Mardi 9 juillet 2024, SMART PATRIMOINE reçoit Axelle Pinon (Membre du comité d'investissement, Carmignac) , Yasmina Brasseur (Responsable de l'ingénierie patrimoniale, Côme, le Family Office) , Vincent Danis (Président, Savinianne) et Salomé Tibloux-Galas (Superviseur Blockchain & Crypto, KPMG France)
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00:00Bonjour à tous et bienvenue dans Smart Patrimoine, Smart Patrimoine l'émission qui vous accompagne dans la gestion de vos finances personnelles mais l'émission qui décrypte
00:16également avec vous les enjeux et les actualités du secteur de la gestion de patrimoine, une émission que vous pouvez retrouver tous les jours sur Bsmart, sur bsmart.fr, sur les réseaux sociaux de
00:25Bsmart et bien sûr vous pouvez nous écouter en podcast sur toutes les plateformes de podcast. Au sommaire de cette édition, nous commencerons tout d'abord avec l'écho des
00:33cryptos, le rendez-vous dédié aux crypto-monnaies, aux cryptos actifs de Smart Patrimoine. Nous recevrons dans un instant Salomé Thiblou Galas, superviseur blockchain et crypto
00:40chez KPMG France avec qui nous reviendrons sur les actualités récentes dans le monde des cryptos et nous en profiterons pour faire un point sur ces ETF bitcoin spot autorisés
00:50il y a six mois tout juste. Ce sera donc la première partie de l'émission. Nous enchaînerons ensuite avec enjeux patrimoine, un enjeu patrimoine consacré à vos placements
00:59financiers en cette période estivale et en cette période d'incertitude, d'incertitude économique et ou politique. Nous en parlerons avec Vincent Danis, président de Savignane
01:08mais aussi avec Axel Pinon, portfolio advisor chez Carmignac. Et puis enfin dans la troisième partie de l'émission, dans l'œil du CGP, nous reviendrons sur l'application de la loi
01:18dans le temps et notamment sur la notion de rétroactivité en s'étant plus ou moins certains, notamment sur des sujets fiscalité. Nous en parlerons avec Yasmina Brasseur, ingénieure patrimoniale
01:28chez Comme le Family Office. On se retrouve tout de suite sur le plateau de Smart Patrimoine.
01:36Et on fait le point tout de suite sur les dernières actualités, les dernières nouvelles dans le monde des cryptomonnaies ou cryptos actifs dans l'écho des cryptos.
01:43Et pour cela, nous avons le plaisir de recevoir sur le plateau de Smart Patrimoine Salomé Thibloo Gallas. Bonjour Salomé Thibloo Gallas.
01:49Bonjour.
01:50Bienvenue sur le plateau de Smart Patrimoine. Vous êtes superviseur blockchain et crypto chez KPMG France et on va revenir un petit peu sur les dernières actualités en lien
01:57avec les cryptos mais aussi avec l'investissement et notamment sur ces ETF Bitcoin Spot dont on a beaucoup parlé à la fin de l'année 2023. La question était de savoir si oui ou non
02:07ils allaient être autorisés. Ils l'ont finalement été en janvier 2024. Ca fait donc 5-6 mois qu'on peut investir sur des ETF Bitcoin Spot aux Etats-Unis. Quel premier bilan
02:19on peut en tirer Salomé Thibloo Gallas ?
02:21Le premier bilan qu'on peut en tirer au bout de 5 mois, déjà il apparaît que c'était le plus gros lancement d'ETF de l'histoire selon les calculs de Bloomberg Intelligence
02:29notamment sur les ETF lancés par Grayscale et BlackRock. Ils sont deux gestionnaires d'actifs. On note qu'il y a plusieurs ETF Bitcoin Spot qui ont été lancés en même temps.
02:38Et en termes de chiffres, là aussi on voit que c'est un très bon début puisque les ETF Bitcoin Spot ont dépassé toutes les prévisions qu'on pouvait avoir notamment du côté des gestionnaires
02:47d'actifs sur un an en seulement 5 mois. Si on regarde du côté des volumes, c'est 300 milliards de volumes cumulés depuis leur lancement et un peu plus précisément peut-être sur un chiffre
02:58qui nous intéresse davantage, c'est 15 milliards de volumes entrant. On se rend compte que ces ETF Bitcoin attirent de nombreux capitaux.
03:06Et ça on peut l'expliquer comment ? C'est parce qu'il y a eu un tel traitement médiatique que ça a permis cet engouement ? Parce qu'il y a une volonté d'aller diversifier ses investissements sur ce type d'actifs ?
03:19Quelles sont les clés d'explication qu'on peut trouver ?
03:21Il y a plusieurs raisons. En effet, il y a aussi une raison culturelle. Aux Etats-Unis, ils ont l'habitude d'investir sur ce type d'actifs. Mais la principale raison, c'est que c'est un moyen
03:31pour des nouveaux entrants d'investir en Bitcoin, notamment des investisseurs institutionnels ou professionnels qui, via ces instruments-là, peuvent s'exposer à du Bitcoin de manière indirecte
03:43au titre financier traditionnel. Là où acheter du Bitcoin en direct, ça peut être un peu plus compliqué d'un point de vue réglementation, d'un point de vue fiscalité.
