Le Meilleur de l'info (Émission du 04/06/2024)

  • il y a 3 mois
Olivier Benkemoun revient sur la journée d'infos et de débats traités sur l'antenne de CNEWS dans #lemeilleurdelinfo

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00:00 Bonsoir, bienvenue dans le Meilleur de l'Info.
00:03 C'est une version courte ce soir parce qu'on a du rattrapage de temps de parole à faire.
00:06 Donc on a à peine 25 minutes ensemble et on est heureux de recevoir Constance Legrippe.
00:11 Bonsoir, députée Renaissance des Hauts-de-Seine.
00:13 Johan est avec nous. Vous étiez cet après-midi à l'Assemblée.
00:17 Oui, bien sûr.
00:17 Vous avez assisté au spectacle, parce que c'était un spectacle.
00:20 C'est au-delà des mots.
00:22 J'ai assisté à cette espèce de happening à guide propre, particulièrement affligeant.
00:27 Coup d'éclat des Insoumis une semaine après le drapeau palestinien brandi par Sébastien Delogu.
00:32 Cet après-midi, c'est la députée Rachel Keke au milieu d'un banc de députés habillés aux couleurs du drapeau palestinien,
00:38 qui a sorti elle aussi un drapeau aux couleurs de la Palestine, donc bis repetita, comme la semaine dernière.
00:44 Sanction, pas sanction, on verra plus tard.
00:46 Mais pour le moment, on a constaté que c'était le cirque, le meeting permanent,
00:52 même le happening permanent, a dit Yael Brown-Pilay.
00:56 Je crois qu'il est nécessaire de rappeler que nous sommes dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale.
01:02 [Applaudissements]
01:12 L'hémicycle est le lieu du débat, le lieu du débat démocratique.
01:18 Et l'expression des parlementaires s'effectue exclusivement à l'oral.
01:23 Vous avez pu constater que certains députés arboraient des couleurs dans leurs vêtements
01:29 et avaient organisé une sorte de happening ou de show.
01:33 J'ai rappelé qu'on était à l'Assemblée nationale, que ceci était un hémicycle où l'ont représenté les Français.
01:40 Ça n'est pas le lieu de cette expression-là.
01:43 On n'est pas dans un match de foot, on n'est pas dans un meeting, on n'est pas dans un théâtre.
01:48 [Bruit de téléphone qui se brise]
01:49 On n'est pas dans un théâtre, mais visiblement la stratégie du chaos continue.
01:54 Comment vous le qualifiez ?
01:55 Oui, moi je prends effectivement volontiers, comme l'a fait d'ailleurs Sylvain Maillard la semaine dernière,
02:00 l'expression "stratégie du chaos, bordélisation, déstabilisation permanente, pernicieuse du sérieux de nos institutions et tout cela".
02:12 Il peut y avoir des sanctions, M. Delegue a eu la sanction de Max, ça n'a aucune importance.
02:17 Ces gens-là s'en fichent, ils s'en moquent totalement.
02:20 Il nous appartient à nous, partisans de l'état de droit, partisans des règles procédurales,
02:25 d'appliquer les règles que notre institution connaît et avec lesquelles notre institution doit fonctionner.
02:31 Qu'a dit Mme Keké, qu'a dit Mme Keké immédiatement en sortant, ça sera comme ça toutes les semaines.
02:34 Désormais on brandira un drapeau palestinien.
02:36 Donc les sanctions, ça leur passe au-dessus de la tête.
02:39 C'est bien ce que nous considérons être une stratégie du chaos, une stratégie de la bordélisation,
02:44 mais il faut continuer à sanctionner, il faut aussi qu'on se lève.
02:47 Il faudra peut-être également aussi tout simplement que dans les urnes soit envoyé un message.
02:52 Moi, j'espère que cette stratégie, j'espère que cette bordélisation permanente de nos institutions,
02:58 également cette récupération cynique, électoraliste et opportuniste de certains communautarismes,
03:06 finiront par jeter le discrédit sur la France insoumise et aboutiront à sa décrue dans les urnes.
03:12 On peut espérer un sursaut citoyen, un sursaut civique contre ces méthodes qui sont des méthodes de voyou.
03:17 Et en même temps, eux pensent que cette méthode va leur rapporter des voix et des dimanches.
