Frank Riva - 2003 - Episode 01

  • il y a 4 mois
DB - 26-05-2024
Transcript
00:00:00C'est ce qu'il y a de plus important dans la vie, c'est que tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là
00:00:30Tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu
00:01:00es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es là, tu es
00:01:30là, tu es là, tu es là, fouille !
00:02:00On avait dit jamais de contact !
00:02:12Oui, je vais bien, je vais très bien, mais toi ?
00:02:23Je suis content pour toi, Xav.
00:02:29Si on passait aux mauvaises nouvelles, OK ?
00:02:34Allez, vas-y, j'écoute.
00:02:58C'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est
00:03:28bon.
00:03:58Les enfoirés, c'est comme s'ils nous attendaient.
00:04:01Le patron !
00:04:07Merde ! Il a touché !
00:04:11Non, je crois pas.
00:04:13Quelqu'un m'a bousculé, je me suis cogné.
00:04:14Où est le patron ?
00:04:15Je sais pas.
00:04:17Merde !
00:04:21Allez !
00:04:23Il est vivant.
00:04:25Il respire.
00:04:26N'appelez l'ambulance, bordel !
00:04:53Dites-moi ce qu'il s'est passé, Sébastien.
00:04:57Le commissaire, c'est...
00:04:59Je sais pas ce qui est arrivé.
00:05:01Ça s'est mis à canarder dans tous les coins.
00:05:03Mais je vous parle pas de ça, capitaine.
00:05:05Je vous demande juste pourquoi j'ai pas été tenu au courant de cette opération.
00:05:08Eric Chaël était la priorité des stups et vous le saviez.
00:05:10Écoutez, le commissaire Redzoni m'a dit d'intervenir, alors je suis intervenu.
00:05:14Ok, on verra ça plus tard.
00:05:16C'est pas possible.
00:05:18C'est pas possible.
00:05:19Alors je suis intervenu.
00:05:20Ok, on verra ça plus tard.
00:05:23Comment va Redzoni ?
00:05:25On sait pas encore.
00:05:27Il a pris une balle dans la tête.
00:05:50Monsieur Riva ?
00:05:56Le commissaire principal, Lydie Herzog.
00:06:00J'ai dit quelque chose de drôle ?
00:06:02Non, pas du tout.
00:06:03Je pensais au dernier commissaire principal à qui j'ai serré la main juste avant de quitter la France.
00:06:09Il y a eu quelque chose de drôle ?
00:06:11Non, pas du tout.
00:06:12Je pensais au dernier commissaire principal à qui j'ai serré la main juste avant de quitter la France.
00:06:16Et alors ?
00:06:18Il était aussi large que haut, portait une moustache toute mitée et une légion d'honneur.
00:06:22Juste là.
00:06:24Ça date de quelques années, disons.
00:06:27Les choses sont différentes aujourd'hui.
00:06:29Je vois ça, oui.
00:06:31Ça fait longtemps que vous n'étiez pas revenu à Paris ?
00:06:34Longtemps, oui.
00:06:36Pour votre gouverne, monsieur Riva, je n'ai aucune idée de qui vous pouvez être,
00:06:39et pour que tout soit parfaitement clair, je n'ai pas pour habitude de jouer les chauffeurs de luxe.
00:06:43Ça me paraît évident.
00:06:48Très bien.
00:06:50Je vais être plus directe.
00:06:52Vous êtes qui, au juste, monsieur Riva ?
00:06:55C'est une question que je me pose souvent moi-même.
00:06:59C'est quoi, ce bout de papier ?
00:07:01Une adresse, je crois.
00:07:03C'est là que vous allez me conduire, s'il vous plaît.
00:07:14Vous savez où on va, là ? Ça fait encore partie du mystère généralisé.
00:07:18La mie à moi.
00:07:20Très bien, la mie à moi.
00:07:25Monsieur le directeur, je ne savais pas que...
00:07:28Entrez.
00:07:30C'est le directeur.
00:07:32C'est le directeur.
00:07:34C'est le directeur.
00:07:36C'est le directeur.
00:07:38C'est le directeur.
00:07:40C'est le directeur.
00:07:41C'est le directeur.
00:07:43C'est le directeur.
00:08:14Je te jure.
00:08:16J'arrive pas à y croire.
00:08:19Et pourtant...
00:08:22Commissaire, pouvez-vous attendre un moment dans le salon ?
00:08:24Je dois parler à monsieur Riva.
00:08:25Il vaut peut-être mieux que je vous laisse.
00:08:26Non, non. Je dois vous voir également, mais ça ne prendra pas longtemps.
00:08:44T'as l'air en forme.
00:08:48Comment va Madeleine ?
00:08:52Pas bien, Franck.
00:08:54Elle est malade.
00:08:57Depuis bientôt deux ans.
00:09:00Grave ?
00:09:04Une saloperie dans le sang.
00:09:07Très grave, oui.
00:09:08Elle se repose là.
00:09:18Qu'est-ce que t'as fait toutes ces années ?
00:09:22Je me suis couché tôt.
00:09:25Toi, en train de citer Proust.
00:09:27Qui l'aurait cru ?
00:09:31C'est vrai.
00:09:33C'est vrai.
00:09:35C'est vrai.
00:09:37J'avais du temps.
00:09:41C'est bon de te voir.
00:09:44Oui, Juliette.
00:09:46Non, je voulais vous prévenir que j'allais être absente plus longtemps que prévu.
00:09:49Peut-être même toute la matinée.
00:09:51Vous voulez que je vous dise la vérité ? J'en ai pas la moindre idée.
00:09:55Le mieux, c'est d'annuler mes rendez-vous.
00:09:57On verra dès que j'ai fini.
00:09:59Oui, merci.
00:10:07Regardez.
00:10:28Depuis quand t'avais pas tenu un calibre ?
00:10:31Pas si longtemps que ça, mais...
00:10:32Celui-là me rappelle les souvenirs.
00:10:35Tellement de souvenirs.
00:10:38Tout a changé ici, tu sais.
00:10:40Énormément changé.
00:10:43Parait, oui.
00:10:45Tu as lu la presse du matin ?
00:10:51Louis Lodgia ?
00:10:53Son appartement de Yéy a explosé dans la nuit.
00:10:55On ne sait pas encore s'il s'agit d'un acte criminel.
00:10:58C'est pas un crime.
00:10:59C'est un rapport avec...
00:11:02Prends ça comme un cadeau de bienvenue.
00:11:05J'en ai un peu ma claque des cadavres, tu vois.
00:11:07Lodgia ou pas Lodgia.
00:11:09Je plaisantais.
00:11:12Je peux celle d'Adèle ?
00:11:15Ça, je sais pas.
00:11:17Elle est un peu...
00:11:19C'est plus la même, tu vois.
00:11:21Je veux dire...
00:11:23C'est plus la même.
00:11:25C'est plus la même.
00:11:26C'est plus la même, tu vois.
00:11:27Je veux dire...
00:11:29Tu l'as pas vu depuis.
00:11:32Je voudrais embrasser Madeleine.
00:11:34S'il te plaît.
00:11:45C'est toi ?
00:11:47Quelqu'un voudrait te voir.
00:11:50Quelqu'un ?
00:11:57François ?
00:12:00Franck.
00:12:03Aujourd'hui, on m'appelle Franck.
00:12:06C'est vrai, oui.
00:12:11Je te croyais mort, moi.
00:12:20T'es revenu pour mon enterrement.
00:12:21Maddy n'a rien perdu de son esprit caustique, comme tu vois.
00:12:25Juste devenu un peu plus morbide.
00:12:28Excuse-moi, ça m'a échappé.
00:12:33Je peux passer te voir de temps en temps.
00:12:38T'es revenu pour de bon.
00:12:41Dis pas ça à Maddy, tu sais bien.
00:12:44Je sais, oui.
00:12:46Toute ta vie, tu n'as fait que passer.
00:12:47T'as fait le bon choix.
00:12:49Oui.
00:12:52J'ai épousé celui qui reste.
00:13:01La commissaire.
00:13:03On avrait de vous avoir fait attendre.
00:13:06Nous sommes à vous.
00:13:10Avez-vous eu des nouvelles récentes ?
00:13:12Il est toujours dans le coma.
00:13:14De toute façon, son cerveau a subi des dommages irrémédiables.
00:13:17Il s'en sort.
00:13:19Oui, je comprends.
00:13:21En attendant de trouver quelqu'un pour remplacer Redzani,
00:13:24c'est le commissaire Riva qui occupera ses fonctions.
00:13:27Le commissaire Riva ?
00:13:29Il a toute ma confiance.
00:13:31Et sa première mission,
00:13:33elle sera d'enquêter sur ce qui est arrivé à Redzani.
00:13:36Écoutez, je n'ai pas l'intention d'enquêter sur ce qui est arrivé à Redzani.
00:13:39Écoutez, je n'ai vraiment rien contre M. Riva,
00:13:42mais je n'avais encore jamais entendu parler de lui.
00:13:44Je m'en porte personnellement garant.
00:13:46Ça devrait vous suffire, il me semble.
00:13:52C'est une situation provisoire, commissaire Herzog.
00:13:56Très bien, monsieur.
00:13:58C'est un ordre.
00:14:00Vous aimeriez voir l'endroit où a eu lieu la fusillade ?
00:14:03Bien sûr.
00:14:05Mais quand ?
00:14:06Tout de suite.
00:14:37Où est-ce qu'on va, maintenant ?
00:14:39Où allez-vous prendre vos commandes ?
00:14:41Je vais prendre le menu numéro 1 et de l'eau, s'il vous plaît.
00:14:44D'accord.
00:14:46Même chose.
00:14:48Pouyahou, entrez là.
00:14:50Entrez, entrez là.
00:14:54Qu'est-ce que vous lui avez dit ?
00:14:56Je lui ai demandé d'aller doucement sur les épices.
00:15:00Ne me dites pas que vous avez vécu en Chine ?
00:15:03Hong Kong.
00:15:04J'ai passé quelques temps là-bas avant la rétrocession.
00:15:10Qu'est-ce que je vais faire de vous, Riva ?
00:15:14J'ai un boulot à faire, je le ferai.
00:15:16Ne changez rien à vos habitudes.
00:15:19Pourquoi vous ?
00:15:20Et pourquoi aujourd'hui ?
00:15:22J'imagine qu'on doit me considérer comme une sorte de...
00:15:25d'atout dans la manche.
00:15:28Je suppose que vous ne m'en direz pas plus.
00:15:31Pas aujourd'hui, en tout cas.
00:15:32Pas aujourd'hui, en tout cas.
00:15:42Commissaire Riva.
