Avec David Lisnard, Maire LR de Cannes, président de Nouvelle Energie et président de l'AMF
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00:00Sud Radio, l'invité politique, Jean-Jacques Bourdin.
00:06Il est 8h35, notre invité, David Lissnard, maire de Cannes, président de l'Association des maires de France.
00:13Bonjour David Lissnard.
00:14Bonjour.
00:14Merci d'être avec nous. Nous allons parler évidemment de ce qui se passe à Échirol avec la maire d'Échirol
00:21qui est obligée d'évacuer un immeuble parce que les habitants sont en danger à cause du trafic de stupéfiants
00:29et puis du trafic de drogue, des trafiquants, évidemment, ce n'est pas le trafic, ce sont les trafiquants qui mettent les habitants en danger.
00:35Nous allons revenir sur les OQTF à travers le meurtre de Philippine.
00:41Mais David Lissnard, je voudrais que nous commencions avec la politique.
00:44Est-ce qu'on vous a proposé d'entrer au gouvernement ?
00:47J'ai discuté avec Michel Barnier d'une possibilité d'entrer dans le gouvernement.
00:51Il vous a proposé un poste ou pas ?
00:52Ça ne se passe pas comme ça, ce n'est pas du tout là où je me débrouille.
00:55Soyons directs et soyons forts.
00:56On s'est vus au téléphone, on s'est vus à Matignon, on a évoqué les politiques publiques, le contenu, à chaque fois.
01:02On a évoqué le périmètre de ce que pourraient être des ministères.
01:05Moi j'ai dit voilà, il faut être utile dans la vie, il faut se sentir à sa place, c'est même la base de la sagesse.
01:10Donc moi j'étais prêt.
01:13Que vouliez-vous ?
01:13J'étais prêt, je suis prêt à bosser, enfin je pense qu'il faut savoir s'engager dans cette situation de crise, mais je ne cherche pas un poste.
01:19Donc on en a parlé très calmement.
01:20Vous êtes prêt à devenir ministre de l'économie par exemple ?
01:22On a évoqué, je ne veux pas trahir tout ce qu'on s'est dit parce que c'est à lui de le dire, mais on a évoqué le régalien et l'économique.
01:28Ce sont deux domaines évidemment qui me passionnent.
01:31Et il me semble que l'essentiel dans la vie c'est d'être utile et que pour être utile il faut pouvoir prendre des décisions
01:38et qu'il faut qu'il y ait une cohérence de pôle aussi bien économique que régalien.
01:45Et puis voilà les conditions qui sont parues d'un côté ou de l'autre.
01:47Vous avez été déçu de ne pas être nommé ?
01:49Non parce que non, ce n'est pas une déception. D'abord je ne ressens pas ce genre de sentiment.
01:53Ensuite non parce que Michel Abardi a pris d'autres personnes, des gens de très grande qualité, en tout cas pour ceux que je connais.
02:00Je suis beaucoup moins convaincu de ce qui se passe à Bercy où on nous dit il y a deux semaines qu'il faut une rupture, ce que je crois.
02:07On nous dit que nous sommes dans une situation catastrophique sur le plan financier, donc budgétaire, mais aussi en termes de commerce extérieur,
02:14ce qui est une réalité et le ministre qui dit j'hérite du meilleur des bilans possible ou quasiment ça.
02:19Donc ça il y a un gros problème et puis voilà.
02:23Mais ce qui compte aujourd'hui c'est d'attendre la déclaration de politique générale de Michel Barnier.
02:27C'est un homme pragmatique, c'est un homme honnête, c'est un homme travailleur qui a eu des résultats.
02:32Donc il faut, et puis l'intérêt du pays est qu'on sorte de cette, en tout cas qu'on traverse cette période de complètement chaotique
02:42à l'Assemblée nationale à la suite de la dissolution inconsidérée du Président de la République pour dans l'intérêt du pays.
02:48Ce n'est pas nos petites personnes.
02:50Bien, David Lissnard, merci de nous réserver, d'être sur Sud Radio, votre première intervention publique en radio-télé depuis la nomination du gouvernement Barnier.
