CNEWS vous propose un rendez-vous 100% politique présenté par Olivier Benkemoun et Julien Pasquet du lundi au jeudi de 21h à minuit.
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00:00:00Madame, Monsieur, bonsoir. 50 jours après la démission du gouvernement Attal, nous n'avons toujours pas de nouveau nom à vous proposer ce soir.
00:00:10Mais nous avons Henri Guaino. Bonsoir Henri Guaino. Bonsoir. Mais nous avons Elisabeth Lévy et Yohann Usahi. Et évidemment, nous avons Julien Pasquier.
00:00:17Bonsoir chers amis. Bonsoir à tous. Ravis de vous retrouver pour ce 100% Politique jusqu'à minuit.
00:00:21Tiens Elisabeth, on vous salue avec la nouvelle Une de Causeur quand même puisque vous nous l'avez amenée.
00:00:24On va la montrer puis elle est d'actualité. Eric Zemmour en Une. La politique est l'ennemi du peuple.
00:00:29C'est vrai que ça n'a rarement été autant d'actualité cette affaire. On se pose une même question tous ensemble.
00:00:35Depuis 50 jours, l'annonce d'un nouveau Premier ministre va-t-elle intervenir un jour ?
00:00:40Il va falloir que ça s'arrête à un moment cette histoire de consultation.
00:00:43Les uns et les autres ont été à de multiples fois consultés par le chef de l'État.
00:00:46Alors on est à quatre noms ce soir mais aucun n'est vérifié ou annoncé.
00:00:50On a parlé beaucoup de Bernard Cazeneuve dont la piste semble s'évanouir un petit peu.
00:00:55Xavier Bertrand reste parmi les favoris. Alors on a deux noms qui ont émergé un petit peu plus favorablement ce soir.
00:01:01Ce sont ceux de David Lissnard, maire de Cannes, président de l'Association des maires de France.
00:01:07Et également Michel Barnier.
00:01:10Ça commence à faire long, ça commence à être presque grotesque cette situation politique dans notre pays enriguéno.
00:01:18Oui, enfin même plus que grotesque, ça devient dramatique.
00:01:24Mais c'est la conséquence de cette dissolution qui n'aurait pas dû avoir lieu,
00:01:31qui n'aurait pas dû en plus avoir lieu dans les circonstances où elle a eu lieu,
00:01:36avec une campagne raccourcie qui a duré trois semaines.
00:01:40La dissolution c'est une arme de dissuasion.
00:01:44C'est donc quelque chose qu'on n'utilise pas, sauf si le gouvernement est renversé.
00:01:49Mais ça sert à dissuasion vis-à-vis de l'Assemblée.
00:01:53Si vous renversez le gouvernement, vous risquez de retourner devant les électeurs.
00:01:58Ça n'était pas le cas, donc on a commencé par trahir l'esprit des institutions.
00:02:03Ensuite on a encore trahi l'esprit des institutions en ne respectant pas une règle élémentaire du parlementarisme.
00:02:12Je rappelle que la Vème République, qu'on le veuille ou non, est un régime parlementaire.
00:02:16Un régime parlementaire puisque le gouvernement est responsable devant l'Assemblée
00:02:21et que le gouvernement peut dissoudre l'Assemblée.
00:02:25Donc ça c'est le propre d'un régime parlementaire.
00:02:28Donc on a trahi à nouveau l'esprit des institutions en ne convoquant pas à l'Élysée
00:02:36les principaux responsables de la coalition qui arrivent en tête en nombre de sièges,
00:02:41en leur demandant un nom.
00:02:44S'ils n'étaient pas capables, on passait à autre chose.
00:02:47Et s'ils en étaient capables, le Président de la République se devait de le nommer.
00:02:52– Qu'est-ce que vous êtes en train de nous dire, Henri Guaino ?
00:02:54Lucie Castex devrait être à Matignon ce soir, depuis un bon moment déjà ?
00:02:57– Oui, ou même, j'aurais même pu décider de nommer Mélenchon parce qu'il était le…
00:03:01Mais la question n'est pas de savoir si ça nous plaît.
00:03:04La question n'est pas de savoir si ça plaît au Président de la République.
00:03:07Le Président de la République n'est pas là pour prévenir une motion de censure.
00:03:13Il est là pour tirer les leçons de ce qui vient de se passer
00:03:18et de façon arithmétique, la question est celle du nombre de sièges.
00:03:22On sait bien qu'il n'y a pas de majorité.
00:03:25Il n'y a qu'une chose qui est certaine dans ce qu'ont dit les Français,
00:03:28c'est plutôt deux choses.
00:03:29Un, ils ne veulent plus du tout qu'il soit de droite, de gauche ou d'ailleurs.
00:03:34Ils ne veulent plus que les choses continuent comme elles continuent depuis 40 ans.
00:03:38Et deuxièmement, ils ont voté une motion de défiance au Président de la République
00:03:43et à sa majorité relative.
00:03:45Donc le Président de la République, il n'est pas là pour choisir le Premier ministre
00:03:49qui lui plaît dans ces circonstances-là.
00:03:51Il n'est pas là pour choisir celui qui éventuellement ne sera pas renversé.
00:03:55Il n'est pas là pour composer sa propre coalition.
00:03:58Il est là pour en tirer les conséquences et c'est à l'Assemblée.
00:04:01– Il est là pour que ça tienne.
00:04:03– Non, non, non, non.
00:04:06– Alors avant de continuer, si vous voulez…
00:04:08– Pas dans les circonstances qui sont celles-ci, il n'est pas là pour que ça tienne.
00:04:16Il désigne…
00:04:17– Mais c'est ce qu'il veut.
00:04:18– Et c'est à l'Assemblée, c'est à l'Assemblée à décider si elle censure ou pas.
00:04:21Et une fois qu'elle aurait fait la démonstration que cette solution n'était pas possible
00:04:26et que tout le monde sait que probablement, très probablement,
00:04:30le gouvernement aurait été censuré, alors à ce moment-là,
00:04:33il a les mains un peu plus libres et c'est plus légitime.
00:04:35Là, on est en train de ruiner la légitimité de la fonction présidentielle.
00:04:38Voilà, pardon.
00:04:39– Élisabeth, on va vous donner la parole, évidemment pour réagir,
00:04:42mais simplement, il y a quatre noms ce soir, on l'a dit.
00:04:46Il y a une question que tout le monde se pose.
00:04:48Mais tout le monde, pourquoi ça bloque ?
00:04:49Mais pourquoi ça bloque ?
00:04:50Pourquoi Bertrand ? Pourquoi ce choix de…
00:04:53– C'est simple.
00:04:54– Attendez, parce que vous allez répondre, mais avant vous,
00:04:56il y a Thomas Bernay qui a passé la journée à l'Élysée.
00:04:59– Pardon, pardon cher Thomas.
00:05:00– Souvenons-les d'écouter.
00:05:02– C'est une journée qui nous aura fait passer par toutes les émotions,
00:05:07ce mercredi d'abord dans l'après-midi.
00:05:09Nous avons cru comprendre qu'il y aurait une nomination
00:05:12d'un Premier ministre à l'issue de cette journée.
00:05:15Et puis, sans qu'on ne sache véritablement pourquoi,
00:05:17cette hypothèse s'est éloignée, avec de nouveaux noms même
00:05:20qui sont apparus dans l'équation.
00:05:22Les noms de Michel Barnier ou encore de David Lysnard,
00:05:25en plus des hypothèses Bernard Cazeneuve et Xavier Bertrand.
00:05:29Une nouvelle illustration que les nominations sont toujours
00:05:32difficiles pour Emmanuel Macron.
00:05:34On se souvient de celle de 2022.
00:05:36À l'époque, Catherine Vautrin devait être la Première ministre.
00:05:39Elle avait même déjà commencé à composer son gouvernement.
00:05:42Et puis, des proches du chef de l'État s'y sont opposés.
00:05:45Et c'est finalement Elisabeth Borne qui avait été nommée.
00:05:48Alors, est-ce qu'on a assisté ce mercredi au même tir de barrage
00:05:51de la part de l'entourage du chef de l'État ?
00:05:53L'avenir nous le dira.
00:05:54En tout cas, c'est la preuve que la nomination est très compliquée
00:05:58pour Emmanuel Macron qui devrait donc continuer les consultations
00:06:01dans les heures, voire les jours qui viennent.
00:06:06Il se rit de nous.
00:06:08Le chef de l'État, il s'amuse.
00:06:12Je ne crois pas, moi.
00:06:13Là, je crois qu'il est pris au piège de sa dissolution.
00:06:16Mais moi, avec toute l'amitié, l'affection et le respect
00:06:20que j'ai pour Henri Guaino, je suis en désaccord avec vous,
00:06:23mon cher Henri.
00:06:24La première chose, c'est que je ne crois pas du tout
00:06:26que les Français aient donné un mandat au Nouveau Front Populaire
00:06:29pour constituer un gouvernement.
00:06:31Et je ne vois pas pourquoi le fait d'être premier,
00:06:33si vous voulez, quand vous n'avez pas une majorité claire,
00:06:36vous donnerait un quelconque avantage vu que vous n'avez zéro majorité.
00:06:39Pour moi, le problème, parce qu'après tout,
00:06:42il aurait pu gagner son pari d'une façon ou d'une autre
00:06:44et tout le monde aurait crié au génie.
00:06:45Le problème, il avait le droit d'utiliser la dissolution.
00:06:48Il s'est peut-être planté, ça, c'est indéniable.
00:06:50Le problème, c'est qu'est-ce qui est allé derrière ?
00:06:53Parce qu'en gros, la dissolution, c'était dire
00:06:55vous voulez l'URN, allez-y, puisque tous les sondages le disent,
00:06:58vous avez voté l'URN, allez-y.
00:06:59Et son idée était de les laisser gouverner,
00:07:02et de les user à Matignon.
00:07:04À ce moment-là, tu ne fais pas le Front Républicain
00:07:06une semaine après.
00:07:07Et ce qui me frappe...
00:07:08Oui, mais enfin, il l'a accepté, je suis désolé.
00:07:11Je finis, Yoann.
00:07:13Pardon.
00:07:14Juste.
00:07:15Ce qui me frappe, moi, aujourd'hui,
00:07:16c'est que, et c'est ça qui rend le spectacle
00:07:18à la fois un peu hilarant, je dois dire, et aterrant,
00:07:20c'est que voilà Marine Le Pen placée dans un rôle de faiseur de roi.
00:07:24Parce que, bien qu'Henri ne soit pas d'accord avec cela,
00:07:27tout le monde considère maintenant que c'est plutôt vers la droite
00:07:29qu'on va avoir une majorité négative.
00:07:32Faiseur ou défaiseur, d'ailleurs.
00:07:33Et Marine Le Pen faisait dès ce matin ses conditions,
00:07:36elle veut ceci, elle ne veut pas cela.
00:07:37Donc des gens...
00:07:38Donc défaiseur, je vois.
00:07:39Des gens.
00:07:40Défaiseur, je vois.
00:07:41Oui, mais non, c'est son abstention, en quelque sorte,
00:07:43qui permettra à un gouvernement de ne pas tomber.
00:07:45Et donc, des gens qui, la semaine dernière,
00:07:47enfin, il y a deux mois, juraient que jamais,
00:07:49au grand Dieu, jamais, ils ne s'approcheraient
00:07:51de cette infâme partie, qu'ils ne voulaient pas
00:07:53de leur voix, ils ne voulaient pas leur parler.
00:07:55Ils n'existaient pas, c'était déplorable.
00:07:57Aujourd'hui, il s'agit de s'élire.
00:07:58Maintenant, ils vont faire la coutume à Marine Le Pen,
00:08:00si vous voulez, et danser.
00:08:02Et le spectacle de Xavier Bertrand,
00:08:04qui a vraiment dit des âneries absolument sidérales
00:08:07sur l'ERN, si vous voulez, faisant la danse du ventre
00:08:09un peu silencieusement, par truchement,
00:08:12autour de Marine Le Pen, est accablant.
00:08:14Et je pose la question à tout le monde.
00:08:16Moi, j'ai quand même un doute avec ce que vous dites,
00:08:18cher Henri, je n'ai pas compris.
00:08:20Oui, il me semble que le rôle du Président de la République
00:08:22aujourd'hui, c'est de nommer un gouvernement
00:08:24qui ne sera pas renversé le lendemain.
00:08:26Mais je ne comprends pas votre lecture des institutions.
00:08:30Constitutionnellement, ce n'est pas son rôle,
00:08:32mais intellectuellement, et s'il veut pérenniser
00:08:35les institutions, il a tout intérêt.
00:08:37Ce qui va se passer, le problème n'est pas de savoir
00:08:39s'il va être renversé le lendemain ou le surlendemain.
00:08:41C'est qu'il n'y a pas de solution.
00:08:43C'est-à-dire qu'il n'y a personne aujourd'hui
00:08:45qui soit capable de rassembler une majorité stable
00:08:50dans cette Assemblée.
00:08:52Vous voulez dire qu'on regarde les noms qui sont encore proposés ?
00:08:55Non, mais même.
00:08:57Pourquoi ? Il n'y a pas de mystère.
00:08:59Le journaliste dit qu'on ne sait pas pourquoi.
00:09:01Mais si on sait pourquoi.
00:09:03On sait ce soir que Bernard Cazeneuve
00:09:05et Xavier Bertrand seraient censurés à 100%.
00:09:08En revanche, David Lissnard et Michel Barnier,
00:09:10c'est moins sûr.
00:09:12Mais il le sera.
00:09:14Il le sera à un moment ou à un autre.
00:09:16Le Président de la République a dit
00:09:18« Non seulement je veux une majorité stable,
00:09:20non seulement je veux quelqu'un qui ne soit pas renversé,
00:09:24qui ne soit pas renversé, censuré.
00:09:27On appelle ça renversé dans un système parlementaire.
00:09:31Mais je veux quelqu'un qui ne remette pas en cause
00:09:36la politique que j'ai menée depuis 2017. »
00:09:39Il y a de moins en moins de candidats.
00:09:43Vous êtes devant une équation qui est insoluble.
00:09:48C'est pour ça qu'il n'y arrive pas.
00:09:50C'est insoluble.
00:09:52Je suis d'accord, c'est insoluble.
00:09:55Quoi qu'il arrive, le Premier ministre qui sera nommé
00:09:58tombera et sera censuré à un moment ou à un autre.
00:10:01L'enjeu pour le Président de la République,
00:10:04c'est qu'il le soit le plus tard possible.
00:10:06En tout cas, qu'il ne le soit pas immédiatement
00:10:08après sa nomination.
00:10:10C'est ce qu'il cherche en réalité.
00:10:12Mais sur la liste que vous montrez...
00:10:14– Peut-être qu'on peut détailler en même temps.
00:10:16David Lister, pour ceux qui ne connaissent pas...
00:10:18– Déjà, on peut en enlever deux.
00:10:19Il y en a deux ce soir qui ne sont plus dans la course.
00:10:21– Cazeneuve et Berfrand, on les écarte.
00:10:23– Parce que le RN, les censurés, c'est bien ça.
00:10:25– Naturellement.
00:10:26– David Lister, maire de Cannes depuis 2014,
00:10:29que nous adore, président de l'Association des maires de France,
00:10:32vice-président du conseil départemental des Alpes-Maritimes.
00:10:35Il a un très bon bilan personnel.
00:10:38Il est un candidat dont on a entendu parfois le non-revenir.
00:10:43– Il est candidat à rien en réalité.
00:10:46Ou le président de la République le choisit.
00:10:48– Est-ce qu'il a l'étoffe ?
00:10:49– Il est RN compatible si vous voulez.
00:10:51Mais pour une partie de la majorité, l'ancienne majorité,
00:10:55par exemple pour l'aile gauche de la Macronie,
00:10:57ça ne conviendrait pas du tout.
00:10:58Et c'est pour ça aujourd'hui qu'il y a eu des blocages aussi.
00:11:00Parce que les proches de Gabriel Attal, notamment,
00:11:03ont fait savoir que pour eux, Xavier Bertrand,
00:11:05ça n'était pas du tout quelque chose d'envisageable.
00:11:08– Je pense que Xavier Bertrand et Bernard Cazeneuve,
00:11:10on peut oublier ce soir.
00:11:11En revanche, David Lyssenaar semble tenir la corde.
00:11:13Enrigueno, je vous ai entendu un peu réagir
00:11:16lorsqu'Yohann disait qu'il était RN compatible.
00:11:19J'ai noté quand même que David Lyssenaar,
00:11:21c'est quelqu'un qui veut diviser par 8 l'immigration illégale,
00:11:23qui veut expulser les délinquants, qui mène la guerre au wokisme.
00:11:26Bon, ça c'est assez RN compatible quand même.
00:11:28– Oui, il y a beaucoup de gens.
00:11:29Alors d'abord, diviser l'immigration par 8,
00:11:31il y a beaucoup de gens qui ont compris.
00:11:33Mais ça ne dit pas du tout comment il va faire.
00:11:35Maintenant, le jour où le RN va déposer une proposition de loi
00:11:40pour abroger la réforme des retraites,
00:11:43je ne crois pas que M. David Lyssenaar va soutenir la proposition de loi.
00:11:48Donc, il faut regarder ce qu'est le…
00:11:52Moi, j'ai beaucoup de respect pour chacun d'entre eux,
00:11:55je les connais tous, simplement,
00:12:00quand on regarde ce qu'est le discours politique de David Lyssenaar,
00:12:03il ne correspond en rien à ce qu'est l'attente politique
00:12:08de la base du RN, de la base électorale du RN.
00:12:11– Michel Barnier, petit lettre,
00:12:13c'est le dernier nom qui est sorti du chapeau en fin de…
00:12:15– Oui, Michel Barnier.
00:12:16– Alors rappelez qu'il a 73 ans, que c'est l'homme du Brexit.
00:12:20– Il se porte très bien.
00:12:21– L'homme du Brexit, ancien ministre aux affaires européennes,
00:12:26aux affaires étrangères, il passait par l'agriculture,
00:12:28voilà, il a un long CV d'homme politique.
00:12:30– C'est un européiste fou, enfin, pas pour lui, mais pour moi.
00:12:33– Je ne suis pas compétitif.
00:12:34– Ton européisme est fou, je veux dire.
00:12:35– C'est un autre aspect du problème,
00:12:38c'est qu'il est plus favorable à l'Union européenne
00:12:43telle qu'elle se construit que Mme Le Pen,
00:12:46c'est une évidence, ou même qu'une partie de la gauche.
00:12:50Alors, c'est un homme très estimé,
00:12:52moi j'ai beaucoup d'amitié pour Michel Barnier,
00:12:56il fait de la politique depuis très longtemps,
00:12:58en fait il vient du chabanisme, c'était un gaulliste, école chabaniste,
00:13:02il a une fibre sociale, c'est un homme ouvert, capable de dialoguer.
00:13:07– Il a travaillé avec beaucoup de présidents,
00:13:10y compris sous des cohabitations.
00:13:11– Oui, bien sûr.
00:13:12– Pas sur le Brexit.
00:13:13– Encore une fois, vous voyez bien qu'on est dans un tout autre contexte.
00:13:17Mitterrand n'a pas spécialement envie d'avoir Chirac comme Premier ministre
00:13:23et Chirac détestait avoir Mitterrand comme Président,
00:13:26ils ont quand même réussi à cohabiter, Jospin Chirac,
00:13:30ils ont réussi à cohabiter.
00:13:31– Parce qu'il y avait une maturité politique qui était perdue aussi.
00:13:33– C'est une autre catégorie de personnages politiques
00:13:36qui savaient trouver les moyens de collaborer,
00:13:40de temps en temps il y avait un coup de griffe,
00:13:42mais tout ça était possible, la question est, est-ce que c'est encore possible ?
00:13:48– Mais il y avait une majorité.
00:13:49– Est-ce que les exigences du Président de la République, entre autres,
00:13:51est-ce que la radicalisation aussi des positions politiques,
00:13:54sur l'échiquier politique, est-ce que la radicalisation de la société ?
00:13:59Elisabeth pense que j'ai tort de dire que la France n'est pas à droite,
00:14:04mais je maintiens mon point de vue, la France ne se droitise pas,
00:14:06elle se radicalise.
00:14:07Quand vous regardez la réforme des retraites, la France n'est pas à droite,
00:14:10quand vous regardez le pouvoir d'achat, la France n'est pas à droite,
00:14:12quand vous regardez l'ordre, la sécurité, l'immigration,
00:14:15vous pouvez dire que la France est à droite,
00:14:16mais tout ça est beaucoup plus compliqué.
00:14:19Et personne ne coche aujourd'hui toutes les cases,
00:14:22à fortiori celles qu'a rajoutées le Président de la République,
00:14:26donc peut-être Michel Barnier est-il un point d'équilibre
00:14:30plus raisonnable que d'autres, mais…
00:14:34– Il a autant de chances d'être censuré que les autres.
00:14:37– Voilà, je doute que ça puisse marcher,
00:14:41parce que bien sûr l'Europe on va la retrouver,
00:14:43on va la retrouver au moment du vote, notamment du vote du budget.
00:14:48Alors je ne vois pas Michel Barnier se renier,
00:14:52pas plus d'ailleurs que Xavier Bertrand ou Bernard Cazeneuve,
00:14:56donc encore une fois, ils sont tous très bien,
00:14:59mais je ne vois pas en quoi, je ne vois pas comment
00:15:02ils arrivent à résoudre cette équation impossible,
00:15:04surtout qu'il y a l'épreuve du budget qui arrive
00:15:06et que cette épreuve-là elle est très dure à passer.
00:15:10– En tout cas après 50 jours, la classe politique s'impatiente,
00:15:13évidemment, faut-il le rappeler,
00:15:15les commentaires autour du chef de l'État à l'encontre du chef de l'État
00:15:18sont de plus en plus acerbes, lisez avec moi ce dernier tweet
00:15:22de Sandrine Rousseau, Emmanuel Macron est en passe
00:15:24de transformer la démocratie en une vaste pièce de guignol,
00:15:27cela aura un coût et sans doute…
00:15:29– Et c'est une connexion qui arrive.
00:15:31– Je suis désolé de ce spectacle, vraiment, Yohann et Elisabeth…
00:15:35– Que quelqu'un du NFP parle de guignolerie,
00:15:38sincèrement c'est l'hôpital qui se fout de la charité,
00:15:40parce que qui est-ce qui tient le rôle de guignol et haut la main
00:15:44depuis un certain nombre d'années maintenant,
00:15:46ce sont les membres du NFP et en particulier ceux de la France Insoumise,
00:15:52c'est-à-dire les alliés de Mme Rousseau,
00:15:54donc sincèrement elle ferait bien de se faire toute petite,
00:15:56si vous voulez mon avis.
00:15:57– Certaines de ses déclarations elles-mêmes sont un peu guignolesques,
00:16:00mais moi quand même, si on oublie…
00:16:03– Au-delà de ce qu'on peut renvoyer au NFP,
00:16:06d'une certaine manière elle a un petit peu raison ce soir.
00:16:08– Si on oublie deux secondes tout le mal qu'il faut dire de Macron,
00:16:12parce que moi je commence aussi à en avoir un peu assez,
00:16:14on m'explique que toute la crise politique française
00:16:17et tout le mal de ce pays vient de Macron
00:16:19et que tout le mal vient des gouvernants, d'accord ?
00:16:21Je ne sache pas que nous soyons un peuple d'anges tombés du ciel
00:16:25face à des méchants gouvernants et ça commence à être fatigant.
00:16:28Mais une fois qu'on a dit…
00:16:29Quel est le mieux pour la France aujourd'hui ?
00:16:31Moi, il y a des gens qui pensent que le mieux
00:16:33ce serait qu'Emmanuel Macron démissionne,
00:16:35effectivement je dirais que non,
00:16:36je dirais qu'il y a un quinquennat qui se finit dans la crise,
00:16:39ce n'est pas terrible pour le pays.
00:16:40Donc quel est le mieux ?
00:16:41C'est d'avoir quelqu'un qui réussisse à naviguer
00:16:44dans ces trois années où on ne va rien faire de révolutionnaire,
00:16:47en ne brutalisant pas trop le pays, ce qui suppose effectivement…
00:16:51Et quand vous parliez de reniement, cher Henri,
00:16:55on peut considérer que ces personnalités
00:16:57peuvent aussi dire dans la situation qui est celle du pays,
00:17:01je ne viens pas pour appliquer mon programme,
00:17:04je viens disons pour essayer et je redis le mot brutaliser,
00:17:07c'est-à-dire je crois qu'on a un peu besoin tous de calme.
00:17:10Et moi, il y a une autre chose qui me frappe,
00:17:12parce qu'en fait, quand vous discutez un peu avec les gens,
00:17:14ceux qui s'y intéressent, parce que là ce spectacle,
00:17:16plus personne ne suit à part nous,
00:17:18mais quand vous discutez un peu avec les gens,
00:17:19vous vous dites mais attendez,
00:17:20nous ce n'est pas la course de petits chevaux qui nous intéresse,
00:17:22ce n'est pas le concours de beauté,
00:17:24de savoir qui sera la plus belle à Matignon,
00:17:26c'est pour quoi faire ?
00:17:27Donc la question est plutôt de trouver un accord disons,
00:17:32disons une espèce d'accord
00:17:34qui ne sera effectivement pas très engageant pour personne,
00:17:37mais qui ne choquera personne.
00:17:38Moi, ça ne me paraît pas impossible.
00:17:40– On va écouter, si vous le voulez bien,
00:17:42Éric Coquerel, aujourd'hui sur France Info,
00:17:44la situation…
00:17:46– Il nous manquait !
00:17:47– Il dit la même chose, la situation n'est plus possible,
00:17:50mais il ajoute autre chose.
00:17:52– Ah ouais.
00:17:56– Il a refusé Lucie Castex.
00:17:58Pour refuser Lucie Castex, il s'est adressé au groupe
00:18:00en disant, qu'est-ce que vous allez faire ?
00:18:02Alors M. Attal dit la motion de censure,
00:18:04est-ce qu'il valide le fait que M. Attal puisse le dire ?
00:18:07Parce que son groupe n'est pas suffisant pour faire ce chantage,
00:18:11c'est le RN.
00:18:12Et du coup, il s'est mis dans les mains du RN.
00:18:14Bravo, la belle affaire !
00:18:15RN qui perd les élections législatives
00:18:17et qui se retrouve maintenant à pouvoir décider
00:18:19de qui sera le premier ministre de M. Macron.
00:18:21Donc M. Macron, il est dans la passe,
00:18:23il n'y arrive pas, il n'a que ce genre,
00:18:25dans cette logique, il n'y a que des appels à la censure,
00:18:28donc il doit maintenant au moins, j'allais dire,
00:18:32faire le moindre mal au pays,
00:18:34et donc proposer à Lucie Castex de gouverner.
00:18:39– Donc voilà, ça doit être Lucie Castex.
00:18:41– Mais elle ne gouvernera pas, tout le monde le sait.
00:18:44Mais il faut respecter un minimum de règles,
00:18:47il faut que chacun soit à sa place.
00:18:49Les institutions, c'est quand même…
00:18:51– Est-ce qu'il ne faut pas sortir un peu des boutiques ?
