 Pour rester dans ce qu'on savait, on a quand même toujours, j'en parle tout le temps,
00:23:05 y compris pour le Pfizer, le Moderna, etc.
00:23:07 On a quand même des gens qui, aux États-Unis, dans les organes de surveillance
00:23:13 des vaccins, le CDC, etc., nous parlaient le 22 octobre 2020
00:23:19 des événements indésirables d'intérêt particulier, c'est-à-dire ceux qu'il faut surveiller.
00:23:24 Et là-dedans ils avaient quoi ?
00:23:26 Ils avaient des décès, ils avaient des tonnes de pathologies neurologiques,
00:23:30 des encéphalomyélites, des encéphalites, des crises d'épilepsie, des AVC,
00:23:34 des infarctus aigus, ils avaient la myocardite, la péricardite,
00:23:38 qui est sortie bien bien après.
00:23:41 Là on est en octobre 2020.
00:23:43 Donc vous voyez qu'en fait, depuis le début, moi j'alerte en disant
00:23:46 "les méthodologies ne sont pas bonnes, les résultats sont faux".
00:23:49 J'ai fait ma première émission en avril 2021, j'ai dit "la méthodologie d'analyse
00:23:55 de l'AstraZeneca dans le rapport n'est pas bonne".
00:23:59 C'est-à-dire que l'AstraZeneca ce n'est pas un essai clinique, c'est quatre.
00:24:03 Donc quand vous additionnez les données comme ça, ça s'appelle un pool
00:24:07 en langage de stats, il faut que vos études soient totalement homogènes
00:24:11 pour qu'on puisse évidemment considérer que les patients peuvent être mélangés.
00:24:17 Et là vous avez 1er février 2021, commission technique des vaccinations.
00:24:23 Donc là qu'est-ce qu'ils nous disent ces braves gens ?
00:24:25 Les données de ces essais ont été regroupées,
00:24:28 les analyses intermédiaires ont été réalisées,
00:24:31 les schémas vaccinaux mis en oeuvre dans ces essais sont très hétérogènes.
00:24:36 Mais depuis quand en méthodologie biostatistique vous groupez des essais
00:24:40 qui sont hétérogènes ?
00:24:41 Qui sont différents.
00:24:43 Vous voyez les problèmes en fait.
00:24:45 Au départ vous avez tous ces problèmes méthodologiques,
00:24:47 c'est pour ça que c'est un travail de biostatisticien.
00:24:50 Mais les autorités l'ont remarqué.
00:24:53 Alors Christine Cotton justement, on vous répond toujours,
00:24:57 et on répond toujours, pardon, AstraZeneca dit,
00:25:01 je cite, il dit "il n'y a plus eu de vente à propos toujours du retrait,
00:25:07 il n'y a pas eu de vente depuis certains temps, nous sommes alors,
00:25:10 ils ajoutent, nous sommes incroyablement fiers du rôle que le vaccin Zevria a joué
00:25:14 pour mettre fin à la pandémie,
00:25:16 qui affirme, le communiqué d'AstraZeneca affirme que selon des estimations indépendantes,
00:25:22 plus de 6,5 millions de vies ont été sauvées lors de la seule première année d'utilisation du sérum
00:25:28 et plus de 3 milliards de doses ont été distribuées dans le monde.
00:25:32 Et alors on vous dit, attendez, vous dites ça, vous dites ça, d'accord,
00:25:35 il y a eu des effets, il y a eu des dommages collatéraux
00:25:39 et des effets extrêmement dévastateurs,
00:25:42 mais enfin, par rapport aux milliards de gens qui ont été vaccinés,
00:25:45 par rapport aux 100 millions, etc., regardez,
00:25:48 il n'y a pas 400 millions de cercueils à travers le monde,
00:25:51 donc pourquoi vous essayez de faire une théorie sur la non-innocuité de ces vaccins ?
00:26:00 Alors d'une, pardon M. Merck, d'une, la méthodologie des essais cliniques,
00:26:06 elle date d'une trentaine d'années, elle doit suivre des tas de règles
00:26:09 qui sont édictées par un consortium auquel toutes les agences de santé ont adhéré.
00:26:14 Donc il n'y a aucune raison qu'on fasse exception pour les vaccins Covid
00:26:17 qui sont en plus des technologies, notamment pour le Moderna et le Pfizer,
00:26:23 qui ont été développées dans des temps records, donc aucune raison.
00:26:26 De deux, ce n'est pas parce que, enfin, les modèles,
00:26:32 les soi-disant millions de vies sauvées, ce sont des modélisations.
00:26:37 Donc une modélisation, c'est quoi ?
00:26:39 C'est que vous prenez des hypothèses.
00:26:41 Si je fais un modèle, je ne sais pas moi, Y = AX + B,
00:26:45 mon X, je le remplace par quelque chose,
00:26:49 donc je fais varier mon X.
00:26:52 Oui, c'est-à-dire que si j'ai tel résultat à une semaine,
00:26:55 je vais modéliser sur trois semaines ou quatre semaines, etc.
00:26:58 Voilà, si je prends dans ma modélisation une efficacité de, je ne sais pas moi,
00:27:02 pour le Pfizer 80%, pour l'AstraZeneca 60%,
00:27:07 au départ ils avaient 66% je crois.
00:27:09 Oui, et 90% pour Pfizer au départ.
00:27:12 Voilà, 95%.
00:27:14 Donc si je prends ces chiffres-là, qui sont les chiffres de l'essai clinique,
00:27:18 comme étant les vrais chiffres en vie réelle, ce qui est faux,
00:27:22 puisque je n'ai pas dans les essais cliniques d'études de la transmission,
00:27:26 attention, pour aucun labo.
00:27:28 Aucune étude de la transmission, aucune n'a été effectuée.
00:27:31 Donc aucune efficacité prouvée sur la transmission.
00:27:33 Je n'ai pas d'efficacité prouvée sur les cas asymptomatiques.
00:27:37 Or, nous, le nombre de cas qu'on comptait,
00:27:39 il y avait bien là-dedans des milliers, peut-être des millions d'asymptomatiques.
00:27:43 Donc, si je prends des hypothèses d'efficacité
00:27:47 qui sont complètement surestimées par rapport à la réalité,
00:27:51 mais mon modèle va conclure que j'ai sauvé 30 millions, 40 millions,
00:27:54 on peut raconter ce qu'on veut.
00:27:56 Concrètement, le rapport bénéfice-risque, c'est quand même d'épargner des vies,
00:28:02 effectivement, d'épargner des hôpitaux.
00:28:05 Et vous n'avez pas, dans aucun rapport, d'effet démontré sur la mortalité.
00:28:08 Moi, je suis désolée que quelqu'un me montre dans un rapport clinique
00:28:12 l'efficacité sur la mortalité Covid.
00:28:14 Ça n'existe pas.
00:28:15 Donc, vous voyez que c'est depuis le début,
00:28:18 je vous l'avais déjà dit, M. Bercov, depuis le début,
00:28:20 on nous prend vraiment pour des cons
00:28:22 et on nous prend surtout pour des gens qui ne savent pas lire les documents.
00:28:25 Et encore plus, moi qui suis harcelée,
00:28:29 ça fait trois ans, plus de trois ans,
00:28:31 qu'on alerte avec les associations de victimes, dont Verity France.
00:28:35 En France, on a le cas Anthony Rio,
00:28:37 qui est décédé dix jours après sa première dose AstraZeneca,
00:28:43 d'une thrombose massive abdominale.
00:28:45 La rate a éclaté.
00:28:47 Donc, la famille a mis trois ans, enfin, pour obtenir l'imputabilité.
00:28:51 Ce cas est déféré à la justice.
00:28:54 Je ne sais plus, son avocat, c'est Maître Boitain,
00:28:57 il est déféré à la justice.
00:28:59 Ce n'est pas de l'empoisonnement, mais ça y ressemble.
00:29:03 Bon, on a quand même, je veux dire, on regarde les chiffres,
00:29:07 je vais vous donner les chiffres.
00:29:09 Donc, on a, sur le site Eudra Vigilance,
00:29:13 on a 553 655 cas reportés.
00:29:17 - Le site Eudra Vigilance français, c'est le site français ça ?
00:29:21 - Parmaco Vigilance européenne. - Oui, européenne, d'accord.
00:29:24 - Donc, vous avez 43% de cas graves.
00:29:27 Et ça ne devrait pas alerter les autorités d'avoir 43% de cas graves,
00:29:31 surtout quand on sait qu'on a un sous-report.
00:29:33 C'est-à-dire qu'il y a plein de gens, peut-être, ou des décès,
00:29:37 ces gens ne figurent pas là-dedans, puisque ça n'a pas été déclaré.
00:29:41 Donc, combien de malades pour épargner ? Combien de vies ?
00:29:45 Mais le rapport bénéfice-risque, il est vite calculé.
00:29:47 Et dans ces cas, vous avez quoi ?
00:29:49 Vous avez 285 000 cas, ce sont des troubles nerveux.
00:29:52 C'est exactement le cas de Brianne Dressen, maladie neurodégénérative.
00:29:57 Vous avez 17 000 cas qui touchent le système sanguin ou lymphatique.
00:30:02 Vous avez des compostes, bien évidemment.
00:30:06 - Et sans parler des femmes enceintes, et sans parler des jeunes,
00:30:09 moi je me rappellerai toujours, et vous vous rappelez de cette vidéo
00:30:13 qu'on a vue du matin au soir pendant quelques mois,
00:30:16 de la petite fille qui embrassait sa grand-mère,
00:30:19 et la grand-mère se retrouvait intubée.
00:30:21 C'est une vidéo qui a fait...
00:30:23 Sachant que le vaccin n'empêchait pas aucun.
00:30:26 La transmission, ce n'était pas prouvé dans les essais cliniques.
00:30:30 Alors ensuite, ils nous ont sorti tout un tas d'études en vie réelle
00:30:33 qui ne valent pas un clou, au niveau méthodologique,
00:30:36 pour dire que finalement, ça freine la transmission.
00:30:39 Puis si vous vous souvenez bien, ça freinait de 80%, puis de 62%, puis de 56%,
00:30:44 et puis finalement, on était à 3% que ça freinait la transmission.
00:30:47 Bon, visiblement, ça ne freinait rien du tout,
00:30:49 puisque pour quelque chose qui était censé éradiquer le Covid,
00:30:52 on était toujours au même point.
00:30:54 Donc là, je pense que les gens ont compris,
00:30:56 puisqu'ils ne vont plus se faire vacciner.
00:30:58 Pour en revenir à ce cas d'Antony,
00:31:00 qui a été emblématique en France,
00:31:02 il a été sorti par l'association Verity France,
00:31:04 avec laquelle je travaille depuis 3 ans.
00:31:07 Pas loin.
00:31:08 Et donc, enfin, il a fallu une bataille de 3 ans
00:31:12 pour enfin reconnaître que ce pauvre garçon,
00:31:15 étudiant en médecine de 24 ans,
00:31:17 était décédé déçu de ce vaccin.
00:31:19 Alors en Angleterre, on en a plein.
00:31:21 On a des cas qui sortent de partout.
00:31:24 AstraZeneca, je crois qu'ils leur demandent
00:31:28 100 millions de livres de dommages et intérêts
00:31:31 pour 50 victimes.
00:31:33 Bon, donc du coup, ils retirent du marché
00:31:36 parce qu'ils ne vendent plus.
00:31:38 Je veux dire, encore une fois,
00:31:40 il faut arrêter de se foutre de nous.
00:31:42 Retirent du marché parce que,
00:31:44 je crois qu'ils ont commencé à comprendre
00:31:46 qu'il fallait limiter les dégâts.