02:59Est-ce que vous soutenez sans état d'âme ce gouvernement ?
03:03Oui, il faut vous répondre directement.
03:07Aujourd'hui le gouvernement vient d'être nommé, je souhaite que ça marche.
03:11Et quand j'entends les déclarations du ministre de l'Intérieur, ça fait du bien.
03:17Quand j'entends hier Sophie Prima, ça fait du bien.
03:20Sauf qu'il y a des principes de réalité politique, il va falloir beaucoup d'audace pour ne pas faire du en même temps.
03:28La pire des erreurs serait de faire du en même temps.
03:32On n'est plus dans le temps du en même temps, si vous me permettez cette expression.
03:36Pour que ce gouvernement puisse travailler et qu'il puisse durer, il faut éviter une majorité des extrêmes qui le fassent tomber.
03:44De la gauche et de sa droite.
03:46Et donc la pire des erreurs serait d'essayer de faire des petites manœuvres pour ramener ici ou là des voix.
03:51Donc il faut s'appuyer sur l'opinion publique.
03:53Moi je parcours le pays pour l'association des maires de France.
03:57Je vois des salariés, je vois des chefs d'entreprise, je vois des maires de gauche, de droite, du centre.
04:01En fait l'immense majorité du pays est d'accord sur les constats et même sur ce qu'il faut faire.
04:05Donc il faut arriver à transcender, à dépasser tout le théâtre politicien national pour prendre des mesures de bon sens,
04:11pour rétablir la liberté de création économique, pour rétablir l'autorité sécuritaire et migratoire,
04:19pour retrouver une unité de la nation par la culture, par l'éducation, par la science.
04:24Moi c'est tout ce que je propose avec mon parti Nouvelle Énergie d'ailleurs.
04:27– Bien, nous allons parler des dissonances, des premières dissonances au sein même du gouvernement.
04:31Nous allons parler sécurité, ça vous tient à cœur, nous allons parler finances publiques.
04:35Mais juste à propos de ces dissonances, la première avec le nouveau ministre de l'Économie Antoine Armand
04:42qui a dit que sa porte serait fermée dans un premier temps au Rassemblement National,
04:48ouverte à tous sauf au Rassemblement National qui ne ferait pas partie de l'arc républicain.
04:53Il a été rappelé à l'ordre immédiatement par le Premier ministre qui a dû téléphoner à Marine Le Pen.
05:00Dites-moi, est-ce que Michel Barnier a eu raison d'appeler Marine Le Pen ?
05:05Il s'est couché devant Marine Le Pen ? Il s'est excusé ?
05:09– Non, alors là pour le coup je trouve qu'il a complètement raison dans ce qu'il a fait,
05:13c'est-à-dire qu'il doit mener une politique et respecter les élus à l'Assemblée Nationale.
05:20Le ministre de l'Économie, j'ai entendu sa déclaration,
05:25commence par dire quelque chose de très juste, lui dit, en parlant des députés LFI,
05:30enfin moi LFI, une grande partie de LFI, pour moi a franchi la ligne,
05:35frôlait avec l'antisémitisme, attise la violence, ils sont très dangereux.
05:40– Ils ne font pas partie de l'arc républicain.
05:42– Justement, il dit, ils ont été élus, donc je vais discuter avec eux, je vais les respecter,
05:45parce qu'ils sont élus, ça s'appelle la démocratie, ce sont ces mots.
05:48Et puis cinq minutes après il dit, je ne vais pas parler avec le Rassemblement National.
05:51C'est une contradiction insoutenable.
05:54Donc il y a des députés, de partis qui sont autorisés,
05:58s'il faut interdire des partis, il faut en discuter,
06:01il faut des critères qui ne me paraissent pas réunis,
06:04mais cette déclaration, elle était contre-productive, absurde,
06:09inutilement provocatrice, et Michel Barnier a eu raison de remettre les choses en ordre
06:14et qu'on arrête d'insulter 11 millions de personnes.
06:17– Mais qui gouverne la France ? C'est Michel Barnier ou Marine Le Pen ?
06:20– La France, c'est un exécutif, un parlement, des pouvoirs publics locaux, c'est ça la France.
