Aujourd'hui dans "Punchline", Laurence Ferrari et ses invités débattent du programme du Rassemblement National pour les Législatives, présenté par Jordan Bardella.
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00:00Alors on va peut-être reparler juste une seconde. Je vous passe la parole Alexandre Bechtiaud du Rassemblement National parce que
00:04Jordan Bardel a présenté aujourd'hui son programme. On va écouter ce qu'il dit sur le fait que le Rassemblement National est désormais prêt
00:10pour exercer le pouvoir.
00:12Solennellement à nos compatriotes, le Rassemblement National
00:14est aujourd'hui le seul mouvement à pouvoir mettre en oeuvre dès maintenant et raisonnablement les aspirations clairement exprimées par les Français.
00:21En trois mots, nous sommes prêts.
00:24Voilà pourquoi, conscient de la gravité de l'enjeu,
00:28j'ai présenté pour ces élections un calendrier clair et fixé des priorités qui sont aussi, je le crois,
00:34désormais celles de millions de Français.
00:36L'action de mon gouvernement se déroulera en deux temps. Le premier sera celui de la gestion des urgences.
00:43Le deuxième temps sera celui du traitement des réformes.
00:45Voilà pour Jordan Bardel. Alexandre Bechtiaud ?
00:47Non, sur le Front Populaire, pas aujourd'hui.
00:50Non mais non, sur le Rassemblement National.
00:52Si ça ne vous embête pas de répondre à ce que l'on vient d'entendre.
00:57Ce qu'on voit sur le Rassemblement National, c'est qu'on a affaire à un parti tout à fait raisonnable, à un parti de gouvernement
01:03et pas un parti fasciste, puisqu'on voit bien que le fasciste n'est pas dans le camp où on prétend qu'il l'est.
01:10Un parti qui se recentre, mais c'était attendu. Tous les partis populistes ont fait ça, Giorgia Meloni en Italie.
01:16Maintenant, moi, je pense qu'il faut qu'ils trouvent le bon équilibre parce qu'ils ont été portés le Rassemblement National par l'électorat populaire
01:23qui a un certain nombre de demandes, qui se sont dépossédées sur le plan culturel, sur le plan de la sécurité,
01:29mais aussi sur le plan social, économique, sur le plan démocratique.
01:33Donc, le Rassemblement National doit rassurer notamment l'électeur Hélaire Classique,
01:38mais sans perdre pour autant son identité, parce que si les gens avaient voulu de l'UMP, on aurait l'UMP ou le PS, si vous voulez.
01:45Mais ça, ce sera à l'épreuve du gouvernement. Je pense que le Rassemblement National ne doit pas devenir l'UMPS.
01:51C'est de l'LRN, ça a changé.
01:57Et je pense qu'ils ont raison aussi d'être modestes, parce que s'ils gagnent, ce sera dans le contexte d'une cohabitation, ils n'auront pas tous les pouvoirs.
02:03Et donc, c'est normal aussi qu'ils recentrent un peu leur programme.
02:07Je ne suis pas tout à fait d'accord.
02:09Je pense que la seule solution pour le RN, c'est de se mélaniser, comme dit Giorgia Meloni.
02:14Elle a très bien fait, c'est-à-dire qu'elle a fait le travail, d'ailleurs, avant, avec l'aide de Mario Draghi,
02:19parce que ce n'était pas comme en France.
02:21Là-bas, le président du Conseil, qui était tout à fait à l'opposé de Giorgia Meloni,
02:25mais il a vu celle-là, il disait quand même, c'est la moins con, c'est peut-être elle qui devrait faire l'affaire, etc.
02:30Il a commencé à parler avec elle.
02:32C'est exactement comme ça que ça s'est passé.
02:34Et puis, elle a écouté, elle s'est dit oui, elle a commencé à changer.
02:39Et sur le poutinisme, la porte était déjà fermée.
02:43Je suis désolé, le RN est toujours poutinien.
02:47D'ailleurs, on voit très bien, c'est un problème entre Bardella et Marine Le Pen,
02:51parce qu'on voit que quand il y a des débats, il est très gêné sur l'Ukraine.
02:56Il cherche ses mots, il n'est pas à l'aise.
02:59Très honnêtement, ce ne sera pas leur cas.
03:01Ils ont été élus pour lutter.
03:03Mais lui, ce sera pour lutter contre l'immigration, la question de continuité.
03:07Je tiens juste là-dessus.
03:09En fait, la solution pour eux, on voit très bien,
03:12c'est de balancer une grande partie du programme.
03:15L'état catastrophique des finances publiques aujourd'hui, ça c'est clair.
03:18D'ailleurs, c'est ce que commence à faire Bardella.
03:21En gardant évidemment les signaux forts pour le petit peuple ex de gauche
03:25qui vote aujourd'hui pour le RN.
03:27Je pense notamment à la baisse de la TVF.
03:29Évidemment, c'est le vote populaire sur lequel ils font le plein.
03:32Et en même temps, balancer un grand nombre de trucs,
03:34parce que la situation économique est catastrophique.
03:37Et c'est pour ça, d'ailleurs, que chez Bardella, on voit maintenant,
03:39il y a quand même le mot redressement qui revient de temps en temps.
03:41Il parle de redressement.
03:43Il a montré le bout du doigt, là-dessus, sur l'autorité.
03:48Il va faire comme Mélanie.
03:49C'est-à-dire, on ne peut pas en faire trop économiquement ou socialement,
03:52mais sur l'autorité, on va mettre le paquet.
03:55Et ça, vous voyez, sur l'enseignement,
03:57il a quand même donné les prémices d'une nouvelle politique.
03:59Petite pause dans le punchline.
04:00On va revenir sur la déclaration d'Emmanuel Macron à l'instant.
04:02Il affirme que les programmes des extrêmes mènent à la guerre civile.
04:06La guerre civile dans notre pays, on en débat dans un instant.
04:08Dans le punchline, sur CNews et Europe 1.
04:10Il dit ça ?
04:1218h-19h, sur CNews et Europe 1.
04:15Punchline.
04:16Laurence Ferrari.