• il y a 6 mois
A l’occasion des élections législatives, CNEWS vous propose un nouveau rendez-vous 100% politique présenté par Olivier Benkemoun et Julien Pasquet du lundi au jeudi de 21h à minuit.

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00:00:00Bonsoir, bonsoir à tous, merci d'être avec nous pour ce 100% politique qui va durer trois heures et je suis heureux de retrouver Julien Pasquel.
00:00:06Plaisir, partagé, merci Olivier, bonsoir à tous, ravi de vous retrouver dans ce nouveau rendez-vous.
00:00:10Enfin nouveau, vous en avez l'habitude, ça fait une petite semaine, un petit peu plus même.
00:00:13J-5, avant le premier tour de ces législatives anticipées.
00:00:16Comme d'habitude, notre première heure, ZAP politique, en compagnie de nos deux stars de la politique, justement,
00:00:21nos deux journalistes stars, Yoann Uzaï, d'un côté et Coty Rembrette de l'autre, bonsoir à tous les deux.
00:00:25Et on va entamer évidemment avec ces annonces autour de la peur, du chaos annoncé en cas de victoire,
00:00:34notamment du Rassemblement National qui fuse de part et d'autre de l'échiquier politique.
00:00:37La guerre civile, monsieur.
00:00:39Exactement.
00:00:40La guerre civile. On va commencer par écouter Gérald Darmanin sur CNE, qui dit que les services de renseignement
00:00:46disent qu'il y aura de possibles troubles à l'ordre public. C'est la première séquence.
00:00:52Il y a des notes de services de renseignement qui évoquent de possibles troubles à l'ordre public,
00:00:57le 30 juin et plus certainement le 7 juillet, le jour du second tour,
00:01:01qui, parce que nous avons en France, beaucoup d'agitateurs.
00:01:05Alors il y a des menaces comme l'islamisme radical, qui est la première menace de notre pays, évidemment.
00:01:10Et puis il y a une menace d'ultra gauche et d'ultra droite qu'il ne faut pas oublier,
00:01:13certes plus minoritaire que l'islamisme radical, mais dangereuse.
00:01:17Et il est évident qu'une partie de l'ultra gauche et qu'une partie de l'ultra droite,
00:01:20en tout cas c'est ce que disent nos services de renseignement,
00:01:22peuvent profiter de ce moment pour créer des émeutes, essayer d'attaquer des lieux de pouvoir.
00:01:29Les policiers et gendarmes seront en nombre.
00:01:31Il y aura un dispositif.
00:01:32Exactement. Je préside une réunion de sécurité demain exactement pour cela,
00:01:36pour que les Français puissent voter librement, bien évidemment,
00:01:38et que puisse chacun accepter les résultats.
00:01:40Ce n'est pas la rue, ce n'est pas la force, ce n'est pas le coup de poing qui fait la démocratie,
00:01:44ce sont les Français.
00:01:47Réunion de sécurité.
00:01:48Et un premier commentaire avec Gauthier, Gauthier Lebray,
00:01:51une façon là encore de dire faites le bon choix dimanche, sinon ça risque de très mal se passer.
00:01:56C'est moi ou le chaos, ce n'est pas la première fois qu'Emmanuel Macron nous met cette stratégie-là en avant.
00:02:02Mais là il invoque même le ministre de l'Intérieur qui invoque les renseignements.
00:02:05Oui mais vous voyez qu'il est beaucoup plus modéré.
00:02:07Mais que les renseignements soient inquiets, c'est probablement vrai,
00:02:10il ne ment pas le ministre de l'Intérieur.
00:02:11Vous voyez bien qu'il est beaucoup plus modéré.
00:02:13Il dit que ce n'est pas à la rue de dicter le vote des Français.
00:02:17Alors qu'Emmanuel Macron au contraire se sert de la menace de guerre civile
00:02:21pour essayer d'influer sur le choix des Français.
00:02:24Même si vous n'êtes pas d'accord avec moi, ça sera mieux tenu que si c'est le RN ou la France Insoumise.
00:02:29Sauf qu'Emmanuel Macron nous a fait depuis même 7 ans, c'est moi ou le chaos.
00:02:33On a bien vu que parfois c'était lui et le chaos.
00:02:35L'épisode des gilets jaunes, l'épisode des émeutes,
00:02:37il n'a pas fallu attendre le Rassemblement National ou la France Insoumise pour que ça ait lieu.
00:02:42Alors ce qui était très intéressant au moment des émeutes,
00:02:44c'est qu'on voyait bien la stratégie du LFI qui se dévoilait pleinement
00:02:48avec ce refus d'appeler au calme.
00:02:50C'est largement possible si on a une victoire du RN et Jordan Bardella à Matignon
00:02:56que la France Insoumise, quand elle perd dans les urnes, veut gagner par la rue,
00:03:00essaie d'agiter pourquoi pas les quartiers pour tenter un nouvel épisode d'émeute.
00:03:05Il y a quand même cette petite musique qui monte de cette vague de violence annoncée
00:03:08qui pourrait suivre le deuxième tour.
00:03:12Pas seulement, je ne crois pas que ce soit uniquement électoraliste.
00:03:15Emmanuel Macron, il y a la stratégie du chaos, on l'a dit,
00:03:18c'est vrai qu'il manie cette stratégie depuis un certain nombre de temps maintenant,
00:03:22mais il est évident, me semble-t-il, que ça correspond aussi à une réalité.
00:03:26Si le RN obtient une majorité absolue au soir du 7 juillet,
00:03:30est-ce que vous pensez que l'extrême gauche va rester tranquillement chez elle ?
00:03:35On la connaît l'extrême gauche, on sait de quoi elle est capable,
00:03:37on les connaît les émeutiers qui ont sévi en juin dernier,
00:03:40on sait de quoi ils sont capables.
00:03:42Est-ce que vous pensez que tous ces gens vont rester tranquillement chez eux ?
00:03:45Je n'en suis pas convaincu.
00:03:46Surtout, comme le dit Gauthier, qu'ils seront bien encouragés par une partie de la classe politique.
00:03:51Madame Rousseau a déjà fait savoir qu'en cas de victoire du RN,
00:03:54il faudrait résister.
00:03:56Et quand on lui demande, il faudra résister, y compris dans la rue,
00:03:59elle dit, nous y réfléchirons.
00:04:01Ça promet.
00:04:02Ce soir, elle a changé un petit peu sa version.
00:04:06Elle rechangera demain, ne vous inquiétez pas.
00:04:09On va écouter Manon Aubry et juste avant, Marine Le Pen.
00:04:16Il n'a pas beaucoup évolué, parce qu'il nous a fait toutes les campagnes présidentielles,
00:04:20moi ou le chaos.
00:04:21Je pense que les Français ont constaté qu'il était le chaos,
00:04:24il incarnait le chaos depuis sa première élection par ailleurs.
00:04:28Et je trouve que c'est un argument extrêmement faible
00:04:31qui démontre d'ailleurs, d'ores et déjà, qu'il pense avoir perdu cette élection.
00:04:37Donc réaction de Marine Le Pen.
00:04:39On va écouter Manon Aubry pour le NFA.
00:04:42Macron, c'est lui le chaos, le chaos social.
00:04:44Et ça, c'était sur Sud Radio.
00:04:47On voit très bien la stratégie du président de la République.
00:04:50C'est de dire, moi ou le chaos.
00:04:53Mais pardon, nous avons déjà le chaos avec Emmanuel Macron.
00:04:57C'est un chaos social d'un pays dans lequel il y a 10 millions de pauvres,
00:05:01dans lequel les inégalités n'ont jamais été aussi grandes.
00:05:04C'est un chaos écologique, c'est un chaos à plein de manières que ce soit.
00:05:09Et donc ce président de la République, s'il a si peur du chaos que cela,
00:05:14pourquoi a-t-il fait une dissolution ?
00:05:17Il a été élu démocratiquement,
00:05:18donc moi je reconnais la légitimité démocratique du président de la République.
00:05:24Je conteste juste aujourd'hui sa politique
00:05:27qui nous amène dans cette situation de chaos.
00:05:29Donc c'est lui qui prendra sa décision.
00:05:31En tout cas, il me trouvera toujours sur sa route pour le combattre.
00:05:35On peut quand même noter que et Manon Aubry et Marine Le Pen
00:05:37sur ce sujet disent sensiblement la même chose.
00:05:39On ne peut difficilement leur donner tort.
00:05:41C'est important qu'Emmanuel Macron est là.
00:05:43A minima, il a une part de responsabilité dans la situation.
00:05:45Alors Gauthier qui insiste pour entamer et Yvonne ensuite.
00:05:48Non mais je voulais bien laisser la parole à Yvonne.
00:05:50Surtout pas.
00:05:51Allez-y.
00:05:52Je levais le doigt comme à l'école.
00:05:54Mais c'est lui qui a appuyé sur le bouton de la dissolution.
00:05:56C'est lui qui a fait toute une stratégie pour affaiblir le Parti socialiste,
00:06:00aspirer ce qu'il pouvait aspirer au PS,
00:06:03aspirer ce qu'il pouvait aspirer chez les Républicains.
00:06:06Résultat, à droite c'est le RN qui est la première force
00:06:10et à gauche c'est la France insoumise.
00:06:12Donc c'est ce qu'il appelle les extrêmes.
00:06:14C'est pleinement de son fait.
00:06:15Et là, avec la dissolution, qu'est-ce qu'il a fait
00:06:17après avoir affaibli les Républicains et le PS ?
00:06:20Il a affaibli son propre camp.
00:06:22Il fait fondre le bloc central au profit.
00:06:25On le voit bien.
00:06:26La campagne des européennes s'est faite.
00:06:28Rassemblement national contre Renaissance.
00:06:30Aujourd'hui, la campagne des législatives se fait
00:06:32entre le RN et le Nouveau Front Populaire.
00:06:35Donc c'est lui qui a fait en sorte que les extrêmes, encore une fois,
00:06:38soient au centre du jeu et aux portes du pouvoir.
00:06:41C'est pleinement de son fait.
00:06:42Manon Aubry a raison.
00:06:43C'est lui aussi qui agite la peur.
00:06:45On l'a entendu.
00:06:46Quand on dit chaos, quand on dit guerre civile,
00:06:48ce sont des mots qui sont...
00:06:49Et ce soir, que dit Gabriel Attal, le pays joue sa peau.
00:06:52La rhétorique, les mots qui sont employés sont très importants.
00:06:56De nature à faire flipper, à faire peur à tout le monde, pardon.
00:07:00Il a le droit de le penser.
00:07:02Il fait de la politique.
00:07:03Il a le droit d'estimer qu'à la fois
00:07:05le programme du RN et le programme du Nouveau Front Populaire
00:07:08mèneraient le pays à la ruine.
00:07:10C'est un argument qui est un argument politique.
00:07:12On aimerait avoir un peu plus de matière.
00:07:14Je pense que les électeurs et les Français qui nous regardent
00:07:16aimeraient avoir un peu plus de matière
00:07:17que des arguments passionnels
00:07:18comme ceux qui sont agités depuis 48-72 heures.
00:07:22Ils disent là où ? Dans le Figaro ?
00:07:23Oui.
00:07:24Je n'ai pas lu l'article, mais sans doute,
00:07:26il ne s'arrête pas au titre.
00:07:27Il développe sans doute dans l'article
00:07:29sa pensée.
00:07:30Il l'a déjà fait d'ailleurs.
00:07:31Gabriel Attal explique pourquoi il considère
00:07:33que le programme du RN et du Nouveau Front Populaire
00:07:36conduirait le pays dans une impasse.
00:07:37Ça me semble être un argument politique
00:07:39qui est un argument qu'on peut estimer valable.
00:07:41Chacun ensuite en pense ce qu'il veut.
00:07:43Ce qui m'intéresse là davantage,
00:07:45c'est ce que dit Manon Aubry.
00:07:46Elle nous ferait presque pleurer Manon Aubry.
00:07:49Emmanuel Macron a conduit le pays au chaos.
00:07:53Il me trouvera toujours sur sa route
00:07:55pour nous préserver du chaos.
00:07:57Elle appartient à un parti politique,
00:07:59la France Insoumise, qui souhaite le chaos.
00:08:01Jean-Luc Mélenchon...
00:08:02C'est un peu un chantage à la Révolution.
00:08:03Elle soutient Jean-Luc Mélenchon,
00:08:04alors qu'elle ne vienne pas regretter
00:08:06que le pays soit dans cette situation,
00:08:07parce que la France Insoumise y a en partie contribué.
00:08:10Elle n'a pas la même définition du chaos.
00:08:12Pour elle, le chaos, c'est le chaos social
00:08:14et c'est la casse sociale.
00:08:15Là, je rejoins 100%, Johan.
00:08:16Ce n'est pas du tout ce qui se passe
00:08:19à l'Assemblée Nationale,
00:08:20où on crie, on tape.
00:08:21Ça s'appelle la bordélisation.
00:08:22Mais au fond, c'est la même chose.
00:08:25Elle n'a qu'à revoir une archive de Jean-Luc Mélenchon
00:08:27qui explique qu'il faut tout conflictualiser,
00:08:29qu'il faut transformer les révoltés en révolutionnaires,
00:08:32qui cite Hugo Chavez et le Venezuela en exemple.
00:08:35Évidemment qu'il y a un continuum
00:08:37entre l'Assemblée Nationale,
00:08:39ce qu'ils ont fait au moment des retraites,
00:08:40leur refus d'appeler au calme au moment des émeutes.
00:08:43Tout ça est lié.
00:08:45Et puis après, l'agitation qu'ils font autour de la Palestine
00:08:47avec les manifestations pro-palestiniennes.
00:08:49Je rappelle quand même qu'il y a quelques semaines,
00:08:52parce qu'on oublie tout très vite,
00:08:53l'actualité est ainsi.
00:08:54Rima Hassan est allé organiser une manifestation
00:08:57devant la tour TF1
00:08:59parce qu'il recevait Benyamin Netanyahou
00:09:01pour intimider un média.
00:09:03Ils ont demandé aux salariés de TF1
00:09:05de quelque part couper les câbles
00:09:07pour empêcher que l'interview soit diffusée.
00:09:09Donc c'est ça la France Insoumise,
00:09:11c'est évidemment la quête perpétuelle du chaos.