06:25Il y a un président de la République aussi,
06:27et le Premier ministre doit veiller à essayer de faire adopter un budget,
06:32à faire en sorte que nos hôpitaux soient dotés,
06:34faire en sorte que les policiers soient équipés,
06:36enfin bref, il a une responsabilité importante.
06:38– Bien, parlons justement, nous avons parlé des finances,
06:41mais tout de suite de l'insécurité.
06:43Vous avez vu ce qui se passe à Échirol,
06:46la maire communiste, Échirol c'est dans la banlieue de Grenoble,
06:49il faut le savoir, 36 000 habitants,
06:51la maire communiste qui ordonne aux habitants,
06:55aux locataires comme aux propriétaires, d'évacuer leur immeuble
06:57qui est situé dans le centre-ville,
06:59immeuble squatté par des dealers,
07:01et les conditions de sécurité ne sont plus réunies
07:04pour que les habitants vivent toujours dans cet immeuble,
07:07des travaux vont être effectués,
07:10et ensuite les habitants pourront revenir.
07:13C'est la plaie, c'est la plaie ce trafic de stupéfiants.
07:17– C'est une grande graine sur tout le territoire national,
07:20ça fait longtemps que j'alerte, que nous alertons,
07:23j'ai vu où a monté le trafic de drogue, de stupéfiants,
07:28y compris dans les zones rurales,
07:30je crois même en avoir parlé sur cette antenne il y a 2 ou 3 ans,
07:34et là-dessus il est temps que…
07:38– Est-ce qu'on a capitulé aujourd'hui ?
07:41– Je ne sais pas si on a capitulé, mais si vous voulez c'est comme dans tous les domaines,
07:44c'est le théâtre politique national
07:48qui est un théâtre de l'impuissance de l'État que l'on ne peut plus accepter.
07:52Dans le pays qui a le record des dépenses publiques,
07:55des prélèvements obligatoires, qui a une telle impuissance publique,
07:58avec un État qui est de plus en plus faible avec les forts et fort avec les faibles,
08:01c'est ça qui est insupportable,
08:03c'est ça aussi une des explications de l'absence de vote ou des votes extrémistes.
08:07Moi les gens que je vois partout, ils ne sont pas extrémistes,
08:11ce qu'ils veulent simplement c'est qu'on exécute les choses,
08:13c'est que ce soit du bon sens,
08:14et en l'occurrence le trafic de drogue,
08:17il doit être combattu par plusieurs leviers,
08:20évidemment un levier pénal beaucoup plus fort,
08:23ce n'est pas un sentiment de laxisme,
08:26c'est une réalité dans l'exécution des choses.
08:29On nous avait sorti le sentiment d'insécurité il y a quelques années,
08:32on a 60% d'augmentation des agressions sur la voie publique depuis 7 ans,
08:36la justice nous sort le sentiment de laxisme.
08:39Il n'y a pas de laxisme de la justice.
08:41Il n'y a que 25% des procédures pénales qui aboutissent en France,
08:44et sur les 25% de procédures pénales qui aboutissent,
08:47il n'y a que 30% des peines d'emprisonnement qui sont prononcées.
08:51Vous calculerez le ratio, c'est ça la réalité.
08:53Vous en parlez avec une excellente magistrate syndicaliste,
08:56Brigitte Brugère, qui vous expliquera tout ça très bien.
08:59Et donc là-dessus, il faut faire comme on le fait partout,
09:02faire preuve de méthode,
09:04travailler avec une évaluation des résultats,
09:07cesser les grandes postures et les grandes annonces,
09:10en placenet, machin,
09:13En fait, c'est les honnêtes gens qui ont fait placenet aux dealers.
09:16C'est ça qui se passe dans toutes nos villes,
09:18dans toutes nos villes, pas simplement à Échirol.
09:20Est-ce qu'il faut revoir la justice des mineurs ?