00:31:48 Enfin, bon.
00:31:49 Et que c'est que le début de la chute
00:31:53 des vaccins anti-Covid,
00:31:55 et ce que le début de la chute des laboratoires.
00:31:57 Parce que, alors je rappelle, M. Bercov,
00:31:59 pour tous ceux qui ne le savent pas
00:32:01 et qui nous écoutent,
00:32:02 je rappelle que le produit Pfizer
00:32:05 reçu par la population n'est pas celui
00:32:08 de l'essai clinique.
00:32:09 Donc là, vous voyez le nombre d'effets
00:32:13 qu'on peut avoir avec AstraZeneca,
00:32:15 les plaintes qui commencent à tomber de partout.
00:32:17 Vous imaginez les problèmes qu'on va avoir
00:32:20 avec les autres qu'il reste.
00:32:23 Ceux qui sont donc ARN messagers
00:32:25 et qui ont été développés en quelques heures
00:32:28 pour Moderna, sans avoir jamais vu le virus.
00:32:32 Non mais, vous voyez.
00:32:34 Et en fait, alors tout cela,
00:32:36 bon, évidemment, je dis ça parce que
00:32:38 nous accueillons toutes les vues.
00:32:41 Évidemment, si AstraZeneca ou Pfizer
00:32:44 veut répondre, évidemment,
00:32:46 il a le micro ouvert et ce serait très bien.
00:32:48 D'ailleurs, face à Christine Cotton.
00:32:50 - Il n'y a pas de problème.
00:32:52 - Vous êtes d'accord là-dessus.
00:32:54 - Il n'y a aucun problème.
00:32:55 - Christine Cotton, juste un mot.
00:32:57 Par rapport à ce qui se passe aujourd'hui,
00:32:58 vous avez parlé de l'Angleterre,
00:32:59 vous avez parlé aux États-Unis aussi
00:33:01 qu'il y a énormément de plaintes
00:33:03 déposées même par des États, etc.
00:33:07 Est-ce qu'aujourd'hui, il y a vraiment,
00:33:10 à votre avis, une prise de conscience
00:33:12 assez grande, même si
00:33:14 elle n'est peut-être pas majoritaire,
00:33:16 mais assez grande en disant, au moins,
00:33:18 et c'est vrai, on a le droit de se poser
00:33:20 des questions, en tout cas, je parle
00:33:22 des gens qui ne sont pas comme vous,
00:33:24 ni biostatisticien, ni épidémiologue,
00:33:27 ni virologue,
00:33:29 et qui, effectivement, ont le droit,
00:33:32 en tout cas, de poser des questions
00:33:33 sans qu'on les traite de complotistes
00:33:36 et de factieux, etc.
00:33:38 Ça, ça me paraît la moindre des choses.
00:33:40 - M. Bercov, il suffit de lire
00:33:42 les documents officiels.
00:33:44 Moi, qu'est-ce que j'ai fait ?
00:33:45 Déjà, d'une, je n'ai fait que mon métier
00:33:46 de biostatisticien.
00:33:47 Qu'est-ce que j'ai fait ?
00:33:48 J'ai récupéré les rapports des laboratoires
00:33:51 dès décembre 2020, pour ceux qui étaient
00:33:53 disponibles, en 2021 pour l'AstraZeneca,
00:33:57 et le Johnson & Johnson.
00:33:59 J'ai lu les rapports cliniques,
00:34:01 j'ai lu les plans de gestion des risques,
00:34:03 j'ai lu les résumés des caractéristiques
00:34:05 produits, j'ai lu les avis de la HHS.
00:34:07 Bon, je n'ai rien inventé.
00:34:09 Je veux dire, on lit.
00:34:10 Moi, mon métier, c'est la méthodologie
00:34:12 des essais cliniques.
00:34:13 Je lis, je vois tout ce qui n'est pas testé,
00:34:15 je vois tout ce qui est donné manquant,
00:34:17 je vois tout ce qui n'est pas prouvé
00:34:19 comme étant efficace.
00:34:20 Aucune efficacité démontrée sur les cas sévères,
00:34:23 ni pour l'AstraZeneca, ni pour le Pfizer,
00:34:25 ni pour le Moderna.
00:34:27 Donc, on ne vienne pas, maintenant,
00:34:28 nous raconter.
00:34:29 Bon, alors, voilà, on nous sort,
00:34:31 je vous dis, on nous harcèle,
00:34:32 on nous insulte, on nous diffame,
00:34:34 mais concrètement, il n'y a pas
00:34:36 un professionnel qui a rédigé un document
00:34:38 qui tient la route pour contredire
00:34:40 ce que j'ai écrit depuis trois ans.
00:34:42 Pas un seul.
00:34:44 Mais de toute façon, c'est impossible,
00:34:46 puisque ce sont les docs officiels.
00:34:48 Donc, si maintenant, ces gens,
00:34:50 ils ont été, on va dire, pressurisés
00:34:53 à un moment, parce qu'on leur a mis la pression
00:34:55 pour accepter vite, vite,
00:34:57 l'Agence Européenne du Médicament,
00:34:59 qui autorise un produit Pfizer
00:35:02 qui n'est pas celui de l'essai clinique,
00:35:03 mais depuis quand on autorise un produit
00:35:05 pour lequel on n'a pas de résultat d'efficacité,
00:35:07 de tolérance ou de dosage des anticorps ?
00:35:10 Depuis quand ?
00:35:11 Jamais !
00:35:12 Donc, on ne respecte pas les règles
00:35:14 qu'on a mis des années à établir
00:35:16 et qui permettaient d'avoir des vaccins
00:35:18 et des médicaments sûrs et efficaces,
00:35:20 ou à peu près, on va dire,
00:35:22 dans 95% des cas.
00:35:23 - Parce qu'il faut le rappeler,
00:35:24 - Maintenant, on s'étonne.
00:35:25 - Oui, Christine Cotton,
00:35:26 mais vous, vous n'êtes pas anti-vax
00:35:28 au sens théorique du terme.
00:35:30 - Mais anti-vax et complotiste,
00:35:32 c'est du vocabulaire de cabinet de conseil
00:35:35 que blablatent les incultes
00:35:37 qui ne sont pas capables d'ouvrir trois documents
00:35:39 pour éviter le débat.
00:35:41 Ils ne veulent pas débattre
00:35:43 parce que, soi-disant, je suis anti-vax.
00:35:45 Non, moi, je suis biostatisticienne
00:35:47 pour l'industrie pharmaceutique depuis 1995
00:35:49 et quand ces gens auront travaillé
00:35:51 dans 500 essais cliniques,
00:35:53 voire plus, comme moi,
00:35:54 ils pourront ouvrir leur bouche.
00:35:56 Pour le moment, la seule chose qu'ils ont à faire,
00:35:58 c'est se taire.
00:35:59 Et de toute façon, leurs insultes,
00:36:01 aujourd'hui, on a le professeur Raoult
00:36:03 qui passe aussi...
00:36:05 - En tout cas, vous, vous l'ouvrez,
00:36:07 Christine Cotton, et effectivement...
00:36:09 - Eh bien oui, il est...
00:36:11 - Et effectivement, personne n'a à se taire,
00:36:13 mais opposer des arguments
00:36:15 et débattre vraiment sur des faits.
00:36:17 Merci, Christine Cotton.
00:36:19 - Merci beaucoup, monsieur Bercoff.
00:36:21 - Une courte pause sur Sud Radio, à tout de suite.
00:36:23 Sud Radio Bercoff, dans tous ses états,
00:36:27 midi, 14h. André Bercoff.
00:36:29 Sud Radio Bercoff,
00:36:31 dans tous ses états,
00:36:33 les perles du...
00:36:35 - ...Gay-Jackson, pas de problème si on est blanc ou noir.
00:36:37 Pas de problème si on est blanc ou noir.
00:36:39 Et malheureusement,
00:36:41 c'est tout à fait
00:36:43 le problème actuellement.
00:36:45 Blanc ou noir.
00:36:47 Pourquoi je dis ça ? C'est très simple.
00:36:49 Il y avait une manifestation d'extrême droite
00:36:51 qui se tenait dans les rues de Paris,
00:36:53 samedi 11 mai.
00:36:55 Un certain nombre de gens
00:36:57 circulaient avec leur croix celtique, etc.
00:36:59 Et puis, il y avait
00:37:01 une jeune femme qui était sur les bords
00:37:03 et qui les insultait.
00:37:05 Les insultait.
00:37:07 Et notamment, alors ça va très rapidement,
00:37:09 vous allez peut-être pas entendre,
00:37:11 mais on entend quand même ceci.
00:37:13 - Des hommes des droits.
00:37:15 - Salle blanc de merde.
00:37:17 Voilà. Salle blanc de merde.
00:37:19 Elle était là,
00:37:21 elle disait, voilà,
00:37:23 en fait,
00:37:25 elle a dit après,
00:37:27 j'ai d'ailleurs dit, vous êtes des sales fachos,
00:37:29 vous êtes des sales putains de racistes,
00:37:31 de merde, mais
00:37:33 effectivement, ça lui a
00:37:35 échappé, dit-elle, salle blanc de merde.
00:37:37 Et voilà, c'est ce qu'elle voulait dire.
00:37:39 Salle fasciste, etc.
00:37:41 Sauf que,
00:37:43 est-ce que
00:37:45 on est fasciste
00:37:47 quand on est blanc ? Est-ce que
00:37:49 la condition de blanc devient une condition
00:37:51 de fasciste ?
00:37:53 Et il y a un problème là. C'est-à-dire qu'on est
00:37:55 arrivé, et ce n'est pas nouveau,
00:37:57 avec une espèce d'injonction
00:37:59 d'assignation résidence,
00:38:01 voilà, si vous êtes
00:38:03 blanc,
00:38:05 pour les gens
00:38:07 de l'autre côté, que ce soit
00:38:09 les
00:38:11 transectionnels et autres, vous êtes
00:38:13 suprémaciste blanc,
00:38:15 donc évidemment colonialiste,
00:38:17 extrême droite,
00:38:19 raciste, etc.
00:38:21 d'où, vous avez vu,
00:38:23 dans certaines universités, dans certaines
00:38:25 écoles, interdit au blanc,
00:38:27 ou pas non-mixte, etc.
00:38:29 Voilà. Oui, on a été colonisés,
00:38:31 c'est à notre tour
00:38:33 de vous dire "bande de salauds, de colonisateurs",
00:38:35 etc. Je voudrais juste
00:38:37 dire quelque chose. Il faut arrêter,
00:38:39 et on va en parler avec Driss Ghali,
00:38:41 sur la séparation et l'identité,
00:38:43 il faut arrêter cette
00:38:45 assignation résidence, qui en
00:38:47 fait provoquera les
00:38:49 massacres de
00:38:51 demain, si on n'y fait pas
00:38:53 attention. Alors ça suffit, salle
00:38:55 noire, salle blanc, salle juive,
00:38:57 salle arabe, ça suffit.
00:38:59 Sinon, ne vous le sinon,
00:39:01 eh bien, on en paiera tous
00:39:03 le prix. - On marque une petite
00:39:05 pause sur Sud Radio, on revient après. Les infos
00:39:07 de 13h, ne bougez pas, vous restez avec nous, et puis
00:39:09 toujours 0826 300 300
00:39:11 pour réagir. A tout de suite.
00:39:13 - Sud Radio. - Parlons vrai.
00:39:15 - Sud Radio. - Parlons vrai.
00:39:17 - Ici
00:39:19 Sud Radio.
00:39:21 Les français parlent au français.
