L'Heure des Pros (Émission du 25/04/2024)

  • il y a 5 mois
Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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Transcript
00:00:00 [Générique]
00:00:07 Bonjour à tous et bienvenue ce matin à l'heure des pros, jusqu'à 9h30 sur Europa et jusqu'à 10h30 sur CNews.
00:00:16 Le Parlement européen a criminalisé mardi la gestation pour autrui, la GPA, qu'il considère comme un trafic d'êtres humains.
00:00:24 Cette décision intervient au moment où Marion Maréchal a pris position hier contre la GPA.
00:00:29 Sur le réseau Twitter, la tête de liste de reconquête a commenté la naissance de jumeaux annoncée par Simon Jacquemus,
00:00:37 un styliste réputé par son mari, par ce commentaire "Où est la maman ?"
00:00:43 Ces quatre mots ont déclenché un flot de violence inouïe contre Mme Maréchal qui fut accusée notamment d'homophobie.
00:00:51 Non, ce n'est pas être homophobe que condamner la GPA.
00:00:55 Elle ne concerne d'ailleurs pas que des couples homosexuels.
00:00:58 Marion Maréchal est très courageuse, elle marche à contre-courant de l'espace médiatique, elle a des convictions, elle ne les renie pas.
00:01:06 Elle n'avance pas masquée au risque de déplaire, comme en son temps François Mitterrand prit position contre la peine de mort.
00:01:12 J'observe ce matin que le Parlement européen est sur la même ligne que Mme Maréchal.
00:01:17 Je ne doute pas que la Macronie, Priska Thévenot et Clément Beaune,
00:01:22 qui n'ont pas eu de mois assez durs hier contre Marion Maréchal, fustigent ce jour cette noble assemblée
00:01:29 qui, en criminalisant la GPA, dévoile à leurs yeux son homophobie.
00:01:35 Il est 9h, Chana Lusso.
00:01:37 Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:01:49 Près de 7 Français sur 10 sont pour que la France s'inspire du Royaume-Uni
00:01:54 et expulse les migrants en situation irrégulière vers un pays tiers comme le Rwanda.
00:01:59 C'est ce que révèle notre dernier sondage CSA pour CNews Europe 1 et le JDD.
00:02:03 67% sont favorables, 32% ne le sont pas et 1% ne se prononce pas.
00:02:09 La situation pourrait devenir hors de contrôle dans les universités américaines.
00:02:13 Vous parlez du mouvement pro-palestinien à Columbia avec la création d'un campement dans la cour de l'établissement.
00:02:20 Mais ce mouvement se propage partout dans le pays, notamment au Texas, en Nouvelle-Angleterre ou encore en Californie.
00:02:26 La pression est tellement forte que les étudiants israéliens ne veulent plus aller en cours.
00:02:30 Le président de la Chambre des représentants, Mike Johnson, n'exclut pas de déployer la garde républicaine.
00:02:35 Si la situation n'est pas maîtrisée rapidement et si ces menaces et intimidations ne cessent pas,
00:02:42 le moment est venu de déployer la garde nationale.
00:02:45 Ces manifestants sont menaçants, intimidants et ils disent qu'ils s'en prendront aux étudiants juifs.
00:02:49 Et puis à Paris, les ailes du Moulin Rouge se sont effondrées cette nuit.
00:02:55 Les pompiers ne savent pas encore ce qui a pu provoquer cette chute mais heureusement il n'y a eu aucun blessé.
00:03:00 C'est la première fois qu'un accident de ce type se produit depuis la création du célèbre cabaret
00:03:05 qui fêtera ses 135 ans cette année.
00:03:07 Voilà pour l'essentiel de l'information, c'est à vous.
00:03:09 - Écoutez, chère Shana, tout fout le camp dans ce pays.
00:03:12 Tout s'écroule, même les ailes du Moulin Rouge.
00:03:17 - C'est vrai.
00:03:17 - Quelqu'un est allé d'ailleurs au Moulin Rouge ? Je ne suis jamais allé de ma vie.
00:03:21 Ah si, j'y suis allé d'ailleurs.
00:03:23 J'y suis allé une fois.
00:03:24 - Il y avait une émission de télévision.
00:03:25 - Oui exactement, pour une émission de télévision.
00:03:26 Je salue Sabrina Medjéber qui est là.
00:03:30 - Oui. - Bonjour.
00:03:31 - Philippe Bidjet.
00:03:32 - Bonjour.
00:03:32 - Bonjour.
00:03:33 Jean Dorido, vous êtes psychologue et vous allez pouvoir parler de la GPA avec nous
00:03:36 parce que c'est un sujet qui nous intéresse.
00:03:38 Philippe Guibert et Gautier Lebrecht sont également là et M. D'Artigolle.
00:03:45 Marion Maréchal, je disais, quoi qu'on pense de la GPA, on peut être...
00:03:49 - On peut être pour.
00:03:50 On peut être pour.
00:03:50 Qu'est-ce que vous en pensez ?
00:03:52 - Mais peu importe, mon avis n'est pas...
00:03:53 - Non, non, bien sûr.
00:03:54 - C'est parce que...
00:03:54 - C'est intéressant.
00:03:55 - Comme vous l'avez donné dans d'autres occasions.
00:03:56 - Il est intéressant votre avis.
00:03:57 - Alors, mon avis est toujours le même.
00:04:00 Il y a des demandes dans la société qui sont nouvelles et il faut les écouter.
00:04:05 Voilà.
00:04:05 - C'est cela.
00:04:06 - Pas forcément les satisfaire.
00:04:08 - Non, il a dit les écouter.
00:04:10 - Voilà.
00:04:10 Et comme toujours, je dis toujours la même chose, la fracture, elle est générationnelle.
00:04:14 Voilà.
00:04:14 C'est-à-dire que les gens de 20 ans pensent comme ça et les gens de 80 ans pensent différemment,
00:04:18 surtout sur ces sujets sociétaux.
00:04:20 Mais peu importe mon avis.
00:04:21 En revanche, ce que je trouve pas convenable, c'est d'attaquer Marion Maréchal
00:04:26 en expliquant qu'elle est homophobe.
00:04:28 Elle ne l'est pas.
00:04:29 - Non.
00:04:30 - Elle ne l'est pas.
00:04:30 En tout cas, dire ou condamner la GPA.
00:04:33 - Mais on va l'écouter.
00:04:34 On va l'écouter d'abord, Marion Maréchal.
00:04:36 Et puis après, on va entamer la discussion entre nous, bien évidemment.
00:04:40 Marion Maréchal, c'était hier soir sur CNews.
00:04:42 - Je ne m'habitue pas à la banalisation de cette pratique, qui, je le dis le plus franchement possible,
00:04:47 est pour moi monstrueuse et honteuse.
00:04:50 Voilà, monstrueuse et honteuse.
00:04:52 Et je pèse mes mots.
00:04:53 Jamais je n'accepterais qu'on banalise le fait de louer le ventre d'une femme pour une grossesse.
00:04:59 Je ne suis pas un produit à louer.
00:05:01 Mon utérus n'est pas un produit à louer.
00:05:04 Les enfants ne sont pas des biens de consommation.
00:05:06 Ce ne sont pas des biens à vendre qui peuvent faire l'objet d'un contrat.
00:05:09 Si on est aujourd'hui à se poser la question du débat des mères porteuses,
00:05:11 c'est parce qu'on a eu une parole homosexuelle.
00:05:13 Si vous ne voulez pas qu'on organise la privation d'un père ou d'une mère à la naissance d'un enfant,
00:05:18 eh bien dans ce cas-là, il ne fallait pas accepter au départ l'adoption homosexuelle.
00:05:22 Parce que si nous en sommes là aujourd'hui, c'est à cause de cela.
00:05:25 - Et c'est une femme de conviction qui parle, manifestement.
00:05:27 Elle était habitée par ce qu'elle disait.
00:05:29 C'est ça que je trouve intéressant.
00:05:30 Alors, on revient pour ceux qui n'avaient peut-être pas vu son tweet hier matin.
00:05:34 Le tweet qu'elle a produit après que M. Jacquemus et son mari ont annoncé la naissance des jumeaux,
00:05:44 elle dit "Où est la maman ?"
00:05:46 - Mais ce qu'on comprend quand elle parle, ce n'est pas seulement un tweet contre la GPA,
00:05:50 c'est aussi un tweet contre l'adoption et contre le mariage pour tous.
00:05:52 Ça a été très clair hier à votre micro.
00:05:54 - Oui, je ne dirais pas ça.
00:05:56 - On peut bien s'entendre, c'est ce qu'elle vient de dire.
00:05:57 - Je ne dirais pas tout à fait ça.
00:05:59 - Mais quand elle dit "Où est la maman ?"
00:06:01 elle pense, j'imagine, à la maman biologique.
00:06:05 - Alors, il fallait le dire à la mère porteuse, oui.
00:06:07 - Mais enfin, "Où est la maman ?"
00:06:09 - Mais vous envoyez une autre, maman !
00:06:13 - Oui, je vais vous la donner.
00:06:14 En toute honnêteté, j'ai lu ce premier tweet comme un questionnement sur la capacité
00:06:22 qu'auraient ces deux papas à rendre heureux les jumeaux.
00:06:27 - Elle est conne.
00:06:27 - Je suis moins opposé à la GPA parce que j'y vois une marchandisation
00:06:32 à la fois du corps de la femme et de l'enfant.
00:06:34 - Là, c'est de mauvais choix.
00:06:35 - En toute honnêteté, j'ai lu ce tweet comme...
00:06:38 - Vous l'avez mal lu.
00:06:40 - On a dû être nombreux à le lire ici.
00:06:42 - Là, il faut juste être d'accord sur le factuel.
00:06:44 Marion Maréchal est contre que deux papas aient un enfant.
00:06:47 C'est tout.
00:06:47 - Elle l'a dit hier.
00:06:49 - Elle l'a dit par GPA.
00:06:50 - Voilà, elle l'a dit hier.
00:06:51 - On peut avoir cette lecture, Pascal.
00:06:53 - Elle l'a dit hier.
00:06:54 - Jordan Bardella a réagi ce matin.
00:06:56 Et puis après, on va entamer la discussion.
00:06:58 Et vous allez nous donner évidemment votre avis,
00:07:01 monsieur Dorido, qui est avec nous.
00:07:05 - Je n'aime pas cette manière de cibler directement les personnes.
00:07:10 En revanche, sur le fond, moi, je suis opposé à la gestation pour autrui
00:07:15 parce que je pense que ça participe d'une logique de marchandisation
00:07:19 du corps des femmes.
00:07:21 Et je suis éthiquement parlant et philosophiquement parlant
00:07:24 opposé à la gestation pour autrui.
00:07:25 - On est d'accord sur le fond, mais pas sur la forme.
00:07:26 - C'est-à-dire cette manière qui consiste à pointer les gens comme ça du doigt.
00:07:31 Je pense qu'il faut toujours faire très attention.
00:07:32 On peut en politique s'en tenir à des principes sur l'immigration
00:07:36 ou sur la GPA sans viser directement des personnes.
00:07:40 - Je ne suis pas sûr qu'elle visait des personnes, à part avec vous et la maman.
00:07:42 Mais enfin, moi, en tout cas, je ne l'ai pas lu comme ça.
00:07:45 - En revanche, il est visé par le tweet de Marion Maréchal.
00:07:49 C'est-à-dire que vous pouvez être contre ce que dit Jordan Bardella.
00:07:51 C'est que vous pouvez être contre la GPA.
00:07:52 Et vous n'avez pas besoin de cibler un couple en particulier
00:07:54 qui doit quand même se retrouver au cœur d'une polémique depuis 48 heures.
00:07:57 Pas très agréable.
00:07:58 - Mais vous avez raison.
00:08:01 Je ne peux pas. C'est un argument qui s'entend.
00:08:02 En revanche, je vous propose d'écouter Priska Tevno,
00:08:05 qui est la porte-parole du gouvernement.
00:08:06 - Si, c'est pas mal.
00:08:07 - Quelle que soit la composante de son couple,
00:08:11 femme, homme, homme, homme, femme, femme,
00:08:14 accueille et célèbre avec joie l'arrivée d'enfants dans son foyer.
00:08:19 En général, de façon assez simple, je pense que dans nos vies perso,
00:08:22 la première des réactions, c'est de dire félicitations.
00:08:25 La première des réactions, c'est ça.
00:08:27 Et pas de s'empresser de tweeter pour poser une question.
00:08:30 Où est la maman ?
00:08:31 Sachant que, arrêtons de faire comme si nous ne savions pas,
00:08:33 Marion Maréchal-Le Pen est opposée au mariage pour tous.
00:08:37 Elle y est opposée.
00:08:38 Donc, pour elle, effectivement, c'est une vocation politique
00:08:41 de se servir d'un fait de joie.
00:08:43 Et moi, j'ai envie de dire de façon très simple, c'est que oui,
00:08:47 permettons-nous d'effectivement de pouvoir accueillir ces moments
00:08:51 de joie sans en permanence essayer de rattraper ça par discours de haine.
00:08:56 Et je pense que nous devons être encapéchiés de regarder ça.
00:08:58 On ne découvre pas Marion Maréchal-Le Pen aujourd'hui.
00:09:01 - Mais est-ce qu'on dit félicitations à quelqu'un qui enfreint la loi ?
00:09:06 - Ils ont accueilli un enfant.
00:09:08 Je pense qu'à un moment, il faut pouvoir aussi l'accueillir, le regarder.
00:09:12 - D'accord, donc on ne condamne pas...
00:09:16 - Sur le sujet de la GPA, c'est votre sujet.
00:09:17 - C'est interdit, la GPA.
00:09:18 - Le sujet de la GPA, la ligne est claire.
00:09:20 Et la ligne, si vous voulez, je la rappelle, la GPA n'est pas autorisée en France.
00:09:24 Une autre ligne est claire, c'est que l'homophobie est un délit aussi.
00:09:28 - Merci.
00:09:31 - De rien.
00:09:32 - Ce qui est agaçant dans ce monde, c'est qu'évidemment,
00:09:33 ce n'est pas un discours de haine de dire où est la maman.
00:09:37 Donc, ce n'est pas un discours de haine.
00:09:38 En revanche, Jacques Serret pose la question, est-ce que ce couple enfreint la loi ?
00:09:43 - Non, parce que la GPA est pratique à l'étranger.
00:09:46 - C'est illégal en France.
00:09:46 La GPA est illégale en France.
00:09:48 - Elle enfreint la loi en France.
00:09:50 - Quand vous allez faire une GPA à l'étranger, ce n'est pas illégal.
00:09:53 Et les enfants sont même reconnus par une circulaire prise par Christiane Taubira.
00:09:57 - C'est une hypocrisie, alors.
00:09:58 - Ils sont reconnus.
00:09:59 - C'est une hypocrisie illégale.
00:10:00 - C'est-à-dire que les enfants, ils n'ont pas choisi de naître ni la manière de concevoir.
00:10:04 - Mais ce couple...
00:10:05 - À partir du moment où ils existent, vous leur donnez la nationalité française,
00:10:07 vous pouvez les inscrire dans le livret de famille, etc.
00:10:09 - Donc, dans quelles conditions ça a été fait ?
00:10:11 - Ce couple n'enfreint pas la loi.
00:10:13 - Ce couple n'enfreint pas la loi, la GPA n'est pas faite en France.
00:10:15 - Monsieur Dorido, qui est avec nous, votre avis ?
00:10:17 - Mon avis, alors mon avis, c'est...
