Les débats de l'été présentés par Thierry Guerrier, qui reçoit Babette de Rozières, Philippe Bouriachi, Jean Baptiste Moreau et Pascal Bataille.
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##LES_DEBATS_DE_L_ETE-2024-08-02##
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00:00:00SUDRADIO, les débats de l'été, 10h-13h, Thierry Guerrier.
00:00:07Bonjour à toutes et à tous, c'est ravi de vous retrouver.
00:00:10Nous sommes ensemble jusqu'à 13h pour ces débats de l'été.
00:00:14À midi, avec Joseph Ruiz, nous commenterons, bien sûr, vous venez de l'entendre,
00:00:19l'arrivée dans le jeu des JO olympiques du géant du judo mondial, le grand Teddy Riner,
00:00:26qui remet son titre, ses titres en jeu aujourd'hui.
00:00:29Ce sera de 12h à 13h, les JO dans tous leurs états.
00:00:33Et puis l'actualité des jeux, c'est, vous venez de l'entendre encore,
00:00:37l'efficacité de la présence policière et des gendarmes, selon le ministre de l'Intérieur,
00:00:42qui ont interpellé des centaines d'individus, dont certains auraient souhaité s'en prendre aux jeux olympiques.
00:00:49Vous entendrez le ministre et nous en débattrons, bien sûr, avec nos quatre débatteurs
00:00:53dans Mettez-vous d'accord, de 10h30 à midi.
00:00:57Dans les débats de l'été, il y a aussi ce scandale, peut-être le scandale d'état de l'été,
00:01:02la très grave affaire Amara.
00:01:04La justice, en effet, aurait pu éviter son évasion,
00:01:08et surtout, elle aurait pu éviter la mort de deux de ses gardiens de la pénitentiaire,
00:01:15avec trois autres qui ont été blessés.
00:01:18C'est un rapport de l'inspection générale de la justice sur lequel on va revenir tout de suite.
00:01:22Et puis cette question, les assureurs, nos primes d'assurance vont-elles augmenter dans les mois qui viennent,
00:01:29alors que les catastrophes naturelles se multiplient, tornades, inondations, coups de vent,
00:01:34et bien évidemment des tremblements de terre aussi,
00:01:36mais tout cela coûte énormément d'argent, notamment au monde de l'assurance.
00:01:40Alors nos primes seront-elles de plus en plus chères ? On en parlera tout à l'heure.
00:01:43Réagissez au 0 826 300 300, si vous le souhaitez, sur tous ces sujets nouveaux.
00:01:50Ce sont les débats de l'été.
00:01:58Je vous le disais, on commence par ce qui est peut-être le scandale d'État de cet été,
00:02:03l'affaire Amara qui rebondit, car l'administration pénitentiaire a peut-être failli,
00:02:09elle n'aurait pas su protéger ses propres gardiens au fond,
00:02:13à cause d'un manque de communication, un isolement entre les différents partenaires
00:02:19de la chaîne pénitentiaire et de la chaîne de l'information.
00:02:22Mohamed Amara, je vous rappelle de qui il s'agit, c'est un dangereux personnage
00:02:27qui était un petit trafiquant de drogue et qui est devenu un du grand banditisme,
00:02:30il s'est évadé au péage d'un Carville, libéré par un coup de force en mai dernier
00:02:36de complices qui ont tiré dans le tas carrément, qui ont tué l'escorte pénitentiaire,
00:02:42qui ont tué deux gardiens de la pénitentiaire et blessé grièvement trois autres,
00:02:47qui donc ont emmené Amara au tribunal.
00:02:50La nouveauté c'est donc ce rapport de l'inspection générale de la justice
00:02:54que le ministre de la justice, le garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti,
00:02:57a souhaité publier avec une grande transparence,
00:03:01mais ce rapport est accablant pour la chaîne pénitentiaire,
00:03:05il révèle qu'on aurait pu éviter si les policiers, si les juges,
00:03:09si les directeurs de prison s'étaient parlé, on aurait peut-être pu éviter ce drame.
00:03:14Nous sommes en ligne avec Sébastien Nicolas, bonjour.
00:03:17– Bonjour.
00:03:18– Vous êtes secrétaire général du syndicat national pénitentiaire Force ouvrière,
00:03:22est-ce qu'on va trop loin quand on dit qu'on aurait pu éviter ce drame
00:03:25et qu'est-ce que révèle ce rapport selon vous de l'aigu ?
00:03:30– Alors écoutez, oui, je pense qu'on va peut-être un peu trop loin
00:03:34en disant qu'on aurait pu éviter ce drame.
00:03:37Moi ce que je lis dans le rapport c'est, d'une part,
00:03:41que sur la prise en charge de Mohamed Amra par l'administration pénitentiaire,
00:03:46il y a une adaptation tout au long de sa détention aux éléments d'information
00:03:52qui sont portés à la connaissance de l'administration pénitentiaire.
00:03:54– En clair ça veut dire quoi ?
00:03:56– En clair ça veut dire qu'à chaque fois que l'administration pénitentiaire
00:04:00a été informée d'un élément justifiant l'adaptation du profil
00:04:04et la prise en charge de Mohamed Amra, l'administration pénitentiaire a répondu.
00:04:08Vous constatez dans le rapport que le niveau d'escorte de ce détenu
00:04:13a évolué vers le haut tout au long de sa détention.
00:04:17Vous constatez qu'en fonction des découvertes de téléphones,
00:04:21des incidents disciplinaires, il s'est vu appliquer des sanctions disciplinaires.
00:04:25Un régime de fouille exorbitant par rapport à ce que suit le détenu moyen
00:04:32dans les établissements qu'il a fréquentés.
00:04:35– Oui mais Sébastien Nicolas, clairement il est à peu près indiqué dans ce rapport
00:04:41que la dangerosité réelle de Mohamed Amra a été mal évaluée
00:04:45en raison de problèmes de partage d'informations dans la chaîne pénale.
00:04:48Où sont les bugs ?
00:04:50– Alors, le bug il est clairement identifié dans le rapport
00:04:54puisque le rapport écrit parle de coordination et de partage de l'information
00:04:59entre l'autorité judiciaire et les différents services.
00:05:03Un partage d'informations fortement cloisonné.
00:05:06Ce sont les mots du rapport.
00:05:08En fait, le problème se situe entre le partage de l'information
00:05:13dans le cadre des informations recueillies dans le cadre de l'instruction
00:05:17et l'administration pénitentiaire.
00:05:19Le point d'achoppement il est là.
00:05:21– La juge d'instruction qui était chargée de ce dossier
00:05:24n'a pas donné toutes les informations par souci du respect
00:05:27du secret de l'instruction bien sûr.
00:05:29Elle n'a pas donné toutes les informations
00:05:31qui auraient pu permettre au directeur de la prison ou à ses supérieurs
00:05:35de décider d'une escorte bien plus conséquente pour escorter Mohamed Amra.
00:05:40– Pas seulement.
00:05:42Moi je lis dans ce rapport que, effectivement,
00:05:45le profil connu par l'autorité judiciaire de Mohamed Amra
00:05:49aurait permis, effectivement, non seulement de renforcer
00:05:53le niveau d'escorte de Mohamed Amra,
00:05:55d'obtenir un prêt de main forte de la police, de la gendarmerie,
00:05:58peut-être également de ne pas l'incarcérer sur la maison d'arrêt d'Evreux,
00:06:03qui est un petit établissement, pas forcément très sécuritaire.
00:06:08Ça aurait peut-être également permis de demander son inscription
00:06:11au répertoire des détenus particulièrement signalés.
00:06:14Si on avait eu ces éléments d'information,
00:06:17il est évident que la prise en charge aurait été totalement différente.
00:06:21– Mais ce ne sont pas des petites failles ce que vous venez de nous évoquer là ?
00:06:26– Non, ce n'est pas des petites failles.
00:06:29– Alors qu'est-ce que vous considérez qu'aujourd'hui il faut faire ?
00:06:32Il y a 17 propositions dans ce rapport pour améliorer la chaîne d'information
00:06:37de toute la chaîne pénitentiaire qui va de la justice, des juges eux-mêmes,
00:06:41jusqu'aux gardiens et donc aux directeurs de prison,
00:06:44pour éviter que ça ne se reproduise.
00:06:46– Alors il y a un élément fondamental, c'est sur le partage d'informations.
00:06:51Le partage d'informations sans violer le secret de l'instruction,
00:06:55car on n'a pas à savoir le détail d'une instruction,
00:06:58les paniers d'investigation en cours, etc.
00:07:00Mais qu'on puisse au moins, sur le principe du besoin d'en connaître,
00:07:05avoir des éléments qui nous permettent de comprendre,
00:07:10d'analyser au plus près le profil d'une personne détenue.
00:07:15C'est ça dont on a besoin.
00:07:16Et effectivement, là la distorsion que l'on voit,
00:07:19qui est mise en exergue dans ce rapport,
00:07:21c'est que nous avions une image de Mohamed Amra
00:07:25qui était différente de celle que pouvaient voir les juges d'instruction
00:07:32en charge du dossier.
00:07:33Et ça c'est un vrai problème.
00:07:34Nous on n'a pas à connaître le détail du travail du juge,
00:07:37mais quand il y a une distorsion de profil aussi importante,
00:07:41nous ce qu'on a besoin de savoir pour protéger nos services,
00:07:44pour protéger aussi les citoyens.
00:07:47Parce que si on est en mission extérieure,
00:07:49un événement comme au péage dans le quart-ville,
00:07:52on aurait pu avoir des morts au-delà de l'administration pénitentiaire.
00:07:55Oui, vous voulez dire des civils autour, des citoyens
00:07:58qui auraient pu être abattus aussi alors qu'ils étaient là par hasard.
00:08:01Tout à fait.
00:08:02Donc nous on a besoin d'éléments d'information sur le profil
00:08:06nous permettant d'adapter notre prise en charge.
00:08:08C'est aussi ça que je parle.
00:08:09Sébastien Nicolas, je rappelle que vous êtes le secrétaire général
00:08:11du syndicat national pénitentiaire Force Ouvrière.
00:08:13Aujourd'hui, quel est l'état d'esprit chez vos collègues ?
00:08:16Est-ce qu'ils ont peur, évidemment, plus que jamais
00:08:19d'accompagner certains détenus dangereux ?
00:08:21Je rappelle que Mohamed Amra est aujourd'hui totalement dans la nature.
00:08:25Il est perdu dans la nature.
00:08:26En tout cas, je ne sais pas s'il est perdu, mais enfin, il est libre.
00:08:29Depuis un quart-ville, on ne l'a toujours pas retrouvé.
00:08:32Comment réagissent vos collègues aujourd'hui ?
00:08:34Avec beaucoup de courage.
00:08:36Nous avons des agents très courageux
00:08:38qui font face aux missions qui leur sont attribuées.
00:08:42Evidemment, ça exige aussi de nous
00:08:46d'aller beaucoup plus à la recherche d'informations.
00:08:52C'est-à-dire qu'aujourd'hui...
00:08:53Et d'être plus vigilants ?
00:08:54D'être beaucoup plus vigilants, effectivement.
00:08:56Quitte à refuser des missions,
00:08:58quand on estime que la mission met en danger les agents
00:09:01et que le niveau de sécurité de l'export n'est pas satisfaisant,
00:09:04on refuse, quelles en soient les conséquences.
00:09:06Merci en tout cas d'avoir témoigné ce matin et réagi
00:09:09et analysé ce rapport de l'Inspection Générale de la Justice.
00:09:14On suivra ce dossier, bien entendu, sur Sud Radio
00:09:17et vous serez à nouveau notre invité, si vous le souhaitez,
00:09:19Sébastien Nicolas, secrétaire général
00:09:21du Syndicat National Pénitentiaire Fossouvrière
00:09:24sur l'affaire AMRA, que nous suivons sur Sud Radio.
00:09:27Sud Radio, votre attention est notre plus belle récompense.
00:09:32Sud Radio, les débats de l'été, 10h-13h, Thierry Guerrier.
00:09:38Autre débat cet été, malheureusement comme d'été en été,
00:09:42il revient sur le devant de la scène.
00:09:44Qui va payer la facture des catastrophes naturelles
00:09:48qui semblent s'aggraver avec le réchauffement climatique ?
00:09:53On va faire le point sur ce dossier avec deux éléments.
00:09:56On va voir la façon dont les assureurs,
00:09:58la façon dont ils sont confrontés à ce dossier,
00:10:01les causes évidemment de ces catastrophes.
00:10:03Et puis on va évoquer avec le maire de Talens,
00:10:07la ville près de Bordeaux, qui a dû se réassurer elle-même
00:10:11parce que c'est trop cher, les primes d'assurance sont devenues trop chères.
00:10:14On va en parler avec lui dans un instant.
00:10:16Mais pour l'instant, en tout cas, tornades, inondations,
00:10:18vous voyez les feux de forêt en ce moment gravissimes à nouveau aux Etats-Unis.
00:10:22Depuis six mois, dans le monde entier,
00:10:24les assureurs et les réassureurs ont dû payer
00:10:27des centaines de milliards d'indemnisations,
00:10:29de dollars ou d'euros comme on voudra.
00:10:31En tout cas, les primes d'assurance vont sans doute augmenter
00:10:34pour les entreprises, pour les particuliers, pour les collectivités.
00:10:37Et je vous le disais, certaines collectivités ne peuvent plus s'assurer,
00:10:41c'est trop cher pour elles.
00:10:42On commence par les faits.
00:10:43Jules Boscherini avec vous.
00:10:44Les chiffres, combien les assureurs ont-ils payés ?
00:10:47On est déjà à 111 milliards d'euros de dégâts
00:10:50causés par les catastrophes naturelles dans le monde
00:10:52à la fin juin d'après le réassureur allemand Munich Re.
00:10:55Quelles conséquences pour les plus grands assureurs mondiaux, me direz-vous ?
00:10:58Eh bien, le français AXA, l'allemand Allianz et l'américain State Farm
00:11:01viennent de communiquer officiellement la facture.
00:11:04La voilà, elle s'élève à 54 milliards d'euros à travers le monde.
00:11:07C'est 2 milliards de plus que l'an passé.
00:11:09Oui, donc ce sont des chiffres assez considérables
00:11:11puisque ces remboursements, ces indemnisations pour les assureurs
00:11:16sont de l'ordre d'à peu près 50%, 1 euro sur 2 de dégâts.
00:11:20Pourquoi ces chiffres sont si élevés ?
00:11:22Alors, quelques exemples pour l'année 2024.
00:11:24Le séisme du Nouvel An au Japon qui a coûté 9 milliards d'euros.
00:11:27Bon, alors ça c'est un tremblement de terre.
00:11:29Ce n'est pas le réchauffement climatique, ça c'est sûr.
00:11:31Il y a aussi les inondations aux Émirats Arabes Unis et au Brésil.
00:11:3314 milliards d'euros à eux deux.
00:11:35Les crues en Europe ont engendré également plus de 4 milliards d'euros de dégâts.
00:11:38La France est l'un des pays les plus touchés.
00:11:40Oui, le Nord en particulier, on l'a vu à plusieurs reprises.
00:11:43Il y a les États-Unis également qui ne sont pas épargnés.
00:11:45Il y a eu cette année une série de tornades et d'orages de grêle.
00:11:47Chaque épisode va coûter aux assurances environ 4 milliards d'euros.
00:11:51Alors, la question c'est peut-on s'attendre, doit-on s'attendre
00:11:55à une augmentation des primes pour les collectivités bien sûr,
00:11:58mais aussi pour nous les particuliers ?
00:12:00Ce n'est pas encore tout à fait officiel et nous n'avons pas encore les chiffres,
00:12:03mais on pourrait s'y attendre.
00:12:04AXA va d'ailleurs communiquer dans les prochaines heures sur ce sujet.
00:12:07Mais les clients à travers le monde et les Français
00:12:09peuvent s'attendre à devoir payer plus cher pour s'assurer.
00:12:11Alors, on s'est tourné vers France Assureurs, le syndicat des assureurs,
00:12:14mais ils n'ont pas souhaité nous répondre avant la rentrée.
00:12:17Ils sont très prudents sur le sujet.
00:12:19Alors, je vous le disais, ces catastrophes naturelles,
00:12:23coûtent aux assureurs très cher,
00:12:25mais les assureurs, l'assurance c'est la mutualisation des risques,
00:12:29c'est chacun d'entre nous à travers sa cotisation,
00:12:32parce qu'il n'est pas touché,
00:12:34permet d'indemniser à un moment donné celle ou celui qui est touché.
00:12:37Très bien, mais les assureurs, il faut bien qu'ils trouvent à un moment donné
00:12:40le moyen de financer l'indemnisation.
00:12:45Et ça renchérit évidemment les primes
00:12:48et ça pose un problème aux collectivités territoriales,
00:12:50les villes, les départements,
00:12:52qui ont aujourd'hui du mal à s'assurer
00:12:54parce que les primes sont à des prix déraisonnables.
00:12:57Bonjour Emmanuel Salaberry.
00:12:59Bonjour à vous.
00:13:00Monsieur le maire, merci d'avoir accepté d'être en direct sur Sud Radio.
00:13:03Vous êtes le maire de Talens en Gironde,
00:13:05pas très loin de Bordeaux.
