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Tous les jours dans Culture Médias, Thomas Isle dresse le portrait sonore de l'invité. Ce jeudi, c’est Christophe Barbier, pour les deux pièces de théâtre "Le tour du théâtre en 80 minutes" et "Mozart mon amour" qu’il joue au Théâtre de Poche Montparnasse tous les lundis jusqu’au 8 juillet.

Retrouvez "Le portrait sonore de l'invité" sur : http://www.europe1.fr/emissions/le-portrait-inattendu

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Transcription
00:00 J'ai la chance de recevoir non pas le journaliste à écharpe rouge mais le comédien à écharpe rouge.
00:05 Christophe Barbier, bonjour.
00:07 Bonjour Thomas, bonjour à tous.
00:08 Merci beaucoup d'être là ce matin.
00:09 On va parler de vos pièces de théâtre dans un instant.
00:12 Mais d'abord, la tradition ici c'est de dresser votre portrait sonore.
00:15 Des petits sons pour mieux vous connaître. Voici le premier.
00:17 J'irais dormir chez la dame de Haute-Savoie.
00:22 Car les étoiles...
00:25 Francis Cabrel, comme la dame de Haute-Savoie, vous êtes originaire de ce coin-là, Christophe Barbier.
00:32 Grandir dans les montagnes, vous dites que ça a forgé d'ailleurs votre caractère.
00:36 Ah oui, bien sûr, on a les pieds dans le granit et puis c'est une...
00:39 Ce sont des montagnes assez particulières où les gens travaillent énormément.
00:42 Et donc ça m'a donné quand même dès le début un peu d'endurance.
00:46 Et c'est vrai que vous travaillez énormément, vous faites énormément de choses.
00:49 Mais parce que j'aime ça.
00:50 Et depuis très longtemps.
00:51 Et depuis très longtemps, oui, oui.
00:53 Il a toujours été très actif.
00:54 Et lui, combien de temps il dort ?
00:55 C'est ce que j'allais vous demander.
00:56 Pas beaucoup, un peu plus de 4 heures.
00:58 Bon, mais il me faut maintenant des plages de récupération.
01:01 Les années passent.
01:02 Comment vous faites ?
01:03 Et on n'a qu'une seule vie, donc il faut en avoir plusieurs.
01:06 Vous prenez beaucoup de vitamines, vous avez un système particulier ?
01:09 La passion.
01:10 C'est ça qui me motive.
01:12 C'est à partir du moment où on a la chance de faire des métiers qui nous passionnent,
01:15 d'avoir toute la journée des moments de passion, ça porte.
01:19 Allez, extrait suivant, écoutez ça.
01:21 C'est super, tout est beau, les feux, les lumières, Paris.
01:26 Et peut-être les filles après.
01:28 Et pourquoi venir à Paris ? Il y en a ailleurs des filles et des lumières.
01:32 Mais les belles filles, c'est Paris.
01:34 Bonne année à la France, à l'Europe, au monde.
01:38 Quel événement restera pour vous l'événement de 89 ?
01:40 Ah si je vous le disais, l'avenir de mon futur petit-fils.
01:44 Qu'est-ce que vous souhaitez pour 90, aux gens ?
01:46 La paix.
01:48 Bonne année tout le monde.
01:50 Est-ce que vous vous souvenez de ça Christophe Barbier ?
01:52 J'étais de permanence le 31 décembre 1989 dans cette maison, Europe 1.
01:56 C'était mon premier stage.
01:58 Toute la rédaction était mobilisée par ce qui se passait en Roumanie à l'époque.
02:02 Et donc les stagiaires faisaient tout le reste.
02:04 Donc j'ai énormément travaillé, c'était un mois merveilleux.
02:07 Et on m'a affecté la permanence du 31 décembre.
02:09 Et le 31 décembre à minuit, Europe 1 à l'époque était juste à côté des Champs-Elysées.
02:12 On allait faire un micro-trottoir sur les Champs-Elysées.
02:15 Alors évidemment les jeunes journalistes ne savent plus ce que c'est,
02:17 mais il y en avait à l'époque les nagras.
02:19 J'étais reconnu.
02:20 Ça pesait 20 kilos, c'était des bandes magnétiques qu'il fallait monter.
02:24 Et se retrouver sur les Champs à minuit avec une partie de la population qui n'avait pas bu que de l'eau,
02:28 c'était une épreuve physique, j'ai cru que je n'allais jamais pouvoir rentrer à la rédaction.
02:32 Ah oui, il était un peu parti.
02:34 Mais votre voix n'a pas bougé Christophe Barbier.
02:36 Je suis très ému d'entendre ce morceau parce que j'en ai encore le souvenir.
02:42 Cette jeunesse-là, je ne l'oublierai jamais.
02:44 J'ai eu la chance de commencer mon stage à Europe 1.
02:47 Le premier jour, on m'a demandé de suivre un jeune journaliste qui débutait,
02:50 qui s'appelait François Baroin.