00:10:19 C'est très intéressant de vous écouter les uns les autres.
00:10:22 La GPA est illégale en France.
00:10:24 Ça, c'est un fait.
00:10:25 Et c'est nous qui écrivons la loi, par l'intermédiaire du législateur pour qui on vote.
00:10:31 Donc, aujourd'hui, nonobstant les sondages divers et variés,
00:10:35 la France est contre la gestation pour autrui.
00:10:37 Ça, c'est le premier point.
00:10:39 Sur la question de l'infraction, aujourd'hui, concrètement,
00:10:41 quand un couple, quelle que soit sa composition,
00:10:44 procède à une gestation pour autrui à l'étranger,
00:10:47 dans un pays dans lequel c'est autorisé,
00:10:49 il y a un, imaginons que ce soit un monsieur, un père,
00:10:53 qui est reconnu comme étant le père,
00:10:55 et puis, de retour en France,
00:10:57 si cet homme est marié à un homme,
00:10:59 alors, à ce moment-là, le mari du père de l'enfant
00:11:03 peut procéder à ce qu'on appelle une adoption plénière.
00:11:05 Et à ce moment-là, devient le deuxième père de l'enfant.
00:11:08 Pour autant, en psychologie, ce qui prime sur toutes les questions
00:11:12 de société, d'avis politique et autres,
00:11:16 c'est ce qu'on appelle l'intérêt supérieur de l'enfant.
00:11:20 C'est-à-dire que là, j'entends beaucoup parler de l'intérêt de la génitrice,
00:11:24 qui est une question tout à fait légitime, évidemment,
00:11:26 avec les questions éthiques que ça pose,
00:11:28 en termes de marchandisation, en termes d'échange d'argent.
00:11:30 Pour autant, je n'entends pas parler de l'intérêt supérieur de l'enfant.
00:11:35 Or, c'est une question majeure,
00:11:36 puisque l'on sait que dans tous les parcours de vie
00:11:39 qui sont marqués par l'adoption,
00:11:42 la question de la restitution auprès de l'enfant,
00:11:44 de son histoire, est une question essentielle.
00:11:48 Et les secrets de famille, par exemple,
00:11:51 quant à l'histoire d'un enfant,
00:11:53 et on n'a pas attendu les questions de GPA pour ça,
00:11:55 il y a toujours eu, dans les grandes familles,
00:11:57 des filles de palfreniers, des fils de jardiniers.
00:12:01 Et on a vu, si vous voulez,
00:12:03 la science aujourd'hui est assez riche
00:12:07 sur les troubles majeurs que pose le secret quant à la gestion...
00:12:15 - Là, il n'y a pas de secret si on dit à cet enfant...
00:12:17 - ...de la gestion que pose la GPA.
00:12:19 Comment ?
00:12:20 Je n'entends pas, je vous entends débattre les deux.
00:12:22 - Vous dites à un enfant la vérité, tout simplement.
00:12:27 - Moi, je ne dis rien à un enfant.
00:12:28 Je suis là pour parler du sujet.
00:12:30 Je n'entends pas...
00:12:31 - Vous dites un secret.
00:12:32 Moi, je vous réponds, j'imagine.
00:12:33 - Je n'entends pas aborder la question majeure,
00:12:37 une des questions majeures que pose la GPA,
00:12:39 qui est illégale en France.
00:12:40 Je n'entends pas poser cette question.
00:12:41 Comment sera restituée à l'enfant son histoire ?
00:12:46 Alors que c'est une question essentielle.
00:12:48 - Bien sûr, mais en fait, ça ne me paraît pas très compliqué
00:12:52 de dire à un enfant...
00:12:53 - Parce que peut-être, vous ne vivez pas la chose.
00:12:54 Ça se pourrait.
00:12:54 - Sans doute.
00:12:55 Mais non, ça ne me paraît pas très compliqué de le dire.
00:12:58 - Ça va de dire quoi ?
00:13:00 - De dire à cet enfant, voilà, ton père et moi,
00:13:05 prenons le cas de ces deux hommes, nous nous aimions.
00:13:08 Nous ne pouvions pas avoir d'enfants en France.
00:13:11 Nous avons choisi de rencontrer une femme qui a fait cet acte
00:13:15 d'amour pour nous.
00:13:17 Et tu es le fruit de cette naissance.
00:13:20 Et sache qu'on est très heureux que tu sois...
00:13:22 - Vous faites un récit très positif.
00:13:24 - Et sache qu'on est très heureux que tu sois sur cette terre.
00:13:28 Je pense que tu l'es aussi, parce que la vie est là.
00:13:31 - Je pense que vous pensez à sa place.
00:13:33 - Et nous avons payé ta maman.
00:13:34 - Et nous avons payé ta maman.
00:13:37 - Et nous avons payé ta maman.
00:13:38 - Parce que vous faites un récit douceureux.
00:13:42 - Non, mais vous pourrez le dire en effet.
00:13:44 - Je le dis.
00:13:45 - Que ces choses-là sont bien dites.
00:13:47 - Oui, on pourrait le dire.
00:13:49 - Et si le gamin dit...
00:13:51 - On peut avoir un récit plus caché.
00:13:52 - Très bien, merci pour cette information.
00:13:54 Maintenant, je dois rencontrer mon père.
00:13:56 - Eh bien, à ce moment-là, vous lui dites...
00:13:59 Il faut toujours dire la vérité aux gens.
00:14:00 Vous lui dites, voilà, dans le cadre de cette naissance,
00:14:04 il était convenu qu'une fois que tu sois né,
00:14:08 cette mère, tu ne la rencontres jamais.
00:14:11 - Je vous remercie.
00:14:12 - Ça, c'est pas possible.
00:14:13 - Je vous remercie.
00:14:14 - Mais nous lui avons donné 20 000 euros.
00:14:17 - D'apporté de joie à ma réflexion.
00:14:18 - Ça, c'est pas possible.
00:14:20 - L'intérêt supérieur de l'enfant, à ce moment-là,
00:14:23 n'est pas pris en compte.
00:14:24 - Mais c'est possible.
00:14:25 - On le sait, aujourd'hui, c'est documenté,
00:14:26 la question de l'accès aux origines...
00:14:27 - Non, mais moi, je ne vous donne pas mon avis.
00:14:28 - Et les adoptions sous X ?
00:14:29 - Eh bien, justement, c'est passé dans la loi récemment.
00:14:34 Il y a aujourd'hui un droit qui est inscrit dans la loi
00:14:38 d'une personne née sous X d'avoir accès aux informations
00:14:41 que la génitrice a peut-être accepté de laisser.
00:14:44 - Philippe Bilger.
00:14:45 - Ou pas.
00:14:46 - Alors...
00:14:47 - Et dans les cas où il n'y a pas d'informations,
00:14:48 c'est très difficile, quand vous faites de la clinique
00:14:50 sur le sujet, c'est très difficile
00:14:51 pour une personne née sous X de subir cette absence
00:14:54 d'informations.
00:14:55 - Vous avez raison, d'abord Marion Maréchal n'est pas homophobe
00:14:59 lorsqu'elle dit ça, c'est une évidence.
00:15:01 Ensuite, la GPA est interdite en France.
00:15:04 Troisième élément, vous avez totalement raison,
00:15:07 même si parfois j'ai eu le sentiment que vous abusiez
00:15:10 un peu de cette explication, là, c'est clairement générationnel.
00:15:15 En ce qui me concerne, j'ai du mal à valider la GPA.
00:15:20 Pour des raisons de marchandisation et le fait que même
00:15:25 s'il y a des situations qui appellent des réponses
00:15:29 de ce type, je préfère tout de même qu'on respecte
00:15:33 cet humanisme minimal qui consiste à ne pas instrumentaliser
00:15:38 autrui sur ce plan-là.
00:15:40 Et dernier élément, est-ce qu'on parlerait véritablement
00:15:44 de ce propos si elle n'avait pas utilisé deux adjectifs
00:15:49 que je trouve aberrants ?
00:15:51 La GPA, je suis hostile à ce qu'elle représente,
00:15:55 mais je ne la qualifierais pas de monstrueuse ni de honteuse,
00:15:59 c'est une absurdité, ça, de dire ça.
00:16:02 On n'aurait pas ces deux adjectifs, il serait plus sensé...
00:16:07 Est-ce qu'on aurait véritablement une polémique
00:16:09 sur l'évidence qu'elle a affirmée ?
00:16:11 - Sabrina Benjamin.
00:16:13 - Moi, je me souviens des propos de Pierre Berger
00:16:16 qui avait dit, après la Manif pour tous, "louer son ventre,
00:16:20 quelle différence entre louer son ventre et louer ses bras à l'usine".
00:16:24 Donc, pardon, moi, des propos comme ça, ça me choque.
00:16:27 Moi, je suis contre la GPA, je soutiens Marion Maréchal
00:16:30 dans ses propos, je considère que c'est évidemment
00:16:32 une prolétarisation liée à la marchandisation
00:16:35 du corps de la femme.
00:16:36 Quand elle dit "mon utérisme appartient",
00:16:38 elle a tout à fait raison, le corps des femmes,
00:16:40 c'est le corps des femmes, la marchandisation
00:16:43 pour faire plaisir à un couple homosexuel
00:16:46 qui désire avoir un enfant par le biais d'une femme
00:16:49 qui vit dans une situation de précarité,
00:16:51 je trouve ça, pardon, honteux et monstrueux.
00:16:54 Je m'étonne également de toutes les réactions
00:16:57 qui... enfin, toutes les réactions, les réactions
00:16:59 qui n'existent pas concernant les féministes de gauche
00:17:03 qui se plaignent en permanence du capitalisme prédateur
00:17:06 mais qui, là, ne semblent pas s'offusquer, justement,
00:17:08 de la gestation pour autrui qui est précisément, précisément...
00:17:12 - Olivier Dardieu, seul, et on montrera effectivement
00:17:14 le tweet d'Éric Nolot et le tweet également
00:17:17 du président de la République... - Ah ben voilà !
00:17:19 - Il y a quelques années... - 2017, au début de son premier quinquennat.
00:17:22 - Je ne sais pas si Marine Lanson va nous le poser...
00:17:24 - J'ai souligné une hypocrisie du côté du gouvernement.
00:17:26 - Parce que ce sont en fait les mêmes mots que Emmanuel Macron...
00:17:28 que... ce sont les mêmes mots que...
00:17:31 Madame Marion Maréchal. - Pas monstrueux...
00:17:33 - Si, si, mais il a dit... - Oui, oui.
00:17:35 - Elle a répondu avec les mêmes mots.
00:17:36 - C'est une question d'éthique et de dignité.
00:17:38 - Et Marion Maréchal a tweeté ça.
00:17:40 - C'est intéressant, Pascal, la manière dont vous avez tout à l'heure
00:17:43 mis en récit la façon dont on pourrait annoncer à un enfant
00:17:48 la manière dont ça s'est passé.
00:17:50 Parce qu'au final, vous avez fait un récit
00:17:52 qui était au nom de l'amour de deux hommes
00:17:55 qui veulent avoir un enfant
00:17:58 et qui ont donc procédé de cette manière-là.
00:18:00 Sauf que vous avez totalement évacué
00:18:03 la dimension marchande
00:18:05 qui prend des proportions d'un certain pays.
00:18:07 Il faut voir les chiffres qui circulent,
00:18:10 les situations faites à ces femmes.
00:18:12 - C'est vrai.
00:18:13 - Et donc le marché a pris la main sur beaucoup d'activités,
00:18:17 de bandes de nos vies, de nos sociétés.
00:18:19 Il y a des choses qu'on devrait protéger
00:18:21 parce qu'elles ne sont pas marchandises.
00:18:24 - Regardez le tweet d'Emmanuel Macron.
00:18:26 "Pendant mon quinquennat, la GPA restera interdite en France.
00:18:29 C'est une question d'éthique et de dignité."
00:18:31 Et Marion Maréchal a répondu à ceux qui l'attaquaient.
00:18:34 "C'est une question d'éthique et de dignité."
00:18:36 Et elle a repris, effectivement,
00:18:37 les mots du président de la République.
00:18:41 On peut peut-être écouter Madame Agazinsky
00:18:43 qui était intervenue sur ce sujet
00:18:45 un matin, c'était sur France Inter.
00:18:47 Elle est aujourd'hui académicienne.
00:18:48 C'est une femme de gauche.
00:18:49 Et elle a une position très claire et très radicale
00:18:52 contre la GPA.
00:18:53 Et je vous propose de la réécouter.
00:18:55 - Je ne me place pas à la place du législateur.
00:18:57 Je dis, réfléchissant, je pose des questions.
00:18:59 Et je parle d'ailleurs d'abord aux femmes.
00:19:00 Je dis, les femmes doivent d'abord s'interroger là-dessus.
00:19:03 Qu'est-ce que ça veut dire, au fond,
00:19:05 de construire de manière artificielle,
00:19:07 de provoquer de manière artificielle
00:19:09 la naissance d'un enfant
00:19:11 qui sera a priori privé
00:19:14 et de géniteur et de père ?
00:19:16 Moi, je dis aux femmes, faites attention
00:19:18 parce qu'on a déjà l'expérience avec la PMA
00:19:23 qui est d'ailleurs, il y a très peu, pardon,
00:19:26 je veux dire trop de choses à la fois.
00:19:28 La PMA, pour les couples mixtes,
00:19:31 ce ne sont pas des couples hétérosexuels,
00:19:32 ce sont des couples mixtes
00:19:33 parce que la PMA est médicalement...
00:19:36 - La PMA thérapeutique,
00:19:38 pour ceux qui ont un problème pour avoir des enfants.
00:19:40 - Oui, ce n'est pas vraiment thérapeutique,
00:19:41 c'est pour cause médicale.
00:19:43 - Oui, et ça, vous êtes inquiète de ça, par exemple ?
00:19:46 Est-ce qu'on utilise la PMA thérapeutique
00:19:48 ou la PMA pour soigner une stérilité ?
00:19:50 - Ah ben non, pas du tout.
00:19:51 - On est d'accord.
00:19:52 - Non, non, non, pas du tout, pas du tout.
00:19:53 L'autre n'a pas abandonné la PMA, je ne dis pas ça.
00:19:56 Je constate simplement que dans les faits,
00:19:59 aujourd'hui, les méthodes d'injection directe,
00:20:03 pour être clair, des spermatozoïdes dans l'ovule
00:20:07 font que la PMA, pour les couples mixtes
00:20:09 qui ont des problèmes de pathologie,
00:20:11 utérines, les gamètes, etc.,
00:20:13 il y a 5% de dons de gamètes.
00:20:16 Tout le reste, c'est les gamètes du couple
00:20:18 et l'enfant, et donc l'enfant du couple.
00:20:20 Or, pour l'enfant qui est né de sperme inconnu,
00:20:22 vous avez tous lu le livre d'Arthur,
00:20:24 Kermal Wezen, etc.,
00:20:25 pour l'enfant de sperme inconnu,
00:20:27 il y a un problème.
00:20:29 Il y a un problème qu'il faut essayer de résoudre,
00:20:30 et je suis d'accord sur l'idée qu'il faudrait peut-être,
00:20:33 par exemple, que le donneur laisse une lettre à l'enfant
00:20:36 pour expliquer ses motivations,
00:20:38 pour qu'il y ait une repersonnalisation
00:20:40 de l'engendrement, on va dire.
00:20:44 Mais que se passe-t-il si l'enfant, lui,
00:20:48 n'a qu'une seule filiation maternelle,
00:20:51 ou de deux mères, ou d'une seule mère ?
