Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue sur Europe 1 pour cette semaine décisive, sur Europe 1 entre 9h et 9h30 et sur CNews jusqu'à 10h30 chaque matin, l'heure des pros.
00:00:12Expliqué dans une lettre aux Français après sept années de présidence, qu'il a entendu le message sur l'insécurité, sur l'impunité, sur les vies rendues impossibles par les délinquants,
00:00:22par les récidivistes, par la violence de certains mineurs dans les villes et les villages, est évidemment inaudible.
00:00:28Soit Emmanuel Macron est aveuglé sourd depuis 2017, soit il s'en fiche, soit il nous prend pour des imbéciles, soit encore il est prêt à tout et notamment à dire ce que les gens veulent entendre,
00:00:38technique classique d'un président qui aura dit tout et son contraire à ses interlocuteurs.
00:00:43À l'heure où ses amis tournent la page de la Macronie, par opportunisme ou par déception, je ne peux qu'éprouver un immense gâchis pour une présidence qui aurait pu être si différente.
00:00:54Emmanuel Macron avait tout pour réussir, la jeunesse, le talent, des idées. L'incarnation qu'il a proposée après les cinq années de François Hollande avait séduit la majorité des Français.
00:01:04Son inclinaison libérale dans le domaine économique reste une meilleure solution plutôt que taxer les riches, vieille obsession d'une gauche pour qui le réel n'existe jamais.
00:01:15Hélas, Emmanuel Macron a pêché par orgueil, la dissolution illustre, l'orgueil du joueur, celui qui au casino pense qu'il peut se refaire.
00:01:25Avoir autant de qualités et si mal les utiliser est un mystère mystérieux, comme si Federer, Djokovic ou Nadal n'avaient jamais gagné un tournoi du grand chelem.
00:01:34Hélas encore, il faut se rendre à l'évidence, Emmanuel Macron n'était sans doute pas fait pour être président de la République.
00:01:42Il est 9h, Solenne Boulan.
00:01:56Bonjour Pascal, bonjour à tous. Vous le disiez Emmanuel Macron s'adresse donc aux Français dans une lettre publiée aujourd'hui dans la presse quotidienne régionale.
00:02:05Le président de la République revient en longueur sur sa décision de dissoudre l'Assemblée nationale.
00:02:10Il prévient qu'il restera à l'Elysée jusqu'en 2027, même en cas de défaite aux législatives. Et vous, qu'en pensez-vous ? On est allé vous poser la question.
00:02:20Il me semble que c'est le plus capable de la bande. Je ne pense pas qu'il y ait quelqu'un qui lui arrive à la cheville au niveau de l'intelligence et puis les autres vont mettre le pays à genoux.
00:02:30Oui, la raison de ne pas démissionner finalement. A lui de prouver qu'il est capable de remonter la situation vis-à-vis de ce qui se passe en ce moment.
00:02:39La candidature de Jean-Luc Mélenchon à Matignon ne fait pas du tout l'unanimité au sein du nouveau Front populaire.
00:02:45Si le leader insoumis a martelé tout le week-end qu'il était prêt à gouverner, François Hollande, lui, a demandé de se taire pour le bien de l'Union.
00:02:54L'ancien député François Puponi était avec nous dans la matinale de CNews. Il a commenté cette dispute à distance. Écoutez-le.
00:03:02Il va continuer jusqu'au bout. Il arrive un deuxième qui lui aussi veut rebondir. C'est François Hollande qui lui dit...
00:03:08Pour en parler avec quelques-uns des jeunes élus, ils disent qu'ils arrêtent les deux.
00:03:14C'est la social-démocratie d'un côté et la gauche radicale. Elles se sont unies pour les élections et on savait très bien que ça ne pourrait pas tenir.
00:03:21Ça craque plus vite que prévu.
00:03:24Une nuit de tension en Nouvelle-Calédonie. Plusieurs bâtiments ont été incendiés.
00:03:28Il y a également eu des affrontements entre militants indépendantistes et forces de l'ordre.
00:03:32Cela fait suite à la mise en examen de sept commanditaires présumés du mouvement de révolte qui frappe l'archipel depuis plus d'un mois maintenant.
00:03:39Ils ont été envoyés en métropole pour leur placement en détention provisoire.
00:03:44Ce matin avec Elodie Huchard, avec Elisabeth Lévy, avec Philippe Guibert, avec Georges Fenech et Joachim Lefloch-Imad.
00:03:52On va donc parler de la lettre du président de la République qui reprend d'ailleurs les vieilles cicelles de François Mitterrand, la lettre français.
00:03:59Je vous propose de voir le sujet. Vous connaissez sans doute l'essentiel de ce qu'a dit le président de la République. Vous l'avez lu.
00:04:07Voyons le sujet de Sarah Varny.
00:04:10C'est dans une longue lettre de trois pages adressée aux Français qu'Emmanuel Macron est revenu sur la dissolution de l'Assemblée nationale.
00:04:17Un choix qu'il assume même s'il a pu générer chez les Français de l'inquiétude et de la colère.
00:04:22Le chef de l'État explique avoir opté pour la dissolution dans l'intérêt du pays avant toute autre considération.
00:04:28C'est juste qu'il essaie de se rattraper sur une espèce de coup de poker qu'il a voulu faire.
00:04:33Il s'attendait peut-être à d'autres résultats et là maintenant il fait ce qu'il peut on va dire.
00:04:38Face au Rassemblement national et à l'alliance de gauche du nouveau front populaire, le chef de l'État se positionne comme la troisième voie,
00:04:45distancé dans les sondages par ses adversaires.
00:04:48Je mesure le malaise démocratique. Cette fracture entre le peuple et ceux qui dirigent le pays que nous n'avons pas réussi à résorber.
00:04:55Oui, la manière de gouverner doit changer profondément.
00:04:58Il avait sept ans pour changer ce que les Français ont pu lui reprocher.
00:05:03Donc maintenant à la veille d'avoir un gouvernement qui ne soit pas de sa majorité, je trouve ça un petit peu facile de faire un mea culpa.
00:05:09Emmanuel Macron répond également à la demande forte de justice sociale.
00:05:13Je vous ai entendu sur l'insécurité et l'impunité, sur les vies rendues impossibles par les délinquants, par les récidivistes,
00:05:20par la violence de certains mineurs dans nos villes et dans nos villages.
00:05:24Il a tellement promis des choses et la politique, je ne vais pas vous apprendre ce que c'est, moi je ne peux plus croire.
00:05:29On a travaillé une fois, deux fois, trois fois, ça suffit.
00:05:32Une lettre qui ne convainc pas les Français.
00:05:34Le président assure que même en cas de défaite du camp présidentiel, il restera en fonction à l'Elysée jusqu'en mai 2027.
00:05:42C'est vrai que cette lettre, elle a été écrite ces dernières heures, bien sûr.
00:05:47Et c'est vrai que ce message sur l'insécurité, sur l'impunité, sur les récidivistes, les villes et les villages,
00:05:56tout ce que j'ai envie de dire qu'il écoute les chaînes d'infos,
00:06:00puisque c'est une information souvent qui est donnée quand même, l'insécurité qui n'est pas qu'un sentiment.
00:06:07Alors que son premier, son ministre, M. Dupond-Moretti, disait un sentiment d'insécurité.
00:06:11Tout ça est désolant.
00:06:13C'est-à-dire qu'en fait, ça serait une lettre d'un candidat à la présidentielle.
00:06:17On se dirait, voilà, il a fait un certain nombre de constats, il a changé les choses.
00:06:20Le problème, c'est que ça fait maintenant sept ans qu'il est là.
00:06:23Et surtout, certes, il fait ce constat, mais il dit qu'il y aura des réponses plus fortes qui vont venir du gouvernement.
00:06:28C'est-à-dire qu'il y a un constat, mais il n'y a toujours pas de proposition.
00:06:30Ça veut dire quoi, des réponses plus fortes ?
00:06:32C'est comme sur l'excuse de minorité, on nous dit qu'on va retravailler dessus,
00:06:34mais on ne sait pas tellement ce qu'on peut faire.
00:06:36Puis dans le cadre du droit actuel, de toute façon, on ne peut pas faire grand-chose.
00:06:38C'est ça, et le sujet de cette lettre, c'est un peu ça.
00:06:40Il veut gouverner totalement autrement, il veut s'en prendre justement à l'insécurité.
00:06:44Comment ? Eh bien, il faudra peut-être une deuxième lettre pour qu'on l'apprenne.
00:06:46Le mot « immigration » n'est toujours pas donné, d'ailleurs.
00:06:48Quand il dit « insécurité, impunité, vie rendue impossible par les délinquants »,
00:06:52il ne met aucun lien avec l'immigration, comme toujours.
00:06:55Ça, ça reste le point aveugle absolu.
00:06:59Comment ?
00:07:01Il n'y a pas un mot dont je peux l'utiliser ?
00:07:03Ils en parlent quand même dans le programme de la majorité présidentielle.
00:07:06On nous ressort cette vieille promesse qui date de 2019 de 100% d'exécution des OQTF.
00:07:12On avait eu le droit à Macron qui expliquait ça en 2019,
00:07:14Marlène Schiappa qui défendait ça sur les plateaux,
00:07:16Olivier Véran qui est allé au Danemark faire l'éloge du modèle danois en matière migratoire.
00:07:20Quels sont les résultats depuis ?
00:07:22Tous les records en matière migratoire ont été pulvérisés.
00:07:24– Qui a nommé Éric Dupond-Moretti ?
00:07:26– Georges Fenech.
00:07:27– Qui a nommé Éric Dupond-Moretti ?
00:07:28– Mais…
00:07:29– Vous ne pouviez pas demander à un homme qui a consacré toute sa vie
00:07:33à une forme, je dirais, de justice de très grande bienveillance,
00:07:37à changer tout à coup de logiciel du jour au lendemain ?
00:07:40– Après Madame Belloubet.
00:07:41– Après Madame Belloubet, il s'est opposé à l'excuse,
00:07:44à la réforme de l'excuse de minorité, il s'est opposé à la coopération immigrants,
00:07:48des mineurs, il s'est opposé à tout ce que vient maintenant nous dire,
00:07:52y compris Gabriel Attal, il dit on va faire ça, on va faire ça, on va faire ça.
00:07:55– Mais ça, ça s'appelle l'orgueil, en fait, ça s'appelle l'orgueil.
00:07:59C'est-à-dire que j'ai raison contre tout le monde.
00:08:01À l'arrivée, ces trois années, je lui souhaite bonne chance,
00:08:05parce que ça va être une catastrophe, hélas pour lui d'ailleurs,
00:08:08hélas surtout pour la France, hélas pour la France, parce que ça s'appelle l'orgueil.
00:08:13Je ne dirais pas le mot, mais vous l'avez compris,
00:08:16oui, Dupond-Moretti, évidemment pas fait pour ça, je l'impose,
00:08:20parce que c'est moi, je suis Dieu, donc je dissous, je suis Dieu,
00:08:24c'est moi qui fais les dés, bon ben d'accord.
00:08:26– Oui, mais vous avez quand même noté, je crois, sur Europe 1 tout à l'heure,
00:08:30qu'Emmanuel Macron est très intelligent, vous connaissez la définition de la folie,
00:08:35c'est de penser que les mêmes causes ne vont pas produire les mêmes effets.
00:08:39Or ça, je vais changer, je vais gouverner autrement, etc.
00:08:42– Non mais ça ne faut pas y croire, ça ne faut pas y croire parce que c'est des paroles.
00:08:45En revanche, il faut toujours examiner les faits.
00:08:48Les faits, c'est je dissous, je suis Dieu.
00:08:50Je nomme Dupond-Moretti, je suis Dieu.
00:08:53C'est l'exact contraire par exemple d'un entraîneur football.
00:08:56– J'oserais vous contester sur la dissolution quand même.
00:08:59Je trouve, là-dessus, si vous voulez, on se retrouve dans une situation,
00:09:03c'est vrai, même si c'était des européennes,
00:09:05on savait bien que tout ça était prime ballon.
00:09:08Sur le principe de faire appel de nouveaux électeurs
00:09:14et que tout le monde hurle en disant c'est pas bien,
00:09:17après avoir réclamé des référendums en tous sens.
00:09:20Il y a quand même un problème, je trouve.
00:09:22Non mais, ça vous gêne qu'on retourne aux élections ?
00:09:25– C'est surtout qu'on l'a beaucoup dit.
00:09:28– Je vous propose qu'on écoute Gabriel Attal,
00:09:30parce que Gabriel Attal, c'est intéressant,
00:09:32tout à l'heure, pour le coup, lui, il dit des choses.
00:09:35Et quand on lui pose la question, est-ce qu'il y a un problème ?
00:09:38Il parle de la jeune fille qui sort le soir, il parle de ça.
00:09:42Écoutez.
00:09:44– Les Français, ils ont droit à une vie tranquille.
00:09:47Pouvoir rentrer chez soi en sécurité, sortir avec ses enfants en sécurité,
00:09:50sortir dans la rue quand on est une femme, sans se sentir menacé.
00:09:54Ça doit être toujours un droit pour les Français.
00:09:56Est-ce que ça l'est aujourd'hui ?
00:09:58– Ce sont des paroles.
00:10:00– Je viens ensuite sur les actes.
00:10:02Est-ce que c'est le cas aujourd'hui ? La réponse est non.
00:10:04Est-ce qu'on a fait des choses ces dernières années ?
00:10:06Oui.
00:10:07On a recruté 15 000 policiers et gendarmes supplémentaires,
00:10:10200 brigades de gendarmerie supplémentaires
00:10:12qui, aujourd'hui, sont en train d'être installées sur notre territoire.
00:10:15Est-ce que c'est suffisant ? Non.
00:10:16Après cette question du renforcement des moyens de la police et de la gendarmerie,
00:10:20c'est la question de l'impunité et de la réponse pénale.
00:10:22Et notamment pour les mineurs délinquants.
00:10:24Moi, j'en ai fait ma priorité.
00:10:27– Le Président, vous aviez un échange avec Philippe Guibert,
00:10:31il y a un échange il y a six mois, où je lui disais
00:10:35on ne peut plus sortir 100% en tranquillité dans la rue.
00:10:39Et vous me disiez oui.
00:10:41Moi, je maintiens non.
00:10:43Et six mois plus tard, le Premier ministre, il est exactement sur cette ligne-là.
00:10:48– Ce que je disais, c'est que ça dépendait des quartiers, des endroits,
00:10:51et qu'il y avait de grandes différences entre les endroits où nous habitons,
00:10:56– Mais ce n'est même pas vrai.
00:10:57– De moins en moins.
00:10:58– Mais ce n'est même pas vrai.
00:11:00En face de la tour Eiffel, un touriste allemand est mort.
00:11:03Ce n'est même pas vrai, je vous assure.
00:11:05Ce que vous dites n'est même pas vrai.
00:11:07– Toutes les statistiques montrent qu'il y a des délinquances et des criminalités.
00:11:10– On a aussi des statistiques qui disent que 25% des jeunes filles
00:11:12se privent de sortie parce qu'elles ont peur dans la sécurité du soir.
00:11:15Ce n'est pas juste dans certains quartiers.
00:11:16– En fait, mais tout ça…
00:11:17– Nous avons la chance, mais tout ça…
00:11:19– Je trouve que plutôt que de dire qu'on a…
00:11:20– Mais non, mais vous êtes dans l'aveuglement.
00:11:21Vous êtes dans l'aveuglement.
00:11:22Toutes ces phrases-là, je n'en peux plus.