09:22Bien sûr. On propose avec Alexandre Amartin
09:25un texte qui se base sur les recommandations notamment
09:28du pédopsychiatre Maurice Berger,
09:30on avait travaillé là-dessus, et Naïmane Fadel aussi,
09:33il faut faire comme aux Pays-Bas par exemple,
09:35que toute infraction, que toute transgression
09:38se traduise immédiatement par une condamnation
09:41rapide et proportionnée, parce qu'il faut respecter
09:43les principes de l'état de droit,
09:45et aujourd'hui on a un système qui est délirant
09:47parce qu'il ne protège pas la société.
09:49Une proposition de loi va être déposée ?
09:51Elle a déjà été déposée par Alexandre Amartin,
09:53elle avait été balayée d'un revers de main à l'époque
09:55par l'ancien garde des Sceaux, aujourd'hui,
09:57tout le monde convient que c'est ce qu'il faut faire,
09:59il faut créer dans l'exécution des choses
10:02des internats disciplinaires fermés,
10:05parce qu'aujourd'hui, vous vous rendez compte,
10:07moi je l'ai vécu à Cannes à plusieurs reprises,
10:09je l'ai vécu dans ma commune aussi,
10:11avec ces trois mineurs qui avaient agressé
10:13une dame âgée prénommée Angèle,
10:15vous vous en souvenez peut-être,
10:17le parquet avait très bien fait son job,
10:19il y avait eu une condamnation, sauf que dans la réalité,
10:21on les met dans des centres d'éducation fermés,
10:23vous vous rendez compte qu'il n'y a ni éducation, ni fermé,
10:25puisqu'ils sont dans la rue, et depuis, tous,
10:27on les retrouve sur des faits de délinquance,
10:29des refus d'obtempérer, des trafics de drogue,
10:31et ça, on le voit partout, donc c'est de la méthode,
10:33du bon sens, on n'est pas condamné à être plus mauvais
10:35que les autres pays.
10:37– Vous armez toutes les polices municipales ?
10:39– Non, c'est à chaque maire de décider,
10:41c'est-à-dire, c'est à la démocratie locale
10:43de s'exprimer.
10:45J'ai à Cannes une police municipale qui est armée,
10:47qui est formée, qui est la primo-intervenante,
10:49il faut comprendre qu'en France,
10:51il y a 20% des communes qui ont une police municipale,
10:5380% n'en ont pas.
10:55Depuis quelques années,
10:57les mêmes qui reprocheraient des dépenses
10:59aux communes sont ceux qui nous disent
11:01« mettez des caméras, mettez des agents derrière les caméras,
11:03mettez des policiers municipaux ».
11:05Dès qu'il y avait une rixe grave dans une commune,
11:07Gérald Darmanin, le précédent ministre de l'Intérieur,
11:09disait « dites aux maires de mettre des caméras ».
11:11Or, l'autorité régalienne,
11:13c'est avant tout une autorité de l'État.
11:15Donc la police municipale, elle doit être
11:17à la discrétion de la population locale.
11:19– Quelle autorité demandez-vous ?
11:21Quelle autorité doit être
11:23transférée de l'État aux maires ?
11:25Que demandez-vous en tant que président
11:27de l'Association des maires de France ?
11:29– Une capacité d'action, pouvoir armer nos polices, on l'a.
11:31Il faudrait pouvoir mieux les armer.
11:33Évidemment, parce qu'on intervient, y compris sur de l'ordre public.
11:35Donc on doit être équipé.
11:37Pour aujourd'hui, ce n'est pas le cas.
11:39Nous devons pouvoir faire des contrôles d'identité.
11:41Nous n'avons pas le droit de faire des contrôles d'identité.
11:43Nous devrions pouvoir réprimer
11:45les consommateurs de stupéfiants,
11:47de drogues. Le Conseil constitutionnel
11:49avait refusé pour des raisons, à mon avis...
11:51– Réprimer, ça veut dire dresser des procédures ?
11:53– Des procédures, interpeller, etc.
11:55Les consommateurs aussi.
11:57Nous devrions, par exemple,
11:59avoir accès sous le contrôle du juge,
12:01parce que moi, je ne suis pas faire des cow-boys,
12:03mais avoir accès, bien sûr,
12:05au fichier, immédiatement,
12:07des personnes dangereuses.
12:09Vous voyez quelqu'un, vous devez savoir
12:11si c'est une personne dangereuse ou une personne recherchée.