00:39:25 Les carottes
00:39:27 sont cuites.
00:39:29 Les carottes sont cuites.
00:39:31 - Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
00:39:33 - 16h04 sur Sud Radio,
00:39:35 alors pour nous de vous présenter ce face à face, aujourd'hui,
00:39:37 André Bercov, vous recevez, Driss
00:39:39 Ghali, essayiste et spécialiste en relations
00:39:41 internationales, qui a écrit ce livre
00:39:43 "Français ouvrez les yeux" aux éditions
00:39:45 L'Artilleur, et puis qui avait écrit une contre-histoire
00:39:47 de la colonisation française, c'était
00:39:49 aux éditions Jean-Cyrille Gautrefois. Bonjour Driss
00:39:51 Ghali. - Et qui vient
00:39:53 d'écrire, Driss Ghali, qui vient d'écrire
00:39:55 "De la diversité au séparatisme"
00:39:57 qui paraît aux éditions
00:39:59 complicités, mais que vous pouvez tout à fait
00:40:01 trouver sur
00:40:03 internet, en PDF
00:40:05 sur drissghali.com
00:40:07 je répète, drissghali, D R I
00:40:09 2 S G H A L I
00:40:11 .com
00:40:13 "De la diversité au séparatisme" et on a
00:40:15 entendu, juste avant les informations
00:40:17 ce que donnait aujourd'hui la diversité
00:40:19 et le séparatisme, quand
00:40:21 il consistait à s'insulter parce
00:40:23 qu'on est de telle couleur, de telle ethnie, de
00:40:25 telle religion, de telle origine
00:40:27 etc. Souchien ou
00:40:29 pas souchien etc.
00:40:31 ça devient, oh,
00:40:33 j'allais dire presque une espèce de très triste
00:40:35 entienne, de très triste
00:40:37 mantra, un peu partout
00:40:39 en France notamment, mais ailleurs
00:40:41 et Driss Ghali, dans votre
00:40:43 livre, "De la
00:40:45 diversité au séparatisme"
00:40:47 vous dites, il y a un éléphant dans la
00:40:49 salle, que personne ne voit, comme
00:40:51 toujours quand il y a un éléphant, évidemment qu'on n'a
00:40:53 pas envie de voir, vous voulez dire
00:40:55 il y a un peuple diasporique
00:40:57 qui est en train de s'installer
00:40:59 en France, qui les papes, qui sont
00:41:01 une espèce d'assemblée des diasporas
00:41:03 qui, même si
00:41:05 elles sont minoritaires, donnent le là
00:41:07 en quoi elles donnent le là ?
00:41:09 - Elles donnent le là parce que
00:41:11 démographiquement, elles sont dynamiques
00:41:13 par les naissances et par les arrivées
00:41:15 elles donnent le là parce que
00:41:17 les minorités admises, exprimées
00:41:19 sur les grands médias, portent
00:41:21 certaines de leurs revendications
00:41:23 l'anti-racisme
00:41:25 - Les woke, etc
00:41:27 - L'islamisme, ce qui finalement
00:41:29 il vaut mieux aujourd'hui, entre guillemets,
00:41:31 être islamiste qu'être de droite en France
00:41:33 - Ah oui, oui - On reste beaucoup moins de choses
00:41:35 - C'est mieux vu
00:41:37 quoi, effectivement - C'est mieux vu parce que
00:41:39 on a toujours, oui, la virilité
00:41:41 de l'islamiste est toujours mieux vécue que
00:41:43 la virilité du patriote
00:41:45 et aux yeux, à mon avis, du ministère de l'Intérieur
00:41:47 moi j'attends la dissolution des musulmans
00:41:49 par contre, les organisations
00:41:51 de droite sont dissoutes chaque semaine
00:41:53 dès qu'il y a un fait divers en France
00:41:55 commis souvent par un type sous OQTF
00:41:57 c'est toujours une association de droite qui dissoute la semaine suivante
00:41:59 c'est une logique bizarre - C'est intéressant
00:42:01 - Parce que Beauvau réfléchit - Et chacun sait que ce sont les associations
00:42:03 de droite qui tuent, tabassent,
00:42:05 égorgent, etc. Il n'y a pas de problème
00:42:07 tous les leaders de gauche
00:42:09 sont bien sûr protégés par la police française
00:42:11 à cause des menaces de droite, évidemment
00:42:13 je plaisante, mais c'est...
00:42:15 Il a le vent en poupe, il a aussi
00:42:17 le vent en poupe parce qu'il est largement
00:42:19 attiré par l'islam
00:42:21 et l'islam
00:42:23 a le vent en poupe. En France
00:42:25 on a du mal à l'admettre parce qu'on est
00:42:27 tellement laïque qu'on est devenu
00:42:29 j'allais dire ignorant du fait religieux
00:42:31 - Oui, on n'a pas envie, les religions ça n'existe pas
00:42:33 c'est pas intéressant - Voilà, c'est fini, c'est vieux
00:42:35 c'est archaïque, ça finira par se dissoudre devant
00:42:37 Marianne et devant la laïcité
00:42:39 et l'Eurovision. Non, l'islam est une hyperpuissance
00:42:41 à mon avis aussi puissante
00:42:43 et je le dis en tant que musulman, aussi puissante que le capitalisme
00:42:45 ou la Chine, l'islam
00:42:47 fera le 21ème siècle, pèsera sur
00:42:49 lui, et parce
00:42:51 qu'il a un souffle spirituel fort
00:42:53 je ne veux pas que vous soyez d'accord avec moi
00:42:55 moi je le vis comme ça, mais il a surtout
00:42:57 un poids géopolitique extraordinaire
00:42:59 l'islam est au Danube, l'islam
00:43:01 est en Finlande, il est au cercle polaire, il est au
00:43:03 Minnesota, et il est très dynamique
00:43:05 - Brice Galli, juste quand même, objection
00:43:07 votre honneur
00:43:09 vous avez vu comment la Chine
00:43:11 traite les musulmans
00:43:13 ouïgours quand même, qu'elle
00:43:15 déracine, qu'elle éradique, etc.
00:43:17 Et puis
00:43:19 est-ce que, juste pour poser
00:43:21 la chose, tous les musulmans ne sont
00:43:23 pas islamistes, ne sont pas frères musulmans
00:43:25 je veux dire, pas pour prendre des précautions
00:43:27 - Non, non, non, d'ailleurs ce livre est
00:43:29 habité par l'être humain
00:43:31 parce que tous nos politiciens
00:43:33 ils regardent des choses
00:43:35 qui n'existent plus, soit ils regardent la laïcité
00:43:37 qui était en 1905
00:43:39 quelque chose qui ne l'est plus, ils regardent la France
00:43:41 années 60, je pense que nous on nous a mis de droite
00:43:43 à gauche ils regardent un arabe
00:43:45 qui n'existe pas et un africain qui n'existe pas
00:43:47 ils voient le joueur de foot, alors nous, moi j'ai dit
00:43:49 à quelqu'un ce week-end dans les Cévennes
00:43:51 nous ne sommes pas des poneys
00:43:53 il ne faut pas nous apprivoiser, nous sommes différents
00:43:55 - Je pense que c'est respecter l'être humain
00:43:57 que de dire qu'un marocain, c'est pas un français
00:43:59 un algérien n'est pas forcément un marocain
00:44:01 qu'un peul n'est pas forcément un arabe et ainsi de suite
00:44:03 c'est respecter les gens
00:44:05 et organiser
00:44:07 leur coexistence
00:44:09 c'est ça le boulot, la politique de demain
00:44:11 et donc ce peuple se met
00:44:13 en place, il est alimenté par deux affluents
00:44:15 parce qu'il faut quand même qu'on généralise
00:44:17 africains, subsahariens, noirs et arabes
00:44:19 attirés par l'islam, attirés par
00:44:21 les Etats-Unis, en fait il est attiré
00:44:23 par tout ce qui est non français ou anti-français
00:44:25 les USA
00:44:27 et l'islam, c'est à dire
00:44:29 - Vous voulez dire le naïk et le hijab
00:44:31 fait par Nike ou Nike et le hijab
00:44:33 - Le naïk et le hijab, vous trouvez des choses
00:44:35 je m'excuse si il y a des enfants qui écoutent
00:44:37 vous trouvez un rappeur qui vous dit
00:44:39 "je suis musulman" et il chante "nique ta mère"
00:44:41 alors normalement ces choses-là
00:44:43 ne se mélangent pas, mais lui il est logique
00:44:45 dans sa tête parce qu'il fera tout
00:44:47 c'est le mother fucker et l'islam, pour lui c'est tout ce qui est anti-français
00:44:49 donc ce peuple se cristallise
00:44:51 le boulot de l'homme qui aime la France
00:44:53 qu'il soit de droite ou de gauche
00:44:55 ce livre n'est ni de droite ni de gauche
00:44:57 franchement il est au-delà
00:44:59 - Vous ne connaissez pas ces catégories-là
00:45:01 juste un mot
00:45:03 m'a bien inspiré en disant ce que vous vous dites
00:45:05 en fait le politique
00:45:07 il ne pense plus du tout peuple, il pense clientèle
00:45:09 - Clientèle
00:45:11 - Ils font une classification par clientèle
00:45:13 alors que vous vous dites non, il y a les peuples
00:45:15 les identités, les diasporas
00:45:17 mais parlons-en alors justement
00:45:19 de ces identités, alors vous dites
00:45:21 elles se juxtaposent
00:45:23 - C'est l'éléphant dans la salle, les politiciens
00:45:25 par ignorance
00:45:27 ils ne sont plus aussi éduqués
00:45:29 et formés comme avant
00:45:31 ils font des écoles ultra spécialisées
00:45:33 vous voyez monsieur Macron, il a fait une fusion
00:45:35 acquisition merveilleuse, Pfizer, Nestlé
00:45:37 je ne sais pas quoi, et on dit qu'il sait gérer la France
00:45:39 alors évidemment on voit
00:45:41 nous ne formons plus de généralistes
00:45:43 donc ils ne contraignent rien à ce qui se passe
00:45:45 vraiment rien à ce qui se passe
00:45:47 donc ils ne voient que des consommateurs
00:45:49 vous avez
00:45:51 un éléphant dans la salle, c'est la civilisation
00:45:53 c'est à dire que
00:45:55 chacun d'entre nous a
00:45:57 une ombre derrière lui, c'est sa civilisation
00:45:59 le français, ses valeurs
00:46:01 qu'est-ce que c'est qu'une civilisation ?
00:46:03 ce sont des affinités spontanées
00:46:05 des inimitiés spontanées
00:46:07 ce sont des réflexes
00:46:09 spontanés
00:46:11 c'est vraiment du spontané
00:46:13 c'est carrément de l'inné
00:46:15 c'est transmis par les parents, c'est transmis dans la famille
00:46:17 la religion joue un rôle
00:46:19 important
00:46:21 chez les africains vous avez tout le côté
00:46:23 du merveilleux, le côté de la tribu, de la famille
00:46:25 et il faut respecter toutes les civilisations
00:46:27 et ce qui se passe aujourd'hui en France
00:46:29 c'est que nous jouons avec le feu, nous mettons
00:46:31 en co-existence, en co-propriété
00:46:33 imaginez une co-propriété
00:46:35 un appart en co-propriété, on met trois ménages
00:46:37 qui n'ont rien à se dire
00:46:39 parce qu'ils viennent de cultures différentes
00:46:41 et on leur dit "vous vivez ensemble, c'est de vivre ensemble
00:46:43 vous n'êtes pas content, vous êtes des racistes"
00:46:45 "vous êtes condamnés à vivre ensemble"
00:46:47 et vous avez trois grands corps malades là-dedans
00:46:49 et aucun ne va bien
00:46:51 "qui sont les trois grands corps malades ?"
