Avec Driss Ghali, essayiste et spécialiste en relations internationales, auteur de "De la diversité au séparatisme" publié aux éditions Complicités.
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00:00 Ici Sud Radio, les français parlent au français, les carottes sont cuites, les carottes sont cuites.
00:13 Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:16 16h04 sur Sud Radio, l'heure pour nous de vous présenter ce face à face.
00:19 Aujourd'hui André Bercov, vous recevez Driss Ghali, essayiste et spécialiste en relations internationales,
00:24 qui a écrit ce livre français, ouvrez les yeux aux éditions L'Artilleur et puis qui avait écrit une contre-histoire de la colonisation française, c'était aux éditions Jean-Cyril Gautrefoy.
00:33 Bonjour Driss Ghali.
00:34 Et qui vient d'écrire, Driss Ghali, qui vient d'écrire de la diversité au séparatisme,
00:40 qui paraît aux éditions complicité mais que vous pouvez tout à fait trouver sur internet en PDF sur drissghali.com.
00:49 Je répète Driss Ghali, D R I S G H A L I .com.
00:55 De la diversité au séparatisme.
00:57 Et on a entendu, juste avant les informations, ce que donnait aujourd'hui la diversité et le séparatisme
01:03 quand il consistait à s'insulter parce qu'on est de telle couleur, de telle ethnie, de telle religion, de telle origine, etc.
01:10 Souchien ou pas souchien, etc. ça devient, j'allais dire, presque une espèce de très triste antienne, de très triste mantra.
01:20 Un peu partout en France notamment mais ailleurs.
01:23 Et Driss Ghali, dans votre livre, de la diversité au séparatisme, vous dites "il y a un éléphant dans la salle que personne ne voit"
01:33 comme toujours quand il y a un éléphant évidemment qu'on n'a pas envie de voir.
01:36 Vous voulez dire, il y a un peuple diasporique qui est en train de s'installer en France,
01:42 qui les peuples qui sont une espèce d'assemblée des diasporas, qui, même si elles sont minoritaires, donnent le là.
01:49 En quoi elles donnent le là ?
01:51 Elles donnent le là parce que démographiquement elles sont dynamiques, par les naissances et par les arrivées.
01:57 Elles donnent le là parce que les minorités admises, exprimées sur les grands médias, portent certaines de leurs revendications.
02:05 L'anti-racisme, les woke, l'islamisme.
02:10 Il vaut mieux aujourd'hui, entre guillemets, être islamiste qu'être de droite en France.
02:15 On reste beaucoup moins de choses.
02:17 C'est mieux vu quoi.
02:20 C'est mieux vu parce qu'on a toujours, oui, la virilité de l'islamiste est toujours mieux vécue que la virilité du patriote.
02:27 Et aux yeux, à mon avis, du ministère de l'Intérieur, moi j'attends la dissolution des musulmans.
02:31 Par contre, les organisations de droite sont dissoutes chaque semaine.
02:36 Dès qu'il y a un fait divers en France, commis souvent par un type sous OQTF, c'est toujours une association de droite qui dissoute la semaine suivante.
02:42 C'est une logique bizarre.
02:44 Et chacun sait que ce sont les associations de droite qui tuent, tabassent, égorgent, etc.
02:49 On sait que tous les leaders de gauche, les intérêts de gauche sont bien sûr protégés par la police française à cause des menaces de droite.
02:55 Évidemment, je plaisante.
02:57 Il a le vent en poupe, il a aussi le vent en poupe parce qu'il est largement attiré par l'islam.
03:03 Et l'islam a le vent en poupe.
03:07 En France, on a du mal à l'admettre parce qu'on est tellement laïque qu'on est devenu, j'allais dire, ignorant du fait religieux.
03:13 Oui, on n'a pas envie, les religions ça n'existe pas, c'est pas intéressant.
03:16 C'est fini, c'est vieux, c'est archaïque, ça finira par se dissoudre devant Marianne et devant la laïcité et l'Eurovision.
03:22 Non, l'islam est une hyperpuissance, à mon avis aussi puissante, et je le dis en tant que musulman, aussi puissante que le capitalisme.
03:28 Ou la Chine, l'islam fera le XXIe siècle, pèsera sur lui.
03:32 Et parce qu'il a un souffle spirituel fort, je ne veux pas que vous soyez d'accord avec moi, moi je le vis comme ça.
03:38 Mais il a surtout un poids géopolitique extraordinaire.
03:41 L'islam est au Danube, l'islam est en Finlande, il est au cercle polaire, il est au Minnesota.
03:46 Et il est très dynamique.
03:48 - M. Ghali, juste quand même, objection, votre honneur, vous avez vu comment la Chine traite les musulmans ouïgours,
03:56 qu'elles déracinent, qu'elles éradiquent, etc.
04:00 Et puis, est-ce que, juste pour poser la chose, tous les musulmans ne sont pas islamistes, ne sont pas frères musulmans ?
04:08 Pas pour prendre des précautions, mais pour que ce soit clair.
04:11 - D'ailleurs, ce livre est habité par l'être humain, parce que tous nos politiciens, ils regardent des choses qui n'existent plus.
04:18 Soit ils regardent la laïcité, qui était en 1905 quelque chose qui ne l'est plus,
04:22 ils regardent la France des années 60, je pense, nos amis de droite,
04:25 à gauche, ils regardent un arabe qui n'existe pas et un africain qui n'existe pas.
04:29 Ils voient le joueur de foot, alors nous, moi j'ai dit à quelqu'un ce week-end, dans les Cévennes, nous ne sommes pas des poneys.
04:34 Il ne faut pas nous apprivoiser, nous sommes différents.
04:37 Moi, je pense que c'est respecter l'être humain que de dire qu'un marocain, ce n'est pas un français,
04:41 un algérien n'est pas forcément un marocain, qu'un peul n'est pas forcément un arabe, et ainsi de suite.
04:45 C'est respecter les gens, et organiser leur coexistence, c'est ça le boulot, la politique de demain.
04:53 Et donc, ce peuple se met en place, il est alimenté par deux affluents, parce qu'il faut quand même qu'on généralise,
04:58 africains, subsahariens, noirs et arabes.
05:01 Attiré par l'islam, attiré par les Etats-Unis, en fait il est attiré par tout ce qui est non français, ou anti-français.
05:07 Les USA, et l'islam, c'est-à-dire...
05:11 - Vous voulez dire le naïk et le hijab, fait par Naïk, ou Naïk et le hijab.
05:16 - Le naïk et le hijab, vous trouvez des choses, je m'excuse s'il y a des enfants qui écoutent,
05:20 vous trouvez un rappeur qui vous dit "je suis musulman" et il chante "nique ta mère".
05:23 Alors normalement, ces choses-là ne se mélangent pas.
05:26 Mais lui, il est logique dans sa tête, parce qu'il fera tout, c'est le mother fucker et l'islam.
05:30 Pour lui, c'est tout ce qui est anti-français.
05:32 Donc ce peuple se cristallise, le boulot de l'homme qui aime la France,
05:36 qu'il soit de droite ou de gauche, ce livre n'est ni de droite ni de gauche.
05:39 Franchement, il est au-delà parce que...
05:41 - Mais c'est pas ces catégories-là.
05:42 - Voilà.
05:43 - Mais juste un mot, m'a bien inspiré, en disant ce que vous dites,
05:47 en fait le politique, il ne pense plus du tout peuple, il pense clientèle.
05:52 - Clientèle.
05:53 - C'est-à-dire, ils font une classification par clientèle, alors que vous, vous dites non.
05:56 Il y a les peuples, les identités, les diasporas.
05:58 - Bien sûr.
05:59 - Mais parlons-en alors justement de ces identités.
06:02 Alors vous dites, elles se juxtaposent, elles se...
06:05 - C'est l'éléphant dans la salle.
06:07 Les politiciens, par ignorance, ils ne sont plus aussi éduqués et formés comme avant.
06:12 Ils font des écoles ultra spécialisées.
06:15 Vous voyez M. Macron, il a fait une fusion acquisition merveilleuse,
06:18 Pfizer, Nestlé, je sais pas quoi, et on dit qu'il sait gérer la France.
06:21 Alors, à l'évidence, on voit...
06:23 Nous ne formons plus de généralistes.
06:25 Donc ils ne comprennent rien à ce qui se passe.
06:28 Ils ne comprennent vraiment rien à ce qui se passe.