00:15:46Tout le monde est là.
00:15:50Je vous laisse faire connaissance.
00:15:52N'hésitez pas, si vous avez besoin.
00:16:00Vous savez comment je m'appelle ?
00:16:03Vous devez être la capitaine Sébastien.
00:16:07Lui c'est Roth, lui Bouchément, et moi c'est Juliette.
00:16:11Merci, Juliette.
00:16:13Excusez-moi, monsieur.
00:16:14Qu'est-ce que vous êtes en train de faire ?
00:16:16Pardon ?
00:16:17C'est le bureau du commissaire Rezzoni, alors à moi qu'il vous invite lui-même...
00:16:19Calmez-vous, capitaine.
00:16:20Je suis parfaitement calme.
00:16:21Et je ne reçois d'ordre que du commissaire Marc-Antoine Rezzoni.
00:16:23Il n'est pas en mesure de vous en donner pour le moment.
00:16:25Vous non plus.
00:16:27Monsieur.
00:16:33S'il y en a d'autres qui veulent le suivre...
00:16:36Moi.
00:16:38Mais je voudrais d'abord savoir ce qu'il se passe.
00:16:41Je remplace le commissaire Rezzoni jusqu'à son rétablissement.
00:16:45Sous votre respect, commissaire,
00:16:46ce n'est pas quelqu'un de facile à remplacer, le commissaire Rezzoni.
00:16:50C'est ce que je crois comprendre.
00:16:52Je veux un rapport complet sur les dossiers en cours,
00:16:54et tout particulièrement sur Eric Chaël, pour ce soir.
00:16:58Pour ça, il va falloir demander au capitaine Sébastien.
00:17:00C'est lui qui est au courant.
00:17:02Très bien. Vous pouvez disposer, merci.
00:17:13Oui, Juliette ?
00:17:15Je voulais vous souhaiter la bienvenue, quoi.
00:17:17Ça a l'air idiot, comme ça.
00:17:21Ça n'a rien d'idiot, et j'en avais bien besoin. Merci, Juliette.
00:17:24Le culot de cet enfoiré !
00:17:25Tout juste, il n'a pas foutu les pieds sur la table.
00:17:27Et tu verrais son look, en plus.
00:17:29Mais non, on ne sait pas d'où il sort.
00:17:30J'ai même failli lui foutre mon...
00:17:34Je suis calme.
00:17:35Oui, ça va aller, je te dis.
00:17:39Tiens, c'est lui, justement.
00:17:40On se voit tout à l'heure ?
00:17:41Oui.
00:17:43Je ne vous dérange pas trop, j'espère.
00:17:45Qu'est-ce que vous voulez ?
00:17:47Je ne sais pas.
00:17:49Je ne sais pas.
00:17:50Je ne vous dérange pas trop, j'espère.
00:17:52Qu'est-ce que vous voulez ?
00:17:55Je veux tout savoir sur la descente de l'autre soir.
00:17:57Absolument tout.
00:17:58Pourquoi Redzoni a-t-il grillé les stups ?
00:18:00D'après ce que je sais, ça fait trois ans qu'ils étaient après Chaël.
00:18:03Redzoni était certainement au courant.
00:18:05Le commissaire a ses raisons.
00:18:10Vous savez quoi, Sébastien ?
00:18:13À ce petit jeu-là, vous n'avez aucune chance de gagner.
00:18:16Comment ça, quel jeu ? Je ne vois pas.
00:18:18Vous voulez jouer à les têtes de l'art ?
00:18:20Il fut un temps où j'étais l'empereur des têtes de l'art.
00:18:22Le plus tordu aussi.
00:18:25Je n'ai pas écouté vos salades.
00:18:30Chaël habitait un flic au début de l'année.
00:18:32Un des stups, justement.
00:18:34C'était un des meilleurs potes du commissaire Redzoni.
00:18:38Et Redzoni a voulu rendre justice lui-même ?
00:18:40Non, monsieur.
00:18:41Redzoni a voulu agir, faire quelque chose pour son pote.
00:18:43Ça heurte votre éthique ?
00:18:46Je ne vous obligerai jamais à m'apprécier, Sébastien.
00:18:50Mais la prochaine fois que vous m'entrez de respect pendant le travail,
00:18:52je vous casse un bras, c'est clair ?
00:18:55Très clair, monsieur.
00:18:58Vous m'appelez un taxi, s'il vous plaît ?
00:19:00Vous allez où ?
00:19:01Non, mais ça me regarde.
00:19:03Je te rappelle.
00:19:04Non, puisque c'est moi qui vais vous balader.
00:19:07Hors du patron, c'est comme ça.
00:19:16Je n'avais jamais vu ce modèle.
00:19:21Ça fait des siècles que plus personne s'en sert, non ?
00:19:24Les modes, vous savez, ça va, ça vient.
00:19:27Vous vouliez me dire quelque chose, lieutenant ?
00:19:29Non, je...
00:19:31Enfin, je me mets à votre place, quoi.
00:19:32Je me dis que ça ne doit pas être facile de débarquer comme ça, alors.
00:19:36Très gentil, lieutenant. Merci.
00:20:16Vous voulez parler à un médecin ?
00:20:21On y va, maintenant ?
00:20:28Vous allez voir, ce n'est pas très gai,
00:20:29mais c'est là qu'on installe les collègues de province qui viennent en mission.
00:20:32Ça ira parfaitement.
00:20:35Comment vous savez ?
00:20:37Je n'ai pas l'intention de m'y éterniser.
00:20:40Je ne suis pas un médecin.
00:20:41Comment vous savez ?
00:20:43Je n'ai pas l'intention de m'y éterniser.
00:20:46Merci.
00:21:10Si vous voulez, il y a un petit resto sympa,
00:21:12dans la rue à droite en sortant, ça s'appelle Chez Romand.
00:21:15D'accord.
00:21:18Vous avez encore besoin de moi ?
00:21:23Bon, ben...
00:21:25Bonne soirée, alors.
00:21:26Ben, vous aussi.
00:21:29Vous voulez qu'on mange un morceau ?
00:21:32J'ai surtout besoin de dormir, merci.
00:21:37Au revoir.
00:21:38Au revoir.
00:21:45Au revoir.
00:22:03Qu'est-ce que tu vas, toi ?
00:22:06Oh, ben, tu es tout seul ?
00:22:09C'est ça ?
00:22:11Je n'ai rien à t'offrir, mon vieux.
00:22:16Ça, tu vois ?
00:22:20Tu peux...
00:22:22Tu peux rester pour la nuit, ça te va ?
00:22:26Ça sera deux.
00:22:34C'est pas pour toi, ça, tu sais.
00:22:37C'est pas pour toi.
00:22:39Tu vois, ça, j'allume là, comme ça,
00:22:41et je mets là.
00:22:42Et je regarde ce qu'il y a dedans.
00:23:09Allô ?
00:23:11Allô, j'écoute.
00:23:13Allô ? Qu'est-ce que c'est ?
00:23:39Allô ?
00:24:02Bordel.
00:24:03C'est pas possible, il y a une trace de lui nulle part.
00:24:05Dans aucun fichier, aucun listing.
00:24:07Ah, qui fichait nulle part, qui débarque comme ça.
00:24:09Excuse-moi, mais...
00:24:11Est-ce que je peux vous aider, messieurs ?
00:24:13Euh, non, non, non, j'étais en train de...
00:24:15Je sais exactement ce que vous êtes en train de faire, capitaine.
00:24:17Et si j'étais vous, je crois que je m'arrêterais immédiatement.
00:24:19On a le droit de savoir avec qui on bosse.
00:24:21Vous avez surtout le droit d'obéir aux ordres.
00:24:23Dites-nous quelque chose, quoi. Je sais pas, moi, rien qu'une info.
00:24:27Désolée, mais j'en sais pas plus que vous.
00:24:30Bien, ben, quand on parle du loup...
00:24:33Bonjour, Juliette.
00:24:34Commissaire.
00:24:38Petit café, commissaire.
00:24:39À plus tard, Juliette, merci.
00:24:49Écoutez, Juliette, je...
00:24:50C'est moi, monsieur.
00:24:55J'étais justement en train de finir votre rapport.
00:24:59Je voulais vous dire que...
00:25:02J'étais en train de finir votre rapport.
00:25:05Je voulais vous dire que...
00:25:07Enfin, je voulais m'excuser pour mon comportement d'hier.
00:25:10Je suis pas comme ça d'habitude.
00:25:12J'en suis sûr.
00:25:20Ça n'empêche pas que personne pourrait remplacer le commissaire Rezzoni.
00:25:22On est d'accord.
00:25:27Dites-moi, Sébastien.
00:25:28Oui.
00:25:29Vous dites là-dedans que Rezzoni ne vous a jamais tenu au courant
00:25:32de ses investigations pour remonter jusqu'à Chahel.
00:25:34Ça lui est arrivé souvent ?
00:25:37Pas souvent, non.
00:25:38En fait, ça lui était jamais arrivé de bosser seul comme ça.
00:25:41Et vous êtes en contact avec ses indics habituels ?
00:25:44Oui, je les connais, oui.
00:25:46Vous avez une idée de celui qui a pu le mettre sur la piste de Chahel ?
00:25:50Non, mais je peux m'enseigner.
00:25:54Je vous retiens pas, capitaine.
00:26:00Comment ça va ?
00:26:02Vous vous êtes installé ?
00:26:04J'ai posé mon sac, si c'est ce que vous voulez dire.
00:26:08Ça s'arrange un peu, avec l'équipe ?
00:26:10Ça va aller.
00:26:14Vous êtes toujours aussi loquace.
00:26:18Seulement dans les bons jours.
00:26:21Ça promet.
00:26:23Commissaire, c'est pour vous.
00:26:24Déposez Parcourci à la moitié.
00:26:26Encore un secret ?
00:26:28Je suis invité à des funérailles.
00:26:31Aujourd'hui même.
00:26:32Qui peut savoir que vous êtes à Paris ?
00:26:34Normalement personne, mais les nouvelles vont vite dans ce monde-là.
00:26:38Quel monde ?
00:26:42L'enterrement de Louis Loggia.
00:26:44C'est qui ?
00:26:45Vous êtes trop jeune pour connaître ce nom.
00:26:47C'est lui.
00:26:48C'est lui ?
00:26:49C'est lui.
00:26:50C'est lui.
00:26:51C'est lui.
00:26:52C'est lui.
00:26:53C'est lui.
00:26:54Vous pouvez le connaître ce nom.
00:26:56C'était un des plus puissants caveats du trafic de drogue pendant les années 70.
00:27:00Une des têtes de la French Connection.
