L'INTÉGRALE - Les Auditeurs ont la parole du 05 septembre 2024

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Regardez Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet et Agnès Bonfillon du 05 septembre 2024.

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00:00Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole, Eric Brunet et Agnès Bonfillan sur RTL.
00:06Je peux vous dire que c'est chaud dans le studio, le service politique est là en la personne de Julien Fautrat.
00:12Au téléphone, nous sommes avec le maire de La Baule, Franck Louvrier, qui a bien connu, qui connaît bien Michel Barnier.
00:19Et on attend d'une minute à l'autre, peut-être que ce sera dans 10 jours, mais on attend quand même d'une minute à l'autre,
00:24la nomination à Matignon d'un Premier ministre qui pourrait être Barnier.
00:28Et Richard est avec nous, il a fait le 32-10, mon cher Richard, bonjour !
00:32Oui, bonjour à tous !
00:34Michel Barnier, ça vous dit quelque chose ?
00:36Ah oui, ça me dit quelque chose, mais c'est toute l'image de l'ancien monde qui revient vers moi,
00:40donc ça ne m'intéresse absolument pas. On a voté l'âge de départ à 65 ans,
00:46on ne va pas remettre en Premier ministre quelqu'un qui a 75 ans. Allons !
00:5073 ans !
00:5273 ans ! Richard reste avec nous, bien évidemment, un tout petit rappel des titres quand même,
00:56mesdames, messieurs, les infos à retenir de cette journée avec Agnès Bonfillon.
01:00Et avec cette question, jour de nomination ou pas, Michel Barnier, vous le disiez Eric,
01:05c'est le nom qui revient, le nom de l'ancien ministre des Affaires étrangères de Jacques Chirac,
01:10qui est pressenti pour devenir le nouveau Premier ministre, le nouveau locataire de Matignon.
01:17On y revient dans un instant avec notre invité, Franck Louvrier.
01:21Des torrents d'eau dans les rues de Marseille, circulation très perturbée sur la 8.
01:26Les images des orages de la nuit dernière étaient impressionnantes sur la côte d'Azur,
01:31mais aussi dans le Var où la pluie a fait quelques dégâts à Saint-Raphaël.
01:35Le toit de la basilique a été frappé par la foudre, une croix est tombée sur la voie publique sans faire de blessés.
01:41Et puis, les Jeux paralympiques, la France a bien démarré cette journée,
01:46encore une fois 51ème médaille.
01:50Florian Jouani a décroché l'or à Clichy-sous-Bois en remportant la course en ligne dans le paracyclisme.
01:57Il conserve donc son titre décroché à Tokyo en 2021.
02:01La météo, Peggy Broch, tant toujours instable, se dit.
02:05Oui, c'est le moins qu'on puisse dire. Vous êtes bien gentille quand vous dites instable.
02:09Instable, c'est un homonyme de pourri pour vous ?
02:12Un euphémisme !
02:14C'est vrai qu'on n'est pas vraiment au bon endroit, parce qu'on a pas mal de pluie sur une bonne partie nord du pays,
02:20et également sur l'est. Alors cet après-midi, ces pluies seront plus marquées et orageuses
02:24entre les Hauts-de-France, l'Île-de-France, le Grand-Est et la façade d'Est.
02:28Des orages qui seront localisés. La Savoie, je rappelle, étant en vigilance orange crue,
02:33puis on a aussi quelques averses sur la façade atlantique, avec un temps plus sec quand même,
02:38qui va se mettre en place cet après-midi et plus d'éclaircies sur les régions centrales,
02:42entre l'Orléan et le Massif Central, et également en allant vers l'Occitanie et l'utorale de la Méditerranée.
02:47Tout ça sous des températures en baisse, 17 à 24 degrés dans l'Ouest, 26 à 28 près de la Méditerranée et sur le Nord-Est.
02:53Merci Peggy !
03:01Les amis, Michel Barnier pourrait être annoncé comme le prochain Premier ministre de la France dans les minutes qui viennent,
03:08il est très vigilant, je sais que Julien Fautrat du service politique de RTL était en ligne il y a quelques instants avec le RN,
03:16donc ça serait intéressant de voir ce que pense le Rassemblement National de façon officielle de cette personne importante du mouvement des Républicains.
03:24On est avec Franck Louvrier, ancien conseiller en communication de Nicolas Sarkozy, qui sera avec nous dans une poignée de secondes,
03:30mais tout de suite Richard. Richard a fait le 3210 et Richard est une partie de ceux qui pensent que...
03:35Il a un peu raison que Michel Barnier c'est l'ancien monde Richard.
03:39Exactement, ça me rappelle Jacques Chirac effectivement, il est pro-européen jusqu'à sa base,
03:47il ne fait pas l'unanimité dans son propre parti puisque je crois qu'il est sorti numéro 3 aux dernières élections.
03:55Moi je suis vraiment pour un coup de jeûne dans un gouvernement, encore une fois, je suis d'accord avec un autre auditeur qui était intervenu chez vous,
04:02qui disait qu'il faudrait que la France a voté pour 3 tiers en gros, le nouveau Front Populaire, le Rassemblement National et la Macronie et tout ce qui va autour,
04:12et il faudrait qu'un gouvernement soit constitué autour de cette essence-là, avec 30% de chacun de ses partis,
04:19et il y a trois options pour trouver un Premier Ministre, soit on met tous ses noms dans un chapeau, 11 coups et on a un qui sort,
04:25soit moi je suis disponible sur les deux années qui viennent, s'il veut bien il n'y a pas de soucis,
04:30autrement on met Benoît Poulvard, les Ukrainiens ont bien un comique à la tête de l'État, pourquoi pas ?
04:37C'est vrai que Vladimir Zelensky est un ancien humoriste.
04:41Je pense que M. Macron s'est emmêlé dans ses fiches et qu'il ne sait plus comment en sortir, et malheureusement c'est nous, Français, qui allons en pâtir.
04:49Je ne vois pas comment tous ces partis qui ne seront jamais d'accord sur rien pourront relancer la croissance,
04:56pourront faire des économies et remettre le pays à flot.
04:59Ça va vraiment être une galère dans les années qui suivent.
05:03On est la risée des autres pays de l'Est de l'Europe, notamment la République Tchèque, la Bulgarie et tous ces pays-là,
05:13qui se demandent ce qui se passe chez nous.
05:16Richard, vous dites qu'Emmanuel Macron s'est emmêlé les pinceaux, ça veut dire quoi ?
05:20Qu'il est pris à son propre piège finalement selon vous ?
05:22Exactement. La dissolution était beaucoup trop rapide.
05:26Même s'il pensait avoir raison en faisant cette dissolution et en pouvant manipuler les pions de l'échiquier,
05:37il s'est emmêlé les pieds dans le tapis, puisque personne n'est d'accord avec ce qu'il a fait.
05:42Et puis derrière, c'est très hétéroclique comme assemblée nationale.
05:47Alors attendez, Richard, restez avec nous.
05:50Franck Louvrier, maire de Labeau, l'ancien conseiller Nicolas Sarkozy, qui connaît bien Michel Barnier.
