Avec Christian Estrosi, maire de Nice et vice-président d'Horizons
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##L_INVITE_POLITIQUE-2024-07-03##
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NewsTranscription
00:00Sud Radio, l'invité politique, Jean-Jacques Bourdin.
00:07Bonjour, bonjour à toutes et à tous, il est 8h34, vous voulez savoir ?
00:11Alors parlons vrai ce matin avec Christian Estrosi, maire de Nice, vice-président d'Horizon, le parti présidé par Edouard Philippe, bonjour.
00:19Bonjour.
00:19Merci d'être avec nous Christian Estrosi, avant de parler des législatives, le second tour,
00:24je voudrais revenir sur ce qui s'est passé à Nice lundi, agressions antisémites, un vigile frappé, des écoliers menacés devant une école juive,
00:33les agresseurs ont-ils été identifiés et arrêtés ?
00:37Alors, d'abord, c'est la première fois que nous sommes confrontés à de tels actes,
00:42parce que c'est vrai que nous mettons beaucoup de moyens devant les écoles et particulièrement les écoles confessionnelles,
00:50nous avons des boutons d'alerte qui sont confiés à tous les directeurs d'école, quels qu'elles soient,
00:56et nous avons des caméras qui sont braquées devant chaque entrée d'école.
01:00Donc, je ne peux pas vous dire où en est le travail de la police judiciaire,
01:05nous avons remis les images où les choses sont enregistrées entre les mains de la police judiciaire,
01:12il appartient maintenant au procureur de la République de dire les choses,
01:15mais sachez que nous avons un maillage, en tout cas en termes numériques,
01:21sur le visionnage, sur les alertes, qui laissent peu de chance aux auteurs de tels actes de pouvoir s'en sortir.
01:30– Bien, Christian Estrosi, dimanche, second tour des législatives,
01:35à Nice, face à Éric Ciotti, votre candidat Greg Monetti se maintient,
01:39et dans une autre circonscription, le sortant se retire face à une socialiste, pourquoi ?
01:45– Tout simplement parce que nous avons estimé, j'ai estimé, avec l'ensemble de mes équipes,
01:54que nous avions d'un côté un candidat arrivé en troisième position, Philippe Pradal,
02:01qui a été un excellent député de la commission des lois, et même rapporteur du texte sur l'immigration,
02:07et qui malheureusement, à 200 voix près, n'a pas été en situation d'être en deuxième position,
02:14qui avait un devoir républicain face au rassemblement national,
02:19et que nous ne voulions pas jouer la politique du pire.
02:24Et puis, il y a la première circonscription, où vous avez d'un côté un RN et un LFI,
02:32et où, que ce soit le RN ou le LFI, j'ai d'un côté un extrémiste de droite...
02:41– Éric Ciotti.
02:42– ...qui est à intégrer le RN avec armes et bagages, en essayant de piller le parti des Républicains,
02:49de l'autre, un mélenchoniste qui porte donc tout ce bagage, madame Obono, Rima Hassan,
02:58et de cet antisémitisme, xénophobie, et autres, que nous connaissons au fond,
03:04aussi bien à l'extrême droite qu'à l'extrême gauche de monsieur Mélenchon,
03:08et que, en ce qui me concerne, c'est ni l'un, ni l'autre.
03:12– C'est clair, c'est comme Édouard Philippe, vous êtes comme Édouard Philippe,
03:15pour vous c'est clair, c'est vous, votre position, c'est ni LFI, ni RN.
03:21– Ma position comme celle d'Édouard Philippe...
03:23– Parce que dans de nombreuses circonscriptions, les candidats ensemble,
03:26les candidats de la majorité présidentielle,
03:29enfin majorité, ce n'est pas une majorité, mais présidentielle,
03:33les candidats présidentiels, eux, vont, se sont désistés,
03:37n'ont peut-être pas appelé à voter pour les LFI, mais se sont désistés face à LFI.
03:41– Chacun fait son choix, en ce qui me concerne,
03:45je suis un résistant à la fois au Rassemblement National,
03:52et à tout ce qui incarne ce que je rejette le plus,
03:57moi, de ce qui s'est passé au lendemain du 7 octobre, et ce pogrom en Israël,
04:05et où M. Mélenchon, et tous ceux qui se reconnaissent dans sa formation politique,
04:12n'ont cessé de porter, qui conduisent à des gestes comme ce qui s'est passé
04:17à l'école de confession juive, que vous avez rappelé tout à l'heure,
04:21où cet enfant de courbe-voix, qui en a subi elle aussi des conséquences,
04:27ce sont des images qui ont été portées, excitées, agitées par ces gens-là,
04:31et je ne peux pas l'admettre.
