Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue en ce lundi pour une nouvelle semaine qui commence la
00:00:05dernière semaine du mois de novembre.
00:00:07Nous sommes sur Europe 1 jusqu'à 9h30 et nous sommes sur CNews jusqu'à 10h30.
00:00:11Trois semaines après l'élection de Donald Trump, la guerre civile n'a pas eu lieu aux
00:00:16Etats-Unis.
00:00:17Mieux, le pays semble apaisé.
00:00:18Les manifestations anti-Trump ont fait un flop.
00:00:22Les médias américains comme MSNBC changent leur stratégie, comme je l'ai lu dans le
00:00:29journal du dimanche, hier sous la plume d'Alexandre Mendel.
00:00:32Les présentateurs du Morning Joe ont rencontré Trump pour la première fois depuis 7 ans.
00:00:37Il est temps d'adopter une nouvelle approche.
00:00:40Ont-ils justifié leur décision ? Il y a un mois, ils disaient de Trump qu'il était un
00:00:44narcissique, haineux, raciste et fatigué.
00:00:46Hollywood a rangé la hache de guerre, les électeurs de Trump vont aussi au cinéma.
00:00:52Michael Douglas a vu la Vierge, les républicains forment le parti du peuple et nous, nous sommes
00:00:57devenus le parti élitiste de gauche.
00:01:00C'est fou.
00:01:01Eureka ! Une illumination.
00:01:03Michael Douglas s'est rendu compte que le peuple était souverain.
00:01:07Le foot américain.
00:01:08Il y a, Brock Bowers, star à 21 ans des Raiders de Las Vegas, a célébré Trump après un
00:01:14essai.
00:01:15Il a entamé le pas dedans de YMCA comme plusieurs sportifs du pays.
00:01:19Bref, les uns et les autres affichent leur soutien ou reconnaissent que Camila Harris
00:01:24n'était pas à la hauteur.
00:01:25Des vérités peu dites ici en France où les éditorialistes que j'ai entendus sur
00:01:30la campagne américaine depuis des mois font figure de dix heures de bonne aventure.
00:01:35Wauquismes et panurgismes furent les deux mamelles des médias français.
00:01:39Au nom des mots en "-isme", on fabule et on déforme.
00:01:43L'exemple Trump démontre combien les choses vont vite et combien les vestes tournent encore
00:01:49plus rapidement.
00:01:50Après avoir gagné la bataille des idées, Trump mènera le combat sur le terrain.
00:01:53Pour remplacer notamment l'innovation au cœur de son programme, il aura quatre ans
00:01:57pour réussir son pari.
00:01:58Il est 9h02, Chana Lousteau.
00:02:00Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:02:13Boilem Sansal sera présenté au parquet d'Alger aujourd'hui, information communiquée
00:02:18par son avocat ce matin sur RTL.
00:02:21L'écrivain franco-algérien est actuellement emprisonné en Algérie.
00:02:24Sa défense algérienne n'a pas été constituée, toujours selon son avocat, qui est sans nouvelles
00:02:29depuis son arrestation il y a plus d'une semaine.
00:02:31Il ne sait ni où il est détenu, ni dans quelles conditions.
00:02:35Marine Le Pen est actuellement à Matignon avec Michel Barnier.
00:02:39Cette semaine, le Premier ministre va recevoir tous les chefs de groupe du Sénat et de l'Assemblée
00:02:45nationale.
00:02:46Il commence donc avec la leader des députés RN, une rencontre à Oris, parce que si le
00:02:50rendez-vous se passe mal, Marine Le Pen pourrait censurer le gouvernement.
00:02:54Mathilde Panot et Éric Ciotti seront également reçus dans la journée.
00:02:58Et puis, neuf départements sont placés en vigilance orange ce matin pour vents violents.
00:03:03Attention, si vous avez prévu de prendre le train, des perturbations sont à prévoir.
00:03:08De nombreuses lignes SNCF seront suspendues toute la journée dans la région Auvergne-Rhône-Alpes,
00:03:13notamment entre Lyon et Saint-Étienne.
00:03:15Des intercités seront également supprimées et la vitesse des trains limitée.
00:03:19Voilà pour l'essentiel de l'information, c'est à vous.
00:03:22Merci beaucoup, Chana.
00:03:23Elisabeth Lévy est avec nous, Georges Fenech, Vincent Herbouette, Philippe Guibert, Florian
00:03:28Tardif et Camille Pascal, écrivain, aussi un conseiller de Nicolas Sarkozy, qui a co-signé
00:03:32une tribune dans le Figaro pour Boilem Saint-Saëns.
00:03:3630 lauréats du Grand Prix de l'Académie française ont signé cette tribune.
00:03:42Patrick Modiano notamment, Franz-Olivier Gisbert, Amélie Nothomb, Éric Nehoff, Camille Pascal,
00:03:48et bien sûr Laurent Binet.
00:03:49Avant de vous donner la parole, la honte hier soir sur le service public, la honte sur France
00:03:575, la honte avec un présentateur, Thomas Snégaroff, qui a accepté sur son plateau
00:04:04des mots ignobles, prononcés par monsieur Nejib Sidi Moussa sur le plateau du service
00:04:12public.
00:04:13Ce monsieur que je ne connaissais pas est docteur en sciences politiques de l'université
00:04:17Panthéon-Sorbonne.
00:04:18Il est également enseignant dans plusieurs universités, il enseigne l'histoire-géographie.
00:04:23Et cet homme a justifié d'une certaine manière la mise en détention de Boilem Saint-Saëns
00:04:31et a expliqué que c'était un écrivain d'extrême droite.
00:04:34Il y avait sur le plateau monsieur Stora, qui est sur cette ligne-là, et qui ont accusé
00:04:38également Kamel Daoud d'être d'extrême droite.
00:04:42Le dernier prix concours, c'est une honte, et c'est le service public, et je vous propose
00:04:48de commencer cette émission en écoutant ce qui se dit hier sur le service public, payé
00:04:53par vos impôts, sur une chaîne de grande écoute, et j'attends la réaction de l'ARCOM,
00:04:58et j'attends les réactions du ministre de la Culture, et j'attends les réactions
00:05:01des politiques en France.
00:05:02C'est insupportable.
00:05:03Il se trouve que Boilem Saint-Saëns, depuis quelques années, alimente un discours hostile
00:05:09à l'égard des immigrés, des musulmans, et reprend tous les thèmes d'Éric Zemmour.
00:05:16Vous avez montré un entretien, on aurait pu prendre un extrait d'un entretien qu'il
00:05:20a donné à Frontière, qui est un média d'extrême droite.
00:05:23– On va l'écouter, on va le regarder aussi.
00:05:25– C'est quand même choquant, c'est quand même choquant.
00:05:27Je ne dis pas que ça justifie un emprisonnement, encore une fois, je répète, mes principes
00:05:32sont clairs là-dessus.
00:05:34Quand je vois que des militants des droits de l'homme, des militants antiracistes,
00:05:39des intellectuels du milieu culturel parisien, le présentent comme un homme des lumières,
00:05:44un homme qui défend les grandes causes, je suis désolé, mais il se trompe complètement.
00:05:48Ou alors ils sont aveugles, ou alors ils sont complices.
00:05:50Donc pour comprendre aussi le malaise qui est le mien, mais qui est aussi celui de beaucoup
00:05:53de gens qui connaissent l'Algérie, qui connaissent la France, je pense qu'il faut rétablir
00:05:57les faits.
00:05:58Et encore une fois, ça ne justifie en aucune manière la répression de la part d'un État,
00:06:01mais je pense qu'il faut aussi respecter la vérité.
00:06:04La honte, la honte est le deux poids, deux mesures.
00:06:07Je vous rappelle que C8 ne pourra plus émettre à partir du 1er mars.
00:06:12Que fait l'ARCOM, après ce qui s'est dit sur ce plateau, où personne ne réagit, où
00:06:18le présentateur ne fait pas son rôle de modérateur.
00:06:20Le présentateur ne fait pas son rôle de modérateur et invite ces gens-là.
00:06:30Camille Pascal.
00:06:31Alors je découvre les propos qui ont été sur France 5, qui sont de la responsabilité
00:06:37éditoriale évidemment de la chaîne et de leur auteur.
00:06:40Moi ici, je viens de façon extrêmement, comment dire, modeste et prudente.
00:06:48En jeudi, il se trouve que j'ai un ami commun très proche avec Boalem Sansal et que je
00:06:55connais Boalem pour l'avoir plusieurs fois croisé dans les...
00:06:59Vous connaissez tout ça, la caravane littéraire, des rentrées littéraires, vous prenez les
00:07:02trains, vous allez dans les salons, etc.
00:07:04Et donc plusieurs fois, on a voyagé ensemble.
00:07:06Évidemment, je ne reconnais pas le personnage qui est décrit là, mais j'allais dire qu'au-delà
00:07:12de ça, peu nous importe.
00:07:13Ce qui importe, c'est qu'un écrivain qui a reçu le grand prix du roman de l'Académie
00:07:18française en 2015, ce n'était pas en 95, c'était en 2015, est descendu d'un avion
00:07:23à Alger samedi dernier et on n'a plus de nouvelles.
00:07:26Alors, comment les choses se sont passées ? Vous voyez, parfois, le service public ou
00:07:32les associations publiques ont du bon.
00:07:34Nous étions au dîner jeudi soir du centre national des lettres et avec Étienne de Montaigny.
00:07:41Évidemment, on commençait à avoir des messages d'amis sur le sort de Boalem.
00:07:46Il se trouve qu'Étienne est aussi, comme moi, lauréat du grand prix du roman de l'Académie
00:07:51française.
00:07:52Et on s'est dit, mais qu'est-ce qu'on peut faire ? On peut faire ce que peuvent faire
00:07:55des écrivains, c'est-à-dire nous manifester et peut-être que ça va être très compliqué
00:08:00d'ouvrir une pétition, etc.
00:08:04Essayons de mobiliser les lauréats du grand prix.
00:08:09Et je vous avoue que jamais, jamais, je ne pensais qu'en 48 heures, nous parviendrons
00:08:15à unir autour d'un texte, sur lequel je reviendrai, nous parviendrons à unir 30 lauréats
00:08:22du grand prix, dont un prix Nobel, dont des célébrités, j'allais dire, françaises,
00:08:29quasi internationales comme Noton, dont le plus grand styliste français, même s'il
00:08:33n'est pas particulièrement connu du public, Pierre Michon.
00:08:36Pierre Michon a signé cet oeuvre.
00:08:39Donc, pourquoi est-ce que tout le monde a signé ? Tout le monde a signé parce que personne
00:08:43ne veut voir un écrivain disparaître, comme ça.
00:08:47Il peut être accusé.
00:08:49Les écrivains ne sont pas au-dessus des lois.
00:08:52Mais à un moment donné, ils disparaissent.
00:08:56Deuxièmement, cette tribune, elle a été voulue, elle a été portée par le Figaro,
00:09:01qui depuis vendredi en a fait sa une.
00:09:05Et bravo au Figaro, c'est l'honneur de notre métier, une nouvelle fois, et de la
00:09:09même manière qu'on va en parler tous les jours.
00:09:11Je pense que c'est le rôle historique de la presse et notamment du Figaro.
00:09:17Alors, que les choses soient très claires, moi je ne parle pas en mon nom, je ne parle
00:09:22pas notamment au nom des pétitionnaires, des gens qui ont signé cette tribune, je
00:09:26ne veux embarquer personne.
00:09:27C'est un geste très fort qui a été consenti.
00:09:30Simplement, cette tribune, elle ne se veut pas une condamnation, une agression du gouvernement
00:09:39algérien.
00:09:40Elle veut que Boalem Sansal, ses droits soient garantis, sa sauvegarde soit garantie et qu'il
00:09:47sorte le plus vite de cette situation.
00:09:48Nous sommes d'accord.
00:09:49D'où le ton extrêmement mesuré.
00:09:51Mais non, aujourd'hui le but c'est que Boalem ne soit pas un enjeu des deux côtés.
00:09:58Notre démarche n'est ni politique ni diplomatique, écrivez-vous.
00:10:02Nos œuvres sont différentes, nos styles ne se ressemblent pas, nos univers sont uniques
00:10:05et nos prises de position sont parfois diamétralement opposées, mais nous ne pouvons concevoir
00:10:10qu'un écrivain qui n'est coupable de rien, sinon d'écrire et de penser soit
00:10:13arrêté et disparu.
00:10:14L'analyse de Vincent Hervouet m'intéresse, parce que depuis vendredi, Vincent dit que
00:10:19ce qu'il se passe, c'est exactement ce que voulait le gouvernement algérien, c'est
00:10:23qu'une nouvelle fois, la France soit demandeur vis-à-vis du gouvernement d'Algérie et
00:10:28en situation de culpabilité et de faiblesse.
00:10:31Ça intervient après le voyage d'Emmanuel Macron au Maroc, est-ce qu'il y a un lien
00:10:35ou pas ? Certains en tout cas l'établiront.
00:10:38Et une nouvelle fois, ce gouvernement algérien, les gouvernements algériens qui ont fait
00:10:42d'eux eu rapport avec la France, une rente victimaire, c'est ce que vous disiez tout
00:10:46à l'heure et ça cette analyse est intéressante, puisque nous-mêmes participons avec ce débat
00:10:52que nous allons faire à cette France qui doit être à genoux devant l'Algérie.
00:10:55C'est-à-dire qu'il est un otage effectivement de la relation franco-algérienne.
00:10:59On peut même dire que le fait qu'il écrive en français, qu'il ait pris la nationalité
00:11:03française évidemment, mais qu'il écrive en français et qu'il soit aimé des français,
00:11:08suffit à l'incriminer comme un traître.
00:11:11Moi, ce qui me frappe beaucoup dans le petit crachat qu'on a entendu sur France 5 et qui
00:11:15va de pair avec un article particulièrement putassier du Monde, un éditorial qui l'incriminait
00:11:21lui aussi vendredi, c'est que Boleyn Saint-Saëns est tombé aux oubliettes, il y a donc de
00:11:27cela neuf jours, qu'il n'a toujours pas été présenté à un juge, qu'on ne sait
00:11:31pas de quoi il est coupable, on ne sait pas de quoi il est soupçonné, de quoi il est
00:11:35accusé.
00:11:36Il est toujours aux mains de la police, c'est tout, mais qu'il y a ici à Paris toutes
00:11:41sortes de gens qui lui trouvent des crimes, notamment que finalement, grosso modo, il
00:11:46est défendu par les fachos, donc il l'a bien mérité.
00:11:48Et ça, c'est vraiment, mais alors, une démarche, un réflexe de soumission et de bêtise crasse
00:11:56qui fait honte.