00:13:07Vous êtes membre de l'association des maires de France
00:13:09et vous êtes un spécialiste de ces dossiers.
00:13:12Quelle est la situation à laquelle vous êtes confronté aujourd'hui ?
00:13:16Vous vous êtes réassuré ou assuré vous-même ?
00:13:19Expliquez-nous cette étonnante situation.
00:13:22Exactement.
00:13:23En fait, depuis maintenant un peu plus d'un an et demi,
00:13:25depuis le début de l'année 2023,
00:13:27il faut savoir, grosso modo,
00:13:28qu'une collectivité sur cinq, une mairie sur cinq,
00:13:30a vu son contrat résilier unilatéralement par rapport aux assureurs.
00:13:33Une sur cinq ?
00:13:34Une sur cinq, exactement.
00:13:36C'est considérable.
00:13:37C'est la raison pour laquelle mon collègue Alain Chrétien,
00:13:39qui est maire de Besoul,
00:13:40a été chargé à l'époque par la ministre
00:13:42de remettre un rapport qui donc est là imminent à sortir
00:13:46et qui en fait fait état de primes qui sont devenues complètement déraisonnables.
00:13:50Pour parler de ma commune,
00:13:51on a des augmentations de l'ordre de 150%,
00:13:53c'est-à-dire quasiment une multiplication par trois des primes.
00:13:56Et donc, le recours que l'on a pour certains,
00:13:58et ça va être notre cas,
00:13:59sur l'auto-assurance,
00:14:00c'est-à-dire pour les plus petits sinistres,
00:14:02se dire qu'on va essayer de ne pas avoir de sinistres
00:14:05parce que c'est devenu tellement cher
00:14:06qu'on ne peut plus s'offrir le luxe de pouvoir s'assurer,
00:14:09voire même, parfois,
00:14:10on ne trouve même plus d'assureurs capables de répondre à notre besoin.
00:14:14Mais on a l'impression, M. Le Maire, quand on vous entend,
00:14:16que c'est à peu près la même façon de gérer un dossier aussi considérable
00:14:21que celui des conducteurs un peu fous
00:14:25qui sont mal notés par les assureurs
00:14:27et que les assureurs refusent de réassurer.
00:14:29Le monde de l'assurance se comporte à l'égard des collectivités locales
00:14:33de la même façon ?
00:14:34Ah ben non, on vous refuse de vous assurer
00:14:35parce que vous avez trop de risques ?
00:14:37Alors, c'était l'objectif de ce rapport.
00:14:39Il faut absolument refaire un peu du dialogue
00:14:41entre le monde des assurances.
00:14:42Et nous, on ne pèse les communes que 1%,
00:14:45dans le marché global,
00:14:46les assurances qui estiment entre 150 et 200 milliards d'euros.
00:14:49Donc, il faut aussi savoir raison garder.
00:14:51La problématique que l'on a, c'est que, les maires,
00:14:53il faut qu'on assure non plus nos biens,
00:14:56mais aussi, on est également employeurs.
00:14:57C'est-à-dire qu'on emploie des fonctionnaires
00:15:00et donc, c'est là où on a une difficulté
00:15:01parce que là, l'auto-assurance, elle n'est pas possible.
00:15:04C'est toute la raison d'être de ce rapport
00:15:06et ce que nous, les pistes seront remises prochainement.
00:15:10Mais l'idée, c'est de pouvoir créer, pourquoi pas,
00:15:12de nouveaux dispositifs de solidarité.
00:15:14Vous l'avez dit tout à l'heure,
00:15:15l'assurance, ça fonctionne par la mutualisation du risque
00:15:17pour permettre, en fait, de mettre les collectivités,
00:15:19un peu tout le monde autour de la table
00:15:21et de pouvoir faire jouer des dispositifs de solidarité
00:15:23comme celui qui existe pour les catastrophes naturelles
00:15:25pour qu'on puisse s'assurer parce qu'en fait...
00:15:27Donc, un fonds public d'assurance, en quelque sorte.
00:15:30Exactement.
00:15:31Mais donc là, le privé n'assurerait plus.
00:15:33Expliquez-nous le type de risque que vous assurez
00:15:37quand vous êtes le maire d'une commune comme Talens.
00:15:39Combien d'habitants à Talens et quelles sont les menaces sur la ville ?
00:15:42Qu'est-ce que vous assurez ?
00:15:43Qui peut être le même, peut-être, que dans le Jura,
00:15:45dans le Var, peut-être, ou dans le nord de la France ?
00:15:50Alors, chacune des villes, effectivement, est différente.
00:15:52Moi, par exemple, je suis une ville qui a connu, par exemple, les dégâts.
00:15:55Il faut se souvenir également qu'on a eu des émeutes urbaines
00:15:58sur lesquelles on avait demandé la création d'un fonds particulier
00:16:00mais on n'a pas eu, malheureusement, de réponse positive.
00:16:03Pour répondre à votre question, on a ce qu'on appelle le dommage au bien.
00:16:06C'est-à-dire, là où on est assuré pour tout ce qui est tempête de grès,
00:16:11les neiges, les catastrophes naturelles, c'est celle-là.
00:16:14Sur vos bâtiments municipaux, par exemple ?
00:16:16Exactement. Par exemple, pour une ville comme Talens,
00:16:19cette année, on nous a fait une proposition,
00:16:21on était à 48 000 euros par an, hors taxes,
00:16:23et on passe à 100 000 euros de prix manuel.
00:16:25Donc, c'est ce que je vous disais, c'est-à-dire...
00:16:27Ah oui, c'est à vous doubler !
00:16:28On a doublé, exactement.
00:16:30On a également ce qu'on appelle la responsabilité civile,
00:16:33c'est-à-dire là où on assure notamment les dommages au tiers,
00:16:36ce qui se passe aussi sur nos fonctionnaires.
00:16:38Et là, on a, dans certains cas, exactement le problème,
00:16:42c'est qu'on n'a même plus la possibilité d'assurer ça.
00:16:44Et ça, évidemment, ce n'est pas possible.
00:16:46Je vais vous donner un exemple.
00:16:47Si demain, il se passe quelque chose dans une crèche
00:16:51avec une blessure d'un enfant,
00:16:53où on doit pouvoir couvrir les frais d'hospitalisation,
00:16:56c'est là où, si on alerte depuis un an et demi,
00:17:00on a beaucoup de villes aujourd'hui qui...
00:17:02Ce n'est même pas une question de pouvoir payer,
00:17:04c'est une question, le fait de pouvoir trouver un assureur.
00:17:07Un assureur, oui, c'est ça.
00:17:08La problématique que l'on a, nous, sur les communes,
00:17:10c'est qu'on a quasiment plus d'interlocuteurs.
00:17:12Le code des marchés publics fait fuir aussi.
00:17:14Est-ce que ce n'est pas à Bercy,
00:17:16à la fois d'alléger le code des marchés publics
00:17:18pour que les exigences faites à ceux qui le signeront,
00:17:22les privés, les assureurs qui pourraient accepter de vous assurer,
00:17:27leurs règles, peut-être, leurs exigences soient un peu allégées
00:17:31pour qu'ils acceptent de revenir dans le jeu ?
00:17:33Mais est-ce que ce n'est pas aussi à Bercy
00:17:34d'obliger les assureurs à vous assurer ?
00:17:37Alors, je pense que l'allègement du code de la commande publique
00:17:40est valable pour beaucoup de choses
00:17:41et on pourrait faire plusieurs milliards d'économies.
00:17:43Et des heures de discussion là-dessus, bien sûr.
00:17:45Ça, aucun problème.
00:17:47Mais le code, là où vous avez raison,
00:17:49c'est d'abord, ce n'est pas Bercy de prendre les responsabilités,
00:17:51c'est la raison pour laquelle aujourd'hui,
00:17:53et pour beaucoup de choses, on est très inquiets
00:17:55de ne plus avoir d'interlocuteur au niveau de l'exécutif.
00:17:59Aujourd'hui, on a effectivement...
00:18:01D'abord, l'État doit prendre ses responsabilités
00:18:02sur l'assurance des grandes catastrophes.
00:18:04Quand je vous ai parlé tout à l'heure des émeutes urbaines,
00:18:06quand il arrive des choses,
00:18:07c'est à l'État de prendre ses responsabilités.
00:18:09Et effectivement, c'est tout le sens de la mystique
00:18:12qui a été confiée à Alain Chrétien,
00:18:13c'est le fait de pouvoir mettre en place des dispositifs immédiats,
00:18:17parce que là, on ne va pas pouvoir attendre plusieurs années,
00:18:19pour pouvoir nous permettre, effectivement,
00:18:20de nous assurer dans des conditions dignes.
00:18:22Parce qu'évidemment, quand on triple les montants des primes,
00:18:25vous notez bien que ce sont chacune et chacun des citoyens
00:18:27qui doivent payer.
00:18:28Donc effectivement, on a besoin de ce soutien-là.
00:18:30C'est tout le sens de la mission,
00:18:31et on espère avoir des réponses concrètes
00:18:32dès la rentrée 2024.
00:18:34Encore un sujet dont on n'a pas fini de parler,
00:18:36ici notamment sur Sud Radio.
00:18:38Merci beaucoup de cet éclairage,
00:18:40M. le maire de Talence, en Gironde,
00:18:42Emmanuel Salaberry,
00:18:44sur cette question de la capacité des collectivités,
00:18:47des villes, des départements,
00:18:49à s'assurer, alors même qu'aujourd'hui,
00:18:51ils ne trouvent plus d'assureurs.
00:18:52Merci à vous, et à bientôt,
00:18:54pour revenir sur ce sujet, bien sûr,
00:18:56des conséquences sur nos primes d'assurance
00:18:58des catastrophes naturelles.
00:18:59Merci, M. le maire.
00:19:06Alors, on va parler maintenant d'un autre débat
00:19:08qui est lancé aujourd'hui
00:19:10par la publication des chiffres,
00:19:11à la fois du ministère et des notaires,
00:19:13c'est la mauvaise santé de l'immobilier.
00:19:16Car en un an, entre juin-juillet 2023 et 2024,
00:19:20le nombre de permis de construire en France
00:19:22a chuté, tenez-vous bien, d'à peu près 15%,
00:19:25un petit peu plus de 15%.
00:19:27En fait, c'est considérable.
00:19:28Le chiffre le plus bas,
00:19:30c'est le chiffre le plus bas depuis 2015.
00:19:32Et cette chute la plus marquante,
00:19:35eh bien, c'est celle des maisons
00:19:37ou des permis de construire,
00:19:39des demandes de permis de construire,
00:19:41de maisons individuelles mises en chantier.
00:19:43Nous sommes avec M. Xavier Lièvre.
00:19:46Bonjour, maître.
00:19:47Bonjour.
00:19:48Vous êtes notaire et un des porte-parole
00:19:50du Conseil supérieur du notariat.
00:19:54Vous venez de publier des chiffres
00:19:56au même moment que le ministère de l'Industrie
00:19:59est chargé des questions liées à l'immobilier
00:20:01et aux bâtiments,
00:20:02qui sont à peu près les mêmes, évidemment.
00:20:04Vous faites à peu près le même constat.
00:20:05Quel est ce choc aujourd'hui
00:20:07que vit le monde de l'immobilier ?
00:20:09Si vous voulez, le marché de l'immobilier
00:20:12est en berne sur tous les types de marché.
00:20:15Vous avez le marché du logement ancien,
00:20:17vous avez le marché du logement neuf,
00:20:20vous avez le marché de l'immobilier d'entreprise
00:20:23et commercial.
00:20:24Et en fait, tous ces marchés
00:20:26ont été complètement chamboulés
00:20:28par la hausse massive des taux
00:20:30qui n'a pas laissé de possibilité
00:20:32de gérer les transitions.
00:20:34Donc, les paramètres, si vous voulez,
00:20:37les mathématiques, ne serait-ce que ça,
00:20:39de la fixation des prix,
00:20:41sont complètement chamboulés
00:20:43et plus rien ne fonctionne.
00:20:45Donc, c'est lié vraiment à la hausse des taux
00:20:47par la BCE,
00:20:48ce qui était provoqué pour baisser l'inflation.
00:20:51Mais la conséquence, c'est que dans l'immobilier,
00:20:53ça a tellement renchéri les crédits
00:20:55que finalement, les gens n'ont plus les moyens
00:20:57ou les promoteurs n'ont plus la capacité
00:20:59de vendre aux particuliers leurs appartements.
00:21:02Ce qui a été aberrant,
00:21:04c'est ce qui s'est passé avant, finalement.
00:21:06On a eu des taux bas quasiment nuls,
00:21:08voire négatifs,
00:21:10pendant une période extrêmement longue,
00:21:12ce qui est totalement anormal.
00:21:14On peut reliser tout ce qui a pu être écrit
00:21:16lorsque les taux sont passés en négatifs
00:21:18au niveau des banques centrales
00:21:20à partir de 2008.
00:21:22Ça a créé une aberration.
00:21:24Tous les marchés fortement capitalisés,
00:21:27donc l'immobilier et tout ce qui est investissement
00:21:29en entreprise,
00:21:31ont vu les prix exploser,
00:21:33parce qu'il y a eu énormément de liquidités sur le marché,
00:21:35sans que personne ne s'en rende trop compte
00:21:37du point de vue politique, parce que ça n'a pas eu d'impact
00:21:39immédiat sur l'inflation.
00:21:40Et maintenant qu'il y a eu un impact sur l'inflation,
00:21:42on corrige avec les taux.
00:21:43Et donc tous ces marchés fortement capitalisés
00:21:45voient leurs prix complètement décalés
00:21:47par rapport à la capacité
00:21:49de la solvabilité,
00:21:51on appelle ça la solvabilité de la demande.
00:21:53Les acquéreurs ne peuvent plus payer
00:21:55les prix qui sont sur le marché aujourd'hui,
00:21:57d'où la baisse des volumes.
00:21:59Vous nous disiez, Maitre Lièvre,
00:22:02que le choc est à la fois
00:22:04dans le monde des promoteurs immobiliers,
00:22:06mais c'est aussi un choc dans le monde du logement individuel,
00:22:08des maisons individuelles.
00:22:10Il y a beaucoup d'entreprises qui construisent
00:22:12ces maisons individuelles qui ont déposé le bilan.
00:22:14Donc vous nous avez évoqué
00:22:16la cause de cet effondrement.
00:22:18Aujourd'hui, qu'est-ce qu'on peut faire, selon vous,
00:22:20pour essayer de... Quelles mesures d'urgence
00:22:22faudrait-il prendre pour revenir
00:22:24au moins à une moyenne
00:22:26à peu près normale
00:22:28de la mise en chantier de logements
00:22:30collectifs ou de maisons ?
00:22:32J'avoue que j'ai du mal
00:22:34à définir les moyens de mesures d'urgence.
00:22:36Les notaires, comme beaucoup de professionnels,
00:22:38ont fait tout un tas de propositions
00:22:40pour relancer la construction, simplifier
00:22:42les normes, resolvabiliser
00:22:44la demande. Mais voilà, en fait, ce qui est
00:22:46compliqué, c'est que sur le marché ancien, quand les
00:22:48logements existent déjà, la solvabilisation
00:22:50de la demande, donc la capacité pour la demande
00:22:52de pouvoir payer les prix, elle peut
00:22:54se régler ne serait-ce que par la baisse des prix.
00:22:56Donc les prix ont commencé à baisser de manière
00:22:58assez significative.
00:23:00Ça, ça donne un espoir, ça. D'abord,
00:23:02la baisse des prix.
00:23:04Ça veut dire qu'il faut que les vendeurs acceptent
00:23:06de baisser leurs prix, ce qui n'est pas toujours facile.
00:23:08Et ils n'ont pas forcément toujours les moyens de baisser
00:23:10leurs prix non plus, donc c'est très compliqué pour tout le monde.
00:23:12En tout cas, la baisse
00:23:14des prix va permettre aux acheteurs
00:23:16de retrouver un peu de solvabilité.
00:23:18Ça se conjugue avec
00:23:20les banques qui reprêtent, avec des taux
00:23:22qui ne montent plus
00:23:24à défaut de baisser significativement.
00:23:26Donc on va dire que les taux sont hauts et il ne faut
00:23:28pas stabiliser. Donc ça recrée de l'espoir
00:23:30sur le stock existant.
00:23:32Sur ce qui n'existe pas, c'est-à-dire la production
00:23:34neuve, là c'est très compliqué
00:23:36parce qu'on ne peut pas ajuster avec les prix.
00:23:40Vous ne pouvez pas baisser vos prix quand vous avez
00:23:42beaucoup de constructions qui sont de plus en plus chères
00:23:44avec l'inflation, quand vous avez le prix
00:23:46du terrain qui ne peut pas tellement baisser
00:23:48parce qu'il ne représente pas toujours
00:23:50une part suffisante pour
00:23:52avoir un impact sur la baisse
00:23:54des prix finaux post-construction.
00:23:56Donc aujourd'hui, les promoteurs sont dans
00:23:58une situation où tout
00:24:00est bloqué, ils n'ont plus de
00:24:02bilans d'opérations qui leur permettent de
00:24:04construire des logements à des prix abordables.