03:51C'est ça. Ça permet quand même d'aller s'exposer à Bitcoin sans prendre le risque de sortir d'un schéma de finance traditionnel. Et c'était d'ailleurs la promesse un petit peu en début d'année sur ces ETF Bitcoin Spot.
04:02C'est exactement ça. Et d'ailleurs, on voit qu'il y a une pression acheteuse assez importante sur le Bitcoin puisque le cours est quand même passé de 45 000 à 70 000 dollars en quelques mois
04:11avec l'acceptation de ces ETF. Il a même dépassé son plus haut historique pour la première fois avant le halving. On voit qu'en effet, il y a beaucoup de nouveaux entrants sur ce marché via ces instruments.
04:20Oui, au point d'ailleurs que le halving n'a pas finalement eu l'effet escompté puisqu'on se rend compte qu'une bonne partie de la hausse avait été réalisée avant ce fameux halving de Bitcoin.
04:31Oui, alors là, c'est encore une question qui sera étudiée dans les prochains mois. C'est un peu trop tôt pour regarder. Souvent, la montée historique du Bitcoin qui suit les halvings arrive plutôt dans les quelques mois qui suivent.
04:44Donc, je pense que ce sera intéressant de regarder ça à la fin de l'été.
04:48Alors, on parle de Bitcoin, mais il n'y a pas que Bitcoin. Il y a d'autres cryptos actifs et notamment Ethereum. Alors, il y a des questionnements autour potentiellement d'ETF sur la blockchain Ethereum.
04:59Mais il y a aussi et surtout la façon dont la SEC regarde Ethereum et celle-ci commence à finalement… Alors, elle ne valide jamais explicitement, mais implicitement, elle donne des indications quand même sur la façon dont elle voit Ethereum.
05:12Exactement. Donc, des ETF adossés sur l'Ethereum au comptant, encore une fois, ont été acceptés par la SEC, donc la Security and Exchange Commission, qui est le régulateur américain, il y a quelques semaines.
05:23Donc, voilà, c'est un grand pas pour l'écosystème. Ils n'ont pas encore été lancés. Ils devraient être lancés courant de l'été, en tout cas dans les prochains jours.
05:30Et ça permet de statuer un peu sur le statut réglementaire d'Ethereum, puisqu'il y a encore quelques temps, on disait que la SEC, justement, considérait Ethereum comme étant une security, donc un titre financier.
05:42Ce qui a très fort impact, puisque les securities aux États-Unis sont régulées de manière beaucoup plus drastique que les commodities, les marchandises.
05:49Donc, ça voulait dire pour tous les acteurs qui proposent des services en Ethereum une sorte d'avalanche de régulation et stopper en tout cas ces services-là aux États-Unis.
05:57Et bien, avec l'acceptation de ces ETF, il semblerait que le régulateur ait fini par statuer en faveur d'Ethereum en tant que commodity.
06:04Et d'ailleurs, ils ont arrêté les poursuites qu'ils avaient envers Consensus, la société maire d'Ethereum, en tout cas à ce sujet-là.
06:11Quand on dit « il semblerait », c'est-à-dire que rien n'a été dit officiellement, simplement, on en déduit du comportement de la SEC qu'on traiterait plus un ETF Ethereum comme une commodity, comme une security, c'est ça ?
06:22Exactement. On prend toujours des précautions de langage, parce que c'est vrai qu'aujourd'hui, il n'y a toujours pas de définition claire des crypto-monnaies aux États-Unis.
06:30C'est pour ça qu'on se demande toujours si ça tombe sous le coup de la régulation de la CFTC, qui régule les commodities, ou de la SEC, qui régule les securities, dirigée par Gary Gensler.
06:40C'est-à-dire qu'il menait un peu une croisade contre les acteurs cryptos depuis quelques mois. Ça a l'air un peu aussi changé dans le contexte des élections américaines.
06:47On s'est rendu compte que les crypto-monnaies étaient un peu devenues un enjeu qui attire plus d'électorats, en tout cas qui n'en retirent.
06:53On en avait effectivement parlé sur ce plateau. Alors là, on parle des deux crypto-monnaies les plus connues.
06:59Est-ce que ça ouvre la voie à d'autres ETF sur d'autres crypto-monnaies, sur la manière dont elles sont traitées par le régulateur américain ?
07:07C'est toute la question. C'est que maintenant qu'Ethereum et Bitcoin ont été acceptés en tant que collétéral pour des ETF, on peut considérer que c'est des commodities.
07:16Et ça a été fait en grande partie sur un critère de décentralisation, puisque c'est ça aujourd'hui qui permet de les ranger dans la catégorie security ou commodity.
07:24Donc on se pose la question pour les autres crypto-monnaies. Encore une fois, pas de définition claire, donc c'est assez compliqué de les ranger.