00:11:57Alors moi, je suis ravi qu'on se mobilise et que la francophonie existe, puisque Boleyn
00:12:03Saint-Saëns, qui en plus est un type absolument adorable, d'une douceur.
00:12:06Et sur le service public, Vincent, je vais rappeler que monsieur Snegaroff est complice
00:12:14de ces gens-là, tu invites ce monsieur, tu laisses passer ce qui s'est dit à l'antenne
00:12:20et ce monsieur est professeur d'histoire géo dans la banlieue parisienne.
00:12:24Son crime, c'est aussi que Boleyn Saint-Saëns critique énormément l'islam, il dit qu'un
00:12:30islamiste, c'est un musulman impatient.
00:12:32C'est ça qu'il dit.
00:12:33Oui, c'est ça qu'il dit.
00:12:34Donc il dit que pour lui, il y a un continuum, ça c'est vraiment.
00:12:39– Il dit que ce qui s'est passé en Algérie arrivera en France.
00:12:41– C'est exactement ce qu'il dit, la critique de l'islam.
00:12:44– C'est ce qu'il nous a dit ici quand il est venu sur ce plateau.
00:12:46– Alors, ce qu'on lui reproche en Algérie, je parle sous le contrôle de Vincent, je suppose
00:12:49que c'est de valider la thèse marocaine, un peu sur le Sahara.
00:12:53– C'est vous lisez les dépêches de Boleyn.
00:12:55– Mais ce qu'on lui reproche ici, c'est ça, il ose critiquer l'islam, mais sans
00:12:59prendre de gants.
00:13:00– Elisabeth Lévy.
00:13:01– Voilà.
00:13:02– Je voulais juste avoir une pensée pour le…
00:13:04– Double photo.
00:13:05– C'est un ami, je voulais juste le dire que c'est un type en plus génial.
00:13:09– C'est vrai que votre… Camille, vous savez l'affection que j'ai pour vous,
00:13:14mais l'attitude de dire je ne veux pas être méchant avec le gouvernement algérien,
00:13:18je l'entends mal en fait, je l'entends mal Camille Pascal.
00:13:21– C'est pas ça, c'est un appel, non.
00:13:23– Non, c'est ça, parce qu'il faut aller au bout, il faut mener le combat idéologique
00:13:28parfois.
00:13:29C'est un écrivain qui est…
00:13:30– Il ne faut pas lui nuire.
00:13:31– Imaginer…
00:13:32– Il ne faut pas lui nuire.
00:13:33– Non mais…
00:13:34– Il ne faut pas lui nuire à Boleyn.
00:13:35– Oui, j'entends bien, mais il faut dire les choses, c'est ça le génie de Sine.
00:13:41– Oui, mais là-dessus Pascal, je veux être assez clair, je pense que si on lit entre
00:13:48les lignes, on sait ce que dit cette tribune, ensuite on en a appelé à la plus haute autorité
00:13:53qui est le Président Temoun, comme autrefois Émile Zola en appela au Président de la
00:13:58République, je me permets de faire ce parallèle, mais pour l'instant, nous, notre préoccupation
00:14:05c'est au fond, qu'est-ce qu'on peut faire ? C'est de dresser autour de lui un rempart
00:14:10de livres, voilà, c'est la seule chose que nous pouvons faire.
00:14:13Ensuite, que la diplomatie, la politique, la presse s'en emparent, mais si nous voulions…
00:14:21Vous savez, je crois que c'est la première fois dans l'histoire…
00:14:24– Camille Pascal.
00:14:25– Je crois que c'est la première fois dans l'histoire quand même que 30 lauréats
00:14:28des plus grands prix littéraires français se mobilisent en même temps…
00:14:33– Oui, mais j'entends Camille Pascal, mais ce que j'entends, ce que j'aimerais,
00:14:40c'est que le gouvernement français dise stop avec, je dirais, toute la nomenclature
00:14:45qui vient se faire soigner en France, stop, c'est un rapport de force qu'il faut instituer.
00:14:50– Oui, mais là on ne peut pas…
00:14:52– Je ne parle pas pour vous, je ne parle pas pour vous, mais évidemment…
00:14:57– Et je ne suis pas le gouvernement français, vous comprenez.
00:14:59– J'entends bien, j'entends bien, mais il y a des moyens quand même
00:15:04de faire jouer du rapport de force.
00:15:06– Georges Fenech.
00:15:07– Vraiment, vous avez dit ce que j'allais m'apprêter à dire,
00:15:10je trouve que vous êtes un peu timoré.
00:15:12Franchement, Boinem Sansel n'a pas commis un attentat, il n'a pas usé de la force,
00:15:17ce n'est pas un terroriste, c'est le plus doux, et vous le connaissez,
00:15:20qui soit, il émet des opinions, il est embastillé pour une opinion
00:15:25qui est la critique d'un régime que nous condamnons tous ici.
00:15:28Je trouve que vous êtes un peu timoré.
00:15:30– Alors on va écouter son avocat.
00:15:31– Pardon, nous écrivons, nous ne pouvons pas concevoir qu'un écrivain
00:15:34qui n'est coupable de rien sinon d'écrire et de penser soit arrêté et disparaisse.
00:15:37Je ne sais pas ce que vous voulez de plus.
00:15:39– On a tous compris qu'on est tous gênés à l'idée de nuire à quelqu'un
00:15:44qui est aujourd'hui, et depuis neuf jours, je le répète, et neuf nuits,
00:15:48entre les mains de la police et on n'a pas envie de nuire à cet otage,
00:15:53à quelqu'un qui est innocent et qui a été pris en otage dans une affaire d'État.
00:15:57Et on a tous lu, en même temps, le communiqué de l'agence de presse officielle algérienne
00:16:03et le Moudjahid, qui dit, l'agence de presse officielle,
00:16:06dit que c'est un pantin du révisionnisme anti-algérien.
00:16:10Donc quiconque conteste la tyrannie et la souffrance, évidemment,
00:16:19de l'eau au moulin du régime algérien.
00:16:23– On va écouter son avocat.
00:16:24– C'est impossible, mais en même temps c'est trop tard, c'est fait, c'est fait.
00:16:27Ça ne sert plus à rien d'essayer de se cacher derrière son petit doigt
00:16:30en disant qu'il faut le protéger, il ne faut rien dire.
00:16:32C'est fait, ils l'ont pris, ils le gardent et ils ne le lâcheront que s'ils le veulent.
00:16:37Et pour qu'ils le veulent, il faut trouver des moyens de leur tenir à, effectivement,
00:16:41un discours et sans doute que le rapport de force,
00:16:44celui qu'on essaie d'avoir avec un Poutine ou avec les Chinois,
00:16:48sans doute que le rapport de force est la seule chose que puisse comprendre
00:16:51un régime aussi obscur, aussi emmuré et aussi paranoïaque aussi que le régime algérien.
00:16:58– Et qu'est-ce qu'on fait de France Télévisions ?
00:17:00Et qu'est-ce qu'on fait de France Télévisions, de cette émission d'hier ?
00:17:02Qu'est-ce qu'on fait de ça ?
00:17:04Qu'est-ce qu'on fait ?
00:17:06– Ben oui, c'est…
00:17:08– Oui, mais il y a un moment quand même, le problème se pose en France.
00:17:12Madame Ernotte, elle dirige France Télévisions,
00:17:14qu'est-ce qu'on fait de cette émission ?
00:17:16Comment on accepte d'entendre ce qu'on a entendu hier soir ?
00:17:20Comment c'est possible ?
00:17:21– Vous ne l'acceptez pas, donc on a en fait un débat.
00:17:23– Oui, mais je suis d'accord avec vous.
00:17:25Mais comment on accepte ce que dit Monsieur Stora,
00:17:28à qui on a confié des responsabilités importantes,
00:17:31d'un militant depuis des années de la cause algérienne ?
00:17:35Comment on accepte ça ?
00:17:37– Je suis désolé de le dire.
00:17:39– Il a été mandaté par le Président.
00:17:41– Exactement.
00:17:43Et je ne prendrai pas à plus la parole.
00:17:45Vous savez très bien que dans une partie de l'intelligence CIA française,
00:17:47il n'y a pas eu d'accord déviant.
00:17:49– Mais vous savez que…
00:17:51– Est-ce qu'il me frappe ?
00:17:53– Alors là, je vous demande peut-être de prolonger ce que vous venez de dire.
00:17:55– Non, une partie de l'intelligence CIA française
00:17:57est encore dans la guerre d'Algérie.
00:17:59– Ah ben, regardez-moi une !
00:18:01– Voilà.
00:18:03– Il faut que l'Algérie…
00:18:05– Est-ce qu'on peut écouter ?
00:18:07Je vous donne la parole d'une seconde.
00:18:09Philippe Guibert, je vous propose d'écouter l'avocat
00:18:11de Monsieur Saint-Saëns
00:18:13qui n'a aucune information.
00:18:15– Rien. – Rien du tout.
00:18:17– Olivier Pardo ?
00:18:19– Et qui était tout à l'heure sur Radio Luxembourg.
00:18:23– Ce que je sais aujourd'hui,
00:18:25enfin, ce que je crois savoir d'après les informations
00:18:27qui m'ont été transmises,
00:18:29c'est qu'il sera présenté au parquet cet après-midi.
00:18:31Jusqu'à présent,
00:18:33il n'a pas eu accès à une défense.
00:18:35Un avocat devrait lui être désigné
00:18:37par le bâtonnier d'Alger
00:18:39avec lequel je me suis entretenu hier.
00:18:41Et c'est très important
00:18:43qu'il soit désigné par un avocat,
00:18:45qu'il soit défendu par un avocat algérien
00:18:47et si possible,
00:18:49un avocat de son choix.
00:18:51Mais pour le moment, si vous voulez,
00:18:53ce que j'observe, c'est qu'il y a un sujet
00:18:55de respect de ce que l'on appelle
00:18:57les droits de la défense,
00:18:59sans lesquels il n'y a pas
00:19:01de procès équitable.
00:19:03– Philippe Guybert.
00:19:05– Oui, on peut redouter effectivement
00:19:07qu'il n'y ait pas de procès équitable
00:19:09pour Boleyn-Saint-Denis en Algérie.
00:19:11Mais pour revenir à cette émission d'hier soir,
00:19:13moi ce qui me frappe, c'est la bêtise du propos
00:19:15de la personne qu'on a entendue.
00:19:17Dire que Boleyn-Saint-Denis
00:19:19est hostile aux immigrés.
00:19:21Est-ce que cette personne a réfléchi deux secondes
00:19:23à qui était Boleyn-Saint-Denis
00:19:25et à son parcours ?
00:19:27Et en fait, comme le disait Elisabeth Lévy,
00:19:29ce qu'on ne lui pardonne pas à Paris,
00:19:31c'est d'avoir critiqué l'islam.
00:19:33Et d'avoir critiqué, en tout cas,
00:19:35la pratique actuelle de l'islam
00:19:37qui est dominante en Algérie
00:19:39et dans d'autres pays du Maghreb.
00:19:41– C'est un des plus virulents sur l'islam.
00:19:43– Absolument. Et d'ailleurs, il revendique
00:19:45sa non-croyance et son athéisme.
00:19:47– Qui est en Algérie.
00:19:49– Ce qui est en Algérie est un sujet.
00:19:51La bêtise de cette personne
00:19:53consiste à complètement détourner le sujet.
00:19:55Comme si Boleyn-Saint-Denis était
00:19:57xénophobe ou raciste. C'est complètement stupide.
00:19:59– Et pourquoi, à votre avis, on invite
00:20:01des gens dont vous jugez
00:20:03des paroles stupides et qu'autour
00:20:05de la table, personne ne dit rien ?
00:20:07– Oui, il y a eu Rachel Binas
00:20:09qui a réagi tout de même.
00:20:11– Et le présentateur ?
00:20:13– Je ne comprends pas.
00:20:15– Et le présentateur, qui est un diseur de bonne aventure,
00:20:17qui est invité partout pour parler de l'Amérique
00:20:19après n'importe quoi.
00:20:21– Mais ce que je ne comprends pas…
00:20:23– Donc, qu'est-ce qu'on fait de ces gens-là,
00:20:25qui sont en fait des militants ?
00:20:27Qu'est-ce qu'on fait ?
00:20:29Avec des gens qui sont payés par le service public ?
00:20:31– On est en train de les critiquer.
00:20:33– Oui, mais ils sont payés.
00:20:35La liberté d'expression, j'ai aucun souci.
00:20:37C'est juste le service public.
00:20:39C'est vous qui les payez.
00:20:41Et vous avez un discours militant matin, midi et soir.
00:20:43– C'est plus que du militantisme.
00:20:45– Donc, qu'est-ce qu'on fait ?
00:20:47– Oui, je trouve que là…
00:20:49– Qu'est-ce que vous suggérez ?
00:20:51– Ce qui pose problème dans l'émission, c'est qu'à la limite,
00:20:53qu'il y ait des personnes qui n'aiment pas le discours de Boualem Sensa,
00:20:55pourquoi pas, mais qu'il n'y a pas de discours hostile,
00:20:57il n'y a pas de discours contradictoire.
00:20:59– Surtout, est-ce que c'est le moment de le dire ?
00:21:01Est-ce que c'est vraiment le moment de dire
00:21:03on n'aime pas Boualem Sensa ?
00:21:05Et de donner des arguments aux Algériens ?
00:21:07– Evidemment.
00:21:09– J'aimerais revenir sur ce que disait M. Pascal,
00:21:11sur le fait qu'on n'a pas coupé le cordon des deux côtés.
00:21:13C'est-à-dire que tant que l'Algérie continuera à faire de la France
00:21:17son bouc émissaire permanent,
00:21:19en gros, l'Algérie dit en permanence
00:21:21que tout ce qui va mal en Algérie, c'est la France.
00:21:23On est 70 ans après l'indépendance.
00:21:25On ne s'en sortira pas,
00:21:27parce qu'on est effectivement l'otage de cette névrose.
00:21:29Et comme Vincent l'a dit, c'est un otage.
00:21:31– Je vous propose d'écouter, parce que nous avons,
00:21:33Marine Lençon me dit que nous avons de nouvelles réactions.
00:21:35Je salue Gérard Louvain,
00:21:37qui m'explique que la section francophone
00:21:39de Radio Luxembourg a changé de nom.
00:21:41– C'est vrai ?
00:21:43– Il n'y a que 60 ans.
00:21:45Je salue.
00:21:47Un peu d'esprit et de légèreté ne fait pas de mal.
00:21:49– Et l'ORTF, c'est bien ?
00:21:51– Bien sûr.
00:21:53– C'était pas l'ORTF ?
00:21:55– L'ORTF, c'est bien.
