Avec Alex Darmon, journaliste politique, chaine Youtube "Les Indécis", Remi Branco, Vice président du département du Lot et auteur de "Loin des villes loin du coeur", Benoit Perrin, Directeur de Contribuables associés et Joseph Tayefeh, Auteur, conférencier et secrétaire général de Plastalliance
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NewsTranscription
00:00SUDRADIO, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
00:06Et on est ensemble avec vous sur SUDRADIO pour commenter l'actualité avec Alex Zarmand, journaliste politique.
00:11On vous retrouve sur votre chaîne de débat Les Indécis, c'est sur YouTube.
00:15Et puis tous les vendredis, La Vérité en face de Patrick Roger.
00:19Vous êtes face à Éric Tegner, Rémi Branco.
00:21Vous êtes vice-président du département du Lot.
00:23Et vous avez publié Loin des villes, loin du cœur aux éditions de l'Aube, je confirme.
00:28J'étais en province le week-end dernier.
00:33Et je suis à chaque fois sidéré de voir que ces régions sont les oubliées vraiment de tout.
00:40Des villages qui sont morts, où il n'y a plus de poste, il n'y a plus d'épicerie, il n'y a plus de service, il n'y a plus rien.
00:45Benoît Perrin, directeur de Contribuables Associés.
00:48Bonjour Valérie.
00:49Où va le pognon ?
00:51Et Joseph Taillefait, bonjour.
00:53Bonjour.
00:54Vous êtes auteur, conférencier, secrétaire général de Plast Alliance.
00:58Et vous avez publié Plastic Bashing Lintox, qui est paru au Chirch Midi.
01:02C'est un livre dans lequel vous vous interrogez de savoir comment le plastique est devenu l'ennemi public numéro un.
01:09Et peut-être on a été un peu manichéen dans cette approche du plastique.
01:15C'est en tout cas intéressant et à lire.
01:18On va revenir sur tous les sujets qui font l'actualité.
01:21Comme on n'a pas beaucoup de temps avant 11h, on va passer à vos coups de cœur et vos coups de gueule.
01:26Rémi, justement, votre coup de gueule est en lien avec ce que je viens de dire.
01:32On est en plein dans le sujet.
01:33Bonjour Valérie.
01:34Bonjour.
01:35Vous avez rappelé que je suis un élu rural, un élu du Lot.
01:38Et c'est vrai qu'on est assez régulièrement énervés, en colère, par rapport à un décalage qu'on peut voir entre une espèce de compassion vis-à-vis de la ruralité,
01:46notamment depuis les Gilets jaunes et puis les élections européennes.
01:49On dit mais qu'est-ce qui se passe ? Ils sont tous en colère.
01:51Ils votent tous à Rennes.
01:52Ça ne va plus.
01:53Donc on fait des reportages.
01:54On fait des colloques.
01:55On fait des émissions.
01:56On fait des débats.
01:57Et puis derrière, qu'est-ce que nous, on voit quand on est sur le terrain, quand on est élu local ?
02:00On voit cette agence du Crédit Agricole qui annonce leur fermeture pendant l'été.
02:03Vous allez me dire, ce n'est pas grave.
02:05Ils pourront aller 10 kilomètres plus loin.
02:07Ce n'est pas un problème.
02:08Sauf que nous, on a un département immense pour un agriculteur.
02:10Vous vous rappelez, ils étaient en colère, il me semble, il y a quelques mois.
02:12On leur a dit, c'est compliqué, les paperas, votre vie de tous les jours, etc.
02:15Pour eux, ça peut vouloir dire, dans un département comme le mien,
02:17quand on est en plein milieu du COS, faites une demi-heure pour aller voir votre conseiller,
02:20une demi-heure pour revenir au prix du carburant actuel.
02:23Pour un commerçant, un artisan, ça veut dire prendre le temps d'aller déposer des chèques
02:27dans la commune un peu plus loin.
02:29Pour une personne âgée et dépendante, ce n'est pas un détail.
02:31Quand on est dépendant, quand on ne peut pas aller tout seul prendre la voiture, etc.
02:35ça veut dire qu'on est dépendant souvent de ses enfants.
02:37Entre nous, les enfants, c'est souvent la fille qui va s'occuper
02:40à la fois de ses propres enfants et de ses parents.
02:42Pour nous, ce n'est pas un détail.
02:44Après, si on est un certain nombre, je salue mes collègues du département,
02:47qui sont en lutte pour défendre nos agences du Crédit Agricole,
02:51on doit aussi se dire la vérité.
02:53Derrière le Crédit Agricole, on lui tape dessus, mais c'est le seul qui reste.
02:56Les autres agences bancaires sont parties et les services publics sont partis.
02:59Quand la perception est partie dans nos villages, quand les impôts sont partis,
03:02les gens, il ne faut pas croire, ils étaient plutôt tristes
03:04de voir les impôts partir, ils auraient bien voulu qu'ils restent.
03:06Donc si nous, on ne montre pas l'exemple, services publics, états, pouvoirs publics,
03:09on aura l'air malins d'aller râler derrière le Crédit Agricole.
03:11Donc voilà, c'est un ensemble de choses dont il faut parler.
03:14Je vous remercie de nous permettre de le faire ici, c'est assez rare.
03:16Parce que si on laisse partir ces services publics et privés,
03:19il ne faudra pas s'étonner, comme vous le dites, derrière des villages.
03:21C'est un village que j'ai connu, je vais régulièrement, mais ça m'a frappé.
03:25Les gens ne sortent pas, c'est des villages qui vieillissent en plus.
03:29Et c'est effarant de voir qu'il n'y a plus d'épicerie, qu'il n'y a plus de boulanger.
03:34C'est effrayant.
03:36Mais en plus, on a la croisée des chemins.
03:38C'est-à-dire qu'on voit bien dans toutes les études, et nous on le voit dans nos villages,
03:40on a des jeunes couples qui reviennent, qui veulent s'installer simplement.
03:43Ils veulent quoi ? Il faut qu'il y ait un médecin, il faut qu'il y ait un distributeur.
03:46Bon voilà, il y a tout un tas de services.
03:48Et si on les perd maintenant, on va rater ce virage,
03:50qui est en fait un virage assez important démographiquement,
03:52de repeuplement des campagnes.
03:54Moi j'y crois beaucoup, j'en parle dans le livre.
03:56Vous êtes allés sans doute à la campagne cet été,
03:58vous voyez la qualité de vie qu'on peut avoir.
04:00Mais vous avez des maisons, je parle du centre de la France,
04:03vous avez des maisons à rien du tout,
04:05à 20 000 euros, à 30 000 euros.
04:07Sauf que vous êtes parent, vous avez des enfants,
04:09il n'y a pas de service, il n'y a rien.
04:11Donc vous êtes obligé d'être en voiture tout le temps.
04:13Je ne sais pas, Alex ?
04:15Non mais moi je suis cité à Dans, en plus je suis né à Paris.
04:17Donc je vous remercie de parler de ça,
04:19parce que c'est vrai que sur votre plateau,
04:21on en parle souvent Valérie,
04:23il y a une déconnexion entre les gens qui vivent dans les villes
04:25et les gens des territoires urbains.
04:27On ne comprend pas, on dit, on justifie
04:29le fait que des Français, votre rassemblement national,
04:31mais c'est le seul parti aujourd'hui qui en parle.
04:33Et c'est un village qui vote rassemblement national,
04:35alors qu'il n'y a pas d'insécurité.
04:37Et la réalité, elle est là,
04:39les partis nous parlent.
04:41Moi, je vais vous dire, ce qui me rend fou,
04:43c'est de voir, et je le dis souvent, de voir tous ces jeunes
04:45manifester sur la place de la République
04:47pour des sujets qui sont effectivement importants.
04:49L'écologie, c'est important.
04:51Ce qui se passe à Gaza, c'est important
04:53d'une certaine manière aussi, peut-être.
04:55Mais en tout cas, on ne parle jamais de ces gens des villages.
04:57On ne parle jamais de cette déconnexion
04:59et de cette relation qui est
05:01complètement tuée entre nous, les grandes villes
05:03et les petits territoires.
05:05Et quand vous voyez les résultats
05:07et la répartition des votes pendant les européennes
05:09et les législatives, vous voyez qu'il y a
05:11un fossé entre tous ces Français.
05:13Le fossé, quand on dit la fracture sociale,
05:15elle est vraiment là.
05:17On va en reparler, parce que c'est important de le dire
05:19et ça sort des sujets moutonniers
05:21dont on parle dans l'actualité. Je pense que vous aurez
05:23des choses à dire, mais on doit marquer une pause
05:25parce que c'est l'heure des infos. A tout de suite.
05:27Sud Radio.
05:29Parlons vrai.
05:3110h midi. Mettez-vous d'accord.
05:33Valérie Expert.
05:35Et nous sommes ensemble toujours pour nos débats
05:37avec Alex Darmon, journaliste politique.
05:39On vous retrouve sur Youtube pour votre
05:41chaîne de débat politique, Les Indécis.
05:43Et on vous retrouve également le vendredi
05:45face à Éric Tegner dans La Vérité en face
05:47chez Patrick Roger, entre 9h et 10h.
05:49Rémi Branco, vous êtes vice-président
05:51du département du Lot. Vous avez publié
05:53Loin des villes, loin du cœur. On en parlait.
05:55On va y revenir. On va revenir sur ce que vous disiez
05:57aux éditions de Lot. Benoît Perrin,
05:59directeur de Contribuables Associés.
06:01Et Joseph Taillefait, vous êtes
06:03auteur, conférencier et secrétaire général
06:05de Plast Alliance. Et vous avez publié
06:07Plastic Bashing, l'intox
06:09qui est paru aux éditions du Cherche-Midi
06:11avec une préface de Sophie de Menton.