06:30 Donc ils voient que des consommateurs ou des... voilà.
06:33 Vous avez un éléphant dans la salle, c'est la civilisation.
06:36 C'est-à-dire que chacun d'entre nous a un nombre derrière lui, c'est sa civilisation.
06:41 Le français...
06:42 - Ses valeurs...
06:43 - Ses valeurs.
06:44 Qu'est-ce que c'est qu'une civilisation ?
06:45 Ce sont des affinités spontanées, des inimitiés spontanées.
06:49 Ce sont des réflexes.
06:51 Spontanés.
06:53 C'est vraiment du spontané, c'est carrément de l'inné.
06:56 - C'est l'éducation, c'est tout...
06:58 - C'est transmis par les parents, c'est transmis dans la famille.
07:00 La religion joue un rôle important.
07:03 Chez les Africains, vous avez tout le côté du merveilleux,
07:06 le côté de la tribu, de la famille.
07:08 Et il faut respecter toutes les civilisations.
07:10 Et ce qui se passe aujourd'hui en France, c'est que nous jouons avec le feu.
07:12 Nous mettons en coexistence, en copropriété.
07:15 Imaginez une copropriété.
07:17 Un appart en copropriété.
07:19 On met trois ménages qui n'ont rien à se dire,
07:21 parce qu'ils viennent de cultures différentes.
07:23 Et on leur dit "Vous vivez ensemble, c'est de vivre ensemble.
07:25 Et si vous n'êtes pas content, vous êtes des racistes."
07:27 - Vous êtes condamnés au vivre ensemble.
07:29 - Et vous avez trois grands corps malades là-dedans.
07:31 Et aucun ne va bien.
07:33 - Qui sont les trois grands corps malades ?
07:35 - Le premier, c'est là que ce bouquin n'est pas un livre de droite
07:37 au sens caricatural de la droite que nous avons aujourd'hui.
07:39 La France. La France est malade.
07:41 Et elle n'a pas eu besoin des immigrés pour tomber malade.
07:43 Notre civilisation française, je dis la mienne aussi,
07:45 ce qu'elle m'a adoptée, elle est malade.
07:47 - Malade de quoi ?
07:49 - Elle veut mourir.
07:51 Elle a accompli sa mission historique.
07:53 Elle a mené l'illégalité.
07:55 Elle a amené la prospérité.
07:57 Elle a créé la démocratie.
07:59 Et c'est là où je tire le chapeau aux Français.
08:01 Et c'est dommage que vous ne vous aimiez plus.
08:03 Parce que vous êtes un des rares peuples au monde
08:05 à avoir créé un peuple moral
08:07 qui s'arrête au feu rouge,
08:09 qui s'empêche, qui respecte les lois,
08:11 sans religion.
08:13 Très peu de peuples au monde arrivent à domestiquer l'homme,
08:15 le civiliser sans religion.
08:17 Vous l'avez fait. Et maintenant vous êtes fatigué, vous voulez disparaître.
08:19 - Victoire de la civilisation.
08:21 - Vous avez fait votre temps.
08:23 - Je pense que les Français ont vraiment tiré la...
08:25 Ils sont partis à la retraite.
08:27 Les jeunes de 18 ans notamment.
08:29 Et maintenant c'est fini.
08:31 On a tout prouvé. On n'a plus rien à prouver.
08:33 Donc submergez-nous par l'immigration.
08:35 Remplacez-nous.
08:37 Démantelez-nous pour le bilan carbone.
08:39 Mettez l'Europe à notre place.
08:41 Remplacez-nous par des éoliennes.
08:43 Et à la limite, vaccinez-nous
08:45 avec des vaccins qui ne marchent pas.
08:47 Ça peut nous mettre...
08:49 C'est irrationnel.
08:51 Donc ça c'est la maladie française.
08:53 À côté vous avez une maladie de la civilisation maghrébine.
08:55 Qui est,
08:57 dans le livre, je le dis,
08:59 elle a des côtés extraordinaires.
09:01 C'est la résilience, la sécheresse.
09:03 Répétez, les gens continuent à se battre.
09:05 La rusticité.
09:07 Le maghrébin fait beaucoup avec peu.
09:09 C'est une grande agilité.
09:11 Vous trouvez des Marocains au Brésil,
09:13 en Russie, vous trouvez des Algériens partout.
09:15 Grande agilité dans la difficulté.
09:17 Mais vous avez des traits
09:19 qui ne sont pas français.
09:21 Vous avez une cohabitation avec la corruption.
09:23 Vous avez un problème avec l'ignorance.
09:25 Une adaptation à la nature et au reste.
09:27 L'adaptation.
09:29 Vous avez un profond problème
09:31 d'empathie au Maghreb.
09:33 Nous ne sommes pas des peuples de solidarité.
09:35 Parce que nous sommes des peuples tribaux.
09:37 Nos états-nations sont neufs.
09:39 Même au Maroc, qui est le pays le plus vieux,
09:41 nous avons toujours été une nation.
09:43 Nous avons toujours eu un état.
09:45 C'est-à-dire que notre état a rarement
09:47 gouverné la nation.
09:49 - Et le troisième grand corps malade ?
09:51 - C'est l'Afrique.
09:53 - L'Afrique subsaharienne.
09:55 - Sidérée. Parce que l'Afrique a pris
09:57 plusieurs trains dans la tronche.
09:59 Rapidement, elle a pris la colonisation.
10:01 Et elle a pris la modernité.
10:03 Parce que l'Afrique occidentale,
10:05 celle qui vient en France,
10:07 c'est pas le Kenya qui vient, c'est l'Abidjan,
10:09 c'est Dakar, c'est Conakry.
10:11 Cette Afrique a vécu isolée par la côte ouest
10:13 et elle a été infétée de moustiques.
10:15 Donc, au fait, elle était isolée, c'était les Galapagos.
10:17 Et là, elle s'est prise tout ça. Aujourd'hui, elle doit inventer
10:19 une solution religieuse. Les esprits,
10:21 et on continue le culte des ancêtres,
10:23 elle doit aussi inventer le capitalisme.
10:25 Parce que l'Afrique n'est pas capitaliste.
10:27 Donc l'Afrique, elle est sidérée.
10:29 - Un état de sidération.
10:31 - Ces trois corps malades sont en France
10:33 et on dit que ça va bien se passer. Ça peut pas bien se passer.
10:35 - On va en parler tout de suite après cette petite pause
10:37 et surtout, on va...
10:39 que les auditeurs, je suis sûr, vont demander
10:41 beaucoup de questions à poser à Driss Ghali.
10:43 - Ça va vous faire agir au 0826 300 300
10:45 pour poser vos questions à Driss Ghali
10:47 ou bien tout simplement pour intervenir
10:49 dans l'émission 0826 300 300.
10:51 A tout de suite sur Sud Radio.
10:53 - Sud Radio, parlons vrai.
10:55 - Sud Radio, parlons vrai.
10:57 - Parlons vrai.
10:59 - Ici Sud Radio.
11:01 Ici Sud Radio.
11:03 Les Français parlent au français.
11:05 Les Français parlent au français.
11:07 Je n'aime pas la blanquette de veau.
11:09 Je n'aime pas la blanquette de veau.
11:11 Je n'aime pas la blanquette de veau.
11:13 Sud Radio Bercov dans tous ses états.
11:15 Sud Radio Bercov dans tous ses états.
11:17 Driss Ghali, plus actuel que jamais
11:19 de la diversité au séparatisme.
11:21 Son livre le plus récent
11:23 paru aux éditions Complicité
11:25 est sur, je le rappelle,
11:27 en PDF sur drissghali.com
11:29 d r i 2 s g h a l i .com
11:31 d r i 2 s g h a l i .com
11:33 On parlait justement
11:35 de l'éléphant dans la salle,
11:37 les trois grands camps malades,
11:39 la France, le Maghreb, l'Afrique subsaharienne.
11:41 Et puis vous parlez justement
11:43 dans l'é des diasporas.
11:45 Et ces diasporas,
11:47 qu'est-ce qui fait que,
11:49 au lieu de provoquer effectivement,
11:51 parce qu'on a tellement parlé intégration,
11:53 assimilation, etc.
11:55 Et aujourd'hui on dit c'est le contraire,
11:57 on ne parle plus que de remplacement, d'affrontement,
11:59 de lutte, ce n'est plus la lutte des classes,
12:01 c'est la lutte des races,
12:03 ou des places.
