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Transcription
00:00— Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin. — Il est 8h13. Maxime Liédo, bonjour. — Bonjour, Jean-Jacques. Bonjour à tous.
00:07— Merci d'être avec nous. Et Jean-François Achilli, qui tente tant de bien que ça ne va pas. Vous avez pris un peu de miel, Jean-François ?
00:13— Oui, ça y est, ça y est. Un petit peu de miel, oui. — Ça va mieux pour votre voix. Bon. Maxime Liédo, Donald Trump a donc gagné cette élection présidentielle américaine.
00:2047e président. Nous avons maintenant les résultats de la Pennsylvanie. Donc il n'y a plus de doute, plus de doute.
00:27Mais il a gagné. Qui sont les perdants ? Au-delà de Kamala Harris, qui a perdu. Mais qui sont les perdants ?
00:33— Les perdants, c'est Bibi, c'est nous, Jean-Jacques, c'est notre pomme, l'Europe, la France. Alors qu'actuellement, en effet,
00:38nous sommes visiblement face à une victoire écrasante, assez inédite de Donald Trump, le vote populaire, les États,
00:44potentiellement déjà le Sénat et bientôt la Chambre des représentants. Il y a une défaite quand même qu'il va falloir intégrer.
00:49C'est la nôtre, si vous n'avez pas nous réveillé tous les 4 ans avec une gueule de bois. Et c'est notre défaite vis-à-vis de l'autonomie
00:56stratégique et la souveraineté européenne. L'Europe est encore et toujours sous la tutelle américaine, beaucoup plus que ce qu'elle
01:03veut admettre. Et cela se voit dans nos choix technologiques, militaires, énergétiques. Tenez, on va prendre la technologie.
01:09Nos administrations, nos entreprises, nos données sensibles passent par les gens américains. Google, Amazon, Microsoft.
01:15En 2020, c'était déjà 30% de nos services informatiques qui provenaient des États-Unis. Et vous voulez un petit tour d'horizon en France
01:22parce que je sens qu'on a besoin de bonnes nouvelles ? Les données de santé, bam, c'est à Microsoft. La gestion du système d'information
01:27de def pour son parc nucléaire, c'est Amazon. La sécurisation des ministères, c'est une entreprise informatique canadienne. Et puis comme
01:35Elon Musk risque d'être vraiment à la mode dans les prochaines semaines, je rappelle que ses satellites Starlink et son fameux réseau
01:40internet surpuissant fournissent désormais le haut débit dans les avions Air France et bientôt dans les trains de la SNCF. Et
01:46accessoirement, le renseignement français ne se gêne pas pour les utiliser de temps en temps. Les semi-conducteurs, composants vitaux pour
01:53l'électronique, la dépendance écriante, l'Europe n'en produit que 10% mondialement alors que les États-Unis en contrôlent une large part.
02:01Dans la défense, c'est la même histoire, si ce n'est pas pire, avec tout ce qui se passe actuellement dans le monde, Gaza, Israël, l'Ukraine,
02:07sous pression américaine, plusieurs pays européens ont préféré les avions de chasse, les fameux F-35, plutôt que le Rafale ou le fameux
02:14Eurofighter, l'avion européen. La Belgique, récemment, a signé un contrat de 4 milliards pour ses F-35. Et puis, je vous cite la question de
02:22l'ancienne ambassadrice de France à l'OTAN, Muriel Deména, qui s'interrogeait dernièrement dans le Grand Continent. Est-ce digne des
02:27100 adultes pour l'Europe de passer une nuit blanche tous les 4 ans pour savoir si l'Europe va continuer à être protégée ? La réponse est dans la
02:34question. Et puis alors, d'un point de vue énergétique, on était un peu plus safe. Mais 26% de notre GNL, le fameux gaz naturel liquéfié,
02:41provient encore des États-Unis, Jean-Jacques. — Eh oui, Maxime Liedau. La réalité, elle est là. La réalité, c'est que l'Europe... La réalité, c'est que
02:51l'Europe est dépendante des États-Unis et qu'il faut absolument plus d'Europe. Et il faut absolument des investissements en Europe.
03:00— Vous nous dites que la victoire de Donald Trump est presque souhaitable, souhaitée. Elle va réveiller cette victoire. Elle va réveiller l'Europe.
03:07— Mais on l'espère. J'espère que la victoire de Donald Trump va nous permettre de sortir de ce bisenounourisme vis-à-vis des États-Unis et qu'il faut être
03:15autre chose, s'il voulait, qu'un paillasson diplomatique entre la Chine, la Russie et le Proche-Orient. On a cru qu'avec Joe Biden, sous prétexte qu'il avait
03:22un physique qui mixait parfaitement l'oncle Sabe et Snoopy, que les États-Unis deviendraient un compagnon sympathique dans lequel on tape dans le dos.