00:11:24– Si, si.
00:11:25– La hausse de la violence est évidente pour toutes les personnes qui ont les yeux ouverts.
00:11:29Je dis simplement qu'il y a des degrés et des différences importantes
00:11:33selon les quartiers qui sont assez évidentes.
00:11:35– Eh bien non, finalement.
00:11:36On s'aperçoit que non.
00:11:37– On ne voit pas son souci parce que dans nos quartiers, ça va bien.
00:11:39– Alors en revanche, écoutons ce que le disait Emmanuel Macron.
00:11:41Parce que dans cette lettre…
00:11:42– Pourquoi j'ai dit ça ?
00:11:43– Non mais je ne comprends pas.
00:11:44– Dans cette lettre, il dit « je me suis rendu compte de l'insécurité ».
00:11:49Mais il y a huit jours, il expliquait que c'était les chaînes d'info qui étaient responsables de ça.
00:11:55Donc écoutez ce qu'il disait.
00:11:58– Pourquoi les extrêmes montent partout ?
00:12:00Pourquoi on a 50% aux extrêmes ?
00:12:01D'abord parce que dès qu'il y a un fait divers, il est monté en épingle partout.
00:12:07J'étais à Auradour il y a deux jours.
00:12:09J'ai dit au maire d'Auradour « mais il y a des choses dramatiques qui se passent chez vous.
00:12:11Il y a un gros problème d'immigration, d'insécurité ».
00:12:13Le maire d'Auradour me dit « non ».
00:12:15Mais quand les gens sont tous les jours devant la télé ou les réseaux sociaux
00:12:18et voient cet orange mécanique à tous les bords, il dit « ça va m'arriver ».
00:12:22– Il dit, vous vous rendez compte, il dit l'exact contraire de dans cette lettre.
00:12:27– C'est tragique.
00:12:28– Mais c'est tragique oui.
00:12:29– C'est vraiment un vrai problème.
00:12:30– Parce qu'on parle de la sécurité physique des gens.
00:12:32– En huit jours, il dit l'exact contraire.
00:12:35– On m'en dit « c'est les chaînes qui gonflent ».
00:12:37Et huit jours plus tard, il dit « bon, je reconnais que je n'ai pas vu les problèmes de sécurité ».
00:12:41– Ça, ça veut dire que nous prenons des idiots qui oublient en deux jours ce qu'on a…
00:12:46– Oui.
00:12:47– C'est tellement, il ne veut pas voir, ça ne l'intéresse pas, c'est par orgueil.
00:12:51Il ne connaît pas les Français, il ne vit pas comme eux.
00:12:53Vous pouvez prendre toutes les réponses.
00:12:55– C'est le contraire à l'idéologie.
00:12:57Les questions d'insécurité n'entrent pas dans son logiciel.
00:13:00Voilà, Emmanuel Macron est un homme de l'économie, de la finance.
00:13:05– Et de la gauche en général d'ailleurs.
00:13:06Donc il n'est pas fait pour être président de la République.
00:13:08Pardonnez-moi de dire comme ça en fait.
00:13:09– Il n'a jamais intégré…
00:13:10– Donc il n'est pas fait pour être président de la République.
00:13:12– Oui, enfin, je pense qu'il y a depuis 7 ans,
00:13:14il a réussi quand même à être président de la République.
00:13:16– Si, il n'est pas fait pour l'Asie.
00:13:18– Attendez, je veux bien terminer mon propos.
00:13:20Sa grande faute, c'est qu'il n'a jamais traité ce sujet en tant que tel.
00:13:25Je ne me souviens pas d'une intervention construite du président de la République,
00:13:29ça c'était sur la laïcité.
00:13:31Sur l'insécurité, il n'a jamais eu un discours global
00:13:35expliquant son diagnostic et ses solutions.
00:13:40Et donc il a laissé ça à ses ministres, avec deux ministres opposés
00:13:43qui s'appelaient Dupond-Morité et Darmanin.
00:13:45Donc voilà, le problème d'Emmanuel Macron,
00:13:47c'est qu'il paye un exercice très solitaire du pouvoir.
00:13:50– Orgueil.
00:13:52– Et qu'aujourd'hui, à chaque fois qu'il dit quelque chose,
00:13:54on lui renvoie « Pourquoi vous ne l'avez pas fait depuis 7 ans ? »
00:13:57– Orgueil.
00:13:58– C'est très simple, mais il n'est pas le seul là-dessus.
00:14:02Les autres sont des cons.
00:14:04Je résume à grands traits, les autres sont des imbéciles,
00:14:07mes ministres sont des nuls, les maires sont des nuls,
00:14:10les préfets sont des nuls, tout le monde est nul, sauf moi.
00:14:12– Surtout les Français sont des nuls.
00:14:14– C'est assez simple comme sa psychologie là-dessus.
00:14:17Mais c'est normal, t'as 39 ans, t'as tout réussi,
00:14:20t'es président de la République, tout ce que t'as touché,
00:14:22tu l'as transformé en or.
00:14:24– Il y a un autre pêché d'orgueil qui ne vous a pas échappé, s'il vous plaît.
00:14:27Quand M. Macron vient nous dire « Quoi que vous votiez,
00:14:30je resterai président jusqu'en 2025. »
00:14:33– Ça c'est un démissionnisme.
00:14:35– Mais non, il n'y a pas un chef d'État qui a dit une chose pareille avant lui.
00:14:38C'est la même Gérard De Gaulle qui lui est parti.
00:14:41Donc on ne peut pas s'arc-bouter sur le pouvoir contre le peuple,
00:14:44ce n'est pas possible.
00:14:45– Oui mais vous ne pouvez pas faire passer des messages de type
00:14:48« Je ne parle pas à mes ministres, je ne veux pas les voir,
00:14:50je suis qu'avec mes conseillers à l'Élysée. »
00:14:53Vous vous rendez compte que les conseillers du président
00:14:55ont été traités de cloporte par un ministre de la République ?
00:14:58Vous vous rendez compte dans l'état dans lequel ce pays est ?
00:15:02Il y a un ministre de la République depuis sept ans qui dit
00:15:05que les principaux conseillers du président de la République,
00:15:08ceux qui travaillent matin, midi et soir avec lui, sont des cloportes.
00:15:12– Non mais Pascal, alors pas franchement.
00:15:14– Qu'un ministre dit ça, mais même pour ceux qui nous écoutent,
00:15:19il doit se dire « Mais ces gens sont complètement fous. »
00:15:22– Non mais Pascal, là franchement, excusez-moi, vous lisez la page 2 du Figaro,
00:15:25je pense que des noms d'oiseaux, des invectifs, vous en trouvez…
00:15:28– Mais pas public, il l'a dit publiquement.
00:15:31– Mais que ces gens se détestent tous, on le sait.
00:15:34Que les ambitions, nous sommes d'accord, pourquoi pas ?
00:15:37Mais qu'un ministre prenne la parole pour dire que c'est des cloportes.
00:15:41– C'est la fin de règne.
00:15:42– C'est des gens avec qui il travaille depuis sept ans.
00:15:44– C'est surtout des gens qui s'émancipent pour la suite.
00:15:46– C'est la fin de règne.
00:15:47– C'est des gens qui volent comme Bruno Le Maire,
00:15:48c'est des gens qui s'émancipent.
00:15:49– C'est des gens qui s'émancipent.
00:15:50– Bruno, Joachim…
00:15:51– Philippe, Éric, c'est la fin de règne.
00:15:53– Élisabeth Lévy.
00:15:54Bon, M. Chenu a pris la parole et a réagi également sur la lettre
00:15:58et le manque de sincérité, dit-il, du président de la République.
00:16:02– Mais non, j'y crois pas.
00:16:04Ça fait sept ans qu'Emmanuel Macron est à la tête de l'État.
00:16:07L'insécurité s'est fortement dégradée.
00:16:10Je ne parle pas des OQTF, on pourrait en parler de longues heures
00:16:15sur leur très faible taux de réalisation.
00:16:17La lutte contre la drogue, je m'appelle Gérald Darmanin,
00:16:19de fermer tous les points de deal.
00:16:21Le bilan est tellement mauvais que les propres amis d'Emmanuel Macron,
00:16:25et on le voit d'ailleurs, se carapatent tous.
00:16:28Édouard Philippe, dans son couloir, dit du mal d'Emmanuel Macron.
00:16:31Gérald Darmanin a fermé la boutique quasiment en disant
00:16:33ce sera 100 mois après.
00:16:35Je veux dire, au bout d'un moment, Emmanuel Macron manie le verbe
00:16:37et ne peut pas s'empêcher de manier le verbe,
00:16:39c'est-à-dire d'intervenir dans cette campagne au moment même
00:16:42où ses amis lui ont dit, s'il vous plaît, président, stop, arrêtez,
00:16:45je veux que vous parlez, ça donne un poids de plus au Rassemblement national.
00:16:48Alors maintenant, comme il ne peut plus parler, il écrit.
00:16:50Mais sincèrement, tout ça manque tellement de sincérité.
00:16:54C'est vrai que pour le moins, on peut imaginer que la sincérité
00:16:58ne soit pas présente dans ce qu'il dit.
00:17:01Mais pourquoi cette lettre ?
00:17:03Je ne crois pas que ce soit une question de sincérité.
00:17:05Je pense qu'Emmanuel Macron n'est ni plus ni moins sincère
00:17:08que les autres dirigeants politiques qui ont tous leur part
00:17:12de calcul et de cynisme.
00:17:15Je ne pense pas qu'il en ait le monopole.
00:17:17Le problème, encore une fois, c'est qu'il propose de revenir devant le peuple.
00:17:22Qu'est-ce qu'il a de nouveau et de crédible à proposer ?
00:17:25C'est ça, son grand problème.
00:17:27Et il est double. Il est sur le fond, sur les politiques monnaies,
00:17:30et il est sur la coalition parlementaire et gouvernementale qu'il propose.
00:17:34Et donc, sa grande difficulté dans cette campagne,
00:17:38c'est d'avoir quelque chose de nouveau à dire
00:17:41qui ne renvoie pas la question que tout le monde pose.
00:17:44Pourquoi vous ne l'avez pas fait depuis 7 ans ?
00:17:46Voilà. Et donc, c'est ça, sa grande difficulté.
00:17:50Il redit la même chose.
00:17:52Je vais gouverner autrement.
00:17:54Moi ou le chaos, c'est toujours la même chose.
00:17:56Moi ou les extrêmes.
00:17:58Il n'a pas entièrement tort en même temps.
00:18:00Il n'a pas entièrement tort.
00:18:02Ça traduit aussi, au-delà d'Emmanuel Macron,
00:18:05il y a dans une partie des élites, cette certitude dont Pascal parlait,
00:18:09qu'ils connaissent le bien, qu'ils savent ce qui est bon pour les gens.
00:18:13Justement. J'ai la tribune de Pierre Ardetti.
00:18:17Je l'ai lu avec, comment dire, intérêt.
00:18:21D'abord parce qu'on a tous de l'affection pour Pierre Ardetti.
00:18:24Sauf quand il donne des leçons.
00:18:26Il en donne depuis 25 ans.
00:18:28Mais c'est vrai ce côté, tu peux avoir de l'affection pour lui quand même.
00:18:32On passe tous notre vie à donner des leçons.
00:18:34Non, je ne partage pas sa vie.
00:18:37Mais ce qui me frappe toujours,
00:18:39et vraiment, l'aveuglement des gens de gauche reste pour moi quelque chose,
00:18:43un mystère mystérieux.
00:18:45Je trouve que les personnalités de droite sont infiniment plus réalistes,
00:18:49toujours, et plus lucides.
00:18:51C'est surprenant.
00:18:52Comment ? Non mais c'est vrai, je ne peux pas vous dire autre chose, je le mesure.
00:18:55Par exemple, ils disent cette chose,
00:18:57le nouveau front populaire s'est formé avec des cœurs sincères remplis d'espérance.
00:19:01Mais vous voyez, même vous, vous riez, tout le monde rit.
00:19:04Mais vous voyez l'effet.
00:19:06Vous voyez, immédiatement.
00:19:08Je suis pour annoncer qu'ils ne votent pas pour le front populaire.
00:19:11Mais je suis bien d'accord avec vous.
00:19:13Donc il commence par dire qu'ils ne sont pas tous mauvais.
00:19:16Mais non, il ne dit pas ça, pardonnez-moi.
00:19:19Il dit le nouveau front populaire est formé avec des cœurs sincères.
00:19:22Tous.
00:19:24C'est ça votre aveuglement, il ne dit pas ce que vous venez de dire.
00:19:27Il ne traduit pas comme vous venez de le dire.
00:19:29Il ne dit pas qu'ils ne sont pas tous mauvais, il dit qu'ils sont tous bons.
00:19:33Mais vous le reprochez de prendre position en disant que pour la première fois de sa vie,
00:19:37il ne va pas voter à gauche.
00:19:39Il est incapable de dire la réalité.
00:19:44La France insoumise est comme si les députés que j'ai vus sont comme ça.
00:19:49Ça le déchire les gens de gauche.
00:19:52Pour la première fois, il ne va pas voter à gauche.
00:19:54Allez, allez, mais de toute façon, on ne peut pas être d'accord.
00:19:57On ne peut pas être d'accord.
00:19:59Vous pouvez quand même discuter, même si vous ne pouvez pas être d'accord.
00:20:01C'est un peu le principe.
00:20:04Il y a incapacité à expliquer que la gauche est mauvaise.
00:20:09Pour les gens de gauche.
00:20:11Alors que tous les gens de droite peuvent considérer que la droite est parlée mauvaise.
00:20:14C'est la définition d'une religion.
00:20:16C'est une religion la gauche.
00:20:18C'est l'église, c'est l'église.
00:20:20C'est l'église, c'est ça que je veux vous dire.
00:20:22Excusez-moi, excusez-moi.
00:20:25C'est la première fois qu'on est nombreux à expliquer que pour la première fois souvent de notre vie électorale,
00:20:31on ne va pas voter à gauche.
00:20:33C'est vrai.
00:20:35Vous êtes en train de reprocher à Pierre Arditi ou directement à moi
00:20:39de ne pas être capable de dire que la gauche fait n'importe quoi
00:20:43au moment précis où, pour la première fois de notre vie électorale,
00:20:46nous n'allons pas voter à gauche.
00:20:48Il n'y a pas si nombreux que ça, Philippe.
00:20:50Il y a très peu de personnalités de gauche au niveau national qui se sont désolidaires.
00:20:52Lionel Jospin !
00:20:54Vous l'écoutez Lionel Jospin tout de suite ?
00:20:56François Hollande !
00:20:58Vous rêvez en disant ça.
00:21:00Vous êtes trois dans Paris !
00:21:02Vous vous trompez complètement.
00:21:04Jospin vote pour le petit théâtre antifasciste tel qu'il le déclenche.
00:21:08Mais qui ne va pas voter pour le Front ?
00:21:11Qui à gauche ne va pas voter pour le Front Populaire ?
00:21:14Jérôme Guège.
00:21:16Vous faites une réunion avec des amis, avec des gens que vous connaissez
00:21:21qui votent à gauche depuis 30 ans ou 40 ans.
00:21:24Vous en avez la moitié qui ne vont pas le faire.
00:21:27Pas la moitié.
00:21:29Philippe, franchement, vous ne pouvez pas compter.
00:21:31Là, Philippe, vous n'êtes pas...
00:21:33Je ne suis pas quoi ?
00:21:35Je vous dis ce que je vis.
00:21:37Mais ce n'est pas ce que disent les sondages.