00:24:06Comme le cycle
00:24:08de production neuve est assez lent,
00:24:10vous savez qu'un permis de construire
00:24:12plus un chantier ça dure entre 2 et 4 ans,
00:24:14forcément il va y avoir...
00:24:16Ça ne redémarrera pas du jour au lendemain.
00:24:18Alors vous nous aviez dit aussi que
00:24:20la dissolution a créé une incertitude
00:24:22politique qui n'est pas bonne parce que
00:24:24les investisseurs hésitent
00:24:26à pousser au redémarrage
00:24:28du secteur de l'immobilier en investissant
00:24:30dans ce secteur. En tout cas, il y a un
00:24:32léger mieux, vous nous dites au moins, avec
00:24:34deux signaux qui sont la
00:24:36baisse des prix et une meilleure
00:24:38ou une stabilisation de l'accessibilité
00:24:40auprès. Merci infiniment
00:24:42Maître Lièvre d'avoir accepté, je
00:24:44rappelle que vous êtes notaire et un des
00:24:46porte-parole du Conseil supérieur du notariat
00:24:48de nous avoir éclairé ce matin sur
00:24:50cette situation dans l'immobilier et ces chiffres
00:24:52qui viennent d'être publiés.
00:24:54A tout de suite pour la suite des débats de l'été
00:24:56avec nos quatre débatteurs et là, ce sera
00:24:58Mettez-vous d'accord, tout de suite.
00:25:00Sud Radio, parlons vrai
00:25:02Sud Radio, parlons vrai
00:25:04Sud Radio, parlons vrai
00:25:06Parlons vrai
00:25:08Parlons vrai
00:25:10Sud Radio, les débats de
00:25:12l'été, 10h-13h, Thierry
00:25:14Guerrier
00:25:16J'allais dire bonjour à toutes et à tous mais
00:25:18bonjour à nos quatre débatteurs, surtout
00:25:20maintenant c'est Mettez-vous d'accord, vous savez
00:25:22vous connaissez ce rendez-vous bien sûr, tous les
00:25:24jours, tout au long de l'année
00:25:26entre 10h40 et midi
00:25:28c'est Valérie Expert qui anime ce
00:25:30moment, on la salue, bonjour Valérie, en
00:25:32vacances avec sa
00:25:34famille, voilà, donc j'ai le plaisir
00:25:36de la remplacer pendant
00:25:38ces quelques semaines, et puis
00:25:40eh bien, nos invités, des habitués
00:25:42de Valérie, Babette de Rosière
00:25:44que nous sommes ravis d'accueillir
00:25:46la grande chef qu'on a
00:25:48vu dans 7 à vous, chef cuisinière
00:25:50propriétaire de ce restaurant
00:25:52La Casse de Babette dans les Yvelines
00:25:54un maul, et puis vous avez
00:25:56voulu toucher à la politique, puisque
00:25:58j'ai voulu toucher, j'ai touché, je voulais
00:26:00ben oui, vous avez été candidate
00:26:02non mais je dis ça parce que si vous
00:26:04aviez été élue, vous seriez aujourd'hui une femme politique
00:26:06je suis déjà élue à la région Ile-de-France
00:26:08à la région Ile-de-France, mais vous êtes candidate
00:26:10vous avez été candidate aux législatives
00:26:12et je continuerai encore, LRN
00:26:14c'est-à-dire siotiste, et vous êtes l'auteur du livre
00:26:16La face cachée de la politique en Ile-de-France
00:26:18alors, à propos d'Ile-de-France, eh bien
00:26:20nous avons un autre élu Ile-de-France
00:26:22écolo, écologiste
00:26:24écolo-centriste, je peux dire ça comme ça
00:26:26Philippe Bouriaki, vous êtes ancien
00:26:28en Europe Écologie Les Verts, et puis à force
00:26:30de mécontentement sur certaines
00:26:32de leurs actions, vous les avez quittés pour rester
00:26:34écologiste dans l'âme, mais centriste
00:26:36bon, on va voir ce que vous inspire
00:26:38certains coups de cœur ou coups de gueule
00:26:40notamment celui de Jean-Baptiste Moreau, bonjour Jean-Baptiste
00:26:42bonjour, alors moi je ne suis pas parisien du tout
00:26:44tant mieux, ça nous sauve, parce que sinon
00:26:46vous êtes encore trop parisien
00:26:48et alors, c'est où votre région Jean-Baptiste ?
00:26:50je suis de la Creuse, je suis creusois
00:26:52agriculteur dans la Creuse
00:26:54plus agriculteur, parce que je suis en train de céder
00:26:56mon exploitation à un jeune, mais
00:26:58je suis dans le conseil aux entreprises
00:27:00et dans un cercle de réflexion
00:27:02que j'ai créé avec des amis
00:27:04sur les questions agricoles et agroalimentaires
00:27:06Jean-Baptiste Moreau, vous avez été agriculteur, vous étiez
00:27:08éleveur, producteur
00:27:10oui, pendant 17 ans, oui, éleveur de vaches
00:27:12limousines, vaches à viande
00:27:14superbe vache limousine à viande
00:27:16et en l'occurrence, pour les nourrir
00:27:18vous produisiez aussi, vous cultiviez
00:27:20des céréales, du maïs
00:27:22pour effectivement les nourrir
00:27:24l'hiver, quand elles n'ont plus d'herbe
00:27:26alors là, on a une LR
00:27:28RN, un écolocentriste
00:27:30et puis là, on a un macroniste, vous êtes
00:27:32macroniste de sensibilité, et plus que ça,
00:27:34vous avez été député Renaissance
00:27:36porte-parole du mouvement En Marche
00:27:38et relativement proche
00:27:40du président encore aujourd'hui
00:27:42Jean-Baptiste Moreau, et puis, notre quatrième
00:27:44invité débatteur ce matin
00:27:46ça va être à vous, Pascal, d'assumer
00:27:48pour la gauche alors, c'est vous qui allez
00:27:50représenter !
00:27:52Il faut absolument être étiqueté
00:27:54Thierry, bonjour à tous !
00:27:56Je cherche à avoir à peu près un plateau
00:27:58équilibré, Pascal Bataille, animateur
00:28:00et producteur de télé
00:28:02J'ai effectivement une sensibilité
00:28:04social-démocrate
00:28:06Bon, ben voyez, finalement, le plateau est très
00:28:08bien construit, c'est Joseph Ruz
00:28:10qui a construit ce plateau ce matin, il s'est bien débrouillé
00:28:12vous êtes tous là, avec toutes les sensibilités
00:28:14représentées à l'Assemblée
00:28:16nationale, peut-être pas, et les filles
00:28:18on va en parler
00:28:20les absents auront toujours tort, non, je plaisante
00:28:22alors, on va commencer par vos coups de coeur
00:28:24ou vos coups de gueule, c'est la tradition
00:28:26de l'émission, et on va commencer avec vous, Babette
00:28:28Ah ben ça je sais !
00:28:30C'est quoi votre...
00:28:32Mon coup de gueule, c'est...
00:28:34J'aurais souhaité la...
00:28:36destitution du président de la République
00:28:38Attendez, quoi ? Répétez !
00:28:40La destitution du président de la République
00:28:42Manifestement incompatible
00:28:44avec les exercices de son mandat
00:28:46Vous voulez que je vous explique ? Il y a trois choses
00:28:48Il y a d'abord comment ça s'est passé les élections
00:28:50législatives, là
00:28:52Ben elles ont été respectées, on n'est pas au Venezuela
00:28:54Ecoutez, il y a 211
00:28:56candidats qui se sont désistés
00:28:58et je ne crois pas qu'ils se sont
00:29:00désistés pour les beaux yeux du président, je suis
00:29:02même bien placée pour le savoir
00:29:04parce que moi-même j'ai été démarchée
00:29:06dans la nuit du dimanche à lundi
00:29:08où trois personnes proches du président
00:29:10m'ont appelée, d'ailleurs je l'ai fait savoir publiquement
00:29:12parce que j'ai enregistré ces trois personnes
00:29:14Il y en a un premier
00:29:16qui est
00:29:18le chef de cabinet
00:29:20de Gabriel Attal
00:29:22qui m'a appelée pour me demander ce que je faisais de ma sioco
00:29:24d'ailleurs ça m'a beaucoup surpris parce que je ne m'attendais pas à cette question
00:29:26à 1h du matin
00:29:28Et puis il y a Solère
00:29:30Mais il voulait quoi ? Attendez, laissez-moi finir
00:29:32si vous parlez tout le temps, à ce moment-là c'est plus la peine
00:29:34que je sois là
00:29:36Et donc il y a Solère qui m'a appelée
00:29:38pendant 16 minutes
00:29:40pour me faire bien comprendre qu'il faut absolument
00:29:42être du côté du président
00:29:44il me désistait et il me proposait
00:29:46justement des postes mirobolants
00:29:48à savoir ou un poste
00:29:50de préfet, écoutez bien, à l'île de la Réunion
00:29:52mais vraiment pour une gaude
00:29:54ou alors que Macron pèsera de tout son poids
00:29:56pour me faire avoir le ministère de l'Outre-mer
00:29:58Mais si c'est si grave
00:30:00et si ça vaut la destitution
00:30:02il faut poser la question
00:30:04Il y a une troisième personne, j'ai promis à cette personne
00:30:06qui est à la fois très proche de moi
00:30:08et très proche aussi de M. Macron
00:30:10de ne pas le nommer
00:30:12et qui lui aussi pendant toute la journée du lundi
00:30:14non seulement il m'a appelée dans la nuit
00:30:16mais toute la journée du lundi
00:30:18m'a bien fait comprendre que c'est de mon
00:30:20intérêt de ne pas me représenter
00:30:22puisque de toute façon je n'ai rien à gagner
00:30:24en m'expliquant que vaut mieux
00:30:26me désister plutôt que de ne rien gagner
00:30:28moi je ne suis pas quelqu'un
00:30:30de corrompu
00:30:32donc je n'ai pas accepté ça du tout, ni de l'un ni de l'autre
00:30:34et c'est pour ça que je dis
00:30:36que là il y a un vrai problème
00:30:38parce que les 211 personnes
00:30:40qui se sont désistées
00:30:42sont passées par la même case que moi
00:30:44ils ne s'en sont pas désistées parce que c'était des beaux yeux
00:30:46pour faire plaisir ou pour la gloire, ce n'est pas vrai
00:30:48C'est la politique de discuter, de négocier
00:30:50non ?
00:30:52Ecoutez, quand on vous demande de quitter
00:30:54pour justement aller suivre le président
00:30:56de la République, on vous impose pratiquement ça
00:30:58je n'ai pas du tout aimé la méthode
00:31:00et puis deuxième chose
00:31:02la présidente qui a été nommée
00:31:04la présidente de l'Assemblée Nationale
00:31:06qui a été reconduite
00:31:08moi je pense qu'elle a été reconduite
00:31:10oui mais reconduite
00:31:12et je m'explique pourquoi
00:31:14parce que les 17 ministres qui étaient là
00:31:16sont aussi des députés
00:31:18et ont voté en tant que députés
00:31:20évidemment il n'y a rien qui empêche
00:31:22que les ministres votent
00:31:24pour l'Assemblée Nationale
00:31:26mais c'est ça qui a fait élire
00:31:28Madame...
00:31:30et troisième chose, je n'ai pas fini
00:31:32vous permettez que je dise un mot à ce propos
00:31:34je vais vous dire, écoutez-moi
00:31:36parce que ça va dans votre sens
00:31:38mais en l'occurrence ce matin, Marine Le Pen
00:31:40a saisi le Conseil Constitutionnel
00:31:42pour faire annuler la réélection d'Yahel Brown-Pivet
00:31:44notamment sur la base de l'argument
00:31:46que vous développez à l'instant
00:31:48je ne dis pas que vous êtes sûre
00:31:50mais je ne dis pas que vous avez raison pour le temps
00:31:52Marine Le Pen vient d'annoncer
00:31:54qu'elle saisissait le Conseil Constitutionnel
00:31:56notamment parce qu'elle considère que
00:31:58ces 17 ministres députés
00:32:00que vous l'avez évoqué à l'instant
00:32:02n'étaient pas légitimes à voter
00:32:04on verra ce que décide le Conseil Constitutionnel
00:32:06je ferai réagir les autres tout à l'heure
00:32:08mais la troisième raison pour laquelle
00:32:10vous considérez qu'il y a une destitution nécessaire
00:32:12parce que ce n'est pas normal qu'il y ait plus de 10 millions de Français
00:32:14qui ont voté pour un parti
00:32:16et qui ne sont pas représentés à l'Assemblée Nationale
00:32:18dans les postes de responsabilité
00:32:20je parle de postes de responsabilité
00:32:22bien sûr, il n'y en a aucun
00:32:24alors c'est un mépris pour ces Français-là
00:32:26parce qu'ils ont voulu changer les choses
00:32:28ils ont exprimé qu'ils voulaient changer les choses
00:32:30et ils ne sont pas représentés à l'Assemblée Nationale
00:32:32voilà les trois raisons
00:32:34et lorsque le Président se cache derrière
00:32:36les JO, ça me fait bien sourire
00:32:38bon, mais en l'occurrence
00:32:40vous avez un mot très fort
00:32:42je vais faire réagir vos camarades
00:32:44trois autres débatteurs
00:32:46un mot très fort, vous demandez
00:32:48là tout d'un coup, au milieu de l'été, en plein mois d'août
00:32:50la destitution du Président de la République
00:32:52c'est grave
00:32:54parce que ce serait une crise politique
00:32:56je vous inspire, Pascal Bataille
00:32:58le premier à réagir
00:33:00comment vous réagissez à cette exigence
00:33:02ou en tout cas à cette formulation d'une demande
00:33:04de destitution du Président par Babette de Rozière
00:33:06écoutez, j'adore Babette
00:33:08moi aussi
00:33:10mais
00:33:12je ne suis absolument pas
00:33:14je trouve ça
00:33:16complètement excessif
00:33:18et hors de propos
00:33:20je pense que ce qui se passe à l'Assemblée Nationale
00:33:22concerne les députés
00:33:24et c'est au sein
00:33:26des députés
00:33:28et des alliances plus ou moins
00:33:30heureuses qui se sont
00:33:32produites pour l'élection de la Présidente
00:33:34qu'il faut aller
00:33:36chercher les responsables
00:33:38et pas Emmanuel Macron, même si évidemment
00:33:40il était aux commandes de tout ça, mais son rôle de Président de la République
00:33:42est une chose
00:33:44et son rôle d'influence
00:33:46de son camp
00:33:48en est une autre
00:33:50donc voilà, moi j'ai
00:33:52dit mon indignation sur le fait
00:33:54que Yael Brown-Pivet
00:33:56ait osé revendiquer à nouveau
00:33:58la Présidence de l'Assemblée Nationale
00:34:00après Yael...
00:34:02Vous n'êtes pas d'accord sur le terme de destitution ?