00:21:57– L'ORTF, c'est bien.
00:21:59– L'ORTF, c'est bien.
00:22:01– L'ORTF, c'est bien.
00:22:03– L'ORTF, c'est bien.
00:22:05– Marine Lençon,
00:22:07qu'est-ce que nous pouvons écouter,
00:22:09chère Marine ?
00:22:11On écoutera après, puisque c'est le carillon d'Europe 1.
00:22:13Cette fois-ci qui fêtera ses 70 ans.
00:22:15Europe 1 en 2025.
00:22:19Et c'est notre camarade
00:22:21notre camarade Thomas Hill
00:22:23qui a vu, cette semaine,
00:22:25non, ce samedi d'ailleurs, avec son fils,
00:22:27vous avez vu quoi ? Les Misérables.
00:22:29– Les Misérables.
00:22:31– Quel âge il a, votre fils ?
00:22:33– Du Châtelet, parce que pour qu'un enfant de 12 ans
00:22:35tienne 3 heures dans une salle,
00:22:37c'est que vraiment c'est bien.
00:22:39– Mais écoutez-moi, à 12 ans, on allait voir Bérénice
00:22:41et puis on tenait, arrêtez, je veux dire, arrêtez 2 secondes
00:22:43et on lisait Proust, arrêtez, voilà.
00:22:45Mais vous êtes vraiment un père moderne.
00:22:47Ça y est, les enfants de 12 ans, et alors 3 heures,
00:22:49oui, on reste 3 heures.
00:22:51Il est tombé par terre, c'est la faute à Voltaire.
00:22:53Le nez dans les ruisseaux, c'est la faute à Rousseau.
00:22:55Vous les choyez trop, ces enfants.
00:22:57– Vous les choyez, vous les emmenez au théâtre ?
00:22:59– Bien sûr, il est resté concentré.
00:23:01– Il est resté concentré, il ne s'est pas endormi.
00:23:03– Eh bien, écoutez, c'est parfait.
00:23:05– C'est bluffant. – C'est bluffant.
00:23:07– Et à tout à l'heure, Pascal.
00:23:09– A tout à l'heure, cher Thomas, il est 9h23.
00:23:11– Ils sont bluffants, les enfants.
00:23:13Vous savez, moi j'ai amené, il y a 20 ans,
00:23:15mes filles qui avaient entre 6 et 9 ans
00:23:17assister à une représentation du malade imaginaire
00:23:19dans la langue de Molière,
00:23:21mais dans la prononciation du 17e siècle.
00:23:23On parle comme ça, en roulant les airs.
00:23:25Ce matin, dans la chambre du Roué,
00:23:27elles en parlent encore.
00:23:29– Jusqu'à 12-13 ans, moi je n'ai parlé que latin.
00:23:33– Nous, nos expressions.
00:23:39Et puis après, porter une cravate épiscopale, c'est pour ça.
00:23:43– Est-ce qu'on pourrait faire une émission en latin ?
00:23:45– Bon, Camille Pascal, d'abord je vous remercie,
00:23:47on vous a un petit peu brocardé.
00:23:49– Non, mais on a envie.
00:23:51Comprenez le message, il n'est plus temps.
00:23:53Il est minuit moins une.
00:23:55– Non, mais là, il n'est plus temps d'écrire cette tribune.
00:23:59Elle permet quand même de réunir des gens
00:24:03qui ne pensent certainement pas la même chose
00:24:05ni sur la colonisation, ni sur la décolonisation.
00:24:09Et ça, je remercie vraiment Étienne de Montéti
00:24:12qui a passé son week-end à téléphoner
00:24:15et à joindre les uns et les autres.
00:24:17Et à quelques rares, exceptons près,
00:24:19ou de gens qu'on n'a pas réussi à joindre,
00:24:21c'est une très belle réussite
00:24:23et qui reste quand même à l'honneur
00:24:25de la République des Lettres.
00:24:27– Eh bien écoutez, je vous remercie grandement.
00:24:29Alors évidemment, tous les gens que je mets en cause
00:24:31peuvent venir sur ce plateau, mais nous on est…
00:24:33– Matin, midi et soir mis en cause.
00:24:35Matin, midi et soir mis en cause.
00:24:37Par le système médiatique.
00:24:39Bon, si M. Snigaroff veut répondre, il vient demain matin.
00:24:43Il vient demain matin.
00:24:45– C'est Mme Ernotte qui devrait.
00:24:47– Vraiment, il n'y a aucun souci.
00:24:49– Ce que vous voyez surtout, c'est que tous vos amis
00:24:51qui ne sont pas d'accord avec vous
00:24:53sur l'histoire de la colonisation
00:24:55et de la décolonisation,
00:24:57que les Benjamin Storrat,
00:24:59qui a été missionné par le chef de l'État,
00:25:01que Mme Ernotte, etc.,
00:25:03toute cette frange de l'intelligence française
00:25:05veuille bien se mobiliser
00:25:07pour appeler leurs amis à Alger
00:25:09pour faire relâcher notre vieil ami…
00:25:11– C'est pas faux.
00:25:13– Il ne nous a pas échappé que Benjamin Storrat
00:25:15n'est pas lauréat du grand prix du Rouen de l'Académie française.
00:25:17– Non, je sais bien, mais c'est un homme influent.
00:25:19– Il n'a pas eu ce talent.
00:25:21Nous allons marquer une pause.
00:25:23Non mais…
00:25:25Mais pardonnez-moi de le dire comme ça,
00:25:27c'est aussi la responsabilité du Président Macron
00:25:29d'avoir choisi Benjamin Storrat
00:25:31sur un sujet comme ce…
00:25:33– Il dit quelque chose, Benjamin Storrat,
00:25:35ou il contente de ne rien dire ?
00:25:37– Sur Kamel Daoud,
00:25:39il est plutôt sur cette ligne-là.
00:25:41Évidemment, de stigmatiser Kamel Daoud
00:25:45et de le renvoyer à un écrivain d'extrême droite.
00:25:47Un écrivain d'extrême droite.
00:25:499h26, ou en tout cas développant
00:25:51des thèmes qui sont repris par l'extrême droite.
00:25:53Enfin, on connaît toute cette petite chanson.
00:25:55– Pantin du révisionnisme anti-algérien.
00:25:59Voilà, en fait, ces gens pensent à peu près
00:26:01la même chose, ce qu'ils ne pensent pas,
00:26:03mais ils répètent à peu près
00:26:05ce qu'a énoncé l'agence de presse.
00:26:07– Une pause, on est en retard.
00:26:09Une pause, on est très très en retard,
00:26:11il est 9h26.
00:26:13Allez, on est en retard, à tout de suite.
00:26:15– C'est exactement ça.
00:26:17– Il parle comme lui. – T'as pas le droit.
00:26:19– Nous sommes de retour à 9h32 avec Somaya Labidi.
00:26:21Bonjour Somaya et bonne semaine à vous.
00:26:23Vous nous rappelez les titres du jour.
00:26:29– Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:26:31Boylemsen saluera un procureur aujourd'hui,
00:26:33annonce son avocat,
00:26:35question nouvelle de l'écrivain depuis son arrestation
00:26:37il y a plus d'une semaine en Algérie.
00:26:39Maître Zimri qui précise qu'un avocat
00:26:41devrait lui être désigné par le bâtonnier d'Alger.
00:26:43La plaque commémorative
00:26:45en l'honneur d'Ahmed Merhabet,
00:26:47le policier tué par les frères Kouachi
00:26:49lors des attentats de Charlie Hebdo le 7 janvier 2015
00:26:51a de nouveau été dégradée.
00:26:53Le ou les tailleurs ont remplacé
00:26:55Je suis Ahmed par Je suis Gaza.
00:26:57Comme vous pouvez le voir sur cette image,
00:26:59un tas qui depuis a été effacé.
00:27:01Et puis en cette journée internationale
00:27:03pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes,
00:27:05l'ONU publie des chiffres accablants
00:27:07concernant des meurtres qui pourraient pourtant être évités.
00:27:09Au moins 85 000 femmes et jeunes filles
00:27:11ont été tuées de manière intentionnelle
00:27:13dans le monde en 2023
00:27:15et pour la plupart par des prostituées.
00:27:17Merci.
00:27:19Nous finissons avec le sujet Boalem-Sensal
00:27:21parce que c'est un sujet qui nous tient à coeur.
00:27:23Je suis quand même très surpris.
00:27:25Il y a sûrement une raison, diplomatique ou politique,
00:27:27Vincent Herouette,
00:27:29et là, pour le coup, comme je ne sais pas,
00:27:31je ne veux pas aguser le gouvernement français
00:27:33ou même Emmanuel Macron,
00:27:35j'ai l'impression que pour des raisons que j'ignore,
00:27:37le gouvernement français ne dit pas un mot.
00:27:39Et peut-être est-ce la bonne stratégie également.
00:27:41Donc c'est pour ça que je ne veux pas mettre
00:27:43en accusation
00:27:45les uns et les autres
00:27:47qui ne parlent pas.
00:27:49J'ai vu quasiment pas un tweet, ministre de l'Intérieur,
00:27:51ministre de la Culture.
00:27:53Donc je pense qu'il y a une raison
00:27:55et que cette raison, elle est peut-être audible.
00:27:57Je ne peux pas croire
00:27:59qu'il y ait autre chose que des raisons nobles.
00:28:01Oui, c'est ça, moi je suis d'accord avec vous.
00:28:03Mais ça, ça existe aussi.
00:28:05C'est un souci d'hypothèse.
00:28:07Non, non, il n'y a pas d'ironie là.
00:28:09C'est le temps diplomatique, quoi.
00:28:15Non, il n'y a pas d'ironie.
00:28:17Je veux croire que le souci est celui
00:28:19de l'efficacité des contacts discrets.
00:28:21C'est ça.
00:28:23Mais nous sommes évidemment dans un rapport de force
00:28:25dont notre vieil ami
00:28:27Mboyane Sanssane
00:28:29est l'otage.
00:28:31Il y a eu une réaction tout de même
00:28:33dans la République.
00:28:35L'entourage.
00:28:37L'entourage du chef de l'État
00:28:39qui expliquait que les services de l'État étaient mobilisés pour...
00:28:41Le Premier ministre n'a rien dit.
00:28:43Pour l'instant, il y a peut-être
00:28:45des raisons sous-jacentes à cela.
00:28:47On en parlait hors antenne.
00:28:49Ce qui nous a peut-être étonnés,
00:28:51c'est que le gouvernement français
00:28:53et notamment ce que je citais à l'instant,
00:28:55l'entourage du Président de la République,
00:28:57réagissent après que la presse
00:28:59se soit saisie de l'affaire.
00:29:01Oui, mais là aussi, notre métier c'est aussi
00:29:03de décrypter bien évidemment.
00:29:05C'est-à-dire que le fait qu'il n'y ait pas de réaction, tout fait sens.
00:29:07Mais peut-être qu'il n'y ait pas
00:29:09de réaction est une stratégie
00:29:11que la présidence a dit attention.
00:29:13Personne ne parle.
00:29:15C'est possible.
00:29:17C'est possible.
00:29:19C'est possible.
00:29:21Non, c'est pour ça que je vous dis ça.
00:29:23Je pense qu'il y a une raison...
00:29:25Est-ce que c'est la bonne par ailleurs ?
00:29:27Je ne peux pas juger.
00:29:29De toute façon, ce n'est pas l'heure de polémiquer.
00:29:31Ce n'est pas l'heure de chercher.
00:29:33On pourrait en parler pendant des heures.
00:29:35Moi, je pourrais vous expliquer que, d'une certaine manière,
00:29:37Simone Sansa a été fait aux pattes
00:29:39par le régime algérien alors que
00:29:41depuis des années, il allait et venait
00:29:43entre les deux pays
00:29:45avec un courage et physique,
00:29:47parce qu'il n'avait pas peur des couteaux, des barbus
00:29:49et avec un courage moral, parce qu'il n'avait pas peur
00:29:51non plus de dire sa vérité au régime
00:29:53de tyrannie qui règne
00:29:55aujourd'hui Alger.
00:29:57S'il faisait ça impunément,
00:29:59aujourd'hui, il est tombé
00:30:01parce qu'il a le passeport français
00:30:03et que la France a, vis-à-vis
00:30:05la France officielle, vis-à-vis du régime
00:30:07algérien, une politique
00:30:09complètement schizophrène
00:30:11qui illustre parfaitement
00:30:13les changements de pied du Président
00:30:15et quand on est aussi fragile,
00:30:17quand on est aussi
00:30:19contradictoire, un coup
00:30:21le crime contre l'humanité,
00:30:23puis après la repentance, c'est très mal,
00:30:25la rente mémorielle, c'est très mal,
00:30:27un coup, je vais à Alger
00:30:29avec la moitié du gouvernement
00:30:31et mon Premier ministre,
00:30:33l'autre coup, je vais à Rabat
00:30:35et je reconnais la marocanité du Sahara,
00:30:37quand vous avez une politique qui est aussi contradictoire,
00:30:39vous êtes fragile, votre parole ne pèse
00:30:41plus grand-chose et vous ne valez plus
00:30:43grand-chose, vous êtes plus cohérent.
00:30:45Écoutons l'avocat,
00:30:47écoutons l'avocat
00:30:49avec deux questions.
00:30:51Qu'est-ce qu'il risque ?
00:30:53Est-ce qu'il risque notamment la peine de mort ?
00:30:55Est-il emprisonné ?
00:30:57Monsieur Zimré.
00:30:59Ce qu'il lui reprochait, c'est
00:31:01de toute évidence,
00:31:03j'ai envie de dire, comme on dit souvent dans les prix littéraires,
00:31:05pour l'ensemble de son œuvre,
00:31:07c'est-à-dire pour sa liberté
00:31:09de ton, sa liberté
00:31:11d'esprit,
00:31:13sa grande indépendance
00:31:15et évidemment les critiques que
00:31:17cette liberté l'a conduit à formuler,
00:31:19à exprimer tout au long d'ailleurs de sa vie
00:31:21littéraire et de sa vie d'homme libre
00:31:23sur certains aspects de la société
00:31:25algérienne et de la société politique algérienne.
00:31:27Qu'il s'agisse
00:31:29de l'islamisme,
00:31:31qu'il s'agisse de la gouvernance
00:31:33et aussi quelques
00:31:35considérations sur l'histoire
00:31:37qui n'ont pas plu à certains.
00:31:39Je dis certains parce que, au fond,
00:31:41je dois être très prudent dans mon expression,
00:31:43vous l'avez compris,
00:31:45parce que je ne veux pour rien au monde
00:31:47ajouter et
00:31:49aller dans le sens de ceux qui veulent
00:31:51c'est la relation françoise.
