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Aujourd'hui dans "Punchline", Olivier de Keranflec’h et ses invités reviennent sur l'augmentation du nombre d'actes antisémites au premier trimestre 2024.
Retrouvez "Punchline" sur : http://www.europe1.fr/emissions/punchline2

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Transcription
00:00PUNCHLINE, 18h-19h, Olivier DECARENFLEC, sur Europe 1.
00:14Bienvenue sur CNews et sur Europe 1.
00:16Si vous nous rejoignez, nous sommes ensemble jusqu'à 19h pour vous accompagner,
00:19pour décrypter l'actualité autour de ce plateau.
00:22Maître Muriel Wagnin, Melki, Véronique Jacqui nous accompagne également,
00:27Gabriel Cluzel, Nathan Devers, Réda Bellage et Louis Dragnel.
00:31Je vous propose de revenir à présent sur le climat délétère en France,
00:35conséquences directes de la guerre menée par Israël contre les terroristes du Hamas,
00:39illustration encore hier avec cette mobilisation,
00:42cet appel au boycott devant TF1 qui diffusait, je vous le rappelle,
00:46une interview du Premier ministre israélien.
00:49Nous assistons clairement à une hausse de la violence politique en France.
00:52Il y a d'ailleurs en ce moment même, pour les auditeurs d'Europe 1 qui nous rejoignent,
00:56une mobilisation Place de la République de pro-palestiniens.
00:59À nouveau, les téléspectateurs de CNews peuvent voir ces images en direct à l'antenne.
01:04Et cette alerte, dans ce contexte, cette alerte de l'Organisation juive européenne.
01:08Depuis quatre jours, l'organisation constate une nouvelle phase d'explosion
01:12d'actes antisémites à Paris, en région parisienne.
01:15Et nous allons en parler avec vous dans un instant.
01:17Muriel Wagnin, Melki, vous êtes l'avocate de l'Organisation juive européenne.
01:21Mais avant, signe du climat délétère.
01:24Écoutons ce témoignage de Léon Lefkovitch.
01:27Il est rescapé de la Shoah.
01:29Il s'exprimait ce mardi dans l'heure des pros.
01:32Et il nous dit ce qu'il ressent aujourd'hui sur le territoire français. Écoutez.
01:37Je n'arrive pas à imaginer que dans ce pays merveilleux qui m'a accueilli avec tant d'amour
01:43et possibilité d'exprimer et de me révéler
01:50qui dénouveaut un jaillissement d'un antisémitisme
01:59que j'ai connu déjà en Pologne.
02:01Parce qu'en Pologne, l'antisémitisme était viscéal.
02:07Mais en France aujourd'hui, qu'est-ce que vous inspire ce qu'il se passe aujourd'hui ?
02:11J'ai peur.
02:14Tous les jours, on vous parle à la télévision, dans les journaux.
02:18On ne parle que de ça.
02:20Avant, je me promenais dans ce Paris merveilleux.
02:24Le soir, à la tombée de la nuit, je me promenais comme ça, quand il faisait beau.
02:32J'ai peur. Je me demande qui c'est qui marche derrière moi.
02:36Muriel Wagnin-Melki, je vous le rappelle, vous êtes avocate.
02:39Vous êtes présidente de l'organisation juive européenne.
02:42Nous entendions la peur, la peur dans la voix de Léon.
02:45Léon, rescapé donc de la Shoah.
02:47Votre organisation alerte sur une explosion des actes antisémites ces derniers jours.
02:52Sous quelle forme ? Quels sont les faits qui vous remontent ?
02:56On a de manière récurrente, depuis le 7 octobre, quantité de signalements.
03:02Nous déposons des plaintes quasiment quotidiennement depuis le 7 octobre.
03:06Mais c'est vrai que depuis cette semaine, depuis 72 heures, depuis 4 jours, on n'arrête pas.
03:12On reçoit des signalements et des personnes qui viennent témoigner et nous raconter ce qu'elles vivent au quotidien.
03:21Ça peut être sur les lieux de travail, par exemple.
03:23La vie est devenue très compliquée pour les salariés qui sont de confession juive
03:28et qui prennent désormais des menaces, non plus uniquement sur les réseaux sociaux,
03:32comme c'était le cas dans les semaines et dans les mois précédents,
03:34mais là, on a passé un step et on a franchi une étape différente
03:40et encore plus dangereuse parce que c'est maintenant en direct.