00:21:39Le Front Populaire sera à 27%.
00:21:41Vous vous rendez compte de quoi vous parlez ?
00:21:43La gauche est à 27%.
00:21:45Vous passez votre temps à avoir peur d'une gauche qui est à 27%.
00:21:47Êtes-vous sûrs que vos amis sont de gauche ?
00:21:49Oui, moi je me demande.
00:21:51C'est parce que vous vous connaissez.
00:21:54Non mais c'est intéressant.
00:21:56Et alors là, en revanche, vous avez raison.
00:21:58C'est que je salue Pierre Arnetu.
00:22:00Je ne vais pas le saluer d'ailleurs.
00:22:02Mais effectivement, il prend...
00:22:04Depuis l'annonce de la dissolution, nous avons l'impression de vivre un cauchemar en ralenti.
00:22:07Celui d'une France blessée et divisée en route vers son suicide.
00:22:10Celui d'une classe politique indécente inconséquente avide de sauver ses intérêts.
00:22:13L'anatomie d'une chute vers le chaos.
00:22:15Un moment de bascule historique.
00:22:17Celui de la fin d'une ère de démocratie et de liberté.
00:22:19C'est-à-dire que pour lui, le Rassemblement National, c'est la fin de la démocratie ?
00:22:23On a le droit d'être contre le Front National.
00:22:26Avec de vrais arguments.
00:22:28On a le droit de penser que la façon dont il va gouverner, les mesures qu'il va prendre...
00:22:32Mais vous n'en savez rien, par définition, puisqu'il n'a jamais été...
00:22:35C'est vrai qu'ils n'ont pas de programme.
00:22:37Alors justement, vous devriez être contents.
00:22:39Un moment de bascule historique.
00:22:41Celui de la fin d'une ère de la démocratie et de liberté,
00:22:43comme nous l'avons lu jadis dans les livres,
00:22:45comme nous l'avaient raconté nos parents ou nos grands-parents.
00:22:47Vous pensez donc qu'il pense, plus exactement,
00:22:49que l'arrivée de Jordan Bardella, c'est les nazis ?
00:22:52C'est ça qu'il pense.
00:22:55On est d'accord.
00:22:57Comme si nous vivions, comme au siècle dernier,
00:22:59le délitement inexorable de nos fondamentaux.
00:23:01Je vais vous dire, il en rajoute.
00:23:03Comme il annonce qu'il ne va pas voter à gauche, il en rajoute sur l'URL.
00:23:06Exactement.
00:23:08C'est exactement ça.
00:23:10En fait, il n'a aucun courage.
00:23:12Et aucune lucidité, parce qu'en privé,
00:23:14il dirait sans doute d'autres choses.
00:23:16Et c'est ça que je reprends sur Jordan Bardella.
00:23:18C'est qu'il dit d'autres choses.
00:23:20Pas tous, mais en privé, il dit...
00:23:22Vous n'en connaissez pas assez.
00:23:24J'en connais quelques-uns qui disent
00:23:26« Oui, mais je ne peux pas, parce que ceci, j'ai peur, bidule, etc. »
00:23:29Mais non, Pascal, vous avez parlé de religion.
00:23:31C'est de la posture.
00:23:33Cette situation est l'addition que nous payons aujourd'hui
00:23:35de décennies de colère populaire et de la détestation,
00:23:37souvent injuste, de la classe politique.
00:23:39Le choix du président de la République de dissoudre l'Assemblée nationale,
00:23:41certes constitutionnel, est, à mon sens, une erreur.
00:23:46Bon, écoutez...
00:23:48Non, mais vous, vous avez parlé de religion.
00:23:50Vous savez bien que dans ces imprécations,
00:23:52ces incantations antifascistes qu'on a tous les jours,
00:23:55« Lisez Libération », c'est un poème.
00:23:57« Écoutez le service public »,
00:23:59c'est de la propagande antifasciste.
00:24:01Mais Ajek continue.
00:24:03À France Inter, France Culture, ça c'est intéressant.
00:24:05Je vous assure, ça vaut le coup.
00:24:07Donc, il va nous arriver des choses affreuses.
00:24:09Le soleil va certainement s'arrêter de se lever.
00:24:11On va supprimer l'IVG.
00:24:13On va renvoyer les femmes à la maison.
00:24:15Mais, je veux dire, c'est de la religion.
00:24:17Et il y a beaucoup de gens qui veulent être dans l'église.
00:24:19Ils ne veulent pas qu'on les exclue de l'église.
00:24:21C'est un homme intelligent, Pierre Arditi.
00:24:24Je répète cette phrase.
00:24:26« Un moment de bascule historique,
00:24:28celui de la fin d'une ère de démocratie et de liberté. »
00:24:30Vous vous rendez compte la puissance de cette phrase ?
00:24:32Il pense quoi ?
00:24:34Il pense que c'est...
00:24:36Il pense qu'il va y avoir un régime autoritaire.
00:24:38Il pense que c'est Adolf Hitler qui arrive au pouvoir ?
00:24:40Il faudrait l'interdire.
00:24:42Je ne pense pas qu'il pense ça.
00:24:44Mais pourquoi il écrit alors ?
00:24:46Pour la raison que je viens de vous dire,
00:24:48il annonce dans le même temps.
00:24:50Il a tellement honte de ne pas voter à gauche
00:24:52qu'il est obligé de dire que les autres c'est Hitler.
00:24:54Ce n'est pas une question de honte, il se justifie.
00:24:56On parle depuis assez longtemps de la déconnexion de la gauche
00:24:58et la déconnexion d'Emmanuel Macron.
00:25:00Domaïde !
00:25:02Excusez-moi.
00:25:04Il était parti dans une...
00:25:06Oui, mais c'était intéressant.
00:25:08J'espère que vous avez parlé de Gilbert Montagné.
00:25:10Parce qu'on l'aura tout à l'heure dans notre émission.
00:25:12Il est tombé, Gilbert Montagné.
00:25:14Oui, j'ai vu qu'il avait eu un petit accident.
00:25:16Mais il va mieux, je l'ai eu tout à l'heure.
00:25:18Donc ça va mieux.
00:25:20Bon, manifestement, vous n'aviez pas prévu d'en parler.
00:25:22Merci, Domaïde.
00:25:24Si, on va en parler tout à l'heure.
00:25:26Bon, allez, on marque une pause.
00:25:28Et puis voilà.
00:25:30Et ça n'enlève rien.
00:25:32C'est formidable, le courage, en fait.
00:25:34C'est vraiment pas partagé, pour le coup.
00:25:36C'est vraiment pas partagé.
00:25:38La pause, à tout de suite.
00:25:40Oui, quel risque !
00:25:42Et quel courage !
00:25:44Nous recevons sur ce plateau Daniel Salvatore Schiffer.
00:25:46Et je vous remercie grandement.
00:25:48Vous avez publié une tribune,
00:25:50ces dernières heures,
00:25:52qui est signée par
00:25:54quelques intellectuels.
00:25:56Une tribune pour
00:25:58lutter, écrivez-vous,
00:26:00contre la France insoumise,
00:26:02ou contre le Front populaire.
00:26:04Le nouveau Front populaire, oui, c'est ça.
00:26:06Où il y a notamment, effectivement,
00:26:08comme vous dites, la France insoumise et le NPA,
00:26:10le nouveau parti anticapitaliste,
00:26:12qui,
00:26:14avec mes 30 amis signataires,
00:26:16des intellectuels de tout premier temps,
00:26:18majeurs, il y a Luc Ferry,
00:26:20il y a Pascal Bruckner, il y a Elie Chouraki,
00:26:22il y a Robert Rodecker, Pierre-André Taguieff,
00:26:24enfin, je veux dire, Jean-Claude Hilberstein,
00:26:26Boalem Sansal, toute confession
00:26:28réunie. Donc c'est une tribune
00:26:30qui veut la tolérance, la laïcité,
00:26:32le pluralisme. Effectivement, on lutte
00:26:34contre le nouveau Front populaire,
00:26:36parce que, LFI et le NPA,
00:26:38c'est l'antisémitisme
00:26:40le plus abject.
00:26:42Et là, nous sommes résolument contre.
00:26:44Et ce que nous ne comprenons pas, c'est que
00:26:46la gauche républicaine,
00:26:48un parti comme le Parti Socialiste,
00:26:50ou Place Publique de Raphaël Guzman, puisse s'allier
00:26:52avec ces antisémites.
00:26:54– Ou le Parti Communiste.
00:26:56– Ou le Parti Communiste, avec ces antisémites notoires.
00:26:58C'est pas un compromis,
00:27:00c'est une compromission, c'est une collaboration.
00:27:02– Et M. Salvatore Achiffer, vous êtes naïf.
00:27:04– Mais je sais. – C'est l'instinct de survie.
00:27:06– Oui. – Autrement, ces gens-là
00:27:08n'existent plus.
00:27:10Si M. Ford ne s'allie pas
00:27:12avec LFI, il n'est pas élu.
00:27:14Vous êtes un enfant, en disant
00:27:16« je ne comprends pas ».
00:27:18Ça s'appelle l'instinct de survie.
00:27:20– Non, au-delà de ça, oui, bien sûr, peut-être.
00:27:22– C'est tout. Ils sont prêts.
00:27:24La gauche est prête à tout.
00:27:26– Je suis sur tout, profondément.
00:27:28– Et moi, je n'aime pas entendre précisément
00:27:30ce que vous dites, « je ne comprends pas ».
00:27:32C'est que vous n'avez pas compris.
00:27:34Et je vous reproche de ne pas comprendre pour un intellectuel.
00:27:36– Qu'est-ce que vous ne comprenez pas ?
00:27:38Pourquoi ? Que me reprochez-vous ?
00:27:40– Non, vous dites « je ne comprends pas pourquoi il s'allie ».
00:27:42– Ah non, mais je ne comprends pas, d'un point de vue…
00:27:44Si je comprends, je comprends la démarche, je comprends la stratégie.
00:27:46– Mais comprenez ce qu'est quelqu'un de gauche.
00:27:48– Non, écoutez…
00:27:50– Non, non, non.
00:27:52– Mais les faits sont là.
00:27:54On va écouter Lionel Jospin tout à l'heure.
00:27:56– Pas tous, pas tous.
00:27:58– Alors, à 80%, 80%…
00:28:00– S'il vous plaît, je suis…
00:28:02– On va écouter Lionel Jospin, on va écouter Mélenchon,
00:28:04je suis parfaitement sur la ligne de Manuel Valls ou de Bernard Cazeneuve.
00:28:06– Et ce n'est pas un reproche d'ailleurs, c'est factuel ce que je vous dis.
00:28:08– Je suis parfaitement sur la ligne.
00:28:10– L'union…
00:28:12Écoutez, Jean-Marc Ayrault a eu cette phrase,
00:28:14je l'ai citée toute la semaine dernière.
00:28:16« L'arrivée de l'extrême-droite écrase tout ».
00:28:18Ce n'est pas moi qui le dis, c'est Jean-Marc Ayrault.
00:28:20– Mais ça, c'est de la bêtise.
00:28:22– Écrase tout.
00:28:24– Si je peux vous répondre, chère Pascale Frouet.
00:28:26Je suis sur la ligne, venant de la social-démocratie de la gauche républicaine,
00:28:30je suis sur la ligne de Manuel Valls ou de Bernard Cazeneuve ou de Jérôme Gage,
00:28:34qui sont anti-LFI et qui ne veulent pas s'allier avec LFI.
00:28:36– Mais ils sont trois ?
00:28:38– Pardon ?
00:28:40– Ils sont trois ?
00:28:42– Ils sont trois, je ne sais pas s'ils sont trois.
00:28:44Oui, ils sont trois parmi… ce sont des trois noms que je vous ai cités.
00:28:46Mais je sais parfaitement bien pourquoi ils font ça.
00:28:48Mais la stratégie politique est mauvaise,
00:28:50parce qu'ils vont être complètement absorbés par LFI.
00:28:52En fait, ce qu'ils auraient dû faire, c'était faire un vrai front républicain.
00:28:54– Mais ils étaient battus.
00:28:56Alors je vous coupe parce que c'est de ma faute d'ailleurs,
00:28:58parce qu'on est pris par la passion de nos débats.
00:29:00– Oui.
00:29:02– Et Somaïa Labidi attend et je lui demande vraiment de me pardonner.
00:29:11– Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:29:13C'est un des rares à ne pas viser la rue de Varennes, ce n'est pas son envie.
00:29:17La première urgence, c'est d'éviter le RN,
00:29:19pas de savoir qui ira à Matignon, déclaration de Laurent Berger,
00:29:23ce matin chez nos confrères de France 2.
00:29:26Le nom de l'ex-secrétaire général de la CFDT avait été cité par Raphaël Glucksmann
00:29:31comme possible Premier ministre en cas de victoire de la gauche.
00:29:35Et justement, en cas de victoire de la gauche,
00:29:37lui dénonce un retour en arrière.
00:29:39Invité de la matinale CNews ce matin,
00:29:41le président de l'Union nationale des propriétaires immobiliers
00:29:45tire à bout les roues sur la suppression de la loi anti-squat,
00:29:48mesure proposée par le nouveau Front populaire
00:29:51et qui, outre des peines moins sévères pour les squatteurs,
00:29:53porterait attente aux droits de propriété et aux droits de logement, selon lui.
00:29:57Et puis, fin de l'opération antiterroriste au Dagestan,
00:30:00après que des hommes armés ont attaqué des églises et une synagogue hier,
00:30:05bilan au moins 16 morts, dont 15 policiers et un prêtre précise,
00:30:09le dirigeant régional.
00:30:11Merci, sommeil à l'abbaye.
00:30:13Je vous ai coupé, pardonnez-moi M. Salvatore Schiffer.
00:30:16C'est pour ça que cette séquence, je la trouve intéressante,
00:30:19parce que les masques tombent et on voit l'ADN des uns et des autres.
00:30:22M. Glucksmann, il se fait insulter pendant toute la campagne électorale.
00:30:25Il y retourne.
00:30:26Je sais, c'est un manque de courage et de dignité terrible.
00:30:29Je connais Raphaël Glucksmann, j'ai connu son père, André Glucksmann,
00:30:32qui était un grand ami.
00:30:33J'ai vu Raphaël Glucksmann en courtulotte quand il était enfant,
00:30:36quand j'allais chez André Glucksmann.
00:30:38Donc je sais tout ça.
00:30:39La stratégie est très mauvaise parce que c'est la disparition du PS, là, à long terme.
00:30:43Et ça marche ?
00:30:44Je ne sais pas si ça marche, je ne suis pas sûr que ça marche.
00:30:46Je pense, en tout cas, ce que je peux vous dire,
00:30:48c'est que beaucoup de gens de gauche, en tout cas de la gauche républicaine,
00:30:51ne voteront pas pour le nouveau Front populaire.
00:30:54Et je suis convaincu que la communauté juive et les intellectuels juifs,
00:30:57jamais ne voteront pour LFI et pour le NPA, non à cette compromission.
00:31:02Je ne parle pas de compromis, je parle de compromission, non à cette collaboration.
00:31:06C'est très clair.
00:31:07On verra dimanche si Glucksmann, plus LFI, plus Écologie Les Verts,
00:31:13pour toutes les votes du premier tour, fait moins.
00:31:16Dans le Front populaire, on aura la réponse dimanche.
00:31:19C'est très facile.
00:31:20Moi, je parie le contraire.
00:31:22Je parie que le Front populaire fera plus que LFI, plus PS, plus Écologie Les Verts, etc.