04:33Donc, tant l'un que l'autre, ce n'est pas ma République à moi,
04:37ce n'est pas ma France à moi, et donc, au deuxième tour,
04:40nous nous maintenons, qui plus est, celui dont vous parlez
04:44dans la première circonscription, qui désormais est au RN,
04:47et dont peut-être la dernière impasse, sauf s'il lui reste plus qu'à aller
04:53chez Mélenchon maintenant, c'est le seul parti dans lequel il ne saura pas aller.
04:58– Mais il est au RN pour être réélu député ?
05:01– Il s'est échappé au RN parce que c'était sa seule condition de survie,
05:06et en même temps, on voit qu'il est autant rejeté par les électeurs du RN
05:10que des Républicains, puisque c'est lui qui fait sans doute le plus mauvais résultat
05:15de tous les candidats qui portent ces couleurs dans le département des Alpes-Maritimes.
05:20– Bien, Édouard Philippe votera communiste au Havre face à une candidate RN,
05:24vous feriez la même chose ?
05:26– Oui, parce que je reconnais dans le parti communiste des Républicains,
05:33M. Roussel, pour moi, un discours qui s'inscrit dans l'arc républicain,
05:38qu'on le veuille ou non, ça n'a rien à voir avec Alephi,
05:41il n'a jamais appelé à quelques révolutions, il n'a jamais appelé à la destruction de vitrines,
05:46il n'a jamais appelé à ce que l'on brûle des voitures,
05:49il n'a jamais appelé à ce que l'on jette le trouble et qu'on empêche d'autres pays de fonctionner,
05:56et je trouve qu'au contraire, il a souvent tenu des propos raisonnables, respectables,
06:02même si je ne partage pas du tout, mais pas du tout, les idées qui sont les siennes.
06:08– Christian Strozy, est-ce que selon vous, vous connaissez bien la politique,
06:11il y aura une majorité dimanche prochain pour gouverner ?
06:15– Bon, d'abord de deux choses l'une, soit on voit que le mouvement
06:22qui est allé en direction du Rassemblement National s'amplifie,
06:27et ils arrivent jusqu'à une majorité absolue,
06:30et je mets en garde, en respectant les électeurs qui ont fait ce choix,
06:35et derrière lesquels on peut comprendre une sorte de colère,
06:39le besoin sur des sujets qui sont des sujets majeurs,
06:43où nous avons des choses à dire qui sont fortes,
06:46sur l'insécurité, sur l'immigration, sur le pouvoir d'achat,
06:49ce mouvement s'amplifie, je leur dis, attention,
06:53Mme Le Pen a lâché hier quelque chose d'extrêmement inquiétant,
07:00nous sommes prêts à faire un coup d'État administratif.
07:05Ce mot n'avait jamais été lâché.
07:08– C'est-à-dire que Marine Le Pen pense qu'Emmanuel Macron
07:12est en train de préparer un « putsch » administratif ?
07:17– Mais M. le Président de la République ne prépare aucun « putsch »,
07:21le Président de la République a des pouvoirs institutionnels
07:24qui restent les siens en cas de cohabitation,
07:27qu'il les utilise au plan institutionnel, au plan constitutionnel,
07:31il n'y a rien de plus normal, notamment en matière de politique étrangère,
07:35de politique internationale, de politique de défense nationale,
07:39et dans d'autres domaines qui touchent à des nominations notamment,
07:43mais ce qu'il y a de grave,
07:46je pense qu'elle sent mort les lèvres ce matin,
07:49ça démontre combien ces gens qui apparaissent gentils, doux, heureux,
07:55quand vous les invitez sur un plateau de télévision,
07:57ne vous inquiétez pas, vous savez, au fond,
07:59on n'est plus vraiment l'héritage de Jean-Marie Le Pen,
08:02il se fait totalement l'héritage de Jean-Marie Le Pen,
08:05le coup d'État, il est permanent dans leur conscience.
08:08– Vous pensez que si Marine Le Pen arrive au pouvoir,
08:10à travers Jordane Bardella, nous sommes au bord d'un coup d'État ?
08:14– Elle dit le coup d'État administratif,
08:18coup d'État administratif veut dire que derrière un coup d'État administratif,
08:22il peut y avoir un coup d'État institutionnel, constitutionnel…
08:26– Vous pensez qu'elle est capable d'engager un coup d'État constitutionnel ?