00:46:53 le premier, c'est là que ce bouquin n'est pas un livre de droite
00:46:55 au sens caricaturale de la droite que nous avons aujourd'hui
00:46:57 la France, la France est malade
00:46:59 et elle n'a pas eu besoin d'immigrer pour tomber malade
00:47:01 notre civilisation française, je dis la mienne aussi
00:47:03 ce qu'elle m'a adopté, elle est malade
00:47:05 "malade de quoi ?"
00:47:07 elle veut mourir
00:47:09 elle a accompli sa mission historique, elle a établi l'égalité
00:47:11 elle a amené la prospérité
00:47:13 elle a créé la démocratie
00:47:15 et c'est là où je tire le chapeau aux français
00:47:17 et c'est dommage que vous ne vous aimiez plus
00:47:19 parce que vous êtes un des rares peuples au monde
00:47:21 à avoir créé
00:47:23 un peuple moral qui s'arrête au feu rouge
00:47:25 qui s'empêche, qui respecte
00:47:27 les lois sans religion
00:47:29 très peu de peuples au monde
00:47:31 arrivent à domestiquer l'homme, le civiliser
00:47:33 vous l'avez fait, et maintenant vous êtes fatigué
00:47:35 "je suis victoire de la civilisation"
00:47:37 c'est génial
00:47:39 "pouvez-vous me couper votre temps ?"
00:47:41 je pense que les français ont vraiment tiré
00:47:43 ils sont partis à la retraite
00:47:45 les jeunes de 18 ans notamment
00:47:47 et maintenant c'est fini
00:47:49 on a tout prouvé, on n'a plus rien à prouver
00:47:51 donc submergez-nous par l'immigration
00:47:53 remplacez-nous
00:47:55 démantelez-nous pour le bilan carbone
00:47:57 mettez l'Europe à notre place
00:47:59 remplacez-nous par des éoliennes
00:48:01 et à la limite, vaccinez-nous
00:48:03 avec des vaccins qui ne marchent pas
00:48:05 ça peut nous mettre...
00:48:07 c'est irrationnel
00:48:09 ça c'est la maladie française
00:48:11 à côté vous avez une maladie de la civilisation maghrébine
00:48:13 qui est
00:48:15 dans le livre, je le dis, elle a des côtés extraordinaires
00:48:17 c'est la résilience
00:48:19 la sécheresse, répétez, les gens
00:48:21 continuent à se battre
00:48:23 la rusticité, le maghrébin
00:48:25 fait beaucoup avec peu
00:48:27 c'est une grande agilité
00:48:29 vous trouvez des marocains au Brésil, en Russie
00:48:31 vous trouvez des algériens partout
00:48:33 grande agilité dans la difficulté
00:48:35 mais vous avez des traits
00:48:37 qui ne sont pas français
00:48:39 une cohabitation avec la corruption
00:48:41 un problème avec l'ignorance
00:48:43 une adaptation à la nature et au reste
00:48:45 l'adaptation
00:48:47 vous avez un profond problème
00:48:49 d'empathie au Maghreb
00:48:51 nous ne sommes pas des peuples de solidarité
00:48:53 nous sommes des peuples tribaux
00:48:55 nos états-nations sont neufs
00:48:57 même au Maroc qui est le pays le plus vieux
00:48:59 nous avons toujours été une nation
00:49:01 nous avons toujours eu un état, mais on oublie de nous dire
00:49:03 que notre état a rarement gouverné la nation
00:49:05 - Oui, c'est pas la même chose
00:49:07 et le troisième grand corps malade
00:49:09 - C'est l'Afrique
00:49:11 - L'Afrique subsaharienne
00:49:13 - Cidérée, parce que l'Afrique a pris plusieurs trains
00:49:15 dans la tronche
00:49:17 rapidement, elle a pris la colonisation
00:49:19 et elle a pris la modernité
00:49:21 parce que l'Afrique occidentale
00:49:23 c'est le qui vient en France, c'est pas le Kenya qui vient
00:49:25 c'est l'Abidjan, c'est Dakar, c'est
00:49:27 Conakry, cette Afrique a vécu isolée
00:49:29 par la côte ouest parce que c'était infesté de moustiques
00:49:31 donc au fait, elle était isolée
00:49:33 c'était les Galapagos, et là elle s'est prise tout ça
00:49:35 aujourd'hui elle doit inventer une solution religieuse
00:49:37 les esprits, et on continue
00:49:39 le culte des ancêtres, elle doit aussi
00:49:41 inventer le capitalisme, parce que l'Afrique n'est pas capitaliste
00:49:43 donc l'Afrique
00:49:45 elle est cidérée, vous voyez ce que je veux dire ?
00:49:47 - Un état de sidération - Cidération, et ces trois corps
00:49:49 malades sont en France, et on dit que ça va bien se passer
00:49:51 ça peut pas bien se passer
00:49:53 - On va en parler tout de suite après cette petite pause
00:49:55 et surtout, on va, que les auditeurs
00:49:57 je suis sûr vont demander beaucoup de questions
00:49:59 - On va poser à Driss Gali
00:50:01 - Ça va vous faire réagir au 0826 300 300
00:50:03 pour poser vos questions à Driss Gali
00:50:05 ou bien tout simplement pour intervenir dans l'émission
00:50:07 0826 300 300
00:50:09 A tout de suite sur Sud Radio
00:50:11 - Sud Radio, parlons vrai
00:50:13 - Sud Radio
00:50:15 - Parlons vrai
00:50:17 - Ici Sud Radio
00:50:19 - Ici Sud Radio
00:50:21 - Les Français
00:50:23 - Les Français parlent au français
00:50:25 - Je n'aime pas
00:50:27 - La Blanquette de Vaud
00:50:29 - Je n'aime pas la Blanquette de Vaud
00:50:31 Sud Radio Bercov dans tous ses états
00:50:33 Driss Gali
00:50:35 plus actuel que jamais
00:50:37 de la diversité au séparatisme
00:50:39 son livre le plus récent
00:50:41 paru aux éditions Complicité
00:50:43 et sur, je le rappelle, en PDF
00:50:45 sur drissgali.com
00:50:47 d r i 2 s
00:50:49 g h a l i .com
00:50:51 On parlait justement
00:50:53 de l'éléphant dans la salle, on parlait des trois grands
00:50:55 malades, la France, le Maghreb
00:50:57 l'Afrique subsaharienne
00:50:59 et puis vous parlez justement
00:51:01 dans les diasporas
00:51:03 et ces diasporas, qu'est-ce qui
00:51:05 fait que, au lieu de provoquer
00:51:07 effectivement, parce qu'on a tellement
00:51:09 parlé intégration, assimilation, etc.
00:51:11 et aujourd'hui on dit c'est le
00:51:13 contraire, on ne parle plus que de remplacement
00:51:15 d'affrontement, de lutte
00:51:17 ce n'est plus la lutte des classes
00:51:19 c'est la lutte des races
00:51:21 ou des places
00:51:23 mais qu'est-ce qui se passe avec ces diasporas ?
00:51:25 Elles sont restées diasporas
00:51:27 Driss Ghali ?
00:51:29 En fait, il y a une grammaire
00:51:31 des êtres humains, il y a une physique
00:51:33 c'est presque de la physique
00:51:35 au sens scientifique
00:51:37 physique des fluides, on va dire
00:51:39 quand l'être humain
00:51:41 arrive en France tout seul, il a toutes les raisons
00:51:43 de s'assimiler, toutes
00:51:45 quand il arrive en famille, il en a
00:51:47 mais quand un village entier
00:51:49 se transfère en France, il y a moins de raisons
00:51:51 de s'assimiler. Il atteint la masse
00:51:53 critique, comme on dit. Il atteint une masse critique
00:51:55 et la diaspora, pour le dire
00:51:57 très clairement, c'est un regroupement
00:51:59 de personnes, donc les marocains, les turcs
00:52:01 les arméniens
00:52:03 les tchétchènes, les maliens
00:52:05 tout ça
00:52:07 les latinos, il y en a, les roumains
00:52:09 et elle rend des services
00:52:11 pourquoi la diaspora existe ? Parce qu'elle rend des services
00:52:13 le premier service, c'est le service
00:52:15 psychologique
00:52:17 elle vous dit, d'abord tu n'es pas le seul à galérer
00:52:19 à ne pas comprendre un mot de français
00:52:21 tu n'es pas le seul à te sentir dépaysé
00:52:23 parce que le tourisme, c'est bien
00:52:25 une semaine, mais vivre chez les autres
00:52:27 une vie durant, ça fait mal aux neurones
00:52:29 aux synapses, c'est humain
00:52:31 et elle te dit, je peux te marier
00:52:33 si tu as besoin de ce que les gens se marient
00:52:35 ils font des enfants, c'est quand même
00:52:37 non déplaisant à nos chers féministes
00:52:39 il y a une programmation quand même
00:52:41 c'est un but dans la vie, pour les hommes et pour les femmes
00:52:43 vous avez, elle trouve le boulot
00:52:45 quand on n'a pas de papier, la diaspora peut trouver des boulots
00:52:47 de manière informelle
00:52:49 voir des logements, vous avez aujourd'hui des diasporas
00:52:51 je ne les citerai pas, je ne veux pas avoir d'ennuis
00:52:53 qui ont des truchements dans des mairies
00:52:55 pour l'obtention
00:52:57 des HLM
00:52:59 - Elles ont leurs hommes dans les mairies
00:53:01 - Dans les mairies, par les conseils municipaux
00:53:03 ou par les maires qui eux-mêmes gèrent
00:53:05 la relation avec la diaspora
00:53:07 - L'électoralisme oblige
00:53:09 - Mais nous sommes en démocratie
00:53:11 et les russes se trompent, il n'y a que nous qui savons faire la démocratie
00:53:13 les russes sont une dictature
00:53:15 on a impliqué Montesquieu à la lettre
00:53:17 et donc la diaspora
00:53:19 elle peut avoir 10 000 membres
00:53:21 mais là nous avons une diaspora à 1 million, 2 millions
00:53:23 et donc ce qui fait
00:53:25 qu'on arrive au stade de peuple en puissance
00:53:27 de peuple en formation
00:53:29 et un peuple
00:53:31 là aussi c'est de la physique, c'est de la nature
00:53:33 des choses, il veut l'autodétermination
00:53:35 à un moment, à un moment il veut être gouverné par lui-même
00:53:37 aujourd'hui
00:53:39 nous avons beaucoup de chance, c'est de la malchance
00:53:41 nous avons beaucoup de chance parce que ce peuple n'a pas de leader
00:53:43 il n'est pas encore conscient de lui-même
00:53:45 - Il n'est pas formé
00:53:47 - Il commence à avoir une opinion publique
00:53:49 à lui, c'est Free Gaza notamment
00:53:51 c'est Gaza, Gaza, Gaza, Gaza
00:53:53 le délire, enfin je suis d'accord qu'il faut
00:53:55 que l'indignation je l'accepte
00:53:57 mais là, être
00:53:59 monotache, monosucces
00:54:01 - Alors qu'il y a tout le reste du monde, on sait ce qui se passe
00:54:03 - Alors qu'on tire sur des arabes
00:54:05 à Marseille, tout le monde s'en fiche
00:54:07 voilà, par des dealers, là moi je vois pas
00:54:09 de problème, on dit pas
00:54:11 - Et on massacre au Soudan, au Darfour, ailleurs
00:54:13 - On massacre au Yémen, voilà
00:54:15 tout le monde s'en fiche
00:54:17 des noirs sont réduits en esclavage
00:54:19 maintenant, à l'instant, en Libye
00:54:21 par les passeurs, avec le soutien de nos chers
00:54:23 ONG
00:54:25 bon, voilà, donc
00:54:27 ces diasporas là
00:54:29 alors nous avons beaucoup de chance, parce que ces diasporas sont encore
00:54:31 au stade de l'enfance, nous avons une
00:54:33 énorme malchance, c'est-à-dire que
00:54:35 tout est fait pour qu'elles
00:54:37 s'organisent - Et pour qu'elles prospèrent
00:54:39 - Pour qu'elles prospèrent
00:54:41 euh...