06:13Et ça va être même traduit en anglais.
06:15Tout à fait. Il ne faut pas nommer en moins.
06:17On va parler de la destitution d'Emmanuel Macron.
06:19Que souhaite
06:21la France insoumise ?
06:23Le PS soutient le débat mais ne votera
06:25pas le texte. De moins en moins de Français
06:27se disent de gauche. C'est
06:29une enquête, un sondage
06:31Ifop, Fille du ciel pour Sud Radio.
06:33On va parler du parachutage électoral. Bref,
06:35beaucoup de sujets avec vous ce matin. On va revenir
06:37quand même sur votre coup de gueule,
06:39Rémi, parce qu'il est important et qu'il touche aussi
06:41beaucoup de nos auditeurs, à savoir
06:43ce décalage
06:45entre les grandes villes et
06:47la ruralité, comme on dit,
06:49qui se meurt. Peut-être une
06:51réaction aussi de
06:53votre part, Benoît Perrin ?
06:55Difficile de ne pas souscrire à ce que dit Rémi.
06:57Effectivement, pour qui est allé en vacances un peu
06:59à la campagne cette année, c'est incroyable.
07:01On a l'impression que d'une année sur l'autre,
07:03un commerce ferme par
07:05village qu'on visite. C'est quelque chose d'assez extraordinaire.
07:07Et c'est vrai qu'on se souvient de cette histoire des Gilets jaunes
07:09avec cette affaire
07:11d'augmentation du carburant,
07:13où on sentait vraiment une déconnexion entre les
07:15élites qui disaient globalement qu'il faut
07:17taxer parce que
07:19l'enjeu, c'est l'avenir de la planète,
07:21et de l'autre côté, des gens qui vivent et qui ont
07:23besoin de leur voiture pour circuler.
07:25Et du coup, c'est toujours un peu gênant de voir
07:27cette déconnexion. Après,
07:29en termes de solution, c'est sûr que
07:31l'enjeu de la santé est un enjeu
07:33vraiment primordial. On voit mal les gens
07:35continuer à vivre correctement sans des centres de santé.
07:37Et au-delà de la santé,
07:39l'histoire des services publics, moi je suis un peu surpris
07:41qu'on n'ait pas eu l'idée
07:43d'utiliser, à mon avis, le
07:45service public qui a l'habitude de recevoir du public
07:47à longueur de temps, dont on ne veut absolument pas
07:49qu'il ferme, c'est les bureaux de poste. En fait, j'aimerais
07:51vraiment que les bureaux de poste, puisqu'on voit que le col
07:53y chute, je crois qu'on devrait transformer
07:55les bureaux de poste en un centre d'accueil
07:57administratif sur toutes les problématiques
07:59d'impôts, de
08:01taxes, justement,
08:03puisqu'on va en parler juste après,
08:05de soucis
08:07de la vie quotidienne, avec des
08:09agents de la poste qui sont
08:11vraiment formés à quasiment toutes les problématiques,
08:13y compris les problématiques bancaires.
08:15Et j'aimerais vraiment qu'en fait, les bureaux de poste deviennent
08:17finalement, demain, les centres
08:19d'une espèce de relais de l'administration
08:21dans les territoires.
08:23Ce qui a été évoqué,
08:25en fait, c'est toute la crise
08:27de l'industrie que nous vivons, c'est-à-dire
08:29le manque d'attractivité. Aujourd'hui, nous avons
08:31des entreprises qui ont des commandes et qui n'ont pas
08:33de personnel pour recruter.
08:35Aujourd'hui, il y a la plupart des usines,
08:37l'immense majorité des usines françaises sont situées
08:39à la campagne, vous n'avez pas des usines en plein
08:41centre-ville. Et aujourd'hui,
08:43on se retrouve, alors ça peut plaire
08:45ou déplaire, on va dire, suivant les tendances
08:47politiques, mais aujourd'hui, on a recours, effectivement,
08:49à ce qu'on appelle de l'immigration
08:51choisie, parce que vous avez du personnel
08:53qualifié qui vient, par
08:55exemple, de Tunisie ou du Maroc.
08:57Et quand ils arrivent, eux, à la campagne, ils estiment
08:59qu'ils sont au paradis. Donc, je veux dire, eux, pour eux, il n'y a
09:01aucun souci pour venir travailler, ils viennent
09:03bosser. Mais, par contre, des candidats,
09:05on va dire, locaux, qu'ils soient
09:07français ou même d'origine étrangère, mais qui sont déjà
09:09sur le sol français depuis un moment, ils n'ont pas
09:11envie, en fait, d'aller bosser à la campagne, ils veulent
09:13rejoindre la ville, et ça nous pose
09:15vraiment de graves problèmes aujourd'hui, parce
09:17qu'on a vraiment un problème pour pouvoir répondre
09:19aux demandes qui sont là.
09:21Oui. Une auditrice me
09:23dit, moi, là où je suis,
09:25il y a deux médecins, des infirmières, dentistes, kinés,
09:27psychologues, crèches. Ben oui, c'est
09:29ce que je lui demande. Martine, si vous nous écoutez,
09:31dites-nous où vous habitez,
09:33parce que c'est quand même
09:35assez rare.
09:37Vous dites village, je pense que c'est une petite
09:39ville plutôt, mais village.
09:41Le problème dans tout ça, c'est qu'on vient de parler
09:43d'économie, et c'est très important, mais moi,
09:45je reste convaincu que tout reste politique
09:47malgré tout. Quand vous entendez,
09:49et on va en parler dans quelques secondes, les français
09:51qui se sentent de moins en moins de gauche, mais vous entendez
09:53le leader du parti de gauche
09:55qui fait le plus de voix dire qu'il faut délaisser,
09:57délaisser une partie de la population,
09:59parce que ce n'est pas intéressant
10:01électoralement. C'est ce qu'il a dit Jean-Luc Mélenchon,
10:03qu'il fallait s'intéresser au quartier populaire
10:05et aux plus jeunes. Comment vous voulez
10:07qu'on puisse s'intéresser à ces petits
10:09villages, à ces gens qui
10:11vivent un peu en retrait de la société ? C'est un choix
10:13de vie. J'ai des cousins qui ont fait ce choix-là,
10:15et quand je vais les voir, je suis ravi d'aller les voir.
10:17De plus en plus, ils vous disent qu'on est
10:19complètement délaissé et abandonné.
10:21Quand vous avez des leaders politiques qui vous disent
10:23que ce n'est pas intéressant, leur voix compte moins,
10:25peut-être qu'elle compte, mais elle compte moins,
10:27ce n'est pas rassurant pour l'avenir.
10:29On va continuer dans nos débats.
10:31Benoît, c'est un coup de gueule.
10:33C'est un coup de gueule contre les maires
10:35qui passent leur temps à dire
10:37« Chez moi, je n'ai pas augmenté la taxe foncière ».
10:39Juste pour rappeler le mécanisme
10:41de la taxe foncière, c'est vraiment
10:43très simple. Vous avez une part
10:45qui est basée sur l'inflation
10:47et une part qui est décidée au niveau des collectivités.
10:49La part qui est
10:51annexée sur l'inflation augmente
10:53de 3,9%
10:55cette année. Dans toutes les communes, les propriétaires
10:57vont payer au moins 3,9%,
10:59vont subir une augmentation d'au moins
11:013,9%.
11:03Vous avez des maires qui ont le choix, soit ils votent
11:05une augmentation, soit ils votent une baisse,
11:07soit ils stabilisent les taux,
11:09ce qui est à peu près le cas dans 81%
11:11des communes cette année où les taux vont rester similaires.
11:13Mais ce qui me gêne beaucoup, c'est que
11:15les maires disent « Voyez, chez moi,
11:17je n'ai pas augmenté les taux », mais en revanche,
11:19ils sont bien contents de bénéficier de l'augmentation
11:21de 3,9% décidée au niveau
11:23national, argent qu'ils vont
11:25encaisser. J'ai envie de mettre au défi
11:27les maires qui disent « Dans ma commune,
11:29la taxe foncière
11:31comme on n'a pas augmenté, je vous propose,
11:33puisque l'augmentation est de 3,9%
11:35au niveau national, de baisser
11:37vos taux à hauteur de cette augmentation
11:39pour pouvoir dire les yeux
11:41dans les yeux à vos concitoyens, vos administrés
11:43« Dans ma commune, non, on n'a pas
11:45augmenté la taxe foncière ».
11:47Réaction ?
11:49C'est un reste débat, parce qu'il y a
11:51la taxe foncière et la taxe d'habitation aussi qui a été supprimée,
11:53je crois que c'était une erreur.
11:55Je crois qu'il faut prendre les collectivités
11:57pour des adultes, pour des collectivités adultes.
11:59Et le fait qu'on ait réduit
12:01leur marge de prélèvement de l'impôt
12:03et qu'on leur dise, parce qu'au final,
12:05comme Bruno Le Maire dit, il y a des dérapages
12:07dans les collectivités, c'est insultant.
12:09Parce que franchement, au quotidien, c'est bien
12:11des collectivités qui se serrent les coudes
12:13et qui surtout serrent les dépenses
12:15parce qu'on doit être à l'équilibre, c'est quand même des départements,
12:17c'est quand même des communes, etc.
12:19Donc moi je pense qu'il faut passer un peu à l'âge adulte,
12:21donner la possibilité aux collectivités
12:23de prélever l'impôt comme elles le souhaitent
12:25et ensuite les citoyens jugeront.
12:27Et qu'en face, ils trouvent qu'il n'y a pas le service qu'ils veulent.
12:29Ils responsabilisent absolument les élus.
