• il y a 2 mois
Mardi 27 août 2024, SMART BOURSE reçoit Raphaël Thuin (Directeur des stratégies de marchés de capitaux, Tikehau Capital) , Anis Lahlou (Directeur des investissements, Aperture Investors (Generali Investments)) , Mabrouk Chetouane (Head of Global Market Strategy, Solutions, International, Natixis IM) et Florian Ielpo (Responsable Macro au sein de l'équipe Multi-Asset, Lombard Odier IM)

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00:00Bienvenue dans Smart Bourse, votre émission quotidienne pour rester à l'écoute des
00:12marchés sur Bsmart for Change. On se retrouve chaque jour en direct à 17h si vous nous
00:17suivez à la télévision, en replay sur bsmart.fr ou encore en podcast sur l'ensemble de vos
00:22plateformes préférées. Au sommaire de cette édition ce soir, on est toujours dans la
00:26mise à jour de rentrée, les enjeux de rentrée sur les marchés et notamment les enjeux du
00:30mois de septembre. Au passage, notez qu'en termes de saisonnalité, septembre est généralement
00:37vu comme un mois négatif. C'est historiquement un mois négatif. On verra ce qu'il en est
00:42à l'aube de ce mois de septembre qui sera chargé en matière d'actualité avec évidemment
00:46des décisions de politique monétaire qui marqueront les prochaines semaines après
00:51le discours très explicite de Jérôme Poel à Jackson Hole en fin de semaine dernière.
00:55Le temps est venu d'ajuster le réglage de la politique monétaire américaine. Comprenez
01:01que la Fed a complété son pivot et bascule désormais dans une séquence de baisse de
01:06taux. Les questions restent en suspens. Combien de baisse de taux ? A quel rythme ? Quelles
01:10peuvent être les tailles de baisse de taux qui seront délivrées par la réserve fédérale
01:14américaine ? Tout ça a encore de l'importance pour les marchés. Nous en discuterons bien
01:17sûr avec nos invités de Planète Marché dans un instant et puis peut-être en équivalence
01:22d'ailleurs au poids que Jérôme Poel peut avoir auprès des marchés, le poids de Nvidia
01:27qui va se faire ressentir forcément demain soir avec la publication très attendue des
01:32résultats de l'entreprise leader en matière de commercialisation de puces pour l'intelligence
01:38artificielle. Nvidia qui a eu un peu chaud cet été comme l'ensemble du marché mais
01:43qui a bien remonté la pente ces dernières semaines. Les résultats seront évidemment
01:48observés avec attention. Le marché attend des revenus proches de 30 milliards de dollars
01:53sur ce deuxième trimestre. Nvidia publie ses résultats mercredi soir après la clôture.
01:58Nous en parlerons spécifiquement avec l'invité du quart d'heure thématique qui sera avec
02:01nous à partir de 17h45 en visio, Anis Lalou, le directeur des investissements d'Aperture
02:06Investors.
02:18Avant d'écrire nos invités, chaque soir en ouverture de Smart Bourse, c'est tendance
02:21mon ami. Les infos clés du jour sur les marchés avec Pauline Grattel. Bonsoir Pauline.
02:26Bonsoir.
02:27Le CAC 40 aujourd'hui a brièvement repassé le seuil symbolique des 7600 points. C'est
02:32la première fois que ça arrive depuis un mois.
02:34Oui et puis ensuite il a reperdu ses gains de la matinée et le CAC est repassé légèrement
02:39sous ce seuil. La bourse de Paris reste toutefois autour de l'équilibre aujourd'hui. Mise
02:45à part à Paris, l'ensemble des bourses européennes est globalement dans le vert.
02:49Un coup d'oeil du côté des marchés obligataires qui a été une journée un peu plus négative
02:54avec des taux, des rendements qui sont remontés.
02:57Oui après la baisse des taux observée ces derniers jours, c'est le mouvement inverse
03:01qui se produit aujourd'hui sur le marché obligataire. Le rendement de l'obligation
03:06allemande à 10 ans monte de plus de 3 points autour de 2,30%. Le rendement de l'obligation
03:11française de même échéance augmente également de plus de 5 points à 3%. Le rendement de
03:16l'obligation américaine à 10 ans s'établit à plus de 3,85%. Les cours du pétrole ne
03:23progressent plus aujourd'hui mais restent sur les niveaux atteints ces derniers jours
03:28autour de 80 dollars pour le baril de Brent. Le dollar est stable face aux grandes devises
03:33mais toujours bas avec la perspective d'une baisse des taux prochaines de la réserve
03:37fédérale.
03:38L'agenda macro du jour était relativement léger mais les investisseurs ont quand même
03:41pris connaissance de la deuxième estimation, l'estimation détaillée du PIB allemand
03:46pour le deuxième trimestre.
03:47Oui et cette estimation finale du PIB allemand montre que l'économie se contracte de 0,1%
03:54conformément aux attentes. Le trimestre précédent le PIB était en hausse de 0,2%. Les investisseurs
04:01ont également pris connaissance de la confiance des consommateurs du conférence board du
04:05mois d'août qui ressort à 103,3%. C'est supérieur aux attentes.
04:09Et puis dans cette actualité encore assez calme de rentrée, une chute qui n'est pas
04:13passée inaperçue, celle hier de PDD Holdings avec une chute donc de quasiment 30% en clôture.
04:20Oui c'est une chute record de plus de 28% après la publication des résultats de la
04:27maison mère de Temmou pour le deuxième trimestre, soit 55 milliards de dollars de capitalisation
04:33boursière envolée. Le titre reste sous pression aujourd'hui encore à Wall Street. Toujours
04:39aux Etats-Unis, Apple annonce la nomination d'un nouveau directeur financier. Lucas Maestri
04:44qui était présent depuis dix ans dans la société va quitter ses fonctions le 1er
04:48janvier prochain. Le titre ouvre en repli de 1%.
04:51Enfin coup d'avance, qu'est-ce qui attend les investisseurs dans les prochaines heures
04:55et les prochains jours Pauline ? Demain les investisseurs prendront connaissance
04:59de l'enquête de conjoncture auprès des ménages français pour le mois d'août. Côté micro
05:03les résultats de Nvidia seront publiés après la clôture de Wall Street.
05:07Merci beaucoup Pauline. Pauline Grattel qui est avec nous chaque soir en ouverture de
05:10Smart Bourses pour vous livrer les infos clés du jour sur les marchés.
05:24Trois invités avec nous chaque soir pour discuter de la situation des marchés globaux.
05:28Nous accueillons ce soir Raphaël Thuin, le responsable des stratégies de marché de capitaux
05:31chez Tic et Eau Capital. Bonsoir Raphaël.
05:32Bonsoir Grégoire.
05:33Ravi de vous retrouver, ravi de retrouver Mabrouk Chétoine également. Bonsoir Mabrouk.
05:36Bonsoir Grégoire.
05:37Vous êtes le responsable de la stratégie de marché chez Natixis IM et à vos côtés
05:41Florian Yelpeau. Bonsoir Florian.
05:42Bonsoir Grégoire.
05:43Merci beaucoup d'être là. Vous êtes responsable de la macro chez Lombard Audier IM. Reprenons
05:48donc la séquence Banque Centrale qui va se poursuivre ces prochaines semaines avec une
05:52première baisse de taux qui sera délivrée par la réserve fédérale américaine le 18
05:55septembre prochain. Si j'ai bien compris ce que nous disait Jérôme Poel vendredi
05:59à Jackson Hall, Florian, pendant deux ans la Fed donc s'est attachée à conserver
06:06l'ancrage des anticipations d'inflation, la lutte contre l'inflation. Désormais, la
06:11réserve fédérale américaine va s'attacher à maintenir une forme d'ancrage autour des
06:16anticipations d'emplois sur le marché du travail.
06:19Vous avez tout compris.
06:20Oui.
06:21Exactement ça.
06:22C'est-à-dire que Jérôme Poel a été assez clair je crois. Il n'y avait peut-être pas
06:25besoin d'un dictionnaire du langage des banquiers centraux pour le comprendre vendredi
06:29à Jackson Hall.
06:30Non seulement clair mais surtout très en ligne avec l'ensemble des attentes. C'est-à-dire
06:34qu'il y a trois points je pense clés dans le message qui a été délivré globalement.
06:39C'est d'abord la victoire sur l'inflation. Oui il en reste mais ce n'est pas grave. Le
06:46changement de fusil d'épaule. Avant on visait l'inflation, maintenant on vise l'emploi.
06:50Ça c'était vraiment très très clair. Et on dissipe le dernier doute. Il y avait encore
06:54des gens qui pensaient qu'il n'y aurait pas de baisse de taux de la Fed. Il y aura
06:57bien une baisse de taux de la Fed en septembre. Donc c'est exactement ce qu'on attendait.
07:01Il reste juste une petite incertitude à savoir l'ampleur de la baisse de taux. Est-ce qu'on
07:07a 50 ? Est-ce qu'on a 25 points de base de baisse de taux en septembre ? C'est la seule
07:12inconnue qui reste. Et c'est quand même une inconnue qui est très importante.
07:16Pourquoi on se pose cette question d'ailleurs ?
07:17On se la pose parce que c'est quelque chose d'assez symbolique. C'est-à-dire que lorsque
07:21la Fed baisse de 50 points de base, historiquement, il se passe quelque chose d'assez important
07:25dans l'économie. Il y a un risque systémique qui est en train d'émerger. Je cite souvent
07:30la fin de l'été 2007, les tensions sur le refinancement bancaire, interbancaire aux
07:35Etats-Unis. Vous avez une montée d'esprit de Libor, si vous vous souvenez, à 80 points
07:39de base.