00:27:02Vous le connaissez, vous ?
00:27:04Moi, j'ai du le croiser, oui.
00:27:06Comment ça, vous l'avez croisé ?
00:27:08Je sortais beaucoup à une certaine époque.
00:27:17Qu'est-ce qu'il y a ?
00:27:19Il y a simplement, Juliette,
00:27:20Qu'à mon avis, les vrais emmerdements ne font que commencer.
00:27:42Putain, il nous a vus, je te dis.
00:27:44Arrête tes conneries.
00:27:45Tout ce que tu veux.
00:27:46Tu sais que tu deviens gravement parano, toi.
00:27:48Donnez leur, Seigneur, le repos éternel.
00:27:52Et faites luire pour eux la lumière sans déclin.
00:27:56Le juste laissera un souvenir immortel.
00:28:00Il n'a pas à craindre le jugement défavorable.
00:28:05Délivrez, Seigneur, les âmes de tous les fidèles défunts,
00:28:09de tous les liens de leurs péchés,
00:28:12et qu'avec le secours de votre grâce,
00:28:15qu'ils puissent échapper aux jugements de vengeance
00:28:19et mériter de jouir de la béatitude de la lumière éternelle.
00:28:34Et maintenant, les frères,
00:28:36recueillons-nous pour le repos de l'âme du défunt.
00:28:40Papa, regarde qui est là, à gauche.
00:28:51Franck Riga.
00:28:57Il n'a pas tellement changé.
00:28:59Normal.
00:29:01Il n'a pas passé les 30 dernières années en prison.
00:29:04Ça aide.
00:29:05Laisse.
00:29:07Vivre, c'est mon affaire.
00:29:09Je voulais t'éviter un désagrément, papa.
00:29:13Maintenant, tais-toi.
00:29:15Et recueille-toi devant la tombe de ton oncle.
00:29:19Mon oncle ?
00:29:21S'il était encore là,
00:29:22il aurait déjà fait exécuter cet enfant de putain derrière un arbre.
00:29:26Qu'est-ce qu'il a à voir avec cette bande de truands, d'après toi ?
00:29:30Je ne sais pas.
00:29:31Un arbre.
00:29:33Qu'est-ce qu'il a à voir avec cette bande de truands, d'après toi ?
00:29:36Peut-être des cousins éloignés.
00:29:38Ah ouais ?
00:29:40Putain, mais on peut vraiment te faire croire n'importe quoi, toi.
00:29:42J'en sais rien, moi, ce qu'il faut à l'enterrement d'une pourriture comme Nojia.
00:29:44Ça ne gêne pas de bosser sous les ordres d'un mec qui vacante les mafieux, toi.
00:29:46Tu sais, nous, l'héritage, on l'est tous plus ou moins.
00:29:51Regarde.
00:29:52Identité judiciaire.
00:29:53Faut dire qu'il y a du bolinge, aujourd'hui.
00:29:56Ça, c'est Maxime.
00:29:57L'héritier du clan Nojia.
00:29:59Façade irréprochable.
00:30:02Ah, lui, je ne sais pas qui c'est.
00:30:03Jamais vu.
00:30:06Ça, c'est Norbert, le frère de Louis Nojia.
00:30:08L'éternel second.
00:30:09Ah, le trop.
00:30:28Je ne pensais pas que tu aurais l'estomac de te présenter devant moi.
00:30:34Je m'habitais, non ?
00:30:36Qu'est-ce que tu racontes ?
00:30:39C'est tout ce qui reste du clan Lodja ?
00:30:43Les années ont été moins clémentes envers nous, tu vois.
00:30:46Une espèce en voie d'extinction.
00:30:47C'est la dure loi de l'évolution d'envers, tu le sais bien.
00:30:49Allez viens papa, on va rejoindre la famille.
00:30:52Avant que ça devienne trop grave.
00:30:55Tu reconnais Maxime ?
00:30:57Viens pas me dire que la dernière fois que tu m'as vu j'étais haut comme ça.
00:31:00Mais je n'ai rien à te dire.
00:31:02Tu sais bien qu'il n'y a rien à te dire.
00:31:04Tu sais bien qu'il n'y a rien à te dire.
00:31:06Tu sais bien qu'il n'y a rien à te dire.
00:31:08Mais je n'ai rien à te dire du tout mon garçon.
00:31:12Je voudrais te parler personnellement.
00:31:14En tête à tête.
00:31:16Tu es sérieux ?
00:31:18N'aie pas peur. Les temps ont changé Riva.
00:31:20Aujourd'hui on ne défoire plus pour un oui ou pour un non.
00:31:22Aujourd'hui on ne défoire plus pour un oui ou pour un non.
00:31:24On négocie.
00:31:26Aujourd'hui on fait des affaires.
00:31:28Ok, négocions.
00:31:30Je propose un terrain neutre.
00:31:32Une galerie d'art dans le huitième.
00:31:34C'est ma soeur qui la tient.
00:31:36Ça ira.
00:31:42Il est où Riva ?
00:31:44Il était là.
00:31:46On l'a paumé, on est vraiment des nazes.
00:31:48Je vais tenir Herzog au courant.
00:31:52Tenir au courant de quoi ?
00:31:54C'est vous ou non ?
00:31:56Puisque vous êtes là, autant vous rendre utile.
00:31:58On va suivre la bagnole là-bas.
00:32:00C'est l'Elodia ?
00:32:02Exactement.
00:32:04Vous avez repéré ?
00:32:06A ton avis.
00:32:08D'accord, ça va.
00:32:12Je peux vous demander quelque chose de personnel, commissaire ?
00:32:14Demande toujours.
00:32:16Norbert Loggia, vous le connaissez bien ?
00:32:18Je le connais.
00:32:20Et on peut savoir d'où ?
00:32:22Ça fait deux questions.
00:32:24Sébastien, qu'est-ce qu'il fout ?
00:32:26Il cherche Paula.
00:32:28L'indice préféré du patron.
00:32:30Enfin, du commissaire Edzoni.
00:32:32Quelquefois rousse. Plutôt sexy.
00:32:34J'ai un peu de Marcellin dans ces villes.
00:32:38N'empêche que le commissaire ne pouvait plus s'en passer.
00:32:40Paula, elle, enfin, il, connaît tout sur tout le monde.
00:32:42Les mecs lui parlent.
00:32:44Les poulets comme les voyous d'ailleurs.
00:32:50Et de quel coin vous chez-vous ?
00:32:52Quoi, ma famille ?
00:32:54Potioli, c'est à côté de Naples.
00:32:56Je connais.
00:32:58Mon père, il est de Salerno.
00:33:00Je connais.
00:33:10Monsieur le juge, s'il vous plaît.
00:33:12Il est en bas, il vous attend en bas, monsieur.
00:33:20Non !
00:33:22Non !
00:33:30Ma sœur.
00:33:32Tu te souviens de Carmela ?
00:33:34Ah, ça me coûte la peau des fesses, mais c'est plutôt beau, non ?
00:33:36Faut reconnaître.
00:33:38C'est pas le plus drôle.
00:33:40Ça me fait presque plaisir de te revoir, je te jure.
00:33:42Qu'est-ce que tu veux, Norbert ?
00:33:44Rien.
00:33:50Mon frère Louis meurt brûlé vif dans son appartement.
00:33:54Le lendemain, on tire sur mes fenêtres avec un fusil à lunettes.
00:33:56Oh, je crois pas qu'on voulait vraiment me tuer.
00:33:58C'était comme un avertissement, tu vois.
00:34:02Je vois, oui.
00:34:06Pourquoi tu me racontes ça ?
00:34:08Je sais pas, Franck.
00:34:10Tu reviens en France après 25 ans
00:34:12et mon frère meurt le jour même.
00:34:14Drôle de coïncidence, tu trouves pas ?
00:34:18Tu crois que je suis pour quelque chose ?
00:34:20Non, non, non.
00:34:22Ça te ressemble pas.
00:34:24Mais reconnais que tu aurais un mobile.
00:34:26Un mobile ?
00:34:30Parce que ton frère et toi avez foutu ma vie en l'air ?
00:34:32Faudrait que je sois mesquin.
00:34:36J'ai peur, Franck.
00:34:38J'ai peur pour moi et pour les miens.
00:34:40Il faut que tu m'aides.
00:34:42Tu me vois bien ça, non ?
00:34:44Je te vois rien, Lodger.
00:34:50Attends, Franck, attends.
00:34:52Si tu trouves l'enfant de salaud qui a buté mon frère,
00:34:54je te donnerai quelque chose en échange.
00:34:56Tu n'as rien qui puisse m'intéresser.
00:35:00Je sais peut-être des choses sur Marc-Antoine Rezzoni
00:35:02qui pourraient faire avancer ton enquête.
00:35:10De quoi est-ce que tu parles ?
00:35:12Approche-toi, Franck.
00:35:14Approche.
00:35:16Que je te parle
00:35:18de l'admirable Marc-Antoine Rezzoni.
00:35:24Je t'écoute.
00:35:26Le problème, tu vois,
00:35:28c'est que le monde a changé, lui.
00:35:30À un point que t'aurais du mal à imaginer.
00:35:34Tony l'avait bien compris, lui.
00:35:40Je t'écoute.
00:36:10Qu'est-ce qu'il y a ?
00:36:32Qu'est-ce qu'il y a ?
00:36:34Je ne t'ai même pas raconté comment il m'a pris dans ses bras
00:36:36pour me jeter dans sa décapotable.
00:36:39C'est vous, Paula ?
00:36:42Ça fait longtemps que tu travailles avec le commissaire Rezzoni ?
00:36:45Tony ?
00:36:47C'est l'amour de ma vie.
00:36:49Enfin, c'est...
00:36:51Ça fait à peu près 6 ans, 7 peut-être.
00:36:53Je voulais aller le voir, moi, à l'hôpital, mais...
00:36:56C'est toi qui l'a aidé à pister Eric Chaël ?
00:36:58Mais jamais de la vie.
00:37:00D'ailleurs, c'est les stupes qui sont après lui.
00:37:02Moi, je ne me frotte pas à ce type-là.
00:37:04Pas question.
00:37:06Ça lui est arrivé souvent, à Rezzoni,
00:37:08de se passer tes services comme ça ?
00:37:10Jamais.
00:37:12C'est pas pour me lancer des fleurs, là.
00:37:14Mais il ne pouvait pas se passer le mois.
00:37:16Il m'appelait ça en public relation.
00:37:22Vous, c'est pour qui, Rezzoni ?
00:37:27Euh...
00:37:29Je ne pige pas. Enfin, il était commissaire à la crime et...
00:37:31T'as parfaitement compris ma question.