03:22 Non mais si les choses n'étaient pas si graves, si la situation n'était pas si grave,
03:26 je vous dirais que les députés de la France insoumise en réalité ne sont que des pitres,
03:29 parce que ce qu'ils font peut s'apparenter à des pitreries.
03:33 Mais les choses sont bien plus graves que cela,
03:35 parce qu'en réalité la France insoumise est en train de faire son beurre électoral sur le cadavre des civils palestiniens.
03:42 Et plus l'élection arrive, plus on se rapproche de dimanche, plus ils en font.
03:47 Ce qui montre bien qu'ils sont dans l'insincérité, qu'ils ne sont que dans la récupération.
03:52 Et j'en viens même à me demander si la situation actuelle ne les arrange pas en réalité,
03:56 s'ils ne se réjouissent pas de cette situation,
03:58 parce que cette situation est la seule chose qu'ils peuvent faire,
04:02 qu'ils peuvent éventuellement sauver les meubles dimanche prochain.
04:04 Donc tout cela est écœurant.
04:06 Mais ça a été une opportunité, ça a été un biais, ça a été un thème de campagne, ça a été le seul thème.
04:13 L'obsessionnel, obsessionnel. Gaza, Gaza, Gaza.
04:16 Un thème obsessionnel qui a des relents nauséabonds, d'antisionisme, d'antisémitisme.
04:23 Et tout cela, je persiste à penser qu'il peut y avoir un sursaut citoyen.
04:27 Madame Keké, pour vous, est antisémite ? Monsieur Mélenchon, pour vous, est antisémite ?
04:31 Non, je ne profère pas d'accusation sans fondement.
04:34 Je dis simplement qu'il y a des relais et des relents nauséabonds
04:39 et qui flirtent avec l'antisionisme et l'antisémitisme dans beaucoup des prises de position.
04:43 Alors après, il faut regarder propos après propos, déclaration après déclaration,
04:47 individualité après individualité.
04:49 Mais force est de constater que tout cela sent quand même très mauvais.
04:53 Le problème, c'est que ça marche. Sur les réseaux sociaux, on n'a parlé que de ça.
04:55 Toutes les chaînes d'info, on ne montre que ça.
04:57 Vous avez remarqué, c'est une imagéarité parce qu'on a décidé de ne pas montrer la séquence,
05:00 pas remontrer pour ne pas continuer à faire de la publicité.
05:04 Pendant ce temps, à l'extérieur de l'Assemblée, il y avait un collectif qui s'appelle "Nous vivrons"
05:07 qui a manifesté contre la France insoumise avec comme slogan "L'antisémitisme n'est pas une promesse de campagne"
05:12 ou "L'antisémitisme n'est pas un projet de société" avec les photos de Jean-Luc Mélenchon et Irema Hassan
05:16 détournées avec un nez rouge.
05:17 Ce collectif "Nous vivrons" défend les Juifs de France, il n'y a pas une image sur une chaîne de ça.
05:23 Il n'y a pas une image de ça.
05:24 Ça n'intéresse absolument personne.
05:27 On a vu aussi des députés porter des képhés dans les hémicycles.
05:31 Je ne sais pas si vous en avez croisé.
05:32 On en a vu cet après-midi.
05:35 Et pendant ce temps, pas un mot sur les otages français, évidemment, jamais.
05:38 Alors en tout cas, la France insoumise ne s'émeut jamais du sort des otages français,
05:42 ne s'émeut jamais des 43 victimes françaises.
05:46 On n'a pas un mot pour les enfants, les vieilles personnes qui ont été lâchement,
05:52 mais vraiment et cruellement, prises en otage.
05:54 Non, ça ne les intéresse pas.
05:57 Ils n'ont que l'obsession, le gaz à huile en tête et dans la bouche.
06:02 Il y a toujours entre les mains des terroristes, deux franco-israéliens,
06:06 on le rappelle tous les soirs, au Ferewad, dont nous réclamons la libération sans condition.
06:09 Ça fait maintenant 242 jours.
06:11 Alors à propos d'autogénine, ex-otage franco-israélienne qui est à Paris aujourd'hui,
06:16 c'est Mia Shem, 22 ans, enlevée le 7 octobre, relâchée 54 jours après,
06:21 54 jours de captivité à l'occasion de l'invitation du collectif Women United for Peace.