00:20:54 Alors, on construit, à cause de la loi
00:20:57 et à cause de la médecine,
00:20:59 les conditions d'une naissance
00:21:02 qui va être différente de tous les autres enfants,
00:21:05 qui va être tronquée,
00:21:06 comme dit Lévi-Strauss,
00:21:07 la parenté est construite sur la procréation.
00:21:12 - Là, c'était davantage sur la PMA.
00:21:16 On rappelle quand même qu'au Danemark,
00:21:19 c'est autorisé,
00:21:20 aux Pays-Bas, c'est autorisé,
00:21:22 en Albanie, en Géorgie, en Grèce, c'est autorisé,
00:21:25 au Canada, c'est autorisé,
00:21:28 et c'est également autorisé
00:21:30 dans certains États fédérés américains.
00:21:33 - Qui dit mieux ?
00:21:34 C'est ça la question ?
00:21:35 - Non mais...
00:21:36 - Non mais c'est pas parce que...
00:21:37 - Non mais moi, je vous donne ma parole.
00:21:39 - La réflexion psychologique, éthique,
00:21:43 philosophique, anthropologique,
00:21:46 fait fi des décisions prises
00:21:49 dans tel ou tel État.
00:21:51 - En fait, pour que je comprenne...
00:21:53 - Le travail des enfants en France
00:21:56 est interdit depuis le 19e siècle.
00:21:58 Il y a des pays où c'est autorisé.
00:22:00 - D'accord, mais pour que je comprenne
00:22:02 votre position,
00:22:03 vous êtes contre la GPA
00:22:05 parce que vous considérez
00:22:07 que ce n'est pas l'intérêt de l'enfant.
00:22:09 - Alors, pour le coup,
00:22:11 en un sens de l'ambiguïté qui assez dépend,
00:22:13 je ne me positionne ni pour ni contre.
00:22:16 Vous m'invitez en tant que psychologue
00:22:18 et je m'étonne que des questions essentielles
00:22:22 concernant la GPA
00:22:23 ne soient pas abordées sur votre plateau.
00:22:25 J'entends une polémique politique
00:22:27 qui est respectable, OK.
00:22:28 - C'est quoi, la question essentielle ?
00:22:30 - C'est l'intérêt de l'enfant.
00:22:32 - D'ailleurs, de l'enfant.
00:22:33 - Mais oui, mais vous-même,
00:22:34 vous pouvez pas y répondre.
00:22:35 - Mais parce qu'on n'a pas de recul.
00:22:37 - Alors, qu'est-ce qu'on fait ?
00:22:38 - Il y a toujours eu dans l'histoire...
00:22:39 - Qu'est-ce qu'on fait ?
00:22:40 - Il y a toujours eu dans l'histoire...
00:22:41 - Mais qu'est-ce qu'on fait ?
00:22:42 - Vous parliez d'amour tout à l'heure
00:22:44 entre deux hommes.
00:22:45 Il y a toujours eu des GPA, je dirais artisanales.
00:22:48 Ça a toujours existé.
00:22:50 On peut même en connaître autour de nous.
00:22:52 Deux hommes qui s'aiment,
00:22:53 ils ont une copine
00:22:54 et ils se mettent d'accord.
00:22:56 Et donc, il y a un enfant qui naît
00:22:57 et ça donne de très belles histoires de vie,
00:22:59 pour le coup, parce que, vous l'avez dit,
00:23:00 il n'y a que de l'amour.
00:23:01 Monsieur Dantigold le rappelait tout à l'heure,
00:23:03 là, on aborde une dimension
00:23:04 qui est essentiellement...
00:23:05 - Économique.
00:23:06 - Une dimension de transaction marchande.
00:23:08 Et ça, ça pose...
00:23:10 - Mais j'entends bien,
00:23:11 je vous assure, j'entends bien.
00:23:12 Mais il n'y aura jamais de recul, par définition.
00:23:14 C'est-à-dire que si on ne le tente pas, il y aura...
00:23:15 - Ah, le jour...
00:23:16 Vous évoquez des pays où c'est autorisé.
00:23:18 - Attendez, monsieur Dorado.
00:23:19 Il y aura, par définition,
00:23:20 soit on le tente et il y aura du recul,
00:23:22 soit on ne le tente pas,
00:23:23 il n'y aura jamais de recul.
00:23:24 - Là, c'est tenté pour l'instant dans plein de pays.
00:23:26 - Non, mais répondez à ce que je dis.
00:23:28 - C'est tenté dans plein de pays.
00:23:29 - Donc, vous dites qu'il n'y a pas de recul.
00:23:31 - On pourra voir dans 30 ans,
00:23:32 les petits Danois, ce que ça donne.
00:23:34 - Donc, votre position,
00:23:35 c'est de considérer qu'en attendant,
00:23:37 on ne la légalise pas en France.
00:23:39 - Mais c'est illégal en France.
00:23:40 - Oui, mais c'est votre position.
00:23:41 Vous pensez que ce n'est pas une bonne chose.
00:23:43 - Si votre question, c'est est-ce que je vais militer demain
00:23:45 pour qu'on change la loi pour autoriser les GPA,
00:23:47 non, ce n'est pas dans mes projets, ça, effectivement.
00:23:49 - Vous pensez donc que c'est contre l'intérêt de l'enfant.
00:23:51 C'est ça qui m'intéresse.
00:23:52 Votre avis m'intéresse.
00:23:53 - L'intérêt supérieur de l'enfant.
00:23:54 - Votre avis m'intéresse.
00:23:55 - Oui.
00:23:56 - Tenez votre position.
00:23:58 - Non, mais ma position...
00:24:00 Non, mais sans blaguer,
00:24:01 j'ai vraiment...
00:24:02 Je le vois dans ma clinique.
00:24:04 Il y a des histoires de GPA artisanales
00:24:06 qui sont des très, très belles histoires de vie.
00:24:08 Et il y a beaucoup d'amour.
00:24:09 Et il n'y a pas de souffrance en termes cliniques.
00:24:12 Pour autant, si vous voulez,
00:24:14 là, c'est l'ancien ingénieur qui vous parle,
00:24:16 là, on passe de l'artisanale à l'industriel.
00:24:19 C'est ça, la question.
00:24:21 Et on ne fait pas d'omelette sans casser les oeufs,
00:24:23 pardon pour la métaphore.
00:24:25 On sait bien, on le voit même sur l'alimentation,
00:24:27 dès que vous faites de l'industriel,
00:24:29 il y a plein de problèmes.
00:24:30 Problème d'hygiène, problème, justement, d'éthique.
00:24:33 Comment sont traités les ouvriers ?
00:24:35 Madame le rappelait tout à l'heure,
00:24:36 on parle quand même de femmes qui vont vivre...
00:24:38 - Pour avoir des filles, hein.
00:24:39 - ...pour une princesse pendant 9 mois,
00:24:40 en prévoyant, comme le disait Madame Agazinsky,
00:24:43 à l'avance, d'abandonner l'enfant.
00:24:45 Pas besoin d'être à un tournoi de psychologie
00:24:47 pour comprendre qu'une femme, quand même,
00:24:49 qui se sépare du fruit de son sein,
00:24:52 c'est quand même une épreuve dans la vie.
00:24:54 Et donc, tout ce qui est artisanal,
00:24:56 basé sur l'amour,
00:24:57 c'est des très, très belles histoires.
00:24:59 Et puis, on dit, alors, on industrialise, Jean.
00:25:01 On y va, on industrialise.
00:25:02 Ils le font au Danemark, ils le font partout.
00:25:04 Moi, je vous dis, écoutez, non, Pascal,
00:25:05 ça ne sent pas raisonnable.
00:25:07 - Et c'est pour ça que je vous pose des questions
00:25:09 et que votre avis...
00:25:10 - Ça ne me semble pas raisonnable.
00:25:11 - Et bien, voilà.
00:25:12 Votre avis de spécialiste nous intéresse
00:25:15 et vous avez donné votre...
00:25:17 Clairement, votre avis, c'est ça qui nous intéresse.
00:25:19 Il est 23, déjà, malheureusement.
00:25:21 - Mais juste un mot.
00:25:22 - Non, il n'y a pas de mot.
00:25:24 9h24.
00:25:25 Non, vous parlerez tout à l'heure,
00:25:26 parce que Thomas, il est avec nous
00:25:28 et je le salue.
00:25:29 Thomas, qu'est-ce qui se passe ?
00:25:30 - Thomas, il aurait dû se coiffer.
00:25:32 - A priori, non, mais vous êtes bien coiffé.
00:25:34 Vous avez un petit ours blanc, en plus.
00:25:36 J'ai l'impression, sur le cœur.
00:25:38 - Bien sûr.
00:25:39 Il faut protéger la planète, Pascal.
00:25:40 - Comment ?
00:25:41 - Il faut protéger la planète, Pascal.
00:25:42 - Ah, ça, je ne vous le fais pas dire.
00:25:44 Bon.
00:25:45 De quoi ?
00:25:46 On ne sait pas.
00:25:47 Il faut la protéger.
00:25:48 Merci, cher Thomas.
00:25:50 Vous êtes sur Europe 1 jusqu'à 11h, bien évidemment.
00:25:54 Restez encore quelques secondes avec nous.
00:25:56 Je donnerai la parole, évidemment, à l'ami Philippe Guibert.
00:25:59 On parlera des Européennes.
00:26:00 On parlera d'Emmanuel Macron, qui a marqué un but hier.
00:26:03 - Il y a un problème de gardien de but, quand même.
00:26:05 - Oui, il y a un problème de gardien de but.
00:26:07 - Il est statuifié sur la ligne.
00:26:08 - Je suis un peu d'accord.
00:26:09 - Il est en cire, visiblement.
00:26:10 - C'est très étonnant, parce qu'il va parler aujourd'hui,
00:26:12 le président de la République à l'Assemblée,
00:26:13 il va parler d'Europe.
00:26:14 Mais le Parlement est en session plénière.
00:26:18 Donc, les gens qui vont l'inviter,
00:26:20 comme Mme Morano, disent
00:26:22 « Mais vous me demandez de sécher au Parlement européen ? »
00:26:25 - Ça s'en fiche.
00:26:27 - Il y a des membres de l'opposition qui n'ont pas voulu y aller,
00:26:30 parce que c'est un meeting politique
00:26:31 pour lancer la campagne de Valérie Ayé.
00:26:33 Ce n'est pas comme il y a maintenant, en 2017,
00:26:36 quand il fait son premier discours à la Sorbonne,
00:26:38 où il le faisait pour donner une vision du président de la République.
00:26:40 Là, c'est pour faire campagne pour sa candidate
00:26:42 et éviter la catastrophe.
00:26:43 - Ça ne sera pas décompté.
00:26:44 - Il a raison.
00:26:45 - Ça ne sera pas décompté, c'est très discutable.
00:26:46 - Ça pose une question, quand même.
00:26:47 - Pourquoi ?
00:26:48 - C'est très discutable que ça ne soit pas décompté.
00:26:49 - Vous écoutez les règlements.
00:26:51 Vous êtes tous dans des normes, des règles.
00:26:53 - Vous-même, vous plaignez, pas tout à fait à tort...
00:26:58 - Vous êtes habillé comme Mélenchon, vous, maintenant.
00:27:00 - Oui, d'ailleurs, c'est ma dérive gauchiste bien connue.
00:27:03 - Vous n'avez qu'une cravate rouge et un costume de blanc.
00:27:06 - Oui, tout à fait, je trouve que c'est bien.
00:27:07 Et donc, vous plaignez de l'ARCOM,
00:27:10 qui vous décompte à la seconde près, hier soir,
00:27:12 à la fin d'une interview de Marion Maréchal,
00:27:14 où elle dit « Stop, on arrête,
00:27:16 parce que vous n'avez plus le droit de parler ».
00:27:17 - Bien sûr.
00:27:18 - Donc, le fait que le président de la République,
00:27:21 en pleine campagne électorale des européennes,
00:27:23 vienne dire « Oh, ben non, moi, je parle en tant que président de la République,
00:27:26 parce que je vais donner mon programme pour l'Europe
00:27:30 dans les six prochains mois »,
00:27:31 est quand même une vaste plaisanterie.
00:27:33 - Il est allé dire dans les locaux de Renaissance
00:27:35 « À la place qui est la mienne, je viendrai vous aider ».
00:27:38 Il va le faire, ce...
00:27:39 - Et la semaine dernière, le comte de l'Élysée
00:27:41 avait supprimé un point presse qu'il faisait avec Valéry Hayé,
00:27:44 parce que vous n'avez pas le droit de vous servir du comte
00:27:46 de la présidence de la République pour 100 pages
00:27:48 pour les européennes ou pour une autre présidence.
00:27:50 - Non, mais j'en ai un peu assez de toutes ces normes.
00:27:52 - Ah bon ?
00:27:53 - Oui, là-dessus.
00:27:54 - Bah, dérégulons tout.
00:27:55 - Je rêve qu'effectivement on puisse inviter les uns, les autres
00:27:57 et qu'ils parlent comme ils veulent, bien sûr.
00:27:58 - Ah, voilà, mais ce qui doit quand même se passer,
00:28:00 c'est qu'il y a un minimum d'équité, quoi.
00:28:01 - Eh bien, mais il y a 400 chaînes, il y a des réseaux sociaux,
00:28:05 l'équité, vous pensez que ça change quelque chose ?
00:28:07 Que le président de la République,
00:28:08 vous pensez que ça va faire changer une voix ?
00:28:11 - Ça va peut-être en faire ça, oui.
00:28:13 - La pause, à tout de suite.
00:28:15 - Peut-être moins après le discours.
00:28:16 - À tout de suite.
00:28:17 - Il est 9h33, nous sommes en retard, sommeil à la midi.
00:28:37 C'est à vous pour le Rappel d'été.
00:28:40 - Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:28:42 Un jeudi noir en perspective dans les aéroports.
00:28:44 75% d'annulation à Orly, 65% à Marseille.
00:28:48 Plus de la moitié des vols annulés à Roissy.
00:28:51 Les contrôleurs aériens ne lâchent rien
00:28:53 et comptent bien obtenir des hausses de salaire.
00:28:56 Couvre-feu imposé pour les mineurs de moins de 13 ans
00:28:59 à Paine-Mirabeau, près de Marseille.
00:29:01 Décision qui sera effective dès ce soir et jusqu'au 31 août prochain.
00:29:04 Interdiction donc pour ces jeunes de sortir seuls
00:29:07 entre 23h et 6h du matin.
00:29:09 Et puis à l'instar des campus américains,
00:29:12 Sciences Po occupée par des étudiants pro-Gaza,
00:29:14 intervention des policiers cette nuit au sein de l'établissement parisien
00:29:18 pour les expulser.
00:29:19 Une occupation, disent-ils, pour alerter sur la situation
00:29:22 dans l'enclave palestinienne et réclamer un cessez-le-feu immédiat.
00:29:26 - Eh bien, merci beaucoup.
00:29:28 Et vous pourrez voir, il y a une jeune femme qui témoigne,
00:29:30 elle s'appelle Olivia.
00:29:31 Je suis Olivia, née de la GPA, de mère porteuse.
00:29:33 Et aujourd'hui, je me bats pour abolir la gestation pour autrui
00:29:36 qui détruit la vie de beaucoup d'enfants.
00:29:38 Un acte égoïste, dit-elle, qui oublie l'intérêt de l'enfant.
00:29:42 C'est ce que vous disiez.
00:29:43 Bon, on va terminer ce chapitre.