00:37:33Attends, un second.
00:37:35Où est-ce que vous voulez en dire ?
00:37:37J'avoue, capitaine, c'est moi qui mets l'interrogatoire.
00:37:44Rezzoni...
00:37:46Il touche, n'est-ce pas ?
00:37:48Euh...
00:37:50Je sais pas.
00:37:55Ecoute bien, Jean-Claude.
00:37:57Si tu t'avises de me mentir...
00:37:59Mais arrêtez, merde !
00:38:01C'est quoi, toutes ces questions, là ?
00:38:03Oui, tout le monde touche.
00:38:05Tout le monde fait son petit business.
00:38:07Et alors, quoi ?
00:38:09Jean-Claude ?
00:38:11Il m'appelait pas comme ça.
00:38:16Moi, je l'aime bien, Tony Rezzoni.
00:38:18Il m'a toujours aidé.
00:38:20Il m'a toujours sorti de la merde.
00:38:22Oui, c'est vrai.
00:38:26Il est maqué avec des narcotrafiquants, des gros.
00:38:28Ah oui, trop gros pour moi.
00:38:30Il a jamais voulu m'en parler.
00:38:32Mais j'ai entendu des trucs, et...
00:38:36Qu'est-ce que tu dis, tu m'attends ?
00:38:40Merde !
00:38:44Continue, continue.
00:38:49J'en sais pas plus, ma parole.
00:38:52Mais ça fait pas de lui un salaud, hein.
00:38:54Faut pas croire.
00:38:56Je crois rien, moi.
00:38:59Je peux m'en aller, maintenant ?
00:39:01Tu passes la nuit ici, espèce de connard.
00:39:09Tu peux partir, Paula.
00:39:14Merci, commissaire, merci beaucoup.
00:39:16Si j'apprends quelque chose...
00:39:18Vous allez pas croire cette espèce de vieille trave !
00:39:22J'ai pas besoin qu'on me dise ce que je dois croire ou pas croire, capitaine.
00:39:25Évidemment, c'est facile de cracher sur un homme dans le coma !
00:39:27Un foutu de se défendre !
00:39:29Tu m'emmerdes, Sébastien !
00:39:33Je vous laisserai pas salir le patron.
00:39:35C'est clair ?
00:39:37Je conseille de me lâcher.
00:39:39Faites pas peur.
00:39:41Non, mais je peux te faire mal.
00:39:43L'hôpital vient de nous téléphoner.
00:39:56Dis-moi que c'est pas vrai.
00:40:00Ça va, commissaire ?
00:40:02Vous avez pas l'air...
00:40:04Dans votre assiette.
00:40:06Un coup de fatigue, c'est tout.
00:40:09Vous pouvez m'appeler Franck.
00:40:13C'est peut-être mieux comme ça.
00:40:15Je pense à Redzoni.
00:40:18Après les médecins, il serait resté comme un légume jusqu'à la fin de ses jours.
00:40:22La nature a pitié, parfois.
00:40:28Franck...
00:40:31Je me disais que...
00:40:33qu'on pourrait peut-être dîner ensemble.
00:40:35Histoire...
00:40:37Histoire d'apprendre à se connaître un peu.
00:40:39Parler de tout ça.
00:40:41C'est une excellente idée, Lydie, mais pas ce soir.
00:40:43Oui, bien sûr.
00:40:45Quand vous voudrez, alors.
00:40:47Pas ce soir.
00:40:49Oui, bien sûr. Quand vous voudrez, alors.
00:40:51Pas ce soir.
00:41:20Écoutez-moi un peu, ça, chef.
00:41:22Vous m'en direz des nouvelles.
00:41:24Ça vient de Slovénie.
00:41:26Et je suis sûr que vous n'en avez pas bu souvent, du pinard slovène.
00:41:33Hein ?
00:41:35Qu'est-ce que je disais ?
00:41:38Alors, comme ça, vous êtes nouveau dans le quartier ?
00:41:42Des soucis ?
00:41:44Oui et non.
00:41:46Oui et non.
00:41:48La vie, quoi.
00:41:50Je vous laisse tranquille, alors, parce que dans ces cas-là,
00:41:52on n'a pas envie de courir, c'est bien.
00:41:54Hé, buvez votre pif tranquille.
00:42:16C'est bon, on y va.
00:42:47Ah, t'es là, toi.
00:42:49Je t'avais complètement oublié.
00:42:53Les mains derrière la tête et entrez lentement.
00:43:12Qu'est-ce que je vais faire ?
00:43:14Qu'est-ce que je vais faire ?
00:43:16Me buter ?
00:43:18C'est vous qui allez répondre à la même question, monsieur Rivard.
00:43:20Qu'est-ce que vous êtes venu foutre à Paris ?
00:43:22C'est mon problème.
00:43:24Moi, mon problème, c'est vous.
00:43:26Qu'est-ce que vous lui voulez au commissaire Rezzoni ?
00:43:28Pourquoi vous allez remuer la merde comme ça ?
00:43:30Ça t'inquiète, Sébastien ?
00:43:32T'as peur d'être éclaboussé ?
00:43:34Espèce de fumier !
00:43:36Marc-Antoine Rezzoni, c'était un père pour moi.
00:43:38Plus qu'un père !
00:43:40Le mien n'a jamais fait le quart de ce qu'il a fait pour moi.
00:43:42Personne ne s'allie à vous, m'entendez ?
00:43:44Surtout maintenant qu'il est parti.
00:43:46Faut jamais fuir la vérité.
00:43:48Mais tu la connais, toi, la vérité ?
00:43:54Baisse ce calypse, s'il te plaît.
00:43:58T'as peur ?
00:44:00Que je parte tout seul, oui.
00:44:02Autant fais pas, ça partira pas tout seul.
00:44:04Je voudrais pas me priver de ce plaisir.
00:44:06OK, alors arrête de jacasser et fais ce que t'as à faire.
00:44:08Tu crois que je vais me déballonner ?
00:44:12Je crois rien, j'ai sommeil, j'ai mal au crâne.
00:44:14Et j'ai pas envie de faire salon à la rabraie.
00:44:18Pour la dernière fois,
00:44:20qu'est-ce que vous cherchez dans la vie de Rezzoni ?
00:44:22Qu'est-ce que vous avez contre lui ?
00:44:24J'ai rien contre lui, Sébastien.
00:44:26Pourquoi ?
00:44:28Je vais te dire pourquoi.
00:44:30Pourquoi ?
00:44:36Parce que Tony Rezzoni,
00:44:38c'est mon frère.
00:44:42Quoi ?
00:44:50Je m'appelle François Rezzoni.
00:44:52Et Tony était mon frère.
00:44:56Mon petit frère.
00:44:58Non, je crois pas.
00:45:00On a beaucoup parlé, le patron et moi, il m'a jamais dit que...
00:45:02Que j'existais.
00:45:04Normal.
00:45:06Ça fait plus de 20 ans
00:45:08que j'existe plus, Sébastien, pour personne.
00:45:18Vous êtes revenu pour lui ?
00:45:20Pour lui, oui, pour Tony.
00:45:24J'ai même pas pu lui dire adieu.
00:45:26Eva, c'est le nom de ma mère.
00:45:28Je l'ai officiellement adoptée en tant que chérie flic
00:45:30pour éviter la confusion avec Tony.
00:45:32Vous étiez où toutes ces années ?
00:45:34À droite, à gauche.
00:45:36Pourquoi vous avez quitté la France ?
00:45:40Au début, on était trois.
00:45:42Inséparables.
00:45:44Tony, moi et Xavier Ingé.
00:45:46Le directeur ?
00:45:48Il l'a pas toujours été.
00:45:50À l'époque, c'était l'intello du groupe.
00:45:52La grosse tête.
00:45:54J'ai eu l'idée de m'infiltrer dans la famille Loggia.
00:45:56Pourquoi vous ?
00:45:58Je sonnais pas en place, j'avais besoin d'action.
00:46:00Quand on arrivait de la côte,
00:46:02tous les trois, personne ne nous connaissait.
00:46:06Ça a pas été trop dur de me faire accepter.
00:46:08Au bout de six mois,
00:46:10Louis Loggia me considérait comme son fils.
00:46:14Et vous êtes resté combien de temps avec les Loggia ?
00:46:18Trois ans.
00:46:20Trois années entières.
00:46:22J'oubliais que j'étais flic.
00:46:24Et puis, en mai 1974,
00:46:26il y a eu un arrivage de Colombie, à Marseille.
00:46:30Le plus gros qu'on ait vu de mémoire de flic.
00:46:32Tellement énorme que Louis et Norbert
00:46:34sont allés le réceptionner eux-mêmes.
00:46:36Ils faisaient jamais.
00:46:38C'est là qu'on les a serrés.
00:46:42On a dû vous décorer.
00:46:44Ils n'ont pas eu le temps.
00:46:48Ma tête a été mise à prix dès le lendemain.
00:46:50L'ordre venait directement de New York.
00:46:52C'est combien ?
00:46:54Deux millions de dollars.
00:46:56À l'époque, ça faisait un joli paquet.
00:47:00Et donc, c'est là que vous êtes parti ?
00:47:02C'est là qu'on m'a fait partir, oui.
00:47:04Avec un peu de cash, une poignée de main
00:47:06et l'espoir de jamais me revoir.
00:47:10J'ai disparu.
00:47:12Je n'ai gardé le contact avec Xavier.
00:47:14C'est lui qui vous a rappelé ?
00:47:16Vous avez besoin de quelque chose, là-bas ?
00:47:18Ça va, merci.
00:47:20Ou plutôt si vous aviez
00:47:22quelque reste pour achat.
00:47:24J'ai tout ce qu'il faut.
00:47:30J'ai reçu un faire-part pour l'enterrement
00:47:32d'Hugo Gia.
00:47:34Je ne sais pas qui me l'a envoyé.
00:47:36Quelqu'un qui voulait que je sois là-bas
00:47:38à ce moment précis.
00:47:40Pour quelle raison ?
00:47:44Vous pensez réellement
00:47:46que votre frère
00:47:48était mouillé avec le clan de Gia ?
00:47:50Je le pense, oui.
00:47:52Et je sais également
00:47:54qu'il avait un complice avec lui.
00:47:56Quelqu'un du service.
00:48:00Un proche ?
00:48:04Qui vous a raconté ça ?
00:48:06Tony a pris la balle pratiquement
00:48:08à bout portant et par derrière.
00:48:10Et alors ?
00:48:12Et alors les types tentaient plutôt
00:48:14d'attraper lui.
00:48:16Et Tony n'aurait jamais laissé personne
00:48:18s'approcher si près de lui.
