Désaccord au sein des Républicains : que faut-il penser de l'attitude de Éric Ciotti

  • il y a 4 mois

Chaque jour, Thomas Schnell et ses invités font un point complet sur l'actualité.
Retrouvez "Europe 1 13h" sur : http://www.europe1.fr/emissions/europe-1-midi3

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Transcription
00:00 Passons maintenant au psychodrame qui se déroule en ce moment au siège des Républicains
00:03 avec ce président isolé dans son bureau qui ne quittera pas son siège
00:07 qui a été exclu hier par les barons des Républicains à l'unanimité.
00:11 Je vous propose qu'on accueille sur Europe 1 Guillaume qui est avec nous par téléphone.
00:15 Bonjour Guillaume.
00:17 Bonjour à vous.
00:18 Alors vous avez suivi, bien voilà ce psychodrame qui est en cours en ce moment.
00:22 Comprenez-vous, que pensez-vous de l'attitude d'Eric Ciotti ?
00:26 Moi je trouve ça particulièrement regrettable, une décision soliste comme ça aujourd'hui.
00:30 Il n'y avait aucune raison de se précipiter à se jeter dans les bras de Marine Le Pen.
00:34 Il était temps de temporiser.
00:36 Je pense que dans le grand désordre, les LR avaient leur place.
00:39 Tous les élus qui s'étaient sauvés en 2022 auraient pu sereinement faire campagne.
00:43 Et puis on aurait vu au résultat du premier tour,
00:46 il aurait été temps après le premier tour de réfléchir à ce qu'on faisait.
00:51 Mais il n'y avait aucune urgence à se précipiter.
00:53 Maintenant on ne parle plus que de ça.
00:55 Alors que je pense que les LR étaient les seuls à porter une voix claire et cohérente.
00:59 Et c'était dommage de ne pas persévérer là-dedans.
01:01 Justement, comment vont se retrouver les sympathisants républicains au milieu de cette explosion,
01:06 cette implosion à laquelle on assiste ?
01:08 Ah ben là c'est façon Peuze.
01:10 Je pense que nous, moi je suis adhérent, il n'y a plus aucune communication.
01:13 On ne sait plus du tout ce que les gens pensent.
01:17 C'est pour ça, il a dégoupillé, Macron avait dégoupillé une grenade avec la dissolution.
01:22 Ceci aussi désormais, mais maintenant on n'y comprend plus rien.
01:27 C'est vraiment regrettable.
01:28 Je vous pose la question, Guillaume, vous serez capable, vous,
01:31 dans une triangulaire au second tour, de voter pour un candidat de la majorité d'Emmanuel Macron ?
01:36 Alors une triangulaire, je ne pense pas que le cas va se présenter.
01:39 Une triangulaire, non, je ne voterai pas.
01:43 Sur une triangulaire, je m'absciendrai.
01:45 Vous vous absciendrez ?
01:47 Oui.
01:48 Oui, non mais c'est...
01:49 La Macronie a fait trop de dégâts pour lui redonner la confiance.
01:53 Bien sûr.
01:54 Et Guillaume, en cas de candidature, de duel entre le RN et les Républicains,
02:00 les Républicains, j'entends, voilà, historiques, vous trancheriez dans quel sens ?
02:06 Dans le cas entre RN et Républicains ?
02:08 Et LR, oui.
02:09 Ah bah là pour le coup, je resterai fidèle aux Républicains.
02:12 Je pensais que vous me poseriez la question, comme vous l'avez posée à François Guillaume.
02:15 Avec la France Insoumise ? RN-France Insoumise ?
02:17 Bah là pour le coup, on est obligé de faire barrage.
02:19 Il est hors de question de laisser l'alliance de la honte se mettre en place en France.
02:24 Parce qu'on parle beaucoup d'Eric Ciotti aujourd'hui,
02:26 mais l'accord réel de la honte aujourd'hui, c'est quand même celui de la gauche.
02:30 La relance de la NUPES avec les propos qui ont été portés pendant la campagne.
02:34 Comment Raphaël Guzman peut se retrouver dans le même parti ou dans la même alliance que Rima Hassan ?
02:40 Ça n'a plus plu qu'en France.
02:42 Justement Guillaume, on y viendra à cette alliance qui est suspendue.
02:44 D'ailleurs pour le moment, tout n'est pas une simple...
02:46 - Oui c'est pas une simple alliance.
02:47 - ... promenade de santé à gauche.
02:49 Merci beaucoup Guillaume d'avoir été avec nous.
02:51 Et merci aux auditeurs de nous appeler.
02:54 Alors on va revenir sur les Républicains et ce psychodrame en cours et la position d'Eric Ciotti.
02:59 Ce sera juste après la pause sur Europe 1.
03:01 - Europe 1, il est 13h42.
03:02 - Europe 1, 13h, dernière partie sur Europe 1 avec vous, Thomas Schnell.
