Au programme de cette édition, les initiatives de paix de Viktor Orban. Depuis son arrivée à la présidence de l’Union européenne, le premier ministre hongrois n’a de cesse de voyager pour définir des conditions de sortie de crise sur le dossier ukrainien. Des opérations qui tranchent avec l’attitude habituelle de Bruxelles.
Europe toujours mais dans son versant parlementaire avec la recomposition des groupes dans l’hémicycle continental.
Retour également sur le feuilleton législatif en cours avec la recherche désespérée d’une majorité…
Et enfin, une page Jeux Olympiques alors que l'événement pourrait faire fuir les Parisiens mais aussi les touristes.
Europe toujours mais dans son versant parlementaire avec la recomposition des groupes dans l’hémicycle continental.
Retour également sur le feuilleton législatif en cours avec la recherche désespérée d’une majorité…
Et enfin, une page Jeux Olympiques alors que l'événement pourrait faire fuir les Parisiens mais aussi les touristes.
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00Combien de temps va-t-on encore accepter ?
00:02Combien de temps encore va-t-on accepter
00:05que la caste médiatique au pouvoir façonne les élections, les opinions ?
00:09Laissons aux politiques la critique des désistements,
00:11des impréparations, de la démocratie confisquée
00:14ou le procès en non-représentativité de l'Assemblée.
00:18La première grande conclusion de l'épisode électoral passé
00:21est que la caste médiatique a œuvré pour instrumentaliser le vote des Français.
00:27De toutes ses forces et par tous les moyens,
00:30le parti des médias, quelques exceptions notables,
00:33a fait le boulot pour sauver le système en place.
00:36L'évidence est donc sous nos yeux.
00:37Le préalable à tout changement en profondeur de ces méthodes totalitaires
00:41est le renforcement de la presse libre et indépendante,
00:45la presse alternative dont TV Liberté, TVL et le vaisseau Amiral.
00:50TVL parle déjà à des millions de Français en France.
00:53Il faut dorénavant que TVL soit entendu par des dizaines de millions de Français.
00:58TVL n'aura jamais l'argent de l'État, des banques ou des puissants.
01:02Il faut donc que TVL puisse sa force auprès des téléspectateurs
01:07devenus donateurs et membres d'une communauté solide,
01:10soudée, combative, les amis de TV Liberté.
01:14TVL doit donc franchir dans les mois et les années à venir
01:16des étapes nouvelles pour que tout change enfin.
01:20Faire le parti des médias n'est pas un vain mot ou un souhait illusoire.
01:23Nous avons la possibilité de réduire son action néfaste et nuisible
01:28à une seule condition, votre soutien.
01:30Ce soutien n'est pas pour les mois ou les années à venir, lui,
01:33il est pour maintenant.
01:34Car c'est maintenant que nous essayons, et non sans inquiétude,
01:37de boucler notre budget pour que dès septembre nous soyons au rendez-vous.
01:41Alors ensemble, poursuivons ce chemin pour se libérer des chaînes.
01:50Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
02:20Monsieur, bonsoir, à la une de cette édition,
02:22les initiatives de paix de Viktor Orban.
02:24Depuis son arrivée à la présidence de l'Union européenne,
02:27le Premier ministre hongrois multiplie les voyages
02:29pour tenter de trouver une sortie de crise sur le dossier ukrainien.
02:34Europe toujours ensuite, mais dans son versant parlementaire,
02:37avec la recomposition des groupes dans l'hémicycle continental.
02:41Retour également sur le feuilleton législatif en cours en France
02:44avec la recherche désespérée d'une majorité.
02:46Et enfin, une page Jeux olympiques,
02:48alors que l'événement pourrait faire fuir les Parisiens, mais aussi les touristes.
02:57Orban se démène pour la paix.
02:58À peine arrivé à la tête du Conseil de l'Union européenne,
03:01le Premier ministre hongrois multiplie les initiatives
03:04en faveur d'une sortie de conflit en Ukraine.
03:06De quoi rendre fous les dirigeants européens.
03:08Le point avec Élise Blaise.
03:11Orban à Kiev, Orban à Moscou, Orban à Pékin.
03:15Depuis son arrivée à la présidence tournante de l'Union européenne,
03:18le 1er juillet dernier, le Premier ministre hongrois a établi une priorité.
03:23Faire la paix en Ukraine.