03:44Ces menaces de mort sont dites face à face.
03:47Ce sont des menaces de mort à caractère antisémite qui sont proférées.
03:50Ce sont des propos antisémites aussi qui sont dits.
03:53Ce sont des regrets que Hitler n'ait pas terminés le travail, par exemple.
03:57Et tout est lié avec le conflit entre Israël et Gaza.
04:03À chaque fois, à chaque propos qui nous est rapporté,
04:06la personne juive est ramenée à sa condition de personne juive, de sioniste.
04:11Et il y a ce lien qui est fait systématiquement.
04:13Et ça, c'est pour les personnes adultes, mais on a eu cette semaine, par exemple,
04:16trois enfants dans trois établissements différents en région parisienne
04:21qui ont subi à peu près la même chose, c'est-à-dire des coups, des violences,
04:24avec des injures à caractère antisémite qui étaient prononcées pendant ces coups-là.
04:29Et je ne vous parle pas d'adolescents de 15 ou 16 ans,
04:31je vous parle d'enfants entre 8 et 10 ans.
04:34Ce sont des actes qui nous sont signalés au quotidien.
04:38On a eu également des tags un peu partout dans Paris,
04:41dans le 19e, dans le 16e, dans le 17e,
04:44dans des quartiers qui sont en règle générale plutôt épargnés par ces tags-là.
04:48Et ce sont des tags qui sont apposés sur les plaques des médecins,
04:51sur les plaques des dentistes, sur les boucheries cachées.
04:54On a eu tous ces faits-là qui se sont déroulés en nombre cette semaine.
04:58Muriel Wagnil-Mell qui signe aussi qu'un palier a été franchi.
05:01C'est le message que vous avez posté sur les réseaux sociaux qui m'a interpellé,
05:05puisque vous appelez à la plus grande vigilance l'ensemble des citoyens français.
05:10Vous dites, prenez soin de vous.
05:11Quelles sont vos craintes aujourd'hui, très concrètement ?
05:13Nos craintes, très concrètement, cette semaine,
05:15on a aussi vu deux autres types de messages circuler,
05:17et circuler de manière récurrente et très importante.
05:20Un message de ciblage sur les réseaux sociaux en vue d'actions violentes,
05:24c'est-à-dire qu'on a donné des codes d'immeubles
05:27et qu'on a publié cette liste de codes sur les réseaux sociaux,
05:30ce qui est très dangereux, en ciblant donc des non-juifs à consonance juive.
05:34Et deuxièmement, on a eu des appels à casser du juif sur les réseaux sociaux,
05:37à Neuilly et dans le 17e arrondissement.
05:39Ça aussi, ce sont des informations qu'on a eues,
05:43donc on a eues les remontées de manière directe.
05:47Ce sont des choses que nous prenons très au sérieux à l'OGE,
05:51et nous appelons évidemment les citoyens à énormément de vigilance,
05:55mais pas que les citoyens de confession juive,
05:57parce que nous considérons qu'il peut y avoir des débordements
06:00et que ça ne touchera plus uniquement que les personnes de confession juive.
06:03Nous sommes convaincus, nous, quand nous voyons ces manifestations-là,
06:06que ce ne sont pas uniquement les juifs qui sont visés,
06:08ce sont toutes nos valeurs de l'Occident,
06:10ce sont toutes nos valeurs démocratiques.
06:12Et donc, le passage à l'acte violent peut arriver,
06:15cibler un citoyen juif qui aura la kippa,
06:18mais cibler peut-être aussi le citoyen lambda qui se baladerait
06:21et qui pourrait, à un moment donné, s'opposer à ce qui est dit dans ces manifestations.
06:25Donc, en fait, cette atmosphère de violence qui monte,
06:29et que nous avons vue monter de manière drastique cette semaine,
06:32m'inquiète au plus haut point et j'appelle à la vigilance.
06:34Alors, effectivement, manifestations dans les rues de France,
06:36drapeau brandi dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale,
06:38blocage dans les campus,
06:40ces terribles appels à la haine, ces actes antisémites depuis 4 jours.
06:46Nous assistons clairement, Gabrielle Cluzel, à une montée vers la violence politique.
06:52Il y a un cap qui a été franchi ces derniers jours.
06:55Ce n'est pas une montée vers la violence politique,
06:57dans la mesure où elle vient toujours du même côté.
06:59Pardon, mais ce n'est pas tout le monde politique qui est violent.