12:05 Qu'est-ce qui se passe avec ces diasporas ?
12:07 Elles sont restées diasporas,
12:09 Driss Ghali ?
12:11 En fait, il y a une grammaire
12:13 des êtres humains,
12:15 il y a une physique, c'est presque de la physique,
12:17 c'est de la physique au sens scientifique,
12:19 physique des fluides, on va dire.
12:21 Quand l'être humain
12:23 arrive en France tout seul,
12:25 il a toutes les raisons de s'assimiler, toutes.
12:27 Quand il arrive en famille,
12:29 il en a, mais quand un village entier
12:31 se transfère en France, il y a moins de
12:33 raisons de s'assimiler.
12:35 Il atteint la masse critique, comme on dit.
12:37 C'est ça. Et la diaspora,
12:39 pour le dire très clairement, c'est un
12:41 regroupement de personnes, donc les Marocains,
12:43 les Turcs, les Arméniens,
12:45 les Tchétchènes,
12:47 les Maliens, tout ça,
12:49 les Latinos, il y en a, les Roumains,
12:51 et elle rend des services.
12:53 Pourquoi la diaspora existe ? Parce qu'elle rend
12:55 des services. Le premier service, c'est
12:57 le service, j'allais dire, psychologique.
12:59 Elle vous dit, d'abord, tu n'es pas
13:01 le seul à galérer, à ne pas comprendre un mot de français,
13:03 tu n'es pas le seul à te sentir dépaysé.
13:05 Parce que le tourisme,
13:07 c'est bien une semaine, mais vivre avec les autres
13:09 une vie durant, ça fait mal aux neurones,
13:11 aux synapses, c'est humain.
13:13 Et elle te dit, je peux te marier
13:15 si tu as besoin que les gens se marient,
13:17 ils font des enfants, c'est quand même...
13:19 N'en déplaise à nos chers féministes,
13:21 il y a une programmation quand même,
13:23 c'est un but dans la vie, pour les hommes et pour les femmes.
13:25 Vous avez, elle trouve le boulot.
13:27 Quand on n'a pas de papier, la diaspora peut
13:29 trouver des boulots de manière informelle,
13:31 voir des logements, vous avez aujourd'hui des diasporas,
13:33 je ne les citerai pas, je ne veux pas avoir d'ennuis,
13:35 qui ont des truchements dans des mairies
13:37 pour l'obtention des HLM.
13:39 - Elles ont leurs hommes,
13:41 on va dire, dans les mairies.
13:43 - Dans les mairies, par les conseils municipaux,
13:45 ou par les maires qui eux-mêmes gèrent
13:47 la relation avec la diaspora.
13:49 - L'électoralisme oblige.
13:51 - Mais nous sommes en démocratie,
13:53 et les Russes se trompent, il n'y a que nous qui savons
13:55 faire la démocratie, les Russes sont une dictature.
13:57 On a impliqué Montesquieu à la lettre.
13:59 Et donc,
14:01 la diaspora, elle peut avoir
14:03 10 000 membres, mais là nous avons une diaspora
14:05 à 1 million, 2 millions.
14:07 Et donc ce qui fait qu'on arrive au stade
14:09 de peuple en puissance, de peuple en formation.
14:11 Et un peuple,
14:13 là aussi c'est de la physique, c'est de la nature,
14:15 des choses, il veut
14:17 l'autodétermination à un moment.
14:19 À un moment il veut être gouverné par lui-même.
14:21 Aujourd'hui, nous avons beaucoup de chance,
14:23 et de la malchance, nous avons beaucoup de chance parce que ce peuple
14:25 n'a pas de leader, il n'est pas encore conscient
14:27 vraiment de lui-même. - Il n'est pas formé, oui.
14:29 - Il n'est pas formé, il commence à avoir
14:31 une opinion publique à lui, c'est Free Gaza,
14:33 notamment. C'est Gaza, Gaza, Gaza, Gaza.
14:35 Le délire, enfin, je suis d'accord
14:37 qu'il faut, que l'indignation je l'accepte,
14:39 mais là, être
14:41 monotache, monosucre sur Gaza...
14:43 - Alors qu'il y a tout le reste du monde,
14:45 on sait ce qui se passe. - Alors qu'on tire
14:47 sur des Arabes à Marseille, tout le monde s'en fiche.
14:49 Voilà, par des dealers.
14:51 Là moi je vois pas de problème, on dit pas...
14:53 - Et on massacre au Soudan,
14:55 au Darfour, ailleurs... - On massacre au Yémen,
14:57 voilà, tout le monde s'en fiche.
14:59 Des Noirs sont réduits en esclavage
15:01 maintenant, à l'instant, en Libye
15:03 par les passeurs, avec le soutien
15:05 de nos chers ONG,
15:07 qui... Bon, voilà. Donc,
15:09 ces diasporas-là,
15:11 alors nous avons beaucoup de chance, parce que ces diasporas
15:13 sont encore au stade de l'enfance,
15:15 nous avons une énorme malchance, c'est-à-dire que
15:17 tout est fait
15:19 pour qu'elles s'organisent.
15:21 - Pour qu'elles prospèrent. - Pour qu'elles prospèrent.
15:23 Et ça,
15:25 à un moment donné,
15:27 vous aurez des demandes territoriales.
15:29 Vous avez vu les émeutes. Les émeutes, ce sont, à mon humble avis,
15:31 des émeutes de diasporas. Vous avez ce
15:33 peuple nouveau qui dit "Nahel".
15:35 En fait, ils s'en fichent de Nahel. Tout le monde s'en fiche.
15:37 - "Je veux mon territoire". - "Je veux mon territoire,
15:39 tu rentres pas chez moi". C'était ça le message.
15:41 "Nahel, que Dieu est son âme", je le dis sincèrement,
15:43 parce qu'au final, nous serons
15:45 tous jugés par le Créateur et on verra
15:47 qui ira au paradis. Parce qu'il
15:49 peut pardonner même aux délinquants. C'est ça
15:51 le véritable souverain. Mais bon,
15:53 il y a plusieurs souverainetés,
15:55 notamment celle-là. Mais en fait, ils s'en fichent de Nahel.
15:57 Ils s'en fichent. Eux, ce qu'ils veulent, c'est dire "la police française",
15:59 c'est-à-dire la France. En fait, ils disent
16:01 au peuple de Souche "Si tu rentres chez moi,
16:03 tu tues Nahel, moi je vais
16:05 chez toi, dans tes centres-villes, je te casse la gueule".
16:07 Et nous avons nos chers amis
16:09 de la politique qui vous disent "Ah,
16:11 c'est parce qu'ils partent pas en vacances",
16:13 Dixit, vous savez qui, "et parce
16:15 qu'on va le repeindre la médiathèque".
16:17 - Oui. - Alors nous sommes...
16:19 - Et on va repeindre la cage d'escalier.
16:21 - Moi, ça me rappelle ce qui se passe en Nouvelle-Calédonie. Vous avez des émeutes
16:23 d'indépendantistes. Là,
16:25 vous avez des émeutes d'indépendantistes en puissance.
16:27 Il leur manque le leader,
16:29 le mouvement politique, et nos chers amis,
16:31 je pense que, et nos chers dirigeants,
16:33 vont laisser cela advenir.
16:35 - C'est drôle, parce que vous savez, à quoi
16:37 vous... quand vous pensez ça, je me dis
16:39 qu'on n'est pas raison, mais un certain Karl Marx,
16:41 en fait, quand on parle du prolétarien,
16:43 c'est pas le prolétarien,
16:45 ça n'a rien à voir, mais c'est une conscience...
16:47 Il faut avoir la conscience de classe.
16:49 Là, c'est une conscience diasporique.
16:51 - Exactement. Il y a une conscience qui est en train de se créer
16:53 avec toute la sous-culture... j'aime pas dire sous-culture
16:55 parce que... il y a beaucoup de jeunes de
16:57 banlieue qui m'écoutent et parfois ils sont d'accord,
16:59 parfois ils sont pas d'accord. - Non, mais une sous-culture, c'est pas péjoratif.
17:01 C'est une certaine culture... - Voilà, c'est une culture
17:03 orcale. - ...culture spécifique. - Voilà, spécifique.
17:05 Le rap, l'islam,
17:07 mais pas l'islam spirituel.