03:26Je suis un ami de la paix.
03:28La raison pour laquelle j'ai négocié avec Poutine,
03:30c'est que je cherche le chemin le plus court et le plus rapide
03:33pour arrêter ce conflit et rétablir la paix.
03:36Et je rappelle que je suis maintenant le seul leader occidental
03:39qui a la chance de discuter en même temps avec Kiev et Moscou.
03:46Tous les autres ont créé une situation dans laquelle
03:48ils n'ont aucune chance d'avoir une communication directe
03:51avec les deux acteurs principaux, plus particulièrement les Russes.
03:54De véritables négociations ne peuvent pas se passer sans l'implication des deux partis.
03:59Donc ce qu'ils organisent sans Poutine, ça ne veut rien dire.
04:02C'est d'ailleurs tout à fait logique.
04:05Un impératif qui tranche radicalement avec les institutions européennes
04:08à l'image de la Commission, présidée par Ursula von der Leyen,
04:12renforcée depuis quelques semaines par Kajak Alas,
04:16l'Estonienne à la tête de la diplomatie européenne choisie par les institutions
04:21précisément pour son tropisme anti-russe.
04:24Une tendance qui s'accommode fort mal du volontarisme pacifique de Viktor Orban.
04:29Depuis le début des initiatives en faveur de la paix du premier ministre hongrois,
04:33les institutions européennes n'ont de cesse d'expliquer
04:37que ce dernier n'a pas de mandat diplomatique pour réaliser ses opérations.
04:41Ainsi, la séquence a le mérite de clarifier les positions bellicistes de Bruxelles,
04:46littéralement révulsées par une démarche autre qu'un contrat d'armement pour l'Ukraine.
04:51Par ailleurs, les déplacements du premier ministre hongrois ont aussi un côté rafraîchissant,
04:56laissant entendre le temps d'une visite en Chine que non,
04:59l'Europe n'a pas encore totalement disparue, dissoute dans les Etats-Unis d'Amérique.
05:05C'est ni plus ni moins ce qu'a récemment expliqué Viktor Orban aux médias allemands.
05:09La guerre ne tombe pas du ciel.
05:12La guerre est le résultat de décisions prises par des personnes déterminées.
05:17En conséquence, nous devons prendre ces leaders,
05:21la Hongrie n'est pas l'un d'entre eux, de ses principaux décideurs évidemment,
05:25et ces décideurs verront s'ils veulent la paix ou la guerre.
05:29L'Ukraine en fait partie, la Russie aussi.
05:32Parce qu'en fin de compte, ce sont eux qui décideront.
05:35Mais très important, quelle est l'approche de la Chine, des Etats-Unis et de l'Union européenne ?
05:40La Chine a un plan de paix.
05:42Les Etats-Unis mènent une politique de guerre.
05:44L'Europe, au lieu d'avoir une approche stratégique autonome,
05:47ne fait que copier la position américaine.
05:54Donc désolé de le dire, mais l'Union européenne a une politique de guerre aussi.
05:59Les choses ont donc le mérite d'être claires et Viktor Orban n'a pas l'air décidé
06:03à se laisser couper les ailes par les dirigeants européens.
06:06En témoigne son récent vol pour Pékin pour discuter du plan de paix
06:10d'ores et déjà élaboré par l'Empire du Milieu.
06:13Une démarche dont il fait la publicité ?
06:16A raison.
06:17En effet, pour la population hongroise, voisine de l'Ukraine,
06:20la paix doit être rétablie au plus vite.
06:23Mais au niveau supranational, Viktor Orban gagne également des points
06:26aux yeux de tous les Européens qui témoignent dans les urnes
06:30de leur rejet de la guerre qui massacre à nos portes.
06:33Ainsi, après des années mises au ban de l'UE, sans cesse pénalisées,
06:37le Premier ministre hongrois est en passe de s'imposer comme un leader incontournable,
06:42véritable alternative au progressisme sans borne des instances bruxelloises,
06:47comme en témoignent les récents rapprochements
06:49lors des formations de groupes au sein du Parlement européen.
06:56Orban tente l'apaisement entre les nations,
06:59mais joue aussi la carte d'entremetteur des droites européennes.
07:02Un mois après le scrutin continental, il lance un nouveau groupe parlementaire à Bruxelles.
07:07Adieu groupe idée, bonjour patriote pour l'Europe.
