Mardi 25 juin 2024, SMART BOSS reçoit Pauline Laigneau (Fondatrice, Gemmyo)
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00:00Bonjour à tous et bienvenue dans Smart Boss, le rendez-vous des patrons et des patronnes.
00:12Je suis ravie d'accueillir cette semaine une patronne, Pauline Légnot.
00:16Bonjour.
00:17Bonjour Charline.
00:18Tu es cofondatrice de Gemio, donc joaillerie, mais aussi on en parlera un peu plus tard
00:22de démi en éducation, c'est beau dans la formation.
00:24Merci beaucoup d'avoir accepté l'invitation.
00:27Alors on va commencer par la séquence David rencontre Goliath, tu vas rencontrer une
00:31jeune start-up et puis vous allez voir, vous avez plein de sujets en commun.
00:35On fera ensuite l'interview en coulisses, on va revenir sur toute ta carrière de dirigeante
00:39et donc tes multicasquettes et on terminera avec l'interview chrono et là une série
00:44de questions réponses très rapides.
00:46Avec plaisir.
00:47Merci encore d'avoir accepté l'invitation de Smart Boss et on va pouvoir commencer avec
00:51la séquence David rencontre Goliath.
00:58La start-up qui te fait face, c'est Domae et donc je suis ravie d'accueillir son cofondateur.
01:02Donc Cyril de Renlo.
01:03Bonjour.
01:04Bonjour Charline.
01:05Bonjour Pauline.
01:06Bonjour.
01:07Merci d'avoir accepté l'invitation.
01:08Alors si je caricature, en gros Domae c'est de l'or éco-responsable, mais bon, tu vas
01:13peut-être me le dire, bien mieux.
01:14Bien mieux, oui c'est un bon résumé, pour autant Domae c'est une entreprise qui développe
01:22effectivement des matériaux qui permettent d'économiser les métaux précieux au sens
01:27large et notamment l'or.
01:29Donc sur cette problématique-là, en fait, plus on est nombreux sur Terre et plus on
01:34consomme d'or au travers de la bijouterie et pour autant la ressource diminue parce
01:39qu'on trouve de moins en moins de gisements et les gisements qu'on trouve sont très peu
01:43productifs.
01:44Donc il y a un problème entre cette demande qui augmente et la ressource qui diminue avec
01:49toutes les problématiques liées environnementaux et sociaux qui sont liées à l'extraction
01:52minière de ces métaux qui sont certes précieux mais très rares.
01:55Donc chez Domae on développe des matériaux qui permettent d'aller économiser de l'or,
01:59du palladium, d'iridium qui sont utilisés notamment en joaillerie et donc c'est effectivement
02:04des solutions éco-responsables qui sont aujourd'hui développées notamment pour le monde de la
02:08bijouterie joaillerie puisqu'on a développé l'or 18 carats le plus blanc qui permet de
02:13substituer du palladium et d'iridium par un métal qui est beaucoup plus abondant dans
02:16la terre et qui est beaucoup moins cher en l'occurrence du tungstène et puis on travaille
02:20aussi sur des problématiques liées au monde du luxe qui sont là plutôt liées à l'or
02:24pur où on vient faire du beau, du précieux mais avec très peu d'or donc avec sobriété
02:30d'où la notion d'éco-responsabilité et puis à plus long terme cette technologie
02:34permettra, ces matériaux permettront d'aller adresser d'autres verticales industrielles
02:39dans lesquelles l'or est utilisé aujourd'hui notamment le médical, le spatial, la rénovation
02:44énergétique des bâtiments pour aller au final d'ici 2030 chez Dommez on espère pouvoir
02:49économiser environ 100 tonnes d'or par an, 10 tonnes de palladium et d'iridium ce qui
02:53représente à peu près l'empreinte carbone annuelle de la ville de Paris, voilà dans
02:58les grandes villes.
02:59Tu connaissais Dommez ?
03:00Je ne connaissais pas et pour tout vous dire, au public aussi qui nous écoute, nous étions
03:05déjà quasiment en train de faire affaire avant de commencer cette interview parce que
03:09j'étais très intéressée, nous on utilise de l'or recyclé depuis maintenant cinq ou
03:13six ans, donc cette problématique sur l'or c'est un sujet qui nous a tenu à coeur,
03:17Gemmio se positionne depuis le début comme une marque innovante, on va dire précurseur
03:20dans le monde de la joaillerie qui est un monde quand même plutôt souvent tourné
03:25vers le passé quand même et donc on a essayé d'inventer la joaillerie de demain donc naturellement
03:29l'éco-responsabilité ça a toujours été important, notre modèle de fabrication sur
03:31mesure aussi va évidemment dans ce sens, mais là c'est vrai que ce qui est très intéressant
03:35avec Dommez et je trouvais que c'était passionnant quand Cyril m'en racontait,
03:38c'est le fait qu'on n'est pas uniquement sur l'éco-responsabilité, on est aussi sur
03:44la durabilité des matériaux précieux parce que dans la problématique très spécifique
03:47de l'or blanc, il y a d'autres métaux que l'or qui sont utilisés, notamment actuellement
03:53le palladium et le rhodium et ces matériaux-là sont plus rares, plus difficiles à trouver
03:58et donc il y a des problématiques d'éco-responsabilité et d'autre part coûteux et ne tiennent pas
04:03très bien dans le temps et donc sur ce segment spécifique, alors là c'est la joaillière
04:06qui parle donc c'est vraiment technique, je suis navrée messieurs-dames, mais c'est
04:09très intéressant parce que je trouve que la technologie et l'innovation va peut-être
04:12pouvoir nous aider à aller encore plus loin que ce qu'on fait déjà.