00:31:28Vous pensez qu'ils seront au-dessus de 30% ?
00:31:30En tout cas, ça sera très voisin, ils seront à 20%.
00:31:35On parle de Jean-Luc Mélenchon ?
00:31:37Un tout petit peu de nuance, justement.
00:31:39Non, mais c'est quand même important, parce que moi, je déteste ce parti.
00:31:43D'ailleurs, détester n'est pas le bon mot, il me fait peur.
00:31:46Tout ce que vous voulez, il est anti-police, il est pro-émeute,
00:31:49il veut une immigration à contrôler, etc.
00:31:54Mais je pense qu'il y a quelque temps, on faisait attention,
00:31:58on disait c'est un parti qui flirte avec l'antisémitisme,
00:32:01c'est un parti qui favorise l'antisémitisme.
00:32:03Faisons gaffe, il y a aussi des gens là-dedans.
00:32:06Je ne pense pas que Ruffin, le 8 octobre ou le 10 octobre,
00:32:09a fait des déclarations au Monde absolument claires.
00:32:12Corbière a été claire, Garrido a été clair.
00:32:15Je veux juste dire, n'assignons pas tout le monde sur cette question.
00:32:19Mais regardez ce qu'ont fait les maires de gauche de Nantes et de Rennes
00:32:22pour garder leur siège.
00:32:24Mais ça, je suis d'accord, je ne voulais pas contester là-dessus.
00:32:27Regardez avec qui ils gouvernent dans leur ville.
00:32:30Je vous assure, et si on me dément, je ne leur reproche pas.
00:32:36Moi, je suis factuel.
00:32:38En tout cas, ils n'ont jamais condamné clairement
00:32:42l'horrible pogrom du 7 octobre contre les Juifs d'Israël
00:32:45et puis cette horrible, immonde tribune du Monde,
00:32:48qui a quelques jours, qui voit un antisémitisme
00:32:51conjecturel, contextuel à gauche,
00:32:54mais un antisémitisme, comme ils disent, ontologique,
00:32:57c'est-à-dire par essence, par définition, à droite.
00:32:59Mais c'est odieux de dire ça.
00:33:01Comme s'il y avait un bon antisémitisme et un mauvais antisémitisme.
00:33:04Et c'est publié dans Le Monde.
00:33:06C'est publié dans Le Monde, c'est ce que je vous dis.
00:33:08C'est publié dans Le Monde, c'est Arié Alimi, avocat,
00:33:11qui est publié dans Le Monde.
00:33:13Alors Jean-Luc Mélenchon.
00:33:15L'antisémitisme d'aujourd'hui, celui-là ne les gêne pas,
00:33:18mais celui d'hier, oh là là !
00:33:20Jean-Luc Mélenchon.
00:33:22Et là, on va en parler avec Elodie Huchard.
00:33:24On va d'abord voir...
00:33:26Certains disent qu'il veut s'aborder l'union de la gauche
00:33:30en se mettant en avant,
00:33:32en expliquant qu'il veut être Premier ministre
00:33:34et donc être repoussoir pour jouer le chaos derrière.
00:33:37J'entends ça. Voyons le sujet.
00:33:39Oui.
00:33:41Jean-Luc Mélenchon, Premier ministre.
00:33:43Pour François Hollande, c'est non.
00:33:45Si j'ai un message à faire passer, c'est que Jean-Luc Mélenchon,
00:33:47qui a pu, il y a deux ans, être à un moment une possibilité,
00:33:50aujourd'hui, s'il veut rendre service au nouveau Front populaire,
00:33:53il faut qu'il se mette de côté, qu'il se taise.
00:33:56En meeting à Montpellier, ce dernier lui a répondu.
00:33:59Vous connaissez quel type d'homme je suis.
00:34:03Je viens de vos rangs.
00:34:05Si je suis là dans le moment où je m'y trouve,
00:34:09c'est parce que pendant tout ce temps, je n'ai jamais cédé.
00:34:13Je ne renoncerai jamais à l'honneur d'être une cible,
00:34:18comme dit Cyrano Bergerac.
00:34:20Au sein du nouveau Front populaire,
00:34:22deux lignes s'affrontent pour la nomination d'un éventuel Premier ministre.
00:34:25D'un côté, les Insoumis veulent que le parti
00:34:27ayant le plus de députés propose un nom.
00:34:29De l'autre, le parti socialiste veut procéder à un vote.
00:34:32Pour Fabien Roussel, quoi qu'il arrive,
00:34:34le nom de Jean-Luc Mélenchon doit être oublié.
00:34:37L'idée d'une nomination au poste de Premier ministre de Jean-Luc Mélenchon,
00:34:40qu'il alimente lui-même, n'a jamais fait l'objet
00:34:42d'un accord entre les forces du Front populaire.
00:34:44C'est faux et insupportable.
00:34:46Sans le citer, Marine Tendolie a également écarté l'hypothèse
00:34:49Jean-Luc Mélenchon comme futur Premier ministre.
00:34:52Selon la secrétaire nationale des écologistes,
00:34:54la personne choisie serait fédératrice
00:34:56au sein des différentes familles politiques.
00:34:59Le président de France 5 a relancé son intention de gouverner ce pays.
00:35:04C'est ce qu'il a dit et c'est là que la question se pose.
00:35:07Ce à quoi François Hollande a réagi,
00:35:10si j'ai un message à faire passer, c'est que Jean-Luc Mélenchon,
00:35:13s'il veut rendre service au nouveau Front populaire,
00:35:15il faut qu'il se mette de côté, qu'il se taise.
00:35:17A-t-il dit ?
00:35:19On va écouter Lionel Jospin, qui est sur cette ligne.
00:35:22Après, je donnerai la parole à Hédédie Huchard.
00:35:27Ce qui me remonte du terrain, un peu partout,
00:35:34et notamment chez les électeurs de gauche,
00:35:38c'est qu'aujourd'hui, Jean-Luc Mélenchon n'est pas la solution.
00:35:43Je fais confiance aux futurs élus du nouveau Front populaire
00:35:52pour choisir un homme et une femme qui sera capable de rassembler
00:35:58et ensuite de gouverner en écoutant les autres.
00:36:02Je pense qu'il faut que chacun se convainque,
00:36:05y compris Jean-Luc Mélenchon, qu'un autre choix devra être fait.
00:36:09Lionel Jospin, deuxième passage que je vous propose,
00:36:11c'est sur le Front populaire.
00:36:12Il n'est pas du tout sur la position de Pierre Ardité, lui.
00:36:14Une position, je pense, extrêmement majoritaire à gauche,
00:36:17c'est une conscience morale.
00:36:19Monsieur Jospin a été Premier ministre de la France.
00:36:21Que dit-il ?
00:36:22Comme un seul homme, Front populaire, comme un seul homme.
00:36:25Lui, il vote à gauche. Écoutez-le.
00:36:28Il y a dans cette nouvelle alliance à gauche
00:36:32qui s'est faite sous le nom du nouveau Front populaire,
00:36:35le Parti socialiste, le Parti communiste,
00:36:39les Verts, le Parti de place publique de Raphaël Guzman,
00:36:43qui avait fait une excellente campagne européenne.
00:36:46Et ces partis sont profondément et historiquement républicains.
00:36:51Quant aux candidats insoumis, j'ai regardé un peu.
00:36:55À part quelques exceptions,
00:36:57on ne peut pas mettre en doute non plus leur engagement républicain.
00:37:02Si vous avez lu un article très fouillé du Monde récent
00:37:06qui commence à nous montrer quels sont les pédigrés,
00:37:09non pas de 3 ou 4 ou 5,
00:37:12mais de dizaines de candidats du Rassemblement national
00:37:16sur la question parfois de l'antisémitisme,
00:37:19de l'autoritarisme, des liens avec la Russie,
00:37:22je pense que le danger, à mon avis,
00:37:25vient davantage du Rassemblement national.
00:37:29Et je pense que cette position est majoritaire à gauche.
00:37:32Je ne suis pas sûr.
00:37:34J'ai une pensée quand même pour les...
00:37:36Écoutez, Jean-Marc Ayrault est sur cette ligne.
00:37:39Ce qui compte, c'est les électeurs, Pascal.
00:37:41Les leaders d'opinion...
00:37:43Vous avez raison, Lionel Jospin est une conscience morale.
00:37:47Mais encore une fois, je vous le dis,
00:37:49je connais des gens qui votent à gauche depuis 40 ans
00:37:52et qui ne vont pas le faire dimanche prochain.
00:37:54Je peux ajouter un point juste.
00:37:56Je trouve qu'à un moment donné,
00:37:58Lionel Jospin a raison sur un point,
00:38:00c'est de parler quand même un peu du RN.
00:38:02On a tous répété sur ce plateau
00:38:04qu'Elefis était un énorme problème,
00:38:06y compris les gens qui viennent de la gauche comme moi.
00:38:08Il y a un moment du RN, pour dire aussi
00:38:10qu'il y a des candidats qui posent problème au sein du RN.
00:38:12Il y en a un certain nombre.
00:38:14D'ailleurs, certains ont été...
00:38:16Leur investiture a été retirée.
00:38:18Et on est à une semaine de scrutin.
00:38:20Et 15 jours...
00:38:22Il a été rabilité parce que ses propos ont été tronqués.
00:38:24Oui, bien sûr.
00:38:26Et donc, on n'a qu'un jour de scrutin.
00:38:28On est sur Jean Mélenchon.
00:38:30Oui, mais c'est le RN qui est le favori.
00:38:33C'est le RN qui est le favori, Pascal, aujourd'hui.
00:38:35Et donc, qu'est-ce qu'ils vont faire au pouvoir ?
00:38:37C'est une vraie question.
00:38:39Moi, je suis d'accord sur Elefis.
00:38:41On l'a répété 15 fois.
00:38:43On est tous d'accord là-dessus.
00:38:45Qu'est-ce que va faire le RN au pouvoir ?
00:38:47Alors, un mot de Elodie Huchard sur Jean-Luc Mélenchon.
00:38:49Je disais, cette stratégie de vouloir, au fond,
00:38:51s'aborder le Front populaire.
00:38:53Est-ce que c'est possible ou pas ?
00:38:55En tout cas, il y a une volonté de Jean-Luc Mélenchon
00:38:57d'aller au bout, que ça plaise à l'Union ou pas.
00:38:59Et là, on le voit.
00:39:01Il y a un certain nombre de prises de parole.
00:39:03Et d'ailleurs, il y a des sondages.
00:39:05Il y a un certain nombre de premiers ministrables
00:39:07qui étaient testés.
00:39:09Et alors, à gauche, celui qui arrive le plus haut,
00:39:11c'est Raphaël Glucksmann.
00:39:1336% des sondés pensent qu'il ferait un bon Premier ministre.
00:39:15Ensuite, c'est Olivier Faure à gauche.
00:39:17Et en dernier, c'est Jean-Luc Mélenchon.
00:39:19Donc, il y a un certain nombre d'indicateurs qui montrent...
00:39:21Olivier Faure en deux ?
00:39:23À gauche, attention.
00:39:25Mais oui, c'est Raphaël Glucksmann.
00:39:27Justement, le sondage est étonnant,
00:39:29mais on ne s'attend pas forcément à ça.
00:39:31Jean-Luc Mélenchon est la 3e personnalité de gauche,
00:39:33c'est Jean-Luc Mélenchon.
00:39:35Il ira au bout.
00:39:37Que les déclarations de François Hollande,
00:39:39de Raphaël Glucksmann, de Fabien Roussel,
00:39:41il n'en a cure.
00:39:43C'est sa stratégie, il va aller au bout.
00:39:45Et surtout, il sait qu'il a la France insoumise avec lui.
00:39:47Parce qu'à un moment donné,
00:39:49si demain, le nouveau Front populaire
00:39:51arrivait au pouvoir,
00:39:53comment décide de savoir qui sera le Premier ministre ?
00:39:55Eh bien, il s'imposera, tout simplement.
00:39:57Oui, moi, j'ai envie de dire,
00:39:59dans ce bal des hypocrites,
00:40:01François Hollande, il faut qu'il se taise.
00:40:03Oui, mais ça ne t'a pas empêché de co-signer
00:40:05quand même le programme et les investitures.
00:40:07Lionel Jospin,
00:40:09il y a quelques exceptions.
00:40:11Les exceptions, vous les mettez de côté.
00:40:13Raphaël Glucksmann, ils vont être dilués.
00:40:15Ça, c'est les hypocrites.
00:40:17Il n'y en a qu'un qui n'est pas hypocrite,
00:40:19c'est Mélenchon, attention.
00:40:21Philippe Guybert ?
00:40:23Pardon ?
00:40:25Je disais Philippe Guybert, mais pour le taquiner.
00:40:27Philippe Guybert, il est mal, c'est différent.
00:40:29Je ne suis pas mal à l'aise comme beaucoup de socialistes.
00:40:31Mais Lionel Jospin,
00:40:33pardonnez-moi de le dire comme ça,
00:40:35trotskiste un jour,
00:40:37trotskiste toujours.
00:40:39Au fond, rien ne le distingue
00:40:41de Jean-Luc Mélenchon, Lionel Jospin.
00:40:43C'est ça, la vérité.
00:40:45C'est assez cocasse.
00:40:47Et c'est pour ça qu'il est né là-dedans.
00:40:49C'est les mêmes.
00:40:51Il est un peu plus vieux,
00:40:53donc il a moins d'énergie.
00:40:55Mais c'est ce qu'il dit.
00:40:57C'est assez cocasse quand même.
00:40:59Trotskiste un jour, trotskiste toujours.
00:41:01Il a le droit d'ailleurs.
00:41:03Le pénis d'un jour, le pénis toujours.
00:41:05Parce qu'on peut appliquer ça à pas mal de gens.
00:41:07Bien sûr,
00:41:09mais vous avez parfaitement raison.
00:41:11C'est pour ça d'ailleurs que le RN a sans doute
00:41:13éliminé toute la vieille garde
00:41:15de Jean-Marie Le Pen.
00:41:17Qui reste ?
00:41:19Sur le RN,
00:41:21je trouve qu'il y a un effet.
00:41:23Regardez tous les candidats,
00:41:25qui sont sur les 500 candidats du RN.
00:41:27Dans le bureau politique du RN,
00:41:29il a 28 ans,
00:41:31Jordan Bardella était même pas né en 1984.
00:41:33Lorsque Jean-Marie Le Pen avait 10%.
00:41:35Si je peux quand même dire un mot sur Lionel Jospin,
00:41:37c'est assez cocasse d'entendre
00:41:39distribuer aujourd'hui des brevets de républicanisme
00:41:41alors qu'il fait partie de ces hommes qui,
00:41:43comme disait Philippe Séguin,
00:41:45encensent la République dans les paroles
00:41:47et la détruisent dans les actes.
00:41:49Pardonnez-moi, mais Lionel Jospin,
00:41:51c'est quand même celui qui s'est totalement couché
00:41:53à la loi de 1989 sur l'école
00:41:55qui a mis les élèves au centre et qui a détruit celle-ci.
00:41:57Qui a déposé à la France sa souveraineté
00:41:59en acceptant absolument tout sur l'Europe.
00:42:01Qui a expliqué que l'État ne pouvait pas tout.
00:42:03Alors je pense que c'est leçon de République aujourd'hui.
00:42:05Il peut les garder pour lui, sa parole est totalement démonétisée.
00:42:07C'est surtout que le même
00:42:09qui nous expliquait en 2002
00:42:11que c'était le petit théâtre antifasciste
00:42:13et qu'il s'en moquait,
00:42:15se vautre dedans.