05:54Vous êtes toujours là, Franck Louvrier.
05:56Oui, je suis toujours là.
05:57Je vous passe le micro tout de suite.
05:58Je me tourne vers Julien Fautrat du service politique d'RTL et c'est très très important.
06:03On a dit que Marine Le Pen était faiseuse de roi dans cette affaire et qu'il fallait pour Emmanuel Macron
06:07trouver un Premier ministre qui ne soit pas d'emblée tout de suite censuré par les 140 députés RN et alliés.
06:15Est-ce que vous avez réussi à avoir déjà une espèce de...
06:19J'ai une réponse.
06:20Vous avez une réponse à cette question ?
06:21J'ai une réponse à cette question.
06:23Michel Barnier ne sera pas censuré immédiatement.
06:27Message que j'ai reçu à l'instant.
06:29On attendra la déclaration de politique générale pour se positionner si c'est vraiment lui.
06:35Nous, ce qu'on veut, c'est toujours les mêmes choses.
06:37C'est toujours une personne au RN qui me donne les éléments actés au sein du parti.
06:44Pour nous, c'est respect des électeurs RN.
06:47C'est d'ailleurs ce qui était reproché à Xavier Bertrand.
06:50On veut la proportionnelle.
06:52Le RN y tient.
06:53Insécurité, immigration, finances publiques, pouvoir d'achat.
06:56C'est-à-dire qu'il faut que Michel Barnier arrive à convaincre le Rassemblement national
07:01au moment de la déclaration de politique générale.
07:03Mais au moment de la déclaration de politique générale.
07:06C'est-à-dire pas avant.
07:07Il ne sera pas censuré d'office comme ça aurait pu être le cas de Xavier Bertrand.
07:12Très intéressant.
07:13Ou d'une personnalité NFP.
07:15Très intéressant.
07:16Merci Julien Infotrap pour cette info.
07:18Capitale pour la poursuite de la vie politique institutionnelle française.
07:23Franck Louvrier, une information importante donc.
07:26Oui, mais d'abord, Michel Barnier est un homme de droite.
07:29Et tout son parcours s'est fait dans l'esprit gaulliste.
07:31Donc je pense que, clairement, ça ne peut pas choquer le Rassemblement national.
07:35Ça ne peut pas être urtiquant.
07:37Même si c'est un chiracien, on sait que les rapports,
07:40notamment de la famille Le Pen avec Jacques Chirac,
07:43sont quand même les plus compliqués du monde.
07:46Oui, mais il n'est pas responsable de tout le passif des rapports
07:50entre la droite et le Rassemblement national depuis ces dernières décennies.
07:54Ça, c'est la première chose.
07:55Et puis la deuxième chose, je pense qu'à la fois sur le travail,
07:58sur le mérite, sur l'ordre, sur l'autorité, sur la promotion sociale,
08:02tous ces sujets qui sont essentiels,
08:05on peut trouver, bien évidemment, une voie de passage
08:08pour permettre justement de faire avancer les idées
08:11et surtout de répondre aux Français.
08:13Parce que la réalité des choses, c'est que les Français attendent,
08:16depuis les élections, les réponses qu'on peut leur apporter
08:19pour pouvoir justement, sur ces sujets, travailler au jour le jour.
08:23Et c'est là l'enjeu, je pense, du prochain Premier ministre.
08:26Franck Louvrier, vous avez peut-être entendu notre auditeur, Richard,
08:30qui dit finalement Michel Barnier, c'est de la vieille politique.
08:33Que lui répondez-vous ?
08:34C'est très simple.
08:35C'est que d'abord, la politique, elle mérite de l'expérience.
08:38Parce que la responsabilité de gérer l'État, ce n'est pas rien.
08:42On ne met pas des stagiaires à la tête des ministères
08:45et on ne met pas des stagiaires à la tête du gouvernement.
08:48Et la deuxième chose, c'est que je pense que c'est essentiel
08:51d'avoir des gens d'expérience.
08:52On a la chance d'avoir un président jeune
08:54et qu'on ait un Premier ministre qui ait un parcours
08:57comme celui éventuellement de Michel Barnier est essentiel
09:00parce que l'expérience, ça compte dans la vie.
09:02Ça compte aussi bien dans la vie publique que dans la vie privée.
09:05Ça compte aussi bien dans l'entreprise que dans la responsabilité publique.
09:08Il a une stature d'homme d'État, Michel Barnier ?
09:11Il a une stature d'homme d'État, selon vous ?
09:13Bien sûr, c'est un homme d'État et avec sa grande expérience.
09:16Vous imaginez bien que lorsque vous avez pu à peu près
09:20assumer l'ensemble des responsabilités politiques de notre pays,
09:23vous avez une expérience qui est indéniable.
09:26Et ça manque un peu parfois, l'expérience en politique.
09:29C'est vrai que, honnêtement, si on regarde juste le CV,
09:32commissaire européen, négociateur du Brexit,
09:37nombreuses fois ministre des Affaires étrangères,
09:40notamment, il est député, tout jeune il est déjà député, je crois.
09:45Le plus jeune député en 78.
09:4778, c'est-à-dire qu'il est élu député de droite
09:50alors qu'il y a une déferlante de gauche aux élections de 78, me semble-t-il.
09:55Sur le papier, c'est un de ceux qui a l'expérience politique la plus vaste,
09:59Franck Louvrier.
10:00En plus, Éric Brunet, si vous me permettez, le clin d'œil de l'histoire,
10:03c'est qu'il s'est occupé des Jeux Olympiques de 1992
10:06et on clôture cette semaine les Jeux Olympiques et Paralympiques.
10:09C'est vrai.
10:10Richard, vous êtes convaincu par les arguments de Franck Louvrier ?
10:12J'ai l'impression qu'on ne vous convaincra pas, vous, Richard.
10:15Non, ça va être très compliqué.
10:17C'est vrai qu'un tandem avec un jeune président
10:20et un Premier ministre d'expérience, c'est pas mal aussi.
10:24Moi, j'y crois pas, j'y crois absolument pas.
10:26On voit ce qu'a donné les différents mandats de M. Macron.
10:30On est à 3 000 milliards de dettes.
10:31Aujourd'hui, il faut de toute façon redonner le sourire aux Français et de l'espoir,
10:36parce que c'est ce qui nous manque.
10:38Moi, je suis dans le commerce et je peux vous assurer
10:40que le commerce est en train de s'effondrer à tout niveau.
10:42On est à moins 50 en chiffre d'affaires de partout.
10:45Si un Premier ministre et un gouvernement ne nous redonnent pas le sourire et l'espoir,
10:50on n'en sortira pas.
10:52Il faut retrouver du pouvoir d'achat.
10:54Il faut retrouver de la compétitivité au niveau européen.
10:56Et je pense que Michel Barnier n'a pas, par le passé, fait preuve,
11:01bien au contraire, au niveau européen, d'un patriotisme pour la France,
11:07alors qu'il est allé plutôt dans le sens de Mme van der Leyen.
11:10Merci, Richard.