12:13Aux personnes qui n'ont pas
12:15sur le territoire national. – Vous allez demander tout ça ?
12:17Vous demandez tout cela
12:19au ministre de l'Intérieur, au ministre de la Justice ?
12:21– Oui, et on a
12:23une opportunité dans ce gouvernement,
12:25puisque c'est Nicolas Daragon
12:27qui vient d'intégrer le gouvernement,
12:29qui est le maire de Valence et qui est membre
12:31du bureau de l'Association des maires de France.
12:33Il connaît parfaitement ces problématiques.
12:35On s'est vu hier pour parler de ces sujets.
12:37Bref, c'est faire preuve de bon sens.
12:39– Et vous a dit oui ?
12:41– Lui, c'est des positions qu'on défend ensemble depuis des années.
12:43– Donc il vous a dit oui.
12:45– J'espère que ce sera entendu. – Il va défendre ses positions.
12:47– Tout à fait. Ensuite, vous voyez, par exemple, dans nos communes,
12:49il faut s'attaquer aussi au blanchiment de l'argent.
12:51On voit fleurir des établissements.
12:53A une époque, c'était des cabas,
12:55maintenant c'est des pizzerias.
12:57– Les pizzerias ne sont pas des établissements.
12:59Mais on voit que les établissements sont vides.
13:01Or, ils déclarent des grosses chiffres d'affaires.
13:03On sait que c'est du blanchiment.
13:05On voit des livreurs qui font du uber cheat,
13:07comme on dit, ou même de la cocaïne
13:09ou des drogues de synthèse.
13:11Si on veut s'attraquer à la drogue aussi,
13:13il faut arrêter l'hypocrisie diplomatique.
13:15On a des grands fournisseurs de stupéfiants.
13:17Le cannabis vient beaucoup du Maroc.
13:19La France vient de reconnaître, à juste titre à mes yeux,
13:21la maîtrise du Sahara occidental par le Maroc.
13:23C'est l'occasion, peut-être,
13:25de dire récupérer plus d'OQTF
13:27et puis, maintenant, on arrête la plaisanterie
13:29sur le cannabis qui est produit au Maroc.
13:31Ne vous fassez pas croire que c'est pour la production thérapeutique du Maroc.
13:33Sur la cocaïne qui rentre par les Antilles françaises.
13:35Vous allez voir les maires des Antilles,
13:37à Martinique, à la Guadeloupe,
13:39ils n'en peuvent plus.
13:41Donc il faut donner des moyens, évidemment,
13:43à la gendarmerie maritime et aux gardes-côtes
13:45pour s'attaquer et travailler diplomatiquement
13:47avec les pays émetteurs.
13:49Sur les drogues de synthèse qui arrivent du Benelux,
13:51qu'est-ce que l'on fait aujourd'hui ?
13:53Il faut bien comprendre qu'il y a eu beaucoup de lâcheté aussi.
13:55Les trafiquants de drogue,
13:57c'est une mafia très puissante
13:59qui rentre dans les prisons,
14:01qui fait de la corruption dans les prisons,
14:03qui, comme toutes les mafias,
14:05comme c'était le cas dans tous les pays du monde
14:07à commencer en Italie il y a 100 ans,
14:09assurent l'ordre.
14:11Il y a des quartiers qui sont dans l'ordre par la mafia.
14:13Ça existe ?
14:15Oui, bien sûr que ça existe.
14:17Donc il faut le combattre.
14:19Je ne pense pas qu'il n'y a pas de zone de non-droit
14:21dans le sens où on va partout,
14:23mais il faut impacter, il faut détruire des points de deal
14:25en permanence et on doit
14:27expulser les étrangers
14:29qui sont évidemment des dealers
14:31mais tous les français qui sont
14:33dealers doivent être embastillés
14:35et on doit protéger la société.
14:37C'est d'ailleurs le sens de ce qu'a dit Bruno Retailleau.
14:39J'espère qu'il aura les moyens
14:41d'exécuter ce bon sens.
14:43Les OQTF, vous avez vu le drame
14:45autour de Philippines avec ce
14:47marocain de 22 ans qui était sous OQTF.