00:42:17Ça c'est quand même énervant.
00:42:19On a le droit de le critiquer.
00:42:21Alors Marine Tondelier.
00:42:23Le N et le RN avaient voté contre la loi de 2004.
00:42:25Marine Tondelier.
00:42:27Le discours du RN a changé sur la laïcité.
00:42:29Marine Tondelier et puis on va venir évidemment...
00:42:31Et pas seulement.
00:42:33On écoutera Marine Tondelier.
00:42:35Écoutons-la tout de suite
00:42:37et puis après on revient sur la tribune qui nous intéresse fortement
00:42:39de M. Salvatore Schiffer.
00:42:41À quel critère
00:42:43doit répondre le premier
00:42:45ou la première ministre, j'insiste sur la,
00:42:47parce que ça peut aussi être une femme et peut-être que ce serait bien,
00:42:49la première ministre idéale.
00:42:51Il faut que ce soit quelqu'un, si c'est quelqu'un du Front Populaire,
00:42:53qui soit très à l'aise avec le programme du Front Populaire.
00:42:55Premièrement, qu'il soit capable de le porter sincèrement.
00:42:57Il faut que ce soit quelqu'un
00:42:59qui soit capable d'apaiser le pays,
00:43:01qui en a grand besoin.
00:43:03Il faut que ce soit quelqu'un qui, évidemment, ait l'expérience
00:43:05et toutes les qualités requises
00:43:07pour le poste, la compétence.
00:43:09Et puis il faut que ce soit quelqu'un qui fédère
00:43:11au sein du Front Populaire.
00:43:13Parce que vous voyez bien qu'il y a différentes familles politiques
00:43:15dans ce Front Populaire
00:43:17et certains choix feraient en sorte
00:43:19que ça crisperait beaucoup chez certains,
00:43:21que ça clivrait beaucoup au sein du nouveau Front Populaire.
00:43:23Cette tribune
00:43:25que vous faites
00:43:27paraître,
00:43:29il y a une question essentielle
00:43:31que j'ai souvent posée, moi,
00:43:33aux uns et aux autres depuis 10 jours.
00:43:35Au deuxième tour, entre
00:43:37le Front Populaire
00:43:39et le Rassemblement National,
00:43:41vous votez pour qui ?
00:43:43Alors, par exemple, M. Raffarin, il dit, moi je ne vote pas, je vais à la pêche.
00:43:45François-Xavier Bellamy, il dit,
00:43:47moi je vote Rassemblement National.
00:43:49Et puis d'autres, comme Dominique Villepin,
00:43:51disent, moi je vote Front Populaire.
00:43:53Qu'est-ce qu'ils vous ont dit, vos intellectuels,
00:43:55dans cette tribune ?
00:43:57Je ne vais pas faire de nom, je vais être discret,
00:43:59pudique,
00:44:01mais beaucoup, au second tour,
00:44:03vont voter RN.
00:44:05S'il y a un duel, et il y aura probablement un duel,
00:44:07entre le nouveau Front Populaire,
00:44:09c'est-à-dire LFI,
00:44:11surtout,
00:44:13et le RN,
00:44:15ils voteront plutôt RN.
00:44:17Mais c'est en deuxième stade, c'est en deuxième analyse.
00:44:19Au départ, ce sont des républicains,
00:44:21mais qui se sentent trahis par cette alliance
00:44:23contre nature,
00:44:25entre la gauche républicaine,
00:44:27les socialistes, par exemple, ou les écologistes,
00:44:29et LFI et le NPA.
00:44:31Enfin, en plus, le nouveau Front Populaire,
00:44:33c'est une véritable arnaque, c'est une imposture
00:44:35politico-idéologique,
00:44:37et une insulte à la mémoire de Léon Blum.
00:44:39Léon Blum, c'est d'abord
00:44:41une grande consense juive de son temps.
00:44:43C'était aussi un sioniste, un défenseur
00:44:45de la création de l'État d'Israël,
00:44:47dès 1920-1925.
00:44:49Il était ami de Caïm Weissman,
00:44:51qui était le premier président d'Israël
00:44:53en 1949, juste après la création,
00:44:55avec comme Premier ministre
00:44:57David Ben-Gurion.
00:44:59Alors, c'est ça, Léon Blum, au départ.
00:45:01C'est un pro-Israël, un sioniste,
00:45:03un juif, ceux-là même
00:45:05que la France Insoumise condamne.
00:45:07Aujourd'hui, on l'a vu
00:45:09avec le pogrom horrible, abominable
00:45:11du 7 octobre. Alors là,
00:45:13le Nouveau Front Populaire, c'est une imposture
00:45:15politico-idéologique qui trompe
00:45:17les lecteurs, qui trompe
00:45:19les électeurs français. C'est cela que nous dénonçons.
00:45:21– Oui, mais ils le savent, ces électeurs.
00:45:23– Nous disons dans cette tribune
00:45:25pour qui il ne faut pas voter
00:45:27le Nouveau Front Populaire. J'ai par exemple
00:45:29ici écrit personnellement à François Hollande,
00:45:31que je connais un peu, que je ne comprenais pas
00:45:33ce ralliement, que c'était pour nous une trahison.
00:45:35Donc nous disons
00:45:37ne votez pas Nouveau Front Populaire
00:45:39pour les arguments que je vous explique.
00:45:41Par contre, nous n'avons pas dit pour qui
00:45:43il fallait voter. Nous sommes profondément républicains
00:45:45et nous laissons les électeurs libres.
00:45:47Nous les respectons. – Il vous a répondu,
00:45:49François Hollande ? – Confidentiellement,
00:45:51beaucoup des signataires de cette tribune
00:45:53voteront évidemment,
00:45:55parfois à contre cœur,
00:45:57mais pour faire front, pour faire barrage
00:45:59à LFI et au NPA qui sont
00:46:01de fiéfés antisémites et pas seulement.
00:46:03Des antirépublicains, des antirépublicains,
00:46:05des gens qui prônent la violence dans la rue,
00:46:07qui ne respectent pas les lois du Parlement,
00:46:09dues à l'Assemblée nationale.
00:46:11Je veux dire,
00:46:13s'il y a des antirépublicains
00:46:15au sein de l'échiquier géopolitique
00:46:17en France, par-delà tout clivage,
00:46:19bien c'est LFI.
00:46:21– Mais vous demandez leur dissolution alors ?
00:46:23Non mais je pousse un peu le trait mais…
00:46:25– Pourquoi pas ? Pourquoi pas ?
00:46:27Mais ça c'est pas le sujet.
00:46:29Ça c'est pas le sujet.
00:46:31Je réponds à la question de Pascal Praud
00:46:33juste parce que je pousse le raisonnement jusqu'au bout.
00:46:35J'ai le courage de dire…
00:46:37– Qui a signé ? Hassane Chalgoumi ?
00:46:39– Beaucoup voteront RN au second tour.
00:46:41– Hassane Chalgoumi, Michel Enfray a signé,
00:46:43Luc Ferry, Pascal Brucknell,
00:46:45appellent à ne pas voter pour ce mensonger
00:46:47fallacieux et pseudo Nouveau Front Populaire.
00:46:49La limite de votre tribune, c'est que les gens
00:46:51ils veulent ça, ils savent très bien pour qui ils votent.
00:46:53Ils veulent ça, ils veulent
00:46:55ce Front Populaire.
00:46:57– Mais non, puisque le RN est à 36% actuellement.
00:46:59– En tout cas,
00:47:01beaucoup de gens se rallient, je le répète.
00:47:03Est-ce qu'il y a un sondage
00:47:05des gens
00:47:07de sensibilité de gauche
00:47:09qui exprime
00:47:11leur attachement au Front Populaire ?
00:47:13Tu dois être à 75, 80 ?
00:47:15– Le vieux Front Populaire, celui de Lyon Blanc.
00:47:17– Vous le voyez bien,
00:47:19de toute façon, avec tous ceux qui…
00:47:21de la maire de Nantes
00:47:23à la maire de Rennes, par François Hollande,
00:47:25toutes les personnalités de gauche,
00:47:27on vient d'écouter Lionel Jasper,
00:47:29qui se sont exprimés
00:47:31contre le nouveau Front Populaire à gauche,
00:47:33mais c'est une petite
00:47:35poignée de gens.
00:47:37– On a des études d'opinion
00:47:39qui montrent qu'on a à peu près 25 à 30% des Français
00:47:41qui se disent de gauche aujourd'hui, c'est exactement
00:47:43le score que fait le nouveau Front Populaire, exactement.
00:47:45– Mais ce qui est amusant, c'est de se réclamer à ce point
00:47:47de l'ancien Front Populaire dont la majorité
00:47:49a fini par voter les plates-pouvoirs.
00:47:51– C'est des personnalités courageuses individuellement, c'est vrai.
00:47:53– Allez, la pause. Vous le direz après la pause.
00:47:57Il est 9h53, restez avec nous.
00:48:01À tout de suite.
00:48:07Soumaya, à la midi, nous rappelle les titres.
00:48:13– Après le placement d'étention provisoire
00:48:15de plusieurs figures indépendantistes,
00:48:17la tension remonte en Nouvelle-Calédonie.
00:48:19La CCAT, cellule de coordination
00:48:21des actions de terrain,
00:48:23réclame la libération et le retour immédiat
00:48:25des militants transférés en métropole.
00:48:27Des bâtiments dont un commissariat municipal
00:48:29et une mairie ont été incendiés cette nuit.
00:48:33Une hausse de 79% en 20 ans.
00:48:35Selon l'Observatoire de l'immigration
00:48:37et de la démographie,
00:48:39le nombre de détenus étrangers
00:48:41aurait significativement augmenté depuis 2002.
00:48:43Et parmi la population carcérale,
00:48:45les Algériens représenteraient
00:48:47la première nationalité.
00:48:49Et puis, place au grand oral du bac,
00:48:51après la philosophie et les épreuves de spécialité,
00:48:53la semaine dernière,
00:48:55les lycéens de terminale générale
00:48:57et technologique se testent à l'oral
00:48:59à partir d'aujourd'hui.
00:49:01Un rendez-vous susceptible d'être perturbé
00:49:03par une grève des enseignants
00:49:05de sciences économiques et sociales.
00:49:07Je vais remercier,
00:49:09d'abord ce Maya,
00:49:11je vais remercier Elodie Euchard
00:49:13qu'on retrouvera demain matin
00:49:15et dans la matinale de CNew
00:49:17et avec nous entre 9h et 10h ou 9h et 10h30.
00:49:19Je remercie grandement.
00:49:21Je vous laisse votre place dans une seconde.
00:49:23C8, CSTAR, CNews et Canal+,
00:49:25proposent du 25 juin au 14 juillet
00:49:27un programme qui s'appelle
00:49:29Merci la France.
00:49:31Un programme court, inédit, d'une minute trente
00:49:33réunissant les témoignages de personnalités
00:49:35faisant rayonner leur métier en France et à l'étranger
00:49:37venues chacune exprimer leur gratitude
00:49:39envers la France. Et c'est une grande première pour vous
00:49:41Sarah Séguéla, parce que c'est votre première télévision
00:49:43m'avez-vous dit, et ça me fait très plaisir
00:49:45que vous soyez là, parce que nous avons
00:49:47cette émission, elle est un très particulier,
00:49:49je vous le salue, puisque Jacques
00:49:51qui est un homme merveilleux, est le parrain
00:49:53de cette émission et qu'il était là
00:49:55lors de la première, il y a donc
00:49:57en 2016. Donc je l'embrasse
00:49:59et j'ai promis qu'on allait l'inviter avant la fin
00:50:01de la
00:50:03de la saison.
00:50:05On parlera évidemment de ce programme dans quelques minutes.
00:50:07Je voulais vous faire écouter
00:50:09pas écouter d'ailleurs, mais revenir
00:50:11sur ce qu'avait dit Mathieu Cavazovic, parce que
00:50:13manifestement, sa parole a été
00:50:15mal interprétée.
00:50:17Est-ce qu'on est vraiment le pays des droits de l'homme
00:50:19ou est-ce qu'on est devenu autre chose, a-t-il dit ?
00:50:21C'est aussi intéressant, parce que peut-être
00:50:23qu'on est devenu autre chose et il faut accepter
00:50:25ça aussi, peut-être que le FN a sa place en France
00:50:27et peut-être qu'ils vont faire un meilleur
00:50:29boulot. Le soucier,
00:50:31à mon avis, tous ces gens se trompent, c'est-à-dire que
00:50:33parmi tous ceux qui votent pour
00:50:35le RN, personne ne pense
00:50:37que le RN remette ou la démocratie en cause
00:50:39ou le pays des droits de l'homme
00:50:41en cause, donc c'est un logiciel, à mon avis
00:50:43Si c'était le cas, il faudrait, non mais
00:50:45si c'était le cas, il faudrait clairement demander
00:50:47son interdiction, c'est-à-dire qu'il y en a
00:50:49assez d'avoir des partis qui ont le droit
00:50:51de se présenter et qui n'auraient pas le droit de gagner
00:50:53donc tant qu'un parti est légal,
00:50:55il est légitime pour se présenter
00:50:57maintenant, parce qu'on a déjà
00:50:59parlé hier de cette affaire
00:51:01Kassovitz, évidemment, il manque
00:51:03le ton quand on lit des propos et
00:51:05LCI n'a pas donné, n'a pas voulu qu'on
00:51:07reprenne l'extrait, je crois, et
00:51:09on n'a pas le ton, donc on ne voit pas que c'est ironique
00:51:11mais je crois surtout. Je crois surtout
00:51:13Il est parti qui est ironique
00:51:15parce qu'avant, il parle de violences, mais je crois
00:51:17surtout, c'est surtout ça qui m'importe
00:51:19franchement, le grand philosophe Mathieu Kassovitz
00:51:21que j'aime, pour lequel
00:51:23je trouve que c'est un bon comédien par ailleurs
00:51:25mais ce grand philosophe, on n'est pas obligé
00:51:27de faire l'exégèse talmudique
00:51:29de ses propos pendant trois jours
00:51:31c'est vrai qu'il y a eu
00:51:33un malentendu, je pense
00:51:35Je voudrais, je trouve que
00:51:37la discussion sur la démocratie et ce que le RN
00:51:39va remettre en cause la démocratie est la mauvaise
00:51:41discussion, parce qu'évidemment
00:51:43qu'ils ne vont pas remettre en cause la démocratie
00:51:45il n'y a aucun, dans nos pays d'Europe
00:51:47la mode démocratie elle est profondément
00:51:49installée et le RN ne va pas dire
00:51:51qu'il supprime les élections
00:51:53tout ça est ridicule
00:51:55En revanche, il y aurait
00:51:57de vraies discussions sur le RN à mener
00:51:59sur sa politique étrangère, je signale
00:52:01qu'en cas de cohabitation, on va avoir
00:52:03de drôles de choses à avoir
00:52:05sur la politique économique qu'il veut mener
00:52:07où tout le monde est quand même affolé, y compris
00:52:09le patronat
00:52:11Moins par les autres
00:52:13Oui, mais enfin, franchement
00:52:15ils ne sont pas complètement rassurés
00:52:17et sur l'immigration, la suppression du droit du sol
00:52:19je trouve que ça mériterait une discussion
00:52:21d'avoir un vrai débat, mais le débat n'est pas de savoir
00:52:23si le RN va supprimer la démocratie
00:52:25en France. Et bien je suis à 100% d'accord avec vous
00:52:27Mais on ne peut pas l'avoir ce débat
00:52:29C'est l'heure où je voudrais rejoindre monsieur
00:52:31parce que moi je partage, et on est nombreux à partager
00:52:33l'idée que LFI c'est pas possible
00:52:35il y a eu une cassure, il y a eu une rupture
00:52:37après le 7 octobre
00:52:39Mais ce qui me gêne un petit peu
00:52:41dans votre discours, c'est que vous semblez nous dire
00:52:43le meilleur rempart à LFI
00:52:45contre LFI c'est l'ERL
00:52:47Et là je ne peux pas vous suivre
00:52:49J'ai répondu à la question
00:52:51du deuxième tour
00:52:53Je n'ai pas parlé du vote au premier tour
00:52:55Les vrais républicains voteront pour un parti
00:52:57dit républicain
00:52:59Ben l'ERL est républicain, non ?