12:31Et ce qu'il faut bien comprendre, c'est que depuis
12:33plusieurs années, vous avez une espèce de recentralisation
12:35de l'impôt et aujourd'hui, c'est l'État
12:37qui collecte l'impôt plus que les collectivités.
12:39Et donc du coup, les collectivités sont presque
12:41sous perfusion de l'argent
12:43transféré par l'État.
12:45Et ça génère beaucoup de frustration, d'incompréhension des habitants et d'air de colère.
12:47Alors Stéphane nous dit,
12:49quand les communes refont la route pour voir passer le Tour de France,
12:51voilà votre taxe foncière.
12:53Karine, elle nous dit qu'elle est dans
12:55l'Aupe, dans un village de 1200 habitants
12:57qui a une boucherie,
12:59une boulangerie, une supérette,
13:01un médecin, une pharmacie,
13:03un cabinet infirmier.
13:05Et Martine qui nous disait également qu'il y avait
13:07une ville, elle est dans le Tarn,
13:09dans un village, oui, 1270
13:11habitants.
13:13Heureusement qu'il y a des villages et des communes
13:15qui vivent, dans lesquels il y a des commerces,
13:17etc. Ce qui est vrai, c'est qu'il y a
13:19aujourd'hui un assèchement qui profite
13:21à certains bourgs au détriment des autres.
13:23Et voilà, il y a des inégalités au sein
13:25de la ruralité. Moi je peux vous prendre deux exemples
13:27que Jérôme Fourquet cite dans son étude de l'IFOP.
13:29J'ai deux villages, puis Lévesque et Preissac.
13:31Il y en a un qui est magnifique, mais qui est
13:33en pente et qui se casse la figure au niveau de l'offre commerciale.
13:35L'autre qui est plat, qui a un patrimoine
13:37moins exceptionnel, mais où c'est plus facile de construire.
13:39Mais il y en a un qui se développe à fond,
13:41avec une maison de médecins, plein de médecins, des commerces.
13:43L'autre qui se meurt. Les deux avaient voté
13:45François Hollande 57% en 2012.
13:4710 ans après, c'est
13:4960% pour le RN d'un côté, et de l'autre
13:51ça se distribue entre Macron, la gauche...
13:53Voilà, il n'y a pas de secret.
13:55Il y a des déséquilibres aussi au sein de la ruralité.
13:57Et qu'est-ce que vous pensez des maisons France Service ?
13:59Je pense que, honnêtement, c'est une bonne chose.
14:01Heureusement qu'on les a faites, parce que ça rend, pour le coup,
14:03pas mal de service aux habitants.
14:05Il y a encore du boulot pour y amener des personnes
14:07dépendantes, des personnes âgées, etc.
14:09Mais moi ce que je crains, c'est que ce soit, finalement,
14:11un peu le prétexte et l'excuse pour ne pas faire autre chose.
14:13C'est quelque part, bon ben, on va faire...
14:15On fait des lignes TGV, bon, leur train du quotidien,
14:17on s'en fout. On met des CHU,
14:19des aires médicaux, c'est pas grave. Mais de toute façon,
14:21ils ont France Service, tout va bien.
14:23Ce côté où on fait quelque chose, et on part du principe
14:25que ça suffit pour régler tous les problèmes, moi, ça me pose
14:27un souci, pour le coup, de vérité,
14:29de langage de vérité aux Français.
14:31Joseph, c'est un coup de cœur pour une émission de télé.
14:33C'est un coup de cœur, parsemé aussi
14:35un petit peu de quelques coups de gueule.
14:37C'est l'émission d'Hugo Clément,
14:39d'hier soir, sur Le Front, concernant
14:41la face cachée, on va dire, de l'industrie du carton.
14:43Alors, il y a des éléments,
14:45beaucoup d'éléments, d'ailleurs, qui ont été évoqués.
14:47C'est plastique contre carton, c'est ça ?
14:49Alors, moi, je suis pas pour
14:51la guerre des matériaux, justement. Mais ce que je me rappelle,
14:53c'est qu'à l'époque, justement,
14:55et le plastique bashing, je sais pas qu'il a disparu,
14:57mais on va dire, autant fort,
14:59l'industrie du carton, on va dire, n'a pas eu l'élégance,
15:01on va dire, de dire, écoutez, on va être solidaires
15:03avec nos amis du plastique.
15:05Sauf qu'à l'époque, moi, je leur avais dit, j'ai eu des interventions,
15:07notamment au Conseil National de l'Emballage,
15:09qui regroupe l'ensemble des matériaux, et pas que le plastique,
15:11mais il y a aussi le carton, l'alu et le verre,
15:13et j'ai dit, vous serez les prochains.
15:15J'ai dit, aujourd'hui, vous avez des attaques, on va dire,
15:17contre la croissance. Moi, j'ai besoin,
15:19j'utilise moi-même du carton dans le quotidien,
15:21c'est pour des déménagements, je suis pas contre le carton,
15:23j'utilise de l'aluminium,
15:25j'utilise aussi du verre, et j'utiliserai,
15:27bien entendu, du plastique.
15:29Et aujourd'hui, effectivement, alors, des éléments
15:31qui ont été apportés en disant, oui, le carton est moins
15:33écologique, en fait, que le plastique, sur le bilan CO2,
15:35c'est vrai, j'ai envie de dire,
15:37c'est pas un mensonge. Mario Draghi,
15:39d'ailleurs, dans son rapport, avait indiqué que le plastique
15:41était le matériau qui émettait le moins
15:43d'émissions de gaz à effet de serre, on va dire, par rapport à tous les autres.
15:45Que le fait que le carton utilise
15:47de l'eau, que le carton, effectivement, a des problèmes.
15:49Mais le coup de gueule, surtout, et ce que je constate,
15:51c'est que ce qu'on a reproché, on va dire,
15:53au plastique, on le retrouve, en fait, au carton,
15:55c'est-à-dire qu'on a un problème viscéral
15:57en France dans la gestion des déchets.
15:59C'est-à-dire qu'aujourd'hui, on se rend compte que le plastique
16:01n'est pas bien recyclé, que le carton, apparemment,
16:03tout n'est pas recyclé ici.
16:05Et en l'occurrence, sur ce point
16:07de vue-là, il y a aussi un petit peu
16:09les collectivités, il y a aussi l'État,
16:11il y a aussi les services des entreprises qui gèrent, justement,
16:13les gestions des déchets, qui ont cette responsabilité-là.
16:15Et j'espère que cette émission,
16:17en tous les cas, va faire prendre en compte qu'on n'est pas dans un problème
16:19de matériaux, mais qu'on est dans un problème beaucoup
16:21plus large, dans lequel il faut
16:23vraiment une politique environnementale
16:25stable et surtout
16:27circulaire. Chose qu'on n'a pas aujourd'hui.
16:29Allez, on va marquer une pause. On se retrouve
16:31dans un instant, on va parler de la
16:33destitution d'Emmanuel Macron et puis du
16:35prix de la dissolution. J'ai vu ça dans Contribuable,
16:37vous associez. Je pense que vous allez
16:39tomber de l'armoire. À tout de suite.
16:41Sud Radio. Parlons
16:43vrai. Parlons vrai. Sud Radio.
16:45Allez, on continue
16:47d'avancer dans nos débats.
16:49Juste avant de vous donner la parole, Alex, moi, je voudrais
16:51avoir une pensée pour
16:53toutes les proches
16:55des victimes de Charlie Hebdo, puisque
16:57le procès de Peter Sheriff
16:59se tient en ce moment même.
17:01Enfin, ça a commencé hier devant une cour d'assises
17:03spéciale. C'est l'un des
17:05complices des frères
17:07Kouachi. Il aurait même facilité
17:09l'accès
17:11au groupe Al-Qaïda dans la péninsule
17:13arabique d'un des frères
17:15Kouachi. Il a été arrêté
17:17et donc il est en train d'être
17:19jugé, mais il a refusé de prendre la parole.
17:21Et je pense à toutes les familles des victimes
17:23qui se retrouvent avec un nouveau procès
17:25à revivre ces moments pénibles
17:27et douloureux.
17:29Il a perpétré des
17:31attentats au Yémen.
17:33Je pense que c'est important
17:35de dire qu'il y a ce procès qui se tient
17:37et donc il refuse de parler.
17:39On va suivre ça, ça va durer un certain temps.
17:41Vous, Alex,
17:43c'était un coup de cœur.
17:45Pour changer un petit peu.
17:47Rapidement, c'est juste que
17:49j'ai été ébloui, émerveillé.
17:51Parce que je vois tes gueules, donc je pense
17:53que c'est un peu ironique.
17:55Non, pas du tout. C'est vraiment un coup de cœur
17:57touché par Axel
17:59Saint-Firel.
18:01Qui est
18:03une mezzo-soprano qui a chanté
18:05la marseillaise.
18:07Et la cérémonie clôture aussi
18:09samedi.
18:11Et j'ai été vraiment impressionné.
18:13J'ai trouvé la marseillaise magnifiquement chantée.
18:15Je voulais juste lui faire un clin d'œil.
18:17Parce que c'est vrai que je faisais partie de ceux
18:19qui ne voulaient pas, qui en avaient marre des Jeux Olympiques.
18:21J'ai adoré.
18:23J'ai adoré.
18:25C'est bon, c'est passé les Jeux Olympiques, les Jeux Paralympiques.
18:27On ne va pas non plus faire une cérémonie
18:29pour remercier tout le monde.
18:31Et puis après, on va remercier tout le monde qui a remercié tout le monde.
18:33Mais j'avoue que, franchement, la cérémonie de samedi était
18:35superbe. Et cette chanteuse,
18:37mezzo-soprano, originaire des Outre-mer,
18:39qui a chanté la marseillaise
18:41magnifiquement bien. C'est aussi ça la France.