04:15Est-ce que c'est facile quand on va voir des maisons de luxe, ils ont compris l'enjeu
04:19ou alors ils font bon c'est un peu du greenwashing tout ça parce qu'on voit beaucoup aujourd'hui
04:24maintenant de maisons, de jeunes start-up aussi qui se positionnent, ils ont fait de
04:28la joaillerie éco-responsable, est-ce que c'est compris ?
04:30Alors pour être franc, quand j'ai lancé Dommez en 2016, la problématique du développement
04:36durable et de la sustainability n'était pas encore un enjeu majeur, le point important
04:41qui était dans l'offre que Dommez avait, c'était le fait qu'on vienne proposer d'utiliser
04:46un matériau qui est beaucoup plus abondant donc qui est surtout beaucoup moins cher,
04:50donc il y avait un gain économique important pour ce monde-là et puis au final cette tendance
04:56effectivement de développement durable est devenue un enjeu majeur pour les maisons et
05:01au-delà de la problématique des ors blancs qu'on a pu développer, on a les développé
05:04grâce à elles, donc elles étaient bien évidemment intéressées, on est allé développer
05:08des procédés, pas du tout qu'avec l'or blanc mais avec aussi de l'or pur et tout
05:12un tas de couleurs d'or qu'on est capable de développer pour être capable d'aller
05:17en oublier avec très très peu de ressources et donc d'essayer d'avoir effectivement
05:22une touche plutôt sombre.
05:23C'est ce que tu disais, vous avez commencé à vous poser toutes ces questions sur durabilité
05:29?
05:30En fait nous pour être honnête, déjà intrinsèquement le business modèle de Gemio c'est une fabrication
05:35sur mesure, donc il n'y a pas de gâchis, il n'y a pas de stockage, contrairement à
05:38la mode au prêt-à-porter, il n'y a pas de déperdition en fait, en plus la joaillerie
05:42c'est particulier, c'est un métier où tout coûte tellement cher qu'on fait quand même
05:45sacrément attention aux matériaux précieux donc je ne vais pas dire que la joaillerie
05:48est réprochable mais on a quand même eu les problématiques d'éco-responsabilité
05:52notamment pour des raisons de prix très longtemps assez en amont quand même sur la joaillerie.
05:56Après il se trouve que nous chez Gemio comme je le disais on a plutôt envie de se positionner
06:00depuis le début comme une marque assez avant-garde dans l'innovation, on a eu pendant très longtemps
06:04uniquement un site internet, maintenant on a des boutiques mais on était très digital.
06:08Et donc tout ça pour dire que ce positionnement de la joaillerie de demain, il paraissait
06:12assez évident qu'une dimension éco-responsable allait s'y ajouter, pour moi c'était totalement
06:17naturel et donc j'avoue que je ne me rappelle pas de la date exacte mais il y a cinq ou
06:21six ans on a décidé de passer sur de l'or recyclé, ce qui nous paraissait en fait être
06:25le meilleur moyen déjà d'accompagner on va dire sur les matériaux cet enjeu environnemental.
06:32Néanmoins comme le souligne Cyril, ce n'est pas parfait et ça on le sait donc on fait
06:36des efforts et il y a un travail qui ne doit jamais s'arrêter pour aller vers plus d'éco-responsabilité,
06:42pour aller aussi vers plus de qualité toujours parce que je pense que ce n'est pas uniquement
06:46l'éco-responsabilité qui doit être mise en avant et donc en l'occurrence je pense
06:49que ça peut être, il faudra regarder le détail bien sûr, mais je pense que ça peut
06:52être une piste intéressante dans le cadre pour nous de l'or blanc qui a au-delà de
06:57l'or qui est responsable et qui est recyclé donc un alliage en plus qui là pour le coup
07:02aujourd'hui n'est pas si tu veux encore suffisamment résistant par exemple et qu'on pourrait améliorer.
07:08C'est celui qui utilise tous les joyers donc on n'est pas les seuls mais ce rhodium en
07:12fait c'est quelque chose qu'on pourrait peut-être améliorer grâce à la technologie donc c'est
07:15hyper intéressant.
07:16Et c'est quoi un peu votre gros challenge en ce moment ? C'est la capacité de production,
07:22c'est de suivre le rythme ?
07:23Le gros challenge c'est exactement ça.