00:18:53Est-ce qu'au-delà de la critique permanente d'Emmanuel Macron
00:18:56évidemment qu'il a sa responsabilité dans sa crise,
00:18:58est-ce que chacun des députés, chacune des personnalités politiques
00:19:02ne doit pas faire un petit peu cet effort de maturité politique,
00:19:05de sortir des boutiques, d'arrêter de crier à la censure
00:19:07dès qu'on envoie un nom, et peut-être de se montrer responsable
00:19:10face à ce genre des Français ?
00:19:12– On peut donner toute leçon de morale qu'on veut
00:19:14aux parlementaires, aux Français, ça ne change pas la situation.
00:19:18Si vous refusez de voir que le pays se radicalise,
00:19:21que la classe politique est à l'image du pays,
00:19:24c'est-à-dire qu'elle s'est aussi radicalisée,
00:19:26on ne parle même pas du niveau, mais c'est le fruit
00:19:29de toutes les bêtises qu'on a faites depuis 40 ans.
00:19:31Quand vous supprimez, vous interdisez le cumul des mandats,
00:19:34vous ne pouvez pas voir le niveau monter,
00:19:36vous avez des gens qui sont dans les collectivités
00:19:38qui sont hors-nation et dans les assemblées qui sont hors-sol,
00:19:43bon, et hors-histoire, donc ça ne peut pas marcher.
00:19:47– Vous détruisez l'école non plus d'ailleurs.
00:19:50– On a eu tort de faire aussi le quinquennat non-renouvelable,
00:19:54d'abord on a eu tort de faire le quinquennat,
00:19:56ça a des conséquences, mais les institutions,
00:19:58elles sont premières.
00:20:00Si on n'est plus d'accord sur les institutions,
00:20:02si on les délégitime, si plus personne n'est à sa place,
00:20:05alors on n'a plus de garantie que l'accession au pouvoir
00:20:09ou l'alternance va se faire dans des conditions pacifiques,
00:20:12parce que pour supporter que celui qui gagne vous impose sa loi,
00:20:18eh bien il faut un sentiment d'appartenance très fort
00:20:20et de légitimité reconnue aux institutions très fort.
00:20:23– Et ça n'a perdu rien.
00:20:25– Voilà, très forte, voilà, et donc là, ça c'est la première chose,
00:20:28je veux juste revenir sur ce qu'a dit Elisabeth
00:20:33à propos de la démission du président Macron,
00:20:38ça n'est pas non plus une solution,
00:20:40parce que s'il y avait au moins cette solution,
00:20:42alors ça n'est pas une solution,
00:20:44c'est même peut-être la pire de toutes,
00:20:46non, ce n'est pas parce que je veux défendre Emmanuel Macron,
00:20:50c'est parce que je défends l'institution.
00:20:52Si vous faites ça, si vous le forcez à la démission,
00:20:56ou si vous le destituez, ce qui est encore pire,
00:20:58d'abord vous refaites ce qu'on a fait en 1877 avec Macron,
00:21:03le président se soumet ou se démet,
00:21:05le président de la Troisième République au départ il avait des pouvoirs,
00:21:08le lendemain de sa démission, forcé, il n'en avait plus aucun,
00:21:12le président de la Troisième République n'a plus jamais eu aucun pouvoir,
00:21:17donc là vous détruisez la Ve République et vous détruisez les institutions.
00:21:20Deuxièmement, le nouveau président qui va être élu dans des conditions
00:21:24aussi absurdes que celles qui a suivi la dissolution,
00:21:27c'est-à-dire un mois de campagne, en réalité trois semaines ou quinze jours,
00:21:30parce qu'il faut s'organiser dans un climat épouvantable,
00:21:34le rendez-vous démocratique sera raté,
00:21:36et le lendemain il va se retrouver devant la même assemblée,
00:21:39face à la même assemblée, qu'il ne pourra pas dissoudre jusqu'à l'été prochain.
00:21:44Parce que le changement de président n'implique pas une nouvelle possibilité de dissoudre,
00:21:47il y aura toujours un an entre deux dissolutions.
00:21:49Non, non, non.
00:21:51Vous êtes sûr ?
00:21:52Oui, mais ça n'est pas une solution, c'est même la pire,
00:21:56parce qu'elle abîme encore plus ces institutions.
00:21:58Donc vous êtes d'accord avec moi,
00:21:59c'est qu'il faut quelqu'un qui ne brutalise pas trop le pays.
00:22:01Non, mais ça marche, encore une fois,
00:22:04il faut aussi trouver le nom raisonnable,
00:22:08je l'ai dit hier sur une radio,
00:22:11il n'y a pas de solution,
00:22:13c'est-à-dire que la solution c'est de trouver quelqu'un qui va réunir une majorité,
00:22:16il y a des options, pour trouver la plus raisonnable,
00:22:19on va voir si ça marche.
00:22:20Le dénominateur commun c'est quoi ?
00:22:21Parce qu'on est à 50 jours, ça peut durer encore 50 jours.
00:22:24Non, mais il ne faut pas, ça ne peut pas durer,
00:22:26ça peut durer, mais c'est absurde.
00:22:28Ça doit durer combien de temps ?
00:22:30Ce n'est pas une personnalité sur laquelle on s'entend, c'est un programme, c'est quoi ?
00:22:34Personne ne s'entendra sur un programme,
00:22:36ce n'est pas pensable,
00:22:37vous avez vu ce qui sort de ce scrutin,
00:22:40où les gens sont allés voter.
00:22:42Ils ont envoyé un message contradictoire les Français.
00:22:45Non, ils ont envoyé le seul message.
00:22:47Ils ont validé un programme de droite,
00:22:48mais ils ont validé aussi des idées de gauche,
00:22:50avec l'abrogation des retraites, l'augmentation des salaires.
00:22:53Mais l'abrogation des retraites, c'est la seule chose.
00:22:55A travers ces élections, les Français ont voulu le beurre et l'argent du beurre.
00:22:57Non, ce n'est pas une idée de gauche.
00:22:59Moi je suis contre la réforme des retraites,
00:23:01je suis contre l'immigration non contrôlée,
00:23:04je suis contre le laxisme de la justice en matière de sécurité.
00:23:08En quoi suis-je plus incohérent que vous ?
00:23:11Non, ça n'a pas de sens.
00:23:15Je veux dire, il y avait 75 à 80% des Français
00:23:17qui étaient contre la réforme des retraites.
00:23:19C'est un fait, ils n'étaient pas tous de gauche.
00:23:21Pardon, mais juste un mot là-dessus.
00:23:23Je voudrais finir.
00:23:26Le message que les Français ont envoyé,
00:23:29le seul, après le reste sont des interprétations,
00:23:31chacun peut faire la sienne,
00:23:33c'est nous ne voulons plus que ça continue comme ça.
00:23:36Alors chacun avec ses propres raisons,
00:23:38certains avec du social et de l'ordre,
00:23:40d'autres avec du social, d'autres avec de l'ordre,
00:23:42tout simplement de l'ordre,
00:23:44mais ils ne veulent plus que ça continue comme ça.
00:23:46Le problème ne va pas être seulement avec l'Assemblée,
00:23:49le problème va être avec ce que le nouveau gouvernement
00:23:52va signifier pour les Français.
00:23:54Est-ce qu'il va signifier qu'on continue comme avant,
00:23:57qu'on fait la même chose et qu'on n'a rien entendu ?
00:24:00Et s'il signifie ça, alors on va creuser encore le fossé,
00:24:04mais moi je vous le dis, on a beau expliquer
00:24:07que ça ne peut jamais arriver,
00:24:09on va vers un abîme de violence,
00:24:11on ne sait pas quand, mais on y va,
00:24:13parce que ça n'est plus supportable.
00:24:15Mais ce soir vous n'avez pas la solution.
00:24:17Il n'y en a pas.
00:24:19Justement le seul programme en réalité consensuel,
00:24:22et je dis ça parce que je trouve ça dramatique
00:24:24et terrible et très révélateur pour le pays,
00:24:26c'est on veut travailler moins,
00:24:28on ne veut pas travailler 6 mois de plus,
00:24:30c'est la seule chose qui fasse consensus dans ce pays.
00:24:33Et on veut gagner plus.
00:24:35Ça n'est pas très glorieux non plus,
00:24:37moi je crois qu'on a quand même un véritable problème avec le travail.
00:24:40Une des raisons de la crise française,
00:24:42c'est qu'on ne travaille pas assez,
00:24:44donc la seule chose qui nous réunisse,
00:24:46c'est de dire on ne veut pas travailler 6 mois de plus,
00:24:48je trouve ça désespérant.
00:24:50Le malheur du monde a commencé avec une négation
00:24:52d'une victoire de la gauche,
00:24:54pour Jean-Luc Mélenchon,
00:24:56le leader de la France insoumise.
00:24:58C'est vrai qu'en tout cas ces dernières heures,
00:25:00on a quand même l'impression,
00:25:02Yohann qu'on n'a pas entendu depuis quelques minutes,
00:25:04que le NFP est un petit peu le cocu de l'affaire.
00:25:06Le 4 septembre 1970,
00:25:08Jean-Luc Mélenchon, Salvador Allende,
00:25:10est élu président du Chili avec 37% des voix,
00:25:12la droite refuse sa légitimité,
00:25:14elle le fera jusqu'à son assassinat,
00:25:16puis le libéralisme des Chicago Boys s'appliquera
00:25:18pour la première fois comme politique économique,
00:25:20Reagan, Thatcher, Blair, Schroeder, Macron ont continué.
00:25:22Le malheur du monde a commencé
00:25:24avec la négation d'une victoire de la gauche.
00:25:26Il invoque l'histoire.
00:25:28D'abord Salvador Allende
00:25:30s'est suicidé.
00:25:32Il n'a pas été assassiné manifestement.
00:25:34Donc Jean-Luc Mélenchon,
00:25:36une petite confusion.
00:25:38Et ensuite, qu'est-ce qu'il veut dire ?
00:25:40Il craint d'être assassiné ?
00:25:42C'est le message qu'il envoie dans son truc ?
00:25:44Vous remarquerez que je ne suis ni Jean-Luc Mélenchon,
00:25:46ni dans la tête de Jean-Luc Mélenchon.
00:25:48En revanche, ce qu'on comprend,
00:25:50c'est que la négation de la gauche
00:25:52qui a mené le Macron, il l'explique à travers
00:25:54les références historiques qui lui sont propres.
00:25:56Mais la négation de quoi ?
00:25:58De quelle victoire ?
00:26:00De la victoire du NFP
00:26:02selon le NFP.
00:26:04La victoire imaginaire du NFP.
00:26:06Vous êtes sur la même ligne
00:26:08de Fabien Roussel. Il faut arrêter d'écouter
00:26:10Jean-Luc Mélenchon. On va l'écouter.
00:26:12Écoutons Fabien Roussel.
00:26:14Du côté du nouveau Front Populaire,
00:26:16je le redis ici,
00:26:18parce qu'il y a
00:26:20des fake news
00:26:22tous les jours dans les médias
00:26:24comme quoi le Nouveau Front Populaire
00:26:26ne défend que son programme,
00:26:28rien que son programme, et tout son programme.
00:26:30C'est faux. Il faut arrêter d'écouter
00:26:32ce que dit Jean-Luc Mélenchon,
00:26:34mais écouter ce que disent
00:26:36les dirigeants politiques qui composent
00:26:38cette coalition.
00:26:40Jean-Luc Mélenchon
00:26:42n'est pas un dirigeant politique qui compose
00:26:44cette coalition. Mais si, Jean-Luc Mélenchon
00:26:46fait partie du Nouveau Front Populaire.
00:26:48Cette alliance. Jean-Luc Mélenchon
00:26:50est à la tête de la France Insoumise. C'est lui qui donne
00:26:52les ordres à la France Insoumise.
00:26:54Ces gens prétendent gouverner
00:26:56ensemble. Ils ont formé une grande alliance,
00:26:58le Nouveau Front Populaire. Ils s'envoient des noms
00:27:00d'oiseaux par médias interposés.
00:27:02Ils ne peuvent pas se supporter. Ils ne peuvent pas
00:27:04s'encadrer. Ils ont des différences.
00:27:06C'est pour ça qu'il n'y a pas qu'à gauche que ça existe.
00:27:08C'est pas moi qui vais vous l'apprendre.
00:27:10Il y a des différences programmatiques.
00:27:12Qu'y a-t-il de commun
00:27:14entre François Hollande
00:27:16et Raphaël Arnault, par exemple ?
00:27:18Quel est le point commun entre ces deux personnalités
00:27:20qui siègent au sein du Nouveau Front Populaire ?
00:27:22L'intelligence de Sunia, des moments clés
00:27:24pour obtenir ce qu'il faut obtenir.
00:27:26Et qui entendent soutenir le même gouvernement.
00:27:28C'est quand même complètement aberrant.
00:27:30C'est aberrant. Heureusement
00:27:32que le Nouveau Front Populaire n'est pas à Matignon, sincèrement.
00:27:34Vous restez avec nous. Alors, on va
00:27:36parler de, je ne sais pas si on peut le dire,
00:27:38le champ du signe de Gabriel Attal, puisque Gabriel
00:27:40Attal est encore
00:27:42premier ministre démissionnaire.
00:27:44Il a donné un entretien
00:27:46au Figaro.
00:27:48Et on va en parler dans un instant.
00:27:50Il y a des regrets, il y a même
00:27:52des frustrations chez Gabriel Attal.
00:27:54On en parle dans un instant. Restez bien avec nous.
00:27:56La suite de 100% Politique, tout de suite.
00:28:06On a tous un café préféré.
00:28:08Avec Senseo,
00:28:10variez les plaisirs entre un délicieux
00:28:12café long, un savoureux
00:28:14cappuccino, ou l'intensité
00:28:16d'un espresso corsé.
00:28:18Senseo, à vous de choisir.
00:28:20De retour sur
00:28:22le plateau de 100% Politique, en compagnie
00:28:24évidemment d'Olivier Benquemoun, sur le plateau
00:28:26Elisabeth Lévy. Bonsoir, chère Elisabeth.
00:28:28Re-bonsoir, plutôt. Et Yohann Usaï
00:28:30qui est avec nous également.
00:28:32Henri Guénaud, toujours présent
00:28:34pour continuer à parler de politique.
00:28:36Un homme qui est toujours locataire
00:28:38de Matignon, officiellement, mais qui
00:28:40commence à sentir le vent tourner
00:28:42bien évidemment, et qui propose
00:28:44une sorte de bilan ces dernières heures.
00:28:46Gabriel Attal défend une dernière fois son bilan
00:28:48dans...
00:28:50non pas un entretien, c'est pas tout à fait un entretien
00:28:52mais c'est dans une lettre dont
00:28:54certaines parties sont publiées par
00:28:56Le Figaro. Quand même, juste une chose
00:28:58parce que c'est très important.
00:29:00Il l'a finalement fait. Il l'a finalement
00:29:02planté son arbre. C'est important.
00:29:04Discrètement, ceci dit.
00:29:06C'était mardi, paraît-il,
00:29:08récupérable cannelle, reconnaissable brun
00:29:10de son écorce et réputée avoir
00:29:12une croissance lente, écrivait ce matin
00:29:14le parisien, un arbre donc solide et qui grandit
00:29:16lentement.
00:29:18Il a grandi vite.
00:29:20Je ne sais pas, un arbre solide
00:29:22qui grandit lentement.
00:29:24C'est le message.
00:29:26Pour ce qui est
00:29:28du reste. Il dit que c'est au prochain
00:29:30gouvernement qu'il appartiendra de transformer
00:29:32l'essai. Ça c'est la première citation
00:29:34peut-être.
00:29:36Exactement.
00:29:38On va les afficher parce que je ne vous cache pas
00:29:40qu'en régie, je ne sais pas dans quel ordre on les a proposés.
00:29:42En tout cas, ces huit mois ont été ceux des promesses
00:29:44tenues. Le voici.
00:29:46À quelques heures d'une passation de pouvoir qui se fait attendre.
00:29:48Ce sont les commentaires du Figaro.
00:29:50Son cabinet qui rapporte
00:29:52qui admet une forme
00:29:54de frustration.
00:29:56Il dit avoir été fauché
00:29:58par la dissolution.
00:30:00Je n'annoncerai pas, dit Gabriel Attal,
00:30:02à agir pour les français sur ces sujets
00:30:04au Parlement. C'est vrai que c'est quand même
00:30:06difficile, Yoann Uzay, de dresser
00:30:08un bilan quand on a été l'un des premiers
00:30:10ministres les plus éphémères de la Vème République.
00:30:12Oui, là il est vrai que le bilan
00:30:14fait lors de ces six derniers mois.
00:30:16Surtout qu'il a quand même connu deux campagnes
00:30:18électorales pendant ces six mois. Il y a eu les élections
00:30:20européennes, il y a eu les élections législatives.
00:30:22Le temps qu'il a eu pour mettre en œuvre
00:30:24une politique a été plus
00:30:26que limité. Il aura été
00:30:28le premier ministre le plus éphémère
00:30:30de la Vème République,
00:30:32semble-t-il. Seul Bernard Cazeneuve,
00:30:34chef du gouvernement, pendant cinq mois pour clore
00:30:36le cana de François Hollande, est resté moins longtemps.
00:30:38Oui, c'est attendu,
00:30:40suite à la démission de Manuel Valls.
00:30:42C'est ce que j'ai lu. Cinq mois pour Cazeneuve.
00:30:44Il n'a pas planté l'arme.
00:30:46Oui, Cazeneuve, effectivement, c'est décembre 2016,
00:30:48mai 2017. Vous avez raison, c'est cinq mois.
00:30:50Ça m'arrive.
00:30:52Gabriel Attal, effectivement, il n'était pas
00:30:54d'accord du tout avec cette dissolution.
00:30:56Maintenant, les rapports qu'il a avec le président de la République sont
00:30:58quasiment inexistants. Ils ne se parlent plus
00:31:00ou ils ne le font que lorsqu'ils sont obligés
00:31:02de le faire.
00:31:04Ça signifie que Gabriel Attal, à la tête du groupe
00:31:06à l'Assemblée nationale, va aussi mener la vie dure
00:31:08au président de la République.
00:31:10Il a l'intention de prendre la tête du parti Renaissance.
00:31:12Il va disputer cette présidence
00:31:14à Elisabeth Borne, qui elle aussi
00:31:16est candidate. Mais Gabriel Attal,
00:31:18même s'il est à la tête
00:31:20de l'ancienne majorité, ou en tout cas à la tête
00:31:22des macronistes, ce sera
00:31:24non pas un opposant à Emmanuel
00:31:26Macron, mais en tout cas, c'est
00:31:28un frondeur.
00:31:30Ça sera vraiment un frondeur vis-à-vis du président de la République.
00:31:32Surtout qu'il entend
00:31:34lui succéder un jour. Donc il va essayer
00:31:36de s'en démarquer le plus possible désormais.
00:31:38On est en droit de penser, Henri Guenau, que Gabriel Attal s'imaginait
00:31:40un autre destin à Matignon.
00:31:42Oui, il s'imaginait un autre destin, mais
00:31:44qui lui avait fait imaginer cet autre destin ?
00:31:46Emmanuel Macron.
00:31:48Je comprends la frustration
00:31:50de
00:31:52monsieur Attal, mais de remarque
00:31:54quand même, il est au gouvernement depuis 2017.
00:31:56Et il était, il occupait
00:31:58des fonctions de cabinet
00:32:00dans les gouvernements
00:32:02précédents de monsieur Hollande.
00:32:04Donc il est au pouvoir.
00:32:06On ne peut pas dire qu'il ait laissé
00:32:08chaque fois une trace, chaque fois il est parti
00:32:10à ses tours avant
00:32:12que les promesses aient tenu leurs promesses.
00:32:14Là, il est resté
00:32:16quelconque. Je comprends qu'il soit frustré,
00:32:18mais il ne faut pas oublier qu'il
00:32:20a conduit cette campagne.
00:32:22Il était contre, il a parfaitement
00:32:24compris qu'il soit contre la dissolution,
00:32:26mais il a conduit cette campagne.
00:32:28Et le résultat, c'est quand même que
00:32:30les Français n'ont pas
00:32:32tout à fait
00:32:34approuvé ni les promesses,
00:32:36ni les actes. Il y a quand même
00:32:38une chose est certaine, c'est qu'effectivement
00:32:40la gauche n'a pas gagné, la droite n'a pas
00:32:42gagné, la Rassemblement national n'a pas gagné.
00:32:44Le bloc central, le bloc majoritaire,
00:32:46la majorité présidentielle,
00:32:48elle a perdu.
00:32:50On ne peut quand même pas dire que le bilan des sept dernières années,
00:32:52celui d'Emmanuel Macron, soit complètement
00:32:54le bilan de Gabriel Attal. Il en est en partie,
00:32:56mais en toute petite partie comptable.
00:32:58Seulement...
00:33:00C'est un peu ce que je viens de dire, oui.
00:33:02Il reste la personnalité politique préférée
00:33:04des Français, je crois, Gabriel Attal.
00:33:06Si vous faites la liste
00:33:08de ceux qui sont arrivés
00:33:10au bout de leurs ambitions avec un code de popularité
00:33:12élevé, vous allez voir... C'est la reine du bal, c'est tout.
00:33:14Voilà, ça ne veut pas dire grand-chose.
00:33:16C'est toujours sympa.
00:33:18Voilà.
00:33:20Mais ça, c'est ma conception
00:33:22du pouvoir
00:33:24et de la loyauté. Quand vous faites partie
00:33:26d'un gouvernement, quel que soit
00:33:28votre place, vous en êtes solidaire.
00:33:30Si vous n'en êtes pas solidaire, vous vous en allez.
00:33:32Donc, quelle que soit
00:33:34l'importance... Il était ministre des Relations
00:33:36avec le Parlement, je crois, au début, ou porte-parole,
00:33:38non porte-parole.
00:33:40Quand vous êtes porte-parole du gouvernement, par définition,
00:33:42vous assumez cette politique. Vous pouvez ensuite dire
00:33:44on n'a pas eu raison sur tout,
00:33:46on s'est trompé, mais vous ne pouvez pas
00:33:48envoyer la responsabilité
00:33:50de tout ce qui se passait sur les autres.
00:33:52Donc, il est comptable
00:33:54et solidaire, ou alors
00:33:56en tout cas,
00:33:58il ne remplit pas
00:34:00moralement, à mes yeux,
00:34:02les devoirs
00:34:04de la politique
00:34:06à ce niveau de responsabilité.
00:34:08Voilà, je veux dire.
00:34:10Il ne peut pas s'en détacher
00:34:12et il ne peut pas, dans l'immédiat en tout cas,
00:34:14considérer que les Français l'ont approuvé,
00:34:16les Français ne l'ont pas approuvé.
00:34:18Donc, voilà.
00:34:20Mais en même temps, les Français l'adorent.
00:34:22Non mais ça, vous n'en savez rien, ça ne veut rien dire.
00:34:24Non, non, l'histoire de popularité,
00:34:26ça ne veut rien dire. Enfin, pour refaire la liste
00:34:28des sondages qui veulent dire quelque chose, ceux qui ne veulent rien dire,
00:34:30il suffit de regarder l'histoire de ces sondages
00:34:32pour comprendre que
00:34:34ça ne veut pas dire grand-chose.
00:34:36On peut s'accorder sur le fait que Gabriel Attal
00:34:38est une personnalité politique populaire, après.
00:34:40Est-ce que ça le servira dans sa carrière ou pas ?
00:34:42Est-ce qu'être la reine du bal, comme le dit Elisabeth Lévy,
00:34:44ça fait gagner des élections ?
00:34:46Ce que dit Enrigueno, et à juste titre,
00:34:48c'est que cette popularité
00:34:50est un peu superficielle.
00:34:52Elle est liée au fait qu'il est sympathique,
00:34:54qu'il est jeune,
00:34:56qu'il a fait la baïa.
00:34:58Mais, comme le dit Enrigueno,
00:35:00ce n'est pas...
00:35:02Ce que je trouve, c'est, Emmanuel,
00:35:04d'abord, vous dites, Gabriel Attal,
00:35:06sa popularité,
00:35:08il l'a fait, il l'a interdit, oui,
00:35:10sa popularité, elle tient aussi,
00:35:12c'est un peu Nathal Mania dans les médias,
00:35:14certains d'entre nous aussi,
00:35:16parce que, ça avait l'air nouveau,
00:35:18il est arrivé avec cette histoire de baïa.
00:35:20Ça nous a plu, mais juste, ce qui me frappe aussi,
00:35:22c'est que ce sont les contradictions
00:35:24internes du macronisme.
00:35:26Parce que que voit-on ?
00:35:28C'est qu'en réalité, Gabriel Attal,
00:35:30quand il est au pied du mur,
00:35:32il a conservé ses vieux réflexes de gauche,
00:35:34et pas les plus malins.
00:35:36Parce que je vous rappelle que c'est lui
00:35:38l'artisan de ce stupide front républicain.
00:35:40Personne ne croit qu'il y a des fascistes.
00:35:42Et c'est ça que,
00:35:44finalement, pour moi,
00:35:46pourquoi je leur en veux ? Je leur en veux à cause de ça.
00:35:48C'est-à-dire qu'ils n'ont pas le courage
00:35:50de regarder les problèmes en face.
00:35:52Si les gens votent RN, c'est parce qu'ils regardent CNews,
00:35:54c'est quand même le degré zéro de l'analyse politique.
00:35:56Et Gabriel Attal,
00:35:58qu'est-ce qu'il nous a fait ?
00:36:00Le naturel est revenu au galop,
00:36:02ils n'ont qu'une seule identité,
00:36:04qu'une seule obsession, c'est l'ERN.
00:36:06Avec ça, on ne va pas amener la France très loin,
00:36:08il nous reste 5 ou 8 minutes
00:36:10avant de marquer une nouvelle pause.
00:36:12C'est pratique quand on n'a pas d'identité.
00:36:14Je voudrais juste qu'on avance,
00:36:16si vous le voulez bien.
00:36:18On en a parlé hier, c'était l'une des infos neuves
00:36:20de la soirée d'hier, mais je voulais qu'on en dise encore
00:36:22quelques mots parce qu'il y a eu des réactions politiques
00:36:24sur lesquelles j'aimerais qu'on rebondisse.
00:36:26Bien sûr, Edouard Philippe, qui c'est
00:36:28la surprise générale, en tout cas en termes de timing,
00:36:30s'est déclaré candidat pour 2027.
00:36:32Il y a quelques réactions politiques, d'abord Jean-Michel Blanquer,
00:36:34l'ancien ministre de l'Education nationale.
00:36:38Ça paraît bizarre, comme ça,
00:36:40quand on voit une annonce dans un moment comme celui-là,
00:36:42mais il a le droit de considérer
00:36:44que c'est le bon moment, il a sûrement ses raisons.
00:36:46Incontestablement, il a montré des qualités
00:36:48dans la direction des affaires publiques.
00:36:50Il fait partie des hommes et des femmes
00:36:54qui peuvent prétendre
00:36:56à de grandes responsabilités.
00:37:00C'est bien d'avoir des amis comme ça.
00:37:02Vous n'avez pas besoin d'ennemis, évidemment.
00:37:04Les flingueurs.
00:37:06Tout le monde est ami avec tout le monde.
00:37:08C'est absolument fantastique.
00:37:10Les membres du gouvernement et de la majorité
00:37:12ont critiqué la dissolution
00:37:14et le président de la République
00:37:16avant les élections.
00:37:18On n'avait jamais vu ça.
00:37:20Après les élections, on peut se dire
00:37:22que c'était une erreur.