00:09:13Et quand on entend Jean-Luc Mélenchon
00:09:15vouloir s'imposer comme Premier ministre,
00:09:17menacer Olivier Faure de ne pas être élu,
00:09:19on a l'impression
00:09:21qu'au fond il ne veut pas gagner
00:09:23et qu'il préfère que Marine Le Pen l'emporte
00:09:25et de faire le deuxième round,
00:09:27même le troisième puisqu'il y a deux tours,
00:09:28dans la rue.
00:09:29Donc voilà, la quête du chaos est bien là.
00:09:31On en a parlé hier,
00:09:32Jean-Luc Mélenchon dit je ne veux pas m'imposer.
00:09:34J'irai si on m'appelle,
00:09:36mais Olivier Faure,
00:09:37t'as intérêt à te tenir à carreau,
00:09:39sinon on a les moyens de ne pas te faire élire.
00:09:41On va écouter la parole d'un sénateur.
00:09:42Hervé Marseille, sénateur UDI
00:09:44qui défendait ce matin une alliance centrale.
00:09:46Il dit lui aussi qu'il y a des risques de violence
00:09:49dans la rue.
00:09:50Mais pour éviter ça,
00:09:51il faut voter l'extrême centre.
00:09:56Il y a des risques extrêmement importants.
00:09:58J'espère qu'il n'y aura pas des événements
00:10:00aussi graves que ceux-là.
00:10:02Mais on peut craindre beaucoup d'instabilité
00:10:04et beaucoup de désordre.
00:10:06On voit bien aujourd'hui
00:10:08que ni l'extrême gauche ni l'extrême droite
00:10:10ne sont prêts à gouverner.
00:10:12Tous les jours, ils essaient d'adapter
00:10:14leurs propositions, leurs programmes, leurs projets.
00:10:16On ne s'y retrouve plus,
00:10:17on va vers le désordre.
00:10:19Il est important que les Français sachent
00:10:21pour qui ils doivent voter
00:10:23et pour qui ils veulent assurer l'avenir.
00:10:28C'est l'avenir de l'UDI en réalité.
00:10:33Autre réaction, Éric Zemmour
00:10:35à ses propos du président Macron
00:10:36sur les risques de guerre civile.
00:10:37Oui, il y a un risque de guerre civile d'Éric Zemmour,
00:10:39mais c'est un problème civilisationnel.
00:10:43Je ne vais pas y arriver.
00:10:45Il faut décomposer le mot.
00:10:47On a deux peuples et deux cultures.
00:10:49Éric Zemmour.
00:10:52Ce ne sont pas les programmes des extrêmes
00:10:54qui mènent à la guerre civile, comme il dit.
00:10:56C'est le fait d'avoir laissé rentrer
00:10:59depuis 20 ans, 30 ans
00:11:01et avec une accélération sous Emmanuel Macron
00:11:04des gens qui pour beaucoup
00:11:06n'ont pas nos moeurs,
00:11:08n'ont pas notre culture
00:11:10et qui de plus en plus veulent l'imposer.
00:11:12Quand on a deux peuples qui s'érigent
00:11:14sur le même sol,
00:11:16on court inéluctablement à la guerre civile.
00:11:21Johan, de quoi parle précisément Éric Zemmour ?
00:11:24Regard de civilisation, de religion,
00:11:26qui contre qui ?
00:11:27Est-ce que ce n'est pas une vision,
00:11:29même si elle est un peu éculée
00:11:30depuis deux, trois ans maintenant,
00:11:31qui est un peu trop manichéenne
00:11:33pour lire la situation française ?
00:11:35Éric Zemmour a toujours pensé
00:11:38que l'immigration avait contribué
00:11:40à fracturer le pays
00:11:42parce qu'il y a effectivement
00:11:44deux modes de vie qui s'opposent,
00:11:46selon lui,
00:11:47parce qu'il y a deux cultures qui s'opposent
00:11:49et parce que l'immigration
00:11:51a conduit à des problèmes d'insécurité.
00:11:53C'est ce que dit Éric Zemmour.
00:11:55Donc de ce point de vue-là,
00:11:56je comprends effectivement
00:11:58qu'il puisse dire que la guerre civile
00:12:00serait éventuellement liée,
00:12:02s'il y avait une guerre civile,
00:12:04qu'elle serait liée à l'immigration.
00:12:06C'est son point de vue.
00:12:07Il le défend.
00:12:08Mais encore une fois,
00:12:11il est vrai que l'immigration,
00:12:13le point où je peux le rejoindre,
00:12:15l'immigration contribue
00:12:17aux problèmes d'insécurité.
00:12:18Une partie de l'immigration
00:12:19est responsable d'une partie de l'insécurité.
00:12:21Ça, c'est une réalité.
00:12:22Le président de la République lui-même l'a dit.
00:12:24Le ministre de l'Intérieur lui-même l'a dit.
00:12:26Donc ça, c'est difficilement contestable.
00:12:28Moi, je trouve que le terme intéressant,
00:12:30c'est qu'on court inévitablement
00:12:31la guerre civile quand on a deux peuples
00:12:33qui s'érigent l'un contre l'autre.
00:12:34Alors, Éric Zemmour et Emmanuel Macron
00:12:36parlent tous deux de guerre civile,
00:12:37mais ils n'ont pas la même lecture
00:12:38sur le déclencheur de cette guerre civile
00:12:40puisqu'Éric Zemmour parle de deux peuples.
00:12:41On a bien compris ce qu'il voulait dire.
00:12:43Tandis qu'Emmanuel Macron,
00:12:44on en parlait hier,
00:12:45mais il y avait encore un nouveau papier du Figaro
00:12:48sur cette série La fièvre
00:12:49qui aurait intoxiqué Emmanuel Macron.
00:12:51Série canale.
00:12:52Série canale.
00:12:53Là, c'est la bipartition
00:12:55entre justement ce qui est en train de se passer,
00:12:57d'un côté, si vous voulez,
00:12:58les woke et ceux qui se disent racisés,
00:13:00le camp de la France insoumise,
00:13:01et de l'autre, les identitaires,
00:13:03le camp du Rassemblement national.
00:13:05Il y a aussi eu un film récemment
00:13:06sur les reporters de guerre aux Etats-Unis
00:13:08qui s'appelle Civile Loire.
00:13:09Tout ça aussi participe à la lecture d'Emmanuel Macron
00:13:13sur ce choc qui interviendrait
00:13:16si la France insoumise
00:13:17ou le Rassemblement national finissaient au pouvoir.
00:13:19Mais quand j'entendais M. Marseille de Lully,
00:13:21quand c'est le dernier argument que vous avez,
00:13:23que vous ne pouvez plus dire que cela,
00:13:24ne votez surtout pas pour eux
00:13:26parce que demain, ça sera la guerre civile en bas de chez vous.
00:13:28Mais Marine Le Pen le dit,
00:13:30Manon Aubry le dit,
00:13:32le chaos est déjà là.
00:13:34Emmanuel Macron n'a pas empêché le chaos.
00:13:35Il a été au contraire plutôt vecteur de chaos.
00:13:38Donc même cet argument ne fait plus mouche.
00:13:40Est-ce que ça pourrait être pire que ça ne l'est déjà ?
00:13:43Oui, mais on voit bien la différence de ton
00:13:47entre Gérald Darmanin et Emmanuel Macron.
00:13:50Gérald Darmanin a raison quand il dit
00:13:51que ça ne doit pas être la rue
00:13:52qui doit dicter le choix et le vote des Français.
00:13:55Le chaos, la guerre civile, ça a un sens.
00:13:58Ça veut dire des barricades,
00:13:59ça veut dire une population
00:14:00qui se bat contre une autre population.
00:14:02On n'est pas là non plus.
00:14:04Non, on n'est pas là.
00:14:05Je pense qu'il faut faire attention quand même.
00:14:07Emmanuel Macron n'a selon moi pas conduit le pays au chaos.
00:14:10Nous ne sommes pas dans une situation chaotique.
00:14:12Il y en a eu par moment.
00:14:13Au sens littéral du terme.
00:14:15Les 15 jours des meutes,
00:14:16excusez-moi, c'était 15 jours de chaos.
00:14:18Oui.
00:14:19Ce n'est pas une situation durable.
00:14:20J'entends ce que vous dites.
00:14:21Non mais là non plus,
00:14:22on ne parle pas d'une situation durable.
00:14:23Ça a resté une situation exceptionnelle.
00:14:24La Nouvelle-Calédonie,
00:14:25si vous voulez prendre un exemple.
00:14:26La Nouvelle-Calédonie,
00:14:27c'est les conséquences du macronisme
00:14:29qui n'ont pas respecté…
00:14:31J'entends bien,
00:14:32c'est une situation chaotique au sens littéral du terme.
00:14:34C'est une situation qui n'est plus maîtrisée.
00:14:36La situation en France jusqu'à présent
00:14:38a toujours été maîtrisée.
00:14:39Le risque là,
00:14:40c'est qu'avec l'extrême gauche,
00:14:42cette situation ne soit plus maîtrisée
00:14:44en cas de victoire du rassemblement national.
00:14:46Les gilets jaunes,
00:14:47plus rien n'était maîtrisé.
00:14:48Plus rien n'était maîtrisé.
00:14:49Ils allaient défoncer les portes des ministères.
00:14:51Le moment des gilets jaunes,
00:14:52excusez-moi,
00:14:53on a eu,
00:14:54et vous savez très bien ce qu'on a eu après
00:14:55comme récits de grandes tensions
00:14:56au sein même de l'Elysée,
00:14:57où il y avait des craintes
00:14:58et la maîtrise parfois échappait justement aux autorités.
00:15:01Allez, dernière réaction sur ce sujet.
00:15:03Sandrine Rousseau, ce soir sur Europe.
00:15:08C'est l'argument récurrent d'Emmanuel Macron.
00:15:10Il y avait la guerre aux portes de l'Europe,
00:15:12il y avait la guerre...
00:15:13C'est vrai, il y a la guerre en Ukraine, etc.
00:15:15Mais à chaque fois,
00:15:16il utilise ce terme de guerre
00:15:17comme un argument politique.
00:15:19Et en fait, Emmanuel Macron,
00:15:20je pense, a un souci avec le fait de perdre.
00:15:22Or, la démocratie est quand même
00:15:25faite pour précisément arbitrer
00:15:30et soutenir des forces politiques ou des autres.
00:15:32Donc il n'y aura pas de guerre civile.
00:15:34Et je voudrais vraiment...
00:15:35Là-dessus, il faut calmer les esprits.
00:15:38Il n'y aura pas de guerre civile,
00:15:39là-dessus, il faut calmer les esprits.
00:15:40Mais une parole de bon sens.
00:15:42Mais excusez-moi,
00:15:43son analyse est la bonne.
00:15:46Il a tenté de faire ça.
00:15:47Qu'est-ce qui s'est passé au moment du conflit,
00:15:49de l'invasion de la Russie en Ukraine ?
00:15:52Emmanuel Macron joue sur ce qu'on appelle
00:15:53le fameux effet drapeau.
00:15:54C'est-à-dire que quand il y a un conflit
00:15:56aux portes de l'Europe,
00:15:57les électeurs se tournent vers une figure d'autorité
00:16:00qu'incarne le chef de l'État.
00:16:01Qu'est-ce qui se passe
00:16:02avant le scrutin des Européennes
00:16:03alors que son camp est loin derrière
00:16:05le Rassemblement national ?
00:16:06Il joue sur la fameuse ambiguïté stratégique
00:16:08et il joue sur le fait d'envoyer potentiellement
00:16:10des soldats en Ukraine,
00:16:12ce qu'il ne fera pas.
00:16:13Et pourquoi il dit ça à ce moment-là ?
00:16:15Évidemment, à des fins de politique intérieure.
00:16:17Également, peut-être qu'il y a
00:16:19des considérations internationales.
00:16:20Il y a aussi de la stratégie intérieure.
00:16:23Et d'ailleurs, c'est automatique.
00:16:25Valéry Hayé prend deux points dans les sondages
00:16:27après cette déclaration d'Emmanuel Macron.
00:16:29Ça ne tiendra pas et ça ne remarchera pas
00:16:32sur le long cours
00:16:33comme ce qui s'est passé en 2022.
00:16:35Mais oui, Emmanuel Macron instrumentalise
00:16:37le conflit entre la Russie et l'Ukraine
00:16:39comme la France insoumise a instrumentalisé
00:16:42le conflit entre le Hamas et Israël.
00:16:44Un extrait de commentaire politique
00:16:47qu'on voulait vous faire justement commenter,
00:16:49décrypter l'un et l'autre.
00:16:50On se souvient de ce sondage
00:16:51qui date de février dernier.
00:16:5275% des Français jugeraient la politique de la France
00:16:55en matière de lutte contre l'islamisme radical
00:16:57trop laxiste.
00:16:59Le RN et Jean-Philippe Tanguy,
00:17:01ce matin, s'expriment une loi contre l'islamisme
00:17:05et ils annoncent des mesures très fortes.
00:17:07Écoutez et on en parle.
00:17:11Nous allons faire voter la loi de lutte
00:17:13contre l'islamisme avec des mesures très fortes
00:17:15pour faire fermer les mosquées séparatistes,
00:17:18lutter contre l'obscurantisme islamiste à tout niveau
00:17:20et l'interdiction du voile sera une des dernières étapes
00:17:23dans cette lutte contre l'islamisme.
00:17:25Le calendrier, c'est quoi ?
00:17:26Le calendrier, il a été donné,
00:17:28c'est que nous allons appliquer les premières étapes
00:17:30de cette lutte sous le mandat
00:17:32de Jordan Bardella, Premier ministre.
00:17:34Et si Marine Le Pen obtient la présidence,
00:17:35nous finirons l'application de ce programme.
00:17:37Même chose pour la KIPA ?
00:17:39Non, pas du tout.
00:17:40Marine Le Pen avait dit les deux.