07:29Mais la question se pose d'autant plus là sur Solana, puisque VanEck, qui est un des gestionnaires d'actifs qui a déposé une des demandes pour des ETF Bitcoin au début de l'année,
07:38et 21Share, qui est également un gestionnaire d'actifs européen, ont déposé des demandes pour des ETF adossés à du Solana au comptant.
07:46Spot, donc ?
07:47Spot, exactement. Donc là aussi, on se pose toute la question. Ça dépendra de différents facteurs.
07:52Peut-être que les élections américaines et leurs issues pourront aussi avoir un impact là-dessus.
07:56Et puis ça va amener d'autres questions, Salomé Thiblou Galas. Un ETF ne suit pas forcément une valeur quand on parle d'une action.
08:01Parfois, ça suit un panier de valeur, ça suit un indice. Est-ce que demain, on pourra imaginer des ETF suivant plusieurs cryptos, par exemple ?
08:07Exactement. Du coup, il y a en effet la question du Solana. Mais en tous les cas, la conviction qu'on a, c'est qu'on va voir arriver dans les prochains mois
08:16énormément de demandes d'ETF sur d'autres crypto-monnaies, mais aussi des demandes d'ETF avec plusieurs sous-jacentes des ETF hybrides.
08:22Et d'ailleurs, VanEck a déjà déposé une demande pour un ETF ETH et Bitcoin, à voir comment ça le compose.
08:29Alors que l'ETH n'est même pas encore totalement officiellement sorti, mais déjà on anticipe la suite de pouvoir mixer Bitcoin et Ethereum, par exemple.
08:37Exactement. Et peut-être même avec du Solana ou d'autres crypto-monnaies par la suite.
08:40Si elles sont autorisées également. Merci beaucoup, Salomé Thiblou Galas, de nous avoir accompagné dans l'émission Smart Patrimoine.
08:47Je rappelle que vous êtes superviseur blockchain et crypto chez KPMG France. Merci beaucoup.
08:50Merci.
08:51Et quant à nous, on se retrouve tout de suite dans Enjeu Patrimoine.
08:58Et nous enchaînons à présent avec Enjeu Patrimoine. Nous allons tenter de comprendre ensemble quelle gestion de ces placements financiers
09:05adoptés cet été et pour la fin de l'année dans un contexte d'incertitude. Pour en parler, nous avons le plaisir de recevoir deux experts du sujet
09:12sur le plateau de Smart Patrimoine. Nous avons le plaisir de recevoir tout d'abord Axelle Pinon. Bonjour, Axelle Pinon.
09:17Bonjour.
09:18Portfolio Advisor chez Carmignac. Et nous avons le plaisir d'accueillir également Vincent Danis, président de Savignan. Bonjour, Vincent Danis.
09:23Bonjour.
09:24Bienvenue à tous les deux. Merci d'être avec nous pour cette émission dédiée à l'incertitude et aux vacances, quelque part.
09:31À l'incertitude et à la période estivale. Alors, on a des incertitudes politiques, que ce soit en France ou sur les élections présidentielles aux États-Unis.
09:40On en parlera peut-être également. On en parlait juste avant l'émission. Une incertitude qui peut venir de Chine également.
09:44Et puis une incertitude économique, bien sûr, sur les stratégies de Banque centrale, sur un marché de l'immobilier en France,
09:51qui a du mal peut-être à retrouver des couleurs. Et aussi, évidemment, sur les marchés boursiers, une incertitude vis-à-vis de la résistance
09:59des entreprises ou des économies, que ce soit en Europe ou aux États-Unis. Le décor est rapidement posé.
10:05Puis je vais me retourner vers vous, Axelle Pinon, avant de rentrer un petit peu plus dans le détail des sujets.
10:10Comment est-ce que, en tant que portfolio advisor chez Carmignac, vous abordez cette deuxième partie d'année,
10:15alors qu'on est à peine entré dans la période estivale en France ? On a effectivement eu ces élections législatives anticipées
10:21qu'on n'avait pas forcément anticipées. Justement, comment est-ce que vous abordez ces mois de juillet, août, septembre, octobre, novembre, décembre ?
10:28Alors, effectivement, beaucoup d'incertitudes politiques, géopolitiques, sur le front des politiques monétaires, avec la Réserve fédérale,
10:35la Banque centrale européenne qui vont se réunir d'ici la fin du mois de juillet, puis la saison des résultats qui va démarrer
10:42et qui arrive avec des anticipations assez élevées de la part du consensus aux États-Unis et en Europe.
10:49Donc, un potentiel risque de déception. Alors, après, tout n'est pas noir non plus. Quand on regarde le contexte macroéconomique,
10:56il y a encore quelques mois, on imaginait que c'était impossible de retourner vers la cible d'inflation sans passer par la case récession.
11:04Bien sûr.
11:04Puis au final, maintenant, c'est un scénario qui est assez exclu pour les prochains mois. La récession ne fait plus partie des scénarios principaux qu'on peut imaginer.