00:37:24Mais avant, vous contribuez à planter
00:37:26votre propre campagne.
00:37:28C'est assez hallucinant.
00:37:30Il est juste là pour enfoncer un clou supplémentaire
00:37:32dans le cercueil de la Macronie.
00:37:34Là, c'est de s'apporter sur Édouard Philippe.
00:37:38La candidature d'Édouard Philippe,
00:37:40ce n'est pas vraiment une surprise.
00:37:42Tout le monde le savait.
00:37:44Il l'avait déjà dit d'une manière ou d'une autre.
00:37:46Deux choses l'une.
00:37:48Ou bien c'est un aveuglement complet
00:37:50sur l'état du pays,
00:37:52la situation politique.
00:37:54Ou bien, il part de l'idée
00:37:56qu'on va avoir une présidentielle anticipée.
00:37:58C'est improbable, semble-t-il.
00:38:00Ou c'est peut-être une façon
00:38:02de pousser dehors
00:38:04le président de la République.
00:38:06Là encore...
00:38:08Monsieur Blanquer aussi est en campagne.
00:38:10Ils sont tous en campagne.
00:38:12Il y a beaucoup de vocation.
00:38:14Ils ont tous oublié,
00:38:16quand même,
00:38:18là encore, c'est une question de loyauté,
00:38:20de morale élémentaire.
00:38:22Ils ont tous oublié que,
00:38:24avant 2017,
00:38:26et la volonté du président de la République
00:38:28d'en faire des ministres, des premiers ministres,
00:38:30etc., il n'existait pas.
00:38:32Juste quelques réactions
00:38:34sur la loi Philippe.
00:38:36Rachid Haddati, Olivier Faure et Sébastien Chenu
00:38:38ont réagi chacun de leur côté.
00:38:40Rachid Haddati, qui évoque l'élégance
00:38:42comme la reconnaissance
00:38:44devrait amener à plus de respect
00:38:46de l'institution présidentielle et de l'homme
00:38:48qui vous a permis d'agir, même d'exister
00:38:50sur le plan politique.
00:38:52Pour Olivier Faure,
00:38:54également,
00:38:56cette ex-majorité présidentielle
00:38:58décide complètement. Les couteaux sont déjà tirés.
00:39:00Voir qu'un ancien premier ministre, Emmanuel Macron,
00:39:02imagine déjà une présidentielle anticipée, c'est dire
00:39:04à quel point il a confiance. Il est déjà dans l'après.
00:39:06Enfin, pour le RN, Sébastien Chenu,
00:39:08qui lui aussi a réagi à cette candidature
00:39:10anticipée, qu'Édouard Philippe
00:39:12fasse passer ses ambitions personnelles
00:39:14avant l'intérêt du pays est quand même
00:39:16étrange. L'inélégance qu'il a vis-à-vis d'Emmanuel Macron,
00:39:18en l'enterrant aujourd'hui, en dit long.
00:39:20Johan.
00:39:22Emmanuel Macron est en train de goûter
00:39:24aux joies de la trahison.
00:39:26Évidemment, il est trahi par Édouard Philippe.
00:39:28Il est trahi par Jean-Michel Blanquer.
00:39:30Et plus on va se rapprocher de l'élection présidentielle,
00:39:32plus il va être trahi.
00:39:34Je peux d'ores et déjà vous le dire.
00:39:36Mais en même temps, qu'Emmanuel Macron
00:39:38soit trahi,
00:39:40moi, ça ne va pas me pleurer, si vous voulez.
00:39:42Ce n'était pas le but.
00:39:44Il est quand même celui qui aura le plus
00:39:46trahi.
00:39:48Qu'a-t-il fait à François Hollande, si vous voulez ?
00:39:50François Hollande l'a fait.
00:39:52Il l'a nommé à l'Élysée.
00:39:54François Hollande l'a fait à ministre de l'économie.
00:39:56Et lui a décidé, à ce moment-là,
00:39:58de créer son parti et de torpiller
00:40:00la candidature de François Hollande pour lui-même
00:40:02se présenter à l'élection présidentielle.
00:40:04François Hollande, ce soir, il n'écarte pas
00:40:06d'être...
00:40:08D'abord, il revient sur
00:40:10l'annonce d'Édouard Philippe. Il faut que cette valse
00:40:12cesse. Elle n'a aucun intérêt. Je demande à Emmanuel Macron
00:40:14de nommer une personne et de laisser l'Assemblée nationale
00:40:16décider. En revanche, il parle du Premier ministre.
00:40:18Et il se déclare aussi,
00:40:20d'une certaine façon, pour 2027.
00:40:22On n'a pas l'idée.
00:40:24Personne...
00:40:26Personne ne l'écarte.
00:40:28Personne ne l'écarte. Alors, lui, on peut
00:40:30admettre qu'il a envie de prendre une revanche.
00:40:32C'est tout à fait humain. Mais quand on regarde
00:40:34le spectacle, c'est quand même le spectacle
00:40:36d'un effondrement intellectuel
00:40:38et moral de la politique.
00:40:40Alors, je dirais que ce n'est pas nouveau.
00:40:42Très bien. Mais quand même,
00:40:44je dirais...
00:40:46Où est, dans tout cela,
00:40:48et dans la tête de tous ces gens,
00:40:50où est le sens de l'État ?
00:40:52Où est l'envie de
00:40:54servir son pays ? Où est la loyauté
00:40:56élémentaire ? Même quand ça coûte.
00:40:58Même quand ça vous coûte.
00:41:00Qu'on doit aux gens
00:41:02qui vous ont fait ce que vous êtes.
00:41:04Sans Hollande, M. Macron
00:41:06n'aurait jamais existé.
00:41:08Sans Macron, ni Édouard Philippe,
00:41:10ni Attal, vous n'auriez jamais...
00:41:12Non, mais vous avez raison.
00:41:14Vous avez raison, cher Henri.
00:41:16Mais malgré tout, je trouve que c'est une vision
00:41:18un peu irénique de la politique.
00:41:20C'est-à-dire que, vous rappelez
00:41:22Giscard et Chirac,
00:41:24le vote...
00:41:26Le vote révolutionnaire,
00:41:28l'appel
00:41:30à voter pour Mitterrand,
00:41:32ça allait au-delà de ne pas s'aimer.
00:41:34Ce n'était pas un appel public,
00:41:36mais vous savez très bien...
00:41:38Chirac ne fait pas la même chose
00:41:40à Giscard
00:41:42que Attal, Philippe
00:41:44et les autres.
00:41:46Mais ce que je voulais dire, moi,
00:41:48la trahison,
00:41:50et c'est là où je vais vous rejoindre,
00:41:52c'est que c'est une trahison pour rien.
00:41:54Si c'est une trahison, si vous vous dites
00:41:56oui, l'intérêt du pays,
00:41:58c'est aujourd'hui de lui faire un coup tordu,
00:42:00même s'il vous a aidé,
00:42:02moi, ça ne me choque pas, c'est comme ça.
00:42:04Ça, ce n'est pas une trahison.
00:42:06Si vous servez le pays, si vous servez l'idéal,
00:42:08mais là, vous voyez bien.
00:42:10Vous pouvez trahir des gens en servant le parti.
00:42:12Non, c'est trahir pour le pouvoir.
00:42:14Bon, on va marquer
00:42:16une courte pause. On va remercier Henri Guaino
00:42:18qui a passé sa première...
00:42:20Merci beaucoup d'avoir réagi
00:42:22en direct à cette actualité politique.
00:42:24Elisabeth, vous restez un petit peu.
00:42:26On accueille d'autres invités
00:42:28dans un instant pour continuer
00:42:30à faire un panorama complet de l'actualité.
00:42:32Elle a décrypté 100% Info.
00:42:34J'ai failli dire 100% Politique.
00:42:36Reviens, merci Olivier.
00:42:40De retour sur le plateau de 100% Politique.
00:42:42Merci aux téléspectateurs
00:42:44qui nous rejoignent en direct sur CNews jusqu'à minuit
00:42:46pour faire un panorama complet de l'actualité.
00:42:48Elle a décrypté avec nos invités. On vous représente
00:42:50le plateau dans une poignée de secondes.
00:42:52Simon Guillain, il est 22h pile. Bonsoir Simon, l'essentiel de l'actu.
00:42:54Bonsoir cher Julien et bonsoir à tous.
00:42:56On commence avec ce drame aux Etats-Unis.
00:42:58Une fusillade dans un lycée de Géorgie a fait au moins
00:43:004 morts et plusieurs dizaines de blessés.
00:43:02Un important dispositif policier
00:43:04a immédiatement été déployé sur place
00:43:06et un suspect a été interpellé ce soir.
00:43:08Les deux ruby-men français
00:43:10coupés de viols en Argentine sont enfin rentrés en France.
00:43:12Leur avion a atterri en fin d'après-midi
00:43:14à l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle.
00:43:16Oscar Gégau et Hugo Auradou
00:43:18ont été autorisés hier par la justice
00:43:20à quitter l'Argentine.
00:43:22Les deux ruby-men sont toujours mis en examen
00:43:24pour viols aggravés en réunion.
00:43:26Et puis au Proche-Orient, Benyamin Netanyahou
00:43:28faut accuser le Hamas d'avoir rejeté tout ce qui a été
00:43:30proposé pour aboutir à un accord de trêve
00:43:32dans la bande de Gaza.
00:43:34J'espère que cela va changer car je veux que les otages soient
00:43:36libérés, a affirmé le Premier ministre israélien
00:43:38lors d'une conférence de presse.
00:43:40Et puis dans le même temps, les Etats-Unis
00:43:42continuent de mettre la pression et estiment
00:43:44qu'il est temps de finaliser un accord de trêve.
00:43:46Merci Simon.
00:43:48Et comme vous le savez, ce soir, l'information principale
00:43:50c'est qu'il n'y a toujours pas de premier ministre.
00:43:52Mais on va y revenir.
00:43:54On va reparler de l'un des titres
00:43:56du journal, le retour des ruby-men français
00:43:58inculpés de viols en Argentine.
00:44:00Donc Hugo Auradou et Oscar Gégau
00:44:02qui restent inculpés
00:44:04de viols très importants
00:44:06pour comprendre bien le droit
00:44:08du barreau de Buenos Aires.
00:44:10Tout à l'heure, aux alentours de 23h30,
00:44:12on sera en direct avec une avocate spécialisée
00:44:14dans ces questions qui est au barreau
00:44:16de Buenos Aires.
00:44:18Je salue Céline Pinard. Bonsoir.
00:44:20Bonsoir.
00:44:24Ils sont arrivés en France. Ils ont été autorisés
00:44:26par la justice à quitter l'Argentine.
00:44:28Hier, les deux joueurs ont reçu
00:44:30le feu vert pour partir.
00:44:32La justice argentine a suivi les recommandations
00:44:34du parquet selon lesquelles l'accusation
00:44:36a perdu de sa force initiale.
00:44:38A l'audience, l'accusation ne s'est pas opposée
00:44:40à préciser. Donc le tribunal de
00:44:42Mendoza dans un communiqué. Alors on va commencer
00:44:44par écouter l'avocat
00:44:46de ces deux joueurs,
00:44:48Antoine Veil sur Europe.
00:44:52Très vite quand même, au regard
00:44:54du profil des explications données,
00:44:56ils n'ont déjà pas été placés en détention.
00:44:58Ce qui était un signal positif parce que ça voulait dire
00:45:00qu'on donnait du crédit
00:45:02à leur parole, à leur profil
00:45:04et à ce qu'ils disaient.
00:45:06Très vite sont apparus au dossier de l'enquête
00:45:08des éléments objectifs qui étaient très disculpants.
00:45:10Les vidéosurveillances notamment
00:45:12où on voyait bien que cette femme n'avait pas été
00:45:14prise par les cheveux pour être conduite dans une chambre.
00:45:16La chronologie aussi.
00:45:18Elle est restée trois heures dans la chambre.
00:45:20Le deuxième joueur arrive une heure plus tard.
00:45:22La chambre n'est pas fermée, etc.
00:45:24Au fil de l'enquête, des éléments
00:45:26disculpants complémentaires
00:45:28sont apparus et notamment une expertise
00:45:30médico-légale qui dit en substance
00:45:32que le récit qui est fait
00:45:34par la plaignante n'a pas pu se produire
00:45:36parce qu'elle dit qu'elle a été attrapée par les cheveux,
00:45:38tirée au sol, asphyxiée,
00:45:40strangulée et l'expert médical
00:45:42dit qu'il n'y a pas eu de
00:45:44marques qui correspondent à ça.
00:45:46Puis d'autres éléments.
00:45:48Le fait que la plaignante n'avait pas dit qu'elle était atteinte
00:45:50d'une maladie qui l'empêche de coaguler
00:45:52et donc que ces marques qu'on avait vues sur sa peau
00:45:54étaient dues à cette maladie
00:45:56davantage qu'à des blessures
00:45:58comme l'avocate de la plaignante
00:46:00a cherché à le faire croire dans la presse.
00:46:02Ce qui est passionnant
00:46:04dans cette affaire, c'est qu'évidemment
00:46:06on a donné tout de suite
00:46:08grand crédit à la parole
00:46:10de la victime et c'est normal.
00:46:12Comment faire autrement ?
00:46:14Vous avez donné, vous peut-être ?
00:46:16On a donné la parole, on écoute une victime
00:46:18lorsqu'elle dit qu'elle a été violée,
00:46:20lorsqu'elle dit qu'elle a été maltraitée,
00:46:22on l'écoute.
00:46:24Écouter ça ne veut pas dire la croire.
00:46:26Alors, nous vivons encore
00:46:28sous l'empire de cette phrase terrible
00:46:30de l'aide d'Emmanuel Macron,
00:46:32qui à mon avis est un déni de justice
00:46:34et qui ouvre la voile au totalitarisme
00:46:36de MeToo, je pèse mes mots
00:46:38et je l'expliquerai plus tard si vous voulez,
00:46:40mais je maintiens que c'est un totalitarisme.
00:46:42Emmanuel Macron a dit
00:46:44« Femmes, on vous croit », ce qui veut dire
00:46:46que les femmes ne mentent jamais,
00:46:48elles ne se vengent jamais,
00:46:50elles ne font jamais de coups tordus.
00:46:52Les femmes, c'est simple,
00:46:54des saintes,
00:46:56et d'abord,
00:46:58c'est une vision des femmes quand même
00:47:00épouvantable, de gens qui n'ont jamais lu
00:47:02un roman de leur vie, et surtout,
00:47:04ça a créé beaucoup d'injustice.
00:47:06Vous avez raison, on écoute.
00:47:08Tout le monde...
00:47:10– Attention, ils ne sont pas innocents.
00:47:12– Je n'ai pas dit qu'ils étaient.
00:47:14J'allais vous le dire,
00:47:16mais si le récit de la femme
00:47:18avait été vérifié,
00:47:20je vous fiche mon billet
00:47:22qu'il ne serait pas en France libre.
00:47:24– C'est certain.
00:47:26– Ils vont être jugés, évidemment.
00:47:28– Rappelez peut-être
00:47:30le témoignage
00:47:32de cette victime
00:47:34qui est allée,
00:47:36avec nos confrères de France 2,
00:47:38qui sont allés donner la parole à cette victime.
00:47:40Elle parle de ces hématomes autour des yeux,
00:47:42sur le visage, à l'extérieur et à l'intérieur des jambes,
00:47:44des œdèmes dans la glotte,
00:47:46et d'autres dans la maxillaire gauche.
00:47:48Soledad, 39 ans, a expliqué avoir été brutalisé,
00:47:50par les deux joueurs.
00:47:52Elle raconte enfin être allé à la salle de bain
00:47:54et avoir demandé à l'un des deux joueurs
00:47:56de la laisser rentrer chez elle parce qu'il était trop tard.
00:47:58Elle dit ensuite, enfin,
00:48:00il m'a tiré hors du lit alors que j'étais nu
00:48:02et m'a soulevé par le cou à tel point
00:48:04que je n'avais plus d'oxygène.
00:48:06– Sauf que là, ce qu'on voit,
00:48:08ce sont des éléments scientifiques et médicaux
00:48:10qui expliquent que ce récit-là
00:48:12n'est pas crédible,
00:48:14ce qui est quelque chose d'assez fort malgré tout.
00:48:16– Avant de vérifier scientifiquement,
00:48:18on a commencé par écouter,
00:48:20parce que quand vous arrivez devant un enquêteur,
00:48:22devant un policier, avec ce genre de témoignage,
00:48:24on reprocherait à la police.
00:48:26– Vous avez raison,
00:48:28mais écoutez, on ne peut pas dire croire.
00:48:30– C'est le contradictoire qui est important.
00:48:32Qu'est-ce que fait la justice ?
00:48:34Elle met en présence les deux paroles
00:48:36et elle essaie de voir ce qui est crédible,
00:48:38possible, cohérent, vérifiable,
00:48:40et c'est là où on commence
00:48:42à aller vers la vérité.
00:48:44Et c'est bien pour ça
00:48:46qu'il faut une décision de justice.
00:48:48C'est bien pour ça que le jugement
00:48:50ne peut pas être rendu de façon médiatique
00:48:52ou parce qu'on est ému par le récit
00:48:54de cette jeune femme.
00:48:56Moi, quand j'ai lu ce que cette femme racontait,
00:48:58bien entendu, vous vous dites
00:49:00mais quel monstre que c'est que ces deux hommes.
00:49:02Et puis, quand les choses avancent
00:49:04et que vous voyez les éléments
00:49:06qui sont apportés, vous vous dites,
00:49:08on ne sait pas encore ce qui s'est passé
00:49:10exactement dans cette chambre,
00:49:12mais en tout cas, ce n'est pas ce qu'on nous a dit
00:49:14et c'est pour ça que c'est important
00:49:16d'aller vers la justice.
00:49:18Et de ne jamais croire les gens
00:49:20coupables et plaignants,
00:49:22de les laisser parler,
00:49:24de faire le tri.
00:49:26Et le jour où on arrêtera de dire
00:49:28je te crois comme étant une validation
00:49:30de l'existence de l'autre,
00:49:32on aura gagné beaucoup de temps.
00:49:34Moi, je ne me suis pas dit
00:49:36mais bien sûr, ce sont des monstres.
00:49:38Je me suis dit, mais laissons faire la justice.
00:49:40Attendons de voir quelle est réellement
00:49:42la vérité. À aucun moment,
00:49:44je n'ai pensé, a priori, qu'ils étaient
00:49:46coupables. Et j'ai hâte
00:49:48de voir le reportage d'Envoyé Spécial
00:49:50parce qu'il donne la parole, effectivement,
00:49:52à la victime supposée.
00:49:54J'ai hâte de voir
00:49:56s'il donne la parole également à la défense.
00:49:58Mais quand on entend la victime,
00:50:00il est aussi important, me semble-t-il,
00:50:02d'entendre la partie adverse pour qu'elle puisse
00:50:04faire valoir ses arguments.
00:50:06Et s'ils sont en France, quand même,
00:50:08c'est que manifestement, le parquet, la justice
00:50:10a considéré que
00:50:12les charges à leur encontre étaient
00:50:14quand même relativement faibles.
00:50:16La justice argentine dit
00:50:18l'accusation a perdu sa force initiale.
00:50:20Mais s'ils laissent rentrer en France,
00:50:22c'est qu'à priori, le dossier est quand même très maigre.
00:50:24C'est l'argument que donne
00:50:26l'avocat qu'on va écouter.
00:50:28Est-ce que ça va changer quoi que ce soit ?
00:50:30Juste on écoute l'avocat.
00:50:32Et on revient.
00:50:36Et nous, on a vécu à la fois
00:50:38une enquête qui progressait
00:50:40et qui objectivement marquait l'absence
00:50:42de culpabilité des joueurs, et en même temps
00:50:44une campagne médiatique qui faisait passer
00:50:46tout un tas de fausses informations
00:50:48à droite, à gauche, et qu'il fallait...
00:50:50Vous allez vous retourner contre la presse ?
00:50:52Mais on ne peut pas. Et d'ailleurs, on ne veut pas,
00:50:54parce que la presse, c'est comme les juges, on en a besoin.
00:50:56Si vous voulez, l'idée, c'est pas...
00:50:58Quand vous dites, par exemple, les juges,
00:51:00quand ils vous accusent, c'est dur,
00:51:02mais c'est aussi eux qui vous libèrent.
00:51:04Et aujourd'hui, il y a des juges qui ont libéré
00:51:06des joueurs.
00:51:08Juste pour préciser, l'avocat argentin
00:51:10des deux joueurs dit que c'est un film d'horreur
00:51:12qui n'aurait jamais dû exister.
00:51:14Aucune plainte n'aurait dû être déposée.
00:51:16Et pour l'avocat de la défense,
00:51:18de la plaignante,
00:51:20autoriser les joueurs à quitter l'Argentine
00:51:22à ce stade représente un scandale
00:51:24institutionnel jamais vu.
00:51:26Vous avez raison, je le répète.
00:51:28On ne sait évidemment pas
00:51:30à ce stade qu'il s'est passé.
00:51:32La seule chose, c'est comme on l'a dit tous les deux,
00:51:34c'est qu'il n'y a visiblement pas ce récit.
00:51:36Sinon, on ne les aurait pas relâchés.
00:51:38À mon sens, la justice argentine
00:51:40se comporte assez
00:51:42normalement dans ce dossier.
00:51:44Il y a deux choses qui me frappent.
00:51:46La première, vous dites que je n'ai pas pensé.
00:51:48À vrai dire, ce qu'on a tous pensé
00:51:50dans le fond de notre cœur,
00:51:52ça n'a aucune importance.
00:51:54Moi, je vous l'avoue que j'ai aussi cru
00:51:56quand j'ai entendu un tel récit.
00:51:58Mais je ne l'ai évidemment pas écrit.
00:52:00La question, ce n'est pas ce que nous pensons.
00:52:02C'est-à-dire qu'on n'a pas condamné
00:52:04et valide un récit.
00:52:06Quand toute la journée, vous entendez
00:52:08sur les ondes que deux rugbymen
00:52:10auraient violé
00:52:12les détails,
00:52:14dans des conditions épouvantables,
00:52:16ça finit évidemment
00:52:18par devenir une vérité.
00:52:20Le rôle des médias est très important.
00:52:22L'autre chose, c'est qu'il ne faut pas être naïf.
00:52:24Il ne faut pas être des lapins de l'année
00:52:26ou des lapins de trois semaines.
00:52:28Et oublier que maintenant,
00:52:30dans le climat actuel,
00:52:32les hommes riches, célèbres,
00:52:34etc.,
00:52:36les sportifs, les comédiens,
00:52:38sont aussi des cibles.
00:52:40Et qu'il y a aussi, ça existe,
00:52:42parmi toutes les saintes
00:52:44que sont les femmes,
00:52:46il peut y en avoir quelques brebis galeuses
00:52:48qui pourraient, pourquoi pas,
00:52:50vouloir tirer parti d'une situation.
00:52:52Et je ne vous parle pas aussi des ruptures qui se passent mal
00:52:54où on requalifie en viol
00:52:56une relation qu'on regrette.
00:52:58Ce que ça devrait nous dire,
00:53:00ce n'est pas du tout qu'il ne faut pas écouter,
00:53:02et Olivier avait raison de nous mettre en garde,
00:53:04il faut évidemment que la police les écoute.
00:53:06Je ne crois pas que c'est le rôle des médias
00:53:08de diffuser un récit
00:53:10ou l'autre.
00:53:12On va changer de sujet, si vous le voulez bien,
00:53:14on va parler de la veuve d'Éric Comines
00:53:16qui est prise pour cible.
00:53:18Cyberharcèlement
00:53:20pour Harmonie Comines.
00:53:22Son mari gendarme, je vous le rappelle,
00:53:24a été tué par un cheval recidiviste
00:53:26à Mougins dans les Alpes-Maritimes
00:53:28lors d'un contrôle routier,
00:53:30il y a quelques jours, le 26 août.
00:53:32Elle est depuis victime de propos absolument injurieux,
00:53:34terribles sur les réseaux sociaux.
00:53:36La procédure en cours concerne différents messages abjects
00:53:38sur les réseaux sociaux qui visent la veuve,
00:53:40mais aussi les forces de l'ordre et leurs proches.
00:53:42Peut-être réécouter
00:53:44ce que disait Mme Comines,
00:53:46le jour de l'hommage,
00:53:48c'était deux jours après...
00:53:50Précisément, c'était deux jours après
00:53:52que son mari,
00:53:54le père de ces deux enfants,
00:53:56ait été tué par ce chauffard.
00:54:00Je l'affirme haut et fort,
00:54:02la France a tué mon mari.
00:54:04La France a tué mon mari,
00:54:06le père de mes enfants.
00:54:10La France a tué mon mari
00:54:12par son insuffisance.
00:54:14Pourquoi cet homme multirécidiviste
00:54:16peut-il évoluer en toute liberté ?
00:54:20Quand est-ce que nos législatifs
00:54:22auront réellement les yeux ?
00:54:24Dix condamnations pour le chauffard.
00:54:26Céline, cette femme,
00:54:28elle a pris une double peine,
00:54:30parce qu'elle se retrouve veuve seule
00:54:32pour élever ses deux enfants
00:54:34et elle se fait insulter ouvertement
00:54:36sur les réseaux sociaux.
00:54:38C'est une évidence de dire qu'elle ne mérite pas
00:54:40ce qui est en train de lui arriver.
00:54:42Pourquoi voulez-vous que ça s'arrête ?
00:54:44Quels sont les outils que l'on a réellement
00:54:46pour empêcher ces gens ?
00:54:48Si vous voulez que ce genre de choses
00:54:50ne se produisent pas, c'est très simple,
00:54:52il faut avoir des amendes très fortes
00:54:54et extrêmement dissuasives.
00:54:56Mais rappelez-vous Mila.
00:54:58Mila, c'est sa vie entière
00:55:00qui a été ravagée.
00:55:02Aujourd'hui encore,
00:55:04elle n'a pas une vie normale.
00:55:06Qu'est-ce qui s'est passé ?
00:55:08Vous vous souvenez des condamnations
00:55:10ridicules des gens qui l'ont harcelée ?
00:55:12Franchement, c'est une petite étape.
00:55:14Une infime partie des gens
00:55:16qui l'ont harcelée
00:55:18et je me suis un peu renseignée
00:55:20sur la manière dont ces choses-là fonctionnaient.
00:55:22Ce sont des magistrats de permanence
00:55:24qui, quand ils ont un peu le temps,
00:55:26s'occupent d'écluser ce genre de dossier.
00:55:28Vous n'avez même pas,
00:55:30alors que c'est quand même
00:55:32quelque chose qui est en train de monter
00:55:34et qui va créer de plus en plus de passages à l'acte,
00:55:36une juridiction dédiée,
00:55:38vous n'avez même pas un vrai travail qui est fait.
00:55:40Vous n'avez même pas un travail qui est fait
00:55:42pour rendre les choses dissuasives.
00:55:44Moi, le gars, il s'est fait convoquer
00:55:46par un juge, il était mort de rire
00:55:48et il l'a mis sur les réseaux sociaux.
00:55:50Vous croyez qu'il s'est passé quelque chose
00:55:52derrière ? Absolument rien.
00:55:54La personne, elle a arrêté ? Non, elle continue.
00:55:56Vous vous êtes menacée de mort ?
00:55:58Bien sûr.
00:56:00Pas une condamnation ? Pas une amende ?