03:07 Vous décryptez l'actualité aujourd'hui avec vos deux chroniqueurs politiques, Olivier Dartigolle et Jean-Claude Dassier.
03:12 - Est-ce que la fin des Républicains est proche ?
03:14 Ce matin, il est revenu.
03:17 Eric Ciotti qui a été exclu hier pourtant à l'unanimité par les barons des Républicains.
03:21 Il doit y avoir un bureau politique pour valider son exclusion.
03:24 Lui, eh bien se cramponne toujours à son poste.
03:27 Il dit avoir saisi la justice. On l'écoute.
03:29 - Très combatif.
03:31 On va gagner ces élections pour la France.
03:33 - Sous quelle étiquette ?
03:35 - Celle de la droite républicaine, de ma famille politique.
03:39 Ce que veulent les Français, une union de la droite.
03:43 Une union qui aujourd'hui organise le renouveau de la France.
03:49 - Il est isolé Eric Ciotti aujourd'hui au sein des Républicains ?
03:53 - Il y a deux dimensions. Il y a d'abord du juridisme.
03:55 Est-ce qu'il peut rester président des Républicains dans cette situation-là ?
04:00 Tout le monde a dû éplucher les statuts de prêts.
04:04 Il y a bien évidemment les juiciers qui suivent maintenant les responsables politiques
04:07 pour constater de quoi sont faits les journées.
04:10 C'est un paysage peu ragoûtant.
04:14 Donc nous verrons sur le plan juridique.
04:17 Sur le plan politique, on pensait que l'annonce de Ciotti était accompagnée par davantage de troupes.
04:24 Aujourd'hui, ils annoncent 80 circos. Il pourrait y avoir cette alliance Ciotti-RN.
04:30 En tout cas, ça n'est pas au sein du groupe actuel des sortants députés RN.
04:36 De mémoire, sur 61 députés, il n'y a que deux députés qui sont dans cet accord.
04:41 A savoir Ciotti et une députée des Alpes-Maritimes.
04:45 C'est du circuit court.
04:47 Il y a deux personnalités, deux noms qui ont été donnés.
04:51 Charles Prats de mémoire et peut-être Meher Habib qui souhaiterait aussi être dans l'accord.
04:58 Mais il n'y a pas d'autres noms aujourd'hui qui sortent.
05:01 Nous verrons de quoi véritablement cette alliance Ciotti-RN est faite.
05:06 Et puis, la grande inconnue, c'est l'électorat ALR traditionnel.
05:11 Est-ce que cet électorat ALR traditionnel va prendre la pente d'une alliance avec le RN ?
05:19 Ou est-ce que ça va ruer dans les brancards ?
05:21 Est-ce que, un peu après la séquence positive de la campagne de Bellamy, ils se diront "non, non, il faut poursuivre une démarche d'autonomie" ?
05:28 - En deux mots, il faut se dire les choses.
05:31 Qu'est-ce qui explique la posture incroyable qu'a surpris tout le monde de Ciotti ?
05:36 C'est les résultats en faveur du RN sur la bande méditerranéenne.
05:42 Pas seulement là, c'est le problème.
05:44 Mais c'est les résultats.
05:45 Quand il a vu les chiffres qui sont sortis dans sa circonscription à Nice, il est mort.
05:50 Il savait qu'il était mort.
05:51 Donc voilà, simplement sa posture est incompréhensible.
05:55 Moi, je veux bien admettre, si vous voulez, qu'il ait une vraie réflexion sur qu'est-ce que veut le pays,
06:00 et pourquoi pas un accord, mais au minimum, il devait échanger, dialoguer, ouvrir un débat qui n'était pas simple,
06:07 et manifestement, l'immense majorité des républicains ne veulent pas se marier aujourd'hui avec le RN.
06:15 Bien, que lui y aille, ne me choquerait pas plus que ça.
06:18 Sauf que là, il se comporte comme un gougne à fier, c'est même relativement incompréhensible.
06:23 Alors, pour autant, le RPR, le... oui, enfin, l'ex-RPR, oui, c'est le ex-RPR,
06:29 ils ne sont pas très bien.
06:31 - Le RPR ? - Le RPR, le RPR.
06:33 - Vous, avec le Parti Communiste, vous ne serez pas mieux. - Ah, je ne suis pas le représentant du Parti Communiste !
06:37 - Il y a une raison qui fait que les républicains ne sont pas complètement morts,
06:42 c'est qu'ils ont dans leur rang un homme qui est capable d'être candidat à la présidence de la République,
06:46 et qui a les épaules, c'est Laurent Wauquiez.
06:48 S'il y va, s'il sort de son silence, là, il ne peut plus attendre, à mon avis.
06:54 S'il y va, il a peut-être une petite chance de jouer et de faire revivre les républicains.
06:59 Ce n'est pas gagner d'avance.

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