07:10Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a annoncé lundi
07:13la création d'un nouveau groupe à droite de l'échiquier continental.
07:17Le Rassemblement national a annoncé rejoindre ce groupe.
07:20Et Jordan Bardella, lot de consolation après les législatives, va en prendre la présidence.
07:25Et pour cause, la France dispose de la plus grosse délégation d'élus de ce groupe,
07:29avec 30 euros députés.
07:31La Ligue de Matteo Salvini va également suivre avec ses 8 élus.
07:36A l'origine du groupe, qui compte désormais 83 membres,
07:40se trouve cependant un noyau venu d'Europe centrale.
07:43L'ancien Premier ministre tchèque Andrei Babis,
07:45à la tête du parti Action des citoyens mécontents, anciennement membre de Renew Europe,
07:50le groupe dont fait partie les députés macronistes,
07:53mais aussi Herbert Kickl, le président du FPE autrichien, le parti de la liberté.
07:58Le 30 juin à Vienne, cet ensemble austro-hongrois avait développé sa vision des enjeux continentaux
08:04en faisant valoir son hostilité au soutien militaire de l'Ukraine,
08:08sa volonté de combattre l'immigration illégale et de défendre la famille traditionnelle.
08:14Un triptyque qui ne rendait pas évident l'adhésion du RN,
08:18dont la campagne pour les européennes a été l'occasion d'un relatif alignement
08:21sur les positions bellicistes vis-à-vis de l'Ukraine.
08:24Par ailleurs, le parti ne semble pas vraiment impliqué dans la défense de la famille,
08:27comme peuvent l'entendre ses nouveaux partenaires.
08:30La machine parlementaire et la nécessité de rejoindre un groupe
08:34l'a probablement emporté sur les réticences idéologiques.
08:37En effet, les patriotes pour l'Europe ont très largement rempli les conditions
08:41pour former ce groupe au Parlement, c'est-à-dire réunir 25 eurodéputés d'au moins 7 États membres.
08:48Aux trois formations fondatrices d'Europe centrale se sont ajoutés 5 partis,
08:51le parti pour la liberté du néerlandais Gert Wilders,
08:55le parti Chega pour le Portugal, Vox pour l'Espagne,
08:58le parti populaire danois et enfin le parti indépendantiste flamand Vlaams Belang en Belgique.
09:03La nouvelle formation se singularise de l'autre force de droite patriote et souverainiste au Parlement,
09:08les conservateurs et réformistes européens ECR, menés par la présidente du Conseil italien,
09:14Giorgia Meloni.
09:15Ce groupe défend la politique de guerre en Ukraine
09:17et semble aligner plus généralement sur des positions atlantistes,
09:21tout en s'attachant à défendre une vision conservatrice de la société.
09:24ECR, qui compte dans sa délégation 4 Français issus de reconquêtes,
09:28aura perdu des plumes avec la création de ce nouveau groupe
09:31puisque les Espagnols de Vox lui préfèrent l'initiative hongroise.
09:35Patriotes pour l'Europe devient ainsi le troisième groupe au Parlement européen.
09:40ECR, jugé plus fréquentable par Bruxelles pour son positionnement pro-ukrainien,
09:44pourrait donc se trouver affaibli dans sa quête de postes d'importance dans les institutions.
09:49Le groupe idée auquel appartenait l'ERN semble lui condamné.
09:53Marine Le Pen boude l'AFD, les patriotes allemands,
09:56et il sera difficile de cumuler le nombre de députés et de nationalités suffisantes au maintien du groupe.
10:02Avec près de 140 élus souverainistes et patriotes,
10:04l'ensemble de ces droites européennes arrive cumulativement en deuxième position,
10:09derrière le PPE, le parti d'Ursula von der Leyen et des Républicains en France.
10:13Difficilement conciliable, ECR et Patriotes européens préfèrent se diviser en deux groupes,
10:17ce qui peut être un atout technique et en matière de temps de parole.
10:21Cela peut aussi s'avérer utile pour capter des sensibilités diverses.
10:29Macron ou le piège à Castor après avoir bâti, main dans la main et non sans efficacité,
10:33un barrage républicain, le nouveau Front populaire et Renaissance,
10:37nouvellement appelé Ensemble, se disputent à présent les rênes du pouvoir.
10:41Une lutte dont la gauche pourrait bien sortir la grande perdante à l'analyse de Rimetel.