00:29:46 Et je vous donne la parole, effectivement, Olivier Dirc.
00:29:49 - Non, je voulais juste ajouter, moi aussi,
00:29:52 je suis hostile à la GPA.
00:29:53 Mais je constate que dans l'opinion publique,
00:29:56 non seulement 60% des Français y sont favorables.
00:30:00 Et en 10 ans, ça a augmenté de façon considérable.
00:30:03 Donc, ce n'est pas simplement les moins de 30 ans
00:30:05 qui sont favorables à la GPA.
00:30:07 Ça va largement dans la population active.
00:30:10 Et quand on pose la question sur la marchandisation de la GPA,
00:30:13 est-ce qu'on doit indemniser la mère porteuse ?
00:30:16 Eh bien, les Français sont partagés à 50/50.
00:30:19 Et donc, ça veut dire que même le principe
00:30:21 de la marchandisation de la vie personnelle me choque profondément.
00:30:25 Eh bien, ce principe-là, il n'est pas...
00:30:27 C'est très partagé dans l'opinion.
00:30:29 - Eh bien, merci, en tout cas, monsieur Dorido,
00:30:30 d'être passé par notre plateau.
00:30:32 Merci d'avoir été aussi clair.
00:30:33 Et puis, moi, j'écoute toujours les spécialistes.
00:30:35 Et vous, vous êtes chaque jour au contact
00:30:39 des enfants qui souffrent, parfois.
00:30:42 Et parfois, avec un père aussi et une mère,
00:30:45 j'allais dire, de manière plus classique.
00:30:48 - Nous sommes 8 milliards sur Terre.
00:30:50 Ça ne va pas s'arranger.
00:30:51 Donc, oui, oui, il y a de la souffrance partout.
00:30:54 Rien ni personne n'a le privilège, hélas,
00:30:56 du malheur et de la souffrance.
00:30:58 - Eh bien, merci, en tout cas,
00:31:00 parce que c'est un sujet sur lequel, j'imagine,
00:31:02 nous allons revenir.
00:31:03 Alors, les Européennes, c'est dans 5-6 semaines.
00:31:06 Vous savez que, par ailleurs, il y a 71 % des gens,
00:31:08 des Français, qui ne savent pas qu'il y a des élections européennes
00:31:10 dans 5 semaines.
00:31:11 - Mais oui, c'est toujours clair pour les Européennes.
00:31:13 - Les Européennes, c'est...
00:31:14 - Mais 71... Ça vous étonne pas, quand même ?
00:31:16 71 % des gens ?
00:31:18 - Il y a beaucoup de gens qui vivent en dehors de la politique.
00:31:20 - Et des réseaux sociaux.
00:31:21 - Non, mais c'est... 71 %, !
00:31:23 - Oui, c'est énorme.
00:31:24 - Mais ils sont où ? Ils font quoi ?
00:31:25 Ils vivent où ?
00:31:26 - Ils s'intéressent pas à la politique.
00:31:27 - Mais ils s'intéressent à quoi ?
00:31:29 - À leur vie, à leur boulot.
00:31:31 - Pardonnez-moi, vous comprenez ce que je veux dire.
00:31:33 Ça veut dire qu'il faut pas ouvrir une télévision, quand même.
00:31:36 - Il y a peut-être des raisons.
00:31:37 Ils ont été consultés en 2005 sur un référendum.
00:31:39 Ils ont dit non, et après, ça a fait oui.
00:31:41 - Mais ça, c'est autre chose !
00:31:42 - Le désenchantement civique...
00:31:43 - Bien sûr.
00:31:44 - Non, mais vous avez un discours qui les culpabilise un peu.
00:31:45 - Mais ils sont même pas au courant !
00:31:46 - Le désenchantement civique qui peut passer par le fait qu'ils n'ont pas...
00:31:48 - Mais ça, c'est pas la même chose.
00:31:50 - Mais si, le désenchantement peut faire qu'ils n'ont pas vu à la Jeanne d'Avril le 9 juin.
00:31:53 - Ils sont même pas au courant, je vous dis !
00:31:54 - Mais il y a des raisons qui nourrissent ça.
00:31:56 - Écoutez, peut-être.
00:31:57 Un sondage sur les intentions de vote des musulmans.
00:31:59 Je vous propose de voir le sujet de Mathieu Devesse,
00:32:01 parce que je dis depuis hier, en voyant ce chiffre,
00:32:05 que finalement, je trouve qu'il est très peu élevé.
00:32:08 38% des électeurs musulmans souhaitent voter pour Manon Aubry.
00:32:13 Ça veut dire que la stratégie de la France insoumise...
00:32:15 - C'est ce que je vous dis depuis une heure.
00:32:17 - ... n'est pas aussi efficace qu'on ne le dit.
00:32:19 - Alors que souvent, j'entends que c'est important, ce chiffre.
00:32:22 - Et d'autant plus qu'on ignore, enfin, on va voir le sondage,
00:32:25 mais c'est des électeurs musulmans qui participeront aux européennes.
00:32:30 On est sur 50% de l'abstention.
00:32:33 Donc le vrai chiffre, c'est pas 38%.
00:32:36 Il faudra le diviser par deux.
00:32:37 - Par deux, évidemment.
00:32:38 Donc voyons le sujet de Mathieu Devese.
00:32:40 - Le constat est sans appel.
00:32:44 Lors des élections européennes, une grande partie des électeurs musulmans
00:32:47 envisage de voter pour la liste insoumise portée par Manon Aubry.
00:32:51 Voici les résultats détaillés du dernier sondage Harris Interactive et Toluna.
00:32:56 38% des musulmans ont ainsi l'intention de voter pour la liste LFI,
00:33:00 14% pour la liste menée par Raphaël Glucksmann.
00:33:03 La liste de la majorité présidentielle, 6%,
00:33:06 et celle du Rassemblement national, 5%,
00:33:09 recueillent des scores bien plus faibles auprès des électeurs musulmans.
00:33:13 Selon ce politologue, c'est notamment le résultat d'une stratégie
00:33:16 électorale de la France insoumise.
00:33:18 - Jean-Luc Mélenchon a échoué deux fois en 2017 et en 2022
00:33:23 à quelques centaines de milliers de voix prêts pour être
00:33:28 ou se contournt de la présidentielle.
00:33:30 Et leur calcul, c'est de se dire que ces voix,
00:33:33 il faut aller les puiser vers des abstentionnistes habituels.
00:33:38 - Autre enseignement de ce sondage, la situation en Israël et à Gaza
00:33:42 est l'une des principales préoccupations des électeurs musulmans
00:33:46 après le pouvoir d'achat, la santé et l'emploi.
00:33:49 Les élections européennes auront lieu du 6 au 9 juin prochain.
00:33:53 - Oui, mais là encore, Mathieu dit que c'est une des principales...
00:33:56 Oui, mais après le pouvoir d'achat, en fait, ça n'arrive pas du tout en tête.
00:33:59 - Vous avez vu les proportions. - Oui, assez loin.
00:34:02 Donc là, il y a même, entre ce dont nous parlons, nous,
00:34:05 et la réalité sur le terrain, il me semble qu'il y a une petite différence.
00:34:11 Et évidemment, plus grande encore avec ce que dit Jean-Luc Mélenchon
00:34:15 et la réalité du terrain.
00:34:17 - Absolument. Et bien toute sa stratégie.
00:34:19 Alors, est-ce qu'elle vise les européennes ou est-ce qu'elle vive à plus long terme ?
00:34:23 En tout cas, là, pour l'instant, ça ne marche pas.
00:34:25 Les électeurs musulmans ne sont pas si différents sur leurs préoccupations
00:34:30 que les Français en général.
00:34:33 - Bon, c'est vrai. - D'ailleurs, il faut soulever
00:34:36 que comparativement à 2022, ce pourcentage a énormément chuté.
00:34:40 - Il y a eu un lien au présidentiel. - C'était les votants.
00:34:43 - Mais attention. - C'était les votants.
00:34:45 - À 69 %, et là, on voit qu'il y a quand même un net recul
00:34:49 dans l'intention de vote des électeurs de confession musulmane
00:34:52 par rapport à la France insoumise, parce que Philippe l'a justement dit,
00:34:55 certains réalisent que Jean-Luc Mélenchon agite une islamité
00:35:00 qui ne correspond pas à leur "foi", c'est-à-dire la question palestinienne
00:35:04 dans la surenchère islamiste, la question de l'islamophobie,
00:35:09 entre autres, à travers le problème de la baïa, etc.
00:35:12 Et il y a énormément de Français de confession musulmane,
00:35:14 si vous les écoutez, qui prennent beaucoup de recul
00:35:17 par rapport à cette agitation identitaire.
00:35:19 - Dernier sondage que je voulais vous montrer,
00:35:21 Jordan Bardella est toujours à 31,5, Renaissance à 17,
00:35:24 Raphaël Glucksmann est à 12, en fait, ça ne change pas beaucoup.
00:35:28 Alors Emmanuel Macron hier, lui, a joué...
00:35:31 Vraiment, j'ai de l'affection pour Jacques Vendreau,
00:35:34 j'ai de l'affection pour le variété, mais est-ce que c'est la place
00:35:37 d'un président de la République ? - Et pour Carl Olive !
00:35:40 - J'aime bien Carl Olive aussi, mais...
00:35:42 - C'était pour la bonne cause, c'était pour les plus jeunes.
00:35:44 - Il y a eu 57 000 voix pour l'État.
00:35:46 - Alors qu'il soutienne les pièces jaunes tant qu'il veut,
00:35:51 mais ce président de la République n'est à l'aise
00:35:55 que dans les démarches périphériques par rapport à l'essentiel de la présidence.
00:36:01 Alors ça n'est pas aussi grotesque que certaines pantalonnades à l'Élysée,
00:36:06 mais tout de même, j'aspire à un président...
00:36:10 - Est-ce qu'on peut voir le pénon ?
00:36:12 - ...27, un petit peu classique.
00:36:15 Une bonne fois pour tout.
00:36:17 - On va voir le pénalti, Pascal ?
00:36:19 - Je vais vous montrer deux versions du pénalti, si vous voulez.
00:36:22 Je vais vous montrer d'abord la première version, la version...
00:36:25 - Classique. - Comment dire ? Classique.
00:36:27 - C'est pas Peine-Montréal-Lamptey, c'est déjà le feu.
00:36:29 - La version classique.
00:36:30 - Alors, on va regarder ça.
00:36:34 - C'est drôle, quand même.
00:36:40 - D'abord, je trouve que le pénalti est plutôt bien tiré, bien évidemment.
00:36:44 - Et le goût, il est très vif.
00:36:46 - C'est clair. - Le goût n'est pas terrible.
00:36:50 Et alors, je vais vous montrer la deuxième version, commentée par Thierry Roland.
00:36:54 - Je ne dis rien, si vous avez remarqué. Je ne dis rien.
00:37:02 - Allez, mon petit bonhomme !
00:37:04 - Oui !
00:37:06 - Oui, oui, oui, oui !
00:37:08 - Oui, oui, oui, mon petit bonhomme ! Bravo !
00:37:12 - C'est bon. - Bon, et évidemment, vous aurez reconnu le fameux pénalti de Guadalajara en 86.
00:37:16 Et c'est Jean-Michel Larcher qui est avec Thierry Roland.
00:37:20 - Mais là où il y a aussi un comique de répétition, c'est que c'est le deuxième pénalti pour le président Macron, marqué,
00:37:27 mais dans les mêmes conditions.
00:37:29 - Il va finir avec un gardien des buts qui est statufié, qui est en arrêt sur sa ligne,
00:37:34 tout simplement parce que le mec, il est sidéré par la situation.
00:37:37 Il ne veut pas mettre la France en échec, parce que c'est le président qui doit frapper.
00:37:42 - Il est dans le petit filet, quand même.
00:37:44 - À mon avis, il a eu peur d'un contrôle fiscal.
00:37:46 - Non, mais... - Il est statufié.
00:37:48 - Non, mais est-ce que... - Qu'est-ce qu'on ferait à sa place ?
00:37:51 - Moi, ce qui m'a frappé hier, c'est qu'effectivement, là encore, tout l'espace médiatique s'amusait,
00:37:56 et tout, et sa sympathie, et ses rigolos, et ses larmes.
00:37:59 Je trouve que la presse, globalement, elle est gentille avec Emmanuel Macron depuis...
00:38:02 - Très. - Globalement.
00:38:04 Et elle est gentille pour une raison, c'est que la presse a tellement peur de Marine Le Pen
00:38:08 qu'elle est très gentille avec Emmanuel Macron, pour le faire court.
00:38:11 - Pas depuis les derniers jours. - Pour le faire court.
00:38:14 - Pas depuis 2022. - Pour le faire court.
00:38:18 On va le faire comme ça, elle a tellement peur.
00:38:20 Bon, et effectivement, donc j'ai été frappé hier en parlant avec...
00:38:24 Alors c'est toujours pareil, tu parles à droite, à gauche, etc.
00:38:27 Les gens, ils disent "mais ça va pas, quoi".
00:38:29 Il n'a pas joué au football sur un terrain.
00:38:32 Il y a une sorte de bon sens qui se met en place, et les gens disent "il n'a pas été..."
00:38:36 - Il est tellement critiquable sur le fond... - Il n'a pas été sur un terrain de football,
00:38:39 un mercredi après-midi, ou un jeudi après-midi, un mercredi, c'est-à-dire qu'il y a un connerie...
00:38:43 - Qui imagine le général de Gaulle ? - Ah non, non, non, ça suffit, ça.
00:38:46 - C'est une très bonne question. - Non, ça suffit.
00:38:48 - Il y a pas eu de François Flaubert. - Donc c'est tout, alors je sais pas,
00:38:51 là aussi le monde a changé, bon...
00:38:54 Le monde a changé.
00:38:56 - Sport et politique, ça a toujours existé. - C'est sympathique, d'ailleurs !
00:38:59 - Oui, c'est sympathique. - Mais politique, ça a toujours existé.
00:39:01 - Oui, mais pas à ce point-là. - Henri IV, quand il arrive à Paris...
00:39:04 Quand il arrive à Paris, en 1394...
00:39:07 - Non, il arrive à Paris... - Je vous en savais rien, Henri IV,
00:39:10 mais qu'est-ce qu'on en sait ? - Je pars au moins...
00:39:12 - Il y était, il y était. - Il arrive à Paris, c'est en mars,
00:39:16 et le lendemain de son arrivée à Paris, il participe à une partie de jeu de pommes...
00:39:20 - Ah bah oui, mais c'était très à la mode dans la... - Oui, qui était un exercice très physique à l'époque,
00:39:24 et il demandait à ce que ses adversaires soient de haut niveau.
00:39:27 C'était un vrai... un vrai match. - Mais là, c'est encore autre chose,
00:39:31 c'est le côté chevalerie, on fait de la compétition.
00:39:34 Là, c'est même pas le cas, et puis Henri IV...
00:39:36 - C'est un jeu de pommes assez facile, cher... - Enfin, voilà, je veux bien qu'on sorte d'Henri IV...
00:39:39 - Non, non, non, c'était très populaire. T'avais 500 jeux de pommes dans Paris...
00:39:43 - Ah, Olivier... - Non, tu regarderas, je t'envoie l'article.
00:39:45 T'avais 500 jeux de pommes dans Paris, t'avais bien sûr pour les nobles,
00:39:49 mais tu avais des jeux de pommes populaires.