07:25En fait Domae c'est une entreprise qui s'est développée en autofinancement et donc qui
07:30est restée à une échelle artisanale et qui aujourd'hui a besoin de passer à une
07:34échelle semi-industrielle pour être capable de répondre à la demande croissante de nos
07:39clients et donc le gros enjeu c'est d'être capable de fabriquer un outil de production
07:43qui soit à même de répondre à cette demande et ça c'est pas quelque chose de techniquement
07:49c'est faisable, on n'a pas de verrou technologique pour être capable de mettre à l'échelle
07:53la technologie qu'on a déployée, elle est très utilisée dans plein d'autres domaines
07:57mais il faut être capable de la financer, d'avoir les équipes pour être capable de
08:00mener tout ça.
08:01Donc ça c'est le gros enjeu de Domae dans les mois et les deux ou trois années qui
08:04viennent.
08:05Qui est l'enjeu d'une vie j'ai envie de dire parce que pour l'avoir vécu et on n'est
08:08encore qu'au début avec Gemio, on est une marque artisanale, on fabrique avec des artisans
08:12en France et le volume fait qu'il faut absolument travailler cette qualité en permanence et
08:18le niveau d'exigence paradoxalement il monte avec les années mais tout en gardant ce
08:23côté artisanal dans notre cas et toi dans ton cas ça sera autre chose et donc je dois
08:26dire qu'en tant qu'entrepreneur c'est une vraie problématique cette croissance qui
08:29doit être accompagnée avec une qualité qui reste la bonne voire même qui s'améliore
08:34dans le temps.
08:35Donc ça c'est un vrai sujet je trouve entrepreneurial intéressant.
08:37Un bon conseil, merci beaucoup Cyril Danet.
08:39Merci à vous.
08:40Et on va pouvoir passer à la séquence en coulisses.
08:49Alors avant de lancer Gemio, tu as eu une petite vie quand même, pas dans l'entrepreneuriat
08:53mais tu étais bras droit du fondateur de la marque de pâtisserie Hugo & Victor, alors
08:57plutôt positionnement haut de gamme, artisanal, c'était plutôt pour l'amour du sucre ou
09:02tu voulais tester un peu l'entrepreneuriat ? Un peu des deux je dois te dire, j'ai un
09:07parcours qui n'a rien à voir avec le monde de l'entrepreneuriat parce qu'à la base
09:10même avant ça je me suis destinée à devenir prof, j'ai passé même l'agrégation etc.
09:15Donc j'ai été assez loin dans le processus et j'ai réalisé que ce n'est pas ce qui
09:19me plaisait notamment parce que j'avais une vraie envie de liberté, j'avais une vraie
09:23envie de création et donc même si j'adorais la transmission, ce n'était pas la voie pour
09:27moi tout simplement.
09:28Et quand je me suis rendu compte de ça, j'ai vécu une certaine crise existentielle, franchement
09:31ce n'était pas facile et en réfléchissant je me suis dit tiens finalement les valeurs
09:34qui comptent pour moi, en tout cas ce que j'ai envie pour ma vie c'est de l'aventure,
09:38de la création, un peu de prise de risque aussi je pense et de la liberté.
09:43Et donc je me suis dit quel métier correspond à ça et assez rapidement je suis arrivée
09:46à la conclusion qu'un métier c'était l'entrepreneuriat, il se trouve qu'à l'époque
09:50je ne savais rien faire à part faire des dissertations très très longues et donc
09:54je me suis dit il faut que je me forme quoi et donc l'époque Hugo & Victor ça a été
09:59pour moi une école de la vie incroyable parce que je me rappelle j'ai envoyé une candidature
10:04spontanée et j'ai dit je ne sais pas faire grand chose à part des dissertations littéralement
10:08mais j'ai hyper envie d'apprendre franchement mais je suis prête à faire quasiment n'importe
10:12quoi, sortir des poubelles, conduire des camions et puis vous aider sur une levée
10:16de fonds s'il faut, j'ai juste envie d'apprendre et pour être honnête avec toi j'ai dit ne
10:20me payez pas c'est pas grave je veux apprendre, j'avais la chance d'avoir des parents qui
10:23me soutenaient bien sûr et donc j'ai fait ça pendant quelques mois, au bout de quelques
10:27mois ils ont commencé à me payer parce qu'ils se sont rendu compte que c'était utile et
10:30puis moi j'avais quand même besoin de vivre mais ça a été une école incroyable de la
10:33vie, j'ai littéralement fait tout ce que je t'ai décrit c'est-à-dire, ils vont peut-être
10:37pas être contents si je le dis mais oui j'ai conduit des camions pour faire des livraisons
10:39à Noël de chocolat et j'ai aidé à contribuer tu vois à signer le bail de notre première
10:45boutique et à des levées de fonds donc j'ai appris pendant cette période mais vraiment
10:49ce que c'était que la vraie vie de l'entrepreneur et ça m'a tellement plu qu'après j'ai décidé
10:52de créer ma propre boîte.
10:53Voilà donc tu l'as créé et puis comme tout entrepreneur t'as vu un problème j'imagine
10:57et tu t'es dit je vais faire une solution.
10:59Ecoute c'était à la fois un problème et une opportunité dans mon esprit puisque ce
11:02qui s'est passé c'est que je me suis fiancée donc juste à l'issue de, parce que c'était
11:05un stage de neuf mois chez Hugo et Victor et j'avais adoré mais je n'avais pas d'idée
11:10et quand mon mari, enfin compagnon de l'époque m'a demandé de l'épouser, Charif, on va
11:14avoir plein de joyés et moi il se trouve que ma maman est artiste et donc j'ai toujours
11:18aimé l'art, le beau etc.