10:47Le Président a le devoir d'appeler le nouveau Front populaire à gouverner.
10:54Il s'y voyait déjà.
10:56Dimanche, les têtes d'affiches du nouveau Front populaire n'ont pas boudé leur plaisir devant les caméras.
11:02Convaincus d'avoir marqué l'histoire en plaçant l'Union de la gauche en tête
11:06du second tour des élections législatives anticipées,
11:10malgré plus de 3 millions de voix de retard sur l'ORN,
11:13les dirigeants de la France insoumise, du Parti communiste français, du Parti socialiste et d'Europe écologie-les Verts
11:19ont sommé Emmanuel Macron de les appeler au pouvoir.
11:23Mais le chef de l'État, à qui il appartient de choisir un éventuel nouveau Premier ministre,
11:29ne l'a pas entendu de cette oreille rompant avec la complicité nouée vis-à-vis du NFP durant l'entre-deux-tours.
11:35Ainsi, Emmanuel Macron a refusé dès lundi matin la proposition de démission de Gabriel Attal,
11:42une démission que celui-ci avait pourtant présentée comme allant de soi,
11:46moins de deux heures après l'annonce des résultats.
11:49Ce soir, la formation politique que j'ai représentée dans cette campagne,
11:53quand bien même elle a réalisé un score trois fois supérieur à ce qui était prédit ces dernières semaines,
11:58ne dispose pas d'une majorité.
12:01Ainsi, fidèle à la tradition républicaine et conformément à mes principes,
12:06je remettrai demain matin ma démission au Président de la République.
12:11Maintenant Gabriel Attal dans ses fonctions, Emmanuel Macron a donc choisi,
12:15au dire même de certains de ses relais comme le sénateur LR Philippe Bas,
12:19de bafouer la tradition républicaine.
12:22Pire, il n'a pas changé une ligne aux attributions de son Premier ministre,
12:26alors que l'usage aurait voulu qu'en l'attente d'un successeur,
12:29celui-ci soit seulement habilité à expédier les affaires courantes,
12:34régime qui interdit par exemple de procéder à des dépenses nouvelles ou de déclencher des mesures d'urgence.
12:40La semaine dernière pourtant, le directeur de cabinet de Gabriel Attal
12:44et le secrétaire général du gouvernement avaient adressé un VDMECOM à l'entourage des ministres
12:49afin de les informer de la conduite bien différente à tenir en cas de transition.
12:54Emmanuel Macron aurait donc la défaite joueuse à sa décharge.
12:58Les modalités du scrutin législatif ont produit des résultats qui contrastent
13:02avec la réalité des rapports de force politique dans le pays.
13:06C'est notamment ce qu'a détaillé, sur France 5, le politologue Dominique Rénier.
13:10Si on regarde simplement les extrêmes droites au sens du ministère de l'Intérieur,
13:14c'est effectivement un peu plus de 37%.
13:17Et si on regarde toutes les gauches, c'est 27%.
13:20Toutes les gauches. Sans en oublier une seule. Toutes les gauches.
13:24Et si je fais un total de toutes les droites, je suis à 47%.
13:29Et donc on a une droite électorale qui est de 20 points de plus que la gauche électorale.
13:33Je ne compte pas les centres, je les laisse à part.
13:36Et qui débouche sur, entre guillemets, la victoire du nouveau Front Populaire.
13:41Il n'empêche, en l'état actuel des institutions, c'est bien le nombre de sièges au Parlement
13:46et non celui des votes obtenus qui décident de la coloration politique du gouvernement.
13:51Ce que n'a pas manqué de rappeler Jean-Luc Mélenchon.
13:54Depuis que la Ve République connaît des situations de cohabitation,
13:59a toujours été, et sans exception, que le parti qui a le plus grand nombre de députés
14:05est celui qui a le Premier Ministre.
14:08Jean-Luc Mélenchon, légaliste, quand ça l'arrange,
14:11si la coalition de la gauche est majoritaire dans la nouvelle Assemblée,
14:14au sein même du nouveau Front Populaire,
14:16la France Insoumise ne dispose que d'une courte avance sur le Parti Socialiste
14:20qui, aux côtés du PCF et de EELV,
14:23estime que c'est la gauche dite « raisonnable » qui l'a emportée.
14:26Mais tous sont néanmoins d'accord sur un point.