00:34:04C'est quand même une aberration
00:34:06et moralement et politiquement
00:34:08mais pour autant
00:34:10je ne pense pas que ça mérite la destitution
00:34:12d'Emmanuel Macron
00:34:14Si, parce qu'on devrait faire une enquête
00:34:16pour savoir pourquoi ils ont résisté
00:34:18et d'ailleurs aucun député jusqu'ici
00:34:20n'a jamais pensé justement à se réunir
00:34:22pour pouvoir saisir la haute coude
00:34:24de justice, il y a matière à faire
00:34:26cette destitution
00:34:28On va reprendre le débat après la pub
00:34:30mais là il faut faire la pause publicitaire
00:34:32sinon on est en retard, je vous assure
00:34:34je vous repasse la parole à tout de suite
00:34:36c'est mettez-vous d'accord et vous êtes sur Sud Radio
00:34:38Sud Radio
00:34:40parlons vrai
00:34:44Sud Radio, les débats de l'été
00:34:4610h-13h
00:34:49Et c'est maintenant mettez-vous d'accord
00:34:51et ce mettez-vous d'accord ce matin est parti
00:34:53très fort puisque Babette de Rozière
00:34:55nos quatre débatteurs
00:34:57une de nos débattrices ce matin
00:34:59demande carrément la destitution du Président
00:35:01de la République et en réalité
00:35:03alors que vous avez été, Babette, en effet
00:35:05candidate aux législatives LRRN
00:35:07c'est-à-dire chiotiste dans les Yvelines
00:35:09et bien, Babette
00:35:11est au coeur de l'actualité
00:35:13puisque Marine Le Pen elle-même, je vous le disais
00:35:15a saisi le Conseil
00:35:17Constitutionnel, elle annonce le faire
00:35:19ce matin pour faire annuler la réélection
00:35:21de Yael Brown-Pivet, la Présidente
00:35:23de l'Assemblée Nationale sur l'argument
00:35:25du fait que 17 députés
00:35:27qui ont voté pour elle étaient aussi
00:35:29ils sont ministres, toujours des missionnaires
00:35:31certes, mais ministres et donc que ça a faussé
00:35:33en quelque sorte l'élection. Et réaction de
00:35:35Pascal Bataille qui dit bah oui sur la
00:35:37sur l'élection de Yael Brown-Pivet je l'ai
00:35:39dénoncé mais en revanche la notion
00:35:41de destitution c'est trop fort
00:35:43destitution trop fort, vous dites vous, Babette
00:35:45évidemment on peut y aller, mais attendez, je fais répondre d'abord
00:35:47les autres débatteurs si vous permettez, Babette
00:35:49alors l'ancien député macroniste
00:35:51Jean-Baptiste Moreau. D'autant que j'étais candidat moi aussi
00:35:53au législatif, je suis arrivé quatrième avec 17,5%
00:35:55donc j'étais pas à 12% des inscrits
00:35:57donc je pouvais pas me maintenir, donc le désistement ne me
00:35:59concernait pas mais j'étais un des premiers dans
00:36:01le camp présidentiel, je me suis présenté au nom de la majorité
00:36:03présidentielle à critiquer justement le désistement
00:36:05de deuxième tour parce que la
00:36:07volonté du Président de la République c'était une clarification
00:36:09et je trouvais que cette clarification était nécessaire
00:36:11par rapport à la volonté des Français. Et il est vrai
00:36:13que les désistements sélectifs
00:36:15on va dire, qui ont été en cours
00:36:17ont permis de sauver un certain nombre de députés
00:36:19de la majorité mais ont nuit à la clarification
00:36:21politique
00:36:23c'est du politicien contre le politique
00:36:25a nuit à la clarification politique
00:36:27que le Président a appelé de ses voeux et du coup
00:36:29on se retrouve avec une partie de la France qui est effectivement frustrée
00:36:31de ses résultats parce qu'elle ne se trouve pas
00:36:33présentée. Bon, soit c'est démocratique
00:36:35je veux dire il n'y a pas eu de malversation
00:36:37c'est pas illégal mais c'est pas très joli
00:36:39je ne veux pas faire parler le Président de la République parce qu'il y en a suffisamment
00:36:41qui le font parler et qui s'expriment à sa place
00:36:43pour lui faire dire tout et n'importe quoi
00:36:45pour ne pas le faire moi-même
00:36:47mais je me retiendrai moi aux déclarations
00:36:49qu'il a faites la semaine dernière
00:36:51au cours d'une interview
00:36:53sur les grandes chaînes
00:36:55de télé
00:36:57en disant que d'une part il n'était pas fanat
00:36:59des désistements très clairement
00:37:01puisqu'il a dit maintenant que les désistements
00:37:03ont eu lieu, il faut que ceux qui se sont désistés les uns pour les autres
00:37:05fassent une majorité
00:37:07et gouvernent
00:37:09le seul souci
00:37:11c'est qu'on sait très bien que c'est impossible
00:37:13on n'aura pas de gouvernement entre LFI
00:37:15et la droite
00:37:17ça n'existera pas
00:37:19c'est totalement illusoire
00:37:21c'est pour ça que cette clarification nous a mis
00:37:23ces désistements
00:37:25nous a mis dans une impasse démocratique
00:37:27mais c'était la démocratie qui s'est appliquée
00:37:29on a le droit de se désister
00:37:31la plupart des candidats de la majorité présidentielle
00:37:33qui se sont désistés l'ont fait en connaissance de cause
00:37:35peut-être avec des pressions du parti
00:37:37je n'en ai pas eu forcément connaissance
00:37:39mais effectivement
00:37:41le Gabriel Attal a donné un certain nombre de consignes
00:37:43les autres partis ont aussi donné un certain nombre de consignes
00:37:45notamment la gauche
00:37:47pour se désister en faveur du candidat macroniste
00:37:49quand il était face au Front National
00:37:51c'est une expression démocratique
00:37:53mais c'est effectivement une problématique
00:37:55sur la réélection d'Yael Bourne-Pivet
00:37:57le Conseil constitutionnel s'est déjà prononcé
00:37:59d'ailleurs parce qu'il y avait d'autres personnes
00:38:01qui l'avaient saisi
00:38:03en se jugeant incompétente à juger
00:38:05en se disant non compétent
00:38:07pour juger la réélection d'Yael Bourne-Pivet
00:38:09et les règles que se donne l'Assemblée nationale
00:38:11puisque ce sont des règles que se donne l'Assemblée nationale
00:38:13il y a eu une élection aussi là aussi démocratique
00:38:15les députés se sont exprimés
00:38:17et ils ont choisi de réélire Yael Bourne-Pivet
00:38:19on peut en penser ce qu'on en veut
00:38:21et effectivement le fait qu'il n'y ait pas de membres
00:38:23du Rassemblement National dans le bureau de l'Assemblée
00:38:25c'est dans le bureau
00:38:27et le bureau de l'Assemblée il a un rôle
00:38:29sur le prononcer des sanctions sur un certain nombre de choses
00:38:31sur l'ordre du jour
00:38:33ce n'est pas l'alpha et l'oméga
00:38:35de la démocratie à l'Assemblée nationale
00:38:37mais effectivement, et le Président l'a dit
00:38:39que le Rassemblement National ne soit pas représenté
00:38:41au sein de cette instance est un problème démocratique
00:38:43Mais Jean-Baptiste Moreau, on sent bien que finalement
00:38:45Baptiste de Rosières ou Marine Le Pen
00:38:47titillent quelque chose de très sensible
00:38:49parce qu'on sent bien que le macroniste que vous êtes
00:38:51n'est pas très content de l'ambiguïté
00:38:53entre l'attitude politicienne de la macronie
00:38:55et puis le choix
00:38:57du Président de clarifier politiquement
00:38:59Justement, je ne suis pas sûr que ce soit porté par le Président de la République
00:39:01cette ambiguïté-là
00:39:03Honnêtement, je ne suis pas sûr
00:39:05il y a des personnalités
00:39:07dans la majorité du Président de la République
00:39:09qui ne sont pas forcément en accord avec lui
00:39:11et qui ont choisi d'autres
00:39:13façons de faire et d'autres méthodes
00:39:15que lui n'a pas forcément, et je le connais bien
00:39:17de l'intérieur, le fonctionnement, puisque
00:39:19ça fait 7 ans que je le vis
00:39:21donc je ne suis pas sûr que
00:39:23le Président ait validé l'ensemble
00:39:25des options qui ont été prises entre les deux tours
00:39:27Vous voulez sauver l'image de votre champion ?
00:39:29Je veux qu'il défend son Président
00:39:31Je suis suffisamment critique
00:39:33et j'ai suffisamment su exprimer mes désaccords
00:39:35avec lui sur un certain nombre de sujets
00:39:37pour être assez libre de ce point de vue-là
00:39:39et je ne lui dois rien de ma situation actuelle
00:39:41donc je n'ai aucun problème à critiquer
00:39:43quand il a besoin d'être critiqué
00:39:45Là, en l'occurrence, je ne suis pas sûr que ce soit son fait
00:39:47Son fait, c'était la dissolution, c'est clair
00:39:49Je pense qu'il n'aurait pas dû le faire
00:39:51dans ce délai-là, parce qu'y compris son propre camp
00:39:53n'était pas prêt à partir en campagne
00:39:55Mais je ne suis pas sûr
00:39:57que toutes les décisions qui ont été prises
00:39:59après cette dissolution
00:40:01sont toutes de son fait, honnêtement
00:40:03De toute façon, il a intérêt
00:40:05à défendre son Président
00:40:07Mais comment on peut m'expliquer
00:40:09que le factotum
00:40:11qui est très proche du Président, M. Solaire
00:40:13se permet d'appeler dans la nuit
00:40:15tous les gens qui sont au deuxième tour
00:40:17pour leur demander de désister
00:40:19C'est le Président !
00:40:21Parce que le Président,
00:40:23quand il a dit qu'il prenait la décision
00:40:25de dissoudre l'Assemblée
00:40:27il pensait pouvoir retomber sous ses pieds comme un chat
00:40:29Il pensait qu'après, il aurait eu
00:40:31vraiment une Assemblée pour lui
00:40:33Donc il ne s'attendait pas qu'il y aurait eu
00:40:35trois blocs, et c'est pour ça qu'il se retrouvait
00:40:37devant des difficultés, et c'est pour ça que dans la nuit
00:40:39de dimanche à lundi, ils ont fait du rabattage
00:40:41Ils ont appelé tout le monde
00:40:43Mais c'est la politique, tous les partis font ça
00:40:45C'est de la scroquerie à la limite
00:40:47C'est de la scroquerie intellectuelle, je ne comprends pas comment un Président
00:40:49peut alerter sa troupe
00:40:51en disant qu'il faut absolument demander aux gens
00:40:53de se désister en faveur de...
00:40:55C'est pas sûr qu'il l'ait fait Thierry Solère
00:40:57C'est pour ça qu'il faut une commission
00:40:59Il faut une commission d'enquête là-dessus
00:41:01parce qu'il faut savoir pourquoi ces gens-là
00:41:03se sont désistés. Je suis sûre
00:41:05qu'on va être surpris de leurs réponses
00:41:07Pourquoi je dis ça ?
00:41:09Pourquoi je dis ça ?
00:41:11Parce que depuis,
00:41:13les gens à qui on a promis des choses n'auront rien
00:41:15Alors, avec nous, Babette de Rosières
00:41:17vous l'avez entendu, Jean-Baptiste Moreau
00:41:19on vient de l'entendre, Pascal Bataille
00:41:21et puis Philippe Bouriaquet
00:41:23Alors Philippe, réaction à la demande
00:41:25de destitution du Président de la République
00:41:27et d'enquête parlementaire sur
00:41:29les destitutions de la part de Babette de Rosières
00:41:31C'est son coup de gueule ce matin
00:41:33A titre personnel, j'ai beaucoup d'affection pour Babette
00:41:35C'est une femme engagée, c'est une femme
00:41:37avec un caractère franc
00:41:39Poétiquement, nous sommes...
00:41:41Qui dit les choses, parlons vrai
00:41:43Moi, c'est une qualité que j'apprécie
00:41:45Même si, poétiquement,
00:41:47aujourd'hui, on se retrouve opposés
00:41:49parce que je me retrouve, moi, très proche
00:41:51de Patrick Caram et de Valérie Pécresse
00:41:53à qui je dois beaucoup lorsque je me suis retrouvé
00:41:55au fond du gouffre
00:41:57La loyauté, chez moi, c'est quelque chose
00:41:59de fondamental
00:42:01C'est une pierre cardinale
00:42:03Babette soulève trois points
00:42:05Le premier point
00:42:07Une manœuvre téléguidée ou personnelle
00:42:09de plusieurs personnes qui l'ont contactée
00:42:11et qui ont contacté d'autres personnes
00:42:13C'est le jeu des appareils politiques
00:42:15Moi, je me rappelle au municipal de 2020
00:42:17de prendre le téléphone et de s'appeler
00:42:19entre concurrents du premier tour pour voir
00:42:21si on pouvait avoir des alliances,
00:42:23un désistement, etc.
00:42:25Ça fait partie du jeu politique
00:42:27Maintenant, les promesses n'engagent que ceux qui l'écoutent
00:42:29comme dit si bien notre ex-président de la République
00:42:31Et je sais que certaines personnes
00:42:33prennent des initiatives personnelles
00:42:35Moi, je le dis à titre personnel dans certaines négociations
00:42:37et je remercie Jean-Marc Gavanatori et le bureau politique
00:42:39de l'écologie de l'Eau Centre de me donner
00:42:41certaines prérogatives et la confiance
00:42:43de pouvoir prendre certaines initiatives
00:42:45Je discute avec d'autres interlocuteurs
00:42:47de d'autres partis politiques
00:42:49pour les élections européennes
00:42:51ou les élections législatives
00:42:53Donc, il nous appartient à chacun
00:42:55de pouvoir avoir une largesse
00:42:57et certains de dépasser sûrement cette largesse
00:42:59L'imputer au président de la République
00:43:01ça me semble un peu délicat et compliqué
00:43:03mais je peux comprendre le ressenti
00:43:05Destitution, oui. Destitution, non.
00:43:07C'est trop fort
00:43:09Je pense que c'est vraiment trop fort
00:43:11Mais qu'il y ait une commission d'enquête
00:43:13Au milieu de la table
00:43:15Oui, je ne pense pas que c'est le moment
00:43:17le plus opportun et on y viendra
00:43:19tout à l'heure le pourquoi du comment
00:43:21La deuxième, l'élection de
00:43:23Yael Youn Brunprivé
00:43:25On en pense quand on veut
00:43:27C'est une démocratie et chacun vote
00:43:29on s'en met conscience et je remarque que les électeurs
00:43:31enfin que les députés du Rassemblement National
00:43:33leur vote pour les vice-présidences
00:43:35ont mis les deux noms de la France Insoumise
00:43:37par exemple. Ils ont le droit de faire
00:43:39ce qu'ils veulent et certains n'ont pas voté
00:43:41C'est critiquable mais c'est respectable parce que c'est légal
00:43:43Mais c'est légal
00:43:45Il n'y a aucune loi
00:43:47Je suis régalien
00:43:49J'aime l'Etat, j'aime l'Ordre
00:43:51j'aime la Constitution
00:43:53et j'aime notre nation et c'est ma nation
00:43:55c'est mon pays qui a des valeurs
00:43:57juste extraordinaires. Et donc les gens ont respecté
00:43:59les valeurs, on leur a mis conscience
00:44:03Le troisième point que tu avais soulevé
00:44:05Il n'y avait personne qui représentait justement
00:44:07les 10 millions dans les postes
00:44:09à responsabilité de l'Assemblée Nationale
00:44:11d'énonce que le RN n'est pas...
00:44:13Moi je combattrai le RN et reconquête
00:44:15jusqu'au, je pense et je l'espère
00:44:17mon dernier jour. Mais
00:44:19je vous l'ai dit
00:44:21je ne suis pas un schizophrène
00:44:23et ce n'est pas...
00:44:25Non mais que le RN qui est quand même au temps de discuter
00:44:27des postes de responsabilité c'est un souci
00:44:29Quand je dis je ne suis pas schizophrène, je ne veux pas jeter l'opprobre
00:44:31sur ceux qui souffrent de cette pathologie
00:44:33c'est dans le terme vulgaire
00:44:35que j'utilise. Ce n'est pas acceptable
00:44:37que dans notre démocratie
00:44:39si on considère que le RN
00:44:41est un parti démocratique, à ce moment-là
00:44:43il doit être représenté partout. C'est le règlement
00:44:45de l'Assemblée Nationale qui n'a pas été respecté
00:44:47et là moi je suis furax contre
00:44:49tous ceux qui se disent de l'arc républicain
00:44:51d'avoir fait un deal avec l'extrême-gauche
00:44:53pour écarter l'extrême-droite
00:44:55enfin on est chez les fous
00:44:57alors que dans la mandature présidentielle, ils avaient fait un deal
00:44:59avec l'extrême-droite pour écarter l'extrême-gauche
00:45:01et j'étais furax aussi. Donc ça c'est
00:45:03quelque chose qui n'est pas possible. C'est un mauvais message
00:45:05qu'on envoie aux Françaises et aux Françaises
00:45:07et aux 11 millions d'électeurs qui ont voté le RN
00:45:09pour qui j'ai le plus grand respect
00:45:11pas le RN mais les électeurs
00:45:13parce qu'ils ont une colère qui est légitime
00:45:15qui n'est pas entendue
00:45:17et on ne peut pas les exclure.
00:45:19C'est exactement ce que j'ai dit entre les deux tours
00:45:21on ne combat pas un extrême en s'alliant avec un autre extrême
00:45:23ça n'existe pas. Je veux dire
00:45:25c'est absolument incompréhensible pour les électeurs
00:45:27on radicalise l'électorat qui se sent totalement floué
00:45:29Vous pensez que comme quand vous étiez député
00:45:31il fallait des députés RN
00:45:33les postes à responsabilité à l'Assemblée ?