07:40Le gel des fonds BNP, etc.
07:41Exactement. C'est une progression du risque systémique. Et le premier rôle d'une banque
07:46centrale, c'est justement de gérer la gestion du risque systémique.
07:50La Fed baisse ses taux de 50 points de base, c'était un signal fort, un signal d'un engagement
07:55à traiter le problème. Est-ce qu'aujourd'hui, on est confronté à un risque systémique
07:59équivalent ?
08:00Pour l'instant, on ne le voit pas. Le risque qui pourrait advenir, c'est ce qu'on découvrira
08:05dans le prochain rapport sur l'emploi, qui est attendu comme étant un rapport décent,
08:12de mémoire à peu près 150 000 créations d'emploi, et un léger recul du taux de chômage
08:16américain. Il faudrait, pour avoir 50 points de base en réaction de la banque centrale
08:21américaine, un rapport sur l'emploi qui soit bien moins positif que ça, avec une
08:25progression suffisante du chômage, et peut-être des créations d'emploi proches de zéro
08:30si ce n'est négatives, qui permettraient de pressentir le fait qu'on est au bord
08:33du précipice.
08:34C'est à ces conditions-là que la Fed pourrait effectivement trouver un consensus pour aller
08:38un peu au-delà de 25 points de base sur une première baisse de taux ?
08:41Et encore. Autant baisser de 50 points de base en 2007 pour régler un problème de
08:45liquidité interbancaire, c'est un effet du tac au tac. Autant là baisser les taux
08:49de 50 points de base pour générer des créations d'emploi. Il n'y a pas d'effet immédiat
08:54et ce sont des lags, on en a beaucoup parlé sur le plateau, ce sont des lags qui sont
08:57très longs, de l'ordre de 12 à 18 mois au minimum.
09:00On pourra y revenir, mais l'épisode de correction estivale et le paroxysme du 5 août,
09:07est-ce que ça peut résonner justement dans la réflexion de la Fed pour quantifier justement
09:14la bonne taille de baisse de taux le 18 septembre prochain ou est-ce que c'est un événement
09:18qui est mis de côté quand on est banquier central en tout cas ?
09:22C'est quelque chose qui résonne surtout dans l'esprit du marché. C'est-à-dire que la
09:25baisse du début août, quoi qu'on en dise, elle survient à l'issue d'une séquence
09:30d'événements. Le premier étant le meeting de la Fed au cours duquel Jérôme Powell
09:34dit « je change mon fusil d'épaule maintenant, c'est l'emploi qui est ma nouvelle target
09:37». Le lendemain, on a la composante emploi de l'ISM qui est plus mauvaise qu'attendue
09:41et le surlendemain, on a les créations.
09:42Et on se dit « mince, ils sont en retard ».
09:43Exactement. Donc, c'est ce risque récession qui aujourd'hui est difficile à évaluer.
09:47C'est lui la source de la volatilité des marchés. Il y a l'histoire du Cary avec
09:51la banque de la Banque du Japon par rapport au problème. On en parlera peut-être plus
09:54tard mais c'est quelque chose qui est plus quelque chose de côté, quelque chose de
09:58satellite que le cœur du problème. Le cœur du problème aujourd'hui pour nous en tout
10:00cas, Q3, Q4 cette année, c'est d'évaluer quel est le risque de récession, on va dire
10:05le mot, le risque de récession, que ce soit un soft lending, un hard lending, ce que vous
10:09voulez, mais à quel point on est aux portes d'une récession ou non parce que c'est
10:12la seule chose qui finalement va soutenir les anticipations de résultats des entreprises.
10:17Bon, Mabrouk, votre analyse effectivement et les conséquences bien sûr du discours
10:21de Jérôme Powell pour la suite. Est-ce que la Fed est encore dans le bon tempon, au
10:27bon moment, au bon endroit pour maximiser la probabilité d'un atterrissage en douceur
10:33de l'économie américaine ? Ça reste le Graal mais ça reste l'objectif premier
10:37poursuivi par Jérôme Powell. Et que dire effectivement du chemin sur lequel la Fed
10:44s'engage et comment ce chemin peut se caractériser au-delà du 18 septembre ?
10:47Alors, il y a plusieurs éléments. Le premier sur la capacité de la Fed à générer ce
10:54soft lending effectivement tant attendu. Alors, ça a été commenté à l'entreprise. Ça
11:01m'amuse beaucoup d'entendre dire que la Fed est encore derrière. Mais bon, ça c'est
11:04encore des personnes qui n'ont pas compris que finalement on ne lutte pas contre une
11:08banque centrale. Je pense que la Fed c'est mieux que quiconque ce qui se passe au-dessus
11:11du pays.
11:12Elle est où elle veut quoi.
11:13En fait, la Fed est où elle veut. C'est ça le truc, c'est qu'on ne s'interroge
11:16pas sur est-ce qu'elle est derrière ou non. En fait, la Fed, si elle est à ce moment-là
11:19à un tel, à ce niveau-là, le marché s'adapte, point barre. Donc c'est comme ça qu'en fait
11:24on doit interpréter les choses. Sur les jumbo cut, donc les baisses de taux finalement
11:30de plus de 25 points de base. Comme l'a dit Florian, finalement ce n'est pas utile à
11:34ce stade puisque finalement la fonction de réaction de la Fed aujourd'hui est centrée
11:38sur l'emploi. On ne génère pas des emplois avec 50 points de base de baisse de taux.
11:42Il faudrait en faire quatre fois plus a priori pour pouvoir avoir un effet massif sur l'économie.
11:46Non, mais ça permet d'aller plus vite quoi.
11:47Oui, mais avec les effets retardés, puisqu'on sait bien que la politique monétaire n'agit
11:50pas sur l'économie immédiatement, ça permet peut-être d'aller plus vite, mais on gagne
11:54un mois. Donc quand on a effectivement des effets de politique monétaire qui impactent
11:59l'économie sur des horizons d'un an, ce n'est pas vraiment ça qui change la donne.
12:02Et puis, quand bien même la Fed procéderait à une baisse de taux de 50 points de base,
12:08ça enverrait véritablement un signal au marché, là oui elle est en retard en réalité,
12:12et ça aurait un effet totalement contre-productif. Et au lieu finalement d'apaiser, d'instaurer
12:17finalement une direction pour sa politique monétaire, elle engendrerait de l'incertitude.
12:21Alors même que finalement ce n'est pas du tout le but recherché. Donc au fond, et
12:25Paul nous a habitué à être extrêmement clair à Jackson Hole. Alors là le pari
12:29la dernière fois c'était de dire, est-ce qu'il va parler de plus de trois minutes
12:31effectivement, puisqu'à chaque fois il nous avait habitué à des discours qui étaient
12:34on va dire un peu lapidaires. Donc là il a pris un peu plus de temps, il a parlé un
12:38quart d'heure pour nous expliquer à quel point l'inflation était transitoire. Bon,
12:41et donc du coup, là c'était très clair, il a confirmé le call de juillet, 25 points
12:46de base, on commence, et en fait on va remettre la politique monétaire au niveau finalement
12:51où elle devrait être pour s'aligner avec la réalité macroéconomique du pays. En
12:55gros la croissance américaine reste positive, le marché s'est un peu emballé au mois
12:58d'août on va dire, confondant récession, ralentissement, donc il y a eu une espèce
13:01de confusion sémantique, on n'est pas du tout dans la récession, il n'y en a pas,
13:05donc il y a un ralentissement macro qui va sans doute commencer à se manifester, c'est
13:09la vraie question à laquelle on doit répondre, son ampleur, et quid de 2025 ? Puisque c'est
13:14là véritablement où vont se jouer les choses, 2025, combien de baisses de taux la Fed va
13:19pouvoir effectivement mettre en place ? 4 baisses de taux a priori quand on regarde
13:23les anticipations, les projections médianes des membres du FOMC, peut-être plus, peut-être
13:27moins en fonction de la croissance et en fonction de cette grande inconnue là aussi, la politique
13:31budgétaire américaine, qui a été le trouble fait, rappelons-le finalement, de ce cycle
13:36économique. Extrêmement curieux, l'économie américaine commence à montrer quelques signes
13:41de faiblesse, mais on a dû les attendre de manière, on va dire, assez patiemment.
13:47Chaque début d'année on remettait sur le tapis l'idée d'une récession américaine,
13:51ça fait deux ans, trois ans que ça dure comme ça. Et encore les effets multiplicateurs
13:55continuent de produire la Fed. Donc on a beaucoup d'inconnus finalement, et Powell a été
13:59très clair, le marché finalement a bien compris le message, le marché aime bien jouer
14:04avec la Fed, en disant finalement peut-être qu'ils en feront un peu plus que 2, un peu
14:07plus que 3 ou 4, peut-être d'ici la fin de l'année, ça nous semble effectivement
14:10hors de propos, 2 c'est tout à fait raisonnable et tout à fait en phase avec l'idée d'une
14:15normalisation progressive des conditions monétaires aux Etats-Unis. Rappelons juste un point,
14:20un des secteurs qui est le plus sensible au taux, c'est l'immobilier, lui finalement
14:23ne montre aucun signe de fatigue. On a vu la publication des prix immobiliers, je crois,
14:30on bat des records mois après mois sur les prix de l'immobilier dans les 20 grandes
14:33agglomérations américaines. Sur le résidentiel j'entends. Je me suis autant repris en y
14:42pensant. Sur la partie commerciale, c'est une autre affaire. Mais effectivement là
14:45encore ça montre qu'il y a une espèce, et c'est là une vraie question de théorie,
14:50économique. Donc il y a une forme d'insensibilité maintenant du cycle au taux d'intérêt et
14:54ce qui aujourd'hui questionne sur la politique monétaire.