00:39:51 - Tu disais la presse à l'époque. - Il est d'ailleurs allé au cœur de Paris
00:39:54 pour jouer justement dans un espace où ça allait se savoir rapidement.
00:39:58 - Bon, écoutez, j'imagine à l'époque cette comparaison, qu'on ferait une comparaison
00:40:02 entre le pédalty d'Emmanuel Macron et le jeu de pommes d'Henri IV.
00:40:05 Mais bon, Gaza, Gaza manif à Sciences Po.
00:40:08 Ce qui se passe à Sciences Po, c'est sidérant, quoi.
00:40:10 Une cinquantaine d'étudiants organisent un rassemblement pro-palestinien,
00:40:13 les étudiants accrochent une banderole aux couleurs du drapeau palestinien
00:40:16 avant d'installer une dizaine de tentes dans la cour du campus.
00:40:20 Ils réclament que Sciences Po coupe ses liens avec les universités
00:40:23 et les entreprises qui sont complices du génocide à Gaza.
00:40:26 Et à la fin de la répression, elle encontre des voix pro-palestiniennes sur le campus.
00:40:30 Regardez cette séquence qui est...
00:40:33 - Les CRS ont dû évacuer. - Oui.
00:40:35 - Les CRS ont dû évacuer dans... - La ministre de l'Éducation supérieure,
00:40:38 elle a été patiente ce matin, elle avait piscine.
00:40:41 - Il y a une ministre de l'Enseignement supérieur ?
00:40:43 - Non, mais elle avait piscine, mais c'est là qu'elle...
00:40:46 Elle devrait être à Sciences Po ce matin, si elle faisait vraiment son job.
00:40:49 - Et vous imaginez que vous êtes un étudiant juif à Sciences Po ? - Comment ?
00:40:51 - Vous êtes un étudiant juif à Sciences Po, vous imaginez ce que vous vivez en ce moment ?
00:40:54 - C'est invraisemblable. - Vous êtes de l'Union des étudiants juifs de France ?
00:40:57 - C'est invraisemblable. Alors, voyez la séquence.
00:41:01 - La guerre, la guerre, c'est la guerre de la France !
00:41:19 - Et puis à Nantes, si j'ai bien compris, la mairie s'est enfin décidée,
00:41:38 parce qu'elle a enlevé le drapeau palestinien qui recouvrait visiblement...
00:41:46 - Le drapeau israélien également. - Il y a un drapeau israélien qui est...
00:41:49 - Elle aurait pu laisser les deux drapeaux ? - Comment ?
00:41:51 - Elle aurait pu laisser les deux drapeaux, mais c'est très intéressant ce qu'a fait Mme Roland.
00:41:56 Elle n'a pas bougé quand c'était le drapeau palestinien,
00:41:58 et quand c'est le drapeau israélien, elle fait nettoyer toutes les marches.
00:42:02 C'est très intéressant, c'est-à-dire qu'elle-même a provoqué la réaction
00:42:06 qui dure à Nantes depuis trois semaines à moitié,
00:42:09 et puis au bout d'un mois, elle dit "ben je vais quand même l'effacer".
00:42:11 - Depuis deux semaines, on s'était dit "mais c'est pas mal qu'il y ait les deux drapeaux".
00:42:13 - Il y aurait dit l'un de poids, de deux, même à Nantes.
00:42:16 - C'est tellement révélateur.
00:42:18 - Voyons le sujet. - C'est intelligent de ceux qui ont mis le drapeau israélien.
00:42:21 Ils ne l'ont pas mis sur le drapeau palestinien, ils l'ont mis après.
00:42:24 Donc il y avait les deux drapeaux qui pouvaient cohabiter, ça serait pas mal.
00:42:27 - Mais Mme Roland, elle est dans la stratégie de Mélenchon,
00:42:32 elle pense qu'aux prochaines élections, elle sera élue avec les voix de l'extrême gauche.
00:42:41 - Honnêtement, Johanna Roland a pris des positions qui sont très différentes de celles de Jean-Luc Mélenchon sur ce sujet.
00:42:45 - Mais pourquoi elle laisse le drapeau palestinien pendant un mois dans la ville ?
00:42:48 - Bonne question, mais on ne peut pas dire qu'elle soit du tout sur la position de Mélenchon.
00:42:51 - Alors je vous pose la question, pourquoi laisse-t-elle un drapeau palestinien dans la ville pendant un mois ?
00:42:55 - Alors, moi je vais vous dire. - Bon, merci.
00:42:59 Le sujet de Michael Chaillou, vous me le direz après quand vous aurez réfléchi.
00:43:02 - Bah non, mais il n'y a pas de réponse parce qu'elle défend...
00:43:06 - En quoi c'est scandaleux qu'il y ait un drapeau palestinien ? Je vous renvoie à la question.
00:43:09 - Seulement palestinien, c'est scandaleux.
00:43:12 - En quoi ? On a le droit d'être... - À Nantes ?
00:43:14 - Oui. - À Nantes, vous avez le droit de...
00:43:16 - C'est la même chose que pour... - Et alors vous êtes même debout avec les drapeaux de toutes les nationalités palestiniens.
00:43:19 - C'est la même chose qu'à Sciences Po. On a le droit d'être pour un État palestinien.
00:43:22 - Et alors pourquoi le jour où il y a un drapeau israélien, il y a des déclinés des marches ?
00:43:27 - Il fallait qu'elle se mette à la faute politique. - Pourquoi ?
00:43:29 - Là, elle se met à la faute. - Comment ?
00:43:31 - Là, elle se met à la faute. - Ah, voilà. - Oui, c'est à ce moment-là.
00:43:33 - En soi, d'être favorable à un État palestinien, je suis désolé, mais c'est pas...
00:43:39 - Mais c'est une position politique. - Alors voyons le sujet de Michael Chahiou à Nantes.
00:43:47 - Les équipes anti-TAC de la métropole nantaise ont été déployées en tout début de matinée pour effacer les deux drapeaux des marches de la Butte Sainte-Anne, le plus grand escalier de la ville.
00:43:58 La veille, les deux oriflammes cohabitaient après que le collectif Nous Vivrons soit venu depuis Paris peindre le drapeau israélien à côté du drapeau palestinien laissé intact par la mairie.
00:44:10 Mais l'emblème israélien a été recouvert de peinture rouge ce mardi.
00:44:15 - Le message, il est bien plus violent qu'une dégradation comme l'a souligné la mairie de Nantes.
00:44:20 C'est un message qui appelle à la haine des Juifs.
00:44:23 On attend une condamnation ferme de la mairie de Nantes sur les actes odieux qui ont été commis en pleine journée.
00:44:30 Il faut quand même le rappeler et qui ne constituent pas une simple dégradation d'une oeuvre artistique en centre-ville de Nantes.
00:44:37 - La mairie PS de Nantes, jointe par téléphone, estime qu'à partir du moment où il y a eu des dégradations, il est logique qu'on efface tout.
00:44:45 Début mars, une croix celtique, symbole d'extrême droite, avait été retirée.
00:44:49 L'opposition municipale de droite se félicite que l'escalier de la discorde ait été nettoyé.
00:44:55 Reste à savoir pour combien de temps l'espace public étant devenu un support des luttes politiques.
00:45:02 - Et les Nantais ont reconnu la butte Sainte-Anne où il y a également le musée Jules Verne, juste au-dessus de la butte Sainte-Anne, parce que Jules Verne est né à Nantes.
00:45:13 - Je ne le savais pas.
00:45:15 - C'est un héros nantais.
00:45:17 - Il faut respecter ce qu'on a dit, c'est-à-dire que la maire de Nantes a pris cette décision parce que le drapeau israélien était souillé de peinture rouge.
00:45:23 Il aurait été respecté, peut-être que les deux symboles qui étaient en image positive auraient été conservés.
00:45:29 - Oui.
00:45:31 - Ah si ? Factuellement ?
00:45:33 - Et bien si vous le dites.
00:45:35 - Pascal.
00:45:37 - Non, non, mais écoutez, si vous le dites.
00:45:39 - En revanche, on était...
00:45:41 - On est pour compter des choses.
00:45:43 - On parlait de Sciences Po tout à l'heure, et ce qui se passe à Sciences Po, en fait, ça arrive aux Etats-Unis.
00:45:45 - Oui.
00:45:47 - Avec ce sujet dans les facs américaines.
00:45:49 C'est Tancrede Guillotel qui fait ce sujet, et c'est toute la politique de Richard Decoin qui est aussi un drame.
00:45:55 C'est-à-dire que Sciences Po est devenu un drame.
00:45:57 - Sciences Po est devenu...
00:45:59 - Avant, c'était une école qui était faite pour fabriquer l'élite française et ceux qui allaient travailler, notamment dans les institutions de France.
00:46:07 - Dans votre administration.
00:46:09 - On a voulu en faire un campus à l'américaine, ce qui n'a absolument aucun sens.
00:46:11 - Ça avait du sens dans la compétition entre les grands centres.
00:46:13 - Aucun.
00:46:15 - Non, mais à l'avance universitaire...
00:46:17 - En fait, ce qui est drôle dans nos discussions, il y a un moment quand l'échec est là, on peut se dire "on est trompés".
00:46:21 Jamais vous vous dites ça.
00:46:23 - On voit le dévoiement.
00:46:25 - En fait, jamais vous vous dites "on s'est trompés sur rien".
00:46:27 - Toutes les grandes écoles sont en compétition, sont à marcher.
00:46:29 - Mais je m'en fous de toutes les grandes écoles.
00:46:31 - Parce qu'on vit dans la globalisation, on ne vit pas dans...
00:46:33 - C'est l'antrisme de l'idéologie du Hamas dans Sciences Po.
00:46:35 - Ah, ça ne justifie absolument pas tout ça.
00:46:37 - Le résultat est catastrophique dans 50 000 domaines, et vous, vous êtes toujours là.
00:46:41 Il n'y a aucun moment où vous vous dites "oui, on a fait n'importe quoi avec Sciences Po".
00:46:45 On ne doit pas avoir les mêmes cerveaux tous les deux.
00:46:47 - Non, effectivement, on n'a pas les mêmes cerveaux.
00:46:49 - Parce que je conçois qu'on vit dans un monde qui est le moment de la globalisation.
00:46:55 - Est-ce que Sciences Po est moins bien aujourd'hui qu'il y a 30 ans ? Oui ou non ?
00:46:59 - Oui, je pense. C'est tout.
00:47:01 Mais je pense que ce n'est pas l'ouverture en soi de Sciences Po qui crée ça.
00:47:05 - Ah, bah si.
00:47:07 - C'est là où je termine.
00:47:09 Vous vivez dans un monde...
00:47:11 - On en entend beaucoup aujourd'hui.
00:47:13 - Je veux juste dire, juste un mot, vous dites "vous ne comprenez pas pourquoi ça pose un problème ?"
00:47:17 - Ça, c'est une technique pour le coup qui est monstrueuse.
00:47:21 Chaque fois, ça tombe sur un de nous et ça tombe toujours sur eux.
00:47:25 - Je termine juste d'une phrase.
00:47:29 Vous ne vivez plus dans le monde des années 70 et 80,
00:47:33 où la compétition était entre des écoles francophones.
00:47:37 - La compétition avec Sciences Po, mais qu'est-ce que ça ?
00:47:39 Mais qu'est-ce que ces mots-là ?
00:47:41 Qu'est-ce que j'ai à faire ?
00:47:43 Mais je m'en fiche de la compétition avec Sciences Po.
00:47:45 - Elle ne peut pas vous en fiche de la réalité.
00:47:47 - Mais quel rapport finit par avec le déploiement ?
00:47:49 - Mais vous êtes les premiers à faire assister les classements internationaux.
00:47:51 - C'est pas la compétition, l'ouverture à la compétition.
00:47:53 C'est l'entrisme idéologique du Hames au sein de Sciences Po, bien sûr.
00:47:57 - Mais vous êtes les premiers à faire assistir les classements internationaux à un nouvel que notre pays décroche.
00:48:03 - Exactement.
00:48:05 - C'est un condit de Sciences Po.
00:48:07 - Jean-Luc Mélenchon, il fait une conférence.
00:48:09 - C'est scandaleux.
00:48:11 - Mais Sciences Po n'a pas à être mise en compétition avec d'autres universités mondiales.
00:48:17 Je demande à Sciences Po de fabriquer l'élite en France.
00:48:19 - Mais ça joue pas.
00:48:21 - Mais je me fiche de recevoir les étudiants des Etats-Unis à Sciences Po.
00:48:25 - C'est devenu une école de commerce, Sciences Po.
00:48:27 Je caricature un peu.
00:48:29 C'est devenu une école de commerce qui est dans un système de compétition entre grandes écoles.
00:48:33 - Entre grandes écoles occidentales.
00:48:35 - Et bien là où vous avez tort, à mon sens, c'est que cette compétition ne sert qu'une chose,
00:48:41 M. Richard Descoings, paix à son âme et ceux qui l'ont dirigée.
00:48:43 Mais ça ne sert pas la France.
00:48:45 Et tous ces gens qui dirigent, parfois depuis tant d'années, pensent à leur intérêt personnel et pas à l'intérêt général du pays.
00:48:51 - Oui, mais vous pouvez pas...
00:48:53 - Vive la France.
00:48:55 - On peut mourir tranquille.
00:48:57 - On peut pas vivre en dehors de la réalité.
00:49:01 - Oui, justement.
00:49:03 - La réalité, c'est que pourquoi ça pose un problème, cette manifestation pro-palestinienne ?
00:49:07 Parce qu'après, devant un amphi, vous avez une étudiante juive qui se fait bloquer l'accès pendant un temps.
00:49:11 - Oui, il y a passé il y a quelques semaines.
00:49:13 - Oui, mais soyez gentils parce que là, on est très en retard.
00:49:15 - Ça faisait dix minutes que j'essayais de casser cette phrase, donc j'ai mis un point d'honneur.
00:49:17 - Elle n'est pas très intéressante.
00:49:19 - Vous parlez beaucoup.
00:49:21 - La pause, la pause, la pause !
00:49:23 - Les procès de Moscou avec les deux communistes.
00:49:25 - Madame, messieurs, nous recevons une légende.
00:49:43 - Oui.
00:49:45 - Non, c'est pas vous, c'est Paris Match.
00:49:47 - Il y en a un autre.
00:49:49 - Nous recevons une légende, Patrick Maé.
00:49:51 - Bonjour, Pascal Praud.
00:49:53 - Vous avez dirigé Paris Match.
00:49:55 - Oui, c'est un honneur.
00:49:57 - C'est le numéro anniversaire, 75 ans.
00:49:59 - Très beau, très bien, très réussi.
00:50:01 - Et vous avez écrit également la légende de Paris Match.
00:50:03 - Exact, 645 pages.
00:50:05 - Et parfois, avec notre ami Grimaud, que j'aime beaucoup, qui a travaillé à Paris Match,
00:50:09 de temps en temps, tard le soir, lorsque parfois nous avons pris un petit verre de vin,
00:50:17 il imite Roger Théron.
00:50:19 - Ah oui, c'est vrai.
00:50:21 - Roger Théron qui était...
00:50:23 - Il avait la voix de bronze de Roger Théron.
00:50:25 - Comment il disait Roger Théron quand il voulait mettre une une ou choisir un titre ? Comment il faisait ?
00:50:29 - Il disait...
00:50:31 D'abord, il avait un geste des mains toujours par rapport aux photos, il regardait les photos,
00:50:35 souvent sur le sol, tel un metteur en scène de cinéma.
00:50:39 Il disait "Bon, écoutez, je crois qu'on a trouvé la couverture."
