• il y a 4 mois
Tous les soirs et pendant tout l'été, les chroniqueurs de #FacealinfoEte débattent de l'actualité du jour de 19h à 20h

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00:00:00Il est 19h, bonsoir, soyez les bienvenus, 19h, 20h, c'est votre face à l'info, une équipe de 4 personnes, 4 personnalités, 4 regards sur l'actualité, un objectif, un seul objectif, prendre une certaine hauteur sur des sujets qui vous concernent.
00:00:14Je vous présente l'équipe qui m'accompagne ce soir dans quelques instants, mais tout de suite, il est bien présent, fidèle au poste, on fait un tour de l'information avec Mathieu Levesque, bonsoir Mathieu.
00:00:23Bonsoir cher Thierry, bonsoir à tous, Marine Le Pen, Jordan Bardella et Eric Ciotti seront reçus lundi à l'Elysée, ce sera dans le cadre des consultations lancées par Emmanuel Macron pour former un nouveau gouvernement.
00:00:34Le chef de l'État recevra vendredi les représentants du nouveau Front populaire et leur candidate à Matignon, Lucie Castet.
00:00:42En Vendée, les urgences de Montaigu sont fermées depuis le 13 juillet en cause d'une pénurie de médecins, elles devaient pourtant rouvrir hier.
00:00:49Cette fermeture avait déjà été prolongée au cours de l'été au détriment des urgences de Nantes et de La Roche sur Yon.
00:00:56Enfin, la construction de maisons est au plus bas en France, conséquence notamment de la hausse des taux d'intérêt et des coûts de construction.
00:01:03Les permis de construire pour les maisons individuelles ont atteint leur niveau le plus bas depuis 2000.
00:01:07Entre juillet 2023 et juin 2024, 124 600 permis ont été délivrés, soit 18% de moins sur un an.
00:01:15Pas de petite image légère pour terminer votre flash ?
00:01:19Il fallait commander cher Thierry, moi je vous écoute, pas une commande aujourd'hui.
00:01:23Je suis déçu, mais j'étais ravi de vous accueillir.
00:01:25Allez, au programme ce soir de Face à l'Info, on commencera nos regards sur l'info ce soir avec Olivier Tartigol.
00:01:33Avec Olivier, on va prendre la direction de Grenoble.
00:01:35Avec Olivier, on ne va pas évoquer les montagnes, les musées, les universités ou les célèbres téléphériques de la ville.
00:01:41Non, non, non, on va parler de l'explosion de violences liées au trafic de drogue.
00:01:45Le procureur de la République de la ville s'est exprimé dans les colonnes de nos confrères du Parisien.
00:01:51Son constat est alarmant.
00:01:53Depuis son arrivée, il n'avait jamais vu cela.
00:01:56C'est une guerre des gangs intense, dit-il.
00:01:58Malgré ce constat, il estime que la lutte contre la criminalité porte ses fruits.
00:02:03Comment ? La réponse d'Olivier Tartigol.
00:02:06Avec Pierre-Marie Sève, on va évoquer un thème un peu étonnant, mais qui va, j'en suis persuadé, vous interpeller.
00:02:12Le Royaume-Uni vient d'annoncer qu'il allait procéder à la libération de plusieurs milliers de détenus.
00:02:18On parle de 2000, voire de 5000 détenus.
00:02:21Quelle en est la raison ? L'objectif ? Pierre-Marie répondra à cette question.
00:02:25En France, la gauche politique lutte depuis plusieurs années, on le sait,
00:02:28pour mettre en place un mécanisme de libération massive et arbitraire de détenus.
00:02:33D'où vient cette volonté ? Faut-il s'en inquiéter ? La réponse de Pierre-Marie.
00:02:38Avec Régis Le Sommier, on va s'envoler direction les Etats-Unis.
00:02:43Régis va évoquer le lancement en grande pompe de la Convention des Démocrates à Chicago.
00:02:48Joe Biden a passé le flambeau à Kamala Harris, sous les vivas de la foule.
00:02:52Kamala Harris a réussi à redonner de l'espoir au Parti démocrate, qui était à la peine, il y a encore un mois.
00:02:59Néanmoins, des divisions existent au sein du parti, notamment sur la question de Gaza.
00:03:04Autre sujet qui peut être un véritable handicap pour la candidate, il s'agit de l'économie.
00:03:09Régis nous raconte tout cela ce soir.
00:03:12Enfin, on terminera avec Elisabeth Lévy.
00:03:14Hier, si vous avez suivi cette émission, Michel Taub nous évoquait cette histoire de quiche Lorraine
00:03:19qui a créé le malheur d'une boulangerie de Vénitieux.
00:03:22Tout est parti, je vous le rappelle, après la vente par erreur à deux personnes musulmanes
00:03:26d'une quiche Lorraine à la place d'une quiche au fromage.
00:03:29Les choses se sont tendues dans la boulangerie, les réseaux sociaux ont fait le reste.
00:03:33Bref, cette quiche a fait le tour de la toile.
00:03:37Une histoire de quiche en devenir totalement tarte.
00:03:41Surtout quand la politique s'en mêle, c'est ce que nous dira Elisabeth.
00:03:59Olivier, vous êtes prêt ?
00:04:00Oui.
00:04:01Vous êtes prêt à vous lancer ?
00:04:02Oui.
00:04:03On va commencer avec vous.
00:04:04C'est une mise sous pression ?
00:04:05C'est une mise sous pression.
00:04:07Avec une question.
00:04:08Est-il possible de gagner la guerre contre le narcotrafic ?
00:04:11Et vous avez souhaité revenir sur les propos tenus par le procureur de la République en poste à Grenoble,
00:04:17je le disais aujourd'hui chez nos confrères du Parisien.
00:04:20Oui, cher Thierry.
00:04:21Éric Vaillant, le bien-nommé, en fonction dans le département de l'ISER depuis cinq ans,
00:04:26témoigne, ouvrez les guillemets, dans le Parisien donc d'aujourd'hui,
00:04:29je n'avais pas vu ça depuis ma prise de poste à Grenoble.
00:04:33Des fusillades tous les deux ou trois jours pendant presque un mois,
00:04:36c'est une guerre des gangs intense.
00:04:38Depuis le début de l'année, il y a une bonne quinzaine de fusillades avec autant de blessés et de morts.
00:04:43Mais la particularité ces dernières semaines, c'est la densité.
00:04:46Alors, comment expliquer cette situation ?
00:04:48Le procureur donne plusieurs raisons.
00:04:51Des caïds locaux qui veulent reprendre la main sur plusieurs points de deal très rémunérateurs.
00:04:58On découvre à Grenoble, on le sait,
00:05:01mais qu'un point de deal dans le quartier de l'Alma rapporte 35 000 euros la journée en chiffre d'affaires.
00:05:09Donc, la guerre des bandes est intense avec toutes les conséquences que nous connaissons
00:05:14pour les habitants des quartiers populaires qui ont eu la vie,
00:05:17leur quotidien totalement pourri par ce type de trafic.
00:05:22Mais aussi, selon le procureur, des actions policières et judiciaires
00:05:26qui déstabilisent les dealers implantés et les fragilisent.
00:05:30En octobre dernier, 13 dealers, dont les principaux responsables du point de deal, justement, quartier de l'Alma,
00:05:36ont été jugés et condamnés à des peines allant jusqu'à 8 ans de prison ferme.
00:05:42On voit donc là qu'il n'y a pas eu de laxisme judiciaire.
00:05:46Et quelques semaines plus tard, des fusillades ont éclaté dans ce quartier,
00:05:49déclenchées par les personnes qui voulaient reprendre ce point de vente.
00:05:52Le procureur observe, ma conviction est que si les dealers derrière les barreaux
00:05:57continuent à gérer leur affaire depuis la prison, leur action est cependant moins efficace.
00:06:02Je ne sais pas s'il faut se satisfaire de ce dernier point.
00:06:06Alors le procureur, lui, parle d'une stratégie, j'en prends ses mots, de harcèlement des trafiquants.
00:06:10Harcèlement des trafiquants, comment ça se traduit très concrètement, mon cher Olivier ?
00:06:14C'est en effet une action engagée localement depuis 2019,
00:06:18avec des arrestations des vendeurs du jour sur les points de deal et des jugements immédiats,
00:06:24comme je viens de le préciser.
00:06:26Des opérations placenettes qu'on a beaucoup évoquées au cours des derniers mois,
00:06:30qui perturbent en effet les trafics.
00:06:32Des PV simplifiés pour interpeller les guetteurs et saisir l'argent qu'ils ont sur eux.
00:06:36Des enquêtes au long cours.
00:06:38Je vais y revenir tout à l'heure, il y a besoin de moyens pour ces enquêtes au long cours.
00:06:41Le procureur évoque par ailleurs une collaboration avec la caisse d'allocation familiale,
00:06:45c'est une première en France, afin que l'argent gagné illégalement par les délinquants
00:06:51soit réintroduit dans les revenus permettant de calculer les allocations qu'ils reçoivent grâce à ce dispositif.
00:06:5855 trafiquants ont vu leur allocation supprimée.
00:07:02Ce dispositif a été étendu en 2023 à la caisse primaire d'assurance maladie,
00:07:06qui recherche ainsi des fraudeurs parmi les trafiquants.
00:07:09Alors est-ce qu'il y a des résultats ? Parce que c'est ça la vraie question.
00:07:12Exact, réponse du procureur toujours dans les colonnes du Parisien.
00:07:15Nos résultats sont réels, pas seulement en termes d'interpellation.
00:07:18Dans certains quartiers, la vie commence à reprendre.
00:07:20Quand j'ai pris mes fonctions en 2019, les réparateurs de chauffage ou d'ascenseur
00:07:25ne pouvaient pas venir travailler à l'ALMA car les dealers les empêchaient de passer.
00:07:30Dans le quartier Saint-Bruno, c'est une question dans les quartiers populaires quand les ascenseurs sont en panne.
00:07:35Parce que pour un certain nombre de personnes, ça leur enlève, en mobilité réduite, leur lien social.
00:07:41La situation s'est améliorée dans notre quartier, nous dit-il.
00:07:44Même si c'est en dents de scie, nous allons continuer.
00:07:46Nous sommes aidés par notre ministère qui a créé, à notre demande, un poste d'assistante spécialisée dans la criminalité organisée.
00:07:53Il va commencer le 2 septembre.
00:07:54Mais alors, est-ce que c'est suffisant ?
00:07:57En tout cas, le procureur, avec les moyens dont il dispose, mène le combat.
00:08:00Mais il faudrait aller, en effet, beaucoup plus loin pour gagner la guerre face aux narcotrafiquants.
00:08:05Avoir une stratégie globale, des objectifs et des moyens pour les atteindre.
00:08:09Je voudrais ici vous faire la lecture du rapport de la commission.
00:08:15Vous êtes venu avec du matériel ce soir.
00:08:17Du rapport de la commission d'enquête sénatoriale du printemps dernier.
00:08:20J'attire votre attention.
00:08:22Vous savez qu'on n'a qu'une heure pour les musulmans.
00:08:25Je ne vais donc pas vous en faire la lecture.
00:08:29Il y a 600 pages.
00:08:30Vous trouvez ça sur Internet, c'est un accès libre, sur le site du Sénat.
00:08:35C'est tout simplement pour dire, en ces temps où on revient vers un peu la vie du Parlement,
00:08:41où on fait beaucoup discuter, où le présidentialisme conquérant a un peu des difficultés pour exister,
00:08:49et pour se relancer, il y a très souvent, au sein du Parlement, Assemblée Nationale, Sénat.
00:08:55J'ai souvenir de la commission d'enquête pilotée par Eliana Sassi sur les cabinets conseils, sur McKinsey.
00:09:00C'est un travail remarquable sur les narcotrafiquants dans notre pays,
00:09:04avec une série de diagnostics et des propositions.
00:09:08– Vous devez rendre le document ou on vous l'a prêté ?
00:09:11– Je peux le… si vous voulez, pour ce soir.
00:09:14– Oui, je vais prendre 5-6 jours de vacances, peut-être que ça peut me servir.
00:09:17– Je n'ai pas, bien évidemment, tout lu, mais il y a des passages et des chapitres
00:09:21particulièrement intéressants pour instruire ce dossier.
00:09:26Que nous dit-il en termes de diagnostics ?
00:09:29Une France submergée par un narcotrafique,
00:09:31avec un phénomène qui touche l'intégralité du territoire national.
00:09:34L'ubérisation du trafic, la flambée des violences, on le sait.
00:09:37Une coopération internationale défaillante.
00:09:40Des territoires d'outre-mer abandonnés par l'État.
00:09:43Des services d'enquête démunis.
00:09:45Une autorité judiciaire débordée.
00:09:47Des règles de droit qui laissent ouverte des failles dont profitent les narcotrafiquants.
00:09:51Une organisation et un droit inadaptés à la réalité d'un blanchiment endémique.
00:09:55Le rapport met sur la table une série de préconisations avec trois axes prioritaires.
00:10:01D'abord que ce trafic touche aux intérêts fondamentaux d'un nation.
00:10:05Frapper le haut du spectre et ne pas se limiter à des opérations d'ordre type place publique.
00:10:09Et structurer enfin les services en charge de la lutte contre ce narcotrafique.
00:10:14A partir de ces trois axes, le travail sénatorial avance des propositions.
00:10:18Je ne peux ici développer.
00:10:19Mais évoquons par exemple la question du blanchiment.
00:10:22Comme l'indiquait le juge italien Falcone, on s'en souvient.
