Banderole pro-Palestine : faut-il sanctionner le PSG ?

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Transcript

00:00Vraie Voix Sud Radio, le code projecteur des vraies voix.

00:03Lui, c'est moi !

00:05Les ultras du PSG ont déployé un tifo en soutien à la Palestine.

00:09Oh là là là là là là !

00:12Purée de pommes de terre !

00:14En bas du tifo, on peut lire

00:16« La guerre sur le terrain, mais la paix dans le monde ».

00:18Bruno Retailleau assure qu'il ne s'interdit rien sur Sud Radio.

00:21Il se dit prêt à prendre des sanctions si nécessaire

00:24après le déploiement de cet immense tifo en soutien à la Palestine.

00:28Maintenant, il faut nous écouter, parce que là, on en a gros.

00:30C'est inacceptable.

00:32C'est une bâche quand même de dizaines de mètres carrés.

00:36Les règlements du foot, de l'UFA, etc.

00:39interdisent les messages politiques.

00:40C'est un message politique.

00:41Pas bien, fallait pas le faire.

00:43Oh putain !

00:46Et un tifo aux couleurs de la Palestine

00:48déployé hier au Parc des Princes.

00:49Une immense mandrole représentant un drapeau palestinien

00:52ensanglanté, le drapeau du Liban, la ville de Jérusalem.

00:56Des chars ou encore une personne portant un keffier

00:59avec ce slogan « Free Palestine ».

01:01Le PSG indique ne pas avoir été mis au courant de ce projet d'affichage.

01:04Parlons vrai, est-ce qu'un tel tifo a eu besoin de complicité

01:08pour rentrer dans les tribunes ?

01:10Le PSG pouvait-il ne pas être au courant,

01:14comme le disait Bruno Retailleau,

01:15vu la taille en dizaines de mètres carrés de ce tifo ?

01:18Et à cette question, banderole pro-Palestine,

01:20faut-il sanctionner le Paris Saint-Germain ?

01:22Vous dites que vous êtes à 71%.

01:25Vous voulez réagir ?

01:26Le 0,826, 300, 300.

01:28C'est intéressant parce que ce n'est pas la première fois,

01:30Philippe Bilger, que ça arrive.

01:34C'est, on le disait tout à l'heure à l'antenne,

01:37alors on disait combien, je ne sais pas combien,

01:392000 mètres carrés à peu près, c'est gigantesque.

01:42Au moins 1000 mètres carrés.

01:43Ça ne tombe pas du ciel, voilà.

01:45Alors, je ne suis pas très au fait de la réglementation

01:51des banderoles, des tifos, avant le match.

01:55Puisque j'ai déjà assez de mal à convaincre certains

02:00de l'inutilité de carton rouge.

02:03Et notamment notre spécialiste,

02:09qui a la particularité d'avoir des prévisions

02:12qui sont à chaque fois démenties par les résultats.

02:15Je vous arrête chez lui pour le pronostic de PSG-Atletico-Madrid

02:18dans les vrais ways du foot.

02:19Plus sérieusement, je ne sais pas comment ce tifo a été construit.

02:26On peut peut-être présumer qu'il a été à l'intérieur du stade,

02:32je ne sais pas comment, mais là, sous votre contrôle,

02:36est-ce qu'il n'était pas concevable pour le PSG,

02:39à partir du moment, il ne peut plus dire qu'il n'est pas au courant,

02:43puisqu'il s'étale forcément de manière ostentatoire,

02:48qu'il intervienne pour le faire disparaître ?

02:51C'est une question que je pose.

02:53Et puis ensuite, je ne serai pas hostile, moi,

02:56à l'interdiction, durant six mois, de telle ou telle tribune.

03:00– Mickaël Sennoud.

03:01– Trois choses.

03:02La première chose, c'est qu'on ne peut pas penser que le Qatar,

03:05pas que le Qatar, non, mais que le club n'était pas au courant

03:09de la création de ce tifo qui a probablement duré plusieurs mois.

03:12Pour avoir parlé avec quelqu'un qui connaît des ultras,

03:16il m'a dit que c'était scrupuleusement vérifié,

03:19qu'on ne pouvait même pas emmener un drapeau sans que ce soit contrôlé.

03:21Donc, ça m'étonnerait que ça ait totalement échappé au contrôle de sécurité.

03:26Mais bon, on verra qui est responsable dans cette affaire.

03:28La deuxième chose, pour le coup, sur laquelle il y a une certitude,

03:32c'est que ce drapeau charrie des symboles,

03:35évidemment, de haine envers Israël et pas de paix.

