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CNEWS vous propose un rendez-vous 100% politique présenté par Olivier Benkemoun et Julien Pasquet du lundi au jeudi de 21h à minuit.

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00:00:00Bonsoir. Bonsoir chers amis, 100% politique parce que... Tout est politique.
00:00:06On a travaillé celle-là, c'est du plaisir de vous retrouver.
00:00:09Attendez, c'est une citation de Karl Marx, Philippe David.
00:00:12Vous assoufflez. Bonsoir Philippe David. Bonsoir à tous les deux.
00:00:15Bonsoir Julien Moustapha. Animateur Sud Radio. Bonsoir chère Philippe.
00:00:17Bonsoir Jean-Christophe Gallien, politologue qui est avec nous. Je suis impardonnable.
00:00:20J'aurais dû vous saluer en première position, cher Magali Vincent.
00:00:23Merci d'être Vicente, en plus. Pardonnez-moi, en plus on se connaît d'avant les vacances.
00:00:28Il faut croire que les vacances font perdre un peu la mémoire.
00:00:30Communicants de politique, c'est un plaisir de vous retrouver.
00:00:33Énormément d'actualités, qu'elles soient politiques ou autres d'ailleurs, puisque tout est politique. On le rappelle Olivier.
00:00:37Tout est politique, absolument. Bon, on va commencer évidemment par parler de politique.
00:00:40On est au 48e jour d'un feuilleton sans fin.
00:00:43On est au 48e jour sans un nouveau Premier ministre.
00:00:48Sans un nouveau nouveau Premier ministre.
00:00:50Qu'est-ce qu'on va devenir ? Qu'est-ce qu'on va devenir ?
00:00:52En tout cas, la France continue à tourner, mais le Président travaille jour et nuit comme il l'a dit.
00:00:57Alors aujourd'hui, il y a eu beaucoup de rencontres à l'Élysée.
00:01:01Les visiteurs du jour à l'Élysée étaient Xavier Bertrand, Bernard Cazeneuve, François Bayrou, François Hollande, Nicolas Sarkozy.
00:01:07Peut-être même Édouard Philippe et Stéphane Séjourné.
00:01:10Ça s'est poursuivi dans la soirée. Je crois que le Président du Sénat a lâché.
00:01:13Gabriel Attal également ont été reçus. Beaucoup de gens à voir pour une décision.
00:01:18On va peut-être poser la question d'abord à Thomas Bonnet qui a suivi les discussions et les différentes réceptions pour nous depuis l'Élysée aujourd'hui.
00:01:25Nouvelle journée de consultation pour le Président de la République qui continue de brouiller les pistes.
00:01:32Il aura reçu ce lundi ses deux prédécesseurs François Hollande et Nicolas Sarkozy qui ont tous les deux des visions très différentes de la situation politique actuelle.
00:01:40François Hollande estime pour sa part qu'Emmanuel Macron a commis une faute institutionnelle en ne nommant pas Lucie Castex à Matignon.
00:01:47Nicolas Sarkozy quant à lui plaide pour que la droite s'investisse de manière active dans une action gouvernementale.
00:01:54Et puis deux autres entretiens avec deux prétendants au poste à Matignon Bernard Cazeneuve et Xavier Bertrand.
00:02:01Bernard Cazeneuve et Xavier Bertrand dont les noms circulent avec insistance depuis plusieurs jours.
00:02:06Mais le chef de l'État a l'art du contre-pied et pourrait sortir une surprise de dernière minute.
00:02:12Le dernier nom qui circule maintenant est celui de Thierry Baudet, le président du CESE, le Conseil économique, social et environnemental.
00:02:19Pourrait être la surprise annoncée par le chef de l'État qui devrait normalement nommer un Premier ministre dans les heures voire les jours qui viennent.
00:02:30Thierry Baudet c'est donc le nom qui est sorti aujourd'hui du chapeau.
00:02:34Un Premier ministre qui ne l'est pas encore.
00:02:39Qui pourrait être programmé pour ne pas gouverner en tout cas.
00:02:42Voici son CV, il a été institut de formation il y a 62 ans.
00:02:48Il est actuellement le président du Conseil économique, social et environnemental.
00:02:53Qui est le CESE, qui est quoi exactement ?
00:02:55La troisième chambre de la République, on va l'appeler ça comme ça.
00:02:58Est-ce qu'elle est très utile ? C'est une autre question.
00:03:01C'est un vrai sujet qui a été posé plusieurs fois, qui a été réformé sous son autorité d'ailleurs récemment.
00:03:07Alors vous avez vu c'est l'ancien président également de la mutuelle générale de l'éducation, la MGEN, que les enseignants connaissent bien.
00:03:16On parle de lui comme un réformateur, comme un homme d'équilibre, comme un homme de dialogue.
00:03:20Qui a envie qu'on remette le citoyen au cœur du débat politique.
00:03:24Ça c'est ce que j'ai compris de son CV, Jean-Christophe.
00:03:27Alors il aurait surtout, ce qui est quand même assez étonnant, accepté l'émission vendredi.
00:03:32C'est-à-dire que vendredi dernier, Emmanuel Macron lui aurait posé la question.
00:03:36Jeudi il dit l'opinion.
00:03:38Jeudi pardon, excusez-moi, parce qu'il était évidemment en Serbie.
00:03:40D'ailleurs je dois signaler, j'insiste sur le fait qu'Emmanuel Macron a fait un gros travail diplomatique.
00:03:44On va beaucoup critiquer Emmanuel Macron dans les minutes qui viennent.
00:03:47Mais là pour le coup sincèrement, saluons le travail qui a été mené par Emmanuel Macron en Serbie.
00:03:52Donc Thierry Baudet oui, c'est quelqu'un qui est pour le coup plus NFP compatible que LR compatible.
00:04:00Pour le situer très concrètement dans ce qui va être important c'est-à-dire à l'Assemblée nationale bientôt.
00:04:03C'est-à-dire que si c'était lui, puisqu'il aurait accepté, mais qu'évidemment il n'a pas été désigné encore.
00:04:09La question effectivement c'est ça, et si c'était lui ?
00:04:11Et si c'était lui, je pense qu'il est effectivement quelqu'un qui se situe dans un espace qui est plutôt de centre-gauche,
00:04:16pour ne pas dire un peu plus même, et avec des convictions qui sont très affirmées.
00:04:20Quand je dis qu'il est plus NFP compatible que LR, ça c'est clair pour certains.
00:04:24Et qui peut même être très antagoniste par exemple du RN, sur l'échiquier politique si vous voulez.
00:04:29Donc c'est quelqu'un qui pose une question à la NFP, qui pose une question aux socialistes en particulier.
00:04:34Politiquement j'entends, si on jette ce nom à Matignon.
00:04:38Mais qui du coup de l'autre côté, et c'est à mon avis son principal point de faiblesse,
00:04:42sera difficile à rendre compatible pour le coup avec LR, ce qui était une version potentielle d'Emmanuel Macron jusqu'à récemment.
00:04:50Et avec le RN, dont effectivement Emmanuel Macron a considéré que pour l'instant ils sont très loin.
00:04:56Mais qui pèse quand même un certain nombre de députés à l'Assemblée Nationale.
00:04:59Magali Vicente, vraie bonne idée, ou choix par défaut.
00:05:01On sait également quand on commence à chercher un petit peu dans le passé récent ou moins récent,
00:05:06des différentes personnalités politiques qui pourraient émerger.
00:05:10On va chercher dans les boîtes à archives.
00:05:12On voit que c'est un homme qui s'est opposé à la loi immigration il y a quelques mois.
00:05:16Il a d'ailleurs tweeté le 21 janvier dernier, lors d'une manifestation aujourd'hui,
00:05:20nous marchions contre la loi immigration et pour rappeler notre attachement aux valeurs de la République,
00:05:24liberté, égalité, fraternité.
00:05:26Malgré ce passif, selon Emmanuel Macron, ce serait un passif.
00:05:30Est-ce que cet homme peut arriver à Matignon dans les prochaines heures ou dans les prochains jours selon vous ?
00:05:34Écoutez déjà, j'ai envie de dire la seule chose qui est vraiment cohérente,
00:05:37c'est qu'à situation inédite, on a des consultations inédites.
00:05:41Là-dessus, c'est très cohérent.
00:05:43Par contre, la liste des personnes qui sont consultées commence vraiment à s'allonger.
00:05:48Du coup, le message commence vraiment à être de plus en plus flou.
00:05:52On ne sait pas si on cherche une ligne politique, si on cherche une ligne technocratique.
00:05:56Et là, finalement, ce qui se dessine avec le nom de Thierry Baudet,
00:06:00c'est est-ce qu'on ne prendrait pas quelqu'un de techno plutôt en tant que Premier ministre
00:06:04pour avoir un gouvernement politique ?
00:06:06Résultat, le message que l'on envoie en mettant quelqu'un de plutôt technocratique à la tête de Matignon,
00:06:12c'est que finalement, Emmanuel Macron va garder bien le pouvoir
00:06:16et va pouvoir diriger la France grâce à son Premier ministre.
00:06:22Est-ce que ce M. Baudet, si il était nommé, pourrait gouverner ?
00:06:27Les mains libres.
00:06:28Alors, on tape plus à gauche, comme l'a dit très justement Jean-Christophe.
00:06:33Mais le souci, c'est que le futur gouvernement va être obligé de gouverner à droite.
00:06:38Pour deux raisons.
00:06:39Il va être obligé de gouverner à droite politiquement parce que la France n'a jamais été aussi à droite,
00:06:44contrairement à ce qu'affirment certains.
00:06:46Ça, c'est le premier point.
00:06:48Vous êtes sur la ligne de Nicolas Sarkozy ?
00:06:49Absolument.
00:06:50Ça peut arriver.
00:06:51Et deuxièmement, il va être obligé de gouverner à droite économiquement
00:06:56parce que je vous rappelle qu'il y a un trou de 20 à 30 milliards
00:07:00et qu'il va falloir trouver 20 à 30 milliards.
00:07:02Et pour trouver 20 à 30 milliards, c'est des choix.
00:07:05C'est-à-dire, souvent, on baisse les dépenses.
00:07:07Et qu'est-ce qu'on va baisser comme dépenses ?
00:07:09On ne va pas baisser le budget de la Défense ou de la Justice, qui sont déjà à l'os.
00:07:12Il va falloir taper dans les dépenses sociales.
00:07:14Et il va falloir, dans ces cas-là aussi, augmenter les impôts.
00:07:17Mais quels impôts ?
00:07:18Est-ce qu'on va augmenter les impôts des plus riches
00:07:20ou les impôts qui touchent un maximum de monde ?
00:07:22Donc, il va falloir gouverner à droite politiquement
00:07:25et gouverner à droite économiquement.
00:07:27Et j'ai du mal à croire qu'un gouvernement fut-il dirigé par un homme de gauche
00:07:32qui dirigerait à droite ne serait pas censuré par les dirigeants du Nouveau Front Populaire.
00:07:37Vous avez cité Karl Marx qui disait « Tout est politique ».
00:07:40Vous savez, comme disait Arlette Laguillet,
00:07:42quand la gauche roule à droite, ça mérite une contravention.
00:07:44Et vous pouvez être sûr que là…
00:07:45Mais vous savez, Lucie Castex a ouvert la porte.
00:07:46Comment ?
00:07:47Lucie Castex a ouvert la porte à M. Baudet, d'une certaine manière,
00:07:49en disant que tout ce qui serait un petit peu en rupture
00:07:52avec le gouvernement actuel et la politique actuelle serait soutenu par le NFP.
00:07:58On écoute la putative première ministre de l'NFP qui l'est de moins en moins, d'ailleurs.
00:08:02On écoute.
00:08:06Ce n'est vraiment pas une question de personne, encore une fois.
00:08:08C'est une question de mandat.
00:08:09Aujourd'hui, il se trouve que c'est le Nouveau Front Populaire
00:08:11qui a donné un mandat à une personne pour porter les couleurs et le contenu du programme.
00:08:16Donc, ce n'est pas une question de personne.
00:08:18On l'a dit clairement.
00:08:19On pense qu'à ce stade, ce que souhaite le président Emmanuel Macron,
00:08:23c'est que sa politique mise en œuvre depuis sept ans se poursuive.
00:08:27Et en l'occurrence, on considère que quand même pour l'éducation, c'est un échec.
00:08:31On n'a qu'à le voir aujourd'hui.
00:08:32La ministre des missionnaires, ce matin, intervient chez un de vos collègues
00:08:36pour dire qu'une partie des professeurs ont été formés seulement,
00:08:39qu'il y a quand même des endroits où il manque toujours des professeurs.
00:08:42Elle a évidemment minimisé la situation,
00:08:43mais il me semble que la rentrée ne se fait pas dans de bonnes conditions.
00:08:46Et donc, il faut faire changer ça.
00:08:49Et j'ajoute ce qu'a dit Olivier Faure.
00:08:52Il affirme que lui et ses troupes OPS censurera toute forme de continuité avec le macronisme,
00:08:58c'est ce que disait Lucie Castex.
00:09:00De toute façon, à part moi ou ce que je représente,
00:09:04évidemment, le reste, c'est de la macronie, en quelque sorte.
00:09:08Je résume, mais c'est ça.
00:09:09C'est moi ou la macronie.
00:09:10Dans les indiscrétions dont on parle, qui ne sont pas vraiment des indiscrétions,
00:09:13parce que si elles ont circulé, c'est qu'elles ne le sont plus,
00:09:15il faut savoir que c'est le plan B d'Emmanuel Macron dans cet axe,
00:09:18non pas techno, pour le coup, c'est un troisième axe.
00:09:21Ce côté France mutualisée, il a cherché des gens autour de ça.
00:09:25Le premier, c'était un syndicaliste, un ex-syndicaliste,
00:09:29c'est le Graal de tout politique aujourd'hui, c'était M. Berger,
00:09:32qui a dit non sur l'idée qu'on lui interdisait de réformer la réforme des retraites
00:09:38et surtout de toucher à la taxation du capital en général.
00:09:43Et donc, il a dit non.
00:09:44Et donc, à ce moment-là, Emmanuel Macron a basculé sur ce M. Baudet
00:09:48qui, lui, aurait accepté, déjà, dans la fameuse acceptation,
00:09:53de ne pas toucher à la réforme des retraites.
00:09:55D'ailleurs, au passage, il faut savoir que même M. Cazeneuve,
00:09:58qui est l'autre version, cette fois-ci, politique,
00:10:01lui-même a dit aujourd'hui, déjà, on ne touchera pas à la réforme des retraites.
00:10:04Déjà, il serait presque engagé.
00:10:05Donc, c'est bien Emmanuel Macron qui est en cours de se réinstaller
00:10:08à matière nue, en fait, en réalité.
00:10:10Il n'a toujours pas compris que c'était un besoin de replier
00:10:13et de repartir sur l'aspect international.
00:10:15Je pourrais insister avec ça là-dessus tout à l'heure.
00:10:17C'est que, non, non, il veut revenir à matière nue complètement
00:10:20et presque plus qu'avant, alors que, finalement,
00:10:22on lui a posé la question inverse, on lui a dit plutôt l'inverse.
00:10:24Et donc, là, pour le coup, on peut se poser la question
00:10:27de la lucidité politique d'Emmanuel Macron aujourd'hui.
00:10:30Ça commence à devenir très inquiétant, pour le coup, parce que...
00:10:33Et ça commence à se voir.
00:10:34Oui, ça commence à beaucoup se voir.
00:10:36Et je le redis, c'est pour ça que j'insistais sur la réussite
00:10:38de ce week-end ailleurs, si vous voulez, pour ne pas être complètement monocorne.
00:10:42Mais sur l'aspect interne, là, pour le coup, M. Baudet,
00:10:45vraiment, sincèrement, sincèrement, c'est un choix, quand même.
00:10:48Bernard Cazeneuve est, en tout cas, jusqu'à ce qu'on entend
00:10:50le nom de Thierry Baudet ces dernières heures,
00:10:52semblait la personnalité politique la mieux placée,
00:10:55reçue, comme le rappelait Olivier ce matin, par le chef de l'État.
00:10:58Écoutez ce qu'on disait ce matin Manon Aubry
00:11:00de la France Insoumise sur ce même plateau.
00:11:04Vous savez, Bernard Cazeneuve, il a un parti politique
00:11:07qui s'appelle la Convention.
00:11:09Et vous savez combien de députés il a à l'Assemblée nationale ?
00:11:11Un.
00:11:13Alors, je veux bien que notre majorité, nous, du Nouveau Front Populaire,
00:11:17soit un peu étriquée, mais faire une majorité à partir d'un député,
00:11:20vous m'excuserez, on voit qu'Emmanuel Macron
00:11:23utilise tous les prétextes possibles pour refuser
00:11:26que le Nouveau Front Populaire gouverne.
00:11:28Qui est en train de procéder à un putsch, à l'heure actuelle ?
00:11:30Qui est en train de nier le résultat des urnes
00:11:33comme une forme de trumpisation de la vie politique ?
00:11:36Qui est en train de s'asseoir sous les bottes des Français ?
00:11:39Emmanuel Macron, une forme de Donald Trump à la française ?
00:11:41Je pense qu'on assiste à une trumpisation de la vie politique française.
00:11:47Et à propos de l'éventualité, Bernard Cazeneuve,
00:11:49de l'autre côté de l'échiquier politique, regardez ce qu'en dit
00:11:51Jean-Philippe Tanguy, député Rassemblement National aujourd'hui.
00:11:55Selon toute vraisemblance, M. Cazeneuve, c'est M. Bertrand,
00:11:58c'est M. Macron, il prendra les mêmes décisions que M. Attal.
00:12:02En gros, ce que dit le député Rennes, Magali Vicente,
00:12:06c'est qu'on part pour faire du neuf avec du vieux, en somme.
00:12:08Exactement, mais il n'y a plus vraiment le choix,
00:12:10et encore une fois, on continue à se cantonner sur le nom d'une personne.
00:12:14Oui, c'est vrai.
00:12:15Mais ça ne peut pas déboucher sur quelque chose d'entendable et de compréhensible.
00:12:20Donc, typiquement, si on prend l'exemple du budget,
00:12:22le budget, là, c'est vraiment l'enjeu qui est attendu,
00:12:24parce qu'en termes déjà de délai, on va être hors clou.
00:12:27Donc, tant qu'on n'a pas une ligne précise avec ce qui va être voté
00:12:31et ce qui va être dans le cadre de ce budget,
00:12:33on ne pourra pas avoir un Premier ministre ou une Première ministre
00:12:36qui sera accepté au regard de la ligne politique qui sera défendue.
00:12:40Ce n'est pas possible.
00:12:41On aura toujours quelqu'un qui va trouver quelque chose
00:12:43parce qu'il est trop à droite, trop à gauche, trop au centre, bref.
00:12:46Mais du coup, est-ce que le Premier ministre existe, j'ai envie de dire ?
00:12:49Non, mais sérieusement, Philippe.
00:12:51Mais je voudrais poser, être encore plus provoque que vous,
00:12:54est-ce que les politiques ont encore du pouvoir ?
00:12:57Ça, c'est quand même la question qui se pose.
00:12:59Parce que, je vous prends un exemple, économiquement,
00:13:02vous parliez, Magali, du budget.
00:13:04Le budget, on le fait sous les fourches codines de Bruxelles.
00:13:08Parce que, soit ça passe, soit ça ne passe pas.
00:13:10Donc là, ce n'est pas nous qui décidons, c'est la Commission européenne.
00:13:13Est-ce qu'aujourd'hui, on a un pouvoir, par exemple,
00:13:16comme on l'a fait pendant des années, de dévaluer la monnaie
00:13:18pour redonner de la compétitivité à nos entreprises,
00:13:21stimuler les exportations, durcir les importations ?
00:13:24Absolument pas, parce que c'est décidé à Francfort,
00:13:28à la Banque centrale européenne.
00:13:30Par une Française.
00:13:32Oui, mais alors, dans les instances internationales,
00:13:35les Français sont ceux qui sont toujours les plus durs
00:13:38avec leur propre pays.
00:13:40On a ce côté masochiste qui existe depuis des années.
00:13:42Que voulez-vous ?
00:13:44Et, dernière chose, est-ce que vous avez, par exemple,
00:13:46une marche sur la politique commerciale de dire
00:13:48on va faire du protectionnisme ou du libre-échange ?
00:13:50Un peu plus de protectionnisme quand on voit que l'Europe
00:13:52est le béni-oui-oui du libre-échange mondialisé.
00:13:54Pas du tout.
00:13:55Aujourd'hui, le roi est nu.
00:13:57Qu'il soit président de la République ou Premier ministre,
00:13:59économiquement, il n'a plus aucun pouvoir.
00:14:01Il ne peut plus jouer sur le levier budgétaire,
00:14:03il ne peut plus jouer sur le levier monétaire,
00:14:05il ne peut plus jouer sur le levier commercial.
00:14:07Donc, on élit des gens qui n'ont plus de pouvoir.
00:14:09Donc, qu'est-ce qu'ils font ?
00:14:11Comme l'avait dit Philippe Séguin,
00:14:13ils se servent tous au même grossiste qui est l'Europe.
00:14:15La preuve par le successeur de Gabriel Attal,
00:14:17qui fera la même chose.
00:14:19Juste un mot pour revenir sur ce que disait Manon Aubry
00:14:21ce matin sur CNews et Europe 1.
00:14:23Elle parlait de coups de force,
00:14:25quasiment de coups d'État
00:14:27de la part du chef de l'État.
00:14:31Oui, et puis ça va plus loin parce que là aussi...
00:14:33Trumpisation, en fait.
00:14:35Alors Trumpisation, c'est quand même...
00:14:37C'est une problème de définition.
00:14:39Mais là où ça peut ressembler à quelque chose
00:14:41qui est un coup de force, c'est que
00:14:43dans les lignes qui doivent être acceptées
00:14:45dans la signature potentielle du prochain Premier ministre,
00:14:47il y a non seulement que le président de la République
00:14:49garde la main sur la nomination
00:14:51des ministres du domaine réservé,
00:14:53ça veut dire ministre des Affaires étrangères,
00:14:55peut-être même le ministre de l'Intérieur,
00:14:57et surtout qu'il veut rajouter aujourd'hui
00:14:59la nomination et garder le contrôle
00:15:01de ce qui se passe à Bercy,
00:15:03donc le ministre de l'Économie et des Finances.
00:15:05Ce qui veut dire que la puissance régalienne,
00:15:07contrairement à ce que dit mon très cher ami
00:15:09en face de moi,
00:15:11je pense qu'Emmanuel Macron garderait
00:15:13le pouvoir, de ce qui reste en tout cas
00:15:15comme pouvoir au président de la République
00:15:17et surtout de ce qui restera comme pouvoir
00:15:19à Matignon, parce que s'il enlève
00:15:21les Affaires étrangères, contrôle l'Intérieur
00:15:23et contrôle Bercy, ce qui est quand même
00:15:25le vrai pôle de puissance
00:15:27à l'intérieur de notre pays,
00:15:29je ne vois pas ce qui reste à ce pauvre Premier ministre
00:15:31qui serait nommé avec un gouvernement
00:15:33qu'il ne choisirait que finalement aux trois quarts.
00:15:35Et l'inauguration des...
00:15:37Mais s'il y a un logement aussi !
00:15:39Et comme on dit sous la quatrième,
00:15:41l'inauguration des chrysanthèmes.
00:15:43Bon, j'ai une question importante
00:15:45à vous poser, qui a eu cette idée folle
00:15:47un jour d'inventer l'État ?
00:15:49C'est la rentrée pour beaucoup d'enfants,
00:15:5110 millions ? 12 millions ?
00:15:53Et Gabriel Attal,
00:15:55Gabriel Attal a fait sa rentrée ce matin
00:15:57à ici les Moulineaux,
00:15:59on en reparlera longuement un peu plus tard,
00:16:01on recevra Cécile Chabot
00:16:03qui est professeure de français,
00:16:05mais il y avait une petite séquence
00:16:07qui est assez amusante où c'est présenté
00:16:09dans la classe, quand on se présente, on dit ce qu'on fait
00:16:11dans la vie.
00:16:13Et c'est ce qu'a fait Gabriel Attal ce matin.
00:16:17Est-ce que vous savez qui je suis ?
00:16:19Je ne me suis pas présenté.
00:16:21Alors,
00:16:23je t'ai présenté dimanche.
00:16:25Tu es Gabriel Attal,
00:16:27l'ancien Premier Ministre ?
00:16:29Tout à fait, c'est ça.
00:16:31Je crois que tu es bien informé sur l'accès à l'écologie.
00:16:37On devrait tous laisser nos places à des enfants,
00:16:39c'est ça la vérité, au moins on aurait toujours la vérité.
00:16:43Ils n'ont pas eu l'information de savoir qui
00:16:45allait peut-être le remplacer.
00:16:47On change de sujet, on avance avec le ministre de l'Intérieur
00:16:49démissionnaire Gérald Darmanin qui a présenté
00:16:51aujourd'hui cet hommage
00:16:53particulièrement émouvant aux gendarmes Eric Comine,
00:16:55mortellement blessé, vous le savez, par un chauffard
00:16:57il y a une semaine à Nice,
00:16:59adjudant, membre du peloton motorisé de gendarmerie.
00:17:01Il était âgé de 54 ans, je le rappelle,
00:17:03et père de deux enfants. Les mots très forts
00:17:05du ministre Donald Tyer durant cet hommage.
00:17:09Ce n'est pas un refus d'obtempérer.
00:17:11C'est un crime.
00:17:13Ce n'est pas un fait divers.
00:17:15C'est un fait de société.
00:17:17Les rodeos urbains,
00:17:19les chauffards de la route
00:17:21qui ne s'arrêtent pas quand on leur dit de s'arrêter
00:17:23tuent plus de personnes,
00:17:25plus de forts de l'ordre
00:17:27que les règlements de comptes ou les braquages.
00:17:29Ce conducteur n'a pas d'excuses.
00:17:33Il a tué un représentant de l'État
00:17:35et à ce titre, il assassine tout ce qu'il représente.
00:17:37La loi,
00:17:39l'autorité,
00:17:41la patrie.
00:17:43Gérald Darmanin qui était très affecté
00:17:45avec un discours avec
00:17:47beaucoup de gravité.
00:17:49Il a l'impression,
00:17:51sur des faits qui sont terribles,
00:17:53de ce choc est née une immense colère.
00:17:57Les mots sont très justes
00:17:59et l'émotion est très forte.
00:18:01La seule chose qu'on a envie de dire
00:18:03c'est que ce n'est malheureusement pas le premier.
00:18:05Il y en a eu bien avant.
00:18:07On aurait bien aimé qu'il y ait ce discours
00:18:09bien en amont
00:18:11avec des actes concrets
00:18:13pour faire avancer.
00:18:15On le redit,
00:18:17les mots sont forts,
00:18:19la compassion est terrible, la colère est là.
00:18:21Les émotions obligent
00:18:23les politiques
00:18:25à se positionner et avoir un discours
00:18:27fort mais au-delà d'une histoire.
00:18:29Franchement, j'ai l'impression, cet après-midi
00:18:31que le ministre de l'Intérieur
00:18:33a parlé véritablement avec son cœur.
00:18:35Peut-être d'ailleurs parce qu'il voit
00:18:37en cet hommage un dernier discours
00:18:39en tant que ministre de l'Intérieur.