00:50:45 Ce n'est pas toujours gagné.
00:50:47 Il fallait être bon, il fallait que le service photo apporte beaucoup de dossiers.
00:50:50 - Et là, il était quelle heure à ce moment-là ?
00:50:53 - Les bouclages à l'époque, à la belle époque, à l'époque des "30 glorieuses" comme on les appelle parfois,
00:50:58 mais qui continuent, qui perdurent, qui vont se renouveler.
00:51:01 C'était 3h, 4h du matin, et on avait un directeur artistique très particulier, Guy Tria,
00:51:07 qui était un champion de boxe amateur, qui avait sa couchette même,
00:51:14 comme à bord d'un bateau, au sein de la maquette,
00:51:18 et qui de temps en temps se levait, carquillait les yeux, disait "Ah non, ça, ça va pas."
00:51:22 Mais c'est ainsi, et c'est grâce d'ailleurs à ça, qu'est née la devise du poids des mots et du choc.
00:51:28 - Alors on va en parler dans une seconde, puisque "Sommeil à la Bédi" va nous rappeler les titres,
00:51:33 mais c'est vrai que la grande époque de Match, Match était rue François 1er, en face de la belle Ferronnière,
00:51:39 et nous avons connu notre merveilleux François Gragnon,
00:51:44 et les photographes de Match étaient engagés sur leur physique.
00:51:49 Fallait qu'il soit beau.
00:51:51 - Ça c'est une citation de Gina Lollobrigida.
00:51:55 - Voilà, fallait qu'il soit beau et qu'il sorte avec les filles.
00:51:58 Et il disait même autre chose, parfois, "Allez avec les filles."
00:52:01 - On n'imagine pas du tout quoi.
00:52:02 - Voilà, et notre ami François Gragnon, ce n'est pas faire...
00:52:05 - Qui a épousé Tessa Beaumont.
00:52:07 - Exactement, et qui a eu des jeunes femmes...
00:52:10 - Qui a eu un avion, Tessa Beaumont, et qui fait sa déclaration mariage dans un avion.
00:52:13 - D'accord, et qui a eu des stars, parfois, avec lesquelles il a eu, je dirais, une intimité.
00:52:19 Ce n'est pas trahir sa mémoire que de dire cela.
00:52:22 Somaïa.
00:52:24 - Les ailes du mythique cabaret "Le Moulin Rouge" se sont effondrées cette nuit.
00:52:32 Intervention des pompiers sur place dès 2h45 pour sécuriser la zone.
00:52:36 Pas de blessés à déplorer.
00:52:38 Quant à la direction, elle exclut aussi tout acte malveillant.
00:52:41 Des images spectaculaires.
00:52:43 Non, ce n'est pas un film d'action, mais une scène qui s'est déroulée hier à Torcy.
00:52:47 Peu avant 21h, le conducteur d'un véhicule qui faisait un rodéo a refusé d'obtempérer lors d'un contrôle.
00:52:53 Pas de blessés à déplorer.
00:52:55 Quant au suspect Enzo, âgé de 20 ans, il a été interpellé.
00:52:59 Et puis, une entrée payante pour lutter contre le tourisme de masse,
00:53:03 comme à l'entrée des parcs d'attraction.
00:53:05 Il faudra débourser 5 euros pour accéder à Venise.
00:53:08 Un billet obligatoire entre 8h30 et 16h00 hors local.
00:53:12 Pour le moment, le dispositif ne sera appliqué que pour 29 jours de grande affluence sur l'année.
00:53:17 - C'est une bonne idée. On pourrait imaginer ça pour Paris également.
00:53:22 On n'a pas vu le sujet de ce fait de la faculté américaine, de ce qui se passe,
00:53:27 qui est le pendant de Sciences Po, parce que nous avons dérivé sur Sciences Po
00:53:31 ce qui se passe aux Etats-Unis.
00:53:34 Sciences Po n'est que la conséquence de ce qui se passe aux Etats-Unis.
00:53:38 Vous voyez, le sujet est en craie de guillotines.
00:53:41 Sur le campus de l'université du Texas à Austin,
00:53:45 ou sur celui de l'université de Californie du Sud à Los Angeles,
00:53:49 des manifestants pro-palestiniens viennent défier la police.
00:53:53 Après les dizaines d'interpellations en début de semaine dans plusieurs universités américaines,
00:53:58 la journée d'hier a été le théâtre d'un regain de tension
00:54:01 entre les forces de l'ordre et étudiants américains pro-palestiniens.
00:54:04 En visite à l'université de Columbia à New York,
00:54:07 Mike Johnson, le président républicain de la chambre des représentants du Congrès,
00:54:11 a demandé plus de fermeté.
00:54:14 - Si la situation n'est pas maîtrisée rapidement,
00:54:17 et si ces menaces et intimidations ne cessent pas,
00:54:20 le moment est venu de déployer la garde nationale.
00:54:23 Nous devons mettre de l'ordre sur ces campus.
00:54:26 Ces manifestants sont menaçants, intimidants,
00:54:29 et ont mis en danger la violence contre les étudiants juifs.
00:54:32 - Sur le campus de l'université new-yorkaise,
00:54:35 où les manifestants ont installé un campement depuis la semaine dernière,
00:54:38 beaucoup d'étudiants sont inquiets.
00:54:41 - Je ne me sens pas en sécurité parce que beaucoup de ces manifestants
00:54:44 ont tendance à être assez violents ou à proférer des insultes antisémites.
00:54:47 Lorsque je viens sur le campus, je cache souvent mes symboles juifs
00:54:50 pour ma propre sécurité.
00:54:53 - Il y a vraiment beaucoup de tension.
00:54:56 - Les étudiants sont là depuis la matinée.
00:54:59 Ils n'arrivaient pas à dormir à cause de tout ce qui se passait.
00:55:02 - Hier, la Maison-Blanche a réagi, réaffirmant que le président Joe Biden
00:55:05 soutenait la liberté d'expression dans les universités,
00:55:08 tout en dénonçant toute rhétorique haineuse ou cas de violence.
00:55:11 - On voit une similitude entre les deux facultés.
00:55:14 - C'est frappant de voir à quel point les causes les plus délétères
00:55:17 sont protégées par leur extrémisme même.
00:55:20 C'est effrayant.
00:55:23 - C'est une cause délétère ?
00:55:26 - Je considère que lorsqu'on soutient la cause palestinienne
00:55:29 en n'acceptant à aucun moment
00:55:32 de l'équilibrer avec le reste,
00:55:35 c'est délétère.
00:55:38 - Ne perds pas de vue, cher Philippe, qu'il est possible
00:55:41 de défendre la cause palestinienne avec une solution à deux États
00:55:44 sans nourrir de l'antisémitisme.
00:55:47 - Il suffit d'un équilibre intellectuel et une impartialité
00:55:50 pour que les États-Unis ne soient pas malades.
00:55:53 - En Iran, le tribunal iranien a condamné à mort
00:55:56 un célèbre rapport iranien emprisonné depuis plus d'un an et demi
00:55:59 pour son soutien au mouvement de contestation de 2022
00:56:02 déclenché après la mort de Masha Amini à Rampro.
00:56:05 Un média local le dit.
00:56:08 Vous savez ce qui m'étonne ?
00:56:11 Cet homme est condamné à mort
00:56:14 et parmi les charges qui pèsent contre lui,
00:56:17 corruption sur terre.
00:56:20 C'est quasiment la pire charge qui puisse exister en Iran.
00:56:23 Il n'y a pas un rappeur français
00:56:26 que j'ai entendu être solidaire avec lui.
00:56:29 Pas un seul rappeur.
00:56:32 Je voudrais vraiment tous ces rappeurs...
00:56:35 Alors vous voyez, écoutons quelques secondes ce rappeur iranien.
00:56:38 ...
00:56:49 Ça, c'est courageux, ce qu'il fait.
00:56:52 Ce n'est pas attaquer le Rassemblement national
00:56:55 simplement en France, à Paris, tranquillement.
00:56:58 Ça, attaquer les molas, ce régime.
00:57:01 Aujourd'hui, il va payer de sa vie.
00:57:04 Il sera pendu au bout d'une grue.
00:57:07 C'est le début d'un courage inouï.
00:57:10 Depuis le début.
00:57:13 Ça rend très secondaire, pour ne pas dire vaine,
00:57:16 nos misérables polémiques françaises.
00:57:19 - On n'entend personne dans la communauté.
00:57:22 - On peut aussi entendre autant des femmes en Iran
00:57:25 et en Afghanistan qui sont gommées de l'histoire.
00:57:28 Et dont plus aucune néo-féministe ne parle.
00:57:31 - Elles sont huées quand elles se rendent à ces rassemblements
00:57:34 et ce n'est pas un embellissement de la femme.
00:57:37 - Ce 2 poids de mesure qu'on souligne sans arrêt dans cette émission,
00:57:40 je suis sidéré de ça.
00:57:43 On sait pourquoi.
00:57:46 Manifestement, chacun peut comprendre.
00:57:49 Les prises de parole contre l'Iran
00:57:52 ne sont pas dans l'espace médiatique.
00:57:55 - On comprend aussi la portée des reportages
00:57:58 quand des reportages sont faits et arrivent de ces pays-là.
00:58:01 - Il y a des risques encourus par les reporters.
00:58:04 - Un petit mot sur la SNCF.
00:58:07 On en a beaucoup parlé hier.
00:58:10 C'est vrai que notre ami, le ministre des Transports,
00:58:13 monsieur Vergriet,
00:58:16 - qui était en duplex hier sur une chaîne concurrente,
00:58:19 a dit que la SNCF était une entreprise privée.
00:58:22 J'ai dû réécouter 3 fois l'extrait.
00:58:25 Je l'ai envoyé à l'homie Guillaume, notre journaliste éco.
00:58:28 - Le nouveau ministre des Transports,
00:58:31 on rappelle que le seul actionnaire de la SNCF,
00:58:34 c'est l'Etat.
00:58:37 - C'est des vedettes.
00:58:40 - Il fallait la faire.
00:58:43 - Il n'y a jamais de sanction.
00:58:46 Il n'y a pas quelqu'un qui dit qu'on va en prendre un autre.
00:58:49 - Cet accord était fait sans eux,
00:58:52 entre les syndicats et les patrons de la SNCF.
00:58:55 - C'est juste l'accord de la honte.
00:58:58 - On a été un certain nombre à critiquer
00:59:01 cette réforme des retraites.
00:59:04 En disant que ça avait été mal mené.
00:59:07 Et mal voté, puisqu'il n'y a pas eu de vote.
00:59:10 Qu'une catégorie de salariés puisse revenir dessus,
00:59:13 c'est très bien.
00:59:16 J'espère que d'autres catégories pourront en profiter.
00:59:19 - Vous vous mettez contre la loi.
00:59:22 - Vous pensez que ça a été bien fait.
00:59:25 - Je pense que ça a été n'importe quoi.
00:59:28 Comme tellement de choses depuis de nombreuses années dans ce pays.
00:59:31 Ce qui n'est pas normal,
00:59:34 les retraites publiques sont déficitaires.
00:59:37 Les retraites privées sont excédentaires.
00:59:40 Quand on propose une réforme des retraites,
00:59:43 on n'attaque que le public,
00:59:46 on n'attaque que le privé,
00:59:49 on ne touche pas au public.
00:59:52 Et non seulement on ne touche pas au public,
00:59:55 mais la SNCF se fait un petit régime aux petits oignons,
00:59:58 rien que pour eux,
01:00:01 avec cette chose folle,
01:00:04 30 mois avant ta retraite, tu es en cessation d'activité.
01:00:07 - Tu ne travailles pas les 18 derniers en touchant 75 % de ton salaire.
01:00:10 - C'est génial.
01:00:13 - Je me chante le droit d'apparaitre.
01:00:16 - Tu dis aux 18 derniers,
01:00:19 tu ne vas pas travailler,
01:00:22 mais tu en as 75 %.
01:00:25 C'est des génies, ces gens-là.
01:00:28 L'État qui est actionnaire, avec un ministre qui ne sait même pas
01:00:31 que la SNCF est publique, dit que ce n'est pas notre problème.
01:00:34 - Il arrive en poste.
01:00:37 - Il dit que ça ne coûtera pas un euro français.
01:00:40 - Après, tu laisses tomber.
01:00:43 - Je remets à sa résiste place les propos d'Emmanuel Macron,
01:00:46 qui, à une certaine époque, vantait les ministres à 20h.
01:00:49 - Soyez fiers d'être désolé.
01:00:52 - Dernière chose avant de parler de Paris Match.
01:00:55 - Ce refus d'obtempérer, parce que c'est une séquence saisissante.
01:00:58 Ça s'est passé hier à Torsy,
01:01:01 peu avant 21h. Un véhicule faisait un rodéo,
01:01:04 fait qu'il était filmé par des spectateurs. La police a voulu contrôler le conducteur
01:01:07 qui a refusé d'obtempérer.
01:01:10 - Il a eu la difficulté d'être sur le terrain quand il est policier.
01:01:13 Je vois comment ils sont traités parfois. Il a pris la fuite
01:01:16 avec une conduite dangereuse, il a percuté des barrières métalliques
01:01:19 et finit par retourner la voiture sur le toit. Il n'y a pas eu de blessés.
01:01:22 - 19 ans.
01:01:25 - Voyez cette séquence que vous montrez sur ma gueule il y a quelques secondes.
01:01:28 - Wesh !
01:01:31 Wesh !
01:01:34 Wesh !
01:01:37 Wesh !
01:01:40 Wesh !
01:01:43 Wesh !
01:01:46 Wesh !
01:01:49 - Je m'intéresse quand même sur la personne qui filme.
01:01:52 - Visiblement, il est choqué.
01:01:55 - Il est choqué, il commente ça comme un match de foot.
01:01:58 - On dirait qu'il a une sorte de jouissance.
01:02:01 - Un peu inquiétante.
01:02:04 - Écoutons Julien Chénardy qui est d'Allianz.
01:02:07 - Mes collègues tentent de poursuivre l'individu,
01:02:10 mais ils doivent également garder à l'esprit
01:02:13 qu'il ne faut pas rajouter à l'accident,
01:02:16 ou en tout cas à cette poursuite,
01:02:19 il ne faut pas rajouter un accident et donc des morts.
01:02:22 C'est eux déjà, bien évidemment,
01:02:25 qui essayent de préserver leur intégrité physique,
01:02:28 donc de conduire de manière sécurisée
01:02:31 pour ne pas eux-mêmes être victimes d'un accident.
01:02:34 Et puis quand on poursuit un véhicule
01:02:37 comme un reflux d'obtempérés,
01:02:40 notamment en centre-ville en pleine journée,
01:02:43 je peux vous dire que ce n'est pas facile et pour mes collègues c'est un stress.
01:02:46 - Il vient régulièrement nous voir.
01:02:49 Patrick, la légende de Paris Match.
01:02:52 Quand Match est créé en 49, c'est la télé avant la télé.
01:02:55 - C'est la télé, exactement.
01:02:58 - C'est là que les grands reportages éclatent spontanément.
01:03:01 En fait, pas spontanément, le véritable point de départ,
01:03:04 c'est 1950, c'est la conquête de la Napurna.
01:03:07 La conquête de la Napurna se passe
01:03:10 à notre printemps à nous, en 1950,
01:03:13 mais il n'y a aucune photo, aucune photographie.
01:03:16 En fait, il y a un feuilleton qui est ponctué dans l'horreur.