17:09 - Non, non, absolument. - Pas l'islam de "Dieu va nous
17:11 sauver", des anges, des démons. C'est l'islam
17:13 du TikTok.
17:15 - Oui. - C'est un défi.
17:17 - C'est l'islam de la conquête.
17:19 C'est le fait. - C'est le fait.
17:21 Il y a ça, et il y a l'islam un peu
17:23 versant antisémite, mais aussi l'islam TikTok,
17:25 c'est-à-dire l'islam "on va faire un défi, je porte le voile
17:27 une semaine". Vous voyez ce que je veux dire ?
17:29 - Je vais tester
17:31 les limites, quoi, par exemple. - Tester les limites,
17:33 et vous avez la mécanisation,
17:35 vous avez une admiration
17:37 sans borne pour le modèle anglais ou américain
17:39 soi-disant qui est meilleur que le nôtre,
17:41 alors qu'il ne l'est pas. Il est différent,
17:43 je ne dis pas qu'on est mieux que les américains,
17:45 mais on est... Voilà. Vous avez
17:47 cette... Comment dirais-je ?
17:49 Ce
17:51 rejet de l'école publique française
17:53 quand un élève... Me dit-on,
17:55 grâce à Dieu, je suis passé
17:57 au travers, quand un élève
17:59 étudie, quand un élève du sud des migrations
18:01 est bon élève, on lui dit "tu fais ton français".
18:03 Vous vous rendez compte ?
18:05 Là, on peut dire sous-culture, parce que c'est un piège.
18:07 Ce peuple, ce piège.
18:09 Mais demain,
18:11 si moi j'étais de ce peuple,
18:13 demain, je dirais
18:15 à ce peuple de
18:17 former sa propre élite. D'ailleurs, les frères musulmans,
18:19 je mélange un peu les choses,
18:21 mais les frères musulmans, ils ont une
18:23 stratégie de former
18:25 une élite musulmane. Donc ce peuple-là
18:27 peut s'inspirer de ça. Vous aurez des gens
18:29 extrêmement... Parce que là, face à nous,
18:31 - Des gens techniciens,
18:33 cultivés, etc. - Face à nous, aujourd'hui,
18:35 nous en avons beaucoup de chance.
18:37 Nous sommes en train de la gâcher. Nous avons des clowns.
18:39 Soit des reprises de justice, soit des rappeurs, soit des humoristes.
18:41 Je ne cite pas mes
18:43 sources.
18:45 Soit des gens drogués au cannabis.
18:47 Voilà. Mais demain,
18:49 on aura des gars qui ont fait Normale-Sûr,
18:51 Pâches-C, Harvard, qui vont dire
18:53 le droit du peuple à se déterminer lui-même. Et là, je voudrais bien
18:55 voir qui va le répondre. - En fait, c'est intéressant,
18:57 parce que, encore une fois,
18:59 ça reprend le langage marxiste,
19:01 il y a conscience de classe, peut-être,
19:03 qui est en train de se faire, dans un tout autre
19:05 évidemment calendrier que le 19e siècle
19:07 et le prolétariat.
19:09 Mais voilà, il y a ça, et on va en parler.
19:11 C'est passionnant.
19:13 Après, cette petite pause,
19:15 et puis, on vous attend au 0826
19:17 33 33.
19:19 [Musique]
19:21 Sud Radio Bercov, dans tous ses états,
19:23 midi 14h. André Bercov.
19:25 [Musique]
19:27 Ici Sud Radio.
19:29 [Musique]
19:31 Français, parle ton français.
19:33 Les carottes sont
19:35 cuites. Les carottes
19:37 sont cuites.
19:39 Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
19:41 13h30 sur Sud Radio, toujours avec
19:43 Driss Ghali, qui est notre invité aujourd'hui
19:45 pour ce face-à-face, et puis vous aurez la parole, évidemment,
19:47 dans quelques instants, pour lui poser toutes
19:49 vos questions au 0826
19:51 33 33. - Driss Ghali,
19:53 justement, on parlait de ces diasporas,
19:55 mais,
19:57 on a parlé des grands corps malades,
19:59 on a parlé, effectivement,
20:01 des identités, des identités, je dirais,
20:03 à peine vertuaires, comme disait
20:05 Amine Malouf, mais quand même, on n'est pas loin,
20:07 et qu'est-ce qui fait que, alors,
20:09 aujourd'hui,
20:11 il y a encore des politiques, vous disiez,
20:13 intégration, assimilation, etc.
20:15 Et en fait, ça fait ricaner tout le monde,
20:17 ou presque. Pourquoi ?
20:19 - Pour plusieurs raisons,
20:21 bon, d'abord, les Français
20:23 ne croient plus en eux, et donc, ils
20:25 ne voient plus pourquoi ils peuvent...
20:27 - Pourquoi ils vont intégrer, quoi.
20:29 - Oui, pourquoi il faut intégrer, pourquoi
20:31 ils ne se voient plus comme exemplaires,
20:33 même si c'est toujours cette
20:35 revendication universaliste, mais ils n'y croient plus,
20:37 parce que quand on dit
20:39 "on va convertir l'Afrique à
20:41 l'idéologie LGBT", on ne croit pas,
20:43 c'est une pose. On n'y croit plus,
20:45 c'est la preuve qu'on n'y croit plus.
20:47 Il y a ça, et, deuxième point,
20:49 il y a aussi le réel, ça veut dire qu'il y a 40 ans
20:51 d'échecs de l'assimilation,
20:53 la France a honte de ça,
20:55 il y a 40 ans, il faut avoir les émeutes,
20:57 120 agressions par jour, les prisons
20:59 sont largement remplies d'enfants
21:01 et d'émigration, ça m'écorche la bouche de le dire,
21:03 mais c'est vrai, c'est rendre service
21:05 à l'émigration que de voir ce qui va mal.
21:07 - Il faut toujours rendre service
21:09 à tout le monde en disant ce qui va mal.
21:11 - L'école est bloquée, on n'arrive plus à enseigner,
21:13 les profs ont peur,
21:15 mais il y a aussi un autre facteur,
21:17 ça c'est le facteur, on va dire, français, il y a un deuxième facteur,
21:19 c'est le facteur diaspora. La diaspora
21:21 bloque l'assimilation,
21:23 on ne peut pas. Moi je suis Sri Lankais,
21:25 j'arrive dans la diaspora Sri Lankaise, la diaspora fera tout
21:27 pour pas que je m'assimile à la France,
21:29 pour pas que je change de prénom, pour pas que j'aille à la banque,
21:31 j'irai pas à la BNP, j'irai chez mon
21:33 banquier informel Sri Lankais,
21:35 ils voudront pas que je parle
21:37 le français bien et que je parle tamoul,
21:39 j'exagère, je fais un peu le...
21:41 La diaspora voudra que je me marie
21:43 dans ma communauté, sinon je serai
21:45 un traître, c'est comme ça qu'on
21:47 flingue l'assimilation. - C'est très intéressant
21:49 d'y aller, ce que vous racontez, parce qu'il y a 50 ans
21:51 après la crise du pétrole, le
21:53 quadruple en haut du pétrole, il y a 50 ans,
21:55 les années 73-74, guerre du Kipour et compagnie,
21:57 il y a eu l'accord de l'Union
21:59 Européenne avec l'ISESCO, ils ont dit
22:01 "Ok, envoyez-nous des travailleurs,
22:03 envoyez des travailleurs", mais ils disaient "Ok, on va
22:05 montrer aux travailleurs, attention, vous les assimilez
22:07 pas, vous les intégrez pas, ils doivent garder leur identité".
22:09 Vous voyez, déjà il y a 50 ans, c'était
22:11 accord écrit, on peut les consulter
22:13 l'accord entre l'ISESCO et l'Union Européenne.
22:15 - Il y a les réseaux sociaux,
22:17 aujourd'hui un Marocain qui vient en France,
22:19 il est au Maroc tout le temps, avec sa mère.
22:21 Ma chère mère
22:23 que je salue, m'envoie des audios parfois
22:25 qui font 9 minutes, en arabe.
22:27 Vous vous rendez compte ?
22:29 Je connais des boulangers, de toutes les origines,
22:31 qui sont au téléphone H24 avec l'oreillette
22:33 Bluetooth avec leur pays d'origine.
22:35 Il va pas s'assimiler ! Il est toujours au village.