18:43Et je voulais faire un clin d'œil là-dessus.
18:45On l'a un peu déclinguée hier, la cérémonie.
18:47En faisant que c'était un peu l'hommage de Macron
18:49Qui ne saute pas n'est pas français.
18:51Voilà, qui ne saute pas n'est pas français.
18:53On est toujours gna gna gna.
18:55Non mais voilà, c'est pas très grave.
18:57On m'avait mis sur ma feuille, coup de gueule contre Villepin à la Fête de l'Humanité.
18:59Je peux vous le faire aussi. Allez-y.
19:01Avec grand plaisir. Le coup de gueule contre
19:03Dominique de Villepin,
19:05franchement, ça va ouvrir un peu votre débat
19:07d'après sur les Français ne se sentent plus de gauche.
19:09En même temps, c'est normal. Quand vous avez Dominique
19:11de Villepin qui débarque à la Fête de l'Humanité
19:13samedi après-midi pour
19:15donner un discours et se faire acclamer
19:17par des gens qui ont hué François Ruffin juste avant,
19:19très objectivement, vous comprenez
19:21que les Français se sentent de moins en moins de gauche.
19:23Dominique de Villepin, ce qu'il a fait samedi, mais ce qu'il fait
19:25depuis quelques jours, c'est honteux.
19:27C'est scandaleux. Il va à la pêche aux voix.
19:29Je ne sais pas quelles sont ses ambitions, mais
19:31parler de destitution, quand on est quand même celui
19:33qui a fait la destitution en 1997,
19:35qui a foutu Jacques Chirac
19:37entre guillemets dans le pétrin en 97
19:39et dire, venez donner des leçons
19:4120 ans plus tard en disant qu'il ne fallait pas la faire.
19:43Déjà, je trouve ça un peu maladroit.
19:45C'est un mot
19:47même plutôt gentil, mais son discours sur Gaza,
19:49derrière,
19:51où il donne son avis
19:53sur ce qui se passe à Gaza, alors qu'on
19:55connaît quand même ses liens avec le
19:57Qatar, où il parle de 40 000 morts
19:59sans jamais citer le fait que ce soit des chiffres du Hamas.
20:01Pour lui, il y a 40 000 morts.
20:03Il emploie le mot de vengeance
20:05pour parler de ce que fait l'État d'Israël.
20:07On est dans une guerre, on peut en parler de cette guerre,
20:09et c'est même important d'en parler, parce que certainement
20:11qu'il y a des lois qui ne sont pas respectées par l'État d'Israël
20:13dans cette guerre. Mais c'est une guerre, ce n'est pas une vengeance.
20:15Vous avez le 7 octobre dernier,
20:17dans quelques semaines, on fêtera,
20:19on commermera, pardon,
20:21l'année de ce drame atroce.
20:23Vous avez un ancien Premier ministre qui
20:25quand même déambule
20:27dans le fait de l'humanité, aux côtés de Salah Amouri.
20:29Vous savez qui est Salah Amouri.
20:31Salah Amouri, il est quand même membre du FPLP
20:33qui est un mouvement terroriste accusé
20:35d'avoir organisé, d'avoir
20:37imaginé l'assassinat d'un rabbin,
20:39du grand rabbin d'Israël, en l'occurrence.
20:41Et vous avez un ancien Premier ministre qui va parler,
20:43qui va rigoler avec des gens
20:45qui sont là, qui disent qu'ils ne sont pas fascistes
20:47devant François Ruffin.
20:49Franchement, pour moi, tout ça c'est lunaire.
20:51Donc ça c'est un vrai coup de gueule, parce que je trouve
20:53qu'il dévalorise la politique
20:55cet homme aujourd'hui.
20:57J'ai l'impression que Dominique de Villepin, on ne sait plus,
20:59l'habite depuis un moment, donc je ne pense pas que ce soit une droitisation
21:01en l'occurrence. Je pense que c'est plutôt une gauchisation
21:03de Dominique de Villepin depuis très longtemps.
21:05Dominique de Villepin, quand il était en guerre
21:07contre Sarkozy,
21:09il allait draguer les quartiers populaires.
21:11On le voyait en banlieue.
21:13En étant l'incarnation de l'anti-Sarkozy.
21:15Donc moi, je pense que
21:17Dominique de Villepin, depuis très longtemps,
21:19il déteste tellement la droite qu'il devient de gauche.
21:21Mais je suis d'accord avec Alex, ça en dit long
21:23aussi sur la gauche. Parce que la gauche,
21:25Dominique de Villepin, c'est à la fois Gaza
21:27et c'est aussi le contrat premier embauche.
21:29Je fais partie de la génération qui a grandi quand même dans des manifs
21:31où on critiquait ce contrat premier embauche
21:33où des jeunes allaient être embauchés
21:35dans des conditions bien pires que les autres.
21:37C'est quand même deux ans.
21:39Deux périodes d'essai. Vous avez raison de le rappeler.
21:41Et quand même que la gauche
21:43se dise, entre sa position
21:45sur Gaza et la position sur le contrat
21:47premier embauche, c'est-à-dire une position sociale,
21:49on oublie les questions sociales et on va
21:51sur Gaza. Et c'est notre Dieu vivant,
21:53on l'applaudit tous et on siffle ruffin.
21:55Mais ça en dit très long sur ce que sont devenus
21:57les priorités de la gauche aujourd'hui, à qui
21:59elle parle, à qui elle veut parler et qui elle défend dans ce pays.
22:01Moi, j'ai rien contre des prises de position
22:03qu'on peut avoir sur effectivement ce conflit-là.
22:05Mais parler à ce point du conflit
22:07et oublier à côté les questions sociales, et notamment
22:09par rapport aux jeunes, et on voit leur situation aujourd'hui,
22:11ben pardon, mais ça en dit long sur ce que devient la gauche.
22:13Oui, ben c'est... Vous vouliez réagir, Joseph ?
22:15Je pense que la sympathie
22:17peut-être qu'il peut susciter,
22:19on va dire, auprès du Moyen-Orient
22:21ou des populations peut-être du Maghreb, c'est quand même
22:23son fameux discours contre l'intervention
22:25en Irak. Je pense qu'à partir de ce
22:27moment-là, peut-être, effectivement,
22:29il recherche peut-être
22:31de nouveaux clients électoraux,
22:33je ne sais pas, mais en tous les cas, moi, je garde le souvenir
22:35de Dominique de Villepin qui a dit non à la guerre
22:37et je vais rester sur ce souvenir-là
22:39et oublier, on va dire, la suite
22:41de ce qu'il a fait ensuite.
22:42Quand vous le voyez aujourd'hui, même physiquement,
22:44il écume, il est...
22:46Moi, je le sens assez haineux dans sa
22:48manière de s'exprimer.
22:50Non, mais on ne peut pas oublier, Joseph,
22:52ce qu'il dit avant-hier.
22:54Enfin, il a dit non à la guerre à l'Irak.
22:56Tout le monde sait que c'est Jacques Chirac qui a dit non à la guerre à l'Irak.
22:58Enfin, il faut quand même rendre à César ce qui est à César.
23:00C'est Jacques Chirac qui a dit non à la guerre en Irak en 2001.
23:02Dominique de Villepin, il a eu
23:04le bon rôle à ce moment-là, rappelez-vous.
23:06Et il fait son discours à l'ONU.
23:08D'ailleurs, il y a un très bon film qui le raconte, qui est dorsé,
23:10qui est tiré d'une BD, qui est
23:12exceptionnellement interprété par Thierry Lhermitte
23:14et je pense que c'est intéressant à regarder des années plus tard
23:16pour comprendre qui est Dominique de Villepin.
23:18Parce que c'est inspiré de Dominique de Villepin.
23:20Mais aujourd'hui, Dominique de Villepin, il a complètement basculé.
23:22Et il n'a aucune...
23:24Il parle d'Emmanuel Macron, mais excusez-moi de le dire,
23:26Dominique de Villepin, il n'a aucune colonne vertébrale.
23:28Comme vous l'entendez dans des interviews,
23:30il ne parle plus jamais de social,
23:32parce qu'il en a très peu parlé. Et quand il en a parlé, effectivement,
23:34vous l'avez dit en 2006, les Français, les jeunes Français,
23:36et j'en faisais partie aussi de cette génération,
23:38étaient dans la rue pour dire qu'on n'était pas d'accord.
23:40Parce que c'était deux ans de perdus,
23:42parce que vous ne progressiez pas pendant deux ans
23:44dans son idée. C'était le début
23:46de la guerre entre Nicolas Sarkozy et Dominique de Villepin.
23:48Il y a eu l'affaire Clash Crime,
23:50sur Dominique de Villepin. On pourrait revenir
23:52sur la carrière politique. Et une dernière chose,
23:54Dominique de Villepin, il donne des leçons à tout le monde,
23:56mais il n'a jamais été élu. Jamais.
23:58A aucun moment. Il a été nommé
24:00au Quai d'Orsay, il a été nommé Premier ministre.
24:02Mais il n'a jamais affronté le soufrage.
24:04Par contre, il a conseillé Jacques Chirac
24:06de faire la destitution en 1997.
24:08Ça a permis à la gauche d'arriver aux responsabilités.
24:10Donc l'alternance a toujours du bon, d'une certaine manière.
24:12Mais en tout cas,
24:14beaucoup de leçons pour pas grande carrière.
24:16Et ça nous amène effectivement sur l'étude IFOP.
24:18Alors c'est pour l'humanité, c'est pas pour
24:20Fils du Ciel et IFOP Opinion.