00:18:41J'ai vu, j'ai ressenti
00:18:43et je vous demande si vous l'avez partagé
00:18:45un supplément d'âme de la part de Gérald Darmanin
00:18:47cet après-midi pendant ce discours.
00:18:49Je vais laisse finir Magali Vicente
00:18:51et je vous ai vu faire des gros yeux.
00:18:53J'aimerais bien savoir ce que ça veut dire Jean-Christophe.
00:18:55Je vous remercie d'aller sur le sujet
00:18:57parce que moi c'est un sujet très fort sur lequel je travaille
00:18:59et c'est ce que je demande aujourd'hui aux politiques.
00:19:01C'est-à-dire de parler avec le cœur
00:19:03parce que c'est justement les émotions qui parlent aux gens.
00:19:05C'est ça qui va inconsciemment faire réagir.
00:19:07Mais pour que le message soit cohérent
00:19:09et congruent, encore une fois j'insiste,
00:19:11il faut l'incarner. Il a été ministre de l'Intérieur.
00:19:13Donc on attend la prise de conscience
00:19:15et pourquoi à ce moment-là ?
00:19:17Qu'est-ce qui fait qu'à ce moment-là
00:19:19il va se décider de parler avec son cœur justement ?
00:19:21On aurait bien aimé qu'il parle avec son cœur bien en amont
00:19:23et que derrière se déclinent des actes.
00:19:25Il est ministre de l'Intérieur, pas ministre de la Justice.
00:19:27Et ça c'est un des...
00:19:29La seule chose qu'on a vue, en tout cas
00:19:31moi ce sentiment, comme Julien
00:19:33tout à l'heure, c'est qu'il parle
00:19:35le vrai en quelque sorte. Il a compris
00:19:37une chose, c'est ce que les policiers
00:19:39et les gendarmes ont sur le cœur.
00:19:41Et ça c'est une certitude avec Gérald Darmanin.
00:19:43Après on peut faire de la politique, on peut critiquer,
00:19:45on peut dire tout ce qu'on veut, mais il me semble
00:19:47qu'il a compris ce que ressentent les
00:19:49gendarmes et les policiers. Et en ce moment
00:19:51ils ont le cœur lourd pour rester
00:19:53dans l'image du cœur. Jean-Christophe.
00:19:55Je pense que le procès aux politiques
00:19:57de l'idée que
00:19:59tout est artificiel,
00:20:01que tout est devenu discours,
00:20:03que tout est devenu télévisuel,
00:20:05que tout est...
00:20:07Evidemment qu'aujourd'hui, gouverner
00:20:09c'est aussi communiquer, c'est raconter
00:20:11une histoire, c'est forcément incarner
00:20:13aussi avec les mots, avec l'attitude
00:20:15physique. Je pense qu'aujourd'hui
00:20:17en effet il doit y avoir un carrefour,
00:20:19un croisement entre ce que vous avez
00:20:21très bien dit, c'est-à-dire l'idée que
00:20:23c'est totalement injuste, ça vient
00:20:25après une période où en plus
00:20:27on a cru
00:20:29à une espèce de trêve,
00:20:31un moment sanctuarisé.
00:20:33C'est-à-dire que ce qui s'est passé pendant cet été
00:20:35n'est pas rien.
00:20:37Et on s'est réveillé
00:20:39avec le réel qui nous sautait à la figure
00:20:41et peut-être même pour Gérald Darmanin qui a
00:20:43n'en doutons pas beaucoup travaillé,
00:20:45beaucoup combattu avec ses hommes pendant
00:20:47la période des Jeux olympiques, ça ne se fait pas par hasard,
00:20:49ça ne se fait pas rien, et ainsi de suite, et qu'aujourd'hui
00:20:51ça continue avec les Jeux paralympiques.
00:20:53Ça a été un vrai combat, comme sur tous les sujets
00:20:55qui concernent la sécurité.
00:20:57À un moment donné, penser qu'on a gagné une partie
00:20:59de la bataille parce qu'on a
00:21:01dépassé ce qui était annoncé, c'est-à-dire, oui,
00:21:03un rendez-vous difficile. Dans l'école de ma fille
00:21:05aujourd'hui, il y a quelqu'un qui est rentré, si vous voulez,
00:21:07à Paris, dans le troisième arrondissement.
00:21:09C'est une bagarre de tous les jours, au moment de la rentrée,
00:21:11quelques heures après, en menaçant
00:21:13les élèves et ainsi de suite. C'est quelque chose
00:21:15qui est un combat de tous les jours. Donc je pense qu'effectivement
00:21:17Gérald Darmanin, on ne peut pas lui en vouloir.
00:21:19À un moment donné, alors qu'effectivement,
00:21:21il sent que dans les prochains jours,
00:21:23il va y avoir changement, qu'il va redevenir un député,
00:21:25qu'il va devenir un homme politique peut-être plus libre,
00:21:27eh bien, il ne va pas pleurer,
00:21:29mais il va rentrer dans une émotion
00:21:31qui est beaucoup plus forte que ce qu'elle est d'habitude.
00:21:33Il dit que c'est un refus d'obtempérer.
00:21:35Ce n'est pas un refus d'obtempérer,
00:21:37c'est un crime. Encore une fois, il ne se place pas comme
00:21:39ministre de la Justice parce que, du point de vue de la Justice,
00:21:41ce n'est pas le cas.
00:21:43On n'a pas été d'ailleurs tout à fait au bout de cet extrême.
00:21:45Il rappelle également que ce n'est pas un fait divers,
00:21:47mais que c'est un fait de société.
00:21:49Et on a tous en tête, bien sûr, les mots de Mme Comine,
00:21:51Harmonie Comine, il y a quelques jours,
00:21:53qui accusait la France, d'une certaine
00:21:55manière, d'avoir tué son mari
00:21:57par insuffisance. Ce sont des familles entières, en fait,
00:21:59Philippe, qui sont brisées parce que certains
00:22:01ont décidé que l'autorité n'avait plus de valeur.
00:22:03Absolument. Mais quand même, deux choses importantes.
00:22:05À la place
00:22:07de Gérald Darmanin, on doit ressentir
00:22:09une certaine gêne, et il n'y a absolument
00:22:11pour rien, bien évidemment, en pensant qu'une autre
00:22:13gendarme, tuée dans un refus
00:22:15d'obtempérer, elle s'appelait Mélanie Lemay,
00:22:17ça s'est passé à côté de Port-Sainte-Marie,
00:22:19dans le Lot-et-Garonne, il y a quatre ans.
00:22:21Son tueur
00:22:23est en liberté depuis plus d'un an,
00:22:25alors que l'affaire n'a pas été jugée.
00:22:27Comment expliquer
00:22:29qu'on remette en liberté des gens
00:22:31qui ont tué... On va l'évoquer avec l'affaire de la petite
00:22:33Camilia dans quelques instants,
00:22:35mais vous avez raison de l'évoquer. Mais là, c'est un meurtre
00:22:37de... un refus d'obtempérer qui a
00:22:39tué une autre membre des forces de l'ordre
00:22:41qui était gendarme.
00:22:43Comment expliquer
00:22:45que dans ce cas de figure, alors que
00:22:47pour moi, frapper les forces
00:22:49de l'ordre, c'est une circonstance aggravante,
00:22:51surtout lors d'un refus d'obtempérer,
00:22:53comment expliquer la mensuitude de la justice
00:22:55et surtout, sa lenteur
00:22:57pour juger ?
00:22:59Le meurtrier de
00:23:01Mélanie Lemay, c'est une affaire qui a
00:23:03quatre ans. Comment expliquer qu'au bout de quatre ans,
00:23:05alors qu'il y a des preuves, des éléments,
00:23:07l'affaire ne soit pas jugée ? Ça mérite quand même
00:23:09qu'on se pose la question.
00:23:11Alors, c'est aujourd'hui, jour de l'hommage
00:23:13à Éric Comine, que Clémentine Autain a choisi
00:23:15de faire une sortie sur les policiers
00:23:17et les contrôles aux faciès.
00:23:19Et a répété qu'il fallait
00:23:21arrêter l'impunité contre
00:23:23les violences policières.
00:23:25Elle propose un récépissé de contrôles.
00:23:27Ce n'est pas une nouvelle idée, mais elle a répété
00:23:29ce matin sur ce radio.
00:23:33Ceux qui n'aiment pas la police sont
00:23:35ceux qui peuvent être sur-contrôlés.
00:23:37Sur-contrôlés, par exemple,
00:23:39parce que leur couleur de peau fait que
00:23:41ils sont contrôlés, quand moi,
00:23:43je n'ai jamais été contrôlé.
00:23:45Vous voyez, j'ai 51 ans. Quand nous on dit
00:23:47qu'il faut un récépissé pour lutter
00:23:49contre le contrôle aux faciès, il faut arrêter
00:23:51l'impunité contre les violences policières.
00:23:53C'est le moyen de renouer
00:23:55ce lien de confiance avec celles
00:23:57et ceux qui n'ont pas confiance dans la police.
00:24:01Je trouve que reparler, notamment,
00:24:03de violences policières, parce que ce n'est pas le seul thème
00:24:05qu'elle évoque, dans un contexte comme celui-là,
00:24:07franchement, il faut oser.
00:24:09Surtout dire que je n'ai jamais été contrôlé.
00:24:11Déjà, c'est peut-être un comportement sexiste
00:24:13des forces de l'ordre.
00:24:15Ce n'est pas les policiers
00:24:17qui font la politique de la ville.
00:24:19Les femmes sont beaucoup moins contrôlées que les hommes
00:24:21parce qu'elles sont beaucoup moins génératrices
00:24:23de délits et de crimes. Alors, je vais vous avouer,
00:24:25dans mon jeune temps, quand j'étais lycéen,
00:24:27je prenais le métro. J'avais un blouson
00:24:29de jean et un blouson de cuir. Il y avait régulièrement
00:24:31les policiers. J'avais des cheveux un peu long
00:24:33à l'époque. Vous voyez que ça date.
00:24:35Et j'étais contrôlé.
00:24:37Je vous jure que c'est vrai.
00:24:39Et je vous jure que j'étais contrôlé.
00:24:41On me demandait ma carte d'identité.
00:24:43Je ne partais pas en courant. Je donnais ma carte d'identité.
00:24:45Les policiers voyaient que j'étais bien élevé
00:24:47et ils me laissaient partir.
00:24:49Comme ça devient un look de loupard.
00:24:51Je n'irai peut-être pas jusque-là.
00:24:53Franchement, sur la temporalité de ce qu'elle dit,
00:24:55remettre une pièce dans la machine
00:24:57comme ça continuellement,
00:24:59ces gens-là ne voient pas que la société est déjà
00:25:01particulièrement fracturée. Pourquoi un jour
00:25:03comme celui-là, pointé du doigt,
00:25:05expliquer finalement la haine de la police ?
00:25:07Elle dit que ces gens-là ont la haine de la police parce qu'ils sont contrôlés
00:25:09plusieurs fois par jour et parce qu'il y a des violences policières.
00:25:11Mais parce que c'est totalement
00:25:13pavlovien chez elle.
00:25:15On va parler
00:25:17en quelques minutes du drame de Valoris.
00:25:19Évidemment, on y reviendra un peu plus tard dans la soirée.
00:25:21Mais cette petite fille de 7 ans qui a été
00:25:23fauchée mortellement par un motard
00:25:25de 19 ans, elle est morte,
00:25:27cette petite Camilia,
00:25:29ces dernières heures. Mais le suspect, lui, a été libéré.
00:25:31Et évidemment, il y a de la colère.
00:25:33Il y a de l'incompréhension. Il y a beaucoup de questions.
00:25:35On va commencer par écouter le papa de Camilia
00:25:37qui a été à la fois digne et émouvant.
00:25:41On m'a dit qu'elle n'a pas souffert.
00:25:43C'est le plus important.
00:25:47Et même dans sa mort,
00:25:49elle n'a pas pleuré.
00:25:51Elle n'a pas pleuré pendant 7 ans.
00:25:53Elle n'a pas pleuré quand elle est morte.
00:25:55Et c'est pour ça, aujourd'hui,
00:25:57que je refuse qu'on pleure
00:25:59ou qu'on montre de la tristesse.
00:26:01Juste pas pour respect pour elle.
00:26:05À part ça.
00:26:07Après, le reste, ça viendra avec le temps.
00:26:09Bon.
00:26:11Sur la décision du juge des libertés et de la détention.
00:26:13Il y a eu une décision de remettre
00:26:15le suspect en liberté sous contrôle
00:26:17judiciaire. Je crois que c'est intéressant
00:26:19de s'interroger là-dessus. Le parquet de Grasse
00:26:21avait demandé sa détention provisoire.
00:26:23Il a fait appel de la décision du JDL.
00:26:25Demande examinée d'ici une dizaine de jours.
00:26:27Mais vous allez entendre une avocate
00:26:29qui était en midi news. Elle expliquait qu'il y a quand même
00:26:31un décalage et forcément une émotion
00:26:33qui existe entre
00:26:35les règles de droit
00:26:37et ce que ressent la population.
00:26:39On va entendre également Georges Fenech.
00:26:43On n'est pas au stade de la sanction,
00:26:45pardonnez-moi, on est au stade de l'instruction.
00:26:47La détention provisoire,
00:26:49ça n'est pas une condamnation
00:26:51ou le fait
00:26:53de le mettre sous contrôle judiciaire, ça n'est pas une
00:26:55absolution. Vous pouvez
00:26:57comprendre cela.
00:26:59Dans la mesure où le critère
00:27:01de l'ordre public en matière correctionnelle
00:27:03ne suffit plus à
00:27:05prononcer une détention depuis 2009.
00:27:07En matière criminelle, oui, le seul critère
00:27:09du trôleur public justifie
00:27:11une détention politique.
00:27:15Dans tous les dossiers d'homicide involontaire,
00:27:17il y a un tel différentiel
00:27:19entre la souffrance
00:27:21des partis civils et la faute
00:27:23commise par l'auteur
00:27:25qui n'est pas à la hauteur
00:27:27des conséquences de cette
00:27:29faute que de toute façon ça crée
00:27:31toujours un sentiment d'incompréhension.
00:27:35Le droit est une chose.
00:27:37On le comprend bien.
00:27:39Cette détention,
00:27:41cette non-détention justement, ce contrôle judiciaire,
00:27:43il est expliqué,
00:27:45il est démontré par le juge des libertés
00:27:47de la détention, mais l'impact sur
00:27:49l'opinion, la résonance sur
00:27:51le public et sur la famille
00:27:53en premier lieu, elle est tout autre évidemment.
00:27:55Quand vous avez un sentiment
00:27:57d'injustice, d'incompréhension
00:27:59et d'impuissance,
00:28:01comment voulez-vous qu'il y ait un message
00:28:03en face qui soit entendable
00:28:05quand en plus concrètement il n'en voit rien.
00:28:07Donc c'est extrêmement difficile
00:28:09et on voit bien la problématique de positionnement
00:28:11et de communication de la justice.
00:28:13Peut-être qu'effectivement on devrait avoir
00:28:15une justice qui soit un peu plus dans une démarche
00:28:17de communication pour qu'on
00:28:19comprenne un peu plus
00:28:21ce qui se passe.
00:28:23Qui peut comprendre que le meurtrier d'une gamine de 7 ans
00:28:25ressorte libre quand bien même il sera
00:28:27jugé et sous contrôle judiciaire ?
00:28:29Qui peut le comprendre ?
00:28:31Emotionnellement, personne.
00:28:33Juridiquement, on a des lois
00:28:35et en fait on est tenu
00:28:37de les appliquer. Maintenant, qu'est-ce qu'on fait de ces lois
00:28:39et comment on les fait évoluer aussi au regard de
00:28:41faits de société, c'est aussi ça.
00:28:43Est-ce qu'on a une justice qui est en capacité
00:28:45d'évoluer au regard des faits de société
00:28:47et de la gravité de ces faits de société ?
00:28:51Ce que dit le droit, c'est qu'il ne
00:28:53coche pas les cases
00:28:55qui restent
00:28:57en détention. En revanche, évidemment
00:28:59il sera jugé, il sera condamné
00:29:01il sera sans doute lourdement condamné, évidemment.
00:29:03Face à l'émotion, en réalité
00:29:05pour un chauffard
00:29:07l'argument ça sera dire j'ai pas fait exprès
00:29:09monsieur le juge, et pour une famille c'est
00:29:11il a tué mon enfant et c'est impardonnable.
00:29:13Et on est entre les deux. Mais là, le législateur est intervenu
00:29:15dans ce droit de la procédure avant
00:29:17l'instruction. Il a enlevé
00:29:19un critère qui était très important et qui permettait
00:29:21ce que vous demandez. C'était la notion
00:29:23de trouble à l'ordre public. C'est-à-dire qu'en fait
00:29:25il y a cette espèce de surface, si vous voulez, émotionnelle
00:29:27C'est applicable sur un crime mais pas sur la vie.
00:29:29Et donc comme ça a été
00:29:31effectivement. Donc on est dans un contexte où
00:29:33finalement, oui, il faudrait
00:29:35raconter. Oui, il faut mieux
00:29:37expliquer, que ce ne soit pas simplement le papa
00:29:39qui vienne raconter. Ben non, il ne faut pas pleurer
00:29:41et finalement il ne faut pas en vouloir, ainsi de suite. Parce que
00:29:43là, encore une fois, on creuse un trou
00:29:45qui est terrible, c'est la confiance
00:29:47qui n'existe plus, non pas avec la police
00:29:49mais avec la justice. C'est un point essentiel
00:29:51en toutes les études de ce pays
00:29:53on montre un différentiel et une absence
00:29:55de confiance. Et vous avez raison, il faut faire de la pédagogie.
00:29:57Un mot de conclusion sur ce sujet.
00:29:59Un mot de conclusion. Il y a la règle et il y a l'esprit.
00:30:01Il y a la loi et il y a l'esprit.
00:30:03Comment voulez-vous ? Alors la loi dit ça,
00:30:05c'est vrai, et les juges appliquent la loi,
00:30:07du moins on l'espère. Et
00:30:09il y a à l'esprit
00:30:11un tueur. Parce que ce comportement
00:30:13est criminel de faire des rois arrière
00:30:15en doublant une file de voiture avec une moto
00:30:17qui tue une gamine de 70.
00:30:19La justice dit que ça sera jugé.
00:30:21En temps et en heure, il faut pouvoir préparer
00:30:23sa défense, etc.
00:30:25En attendant, ça ne rentre pas aujourd'hui
00:30:27dans les règles qui imposent de le mettre
00:30:29derrière les barreaux. Mais malheureusement, les peines
00:30:31pour les délits routiers sont quand même, il faut le dire,
00:30:33extrêmement faibles. C'est-à-dire qu'elles doivent s'être rendues au nom du peuple.
00:30:35Absolument. Vaste programme.
00:30:37Parfois, on a eu envie de dire « not in my name »
00:30:39comme avaient dit les Anglais il y a quelques années.
00:30:41La rentrée. La rentrée des classes.
00:30:43On va en parler dans un instant.
00:30:45Comment on fait avec une
00:30:47ministre de l'éducation qui
00:30:49est ministre aujourd'hui, jour de la rentrée,
00:30:51qui ne sera peut-être plus la semaine prochaine.
00:30:53On va en cours et puis on attend les vacances.
00:30:55A tout de suite.
00:30:57On va quand même ouvrir le débat dans un instant.
00:31:03La suite de 100% News. On reçoit
00:31:05Cécile Chabot.
00:31:07Vous prenez mes travers. C'est marrant, ça.
00:31:09C'est moi qui ne me trompe pas toute la semaine dernière.
00:31:11Ce soir, c'est 100%. De toute façon, c'est 100%.
00:31:13Cécile Chabot, bonsoir. Bienvenue dans 100%.
00:31:15Vous êtes professeure de français.
00:31:17Vous êtes dans le 15e arrondissement de Paris.
00:31:19Dans un collège, vous êtes également romancière.
00:31:21Je me permets de citer votre dernier roman qui s'appelle
00:31:23« De femme et d'acier », qui est un roman passionnant
00:31:25qui raconte l'histoire de la seule femme médecin de la Première Guerre mondiale.
00:31:27Ce n'est pas médecin française.
00:31:29Française.
00:31:31Il faut le dire, mobilisée à cause d'une faute d'orthographe.
00:31:33L'esprit de la lettre.
00:31:35Parce qu'elle s'appelait Nicole Gérard-Mangin
00:31:37et sur les listes,
00:31:39il y avait écrit Gérard-Mangin.
00:31:41On a pensé que c'était un homme.
00:31:43La vie fait un peu de choses.
00:31:45Elle est arrivée à Bourbonne. Ils lui ont dit, écoutez, madame, rentrez chez vous.
00:31:47Elle a dit non, je reste.
00:31:49En 2021, vous aviez écrit également « Prof ».
00:31:51Oui.
00:31:53Nous ne sommes malheureusement pas dans une émission littéraire.
00:31:55Avec vous, on va évoquer mes félicitations.
00:31:57On conseille vraiment à nos téléspectateurs
00:31:59de se procurer cet ouvrage.
00:32:01Ce qu'on retient d'abord en ce jour de rentrée que vous avez effectué,
00:32:03on peut l'imaginer avec vos élèves également,
00:32:05chère madame.
00:32:07Ça s'est passé comment d'ailleurs ?
00:32:09La cloche a sonné à l'heure.
00:32:11Ça s'est très bien passé parce que c'est toujours un bonheur de les retrouver.
00:32:13Est-ce qu'ils sont heureux de vous retrouver aussi ?
00:32:15En tout cas,
00:32:17ils me montrent une certaine joie.
00:32:19Très bien.
00:32:21Il ne nous a pas échappé que
00:32:23cette étude d'Hexagone
00:32:25qui met en avant
00:32:27aujourd'hui la chute globale.
00:32:29On le savait, mais elle est confirmée encore une fois,
00:32:31la chute globale du niveau des élèves français
00:32:33au fil des décennies.
00:32:35Je vous propose de regarder ce sujet de Sarah Fenzari
00:32:37pour mieux comprendre. On en discute ensemble.
00:32:45D'après un sondage OpinionWay,
00:32:4785% des professeurs
00:32:49estiment que le niveau dans les classes s'est dégradé
00:32:51depuis 10 ans.
00:32:53Une opinion partagée par 70%
00:32:55des parents.
00:32:57Trop d'exposition aux écrans.
00:32:59C'est la première cause pour les professeurs.
00:33:01La seconde pour les parents.
00:33:03Vient ensuite la discipline.
00:33:0586% des parents
00:33:07d'élèves dénoncent le manque de sérieux
00:33:09dans les classes quand
00:33:1196% des professeurs
00:33:13expliquent le manque de sévérité des parents.
00:33:15Et pour tenter
00:33:17de remonter le niveau,
00:33:19les collèges sont particulièrement dans la ligne de mire
00:33:21avec l'instauration des groupes de niveaux
00:33:23rebaptisés groupes de besoins
00:33:25en français et mathématiques
00:33:27en 6ème et 5ème,
00:33:29mesure phare et contestée de Gabriel Attal
00:33:31lorsqu'il était ministre
00:33:33de l'éducation.
00:33:35Ce qui est intéressant
00:33:37dans cette étude, c'est que c'est à la fois
00:33:39le sentiment des profs
00:33:41qui sont interrogés et puis les parents d'élèves.
00:33:43Ils se rejoignent.
00:33:45On va juste écouter
00:33:47l'homme qui a
00:33:49commandé cette étude pour
00:33:51un institut d'opinion, Hexagone,
00:33:53et qui était à la mi-journaise sur CNews,
00:33:55M.Pierrard.
00:33:57On a parlé de formation
00:33:59des enseignants. Et contrairement à ce que
00:34:01on pourrait peut-être penser, les enseignants
00:34:03sont beaucoup plus conscients de cet enjeu
00:34:05que les parents d'élèves. C'est-à-dire qu'on a
00:34:0760% des enseignants
00:34:09qui pensent qu'il y a un sujet sur la formation
00:34:11des enseignants et qu'elle peut expliquer
00:34:13une partie de la baisse du niveau scolaire
00:34:15observée ces dernières années, alors que ce taux n'est que
00:34:17de 40% chez les parents d'élèves.
00:34:19Deuxième chose, on a parlé d'exigence,
00:34:21d'autorité, de discipline
00:34:23aussi, et c'est un sujet qui revient
00:34:25considérablement dans notre sondage
00:34:27sur différentes propositions, avec
00:34:29une petite nuance un peu
00:34:31prévisible, c'est que parents et enseignants
00:34:33se renvoient la balle. C'est-à-dire que
00:34:35les enseignants sont assez préoccupés par un certain
00:34:37manque d'autorité des parents d'élèves,
00:34:39c'est comme ça qu'ils le formulent, là où
00:34:41les parents d'élèves critiquent plutôt la discipline
00:34:43en classe.
00:34:45J'ai noté également
00:34:47qu'on est le pays le plus
00:34:49faible d'Europe en CM1.
00:34:51Qu'est-ce qui vous inspire ce constat global ?
00:34:53Il est alarmant ? Il vous surprend ?
00:34:55Non, il ne me surprend pas du tout. Je suis
00:34:57tout à fait d'accord avec ce qui a été dit dans le reportage.
00:34:59Moi, j'incrimine d'abord
00:35:01et avant tout les écrans.
00:35:03Vraiment,
00:35:05évidemment, je suis professeure de français.
00:35:07Ils n'ont pas un peu bon dos, les écrans, pour tout expliquer ?
00:35:09Certes, on comprend bien
00:35:11le fléau qu'ils peuvent représenter.
00:35:13Non, ils ne déforment pas mon propos.
00:35:15Ce n'est pas
00:35:17la seule raison.
00:35:19Mais enfin, ils ne lisent plus.
00:35:21Ils sont tout
00:35:23le temps sur leurs écrans, c'est-à-dire
00:35:25qu'ils ne sont même plus livrés
00:35:27à eux-mêmes au sein de leur cellule familiale.
00:35:29Ils ont une fenêtre ouverte sur le monde
00:35:31à regarder qui
00:35:33dit des bêtises ou des choses qui ne sont pas
00:35:35du tout de leur âge.
00:35:37Ils sont complètement abrutis, au sens
00:35:39pas stupide, mais
00:35:41hypnotisés par des choses
00:35:43auxquelles
00:35:45ils ne devraient pas avoir accès.
00:35:47Et puis,
00:35:49évidemment, au sein de l'école,
00:35:51une baisse des exigences.
00:35:53Et ce n'est pas qu'une question
00:35:55d'origine sociale ? Parce que qu'on soit dans un
00:35:57lycée prioritaire, dans le 93,
00:35:59ou dans un lycée du
00:36:0116e arrondissement, finalement, on fait face au même constat.
00:36:03Non, j'ai travaillé
00:36:05dans le 93.
00:36:07J'ai été dans le 15e.
00:36:09J'ai été dans des zones rurales.
00:36:11Pas une question d'origine sociale ?
00:36:13Non, je ne crois pas.
00:36:15Evidemment, si
00:36:17les gamins qui
00:36:19vont être
00:36:21dans des conditions
00:36:23plus favorables et suivies
00:36:25et
00:36:27où les familles
00:36:29pourront pallier les défaillances de l'éducation nationale,
00:36:31c'est-à-dire, par exemple, payer des cours particuliers,
00:36:33évidemment, ça va mieux
00:36:35se passer pour les gamins, ou les emmener
00:36:37au musée, ou leur dire
00:36:39« toi, tu ne fais plus
00:36:41d'écran à partir de telle heure ».