22:37 Vous voyez, je les salue
22:39 parce qu'ils ont un travail très difficile.
22:41 - C'est vrai que ça a ramené le village global, l'alternet.
22:43 - Je vois des livreurs bengalais dans Paris
22:45 avec leur téléphone, avec
22:47 le casque. C'est un travail difficile
22:49 mais là, l'assimilation
22:51 est morte. Donc, moi dans ce livre,
22:53 j'en tire les conclusions
22:55 et je dis, voilà le mur
22:57 qu'on va se prendre, qu'est-ce qu'on peut faire
22:59 pour relancer cette assimilation-là ?
23:01 Je n'y crois plus, moi. Je pense qu'on peut
23:03 faire un peu mieux. Parce que ceux qui sont
23:05 assimilés, se sont assimilés.
23:07 Ceux qui veulent s'assimiler, bien sûr qu'il y en a beaucoup.
23:09 Et ceux-là, malheureusement, on leur tire pas le chapeau.
23:11 Ils paient les impôts,
23:13 ils sont pas représentés. - C'est extraordinaire.
23:15 - On n'en parle pas, on ne les loue pas.
23:17 On parle de ceux qui disent "salauds, racistes,
23:19 pas chers". - Ils ne sont jamais invités aux Gardiens de
23:21 Partie de l'Elysée. Ils ne reçoivent pas
23:23 de subvention du Centre national du
23:25 Film ou du Livre.
23:27 Ceux-là, par contre, dès qu'on crache
23:29 sur la France, dès qu'on a des fréquentations douteuses,
23:31 on est à l'Elysée, on est sur
23:33 le stade public, on est sur tous les
23:35 plateaux. C'est comme ça.
23:37 Bon, je ne vous compte
23:39 pas la mémoire des harkis mais nous sommes quand même...
23:41 On n'a pas appris des erreurs.
23:43 On dit pourquoi ils ne s'assimilent pas mais dès qu'il y a
23:45 des mecs qui s'assimilent,
23:47 vous voyez ce qu'on a fait aux harkis.
23:49 On a flingué l'assimilation. Mais ce n'était pas de la gauche, c'était de Gaulle.
23:51 C'est dire.
23:53 Donc, ceux qui peuvent s'assimiler vont s'assimiler.
23:55 Je pense qu'il faut donner
23:57 encore un avantage à ceux qui s'assimilent.
23:59 Mais ça doit être très concret.
24:03 On a menti aux gens au sujet de l'assimilation. On leur a dit
24:05 "la France, c'est la méritocratie, c'est Jean Jaurès".
24:07 C'est vrai mais c'est un peu faux quand même.
24:09 La France, ce sont des réseaux de pouvoir, parfois occultes.
24:11 Francs-maçons, des réseaux des poétiques-niciens,
24:13 des centraliens, des normaliens,
24:15 les réseaux catholiques, les réseaux gays,
24:17 tout ça. Moi je dis, on ne va pas changer
24:19 la nature humaine. Il y aura toujours des réseaux.
24:21 De femmes, d'hommes, de ce que vous voulez.
24:23 C'est comme ça. Il y a des réseaux.
24:25 - Et les copains, les relations. - Exactement.
24:27 Je salue d'ailleurs un ami d'Air France qui m'a dit la même chose.
24:29 Il me dit "il y a trop de pilotes
24:31 chez Air France, enfin trop de pilotes hommes,
24:33 ils n'arrivent pas à féminiser". Mais c'est normal parce que c'est
24:35 des réseaux d'école et tout ça.
24:37 Donc, ouvrons ces réseaux aux immigrés.
24:39 Assimilés. Parce que
24:41 la pire des choses pour quelqu'un, c'est
24:43 voir son gosse qui fait des efforts, qui n'est pas dans l'élite.
24:45 Ouvrons ces réseaux. Mais là, il faut faire un effort.
24:47 Parce qu'on ment au fait, un peu,
24:49 aux diasporas et aux immigrés. On leur dit
24:51 "allez à l'école publique qui est au Rabais,
24:53 met les bonnes places".
24:55 Je ne dis pas qu'il y a un complot, mais il y a de l'hypocrisie.
24:57 Moi je voudrais voir des immigrés
24:59 de 80 ans. - Et puis en tout cas, mettons-les,
25:01 exaussons-les avec un H,
25:03 mettons-les sur le pied des stades, disons,
25:05 regardez, ce sont des réussites.
25:07 - Pas seulement d'argent, mais de mérite.
25:09 - De mérite. Et sans discrimination positive.
25:11 Parce qu'au fait, aujourd'hui, il y a une fête qui a lieu dans ce pays,
25:13 mais elle est fermée. Elle est fermée
25:15 aux petits français des campagnes, aux petits blancs,
25:17 et elle est fermée aux jeunes immigrés.
25:19 Il y a des réseaux dans ce pays,
25:21 il faut ouvrir. Je ne veux pas les éradiquer,
25:23 je veux juste qu'il faut qu'ils s'ouvrent. Parce que,
25:25 ils ont voulu l'immigration, le patronat
25:27 a voulu l'immigration, maintenant qu'ils assument.
25:29 Que leurs enfants soient concurrencés par les petits mamans.
25:31 - Monsieur, ne jamais oublier que c'est le patronat
25:33 qui a poussé à mort avec le regroupement
25:35 familial, comparé à Giscard, Chirac, de l'époque.
25:37 - Effectivement.
25:39 - Et, on va en parler
25:41 après, puis on va recevoir des auditeurs,
25:43 je suis sûr qu'il y en a beaucoup, là, qui appellent.
25:45 Qu'est-ce qu'on...
25:47 Alors, c'est une des solutions, ça.
25:49 Mais au fond,
25:51 est-ce que... Parce qu'on dit toujours,
25:53 oui, c'est le courage qui manque,
25:55 c'est la lucidité qui manque. C'est vrai que
25:57 c'est plus facile d'être
25:59 démagogue, électoraliste, c'est plus
26:01 facile de... Vraiment, on dit,
26:03 comme disait Chirac, "je vous étonnerai
26:05 par mes promesses et par ma démagogie",
26:07 il le disait. Il n'y a pas que lui, bien sûr.
26:09 On l'a vu mieux depuis, ou pire.
26:11 Mais, au fond,
26:13 cette histoire-là, qu'est-ce qui fait que
26:15 la France
26:17 est un trait, c'est le comprimé chauffé à blanc,
26:19 encore plus que d'autres pays européens. Pourquoi
26:21 la France est le comprimé chauffé à blanc, à votre avis,
26:23 André Gisgali ?
26:25 Qu'est-ce qui fait qu'en France, ça s'exacerbe
26:27 avec une espèce... Alors,
26:29 vous allez me dire, en Angleterre aussi, d'une autre
26:31 manière, mais est-ce que
26:33 cette France laïque, etc.,
26:35 d'abord, oui, est-ce que
26:37 incapable, on est incapable, aujourd'hui,
26:39 de, non pas
26:41 d'avoir une idéologie de substitution, mais
26:43 une spiritualité ou des valeurs qui peuvent
26:45 entraîner un certain nombre de gens de tous bords,
26:47 c'est fini ou c'est jouable
26:49 encore ? - Moi, je pense que c'est jouable,
26:51 mais il faudrait que les élites arrêtent
26:53 de nous tirer dessus. Parce que les types comme
26:55 moi, les élites nous tirent dessus.
26:57 - C'est-à-dire, concrètement ? - Vous avez,
26:59 ces lois antiracistes,
27:01 ces accusations d'extrême droite, quand quelqu'un vous dit
27:03 que vous êtes d'extrême droite, il vous a tué ?
27:05 Il n'y a pas que les islamistes qui nous tuent,
27:07 qui nous menacent, c'est n'importe quel
27:09 imbécile, parce qu'il faut appeler ça par son
27:11 nom, qui te dit "Ah, tu es d'extrême droite"
27:13 ou "Tu fais le jeu de Marine Le Pen". Il vous a
27:15 tué sur place, comme dans la Bible.
27:17 "Dieu fout droit",
27:19 voilà, "Sodome et Gomorre".
27:21 Il faut qu'ils arrêtent, parce que tant que...
27:23 - Parce que le type va passer son temps, vous ou d'autres,
27:25 à se défendre. "Ah non, non, je suis pas ça,
27:27 c'est pas vrai, non, non, pourquoi vous me dites ça ?"