24:22Donc aujourd'hui,
24:24de moins en moins de personnes se déclarent
24:26de gauche. 44%
24:28contre
24:3043% en 2023.
24:32Et à droite,
24:34ceux qui se considèrent de droite,
24:3656%. Donc on a une France qui se dit
24:38à droite. C'est pour
24:40l'humanité, c'est l'humanité qui donne
24:42ce chiffre.
24:44C'est quoi être de gauche ?
24:46Je viens du Mans, j'en parlais avec Rémi tout à l'heure.
24:48Le maire, c'est Stéphane Le Foll.
24:50J'ai le sentiment d'être dans une ville
24:52plutôt à gauche ou même plutôt à droite.
24:54C'est quoi la gauche
24:56aujourd'hui ? Est-ce que la gauche, c'est ceux qui sont
24:58contre la réindustrialisation, contre la croissance ?
25:00Là, en l'occurrence,
25:02il y a plusieurs gauches. Vous avez le Parti
25:04communiste qui a quand même encore gardé un petit peu
25:06ce souci des travailleurs et des ouvriers.
25:08Vous avez une autre gauche qui,
25:10en l'occurrence, l'a oublié.
25:12Moi, quand François Hollande était
25:14aux manettes,
25:16j'estimais que c'était un président qui était plutôt libéral
25:18et qui n'était pas forcément
25:20totalement à gauche, mais qui convenait
25:22au niveau entreprise.
25:24Aujourd'hui, la gauche et l'image qu'elle donne
25:26aujourd'hui, c'est effectivement
25:28les discours de haine
25:30et de l'antisémitisme qui ressort.
25:32C'est des attaques
25:34contre l'économie, contre l'industrie et l'idéologie.
25:36Je pense qu'effectivement,
25:38il y a une grande refondation
25:40de la gauche à mener pour retrouver
25:42ses lettres de noblesse.
25:44Petite pause et on se retrouve dans un instant.
25:46On va parler des destitutions
25:48et de bien d'autres sujets. A tout de suite.
26:00Nous parlions de ce sondage
26:02IFOP pour l'humanité
26:04qui fait état
26:06d'une séquence politique
26:08assez dense, d'une opinion politique
26:10assez particulière.
26:12Malgré la victoire du Front
26:14populaire, du nouveau Front
26:16populaire aux élections législatives,
26:18il y a toujours aujourd'hui moins de personnes
26:20qui se déclarent de gauche que de droite.
26:2256% se déclarent de droite
26:24contre 44% de gauche.
26:26Mais il n'y a jamais eu autant de personnes
26:28de gauche qui se déclarent fiers de l'aide.
26:3074% et qui considèrent
26:32que la gauche peut gouverner sans
26:34se renier. 81%. Vous voulez
26:36réagir ? Oui, moi cette étude m'intéresse et j'aimerais
26:38l'avoir dans le détail. Je n'ai pas encore pu le faire.
26:40Je pense qu'il doit y avoir des écarts assez importants
26:42en particulier entre territoires.
26:44Moi je suis convaincu qu'on a dans les centres-villes
26:46des métropoles et dans les quartiers populaires des métropoles
26:48beaucoup de Français qui se disent de gauche
26:50qui se sentent de gauche parce que la gauche leur parle.
26:52Si vous prenez dans mon village de 1850
26:54habitants, des gens que je vais croiser au café
26:56au marché, au loto, qui vont me dire
26:58je me sens de gauche et je suis fier de l'être, là j'en ai plus du tout.
27:00C'est-à-dire que là par rapport à il y a 10 ou 15 ans
27:02ces gens-là ils ont disparu.
27:04Et ce que tu disais Alex sur Mélenchon
27:06c'est symptomatique de ça. Quand il t'explique
27:08il explique plutôt à une militante
27:10insoumise l'importance des quartiers populaires
27:12et la jeunesse. Mais au moins il est honnête.
27:14Et le reste, il dit, je cite
27:16le reste, laissez tomber
27:18il faut parler à ceux qui ont besoin d'une politique de gauche.
27:20Mais c'est scandaleux. C'est une insulte
27:22d'une part à tous ces territoires
27:24dont effectivement il se fout. C'est une insulte
27:26aux militants et aux élus locaux de gauche
27:28qui se battent tous les jours pour dire
27:30à nos voisins, à nos cousins parfois, à des membres de notre famille
27:32mais laisse tomber Marine et Jordan, c'est une arnaque
27:34c'est pas eux qui vont sortir de tes problèmes.
27:36Mais ça il n'en a rien à faire. Et c'est une insulte
27:38par ailleurs, c'est un mépris, une méconnaissance
27:40de ces territoires. De quoi on a besoin
27:42dans ces territoires ? De services publics
27:44tu l'as dit. On a besoin d'un hôpital qui fonctionne
27:46de médecins, d'une école qui tient debout, de classes qui arrêtent de fermer
27:48on a besoin d'investir dans une agriculture
27:50de l'agroécologie, etc.
27:52C'est la gauche qui va défendre ça. Donc moi je pense
27:54qu'aujourd'hui ce sondage il est intéressant
27:56parce que je pense que s'ils ne se sentent pas forcément de gauche
27:58en réalité au fond d'eux
28:00les valeurs de gauche ça ne les dérange pas
28:02au contraire. Et aujourd'hui si on regarde
28:04les statistiques, les résultats des élections
28:06législatives, c'est clair. On n'a que 31
28:08députés du NFP qui sont issus de zones
28:10rurales. CQFD. Donc si la gauche
28:12maintenant son choix stratégique c'est de dire
28:14on laisse tomber les campagnes, on mise sur
28:16les quartiers les centres-villes des métropoles, il ne faudra pas
28:18s'étonner. Cette étude-là, on la trouvera
28:20plutôt bonne dans quelques années parce que le score baissera encore
28:22plus dans nos territoires.
28:24Si je dois être un peu taquin, je
28:26demande à Emile, alors si vraiment Mélenchon c'est l'horreur
28:28et les stratégies du NFP sont
28:30très mauvaises, pourquoi vous avez fait alliance avec vous ?
28:32Avec eux ? Je veux dire, je ne comprends pas.
28:34Si c'est la catastrophe. Et ce que dit Mélenchon,
28:36il le dit déjà depuis des années. Donc je ne comprends pas pourquoi...
28:38Ce n'est pas nouveau. Voilà, il y a un nouveau sous le soleil
28:40donc pourquoi cette alliance ? Premier point. Deuxième point,
28:42en fait, je crois qu'on parle de
28:44droitisation des Français
28:46et quand on regarde l'enquête, en fait
28:48on voit qu'en 2024
28:50ils sont 44% à se dire de gauche
28:52mais il y a 10 ans, donc en 2014,
28:54ils étaient 47%. Donc c'est pas
28:56un effondrement, on est passé de 47% à
28:5844%. Troisièmement,
29:00j'ai l'impression que ça dépend un peu de quoi on parle.
29:02Si on parle des sujets un peu sociétaux,
29:04moi j'ai plutôt l'impression
29:06que la France va plutôt vers la gauche.
29:08Que ce soit sur l'IVG,
29:10que ce soit sur les sujets du mariage pour tous,
29:12que ce soit sur la déchristianisation globale
29:14de la France, moi j'ai l'impression que sur ces sujets-là,
29:16ça va plutôt à gauche. Sur le sujet économique...
29:18Sur le sujet de société, je pense qu'il n'y a pas
29:20vraiment de débat. Sur le sujet économique,
29:22je suis plutôt partagé parce
29:24qu'on voit que la valeur de travail est plutôt
29:26dévalorisée, je crois,
29:28à cause des 35 heures,
29:30à cause du Covid, par exemple.
29:32Et en revanche, on sent qu'il y a de plus en plus de Français
29:34qui sont exaspérés par le fait de payer
29:36beaucoup d'impôts et qu'on ne s'attaque jamais à la dépense publique.
29:38En revanche, et c'est là où je vois
29:40plutôt une droitisation de la société, c'est sur le sujet régalien.
29:42Sur le sujet de sécurité et sur le sujet
29:44de migration, il est évident
29:46que le balancier est plutôt
29:48vers la droite. Donc autrement dit,
29:50puisqu'on a un retour
29:52en force des sujets régaliens,
29:54oui, c'est vrai que la France se
29:56droitise. En revanche, sur les autres sujets, j'ai vraiment
29:58pas l'impression.
30:00Aujourd'hui, de toute façon, la priorité, c'est la sécurité,
30:02c'est effectivement
30:04la sécurité des citoyens, et je pense qu'effectivement
30:06les sujets, on va dire, sociétaux,
30:08sont secondaires aujourd'hui. Mais encore,
30:10j'ai envie de dire, on a à quelle gauche ? Quand je vous entendais
30:12parler, cher Émile, c'est François Ruffin,
30:14on est sur les positions
30:16de François Ruffin là-dessus, mais
30:18on va dire qu'on a des gauches maintenant, ce que disait
30:20Manuel Valls, on a des gauches
30:22irréconciliables, et là je crois qu'on en a
30:24une grande mosaïque à ce sujet.
30:26Juste simplement
30:28pour répondre, et je vais le faire à la place de Rémi,
30:30sur pourquoi Allianz ?
30:32Il y a quelque chose qu'on oublie quand même,
30:34et dont personne ne parle dans le débat, et je suis
30:36assez surpris. Pour moi, c'est
30:38une opportunité aussi. Vous avez
30:40eu des élections européennes où le Parti
30:42socialiste a fait un score
30:44avec plein d'autres mouvements qui étaient très
30:46importants. Mais le Parti socialiste, il s'attendait
30:48pas à avoir deux autres élections derrière.
30:50Économiquement parlant, c'était pas viable.
