Congrès de la Fnpl
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00:00Programme perturbé pour la dernière journée de l'Assemblée générale de la FNPL. Le ministre Bruno Le Maire,
00:13qui devait venir clôturer ses deux journées d'échange, n'a pas pu atterrir à l'aéroport d'Oriac.
00:18Henri Brichard a donc clôturé seul cet événement annuel. Après un discours mobilisateur, il a appelé les éleveurs
00:25à ne pas s'opposer à la contractualisation, et ce, même si le cadre législatif concernant l'organisation des producteurs
00:31n'est pas encore arrêté.
00:33Dans un univers sans règles et sans lois, c'est toujours le plus fort qui gagne. Alors comment peut-on imaginer,
00:42quand on connaît la position des producteurs dans la chaîne alimentaire, défendre les éleveurs en s'opposant
00:49à la contractualisation ? Je le répète, les contrats ne nous mèneront pas au paradis, mais ils ne nous conduiront pas
00:57non plus en enfer. Ils sont cependant indispensables si nous ne voulons pas, demain, dans un monde où nous serons
01:05moins protégés par l'intervention de la puissance publique, être soumis au bon vouloir des acheteurs.
01:12Alors ne la refusons pas, au risque de nous la faire imposer. Préparons-la en continuant notre travail auprès des producteurs.
01:22Préparons-la en les incitant à ne pas signer individuellement dès le 1er avril, et soyons convaincants pour leur faire comprendre
01:31du devoir absolu de se regrouper pour être plus fort. Le mini-paquelet proposé par Dacian Sciolos devrait nous permettre
01:40de constituer des structures de taille suffisante pour rééquilibrer notre pouvoir de négociation avec les transformateurs.
01:48Mais celui-ci n'est pas encore sorti, ni bien sûr son application française. Cela veut dire que malgré nos efforts pour convaincre
01:58et organiser les éleveurs, les premiers contrats pourraient très majoritairement se discuter sans cet échelon indispensable.
02:08Dont acte. Mais cela ne nous arrêtera pas dans notre élan pour regrouper les éleveurs. Notre réseau s'y attelle sur le terrain en tenant un discours de vérité et de réalisme.
02:19Dans son discours, Henri Brichard est aussi revenu sur la question de l'ouverture de l'interprofession laitière.
02:25Quant à l'interprofession, outre le fait qu'elle soit une association de droits privés, je reste absolument persuadé
02:34qu'elle ne doit pas devenir une tribune d'expression des différences comme le réclament certains. D'autres instances sont là pour cela.
02:44Ce n'est ni une question de démocratie, ni une question de pluralisme syndical. La vraie question est de savoir quel rôle on entend lui donner,
02:55et nous sommes très clairs sur la réponse. Le CNIEL doit rester un lieu où on met de côté les divergences pour construire ensemble et porter ensemble un projet.
03:07C'est la raison pour laquelle je reste opposé à l'ouverture de l'interprofession à d'autres syndicats.
03:20Sinon, ce sera très vite l'étiolement, puis la fin de tout le travail que nous réalisons en faveur de la filière, alors même que l'interprofession est vouée à assumer de plus en plus de responsabilités.
03:33Néanmoins, afin de donner encore davantage de visibilité à nos actions, je vous exprime ici mon souhait de proposer aux deux autres familles de l'interprofession
03:45l'ouverture des assemblées générales du CNIEL à ces mêmes syndicats représentatifs. Nous avons le devoir de rendre compte de nos actions et le devoir de transparence.
03:57Cette initiative me paraît de nature à donner beaucoup plus de sérénité à tout ce débat.
04:03En guise de clôture, le préfet Ducontal a tenu à excuser le ministre Bruno Le Maire et a fait savoir qu'il écrirait aux congressistes dans les prochains jours.
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