01:03:19 Il y a un horreur à l'époque qui le ponctue, mais il n'y a pas de photo.
01:03:22 Et les photos n'arrivent qu'en plein été, au cœur de l'été.
01:03:25 Et le rédacteur en chef, on ne va quand même pas passer des mecs congelés,
01:03:28 surgelés, en plein mois d'août, à 8 000 m d'altitude.
01:03:31 Et soudain, le rédacteur en chef de l'époque dit,
01:03:34 si on va les passer, il y a un vrai débat, ça passe,
01:03:37 et ça va sauver le journal qui ne marchait pas trop à l'époque.
01:03:40 Il a eu 8 à 9 mois difficiles avant de décoller grâce à la Napurna.
01:03:43 Donc 1950, c'est le point de départ de Herzog
01:03:46 qui conquiert la Napurna et qui rend une sorte de fierté
01:03:49 à la France dans les années d'après-guerre.
01:03:52 Et c'est Marcel Serdan, finalement, qui fera la couverture du numéro 3
01:03:55 de Paris Match, Marcel Serdan. C'est celui qui rend la fierté à la France
01:03:58 sur le plan sportif et la Napurna.
01:04:01 C'est Herzog qui plante le drapeau tricolore au sommet de la Napurna
01:04:04 à 8 m d'altitude. - Paris Match vendra jusqu'à
01:04:07 combien d'exemplaires ? - Le record de vente,
01:04:10 c'est la visite de la Reine d'Angleterre en 1957.
01:04:13 2 231 574 exemplaires.
01:04:17 C'est quand même un record. - C'est énorme.
01:04:20 - Et c'est vrai que c'est la télé. - Mais il n'y a pas de télé.
01:04:23 Aujourd'hui, forcément, l'attrait pour les uns...
01:04:26 C'est très dur, d'ailleurs, aujourd'hui, la presse, pour cette raison.
01:04:29 Très attaqué, pourquoi ? - Mais pas que par la télévision.
01:04:32 Ce n'est pas seulement la télévision. Parce que la télévision s'est développée
01:04:35 quand même beaucoup dans les années 70, années 80.
01:04:38 Ça n'empêchait pas Paris Match de faire des ventes à 1,8 million, 1,5 million.
01:04:41 C'est beaucoup plus, maintenant, les réseaux sociaux,
01:04:44 les gens qui ont le nez rivé sur leur portable ou sur leur tablette.
01:04:47 On voit de moins en moins de gens qui lisent.
01:04:50 Quand vous allez dans les trains, par exemple, vous voyez des gens sur des tablettes.
01:04:53 Alors qu'à l'époque de la création de Paris Match, un des rédacteurs en chef
01:04:56 de l'époque avait dit, en cette formule magique,
01:04:59 "Paris Match", il avait un accent d'Occitanie,
01:05:02 "le journal que l'on n'oublie pas dans les trains".
01:05:05 Ça veut dire que les gens le prenaient avec eux,
01:05:08 le gardaient précieusement chez eux. - Alors, Paris Match était un journal
01:05:11 de stars. Et effectivement, Belmondo, Delon, etc.
01:05:14 Mais aujourd'hui, il n'y a plus de stars. C'est-à-dire qu'il n'y a plus de stars
01:05:17 en cinéma, il n'y a plus de stars en politique,
01:05:20 il n'y a plus que des stars, me semble-t-il, en sport.
01:05:23 Ou les gens ne veulent plus de stars, ou tout le monde est star, je ne sais pas comment le dire,
01:05:26 mais il n'y a plus de stars. Donc, est-ce qu'il y a une difficulté
01:05:29 pour aujourd'hui ? Qui ferait la une
01:05:32 de match et serait certain de vendre
01:05:35 des milliers d'exemplaires ? La dernière fois, c'est la mort
01:05:38 de la Reine d'Angleterre, je crois. - Le bon exemple,
01:05:41 le dernier bon exemple que je trouve très intéressant,
01:05:44 c'est la couverture de Paris Match de la semaine précédente
01:05:47 où on voyait Anthony Delon et
01:05:50 Paul Belmondo refaire, donc c'est un remake,
01:05:53 le geste symbolique que
01:05:56 Calin Delon et Jean-Paul Belmondo avaient fait en
01:05:59 94, je crois, quand Cannes les avait boycottés.
01:06:02 Le festival de Cannes les avait boycottés. Et ils avaient posé
01:06:05 en sautant sur un trampoline, on ne voyait pas le
01:06:08 trampoline forcément, selon une technique d'un photographe
01:06:11 américain, Philippe Halsman, qui avait inventé la jumpologie.
01:06:14 La jumpologie, il a fait sauter Marine Le Mondereau et même
01:06:17 François Moryac, il faut le savoir, même François Moryac, sur ce trampoline.
01:06:20 - Il y a eu une expo formidable il n'y a pas longtemps. - À l'époque, donc,
01:06:23 ils avaient fait cette photo, c'est Michel Maraisy qui l'avait fait,
01:06:26 et le match avait titré "Cannes, on n'en a rien à cirer".
01:06:29 Eh bien, là, en 2024, les enfants, puisqu'il n'y a plus
01:06:32 de stars, et vous avez tout à fait raison, il n'y a plus
01:06:35 maintenant que des intermédiaires qui empêchent d'ailleurs d'avoir
01:06:38 le contact direct avec les stars. Je ne parle pas d'attachés de presse,
01:06:42 mais des intermédiaires, les agents, les fameux agents, et qui empêchent
01:06:45 d'avoir un contact direct, qui ne communiquent pas forcément les bons
01:06:48 messages, d'ailleurs, aux vedettes en question. Et voilà,
01:06:51 comment ça se passe. - Alors, il y a, à Match, la tradition du grand reportage,
01:06:54 il y a évidemment la tradition des photos, le choc
01:06:57 des photos, le poids du mot "le choc des photos", mais il y a
01:07:00 aussi une tradition littéraire et une tradition
01:07:04 de très grande écriture, que symbolise Jean-Cou, il y a d'ailleurs
01:07:07 une bio qui vient de sortir,
01:07:10 et c'est vrai qu'on redécouvre Jean-Cou depuis une dizaine d'années,
01:07:13 l'orgueil des mots notamment, je crois que Loukini a beaucoup
01:07:16 fait pour lui, mais c'est vrai que c'est un portraitiste
01:07:19 de génie, de génie, vous l'avez connu,
01:07:22 et vous écrivez "noble et secrète figure de Saint-Germain-des-Prés,
01:07:25 écrivain occitan de culture latine grâce au lycée de Carcassonne,
01:07:29 et grand styliste de la langue française, Jean-Cou avait débarqué
01:07:32 à la gare d'Austerlitz à 18 ans, depuis son village
01:07:35 de Bram, dans l'Aude, avec deux valises en bois,
01:07:38 moins de 20 ans plus tard, en 61, déjà bardé
01:07:41 d'une solide oeuvre littéraire et poétique, il glanait le prix
01:07:44 Goncourt avec "La Pitié de Dieu", et c'est vrai que ça raconte une France
01:07:47 qui est morte, c'est-à-dire qui est presque mythologique,
01:07:50 tu arrives à la gare d'Austerlitz avec... - Deux valises en carton,
01:07:53 en bois, en bois, en bois,
01:07:56 et Roger Théron d'ailleurs qui a été... - Comment il parlait déjà,
01:07:59 Roger Théron, comment il disait ? - Alors voilà, écoutez,
01:08:02 Pascal Praud, on va prendre notre temps,
01:08:05 voilà, il disait toujours, quand il y avait
01:08:08 un problème, un sujet, "ayons des nerfs",
01:08:11 "ayons des nerfs",
01:08:14 j'ai gardé tout ça en mémoire parce que c'était vraiment extraordinaire
01:08:17 pour comprendre la psychologie, et Co, puisque vous parlez de lui,
01:08:20 effectivement je l'ai beaucoup connu, et j'avais la chance de l'avoir
01:08:23 au téléphone tous les matins, et à l'époque, comme on parlait
01:08:26 encore français, et pas "franglani globich",
01:08:29 il disait toujours "Patrick,
01:08:32 est-ce que vous avez écouté les nouvelles ?"
01:08:35 Les nouvelles ! Ça voulait dire que j'avais écouté RTL,
01:08:38 Europe 1, etc., et que je lui restituais un petit peu
01:08:41 ce que j'avais entendu, et ça lui permettait
01:08:44 en plus de faire le tri dans ce que lui-même avait entendu,
01:08:47 pour parler avec Roger Théron ensuite de notre conversation,
01:08:50 à l'issue de laquelle intervenait Jean Hédernallier,
01:08:53 qui sans précès de savoir "Allô, Patrick,
01:08:56 mais qu'est-ce que Jean t'a dit ce matin ?"
01:08:59 Ce qui lui permettait à lui d'appeler Philippe de Ballens, rédacteur en chef,
01:09:02 pour lui proposer une carte blanche, c'est-à-dire une libre tribune.
01:09:05 - Alors j'ai un petit document d'archive à vous montrer, en 1979,
01:09:08 Paris Match célèbre ses 30 ans,
01:09:11 et Gérard Rolls, pour Antenne de Midi,
01:09:14 qui à l'époque, c'était une formidable Antenne de Midi,
01:09:17 avec Daniel Béhid Allianz,
01:09:20 propose un reportage, et je vous propose de voir quelques images de ce reportage.
01:09:23 - Voici un numéro du magazine Paris Match de 1949.
01:09:29 Entre ce numéro de 1949, avec, si je vois bien,
01:09:32 Martine Carole en couverture,
01:09:35 et ce numéro de Paris Match de cette semaine, il y a 30 années.
01:09:38 30 années du plus grand magazine de photos d'information français.
01:09:42 Pour les créateurs de cet hebdomadaire, il n'y avait qu'une seule devise,
01:09:45 "Être partout les premiers",
01:09:48 ce qui expliquait le succès foudroyant de Paris Match dans les années 50,
01:09:51 avant que la télévision ne fasse son apparition
01:09:54 et ne révolutionne un petit peu le monde de l'information.
01:09:57 - C'est Jean Prouveau qui, en 1949, il y a 30 ans,
01:10:04 donc, décide de relancer Match sous le titre Paris Match.
01:10:07 Très vite, dès les premiers numéros, l'hebdomadaire trouve un style.
01:10:10 Ses grands reportages en couleur sur la mode,
01:10:13 le cinéma, l'aventure, ou même la guerre,
01:10:16 assurent rapidement le succès de Paris Match.
01:10:19 - Dans Match, il y a à la fois du dramatique,
01:10:22 puis il y a aussi beaucoup de futiles.
01:10:25 Est-ce que ça ne vous gêne pas, ça ?
01:10:28 - Il y a rien de plus important, de plus sérieux que le futile.
01:10:31 Je ne vois pas pourquoi ça pourrait être gênant.
01:10:34 - Sur la même table, on voit Diane Bienfou, la guerre d'Algérie, Brigitte Bardot.
01:10:37 - Vous supposiez que vous ne voyez que Diane Bienfou.
01:10:40 C'est quand même pénible.
01:10:43 - Jackie Garofalo,
01:10:46 extraordinaire photographe, surnommée "la ficelle".
01:10:49 Pourquoi ? Parce qu'il passait partout.
01:10:52 - Parce qu'il y a une légende des photographes de Match.
01:10:55 - Il y a une légende des grands photographes de Match.
01:10:58 Claude Azoulay, bien sûr, Pedrazzini, qui, vous le savez, a été tué à Budapest.
01:11:01 Et on connaît les photos mémorables
01:11:04 de Pedrazzini qui voit sur son lit de mort,
01:11:07 son reportage.
01:11:10 Il le regarde sur son lit de mort.
01:11:13 Il va s'éteindre peu après, son dernier reportage.
01:11:16 - Il y a une photo également célèbre du pape, je crois, dans sa piscine,
01:11:19 avec un photographe qui était resté à 72 heures dans un arbre.
01:11:22 - En planque, oui, mais pas que là. Il y a eu tellement de planques, d'ailleurs.
01:11:25 Il y en a eu à la boisserie, il y en a eu pour De Gaulle, il y en a eu partout.
01:11:28 - Mais celle-là, c'était Jean-Paul II, je crois, après son attentat.
01:11:31 - Oui, c'est ça. - Je crois que c'était Jean-Paul II après l'attentat,
01:11:34 qui était allé à Castel-Gondolfo.
01:11:37 - Oui, il y avait une photo. Alors, on a d'ailleurs des couvertures de matchs
01:11:40 à vous montrer. - Je voudrais juste dire un petit mot,
01:11:43 si vous le permettez, monsieur Garofalo. On parlait un peu
01:11:46 des sujets futiles, par exemple, quelques fois il y en a eu,
01:11:49 mais lui, il en a fait de très très graves. Il a été en immersion dans Harlem,
01:11:52 par exemple, pendant longtemps. C'est un reportage tout à fait historique.
01:11:55 Et après, il a beaucoup travaillé le Dalaï-Lama, après, au Tibet.
01:11:58 C'est pour montrer justement du point A au point Z,
01:12:01 jusqu'où allait Paris Match. - Alain Delon, vous en parlez.
01:12:04 - "Le monde est soudé, diminué, le dernier monstre sacré, le seul du cinéma,
01:12:07 assiste impuissant au combat fratricide auquel se livrent ses enfants.
01:12:10 Anushka, sa fille préférée. Anthony, son aîné.
01:12:13 Alain Fabien, au crépuscule de sa vie. On est au-delà du spectacle
01:12:16 et des "Panem en cirkences" déplore Bernard-Henri Lévy
01:12:19 dans la règle du jeu, en donnant la parole à Anthony au nom du père.
01:12:22 Une interview de Caroline Manget. Paris Match,
01:12:25 en janvier 2024, a ouvert le dossier de l'homme blessé,
01:12:28 de la solitude du samouraï. Derrière le constat alarmant,
01:12:31 hommes de loi, antagonistes et réseaux débridés
01:12:34 ont déchaîné le feu. Je ne sais pas si on a des couvertures
01:12:37 de match parmi les grands scoops. On les a vus,
01:12:40 les grands scoops. La photo, par exemple,
01:12:43 ces dernières années, qui a marqué, c'est Mazarin.
01:12:46 Mais alors dans ces cas-là, François Mitterrand donne son accord.
01:12:50 - Ça s'est négocié.
01:12:53 Amicalement. En fait, voilà comment ça se fait rapidement.
01:12:56 Les photographes qui vont saisir cette photo
01:12:59 de Mazarin devant le restaurant Ludiwelek
01:13:02 ne sont pas du tout sur la piste de Mazarin.
01:13:05 Ils cherchent à voir Adjani, qui est en rupture amoureuse.
01:13:09 Et c'est par la confidence d'une commerçante,
01:13:12 dont le fils rêve d'être photographe, qu'ils vont apprendre
01:13:15 que Mazarin habite juste au-dessus.
01:13:18 Et du coup, ils vont attendre, ils vont la voir descendre
01:13:21 avec son compagnon de l'époque, Ali.
01:13:24 Ils vont suivre jusqu'aux Invalides et se planquer
01:13:27 sur l'espace des Invalides d'Air France à l'époque,
01:13:30 avec un 600 mm pour avoir la photo.