00:53:01Si je peux terminer
00:53:03Mais je pense qu'il faut approfondir le débat
00:53:05Approfondissons et notamment sur
00:53:07l'inversion des valeurs
00:53:09Dans ma tribune, une impossure politique
00:53:11et idéologique, je parle du nouveau front populaire
00:53:13et une insulte à la mémoire de Léon Blum
00:53:15Je pense qu'aujourd'hui nous vivons une inversion des valeurs
00:53:17Ce que l'on reprochait à l'ancienne
00:53:19extrême droite, c'est-à-dire
00:53:21l'antisémitisme
00:53:23l'antirépublicanisme, la violence dans la rue
00:53:25Aujourd'hui ça se retrouve à l'extrême gauche
00:53:27Il y a, comme disait
00:53:29le grand Nietzsche, une transmutation des valeurs
00:53:31une inversion des valeurs
00:53:33L'antirépublicain
00:53:35et les valeurs antirépublicaines
00:53:37sont aujourd'hui à l'extrême gauche
00:53:39Elles sont chez l'FI, elles ne sont pas à RN
00:53:41Elles ne sont pas Rassemblement National
00:53:43Le Rassemblement National respecte les institutions
00:53:45Il respecte l'Assemblée Nationale
00:53:47Il respecte le vote démocratique
00:53:49Il n'appelle pas la violence
00:53:51Ils ne sont pas antisémites
00:53:53Ils protègent les femmes. En quoi n'est-il pas républicain ?
00:53:55En quoi n'est-il pas républicain ?
00:53:57L'FI par contre n'est pas républicain
00:53:59Antisémite
00:54:01Violence, antiparlementarisme
00:54:03Si un parti qui n'est pas républicain
00:54:05aujourd'hui et qui pose question
00:54:07au-delà de la figure de Mélenchon
00:54:09ou de Rima Hassan qui dit qu'Israël
00:54:11est un pays monstrueux
00:54:13enfin la création d'Israël une monstruosité
00:54:15ou bien Aymeric Caron
00:54:17tous ces gens-là, ils ne sont pas républicains
00:54:19C'est eux les antirépublicains
00:54:21qu'on ne se trompe pas de cible
00:54:23et en plus, je suis désolé
00:54:25Marine Le Pen, le RN, je ne prêche pas pour le RN
00:54:27mais elle a quand même fait un nettoyage
00:54:29extrêmement important au sein
00:54:31de ce qui était le FN
00:54:33au point d'exclure son propre père
00:54:35Jean-Marie Le Pen
00:54:37alors il faut quand même remettre
00:54:39l'église au milieu du village, il faut rester je pense
00:54:41équilibré et surtout honnête
00:54:43honnête intellectuellement et moralement
00:54:45Vous en demandez beaucoup à la gauche
00:54:47A gauche et à droite
00:54:49Être honnête intellectuellement ça va être difficile
00:54:51Mais à gauche et à droite
00:54:53je pense qu'il faut avoir un discours honnête
00:54:55moralement, politiquement
00:54:57pondérer, équilibrer, éviter les anathèmes
00:54:59éviter les injures et les invectives
00:55:01parce que ça ne résout rien
00:55:03et ça trompe
00:55:05et ça égare les lecteurs
00:55:07je parle des lecteurs, ceux qui votent
00:55:09je ne parle pas du lecteur, je parle de l'électeur
00:55:11Je voudrais qu'on parle
00:55:13du RN précisément maintenant
00:55:15avec ce sujet d'Augustin Donadieu
00:55:17dans La Voix du Nord
00:55:19Marine Le Pen s'est exprimée
00:55:21et puis on écoutera également
00:55:23M. Chenu tout à l'heure
00:55:27Face au chaos
00:55:29et à la division à gauche
00:55:31Marine Le Pen préfère la stabilité
00:55:33et le rassemblement
00:55:35Dans les colonnes de La Voix du Nord samedi
00:55:37l'ancienne présidente du groupe
00:55:39Rassemblement National à l'Assemblée
00:55:41détaille l'exécutif que dirigerait Jordan Bardella
00:55:43un gouvernement d'union nationale
00:55:45Nous ne partons pas dans l'esprit
00:55:47d'un gouvernement exclusivement
00:55:49Rassemblement National mais d'union nationale
00:55:51avec des gens qui ont envie de participer
00:55:53au redressement du pays
00:55:56Accusée par ses adversaires
00:55:58de reculer sur certaines mesures
00:56:00comme l'interdiction du port du voile
00:56:02Marine Le Pen affirme que l'urgence absolue
00:56:04est à la maîtrise de l'immigration
00:56:06et du pouvoir d'achat des Français
00:56:08C'est d'abord la baisse de la TVA
00:56:10à 5,5% sur l'énergie
00:56:12pour redonner une respiration aux Français
00:56:14et puis il y a un certain nombre de mesures
00:56:16qui visent l'immigration
00:56:18comme la suppression des allocations familiales
00:56:20aux familles de mineurs multirécidivistes
00:56:22ou l'abaissement de la majorité pénale
00:56:24dans laquelle semblent adhérer les Français
00:56:26Selon les dernières estimations des instituts de sondage
00:56:28le Rassemblement National et ses alliés de droite
00:56:30obtiendraient entre 35,5% et 36% des suffrages
00:56:36Avec ce scrutin majoritaire à deux tours
00:56:38il faut le rappeler, le parti qui fait 35-36%
00:56:40a une forte probabilité d'être majoritaire
00:56:42à l'Assemblée Nationale
00:56:44Est-ce qu'il aura la majorité absolue ou pas ?
00:56:46Je n'en sais rien
00:56:48mais ce scrutin majoritaire
00:56:50amplifie toujours
00:56:52le...
00:56:54comment dire...
00:56:56Non, vous n'êtes pas d'accord avec ça ?
00:56:58Si ils ont une majorité relative
00:57:00mais proche de la majorité absolue
00:57:02disons une dizaine de sièges
00:57:04ils trouveront bien le moyen
00:57:06de constituer une majorité absolue
00:57:08Avec qui ?
00:57:10Peut-être avec certains LR
00:57:12S'ils le veulent ?
00:57:14Peut-être, ou les indépendants, c'est possible
00:57:16Mais vous ne pouvez pas dire comme j'entends
00:57:18dans la bouche Jordan Bardella
00:57:20que si j'ai la majorité absolue
00:57:22Cette majorité absolue
00:57:24elle peut se trouver à l'intérieur d'un hémicycle
00:57:26où ils auraient une forte majorité relative
00:57:28C'est comme ça
00:57:30Est-ce qu'on peut envisager un cas
00:57:32où personne ne voudrait finalement
00:57:34vraiment, si vous voulez prendre le pouvoir
00:57:36maintenant, vous n'avez même pas tous les pouvoirs
00:57:38puisque vous n'avez pas l'Elysée
00:57:40C'est la situation de la France, c'est ce qu'elle est
00:57:42on ne va pas revenir dessus
00:57:44Finalement, est-ce que tout le monde
00:57:46est si empressé pour gagner ?
00:57:48On ne peut pas se présenter aux élections
00:57:50si c'est pour refuser le pouvoir
00:57:52En même temps, je vous rappelle qu'il y a eu une dissolution
00:57:54A ce moment-là, Elisabeth
00:57:56un gouvernement technique
00:57:58ça ne peut pas durer 3 ans
00:58:00Je sais qu'on n'est plus à une forfaiture démocratique
00:58:02Non, ce n'est pas ça que je disais
00:58:04Peut-être que Jordan Bardella
00:58:06quand il dit que je ne gouvernerai qu'avec
00:58:08une majorité absolue
00:58:10La vraie question
00:58:12c'est la démission éventuelle du président
00:58:14et j'ai lu ce qu'a dit
00:58:16notamment un grand constitutionnaliste
00:58:18Pierre Mazot
00:58:20qui a dit, devant une situation de blocage
00:58:22il n'aurait pas le choix
00:58:24Il n'est pas la peine de fanfaronner en disant
00:58:26si vous votiez, je resterai jusqu'en 2027
00:58:28ça ne se présente pas comme ça
00:58:30Si vous démissionnez
00:58:32si vous êtes le président de la République
00:58:34celui qui est élu par exemple
00:58:36un mois plus tard, il ne peut pas dissoudre
00:58:38donc ça ne sert à rien du tout
00:58:40Vous êtes sûr ?
00:58:42Il faut un an
00:58:44Il y a une telle légitimité
00:58:46il est issu du suffrage universel
00:58:48c'est un président de la République
00:58:50qui peut peut-être trouver au sein de cet hémicycle
00:58:52quelqu'un qui rassemble une majorité
00:58:54C'est possible
00:58:56C'est possible
00:58:58Vous parlez de démission du président de la République
00:59:00Je parle du nouveau président de la République
00:59:02qui aurait une nouvelle légitimité
00:59:04qui s'appuierait, comme disait le général de Gaulle
00:59:06c'est le meilleur levier
00:59:08que le suffrage universel
00:59:10Il me faut une majorité
00:59:12Sur l'abattage rituel
00:59:14parce que le programme, et on le voit bien
00:59:16c'est toujours intéressant d'ailleurs
00:59:18de voir les gens de droite ou de gauche au pouvoir
00:59:20Les gens de gauche au pouvoir
00:59:22Le réel n'existe pas forcément
00:59:24et on l'a vu dans l'histoire
00:59:26c'est-à-dire qu'il y a une part d'idéologie qui est plus forte
00:59:28on peut le dire comme ça
00:59:30Les gens de droite au pouvoir, on le voit avec Mme Mélanie
00:59:32à l'arrivée elle a accepté l'Europe libérale
00:59:34elle est atlantiste
00:59:36elle a pour le moins changé
00:59:38et on voit avec le programme du Rassemblement National
00:59:40qu'il y a manifestement quelques inflexions
00:59:42qui se mettent en place
00:59:44et notamment sur l'abattage rituel
00:59:46Ce sujet d'Augustin Donadieu
00:59:48Ils avaient promis en 2022
00:59:50d'interdire l'abattage sans étourdissement
00:59:52Le Rassemblement National fait finalement marche arrière
00:59:54Il y aura une exception
00:59:56qui sera nécessaire
00:59:58de façon à permettre à chacun de manger
01:00:00selon son culte
01:00:02c'est-à-dire la possibilité d'importation
01:00:04et la possibilité de continuer
01:00:06dans un cadre religieux
01:00:08sans étourdissement
01:00:10chacun pourra continuer à manger cachère
01:00:12si c'est son souhait
01:00:14Une déclaration qui rassure la communauté juive
01:00:16leur viande cachère représentait en 2016
01:00:181,6% des abattages rituels
01:00:20dans l'Hexagone
01:00:22selon le consistoire central israélite de France
01:00:24Concernant l'abattage rituel halal
01:00:26le Rassemblement National souhaite proposer au culte
01:00:28l'électronarcose
01:00:30une pratique d'étourdissement par électrocution
01:00:32post-abattage, tolérée par l'Islam
01:00:34On voit quand même
01:00:36quelques inflexions
01:00:38manifestement Elisabeth Lévy
01:00:40Justement c'est-à-dire que
01:00:42je trouve que des inflexions après l'élection
01:00:44ça s'appelle un reniement
01:00:46et alors ça peut être dicté par les circonstances
01:00:48comme en 1983
01:00:50une inflexion avant l'élection
01:00:52c'est-à-dire je suis quand même fascinée qu'on reproche tout le temps
01:00:54à Jordan Bardella de dire finalement
01:00:56ça je ne le ferai pas, ce qui me paraît assez honnête
01:00:58quant à l'abattage rituel
01:01:00moi je trouve que ce serait
01:01:02une mesure tout à fait liberticide
01:01:04et j'étais persuadée, je l'ai dit ici je crois
01:01:06un jeudi soir, qu'ils allaient
01:01:08qu'ils allaient
01:01:10elles aussi la retirer, mais le fait
01:01:12qu'ils enlèvent des mesures qui leur paraissent
01:01:14ou simplement pour avoir des compromis
01:01:16avec leurs alliés, je ne vois pas pourquoi
01:01:18ce serait scandaleux
01:01:20ce qui est scandaleux c'est quand on dit
01:01:22je vais raser gratis demain, je n'augmenterai pas les impôts
01:01:24et puis que le lendemain t'augmentes les impôts
01:01:26On ne peut pas reprocher au Rassemblement National de modifier
01:01:28certains pans de leur programme
01:01:30comme c'est fait pour une présidentielle où ils auraient
01:01:32l'Elysée et Matignon pendant 5 ans
01:01:34le contexte va être extrêmement contraint
01:01:36c'est ça, c'est une forme aussi de pragmatisme
01:01:38je crois, et c'est normal
01:01:40de renoncer à certains pans lorsque vous allez avoir
01:01:42tout l'Etat profond contre vous, l'Elysée contre vous
01:01:44les juges contre vous, et que vous avez en plus
01:01:46un contexte budgétaire qui est extrêmement contraint
01:01:48Les juges c'est très important
01:01:50parce que vous avez une partie de la magistrature qui fait déjà
01:01:52les pieds au mur
01:01:54ça, ça m'inquiète beaucoup
01:01:56j'attends de voir le nouveau garde des Sceaux
01:01:58qui va arriver, Place Vendôme
01:02:00je crois le connaître d'ailleurs
01:02:02même bien, je ne le connais pas bien
01:02:04c'est un ami
01:02:06nous étions magistres ensemble
01:02:08en cas de victoire
01:02:10du RN
01:02:12donnez-nous son nom
01:02:14il est programmé pour ça
01:02:16c'est Jean-Paul Garraud
01:02:18qui est actuellement député européen
01:02:20que je connais très bien puisqu'il a été
01:02:22UMP avec moi
01:02:24lorsque nous étions députés ensemble
01:02:26c'est au RN, d'accord
01:02:28bon, il aura
01:02:30d'énormes difficultés
01:02:32il a dit si j'étais nommé Place Vendôme
01:02:34je tâcherais et j'en serais
01:02:36digne, c'est à dire
01:02:38je saurais faire, mais quand vous avez des magistrats
01:02:40qui ont un pouvoir, un véritable pouvoir
01:02:42d'appliquer ou de ne pas
01:02:44appliquer la loi, d'incarcérer ou de ne pas
01:02:46incarcérer, de contourner
01:02:48souvent les lois, ça va être
01:02:50extrêmement compliqué
01:02:52il y aura une résistance
01:02:54c'est que les juges n'acceptent
01:02:56pas la démocratie
01:02:58vous vous souvenez quand Eric Dupond-Moretti est arrivé
01:03:00le syndicat s'est élevé en disant
01:03:02c'est une provocation
01:03:04une déclaration de guerre, ils n'en veulent pas
01:03:06donc je répète ma question
01:03:08ce que vous nous dites, c'est que les juges
01:03:10n'acceptent pas le verdict des urnes
01:03:12ils n'acceptent pas le verdict
01:03:14démocratique, vous avez raison
01:03:16on ne vote pas pour des juges en France
01:03:18est-ce qu'ils respectent la démocratie et leur statut
01:03:20quand ils défilent dans la rue
01:03:22quand ils vont à la fête de l'Humas
01:03:24quand ils appellent à faire battre un parti, ils respectent leur statut
01:03:26on ne vote pas pour des juges en France
01:03:28on vote pour des politiques
01:03:30qui présentent une politique pénale
01:03:32et on demande aux juges
01:03:34d'appliquer une politique pénale
01:03:36qu'ils soient d'accord ou pas d'accord
01:03:38avec ça, sauf que les juges s'en contrefichent
01:03:40très bien, c'est bien ce que vous nous dites
01:03:42quand vous n'aurez pas un garde des sceaux
01:03:44qui les rappellera à leur statut
01:03:46et qui les traduira devant une section disciplinaire
01:03:48de conseil de magistrature, ça ne changera pas
01:03:50sauf que beaucoup de partis au sein du groupe
01:03:52professeur ne respectent pas non plus la démocratie
01:03:54et le vote démocratique
01:03:56puisqu'ils appellent à aller dans la rue
01:03:58au cas où le Rennes gagne
01:04:00c'est profondément anti-démocratique
01:04:02c'est profondément anti-républicain
01:04:04c'est ce que je dis depuis le début
01:04:06et certains mouvements appellent même à des actions violentes
01:04:08genre les soulèvements de lettres
01:04:10et tout ça avec des Jeux Olympiques
01:04:12je vais vous citer Stéphane Zweig
01:04:14qui est cité d'ailleurs dans une tribune
01:04:16par notre ami Florian Bachely de Rennes
01:04:18Stéphane Zweig écrivait
01:04:20pour la première fois j'ai appris à bien observer
01:04:22le type éternel du révolutionnaire professionnel
01:04:24qui par son attitude de pure opposition
01:04:26se sent grandi dans son insignifiance
01:04:28et se cramponne
01:04:30au dogme parce qu'il ne trouve aucun
01:04:32point d'appui en lui-même
01:04:34je trouve là le portrait
01:04:36de quelques personnalités
01:04:38que vous pouvez rencontrer
01:04:40ici ou là
01:04:42écoutez voilà ce qu'on pouvait dire
01:04:44on va être avec Noé Michoud dans une seconde
01:04:46c'est un procès
01:04:48on l'a abordé vendredi dernier
01:04:50procès horrible
01:04:52et j'ai voulu vraiment
01:04:54dans cet accueil été politique d'abord que
01:04:56Noémi soit là avec nous vendredi
01:04:58et si vous étiez là vous vous souvenez sans doute de cette
01:05:00présentation mais si vous n'étiez pas là
01:05:02peut-être Noémi faut-il rappeler les faits
01:05:04on regarde le sujet que vous avez fait
01:05:06puis vous me dites puisque le procès s'est ouvert à l'instant
01:05:08vous me dites ce qu'il en est
01:05:10Dans ce dossier, les nombreux appels à l'aide de la sœur de Nicolas de Bailly, Nathalie.