14:49Il devait d'ailleurs
14:51être expulsé et puis un juge
14:53a pris la décision de le remettre
14:55en liberté sous contrôle judiciaire
14:57un peu tôt, trop tôt malheureusement
14:59et il a récidivé.
15:01C'est même pire que ça, parce qu'il devait être
15:03expulsé et le Maroc était
15:05d'accord pour l'accueillir.
15:07Donc il faut le dire.
15:09Mais vous savez,
15:11c'était
15:13Philippines aujourd'hui,
15:15c'était Eric Comine
15:17hier, c'était Lola avant-hier.
15:19C'est
15:21toujours le même cas de figure.
15:23Ce que je veux dire,
15:25ce n'est pas du tout une façon, j'ai entendu dire
15:27des propos assez délirants de Lucie Casté comme si on allait
15:29stigmatiser l'étranger. Quand vous êtes
15:31étranger, que vous commettez un acte
15:33délictuel et a fortiori un crime
15:35ailleurs, à l'étranger, vous devez d'abord
15:37être sanctionné et ensuite vous devez être
15:39expulsé. Tout le monde est d'accord avec ça.
15:41Moi, tous les
15:43personnes issues de l'immigration que je rencontre tous les jours
15:45me disent qu'elles ne veulent pas
15:47de laxisme en France. Elles savent très bien que ce n'est pas
15:49du racisme, que c'est que du bon sens.
15:51C'est inexplicable.
15:53Vous faites un excès de vitesse,
15:55vous vous faites flasher, vous êtes impitoyablement
15:57sanctionné et c'est normal.
15:59Mais votre bagnole brûle en bas de chez vous
16:01et celui qui l'a brûlé n'est jamais sanctionné. C'est ça
16:03qui exaspère tout le monde. Donc
16:05là on est sur un crime, enfin vous vous rendez compte,
16:07un violeur, il a violé
16:09en 2019,
16:11il est en liberté en 2024.
16:13Est-ce qu'on se rend compte
16:15de l'absurdité de cette situation ?
16:17Un violeur,
16:19enfin moi j'ai des gosses,
16:21j'ai deux filles,
16:23mais comment voulez-vous que les
16:25familles des victimes
16:27ne soient pas meurtries
16:29par ça ? C'est pas acceptable et c'est pas
16:31de l'extrémisme ce que je vous dis.
16:33C'est simplement, toute la journée
16:35nous on est confrontés à ça. On voit
16:37des multirécidivistes, des gens qui ont
16:3934 condamnations.
16:41On les retrouve en bas de nos rues, en bas de nos immeubles.
16:43Donc cette situation-là,
16:45elle n'est pas inéluctable. On a
16:47les moyens. Si on a une action
16:49structurée, si on s'occupe
16:51de l'exécution des choses, si on s'occupe
16:53moins de faire des grandes déclarations théâtrales
16:55comme on en entend depuis 20 ans, 10 ans,
16:57si on va au bout des choses.
16:59Ce que je veux dire c'est qu'on a tout en France
17:01pour être un pays prospère, un pays
17:03en paix, un pays en sécurité. On est inventif
17:05quand j'entends dire que les gens ne veulent plus bosser,
17:07c'est pas vrai. Moi je parcours le pays, je vois des
17:09salariés super motivés, des fonctionnaires qui
17:11veulent bouger les choses. Je vois des patrons
17:13qui cotisent plus qu'ailleurs et qui sont
17:15des créatifs. Je vois des élus locaux, 500 000 élus
17:17locaux, des gens qui sont quasi bénévoles
17:19et d'ailleurs beaucoup sont bénévoles, qui sont des gens
17:21formidables. Il y a une force civique en France.
17:23Qu'on écoute cette voix-là, qu'on fasse parler
17:25le terrain et vous verrez que la France, elle sera
17:27beaucoup plus prospère et en paix.
17:29– Le budget, question budgétaire, je sais que
17:31vous êtes très attentif à tout cela.
17:33Il y a la volonté
17:35peut-être d'imposer
17:37les plus riches, les grandes entreprises,
17:39de plus imposer, de trouver des recettes de ce côté-là.