01:13:33 Mais après, il y aura la grande négociation
01:13:36 qui va durer plusieurs mois, parce que Mazarin passe les examens
01:13:39 à la rentrée de septembre, les photos sont prises en été,
01:13:42 et on fait savoir à Paris Match, qui tout le monde sait,
01:13:45 à l'Élysée, comme nous avons les photos,
01:13:48 que c'est pas très important, parce qu'elle passe un examen,
01:13:51 que ça va la perturber, etc. Donc c'est Frank Tenno,
01:13:54 numéro 2 de la société avec Daniel Filippacchi, le grand propriétaire,
01:13:57 qui va négocier diplomatiquement
01:14:00 avec Roland Dumas, dans un restaurant
01:14:03 qui s'appelle le Pichet, qui se trouvait à rue Pierre Charon.
01:14:06 Et très habilement, d'ailleurs, Roger Théon me demande
01:14:09 à l'époque de prendre un couvert à côté de la table
01:14:12 de Roland Dumas. - Et ce que tu pourrais pas prendre...
01:14:15 - Et de Frank Tenno. Oui, Patrick, ce serait bien
01:14:18 peut-être de trouver une place à côté de Frank,
01:14:21 de Frank et de Roland Dumas.
01:14:24 - Il était pas très directif, parce que c'était manifestement
01:14:27 toujours... - C'était comme ça, oui.
01:14:30 - Une parole très diplomatique, ce serait bien.
01:14:33 - Comme Daniel Filippacchi, de la même manière.
01:14:36 - Alors, ils allaient dîner, paraît-il, lorsqu'ils faisaient
01:14:39 la nuit de bouclage, ils allaient dîner, et ils revenaient
01:14:42 tous les deux, c'est Dominique Grimaud qui m'a souvent raconté ça,
01:14:45 et là, ils regardaient... - Le mur. - Voilà. Théon montrait
01:14:48 Filippacchi, ce qu'on appelle le mur, et après, ça partait...
01:14:51 - Ce n'était pas encore un mur numérique. - C'est toujours sorti le jeudi,
01:14:54 Match ? - Non, c'est sorti le lundi pendant un moment,
01:14:57 et même le samedi au début des années 50, mais non, le jeudi,
01:15:00 c'est la bonne... - Qui a fait la...
01:15:03 - La devise. - Non, qui a fait le plus de fois la couverture
01:15:06 de Match ? - Johnny Hallyday. En fait, c'est Johnny.
01:15:09 Seul ou avec sa famille,
01:15:12 et là, j'ai une toute petite anecdote, c'est qu'il en a manqué une couverture,
01:15:15 celle de son mariage avec Laetitia.
01:15:18 Alors là, c'était énorme, parce qu'il se marie donc avec Laetitia,
01:15:21 et le sujet est fait par Paris Match,
01:15:24 comme par d'autres journaux à l'époque. Il y a une quasi-exclusivité,
01:15:27 mais pas totale, et au moment même
01:15:30 où on va la publier, eh bien,
01:15:33 une dépêche arrive, Claude Chirac vient d'accoucher,
01:15:36 et Roger Théron se tourne avec la dépêche vers moi, il dit
01:15:39 "Bon, Patrick, nous allons laisser la couverture à Gala."
01:15:42 Et après, il faut se débrouiller
01:15:45 pour appeler Johnny, quand même. - Bon, ça, c'est le numéro
01:15:48 des 75 ans. Alors, effectivement,
01:15:51 on se disait "Qui peut
01:15:54 illustrer les 75 ans de Match ?"
01:15:57 - Pas facile. - Pas facile. J'imagine qu'il y a eu des réunions
01:16:00 auxquelles vous avez participé, vous avez dû être consulté.
01:16:03 - Maintenant, c'est Jérôme Béglé qui... - Bien sûr, mais peut-être qu'on...
01:16:06 Voilà, et moi, je pense
01:16:09 qu'il y a eu une excellente couverture de l'ami Jérôme,
01:16:12 parce que le spectacle est de 50 ans. - C'est 50 ans d'histoire,
01:16:15 et puis ça nous a accompagné, ça a accompagné tous les Français.
01:16:18 Mais ce qui est intéressant, si vous le permettez, c'est que dans ce numéro,
01:16:21 justement, je trouve que vraiment la tradition de Match
01:16:24 et son avenir sont là, qu'il y a à la fois le splendide
01:16:27 "50 ans d'histoire", mais il y a aussi un reportage exclusif
01:16:30 sur les pionniers en France de l'intelligence artificielle.
01:16:33 Donc on passe d'un monde à un autre, sans oublier
01:16:36 les grands reportages comme l'Ukraine, les gueules cassées d'Ukraine,
01:16:39 c'est terrible comme reportage. Donc on est dans la grande tradition
01:16:42 du passage de la tête de ponte d'un sujet à un autre
01:16:45 entre les générations. - Et puis on peut saluer peut-être
01:16:48 la mémoire des grands directeurs de Match, dont notre ami qui est décédé
01:16:51 il y a quelques années...
01:16:54 - On peut penser à Olivier Royan, évidemment. - Voilà, Olivier Royan.
01:16:57 - Olivier Royan, que nous avons accompagné, comme vous le savez,
01:17:00 au son des cornemuses du baguette de Lambiouet,
01:17:03 spécialement pour ses obsèques. Cette photo est incroyable,
01:17:06 Franck Tenot, à mes côtés Roger Théron, Anna Genestar,
01:17:09 qui va devenir le directeur de Match, il ne l'est pas encore,
01:17:12 Olivier Royan et Daniel Philippe Hacqui.
01:17:15 C'était pour les 50 ans.
01:17:18 - Et puis on peut parler également de notre ami Philippe Labraud,
01:17:21 qui vous a reçu l'autre jour et qui a écrit je ne sais combien de...
01:17:24 - 202 parutions, Philippe Labraud.
01:17:27 202 parutions dans Paris Match, des grands sujets, des grandes séries
01:17:30 d'été en particulier. Et puis bien sûr, on sait
01:17:33 à quel point il est lié à l'histoire de l'Amérique,
01:17:36 de sa jeunesse, l'étudiant étranger. Et comment il était lié
01:17:39 à l'histoire de la mort de Kennedy, où il a réalisé un véritable scoop
01:17:42 en étant le seul... - Kennedy, ça marche bien encore,
01:17:45 si vous faites une couverture Kennedy. - À Kennedy, ça marche toujours.
01:17:48 D'ailleurs, il y a un livre qui sort sur John John en ce moment de Stéphanie Désor,
01:17:51 intéressant, ça marche toujours. - Ça a bien marché également pendant des années,
01:17:54 mais là, c'est là qu'on voit qu'à l'époque, le journaliste flirtait
01:17:57 avec la ligne jaune, c'est dans l'affaire Grigori.
01:18:00 Moi, j'ai vu un documentaire sur l'affaire Grigori, je crois que c'est
01:18:03 sur Netflix. - Oui, qui est très bien. - Qui est formidable, et c'est Jean Caire.
01:18:06 - Jean Caire, oui. - Qui était très présent.
01:18:09 On est quand même sur de la ligne...
01:18:12 - On oublie de dire que Jean Caire a quand même... - Il est formidable, Jean Caire, bien sûr,
01:18:15 mais on est quand même sur une ligne jaune de temps en temps.
01:18:18 - Certes, mais Jean Caire a quand même désarmé Jean-Marie Villemin
01:18:21 une première fois, avant qu'il ne tue la roche,
01:18:24 parce que vraiment, il était dans l'intimité de Villemin.
01:18:27 - Mais c'est vrai que convenons que les journalistes à l'époque,
01:18:30 et notamment parfois les photographes, faisaient des choses qu'ils ne feraient plus aujourd'hui, sans doute.
01:18:33 - Moi, je ne me sens pas concerné par cela, parce que j'ai été témoin
01:18:36 au procès, d'ailleurs, d'affaire Villemin à Dijon,
01:18:39 où Jean Caire était témoin en même temps que moi,
01:18:42 et j'ai plutôt rendu hommage à une aristocratie
01:18:45 des journalistes de terrain, parce qu'ils en bavent vraiment.
01:18:48 Que ce soit à Bruy-en-Artois, que ce soit à Léponge, sur Vologne...
01:18:51 - Oui, oui, évidemment, c'est la vie de Devevre, avec le juge Pascal,
01:18:54 on est en 71 ou 72, et c'est des grandes affaires criminelles.
01:18:57 - Et qui divisent politiquement la famille. - C'est notre vie, Paris Match.
01:19:00 Vous savez, dans les maisons de famille, l'été,
01:19:03 quand vous revenez, trouvez un Paris Match
01:19:06 sous un lit, un Paris Match qui a 2 ans, 3 ans,
01:19:09 et puis il n'a pas été jeté, il y a du sable...
01:19:12 - Le journal que l'on n'oublie pas dans les trains, les familles les ont gardés.
01:19:15 - Exactement. Et ce qui est vrai, alors,
01:19:18 c'est que c'est un "picture magazine".
01:19:21 - "Picture magazine", expression américaine, évidemment.
01:19:24 - Mais "Life", par exemple, ça existe toujours ?
01:19:27 - "Life" existe en digital, maintenant. - Vous vous rendez compte ?
01:19:30 - C'est un drame, ça, parce que "Life" était un journal extraordinaire.
01:19:33 - C'était le pendant de match. - C'était le modèle.
01:19:36 Mais il faut savoir que Henri Luce,
01:19:39 qui était le grand patron de "Life" et de "Time" magazine,
01:19:42 avait adressé un Télex, à l'époque,
01:19:45 à Roger Théron,
01:19:48 lorsque Match avait fait sa couverture sur Disney,
01:19:51 la mort de Disney, avec "Mickey et une larme qui perlait",
01:19:54 et il a dit "Match, le meilleur magazine du monde,
01:19:57 point de suspension". On n'y avait pas pensé.
01:20:00 - Il est 10h31, "Sommeil à la Bédine"
01:20:03 nous rappelle les titres, et si vous le souhaitez,
01:20:06 nous pourrons rendre hommage à un chanteur
01:20:09 qui nous a quittés il y a 49 ans
01:20:12 et pour qui nous gardons une tendresse
01:20:15 importante et dont nous connaissons
01:20:18 toutes les chansons, en tout cas celles-là,
01:20:21 que nous entendrons dans une seconde.
01:20:24 "Sommail à la Bédine".
01:20:27 - Près de 6 semaines avant les européennes,
01:20:30 discours du président sur le vieux continent depuis l'amphithéâtre
01:20:33 de la Sarbonne à Paris. Un événement à vivre en direct
01:20:36 dès 11h sur notre antenne. Le renvoi de migrants illégaux
01:20:39 au Rwanda fait l'unanimité selon ce sondage
01:20:42 CSA pour CNews Europe 1 et le JDD.
01:20:45 67% des sondés seraient pour l'application en France
01:20:48 de cette mesure qui vient d'être adoptée par le Royaume-Uni
01:20:51 quand 32% des personnes interrogées se disent contre.
01:20:54 Et puis, 93 interpellations après des heures
01:20:57 lors d'une manifestation pro-Palestine au sein
01:21:00 de l'Université de Californie du Sud
01:21:03 vivent tension également sur un campus au Texas
01:21:06 que vous pouvez constater sur ces images.
01:21:09 - Qui est mort le 25 avril 1975
01:21:12 et qui reste... L'année prochaine,
01:21:15 ça fera 50 ans, et qui reste dans l'imaginaire français?
01:21:18 Monsieur Bidjer?
01:21:21 - Je ne sais pas.
01:21:24 - Vous ne savez pas. Un chanteur?
01:21:27 - Claude François.
01:21:30 - Vous dites Claude François. Claude François est mort en 1978.
01:21:33 - Au revoir.
01:21:36 - Dans l'imaginaire français?
01:21:39 - Mais oui! Jacques Brel est mort en 1979.
01:21:42 Il est mort en octobre.
01:21:45 Donc, ce n'est pas lui.
01:21:48 - George Brassens?
01:21:51 - George Brassens est mort en 1981, en novembre.
01:21:54 Ce n'est pas lui.
01:21:57 - Vous êtes une vraie encyclopédie des morts de chanteurs.
01:22:00 - Je ne sais pas.
01:22:03 - Un indice. Quand il chantait,
01:22:06 il ne savait pas ce qu'il chantait.
01:22:09 Il avait appris de manière...
01:22:12 - Phonétique?
01:22:15 - Phonétique.
01:22:18 - Vous êtes nuls, franchement. Vous me faites de la peine.
01:22:21 Musique!
01:22:24 - Qui saura, qui saura, qui saura...
01:22:27 Qui saura me faire oublier, dites-moi...
01:22:30 - Mike Bronte?
01:22:33 - Oui, ça, j'ai oublié.
01:22:36 - Exact, il ne connaissait pas.
01:22:39 - Il ne comprenait pas ce qu'il chantait.
01:22:42 - Je salue vos amis que vous retrouverez...
01:22:45 - On est dans le politique.
01:22:48 - Mike Bronte, il est très présent.
01:22:51 - Oui, par cette chanson.
01:22:54 - Il y a notre ami Christian Olivier,
01:22:57 président du fan club du 14e arrondissement.
01:23:00 Il est présent.
01:23:03 Il est présent.
01:23:06 Vous pourrez saluer votre ami Dominique Guindon
01:23:09 et son fils Jonathan,
01:23:12 qui ont écouté avec intérêt.
01:23:15 Vous le retrouverez cet été à Ajaccio.
01:23:18 Il envoie un message à Dominique Guindon.
01:23:21 - Je recherche un directeur de casinet à Ajaccio.
01:23:24 La tenue pourrait correspondre.
01:23:27 - La tenue pourrait correspondre?
01:23:30 - Oui, la tenue pourrait correspondre.
01:23:33 - Vous avez un peu de Denis Raud dans le casino.
01:23:36 - Je salue Lionel Goujelot,
01:23:39 notre ami d'Europe 1,
01:23:42 qui dit qu'ils ne sont pas bons.
01:23:45 - Vous n'aimez pas la chanson populaire.
01:23:48 - Je n'aime pas la chanson populaire.
01:23:51 - Vous n'aimez pas la chanson populaire.
01:23:54 - Vous n'aimez pas la chanson populaire.
01:23:57 - Vous n'aimez pas la chanson populaire.
01:24:00 - Vous n'aimez pas la chanson populaire.
01:24:03 - Vous n'aimez pas la chanson populaire.
01:24:06 - Vous n'aimez pas la chanson populaire.
01:24:09 - Vous n'aimez pas la chanson populaire.
01:24:12 - Vous n'aimez pas la chanson populaire.
01:24:15 - Vous n'aimez pas la chanson populaire.
01:24:18 - Vous n'aimez pas la chanson populaire.
01:24:21 - Vous n'aimez pas la chanson populaire.
01:24:24 - Vous n'aimez pas la chanson populaire.
01:24:27 - Vous n'aimez pas la chanson populaire.
01:24:30 - Vous n'aimez pas la chanson populaire.
01:24:33 - Vous n'aimez pas la chanson populaire.
01:24:36 - Vous n'aimez pas la chanson populaire.
01:24:39 - Vous n'aimez pas la chanson populaire.
01:24:42 - Vous n'aimez pas la chanson populaire.
01:24:45 - Vous n'aimez pas la chanson populaire.
01:24:48 - Vous n'aimez pas la chanson populaire.
01:24:51 - Vous n'aimez pas la chanson populaire.
01:24:54 - Vous n'aimez pas la chanson populaire.
01:24:57 - Vous n'aimez pas la chanson populaire.
01:25:00 - Vous n'aimez pas la chanson populaire.
01:25:03 - Vous n'aimez pas la chanson populaire.
01:25:06 - Vous n'aimez pas la chanson populaire.
01:25:09 Félix Perola.
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