14:29Si Macron ne cède pas, il fronte un malheur.
14:32Le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, en a même appelé à la rue.
14:36« Si nous n'avons pas un accord du Président de la République
14:42pour laisser un gouvernement diriger et appliquer ces réformes,
14:47c'est impossible.
14:48Il va donc falloir faire pression sur le Président de la République,
14:53sur sa majorité, pour qu'il nous laisse gouverner.
14:55Et c'est pour ça que j'en appelle aussi à l'intervention populaire. »
14:59Seul le maire PS de Nantes a rappelé à ses camarades que dimanche,
15:02beaucoup d'entre eux avaient été élus grâce aux voix du centre et de la droite.
15:06« Nous on a un enjeu qui est de ne pas trahir les électeurs du premier tour.
15:11Mais on a aussi un enjeu, c'est que le deuxième tour,
15:13ce Front Républicain, nous oblige.
15:15Moi j'ai une pensée ce matin pour les hommes et les femmes de droite
15:18ou de la majorité présidentielle qui ont voté pour des hommes et des femmes de gauche. »
15:22Une configuration qui laisse le champ relativement libre à Emmanuel Macron.
15:26Alors que François Bayrou a appelé à une grande coalition
15:29allant de la gauche hors LFI au LR,
15:31certains députés macronistes ont révélé que le Président
15:34travaillait d'ores et déjà dans cette direction.
15:37« Donc nous, ce que nous avons proposé,
15:39ce qu'a proposé le Président de la République
15:41et ce que nous sommes en train de constituer,
15:43mais ça va prendre plusieurs semaines évidemment,
15:45c'est une coalition qui permet de regrouper dans l'arc républicain
15:49les députés pour tout simplement répondre à nos concitoyens. »
15:53Emmanuel Macron dont la stratégie pourra s'appuyer sur l'opportunisme des Républicains.
15:58En effet, certains cadres de la droite ont, au cours des dernières heures,
16:02multiplié les appels du pied en direction du Président.
16:05« Moi j'appelle le Président de la République à nommer un Premier ministre
16:09issu des Républicains et capable de constituer une coalition
16:13avec évidemment les députés de son ancienne majorité à lui,
16:17évidemment les Républicains, les centristes,
16:19l'IOT, des hommes et des femmes de gauche.
16:21Jusqu'où ? Éventuellement jusqu'aux sociodémocrates,
16:23jusqu'aux socialistes, jusqu'aux écologistes.
16:25Jusqu'aux hommes et aux femmes de bonne volonté
16:27qui sont d'accord sur une ligne politique. »
16:29Si ce scénario demeure incertain,
16:31plusieurs Présidents LR de région ayant par exemple
16:34refusé une invitation à dîner d'Emmanuel Macron,
16:36il semble que seule une alliance du centre-gauche au centre-droit
16:40soit capable de construire une majorité à l'Assemblée.
16:43Loin donc les espoirs de LFI d'installer Mathilde Panot
16:47ou Manuel Bompa à Matignon.
16:49Signe qui ne trompe pas, lundi matin,
16:52le CAC 40 n'a accusé qu'une petite baisse à l'ouverture
16:55de moins 0,63%.
16:57De toute évidence, le grand soir n'est pas pour demain.
17:04Peut-on s'attendre à voir Paris désespérée pour les Jeux Olympiques ?
17:07Dans 17 jours, la capitale sera peut-être fuie par les habitants
17:11mais pas seulement Renaud de Bourleuf.
17:13Les Jeux Olympiques vont-ils faire exploser
17:15le record de la fréquentation touristique ?
17:17C'est ce qu'on pourrait croire à première vue,
17:19même si les semaines précédant l'événement
17:21sont les moins favorables au tourisme.
17:23Une période de vide suivie d'un dynamisme
17:25suscité par les Olympiades qui entraînerait
17:27bon nombre de touristes et ferait gonfler
17:29les chiffres d'affaires de l'hôtellerie,
17:31de la restauration et du transport.
17:33Le scénario n'est pourtant pas si simple.
17:35Les affaires vont-elles repartir à l'occasion
17:37de l'événement sportif ?
17:39Les réservations de l'ordre de 14%.
17:41Pire encore, à l'étranger,
17:43les offices de tourisme déconseillent
17:45Paris comme destination.