00:48:20Ça veut dire qu'il aurait été tué,
00:48:22par l'un de nous trois ?
00:48:28C'est une hypothèse ?
00:48:32On peut compter sur toi ?
00:48:34Mais vous, vous avez confiance en moi ?
00:48:36Il y a longtemps que j'ai plus confiance
00:48:38en personne, Sébastien.
00:48:40Ça change quoi ?
00:48:42C'est un problème, après tout.
00:48:44Par quel bout on va prendre l'enquête, maintenant ?
00:48:46Par le début.
00:48:48Dès demain, tu vas aller te renseigner
00:48:50sur ce commissaire des stupes
00:48:52descendu par Chaël.
00:48:54Celui que Tony tenait tant à venger.
00:48:56Oui. Yvan Delterre.
00:48:58Vous avez pas l'air convaincu.
00:49:00Tony était mon frère, je l'aimais.
00:49:02Mais la vengeance est un concept
00:49:04beaucoup trop romantique pour lui.
00:49:06Il n'aurait risqué sa peau
00:49:08pour personne vivant le mort.
00:49:10Vous l'aviez pas vu depuis longtemps, non plus.
00:49:12Ça avait peut-être changé.
00:49:14À nos âges, on change plus, Sébastien.
00:49:16C'est grave.
00:49:26Maintenant, on passe aux mauvaises nouvelles, ok ?
00:49:30Tony s'est fait descendre, Franck.
00:49:32Il est mort.
00:49:34Dans le coma.
00:49:36Qu'est-ce que tu attends de moi, exactement ?
00:49:38Je n'attends rien, Franck.
00:49:40C'est strictement entre toi et ton frère.
00:49:42Je sais ce que tu risques en revenant et...
00:49:44J'arrive.
00:49:58Sébastien, je t'avais pas vu.
00:50:00Je savais pas que tu venais t'entraîner ici.
00:50:02Non, je venais simplement te voir deux minutes.
00:50:04J'ai appris pour Redzoni.
00:50:06Dire qu'il s'est fait fumer par ce tas de merde de chèvres.
00:50:08Comme ton patron, je sais.
00:50:10Deltaire s'est fait buter il y a six mois, maintenant.
00:50:12Et la brigade a toujours pas retrouvé son équilibre.
00:50:14Je pense même me faire muter en province, tellement c'est irrespirable.
00:50:16Dis-moi,
00:50:18Deltaire et Redzoni, ils étaient très potes, je crois.
00:50:20Ah bon ? Première nouvelle ?
00:50:22Il me semblait, non ?
00:50:24Euh, non. Pour être tout à fait sincère,
00:50:26Deltaire, il l'aimait pas beaucoup, Redzoni.
00:50:28Je me demande pas pourquoi.
00:50:30Qu'est-ce que tu me racontes ?
00:50:32Si Redzoni s'est attaqué à Richel, l'autre soir, c'était pour venger Deltaire.
00:50:34Il me l'a dit lui-même.
00:50:36T'es sûr ?
00:50:38Ben, il me l'a dit, oui.
00:51:02Alors ?
00:51:04T'as trouvé ce que tu cherchais ?
00:51:06Pas vraiment, non.
00:51:20Mais qu'est-ce que je...
00:51:24Ça fait longtemps que t'es là.
00:51:28Pas très, non.
00:51:32Qu'est-ce qui te tourmente ?
00:51:36Je sais pas.
00:51:38Moi aussi, tu sais.
00:51:40Je te connais.
00:51:44En fait, je vais retrouver l'homme qui a tué Tony,
00:51:46parce que c'est des choses qu'on doit faire,
00:51:50parce qu'on doit bien ça à son frère.
00:51:52Mais ?
00:51:56Mais en faisant ça, je vais peut-être
00:51:58révéler aux grands juges
00:52:00le vrai visage de Marc-Antoine Redzoni.
00:52:04Et ce visage ?
00:52:08Je suis pas certain d'avoir envie de le connaître.
00:52:12Beaucoup d'autres policiers auraient pu prendre la parole
00:52:14à ma place aujourd'hui pour parler du commissaire Redzoni.
00:52:16Certains, beaucoup plus proches que je ne l'ai été.
00:52:20Mais ceux-là n'ont pas la force de parler,
00:52:22n'ont pas le courage.
00:52:24Alors ils m'ont demandé de venir parler à leur place.
00:52:26Du courage, j'en ai pas davantage,
00:52:28mais peut-être ai-je travaillé moins longtemps
00:52:30auprès du commissaire.
00:52:32Ça n'a d'ailleurs jamais empêché leur respect
00:52:34ni l'admiration.
00:52:36Au-delà des relations professionnelles,
00:52:38le commissaire Redzoni avait le don
00:52:40de faire sentir à ses hommes
00:52:42qu'il faisait partie d'un tout,
00:52:44d'un ensemble, d'un groupe.
00:52:46Quand j'ai débarqué dans sa brigade,
00:52:48il aurait pu, comme c'est la tradition,
00:52:50me dire que c'était un bon moment
00:52:52pour lui,
00:52:54il aurait pu, comme c'est la tradition,
00:52:56me tester,
00:52:58m'en faire baver,
00:53:00me bisuter, comme on dit.
00:53:02Mais le commissaire Redzoni n'avait pas de temps
00:53:04à perdre avec ses petits jeux.
00:53:06Ce qui était important pour lui,
00:53:08c'est de pouvoir compter sur les autres,
00:53:10comme les autres savaient qu'ils pouvaient compter sur lui.
00:53:14Quelles que soient les situations,
00:53:16quelles que soit la taille des événements,
00:53:18à n'importe quel moment.
00:53:20Une fois qu'il vous avait adopté,
00:53:22il était là pour vous,
00:53:24une bonne fois pour toutes.
00:53:26Le commissaire
00:53:28demandait toujours qu'on l'appelle Tony.
00:53:30Tout le monde en rêvait,
00:53:32mais personne n'osait.
00:53:34On se disait, peut-être qu'un soir, en dehors du service.
00:53:38Mais le problème avec le commissaire Redzoni,
00:53:40c'est que nous n'étions jamais en dehors du service.
00:53:42On se mélangeait en permanence.
00:53:44Son frère.
00:53:46C'est pour ça que votre visage
00:53:48m'était familier.
00:53:50On ne s'est jamais ressemblés,
00:53:52Tony et moi.
00:53:54Non,
00:53:56ce n'est pas vraiment une ressemblance.
00:53:58C'est plutôt dans le regard,
00:54:00dans l'attitude.
00:54:04Je voudrais, au nom de tous mes collègues,
00:54:06adresser notre tendresse
00:54:08et notre soutien.
00:54:12Il laisse aussi derrière lui
00:54:14tous ces hommes et toutes ces femmes qu'il a formés.
00:54:16Certains qu'il a aidés
00:54:18à sa sortie.
00:54:20Le commissaire avait une vision
00:54:22de plus large, de plus large,
00:54:24de plus large.
00:54:30Le commissaire
00:54:32savait rire également.
00:54:34Se moquer de lui, se moquer des autres.
00:54:38Son rire va me manquer.
00:54:40Lieutenant.
00:54:44Je voulais vous remercier, mon frère.
00:54:46Jusqu'à tout à l'heure.
00:54:48Franck.
00:54:50Attends.
00:54:52Voici Franck Riva,
00:54:54l'homme dont je vous ai parlé.
00:54:56Un homme peu commun, oui.
00:54:58Ravi de vous rencontrer, commissaire.
00:55:00Mes condoléances pour votre perte.
00:55:02Merci, monsieur le ministre.
00:55:04Dites-moi,
00:55:06en est-il de vos recherches concernant Erich Hell
00:55:08et sa clique ?
00:55:10Nous progressons, monsieur le ministre.
00:55:12J'ai l'équipe de mon frère avec moi.
00:55:14Il est difficile de trouver de plus motivé.
00:55:16De remarquables éléments.
00:55:18C'est le lieutenant Roth qui a fait l'éloge tout à l'heure.
00:55:20Ah, très bien.
00:55:22Très émouvant.
00:55:24Je vais devoir vous laisser. A bientôt, j'espère.
00:55:26A plus tard, à plus tard.
00:55:28Personnage intéressant, c'est certain.
00:55:30Difficile à gérer, j'imagine.
00:55:32Pas simple, en effet.
00:55:34Mais j'en fais mon affaire, monsieur.
00:55:36Mais...
00:55:38Que va-t-on faire de lui, maintenant ?
00:55:40Je veux dire, on ne peut quand même pas le réintégrer comme ça.
00:55:42Après toutes ces années.
00:55:44Il risque de devenir...
00:55:46Encombrant.
00:55:48Encombrant.
00:55:50Encombrant.
00:55:52Encombrant.
00:55:54Encombrant.
00:55:56Je veux dire...
00:55:58Encombrant.
00:56:00Franck Rivas est venu pour son frère.
00:56:02Vous ne faites aucun souci.
00:56:06Tout ceci est sous votre entière responsabilité, Xavier.
00:56:08Absolument.
00:56:22Catherine !
00:56:26François ?
00:56:28C'est toi.
00:56:30François n'existait plus depuis longtemps.
00:56:32Je m'appelle Franck Rivas.
00:56:34Franck Rivas ?
00:56:36Mais je te croyais.
00:56:38Oui, je sais.
00:56:40Apparemment, je n'y suis pas tout à fait.
00:56:42J'ai appris la mort de Tony par les journaux.
00:56:46Tu ne l'avais jamais revu ?
00:56:50Au début, oui.
00:56:52J'essayais d'obtenir de tes nouvelles.
00:56:56Je ne sais pas quoi dire.
00:56:58Je te remets chez toi ?
00:57:26Je t'aurais bien proposé de...
00:57:30Arrête de me regarder.
00:57:32Excuse-moi.
00:57:34Non, c'est moi, je...
00:57:38Je ne sais pas ce que j'ai.
00:57:40Vraiment ?
00:57:42Je ne pense pas être capable de te revoir.
00:57:46J'arrive à peine à te parler.
00:57:48Je comprends.
00:57:50Je suis revenu cette semaine, j'ai voulu t'appeler l'autre soir et...
00:57:52Tu n'as pas pu parler ?
00:57:56Bon, François, il faut que j'y aille.
00:57:58Pardon.
00:58:00Franck Rivas ?
00:58:02Je ne peux pas rester.
00:58:08Pourquoi m'as-tu laissé ?
00:58:10Pourquoi m'as-tu laissé ?
00:58:14Pourquoi m'as-tu laissé ?
00:58:16Pourquoi m'as-tu laissé ?
00:58:18Pourquoi m'as-tu laissé ?
