• il y a 5 mois
Les Vraies Voix des JO avec Pascal Eouzan, Sébastien Deleigne, Marion Clignet, Antoine Mazère et Pascal Boniface, directeur de l'IRIS, au micro de Christine Bouillot.

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##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2024-07-25##

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News
Transcription
00:00Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:03Alors les Jeux Olympiques sont donc obligés de composer avec les conflits en cours
00:07sur les quelques 10 500 athlètes venus de 204 pays.
00:11Ces Jeux sont souvent le sacre de toute une vie d'entraînement
00:14mais pour certains, la compétition a une autre saveur.
00:17Ils sont palestiniens, ils sont ukrainiens, ils sont israéliens,
00:20ils sont dans des pays qui connaissent la crise.
00:22Il y a aussi cette délégation des réfugiés qui est arrivée au village olympique français.
00:27Est-il possible de tenir les crises géopolitiques à l'écart d'un tel événement ?
00:33C'est une vraie question.
00:34Alors je vais commencer avec vous Alex Darmand
00:36parce que vous étiez hier au match de l'Israël qui était opposé au Mali.
00:41Quelle a été l'ambiance ?
00:44On a vu, on avait des craintes, il y a eu un énorme dispositif de sécurité
00:49autour de cette délégation, autour de ce match.
00:52Comment ça s'est déroulé sur ce que vous avez vu ?
00:54Déjà il faut rappeler le contexte.
00:56C'est l'équipe israélienne qui a affronté le Mali.
00:58Politiquement, c'est un match qui était important
01:00puisque le Mali ne reconnaît pas l'état d'Israël.
01:01L'état malien ne reconnaît pas l'état d'Israël.
01:04Donc déjà il y avait une anomalie dès le début de ce match, premièrement.
01:08Ensuite vous avez vu ces images complètement hallucinantes
01:13de la délégation israélienne arrivée avec le GIGN,
01:16avec 15 quarts de CRS devant cette délégation.
01:20Il y a eu des petits heurts à la fin de la partie sur des supporters pamaliens.
01:25Je ne sais même pas d'où venaient ces supporters ou ces personnes-là
01:29qui ont voulu agresser des supporters israéliens.
01:31Mais la police française et la sécurité française
01:34ont très bien fait son travail et ont éteint l'incendie tout de suite.
01:37Donc voilà, l'ambiance a été électrique.
01:39On ne va pas vous mentir, elle a été électrique.
01:41Dès le début du match sur les hymnes nationaux,
01:43l'hymne israélien a été sifflé.
01:46Ça s'est vu à la télé, donc ce n'est pas une révélation que je fais ici.
01:49Et donc l'ambiance a été électrique.
01:50Et puis après le match, c'était un beau match, très objectivement.
01:53Ça a été compliqué à se mettre en route.
01:55Mais après, vous avez assisté à un match de football
01:57et en même temps, vous aviez des images magnifiques dans les tribunes
02:00puisque quand les Israéliens ont marqué, les Israéliens étaient contents.
02:03Et quand les Maliens ont marqué, les Maliens étaient contents.
02:05Et puis ils se prenaient dans les bras avec les Israéliens.
02:06Moi, je l'ai vu à côté de moi.
02:07Voilà, c'était les Jeux olympiques.
02:09C'était l'esprit sportif qui a repris le dessus.
02:11Et c'est ce qu'on aimerait voir lors de ces Jeux olympiques.
02:13Est-ce que les joueurs, entre eux,
02:16ils ont réussi à se respecter pendant tout le match ?
02:20Ils ne sont pas rentrés là-dedans ?
02:22Non, il n'y a pas eu de...
02:24Non, ce sont des professionnels.
02:25Vous savez, en tout cas, hier soir, ils l'ont montré.
02:27C'étaient des professionnels.
02:28Ils ont fait un très beau match de football.
02:30Il y avait deux très belles équipes.
02:31Moi, je trouvais même que l'équipe malienne était beaucoup plus en jambes,
02:34beaucoup plus physique que l'équipe israélienne.
02:36L'équipe israélienne était une bonne équipe de contre.
02:38Et vous avez vu une très belle partie de football hier soir.
02:41Je voudrais me tourner vers vous, Sébastien Delayne.
02:43Vous avez disputé quatre Olympiades, quatre Jeux olympiques.
02:46Est-ce que de mémoire d'Olympien,
02:49à chaque fois, il y avait ces questions géopolitiques
02:52qui se percutaient finalement aux compétitions ?