00:36:43Bien sûr qu'on verra une différence,
00:36:45mais je veux dire, il y a des
00:36:47familles modestes dans lesquelles on dit
00:36:49« ça suffit, les écrans ».
00:36:51J'imagine que ce matin, vous avez fait mettre les portables dans des
00:36:53petites poches, des pochons.
00:36:55Au collège, ils n'ont pas le droit aux portables.
00:36:57Ce qui est extraordinaire,
00:36:59vous parlez des écrans,
00:37:01mais qui sont les premiers à fabriquer du contenu
00:37:03pour les écrans ? Est-ce que les ministres
00:37:05eux-mêmes ne sont pas en train de fabriquer du
00:37:07contenu ? Ils n'ont pas tous des comptes TikTok,
00:37:09etc. Je parlais
00:37:11aux deux communicants qui sont
00:37:13spécialistes, politologues,
00:37:15là-dessus. Je ne suis pas certain qu'un collégien,
00:37:17même celui de M. Attal,
00:37:19même celui de M. Attal,
00:37:21ou de Mme Schiappa à l'époque, ou je ne sais qui,
00:37:23qui était très alimenté, effectivement.
00:37:25On ne peut pas reprocher aux politiques d'utiliser
00:37:27les réseaux sociaux. Les réseaux sociaux, ils sont là,
00:37:29et ils viennent bien après,
00:37:31si on est très honnête, le début de la chute.
00:37:33Bien après le début
00:37:35de la chute. A la fois,
00:37:37la chute, en termes de
00:37:39résultats comparés, et pas une étude
00:37:41franco-française. Parce que si c'est une étude franco-française,
00:37:43elle peut être très largement contestée,
00:37:45elle le sera certainement.
00:37:47Mais les études comparées
00:37:49montrent bien avant, ou en tout cas en
00:37:51concomitance avec la naissance
00:37:53du principal, du premier, on va le citer,
00:37:55Facebook aux Etats-Unis, à l'époque,
00:37:57on était déjà en situation de recul,
00:37:59et pas simplement au collège, mais à l'école
00:38:01primaire, évidemment, dans les résultats qu'on trouve
00:38:03ensuite au baccalauréat, et ensuite à l'université.
00:38:05Donc on a eu quand même
00:38:07une chute qui était antécédente,
00:38:09et qui ne se traduit pas dans d'autres
00:38:11pays, ou pour autant,
00:38:13même dans des situations d'élite où
00:38:15on interdit les écrans, même par
00:38:17exemple en Californie, chez les gens qui sont
00:38:19très concernés par les réseaux sociaux parce qu'ils en vivent
00:38:21et qu'ils les ont inventés, on interdit
00:38:23avant 15 ans, dans beaucoup d'écoles, même privées
00:38:25ou publiques. Maintenant ici, on a d'autres pays
00:38:27où il y a les réseaux sociaux, où il y a les ordinateurs,
00:38:29où il y a les téléphones, et pour autant,
00:38:31on ne chute pas autant. Donc il y a un problème, certes,
00:38:33de réseaux sociaux, mais qui est venu bien après. Il y a un problème
00:38:35parents, ça c'est certain, et il y a un problème
00:38:37enseignants. Et il y a un problème école et
00:38:39enseignants. Combination, école, école
00:38:41et enseignants. Moi je ne peux pas laisser dire que
00:38:43les réseaux sociaux, comme quand
00:38:45M. Macron dit... Non mais il y a une réalité
00:38:47autour des réseaux sociaux.
00:38:49Je ne me souviens plus du chiffre exact, mais je crois qu'on a
00:38:51autour de 70% des jeunes qui
00:38:53s'informent aujourd'hui uniquement sur les réseaux sociaux.
00:38:55En Allemagne, en Espagne, en Italie...
00:38:57L'autre vérité, Cécile Chabot, c'est qu'on a peut-être
00:38:59et pour peut-être parler là à l'enseignante que
00:39:01vous êtes, et c'est une question bien sûr,
00:39:03est-ce qu'on n'a pas baissé aussi le niveau d'attente
00:39:05que l'on a envers nos élèves ?
00:39:07Je vais vous poser une question volontairement provocatrice.
00:39:09Qu'est-ce qu'ils apprennent à l'école
00:39:11aujourd'hui nos jeunes ? Attendez, je vais juste répondre à ce monsieur
00:39:13qui... Jean-Christophe Gallien.
00:39:15Ce n'est pas du tout...
00:39:17Les parents, les enseignants
00:39:19et la société toute entière, on vit dans une société
00:39:21médiocre, l'école est médiocre.
00:39:23On ne peut pas... Si, si, si.
00:39:25On nous demande à nous les profs
00:39:27de faire rempart. L'école n'est pas
00:39:29une bulle. Et à partir
00:39:31du moment... Et vous savez, les
00:39:33enfants sont des éponges.
00:39:35Ils voient sur les réseaux
00:39:37comment se comportent les adultes
00:39:39et je pourrais d'ailleurs en parler
00:39:41avec le harcèlement. Ils voient la façon
00:39:43lamentable,
00:39:45haineuse dont se comportent
00:39:47les adultes. Et vous savez,
00:39:49les enfants, ils fonctionnent par imitation.
00:39:51Ils se font... Et ils se
00:39:53comportent de la même manière. Mais Cécile,
00:39:55dans tous les pays du monde, et partout
00:39:57en Europe, on est 27 en Europe, on n'a pas les mêmes
00:39:59résultats. Non, non, mais je vais vous dire...
00:40:01Je vous parle de mon expérience. Oui, oui, mais ce qui est
00:40:03important, c'est de comparer les choses alors même que
00:40:05s'ils voulaient, malheureusement, et vous avez
00:40:07tout à fait raison, l'école doit être
00:40:09sanctuarisée, l'univers d'éducation doit être
00:40:11sanctuarisé. C'est un point essentiel et ce n'est pas
00:40:13la faute des enseignants. Quand je dis ça, ce n'est pas la faute des enseignants.
00:40:15C'est ceux qui ont pensé l'école
00:40:17et qui contribuent à la laisser s'affaisser
00:40:19parce que la société autour a beaucoup bougé.
00:40:21Mais elle n'a pas seulement bougé en France,
00:40:23elle a bougé dans tous les pays. Je regarde juste
00:40:25les pays comparables. Je ne veux pas chercher l'Asie,
00:40:27l'Amérique du Sud, les Etats-Unis. Et elle va continuer
00:40:29à bouger. J'ai envie de dire, il y a un gros sujet quand même,
00:40:31c'est l'intelligence artificielle qui arrive
00:40:33grandement. On ne peut pas continuer à
00:40:35interdire si on n'éduque pas
00:40:37et si on ne remet pas au cœur
00:40:39de l'école l'esprit critique,
00:40:41tout ce qui est notion de
00:40:43soft skill, parce qu'on a un vrai problème
00:40:45en France par rapport à ça.
00:40:47C'est tout ce qui est relatif au développement
00:40:49personnel, confiance en soi, prise
00:40:51de parole, assumer qui on est
00:40:53et avoir un esprit critique au regard de ce qui est
00:40:55en train de se passer. C'est le retour de l'oral.
00:40:57Avec l'intelligence artificielle, c'est le retour de l'oral. J'entendais
00:40:59une prof qui disait, moi,
00:41:01les documents écrits, les travaux écrits,
00:41:03on ne peut plus avoir de
00:41:05confiance. Donc il faut repasser par l'oral
00:41:07parce que si tout est fait avec de l'intelligence
00:41:09artificielle, difficile de...
00:41:11Ou alors travailler l'écrit en classe.
00:41:13Exactement. Ou alors en classe.
00:41:15Je me permets de reposer cette question parce que c'est vrai qu'on est resté
00:41:17focalisés sur les écrans et les
00:41:19réseaux sociaux. Est-ce que les
00:41:21attentes, et là je voudrais vraiment la voix des enseignants
00:41:23que vous représentez sur ce plateau
00:41:25d'une certaine façon, est-ce que les attentes envers les
00:41:27élèves ont diminué
00:41:29la scolarité, le niveau scolaire
00:41:31aujourd'hui à une année de retard
00:41:33par rapport au niveau de 1987
00:41:35par exemple ? Voilà ce que l'on peut lire.
00:41:37Je vous réponds toujours avec ma modeste expérience,
00:41:39qu'on soit clair avec ce que je vois, avec ce que je suis.
00:41:41Ce que je peux vous dire
00:41:43c'est que j'essaie
00:41:45vraiment de faire de la résistance et
00:41:47d'élever
00:41:49le niveau au
00:41:51maximum. Mais il est vrai
00:41:53que, prenons l'exemple de l'orthographe...
00:41:55Vous êtes prof de français, je le rappelle.
00:41:57Prof de français, oui.
00:41:59L'évaluation est biaisée parce que
00:42:01les notes ne peuvent pas être conformes.
00:42:03Je ne peux pas
00:42:05sanctionner l'orthographe dans un
00:42:07devoir de français. En tout cas, si je devais
00:42:09enlever un point... Pourquoi pas, je ne comprends pas.
00:42:11Mettons un devoir de français ou même un devoir
00:42:13d'histoire-géo, si on devait enlever
00:42:15un point par faute d'orthographe...
00:42:17C'est une notation
00:42:19négative. Oui, voilà.
00:42:21Est-ce qu'il ne faut pas en passer par là
00:42:23pour mettre un peu de rigueur ?
00:42:25C'est ce que je dis
00:42:27à mes collégiens. Je pense
00:42:29que peut-être
00:42:31le problème est en amont
00:42:33et qu'il faudrait revoir
00:42:35les choses en élémentaire.
00:42:37Parce que ce sont les fondations.
00:42:39Parce que c'est à partir...
00:42:41Quand remonte la dernière fois où un élève vous a rendu
00:42:43un devoir sans faute d'orthographe ?
00:42:45Il y en a.
00:42:47Il y a toujours des petites étourderies.
00:42:49Il y a des élèves
00:42:51qui ne font pas de faute d'orthographe.
00:42:53Il n'est pas perdu !
00:42:55Sinon je vais me pendre.
00:42:57Non, non.
00:42:59Ce que je veux vous dire,
00:43:01c'est qu'il faut absolument
00:43:03qu'en élémentaire...
00:43:05Parce que c'est là que tout se joue.
00:43:07Moi, j'ai commencé l'année,
00:43:09il y a 60 élèves de 6ème
00:43:11qui nous arrivent.
00:43:13Si on avait respecté l'histoire des groupes de niveau,
00:43:15on aurait eu au moins 20 élèves
00:43:17en grande difficulté.
00:43:1960 élèves, 20 élèves en grande difficulté.
00:43:21Ça interroge !
00:43:23On ne va pas le faire ? Les groupes de niveau, ça ne va pas se faire ?
00:43:25Alors, ça se fait dans certains collèges.
00:43:27Chez nous, nous avons choisi, je cite,
00:43:29une hétérogénéité intelligente.
00:43:31Si je comprends bien ce qu'a dit Julien tout à l'heure,
00:43:33si on a un an de retard par rapport
00:43:35à il y a quelques années...
00:43:37En fait, en CM2, c'est le niveau CM1,
00:43:39il faudrait un CM3.
00:43:41On en reparle dans un instant.
00:43:43Il y a d'autres sujets très intéressants.
00:43:45Le harcèlement notamment. Gabriel Attal, on entend.
00:43:47Vous restez un peu avec nous. On marque une pause.
00:43:49On se retrouve tout de suite pour 100% Politique.
00:43:51Bravo.
00:43:53La suite.
00:43:55On va continuer à parler de l'éducation,
00:43:57de la rentrée de l'école,
00:43:59qui est un sujet absolument passionnant,
00:44:01essentiel, qui interroge,
00:44:03qui effraie aussi.
00:44:05On vient d'en parler, le niveau scolaire
00:44:07des petits,
00:44:09et même des plus grands.
00:44:11Mais parce qu'il est 22h,
00:44:13Mickaël Dorian nous a rejoint. Le rappel des titres.
00:44:15Salut Mickaël.
00:44:17Bonjour Julien, bonjour Olivier.
00:44:19Camillia, dont le décès a été annoncé hier soir,
00:44:21devrait être enterrée
00:44:23en fin de semaine en Tunisie.
00:44:25Information confiée à CNews par la famille
00:44:27de la petite fille de 7 ans.
00:44:29Camillia a été percutée par un motard de 19 ans
00:44:31le 29 août dernier alors qu'elle traversait
00:44:33la route sur un passage piéton
00:44:35à Vallauris.
00:44:37Emmanuel Macron poursuit ses consultations
00:44:39pour nommer un nouveau Premier ministre.
00:44:41Le chef de l'Etat a reçu aujourd'hui
00:44:43Bernard Cazeneuve et Xavier Bertrand.
00:44:45Mais c'est un troisième nom qui semble désormais tenir la corde.
00:44:47Plus inattendu et inconnu du grand public.
00:44:49Celui de Thierry Baudet,
00:44:51président du Conseil économique, social
00:44:53et environnemental.
00:44:55Et puis rentrée des classes oblige,
00:44:57Gabriel Attal a respecté la tradition ce matin
00:44:59et s'est rendu dans une école d'ici les Moulinots
00:45:01pour présenter une nouvelle campagne nationale
00:45:03contre le harcèlement scolaire.
00:45:05Le harcèlement c'est un poison dont l'antidote
00:45:07est en chacune et chacun d'entre nous
00:45:09a déclaré lors de ce déplacement
00:45:11le Premier ministre démissionnaire.
00:45:13Merci beaucoup Mickaël.
00:45:15Rendez-vous à 23h pile pour un nouveau point
00:45:17sur l'actualité.
00:45:19Et toujours avec nous
00:45:21Magali Vissante, communicante politique,
00:45:23Philippe David, animateur radio,
00:45:25Jean-Christophe Gallien, politologue.
00:45:27On continue comme le rappelait Olivier
00:45:29à évoquer cette question de l'éducation nationale.
00:45:31On a évoqué ce niveau scolaire plus qu'alarmant
00:45:33effrayant même et le harcèlement.
00:45:35Mickaël en parlait il y a un instant
00:45:37qui est toujours la priorité du gouvernement.
00:45:39Écoutez ce qu'en disait Gabriel Attal
00:45:41à ici les Moulinots lors de la rentrée scolaire ce matin.
00:45:45La lutte contre le harcèlement scolaire.
00:45:47Vous le savez c'est un combat que je mène
00:45:49depuis que je suis en situation de le mener.
00:45:51C'est un combat qui me
00:45:53prend aux tripes.
00:45:55C'est un combat majeur pour moi à titre personnel
00:45:57mais je crois aussi profondément que c'est un combat
00:45:59majeur pour l'école. Vous le savez je me suis
00:46:01beaucoup inspiré des pays scandinaves
00:46:03et notamment du Danemark où je m'étais rendu.
00:46:05Le Danemark étant l'un des pays
00:46:07européens qui a vraiment réussi à mettre
00:46:09fin, à faire reculer ce fléau
00:46:11du harcèlement scolaire. On s'en est inspiré.
00:46:13Il y a pour moi un triptyque qui est
00:46:15essentiel. La prévention,
00:46:17la détection
00:46:19et la mobilisation.
00:46:21La lutte contre le harcèlement
00:46:23c'est une priorité. Une nouvelle campagne a été mise en ligne.
00:46:25Ne minimisons pas
00:46:27ce fléau. C'est
00:46:29le message. Je rappelle
00:46:31simplement que plus d'un élève par
00:46:33classe serait
00:46:35en moyenne victime de harcèlement. On dit
00:46:375% des écoliers du C2 au CM2.
00:46:396% des collégiens
00:46:41et 4% des
00:46:43lycéens seraient soumis au
00:46:45harcèlement. Est-ce que les choses vont
00:46:47changer ? Est-ce que les choses peuvent changer ?
00:46:49Il y a eu des histoires atroces l'an dernier.
00:46:51On ne va pas grainer tout ce dont
00:46:53on a parlé. On est tous en tête.
00:46:55J'avais en tête tout à l'heure l'affaire Lindsay.
00:46:57Cette collégienne de 13 ans
00:46:59qui s'est donné la mort, qui avait été harcelée
00:47:01à l'école. Tout ça
00:47:03se poursuivait encore une fois avec les téléphones
00:47:05sur les réseaux sociaux.
00:47:07C'est devenu quelque chose d'absolument
00:47:09abominable.
00:47:11Vous avez tout dit.
00:47:13C'est très insidieux parce que
00:47:15soit c'est assez éléphantesque, on le voit,
00:47:17c'est des moqueries, donc on essaie d'y mettre
00:47:19un terme. Par bonheur, parfois
00:47:21des élèves viennent nous en parler.
00:47:23Mais effectivement,
00:47:25ce qui est
00:47:27nouveau et ce qui est
00:47:29atroce, c'est que
00:47:31le harcèlement a toujours existé, mais maintenant
00:47:33ça continue en dehors de l'école.
00:47:35C'est-à-dire que le gamin qui se fait harceler
00:47:37à l'école ne peut même pas
00:47:39rentrer chez lui et souffler.
00:47:41Ça continue,
00:47:43ça continue la nuit
00:47:45et c'est H24. Il n'y a rien de pire.
00:47:47Et il y a de plus en plus
00:47:49de dépôts de plaintes
00:47:51de la part de parents d'élèves.
00:47:53Pourquoi ? Parce que
00:47:55nous, l'Éducation nationale,
00:47:57ne sommes pas en capacité,
00:47:59trop souvent d'ailleurs,
00:48:01de gérer ces problèmes.
00:48:03Parce qu'on peut à la limite
00:48:05renvoyer un harceleur,
00:48:07le mettre à la porte, mais on ne peut pas
00:48:09renvoyer plusieurs élèves.
00:48:11Et la plupart du temps, le harcèlement, ça se fait
00:48:13en groupes qui deviennent,
00:48:15et je pèse mes mots, qui deviennent des meutes.
00:48:17Et le souci, c'est qu'il y a beaucoup de changements à la tête de l'Éducation nationale
00:48:19ces dernières années et forcément
00:48:21pour la continuité de la politique de lutte
00:48:23contre le harcèlement, ça n'aide pas.
00:48:25Alors écoutez, moi j'attends de voir ce qui va être fait.
00:48:27Évidemment, je suis
00:48:29ouverte et j'attends des mesures.
00:48:33Mais vous savez, encore une fois,
00:48:35je vais encore pousser
00:48:37un coup de gueule contre la société, mais
00:48:39on vit dans une société
00:48:41dans laquelle l'argumentation
00:48:43que j'enseigne à mes 3e,
00:48:45il n'y a plus d'argumentation,
00:48:47il n'y a plus de débat, on dit quelque chose,
00:48:49c'est l'insulte,
00:48:51c'est la vindicte, c'est la menace.
00:48:53Donc encore une fois, les gamins, ils voient
00:48:55qu'on fonctionne comme ça, ils ne fonctionnent pas différemment.
00:48:57Voilà.
00:48:59Donc on peut donner des cours d'empathie,
00:49:01je ne suis pas certaine
00:49:03que ça puisse
00:49:05aboutir.
00:49:07J'ai vu qu'on nous avait mis en ligne
00:49:09un kit de 60 pages
00:49:11pour essayer
00:49:13de faire des cours d'empathie.
00:49:17Pour avoir une approche, je cite,
00:49:19pédagogique, interactive et participative
00:49:21pour avoir un sentiment de responsabilité
00:49:23envers autrui.
00:49:25J'ai des doutes, parce que
00:49:27quand on regarde, c'est des mimes,
00:49:29c'est des activités
00:49:31en classe où on discute.
00:49:33J'ai des adolescents depuis 25 ans,
00:49:35des activités en classe où on discute,
00:49:37ils se disent seulement, on ne fout rien.
00:49:39Il y a cet exemple du Danemark,
00:49:41ça vient du Danemark, cette affaire de cours d'empathie,
00:49:43ça fonctionne là-bas.
00:49:45On n'a pas la même société, encore une fois.
00:49:47Moi j'aime bien quand on dit, ça se passe comme ça
00:49:49au Danemark, ça se passe comme ça dans tel pays,
00:49:51on est en France, et en France,
00:49:53regarder l'état de la France,
00:49:55j'ai vraiment un doute.
00:49:57En France,
00:49:59avant les vacances,
00:50:01et après une série d'actes d'antisémitisme,
00:50:03la ministre avait dit,
00:50:05il y aura une journée ou une heure
00:50:07dans les écoles, dans les classes,
00:50:09pour parler de l'antisémitisme et du racisme.
00:50:11Est-ce que ça a eu lieu ?
00:50:13Non.
00:50:15Je me rappelle d'une journée,
00:50:17il y avait une journée...
00:50:19Non mais,
00:50:21cette réponse...
00:50:23Je vais vous dire, de toute façon,
00:50:25pour moi la question ne se pose pas vraiment,
00:50:27de l'antisémitisme, j'en parle,
00:50:29je continue à parler de la Shoah.
00:50:31Ils savent ce que c'est, vos élèves ?
00:50:33Oui, ils savent ce que c'est.
00:50:35Je me parais parce qu'il y a 2-3 mois,
00:50:37il y avait un sondage qui rappelait
00:50:39qu'un large pourcentage de nos jeunes
00:50:41ignorait même ce qu'était l'Arabe du Veldiv,
00:50:43la Shoah...
00:50:45Tous les élèves qui sont passés dans ma classe
00:50:47connaissent la Shoah,
00:50:49ont rencontré, parce que quand les textes ne suffisent pas
00:50:51pour faire comprendre,
00:50:53ils ont rencontré
00:50:55Victor Peraia,
00:50:57rescapé de Bergen-Belsen,
00:50:59ils ont posé un pavé de la mémoire
00:51:01dans Paris,
00:51:03un stolperstein.
00:51:05Ils sont allés au mémorial de la Shoah.
00:51:07Chaque année, mes 3e font un projet
00:51:09mémoriel d'envergure autour de la Shoah.
00:51:11Et vous savez, je pense que
00:51:13l'empathie elle naît de là,
00:51:15quand on fait des grands projets,
00:51:17quand on investit les élèves,
00:51:19et quand on fait rencontrer aux enfants
00:51:21des personnes exemplaires.
00:51:23Je vous parlais de Victor Peraia,
00:51:25je peux aussi vous parler de Stéphane Collin,
00:51:27grand blessé de guerre,
00:51:29avec qui on a fait un projet sur le bleuet de France.
00:51:31Et là, les enfants,
00:51:33ils voient des personnes exemplaires.
00:51:35Il faut du témoignage.
00:51:37Merci beaucoup,
00:51:39Cécile Chabot, d'être venue.
00:51:41Je rappelle votre livre,
00:51:43De Femme et d'Acier, un roman historique.
00:51:45C'est aux éditions...
00:51:47L'Archipel.
00:51:49Une seule femme, 10 000 médecins sur le front,
00:51:51et une seule femme, à cause d'une faute d'orthographe.
00:51:53C'est une très belle histoire.
00:51:55Une amie de Marie Curie,
00:51:57je tiens à le rappeler.
00:51:59J'aimerais qu'on lui donne la postérité
00:52:01qu'elle mérite, parce que c'est une féministe
00:52:03au sens noble du terme,
00:52:05et une femme extrêmement altruiste,
00:52:07généreuse, et qui s'est donnée sans compter
00:52:09pour ses poilus, pour ses tuberculeux.
00:52:11C'est une très belle histoire.
00:52:13C'est une histoire qu'il faut raconter.
00:52:15Merci Cécile Chabot, professeure de français.
00:52:17Merci d'être intervenue sur CNews.
00:52:19L'actualité internationale nous emmène
00:52:21comme régulièrement depuis de longs mois
00:52:23en Israël, où la pression monte
00:52:25sur le Premier ministre israélien,
00:52:27Benjamin Netanyahou, pour obtenir la libération
00:52:29des otages retenus à Gaza
00:52:31après la mort de six d'entre eux.
00:52:33On entendra dans un instant le président américain
00:52:35Joe Biden qui met la pression
00:52:37sur le Premier ministre de l'État hébreu.
00:52:39Justement, Benjamin Netanyahou
00:52:41s'est adressé à la nation ces dernières heures,
00:52:43la nation israélienne. Écoutez-le.
00:52:49Je l'ai dit aux familles.
00:52:55Je le répète ce soir.
00:52:57Je vous demande pardon de ne pas les avoir ramenés en vie.
00:53:01Nous étions proches,
00:53:03mais nous n'avons pas réussi.
00:53:09Et pour revenir sur ce sujet
00:53:11avec nous en direct par vidéo,
00:53:13Sabrina Belhassen, vous êtes proche des familles
00:53:15d'otages du Hamas.
00:53:17Merci beaucoup de témoigner en direct
00:53:19sur notre antenne. D'abord, peut-être une réaction
00:53:21parce que les mots sont forts de la part de Benjamin Netanyahou
00:53:23ce soir qui fait des excuses solennelles
00:53:25au peuple israélien.
00:53:29D'abord, je voudrais dire qu'il ne s'agit pas de six morts,
00:53:31il s'agit de six otages
00:53:33exécutés brutalement.
00:53:37Et ça, il faut le préciser.
00:53:39Ce sont des otages qui ont survécu
00:53:41aux pires tortures pendant onze mois
00:53:43et ils ont été en fin de compte
00:53:45tués par balles dans la tête
00:53:47quelques heures avant qu'on les trouve.
00:53:49Alors ça, ça vous donne
00:53:51une idée de la barbarie
00:53:53du Hamas
00:53:55avec qui on veut,
00:53:57soi-disant, signer l'accord.
00:54:01Et ce que dit Netanyahou,
00:54:03je ne sais pas ce qu'il a à dire,
00:54:05je m'excuse, il aurait dû le dire
00:54:07au début de la guerre,
00:54:09mais comme lui, comme nous en Israël,
00:54:11on ne peut pas parler à six noirs
00:54:13et apparemment, personne ne peut lui parler.
00:54:17J'étais un petit peu,
00:54:19je sais un petit peu ce qu'il se passe
00:54:21pour parler
00:54:23et les discussions, on ne parle pas directement
00:54:25avec six noirs. Alors comme le peuple d'Israël
00:54:27ne peut pas parler à six noirs,
00:54:29il parle à celui qui est
00:54:31à sa tête et à Netanyahou.
00:54:33Et ce qui se passe maintenant
00:54:35en Israël, c'est
00:54:37ce que vous voyez dans les rues,
00:54:39c'est le chagrin immense,
00:54:41le deuil de tout Israël
00:54:43et
00:54:45ça n'a pas de rapport
00:54:47avec une appartenance politique
00:54:49et nous sommes en deuil.
00:54:53Pardon Madame, mais vous nous avez dit
00:54:55qu'on ne peut pas parler à six noirs,
00:54:57donc on parle à celui qui est à sa tête, Netanyahou.
00:54:59Je ne comprends pas cette phrase.
00:55:01Exactement, on ne peut pas,
00:55:03on veut libérer nos otages.
00:55:05Les otages
00:55:07ne sont pas dans les mains de Netanyahou,
00:55:09ils ne sont pas dans les mains des Israéliens,
00:55:11ils sont dans les mains
00:55:13des noirs et du Hamas.