00:54:43 et ça, à un moment donné, vous aurez
00:54:45 des demandes territoriales, vous avez vu les émeutes
00:54:47 les émeutes, ce sont, à mon humble avis, des émeutes
00:54:49 de diasporas, vous avez ce peuple nouveau
00:54:51 qui dit "Nahel"
00:54:53 en fait, ils s'en fichent de Nahel, tout le monde s'en fiche
00:54:55 - "Je veux mon territoire" - "Je veux mon territoire"
00:54:57 "Tu rentres pas chez moi", c'était ça le message, "Nahel, que Dieu
00:54:59 ait son âme", je le dis sincèrement
00:55:01 parce qu'au final, nous serons tous jugés
00:55:03 par le Créateur et on verra qui ira
00:55:05 au paradis, parce qu'il peut pardonner
00:55:07 même au délinquant, c'est ça le
00:55:09 véritable souverain, mais bon
00:55:11 il y a plusieurs souverainetés, notamment celle-là
00:55:13 mais en fait, ils s'en fichent de Nahel, ils s'en fichent
00:55:15 eux, ce qu'ils veulent, c'est dire "la police française", c'est-à-dire
00:55:17 "la France", en fait, ils disent au peuple de
00:55:19 Souches "si tu rentres chez moi,
00:55:21 tu tues Nahel, moi je vais chez toi
00:55:23 dans tes centres-villes, je te casse la gueule"
00:55:25 et nous avons nos chers amis de la politique
00:55:27 qui vous disent "ah, c'est parce
00:55:29 qu'ils partent pas en vacances" - Oui - Dixit
00:55:31 vous savez qui, et parce que
00:55:33 on va le repeindre la médiathèque
00:55:35 - Oui - Alors nous sommes
00:55:37 - Et on va repeindre la cage d'escalier - Moi ça me rappelle ce qui se passe
00:55:39 en Nouvelle-Calédonie, vous avez des émeutes
00:55:41 d'indépendantistes, là vous avez des émeutes
00:55:43 d'indépendantistes en puissance
00:55:45 il leur manque le leader, le mouvement politique
00:55:47 et nos chers amis, je pense
00:55:49 que nos chers dirigeants vont
00:55:51 laisser cela advenir
00:55:53 - C'est drôle parce que vous savez à quoi vous
00:55:55 quand vous pensez ça, je me dis,
00:55:57 comparaison n'étant pas raison, mais un certain Karl Marx
00:55:59 en fait, quand on parle du prolétariat
00:56:01 c'est pas le prolétariat, ça n'a rien
00:56:03 à voir, mais c'est une conscience
00:56:05 il faut avoir la conscience de classe, là c'est
00:56:07 une conscience diasporique - Exactement
00:56:09 il y a une conscience qui est en train de se créer avec toute la
00:56:11 sous-culture, j'aime pas dire sous-culture parce que
00:56:13 il y a beaucoup de jeunes de banlieue qui m'écoutent
00:56:15 et parfois ils sont d'accord, parfois ils sont pas d'accord
00:56:17 - Non mais sous-culture c'est pas péjoratif, c'est une certaine culture
00:56:19 - Voilà, c'est une culture orcale
00:56:21 - C'est une culture spécifique - Voilà, spécifique, voilà
00:56:23 le rap, l'islam
00:56:25 mais pas l'islam spirituel
00:56:27 - Non non - Pas l'islam de "Dieu va nous sauver"
00:56:29 des anges, des démons, c'est l'islam de
00:56:31 du tic-toc
00:56:33 - Oui - Ah c'est un défi
00:56:35 - C'est l'islam de la conquête, c'est le fête
00:56:37 - C'est le fête, il y a ça
00:56:39 et l'islam un peu version antisémite
00:56:41 mais aussi l'islam tic-toc, c'est-à-dire l'islam
00:56:43 on va faire un défi, je porte le voile une semaine
00:56:45 - Hum hum - Vous voyez ce que je veux dire ?
00:56:47 - Je vais tester les limites
00:56:49 quoi, par exemple - Tester les limites et
00:56:51 vous avez la mécanisation
00:56:53 vous avez une admiration sans borne
00:56:55 pour le modèle anglais ou américain
00:56:57 soi-disant qui est meilleur que le nôtre, alors qui
00:56:59 ne l'est pas, il est différent, je ne dis pas
00:57:01 qu'on est mieux que les américains mais on est dit
00:57:03 voilà, vous avez cette
00:57:05 comment dirais-je
00:57:07 ce rejet
00:57:09 de l'école publique française
00:57:11 quand un élève, me dit-on
00:57:13 grâce à Dieu je suis passé au travers
00:57:15 quand un élève étudie, quand un élève
00:57:17 du sud de l'immigration est bon élève
00:57:19 on lui dit "tu fais ton français"
00:57:21 - Ouais - Là on peut dire sous-culture
00:57:23 parce que c'est un piège
00:57:25 ce peuple se piège
00:57:27 mais demain, si moi
00:57:29 j'étais de ce peuple
00:57:31 demain je dirais à ce peuple
00:57:33 de former
00:57:35 sa propre élite, d'ailleurs les frères musulmans
00:57:37 je mélange un peu les choses mais les frères musulmans
00:57:39 ils ont une
00:57:41 stratégie de former une élite musulmane
00:57:43 donc ce peuple là peut s'inspirer de ça
00:57:45 et vous aurez des gens extrêmement
00:57:47 parce que là face à nous - Des gens cultivés
00:57:49 des gens techniciens, bien cultivés
00:57:51 - Face à nous aujourd'hui
00:57:53 nous en avons beaucoup de chance, nous sommes en train de la gâcher
00:57:55 nous avons des clowns, soit des représ de justice
00:57:57 soit des rappeurs, soit des humoristes
00:57:59 je ne cite pas mes sources
00:58:01 soit des gens
00:58:03 drogués au cannabis
00:58:05 voilà, mais demain on aura des gars
00:58:07 qui ont fait Normalsup, HEC, Harvard
00:58:09 et qui vont dire le droit du peuple
00:58:11 à se déterminer lui-même, et là je voudrais bien voir qui va le répondre
00:58:13 - En fait c'est intéressant parce que
00:58:15 encore une fois, ça reprend
00:58:17 le langage marxiste, il y a
00:58:19 conscience de classe peut-être en train de se faire
00:58:21 dans un tout autre
00:58:23 évidemment, qu'à l'entrée du 19ème siècle
00:58:25 et le prolétariat
00:58:27 mais voilà, il y a ça, et on va en parler
00:58:29 c'est passionnant
00:58:31 après cette petite pause
00:58:33 et puis on vous attend au 0826 33 33
00:58:35 (musique)
00:58:37 Sud Radio Bercoff
00:58:39 dans tous ses états, midi 14h
00:58:41 André Bercoff
00:58:43 - Ici Sud Radio
00:58:45 (musique)
00:58:47 Les français
00:58:49 parlent au français
00:58:51 Les carottes sont cuites
00:58:53 Les carottes sont cuites
00:58:55 Sud Radio Bercoff
00:58:57 dans tous ses états
00:58:59 - 13h30 sur Sud Radio, toujours avec Driss Ghali
00:59:01 qui est notre invité aujourd'hui pour ce face à face
00:59:03 et puis vous aurez la parole évidemment dans quelques instants
00:59:05 pour lui poser toutes vos questions
00:59:07 au 0826 300 300
00:59:09 - Driss Ghali, justement, on parlait
00:59:11 de ces diasporas, mais
00:59:13 on a parlé
00:59:15 des grands corps malades, on a parlé
00:59:17 effectivement des identités
00:59:19 des identités je dirais
00:59:21 à peine vertuaires comme disait Amine Malouf
00:59:23 mais quand même on n'est pas loin
00:59:25 et qu'est-ce qui fait que, alors, aujourd'hui
00:59:27 il y a encore
00:59:29 des politiques qui vous disent intégration
00:59:31 assimilation, etc.
00:59:33 et en fait ça fait ricaner tout le monde, ou presque
00:59:35 pourquoi ?
00:59:37 - Pour plusieurs raisons
00:59:39 bon d'abord les français ne croient plus
00:59:41 en eux, donc ils ne voient plus
00:59:43 pourquoi ils peuvent, pourquoi ils sont
00:59:45 - Pourquoi ils vont intégrer quoi, ouais si
00:59:47 - Pourquoi il faut intégrer, pourquoi
00:59:49 ils ne se voient plus comme exemplaires
00:59:51 même si il y a toujours cette revendication
00:59:53 universaliste, mais ils n'y croient plus, parce que quand on
00:59:55 dit "on va
00:59:57 convertir l'Afrique à l'idéologie
00:59:59 LGBT", on ne croit pas, c'est une pause
01:00:01 on n'y croit plus, c'est la preuve qu'on n'y croit plus
01:00:03 il y a ça
01:00:05 deuxième point, il y a aussi le réel
01:00:07 ça veut dire qu'il y a 40 ans d'échecs de l'assimilation
01:00:09 la France a honte
01:00:11 de ça, parce qu'il y a 40 ans
01:00:13 les émeutes 120 agressions
01:00:15 par jour, les prisons sont largement
01:00:17 remplies d'enfants et d'émigration
01:00:19 ça m'écorche la bouche de le dire, mais c'est vrai
01:00:21 c'est rendre service à l'émigration
01:00:23 que de voir ce qui va mal
01:00:25 - Il faut toujours rendre service à tout le monde
01:00:27 en disant ce qui va mal
01:00:29 - L'école est bloquée, on n'arrive plus à enseigner
01:00:31 les profs ont peur
01:00:33 mais il y a aussi un autre facteur, ça c'est le facteur
01:00:35 on va dire français, il y a un deuxième facteur, c'est le facteur
01:00:37 diaspora, la diaspora bloque
01:00:39 l'assimilation, elle ne veut pas
01:00:41 moi je suis Sri Lankais, j'arrive dans la diaspora Sri Lankaise
01:00:43 la diaspora fera tout pour pas que
01:00:45 je m'assimile à la France, pour pas que je change de prénom
01:00:47 pour pas que j'aille à la banque, j'irai pas
01:00:49 à la BNP, j'irai chez mon
01:00:51 banquier informel Sri Lankais
01:00:53 ils voudront pas que je parle
01:00:55 le français bien et que je parle tamou
01:00:57 j'exagère, je fais un peu le...