01:05:20Avant son assassinat, elle avait déposé
01:05:22trois mains courantes et une plainte
01:05:24contre son ex-compagnon Jérôme Tonneau
01:05:26Elle y évoquait les menaces
01:05:28et sa peur mais la police
01:05:30ne l'a jamais prise au sérieux
01:05:32Le 27 mai 2019
01:05:34elle est sauvagement tuée par Jérôme Tonneau
01:05:36Il faut que les jurés entendent la vérité
01:05:38que les jurés entendent ce qui s'est vraiment passé
01:05:40c'est-à-dire le calvaire qu'a vécu ma sœur
01:05:42cet enlèvement dans son parking
01:05:44à peine elle sort de sa voiture
01:05:46d'une violence inouïe
01:05:48pour être finalement jetée dans une baignoire
01:05:50mutilée, torturée
01:05:52et être à trois points assassinée
01:05:54Nicolas de Bailly attend également
01:05:56une parole de vérité de la part
01:05:58des trois ressortissants roumains
01:06:00qui ont aidé Jérôme Tonneau
01:06:02Jusqu'à présent, ils ont toujours assuré
01:06:04ne pas avoir su qu'il voulait tuer Nathalie
01:06:06Il la saisit, il la jette dans un coffre
01:06:08il lui gote les pieds, les mains
01:06:10il fait sept tours de scotch
01:06:12autour de sa bouche
01:06:14il l'enveloppe dans un drap, il la transporte
01:06:16et il la jette dans une baignoire
01:06:18si ce n'est pour la tuer
01:06:20qu'est-ce que c'est ?
01:06:22Nicolas de Bailly et ses proches
01:06:24assisteront aux deux semaines de débat
01:06:26ils espèrent que ce qu'ils qualifient
01:06:28de cas d'école de féminicide
01:06:30sera lourdement
01:06:32condamné par la justice
01:06:34Bonjour Noémie Schultz
01:06:36on rappelle que ceux qui sont
01:06:38devant la justice
01:06:40vont comparaître
01:06:42incarcérés
01:06:48Absolument, quatre accusés
01:06:50dans le box ce matin
01:06:52qu'on a vu entrer un peu avant
01:06:549h30, avec cette particularité
01:06:56que Jérôme Tonneau, le principal accusé
01:06:58a accepté d'être filmé
01:07:00à son entrée dans le box, mais qu'il a fait
01:07:02le choix de comparaître le visage
01:07:04dissimulé derrière un masque
01:07:06vous le voyez peut-être sur les images d'Olivier Gangloff
01:07:08ce matin on a aussi assisté
01:07:10à l'arrivée d'une famille très soudée
01:07:12la famille de Nathalie de Bailly
01:07:14son frère, sa soeur, ses deux enfants
01:07:16Florine, 26 ans, Romain, 24 ans
01:07:18dans leurs mains
01:07:20des photos de Nathalie
01:07:22cette femme tuée par son ex-compagnon
01:07:24en mai 2019
01:07:26le principal accusé Jérôme Tonneau
01:07:28encourt la réclusion criminelle à perpétuité
01:07:30pour l'assassinat, c'est-à-dire le meurtre
01:07:32avec préméditation de son
01:07:34ex-compagne, mais à ses côtés, trois autres
01:07:36hommes, on l'a dit, des amis de Jérôme Tonneau
01:07:38qui connaissaient très bien Nathalie de Bailly
01:07:40des ressortiments roumains et moldaves
01:07:42qui pour quelques centaines d'euros ont accepté
01:07:44d'enlever la jeune femme, de la ligoter
01:07:46de la déposer dans la baignoire
01:07:48de l'appartement de Jérôme Tonneau
01:07:50sans savoir, ont-ils toujours affirmé
01:07:52que le projet criminel
01:07:54de Jérôme Tonneau était de la tuer
01:07:56les débats ont duré deux semaines
01:07:58ici aux Assises du Nord
01:08:00des débats au cours desquels sera également
01:08:02évoquée cette question cruciale des failles
01:08:04de la police, les failles de l'Etat
01:08:06puisque, comme je le disais dans le sujet
01:08:08Nathalie de Bailly avait tenté à plusieurs reprises
01:08:10d'alerter les autorités
01:08:12posant des plaintes des mains courantes, rien n'avait été
01:08:14transmis au parquet de Lille
01:08:16Merci beaucoup Noémie Schultz
01:08:18que vouliez-vous dire, Georges Fenech ?
01:08:20Au-delà de l'abomination de ce crime, de ce féminicide
01:08:22il y a un vrai scandale
01:08:24c'est que cette malheureuse femme
01:08:26a déjà déposé trois mains courantes
01:08:28plus sur une plainte et qu'il ne se passait rien
01:08:30il y a eu des sanctions très légères
01:08:32pour les fonctionnaires de police
01:08:34mais dans un cas comme ça
01:08:36il faut véritablement que l'Etat soit condamné
01:08:38il réclame 600 000 euros
01:08:40il faut que l'Etat soit condamné
01:08:42parce qu'il y a eu une défaillance terrible
01:08:44et j'ajoute simplement pour en terminer
01:08:46que depuis toutes ces affaires
01:08:48on a interdit les mains courantes
01:08:50c'est-à-dire que lorsqu'une femme vient se plaindre
01:08:52en mains courantes, le policier est obligé maintenant
01:08:54d'en faire une plainte et de la transmettre au parquet
01:08:56ça, ça a été inavancé
01:08:58C'est bien, c'est juste
01:09:00Georges Fenech a parfaitement raison
01:09:02très argumenté, très juste, il connait son métier
01:09:04il connait sa profession, il a parfaitement raison
01:09:06je souscris totalement à ses propos
01:09:08c'est scandaleux, abominable
01:09:10et surtout scandaleux d'un point de vue juridique
01:09:12ce qui s'est passé d'un point de vue juridique
01:09:14là l'Etat n'a pas été à la hauteur
01:09:16le ministre de la Justice
01:09:18le garde des Sceaux n'a pas fait son travail
01:09:20et les juges non plus
01:09:22Sarah Séguéla est avec nous
01:09:24et je reconnais avec ce titre
01:09:26Merci la France
01:09:28l'influence positive de monsieur Jacques
01:09:30qui est un optimiste
01:09:32quoi qu'il arrive
01:09:34pour lui, pour les siens, pour la France
01:09:36et c'est vrai que
01:09:38c'est merveilleux sans doute de vivre
01:09:40avec un père comme le vôtre
01:09:42qui quoi qu'il arrive voit
01:09:44toujours le
01:09:46verre à moitié plein
01:09:48C'est très juste
01:09:50ça se caractérise bien
01:09:52Comment il va Jacques ? Parce qu'on ne l'a pas eu cette année
01:09:54je vais lui proposer
01:09:56de venir
01:09:58pour les 15 derniers jours
01:10:00c'est le parrain de cette émission
01:10:02donc on a une grande affection pour lui
01:10:04et il m'avait dit
01:10:06la émission c'est un peu rude
01:10:08le matin de venir
01:10:10C'est un lève-tôt non ?
01:10:12Je pense qu'il sera ravi de venir
01:10:14il vous aime énormément
01:10:16Il a fêté ses 90 ans
01:10:18et il bosse toujours
01:10:20il était sur la scène de Cannes Lyon il y a quelques jours
01:10:22en face des créatifs
01:10:24où il y avait 78 personnalités
01:10:2678 nationalités
01:10:28représentées
01:10:30donc vraiment le monde entier
01:10:32réuni à Cannes Lyon
01:10:34tous les créatifs
01:10:36et il a reçu un prix d'honneur pour l'ensemble de sa carrière
01:10:38il a fait son show, son speech
01:10:40il nous a émus, il nous a fait rire
01:10:42il nous a dynamisé
01:10:44à son habitude
01:10:46il faut pas qu'il arrête
01:10:48il faut surtout pas qu'il arrête
01:10:50on est d'accord de travailler
01:10:52je le vois pas dans un fauteuil
01:10:54en train de regarder la mer
01:10:56ça viendra peut-être à un moment donné
01:10:58voilà
01:11:00vous êtes l'aîné
01:11:02si j'ai bien compris l'aîné de 4 filles
01:11:04parce que vous êtes 5 dans la famille
01:11:06belle famille
01:11:08vous êtes venue pour nous parler
01:11:10je le disais C8, Cstar
01:11:12Cnews, Canal+, vont proposer
01:11:14le 25 juin au 14 juillet
01:11:16Merci la France, c'est un programme court, inédit
01:11:18on peut peut-être voir un extrait
01:11:20et vous allez nous dire comment est venue
01:11:22comment s'est montée
01:11:24cette série
01:11:26Alexis Michalik, écoutons-le
01:11:32En France, on n'a pas Broadway
01:11:34on n'a pas des comédies musicales dans des salles de 2000 places
01:11:36comme ils ont aux Etats-Unis
01:11:38mais on a des pièces qui peuvent rester à l'affiche
01:11:40pendant des années
01:11:42on peut fidéliser des centaines de milliers
01:11:44voire un million de spectateurs
01:11:46au Canada, en Belgique
01:11:48quand un spectacle se crée
01:11:50s'il joue 100 fois
01:11:52c'est le bout du monde
01:11:54la chance que j'ai eu de grandir à Paris
01:11:56de grandir en France, d'avoir des parents un peu curieux et cultivés
01:11:58m'a permis de gagner
01:12:00énormément de temps
01:12:02et je ne sais pas si dans d'autres pays
01:12:04j'aurais eu autant de facilité pour monter un premier spectacle
01:12:06à 20 ans
01:12:08pour partir au Festival d'Avignon
01:12:10c'est vrai qu'on peut faire aussi facilement
01:12:12même si évidemment, rien n'est facile
01:12:14le Molière que j'ai ramené, c'est le premier que j'ai reçu
01:12:16ça a été très vite, j'étais très jeune
01:12:18moi je l'ai pris comme une injonction
01:12:20à continuer à faire des spectacles
01:12:22merci la France pour ses théâtres
01:12:24et puis surtout pour son public
01:12:26qui vient de plus en plus nombreux
01:12:30Sarah Séguéla, merci la France
01:12:32comment est venue cette idée ?
01:12:34Ecoutez, c'est une idée toute simple
01:12:36de positiver l'image de la France
01:12:38au bashing
01:12:40permanent, excessif, déprimant
01:12:42qui existe
01:12:44et que je trouve
01:12:46moi qui me touche personnellement
01:12:48je ne suis pas la seule
01:12:50c'est une réponse
01:12:52et une idée
01:12:54à la fois très simple
01:12:56étant donné que ce sentiment
01:12:58ce lien qu'on a avec un pays
01:13:00c'est à la fois très personnel, à la fois
01:13:02complètement collectif
01:13:04et qu'on n'a encore jamais circonscrit
01:13:06tous ces liens
01:13:08de manière comme ça où ils ont la parole
01:13:10mais en même temps on leur a demandé de choisir
01:13:12un objet à chacun pour symboliser
01:13:14ce lien à la France
01:13:16et ce que dit Alexis je trouvais
01:13:18très juste et très intéressant
01:13:20il ne sait pas s'il aurait pu faire la même carrière
01:13:22dans un autre pays, il en est très conscient
01:13:24il en est très reconnaissant
01:13:26et ils sont plusieurs dans ce cas là
01:13:28La question que vous posez en tout cas est essentielle
01:13:30est-ce que la réalité
01:13:32qui est donnée notamment dans la média
01:13:34répond à ce qui se passe vraiment
01:13:36sur le terrain, ce que je crois
01:13:38hélas, et qu'effectivement
01:13:40quand vous parlez de bashing permanent
01:13:42c'est simplement que
01:13:44il y a des problèmes d'insécurité très important
01:13:46il y a des problèmes sociaux très important
01:13:48il y a des problèmes
01:13:50de réalité
01:13:52pour des gens qui ont du mal simplement
01:13:54à finir les fins de mois
01:13:56et que parallèlement à ça, il y a une France qui va bien
01:13:58et vous avez parfaitement raison
01:14:00et qui va même très bien, alors monsieur Michalik
01:14:02ça va bien, monsieur Hermé, ça va bien
01:14:04tous les noms que vous avez cités
01:14:06qui sont dans cette liste, Gérard Rondzati
01:14:08il y a Polonia Poilane
01:14:10Guy Savoie, donc ce sont des gens
01:14:12qui ont, Pierre Hermé, en fait
01:14:14tous ces gens ont réussi
01:14:16ils ont réussi au plus haut niveau
01:14:18et ils disent merci la France parce qu'ils ont réussi au plus haut niveau
01:14:20mais est-ce que ça veut dire que
01:14:22ceux qui n'ont pas réussi et les autres, c'est de leur faute ?