00:58:20J'ai failli mourir.
00:58:24J'ai voulu te...
00:58:26Non, laisse.
00:58:28C'est trop tard maintenant, ça ne sert à rien.
00:58:30Excuse-moi.
00:58:32Merci de m'avoir déposée.
00:58:34A bientôt, peut-être.
00:58:36Peut-être, oui.
00:58:48Je sais pourquoi tu es là, Franck.
00:58:50Tu étais au courant pour Tony ?
00:58:54Depuis longtemps, oui.
00:58:56À quel point il était mouillé ?
00:58:58Jusqu'au cou.
00:59:00Et pire encore,
00:59:02il me l'a envoyé lui-même un soir, l'année dernière,
00:59:04à mon couvert.
00:59:06Ça ressemblait à...
00:59:08un appel au secours.
00:59:10Et qu'est-ce que t'as fait ?
00:59:12Qu'est-ce que je pouvais faire ?
00:59:14Qu'est-ce que t'as fait ?
00:59:16Qu'est-ce que je pouvais faire ?
00:59:18Lui envoyer l'IGS au cul.
00:59:20Tony était devenu...
00:59:22une grosse épine dans mon pied.
00:59:24En me parlant,
00:59:26c'est comme s'il se déchargeait
00:59:28de sa culpabilité sur moi.
00:59:30Oui, Tony était un spécialiste, ça.
00:59:38Qu'est-ce que c'est censé vouloir dire ?
00:59:40Je vais repartir, Xav.
00:59:42Dès que je suis rentré, je suis déjà allé deux fois au cimetière.
00:59:46Écoute, Frank...
00:59:58Pour qui bossait Tony ?
01:00:00On n'a jamais su.
01:00:02Comme on n'a jamais su en quoi
01:00:04consistaient exactement les services demandés.
01:00:06C'était quelqu'un de prudent, ton frère.
01:00:08Pas assez.
01:00:12Ma présence ici va faire plus de mal qu'être bien, Xavier.
01:00:14J'ai pas l'intention de m'éterniser.
01:00:18J'aperçuis Catherine tout à l'heure.
01:00:22C'est peut-être pas trop tard pour renouer les fils, Frank.
01:00:24Qu'est-ce que ça veut dire ?
01:00:28Tu crois pas qu'on puisse avoir une deuxième chance dans la vie ?
01:00:32Je crois même pas qu'on puisse en avoir une première, tu vois.
01:00:38Merci pour le whisky.
01:01:02Vous pouvez me trouver une adresse, Juliette ?
01:01:04Bien sûr, qui ?
01:01:06Jean Colescu, avec un K.
01:01:14Ok. Il habite où ?
01:01:16A aucune idée.
01:01:18Je sais même pas s'il est toujours vivant.
01:01:20Ça vous prendra combien de temps ?
01:01:22Entre dix secondes et une minute, à peu près.
01:01:24Pardon ?
01:01:26Entre dix secondes et une minute.
01:01:28C'est ça le programme, monsieur.
01:01:30Merci.
01:01:32Désolée, Frank. Vous disiez ?
01:01:34Je disais que le capitaine Sébastien
01:01:36vient de m'apprendre que mon frère
01:01:38ne connaissait probablement pas du tout
01:01:40le commissaire Delterre.
01:01:42Ce qui exclurait le mobile de la vengeance personnelle.
01:01:48Marc-Antoine Raisonni a pris d'énormes risques
01:01:50pour coincer Chaël.
01:01:52Il a entraîné ses hommes là-dedans.
01:01:54Il ne voulait peut-être pas le coincer, comme vous dites.
01:01:56Quoi, alors ?
01:01:58Il aurait voulu l'éliminer ?
01:02:00Vous entendez très bien avec Raisonni.
01:02:02J'avais beaucoup de respect pour lui.
01:02:04Est-ce que vous savez où vous mettez les pieds, Frank ?
01:02:06Qu'est-ce qui vous gêne, Lady ?
01:02:08De n'avoir jamais soupçonné
01:02:10ce qu'il était réellement ?
01:02:12Je vais vous dire, moi, ce qui me gêne le plus.
01:02:14C'est de me retrouver avec sur les bras
01:02:16un électron libre qui, soi-disant,
01:02:18obéit à mes ordres, mais qui, en fait,
01:02:20n'est là que pour foutre le bordel.
01:02:22Et puis qui, après, va s'en aller tranquillement
01:02:24en laissant aux autres le soin de ramasser les morceaux.
01:02:26J'ai pas de morceaux.
01:02:28J'ai pas de morceaux.
01:02:30J'ai pas demandé à être ici, mais maintenant que j'y suis...
01:02:32C'était votre frère.
01:02:34Ça vous gêne pas ?
01:02:36Ne vous préoccupez pas de mes états d'âme, commissaire.
01:02:38D'accord ?
01:02:42Y va.
01:02:44Commissaire.
01:02:46Je...
01:02:48Je voulais juste vous demander...
01:02:50Tout à l'heure,
01:02:52après la cérémonie,
01:02:54vous êtes parti avec...
01:02:56Non, on en reparlera une autre fois.
01:03:02Merde, quelle conne !
01:03:06Et voilà.
01:03:10Je l'ai trouvé. Votre type est vivant, en plus.
01:03:12Ah, bravo. Qu'est-ce que c'est ?
01:03:14Puisque t'es certain d'avoir touché
01:03:16Chaël l'autre soir, il est blessé.
01:03:18Il a donc besoin de soins.
01:03:20Jean Colescu est le plus réputé des tout-bibes marrons.
01:03:22Colescu...
01:03:24Oh, mais ça fait des siècles qu'il s'est retiré.
01:03:26Oui, à sa dernière sortie de tôle,
01:03:28il a fait une attaque sur Emerald.
01:03:30Et alors ?
01:03:32Allons quand même lui rendre visite.
01:03:34Ça me rappellera des souvenirs.
01:03:36Non, mais si t'as mieux, je suis preneur.
01:03:48Non, vraiment, je me souviens plus de vous, monsieur,
01:03:50ni de votre frère.
01:03:52De toute manière, depuis mon accident,
01:03:54il faut dire que je perds la mémoire.
01:03:56Faut pas vous déguiser.
01:03:58Tu te souviens même pas que t'as passé trois ans en cabane
01:04:00à cause de moi ?
01:04:02Non, désolé.
01:04:04De toute façon, j'ai jamais été rancuni.
01:04:08Allez, t'y remets d'ici.
01:04:10Vous voyez bien que ça mène à rien.
01:04:12Jean ! C'est l'heure de tes médicaments.
01:04:14Oui, ben j'arrive, j'arrive.
01:04:16Le capitaine allait tenir accompagné à madame
01:04:18quelques minutes, j'arrive tout de suite.
01:04:22Pratique l'amnésie.
01:04:30Allo, Juliette ?
01:04:32Finalement, Pélescou a bien retrouvé la mémoire.
01:04:34Son remplaçant est le docteur
01:04:36Émile Strom.
01:04:38Vous me rappelez des...
01:04:40Quoi, déjà ?
01:04:42Ah, il est toujours en activité.
01:04:44D'accord, on y va directement.
01:04:46Merci.
01:04:48Il se trouve à un cabinet
01:04:50près de la gare de l'Est.
01:04:52Il est parié de l'ordre des médecins ?
01:04:54J'ai Vierge.
01:04:56Qu'est-ce qui te fait sourire ?
01:04:58Hein ?
01:05:00Oh, rien, rien, rien.
01:05:02Bon, juste, voilà qu'on est
01:05:04en train de suivre une piste vieille de 25 ans.
01:05:06À tes pattes, ça, hein ?
01:05:08Ah, je vous avoue que oui.
01:05:10À mon époque, on n'avait pas d'ordinateur,
01:05:12on tapait des rapports sur des vieilles machines pourries,
01:05:14mais on avait quand même des outils perfectionnés.
01:05:16Ah, oui. Quoi ?
01:05:20Oh, oh, oh.
01:05:22C'est quoi, ça ? La première leçon ?
01:05:24Juste une remise de pendule à l'heure, c'est tout.
01:05:30Est-ce que le nom d'Éric Chaël
01:05:32évoque quelque chose pour vous, docteur ?
01:05:34Chaël, vous dites ?
01:05:36Aucune idée.
01:05:38Je peux demander à mon assistante
01:05:40de regarder dans le fichier patient,
01:05:42si vous voulez.
01:05:44Je ne pense pas que vous l'ayez mis dans ce fichier-là.
01:05:46Je n'ai qu'un seul fichier,
01:05:48je ne comprends rien à vos allusions.
01:05:50Bien, nous allons vous placer en garde à vue, docteur.
01:05:52Mais pour quelle raison ?
01:05:56Je ne sais pas comment réagira une partie
01:05:58de votre clientèle, docteur,
01:06:00quand elle vous verra au journal de 20h.
01:06:02Je n'ai rien à me reprocher.
01:06:06Si ce n'est pas vous que Chaël a contacté,
01:06:08il va falloir nous donner un nom.
01:06:10Vous ne vous trompez de personne ?
01:06:12Non, Emile.
01:06:16Cette enespèce dégage une odeur bien particulière.
01:06:22Non, on ne se trompe pas.
01:06:24Commissaire, cette dame m'a dit qu'elle était une amie à vous,
01:06:26alors je me suis...
01:06:28Merci, Juliette.
01:06:32Bon, je vous laisse si vous avez besoin de moi.
01:06:36Je ne m'attendais pas du tout.
01:06:38Je ne savais pas comment te joindre, alors.
01:06:40C'est toi, je sais.
01:06:42C'est toi, c'est moi.
01:06:44C'est toi, c'est moi.
01:06:46C'est toi, c'est moi.
01:06:48C'est toi, c'est moi.
01:06:50C'est toi, c'est moi.
01:06:52Merci de me joindre, alors.
01:06:54C'est toi, je t'en prie.
01:06:56Je n'ai pas le temps.
01:06:58Je voulais juste...
01:07:00te proposer...
01:07:02qu'on dîne ensemble.
01:07:04Je n'arrête pas de penser à toi depuis le cimetière.
01:07:06Il faut que je sorte tout ça de mon esprit.
01:07:10Quand tu voudras.
01:07:12Ce soir.
01:07:14Chez moi.
01:07:16J'habite juste au-dessus du magasin,
01:07:18à l'heure qui t'arrangera.
01:07:20Ce soir, François.
01:07:23Non, Franck.
01:07:24Bon, tu peux m'appeler comme tu veux, Catherine.
01:07:26Ah non, Franck. C'est parfait, ça m'aidera.
01:07:50Bon, tout vive.