11:13Donc, on a une croissance économique qui décélère, mais graduellement, une inflation qui retourne vers sa cible, graduellement, elle aussi,
11:21et donc des politiques monétaires qui sont là en soutien, en cas de besoin, et donc un assouplissement qui est à venir.
11:27Avec quand même deux réalités différentes, que ce soit aux États-Unis ou en Europe, on a une économie qui résiste un peu plus aux États-Unis que ce qu'on peut voir en Europe à l'heure actuelle.
11:33Voilà. En Europe, on a eu cinq trimestres de stagnation, enfin de baisse même de l'économie.
11:39Là, on rentre plutôt dans une petite parenthèse enchantée où ça va un petit peu mieux.
11:43Ça reste très médiocre, mais voilà, on n'a pas de scénario catastrophe et c'est ça qu'il faut retenir.
11:48Mais dans ce contexte, peut-être la principale zone d'inquiétude pour nous, c'est le niveau de valorisation.
11:54D'accord.
11:55C'est vrai, quand on regarde les principaux indices boursiers, on est à des plus hauts historiques.
11:58C'est vrai, sur beaucoup de valeurs aux États-Unis, on a atteint des plus hauts historiques sur l'ensemble des GAFA.
12:03Oui, les sept magnifiques, enfin six ou sept, on ne sait pas.
12:06Donc là, on a quelques incertitudes à venir parce que beaucoup de bonnes nouvelles sont déjà intégrées dans les cours,
12:13donc le réservoir de bonnes nouvelles à venir commence à s'amoindrir.
12:17Aux États-Unis comme en Europe ?
12:20Aux États-Unis comme en Europe.
12:22C'est-à-dire que quand les valeurs fonctionnent, on se demande si elles ne sont pas survalorisées
12:26et si elles ne laissent pas à la traîne un marché de small et mid-cap qui a un peu plus de mal à s'en tirer, c'est ça ?
12:31Il y a eu, on le sait, une vraie polarisation avec un petit nombre de gagnants et le reste du marché qui a moins bien marché.
12:38Mais ce qu'on voit, c'est quand on regarde les anticipations de croissance des bénéfices,
12:41que ce soit en Europe ou aux États-Unis, elles sont assez élevées pour les prochains mois
12:45ou même pour l'année à venir, sur une année glissante,
12:47alors qu'on parlait tout à l'heure de cette décélération graduelle de l'économie.
12:50Donc c'est assez dur de croire qu'en même temps, toutes les entreprises cycliques pourraient rebondir
12:55à un moment où la croissance, elle, ralentit.
12:57On a cette dichotomie qui entre en jeu.
12:59Donc ça veut dire énormément de sélectivité, la gestion des risques risque de devenir plus importante
13:04que ça n'a été le cas pour les derniers mois,
13:07mais des choses très intéressantes à faire, on pourra en reparler,
13:10que ce soit sur les actions, surtout avec un angle international,
13:13pour diversifier un petit peu ce risque dont on parlait tout à l'heure,
13:16et également sur les obligations.
13:18Sur les obligations, on va avoir une préférence à prêter aux entreprises plutôt qu'au gouvernement,
13:23parce qu'on voit les déficits exploser, que ce soit en Europe ou aux États-Unis.
13:29Et qui ont été mis à l'ordre du jour, là, avec ces élections législatives, justement.
13:32Exactement.
13:33Et donc, là où sur les entreprises, il y a eu un effort de désendettement un peu plus important
13:37qui a été fait au cours des dernières années,
13:39donc beaucoup plus d'opportunités sur ce front-là.
13:42Vincent Denys, beaucoup d'incertitudes soulevées.
13:46Quand on était investisseur particulier il y a six mois,
13:49on lisait la presse financière et on avait l'impression que la boussole,
13:52c'était stratégie des banques centrales, stratégie des banques centrales,
13:55tout dépendra des stratégies des banques centrales, ça donnera le la sur l'économie.
13:59Aujourd'hui, qu'est-ce qu'on regarde quand on accompagne des particuliers,
14:03avertis ou non dans leurs investissements ?
14:05On va toujours rester attentifs aux taux et à l'évolution des taux,
14:09mais quand on est épargnant en France,
14:11il s'est produit des éléments perturbateurs sur les taux
14:14qui n'avaient rien à voir avec les mouvements de l'ABCE.
14:16Donc on doit en tenir compte parce que ça reste un peu comme la météo des vacances,
14:20le baromètre à partir duquel tous les placements vont pouvoir se placer.
14:25On regarde l'emprunt d'État français à dix ans
14:27et on se dit quelle est la prime de risque qui apparaît dans les autres actifs
14:31par rapport à ce baromètre.
14:33Après, le rôle du conseiller en gestion de patrimoine,
14:35ça va être comme d'habitude de jouer le caméléon par rapport au degré de risque
14:40que chaque épargnant souhaite prendre.
14:43Et là, selon que l'on est face à des gens prudents
14:45ou à des gens plutôt dynamiques et opportunistes,
14:48on va avoir toute une panoplie de solutions à proposer.