07:02Là, il y a une cible et il y a des coupables.
07:05Donc, c'est vrai que c'est assez effrayant.
07:08Moi, je trouve qu'il y a une grande pusillanimité du monde politique
07:14face à cette montée de l'antisémitisme.
07:17Vous avez raison, qui n'est pas seulement une montée de l'antisémitisme,
07:20parce qu'en réalité, quand on voit que des influenceurs sont visés,
07:23je ne sais pas si vous avez suivi ça,
07:25il y a un name-shaming, comme on dit,
07:27un peu comme faisaient les Sleeping Giants avec les marques,
07:29pour viser les influenceurs qui ne soutiennent pas assez la Palestine.
07:34Parce qu'il faut soutenir la Palestine,
07:35mais en plus, il faut la soutenir suffisamment,
07:37si vous ne criez pas assez fort, c'est que vous êtes suspect.
07:40Évidemment, c'est tout l'Occident,
07:44dans la rhétorique fourre-tout, couteau suisse,
07:47tout l'Occident colonial,
07:49dont Israël serait finalement la tête de pont qui est visée.
07:53Et moi, je suis très frappée de l'instrumentalisation
07:56par la France insoumise des banlieues,
07:58avec une visée cyniquement électorale,
08:01et qui est prodigieusement dangereuse.
08:03Ce sont vraiment des pyromanes.
08:05Et moi, je suis très inquiète de ce qui se passe ces jours-ci.
08:09Je suis frappée de voir que depuis des dizaines d'années,
08:11on a dénoncé l'antisémitisme.
08:13Visiblement, ça s'intéressait électoralement parlant,
08:17parce qu'on pouvait accuser l'extrême droite.
08:19Et puis maintenant, c'est motus et bouche cousue,
08:21l'antisémitisme n'intéresse plus personne.
08:23Il serait intéressant de voir comment la situation est perçue
08:25dans les rangs des forces de l'ordre,
08:27avec vous, Reda Bellage, dans un instant.
08:29Mais avant, Nathan Devers, effectivement,
08:31on voit aujourd'hui qu'il y a eu un palier qui a été franchi,
08:35avec un soutien quasi décomplexé.
08:37Aujourd'hui, soutien des terroristes du Hamas.
08:39Oui, vous avez raison.
08:41Et c'est ça, à mon avis, qui est troublant et qui est nouveau.
08:43A savoir que l'antisémitisme, c'est une très vieille affaire,
08:46dans l'histoire du monde, dans l'histoire de l'Europe,
08:48dans l'histoire de France, connue mille et un visages,
08:50mille et un prétextes.
08:51Mais là, il se passe quelque chose, me semble-t-il,
08:53de particulièrement préoccupant.
08:55C'est qu'en fait, comment ça fonctionne ?
08:57Vous avez une partie de l'élite, de l'élite politique,
09:01un parti politique en particulier, un certain nombre de députés,
09:03qui sont très intelligents.
09:05Ils savent, pas tous, mais en tout cas,
09:07ceux qui ont décidé d'avoir cette stratégie,
09:09qu'ils savent très bien quelle carte ils sont en train de jouer.
09:11Ils savent très bien, ils sont cultivés.
09:13Jean-Luc Mélenchon connaît parfaitement l'histoire de France.
09:15Il sait très bien sur quelle phraseologie il joue.
09:17Il sait très bien dans quelle histoire il s'inscrit.
09:19Il sait très bien ce qu'il fait quand il le fait.
09:21Mais, ils savent aussi quelle est la limite judiciaire.
09:24Et alors, sans trop m'avancer, je pense qu'il n'y aura
09:27aucune ou très, très peu de condamnations
09:29pour incitation à la haine de leur part.
09:31Donc, on est dans une situation très spéciale
09:33où une partie de l'élite attise
09:35des pulsions antisémites, sans pouvoir
09:37elle-même être condamnée judiciairement,
09:39être explicitement,
09:41indubitablement désignée comme antisémite.
09:43Qu'est-ce que ça a comme effet ?
09:45Ça a comme effet qu'il continue d'avoir
09:47une certaine forme de respectabilité.
09:49Aujourd'hui, dire quelqu'un qui dirait qu'il vote...
09:51Quand Jean-Marie Le Pen avait des propos
09:53explicitement, directement, totalement
09:55antisémites sur le point d'État et sur le
09:57Durafour Crématoire, etc.,
09:59tout de suite, il était mis au banc.