06:25 Elle est venue témoigner des horreurs qu'elle a vécues.
06:28 Elle a été enlevée au festival Nova.
06:30 Elle a été blessée aux bras, sans doute qu'elle n'a toujours pas tout raconté.
06:33 Elle est arrivée, vous l'avez vu rapidement sur ces images avec sa maman,
06:37 qui s'appelle Karen.
06:38 Elle prendra la parole aux alentours de 22 heures, m'a-t-on dit.
06:41 On va écouter deux réactions.
06:43 D'abord, celle qui est à l'origine de cette invitation, Sandra Ifrah.
06:46 Il y a Mia qui va témoigner.
06:51 Elle a un rôle aujourd'hui indispensable pour témoigner
06:55 parce qu'il reste, et c'est souvent oublié, deux otages franco-israéliens,
07:00 environ 12 ou 13 jeunes femmes qui sont violées, massacrées,
07:04 maintenant on le sait.
07:05 Elle va faire un témoignage.
07:06 Il y a des chaînes où malheureusement, on ne parle plus assez de nos otages.
07:10 Il y a une centaine d'otages vivants ou disparus.
07:13 Tous les jours, vous annoncez des chiffres différents.
07:15 Donc on est là aussi pour un aspect à la fois pédagogique,
07:19 expliquer au monde réellement ce qui s'est passé.
07:22 Aujourd'hui, on montre notre soutien moral et physique.
07:25 Près de ces familles, il y en a qui ont perdu leur famille,
07:28 il y en a aussi qui ont échappé ce pogrom.
07:31 La présence aujourd'hui, on dit, on n'oublie pas ces familles.
07:34 Notre combat, tout d'abord, à libérer ces otages.
07:38 Et leurs familles ne sont pas seules.
07:39 Après, on peut parler de paix et d'autres choses.
07:42 Voilà.
07:43 Moi, ce que je regrette, c'est que la parole d'Imam Chaghoumi,
07:45 elle est totalement inaudite par une partie de la communauté musulmane.
07:50 Oui, c'est vrai.
07:52 Et d'ailleurs, la France insoumise…
07:53 C'est le seul à être là.
07:54 La France insoumise parle à cet électorat-là,
07:56 cherche à parler à cet électorat-là,
07:58 en pensant d'ailleurs que l'ensemble des musulmans sont antisémites.
08:01 C'est un peu ça, l'idée de la France insoumise.
08:03 On va parler aux musulmans en considérant qu'ils sont tous antisémites.
08:06 Quelle vision ils ont de l'islam, vraiment.
08:08 Mais on a entendu quelque chose d'intéressant
08:10 de la porte-parole de ce collectif qui dit
08:11 que tout le monde a oublié ce qui s'est passé.
08:13 Et c'est vrai que tout le monde a oublié ce qui s'est passé.
08:15 Mais qu'est-ce qui s'est passé ?
08:16 En réalité, les Juifs ont été victimes de ces nouveaux nazis,
08:19 parce que ce sont eux les nouveaux nazis,
08:21 les terroristes islamistes du Hamas.
08:23 J'entends les gens de la France insoumise dans l'hémicycle,
08:25 sur le blog de Jean-Luc Mélenchon,
08:27 dire que Gaza est le nouveau ghetto de Varsovie,
08:30 parler de génocide du peuple palestinien.
08:32 Mais non, non, non, les nazis, ce ne sont pas les Juifs.
08:35 Ce n'est pas le gouvernement de Benjamin Netanyahou.
08:37 Ce sont les terroristes islamistes du Hamas.
08:40 Il y a une inversion complète des valeurs.
08:42 La France insoumise est en train d'inverser complètement les rôles,
08:44 uniquement par stratégie électorale.
08:46 Quand je vous dis que c'est écœurant,
08:47 c'est pour cela que c'est écœurant.
08:49 Ça l'est véritablement.
08:51 Oui, je partage cet écœurement, effectivement.
08:53 L'inversion victimaire, c'est une théorie qui se met en pratique,
08:57 on le voit par la France insoumise dans notre pays,
09:00 mais par beaucoup d'autres forces politiques,
09:02 forces intellectuelles à travers le monde.