27:29 - Donc, voilà, donc,
27:31 subsiste quoi ? Subsiste les
27:33 ignorants et subsiste
27:35 les hypocrites. Donc vous avez, aujourd'hui,
27:37 tout va bien, vous avez à droite des gens qui
27:39 vous disent "L'islam c'est le problème", alors que c'est le dernier
27:41 des problèmes. Je lis dans le livre,
27:43 il y a six problèmes dans la diversité, l'islam c'est le dernier.
27:45 Il y a d'autres, beaucoup plus graves, parce que l'islam,
27:47 on pourra faire un concordat, à la limite, mais qu'est-ce
27:49 qu'on fait avec des cultures qui sont...
27:51 qui n'aiment pas la mixité,
27:53 qui font la guerre à l'État,
27:55 qui vivent dans la corruption, qu'est-ce qu'on va faire ?
27:57 On va faire un concordat ? On ne peut pas !
27:59 L'islam, on peut toujours, à la limite,
28:01 trouver quelque chose. Donc, à droite,
28:03 vous avez ces hypocrites-là, ces ignorants,
28:05 et à gauche, bon, vous connaissez là
28:07 ce qu'il se passe. Moi, je pense qu'il faut
28:09 penser avec un marteau,
28:11 c'est-à-dire que sortir de...
28:13 En fait, il faut, pour régler le problème,
28:15 il ne faut pas vouloir plaire.
28:17 Il ne faut pas plaire. - On revient toujours à ça.
28:19 - Il ne faut pas vouloir séduire. Donc, il ne faut pas faire d'élection.
28:21 Il ne faut pas être politicien. C'est le boulot
28:23 des intellectuels. Je pense,
28:25 il faut d'abord, ce que j'appelle,
28:27 vider la baignoire.
28:29 Dès qu'un type commet une violence,
28:31 on taule.
28:33 - Tout de suite, tolérance zéro. - Parce qu'on ne peut pas réfléchir
28:35 si on n'est pas apaisé.
28:37 Tant qu'on linge des enfants devant le collège, il n'y a pas de réflexion,
28:39 il n'y a pas de vivre ensemble, il n'y a pas de société.
28:41 C'est n'importe quoi.
28:43 C'est Bagdad en 2003. Un attentat
28:45 chaque 10 minutes. - Et on y est, là, déjà.
28:47 - Deuxième chose, c'est pas dans le livre,
28:49 mais je travaille beaucoup cet axe-là,
28:51 vous me demandez, vous me parlez de spiritualité.
28:53 Il faut proposer à toute la France,
28:55 de toutes les couleurs, parce que le pays est pluriel,
28:57 c'est "merci Robert Badinter,
28:59 merci Jacques Lang,
29:01 merci Mitterrand", c'est comme ça.
29:03 Il faut proposer
29:05 à cette France-là
29:07 un projet collectif qui soit
29:09 punchy, qui soit
29:11 ambitieux.
29:13 - Mais qui soit aussi spirituel,
29:15 qui ait une dimension, en tout cas,
29:17 de valeur. - De valeur.
29:19 Moi je pense, par exemple, mais il faut aussi qu'il soit méchant.
29:21 Parce que, depuis que nous sommes
29:23 gouvernés par des
29:25 semi-éduqués,
29:27 ils ne comprennent pas
29:29 que l'homme est méchant.
29:31 - Oui, ils sont rousseauistes.
29:33 - Voilà, ils sont tellement rousseauistes.
29:35 Ils sont rousseauistes.
29:37 On nous a fait
29:39 pour fabriquer la guerre, moi je pense, pour faire la guerre.
29:41 Moi je pense aux goumiers. Ils étaient pas assimilés,
29:43 les goumiers, les tirailleurs sénégalais. Ils ont
29:45 contribué à libérer la France du nazisme.
29:47 Pourquoi on ne ferait pas un projet
29:49 impérialiste français ? Pourquoi on ne referait pas
29:51 l'Europe pour l'intérêt de la France ?
29:53 Là, je vois Glucksmann nous parler d'Europe
29:55 comme si nous étions dégueux, qu'il ne comprenions pas
29:57 que l'Union fait la force.
29:59 Ça, on l'a compris, on a compris quand même.
30:01 On sait faire 2+2=4.
30:03 Moi je veux que 2+2=4 dans la poche des Français.
30:05 De toutes les couleurs. Refaisons
30:07 l'Europe, mais pour dominer
30:09 l'Europe. - Et aux dimensions de la France.
30:11 Enfin, aux dimensions spirituelles, de valeur,
30:13 de civilisation. - Voilà, civilisation. Et là, je pense
30:15 que ça peut entraîner certains jeunes
30:17 de banlieue, parce que, qu'est-ce qu'on leur propose aujourd'hui ?
30:19 Le recyclage des déchets. Le compostage.
30:21 Vous prenez des civilisations guerrières
30:23 comme la mienne. Vous ne pouvez
30:25 pas nous faire communier avec vous sur l'écologie
30:27 ou sur les pistes cyclables. - Oui, on leur propose
30:29 les marches blanches, les...
30:31 - Le foot ! - Le foot...
30:33 - On les prend pour des imbéciles. Moi, on me dit
30:35 l'immigration, le foot, mais
30:37 c'est une honte. Enfin, je n'ai
30:39 rien contre le foot, mais le foot, c'est le
30:41 cirque. Moi, je veux
30:43 le... faire ce projet-là.
30:45 - Et surtout, le foot, c'est pas ça.
30:47 Ce sont des spectateurs. - Oui, aussi.
30:49 - Si vous jouez du foot du matin au soir, je veux bien.
30:51 Et encore, ça ne règle pas le problème.
30:53 Donc, vous dites, effectivement, mais tout ce que vous
30:55 dites, Trisgali, ça demande
30:57 une lucidité sans faille,
30:59 et ça demande un courage, le courage d'être impopulaire.
31:01 - Bien sûr. - Et c'est ça, non mais,
31:03 est-ce que ce n'est pas le paradoxe terrible de la démocratie ?
31:05 Qui consiste, évidemment,
31:07 il faut être élu, sinon...
31:09 sinon, ce n'est plus une démocratie.
31:11 Sauf que pour être élu, il faut que je séduise,
31:13 je suis là, je dois vendre
31:15 mon produit, et donc faire
31:17 de la com', de la pub,
31:19 etc., etc., et on voit le résultat,
31:21 je dirais, assez
31:23 catastrophique. - Moi, je pense qu'on attendra
31:25 le clash
31:27 pour agir. - Je pense que
31:29 le clash... Vous pensez que le clash est inévitable ?
31:31 Très franchement.
31:33 À votre avis. - Oui.
31:35 - Vous pensez que c'est inévitable ?
31:37 - On ne peut pas être arrogant et
31:39 parier dessus. - On ne va pas profiter.
31:41 - Mais je pense que, parti comme c'est, avec tel qu'on
31:43 est gouverné, et le niveau... Moi, ce qui me fait peur,
31:45 c'est le niveau de haine et de mauvaise
31:47 foi. J'ai des amis d'origine
31:49 maghrébine qui me disent en privé que j'ai
31:51 raison. Alors qu'ils ne me doivent
31:53 rien, chacun paie sa facture
31:55 après le... Mais
31:57 en public, ils vont dire le contraire.
31:59 Je les appelle à mauvaise foi. Et j'ai
32:01 beaucoup d'amis français, j'en ai
32:03 vu très récemment, qui me disent,
32:05 qui m'accusent, moi, d'être
32:07 communautariste. Alors qu'ils
32:09 votent à gauche, ils votent Glucksmann et trucs.
32:11 Je leur dis, mais attendez les gars. Non, Driss,
32:13 on ne peut pas, il faut le...
32:15 On ne peut pas communautariser.
32:17 Je lui dis, mais vous êtes extrême droite alors ?
32:19 Donc,
32:21 il y a trop de mauvaise foi. C'est pour ça qu'on ira au clash,
32:23 parce qu'au clash, la mauvaise foi s'effondre.
32:25 - Absolument. - Et la vérité émerge.
32:27 - Au moins, c'est où on est. - C'est comme le puits de pétrole. On va tous être
32:29 mouillés de pétrole, et après, j'espère qu'on pourra
32:31 allumer le moteur diesel.
32:33 - Voilà, avec le gaz de schiste.