14:56Vous avez la parole Raphaël, bien sûr chez Tikeo. Est-ce que le risque de récession
15:02aux Etats-Unis diminue depuis que Jérôme Poel explicitement annonce de futures baisses
15:07de taux ? Est-ce que c'est un risque qui va continuer d'accompagner les marchés,
15:12les investisseurs ? Quels enseignements là vous tirez de la séquence de l'été ponctuée
15:17j'allais dire par ce discours de Jérôme Poel qui ouvre la porte aux baisses de taux
15:21aux Etats-Unis ?
15:22Oui, vous avez parlé de pivot tout à l'heure et je pense qu'on peut parler de ça. Il
15:24y a eu dans le discours un pivot très clair. On change de mandat, on se concentre vers
15:28le mandat économique davantage que sur le mandat inflation. Donc ça y est, on touche
15:33du doigt enfin ce cycle de baisses de taux. Finalement on clarifie quelque part un petit
15:37peu la politique monétaire à venir. Et paradoxalement aussi on remet de l'incertitude.
15:42Il y a toujours cette dimension de dépendance à la donnée qui est très forte chez la
15:47Fed et qui continue un petit peu de flouter le message. Aujourd'hui certes on a compris
15:53les baisses de taux arrivent, elles vont commencer en septembre. Septembre c'est demain et on
15:58n'est toujours pas certain de la quantité de baisses de taux à venir. Le marché a
16:01encore été sujet à de grandes oscillations de sentiments, de taux d'intérêt. Les niveaux
16:07de volatilité sur les taux d'intérêt restent très élevés. Le move index qui est le VIX
16:12des taux d'intérêt il est toujours au-dessus de 100 depuis des années maintenant. Et on
16:16a finalement peut-être des banquiers centraux, une Fed en particulier, qui sont obnubilés
16:20par cette donnée. Une donnée qui est très bruitée, qui est très volatile. Aujourd'hui
16:25on a l'impression que finalement la prochaine baisse de taux dépendra du prochain chiffre
16:30d'inflation. S'il se reprend à la hausse, à la baisse, on fera 25 ou 50 billes. Donc
16:34finalement on est dans une phase encore d'incertitude. Une Fed qui continue d'être très dépendante
16:40de cette donnée bruitée. Et donc ça a peut-être deux conséquences. D'une part ça crée de
16:45la volatilité, on l'a vu sur les taux d'intérêt. Les mouvements de taux d'intérêt qu'on voit
16:50ne sont pas normaux. On n'est pas sur des fonctionnements on va dire sains d'un marché
16:54qui est censé être un marché liquide, le plus grand marché du monde. Et puis on a toujours
16:59ce risque de trop en faire, d'être trop restrictif. Aujourd'hui effectivement si vous regardez
17:03la donnée, elle ne nécessite pas, elle ne mérite pas qu'on s'alarme, qu'on se précipite
17:09en termes de baisse de taux. On l'a bien dit, l'économie américaine se tient bien, on a des
17:13ralentissements, mais rien de catastrophique. Et le risque étant qu'on rate peut-être l'éléphant
17:18dans le couloir. L'éléphant étant de dire que oui le ralentissement aura lieu, qu'il faut peut-être
17:22l'anticiper, que se concentrer juste sur ce phénomène d'inflation, un phénomène d'inflation
17:26structurelle, résilient, qui mettra du temps à baisser, c'est peut-être faire erreur. Et peut-être
17:31être un peu moins pragmatique, plus dogmatique, et être capable d'anticiper davantage cet
17:37ralentissement économique qui semble point de son nez. Donc finalement on remet finalement plus
17:43d'incertitudes qu'il n'y paraît, et le marché aujourd'hui on peut argumenter et reste encore
17:47assez incertain sur les mois à venir en termes de politique monétaire. Effectivement il y a des
17:51alternatives au scénario parfait du soft lending j'imagine. Qu'il y ait deux, trois baisses de
17:56taux, peut-être quatre faciles à faire pour la Fed vu le niveau de restriction monétaire
18:01aujourd'hui. Ok, est-ce qu'à un moment on va se retourner dans quelques mois en se demandant si
18:07tiens, est-ce que la Fed n'est pas en train de réactiver un peu trop fortement l'activité
18:11économique, le prix des actifs, que ce soit l'immobilier résidentiel ou les actifs de marché,
18:17etc. En se demandant si, tiens, est-ce qu'on n'est pas allé un peu trop vite aussi, ou un peu trop
18:23loin déjà dans quelques baisses de taux qui relanceraient l'idée inflationniste, conjoncturelle
18:30en tout cas. Oui, effectivement, des phénomènes de volatilité. Aujourd'hui le marché anticipe
18:35100 points de base de baisse de taux d'ici la fin d'année. Est-ce que ça correspond à cette
18:39réalité économique qui est sous nos yeux ? Peut-être pas, on n'en sait rien. Donc ça fait
18:43plus que 3 de 25 si je ne dis pas de bêtises. Il y aura un cinquantaine. C'est si je calcule
18:48encore à peu près. Et effectivement on a du mal à réconcilier ce message monétaire d'une part,
18:53la donnée économique d'autre part, les anticipations de marché. Ça a été clairement
18:57le marqueur de 2023. Souvenez-vous, les marchés oscillaient fortement en fonction des
19:03anticipations monétaires, des baisses de taux. Cette baisse de taux à la fin d'année 23 qui
19:08était devenue 2. Plus 0. On a l'impression d'avoir peut-être mis ça de côté. Aujourd'hui on revient
19:13dans cette phase d'incertitude qui potentiellement pourrait peser sur les marchés. La victoire sur
19:19l'inflation, elle est claire, nette et définitive ou est-ce qu'on est en droit de rester, comment
19:26dire, dubitatif à minima ? Il fallait bien que Jérôme Powell dise que l'inflation est
19:34transitoire, que le travail a été fait et que la bataille a a priori été remportée. Alors moi je
19:42suis pas tout à fait de cet avis car en gros je pense qu'il y a une inflation résiduelle persistante
19:46et en fait cette inflation persistante a une conséquence majeure sur la politique monétaire.
19:52C'est qu'en ayant finalement en tête que cette inflation ne reviendra pas à 2%, qu'elle restera
19:57bien au-delà de 2 en quelque sorte et même finalement qu'elle pourrait même remonter,
20:02on le voit d'ailleurs dans certaines sous-composantes en Europe des indicateurs PMI,
20:05ça remonte, ils remontent tous. Donc en gros dans tous les pays c'est en train de remonter.
20:09Les prix payés ?
20:09Les prix payés, les prix d'input, les prix des intrants remontent et donc la seconde vague c'est
20:14les prix effectivement payés qui vont suivre. Donc il faut faire attention non seulement à
20:18cette dimension nominale, le Japon effectivement on en reparlera là aussi, voit à quel point ce
20:23qu'on appelle l'effet Philippe c'est en train effectivement de continuer à alimenter l'inflation
20:26par ailleurs et donc aux Etats-Unis l'impact numéro un me semble-t-il c'est que cette inflation
20:31persistante va contraindre la Fed dans ses baisses de taux. C'est-à-dire qu'en gros aujourd'hui si
20:35on pense que la Fed pourra diminuer 200 points de base ses taux d'intérêt directeur parce qu'il
20:40faudra effectivement intervenir, l'inflation va la contraindre. Et c'est une véritable difficulté,
20:45c'est une nouveauté auquel on est habitué, c'est que la contrainte qu'impose l'inflation sur le
20:50rythme de baisse de taux va nous obliger en tant qu'investisseurs là aussi à regarder à deux fois
20:55de comment on va allouer effectivement le capital. Le put de la Fed en 2024 n'est pas le même que
21:01le put de la Fed en 2008. Exactement, c'est pas le même du tout parce qu'il y a cette contrainte
21:06inflationniste qui n'y avait pas effectivement à l'époque. L'inflation réagissait de manière
21:09beaucoup plus entre guillemets conjoncturelle, beaucoup plus rapide au cycle économique. Là il
21:13y a des effets entre guillemets dystérès, bien plus puissants en fait aux Etats-Unis de par ce
21:17qui se passe sur le marché du travail, c'est à dire qu'on a un déséquilibre qui est un peu plus
21:21fort me semble-t-il. Et donc in fine cette contrainte inflationniste contraindra la Fed
21:26et improduira, et là je rejoins effectivement votre propos sur l'incertitude, le marché attend
21:31beaucoup, le marché peut être déçu et ça peut de nouveau engendrer de la volatilité.
21:35Ce que nous a dit Jérôme Poel vendredi et le fait que la Fed soit la banque centrale
21:40américaine bien sûr mais la plus importante du monde en termes de leadership. Quelles conséquences
21:46ça va avoir sur les autres banques centrales ? Sachant que certaines n'ont pas attendu la Fed,
21:50ça a été l'événement du printemps et de l'été, je crois que la Suisse, la Riksbank en Suède,
21:55la BCE évidemment en zone euro. Mais le fait que Jérôme Poel embrasse désormais lui aussi
22:00l'idée de baisse de taux, quelles conséquences ça va avoir sur le phénomène global de mouvements
22:06de baisse de taux qu'on commence à voir se dessiner Florian ? La réaction globale elle fait écho à un
22:12phénomène dont on a parlé avec un collègue qui gère notre comité d'investissement qui est que
22:18autant la croissance elle a quelque chose d'extrêmement local, c'est à dire que chaque pays
22:22va avoir un cycle de croissance un petit peu différent, le découplage Europe-Etats-Unis mais
22:27regardez la Chine en ce moment qui a un cycle qui est très très différent par rapport à celui des
22:31Etats-Unis. Par contre le cycle des prix lui il est beaucoup plus global parce que les matières
22:37premières vont faire, vont occuper une place prépondérante à l'intérieur de ce cycle là et
22:40ensuite comment ces matières premières vont se diffuser au reste des composants. Donc c'est pas
22:44très surprenant qu'avec un reflux global de l'inflation on voit une re-synchronisation des
22:51grandes banques centrales. Je n'irais pas beaucoup plus que ça dans cette grande synchronisation.