11:12Vous avez eu le temps de vous exprimer au 3210 sur RTL.
11:15Merci, Franck Louvrier, sauf si vous voulez réagir à ce que dit à l'instant Richard Franck Louvrier.
11:19Et après, je vous rends à vos administrés.
11:21A Richard, il ne faut pas qu'il s'inquiète, parce que d'abord, c'est le premier étage de la fusée
11:26et qu'après, il y aura la composition d'un gouvernement
11:28qui va aussi peut-être répondre à l'ensemble des problèmes qu'il peut poser.
11:32Bien. Merci, Franck Louvrier.
11:34On vous rend à vos administrés.
11:36Merci d'avoir passé ces quelques instants avec nous.
11:38Dans un instant, on prendra Louis.
11:40Louis, vous êtes là ?
11:41Oui, je suis là.
11:42Bon, eh bien, à tout de suite.
11:43Je vous rappelle qu'on parle de Michel Barnier.
11:45Mais attention, tout est possible.
11:47On nous dit que Michel Barnier devrait être nommé Premier ministre aujourd'hui.
11:50Mais enfin, on n'a pas de preuves pour l'instant.
11:53En attendant, on apprend à l'instant et c'est l'agence France Presse qui nous le dit.
11:57Michel Barnier sort d'un entretien avec Emmanuel Macron à l'Elysée à l'instant même.
12:01Très bien. Il est 13h13.
12:03Vous écoutez RTL.
12:05Restez sur notre radio.
12:06De toute façon, on est les mieux informés.
12:08A tout de suite.
12:21Je suis profondément scandalisé parce que ça ne représente absolument pas le vote du peuple.
12:25Le président Macron a oublié vraisemblablement que c'est la gauche qui est arrivée en tête de ces élections.
12:30C'est ça la République ?
12:31C'est-à-dire qu'on vote pour des gens et ce sont d'autres qui arrivent au pouvoir ?
12:34Mais c'est absolument scandaleux.
12:36On explique aux gens tous les jours qu'il faut aller voter.
12:38Mais à quoi bon ?
12:39Puisque c'est le président qui décide.
12:41Stéphane, très en colère sur le répondeur RTL au 3210, en colère.
12:46Mais je ne suis pas d'accord.
12:47Avec ? Eh bien, attendez, vous allez nous le dire.
12:49Je dis quand même qu'il parlait de Michel Barnier.
12:52C'est le nom qui revient très très fréquemment.
12:54Et sachez que Michel Barnier vient de sortir de l'Elysée.
12:57Donc il s'est entretenu avec Emmanuel Macron.
12:59Je ne sais pas ce que ça veut dire très exactement.
13:01Ça veut dire deux choses.
13:02Soit ils ont topé dans la main et à ce moment-là le communiqué de l'Elysée doit arriver rapidement.
13:09Soit ils ne se sont pas mis d'accord et on repart sur des négociations, des non et on repart à zéro.
13:16Des consultations, des hypothèses.
13:17Allô Marine Le Pen, est-ce que vous censureriez Ther ?
13:20On les connaît par cœur maintenant.
13:22Je ne suis pas d'accord avec ce que disait notre auditeur.
13:24Parce qu'il dit effectivement qu'on a voté à gauche.
13:26Pourquoi est-ce qu'on n'a pas de Premier ministre de gauche ?
13:28Oui, mais quand il a fallu élire le président de l'Assemblée Nationale,
13:32ce n'est pas le candidat de gauche qui est arrivé.
13:34C'est-à-dire qu'il y a une courte majorité qui s'est dessinée au centre.
13:38C'est Yael Pivet qui est la nouvelle présidente de l'Assemblée Nationale.
13:42Et pas André Chassaigne.
13:43Et pas André Chassaigne.
13:44Donc ça veut dire que les majorités qui se sont dessinées,
13:46ce n'est pas la gauche en tête.
13:48Emmanuel Macron a la même réflexion que vous.
13:51C'est-à-dire de considérer cette élection-là au perchoir
13:54comme étant annonciatrice de ce qui doit être fait après.
13:58Il n'est pas totalement faux sur cet argument.
14:00Louis est avec nous.
14:01Bonjour Louis, où êtes-vous ?
14:02Qui êtes-vous mon cher Louis ?
14:04Oui, bonjour Eric.
14:05Écoutez, je suis père de famille, Tourangeau, à Chinon.
14:09À Chinon, très bien.
14:10Très bien.
14:11Alors Louis, Michel Barnier pourrait être le prochain Premier ministre.
14:16Il sort à l'instant d'un entretien avec Emmanuel Macron à l'Elysée.
14:20Je vais vous dire, dans un premier temps, je n'étais pas hyper content.
14:23J'avoue.
14:24Parce que l'image que j'ai de Michel Barnier, je suis jeune, j'ai la trentaine,
14:28c'est vraiment l'image d'un européiste très dur
14:33qui fait partie pour moi de la déconnexion entre la classe politique
14:37et la volonté des Français.
14:39Parce qu'il y a eu un vote en 2005.
14:43On ne voulait pas le traité de Lisbonne, on ne voulait pas de la Constitution européenne.
14:46Finalement, la classe politique a quand même voté ça
14:49et la mise en place, pour moi, c'est le symbole de ça.
14:52Et puis après, je me suis rappelé qu'il avait été candidat aux primaires Les Républicains en 2002,
14:57pour la dernière élection présidentielle,
15:02et que son discours n'était pas déconnant.
15:05Excusez-moi pour cette vulgarité,
15:07il avait parlé de souveraineté juridique de la France.
15:10Je trouve ça intéressant, surtout quand on est passé par
15:13les plus hautes arcanes de l'Union Européenne au préalable.
15:16Et puis il avait dit, si on n'est pas courageux en termes d'immigration,
15:19il y aura d'autres Brexit.
15:22Et là, je me suis rendu compte que finalement, c'était quelqu'un de lucide.
15:26Et je pense que son positionnement va peut-être permettre
15:29de réconcilier toute une frange politique,
15:33j'allais dire, de horizon jusqu'au RN,
15:36j'irais même dire d'ailleurs, de la République en marche jusqu'au RN.
15:39Et je pense que Macron souhaite faire une sorte de majorité,
15:42en tout cas un consensus, sur cette partie-là de la population.
15:45Ce n'est pas idiot.
15:46J'aime beaucoup cette analyse que vous faites, Louis.
15:48Vraiment, elle part de loin du sceptique que vous êtes au départ.
15:53Et effectivement, Barnier a changé lorsqu'il a voulu devenir candidat à la présidentielle.
15:58Ça n'a pas été le cas.
16:00Et effectivement, lui, le commissaire européen,
16:02a tenu des propos assez durs sur l'Europe,
16:05disant même qu'il fallait que la France sorte de certains dispositifs européens.
16:09Tous les copains de Barnier, d'ailleurs, les europhiles les plus convaincus,
16:13étaient le cul par terre, d'étonnement, Louis.
16:16Oui, c'est vrai, c'est vrai.