03:38On a vu, évidemment, la mosquée Al-Aqsa ensanglantée,

03:41qui appartient à une iconographie, qui est reprise par le Hamas,

03:45et notamment par les brigades Al-Qassam, qui sont la branche armée du Hamas.

03:50Donc, il n'y a pas trop d'ambiguïté sur le fait qu'il y a une haine d'Israël

03:55plus qu'une solidarité vis-à-vis des Palestiniens.

03:57Puis, la dernière chose, c'est que s'ils avaient voulu faire un tifo de paix,

04:00il y en a eu d'autres, et pour le coup, qui n'étaient pas ambiguës sur la question.

04:04Un drapeau palestinien qui était cousu à un drapeau israélien,

04:08ça, c'est un symbole de fraternité sympathique qu'on peut accepter dans un stade,

04:12mais pas cette espèce d'appel à la haine ensanglantée et dégueulasse.

04:15— Est-ce que ça aurait été considéré, votre proposition, comme un tifo politique tout de même ?

04:21— Je ne sais pas, mais moi, j'ai vu des images, en tout cas...

04:23— En tout cas, c'est porteur de paix ?

04:24— Voilà. Je trouve que c'est porteur de paix. Et il me semble que ça a plutôt été admis,

04:28puisque... Je sais pas. J'ai vu des images tournées. Et puis des cousins m'ont envoyé ça. Voilà.

04:33— Benoît Perrin. — Alors ce que je comprends pas bien,

04:34c'est que le porte-parole de l'UEFA dit qu'il n'y aura pas de cas disciplinaire,

04:38puisque la banderole déployée ne peut être considérée comme provocatrice ou insultante

04:43dans ce cas précis. Et quand on regarde les archives un peu du foot, on s'aperçoit quoi ?

04:47On s'aperçoit que le Celtic de Glasgow en 2023 a été sanctionné. Alors c'est symbolique.

04:52En l'occurrence, l'amende était de 17 500 € parce que ses supporters avaient brandi

04:56des centaines de drapeaux palestiniens face à l'Atletico de Madrid.

05:002022, au Stade Vélodrome, l'OM joue contre un club d'Azerbaïdjan.

05:06Les supporters déploient une banderole pro-Arménie, amende de 40 000 €.

05:11Et là, on nous explique que ça ne doit pas faire l'objet d'une sanction.

05:17Donc déjà, incohérence absolue. Franchement, deuxièmement, incohérence évidemment du club.

05:21Je veux dire, quand on voit la taille du tifo, on peut pas penser un quart de seconde

05:25que le club n'était pas au courant. Et on revient au troisième point qui est, à mon avis,

05:28que la politique n'a vraiment rien... Je sais qu'on adore tous la politique.

05:33Mais comme elle n'a vraiment rien à voir à faire dans des stades de foot,

05:36c'est prendre des risques idiots. Je veux dire, le foot, c'est un affrontement entre deux équipes.

05:41C'est effectivement presque une allégorie de la guerre.

05:45Mais en revanche, pas de politique dans le sport. Je veux dire, c'est vraiment

05:49prendre des risques bêtement parce que c'est ajouter un problème à un problème.

05:52C'est-à-dire que vous avez déjà une guerre entre deux équipes. Vous n'allez pas, en plus,

05:55rajouter un problème politique sur un affrontement qui est, en plus, très viril.

05:59— L'analyse que vous venez de rappeler, Benoît, si elle est confirmée, c'est extravagant.

06:05Ce tifo, il est clairement... — Enfin par rapport à la banderole pro-Arménie,

06:09où il y a beaucoup d'Arméniens à Marseille. Faut-il le rappeler ? 40 000 €.

06:13Mais c'est complètement fou, ce deux-poids-deux-mesures, non ? — Bien sûr. Bien sûr.

06:17Mais c'est pas la première fois qu'on peut avoir des doutes sur l'équité de ces instances sportives.

06:25Eh bien on parlait de la proximité avec le Qatar, tout ça.

06:28— En tout cas, le directeur général du PSG est convoqué chez Bruno Retailleau.

06:33Donc on verra ce qu'il en sortira, parce que c'est spectaculaire.

06:38Quand vous regardez la taille... Pardon. Moi, je suis hallucinée de la taille et du nombre de gens

06:44qu'il faut pour le déployer, et donc qu'il y ait une espèce de cohésion totale dans cette tribune.

06:50Enfin je trouve ça incroyable. Voilà. — La question du Qatar aussi, quand même, reste entière,

06:55parce que je ne crois pas non plus à une complicité politique avec ce genre de symboles.