00:56:02Rien, ou alors en tout cas rien
00:56:04que vous ne sachiez. Non, un petit rappel
00:56:06à la loi. Donc, quand on est dans
00:56:08des situations comme ça, soit on se donne
00:56:10les moyens et soit on protège vraiment
00:56:12ces institutions. Parce qu'elle est aussi
00:56:14attaquée en tant que femme de gendarme.
00:56:16Il n'y a pas que les paroliers.
00:56:18Les forces de l'ordre sont attaquées également.
00:56:20Et c'est extrêmement violent.
00:56:22À un moment donné, soit l'État protège
00:56:24ceux qui sont censés le représenter
00:56:26et le défendre, soit il ne le fait pas.
00:56:28Il ne le fait pas, ça ne va pas s'arrêter.
00:56:30Moi, ça m'intéresserait de savoir
00:56:32par qui est-ce qu'elle est harcelée.
00:56:34Par définition, ce sont des anonymes.
00:56:36Puisque vous êtes sur les réseaux sociaux
00:56:38et que l'occasion est trop belle
00:56:40pour ne pas déverser sa haine,
00:56:42mais ce serait intéressant de le savoir.
00:56:44Elle demande plus d'autorité.
00:56:46Elle dénonce le laxisme de l'État.
00:56:48Elle est femme de gendarme.
00:56:50J'ai une petite idée. Je pense savoir
00:56:52par qui est-ce qu'elle est harcelée.
00:56:54Oui, j'en serais, mais
00:56:56je comprends très bien
00:56:58ce que vient de dire Céline
00:57:00et ce que vit cette femme, évidemment,
00:57:02est épouvantable.
00:57:04Ce qui est évidemment son grand drame,
00:57:06c'est d'abord la mort de son mari.
00:57:08Bien que ce cyberharcèlement
00:57:10soit scandaleux.
00:57:12Néanmoins, tu ne peux pas condamner
00:57:14de la même façon des crimes d'expression,
00:57:16des délits d'expression,
00:57:18qui sont, je dis, des horreurs,
00:57:20ce qui doit être condamné,
00:57:22et des actes de s'attaquer
00:57:24ou d'agresser des gens.
00:57:26Mais moi, en tous les cas,
00:57:28je connais un cas.
00:57:30Le type était vraiment très récidiviste.
00:57:32Il avait envoyé des menaces de mort
00:57:34à toutes sortes de gens.
00:57:36Il a fini par être condamné
00:57:38à de la prison ferme.
00:57:40Oui, oui.
00:57:42Il a même été condamné à payer
00:57:44à tous les plaignants. Il y en avait 40.
00:57:46Il y avait 40 personnes qui l'avaient menacé.
00:57:48Des sommes, tout à fait, qu'il ne paiera jamais.
00:57:50Mais il a eu une condamnation.
00:57:52Simplement, à un moment,
00:57:54on est effectivement désarmé face à ça.
00:57:56On peut obliger, je pense,
00:57:58les réseaux à donner les noms.
00:58:00Oui, oui. Dans le cadre d'une enquête.
00:58:02Peut-être, on peut écouter
00:58:04un avocat mettre Henri Bovis
00:58:06en charge de cyberharcèlement.
00:58:10Toutes les victimes,
00:58:12toutes celles qui sont dans le chagrin,
00:58:14qui sont meurtrées dans leur chair,
00:58:16ont tous les droits.
00:58:18Et tous ceux qui veulent confisquer ce chagrin
00:58:20qu'elle a exprimé
00:58:22de ses voix, avec ses tripes,
00:58:24seront poursuivis,
00:58:26seront condamnés.
00:58:28On encourage jusqu'à deux ans d'emprisonnement
00:58:30et 30 000 euros d'amende.
00:58:32Et je dois aussi vous dire à l'antenne
00:58:34du harcèlement,
00:58:36à des menaces,
00:58:38et qui pensent être protégés
00:58:40parce qu'ils se cachent derrière un écran,
00:58:42parce qu'ils se cachent sous des pseudos,
00:58:44parce qu'ils sont anonymes,
00:58:46la justice les retrouvera.
00:58:48Dans ces cas, on pense forcément
00:58:50à la première chose qu'on se dit
00:58:52pour que ça n'arrive pas,
00:58:54c'est la levée de l'anonymat.
00:58:56Elisabeth a expliqué que c'est vrai
00:58:58qu'on peut retrouver rapidement les auteurs,
00:59:00mais c'est après coup,
00:59:02vous ne pouvez pas en toute impunité
00:59:04insulter les gens, les menacer, les injurier.
00:59:06À ce moment-là, il n'y aura plus
00:59:08de lanceur d'alerte réel,
00:59:10c'est-à-dire qu'il y a des gens
00:59:12qui peuvent aussi dénoncer
00:59:14un certain nombre de choses.
00:59:16Mais s'il n'y avait pas d'anonymat,
00:59:18vous n'auriez pas de propos insultants.
00:59:20Oui, certes. J'essaie juste de vous dire
00:59:22que dans l'autre sens, il y a aussi
00:59:24des gens qui sont protégés par l'anonymat
00:59:26et qui font œuvre utile.
00:59:28C'est pour cela que je pense qu'il faut
00:59:30s'assurer par notre émotion, aussi légitime soit-elle,
00:59:32qu'on ne peut pas absolument
00:59:34s'asseoir sur la liberté d'expression.
00:59:36Donc, en revanche,
00:59:38on doit obliger les réseaux,
00:59:40parce que le problème, c'est qu'ils mettent des plombes,
00:59:42ils mettent beaucoup de temps.
00:59:44On doit obliger Twitter, TikTok,
00:59:46tous les autres, dès qu'il y a un contenu
00:59:48qui ne va pas, d'abord à désactiver
00:59:50le compte, et ensuite...
00:59:52Au nom de quoi les plateformes ne seraient pas responsables
00:59:54du contenu qu'ils diffusent ?
00:59:56Tous les médias sont responsables des contenus qu'ils diffusent.
00:59:58Quand il y avait France Télécom,
01:00:00vous êtes trop jeune,
01:00:02le téléphone,
01:00:04la compagnie du téléphone,
01:00:06vous voyez, la compagnie du téléphone n'est pas responsable
01:00:08des propos qui sont tenus au téléphone.
01:00:10Mais par exemple, si...
01:00:12Enfin, la compagnie de téléphone n'est pas un diffuseur de contenu.
01:00:14Je trouve que votre comparaison est pas...
01:00:16C'est des choses compliquées.
01:00:18Si quelqu'un dit de façon
01:00:20très claire, j'appelle
01:00:22à assassiner telle personne,
01:00:24ça, ça va sauter très vite,
01:00:26dans l'heure, et y compris, la plateforme le fera.
01:00:28Mais par exemple, quelqu'un qui dirait
01:00:30je considère qu'on ne peut pas
01:00:32changer de sexe. C'est vrai.
01:00:34Biologiquement, vous ne pouvez pas
01:00:36changer de sexe. Mais aujourd'hui,
01:00:38on va vous dire que vous êtes transphobe
01:00:40et que si vous dites ça, ça prouve
01:00:42que vous êtes un afrofasciste raciste
01:00:44qui en plus, probablement, a
01:00:46des problèmes avec la sexualité
01:00:48d'autrui. Donc là, vous faites quoi ?
01:00:50Non, mais c'est...
01:00:52C'est sur ces points-là
01:00:54qu'on va avoir des soucis.
01:00:56Ou sur des points politiques.
01:00:58Ou sur des photos.
01:01:00Ce ne sera pas sur des menaces de mort.
01:01:02La menace de mort, elle est...
01:01:04La personne qui vous menace de viol, c'est en général assez clair.
01:01:06Il y a un vide trop grand pour pouvoir légiférer
01:01:08et avoir des consignes claires.
01:01:10Oui, pour demander
01:01:12aux plateformes
01:01:14de faire la censure, le jour où elles
01:01:16censureront des propos politiques
01:01:18ou des questions de cet ordre, on va être mal.
01:01:20Vous savez que même c'est compliqué
01:01:22pour nous quand on doit s'occuper des commentaires.
01:01:24En réalité, personne n'a les moyens
01:01:26de s'enveiller tous les commentaires.
01:01:28Donc des fois, on nous les signale.
01:01:30C'est très compliqué
01:01:32de réguler la liberté.
01:01:34Mais il faut le faire, effectivement.
01:01:36Troisième jour du procès des viols
01:01:38de Mazan au tribunal d'Avignon.
01:01:40Les enquêteurs...
01:01:42Aujourd'hui, les enquêteurs, les policiers ont été entendus.
01:01:44Selon le commissaire chargé de l'enquête, la victime, Gisèle Pellicot,
01:01:46n'est jamais apparue consciente
01:01:48sur les milliers d'heures d'images retrouvées pendant 10 ans.
01:01:50Elle a été droguée par son mari
01:01:52puis violée par des dizaines d'inconnus.
01:01:54Le commissaire a décrit
01:01:56à la barre le procédé utilisé par
01:01:58l'accusée principale qui recrutait
01:02:00des inconnus sur un site libertin
01:02:02avant de poursuivre la conversation sur Skype
01:02:04pour enfin les inviter à son domicile
01:02:06afin d'abuser de son épouse.
01:02:08Plusieurs bribes de conversations
01:02:10ont été retrouvées par les enquêteurs. Dans plusieurs d'entre elles,
01:02:12Dominique Pellicot parle de viol.
01:02:14Il emploie le mot aux futurs
01:02:16agresseurs de son épouse, comme dans cet échange
01:02:18où il dit à son interlocuteur
01:02:20« Tu es comme moi, tu aimes le mode viol. »
01:02:22Bon, et c'est absolument une horreur
01:02:24ce qui a été dit par les commissaires,
01:02:26ce qui a été livré. Je voulais qu'on écoute
01:02:28l'un des défenseurs
01:02:30de ces
01:02:32suspects
01:02:34de viol.
01:02:36C'est l'avocat de deux
01:02:38des accusés, Maître Simonin, à propos
01:02:40de ces sites, non pas de rencontre
01:02:42mais ces échanges
01:02:44où ils étaient recrutés.
01:02:46La grosse
01:02:48difficulté, c'est la confiance
01:02:50dans laquelle
01:02:52l'ensemble des accusés
01:02:54autres que M. Pellicot
01:02:56se sont trouvés de faire
01:02:58confiance à cet homme-là
01:03:00pour un exercice
01:03:02d'une sexualité et d'une libido
01:03:04certes particulière mais qui
01:03:06en d'autres cas et en d'autres lieux
01:03:08était parfaitement admissible
01:03:10ou en tout cas
01:03:12admise au sens
01:03:14au sens
01:03:16de la libido et de l'exercice
01:03:18d'une certaine libido par
01:03:20des gens qui pratiquent une certaine sexualité
01:03:22par le truchement de ces sites
01:03:24de rencontres
01:03:26et autres variations sur le même thème.
01:03:28Une grande partie
01:03:30des accusés qui nient donc
01:03:32avoir été averti que la victime n'était pas consentante
01:03:34ça va être ça le mode de défense.
01:03:36Ils sont arrivés
01:03:38il y a des images, vous avez une femme
01:03:40qui est inconsciente et disent
01:03:42qu'elle n'était pas consentante
01:03:44ils se moquent du monde
01:03:46la défense est absurde
01:03:48ça doit être atroce quand même pour cette femme
01:03:50qui a vécu ça
01:03:52qui doit se dire pendant 10 ans
01:03:54à côté de qui j'ai vécu, elle a des enfants
01:03:56il y a une famille
01:03:58ça doit être vraiment une atroce
01:04:00ils ont des enfants, des petits-enfants
01:04:02comme d'ailleurs tous les profils
01:04:04qui sont entre guillemets
01:04:06des monsieur tout le monde
01:04:08tous ces messieurs tout le monde
01:04:10qui ont trouvé normal
01:04:12qu'une femme inconsciente puisse être...
01:04:14Ce qui fait peur en plus
01:04:16c'est que c'est un coup de chance
01:04:18c'est vraiment un coup de hasard inouï
01:04:20s'il n'y avait pas eu ce coup de hasard
01:04:22où il filmait encore dans un supermarché
01:04:24sous les jumeaux des filles
01:04:26s'il n'y avait pas eu ce coup de hasard
01:04:28ça serait peut-être en train de...
01:04:30C'est très caché
01:04:32les enquêteurs n'auraient pas découvert
01:04:34ce qu'il y avait sur son disque dur
01:04:36ils n'auraient pas trouvé ces heures et ces heures d'enregistrement
01:04:38en fait on a affaire à un collectionneur de viols
01:04:40un collectionneur des viols de sa femme
01:04:42en réalité
01:04:44c'est ça ce qui est...
01:04:46C'est ce procès-là qui est fait
01:04:48Alors apparemment il y a des accusés qui comparaissent libres
01:04:50donc ils n'ont pas dû...
01:04:52Il y en a qui comparaissent libres
01:04:54donc ils ne doivent pas tous être incriminés
01:04:56de la même façon j'imagine
01:04:58C'est une vingtaine d'années de prison
01:05:00ils ont encore tous la même peine
01:05:02mais pourquoi il y en a qui sont libres alors ?
01:05:04Peut-être qu'ils garantissaient
01:05:06qu'ils apportaient des garanties de représentation
01:05:08alors je n'ai pas les détails des 51 co-accusés
01:05:10Elisabeth je ne peux pas vous répondre
01:05:12mais moi ce qui m'a frappé pour conclure
01:05:14c'est le fait qu'on apprend
01:05:16que Dominique Pellicot passait des annonces
01:05:18sur internet pour proposer de venir
01:05:20violer sa femme
01:05:22moi ce que je ne comprends pas c'est que ces annonces
01:05:24elles étaient au vu et au su de tout le monde
01:05:26en tout cas de tous les hommes qui pouvaient les consulter
01:05:28et jamais ces petites annonces n'ont été signalées
01:05:30sur des sites de rencontre
01:05:32Mais ce n'était pas crypté Coco ?
01:05:34Il y a eu beaucoup de gays tapants homophobes
01:05:36donc je crois que ça a d'ailleurs été
01:05:38ça y est là, c'est fini Coco
01:05:40Il est l'heure de rendre l'antenne
01:05:42de marquer une dernière pause
01:05:44avant de se retrouver sans aucune interruption
01:05:46jusqu'à minuit, on va remercier Elisabeth Lévy
01:05:48qui se lève tôt demain matin
01:05:50Je vous remercie, c'était un plaisir de venir
01:05:52à renouveler, évidemment
01:05:54Et Yoann vous restez avec nous
01:05:56d'autres invités nous rejoignent, on marque une courte pause
01:05:58et on va évoquer bien sûr
01:06:00ce cinquantième jour sans premier ministre
01:06:02On y a cru, une bonne partie de l'après-midi
01:06:04on était prêts pour une édition spéciale premier ministre
01:06:06et ben voilà, c'est tombé à plat
01:06:08Mais c'est pas grave, demain sera un autre jour
01:06:10Aujourd'hui peut-être, ou alors demain
01:06:12C'est ça qu'on s'est chanté
01:06:14Allez, à tout de suite
01:06:20De retour sur le plateau de 100% Politique
01:06:2222h30, merci de nous rejoindre
01:06:24sans aucune interruption jusqu'à minuit
01:06:26avec un plateau tout frais, tout neuf
01:06:28enfin je ne parle pas pour vous, Yoann Usaï
01:06:30Depuis 21h, journaliste politique
01:06:32bien sûr, merci à Émilie Zapalski de nous rejoindre
01:06:34ça faisait un moment qu'on ne vous avait plus vus sur ce plateau
01:06:36c'est un plaisir de vous retrouver, communicante, fondatrice
01:06:38de l'agence Émilie Conseil
01:06:40Céline Pina est toujours parmi nous également, rebonsoir Céline
01:06:42politologue et CIS, Jean-Claude Dassier, le président
01:06:44nous ravit
01:06:46un deuxième soir consécutif
01:06:48C'est un bonheur
01:06:50Deuxième soir consécutif
01:06:52Deux victoires de suite, c'est beau, ça vous rappelle
01:06:54des bons souvenirs, et Anthony Demme qui est avec nous
01:06:56Maître Anthony Demme, avocat
01:06:58merci d'être présent
01:07:00Olivier, beaucoup de sujets à traiter, on parle de l'Ukraine
01:07:02On va commencer par parler de l'Ukraine
01:07:04parce que la guerre intense
01:07:06des russes contre l'Ukraine
01:07:08a fait ces dernières heures 51 morts
01:07:10et 271 blessés
01:07:12ça s'est passé dans un bombardement dans le centre du pays
01:07:14des missiles balistiques qui ont touché un établissement
01:07:16d'enseignement et un hôpital
01:07:18on va regarder d'abord les images
01:07:20qui sont commentées par Marilia Chevalier
01:07:22Les recherches se poursuivent
01:07:24pour tenter de trouver des survivants
01:07:26après la nouvelle attaque cette nuit contre Lviv
01:07:28grande ville à l'ouest de l'Ukraine
01:07:30Nous nous cachions dans la cave
01:07:32lorsque la maison a été touchée
01:07:34j'ai entendu des cris terribles
01:07:36et inhumains
01:07:38sauvez-moi
01:07:40puis tout le monde s'est retrouvé dans la cave
01:07:42à regarder les dégâts causés à la maison
01:07:44il n'y avait pas de fenêtres d'un côté
01:07:46et des fenêtres endommagées de l'autre
01:07:48Ce mardi, au moins 53 personnes ont perdu la vie
01:07:50et plus de 200 ont été blessées
01:07:52lors d'une nouvelle frappe de missiles balistiques
01:07:54à Poltava, une ville au centre de l'Ukraine
01:07:56Dans la nuit de mardi à mercredi
01:07:58une autre frappe a touché Krivirig
01:08:00faisant 5 blessés
01:08:02Face à ces recrudescences d'attaques
01:08:04le président ukrainien a appelé l'Occident
01:08:06à livrer plus de moyens militaires
01:08:08Selon lui, Moscou vise spécifiquement
01:08:10les infrastructures énergétiques
01:08:12Ces attaques se sont d'ailleurs intensifiées
01:08:14depuis que Kiev a lancé le mois de mai
01:08:16une offensive sur la région russe de Kourts
01:08:18Une opération réussie pour l'armée ukrainienne
01:08:20qui a ainsi pris plusieurs centaines de kilomètres carrés
01:08:22réalisant ainsi la plus grande avancée
01:08:24d'une armée étrangère sur ce territoire
01:08:26depuis la seconde guerre mondiale
01:08:28Au-delà de l'horreur
01:08:30de ce qui s'est passé
01:08:32Où sont, et c'est la question
01:08:34qu'on voulait se poser ce soir
01:08:36Où sont les cris indignés
01:08:38de M. Mélenchon, de M. Caron
01:08:40et des autres LFIs
01:08:42Il n'y a pas grand monde
01:08:44Il n'y a pas grand monde
01:08:46aujourd'hui pour s'émouvoir de ça
01:08:48Très rapide à s'émouvoir pour ce qui se passe
01:08:50au prochain jour, à crier au génocide
01:08:52Ce soir, il n'y a rien, il n'y a pas un mot en réalité
01:08:54sur les réseaux sociaux
01:08:56Vous avez raison, 51 morts, un hôpital bombardé
01:08:58On se dit, à priori, la France insoumise
01:09:00devrait s'indigner, condamner fermement
01:09:02Elle devrait protester
01:09:04comme elle sait le faire à longueur de tweets
01:09:06Eh bien non, non
01:09:08Elle ne dit absolument rien
01:09:10Elle ne dit rien mais pour une raison qui est simple
01:09:12Les juifs ne sont pas impliqués
01:09:14dans ce qui est en train de se passer
01:09:16C'est pour ça qu'ils ne versent pas des larmes de crocodile
01:09:18C'est parce que les juifs n'ont rien à voir
01:09:20dans ce qui est en train de se passer
01:09:22Si les juifs étaient impliqués dans ce qui se passe en ce moment
01:09:24entre la Russie et l'Ukraine, on aurait des tweets
01:09:26à longueur de journée, croyez-moi
01:09:28Là, ça n'est pas le cas, donc évidemment, ils ne disent rien
01:09:30C'est vrai qu'on peut se demander où sont Mélissa Palsky
01:09:32les unes des IB du monde, les éditos
01:09:34sur le service public
01:09:36Pour être très factuel et pour être très honnête
01:09:38l'humanité a fait sa une sur ce bombardement
01:09:40avant-hier
01:09:42mais on se dit qu'il y a des victimes peut-être un peu
01:09:44plus utilisables que d'autres à des fins politiques
01:09:46et c'est ça le cynisme de
01:09:48cette séquence
01:09:50Moi, je ne me centrerai pas sur LFI seulement
01:09:52Je pense qu'il y a de moins en moins de préoccupations
01:09:54Je ne me suis pas centré sur LFI sur ma question
01:09:56Oui, j'ai entendu, mais votre titre le dit
01:09:58Je pense qu'il y a de moins en moins, malheureusement
01:10:00de préoccupations de l'Ukraine
01:10:02parce que la population, l'opinion publique
01:10:04s'est un peu détournée
01:10:06de ce conflit. C'est vrai que c'est sur le continent
01:10:08européen. C'est vrai qu'on a décidé de soutenir
01:10:10l'Ukraine. C'est vrai qu'on ne sait pas jusqu'où
01:10:12aller. On voit bien que les Américains
01:10:14même hésitent. Ils voudraient donner des armes qui puissent
01:10:16faire attaquer la Russie
01:10:18elle-même, ce qui nous ferait rentrer globalement
01:10:20dans une guerre. Moi, je ne crois pas que ce soit une
01:10:22question de ciblage
01:10:24particulièrement et de réaction là
01:10:26c'est que globalement, depuis le début de la guerre
01:10:28il y a quand même quelque chose qui s'ébranle
01:10:30On n'a pas le sentiment que lorsqu'Israël
01:10:32et franchement c'est vrai que c'est
01:10:34pas forcément très sain
01:10:36C'est pas très sain de faire cette comparaison
01:10:38mais on est forcé d'une certaine manière
01:10:40de le faire quand il y a un bombardement sur Gaza qui fait des
01:10:42morts civiles et c'est un drame absolu
01:10:44qu'il faut relever
01:10:46une grande partie de la classe politique
01:10:48s'indigne et quand 50 civils meurent dans
01:10:50un bombardement ukrainien
01:10:52russe, encore une fois, vraiment personne
01:10:54ne s'indigne. Je ne m'engagerais pas dans une échelle
01:10:56des conflits et de qui est plus
01:10:58victime
01:11:00que l'autre et à qui on doit
01:11:02soutenir plus que l'autre. Je pense que ça c'est
01:11:04vraiment pas possible de faire ça
01:11:06Par contre, c'est vrai
01:11:08Je pense que ça
01:11:10on ne peut pas comparer. Après
01:11:12ce que vous dites, c'est vrai que Jean-Luc Mélenchon
01:11:14globalement a eu une stratégie
01:11:16électoraliste qui lui a plutôt réussi
01:11:18d'ailleurs en utilisant ce genre
01:11:20d'événements terribles comme
01:11:22ce qui s'est passé au Proche-Orient et ça a
01:11:24complètement envenimé la situation
01:11:26et la polémique et c'est vrai
01:11:28que c'est assez malsain. Mais je ne pense
01:11:30pas qu'on puisse l'étendre partout
01:11:32où il y a des guerres
01:11:34on pourrait aller chercher
01:11:36en Afrique, n'importe. Il y a un moment
01:11:38il faut rester raisonnable. C'est vrai que Jean-Luc Mélenchon
01:11:40a une stratégie. Maintenant c'est
01:11:42quand même assez contenu à une certaine population
01:11:44Je crois que le fait important
01:11:46de ces dernières heures, c'est que M. Zelensky
01:11:48président ukrainien a mis
01:11:50de côté, a licencié la moitié de son
01:11:52gouvernement, dont
01:11:54le ministre des Affaires étrangères
01:11:56qui était, semble-t-il, moi je l'ignorais
01:11:58une star des médias, une personnalité
01:12:00très fameuse et très
01:12:02écoutée en Ukraine
01:12:04Les explications de
01:12:06Zelensky ont été assez confuses
01:12:08mais ce qui semble tout de même
01:12:10dominer
01:12:12le débat et qui va
01:12:14être, je pense,
01:12:16l'un des axes
01:12:18politiques de ces prochaines
01:12:20semaines, ça va être
01:12:22que l'Ukraine veut
01:12:24absolument obtenir, notamment des
01:12:26Etats-Unis mais aussi des Européens
01:12:28la possibilité de frapper
01:12:30avec des missiles de longue portée
01:12:32ce qui leur est toujours interdit
01:12:34le territoire russe, alors après
01:12:36chacun apprécie le danger d'une situation
01:12:38où on livrerait une guerre quasi
01:12:40totale entre Russes
01:12:42et Ukrainiens, c'est peut-être pas le débat
01:12:44que nous aurons ce soir, néanmoins
01:12:46Notre débat c'était vraiment, Jean-Claude, sur
01:12:48cette indignation à géométrie variable, ici
01:12:50vu de France, de la part d'une certaine
01:12:52intelligentsiane, une certaine classe politique
01:12:54qui s'émeut
01:12:56à chaque bombardement
01:12:58israélien sur Gaza
01:13:00et qui n'a pas un mot
01:13:02et on pourrait parler des yéménites
01:13:04qui sont assassinés
01:13:06ou d'autres conflits dans le monde
01:13:08qui n'émeuvent aucun représentant politique
01:13:10quand ce qui se passe à Gaza
01:13:12C'est vrai que
01:13:14on s'est un peu détourné
01:13:16du conflit et de la guerre effroyable
01:13:18en Ukraine, c'est incontestable
01:13:20et pas seulement en France
01:13:22On ouvre la page politique, 50 jours
01:13:24sans gouvernement
01:13:26sans nouveau gouvernement, depuis la démission
01:13:28de monsieur Attal
01:13:30les candidats
01:13:32vont et puis
01:13:34disparaissent et puis sont effacés
01:13:36par d'autres candidatures et d'autres noms
01:13:38et c'est vrai qu'on y a cru aujourd'hui
01:13:40c'est vrai qu'il y a une espèce d'émulation
01:13:42dans les rédactions
01:13:44en fin de journée, Johan a été le premier
01:13:46à sauter dans notre bureau comme un cabri
01:13:48ça y est on y va
01:13:50ça y est on l'a, ce soir on le tient
01:13:52on l'a à 17h, réunion d'urgence
01:13:54on va la voir, on va la voir
01:13:56et puis patatras, tout s'est effondré
01:13:58Il aime bien ça Emmanuel Macron
01:14:00ça arrive à tous les remaniements
01:14:02il nous dit ça sera pour ce soir
01:14:04et puis en fait c'est le lendemain
01:14:06bon là a priori ça n'était pas pour aujourd'hui, ça ne sera pas pour demain
01:14:08Ah demain non plus ?
01:14:10Il est possible qu'Emmanuel Macron reparte pour un cycle de consultation
01:14:12Ah parce qu'il n'a pas assez consulté ?