00:45:35C'était moins problématique
00:45:37on va dire entre 2017 et 2022
00:45:39Mais depuis 2021
00:45:41la première législature après 2022
00:45:43ils ont eu des députés
00:45:45à partir du moment où ils représentent 10 millions d'électeurs
00:45:47ils doivent être au poste de responsabilité
00:45:49ou alors on interdit le parti avant les élections
00:45:51et il faut être clair. Soit c'est un parti démocratique
00:45:53et il est dans les institutions
00:45:55je le combats aussi nuit et jour
00:45:57et je combats tous les extrêmes nuit et jour
00:45:59d'ailleurs entre les deux tours je l'ai appelé à voter tout sauf les extrêmes
00:46:01mais
00:46:03on ne peut pas dire à la fois qu'il est démocratique
00:46:05et qu'il n'est pas démocratique, pas plus que l'extrême gauche
00:46:07Et les floutes Babette
00:46:09parce qu'elle a réussi à imposer son sujet
00:46:11et vous êtes à peu près tous tombés d'accord
00:46:13C'est la pub
00:46:15Quelle est la différence qui a fait
00:46:17qu'Aliane Privert a été élue
00:46:19les 17 ministres qui étaient là
00:46:21qui étaient aussi députés
00:46:23C'est ça
00:46:25Ils auraient pu avoir
00:46:27On ne vous entend pas
00:46:29On reprend le débat après
00:46:31la publicité et le journal
00:46:33Vous les retrouverez dans un instant
00:46:35sur Sud Radio
00:46:37A tout de suite
00:46:49On croyait que
00:46:51on aurait du mal
00:46:53à trouver des sujets de débat
00:46:55Pas du tout, ce matin
00:46:57Il y a eu 4 débattrices et débatteurs
00:46:59Babette de Rosière
00:47:01Vous la connaissez, c'est à vous
00:47:03Cuisinière, chef de cuisine
00:47:05et propriétaire de la casse de Babette à Maul
00:47:07Elle a été candidate aux législatives
00:47:09LRN, siotiste
00:47:11dans les Yvelines
00:47:13Elle vient de demander à l'antenne
00:47:15de lancer à nouveau un débat
00:47:17Peut-être en peur perte, car le président
00:47:19est en ce moment au fort de Brégançon
00:47:21au soleil, en Méditerranée
00:47:23Il attend
00:47:25La trêve des jeux, vous avez l'air
00:47:27d'en sourire, mais elle est là
00:47:29Heureusement qu'il y a eu la trêve des jeux
00:47:31Heureusement, ça a arrangé
00:47:33beaucoup de choses
00:47:35N'empêche qu'elle est là, la trêve
00:47:37Elle a sauvé
00:47:39Babette de Rosière, Philippe Bouriaki
00:47:41qui lui est conseiller régional
00:47:43écolo-centriste et écologiste
00:47:45Île-de-France
00:47:47au conseil régional d'Île-de-France
00:47:49Jean-Baptiste Moreau, agriculteur
00:47:51qui est aussi
00:47:53ancien député macroniste
00:47:55Pascal Bataille, animateur
00:47:57et producteur de télévision
00:47:59Jean-Baptiste Moreau, je viens vers vous
00:48:01pour un autre sujet alors
00:48:03qui est aussi, vraiment
00:48:05ça vous met en colère, un coup de gueule
00:48:07contre ce que vous appelez
00:48:09les mensonges des écologistes
00:48:11De l'écologie politique et de certaines ONG
00:48:13Moi justement, je l'ai
00:48:15subi en tant qu'agriculteur
00:48:17mais je l'ai subi aussi en tant que député
00:48:19à l'Assemblée Nationale
00:48:21C'est une étude qui est sortie et qui a été relayée par Le Point
00:48:23mais ces études là, on les entend pas
00:48:25on entend toutes celles qui vont dans l'autre sens
00:48:27qui culpabilisent les agriculteurs de tous les maux
00:48:29par contre celles qui montrent que finalement
00:48:31c'est peut-être pas eux les responsables
00:48:33C'est une étude qui est parue
00:48:35dans Le Point, qui est une étude de chercheurs
00:48:37allemands de l'université de Tübingen
00:48:39en Allemagne
00:48:41qui est parue dans une revue scientifique
00:48:43Water Search
00:48:45qui est une revue incontestable
00:48:47et qui montre justement que tout ce qu'on a
00:48:49raconté sur le glyphosate
00:48:51Moi j'ai été rapporteur d'une mission
00:48:53Le glyphosate c'est un herbicide
00:48:55c'est un produit qu'on utilise
00:48:57qui détruit ce qu'on appelle les adventices
00:48:59sur les mauvaises herbes dans les cultures
00:49:01que ce soit dans les céréales, dans les maïs
00:49:03Et sans lui, il y a des taux de rendement
00:49:05pour vous les agriculteurs qui baissent
00:49:07qui chutent considérablement
00:49:09C'est un herbicide systémique qui est en plus assez peu cher
00:49:11qui a été développé par l'entreprise
00:49:13Monsanto, qui n'existe plus
00:49:15qui a été racheté par Bayer
00:49:17il y a quelques temps
00:49:19et donc le glyphosate est responsable de tous les maux
00:49:21à entendre les écologistes, c'est une catastrophe
00:49:23sanitaire, tout
00:49:25L'étude des scientifiques allemands
00:49:27montre le contraire
00:49:29Il n'est pas question de dire que le glyphosate
00:49:31est inoffensif
00:49:33et d'ailleurs on a réduit considérablement les usages
00:49:35en Europe, et en France particulièrement
00:49:37puisqu'on a pris un certain nombre de mesures
00:49:39suite à la mission dont j'ai été le rapporteur
00:49:41Mais ce qu'il faut savoir
00:49:43et ce qu'il faut voir dans cette étude
00:49:45sur le fait qu'on retrouve
00:49:47un des dérivés du glyphosate
00:49:49c'est-à-dire l'empas, dans les eaux
00:49:51notamment dans les stations d'épuration
00:49:53ou dans les eaux de rivière
00:49:55Ces chercheurs ont fait une recherche pour voir
00:49:57d'où venait exactement cet empas
00:49:59Ça vient du glyphosate
00:50:01Les écologistes expliquent que ça vient du glyphosate
00:50:03que c'est la faute des agriculteurs
00:50:05Cette étude montre que malgré le fait
00:50:07qu'on ait considérablement réduit le glyphosate
00:50:09qu'il y a des zones où on ne l'utilise pas
00:50:11je pense aux villes, aux métropoles ou à proximité des métropoles
00:50:13les taux sont rigoureusement les mêmes partout
00:50:15Ils sont les mêmes qu'aux Etats-Unis
00:50:17Ils sont les mêmes qu'aux Etats-Unis
00:50:19où on utilise le glyphosate
00:50:21de façon hyper importante
00:50:23En fait, c'est lié au fait
00:50:25juste que l'empas
00:50:27c'est aussi un des dérivés
00:50:29constituant des détergents
00:50:31et des lessives
00:50:33industrielles et domestiques
00:50:35C'est la façon dont nous utilisons les lessives
00:50:37qui provoque ça
00:50:39C'est issu de la dégradation des lessives
00:50:41et des détergents utilisés par tout un chacun
00:50:43Mais c'est la logique des écolos depuis des dizaines d'années
00:50:45C'est-à-dire qu'on culpabilise les agriculteurs
00:50:47de tous les maux, ils sont responsables de la pollution
00:50:49des gaz à effet de serre à cause des vaches
00:50:51tout ça, pour ne pas remettre en cause
00:50:53le fait qu'en fait c'est notre mode de vie globalement
00:50:55qui est responsable de toutes ces pollutions
00:50:57C'est pas juste les agriculteurs
00:50:59Mais c'est beaucoup plus facile d'expliquer que tout est de la faute
00:51:01de 400 000 agriculteurs que de 5 milliards d'individus
00:51:03donc il faut changer radicalement le mode de vie
00:51:05On l'a vu, un exemple très typique
00:51:07On dit toujours que
00:51:09les abeilles, la mortalité, elle est due aux pesticides
00:51:11et tout ça. Le record de production
00:51:13de miel, c'était l'année
00:51:15du Covid. Pourquoi ?
00:51:17Pas parce que les agriculteurs n'utilisent plus de pesticides
00:51:19Ils ont travaillé comme d'habitude
00:51:21Juste parce qu'on a arrêté
00:51:23de faire n'importe quoi avec nos voitures
00:51:25de faire des distances
00:51:27impressionnantes, de polluer
00:51:29avec nos usines qui ont pour la plupart enfermées
00:51:31et bien la mortalité des abeilles, figurez-vous
00:51:33qu'elle a chuté. Donc les agriculteurs, il faut arrêter
00:51:35de leur mettre tous les mots sur les mots
00:51:37C'est l'escroquerie intellectuelle
00:51:39d'écologie politique
00:51:41qui veut expliquer que l'agriculture est responsable
00:51:43d'un tas de mots dont elle est en aucun cas responsable
00:51:45Je suis d'accord avec mon collègue, je suis d'accord avec lui
00:51:47On met tout sur les agriculteurs
00:51:49Pour rebondir sur les pesticides
00:51:51Qui parle du chlordécone ?
00:51:53Ça intéresse les agriculteurs
00:51:55Ça intéresse les écolos ça
00:51:57C'est un pesticide
00:51:59C'est un pesticide
00:52:01Il faut rappeler l'histoire
00:52:03Là on est jusqu'à demain matin
00:52:05En attendant, le problème là-bas aux Antilles
00:52:07Personne ne soulève ce problème
00:52:09Chlordécone est un pesticide qui a été utilisé
00:52:11pour la production de la banane
00:52:13Et tous les hommes qui ont travaillé dedans sont atteints
00:52:15de cancer de la prostate. Ça personne n'en parle
00:52:17D'ailleurs ils ont été
00:52:19Ils ont fait 10 ans de procédures
00:52:21Vous savez comment ça s'est terminé ?
00:52:23Et bien non lieu, ça n'existe pas, ça n'a jamais existé
00:52:25Et quand je vois
00:52:27qu'on est en train de parler du glyphosate
00:52:29Je dis mais ils sont complètement barjots parce que le glyphosate
00:52:31Si nous on avait que ça chez nous
00:52:33Ce serait formidable
00:52:35Vous préférez le glyphosate au chlordécone ?
00:52:37Ben écoutez c'est un pesticide aussi mais c'est pas le chlordécone
00:52:39Il n'y a pas la catastrophe
00:52:41Il n'y a pas le denté améré
00:52:43Voilà, avec ce produit là
00:52:45Alors que les écolos ils feraient mieux aussi
00:52:47Au lieu de s'occuper de ce qui se passe chez les autres
00:52:49Ils feraient mieux aussi de s'occuper de ce qui se passe
00:52:51aussi en outre-mer qui est la France
00:52:53Même si on est éloigné c'est la France
00:52:55Et ça c'est une catastrophe naturelle
00:52:57C'est vraiment un désordre incompris
00:52:59par les gens qui nous dirigent
00:53:01Philippe Bouryaki qui est écologiste
00:53:03dans l'âme et qui avait
00:53:05quitté l'Europe Écologie-Les Verts
00:53:07pour être écolocentriste
00:53:09au Conseil Régional d'Île-de-France
00:53:11Vous voyez bien quand même qu'il y a une logique
00:53:13d'idéologie
00:53:15dans l'écologie politique
00:53:17qui pousse parfois d'après
00:53:19Jean-Baptiste Moreau à des décisions
00:53:21qui sont le fruit de mensonges
00:53:23et qui sont des erreurs au fond puisque Babette nous dit
00:53:25par exemple chlordécone si on avait eu le glyphosate
00:53:27on n'aurait pas traité
00:53:29on n'aurait pas eu les conséquences
00:53:31sanitaires qu'on a eues. Vous voyez bien quand même que ça
00:53:33interroge l'écologie politique dont vous êtes un des représentants
00:53:35Complètement
00:53:37Je voudrais dire aux auditeurs et aux auditrices
00:53:39qui nous écoutent, il y a deux visions de l'écologie
00:53:41Il y a l'écologie
00:53:43culpabilisatrice, punitive
00:53:45qui est défendue par les wokistes d'Europe
00:53:47Écologie-Les Verts dont l'ascendant aujourd'hui
00:53:49politique de Sonia Rousseau ne fait aucun
00:53:51débat puisque
00:53:53elle arrive à monopoliser tous les temps de parole
00:53:55y compris des écologistes progressistes
00:53:57que je pense à Yannick Jadot et d'autres
00:53:59qui sont complètement
00:54:01mis au banc de l'écologie politique
00:54:03et puis il y a celle que nous défendons, nous
00:54:05avec Jean-Marc Gratton et l'écologie au centre
00:54:07qui est une écologie pragmatique, réaliste, qui fait aussi
00:54:09confiance à la science
00:54:11et qui n'est pas culpabilisatrice
00:54:13Mais vous comprenez Jean-Baptiste Moreau, agriculteur
00:54:15qui dit mensonges
00:54:17Il faut qu'on accompagne les consommateurs
00:54:19les citoyens et les
00:54:21industriels, les paysans
00:54:23vers plus de responsabilité
00:54:25dans l'intérêt de tous
00:54:27et de toutes. Pour revenir sur
00:54:29le glyphosate
00:54:31l'INSERM
00:54:33c'est quelque chose d'assez sérieux
00:54:35C'est l'institut national de la recherche médicale
00:54:37qui en
00:54:392021 remet un rapport
00:54:41sur le glyphosate
00:54:43et l'INSERM constate que le glyphosate
00:54:45est dangereux puisqu'il
00:54:47modifie le génome humain
00:54:49Mais selon l'usage !
00:54:51Je l'ai là !
00:54:53Je ne vous ai pas interrompu
00:54:55Au même titre que le café, la cigarette
00:54:57etc.
00:54:59Sous aucun problème
00:55:01La vraie question
00:55:03Si en mangeant
00:55:05des produits qui ont été contaminés
00:55:07J'y arrive
00:55:09Je ne vous ai pas interrompu
00:55:11Vous ne pouvez pas
00:55:13critiquer les écologistes
00:55:15écolo-terroristes
00:55:17et vous comporter comme tel
00:55:19Je ne me comporte pas comme tel
00:55:21Je ne vous ai pas interrompu
00:55:23Je vous ai écouté religieusement
00:55:25Permettez-moi de pouvoir développer
00:55:27Je pense être un écologiste modéré
00:55:29et sympa
00:55:31Je me jette des fleurs
00:55:33avec grand plaisir
00:55:35Il y a
00:55:37un danger potentiel et réel
00:55:39avec le glyphosate
00:55:41C'est l'affaire des proportions
00:55:43Si demain
00:55:45vous allez faire une radio
00:55:47C'est pas très grave
00:55:49Alors que c'est bénéfique
00:55:51Il faut savoir ce qu'on a
00:55:53Le glyphosate
00:55:55vous allez en manger tout le temps
00:55:57sur plein de produits différents
00:55:59qui font que des petites doses
00:56:01finissent à la fin
00:56:03et y compris chez les agriculteurs
00:56:05des problématiques
00:56:07Mais vous avez raison sur un point
00:56:09L'écologie ne doit pas
00:56:11concerner qu'une partie
00:56:13de notre industrie
00:56:15Notre façon de consommer a un impact réel
00:56:17Parce qu'il n'y a pas que le glyphosate
00:56:19Il y a aussi les parabènes
00:56:21Il y a aussi les produits dérivés
00:56:23Il y a ce que nous respirons
00:56:25C'est tout notre mode de vie
00:56:27Ça rejoint ce qu'il dit
00:56:29Nous nous prenons
00:56:31le problème
00:56:33Mais c'est ce que nous prenons aussi
00:56:35Nous nous disons qu'il faut aller sur une autre agriculture
00:56:37moins intensive
00:56:39Parce que le problème il est là
00:56:41Plus vous allez produire de manière intensive
00:56:43plus vous allez avoir besoin de produits chimiques
00:56:45Sauf qu'il faut qu'on consomme différemment
00:56:47qu'il faut qu'on consomme moins, mieux, local, français
00:56:49Parce que vous avez une garantie
00:56:51Et là je rejoins en tout cas
00:56:53le combat des agriculteurs
00:56:55Parce que lorsque vous mettez des normes draconiennes
00:56:57à nos agriculteurs français et européens
00:56:59et que c'est pas les mêmes en Amérique du Sud ou en Amérique du Nord
00:57:01et donc on se retrouve dans une concurrence déloyale
00:57:03on tue notre agriculture
00:57:05Excuse-moi, quand tu parles d'agriculteurs
00:57:07est-ce que tu penses aux Outre-mer ?
00:57:09Mais évidemment
00:57:11Est-ce que tu sais qu'en Outre-mer
00:57:13on est hors sol ? Parce que tout est pourri
00:57:15pendant des millénaires, tu le sais ça ?
00:57:17Je le sais, je préfère être
00:57:19complètement transparent et honnête
00:57:21Je préfère être honnête
00:57:23je le sais que depuis très peu de temps
00:57:25j'ai été sensibilisé
00:57:27et il faut rendre hommage
00:57:29Il faut rendre hommage
00:57:31moi à un homme pour qui
00:57:33j'ai eu vraiment un coup de foudre politique
00:57:35qui s'appelle Patrick Caram
00:57:37qui a vraiment mené
00:57:39ce combat et qui s'est déplacé
00:57:41sur place pour alerter
00:57:43et je l'ai vu
00:57:45et c'est comme ça que j'ai été alerté, c'est grâce à Patrick Caram
00:57:47C'est le sable d'automne de Valérie Pékin
00:57:49qui fait rien du tout, il fait semblant de faire les choses
00:57:51et il fait rien
00:57:53Sur sa fonction et sa mission
00:57:55Non, non, non, ça ne fait pas ça
00:57:57On arrête sur Patrick Caram, si vous voulez bien
00:57:59et on revient à ce débat
00:58:01et on revient à ce débat, Philippe, si vous voulez bien
00:58:03Jean-Baptiste et Babette et Pascal Bataille
00:58:05dans un instant sur
00:58:07Sud Radio, dans un instant
00:58:09Cependant, mettez-vous d'accord
00:58:11Pas d'insultes aux gens qui sont absents, allons-y
00:58:13Sud Radio
00:58:15Votre avis fait la différence
00:58:17Sud Radio
00:58:19Les débats de l'été, 10h-13h
00:58:21Thierry Guerrier
00:58:23Et là, c'est mettez-vous d'accord avec nos
00:58:25quatre débattrices et débatteurs ce matin
00:58:27Babette de Rosière, Philippe Bouriaki
00:58:29Jean-Baptiste Moreau et Pascal Bataille
00:58:31et l'ancien agriculteur et ancien député
00:58:33Macroniste Jean-Baptiste Moreau a lancé un débat
00:58:35sur le glyphosate et les
00:58:37mensonges supposés des ONG
00:58:39ou de l'écologie politique qui a bien
00:58:41fait réagir. Babette de Rosière a parlé
00:58:43du chlordécone, vous vous en souvenez
00:58:45le chlordécone, donc ce
00:58:47pesticide utilisé qui a fait des dégâts sanitaires
00:58:49gravissimes avec des cancers
00:58:51dans les Antilles
00:58:53alors on va changer de sujet peut-être
00:58:55maintenant et revenir au jeu
00:58:57Babette vous disiez tout à l'heure, ah heureusement
00:58:59qu'il y a eu les jeux pour Emmanuel Macron
00:59:01Pascal, vous, comment vous voyez
00:59:03vous vouliez rendre hommage alors peut-être
00:59:05à l'organisation même
00:59:07de ces jeux ?