00:17:42Aujourd'hui, nous considérons le voile
00:17:44non pas comme un signe religieux
00:17:46mais comme le signe de la doctrine islamiste
00:17:48comme le porte-étendard depuis la révolution d'Iran
00:17:50d'une doctrine qui fait du corps des femmes
00:17:53par nature impudique, par nature pécheresse
00:17:55et c'est insupportable
00:17:57pour les valeurs de la République
00:17:59et pour les valeurs françaises
00:18:00de considérer que ce signe est tolérable
00:18:03et doit continuer à se répandre
00:18:05sur le territoire de la République
00:18:07contre les libertés des femmes
00:18:08et ensuite contre les libertés de tout le monde
00:18:10puisque ce n'est que la première étape
00:18:12de la soumission psychologique et culturelle
00:18:14de nos libertés face à l'islamisme.
00:18:15C'est pour après 2027 ?
00:18:17C'est ça ce que vous l'avez dit ?
00:18:20Terrain glissant pour Jean-Philippe Tanguy.
00:18:22Il y a des choses très étonnantes
00:18:23parce que Jean-Philippe Tanguy
00:18:24dit interdiction du voile total 2027
00:18:26il dit en revanche port de la KIPA autorisé.
00:18:29La République ne fait pas de différence
00:18:31devant les signes religieux.
00:18:32Toutes les lois qu'on a, notamment à l'école
00:18:34il n'y a aucune différence entre une croix visible
00:18:37une KIPA et un voile.
00:18:38Donc bonne chance devant le conseil constitutionnel
00:18:40pour faire une pareille interdiction.
00:18:42Jean-Philippe Tanguy parle de soumission psychologique
00:18:44et culturelle à travers le voile.
00:18:47C'est le grand flou.
00:18:49Impossible de passer ça devant le conseil constitutionnel.
00:18:51Je rappelle ce que dit la loi.
00:18:53La loi française n'interdit aucun port de signes religieux
00:18:55dans l'espace public, hormis dans les écoles,
00:18:57les collèges, les lycées publics.
00:18:59En revanche, depuis 2010, rappelons que
00:19:01toute tenue destinée à dissimuler son visage
00:19:04est proscrite dans ce même espace public.
00:19:06Comme on le voit dans toutes les manifs d'ailleurs.
00:19:11Pourquoi est-ce que Jean-Philippe Tanguy
00:19:13dit interdiction du voile en 2027 ?
00:19:15Parce que ça n'interviendrait qu'après l'élection présidentielle
00:19:17si Marine Le Pen est élue.
00:19:18Précisément parce que ça nécessite de réformer la Constitution.
00:19:21Il faut une révision constitutionnelle.
00:19:23Donc ils ne pourront pas le faire là
00:19:25s'ils sont en cohabitation uniquement
00:19:27avec les clés de Matignon.
00:19:28C'est ce qu'il faut statuer sur le voile.
00:19:30C'est 2027 si Marine Le Pen est élue.
00:19:32Écoutez, ça n'est pas à moi de le dire,
00:19:33mais je sais une chose,
00:19:34c'est que l'islamisme aujourd'hui
00:19:36représente le plus grand danger qui menace notre pays.
00:19:39On le voit avec nos compatriotes juifs
00:19:41qui subissent de plein fouet l'antisémitisme
00:19:43qui est en très grande partie lié quand même
00:19:45à cet islamisme.
00:19:46Est-ce que c'est le dossier prioritaire
00:19:47pour lutter contre l'islamisme, les signes ostentatoires ?
00:19:49Est-ce qu'on n'est pas un peu à côté de la plaque
00:19:51si on concentre la lutte contre l'islamisme
00:19:53sur les signes ostentatoires ?
00:19:54La lutte contre l'islamisme, c'est un tout.
00:19:56Les signes ostentatoires,
00:19:57c'est la face émergée de l'iceberg.
00:20:00Ce sont les tentatives d'entrisme.
00:20:01On en parle souvent à l'école.
00:20:03Ce ne sont pas des tentatives.
00:20:04D'ailleurs, c'est de l'entrisme qui est affirmé,
00:20:06qui est revendiqué de la part des islamistes
00:20:08qui sont en train de gangréner l'esprit de nos jeunes,
00:20:12notamment sur les réseaux sociaux
00:20:13où ils sont extrêmement puissants,
00:20:15les frères musulmans, les salafistes.
00:20:17Ce sont les ennemis,
00:20:18les ennemis principaux de notre nation aujourd'hui.
00:20:21Il ne faut pas voir derrière chaque femme voilée,
00:20:23parce que là, ça va être très grave,
00:20:24derrière chaque femme voilée,
00:20:25une menace potentielle.
00:20:26Naturellement, ce n'est pas ce que j'ai dit.
00:20:28Ce n'est absolument pas ce que j'ai dit.
00:20:29C'est très important.
00:20:30Je trouve ça absolument pas clair.
00:20:31Je ne suis pas sûr que ce soit la position
00:20:32de Jordan Bardella de faire une différence
00:20:33entre les signes religieux.
00:20:34Je ne crois même pas qu'il y ait eu la volonté
00:20:36de changer la constitution
00:20:37et que ça ait été exprimé comme ça
00:20:38par le président du RN ou par Marine Le Pen.
00:20:41Je ne trouve pas ça clair.
00:20:42Comme ce n'est toujours pas clair,
00:20:43l'abattage rituel,
00:20:44puisque Sébastien Chenu a dit
00:20:45qu'on n'interdira pas l'abattage rituel,
00:20:47j'échangeais avec une cadre du RN
00:20:50qui me disait
00:20:51Sébastien Chenu,
00:20:52c'est trop avancé sur cette question-là,
00:20:54parce qu'on est aussi pour la protection des animaux.
00:20:57Donc, ce n'est pas clair
00:20:58comme de plus en plus de points
00:21:00du programme du RN.
00:21:01On y vient.
00:21:02Il y a eu différentes reculades
00:21:04et même sur les retraites non plus,
00:21:06la clarté n'est pas là.
00:21:07Sur les binationaux justement,
00:21:08puisque vous évoquez les points
00:21:10du programme du RN
00:21:11qui parfois manquent un petit peu de clarté
00:21:13et on s'en rend compte ces derniers jours.
00:21:14Le RN qui veut empêcher
00:21:15l'accès des binationaux
00:21:16à certains postes haut placés
00:21:18dans l'administration ou l'armée par exemple,
00:21:20ça fait du bruit.
00:21:21On pensait que le RN était revenu de là-dessus,
00:21:23visiblement pas.
00:21:24C'est Jordan Bardella
00:21:25qui a relancé cette affaire
00:21:26que beaucoup dénoncent.
00:21:28Ça créerait peut-être des sous-citoyens.
00:21:30En tout cas,
00:21:31ça pose la question aussi
00:21:32de la constitutionnalité.
00:21:33Cafouillage ou pas,
00:21:34regardez ce que dit Marine Le Pen également,
00:21:37puisqu'elle vole un petit peu au secours
00:21:39du RN sur cette question,
00:21:40en disant
00:21:41non mais ne vous inquiétez pas,
00:21:42c'est seulement quelques dizaines d'emplois
00:21:44qui sont menacés.
00:21:45Nous ne sommes pas pour remettre en cause
00:21:47la possibilité pour les binationaux
00:21:49d'accéder à la fonction publique.
00:21:50En revanche,
00:21:51pour certains postes très sensibles,
00:21:52on appliquera un principe de précaution
00:21:54pour éviter les ingérences
00:21:55en fonction des problématiques géopolitiques.
00:21:57Gérald Darmanin peut-être
00:21:59écouter cette séquence
00:22:00et entendre vos commentaires.
00:22:02Écoutez ce qu'il en dit.
00:22:05Évidemment que les emplois les plus sensibles,
00:22:07il y a des entretiens d'habilitation.
00:22:09Les membres de mon cabinet,
00:22:10par exemple,
00:22:11évidemment passent un entretien d'habilitation
00:22:13et on regarde leur faiblesse.
00:22:14Ça peut être une binationalité,
00:22:15bien évidemment.
00:22:16Ça peut être aussi l'argent,
00:22:17ça peut être aussi une faiblesse familiale
00:22:20et on ne donne pas d'habilitation,
00:22:21on n'a pas ce genre de postes
00:22:23quand on a une faiblesse
00:22:24ou quand on a un doute
00:22:25comme la binationalité sur certains postes.
00:22:27Mais par ailleurs,
00:22:28je n'aime pas cette façon
00:22:29de trier les Français
00:22:30avec les binationaux.
00:22:32Je n'aime pas cette manière
00:22:34de trier les Français.
00:22:35Constitutionnellement, encore une fois,
00:22:37là on est à la limite.
00:22:39Surtout qu'évidemment,
00:22:40les postes les plus sensibles,
00:22:41les personnes qui accèdent à ces postes
00:22:43sont criblées de la tête aux pieds.
00:22:45On vous pose les questions
00:22:46les plus intimes.
00:22:47On ne mettra pas aujourd'hui
00:22:49un franco-russe
00:22:50à la tête de la DGSI.
00:22:52Donc, il décide de mettre le focus
00:22:54sur cette affaire.
00:22:55Le problème pour eux,
00:22:56c'est que ça existe déjà.
00:22:57Mais voilà,
00:22:58c'est ce que j'allais vous dire.
00:22:59Il y a déjà des critères
00:23:00et des restrictions
00:23:01XXL pour accéder à ces postes.
00:23:04Et oui, le ministre de l'Intérieur
00:23:05parlait de son entourage
00:23:06et de son cabinet.
00:23:07Je peux vous dire que
00:23:08pour avoir accès
00:23:09à toutes les informations sensibles
00:23:11que peut avoir un cabinet
00:23:13de ministre de l'Intérieur,
00:23:14les restrictions sont immenses.
00:23:16Donc, avoir mis le focus
00:23:17comme ça sur les binationaux
00:23:19pour donner la sensation
00:23:20aux binationaux,
00:23:21il y avait un grand article
00:23:22dans Le Parisien ce matin,
00:23:23qui ferait partie
00:23:24d'une autre catégorie de citoyens,
00:23:26mais voilà,
00:23:27ce n'est pas forcément
00:23:28la bonne stratégie.
00:23:29Henri Guaino nous a rejoint
00:23:30sur ce plateau.
00:23:31Merci beaucoup d'être là.
00:23:32Bonsoir.
00:23:33On s'en souvient
00:23:34de Nicolas Sarkozy, bien sûr.
00:23:35Rentrons de plein pied
00:23:36dans cette question
00:23:37qu'on est en train
00:23:38de soulever ensemble.
00:23:39La question des binationaux,
00:23:40certains postes qui seraient interdits.
00:23:42Gauthier vient nous rappeler.
00:23:43C'est dommage pour le RN,
00:23:44mais ça existe déjà.
00:23:45Évidemment que tous les postes
00:23:46à responsabilité
00:23:47ou qui impliquent
00:23:48un secret défense
00:23:49ou qui mettent en question
00:23:50la sécurité de l'État,
00:23:51les gens qui postulent
00:23:52sont passés au crible
00:23:53et pas seulement
00:23:54en raison de leur nationalité
00:23:56c'était juste une façon
00:23:57de dire que les binationaux
00:23:58ne sont pas des Français
00:23:59comme les autres
00:24:00et dans la stratégie
00:24:01de normalisation du RN,
00:24:02c'est un peu dommage
00:24:03à cinq jours du vote, non ?
00:24:06Il faut bien envoyer des signaux
00:24:08à une partie de son électorat.
00:24:10Évidemment,
00:24:11ça n'a rien à voir
00:24:12avec la réalité
00:24:13du fonctionnement de l'État,
00:24:14mais vous avez dit
00:24:15ce qu'il y avait à dire.
00:24:16Ce sont des postes
00:24:17à discrétion du gouvernement
00:24:19et ils sont effectivement
00:24:22très surveillés.
00:24:24Après le gouvernement
00:24:26décide de prendre ou non
00:24:27un risque,
00:24:28mais il y a d'abord
00:24:30tous les postes habilités
00:24:31au secret défense
00:24:33en fonction du degré de secret
00:24:36qui relève de procédures
00:24:38très particulières
00:24:39pour être habilités
00:24:40et donc pour pouvoir
00:24:41occuper les postes.
00:24:42Et puis à la fin,
00:24:43c'est clair,
00:24:44on ne va pas nommer
00:24:48à l'état-major des armées
00:24:49ou à la DGSI ou à la DGSE
00:24:51aujourd'hui un franco-russe,
00:24:53mais je pense qu'on n'y nommera
00:24:54pas non plus un franco-américain.
00:24:56Est-ce que ce n'est pas déjà arrivé
00:24:58d'avoir des ministres
00:24:59ou des secrétaires d'État
00:25:00qui étaient franco-américains ?
00:25:02Il me semble que c'est déjà arrivé.
00:25:03Oui, mais c'est un choix délibéré
00:25:05du gouvernement.
00:25:06L'État civil des ministres
00:25:07est connu par l'État
00:25:09et sa nationalité aussi
00:25:10par le gouvernement.
00:25:11En revanche,
00:25:12instaurer une règle de droit
00:25:13qui ferait une distinction
00:25:14entre les binationaux
00:25:15et les nationaux,
00:25:16ça c'est impossible.
00:25:17J'ai envie de dire, pourtant,
00:25:18qu'on ne regarde pas
00:25:19que la nationalité
00:25:20ou la double nationalité
00:25:21pour des postes comme ça
00:25:22mais qu'on passe au crible
00:25:24Gauthier nous le rappelait
00:25:25tout à l'heure
00:25:26parce qu'il a vu Gérald Darmanin
00:25:27hier quasiment en tenue de vacances
00:25:29et il a une déclaration.
00:25:30Ce matin, il n'a plus de cravate.
00:25:31Plus de cravate, jeans.
00:25:32Il n'est plus au ministère
00:25:33de l'Intérieur dans sa tête.
00:25:34Les cartons sont en train d'être prêts.
00:25:36Son cabinet est en train
00:25:37d'appeler des boîtes privées
00:25:38pour se recaser.
00:25:39Il ne sera plus ministre
00:25:40de l'Intérieur.
00:25:41C'est son cabinet
00:25:42qui lui trouve du boulot ?
00:25:43Non, mais pour eux.
00:25:44Ah d'accord.
00:25:45Vous m'avez fait peur.
00:25:46Il faut bien se recaser.
00:25:47J'avais mal compris, pardon.
00:25:48Et lui, le job qu'il veut faire,
00:25:54chez lui à Tourcoing.