10:01Là, il y a une certaine forme...
10:03Il est condamné par la justice.
10:05Peut-être s'il y a une différence...
10:07Moi, ce qui me frappe, c'est qu'il y a
10:09très, très peu de condamnations et, en fait,
10:11sans votre action, vous portez quasiment
10:13l'exclusivité des actions qui sont portées
10:15devant les tribunaux en France.
10:17Vous, toute seule, avec votre association.
10:19Moi, ce qui me frappe, c'est qu'il y a mille opportunités
10:21aujourd'hui en France de faire des articles 40
10:23quand vous êtes en responsabilité,
10:25de faire des signalements, parce qu'en fait,
10:27c'est un délit, et globalement,
10:29il y en a tous les jours.
10:31Globalement, il ne se passe absolument rien.
10:33C'est peut-être ça, la différence.
10:35Quand c'était Jean-Marie Le Pen,
10:37il y avait toutes les organisations juridiques
10:39du monde qui se mettaient en branle
10:41pour le faire condamner.
10:43En plus, on savait qu'il y avait un vrai goût
10:45pour la provocation chez Jean-Marie Le Pen,
10:47là où c'est vraiment dangereux.
10:49Aujourd'hui, je ne dis pas que ce n'était pas
10:51important quand c'était Jean-Marie Le Pen,
10:53mais là, il y a des gens qui sont menacés de mort.
10:55Tout ce que vous venez de décrire
10:57est sans commune mesure...
10:59On dit une offensive de rimes à Hassan,
11:01alors effectivement, ce n'est pas pénalement
11:03condamnable, Nathan Devers,
11:05mais ce que l'on observe,
11:07c'est que c'est très agressif.
11:09Oui, mais justement, c'est exactement ça.
11:11C'est peut-être le désaccord qu'on aurait.
11:13Je ne sais pas si la réponse judiciaire,
11:15et c'est un peu comme ce qu'on disait tout à l'heure sur Trump,
11:17je ne suis pas forcément un partisan,
11:19de tout judiciariser et de judiciariser le politique.
11:21En revanche, ce qui me semble central,
11:23c'est de démasquer ce qui se passe.
11:25Parce que, quand on voit tous les jours
11:27des dizaines de milliers de likes, par exemple,
11:29que ces gens-là ont sur, anciennement Twitter,
11:31ce qu'on appelle maintenant X,
11:33ça veut dire qu'il y a toute une partie
11:35de citoyens en France qui approuvent
11:37leur discours, mais sans se rendre compte
11:39un seul instant de ce qu'ils approuvent.
11:41Mais c'est pour ça que la justice peut aider.
11:43Pour des gens qui ne le savent pas,
11:45pour des gens qui sont borderline,
11:47parfois la justice aide et ça tombe comme un coup prêt.
11:49On va faire le flash-info dans un instant.
11:51On n'a pas entendu Véronique Jacques
11:53encore sur ce sujet. Réda Bélage aussi,
11:55il sera intéressant d'entendre le regard de la police.
11:57Véronique Jacques, avant le flash-info.
11:59Oui, moi,
12:01les sanctions judiciaires, bien entendu, c'est très important.
12:03Mais il me semble qu'il y a quand même un impensé politique
12:05aussi par rapport à cette
12:07montée de l'antisémitisme
12:09et donc cette apportation
12:11du conflit israélo-palestinien
12:13sur notre sol, ce n'est pas en soi nouveau.
12:15Mais ce qui me marque, c'est qu'on a déjà
12:17oublié les émeutes du mois de juillet
12:192023, où on avait quand même
12:21des banlieues et des quartiers à feu et à sang.
12:23Et là, moi, j'ai des maires de Seine-Saint-Denis
12:25qui me disent que c'est bien pire qu'au
12:27mois de juillet 2023. C'est-à-dire
12:29qu'on a une population qui est quand même chauffée à blanc.
12:31Qu'est-ce qu'on dit à ces
12:33gens-là ? Comment on leur parle pour que,
12:35justement, ils ne mettent pas le feu
12:37et que ce que vous nous racontez
12:39ne s'amplifie pas ? Voilà, ça,
12:41c'est une vraie question. Il est 18h30
12:43sur CNews et au repas
12:45Augustin. Donne Adieu nous a rejoint. Le flash-info
12:47avec vous, mon cher Augustin.