01:08:16Je m'en vais, là. Toujours rien à dire ?
01:08:18Foutez-moi la paix !
01:08:21A vos services.
01:08:24A demain.
01:08:25A demain.
01:08:26Salut.
01:08:28Bon, j'y vais, moi aussi.
01:08:30Je viens trouver cette nana, tu sais, celle qui trouve que je sens le flic.
01:08:33Elle préfère que je rentre me doucher avant d'aller la retrouver.
01:08:36T'acceptes ça, toi ?
01:08:37Ah oui, je sais, c'est insultant.
01:08:39Humiliant, moi, je trouve.
01:08:40T'as raison, mais je suis le cul, mon dieu.
01:08:48Je te jette quelque part ?
01:08:49Non, non, c'est gentil, je vais passer trois coups de fil.
01:08:51A plus.
01:08:52Tchao.
01:09:19Tu pars toujours ?
01:09:21Oh non, c'est vieux, ça a au moins dix ans.
01:09:23Très beau, Catherine, qui est-ce ?
01:09:25Le modèle ?
01:09:26Oui.
01:09:28C'est la fille d'une amie, elle avait accepté de poser pour moi.
01:09:32On s'installe ?
01:09:33Oui.
01:09:34C'est bon ?
01:09:35Oui.
01:09:36C'est bon ?
01:09:37Oui.
01:09:38C'est bon ?
01:09:39Oui.
01:09:40C'est bon ?
01:09:41Oui.
01:09:42C'est bon ?
01:09:43Oui.
01:09:44C'est bon ?
01:09:45Oui.
01:09:46C'est bon ?
01:09:47On s'installe ?
01:09:50Tu sais, je n'aurais jamais pu t'offrir tout ça.
01:09:52Je te l'aurais jamais demandé.
01:09:56Et tu vis seule ?
01:09:58J'ai divorcé, deux fois.
01:10:03Pas d'enfant ?
01:10:05Dis-moi, Franck.
01:10:07Pourquoi n'as-tu jamais cherché à me joindre ?
01:10:10Même pour me dire que c'était fini, même pour me dire adieu.
01:10:16Ma tête était mise à prix, Catherine.
01:10:19Et pour ce prix-là, il serait attaqué à n'importe qui de mon entourage.
01:10:25Et s'il n'y avait pas eu le temps d'en parler,
01:10:28tu n'aurais pas eu le temps d'en parler ?
01:10:30Non.
01:10:34Et si moi, j'avais été prête à prendre le risque ?
01:10:39Et tout que tu as abandonné pour moi ?
01:10:41Ta famille, ton pays, ton nom aussi ?
01:10:46Je ne sais pas, mais j'aurais aimé avoir le choix.
01:10:54Je vais changer la musique.
01:11:01C'est toi, maman ?
01:11:03Non, non, non.
01:11:05Je m'accorde une sortie.
01:11:07Oui, je me suis fait inviter à dîner par un type formidable dans un restaurant très chic.
01:11:13Où on en est ?
01:11:15Je ne sais pas.
01:11:17Je ne sais pas.
01:11:19Je ne sais pas.
01:11:21Je ne sais pas.
01:11:23Je ne sais pas.
01:11:25Je ne sais pas.
01:11:28Je ne sais pas.
01:11:30On est en train de goûter le vin, là.
01:11:33Je te raconte tout demain, maman, ok ?
01:11:35J'ai juré.
01:11:36Bonne nuit, à demain.
01:11:41C'est pathétique.
01:11:48Ça ne te rappelle rien, cette musique ?
01:11:51J'ai une excellente mémoire, Catherine.
01:11:55Ce soir-là, tu m'avais demandé de t'attendre.
01:11:57Tu m'as vaguement parlé d'une mission, quelques mois à peine.
01:12:02Tu m'as donné la bague.
01:12:05Tu l'as portée ?
01:12:07Très longtemps, oui.
01:12:09Quand j'ai rencontré mon second mari, je suis allée pour lui donner la main un matin.
01:12:14Je l'ai jetée à la scène.
01:12:16Un geste symbolique.
01:12:21Depuis, elle me manque.
01:12:23Depuis, elle me manque.
01:12:31Ça ne s'est jamais arrêté, ce que je ressentais pour toi.
01:12:34Pas une minute, pas une seconde.
01:12:36Ne repars, Catherine.
01:12:39Attends, Franck. Je ne veux pas que tu me vois comme ça.
01:12:44Tu vas repartir, n'est-ce pas ?
01:12:47Dès que j'aurai terminé, est-ce que je vais m'y faire ?
01:12:49Je ne veux plus te voir, plus jamais.
01:12:54Je ne peux pas, Franck. Je ne pourrai jamais te pardonner.
01:13:20Commissaire Herzog, quelle incroyable coïncidence.
01:13:24Riva, je suis...
01:13:27Vous savez, j'étais juste...
01:13:29Vous pouvez me déposer à une station de taxi ?
01:13:49Oui.
01:14:20C'est vous, commissaire ?
01:14:26Qu'est-ce que tu fais là ?
01:14:29Quand tu assumes le G ?
01:14:31Rien ne m'échappe, vous savez.
01:14:33C'est d'ailleurs même pour ça que je suis très populaire avec vos collègues.
01:14:38Je ne voulais pas vous inquiéter.
01:14:40Si tu veux.
01:14:43Je voulais vous remercier pour l'autre jour.
01:14:45Je suis désolé.
01:14:47Je voulais vous remercier pour l'autre jour.
01:14:50De ne pas m'avoir laissé en cellule.
01:14:55Qu'est-ce que tu as à dire, s'il te plaît ? Je sommeille.
01:14:58Je me disais, si c'est vous qui devez remplacer Tony,
01:15:01autant avoir de bonnes relations, ne croyez pas ?
01:15:06Il fouinait à droite, à gauche.
01:15:10Il prenait gros, et depuis des années.
01:15:14En quoi consistait son boulot ?
01:15:17Un peu de tout.
01:15:20Apparemment, il égarait les preuves,
01:15:24créait de fausses pistes,
01:15:26dilait lui-même certains chargements,
01:15:29et parfois, ça allait plus loin.
01:15:32Jusqu'au meurtre ?
01:15:36C'est ce qui se dit.
01:15:40Qui est le commanditaire ?
01:15:43Ça, on ne l'a pas dit directement,
01:15:46mais on sait que Chahel reniait sur le patrimoine d'Elodien.
01:15:56Et de plus en plus.
01:15:58Norbert Elodien ?
01:16:00Il est hors-circuit, Norbert. Non, de son fils, Maxime.
01:16:10Maxime aurait demandé à mon frère de buter Eric Chahel ?
01:16:16Je prends de gros risques à venir vous raconter tout ça.
01:16:20Et je n'étais pas obligé.
01:16:22Tu as une médaille ?
01:16:24Non.
01:16:27Je voulais juste être sûr qu'on était copains.
01:16:47Monsieur Elodien, il y a quelqu'un pour vous.
01:17:00Nous avons tous les deux enterrés des frères, ici.
01:17:03Il y a quelque chose qui m'échappe, Norbert.
01:17:06Pourquoi tu m'as mis sur la piste de ton propre fils ?
01:17:09De Maxime ? Qu'est-ce que tu racontes ?
01:17:11Tony était à la solde de ton fils, et tu le savais parfaitement.
01:17:15Je suis un homme aisé, Franck.
01:17:18Tout ce que je demande, c'est de vieillir tranquille.
01:17:22Maxime a pris ta place, et ça, il t'a mis au rebut.
01:17:25Et tu comptes sur moi pour faire le ménage.
01:17:27Tu crois vraiment que je vais nuire à mon propre fils ?
01:17:31Tu te rends compte de ce que tu es en train de dire ?
01:17:35Non.
01:17:36Tu as toujours été très fort pour tirer les ficelles d'Norbert.
01:17:39Dans l'ombre de Louis, bien en sécurité.
01:17:43Si ça ne t'ennuie pas, je voudrais me recueillir devant la tombe de mon frère, à présent.
01:17:49Je vois que tu aimes les roses.
01:17:51C'est bon à savoir.
01:17:54Fais attention à toi, Franck Rivas.
01:17:58Les temps ont changé, je te l'ai dit.
01:18:01Les temps ont changé.
01:18:03Les temps ont changé, je te l'ai dit.
01:18:06L'ennemi n'est pas où on l'attend.
01:18:07C'est ce qu'il nous reste.
01:18:30Commissaire, bonne nouvelle.
01:18:32Ça tombe bien.
01:18:33Straub a décidé de parler, tout seul, comme ça, comme un grand.
01:18:35Mais il ne veut parler qu'à vous.
01:18:36On va voir ça.
01:18:40Chaël, je ne le connais pas. Un type lui a donné mon numéro.
01:18:43Je n'avais aucune idée de qui il pouvait être avant de lire les journaux, ça je vous le jure.
01:18:46Bon, ça va ? Où est-il ?
01:18:51Il est tout seul.
01:18:54Ses copains l'ont laissé.
01:18:56Mais il est armé.
01:18:58Un véritable arsenal.
01:19:01Il est un peu...
01:19:03à votre place.
01:19:05Où est-il ?
01:19:36Eric Chaël, c'est la police.
01:19:39Tout le périmètre est encerclé.
01:19:40Je vous semble de vous rendre immédiatement.
01:19:42Nous allons donner l'assaut.
01:20:06Commissaire, il va !
01:20:08Vous pouvez venir.
01:20:09C'est au rez-de-chaussée.
01:20:36C'est un moment qu'il est mort.
01:20:39Hier soir, peut-être.
01:20:41Les gars de sa bande ?
01:20:42Possible.
01:20:45Ça fera toujours un enculé de moi.
01:21:06D'après le premier rapport balistique,
01:21:08Eric Chaël a été abattu avec la même arme à feu
01:21:10que le commissaire Redzoni.
01:21:14Vous le saviez ?
01:21:16Pas vraiment surpris, non ?
01:21:19Il y a encore des choses qui vous surprennent, vous ?
01:21:22Ah si, votre présence hier soir devant le magasin de Catherine Sinclair,
01:21:25ça, ça m'a surpris, oui.
01:21:28Personne plus élégant n'aurait évité de remettre sa scène.
01:21:31C'est vrai.
01:21:33Personne plus élégant n'aurait évité de remettre ça sur le tapis.
01:21:36Pas le temps d'être élégant, Lady.
01:21:38Vous avez raison, j'oubliais.
01:21:41Vous n'êtes que de passage.
01:21:44Vous avez acquis cette arme ?
01:21:47J'ai la petite idée.
01:21:48Je peux ?