00:10:26Il faut suivre l'argent pour comprendre le système.
00:10:29Cela suppose donc de renforcer le rôle pivot au trac fin
00:10:32et mettre l'accent sur les éléments patrimoniaux et financiers dans la lutte contre le narcotrafique.
00:10:38Un chiffre Thierry.
00:10:39Alors que le trafic représente chaque année 3,5 milliards d'euros.
00:10:43Fourchette très basse.
00:10:45Et qu'il constitue le marché criminel le plus important en valeur dans notre pays.
00:10:51Les saisies qui en découlent ne représentent que 14% des saisies opérées par la police et la gendarmerie dans notre pays.
00:10:57Soit à peine 117 millions.
00:10:59Donc il faut bien se dire que nous sommes en termes de résultats à un niveau extrêmement bas.
00:11:04Autre préconisation des rapporteurs, la sécurité des infrastructures portuaires.
00:11:08On découvre qu'il y a entre 800 et 1000 tonnes de cocaïne introduites en Europe par voie maritime.
00:11:15Proposition constituée, une liste noire des compagnies maritimes
00:11:18qui sont insuffisamment vigilantes, pour ne pas dire complices,
00:11:22afin de l'interdire l'accès à certains ports.
00:11:25Il est aussi question d'une autre dimension.
00:11:27Gagner une bataille culturelle sur la prévention de la consommation
00:11:31et sur la dissuasion de l'entrée dans les trafics.
00:11:34Si la puissance publique lutte activement contre le tabagisme et l'alcoolisme,
00:11:37elle n'a pas fait de la lutte contre la consommation de drogue une priorité,
00:11:41laissant s'installer le sentiment d'une forme de tolérance.
00:11:45Il est donc possible, sur ce sujet comme sur d'autres,
00:11:48de ne pas avoir le sentiment de vider l'océan à la petite cuillère.
00:11:52Je vous en tout cas recommande non pas la lecture exhaustive,
00:11:56mais cela veut aussi dire que nous avons dans la vie politique,
00:11:59avec un Parlement qui est souvent décrié,
00:12:01et en effet certaines séquences de bordélisation de l'Assemblée nationale
00:12:04ne donnent pas envie, il y a aussi des travaux parlementaires
00:12:09qui malheureusement, ça c'est au printemps dernier,
00:12:11je ne sais pas quel sera le devenir de ce rapport sénatorial.
00:12:14Réaction Elisabeth ?
00:12:16C'est à la fois intéressant et désespérant.
00:12:20Je me rappelle l'interview dans Le Monde d'une haute magistrate,
00:12:25Olivier se rappelle certainement qui,
00:12:27vraiment du haut de l'ordre judiciaire qui disait
00:12:30nous risquons de devenir un narco-État.
00:12:32Narco-État c'est quand la corruption des élus commence à arriver.
00:12:36Mais alors moi je voulais vous soumettre,
00:12:38j'ai vu ça dans Le Monde tout à l'heure, je ne savais pas qu'Olivier faisait ça.
00:12:41Le Monde nous dit que le roi du Maroc a décidé de gracier
00:12:44des milliers de cultivateurs de cannabis.
00:12:47Or moi je croyais que les Marocains, depuis quelques jours,
00:12:50depuis quelques semaines, la reconnaissance par la France
00:12:53de la marocanité du Sahara occidental,
00:12:58notamment, si vous voulez, alors là les Marocains étaient nos grands amis.
00:13:02Je dis que dans la lutte contre le narcotrafic,
00:13:05la coopération avec eux est quand même très importante
00:13:08et je ne trouve pas que ce soit un très bon signal en fait.
00:13:12Exactement.
00:13:13Voilà, mais je ne sais pas si…
00:13:15C'est partie des éléments du rapport aussi sur les liens diplomatiques avec les États.
00:13:18Juste un bout, je trouve le fait de rentrer les revenus de la drogue
00:13:23quasiment dans le calcul de l'impôt, c'est quand même à double tranchant
00:13:27parce que c'est quand même une façon de les valider en quelque sorte.
00:13:30C'est une façon de les blanchir en fait.
00:13:33Moi je voulais savoir si le rapport, je l'imagine, aborde…
00:13:37Tu ne l'as pas lu ?
00:13:39Je vais me jeter dessus dès la fin de l'émission.
00:13:42Non, la question de l'ubérisation du trafic
00:13:45et justement le fait que les points de deal aujourd'hui puissent être dissimulés
00:13:49parce que le marché a lieu finalement en sous-main grâce aux réseaux.
00:13:54Il y a un chapitre saisissant sur l'ubérisation
00:13:58dans le sens où bien sûr on a une couverture médiatique régulière
00:14:03avec une communication portée par Beauvau assez importante
00:14:06sur les opérations placenettes, mais en fait c'est un peu de l'esbrouf
00:14:11dans le sens où il y a aujourd'hui sur Internet via cette ubérisation
00:14:17et dans l'ensemble des quartiers, les quartiers populaires
00:14:20comme les beaux quartiers j'ai envie de dire,
00:14:22un trafic via la ubérisation qui est très très important.
00:14:25Et pourquoi il y a encore des points de deal alors ?
00:14:27Oui, à quoi ça sert justement ?
00:14:29Et sont-ils en recul ?
00:14:31Et finalement est-ce que c'est possible de lutter contre le trafic de drogue
00:14:35s'il est disséminé à travers les réseaux ?
00:14:37Il y a un bel article de Jérôme Fourquet sur les points de deal
00:14:39qui dit qu'il y en a partout.
00:14:41On a un point de deal dans tout le département français,
00:14:43même en Lozère il y a au moins un point de deal.
00:14:45Et souvenez-vous, il y a eu cette opération placenet à Marseille,
00:14:48il y avait le témoignage de ce détenu qui rigolait,
00:14:51qui se moquait de l'opération placenet à Marseille,
00:14:53en disant ok, pas de soucis, moi j'ai les téléphones portables,
00:14:56je continue à gérer mon trafic depuis ma cellule.
00:14:58On a un prix pour Mohamed Hamrak,
00:15:00il a piloté carrément des opérations depuis sa cellule.
00:15:04Et rappelez-vous, c'est frappé l'un de vos confrères, cher Thierry,
00:15:07je pense que c'est le journal La Provence peut-être,
00:15:10qui le lendemain de l'opération placenet,
00:15:12montre la réinstallation au même endroit du point de deal,
00:15:16et cela avait été peu apprécié
00:15:18et ça avait un peu grondé à l'échelle de la rédaction ou du propriétaire.
00:15:23Avec une petite pancarte très ironique.
00:15:25Et là on parle essentiellement du cannabis,
00:15:28mais il faut bien se rendre compte que la cocaïne est en train…
00:15:31Le tsunami blanc.
00:15:32Les Etats-Unis étaient depuis toujours, depuis les années 80,
00:15:35le premier marché mondial de cocaïne,
00:15:37alors qu'ils sont beaucoup moins peuplés que l'Europe.
00:15:39On dit que 2022 ou 2023, évidemment c'est difficile de savoir,
00:15:42l'Europe serait devenue le premier marché mondial de cocaïne.
00:15:45C'est un cadeau ?
00:15:47Mais sur YouTube ils ont mis…
00:15:49Je me lève, c'est ça, je me lève.
00:15:51Sur YouTube ils ont mis beaucoup d'éléments.
00:15:53Je ne plaisante pas.
00:15:54Merci.
00:15:55Tu es très content que j'ai demandé une impression.
00:15:57Je le montre et dès que je vais rentrer…
00:16:00Sur YouTube vous pouvez voir les…
00:16:02Je suis très touché par cette attention.
00:16:04Les auditions des magistrats, très très intéressantes,
00:16:07celles où on parle de Marco Etta,
00:16:08où des magistrats disent qu'on est en train de perdre la lutte contre la drogue.
00:16:11Ce sont les magistrats marseillais dans le cadre de cette commission d'entretien.
00:16:15Oui absolument.
00:16:16Alors que ça se fait sous serment.
00:16:19Ils disaient qu'il était trop tard.
00:16:22Allez les amis, parce que vous avez tous beaucoup travaillé,
00:16:26on va prendre la direction du Royaume-Uni.
00:16:29Avec vous mon cher Pierre-Marie,
00:16:31avec cette décision qui peut parfois surprendre et inquiéter,
00:16:36c'est la libération de 2000 détenus au Royaume-Uni.
00:16:39Et avec cette question, pourquoi les gauches européennes
00:16:41veulent-elles libérer des détenus ?
00:16:43Expliquez-nous tout.
00:16:44Alors je vais commencer par vous raconter une histoire,
00:16:46une fois n'est pas coutume,
00:16:47ce que je fais souvent, un fait réel.
00:16:49Quelque chose qui est vraiment arrivé
00:16:51et qu'on peut, pour mieux comprendre le sujet dont on parle,
00:16:53saisir avec nos cinq sens.
00:16:55Alors le soir du 24 octobre 2020,
00:16:58Anne-Lise, c'est un prénom qui a été modifié,
00:17:00est invitée par un ami à une soirée à Grenoble.
00:17:02Et là elle rencontre, elle a le malheur de rencontrer,
00:17:05décidément, un homme plutôt louche.
00:17:08Et de fait, cet homme au cours de la soirée l'incite à boire,
00:17:11il la drogue à son insu, puis il la viole.
00:17:14Alors au moment de déposer plainte,
00:17:16puisqu'elle va le dire à ses parents,
00:17:17ses parents se montrent très protecteurs évidemment,
00:17:21et ils vont déposer plainte avec elle.
00:17:23Et ses parents se rendent compte que ce viol n'aurait pas eu lieu
00:17:26si l'État avait fait son travail.
00:17:28Je m'explique.
00:17:29Alors premièrement, l'accusé est lourdement connu de la justice.
00:17:31Il a déjà été condamné à six reprises.
00:17:33Et pire, il aurait été libéré en mai 2020,
00:17:37lors de la vague des libérations Covid.
00:17:39Alors Maître Rajon, qui est l'avocat de la famille,
00:17:41a annoncé porter une deuxième plainte,
00:17:43contre l'État cette fois,
00:17:44pour mettre en cause sa responsabilité.
00:17:46A priori, je n'ai pas encore vu les conclusions de cette procédure.
00:17:49Alors je vais revenir sur ce que c'est que ces libérations Covid.
00:17:51Vous verrez, on arrive au sujet.
00:17:54Alors ce qu'il convient d'appeler les libérations Covid
00:17:56sont une vague de libérations de prison
00:17:58qui a eu lieu au moment du premier confinement en 2020.
00:18:01Le raisonnement était le suivant,
00:18:02il faut libérer les détenus pour éviter leur contamination à la Covid-19.
00:18:06Alors cette vague de libérations anticipée
00:18:08aurait entraîné la libération d'au moins 6200 détenus,
00:18:11ce qui est un chiffre important.
00:18:13Et s'il aurait fait contre la contamination n'a pas été étudié,
00:18:15ces libérations ont surtout créé un sentiment d'impunité chez les délinquants
00:18:19qui ont gagné plusieurs mois de détention
00:18:21sans aucun effort particulier de leur part,
00:18:23sans lever le petit doigt,
00:18:24sans même répondre à une quelconque procédure.
00:18:26Et ce n'est peut-être pas un hasard d'ailleurs
00:18:28si le nombre de meurtres en France est en hausse constante depuis 2020,
00:18:32depuis cette année, selon le ministère de l'Intérieur.
00:18:34Mais alors Pierre-Marie,
00:18:35si les libérations massives de détenus sont une erreur,
00:18:38tout le monde doit avoir compris,
00:18:39je ne sais pas, la leçon non ?
00:18:41Ça me paraît surprenant.
00:18:42C'est ça qui est tragique.
00:18:43Il semblerait que non.
00:18:44Un autre pays européen vient d'annoncer
00:18:46qu'il allait procéder à la libération gratuite,
00:18:48on peut appeler ça comme ça,
00:18:49de plusieurs milliers de détenus,
00:18:50c'est le Royaume-Uni.
00:18:51Alors on parlait d'une libération de 500 places initialement,
00:18:54on parle désormais de 2000 détenus selon le Daily Télégraphe,
00:18:57voire même jusqu'à 5000 détenus selon certaines sources.
00:19:00Selon le gouvernement lui-même,
00:19:02ces libérations sont directement liées aux émeutes anti-immigration.
00:19:06En clair, le gouvernement va relâcher dans la nature
00:19:09des criminels et des délinquants deux droits communs,
00:19:11pour y mettre des délinquants,
00:19:12parce qu'ils ont été condamnés,
00:19:13qui sont par ailleurs aussi des opposants politiques,
00:19:16ce qui pose quelques problèmes démocratiques profonds,
00:19:19mais sur lesquels on va passer aujourd'hui,
00:19:21parce qu'en réalité, cette libération de détenus
00:19:23n'est pas uniquement due aux émeutes anti-immigration.
00:19:26Dès que le parti travailliste a gagné les élections,
00:19:28vous savez c'était début juillet,
00:19:29il a tout de suite annoncé,
00:19:30c'est une de ses premières annonces,
00:19:31qu'il allait procéder à la libération de milliers de détenus
00:19:34pour lutter contre la surpopulation carcérale.
00:19:37Et en Europe, ce n'est pas le seul gouvernement à le faire,
00:19:40ou en tout cas à le souhaiter.
00:19:41En France aussi, la gauche politique lutte depuis des années
00:19:44pour mettre en place un mécanisme de libération massive,
00:19:47libération gratuite et arbitraire,
00:19:49et j'appuie sur le mot arbitraire, de détenus.