16:18Et puis, il y a un autre truc que je tiens à dire,
16:20c'est que visiblement Marine Le Pen dit qu'un gouvernement Barnier
16:24ne serait pas automatiquement censuré.
16:26Je tiens à le saluer, parce que c'est quand même un compromis.
16:30Michel Barnier n'est pas ORN non plus.
16:33Et je trouve ça chouette, je trouve ça constructif.
16:36Et l'ORN, qui me faisait peur il y a quelques années,
16:41et pour moi c'était le diable incarné,
16:43j'avoue que depuis quelques années maintenant...
16:47Ça tombe à l'instant, excusez-moi Louis de vous couper,
16:50Emmanuel Macron nomme l'ex-commissaire européen de droite,
16:53donc Michel Barnier est le nouveau Premier ministre.
16:56L'Elysée vient tout juste de transmettre le communiqué.
17:00Ce n'est pas une mauvaise chose pour la France,
17:03je pense que ce n'est pas une mauvaise chose.
17:05La phrase précise c'est Emmanuel Macron demande à Michel Barnier
17:09de constituer un gouvernement de rassemblement au service du pays.
17:13Donc il va falloir regarder les mots les uns après les autres.
17:16Constituer un gouvernement, ça ça signifie que ça nous amène encore
17:20sur quelques jours d'attente et de tractation toujours.
17:25Est-ce qu'il y aura des ministres de gauche par exemple ?
17:27De rassemblement, ça pourrait indiquer que ce gouvernement
17:32aurait des personnalités de différents horizons au service du pays,
17:36au service du pays avec un discours de politique générale
17:39et des réformes à faire passer ou à ne pas amputer.
17:45On sait qu'Emmanuel Macron a fixé comme ligne rouge
17:47de ne pas toucher à la réforme des retraites.
17:49Et l'Elysée précise d'ailleurs Eric dans son communiqué
17:52qu'Emmanuel Macron s'est assuré que Michel Barnier
17:55réunisse les conditions de stabilité et de rassemblement
17:59le plus large possible, c'est ce que disait Julien à l'instant.
18:02Donc mesdames et messieurs ce 5 septembre,
18:04nous sommes bien le 5 septembre,
18:06à 13h22, il y a une minute,
18:10nous avons donc appris par un communiqué,
18:12c'est par quelqu'un qui s'est déplacé sur le perron de l'Elysée,
18:15un porte-parole qui a pris un micro,
18:18par un communiqué écrit qui provient bien sûr de l'Elysée,
18:22que la France avait un nouveau Premier ministre en la personne
18:26de l'ancien commissaire européen, ancien député,
18:29ancien ministre LR, Michel Barnier,
18:32le Savoyard Michel Barnier qui a 73 ans me semble-t-il.
18:37Absolument, 73 ans et député depuis 1978.
18:42Il l'est plus, il a longtemps été...
18:45Vous allez nous en dire plus sur notre Premier ministre.
18:49Oui donc effectivement c'est un Savoyard,
18:51c'est un Montagnard Michel Barnier,
18:53il a 73 ans aujourd'hui, il a longtemps été député,
18:55il a aussi été sénateur,
18:57il a été président du Conseil départemental de Savoie
19:01et puis il a été ministre quand même,
19:03il a été ministre sous Jacques Chirac,
19:05sous la cohabitation avec François Mitterrand
19:08et sous Nicolas Sarkozy.
19:10Alors de l'environnement, de l'agriculture
19:13et puis il a été au Quai d'Orsay et aux affaires européennes.
19:18Et puis on se souvient aussi que plus tard,
19:20il a été commissaire européen pendant une dizaine d'années,
19:24si je ne me souviens pas.
19:25Il a donc à la fois un profil,
19:27il a été un profil national,
19:31mais un profil international et européen.
19:33Et après avoir été commissaire européen,
19:36si vous vous souvenez, c'est lui qui a négocié le Brexit
19:40avec les autorités britanniques
19:42et il a été très, très coriace.
19:44Il leur a donné du fil à retordre.
19:46Et puis encore avant,
19:48ça c'était dans les années 90,
19:52il a été le coordinateur avec Jean-Claude Killy
19:56des Jeux Olympiques d'Alberville.
19:58Voilà.
19:59Tout à fait.
20:00Oui, Julien Fautrin.
20:01À l'instant, Jordan Bardella fait savoir,
20:03c'était un petit peu ce qu'on vous annonçait tout à l'heure,
20:06nous prenons acte de la nomination de Michel Barnier
20:10comme Premier ministre.
20:12Nous demandons d'abord, écrit-il,
20:14c'est notre exigence première,
20:16le respect des électeurs du Rassemblement national.
20:20Nous jugerons sur pièce,
20:22écrit Jordan Bardella,
20:24nous jugerons sur pièce son discours de politique générale,
20:27ses arbitrages budgétaires et son action.
20:30Il n'y a donc pas,
20:31et cela confirme ce que nous disions tout à l'heure,
20:33de censure immédiate,
20:36à priori,
20:37d'un gouvernement dirigé par Michel Barnier.
20:40Evan est avec nous.
20:42Il a fait le 30 décembre.
20:44Bonjour Eric.
20:45Mon cher Evan, bonjour.
20:46Est-ce que vous explosez de joie ?
20:48Ça y est, la France a un Premier ministre.
20:51Je vais vous décevoir, pas du tout.
20:53Qu'est-ce qu'il y a ?
20:55Comme disait Richard avant,
20:57en fait, Michel Barnier, c'est l'ancien monde.
21:00Oui.
21:01C'est l'ancien monde.
21:02Quel âge avez-vous Evan, justement ?
21:0531 ans.
21:06Moi, je suis désolé.
21:07Moi, 31 ans aujourd'hui,
21:09Michel Barnier, ça ne me donne pas envie.
21:11Aujourd'hui, il aurait fallu, pour moi,
21:14nommer quelqu'un comme David Guignard,
21:17voire même Franck Lourié, qui était là tout à l'heure.
21:20Proche mère, proche des gens,
21:23qui pouvait insuffler quelque chose de nouveau.
21:26Là, Michel Barnier, excusez-moi, pardon,
21:28mais ça ne donne pas envie.
21:31Même dans la situation actuelle, Evan,
21:34avec la situation inédite que nous connaissons ?
21:37Emmanuel Macron a été bloqué.
21:39C'est pour ça qu'il a dû nommer Michel Barnier.
21:42Il a été retranché, poussé dans ses retranchements.
21:45Forcément, il aurait pu nommer
21:47quelqu'un d'un peu plus jeune
21:49et puis avec de nouvelles idées.
21:50Là, il a été bloqué.
21:51Il a dû choisir quelqu'un de non-censurable.
21:54Michel Barnier l'est.
21:56On va bien voir.
22:00Pour moi, ce n'est pas très engageant.
22:03La fin de mandat d'Emmanuel Macron est gâchée.
22:08Il reste trois ans avant la fin de mandat.
22:10Combien ?
22:11Trois ans.
