Pendant deux semaines, Eliot Deval et la rédaction d'Europe 1 vous propose deux heures de décryptage d'analyse autour des élections législatives.
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00:00On est en direct avec Pédro, cher Pédro, bonjour !
00:02Oui, bonjour, merci beaucoup de me laisser m'exprimer.
00:06Et c'est normal puisque hier, j'allais vous mettre en direct,
00:10on allait pouvoir échanger et puis finalement c'était quasiment la fin de l'émission et on n'a pas eu le temps !
00:14Il y avait Mme Aubry, donc je pouvais lui dire tout mon sang-dix, je suis un électeur de gauche depuis toujours.
00:20Et je suis en colère, vous ne pouvez pas savoir...
00:23Et pourquoi vous êtes en colère ?
00:25J'ai l'impression d'avoir été pris pour une buse, pour un jambon depuis toujours en fin de compte.
00:30Parce que leur tambouille, ils disent tout et leur contraire.
00:33Pouvoir se remettre avec M. Macron, on nous a demandé d'aller dans la rue par rapport aux retraites,
00:38d'arrêter en menir retraite, et là ils sont bons copains,
00:40maintenant on est bons copains avec M. Macron, il faut voter à gauche,
00:45il faut voter à droite, Mme Aubry qui nous a mis des 49.3, il faut essayer de la faire passer.
00:49Donc moi et mon entourage, c'est le sujet de discussion qu'on a en ce moment depuis les législatives,
00:54et on a tous le même ressenti.
00:56Donc là, mon vote, il est sûr, et archi sûr, ça sera un rassemblement national.
01:02C'est-à-dire que vous passez de gauche à la droite nationale ?
01:04Apparemment, oui, et c'est fini, je ne voterai plus jamais à gauche.
01:07Parce que j'ai même été délégué syndical.
01:10Vous faites quoi comme métier, cher Pédro ?
01:13Je suis aide-soignant, j'ai du mal à faire à Jean-Lieu-Debout, je suis un papa à ma oeuvre,
01:20j'ai deux enfants, je galère pour élever mes enfants,
01:23et j'ai lu un peu tous les programmes, là, je me suis vraiment intéressé,
01:26et je me retrouve maintenant plus du côté du rassemblement national que du côté de la gauche.
01:31Et je vais vous dire aussi, M. Mélenchon me fait maintenant beaucoup plus peur que M. Barbelin.
01:37J'ai une peur de M. Mélenchon, parce que quand on commence à ne plus respecter les votes du peuple,
01:46là, ça commence vraiment à me faire peur, parce que quand je les entends qui sont prêts à aller dans la rue,
01:50moi, écoutez, si la droite passe, le peuple a voulu la droite, c'est la droite,
01:53si la gauche passe, le peuple a voulu la droite.
01:55Mais là, quand je vois qu'ils sont prêts à aller dans la rue et tout casser...
01:59C'est l'inquiétude de beaucoup de Français, c'est l'incompréhension de beaucoup de Français,
02:04c'est important d'avoir votre avis.
02:06Pédro, on est avec Martin Garagnon, qui est le porte-parole de la campagne législative
02:10pour le camp présidentiel, le camp Renaissance.
02:12Peut-être que vous avez une question à poser, cher Pédro, à Martin Garagnon ?
02:17Eh bien, moi, je suis déçu.
02:20Voilà, c'est plus qu'une question, c'est une sensation, c'est la déception.
02:23Une sensation, et monsieur Macron, j'avais cru qu'il nous avait compris
02:26quand la gauche votait pour lui aux élections.
02:29Il a dit « cela m'oblige », je pensais que pour la retraite et tout ça,
02:32mais je vois qu'ils n'ont pas de parole, parce que ça les oblige sur le moment,
02:35et après, ils retrouvent leur popote et ils retrouvent tout.
02:38Donc voilà, je suis vraiment en colère, je suis déçu,
02:40et voilà, donc merci beaucoup de m'avoir laissé donner la parole.
02:43C'est la moindre des choses, la parole des Français est la plus importante.
02:46C'est vous qui avez la parole, c'est vous qui avez le pouvoir de 16h à 18h sur Europe.