11:19Quand j'ai vu, j'ai découvert ce monde, sincèrement je suis tombée amoureuse des
11:23pierres, du beau, j'avais l'impression d'avoir comme des sculptures aux mains, je trouvais
11:26que c'était absolument incroyable donc j'avais à la fois cette attirance et en même temps
11:30pour être honnête j'ai trouvé que l'expérience était d'un autre âge, j'ai trouvé que les
11:33prix aussi n'étaient pas justes, j'ai trouvé qu'il y avait vraiment énormément de choses
11:37qui ne me correspondaient pas et qui je pensais ne correspondaient pas au monde de demain
11:43et donc je me suis dit, il y a peut-être quelque chose à faire, on en a discuté avec
11:46mon compagnon qui est devenu mon mari puisqu'on s'est marié depuis et à cette occasion
11:51on s'est dit mais c'était un pari fou quand je l'y pense, pourquoi est-ce qu'on ne créerait
11:54pas notre propre marque de joaillerie qui serait une marque qui essaierait d'allier
11:58à la fois cette appétence pour le beau, la qualité, la fabrication française et en même
12:01temps y apporter comme si on repartait de zéro tout ce que d'autres joailliers en fait
12:06finalement ont comme héritage, on essaie nous d'apporter quelque chose de neuf donc
12:09le digital, la fabrication sur mesure puisqu'on est assez unique de ce point de vue là, on
12:14fabrique quasiment 100% de nos bijoux aujourd'hui à la commande pour nos clients donc on a
12:18mis en place tout un processus de fabrication pour ça, les pierres de couleur aussi, les
12:22joailliers, la plupart des joailliers ne proposent que très peu de pierres de couleur et nous
12:25on se positionne vraiment comme dénicheurs de pierres rares chez Gemio et ça c'était
12:28quelque chose d'important pour nous parce que moi je regrettais quand j'avais découvert
12:31ce monde merveilleux que finalement il y ait beaucoup de diamants, j'adore le diamant
12:34mais déjà il y a des diamants champagne, il y a des diamants chocolat, enfin là je
12:36porte tu vois un diamant cognac, il y a énormément de variétés et je trouvais que à cause
12:40de la problématique du stock et bien finalement les joailliers se contraignaient parce que
12:43ce qu'il faut comprendre et j'ai compris ça assez tôt quand j'ai commencé à travailler
12:46dans le monde de la joaillerie c'est que le stock en joaillerie coûte extrêmement cher
12:50naturellement parce que ce sont des matériaux précieux pour te donner un chiffre, un joaillier
12:53détient en moyenne un bijou en stock 646 jours, c'est colossal et donc naturellement
12:58tout ceci coûte très cher, c'est ce qui explique qu'il n'y ait pas beaucoup de variétés
13:01dans les produits et qu'on ait beaucoup de diamants, d'or blanc etc. et c'est aussi
13:04ce qui explique qu'on soit obligé d'avoir des prix qui sont assez conséquents parce
13:08que naturellement en fait ce stock il faut le porter et donc ceci étant dit on s'est
13:11dit mais si on reprend les choses à l'envers, on n'a pas de stock, on fabrique tout à
13:14la commande, on peut réinventer une joaillerie nouvelle qui serait vraiment au service des
13:19clients avec une expérience qui serait vraiment personnelle et sur mesure.
13:22Et c'est plus simple du coup, enfin plus simple de se lancer sans avoir du coût de capital
13:26le fait que tu n'aies pas de stock.
13:27Alors ça a été clairement aussi une nécessité puisqu'on aurait pu peut-être essayer d'attendre
13:33plus longtemps, lever des fonds etc. mais finalement ça nous a permis de partir de
13:38la contrainte qui était nous n'avons pas ces moyens là pour imaginer quelque chose
13:42de nouveau et je dis souvent de la contrainte peut naître la créativité et en l'occurrence
13:46on a réinventé franchement ce business model qui fait qu'aujourd'hui on est je pense considéré
13:50comme une marque très innovante aussi à cause de ça, cette idée de départ qui a
13:53été de fabriquer à la commande, ce qui nous a aussi permis de fabriquer les pièces
13:57en France, ce qui là aussi est quelque chose d'assez rare parce qu'on ne le sait pas mais
14:00aujourd'hui quand même assez peu de maisons fabriquent 100% en France et nous ça fait
14:03partie de nos fiertés.
14:04Et est-ce qu'à un moment quand même les grandes maisons, est-ce que tu t'es sentie
14:08un petit peu bousculée ? Est-ce que tu as eu l'effet start-up qui arrive et qui embête
14:13un peu tout le monde ? Oui c'est drôle, c'est pour ça que j'aimais
14:14bien cette émission de David contre Goliath, j'éclaire, nous on est le David vis-à-vis
14:20des grandes maisons donc c'est pour ça que je trouvais ça rigolo mais en même temps
14:25avec une réalité qui est que la plupart de ces grandes maisons s'adressent assez
14:28peu aux français et donc quand on a commencé sur le marché français, on a plutôt été
14:32assez soutenu par les personnes qui travaillent dans les grandes maisons qui en fait, pour
14:36tout te dire, sont souvent clients gémiaux.