22:56Ça ne va pas donner plus d'incitation à la BCE par exemple, là c'est la première discussion qu'on
23:03a eu depuis hier sur ce plateau, c'est quand même de dire que si la Fed est en retard mais alors
23:07qu'en est-il de la Banque Centrale Européenne ? On voit encore les derniers chiffres allemands,
23:11il ne se passe rien, c'est encephalogramme plat. Est-ce qu'une Fed plus allante sur des baisses
23:15d'autos, est-ce que ça peut emmener la BCE un peu plus vite, un peu plus rapidement sur
23:20d'autres baisses d'autos futures ? Ces prix sont globaux encore une fois parce qu'il y a
23:24matières premières, ces matières premières on les achète et on les vend en dollars donc
23:27naturellement la vitesse à laquelle la Fed va baisser ses taux va avoir un impact sur les
23:33différentes monnaies notamment des petites économies ouvertes. Je ne parle pas que de la
23:37Suisse mais la Suède, le Royaume-Uni sont typiquement des économies qui vont être très
23:41impactées par ça. Donc effectivement elle va accélérer le cycle, si elle accélère, si elle met
23:46un coup d'accélérateur, ce cycle de baisse d'autos va globalement accélérer. Les conséquences sont
23:52très intéressantes en termes d'investissement parce qu'on a encore un stock d'argent investi
23:59dans des fonds monétaires aujourd'hui qui est considérable, c'est à peu près 22% du PIB
24:02américain, c'est l'un des plus hauts historiques en ratio de PIB. Si on oublie le ratio de PIB,
24:07c'est en valeur. Si on ramène l'intégralité des taux monétaires ou si on les divise par deux,
24:15disons, on va avoir un effet de latence, c'est assez classique, il y a 12 mois généralement de
24:19latence et ensuite cet argent va se déployer quelque part. C'est la grande question de quel
24:25type de baisse on va avoir. Est-ce qu'on a une petite baisse de taux, c'est-à-dire des baisses
24:29de normalisation, il n'y a plus d'inflation, on peut donc relâcher la pression, c'est plutôt
24:33positif pour tous les actifs. On devrait avoir cet argent-là qui se déverse à la fois dans les
24:38liquides comme dans le liquide, dans les actions comme dans les obligations. Par contre si c'est
24:42des baisses d'urgence, si vraiment on a raté quelque chose, si vraiment il fallait se préparer
24:45pour le ralentissement, il y a les bonnes et les mauvaises baisses de taux. Et les mauvaises
24:49baisses de taux, là par contre, elles amèneraient tout ce tombereau d'argent à rentrer dans la
24:53duration, dans les obligations de long terme qui sont aujourd'hui une attractivité value fantastique
24:58de ce point de vue-là, dans ce scénario-là. Donc synchronisation, pour moi l'élément le plus
25:04important c'est quel impact sur les marchés et plus c'est synchronisé, plus ça va vite et plus
25:09on va avoir l'effet sur les marchés parce qu'il y a encore une fois un tombereau d'argent qui n'est
25:12pas investi. Qu'est-ce que ça implique effectivement pour des stratégies de marché que
25:16vous pouvez gérer chez Tikeo, ce phénomène de baisse de taux, cette séquence de baisse de taux
25:20synchrone globale qui débute, qui s'ouvre devant nous Raphaël, sur des grands marchés, obligataires,
25:28crédits, actions, devises également. La question du dollar se pose, on voit le dollar un peu baisser
25:33mais historiquement le dollar reste quand même très ferme, très élevé face aux devises du reste
25:38du monde. Effectivement donc c'est un temps intéressant pour l'investisseur, l'entrée
25:43dans un cycle de baisse de taux, ça peut être un facteur évidemment positif pour les actifs
25:47risqués s'ils baissent pour des bonnes raisons, je pense que vous l'avez bien dit, et dans ces
25:51conditions nous ce qu'on a tendance à privilégier aujourd'hui ça reste encore l'obligataire. On est
25:55dans une fenêtre assez unique vis-à-vis de l'obligataire, on parlait du risque de duration,
25:59l'obligataire aujourd'hui il rapporte, on peut construire un portefeuille, un matelas de
26:05performance sur l'obligataire dans des entreprises de qualité où le risque de crédit reste faible
26:10aujourd'hui et aller construire un portage à 4, 5, 7, 8% parfois avec encore une fois un risque
26:17qui est assez faible. Donc ce matelas d'obligataire, de portage, de rendement c'est vraiment le coeur
26:23de nos allocations aujourd'hui, c'est le socle. Après à partir de là on peut aller chercher des
26:27budgets de volatilité, un petit peu plus de conviction, un petit peu autre. Sur les actions
26:32on a parlé de ralentissement économique, on pense que c'est probablement un risque qui est mal
26:37anticipé aujourd'hui par les marchés. Les marchés sont globalement chers, les attentes de croissance
26:42de résultats sont élevées, on anticipe globalement... Les marchés actions n'intègrent pas bien ce phénomène
26:49de ralentissement là où peut-être l'obligataire a commencé à le prendre en compte un peu plus
26:52sérieusement ? Probablement, en tout cas on peut argumenter que quand on regarde les valorisations
26:57sur les actions, en particulier sur certains marchés, certains segments, les anticipations sont très
27:03optimistes. Et de ce point de vue là, peut-être en 2024 ou plus probablement en 2025, ça peut être
27:08une thématique qui va ressurgir. On va commencer à voir l'effet de ce ralentissement macro qui se
27:13fait sortir, en Europe, en Chine et puis un peu aux Etats-Unis, sur la capacité bénéficiaire des
27:18entreprises et ça c'est quelque chose qui est mal anticipé. Donc on est un petit peu plus prudent
27:23sur les actions, ça ne nous empêche pas de faire des choses, il y a une grande disparité de
27:27valorisation sur les actions. L'Europe en particulier est beaucoup moins chère que les Etats-Unis, ça fait
27:32réfléchir. L'Europe peut avoir quelques vents favorables aussi pour l'investisseur dans une
27:38allocation. Et puis globalement aller chercher aussi, toujours au sein de l'obligataire, quelques
27:44poches plus décotées sur le triple C. Aujourd'hui on paye des rendements historiques, quasiment
27:51on est proche des 20% sur le triple C en Europe. Il y a beaucoup à laisser de côté, beaucoup de
27:56prudence à avoir, mais il y a aussi aujourd'hui des opportunités pour encore une fois une sélection
28:01de valeur. Quand on est capable de faire l'analyse, crédit, la sélection qui va avec. Mais aujourd'hui
28:06quand vous regardez des rendements à 20% sur le triple C et des taux de défaut à 3%, il y a
28:11quelque chose qui ne va pas. Il y a un écart. Il y a quelque chose qui doit revenir, soit les taux de défaut
28:16explosent, soit les rendements doivent baisser. Donc voilà, il y a des choses à faire en tant que
28:19conviction. Mais encore une fois, à l'aube de cette baisse de taux qui s'annonce, être sur une qualité
28:26de portage obligataire en fond de portefeuille, ça nous semble incontournable.
28:30Qu'est-ce que vous retenez de ce qui s'est passé cet été et notamment jusqu'au point paroxystique du 5 août
28:35où on a vu le VIX, alors cash, exploser à 60-65 et les indices accusaient des drawdowns, des baisses
28:42de l'ordre de 10%. Ce qui est la vie normale, je le rappelle à chaque fois des marchés actions, baisse de
28:4610%, ça peut arriver n'importe quand, n'importe comment. La question étant quand même de poser le
28:51bon diagnostic sur ce qui s'est passé cet été et les enseignements pour la suite. Est-ce qu'on est
28:56encore dans un moment où il y a des risques de réplique de ce qu'on a vu cet été ?
29:01On a beaucoup parlé des facteurs techniques qui ont mené à cette correction et c'est vrai, ils ont été les
29:05déclencheurs de cette correction. On a parlé de ce carry trade, donc cet écart de rendement entre le Japon
29:11en particulier et les Etats-Unis, le fait que certains investisseurs pour taille avaient débouclé
29:17ces positions de différentiel, dirons-nous, entre les deux plateformes. Il y avait un phénomène de
29:23liquidité aussi estivale certain. Globalement, on est quand même sur une thématique qui s'approche
29:28d'un phénomène de levier, de levier excessif. Certains secteurs de marché, segments de marché,
29:34à un moment où les valorisations sont élevées. Et effectivement, ce genre de scénario, ça peut
29:40créer des mouvements de marché considérables, rapides, surprenants. On parlait des mouvements
29:48de treasury tout à l'heure, qui sont encore une fois très inhabituel. Peut-être ça aussi, c'est
29:52un marqueur de cette idée qu'encore une fois, les marchés aujourd'hui sont très tendus. Ça ne veut
29:58pas dire nécessairement qu'on est face à une correction éminente, mais le risque est grand
30:02qu'un événement de marché ponctuel, des earnings Nvidia, un phénomène technique autour du carry
30:09trade, un chiffre d'inflation qui ne correspondrait pas à nos attentes, puisse provoquer des grands
30:13mouvements de marché. C'est pour ça qu'on a tendance à être un petit peu dans les précipitatives.