32:35 On va parler d'un Zinzin après cette courte pause
32:37 de Driss Ghali, et vous, vous restez avec nous. 0826
32:39 300 300. A tout de suite.
32:41 Sud Radio Bercov,
32:43 dans tous ses états, appelé maintenant
32:45 pour réagir, 0826
32:47 300 300.
32:49 Ici Sud Radio.
32:51 Les Français
32:55 parlent au français.
32:57 Je n'aime pas la blanquette
32:59 de veau. Je n'aime pas
33:01 la blanquette de veau.
33:03 Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
33:05 13h46 sur Sud Radio,
33:07 nous sommes toujours avec Driss Ghali, qui est notre invité
33:09 aujourd'hui, et nous avons Sonia, qui nous appelle
33:11 depuis Saint-Mordéfosia, en région parisienne.
33:13 Bonjour Sonia. - Bonjour Sonia.
33:15 - Bonjour André, bonjour Driss.
33:17 Je me permets d'intervenir
33:19 parce que c'est un sujet
33:21 qui me concerne,
33:23 je pense, comme beaucoup de gens. Moi, j'ai grandi
33:25 dans les quartiers. Aujourd'hui, c'est un
33:27 samant. J'ai pu côtoyer différentes
33:29 sphères, on va dire, sociales.
33:31 Donc je suis assez consciente
33:33 de l'hypocrisie dont parle Driss.
33:35 Et
33:37 moi, ce qui m'inquiète, c'est l'ignorance
33:39 qui s'installe de plus en plus dans les quartiers populaires.
33:41 Notre génération,
33:43 on a tous grandi ensemble.
33:45 On ne va pas se cacher,
33:47 il y avait des soucis aussi.
33:49 Mais en grande majorité,
33:51 on a grandi ensemble, avec des cultures différentes,
33:53 des religions différentes.
33:55 Même nos familles se composent
33:57 maintenant avec cette
33:59 multiplicité culturelle,
34:01 religieuse.
34:03 Mais on a un point commun, on aime notre
34:05 pays. On est attachés
34:07 aux valeurs de la France.
34:09 Et pour moi, ma question à Driss,
34:11 c'est... Enfin, moi, je constate
34:13 quand même que beaucoup d'enfants,
34:15 on va dire, de cette
34:17 génération-là,
34:19 on a un peu
34:21 la même vision. On se dit,
34:23 "Nous, est-ce qu'on
34:25 est les derniers des Mohicans ?
34:27 Qu'est-ce qui va se passer ?
34:29 Qu'est-ce qui va se passer pour notre pays ?"
34:31 Et il y a vraiment une hypocrisie,
34:33 de tous, je pense. Et quand on est
34:35 un peu juste, et qu'on a un franc-parler,
34:37 ah ben, alors on est détesté.
34:39 On utilise des mots
34:41 pour nous catégoriser
34:43 pour un peu, on va dire...
34:45 Voilà. Et juste
34:47 parce qu'on essaie d'être juste. Et du coup,
34:49 on est attaqué avec des
34:51 termes qui sont censés être des
34:53 termes pour avoir derrière
34:55 des lois qui protègent justement contre des
34:57 discriminations. Et on s'en sert pour
34:59 attaquer l'autre, parce qu'on n'aime pas ce qu'il est en train de lui dire.
35:01 - Sonia, justement,
35:03 Edriss va vous répondre.
35:05 C'est deux très bonnes questions
35:07 que vous avez posées. - Oui, je vous remercie.
35:09 Vous avez la légitimité du
35:11 réel.
35:13 Il y a une nouvelle génération qui arrive.
35:15 D'ailleurs, elle ne lit pas nos livres.
35:17 Elle a moins de 20 ans. Elle est sur les réseaux sociaux.
35:19 Elle est largement dans ce que vous
35:21 dites. Elle est
35:23 largement dans cette espèce
35:25 d'ignorance assumée. Les gens ne veulent pas savoir.
35:27 Ils vous en veulent parce que
35:29 vous savez. Vous leur dites les
35:31 dangers de la diversité. Vous êtes tout de suite
35:33 un nazi. Pas parce qu'ils croient que vous êtes nazi,
35:35 parce que, lui, comme il ne connaît pas,
35:37 il vous frappe. C'est comme ceux qui frappent les profs ou qui
35:39 les insultent parce qu'il n'a pas compris la règle de Troyes.
35:41 Vous voyez ce que je veux dire ?
35:43 Il y a une
35:45 parole du Coran qui me revient.
35:47 Je vais essayer de la traduire en français.
35:49 "S'ils savaient seulement
35:51 à quel prix vile ils se sont vendus."
35:53 Je crois que c'est
35:55 sur la vache.
35:57 Ça veut dire que les gens
35:59 achètent le confort maintenant.
36:01 D'origine immigrée ou français de
36:03 souche. "Toi, tu es fasciste.
36:05 Tu t'es vendu aux français. L'autre,
36:07 il te dit que tu es de je ne sais pas quoi."
36:09 Ils achètent une
36:11 durée de vie limitée. C'est comme une recharge
36:13 Moby Cart. Moi, je me prends
36:15 encore 2-3 ans de victimisation.
36:17 Ils ne savent même pas qu'ils sont dans l'obsolescence programmée.
36:19 Ils s'achètent leur petite dose
36:21 de tranquillité. Ils sont en train de,
36:23 ce que je dis souvent, d'uriner dans la fontaine
36:25 où ils boivent. Si la France flanche,
36:27 il n'y a plus de retour. Comme on dit chez moi
36:29 encore, si Tarek Bin Zayed, il disait "La mer
36:31 est devant vous, la mer est derrière vous,
36:33 l'ennemi est devant vous et la mer est derrière vous."
36:35 Je dis en arabe. En fait, il n'y a pas
36:37 de bateau pour revenir parce que le Maghreb n'attend
36:39 personne. L'Afrique n'attend personne.
36:41 Ce sont des sociétés qui sont déjà... Tout le monde est en place.
36:43 Donc, ces jeunes-là, il faut qu'on
36:45 sauve la France. - Et Stéphane ?
36:47 - On a Alain qui nous appelle depuis
36:49 Perpignan. Bonjour Alain. - Bonjour Alain.
36:51 - Oui, bonjour. Monsieur Bercoff,
36:53 merci. Un intellectuel chez les journalistes,
36:55 c'est rare. Et monsieur Driss,
36:57 j'apprécie beaucoup sa parole d'or
36:59 et on a énormément de Français à penser comme lui.
37:01 Je voulais juste un petit éclairage
37:03 sur la Nouvelle-Calédonie parce que je fais
37:05 accord d'îtres par rapport à vous. Combien
37:07 de fois on va faire voter ce territoire
37:09 qui va de Nancy jusqu'à Paris,
37:11 c'est pas un caillou, pour
37:13 que les gens, enfin,
37:15 décident de rester en France.
37:17 Ils ont dit 20 fois qu'ils voulaient rester
37:19 français. L'exécutif,
37:21 je suis allé nommer, qui veut tout déconstruire
37:23 selon Bourdieu et Derrida,
37:25 ils veulent déconstruire la France en donnant l'autonomie
37:27 aux Corses, aux Basques,
37:29 bientôt l'Alsace,
37:31 la Bretagne. Ils vont déconstruire
37:33 l'héritage de la Révolution.
37:35 Ils veulent rester français en
37:37 Calédonie. Pourquoi ? Je vais aller au canap'.
37:39 Méfiez-vous, les Chinois vont vous
37:41 mettre au boulot, ils vont vous récupérer
37:43 comme on a été pillés en Afrique. Voilà, c'est
37:45 tout ce que j'ai à dire.
37:47 - Driss, vous voulez ajouter quelque chose ? - Je connais très mal la
37:49 nouvelle Calédonie, je sais qu'il y a des
37:51 gros enjeux. - Ce qu'il n'a pas fait, c'est la déconstruction.
37:53 - Oui, il a raison.
37:55 Tout ce qui peut
37:57 abaisser la France
37:59 est fait parce que nos chefs
38:01 sont des nains.
38:03 Mettez-vous, je ne veux pas de
38:05 procès en diffamation, mais mettez-vous dans leur peau.
38:07 Ils regardent
38:09 la statue de Richelieu,
38:11 ils sont un nain à côté. Louis XIV, ils sont
38:13 une cellule, une bactérie à côté.