01:21:50Et Thierry ?
01:21:51Ah non, Thierry, il ne peut pas être là.
01:21:53Ah non, il ne peut pas.
01:21:57Ça va, commissaire ?
01:21:59Ça va parfaitement, viens, lutte, non ?
01:22:02Non, parce que vous me regardez bizarrement, alors...
01:22:04Non, demain, bougez-moi.
01:22:06À demain.
01:22:07À demain.
01:22:08À demain.
01:22:09À demain.
01:22:10À demain.
01:22:11À demain.
01:22:12À demain.
01:22:13À demain.
01:22:14À demain.
01:22:15À demain.
01:22:16À demain.
01:22:17À demain.
01:22:18À demain.
01:22:21Sébastien, c'est moi, Herzog.
01:22:23Retrouvez-moi en bas immédiatement.
01:22:25Et ne posez aucune question.
01:22:37C'est ça ton penthouse de milliardaires ?
01:22:39Attends.
01:22:41Je suis pas du milliardaire.
01:22:43Je suis du millionnaire, tu peux croire.
01:22:45En tout cas, je me suis déjà fait des keufs,
01:22:46mais du millionnaire, ça jamais.
01:23:04Je le crois pas.
01:23:08La vie qui se fait comme réalité.
01:23:10Je te jure, c'est la meilleure de l'année, celle-là.
01:23:14Dégage. Allez, allez.
01:23:33Oh non, merde.
01:23:44C'est ça que tu cherchais, Roth ?
01:23:48Un très original comme cachette.
01:23:51Commissaire, qu'est-ce que vous faites, là ?
01:23:55T'as fait un marché avec les toubibs, c'est ça ?
01:23:57Hein ?
01:23:58La planque de Chaël, ils te l'avaient déjà donnée hier soir.
01:24:00D'en t'es resté après tout le monde.
01:24:01Attendez, mais c'est quoi ce délire, là ?
01:24:03J'ai demandé au planton.
01:24:04T'es le seul à avoir pu parler à Straub en tête à tête.
01:24:10Fallut des couilles pour aller tout seul en pleine nuit
01:24:12jusqu'à la planque de Chaël.
01:24:14Et pour la battre comme un chien.
01:24:26Tu t'es dit que si on l'avait eu en main,
01:24:27il te balancerait sans hésiter.
01:24:28T'avais probablement raison.
01:24:29N'importe quoi.
01:24:33Au fond, si tu veux mourir,
01:24:34c'est pas tellement pour avoir tué mon frère.
01:24:36Ça, je pourrais l'encaisser.
01:24:38Mais vous êtes malade, j'ai buté personne, moi.
01:24:40Je vais te tuer parce que t'as été assez pourri
01:24:42pour faire son oraison funèbre à l'enterrement.
01:24:44Il faut des preuves pour accuser les gens.
01:24:47Numéro limé.
01:24:48Bande adhésive sur la crosse et la détente.
01:24:50Intraçable.
01:24:52Je comprends qu'il n'ait pas balancé.
01:24:53C'est dur à trouver des outils pareils.
01:24:55J'ai jamais vu ce calibre.
01:24:57Je suis sûr que le labo nous dira
01:24:58que les balles qui ont tué mon frère, Eric Chaël,
01:25:00proviennent de cette arme.
01:25:03Mais qu'est-ce qui me prouve
01:25:04que c'est pas vous qui l'avez placé chez moi ?
01:25:08Vous allez pas me buter comme ça.
01:25:10On prend les paris, si tu veux.
01:25:14Je sais très bien ce que vous pensez de moi.
01:25:18Mais vous pouvez pas tuer quelqu'un comme ça,
01:25:19de sang-froid.
01:25:21S'il vous plaît, baissez ce calibre.
01:25:25Redzoni, le commissaire,
01:25:27il avait reçu l'ordre de buter Eric Chaël.
01:25:29L'ordre de qui ?
01:25:30De Loggia ?
01:25:32Oui, de...
01:25:34de Maxime.
01:25:35Des histoires de territoire à la con.
01:25:36Mais qu'est-ce qu'on en a à foutre ?
01:25:39Mon frère n'était qu'un porte-flingue
01:25:40aux ordres de Maxime Loggia.
01:25:41C'est ça que tu veux me faire croire ?
01:25:42Sacrement bien payé comme porte-flingue,
01:25:43ça, je peux vous le dire.
01:25:44Ce qu'il ignorait, c'est que toi,
01:25:45t'as prévenu Eric Chaël.
01:25:47Et Chaël a tendu ce piège à Tony,
01:25:49à condition que toi, tu le descendes.
01:25:52Par derrière,
01:25:54une balle en pleine tête,
01:25:55un peu pourtant,
01:25:57avec ça.
01:26:01C'est Charles.
01:26:03Je vais le menacer, j'avais pas le choix.
01:26:05Moi non plus, Rhodes.
01:26:07C'est pas le choix.
01:26:09Je vous en supplie,
01:26:10je vous en supplie.
01:26:12Lâchez votre arme, Franck.
01:26:14S'il vous plaît.
01:26:15Il est devenu complètement dingue.
01:26:17Vous fermez là.
01:26:18J'ai tout entendu.
01:26:20Je vais m'occuper de Rhodes.
01:26:22Faites-moi confiance,
01:26:23il s'en sortira pas comme ça.
01:26:27Je vais même y veiller personnellement.
01:26:41Alors maintenant, vous allez rester bien tranquille,
01:26:42et puis moi, je vais partir avec madame.
01:26:43C'est clair ?
01:26:45Parfaitement clair.
01:26:46J'ai rien à perdre, ok ?
01:26:48Alors butez cette salope,
01:26:49ou alors ça me fait ni chaud ni froid.
01:26:51Bien compris, Rhodes.
01:27:11Ça va, Rhodes ?
01:27:13Laisse-la partir maintenant.
01:27:14Jette tes clés de bagnole.
01:27:16T'entends ce que je dis, là ?
01:27:19Je vais la crever.
01:27:21Je vais la crever, je n'ai rien à battre.
01:27:41Commissaire.
01:27:42C'est toi ?
01:27:43Franck, je vous en prie.
01:27:44Il a tué mon frère.
01:27:47Je sais.
01:27:48Nous le savons tous.
01:27:50C'est terminé pour lui.
01:27:52Commissaire.
01:27:53C'est toi ?
01:27:54Franck, je vous en prie.
01:27:56Il a tué mon frère.
01:27:59Je sais.
01:28:00Nous le savons tous.
01:28:02C'est terminé pour lui.
01:28:21Hé, hé, hé !
01:28:51C'est terminé pour lui !
01:28:52Hé, hé, hé !
01:28:53Ho, ho, ho !
01:28:54Ho ho !
01:28:56C'est terminé pour lui.
01:28:58C'est terminé pour lui !
01:29:00C'est terminé pour lui !
01:29:01Ho, oh, oh !
01:29:03C'est terminé pour lui !
01:29:04Ho, oh, oh !
01:29:15Franck,
01:29:16on n'a retrouvé aucune trace de Norbert Le Dien.
01:29:18Ce n'était pas lui, ça.
01:29:19Lui, non.
01:29:20C'est la trace de Norbert Lecia. Apparemment, il aurait été blessé.
01:29:23On a trouvé du sang sur le trottoir.
01:29:26D'abord son frère, ensuite Norbert. Vous croyez à une possible guerre des gangs ?
01:29:30Qui oserait s'attaquer à eux ?
01:29:40Un gentil fiston qui vient pour assurer sa maman qui s'inquiète. Comme c'est touchant.
01:29:45Vous voulez lui poser des questions ? Au moment ou jamais.
01:29:49Pas la peine, j'ai déjà les réponses.
01:29:54Vous pensez qu'il a quelque chose à voir avec ce qui est arrivé à son père ?
01:30:03Merci.
01:30:12Donne-moi du feu.
01:30:19On m'a dit que vous étiez reparti.
01:30:21T'as mal renseigné ?
01:30:25Dommage.
01:30:27Dommage pour qui, Maxime ?
01:30:48C'est ce que tu veux.
01:31:11Qu'est-ce qu'il se passe, là, à votre avis ?
01:31:13J'ai l'impression que Franck Raven n'est plus tout à fait aussi pressé de partir.
01:31:16Des comptes à régler ?
01:31:18Non, une boucle à boucler, je dirais.
01:31:21Il a dû abandonner le terrain au Lodja il y a 25 ans maintenant.
01:31:24Je ne crois pas qu'il soit prêt à recommencer cette fois-ci.
01:31:38Adieu, Tony.
01:31:44Merci.
01:31:57Longtemps qu'il m'attend ?
01:32:00Un quart de siècle à peu près.
01:32:04Ah, je veux dire...
01:32:06Il est bien temps de partir.
01:32:09Je ne sais pas.
01:32:10Tu sais...
01:32:12Quoi, je veux dire ?
01:32:14Je sais ce que tu veux dire.
01:32:16Je crois que j'ai finalement enterré François Redzoni.
01:32:20J'ai fait mon deuil.
01:32:26C'est moi contre toi, Franck.
01:32:40Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
01:33:11Est-ce que j'attends la tête de Maxime Lodja ?
01:33:15Qu'est-ce que tu me caches ?
01:33:17J'ignorais ton existence, Nina.
01:33:18Et celle de ma mère, tu l'avais oubliée, c'est ça ?
01:33:21Ne parle pas de ce que tu ne connais pas.
01:33:22J'ai tout de suite compris.
01:33:25Le vol est retardé, Lambert.
01:33:26Je peux reprendre ta carte de flic quand je veux.
01:33:28Tu as le droit de faire ça, un flic ?
01:33:29Un flic, je ne sais pas.
01:33:31Moi, oui.
01:33:40Quand je pleure au ciné
01:33:45À qui confierai-je mes regrets
01:33:48Mes vrais sentiments
01:33:51Ma vie, je la voyais autrement
01:33:56Il y aura toujours quelque chose de toi
01:33:59Qui restera en moi
01:34:02Tu seras toujours dans mes rêves, mes rides, mes goûts, mes choix
01:34:08Il y aura toujours un matin câlin
01:34:11Que je traînerai partout
01:34:14Il y aura toujours quelque chose de toi, de nous
01:34:24Longtemps qu'il m'attend ?
01:34:26Un quart de siècle à peu près.
01:34:28Quoi, je veux dire ?
01:34:30Je sais ce que tu veux dire.
01:34:33Il y aura toujours quelque chose de toi
01:34:36Qui restera en moi
01:34:39Tu seras toujours dans mes rêves, mes rides, mes goûts, mes choix
01:34:45Il y aura toujours un matin câlin