17:41Qu'est-ce que vous en pensez ?
17:43– C'est tellement facile de dire ça
17:45et puis de jouer sur la démagogue.
17:47– C'est le Premier ministre qui a dit ça.
17:49– C'est très facile ce qu'il a dit ?
17:51– J'écris très clairement que
17:53aujourd'hui... – Vous lui dites ce matin c'est très facile ?
17:55– Je dis à tous ceux,
17:57à gauche, à droite,
17:59au centre, aux extrêmes.
18:01– Qu'est-ce que vous dites à Michel Barnier ? C'est facile ?
18:03– Moi ce que je dis c'est qu'aujourd'hui, nous sommes le pays qui a
18:05le record du monde des prélèvements obligatoires.
18:07– Même si c'est abaissé ?
18:09– Ce qui compte c'est pas de faire de la morale...
18:11Non alors, c'est abaissé, je vous ai entendu dire ça.
18:13– Un petit peu ? 2% ?
18:15– Non, ça dépend du taux de croissance.
18:17Aujourd'hui, nous avons le record des prélèvements obligatoires,
18:19nous sommes entre 42 et 46%
18:21de la richesse qui est captée. – 43,2% en 2023.
18:23– Et on est dans une phase
18:25où on a moins de recettes fiscales
18:27alors qu'on augmente les prélèvements,
18:29c'est-à-dire qu'on est dans une phase descendante de la courbe de l'affaire.
18:31Tout simplement parce que trop d'impôts tuent l'impôt.
18:33Et qu'aujourd'hui, ce qui compte,
18:35c'est de rendre du revenu aux habitants.
18:37Et que pour rendre du revenu aux habitants,
18:39notamment aux travailleurs,
18:41notamment aux salariés, il faut plus produire.
18:43Il faut qu'on devienne un pays de production.
18:45Et que pour être un pays de production,
18:47il faut rendre compétitifs les deux facteurs de production,
18:49c'est-à-dire l'investissement,
18:51le capital,
18:53la taxation du capital en France,
18:55c'est-à-dire l'investissement des machines,
18:57est 2 à 3 fois supérieur
18:59à la moyenne européenne.
19:01Les salaires de production sont encore en France.
19:03Quelques bonnes mesures qui avaient été prises par Emmanuel Macron
19:05en début de son premier quinquennat
19:07sont 2 à 3 fois supérieures.
19:09Comment se fait-il qu'on ait des salaires bruts
19:11parmi les plus élevés du monde,
19:13c'est-à-dire le coût pour le salarié et l'entrepreneur le plus élevé du monde,
19:15et des salaires nets qui sont aujourd'hui
19:17dans la frange basse au sein de l'Union Européenne ?
19:19Parce qu'entre les deux, il y a tout le capot de la bureaucratie.
19:21Il y a tout le magma
19:23de la suradministration.
19:25On a plus de fonction...
19:27Écoutez bien,
19:29on a 21% d'emplois
19:31publics en France. L'Allemagne c'est 11,
19:33c'est très administré l'Allemagne. On a plus que la Suède,
19:35plus que le Danemark, plus que l'Italie,
19:37plus que l'Allemagne. Et pourtant des fonctionnaires moins bien
19:39payés, mais qui coûtent plus cher à la nation
19:41et moins de services publics de proximité.
19:43Pourquoi ? Parce qu'on multiplie
19:45les bureaucraties
19:47qui sclérosent. On devrait avoir
19:49beaucoup moins de bureaucrates, et beaucoup plus
19:51d'infirmiers et de policiers, ça coûterait moins cher
19:53aux contribuables, on serait mieux
19:55servi en tant qu'usagers, et on prélèverait
19:57beaucoup moins sur le capital
19:59et sur le travail. Donc, vous le répétez,
20:01les prélèvements ciblés, c'est facile.
20:03C'est trop facile. C'est trop facile.
20:05Il faut d'abord faire comme on fait partout.
20:07Allez, on va juste...
20:09Le total de la dépense publique en France,
20:11c'est à peu près 1700 milliards d'euros.