00:31:53Ce que vous dites ici ce matin pourrait avoir des conséquences pour lui là-bas.
00:31:55On en est à ce degré-là de pression.
00:31:57C'est pour ça que je dois être
00:31:59extrêmement prudent.
00:32:01Si on considère que la perpétuité en prison
00:32:03c'est évidemment
00:32:05finir ses jours en prison,
00:32:07en théorie oui,
00:32:09mais certains de ses proches
00:32:11considèrent qu'ils risquent
00:32:13jusqu'à une peine extrêmement longue
00:32:15de perpétuité ou de finir ses jours en prison,
00:32:17compte tenu d'ailleurs de son âge aussi.
00:32:19C'est jamais anodin
00:32:21d'arrêter un écrivain
00:32:23pour délit d'opinion
00:32:25et de surcroît un écrivain
00:32:27de 75 ans.
00:32:29Donc, bien sûr qu'il y a un risque.
00:32:31Mais au-delà de ça,
00:32:33il y a un risque pour les libertés,
00:32:35il y a un risque pour les principes fondamentaux,
00:32:37il y a un risque aussi pour
00:32:39l'image que l'Adjévie veut
00:32:41renvoyer dans le monde.
00:32:43François-Xavier Bédami était ce matin
00:32:45avec Sonia Mabrouk sur Europe 1
00:32:47sur CNEW, je vous propose de l'écouter.
00:32:49Que certains se fassent
00:32:51le relais de la propagande
00:32:53de la dictature algérienne en France,
00:32:55dans nos médias, et en particulier dans des médias
00:32:57de services publics, oui, ça a
00:32:59une particulière gravité. Et j'ai été
00:33:01révolté, mais vraiment révolté
00:33:03d'entendre hier, sur ce plateau
00:33:05de l'émission C Politique,
00:33:07des intellectuels, des universitaires
00:33:09qui rivalisaient de
00:33:11critique à l'égard de Boilem Sansel.
00:33:13Vous avez donc un écrivain qui est en prison,
00:33:15qui a été arrêté arbitrairement par le gouvernement
00:33:17algérien, et ces
00:33:19intellectuels français n'ont rien de
00:33:21mieux à faire que de justifier
00:33:23cette arrestation. Alors que
00:33:25par construction,
00:33:27Boilem Sansel ne peut pas se défendre,
00:33:29il est réduit au silence. La seule chose
00:33:31qu'on devrait dire en ce moment, on peut avoir
00:33:33toutes les discussions qu'on veut, je suis pour la liberté
00:33:35d'expression, sur la vision,
00:33:37sur le projet, sur la théorie
00:33:39défendue par quelque auteur que ce soit,
00:33:41mais quand il a été emprisonné par
00:33:43une dictature, la seule chose qu'on devrait dire, c'est
00:33:45sortez-le de là, c'est un scandale
00:33:47absolu, et ces gens-là qui se font le
00:33:49relais de la propagande de la
00:33:51jeune algérienne dans nos médias, portent
00:33:53une immense responsabilité.
00:33:55On va le réécouter, ce qui a fait
00:33:57l'ouverture de notre émission, c'était hier soir
00:33:59sur France 5, c'était présenté par
00:34:01M. Snégarov, j'espère vraiment
00:34:03qu'il y aura des réactions, aujourd'hui,
00:34:05notamment de l'ARCOM, puisque je le dis,
00:34:07ces news et ces
00:34:09huit sont régulièrement visées,
00:34:11sur ce plateau, il y avait également M. Benjamin Stora
00:34:13qui n'a pas ouvert la bouche,
00:34:15M. Stora
00:34:17n'a pas ouvert la bouche
00:34:19pour défendre M. Boalem
00:34:21Sansal, et ces gens
00:34:23viennent donner des leçons, honte
00:34:25à lui, honte à cet homme.
00:34:27Écoutez Nejib Sidi Moussa.
00:34:31Il se trouve que Boalem Sansal, depuis
00:34:33quelques années, alimente un discours hostile
00:34:35à l'égard des immigrés,
00:34:37des musulmans,
00:34:39et reprend tous les thèmes d'Éric Zemmour.
00:34:43Vous avez montré un entretien, on aurait pu
00:34:45prendre un extrait d'un entretien qu'il a donné
00:34:47à Frontière, qui est un média d'extrême droite.
00:34:49– On va l'écouter, on va le regarder aussi.
00:34:51– C'est quand même choquant.
00:34:53Je ne dis pas que ça justifie
00:34:55un emprisonnement.
00:34:57Encore une fois, je répète, mes principes sont
00:34:59clairs là-dessus.
00:35:01Quand je vois que des militants
00:35:03des droits de l'homme, des militants antiracistes,
00:35:05des intellectuels du milieu culturel parisien
00:35:07le présentent comme un homme
00:35:09des lumières, un homme qui défend
00:35:11les grandes causes, je suis désolé
00:35:13mais ils se trompent complètement. Ou alors ils sont aveugles,
00:35:15ou alors ils sont complices. Donc pour comprendre
00:35:17aussi le malaise qui est le mien, mais qui est aussi celui
00:35:19de beaucoup de gens qui connaissent l'Algérie, qui connaissent la France,
00:35:21je pense qu'il faut rétablir les faits.
00:35:23Et encore une fois, ça ne justifie en aucune manière
00:35:25la répression de la part d'un État,
00:35:27et je pense qu'il faut aussi
00:35:29respecter la vérité.
00:35:31– Sur le service public, avec monsieur Stora
00:35:33présent sur le plateau qui n'ouvre pas
00:35:35la bouche, avec un présentateur
00:35:37qui n'ouvre pas la bouche.
00:35:39– Il a dit c'est choquant, il va même dans le sens,
00:35:41il rajoute c'est choquant lui-même.
00:35:43– Vous voyez, comme si c'était clair.
00:35:45– C'est vraiment dégueulasse ce qu'il dit ce monsieur.
00:35:50Parce que d'accuser Boalem Sencal finalement
00:35:54de ne pas être un homme de lumière
00:35:56alors qu'il ne cesse, au fond il est dans une tradition
00:35:59très humaniste, très française,
00:36:01de critique de la religion.
00:36:03– Mais cet homme est professeur à l'université,
00:36:07et il a peut-être également au lycée ou au collège
00:36:10en banlieue parisienne.
00:36:12Cet homme a des enfants devant lui.
00:36:14– Mais d'aller expliquer…
00:36:16– Là aussi ça va être intéressant de voir les réactions
00:36:18des uns et des autres.
00:36:19Vous imaginez s'il y avait quelqu'un
00:36:21à l'extrême droite qui faisait cours,
00:36:24je crois que c'est arrivé d'ailleurs à Lyon,
00:36:26c'était monsieur Golnisch qui avait été viré.
00:36:28– Oui mais c'était pas la même chose.
00:36:30– C'était la même petite musique qu'on a entendue
00:36:32de certains à la suite de Charlie Hebdo
00:36:35qui disaient peut-être bien qu'ils l'ont un peu cherché.
00:36:37– Marine Le Pen était à Matignon,
00:36:42et je crois qu'elle est en train de parler,
00:36:44Marine Le Pen, on est en direct,
00:36:45donc évidemment Marine Le Pen,
00:36:47elle a rencontré monsieur Barnier, je vous propose de l'écouter.
00:36:49– La moitié de la désindexation, moitié de l'année
00:36:51était inadmissible,
00:36:53que nous considérions que des économies
00:36:56devaient être faites de manière claire
00:36:59sur l'immigration, sur le fonctionnement de l'État,
00:37:02notamment au travers d'un certain nombre d'organismes
00:37:05qui devraient voir baisser leurs frais de fonctionnement.
00:37:11Nous avons exprimé notre opposition
00:37:13au déremboursement des médicaments,
00:37:16particulièrement quand l'aide médicale d'État
00:37:18en réalité n'est pas touchée de manière significative,
00:37:22c'est-à-dire qu'on ne touche quasiment pas
00:37:24au budget de santé des clandestins,
00:37:29alors que nous sommes le seul pays probablement au monde
00:37:32à avoir un système aussi généreux.
00:37:34En revanche, on dérembourse les médicaments
00:37:37des Français qui travaillent et qui ont cotisé.
00:37:42Voilà, tout cela fait partie, encore une fois, des lignes rouges.
00:37:46Ce sont des lignes rouges que nous avons exprimées
00:37:49en apportant les économies, facilement,
00:37:53qui permettent non seulement d'équilibrer
00:37:56ces options politiques sur le plan budgétaire,
00:37:59mais même de rapporter au budget de l'État,
00:38:02comme la taxation sur les rachats d'actions,
00:38:04puisque vous savez que la lutte contre les rentes
00:38:07et la spéculation fait partie de notre projet,
00:38:11l'augmentation de la taxe sur les transactions financières.
00:38:16Il y a comme ça toute une série d'économies à faire.
00:38:21Où vous est-il répondu ?
00:38:24Monsieur le Premier ministre m'a sans doute dit
00:38:27de défendre son budget.
00:38:29Nous verrons si le propos d'aujourd'hui fait son chemin,
00:38:34mais rien n'est moins sûr.
00:38:37Est-ce qu'il y a d'autres choses que de censurer le Premier ministre ?
00:38:39Oui, bien sûr.
00:38:41Bien sûr, nous avons parlé de...
00:38:44Voilà ce qu'on pouvait dire.
00:38:46On comprend Florian Tardif, l'essentiel.
00:38:48On est dans des tractations.
00:38:49Ce qui est intéressant, c'est que Marine Le Pen
00:38:51est reçue en premier à Matignon,
00:38:53et elle est reçue avant un entretien de Michel Barnier
00:38:56avec le président de la République.
00:38:58C'est intéressant, car elle est au centre du jeu politique actuellement,
00:39:01puisque c'est elle, entre guillemets,
00:39:03vu que la gauche, peu importe ce qui se passe,
00:39:05votera la censure, déposera une motion de censure et la votera.
00:39:08C'est elle qui peut décider si cette motion de censure
00:39:11passe ou non, et c'est le gouvernement.
00:39:13C'est difficile pour elle, parce que d'un côté,
00:39:15on a le sentiment que son électorat en a assez
00:39:19et réclame peut-être ou sûrement une motion de censure,
00:39:24mais d'un autre côté, cette motion de censure
00:39:27pourrait fragiliser d'autant plus son électorat,
00:39:30parce qu'il y a des classes populaires...
00:39:33Je pense qu'elle ne votera pas la motion de censure.
00:39:36Elle fait pression, c'est normal,
00:39:38parce qu'on est dans une phase de négociation
00:39:41pour tenter de montrer qu'elle a réussi
00:39:43à obtenir des gains politiques,
00:39:45que ce soit concernant le budget
00:39:47ou le budget de la Sécurité sociale,
00:39:49dont on va beaucoup parler cette semaine.
00:39:51Mais pour moi, vous avez raison,
00:39:53elle est dans un processus qu'elle a entamé
00:39:57il y a plusieurs années, en trois phases.
00:40:00La dédiabolisation, d'en a beaucoup parlé,
00:40:02la normalisation, ça c'est bon également.
00:40:04Mais là, elle est dans une phase de crédibilisation.
00:40:07Et c'est pour cela qu'elle ne votera pas la motion de censure.
00:40:09Je termine mon raisonnement,
00:40:10c'est parce qu'il y a beaucoup de classes populaires
00:40:12qui probablement votent pour le Rassemblement national,
00:40:14et qui pourraient être les premiers touchés
00:40:16par nos votes de budget.
00:40:18On termine juste, pardonnez-moi, on jongle,
00:40:20vous l'avez compris.
00:40:21Je voulais juste qu'on écoute Arnaud Klarsfeld,
00:40:23et après on aura terminé de Boilem Saint-Sal,
00:40:25mais il a pris la parole sur ses news également,
00:40:27il était ce matin avec Romain Desarbres.
00:40:31C'est un écrivain talentueux,
00:40:33un écrivain qui aime la France,
00:40:34qui aime l'Algérie,
00:40:35qui aime le peuple algérien.
00:40:37Son seul tort, c'est de s'opposer
00:40:39à un régime autoritaire,
00:40:41et à l'expansion de l'islamisme radical.
00:40:45Ça ne nécessite pas qu'il soit en prison,
00:40:48il devrait être libéré.
00:40:50Je crois que la France,
00:40:52les services publics français font ce qu'ils peuvent,
00:40:55il y a des pétitions qui sont signées.
00:40:57Il ne faut pas s'opposer frontalement à l'Algérie,
00:41:00c'est-à-dire, j'ai parlé à de nombreuses personnes,
00:41:03il vaut mieux, pour l'instant,
00:41:05essayer d'obtenir pacifiquement
00:41:09sa libération par voie diplomatique.
00:41:13Évidemment, c'est un sujet que nous allons suivre
00:41:15sur Antenne de CNews ces prochaines heures.
00:41:17Les réquisitions du procès Pélico.
00:41:20Je suis sûr qu'Elisabeth Lévy,
00:41:22elle va vous interpeller,
00:41:24puisque les premiers mots qui viennent de tomber,
00:41:26le parquet vient de dire que
00:41:28le procès des viols de Mazan
00:41:30vient bousculer notre société
00:41:32dans notre rapport à l'autre.
00:41:34Et l'enjeu est de changer fondamentalement
00:41:37les rapports entre hommes et femmes.
00:41:39Alors c'est ça qui est toujours...
00:41:43La rééducation est en marche.
00:41:45C'est ça qui est terrible.
00:41:47C'est-à-dire que ce qu'a vécu Madame Pélico
00:41:49est une horreur absolue.
00:41:51C'est un fait d'hiver pur,
00:41:53me semble-t-il.
00:41:55Oui, je suis d'accord avec vous.
00:41:57Est-ce que c'est un fait d'hiver ou un fait de société ?
00:41:59C'est ça le débat.
00:42:01Je vous pose la question.
00:42:03Mais la question, vous avez la réponse,
00:42:05c'est un fait d'hiver.
00:42:07Ou alors vous considérez
00:42:09qu'il y a plein d'affaires Pélico en France.
00:42:11Non, mais ce que disent...
00:42:13De toute façon, c'était vers Elisabeth Levy.
00:42:15Mais non, mais vous,
00:42:17vous êtes passé par un fait de société
00:42:19puisqu'il n'y a jamais eu d'affaire Pélico
00:42:21multipliée par 10.
00:42:23Pourquoi tordre la réalité ?
00:42:25Non, mais l'idée qu'il y a derrière,
00:42:27l'idée du fait de société,
00:42:29c'est qu'effectivement,
00:42:31il y aurait un continuum
00:42:33entre le premier regard égrillard
00:42:35et le viol.
00:42:37C'est ça l'idée.
