• il y a 6 mois
Avec Marillys Macé, directrice générale du Centre d'Information sur l'Eau

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##C_EST_DANS_L_ACTU_2-2024-06-15##

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Transcription
00:00Selon les informations de la cellule d'investigation de Radio France et du journal Le Monde,
00:04la production de bouteilles d'un litre d'eau gazeuse périllée a été suspendue en raison de problèmes sur plusieurs sources.
00:10On en parle avec vous, Marilice Massé, bonjour.
00:14Bonjour.
00:15Merci d'être avec nous, vous êtes directrice générale du Centre d'information sur l'eau.
00:19Des problèmes sur plusieurs sources, on parle quoi, de cause de contamination des nappes d'eau, c'est ça ?
00:25C'est tout à fait ça et cette actualité, en fait, elle rappelle la vulnérabilité des eaux souterraines profondes
00:33alors qu'elles sont surexploitées et que les événements climatiques sont de plus en plus fréquents et intenses
00:39et c'est ça qui doit avoir, qui est à l'origine sans doute de ces présences de micro-organismes.
00:46Alors micro-organismes, parce qu'on sait que l'entreprise avait déjà dû cesser d'exploiter en avril un de ses forages,
00:51à la demande de l'Etat, et a dû détruire au moins deux millions de bouteilles,
00:55on avait découvert quoi ? Des bactéries d'origine fécale ?
00:58Oui, c'est tout à fait ça et on peut peut-être rappeler pourquoi on trouve ce genre de choses dans l'eau.
01:05C'est qu'on a maintenant des pluies intenses et des inondations
01:10et qui vont entraîner le transport de ces micro-organismes du sol environnant vers les sources d'eau.
01:16Et puis on a aussi les sécheresses qui amoindrissent la capacité des ressources à diluer les rejets qui peuvent se présenter.
01:25Et puis aussi l'augmentation des températures qui peuvent développer des algues et des cyanobactéries
01:36qui sont des micro-organismes qui produisent des toxines.
01:40Il faut peut-être rappeler Marie-Lys Massé la réglementation.
01:43Quelles sont les obligations et les critères pour avoir une eau minérale naturelle en bouteille ?
01:48Alors justement, c'est là où il y a une différence avec l'eau du robinet.
01:54La sécurité de l'eau du robinet est assurée par les barrières de traitement qui s'adaptent à chaque qualité de chaque ressource
02:03et notamment avec les techniques de désinfection.
02:06Et on sait que les normes microbiologiques pour l'eau du robinet, c'est zéro tolérance à la présence de ces micro-organismes.
02:13Pour les eaux de source et les eaux minérales, le recours à ces traitements est totalement interdit.
02:21Pourquoi ils sont interdits ?
02:23Parce qu'on part du principe que les captages qui servent aux eaux embouteillées sont censés être d'excellentes qualités microbiologiques.
02:33C'est ce qu'on a cru très longtemps jusqu'à présent.
02:36Et c'est d'ailleurs cette supposée pureté qui est l'argument marketing principal de ces eaux en bouteille.
02:44Et de son côté l'ONG, l'Organisation en Défense des Consommateurs, Foodwatch,
02:48le silence des autorités dans toute cette affaire est inacceptable.
02:52Qu'est-ce que vous en pensez vous Marie-Lys Massé ?
02:55Je ne me prononcerai pas sur ça, mais je rappellerai quand même que depuis le début de cette actualité,
03:04il y a une réaction des autorités. Ils cherchent en fait.
03:09Il y a des études qui sont en cours.
03:13Les autorités ont bien compris qu'il y avait un problème microbiologique.
03:18Maintenant il faut en connaître l'origine exacte.
03:22Je ne suis pas dans le fond du dossier, mais ce n'est peut-être pas aussi facile qu'on peut le penser.
03:29D'abord il y a des contrôles de l'Agence Régionale de Santé, notamment d'Occitanie.
03:33Mais on attend encore les résultats en fait.
03:36Bien sûr, il faut être un peu patient.
03:39J'imagine qu'une fois que l'Agence Régionale de Santé aura fait le point,
03:45il faudra encore faire peut-être des études par d'autres organismes parapublics.
03:52C'est vrai que c'est toujours un peu long.
03:55Nous, grand public, on est toujours impatient parce qu'on ne veut pas courir de risques.
04:00Merci beaucoup pour vos éclairages Marie-Lys Massé.
04:05Je rappelle que vous êtes la directrice générale du Centre d'information sur l'eau.

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