00:25:55Et lui, il va encore plus loin ce soir
00:25:57dans la presse locale,
00:25:58dans le Nord,
00:25:59là où il est candidat.
00:26:00Il dit que même s'il gagne,
00:26:01même s'il gagne
00:26:02et qu'il est réélu député,
00:26:04il quittera la place Beauvau
00:26:06pour aller siéger à l'Assemblée nationale.
00:26:09Et hier, il disait
00:26:10même s'il y a une majorité relative
00:26:12ou absolue,
00:26:13ce qui n'est vraiment pas crédible,
00:26:14le scénario le plus probable
00:26:16pour la majorité actuelle,
00:26:18il resterait quelques jours
00:26:19pour superviser les JO.
00:26:21Donc Darmanin à Beauvau,
00:26:23après quatre ans,
00:26:24ce qui est déjà un record,
00:26:25c'est en passe d'être terminé
00:26:26dans les quinze prochains jours.
00:26:28Henri Guaineau,
00:26:29la France perd son ministre.
00:26:30Là, ce soir,
00:26:31on vient de nous l'annoncer,
00:26:32la France perd son ministre de l'Intérieur.
00:26:33D'ici quinze jours.
00:26:34Elle va perdre tous ses ministres.
00:26:35Oui.
00:26:36Bonne remarque.
00:26:37Bonne remarque.
00:26:38De toute façon,
00:26:39il y aura un nouveau gouvernement
00:26:40quel que soit le résultat.
00:26:41Le ministre de l'Intérieur
00:26:42au moment des JO,
00:26:43celui qui a tout préparé.
00:26:44Oui, ça c'est le choix.
00:26:46Tant que Laurent Nouniez est là,
00:26:47j'ai envie de dire
00:26:48que les jeux sont chauds.
00:26:50Le président de la République
00:26:51a choisi ce moment particulier
00:26:54pour dissoudre l'Assemblée nationale.
00:26:56C'était une décision irresponsable
00:26:58sur tous les plans,
00:26:59y compris sur celui-là.
00:27:00Donc les jeux sont chauds,
00:27:01mais pour Darmanin,
00:27:02les jeux sont faits.
00:27:03Gérald Darmanin,
00:27:04il prépare 2027.
00:27:05Donc effectivement,
00:27:06il vaut mieux sortir du gouvernement
00:27:08assez tôt,
00:27:09surtout quand la catastrophe s'annonce.
00:27:12Je pense que stratégiquement,
00:27:13oui, de toute façon,
00:27:14le gouvernement va changer.
00:27:16Cette majorité va être battue
00:27:17dans les urnes.
00:27:18Elle va être très largement battue.
00:27:19On verra bien
00:27:20ce qui sort des élections.
00:27:21Mais bon,
00:27:22ça sera quand même une catastrophe
00:27:23pour le camp présidentiel.
00:27:25Je pense qu'il est temps
00:27:26de prendre ses distances
00:27:27avec Emmanuel Macron maintenant,
00:27:28comme l'a fait Édouard Philippe,
00:27:29par exemple,
00:27:30parce qu'il est évident
00:27:31que si on veut être candidat en 2027,
00:27:33plus on sera démarqué
00:27:34du président de la République,
00:27:36mieux ce sera.
00:27:37Donc vous auriez dû le lancer
00:27:38comme ça, Gauthier.
00:27:39Déclaration de candidature
00:27:40ce soir de Gérald Darmanin
00:27:41qui annonce donc...
00:27:42Je ne suis pas si sûr
00:27:43parce qu'il se rapproche
00:27:44en ce moment d'Édouard Philippe.
00:27:45Il avait déjà dit aux médias bruts
00:27:47qu'il serait prêt
00:27:48à soutenir Édouard Philippe
00:27:49s'il était le mieux placé
00:27:50pour 2027.
00:27:51Et il se trouve
00:27:52que les deux hommes
00:27:53ont dîné ensemble
00:27:54la semaine dernière.
00:27:55Et quand il a été interrogé
00:27:56sur Édouard Philippe
00:27:57qui a quand même dit
00:27:58que la majorité était morte,
00:27:59avait été tuée
00:28:00par Emmanuel Macron,
00:28:01ce qui est une erreur
00:28:02pour de nombreux ministres.
00:28:03Actuellement,
00:28:04ce n'est pas le moment
00:28:05de montrer ses distinctions
00:28:06avec le président.
00:28:07Il va le faire,
00:28:08vous pouvez être certain,
00:28:09pour les trois prochaines années.
00:28:10Son entourage dit
00:28:11qu'il ne prendra pas
00:28:12la direction d'horizon.
00:28:13Il ne veut pas aller
00:28:15plonger dedans,
00:28:16dit son entourage.
00:28:17Non, mais il peut aller
00:28:18vers l'horizon
00:28:19avec Édouard Philippe.
00:28:20Quel horizon pour Charles Darmanin ?
00:28:22Avant de parler de l'horizon,
00:28:24c'est la première fois
00:28:25quand même dans l'histoire
00:28:26politique française
00:28:27qu'on assiste
00:28:28à ce genre de spectacle,
00:28:29c'est-à-dire des gens
00:28:30qui quittent le bateau
00:28:32juste avant une séance
00:28:34électorale décisive.
00:28:36En général, on le fait
00:28:37au lendemain,
00:28:38on en tire les leçons.
00:28:39Il s'était renommé aussi.
00:28:40C'est un spectacle,
00:28:41c'est un spectacle indécent,
00:28:44C'était loyal, vous trouvez,
00:28:45pour Emmanuel Macron ?
00:28:46Indécent, je trouvais.
00:28:47Indécent ?
00:28:48Moi, je ne suis pas du tout
00:28:49un partisan d'Emmanuel Macron,
00:28:50mais quand on a
00:28:51le sens de l'État,
00:28:52on ne fait pas ça.
00:28:53Ils sont en train
00:28:54d'assassiner leur propre camp
00:28:56la veille d'un scrutin décisif
00:28:58et de marquer une distance
00:29:00avec le président de la République
00:29:02qui en a fait ce qu'ils sont,
00:29:03quand même.
00:29:04En réalité,
00:29:05c'est un soldat à Akiri.
00:29:06On peut attendre,
00:29:07on pouvait très bien attendre
00:29:08comme l'ont toujours fait
00:29:09ceux qui ont quitté le bateau.
00:29:11Après, il le fait aussi
00:29:13pour des raisons stratégiques
00:29:15dans sa circonscription
00:29:16parce que les adversaires
00:29:17de Gérald Darmanin disent
00:29:18que ça ne sert à rien
00:29:19de voter pour lui,
00:29:20de toute façon,
00:29:21il sera au gouvernement,
00:29:22il ne sera pas votre député.
00:29:23Donc, il vient dire
00:29:24si vous votez pour moi,
00:29:25je serai effectivement
00:29:26votre député.
00:29:27C'est la deuxième fois
00:29:28que Gérald Darmanin fait cela.
00:29:29Il s'est renommé lui-même
00:29:30à une dépêche
00:29:31à l'agence France Presse,
00:29:32Place Beauvau,
00:29:33au moment où Gabriel Attal
00:29:34était en train de former
00:29:35son nouveau gouvernement
00:29:36et ne l'avait pas annoncé.
00:29:37Donc, Gérald Darmanin,
00:29:38il dit quand il arrive,
00:29:39avant même d'être nommé
00:29:40et il dit quand il part,
00:29:41avant même d'être nommé.
00:29:42On marque une courte pause.
00:29:43L'appel à la résistance
00:29:44de Manon Aubry
00:29:45qu'on entendra juste
00:29:46après la pause.
00:29:47En effet, Henri Guenot,
00:29:48vous restez avec nous,
00:29:49on vous en remercie.
00:29:50Évidemment, Gauthier Lebray
00:29:51et Yoann Huysa.
00:29:52Et c'est jusqu'à minuit
00:29:53parce qu'au bout de la nuit,
00:29:54vous avez l'habitude, bien sûr,
00:29:55tout de suite sur scène.
00:29:56Merci.
00:30:00La suite de 100% politique
00:30:01avec Henri Guenot,
00:30:02qu'on appelle aussi
00:30:03l'homme des barricades.
00:30:04Vous avez manifesté.
00:30:05Que faisiez-vous en 68 ?
00:30:07Est-ce que vous avez manifesté ?
00:30:08D'abord, j'étais trop jeune
00:30:09pour manifester.
00:30:10J'étais au fond de ma province.
00:30:12Il n'y a que vous
00:30:13qui avez manifesté finalement en 68.
00:30:16J'ai entré en sixième en 68.
00:30:17Joyeux anniversaire, Olivier,
00:30:18d'ailleurs.
00:30:19Je fais le petit incise,
00:30:20c'est l'anniversaire d'Olivier
00:30:21ce soir.
00:30:22Vous rentriez en sixième
00:30:23et il y avait des très jeunes gens
00:30:24sur les barricades.
00:30:25Pas quand même
00:30:26des jeunes gens de 11 ans.
00:30:27Surtout, il y avait des études.
00:30:28Vous n'êtes pas la bonne personne,
00:30:29j'ai compris.
00:30:30L'appel à la résistance.
00:30:31J'en ai un souvenir ému, quand même.
00:30:33Manon Aubry,
00:30:35qui évidemment invoque
00:30:37l'après.
00:30:38On y va.
00:30:43Si le Rassemblement national
00:30:44arrive au pouvoir,
00:30:45est-ce que vous appelez
00:30:46au lendemain
00:30:47à la grève générale
00:30:48et à des manifestations ?
00:30:50En tout cas,
00:30:51il faudra faire acte de résistance,
00:30:53Jean-Jacques Bourdin.
00:30:54C'est quoi un acte de résistance ?
00:30:56Utiliser tous les outils
00:30:57démocratiques pour cela.
00:30:58C'est-à-dire ?
00:30:59Manifester,
00:31:00c'est autorisé dans notre démocratie,
00:31:01par exemple.
00:31:02Vous appelez aux manifestations
00:31:03si le RN arrive au pouvoir.
00:31:05On verra.
00:31:06Ce sera le mouvement social
00:31:07qui le décidera par ailleurs.
00:31:08Ce n'est pas moi, Manon Aubry,
00:31:09qui vais dire aux Françaises
00:31:10et aux Français
00:31:11et qui vais lancer
00:31:12un grand mouvement.
00:31:13Moi, je souhaite
00:31:14qu'il y ait un grand mouvement
00:31:15de résistance organisée.
00:31:17Grève générale ?
00:31:18Parce que l'extrême droite
00:31:19dans notre pays,
00:31:20c'est con.
00:31:21Grève générale ?
00:31:22Mais peut-être que ce sera
00:31:23une démodalité.
00:31:24Oui, Jean-Jacques Bourdin.
00:31:25Bon.
00:31:26Résistance.
00:31:27Est-ce que la déclaration
00:31:29du président de la République
00:31:30sur la guerre civile
00:31:31a, selon vous,
00:31:32dynamité les choses ce soir ?
00:31:35Dynamité les camps ?
00:31:37Ça n'a rien à ranger.
00:31:39Ce n'est pas le rôle
00:31:40du président de la République
00:31:41que les oppositions
00:31:43parlent de cette façon.
00:31:46Ce n'est pas scandaleux
00:31:48que le président de la République
00:31:49parle de cette façon.
00:31:51Grève générale, c'est fort quand même.
00:31:53Pas scandaleux.
00:31:54Pas étonnant, peut-être.
00:31:55Pas scandaleux.
00:31:56Mais guerre civile, d'abord.
00:31:57Ah oui, pardon,
00:31:58on parlait d'Emmanuel Macron.
00:31:59Ce que dit Emmanuel Macron,
00:32:00c'est que si un de ce qu'il appelle
00:32:03les extrêmes, l'un des partis,
00:32:05arrive au pouvoir,
00:32:07ils vont provoquer la guerre civile.
00:32:09Ce sera la guerre civile
00:32:10à cause de leur programme,
00:32:11à cause de leurs idées.
00:32:13Je crois que ça, c'est inadmissible
00:32:16de la part du président de la République.
00:32:17Et effectivement, on a l'impression
00:32:19qu'il y a une fuite en avant de sa part
00:32:21qui est extrêmement inquiétante
00:32:23pour l'avenir des institutions.
00:32:25Maintenant qu'il y ait
00:32:26un risque de trouble,
00:32:27un risque de désordre,
00:32:28un risque de violence,
00:32:29et même un risque de guerre civile,
00:32:31ça fait longtemps que je pense que c'est le cas
00:32:33et qu'en faisant ce qu'il a fait,
00:32:35il a raccourci le temps
00:32:38qui nous mène vers la violence.
00:32:40Il a raccourci le délai
00:32:41qui nous mène vers la violence.
00:32:42Cette société est extraordinairement fracturée.
00:32:45On peut faire des jugements de valeur
00:32:46sur les uns et sur les autres,
00:32:47mais ça ne sert à rien.
00:32:48Le constat, c'est que cette société
00:32:50est profondément fracturée,
00:32:51que les sociétés qui sont profondément fracturées
00:32:53finissent toujours par essayer
00:32:55de rétablir leur unité par la violence.
00:32:57Toujours.
00:32:59Il se trouve qu'il a créé les circonstances
00:33:01pour que cette violence arrive.
00:33:04Je ne sais pas si elle sera tout de suite
00:33:05une guerre civile,
00:33:06mais en tout cas,
00:33:07elle peut aller très vite et très loin.
00:33:09Il a abîmé les institutions.
00:33:11Il a abîmé l'autorité de l'État.
00:33:15Avec sa dissolution,
00:33:16il a créé une situation
00:33:17dans laquelle le rendez-vous démocratique
00:33:19de la législative sera manqué,
00:33:21comme a été manqué,
00:33:22pour d'autres raisons,
00:33:23celui de 2017, celui de 2022.
00:33:27Un rendez-vous démocratique manqué,
00:33:28ça veut dire un pouvoir
00:33:29dont la légitimité sera faible,
00:33:31qui sera élu dans un contexte
00:33:33de fièvre, de tension.
00:33:35Regardez ce qu'il se passe.