14:38On a énormément de personnes qui adorent nos produits dans les grandes maisons parce
14:42qu'ils savent qu'on a la qualité, ils aiment aussi nos designs qui sont peut-être plus
14:46dans la discrétion, qui s'adressent en fait à une population qui est locale et c'est
14:50tout le positionnement de notre marque d'ailleurs, d'apporter une forme de luxe si tu veux, qui
14:54est un luxe qui s'adresse aux populations locales, qui ne se reconnaissent pas forcément
14:57dans les gros logos, les choses comme ça, je comprends que ça soit utile pour les pays
15:01émergents mais c'est vrai qu'en tant que français, on ne se reconnaît pas forcément
15:03et donc je dirais qu'il y a eu quand même plutôt un soutien franchement de la plupart
15:06des grandes maisons, pas toutes, je vais être honnête, parfois il y avait quand même le
15:08côté Goliath pas très sympathique mais on a eu aussi beaucoup de soutien.
15:12Et donc c'est aussi des boutiques tu disais et plusieurs pays et notamment le Japon,
15:17est-ce que ce pays, il n'y a pas non plus, dans les jeunes boîtes, les start-up, il y en a très peu
15:22quand même qui arrivent à aller dans ces pays-là, il fallait vraiment tout réapprendre ou pas ?
15:26C'est compliqué le Japon mais en même temps c'est comme de redevenir entrepreneur et de
15:31redevenir quasiment au début de l'histoire, alors j'exagère un peu parce que maintenant
15:35il y a des équipes qui gèrent incroyablement bien mais c'est vrai que ça a été un parti
15:38pris énorme donc nous la stratégie c'est notre modèle fonctionne très bien en France,
15:42en Suisse, en Belgique où on est implanté avec maintenant 9 boutiques et on s'est dit bon bah
15:47maintenant on veut aller à l'international. Dans des pays où les populations idem ne se
15:52reconnaissent pas forcément dans un luxe qu'on peut estimer ostentatoire ou en tout cas qui ne
15:55s'adresse pas à des populations, le terme est éduqué j'aime pas dire ça parce que ça peut
16:00paraître prétentieux mais ce que je veux dire c'est des populations qui n'ont pas besoin de
16:03montrer qu'ils ont réussi, qui aiment plutôt une forme de luxe qui est un luxe porté sur dire qui
16:09on est donc la personnalisation etc. Et donc bref le Japon fait partie des pays matures on va dire
16:14démographiquement où ce luxe là est très présent et donc c'était un pays naturel. Il y a les Etats
16:19Unis bien sûr, il y a le reste de l'Europe. Pourquoi le Japon ? Il se trouve que c'est une
16:23histoire assez familiale, le frère de mon mari donc avec qui je suis associée habite au Japon
16:27depuis des années, c'est un pays que j'adore, même le nom de Gemio pour tout dire les gens
16:30ne le savent pas, il y a la gemme bien sûr et on a voulu être dénicheur de gemme comme je te le disais
16:35mais aussi c'est le nom d'une impératrice japonaise qui était très pionnière qui a un peu révolutionné
16:39le Japon au premier millénaire et donc on aimait cette idée d'innovation en plus d'une femme, bref
16:43donc c'est pour ça que la marque comme ça. Donc il y a toujours eu des appétences avec le Japon
16:47et donc c'est pour ça qu'on s'est dit allez on se lance, on tente le Japon. Finalement Gemio c'est
16:52aussi une marque audacieuse, ça fait partie de nos codes de marque et donc on s'est dit le Japon
16:56c'est quand même assez audacieux. Et donc au début de l'aventure on se disait tout à l'heure
17:01tu n'avais pas vraiment de capital de départ, fais ce débrouillé, au final vous n'avez pas levé
17:05alors beaucoup de fonds. A l'époque ça paraissait beaucoup, maintenant je dirais que
17:10ça paraît faible. Et ça fait longtemps que vous n'avez pas relevé, c'était quoi l'idée
17:15de toute façon ? C'était de rester au maximum actionnaire de la boîte parce que vous pouviez
17:21aussi développer très bien sans avoir à aller chercher. Donc on a levé des fonds à un moment
17:25donné et c'était très utile et ça nous a aidé quand même donc je tiens à le dire. Néanmoins on
17:29s'est rendu compte de quelque chose avec mon mari Charif, c'est qu'on n'est pas une startup classique
17:33on est une marque de joaillerie, on est une maison. Et si tu regardes tous les groupes de luxe qui
17:36existent aujourd'hui, il y a un autre modèle qui existe et je suis très contente d'en parler avec
17:40toi parce que je pense qu'il n'est pas énormément mis en avant dans la presse, c'est un modèle où