02:52 Et le deuxième jour, on m'a dit "là tu vas suivre une jeune journaliste qui a beaucoup de talent,
02:55 qui est très prometteuse, Laurence Ferrari".
02:58 Et à chaque fois que je vois Laurence, elle est un peu ma marraine de radio.
03:01 C'est génial.
03:02 Et il paraît que vous avez rencontré Jean-Pierre Elkabache aussi pour la première fois dans un ascenseur.
03:06 Exactement.
03:07 Il m'a dit "qui êtes-vous jeune homme ?"
03:08 Alors je me suis présenté, il m'a dit "vous savez quand on arrive dans cette maison, on vient me voir.
03:11 Pourquoi n'êtes-vous pas venu ?"
03:13 "Je ne voulais pas vous déranger."
03:14 "Venez, on est allé discuter politique."
03:17 Avant ça, vous aviez fait déjà pas mal de théâtre.
03:19 Vous avez monté votre première troupe à 17 ans.
03:21 J'imagine que ça vous a aidé d'ailleurs pour être à l'aise derrière le micro.
03:24 Oui, bien sûr.
03:25 Le théâtre aide pour beaucoup de nos activités médias.
03:28 Le micro, la caméra.
03:29 Et notamment parce que le théâtre, c'est une confrontation à un public vivant.
03:32 Il n'y a pas pire terreur, il n'y a pas plus grande peur que le trac avant d'entrer en scène.
03:37 C'est terrible.
03:38 Et donc quand on se retrouve après sur des plateaux télé, c'est moins impressionnant.
03:42 Ça paraît simple finalement.
03:43 Allez, une petite musique encore.
03:44 Alors si je passe du Carla Bruni ce matin, c'est parce que c'est un peu grâce à elle
04:00 que tout le monde vous identifie aujourd'hui, Christophe Barbier.
04:03 Ah oui, Carla a une part de mon histoire de l'écharpe rouge.
04:07 Voilà.
04:08 Elle vous a offert votre première écharpe ?
04:09 Non, ce n'était pas la première.
04:10 Elle m'a offert une écharpe.
04:11 D'accord.
04:12 Parce qu'on avait réalisé à l'Express sa première grande interview juste après son
04:16 mariage avec Nicolas Sarkozy.
04:17 Elle avait une grande peur de comment ça allait se passer, cette irruption comme première
04:21 dame.
04:22 Et ça s'est très bien passé.
04:23 On avait titré l'interview "Je ferai de mon mieux".
04:26 C'était une de ses phrases, un de ses mantras dans l'interview.
04:29 Et ça a été le record historique de vente de l'Express.
04:32 On a explosé tous les records et je pense que ça restera le record de vente.
04:36 Tous les Français, des jeunes groupies qui aimaient la chanteuse Carla Bruni jusqu'aux
04:40 hommes d'affaires qui se demandaient ce qui se passait au sommet de l'État, ont acheté
04:43 ce numéro de l'Express.
04:44 Et donc, elle vous a offert en échange une écharpe rouge qui a été vendue aux enchères
04:49 mais qui vous a été rétrocédée ?
04:51 Tout à fait.
04:52 C'était vendu aux enchères dans une soirée organisée par l'actrice Caterina Murino.
04:55 Et Caterina a racheté dans sa propre vente aux enchères cette écharpe pour me la redonner.
04:59 Donc je l'ai toujours.
05:00 On pourra la remettre en vente un jour.
05:02 Vous en avez combien d'écharpes aujourd'hui ?
05:03 J'en ai beaucoup.
05:04 Plusieurs dizaines.
05:05 Beaucoup ne sont plus en état d'être portées.
05:07 Et vous les portez sinon toute l'année ? Même à la plage, vous avez votre écharpe ?
05:10 Toute l'année.
05:11 Je change de matériaux.
05:12 Donc vous avez des matières différentes ?
05:14 Oui, un peu de lin, un peu de coton pour s'adapter à la température.
05:17 Et je les garde aussi la nuit parce que vous voyez, l'écharpe, ça ne se voit pas à la
05:19 radio mais l'écharpe, ça sert à ça.
05:21 On les met sur les yeux et on peut dormir n'importe où.
05:24 Les micro-siestes avec l'écharpe, c'est formidable.
05:26 En tout cas, c'est une formidable idée de marketing personnel que vous avez eue là,
05:29 Christophe Barbier, cette écharpe rouge qui vous va à merveille.
05:33 Alors je ne sais pas si vous la portez sur scène, peut-être pas quand même.
05:36 Quand on est quelqu'un d'autre, quand on a la chance d'être un autre personnage,
05:39 on laisse tomber l'écharpe.
05:40 Mais dans mon seul en scène sur l'histoire du théâtre, dans la deuxième partie, quand
05:43 je raconte cette fusion entre théâtre et politique à travers les siècles, je remets
05:46 l'écharpe.
05:47 Et on va parler de ces deux spectacles que vous jouez au Théâtre de Poche Montparnasse.
05:51 Ce sera dans un instant dans Culture Média.
05:53 Tout de suite sur En Parle.