02:58Je ne sais pas s'il nous entend, Sébastien.
03:00Je crois que la connexion...
03:01Non, il ne nous entend pas.
03:02On va essayer de retrouver la connexion.
03:04Sébastien ?
03:06On va réarranger ça.
03:09On va trouver la connexion.
03:11On est en ligne également avec Pascal Boniface.
03:14Bonsoir, Pascal Boniface.
03:15Bonsoir.
03:16Directeur de l'IRIS.
03:18Et vous avez signé cette bande dessinée « Géostratégie, un monde de jeux »
03:22aux éditions Duneau.
03:24Est-ce qu'à cette question, une trêve olympique est-elle encore possible ?
03:27Autrement dit, est-ce que les JO peuvent s'extraire de ces conflits
03:33pendant cette quinzaine ?
03:36Non, ils ne l'ont jamais été.
03:38Enfin, les guerres mondiales ont interrompu les Jeux olympiques.
03:40Et pendant d'autres Jeux olympiques, il y avait des conflits
03:44moins importants que les guerres mondiales.
03:45Et donc, il aurait pu y avoir une trêve.
03:47Mais s'il y a une trêve, c'est parce que ceux qui font la guerre
03:50décident qu'ils ont intérêt à faire cette trêve, à cesser le feu.
03:53Mais ce n'est pas en fonction des Jeux olympiques.
03:55C'est en fonction de leur agenda stratégique, des négociations, etc.
03:58Donc, il ne faut pas rêver.
04:00Les Jeux olympiques ont toujours été mêlés aux confrontations géopolitiques.
04:04Qu'il s'agisse de la guerre est-ouest, du conflit est-ouest
04:07entre soviétiques et américains, rappelez-vous les boycotts.
04:10Bien sûr, on a en mémoire les incidents de Munich.
04:13Bien sûr, on a aussi le combat contre l'Afrique du Sud, l'Apartheid.
04:17Bref, à chaque fois, il y a toujours eu,
04:19Mexico, le point levé des sprinters noirs,
04:22il y a toujours eu des impacts géopolitiques.
04:24Donc là, on y fait plus attention parce que c'est en France
04:27et qu'il y a quand même deux conflits importants
04:29dans lesquels la France est indirectement concernée,
04:32la Russie et l'Ukraine et puis la guerre de Gaza.
04:34Mais ce n'est pas de nouveau.
04:37Marion Cligné, de mémoire d'athlète aussi à chacune des compétitions,
04:41il y a toujours ces questions de géopolitique
04:45qui viennent se percuter dans ce que vous avez vu,
04:48de ce que vous avez connu également dans votre passé d'athlète.
04:53Écoute, j'ai déjà couru avec des membres de l'équipe d'Israël.
04:58Il n'y a jamais eu de souci avec elle ni leur équipe.
05:01Et ce qu'on souhaite voir en tant qu'athlète,
05:04c'est ce qui était dit tout à l'heure,
05:06c'est que les équipes opposées qui sont en guerre se félicitent,
05:09se serrent la main et qui pratiquent juste le sport
05:13pendant les tournois.
05:15Après, il y aura toujours des histoires malheureusement,
05:21mais on espère pouvoir passer au-dessus.
05:23Ce qui est intéressant, ce que je constate,
05:26parce que je n'ai pas fait les Jeux, mais je les regarde tout le temps,
05:29et on a quand même l'impression que les sportifs ont pris beaucoup de recul
05:32par rapport à ces ambiances-là.
05:35On se rappelle tous des matchs de hockey
05:39où les Américains et les Russes se mettaient carrément sur la fin.
05:41Ils mélangeaient la politique extérieure et le match.
05:45Ça, on le voit de moins en moins.
05:46Donc, on voit que les sportifs, finalement,
05:49sont de plus en plus pacifiques et c'est bien pour les Jeux.
05:51Sébastien Delenge, on vous a retrouvé.
05:54Sébastien, je rappelle, vous avez participé à quatre Jeux olympiques
05:57en tant que membre de l'équipe de France de pentathlon moderne.
06:01Ces questions de géopolitique des pays exclus,
06:05on sait les athlètes russes ne sont pas là à Paris.
06:09S'il y en a, ils vont être sous bannière neutre.
06:11Il y a la question.
06:12Voilà, et toutes ces questions-là se posent.
06:16Est-ce que la géopolitique est inévitable dans un tel événement ?