01:14:24Ce sont effectivement des exemples
01:14:26de réussite individuelle grâce
01:14:28à la France, mais il ne faut absolument
01:14:30pas comparer
01:14:32si eux en inspirent d'autres
01:14:34c'est aussi leur mérite et leur talent
01:14:36ils ont
01:14:38ils sont engagés
01:14:40de façon très
01:14:42très profonde dans la culture française et depuis
01:14:44très longtemps, ils ont su
01:14:46s'appuyer sur les dispositifs
01:14:48de l'État français, ils ont su les voir, ils ont su les reconnaître
01:14:50ils ont su s'en servir, ils ont su
01:14:52forger leur destin
01:14:54au contact
01:14:56de ce que la France leur a permis
01:14:58de faire, ils sont tous
01:15:00très reconnaissants vis-à-vis
01:15:02de la formation, de l'éducation, de la gratuité
01:15:04les théâtres
01:15:06la culture
01:15:08voilà, mais je n'ai pas forcément envie d'en parler
01:15:10à leur place. Non, non, mais c'est pour ça que
01:15:12cette série, alors on pourra la voir, elle sera diffusée
01:15:14toute la journée sur
01:15:16CNews, sur Canal
01:15:18sur Canal+, en clair, tous les jours à partir de
01:15:20demain, aux alentours de midi
01:15:22très bien, et sur C8
01:15:24CNews et Cstar, plusieurs fois
01:15:26par jour à des horaires différents
01:15:28je peux vous donner les horaires exacts
01:15:30C8 c'est 9h, 12h30
01:15:3218h, Cstar
01:15:34vers 10h, 13h, 16h
01:15:36et CNews
01:15:3816h et 22h10, en tout cas aux dernières
01:15:40nouvelles, il y a peut-être eu des changements
01:15:42entre temps, mais aux dernières nouvelles c'est...
01:15:44donc il va être quand même assez largement diffusé
01:15:46C'est marrant
01:15:48parce qu'en fait vous donnez votre réponse à la grande
01:15:50question pascalienne, je ne parle pas de Blaise Pascal
01:15:52mais de Pascal Praud qui a
01:15:54toujours suscité quelques scandales
01:15:56en tous les cas quelques mois, en disant
01:15:58tout est foutu, et il est vrai
01:16:00que ça correspond au sentiment, beaucoup de gens
01:16:02se disent que tout est foutu. Je ne le dis plus
01:16:04Je sais, mais c'est ça que j'appelle la grande
01:16:06question pascalienne maintenant
01:16:08et donc vous votre réponse
01:16:10vous votre réponse
01:16:12c'est que dans le fond
01:16:14il y a effectivement
01:16:16encore des raisons
01:16:18des raisons
01:16:20d'espérer, non mais surtout des raisons
01:16:22d'espérer et surtout ce qui m'intéresse c'est la gratitude
01:16:24c'est-à-dire l'idée
01:16:26vous vous rappelez qu'un jour dans une émission on a demandé
01:16:28je ne sais plus quel prof, Alain Finkielkraut
01:16:30a demandé à une professeure de dire
01:16:32mais est-ce que vous n'êtes pas reconnaissant vers l'affront ?
01:16:34Elle a répondu non, jamais !
01:16:36Alors ça si vous voulez c'est bien comme l'a dit Pascal
01:16:38c'est bien chez Pierre Hermé, tout c'est ça
01:16:40mais on a envie aussi de le voir
01:16:42chez plein de français, pourquoi vous ne l'avez pas fait
01:16:44avec des français inconnus ?
01:16:46Mais ça pourrait venir
01:16:48Vous croyez qu'on avait le temps Pascal ?
01:16:50C'est terminé
01:16:52Je vous en prie
01:16:54Disons qu'eux sont représentatifs d'avoir aussi révolutionné
01:16:56leur domaine d'activité
01:16:58Pierre Hermé il y a un avant et il y a un après
01:17:00ce qu'il a fait du macaron
01:17:02c'est un emblème français mondial
01:17:04c'est devenu
01:17:06un symbole aussi de fête
01:17:08de cadeau dans toutes les
01:17:10célébrations
01:17:12chacun a
01:17:14a emmené beaucoup plus loin son domaine
01:17:16d'activité par lui-même
01:17:18et leur remercie, ils viennent d'eux
01:17:20ils viennent de leur coeur, on ne leur a pas dit ce qu'ils avaient à dire
01:17:22voilà
01:17:24En tout cas je vous remercie grandement d'être venu
01:17:26puis on va suivre bien évidemment ça
01:17:28alors peut-être peut-on voir une petite
01:17:30pastille de Pierre Hermé
01:17:32qui est le pâtissier génial qui a fait du macaron
01:17:34un emblème international
01:17:36Il y a quelques mois
01:17:38lorsque je suis arrivé à Roissy
01:17:40j'ai vu un dessin où
01:17:42on figurait à la fois une baguette
01:17:44un béret, un croissant
01:17:46un café
01:17:48et un macaron
01:17:50alors aujourd'hui quand on va chez quelqu'un
01:17:52quand on rencontre quelqu'un
01:17:54on offre des macarons
01:17:56comme on pourrait offrir des fleurs
01:17:58et ça je pense que c'est formidable
01:18:00parce que le macaron est devenu aussi
01:18:02un cadeau
01:18:04et donc aujourd'hui le macaron
01:18:06est devenu emblématique du savoir-faire
01:18:08pâtissier français
01:18:10ou du savoir-faire français tout simplement
01:18:12Merci la France pour m'avoir donné
01:18:14ce savoir-faire et pour me permettre
01:18:16aujourd'hui de les transmettre à mon tour
01:18:20Donc Pierre Hermé
01:18:22il est formidable et ça c'est bien
01:18:24et puis je vous dis un petit peu d'optimisme
01:18:26dans ce monde
01:18:28ça nous fait plaisir évidemment d'être
01:18:30optimiste, en tout cas il faut l'être
01:18:32je pense. Il est 10h30
01:18:34Somaya Labidi
01:18:40Deux mineurs interpellés après s'être filmés
01:18:42en train de saccager et brûler
01:18:44le groupe scolaire Marcel Pagnol
01:18:46de mes yeux dans le Rhône mercredi dernier
01:18:48Les dégâts sont tels que le lycée
01:18:50colonel Arnaud Beltrame va être réquisitionné
01:18:52pour accueillir les 240 élèves
01:18:54privés de leur établissement
01:18:56C'est une situation
01:18:58qui dure et qui s'intensifie
01:19:00des vendeurs à la sauvette d'Aubervilliers
01:19:02et de la porte de Saint-Denis évacués à cause des J.O
01:19:04sont arrivés à Château-Rouge dans le 18ème
01:19:06arrondissement de Paris
01:19:08des vendeurs de plus en plus nombreux aux Grandes Dames
01:19:10et des riverains qui doivent vivre avec l'insalubrité
01:19:12les violences et les nuisances
01:19:14Et puis près de deux mois
01:19:16après les avoir perdus, le célèbre cabaret
01:19:18du Moulin Rouge qui fêtera ses 135 ans
01:19:20en octobre a retrouvé ses ailes
01:19:22une opération qui devrait
01:19:24nécessiter environ 4 jours
01:19:26de travaux
01:19:28Je vous remercie grandement Somaya
01:19:30il nous reste quelques minutes pour évoquer
01:19:32alors l'équipe de France quand même
01:19:34on parle pas de l'équipe de France
01:19:36c'est fou d'ailleurs
01:19:38Les audiences sont très mauvaises
01:19:40Ils marquent pas les buts
01:19:42Mais et alors ?
01:19:44Ils en prennent pas ?
01:19:46Il faudrait qu'ils marquent les buts
01:19:48Ils marquent quand les autres marquent leur camp
01:19:50Pourquoi vous dites que les audiences sont très mauvaises ?
01:19:52J'ai vu les audiences des premiers matchs de l'équipe de France
01:19:54c'est très en deçà du dernier euro
01:19:56Il y a eu 11 millions quand même de téléspectateurs
01:19:58Mais ça a baissé
01:20:02J'ai pas pu regarder la deuxième mi-temps
01:20:04Est-ce que vous avez regardé
01:20:06le deuxième match de l'équipe de France ?
01:20:08J'ai regardé la première mi-temps et j'ai arrêté
01:20:10C'était la meilleure
01:20:12Pourquoi ?
01:20:14Je trouve qu'ils sont pas au niveau
01:20:16J'y connais rien
01:20:18J'ai un avis quand même
01:20:20Ils sont formidables
01:20:22Ils dégagent une puissance
01:20:24une force
01:20:26une solidarité
01:20:28Ils prennent pas de but
01:20:30En revanche ils ont un souci
01:20:32mais qui est pas très grave
01:20:34Ils sont efficaces
01:20:36Mais l'important en foot c'est de se créer des occasions
01:20:38Et ils s'en créent
01:20:40Mais évidemment tu marques
01:20:42C'est vraiment hallucinant
01:20:44C'est surtout marquer qui est important
01:20:46Il me semble
01:20:48Pardonnez-moi, non
01:20:50À la fin, si
01:20:52L'important c'est de bien jouer
01:20:54parce que quand tu joues bien
01:20:56tu finis par marquer
01:20:58Je reconnais en vous l'esthète
01:21:00Alors là c'est pas une question d'esthète
01:21:02Mais ils se créent des occasions
01:21:04Alors après
01:21:06Tu peux ce jour là être moins maladroit
01:21:08moins maladroit
01:21:10Mais c'est pas grave Georges
01:21:12Mais ils dégagent une puissance
01:21:14On fait un petit pari, ils vont aller loin
01:21:16J'espère que je vais le perdre
01:21:18C'est le pari de Pascal
01:21:20Le pari de Pascal
01:21:22Il faut absolument gagner contre la Pologne
01:21:24Mardi parce que sinon la France
01:21:26va jouer dans la moitié de tableau la plus compliquée
01:21:28Vous aurez l'Allemagne, l'Espagne, le Portugal
01:21:30C'est quand même plus facile
01:21:32Mais ils vont gagner contre la Pologne
01:21:34Ah bah espérons, ils ont gagné 3-1 à la coupe du monde
01:21:36Mais est-ce que dans les bistrots, les gens suivent
01:21:38Oui alors là vous avez raison
01:21:40C'est vrai qu'on est tellement mangé
01:21:42par l'actualité, vous avez parfaitement raison
01:21:44que
01:21:46c'est un indicateur, il y a moins
01:21:48d'enthousiasme
01:21:50cette équipe de France parce qu'on est mangé
01:21:52par... Sauf quand les joueurs
01:21:54de l'équipe de France prennent position politiquement
01:21:56Ah bah vous vouliez
01:21:58Voilà, ça ça vous intéresse
01:22:00Et puis alors
01:22:02la retraite à 60 ans
01:22:04C'est un vrai sujet
01:22:06La retraite à 62 ans aussi
01:22:08Mais la retraite à
01:22:1094 ans, qu'en pensez-vous ?
01:22:12Et bien Philippe Bouvard a annoncé
01:22:14ce dimanche prendre sa retraite
01:22:16A 94 ans, il a annoncé
01:22:18qu'il coupera son micro en janvier 2025
01:22:20Il l'a annoncé
01:22:22sur RTL comme vous savez parce que le 1er janvier
01:22:24j'aurais établi le double record que j'espérais
01:22:26c'est-à-dire 60 ans de radio
01:22:28et 60 ans de RTL
01:22:30Il compte 30 000 articles, 6 000 émissions de télé
01:22:32Il écrit
01:22:34aujourd'hui dans Nice Matin
01:22:36à la télévision, il a présenté
01:22:38Le Petit Théâtre, vous le savez, vous pouvez revoir
01:22:40ses émissions qui sont incroyablement modernes
01:22:42dans les années 70
01:22:44Il faisait une émission le soir, très incisive
01:22:46très intelligente
01:22:48très également cultivée
01:22:50Comme Bernard Pivot à l'époque
01:22:52Exactement, il avait commencé sa carrière
01:22:54en 52
01:22:5652 ?
01:22:58Il entre au Figaro en 52
01:23:00comme garçon de course
01:23:02Il a 94 ans
01:23:04Il vous reste plus de 30 ans
01:23:06à faire
01:23:08Je suis au début
01:23:10Donc voilà ce que nous pouvions dire
01:23:12ce matin
01:23:14Merci vraiment, merci Sarah Seguela
01:23:16Vraiment, vous embrassez Jacques
01:23:18et on va l'appeler parce que vous lui transmettez
01:23:20toute notre affection
01:23:22Alors lui, pas de retraite précisément
01:23:24Merci, merci
01:23:26Arnold Cara était
01:23:28à la réalisation avec nous aujourd'hui
01:23:30Qui était là encore ?
01:23:32Hugo Trindade
01:23:34me dit, Marine Lanson était là
01:23:36Eric était là au son
01:23:38et
01:23:40Marine Lanson, bien sûr, qui a découvert
01:23:42pour la première fois de sa vie
01:23:44n'y était jamais allé
01:23:46à Noirmoutier. Bon, elle a eu un petit souci
01:23:48parce qu'elle voulait passer par Chaland au départ
01:23:50ce qui est assez étrange
01:23:52mais finalement elle est passée par Nantes
01:23:54ce qui est quand même plus pratique
01:23:56et elle est revenue enchantée
01:23:58Elle a traversé le Gué ?
01:24:00Pas le Gué, c'est le Gouin
01:24:02Le Gouin parce que la mer se retire
01:24:04à Noirmoutier
01:24:06C'est un petit peu comme la mer
01:24:08C'est extraordinaire, il y a 4 marées par jour
01:24:10et la mer se retire
01:24:12avant il n'y avait pas de pont
01:24:14donc la mer se retire
01:24:16et les voitures, hop, s'endaient
01:24:18Il n'y a jamais de voitures qui se font
01:24:20Mais bien sûr, chaque année, c'est arrivé
01:24:22chaque année, bien sûr, il y a toujours des gens
01:24:24des Anglais, des Américains
01:24:26et nous, nous savions ça, les gens du coin
01:24:28comme on dit
01:24:30donc le Gouin c'est extraordinaire
01:24:32et puis à partir de 71, ils ont mis le pont
01:24:34et Noirmoutier n'est plus devenu une île
01:24:36et le pont au départ on le payait
01:24:38Et oui, à propos de pont
01:24:40ils sont tous fermés à Paris
01:24:42donc je vous conseille
01:24:44coupez 10 bus, j'en veux
01:24:46à Paris
01:24:48Oui, c'est fini, c'est fini
01:24:50et je remercie Pauline
01:24:52évidemment
01:24:54très faire, Pauline qui était de retour
01:24:56avec nous aujourd'hui
01:24:58Jean-Marc Morandini, dans une seconde vous reviendrez
01:25:00M. Salvatore Schiffer
01:25:02on vous a découvert ce matin et ce que vous dites est très intéressant
01:25:04Avec grand plaisir, j'adore les débats d'idées
01:25:06les débats d'idées, approfondis
01:25:08structurés, intelligents, rationnels
01:25:10Vous avez toute votre place
01:25:12dans cette émission, à tout de suite
01:25:16Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org