01:00:59 la diaspora voudra que je me marie
01:01:01 dans ma communauté, sinon je serai un traître
01:01:03 c'est comme ça qu'on flingue l'assimilation
01:01:05 - C'est très intéressant d'Israëliste
01:01:07 pour raconter, parce qu'il y a 50 ans
01:01:09 après la crise du pétrole au cadre du plan du prédateur de l'or
01:01:11 il y a 50 ans, les années
01:01:13 73-74, guerre du Kipour et compagnie
01:01:15 il y a eu l'accord de l'Union Européenne
01:01:17 avec l'ISESCO, ils ont dit "ok"
01:01:19 "envoyez-nous des travailleurs, envoyez des travailleurs"
01:01:21 mais ils disaient "ok, on va envoyer des travailleurs, attention"
01:01:23 "vous les assimilez pas, vous les intégrez pas"
01:01:25 "ils doivent garder leur identité"
01:01:27 vous voyez déjà il y a 50 ans c'était accord
01:01:29 écrit, on peut les consulter l'accord
01:01:31 entre l'ISESCO et l'Union Européenne
01:01:33 - Il y a les réseaux sociaux, aujourd'hui
01:01:35 un Marocain qui vient en France, il est au Maroc
01:01:37 tout le temps, avec sa mère
01:01:39 ma chère mère que je salue
01:01:41 m'envoie des audios parfois qui font 9 minutes
01:01:43 en arabe, vous vous rendez compte
01:01:45 je connais des boulangers
01:01:47 de toutes les origines qui sont au téléphone
01:01:49 H24 avec l'oreillette bluetooth avec
01:01:51 leur pays d'origine, il va pas s'assimiler
01:01:53 il est toujours au village
01:01:55 vous voyez, je les salue parce qu'ils ont
01:01:57 un travail très difficile - C'est vrai que ça a ramené
01:01:59 le village global, l'internet - Ah oui, je vois des
01:02:01 livreurs bengalais dans Paris avec leur téléphone
01:02:03 avec le casque
01:02:05 c'est un travail difficile, mais
01:02:07 là, l'assimilation est morte
01:02:09 donc on a, moi dans ce livre, je dis
01:02:11 j'en tire les conclusions et je dis
01:02:13 voilà le mur qu'on va se prendre
01:02:15 qu'est-ce qu'on peut faire pour relancer
01:02:17 cette assimilation là, je n'y crois plus moi
01:02:19 je pense qu'on peut faire un peu mieux
01:02:21 parce que ceux qui sont assimilés
01:02:23 se sont assimilés, ceux qui veulent s'assimiler
01:02:25 bien sûr qu'il y en a beaucoup, et ceux-là malheureusement
01:02:27 on leur tire pas le chapeau
01:02:29 voilà, ils paient les impôts, ils sont pas
01:02:31 représentés - Oui c'est extraordinaire, on en parle pas
01:02:33 on ne les loue pas, on parle des
01:02:35 de ceux qui disent "salauds, racistes"
01:02:37 - Ils ne sont jamais invités au Gardien Parti de l'Elysée
01:02:39 ils ne reçoivent pas de subvention
01:02:41 du Centre National du Film ou du Livre
01:02:43 voilà, ceux-là
01:02:45 par contre, dès qu'on crache sur la France
01:02:47 dès qu'on a des fréquentations douteuses, on est à l'Elysée
01:02:49 on est sur le service public
01:02:51 on est sur tous les plateaux
01:02:53 voilà, bon, c'est comme ça
01:02:55 bon, je n'évoquons pas la mémoire des
01:02:57 harkis, mais nous sommes quand même
01:02:59 on n'a pas appris des erreurs
01:03:01 parce qu'on dit pourquoi ils s'assimilent pas, mais dès qu'il y a les mecs qui
01:03:03 s'assimilent, vous voyez ce qu'on a fait aux harkis
01:03:05 on a flingué l'assimilation
01:03:07 et c'était pas de la gauche, c'était de Gaulle, c'est dire
01:03:09 mais donc
01:03:11 ceux qui peuvent s'assimiler vont s'assimiler
01:03:13 je pense qu'il faut donner
01:03:15 encore un avantage à ceux qui s'assimilent
01:03:17 mais ça doit être très concret
01:03:19 on a menti aux gens au sujet
01:03:21 de l'assimilation, on leur a dit
01:03:23 "la France c'est la méritocratie, c'est Jean Jaurès"
01:03:25 c'est vrai, mais c'est un peu faux quand même
01:03:27 la France ce sont des réseaux de pouvoir, parfois occultes
01:03:29 francs-maçons, les réseaux des poétes techniciens
01:03:31 des centraliens, des normaliens
01:03:33 les réseaux catholiques, les réseaux gays, tout ça
01:03:35 moi je dis, on va pas changer
01:03:37 la nature humaine, il y aura toujours des réseaux
01:03:39 de femmes, d'hommes, de ce que vous voulez
01:03:41 c'est comme ça, il y a des réseaux de... - Et les copains et tout ça
01:03:43 les relations - Exactement
01:03:45 je salue d'ailleurs un ami d'Air France qui m'a dit la même chose
01:03:47 il me dit "il y a trop de pilotes chez Air France"
01:03:49 enfin trop de pilotes hommes, ils arrivent pas à féminiser
01:03:51 mais c'est normal, parce que c'est des réseaux
01:03:53 d'école et tout ça
01:03:55 donc ouvrons ces réseaux aux immigrés
01:03:57 assimilés, parce que la pire des choses
01:03:59 pour quelqu'un, c'est voir son gosse
01:04:01 qui fait des efforts, qui n'est pas dans l'élite
01:04:03 ouvrons ces réseaux, mais là il faut faire un effort
01:04:05 parce qu'on ment au fait, un peu, aux diasporas
01:04:07 et aux immigrés, on leur dit
01:04:09 "allez à l'école publique qui est au Rabais
01:04:11 met les bonnes places" je ne dis pas qu'il y a un complot
01:04:13 mais il y a de l'hypocrisie - Non non monsieur
01:04:15 - Moi je voudrais voir des immigrés du 80
01:04:17 - Et puis en tout cas, mettons-les
01:04:19 exaussons-les avec un H, mettons-les
01:04:21 sur le pied des stades, disons "regardez
01:04:23 ce sont des réussites, pas seulement d'argent
01:04:25 mais de mérite" - Et sans
01:04:27 discrimination positive, parce qu'au fait
01:04:29 aujourd'hui il y a une fête qui a lieu dans ce pays
01:04:31 mais elle est fermée, elle est fermée aux petits français
01:04:33 des campagnes, aux petits blancs, et elle est fermée
01:04:35 aux jeunes immigrés
01:04:37 il y a des réseaux dans ce pays, il faut ouvrir
01:04:39 je ne veux pas les éradiquer, je veux juste qu'il faut qu'ils
01:04:41 s'ouvrent, parce que ils ont voulu l'immigration
01:04:43 le patronat a voulu l'immigration
01:04:45 maintenant qu'ils assument, que leurs
01:04:47 enfants soient concurrencés par les petits mamans
01:04:49 - Monsieur ne jamais oublier que c'est le patronat qui a poussé
01:04:51 à mort avec le regroupement familial
01:04:53 compagnie Giscard, Chirac, Deleuzeau
01:04:55 et alors justement
01:04:57 on va en parler après
01:04:59 puis on va recevoir des auditeurs, je suis sûr qu'il y en a beaucoup
01:05:01 là, qui appellent
01:05:03 qu'est-ce qu'on...
01:05:05 alors c'est une des solutions ça
01:05:07 mais au fond
01:05:09 est-ce que... parce qu'on dit toujours "oui
01:05:11 c'est le courage qui manque, c'est la lucidité
01:05:13 qui manque" c'est vrai que
01:05:15 c'est plus facile d'être débagogue
01:05:17 et électoraliste, c'est plus facile de
01:05:19 vraiment dire, comme disait Chirac
01:05:21 "je vous étonnerai par mes promesses
01:05:23 et par ma démagogie" il le disait
01:05:25 il n'y a pas que lui bien sûr, on l'a vu
01:05:27 mieux depuis, ou pire
01:05:29 mais au fond, cette histoire là
01:05:31 qu'est-ce qui fait que
01:05:33 la France est un trait
01:05:35 c'est le comprimé chauffé à blanc, encore plus
01:05:37 que d'autres pays européens. Pourquoi la France est le
01:05:39 comprimé chauffé à blanc à votre avis, Andrés Galli ?
01:05:41 Qu'est-ce qui fait que
01:05:43 en France ça s'exacerbe
01:05:45 avec une espèce... alors vous allez me dire
01:05:47 en Angleterre aussi, d'une autre manière mais
01:05:49 est-ce que cette France
01:05:51 laïque, etc... d'abord
01:05:53 oui, est-ce que on est incapables
01:05:55 aujourd'hui
01:05:57 non pas d'avoir
01:05:59 une idéologie de substitution mais une spiritualité
01:06:01 ou des valeurs qui peuvent entraîner
01:06:03 un certain nombre de gens de tous bords
01:06:05 c'est fini ou c'est jouable encore ?
01:06:07 Moi je pense que c'est jouable
01:06:09 mais il faudrait que les élites arrêtent de nous tirer dessus
01:06:11 parce que les types comme moi
01:06:13 les élites nous tirent dessus
01:06:15 vous avez ces
01:06:17 lois antiracistes, ces
01:06:19 accusations d'extrême droite, quand quelqu'un vous dit que vous êtes d'extrême droite
01:06:21 il vous a tué, il n'y a pas que les islamistes
01:06:23 qui nous tuent, qui nous menacent
01:06:25 c'est n'importe quel imbécile
01:06:27 parce qu'il faut appeler ça par son nom
01:06:29 qui te dit "ah tu es d'extrême droite" ou "tu fais le jeu
01:06:31 de Marine Le Pen" il vous a tué sur place
01:06:33 comme dans la Bible
01:06:35 "Dieu fout droit"
01:06:37 "Sodome est gaumort"
01:06:39 il faut qu'ils arrêtent parce que tant que...
01:06:41 Parce que le type va passer son temps, vous ou d'autres, à se défendre
01:06:43 "ah non non je ne suis pas ça, c'est pas vrai
01:06:45 non non, pourquoi vous me dites ça ?"
01:06:47 Donc subsiste quoi ?
01:06:49 Subsiste les ignorants
01:06:51 et subsiste les hypocrites
01:06:53 donc vous avez aujourd'hui "tout va bien"
01:06:55 vous avez à droite des gens qui vous disent "l'islam
01:06:57 c'est le problème" alors que c'est le dernier des problèmes
01:06:59 je lis dans le livre, il y a six problèmes
01:07:01 dans la diversité, l'islam c'est le dernier
01:07:03 il y a d'autres beaucoup plus graves, parce que l'islam on pourra faire un concordat
01:07:05 à la limite, mais qu'est-ce qu'on fait avec
01:07:07 des cultures qui sont...
01:07:09 qui n'aiment pas la mixité, qui font la
01:07:11 guerre à l'état, qui
01:07:13 vivent dans la corruption, qu'est-ce qu'on va faire ?