00:42:39C'est un peu ça quand même.
00:42:41Mais ce qui est insupportable,
00:42:43c'est quand c'est pas...
00:42:45Et vous, chez vous, vous êtes enrhumé,
00:42:47qu'est-ce qu'il se passe ?
00:42:49Attendez, il y a des téléspectateurs
00:42:51qui sont en train de se lever ce matin.
00:42:53Que la presse à la limite brode.
00:42:55Très bien, on a l'habitude
00:42:57sur le fait que tous les hommes en France
00:42:59seraient des violeurs en puissance
00:43:01et surtout, ce que vous venez de dire,
00:43:03moi j'avais pas entendu puisque ça a juste commencé,
00:43:05on en a pour 10 heures, ou 3 jours.
00:43:07Mais ce qui est incroyable,
00:43:09c'est qu'on nous dit maintenant
00:43:11qu'il faut changer les relations entre les hommes et les femmes,
00:43:13on va donc édicter un code des bonnes relations,
00:43:15nous expliquer ce que doit être l'amour,
00:43:17mais c'est complètement dingue
00:43:19à partir d'un cas
00:43:21complètement hors norme,
00:43:23on l'a dit,
00:43:25on peut pas dire à la fois que c'est hors norme.
00:43:27Et c'est le procès de la société.
00:43:29Et nous expliquer que toute la société
00:43:31est là pour opprimer les femmes,
00:43:33écoutez,
00:43:35ça tient pas à regarder autour de vous.
00:43:37C'est un crime.
00:43:39C'est un crime.
00:43:41C'est un crime avec ce qu'il a de singulier.
00:43:43Mais absolument.
00:43:45C'est comme la littérature,
00:43:47ça vous parle toujours de gens singuliers.
00:43:49C'est pas ce qu'a voulu dire le procureur en démarrant ses réquisitions.
00:43:51C'est l'idéologie.
00:43:53C'est la poursuite d'un crime hors norme,
00:43:55par le procédé, par le genre.
00:43:57Je trouve qu'il y a une forme de paresse intellectuelle
00:43:59sur ces phrases-là.
00:44:01Je commence à en avoir un.
00:44:03C'est vraiment des poncifs.
00:44:05Ça vient bousculer notre société dans notre rapport à l'autre.
00:44:07Écoutez, on est obligés d'écrire comme ça.
00:44:09Vraiment.
00:44:11Vous trouvez que c'est intéressant.
00:44:13Ça vous a pas troublé cette affaire ?
00:44:15Ah bah si, ça m'a fortement troublé.
00:44:17Je trouve que c'est une horreur absolue.
00:44:19Oui, c'est-à-dire que des hommes
00:44:21socialement ordinaires...
00:44:23Non, pas ordinaires.
00:44:25Vincent Hervouet.
00:44:27Non, vous regardez les uns des autres,
00:44:29ce ne sont pas des types ordinaires.
00:44:31Je suis désolé.
00:44:33Ce n'est pas monsieur et madame tout le monde.
00:44:35Socialement, ce sont des hommes ordinaires.
00:44:37Non, ils sont d'un milieu.
00:44:39Ils ont des travaux...
00:44:41Ils sont variés.
00:44:43Ce ne sont pas des types ordinaires.
00:44:45Il y a une proportion de violeurs parmi eux
00:44:47avant d'avoir constitué
00:44:49cette espèce de petit club de violeurs.
00:44:51D'accord.
00:44:53C'est intéressant ce qu'il dit.
00:44:55Ce n'est pas du tout...
00:44:57Chaque mot a un sens.
00:44:59C'est déjà des violeurs.
00:45:01Philippe, il faut être précis.
00:45:03Un violeur, ce n'est pas quelqu'un d'ordinaire.
00:45:05C'est ma preuve, je n'ai pas pu la poursuivre.
00:45:07Ce sont des hommes socialement ordinaires.
00:45:09Psychiatriquement, ils ne le sont certainement pas.
00:45:11Mais je trouve quand même fascinant
00:45:13que ça ait pu avoir lieu.
00:45:15Il y a eu une rapide rencontre
00:45:17via un homme qui était complètement pervers.
00:45:19Tout le système de lutte
00:45:21contre les violences sexuelles,
00:45:23là, il est en échec complet.
00:45:25Ce n'est pas qu'un fait divers
00:45:27vu le nombre de personnes
00:45:29qui sont impliquées.
00:45:31Pour moi, c'est un fait de société.
00:45:33Je n'épouse pas la thèse
00:45:35que c'est la masculinité qui est toxique par nature.
00:45:37Ça reflète quoi ?
00:45:39Si c'est un fait de société,
00:45:41ça reflète quoi dans notre société ?
00:45:43Que les hommes violent les femmes ?
00:45:45Une étendue du phénomène
00:45:47que je ne crois pas du tout.
00:45:49En quoi ça vous dit
00:45:51que ce phénomène est étendu ?
00:45:53En quoi le procès de Mazan
00:45:55vous dit-il autre chose
00:45:57sur d'autres crimes ?
00:45:59En quoi ?
00:46:01Le fait qu'il y ait 50 personnes
00:46:03qui soient venues violer cette femme.
00:46:05Donc ça vous dit qu'il y en a d'autres ?
00:46:07Ça veut dire que
00:46:09ça peut toucher beaucoup de monde.
00:46:11Pourquoi ?
00:46:13Je ne vois pas votre démonstration.
00:46:15Ça peut, ça pourrait, c'est possible.
00:46:17Je n'ai jamais eu d'affaire comme ça.
00:46:19C'est pour ça que c'est très difficile
00:46:21ces sujets-là, Philippe.
00:46:23Ça pourrait, ça peut, c'est possible.
00:46:25Ça interroge quand même.
00:46:27Quand tu as tué 50 personnes,
00:46:29tu ne dis pas que c'est un fait de société ?
00:46:31Oui, mais le fait que des hommes
00:46:33tuent leurs femmes, c'est un fait de société.
00:46:35C'est pas l'affaire du coup.
00:46:37On va marquer une pause
00:46:39parce qu'on va revenir
00:46:41sur la France insoumise.
00:46:43Il y a une nouvelle déclaration ce matin
00:46:45sur les réseaux sociaux Point
00:46:47puisque M. Coquerel était l'invité de Sud Radio.
00:46:49Est-ce qu'un islamiste est un ennemi de l'intérieur ?
00:46:51Réponse, je ne répondrai pas à cette question
00:46:53car on confond trop souvent les islamistes et les musulmans.
00:46:55On en est là
00:46:57avec M. Coquerel.
00:46:59Mais bon, c'est une stratégie.
00:47:01On verra si elle est payante ou pas.
00:47:03On marque une pause et on voit effectivement
00:47:05la France insoumise. A tout de suite.
00:47:09À 9h59,
00:47:11on va parler de la France insoumise
00:47:13et de la présence de Hugo Bernalicis
00:47:15qui était au congrès
00:47:17du syndicat de la magistrature.
00:47:19Il signe des deux mains
00:47:21et il dit, je comprends très bien
00:47:23le syndicat de la magistrature.
00:47:25Je ne sais pas s'il leur a rendu service d'ailleurs.
00:47:27Il est député de la France insoumise.
00:47:29On va en parler dans une seconde.
00:47:31Ça s'appelle nos reines de France.
00:47:33Je pensais qu'il n'y avait pas une reine de France.
00:47:35Il n'y en a pas de reine de France.
00:47:37C'est la loi salique.
00:47:39Il y a des reines de France
00:47:41qui le font par délégation
00:47:43du pouvoir royal de leur mari, bien sûr.
00:47:45La loi salique, ça date de quand ?
00:47:47La loi salique est réexhumée
00:47:49à la mort de Philippe le Bel
00:47:51mais elle est censée être
00:47:53des Françaliens, comme son nom l'indique.
00:47:55C'est 13 de sang et quelques.
00:47:57Exactement, Philippe le Bel.
00:47:59On a appris ça avec les rois maudits
00:48:01quand on était sur en femme.
00:48:05Comment il s'appelait le monsieur qui brûle ?
00:48:07C'est Jacques de Molay.
00:48:09Le monsieur qui brûle, pardonnez-moi.
00:48:11Le templier !
00:48:13Cette scène m'a traumatisé quand j'étais enfant.
00:48:15Vous savez comment il s'appelait ?
00:48:17Qui jouait Philippe le Bel ?
00:48:19Georges Marchal.
00:48:21Exactement, Georges Marchal.
00:48:23Jean-Pierre, le baron Ecarlate,
00:48:25Mahaud Artois,
00:48:27Hélène Duc.
00:48:29Et il y avait également Louis Saignet
00:48:31qui jouait je ne sais plus quoi.
00:48:33Solomeo, le banquier.
00:48:35Comment ?
00:48:37Bien sûr que ça m'a traumatisé.
00:48:39Ça doit être en 1972.
00:48:41C'était à la période de Noël.
00:48:43On regardait ça.
00:48:45On s'endormait le soir.
00:48:47On avait peur après.
00:48:49La dernière, ce qui est extraordinaire,
00:48:51et après ça va être le journal,
00:48:53le journal tout de suite d'ailleurs.
00:48:55Somaya Labedi à 10h01.
00:48:59C'était il y a quelques minutes
00:49:01sur notre antenne,
00:49:03après plus d'une heure d'entretien
00:49:05de Jean-Pierre Le Pen,
00:49:07plus offensif que jamais sur le vote du budget.
00:49:09Les lignes rouges que nous avons exprimées
00:49:11en apportant des économies
00:49:13pour équilibrer ses options politiques
00:49:15doivent être prises en compte,
00:49:17a-t-elle affirmé à sa sortie de Matignon.
00:49:19Alors que le procès des viols de Mazan
00:49:21entre dans sa douzième semaine d'audience
00:49:23au tribunal judiciaire d'Avignon,
00:49:25le parquet doit se prononcer
00:49:27sur le sort de Dominique Pellicot
00:49:29et de ses complices,
00:49:31presque tous poursuivis
00:49:33par le rapport entre hommes et femmes,
00:49:35affirme ce matin l'accusation.
00:49:37Et puis la visite du papa Ajaccio
00:49:39a été confirmée ce samedi 23 novembre
00:49:41par le Vatican.
00:49:43Quelques minutes après cette confirmation,
00:49:45l'abbé Frédéric Constant,
00:49:47vicaire général du diocèse d'Ajaccio
00:49:49a lancé un appel au don,
00:49:51objectif obtenir des fonds suffisants
00:49:53pour préparer ce grand événement.
00:49:55Merci beaucoup Somaya.
00:49:57On va, comme je vous le disais,
00:49:59évoquer le chapitre La France insoumise.
00:50:01Avant cela, une ou deux questions.
00:50:03La dernière fois
00:50:05qu'un chef d'état en France
00:50:07fut une femme,
00:50:09on va voir si vous êtes fort, c'est qui ?
00:50:11C'est la régence
00:50:13de Louis XIV.
00:50:15Et donc ?
00:50:17La mère de Louis XIV
00:50:19qui s'appelait ?
00:50:21Anne d'Autriche.
00:50:23Et depuis,
00:50:25il n'y a eu aucun chef d'état ?
00:50:27Il y a eu deux régences de l'impératrice Eugénie,
00:50:29notamment celle de la guerre de 1870.
00:50:31Mais une reine,
00:50:33en tout cas la dernière fois qu'une reine
00:50:35a résisté, c'était la régence d'Anne d'Autriche.
00:50:37C'est quoi la régence de 1870 ?
00:50:39Au moment de la guerre
00:50:41franco-prussienne en 1870,
00:50:43quand l'empereur part pour le front,
00:50:45évidemment qu'il fallait quelqu'un
00:50:47qui tienne les reines de l'état.
00:50:49Oui, mais il est toujours là,
00:50:51il est vivant.
00:50:53Mais quand il a fait son voyage en Algérie,
00:50:55l'impératrice Eugénie
00:50:57a été régente.
00:50:59Mais avant la loi,
00:51:01ça dit qu'il y a des reines.
00:51:03Non, mais il y a toujours des reines.
00:51:05C'est la question de la succession
00:51:07pour ce qui est de la souveraineté royale.
00:51:09Vous avez bien compris.
00:51:11Quand je dis reine, c'est la souveraineté royale.
00:51:13C'est-à-dire que les filles naissaient,
00:51:15elles n'avaient pas le droit de...
00:51:17Ce qui en dit beaucoup sur notre société, pour le coup.
00:51:19Parce qu'en Angleterre, ce n'était pas le cas.
00:51:21Et en Russie, par exemple.
00:51:23En Russie, vous avez des réperatrices
00:51:25qui sont des chefs d'étapes.
00:51:27Alors, pourquoi on ne voulait pas en France ?
00:51:29Pourquoi on se méfiait des femmes, au fond, en France ?
00:51:31Est-ce qu'on avait raison ou pas ?
00:51:33Il y avait sans doute l'idée
00:51:35qui était directement...
00:51:37C'est du second degré, je le précise.
00:51:39Je le dis pour mes amis qui nous écoutent.
00:51:41C'était une bonne question.
00:51:43C'était Bouillon, ce qu'il disait de sa fille Anne,
00:51:45celle qui allait devenir Madame la Grande,
00:51:47Anne de Beaujeu, il disait,
00:51:49c'est la moins sotte femme qui fût en France,
00:51:51car de seille, je n'en connais point.
00:51:53Il n'est pas très ouvert aux femmes.
00:51:55Il n'a pas mis sa fille dans une petite cage,
00:51:57au Mont-Saint-Michel.
00:51:59Il l'en a fait, la région de France,
00:52:01et c'est elle qui a dirigé.
00:52:03Pourquoi la loi Salique ?
00:52:05Parce qu'en fait, il s'agissait
00:52:07d'empêcher que le roi d'Angleterre,
00:52:09qui héritait la couronne par sa mère,
00:52:11Isabelle de France,
00:52:13ne devienne roi de France.
00:52:15Le but, c'était d'avoir un souverain continental,
00:52:17français, en l'occurrence Philippe VI de Valois.
00:52:19C'est ça, la vraie raison.
00:52:21On va tester ce que vous venez de dire
00:52:23sur le fait que ça reflétait
00:52:25un pays terrible avec les femmes.
00:52:27Je me rappelle, Alain Finkielkraut,
00:52:29c'est toujours le philosophe anglais Hume
00:52:31qui, quand il venait en France au XVIIIe siècle,
00:52:33disait, c'est incroyable la visibilité
00:52:35des femmes dans l'espace public,
00:52:37et il appelait la France la patrie des femmes.
00:52:39Alors, je ne dis pas que ça a été parfait,
00:52:41mais il y a toujours eu une visibilité
00:52:43des femmes en France.