00:59:09Oui après plusieurs coups de gueule
00:59:11je voulais effectivement
00:59:13apporter un petit coup de coeur
00:59:15et d'autant plus que
00:59:17je fais en cela un monde honorable parce que
00:59:19j'ai fait partie des très nombreux
00:59:21Vous étiez sceptique
00:59:23Voilà pendant des mois
00:59:25on était sceptique
00:59:27voire annonciateur de catastrophes
00:59:29sur ces jeux qu'on
00:59:31prédisait mal organisés
00:59:33mal structurés
00:59:35liberticides
00:59:37pour les parisiens
00:59:39etc.
00:59:41Et je dois dire que
00:59:43je n'ai depuis une semaine que
00:59:45des échos extrêmement
00:59:47voire incroyablement favorables
00:59:49de la part d'amis
00:59:51ou de proches qui sont
00:59:53Vous êtes en vacances dans quel coin en ce moment ?
00:59:55Dites-nous, vous êtes en 10 jours avec nous
00:59:57Je suis moi dans le sud-ouest
00:59:59Et que disent les gens
01:00:01autour de vous des jeux ?
01:00:03Où je réside à l'année
01:00:05mais effectivement j'ai beaucoup d'amis
01:00:07et moi j'ai fui Paris
01:00:09et quel que soit mon amour pour le sport
01:00:11je me suis dit mais ça va être l'enfer
01:00:13jamais je vais
01:00:15essayer d'aller avoir des places
01:00:17pour telle ou telle épreuve
01:00:19et en fait tous les gens qui sont
01:00:21là-bas me disent
01:00:23c'est formidablement organisé, on n'attend pas
01:00:25l'ambiance est géniale
01:00:27les épreuves sont superbement
01:00:29mises en avant
01:00:31dans des lieux magnifiques
01:00:33C'est vrai
01:00:35On a le droit de se tromper
01:00:37et on a le droit d'être
01:00:39oiseau de mauvaise augure
01:00:41mais il faut aussi savoir le dire
01:00:43Pour le coup
01:00:45je trouve que c'est
01:00:47et j'espère que ça va durer jusqu'au bout
01:00:49une réussite extraordinaire
01:00:51de la part du comité
01:00:53de la part également sans doute
01:00:55de la mairie de Paris
01:00:57vis-à-vis d'Anne Hidalgo
01:00:59disons-le, quand il faut se réjouir
01:01:01je pense qu'il ne faut pas hésiter à le faire
01:01:03Un joli
01:01:05non pas autoflagellation mais enfin
01:01:07un joli aveu d'autocritique
01:01:09une belle autocritique
01:01:11de la part de Pascal Bataille
01:01:13qui nous dit donc bravo pour l'organisation des JO
01:01:15et c'est vrai que dès le premier match de foot
01:01:17deux jours avant la cérémonie d'ouverture
01:01:19qui avait lieu au Parc des Princes
01:01:21où les files vont femmes un peu
01:01:23c'était difficile parce qu'il n'y avait pas assez
01:01:25de volontaires femmes pour pouvoir faire
01:01:27les palpations
01:01:29on avait quand même
01:01:31senti que c'était plutôt bien organisé
01:01:33on se dit est-ce que ça va durer ?
01:01:35et là vous le dites, tout le monde reconnait que
01:01:37dans les fan zones aussi, d'ailleurs au Club France
01:01:39à la Villette
01:01:41à l'Hôtel de Ville à Paris
01:01:43globalement ça se passe très bien
01:01:45et bien sûr sur les sites eux-mêmes
01:01:47Que vous inspire ce coup de coeur
01:01:49de Pascal Bataille ?
01:01:51Il faut saluer l'organisation du COJO
01:01:53avec le chef d'orchestre
01:01:55Tony Estanguet
01:01:57qui ont fait un boulot remarquable
01:01:59on salue aussi l'ensemble des bénévoles
01:02:01il y a beaucoup de bénévoles
01:02:0345 000, c'est considérable
01:02:05qu'on croise tous les jours dans la rue à Paris
01:02:07qui ont la banane, qui ont le sourire
01:02:09ils sont sympas
01:02:11c'est pas des parisiens souvent d'ailleurs
01:02:13J'ai croisé à la sortie du métro des gendarmes creusois
01:02:15parce qu'il y a un certain nombre de gendarmes
01:02:17vous êtes de la Creuse ?
01:02:19il y a un certain nombre de gendarmes qui sont montés
01:02:21on a été boire un café
01:02:23ils sont très contents
01:02:25oui c'était après leur service je vous rassure
01:02:27mais voilà
01:02:29et donc ils sont ravis
01:02:31ils disent que c'est excessivement bien organisé
01:02:33pour eux aussi à leur niveau
01:02:35c'est très bien coordonné
01:02:37globalement ça se passe très bien
01:02:39il y a peu d'agressivité
01:02:41Je voyais hier soir Gare de l'Est en rentrant
01:02:43à la maison
01:02:45il y avait les 6 motards, les 6 motos
01:02:47de la police nationale
01:02:49les gens qui établaient une terrasse
01:02:51des trucs qu'on ne voit pas souvent
01:02:53c'est vraiment très bien
01:02:55moi aussi j'étais très sceptique
01:02:57pour être tout à fait honnête
01:02:59et il faut avouer que c'est
01:03:01excessivement bien organisé
01:03:03vous êtes allé voir ?
01:03:05non pas encore parce que je travaille
01:03:07donc j'ai pas eu l'occasion d'y aller voir
01:03:09moi j'aurais bien été voir avec ma fille
01:03:11de l'équitation parce que c'est une passionnée
01:03:13mais ça a été très compliqué pour avoir des places
01:03:15à Versailles
01:03:17mais j'irais sans doute voir
01:03:19pendant les paralympiques
01:03:21l'équitation c'est pris tout de suite
01:03:23et c'est très très cher
01:03:25donc j'ai pas pu y aller
01:03:27mais j'irais voir pendant les paralympiques
01:03:29les épreuves d'équitation
01:03:31et qu'est-ce que vous avez regardé ?
01:03:33moi j'ai regardé le rugby
01:03:35parce que je suis un ancien joueur de rugby
01:03:37et je suis passionné par le rugby
01:03:39c'est bien un vieux souvenir
01:03:41j'ai pas de physique de gymnaste
01:03:43ni de coureur de fond
01:03:45c'est fantastique ce qu'ils ont fait au rugby A7
01:03:47ce que Dupont a fait
01:03:49et de se sacrifier au niveau du rugby A15
01:03:51sur l'année passée
01:03:53au niveau des équipes de France
01:03:55pour se consacrer uniquement au rugby A7
01:03:57et réussir ce qu'il a réussi avec ses équipiers
01:03:59parce qu'il n'est pas tout seul évidemment
01:04:01c'est vraiment un mec top
01:04:03vous vous rendez compte que c'est déjà presque un souvenir ancien
01:04:05du début des JO ?
01:04:07ils ont même commencé avant la cérémonie d'ouverture
01:04:09c'était exceptionnel
01:04:11vous avez regardé quoi ?
01:04:13j'ai tout vu
01:04:15je suis allée même à la cérémonie
01:04:17c'est très bien organisé
01:04:19évidemment au départ je me disais
01:04:21pendant les JO on ne restera pas à Paris
01:04:23parce qu'il y aura beaucoup de monde
01:04:25ça risque de faire
01:04:27je suis très fière d'être française quand je regarde les JO
01:04:29parce que non seulement on parle de la France
01:04:31mais on montre les plus belles choses
01:04:33que nous avons dans Paris
01:04:35et ça je tire un coup de chapeau à monsieur Ollier
01:04:37qu'on oublie de citer parce qu'il est vice-président
01:04:39du COJO
01:04:41Anne Hidalgo aussi qui a fait beaucoup de choses
01:04:43parce que c'est sa ville qui a été primée
01:04:45et puis Estanguet
01:04:47une équipe de choc
01:04:49et tout ce que je vois là
01:04:51c'est fantastique
01:04:53même le jour
01:04:55de la cérémonie
01:04:57j'ai été épatée de voir comment c'était organisé
01:04:59personne n'attend
01:05:01il y a des gens qui vous prennent en main, qui vous placent
01:05:03mais vraiment c'est du grand temps
01:05:05même dans le métro, j'ai jamais pris de métro
01:05:07j'étais obligée de prendre le métro pour aller là-bas
01:05:09quand vous arrivez dans le métro
01:05:11il y avait une équipe
01:05:13des JO qui vous recevait
01:05:15et qui vous orientait
01:05:17et moi je me suis perdue deux fois dans le métro
01:05:19parce que je ne savais pas où aller
01:05:21et bien j'ai trouvé des gens, vraiment félicitations
01:05:23on peut dire tout ce qu'on veut
01:05:25des JO, en tout cas nous, en France
01:05:27ça va marquer les esprits pour longtemps
01:05:29et je suis très fière d'avoir ces JO
01:05:31là à Paris et je ne rate rien
01:05:33sans vous, vous me faites gratter maintenant
01:05:35Teddy Riner, c'est pas bien
01:05:37oui parce que Teddy Riner c'est en direct
01:05:39on verra, c'est en ce moment
01:05:41c'est une terre de champions
01:05:43on fait fuir les auditeurs qui vont aller regarder la télé en même temps
01:05:45mais bon, les derniers qui restent cet été
01:05:47sont sur le radio
01:05:49Ah ce radio, j'adore
01:05:51j'ai été chroniqueuse aussi
01:05:53c'est une radio que j'affectionne particulièrement
01:05:55il y en a beaucoup qui écoutent et qui regardent en même temps
01:05:57parce que ça n'a pas de biais
01:05:59si on en parle au vrai chez vous, c'est ça
01:06:01c'est pour ça que je viens s'arrêter ailleurs, je refuserai
01:06:03comme j'ai beaucoup refusé des choses
01:06:05mais on parle vrai à ces radios
01:06:07Alors Philippe Bourjaki, qu'est-ce que ça vous inspire ?
01:06:09Pour moi c'est un régal, j'ai fait partie
01:06:11et surtout à l'époque à Europe Écoles Générales
01:06:13quand je vois les retournements en ce moment
01:06:15je suis très heureux de me dire que j'avais raison avec Yannick Jadot
01:06:17depuis le début, je suis un sportif
01:06:19j'aime le sport, c'est parti dans l'âme
01:06:21c'est pour ça que je suis commissaire au sport
01:06:23à la région Île-de-France, auprès
01:06:25encore une fois de
01:06:27Judo, Karate, Karateka lui-même
01:06:29c'est ça, tout à fait, et puis full contact, kickboxing
01:06:31je suis super heureux
01:06:33quelle image que la France renvoie
01:06:35tout le monde nous disait qu'on serait dégrincheux
01:06:37aigris, quand je vois
01:06:39ces bénévoles qui se donnent corps et âme
01:06:41quand je vois nos policiers, nos pompiers
01:06:43nos services de secours, je pense à la protection
01:06:45civile, à la Croix-Rouge
01:06:47à tous ces gens, toutes ces familles
01:06:49et y compris celles et ceux
01:06:51qu'on ne voit jamais, qu'on ne remercie jamais
01:06:53ce qu'on appelle les petites mains
01:06:55le nettoyage, le repérage
01:06:57la signalétique, c'est très propre tout de suite
01:06:59dans la foulée, le lendemain, immédiatement
01:07:01et donc, permettez-moi de dire
01:07:03premièrement, Cocorico
01:07:05et puis, vous savez que les Jeux Olympiques
01:07:07sont obligés de porter le nom d'une ville
01:07:09c'est comme ça, c'est dans le CIO, etc
01:07:11et en vérité, on devrait les appeler
01:07:13pas Paris 2024, mais
01:07:15Région Île-de-France 2024, car
01:07:17je préfère l'audite, mais c'est l'important
01:07:19la Région Île-de-France
01:07:21c'est la première collectivité
01:07:23territoriale, mais c'est une réalité
01:07:25tu ne peux pas être négatif
01:07:27je ne t'interromps plus
01:07:29je ne peux pas t'interrompre
01:07:31et tu ne peux pas m'interrompre
01:07:33je dis que la première collectivité territoriale, après l'Etat
01:07:35à financer les Jeux, c'est la Région
01:07:37c'est la bagarre institutionnelle d'un élu
01:07:39qui conseille Région à la Réalité
01:07:41c'est que Marseille
01:07:43a même dans sa salle de vélodrome
01:07:45barré Paris pour mettre Marseille
01:07:47c'est nos petites guéguerres francophones, c'est bien sympathique
01:07:49c'est bien de le dire aussi, et puis
01:07:51regardez les transports, tout le monde est d'accord pour dire que les transports
01:07:53ça fonctionne super bien
01:07:55parce que Pascal a réussi son coup
01:07:57avec ce coup de coeur, il vous a tous mis d'accord
01:07:59c'était un bon coup de coeur
01:08:01c'est parti, mettez vous d'accord
01:08:03Sud Radio, parlons vrai
01:08:05Sud Radio
01:08:07Sud Radio
01:08:09Les débats de l'été
01:08:1110h-13h, Thierry Guerrier
01:08:13avec nos 4 débatteurs
01:08:15ce matin, Babette de Rosière
01:08:17Philippe Brouyaki, Jean-Baptiste Moreau
01:08:19et Pascal Bataille
01:08:21et le coup de coeur de Pascal Bataille
01:08:23pour l'organisation des Jeux Olympiques
01:08:25une discussion où on est tous tombés d'accord
01:08:27sur l'idée que c'était bien organisé
01:08:29que c'était formidable, mais tout de même
01:08:31Philippe Brouyaki, en bon conseiller
01:08:33régional d'Ile-de-France, a fait du chauvinisme
01:08:35local en disant, on n'aurait pas dû les appeler
01:08:37les JO Paris 2024
01:08:39mais les JO France-Iliens
01:08:41ou les JO d'Ile-de-France 2024
01:08:43et ça a suscité, hors micro, un débat sur
01:08:45qui paye le plus, qui paye
01:08:47la Vidalgo, l'Amérique de Paris
01:08:49la région Ile-de-France, l'État
01:08:51et Jean-Baptiste Moreau, je vous dis tout, des coulisses
01:08:53Jean-Baptiste Moreau dit, mais tout le monde
01:08:55a pu donner sa part. Non, pas la Lune de Paris
01:08:57bref, vous voyez, on n'a pas fini
01:08:59on ne va pas aller dans ce débat
01:09:01un peu chauvino-chauvinesque
01:09:03de nos différents
01:09:05débatteurs en fonction de leur élection
01:09:07alors on va aller à nouveau renouer
01:09:09à la politique, enfin là on parle de politique déjà
01:09:11à travers le financement bien sûr
01:09:13mais on va parler du nouveau front populaire
01:09:15parce que c'est votre coup de gueule Philippe Brouyaki
01:09:17complètement, alors que
01:09:19tous les français et les françaises
01:09:21on l'a vu, l'engouement
01:09:23pour les Jeux et puis
01:09:25je pense à aller en marchant
01:09:27où les escrimeurs se sont arrêtés
01:09:29les basketteurs se sont arrêtés, ont demandé à regarder
01:09:31le basket, c'est ça, c'est ça, c'est ça
01:09:33tout le monde regarde sur le portable
01:09:35tout en étant dans les stades
01:09:37marchant sur le portable
01:09:39et tout le monde s'est arrêté, mais pire que ça
01:09:41c'est-à-dire que dans les stades
01:09:43on a projeté la finale
01:09:45et les escrimeurs se sont arrêtés pour regarder
01:09:47oui, oui, c'est la première fois
01:09:49c'est la première fois que c'est arrivé ce truc-là
01:09:51dans l'histoire des Jeux
01:09:53et personne, aucun pays n'a contesté
01:09:55au contraire, on sent qu'il y a un engouement
01:09:57planétaire et au moment où
01:09:59les français et les françaises sont complètement
01:10:01pris dans
01:10:03ces Jeux, cette fierté nationale
01:10:05se chauvinise, mais il faut qu'on soit
01:10:07aussi un petit peu chauvin, c'est ça aussi la France
01:10:09on a tous les partis républicains
01:10:11qui respectent l'attrêve olympique
01:10:13c'est-à-dire qu'on arrête de se tirer dessus, on laisse passer les Jeux
01:10:15puis après on va ressortir les armes
01:10:17politique, évidemment
01:10:19on a le Nouveau Front Populaire
01:10:21qui devient, avec des méthodes
01:10:23passéistes, qui se comporte tel un
01:10:25harcèleur de rue. Harcèleur de rue, qu'est-ce que ça veut dire ?