12:51Un homme de 79 ans
12:53est mort poignardé à 17 reprises
12:55hier. Les faits se sont déroulés à Saint-Mort-des-Fossés
12:57dans le Val-de-Marne. La victime
12:59a été agressée alors qu'elle se rendait dans un foyer
13:01pour récupérer un panier alimentaire.
13:03Son assaillant, un Égyptien de 46 ans,
13:05a été placé en garde à vue.
13:07Une enquête est ouverte pour homicide volontaire.
13:09La Russie
13:11n'est pas la bienvenue. Au 80e anniversaire
13:13du débarquement en Normandie, le 6 juin
13:15prochain, il n'y aura pas de délégation russe
13:17à indiquer l'Élysée en raison de
13:19sa guerre d'agression contre l'Ukraine.
13:21Un hommage sera tout de même
13:23rendu aux soldats russes tombés
13:25lors de leurs contributions décisives.
13:27Et la guitare de John Lennon
13:29a fait monter les enchères.
13:31Présumée perdue pendant près de
13:3350 ans et retrouvée dans un grenier,
13:35elle vient d'être vendue pour près de
13:373 millions d'euros. Il s'agit de la
13:39guitare des Beatles, la plus chère
13:41jamais vendue aux enchères.
13:43Merci beaucoup, mon cher
13:45Augustin. Nous en parlions donc
13:47il y a un instant, la diffusion chez nos confrères
13:49de TF1 de l'interview de Benjamin Netanyahou
13:51qui a provoqué un appel au boycott,
13:53une mobilisation des pro-palestiniens
13:55devant les locaux de TF1,
13:57un appel à la censure alors que
13:59le Premier ministre israélien était invité à
14:01répondre, notamment sur l'offensive militaire en cours
14:03dans la bande de Gaza. Notre victoire,
14:05c'est votre victoire, a tenu à exprimer
14:07Benjamin Netanyahou. Écoutez-le.
14:09Notre victoire,
14:11c'est votre victoire.
14:13Notre victoire, c'est la victoire
14:15d'Israël
14:17contre
14:19l'antisémitisme, c'est la victoire
14:21des civilisations judéo-chrétiennes
14:23contre la barbarie.
14:25C'est la victoire de la France.
14:27Si nous perdons ici, vous perdez ici.
14:29Si nous gagnons ici,
14:31vous gagnez ici. Notre victoire,
14:33est votre victoire. Le constat
14:35donc d'une guerre de civilisation
14:37mise en avant par le Premier ministre
14:39israélien, Reda Bellah. J'avais
14:41qu'il faudrait un regard de policier, porte-parole
14:43unité Île-de-France. Est-ce qu'il a
14:45raison ? Est-ce qu'aujourd'hui, c'est une guerre de civilisation
14:47qui se joue, notamment sur le territoire français ?
14:49Qu'est-ce que vous observez, vous, en tant que policier ?
14:51Moi, je ne suis pas fan
14:53et ce n'est pas dans mes prérogatives.
14:55Maintenant, depuis le 7 octobre,
14:57il y a eu cet attentat et nous, policiers,
14:59peut-être égoïstement,
15:01on s'est dit
15:03que ce n'est pas la France qui a attaqué.
15:05On va être un peu tranquille
15:07quelques temps, parce qu'on sortait d'une année qui était compliquée
15:09pour les forces de l'ordre. Et puis, au final,
15:11non, c'est tout l'inverse qui s'est passé.
15:13On a commencé à avoir une multiplication
15:15des actes
15:17antisémites.
15:19C'est du jamais vu. Moi, personnellement,
15:21à 25 ans, je n'ai jamais vu ça.
15:23Depuis maintenant 2022,
15:25ils sont multipliés par 4,
15:27les actes antisémites. Rien que cette semaine,
15:29je suis d'accord avec vous, pour le coup, on a eu
15:31une explosion. Rien que mercredi, on a eu
15:336 actes antisémites sur
15:35Paris et la Petite Couronne.
15:37Une petite anecdote aussi,
15:39puisque vous en avez une. Sur Pantin,
15:41on a eu des colleurs d'affiches.
15:43La cause
15:45défendue, chacun
15:47juge, Free Palestine,
15:49la difficulté, c'est qu'ils sont venus
15:51déposer ces affiches sur une école juive.
15:53Et la directrice est sortie,
15:55on leur a demandé d'arrêter, et puis,
15:57ils l'ont frappée avec les rouleaux.