30:52Et ça, personne n'en parle. Et donc,
30:54moi, j'ai une théorie,
30:56mais je peux me tromper, et je comprends pas qu'on la mette pas
30:58plus en avant, c'est aussi que le Parti socialiste
31:00ne pouvait pas faire une deuxième campagne
31:02derrière, économiquement. On n'allait
31:04pas lui prêter d'argent. Il faut
31:06en parler. Alors que la France insoumise
31:08est très solide économiquement. La France
31:10insoumise, il faut savoir, ils ont leur siège propriétaire
31:12en Paris, les banques leur prêtent,
31:14ils étaient capables d'assumer deux tours
31:16d'élections législatives derrière, et de pouvoir
31:18accompagner une campagne, et c'est pour ça qu'ils ont
31:20pris le leadership derrière. Et c'est aussi ça
31:22la politique. Le nerf de toute entreprise,
31:24et vous le savez, c'est l'argent.
31:26Et je pense qu'il faut quand même en parler de ça.
31:28Je suis d'accord avec toi,
31:30Alex, certainement sur le sujet budgétaire,
31:32mais néanmoins, ma théorie,
31:34elle est peut-être plus cynique, c'est qu'en fait, ils ont fait ça
31:36uniquement pour avoir des places. Et d'ailleurs, ça a payé,
31:38puisqu'ils ont fait quasiment plus de députés.
31:40C'est pas que cynique. Moi, j'ai été
31:42candidat dissident en 2022,
31:44donc on peut pas m'accuser. J'étais opposé
31:46à la NUPES à l'époque,
31:48et donc j'ai été candidat, et j'ai fait quasiment 17%,
31:50alors que, voilà, sur mon seul nom,
31:52j'étais soutenu par aucun parti.
31:54Aujourd'hui, on se retrouve dans quelle situation ? Il y a une tripartition.
31:56Il y a un RN qui est aux portes du pouvoir.
31:58Si en juin, la gauche
32:00n'avait pas fait l'union, le RN n'était pas
32:02à ce niveau-là de député. Il était à
32:04un tiers de député en plus. Donc à ce moment-là,
32:06la gauche, elle se réunit sur l'essentiel. Et ça amène
32:08à une autre question, qui est le mode de scrutin.
32:10Parce que c'est ce scrutin
32:12uniluminal à deux tours, qui oblige
32:14chacun à faire des alliances. Que ce soit le RN
32:16avec d'autres, y compris Ciotti, que ce soit le centre
32:18qui fait toutes les alliances possibles pour ramasser
32:20autant que possible. Et puis la gauche qui se dit
32:22si on ne fait pas l'alliance, on est éliminé
32:24à chaque fois du premier tour. Le débat, il va se poser
32:26autrement si on passe à la proportionnelle. Je sais qu'il y a
32:28une proposition de loi qui a été déposée,
32:30pas uniquement par le RN. Je pense qu'il y aura plusieurs parties,
32:32parce qu'il y a plusieurs façons de faire la proportionnelle.
32:34Les européennes, c'était une proportionnelle.
32:36Quand on donne le choix aux électeurs de gauche de choisir
32:38quelle est l'orientation qu'ils préfèrent, on l'a vu aux européennes,
32:40ils n'ont pas la morte insoumise.
32:42Donc ce n'est pas le mode de scrutin qui doit, je crois, dicter
32:44vos alliances. Ou alors dans ce cas-là,
32:46on met les convictions de côté et à ce moment-là,
32:48on s'allie avec n'importe qui. Mais comprenez
32:50qu'on est un peu perplexe de voir autant taper sur Mélenchon
32:52que vous avez fait alliance avec eux et ensuite de voir
32:54taper sur Macron alors que vous avez fait aussi
32:56une alliance de désistement au deuxième tour.
32:58Comprenez la perplexité des Français.
33:00Un mot sur ce chiffre
33:02de contribuable
33:04associé à propos de la dissolution
33:06qui aurait coûté...
33:08Alors qui aurait coûté 178 millions
33:10puisque, et ça on l'a vu
33:12dans le projet de loi de finances 2024,
33:14c'est à peu près 3,64 euros
33:16par électeur inscrit
33:18que coûte une élection législative. Donc oui,
33:20on dépense aussi beaucoup d'argent quand on fait des élections.
33:22Et j'ajoute un point parce que vous avez parlé des maires,
33:24c'est les maires, c'est les mairies qui ont pris
33:26en charge une partie de ce scrutin.
33:28J'ai une amie, Camille Pouponneau, maire de Pibra,
33:30qui a poussé un coup de gueule sur le sujet, mais c'est un scandale.
33:32C'est-à-dire que c'est une décision de l'État central
33:34de provoquer une dissolution
33:36et donc des élections et c'est des maires derrière qui sont déjà étranglés
33:38financièrement qui doivent en assumer
33:40une partie du coût. Mais il est temps que l'État
33:42rembourse le coût de cette élection.
33:44C'est pas aux maires de l'assumer.
33:46Non, ce chiffre est quand même phénoménal.
33:48C'est très important, mais en même temps,
33:50Rémi vient de le dire, la difficulté c'est que
33:52il y a des sujets d'organisation
33:54qui sont monstrueux et surtout
33:56il y a au niveau des collectivités locales
33:58des gens qui sont assignés au bureau de vote
34:00qui sont payés du coup en heures sup
34:02ou en heures complémentaires.
34:04Et donc du coup, d'un point de vue,
34:06plus l'impression des bulletins de vote évidemment,
34:08c'est très important. Donc la démocratie a un prix.
34:10Mais là, j'aurais tendance à dire
34:12faut bien payer pour la démocratie.
34:14Ça a coûté 28 millions d'euros à l'Assemblée nationale.
34:16Oui, parce qu'en plus
34:18il y a eu en heures supplémentaires
34:20en licenciement des assistants parlementaires
34:22enfin bref, il y a plein de frais engendrés.
34:24Mais là, pour le coup,
34:26autant sur la dépense publique
34:28en général, là il faut juste avoir
34:30l'objectif de cet
34:32petit article
34:34c'est de montrer que la démocratie a un prix.
34:36Voilà, c'est juste ça.
34:38Et qu'on ne peut pas comme ça décider d'une dissolution
34:40sans que ça ne coûte rien à personne.
34:42Non mais il va y avoir beaucoup de licenciements
34:44dans les semaines qui viennent sur les conseillers
34:46ministériels. Il va y avoir
34:48de nouvelles personnes au chômage d'un coup.
34:50Ça c'est important quand même, parce que c'est des gens
34:52des jeunes qui sont là
34:54qui donnent quelquefois, il faut bien le dire
34:56alors c'est pas leur vie au sens militaire
34:58du terme, mais leur temps de vie
35:00qui travaillent dans des cabinets
35:02qui du jour au lendemain se retrouvent propulsés dehors
35:04et sur le marché du travail, mais c'est la vie.
35:06Mais du coup, il n'y aura peut-être pas beaucoup de CV pour
35:08le gouvernement Barnier, parce que là c'est pas
35:10un CDD, c'est un CDI, mais vraiment très certain.
35:12C'est un CDI, vous l'avez dit en tout cas.
35:14Un déterminé.
35:16C'est un tracé de l'embauche avec un an de
35:18contrainte de sérieuse décès.
35:20Destitution
35:22d'Emmanuel Macron, un texte
35:24de LFI
35:26qui devrait arriver à l'Assemblée nationale
35:28mais personne ne veut voter
35:30ce texte visiblement. Vous aviez
35:32un avis sur la question
35:34Rémi Branco ?
35:36Sur la destitution ? J'ai pas tout à fait
35:38bien compris la position du Parti Socialiste.
35:40Ce que j'essaie d'en retenir
35:42c'est que, et je crois que là
35:44pour le coup on est absolument d'accord, c'est que
35:46le débat ne se situe pas au niveau du Président de la République.
35:48A partir du moment où
35:50on décide, où on considère qu'il y a eu un déni
35:52démocratique, c'est la position de la gauche, de dire
35:54Emmanuel Macron aurait dû nommer un Premier ministre de gauche
35:56ce que je crois, et qu'on considère
35:58comme le Président de la République commette une erreur
36:00d'un déni démocratique, il faut laisser l'Assemblée
36:02en décider. C'est pas à Macron
36:04qui doit être destitué ou pas, qu'ils mettent
36:06un nouveau gouvernement barnier, et c'est à l'Assemblée de faire
36:08ses choix. Si on considère qu'il faut respecter
36:10le choix des Français, on respecte les députés
36:12qui sont élus, et c'est à eux de faire leur choix.
36:14C'est pourquoi j'ai cru comprendre que, et j'en suis heureux
36:16la totalité des députés, en tout cas socialistes
36:18s'opposeront
36:20à la destitution. Par contre,
36:22ils censureront probablement le gouvernement barnier.
36:24Ça c'est une logique, pour le coup, que comprendront
36:26les Français. Destituer aujourd'hui le Président
36:28ça n'a aucun sens. Juste pour expliquer
36:30ce qu'il se passe sur cette destitution. En gros,
36:32vous avez le bureau de l'Assemblée Nationale qui s'est réuni
36:34ce matin. Vous avez 22 membres dans ce bureau
36:36de l'Assemblée Nationale.
36:38C'est une proposition de la France
36:40insoumise, mais pour qu'elle
36:42puisse être débattue, cette
36:44proposition, il faut que les députés
36:46socialistes qui font partie du NFP
36:48votent pour le débat.
36:50C'est trois votes. Ils sont trois socialistes.
36:52S'ils ne votent pas, cette proposition
36:54ne sera pas débattue. Donc,
36:56oui, c'est super. Les socialistes
36:58au final ne voteront pas cette destitution. C'est génial.