00:33:36La radicalisation, encore une fois,
00:33:38on peut juger, mais avant de juger,
00:33:40il faut constater que la radicalisation
00:33:42est très forte,
00:33:43qu'il y a une polarisation de la société
00:33:45avec deux pôles qui sont prêts à en découdre
00:33:48et pas seulement dans les urnes.
00:33:51Ce que dit Mme Aubry est juste
00:33:53le signe ou l'expression
00:33:55de ce qu'un certain nombre de gens...
00:33:57Est-ce que c'est le rôle
00:33:58d'une responsable politique,
00:33:59alors que les braises sont tardantes,
00:34:01de souffler de cette façon ?
00:34:03Les responsables politiques
00:34:05peuvent utiliser tous les arguments.
00:34:06La preuve, le président de la République
00:34:08les utilise.
00:34:11Ça ne sert à rien de les juger.
00:34:13La question est de savoir
00:34:14si c'est possible
00:34:15et si ce qui se passe
00:34:17dans les tréfonds de la société
00:34:19rend cela possible.
00:34:20Et ma réponse, c'est oui.
00:34:22C'est pour ça que la décision...
00:34:23C'est important de souligner
00:34:24ce que dit Henri Rousseau.
00:34:25Il y a un risque de guerre civile,
00:34:26selon vous.
00:34:27Le délai a été raccourci.
00:34:29Ce n'est pas forcément demain matin.
00:34:31Vous allez avoir des groupes
00:34:33qui vont semer le trouble, la violence.
00:34:35Je ne sais pas où ça s'arrête.
00:34:37On croit toujours
00:34:38que ça ne peut pas nous arriver.
00:34:39Et si, ça peut nous arriver.
00:34:40Manon Aubry se prend pour Jean Moulin
00:34:42comme Sandrino Rousseau avant elle.
00:34:44Elle parle de résistance.
00:34:45La stratégie est toujours la même,
00:34:47nazifier le Rassemblement national.
00:34:49C'est comme quand Gérald Darmanin
00:34:51parle des accords de Munich
00:34:52en parlant d'Éric Ciotti
00:34:53qui est allé pactiser avec Marine Le Pen
00:34:55et Jordan Bardella.
00:34:56Si Éric Ciotti est d'Aladier,
00:34:57Jordan Bardella est à Adolf Hitler.
00:34:59Pierre Charon, ancien sénateur...
00:35:01Ce n'est pas équivalent.
00:35:02Il a dit Adolf Hitler.
00:35:03Non, ce n'est pas équivalent.
00:35:04Mais je veux dire,
00:35:05si Éric Ciotti est d'Aladier,
00:35:06c'est-à-dire qu'il est allé signer
00:35:07avec Adolf Hitler.
00:35:08C'est ça, les accords de Munich.
00:35:09C'est comme Pierre Charon,
00:35:10ancien sénateur LR,
00:35:11qui se dit être derrière
00:35:12l'idée de la dissolution.
00:35:13Il a comparé Éric Ciotti à Mussolini.
00:35:16Xavier Bertrand l'a traité de collabos.
00:35:18Christian Estrosi,
00:35:19qui déteste Éric Ciotti et réciproquement,
00:35:21on connaît le passé entre les deux hommes,
00:35:23a dit que c'était l'aval.
00:35:24Donc, c'est toujours la même stratégie.
00:35:26C'est, au fond,
00:35:27nazifier le Rassemblement national.
00:35:28Sauf qu'il y a un souci,
00:35:29c'est que ça ne fonctionne plus.
00:35:31Ça ne fonctionne pas,
00:35:32ça ne fonctionne plus.
00:35:33Elisabeth Borne s'était fait remettre
00:35:36à sa place, si j'ose dire,
00:35:37par Emmanuel Macron
00:35:38en Conseil des ministres
00:35:39parce qu'elle avait rappelé
00:35:40les racines pétennistes du RN.
00:35:42Maintenant que la campagne est lancée,
00:35:44on voit bien que les arguments moraux
00:35:46sont même repris par Gérald Darmanin.
00:35:48Elle-même lui avait rappelé
00:35:49ses origines juives.
00:35:50Absolument, mais ce n'est pas
00:35:51le RN qui a fait ça.
00:35:52Qui a fait ça ?
00:35:53C'est la France insoumise
00:35:54qui a dit qu'elle était une rescapée.
00:35:55Mathilde Panot.
00:35:56Ça n'a rien à voir.
00:35:58Non, concernant Manon Aubry,
00:36:00je ne crois pas que ce soit le rôle
00:36:01de l'opposition de parler de cette manière-là.
00:36:03Appeler à des manifestations.
00:36:05Il faudra entrer en résistance.
00:36:07Entrer en résistance, d'accord.
00:36:08Qu'est-ce que ça veut dire,
00:36:09entrer en résistance ?
00:36:10On entre en résistance dans la rue ?
00:36:12Ça veut dire qu'on n'applique plus les lois ?
00:36:14On fait une grève générale ?
00:36:16On ne reconnaît pas la légitimité
00:36:17du RN alors qu'il tirerait
00:36:20sa légitimité évidemment des Français ?
00:36:23Mais appeler à manifester.
00:36:24Je veux bien.
00:36:25Le RN arrive à Matillon
00:36:27le 7 juillet au soir.
00:36:28Vous appelez à manifester le 8,
00:36:30pour dire quoi ?
00:36:31Pour demander la démission d'un gouvernement
00:36:33qui viendra d'être élu démocratiquement
00:36:35et légitimement par les Français la veille ?
00:36:37Vous voyez bien qu'on marche sur la tête.
00:36:39C'est quelque chose qui n'est pas sérieux.
00:36:40Ça n'est pas crédible.
00:36:41Ça n'est pas sensé.
00:36:42Un parti politique ne peut pas dire cela.
00:36:44Dominique Strauss-Kahn, s'il vous plaît.
00:36:46C'est sérieux, hélas.
00:36:48Dominique Strauss-Kahn.
00:36:49Un sujet sur lequel vous allez forcément
00:36:51avoir envie de réagir.
00:36:52J'en suis sûr, Henri Guaino.
00:36:53Non, il ne manquait plus que lui,
00:36:54Dominique Strauss-Kahn,
00:36:55qui est sorti de sa boîte aujourd'hui
00:36:56pour faire barrage au RN.
00:36:58On a pu en voter la France insoumise
00:36:59au motif qu'il faut choisir son meilleur ennemi
00:37:01pour éviter le pire.
00:37:02Retour en images sur cette déclaration
00:37:04et puis on vous écoute, Henri Guaino.
00:37:08C'est une prise de parole inattendue,
00:37:10celle de Dominique Strauss-Kahn,
00:37:12retirée de la vie politique
00:37:13depuis l'affaire du Sofitel en 2011.
00:37:15Dans une tribune publiée dans le magazine Challenge,
00:37:18l'ancien directeur du Fonds monétaire international
00:37:20appelle à faire barrage au RN.
00:37:23Ne commettons pas la même erreur
00:37:24que les sociodémocrates allemands en 1933
00:37:27qui sous-estimaient les conséquences
00:37:29de l'arrivée au pouvoir de l'extrême droite.
00:37:31Malgré de vives critiques envers la France insoumise,
00:37:34l'ancien ministre de l'économie
00:37:36préfère voter pour un candidat LFI
00:37:38et non RN au second tour des législatives.
00:37:41En cas de duel entre un candidat RN
00:37:43et un candidat LFI,
00:37:45certains seront rebutés par les outrances
00:37:47insupportables de Jean-Luc Mélenchon.
00:37:49Mais il ne faudra pas hésiter.
00:37:51Il faut savoir choisir son meilleur ennemi
00:37:53pour éviter le pire.
00:37:54Dans un tweet depuis supprimé,
00:37:56Sandrine Rousseau se félicite
00:37:57de cette prise de position.
00:37:59Ah ben quand même !
00:38:00Dominique Strauss-Kahn juge néanmoins
00:38:02le programme économique du nouveau front populaire
00:38:04très peu crédible
00:38:05comme celui du Rassemblement national.
00:38:08Henri Guaino, revoilà Dominique Strauss-Kahn
00:38:11qui donne des leçons de morale républicaine.
00:38:13Lui dont le nom a été cité
00:38:14dans les plus tristes affaires
00:38:15de ces 20 dernières années.
00:38:16Du fin fond du Maroc, les leçons.
00:38:18Avec une fiscalité quasi zéro au Maroc.
00:38:20Oui, enfin c'est un autre sujet.
00:38:22Non, c'est pareil.
00:38:27Il est devenu insolent.
00:38:29Il est devenu insolent, mais écoutez.
00:38:31Excusez-moi, quand on ne paye pas
00:38:33sa juste part au fisc français,
00:38:35on évite de donner des leçons
00:38:37et de soutenir un programme,
00:38:39celui de la France insoumise,
00:38:40qui prévoit de prélever jusqu'à 90% par an
00:38:42quand on ne gagne plus de 400 000 euros.
00:38:44Si, tout est lié.
00:38:45Bien sûr que tout est lié.
00:38:46Bon, allez, d'accord.
00:38:47Henri Guaino, sur cette sortie.
00:38:49Merci Gauthier de m'avoir recadré,
00:38:50j'en avais besoin.
00:38:51Non, mais ce n'était pas pour vous.
00:38:52Ce qui est important,
00:38:53c'est que nous dit cette sortie.
00:38:55Parce que ce que pense M. Strauss-Kahn,
00:38:57tout le monde s'en fiche en fait.
00:38:59Ce n'est pas le sujet.
00:39:00En revanche, de la part d'un homme
00:39:02qui a eu sa position,
00:39:04qui sur l'échiquier politique,
00:39:06ou des sensibilités politiques,
00:39:07a la position qu'il a,
00:39:09montre bien que ça y est,
00:39:12on est rentré dans une autre dimension.
00:39:14Je veux dire,
00:39:16vous en parliez tout à l'heure,
00:39:18mais la comparaison avec l'Allemagne de 1933,
00:39:24elle est absurde.
00:39:26Mais vous remarquerez que cette comparaison,
00:39:28elle revient tout le temps.
00:39:29Elle ne revient pas qu'à propos du RN,
00:39:31elle revient à propos de n'importe quelle position.
00:39:33Prenez donc une position nuancée
00:39:36sur la guerre en Ukraine,
00:39:38et vous êtes déjà un collabo,
00:39:41vous êtes un nazi.
00:39:44Je veux dire, et là c'est pareil,
00:39:46bien sûr le RN,
00:39:48il n'y a aucun danger que le RN installe le nazisme en France.
00:39:51En revanche, ce qui peut se passer,
00:39:54c'est que le RN échoue,
00:39:56parce qu'il arrive dans des conditions
00:39:58qui sont extraordinairement compliquées pour lui.
00:40:02En réalité, c'est un piège mortel,
00:40:04cette dissolution pour le RN.
00:40:06C'est la lecture que font certains du pari présidentiel.
00:40:09Oui, mais le problème,
00:40:11c'est que d'abord la cohabitation sera de nature
00:40:13totalement différente des cohabitations précédentes.
00:40:16On n'a pas le même type d'hommes, de personnages,
00:40:18ils n'ont pas la même stature,
00:40:20pas le même sens de l'État,
00:40:22pas la même expérience non plus.
00:40:24Le président de la République semble prêt à tout.
00:40:27Et en tout cas, il a entre ses mains
00:40:29un pouvoir qui, dans les circonstances actuelles,
00:40:31est considérable, c'est celui du référendum.
00:40:33Parce que ça veut dire que le cadre ne changera pas.
00:40:35Alors, le RN essaye de faire semblant,
00:40:37sur certaines mesures,
00:40:39de pouvoir les mettre en œuvre
00:40:41sans changer le cadre.
00:40:43En réalité, la plupart de ces mesures,
00:40:45sauf vraiment un tout petit nombre,
00:40:47ne peuvent pas être mises en œuvre
00:40:49sans changer le cadre juridique,
00:40:51le cadre économique et, sur les temps passants,
00:40:53le cadre intellectuel, qui est dominante
00:40:55dans les classes dirigeantes.
00:40:57Et donc, le risque d'échec est très grand.
00:40:59Sinon, s'ils échouent,
00:41:01ils échoueront à répondre aux attentes
00:41:03d'une bonne partie de l'électorat
00:41:05qui les aura portées.
00:41:07Regardez la vague.
00:41:09Elle vient du très fond d'une partie du peuple.
00:41:11La raison pour laquelle ils disent
00:41:13que si on n'a pas de majorité absolue, on n'y va pas.
00:41:15Oui, mais même s'ils ont la majorité absolue,
00:41:17ils sont en cohabitation.
00:41:19Qu'est-ce qu'ils font ?
00:41:21Les doubles frontières, ce Schengen.
00:41:23Mais ça veut dire quoi ce que vous dites ?
00:41:25C'est-à-dire qu'au bout de trois ans,
00:41:27la France ne sera plus ?
00:41:29Cette France-là, si après avoir essayé,
00:41:31ça aussi, ça ne fonctionne pas.
00:41:33Donc on repart à zéro ?
00:41:35Non, ça va être pire.
00:41:37Ce que va aller chercher cette société
00:41:39en désespérance et en colère
00:41:41va être bien plus dangereux.
00:41:43Vous ne croyez pas qu'après,
00:41:45on va finir chez les démocrates chrétiens ?
00:41:47Vous ne croyez pas qu'on va finir
00:41:49chez les modérés, les centristes ?
00:41:51C'est quoi l'après ?
00:41:53C'est la violence.
00:41:55Vous aurez tout essayé
00:41:57et quand la violence et le désordre seront trop forts,
00:41:59la société va appeler
00:42:01un retour à l'ordre.
00:42:03Comme toujours,
00:42:05la question est quel visage aura ce retour à l'ordre ?
00:42:07Voilà, c'est ça
00:42:09qui est angoissant.
00:42:11Et sachons que les institutions
00:42:13auront été mises par terre en attendant.
00:42:15Et si jamais le président démissionne,
00:42:17ce sera encore pire.
00:42:19Parce que l'élection présidentielle
00:42:21se fera dans un délai très court,
00:42:23le rendez-vous démocratique est dans un climat
00:42:25absolument détestable.
00:42:27C'est une...
00:42:29Il faut réfléchir à ça.
00:42:31C'est pour ça que c'est irresponsable.