08:32– Aujourd'hui, on sait très bien que pour mettre en œuvre le programme
08:37du Rassemblement national sur l'immigration,
08:40et Dieu sait si dans ce domaine,
08:43je suis de ceux qui considèrent qu'il y a vraiment des choses à faire majeures
08:48pour notre pays, mais peut-être en utilisant d'autres biais,
08:53le Conseil constitutionnel, sur la dernière loi sur l'immigration
08:57qui était proposée au Parlement au début de l'année,
09:00a rejeté près de 30% des mesures qui étaient dessus.
09:04Si Mme Le Pen veut appliquer un programme identique,
09:08il faut qu'elle supprime le Conseil constitutionnel,
09:11ça s'appelle un coup d'État.
09:13Donc, dès lors qu'on prononce l'expression coup d'État administratif,
09:18ça veut dire qu'on est prêt tout simplement à faire un coup d'État
09:20et à s'emparer des pleins pouvoirs par tous les moyens.
09:24C'est aujourd'hui le danger qui pèse sur notre pays
09:27et que nous ne soyons plus demain une démocratie parlementaire en même temps.
09:32– Sauf qu'hier, elle a dit que c'était Emmanuel Macron
09:34qui allait engager un coup d'État administratif.
09:36– Ecoutez, c'est elle qui a lâché le mot,
09:40ça révèle une personnalité, ça révèle des intentions,
09:46et moi je dis aux Français, dont je respecte le vote,
09:50attention que nous ne donnions pas des pleins pouvoirs
09:55à un mouvement qui serait capable de mettre à mal la démocratie qui est la nôtre,
10:00et qui au fond, grâce à cette dissolution,
10:03a démontré que lorsqu'on redonne la parole aux Français,
10:06ça permettait de montrer que là où nous venons de passer des années et des années
10:12où la participation au suffrage universel ne cessait de baisser...
10:16– Mais c'est une bonne chose cette dissolution ?
10:18– Elle a au moins le mérite de montrer qu'à un moment,
10:20les Français dont on pensait qu'ils ne s'intéressaient plus
10:24à l'exercice de la démocratie, n'allaient plus vers les bureaux de vote,
10:27d'un coup ont voulu dire des choses,
10:29à nous de savoir les entendre maintenant, c'est essentiel par contre.
10:33– Alors 221 candidats arrivés en troisième position
10:36ont retiré leur candidature pour tenter de battre le RN,
10:40la politique dans ce pays ne pourra pas continuer comme avant,
10:43on va devoir changer, c'est ce que déclare Marine Tondelier.
10:47Alors, si pas de majorité dimanche prochain,
10:51Christian Estrosi, que peut-il se passer ?
10:53Parce que les Français s'interrogent, se posent la question.
10:56– Mais la plupart des...
10:58– Il n'y aura pas de majorité dimanche prochain ?
10:59– La plupart des grandes démocraties, prenons l'Allemagne,
11:02prenons les démocraties anglo-saxonnes, en Scandinavie,
11:11où les choses ne se passent pas trop mal entre le plan économique et le plan social,
11:15où il y a toujours des politiques de compromis en quelque sorte, parce que...
11:20– Il va falloir que nous apprenions le compromis en France.
11:22– Les modes de scrutin, mais je crois que c'est essentiel,
11:28accepter que tout ne soit pas comme ceci ou tout ne soit pas comme cela,
11:33qui fait qu'il y a toujours deux catégories de Français
11:35qui s'affrontent les uns envers les autres,
11:38parce qu'on ne fait pas de concession.
11:41Vous savez, lorsque j'ai été élu président de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur
11:46face à Marion Maréchal-Le Pen en 2015,
11:48j'ai bien compris que parce que la gauche n'était pas représentée au conseil régional,
11:54tout comme le pratique aujourd'hui Renaud Muselier,
11:56il fallait en même temps trouver des ressorts
11:59pour permettre qu'un certain nombre de propositions au plan social
12:04émanant d'une gauche qui n'était pas représentée dans l'hémicycle
12:07puissent être entendues, puissent être prises en compte.
12:11Sans ça, on va vers des révoltes, on va vers des incompréhensions
12:16qui amènent à des lendemains où vous avez des majorités absolues
12:22qui se retournent complètement contre l'esprit démocratique.
12:27Donc aujourd'hui, moi j'ai toujours été pour des politiques de coalition.
12:32J'ai regretté ma famille politique...