01:07:15 On ne peut pas, on ne peut pas
01:07:17 l'islam on peut toujours à la limite trouver
01:07:19 quelque chose. Donc à droite vous avez
01:07:21 ces hypocrites là, ces ignorants, et à gauche
01:07:23 bon vous connaissez là ce qui se passe
01:07:25 moi je pense qu'il faut qu'on
01:07:27 pense avec un marteau, c'est-à-dire que sortir
01:07:29 de... en fait il faut
01:07:31 pour régler le problème, il ne faut pas vouloir
01:07:33 plaire. Il ne faut pas plaire
01:07:35 - On revient toujours à ça - Il ne faut pas vouloir séduire
01:07:37 donc il ne faut pas faire d'élection, il ne faut pas être politicien
01:07:39 c'est le boulot des intellectuels
01:07:41 je pense, il faut d'abord
01:07:43 ce que j'appelle "vider la baignoire"
01:07:45 dès qu'un type commet une violence
01:07:49 on taule. - Tout de suite, tolérance zéro
01:07:51 - Parce qu'on ne peut pas réfléchir
01:07:53 si on n'est pas apaisé. Tant qu'on linge des enfants
01:07:55 devant le collège, il n'y a pas de réflexion, il n'y a pas
01:07:57 de vivre ensemble, il n'y a pas de société
01:07:59 c'est n'importe quoi. C'est Bagdad en 2003
01:08:01 un attentat chaque
01:08:03 10 minutes. - Et on y est là déjà
01:08:05 - Deuxième chose, ce n'est pas dans le livre mais je
01:08:07 travaille beaucoup sur cet axe là, il faut
01:08:09 vous me demandez, vous me parlez de spiritualité, il faut
01:08:11 proposer à toute la France, de toutes les couleurs
01:08:13 parce que le pays est pluriel
01:08:15 c'est "merci Robert
01:08:17 Badinter, merci Jacques Lang, merci Mitterrand"
01:08:19 c'est comme ça. Le pays, ce qu'il est, il faut
01:08:21 proposer à cette France là
01:08:23 un projet collectif qui soit
01:08:27 punchy, qui soit
01:08:29 ambitieux
01:08:31 - Mais qui soit aussi spirituel, qui ait
01:08:33 une dimension en tout cas de valeur
01:08:35 - De valeur, moi je pense
01:08:37 par exemple, mais il faut aussi qu'il soit méchant
01:08:39 Depuis que nous sommes
01:08:41 gouvernés par des
01:08:43 semi-éduqués, ils ne
01:08:45 comprennent pas que l'homme est méchant
01:08:47 - Oui, ils sont
01:08:49 rousseauistes
01:08:51 - Voilà, ils sont tellement rousseauistes
01:08:53 ils sont rousseauistes
01:08:55 on nous sont fait pour fabriquer la guerre
01:08:57 moi je pense, pour faire la guerre, moi je pense aux goumiers
01:08:59 ils n'étaient pas assimilés les goumiers, les tirailleurs
01:09:01 sénégalais, ils ont libéré, contribué
01:09:03 à libérer la France du nazisme. Pourquoi
01:09:05 on ne ferait pas un projet impérialiste
01:09:07 français ? Pourquoi on ne referait pas l'Europe
01:09:09 pour l'intérêt de la France ?
01:09:11 Là je vois Glucksmann nous parler d'Europe comme si
01:09:13 nous étions dégueux, qu'il ne comprenions pas
01:09:15 que l'Union fait la force. Ca on l'a
01:09:17 compris, on a compris quand même, on sait faire
01:09:19 2+2=4, mais moi je veux
01:09:21 que 2+2=4 dans la poche des Français
01:09:23 de toutes les couleurs. Refaisons l'Europe
01:09:25 mais pour dominer
01:09:27 - Et aux dimensions de la France, enfin aux dimensions
01:09:29 spirituelles, de valeur, de civilisation
01:09:31 - Voilà, de civilisation, et là je pense que ça peut
01:09:33 entraîner certains jeunes de banlieue
01:09:35 qu'est-ce qu'on leur propose aujourd'hui ? Le recyclage
01:09:37 des déchets, le compostage
01:09:39 vous prenez des civilisations guerrières comme la
01:09:41 mienne, vous ne pouvez pas nous
01:09:43 faire communier avec vous sur l'écologie ou sur
01:09:45 les pistes cyclables. - Oui on leur propose les marches
01:09:47 blanches, les...
01:09:49 - Le foot ! - Le foot...
01:09:51 - On les prend pour des imbéciles, moi on me dit
01:09:53 l'immigration, le foot, mais c'est une honte
01:09:55 enfin je n'ai rien contre le foot
01:09:57 mais le foot c'est le cirque
01:09:59 moi je veux
01:10:01 faire ce projet là
01:10:03 - Et surtout le foot c'est pas ça, ce sont des spectateurs
01:10:05 - Oui aussi - Encore
01:10:07 si vous jouez du foot du matin au soir, je veux bien, et encore
01:10:09 ça ne règle pas le problème. Donc vous dites
01:10:11 effectivement, mais tout ce que vous dites
01:10:13 Trisgali, ça demande
01:10:15 une lucidité sans faille, et ça demande
01:10:17 un courage, le courage d'être impopulaire
01:10:19 - Bien sûr - Et c'est ça le... Non mais est-ce que ce n'est pas
01:10:21 le paradoxe terrible de la démocratie
01:10:23 qui consiste, évidemment, il faut être élu
01:10:25 sinon... sinon
01:10:27 ce n'est plus une démocratie, sauf que
01:10:29 pour être élu, il faut que je séduise
01:10:31 je suis là, je dois vendre mon produit
01:10:33 - Bien sûr - Et donc faire
01:10:35 de la com, de la pub, etc
01:10:37 et on voit le résultat
01:10:39 je dirais assez catastrophique
01:10:41 - Moi je pense qu'on attendra
01:10:43 le clash pour
01:10:45 agir - Je pense que le clash
01:10:47 vous pensez que le clash est inévitable ?
01:10:49 Très franchement ?
01:10:51 A votre avis ? - Oui
01:10:53 - Je pense que
01:10:55 on ne peut pas être arrogant et
01:10:57 parier dessus, mais je pense que
01:10:59 c'est comme c'est, avec tel qu'on est gouverné
01:11:01 et le niveau... Moi ce qui me fait peur c'est le niveau de haine
01:11:03 et de mauvaise foi
01:11:05 j'ai des amis d'origine maghrébine
01:11:07 qui me disent en privé que j'ai raison
01:11:09 alors qu'ils ne me doivent rien
01:11:11 chacun paie sa facture après le...
01:11:13 Mais en public
01:11:15 ils vont dire le contraire
01:11:17 j'appelle la mauvaise foi, et j'ai beaucoup d'amis français
01:11:19 j'en ai vu très récemment
01:11:21 qui me disent, qui m'accusent moi
01:11:23 d'être communautariste
01:11:25 alors qu'ils votent à gauche
01:11:27 ils votent Glucksmann et truc
01:11:29 je leur dis mais attendez les gars, non Driss
01:11:31 on ne peut pas
01:11:33 communautariser
01:11:35 je lui dis mais vous êtes extrême droite alors ?
01:11:37 Donc il y a trop de mauvaise foi
01:11:39 c'est pour ça qu'on ira au clash, parce qu'au clash
01:11:41 la mauvaise foi s'effondre
01:11:43 et la vérité émerge
01:11:45 c'est comme le pic pétrole, on va tous être mouillés de pétrole
01:11:47 et après j'espère qu'on pourra
01:11:49 allumer le moteur diesel
01:11:51 - Voilà, avec le gaz de schiste
01:11:53 - On va en parler dans un instant après cette courte pause Driss Ghali
01:11:55 et vous vous restez avec nous 0826 300 300
01:11:57 à tout de suite
01:11:59 Sud Radio Bercov dans tous ses états
01:12:01 Appelez maintenant pour réagir
01:12:03 0826 300 300
01:12:05 Ici Sud Radio
01:12:09 Les français parlent au français
01:12:13 Je n'aime pas la blanquette de veau
01:12:17 Je n'aime pas la blanquette de veau
01:12:19 Sud Radio Bercov
01:12:21 dans tous ses états
01:12:23 13h46 sur Sud Radio
01:12:25 nous sommes toujours avec Driss Ghali qui est notre invité aujourd'hui
01:12:27 et nous avons Sonia qui nous appelle depuis Saint-Mordéfoséat
01:12:29 en région parisienne, bonjour Sonia
01:12:31 - Bonjour Sonia
01:12:33 - Bonjour André, bonjour Driss
01:12:35 Je me permets d'intervenir
01:12:37 parce que c'est un sujet
01:12:39 qui me concerne, je pense comme beaucoup de gens
01:12:41 Moi j'ai grandi dans les quartiers
01:12:43 aujourd'hui c'est un samant
01:12:45 j'ai pu côtoyer différentes sphères
01:12:47 on va dire sociales
01:12:49 donc je suis assez consciente de l'hypocrisie
01:12:51 dont parle Driss
01:12:53 et moi ce qui m'inquiète
01:12:55 c'est l'ignorance qui s'installe
01:12:57 de plus en plus dans les quartiers populaires
01:12:59 notre génération
01:13:01 on a tous grandi ensemble
01:13:03 on ne va pas se cacher
01:13:05 il y avait des soucis aussi
01:13:07 mais en grande majorité
01:13:09 on a grandi ensemble avec des cultures différentes
01:13:11 des religions différentes
01:13:13 même nos familles se composent maintenant
01:13:15 avec cette multiplicité
01:13:17 culturelle, religieuse
01:13:19 mais on a
01:13:21 un point commun, on aime notre pays
01:13:23 on est attaché aux valeurs
01:13:25 de la France
01:13:27 et pour moi ma question à Driss
01:13:29 moi je constate quand même
01:13:31 que beaucoup d'enfants
01:13:33 de cette génération
01:13:35
01:13:37 on a un peu la même vision
01:13:39 on se dit
01:13:41 est-ce qu'on est
01:13:43 les derniers des Mohicans
01:13:45 qu'est-ce qui va se passer
01:13:47 pour notre pays
01:13:49 et il y a vraiment une hypocrisie
01:13:51 mais de tous je pense
01:13:53 et quand on est un peu juste
01:13:55 et qu'on a un franc à parler
01:13:57 alors on est détesté
01:13:59 on utilise des mots pour nous catégoriser
01:14:01 pour un peu
01:14:03 voilà
01:14:05 juste parce qu'on essaye d'être juste
01:14:07 et du coup on est attaqué
01:14:09 avec des termes qui sont censés être des termes
01:14:11 pour avoir derrière des lois
01:14:13 qui protègent justement contre des discriminations
01:14:15 et on s'en sert pour attaquer l'autre
01:14:17 parce qu'on n'aime pas ce qu'il est en train de nous dire
01:14:19 - Sonia, justement
01:14:21 Driss va vous répondre
01:14:23 c'est deux très bonnes questions que vous avez posées
01:14:25 - Oui je vous remercie
01:14:27 vous avez la légitimité
01:14:29 du réel
01:14:31 il y a une nouvelle génération qui arrive
01:14:33 d'ailleurs elle ne lit pas nos livres
01:14:35 elle a moins de 20 ans, elle est sur les réseaux sociaux
01:14:37 elle est largement dans ce que vous dites
01:14:39 elle est largement
01:14:41 dans cette espèce d'ignorance assumée
01:14:43 les gens ne veulent pas savoir
01:14:45 ils vous en veulent parce que vous savez
01:14:47 vous leur dites les dangers de la diversité
01:14:49 vous êtes tout de suite un nazi
01:14:51 pas parce qu'ils croient que vous êtes nazi
01:14:53 parce que lui, comme il ne connait pas, il vous frappe
01:14:55 c'est comme ceux qui frappent les profs ou qui les insultent
01:14:57 parce qu'il n'a pas compris la règle de Troyes
01:14:59 vous voyez ce que je veux dire
01:15:01 il y a une parole du Coran
01:15:03 qui me revient
01:15:05 je vais essayer de la traduire en français
01:15:07 s'ils savaient seulement à quel prix
01:15:09 ils se sont vendus
01:15:11 c'est dans la
01:15:13 "Sourate de la vache"
01:15:15 ça veut dire, au fait, les gens
01:15:17 ils achètent le confort maintenant
01:15:19 d'origine immigrée ou français de souche
01:15:21 toi tu es fasciste
01:15:23 toi tu t'es vendu au français
01:15:25 l'autre il te dit toi tu es de je ne sais pas quoi
01:15:27 ils achètent une durée de vie limitée
01:15:29 c'est comme une recharge
01:15:31 mobicard
01:15:33 moi je me prends encore 2-3 ans de victimisation
01:15:35 ils ne savent même pas qu'ils sont dans l'obsolescence programmée
01:15:37 ils s'achètent leur petite dose de tranquillité
01:15:39 ils sont en train de, ce que je dis souvent
01:15:41 d'uriner dans la fontaine où ils boivent
01:15:43 si la France flanche, il n'y a plus de retour
01:15:45 comme on dit chez moi encore
01:15:47 Tarek Mouzied, il disait "la mer est devant vous, la mer est derrière vous"
01:15:49 "l'ennemi est devant vous et la mer est derrière vous"
01:15:51 je dis en arabe
01:15:53 en fait, il n'y a pas de bateau pour revenir
01:15:55 parce que le Maghreb n'attend personne
01:15:57 l'Afrique n'attend personne
01:15:59 ce sont des sociétés qui sont déjà, tout le monde est en place
01:16:01 donc ces jeunes là, il faut qu'on sauve la France
01:16:03 Estéban
01:16:05 on a Alain qui nous appelle depuis Perpignan
01:16:07 bonjour Alain
01:16:09 - Bonjour monsieur Bercoff, merci
01:16:11 un intellectuel chez les journalistes, c'est rare
01:16:13 et monsieur Driss
01:16:15 j'apprécie beaucoup sa parole d'or
01:16:17 et on a énormément de français à penser comme lui
01:16:19 je voulais juste un petit éclairage sur la Nouvelle-Calédonie
01:16:21 parce que je fais accord d'îtres par rapport à vous
01:16:23 combien de fois on va faire
01:16:25 voter ce territoire qui va de Nancy
01:16:27 jusqu'à Paris, c'est pas un caillou
01:16:29 pour que les gens
01:16:31 enfin
01:16:33 décident de rester en France
01:16:35 je vous le dis 20 fois qu'ils voulaient rester français
01:16:37 l'exécutif, j'arrive plus à les nommer
01:16:39 qui veut tout déconstruire selon Bourdieu
01:16:41 et Derrida, ils veulent déconstruire
01:16:43 la France en donnant l'autonomie aux Corses
01:16:45 aux Basques, bientôt l'Alsace
01:16:47 la Bretagne
01:16:49 ils vont déconstruire
01:16:51 l'héritage de la Révolution
01:16:53 ils veulent rester français en Calédonie
01:16:55 pourquoi ? Je vais aller au canap'
01:16:57 méfiez-vous, les chinois vont vous mettre au boulot
01:16:59 ils vont vous récupérer comme on a été
01:17:01 pillé en Afrique, voilà c'est tout ce que j'ai à dire
01:17:03 - Gris vous voulez ajouter quelque chose ?