00:19:51On l'appelle la régulation carcérale,
00:19:53et c'est un mécanisme qui vise à faire
00:19:54systématiquement sortir un détenu
00:19:56avant d'en faire entrer un autre.
00:19:57Le juge n'a pas le choix.
00:19:58S'il veut faire entrer un détenu
00:19:59qu'il estime avoir commis un crime ou un délit,
00:20:01il faut qu'il en fasse sortir un autre,
00:20:03peu importe sa situation personnelle,
00:20:04peu importe qu'il ait fini sa peine
00:20:07ou ses éventuels efforts en prison, de réinsertion.
00:20:10Et avant d'avoir cette sorte de numerus clausus,
00:20:13au préalable, on s'assuppose la libération
00:20:16de tout le surplus actuel, c'est-à-dire
00:20:18entre 16 000 et 20 000 détenus,
00:20:20selon le ministère de la Justice.
00:20:21C'est absolument énorme.
00:20:23A la suite du député LFI Hugo Bernalicis,
00:20:26qui a pris vraiment la tête de ce combat-là,
00:20:29en pointe sur ce combat,
00:20:31d'autres ont pris place.
00:20:32On a le syndicat de la magistrature,
00:20:34on a la Ligue des droits de l'homme,
00:20:35on a des députés socialistes,
00:20:36mais aussi même jusqu'à une députée renaissance,
00:20:38Caroline Abadie, qui n'a pas été réélue,
00:20:40mais qui avait été auteur en 2023
00:20:42d'un rapport très officiel qui préconisait
00:20:44la mise en place de ce système-là.
00:20:45Et c'est donc logiquement qu'aux dernières législatives,
00:20:47le programme du Nouveau Front populaire
00:20:49compte une mesure qui paraît floue à première vue,
00:20:51mais qui est en fait très claire pour les initiés
00:20:53qui suivent ce combat depuis des années,
00:20:55qui était intitulée
00:20:56« Vaincre la surpopulation carcérale ».
00:20:57On sait très bien que ce sera à coup de libération.
00:21:00Pourquoi cette mesure est-elle mauvaise, Pierre-Marie ?
00:21:03La libération en masse de détenus, pour moi,
00:21:05c'est d'abord une mesure symboliquement
00:21:07absolument scandaleuse,
00:21:08parce qu'on nous répète depuis des années
00:21:10qu'il est impossible à un gouvernement
00:21:12de demander plus de sévérité
00:21:13contre les criminels et les délinquants,
00:21:15parce que la justice doit être indépendante.
00:21:17Nous dit-on.
00:21:18Et parce que, nous dit-on,
00:21:19la condamnation ou la libération d'un individu
00:21:21ne dépend que de sa personnalité,
00:21:23que du crime.
00:21:24Ça s'appelle la personnalisation,
00:21:25la personnalité de la peine.
00:21:26Et pourtant, dans ces libérations de masse,
00:21:28c'est bien le gouvernement qui s'y mise
00:21:30dans le fonctionnement de la justice.
00:21:31Je note, il est donc permis d'atteindre
00:21:33à la dépendance de la justice
00:21:34uniquement quand ça va dans le sens
00:21:36des criminels et des délinquants.
00:21:37Donc ça, c'est pour le scandale symbolique.
00:21:40Mais on peut aller plus loin.
00:21:41C'est surtout une mesure qui a des conséquences
00:21:42très concrètes et objectives catastrophiques,
00:21:45au-delà de l'affaire Danlys dont je vous ai parlé.
00:21:47Alors, c'est simple.
00:21:48Dans l'histoire, à chaque fois qu'une libération
00:21:50de masse de détenus a eu lieu,
00:21:51elle a eu pour conséquence une hausse de la criminalité,
00:21:53ce qui paraît d'ailleurs être assez du bon sens.
00:21:56Alors, en 2006, par exemple,
00:21:58à l'initiative de la gauche italienne,
00:21:59le Parti démocrate italien,
00:22:02a été votée la loi du 31 juillet 2006,
00:22:04une loi d'indulgence, comme elle était appelée.
00:22:08Elle a été très étudiée par les criminologues,
00:22:10ce qui est merveilleux,
00:22:11et ensuite a posteriori pour en tirer des leçons.
00:22:14Et cette loi avait pour but de lutter,
00:22:15je cite,
00:22:16contre la surpopulation carcérale,
00:22:18une fois de plus.
00:22:19Elle a permis à la quasi-totalité
00:22:20des délinquants italiens
00:22:21d'économiser trois ans à leur peine de prison.
00:22:24Au total, c'était un tiers des détenus.
00:22:26Il y a une étude qui a été publiée en 2013
00:22:28dans The American Economic Review,
00:22:30qui a démontré qu'après cette libération massive,
00:22:32les prisons se sont remplies à un rythme
00:22:34bien supérieur qu'au rythme auquel
00:22:36elles se remplissaient avant.
00:22:38Et la cause était simple.
00:22:40Dans le mois qui a suivi la libération de masse,
00:22:42le nombre de crimes violents a augmenté de 13%.
00:22:46Mais en France aussi, ça a eu lieu.
00:22:48Avant que Nicolas Sarkozy
00:22:49mette fin à cette pratique,
00:22:50l'élection du président de la République,
00:22:52je le rappelle,
00:22:53donnait lieu à une amnistie.
00:22:54Et François Mitterrand avait ainsi
00:22:56accordé la plus large amnistie
00:22:58de la Ve République en 1981.
00:23:00Et cette même année, 1981,
00:23:02a connu une hausse de près de 25%
00:23:04de son taux de criminalité,
00:23:05selon les chiffres de la direction centrale
00:23:07de la police judiciaire,
00:23:08à tel point, d'ailleurs,
00:23:09qu'il n'a pas renouvelé l'expérience
00:23:10et elle était beaucoup plus réduite en 1988.
00:23:12Alors, lorsque je vous écoute,
00:23:13je me pose la question,
00:23:14mais d'où vient, à votre avis,
00:23:15cette volonté de libérer les détenus ?
00:23:17Alors, le prétexte affiché est toujours le même,
00:23:19c'est de lutter contre la surpopulation carcérale.
00:23:21On remarquera qu'en France,
00:23:22cet argument a plus de poids,
00:23:23puisqu'il y a effectivement
00:23:24une suroccupation de nos prisons,
00:23:26on est à 115-120% selon les maisons d'arrêt.
00:23:28Au Royaume-Uni, c'est pas le cas, d'ailleurs.
00:23:30On n'est même pas à 100%,
00:23:31et c'est en prévision de la surpopulation
00:23:34qu'ils veulent déjà libérer.
00:23:35Mais pour moi, c'est à replacer
00:23:36dans un contexte plus large
00:23:37d'un mouvement intellectuel anti-prison,
00:23:39dont Michel Foucault, d'ailleurs,
00:23:40était une des figures phares
00:23:41qui s'est constituée dans les années 60 et 70
00:23:43et qui prétendait faire en permanence
00:23:45des raisonnements contre-intuitifs,
00:23:47voire franchement vaseux,
00:23:48sur la réinsertion, la récidive,
00:23:50sur l'effet délétère de la prison
00:23:52qui serait une école du crime,
00:23:53ou encore sur la pauvreté
00:23:54qui serait la seule cause de la délinquance.
00:23:56Et moi, je pense que,
00:23:57pour comprendre cette fascination
00:23:59de certains extrémistes politiques
00:24:02pour les criminels,
00:24:03peut-être qu'il faut à nouveau se référer
00:24:05à, vous le savez,
00:24:06je le cite régulièrement,
00:24:07à Alexandre Solzhenitsyn,
00:24:08lorsqu'il décrit les rapports
00:24:10entre le pouvoir soviétique
00:24:11et les délinquants de droit commun.
00:24:12Je vous cite l'archipel du goulag.
00:24:14« On a trouvé utile et amusant
00:24:16qu'ils, les délinquants de droit commun,
00:24:18qu'ils soient des ennemis de la propriété privée,
00:24:20et donc une force révolutionnaire
00:24:22qu'il fallait guider
00:24:23dans le courant du prolétariat.
00:24:24Oui, et cela ne poserait pas
00:24:26de difficultés particulières.
00:24:28Raisonnant sur une base sociale,
00:24:30l'environnement n'est-il pas responsable
00:24:31de tout ?
00:24:32Réduquons donc ces lumpenprolétaires,
00:24:35lumpenprolétariat,
00:24:36c'est le vocabulaire marxiste,
00:24:38bien portant,
00:24:39et introduisons-les
00:24:40dans le système de la vie consciente.
00:24:42En réalité,
00:24:43ces expériences historiques
00:24:44de libération massive de prisonniers
00:24:45nous apprennent une chose.
00:24:47Pour lutter contre l'insécurité,
00:24:48il n'y a pas besoin
00:24:49de se faire de nœuds au cerveau.
00:24:51C'est simple.
00:24:52Quand les criminels sont dans les rues,
00:24:54la criminalité augmente.
00:24:55Lorsqu'ils sont en prison,
00:24:56la criminalité diminue.
00:24:57Et ce n'est pas le Salvador
00:24:59qui emprisonne massivement
00:25:00les criminels depuis deux ans,
00:25:02qui est passé en dix ans
00:25:03du pire taux de meurtre
00:25:04au quasiment le plus faible du monde,
00:25:06qui me contredira.
00:25:07Le président est devenu
00:25:08très populaire dans son pays.
00:25:09Dans son pays,
00:25:10moins à l'extérieur.
00:25:11Et moins à l'extérieur.
00:25:12Tradition oblige,
00:25:13petit tour de table.
00:25:14Régis ?
00:25:15Mais la question de cette annonce
00:25:18en Angleterre,
00:25:19de cette libération massive
00:25:21en Angleterre,
00:25:22je crois,
00:25:23est corrélée aux condamnations.
00:25:27C'est ce qu'ils disent maintenant.
00:25:28Ils le disent effectivement
00:25:29officiellement.
00:25:30Mais dès leur campagne,
00:25:32ils l'avaient dit.
00:25:33Mais même les conservateurs
00:25:34ont pressenté que les conservateurs,
00:25:35ils avaient d'ailleurs mis en place
00:25:37un petit programme
00:25:38de libération de détenus.
00:25:39Et les travaillistes ont dit
00:25:40il faut aller plus loin.
00:25:41Et dès leur arrivée,
00:25:43avant les émeutes anti-immigration,
00:25:44ils ont déjà commencé à annoncer
00:25:46oui, il va falloir faire 40%
00:25:48de sa peine.
00:25:4940%, vous imaginez,
00:25:50c'est rien du tout.
00:25:51Avant de pouvoir être libéré.
00:25:52Est-ce que quand même
00:25:53votre croyance,
00:25:54c'est pas du tout
00:25:55que je sois anti-prison,
00:25:56mais votre croyance,
00:25:57si vous voulez,
00:25:58en gros,
00:25:59ce que vous nous dites,
00:26:00c'est simple,
00:26:01il suffit de mettre
00:26:02les gens en prison d'abord.
00:26:03Il faut les attraper,
00:26:04les juger.
00:26:05Pas les gens normaux.
00:26:06Oui, oui, j'ai bien compris.
00:26:07Mais votre croyance,
00:26:08si vous voulez,
00:26:09dans la seule prison
00:26:10pour régler cette question
00:26:11de la criminalité
00:26:12me paraît quand même
00:26:13un peu excessive.
00:26:14Ma croyance, c'est,
00:26:15moi ce que j'ai appris en droit,
00:26:16c'est que les fonctions
00:26:17de la peine,
00:26:18la première fonction
00:26:19de la peine pénale,
00:26:20c'est la neutralisation.
00:26:21Il faut,
00:26:22quand on a un crime
00:26:23ou un délit qui se commet,
00:26:24il faut neutraliser
00:26:25et le crime qui se commet
00:26:26est la personne
00:26:27qui le commet.
00:26:28Et le meilleur moyen,
00:26:29moi je suis à l'écoute
00:26:30d'autres éventuellement,
00:26:31mais le meilleur moyen
00:26:32aujourd'hui,
00:26:33le seul moyen,
00:26:34a priori,
00:26:35de neutraliser vraiment
00:26:36une personne
00:26:37de commettre des crimes
00:26:38et des délits,
00:26:39c'est la prison.
00:26:40Mais jusqu'à quand ?
00:26:41Il va bien sortir un jour.
00:26:42Il va sortir un jour,
00:26:43effectivement.
00:26:44Mais pendant un moment,
00:26:45il ne va pas…
00:26:46Je reviens quand même
00:26:47sur l'Angleterre
00:26:48parce que, moi,
00:26:49il y a quelque chose
00:26:50qui me choque profondément
00:26:51dans cette histoire,
00:26:52c'est cet aperçu
00:26:53qu'un certain nombre de gens,
00:26:54d'ailleurs,
00:26:55font sur les réseaux sociaux,
00:26:56ce qui est quand même déjà,
00:26:57au niveau de la liberté
00:26:58d'expression,
00:26:59il y a un autre pays
00:27:00qui fait ça au monde,
00:27:01je crois que c'est
00:27:02la Corée du Nord.
00:27:03Donc ça, c'était unique.
00:27:04Mais qu'en plus,
00:27:05les pernes seraient
00:27:06particulièrement lourdes.
00:27:07Alors est-ce que,
00:27:08est-ce que vous pouvez
00:27:09me répondre à ça ?