14:51Pour les plus prudents, on reste dans un contexte de 2024-2025
14:56où grâce aux assureurs avec les fonds en euros bonussés,
15:00on a une solution pour dormir tranquille probablement jusqu'en janvier 2026
15:04avec des rendements embarqués qui peuvent aller de 3,5 à 4,70 selon les assureurs
15:09et en ayant a priori pas beaucoup d'émotions entre temps.
15:12L'écartement des spreads, alors même si effectivement
15:14le niveau de la dette française est revenu sur son niveau initial
15:17et c'est finalement ailleurs et notamment en Allemagne que le spread s'est écarté,
15:21mais c'est une source d'inquiétude pour les investisseurs français, pour le fonds en euros ?
15:27Pour le fonds en euros, non, puisqu'aujourd'hui, de mon point de vue,
15:31la performance du fonds en euros vient essentiellement des efforts
15:34qu'ont décidé de faire les assureurs en puisant dans leur réserve passée.
15:37Donc même si la performance court terme vient bien sûr jouer un rôle,
15:41c'est plutôt cette générosité-là qu'il va falloir apprécier et mesurer.
15:44En revanche, les écarts de spread, les tensions sur les taux
15:47alors que la BCE baisse et que les taux français montent,
15:50sur d'autres classes d'actifs comme l'immobilier de rendement par exemple,
15:54ça va présenter des risques, notamment dans les évaluations de milieu d'année
15:58où on va probablement assister à une nouvelle baisse de valorisation
16:01sur l'ensemble des actifs de rendement du fait de ce pincement de la prime de risque
16:06qui va être constaté au 30 juin.
16:07Donc l'incertitude sur l'immobilier qu'on constate quand même depuis un an maintenant,
16:10ce que vous dites c'est restons prudents sur cette classe d'actifs
16:13ou en tout cas sur l'immobilier de rendement.
16:15Et sur l'immobilier que l'on a déjà engrangé, il ne faut pas s'attendre à des miracles
16:19parce que les expertises vont probablement être homogènes pour tout le monde.
16:22Après, je crois que vous avez eu une table ronde il n'y a pas longtemps sur ce sujet
16:25avec Guy Marti et Jérémy Chor.
16:27Bien sûr, qui nous parlaient du cycle de l'immobilier, les cycles longs de l'immobilier bien sûr.
16:31Et on voit qu'il y a un marché à deux vitesses avec des SCPI nouvelles
16:35qui ayant l'avantage de collecter peuvent investir dans d'excellentes conditions.
16:39Donc là, pour un épargnant qui n'est pas pressé et qui ne va pas pendant deux mois
16:43regarder ce qui se passe jour après jour, s'il est sur un horizon de 8 à 10 ans,
16:47il va probablement réaliser de très bonnes affaires.
16:49Après, si on est beaucoup plus dynamique et opportuniste,
16:52il va probablement aussi y avoir des belles occasions à saisir durant cet été.
16:56On voit depuis un an que les fonds structurés présentent un réel attrait pour beaucoup d'épargnants.
17:01Mais c'est souvent parce qu'il y a des pics de volatilité.
17:03Et quand il y a des pics de volatilité, si on est attentif,
17:06on peut prendre des photographies, des points de constatation initiaux
17:09qui seront des bons points d'entrée pour le structuré qui est tarifé.
17:13Avant de repasser la parole à Axel Pinon, le risque politique,
17:17qu'il soit en France, en Europe ou aux Etats-Unis,
17:20d'ailleurs est-ce qu'on parle de risque, est-ce qu'on parle d'incertitude,
17:22ça ensuite chacun a sa définition,
17:24est-ce qu'on l'intègre dans les placements qu'on réalise à mi-année 2024 ?
17:28Oui, puisqu'il y a tout un tas d'éléments qui vont faire qu'on aura des gens plus ou moins inquiets.
17:34On a eu une vague d'intérêts pour l'assurance-vie luxembourgeoise
17:37qu'on ne s'attendait pas à avoir sur les trois dernières semaines,
17:41et qui est venue vraiment des épargnants,
17:43qui n'est pas venue de notre part en alerte.
17:46On voit bien qu'il y a des craintes.
17:49Globalement, on est dans un pays où les gens trouvent,
17:52quel que soit le niveau d'impôt qu'ils payent, qu'ils en payent trop
17:54et qu'ils se porteraient mieux s'ils pouvaient en payer moins.
17:57Donc là, la phase d'incertitude, si en plus elle est accompagnée des faits d'annonce,
18:01on peut avoir une phase d'attentisme.
18:04Donc dans ces cas-là, de mon point de vue,
18:06n'ayant pas de boule de cristal, il faut simplement rester les pieds sur terre
18:10et se dire qu'il y a déjà tout un tas de dispositions que l'on peut prendre.
18:13Par exemple, se doter des enveloppes fiscales dont on ne disposerait pas tant qu'elles existent,
18:18et en se disant que s'il n'y a pas de rétroactivité,
18:21où au pire ne servira rien, mais au mieux se révéler diablement utile
18:25s'il y avait une évolution par la suite.