01:17:05 - Je connais très mal la nouvelle Calédonie
01:17:07 je sais qu'il y a des gros enjeux
01:17:09 - Non mais ce qu'il a parlé c'est la déconstruction
01:17:11 - Oui il a raison
01:17:13 tout ce qui peut
01:17:15 abaisser la France
01:17:17 est fait parce que nos chefs
01:17:19 sont des nains
01:17:21 mettez-vous, je veux pas de procès en diffamation
01:17:23 mais mettez-vous dans leur peau
01:17:25 ils regardent
01:17:27 la statue de Richelieu, ils sont un nain à côté
01:17:29 Louis XIV, ils sont une cellule
01:17:31 une bactérie à côté
01:17:33 ils détruisent, ils vous disent "Louis XIV était esclavagiste
01:17:35 Richelieu esclavagiste, Vauban
01:17:37 c'était un macho, homophobe
01:17:39 la nouvelle Calédonie c'est
01:17:41 l'héritage colonial
01:17:43 et c'est vrai qu'il y a eu des crimes en nouvelle Calédonie
01:17:45 très rapidement il y a eu un crime
01:17:47 extraordinaire et incroyable
01:17:49 comme quoi quand l'administration part en vrille c'est terrible
01:17:51 il y a eu une traite
01:17:53 les canards que nous ne voulions plus travailler
01:17:55 pour la canne à sucre
01:17:57 on a amené des travailleurs
01:17:59 du Vietnam, de l'Indochine vers la nouvelle Calédonie
01:18:01 et on
01:18:03 c'était terrible
01:18:05 parce qu'on a séparé les familles
01:18:07 et ça c'était un livre qui s'appelle
01:18:09 "Les jauniers" sur le sujet dans les années 30
01:18:11 donc nous avons commis des crimes
01:18:13 moi j'étais pas né
01:18:15 - Mais personne ne le nie
01:18:17 mais ce n'est pas en
01:18:19 fragmentant et en givantuisant tout ça
01:18:21 qu'on va arranger
01:18:23 - Merci Alain pour votre question, on a Véronica
01:18:25 qui nous appelle depuis Saint-Jean-de-Luz, bonjour Véronica
01:18:27 - Oui
01:18:29 bonjour M. Berkoff
01:18:31 bonjour à votre invité
01:18:33 merci de me prendre à l'antenne
01:18:35 je voulais
01:18:37 vous dire que j'étais très touchée
01:18:39 par ces paroles à propos
01:18:41 des immigrés qui sont intégrés
01:18:43 ça fait 25 ans que j'habite en France
01:18:45 au Pays Basque
01:18:47 je suis arrivée de Russie
01:18:49 et donc j'ai eu une nationalité
01:18:51 française en 2005
01:18:53 je travaille à la PHP
01:18:55 en assistance publique
01:18:57 et ce que vous avez dit tout à l'heure
01:18:59 à propos des vaccins aussi
01:19:01 ça me concerne parce que j'ai quitté
01:19:03 pour la disponibilité
01:19:05 à cause de mon refus
01:19:07 de se vacciner donc voilà
01:19:09 tous les thèmes me concernent
01:19:11 mais justement je voulais poser la question
01:19:13 comment on peut
01:19:15 valoriser ces gens qui sont
01:19:17 intégrés
01:19:19 qui mènent une vie
01:19:21 qui payent les impôts
01:19:23 donc qu'est-ce qu'il faut faire ?
01:19:25 Est-ce qu'il existe des associations ?
01:19:27 Je ne sais pas
01:19:29 - Oui qu'ils ne se sentent pas seul dans leur coin
01:19:31 c'est ça le terrible
01:19:33 merci Véronique Hadriss, c'est vrai
01:19:35 énormément de gens
01:19:37 des centaines de milliers de gens
01:19:39 vivent bien, ils ne sont pas en train de casser
01:19:41 ni de rien, ni d'insulter, ni rien
01:19:43 ils font leur truc et ils se sentent seul
01:19:45 parce que personne ne parle d'eux
01:19:47 - Oui bien sûr, j'ai connu à Perpignan
01:19:49 un policier d'origine malienne
01:19:51 un policier français
01:19:53 d'origine malienne
01:19:55 je le salue, il faisait 2 mètres
01:19:57 et on a
01:19:59 une parfaite intégration
01:20:01 au fait je pense
01:20:03 qu'il faudrait à mon avis faire deux choses
01:20:05 d'abord que l'Etat fasse son boulot parce que les gens
01:20:07 intégrés ont peur de parler parce qu'il y a des coupeurs de tête
01:20:09 en France, dans toute impunité
01:20:11 il faut que les juges, pas tous les juges
01:20:13 mais ceux qui ne font pas leur job, il faut qu'ils fassent leur job
01:20:15 le principal facteur d'ensauvagement dans ce pays
01:20:17 c'est l'Etat, avant l'immigration
01:20:19 il faut juste appliquer les lois
01:20:21 - Appliquer les lois, absolument
01:20:23 - Vous avez quelqu'un qui menace un proviseur
01:20:25 dans Paris, le proviseur part à la retraite
01:20:27 - Mais les juges aussi sont responsables
01:20:29 - Oui les juges, enfin l'Etat
01:20:31 les juges sont des fonctionnaires, il ne faut pas
01:20:33 qu'ils oublient qu'ils sont au service de la nation
01:20:35 s'il veut faire de la politique, welcome, il n'y a pas de problème
01:20:37 mais ils sont des fonctionnaires
01:20:39 payés par la nation, donc l'Etat
01:20:41 parce que les gens ont peur de parler
01:20:43 parce que dès qu'il y a un type ici
01:20:45 en France qui est ultra violent, il a une carte blanche
01:20:47 on lui donne un passe navigo
01:20:49 pour y aller
01:20:51 on lui donne toujours un avantage
01:20:53 sur le type qui est pacifiste
01:20:55 et la deuxième chose, dans le livre
01:20:57 j'en parle, je pense qu'il faut vraiment maintenant
01:20:59 qu'on soit malin, vraiment qu'on soit malin
01:21:01 il faut qu'on arrête d'être des anges
01:21:03 il faut un secteur audiovisuel pour les immigrés
01:21:05 on dépense des milliards d'euros
01:21:07 qu'on n'a pas, c'est la dette, sur France Télévision
01:21:09 pour nous expliquer que nous sommes des dangereux
01:21:11 fascistes, ou que les moustiques
01:21:13 il ne faut pas les tuer parce que c'est
01:21:15 de génocide de moustiques
01:21:17 pourquoi on ne mettrait pas 100 millions d'euros pour parler à nos banlieues
01:21:19 mais la voix de la France
01:21:21 qui parle à la banlieue aujourd'hui ? Al Jazira
01:21:23 bien sûr qu'elle nous tire dans les pattes
01:21:25 parlons aux banlieues
01:21:27 mais pas pour leur dire le rap, le plus grand
01:21:29 crime que nous commettons par rapport aux banlieues
01:21:31 c'est de leur dire "jouez au foot"
01:21:33 et "faites du rap"
01:21:35 mais moi je serais de banlieue, mais je casserais la télévision
01:21:37 mais dites-nous comment on devient
01:21:39 riche, dites-nous comment on devient château brillant
01:21:41 il faut bien que
01:21:43 les élites françaises comprennent
01:21:45 que la civilisation arabe a été
01:21:47 grandiose, et la civilisation africaine est grandiose
01:21:49 nous avons pondu des grands romanciers
01:21:51 Nagui Mahfouz, pourquoi on n'en a pas un Nagui Mahfouz
01:21:53 en France ? Il y a quand même matière
01:21:55 cette rencontre des cultures
01:21:57 on n'est pas
01:21:59 que des gardiens
01:22:01 de boîtes de nuit. Et une littérature arabe formidable
01:22:03 enfin j'ai l'impression
01:22:05 il faut que ce secteur audiovisuel
01:22:07 stimule dans les
01:22:09 banlieues ce qu'il y a de mieux
01:22:11 parce que là on est en train de flatter les passions basses
01:22:13 le foot, j'ai rien contre le foot, bon je sais pas jouer au foot
01:22:15 moi je suis du basket, mais vous voyez ce que je veux dire
01:22:17 il y a, il faut
01:22:19 stimuler l'élévation morale des gens
01:22:21 et leur parler. On est tout à fait d'accord
01:22:23 voilà, on a
01:22:25 beaucoup de gens qui nous ont appelés, mais voyez
01:22:27 c'est important de mettre les mots
01:22:29 MOTS, je le répète à chaque fois, sur les mots
01:22:31 MAX, c'est ce que fait Driss Ghali
01:22:33 et qu'il en remercie. Merci
01:22:35 Driss Ghali d'avoir été avec nous, on va se retrouver demain
01:22:37 sur Sud Radio entre midi et 14h
01:22:39 avec André Bercoff, à demain sur Sud Radio
01:22:41 tout de suite, c'est Brichtley
01:22:43 Sud Radio, parlons vrai.

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