01:14:14Il consulte plus que mon médecin Emmanuel Macron
01:14:16Comme il aime bien prendre son temps
01:14:18on se dit que ça peut durer encore plusieurs jours
01:14:20non mais on a compris quand même
01:14:22ce soir manifestement
01:14:24qu'il n'y avait
01:14:26que peu ou pas de solution en réalité
01:14:28parce que si en 50 jours
01:14:30il n'a pas été capable de trouver
01:14:32avec ceux qui
01:14:34composent
01:14:36son opposition
01:14:38de non, on ne voit pas bien pourquoi
01:14:40est-ce qu'il y parviendrait davantage même ça
01:14:42On ne va pas rester comme ça
01:14:44d'accord, mais ça veut dire que
01:14:46un gouvernement technique aujourd'hui
01:14:48c'est plus probable qu'un gouvernement politique
01:14:50Vous avez 4 profils qui entrevoient
01:14:52la ligne d'arrivée encore là où on se parle
01:14:54on va les réafficher, ça fait quelques jours qu'on les montre
01:14:56en tout cas M. Cazeneuve
01:14:58et Bertrand, c'est vrai qu'il y a 2 nouveaux noms
01:15:00qui ont émergé dans l'après-midi
01:15:02et dans la soirée, à commencer par David Lissnard
01:15:04le président de l'association des maires de France, maire de Cannes
01:15:06depuis une dizaine d'années, puis Michel Barnier
01:15:08qui a occupé pas mal de postes
01:15:10de ministre notamment
01:15:12ce qui est vrai, Emilie Zapalski
01:15:14c'est que la situation après 50 jours
01:15:16elle devient absurde
01:15:18elle devient grotesque
01:15:20Il faut dire que c'est légal
01:15:22c'est vrai qu'on a un budget à décider
01:15:24il y a un gros déficit qui s'annonce
01:15:26et il va falloir prendre des décisions
01:15:28la plus grosse difficulté
01:15:30c'est surtout de voir
01:15:32dans ces candidats, dans ce casting
01:15:34celui qui n'aurait pas de censure
01:15:36et globalement c'est la difficulté que rencontre
01:15:38Emmanuel Macron
01:15:40Barnier
01:15:42Barnier
01:15:44J'ai très bien une petite somme
01:15:46il faut être raisonnable
01:15:48quand Macron est aux commandes, il faut être prudent
01:15:50Néanmoins j'ai très bien une petite somme
01:15:52On va liser
01:15:54avant le suspense
01:15:56incontournable, c'est de savoir
01:15:58qui ne se ferait pas censurer, mais globalement
01:16:00c'est une mission impossible, parce que
01:16:02on sait très bien que le compte n'y est pas
01:16:04avec toutes les mécaniques qu'on peut, c'est comme le Rubik's Cube
01:16:06ça marche pas, donc c'est pour ça qu'il met du temps
01:16:08moi je pense qu'il aurait mieux fait d'aller tout de suite
01:16:10même au NFP, peu importe
01:16:12faire casser un gouvernement
01:16:14et reprendre la main, là l'attentat est insupportable
01:16:16elle ne sera que déceptive
01:16:18il s'est pris à son propre piège
01:16:20parce qu'il n'accepte pas de lâcher
01:16:22Si le Front Populaire et le Rassemblement
01:16:24ne votent pas ensemble la censure
01:16:26ça peut passer, mais à condition
01:16:28que les autres se soient mis d'accord sur un nom
01:16:30bon, on plaisantait tout à l'heure
01:16:32sur lequel, encore une fois
01:16:34Xavier Bertrand
01:16:36manifestement, il semble qu'il y ait eu
01:16:38une levée de bouclier chez un certain
01:16:40nombre de macronistes, responsables macronistes
01:16:42on en parle moins ce soir
01:16:44Cazeneuve
01:16:46c'est l'inverse, c'est-à-dire le Parti Socialiste
01:16:48a voté hier soir
01:16:50il ne soutenait pas sa candidature
01:16:52donc il faut en trouver un autre
01:16:54et je maintiens que
01:16:56Il est dans cette liste le prochain Premier Ministre
01:16:58Jean-Claude, selon vous ?
01:17:00Je trouve qu'il est plus sereine compatible
01:17:02et moins voué à être censuré
01:17:04que quelqu'un comme Michel Barnier
01:17:06Lislard c'est un grand libéral
01:17:08et qui a à mon avis
01:17:10un rôle à jouer dans les années qui viennent
01:17:12je ne suis pas sûr
01:17:14Il vise 2027 également David Lislard
01:17:16Il vise 2027
01:17:18Il est encore jeune et compétent
01:17:20mais il a un fond de pensée
01:17:22et un programme qui est tout à fait intéressant
01:17:24Michel Barnier
01:17:26je trouve qu'il est peut-être
01:17:28un de ceux qui peuvent passer
01:17:30négociant avec
01:17:32le Rassemblement National une abstention
01:17:34ça peut passer
01:17:36il a des qualités
01:17:38qui peuvent donner satisfaction
01:17:40maintenant c'est un problème arithmétique
01:17:42il ne faut pas que
01:17:44le Front Populaire et
01:17:46nos camarades du Rassemblement National
01:17:48enfin si j'ose appeler
01:17:50les camarades du Rassemblement National
01:17:52c'est toujours un défaut
01:17:54qui m'appartient
01:17:56s'il n'y a pas cette addition là
01:17:58on peut éventuellement espérer
01:18:00il faut quand même en sortir
01:18:02et moi je suis assez confiant
01:18:04que dans la semaine qui vient
01:18:06on trouve un résultat
01:18:08Céline Pinard
01:18:10avant de poursuivre
01:18:12ce jeu finalement
01:18:14des deux vignettes
01:18:16c'est rien d'autre que ça
01:18:18le commentaire à serbe de Jean-Luc Mélenchon
01:18:20ce soir sur son blog
01:18:22pour décrire la situation
01:18:24cette cacophonie depuis 50 jours
01:18:26que Macron nomme qui il veut ou bien qui il peut
01:18:28mais en toute hypothèse
01:18:30il a armé lui-même son siège éjectable
01:18:32la nomination qui viendra sera un sauf qui peut
01:18:34elle n'a aucun avenir
01:18:36tout le monde le sait
01:18:38il n'a pas tout à fait tort Jean-Luc Mélenchon ce soir
01:18:40il a tout à fait raison
01:18:42ce qu'il dit est tout à fait juste
01:18:44on a dit le problème est mathématique
01:18:46le problème c'est que personne n'a gagné l'élection
01:18:48en revanche le président Labelle est bien perdu
01:18:50et que de toute manière
01:18:52quelle que soit la personnalité qui sera nommée
01:18:54elle sera émasculée
01:18:56dès qu'elle arrivera au pouvoir
01:18:58parce que au mieux
01:19:00elle pourra éventuellement reconduire à peu près ce qui existe
01:19:02elle n'aura pas les moyens
01:19:04de faire des arbitrages très très forts
01:19:06et qui pourraient justement
01:19:08réveiller un petit peu la nation
01:19:10voire même
01:19:12elle ne pourra finalement
01:19:14que consolider
01:19:16finalement les oppositions
01:19:18parce que même quand on prend
01:19:20par exemple David Lissnard
01:19:22c'est compliqué pour le Rassemblement National
01:19:24parce qu'une des choses qui font qu'il a vraiment
01:19:26énormément gagné
01:19:28c'est son orientation sociale
01:19:30donc c'est compliqué pour lui
01:19:32de soutenir un libéral pur
01:19:34donc on a en plus
01:19:36des croisements entre le social
01:19:38l'économique, l'identitaire
01:19:40qui ne fonctionnent pas
01:19:42quasiment quel que soit le nom et le profil
01:19:44choisi et surtout
01:19:46quelque part la démission
01:19:48soit il n'existe pas le Premier Ministre que veut Emmanuel Macron
01:19:50il n'existe pas
01:19:52surtout c'est légal ce qu'il fait
01:19:54mais normalement il doit nommer un Premier Ministre
01:19:56après à charge du Premier Ministre
01:19:58de créer les coalitions qu'il peut
01:20:00et de se tromper et d'échouer
01:20:02si ce n'est pas possible mais globalement
01:20:04a priori ça va être un certain
01:20:06nombre d'échecs de gouvernements qui vont tomber
01:20:08régulièrement et on passera au suivant
01:20:10il faut épuiser
01:20:12les gens jusqu'au moment
01:20:14où ils finissent par prendre une décision
01:20:16et en fait le problème pour Emmanuel Macron
01:20:18c'est qu'on ne sortira de cette situation
01:20:20qu'en arrêtant
01:20:22l'idée du front
01:20:24contre l'ERN ou contre LFI
01:20:26il va falloir que les gens aillent au-delà de ça
01:20:28et c'est peut-être en les épuisant
01:20:30ce qu'il finira par obtenir, soit une union des droites
01:20:32soit une explosion
01:20:34de la gauche qui pourrait reconstruire
01:20:36quelque chose. C'est quand même assez cynique Yohann
01:20:38parce que toutes les personnalités dont on est en train de
01:20:40parler, c'est M.Bertrand
01:20:42Lissnard, Barnier
01:20:44Cazeneuve
01:20:46c'est tout ce que voulait rejeter Emmanuel Macron
01:20:48en 2017, c'est toute la politique
01:20:50à l'ancienne, tout l'ancien monde
01:20:52il finit son quinquennat
01:20:54en relançant
01:20:56l'ancien monde
01:20:58et ce que l'on voit également c'est que LR
01:21:00qu'il a voulu tuer n'est pas mort
01:21:02en fait la droite renaît après cette dissolution
01:21:04c'est tout l'inverse de ce qu'annonçait
01:21:06Emmanuel Macron en 2017
01:21:08il est en train de faire renaître l'ancien monde
01:21:10j'ai pas dit LR, j'ai dit la droite
01:21:12les français aussi ne voulaient plus
01:21:14de cet ancien monde là
01:21:16ils l'avaient balayé et ils sont pourtant en train
01:21:18de revenir. De qui parle-t-on
01:21:20pour occuper Matignon, nous parlons uniquement
01:21:22de personnes qui ont déjà occupé des postes
01:21:24à haute responsabilité, d'anciens ministres
01:21:26et même d'anciens premiers ministres
01:21:28Emmanuel Macron, il avait promis
01:21:30en 2017 que les français n'auraient plus
01:21:32aucune raison de voter pour le RN
01:21:34aujourd'hui qui est-ce qui décrient
01:21:36les clés de tout cela, c'est le RN
01:21:38qui est grâce à Emmanuel Macron
01:21:40au centre du jeu
01:21:42mais autant au mois de juillet on pouvait
01:21:44se dire on a encore un peu de temps, Emmanuel Macron
01:21:46il peut prendre son temps pour nommer un
01:21:48premier ministre, là ça n'est plus le cas
01:21:50parce que je vous rappelle quand même que la constitution
01:21:52oblige un gouvernement à présenter
01:21:54un budget avant le 1er octobre
01:21:56ça c'est une date qui n'est pas
01:21:58négociable, si ça n'est pas le cas
01:22:00ça nous met au devant
01:22:02de très grandes difficultés, notamment
01:22:04des difficultés financières
01:22:06parce que le dernier budget qui a été
01:22:08voté est un budget qui nous a mené
01:22:10à des déficits supplémentaires, s'il devait
01:22:12être reconduit, ça signifie que
01:22:14les déficits s'aggraveraient encore
01:22:16même que nous devons faire 16 milliards
01:22:18d'euros d'économies
01:22:20à 10 milliards de moins à cause de l'inflation
01:22:22qui ne seraient pas prises en compte dans le nouveau budget
01:22:24mais 10 milliards ce n'est pas grand chose
01:22:26par rapport aux économies, il faudra faire
01:22:28Monsieur Coquerel si vous voulez bien
01:22:30qui évidemment n'a pas jeté
01:22:32des fleurs au visage d'Emmanuel
01:22:34Macron, bien au contraire
01:22:40Eric Coquerel
01:22:42Il a refusé Lucie Castex
01:22:44il s'est adressé au groupe
01:22:46en disant qu'est-ce que vous allez faire
01:22:48alors M. Attal dit la motion de censure
01:22:50est-ce qu'il valide le fait que
01:22:52M. Attal puisse le dire
01:22:54parce que son groupe n'est pas suffisant
01:22:56pour faire ce chantage, c'est le RN
01:22:58et du coup il s'est mis dans les mains du RN
01:23:00bravo la belle affaire, RN qui perd
01:23:02les élections législatives et qui se retrouve maintenant
01:23:04à pouvoir décider de qui sera le premier
01:23:06ministre de M. Macron, donc M. Macron
01:23:08il est dans la passe, il n'y arrive pas
01:23:10il n'a que ce genre, dans cette logique
01:23:12il n'y a que des appels à la censure
01:23:14donc il doit maintenant au moins
01:23:16au moins j'allais dire
01:23:18faire le moindre mal
01:23:20au pays et donc proposer à Lucie
01:23:22Castex de gouverner
01:23:24On voit bien que
01:23:26l'NFP ne veut pas abandonner
01:23:28la solution Lucie Castex, elle va s'accrocher
01:23:30à ça, mais ce que dit
01:23:32Eric Coquerel c'est le RN
01:23:34qui est remis au centre du jeu
01:23:36effectivement il y a eu un coup de fil
01:23:38entre Marine Le Pen et le président
01:23:40Macron et elle a dit
01:23:42on censure Xavier Bertrand
01:23:44on censure M. Cazeneuve, en revanche
01:23:46elle a posé des conditions
01:23:48il pourrait être acceptable
01:23:50qu'un gouvernement technique soit mis en place
01:23:52et le RN réclame comme condition l'instauration
01:23:54de la proportionnelle aux législatives dans l'optique du
01:23:56nouvelle dissolution d'ici un an.
01:23:58Je trouve ça assez incroyable parce que ce qui s'est
01:24:00passé à l'Assemblée c'est en effet
01:24:02126 députés RN mais qui n'ont pas
01:24:04eu droit à des postes, donc on a fait comme s'ils étaient
01:24:06de côté, je pense que c'est très dangereux
01:24:08moi qui ne suis pas du tout sur cette ligne là
01:24:10c'est quelque chose qui peut revenir comme un boomerang
01:24:12et là se servir après d'appel
01:24:14pour dire oui Barnier, non
01:24:16Bertrand, je trouve ça très particulier
01:24:18de la part d'Emmanuel Macron. Moi je pense
01:24:20qu'il y a des enseignements quand même dans cette situation
01:24:22des enseignements positifs, je ne suis pas tout à fait
01:24:24d'accord avec vous Céline
01:24:26ce front républicain contre le RN
01:24:28alors c'est vrai qu'Emmanuel Macron
01:24:30parfois donnait l'impression de s'en être servi
01:24:32pour être élu, à chaque fois il a
01:24:34fait appel au front républicain. On pensait
01:24:36qu'il était très abîmé ce front républicain
01:24:38et on s'est rendu compte quand même
01:24:40aux dernières élections, qu'il résistait
01:24:42et qu'au dernier moment, même s'ils ne le disent pas
01:24:44les français ils disent, il y en a ras le bol
01:24:46on ne va pas voter, on va faire n'importe quoi
01:24:48et bien non, finalement au dernier moment
01:24:50où ils mettent le vote, et bien ce n'est pas pour le RN
01:24:52qu'ils le font, parce qu'il y a bien
01:24:54cette volonté de ne pas laisser
01:24:56l'extrême droite arriver
01:24:58au pouvoir, ça c'est clair
01:25:00et net, et il y a un autre enseignement
01:25:02qui est difficile à gérer, vous l'avez dit par la
01:25:04suite de l'ISNAR, c'est que le social revient
01:25:06au devant de la scène, alors ce qui est étrange
01:25:08ce n'est pas la gauche qui porte ces thématiques
01:25:10là, et c'est vrai que c'est plus le Rassemblement
01:25:12National qui porte cette thématique
01:25:14et qui séduit au delà des lecteurs
01:25:16qui s'intéressent aux fondamentaux
01:25:18de l'ex Front National, qui séduit
01:25:20parce qu'il parle pouvoir d'achat, il parle à cette
01:25:22France périurbaine qui se sent perdue.
01:25:24Il y a un constat qui est avéré, c'est que l'avenir du futur
01:25:26Premier Ministre de notre pays est entre les mains
01:25:28de Marine Le Pen
01:25:30C'est un peu rapidement dit
01:25:32parce que le Rassemblement National
01:25:34a besoin aussi de démontrer
01:25:36et de continuer à démontrer
01:25:38qu'il est responsable, donc il ne peut pas
01:25:40s'amuser à censurer tout gouvernement
01:25:42qui se présentera, et vous verrez
01:25:44vous aurez, j'en suis convaincu
01:25:46avec, on finira
01:25:48par trouver quelqu'un, ce sera
01:25:50Oui mais qui tombera, ou ce sera quelqu'un
01:25:52qui obéira à Macron
01:25:54Je pense qu'il sera effectivement
01:25:56invité à être modeste dans ses
01:25:58ambitions, mais néanmoins le Rassemblement
01:26:00National ne peut pas apparaître
01:26:02C'est leur stratégie depuis
01:26:04la cravate
01:26:06Je pense que leur intérêt pendant un an
01:26:08c'est d'essayer de se préparer en continuant
01:26:10de démontrer qu'ils sont responsables
01:26:12et qu'ils savent où ils vont
01:26:14et qu'ils ont un vrai programme
01:26:16Marine Le Pen a aussi intérêt à affaiblir
01:26:18le plus possible Emmanuel Macron, donc ça peut durer
01:26:20un certain temps quand même
01:26:22Mais Macron il n'est même pas à la moitié
01:26:24de son deuxième mandat, je vous le rappelle
01:26:26Il n'est même pas à la moitié
01:26:28Marine Le Pen a intérêt aussi au silence
01:26:30parce qu'on a vu que c'était assez porteur
01:26:32Le silence pour le RN c'est très porteur
01:26:34parce que, excusez-moi, mais pendant les élections
01:26:36législatives et notamment entre les deux tours
01:26:38on a vu que ça se fissurait quand même beaucoup
01:26:40avec ces candidats RN
01:26:42qui étaient quand même assez hallucinants
01:26:44On a revu apparaître aussi
01:26:46des thèses racistes
01:26:48qu'on considérait bien mises sous le tapis
01:26:50du nouveau Rassemblement National
01:26:52Donc voilà, on a vu la nouvelle tête
01:26:54et même, je dirais même plus, Bardella
01:26:56a montré un peu ses limites. C'est un jeune homme
01:26:58très brillant, 28 ans, mais il était un peu
01:27:00en répétition. Je pense qu'il soit en crise
01:27:02et dès qu'il part...
01:27:04Mais ils sont malgré tout servis
01:27:06par ce front républicain
01:27:08qu'on nous a présenté
01:27:10en nous disant
01:27:12vous pouvez voter de cette manière-là
01:27:14parce que de toute façon
01:27:16LFI, qui est un parti
01:27:18dont la dérive antisémite là est violente
01:27:20et avérée, et là on est allé
01:27:22en termes de racisme, on a vraiment
01:27:24franchi toutes les bornes et toutes les limites
01:27:26dont le rapport à la violence politique
01:27:28est extrêmement fort. On nous a expliqué
01:27:30oui, LFI a une dérive
01:27:32qui peut être qualifiée de fascisante
01:27:34ou de totalitaire, mais
01:27:36ils n'auront jamais le pouvoir
01:27:38donc vous pouvez utiliser un bulletin
01:27:40LFI, y compris
01:27:42pour faire le barrage au Rassemblement National
01:27:44même s'ils sont pires
01:27:46parce qu'eux ne seront jamais
01:27:48au pouvoir. Et le résultat, c'est que
01:27:50l'hypothèse castée est allée relativement
01:27:52loin et qu'elle n'est pas complètement
01:27:54abandonnée. Juste une chose, on sent bien
01:27:56qu'il y a une fracture au sein
01:27:58du Nouveau Front Populaire. Vous avez
01:28:00entendu ce que dit
01:28:02M. Roussel à propos de M. Mélenchon ?
01:28:04Vous allez voir.
01:28:08Du côté du Nouveau Front Populaire
01:28:10je le redis ici
01:28:12parce que
01:28:14il y a des fake news
01:28:16tous les jours dans les médias
01:28:18comme quoi le Nouveau Front Populaire
01:28:20ne défend
01:28:22que son programme, rien que son programme
01:28:24et tout son programme. C'est faux. Il faut
01:28:26arrêter d'écouter ce que dit Jean-Luc Mélenchon
01:28:28mais écouter ce que disent
01:28:30les dirigeants politiques qui
01:28:32composent cette coalition.
01:28:34Voilà, donc on est sur la coalition
01:28:36pas Mélenchon, etc. On voit bien
01:28:38qu'il y a quand même des tiraillements entre
01:28:40le leadership, les différents leaders
01:28:42évidemment de la gauche.
01:28:44Il y a un petit souci Jean-Luc Mélenchon
01:28:46ça fait un moment et ça s'est accéléré, vous l'avez
01:28:48dit, au moment de Proche-Orient
01:28:50et sur toute cette stratégie. Mais c'est en même temps
01:28:52ce qui est délicat, c'est en même temps ce qui
01:28:54les fait réussir et c'est ce qui est
01:28:56la source de leur échec. Maintenant je pense que
01:28:58c'est intéressant que le Nouveau Front Populaire
01:29:00se réorganise. Certains ont été
01:29:02purgés par LFI et se constituent
01:29:04ailleurs. Un coup chez les écologistes,
01:29:06un coup ailleurs. Ça va se reformer
01:29:08mais pour l'instant c'est vrai qu'ils ne sont pas encore totalement
01:29:10prêts à enchaîner.
01:29:12Mais comme vous l'avez dit, Lucie Casté, elle est restée
01:29:14une alternative à un moment
01:29:16assez sérieuse pour commencer à se professionnaliser
01:29:18commencer à porter un programme qui
01:29:20pourrait être amendé. Donc
01:29:22voilà, il faut leur laisser le temps de
01:29:24se professionnaliser. Il y a deux informations
01:29:26ce soir. Un entretien
01:29:28qui n'est pas tout à fait un entretien, des mots
01:29:30des propos de Gabriel Attal, une certaine frustration
01:29:32et puis il y a François Hollande. Alors on va commencer par
01:29:34Gabriel Attal. Ces huit mois ont été ceux
01:29:36des promesses tenues pour
01:29:38le Premier ministre démissionnaire. À quelques
01:29:40heures d'une passation de pouvoir qui se fait
01:29:42attendre l'Atle Figaro, son cabinet
01:29:44a eu une frustration à avoir été aussi
01:29:46ainsi, pardon, fauché par
01:29:48la dissolution. Gabriel Attal
01:29:50qui dit également dans ce
01:29:52bilan qu'il veut soumettre aux Français
01:29:54c'est désormais au prochain gouvernement qu'il appartiendra
01:29:56de transformer l'essai. Je n'annoncerai
01:29:58pas à agir pour les Français
01:30:00sur ces sujets au
01:30:02Parlement. C'est vrai que c'est difficile de dresser un bilan
01:30:04Céline quand on a été Premier ministre
01:30:06l'un des premiers ministres les plus éphémères
01:30:08de la Ve République
01:30:10mais il n'a d'autres choix finalement.
01:30:12De toute façon lui il prépare l'avenir
01:30:14il est jeune, il a l'avenir
01:30:16devant lui, il a tout à fait
01:30:18raison. Ce qu'il essaie de mettre
01:30:20en avant je pense c'est sa différence
01:30:22parce qu'en fait il ressemble énormément
01:30:24par certaines caractéristiques à Emmanuel
01:30:26Macron mais il a une différence
01:30:28c'est que les Français pensent qu'il n'est pas dans
01:30:30le et en même temps. Il apparaît
01:30:32un peu plus carré, notamment
01:30:34sur des notions identitaires
01:30:36par exemple ce qu'il a fait
01:30:38sur la baïa a été réellement
01:30:40extrêmement apprécié.
01:30:42Donc il essaie finalement
01:30:44de peaufiner son image
01:30:46d'homme capable
01:30:48d'exercer une certaine autorité
01:30:50et finalement il l'a plutôt
01:30:52prouvé, il peut se
01:30:54permettre de continuer à rêver
01:30:56il prépare l'avenir. Il a du potentiel
01:30:58incontestablement. L'entourage
01:31:00de Gabriel Attal dit
01:31:02qu'il y a une frustration à n'avoir exercé
01:31:04cette responsabilité que durant quelques mois
01:31:06a fait incontestable. Et dans des conditions
01:31:08de cette frustration, quand on parle à son entourage
01:31:10on la sent évidemment lourdement
01:31:12il y a de la frustration et de la colère
01:31:14parce qu'il aura été aussi... Il ne s'adresse plus la parole quasiment
01:31:16avec Emmanuel Macron. Non, il ne se parle que quand ils sont
01:31:18contraints de le faire.
01:31:20Il y a une frustration et colère
01:31:22parce qu'il a été le plus
01:31:24éphémère mais aussi sans doute le plus humilié
01:31:26rendez-vous compte que
01:31:28la plupart des gens connaissaient
01:31:30la volonté du Président de la République de
01:31:32dissoudre l'Assemblée Nationale quand lui ne l'a
01:31:34appris que quelques minutes avant
01:31:36il arrive à l'Elysée, convoqué par
01:31:38Emmanuel Macron au soir des élections
01:31:40européennes, il ne sait pas que le Président
01:31:42va lui annoncer la dissolution.
01:31:44Il ne l'a pas consulté alors même
01:31:46que la Constitution l'obligeait
01:31:48à le faire. Et bien Gabriel Attal n'a pas été
01:31:50consulté. Gabriel Attal, il est
01:31:52le Premier ministre démissionnaire, il va quitter Matignon
01:31:54mais il va présider le groupe des
01:31:56macronistes. Il est candidat à présider
01:31:58le parti Renaissance, le parti
01:32:00macroniste. Ça veut dire qu'il va jouer
01:32:02un rôle important et
01:32:04à la tête des macronistes, il ne sera pas
01:32:06en cohabitation avec Emmanuel Macron
01:32:08mais il sera un frondeur vis-à-vis du Président de la République.
01:32:10Il va lui compliquer
01:32:12la vie et vouloir se démarquer le plus
01:32:14possible de lui parce qu'il vise aussi
01:32:162027. Il sera frondeur
01:32:18vis-à-vis du chef de l'État
01:32:20ou frondeur vis-à-vis de ce
01:32:22gouvernement qui sera
01:32:24nommé peut-être un jour ?
01:32:26Déjà il faudrait savoir quel est le gouvernement
01:32:28pour savoir comment il se positionne.
01:32:30Moi je crois qu'il n'a pas
01:32:32encore coupé le cordon
01:32:34avec Emmanuel Macron.
01:32:36Il a tenté dans l'entre-deux
01:32:38tours des législatives.
01:32:40Moi je l'ai trouvé très courageux de faire ça
01:32:42en disant je subis cette
01:32:44dissolution mais j'ai décidé de...
01:32:46Non, je l'ai subi mais en gros
01:32:48j'ai essayé de reprendre la main.
01:32:50Mais je pense qu'il n'a pas complètement coupé le cordon
01:32:52qu'il n'est pas encore prêt à couper
01:32:54mais qu'il est en effet prometteur. Le seul défaut
01:32:56qu'il a c'est quand même des ficelles de communication
01:32:58un peu grosses parce qu'en effet il lance
01:33:00des mesures qui font
01:33:02bouche dans la société comme la baïa,
01:33:04l'uniforme ou quoi. Mais après
01:33:06derrière il faut y aller parce qu'il y a des preuves
01:33:08Au coeur de ce marasme politique
01:33:10quelques masques tombent si je puis dire
01:33:12depuis hier. On apprenait, bon c'était
01:33:14un secret de polichinelle mais le timing
01:33:16en a surpris plus d'un
01:33:18l'annonce de la candidature d'Edouard Philippe.