38:15 Donc qu'est-ce qu'ils font ? Ils détruisent. Donc ils vous disent
38:17 que Louis XIV était esclavagiste, Richelieu esclavagiste,
38:19 Vauban, c'était un macho, homophobe,
38:21 la Nouvelle-Calédonie, c'est
38:23 l'héritage colonial, tout ça.
38:25 Et c'est vrai qu'il y a eu des crimes en Nouvelle-Calédonie.
38:27 Très rapidement, il y a eu un crime qui
38:29 est extraordinaire et incroyable.
38:31 Comme quoi, quand l'administration part en vrille,
38:33 c'est terrible. Il y a eu une traite
38:35 des canards que nous ne voulions plus travailler
38:37 à un moment, pour la canne à sucre.
38:39 Et donc, on a amené des
38:41 travailleurs du Vietnam, de l'Indochine
38:43 vers la Nouvelle-Calédonie.
38:45 Et c'était terrible
38:47 parce qu'on a séparé les familles.
38:49 Et ça, il y a un livre
38:51 qui s'appelle "Les jauniers" sur le sujet dans les années 30.
38:53 Donc, nous avons commis
38:55 des crimes. Moi, j'étais
38:57 pas né, d'ailleurs, moi j'étais à l'époque... - Et personne ne le nie.
38:59 Mais ce n'est pas
39:01 en fragmentant et en givant-ruisant
39:03 tout ça qu'on va arranger.
39:05 - Merci Alain pour votre question. On a
39:07 Véronica qui nous appelle depuis Saint-Jean-de-Luz.
39:09 Bonjour Véronica. - Bonjour Véronica.
39:11 - Oui, bonjour M. Bercoff.
39:13 Bonjour à votre
39:15 invité. Merci de me prendre
39:17 à l'antenne.
39:19 Je voulais vous dire que
39:21 j'étais très touchée par ces paroles
39:23 à propos des immigrés qui sont intégrés.
39:25 Ça fait 25 ans que j'habite
39:27 en France, au Pays Basque.
39:29 Je suis arrivée de Russie.
39:31 Et donc, j'ai eu
39:33 une nationalité française en 2005.
39:35 Je travaille
39:37 à la PHP, en assistance
39:39 publique. - Oui, oui.
39:41 - Ce que vous avez dit tout à l'heure à propos des vaccins aussi,
39:43 ça me concerne parce que
39:45 j'ai quitté pour la
39:47 disponibilité à cause de
39:49 mon refus de se vacciner.
39:51 Tous les thèmes me concernent.
39:53 Mais justement, je voulais poser
39:55 la question, comment on peut
39:57 valoriser ces gens
39:59 qui sont intégrés,
40:01 qui mènent une vie,
40:03 qui payent les impôts.
40:05 Donc, qu'est-ce qu'il faut faire ?
40:07 Est-ce qu'il existe
40:09 des associations ?
40:11 - Oui, qu'ils ne se sentent pas seuls
40:13 dans leurs coins, c'est ça le terrible.
40:15 Merci Véronique Adrys, c'est vrai.
40:17 Elle a les problèmes. Enormément
40:19 de gens, des centaines de milliers de gens
40:21 vivent bien, ils ne sont pas en train de casser
40:23 ni de rien, ni d'insulter, ni rien.
40:25 Ils font leur truc et ils se sentent seuls.
40:27 Parce que personne ne parle d'eux, on l'avait dit.
40:29 - Oui, bien sûr. J'ai connu
40:31 à Perpignan, je connais un policier
40:33 d'origine malienne.
40:35 Un policier français d'origine malienne.
40:37 Je le salue, il faisait 2 mètres.
40:39 Et on a...
40:41 Parfaite intégration.
40:43 Au fait, je pense
40:45 qu'il faudrait, à mon avis, faire deux choses.
40:47 D'abord, que l'État fasse son boulot.
40:49 Parce que les gens intégrés ont peur de parler, parce qu'il y a
40:51 des coupeurs de tête en France, dans toute impunité.
40:53 Il faut que les juges,
40:55 pas tous les juges, mais ceux qui ne font pas le job,
40:57 fassent le job. Le principal facteur d'ensauvagement
40:59 dans ce pays, c'est l'État. Avant l'immigration.
41:01 Parce qu'il faut juste appliquer les lois.
41:03 - Appliquer les lois, absolument.
41:05 - Vous avez quelqu'un qui menace
41:07 un proviseur dans Paris, le proviseur part à la retraite.
41:09 - Mais les juges aussi sont responsables.
41:11 - Oui, les juges.
41:13 - L'État. - L'État. Les juges sont des fonctionnaires.
41:15 Il ne faut pas qu'ils oublient qu'ils sont au service de la nation.
41:17 S'il veut faire de la politique, welcome,
41:19 il n'y a pas de problème. Mais ils sont
41:21 des fonctionnaires payés par la nation. Donc l'État.
41:23 Parce que les gens ont peur de parler.
41:25 Les gens ont peur de parler. Parce que
41:27 dès qu'il y a un type ici, en France, qui est ultra-violent,
41:29 il a une carte blanche. On lui donne un pass
41:31 Navigo pour...
41:33 - Pour y aller, oui. - Pour y aller. On lui donne toujours
41:35 un avantage sur le type qui
41:37 est pacifiste. Et la deuxième chose,
41:39 dans le livre j'en parle, je pense qu'il faut vraiment
41:41 maintenant qu'on soit malin.
41:43 Vraiment qu'on soit malin. Il faut qu'on arrête d'être des anges.
41:45 Il faut un secteur audiovisuel pour les immigrés.
41:47 On dépense des milliards
41:49 d'euros qu'on n'a pas, parce que c'est la dette,
41:51 sur France Télévisions, pour nous expliquer que nous sommes
41:53 des dangereux fascistes, ou que les
41:55 moustiques, il ne faut pas les tuer parce que c'est...
41:57 C'est du génocide de moustiques.
41:59 Pourquoi on ne mettrait pas 100 millions d'euros
42:01 pour parler à nos banlieues ? Mais la voix
42:03 de la France, qui parle à la banlieue aujourd'hui ?
42:05 Al Jazira. Bien sûr qu'elle nous tient dans les pattes.
42:07 Parlons aux banlieues.
42:09 Mais pas pour leur dire le rap. Le plus
42:11 grand crime que nous commettons
42:13 par rapport aux banlieues, c'est de leur dire "jouez au foot"
42:15 - Et "faites du rap". - Mais moi,
42:17 je serais de banlieue, mais je
42:19 casserais la télévision. Mais dites-nous
42:21 comment on devient riche. Dites-nous comment on devient
42:23 château brillant. Il faut
42:25 bien que les Français... Enfin, que les
42:27 élites françaises comprennent que
42:29 la civilisation arabe a été grandiose, et la civilisation
42:31 africaine est grandiose. Nous avons pondu des grands
42:33 romanciers. Nagui Mahfouz. Pourquoi on n'aurait pas
42:35 Nagui Mahfouz en France ?
42:37 Il y a quand même matière.
42:39 Cette rencontre des cultures...
42:41 On n'est pas que des
42:43 gardiens de bois de nuit.
42:45 - Et une littérature arabe formidable. - Mais bien sûr.
42:47 Il faut que ce secteur audiovisuel
42:49 stimule
42:51 dans les banlieues ce qu'il y a
42:53 de mieux. Parce que là, on est en train de flatter les passions
42:55 basses. Le foot. J'ai rien contre le foot.
42:57 Je ne sais pas jouer au foot. Moi, je suis du basket.
42:59 Vous voyez ce que je veux dire ?
43:01 Il faut stimuler l'élévation morale
43:03 des gens, et leur parler.
43:05 On est tout à fait d'accord.
43:07 On a beaucoup de gens qui nous ont appelés,
43:09 mais vous voyez, c'est important de mettre
43:11 les mots MOTS, je le répète à chaque fois,
43:13 sur les mots MAX, et ce que fait
43:15 Dries Gallie, et qu'il en soit remercié.
43:17 Merci Dries Gallie d'avoir été avec nous.
43:19 On va se retrouver demain sur Sud Radio,
43:21 entre midi et 14h, avec André Bercoff.
43:23 A demain sur Sud Radio, tout de suite, c'est Brigitte Lai.
43:25 Sud Radio, parlons vrai.
43:27 Parlons vrai.
43:29 Sud Radio, parlons vrai.