00:55:15Et comme il s'agit d'un groupe terroriste,
00:55:19le seul à qui on peut parler,
00:55:21le responsable, puisque c'est lui le Premier
00:55:23ministre et le dirigeant
00:55:25d'Israël, on se tourne
00:55:27vers lui et on lui dit
00:55:29qu'il faut faire tout pour libérer
00:55:31ceux qui restent de nos otages
00:55:33en vie.
00:55:35Et c'est pour ça que ce que vous voyez
00:55:37ces jours-ci, à partir d'hier,
00:55:39dans les rues d'Israël et à travers le monde,
00:55:41c'est le peuple d'Israël
00:55:43dans un très, très grand
00:55:45chagrin, furieux de savoir
00:55:47que ces six jeunes étaient
00:55:49vivants quelques heures
00:55:51avant qu'on les récupère.
00:55:53Et trois d'entre eux,
00:55:55on le sait,
00:55:57le journal a publié
00:55:59la photo partielle
00:56:01d'un document qui montre que certains
00:56:03otages, trois d'entre eux effectivement,
00:56:05sont dans une liste d'otages humanitaires
00:56:07dont Israël attendait la libération.
00:56:09Alors il y a eu des manifestations
00:56:11aujourd'hui, ce soir, appel à la grève générale,
00:56:13je ne sais pas si ça a été très suivi aujourd'hui,
00:56:15mais en tout cas il y a eu des manifestations.
00:56:17On va entendre quelques
00:56:19voix d'Israéliens très en colère,
00:56:21très en colère contre Benjamin Netanyahou
00:56:23effectivement, qui selon eux
00:56:25n'arrivent pas, ne fait pas assez,
00:56:27ne parvient pas à la libération
00:56:29des otages qui restent.
00:56:35La seule façon pour eux
00:56:37de nous écouter, c'est de tout arrêter.
00:56:39C'est le problème
00:56:41avec le gouvernement israélien,
00:56:43ils ne se soucient de rien,
00:56:45j'espère qu'ils ne se soucieront de cela.
00:56:49Mais tant qu'il n'y aura pas d'action drastique,
00:56:51ils n'écouteront pas,
00:56:53ils ne pensent pas aux otages,
00:56:55ils ne pensent qu'à la survie du gouvernement.
00:57:01Nous voulons que ce gouvernement
00:57:03nous voulons des élections
00:57:05et avant tout nous voulons qu'il signe un accord
00:57:07pour libérer les otages
00:57:09et mettre fin à cette guerre,
00:57:11cette guerre terrible pour les deux parties.
00:57:15On voit bien qu'il y a une pression importante
00:57:17de la part de la population,
00:57:19d'une partie de la population,
00:57:21pas tous les Israéliens,
00:57:23mais d'une partie de la population
00:57:25en direction de Benjamin Netanyahou.
00:57:27Il y a une pression également internationale.
00:57:29Je vous propose d'écouter Joe Biden ce soir.
00:57:33Envisagez-vous de présenter un plan
00:57:35pour la libération des otages aux deux parties,
00:57:37cette semaine ?
00:57:39Nous en sommes très proches.
00:57:41Qu'est-ce qui vous fait penser que cette opération
00:57:43sera couronnée de succès alors que les autres
00:57:45ne l'ont pas été ?
00:57:47L'espoir est éternel.
00:57:49Monsieur le Président, pensez-vous qu'il est temps
00:57:51pour le Premier ministre Netanyahou d'en faire plus
00:57:53sur cette question ? Pensez-vous qu'il en fait assez ?
00:57:55Non.
00:57:57Quelle est votre réaction face aux manifestations
00:57:59en Israël ?
00:58:01Je vais me renseigner en entrant
00:58:03et je vous en parlerai ensuite.
00:58:09Avez-vous un message
00:58:11pour les familles des otages, monsieur ?
00:58:13Oui, j'ai parlé à l'otage américain,
00:58:15j'ai parlé à ses parents,
00:58:17et nous n'abandonnons pas. Nous allons continuer
00:58:19à faire tout ce qui est en notre pouvoir.
00:58:21Je vous remercie.
00:58:23Sabrina Belhassen,
00:58:25il est à la pression
00:58:27des Etats-Unis. Il y a ces manifestations
00:58:29et on l'a vu à l'instant quasi quotidienne
00:58:31dans les grandes villes israéliennes,
00:58:33des blocages de routes, des grèves,
00:58:35donc multiplication de déclarations
00:58:37appelant au départ de Benjamin Netanyahou.
00:58:39Il est de plus en plus isolé en Israël ?
00:58:41D'abord, il faut dire que
00:58:43Biden aussi a échoué puisqu'il a échoué
00:58:45à libérer Hirsch Goldberg,
00:58:47le garçon de 23 ans qui a été
00:58:49amputé de son bras lors
00:58:51du festival de Nova.
00:58:53Puis il a survécu pendant
00:58:5511 mois. Alors dire que Israël
00:58:57a échoué, c'est les Etats-Unis
00:58:59qui ont un
00:59:01power.
00:59:03Ce n'est pas Israël.
00:59:05C'est les Etats-Unis qui doivent faire pression
00:59:07sur le Hamas et sur le Qatar.
00:59:09Alors, ce que vous voyez en Israël
00:59:11aussi,
00:59:13et je veux le dire et redire,
00:59:15ce qu'il sent dans les rues,
00:59:17c'est
00:59:19tous les citoyens
00:59:21sans appartenance politique,
00:59:23ceux que vous interviewez, il faut interviewer
00:59:25les deux côtés. Il y a la minorité
00:59:27bruyante et extrémiste
00:59:29qui prennent
00:59:31au vote.
00:59:33Ça n'a aucun rapport maintenant
00:59:35par rapport à la libération
00:59:37des otages. Maintenant, il faut être
00:59:39en focus pour libérer
00:59:41les otages. Le problème, c'est
00:59:43qu'en face de nous, il y a un groupe terroriste.
00:59:45Les Américains sont les premiers
00:59:47à savoir qu'on ne négocie
00:59:49pas avec des terroristes. Mais là,
00:59:51nous, on veut tout faire
00:59:53pour libérer nos otages
00:59:55même si on sait qu'on est en face
00:59:57d'un groupe de barbares
00:59:59à qui ni le Qatar,
01:00:01ni l'Égypte, ni personne
01:00:03ne peut influencer.
01:00:05Je suis sûre que si le Qatar
01:00:07l'aurait voulu vraiment,
01:00:09les otages seraient depuis
01:00:11longtemps libérés.
01:00:13Mais là, il y a un complexe
01:00:15d'intérêt et on ne
01:00:17peut pas tout mettre sur le dos
01:00:19de Netanyahou. Je veux préciser
01:00:21que Netanyahou est
01:00:23je ne veux pas dire coupable
01:00:25mais il est responsable
01:00:27autant que chef
01:00:29d'Israël. Mais on ne peut pas
01:00:31dire que c'est
01:00:33justement
01:00:35seulement parce que lui, il ne veut pas.
01:00:37C'est le Hamas.
01:00:39Si le Hamas veut libérer
01:00:41les otages, il les libère.
01:00:43Mais le Hamas ne veut pas
01:00:45libérer les otages. Sinon,
01:00:47c'est qu'à partir du moment où les
01:00:49otages ne seront plus dans ses mains,
01:00:51c'est sa fin. Il le sait.
01:00:53Merci beaucoup.
01:00:55Et de votre part, Netanyahou,
01:00:57d'après ce que je crois,
01:00:59il sait que s'il signe sur les accords,
01:01:01il est en devoir par rapport
01:01:03aux Etats-Unis et il ne pourra pas
01:01:05faire ce qu'il faut faire.
01:01:07Ça veut dire anéantir
01:01:09le Hamas et Sinua. Et je vous dis
01:01:11que ces 500 000
01:01:13personnes qui sont dans les rues
01:01:15veulent
01:01:17que le Hamas n'existe
01:01:19plus. Ni le Hamas, ni le Sinua.
01:01:21Mais nous, en Israël,
01:01:23autant qu'israéliens, autant que juifs,
01:01:25notre culture, c'est
01:01:27célébrer la vie,
01:01:29pas la mort. Et notre première
01:01:31priorité, c'est de
01:01:33ramener les otages
01:01:35vivants. Et malheureusement,
01:01:37nous savons qu'il y a une grande partie
01:01:39d'entre eux qui est morte.
01:01:41Et les amener ici
01:01:43à un enterrement correct.
01:01:45Merci beaucoup d'être intervenu
01:01:47sur notre antenne. On comprend bien
01:01:49que, et je fais régir le plateau
01:01:51désormais, Jean-Christophe Gallien, je vous ai
01:01:53vus et écouté très attentivement ce que disait
01:01:55Mme Belhassen. La vérité, c'est que
01:01:57vous pouvez éradiquer tous les terroristes
01:01:59du monde. Israël n'aura jamais gagné
01:02:01cette guerre tant que les otages ne seront pas libérés.
01:02:03C'est ça ce que nous dit Mme Belhassen en substance.
01:02:05C'est un peu ce qu'on peut
01:02:07croire au départ. Et puis après, derrière, il y a une sorte
01:02:09de boucle qui fait qu'on a le sentiment
01:02:11aussi, finalement, qu'il faut en finir
01:02:13avec le Hamas.
01:02:15Et que le Hamas, malgré tout...
01:02:17C'est tout le problème de cette guerre.
01:02:19Là où c'est très important, elle souligne
01:02:21la responsabilité de Benjamin Netanyahou
01:02:23mais pas sa culpabilité.
01:02:25Ce qui est quand même un point essentiel.
01:02:27Le deuxième point, elle souligne aussi
01:02:29la responsabilité d'un certain nombre de partenaires
01:02:31moyen-orientaux, notamment le Qatar.
01:02:33Elle souligne la difficulté, même
01:02:35pour les Etats-Unis, qui sont pourtant une puissance
01:02:37évidemment globale, il y en a deux,
01:02:39de ne pas arriver au bout de ce qu'elle veut faire.
01:02:41Et surtout,
01:02:43ce qu'il faut regarder dans cette affaire, c'est que
01:02:45ces otages étaient tout proches d'être libérés.
01:02:47Trois d'entre eux.
01:02:49Ils ont été assassinés, froidement.
01:02:51Donc, il y a très peu d'options.
01:02:53Il y a très peu d'options. Ceux qui croient
01:02:55en un accord
01:02:57qui soit durable,
01:02:59qui permette à tout le monde de trouver une solution,
01:03:01ne comprennent pas que ni le Hamas...
01:03:03Alors là, le Hamas, c'est certain, n'a aucun intérêt à l'accord.
01:03:05Et certains, effectivement...
01:03:07C'est la critique qu'on peut faire à Benjamin Netanyahou
01:03:09sur le terrain interne en Israël.
01:03:11Il soupçonne qu'il n'a pas
01:03:13trop d'intérêt, en tout cas dans les prochaines
01:03:15semaines. Et qu'on attend aussi une élection aux Etats-Unis
01:03:17qui pourrait en grande partie changer la donne
01:03:19dans la manière d'aborder cette question.
01:03:21Donc, on est dans quelque chose
01:03:23qui nous concerne aussi. On a encore des otages.
01:03:25Et notre diplomatie travaille quand même
01:03:27aussi dans l'affaire. Et c'est une
01:03:29situation qui ne peut pas être regardée
01:03:31depuis la rue en disant qu'il faut en finir
01:03:33avec ce conflit. Ça ne peut pas exister du jour au lendemain.
01:03:35Il y a en ce moment des négociations sur les otages
01:03:37qui continuent, puisque le chef du Morsad
01:03:39est à Doha ce soir. Et vous le disiez,
01:03:41il y a deux otages
01:03:43franco-israéliens qui sont
01:03:45encore détenus
01:03:47par les terroristes du Hamas
01:03:49et qui le sont depuis le 7 octobre,
01:03:51offerts et au HAD,
01:03:53632ème jour de détention
01:03:55pour ces
01:03:57deux hommes. Peut-être...
01:03:59Jean-Philippe, David.
01:04:01Discuter avec le Hamas,
01:04:03est-ce possible ? Puisque ce sont
01:04:05des gens qui ne respectent strictement
01:04:07rien. Non, mais la question, Philippe,
01:04:09ce n'est pas de savoir si on peut
01:04:11discuter avec le Hamas, c'est de savoir si on peut
01:04:13cumuler deux stratégies, à savoir
01:04:15celle d'afficher cette volonté
01:04:17d'éradiquer le Hamas
01:04:19et en même temps afficher également la volonté
01:04:21de libérer les otages. Il y a l'impression que c'est
01:04:23quasiment antinomique en fait.
01:04:25C'est très compliqué, mais il y a le poids de l'opinion publique
01:04:27et il y a le poids de la politique, parce que je tiens à rappeler une chose,
01:04:29Israël est la seule démocratie de la région
01:04:31au Moyen-Orient. Mais quand Biden ce soir
01:04:33à un nouveau Benjamin Netanyahou,
01:04:35il lui met la pression, il souhaite quoi ?
01:04:37C'est uniquement électoraliste.
01:04:39Excusez-moi, Joe Biden
01:04:41qui dit cette phrase, sortie d'on ne sait où,
01:04:43l'espoir est éternel.
01:04:45Je me garderais bien
01:04:47de prendre les propos
01:04:49de Joe Biden pour argent comptant
01:04:51vu l'état liquide de son esprit.
01:04:53Parce que là, l'espoir est éternel.
01:04:55On va quand même respecter la personne
01:04:57du président des Etats-Unis.
01:04:59L'espoir est éternel, ça ne veut rien dire.
01:05:01C'est la question du journaliste, ça ne veut strictement rien dire.
01:05:03C'est un petit peu impensif, on est d'accord.
01:05:05Il dit juste avant
01:05:07qu'il a bon espoir.
01:05:09Justement.
01:05:11Merci en tout cas à tous les 300%
01:05:13Politique va se poursuivre dans un instant.
01:05:15Merci Magali, merci Philippe,
01:05:17merci Jean-Christophe.
01:05:19On se retrouve donc dans un instant,
01:05:21on va revenir à la politique pure et dure.
01:05:23Cinq nouveaux invités vont nous rejoindre,
01:05:25on va se poser la question du suspense
01:05:27autour du Premier ministre qui nous tient en haleine.
01:05:29C'est ça le problème depuis 48 jours.
01:05:31Imaginez tout le monde, dans quel état je me trouve.
01:05:33On n'a toujours pas de Premier ministre ce soir.
01:05:35On va voir, peut-être qu'après la pub, on aura un Premier ministre.
01:05:37Allô l'Elysée !
01:05:39Et puis on va revenir, Olivier,
01:05:41sur ces gros faits de société.
01:05:43Certains voudront les appeler des faits divers
01:05:45qui pullulent en cette rentrée.
01:05:47La mort de ce gendarme,
01:05:49l'hommage rendu, cette petite
01:05:51camélia dont on a appris la mort
01:05:53ces dernières heures. Et puis on va vous parler également de ce procès
01:05:55hors normes incroyable, ce septuagénaire
01:05:57qui aurait
01:05:59soumis chimiquement son épouse
01:06:01pour la contrainte pendant dix ans
01:06:03à des dizaines et des dizaines de viols.
01:06:05Une histoire absolument sordide
01:06:07dont on vous donnera les détails dans quelques instants.
01:06:09A tout de suite pour 100% Politique.
01:06:15Nous sommes de retour sur le plateau de 100% Politique.
01:06:17Merci aux téléspectateurs
01:06:19qui nous rejoignent en direct sur CNews.
01:06:21Un tout nouveau plateau avec
01:06:23Alexandra Avralisin.
01:06:25Avrilisin, pardonnez-moi
01:06:27cher maître, avocate pénaliste.
01:06:29Merci beaucoup d'être sur le plateau.
01:06:31Jean-Sébastien Fergeult, avocate.
01:06:33C'est un plaisir de vous retrouver également, directeur d'Atlantico.
01:06:35Philippe Guibert, de l'autre côté de la table.
01:06:37Ancien directeur du service d'information du gouvernement.
01:06:39Rudy Manat, porte-parole Alliance Police.
01:06:41Merci d'être là. Merci à Arnaud Benedetti
01:06:43également, politologue,
01:06:45de nous accompagner ce soir.
01:06:47Plein d'actus à traiter ensemble. Et bien sûr, cette question
01:06:49du suspense qui ira à Matignon.
01:06:51Personne n'a la réponse peut-être à part
01:06:53Emmanuel Macron ce soir.
01:06:55Arnaud a une réponse.
01:06:57Sébastien a une réponse. Personne n'a une réponse.
01:06:59Philippe a une réponse.
01:07:01Des réponses négatives.
01:07:03C'est bien. Ça fait 48 jours que ça dure.
01:07:05On a le décompte.
01:07:0748e jour sans un nouveau Premier ministre.
01:07:09Mais le Président, comme il l'a dit, continue
01:07:11le travail. Il continue à bosser.
01:07:13Ce qui est sûr, c'est qu'on a la liste
01:07:15de ceux qui sont venus aujourd'hui.
01:07:17J'aime bien la photo qu'on a choisie. J'avais pas fait attention.
01:07:19On l'a choisie sans vous la semaine dernière.
01:07:21Qui est venu
01:07:23aujourd'hui, les visiteurs du jour ? Il y a Xavier Bertrand.
01:07:25Des indiscrétions
01:07:27sur ce qui s'est dit ou pas
01:07:29les uns les autres.
01:07:31C'est pas bon signe.
01:07:33Bernard Cazeneuve.
01:07:35C'est la première fois qu'il était en contact direct
01:07:37avec le chef de l'État. Ça, c'est vrai.
01:07:39Merci de votre soutien
01:07:41et de vos informations.
01:07:45François Hollande.
01:07:47Il revient. C'est le retour d'un...
01:07:49Il l'a vu il y a quelques jours, François Hollande.
01:07:51Non ? T'es pas déjà...
01:07:53Non, il l'avait pas vu.
01:07:55François Hollande, pardonnez-moi,
01:07:57il s'était plaint la semaine dernière
01:07:59d'avoir été appelé par le chef de l'État.
01:08:01Nicolas Sarkozy,
01:08:03qui a pris la parole ce lundi.
01:08:05Il est venu déjeuner.
01:08:07Xavier Bertrand, candidat, sérieux ou pas ?
01:08:09Peut-être pas pour un poste de Premier ministre.
01:08:11Pourquoi ? On dit à l'économie.
01:08:13Non ? Économie.
01:08:15C'est pas sérieux pour un poste de Premier ministre ?
01:08:17Je dis pas ça.
01:08:19Un poulet aussi, c'est un peu ce que vous avez dit, Olivier.
01:08:21En tout cas, il y a un nom.
01:08:23Il voulait dire que ce n'était pas lui qui tenait la corde.
01:08:25Déjà, vous aurez remarqué qu'il n'y a pas une seule femme
01:08:27qui a été reçue aujourd'hui à l'Élysée.
01:08:29C'est à noter.
01:08:31Et le seul
01:08:33qui tient la corde, finalement,
01:08:35ce soir, lui, n'a pas été reçu.
01:08:37C'est un homme que beaucoup ont découvert...
01:08:39François Bayrou, il tient pas la corde.
01:08:41Non, mais ça, c'est les proches de la majorité
01:08:43qui ont été reçus également en fin de journée par le chef de l'État.
01:08:45François Bayrou, Gabriel Attal également.
01:08:47Mais il y a un nom, en effet, qui circule.
01:08:49C'est celui de Thierry Baudet. Qui est Thierry Baudet ?
01:08:51C'est une question qu'on s'est posée. Heureusement, Dieu a inventé l'Internet.
01:08:53Et nous sommes allés
01:08:55un petit peu nous enquérir
01:08:57de M. Baudet,
01:08:59qui est le président du CESE, qui est quand même la troisième chambre
01:09:01de notre pays, ancien président
01:09:03de la Fédération de la Mutualité Française, ancien président
01:09:05du groupe Mutuel Général Education Nationale,
01:09:07instituteur de formation. Un nom qui est monté
01:09:09très vite aujourd'hui à Philippe Guibert.
01:09:11Et ce que vous nous disiez en off, c'est que, bon,
01:09:13finalement, ça pourrait faire chier de cette affaire également.
01:09:15Oui, mais au-delà des rumeurs,
01:09:17parce qu'on a tellement eu de rumeurs,
01:09:19de contre-rumeurs, de contre-contre-rumeurs
01:09:21depuis trois, quatre jours,
01:09:23qu'on va rester prudents.
01:09:25Mais au-delà de ça, à travers Thierry Baudet,
01:09:27ça serait un choix de la part
01:09:29d'Emmanuel Macron très particulier.
01:09:31Par rapport aux autres hypothèses
01:09:33qui sont évoquées, que ce soit celle de
01:09:35Cazeneuve ou que ce soit celle de Bertrand
01:09:37ou Xavier Bertrand.
01:09:39Ce n'est pas une personnalité politique. Ce qui ne veut pas dire
01:09:41qu'il n'y a pas de qualité. Ce n'est pas mon propos.
01:09:43Mais ce n'est pas une personnalité politique.
01:09:45Peut-être qu'on est à la recherche aujourd'hui d'une personnalité non politique.
01:09:47Oui, mais moi, je ne crois pas.
01:09:49Je ne crois pas, Olivier, parce qu'il faut...
01:09:51Le problème est parlementaire.
01:09:53Et donc, il faut un Premier ministre,
01:09:55quel qu'il soit, à la limite.
01:09:57Mais qui arrive à trouver un soutien minimum
01:09:59pour éviter une censure.
01:10:01C'est ça tout l'enjeu. C'est ça le décharge.
01:10:03Ça fait plus de 48 jours
01:10:05qu'on est en train de chercher.
01:10:07Visiblement, il n'y a pas la solution.
01:10:09Mais pourquoi ne pas se tourner
01:10:11vers une solution non politique ? Arnaud.
01:10:13Pourquoi ? C'est crédible ou c'est pas crédible ?
01:10:15Je partage ce que Philippe Guybert
01:10:17dit. Parce que, si vous voulez, on va être dans une situation
01:10:19où le Parlement va jouer un rôle capital.
01:10:21Clairement, puisque l'Assemblée nationale est ce qu'elle est.
01:10:23Et qu'il faut quand même plutôt avoir un profil
01:10:25politique, si on veut essayer
01:10:27de bâtir des combinaisons et des coalitions.
01:10:29Monsieur Baudet, c'est non.
01:10:31Monsieur Baudet, il n'est pas parlementaire. Il n'a pas l'expérience de parlementaire.
01:10:33Il n'a pas l'expérience, j'allais dire,
01:10:35politique, y compris d'élu local.
01:10:37Donc, il vaut mieux,
01:10:39compte tenu, encore une fois, de la configuration qui est celle
01:10:41de l'Assemblée nationale, d'avoir quelqu'un qui connaisse un peu
01:10:43le Parlement. Déjà, ça c'est un premier point.
01:10:45Deuxième point, moi je pense que ça signifie
01:10:47surtout cette idée
01:10:49de Thierry Baudet. Finalement,
01:10:51c'est une idée qui conviendrait
01:10:53au Président de la République, parce que ça
01:10:55permettrait récemment au Président de la République
01:10:57de continuer à garder
01:10:59la main, d'une certaine manière. Alors que
01:11:01s'il nomme M. Cazeneuve ou s'il nomme
01:11:03M. Bertrand, il va quand même nommer des
01:11:05voix lourdes politiques qui vont quand même, avec leur capital
01:11:07politique et leur capital d'autorité,
01:11:09le contraindre, d'une certaine façon,
01:11:11à partager le pouvoir.
01:11:13– Vous êtes en train de dire qu'Emmanuel Macron pourrait nommer
01:11:15quelqu'un… – Thierry Baudet, c'est la non-cohabitation.
01:11:17– Emmanuel Macron
01:11:19chercherait à nommer quelqu'un qui ne pourrait pas
01:11:21gouverner ?
01:11:23C'est ça, un Premier ministre qui ne pourrait pas gouverner ?
01:11:25– Probablement quelqu'un qui ne
01:11:27détricoterait pas totalement ce qui
01:11:29a été le macronisme jusqu'ici.
01:11:31– Est-ce que ce profil existe, Jean-Sébastien ?
01:11:33– C'est là où, précisément,
01:11:35vous disiez qu'on dit des gens qui ont été reçus par le Président de la République.
01:11:37Il semble qu'un certain nombre d'entre eux,
01:11:39François Hollande, Gérard Larcher, le Président du Sénat,
01:11:41Nicolas Sarkozy, lui aient dit
01:11:43nommer une personnalité politique.
01:11:45Nous sommes dans une phase extrêmement politique.
01:11:47C'est une illusion de penser que
01:11:49une personnalité technique puisse répondre
01:11:51à cette équation-là. Et Arnaud Bénédicte
01:11:53le soulignait, c'est le Parlement qui compte.
01:11:55C'est à l'Assemblée nationale qu'il va falloir une majorité.
01:11:57On le sait, la Ve République est un régime
01:11:59présidentiel quand on est en période
01:12:01de majorité absolue, et plutôt
01:12:03un régime parlementaire quand on est soit
01:12:05en cohabitation, soit quand il n'y a pas de majorité.
01:12:07Donc ne pas choisir quelqu'un
01:12:09issu du Parlement est déjà extrêmement étrange.
01:12:11Et moi, ce que je trouve plus inquiétant
01:12:13encore, dans ce qu'on a entendu dire aujourd'hui,
01:12:15mais là aussi, Philippe le disait, il y a des rumeurs, des contre-rumeurs,
01:12:17donc restons prudents, c'était qu'Emmanuel Macron
01:12:19aurait aussi choisi le directeur
01:12:21de cabinet de Thierry Godet.
01:12:23– C'est extrêmement révélateur que c'est effuité.
01:12:25– Ce qui veut dire qu'il n'a aucune marge de manœuvre.
01:12:27Et il ne me semble pas que ce qu'il soit ressorti…
01:12:29– Mais qu'est-ce qu'il fout ?
01:12:31– Pardonnez-moi.
01:12:33– Mais les fois d'avant, il y avait quand même une majorité,
01:12:35soit absolue, soit une majorité déroulée.
01:12:37La légitimité d'Emmanuel Macron à choisir
01:12:39celui qui serait le directeur de cabinet
01:12:41de son premier ministre est nulle.
01:12:43– Vous dites que ça fait pshit, il y a deux médias qui disent
01:12:45qu'il a donné son accord jeudi dernier,
01:12:47le deal a été fait, etc.
01:12:49– On a dit que ça serait potentiel.
01:12:51– On ne sait plus ce qu'il a fait, Chip.
01:12:53– Ils peuvent très bien avoir…
01:12:55– C'est un homme qui s'opposait à la loi d'immigration également.
01:12:57– Ils peuvent très bien avoir un accord implicite
01:12:59entre l'un et l'autre.
01:13:01Mais après, l'accord implicite entre le président de la République
01:13:03et éventuellement M. Baudet,
01:13:05il est conditionné par la façon
01:13:07dont les députés vont finalement réagir
01:13:09par rapport à cet accord,
01:13:11et notamment les principaux groupes.
01:13:13Parce que le problème, que ce soit Baudet ou un autre,
01:13:15il faut qu'il arrive à construire une majorité.