00:27:10Est-ce qu'on va libérer
00:27:11des criminels
00:27:12ou libérer des gens
00:27:13qui ont commis
00:27:14des faits de droit commun,
00:27:15attaqués d'autres personnes,
00:27:16etc.,
00:27:17volés,
00:27:18pour mettre
00:27:19des émeutiers
00:27:20qui, bon,
00:27:21se sont révoltés
00:27:22contre un phénomène
00:27:23qu'on peut
00:27:24expliquer,
00:27:25quand même.
00:27:26Je veux dire,
00:27:27il n'y a pas que...
00:27:28Est-ce que la sévérité
00:27:29du gouvernement britannique
00:27:30va faire en sorte
00:27:31qu'on va libérer des gens ?
00:27:32C'est ça qui est...
00:27:33Absolument.
00:27:34Il y a une info
00:27:35qui a fuité.
00:27:36Le complice
00:27:37d'un homme,
00:27:38le complice d'un meurtrier
00:27:39qui avait tué
00:27:40un adolescent
00:27:41dans une riz
00:27:42dans le nord
00:27:43de l'Angleterre,
00:27:44ce complice-là
00:27:45va être libéré,
00:27:46il a probablement
00:27:47été libéré,
00:27:48ça avait été annoncé
00:27:49la semaine dernière.
00:27:50Donc oui,
00:27:51on libère des criminels
00:27:52et des délinquants
00:27:53dans le monde politique.
00:27:54Je vous rejoins complètement
00:27:55sur le fait que
00:27:56c'est absolument scandaleux,
00:27:57c'est un détournement
00:27:58de la justice.
00:27:59Ça devrait inquiéter absolument
00:28:00tout le monde.
00:28:01Olivier.
00:28:02Quelques réactions.
00:28:03D'abord,
00:28:04je pense que
00:28:05avant d'aller par étape
00:28:06vers le modèle
00:28:07du Salvador,
00:28:08il y a peut-être
00:28:09ce que vous présentez
00:28:10en fin de billet,
00:28:11comme l'exemple
00:28:12salvadorien,
00:28:13il y a peut-être
00:28:14quelques étapes avant
00:28:15d'y accéder.
00:28:16Ça, c'est la première remarque.
00:28:17La seconde remarque,
00:28:18c'est que
00:28:19pour le coup,
00:28:20le nouveau premier ministre
00:28:21travailliste
00:28:22a plutôt été élu
00:28:23sur ces questions-là
00:28:24face à ses concurrents
00:28:25au sein du parti,
00:28:26sur une vision
00:28:27beaucoup plus,
00:28:28pour ne pas dire sécuritaire,
00:28:29mais beaucoup plus forte
00:28:30sur des réalistes,
00:28:31pragmatiques,
00:28:32sur des questions
00:28:33de sécurité
00:28:34et de tranquillité publique.
00:28:35Première chose.
00:28:36Deuxième chose,
00:28:37moi, je fais
00:28:38la même corrélation
00:28:39que ce qui vient
00:28:40d'être dit
00:28:41concernant
00:28:42les événements
00:28:43en Grande-Bretagne
00:28:44et le fait
00:28:45qu'il y a
00:28:46des questions
00:28:47de sécurité
00:28:48et de tranquillité
00:28:49publiques.
00:28:50La troisième,
00:28:51et une réponse
00:28:52assez ferme
00:28:53à la fois
00:28:54de la police
00:28:55et de la justice,
00:28:56avec quand même
00:28:57des émeutiers
00:28:58qui ne sont pas
00:28:59uniquement actifs
00:29:00sur les réseaux sociaux
00:29:01mais avec des condamnations
00:29:02qui méritaient
00:29:03en effet
00:29:04des sanctions lourdes
00:29:05quand il s'agit
00:29:06d'extrémistes
00:29:07qui vont
00:29:08s'attaquer
00:29:09à des résidences
00:29:10qui hébergent
00:29:11des migrants
00:29:12ou qui veulent
00:29:13s'attaquer
00:29:14à des mosquées.
00:29:15Oui, mais à condition
00:29:16de...
00:29:17Je termine juste
00:29:18après,
00:29:19en étant d'accord
00:29:20sur le fait
00:29:21que si cela
00:29:22était aussi dur
00:29:23concernant
00:29:24des propos
00:29:25sur Internet,
00:29:26il faut regarder
00:29:27plus près.
00:29:28Mais il y a quand même eu,
00:29:29on a les images en tête,
00:29:30des émeutes réelles
00:29:31avec des violences
00:29:32physiques
00:29:33sur personnes
00:29:34et sur des biens
00:29:35publics et privés
00:29:36réels
00:29:37qui méritaient
00:29:38une réponse
00:29:39de l'exécutif.
00:29:40Donc, il faudra regarder
00:29:41si c'est corrélé
00:29:42à la question
00:29:43de la surpopulation
00:29:44ou pas.
00:29:45Dernier élément,
00:29:46il y a de l'hypocrisie
00:29:47dans ce dossier
00:29:48par rapport
00:29:49aux élus locaux
00:29:50dans notre pays
00:29:51qui sont très allants
00:29:52concernant
00:29:53le fait
00:29:54de construire
00:29:55des prisons
00:29:56s'ils sont d'accord
00:29:57pour les construire
00:29:58à l'échelle
00:29:59de leur circonscription.
00:30:00Parce que la bataille
00:30:01du foncier
00:30:02pour véritablement
00:30:03accepter
00:30:04dans un territoire
00:30:05la construction
00:30:06d'une prison,
00:30:07souvent,
00:30:08et j'ai quelques noms
00:30:09en tête,
00:30:10je ne dirai pas là
00:30:11par bienveillance
00:30:12pour tout le monde,
00:30:13ces élus-là
00:30:14ne sont pas les premiers
00:30:15à dire
00:30:16ok, on y va.
00:30:17On a des horloges
00:30:18et là,
00:30:19nous sommes en retard.
00:30:20Je ne réponds que
00:30:21sur le Royaume-Uni.
00:30:22Moi, je ne m'immisce pas
00:30:23dans le fonctionnement
00:30:24de la justice
00:30:25si elle prononce
00:30:26des peines très lourdes
00:30:27à l'égard
00:30:28des émeutiers
00:30:29anti-immigration,
00:30:30à la limite,
00:30:31elle fait ce qu'elle veut.
00:30:32Là où je trouve
00:30:33que c'est absolument
00:30:34scandaleux,
00:30:35c'est quand on dit
00:30:36on va libérer
00:30:37d'autres détenus,
00:30:38c'est-à-dire
00:30:39on favorise
00:30:40certains détenus,
00:30:41des délinquants
00:30:42de droit commun,
00:30:43sur d'autres.
00:30:44Et le motif
00:30:45de discrimination,
00:30:46maintenant,
00:30:47que la justice
00:30:48soit sévère,
00:30:49après tout bon,
00:30:50c'est peut-être
00:30:51un problème plus profond
00:30:52de justice,
00:30:53j'en sais rien
00:30:54ou c'est pas un problème
00:30:55du tout.
00:30:56Il faudrait que
00:30:57elle soit sévère
00:30:58avec tout le monde,
00:30:59surtout.
00:31:00Et juste,
00:31:01absolument.
00:31:02Voilà,
00:31:03exactement.
00:31:04Et moi, je dis
00:31:05mi-temps.
00:31:06On se retrouve
00:31:07dans quelques instants
00:31:08avec Elisabeth Lévy
00:31:09et Régis Le Sommier.
00:31:10Merci de nous accueillir
00:31:11c'est Face à l'Info
00:31:12et T,
00:31:13c'est la deuxième mi-temps.
00:31:14Toujours avec moi,
00:31:15Elisabeth Lévy,
00:31:16Olivier Dardigolle,
00:31:17Régis Le Sommier
00:31:18et Pierre-Marie Saeve.
00:31:19On va prendre
00:31:20la direction
00:31:21avec vous,
00:31:22Régis,
00:31:23des Etats-Unis,
00:31:24plus précisément
00:31:25de Chicago.
00:31:26Hier, je le disais,
00:31:27lundi 19 août,
00:31:28a eu lieu le lancement
00:31:29en grande pompe,
00:31:30c'est le moins que l'on puisse dire
00:31:31de la convention
00:31:32des démocrates
00:31:33à Chicago.
00:31:34Une salle chauffée
00:31:35et ablant
00:31:36par les orateurs,
00:31:37une apparition inattendue
00:31:38de Kamala Harris
00:31:39venue saluer Joe Biden
00:31:40et lui rendre hommage.
00:31:41Rien ne manquait
00:31:42au spectacle,
00:31:43pourtant c'est à l'extérieur
00:31:44qu'ont craigné
00:31:45des débordements
00:31:46avec des appels à manifester
00:31:47de l'extrême-gauche
00:31:48en faveur de Gaza.
00:31:49Ont-ils eu lieu,
00:31:50Régis ?
00:31:51Oui, alors,
00:31:52vous avez dit, oui,
00:31:53une apparition inattendue
00:31:54de Kamala Harris.
00:31:55Tout est théâtral
00:31:56aux Etats-Unis.
00:31:57Tout est scénarisé.
00:31:58Je venais,
00:31:59je vais faire un petit coucou.
00:32:00Évidemment,
00:32:01ce n'était pas la soirée
00:32:02de Kamala Harris,
00:32:03c'était la soirée
00:32:04de Joe Biden.
00:32:05En grande forme.
00:32:06En grande forme,
00:32:07qui nous a fait
00:32:08un discours
00:32:09d'adieu
00:32:10à la vie politique.
00:32:11Évidemment,
00:32:12une façon de
00:32:14comment dire,
00:32:15très combatif aussi.
00:32:16C'est pour ça que je disais ça.
00:32:17Finalement,
00:32:18on se dit,
00:32:19qu'est-ce qui s'était passé
00:32:20lors du fameux débat
00:32:21avec Donald Trump ?
00:32:22On a vu aussi
00:32:23Hillary Clinton,
00:32:24le retour d'Hillary Clinton.
00:32:25Bon,
00:32:26toutes les figures
00:32:27démocrates étaient là.
00:32:28Alexandra Ocasio-Cortez,
00:32:29c'est important aussi.
00:32:30La gauche du parti
00:32:31était là.
00:32:32C'est toute la famille
00:32:33démocrate
00:32:34qui a voulu,
00:32:35évidemment,
00:32:36afficher son unité.
00:32:37Mais,
00:32:38comme je disais,
00:32:39le point faible
00:32:40de ces réjouissances
00:32:41ne se trouvait pas
00:32:42dans la salle,
00:32:43mais,
00:32:44en particulier,
00:32:45sur la pelouse
00:32:46de Union Park,
00:32:47qui est le lieu
00:32:48traditionnel
00:32:49des grands rassemblements
00:32:50contestataires
00:32:51dans la plus grande ville
00:32:52du Midwest.
00:32:53Alors,
00:32:54pour la première soirée
00:32:55de la convention,
00:32:56parce qu'on ne sait pas
00:32:57ce qui va se passer
00:32:58à la suite,
00:32:59on ne peut pas dire
00:33:00qu'il y avait foule
00:33:01parmi, justement,
00:33:02le mouvement pro-palestinien
00:33:03qui, aux Etats-Unis,
00:33:04espérait bien utiliser
00:33:05en mode convergence
00:33:06des luttes,
00:33:07je vais dire,
00:33:08la convention démocrate
00:33:09pour mobiliser.
00:33:10Pourquoi je dis
00:33:11convergence des luttes ?
00:33:12Parce que la ville
00:33:13de Chicago,
00:33:14c'est la plus grande
00:33:15communauté noire
00:33:16aux Etats-Unis.
00:33:17Il y a déjà eu
00:33:18beaucoup d'émeutes.
00:33:19Il y a encore
00:33:20un ghetto
00:33:21très important.
00:33:22Et donc,
00:33:23ce que pensaient faire
00:33:24les leaders
00:33:25de ce mouvement,
00:33:26c'était,
00:33:27finalement,
00:33:28utiliser
00:33:29cette ville noire
00:33:30qui est aussi
00:33:31le berceau
00:33:32de Louis Farrakhan
00:33:33et de sa fameuse
00:33:34Nation of Islam
00:33:35pour sortir,
00:33:36en fait,
00:33:37rallier les Noirs
00:33:38de façon plus large,
00:33:39sortir des universités
00:33:40parce que vous savez
00:33:41que le mouvement
00:33:42pro-palestinien
00:33:43aux Etats-Unis
00:33:44est un mouvement
00:33:45essentiellement intellectuel
00:33:46mais qui est resté
00:33:47sur les campus.
00:33:48Il y a eu des grosses
00:33:49manifestations,
00:33:50si vous voulez,
00:33:51et rallier la rue,
00:33:52en tout cas,
00:33:53tenter de gagner la masse.
00:33:54Est-ce que ça s'est produit
00:33:55ou pas ?
00:33:56Alors non.
00:33:57Les Noirs de Chicago
00:33:58ne se sont pas joints
00:34:00pour le moment
00:34:01aux activistes
00:34:02pro-palestiniens.
00:34:03Alors d'abord,
00:34:04ce fameux mouvement
00:34:05de Farrakhan
00:34:06que j'évoquais
00:34:07n'a plus autant de prise
00:34:08qu'il avait sur des ghettos
00:34:09de Chicago.
00:34:10Ensuite,
00:34:11il y a eu l'ascension
00:34:12d'un certain Barack Obama
00:34:13et d'autres figures
00:34:14comme Condoleezza Rice,
00:34:15Noirs aux Etats-Unis,
00:34:16et le comportement
00:34:17politique des Noirs
00:34:18n'est plus cantonné
00:34:19aux mouvements marginaux.