03:29Si on oublie le départ calamiteux d'Afghanistan, je rappelle quand même que l'épisode des fameux sous-marins australiers, vous savez, le fameux contrat
03:35colossal pour la France. Et oui, 35 milliards d'euros, bim, balayés avec un deal États-Unis-Royaume-Uni. Puis il y avait eu l'Inflation Redemption Act,
03:44vous savez, les subventions massives promises aux entreprises qui produisent en Amérique, qui ont évidemment immédiatement attiré des industries européennes.
03:51Et puis quand on voit aujourd'hui que même les voix les plus raisonnables comme Thierry Breton, comme Christine Lagarde, qui commencent à nous expliquer
03:58que la voix française commence à perdre de sa super Christine Lagarde dans le monde, qui nous explique que le décrochage européen est aussi celui de la France
04:05et dans un domaine aussi stratégique, par exemple, que l'intelligence artificielle. L'Europe, je cite, ne sait que réglementer. Il est quand même donc grand temps
04:12d'ouvrir les yeux. Trump n'est en fait que le produit supplémentaire d'une lame de fond qu'on voit partout dans le monde depuis des années. Sa première élection
04:19en 2016, le Brexit, Johnson, Bolsonaro, Mélanie Orban. Comme disait un grand philosophe, le monde bouge et il bouge vite. Donc maintenant, il s'agirait de grandir.
04:28— Oui. Orban, qui est la tête de pont de Donald Trump en Europe, évidemment, il félicite Trump, cheval de Troie peut-être même de Trump en Europe.
04:39Les États-Unis se moquent de l'Europe. Et non non cure, donc à nous, européens... — Ah, une seule fois, le mot « Europe » n'a été prononcé pendant la campagne américaine.
04:47— Oui, pas une seule fois. Donc à nous de nous réveiller. À nous de nous réveiller et de créer une véritable Europe et un véritable marché européen
04:56et d'investir massivement. C'est ce que dit Mario Draghi. C'est ce que dit Jean-Jean Mélenchon, qui a compris cela. Elle a compris cela.
05:03Mais nos dirigeants, eux, ne l'ont pas compris. Qu'est-ce que vous en pensez, Jean-François Cliquet ?
05:08— Écoutez, vous avez raison de souligner ce fait. L'Europe est à mi-chemin. C'est-à-dire que les États-Unis, c'est une fédération. Nous sommes aussi
05:16une fédération, mais avec une fédération d'États qui ne sont pas harmonisés socialement, fiscalement. Donc on ne peut pas lutter.
05:22— Aucune harmonie fiscale, aucune harmonie sociale. — Nous n'avons pas de défense commune. Ce sont les Américains qui s'occupent de la guerre en Ukraine.
05:30Souvenez-vous de Trump, sa première présidence. Il regardait vers la Chine. Trump a trouvé des charmes au président chinois Xi Jinping.
05:38Il est capable de lui tordre le bras. Trump, c'est celui qui est allé sur la DMZ, entre les deux Corées, la zone démilitarisée,
05:45pour discuter avec Kim Jong-un. C'est le seul président américain qui a fait ça depuis la guerre de Corée. Donc c'est un Trump qui regarde vers l'Asie,
05:52qui est désormais l'adversaire principal. L'Europe, elle est un petit peu au milieu de tout ça. Elle n'existe pas beaucoup à ses yeux.
05:57— Évidemment. C'est ce que disent d'ailleurs beaucoup de députés européens. — Bien sûr. Bien sûr. — Évidemment.
06:05— Et nous, qu'est-ce qu'on fait ? Et nous, on vire le dernier commissaire européen puissant qui avait des initiatives, justement, à sa souveraineté,
06:11qui s'appelait Thierry Breton. Et quand on voit une fois plus les voix raisonnables... Je suis frappé. Des gens comme Thierry Breton,
06:15des gens comme Christine Lagarde, des gens comme Errico Letta, ancien homme d'État italien qui nous explique à quel point l'Europe
06:21est quand même en train d'être à la ramasse, il est en effet grand temps de se réveiller.
06:24— Bien. Merci, messieurs. Qu'en pensez-vous, 0826-300-300 ? Et tout à l'heure, à 8 h 30, nous allons parler de tout cela avec
06:31Christopher Weisberg, qui est franco-américain, démocrate, ancien député des Français de l'étranger, ancien président du groupe
06:37d'amitié France-États-Unis, et Randy Yalos, qui est franco-américain également, qui est avocat, qui est le président des Républicains
06:44en Europe. Il va nous parler de tout cela, l'Europe, les États-Unis, la victoire de Trump. Vous ne ratez rien.
06:51Vous êtes sur l'antenne de Sud Radio, 8 h 20.

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