30:16Il faut être investi, évidemment. C'est une fenêtre d'investissement intéressante globalement
30:21pour les investisseurs. Mais attention, c'est ce genre de mouvements qu'on a vu début août qui
30:26interroge un peu sur l'aspect sain du marché et du fonctionnement du marché. Les écartements de marché
30:33sont importants. Ça fait longtemps qu'on en discute. Et c'est vrai que la taille des mouvements et de la
30:36correction qu'on a vu cet été, alors qu'elle a été très brève et suivie d'ailleurs d'une reprise en
30:40veille tout de suite, a été quand même impressionnante. Les leçons de ce point de vue-là. Et si, parmi les
30:48facteurs et les déterminants de cette correction, il y a eu cet aspect carry trade, yens, dollars, dans le
30:53sillage d'une hausse de taux de la Banque du Japon, je le rappelle quand même. Non préparé. Ça ne vient
30:57pas de nulle part. Est-ce que la Banque du Japon et le Japon sont encore des sources potentielles de
31:02perturbations devant nous ? Oueda a rappelé effectivement le gouverneur de la Banque centrale du Japon
31:07vendredi, pas plus tard que vendredi, que globalement, si les conditions finalement, si la stabilité
31:13financière le permettait, qu'il serait prêt à remonter les taux. Il y a un problème d'inflation au Japon à
31:17leur échelle. Alors certains disent que 2,8% ce n'est pas grand chose. Mais il ne faut pas oublier que le Japon
31:22a vécu 30 ans sans inflation. Ce n'est pas un problème. C'est une solution. C'est une solution après 30 ans
31:27de déflation. C'est monté trop haut. C'est toujours une question de vitesse. Donc là, c'est monté un peu
31:32trop haut, un peu trop fort. Et donc ils veulent un peu ramener finalement cette inflation dans un niveau un
31:37peu plus sous contrôle, mettons. Mais au-delà de ça, il y a un véritable enseignement, je pense, du 5 août.
31:41C'est qu'en gros, ça a laissé des séquelles. Ça a laissé des traces. Tout le monde regarde effectivement la reprise
31:46que vous avez qualifiée en V, à juste titre. Les marchés actions, notamment aux États-Unis, ont complètement
31:51effacé leurs pertes. Ce n'est pas le cas des marchés japonais notamment. Mais quand on regarde d'autres
31:57marchés, je pense notamment au marché de la dette d'entreprise en Europe, là, on n'est pas revenu finalement
32:01sur les niveaux près 5 août, premièrement. Quand on regarde d'autres mesures, je regardais par exemple
32:07la manière finalement dont les investisseurs vont aller se couvrir contre un risque en achetant effectivement
32:12des produits optionnels, etc. Notamment sur la partie marché de la dette d'entreprise, ce n'est pas du tout revenu.
32:17C'est en train effectivement de... Ça continue de monter. C'est signe qu'effectivement aujourd'hui, cette première
32:22alerte qu'on a eue est en train de distiller effectivement cette idée dans l'état des investisseurs qu'on peut
32:27aujourd'hui être exposé à des mouvements de marché assez colossaux et que la protection aujourd'hui est de mire.
32:33Et donc, il faut se protéger. Ça a un coût. Et donc, on voit bien que cette volatilité implicite, qu'on commente
32:38assez régulièrement le VIX, qui reflète finalement toute cette protection, est en train de monter.
32:43On n'est plus sur un VIX à 10 pour 1, 10 pour 1.
32:45Non, non, il n'est pas revenu là aussi. Il en reste à 15, 16 sur le VIX.
32:48La volatilité effectivement des marchés obligataires, le move index, lui aussi est reparti. Mais globalement,
32:52on sent bien qu'il y a une tendance négative qui est en train de se dessiner grâce notamment aux banques centrales
32:56qui clarifient de plus en plus. Et donc, cette espèce de shift entre volatilité obligataire très élevée à cause des banques centrales
33:04qu'on a connues depuis 3 ans et volatilité extrêmement basse des marchés d'action est en train de changer.
33:09Et la volatilité, je pense, est en train de basculer vers les actifs risqués.
33:13Ça prouve effectivement que ce... à mon sens, que le 5 août, aujourd'hui, a un peu secoué les esprits des investisseurs
33:20et qu'aujourd'hui, finalement, il va falloir se protéger, mettre davantage de protection dans les portefeuilles.
33:24Il y a plusieurs façons de le faire. On peut... la duration, effectivement, acheter des obligations d'État est une bonne solution.
33:29Enfin bon, c'est même sans doute la meilleure. Et...
33:31En couverture.
33:32En couverture, en diversification. Si jamais on a un événement de marché, on l'a vu, ceux qui avaient beaucoup d'obligations d'État,
33:38le 5 août ont été quand même assez, on va dire...
33:42Les marchés obligataires, l'obligataire souverain notamment, pour cette fois, a joué un rôle de refuge et d'amortisseur de la baisse.
33:49Absolument. Et on sait bien que... Enfin, on ne sait pas très bien calculer la corrélation, entre guillemets, entre...
33:54Corrélation dynamique entre les actions et les taux, mais ce qu'on voit, en fait, de ce qu'on sait faire,
33:59c'est que cette corrélation, aujourd'hui, est revenue à zéro, voire même commence à être négative.
34:02C'est le signe que la diversification, aujourd'hui, c'est véritablement un des moyens les moins coûteux, si je puis dire,
34:07de protéger un portefeuille dans un univers où l'on sent de plus en plus un cerfain.
34:12Donc, il y a vraiment des enseignements assez forts de cet épisode du 5 août à retenir.
34:18Cette volatilité qui ne vient pas, ce marché du crédit, pourquoi j'en parle ? Parce que, encore une fois, le marché du crédit,
34:22il a cette capacité, finalement, à être ultra-connecté au cycle économique. Beaucoup plus que les marchés actions.
34:27Et, en fait, s'il se passe quelque chose sur le cycle économique, ça va d'abord se voir sur le crédit.
34:32Et un peu moins sur les actions qui peuvent continuer, finalement, à flotter entre...
34:36Il n'y a pas eu d'événement de crédit, mais vous dites, les écartements qui ont résulté de la correction du 5 août,
34:41ce ne sont pas totalement résorbés.
34:43Ce ne sont pas résorbés et il y a cette volonté des investisseurs de se couvrir un peu plus.
34:47En repartie actions, ce qui vous a intéressé, Florian, bien sûr, mais je vois...
34:51Le long tech US était tellement surpeuplé que c'est celui qui a quand même un peu été abattu pendant la correction.
34:58Mais, derrière, dans la phase de reprise, qu'est-ce qui reparle plus vite ?
35:02C'est le SOX, c'est les semi-conducteurs, c'est la tech US, quoi.
35:05C'est les investisseurs retail qui sont dans le marché, mais c'est ce qui a fait tout ce cycle et ça continue.
35:10Pour moi, la question, c'est, maintenant, qu'est-ce qui peut nous permettre de dépasser les niveaux qu'on a actuellement ?
35:15Comment est-ce qu'on casse les plus hauts ?
35:17Pour moi, il y a deux choses qui nous retiennent.
35:19La première, c'est ce que tout gérant apprend au tout début de sa carrière,
35:24c'est qu'on achète les rumeurs et on vend les nouvelles.
35:26Ce facteur-là, la rumeur, c'était, nous allons avoir une baisse de taux en septembre.
35:31C'était ce qui tenait les marchés jusqu'à présent.
35:33La rumeur est validée, elle devient une nouvelle.
35:36C'est normal que le marché ne casse pas des plus hauts dans ce genre d'environnement-là.
35:40J'ai beaucoup lu, à la suite du meeting de Jackson Hole, des gens dire,
35:44en fait, c'est bon maintenant, c'est du vent dans les voiles, c'est parti, on peut acheter, le marché est parti.
35:50Non, on voit bien, quand on regarde les clôtures de chaque marché US,
35:53on voit bien qu'on a de la peine à fermer les portes de plus en plus haut.
35:59Ça, c'est une évidence.
36:01Il va falloir qu'on dépasse ça, psychologiquement.
36:03Et le deuxième élément, c'est, aujourd'hui, les indices de surprises économiques, ils sont tous négatifs.
36:09Ça fait, peut-être, deux mois et demi, trois mois que c'est cette situation-là qui enquête avec nous.
36:14En plus de ça, la nature de la décélération, elle est plus du côté industriel que du côté service.
36:21On a déjà eu ces discussions-là.
36:23On commence à faire le grand écart, là.
36:25On est en 2022 à nouveau.
36:27C'est-à-dire qu'en 2022, il y a des gens qui ont eu tort autour de ce plateau, comme moi,
36:31qui disaient, on voit les enquêtes industrielles refluer, mais le service, ça tient.
36:35C'est un symptôme très classique de ralentissement économique qui, ensuite, va devenir ce qu'on appelle aujourd'hui un landing,
36:41avec les 50 nuances de récession qu'on a aujourd'hui.
36:45Bref, on est aux portes d'une récession, il faut être défensif, etc.
36:47C'est pas du tout ce qu'il fallait faire.
36:49Les marchés se sont très bien repris parce que le ralentissement industriel n'a pas suffi à emporter le reste de l'économie.
36:55Il faut qu'on réponde à nouveau à cette question-là.
36:57Est-ce que ce ralentissement industriel, finalement, c'est une pécadille, ça ne compte pas.
37:01On n'a pas besoin de l'en tenir compte.
37:04Et on le voit bien, les enquêtes de toutes les FED autour de l'industrie des services tiennent la route.
37:09On le lisait, l'économie américaine, oui, elle ralentit un peu.
37:12On voit les PMI européens, on est très, très loin de cet effet-là.