22:12Mesdames, Messieurs, à 13h22,
22:14il y a donc cinq minutes,
22:15nous avons appris que le prochain locataire de Matignon
22:18ne sera ni Lucie Castex, ni Xavier Bertrand,
22:21ni David Lysnard, ni Jean-Luc Borloo,
22:23ni Bernard Cazeneuve,
22:25ni Thierry Baudet, le patron du Conseil économique,
22:27et que ce sera Michel Barnier.
22:28Vos opinions, votre avis, ça nous intéresse.
22:31Un numéro, le 30210.
22:33Evan n'est pas ravi.
22:34Et vous, à tout de suite.
22:46Ça y est, cette fois, c'est officiel.
22:48Michel Barnier est le Premier ministre.
22:51Il vient d'être nommé par Emmanuel Macron.
22:54Oui, le communiqué est arrivé à 13h22 précisément,
22:58donc il y a dix minutes.
22:59Je vous cite le communiqué,
23:01on va regarder un petit peu ce qu'il dit.
23:03Le Président de la République a nommé M. Michel Barnier
23:05Premier ministre.
23:06Il l'a chargé de constituer un gouvernement de rassemblement.
23:09Un gouvernement de rassemblement,
23:11c'est un gouvernement qu'il va falloir, j'allais dire,
23:13constituer dans les prochains jours.
23:16Donc il va falloir un gouvernement rapidement.
23:18Vous savez, il y a la question du budget qui va se poser.
23:20Donc il va encore y avoir des tractations.
23:22Il va encore y avoir des discussions.
23:24Et on n'a pas un gouvernement tout de suite.
23:26Un gouvernement de rassemblement au service du pays et des Français.
23:29On disait de rassemblement,
23:31parce qu'il y a la menace de la motion de censure.
23:33La phrase suivante est celle-là.
23:36Cette nomination intervient après un cycle inédit de consultations.
23:40Effectivement, un cycle inédit de consultations.
23:42C'est l'Elysée qui dit ça.
23:43C'est l'Elysée qui dit ça,
23:45conformément à son devoir constitutionnel,
23:47le Président, etc.
23:49Emmanuel Macron a toujours,
23:51et ça son entourage le dit à chaque fois,
23:53l'impression de s'inscrire dans l'histoire.
23:56C'est-à-dire que c'est une page nouvelle,
23:58différente de la Ve République,
24:00qu'ont offert les élections législatives dernières,
24:04et qui s'inscrit dans l'histoire.
24:06Et que ce cycle de consultations sera regardé dans 10 ou 20 ans,
24:10comme étant une étape extrêmement importante.
24:13Je termine le communiqué rapidement.
24:14Le Président s'est assuré que le Premier ministre
24:16et le gouvernement à venir réuniraient les conditions
24:19pour être les plus stables possibles.
24:21Les plus stables possibles.
24:23Il y a quand même plus engageant comme phrase,
24:26à ce stade, les plus stables possibles.
24:28Ça veut dire qu'il peut y avoir une motion de censure,
24:31mais on a fait le maximum pour qu'il n'y en ait pas une,
24:33a priori, ou en tout cas,
24:35avant le discours de politique générale,
24:37ce que dit à l'instant Jordan Bardella également.
24:39Tout le service politique est dans le studio d'RTL.
24:41Michel Barnier, donc 73 ans, issu de la droite républicaine,
24:444 fois ministre affaires étrangères, affaires européennes,
24:46environnement, agriculture,
24:48commissaire européen au marché intérieur,
24:50négociateur du Brexit et le premier,
24:52le nouveau Premier ministre de la France.
24:54Et le plus âgé de la Ve République,
24:56après le plus jeune en la personne de Gabriel Attal,
24:59qui n'a que 35 ans.
25:0073 ans pour Michel Barnier,
25:0235 ans pour Gabriel Attal.
25:04Marie-Bénédicte Tallère, la grande question,
25:06c'est que compte tenu de la situation économique
25:09de la France, la dette, etc.,
25:12il va nous falloir un Premier ministre
25:14qui dépense pas trop de sous.
25:16Maintenant, et le premier dossier
25:18qui va y avoir sur la table,
25:19ça va être la préparation du budget 2025.
25:22On a pris beaucoup de retard,
25:24puisque le projet de loi doit être présenté
25:26le 1er octobre, ça doit être prêt
25:28pour le 1er octobre.
25:29Il y a des avis à demander avant,
25:31il y a les commissions des finances
25:32qui doivent se réunir, etc.
25:34Donc ça, c'est le premier gros, gros, gros dossier.
25:36Et là-dessus, on est regardé
25:38avec beaucoup d'inquiétude
25:40par nos partenaires européens.
25:42Bénédicte Tassard ne me démentira pas.
25:45Et en fait, le nom de Michel Barnier,
25:47c'est peut-être aussi pas un mauvais calcul
25:50de la part d'Emmanuel Macron,
25:51de ce point de vue-là,
25:52parce qu'il est connu sur la scène européenne.
25:55Vous le disiez à l'instant,
25:57il a été commissaire européen à plusieurs reprises,
26:00pendant plusieurs années, à deux reprises.
26:02Il a négocié le Brexit,
26:04donc il est très connu sur la scène européenne.
26:07Il a quand même une image de...
26:09C'est un monsieur carré, rigoureux,
26:11c'est pas un rigolo, Michel Barnier.
26:13Donc vous dites que c'est beaucoup rassurant
26:15pour les Européens.
26:16Je pense que ça peut rassurer
26:18nos partenaires européens, effectivement,
26:20qui commencent à se dire
26:22que la France est sur une mauvaise pente.
26:25Qu'en pense Roselyne Bachelot ?
26:27Elle est au téléphone avec nous.
26:29Bonjour, Roselyne Bachelot.
26:31Bonjour, bonjour.
26:33Évidemment, je regarde avec intérêt
26:36cette nomination tant attendue du Premier ministre.
26:38J'ai plusieurs angles pour le considérer.
26:41D'abord, sur le plan personnel,
26:43Michel Barnier est un ami, je le connais.
26:46Son épouse a même été dans mon cabinet
26:48quand j'étais ministre de l'Environnement.
26:51C'est un ami personnel que j'apprécie beaucoup.
26:54D'ailleurs, attendez, comment est-il ça ?
26:56C'est très important, Roselyne.
26:57Sur le plan humain,
26:58on a beaucoup d'experts autour de nous,
27:00mais peu le connaissent humainement comme vous.
27:02On dit que c'est un monsieur un peu...
27:05Austère.
27:06Austère.
27:07Je referais même un cassant pour...
27:09Je reprendrais bien l'expression
27:11qu'on attribuait pour Lionel Jospin,
27:14un austère qui se marre.
27:16Il n'est pas du tout austère en amitié.
27:19C'est un type extrêmement solide, sérieux.
27:21Ce n'est pas un joyeux tourlourou.
27:23Ce n'est pas le genre blague de caserne,
27:26mais c'est un ami fidèle, loyal,
27:29un homme aussi de culture
27:32que j'ai souvent eu l'occasion de rencontrer
27:34dans des lieux de culture,
27:35des lieux qui me sont chers.
27:38C'est vraiment, sur le plan personnel,
27:41un type extrêmement fiable.