01:13:17Donc construire une majorité, ça nécessite
01:13:19à un moment donné que lui-même rentre dans l'arène
01:13:21pour construire cette majorité.
01:13:23– On va aller au cours.
01:13:25– Il n'y a pas de majorité.
01:13:27– Il n'y a pas de majorité qui permet de vanter
01:13:29une motion de censure.
01:13:31– Ne vous inquiétez pas, on va lui construire pour lui.
01:13:33– J'ajoute juste un point.
01:13:35Ce qui se joue derrière, c'est la conception
01:13:37que Macron se fait des institutions.
01:13:39C'est-à-dire que depuis 2017,
01:13:41il a eu beaucoup de mal à nommer des personnalités
01:13:43vraiment politiques à Matignon.
01:13:45Et à chaque fois que le Premier ministre
01:13:47prend du poids politique, il se fâche avec ce Premier ministre.
01:13:49Édouard Philippe à la fin du Covid,
01:13:51ou à la fin de l'année 2020,
01:13:53et même Gabriel Attal,
01:13:55avant même la dissolution.
01:13:57– Même Élisabeth Borne.
01:13:59– Et même Élisabeth Borne, à certains moments,
01:14:01tu as tout à fait raison.
01:14:03– Pas avec Jean Castex.
01:14:05– Pas avec Jean Castex.
01:14:07Et donc la difficulté d'Emmanuel Macron,
01:14:09c'est qu'il a centralisé énormément le pouvoir
01:14:11avec son secrétaire général pendant 7 ans,
01:14:13sans discontinuer.
01:14:15– Je le disais Jean-Michel Blanquer
01:14:17il y a quelques jours également,
01:14:19qui est assez édifiant.
01:14:21Il perd une bonne partie du pouvoir
01:14:23qui sera transféré à Matignon et à l'Assemblée.
01:14:25– Lucie Castex.
01:14:27Lucie Castex, toujours candidate à Matignon
01:14:29au nom du NFP.
01:14:31Selon elle, Emmanuel Macron garde le même objectif,
01:14:33poursuivre la politique qu'il mène depuis 7 ans.
01:14:35– C'est vraiment pas une question de personne.
01:14:37Encore une fois, c'est une question de mandat.
01:14:39Aujourd'hui, il se trouve que c'est le nouveau Fonds Populaire
01:14:41qui a donné un mandat à une personne
01:14:43pour porter les couleurs
01:14:45et le contenu du programme.
01:14:47Donc c'est pas une question de personne.
01:14:49On l'a dit clairement,
01:14:51on pense qu'à ce stade,
01:14:53ce que souhaite le président Emmanuel Macron
01:14:55c'est que sa politique mise en oeuvre depuis 7 ans
01:14:57soit poursuivre.
01:14:59Et en l'occurrence, on considère que quand même
01:15:01pour l'éducation, c'est un échec.
01:15:03On n'a qu'à le voir aujourd'hui.
01:15:05La ministre des missionnaires, ce matin,
01:15:07intervient chez un de vos collègues pour dire
01:15:09qu'une partie des professeurs ont été formés seulement,
01:15:11qu'il y a quand même des endroits où
01:15:13il manque toujours des professeurs.
01:15:15Elle a évidemment minimisé la situation
01:15:17à l'instant de bonne condition.
01:15:19Donc il faut faire changer ça.
01:15:21Sauf que l'impression,
01:15:23Jean-Sébastien Ferjou,
01:15:25c'est que pour le président de la République,
01:15:27c'est tout sauf le NFP.
01:15:29Probablement pour une majorité des députés.
01:15:31Il y a deux tiers des députés
01:15:33qui ne veulent pas d'une coalition.
01:15:35Les chefs de groupe en ont exprimé
01:15:37qu'ils ne veulent pas d'une coalition
01:15:39dans laquelle il y aurait à l'EFI
01:15:41ou même tout simplement du NFP.
01:15:43Ce que je trouve étonnant,
01:15:45ce n'est pas exactement où il en est,
01:15:47c'est tous les groupes politiques.
01:15:49Quand on entend ces gens qui disent
01:15:51qu'il faut avoir un virage à gauche
01:15:53ou prétendre à une forme de radicalité,
01:15:55changer la vie,
01:15:57nous ne sommes pas dans une configuration
01:15:59où les Français ont voté pour un Parlement
01:16:01qui permet un changement radical.
01:16:03Les prétentions à la pureté idéologique
01:16:05sont absurdes.
01:16:07Deux mois après les législatives,
01:16:09les partis ne se sont pas parlé.
01:16:11Ils ont écrit des lettres,
01:16:13mais ils n'ont pas dit qui s'est mis autour d'une table.
01:16:15Ce matin, j'entendais Olivier Faure
01:16:17qui disait dans une interview
01:16:19qu'il voulait abroger la réforme des retraites.
01:16:21Pour voir le financement, on verra après.
01:16:23S'il y a une majorité,
01:16:25il y aurait une majorité pour abroger
01:16:27la réforme des retraites,
01:16:29mais il faudrait aussi des solutions de financement.
01:16:31Avec qui a-t-il négocié des solutions de financement ?
01:16:33Avec quel autre groupe hors NFP a-t-il négocié ça ?
01:16:35Ces partis sont irresponsables.
01:16:37Dans un régime qui redevient parlementaire,
01:16:39les partis ont un rôle.
01:16:41C'est une démocratie représentative
01:16:43sans corps intermédiaire et sans parti
01:16:45qu'ils se mettent au boulot.
01:16:47L'EPS a parlé au Verre et au PC.
01:16:49Oui, mais ils n'ont pas de majorité.
01:16:51Ils peuvent retourner en CE1
01:16:53et prendre des cours d'arithmétique,
01:16:55mais il n'y a pas de majorité.
01:16:57Les Républicains ont dit que c'était
01:16:59leur chantier législatif et rien d'autre.
01:17:01Je confirme ce que tu dis.
01:17:03Il y a une immaturité politique
01:17:05et parlementaire
01:17:07chez nos partis politiques
01:17:09qui est invraisemblable.
01:17:11A gauche, c'est encore pire.
01:17:13C'est eux qui ont toujours promu
01:17:15le régime parlementaire, les coalitions,
01:17:17la proportionnelle, etc.
01:17:19Ils se sont comportés exactement à l'inverse.
01:17:21Là, on est en train de rater
01:17:23une occasion de monter un régime parlementaire
01:17:25avec des coalitions qui n'auraient
01:17:27aucune occasion historique.
01:17:29M. Cazeneuve a été enfin reçu.
01:17:31Pourquoi il n'a plus
01:17:33tout à fait le bon profil ?
01:17:35Ou au contraire,
01:17:37est-ce qu'il a toujours le bon profil ?
01:17:39À l'heure où l'on parle, l'hypothèse Cazeneuve
01:17:41n'est pas, me semble-t-il,
01:17:43totalement écartée, en l'occurrence.
01:17:45D'ailleurs, si on ne parlait pas de M. Baudet ce soir,
01:17:47c'est lui qui est en pôle.
01:17:49La carte Cazeneuve,
01:17:51ça serait une carte qui aurait
01:17:53pour objectif, d'une certaine manière,
01:17:55d'essayer de casser la logique de bloc
01:17:57du Nouveau Front Populaire.
01:17:59En d'autres termes, de ramener des députés
01:18:01socialistes pour essayer
01:18:03de construire un début de coalition
01:18:05avec une partie de l'aile gauche.
01:18:07– Est-ce qu'on sait s'il y a une grande partie
01:18:09d'ailleurs des socialistes qui suivraient
01:18:11Bernard Cazeneuve ?
01:18:13– C'est très difficile de le dire aujourd'hui.
01:18:15On peut considérer qu'il peut y avoir
01:18:17en tout cas un certain nombre de députés socialistes
01:18:19qui soient, je veux dire, plutôt sur une ligne
01:18:21en tout cas compatible
01:18:23avec celle de Cazeneuve.
01:18:25– Ceux qui sont sur cette ligne-là,
01:18:27on l'a vu à Bloine, ne sont pas parlementaires.
01:18:29– Non, ça je suis d'accord.
01:18:31– Les parlementaires socialistes
01:18:33savent qu'ils vont avoir besoin
01:18:35des voix de LFI s'il y a une dissolution.
01:18:37– Je pense que c'est plus compliqué que ça.
01:18:39– Non mais c'est une contrainte très forte
01:18:41parce qu'ils savent très bien qu'en effet ils ont été élus
01:18:43pour un grand nombre d'entre eux avec les voix de LFI
01:18:45et ça c'est quand même capital dans leurs calculs.
01:18:47Ensuite, si vous voulez, le problème c'est que
01:18:49est-ce que le Président de la République
01:18:51est prêt à faire des concessions
01:18:53à un Premier ministre comme M. Cazeneuve ?
01:18:55Encore une fois, M. Cazeneuve,
01:18:57s'il devient Premier ministre, ça sera un Premier ministre
01:18:59qui sera dans une logique
01:19:01d'exercice du pouvoir
01:19:03et le Président de la République devra,
01:19:05d'une certaine manière, quelque part
01:19:07accepter une forme de cohabitation.
01:19:09– Est-ce que M. Cazeneuve arrive ?
01:19:11M. Cazeneuve arrive, admettons, au pouvoir.
01:19:15Premier ministre, il abroge la loi sur la retraite ?
01:19:19– Non, il faut une majorité, Olivier.
01:19:21Il faut une majorité, il faut que ce soit voté par une loi.
01:19:23On ne peut pas défaire une loi
01:19:25sans qu'on en manque par une loi.
01:19:27– Il peut négocier, il peut décider.
01:19:29– Non, il faudrait que ce soit
01:19:31une loi spécifique faisant
01:19:33une autre réforme des retraites,
01:19:35parce que ça ne pourrait même pas être d'origine parlementaire
01:19:37parce que le Parlement, en vertu de l'article 40
01:19:39de la Constitution, ne peut pas
01:19:41alourdir des dépenses.
01:19:43Abroger la réforme des retraites,
01:19:45de facto, ça revient à alourdir les dépenses.
01:19:47– Mais c'est un point qui peut être tout à fait négocié.
01:19:49Justement, c'est ça l'enjeu pour un nouveau Premier ministre.
01:19:51Et Cazeneuve est quand même
01:19:53le mieux placé pour trouver un compromis sur ce sujet.
01:19:55– Il va falloir surtout faire du neuf
01:19:57avec du vieux, si je peux me permettre.
01:19:59Mais bon, Mathilde Pannot promet une chose.
01:20:01– Et en quoi du vieux ? C'est embêtant.
01:20:03– Non, mais on parle de renouveau.
01:20:05Les Français ont demandé quelque chose de neuf,
01:20:07si j'ai bien compris, non ?
01:20:09Vous croyez que les Français sont allés
01:20:11voter trois fois pour revoir Bernard Cazeneuve
01:20:13à Matignon ? Vous connaissez ça franchement ?
01:20:15– Les Français ont juste dit au deuxième tour non au RN.
01:20:17Ils n'ont rien dit d'autre.
01:20:19– D'accord. En tout cas, Mathilde Pannot,
01:20:21elle a dit qu'elle censurerait avec son groupe LFI
01:20:23un gouvernement mené par Bernard Cazeneuve.
01:20:25Écoutez-le.
01:20:27– Monsieur Cazeneuve
01:20:29n'a pas participé au Nouveau Front Populaire.
01:20:31Il est opposé au programme
01:20:33du Nouveau Front Populaire. Et vous n'avez
01:20:35qu'à voir ce que ont dit vos collègues
01:20:37et révélé vos collègues de l'Humanité
01:20:39qui expliquent que si Emmanuel Macron
01:20:41n'a pas nommé Lucie Castex
01:20:43qui reste notre candidate pour Matignon,
01:20:45c'est parce qu'il ne voulait pas qu'elle fasse le SMIC
01:20:47à 1600 euros, qu'elle abroge la réforme
01:20:49de la retraite à 64 ans,
01:20:51et encore, motion spéciale pour aujourd'hui
01:20:53qu'elle fasse l'école réellement gratuite.
01:20:55Donc c'est un problème de programme.
01:20:57Monsieur Cazeneuve ne portera pas
01:20:59notre programme et je vous le réannonce
01:21:01ici, nous censurons tout autre
01:21:03gouvernement qui ne serait pas mené
01:21:05par Lucie Castex.
01:21:07– Ajoutez-y une proposition
01:21:09de destitution et puis vous avez la recette
01:21:11LFI, oui Jean-Sébastien ?
01:21:13– Non mais c'est fort à la moue.
01:21:15Ça n'a juste pas de sens. Ils ont bien le droit de dire
01:21:17de faire tout ce qu'ils veulent.
01:21:19– Le sens c'est de pousser
01:21:21Mélenchon à la présidentielle.
01:21:23– Il y a un pays à gouverner
01:21:25avant la prochaine présidentielle
01:21:27que, accessoirement,
01:21:29avec de gros guillemets,
01:21:31parce que là, le choix qui a été fait
01:21:33par le gouvernement c'est de reproduire le budget à l'identique
01:21:35mais c'est une illusion absolue. Il y a une procédure budgétaire
01:21:37qui a été engagée par Bruxelles contre la France
01:21:39et de toute façon, vu que les dépenses
01:21:41fiscales rentrent moins,
01:21:43les recettes fiscales rentrent moins
01:21:45que prévues, que l'État par ailleurs a plus dépensé
01:21:47que les collectivités territoriales ont plus dépensé
01:21:49on ne peut pas juste refaire le même budget
01:21:51que l'année dernière. C'est une illusion politique.
01:21:53Donc il faudra des décisions politiques.
01:21:55Alors le NFP ou LFI peut décider
01:21:57qu'ils s'excluent par principe du pouvoir
01:21:59mais qu'ils n'empêchent pas les autres
01:22:01d'essayer de trouver des solutions.
01:22:03Et des solutions modèles, encore une fois,
01:22:05c'est une grande immaturité politique
01:22:07que de prétendre à la radicalité
01:22:09quand il n'y a pas de majorité. Les Français ont dit
01:22:11qu'ils ne voulaient pas ou n'ont pas confié de majorité
01:22:13– Je ne vais pas me faire l'avocat du diable
01:22:15en l'occurrence, mais on peut
01:22:17comprendre la logique finalement
01:22:19de la France insoumise qui considère
01:22:21qu'il y a eu un bloc qui est parti aux élections
01:22:23avec un programme, le Nouveau Front Populaire
01:22:25et qu'en la matière
01:22:27ceux qui sortiraient du Nouveau Front Populaire
01:22:29finalement trahiraient leurs engagements.
01:22:31Et c'est bien le problème d'ailleurs des députés socialistes
01:22:33parce que beaucoup de députés socialistes en effet
01:22:35considèrent qu'ils n'ont pas mandat de leurs électeurs
01:22:37pour entrer en voie de coalition et en voie
01:22:39même de cohabitation presque avec
01:22:41le président de la République, enfin de coalition
01:22:43plutôt. Donc c'est ça qui bloque
01:22:45aujourd'hui vraisemblablement toute possibilité
01:22:47– Mais Arnaud, dans ce cas-là, il faut aller au bout de la logique
01:22:49dans ce cas-là, s'ils prétendent à la pureté
01:22:51ils s'excluent carrément, ils se mettent
01:22:53en retrait de la vie politique, ils n'empêchent pas les autres
01:22:55d'essayer de faire quelque chose. Encore une fois
01:22:57cette rétention à la radicalité, elle n'a pas de sens
01:22:59– Un petit mot de Rudi Mana
01:23:01qu'on n'a pas entendu sur cette situation politique
01:23:03gelée depuis 48 jours
01:23:05– Vous savez, nous des solitaires
01:23:07tous les jours, je vois les difficultés
01:23:09qu'il y a en France, je vois qu'il y a
01:23:11des attaques au couteau tous les jours, je vois qu'il y a
01:23:13des homicides, je vois qu'il y a des refus temperés
01:23:15dramatiques tous les jours, et là
01:23:17tout le monde se prend la tête
01:23:19pour savoir qui va censurer qui
01:23:21quand on est un homme politique
01:23:23de premier plan, je pense qu'on devrait plutôt
01:23:25penser au pays et aux citoyens de ce pays
01:23:27car réfléchir comment on va censurer
01:23:29l'adversaire politique – Mais alors très concrètement
01:23:31par exemple, le 7 septembre
01:23:33c'est samedi, il y a des manifestations qui sont prévues
01:23:35peut-être pas importantes, mais ça va
01:23:37monter en puissance. Le 14 septembre
01:23:39il y en aura d'autres. Les préfets vont devoir
01:23:41prendre des décisions. Sans pouvoir
01:23:43politique, ou avec un pouvoir politique
01:23:45transitionnaire
01:23:47je ne sais pas comment on dit, ou démissionnaire
01:23:49est-ce que c'est aussi efficace
01:23:51que précédemment ?
01:23:53Il faut que ce soit très concret
01:23:55en réalité. – Oui, oui, parce que l'État
01:23:57continue d'exister, l'État continue
01:23:59de perdurer alors,
01:24:01la police dépendra d'un directeur
01:24:03général de la police nationale qui est toujours en place
01:24:05donc nous on continuera. – Pas d'inquiétude
01:24:07– Non, on n'est pas inquiets là-dessus
01:24:09il y a les préfets qui sont
01:24:11– Les préfets, certains sont peut-être inquiets
01:24:13– Mais bien sûr, je comprends
01:24:15ce que vous dites Rudy, mais par ailleurs quand même
01:24:17on l'a vu pendant tout mouvement des retraites, il y avait des décisions
01:24:19politiques qui étaient prises dans les décisions de maintien
01:24:21de l'ordre. On a vu qu'il y avait des décisions
01:24:23soit d'interdiction de manifester
01:24:25qui était dictée par un certain nombre
01:24:27de préfectures, ou
01:24:29de décision sur simplement la stratégie
01:24:31adoptée face aux manifestants
01:24:33– C'est une forte pression politique quand même
01:24:35– C'est ce que je vous dis, c'est ce que je vous disais
01:24:37là, quelle serait la légitimité
01:24:39de Gérald Darmanin pour décider
01:24:41d'avoir une attitude très marquée
01:24:43dans un sens, je ne vous parle pas de simple
01:24:45maintien de l'ordre. – Mais les règles des manifestations
01:24:47en France sont toujours les mêmes
01:24:49– Oui, vous avez simplement une déclaration
01:24:51– Vous vous souvenez comme moi
01:24:53que le Conseil d'Etat a annulé beaucoup
01:24:55de décisions qui étaient prises
01:24:57– D'interdictions – D'interdictions qui étaient prises au dernier moment
01:24:59il y a une dimension politique dans le maintien de l'ordre
01:25:01– Oui, mais pourquoi voulez-vous interdire des manifestations
01:25:03dès lors qu'elles n'atteignent pas
01:25:05à l'ordre public ? – Je ne veux pas l'interdire
01:25:07– C'est juste que ce n'est pas les policiers
01:25:09qui décident d'eux-mêmes comment sont gérées les manifestations
01:25:11– Non mais le préfet c'est sa responsabilité
01:25:13– La rentrée scolaire, 12 millions d'écoliers
01:25:15– C'est pas le Premier ministre
01:25:17– Si, le Premier ministre, émissionnaire
01:25:19qui était là, ancien ministre de l'éducation nationale
01:25:21qui a fait sa rentrée également
01:25:23il était à Issy-les-Moulineaux, il a rencontré des élèves
01:25:25il a discuté avec eux, et
01:25:27lorsqu'on rentre dans une classe
01:25:29comme on le fait traditionnellement
01:25:31il est poli, on se présente, c'est ce qu'a fait Gabriel Attal
01:25:35– Est-ce que vous savez qui je suis ?
01:25:37Je ne me suis pas présenté
01:25:39– Ouiiii
01:25:41– Alors, je t'ai 3 ans
01:25:43dis-moi
01:25:45– Tu es Gabriel Attal, l'ancien Premier ministre
01:25:47– Tout à fait, c'est ça
01:25:49je crois que tu es bien informé sur
01:25:51l'accès à l'écologie
01:25:55– C'est à l'école qu'on dit la vérité
01:25:57– Et bien sûr
01:25:59– Justement d'ailleurs, cette rentrée scolaire
01:26:01plus sérieusement, elle est marquée
01:26:03par cette étude de l'Institut
01:26:05Hexagone, qui nous est parvenue
01:26:07aujourd'hui sur la chute globale
01:26:09du niveau des élèves français
01:26:11au fil des décennies, et c'est particulièrement
01:26:13inquiétant. Regardez ce sujet de Sarah Fenzari
01:26:15et puis on va faire un tour de table
01:26:17sur cette situation, justement
01:26:21– Dans les écoles,
01:26:23le constat est sans appel
01:26:25d'après un sondage OpinionWay
01:26:2785% des professeurs estiment
01:26:29que le niveau dans les classes s'est dégradé
01:26:31depuis 10 ans, une opinion
01:26:33partagée par 70%
01:26:35des parents
01:26:37Trop d'exposition aux écrans
01:26:39c'est la première cause pour les professeurs
01:26:41la seconde pour les parents
01:26:43vient ensuite la discipline
01:26:4586% des parents
01:26:47d'élèves dénoncent le manque de sérieux
01:26:49dans les classes, quand 96%
01:26:51des professeurs pointent
01:26:53le manque de sévérité des parents
01:26:55– Et pour tenter
01:26:57de remonter le niveau, les collèges
01:26:59sont particulièrement dans la ligne de mire
01:27:01avec l'instauration des groupes de niveau
01:27:03rebaptisé groupe de besoin
01:27:05en français, et mathématiques
01:27:07en 6ème et 5ème, mesure
01:27:09phare et contestée de Gabriel Attal
01:27:11lorsqu'il était ministre
01:27:13de l'éducation
01:27:15– Je notais
01:27:17également, tiens je vais me tourner vers Philippe
01:27:19et Arnaud dans un premier temps qui
01:27:21enseignent encore aujourd'hui
01:27:23on est le pays le plus faible d'Europe
01:27:25en CM1, c'est un constat
01:27:27qui vous surprend, Philippe d'abord
01:27:29peut-être ? – Non, ça fait des années
01:27:31qu'il y a des études
01:27:33qui documentent assez bien la baisse
01:27:35du niveau en France, elle est incontestable
01:27:37et d'ailleurs elle se retrouve
01:27:39– À quoi vous l'attribuez ? – Elle se retrouve
01:27:41moi j'enseigne en Master 1
01:27:43et le
01:27:45niveau d'orthographe
01:27:47voire parfois de syntaxe
01:27:49des copies
01:27:51laisse quand même
01:27:53assez songeur, pas pour tous les étudiants
01:27:55mais je retrouve parfois en Master
01:27:57un tiers d'étudiants qui n'ont pas
01:27:59une bonne maîtrise du français.
01:28:01– Cécile Chabot qui était à votre place tout à l'heure
01:28:03qui enseigne au collège disait
01:28:05si on devait mettre
01:28:07un point en moins à chaque faute d'orthographe
01:28:09d'une copie, on aurait des copies
01:28:11qui seraient négatives. – Oui c'est probable
01:28:13– Ce n'est pas une question d'origine sociale
01:28:15c'est un mal beaucoup plus
01:28:17profond
01:28:19– On a évoqué ce débat encore une fois
01:28:21comme le rappelait Olivier
01:28:23avec une prof de français tout à l'heure
01:28:25elle a surtout mis l'accent sur
01:28:27les écrans
01:28:29et les réseaux sociaux
01:28:31– La baisse du niveau
01:28:33a commencé j'allais dire même avant les écrans
01:28:35mais les écrans ont peut-être certainement
01:28:37accéléré et amplifié notamment le rapport
01:28:39à l'attention, c'est très intéressant de voir
01:28:41comme on enseigne tous les deux, Philippe et moi
01:28:43la difficulté
01:28:45que les étudiants
01:28:47ont à se concentrer
01:28:49et à conserver l'attention
01:28:51une heure de cours c'est très long pour eux
01:28:53deux heures je ne vous dis pas, trois heures
01:28:55c'est pratiquement insurmontable
01:28:57donc ça en effet c'est lié vraisemblablement au fait
01:28:59qu'aujourd'hui ils consomment beaucoup
01:29:01d'écrans et qu'il y a
01:29:03sur le plan cognitif
01:29:05une hausse de l'attention, ensuite
01:29:07on a quand même abandonné il faut le dire depuis des années
01:29:09un certain nombre de fondamentaux, on parle d'études supérieures
01:29:11– En fait c'est le niveau d'exigence qui a baissé
01:29:13– Non mais il y a la grammaire, il y a la syntaxe
01:29:15il y a l'orthographe, je suis d'accord
01:29:17mais il y a aussi, et ce qui est très frappant
01:29:19dans les matières où c'est des cultures littéraires
01:29:21c'est la culture générale
01:29:23vous avez une baisse du niveau de culture générale
01:29:25une baisse du niveau de la culture historique
01:29:27qui est aujourd'hui considérable
01:29:29– Et l'étude PISA qu'il a révélée il y a quelques mois d'ailleurs
01:29:31– L'étude PISA montre autre chose, elle montre que là
01:29:33c'est sur les fondamentaux, l'acquisition des bases
01:29:35où là en effet la France est très mal classée
01:29:37qu'il s'agisse en maths, en français
01:29:39et dans d'autres matières
01:29:41– Selon cette étude d'Hexagone, Jean-Sébastien
01:29:43il y a quatre grandes causes
01:29:45pour expliquer ces chutes de niveau
01:29:47les écrans, on en a parlé, l'absence de discipline
01:29:49le manque de sérieux en classe
01:29:51et le manque de sévérité des parents
01:29:53– Oui mais globalement c'est le niveau d'exigence
01:29:55de la société toute entière
01:29:57à partir du moment où on a attribué
01:29:59à l'éducation comme objectif autre chose
01:30:01que l'instruction, c'est-à-dire la transmission
01:30:03du savoir ou en plus
01:30:05on a scié la légitimité de celui qui était
01:30:07en position d'autorité parce que par principe
01:30:09on n'aime plus l'autorité
01:30:11on a réduit finalement la légitimité
01:30:13du rôle du professeur
01:30:15il n'y a pas de mystère, il y a moins de transmission
01:30:17des savoirs, on a voulu poursuivre
01:30:19un objectif de mixité scolaire
01:30:21ou d'égalité des chances mais bien sûr
01:30:23tout le monde est pour, qui pourrait
01:30:25dire on préfère une société qui ne
01:30:27ferait que reproduire des différences sociales
01:30:29sauf qu'en se donnant ça comme objectif
01:30:31de rang 1, on a perdu l'instruction
01:30:33et c'est complètement absurde parce que regardez
01:30:35les dictées par exemple, on y a renoncé
01:30:37ou alors vous parliez de culture générale en considérant
01:30:39les élèves qui étaient favorisés parce qu'ils avaient du capital culturel
01:30:41mais scoop, figurez-vous
01:30:43que les familles qui ont du capital culturel
01:30:45elles transmettent quand même quelque chose à leurs enfants
01:30:47et que ceux qui ne l'ont pas, chez eux
01:30:49le seul endroit où ils pouvaient l'acquérir
01:30:51c'était à l'école, parce que de toute façon
01:30:53il y a toujours un moment dans votre vie
01:30:55vous allez vous heurter à quelqu'un qui a des codes
01:30:57que vous ne maîtrisez pas, alors si ça ne se fait pas sur l'orthographe
01:30:59si ça ne se fait pas, ça se fera sur le vernis culturel
01:31:01ça se fera sur une référence culturelle
01:31:03de toute façon ces inégalités sociales
01:31:05elles perdureront
01:31:07et au moins donnons les chances aux enfants
01:31:09qui n'ont pas
01:31:11la possibilité de l'acquérir chez eux
01:31:13de l'acquérir à l'école, et ça, ça fait 40 ans
01:31:15qu'on y a renoncé
01:31:17encore une fois, je cite Cécile Chabot, professeure
01:31:19qui était là tout à l'heure, qui dit
01:31:21la médiocrité de notre société, on la retrouve
01:31:23à l'école, c'est-à-dire qu'on a une école médiocre
01:31:25parce qu'on a une société qui va
01:31:27vers le médiocre, et vous parliez de
01:31:29sécurité, l'absence de sécurité
01:31:31la violence de la société se retrouve
01:31:33aussi à l'école, Rudy Manard
01:31:35j'ai envie de vous parler aussi de la déscolarisation
01:31:37on n'en parle pas beaucoup en France en fait, mais il y en a
01:31:39de plus en plus, très clairement
01:31:41si il y a des gamins de 12-14 ans
01:31:43bien évidemment, si ils sont sur les points de nez
01:31:45il est évident qu'ils ne vont pas à l'école
01:31:47la journée, et nous on le constate
01:31:49au quotidien ça, on a de plus en plus
01:31:51de gamins qui sont déscolarisés
01:31:53qui décident de ne plus aller à l'école
01:31:55parce qu'en fait, à la maison
01:31:57c'est eux les macs, c'est eux les chefs
01:31:59donc ils décident de ne plus aller à l'école, et ils sont
01:32:01récupérés bien évidemment par des gens
01:32:03avides de cette
01:32:05main d'oeuvre, de cette jeune main d'oeuvre
01:32:07qui ne sera pas inquiétée
01:32:09on est dans un pays où l'école est obligatoire jusqu'à 16 ans
01:32:11on est complètement d'accord, mais c'est une réalité
01:32:13c'est une réalité qu'on vit au quotidien
01:32:15on voit combien d'enfants de 12-13-14 ans
01:32:17qui sont les choufs, les guetteurs
01:32:19à l'entrée de ces cités, ils sont là
01:32:21c'est qu'ils ne sont pas à l'école
01:32:23pourquoi vous dites en théorie ?