17:45on cherche la rentabilité, on cherche une croissance mais qui est un peu plus sobre pour pérenniser
17:50dans le temps. Et parfois de génération en génération parce que c'est le cas des maisons de
17:52luxe qui souvent se transmettent de génération en génération. Et donc ça c'est un business modèle
17:56auquel je crois énormément, un modèle de croissance auquel je crois qui est peut-être un
18:00petit peu plus lent parce qu'on met moins de moyens mais par contre on le fait d'une manière
18:03extrêmement saine parce que tout est auto-financé. Et donc nous depuis maintenant pas mal d'années
18:08on est auto-financé et donc on continue à croître sur des croissances à deux chiffres
18:12mais moins fort forcément que si jamais on injectait beaucoup d'argent. Après on est propriétaire de
18:17notre entreprise avec mon mari et donc c'est aussi important pour nous parce que c'est une manière
18:22dans le temps de garantir une certaine homogénéité, une consistance de la marque. Et c'est vrai
18:27qu'une marque de joueries ça se construit pas en dix jours, en fait ça se construit littéralement
18:31sur des générations. Donc c'est ça, nous on a une ambition à l'échelle de notre vie
18:36et d'un point de vue entrepreneurial ça a été un moment assez fort quand on s'est rendu compte
18:40de ça. En fait on ne veut pas vendre notre entreprise, on veut la garder et on a envie
18:43de la développer le plus loin qu'on peut de notre vivant. Et alors tu as d'autres casquettes,
18:48celle du podcast, en tout cas tu es hôte du podcast Le Gratin depuis 2018, tu reçois plein
18:54de personnalités et quand même beaucoup d'entrepreneurs, d'entrepreneuses aussi. C'était
18:59quoi au départ, l'idée c'était pour te former un peu gratuitement j'ai envie de dire ? Ou voilà
19:04tu voulais vraiment créer du contenu ? Tu m'as totalement compris. Alors j'ai tendance à dire
19:09que c'est ma psychothérapie personnelle et publique mais c'est un peu ça. En réalité je
19:14suis arrivée en 2017-2018 à une période de ma carrière avec Gemio où je me posais des questions.
19:18Donc à cette époque là on avait un fonds d'investissement à bord, on n'était plus actionnaire
19:21majoritaire. Depuis on l'a racheté et donc ça a été pour moi une période difficile parce que je ne
19:26savais pas si je voulais rester chez Gemio ou si j'avais envie de quitter l'aventure et de passer
19:30sur autre chose. Et donc cette période d'introspection a été une période où j'ai eu besoin de me
19:34ressourcer, je me suis mis à écouter des podcasts. Or à l'époque il y avait très peu de podcasts en
19:38France et en écoutant des podcasts notamment anglo-saxons parce que je suis agrégée d'anglais
19:43et bien je me suis rendu compte que j'adorais ça, que ça m'aidait, que ça m'inspirait. C'est comme
19:47si je rencontrais des mentors virtuels littéralement. Et donc à un moment donné je me rappelle, je vais
19:51sur l'Apple podcast français, l'Apple store et je regarde et je vois qu'il y a très peu de podcasts
19:55natifs. Il y avait des émissions qui existaient mais qui n'étaient pas faites pour être des
19:59podcasts et pas beaucoup avec des entrepreneurs. Et là je me dis mais pourquoi pas, pourquoi pas moi
20:04finalement. En plus ça me sera utile, ça va m'apprendre plein de choses et donc je me suis
20:07lancée un peu comme ça. Enfin franchement en deux semaines c'était fait parce que j'avais la chance
20:11d'avoir un réseau, j'avais la chance en plus d'avoir des questions à poser puisque j'étais
20:16entrepreneur moi-même. Donc c'est pour ça qu'au début il était très axé entrepreneuriat et puis
20:19avec le temps comme moi aussi j'ai évolué, il s'ouvre aussi à d'autres problématiques maintenant
20:23de développement personnel, d'organisation de vie, enfin plein plein de choses. Mais c'est quand même
20:28autour d'un thème autour de la carrière et de comment être épanoui dans sa carrière, comment
20:32être successful dans sa carrière mais pas que, aussi dans sa vie personnelle quoi. D'accord et
20:36alors après tu as aussi créé donc je disais au tout début de l'émission donc là de la formation.
20:41Alors il y en a un peu pour tous les goûts, il y a aussi du développement personnel, tu as lancé
20:45ça plutôt en plein Covid, c'était un coup de tête ou un peu d'ennui ? Alors pas du tout parce que
20:51je peux dire que pendant le Covid quand tu as moins 90% de chiffre d'affaires tu t'ennuies pas.