18:27Axel Pinon, on tourne cette émission entre le début et la mi-juillet.
18:33Il y a beaucoup de choses qui nous attendent.
18:36Vous nous l'avez dit tout à l'heure.
18:37Est-ce que c'est le moment de réaliser des arbitrages ?
18:40Est-ce qu'il faut garder la tête froide parce qu'on est sur les marchés financiers,
18:44et que les marchés financiers, c'est du long terme quand même,
18:46pour un certain nombre d'épargnants ?
18:47Comment est-ce qu'on aborde la période ?
18:49C'est ça, c'est toujours une question d'horizon de temps.
18:51Quand on investit dans les marchés, et avoir un bon point d'entrée,
18:54c'est quand même la chose la plus difficile à faire.
18:57C'est toujours investir de manière graduelle,
18:59surtout quand on parle des investissements en actions.
19:01Dans les actions, il y a encore de belles histoires devant nous.
19:04Il y a eu des belles histoires sur les derniers mois,
19:06mais il y en a encore beaucoup à venir.
19:08Ce que je disais tout à l'heure, investir avec un angle international,
19:11c'est intéressant parce qu'on le voit.
19:13Les risques qui sont aussi bien en Europe, aux Etats-Unis et en Chine,
19:15et peut-être même ailleurs, il y a la géopolitique qui rentre en jeu aussi.
19:18Ça veut dire aller sur ces trois régions-là, par exemple ?
19:20Aller sur les émergents un peu plus ?
19:22Diversifier. On a des grands thèmes qui ont beaucoup marché.
19:24On a beaucoup parlé de l'intelligence artificielle.
19:26Ce qui est intéressant, c'est diversifier des avoirs qu'on peut avoir dans NVIDIA.
19:30Il n'y a pas que NVIDIA dans l'intelligence artificielle,
19:32et aller ailleurs dans la chaîne de valeur.
19:34Il y a des très grandes entreprises fournisseurs clés pour NVIDIA,
19:38que ce soit à Taïwan, en Corée du Sud,
19:41qui n'affichent pas les mêmes multiples de valorisation.
19:43On va diversifier les grands gagnants, diversifier de manière géographique.
19:47Et puis, il y a des moyens de couverture.
19:49La volatilité a été extrêmement basse au cours des derniers mois.
19:52Mettre en place des couvertures via des options sur les derniers mois a été assez facile,
19:57peu onéreux, et donc pour des fonds de gestion active,
19:59ça a été des moyens très intéressants pour se préparer pour des mois un petit peu plus turbulents.
20:03Avant de passer la parole à Vincent Dany, c'est une question que je vous poserai aussi dans un instant.
20:07Faut-il oublier les obligations à mi-année 2024 ?
20:09Ou au contraire, ça reste un moyen de trouver du rendement aujourd'hui ?
20:15Ce que je disais tout à l'heure, c'est que sur les obligations d'entreprise,
20:18il y a encore des choses très intéressantes à faire.
20:20On a encore des rendements qui sont très attractifs.
20:22Et encore plus si on les met au regard de ce qu'on a pu connaître il y a encore quelques années.
20:26Dans des fonds à échéance, ça permet d'avoir de la bonne visibilité du rendement jusqu'à échéance.
20:33Donc voilà, c'est des rendements qui sont encore très attractifs,
20:37malgré le succès que ça a eu sur les derniers mois.
20:40Dans le crédit, on est encore très positif.
20:42On est payé pour attendre avec un portage élevé et des rendements attractifs.
20:46Vincent Dany, qu'est-ce qu'on fait à mi-année ?
20:48Est-ce que les obligations restent quand même ces obligations qui sont revenues un peu sur le devant de la scène depuis un an ?
21:00À l'été 2023, on avait organisé une grande migration estivale
21:03pour sortir de l'immobilier de rendement et aller vers les obligataires datés,
21:07et notamment chez Carmignac d'ailleurs.
21:10Ce sera un petit peu moins le cas à l'été 2024, même si les fonds obligataires restent attractifs,
21:16simplement parce qu'on a vu apparaître ces bonus sur fonds en euros
21:19qui deviennent en tout cas un complément possible ou une alternative
21:24en ayant à la fois un taux de rendement embarqué qui n'est pas si éloigné de l'investment grade
21:29et en ayant une garantie en capital en complément.
21:31Sachant que le bonus ne durera pas éternellement ?
21:34On est jusqu'à janvier 2026, et au-delà il faudra probablement faire autre chose.
21:39C'est-à-dire qu'un des vrais attraits des fonds obligataires datés,
21:42c'est peut-être de nous embarquer jusqu'à l'échéance 2029
21:45en ayant des rendements embarqués qui a priori, si les titres ont bien été sélectionnés,
21:50tiendront leurs promesses.
21:51Après pour les gens qui veulent absolument rester tranquilles cet été,
21:54il y a un actif dont on n'a pas encore parlé mais que nous on aime bien.