09:04 C'est en train de gangréner une grande partie des pays européens
09:08 et de l'Amérique du Nord.
09:09 Et il y a là vraiment quelque chose à dénoncer.
09:13 L'heure est vraiment venue, je crois, d'un sursaut républicain,
09:16 d'un sursaut citoyen, rétaliant la vérité, y compris la vérité historique.
09:20 Face aux méthodes qui sont utilisées par vos adversaires,
09:23 le sursaut, comme ça, en disant "sursaut républicain, ça ne va pas suffire",
09:26 avoir des écharpes bleu-blanc-rouge, c'était le cas cet après-midi,
09:29 ça ne va pas suffire.
09:31 Saisir chaque opportunité de dire qu'on ne veut pas de cela,
09:34 que ce n'est pas ça la République française,
09:36 que ce n'est pas ce que nous voulons.
09:37 C'est ce que je me permette de dire aussi dans les urnes,
09:40 à un moment ou à un autre, moi je suis respectueuse de la démocratie
09:43 et de l'état de droit, nous avons des consultations électorales.
09:45 Le 9 juin, il y a là peut-être le moment pour un cendres d'électeurs
09:50 et d'électrices de gauche de dire "stop, ça suffit,
09:53 nous ne voulons pas de cette gauche-là".
09:55 Entre deux agitations, il y a eu quelques questions au gouvernement quand même,
09:58 et une en particulier sur cette affaire de tentative d'ingérence russe
10:01 à travers l'affaire des faux-cercueils recouverts d'un drapeau bleu-blanc-rouge
10:04 sous la tour Eiffel, portant l'inscription "soldats français de l'Ukraine"
10:08 et ces tags antisémites, comme on dit, tait sans doute par une puissance étrangère.
10:11 Gabriel Attal a parlé d'ingérence étrangère, ça c'est vrai,
10:14 il cherche à désunir les Européens au moment où la France cible clairement la Russie,
10:21 mais il n'est pas allé jusqu'à dire "ce sont les Russes". On va l'écouter.
10:25 Ce que nous avons constaté ces dernières semaines, ces derniers mois,
10:30 c'est évidemment une accentuation, un accroissement de ces tentatives d'ingérence
10:34 et de déstabilisation qui prennent les formes que je viens d'évoquer,
10:37 mais qui peuvent prendre aussi des formes d'attaques cyber,
10:40 de désinformation relayées sur les réseaux sociaux.
10:44 Et donc je le dis ici, ce qui se joue ce dimanche et dans les années à venir,
10:48 c'est bien notre capacité à nous défendre.
10:51 Nous défendre, nous, Français, en étant plus unis avec nos partenaires européens
10:55 pour faire face à ces ingérences qui ne veulent qu'une chose,
10:58 nous désunir, nous isoler, pour être capables de mettre en oeuvre
11:02 leurs funestes projets comme ceux que nous voyons aujourd'hui se déployer en Ukraine.
11:06 Soyons au rendez-vous collectivement de cette responsabilité.
11:09 - Moscou cet après-midi a démenti toutes tentatives d'ingérence pour déstabiliser les J.O.
11:14 et accuse même une campagne russophobe dans les médias français.
11:18 Sachez que vous avez été, vous, victime d'une ingérence étrangère ?
11:24 - Pas grand-chose. Avec quelques parlementaires, nous le savons,
11:27 parce que ça a été révélé par le FBI et ça n'a pas été démenti ensuite par nos propres autorités,
11:33 que nous avons été quelques-uns à avoir été la cible de tentatives de hacking.
11:39 C'était là, pour le coup, un réseau de hackers chinois
11:42 proche du Parti communiste chinois qui s'appelle APT31,
11:46 parce que nous sommes quelques-uns à être connus pour nos engagements pro-Taiwan et pro-Hong Kong.
11:51 Mais c'est très peu de choses par rapport à ce qu'est la dangerosité avérée
11:56 de toutes les manipulations, de toutes les désinformations,
11:58 de toutes les ingérences à l'oeuvre d'entrepris qui s'en prennent.
12:01 Que certains s'en prennent à quelques parlementaires, c'est extrêmement fâcheux
12:04 et c'est même tout à fait condamnable.