37:16Le PMI service allemand, il n'est vraiment pas très joli.
37:19Et le PMI français des services, on peut imaginer qu'il est soutenu par une espèce d'euphorie autour des Jeux olympiques.
37:25Grand bien lui fasse.
37:26Mais dans l'ensemble, on a un ralentissement des deux côtés, plus prononcé, en tout cas, pour cette zone euro.
37:31Il faut qu'on arrive à répondre à ces deux questions-là.
37:33Est-ce que c'est du vent dans les voiles ?
37:34Je ne pense pas, c'est déjà bien pricé, c'est déjà bien anticipé, on en aura guère plus.
37:37Le risque, c'est justement qu'on ait plus d'inflation qu'attendu et du coup qu'ils en fassent moins que prévu.
37:41Et ça, c'est plutôt du vent contraire.
37:44Le deuxième élément, c'est 2022 pour l'interrogation.
37:46Est-ce que c'est encore un 2022 ?
37:48Si c'est le cas, on peut acheter.
37:49Oui.
37:52Ce n'était pas le même discours en 2022 à Jackson Hole de la part de Jérôme Powell.
37:56A l'époque, c'était attention du sang et des larmes.
37:59Si il faut, on ira jusqu'à la récession et on fera monter le taux de chômage.
38:03Ça, c'était 2022.
38:04Avec un visuel Bloomberg remarquable.
38:06C'est vrai, je ne le souviens plus.
38:09Sur l'Europe, comment on va ?
38:10Parce que vous disiez tout à l'heure, il y a quand même un peu de vent dans les...
38:12Enfin, il faut imaginer quand même qu'il y ait du vent dans les voiles pour le cas d'investissement européen.
38:15Comment on va au-delà de tout ce qu'on dit, de tout ce qu'on entend ?
38:18Est-ce qu'il y a une réalité ? Le décrochage européen ?
38:20Le PIB qui ne bouge plus ?
38:22Une banque centrale peut-être moins flexible ou agile que ce qu'on peut avoir ailleurs
38:28avec un mandat évidemment plus strict, unique.
38:30Quand on déploie des capitaux en Europe comme vous le faites chez TKO,
38:33comment on va au-delà de ces constats, j'allais dire, de base, Raphaël ?
38:37Le premier constat, c'est qu'effectivement, il y a un déficit de croissance en Europe
38:42comparé aux Etats-Unis, que les Etats-Unis ont une prime et qu'elle est en partie justifiée
38:47et qu'il faut être investi aux Etats-Unis.
38:49Je remets le contexte quand même pour qu'on soit tous d'accord.
38:52Être investi en Europe, ça ne veut pas dire ne pas être investi aux Etats-Unis, oui.
38:55En revanche, quand on regarde l'Europe, effectivement,
38:57l'Europe, c'est le mal-aimé des marchés aujourd'hui.
39:00Quand vous regardez le positionnement, par exemple,
39:02tout le monde est sous-pondé en Europe.
39:04Personne n'a de l'Europe dans ses portefeuilles ou en tout cas beaucoup moins
39:07qu'il devrait ou qu'il l'avait dans le passé.
39:10En termes de sentiments, tout le monde est très pessimiste sur l'Europe aussi.
39:13Ça, c'est des facteurs techniques qui ne sont pas anodins.
39:16Finalement, c'est souvent des bons signaux contrariants pour investir.
39:20Et quand on regarde les fondamentaux,
39:22on peut aussi estimer que potentiellement l'Europe est un petit peu plus avancée
39:25dans le cycle économiquement que le sont les Etats-Unis.
39:28Quand vous regardez le consensus économique,
39:31on voit globalement une décélération de l'économie américaine
39:35attendue pour les années à venir.
39:37Là où l'Europe, on anticipe un rebond.
39:39Il reste ce déficit de croissance, on est d'accord.
39:42Mais le sens du vent semble être davantage favorable
39:45à l'Europe en termes macro, on va dire pour les mois et les années à venir,
39:50que potentiellement les Etats-Unis.
39:53Et le sens du vent, c'est important.
39:55C'est presque aussi important que les niveaux des indicateurs.
39:57C'est quelque chose qui intéresse les investisseurs.
39:59Donc, une sous-plondération et un sentiment très négatif.
40:02Des fondamentaux qui vont avoir tendance à s'améliorer.
40:06Et face à cela, une décote de valorisation qui est historique.
40:10Jamais l'Europe n'a été aussi peu chère sur le marché actions
40:13qu'elle ne l'est aujourd'hui comparée aux Etats-Unis.
40:16On a aujourd'hui une décote qui est importante.
40:18A ces moyennes historiques,
40:21là où les Etats-Unis traitent à des valorisations très supérieures
40:24au plus haut, quasiment historiques.
40:26Donc ça, c'est une réalité sur le marché actions.
40:28Et même sur le marché du crédit,
40:30vous avez aujourd'hui une décote de l'Europe qui existe aussi.
40:33Les primes de risque crédit en Europe sont plus élevées
40:36que celles qu'on constate aux Etats-Unis.
40:38C'est quasiment une première historique.
40:40D'habitude, c'est l'inverse pour des raisons de composition d'indices,
40:43de qualité de l'indice.
40:45Mais encore une fois, elle a encore une décote qu'on constate.
40:47Donc finalement, quand vous faites la somme des arguments,
40:50en ayant cet esprit contrariant,
40:52on a envie de repondérer un petit peu d'Europe,
40:54de rééquilibrer le portefeuille.
40:56Et on estime qu'aujourd'hui,
40:58il y a des très belles entreprises européennes,
41:00de très grande qualité,
41:02qui sont très souvent positionnées sur des méga tendances de long terme,
41:05qui globalement traitent bien moins cher que leurs équivalents américains.
41:08Et ça, ça donne envie pour l'investisseur.
41:10Est-ce que le blocage politique en France,
41:12spécifiquement aujourd'hui,
41:14est-ce que ça fait partie des facteurs techniques ?
41:16Ou en tout cas, des épées de Damoclès,
41:18qui, si elles étaient levées,
41:20pourraient améliorer le sentiment
41:22et le sens du vent, comme vous dites,
41:24pour des investisseurs globaux ?
41:26Ça peut en faire partie. Ce risque politique, il pèse.
41:28D'ailleurs, il ne pèse pas qu'en Europe.
41:30Non, il tourne. Oui, c'est le mystic gris.
41:32Il pèse dans plusieurs géographies.
41:34On ne peut pas dire qu'il y a une décote massive non plus,
41:36due à ce risque politique.
41:38Elle existe, cette décote. On l'a constaté
41:40sur différents marchés, y compris obligataires.
41:42Mais on ne peut pas estimer non plus que ce soit
41:45une décote massive. Le marché semble s'être
41:47relativement bien accommodé
41:49de la situation actuelle.
41:51Plusieurs épisodes et exemples dans le passé ont permis aux investisseurs
41:53de s'habituer à cette idée de risque
41:55populiste, politique, etc.
41:57Absolument. Et on peut argumenter, d'ailleurs,
41:59qu'encore une fois, ce risque politique qui existe en Europe,
42:01il va rapidement nous agiter sur d'autres géographies.
42:03Suivez mon regard aux Etats-Unis,
42:05en particulier.
42:07Donc, finalement, c'est quelque chose dont le marché
42:09semble s'accommoder raisonnablement.
42:11Je ne sais pas.
42:13C'est ce que je disais,
42:15c'est aussi un des événements de l'été.
42:17Ce n'est plus Joe Biden, c'est Kamala Harris.
42:19Qu'est-ce que ça change ?
42:21Ça change que, finalement,
42:23Trump, qui utilisait l'argument
42:25de l'âge, finalement, contre Biden,
42:27pourrait dire que ce dernier n'était plus en capacité.
42:29Il n'y a pas eu besoin de le dire
42:31très souvent, parce qu'on l'a vu, finalement,
42:33on l'a constaté par ailleurs.
42:35Cet argument se retourne contre lui, parce que, finalement,
42:37on a aujourd'hui une candidate démocrate
42:39beaucoup plus jeune,
42:41beaucoup plus en capacité,
42:43si je puis dire, que Donald Trump,
42:45pour diriger le pays. Donald Trump
42:47avoisine les 80 ans également.
42:49Et ça, ça peut suffire à renverser
42:51ce que tout le monde voyait
42:53comme écrit sur les murs,
42:55la victoire, à nouveau, de Donald Trump,
42:57en novembre prochain ?
42:59Vous regardez les sondages,
43:01à la date à laquelle Joe Biden a annoncé
43:03son retrait, les courbes se sont inversées.
43:05En gros, l'écart
43:07qu'il y avait entre les démocrates et les républicains
43:09s'est littéralement disparu.
43:11Et là, on voit bien que, selon les sondages,
43:13bien sûr, à prendre avec d'énormes pincettes,
43:15puisque les sondages américains nous ont habitués
43:17à tout.
43:18On verra s'ils se sont améliorés, effectivement, depuis les derniers scrutins.
43:20J'ai quelques doutes.
43:21Quand on voit la gestion de la saisonnalité, déjà,
43:23aux Etats-Unis, je ne pense pas qu'ils se soient améliorés là-dessus.
43:25Enfin bon, ça, c'est un autre point.
43:27Et donc, du coup, aujourd'hui,
43:29on a un coude à coude, qui n'était pas du tout
43:31le scénario,
43:33près, finalement,
43:35d'émission, si je puis dire.
43:37Trump se sont un peu effacés, etc.
43:39Oui, non, mais il y a beaucoup moins, finalement,
43:41encore une fois, ce vent, effectivement, derrière lui.
43:43Toutes ces idées, finalement,
43:45tombent, finalement, un peu comme un cheveu sur la soupe.