01:32:25en théorie l'école est obligatoire
01:32:27jusqu'à 16 ans
01:32:29pendant 10 ans j'ai été membre de l'antenne des mineurs à Paris
01:32:31qui s'occupe justement des mineurs délinquants
01:32:33et la majorité d'entre eux
01:32:35avaient moins de 16 ans et étaient déjà
01:32:37complètement déscolarisés
01:32:39et le fait d'être interpellé et remis
01:32:41dans un système avec une assistance
01:32:43éducative notamment
01:32:45palliait aux défaillances
01:32:47des parents, et on re-scolarisait
01:32:49les enfants, et c'était
01:32:51au juge des enfants d'avoir le rôle
01:32:53des parents, à qui on nommait
01:32:55par exemple sur certains jeunes
01:32:57un tuteur, pour
01:32:59lui trouver une école
01:33:01ou un parcours professionnel
01:33:03une formation pour le restructurer
01:33:05avec quel taux de réussite ?
01:33:07vous avez le taux de réussite
01:33:09de tout ça, la re-scolarisation
01:33:11ou alors l'entrée dans un
01:33:13parcours professionnel ?
01:33:15je vois en tout cas la motivation que peuvent avoir
01:33:17les jeunes, parce que dans certains dossiers
01:33:19ça fait partie des obligations
01:33:21du contrôle judiciaire
01:33:23qui est de suivre une scolarité
01:33:25ou une formation professionnelle
01:33:27et s'ils ne respectent pas cette obligation
01:33:29c'est retour à la case prison
01:33:31donc c'est assez incitatif
01:33:33il y a eu des nouveautés dans cette rentrée
01:33:35pour avancer dans le sujet de cette rentrée
01:33:37scolaire, notamment le port de l'uniforme
01:33:39qui a été expérimenté dans certaines communes
01:33:41de France, nos caméras sont allées
01:33:43à la rencontre de certains parents
01:33:45qui ont habillé avec l'uniforme
01:33:47la tenue unique plutôt, c'est comme ça qu'il faut dire
01:33:49leurs enfants ce matin, écoutez-les
01:33:53ça fait du bien, moi j'adore, moi j'ai voté pour
01:33:55parce que c'est comme ça, ils sont tous habillés pareil
01:33:57c'est parfait
01:33:59on espère que ça va être partout
01:34:01même au collège
01:34:03parce que j'ai le grand au collège, il m'a dit
01:34:05maman, moi je veux pareil
01:34:07ils sont tous très contents d'être habillés pareil
01:34:09on verra bien après comment ça va se passer
01:34:11tout le long de l'année, il n'y a pas de raison
01:34:13que ça ne marche pas pour les années à suivre
01:34:15après il y a du réassort justement
01:34:17pour les tailles, quand les enfants vont grandir aussi
01:34:19ça fait des économies au niveau du budget
01:34:21vêtements, vestimentaires
01:34:23après quand on a des grandes familles
01:34:25ça reste toujours un budget quand même
01:34:27c'est très bien pour nous
01:34:29des économies
01:34:31c'est impeccable
01:34:33ça se trouve c'est joli aussi
01:34:35je pense qu'ils soient tous au même niveau
01:34:37je trouve que c'est très important pour eux
01:34:39moi je suis pour et que ça s'étende
01:34:41aux autres écoles de la région et de la France
01:34:43comme c'était prévu depuis quelques années
01:34:45c'est bien et c'est confortable
01:34:47et en plus
01:34:49comme ça tout le monde aura les mêmes
01:34:51c'est bien
01:34:53Rudy je vous vois
01:34:55moins de raquettes
01:34:57oui parce que je trouve que c'est une
01:34:59bonne initiative parce qu'effectivement
01:35:01vous allez dans certains collèges
01:35:03ou lycées ou même des écoles primaires
01:35:05vous avez des gamins qui ont
01:35:07les super chaussures
01:35:09le super t-shirt etc
01:35:11je vous assure qu'il va y avoir des raquettes
01:35:13parce qu'ils vont attirer la convoitise de certains groupes de jeunes
01:35:15qui viennent là en disant mais vous avez plus que nous
01:35:17donc on va vous raqueter
01:35:19et finalement les différences sociales
01:35:21il y aura toujours les plus belles baskets, le plus beau sac à dos
01:35:23le plus beau téléphone portable
01:35:25les différences vous continuez de les entretenir malgré tout
01:35:27oui mais je pense que ça cache pas un peu derrière cette tenue unique
01:35:29pour dire ça y est on a révolutionné l'école
01:35:31ça les atténue quand même
01:35:33oui oui oui
01:35:35ça va pas tout résoudre si ça
01:35:37si si moi je pense que ça les atténue
01:35:39quand même grandement
01:35:41et aussi le fait des familles
01:35:43défavorisées
01:35:45quand vous avez un jeune
01:35:47qui est habillé avec des beaux habits
01:35:49de marque etc et après un jeune
01:35:51qui est beaucoup moins bien habillé
01:35:53c'est quand même clivant
01:35:55elle a dit la dame
01:35:57ça nous a pas coûté cher c'est du bon sens
01:35:59et ils sont tous habillés de la même manière
01:36:01ils ont pas à dire à l'entrée
01:36:03je suis mieux habillé que toi
01:36:05je trouve ça plutôt positif
01:36:07Jean-Sébastien Ferjou
01:36:09est-ce que c'est la seule volonté
01:36:11d'instaurer cette tentative
01:36:13de mettre l'uniforme dans les écoles
01:36:15de l'alimentation
01:36:17est-ce que ça suffit pour le généraliser
01:36:19à toutes les écoles de se dire bon ça y est les enfants
01:36:21il n'y aura plus de raquettes ils seront habillés pareil
01:36:23est-ce que c'est ça vraiment l'idée
01:36:25moi je suis absolument pas contre cette mesure là
01:36:27parce que déjà ça existe dans un certain nombre d'autres pays
01:36:29et où ça se passe très bien ça peut atténuer les différences sociales
01:36:31après il ne faut pas être dans la pensée magique non plus
01:36:33c'est pas parce que vous mettez une blouse
01:36:35ou un uniforme que toutes les autres difficultés
01:36:37ce qu'évoquait Arnaud Bénet
01:36:39il y aura toujours autant de harcèlement
01:36:41sur notre capacité mais pas seulement les enfants
01:36:43nous les adultes on voit bien l'impact
01:36:45que les smartphones ont eu sur nous
01:36:47sur notre capacité
01:36:49de durée d'attention
01:36:51tout simplement les vidéos sur TikTok
01:36:53on est tout le temps accrochés à des choses qui font
01:36:55vous savez il y a un cycle de concentration
01:36:57je t'abonnais à TikTok
01:36:59vous regardez beaucoup TikTok
01:37:01il a eu son bac Jean-Sébastien
01:37:03je sais que ça existe
01:37:05vous voyez bien
01:37:07Facebook c'est pour les vieux comme vous ou moi
01:37:09vous voyez bien que sur Facebook
01:37:11c'est parce qu'il ne m'a pas mentionné dans les vieux
01:37:13je suis assez content
01:37:15parce que vous êtes encore auteurs
01:37:17ce qu'on appelle les reels
01:37:19c'est fait pour en tirer
01:37:21vous ne vous rendez pas compte que vous passez 2h ou 3h
01:37:23à regarder quelque chose
01:37:25rien dans la vie ne ressemble à ça
01:37:27c'est à dire que c'est impossible
01:37:29pour un professeur de réussir à capter l'attention
01:37:31quand vous avez dans un cours
01:37:33vous faites monter
01:37:35nous avons des enseignants
01:37:37et à un moment il y a la rémunération de l'attention
01:37:39c'est la solution du problème
01:37:41là il faut tout concentrer à 1min30
01:37:43mais c'est impossible pour un enseignant
01:37:45de le faire en uniforme
01:37:47l'uniforme ne changera pas cette réalité
01:37:49la conséquence culturelle majeure
01:37:51ça tue la lecture du livre
01:37:53ça tue la lecture du livre
01:37:55et pas simplement pour les étudiants
01:37:57où ça devient un vrai problème
01:37:59mais aussi pour les parents
01:38:01il y a un effondrement général
01:38:03de la lecture
01:38:05et de la lecture sérieuse en particulier
01:38:07ce qui est absolument le phénomène culturel
01:38:09majeur de notre époque
01:38:11nous on doit constater un échec
01:38:13ce soir côté uniforme
01:38:15on n'a pas réussi à vous imposer la cravate
01:38:17il n'y a plus que nous
01:38:19on est seuls
01:38:21et Mickaël Dorian
01:38:23mais vous êtes beaux
01:38:25mais vous aussi
01:38:27même sans cravate
01:38:29Mickaël Dorian
01:38:31ça passait très bien
01:38:33c'est vrai ?
01:38:35c'est vrai
01:38:37c'est l'uniforme 2025
01:38:39votre cravate est un peu terne
01:38:41c'est vrai
01:38:43il a des boutons de manchette
01:38:45c'est Olivier qui me les a prêtés
01:38:47ils sont superbes
01:38:49on est 23h
01:38:51on va revenir à une actualité plus sérieuse dans un instant
01:38:53parce qu'on va revenir sur ce terrible drame
01:38:55je vous dis
01:38:57chers amis
01:38:59reprenons notre sérieux
01:39:01on va parler de cette petite fille de 7 ans
01:39:03parce qu'un individu
01:39:05a voulu s'amuser
01:39:07avec sa moto
01:39:09sans s'intéresser
01:39:11aux conséquences qui pouvaient arriver
01:39:13Mickaël Dorian nous rappelle l'actualité
01:39:15et on y vient dans un instant
01:39:17Bonsoir Olivier
01:39:19Bonsoir Julien
01:39:21un hommage a été rendu cet après-midi
01:39:23aux gendarmeries communes à Nice
01:39:25en présence de Gérald Darmanin
01:39:27le ministre de l'intérieur des missionnaires
01:39:29qui a fait part de son immense colère
01:39:31face à ce drame
01:39:33il a décoré à titre posthume l'adjudant
01:39:35de la Légion d'honneur
01:39:37Benjamin Netanyahou demande pardon aux familles
01:39:39des 6 otages retrouvés morts dans la bande de Gaza
01:39:41le premier ministre israélien qui a donné
01:39:43une conférence de presse regrette
01:39:45de ne pas les avoir ramenés en vie
01:39:47nous étions proches mais nous n'avons pas réussi
01:39:49dit-il, il ajoute qu'il fera
01:39:51payer un prix très fort au Hamas
01:39:53et puis l'église de l'Immaculée Conception
01:39:55de Saint-Omer a été touchée la nuit dernière
01:39:57par un violent incendie
01:39:59le marché s'est effondré, aucun blessé n'est à déplorer
01:40:01mais une cinquantaine de riverains ont dû être évacués
01:40:03le feu a pu être circonscrit
01:40:05grâce à la mobilisation d'une centaine
01:40:07de sapeurs-pompiers, une enquête a été
01:40:09ouverte pour tenter de connaître l'origine
01:40:11de l'incendie
01:40:13le drame de Valorice
01:40:15cette petite fille de 7 ans qui a été fauchée
01:40:17par un motard de 19 ans
01:40:19la petite est morte et le suspect
01:40:21lui a été remis en liberté
01:40:23évidemment il y a la colère et il y a
01:40:25l'incompréhension et beaucoup de questions
01:40:27qu'ils vont mettre, c'est vrai qu'on va en parler
01:40:29énormément, pourquoi
01:40:31une petite fille est morte, pourquoi
01:40:33l'auteur
01:40:35de l'accident est
01:40:37derrière les barreaux, vraiment
01:40:39il y a beaucoup d'interrogations mais c'est le droit
01:40:41c'est comme ça, on va comprendre avec vous
01:40:43le droit et on va le lire
01:40:45et on va l'opposer à l'émotion évidemment
01:40:47mais tout d'abord les mots de son papa
01:40:53On m'a dit qu'elle n'a pas souffert
01:40:55c'est le plus important
01:40:59et même dans sa mort elle n'a pas pleuré
01:41:01elle n'a pas pleuré pendant
01:41:037 ans, elle n'a pas pleuré quand elle est morte
01:41:05et c'est pour ça
01:41:07aujourd'hui que je refuse qu'on pleure
01:41:09ou qu'on montre de la
01:41:11tristesse, juste pas
01:41:13pour respect pour elle
01:41:17à part ça, après le reste
01:41:19ça viendra avec le temps
01:41:21Donc la décision
01:41:23du juge des tensions et libertés
01:41:25elle est motivée et vous allez nous l'expliquer
01:41:27maître, je rappelle que le parquet a fait appel
01:41:29que la chambre d'appel devrait se prononcer sous un délai
01:41:31de 10 à 15 jours, elle se parle
01:41:33sous votre contrôle, c'est la loi
01:41:35ça chacun
01:41:37l'a entendu mais
01:41:39peu l'ont comprise
01:41:41Je comprends tout à fait parce que
01:41:43cette affaire a provoqué
01:41:45une vive émotion
01:41:47et à juste titre dans l'opinion
01:41:49publique, on peut dire que
01:41:51cette affaire trouble l'ordre
01:41:53public, il y a encore quelques
01:41:55années, le trouble à l'ordre
01:41:57public justifiait qu'on place
01:41:59une personne en détention
01:42:01provisoire, peu importe
01:42:03son implication
01:42:05dans un délit
01:42:07et aujourd'hui on a
01:42:09réservé ce critère
01:42:11de trouble à l'ordre public uniquement
01:42:13pour les affaires criminelles, je crois depuis 2019
01:42:15Là on est sur un délit, c'est pour ça
01:42:17que le trouble à l'ordre public n'est pas retenu
01:42:19Du coup, on a saisi quoi ?
01:42:21Le juge de la liberté de la détention
01:42:23pour savoir s'il était
01:42:25impératif et impérieux et absolument
01:42:27nécessaire, est-ce que la détention
01:42:29provisoire doit être l'exception
01:42:31dans notre système juridique ?
01:42:33Est-ce qu'il était indispensable
01:42:35que cette personne soit mise en détention
01:42:37provisoire ? Et le juge
01:42:39de la liberté de la détention en se fondant
01:42:41sur nos textes législatifs
01:42:43a estimé que non, parce que
01:42:45sans nul doute que ce jeune
01:42:47remplissait toutes les autres
01:42:49conditions pour être remis en liberté
01:42:51à savoir, est-ce qu'il a des garanties
01:42:53de représentation ?
01:42:55Est-ce qu'il y a risque de fuite ? Il a estimé
01:42:57que non. Est-ce qu'il y avait un risque
01:42:59de concertation frauduleuse
01:43:01vu l'effet de l'espèce ?
01:43:03Il n'y en a pas. Donc
01:43:05il n'a pas tenu compte du
01:43:07trouble et de l'émotion
01:43:09que cela a causé dans la population
01:43:11Ce qui est paradoxal, c'est qu'on
01:43:13dit souvent, pardon Olivier
01:43:15et on donne la parole aux autres invités, mais
01:43:17on dit souvent que la justice
01:43:19est supposée être rendue au nom du peuple
01:43:21et c'est ça que
01:43:23les gens ont du mal à comprendre, je pense
01:43:25c'est de se dire, la justice est rendue
01:43:27en mon nom, mais mon émotion
01:43:29ce que je ressens
01:43:31le drame n'est pas
01:43:33interprété comme moi je l'interprète
01:43:35Après, il ne faut pas oublier aussi un principe
01:43:37fondamental de notre système juridique
01:43:39c'est que les magistrats sont
01:43:41complètement indépendants, ils ne sont pas
01:43:43soumis, y compris aux gardes
01:43:45des sceaux, donc
01:43:47un juge peut tout à fait estimer
01:43:49qu'il y a des critères
01:43:51pour remettre une personne...
01:43:53Mais le parquet
01:43:55il est soumis
01:43:57lui à une hiérarchie
01:43:59Oui, mais le parquet a fait appel
01:44:01parce que le garde des sceaux a dû
01:44:03donner une instruction
01:44:05ou peut-être le parquetier
01:44:07de lui-même a estimé
01:44:09Il y a des instructions
01:44:11générales pour dire que
01:44:13maintenant il faut être quand même
01:44:15plus sévère dans ce type
01:44:17d'affaires
01:44:19A priori, le message n'est pas
01:44:21vraiment passé
01:44:23J'ai écouté avec attention
01:44:25vous avez tout à fait raison dans tout ce que vous avez dit
01:44:27mais moi j'ai souvenir d'affaires où il y avait des policiers
01:44:29sur des lits qui ont été mis en détention
01:44:31provisoire, notamment à Marseille
01:44:33il y a un an, après des émeutes
01:44:35c'était la guerre civile en France, on a quand même mis
01:44:37un policier en détention provisoire
01:44:39Donc j'entends ce que vous dites, vous avez tout à fait raison
01:44:41Parce qu'ils avaient peur d'émeutes
01:44:43Mais le souci c'est qu'aujourd'hui, effectivement
01:44:45Julien l'a très bien dit, on doit rendre
01:44:47la justice au nom du peuple
01:44:49Moi j'ai tourné un petit peu, je suis allé voir
01:44:51dans plein d'endroits il y avait des policiers qui étaient en poste
01:44:53après-midi pour les Jeux Paralympiques
01:44:55Je vous assure que personne, mais personne ne comprend
01:44:57que ce jeune homme
01:44:59soit en liberté. Mais ensuite
01:45:01il faut aussi se placer à la place
01:45:03de ses parents
01:45:05Vous avez une petite de 7 ans qui traverse une rue
01:45:07une seconde après, elle est
01:45:09écrabouillée par un jeune
01:45:11qui faisait une roue arrière pour
01:45:13s'amuser. On en est là en France
01:45:15aujourd'hui. Et on se dit, ce gamin
01:45:17ce gamin de 19 ans, qui est quand même
01:45:19majeur, ben lui, effectivement
01:45:21il a un contre-judiciaire
01:45:23très strict, heureusement. Il manquait plus
01:45:25qu'il n'ait pas un contre-judiciaire pas strict
01:45:27Il a un contre-judiciaire strict, mais il n'est pas en liberté
01:45:29C'est-à-dire qu'il doit pointer comme ça
01:45:31En dehors du département
01:45:33du 06, il va pointer
01:45:35tous les 15 jours au commissariat d'Antibes
01:45:37Alors c'est un jeune qui n'est pas du tout connu des services
01:45:39de police, qui n'a pas d'antécédents
01:45:41Ce qui justifie peut-être également la non-démission
01:45:43Mais en même temps
01:45:45je me dis que ça peut aussi créer des
01:45:47troubles au public. Et puis en fait
01:45:49je ne sais plus qui l'a dit
01:45:51aujourd'hui ou hier, en fait
01:45:53on ne pense jamais aux victimes dans ce pays
01:45:55On ne pense jamais aux victimes
01:45:57Et ça, ça commence à devenir
01:45:59insupportable. En tout cas, le peuple de
01:46:01France qui nous parle, ils nous disent
01:46:03mais nous on en a marre. On ne pense jamais aux victimes
01:46:05Dans ce cas
01:46:07précis en plus, je pense que c'est
01:46:09difficilement entendable
01:46:11par les citoyens que ce
01:46:13jeune ne fasse aucun jour
01:46:15de détention, parce que
01:46:17en plus, il y a une faute avérée
01:46:19de conduite. Voilà, il n'est pas
01:46:21innocent, ce n'est pas un accident fortuit
01:46:23Il a commis
01:46:25une faute
01:46:27Après, ce n'est pas la condamnation définitive
01:46:29Non, non
01:46:31Il y a un message
01:46:33J'ai bien compris, mais ce que je voulais
01:46:35vous dire, que le trouble justement
01:46:37à l'ordre public ou à l'émotion que ça
01:46:39a suscité par cette affaire
01:46:41c'est lié à l'anticipation de la décision
01:46:43finale. C'est parce qu'il y a l'impression
01:46:45à tort ou à raison, parfois
01:46:47qu'il y a des faits qui sont
01:46:49peu poursuivis dans ce pays
01:46:51et qu'effectivement, il y a une attention différenciée
01:46:53portée par la justice aux délinquants
01:46:55ou aux criminels, parce qu'on prend en compte
01:46:57leurs conditions de réinsertion, et il faut le faire
01:46:59parce que de toute façon, on ne va pas non plus enfermer des gens à vie
01:47:01en leur empêchant de se réinsérer, mais en
01:47:03oubliant parfois ce que les familles délimitent
01:47:05Il y a une petite fille de 7 ans
01:47:07Mais je le comprends parfaitement
01:47:09En tant que papa, je le comprends parfaitement, évidemment
01:47:11Ce que je veux vous dire, c'est qu'on anticipe
01:47:13la décision finale et que justement
01:47:15les Français ont l'impression que la décision finale ne sera
01:47:17pas assez sévère
01:47:19Son père annonce
01:47:21sa mort, le chauffard est
01:47:23déjà dehors, et ça c'est terrible
01:47:25Et ça c'est absolument incompréhensible
01:47:27Si je peux me permettre pour prolonger un peu ce que disait
01:47:29Jean-Sébastien, c'est que non seulement il y a
01:47:31l'anticipation d'une éventuelle décision
01:47:33plus ou moins jugée
01:47:35pas assez sévère
01:47:37Mais c'est surtout la lenteur de la justice
01:47:39Pourquoi on a...
01:47:41Parce que la question c'est quand est-ce qu'il va être jugé ce jeune
01:47:43Combien de temps est-ce qu'il va passer en liberté
01:47:45en attendant son jugement ?
01:47:47Il y a des temps où son conclusoire apparaît à l'opinion publique
01:47:49comme une sorte de pré-condamnation
01:47:51parce qu'on s'est tellement habitué
01:47:53au fait que la justice
01:47:55rendait des décisions un an
01:47:5718 mois après
01:47:59qu'on a un sentiment d'impunité compte tenu
01:48:01de cette lenteur de la justice
01:48:03Et ce à quoi il faudrait s'attaquer
01:48:05plutôt que de mettre tout le monde en détention provisoire
01:48:07ça serait à cette lenteur de la justice
01:48:09Je trouve que le vrai problème de notre
01:48:11système c'est pas la détention provisoire
01:48:13Je crois qu'on a le... Je parle sous
01:48:15votre contrôle, je crois qu'on est dans le
01:48:17pays européen qui mêle plus en détention provisoire
01:48:19Et que ça nous est souvent...
01:48:21Les problèmes des détenus de notre pays sont
01:48:23en attente de jugement
01:48:25Et ça nous a beaucoup reproché mais le problème c'est la lenteur
01:48:27de la justice
01:48:29On est avec Alexia Descamps qui est avocat en droit routier
01:48:31et précisément sur ce point c'est peut-être
01:48:33intéressant de dire
01:48:35les choses, de préciser
01:48:37les choses en moyenne entre
01:48:39ce que c'est votre spécialité
01:48:41entre le moment où
01:48:43un chauffard est arrêté
01:48:45et son procès se déroule
01:48:47il y a combien de temps ?
01:48:49Il peut se passer
01:48:51plusieurs mois voire plus d'une année
01:48:53exactement
01:48:55Donc ça c'est terrible
01:48:57dans le cas qui nous occupe par exemple
01:48:59imaginons
01:49:01les réactions
01:49:03des familles, pensons aux familles
01:49:05ça doit être très très difficile pour les familles
01:49:07Oui mais c'est le problème de tous les dossiers
01:49:09en fait, ça prend des années
01:49:11des années et malheureusement
01:49:13dans le cas de la petite Camilia
01:49:15qui est réellement
01:49:17terrible, il ne fait pas exception
01:49:19en fait
01:49:21cette volonté de l'urgence
01:49:23cette volonté de
01:49:25l'immédiateté d'une réponse juridique
01:49:27elle n'est pas
01:49:29elle n'existe pas en France
01:49:31Et encore une fois
01:49:33la détention provisoire
01:49:35c'est vraiment, c'est pas la règle
01:49:37c'est l'exception
01:49:39C'est en vrai l'exception
01:49:41On a un principe de la préservation
01:49:43d'innocence
01:49:45La détention provisoire comme l'a dit ma consœur
01:49:47très justement sur le plateau il y a quelques minutes
01:49:49c'est l'exception
01:49:51c'est vraiment si quelqu'un risque
01:49:53de fuir
01:49:55n'a pas de garantie de représentation
01:49:57donc un foyer, un travail
01:49:59des intérêts
01:50:01à l'extérieur
01:50:03donc à ce moment-là effectivement on l'enferme
01:50:05et puis on attend
01:50:07C'est-à-dire que vous
01:50:09c'est-à-dire Mme Descamps, maître Descamps pardonnez-moi
01:50:11lorsque vous avez appris
01:50:13dans les dernières heures
01:50:15que ce jeune homme de 19 ans
01:50:17qui pendant son rodeo
01:50:19a percuté cet enfant
01:50:21et l'a tué
01:50:23vous n'avez pas fait partie de ceux qui étaient surpris
01:50:25d'apprendre qu'il était en liberté
01:50:27en attendant son jugement
01:50:29Non, pas du tout, je vous avoue
01:50:31je comprends très bien
01:50:33ces douleurs, cette détresse terrible
01:50:35qui impacte
01:50:37la famille de
01:50:39la petite Camilia
01:50:41c'est ce que je disais à plusieurs reprises
01:50:43ces derniers jours
01:50:45j'ai deux enfants de 5 et 7 ans
01:50:47je ne sais pas
01:50:49ce que ça fait
01:50:51de ressentir
01:50:53et d'avoir ce genre de problème
01:50:55dans sa famille
01:50:57d'accidents terribles et dramatiques
01:50:59mais très clairement
01:51:01je ne suis pas du tout surprise de la décision
01:51:03du juge de la liberté de la détention de grâce
01:51:05Qu'est-ce qu'il risque concrètement en termes de
01:51:07sanctions de peine ?