01:10:27L'harcèlement de rue, les femmes
01:10:29en sont victimes régulièrement
01:10:31dans les transports en commun, dans la rue
01:10:33par des mecs qui sont très lourds
01:10:35sur la drague, qui sont dans le voyeurisme
01:10:37et qui sont dans le...
01:10:39Donc le Nouveau Front Populaire est très lourd sur la drague
01:10:41il nous drague un peu lourdement, c'est ça ?
01:10:43Il nous force la main à accepter
01:10:45l'inacceptable
01:10:47Lucie Castex
01:10:49qui est... Ah oui, pardon, excusez-moi
01:10:51Ça n'a rien à voir avec Philippe-Yannick
01:10:53Castex, excusez-moi
01:10:55mais j'ai quelques
01:10:57petites... Lucie Castex, qu'est-ce que vous lui reprochez ?
01:10:59Écoutez, je lui reproche
01:11:01d'être un petit peu lourd avec ses visites
01:11:03de...
01:11:05La visite de l'usine Duralex vous a pas plu ?
01:11:07Oui, j'ai fait un petit tweet sympa, j'espère
01:11:09qu'elle a pas très mal pris, en disant
01:11:11vous êtes trompé d'entrée, on vous attendait à l'autre usine
01:11:13avec un logo Durex
01:11:15pour lui dire que...
01:11:17C'était mignon, c'est politique
01:11:19Non, mais ce que je veux dire par là, c'est que
01:11:21s'il vous plaît, foutez-nous la paix, déjà arrêtez de mentir
01:11:23aux français, de dire que les français ont voté pour votre programme
01:11:25beaucoup de français ont voté pour faire un barrage
01:11:27républicain et donc ils ont voté à contre-coeur
01:11:29moi j'en connais beaucoup, ça n'a pas été le cas dans ma circonscription
01:11:31mais j'en connais énormément qui m'ont dit
01:11:33on y va, on se prend son nez, et y compris
01:11:35des gens de gauche qui ont voté pour des macronistes, on se prend son nez
01:11:37donc ça marche dans les deux sens, c'est-à-dire que les deux
01:11:39arrêtez de jouer sur ça en disant qu'on a voté pour notre programme
01:11:41c'est pas vrai, c'est un mensonge
01:11:43Mais en quoi le nouveau Front Populaire serait harceleur de rue ?
01:11:45Tous les jours, ils nous sortent
01:11:47des visites
01:11:49d'une ministre...
01:11:51première ministre virtuelle, avec un gouvernement
01:11:53virtuel, et donc pendant que
01:11:55nous sommes en train de faire la liesse, ils sont en train de plomber
01:11:57le moral, on veut une pause
01:11:59Ils essayent, mais ça marche pas
01:12:01Non, ça marche pas, ils sont ridicules
01:12:03Vous avez l'impression qu'on a le moral plombé ce matin ?
01:12:05Nous, nous non, mais
01:12:07il y a des français et des françaises
01:12:09qui sont en train de rêver, qui sont en train de vivre
01:12:11un moment extraordinaire, ça arrive une fois dans une vie
01:12:13S'il vous plaît, émis les images
01:12:15chantez, laissez-nous chanter
01:12:17Moi je leur dis
01:12:19pour qu'ils puissent comprendre le nouveau Front Populaire
01:12:21je vais leur prendre leur langage
01:12:23laissez-nous kiffer une bonne fois pour toutes
01:12:25Alors écoutez, écoutez bien
01:12:27puisque vous parlez de Lucie Castex
01:12:29ce matin, dans la matinale de Sud Radio
01:12:31Stéphane Troussel
01:12:33qui est donc le président socialiste
01:12:35du département de Seine-Saint-Denis
01:12:37qui est un des deux avec la Ville de Paris
01:12:39qui accueille les Jeux en Ile-de-France
01:12:41et qui a pris une grosse responsabilité
01:12:43il est venu quand même au secours
01:12:45de sa camarade du nouveau Front Populaire
01:12:47Lucie Castex, quand on
01:12:49n'exige d'elle, ce qui est le cas de certains à droite
01:12:51qui ont dit, mais enfin, elle est
01:12:53employée de la Ville de Paris, puisqu'elle est directrice des Affaires Financières
01:12:55elle devrait se mettre en disponibilité
01:12:57pour faire cette campagne
01:12:59de Premier Ministre putative
01:13:01Écoutez la réaction de Stéphane Troussel
01:13:03qui vient à son secours, c'était sur Sud Radio ce matin
01:13:05Je vous assure que c'est même hallucinant
01:13:07ce débat, parce que, enfin, quand même
01:13:09on verse des larmes
01:13:11en permanence
01:13:13sur les difficultés
01:13:15de l'engagement politique
01:13:17et voilà donc quelqu'un qui, sur ses
01:13:19congés personnels
01:13:21on en appelle régulièrement à la
01:13:23mobilisation de la société, à l'engagement
01:13:25citoyen, et voilà quelqu'un donc
01:13:27qui, sur ses propres congés
01:13:29est engagé
01:13:31personnellement, et on lui fait ce reproche
01:13:33c'est indécent, la droite
01:13:35parisienne n'a décidément
01:13:37pas grand-chose à dire, ni
01:13:39pour les Jeux Olympiques, ni pour
01:13:41le débat politique, et donc
01:13:43tout ça, ça sera un petit clapotis
01:13:45Un petit clapotis, il a raison
01:13:47Stéphane Troussel n'en fait broyer qu'une
01:13:49Vous le savez vous qui êtes
01:13:51le harceleur de Lucie Castel
01:13:53Je vous invite à regarder les communiqués
01:13:55et les publications du Nouveau Front Populaire
01:13:57d'Olivier Faure et du Parti Socialiste
01:13:59Je ne savais pas qu'elle était Premier Ministre
01:14:01Il a raison sur le fond
01:14:03L'ironie de la bête d'un rosier
01:14:05Elle est sur ses congés, elle fait ce qu'elle veut sur ses congés
01:14:07et ses frais, que ça soit
01:14:09de sa poche ou que ça soit les autres partis
01:14:11politiques du Front Populaire qui payent, ça c'est
01:14:13leur problème, ça ne nous regarde pas
01:14:15Mais de quoi parle-t-on ? On parle de qui ?
01:14:17Les parlementaires ministres, c'est rien du tout
01:14:19Moi je ne comprends même pas pourquoi on parle de cette personne
01:14:21Moi aussi je souhaite une Première Ministre
01:14:23Je vais faire des démarches
01:14:25J'avais tweeté aussi sur leur visite
01:14:27parce que l'aspect bleu de travail
01:14:29avec un Olivier Faure qui n'a jamais
01:14:31mis les pieds dans une usine de sa vie
01:14:33C'est un apparatchik de parti politique, il n'a toujours fait que de la politique
01:14:35et d'ailleurs il est
01:14:37le maître ouvrier
01:14:39des accords avec la France Insoumise
01:14:41parce que sans la France Insoumise, il n'est plus élu
01:14:43et s'il est plus élu, il n'est plus rien
01:14:45Il n'est incapable de faire rien d'autre
01:14:47Le côté voyage en terre inconnue
01:14:49de l'intelligentsia du NFP
01:14:51dans une usine
01:14:53moi ça me gave honnêtement
01:14:55ça fait tellement d'années
01:14:57qu'ils sont aux responsabilités, soit députés
01:14:59soit dans les cabinets ministériels
01:15:01s'ils commencent à découvrir la vie d'une entreprise maintenant
01:15:03c'est un peu dommage
01:15:05et cette mise en scène est juste ridicule
01:15:07il faut arrêter de réduire la politique à de la com'
01:15:09il faut travailler sur le fond des idées
01:15:11et sur le fond des idées, je n'ai pas entendu grand chose d'intelligent
01:15:13de la part du NFP depuis le début de leur création
01:15:15Tout à fait d'accord
01:15:17avec mon collègue qui est à côté
01:15:19parce que vraiment c'est une mascarade
01:15:21et c'est si vrai
01:15:23on s'unit tous, on s'aime, on s'adore
01:15:25on forme un parti, pourquoi pas
01:15:27mais qu'est-ce que ça a donné ?
01:15:29ils sont même pas capables
01:15:31de trouver un premier ministre
01:15:33c'est un fourre-tout
01:15:35ils ont créé un fourre-tout
01:15:37on a mis tout le monde dedans
01:15:39ils s'aiment pas mais ça fait rien
01:15:41il faut prendre une place
01:15:43qui ? Castin ? Ah oui, elle est première ministre depuis quand ?
01:15:45mais je trouve ça ridicule
01:15:47d'un moment à l'autre nous sommes chez les pantins
01:15:49parce que je trouve ça ridicule
01:15:51d'aller dans les finances de la ville de Paris
01:15:53et s'occuper de son bureau là-bas
01:15:55plutôt que d'aller faire du cinéma et de la figuration
01:15:57pour moi elle fait de la figuration comme les autres
01:15:59et ça c'est quelque chose qui ne sert pas du tout à la France
01:16:01Pascal Bataille, alors aidez-moi
01:16:03à les défendre un peu parce qu'ils sont pas représentés ici
01:16:05donc il faut bien, les absents ont toujours
01:16:07autant d'accord mais il faut quand même un peu les défendre
01:16:09qu'est-ce que vous pensez de ce coup
01:16:11de gueule de Philippe Bourgiaki
01:16:13qui dit le NFP, la gauche
01:16:15c'est des harcèleurs de rue au fond en ce moment
01:16:17ils harcèlent surtout
01:16:19le Président de la République
01:16:21ils essayent de l'amener à prendre une décision, au fond c'est de la politique
01:16:23Oui mais je
01:16:25alors de mémoire
01:16:27de s'exagérer quand même
01:16:29c'est la première fois que j'assiste
01:16:31je crois à une campagne
01:16:33pour devenir Premier Ministre
01:16:35j'ai jamais vu ça, j'ai été
01:16:37journaliste politique en d'autres temps
01:16:39j'ai pas vraiment souvenir que...
01:16:41Oui c'est pendant le législatif, c'est pas après, vous avez raison
01:16:43Oui voilà
01:16:45ça déjà ça me paraît un peu
01:16:47saugrenu, on sait que dans la Constitution
01:16:49de la Vème République c'est au Président
01:16:51de la République de choisir son Premier Ministre
01:16:53et c'est pas à quelqu'un de s'imposer
01:16:55à lui, premièrement, donc je pense que
01:16:57la stratégie du NFP
01:16:59est excessivement contre-productive
01:17:01de ce point de vue là
01:17:03et que je vois mal
01:17:05Lucie Castex arriver
01:17:07à ses fins, je pense que tout ça
01:17:09a été très téléguidé par la frustration
01:17:11de LFI
01:17:13et évidemment comme
01:17:15je disais, Jean-Baptiste tout à l'heure
01:17:17c'est Olivier Faure qui relaissa
01:17:19au niveau du PS parce qu'il est
01:17:21complètement vassalisé par LFI
01:17:23bon après
01:17:25Mais faire ça pendant les Jeux, pendant la Prêve Olympique
01:17:27c'est vain vous croyez ou au contraire
01:17:29ça permet de maintenir
01:17:31un certain débat politique ?
01:17:33Je pense que c'est totalement vain, totalement stérile
01:17:35et même contre-productif
01:17:37et que ça ne fait que
01:17:39nuire
01:17:41aux intérêts du Nouveau Front
01:17:43populaire, après ne faisons pas
01:17:45d'angélisme si je peux encore prolonger
01:17:47un tout petit peu ma réflexion, d'une part
01:17:49je dirais quand même à Babette que
01:17:51son ami Eric Ciotti a fait alliance
01:17:53avec le RN uniquement pour des raisons
01:17:55électorales
01:17:57Je peux le dire aussi pour les autres, c'est pareil
01:17:59pour la gauche
01:18:01et donc
01:18:03on ne jetons pas la pierre
01:18:05quand nous-mêmes on n'a pas forcément
01:18:07les fesses propres et
01:18:09ensuite j'adore l'image de
01:18:11Jean-Baptiste Bartheau
01:18:13sur le côté visite en terre inconnue
01:18:15mais il s'appliquerait
01:18:17quand même à 80% de nos hommes politiques
01:18:19élus aujourd'hui qui n'ont
01:18:21jamais, pour une bonne part d'entre eux
01:18:23jamais travaillé au sens où on l'entend
01:18:25et pour une grande part aussi
01:18:27jamais mis les pieds dans une entreprise
01:18:29Oui je suis d'accord, ils n'ont pas
01:18:31le monopole, je suis d'accord
01:18:33En parlant de fesses propres, s'il faut parler de fesses propres
01:18:35il ne faut pas parler de la gauche
01:18:37non plus, il ne faut pas parler de l'union des gauches
01:18:39donc il se mord la queue
01:18:41en disant ça
01:18:43Personne n'a les fesses propres alors
01:18:45Ce qu'il veut dire c'est que la négociation et la mise en scène
01:18:47le Rassemblement National et Éric Ciotti
01:18:49il a succombé aussi
01:18:51Il y a eu un rassemblement de gauches, d'accord ?
01:18:53C'est un panier à crabes, tout le monde est dedans
01:18:55Nous on devait rester là à ne rien faire
01:18:57Non mais il y a eu un lien social
01:18:59Mais moi je suis toujours LR, ça n'a pas changé ça
01:19:01D'accord ? Donc en matière de fesses propres
01:19:03s'il faut détailler les fesses propres
01:19:05et bien il y en a beaucoup qui en ont fait ça
01:19:07C'est bien ce que je dis
01:19:09Il y a des fesses sales et elles sont de tous les côtés
01:19:11Oui mais c'est vrai que
01:19:13Ciotti a négocié avec le RN
01:19:15comme Ford a négocié avec Alephi pour sauver sa circo
01:19:17On est totalement d'accord
01:19:19On se retrouvera dans quelques instants peut-être pour parler encore
01:19:21politique puisqu'on essaie
01:19:23de tenir ici coûte que coûte
01:19:25alors que c'est la trêve olympique, alors qu'on ne parle plus de politique
01:19:27alors que le président de la république a disparu
01:19:29nous on continue à parler politique avec tous nos invités
01:19:31Mettez-vous d'accord, à tout de suite sur Sud Radio
01:19:33Les gaulois réfractaires
01:19:35Sud Radio, parlons vrai
01:19:37Sud Radio, parlons vrai
01:19:39Sud Radio
01:19:41Les débats de l'été
01:19:4310h-13h, Thierry Guerrier
01:19:45Dernier quart d'heure de ce
01:19:47Mettez-vous d'accord avec nos invités
01:19:49Babette de Rosière, Philippe Brouyaki, Jean-Baptiste Moreau
01:19:51et Pascal Bataille
01:19:53et alors on discute politique
01:19:55on essaie de traiter des sujets et d'avoir ces débats
01:19:57encore alors que tout le monde est ailleurs
01:19:59sur la trêve des jeux olympiques
01:20:01mais quand même on parle politique
01:20:03la vérité c'est que dans ce studio
01:20:05alors même que nous essayons de maintenir
01:20:07ces débats, et bien nos 4 invités
01:20:09Pascal, je ne sais pas vous
01:20:11depuis le sud-ouest
01:20:13mais ici, et bien ils sont sur leur portable
01:20:15en train de surveiller le match
01:20:17de Teddy Riner, est-ce que Teddy Riner
01:20:19va se qualifier ou pas ?
01:20:21et puis de Romain Ndico, ça y est elle est passée
01:20:23Teddy, Golden Score
01:20:25on va revenir à Golden Score
01:20:27pour Teddy, oui d'accord
01:20:29et bien vous aurez le résultat là
01:20:31dans un quart d'heure, midi 5
01:20:33dans les jeux, les JO dans tous leurs états
01:20:35avec Joseph Ruiz, notre émission
01:20:37entre 12h et 13h bien sûr, où on revient sur
01:20:39les jeux olympiques
01:20:41alors écoutez, on va revenir à la politique
01:20:43parce que vous avez réagi aussi ce matin
01:20:45à ce qui s'est passé sur Sud Radio, puisque Stéphane Troussel
01:20:47je le disais, le président du conseil général
01:20:49de Seine-Saint-Denis
01:20:51le 93 comme on dit, au nord de Paris
01:20:53qui accueille les JO, qui a eu son
01:20:55bord de Seine qui s'est aussi
01:20:57un petit peu dépollué, et bien le village olympique
01:20:59surtout dans la Seine-Saint-Denis
01:21:01Stéphane Troussel a dit à propos
01:21:03puisqu'il est membre du Nouveau Front Populaire
01:21:05il est socialiste, et bien
01:21:07oui aujourd'hui, il faut faire
01:21:09des compromis et plus vouloir appliquer
01:21:11tout notre programme, que
01:21:13notre programme, écoutez bien, c'était
01:21:15sur Sud Radio ce matin, Stéphane Troussel
01:21:17chez Benjamin Aiglaise. Bien évidemment
01:21:19il faut que chacun d'entre nous soit
01:21:21conscient de ce vote
01:21:23et dire à ses électeurs
01:21:25à quel point
01:21:27il faut aller les chercher
01:21:29notamment
01:21:31en luttant contre le sentiment de
01:21:33déclassement, en luttant contre justement
01:21:35ce sentiment et ces réalités
01:21:37d'injustice et d'inégalité
01:21:39fiscales liées au pouvoir d'achat
01:21:41liées à la situation des services publics
01:21:43et je crois que le président de la République doit aussi
01:21:45entendre que dans ce front républicain
01:21:47les français ont placé en tête
01:21:49le Nouveau Front Populaire. Bon Stéphane Troussel
01:21:51plaide pour que ce soit le Nouveau Front Populaire
01:21:53dans cette coalition de compromis éventuels
01:21:55dont on a du mal à trouver
01:21:57pour l'instant l'avènement, et bien
01:21:59ce soit son groupe
01:22:01qui soit le premier, le pivot et qui désigne
01:22:03un premier ministre. Il n'empêche qu'on voit monter à gauche
01:22:05Philippe Bourgiaki, de plus en plus de gens qui disent
01:22:07mais il faut un compromis, il faut qu'on discute des
01:22:09thématiques et il ne faut pas qu'on veuille appliquer juste
01:22:11le programme du Nouveau Front Populaire.