06:24Oui, je crois que c'est inévitable parce qu'on n'arrive pas à faire la différence.
06:29Il y a les Jeux olympiques.
06:31Ça reste malgré tout un très grand événement.
06:34Il ne faut pas oublier que dans la charte olympique,
06:37s'inscrit la neutralité politique.
06:39Mais malheureusement, on n'arrive pas à l'appliquer.
06:43En dehors de ça, je ne peux pas vous dire que ce que j'ai vécu
06:46sur les quatre Jeux olympiques a été flagrant
06:50parce qu'en fait, on se met dans sa bulle.
06:52On a des œillères et on ne s'occupe pas trop d'actualité.
06:57Surtout qu'à des époques,
07:01durant la préparation et pendant les Jeux olympiques,
07:05moi particulièrement, c'était les conseils de mon préparateur mental,
07:09c'est qu'à un moment donné, je me coupais de l'actualité
07:13parce qu'il y a des articles sur vous, il y a des articles qui en disent beaucoup
07:17et il y en a qui font mal, il y en a qui font du bien.
07:19Mais justement, pour éviter avant la compétition
07:22d'avoir des pressions supplémentaires, on se coupait complètement de l'actualité.
07:26Donc, je ne vivais que les Jeux au moment des Jeux.
07:30Et je n'ai pas eu cette compétition.
07:33Et puis, Christine, il ne faut pas tout mélanger.
07:34Comme on a pu le voir il y a à peu près une semaine,
07:37c'est que les sportifs ne sont pas, comment dirais-je, responsables.
07:41Excusez-moi, mais bien sûr, on l'est tous en votant, mais de leurs dirigeants.
07:45Je veux dire, les Russes, aujourd'hui,
07:47ils ne sont pas tous, on n'est pas sûr qu'ils soient tous pro-Poutine, il faut arrêter.
07:51Voilà, je veux dire, les Israéliens,
07:53ce n'est pas eux qui bombardent Gaza.
07:56Je veux dire, à un moment donné, il faut arrêter, il ne faut pas tout mélanger.
07:59Et je crois qu'aujourd'hui, on a tendance à tout mélanger.
08:02Et on parlait de trêve internationale,
08:04mais sur le plan politique, ce matin, j'écoutais à la télé, sur BFM,
08:08une dame politique qui disait non, on ne fera pas la trêve politique
08:12parce que les Jeux olympiques ne sont pas marqués dans la Constitution française.
08:15Bon, très bien, super, voilà, bien dit.
08:18Mais à un moment donné, est-ce que vous ne pourriez pas justement la faire ?
08:21Et en profiter justement, c'est un doux rêve, Alex Darmond,
08:24de parler de trêve olympique, malgré tout, de le rappeler.
08:28Même si on n'y arrive pas, c'est déjà pas mal.
08:31Moi, je vais vous dire, honnêtement, c'est l'image de la France aujourd'hui, en fait.
08:34Il faut quand même rappeler quelque chose,
08:35ce n'est pas la France qui a décidé que les athlètes,
08:39qui sont des artistes aussi, les athlètes,
08:40mais les athlètes russes ne viendraient pas, que les athlètes israéliens viendraient.
08:43Ce n'est pas la France qui a décidé tout ça, c'est le CIO aussi.
08:47C'est le CIO, il faut le dire, il faut le répéter.
08:49Donc, quand vous avez des hommes politiques ou des femmes politiques
08:52qui appellent à boycotter les Israéliens, à toucher à leur santé physique, machin,
08:57en France, c'est l'image de la France qui en ressort derrière.
09:00Moi, j'ai envie que ces Jeux Olympiques, ils se passent bien.
09:02Les Français, ils sont fatigués, ils sont fatigués, je pense.
09:05Et j'ai envie que ces Jeux Olympiques se passent bien.
09:06C'est l'image de la France qui en retient.
09:08Maintenant, ils sont là, ces athlètes israéliens.
09:10Il faut qu'on s'arrête.
09:11Ça y est, stop.
09:12Et surtout, il peut y avoir de très beaux, de très belles images aussi,
09:14qui renvoient des images au monde entier, qui resteront historiques.
09:17N'oubliez pas, Pascal, je voudrais juste tourner également vers Pascal Boniface.
09:21Alors, au-delà des compétitions, Pascal Boniface,
09:24je rappelle que vous êtes directeur de l'IRIS,
09:27alors c'est question internationale et de stratégie internationale.