00:34:20Je rappelle,
00:34:21par exemple,
00:34:22qu'au moment
00:34:23où Barack Obama
00:34:24s'était présenté
00:34:25à Chicago,
00:34:26c'est là
00:34:27où il a fait
00:34:28ses premières armes
00:34:29en politique.
00:34:30C'était dans un ghetto
00:34:31qui s'appelle
00:34:32Algernon Garden
00:34:33et qui est dans
00:34:34le South Side.
00:34:35Il avait été battu
00:34:36à l'époque
00:34:37par Barack Obama
00:34:38et à l'époque
00:34:39par Bobby Rush
00:34:40qui était un ancien
00:34:41membre des Black Panthers.
00:34:42Il avait fait campagne,
00:34:43ce membre des Black Panthers,
00:34:44sur le fait que,
00:34:45pour lui,
00:34:46Obama,
00:34:47c'était l'allié
00:34:48des Juifs
00:34:49et qu'il venait
00:34:50voler le vote
00:34:51des Noirs.
00:34:52Donc vous voyez,
00:34:53on était quand même
00:34:54entre les deux communautés,
00:34:55entre les Juifs
00:34:56et les Noirs.
00:34:57Ça a toujours été
00:34:58extrêmement problématique
00:34:59et évidemment,
00:35:00je pense qu'une partie
00:35:01des pro-palestiniens
00:35:02espéraient justement
00:35:03stimuler ça.
00:35:04L'antisémitisme
00:35:05à la faraka
00:35:06n'est plus aussi présent.
00:35:07Néanmoins,
00:35:08les Noirs restent
00:35:09une communauté
00:35:10extrêmement touchée
00:35:11par la violence,
00:35:12par les armes à feu,
00:35:13les discriminations.
00:35:14Alors,
00:35:15il faut voir aussi
00:35:16une chose,
00:35:17c'est que le drame
00:35:18de Gaza,
00:35:19le drame humanitaire
00:35:20qui est instrumentalisé
00:35:21aujourd'hui
00:35:22un peu partout
00:35:23dans la planète,
00:35:24imprime peu
00:35:25sur la société américaine
00:35:26aussi.
00:35:27Il reste,
00:35:28je disais,
00:35:29l'apanage
00:35:30de cercles intellectuels
00:35:31des universités,
00:35:32également
00:35:33de quelques minorités arabes
00:35:34dans, par exemple,
00:35:35la ville de Dearborn
00:35:36dans le Michigan.
00:35:37En 1968,
00:35:38vous savez,
00:35:39il y a eu
00:35:40une autre convention
00:35:41qui s'est déroulée,
00:35:42une convention démocrate
00:35:43à Chicago
00:35:44et ça a été
00:35:45des émeutes
00:35:46et on pensait
00:35:47que ça pouvait se reproduire
00:35:48cette année.
00:35:49Ça ressemblait
00:35:50en effet
00:35:51à la convention
00:35:52de cette année
00:35:53puisque Lyndon Johnson,
00:35:54le président sortant,
00:35:55ne se présentait pas
00:35:56et ça avait dégénéré
00:35:57en plusieurs jours
00:35:58d'émeutes.
00:35:59Les circonstances,
00:36:00évidemment,
00:36:01étaient bien différentes.
00:36:02L'Amérique
00:36:03était engagée
00:36:04dans la guerre
00:36:05extrêmement impopulaire
00:36:06au Vietnam
00:36:07pour laquelle
00:36:08beaucoup de jeunes Américains
00:36:09et une forte proportion
00:36:10de Noirs mourraient.
00:36:11Différence notoire
00:36:12par rapport
00:36:13à la Seconde Guerre mondiale
00:36:14et on était
00:36:15en plein mouvement
00:36:16des droits civiques.
00:36:17Martin Luther King
00:36:18avait fait
00:36:19deux ans plus tôt
00:36:20cette ville de Chicago
00:36:21le fer de lance
00:36:22de son mouvement.
00:36:23Gaza n'est pas
00:36:24le Vietnam,
00:36:25aucun Américain
00:36:26n'est engagé là-bas,
00:36:27il n'y a pas
00:36:28de conscription
00:36:29et la cause
00:36:30des Palestiniens
00:36:31n'a rien à voir
00:36:32avec celle
00:36:33des Noirs Américains.
00:36:34Alors,
00:36:35il faut quand même
00:36:36noter,
00:36:37c'est assez intéressant
00:36:38de voir qu'à l'époque,
00:36:39l'époque des droits civiques,
00:36:40une partie conséquente
00:36:41des Juifs Américains
00:36:42avait soutenu
00:36:43le mouvement
00:36:44des droits civiques,
00:36:45notamment les parents
00:36:46de Rahm Emanuel,
00:36:47l'ancien maire
00:36:48de Chicago.
00:36:49Il y a eu aussi,
00:36:50hier,
00:36:51il y avait aussi
00:36:52des Juifs Américains
00:36:53anti-sionistes
00:36:54qui étaient présents
00:36:55pour défendre
00:36:56les Palestiniens
00:36:57mais ils étaient
00:36:58beaucoup moins nombreux
00:36:59qu'à l'époque
00:37:00des droits civiques.
00:37:01On l'évoque souvent,
00:37:02c'est plutôt à l'intérieur
00:37:03des démocrates
00:37:04que les divisions
00:37:05sur la question de Gaza
00:37:06restent intenses
00:37:07et vives, je dirais.
00:37:08Oui, d'autant que
00:37:09la convention,
00:37:10elle s'est ouverte
00:37:11sur l'adoption
00:37:12d'une plateforme
00:37:13qui réaffirme
00:37:14le soutien inébranlable
00:37:15du parti
00:37:16à la sécurité d'Israël.
00:37:17Il y a des démocrates
00:37:18à l'intérieur du parti
00:37:19qui ont tenté
00:37:20d'introduire
00:37:21une plateforme,
00:37:22dans la plateforme,
00:37:23un embargo
00:37:24sur les armes
00:37:25livrées à Israël
00:37:26mais ça n'a pas
00:37:27été retenu.
00:37:28Joe Biden
00:37:29a toutefois expliqué
00:37:30dans son discours
00:37:31qu'il travaillait
00:37:32il est revenu
00:37:33longuement
00:37:34sur la question
00:37:35de Gaza.
00:37:36Il a dit
00:37:37je travaille
00:37:38sans relâche
00:37:39pour réunir
00:37:40les otages
00:37:41avec leurs familles,
00:37:42acheminer l'aide humanitaire
00:37:43et alimentaire à Gaza,
00:37:44mettre fin
00:37:45aux souffrances
00:37:46des civils palestiniens
00:37:47et enfin
00:37:48obtenir un cessez-le-feu
00:37:49et terminer cette guerre.
00:37:50Alors,
00:37:51il y a eu
00:37:52des activistes
00:37:53qui, pendant son discours,
00:37:54ont perturbé le discours,
00:37:55une banderole
00:37:56a été brandie,
00:37:57arrêté d'armer Israël
00:37:58mais Biden
00:37:59s'est même
00:38:00adressé
00:38:01à ses
00:38:02manifestants
00:38:03à l'extérieur
00:38:04en disant
00:38:05qu'il avait raison
00:38:06sur un point
00:38:07sur la question
00:38:08des pertes civiles
00:38:09à Gaza.
00:38:10Il avait souligné
00:38:11que beaucoup de civils
00:38:12innocents
00:38:13sont tués
00:38:14des deux côtés.
00:38:15Admettons que
00:38:16Kamala Harris
00:38:17soit élue.
00:38:18Est-ce que ça va changer
00:38:19quelque chose
00:38:20dans la politique américaine
00:38:21sur le conflit ?
00:38:22En juillet dernier,
00:38:23Gilad Erdan
00:38:24qui est l'ambassadeur
00:38:25d'Israël
00:38:26à l'ONU
00:38:27soulignait que le ton
00:38:28de Kamala Harris
00:38:29provoque des inquiétudes
00:38:30et il n'y a pas
00:38:31de doute
00:38:32ajoutait-il
00:38:33que les divergences
00:38:34se sont approfondies.
00:38:35Lors de la visite
00:38:36on l'a complètement oublié
00:38:37de Benjamin Netanyahou
00:38:38à Washington
00:38:39Kamala Harris
00:38:40avait adressé
00:38:41publiquement
00:38:42des critiques
00:38:43contre la manière
00:38:44dont l'armée israélienne
00:38:45mène la guerre
00:38:46depuis neuf mois
00:38:47dans la bande de Gaza
00:38:48qui avait surpris
00:38:49par leur intensité.
00:38:50Elle avait dénoncé
00:38:51les souffrances
00:38:52de la population
00:38:53civile palestinienne,
00:38:54les entraves
00:38:55à l'acheminement
00:38:56de l'aide internationale
00:38:57aux manifestants
00:38:58et la terrible crise
00:38:59humanitaire.
00:39:00Elle avait rappelé
00:39:01le droit des palestiniens
00:39:02à la liberté
00:39:03à la dignité
00:39:04et à l'autodétermination
00:39:05d'un État indépendant
00:39:06aux côtés d'Israël.
00:39:07Des mots très durs
00:39:08il faut dire
00:39:09qu'il n'y a pas
00:39:10que Kamala Harris
00:39:11qui a eu des mots
00:39:12très durs.
00:39:13Il y en a eu aussi
00:39:14entre Joe Biden
00:39:15et Benjamin Netanyahou
00:39:16même des noms d'oiseaux
00:39:17mais il s'agissait
00:39:18de discussions privées
00:39:19entre les deux hommes
00:39:20dont Benjamin Netanyahou
00:39:21qui était
00:39:22le président
00:39:23de l'ONU
00:39:24et Kamala Harris
00:39:25qui était
00:39:26le président
00:39:27de l'ONU
00:39:28entre les deux hommes
00:39:29dont Biden
00:39:30a bien voulu
00:39:31révéler la teneur.
00:39:32Harris
00:39:33elle est allée plus loin
00:39:34en s'exprimant
00:39:35publiquement.
00:39:36Elle s'en est prise
00:39:37aussi aux violences
00:39:38exercées par
00:39:39les colons
00:39:40les extrémistes
00:39:41israéliens
00:39:42contre les civils
00:39:43palestiniens
00:39:44en Cisjordanie
00:39:45à prôner
00:39:46un retrait
00:39:47de l'armée israélienne
00:39:48de la bande de Gaza
00:39:49dans le cadre
00:39:50d'un accord
00:39:51à plusieurs étapes
00:39:52sur un cessez-le-feu
00:39:53avec la libération
00:39:54des otages à la clé.
00:39:55Donc je vous ai bien écouté
00:39:56ce que vous avez dit.
00:39:57Alors je dirais
00:39:58qu'à la base
00:39:59c'est plutôt
00:40:00un appel du pied
00:40:01de la part de Kamala Harris
00:40:02très tactique
00:40:03à la gauche
00:40:04du parti.
00:40:05À la gauche du parti
00:40:06rassemblent qui ?
00:40:07Celle qu'on appelle
00:40:08AOC
00:40:09Alexandra Ocasio-Cortez
00:40:10Ilham Omar
00:40:11qui est une déléguée
00:40:12très virulente
00:40:13pro-palestinienne
00:40:14du Minnesota
00:40:15vous avez aussi
00:40:16Ayanna Pressley
00:40:17ou Rachida Tlaib
00:40:18justement du Michigan
00:40:19de Dearborn.
00:40:20Ce sont
00:40:21des élus progressistes
00:40:22qu'on les appelle
00:40:23le second
00:40:24en référence
00:40:25à la culture
00:40:26hip-hop
00:40:27de l'Est des Etats-Unis
00:40:28ainsi qu'au
00:40:29campus
00:40:30pro-palestinien
00:40:31du pays
00:40:32qui sont toujours
00:40:33ultra-mobilisés.
00:40:34Alors en fait
00:40:35il s'agit pour Harris
00:40:36c'est une démarche
00:40:37bien précise
00:40:38Harris est plus
00:40:39à gauche
00:40:40que Joe Biden
00:40:41mais ce qu'elle veut
00:40:42en faisant
00:40:43ses déclarations
00:40:44c'est ne pas
00:40:45se couper
00:40:46de ces jeunes
00:40:47qui
00:40:48sont
00:40:49à la gauche
00:40:50du parti
00:40:51et qui
00:40:52sont
00:40:54Joe Biden
00:40:55qui autrefois
00:40:56en 2020
00:40:57se sont mobilisés
00:40:58pour faire élire
00:40:59Joe Biden
00:41:00contre Donald Trump
00:41:01et qui cette fois
00:41:02à cause de Gaza
00:41:03pourraient s'abstenir.
00:41:04Donc
00:41:05Harris ne s'écarte pas
00:41:06finalement
00:41:07des positions
00:41:08de la diplomatie
00:41:09américaine
00:41:10qui a
00:41:11par de nombreuses reprises
00:41:12s'est déclaré
00:41:13excédé
00:41:14par l'intransigeance
00:41:15d'un certain
00:41:16Benjamin Netanyahou
00:41:17seulement
00:41:18elle le dit
00:41:19de façon plus forte
00:41:20que Biden
00:41:21il y a évidemment
00:41:23que la politique
00:41:24des Etats-Unis
00:41:25vis-à-vis d'Israël
00:41:26ne s'infléchisse
00:41:27d'une quelconque manière.
00:41:28Alors l'autre dossier
00:41:29sur lequel on s'interroge
00:41:30concernant Kamala Harris
00:41:31c'est l'économie.