00:42:33Quel que soit le résultat de ces élections,
00:42:35de toute façon, il y a du souci à se faire.
00:42:37Et si l'État en plus...
00:42:39Moi j'ai vu
00:42:41l'autre jour une pétition
00:42:43d'enseignants et de directeurs d'école
00:42:45qui disent qu'on n'obéira pas
00:42:47si
00:42:49les valeurs de la République sont...
00:42:51Dans le statut de la fonction publique...
00:42:53Ils sont 2300 après une semaine de pétition.
00:42:55Quand même, des fonctionnaires en poste
00:42:57qui disent, nous n'obéirons pas...
00:42:59Le quai d'Orsay aussi ?
00:43:01Pas tout à fait dit, nous n'obéirons pas.
00:43:03Les diplomates sont toujours plus...
00:43:05Mais ça dit beaucoup de choses.
00:43:07Parce que si on en arrive là même pour une partie
00:43:09de la fonction publique,
00:43:11ça veut dire que l'État,
00:43:13l'autorité de l'État, elle va s'effriter.
00:43:15Or en France, quand il n'y a plus l'État, et surtout dans des périodes de crise,
00:43:17ça devient extrêmement dangereux.
00:43:19J'ai mangé tout le temps de parole. Je suis désolé.
00:43:21Vous rappelez une citation très courte d'Emmanuel Macron
00:43:23qui a fuité devant ses proches dimanche,
00:43:25le jour de la dissolution.
00:43:27Mieux vaut donner les clés de Matignon
00:43:29à Jordan Bardella maintenant que celle de l'Elysée
00:43:31à Marine Le Pen en 2026.
00:43:33C'est dans le cynisme.
00:43:35Johan ?
00:43:37J'avais mentionné Dominique Strauss-Kahn,
00:43:39mais c'était... si on a le temps.
00:43:41Non, c'est pas grave.
00:43:43Il y a deux choses qui m'ont interpellé.
00:43:45D'abord, effectivement, le fait
00:43:47qu'il fasse allusion aux années 30
00:43:49décrédibilise tout ce qu'il dit par la suite.
00:43:51Le fait qu'il dise
00:43:53Jean-Luc Mélenchon
00:43:55et ses outrances...
00:43:57Non, ce ne sont pas des outrances, ce sont des paroles antisémites.
00:43:59Et le fait que
00:44:01l'ancien directeur du FMI
00:44:03ne fasse jamais référence
00:44:05au fait que
00:44:07le programme du Nouveau Front Populaire
00:44:09ruinerait la France en réalité.
00:44:11Il reviendra tout à l'heure.
00:44:13Il n'y a aucun personnage de la scène politique
00:44:15des années 30. Aucun.
00:44:17Mais la société est dans le même état
00:44:19de malaise qu'était la société des années 30.
00:44:21Et c'est ça qui est très important, l'avertissement que vous lancez ce soir.
00:44:23Et le signal d'alarme que vous tirez.
00:44:25Merci beaucoup d'être venu nous voir,
00:44:27Henri Guaino. Dans un instant, vous restez avec nous.
00:44:29On aura un débat.
00:44:31Oui, vous restez avec nous.
00:44:33Hermel Mangouli, président de Vox Populi,
00:44:35Jean-Christophe Couville du syndicat Police Unité,
00:44:37nous rejoindront pour parler justement de ces risques de violence
00:44:39post-élection législative.
00:44:41Il n'y a plus de risque, ça va arriver.
00:44:43Ah, ça va bien.
00:44:47Nous sommes de retour à 22h.
00:44:49Très précisément, Olivier Benkaymoun en place
00:44:51évidemment pour ce 100% politique.
00:44:53Henri Guaino est avec nous, Gauthier Lebrayeu à Nusa.
00:44:55Et Jean-Christophe Couville nous rejoint également
00:44:57pour évoquer l'actualité et ces risques de violence
00:44:59annoncés par beaucoup d'observateurs
00:45:01et de personnalités politiques,
00:45:03surtout en marge de ces législatives.
00:45:05On va évoquer tout ça, mais 22h pile, c'est l'heure d'abord
00:45:07de retrouver Maureen Vidal pour l'essentiel de l'actu. Bonsoir Maureen.
00:45:09Bonsoir Julien, bonsoir Olivier.
00:45:11Bonsoir à tous.
00:45:13À la une de l'actualité, Gérald Darmanin a annoncé
00:45:15quitter le gouvernement en cas de réélection
00:45:17dans sa circonscription du Nord.
00:45:19Un tournant pour le ministre de l'Intérieur
00:45:21qui est revenu sur la politique menée par son gouvernement
00:45:23et Emmanuel Macron.
00:45:25Il y a des choses qui ne vont pas, a-t-il déclaré.
00:45:27Il est tout de même revenu également sur ses expériences
00:45:29en tant que ministre qui ont marqué à vie
00:45:31son esprit. Cap à présent
00:45:33sur 2027, Gérald Darmanin
00:45:35a laissé entendre qu'il préparait la prochaine
00:45:37élection présidentielle en tant que potentiel candidat.
00:45:39La justice
00:45:41se dit incompétente pour trancher
00:45:43sur l'usage du logo Nouveau Front
00:45:45populaire par les candidats dissidents.
00:45:47Les tribunaux judiciaires de Paris
00:45:49et Bobigny considèrent que le compte en sur
00:45:51relève de la compétence du Conseil constitutionnel.
00:45:53Rien n'interdit donc aux candidats
00:45:55dissidents et les filles comme Alexis Corbière
00:45:57ou Raquel Garrido d'utiliser ces visuels
00:45:59sur leurs affiches et leurs tracts.
00:46:01Du football à présent avec l'équipe de France
00:46:03un match nul un partout face à la
00:46:05Pologne. Un résultat un peu décevant
00:46:07au vu de toutes les occasions françaises
00:46:09non concrétisées. Mbappé ouvre le score sur
00:46:11pénalty à la 59ème minute.
00:46:13Lewandowski égalise pour les Siennes
00:46:15sur pénalty lui aussi à la 79ème minute.
00:46:17Un match nul qui n'arrange pas les Bleus
00:46:19qui se retrouvent deuxième de leur poule
00:46:21derrière l'Autriche.
00:46:23C'est pour les deux critères.
00:46:25Ah le match !
00:46:27Compliqué, je suis inquiet mais bon.
00:46:29On finit deuxième du groupe
00:46:31on est très mal je vous le dis les amis mais bon peu importe.
00:46:33On a mis un but ou pas ?
00:46:35On a mis un but mais eux aussi.
00:46:37Bon on va revenir sur ces propos
00:46:39qui depuis 24h vous le savez
00:46:41font réagir tout le monde mais alors tout le monde
00:46:43et font peur à la France.
00:46:45La France a peur c'est un célèbre journaliste qui disait ça
00:46:47à la télévision à 20h. Emmanuel Macron
00:46:49qui promet le risque de guerre civile.
00:46:51Le risque de guerre civile.
00:46:53Autrement dit c'est moi ou c'est le chaos.
00:46:59Emmanuel Macron poursuit sa campagne
00:47:01et reste fidèle à sa stratégie
00:47:03cibler le Rassemblement National
00:47:05et le Nouveau Front Populaire.
00:47:07Dans un podcast diffusé hier
00:47:09il accuse les programmes des deux extrêmes
00:47:11de mener à la guerre civile.
00:47:13Je pense que c'est hors sujet
00:47:15la réponse de l'extrême droite parce qu'elle renvoie
00:47:17les gens ou à une religion ou à une origine
00:47:19et c'est en ça qu'elle divise
00:47:21et qu'elle pousse à la guerre civile.
00:47:23Invité d'RTL ce matin
00:47:25l'ex patronne du Rassemblement National
00:47:27lui répond, Marine Le Pen l'assure
00:47:29c'est Emmanuel Macron qui incarne le chaos.
00:47:31Il n'a pas beaucoup évolué
00:47:33parce qu'il nous a fait toutes les campagnes présidentielles
00:47:35moi ou le chaos.
00:47:37Je pense que les français ont constaté
00:47:39qu'il était le chaos, il incarnait le chaos
00:47:41depuis sa première élection par ailleurs
00:47:43et je trouve que c'est un argument
00:47:45extrêmement faible
00:47:47qui démontre d'ailleurs d'ores et déjà
00:47:49qu'il pense avoir perdu cette élection.
00:47:51Pour la députée européenne
00:47:53la France Insoumise Manon Aubry
00:47:55le chaos est déjà là avec Emmanuel Macron.
00:47:57On voit très bien la stratégie
00:47:59du président de la République
00:48:01c'est de dire moi ou le chaos.
00:48:03Mais pardon, nous avons déjà
00:48:05le chaos avec Emmanuel Macron.
00:48:07C'est un chaos social
00:48:09d'un pays dans lequel il y a 10 millions
00:48:11de pauvres, dans lequel les inégalités
00:48:13n'ont jamais été aussi grandes.
00:48:15C'est un chaos écologique, c'est un chaos
00:48:17à plein de manières que ce soit.
00:48:19Selon notre dernier sondage
00:48:21opinionoué pour CNews, Europe 1 et le JDD
00:48:23le camp de la majorité présidentielle
00:48:25arrive en troisième position.
00:48:29Henri Guénon, une réaction
00:48:31sur les propos du président.
00:48:33La France au bord de la guerre civile,
00:48:35un président devrait-il dire ça ?
00:48:37Non, mais il ne devrait pas dire ça
00:48:39parce que ce n'est pas un pronostic sur l'état
00:48:41de la société. Je pense que la société
00:48:43elle est au bord
00:48:45d'une grande violence.
00:48:47Mais ce qu'il dit c'est que le programme
00:48:49de l'un ou de l'autre va amener
00:48:51la guerre civile.
00:48:53Le président ne peut pas dire ça
00:48:55pour des groupes qui sont déjà à l'Assemblée nationale
00:48:57et qui n'ont jamais cherché à interdire.
00:48:59Aucun de ces deux groupes,
00:49:01quels que soient leurs défauts,
00:49:03ne proposent
00:49:05de prendre le pouvoir par la violence
00:49:07et de faire la guerre
00:49:09à une partie de la France.
00:49:11Si ça arrive,
00:49:13ce sera le résultat
00:49:15de l'état de la société,
00:49:17de sa polarisation extrême.
00:49:19Mais qui en est responsable ?
00:49:21Je crois que les Français commencent
00:49:23à être très angoissés par la suite.
00:49:25Ils vous ont écouté il y a deux minutes
00:49:27et ils ont compris que c'était la guerre civile.
00:49:29Apparemment Mme Aubry
00:49:31et Mme Le Pen sont d'accord au moins sur une chose,
00:49:33c'est que le grand auteur
00:49:35de la violence,
00:49:37du chaos, du désordre, il est à l'Élysée.
00:49:39Est-ce qu'il y a des signes,
00:49:41des remontées de terrain,
00:49:43qu'aurait la police ?
00:49:45Ce matin, Gérald Darmanin,
00:49:47sur CNE,
00:49:49dit que les services de renseignement
00:49:51disent qu'il y aurait deux possibles troubles
00:49:53à l'ordre public à suivre.
00:49:55Il y a des notes
00:49:57de services de renseignement qui évoquent
00:49:59de possibles troubles à l'ordre public
00:50:01le 30 juin et plus certainement
00:50:03le 7 juillet, le jour du second tour,
00:50:05qui, parce que nous avons en France
00:50:07beaucoup d'agitateurs.
00:50:09Il y a des menaces comme l'islamisme radical,
00:50:11qui est la première menace de notre pays,
00:50:13évidemment. Et puis il y a une menace d'ultra-gauche
00:50:15et d'ultra-droite qu'il ne faut pas oublier.
00:50:17Certes plus minoritaire que l'islamisme radical,
00:50:19mais dangereuse. Et il est évident
00:50:21qu'une partie de l'ultra-gauche et qu'une partie
00:50:23de l'ultra-droite, en tout cas c'est ce que disent nos services
00:50:25de renseignement, peuvent profiter de ce moment
00:50:27pour créer des émeutes,
00:50:29essayer d'attaquer
00:50:31des lieux de pouvoir. Les policiers
00:50:33et gendarmes seront en nombre. Il y aura un dispositif
00:50:35spécifique ? Exactement. Je préside une réunion de sécurité
00:50:37demain exactement pour cela,
00:50:39pour que les Français puissent voter librement,
00:50:41bien évidemment, et que puisse chacun accepter
00:50:43les résultats. Ce n'est pas la rue,
00:50:45ce n'est pas la force, ce n'est pas le coup de poing
00:50:47qui fait la démocratie, ce sont les Français.
00:50:49Avant de réagir, je voudrais qu'on écoute
00:50:51parce que notre réaction, celle du général Bertrand
00:50:53Cavalier, qui a été interrogé sur ses risques,
00:50:55il fait un distinguo, vous allez entendre entre
00:50:57les agitateurs de l'extrême-gauche et ceux du RN,
00:50:59mais surtout ce qui est intéressant c'est que lui, les bruits
00:51:01qui remontent ne sont pas tout à fait les mêmes.
00:51:03Il n'est pas ministre de l'Intérieur, vous allez me dire, mais quand même,
00:51:05il a des infos.
00:51:07Alors moi j'ai pris
00:51:09certains contacts
00:51:11à différents niveaux,
00:51:13ce qui caractérise aujourd'hui la posture
00:51:15des services et des
00:51:17forces de l'ordre, c'est une forme de
00:51:19grand brouillard. Pour l'instant, il n'y a pas
00:51:21de remontée précise
00:51:23sur des désordres
00:51:25qui pourraient
00:51:27éclater. Alors bien entendu,
00:51:29il y a des scénarios qui sont envisagés,
00:51:31sachant qu'il y a bien deux sociologies, Sienne-Victoire
00:51:33et l'FI, vous ne verrez pas de désordre
00:51:35parce que la sociologie
00:51:37dominante, je dirais, RN,
00:51:39Républicain ou
00:51:41Association RN,
00:51:43c'est une sociologie plutôt
00:51:45légaliste, pacifique.
00:51:47En revanche,
00:51:49de l'autre côté,
00:51:51l'FI dispose
00:51:53d'abord d'une stratégie
00:51:55qui est la stratégie du chaos.