09:30C'est qu'en parallèle de la compétition,
09:32je pense qu'il y a cette réunion, par exemple,
09:34avec les chefs d'entreprise du monde entier qui a lieu à l'Élysée ce soir,
09:38mais aussi demain, la présence de tous ces chefs d'État étrangers,
09:41chefs de gouvernement qui vont défiler.
09:43Il y a sans doute aussi de la géopolitique,
09:45ou en tous les cas, de la politique parallèle à cette organisation
09:49et à ce déroulement des Jeux Olympiques, Pascal Boniface.
09:52Oui, parce que maintenant, à l'occasion de la Coupe du monde de football,
09:56des Jeux Olympiques, il y a toujours à l'ouverture
09:58une scène de chefs d'État qui viennent.
10:01Et donc, c'est l'occasion de réunions bilatérales,
10:03de réunions bilatérales, de faire un peu d'influence.
10:06Et effectivement, il y a un ballet de chefs d'État et de gouvernement
10:09extrêmement important, et donc ça va donner lieu à un certain nombre de négociations.
10:14Alors, il n'y a aucune avancée fondamentale,
10:17mais ça permet peut-être de faire progresser un dossier.
10:21C'est toujours mieux que les gens se contactent,
10:23c'est toujours mieux que les gens se parlent plutôt qu'ils se boycottent.
10:26Et donc, effectivement, il y a un ballet diplomatique extrêmement important.
10:30Il y a effectivement ce soir le dîner de chefs d'État,
10:33une réunion importante montée par l'Agence française du développement
10:35sur sport et développement.
10:37Et puis, il y aura une multiplicité d'entretiens.
10:40Alors bon, c'est vrai qu'à la situation politique française,
10:42c'est un peu différent.
10:43Normalement, c'est un gouvernement en place
10:45et donc le ministère des Affaires étrangères est de plein exercice.
10:48Ce n'est pas tout à fait le cas, ce qui va un peu limiter l'impact.
10:51Et puis, je pense qu'en fait, le président Macron a envie de rassurer
10:55ses homologues étrangers sur le fait qu'il est toujours en charge,
10:58parce que je le vois bien, je l'entends, je vois mes correspondants.
11:02Il y a quand même beaucoup d'interrogations sur ce qui se passe en France.
11:05Il y a beaucoup de journalistes, d'experts étrangers
11:09qui se demandent, qui ont du mal à lire la situation politique française.
11:12D'ailleurs, les Français aussi ont parfois du mal à la lire.
11:15Et donc, il y a beaucoup de questions qui se posent
11:17et auxquelles peut-être le président pourra répondre.
11:20Voilà, effectivement, beaucoup s'interrogent sur ce qui se passe chez nous.
11:23Merci beaucoup, Pascal Boniface, pour cet éclairage dans ce premier débat.
11:27Je rappelle et je renvoie également à votre bande dessinée Géostrategix.
11:32C'est un monde de jeux aux éditions du Noho.
11:34Vous allez suivre, évidemment, j'imagine, ces Jeux Olympiques de A à Z, Pascal Boniface.
11:40Plus actifs possibles, en effet.
11:43C'est un but une fois dans la vie.
11:45Donc, bon, j'étais à Londres, j'étais à Rio.
11:47Je n'ai pas pu aller à Tokyo pour les raisons que l'on connaît,
11:49mais donc, j'ai profité de Paris.
11:50Merci beaucoup, Pascal Boniface.
11:53Cette question, une trêve olympique, est-elle encore possible, mon cher Antoine ?
11:56Qu'est-ce que l'on dit sur nos réseaux sociaux, sur le compte Twitter ?
12:00Peu d'optimisme, j'imagine ?
12:02Oui, peu d'optimisme.
12:02D'ailleurs, vous pouvez encore réagir.
12:04On vous pose cette question sur le compte X de Sud Radio.
12:07Cette question, et forcément, c'est un non à 86,6%.
12:11Allez, je vais faire un tour du côté de notre auditrice.
12:15Maud, comment ça va, Maud ?
12:17Vous êtes prête à jouer ?
12:18Vous êtes prête à jouer avec nos vraies voix des JO ce soir ?
12:22Vous avez révisé ?
12:24Pas du tout.
12:25Pas du tout ?
12:26Bon, ben, il y a des grands champions qui seront là pour vous aider.
12:31C'est l'heure du quiz, les JO, le sport pour les nuls.
12:34Voilà, c'est à suivre après la pause sur Sud Radio.
12:37À tout de suite.

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