17:47Plusieurs facteurs sont évoqués,
17:49la circulation, les prix exorbitants du logement
17:51ou encore la sécurité.
17:53Les réservations sont en baisse au mois de juillet
17:55pour les agences de voyage et les tours opérateurs.
17:57Elles ne devraient repartir à la hausse
17:59qu'après les Jeux Olympiques.
18:01Une situation qu'avait déjà connue Londres
18:03lors des JO de 2012.
18:05La capitale anglaise, réputée pour son attractivité,
18:07accueille normalement 300 000 touristes étrangers
18:09et 800 000 provinciaux anglais quotidiennement.
18:11Pendant que les sites olympiques étaient bien remplis,
18:13il était possible dans le centre-ville
18:15de traverser de grandes avenues presque désertes.
18:17Le syndicat de chauffeurs de taxi
18:19allait même jusqu'à parler de « ville fantôme ».
18:21Hôteliers, restaurateurs,
18:23directeurs de magasins,
18:25tous se plaignaient d'une baisse de l'activité.
18:27Les chiffres sont en effet évocateurs.
18:29Moins 40% de tickets vendus dans les transports en commun,
18:31moins 35% de fréquentations sur les sites touristiques,
18:33moins 30% de clients pour les taxis,
18:35seules les grandes chaînes d'hôtellerie
18:37comme le groupe Intercontinental Hotel
18:39tiraient leur épingle du jeu
18:41grâce aux réservations groupées des délégations.
18:43Boris Johnson, à l'époque maire de Londres,
18:45avait appelé à déserter la capitale
18:47et à privilégier le télétravail.
18:49Il avait visiblement été suivi à la lettre.
18:51En ce qui concerne les Parisiens,
18:53ils n'ont vraiment même pas besoin
18:55de se faire prier par les autorités.
18:57Beaucoup ont pris leur disposition
18:59pour éviter des métros et des RER
19:01encore plus surchargés que le reste de l'année.
19:03Restons dans le thème JO
19:05avec un micro-trottoir TVL
19:07sur le logement à l'épreuve des Olympiades.
19:09J'ai entendu parler, ouais,
19:11pas mal de désistements,
19:13notamment côté Airbnb
19:15qui avait prévu, je crois,
19:17à la base des prix assez élevés.
19:19Ils ont dû un petit peu baisser,
19:21il me semble, parce que justement
19:23il y a beaucoup moins de touristes
19:25qui semblent venir.
19:27Au contraire, je pensais qu'il y allait avoir
19:29plus de tourisme encore.
19:31C'est une bonne question.
19:33Moi j'imagine que c'est plutôt
19:35une question de
19:37rapport à la circulation,
19:39parce qu'on a du mal à circuler dans Paris
19:41avec tout ce qui se passe,
19:43avec toute la construction d'infrastructures, etc.
19:45Donc j'imagine que ça pose un problème là-dessus.
19:47Je pense qu'aux difficultés,
19:49que sont un, les prix pratiqués,
19:51deux, la circulation, et trois, les accès.
19:53Pas mal retiennent surtout des craintes
19:55soit de terrorisme, soit de
19:57petit climat un peu de tension à Paris
19:59qui fait un peu fuir quelques potentiels touristes,
20:01j'ai l'impression. Et après, niveau organisation,
20:03je ne sais pas si les gens
20:05ont une grande confiance dans ce qui peut se passer cet été.
20:07Là encore, je pense que c'est un problème
20:09de communication, parce qu'en vérité,
20:11nous, en tant que professionnels,
20:13on s'est beaucoup intéressés à savoir comment
20:15allait se passer la circulation dans Paris.
20:17Finalement, elle n'est pas si
20:19problématique que ça. Il y a beaucoup de solutions
20:21qui existent, et beaucoup de solutions qui sont mises en place.
20:23Mais c'est vrai que la
20:25communication sur ce sujet n'a pas été très fluide.
20:27Et donc du coup, il y a plein de gens
20:29à qui ça fait peur, mais en fait, qui sont juste
20:31mal informés. Les prix
20:33de l'immobilier, des locations, des hôtels
20:35ont beaucoup augmenté, ce qui a dû aussi
20:37pas mal défavoriser
20:39ce fait qu'il y ait des touristes.
20:41Il y a eu les législatives qui sont tombées, peut-être
20:43à un très mauvais moment, un peu en défaveur
20:45des JO, je pense.