21:57Et qu'on peut mentionner en 30 secondes ?
21:58C'est que quel que soit le locataire de Matignon, les arbres vont continuer à pousser 3% par an,
22:03et nous on aime bien les groupements forestiers dans lesquels on a cette croissance de 2 à 3%,
22:07et on a en plus une réduction d'impôts à l'entrée.
22:09Croissance de 2 à 3% dans les forêts ?
22:11L'arnarve pousse de 2 à 3% par an.
22:14Mais la performance du fonds...
22:16Ça peut dépendre du dérèglement climatique mais pas du locataire de Matignon.
22:19Mais la performance des fonds, des groupements forestiers,
22:22sont généralement plus de 1% plutôt que de 3%, non ?
22:24Non, en fait, aujourd'hui la performance est supérieure
22:27parce qu'on a assisté à une vive revalorisation des hectares de forêts
22:30qui au départ étaient notoirement sous-évaluées
22:33et qui n'ont pas encore complètement terminé leur rattrapage.
22:35Donc les perspectives sur les prochaines années,
22:38c'est plutôt d'aller compléter ce rendement qui reste faible
22:41dans un univers de taux qui monte ou qui est relativement élevé,
22:44mais avec une plus-value peut-être à la clé.
22:47Merci pour cette ouverture.
22:49Merci beaucoup Vincent Danis, président de Savignan.
22:51Merci Axel Pinon, Portfolio Advisor chez Carmignac.
22:54Merci à tous les deux.
22:55Quant à nous, on se retrouve tout de suite dans l'œil du CGP.
22:59Et nous enchaînons à présent avec l'œil du CGP.
23:02Nous allons revenir sur une thématique centrale,
23:05celle de l'application de la loi dans le temps
23:07et notamment sur la notion, sur le concept de rétroactivité.
23:11Pour en parler, nous avons le plaisir de recevoir sur le plateau
23:13de Smart Patrimoine, Yasmina Brasseur.
23:15Bonjour Yasmina Brasseur.
23:16Bonjour Nicolas.
23:17Vous êtes ingénieure patrimoniale chez Comme, le familier office.
23:20Et si on parle de rétroactivité aujourd'hui,
23:22c'est parce que ces dernières semaines,
23:23durant la campagne des législatives,
23:25anticipée en France, il y a eu beaucoup d'annonces,
23:28notamment d'annonces de mesures fiscales.
23:30Et ça pose la question de la rétroactivité,
23:32de savoir à quelle sauce on pourrait être mangé à l'avenir
23:34sur ce qu'on a possédé, eu, gagné dans son passé.
23:38Exactement.
23:39Donc on va rappeler le contexte.
23:41Différent de l'Assemblée nationale,
23:43on a des nouveaux blocs.
23:45Donc avec une montée du NFP, l'IRN et puis l'Ensemble.
23:49C'est les trois principaux blocs.
23:51Au niveau de la rétroactivité,
23:53Au niveau des mesures fiscales qui ont été présentées
23:56tout au long des élections,
23:58il y a eu l'ISF, le retour de l'ISF.
24:00Bien sûr.
24:01La création d'un IFF, impôt sur la fortune financière.
24:04Donc ça c'est l'IRN.
24:06Et puis surtout, on a le sujet de la flat tax.
24:08Aujourd'hui, on a une imposition plutôt clémente
24:10sur les revenus de placement mobilier.
24:13Et on a une volonté de suppression de la part du NFP.
24:18Une aussi légère suppression,
24:20avec un seuil à 60 000 euros pour l'IRN.
24:22Du coup, la question qu'on se pose,
24:24c'est qu'aujourd'hui, avec ces trois blocs,
24:26les délais de mise en œuvre,
24:28ce qu'on a pu voir avec les derniers chiffres
24:31au niveau de ces trois blocs,
24:33il n'y a pas de majorité absolue.
24:35On a le NFP qui a 182 places.
24:38Ensemble, on a 168.
24:40Et l'IRN, 143.
24:42Donc la majorité absolue, c'est 289.
24:44Bien sûr.
24:45Aucun ne dispose de cette majorité absolue.
24:48Du coup, on va se retrouver avec une majorité
24:50qui fait qu'on va avoir un délai plus long
24:53pour l'adoption des lois,
24:55là où le NFP était parti sur une date du 4 août,
24:58pour faire référence au 4 août 1789
25:00qui marque l'abolition des privilèges.
25:03Bien sûr.
25:04Et là, du fait de l'absence de cette majorité,
25:07il n'y aura pas forcément de choses qui vont bouger.
25:09Mais néanmoins, s'il y a des lois qui vont peut-être être votées,
25:13on se pose la question de la rétroactivité,
25:15comme vous le disiez en introduction.
25:17On a trois hypothèses.
25:18Absence de rétroactivité, notamment pour l'IFI.
25:20S'il y a une loi qui est votée en 2024,
25:22elle va s'appliquer pour l'IFI 2025.
25:24D'accord.
25:25Une loi pour l'avenir.