27:43Est-ce qu'il a une stature d'homme d'État,
27:45comme on en parlait tout à l'heure avec M. Louvrier ?
27:49Est-ce qu'il est capable d'être Premier ministre
27:51dans des circonstances comme celles que nous vivons ?
27:54Oui.
27:55C'est quelqu'un qui a un bagage,
27:57qui connaît les rouages de la République,
27:59qui a exercé des fonctions éminentes dans la République,
28:02mais qui est aussi au départ un élu local.
28:05Donc, à un moment où il y a souvent eu des frictions
28:09entre le pouvoir central et les élus locaux
28:12qui esquivent, à tort ou à raison,
28:14qu'ils ne sont pas suffisamment consultés,
28:17Michel Barnier, ce n'est pas un produit
28:20de la technocratie parisienne,
28:22c'est un Savoyard,
28:24c'est quelqu'un qui connaît très très bien le terrain.
28:27Alors, ça c'est le deuxième angle.
28:29Est-ce qu'il est capable d'être Premier ministre ?
28:31Parce qu'on a vu surgir des noms
28:33dont le bagage dans le fonctionnement
28:36des pouvoirs publics n'était pas de première grandeur.
28:39Un petit tacle pour Thierry Baudet.
28:41Voilà.
28:44Roselyne Bachelot, est-il capable de rassembler
28:47Michel Barnier ?
28:49Je pense, alors au RN, Marine Le Pen dit à l'instant
28:52que le Rassemblement National ne déposera pas
28:54dans l'immédiat de motions de censure
28:56contre le gouvernement Barnier.
28:58Très important.
28:59Mais que va-t-il se passer
29:02à l'extrême-gauche ?
29:04Voilà, c'est le troisième volet
29:07sur lequel on le jugera,
29:09mais pas tout de suite.
29:13Ce matin, Bernard Cazeneuve disait
29:15de toute façon, il ne faut pas supputer
29:17ce qui va se passer,
29:19il faut nommer un Premier ministre
29:21et on verra bien, c'était une phrase marquée
29:23au coin du bon sens,
29:25c'est-à-dire là maintenant,
29:27les choses sont entre les mains de Michel Barnier
29:29et du Président de la République
29:31et les bougées qui peuvent être faites
29:33sur un certain nombre de dossiers,
29:36je trouve que d'une certaine façon,
29:38on n'a rien à attendre
29:40du cartel des gauches
29:42qui de toute façon déposera
29:44une motion de censure
29:48dans les prochains jours,
29:50dès que Michel Barnier se présentera
29:52avec son équipe, avec son gouvernement,
29:54l'affaire est pliée.
29:56La question, je trouve que
29:58finalement, la déclaration
30:00du Rassemblement National disant
30:02on va attendre de voir
30:04le discours de politique générale,
30:06c'est une petite ouverture
30:08très conditionnelle
30:10sur la durabilité
30:12de Michel Barnier et de son gouvernement
30:14mais c'est plutôt une petite
30:16lumière qui s'allume.
30:18Très bien, merci pour vos avis
30:20très précieux Roselyne Bachelot
30:22parce qu'au-delà de votre analyse,
30:24vous avez surtout
30:26une lecture humaine de quelqu'un que vous connaissez bien
30:28et ça c'est assez précieux parce qu'encore une fois
30:30nous, nous n'analysons que des faits
30:32mais pas encore la dimension humaine de l'homme
30:34que nous connaissons moins que vous. Merci.
30:36C'était bien de vous entendre. Dans un instant,
30:38on va tous se poser une question
30:40il va falloir à Matignon
30:42un super négociateur.
30:44Est-ce le cas de
30:46M. Michel Barnier ? On en parle dans une poignée de secondes.
30:58Nomination du Premier ministre.
31:00Dans ce rôle de Premier ministre,
31:02j'estime que l'âge
31:04de 73 ans n'est pas un vieillage.
31:06C'est un âge de
31:08sagesse, un âge de réflexion,
31:10un âge d'analyse.
31:12Donc je pense que c'est une très très bonne
31:14chose que M. Barnier
31:16ait été l'élu.
31:18C'est très bien.
31:2073 ans, c'est effectivement l'âge
31:22de Michel Barnier, nouveau
31:24Premier ministre. Emmanuel Macron
31:26lui a demandé de constituer
31:28un gouvernement de rassemblement au service
31:30du pays. Et vous êtes
31:32très nombreux à réagir à cette nomination.
31:34Victor, notamment
31:36au 3210, toujours.
31:38Au 3210 et sur notre application RTL.
31:40Aussi sur notre page Facebook, énormément
31:42de messages. Soraya de Saverne, bravo
31:44M. le Président pour ce choix. Félicitations
31:46et bon courage à vous,
31:48M. Michel Barnier. Pour Michel à Valence,
31:50Michel Barnier est un homme
31:52du passé, disqualifié par ses actes et
31:54par ses paroles, comme tous ceux qui, de droite
31:56et de gauche, ont conduit la France
31:58au bord du précipice. Et puis, Annie en
32:00Bourgogne-Franche-Comté, Michel Barnier,
32:02Premier ministre, enfin une pointure
32:04issue de la province, expérimenté,
32:06homme du rassemblement et posture
32:08exemplaire. Alors, Julien Fautras du service
32:10politique, je vois que sur l'aile gauche
32:12de la Macronie, on n'est pas
32:14dingue de ce choix. Non.
32:16Sacha Hollier, par exemple,
32:18il publie un tweet.
32:20Incompréhension. Après la nomination
32:22d'un ministre issu de LR,
32:24ce parti a perdu les européennes,
32:26perdu les législatives,
32:28reculé en siège et sauvé beaucoup
32:30de députés à la seule faveur du front républicain.
32:32Oui, c'est vrai que ça met en
32:34colère tout un tas de
32:36personnalités de gauche. Pourquoi ?
32:38Parce qu'il est très clair, et on en a parlé
32:40dès les journaux de cette mi-journée,
32:42nommé par Emmanuel Macron, mais
32:44un Premier ministre de droite,
32:46avec le feu vert de Laurent Wauquiez,
32:48et on a vu pourquoi Michel Barnier n'est pas perçu
32:50comme concurrent pour la présidentielle de 2027.
32:52Et aussi le feu vert de Marine Le Pen,
32:54qui a,
32:56j'imagine, par téléphone dit à Emmanuel
32:58Macron qu'il n'y aurait pas une censure automatique.
33:00Cela crée donc,
33:02et notamment dans la Macronie
33:04et auprès de Sacha Hollier,
33:06une incompréhension légitime.
33:08Et parmi
33:10les réactions de ceux qui sont
33:12en colère, je vous propose d'écouter Jean-Luc Mélenchon
33:14à l'instant. Ce n'est pas
33:16le nouveau front populaire qui est arrivé
33:18en tête de l'élection, qui aura
33:20le Premier ministre et la responsabilité
33:22de se présenter devant les députés.