00:51:57Un petit mot Henri Guénon,
00:51:59parce que vous voulez y réagir rapidement.
00:52:01Mais pourquoi font-ils tous
00:52:03l'impasse sur l'état de la société ?
00:52:05Pourquoi ? On regarde
00:52:07quels sont les groupes les plus violents, les plus dangereux,
00:52:09mais ces groupes ne sont d'ailleurs d'abord très dangereux
00:52:11que parce que le contexte, c'est ce qu'il est,
00:52:13et le danger, il vient de l'état de la société.
00:52:15Parce que ces éléments déclencheurs
00:52:17sont ces groupes militants, activistes ?
00:52:19Non, c'est eux qui leur donnent
00:52:21un grand pouvoir. Dans une société
00:52:23qui est dans cet état, le pouvoir
00:52:25des groupes ultra-violents,
00:52:27il est très grand. Mais c'est la société,
00:52:29on ne parle que des groupes, on ne parle que
00:52:31de leur stratégie, c'est l'état de la société
00:52:33qui est dangereux. Pourquoi ils sont idéologiques ?
00:52:35Regardez les États-Unis.
00:52:37Le seul constat,
00:52:39Henri Guénon, le seul constat, et Jean-Christophe Couville le sait,
00:52:41le seul constat qu'on a fait, la seule enquête
00:52:43qui a été menée à bout, c'est de dire
00:52:45sur les auteurs des troubles de l'été dernier,
00:52:47qu'est-ce qu'on a dit ? Des oisifs. Et on s'est arrêtés là.
00:52:49C'est la cause ? C'est la seule cause ? Ben oui, on s'est arrêtés là.
00:52:51Jean-Christophe. Alors moi, je suis d'accord,
00:52:53la société, elle est disposée en silos.
00:52:55Et chacun va en fonction
00:52:57de l'identité qui lui ressemble
00:52:59par rapport à sa culture,
00:53:01par rapport à sa religion, par rapport à
00:53:03ce qu'il peut représenter, parce qu'il y a une défiance
00:53:05vis-à-vis de l'État. Et donc, du coup,
00:53:07le risque, il est là, et aujourd'hui, les hommes politiques
00:53:11sont là. C'est-à-dire qu'on a une arme redoutable,
00:53:13c'est les réseaux sociaux, qui vous isolent.
00:53:15Et donc, vous pouvez faire passer des messages
00:53:17avec, justement, un algorithme qui va
00:53:19chercher, un petit peu, les raisons de votre colère.
00:53:21Et du coup, au lieu de faire des grands discours
00:53:23de masse, comme on avait avant, et des meetings
00:53:25où tout le monde se reconnaissait, là, aujourd'hui,
00:53:27vous êtes isolés, mais on vous fait passer cette colère-là
00:53:29qui, vous, vous met vraiment,
00:53:31j'allais dire, en transe.
00:53:33Et aujourd'hui, donc, nous, on est
00:53:35à un moment très sensible. C'est pour ça, d'ailleurs,
00:53:37qu'on prépare le 30 juin et le 7 juillet.
00:53:39On est en alerte.
00:53:41Oui, il y a des collègues qui sont rappelés sur l'encontre.
00:53:43Quel est le niveau d'alerte chez vous, justement ?
00:53:45C'est un niveau... Déjà, on est à 100%, pratiquement,
00:53:47avec les JO qui se profilent.
00:53:49Il faut savoir aussi
00:53:51l'état des troupes. On a 40 escadrons
00:53:53de gendarmerie qui sont bloqués en Nouvelle-Calédonie,
00:53:55où c'est vraiment, là aussi, une guerre civile,
00:53:57parce que les médias n'en parlent plus,
00:53:59mais je peux vous dire qu'on a des remontées de terrain.
00:54:01C'est très, très grave. Et ces derniers jours, il y a eu...
00:54:03On voit des blindés, enfin, vraiment,
00:54:05on sent qu'il y a un niveau qui est prêt, justement,
00:54:07à devenir encore monté d'un cran.
00:54:09Et puis, ici, effectivement,
00:54:11on a une société française qui est sclérosée,
00:54:13où les gens essaient de les opposer
00:54:15les uns aux autres. Depuis quelque temps,
00:54:17d'ailleurs, on a vu, depuis le 7 octobre dernier,
00:54:19on vous demande pratiquement de choisir un camp.
00:54:21Le camp du bien, le camp du mal.
00:54:23Et à vous de vous mettre entre les deux,
00:54:25ou si vous choisissez pas le bon, vous êtes tout de suite catalogués.
00:54:27Et donc, on voit bien que cette société-là,
00:54:29elle est en ébullition, et en fait,
00:54:31on attend tellement de l'État, et on reçoit si peu
00:54:33par rapport à nos attentes, qu'effectivement,
00:54:35ça fait des déceptions. Donc là, ce qu'on a décidé,
00:54:37enfin, ce qu'on a décidé, enfin, les policiers,
00:54:39effectivement, encore une fois, sont sur le terrain en première ligne,
00:54:41donc il va y avoir, effectivement, des outils
00:54:43juridiques qui sont à notre disposition.
00:54:45Travailler avec les parquets, anticiper,
00:54:47effectivement, d'éventuels débordements,
00:54:49se préparer, justement, à des débordements.
00:54:51Et on a vu, l'année dernière, dans les émeutes,
00:54:53suite à l'affaire Nahel, effectivement,
00:54:55qu'il y avait une partie de l'ultra-gauche qui cherchait
00:54:57à soulever les banlieues. Et ça n'avait pas marché.
00:54:59Jean-Christophe, vraiment, pour être très concret,
00:55:01vous avez la crainte, vous aussi,
00:55:03comme Henri Guaino tout à l'heure,
00:55:05d'un risque de guerre civile. M. Guaino a dit
00:55:07qu'il y avait un délai, il a été raccourci,
00:55:09ça arrive. Donc, de toute façon, vous ne nous avez pas donné d'issue.
00:55:11Vous avez dit, ça sera la guerre civile,
00:55:13quoi qu'il arrive. Vous avez dit, ça sera la guerre civile.
00:55:15Pour l'instant, on ne peut pas parler de guerre civile,
00:55:17parce que guerre civile, ça veut dire qu'il y a des
00:55:19groupes qui voudraient prendre, effectivement, un État,
00:55:21l'État de force.
00:55:23Aujourd'hui, l'ultra-gauche, c'est à peu près
00:55:255 500 personnes qui sont suivies par les renseignements
00:55:27territoriaux. Et l'ultra-droite, c'est à peu près
00:55:292 700. Voilà, c'est vraiment
00:55:31les forces vraiment vives.
00:55:33Et après, effectivement,
00:55:35l'ultra-gauche et l'extrême-gauche sont capables
00:55:37de mettre des gens dehors,
00:55:39on a vu, d'essayer de faire
00:55:41un petit soulèvement populaire.
00:55:43Mais est-ce que l'entièreté de la France va suivre ?
00:55:45La violence, c'est épidémique.
00:55:47Il faut bien y réfléchir.
00:55:49C'est un engrenage.
00:55:51Si on déclenche une grande violence, on ne sait pas
00:55:53où ça s'arrêtera. En Nouvelle-Calédonie,
00:55:55on a mis beaucoup de forces
00:55:57de l'ordre, mais on n'a pas l'équivalent
00:55:59pour couvrir le territoire national aujourd'hui.
00:56:01Surtout, on n'a pas réussi à ramener
00:56:03l'ordre. Et il y a encore, hier
00:56:05et encore depuis 48 heures,
00:56:07il y a eu encore des émeutes, des arrestations,
00:56:09les policiers sont encore en action
00:56:11et ça chauffe, ça continue à chauffer.
00:56:13Ah oui, oui, Nouvelle-Calédonie, oui, c'est joué.
00:56:15Avec les arrestations récentes de leaders indépendantistes
00:56:17qui ont remis un petit peu le feu en poudre.
00:56:19Juste pour rester centré sur ce sujet
00:56:21post-élection législative et ces
00:56:23alertes qui nous
00:56:25parviennent ces derniers jours. Armel Mombouli, on voulait vous
00:56:27inviter à la discussion. Vous êtes président de l'association
00:56:29Vox Populi. Merci d'être avec nous par liaison
00:56:31vidéo. Ces élections, c'est quoi
00:56:33votre lecture à vous ? Ces élections,
00:56:35elles peuvent faire naître une nouvelle vague de violence
00:56:37dans le pays ?
00:56:39Je voudrais d'abord, merci
00:56:41de me donner cette occasion
00:56:43d'exprimer le point de vue suivant.
00:56:45Il faut tout faire
00:56:47pour, j'allais dire, ramener un peu
00:56:49de sérénité dans ce pays.
00:56:51J'ai beaucoup aimé le discours à la fois
00:56:53de M. Henri Desnault
00:56:55et du
00:56:57syndicat de la police.
00:56:59Tous les deux,
00:57:01dans leur discours, sont
00:57:03en train, effectivement, de souligner le
00:57:05fait que nous ne jouons pas
00:57:07aux apprentis sorciers, c'est-à-dire
00:57:09ne cherchons pas à faire monter
00:57:11des tensions bloc contre
00:57:13bloc parce que
00:57:15effectivement, il n'y aura jamais, à mon sens,
00:57:17assez de policiers
00:57:19pour pouvoir, j'allais dire,
00:57:21gérer une situation
00:57:23qui deviendrait, j'allais dire,
00:57:25insurrectionnelle.
00:57:27Par là, je veux dire qu'on est dans
00:57:29un pays où
00:57:31beaucoup de gens souffrent,
00:57:33beaucoup de gens sont à bout
00:57:35et je pense que la moindre
00:57:37occasion serait, pour les uns et les autres,
00:57:39l'occasion de faire
00:57:41le grand soir.
00:57:43M. Bombouli, il y a juste une chose,
00:57:45on a des hommes de raison ici,
00:57:47Jean-Christophe Couvy comme Henri Desnault,
00:57:49mais celui qui parle de guerre civile, c'est le président
00:57:51de la République, c'est le président de la République,
00:57:53c'est lui qui semble être le pire
00:57:55homme ce soir.
00:57:57Je dirais que le président de la
00:57:59République,
00:58:01il a certainement,
00:58:03au soir des européennes,
00:58:05réagi plus
00:58:07sur, j'allais dire,
00:58:09un aspect humain de sa personne,
00:58:11c'est-à-dire qu'il a pris le résultat pour lui
00:58:13et aujourd'hui,
00:58:15finalement, il se rend compte que les conséquences
00:58:17d'avoir
00:58:19dissous l'Assemblée
00:58:21peuvent faire que
00:58:23il a donné quelque part les conditions
00:58:25pour que des partis
00:58:27extrémistes puissent
00:58:29arriver au pouvoir
00:58:31dans un pays qui s'appelle la France,
00:58:33qui est la patrie des droits de l'homme,
00:58:35qui a eu un général,
00:58:37le général de Gaulle, qui au sortir
00:58:39de la Seconde Guerre, avec un pays
00:58:41qui était dans un état de souffrance,
00:58:43a réussi à le reconstruire,
00:58:45à rassembler la nation autour de lui
00:58:47et sans que, j'allais dire,
00:58:49les extrêmes prennent le pouvoir.
00:58:53Les deux Gaules,
00:58:55les Français n'en croisent pas tous les jours,
00:58:57des deux Gaules, j'ai envie de dire, monsieur Montbouli.
00:58:59C'est bien le problème.
00:59:01Je vous dirais, c'est dans la difficulté
00:59:03que naissent les grands hommes.
00:59:05Je pense que, justement, quand tout va bien,
00:59:07je pense que nous avons été
00:59:09des générations d'enfants gâtés,
00:59:11de rentiers, d'une situation
00:59:13qui a fait que, pour beaucoup,
00:59:15la guerre était
00:59:17une falaise, était quelque chose qui n'était plus
00:59:19à l'ordre du jour.
00:59:21Et donc, lorsqu'on a pris
00:59:23des décisions politiques, et moi, je suis
00:59:25très bien placé pour le savoir,
00:59:27que ce soit dans nos quartiers
00:59:29populaires ou dans les ruralités,
00:59:31on a pris des décisions sous
00:59:33l'autel, je dirais, du budget,
00:59:35sans voir, finalement,
00:59:37ce que signifiait, finalement,
00:59:39l'éducation.
00:59:41On fait circuler la parole.
00:59:43S'il vous plaît, on revient vers vous dans quelques minutes.
00:59:45Johan.
00:59:46Moi, je ne suis pas d'accord dans cette histoire pour dire
00:59:48qu'Emmanuel Macron serait le pire homme.
00:59:50Évidemment, il n'a pas tout fait bien.
00:59:52Ça, c'est une réalité.
00:59:54Quand il dit, nous sommes peut-être
00:59:56à la veille d'une guerre civile,
00:59:58il fait un constat.
01:00:00Mais dire que c'est lui qui...
01:00:01Ce n'est pas un constat, il dramatise une situation.
01:00:03Non, il ne dramatise pas forcément.
01:00:05Objectivement, nous ne sommes pas à l'aube d'une guerre civile.
01:00:07Qu'est-ce qu'il vient de vous dire, Henri Guaino ?
01:00:09J'ai très bien entendu ce que m'a dit Henri Guaino.
01:00:11A priori, ce n'est pas ce que j'ai entendu.
01:00:13Nous ne sommes pas au bord, objectivement, d'une guerre civile.
01:00:15Les conditions d'affrontement
01:00:17et de désordre social
01:00:19sont réunies, mais nous ne sommes pas
01:00:21au bord d'une guerre civile aujourd'hui.
01:00:23Nous sommes peut-être proches d'une guerre civile.
01:00:25C'est ce que dit le président de la République.
01:00:27C'est ce que dit Henri Guaino.
01:00:29Il y a un risque.
01:00:31Il a quand même tout fait en gouvernant,
01:00:33en dressant les uns contre les autres.
01:00:35Plus la dissolution,
01:00:37tout ça est fou.
01:00:39Il est président de la République.
01:00:41J'entends bien. Il a une responsabilité
01:00:43dans l'état du pays. Je suis le premier
01:00:45à le dénoncer depuis des mois et des années sur ce plateau.