12:34– Coalition jusqu'aux écologistes par exemple ?
12:37– Vous savez, l'écologie, c'est une exigence.
12:41On sait très bien qu'avec le réchauffement climatique,
12:44je ne suis ni député ni sédateur, je ne vote pas des lois.
12:51– Enfin, vous êtes confronté au problème écologique.
12:55– Et j'y suis confronté.
12:57– En tant que maire.
12:58– Et je sais qu'en tant que maire, si je ne climatise pas ma ville
13:02en faisant en sorte que l'on renature les sols,
13:07qu'on désinperméabilise, qu'on apporte...
13:11Je suis en train de planter 280 000 armes en cœur de ville,
13:15qu'on apporte de la fraîcheur avec des couloirs de courants d'air
13:20à la place de blocs de béton qui permettent de climatiser.
13:24C'est-à-dire que là où le réchauffement climatique
13:27va apporter 5-6 degrés de plus dans les 30 à 40 ans qui viennent,
13:31je puisse créer les conditions pour qu'on puisse absorber
13:35les épisodes orageux méditerranéens qu'on trouve plutôt à l'automne chez nous.
13:41Et en même temps, que nous puissions apporter en période caniculaire
13:46une température ressentie de 5 à 6 degrés de moins.
13:50Mais ça, ça ne s'invente pas, et je n'ai pas envie qu'on dise
13:53dans 15 ans, dans 30 ans, qu'il était le crétin de maire qui était là,
13:56qui n'a pas fait ce qu'il fallait, quand il fallait le faire.
13:58Ça s'appelle quoi ? Ça s'appelle de l'écologie.
14:00J'organise au nom des Nations Unies l'année prochaine, en juin 2025,
14:06le troisième sommet des océans, après New York en 2017,
14:10et Lisbonne en 2022, c'est-à-dire ce qui va réunir 200 chefs d'État
14:15et près de 4 000 scientifiques pour qu'on arrive aux accords de Nice,
14:19pour une mer marine protégée de près de 70%,
14:23des eaux qui recouvrent la planète pour protéger notre biodiversité,
14:27et lutter sur les problèmes des traits de côte,
14:30où nous avons près de 570 îles qui pourraient disparaître
14:34dans les 30 à 40 ans qui viennent.
14:36Bon, eh bien moi, qui ai des gens qui, dans l'écologie,
14:40soit un peu plus à gauche, soit un peu moins à gauche,
14:43puisqu'il y a une écologie de gauche et une écologie du centre,
14:46et vous aviez des listes aux européennes qui représentaient les deux,
14:50ça ne me dérange pas à partir du moment où on est un démocrate,
14:53qu'on apporte sa contribution...
14:56Vous pourriez, parce que le gouvernement va être devant une réalité dimanche prochain,
15:00le gouvernement, le Président de la République va être devant une réalité dimanche prochain,
15:04il va bien falloir trouver un gouvernement.
15:06Les Jeux Olympiques approchent.
15:07Est-ce qu'il ne pourrait pas envisager, je ne sais pas moi,
15:10un gouvernement technique, le temps de passer les Jeux Olympiques,
15:13en gardant peut-être le ministre de l'Intérieur, en gardant, je ne sais pas,
15:17un gouvernement de coalition, en attendant de nommer à la rentrée
15:21un nouveau gouvernement en fonction du résultat des urnes ?
15:23Alors, deux solutions.
15:24La première, celle que vous avez évoquée au début de votre entretien,
15:30il y a une majorité absolue pour le Rassemblement National.
15:33Ce qui n'est vraiment pas souhaitable,
15:35et j'ai mis en garde ceux qui nous écoutent sur les risques de coups d'État.
15:40Soit au contraire, nous n'avons pas de majorité absolue.
15:44Et s'il n'y a pas de majorité absolue qui n'émane ni de la gauche,
15:48mais plus personne ne peut croire qu'il puisse y avoir une majorité absolue,
15:51d'ailleurs M. Mélenchon, il n'y en aura pas, donc ce n'est même plus un débat.
15:55Et le risque, ce serait une majorité absolue du Rassemblement National.
16:00Mais si tel n'est pas le cas,
16:02et bien il nous restera à faire un gouvernement,
16:06en tout cas, c'est ce que je souhaite que fasse le Président,
16:10provisoire, qui peut démontrer aussi son efficacité,
16:16tant et si bien que par une série de compromis,
16:18les Français finissent par se dire,
16:20au fond, c'est la bonne formule pour notre pays.