12:05 Mais ce qui m'importe et m'inquiète beaucoup plus,
12:07 c'est qu'on s'en prenne à notre système démocratique, à nos processus électoraux,
12:12 à notre espace informationnel, aux médias, à la sincérité de l'information.
12:17 Et là, il y a une menace extrêmement grave, extrêmement grave de la part de la Russie et de la Chine.
12:23 Cela va de soi, mais on sait que d'autres...
12:24 - Mais regardez la fin des cercueils, là, vous voyez la main de Moscou, plutôt ?
12:28 - Écoutez, le mode opératoire est assez proche de ce qui, y compris la nature des intervenants,
12:34 de ce qui s'est fait avec les mains rouges sur le mur des Justes et les étoiles bleues de David.
12:39 - On a quand même des branquignoles.
12:40 On a des types qui ont pris des flexibus, qui sont arrivés et qui ont été payés 400 euros,
12:44 qui sont repartis...
12:45 - Oui, mais les services russes sont toujours utilisés...
12:49 Non, il y a des espions extrêmement performants dans les services russes,
12:54 mais il y a aussi toujours eu, de tout temps, depuis des décennies,
12:58 l'utilisation de comparses, je dirais, très peu outillées,
13:04 et qui font le sale boulot pour pas grand-chose.
13:08 Mais l'affaire des cercueils, c'est clairement fait pour nuire à notre tranquillité, nous faire peur.
13:14 C'est une référence directe à ce que nous apportons comme soutien militaire à l'Ukraine.
13:20 Et il y a un sinistre parlementaire russe, dont je ne veux pas prononcer le nom,
13:26 qui parle bien français et qui a de ce fait souvent été interrogé dans les médias français,
13:31 qui, il y a un mois ou deux mois, très précisément, avait évoqué cette affaire de cercueils.
13:36 Il avait dit "un jour, vous verrez si les Français vont dans le soutien à l'Ukraine,
13:40 un jour, vous verrez, il y aura les cercueils de soldats morts qui reviendront".
13:45 Donc c'est signé, on a été avec lui.
13:47 - Il y a quand même des menaces précises.
13:49 Ce soir, par exemple, j'ai lu Dmitri Peskov, qui est le porte-parole du Kremlin,
13:56 il dit "vous savez que la France a proposé d'avoir des instructeurs,
14:00 une coalition d'instructeurs qui irait en Ukraine".
14:03 C'est en discussion.
14:04 "Aucun instructeur s'occupant de la formation des militaires ukrainiens n'a d'immunité,
14:08 peu importe qu'il soit français ou non".
14:10 En tout cas, c'est une menace directe, ça signifie que Moscou n'exclut pas
14:12 que la Russie puisse frapper les instructeurs français.
14:14 C'est clair.
14:15 - C'est clair et cette affaire de cercueils se lie à l'aune de ces déclarations
14:19 extraordinairement menaçantes et donc, pour moi, c'est signé.
14:23 - Je voulais qu'on a deux petits sujets, on a encore quelques minutes.
14:26 Emmanuel Macron, d'abord, peut-il sauver le soldat aillé du naufrage ?
14:31 - Ça me semble peu probable, si vous voulez mon avis.
14:34 - Ce soir, il a donné en tout cas une interview à un média qui s'appelle Le Crayon.
14:39 - Je connais le média qui est animé par une bande...
14:43 - Vous êtes abonné ?
14:43 - Oui, je le regarde, je suis abonnée, qui est animé par une bande de jeunes gens
14:47 extrêmement talentueux et très inventifs.
14:49 - 10 000 abonnés sur X, 270 000 sur TikTok, pour toutes sortes de...
14:53 Alors, moi, j'ai regardé tout à l'heure, il y a toutes sortes de questions,
14:56 toutes sortes de personnalités de gauche, de droite.
14:58 Pascal Canfin, Léon Desfontaines, Sarah Gnafo.
15:02 Bon, voilà.
15:02 Alors, ce soir, Emmanuel Macron, entretien enregistré vendredi, je précise.
15:08 Premier extrait, je voulais qu'on écoute sur l'engagement des jeunes en politique,
15:11 la politique, l'éloge du dialogue et de la lenteur, en quelque sorte,
15:15 qui ne convient pas à une nouvelle génération qui a envie d'action tout de suite.