20:54C'est pas vraiment ça, c'est plus que j'ai vu la détresse des personnes qui étaient des
20:58entrepreneurs parce que quand j'ai créé mon podcast j'ai une communauté qui a commencé à me suivre sur
21:02les réseaux sociaux. Naturellement je postais sur Instagram, sur LinkedIn mes épisodes de podcast
21:07pour les faire connaître et donc la communauté a beaucoup grandi à ce moment-là. Une communauté
21:11majoritairement d'entrepreneurs et je recevais à cette époque-là à Charlie mais énormément de
21:15messages de gens qui me disaient ma boîte va fermer, ça fait quatre ans que je travaille, on ne savait
21:19pas à l'époque s'il y allait y avoir le chômage partiel, des aides etc. Donc c'était très dur
21:23psychologiquement et beaucoup de personnes qui me disaient en fait je ne peux plus travailler
21:28donc est-ce qu'au moins je peux avoir des contenus, je peux travailler sur ma marque par exemple, avoir
21:32d'autres choses à faire. Et donc sincèrement c'est parti de là, de cette détresse que j'ai
21:36vue autour de moi. Je me suis dit finalement est-ce que je ne peux pas au moins essayer d'aider un
21:40peu plus qu'avec le podcast en donnant des exemples concrets et vraiment un travail qui soit issu de
21:44mon expérience sur la marque en l'occurrence. Et donc j'ai créé ma première formation qui est
21:48comment créer une plateforme de marques. Donc c'était vraiment sur comment avoir une communication
21:52puissante si tu veux sur des miennes. Et ce qui est assez fou c'était le Covid aussi donc les gens
21:57n'avaient pas grand-chose à faire effectivement. Ça a été un gros succès franchement à mon échelle,
22:01je ne m'attendais pas à grand-chose. Et donc je me suis dit mais il y a une opportunité parce
22:05que ces entrepreneurs ils sont souvent très seuls. Parfois ils ont fait des écoles de commerce mais
22:09c'est pas toujours, c'est très concret, ça peut être un peu théorique ou en tout cas c'est pas
22:12forcément au moment où on crée sa boîte, c'est pas toujours applicable. Et puis il y a aussi honnêtement
22:16beaucoup de youtubeurs qui te vendent que tu vas devenir riche en trois jours. Et donc moi c'est pas
22:20du tout mon état d'esprit. Je t'ai dit je suis en train de créer une boîte sur 40 ans. Donc je suis
22:24plutôt en train d'essayer de promouvoir une éthique du travail, de la persévérance etc. Et donc je me
22:29suis dit ben cette personne en France me fait ça honnêtement. Donc c'est comme ça que j'ai lancé
22:34cette idée. Et tu fais aussi beaucoup de contenu sur les réseaux sociaux. Tu disais au début pour
22:39faire de la promo. Mais je vois aussi sur LinkedIn que tu es aussi très active comme
22:43beaucoup d'entrepreneurs. Et j'ai vu il y a les deux semaines je crois, tu as écrit un poste LinkedIn
22:48que tu as hésité à publier. Et c'était des photos de ton équipe je crois d'un séminaire.
22:53C'était très beau le lieu. C'était quoi ? Tu avais peur qu'on te critique ? Non mais j'ai trouvé...
22:58Je me pose toujours une question. Donc LinkedIn est un réseau social qui est un réseau
23:03social quand même professionnel. Et là j'ai publié concrètement des photos de l'équipe Gemio.
23:07On avait vécu un séminaire qui était vraiment merveilleux au niveau de l'équipe. Vraiment. Et
23:10je remercie l'équipe Gemio qui a organisé ça. C'était incroyable. Donc on est à peu près 80
23:14collaborateurs. On a fait venir quand même tous les collaborateurs de tous les pays. Donc Japon,
23:19Suisse, Belgique, toute la France. Les boutiques on les a fermées pendant trois jours. On a dû tout
23:23organiser. Donc ça a été un travail colossal. Et pour autant j'ai beaucoup hésité à communiquer
23:27sur ce séminaire et à remercier tout le monde. Parce que dans une période quand même économiquement
23:32difficile avec des enjeux environnementaux dont on a parlé. Bon ça peut faire grincer des dents de
23:37montrer des gens en train de s'amuser dans une piscine. Je n'avais pas envie que ça donne l'image
23:41tu vois de la startup cool qui est en plus quelque chose contre lequel je me bats plutôt. Et donc je
23:45l'ai quand même fait ce post en disant que j'hésitais à l'écrire parce que j'avais envie
23:49de montrer à quel point la valeur de rassemblement, d'esprit d'équipe, de culture d'entreprise était
23:55importante. Et c'est pour ça qu'on l'a fait malgré tout et qu'entre guillemets j'ai pris ce risque.
23:59Parce que j'avais envie de promouvoir ça pour ma communauté. Et je dois dire que j'ai été hyper
24:03agréablement surprise parce que même si j'étais un peu tendue au moment de publier. Je me rappelle
24:06quand j'appuyais sur le bouton je me disais est-ce que je le fais ou pas ? Je l'ai fait relire à mon mari
24:10je lui ai dit qu'est-ce que tu en penses ? Il m'a dit non mais vas-y si ça te plaît fais-le. Et ça a été
24:14un super succès ce post. La preuve tu l'as vu.
24:18Et alors donc multi casquette comme je disais, podcast formation Gémio. Bon j'imagine que tu délègues quand même beaucoup.
24:26Tu es là avec nous aujourd'hui. J'ai vu aussi que tu disais non à beaucoup d'invitations, de rendez-vous.
24:31Comment est-ce que justement tu choisis ?
24:33Je choisis en fonction de, bah déjà d'une rencontre. Si c'est vraiment une rencontre que j'ai envie de faire.
24:41Si c'est un gros oui, je le fais. Si jamais je le fais pour des mauvaises raisons. Parce que j'ai envie de faire plaisir.