33:24Ce sera un membre,
33:26parmi d'autres, d'un parti
33:28qui a été le dernier
33:30à l'élection législative. L'élection
33:32a donc été volée
33:34au peuple français. Le message
33:36a été nié. Et
33:38maintenant, nous découvrons
33:40un Premier ministre qui est nommé avec
33:42la permission, et peut-être sur la suggestion
33:44du Rassemblement National,
33:46alors que le deuxième tour de l'élection
33:48législative avait été
33:50tout entier concentré à faire
33:52échec à ce Rassemblement National.
33:54C'est la personnalité la plus
33:56proche de ses positions qui est désignée.
33:58Quasiment un gouvernement
34:00de M. Macron et de Mme Le Pen.
34:02Voilà, réaction de Jean-Luc Mélenchon.
34:04Toute la rédaction est à pied d'oeuvre.
34:06Bénédicte Tassar est à côté de moi. On parlera
34:08un peu des talents de négociateur, ou pas d'ailleurs,
34:10mais moi j'ai tendance à croire
34:12qu'il est plutôt bon négociateur,
34:14notre premier ministre.
34:16Mais avant, quelqu'un qu'il a très bien
34:18connu, qui est en ligne avec nous, Brigitte
34:20Custer. Bonjour. Bonjour.
34:22Vous avez été députée, maire
34:24d'un arrondissement parisien,
34:26et vous avez été porte-parole, c'est ça ?
34:28Oui, j'ai surtout,
34:30d'abord je connais Michel Barnier
34:32parce que c'est un ami au départ,
34:34et puis j'ai travaillé à ses côtés
34:36lorsqu'il était ministre de l'Environnement.
34:38C'est quelqu'un que je connais non seulement
34:40humainement, mais également, j'allais dire,
34:42professionnellement et politiquement, et je l'ai accompagné
34:44en effet, sur ce chemin
34:46des primaires. Humainement, quel profil ?
34:48Allez, soyez honnête, je sais que vous le connaissez
34:50bien personnellement, mais
34:52quel profil ? Beaucoup de Français se disent
34:54« Ah, il est un peu hautain, il est un peu cassant ».
34:56Il n'est
34:58surtout pas hautain ni cassant, il a
35:00un physique qui,
35:02peut-être, donne
35:04avec cette élégance naturelle qui est la tienne.
35:06Non, Michel Barnier, c'est un élu
35:08qui a commencé à 27 ans, les mains dans le
35:10bamboui en Savoie, plus jeune élu de France.
35:12Il a fait en effet beaucoup de postes,
35:14député, sénateur et autres, mais c'est d'abord
35:16avant tout un homme de terrain. Alors, je sais bien
35:18que ça arrange certains de le présenter comme un
35:20techno-européen, c'est exactement
35:22l'inverse. Il a occupé de
35:24nombreuses fonctions, il a été ministre de
35:26l'Agriculture, il a laissé un très bon souvenir
35:28aux agriculteurs, il a été ministre de l'Environnement
35:30et justement, c'est une cause
35:32qui est très importante pour la suite, parce que
35:34Michel, c'est d'abord un homme de rassemblement.
35:36Et là, c'est bien ce qu'on lui demande
35:38et c'est bien ce qu'il a l'intention de faire,
35:40c'est de rassembler et d'apaiser cette France
35:42et d'écouter tout le monde, parce que
35:44c'est un homme qui respecte les autres, avant tout
35:46toujours, et je pense que son parcours politique
35:48parle pour lui, et que
35:50humainement, il a cette
35:52capacité à prendre
35:54en compte les besoins des autres tout le temps.
35:56Est-ce que vous avez pu, lui,
35:58est-ce que vous avez pu, Brigitte Kuster, lui parler
36:00ces dernières heures, depuis qu'on parle
36:02de Matignon ?
36:04Alors, les conversations
36:06que l'on a les uns avec les autres, elles sont
36:08entre nous,
36:10elles durent depuis longtemps.
36:12Pour vous dire, demain, je marie
36:14ma fille, il était invité, et bien c'est loupé.
36:16Voilà. Donc,
36:18pour vous dire les choses,
36:20très simplement,
36:22je suis rassurée. J'aurais été,
36:24de toute façon, je l'ai aussi très franchement,
36:26les profils de notre famille
36:28politique de droite,
36:30David Lissner, Xavier Bertrand, sont
36:32des hommes d'expérience, et enfin, on
36:34s'adresse à des hommes qui ont été élus
36:36et qui ont ça depuis longtemps,
36:38et l'expérience, non seulement
36:40européenne, avec les échéances qui nous attendent
36:42pour défendre le budget au niveau européen,
36:44mais également la capacité
36:46à
36:48être au cœur de l'hémicycle,
36:50à l'écoute des attentes
36:52des uns et des autres. Le programme
36:54d'immigration et la
36:56proposition de moratoire qu'il avait proposé
36:58lors des primaires est un engagement
37:00qui ne datera pas, je veux
37:02dire, d'hier. C'est
37:04quelque chose dont il avait pris
37:06conscience, il avait parlé de cela, de la sécurité.
37:08Je pense que
37:10les sujets qu'il porte sont les sujets
37:12que les Français attendent,
37:14et j'espère qu'il trouvera des majorités,
37:16et j'espère aussi que les parlementaires seront
37:18à la hauteur de
37:20la situation. Il n'y a pas que les parlementaires,
37:22il y a la société civile derrière.
37:24Il y a surtout les Français qui sont en
37:26attente de quelqu'un qui prenne les choses
37:28en main. Merci beaucoup, Brigitte
37:30Custard. Vous le disiez à l'instant,
37:32vous êtes soulagé de voir
37:34Michel Barnier arriver à
37:36Matignon. Évidemment, ce n'est pas du tout le
37:38même sentiment au sein du Nouveau Front Populaire.
37:40À l'instant,
37:42Olivier Faure,
37:44je vais retrouver le prénom, pardon,
37:46Olivier Faure dit que l'élection,
37:48que nous
37:50entrons dans une crise de régime,
37:52et Jean-Luc Mélenchon, que l'on entendait
37:54il y a quelques instants, dit, lui, que
37:56l'élection a été volée.
37:58Marie-Bénédicte Allaire, peut-être d'autres réactions ?
38:00Oui, vous citiez Olivier Faure, Boris Vallaud,
38:02qui est le patron des députés PS, qui disait ce matin
38:04un premier ministre de droite fera l'objet d'une
38:06sanction des socialistes. On peut
38:08donc penser qu'il voterait une
38:10motion de censure. Il y a aussi
38:12la réaction de Fabien Roussel
38:14qui disait,
38:16pardon, libéral européiste
38:18antisocial, Barnier est aux antipodes
38:20du message envoyé par les Français aux législatives,
38:22un bras d'honneur aux Français qui aspirent
38:24au changement. C'est vrai que la gauche va un peu
38:26renacler dans les prochaines heures,
38:28c'est certain. Dans une poignée de secondes, nous
38:30écouterons une réaction de Marine Le Pen à tout de suite.
38:32RTL, édition spéciale,
38:34nomination du premier
38:36ministre.