15:19 Voilà, Emmanuel Macron a essayé de leur dire,
15:20 mais la politique, c'est peut-être plus profond que l'action tout de suite maintenant.
15:24 Écoutez.
15:25 - Cette paradoxe, c'est que les gens sont engagés sur des causes.
15:31 Ils veulent tout de suite des résultats.
15:32 Ils sont prêts à aller assez loin sur leurs engagements.
15:34 On le voit avec des engagements qui, parfois, sont de plus en plus violents.
15:37 Mais ils se désintéressent de la politique, qui est une vision complète,
15:40 si je puis dire, de la société.
15:41 Et donc, c'est vrai qu'avec des partis politiques,
15:43 on peut être d'accord sur telle ou telle chose, pas d'accord sur d'autres.
15:46 Le monde parfait n'existe pas.
15:48 Moi, j'ai fondé un parti politique il y a huit ans maintenant
15:51 parce que, justement, je ne me trouvais pas dans l'offre politique.
15:53 Donc, chacun aussi peut participer à la vie politique.
15:56 Moi, je ne faisais pas de politique avant.
15:58 J'en ai fait pour porter mes idées et elles m'ont amené jusqu'ici.
16:01 - Start-up Nation.
16:04 J'ai monté, c'est pas mon entreprise, j'ai monté mon parti.
16:06 - Oui, mais ça a plutôt bien marché en l'occurrence en 2016.
16:08 C'est une réussite fulgurante.
16:10 Ça marche un peu moins depuis.
16:11 Mais je ne crois pas que les jeunes se désintéressent de la politique.
16:14 Je pense qu'une partie d'entre eux ne se sent pas représentée,
16:17 n'a pas trouvé de personnalité qui pourrait porter leur conviction.
16:21 Et les jeunes qui s'intéressent à la politique,
16:22 les jeunes qui vont voter, votent de plus en plus pour les extrêmes.
16:26 Le premier parti chez les jeunes est très, très largement en tête.
16:29 C'est le Rassemblement national.
16:30 - 34% des intentions de vote pour les reines, 14% pour les filles,
16:33 3 jeunes sur 10 environ certains d'aller voter.
16:35 Est-ce qu'il y a quelques jeunes gens à aller convaincre
16:39 et est-ce que c'est la raison pour laquelle...
16:41 - Il y a toujours à s'adresser à notre jeunesse,
16:44 quels que soient les médias.
16:45 Et donc, c'est important de prendre des vecteurs,
16:47 des médias qui sont prisés par les jeunes
16:50 et qui permettent d'irriguer à travers les réseaux sociaux,
16:54 à travers les relais qu'ont ces médias jusqu'à notre jeunesse.
16:57 Convaincre, oui, bien sûr, mais surtout insister sur l'importance
17:02 de l'enjeu de ce scrutin du 9 juin.
17:05 Et puis peut-être aussi simplement présenter une façon de voir le monde
17:09 et une façon de faire de la politique qui puisse toucher,
17:11 qui puisse les intéresser.
17:12 - C'était intéressant cette interview, parce que c'est très pédagogique.
17:14 On sent bien que c'était pour les jeunes.
17:16 Extrait sur l'état du monde, par exemple.
17:19 Pédagogie sur l'état du monde.
17:20 - Le monde est beaucoup plus violent
17:25 et il le sera pour votre génération.
17:28 Il y a un retour en quelque sorte de la loi du plus fort.
17:33 L'agression de la Russie contre l'Ukraine qui décide d'envahir,
17:36 de passer les frontières, alors que c'était un pays,
17:38 un membre du conseil de sécurité qui était à la table avec nous.
17:41 Moi, je faisais des réunions encore il y a quelques années
17:43 avec Vladimir Poutine.
17:44 L'Iran qui envoie des bombes en Israël, au Pakistan,
17:47 qui est complètement désinhibé.
17:48 La Corée du Nord qui menace tous ses voisins.
17:52 Et ces trois-là fonctionnent ensemble aujourd'hui.
17:53 - Très, très pédagogique.
17:56 Voilà, c'est l'état du monde, comme il faut le lire, etc.
17:58 C'était pas intéressant.
18:00 Moi, ce que j'ai vu aussi, ce sont les raisons du désintéressement
18:03 des jeunes pour la politique dans le même sondage.