43:47Et il y a une espèce de very mood démocrate,
43:49aujourd'hui, qui est en train de gagner le pays.
43:51Alors, est-ce que ça va durer ?
43:53On ne sait pas. Est-ce qu'on va avoir un effet Clinton ?
43:55À savoir, finalement, un candidat démocrate
43:57qui remporte, qui a un nombre de voix
43:59supérieur au candidat républicain.
44:01Mais pas le collège électoral.
44:02Mais pas, effectivement, le collège des grands électeurs,
44:04qui permet de remporter, effectivement, l'élection.
44:06Donc, il y a tout un tas de facteurs.
44:07C'est encore très compliqué.
44:08Prochain débat, le 10 septembre,
44:10où, là, on verra le véritable face-à-face.
44:12Et là où Kamala Harris a été,
44:14maligne, par rapport, finalement,
44:16si on fait un parallèle à Hillary Clinton,
44:19c'est qu'elle n'a jamais attaqué Trump
44:21ad nominem.
44:22Elle n'a jamais attaqué Trump, en fait, de manière personnelle.
44:24Elle laisse, effectivement, les autres le faire.
44:26Entre guillemets, ne se salive pas les mains,
44:28si je puis dire.
44:29Ce qui, tout de suite, donne une autre dimension
44:31à la campagne.
44:32Donc, en fait, et lui, bien sûr, ça donne toujours à ce genre d'attaque,
44:35ça continue, mais elle, non.
44:36Donc, on verra.
44:37Que ça paye dans les médias, c'est une chose.
44:38Faut que ça paye dans les swing states.
44:40Bien sûr.
44:41Ça, c'est un point important.
44:43Et il y aura, bien sûr, la relation avec la Chine, etc.
44:45qui est le grand absent de ce débat.
44:47Parce que, sur l'Europe, il y a un point, quand même, très important.
44:51Il y a un collègue qui a publié quelque chose
44:53que j'ai trouvé extrêmement vrai, en fait.
44:55Il dit que l'Allemagne, en fait, est rentrée dans une forme de Covid long.
44:57Et c'était assez juste, parce qu'en fait,
44:59qu'est-ce qui se passe ?
45:01Les problématiques rencontrées en Chine,
45:04continuent, effectivement, de peser sur le secteur manufacturier allemand,
45:06qui est encore en contraction.
45:08L'IFO, publié encore lundi, le montre.
45:10Tout le secteur industriel est dans les chaussettes.
45:12Depuis 2019, le PIB étale.
45:14Oui.
45:16Même si, aujourd'hui,
45:18il y a encore de la marge de manœuvre budgétaire en Allemagne,
45:20mais ils ne l'utiliseront pas,
45:22parce que c'est dogmatique, etc.
45:24Il y a un vrai problème, effectivement, industriel.
45:26L'Europe, en fait, pousse à la sélectivité géographique,
45:28à la sélectivité sectorielle.
45:30On ne peut pas être exposé sur le secteur industriel européen,
45:32parce que c'est très compliqué, extrêmement dépendant
45:34du secteur industriel chinois,
45:36qui, lui, continue de bâtir de la politique de Xi Jinping,
45:38d'absence de relance de la demande, etc.
45:40Donc, c'est compliqué, aujourd'hui, l'Europe.
45:42Il faut vraiment être sélectif,
45:44sans quoi, effectivement, si on achète de manière,
45:46entre guillemets, sans discrimination, sans rien,
45:48c'est assez compliqué. Il y a quand même des zones
45:50qui continuent, heureusement, de croître.
45:52L'Espagne, finalement, c'est quand même quelque chose
45:54d'assez...
45:56La périphérie, oui.
45:58Alors, pas l'Italie. L'Italie, c'est compliqué.
46:00Donc, voilà.
46:02La thématique chinoise va revenir, effectivement, sur le devant de la scène.
46:04On va voir comment Kamala Harris va la traiter,
46:06par ailleurs. Est-ce qu'elle va...
46:08Je ne pense pas qu'elle va s'écarter, vraiment,
46:10de la ligne, effectivement, Biden-Trump,
46:12puisque c'est la même, en quelque sorte. En tout cas, sur le dossier chinois.
46:14On va parler, dans une minute, avec l'invité
46:16suivant d'NVIDIA, notamment,
46:18sous forme de teaser. Et, quand on est
46:20macro, global macro, comme vous,
46:22Florian,
46:24qu'est-ce qu'on a envie de savoir,
46:26à travers les résultats d'NVIDIA, qui seront publiés demain soir ?
46:28Déjà, c'est le plus gros chiffre macro de la semaine.
46:30Il faut être assez clair.
46:32On n'aura pas d'autres annonces aussi significatives
46:34que celles-là.
46:36Même le Corp PCE de vendredi, on s'en fiche.
46:38Je pense que...
46:40Selon comment les résultats sont annoncés.
46:42La situation, quelle est-elle ? Dans l'ensemble,
46:44on a des revenus qui sont en très forte progression
46:46anticipée. Donc, on a énormément
46:48d'anticipation. C'est des multiples,
46:50de progression d'un trimestre à l'autre.
46:52Et le marché est relativement bien préparé
46:54pour des mouvements de grande
46:56volatilité. Ce que je trouve
46:58intéressant, en discutant justement
47:00cet après-midi avec des collègues qui sont
47:02des spécialistes de ce secteur-là, c'est
47:04qu'il y a une forme d'asymétrie.
47:06C'est-à-dire qu'une surprise positive
47:08ne devrait pas être récompensée
47:10autant qu'une surprise négative
47:12pourrait être punie. Et cette asymétrie-là,
47:14elle va être assez intéressante à observer
47:16précisément sur ce titre-là. Après,
47:18au-delà de tout ça, NVIDIA, ça parle de la demande mondiale.
47:20Et la grande question qu'on se pose,
47:22c'est dans quel état est cette demande mondiale ?
47:24Il faudra juste un data point de plus
47:26dans l'océan des data points
47:28pour arriver à déchiffrer
47:30la situation de la demande mondiale.
47:32Et le marché américain, qui doit toujours beaucoup
47:34à NVIDIA, on l'a vu dans la séquence de reprise
47:36post 5 août, sur la semaine
47:38du 12
47:40au 17 août,
47:42je crois, jamais on avait vu une seule
47:44valeur, NVIDIA en l'occurrence,
47:46contribuer autant à la performance
47:48positive, en l'occurrence, du
47:50S&P 500. Je crois qu'il faut remonter à
47:52Apple, l'été 2020, pour observer
47:54un poids tellement
47:56aussi important, d'une seule
47:58valeur, sur une semaine, sur
48:00la performance du marché américain.
48:02Résultats et réponses demain
48:04soir pour les résultats d'NVIDIA. Merci beaucoup messieurs d'avoir été
48:06avec nous en plateau ce soir.
48:08Florian Hielpaut, lombarodier IM,
48:10Mabrouk Chetouan, natique 6e, et Raphaël Thun,
48:12ticket au Capital.
48:23Nous parlons des enjeux
48:25de marché pour cette rentrée,
48:27ce mois de septembre qui s'annonce
48:29avec beaucoup d'événements devant nous,
48:31à commencer par des décisions de politique
48:33monétaire, mais pas uniquement pour
48:35parler de ces sujets de marché.
48:37C'est Anis Lalou qui est avec nous en visioconférence,
48:39qui nous rejoint pour ce quart d'heure thématique,
48:41directeur des investissements d'Aperture
48:43Investors. Bonjour et bienvenue Anis.
48:45Merci beaucoup d'être avec nous à
48:47distance. Avant de parler des enjeux
48:49devant nous, des prochaines semaines
48:51des prochains mois, je voulais bien quand même qu'on fasse
48:53un petit retour en arrière sur ce qui s'est passé
48:55cet été, cet épisode estival
48:57de correction, alors qu'il a été
48:59aussi grand que rapide,
49:03puisque effectivement la baisse
49:05ou l'accélération de la baisse a été
49:07très brutale sur quelques séances.
49:09Le point bas est marqué le 5 août
49:11et ensuite on a ce phénomène de reprise
49:13en V qui est aussi très spectaculaire
49:15après la baisse des jours
49:17précédents. C'est toujours important
49:19dans ces corrections de marché qui arrivent
49:21de poser le bon
49:23diagnostic. Quelques semaines après,
49:25quelle analyse est-ce que vous portez sur cette séquence
49:27de l'été Anis ?
49:29Alors je pense qu'il aurait mieux
49:31valu être en vacances pendant cette période
49:33vu qu'on a eu une réaction
49:35en V
49:37et avec du recul il aurait valu
49:39ne rien faire, mais effectivement
49:41c'est quand même, ça vaut la peine
49:43de revenir dessus puisque l'ampleur
49:45quand même de la correction est assez
49:47importante.
49:49Alors qu'est-ce qui s'est passé ?
49:51On a eu quand même
49:53on est passé d'un
49:55point de vue des intervenants
49:57de marché qui pensaient qu'on allait
49:59acheter, j'ai envie de dire, la
50:01première coupe de taux d'intérêt
50:03à un marché qui a plutôt envie de
50:05vendre la première coupe d'intérêt
50:07qui donne l'impression qu'on va
50:09être dans un scénario
50:11macro qui forcera plutôt
50:13la main à la Fed plutôt que l'inverse.
50:15Et donc
50:17c'est à peu près ça qui s'est passé
50:19un changement d'appréciation psychologique
50:21de ce qu'on peut attendre
50:23sur le plan macroéconomique.