20:47C'est le ressenti que j'en ai. C'était peut-être pas le plus
20:49judicieux à ce moment-là.
20:51Pour moi, c'est une mauvaise nouvelle, parce que forcément, en tant que
20:53commerçants, on aime bien
20:55avoir des touristes dans notre quartier.
20:57Après, c'est dommage,
20:59surtout, plus qu'une bonne
21:01ou une mauvaise chose, c'est surtout dommage, parce que c'est
21:03un événement unique pour la France.
21:05J'espère que tous les commerçants
21:07qui attendent les touristes
21:09dans ce quartier vont être contents
21:11d'avoir des touristes et de pouvoir travailler enfin
21:13correctement, malgré
21:15toutes les difficultés, une nouvelle fois.
21:17C'est à la fois une bonne nouvelle en termes
21:19d'organisation, parce que ça va être plus simple à gérer.
21:21Mais c'est aussi une mauvaise nouvelle, parce qu'on attendait beaucoup de touristes
21:23qui auraient pu aider économiquement,
21:25que ce soit au niveau des
21:27petits commerces, sur la visibilité
21:29de Paris, sur plein de choses.
21:31Avec tout l'investissement qui a été fait
21:33pour les JO et pour les touristes, ça peut être
21:35aussi compliqué et ça peut être une mauvaise chose en soi.
21:37À Paris, il y a quand même pas mal de touristes
21:39et des fois, ça
21:41sature un peu dans certaines rues.
21:43Je pense que ce n'est pas
21:45forcément une bonne chose en soi, mais
21:47ce n'est pas dérangeant.
21:49Les JO, c'est un grand événement.
21:51C'est fait aussi
21:53pour que beaucoup de gens viennent.
21:55C'est un événement mondial et
21:57c'est dommage qu'il y ait
21:59autant de désistements, qu'il y ait aussi peu
22:01de touristes qui viennent, parce que c'est
22:03en partie ce qui peut faire améliorer
22:05l'économie. Il y a beaucoup d'argent qui a été investi
22:07pour ce projet-là
22:09et c'est dommage un peu
22:11qu'il n'y ait pas autant
22:13de touristes que prévu. On n'aurait jamais dû
22:15accepter ces jeux.
22:17C'était totalement
22:19inapproprié et inutile.
22:21Ça va augmenter notre dette.
22:23C'est tout ce que ça va faire et je ne suis
22:25pas sûre du tout que ça
22:27sera
22:29une réussite.
22:35Et passons à l'actualité en bref.
22:39Éviction ou fin de
22:41parcours programmé ? Lundi,
22:43Gilles Penel, le directeur
22:45général du Rassemblement National,
22:47a quitté ses fonctions après l'échec
22:49des législatives. Il avait
22:51supervisé le plan Matignon,
22:53censé sélectionner 577
22:55candidatures au poste de député
22:57en cas d'élection législative
22:59anticipée. Quelques dizaines
23:01de candidats désignés se sont
23:03illustrés par leur maladresse et leur ignorance
23:05des sujets politiques pendant la campagne.
23:07De son côté,
23:09Jordan Bardella a reconnu lundi
23:11avoir commis des erreurs et assume
23:13sa part de responsabilité.
23:15Le RN pourrait connaître une période
23:17de réajustement dans les semaines et les mois
23:19à venir.
23:21Les LR également en plein chantier.
23:23Lundi, Bruno Ratteuilleau,
23:25chef de groupe Les Républicains
23:27au Sénat, a affirmé
23:29que la marque LR est morte
23:31après le petit putsch de son président
23:33Éric Ciotti et qu'il faut construire
23:35un nouveau parti de droite.
23:37Il affirme vouloir proposer à la
23:39France quelque chose de nouveau.
23:41Il a également déclaré
23:43qu'il ne pourrait pas participer à un gouvernement
23:45de coalition incluant les socialistes.
23:47Reste que le nouveau
23:49parti de droite, dont le nom
23:51n'est pas encore connu, devrait continuer
23:53à exister en marge des trois blocs.
23:55Ce qui ne fait pas l'unanimité
23:57au sein des cadres du parti.
23:59L'ancien premier ministre Jean-Pierre
24:01Raffarin ayant annoncé ce mardi
24:03qu'il faut s'allier avec le camp
24:05présidentiel pour former un bloc
24:07central.