37:00Mais là, vous savez, ils font un peu du Macron,
37:02les socialistes, en même temps. On ne va pas mettre
37:04le débat, mais en même temps, on ne votera pas
37:06après la destitution.
37:08Enfin, comme d'hab', avec les socialistes aussi,
37:10c'est pas clair.
37:12Vous avez suivi Joseph Tailleferd ?
37:14Oui, tout à fait. Alors, le fait qu'il y ait une proposition
37:16de destitution, il n'aura pas été le premier.
37:18Il y avait déjà eu... LR avait déposé
37:20une époque contre François Hollande.
37:22Quelle est la motivation, surtout ?
37:24Quelle est la faute qu'on reproche à Emmanuel Macron ?
37:26Je pense déjà que
37:28l'angle d'attaque qui a été choisi,
37:30c'est-à-dire ne pas désigner
37:32Lucie Castex ou quelqu'un issu
37:34du Nouveau Front Populaire,
37:36en soi, est-ce que c'est une faute ?
37:38Ça fait quand même partie des prérogatives du Président de choisir
37:40qui il veut ou qui elle veut comme Premier ministre.
37:42Donc, en l'occurrence,
37:44déjà, sur le fond, il y a un problème.
37:46Après qu'il y ait un débat là-dessus,
37:48ce sera toujours intéressant
37:50d'écouter, de regarder, mais je ne vous cache pas que si
37:52effectivement, on aurait été
37:54dans une situation beaucoup plus sérieuse des destitutions,
37:56c'est quelque chose qui est extrêmement
37:58négatif pour le climat des affaires. Aujourd'hui, les entreprises
38:00ont besoin de stabilité.
38:02Ils ont besoin de pouvoir avoir de la visibilité
38:04sur ce qui peut se passer.
38:06Et c'est surtout, je pense, vis-à-vis de l'international,
38:08plus qu'en France, à mon avis, que cette histoire
38:10de destitution peut avoir un impact
38:12parce que tout de suite, c'est le mot impeachment
38:14et ça résonne un peu à l'américaine
38:16et on a l'impression que c'est quelque chose de très important.
38:18Donc, ça peut peut-être ruiner un peu notre crédit
38:20à l'extérieur, mais au final, à l'intérieur,
38:22il n'y aura très peu de conséquences.
38:24On marque une pause, on se retrouve dans un instant
38:26avec vous pour continuer nos débats.
38:28Sud Radio.
38:30Parlons vrai.
38:32Parlons vrai. D'accord. Valérie Expert.
38:34Bon, il nous reste encore des sujets
38:36sur la table.
38:38J'avais envie de vous entendre
38:40sur la proposition
38:42du député Jérôme Noury. C'est un député
38:44LR qui veut interdire les parachutages
38:46aux élections législatives.
38:48Il est lui-même élu de
38:50Lornes et il veut déposer,
38:52enfin, il a déposé une proposition de loi organique
38:54visant à interdire cette pratique
38:56parce que cela donne une image déplorable
38:58de la politique. Donc, le parachutage,
39:00on le rappelle, c'est une personne
39:02qui se retrouve à être
39:04candidat dans une région qui n'est pas la sienne
39:06et avec laquelle
39:08il n'a aucune attache.
39:10Alors, vous qui...
39:12Qui est...
39:14Vous n'êtes pas parachuté, justement,
39:16mais vous connaissez bien ce...
39:18Oui, je pense qu'au Parti Socialiste,
39:20à l'époque au RPR, etc.,
39:22on a connu des générations entières d'énarques
39:24qui se faisaient parachuter pour prendre
39:26les meilleures circonscriptions, être sûr d'être après-député,
39:28ministre, etc.
39:30Ce temps-là est révolu. Aujourd'hui, c'est plutôt
39:32des députés RN qui sont parachutés.
39:34Moi, dans mon territoire, dans ma circonscription,
39:36la candidate, personne ne la connaissait. Pourquoi ? Vous n'habitez pas
39:38sur le territoire. Voilà. Donc, le RN
39:40envoie aujourd'hui, pas seulement, mais notamment lui,
39:42beaucoup de candidats et ce n'est pas vraiment des
39:44énarques. Aujourd'hui, si je dois
39:46réfléchir à cette question-là,
39:48je crois qu'on a un vrai problème d'attachement
39:50au territoire, de connaissance du
39:52territoire avec une génération qui est arrivée en 2017
39:54de députés, il faut se dire les choses,
39:56franchement, hors-sol. Moi, je
39:58ne veux pas faire de démagogie par rapport
40:00au parachutage, mais c'est vrai qu'on les voit encore,
40:02ces gens qui font semblant de vivre à la campagne,
40:04qui font semblant d'y aller un peu le week-end pendant les vacances,
40:06qui font trois cartes postales et qui disent, vous voyez, je suis du coin
40:08pour justifier une candidature aux élections législatives.
40:10Moi, je crois qu'il y a un élément essentiel
40:12si on veut retrouver la confiance des Français.
40:14Il faut que les députés, moi, c'est une proposition que je fais,
40:16un député, pour être candidat sur une élection
40:18législative, doit être un élu local.
40:20Pas simplement pour une question de légitimité,
40:22mais parce que quand vous êtes un conseiller municipal
40:24d'un village de 500 habitants, quand vous êtes
40:26un conseiller départemental, même un conseiller régional,
40:28vous voyez les choses un peu différemment.
40:30Quand vous allez voter la loi, vous savez à la fois
40:32la réalité d'un village,
40:34d'une commune, à la fois la réalité
40:36pour des collectivités et à la fois, après, l'intérêt général.
40:38Vous avez les deux. Et la politique, c'est ça,
40:40c'est savoir concilier des intérêts différents,
40:42des visions du monde différentes.
40:44Quand vous n'avez jamais été un élu local
40:46à portée d'engueulade des gens, ça donne des députés hors sol
40:48qui font semblant de faire une permanence tous les 15 jours,
40:50trois semaines, qui repartent à Paris et qui votent
40:52les lois et qui, après, sont étonnés de se faire battre.
40:54Moi, je pense que c'est, aujourd'hui, un préalable
40:56indispensable. Je ne sais pas si c'est dans la proposition
40:58de loi, mais moi, si j'étais député, je ferais cette proposition.
41:00Rémi, je suis tellement d'accord.
41:02Pour le retour du cumul des mandats ?
41:04Non, non, ce cumul existe.
41:06D'accord, très bien.
41:08Plus largement.
41:10Moi, je trouvais ça bien qu'un maire puisse être député ou sénateur
41:12en même temps. Parce qu'il avait
41:14ce rapport à s'administrer
41:16directement et était, comme on dit, à portée d'engueulade.
41:18Et ça, depuis 2014,
41:20je crois, la fin du cumul des mandats, pour moi,
41:22a donné ce qui s'est passé, vous l'avez dit vous-même,
41:24en 2017, des députés complètement hors sol.
41:26Donc, c'est pas mal, la fin
41:28du parachutage électoral. C'est intéressant,
41:30mais d'abord, il faut dire la vérité, ça passera jamais.
41:32Parce que, comme vous l'avez dit, ceux qui pratiquent
41:34le parachutage aujourd'hui, ce sont majoritairement
41:36le RN, et à mon avis, ils vont devoir
41:38le faire encore plus, vu les
41:40énergumènes qu'on a vues se présenter
41:42sur leur liste au mois de juillet dernier.
41:44Donc, ça passera pas, parce que le RN
41:46est en majorité présente, en tout cas pas en majorité,
41:48mais en majorité relative, présent
41:50à l'Assemblée, et d'autres soutiendront le fait que
41:52ça ne passe pas. Mais, ce que vous dites
41:54est intéressant sur le fait qu'il faut qu'on puisse avoir
41:56un mandat local.
41:58Mais plus largement, à mon avis, il faut repenser le système
42:00de l'élu aujourd'hui, de l'élu local
42:02dans sa globalité. Est-ce que le cumul des mandats,
42:04le fait d'avoir mis fin au cumul des mandats,
42:06n'a pas été la plus grosse erreur politique
42:08de ces dix dernières années ? Elle a été faite par François Hollande.
42:10Je crois savoir que vous êtes du Parti Socialiste.
42:12Est-ce que ça n'a pas été une véritable
42:14erreur ? Et est-ce qu'aujourd'hui,
42:16il ne faut pas peut-être, au-delà du parachutage,
42:18proposer un texte un peu plus général ?
42:20Plus général, oui. Qu'est-ce que vous en pensez ?
42:22Moi, je suis pour la mobilité géographique.
42:24Tout à l'heure, on reprochait de ne pas trouver
42:26des personnes qui viennent s'installer à la campagne.
42:28Ça ne me dérange absolument pas. Je ne trouve pas
42:30ça choquant, on va dire, qu'il y ait des députés
42:32ou des personnes qui se candidatent sur des zones qui ne sont pas
42:34initialement les leurs. Ils sont quand même
42:36députés de la nation. Donc, à un moment donné, ils ne sont pas
42:38que députés de leur territoire.
42:40Mais à un moment donné, ils s'expriment en tant que députés du pays.
42:42Aujourd'hui, on a des députés européens
42:44qui sont élus dans les 27 Etats membres
42:46et qui pourtant siègent à Bruxelles ou à Strasbourg.
42:48Donc, on va dire, ce n'est pas quelque chose
42:50qui me choque. Après, les électeurs sont au courant.
42:52Je veux dire, les électeurs savent que la personne
42:54soit elle est du cru, soit elle n'est pas du cru.
42:56Et ils font leur choix, je pense,
42:58en toute conscience
43:00par rapport à ce sujet.
43:02Et ils n'ont pas trop voté aux européennes, comme par hasard.