50:25Hyper important Anis,
50:27avant cet épisode de correction estivale
50:29le marché pensait que les baisses de taux de la Fed
50:31seraient de bonnes baisses de taux
50:33des baisses de taux qui permettraient
50:35de renchérir
50:37les valorisations des actifs, des actions
50:39par exemple. Après cet épisode
50:41et j'imagine à la faveur aussi peut-être
50:43d'indicateurs macroéconomiques, le marché
50:45est en train de changer sa vue
50:47et sa perception des baisses de taux
50:49de la Fed qui sont à venir.
50:51Exactement. Est-ce qu'on est
50:53dans un cas de figure où on prolonge le cycle ?
50:55On est dans un cas de figure où
50:57on va être à la roscosse
50:59à l'aide d'un cycle
51:01qui ralentit en fait.
51:03Ces deux configurations qui ont
51:05quand même des résultats diamétralement
51:07opposés. Et donc ça explique
51:09effectivement la réaction de marché
51:11et la volatilité. Et en tant qu'investisseur
51:13chez Aperture notamment
51:15qu'est-ce que vous dites de cette situation ?
51:17C'est-à-dire
51:19vous avez choisi un camp par rapport à un autre
51:21et sur la base de vos convictions
51:23et de l'analyse macroéconomique
51:25que vous pouvez mener à Nice
51:27ou est-ce qu'il faut se préparer à
51:29entre guillemets jongler entre les deux ?
51:31Le marché sera à un moment
51:33dans l'idée que ce sont des baisses de taux d'urgence
51:35que la Fed va devoir délivrer et
51:37dans d'autres moments le marché continuera d'imaginer
51:39que ces baisses de taux pourront prolonger
51:41encore un peu le cycle.
51:43Oui alors la difficulté dans ce genre
51:45de situation c'est pas non seulement d'avoir
51:47un devoir juste mais en plus
51:49de ça de gérer la volatilité.
51:51Ce qui compte à la fin de la journée
51:53c'est pas seulement la destination
51:55de là où on va mais aussi l'appréciation
51:57de marché et la
51:59psychologie qu'il y a autour de ça.
52:01Donc quand on a des
52:03possibilités d'outcome
52:05qui sont quand même diamétralement opposées
52:07on peut avoir de la grande volatilité
52:09et ça manque de créativité
52:11mais je pense que la réaction la plus
52:13sensible
52:15c'est de réduire la voilure, réduire un petit peu
52:17le risque dans un contexte jusqu'au
52:19moment où on a plus de
52:21moins de volatilité et plus de directionnalité
52:23dans les marchés.
52:25Ce qui est intéressant encore dans cet épisode de Correction
52:27si on regarde notamment
52:29les marchés boursiers
52:31c'est que
52:33les secteurs les plus à la mode
52:35si je puis dire
52:37le long tech US
52:39le thème de l'IA
52:41le thème des semi-conducteurs sont des thèmes
52:43qui ont été sur le devant de la scène
52:45quand il s'agit de voir le marché baisser
52:47comme on l'a vu au cours de l'été
52:49et dans le même temps
52:51ce sont ces mêmes secteurs qu'on a vu rebondir
52:53fortement, très vite
52:55également pour ramener les indices
52:57à leur sommet.
52:59Qu'est-ce que ça nous dit du thème
53:01de l'IA, de la solidité
53:03encore peut-être aujourd'hui
53:05de ce thème dans l'esprit des investisseurs
53:07et dans les portefeuilles à Nice
53:09tout ça à 24h
53:11un peu plus maintenant de la publication
53:13de NVIDIA.
53:15Bien sûr.
53:17Je pense qu'il y a
53:19deux choses importantes mais peut-être
53:21avant de dire ces deux choses-là
53:23répondre à la thématique IA
53:25NVIDIA, etc. Je pense que la direction
53:27est inchangée.
53:29Typiquement dans ce genre d'innovation
53:31les trajectoires sont quasiment
53:33indépendantes des conditions macroéconomiques
53:35donc là on est
53:37dans une courbe d'adoption de l'IA
53:39et je ne pense pas qu'on soit ni à la fin
53:41ni dans une bulle par rapport à cette adoption
53:43on est encore au tout début.
53:45Donc je pense que la trajectoire est inchangée
53:47ça n'affectera pas ça.
53:49En revanche
53:51par rapport à votre question, il y a deux choses qui sont importantes
53:53je pense la première
53:55c'est que
53:57il ne faut pas oublier que
53:59dans ce contexte estival de ce qui s'est passé
54:01aussi c'est qu'on a découvert quand même qu'il y avait le caritrage
54:03japonais et que
54:05ce caritrage japonais va amplifier
54:07les réactions.
54:09Donc ça c'est la première chose à garder en tête.
54:11Deuxième chose c'est que si on a
54:13vraiment
54:15des doutes et des craintes sur la macroéconomie
54:17quand même
54:19l'épicentre de
54:21la macroéconomie c'est quand même les
54:23semi-conducteurs donc c'est forcé qu'on ait
54:25une réaction de ce genre à commencer
54:27par l'épicentre et par ce qui est détenu
54:29par les investisseurs.
54:31Donc une fois qu'on a dit ça
54:33on comprend un petit peu la volatilité
54:35et pour ce qui est de la grande thématique de l'IA
54:37je pense qu'elle est complètement inchangée
54:39et que dans une courbe à long terme
54:41ce qu'on voit aujourd'hui
54:43c'est plus de l'ordre du bruit
54:45et de la volatilité à gérer
54:47ça ne veut pas dire qu'il ne faut pas la gérer
54:49la volatilité mais c'est plus
54:51du court terme.
54:53Et Nvidia ou ce que
54:55représente Nvidia
54:57à Nice, oui ça reste quand même le fer de lance
54:59de cette thématique
55:01on ne trouve pas mieux aujourd'hui pour s'exposer
55:03pleinement à la thématique de l'IA
55:05ou est-ce qu'il y a quand même une forme d'asymétrie
55:07qui se crée au fur et à mesure
55:09est-ce que des résultats
55:11de bons résultats publiés par Nvidia
55:13par exemple demain soir
55:15seraient autant salués
55:17qu'une déception si elle était publiée
55:19par Nvidia.
55:21Je pense que
55:23c'est cette obsession par rapport à Nvidia
55:25comme si le marché était égal à Nvidia et inversement
55:27et pas une relation d'équivalence normalement
55:29et pour l'instant oui
55:31et je pense que
55:33si on est dans un scénario qui est
55:35bénin d'un point de vue macro-économique
55:37c'est-à-dire qu'on est dans un
55:39ralentissement soft
55:41et qu'on n'a pas une récession
55:43et bien ce qu'on devrait voir c'est
55:45un élargissement
55:47des opportunités
55:49du marché donc au-delà d'Nvidia
55:51Nvidia c'est les rails
55:53et l'infrastructure qui permettent à l'IA
55:55de pénétrer un petit peu
55:57toutes les
55:59secteurs et les industries
56:01au fur et à mesure que cela se passe
56:03on a un élargissement
56:05de la participation dans le marché
56:07donc
56:09on verra ce qui se passe d'un point de vue macro-économique
56:11mais
56:13je pense que cette obsession sur Nvidia
56:15devrait, si les choses se passent
56:17bien, devraient être temporaires
56:19et on devrait voir un élargissement
56:21d'un point de vue
56:23sectoriel mais aussi d'un point de vue régional
56:25c'est-à-dire plus d'Europe
56:27par rapport aux États-Unis aussi
56:29Un mot pour finir sur effectivement
56:31ce phénomène, ce débouclage des positions
56:33de carry trade
56:35je rappelle, on emprunte dans des devises
56:37à faible rendement comme le Yen japonais
56:39pour placer l'argent
56:41emprunté sur des actifs
56:43ou des devises à plus fort rendement
56:45le dollar en l'occurrence
56:47ça fait des années qu'on empile
56:49des positions de carry évidemment
56:51sur le dollar Yen
56:53à Nice qui s'est passé cet été
56:55ça a nettoyé un peu
56:57beaucoup les positions
56:59ou est-ce que ça reste, j'allais dire
57:01un trade
57:03surpeuplé là aussi encore
57:05aujourd'hui sur le marché ?
57:07Il y a eu quand même un petit rebond
57:09donc si ça a été
57:11nettoyé forcément
57:13peut-être pas totalement
57:15maintenant
57:17je pense que
57:19si on voit les données
57:21qui viennent des données
57:23agrégées, des prime brokers etc
57:25on voit qu'il y a encore de la place à corriger sur ça
57:27c'est difficile
57:29à dire
57:31c'est franchement difficile à dire
57:33c'est au-delà du stock picking
57:35qui est votre domaine d'expertise
57:37j'entends bien
57:39on verra, de toute façon
57:41la Boge est à la manœuvre désormais
57:43à l'inverse
57:45et à front renversé de ce qui se passe ailleurs dans le monde
57:47avec les autres banques centrales
57:49et les derniers messages envoyés par Casio Ueda
57:51le gouverneur de la Banque du Japon
57:53vont plutôt dans le sens que
57:55si les conditions financières
57:57de stabilité le permettent
57:59la Banque du Japon n'hésitera pas à continuer
58:01de normaliser sa politique monétaire
58:03merci beaucoup à Nice, merci d'avoir été
58:05avec nous à distance pour commenter
58:07cet événement de marché
58:09ces événements de marché qui ont animé l'été
58:11et bien sûr en tirer les enseignements
58:13pour la suite, les prochaines semaines
58:15et les futures baisses de taux notamment
58:17attendues du côté de la réserve fédérale américaine
58:19Anis Lallou, directeur des investissements
58:21d'Aperture Investors était avec nous en vidéoconférence
58:23invité de ce quart d'heure thématique de Smart Bourse
58:25ce soir

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