01:33:20On va en dire un mot dans un instant parce qu'il y a eu des réactions
01:33:22qu'on pourra commenter ce soir.
01:33:24Tiens, qui sort du bois ? François Hollande.
01:33:26François Hollande. Elle est à l'instar
01:33:28d'une Ségolène royale qui s'annonçait
01:33:30volontaire pour Matignon. Une candidature
01:33:32en 2027. Je ne l'envisage pas
01:33:34aujourd'hui dans un secret
01:33:36hollandien. Je ne l'écarte
01:33:38pas non plus. Aujourd'hui peut-être
01:33:40ou alors demain. C'est du pur sucre.
01:33:42C'est du Hollande. Ah c'est du Hollande pur sucre.
01:33:44Comme on en fait encore grâce à lui.
01:33:46Il est d'une intelligence politique
01:33:48redoutable. Maintenant il va porter
01:33:50longtemps quand même l'adhésion
01:33:52même si elle est très relative
01:33:54et probablement totalement mensongère.
01:33:56Qu'il a apporté au programme
01:33:58et aux thèses de monsieur
01:34:00Mélenchon et de ses amis. Il y a une vraie
01:34:02séparation qui à un moment ou un autre
01:34:04se produira. Pour le moment
01:34:06il colle au groupe
01:34:08parce qu'il ne peut pas faire autrement.
01:34:10Je ne suis pas sûr que ça dure encore
01:34:12très longtemps. En effet, si
01:34:14l'ERN a des problèmes pour l'avenir
01:34:16et se préparer notamment au plan programmatique
01:34:18pour la prochaine
01:34:20échéance électorale,
01:34:22le PS aussi a de lourds problèmes
01:34:24à régler. Savoir ce qu'ils veulent
01:34:26véritablement.
01:34:28La politique aujourd'hui
01:34:30du PS, pour moi,
01:34:32quand je vois
01:34:34le programme du Front Populaire
01:34:36qui est un programme marxiste
01:34:38qui nous replongerait dans une...
01:34:40Pas qu'eux. Il y a des choses
01:34:42qui étaient partagées même par des gens du Modem.
01:34:44La taxation des super-profits.
01:34:46La hausse des salaires c'est quand même
01:34:48assez partagé par pas mal de gens.
01:34:50Pourquoi pas.
01:34:52Ce n'est pas avec ça que vous allez
01:34:54combler les déficits gigantesques
01:34:56qui sont les autres.
01:34:58Un mot sur François Hollande
01:35:00qui se porte
01:35:02d'une certaine manière candidat à 2027.
01:35:04Ça pourrait faire rire, mais c'est très sérieux.
01:35:06Oui, c'est très sérieux.
01:35:08Il est évident que s'il est revenu à l'Assemblée nationale,
01:35:10c'est parce qu'il entend jouer un rôle important
01:35:12au plan national.
01:35:14Évidemment, il n'est pas un député ordinaire.
01:35:16Il n'est pas un député comme les autres. Il va s'agréger
01:35:18quelque chose autour de lui.
01:35:20Il va s'agréger deux ans et demi s'il va au bout
01:35:22de cette législature, s'il n'y a pas de nouvelle dissolution
01:35:24avant cela. Mais il est évident que le jour
01:35:26où il a annoncé sa candidature à la députation,
01:35:28on a tous compris que c'était un acte
01:35:30de candidature pour 2027.
01:35:32Il rêve évidemment d'abord de prendre
01:35:34sa revanche sur Emmanuel Macron.
01:35:36Si Emmanuel Macron était contraint à la démission
01:35:38avant la fin de son
01:35:40second quinquennat, ce serait
01:35:42quelque part une forme de revanche
01:35:44pour Emmanuel Macron.
01:35:46Et il est évident, encore une fois,
01:35:48que 2027, c'est dans son ambition.
01:35:50Il rêve de revenir.
01:35:52Je ferais juste une observation.
01:35:54Quand on entend les noms
01:35:56de David Lissnard, Michel Barnier,
01:35:58Xavier Bertrand d'un côté, de l'autre côté,
01:36:00on entend François Hollande,
01:36:02Glucksmann. On a oublié les résultats
01:36:04des européennes. Et tout d'un coup,
01:36:06on se dit droite-gauche. Quelque part,
01:36:08il y a quand même ce clivage droite-gauche
01:36:10et pas forcément extrême-gauche-extrême-droite
01:36:12qui revient. Alors évidemment,
01:36:14avec l'extrême-droite qui a progressé pendant ce temps-là,
01:36:16on a l'impression que les Français, ils aiment bien aussi
01:36:18cette habitude parce que
01:36:20c'est peut-être un petit peu plus clair qu'en même temps...
01:36:22Pour l'instant, ce n'est pas le choix
01:36:24des Français, j'ai l'impression.
01:36:26Non, mais en tout cas, c'est ce qu'on leur propose parce qu'on
01:36:28considère que c'est ce qu'ils veulent.
01:36:29Il est 23h pile. On va changer
01:36:31de sujet dans un instant.
01:36:33Le temps de faire un point sur l'actualité.
01:36:35On retrouve Simon Guillain. Rebonsoir, Simon.
01:36:37Rebonsoir, cher Julien, et bonsoir à tous.
01:36:39Une enquête a été ouverte sur le cyber-harcèlement
01:36:41visant la veuve d'Éric Comines.
01:36:43Des propos injurieux ont été adressés à la veuve
01:36:45de ce jeune homme tué à Mougins le 26 août dernier
01:36:47lors d'un refus d'obtempérer.
01:36:49Elle avait pris la parole lors d'une cérémonie
01:36:51à Mandelieu d'Annapoule dénonçant le laxisme
01:36:53de l'État français.
01:36:55Ce drame aux États-Unis. Une fusillade
01:36:57dans un lycée de Géorgie a offert au moins
01:36:59quatre morts et plusieurs dizaines de blessés.
01:37:01Un important dispositif policier
01:37:03a été déployé sur place et un suspect âgé
01:37:05de 14 ans a été interpellé.
01:37:07Enfin, la ville de Marseille
01:37:09touchée par des pluies torrentielles.
01:37:11Il est tombé jusqu'à 100 mm de pluie en seulement
01:37:13quelques heures. Et la pluie devrait
01:37:15d'ailleurs continuer de tomber cette nuit.
01:37:17Vous le voyez, des rues sont complètement inondées.
01:37:19Au total, ce sont 12 départements du sud de la France
01:37:21qui ont été placés en vigilance orange.
01:37:27C'est fou ces images que vous nous montrez
01:37:29de Marseille.
01:37:31Ce soir, et je crois que
01:37:33M. Lysnard, qui a été interrogé,
01:37:35disait, parce qu'il se passe à peu près
01:37:37la même chose dans le sud de la France,
01:37:39du côté de Cannes, il dit
01:37:41qu'il n'y a rien à faire ce soir
01:37:43que de m'occuper des questions
01:37:45de Premier ministre
01:37:47et évidemment de Jean-Claude.
01:37:49Marseille, les pieds dans l'eau.
01:37:51Il ne pleuvait pas, vous, quand vous y étiez.
01:37:53Il ne pleuvait jamais. C'était le retour
01:37:55de M. Hollande.
01:37:57Là, ils sont confrontés, en effet,
01:37:59à quelques difficultés météorologiques
01:38:01provisoires. L'essentiel,
01:38:03c'est que footballistiquement,
01:38:05tout le monde,
01:38:07cette année, le recrutement me semble
01:38:09efficace et leur qualité de jeu est incontestable.
01:38:11Donc, je pense qu'ils vont discuter
01:38:13le titre, cette année.
01:38:15C'est à la fin du bal qu'on compte les blouses, vous savez.
01:38:17On les compte ensemble,
01:38:19cher ami.
01:38:21Maître Dême, on ne vous a pas beaucoup entendu sur cette
01:38:23séquence politique. Peut-être que ça
01:38:25vous inspire. Ce qui est étonnant,
01:38:27c'est qu'il n'y a pas de timing
01:38:29pour que ça se termine. Il n'y a pas de fin.
01:38:31Il peut aller jusqu'où.
01:38:33Rien n'est prévu par la loi.
01:38:35Et ça nous a tous étonnés.
01:38:37C'est la Constitution
01:38:39qui encadre
01:38:41l'organisation des différents pouvoirs.
01:38:43Le pouvoir exécutif,
01:38:45le pouvoir législatif et le pouvoir judiciaire.
01:38:47Le président, c'est le pouvoir exécutif.
01:38:49En effet, rien ne le contraint. Aucun cadre
01:38:51juridique contraignant, d'ailleurs,
01:38:53qui le sanctionnerait. Vous savez qu'un droit
01:38:55sans sanction, pas d'obligation.
01:38:57Donc, à partir du moment où il n'y aurait
01:38:59aucune sanction, vous comprenez
01:39:01qu'il n'y a aucune obligation.
01:39:03Et dans la Constitution, rien n'est prévu.
01:39:05Peut-être dans un avenir proche.
01:39:07Néanmoins, s'agissant de Gabriel Attal,
01:39:09c'est pas la quantité, je dirais,
01:39:11du temps qu'il a fait
01:39:13qui est importante. Je pense que c'est la qualité
01:39:15et la démonstration qu'il a fait
01:39:17durant le laps de temps pendant lequel
01:39:19il a été Premier ministre. Et je trouve
01:39:21que c'est un point de vue personnel
01:39:23qu'il a fait montre, je dirais, de compétence.
01:39:25Il a été au front.
01:39:27Il était là pour le président de la République,
01:39:29pour s'exprimer au nom du président
01:39:31souvent et pour affronter tous les dossiers,
01:39:33tous les points
01:39:35sur lesquels il devait intervenir
01:39:37de manière assez, je dirais,
01:39:39honorifique pour lui.
01:39:41On avance avec une toute autre actualité.
01:39:43On vous parlait hier du drame dans la Manche.
01:39:4520 migrants
01:39:47sont portés disparus
01:39:49depuis la nuit dernière à la suite d'un
01:39:51naufrage d'une embarcation en Méditerranée
01:39:53cette fois, près de l'île italienne
01:39:55de Lampedusa,
01:39:57a indiqué
01:39:59aujourd'hui la section italienne du Haut-Commissariat
01:40:01des ONU pour les réfugiés. On voit ces images
01:40:03des gardes-côtes italiens
01:40:05qui ont tenté plusieurs sauvetages.
01:40:07C'est vrai, Céline, que les drames
01:40:09s'enchaînent. Est-ce qu'ils vont permettre
01:40:11de prendre conscience du caractère urgent
01:40:13incontrôlable de ce phénomène ?
01:40:15J'ai envie de dire, rien n'est moins sûr parce que
01:40:17ça fait un moment que ça dure.
01:40:19Pour l'instant,
01:40:21rien ne devrait
01:40:23bouger. De toute façon, au niveau
01:40:25national, on est absolument
01:40:27incapable d'avancer sur quoi que ce soit
01:40:29étant donné qu'on n'a pas de gouvernement
01:40:31et qu'en bien même, on n'en aurait un.
01:40:33Ce n'est pas sur ces questions-là qui sont des
01:40:35questions taboues, qui sont très complexes
01:40:37en politique française, qu'on pourrait avancer.
01:40:39Et par ailleurs...
01:40:41Des questions qui ne sont pas seulement nationales, d'ailleurs.
01:40:43Oui, et par ailleurs, au niveau européen,
01:40:45aujourd'hui, on est aussi
01:40:47dans une situation qui est complexe.
01:40:49On a des
01:40:51guerres qui mettent quand même une sacrée
01:40:53pression. On a
01:40:55un continent qui n'est
01:40:57absolument pas uni,
01:40:59qui se divise que ce soit face à
01:41:01l'Ukraine. On a, par exemple,
01:41:03du côté de la Pologne, des pays
01:41:05qui sont vraiment frontaliers avec
01:41:07la Russie, avec l'Ukraine, sont extrêmement
01:41:09inquiets et trouvent qu'à l'Ouest,
01:41:11on est trop léger sur ces questions-là.
01:41:13Par ailleurs,
01:41:15sur les questions d'immigration,
01:41:17les politiques
01:41:19sont tendues et les affrontements sont
01:41:21profonds au sein de l'Union européenne.
01:41:23Aujourd'hui, on voit mal comment dans l'année
01:41:25qui vient ou dans les deux ans qui viennent,
01:41:27beaucoup de choses pourraient changer, malheureusement.
01:41:29Il y a quand même un pacte qui a été voté,
01:41:31Asile et Migration, au niveau européen,
01:41:33qui est plus ferme, qui est plus dur, qui ne va
01:41:35peut-être pas régler les choses. En tout cas,
01:41:37il y a eu cette envie de fermeté. En tout cas,
01:41:39le problème du pacte, c'est que
01:41:41à un moment donné, c'est très bien de faire des pactes,
01:41:43c'est très bien de faire des annonces. C'est beaucoup
01:41:45mieux quand vous avez des résultats.
01:41:47Aujourd'hui, on n'a pas d'efficacité.
01:41:49Avant d'aller sur ce
01:41:51terrain, s'il vous plaît, on va revenir à ce
01:41:53qui s'est passé à Boulogne-sur-Mer.
01:41:55Il y a eu 12 morts, je vous rappelle,
01:41:5712 morts hier. Vous allez entendre le récit
01:41:59d'un rescapé, celui d'un pêcheur qui s'est
01:42:01rendu sur place.
01:42:05Quand je suis arrivé,
01:42:07les personnes à l'eau,
01:42:09c'était assez calme, pas de cris,
01:42:11pas de
01:42:13mouvements de revues,
01:42:15donc le mec était en train de récupérer
01:42:17déjà les personnes.
01:42:19Et nous, on a commencé à ramasser
01:42:21des gilets de sauvetage,
01:42:23des sacs à dos,
01:42:25des effets personnels,
01:42:27des personnes, des naufragés.
01:42:29Jusqu'à temps qu'on compte
01:42:31sur le premier corps.
01:42:33Là, on a dû le mettre à bord, puis deux,
01:42:35puis trois.
01:42:41Nous essayons donc de traverser la frontière
01:42:43avec le Royaume-Uni à bord d'un bateau.
01:42:45Nous étions environ 70 ou 80 personnes.
01:42:47Nous sommes montés sur le bateau.
01:42:49Ma mère ne pouvait pas monter.
01:42:51Alors mes sœurs et moi, nous sommes montés
01:42:53sur le bateau, et il y avait vraiment
01:42:55beaucoup de monde, et tout le monde nous marchait
01:42:57sur les pieds, et personne ne pouvait bouger.
01:42:59Ma sœur allait vomir,
01:43:01et mon autre sœur ne pouvait pas respirer.
01:43:03Alors j'ai pensé que ce n'était pas bon.
01:43:05Nous avons donc fait signe aux secouristes de venir nous chercher.
01:43:07Ils sont arrivés, et nous ont emmenés
01:43:09mes sœurs et moi.
01:43:11Des affaires qui s'assemblent,
01:43:13qui sont toujours terribles,
01:43:15qui se répètent sans qu'on ait l'impression
01:43:17qu'on puisse faire quoi que ce soit.
01:43:19Peut-être un mot de droit sur les obligations,
01:43:21sur les traités,
01:43:23sur le rôle qu'a la France
01:43:25aux frontières de la Grande-Bretagne.
01:43:27C'est une question très, très complexe.
01:43:29La question de la Grande-Bretagne n'est pas nouvelle.
01:43:31Déjà, la semaine dernière, j'étais sur votre plateau
01:43:33concernant des affaires,
01:43:35et j'ai parlé de l'affaire
01:43:37de la Grande-Bretagne,
01:43:39j'étais sur votre plateau,
01:43:41concernant des migrants
01:43:43qui s'étaient noyés,
01:43:45et on faisait
01:43:47la mère addition
01:43:49du nombre de morts par centaine
01:43:51chaque année. Et c'est le cas
01:43:53depuis de nombreuses années maintenant, on s'est su.
01:43:55Il y a des camps de migrants à Calais,
01:43:57c'est un marché qui s'est construit
01:43:59avec des passeurs,
01:44:01qui parfois montent sur des trains
01:44:03dans lesquels il y a des camions,
01:44:05et ils courent après des trains.
01:44:07Il y a aussi des blessés,
01:44:09des victimes, de ces personnes
01:44:11qui essayent de monter derrière des trains en marche
01:44:13pour monter dans des camions,
01:44:15pour se cacher, et pour passer les frontières.
01:44:17Mais c'est toujours des personnes qui sont déjà dans des
01:44:19tragédies, parce qu'ils fuient des pays
01:44:21dans lesquels ils n'ont plus d'avenir,
01:44:23ils quittent amis, famille,
01:44:25ils quittent tout ce qu'ils ont,
01:44:27et ils payent des sommes parfois folles,
01:44:29des milliers d'euros, car c'est un business
01:44:31pour les passeurs,
01:44:33qui font beaucoup d'argent avec
01:44:35ces migrants, et aujourd'hui
01:44:37en France, on n'a pas la solution.
01:44:39On n'a pas la solution, pourquoi ?
01:44:41Parce que le pays d'où ils viennent,
01:44:43d'où ils viennent d'origine,
01:44:45ne veut pas les reprendre.
01:44:47Et en l'absence, vous le savez, de visa consulaire,
01:44:49il n'y a pas possibilité
01:44:51pour la France, quand bien même nous aurions
01:44:53des politiques, quand bien même
01:44:55nous aurions des textes de loi, de pouvoir
01:44:57les reconduire dans leur pays d'origine.
01:44:59Johan ?
01:45:01Moi, je fais partie de ceux qui pensent
01:45:03qu'il doit y avoir un discours volontariste sur ce sujet,
01:45:05et que ceux qui disent, c'est comme ça,
01:45:07on ne peut rien faire, eh bien non, désolé.
01:45:09Quand on veut, on peut faire quelque chose, parce que
01:45:11si on dit, écoutez, on n'a pas les moyens de contrôler les frontières,
01:45:13on n'a pas les moyens de les reconduire
01:45:15dans leur pays d'origine, alors qu'est-ce que ça veut dire ?
01:45:17Ça veut dire que tous ceux qui veulent venir en France
01:45:19et en Europe... C'est-à-dire que ça ne dépend pas que de la volonté
01:45:21de l'État qui accueille ou
01:45:23qui subit ces arrivées ?
01:45:25J'entends bien, mais qu'est-ce que ça veut dire ? Alors, si ça ne dépend pas que de notre volonté,
01:45:27ça signifie qu'on est contraints
01:45:29d'accueillir tous ceux qui veulent venir en France et en Europe ?
01:45:31C'est comme ça que ça doit se passer ?
01:45:33Eh bien non, je crois que ça ne doit pas, et ça ne peut pas
01:45:35se passer comme ça, parce que d'abord,
01:45:37les Français ne le veulent pas.
01:45:39Moi, je ne suis pas un responsable politique.
01:45:41Non, mais pardon.
01:45:43Non, ça n'est pas facile, madame.
01:45:45Ce qui est facile, précisément, c'est de ne rien faire.
01:45:47Mais je crois que personne n'a envie de rien faire
01:45:49par des situations si drôles.
01:45:51L'Italie a obtenu un certain résultat,
01:45:53et ils ont négocié avec des pays
01:45:55qui laissent les émigrés partir.
01:45:57Georgia Meloni a accueilli
01:45:59beaucoup plus d'immigrants que ce qu'elle avait promis
01:46:01avant d'être élue.
01:46:03Jean-Claude et Emeline
01:46:05n'ont pas d'excuses.
01:46:07D'abord, les Français veulent voir
01:46:09beaucoup moins d'immigration.
01:46:11L'ensemble des sondages le montrent.
01:46:13Les résultats électoraux le montrent aussi, me semble-t-il.
01:46:15Le fait de laisser
01:46:17porte grande ouverte à tout le monde,
01:46:19eh bien, ça conduit précisément à ces drames,
01:46:21parce que si ces migrants tentent de traverser
01:46:23la Méditerranée ou de traverser la Manche,
01:46:25c'est parce qu'ils se disent qu'ils ont de grandes chances
01:46:27d'y arriver, et effectivement, quand on a des frontières
01:46:29qui ressemblent à des passoires,
01:46:31eh bien, rien de plus normal. Donc, qui sont les responsables
01:46:33de ces drames ? Ce sont les gouvernements,
01:46:35précisément, qui ne prennent pas suffisamment de mesures.
01:46:37Parce qu'encore une fois, je le dis, quand on veut,
01:46:39on peut, si on décide de mettre
01:46:41les moyens, des moyens qui sont,
01:46:43certes, colossaux, eh bien, on arrivera
01:46:45peut-être à faire changer les choses.
01:46:47Peut-être encore une autre réaction, mais d'abord, le maire de Calais
01:46:49qui s'est exprimé sur ces sujets. La maire de Calais,
01:46:51évidemment, particulièrement concernée
01:46:53par ces problématiques.
01:46:57C'est un rôle
01:46:59pas simple,
01:47:01d'être celui d'un maire
01:47:03du littoral, et encore
01:47:05moins, je dirais, d'être maire de Calais
01:47:07dans ces conditions-là, parce que
01:47:09on sait que
01:47:11les traversées restent nombreuses.
01:47:13On sait que
01:47:1520 794 migrants,
01:47:19précisément,
01:47:21ont réussi le passage
01:47:25au 2 septembre.
01:47:27On sait qu'il y a
01:47:29plus de
01:47:31350 navires
01:47:33qui sont déjà passés.
01:47:35On ne connaît pas
01:47:37le nombre précis de traversées
01:47:39manquées.
01:47:41Ça fait longtemps qu'elle tient la sonnette
01:47:43d'alarme, la maire de Calais.
01:47:45Ça fait des années, même.
01:47:47Céline et Maître Deme, ensuite.
01:47:49Elle gère le résultat
01:47:51de toute cette arrivée,
01:47:53de toutes ces personnes. Ça crée énormément
01:47:55de soucis. Elle a fait des propositions.
01:47:57Réinstaurer le délit de séjour irrégulier,
01:47:59création de lieux d'accueil
01:48:01humanitaire en France et en Europe, loin des
01:48:03villes frontières, afin qu'elle ne soit plus la seule à porter le poids
01:48:05de cette
01:48:07densité d'arrivée. On n'emploie
01:48:09pas le mot, quelque part. Ce qu'elle invite
01:48:11à créer sont des camps de réfugiés.
01:48:13Il faudrait qu'effectivement, l'Europe le fasse,
01:48:15parce qu'un des problèmes qu'il y a aussi,
01:48:17c'est que finalement, une fois que les gens
01:48:19sont arrivés en Europe, vous n'avez
01:48:21quasiment plus aucun contrôle.
01:48:23Elle l'a vécu avec la garde.
01:48:25Il y a vraiment énormément de
01:48:27sujets à ce niveau-là.
01:48:29À partir du moment où vous avez beaucoup
01:48:31de personnes qui sont en situation irrégulière,
01:48:33vous ne savez pas où elles se trouvent,
01:48:35comment elles se déplacent, etc.
01:48:37Dans un pays, ce n'est pas possible.
01:48:39À un moment ou un autre, de toute façon,
01:48:41il faudra progresser sur ces questions.
01:48:43Pour l'instant, ça nous fait peur. On refuse
01:48:45de regarder ça en France.
01:48:47Dans le pacte asile-immigration
01:48:49qui vient d'être voté avec beaucoup de difficultés
01:48:51en Europe, il y a des camps de rétention
01:48:53qui sont prévus, qui permettent
01:48:55de... D'ailleurs, ça ne va
01:48:57même pas passer. C'est le droit
01:48:59que vous pouvez me dire.
01:49:01Ça ne passera pas au niveau
01:49:03de la Constitution européenne, parce qu'en gros,
01:49:05c'est de dire, on met les enfants
01:49:07aussi, on met les enfants, les parents,
01:49:09et on voit d'où ils viennent.
01:49:11En fonction de ça, on voit qui on lâche
01:49:13et qui on ne lâche pas. Ce qui est prévu
01:49:15dans le pacte, c'est peut-être ce qui ne sera pas
01:49:17réalisé, mais ça, je m'en remets
01:49:19à l'aspect juridique de l'avocat
01:49:21qui peut le dire, parce que globalement,
01:49:23ça ne passera pas.
01:49:25Moi, je trouve que c'est nauséabond, ça commence à être nauséabond.
01:49:27Après, il y a une question qui est...
01:49:29Vous l'avez dit, c'est le poids.
01:49:31Non, mais après, c'est le poids.
01:49:33Après, c'est la question du poids.
01:49:35En fait, nauséabond est un terme
01:49:37que je trouve très violent.
01:49:39La répartition des gens par rapport à leurs origines,
01:49:41ça fait penser à des choses un peu nauséabondantes.
01:49:43Vous en avez au bord du périphérique en ce moment.
01:49:45Mais par contre, la répartition...
01:49:47Les camps de réfugiés, ils sont gérés par l'ONU.
01:49:49Un camp de réfugiés, ce n'est pas un endroit où on torture les gens.
01:49:51Il faut quand même être clair.
01:49:53Non, mais c'est ce qui est prévu dans le pacte.
01:49:55Et ces camps-là sont des choses
01:49:57qui sont importantes, nécessaires,
01:49:59que l'on met en place dans énormément
01:50:01d'endroits où on a justement ces soucis
01:50:03de population, d'exil et de migration.
01:50:05Je ne vois pas du tout
01:50:07en quoi ça peut être...
01:50:09En tout cas, tel qu'il est mis en place,
01:50:11tel qu'il peut être mis en place,
01:50:13ces camps de réfugiés sont nécessaires aujourd'hui.
01:50:15Ce que je trouve intéressant, c'est ce que vous avez dit,
01:50:17c'est le poids. Parce que c'est vrai que l'Italie, Calais
01:50:19récupèrent comme ça, évidemment,
01:50:21par rapport à leur situation géographique.
01:50:23Et l'Europe, normalement...
01:50:25L'Europe, normalement, doit être solidaire là-dessus.
01:50:27Et la submersion
01:50:29migratoire de l'Europe,
01:50:31quand on regarde les chiffres, ce n'est pas énorme.
01:50:33Et si on se répartissait tous,
01:50:35ça ne deviendrait plus un problème.
01:50:37Ce n'est pas les migrants illégaux
01:50:39ou les gens qu'on doit...
01:50:41Quand vous parlez d'immigration,
01:50:43si vous enlevez tout le monde, en France,
01:50:45il n'y aura plus de supermarché,
01:50:47il n'y aura plus de frais.
01:50:49Oui, l'immigration illégale,
01:50:51mais ça représente très peu.
01:50:53Vous êtes aveugle.
01:50:55Non, non, non, je ne suis pas aveugle.
01:50:57C'est juste que quand on focalise sur...
01:50:59C'est important d'essayer de vous écouter
01:51:01les uns les autres, s'il vous plaît.
01:51:03Un des problèmes qu'on a, par exemple,
01:51:05c'est le taux de chômage dans les quartiers.
01:51:07Vous atteignez des taux de chômage
01:51:09qui sont souvent à plus de 40%.