01:22:13Tout à fait. Alors à gauche plutôt
01:22:15dans les sociodémocrates
01:22:17qui sont des gens réalistes
01:22:19pragmatiques, avec qui on peut
01:22:21travailler vraiment. Moi je
01:22:23serais Emmanuel Macron
01:22:25et là-dessus je rejoins
01:22:27Stéphane Troussel et y compris les gens de gauche qui disent
01:22:29que leur coalition
01:22:31et c'est
01:22:33mathématique, est la plus nombreuse
01:22:35à l'Assemblée Nationale, donc par conséquent
01:22:37le premier ministre doit venir dans leurs membres.
01:22:39Je serais Emmanuel Macron, c'est
01:22:41ce que je ferais. Je mettrais
01:22:43Karim Bouhamran, le maire de
01:22:45Saint-Ouen en tant que premier ministre.
01:22:47Pourquoi lui ? Je vais vous expliquer
01:22:49parce que premièrement... Saint-Ouen c'est juste
01:22:51au nord de Paris Nord.
01:22:53Il est très très bien sélectionné.
01:22:55Je vais vous expliquer pourquoi. C'est pas
01:22:57qu'uniquement par la symbolique de la diversité
01:22:59etc. Non.
01:23:01C'est quelqu'un qui vient du monde de l'entreprise
01:23:03donc il sait ce que ça veut dire transpirer,
01:23:05il vient des quartiers populaires, il sait ce que c'est la difficulté
01:23:07des quartiers populaires et réussir par l'excellence
01:23:09Très respecté dans sa commune. Non seulement
01:23:11dans sa commune mais même au-delà de sa commune.
01:23:13Je suis pas un partenaire
01:23:15politique mais en tout cas je pense
01:23:17qu'on soutiendra sa candidature en 2026
01:23:19mais justement
01:23:21dans sa vie c'est ce qu'il fait.
01:23:23Des compromis, son compromission, des coalitions
01:23:25avec des gens qui n'étaient pas forcément toujours
01:23:27favorables et il arrive à avoir une texture
01:23:29homogène qui avance dans un sens
01:23:31bien précis pour les habitants
01:23:33de Saint-Ouen. Mais même au-delà
01:23:35je vois ce qu'il fait au conseil du parlementaire. Il résiste pour l'instant
01:23:37un poussé islamiste radical qui existe aussi à Saint-Ouen.
01:23:39Mais évidemment. Elle n'est pas
01:23:41qu'à Saint-Ouen. Mais pourquoi vous voulez lui
01:23:43comme premier ministre d'un nouveau front populaire ?
01:23:45C'est son gauche
01:23:47Ils ont tellement parlé de symboles,
01:23:49d'intégration, de modèles
01:23:51et des réussites. Elle est là !
01:23:53Karine est un...
01:23:55C'est une des meilleures pierres angulaires
01:23:57de cette réussite. Il est bien à Saint-Ouen.
01:23:59Voilà, Saint-Ouen c'est bien.
01:24:01C'est pas une petite ville Saint-Ouen. Premier ministre ce serait énorme.
01:24:03Mais Jean-Claude Kersex
01:24:05était quoi juste avant ? Elisabeth Borne était quoi juste avant ?
01:24:07Non mais lui il a produit
01:24:09quelque chose, il a gagné l'élection, il a une légitimité.
01:24:11Je pense que c'est plutôt
01:24:13une bonne idée d'autant plus qu'il a dit
01:24:15qu'il fallait bâtir des coalitions. Parce que
01:24:17de toute façon le NFP ou pas NFP
01:24:19seul ne gouvernera pas plus de quelques jours.
01:24:21Je veux dire, il n'y a pas de majorité
01:24:23absolue à l'Assemblée nationale avec eux
01:24:25pour appliquer leur programme. Ça n'existe pas.
01:24:27Donc il faut bâtir des compromis, des coalitions.
01:24:29Et c'est d'ailleurs... Il a pris cette
01:24:31position-là qui est parfois
01:24:33contestée au niveau du NFP et notamment LFI
01:24:35parce que LFI en fait ils ne veulent pas gouverner.
01:24:37D'ailleurs Mélenchon l'a dit, lui ce qu'il
01:24:39vise c'est 2027, c'est les prochaines élections présidentielles.
01:24:41Il n'en a rien à faire de gouverner entre temps.
01:24:43Il n'est pas capable de défendre
01:24:45les gens qui ont voté pour lui
01:24:47d'ici là. Il n'en a rien à secouer.
01:24:49C'est son avenir personnel qu'il intéresse. Et LFI
01:24:51est dans cette
01:24:53optique-là. Par contre, je pense que
01:24:55les sociodémocrates et
01:24:57les communistes et les autres sont prêts
01:24:59justement à faire des compromis et
01:25:01à faire des pas.
01:25:03Et pourquoi pas quelqu'un
01:25:05de social-démocrate...
01:25:07Voilà, pourquoi pas.
01:25:09Je ne le connais pas personnellement mais effectivement
01:25:11c'est quelqu'un d'apprécié. Il a une expérience
01:25:13de terrain pour le coup, je préfère lui
01:25:15à une haute fonctionnaire qui n'a jamais
01:25:17mis les pieds sur le terrain, si vous voyez qui je veux dire.
01:25:19Et pourtant il est très très jeune. Moi je le connais
01:25:21personnellement parce que je travaillais un petit peu avec lui
01:25:23sous Saint-Ouen et puis la région. C'est vrai
01:25:25c'est quelqu'un qui a beaucoup d'avenir.
01:25:27Il est dynamique,
01:25:29il fait des choses.
01:25:31Oui ça c'est vrai. Mais
01:25:33un poste de Premier ministre
01:25:35c'est à voir.
01:25:37Pour vous c'est lourd quand même.
01:25:39Non parce que lui il excelle dans ce qu'il fait.
01:25:41C'est vrai, il faut reconnaître ses qualités. Il a de très bonnes qualités.
01:25:43Il fait beaucoup de choses.
01:25:45Pascal Bataille.
01:25:47On vous a entendu à bête mais je fais réagir.
01:25:49Pascal Bataille,
01:25:51qu'est-ce que toute votre sensibilité appelle
01:25:53sur cette idée qu'il ne faut pas vouloir
01:25:55appliquer tout le programme,
01:25:57que le programme du Fonds Populaire
01:25:59mais des compromis ?
01:26:03Pascal on ne vous entend plus du tout
01:26:05parce que votre micro
01:26:07de votre vision de l'ORA.
01:26:09Allons-y.
01:26:13C'est une ligne
01:26:15que je soutiens depuis très longtemps.
01:26:17Je suis convaincu qu'il y a
01:26:19effectivement des possibilités
01:26:21de trouver
01:26:23des dénominateurs
01:26:25communs entre les
01:26:27sociodémocrates,
01:26:29qui aillent des sociodémocrates jusqu'à
01:26:31l'aile gauche des ALR
01:26:33et de s'entendre sur un programme
01:26:35qui soit un vrai bon programme
01:26:37pour la France et qu'effectivement
01:26:39les programmes de chaque partie
01:26:41qui ont permis de s'affronter
01:26:43pendant les élections législatives
01:26:45méritent tous de voler
01:26:47un peu en éclat et
01:26:49au bénéfice d'une sorte
01:26:51de consensus, comme le disait
01:26:53très bien Philippe, des compromis
01:26:55sans compromission et ça serait
01:26:57ça l'intelligence politique et ça serait ça
01:26:59l'intelligence pour la France
01:27:01et je pense même que c'est une nécessité.
01:27:03Donc on a fait émerger
01:27:05un nom ce matin sur Sud Radio
01:27:07non pas Lucie Castex mais peut-être
01:27:09un Karim Bouharram
01:27:11qui est maire de Saint-Ouen dans le 93
01:27:13juste à la porte
01:27:15de Saint-Ouen, à la porte de Clignancourt
01:27:17au nord de Paris, au nord du 18ème
01:27:19arrondissement derrière Montmartre.
01:27:21Quel symbole qu'on en verrait pour le reste
01:27:23du monde ? Bien sûr, mais on a déjà
01:27:25des ministres par exemple issus de la
01:27:27diversité comme on dit, c'est-à-dire Rachida Dati
01:27:29elle est flamboyante Rachida
01:27:31franchement. Magnifique
01:27:33Karim serait
01:27:35beaucoup plus flamboyant. Surtout que tout ça montre que c'est
01:27:37devenu de la normalité.
01:27:39Il faut bâtir
01:27:41une coalition parce qu'il faut des mesures fortes si on veut
01:27:43réellement empêcher les extrêmes d'arriver
01:27:45au pouvoir à dire. Il faut un programme
01:27:47construit et avec
01:27:49des mesures qui changent la vie des gens.
01:27:51Ce qui est bien c'est que Karim lui, quand il
01:27:53dit, il fait. On peut compter sur lui.
01:27:55C'est un homme pragmatique. Même la
01:27:57chiotiste Bavette de Rosière soutient
01:27:59Karim Boiran, socialiste
01:28:01maire de Saint-Tropez.
01:28:03On va changer de sujet
01:28:05avec une thématique qui vous tient
01:28:07à coeur Bavette parce que l'année 2024
01:28:09pourrait être la plus
01:28:11faible en nombre de naissances en
01:28:13France. La démographie s'effondre
01:28:15mais qu'est-ce qui se passe ? On a plus que 3 minutes
01:28:17il faut que vous fassiez le tour de chacun une minute.
01:28:19Donc Bavette, pourquoi vous teniez
01:28:21absolument à traiter de ce sujet ce matin ?
01:28:23Parce que les hommes sont considérés comme des
01:28:25étalons maintenant. Ils vont mettre
01:28:27leurs petits trucs dans les épouvettes
01:28:29et puis on choisit les yeux,
01:28:31la couleur et tout ça. Enfin c'est bébé.
01:28:33On fait sur mesure maintenant.
01:28:35Alors qu'au départ, faire l'amour
01:28:37entre deux êtres, c'est ça qui donne le fruit
01:28:39qu'on appelle le bébé. Et ça, ça n'existe
01:28:41pratiquement plus là.
01:28:43On vit une époque...
01:28:45C'est pas parce qu'on fait moins d'enfants qu'on fait plus d'enfants.
01:28:47On vit une époque où
01:28:49faire un enfant c'est à la portée de tout le monde.
01:28:51Oui, mais après il faut l'assumer.
01:28:53C'est ça. Et maintenant, dans la
01:28:55situation que nous vivons,
01:28:57le pouvoir d'achat, les gens quand ils font
01:28:59un enfant, ils réfléchissent avant. C'est pas comme avant.
01:29:01Ils réfléchissent comment ça coûte, etc.
01:29:03avant de mettre un bébé au monde. Et ils ont raison
01:29:05parce que ça coûte cher. Moi j'ai vu ça. Pourquoi ?
01:29:07Pendant le Covid,
01:29:09j'étais chez moi,
01:29:11j'avais pas d'enfants à m'en occuper.
01:29:13Mais quand j'ai vu la somme d'occupation que ça
01:29:15suscite, je me suis dit
01:29:17une mère de famille qui a un enfant
01:29:19et qui doit loger...
01:29:21C'est le Covid qui m'a
01:29:23révélé ça. Je me suis dit, c'est incroyable
01:29:25comment une mère de famille travaille, même si
01:29:27ces gens-là méritent d'être payés. C'est difficile
01:29:29d'élever un enfant. Alors comment
01:29:31on va faire 2, 3, 4, 7 peuplés ?
01:29:33Ce sont les femmes qui sont courageuses qui font ça.
01:29:35Maintenant je comprends pourquoi la natalité baisse.
01:29:37Philippe Bouriakri, la natalité,
01:29:39Jean-Baptiste Moreau...
01:29:41Un kebab à soulever,
01:29:43c'est économique et donc ça met une certaine
01:29:45pression, un certain stress qui fait que
01:29:47certains réfléchissent à deux fois parce que c'est
01:29:49environ 7000 euros par an un enfant.
01:29:51Un autre, c'est sur la fertilité
01:29:53des hommes et des femmes.
01:29:55On revient au problème de
01:29:57pollution.
01:29:59Non, non, non, de pollution, j'ai dit.
01:30:01Evidemment.
01:30:03Et donc cela
01:30:05est un vrai problème. En tout cas, avec humour,
01:30:07je me tiens à disposition de
01:30:09ma nation pour pouvoir...
01:30:11Il y a quelqu'un qui le fait déjà.
01:30:13J'étais sûr que ça allait partir en...
01:30:15Il y a quelqu'un qui revendique
01:30:17500 enfants, 500 bébés.
01:30:19Oui, oui, il est devenu
01:30:21un donneur professionnel.
01:30:23Officiellement 3 et s'il y en a d'autres, en tout cas,
01:30:25je les reconnaîtrai sans aucun problème.
01:30:27La France était un peu une anomalie dans les pays occidentaux
01:30:29jusqu'à présent parce qu'elle a conservé
01:30:31une natalité importante par rapport aux pays européens
01:30:33notamment et aux pays de l'OCDE.
01:30:35On est, hélas, en train de rejoindre
01:30:37la moyenne des pays de l'OCDE,
01:30:39des pays occidentaux,
01:30:41avec une diminution très nette de la natalité,
01:30:43ce qui ne va pas s'imposer des problèmes
01:30:45dans la conservation de notre modèle social à l'avenir.
01:30:47Le système de retraite par répartition ne tient plus.
01:30:49Le système de retraite par répartition,
01:30:51du fait que c'est les générations futures
01:30:53qui paieront pour les retraités futurs,
01:30:55s'il y en a de moins en moins d'enfants, ça va coincer à un moment.
01:30:57C'est une problématique
01:30:59qui peut être parfois traitée
01:31:01par l'humour, mais
01:31:03qui va poser des gros problèmes dans les années à venir.
01:31:05Vous aussi, vous vous mettez à la disposition d'une fille ?
01:31:07Moi, j'en ai qu'une. J'en ai qu'une fille.
01:31:09Je n'ai pas été très bon élève.
01:31:11Je ne suis même pas dans le renouvellement des générations,
01:31:13qui est deux enfants par couple.
01:31:15En plus, c'est une fille.
01:31:17Pascal, au service de la nation,
01:31:19dans le sud-ouest, du côté du Cap-Ferret.
01:31:21Moi, j'ai bien travaillé
01:31:23pour la nation, puisque j'ai quatre fils,
01:31:25mais honnêtement,
01:31:27je ne suis pas convaincu
01:31:29que la baisse de la qualité soit une mauvaise
01:31:31nouvelle pour la vie de la planète.
01:31:33On est déjà bien trop nombreux,
01:31:35me semble-t-il, et je pense qu'on devrait y réfléchir
01:31:37de plus en plus à deux fois avant de faire des enfants
01:31:39à tout crin.
01:31:40C'est formidable. Ce sera un sujet de débat
01:31:42peut-être avec le RxPair, ou la semaine prochaine
01:31:44avec Maxime Lledo, qui va me succéder.
01:31:46On verra. En tout cas, merci beaucoup à tous les quatre.
01:31:48Babette de Rosière, on était ravis
01:31:50de vous accueillir, et on ira à manger
01:31:52du côté de la casse de Babette, c'est dans les Yvelines.
01:31:54Et puis, Philippe Bouryaki,
01:31:56conseiller régional écologiste d'Ile-de-France.
01:31:58Jean-Baptiste Moreau, ancien député macroniste.
01:32:00Agriculteur dans la Creuse.
01:32:02Magnifique région, bien sûr.
01:32:04Et qui monte à cheval là-bas,
01:32:06peut-être, sa fille, en tout cas.
01:32:08Et Pascal Bataille, qui lui, est dans le sud-ouest.
01:32:10Merci à tous les quatre d'avoir été nos invités.
01:32:12Merci d'avoir regardé cette belle semaine d'été.
01:32:14Bon Jeux Olympiques.
01:32:16Et plein de médailles.
01:32:18Et à l'entrée.
01:32:20On va vous dire ça dans quelques instants,
01:32:22en direct, dans les JO, dans tous leurs états,
01:32:24avec Joseph Ruiz, c'est à partir de midi.
01:32:26Midi 5, c'est parti, à tout de suite.
01:32:28C'est Les Infos, maintenant.