00:52:45Et non seulement une visibilité des femmes,
00:52:47ce qui est la moindre des choses
00:52:49que les femmes ne soient pas au couvent.
00:52:51Quand je dis visibilité,
00:52:53je ne parle pas seulement
00:52:55des femmes.
00:52:57Ce qu'on montre là,
00:52:59à travers ces 15 portraits de reines de France,
00:53:01c'est que les reines jouaient un rôle
00:53:03beaucoup plus important que ce qu'on aurait pu imaginer.
00:53:05Elles étaient au cœur de bien des affaires.
00:53:07Mais c'est vrai,
00:53:09aujourd'hui encore,
00:53:11Aliénor,
00:53:13c'est pire.
00:53:15Faites attention,
00:53:17j'attends que vous baptisez le service public
00:53:19à l'incriminer, à le montrer du doigt,
00:53:21à le dénoncer. Vous remarquerez
00:53:23qu'il est dirigé presque partout par des femmes.
00:53:25En bas de la hiérarchie.
00:53:27C'est pour ça que je me dis que c'est parfois.
00:53:29Mais le matin, les quatre grandes interviews
00:53:31politiques sont menées
00:53:33par des femmes.
00:53:35Sur RTL, sur Europe 1, sur France Inter.
00:53:37Zepto sont dirigées sur Europe 1.
00:53:39Sur Europe 1, le directeur est un homme.
00:53:41La directrice générale
00:53:43est une femme.
00:53:45La France Insoumise.
00:53:47Je voulais vous en parler.
00:53:49Évidemment, parce que ça, c'est quand même passionnant.
00:53:51D'abord, ce syndicat de la magistrature
00:53:53qui existe.
00:53:55Vous, vous seriez pour
00:53:57l'interdire ?
00:53:59Oui, interdire les syndicats
00:54:01politiques.
00:54:03J'en ai un.
00:54:05Pour le moins.
00:54:07Monsieur Dupond-Moretti
00:54:09avait dit que ce n'était pas un syndicat de justice.
00:54:11Le député insoumis
00:54:13Hugo Bernalicis
00:54:15a déposé mardi à l'Assemblée
00:54:17une proposition de loi visant à abroger
00:54:19le délit d'apologie du terrorisme. Il juge que
00:54:21les méthodes de l'antiterrorisme ne font que
00:54:23réprimer la liberté d'expression. Cette initiative
00:54:25déclenche de nombreuses réactions divisives.
00:54:27Il n'y a qu'un objectif.
00:54:29Il n'y en a pas deux.
00:54:31C'est de pouvoir dire que le Hamas est un mouvement
00:54:33résistant. C'est tout.
00:54:35C'est le seul objectif.
00:54:37Le Hamas est un mouvement
00:54:39résistant. Ils veulent
00:54:41pouvoir le dire clairement.
00:54:43Ils habillent ça par cette...
00:54:45Pourquoi on a retiré
00:54:47de la loi sur la presse
00:54:49le délit d'apologie ?
00:54:51J'y étais, moi, à la commission des lois en 2014.
00:54:53Parce qu'en retirant
00:54:55du texte de 1881,
00:54:57à l'époque il n'y avait pas de réseaux sociaux,
00:54:59d'abord on aggravait les peines,
00:55:01on passait à cinq ans, et non plus un an,
00:55:03la loi de 1881,
00:55:05ce qui permettait des gardes à vue
00:55:07et de la détention provisoire.
00:55:09Et aussi d'aller sur les réseaux.
00:55:11Et sur les réseaux.
00:55:13Sur les réseaux c'est jusqu'à sept ans
00:55:15la peine encourue. On se souvient du rôle
00:55:17des réseaux, notamment l'apologie dans l'affaire
00:55:19de Samuel Paty, par exemple.
00:55:21Donc ceux qui veulent supprimer
00:55:23ce délit spécifique
00:55:25maintenant dans le code pénal,
00:55:27affaiblissent nécessairement la lutte
00:55:29contre le terrorisme. C'est pour cela que nous
00:55:31l'avions retiré de la loi de 1881.
00:55:33Il ne faut surtout pas revenir
00:55:35en arrière. Liberté d'expression que de
00:55:37crimes en commun. Il y a plein de réactions.
00:55:39Bruno Rotaillot a dit que c'est difficile de faire plus
00:55:41ignoble.
00:55:43C'est une honte absolue, elle est indigne, c'est une
00:55:45insulte à toutes les victimes du terrorisme, a dit
00:55:47Othmane Nassrou.
00:55:49Gabriel Attal appelle à faire...
00:55:51Alors on rappelle quand même que Gabriel
00:55:53Attal, en son temps,
00:55:55avait appelé à faire barrage au RN, même
00:55:57avec un bulletin El-Effi.
00:55:59On rappelle quand même les positions...
00:56:01C'était pas par accord avec El-Effi.
00:56:03C'était pas par accord avec El-Effi.
00:56:05Bah si, je suis désolé de vous le dire.
00:56:07Il n'y a aucun accord
00:56:09programmatique et idéologique.
00:56:11Je suis désolé
00:56:13de vous le dire, si en fait.
00:56:15Écoutez, je redis.
00:56:17On peut dire
00:56:19de Gabriel Attal qu'il ait le moindre accord.
00:56:21Il a moins de désaccords.
00:56:23Philippe Guibert, les gens sont ce qu'ils font
00:56:25dans la vie, ils préfèrent El-Effi au rassemblement national.
00:56:27Il pensait que le RN était proche
00:56:29du pouvoir alors qu'il pensait que El-Effi
00:56:31ne pouvait pas accéder au pouvoir. C'est pour ça qu'il a
00:56:33fait ça. C'est ça la réalité quand même.
00:56:35On ne peut pas dire que Gabriel Attal, je ne suis pas
00:56:37un défenseur patenté, mais enfin
00:56:39on ne peut pas dire que Gabriel Attal
00:56:41épouse les thèses d'El-Effi.
00:56:43C'est honnêtement...
00:56:45En tout cas, cette fois-ci, il exhorte les groupes...
00:56:47Il leur a fait le marchepied en tout cas.
00:56:49Cette fois-ci, il a exhorté les groupes
00:56:51du nouveau Front Populaire
00:56:53à se désolidariser clairement
00:56:55d'El-Effi sur cette position.
00:56:59Ce que je dois vous dire également...
00:57:01Vous le mettez dans le droit de la presse, mais tout ça
00:57:03c'est du cirque. C'est uniquement pour la raison que je vous ai dite.
00:57:05C'est uniquement dire
00:57:07que le Hamas est une organisation
00:57:09résistante. Ils sont visés par les plaintes.
00:57:11Ils sont visés par des procédures.
00:57:13Écoutons M. Migaud, qui est le ministre de la Justice
00:57:15qui s'est exprimé sur ce sujet.
00:57:17Je croyais qu'il n'avait pas le droit de s'exprimer sur des sujets
00:57:19et puis finalement il s'exprime quand même.
00:57:21Ça, c'est un sujet d'ordre général.
00:57:23Il a le droit, bien sûr. C'est son rôle.
00:57:25Écoutons M. Migaud.
00:57:27Je suis résolument contre.
00:57:31Je ne comprends pas qu'on puisse
00:57:33baisser la garde devant
00:57:35la menace du terrorisme
00:57:37qui est aujourd'hui très présente.
00:57:39Je suis extrêmement choqué.
00:57:41La liberté d'expression n'a jamais tout permis.
00:57:43Il y a des limites à cette liberté d'expression.
00:57:45À partir du moment où l'apologie
00:57:47consiste à justifier,
00:57:49excuser, trouver des circonstances
00:57:51atténuantes à un acte terroriste,
00:57:53c'est inadmissible.
00:57:55Ce matin sur LCI, je vous propose
00:57:57de l'écouter, le député de la France Insoumise.
00:58:01En quelques mots,
00:58:03je vais rappeler quel est le cœur de notre proposition.
00:58:05En 2014, il y a eu un changement de la loi,
00:58:07c'est-à-dire que ce délit d'apologie
00:58:09du terrorisme a été introduit dans le code pénal.
00:58:11Depuis lors,
00:58:13un certain nombre de personnalités,
00:58:15un certain nombre d'autorités morales,
00:58:17un certain nombre de comités internationaux,
00:58:19le comité des droits de l'homme de l'ONU,
00:58:21l'ancien défenseur des droits, M. Toubon,
00:58:23l'ancien juge antiterroriste M. Trévidique,
00:58:25disent qu'il y a un problème,
00:58:27il y a des dérives sur le fait que depuis
00:58:29que ce délit d'apologie du terrorisme a été mis
00:58:31dans le code pénal, il y a des gens qui sont poursuivis,
00:58:33qui sont convoqués devant la police
00:58:35pour des faits qu'on ne peut pas considérer
00:58:37comme étant des faits d'apologie du terrorisme.
00:58:39Et donc la proposition que nous faisons,
00:58:41elle est simple, nous suivons par la même les recommandations
00:58:43qui ont été faites par exemple par le comité des droits
00:58:45de l'homme de l'ONU, c'est qu'on le ramène
00:58:47dans le droit de la presse.
00:58:49Alors quand on dit le droit de la presse, les gens croient
00:58:51que ça ne concerne que les journalistes, non, le droit de la presse
00:58:53ça concerne toutes les formes de communication
00:58:55publique.
00:58:57L'orientateur dit un mot qui est important, qu'il a dit
00:58:59convoquer devant la police,
00:59:01et ça c'est Mme Panot. C'est précisément ce qui s'est passé
00:59:03avec Mathilde Panot suite à ces déclarations
00:59:05après les attentats terroristes
00:59:07du 7 octobre, où elle
00:59:09refusait de qualifier
00:59:11ces actes
00:59:13d'attentats. C'était Mme Obono.
00:59:15C'était Mme Obono.
00:59:17C'était Mathilde Panot à l'Assemblée nationale.
00:59:19Mme Obono a dit résistance.
00:59:21Mme Obono a dit résistance.
00:59:23Thomas Porte
00:59:25lui a pris la parole
00:59:27pour mettre
00:59:29une cible dans le dos
00:59:31d'une certaine manière des journalistes du Figaro,
00:59:33ce qui n'étonnera personne.
00:59:35Thomas Porte, puisque c'était la une
00:59:37aujourd'hui, non pas aujourd'hui, d'ailleurs ce week-end
00:59:39du Figaro Magazine, avec
00:59:41la France insoumise et les islamistes,
00:59:43donc le Figaro Magazine,
00:59:45torchon islamophobe
00:59:47a dit, M. Porte, nous n'oublierons
00:59:49jamais les noms et les prénoms de celles et ceux qui
00:59:51participent à cette obérsion. On veut les adresses !
00:59:53Non mais Thomas, en plus, Thomas Porte,
00:59:55il y a un problème
00:59:57de niveau à la France insoumise.
00:59:59De niveau culturel,
01:00:01intellectuel, oui mais il y a aussi un problème
01:00:03de niveau culturel, intellectuel, etc.
01:00:05M. Delegu, etc. Il y en a beaucoup.
01:00:07Culturel, historique, bon.
01:00:09Ils ne sont pas tous au même niveau, quand même. Non, ils ne sont pas tous
01:00:11au même niveau. Vous avez complètement raison.
01:00:13Ceux qui aboient sont... Voilà, ils ne sont pas tous
01:00:15au même niveau. Mais il y a effectivement...
01:00:17M. Porte, rien
01:00:19dans sa... Comment dire ?
01:00:21Dans son itinéraire
01:00:23personnel, ne
01:00:25lui proposait d'être
01:00:27un député de la République. Et pourtant,
01:00:29réélu au premier tour. Je suis d'accord avec vous.
01:00:31Ce n'est pas quelqu'un qui a particulièrement...
01:00:33Ce n'est pas quelqu'un qui avait
01:00:35particulièrement brillé dans son parcours personnel
01:00:37jusqu'à présent. On peut le dire comme ça.
01:00:39Voilà.
01:00:41Non mais c'est intéressant de voir aussi le profil
01:00:43des uns et des autres. Parce que pourquoi je dis ça ?
01:00:45Parce qu'il y a beaucoup de rancœur, parfois.
01:00:47Il y a beaucoup de ressentiment. Il y a beaucoup d'aigreur.
01:00:49Avec un parcours qui était très médiocre.
01:00:51Au fond, bien souvent,
01:00:53chez certains...
01:00:55Vous croyez vraiment qu'ils sont
01:00:57conscients de leur...
01:00:59Ah, je pense, oui.
01:01:01Ce truc, c'est que dans un pays
01:01:03où on serait encore un peuple
01:01:05et où on est d'accord pour être en désaccord
01:01:07et régler nos désaccords par l'argumentation,
01:01:09à la limite, on pourrait tolérer
01:01:11quelques uluberlus
01:01:13qui disent
01:01:15des âneries comme ça. On leur répondrait.
01:01:17Mais le problème, c'est qu'on est une contre-société
01:01:19aujourd'hui et qu'en fait,
01:01:21on en est là. On est obligés de
01:01:23restreindre la liberté de tout le monde
01:01:25parce qu'on ne peut pas parler
01:01:27librement avec n'importe qui.
01:01:29Dans une autre société, on n'aurait pas besoin
01:01:31de toutes ces lois, en réalité,
01:01:33pour cadrer
01:01:35la parole publique.
01:01:37En tout cas, c'est ce qui s'était passé
01:01:39en 1980 ou...
01:01:41Je comprends ce que vous voulez dire.
01:01:43D'ailleurs, Carl Meus, qui est le rédacteur en chef du Figaro,
01:01:45a dit que quand on commence à attaquer la liberté de la presse,
01:01:47ce n'est jamais bon signe, surtout de la part d'un élu de la République,
01:01:49comme disait Tacite,
01:01:51s'irriter d'un reproche, c'est reconnaître
01:01:53qu'on l'a mérité.
01:01:55Voilà ce qu'on pouvait dire sur ce sujet
01:01:57de la France insoumise.
01:01:59Mais il va toujours plus loin. C'est-à-dire qu'il ne s'arrête
01:02:01jamais. Il n'y a jamais le moindre
01:02:03recul. Ils vont à chaque fois
01:02:05encore plus loin. Mais il n'y a qu'une possibilité
01:02:07pour arrêter ça, c'est de ne pas faire
01:02:09alliance avec la France insoumise.
01:02:11Mais évidemment...
01:02:13Il peut y avoir fracture.
01:02:15Non, il n'y aura pas. Franchement, ne me prenez...
01:02:17Je vous l'avais dit avant, il n'y aura
01:02:19jamais. La gauche est prête à tout.
01:02:21Toujours et tout le temps pour avoir
01:02:23le pouvoir. Même à s'allier avec
01:02:25Staline. Même à s'allier avec Staline.