07:00Mais ça pose quand même une question, dans la mesure où en effet le Qatar est un vecteur de propagande islamiste,

07:08via notamment Al Jazeera, que le Qatar est un des grands financeurs du Hamas.

07:12Il est d'ailleurs un interlocuteur central dans les discussions internationales. Et tant mieux qu'il soit là aussi.

07:17Mais il y a une question aussi sur la manière dont la France s'est progressivement vendue pièce par pièce au Qatar.

07:25Je pense que ce moment où on s'est vendu, où on a été achetable, est un moment où on a perdu une part de notre liberté aussi.

07:32— Je n'ai pas vu le détail du match, mais est-ce que le président Sarkozy était à côté du président Dupey ?

07:39— J'ai regardé le match, mais alors je sais plus. J'étais tellement désespéré par le jeu que quand il montrait les tribunes,

07:44je me prenais la tête dans les mains, soit dit en passant. — Alors visiblement, le typho a été enroulé dans un autre typho.

07:49Donc peut-être caché à l'intérieur aussi. Alors peut-être que ça peut changer la nature, en tout cas.

07:54— Il est resté quand même affiché très longtemps. En général, si on veut qu'il sorte, on envoie les stadiers, les CRS, etc.

08:00Et Dieu sait, si dans les tribunes populaires, il y a des stadiers et des CRS, c'était la tribune Auteuil, on aurait pu faire quelque chose.

08:06Est-ce que finalement, on se dit pas en écoutant Bruno Retailleau ce matin sur Sud Radio qu'une fois de plus,

08:11on ne peut pas compter sur les instances du football et que c'est peut-être les instances politiques qui vont prendre le relais ?

08:17Mickaël Sadoun, Benoît Perrin, Philippe Huggert. Il a été quand même clair ce matin, Bruno Retailleau,

08:22la preuve, il y a convocation directement. — Il a été très clair. L'interview, d'ailleurs, était très bonne et très claire.

08:29Voilà. Moi, simplement, c'est ce que je disais tout à l'heure. Je regrette qu'on soit pas dans la sanction et qu'on soit immédiatement

08:35dans le régime de l'interdiction. Il faut préserver le folklore, mais juste expliquer aux gens que la politique n'a pas sa place sur les terrains. Point bon.

08:41— Benoît Perrin. — Est-ce que quelqu'un a regardé les journaux espagnols ? On sait pas ce que...

08:45— Non, ça, c'est intéressant. J'ai pas regardé. — J'ai pas regardé. Benoît Perrin. — C'est une très bonne question.

08:50— Non, mais ce qu'il faut bien comprendre, c'est que l'UEFA est composée de personnalités qui sont pour une grande partie d'entre elles

08:57très sulfureuses. Et donc on ne peut pas exclure le fait qu'il y ait quelques connivences ou quelques jugements, comment dire,

09:05un peu, on va dire, à deux vitesses entre le PSG et d'autres clubs. Voilà. Donc oui, forcément, les pouvoirs publics sont obligés de s'en mêler.

09:12— Merci. — Et moi, pour conclure, si vous avez vraiment voulu rendre service à leur club et ils auraient dû faire un tifo,

09:18travaillez les frappes au but à l'entraînement, parce que quand on voit la quantité qu'ils cavrent, je pense qu'ils le travaillent

09:23vraiment pas assez. Mais ça, c'est que mon point de vue, Cécile. — Oui, ben on le partage. Très bien.

09:27— On va travailler dessus, alors, Philippe. — Pour une fois qu'on partage un truc, on va en profiter. C'est le moment.

09:33On est proche de Noël. Il va se passer des trucs positifs. — J'allais loin un peu. — C'est une hiérarchie.

09:39— Merci beaucoup, Philippe Bilger, d'avoir été avec nous. Merci beaucoup, Benoît Perrin, directeur de... Je vais y arriver.

09:47— Oui. Donc je fais partie. — Là, vous avez gagné un contrôle fiscal. — Je suis contribuable. — On est tous contribuables.

09:53— Oui, mais bien beaucoup trop. C'est ça. Que vous, vous le soyez. Bon. Que moi... Bon, avec tout ce que je vous donne.

10:01Merci, Mickaël, Céanoun, d'avoir été avec nous. — Merci beaucoup. C'était un plaisir. — Dans un instant, on va parler automobile

10:06avec Philippe-David. Bien entendu, les vrais voies qui font rouler la France, avec des ventes en chute libre, des sous-traitants

10:12en faillite et bientôt des fermetures d'usines en France et à l'étranger, c'est plutôt dramatique. 2025 devrait être une année noire

10:20en tout cas pour les constructeurs automobiles. On en parle dans un instant.

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