00:41:32Oui alors
00:41:33économie
00:41:34oui précisément
00:41:35alors j'en reviens
00:41:36aussi sur ce discours
00:41:37décidément
00:41:38de Joe Biden
00:41:39excellent discours hier
00:41:40il a rappelé
00:41:41longuement
00:41:42l'effort colossal
00:41:43entrepris
00:41:44par sa politique
00:41:45pour rénover
00:41:46les infrastructures
00:41:47redynamiser
00:41:48l'économie américaine
00:41:49il a osé même dire
00:41:50que son plan
00:41:51de redressement
00:41:52et de réindustrialisation
00:41:53était le plus gros
00:41:54effort fourni
00:41:55depuis le New Deal
00:41:56de Roosevelt.
00:41:57Alors c'est évidemment
00:41:58un point
00:41:59qu'Harris
00:42:00ne manquera pas
00:42:01de mettre en avant
00:42:02au cours de sa campagne
00:42:03même si
00:42:04elle ne s'est pas
00:42:05du tout occupée
00:42:06d'économie
00:42:07pendant les 4 ans
00:42:08à sa vice-présidente
00:42:09où elle a plutôt
00:42:10échoué
00:42:11dans le domaine
00:42:12qu'on lui avait attribué
00:42:13c'est-à-dire
00:42:14les questions migratoires.
00:42:15Ensuite parce que
00:42:16l'inflation pointe son nez
00:42:17aux Etats-Unis
00:42:18et que le plan
00:42:19économique
00:42:20que Kamala Harris
00:42:21a présenté
00:42:22vendredi soir
00:42:23lors d'un déplacement
00:42:24en Caroline du Nord
00:42:25a laissé les observateurs
00:42:26perplexes
00:42:27y compris dans son camp.
00:42:28Alors elle a parlé
00:42:29évidemment
00:42:30elle a évoqué
00:42:31une lutte contre
00:42:32la spéculation
00:42:33sur les prix
00:42:34plus d'aide
00:42:35pour les pauvres
00:42:36évidemment
00:42:37appel du pied
00:42:38également
00:42:39aux classes moyennes
00:42:40mais également
00:42:41elle a annoncé
00:42:42des hausses d'impôts
00:42:43pour les riches
00:42:44pour les entreprises
00:42:45de façon d'ailleurs
00:42:46tellement élevée
00:42:47que même certains donateurs
00:42:48du Parti Démocrate
00:42:49s'inquiètent.
00:42:50L'inflation
00:42:51les impôts
00:42:52les régimes
00:42:53de protection sociale
00:42:54et les droits de douane
00:42:55seront en effet
00:42:56les questions cruciales
00:42:57qui vont influencer
00:42:58les préférences électorales
00:42:59lors de l'élection.
00:43:00Je vous donne
00:43:01un petit sondage
00:43:02parce que
00:43:03je n'ai pas donné
00:43:04beaucoup de chiffres
00:43:05depuis le début.
00:43:06Ça me manquait.
00:43:07Voilà
00:43:08un sondage récent
00:43:09de Gallup
00:43:10qui explique que
00:43:1133% des Américains
00:43:12considèrent que
00:43:13les questions économiques
00:43:14sont les plus importantes
00:43:15auxquelles
00:43:16les Etats-Unis
00:43:17ont besoin
00:43:18les Etats-Unis
00:43:19sont actuellement
00:43:20confrontés.
00:43:21En fait
00:43:22les prix élevés
00:43:23le loyer
00:43:24l'électricité
00:43:25voilà
00:43:26tout ça va être
00:43:27extrêmement
00:43:28surveillé.
00:43:29C'est un point
00:43:30négatif
00:43:31en fin de mandat
00:43:32de Joe Biden
00:43:33qui pensait
00:43:34et qui l'a dit
00:43:35avoir remis
00:43:36l'économie américaine
00:43:37sur les rails.
00:43:38Alors les Républicains
00:43:39eux
00:43:40ils se sont saisis
00:43:41de tout ça
00:43:42et ils accusent
00:43:43carrément
00:43:44Kamala Harris
00:43:45d'être une communiste.
00:43:46On a vu des portraits
00:43:47d'elle fleurir
00:43:48sur les réseaux sociaux
00:43:49avec la mention
00:43:50Kamalisme
00:43:51et son visage
00:43:52affublé
00:43:53d'un béret
00:43:54à la Che Guevara.
00:43:55Bref
00:43:56les Républicains
00:43:57ne s'y sont pas trompés
00:43:58et je vais terminer là-dessus
00:43:59ce n'est ni sur Gaza
00:44:00dont j'ai évoqué tout à l'heure
00:44:01ni sur l'héritage
00:44:02de Joe Biden
00:44:03ni sur la menace
00:44:04du retour de Donald Trump
00:44:06encore moins
00:44:07sur l'unité
00:44:08retrouvée du pays
00:44:09que la convention démocrate
00:44:10appelle de ses voeux
00:44:11dans une ambiance
00:44:12festive
00:44:13que se jouera l'élection.
00:44:15Comme le disait
00:44:16James Carville
00:44:17stratège
00:44:18de la campagne
00:44:19victorieuse
00:44:20de Bill Clinton
00:44:21après l'échec
00:44:22de George Bush
00:44:23en 1991
00:44:24It's the economy stupid
00:44:27ce qu'il faut
00:44:28traduire par
00:44:29c'est l'économie
00:44:30qui compte
00:44:31il n'y a que ça
00:44:32qui compte.
00:44:33Merci pour cet éclairage.
00:44:34Réaction
00:44:35Olivier Dardigonne.
00:44:36Il va falloir que
00:44:37c'est intéressant
00:44:38l'éclairage
00:44:39sur le Proche-Orient
00:44:40et la campagne
00:44:41présidentielle aux Etats-Unis
00:44:42parce qu'il va falloir
00:44:43que Kamala Harris
00:44:44se maintienne
00:44:45sur une ligne de crête
00:44:46concernant ce dossier
00:44:47parce qu'elle ne fait pas
00:44:48le choix
00:44:49de Geoffrey Shapiro
00:44:50comme ticket
00:44:51alors qu'il y avait
00:44:52une surface politique
00:44:53bien plus conséquente
00:44:54c'est la Pennsylvanie
00:44:55c'est une personnalité politique
00:44:56reconnue, identifiée
00:44:57ce qui n'est pas le cas
00:44:58du débonnaire Tim Walz
00:44:59mais elle le retoque
00:45:00notamment sur la question
00:45:01du Proche-Orient
00:45:02car il avait des paroles
00:45:03et un engagement
00:45:04pro-israélien
00:45:05très fort
00:45:06sur la question
00:45:07du Proche-Orient
00:45:08parce qu'il avait
00:45:09des paroles
00:45:10et un engagement
00:45:11pro-israélien
00:45:12très fort
00:45:13sur la question
00:45:14du Proche-Orient
00:45:15parce qu'il avait
00:45:16des paroles
00:45:17et un engagement
00:45:18pro-israélien
00:45:19très fort
00:45:20même s'il avait quand même
00:45:21exprimé des désaccords
00:45:22sur la gestion Netanyahou
00:45:23donc là déjà
00:45:24elle fait un premier choix
00:45:25mais elle soutient
00:45:26l'administration Biden
00:45:27dont elle fait partie
00:45:28sur les 20 milliards
00:45:29de crédits militaires
00:45:30pour Israël
00:45:31décidés il y a peu de temps
00:45:32dans le même temps
00:45:33elle doit en effet viser
00:45:34cibler la jeunesse
00:45:35si elle veut
00:45:36une dynamique
00:45:37conquérante
00:45:38c'est-à-dire
00:45:39qu'il y a
00:45:40des gens
00:45:41qui sont
00:45:43conquérants
00:45:44donc on voit
00:45:45qu'elle souffle
00:45:46le chaud
00:45:47et le froid
00:45:48en maintenant quand même
00:45:49la position
00:45:50historique
00:45:51traditionnelle
00:45:52des Etats-Unis
00:45:53d'un soutien
00:45:54tout en se permettant
00:45:55d'autres le font
00:45:57de critiquer
00:45:58si ce n'est
00:45:59les objectifs de guerre
00:46:00de Benjamin Netanyahou
00:46:02tout au moins
00:46:03certaines initiatives
00:46:05ou certains moments
00:46:06dans les derniers mois
00:46:07les dernières semaines
00:46:08des initiatives
00:46:10du gouvernement
00:46:11Netanyahou
00:46:12donc moi
00:46:13je pense que
00:46:14sa position
00:46:15on la connaît
00:46:16donc elle est faite un peu
00:46:17d'envoyer des signaux
00:46:19d'un côté et de l'autre
00:46:20la question qui va être
00:46:21intéressante
00:46:22c'est de voir si
00:46:23l'offensive diplomatique
00:46:24intense des Etats-Unis
00:46:26pour aller vers
00:46:27un cessez-le-feu
00:46:28permettant d'éviter
00:46:29l'escalade
00:46:30notamment le conflit direct
00:46:31Iran-Israël
00:46:32va porter ses fruits
00:46:34et obtenir des résultats
00:46:35parce que si
00:46:36l'administration Biden
00:46:37se plante là-dessus
00:46:38elle est aussi un peu
00:46:39impactée par cet échec
00:46:40oui enfin
00:46:41je vois bien
00:46:42votre enthousiasme
00:46:43pour l'idée qu'il faudrait
00:46:44absolument imposer
00:46:45aujourd'hui un accord
00:46:46le seul problème
00:46:47c'est qu'en fonction
00:46:48de l'accord
00:46:49si cet accord
00:46:50ne permet pas
00:46:51à Israël
00:46:52de se réattaquer
00:46:53au ramas
00:46:54dès le jour
00:46:55où il reconstruira
00:46:56un demi-tunnel
00:46:57et il ne le permettra pas
00:46:58parce que tout le monde
00:46:59hurlera sur Israël
00:47:00parce que dès qu'Israël
00:47:01fait quelque chose
00:47:02tout le monde
00:47:03se met dessus
00:47:04c'est-à-dire
00:47:05cet accord aboutira
00:47:06de nouveau
00:47:07à des nouveaux
00:47:087 octobre si vous voulez
00:47:09je suis quand même frappée
00:47:10de voir qu'à l'exception
00:47:11de l'Angleterre
00:47:12une grande partie
00:47:13des gauches européennes
00:47:14a l'air de confondre
00:47:15la cause palestinienne
00:47:16avec la défense du ramas
00:47:17mais bon
00:47:18européenne-occidentale
00:47:19je voulais dire
00:47:20allez je me suis engagé
00:47:21vis-à-vis de vous
00:47:22pour que vous ayez
00:47:23suffisamment de temps
00:47:24moi je suis Alisabeth Lévy
00:47:25et vous savez que je tiens
00:47:26toujours mes engagements
00:47:27ce soir vous avez choisi
00:47:28de revenir sur cette histoire
00:47:29de Kitsch-Lorraine
00:47:30de Vénitieux
00:47:31Kitsch-Lorraine
00:47:32c'est pas mal
00:47:33qui défraie la chronique
00:47:34Michel Thau
00:47:35nous a raconté l'histoire hier
00:47:36en résumant quelques mots
00:47:37pour nos spectateurs
00:47:38c'est l'histoire
00:47:39d'une vendeuse
00:47:40d'une boulangerie
00:47:41qui a vendu par erreur
00:47:42à deux clients visiblement musulmans
00:47:43une Kitsch-Lorraine
00:47:44à la place d'une Kitsch au fromage
00:47:45ça n'a pas plu aux clients
00:47:46il y a eu des insultes
00:47:47la boulangerie
00:47:48a même proposé
00:47:49de rembourser la Kitsch
00:47:50rien n'y a fait
00:47:51les réseaux sociaux
00:47:52s'en sont emparés
00:47:53évidemment
00:47:54et tout cela devient
00:47:55un temps soit peu
00:47:56politique
00:47:57alors il ne faut pas oublier
00:47:58qu'entre temps
00:47:59il n'y a pas eu d'agression
00:48:00j'ai fait un résumé
00:48:01il n'y a pas eu de violence
00:48:03avec un peu plus de monde
00:48:04pour enquiquiner
00:48:05le personnel
00:48:06de la boulangerie
00:48:07ça ne s'est pas passé
00:48:08simplement
00:48:09ce n'était pas juste
00:48:10nous échangeons
00:48:11des opinions
00:48:12vous voyez
00:48:13alors Michel Thau
00:48:14m'a justement rappelé hier
00:48:15que cette histoire
00:48:16n'était pas
00:48:17un phénomène isolé
00:48:18nous en avons
00:48:19souvent
00:48:20ce genre d'exemple
00:48:21d'un commerce
00:48:22qui finit par fermer
00:48:23dans ces quartiers
00:48:24parce qu'il reste
00:48:25beaucoup de commerce
00:48:26halal simplement
00:48:27et à mon avis
00:48:28c'est une parabole
00:48:29qui nous raconte
00:48:30l'échec de la société
00:48:31multiculturelle
00:48:32qui n'est pas
00:48:33synonyme
00:48:34de vivre ensemble
00:48:35comme on aime
00:48:36nous le dire
00:48:37mais de réclamations
00:48:38identitaires
00:48:39qui s'affrontent
00:48:40les unes aux autres
00:48:41et en l'occurrence
00:48:42cette affaire
00:48:43elle met aux prises
00:48:44deux symboles
00:48:45c'est pour ça
00:48:46qu'elle m'a beaucoup
00:48:47intéressé aussi
00:48:48d'abord il y a Vénitieux
00:48:49Vénitieux c'est dans
00:48:50les années 80
00:48:51Régis a dû aussi
00:48:52peut-être couvrir ça
00:48:53comme moi
00:48:54les marches pour l'égalité
00:48:55pour vous rappeler
00:48:56donc c'est la demande
00:48:57égalitaire
00:48:58qui paraît
00:48:59la demande égalitaire
00:49:00de la jeunesse
00:49:01issue de l'immigration
00:49:02on parlait des beurres
00:49:03à l'époque
00:49:04un terme
00:49:05qui a complètement
00:49:06disparu
00:49:07et malheureusement
00:49:08ces marches
00:49:09cette demande d'égalité
00:49:10elle s'est peu à peu
00:49:11sur fond
00:49:12SOS racisme
00:49:13elle s'est dévoyée
00:49:14en exigence
00:49:15de droit à la différence
00:49:16en célébration
00:49:17de la différence
00:49:18et finalement
00:49:19de l'islamo-gauchisme
00:49:20et ça c'est
00:49:21la nouvelle France
00:49:22si vous voulez
00:49:23qui demande
00:49:24effectivement
00:49:25qu'on respecte
00:49:26ces différences
00:49:27très souvent
00:49:28et la Quiche
00:49:29c'est Lorraine
00:49:30comme la croix
00:49:31gaullienne
00:49:32c'est en quelque sorte
00:49:33la Quiche Lorraine
00:49:34c'est évidemment
00:49:35un symbole un peu
00:49:36anecdotique peut-être
00:49:37mais c'est la France éternelle
00:49:38et alors
00:49:39qu'est-ce qu'on voit ?