01:51:09Il risque de la détention éventuellement
01:51:11mais je ne crois pas
01:51:13très sincèrement, je ne le crois pas
01:51:15Vous êtes en train de nous dire
01:51:17que du haut de votre expérience
01:51:19et du nombre de cas que vous avez connus
01:51:21plus ou moins similaires, vous estimez
01:51:23que même au terme d'un jugement
01:51:25ce jeune homme coupable de ce rodéo
01:51:27et de cet accident mortel
01:51:29n'ira vraisemblablement jamais en prison
01:51:31Très probablement non
01:51:33Pourquoi ? Comment ça se fait ?
01:51:35Il n'a aucun antécédent
01:51:37Il n'a aucun antécédent
01:51:39Il a un permis de conduire valide
01:51:41une assurance valide
01:51:43pas d'alcool
01:51:45En fait, on est en train de donner un blanc-seing
01:51:47aux chauffards dans ce pays, c'est ça ?
01:51:49Non, on ne donne pas un blanc-seing aux chauffards
01:51:51on leur donne éventuellement
01:51:53je vais rester très mesurée
01:51:55parce qu'une fois de plus
01:51:57il bénéficie de la présentation d'innocence
01:51:59et que je ne suis pas son avocat
01:52:01mais
01:52:03mais
01:52:05il va bénéficier d'une nouvelle chance
01:52:07éventuellement
01:52:09du fait que l'affaire a été très médiatisée
01:52:13j'entendais ma consœur tout à l'heure
01:52:15dire que le ministère de l'Intérieur
01:52:17a été intervenu, etc. On a quand même un principe
01:52:19de séparation des pouvoirs, un principe de justice
01:52:21il a aussi
01:52:23une étude de son dossier lui
01:52:25malheureusement ou heureusement
01:52:27il est auteur, ça ne fait aucun doute
01:52:29mais
01:52:31parce qu'il l'a reconnu et parce que
01:52:33il a aussi
01:52:35beaucoup de choses qui l'attendent
01:52:37et que ça reste
01:52:39je vais peut-être choquer
01:52:41beaucoup de gens, mais ça reste un accident
01:52:43René Manard
01:52:45vous écoutez et vous disiez
01:52:47c'est pas possible. Parce que c'est quoi
01:52:49le message en fait ?
01:52:51Ce n'est pas la médiatisation
01:52:53c'est la mort de la petite. Il y a quand même
01:52:55une mort d'une petite de 7 ans
01:52:57parce qu'un jeune de 19 ans
01:52:59a fait n'importe quoi sur la route
01:53:01c'est ça la question
01:53:03et c'est ça le sujet. Et qu'il ne soit pas
01:53:05connu des services de police
01:53:07c'est pas grave ça
01:53:09c'est pas parce que vous n'êtes pas connu
01:53:11des services de police. Alors si on n'est pas connu
01:53:13et qu'on tue quelqu'un, on ne va pas en prison. Non mais c'est quoi
01:53:15ce raisonnement ?
01:53:17Et vous avez prévenu
01:53:19ça peut choquer et en effet
01:53:21je me sens heurté par ce mot
01:53:23vous dites ça reste un accident
01:53:25mais si ce jeune homme conduisait
01:53:27à 30 km heure en agglomération sur ses deux roues
01:53:29et qu'il avait percuté cette jeune fille
01:53:31je vous aurais entendu et j'aurais dit
01:53:33vous avez raison ça reste un accident. Là il est en train de faire
01:53:35n'importe quoi avec sa moto
01:53:37dans une agglomération et il a
01:53:39percuté une gamine en faisant du wheeling
01:53:41en faisant une roue arrière. Donc de parler
01:53:43d'accident, je ne sais pas quel autre mot
01:53:45on pourrait utiliser mais en effet je trouve ce mot
01:53:47accident un peu choquant.
01:53:49Oui mais c'est au jeu
01:53:51de la loi de 85
01:53:53ça reste un accident. C'est quelqu'un
01:53:55qui est titulaire du permis de conduire qui a fait
01:53:57une énorme bêtise
01:53:59qui a commis une énorme erreur visiblement
01:54:01mais nous ne sommes pas dans le cadre
01:54:03de quelqu'un qui a intentionnellement
01:54:05voulu la mort de la petite Camilia.
01:54:07Il n'y a pas d'intention criminelle.
01:54:09Il n'y a pas d'intention criminelle.
01:54:11Merci beaucoup Alexia Descamps d'avoir été
01:54:13avec nous. Vous vouliez rajouter peut-être
01:54:15un commentaire. C'est vrai que moi je voulais quand même
01:54:17souligner qu'il y a quand même une faute
01:54:19de conduite. La faute
01:54:21qu'il a commis elle est complètement intentionnelle
01:54:23il ne l'a pas glissé sur une plaque de verglas
01:54:25Non, il a eu
01:54:27une conduite dangereuse
01:54:29il a mis délibérément
01:54:31la vie d'autrui en danger. Pardon mais
01:54:33un gars qui prend le volant
01:54:35qui est alcoolisé, qui est sous-stupéfiant
01:54:37il n'a pas non plus d'intention criminelle. Alors maître
01:54:39Kadiam ou maître Descamps, oui on vous a pas
01:54:41entendu. Ça reste un
01:54:43homicide involontaire effectivement
01:54:45avec une énorme faute
01:54:47d'intentionnalité dans la présence. C'est un homicide
01:54:49routier. On est complètement d'accord avec ma
01:54:51consoeur sur ce sujet. Mais
01:54:53ça reste un homicide involontaire
01:54:55et donc
01:54:57ça n'amène pas
01:54:59forcément à la détention obligatoire
01:55:01quand, comme ma consoeur l'a dit très justement
01:55:03tout à l'heure une fois de plus. Mais alors
01:55:05Rudy Mana dit que c'est un homicide routier
01:55:07mais ça ne change pas, ça reste un homicide
01:55:09involontaire aux yeux de la loi. On peut l'appeler comme
01:55:11on veut. Mais un homicide routier ce n'est pas tout à fait
01:55:13un homicide volontaire. Je crois que c'est le chef
01:55:15Alenau qui aimerait que ça passe
01:55:17et il a raison. Parce que ça n'existe pas
01:55:19ça n'existe pas.
01:55:21La loi est à moitié
01:55:23passée.
01:55:25Mais justement avec la dissolution
01:55:27on est repassé
01:55:29au stade zéro.
01:55:31Moi le côté involontaire
01:55:33mais en fait un homme qui prend
01:55:35le volant alcoolisé n'a pas
01:55:37l'intention de tuer quelqu'un. Sauf qu'il est
01:55:39alcoolisé. Et quand il prend le volant
01:55:41il sait qu'il est alcoolisé. Il sait qu'il est sous-stupéfiant
01:55:43et quand on fait un wheeling on sait
01:55:45qu'on fait une connerie et qu'on n'a pas le droit de le faire.
01:55:47Mais ça ce sont des circonstances aggravantes.
01:55:49L'intentionnalité reste un principe.
01:55:51Je crois que le sujet il est au-delà
01:55:53de ces débats juridiques.
01:55:55C'est un sujet politique fondamental
01:55:57en résonance avec une préoccupation
01:55:59des français qui est que
01:56:01les incivilités grandissent
01:56:03de jour en jour mais c'est la société tout ensemble
01:56:05qui ne reconnait plus l'autorité, qui ne reconnait
01:56:07plus finalement l'existence de l'autre
01:56:09et qu'il y a un défi politique vertigineux
01:56:11parce qu'il n'y a pas de réponse là-dessus
01:56:13et ça dépasse ces questions juridiques
01:56:15qui sont loin d'être négligeables. Bien sûr qu'elles sont importantes
01:56:17et je comprends absolument les débats
01:56:19et vous citiez M. Allénault mais évidemment
01:56:21qu'on peut comprendre sa position en tant que père
01:56:23mais ça n'empêche pas que la question politique
01:56:25fondamentale c'est celle-là. Comment faire
01:56:27face à cette montée des incivilités
01:56:29et au fait que nous sommes des citoyens
01:56:31et ne prenons plus en somme l'existence
01:56:33de l'autre.
01:56:35Philippe si je peux me permettre on poursuit sur ce
01:56:37type de discussion puisqu'on va parler des refus d'obtempérer
01:56:39de l'hommage à ce gendarme.
01:56:41Non mais sur les incivilités
01:56:43alors allez-y rapidement mais il faut qu'on avance.
01:56:45Je trouve vraiment qu'on est dans une
01:56:47énorme connerie de la part de ce jeune
01:56:49mais on n'est pas dans un problème
01:56:51de société.
01:56:53Comment ça on n'est pas dans un problème de société ?
01:56:59Quand un type pense
01:57:01qu'il peut faire tout ce qu'il veut
01:57:03au milieu d'une agglomération on n'est pas dans un problème de société ?
01:57:05On est franchement des jeunes
01:57:07à 19 ans qui ont fait des énormes conneries
01:57:09je suis un peu plus âgé
01:57:11c'était il y a 40 ans que j'avais 20 ans
01:57:13et j'en ai connu
01:57:15et il y en avait d'autres.
01:57:17On n'est pas sur un problème de société
01:57:19on n'est pas sur un problème de délinquance.
01:57:21Là où ça devient un problème de société
01:57:23Les rôles urbains sont un problème de société.
01:57:25Oui mais c'est pas un rôle urbain, là il est tout seul.
01:57:27C'est pas un rôle urbain.
01:57:29Le problème de société que je vois dans cette affaire
01:57:31qui est effrayante c'est un
01:57:33la lenteur de la justice et ce que nous dit madame
01:57:35c'est-à-dire que vous avez fait
01:57:37une énorme connerie qui a eu une conséquence
01:57:39tragique avec la mort de quelqu'un
01:57:41et il va sans doute peut-être
01:57:43ne pas faire un jour de prison
01:57:45ça je trouve que c'est un problème de société
01:57:47mais dire qu'un gamin de 19 ans
01:57:49peut faire une grosse connerie, je suis désolé
01:57:51ça existait à toutes les époques, ça n'a rien de
01:57:53de très
01:57:55caractéristique de notre société d'aujourd'hui.
01:57:57Encore une fois on remercie Alexia Ducan d'avoir été
01:57:59en direct avec nous et effectivement
01:58:01on voulait parler de l'hommage
01:58:03à Eric Comine qui a été tué
01:58:05par un chauffard, alors effectivement
01:58:07refus d'obtempérer
01:58:09versus rodeo ou pas rodeo
01:58:11vous le qualifiez comme vous voulez.
01:58:13Tué par un chauffard, un hommage
01:58:15lui a été rendu ce matin dans toutes les préfectures
01:58:17de France et à Nice où Gérald Darmanin
01:58:19a eu des mots très justes, très forts
01:58:21sur les faits, il parle d'un crime et pas
01:58:23d'un fait divers. On l'écoute.
01:58:29C'est un crime
01:58:31ce n'est pas un fait divers
01:58:33c'est un fait de société
01:58:35les rodeos urbains
01:58:37les chauffards de la route
01:58:39qui ne s'arrêtent pas quand on leur dit de s'arrêter
01:58:41tuent plus de personnes
01:58:43plus de forts de l'ordre que les règlements
01:58:45de comptes ou les braquages
01:58:47ce conducteur n'a pas d'excuses
01:58:49il a tué
01:58:51un représentant de l'Etat et à ce titre
01:58:53il assassine tout ce qu'il représente
01:58:55la loi, l'autorité
01:58:57la patrie.
01:59:01Est-ce que Gérald Darmanin a eu
01:59:03les mots justes ?
01:59:05Comment comprend aujourd'hui l'angoisse
01:59:07le stress et la colère
01:59:09des gendarmes, des policiers ?
01:59:11Nous avec Alliance on l'a tout de suite défini de cette manière
01:59:13bien évidemment le gars c'est un tueur
01:59:15et c'est un crime
01:59:17c'est pas un chauffard, c'est un crime
01:59:19il a foncé sur un gendarme
01:59:21on le voit plutôt bien sur la vidéo
01:59:23qui a fait son boulot
01:59:25qui n'a pas fait de faute, il lui fonce dessus
01:59:27il le percute avec une violence inouïe qui provoque sa mort
01:59:29donc effectivement je pense que les mots
01:59:31de Gérald Darmanin sont extrêmement justes
01:59:33vous savez cet après-midi
01:59:35je vous le disais tout à l'heure, j'ai vu des policiers
01:59:37parce qu'actuellement à Paris il y a des policiers
01:59:39de toute la France, j'ai vu des gens du Var
01:59:41de Puy-en-Velay, de la région
01:59:43des Bouches-du-Rhône, tous
01:59:45m'ont parlé de ça, tous m'ont parlé de ça
01:59:47en me disant mais en fait ça aurait pu être nous
01:59:49parce qu'on le fait tous les jours ça
01:59:51on le fait des centaines de fois
01:59:53durant notre carrière et tous se sont
01:59:55assimilés, tous se sont mis
01:59:57à la place de ce collègue gendarme
01:59:59parce qu'on agit tous de la même manière
02:00:01et la chance qu'on a nous par rapport à lui
02:00:03c'est qu'on n'est pas tombé sur un détraqué
02:00:05qui nous a foncé dessus, mais je vous assure
02:00:07que ça a beaucoup marqué les forces de l'ordre
02:00:09Maître cet individu il avait déjà
02:00:11dix condamnations à son casier judiciaire
02:00:13interpellé deux fois pour conduite en état d'ivresse
02:00:15et ou sous stupéfiants, on a tous en tête
02:00:17les mots de Madame Comines
02:00:19il y a quelques jours qui avait accusé la France
02:00:21d'avoir tué son mari par son insuffisance
02:00:23son laxisme et son excès de tolérance
02:00:25c'est la justice qui est
02:00:27pointée du doigt à travers ce drame
02:00:29ces 40 ans de culture de l'excuse
02:00:31qu'on est en train de payer d'une certaine façon
02:00:33là je pense que
02:00:35ce tragique
02:00:37je ne peux même pas dire
02:00:39ce tragique accident
02:00:41parce qu'il y a quand même une volonté
02:00:43et justement
02:00:45ainsi que M. Darmanin l'avait indiqué
02:00:47ce n'est pas un fait divers
02:00:49ce n'est aussi pour reprendre
02:00:51des paroles malheureuses qui avaient pu être utilisées
02:00:53la semaine dernière, ce n'est ni un accident
02:00:55du travail, parce que les policiers
02:00:57ça ne doit pas faire partie
02:00:59de leur travail
02:01:01c'est l'humanité qui avait indiqué cela
02:01:03c'est absolument honteux
02:01:05les policiers doivent se sentir
02:01:07soutenus dans leur travail
02:01:09et dans leurs tâches
02:01:11et effectivement
02:01:13s'il y a des atteintes
02:01:15qui leur sont commises
02:01:17notamment s'il y a des délits
02:01:19de fuite, si on leur roule dessus
02:01:21parce que c'est littéralement
02:01:23ce qui s'est passé, ils doivent
02:01:25se sentir protégés
02:01:27dans n'importe quelle autre catégorie professionnelle
02:01:29si une catégorie
02:01:31professionnelle était mise
02:01:33en danger, bien évidemment
02:01:35elle demanderait à être protégée
02:01:37et là aujourd'hui la réponse
02:01:39qu'attendent les policiers
02:01:41c'est qu'on sanctionne beaucoup plus sévèrement
02:01:43et au moins, alors on parle toujours
02:01:45de réformer la loi
02:01:47Au jeu de la justice ce sera quoi ?
02:01:49Un accident de la route ?
02:01:51Non, là il y a
02:01:53beaucoup de circonstances aggravantes
02:01:55sur un meurtre
02:01:57il y a la question de la volonté
02:01:59est-ce qu'il a
02:02:01tenté ne serait-ce que d'éviter le policier
02:02:03à ce stade, aujourd'hui
02:02:05quand on voit la vidéo
02:02:07il ne peut pas dire qu'il ne l'a pas vu
02:02:09aujourd'hui il ose dire que
02:02:11c'est un accident, c'est son axe de défense
02:02:13à lui il est libre de sa défense
02:02:15mais il ose
02:02:17prétendre qu'il ne l'a pas vu
02:02:19que c'était un pur accident
02:02:21qu'il ne s'en est pas vraiment rendu compte
02:02:23qu'il pense que ce n'est absolument pas crédible
02:02:25il ne s'est pas arrêté
02:02:27il a accéléré
02:02:29si je peux me permettre
02:02:31ces refus d'obtempérer
02:02:33j'en ai parlé énormément
02:02:35à CNews, ça fait
02:02:37plusieurs années qu'on en parle, rien ne bouge
02:02:39rien n'avance
02:02:41rien n'évolue et on dit
02:02:43qu'il y en a un toutes les 20 minutes
02:02:45mais je vous assure qu'il y en a beaucoup plus
02:02:47je rappelle les chiffres, on parle en moyenne de
02:02:4925 000 refus d'obtempérer par an
02:02:51dont 5000 en moyenne touchent directement
02:02:53des gendarmes ou des policiers
02:02:55c'est ceux où les policiers font
02:02:57des procès verbaux derrière, mais parfois vous avez
02:02:59un refus d'obtempérer d'un scooter noir avec un gars qui a un casque
02:03:01noir, on ne fait pas de procès verbal
02:03:03parce que c'est impossible de le retrouver derrière
02:03:05donc en fait des refus d'obtempérer
02:03:07il y en a toutes les 15 secondes
02:03:09en France tellement il y en a
02:03:11il y a des refus d'obtempérer aggravés
02:03:13et qui ont augmenté considérablement
02:03:15si on n'évolue pas là dessus Olivier
02:03:17à un moment donné, il y a un scooter
02:03:19qui fait un refus d'obtempérer quand on l'interpelle
02:03:21il faut détruire le scooter
02:03:23déjà c'est la première des choses, il ne lui appartient pas, c'est pas grave
02:03:25mais j'ai un scoop Rudi Mana, on est dans une situation
02:03:27démocratique où rien ne pourra aboutir
02:03:29rien ne pourra changer
02:03:31et c'est ça qui est terrible également après cette
02:03:33dissolution et ça nous ramène à cette crise
02:03:35poli, non quand même
02:03:37parce que pour aboutir
02:03:39pour trancher il faut une majorité
02:03:41un système démocratique
02:03:43peut très bien assurer
02:03:45la sécurité de ses concitoyens
02:03:47en l'absence de majorité
02:03:49on a une situation
02:03:51qui est parlementaire, qui est ce qu'elle est
02:03:53mais le problème vient de plus loin
02:03:55c'est pas aujourd'hui que ce problème
02:03:57se pose parce que
02:03:59les propos justement de l'épouse
02:04:01du gendarme sont des
02:04:03propos qui mettent en accusation
02:04:05la classe dirigeante et la classe
02:04:07politique dont elle considère
02:04:09que finalement depuis
02:04:11des décennies elle n'a pas pris les mesures
02:04:13qui s'imposaient pour assurer la sécurité
02:04:15et c'est vrai que cette affaire est très intéressante
02:04:17parce que finalement elle coche toutes les cases de ce qui
02:04:19exaspère l'opinion publique. Premier point
02:04:21en effet, la lenteur de la justice parce que
02:04:23je rappelle que ce monsieur était
02:04:25quand même sous le coup d'une suspension de permis
02:04:27et devait se voir retirer son permis
02:04:29il devait se le voir retirer, il n'a pas été
02:04:31retiré parce qu'il n'en était pas
02:04:33à son premier délit
02:04:35ça devait être fait
02:04:37dans 15 jours, il y a un an
02:04:39que la peine a été prononcée, il y a un an
02:04:41encore, on peut se poser la question
02:04:43de l'application de la peine. Deuxième point, l'opinion
02:04:45ne peut pas ne pas faire le lien
02:04:47à tort ou à raison, peu importe, cette
02:04:49personne était immigrée
02:04:51donc indéniablement là aussi
02:04:53c'était quelqu'un en plus qui était en voie de régularisation
02:04:55et qui
02:04:57quand même depuis un certain nombre
02:04:59d'années avait commis de nombreux délits
02:05:01sur le territoire français et qui se
02:05:03trouvaient toujours sur le territoire français
02:05:05je ne suis pas sûr que ça se passe partout de la même
02:05:07manière, donc vous voyez il y a un deuxième
02:05:09élément. Troisième
02:05:11élément, c'est en effet la sanction
02:05:13là aussi on revient à la question
02:05:15de l'autorité judiciaire
02:05:17c'est-à-dire que finalement
02:05:19on considère, il avait été plusieurs
02:05:21fois condamné mais que les sanctions étaient
02:05:23vraisemblables à de la prison
02:05:25et il n'a pas fait une minute
02:05:27de prison ferme, donc vous avez un concentré
02:05:29de tous les problèmes. Je voudrais rebondir
02:05:31aussi sur cette affaire, sur le fait que
02:05:33les délits de fuite pourraient être
02:05:35vraiment
02:05:37diminués avec une mesure
02:05:39toute simple, à savoir la plupart
02:05:41du temps ils font un délit de fuite parce qu'ils ont
02:05:43pris du stupe, ils ont pris de l'alcool
02:05:45donc il faudrait mettre une présomption
02:05:47de stupe et d'alcool pour
02:05:49toutes les personnes qui ont commis un délit routier
02:05:51parce que dans ce cas, il a été
02:05:53lorsqu'il a été interpellé par les forces
02:05:55de l'ordre, on a retrouvé de l'alcool
02:05:57dans le sang mais est-ce qu'on va pouvoir lui impiter
02:05:59cette circonstance aggravante
02:06:01sans doute pas parce qu'il n'a pas
02:06:03été interpellé tout de suite
02:06:05donc si vous partez, si vous vous enfuyez
02:06:07il faudrait dire, on présume
02:06:09que vous n'étiez pas dans votre état normal
02:06:11et que vous étiez sous stupéfiants
02:06:13sur le même sujet
02:06:15je ne sais pas si vous avez vu les images à Colmar
02:06:17qu'on fait le tour des réseaux sociaux
02:06:19là encore un délit de fuite c'est impressionnant
02:06:21alors c'est vrai que dans 75%
02:06:23des cas
02:06:25les auteurs moins de 30 ans
02:06:27là il a plus de 30 ans, il a 36 ans
02:06:29c'est intéressant sur le profil de l'homme
02:06:31que vous allez voir, regarder
02:06:33ce sujet de Mathieu Deveze
02:07:03Mes collègues de la police nationale
02:07:05sont venus en renfort
02:07:07pour prêter main forte
02:07:09aux gendarmes
02:07:11d'habitude on a affaire
02:07:13à des individus plus jeunes sur ce genre de fait
02:07:15sur les refus d'obtempérer
02:07:17là on peut dire que c'est un individu
02:07:19adulte et responsable
02:07:21selon ce représentant syndical
02:07:23les refus d'obtempérer sont de plus en plus
02:07:25courants dans la région
02:07:27c'est un fléau, ça touche vraiment tout le département
02:07:29au quotidien mes collègues font face
02:07:31à ce genre de fait
02:07:33ça met en difficulté mes collègues et les citoyens
02:07:35Le mis en cause a été placé
02:07:37en garde à vue et déféré samedi
02:07:39devant le parquet, il devra être jugé
02:07:41ce lundi en comparution immédiate
02:07:43par le tribunal de Colmar
02:07:47Qui a été jugé ?
02:07:49Il a été condamné aujourd'hui à 2 ans de prison ferme et une amende de 150 euros
02:07:51après 21 mentions
02:07:53à son quasi judiciaire
02:07:55il était temps de protéger la société contre cet individu
02:07:5721 mentions
02:07:5921 mentions, il est condamné à 2 ans de prison
02:08:01j'espère qu'il va les faire, qu'il ne va pas avoir le bracelet
02:08:03vous savez la ligue des champions, quand ils ont le bracelet
02:08:05pour eux c'est la ligue des champions, ils le montrent à tout le monde
02:08:07j'ai juste envie de rajouter quelque chose
02:08:09vous savez ces refus d'obtempérer aussi
02:08:11il faut savoir que les policiers n'ont pas le droit
02:08:13officiellement
02:08:15de faire des chasses
02:08:17c'est soi-disant pour aussi protéger
02:08:19les policiers, ce qui veut dire qu'on veut
02:08:21lutter contre les refus d'obtempérer
02:08:23ce qui est possible au Royaume-Uni
02:08:25avec le choc tactique
02:08:27de protéger contre les refus d'obtempérer
02:08:29sauf que quand un policier annonce
02:08:31à la salle radio, au centre d'information
02:08:33de commandement, qu'il entame une poursuite
02:08:35on lui dit, cessez la chasse
02:08:37mais est-ce qu'il n'y a pas de moins en moins
02:08:39de policiers qui ont envie
02:08:41de prendre en chasse
02:08:43des auteurs de délits routiers
02:08:45tant on sait ce qui attend le policier derrière
02:08:47en cas de mauvaise tournure
02:08:49que ce soit d'un côté comme de l'autre
02:08:51vous avez raison mais
02:08:53quand vous êtes flic, vous avez envie
02:08:55d'attraper le mec qui ne se soumet pas
02:08:57au contrôle. C'est insupportable
02:08:59quand on est policier de voir qu'il part
02:09:01On ne sait pas en plus...
02:09:02S'il y avait plus de motards autour des contrôles de police
02:09:04est-ce que ce ne serait pas peut-être une manière de dissuader
02:09:06parce que je notais aujourd'hui en écoutant pas mal
02:09:08de réactions de policiers sur ce sujet
02:09:10qu'il y a de moins en moins de policiers
02:09:12à moto et que ce serait peut-être une idée
02:09:14de renforcer ses effectifs
02:09:16dans ce secteur pour peut-être chasser
02:09:18un petit peu plus aisément et dissuader un peu plus
02:09:20les délits de fuite.
02:09:22On a eu à Marseille, on appelait ça des ninjas à l'époque
02:09:24c'était des policiers à moto
02:09:26qui faisaient un travail remarquable
02:09:28ben là aussi on les a dissous et ils sont passés à autre chose
02:09:30alors qu'ils faisaient un travail remarquable notamment sur les rodeos urbains
02:09:32et sur les refus d'obtempérer.
02:09:34Encore une question
02:09:36là-dessus mais
02:09:38vous avez dit à un instant
02:09:40ordre est donné de cesser la chasse
02:09:42parce que quel est le risque en réalité ?