01:51:11Donc, qu'est-ce que vous faites
01:51:13quand on vous explique que vous avez besoin
01:51:15d'une immigration, que cette immigration arrive
01:51:17et que dès la deuxième génération,
01:51:19vous vous retrouvez avec des gens
01:51:21qui n'arrivent pas à s'intégrer
01:51:23pour des tas de raisons diverses et variées
01:51:25et vous vous retrouvez avec, finalement,
01:51:27des poches de gens qui sont absolument inemployables.
01:51:29On est déjà en train d'en chercher,
01:51:31des médecins, des...
01:51:33Même pour la cueillette des...
01:51:35Même la cueillette des fraises !
01:51:37C'est 40% de personnes
01:51:39qui sont sur le territoire.
01:51:41Qu'est-ce qu'on en fait ?
01:51:43On n'avait plus de fruits pendant le Covid
01:51:45parce qu'on n'avait plus la population marocaine
01:51:47qui nous aide à faire la cueillette.
01:51:49C'est précisément ce discours gauchi.
01:51:51Ce n'est pas un discours,
01:51:53c'est une réalité factuelle.
01:51:55C'est des chiffres.
01:51:57C'est votre réalité, mais ce n'est pas la réalité.
01:51:59C'est la réalité de l'économie française.
01:52:01Vous regardez les chiffres ?
01:52:03La submersion migratoire est un fantasme
01:52:05de l'extrême droite.
01:52:07C'est l'exemple du gauchisme.
01:52:09On a ce discours qui dit...
01:52:11Si vous l'entendez comme ça,
01:52:13vous l'entendez comme ça, mais c'est un fantasme.
01:52:15On peut débattre dans le respect.
01:52:17Les Français n'ont pas marché à ça
01:52:19parce que le plus grand promoteur
01:52:21de cette submersion migratoire
01:52:23c'était Zemmour et vous avez vu le résultat qu'il a fait.
01:52:25Oui, mais moi je vous dis,
01:52:27madame, que ce discours...
01:52:29C'est le discours de Zemmour qu'ils l'ont disqualifié.
01:52:31Et pas forcément la question
01:52:33de la submersion migratoire, mais passons.
01:52:35C'est ce discours gauchiste qui, depuis
01:52:37des décennies, nous a conduit
01:52:39à cette situation parce que dans ce discours-là,
01:52:41le sous-entendu, c'est que
01:52:43tous ceux qui disent qu'il y a trop d'immigration,
01:52:45tous ceux qui disent qu'il faudrait davantage...
01:52:47Les BTP !
01:52:49Tous ceux qui disent qu'il faudrait davantage contrôler les frontières,
01:52:51ce sont de dangereux,
01:52:53fascistes, racistes,
01:52:55xénophobes et donc d'extrême droite.
01:52:57Mais c'est le sous-entendu
01:52:59de ce discours gauchiste qui, depuis des décennies,
01:53:01encore une fois, nous a conduit
01:53:03à cette situation. Dire aujourd'hui
01:53:05qu'il n'y a pas trop d'immigration en France
01:53:07et en Europe, moi, c'est quelque chose qui me semble surréaliste.
01:53:09C'est votre avis de droite ?
01:53:11Non, mais c'est...
01:53:13Après, il y a autre chose, c'est qu'on peut
01:53:15très bien avoir des gens qui viennent en tant que
01:53:17saisonniers, qui restent,
01:53:19qui font la récolte, qui repartent chez eux ensuite.
01:53:21Vous pouvez avoir des gens qui viennent travailler,
01:53:23ils ne sont pas obligés de s'installer...
01:53:25Pour le BTP, c'est un peu souvent
01:53:27la nationalité, etc.
01:53:29Pour le BTP, c'est un peu souvent
01:53:31des longs chantiers.
01:53:33Et on n'est pas obligé d'intégrer autant de monde.
01:53:35On peut très bien avoir des politiques de travail,
01:53:37ça se faisait avant, ça pourrait très bien
01:53:39se refaire. Et enfin, une partie
01:53:41de l'immigration qu'on a du mal à gérer,
01:53:43c'est aussi le regroupement familial.
01:53:45On n'est pas là dans l'immigration de travail,
01:53:47pour le coup.
01:53:49Pour vous dire ce que, sur Yohann Moussa, il y a l'instant,
01:53:51l'immigration n'est pas le problème, c'est l'immigration illégale
01:53:53qui est le problème, évidemment.
01:53:55On parle d'immigration illégale,
01:53:57on parle des naufrages,
01:53:59on parle de l'immigration illégale.
01:54:01Mais il ne faut pas oublier qu'on est en Europe,
01:54:03qu'il y a 27 Etats membres, que par exemple,
01:54:05on l'a vu, il y a plus de 184%
01:54:07d'augmentation entre
01:54:09janvier et juillet 2024,
01:54:11entre l'Afrique et
01:54:13l'Europe, notamment avec l'Espagne,
01:54:15où on est à quelques encablures
01:54:17de la mer, avec le détroit
01:54:19de Gibraltar, il faut le rappeler,
01:54:21entre l'Espagne et le Maroc,
01:54:23où il faut simplement, je dirais,
01:54:25trois minutes de bateau pour
01:54:27accéder sur, donc, le territoire
01:54:29européen, et à partir du moment où on est
01:54:31en Europe, on peut accéder n'importe où.
01:54:33Il faut aussi le rappeler qu'à Calais, les gens qui sont là
01:54:35ne sont pas là pour rester en France,
01:54:37ils sont là pour aller en Angleterre.
01:54:39Et qu'on a placé à Calais, justement,
01:54:41ces centres, ces camps, parce que
01:54:43l'Angleterre ne souhaitait pas, évidemment,
01:54:45l'avoir chez elle, tout simplement.
01:54:47Donc on a un problème humanitaire en France
01:54:49qu'on n'a jamais su régler.
01:54:51Ce que vous dites est fascinant, pardonnez-moi, parce que vous dites, on est en Europe,
01:54:53donc à partir du moment...
01:54:55C'est le choix qu'on a fait.
01:54:57Naturellement, mais à partir du moment où on entre
01:54:59via l'Espagne, on peut aller partout en Europe.
01:55:01Mais vous dites cela comme si ça ne pouvait pas changer.
01:55:03Mais on peut faire changer les choses.
01:55:05Est-ce qu'on peut considérer, par exemple,
01:55:07que la France, aujourd'hui,
01:55:09je ne dis pas qu'il faut le faire, je dis que c'est une option possible,
01:55:11que la France, aujourd'hui,
01:55:13compte tenu de la situation migratoire,
01:55:15compte tenu du fait que cette situation migratoire,
01:55:17que cette pression ne peut que s'accentuer
01:55:19dans les prochaines années, on puisse rétablir
01:55:21des contrôles aux frontières.
01:55:23Il faut sortir de l'Europe.
01:55:25Il faut pas sortir de l'Europe.
01:55:27Mais Madame, nous avons
01:55:29rétabli des contrôles aux frontières
01:55:31lors des attentats terroristes de 2015.
01:55:33Ces contrôles, ils ont été renforcés pendant
01:55:35des mois et des mois. Est-ce qu'on ne peut pas considérer ?
01:55:37Je ne sais pas, je pose la question.
01:55:39C'est une question qui mérite d'être dans le débat politique.
01:55:41Est-ce qu'on ne pourrait pas renforcer en concert ?
01:55:43On ne mettra pas d'accord ce soir.
01:55:45Il suffit de regarder ce qu'il se passe en Europe
01:55:47pour admettre l'idée toute bête et toute simple
01:55:49qu'il se passe un petit quelque chose.
01:55:51Et que l'immigration, hors de contrôle,
01:55:53à peu près partout, pose un certain nombre de problèmes
01:55:55aux Français. Alors, évidemment,
01:55:57c'est pas un hasard si Mme Marine Le Pen
01:55:59est à combien ? Rappelez-moi son score,
01:56:01Marine Le Pen. A votre avis, c'est dû à quoi ?
01:56:03Je pense qu'elle s'est branchée
01:56:05sur le social et ça a pas mal fonctionné, oui.
01:56:07Oui, enfin, c'est surtout l'immigration.
01:56:09C'était assez malin, d'ailleurs, en termes de communication.
01:56:11En termes de com', c'était très très malin.
01:56:13Bon, enfin, nous ne vous convaincrons pas.
01:56:15Bon, l'actualité, l'actualité se répète
01:56:17après un gendarme tué par un chauffard,
01:56:19une fille tuée par un motard. Cette fois, c'est un homme de 52 ans.
01:56:2152 ans qui était à vélo,
01:56:23qui a été écrasé par un chauffard au volant
01:56:25d'un bolide italien. C'est passé
01:56:27à Avignon. Une voiture dont il
01:56:29aurait perdu le contrôle.
01:56:31Le cycliste a été démembré,
01:56:33ce que disent les policiers.
01:56:35L'homme qui conduisait avait 25 ans,
01:56:37n'avait plus de permis de conduire.
01:56:39Et David
01:56:41Fiorentin, qui est délégué départemental
01:56:43Allianz Vaucluse, raconte
01:56:45les faits au micro de
01:56:47Régine Delfour.
01:56:51L'accident s'est produit ici, sur
01:56:53cette rocade à hauteur de front couverte.
01:56:55En fait, le point d'impact
01:56:57de l'accident, vous pouvez le voir justement
01:56:59face à moi, au niveau d'un cône de Lubec.
01:57:01Donc, le point d'impact
01:57:03de l'accident lui-même. A peu près
01:57:05à notre niveau, malheureusement, il y a un membre
01:57:07qui a été retrouvé
01:57:09par les services d'enquête.
01:57:11Et le corps a été projeté juste
01:57:13derrière moi, au niveau du panneau
01:57:15CD Le Passage, à quasiment
01:57:17une centaine de mètres du point d'impact initial.
01:57:19La voiture, a priori, aurait fait
01:57:21un ou deux têtes à queue. Elle était en pleine voie de circulation.
01:57:25Je précise, il s'est rendu
01:57:27au commissariat plus tard dans la journée.
01:57:29Déjà connu des services de police, il était placé
01:57:31en garde à vue, incarcéré. Et à bord
01:57:33du véhicule, il y avait aussi sa jeune soeur de 16 ans
01:57:35qui ne présente aucun incident judiciaire.
01:57:37Elle a été interpellée plus tard
01:57:39et elle pourrait être poursuivie pour non-insistance
01:57:41évidemment, à personne en danger.
01:57:43Évidemment qu'on se pose beaucoup de questions
01:57:45après ce drame qui a coûté la vie
01:57:47à ce cycliste, comme dit il y a quelques instants.
01:57:49Comment ce jeune chauffard a-t-il pu louer
01:57:51une Lamborghini, parce que c'est de ça dont il s'agit,
01:57:53alors qu'il n'avait pas le permis ?
01:57:55Quelles sont les conditions pour louer un pareil bolide ?
01:57:57Par quels moyens un jeune
01:57:59sans permis, déjà connu des services
01:58:01peut obtenir un tel véhicule
01:58:03et rouler en toute impunité ?
01:58:05C'est un loueur de voitures de luxe
01:58:07qui lui, évidemment, ne donne pas
01:58:09dans ce rayon-là, mais qui a tenté
01:58:11de livrer une explication tout à l'heure sur CNews.
01:58:15Je ne serais pas surpris
01:58:17que cette Lamborghini
01:58:19soit avec une plaque polonaise ou allemande
01:58:21ou autre. C'est souvent
01:58:23des pays de l'Est
01:58:25avec des
01:58:27entreprises qui durent
01:58:296 mois, 9 mois, 1 an
01:58:31qui disparaissent, après il y en a une autre qui apparaît
01:58:33et forcément
01:58:35ça donne
01:58:37une mauvaise image
01:58:39au-delà de parasiter
01:58:41le marché
01:58:43d'allocation de véhicules
01:58:45parce qu'en plus
01:58:47je pense qu'il loue ses véhicules
01:58:49moins chers que nous. Je vous ai parlé de
01:58:511800 euros, mais je ne serais pas surpris
01:58:53qu'il ait loué
01:58:55voire la moitié moins
01:58:57mais sans les assurances,
01:58:59souvent sans TVA,
01:59:01sans beaucoup de choses.
01:59:03Maître Bem, d'abord
01:59:05effectivement,
01:59:07on roule sans permis, on arrive à louer une voiture.
01:59:09Pour revenir sur ce que vient de nous dire le loueur,
01:59:11il n'est pas possible de louer une voiture sans permis.
01:59:13La première chose que demande un loueur,
01:59:15c'est le permis de conduire
01:59:17avec la carte bleue, évidemment.
01:59:19Mais là vous parlez de gens qui sont dans les clous
01:59:21et qui respectent la loi. Alors on parle d'un business
01:59:23de voyous pour des voyous.
01:59:25Peu importe, c'est une voiture de location. Si c'est une voiture
01:59:27de location, la personne qui l'a louée avait forcément
01:59:29un permis de conduire. Après qu'il l'ait prêtée
01:59:31et qu'il y ait une remise du volant
01:59:33à ce criminel, car c'est
01:59:35un criminel finalement, sans permis de conduire
01:59:37et qui tue un cycliste, il n'y a pas d'autre
01:59:39nom. Donc forcément, le loueur
01:59:41avait dû avoir un permis et donc il a
01:59:43prêté, celui qui a loué la voiture
01:59:45a prêté ce véhicule et l'accident est
01:59:47arrivé. Vous dites en fait que
01:59:49le conducteur ne serait pas le loueur,
01:59:51en réalité. En tout cas, sur les papiers,
01:59:53évidemment, il ne peut pas apparaître comme le loueur
01:59:55comme le
01:59:57locataire de ce monsieur. Ce qui nous explique
01:59:59ce monsieur, c'est que vous pouvez, quand vous êtes un peu
02:00:01pas très regardant et guidé
02:00:03par la patte du gain, vous pouvez vous asseoir sur certaines
02:00:05règles et laisser
02:00:07le volant de ce bolide
02:00:09à un gamin parce qu'il vous donne un petit billet
02:00:11ou il vous donne 1000 euros pour l'après-midi
02:00:13parce qu'il a réussi à obtenir aussi d'ailleurs
02:00:15c'est quand même extrêmement cher
02:00:17et vous vous dites, moi je suis
02:00:19peu regardant, je ne suis pas
02:00:21un loueur conventionnel et je vais profiter
02:00:23de cette manne qui peut me revenir
02:00:25pour louer à tout et à n'importe qui.
02:00:27Exactement, en latin, on a la
02:00:29formule nemo auditur propriam
02:00:31turpitudinem elegans. Je ne l'ai pas celle-là.
02:00:33On ne peut pas se prévaloir de sa propre turpitude,
02:00:35de sa propre faute. Vous me l'écrirez, je vais la sortir
02:00:37dans les dîners. La Lamborghini aujourd'hui
02:00:39accidentée, évidemment, il n'y aura
02:00:41aucune assurance qu'il prendra en charge.
02:00:43Le loueur ne pourra pas demander, s'il n'a pas
02:00:45demandé le permis à ce
02:00:47locataire, évidemment
02:00:49il ne pourra pas se retourner contre lui et
02:00:51il devra assumer l'entièreté des réparations
02:00:53et des préjudices subis.
02:00:55Voilà sur le plan juridique. En fait, ce qu'il faudrait, ce serait traquer
02:00:57ces loueurs pour empêcher
02:00:59de se retrouver dans des conditions... Et ce chauffard n'aura non plus
02:01:01aucune assurance, c'est-à-dire qu'il payera
02:01:03toute sa vie le prix
02:01:05de ce cycliste qui est décédé.
02:01:07Parce qu'évidemment, il n'a pas d'assurance.
02:01:09Il aura sa vie, une mort sur la conscience. Exactement.
02:01:11Aussi, bien sûr, sur tout ça.
02:01:1352 ans, il n'avait rien demandé,
02:01:15il faisait du vélo,
02:01:17il a été écrasé
02:01:19d'une façon... Et ça me rappelle la petite fille
02:01:21encore, il y a quelques jours, à Valoris,
02:01:23qui a été accidentée par un petit jeune
02:01:25de 19 ans qui faisait une roue arrière sur une moto.
02:01:27On voit, donc, c'est même
02:01:29plus de l'incivilité à ce niveau-là. Mais encore une fois,
02:01:31c'est par la loi et par son application
02:01:33qu'on pourra peut-être un jour dissuader ces comportements.
02:01:35Parce que si on en arrive avec des jeunes sans permis
02:01:37qui louent des Lamborghini ou avec
02:01:39pour vous qui revenez sur le drame de Valoris,
02:01:41des gamins qui pensent qu'ils peuvent faire des roues
02:01:43arrières en toute impunité dans des rues fréquentées,
02:01:45c'est peut-être qu'ils n'ont peur de rien
02:01:47parce que la justice ne les a jamais
02:01:49vraiment convaincus d'être dissuadée
02:01:51de tout cela. Émilie Zapalski,
02:01:53un commentaire. Moi, je suis très contente parce que j'ai
02:01:55récupéré mes 8 points sur mon permis.
02:01:57Il y en a 12. Ben oui, mais j'en ai déjà 8.
02:01:59Je suis déjà contente. D'accord.
02:02:01Donc, j'applique à la lettre
02:02:03et notamment quand je n'ai pas beaucoup de points,
02:02:05sur mon permis. Le code de la route, non, c'est dramatique.
02:02:07Lui, il n'a pas de permis, donc il n'a pas de permis. Non, mais je pense que c'est
02:02:09en effet une histoire de...
02:02:11pas de mafia, mais comme on peut dire,
02:02:13oui, d'arnaque qui se
02:02:15constitue. Je ne sais pas si
02:02:17la justice peut quelque chose comme ça.
02:02:19Forcément, sur du business qui se
02:02:21fait en économie souterraine.
02:02:23C'est clairement ça, avec des voitures qui valent
02:02:25cher, donc qui peuvent rapporter cher,
02:02:27même en location. Voilà, c'est du
02:02:29business souterrain. Je pense que
02:02:31ça, ça arrive.
02:02:33Voilà, c'est...
02:02:35C'est terrible, mais...
02:02:37Parce qu'il y a des villes et qu'il y a...
02:02:39Vous qui habitez Paris, enfin nous qui
02:02:41sommes dans la région parisienne, vous avez tous vu ces
02:02:43énormes bolides
02:02:45qui sont à la location pour l'heure
02:02:47sur les Champs-Elysées ou proche de la
02:02:49Tour Eiffel, et puis vous avez des loueurs, et ces
02:02:51loueurs, quand vous allez les voir, ils vous promettent,
02:02:53vous la louez pendant une heure, ils vous promettent une pointe à 180.
02:02:55Donc, enfin, ils ne respectent aucune
02:02:57règle, en fait, et on arrive
02:02:59parfois à des drames comme celui-là.
02:03:01Ce chauffeur qui donc est un assassin,
02:03:03qui a tué, qui a tué, parce qu'il n'a pas
02:03:05prémédité son...
02:03:07Homicide involontaire, 20 ans de
02:03:09prison. Il les aura ?
02:03:11Non, vous savez très bien
02:03:13que le juge, en fonction de la personnalité
02:03:15de l'auteur, si c'est un primo délinquant, si c'est
02:03:17la première fois qu'il n'est pas connu
02:03:19de la justice...
02:03:21Celui-ci est récidiviste.
02:03:23Evidemment, il en pourra le maximum
02:03:25et avec les remises de peine,
02:03:27il fera la moitié.
02:03:2910 ans maximum.
02:03:31La prison n'est, encore une fois, pas la solution.
02:03:33Il faut des suivis, des stages
02:03:35de sensibilisation au danger de la
02:03:37route. C'est par là que
02:03:39on permettra à cette personne de
02:03:41revenir parmi nous, dans la société,
02:03:43sans risquer de recommettre...
02:03:45Au moins, s'il va en prison pendant 10 ans...
02:03:47La sanction peut avoir un peu de caractère existant.
02:03:49Il le faudra, de toute façon.
02:03:51Allez, on avance.
02:03:53Une autre affaire,
02:03:55de justice, c'est celle
02:03:57du retour des rubrics français
02:03:59inculpés de viols en Argentine.
02:04:01Hugo Orado et Oscar Zegu
02:04:03qui restent inculpés
02:04:05de viols. Ils sont arrivés en France, ils ont été
02:04:07autorisés par la justice à quitter
02:04:09l'Argentine. On n'a pas les images de leur arrivée
02:04:11à Paris, mais on a
02:04:13les images de leur départ
02:04:15de Buenos Aires.
02:04:17Peut-être revenir
02:04:19là-dessus, Maître, et on sera
02:04:21également avec
02:04:23un de vos confrères, une de vos consœurs, Maître
02:04:25Victoria Albares, qui est avocate à la fois au
02:04:27barreau de Buenos Aires et au barreau
02:04:29de Paris. Peut-être, Maître...
02:04:31En effet, ils reviennent de Mendoza, la juridiction de
02:04:33Mendoza, qui se trouve à 1000 kilomètres de
02:04:35Buenos Aires, donc très loin de Buenos Aires,
02:04:37très loin de nous. À l'époque, ils étaient sélectionnés
02:04:39dans la sélection française pour un match
02:04:41contre l'Argentine et pour festoyer
02:04:43après ce match, une jeune fille
02:04:45qu'ils ont rencontrée, qui avait, elle,
02:04:47une trentaine d'années, s'est plaint le lendemain
02:04:49de leur rencontre auprès des autorités
02:04:51d'avoir été violentée
02:04:53et d'avoir été violée. Ils ont été
02:04:55placés en détention provisoire et puis le juge
02:04:57a récemment, mardi dernier,
02:04:59pris une ordonnance de remise en
02:05:01liberté. Néanmoins, ils doivent répondre
02:05:03présent à toutes les éventuelles
02:05:05convocations qu'ils recevraient de la part
02:05:07du consulat argentin
02:05:09en France et, évidemment,
02:05:11se représenter. C'est important de rappeler qu'ils ne sont pas
02:05:13innocentés pour autant. Pour l'instant, non. Leur retour en France ne signifie
02:05:15pas qu'ils sont innocents. Exactement. Ils avaient été déjà placés
02:05:17en semi-liberté avec un bracelet électronique
02:05:19déjà à Mendoza, en Argentine
02:05:21et en résidence surveillée
02:05:23ces derniers temps. Et là, ils ont été
02:05:25remis en liberté totalement, en possibilité
02:05:27pour eux de revenir en France,
02:05:29de pouvoir rejouer. La Fédération française
02:05:31de rugby se réjouit de leur retour
02:05:33parmi nous. Il n'en demeure pas
02:05:35moins que, s'ils sont convoqués en Argentine,
02:05:37ils devront aussi, et ça fait partie
02:05:39de leur obligation, se représenter auprès
02:05:41des autorités argentines.
02:05:43Maître Victoria Avarez, je vous
02:05:45salue, on vous salue. Ici,
02:05:47la
02:05:49plaignante, la victime présumée
02:05:51qui s'appelle Soledad, qui a 39
02:05:53ans, qui a pu raconter
02:05:55son histoire, qui a été reliée par
02:05:57les médias
02:05:59argentins, a donné beaucoup de
02:06:01détails. Et
02:06:03malgré tout, ce soir encore, d'ailleurs,
02:06:05il y a un extrait qui a été
02:06:07diffusé sur les
02:06:09réseaux sociaux de France Télévisions, puisque
02:06:11Envoyé Spécial va diffuser un
02:06:13reportage là-dessus. Elle a rencontré,
02:06:15elle raconte, en parlant de l'un
02:06:17des deux, il m'a attrapé par le coup, il m'a mis
02:06:19sur le lit, il m'a déshabillé comme une brute, il
02:06:21m'a tiré hors du lit alors que j'étais nu
02:06:23et il m'a soulevé par le coup, à tel point
02:06:25que je n'avais plus d'oxygène. J'ai essayé de réagir en
02:06:27le giflant, au lieu d'arrêter. Cette gifle a incité
02:06:29à continuer. Elle parle
02:06:31des bleus, des équimoses et
02:06:33des douleurs. Et pourtant, malgré
02:06:35la brutalité terrible de
02:06:37ces mots, de ces témoignages,
02:06:39il semble que la justice, à
02:06:41Mendoza, n'ait pas
02:06:43retenu
02:06:45l'intégralité de ce qu'elle
02:06:47disait. Est-ce que vous avez une explication ?
02:06:51Alors, oui, les procureurs
02:06:53ont apprécié
02:06:55les preuves qui leurs ont été
02:06:57présentées, notamment par la Défense,
02:06:59des témoins,
02:07:03des expertises médicales,
02:07:05psychologiques,
02:07:07et notamment un
02:07:09audio de la présumée
02:07:11victime avec une amie,
02:07:13le lendemain des
02:07:15faits.
02:07:17Ils ont jugé qu'il y avait des
02:07:19contradictions, voire des lacunes
02:07:21dans ce récit.
02:07:23Ce qui a fait,
02:07:25je pense que c'est
02:07:27notamment cet audio qui a un petit peu
02:07:29donné une nouvelle tournure
02:07:31à l'affaire, parce que, vous vous souvenez,
02:07:33au tout début
02:07:35de l'appréhension
02:07:37des deux présumés
02:07:39auteurs à Mendoza,
02:07:41ça avait été assez spectaculaire
02:07:43par la police. Et puis,
02:07:45il y a quelques jours après,
02:07:47cette nouvelle tournure
02:07:49qui a pris le dossier
02:07:51du fait, notamment de cet audio
02:07:53qui a été mis
02:07:55dans l'après-midi des faits.
02:07:57Maître Alvarez,
02:07:59je voudrais que vous
02:08:01entendiez ce que déclarait Maître Cuneo
02:08:03Libarona, qui est la Défense
02:08:05argentine des deux joueurs.
02:08:07C'est un film d'horreur qui n'aurait jamais dû exister,
02:08:09cela n'aurait jamais dû arriver, aucune
02:08:11plainte n'aurait dû être déposée.
02:08:13Je rappelle que, selon la justice
02:08:15argentine, l'accusation a donc perdu
02:08:17de sa force initiale. Il y a eu
02:08:19un emballement beaucoup trop rapide autour de
02:08:21ces deux joueurs. C'est la conclusion qu'on peut en tirer,
02:08:23en tout cas, à l'heure où l'on se parle ?
02:08:25Eux, ils ont plaidé
02:08:27l'innocence dès le départ.
02:08:29Et donc, ils ont
02:08:31mis en avant tous les éléments
02:08:33qui étaient à décharge.
02:08:35Donc, c'est...
02:08:37Voilà, c'est...
02:08:39Ça s'entend de la part
02:08:41de l'avocat de la Défense
02:08:43qu'il considère que cette plainte
02:08:45ne devrait pas
02:08:47être intervenue.
02:08:49Voilà.
02:08:51En pleine affaire, Mithou, parce que c'est ça
02:08:53qui peut étonner. Quand une victime
02:08:55dit, j'ai eu des hématomes qui montrent
02:08:57d'ailleurs qu'elle a eu des hématomes autour des yeux, sur le
02:08:59visage, à l'intérieur, à l'extérieur des
02:09:01jambes, des oeufs, qui parlent d'œdèmes
02:09:03dans la glotte et d'autres dans la
02:09:05maxillaire, on se dit, c'est avant
02:09:07tout la parole de la victime
02:09:09qu'on entend. La victime...
02:09:11La Défense française des deux joueurs
02:09:13a informé également
02:09:15le grand public que cette femme n'avait pas
02:09:17indiqué qu'elle souffrait d'une maladie qui l'empêchait
02:09:19de coaguler, donc qui pouvait expliquer
02:09:21qu'elle marque plus rapidement que la moyenne des gens
02:09:23en termes d'œdèmes et d'hématomes.