01:02:27C'est vrai qu'on attend une prise
01:02:29de parole par rapport à ce qu'il y a. Même à s'allier
01:02:31avec le diable.
01:02:33Avec le diable.
01:02:35Il y a une partie de la gauche
01:02:37qui est en train de s'organiser.
01:02:39Le maire de Rouen, Mme Joffroy...
01:02:41Oui, mais vous verrez...
01:02:43On verra aux élections.
01:02:45Là, au printemps, il risque d'y avoir
01:02:47des changements importants.
01:02:49Enfin, M. Hollande, il est avec eux.
01:02:51Il a réagi, là.
01:02:53Il a réagi, M. Hollande.
01:02:55C'est bien, on est contents. Il a réagi.
01:02:57Il a fait son petit tweet.
01:02:59On ne peut pas le faire.
01:03:01Je vais vous dire un truc.
01:03:03Tout ce qu'il y a entre les élections,
01:03:05c'est pour moi du cirque.
01:03:07Les masques tombent au moment des élections. Point.
01:03:09Tout ce que dit M. Hollande,
01:03:11c'est du... Je ne dirai pas ce que c'est,
01:03:13mais c'est rien.
01:03:15C'est du flan.
01:03:17C'est rien. En revanche,
01:03:19dès que les élections se remettront en place,
01:03:21les masques tombent dans les élections.
01:03:23Il n'y a que ça qui m'intéresse.
01:03:25Il y a quand même une montée
01:03:27au sein du PS et sur ses flancs
01:03:29d'un discours
01:03:31qui consiste à dire
01:03:33qu'il faut arrêter ça.
01:03:35Je ne sais pas s'ils y arriveront.
01:03:37Mais ils l'ont dit 20 fois.
01:03:39Et après, ils s'allient de nouveau.
01:03:41Mais ils l'ont dit de la même manière avant.
01:03:43Vous voulez qu'on sorte ?
01:03:45Mais après le 7 octobre...
01:03:47Écoutez, arrêtez.
01:03:49Après le 7 octobre,
01:03:51les mots sont ignobles.
01:03:53Oui, mais je ne dis pas...
01:03:55Ils sont allés à la soupe.
01:03:57Et ils l'ont dit.
01:03:59Ils sont allés à la soupe
01:04:01pour faire écrire leur député.
01:04:03Après l'avoir dit.
01:04:05Pour en avoir 72 ou 30.
01:04:07Je vous dis qu'il y a tout un courant
01:04:09qui s'organise, qui est contre ça.
01:04:11Un congrès du PS dont on verra le résultat.
01:04:13Le congrès du PS
01:04:15avec M. Ford. Vous êtes sérieux ?
01:04:17Justement.
01:04:19Il va avoir chaud aux fesses, M. Ford.
01:04:25Mazan, est-ce que les réquisitions
01:04:27sont en cours ?
01:04:29Je reviens à Mazan.
01:04:31M. Migaud, cette fois-ci,
01:04:33a pris la parole sur Mazan.
01:04:35Je croyais qu'il ne pouvait pas parler
01:04:37d'actions en cours.
01:04:39On va écouter.
01:04:41Bonne remarque, M....
01:04:43Evidemment,
01:04:45nous ne condamnons pas
01:04:47avant d'avoir écouté.
01:04:49Nous ne condamnons pas
01:04:51avant d'avoir écouté.
01:04:53On peut bien plaisanter.
01:04:55On peut bien plaisanter.
01:04:57Aujourd'hui, faites très attention aux plaisanteries.
01:05:03Je me réjouis que Mme Pellicot
01:05:05ait accepté
01:05:07que ce procès soit public.
01:05:09Pour que les uns et les autres
01:05:11puissent prendre conscience
01:05:13de ce qu'on doit sortir
01:05:15de cette culture de la domination
01:05:17de l'homme sur la femme.
01:05:19Le XXIe siècle ne doit pas le permettre.
01:05:21La justice s'organise
01:05:23pour faire en sorte
01:05:25que l'on puisse combattre
01:05:27davantage les violences intrafamiliales
01:05:29et particulièrement les violences faites aux femmes.
01:05:31C'est ça qui...
01:05:33Pardonnez-moi.
01:05:35J'ai sans doute tombé d'esprit.
01:05:37L'autre jour, il était interrogé
01:05:39dix fois par Sionia Mabrouk
01:05:41sur un sujet en cours
01:05:43et dit que le garde des Sceaux
01:05:45ne peut pas se prononcer sur une affaire en cours.
01:05:47À quel sujet déjà ?
01:05:49Rassemblement national.
01:05:51Bien sûr qu'il avait raison,
01:05:53puisqu'il le disait.
01:05:55Mais là, d'une certaine manière,
01:05:57il donne son avis.
01:05:59Il dit, je me réjouis.
01:06:01La publicité, la transparence
01:06:03d'une juridiction d'assises,
01:06:05moi je suis en tout cas d'accord.
01:06:07Je peux être d'accord, mais...
01:06:09Elle soit publique et transparente.
01:06:11La justice est rendue au nom du peuple,
01:06:13en plus par des jurés.
01:06:15Après, pour ce qui concerne son interprétation
01:06:17sur la domination de l'homme et de la femme,
01:06:19c'est un avis général.
01:06:21C'est incroyable.
01:06:23Le garde des Sceaux ne doit pas donner d'instructions individuelles.
01:06:25D'abord, c'est un avis absurde
01:06:27et en plus, il n'a pas le droit.
01:06:29Il a le droit d'avoir un avis.
01:06:31Il n'est pas absurde.
01:06:33Il ne repose pas sur la réalité.
01:06:35Je n'ai pas dit que ça n'existait pas,
01:06:37je dis que ça n'est pas la généralité.
01:06:39Regardez autour de vous.
01:06:41Vous ne voyez pas des femmes libres, des femmes puissantes,
01:06:43des hommes qui respectent leur femme ?
01:06:45Je vais vous dire, vous feriez mieux
01:06:47de vous intéresser par qui
01:06:49les femmes sont parfois agressées
01:06:51à minuit dans Paris
01:06:53lorsqu'elles ne peuvent plus porter de mini-jupes.
01:06:55Par exemple,
01:06:57vous devriez vous intéresser
01:06:59qui empêche
01:07:01les femmes de s'habiller
01:07:03comme elles le veulent dans tous les pays du monde.
01:07:07On en fait un truc de société.
01:07:09Ce n'est pas la société, je suis désolée.
01:07:11Ce n'est pas la société.
01:07:13C'est certains secteurs de la société
01:07:15où c'est effectivement...
01:07:17Vous continuez à dénoncer le pouvoir machiste
01:07:19quand toutes les femmes sont...
01:07:21Le mal blanc n'est pas...
01:07:23Il n'y a pas de spécificité
01:07:25des violences sexuelles.
01:07:27Il n'y a pas du tout une spécificité
01:07:29des violences sexuelles.
01:07:31Je dis que les hommes
01:07:33sont violents
01:07:35et juste un amalgame dégoûtant.
01:07:37Les mêmes qui vous disent
01:07:39attention, il ne faut pas dire l'islam,
01:07:41ce qui est d'ailleurs vrai,
01:07:43qui vous disent, là on peut dire les hommes.
01:07:45Eh bien non.
01:07:47Je vois que M. Ferrand
01:07:49ne m'approuve pas.
01:07:51Ah oui, mais M. Ferrand...
01:07:55Justement, M. Ferrand,
01:07:57parlons de ces reines de France.
01:07:59Nous restons dans le sujet d'une certaine manière.
01:08:03Il y a deux façons
01:08:05effectivement
01:08:07de voir les choses et de la place des femmes
01:08:09en France. Parce que les reines, c'est aussi nos mères
01:08:11d'une certaine manière.
01:08:13La première version,
01:08:15c'est de dire, les femmes en France,
01:08:17elles ont eu le droit de vote en 1945,
01:08:19ce qui est vrai. Elles ont eu un chéquier en 1960,
01:08:21ce qui est vrai.
01:08:23C'est d'ailleurs invraisemblable
01:08:25pour notre génération d'imaginer qu'elles ne votaient pas.
01:08:27Première version.
01:08:29L'autre version, c'est de dire, attention, derrière ça,
01:08:31il y avait une influence très puissante des femmes.
01:08:33On doit pouvoir dire les deux, d'ailleurs.
01:08:35Il suffit de rentrer dans les familles.
01:08:37Qui a élevé les enfants depuis la nuit des temps ?
01:08:39C'est les mères.
01:08:41Donc c'est un pouvoir considérable.
01:08:43Parce que dès que vous entrez dans les familles,
01:08:45il y a parfois même des pères qui sont en difficulté
01:08:47précisément avec leurs enfants,
01:08:49parce que les enfants sont du côté
01:08:51de leur mère, comme on disait jadis.
01:08:53Et c'est une banalité
01:08:55que je dis là, mais c'est très souvent ce qui se passe.
01:08:57Parce que qui, dans 9 cas sur 10,
01:08:59élève les enfants, éduque les enfants,
01:09:01c'est les mères.
01:09:03Et aujourd'hui encore.
01:09:05C'est-à-dire que quand tu rentres dans les familles,
01:09:07c'est l'enfantiste le mercredi, c'est la mère.
01:09:09Quand les deux parents sont malades, qui ne travaille pas ?
01:09:11C'est généralement
01:09:13la mère qui ne va pas au job
01:09:15et qui s'occupe de son enfant, etc.
01:09:17Donc voilà. Et je vous soumets
01:09:19cette petite réflexion sur l'influence des femmes
01:09:21en France à travers votre livre Les Reines de France.
01:09:23Alors, l'influence des femmes
01:09:25en général, elle a été très grande.
01:09:27Alors ça dépend des périodes, d'ailleurs.
01:09:29On a vu des périodes d'épanouissement de l'influence des femmes.
01:09:31Regardez le rôle notamment des femmes
01:09:33à la Renaissance, à l'époque où
01:09:35par exemple, pour le traité de Cambrai,
01:09:37je vous donne cet exemple, on est en 1529,
01:09:39au moment du traité de Cambrai,
01:09:41qui négocie la paix en Europe ?
01:09:43C'est Marguerite d'Autriche, c'est Louise de Savoie.
01:09:45Tout ça se fait dans la
01:09:47foulée d'Anne de Beaujeu, dont je parlais
01:09:49tout à l'heure, et d'Anne de Bretagne.
01:09:51Bref, ces femmes ont un rôle absolument essentiel.
01:09:53Ça, c'est vrai. Et puis il y a des périodes
01:09:55où il y a quand même une glaciation,
01:09:57il faut le dire, où l'on recule. Et l'influence des femmes
01:09:59va reculer avec
01:10:01la mise en place de l'État
01:10:03monarchique à la fin du XVIe
01:10:05et au début du XVIIe siècle.
01:10:07Maintenant, pour ce qui est des reines, puisque nous
01:10:09nous sommes intéressés aux reines,
01:10:11ces reines, chacune
01:10:13avec sa personnalité, évidemment,
01:10:15Aliénor d'Aquitaine
01:10:17a eu plus d'influence que
01:10:19Marie-Thérèse d'Autriche, ça c'est incontestable.
01:10:21C'est une question de tempérament personnel.
01:10:23Mais ces reines, elles ont exercé
01:10:25pleinement un magistère qu'on a
01:10:27aujourd'hui oublié. Alors d'abord, elles donnaient
01:10:29des héritiers à la dynastie, donc ça c'est absolument
01:10:31essentiel. C'était leur rôle principal,
01:10:33c'est le rôle qu'on leur assignait.
01:10:35Mais au-delà de ça, elles
01:10:37s'occupaient de tout ce qui était
01:10:39les arts. Elles étaient des
01:10:41mécènes incroyables. Elles géraient
01:10:43toutes les questions de charité,
01:10:45de bonnes œuvres, dans des proportions qu'on a
01:10:47aujourd'hui oubliées. C'était un véritable
01:10:49ministère public qu'elles assumaient.
01:10:51Ces reines, elles étaient
01:10:53dans certains cas
01:10:55des faiseuses de goût, et dans le
01:10:57meilleur des cas,
01:10:59des faiseuses de style.
01:11:01Ça dépend aussi de la personnalité du roi.
01:11:03En face, regardez la dernière reine
01:11:05de l'Ancien Régime, Marie-Antoinette, qui a été
01:11:07reine de France, puis reine des Français.
01:11:09Elle a bénéficié du
01:11:11tempérament un peu effacé
01:11:13de son mari, du fait que son mari n'est pas
01:11:15de favorite, ça c'est très important, parce que souvent,
01:11:17il fallait composer avec les favorites royales.
01:11:19Il ne pouvait pas, le pauvre. En tout cas,
01:11:21il n'en avait pas, et la reine
01:11:23a exercé un
01:11:25magistère essentiel. Mais ça veut dire aussi
01:11:27qu'elle a vu se
01:11:29concentrer sur elle des critiques qui, d'habitude, épargnaient
01:11:31les reines, épargnaient sa devantière,
01:11:33Marie de Juscas, par exemple.
01:11:35Je ne connaissais pas, je connais bien sûr
01:11:37Philippe Auguste, même si on est
01:11:39parfois perdu dans ce Moyen-Âge.
01:11:41En gros, à partir de Henri III,
01:11:43Henri IV, on a la frise.
01:11:45On a la frise, en gros.
01:11:47Même, on l'a complètement.
01:11:49Les jeunes
01:11:51de 18 ans, ils n'ont pas la frise.
01:11:53J'étais pas né !
01:11:55J'étais pas né !
01:11:57Mais, on est un peu perdu.
01:11:59Alors, Ingeborg.
01:12:01Ah oui, Ingeborg de Danemark.
01:12:03On dit Ingeborg ?
01:12:05Ce qui est un joli prénom, mais peu usité.
01:12:07Sur les présentateurs de télé,
01:12:09en tout cas, je n'en connais pas. Mais je me dis,
01:12:11comment Philippe Auguste, il peut se marier
01:12:13avec Ingeborg de Danemark ?
01:12:15Il s'est posé la question lui-même.
01:12:17Mais comment ?
01:12:19Il l'a répudiée.
01:12:21Il faut croire que ça ne s'est pas très bien passé,
01:12:23mais c'est une autre affaire.
01:12:25C'est vrai, ça ?
01:12:27Oui, ça a été un drame absolu, vous imaginez.
01:12:29La reine arrive,
01:12:31le roi est d'une beauté extraordinaire.
01:12:33Tout le monde se dit,
01:12:35Philippe a de la chance.
01:12:37Finalement, elle est renvoyée dans ses peinades
01:12:39très peu de temps après.