00:49:40et bien on voit
00:49:41que la nouvelle France
00:49:42la France créolisée
00:49:43qui enthousiasme tellement
00:49:44Jean-Luc Mélenchon
00:49:45et bien elle demande
00:49:46à la France éternelle
00:49:47de s'effacer
00:49:48et ça marche
00:49:49parce que le boulanger de Vénitieux
00:49:50bien avant cet incident
00:49:51il l'a expliqué sur Facebook
00:49:52il avait décidé
00:49:53de vendre son commerce
00:49:54car dit-il
00:49:55pudiquement
00:49:56il n'a plus le sentiment
00:49:58de correspondre
00:49:59aux attentes de la clientèle
00:50:00il ne se voyait pas
00:50:01on lui demande toujours
00:50:02des produits halal
00:50:03il disait
00:50:04je n'allais quand même pas
00:50:05vendre des produits halal
00:50:06avec des sandwichs au jambon
00:50:07à côté
00:50:08bon
00:50:09ben donc
00:50:10il n'y aura plus
00:50:11de Quiche Lorraine
00:50:12à Vénitieux
00:50:13et pour beaucoup
00:50:14de simples citoyens
00:50:15pour aussi
00:50:16pour des militants
00:50:17essentiellement de droite
00:50:18semble-t-il
00:50:19mais pour beaucoup
00:50:20en tous les cas
00:50:21de français
00:50:22pas forcément politisés
00:50:23et bien
00:50:24cette disparition
00:50:25de la Quiche Lorraine
00:50:26c'est une image
00:50:27que beaucoup d'ailleurs
00:50:28disent
00:50:29leur tristesse
00:50:30ou leur colère
00:50:31sur les réseaux sociaux
00:50:32alors il y en a un
00:50:33qui ironise
00:50:34ça m'a plu
00:50:35nous reprendrons
00:50:36dit-il
00:50:37l'Alsace
00:50:38et la Quiche Lorraine
00:50:39mais quand la Quiche
00:50:40devient politique
00:50:41c'est incroyable
00:50:42Vénitieux
00:50:43est une terre de gauche
00:50:44et la gauche des frontales
00:50:45le boulanger
00:50:46ma chère Elisabeth
00:50:47elle est d'après vous
00:50:48je sais pas
00:50:49en vous posant la question
00:50:50j'ai la réponse
00:50:51alors c'est une terre de gauche
00:50:52mais la terre d'une gauche
00:50:53qui a changé avec son public
00:50:54et qui a pactisé
00:50:55pour beaucoup
00:50:56et qui sont dans ces territoires
00:50:57si les deux mangeurs
00:50:58involontaires de Quiche
00:50:59sont devenus
00:51:00fous furieux
00:51:01au point de revenir
00:51:02d'insulter
00:51:03et de menacer
00:51:04on a menacé aussi
00:51:05d'incendier cette boulangerie
00:51:06c'est parce qu'ils sont
00:51:07terrifiés
00:51:08et pourtant
00:51:09si Dieu existe
00:51:10il me semble
00:51:11qu'il doit certainement
00:51:12comprendre l'erreur
00:51:13que s'ils ont
00:51:14peut-être mangé
00:51:15par inadvertance
00:51:16ce qu'ils ne devaient pas
00:51:17ils ne l'ont pas
00:51:18fait exprès
00:51:19bon
00:51:20une grande partie de la gauche
00:51:21fidèle à ce que
00:51:22Roel appelait
00:51:23l'esprit de gramophone
00:51:24vous savez
00:51:26dénonce donc le racisme
00:51:27de l'extrême droite
00:51:28comme d'habitude
00:51:29ça permet comme d'habitude
00:51:30de ne pas voir
00:51:31ce qu'il se passe
00:51:32c'est-à-dire
00:51:33l'islamisation
00:51:34de certains territoires
00:51:35et la haine des juifs
00:51:36décomplexée
00:51:37qui va avec d'ailleurs
00:51:38or en plus
00:51:39quand l'islam est majoritaire
00:51:40eh bien
00:51:41il a souvent tendance
00:51:42à devenir
00:51:43hégémonique
00:51:44et à s'imposer
00:51:45à imposer un certain
00:51:46nombre de choses
00:51:47d'abord évidemment
00:51:48aux musulmans
00:51:49eux-mêmes
00:51:50alors la mère PCF
00:51:51de Vénitieux
00:51:52noie le poisson
00:51:53sur le mode légnifiant
00:51:54une erreur peut arriver
00:51:55mais ne laissons pas
00:51:56les tensions communautaires
00:51:57prendre le pas
00:51:58sur le vibre-ensemble
00:51:59dit-elle
00:52:00on en pleurerait
00:52:01elle condamne tout de même
00:52:02la réaction
00:52:03disproportionnée
00:52:04des clients
00:52:05le PCF local
00:52:06lui s'en prend carrément
00:52:07au boulanger
00:52:08il n'a cessé de dire
00:52:09ce boulanger
00:52:10pourtant
00:52:11qu'il respectait
00:52:12les gens qui veulent
00:52:13consommer du halal
00:52:14c'est tout à fait normal
00:52:15d'ailleurs
00:52:16et refusait
00:52:17la récupération politique
00:52:18mais peu importe
00:52:19non seulement
00:52:20le parti communiste
00:52:21de Vénitieux
00:52:22ne le défend pas
00:52:23il refuse
00:52:24d'avoir transformé
00:52:25un fait divers
00:52:26en question politique
00:52:27traduction
00:52:28il est interdit
00:52:29de donner un sens politique
00:52:30à cette affaire
00:52:31prière de regarder ailleurs
00:52:32Isabelle
00:52:33mais toute la gauche
00:52:34n'est quand même pas
00:52:35sur cette ligne
00:52:36absolument
00:52:37vous avez raison
00:52:38toute la gauche
00:52:39n'est pas sur cette ligne
00:52:40et même pas
00:52:41heureusement
00:52:42tout le parti communiste
00:52:43et je salue d'ailleurs
00:52:44je ne sais pas
00:52:45dans quel parti
00:52:46il est lui
00:52:47Farid Ben Moussa
00:52:48qui est conseiller municipal
00:52:49d'opposition
00:52:50mais de gauche
00:52:51à Vénitieux
00:52:52c'est une chronique
00:52:53étonnitruante
00:52:54intitulée
00:52:55je suis quiche Lorraine
00:52:56il ose se moquer
00:52:57là je vais le citer
00:52:58des énergumènes
00:52:59qui pensent
00:53:00que le porc
00:53:01est l'équivalent
00:53:02pour le musulman
00:53:03de la gousse d'ail
00:53:04pour les vampires
00:53:05donc de cette vision
00:53:06rigide
00:53:07et littérale
00:53:08de l'islam
00:53:09qui malheureusement
00:53:10progresse
00:53:11trop vite
00:53:12dans la jeunesse
00:53:13musulmane
00:53:14française
00:53:15et européenne
00:53:16il pointe la passivité
00:53:17de la joie
00:53:18sécurité
00:53:19de la mairie
00:53:20qui paraît-il
00:53:21était plus ou moins
00:53:22sur les lieux
00:53:23et n'a rien fait
00:53:24sinon acheter
00:53:25deux baguettes
00:53:26à la vendeuse
00:53:27et pleurer
00:53:28voilà le soutien
00:53:29de la mairie
00:53:30à cette boulangerie
00:53:31il accuse d'ailleurs
00:53:32la mairie
00:53:33directement de complaisance
00:53:34voire plus
00:53:35donc voilà ce qu'il déclare
00:53:36toujours dans Lyon
00:53:37des imams
00:53:38sautent au conseil municipal
00:53:39avec l'aval
00:53:40des communistes
00:53:41résultat
00:53:42et je le cite encore
00:53:43les manguettes
00:53:4422 000 habitants
00:53:45aucun bar
00:53:46servant de l'alcool
00:53:47Vénitieux
00:53:4840 000 habitants
00:53:49n'ont pas un seul commerce
00:53:50de détail
00:53:51vendant du porc
00:53:52et ça
00:53:53c'est une description
00:53:54très précise
00:53:55du changement de peuple
00:53:56qu'une certaine gauche
00:53:57veut en même temps
00:53:58nier et célébrer
00:53:59il n'y a pas
00:54:00de changement démographique
00:54:01mais
00:54:02de remplacement démographique
00:54:03mais la nouvelle France
00:54:04c'est merveilleux
00:54:05nous dit-on
00:54:06alors la défense
00:54:07pour cette gauche là
00:54:08donc qui n'est pas
00:54:09toute la gauche
00:54:10je vois qu'Olivier
00:54:11me ferait les gros yeux
00:54:12sinon
00:54:13donc pour
00:54:14cette gauche là
00:54:15la défense
00:54:16de l'identité
00:54:17musulmane
00:54:18et de toute identité
00:54:19minoritaire
00:54:20d'ailleurs
00:54:21c'est formidable
00:54:22c'est merveilleux
00:54:23c'est en tous les cas
00:54:24légitime
00:54:25la défense de l'identité
00:54:26française
00:54:27c'est nauséabond
00:54:28en somme
00:54:29on demande aux Français
00:54:30d'applaudir à leur
00:54:31disparition comme peuple
00:54:32et bien
00:54:33ça va finir
00:54:34par les rendre fous
00:54:35Alors est-ce qu'il va y avoir
00:54:36ou est-ce qu'il y a un risque
00:54:37de réaction violente
00:54:38à l'Isabeau ?