02:09:25Mais vous avez le sentiment, par exemple,
02:09:27que la parole est différemment
02:09:29entendue depuis Mithou, et que
02:09:31si la justice argentine, comme
02:09:33ça aurait pu être le cas partout dans le monde, si ça
02:09:35s'était produit ailleurs,
02:09:37agit
02:09:39d'abord en donnant
02:09:41quitus à
02:09:43la parole de la victime.
02:09:45C'est sûr que
02:09:47la campagne Mithou a fait prendre conscience
02:09:49davantage de la nécessité
02:09:51d'intervenir sur le plan judiciaire
02:09:53pour protéger les victimes de violences,
02:09:55notamment les violences conjugales
02:09:57qui sont,
02:09:59il faut le rappeler,
02:10:01en recrudescence chaque année
02:10:03et par dizaines chaque jour.
02:10:05Donc, évidemment, les juges sont sensibles,
02:10:07mais ils ont toujours été sensibles.
02:10:09Ça fait 20 ans maintenant que je suis avocat et j'ai
02:10:11connu des affaires de viol
02:10:13où il n'a pas
02:10:15suffi pour les juges d'avoir des traces,
02:10:17il suffisait simplement d'avoir des témoignages
02:10:19de l'entourage.
02:10:21Donc on voit que les juges peuvent entrer,
02:10:23notamment en France, en voie de condamnation
02:10:25pour viol ou pour violences
02:10:27sexuelles, simplement
02:10:29grâce aux témoignages
02:10:31de proches de la victime
02:10:33qui disent, qui déclarent qu'ils ont
02:10:35vu la victime dans tel état,
02:10:37ils ont entendu la victime déclarer
02:10:39tel fait,
02:10:41et les juges se satisfont de cela
02:10:43malgré la parole de l'un,
02:10:45malgré la parole de l'autre,
02:10:47et ils attribuent finalement
02:10:49à l'entourage et aux éléments
02:10:51extérieurs, hautières,
02:10:53une valeur de preuve
02:10:55qui permet d'entrer en voie de condamnation.
02:10:57En fait, dans MeToo, c'est pas tant
02:10:59les juges...
02:11:01À partir du moment où vous êtes dans le jugement,
02:11:03vous êtes dans le contradictoire et
02:11:05on peut penser que dans le contradictoire,
02:11:07la vérité, ou en tout cas la justesse
02:11:09des faits, peut apparaître.
02:11:11Le problème dans MeToo, c'est la condamnation
02:11:13médiatique. C'est là où ça pose problème
02:11:15parce que celle-là, elle peut être extrêmement
02:11:17violente, et contre celle-là, vous n'avez
02:11:19pas de recours. Je pense que
02:11:21là est le hiatus
02:11:23parce qu'on voit que dès que ça arrive en justice,
02:11:25en règle générale, on finit
02:11:27par avoir quand même des réponses un peu plus posées.
02:11:29Émilie Zapalski et Yoann Uzay qui veulent...
02:11:31Moi, j'ai envie de dire quand même
02:11:33que c'est pas mal qu'on écoute les femmes
02:11:35sans prendre 100%. Enfin, la présomption
02:11:37d'innocence, elle est dans les deux sens. C'est-à-dire que moi, par exemple,
02:11:39je considère que je suis victime, je parle,
02:11:41voilà, on peut considérer
02:11:43que je suis innocente dans ma démarche. Moi, j'ai quand même
02:11:45beaucoup de mal à croire aux complots
02:11:47ou aux femmes qui déclarent... Je ne dis pas qu'il n'y en a pas,
02:11:49mais je pense que c'est quand même très compliqué
02:11:51d'aller dire j'ai été violée dans telle
02:11:53condition, de raconter tout ça,
02:11:55d'éventuellement faire une tentative de suicide
02:11:57derrière... Ce ne serait pas la première célébrité ou personnalité
02:11:59un peu publique,
02:12:01acquis... Je pense que c'est important.
02:12:03Moi, j'ai le souvenir d'un ministre qui n'est pas si
02:12:05loin, Damien Abad,
02:12:07qui avait été accusé. On a dit
02:12:09c'est ridicule parce que c'est
02:12:11en plus quelqu'un qui est handicapé
02:12:13au niveau des bras. On a
02:12:15dit pique-pente sur ces femmes
02:12:17qui l'accusaient de choses...
02:12:19Déjà, aller dans la presse
02:12:21dire j'ai été sodomisé
02:12:23par ce ministre, c'est quand même
02:12:25assez courageux, je pense, pour des femmes.
02:12:27On ne le fait pas comme ça parce qu'on a envie de se
02:12:29venger ou parce que, je ne sais pas, on aurait une idée
02:12:31sadique et malsaine et... Voilà.
02:12:33C'est quelque chose qui existe.
02:12:35Il s'avère que ce monsieur, qui a été ministre, a été
02:12:37mis en examen. Je ne connais pas plus
02:12:39et peut-être que... Voilà, on ne sait pas encore.
02:12:41Ce que je veux dire, c'est que la parole... Il n'est pas condamné.
02:12:43Il est mis en examen. C'est important de le dire quand même.
02:12:45Il est mis en examen. Il n'est pas condamné.
02:12:47La parole, on a eu quand même raison.
02:12:49La présomption d'innocence,
02:12:51elle est des deux côtés.
02:12:53On a eu raison d'écouter et d'aller chercher plus
02:12:55loin parce que, comme dit Céline, après, la justice
02:12:57fait son travail. Et c'est vrai que jusqu'à
02:12:59maintenant, on avait un déséquilibre et il fallait...
02:13:01Il faut que ces affaires soient rendues publiques avant
02:13:03qu'elles ne soient jugées. Ça, c'est la presse, après,
02:13:05qui va plus vite que la justice.
02:13:07Avant, il fallait...
02:13:09Mais ça laisse une trace indélébile sur
02:13:11les accusés et sur les victimes.
02:13:13Auparavant, les femmes, quand elles arrivaient
02:13:15au commissariat en disant « je me suis fait violer »,
02:13:17on leur disait « vous n'avez pas assez de vie ».
02:13:19C'est pour ça que MeToo est important.
02:13:21Et je pense qu'il faut aller plus loin même parce qu'il y a très
02:13:23peu d'affaires qui vont jusqu'à son terme.
02:13:25Ce n'est pas possible. C'est ridicule. Je n'ai plus les chiffres
02:13:27mais vous devez les avoir. C'est ridicule.
02:13:29Évidemment, la majorité des plaintes qui sont déposées
02:13:31sont classées sans suite.
02:13:33Ce qu'il n'y a pas, c'est de preuve de bleu.
02:13:35On a encore du chemin, je pense que là,
02:13:37là-dessus...
02:13:39Non, mais d'abord, dire que MeToo...
02:13:41Vous pouvez me faire traiter de gauchiste.
02:13:43Je peux vous dire que je suis en désaccord avec vous.
02:13:45Et de féministe.
02:13:47Mais dire d'abord que MeToo a été quelque chose d'utile
02:13:49parce qu'effectivement, ça a permis de faire changer
02:13:51des comportements qui étaient inacceptables
02:13:53et même condamnables.
02:13:55Et aux langues de ce délié aussi.
02:13:57MeToo a été quelque chose d'utile à la société.
02:13:59Mais par contre,
02:14:01MeToo a été un problème
02:14:03avec notamment des féministes
02:14:05ou des pseudo-féministes
02:14:07qui disent, par exemple,
02:14:09« Moi, je crois les femmes. Quoi qu'il arrive, je crois les femmes. »
02:14:11Non, j'écoute. Je pense que c'est une façon
02:14:13de dire...
02:14:15Je ne parle pas de vous, madame.
02:14:17Je ne parle pas de moi non plus.
02:14:19Je pense que la société, qu'elle porte une écoute,
02:14:21c'est simplement une oreille.
02:14:23Quand Sandrine Rousseau est une responsable politique
02:14:25qui a une audience, quand même.
02:14:27Elle n'est pas n'importe qui.
02:14:29Quand Sandrine Rousseau dit « Quoi qu'il arrive, par principe,
02:14:31je crois d'abord et avant tout les femmes. »
02:14:33Eh bien, non. Non, je ne suis pas d'accord
02:14:35parce qu'il y a, madame, des femmes
02:14:37qui sont des manipulatrices.
02:14:39Il y a des femmes qui peuvent mentir.
02:14:41Ça arrive très régulièrement.
02:14:43Et peut-être que, maître, vous pouvez témoigner de cela.
02:14:45Mais il y a des femmes qui sont des manipulatrices
02:14:47qui, pour se venger d'un ancien conjoint,
02:14:49pour se venger d'un employeur,
02:14:51pour se venger de je ne sais qui,
02:14:53font ce genre de choses.
02:14:55Et pardon, mais ça existe.
02:14:57Donc non, on ne doit pas croire les femmes.
02:14:59On doit les écouter.
02:15:01On doit ensuite laisser travailler la justice,
02:15:03respecter la présomption d'innocence
02:15:05et attendre qu'un verdict arrive.
02:15:07Voilà le processus normal dans un pays comme le nôtre.
02:15:09C'est juste avant, on ne les écoutait pas, c'est tout.
02:15:11On ne les écoutait pas du tout.
02:15:13C'est pour ça qu'il y a eu un côté salvateur du phénomène MeToo.
02:15:15Maître Alvarez, encore,
02:15:17il faut qu'on avance simplement.
02:15:19Je voulais vous donner une dernière fois la parole.
02:15:21Vous avez entendu notre débat
02:15:23sur la parole qui se libère simplement.
02:15:25Est-ce que vous avez le sentiment qu'en Argentine
02:15:27comme en France,
02:15:29il y a une forme de présomption,
02:15:31de culpabilité
02:15:33à partir du moment où une femme
02:15:35dit j'ai été violée ?
02:15:43Ce qui intéresse au cas présent,
02:15:45c'est les éléments du dossier.
02:15:47Et les seuls qui ont accès aux éléments du dossier
02:15:49sont les procureurs
02:15:51et les partis.
02:15:53En Argentine, la justice
02:15:55agit, on peut penser,
02:15:57de manière indépendante.
02:15:59Rien ne nous empêche de penser
02:16:01qu'elle agit de manière indépendante.
02:16:03Elle n'a pas encore tranché.
02:16:05Elle va se prononcer
02:16:07sur le...
02:16:09Il y a eu une demande
02:16:11d'ordonnance de non-lieu qui a été déposée
02:16:13la semaine dernière et qui sera
02:16:15traité
02:16:17aussi dix jours où
02:16:19on jugera s'il y a
02:16:21assez d'épreuves ou non
02:16:23au dossier pour permettre d'aller plus
02:16:25loin dans une inculpation,
02:16:27dans un procès oral
02:16:29ou pas du tout.
02:16:31Ou s'il faut prononcer le non-lieu
02:16:33et donc inocenter définitivement
02:16:35et irrévocablement
02:16:37les présumés auteurs.
02:16:39Merci beaucoup Maître Alvarez
02:16:41d'avoir répondu en direct
02:16:43à nos questions sur ce dossier.
02:16:45On va changer de sujet.
02:16:47Il nous reste deux thèmes et une dizaine de minutes.
02:16:49Simplement, je voulais qu'on aborde
02:16:51le harcèlement, et ça vous concerne,
02:16:53le cyberharcèlement dont fait
02:16:55l'épreuve
02:16:57d'Éric Comines, prise pour cible.
02:16:59Son mari gendarme, je le rappelle, a été tué par un chauffard
02:17:01récidiviste à Mougins dans les Apes maritimes
02:17:03lors d'un contrôle routier
02:17:05et depuis qu'elle a fait des déclarations.
02:17:07Deux jours après, il y a eu une cérémonie d'hommage
02:17:09je vous rappelle, et depuis
02:17:11ses propos, elle a été inondée.
02:17:13Inondée de messages
02:17:15violents, de menaces de mort, etc.
02:17:17Pour vous remettre dans le contexte, écoutez
02:17:19ce qu'elle disait le 28 août
02:17:21dernier. Je vous rappelle que
02:17:23c'est une femme effondrée qui se retrouve
02:17:25sans mari, dont les deux enfants
02:17:27ont perdu leur père
02:17:29et qui s'adresse à la foule
02:17:31et aux médias.
02:17:35Je l'affirme haut et fort.
02:17:37La France a tué mon mari.
02:17:39La France a tué
02:17:41mon mari, nos pères,
02:17:43nos enfants.
02:17:45La France a tué mon mari
02:17:47par son insuffisance. Pourquoi ?
02:17:49Pourquoi cet homme multirécidiviste
02:17:51peut-il évoluer en toute liberté ?
02:17:53Quand est-ce
02:17:55que nos législatifs ouvriront réellement
02:17:57les yeux ?
02:17:59Avant d'en parler avec vous précisément
02:18:01maître, je voudrais juste un commentaire
02:18:03de Céline Pina parce que cette femme, elle parle
02:18:05d'un système qui n'a pas su protéger son mari
02:18:07et la réponse, c'est un tombeau d'insultes.
02:18:09C'est extrêmement
02:18:11choquant, c'est déjà extrêmement
02:18:13choquant de ne pas comprendre que
02:18:15cette femme au moment où elle prend la parole, elle est
02:18:17complètement bouleversée
02:18:19et qu'à sa place
02:18:21on aurait probablement
02:18:23dit la même chose, exprimé
02:18:25une colère, une douleur immense
02:18:27et que ça n'ait pas été entendu,
02:18:29ça fait peur. Parce que c'est quand même
02:18:31un des sentiments les plus basiques
02:18:33et les plus simples, les plus
02:18:35humains, les plus communs si on peut dire.
02:18:37Et derrière
02:18:39le cyberharcèlement,
02:18:41il parle aussi de cette
02:18:43violence qui peut se déclencher dans un endroit
02:18:45qui est vu comme une zone de non-droit
02:18:47dans lequel
02:18:49finalement il y a eu aujourd'hui
02:18:51très très peu de personnes qui ont été punies
02:18:53à la hauteur des horreurs qui ont été dites.
02:18:55On se souvient de Mila qui a vu sa vie
02:18:57complètement détruite par
02:18:59ce type de cyberharcèlement
02:19:01et les menaces qu'elle a reçues et dont
02:19:03on sait très bien que les gens qui l'ont
02:19:05harcelé ont été punis de façon
02:19:07assez légère malgré tout.
02:19:09Donc la question qu'on peut se poser
02:19:11c'est justement, cette régulation devrait
02:19:13être faite, parce que je rappelle quand même
02:19:15que quand vous
02:19:17agressez quelqu'un, quand vous dites des horreurs
02:19:19sur quelqu'un, quand vous la menacez de mort,
02:19:21là, vous pouvez censurer
02:19:23immédiatement, pour le coup
02:19:25les plateformes peuvent censurer
02:19:27immédiatement, c'est quand c'est un peu plus douteux
02:19:29c'est quand ces opinions...
02:19:31Ce qu'il faudrait faire c'est passer l'envie aux colporteurs de haine d'envoyer leur message
02:19:33il faudrait des amendes
02:19:35extrêmement fortes et puis la question
02:19:37de l'anonymat, peut-être poser la question de l'anonymat
02:19:39mais moi pour avoir été dans cette
02:19:41situation-là, en règle
02:19:43générale, on les trouve les gens.
02:19:45Maître Bem, les réseaux sociaux sont devenus vraiment
02:19:47le lieu privilégié de
02:19:49tous ceux qui veulent démontrer leur
02:19:51haine ou leur violence.
02:19:53C'est vrai que l'évolution de
02:19:55l'internet, la communication en ligne
02:19:57des réseaux sociaux
02:19:59avec l'anonymat
02:20:01est devenue du
02:20:03n'importe quoi.
02:20:05Tous les propos haineux, racistes,
02:20:07antisémites, xénophobes
02:20:09tout y est
02:20:11tout y passe, personne n'est
02:20:13responsable, la justice
02:20:15n'a pas eu les moyens au début avec les
02:20:17lois nécessaires pour
02:20:19pouvoir lutter contre la
02:20:21haine en ligne, contre tous
02:20:23les délits commis en ligne.
02:20:25Aujourd'hui, il y a quand même des
02:20:27textes qui existent, il faut se féliciter
02:20:29on a notamment des règlements européens
02:20:31qui viennent d'être pris et qui sont applicables
02:20:33pour les plateformes avec de nouvelles
02:20:35obligations. Il faut
02:20:37rappeler tout de même que les réseaux sociaux
02:20:39et les plateformes ne sont pas responsables selon
02:20:41la loi, ils ne le sont que lorsqu'on leur adresse
02:20:43un courrier leur
02:20:45informant la présence d'un contenu
02:20:47licite et ce n'est qu'un postériorisme.
02:20:49Est-ce que c'est ça le modèle de société
02:20:51qu'on a envie d'avoir ? Au nom de quoi
02:20:53les plateformes ne seraient pas responsables
02:20:55du contenu qu'elles diffusent ?
02:20:57Les plateformes ne sont pas des juges
02:20:59on ne peut pas demander à des
02:21:01sociétés privées comme Youtube
02:21:03Facebook, TikTok ou Instagram
02:21:05Mais nous ne sommes pas des juges
02:21:07et nous maîtrisons ce qui est dit sur notre antenne
02:21:09Vous savez qu'il existe
02:21:11une règle, un principe, c'est la liberté d'expression
02:21:13et qu'il existe des exceptions
02:21:15des limites. Et ma liberté s'arrête
02:21:17ou commence la vôtre ? Je ne vous l'apprends pas
02:21:19C'est la loi qui fixe les limites et les limites
02:21:21c'est l'injure, la haine raciale
02:21:23la diffamation
02:21:25Et lorsqu'on est dans ces clous là
02:21:27seulement on peut s'adresser à un réseau social
02:21:29pour lui dire qu'il y a un contenu illicite
02:21:31et s'il ne le retire pas, il devient
02:21:33responsable. Est-ce que nous sommes d'accord
02:21:35sur un postulat, il n'y aurait pas d'anonymat
02:21:37vous n'auriez pas de propos insultants ? Evidemment
02:21:39la question de l'anonymat, c'est la clé de voûte
02:21:41du problème. Parce que les gens
02:21:43se croient cachés, ce qui n'est pas vrai
02:21:45avec les adresses IP de connexion
02:21:47de la ligne internet, on peut remonter
02:21:49Les VPN aussi, qui permettent
02:21:51quand bien même... Les VPN nous permettent
02:21:53de nous cacher, c'est-à-dire des contournements techniques
02:21:55de connexion, qui nous permettent
02:21:57de se cacher. Mais le commun des mortels
02:21:59a une IP
02:22:01qui permet lorsqu'il diffuse sur internet
02:22:03un contenu illicite
02:22:05d'être identifié et d'être poursuivi en justice
02:22:07S'agissant du cyber harcèlement
02:22:09l'article 222-33-2-2
02:22:13du code pénal, sanctionne par
02:22:1530 000 euros d'amende
02:22:17et un an d'emprisonnement. Le problème
02:22:19ce n'est pas l'absence de loi qui existe
02:22:21c'est comment les juges encore une fois
02:22:23l'appliquent et l'absence de sévérité
02:22:25qui finalement est un message
02:22:27qui n'est pas passé pour les délinquants
02:22:29qui récidivent sans fin
02:22:31sur internet. Le problème c'est aussi que
02:22:33quand une veuve fait un discours comme celle-là
02:22:35on devrait comprendre sa douleur
02:22:37on devrait comprendre sa peine
02:22:39et que le résultat c'est qu'on l'insulte immédiatement
02:22:41parce que ce n'est pas arrivé une semaine après, c'est arrivé tout de suite
02:22:43On va terminer peut-être avec le troisième jour
02:22:45du procès des viols de Mazan, au tribunal d'Avignon
02:22:47les enquêteurs ont été entendus
02:22:49C'est l'horreur absolue
02:22:51Aujourd'hui c'est un des commissaires
02:22:53qui a été chargé de l'enquête, qui a expliqué ce qui s'était passé
02:22:55La victime, vous le savez
02:22:57c'est Gisèle Pellicot
02:22:59n'est jamais apparue consciente
02:23:01sur les milliers d'heures d'images retrouvées pendant dix ans
02:23:03elle a été droguée par son mari
02:23:05puis violée par plus de
02:23:0780 individus
02:23:09il n'y en a que 50 qui sont dans
02:23:1151 exactement
02:23:13Il y a plus de 90 personnes qui auraient été
02:23:15violées, c'est par Temesta que son mari
02:23:17pendant une dizaine d'années
02:23:19l'aurait droguée par voie médicamenteuse
02:23:21et en réalité son mari n'a été
02:23:23interpellé que parce qu'il avait pris des photos
02:23:25sous la jupe d'une personne
02:23:27dans un supermarché
02:23:29à la suite de ça il a été interpellé
02:23:31et les enquêteurs
02:23:33sont remontés chez lui
02:23:35et ont découvert Coco
02:23:37C'est un dossier dans le dossier
02:23:39Coco c'est un fameux tchat très vieux
02:23:41qui a été fermé par les autorités récemment
02:23:43mais qui est encore ouvert aujourd'hui
02:23:45c'est à dire qu'aussitôt qu'il a été fermé
02:23:47coco.gg
02:23:49a aussitôt réouvert aujourd'hui
02:23:51c'est coco.cc
02:23:53community center, il existe toujours
02:23:55et en fait Coco a été mis en cause
02:23:57dans des dizaines d'affaires
02:23:59dans des dizaines d'affaires
02:24:01de guet-apens
02:24:03Coco c'était ici au départ
02:24:05c'était coco.fr
02:24:07Pourquoi les .gg, .cc ?
02:24:09Parce qu'en fait Coco au départ c'était un tchat français
02:24:11c'était coco.fr
02:24:13il est revenu avec le temps coco.gg
02:24:15pour se cacher à Guernesey
02:24:17et ensuite aujourd'hui
02:24:19comme il a été fermé par les autorités françaises
02:24:21il y a quelques semaines, il a réouvert
02:24:23un site miroir
02:24:25et aujourd'hui c'est coco.cc
02:24:27qui a été mis en cause dans des dizaines d'affaires
02:24:29où il y a eu des dizaines de victimes
02:24:31de pédophiles
02:24:33ou de guet-apens homophobes
02:24:35et en fait
02:24:37l'affaire qui nous concerne des viols de Mazan
02:24:39on pourrait en faire un film
02:24:41car en réalité sur Coco
02:24:43cette personne
02:24:45le mari donnait sa femme
02:24:47en pâture pour des viols
02:24:49il y a aussi des vidéos qui ont été retrouvées
02:24:51et des vidéos de sa fille aînée
02:24:53donc on voit que toute la famille
02:24:55était concernée
02:24:57c'est une enquête aussi épouvantable
02:24:59que hors normes
02:25:01non simplement je pense que
02:25:03c'est horrible cette histoire
02:25:05mais les auteurs
02:25:07c'est monsieur tout le monde
02:25:09des pompiers, des conseillers municipaux
02:25:11des artisans, des connaissances
02:25:13c'est monsieur tout le monde
02:25:15et ils ont de 26 à 73 ans
02:25:17non je pense
02:25:19je revenais sur le cyber harcèlement
02:25:21je pense qu'on n'est pas encore à la hauteur
02:25:23de ce qui se passe
02:25:25je crois pas qu'on puisse retirer
02:25:27je crois pas que
02:25:29l'anonymat
02:25:31je crois qu'on est à une époque où on ne pourra pas
02:25:33aller contre l'anonymat
02:25:35ça ne sera pas possible et on trouvera toujours des moyens
02:25:37maintenant ça y est c'est lancé
02:25:39c'est une nouvelle société, bon voilà c'est comme ça
02:25:41les réseaux sociaux ont créé ça
02:25:43par contre en termes de cyber harcèlement
02:25:45et je me souviens aussi avec
02:25:47cette terrible mort de Samuel Paty
02:25:49il y a eu aussi beaucoup de ratés
02:25:51avec Faro qui identifie
02:25:53des choses mais qui ne va pas jusqu'au bout
02:25:55Faro c'est pas...
02:25:57on a encore beaucoup de manques, peut-être qu'il n'y a pas aussi
02:25:59je ne sais pas combien ils sont mais il n'y a pas aussi
02:26:01beaucoup de moyens par rapport
02:26:03à ce que ça représente les réseaux sociaux
02:26:05et les risques qu'il y a de ce type
02:26:07je suis désolé il nous reste seulement une toute petite minute
02:26:09je voudrais juste que vous disiez un mot sur la défense
02:26:11des co-accusés parce que je trouve ça lunaire
02:26:13elle est incroyable
02:26:15ce tweet de Sandrine Rousseau aujourd'hui je trouve
02:26:17et pour le coup bien pensé
02:26:19Sandrine Rousseau qui fustige justement
02:26:21ces 50 hommes en 2024 en France
02:26:23qui sont en train d'expliquer à un juge
02:26:25que ce n'est pas parce qu'elle était dans le coma, qu'elle n'était pas
02:26:27consentante, qu'il ne pouvait pas
02:26:29vraiment savoir que c'était ambigu
02:26:31c'est bien ça ? se questionne Sandrine Rousseau
02:26:33parce que c'est la défense de ces 50 co-accusés
02:26:35nous on pensait
02:26:37qu'on allait dans un endroit
02:26:39pour du libertinage
02:26:41et que madame était consentante
02:26:43sauf qu'elle était quasiment inanimée
02:26:45à l'endroit où il commettait
02:26:47cet acte odieux. Exactement il y a quelques instants
02:26:49on entendait la voix de l'un des
02:26:51avocats des prévenus
02:26:53qui disait qu'en fait c'était tout simplement pour une rencontre
02:26:55qu'il croyait libertine
02:26:57comment peut-on y croire ?
02:26:59on ne peut pas du tout y croire un seul instant
02:27:01car le libertinage c'est quelque chose
02:27:03d'éminemment consenti par les
02:27:05participants et là cette pauvre femme
02:27:07était complètement droguée
02:27:09sous Temesta et donc à aucun
02:27:11moment les participants ne pouvaient
02:27:13être dans l'ignorance que cette personne
02:27:15n'était pas dans un état normal
02:27:17et qu'elle était consentante. Ca va être tout l'objet
02:27:19de ce débat
02:27:21et de ce procès hors normes qui va durer
02:27:234 mois précisément. Merci d'avoir été
02:27:25avec nous
02:27:27ce soir. C'est la fin de ce 100%
02:27:29politique. Merci Olivier, merci à tous les 5
02:27:31mais surtout aux téléspectateurs qui nous
02:27:33suivent de plus en plus de nos voix. On a très bien marché
02:27:35hier soir Olivier grâce à vous. J'espère que
02:27:37ça continuera dans les jours
02:27:39qui viennent. Merci à toutes les équipes en rédaction
02:27:41et en régie
02:27:43l'info de la nuit c'est avec
02:27:45Simon Guillain qui présente l'édition de la nuit
02:27:47spécial remerciement ce soir
02:27:49à Martin Mazur qui nous a
02:27:51accompagné ces dernières semaines
02:27:53qui va s'occuper d'autres émissions
02:27:55d'autres émissions ?
02:27:57d'autres émissions
02:27:59On va lui manquer énormément je pense à Martin
02:28:01Très bonne soirée à tous et à demain
02:28:03Bye bye