01:12:41On ne sait pas ce qui s'est passé
01:12:43au cours de cette fameuse nuit.
01:12:45On n'était pas là, quand même.
01:12:47Vous pourriez enquêter.
01:12:49Pourquoi Ingeborg se marie
01:12:51avec Philippe Auguste, un avenir privilégié
01:12:53par un souvenir à elle, en devenant reine de France ?
01:12:55Elle embrasse un statut éminent.
01:12:57Pourquoi se marient-ils tous les deux ?
01:12:59Parce que le roi avait besoin
01:13:01de faire oublier un premier scandale.
01:13:03Et donc, il se marie
01:13:05pour des raisons politiques.
01:13:07Vous savez que toutes ces reines,
01:13:09il faut bien avoir ça à l'esprit.
01:13:11C'est le seul pays de Danemark avec qui
01:13:13on n'a pas été en guerre.
01:13:15Quand Mitterrand s'exprime pour la dernière fois,
01:13:17on l'a passé trois ou quatre fois,
01:13:19la France, les ennemis mortels,
01:13:21les ennemis, comment dire,
01:13:23héréditaires.
01:13:25On les a tous sus.
01:13:27Sauf le Danemark.
01:13:29Je me demande bien pourquoi.
01:13:31C'est le seul pays, paraît-il, avec qui
01:13:33on n'a pas été en guerre, le Danemark.
01:13:35Oui, c'est vrai.
01:13:37Pour réparer cette erreur.
01:13:41Il est ironique.
01:13:43Pourquoi se marier avec
01:13:45cette reine du Danemark ?
01:13:47Pourquoi se marier avec les Danois
01:13:49en 1193 ?
01:13:51Si vous allez par là,
01:13:53Anne de Kiev venait d'encore plus loin.
01:13:55Elle venait carrément d'Ukraine.
01:13:57Il ne faut pas oublier que toutes ces reines
01:13:59ce sont des princesses étrangères.
01:14:03C'est d'une grande importance.
01:14:05Ça veut dire que toutes ces femmes
01:14:07ont les arrachées à leur famille, à leur culture,
01:14:09à leurs amis, etc.
01:14:11Elles épousaient complètement la culture,
01:14:13la langue française et elles devenaient
01:14:15la mère du peuple, vous imaginez ?
01:14:17Elles devenaient plus françaises
01:14:19que des françaises natives.
01:14:21Ça a été le cas pour presque toutes,
01:14:23pas toutes, mais presque toutes celles qu'on a évoquées
01:14:25dans ce livre.
01:14:27Il y en a une qu'on aime beaucoup,
01:14:29parce que j'ai des souvenirs d'enfance avec elle,
01:14:31c'est Blanche de Castille.
01:14:33Oui, parce qu'il y avait un lycée
01:14:35que vous connaissez.
01:14:37À l'époque, j'étais dans des lycées
01:14:39où il n'y avait que des garçons.
01:14:41Il y avait des filles à Blanche de Castille.
01:14:43Blanche de Castille, c'est un lycée à Nantes
01:14:45qui existe toujours, bien sûr,
01:14:47et qui est dans notre imaginaire
01:14:49parce qu'on allait...
01:14:51Blanche de Castille, elle est un peu coincée
01:14:53entre son beau-père, Philippe Auguste,
01:14:55dans l'histoire,
01:14:57et son fils, bien sûr,
01:14:59Saint-Louis.
01:15:01Ce qui est extraordinaire avec Blanche,
01:15:03elle a été choisie par Aliénor d'Aquitaine,
01:15:05sa grand-mère, qui est venue la chercher
01:15:07pour la donner
01:15:09à l'héritier de Philippe.
01:15:11Et ce qui est extraordinaire,
01:15:13c'est qu'elle va mener, pour le coup,
01:15:15une des fameuses régences dont vous parliez tout à l'heure.
01:15:17Il y a deux types de reines en France.
01:15:19Il y a celles qui ont exercé la régence
01:15:21et les autres.
01:15:23Et elle, elle a exercé la régence,
01:15:25elle l'a exercée longtemps,
01:15:27avec une force extraordinaire,
01:15:29pas toujours avec beaucoup de douceur.
01:15:31Mais ce que je trouve extraordinaire,
01:15:33c'est que là, je regarde,
01:15:35elle est née en 1188.
01:15:37Elle meurt en 1252.
01:15:3970 ans en 1252,
01:15:41ça devait être quelque chose, quand même.
01:15:43Mais non, mais c'est une idée qu'on se fait, ça aussi.
01:15:45Je veux dire, en fait,
01:15:47on sait que l'âge moyen,
01:15:49l'espérance de vie,
01:15:51était très faible, c'est vrai.
01:15:53Mais parce qu'il y avait
01:15:55une mortalité infantile considérable
01:15:57et qu'il y avait beaucoup de maladies
01:15:59infectieuses qui faisaient
01:16:01qu'il y avait des gens qui partaient comme ça.
01:16:03Mais à partir du moment où vous
01:16:05arriviez à l'âge adulte
01:16:07et où vous échappiez
01:16:09aux pestes, aux épidémies,
01:16:11vous aviez toutes les chances
01:16:13de finir très tard.
01:16:15Regardez, justement, sa grand-mère,
01:16:17Aliénor d'Aquitaine, elle vit encore bien plus vieux.
01:16:19Et ce qui est extraordinaire,
01:16:21c'est qu'à 80 ans, elle monte encore à cheval
01:16:23et qu'elle s'en va en Castille chercher cette jeune fille.
01:16:25À 80 ans ?
01:16:27À 80 ans.
01:16:29En 1123 ?
01:16:31En 1200, en l'occurrence.
01:16:33En revanche, je vous avais dit un nom
01:16:35qui me blesse un peu le cœur.
01:16:37Vous avez parlé d'Anne de Bretagne.
01:16:39Elle a quand même vendu deux fois la Bretagne à la France.
01:16:41Elle n'a pas vendu.
01:16:43Elle a fait entrer la Bretagne dans le giron français.
01:16:45Elle a donné la France à la Bretagne.
01:16:47Je suis désolé de vous le dire.
01:16:49Là-dessus, il y a des questions qui sont sérieuses.
01:16:51La Bretagne qui existait avant la France,
01:16:53souvent, je le dis.
01:16:55Notre place serait peut-être à l'ONU
01:16:57si elle n'avait pas été vendue.
01:16:59C'est Gilles Martin-Sophier qui a fait ce livre
01:17:01sur l'indépendance de la Bretagne
01:17:03qui est très amusant.
01:17:05Monsieur Hervouet serait peut-être
01:17:07un des ducs de Bretagne,
01:17:09à l'heure à laquelle je vous parle.
01:17:11On n'est pas toujours des malins.
01:17:13Nous, on pousserait la charrette
01:17:15de M. Hervouet.
01:17:17C'est vrai, Anne de Bretagne
01:17:19se marie d'abord
01:17:21avec Charles VIII.
01:17:23Charles VIII meurt.
01:17:25Il se cogne la tête à Amboise.
01:17:27Finalement,
01:17:29elle va réépouser son successeur
01:17:31cousin Orléans, Louis XII.
01:17:33Elle épouse deux rois successifs.
01:17:35Elle était toute petite.
01:17:37Elle a été très malheureuse
01:17:39dans toutes ses grossesses.
01:17:41Elle n'a pas cessé d'essayer
01:17:43de donner un héritier à Charles VIII
01:17:45puis à Louis XII et elle n'y est pas arrivée.
01:17:47Elle était toute petite.
01:17:49Il y a une statue devant le château
01:17:51des ducs de Bretagne.
01:17:53Elle est immense.
01:17:55Elle a donné la France à la Bretagne.
01:17:57Bien sûr.
01:17:59Le château des ducs de Bretagne,
01:18:01c'est pour ça que quand on entend
01:18:03nous qui sommes nantais,
01:18:05parce que là il y a quand même
01:18:07trois nantais sur le plateau,
01:18:09je ne sais pas pourquoi,
01:18:11ou ex-nantais,
01:18:13comme Mme Roland
01:18:15a fait une interview l'autre jour
01:18:17et apparemment elle a dit
01:18:19que c'est un ex-nantais.
01:18:21C'est pas vrai.
01:18:23Déchu.
01:18:25Je n'ai plus la nationalité.
01:18:27Le mouvement indépendantiste breton
01:18:29avait disparu.
01:18:31On taquine, M. Ferrand.
01:18:33Il est 10h31.
01:18:35Hier soir, le stade de la Beaujoire
01:18:37a été envahi.
01:18:39C'est vrai que
01:18:41ça montre aussi
01:18:43combien le foot est
01:18:45aujourd'hui éruptif.
01:18:47On peut perdre un match
01:18:49et Nantes
01:18:51en a perdu un.
01:18:53Le terrain a été envahi
01:18:55par les supporters
01:18:57de la Beaujoire.
01:18:59Hier soir, le match a été interrompu.
01:19:01Nantes a perdu 2-0.
01:19:03On espère pour les Nantais
01:19:05que les choses iront mieux.
01:19:07Les hommes en jaune ne sont pas les joueurs.
01:19:09Ceux-là sont les joueurs,
01:19:11mais les autres hommes en jaune
01:19:13sont les stadiers.
01:19:15Voilà.
01:19:1710h32,
01:19:19chère Somaya Labidi.
01:19:21Le 26 septembre 2020,
01:19:23Victorine d'Artois disparaît
01:19:25sur le chemin pour entrer
01:19:27chez elle à Villefontaine.
01:19:29Elle est retrouvée deux jours plus tard
01:19:31morte étranglée.
01:19:33Ce lundi marque l'ouverture
01:19:35du procès de l'homme accusé
01:19:37d'être son meurtrier
01:19:39devant les assises de l'ISER.
01:19:41Illustration de la montée
01:19:43de l'antisémitisme en France.
01:19:45Des taques antisémites découvertes
01:19:47sur la mairie et sur une maison
01:19:49ont été effacées après
01:19:51les constatations des gendarmes.
01:19:53Pour réduire le risque d'accident
01:19:55lié au vent violent dans le centre-est
01:19:57de la France et pour cause,
01:19:599 départements ont été placés
01:20:01en vigilance orange par Météo France
01:20:03pour la journée.
01:20:05La SNCF a annoncé l'interruption
01:20:07de nombreuses lignes que vous découvrez
01:20:09à l'écran.
01:20:11Ce qui est drôle,
01:20:13c'est que l'histoire
01:20:15traverse les années.
01:20:17C'est-à-dire que c'était Alain Decaux
01:20:19quand on était gosses,
01:20:21aujourd'hui c'est Stéphane Berne,
01:20:23c'est vous.
01:20:25Aujourd'hui c'est vous
01:20:27au radio-télévision,
01:20:29mais c'est également notre ami Marc Menand
01:20:31tous les soirs et c'est toujours passionnant
01:20:33de voir l'histoire de France.
01:20:35Je salue mon ami Jean Dalryck.
01:20:37Je cite à Jean Descartes.
01:20:39Bien sûr, qui est merveilleux,
01:20:41qu'on adore.
01:20:43Mon nom étant très gros,
01:20:45Pierre-Louis Lancelier et Louis Sautreuil,
01:20:47qui sont des auteurs de la radio,
01:20:49de radio classique.
01:20:51C'est un très beau livre qu'on peut offrir à Noël.
01:20:53Un enfant de 8 ans va être content.
01:20:55Il y a toujours un oncle
01:20:57qui offre des livres à Noël.
01:20:59L'oncle Ferrand.
01:21:01Tu ouvres ton truc
01:21:03et tu dis
01:21:05« Un livre ! J'ai encore un livre cette année,
01:21:07c'est super les gars ! »
01:21:09Mais moi j'aimais bien en plus.
01:21:11Vous savez ce qu'on m'offrait quand j'étais petit ?
01:21:13Une télégende.
01:21:15J'adorais ça, compter les légendes de Rome,
01:21:17compter les légendes d'histoire.
01:21:19Ma mère a tout gardé
01:21:21et elle fait visiter ma chambre
01:21:23avec un cordon rouge aujourd'hui.
01:21:25J'adore ces livres blancs.
01:21:27C'est tout.
01:21:29Je pense qu'ils sont chez mes parents.
01:21:31Les bibliothèques vertes,
01:21:33roses, etc.
01:21:35Je rappelle ce livre, bien évidemment.
01:21:37Je salue mon ami Jean Dalryck,
01:21:39de Noirmoutier, que vous connaissez,
01:21:41qui vient de la comédie française,
01:21:43qui pense remonter sur scène après 40 ans
01:21:45de petit intervalle.
01:21:47Mais il reviendra et il me dit
01:21:49« Après les trois décès des fils de Philippe Lebel,
01:21:51le quatrième enfant, Isabelle de France,
01:21:53s'était mariée avec le roi d'Angleterre. »
01:21:55C'est ça, c'est ce que je vous disais tout à l'heure.
01:21:57C'est ce que vous disiez et c'est pour ça que la loi salique Philippe Lebel, bien sûr.
01:21:59Je fais juste une parenthèse,
01:22:01il reste 30 secondes.
01:22:03Dans « Les rois maudits », par exemple,
01:22:05les fiancées des deux filles
01:22:07et Philippe Lebel...
01:22:09Ils sont châtrés.
01:22:11Et les deux filles, ses propres filles,
01:22:13il les met au couvent, je crois.
01:22:15C'est horrible.
01:22:17Il y a une dernière reine,
01:22:19on est là en 1305 ans.
01:22:21Tout ça parce qu'elles avaient trompé leur mari.
01:22:23Absolument.
01:22:25Mais Jeanne, elle a été sacrée.
01:22:27Non, ils n'avaient pas châtré les maris, ils avaient châtré...
01:22:29Non, non, les amants.
01:22:31Les amants, châtrés.
01:22:33Et c'est Philippe Lebel qui prend la décision,
01:22:35nous sommes d'accord.
01:22:37Les rois maudits ont marqué, Pascal.
01:22:39Ça m'a traumatisé, les rois maudits.
01:22:41Je m'en souviens,
01:22:43ça m'a traumatisé, les rois maudits.
01:22:45Jean-Luc Lombard était à la réalisation,
01:22:47Samuel était à la vision, merci à Benjamin qui était au son,
01:22:49Marine Lanson, Jean Delacosse,
01:22:51il faudrait que vous veniez plus souvent, parce que c'est vraiment sympa.
01:22:53Nos reines de France,
01:22:55Franck Ferrand, quel est l'oncle
01:22:57qui vous offrira ça ?
01:22:59Le tonton, un télo,
01:23:01qui vous offrira ça à son petit-neveu
01:23:03le soir de Noël ?
01:23:05Vous le saurez le 25 décembre.
01:23:07À ce soir.