02:09:44Le risque c'est que si par exemple
02:09:46la personne poursuivie
02:09:48à un accident, c'est déjà arrivé
02:09:50on a eu beaucoup d'actualités où la personne
02:09:52a été blessée voire est décédée
02:09:54en étant poursachée
02:09:56pourchassée
02:09:58excusez-moi
02:10:00par les forces de l'ordre
02:10:02et là effectivement il y avait une grosse émotion
02:10:04populaire, là on a écouté
02:10:06l'ordre public
02:10:08et on a écouté le peuple
02:10:10et pour éviter des émeutes
02:10:12on a mis les policiers parfois
02:10:14en détention provisoire.
02:10:16Justement les policiers qui sont la cause de tous les maux
02:10:18et qui sont eux-mêmes générateurs
02:10:20de la haine anti-police
02:10:22c'est ce qu'expliquait aujourd'hui Clémentine Autain
02:10:24chez nos confrères de Sud Radio, écoutez-le.
02:10:28Ceux qui n'aiment pas la police sont
02:10:30ceux qui peuvent être sur-contrôlés
02:10:32sur-contrôlés par exemple
02:10:34parce que leur couleur de peau fait que
02:10:36ils sont contrôlés quand moi
02:10:38je n'ai jamais été contrôlé
02:10:40j'ai 51 ans. Quand nous on dit
02:10:42qu'il faut un récépissé pour lutter
02:10:44contre le contrôle au faciès, il faut arrêter
02:10:46l'impunité contre les violences policières
02:10:48c'est le moyen de renouer
02:10:50ce lien de confiance avec celles et ceux
02:10:52qui n'ont pas confiance dans la police.
02:10:54Le récépissé
02:10:56il ne manquait plus que ça, les partisans de récépissé
02:10:58mais c'est une vieille histoire le récépissé
02:11:00déjà depuis longtemps
02:11:02alors c'est quoi exactement le récépissé ?
02:11:04Vous faites
02:11:06pour lutter contre le contrôle à musique
02:11:08un contrôle, vous devez noter
02:11:10l'heure, la date, le lieu, la personne
02:11:12le matricule, etc.
02:11:14a été contrôlé.
02:11:16D'arrêter la délinquance en France
02:11:18ce sera avec plaisir, mais enfin là c'est des idées
02:11:20de gauchistes qui n'en ont pas d'autres
02:11:22d'ailleurs Clémentine Autain il faut lui dire qu'elle est extrêmement
02:11:24minoritaire en France là
02:11:26Jacques Thibon n'était pas le plus gauchiste
02:11:28des gauchistes
02:11:30et même
02:11:32Manuel Valls avant 2012 avait des idées
02:11:34proches, mais
02:11:36une fois, oublions l'histoire du récépissé
02:11:38qui fait polémique depuis longtemps
02:11:40et qui n'est probablement pas le bon
02:11:42moyen, il n'empêche
02:11:44que dans le vécu des gens
02:11:46il y a une réalité sur le sur-contrôle
02:11:48moi j'ai fait
02:11:50une enquête...
02:11:52Si on y écrive ce que dit Mme Autain
02:11:54je vous rends la parole, vous savez comme je vous aime
02:11:56je voudrais juste...
02:11:58ce que dit Mme Autain, c'est-à-dire que ce monsieur
02:12:00s'il a fait un refus d'obtempérer
02:12:02c'est parce que
02:12:04la police a généré
02:12:06en lui une haine parce qu'il était trop contrôlé dans sa vie
02:12:08mais c'est pas ça le débat, pardon
02:12:10et d'ailleurs c'était pas ça exactement que disait
02:12:12Clémentine Autain, moi j'ai fait une enquête
02:12:14il y a une dizaine, quinzaine d'années
02:12:16auprès d'habitants de quartier, de jeunes de quartier
02:12:18et c'était pas tous les délinquants
02:12:20c'était pas tous les trafiquants de drogue
02:12:22loin de là, et tous m'ont raconté
02:12:24le contrôle de police
02:12:26et tous avaient un rapport à la police
02:12:28qui était compliqué, qui n'était pas forcément violent
02:12:30mais qui était compliqué
02:12:32et donc il y a quand même un sujet
02:12:34le récépissé, parce que c'est vrai
02:12:36ce que dit Clémentine Autain quand même
02:12:38dans un de ses passages
02:12:40c'est vrai que moi j'ai jamais été contrôlé
02:12:42par la police
02:12:44Vous n'habitez peut-être pas dans un quartier à forte délinquance ?
02:12:46Oui mais même à l'époque
02:12:48J'aime beaucoup Madame Autain
02:12:50mais peut-être qu'elle n'a jamais vécu
02:12:52dans sa vie dans un quartier
02:12:54où il y a des contrôles de police généralisés
02:12:56parce qu'il y a une délinquance près à l'autre
02:12:58Je crois d'abord que Madame Autain n'habite pas dans des beaux quartiers
02:13:00où d'autres peuvent habiter
02:13:02et moi-même je n'ai pas toujours habitué dans des beaux quartiers
02:13:04et je n'ai jamais été contrôlé
02:13:06Pourquoi ? Parce que je pense
02:13:08que ce n'est pas du racisme
02:13:10je ne suis pas en train de faire une accusation de racisme
02:13:12mais je dis simplement qu'il y a une forme
02:13:14de suspicion
02:13:16C'est très minoritaire
02:13:18Franchement je vous le dis Philippe, c'est très très minoritaire
02:13:20Je vous assure, moi je vais dans les cités
02:13:22parfois sur des opérations qui sont faites
02:13:24par des associations
02:13:26et je vous assure que je n'ai pas du tout la même perception
02:13:28des choses. Quand j'arrive dans la cité
02:13:30il y en a qui me connaissent parce qu'ils me voient régulièrement
02:13:32et ça se passe hyper bien
02:13:34on a un dialogue qui s'instaure
02:13:36et il y a des gens avec qui on peut parler
02:13:38parce qu'il y en a qui ne veulent pas parler
02:13:40il y en a qui veulent rester dans leur business de stupéfiants
02:13:42dans leur business de délinquance
02:13:44Je ne parlais pas de cela
02:13:46Je vous assure que ça a quand même évolué
02:13:48ça a vraiment évolué
02:13:50je vous assure que quand on va dans les cités contrôlées
02:13:52souvent il y en a qui nous disent
02:13:54on est bien content que vous veniez pour contrôler
02:13:56parce qu'on en a marre de vivre au quotidien ce qu'on vit
02:13:58A quoi ça sert que Madame Autain
02:14:00remette une pièce dans la machine à ce moment-là
02:14:02un jour où on rend hommage à un gendarme
02:14:04par un chauffard en toute impunité
02:14:06pourquoi est-ce qu'elle fait ça aujourd'hui
02:14:08c'est ça que je me demande
02:14:10Je n'ai pas un porte-parole de Clémentine Autain
02:14:12Est-ce que Clémentine Autain défendrait des petits chefs d'entreprise
02:14:14harcelés par l'URSSAF
02:14:16en disant finalement s'ils ont agressé le contrôleur URSSAF
02:14:18c'est parce qu'il avait mis le cherché
02:14:20parce que l'URSSAF vient leur chasser des poux dans la tête
02:14:22c'est exactement la même mentalité
02:14:24à l'arrivée l'autorité est l'autorité
02:14:26on ne peut pas commencer à dire
02:14:28je ne vous dis pas qu'il n'y a pas d'URSSAF
02:14:30ça existe aussi, c'est un autre sujet
02:14:32moi aussi en tant que chef d'entreprise
02:14:34je peux vous parler de beaucoup de choses
02:14:36mais personne ne va justifier le fait
02:14:38qu'on agresserait la personne
02:14:40qui se trouve en face de nous
02:14:42ou qu'on la mettrait en danger
02:14:44ou qu'on créerait une situation de danger
02:14:46au motif qu'il y a des contrôles trop tâtillons
02:14:48il y a un sujet Jean-Sébastien
02:14:50il y a un sujet
02:14:52on n'y répond pas en scillant
02:14:54le principe même de l'autorité de l'État
02:14:56on est d'accord là-dessus
02:14:58mais il y a un sujet qu'on ne peut pas complètement évacuer
02:15:00et dans 50.000 études
02:15:02et dans 50.000 rapports
02:15:04qui sont au ministère de l'Intérieur
02:15:06quand j'ai exercé des fonctions
02:15:08au sein de l'État, j'avais vu tout ça
02:15:10et donc dans le rapport
02:15:12de la population et de la police
02:15:14il y a un sujet
02:15:16au mois de juillet est sorti un rapport très intéressant
02:15:18qui montre que bien souvent ces études-là sont commandées
02:15:20par des instituts américains
02:15:22parce qu'ils ont un rapport en question raciale
02:15:24et sont ensuite
02:15:26dans leur propagation publique
02:15:28répercutés par des officines russes
02:15:30le sujet c'est pas le racisme
02:15:32les rapports officiels sur le sujet
02:15:34moi j'en ai vu pas mal
02:15:36c'est pas la question du racisme
02:15:38il s'agit juste de la question du rapport
02:15:40entre la population et la police
02:15:42je vais me permettre de vous donner un petit
02:15:44élément bio de Mme Autain
02:15:46née à Saint-Cloud dans les Hauts-de-Seine
02:15:48fille de la comédienne Dominique Laffin, du chanteur
02:15:50Yvan Dautin et qu'elle a ligné dans un univers artistique
02:15:52durant toute son enfance
02:15:54elle a grandi dans le boulevard des Batignolles
02:15:56on peut comprendre qu'elle n'ait jamais été contrôlée
02:15:58franchement Julien
02:16:00elle a été élue de banlieue depuis très longtemps
02:16:02je pense pas qu'elle ait vécu
02:16:04je trouve pas que ça soit un très bon procès
02:16:06de vous expliquer
02:16:08que c'est une fille d'actrice
02:16:10elle y est pour rien
02:16:12mais elle a été élue de banlieue
02:16:14et d'autres quartiers
02:16:16depuis très longtemps
02:16:18franchement je suis rarement d'accord avec elle
02:16:20mais je trouve que c'est pas le bon moyen
02:16:22de la discréditer
02:16:24On a toujours pas de premier ministre ?
02:16:26Non
02:16:28Une information politique ?
02:16:30Non je voyais sur les réseaux sociaux
02:16:32qu'on reprocherait à Thierry Baudet
02:16:34qui tenait l'accord de ce soir
02:16:36ses liens avec notamment un de ses conseillers politiques
02:16:38proches des frères musulmans
02:16:40qui ont fait des voyages dans les territoires palestiniens
02:16:42On va rester prudents
02:16:44Quand on veut noyer son champ
02:16:46On voulait évoquer cette affaire terrible
02:16:48Olivier
02:16:50Durant 9 ans Dominique Pellicot
02:16:52a livré son épouse à des inconnus
02:16:54après l'avoir abrutie de médicaments
02:16:56C'est livré sexuellement
02:16:58Un procès hors normes s'est ouvert ce lundi à Avignon
02:17:00devant les assises du Vaucluse
02:17:02Le sujet et les faits
02:17:04de cette première journée
02:17:06vous sont racontés par Maxime Legay
02:17:08Pendant 10 ans
02:17:10elle a vécu l'enfer
02:17:12droguée, violée par son mari
02:17:14et des inconnus, recrutée
02:17:16par celui-ci sur un forum échangiste
02:17:18durant tout le procès
02:17:20L'épouse de Dominique Pellicot
02:17:22va revivre pour la première fois ce qu'elle a enduré
02:17:24Il y aura des moments extrêmement difficiles
02:17:26qu'elle n'a pas à se cacher
02:17:28qu'elle n'a pas à avoir honte
02:17:30de ce qu'elle a vécu
02:17:32comme parfois beaucoup de victimes
02:17:34d'agressions sexuelles, de viols et de faits
02:17:36graves le ressentent
02:17:38et c'est aussi une manière pour elle
02:17:40de dire qu'on peut surmonter cette épreuve
02:17:42Le principal accusé
02:17:44aujourd'hui âgé de 71 ans
02:17:46ne souffre d'aucune pathologie
02:17:49A ses côtés, comparaissent
02:17:5150 hommes soupçonnés de s'être rendus
02:17:53individuellement au domicile du couple
02:17:55pompiers, électriciens
02:17:57artisans et souvent pères de famille
02:17:59Les accusés, âgés de 21
02:18:01à 68 ans lors de la découverte
02:18:03des faits, n'ont eux aussi
02:18:05selon des experts, aucune pathologie
02:18:07psychique notable
02:18:09Dans ce procès, c'est notamment la question
02:18:11du consentement qui est au coeur des débats
02:18:13Selon Dominique P, tous les hommes
02:18:15étaient au courant que son épouse était
02:18:17sous l'emprise de la drogue, une version
02:18:19récusée par l'avocat de certains accusés
02:18:21Je crois que c'est un peu le profil
02:18:23de toutes les personnes qui sont là aujourd'hui
02:18:25Ce ne sont tout sauf des violeurs
02:18:27et ils se sont retrouvés là
02:18:29dans des circonstances particulières
02:18:31comme ayant pensé rencontrer
02:18:33un couple échangiste
02:18:35Dominique P, qui affirme avoir été violé
02:18:37par un infirmier à l'âge de 9 ans
02:18:39a exprimé ses regrets aux enquêteurs
02:18:41et se dit prêt à affronter son épouse
02:18:43et sa famille
02:18:45C'est absolument
02:18:47sordide
02:18:49Il y a cinquantaine de co-accusés
02:18:51C'est un procès absolument hors normes
02:18:53Alors le retraité est écrasé du temesta
02:18:55dans le repas du soir
02:18:57de son épouse avant d'accueillir
02:18:59des inconnus qui étaient recrutés
02:19:01sur internet
02:19:03pour qu'ils abusent d'elle dans le lit
02:19:05conjugal. Il y a toute l'horreur
02:19:07absolue dans ce dossier
02:19:09mais la question centrale
02:19:11c'est le consentement
02:19:13ça va plus loin
02:19:15parce que c'est de l'esclavagisme
02:19:17C'est de l'esclavagisme sexuel
02:19:19C'est la soumission chimique
02:19:21Je ne vois pas comment la défense
02:19:23la peut tenir
02:19:25Encore une fois, on est libre de sa défense
02:19:27mais comment on ose
02:19:29aujourd'hui dire que cette femme
02:19:31était consentante alors qu'il a été
02:19:33démontré dans le cadre de l'instruction
02:19:35judiciaire qui a eu lieu
02:19:37qu'elle avait été soumise
02:19:39chimiquement, qu'elle avait été
02:19:41droguée pendant de nombreuses
02:19:43années et qu'à aucun moment
02:19:45elle n'avait consenti
02:19:47à ses actes
02:19:49sexuels complètement
02:19:51barbares. Si certains
02:19:53assument en conscience avoir violé
02:19:55Gisèle Pellicot, la plupart des
02:19:57accusés disent avoir été dupés
02:19:59croyant à un délire libertin
02:20:01du couple et à une mise en scène. On estime
02:20:03quand même que 92 viols ont été commis
02:20:05pendant 10 ans sur cette femme
02:20:07avec 50 co-accusés
02:20:09C'est extraordinaire au sens
02:20:11premier du terme ce qui est en train de se
02:20:13jouer dans cette cour d'assises du
02:20:15Vaucluse. Je reprends les mots utilisés
02:20:17il y a un instant, c'est un procès qui est absolument hors norme
02:20:19qu'on ne voit jamais
02:20:2150 co-accusés
02:20:23Le procès est hors norme
02:20:25dans le nombre
02:20:27des accusés mais malheureusement
02:20:29j'ai à mon cabinet plusieurs
02:20:31dossiers où justement il y a
02:20:33le mari qui avait
02:20:35drogué son épouse et ça semble
02:20:37pourtant complètement
02:20:39hallucinant
02:20:41Pour le même type de...
02:20:45Pas des affaires absolument similaires
02:20:47de toute façon chacun est unique
02:20:49et ce que j'ai
02:20:51eu à traiter à mon cabinet
02:20:53était de moindre
02:20:55ampleur mais l'horreur est toujours
02:20:57là, est toujours au rendez-vous
02:20:59et ce qui est absolument
02:21:01hallucinant
02:21:03c'est que là aujourd'hui
02:21:05le juge d'instruction n'ose même pas imaginer
02:21:07le travail qu'il a dû
02:21:09avoir pour auditionner
02:21:11et confronter toutes ces personnes
02:21:13et surtout le fait d'avoir
02:21:15à remonter sur des faits, sur des crimes
02:21:17sur plus de 10 ans
02:21:19donc c'est absolument
02:21:21Et c'est un procès qui va durer plus de 3 mois
02:21:23Voilà et c'est en ça que ce procès est
02:21:25hors norme mais malheureusement
02:21:27ce crime est malheureusement
02:21:29non exceptionnel
02:21:31Et un tout dernier mot, cette épouse
02:21:33a décidé
02:21:35de ne pas solliciter l'ouïe-clos
02:21:37parce qu'elle
02:21:39veut mettre en avant ses agissements
02:21:41abjects, il y a un grand courage de la part
02:21:43de cette femme qui donc décide
02:21:45que le procès autour de son cas
02:21:47doit être
02:21:49public, quand bien même évidemment
02:21:51que des images et des faits
02:21:53sordides et inqualifiables
02:21:55vont être évoqués pendant 3 mois, il y a un grand courage
02:21:57et une très très grande force
02:21:59mentale de la part de cette femme
02:22:01Je pense qu'il faut absolument le saluer
02:22:03parce que cette femme aussi
02:22:05pendant ces années d'instruction
02:22:07a dû faire évidemment
02:22:09un travail j'imagine sur elle-même
02:22:11pour se reconnaître
02:22:13elle-même en qualité
02:22:15de victime intégrale
02:22:17c'est-à-dire qu'elle n'a aucune
02:22:19responsabilité dans les crimes
02:22:21qu'elle a subis, aujourd'hui
02:22:23je pense qu'elle a pu faire ce travail
02:22:25sur elle-même et je pense
02:22:27que c'est grâce à cela
02:22:29qu'elle a la force aujourd'hui
02:22:31de s'afficher pour
02:22:33défendre d'autres
02:22:35victimes et donner la force
02:22:37à d'autres victimes de parler
02:22:39Dans le sordide
02:22:41les policiers sont confrontés à du sordide
02:22:43des histoires sordides comme celle-là
02:22:45vous dites
02:22:47c'est non exceptionnel, moi quand même
02:22:49j'ai l'impression que c'est...
02:22:51entendons-nous bien
02:22:53c'est non exceptionnel
02:22:55dans le cadre d'une activité d'avocat
02:22:57pénaliste où tous les jours on est
02:22:59confronté à des choses horribles
02:23:01on voit des affaires effectivement horribles
02:23:03franchement sordides
02:23:05on voit des trucs inimaginables même
02:23:07mais effectivement là on est dans une dimension
02:23:09qui dépasse l'entendement
02:23:11c'est complètement fou
02:23:13cette histoire
02:23:15et puis les hommes qui ont abusé de cette femme sont vraiment issus
02:23:17de tous les milieux sociaux, pompiers, maçons, jardiniers
02:23:19surveillants payetanciers, militaires
02:23:21journalistes, ils ont aujourd'hui
02:23:23entre 26 et 73 ans
02:23:25on a vraiment un éventail
02:23:27de personnalités extrêmement différentes
02:23:29voilà ce qu'on pouvait dire sur cette affaire
02:23:31et ce procès qui s'est ouvert
02:23:33on va terminer par un sujet qui concerne peut-être un peu plus les parisiens que les autres
02:23:35mais en fait
02:23:3780% des usagers du périph ne sont pas parisiens
02:23:39cher ami
02:23:41mais en tout cas nous ça nous concerne personnellement
02:23:43parce que tous les jours
02:23:45il y a des invités qui prennent le périph
02:23:47et tous les jours il y en a qui arrivent en retard
02:23:49et je sais pas si en roulant à 50 à l'heure sur le périph
02:23:51ça va arranger les choses
02:23:53Bonsoir Olivier, bonsoir à tous
02:23:55Bonsoir Olivier, bonsoir à tous
02:23:57Bonsoir Olivier, bonsoir à tous
02:23:59Salut, salut Pierre
02:24:01Cette affaire de 50 km sur le périph
02:24:03vous l'avez vu venir ou pas ?
02:24:05Alors oui on l'a vu venir
02:24:07parce qu'avec la mairie de Paris
02:24:09effectivement en l'absence
02:24:11d'un véritable ministère
02:24:13en l'absence d'un véritable
02:24:15gouvernement fort
02:24:17et bien elle essaie de passer
02:24:19en force une mesure du 50 km
02:24:21en vitesse maximale
02:24:23autorisée profitant
02:24:25de cette j'ai envie de dire presque trêve
02:24:27gouvernementale
02:24:29Bon on va être très clair, le préfet de police de Paris
02:24:31était opposé
02:24:33le gouvernement de l'époque était
02:24:35opposé à cette baisse de la limitation de vitesse
02:24:37et tous avaient repris les arguments
02:24:39que j'avais moi même formulé ici
02:24:41dans la matinale avec Romain Desarbres
02:24:43c'est à dire l'absence
02:24:45d'études de report
02:24:47de circulation
02:24:49l'absence totale
02:24:51d'études d'impact sur le trafic
02:24:53c'est à dire qu'on est dans une décision
02:24:55dogmatique
02:24:57Il faut dire une chose, le périphérique passera à 50 km
02:24:59c'est une, et c'est ce que dit
02:25:01madame Indalgo, c'est une mesure
02:25:03de santé publique
02:25:05pour les 100 000 personnes qui vivent
02:25:07à ses abords
02:25:09Est-ce qu'il y a une étude ?
02:25:11Olivier, vous allez me faire croire
02:25:13que c'est en passant de 70 à 50
02:25:15qu'on va sauver la vie de la planète ?
02:25:17Je ne vais rien vous faire croire
02:25:19je demande à Pierre
02:25:21C'est pire que ça Olivier
02:25:23en fait pour être très franc
02:25:25la courbe des émissions polluantes
02:25:27d'une voiture, la courbe globale
02:25:29des émissions polluantes, suit à peu près
02:25:31celle de la consommation d'un véhicule
02:25:33c'est à dire, et tout le monde le sait
02:25:35si on roule en première ou en deuxième vitesse
02:25:37ou en troisième vitesse
02:25:39on va consommer davantage qu'en quatrième
02:25:41et bien c'est exactement la même chose
02:25:43qui se passe pour les émissions polluantes
02:25:45moins vous roulez vite
02:25:47plus vous augmentez les émissions polluantes
02:25:49de votre voiture
02:25:51c'est valable jusqu'à environ une vitesse de 80 kmh
02:25:53et ensuite c'est l'inverse
02:25:55au-delà de 90 kmh
02:25:57la courbe remonte à la hausse
02:25:59je ne suis pas en train de dire s'il faut rouler à 180 sur le périph'
02:26:01bien évidemment, je dis juste que
02:26:03un périphérique limité à 50 kmh
02:26:05au lieu de 70
02:26:07notamment de nuit
02:26:09sera un périphérique qui augmentera
02:26:11les émissions polluantes des véhicules
02:26:13et je ne parle pas des flashs
02:26:15je rappelle quand même que le périph'
02:26:17c'est en gros un radar tous les 2 km
02:26:19et qu'avec un radar
02:26:21tous les 2 km et une vitesse limitée
02:26:23à 50 kmh, non seulement
02:26:25vos invités vont arriver en retard
02:26:27mais en plus de ça, ça va leur coûter cher
02:26:29Oui les ménards
02:26:31On est mieux à Marseille quand même
02:26:33Franchement
02:26:35Il y a encore des feux rouges à Marseille
02:26:37La circulation à Marseille c'est pas grandiose
02:26:39Les feux rouges c'est pas une priorité
02:26:41C'est ça
02:26:43Mais on est quand même mieux à Marseille
02:26:45Il faut s'arrêter aux feux rouges
02:26:47Juste un petit mot Pierre
02:26:49Vous parliez, vous avez commencé à évoquer
02:26:51le report de circulation, vous me dites si je me trompe
02:26:53Il y a environ 1 million d'automobilistes
02:26:55qui utilisent quotidiennement le périphérique Parisien
02:26:57Est-ce qu'on est d'accord ?
02:26:591 100 000
02:27:011 100 000
02:27:03On a bien compris qu'Anne Hidalgo
02:27:05elle a une idée en tête, c'est de dégoûter
02:27:07les gens de prendre la voiture
02:27:09Grâce à cette mesure, 1 100 000 personnes
02:27:11se disent, je vais prendre les transports en commun
02:27:13Mais les transports en commun
02:27:15sont-ils capables d'accueillir plus d'un million
02:27:17de personnes du jour au lendemain ?
02:27:19Bien sûr que non
02:27:21Pierre, un mot là-dessus
02:27:25On va aller plus loin, non seulement
02:27:27les transports en commun ne sont pas aptes
02:27:29à absorber le surplus
02:27:31d'usagers, mais en plus de ça, ceux qui
02:27:33prennent leur voiture, notamment sur le boulevard périphérique
02:27:35Tiens, et si on pensait à ceux
02:27:37qui sont sur le périph en ce moment
02:27:39Quelles solutions autres que la voiture
02:27:41ont-ils ? Avant de prendre
02:27:43des mesures qui s'opposent aux automobilistes
02:27:45il faut comprendre
02:27:47l'usage de l'automobile
02:27:49Le problème c'est que la mairie de Paris est en train de construire
02:27:51un énorme autour du périph, ils sont en train de faire
02:27:53une ligne Maginot qui finalement
02:27:55veut empêcher les parisiens
02:27:57d'entrer, les franciliens d'entrer
02:27:59dans Paris. Mais on sait tous que la ligne Maginot
02:28:01ne tient pas toujours
02:28:03Merci Pierre
02:28:05Au bout de cette émission, quelqu'un veut ajouter
02:28:07quelque chose sur le périphérique ?
02:28:09Non, mais c'est la politique constante
02:28:11d'Anne Hidalgo, effectivement
02:28:13par tous les moyens de diminuer
02:28:15la circulation automobile
02:28:17Mais en quoi ça va diminuer
02:28:19la circulation automobile ?
02:28:21Parce que le périph est aujourd'hui un des rares endroits
02:28:23où on peut rouler à peu près
02:28:25Il y a des moments où
02:28:27c'est même pas à 50 que vous roulez
02:28:29C'est à 10 km
02:28:31Comparé à l'intérieur de Paris, ça roule
02:28:33Elle prévoit également
02:28:35d'enlever toute la circulation aux abords du Trocadéro
02:28:37dans les mois ou les années qui viennent
02:28:39Alors ça, il faudra voir
02:28:41Et puis ça vient de tomber, cette notification
02:28:43pour 2030, Anne Hidalgo prévoit
02:28:45de rouler en marche arrière
02:28:47sur le périphérique parisien
02:28:49Voilà, tout est dit, j'ai réussi
02:28:51mon petit effet, merci Olivier
02:28:53C'était super, merci beaucoup
02:28:55Merci à Jean Dranger
02:28:57À Coralie Deleplein, c'est à Maxime Lavandier
02:28:59qu'on prépare cette émission
02:29:01Merci beaucoup Jean-Philippe
02:29:03Merci beaucoup Alexandra
02:29:05Merci M.Etti, M.Guivert
02:29:07M.Manade d'être venu nous voir
02:29:09On se retrouve demain soir
02:29:11Pour 100% Politique
02:29:13Les vacances étaient trop longues
02:29:15A demain

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