25:26Pour l'ISF.
25:27Exactement.
25:28Enfin, le retour de l'ISF.
25:29Le retour de l'ISF qui viendrait remplacer l'IFI.
25:30Exactement.
25:31Donc ça, quand on dit absence de rétroactivité,
25:33c'est que c'est une loi votée pour l'avenir.
25:35D'accord.
25:36On vote quelque chose en 2004
25:37qui prendra effet au 1er janvier 2025.
25:39Ensuite, on a ce qu'on appelle la petite rétroactivité,
25:42c'est-à-dire que la loi va être votée,
25:43et va s'appliquer sur les revenus de l'année.
25:45D'accord.
25:46Notamment sur l'impôt sur le revenu.
25:47Lorsque vous déclarez vos impôts sur le revenu,
25:49alors en 2025, vous déclarez vos impôts,
25:51mais c'est sur les revenus de 2024.
25:53D'accord.
25:54S'il y a une loi qui est votée en 2024,
25:56c'est possible.
25:57Eh bien, vous avez, c'est possible,
25:58une modification éventuellement de votre barème.
25:59Donc, on a en tête les 14 tranches du NFP
26:01avec un taux maximum de 90% de la 400 000 euros.
26:04Après, on a derrière le conseil conditionnel
26:06qui peut également intervenir pour une fiscalité confiscatoire.
26:09D'accord.
26:10Ensuite, vous avez ce qu'on appelle la rétroactivité.
26:12Donc là, ce serait une mesure assez lourde
26:14parce que ça va concerner les mesures passées.
26:17Je vais vous donner un exemple.
26:18La flat tax.
26:19Si une loi est votée sur la suppression de la flat tax
26:22et qu'elle est rétroactive,
26:24on va avoir du coup une application,
26:26ce qui est proposé en phase de la flat tax,
26:28c'est l'application du barème de l'impôt sur le revenu.
26:30On va avoir du coup une application
26:31dès le vote de la loi, voire même avant la promulgation.
26:34D'accord.
26:35Mais ça peut revenir sur les années précédentes ?
26:37Pas les années précédentes.
26:38D'accord.
26:39Tout ce qui est fait est fait.
26:40Tout ce qui est fait est fait.
26:41Mais si vous avez fait une distribution de dividendes,
26:43je ne sais pas, au mois de mars,
26:44normalement, vous avez la flat tax,
26:46mais l'option pour la flat tax,
26:48elle est matérialisée lors de votre déclaration en 2025.
26:50D'accord.
26:51Il est possible que lorsque vous allez faire votre déclaration en 2025,
26:53c'est qu'entre-temps, la flat tax a été supprimée.
26:55Donc, tout ce que vous avez pu faire sur l'année 2024
26:57serait soumis à l'impôt sur le revenu.
26:59Alors, je parle au conditionnel.
27:00Oui, bien sûr.
27:01On n'en sait rien.
27:02On n'en sait rien.
27:03L'absence de majorité absolue
27:05fait qu'on va être un peu,
27:07on va être dans la confusion,
27:08mais il ne va pas grand-chose...
27:10Enfin, peu de choses vont se passer
27:12pour ces prochains mois, voire années.
27:14Mais alors, en quelques secondes,
27:16dans votre rôle d'ingénieur patrimonial,
27:19est-ce que cette instabilité
27:21ou cette incertitude fiscale à court terme
27:23peut avoir des incidences ?
27:24Oui.
27:25Alors, c'est vrai qu'on a beaucoup d'interrogations de nos clients
27:27sur la distribution de dividendes,
27:29notamment les holdings,
27:30qui ont beaucoup de trésorerie.
27:32Et aujourd'hui,
27:34on ne peut pas pousser les gens à vider les holdings
27:36pour faire des distributions d'une ordre
27:37et acter la flat tax
27:38parce qu'on ne sait pas s'il va être rétroactif ou pas.
27:39D'accord.
27:40En revanche,
27:41s'il y avait déjà une volonté de distribuer
27:43parce qu'il y a un besoin en face,
27:45dans ce cas,
27:46on peut envisager une distribution de dividendes.
27:48Pareil sur l'ISF.
27:50Le retour de l'ISF,
27:52on n'a pas vraiment grand-chose en termes d'optimisation
27:54parce qu'on ne sait pas si vraiment l'ISF va être établi.
27:57Bien sûr.
27:58Sous quelles conditions ?
27:59Sous quel barème ?
28:00En revanche, pour tout ce qui est donation,
28:02étant donné que lorsque vous payez vos droits de donation chez Onater,
28:04c'est un paiement libératoire.
28:06Vous faites une donation aujourd'hui,
28:07il n'y a pas de remise en question.
28:08Pareil pour le Pacte du Trahi.
28:10On finira là-dessus avec les 7 bonnes nouvelles du mois.
28:12Merci beaucoup Yasmina Brasseur,
28:14ingénieure patrimoniale chez Comme le Family Office.
28:16Quant à nous, on se retrouve très vite sur Bismarck.