18:07 Le manque d'informations sur les programmes et sur les idées
18:09 des différentes listes, ce qui m'a étonné parce que quand même,
18:11 les jeunes ont accès à tous les médias, tous les sites Internet, etc.
18:17 Mais la deuxième raison est plus intéressante, sans doute.
18:20 Ils ne voient pas ce que ces élections vont changer dans leur quotidien.
18:23 Encore une fois, il y a l'idée de voter.
18:26 On attend un retour immédiat, en fait.
18:28 - Voilà, peut-être qu'il y a, certains sociologues le diraient
18:31 beaucoup mieux que moi, une évolution du comportement du citoyen
18:35 qui est devenu citoyen électeur, certes, mais également
18:38 citoyen électeur consommateur.
18:39 Et donc, on consomme de la politique comme on consomme un produit.
18:44 On souhaite avoir un retour sur investissement.
18:46 On souhaite que la prestation offerte par le produit soit immédiate.
18:49 Ce n'est pas comme ça que marchent les affaires d'un pays.
18:51 Ce n'est pas comme ça que marchent les affaires du monde.
18:53 Donc, effectivement, il faut réexpliquer le monde et réexpliquer
18:57 peut-être la difficulté de gérer un pays, de faire face aux énormes défis
19:02 qui se posent dans ce pays, même si l'impuissance et l'impossibilité
19:08 de réussir à transformer les choses ne sont pas de mise.
19:11 Si on s'engage en politique, c'est qu'on croit qu'on peut faire des choses.
19:13 Et d'ailleurs, un certain nombre de réalisations sont à l'œuvre
19:16 dans notre pays et attestent du fait qu'on peut faire des choses.
19:19 - Mais les responsables politiques ont précisément une grande responsabilité
19:22 dans le fait que les jeunes ne voient pas ce que cette élection va changer
19:25 pour eux, parce que qui a parlé d'Europe dans cette élection ?
19:28 Mais pratiquement personne, en réalité.
19:30 - La liste que je soutiens, avec sa tête de liste, a quand même essayé
19:34 de parler d'Europe. Elle a beaucoup parlé d'Europe.
19:36 - Mais Emmanuel Macron a voulu la nationaliser en disant
19:39 "Regardez, ce sera à nouveau moi ou le chaos".
19:40 Le Rassemblement national a fait cette élection à référendum
19:43 pour ou contre le président de la République.
19:45 La France insoumise ne parle que de la Palestine,
19:48 qui n'a aucun rapport avec l'Union européenne.
19:52 Raphaël Higgsman a essayé de parler d'Europe.
19:54 - Tu veux les rééyer aussi ? Si, si.
19:56 Dans nos meetings, nous ne parlons que de sujets européens.
19:59 - Très peu, quand même, très peu.
20:01 - Pourtant, moi, j'ai fait campagne et je continue,
20:03 dans les cafés, sur les marchés, dans les rues des villes
20:08 de ma circonscription et on nous arrête pour nous parler d'Europe.
20:12 - On va arriver quasiment au bilan de la campagne de Valéry Higgs.
20:14 De toute façon, il y aura une sanction immédiate dimanche.
20:18 On va savoir son score.
20:20 Est-ce qu'Emmanuel Macron, qui va reprendre la parole
20:25 jeudi soir à la télévision TF1 France 2,
20:28 j'ai vu M. Bellamy qui a dit
20:30 c'est une réquisition des journaux télé.
20:32 Est-ce qu'il fait campagne pour elle ?
20:33 Est-ce qu'il faut l'aider jusqu'au dernier moment ?
20:35 Est-ce que quand M. Attal fait éruption sur le plateau
20:38 de France Info, on vous a montré la séquence hier,
20:41 il était sur France Inter, il est arrivé sur France Info.
20:45 Alors, on apprend ce soir, par exemple,
20:47 une dépêche d'AFP, que la direction de Radio France
20:49 a suggéré à Gabriel Attal, qui sortait du studio,
20:52 de passer une tête dans un débat entre candidats aux européennes
20:56 devant quelques 800 jeunes pour inciter à voter.
20:59 Le truc, je cite, "le truc s'est fait très vite
21:00 avec une très forte insistance de Radio France,
21:02 d'une source du côté de France Info,
21:04 on précise qu'une journaliste a proposé à Gabriel Attal
21:06 de le suivre à l'auditorium.