24:09Macron récompense ses serviteurs.
24:11Ce mardi,
24:13le journal officiel a publié la liste
24:15des personnes qui recevront
24:17le 14 juillet la Légion d'honneur
24:19et seront promues à un grade supérieur.
24:21Ainsi, l'ancien
24:23premier ministre Elisabeth Borne
24:25sera élevé au rang de commandeur
24:27de la Légion d'honneur malgré sa démission
24:29du mois de janvier.
24:31Parmi les 521 personnalités
24:33distinguées cette année, on trouve
24:35les acteurs Jean Reynaud et Virginie
24:37Effira, l'animateur de télévision
24:39Michel Drucker, ainsi que la
24:41journaliste et militante féministe
24:43Caroline Fourest. Véritable
24:45servante du macronisme à la
24:47direction de l'hebdomadaire Franc-Tireur
24:49fondée par Christophe Barbier,
24:51elle se voit remerciée pour ses loyaux
24:53services. Pendant ce temps,
24:55aux Etats-Unis, l'ambassadeur
24:57de France a remis la Légion d'honneur
24:59à Anthony Fauci, l'ancien
25:01conseiller médical de la Maison Blanche
25:03et promoteur des confinements et des
25:05mesures vaccinales au pays de l'oncle
25:07Sam. La mort
25:09à portée de main. Le militant
25:11australien pro-euthanasie
25:13Philippe Nitschke veut installer ses fameuses
25:15capsules à suicide en Suisse.
25:17Baptisée Sarko et surnommée
25:19la Tesla de l'euthanasie,
25:21cette capsule en forme de navette
25:23spatiale vise à offrir une mort
25:25rapide et sans douleur par une inhalation
25:27d'azote et une privation d'oxygène.
25:29Selon Philippe Nitschke,
25:31chaque adulte devrait pouvoir
25:33mettre fin à ses jours, quelle que soit
25:35sa situation ou son état de santé.
25:37Cet ancien médecin qui a
25:39passé sa vie à défendre l'euthanasie
25:41pourrait se heurter à l'appareil judiciaire
25:43Helvet pour commercialisation
25:45de modèles non homologués.
25:47Il pourrait ainsi encourir 5 ans de prison
25:49si quelqu'un venait à utiliser
25:51sa capsule.
25:53Une tournée du 15 de France qui
25:55commence mal. Lundi,
25:57en Argentine, deux joueurs
25:59de l'équipe de France de rugby ont été
26:01arrêtés pour agression sexuelle.
26:03Oscar Gégou et Hugo
26:05Auradou sont visés par une
26:07plainte pour des faits qui se seraient
26:09passés samedi soir dans un hôtel
26:11à Mendoza. Encore une péripétie
26:13après que Melvin Jaminet
26:15a été mis à pied par la Fédération Française
26:17de Rugby après avoir publié
26:19sur les réseaux sociaux dimanche
26:21une vidéo où il affirmait qu'il mettrait
26:23un coup de casque au premier arabe
26:25qu'il croise sur sa route.
26:27L'Europe reprend la route des
26:29étoiles. Ce mardi,
26:31à 20h heure française,
26:33la fusée Ariane 6 va décoller du
26:35Centre Spatial Guyanais de Kourou.
26:37C'est donc avec 4 ans de retard
26:39qu'aboutit le programme débuté en 2014.
26:41Les Européens
26:43s'étaient donné 6 ans pour mettre au point
26:45Ariane 6. Mais les déboires
26:47techniques et la pandémie de Covid-19
26:49ont considérablement ralenti
26:51le projet. Outre la
26:53réappropriation du chemin de l'espace par l'Europe,
26:55cette nouvelle fusée a coûté
26:57deux fois moins cher que sa prédécesseur
26:59Ariane 5. Elle vise
27:01ainsi à contrer l'offensive d'Elon Musk
27:03qui, avec SpaceX,
27:05casse les prix de lancement en les
27:07réduisant de 40%.
27:09Cependant, à quelques heures du lancement,
27:11le doute règne.
27:13Un décollage sur deux ne se passe pas comme prévu.
27:19Ce soir, un zoom et le portrait piquant
27:21de Michel Drucker. C'est la fin de cette édition.
27:23Merci de votre fidélité.
27:25A demain. Bonsoir.
27:29...
27:31...
27:33...
27:35...
27:37...
27:39...