15:59Vous voyez, ça, c'est des exemples d'incivilité
16:01ou de délit,
16:03on va dire,
16:05auxquels sont confrontées
16:07ces communautés. On constate que, malheureusement,
16:09le communautarisme
16:11s'est emparé
16:13des quartiers
16:15et des gens pas très intelligents,
16:17qu'ils soient majeurs ou mineurs, des fois,
16:19dès qu'ils voient une kippa,
16:21ils s'en prennent à ces gens.
16:23Justement, Muriel Oubaknin-Melki,
16:25Louis Dragnel le rappelait,
16:27il y a un instant, c'est-à-dire que si vous, comme président
16:29de l'organisation juive européenne,
16:31vous n'alertez pas, on a le sentiment que
16:33personne ne dit rien. Est-ce qu'il n'y a pas un silence
16:35assourdissant, peut-être aussi du côté du chef
16:37de l'État, de l'exécutif, aujourd'hui ?
16:39Alors, nous,
16:41on fait tout ce travail au quotidien,
16:43je le rappelle, on a nos propres cabinets,
16:45donc ce n'est pas notre activité
16:47principale. On travaille à côté de ça, donc c'est
16:49vraiment du bénévolat qu'on fait tous
16:51ensemble depuis
16:53le 7 octobre, on y consacre énormément
16:55de temps, parce qu'on a le sentiment
16:57que c'est un devoir citoyen. Est-ce qu'on
16:59a du relais suffisant au niveau
17:01du gouvernement ? La réponse, c'est non.
17:03Alors, on a bien des assises
17:05de lutte contre l'antisémitisme
17:07qu'Aurore Berger, la ministre,
17:09a souhaité organiser,
17:11on a vu une première réunion,
17:13je ne sais pas trop ce qu'il faut en penser,
17:15parce que les gens qui ont été mis autour de cette table
17:17ne me semblent pas être des grands
17:19pourfendeurs de la lutte contre
17:21l'antisémitisme, mais on verra ce que
17:23ça donnera, on a promis d'y participer,
17:25on y participera, mais
17:27nous, ce qu'on attend, en fait,
17:29de nos ministres, notamment du garde
17:31des Sceaux, c'est qu'à un moment donné,
17:33il tape sur la table et qu'il exige
17:35qu'effectivement la circulaire qu'il a
17:37délivrée au lendemain du 7 octobre
17:39soit véritablement appliquée, c'est-à-dire qu'on
17:41ait des réponses judiciaires
17:43qui arrivent plus rapidement,
17:45avec des sanctions qui soient plus fermes.
17:47On a besoin de juger tous ces gens pour lesquels
17:49nous avons déposé des plaintes, sinon,
17:51si le parquet considère que les faits ne sont pas
17:53constitués, et peut-être qu'il classe,
17:55et nous, nous verrons si
17:57nous faisons délivrer des citations,
17:59si nous considérons qu'il y a effectivement matière à poursuivre,
18:01on ira au-delà de la position
18:03du parquet et on forcera la machine judiciaire
18:05à se mettre en marche. Mais c'est vrai que
18:07tous ces dossiers qui sont en études
18:09et en enquêtes depuis plusieurs mois maintenant,
18:11ça nous empêche d'apporter une réponse
18:13efficace, et c'est ce qui fait
18:15qu'on a tous ces débordements,
18:17et tout à l'heure, j'en ai pas parlé,
18:19mais on a aussi quelque chose qui est en train de se développer
18:21depuis 48 heures, c'est dans le métro parisien,
18:23vous avez des champs antisionistes, antisémites
18:25qui se déroulent, et qui font que
18:27des personnes n'osent plus
18:29monter dans le métro, et quand elles montent
18:31dans le métro et qu'elles s'opposent aux champs
18:33qu'elles entendent, elles se prennent
18:35des incivilités, et que l'étape d'après
18:37les incivilités, ce sont les violences.
18:39Donc il faut véritablement une réponse.
18:41Et l'alerte
18:43de l'organisation
18:45juive européenne sur
18:47ces news et sur Europe 1, nous allons marquer
18:49une très courte pause, nous allons remercier
18:51Louis Dreynel, qui
18:53a un impératif, tout comme Nathan Dever,
18:55merci à tous les deux d'avoir décrypté, analysé
18:57l'actualité, on vous retrouve très vite
18:59sur ces news et sur Europe 1,
19:01nous revenons dans un instant, très courte pub,
19:03à tout de suite sur nos deux antennes.

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