21:08 En accord avec la direction de la radio,
21:09 il n'y a pas eu d'anticipation, c'était un élan de spontanéité."
21:13 C'est bien joué, c'est mal joué.
21:15 Écoutez, moi je ne peux pas me prononcer sur la direction
21:18 de Radio France qui a fait ceci ou qui n'aurait pas fait cela, etc.
21:20 Je pense simplement que c'est important de montrer
21:22 que Valérie Ayé, elle a la confiance, le soutien
21:25 et l'amitié de membres importants de la majorité présidentielle
21:29 et parlementaire, les ministres, le Premier ministre.
21:32 C'est un travail collectif, on n'est pas dans un scrutin
21:34 innuménal, on est dans un scrutin de listes.
21:36 Que n'aurait-on dit si tout le monde avait été aux abonnés absents
21:40 et si tous les ministres, à commencer par le Premier,
21:41 se seraient planqués ? On aurait à juste titre
21:44 glosé sur la solitude de Mme Ayé-Orelletto.
21:47 Vous pensez que M. Attal aurait fait la même chose
21:49 si au lieu de s'appeler Valérie, on avait eu Valérian, par exemple ?
21:53 Vous pensez qu'ils auraient...
21:55 Ou Bruno Le Maire, à la place de Valérie Ayé, par exemple.
21:57 Alors, je n'ose imaginer que vous sous-entendez
22:01 qu'il y a quelque chose comme du sexisme
22:03 dans l'attitude du Premier ministre.
22:04 Je ne crois pas. On peut dire beaucoup de choses
22:06 de Gabriel Attal et des gens qui l'entourent,
22:09 mais certainement pas qu'il soit condescendant
22:14 ou susceptible d'avoir des attitudes sexistes.
22:17 Je crois que le Premier ministre est très, très, très engagé
22:20 aux côtés de la liste de la majorité présidentielle
22:23 et parlementaire et qu'il veut montrer à quel point...
22:27 Et il a un certain crédit auprès de certains jeunes,
22:29 accordez-nous cela, et donc effectivement,
22:31 il a preuve conscience de l'intérêt et de l'enjeu de ce soutien.
22:34 Il faut qu'on conclue vraiment rapidement.
22:36 Oui, simplement, que le Premier ministre fasse campagne,
22:38 c'est normal, c'est le chef de la majorité.
22:40 Simplement, on voit quand même qu'il vient à la rescousse
22:42 d'une candidate qui a eu beaucoup de mal à faire campagne
22:44 parce que ça n'est pas dans son ADN politique.
22:47 Elle, c'est plutôt une technocrate, une responsable politique
22:51 de terrain et de débat.
22:52 Ce n'est pas une technocrate.
22:54 Elle est une élue locale.
22:56 Elle a fait carrière au sein du Parlement européen,
22:57 mais elle est tout sauf une technocrate.
22:59 Elle n'a pas fait les grandes écoles de technocrates.
23:01 Mais clairement, elle n'était pas habituée aux joutes politiciennes.
23:04 Elle est plutôt plongée dans les dossiers.
23:06 C'est la fin, c'est la fin, c'est la fin.
23:08 C'est la fin.
23:09 Deuxième ou troisième ?
23:10 Dimanche, elle est deuxième ou troisième ?
23:12 Deuxième.
23:13 Elle arrive en deuxième position,
23:14 troisième position, Scrutin est autour.
23:15 En deuxième position.
23:16 Bon, ce sera le mot de la fin.
23:17 Merci beaucoup, Constance Legrippe, d'avoir été avec nous.
23:20 Merci, Johan.
23:20 Dans un instant, alors rattrapage de temps de parole.
23:23 Vous allez avoir deux meetings, de la gauche et des verts.
23:27 Les verts ne veulent pas venir.
23:28 Il faut bien qu'on diffuse quand même.
23:29 C'est la loi et on va se conformer,
23:31 car on se conforme à la loi sur ces news.
23:33 Et vous retrouvez évidemment,
23:35 Soir Info à partir de 23h.
23:37 Julien Pasquet, bye bye.
23:38 À demain.
23:39 ♪ ♪ ♪

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