24:48Parce que je me sens coupable. Parce que j'essaye de m'occuper un peu aussi. Tu vois il peut y avoir beaucoup de choses.
24:54J'ai tendance à vouloir dire non. Moi j'ai une crainte, c'est que comme je suis déjà assez présente sur les réseaux sociaux.
24:58J'ai pas envie d'avoir l'air d'être tu vois partout et un peu je sais pas.
25:05Je trouve que ça me fait un peu mauvais genre tu vois. J'ai pas envie d'être partout. C'est pas ma personnalité.
25:08A la base je sais que j'ai pas l'air mais je suis plutôt quelqu'un d'introvertie en réalité.
25:11Et donc si tu veux j'ai pas envie d'avoir l'air de vendre ma soupe partout tu vois.
25:16C'est pas le but. Comme en plus je suis déjà présente.
25:19Mais par contre si j'ai très envie de le faire parce que j'estime que ça va soit apporter beaucoup à ma marque.
25:23Soit parce que vraiment c'est une rencontre, c'est quelque chose qui compte pour moi.
25:27Et bien là je vais le faire. Mais donc il n'y a pas de guidelines précises tu vois.
25:31C'est plus on va dire à l'envie. Et une réalité c'est que j'ai un agenda qui est très pris.
25:35Je délègue heureusement énormément et je vais essayer de déléguer de plus en plus.
25:38Mais je suis quand même, je travaille beaucoup. Beaucoup, beaucoup, beaucoup.
25:41Comment tu gères cette vie pro, vie perso ? C'est une question que je pose à hommes et femmes d'ailleurs.
25:46Tu fais bien. Mais écoute je la gère mal. Voilà. Je la gère mal. Je suis mariée avec mon associé.
25:52J'ai trois boîtes. Je la gère mal. Mais je la gère mal parce que j'adore ça et que c'est pas grave.
25:58Et que j'ai décidé de pas vraiment avoir de vie perso et que je l'assume.
26:01Et que comme j'aime en tout cas, si tu veux, voilà.
26:04Et que j'ai la chance de pouvoir quand vraiment j'en ai besoin dire ok maintenant il faut que je souffle et que je prenne des vacances.
26:09Et donc je le fais aussi. Mais comme j'aime ce que j'ai.
26:12C'est vrai que cette question elle n'est pas facile de la distinction vie pro perso.
26:15Beaucoup de gens me disent mais est-ce que tu arrives à couper ?
26:17La réponse est non. Je ne coupe jamais. Mais c'est pas grave parce que j'aime ça.
26:21Et c'est pas fait pour tout le monde. Et c'est pour ça que je dis souvent il ne faut pas que tout le monde soit entrepreneur.
26:25Je pense qu'un entrepreneur a du mal à couper. C'est une vérité.
26:28Merci d'avoir répondu à toutes ces questions. On va pouvoir passer maintenant à l'interview chrono.
26:38Qui sera ton prochain invité sur le gratin ?
26:42J'ai dans mon escarcelle la semaine prochaine Marine Lorphelin.
26:47Je ne sais pas si tu vois qui c'est. Donc c'est une femme. Je crois qu'elle a gagné.
26:50Alors je n'ai pas encore travaillé suffisamment son dossier mais elle est une médecin de formation.
26:58Très présente sur les réseaux sociaux et également je ne veux pas dire de bêtises mais je crois qu'elle a été mise en France.
27:03Je n'étais plus sûre si elle a gagné ou si elle a été décide mais je crois qu'elle a gagné.
27:06L'application que tu utilises le plus ?
27:08L'application alors à mon grand dame Instagram puisque quand même je suis très présente sur Instagram.
27:13Je dirais que Linkedin en numéro 2 et puis podcast quand même.
27:18Ta pierre précieuse préférée ?
27:21Ecoute on vient de sortir une pierre qui est incroyable.
27:23Alors c'est sûr que c'est celle-ci qui me vient à l'esprit mais elle est quand même vraiment tellement rare, exceptionnelle.
27:28Le saphir Umba qui est une pierre qui vient donc de Tanzanie.
27:31Et on a réussi à faire une édition limitée avec une centaine de pierres seulement mais ce qui est rarissime franchement.
27:36Et je suis très très fière. On est je crois la première marque à avoir réussi à donner à voir cette pierre au grand public.
27:42Tu peux me citer une entrepreneuse ou une dirigeante française qui t'inspire ?
27:46Bien sûr, Mercedes Serra quand même de BFTC. Je le trouve exceptionnel.
27:51Que je n'ai pas encore vu sur le podcast Mercedes si tu nous entends.
27:54Elle a plein de choses à dire. Tes dernières vacances ?
27:56Mes dernières vacances, j'aime beaucoup rester chez moi.
28:00Je vis en Suisse et c'est un endroit que je trouve merveilleux au bord d'un lac.
28:03Et donc très souvent je reste chez moi et c'est ce que j'ai fait la dernière fois.
28:06Très bien, merci beaucoup d'avoir répondu à toutes mes questions sur Smart Boss.
28:13Quant à moi je vous dis à très bientôt pour une prochaine émission.
28:17Merci, au revoir.