43:04Oui.
43:06En plus, franchement, ils font leur choix en conscience. Vous savez très bien
43:08que sur les élections législatives, c'est souvent
43:10des campagnes locales, mais aussi très souvent
43:12des campagnes nationales. On vous engage,
43:14on vous enjoint de voter pour
43:16le candidat d'une majorité ou d'une autre.
43:18Donc, moi, honnêtement,
43:20je n'ai pas d'avis. Je ne sais pas. C'est trop
43:22frais dans ma tête pour savoir si le parachutage,
43:24il faut y mettre fin. Parce que quand même, vous avez
43:26des très belles histoires de certains élus,
43:28et on pourrait en citer ce matin,
43:30qui ont été parachutés et qui finalement ont passé leur vie.
43:32Et qui ont même passé leur vie,
43:34se sont attachés à leur ville.
43:36Et même ont lâché leurs mandats
43:38nationaux pour garder leurs mandats locaux.
43:40Il y en a plein, plein, et des gens très connus.
43:42Donc, c'est une question qui est intéressante et qui a le mérite
43:44de soulever.
43:46Dans les grands parachutés, il y a Jacques Chirac,
43:48il y a François Mitterrand.
43:50Ce n'est pas que des illustres inconnus.
43:52Il y avait Mélenchon il y a peu de temps,
43:54il représente à Marseille quand même, alors je ne pense pas qu'il habite Marseille.
43:56Ensuite,
43:58moi je suis assez d'accord
44:00avec vous, avec Joseph.
44:02Je pense que vraiment d'abord,
44:04le député, il est élu de la nation.
44:06Il ne défend pas les intérêts des électeurs de sa circonscription.
44:08Il doit passer
44:10beaucoup de temps dans sa circonscription.
44:12C'est le deuxième point, c'est les électeurs qui choisissent.
44:14Je veux dire, on ne va pas guider
44:16le choix des électeurs
44:18par des règles sur des élections
44:20nationales. Autant localement,
44:22je peux comprendre, autant là,
44:24les conditions pour être député, c'est très simple, c'est avoir 18 ans,
44:26elles sont vraiment légères, avoir une nationalité
44:28française et ne pas être en position
44:30d'inéligibilité. Je reconnais que ce sont
44:32des conditions très
44:34peu contraignantes. Mais néanmoins, encore une fois,
44:36le peuple est souverain. Je veux dire, si les gens
44:38n'ont pas envie de voter pour quelqu'un qui n'habite pas
44:40leur circonscription, ils ne voteront pas pour lui.
44:42Si le député ne va pas en circonscription
44:44et ne répond pas aux aspirations de sa population,
44:46il sera battu l'élection d'après.
44:48Je pense qu'il faut vraiment laisser le peuple souverain
44:50et mettre le moins de critères possibles.
44:52Député de la Nation, je vois bien, mais c'est quand même des mandats locaux.
44:54Député, vous avez des circonscriptions ?
44:56Vous votez la loi.
44:58Mais les lois, elles viennent des territoires.
45:00C'est le début de l'émission.
45:02Je suis d'accord avec vous sur l'histoire du
45:04cumul des mandats. Je pense qu'il n'aurait pas fallu mettre fin
45:06à ce cumul des mandats. Je trouve ça idiot
45:08parce que je suis d'accord, il ne faut pas avoir de député.
45:10En revanche, si les députés sont mauvais,
45:12les gens seront sanctionnés à l'élection
45:14suivante, ou ils ne seront pas élus avant.
45:16Les lois, il faut qu'elles viennent des territoires,
45:18à la demande d'habitants.
45:20Il y a des habitants
45:22qui votent pour des gens qui ne foutent pas
45:24un pied dans leurs circonscriptions, simplement parce qu'ils
45:26sont contents d'avoir leurs députés qui passent à la télé,
45:28qui passent dans les médias, qui passent
45:30à la radio, ou qui posent plein de questions au gouvernement.
45:32Ils sont fiers. Il faut respecter aussi
45:34leur choix.
45:36Je pense qu'il y a un juste milieu. Je voudrais revenir
45:38sur le cumul des mandats. Je pense qu'on est allé trop loin.
45:40On est passé d'un extrême à l'autre.
45:42Et autant, je ne suis pas pour revenir à la situation précédente.
45:44Honnêtement, être maire de Toulouse et député, c'est une blague.
45:46Vous ne pouvez pas être maire de Toulouse et député.
45:48Par contre, vous pouvez être maire depuis l'évêque. Je ne dis pas ça pour moi.
45:50Vous pouvez être maire d'un petit village. Et là, vous allez en avoir des choses à dire.
45:52Parce que ce ne sont quand même pas les mêmes sujets
45:54qu'on fait remonter quand on est local.
45:56Et on revient à notre discussion du début.
45:58Et je pense que la question
46:00aujourd'hui de la représentation politique est importante.
46:02On a aussi beaucoup de territoires qui ont l'impression
46:04qu'on a aujourd'hui une grande majorité de députés qui ne s'intéressent
46:06pas du tout à leur sujet. C'est quand même hallucinant
46:08que la question, par exemple, des déserts médicaux
46:10ait mis autant de temps à revenir
46:12dans le débat public, au niveau des présidentielles,
46:14au niveau des législatives. Si on avait vraiment
46:16des gens qui vivent dans ces coins-là, je peux vous dire
46:18que le sujet numéro un, quand vous faites du porte-à-porte,
46:20ce n'est pas aujourd'hui les débats
46:22sur les JO, des déserts médicaux.
46:24Ça va être évidemment le pouvoir d'achat, le prix du carburant.
46:26Le prix du carburant, il n'y a que l'ORN qui en parle.
46:28C'est quand même hallucinant.
46:30Il faut quand même garder cet ancrage, le retrouver.
46:32Et moi, le fait d'avoir un petit
46:34exécutif local et être député,
46:36je pense que ça enrichit plutôt que ça handicap
46:38le mandat national.
46:40On n'aura pas le temps de traiter le sujet.
46:42J'hésitais à le traiter, puisque Oxfam
46:44a rendu un rapport, Oxfam dirigé par
46:46Cécile Duflo, qui incite,
46:48qui demande à Michel Barnier
46:50de taxer l'héritage des ultra-riches.
46:52Ça, ça concerne les transmissions.
46:5485% disent-ils,
46:56disent cette étude d'Oxfam,
46:58ne payent pas de frais
47:00de succession.
47:02Qu'est-ce que vous en pensez ? Est-ce qu'il faut taxer
47:04les ultra-riches et supprimer les niches
47:06fiscales qui leur permettent d'échapper
47:08à l'impôt sur les successions ?
47:10Moi, je proposerais
47:12une ligne peut-être différente.
47:14C'est peut-être d'instaurer une taxe pour ceux qui n'ont pas
47:16d'enfants. Aujourd'hui,
47:18il faut une politique nataliste.
47:20Il y a plusieurs manières de le faire.
47:22Aujourd'hui, à un moment donné, il y a plusieurs
47:24manières de pouvoir répondre à ce problème des retraites
47:26et tout ce qu'on voit aujourd'hui.
47:28Il y a l'immigration, certes, mais si certains
47:30ne veulent pas de l'immigration, il faut relancer la natalité.
47:32Et à un moment donné,
47:34ceux qui aujourd'hui n'ont pas d'enfants,
47:36on pourrait réfléchir effectivement
47:38à une taxe peut-être spécifique
47:40pour eux et les modalités.
47:42Mais taxer les super héritiers,
47:44c'est quoi un super héritier ? Aujourd'hui,
47:46ils ont la possibilité de partir
47:48et d'optimiser fiscalement, on va dire,
47:50les héritages.
47:52Rien ne sera taxé au final.
47:54Si on a une préférence pour le risque face à la rente,
47:56ce qui est mon cas,
47:58il faut préférer la taxation sur la succession
48:00aux impôts.
48:02C'est ce que disait Emmanuel Macron.
48:04Je vous laisse sur la phrase de Cécile Duflo.
48:06La meilleure façon de devenir milliardaire,
48:08c'est de plus en plus de grandir dans l'utérisme
48:10de la femme d'un milliardaire.
48:12Parce que c'est la femme d'un milliardaire.
48:14La femme elle-même, évidemment, ne peut pas être milliardaire.
48:16Ce qui est hautement...
48:18C'est sexiste.
48:20C'est faux, surtout.
48:22Et c'est complètement faux.
48:24Il y a de plus en plus de gens qui réussissent
48:26et de plus en plus de milliardaires qui déshéritent leurs enfants.
48:28Enfin, pas les déshéritent,
48:30mais comme Warren Buffett ou d'autres
48:32victimes qu'ils doivent...
48:34Je pense que l'enjeu, c'est plutôt de faciliter
48:36les donations, c'est-à-dire
48:38augmenter le taux d'abattement
48:40pour notamment des grands-parents vis-à-vis de leurs petits-enfants.
48:42Puisqu'on sait qu'aujourd'hui, le capital est plutôt
48:44détenu par des retraités.
48:46On sait aussi que les petits-enfants ont besoin d'argent.
48:48Aujourd'hui, on hérite, regardez,
48:50à 55-60 ans.
48:52En 1825, on héritait
48:54à 25-30 ans. Donc autrement dit,
48:56on a besoin d'argent à 25-30 ans.
48:58Donc il faut faciliter, à mon avis, la transmission à ce moment-là
49:00plutôt que de s'attaquer aux successions.
49:02Dernier point, quand on lit un rapport
49:04d'Oxfam, on sait déjà la conclusion. Il faut taxer les riches.
49:06Allez, ce sera le mot de la fin.
49:08Merci à vous. Très bonne journée sur Sud Radio.
49:10A demain.