16:22À partir du moment où trois, quatre des principaux enjeux de notre pays
16:29comptent exprimer les Français dans l'élection.
16:33Insécurité, immigration, pouvoir d'achat,
16:39transition écologique et santé qui vont de pair de toute façon,
16:44parce que naturellement, le réchauffement climatique
16:48qui apporte aussi des parasites qui viennent des zones subsahariennes,
16:52de nouvelles maladies, de nouveaux risques épidémiques, etc.,
16:56ont lié aussi à l'écologie quelque part.
16:59Eh bien, si on tient compte...
17:02– L'immigration transporte les maladies ?
17:04– Mais, l'immigration, non, je ne me laisserai pas emporter sur ce thème-là.
17:11Par contre, je veux dire très clairement
17:13qu'aujourd'hui, nous avons très clairement apporté des réponses
17:19en matière de sécurité, sur l'excuse de minorité,
17:23sur les mineurs délinquants,
17:24sur ceux qui insultent les policiers et les menacent au quotidien,
17:32sur ceux qui insultent nos professeurs et qui les intimident dans nos classes,
17:39sur ceux qui, dans nos immeubles,
17:42font que quand on veut rentrer pour passer une soirée paisible en famille,
17:46ne cesse de vous obliger à baisser le regard
17:50pour que vous ne les regardiez pas dans les yeux.
17:52Et la liste est longue.
17:55En matière d'immigration, enfin, ce n'est pas compliqué.
17:59On vous délivre une obligation de quitter le territoire français
18:03parce que vous êtes en situation irrégulière.
18:05On doit en raccompagner 5% aujourd'hui.
18:08Décider d'en raccompagner 50 ou 60%,
18:11surtout pour les filières qui nourrissent le narcotrafic dans notre pays,
18:15ce n'est pas être un extrémiste que de dire tout ça.
18:18C'est faire respecter les principes et les règles de la République.
18:21Et je pense qu'un gouvernement de compromis,
18:25un gouvernement de coalition,
18:27où vous ayez à la fois des gens qui parlent leur expérience,
18:31et souvent des élus locaux d'ailleurs,
18:32qui sont les premiers confrontés à tous ces sujets,
18:35sur les territoires dont ils ont...
18:37Un gouvernement d'élus locaux ?
18:38Mais où vous ayez à la fois des élus locaux,
18:41qui, présidents de grandes collectivités,
18:44ont une grande expérience,
18:46parce que c'est sur le territoire dont ils ont l'administration.
18:49Vous savez, moi, ma ville et ma métropole,
18:52c'est 350 métiers exercés par 14 000 agents de catégorie C,
19:03de catégorie B, de catégorie A.
19:06350 métiers.
19:08Je peux vous dire que pour le maire et président de métropole que je suis,
19:12mais on peut le dire pour un président de région ou un président de département,
19:15c'est être confronté à toutes les situations quelles qu'elles soient.
19:18Et on sait ce qu'il faut faire.
19:20Moi, quand on me dit, alors qu'on vient occuper sans droit ni titre,
19:23esquatter un immeuble,
19:25« Ah, mais vous n'avez pas le droit de les mettre dehors »,
19:27sans demander six mois, un an de procédure
19:31au tribunal judiciaire ou au tribunal administratif,
19:34je dis, je veux pouvoir décider en 24 heures de les foutre dehors.
19:37Et ensuite, si on estime que je n'ai pas utilisé les moyens de droit nécessaires,
19:41il n'y a qu'à faire un recours contre moi.
19:42Mais qu'on me donne les pouvoirs de le faire,
19:44et que la décentralisation soit un moyen qui permette aussi à notre pays de mieux gouverner.
19:50Eh bien, qu'on fasse appel à des élus locaux d'un côté,
19:53à des industriels de l'autre,
19:55à des gens qui, dans le domaine du commerce international,
19:58pour notre PIB,
20:00savent ce qu'il faut faire pour que nous rapportions de la croissance
20:04et de l'emploi dans notre pays.
20:05Eh bien, que nous ayons un gouvernement de compromis
20:08où on trouve à la fois de grands dirigeants de collectivités
20:13de gauche, du centre, de la droite,
20:16qui, eux, ont des majorités stables,
20:19contrairement au Parlement qui devient un théâtre d'ombre
20:22avec des députés qui ne sont plus que des députés qui sont totalement hors-sol.
20:26Il faut voir les candidats que vous présente le Rassemblement National aujourd'hui,
20:30où vous avez près de 80% de gens qui sont parachutés
20:34parce qu'on n'a pas trouvé de gens implantés.