20:13Donc le plus gros, c'est la dépense
20:15sociale. Il va bien falloir regarder ce qui se passe
20:17sur le plan social. Pour ça, je propose une allocation
20:19sociale unique, plafonnée à
20:2190% du SMIC, avec plusieurs critères.
20:23Ça évitera les oublis, parce qu'on a
20:25jamais autant eu de dépense sociale, on n'a jamais autant
20:27eu de SDF dans nos rues, y compris
20:29dans les miennes. – Donc, allocation sociale unique,
20:31qui réunit toutes les allocations. – Bien sûr, avec plusieurs critères,
20:33ce qui éviterait tous les effets de déperdition,
20:35tous les effets de fraude, tous les effets de triche, et les
20:37bureaucrates qui multiplient
20:39le magma, le
20:41léviathan. Donc,
20:43ensuite, vous avez l'État, et ensuite, vous avez les collectivités.
20:45Diminuer,
20:47si on veut baisser de 45 milliards nos dépenses,
20:49pour être plus compétitifs, et
20:51pour être plus performants, pour mieux dépenser,
20:53c'est 2,5%.
20:55Quelle est l'organisation qui n'est pas capable
20:57de maîtriser à 2,5%
20:59ses dépenses ? Dans un commerce, moi, j'y arrivais.
21:01Dans une mairie, on y arrive largement.
21:03Il faut y arriver dans l'État. – Bien, c'est votre
21:05programme pour 2027. – Il y aura d'autres,
21:07beaucoup d'autres choses dans le programme. – Beaucoup d'autres choses,
21:09dans le programme. Vous serez candidat en 2027.
21:11– Je vais essayer de faire valoir mes
21:13idées par tous les moyens. Je l'ai déjà dit ici,
21:15je le confirme. À Sa Nouvelle
21:17Énergie, on se prépare aussi, pourquoi
21:19pas, à d'éventuelles législatives.
21:21Je vais essayer,
21:23dans les prochaines semaines et les prochains mois,
21:25de marteler des propositions concrètes
21:27qui permettront de montrer
21:29aussi un modèle de société. C'est que chaque
21:31Français soit propriétaire de sa vie.
21:33Donc, l'éducation et l'instruction. Comment on fait
21:35en sorte de sortir de l'égalitarisme,
21:37de cette carte scolaire
21:39qui assigne à résidence
21:41identitaire et sociale, c'est-à-dire qui m'ensemble les pauvres
21:43et les immigrés, et qui est un gâchis
21:45humain et social. Comment
21:47on sort de l'hypocrisie sur la retraite
21:49et qu'on crée une retraite de capitalisation collective obligatoire
21:51au profit des travailleurs pauvres.
21:53Et tout ça, je vais le marteler
21:55et essayer de le faire progresser.
21:57Un mot, quand même, très très
21:59vite, Agnès Pannier-Renacher, qui est d'une
22:01incompétence crasse. Vous regrettez d'avoir dit cela ?
22:03Non, je ne le regrette pas, puisque sa déclaration
22:05en était l'expression. Depuis,
22:07on s'est parlé, on s'est
22:09causé. Le Premier ministre m'a
22:11appelé pour s'excuser de cette déclaration.
22:13Il m'a appelé hier au téléphone,
22:15il m'a dit que je pouvais en faire part.
22:17Et effectivement, c'était irrespectueux des sinistrés
22:19et irrespectueux d'une réalité
22:21d'une ville qui
22:23aujourd'hui est pionnière en matière
22:25de désartificialisation des sols,
22:27qui a un programme d'investissement
22:29de 150 millions d'euros sur 18 ans,
22:31dont le ministère est partenaire, c'est ce que j'ai rappelé à la ministre.
22:33Elle a arrêté ce qu'elle a dit ?
22:35Oui, en fait,
22:37elle me disait que je ne visais pas Cannes,
22:39je voulais parler de ce problème d'artificialisation.
22:41Donc, on passe à autre chose,
22:43et je souhaite qu'on travaille bien avec la ministre, évidemment.
22:45– Merci David, merci à vous d'être venu nous voir ce matin.
22:49Patrick Roger sera là dans quelques instants,
22:51juste après les infos.