38:38RTL midi,
38:40les auditeurs ont la parole. Édition
38:42spéciale, nomination du premier
38:44ministre. Non mais j'hallucine,
38:46je viens d'entendre dire que Michel Barnier a été nommé
38:48premier ministre par Emmanuel Macron,
38:50mais qu'est-ce que c'est que ce pays ? On retourne
38:52dans la politique des années 80, on va
38:54sortir tous les vieux dinosaures, on avait
38:56des ministres jeunes, des nouveaux énards qui essayaient de faire bouger
38:58le pays, et là on retourne dans la vieille politique ?
39:00Non mais c'est pas possible.
39:02Je tombe de ma chaise, j'ai 53 ans, j'ai l'impression
39:04de retourner à l'adolescence. Il y a vos réactions
39:06sur le répondeur de RTL,
39:08il y a aussi les réactions dans la classe politique
39:10après la nomination de Michel
39:12Barnier à Matignon, le
39:14patron des socialistes Olivier Faure affirme
39:16que l'on entre, je cite, dans une crise
39:18de régime, l'élection a été
39:20volée, ça c'est du côté
39:22de Jean-Luc Mélenchon,
39:24et quant à la cheffe de groupe
39:26des députés Rassemblement National,
39:28Marine Le Pen, elle vient aussi de s'exprimer.
39:30Écoutez, nous avons dit très clairement,
39:32nous avons posé un certain nombre de critères, un certain
39:34nombre de conditions, la première
39:36était encore une fois d'avoir un Premier Ministre
39:38qui soit respectueux des
39:40électeurs du Rassemblement National, qui considère
39:42que le Rassemblement National,
39:44et ce sont les Français qui l'ont décidé, est le
39:46premier groupe à l'Assemblée
39:48Nationale, et qu'il doit être consulté,
39:50traité, avec respect.
39:52Je pense que M. Barnier
39:54correspond à ce critère.
39:56Pour le reste, c'est-à-dire sur les sujets
39:58de fond, nous attendrons de voir quel est
40:00le discours de politique générale
40:02de M. Barnier, et la manière dont
40:04d'ailleurs il mène les compromis qui vont
40:06être nécessaires sur le budget à venir.
40:08Alors toute la rédaction
40:10politique, et pas que, Dertel, est mobilisée.
40:12On a vu tout à l'heure que
40:14sur les questions
40:16de rigueur budgétaire,
40:18finalement, c'était une personnalité plutôt
40:20rassurante, Michel Barnier, pour Bruxelles,
40:22pour les Européens, qui regarde la France
40:24de très très près. Maintenant, il y a un autre élément
40:26très important, Bénédicte Tassar, je me
40:28tourne vers vous, c'est
40:30la qualité de négociation
40:32de l'homme Michel Barnier, parce que
40:34là, vraiment, du sens de la
40:36négociation, dans la situation dans laquelle
40:38est la France aujourd'hui, il va en falloir.
40:40Oui, c'est vraiment l'image qu'on retient de lui
40:42après sa période européenne.
40:44Michel Barnier, grand négociateur
40:46à la sortie de la Grande-Bretagne, du Royaume-Uni
40:48de l'Union Européenne, le Brexit,
40:50c'était entre 2016 et 2021.
40:52Alors moi, quand je pense à Michel Barnier,
40:54j'évoque cette image
40:56de lui, seul,
40:58le soir de Noël
41:002020. Michel Barnier,
41:02il a passé seul à Bruxelles, parce qu'il était trop tard pour rentrer
41:04en France, parce que le 24 décembre
41:06à 17h, il avait enfin
41:08annoncé un accord de
41:101500 pages, accord
41:12entre l'Union Européenne et le Royaume-Uni,
41:14pour réguler les relations entre les deux blocs,
41:16après le 1er janvier, un accord à l'arracher,
41:189 jours seulement avant la date limite
41:20du Brexit. Et je peux vous dire
41:22que ce n'était pas gagné. Michel Barnier,
41:24il a fait l'aller-retour entre
41:2627 pays. Il avait 27
41:28pays à coordonner pour se présenter
41:30face au Royaume-Uni. Et le matin
41:32du 24, il y avait les ambassadeurs
41:34des 27 pays de l'Union Européenne
41:36qui avaient un bonnet de Père Noël
41:38sur la tête. Et face à lui,
41:40face à eux, il y avait Michel Barnier,
41:42imperturbable, fidèle à son image
41:44austère, on en a parlé.
41:46Il était donc à la tête de
41:48cette task force. Et quand
41:50les Britanniques ont voté pour le Brexit
41:52en juin 2016, on ne pensait pas que
41:54le divorce allait être si compliqué. Souvenez-vous,
41:56rien que le cas des
41:58pêcheurs. Les pêcheurs français
42:00qui travaillaient dans les eaux britanniques et inversement.
42:02Il y avait 12 thèmes de négociation,
42:041600 jours pour parler.
42:06Et l'expression favorite de Michel Barnier
42:08pendant tous ces longs mois de négociation,
42:10c'était « The clock is ticking ».
42:12L'horloge tourne. C'était une menace
42:14pour Boris Johnson, le premier
42:16ministre britannique de l'époque.
42:18Boris Johnson, il la gérait, Michel Barnier,
42:20il le considérait comme un irresponsable,
42:22il faut le dire. Et il a fallu
42:244 ans de négociation, donc, à
42:26Michel Barnier face aux Britanniques. Et on ne peut pas dire
42:28qu'il soit sorti triomphant
42:30de cet épisode Michel Barnier. Écoutez-le,
42:32c'était sur RTL, fin 2020,
42:34quand il commentait cet accord.
42:36« Quel est mon sentiment ?
42:38J'ai le sentiment
42:40d'une certaine déception, d'une certaine
42:42amertume.
42:44Personne n'a été capable de me démontrer
42:46la valeur ajoutée du Brexit, pas même
42:48M. Farage. C'est un divorce,
42:50donc on ne peut pas se réjouir d'un divorce.
42:52La seule satisfaction, c'est de l'avoir organisé
42:54en limitant les dommages
42:56et les conséquences pour beaucoup d'entreprises
42:58petites et grandes et pour beaucoup de citoyens. »
43:00Vous entendez, il n'y a pas de triomphalisme
43:02là-dedans. Et quand je parle de négociateur,
43:04on rappelle aussi, côté scène internationale, que Barnier,
43:06il avait participé aux négociations
43:08de libération, lors des prises d'otages
43:10de Georges Malbruno, Christian Chennault,
43:12ça c'est en 2004, et puis un an plus tard
43:14pour Florence Obna, en Irak,
43:16quand il était ministre des Affaires étrangères.
43:18Ça conforte l'image
43:20d'expérience de négociation
43:22et de consensus.
43:24Et de connaissance aussi des dossiers,
43:26parce que, mon Dieu, qu'il a dû s'immerger
43:28dans le monde du Brexit.
43:30Mesdames, Messieurs, il est 13h58,
43:32la France a un nouveau Premier ministre depuis 13h22,
43:34dans un instant.
43:36Sylvain Maillard, à tout de suite.
43:38Nomination du Premier ministre,
43:40édition spéciale sur RTL.

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