20:36Et parmi lesquels, vous avez une candidate attaquant qui porte une casquette nazie,
20:42un candidat sous curatel dans le Jura,
20:44des candidats proches de Poutine dans le Cher en Indre-et-Loire et dans le Lot-et-Garonne,
20:49des candidats qui ont détourné de l'argent en Eure-et-Loire, etc.
20:52On va, demain, donner une majorité et un gouvernement à ces gens-là ?
20:56Prenons des gens qui ont fait leur preuve.
20:59– Deux questions encore.
21:01La première, les rappeurs anti-RN qui insultent et menacent,
21:04doivent-ils être conduits devant la justice ?
21:07– Absolument, ils doivent l'être.
21:09Je ne suis pas pour la censure,
21:12mais dès lors que l'on prononce dans un discours,
21:16dès lors que l'on prononce à travers une culture,
21:20et je ne suis pas contre la culture du rap qui est appréciée par de nombreux jeunes,
21:23et je sais, et je connais de grands rappeurs,
21:26j'en ai un à Nice qui s'appelle Kaoti qui souvent s'est produit,
21:31et qui, lui, fait du rap pour soutenir la République et soutenir les policiers.
21:36Donc on peut faire la culture du rap au bénéfice de beaux messages,
21:41et pas de messages décadents.
21:45Mais quand on s'attaque à des policiers,
21:47quand on s'attaque aux valeurs de la République,
21:50il y a des textes qui disent que ce sont des délits,
21:53et donc ce n'est pas de la censure,
21:55ce sont des délits qui doivent être sanctionnés purement et simplement.
21:59– Un autre veut sanctionner, c'est Éric Ciotti,
22:01je termine parce que l'information vient de tomber,
22:03je n'ai pas d'obsession avec Éric Ciotti, peut-être moins que vous.
22:07– Bon, je n'en ai aucune.
22:08– Vous n'en avez plus, bon, vous n'en avez plus.
22:10– Je suis indifférent.
22:10– Bien d'accord.
22:11Éric Ciotti veut l'exclusion de Xavier Bertrand des Républicains.
22:16Il engage une procédure d'exclusion du parti visant Xavier Bertrand.
22:20– Et il n'a plus de président des Républicains,
22:27quel parti sur lequel il a fait un hold-up
22:28pour le mettre entre les mains de Madame Le Pen que le titre.
22:34On sait très bien qu'il n'est même pas capable de réunir un bureau politique
22:38qui ne le mettrait pas en minorité
22:40et qui ne le mettrait pas immédiatement dehors.
22:42D'ailleurs, il n'a pas le courage de l'affronter.
22:44Voilà, je dis que Xavier Bertrand fait partie de ces personnalités,
22:49ou avec Gérard Larcher, ou avec Michel Tabarro,
22:52ou avec Michel Barnier, ou avec Édouard Philippe,
22:58ou avec d'autres grandes personnalités de la droite et du centre,
23:01nous avons quelque chose à reconstruire demain.
23:05Et qui puisse partir aussi de sociodémocrates
23:08comme Bernard Cazeneuve ou Manuel Valls,
23:11dans lesquels au fond, ou François Rebsamen à Dijon.
23:15Qu'est-ce qui nous différencie quand on veut se placer au service de la République
23:19pour pouvoir construire des politiques de compromis
23:21que vous évoquiez tout à l'heure ?
23:23Voilà, vous savez, M. Ciotti,
23:26chez moi on l'appelle Ramirez,
23:28le héros de Papy fait de la résistance.
23:31Voilà, c'est toujours le menton en avant,
23:35j'exclus Estrosi, j'exclus Muselier,
23:38j'exclus Xavier Bertrand,
23:40j'exclus je ne sais qui,
23:42c'est Staline qui disait pour se renforcer,
23:45il faut s'épurer.
23:47Si c'est que, comme il est rentré dans une formation politique
23:51qui s'appelle le rassemblement national,
23:54où ils sont en compète pour celui qui sera le plus violent, le plus dur,
23:58le plus prometteur d'un coup d'État demain,
24:01je pense que le débat va être difficile entre lui, Marine Le Pen et Jordan Bardella.
24:08Merci Christian Estrosi, 8h58, 0826-300-300,
24:139h10, vous êtes avec nous,
24:15vous réagissez évidemment sur tous les sujets d'actualité,
24:17on vous retrouve dans 2-3 minutes, à tout de suite.