00:54:39J'espère bien que non
00:54:40et moi je salue au contraire
00:54:41la dignité de mes compatriotes
00:54:42qui pour l'essentiel
00:54:43ne font pas d'amalgame
00:54:44alors bon
00:54:45on nous parle beaucoup
00:54:46de l'ultra droite
00:54:47mais heureusement
00:54:48on n'a pas fait
00:54:49de grands dégâts
00:54:50et tant mieux
00:54:51il y a des groupes
00:54:52d'ultra droite
00:54:53ils existent
00:54:54des groupes racistes
00:54:55mais ils sont tenus
00:54:56en respect
00:54:57semble-t-il
00:54:58mais on ne pourra pas
00:54:59indéfiniment ignorer
00:55:00la demande identitaire
00:55:01de la majorité silencieuse
00:55:02dans laquelle
00:55:03il y a d'abord
00:55:04nombre d'immigrés
00:55:05qui eux
00:55:06ont voulu s'assimiler
00:55:07et ne posent absolument
00:55:08pas de problème
00:55:09Raymond Aron
00:55:10disait
00:55:11le rappelait
00:55:12que le rôle de la politique
00:55:13c'est de civiliser
00:55:14de représenter d'abord
00:55:15de civiliser
00:55:16de pacifier
00:55:17si la politique
00:55:18ne le fait pas
00:55:19les conflits
00:55:20ont lieu
00:55:21évidemment
00:55:22dans la société
00:55:23alors récemment
00:55:24Emmanuel Macron
00:55:25a dit une chose
00:55:26très intéressante
00:55:27je remercie Eric Zemmour
00:55:28qui me l'a signalé
00:55:29il a dit cela
00:55:30je pensais que
00:55:31la baisse du chômage
00:55:32allait pacifier la société
00:55:33et ça
00:55:34je trouve cette phrase
00:55:35extraordinaire
00:55:36parce que c'est
00:55:37un économisme stupéfiant
00:55:38de naïveté
00:55:39presque
00:55:40comme si le président
00:55:41avait oublié
00:55:42que l'homme ne se nourrit
00:55:43pas seulement de pain
00:55:44mais de mythes
00:55:45de croyances
00:55:46en fait le mot
00:55:47qu'il ne faut pas dire
00:55:48d'identité
00:55:49or une nation
00:55:50ce n'est pas
00:55:51chacun son roman
00:55:52il nous faut
00:55:53un récit commun
00:55:54une culture
00:55:55de référence
00:55:56disent les allemands
00:55:57une identité globale
00:55:58qui surplombe
00:55:59les identités
00:56:00particulières
00:56:01sans d'ailleurs
00:56:02les supprimer
00:56:03complètement
00:56:04simplement
00:56:05elles sont
00:56:06à un autre niveau
00:56:07elles doivent
00:56:08disons
00:56:09s'adapter
00:56:10c'est aux identités
00:56:11minoritaires
00:56:12de s'adapter
00:56:13à la grande
00:56:14et belle identité française
00:56:15c'est la France McDo
00:56:16venez comme vous êtes
00:56:17à toi ta mini jupe
00:56:18à moi ma burqa
00:56:19et le vivre ensemble
00:56:20adviendra
00:56:21comme par miracle
00:56:22et bien
00:56:23évidemment
00:56:24ça ne se passe pas
00:56:25et si nous n'arrêtons pas
00:56:26de croire à ces pariboles
00:56:27si nous ne renouons pas
00:56:28avec l'exigence
00:56:30d'assimilation
00:56:31qui a fabriqué la France
00:56:32qui a fabriqué
00:56:33des générations
00:56:34de français
00:56:35avec des gens
00:56:36venus du monde entier
00:56:37si nous ne renouons pas
00:56:38avec cette exigence
00:56:39et bien
00:56:40sachons-le
00:56:41nous serons un jour
00:56:42livrés au cauchemar
00:56:43de la guerre
00:56:44vous avez dit un jour
00:56:45que dans le cadre
00:56:46de votre métier
00:56:47vous avez fait un édito
00:56:48sur une quiche Lorraine
00:56:49ça je vous l'avoue
00:56:50mais vous savez
00:56:51on a parlé beaucoup
00:56:52on avait aussi parlé
00:56:53de pain au chocolat
00:56:54vous savez
00:56:55ces questions de nourriture
00:56:56et d'habillement
00:56:57ça s'est fait retourner
00:56:58contre son fronteur
00:56:59ces questions de nourriture
00:57:00et d'habillement
00:57:01ne sont pas des détails
00:57:02elles sont
00:57:03ce sont
00:57:04des substrats
00:57:05anthropologiques
00:57:06ça fait partie
00:57:07de nos mœurs
00:57:08donc il ne faut pas
00:57:09ironiser
00:57:10sur les gens
00:57:11qui défendent
00:57:12la quiche Lorraine
00:57:13je voudrais quand même
00:57:14le dire
00:57:15au cas où il y aurait
00:57:16des malcomprenants
00:57:17pas sur ce plateau
00:57:18évidemment
00:57:19ça ne pose aucun problème
00:57:20que des gens
00:57:21on ne va pas obliger
00:57:22tout le monde
00:57:23à manger du porc
00:57:24simplement tout le monde
00:57:25doit accepter
00:57:26qu'en France
00:57:27d'accord
00:57:28en France
00:57:29on mange du porc
00:57:30beaucoup de gens
00:57:31en mangent
00:57:32et ils ont le droit
00:57:33d'y avoir accès
00:57:34où qu'ils vivent
00:57:35Olivier
00:57:36je voudrais réagir
00:57:37à quelques éléments
00:57:38d'abord
00:57:39il faut bien sûr
00:57:40apporter un soutien
00:57:41ferme, clair et total
00:57:42au jury
00:57:43et à cette vendeuse
00:57:44ce qui s'est passé
00:57:45n'est pas acceptable
00:57:46et il faut le dire
00:57:47aussi nettement
00:57:48il me semble
00:57:49par ailleurs
00:57:50que l'écrasante
00:57:51majorité
00:57:52des français
00:57:53de confession musulmane
00:57:54n'ont ce soir
00:57:55aucun problème
00:57:56avec la quiche Lorraine
00:57:57et quand
00:57:58dans votre édito
00:57:59cher Elisabeth Lévy
00:58:00vous dites
00:58:01j'ai écrit la phrase
00:58:02il n'y aura plus
00:58:03de quiche Lorraine
00:58:04à Vinicieux
00:58:05cette information
00:58:06est inexacte
00:58:07c'est ce que dit
00:58:08l'élu
00:58:09oui mais
00:58:10vous dites
00:58:11vous faites
00:58:12votre
00:58:13les propos
00:58:14de l'élu
00:58:15quand cet élu
00:58:16dit il n'y aura plus
00:58:17de quiche Lorraine
00:58:18à Vinicieux
00:58:19j'en appelle
00:58:20donc aux habitants
00:58:21de Vinicieux
00:58:22qui peuvent témoigner
00:58:23peut-être
00:58:24avec le flash code
00:58:25de CNews
00:58:26pour aller
00:58:27à la recherche
00:58:28d'une quiche Lorraine
00:58:29demain à Vinicieux
00:58:30il y en aura
00:58:31certainement
00:58:32à disposition
00:58:33de là à dire aussi
00:58:34il faudra le vérifier
00:58:35je vais le vérifier
00:58:36qu'il y a des imams
00:58:37au conseil municipal
00:58:38de Vinicieux
00:58:39il faudra regarder
00:58:40je cite quelqu'un
00:58:41vous ne pouvez pas
00:58:42me refroger
00:58:43c'est un élu
00:58:44oui je cite
00:58:45une tribune
00:58:46vous la citez
00:58:47il y a une responsabilité
00:58:48à l'antenne
00:58:49de dire
00:58:50il y a
00:58:51des imams
00:58:52on reprend
00:58:53vous reprenez cette citation
00:58:54il y a des imams
00:58:55au conseil municipal
00:58:56de Vinicieux
00:58:57ça mérite
00:58:58vérification
00:58:59enfin c'est un élu
00:59:00qui le dit
00:59:01c'est un élu
00:59:02de la majorité
00:59:03c'est un élu
00:59:04qui le dit
00:59:05j'aime bien
00:59:06la formation
00:59:07c'est que l'élu
00:59:08le dit
00:59:09moi j'ai besoin
00:59:10de vérifier
00:59:11si ce que
00:59:12cet élu
00:59:13d'opposition
00:59:14dit
00:59:15est vérifié
00:59:16et vérifié ou pas
00:59:17je peux terminer
00:59:18non mais alors
00:59:19à ce moment-là
00:59:20vous irez vérifier
00:59:21que comme vous l'avez dit
00:59:22l'écrasante majorité
00:59:23des musulmans français
00:59:24est d'accord avec ça
00:59:25vous m'en donnerez la preuve
00:59:26j'ai pas besoin
00:59:27de vérifier
00:59:28toutes les études
00:59:29disent le contraire
00:59:30j'ai pas besoin
00:59:31de vérifier
00:59:32toutes les études
00:59:33disent le contraire
00:59:34que les citoyens français
00:59:35de confession musulmane
00:59:36n'ont pas de problème
00:59:37avec la quiche lorraine
00:59:38que les élus d'opposition
00:59:39de gauche
00:59:40à la maire
00:59:41Michel Picard
00:59:42de Vénissieux
00:59:43sont réels ou pas
00:59:44et s'il y a un imam
00:59:45au conseil municipal
00:59:46de Vénissieux
00:59:47dans l'équipe
00:59:48d'un président
00:59:49je comprends
00:59:50majoritaire
00:59:51et après concernant
00:59:52la maire de Vénissieux
00:59:53par rapport à cette actualité
00:59:54dans sa ville
00:59:55que voulez-vous
00:59:56qu'elle fasse d'autre
00:59:57que d'appeler
00:59:58au fait que la température
00:59:59ne hausse pas
01:00:00et que ça monte pas
01:00:01dans les tours
01:00:02bien évidemment
01:00:03que les propos
01:00:04qu'elle a eus
01:00:05tout maire
01:00:06aujourd'hui en responsabilité
01:00:07bon allez
01:00:08on calme
01:00:09on regarde ce qui s'est passé
01:00:10donc je ne dis pas
01:00:11que ce n'est pas un sujet
01:00:12c'est un sujet
01:00:13et il faut soutenir
01:00:14la boulangère
01:00:15il n'y a pas
01:00:16de petit sujet
01:00:17en la matière
01:00:18parce qu'il y a
01:00:19bien sûr
01:00:20une offensive islamiste
01:00:21dans notre société
01:00:22mais de là
01:00:23à je pense
01:00:24donner
01:00:25dire que
01:00:26comme cet élu
01:00:27non pas Elisabeth
01:00:28comme cet élu
01:00:29qu'il n'y aura plus
01:00:30de quiche lorraine
01:00:31à Vénissieux
01:00:32je pense que nous
01:00:33n'en sommes pas là
01:00:34un mot juste de réponse
01:00:35il y a beaucoup
01:00:36d'endroits
01:00:37dans notre pays
01:00:38où il n'y a plus
01:00:39que des commerces halal
01:00:40d'accord
01:00:41il y a beaucoup
01:00:42d'endroits
01:00:43moi j'en connais
01:00:44je peux vous y emmener
01:00:45d'accord
01:00:46et bien
01:00:47dans ces endroits
01:00:48il n'y a pas de quiche lorraine
01:00:49vous en êtes d'accord
01:00:50là dessus
01:00:51d'accord
01:00:52alors
01:00:53si cet élu le dit
01:00:54peut-être que demain
01:00:55il y en aura encore
01:00:56peut-être qu'après demain
01:00:57il n'y en aura plus
01:00:58ce qui me frappe
01:00:59c'est que
01:01:00j'essaye de montrer
01:01:01une évolution
01:01:02et que au lieu
01:01:03de pinailler sur les détails
01:01:04si vous voulez
01:01:05il y a une solution
01:01:06irrésistible
01:01:07qui n'est pas irrésistible
01:01:08qui n'est pas sans solution
01:01:09deux mots
01:01:10avant la fin de l'émission
01:01:11pas un riposte
01:01:12deux mots avant la fin
01:01:13de l'émission
01:01:14moi je dirais
01:01:15je rajouterai en deux mots
01:01:16le fond du problème
01:01:17c'est la notion
01:01:18je crois que ça a été évoqué
01:01:19mais
01:01:20la notion
01:01:21est-ce que l'islam
01:01:22peut tolérer
01:01:23enfin en tout cas
01:01:24tel que
01:01:25le pratique
01:01:26les deux personnes
01:01:27qui ont acheté
01:01:28ces quiches lorraine
01:01:29peut tolérer l'erreur
01:01:30c'est-à-dire
01:01:31d'autant que la boulangerie
01:01:32s'est proposée
01:01:33de dédommager
01:01:34on ne sait pas
01:01:35et c'est là
01:01:36où on a un problème
01:01:37c'est-à-dire que
01:01:38je ne sais pas
01:01:39si d'autres religions
01:01:40auraient réagi
01:01:41de façon aussi violente
01:01:42mais
01:01:43il y avait
01:01:44la bonne foi
01:01:45et je pense que
01:01:46la maire
01:01:47communiste
01:01:48aurait pu
01:01:49justement aller
01:01:50et traiter le problème
01:01:51au fond
01:01:52en disant
01:01:53le boulanger
01:01:54ne l'a pas fait
01:01:55délibérément
01:01:56prenant les deux parties
01:01:57intervenant
01:01:58et ça aurait été
01:01:59alors
01:02:00oui ça demande
01:02:01peut-être un peu de courage
01:02:02mais
01:02:03on va attention
01:02:04calmer la température
01:02:05là il y a un vrai problème
01:02:06de fond
01:02:07ils auraient pu souvenir
01:02:08le boulanger
01:02:09et les sociétés multiculturelles
01:02:10sont des sociétés
01:02:11multiconflictuelles
01:02:12c'est ce dont
01:02:13il faut se souvenir
01:02:14ça va peut-être
01:02:15là c'est la quiche lorraine
01:02:16ça peut être le pain au chocolat
01:02:17ça peut être quoi que ce soit d'autre
01:02:18il y a forcément des conflits
01:02:19dans les sociétés multiculturelles
01:02:20et j'irai même plus loin
01:02:21en 10 secondes
01:02:22les sociétés multiculturelles
01:02:23et Jean-Luc Mélenchon
01:02:24le démontre très bien
01:02:25deviennent des sociétés
01:02:26où la démocratie
01:02:27ne fonctionne plus
01:02:28parce qu'on vote
01:02:29pour son ethnie
01:02:30on ne vote plus
01:02:31c'est le grand changement
01:02:32que visiblement
01:02:33personne ne voit
01:02:34quand on continue
01:02:35à faire venir
01:02:36des gens d'un peu partout
01:02:37qui eux d'ailleurs
01:02:38en tant que personnes
01:02:39n'ont rien à se reprocher
01:02:40mais qui changent
01:02:41notre société
01:02:42les amis
01:02:43merci
01:02:44c'était passionnant
01:02:45de vous écouter
01:02:46fin de ce Face à l'info
01:02:47merci pour votre grande fidélité
01:02:48à notre rendez-vous
01:02:49merci à l'équipe
01:02:50qui l'ont entouré
01:02:51Sébastien Caquineau
01:02:52Anaïs Thomas
01:02:53vous pouvez revivre
01:02:54notre émission
01:02:55sur notre site
01:02:56cnews.fr
01:02:57mais également ce soir
01:02:58puisqu'il y a une rediffusion
01:02:59de nos questions
01:03:00et de nos débats
01:03:01et de nos échanges
01:03:02à partir de 22h
01:03:03je vous retrouve
01:03:04dans quelques instants
01:03:05pour l'heure des pros
01:03:06et merci mon cher Olivier
01:03:07pour cette lecture du soir
01:03:08vous pouvez les récupérer
01:03:09demain
01:03:10et pour les prochaines fois
01:03:11de l'heure des pros
01:03:12je vous interrogerai
01:03:13sur le narcotrafic
01:03:14évidemment
01:03:15merci
01:03:16et à tout de suite

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