01:00:47Emmanuel Macron, évidemment,
01:00:49a une responsabilité dans la situation
01:00:51dramatique de notre pays. Mais celui
01:00:53qui, ces derniers mois et ces dernières années,
01:00:55a le plus divisé et fracturé la société,
01:00:57c'est Jean-Luc Mélenchon.
01:00:59Ils ne sont pas à la même position et ça ne nous aura pas échappé.
01:01:01Non, mais excusez-moi.
01:01:03Quand Jean-Luc Mélenchon fait croire
01:01:05à l'ensemble des musulmans de notre pays
01:01:07que la France est islamophobe,
01:01:09quand il pactise avec les frères musulmans
01:01:11dès 2019 en allant manifester
01:01:13dans cette manifestation de la honte
01:01:15qu'était cette marche contre l'islamophobie,
01:01:17quand Emmanuel Macron met en danger
01:01:19les 500 000 compatriotes juifs
01:01:21de notre pays, il fracture la société.
01:01:23Il fracture durablement la société.
01:01:25C'est lui qui veut le chaos.
01:01:27Le pompier pyromane, c'est lui.
01:01:29Jean-Christophe.
01:01:31En même temps, on est dans du marketing politique.
01:01:33Vous avez votre carte de cible et vous faites attention
01:01:35que votre carte de cible corresponde à vos discours.
01:01:37C'est normal.
01:01:39Non, ce n'est pas normal.
01:01:41Il orientait sa politique par rapport à ça.
01:01:43La guerre civile, il faut regarder
01:01:45ce qui s'est passé dans l'histoire du monde.
01:01:47Les guerres civiles, c'est la guerre de Sécession,
01:01:49ces deux camps. La dernière guerre civile en France,
01:01:51c'est la Commune, 1870.
01:01:53Il y avait les Versaillais d'un côté qui voulaient
01:01:55une démocratie plutôt représentative
01:01:57et de l'autre côté, la Commune,
01:01:59les communards, c'était plutôt
01:02:01la démocratie directe.
01:02:03En fait, la Deuxième Guerre mondiale,
01:02:05c'était un peu ça, mais pas vraiment une guerre civile
01:02:07non plus.
01:02:09Mais ça n'a pas été.
01:02:11Aujourd'hui, on n'a pas deux camps qui s'affrontent.
01:02:13On a juste des Français qui ont envie d'avoir
01:02:15une loi républicaine appliquée
01:02:17parce que tous les jours, en bas de chez nous,
01:02:19on voit qu'il y a des choses
01:02:21qui ne sont pas faites. Les gens veulent un peu d'ordre
01:02:23et veulent que la loi républicaine soit appliquée
01:02:25et l'ordre républicain.
01:02:27Il y a peut-être un pan de la société aussi
01:02:29qui veut la Grande Révolution, le Grand Soir,
01:02:31mais qui n'est pas majoritaire.
01:02:33Pour aller dans le sens de Jean-Christophe Couvy,
01:02:35il est vrai que la France insoumise
01:02:37essentialise les musulmans, essentialise
01:02:39les quartiers, on l'a bien vu avec leur récupération,
01:02:41leur tentative de récupération des émeutiers,
01:02:43comme si les quartiers
01:02:45soutenaient par nature
01:02:47et définition les émeutiers. Mais non,
01:02:49les quartiers subissent les émeutiers.
01:02:51Et il est vrai que dans leur discours,
01:02:53Jean-Luc Mélenchon et ses amis
01:02:55ont toujours essentialisé les musulmans
01:02:57et les quartiers comme s'ils pensaient d'un seul bloc
01:02:59et comme s'ils pensaient tous la même chose.
01:03:01Mais on l'a vu dans les sondages des européennes,
01:03:03le vote musulman
01:03:05a été réduit
01:03:07par rapport au vote de la présidentielle
01:03:09envers la France insoumise.
01:03:11Donc là aussi, il faut arrêter de penser
01:03:13qu'ils pensent tous la même chose.
01:03:15Essentialiser, c'est là aussi
01:03:17une forme de racisme.
01:03:19Est-ce que vous êtes d'accord avec ce que vient de dire Gauthier ?
01:03:21Il y a une essentialisation,
01:03:23il y a même peut-être une manipulation
01:03:25de ce qu'on pense dans les quartiers.
01:03:27Désolé, il nous reste deux minutes trente.
01:03:29Donc réponse rapide, s'il vous plaît.
01:03:31Oui, effectivement,
01:03:33pour des questions politiques,
01:03:35comme l'a très bien dit
01:03:37le monsieur du syndicat
01:03:39de police,
01:03:41les gens vont parler
01:03:43à une clientèle.
01:03:49Maintenant, cette clientèle,
01:03:51on va dire que sur le terrain,
01:03:53elles ne le sont pas
01:03:55de manière,
01:03:57j'allais dire, délibérée.
01:03:59C'est d'abord, on va dire,
01:04:01la désespérance
01:04:03qui va faire que certains
01:04:05vont emprunter certains chemins
01:04:07plutôt que d'autres.
01:04:09Je dirais que c'est à nous
01:04:11et à vous, en tant que politiciens
01:04:13autour de la table.
01:04:15On va essayer d'être très précis.
01:04:17Est-ce que le soulèvement
01:04:19viendra des quartiers ?
01:04:21Les quartiers ne se soulèveront
01:04:23que si, entre guillemets,
01:04:25il se passait un événement
01:04:27qui soulèverait
01:04:29de l'émotion.
01:04:31L'événement, ce serait par exemple
01:04:33l'arrivée du RN au gouvernement,
01:04:35Monsieur Montbouli.
01:04:37L'événement serait par exemple
01:04:39la victoire du RN à ses législatives
01:04:41et une arrivée de Jordan Bardella au gouvernement.
01:04:43Je pense même pas.
01:04:45Je pense même pas parce que
01:04:47ce serait plutôt des militants
01:04:49politisés qui, eux,
01:04:51réagiraient par rapport
01:04:53à la venue de Jordan Bardella.
01:04:55Par contre,
01:04:57les mesures qui seront prises
01:04:59par ce gouvernement,
01:05:01qui toucheraient aux conditions
01:05:03de vie des gens
01:05:05de ces quartiers,
01:05:07pourraient effectivement amener
01:05:09à une révolte populaire.
01:05:11Merci beaucoup, Monsieur Montbouli,
01:05:13d'avoir été avec nous.
01:05:15On va conclure ce débat avec Jean-Christophe.
01:05:17Les révoltes populaires de quartiers,
01:05:19moi, j'y crois pas du tout
01:05:21parce qu'ils ne sont pas politisés
01:05:23au sens du terme.
01:05:25Mais il y a une entreprise de politisation
01:05:27des quartiers par LSI, notamment.
01:05:29On sait qu'il y a un lien entre l'ultra-gauche
01:05:31qui essaie de ramener ses quartiers
01:05:33à faire le grand soir.
01:05:35Mais on a vu aussi l'opportunisme,
01:05:37la violence d'opportunisme.
01:05:39Oui, mais parce que c'est des réactions épidermiques.
01:05:41Tout se passe bien dans un quartier,
01:05:43d'un seul coup, il y a un événement,
01:05:45mais l'événement ne sera pas une victoire du Rennes.
01:05:47C'est à dire que si les quartiers,
01:05:49entre guillemets,
01:05:51le politique ne s'invite pas pour changer leur vie,
01:05:53ils ne vont pas se révolter.
01:05:55Et puis les dealers sonneront la fin de la récré
01:05:57au bout d'un moment, comme en juin dernier.
01:06:01On ne sait jamais quand ça bascule.
01:06:03Et quand ça bascule,
01:06:05ça bascule d'un coup.
01:06:07Et la violence, encore une fois, elle est épidémique.
01:06:09C'est un mécanisme réciproque et un engrenage.
01:06:11Vous parlez des émeutes de l'année dernière.
01:06:13Ce qui était frappant, c'est que beaucoup d'émeutiers
01:06:15étaient des gens qui n'avaient jamais été violents
01:06:17et qui ont été aspirés.
01:06:19Aspirés par la violence.
01:06:21Et pendant les gilets jaunes, c'était à peu près
01:06:23la même logique.
01:06:25Ce n'était pas la même population.
01:06:27Pas la même population, mais des gens qui commettaient
01:06:29pour la première fois des délits.
01:06:31Parce qu'ils sont aspirés par la violence.
01:06:33Tout le monde peut être aspiré par la violence.
01:06:35Et les sociétés, maintenant, on a repris conscience de ça,
01:06:37elles peuvent se dérégler du jour au lendemain.
01:06:39Du jour au lendemain, vous passez de la société
01:06:41de 1939 début 40
01:06:43à la société de
01:06:45juillet 40.
01:06:47Du jour au lendemain, vous passez d'une société
01:06:49de liberté, etc.
01:06:51à la société de la pandémie où
01:06:53du jour au lendemain, les gens sont enfermés, dénoncent leurs voisins.
01:06:55Il faut faire très attention.
01:06:57Je pense qu'on est dans un moment
01:06:59crucial où les choses peuvent
01:07:01basculer.
01:07:03Une fois qu'elles basculent,
01:07:05sera-t-on capable
01:07:07de circonscrire cette violence ?
01:07:09On est aspirés par l'horloge.
01:07:11Merci beaucoup d'être venu
01:07:13nous voir ce soir.
01:07:15C'était passionnant, intéressant
01:07:17et même ça faisait un peu peur, ce soir.
01:07:19Merci beaucoup, monsieur.
01:07:21Je vais mieux avoir peur avant et pour essayer de conjurer l'autre.
01:07:23Jean-Christophe, vous restez ?
01:07:25Ça vous dérange pas ?
01:07:27Si ce n'était pas prévu, je vous prends un peu à vie, ça.
01:07:29Vous aviez un dîner ?
01:07:31Vous faites le 17 et je suis là, j'arrive.
01:07:33Je m'en occupe.
01:07:35C'est bon, il peut rester.
01:07:37Pierre Lelouch, dans un instant, vous restez avec nous.
01:07:39100% politique.
01:07:41Encore un qui parle peu.
01:07:49Pierre Lelouch nous a rejoint. Bonsoir.
01:07:51On va parler de l'antisémitisme.
01:07:53On va parler de cette horreur qui est arrivée
01:07:55à cette fillette de 12 ans.
01:07:57Vous allez entendre des détails
01:07:59qui nous ont été donnés par l'avocat
01:08:01de la famille.
01:08:03Je suis effondré par ce que j'ai entendu.
01:08:05Je suis effondré par la violence de cette société.
01:08:07Je suis effondré par la violence des mineurs.
01:08:09Il n'y a pas de solution.
01:08:11On ne voit pas de solution, mais on va en discuter.
01:08:13Avant ça, encore un tout petit peu
01:08:15de politique, Julien.
01:08:17Evidemment, alors que ce profil dimanche,
01:08:19comme chacun sait, c'est le premier tour
01:08:21de ces élections législatives anticipées.
01:08:23Emmanuel Macron a adressé hier soir,
01:08:25et on a beaucoup parlé, un tableau particulièrement
01:08:27sombre de la France en cas de victoire,
01:08:29soit du Rassemblement National, soit du nouveau Front Populaire.
01:08:31Réaction d'Éric Zemmour au propos du Président de la République
01:08:33sur les risques de guerre civile.
01:08:35Oui, il y a un risque de guerre civile pour
01:08:37le président de Reconquête, mais c'est un problème
01:08:39civilisationnel.
01:08:41Civilisationnel. Écoutez,
01:08:43Éric Zemmour.
01:08:45Ce ne sont pas
01:08:47les programmes des extrêmes qui mènent
01:08:49à la guerre civile, comme il dit.
01:08:51C'est le fait d'avoir
01:08:53laissé rentrer depuis 20 ans, 30 ans
01:08:55et avec une accélération
01:08:57sous Emmanuel Macron des gens
01:08:59qui pour beaucoup
01:09:01n'ont pas nos mœurs, n'ont pas
01:09:03notre culture et qui de plus en plus
01:09:05veulent l'imposer. Quand on a deux
01:09:07peuples qui s'érigent
01:09:09sur le même sol,
01:09:11on court inéluctablement
01:09:13à la guerre civile.
01:09:15Décrypter ce que dit
01:09:17Éric Zemmour, mais en même temps
01:09:19c'est très clair. On a deux civilisations
01:09:21pour lui, aujourd'hui, dans ce pays.
01:09:23Deux civilisations qui vont s'affronter
01:09:25et qui n'ont pas du tout les mêmes objectifs.
01:09:27Il y a un risque de ça.
01:09:29Très net. Et d'ailleurs,
01:09:31mon prochain livre sera en partie
01:09:33consacré à ces questions-là parce que
01:09:35les chiffres démographiques sont
01:09:37absolument considérables.
01:09:39On a en face de nous, par exemple,
01:09:41le Sahel,
01:09:43qui avait quelques millions d'habitants
01:09:45au moment de l'indépendance. Ils vont peser
01:09:47220 millions de personnes.
01:09:49Et pour ceux qui connaissent
01:09:51le Mali ou le Niger, il n'y a rien.
01:09:53Les potentiels migratoires de ces pays
01:09:55extrêmement pauvres, très islamisés
01:09:57avec 5 ou 6
01:09:59enfants par femme.
01:10:01C'est très réel. Donc quand vous avez
01:10:03cette poussée vers l'Europe qui ne fait que
01:10:05commencer... C'est-à-dire que vous adhérez à ce que dit
01:10:07Éric Zemmour ? Je pense que dans ce qu'il dit
01:10:09il y a une grande part de vérité incontournable
01:10:11en matière démographique.
01:10:13Quand vous faites rentrer l'année dernière
01:10:15330 000
01:10:17premiers titres
01:10:19de séjour, plus 150 000 demandeurs
01:10:21d'asile, ça c'est 100 hors
01:10:23ce qui passe au travers du filet,
01:10:25ça vous fait 500 000 personnes par an
01:10:27qui se regroupent ensuite
01:10:29dans les diasporas, puisqu'il n'y a pas de logement, etc.
01:10:31Est-ce que ça entraîne nécessairement une guerre de civilisation ?
01:10:33J'espère que non. Alors c'est là
01:10:35que l'autre partie du
01:10:37problème, c'est est-ce que notre société est capable
01:10:39d'abord de contrôler ses frontières,
01:10:41ça c'est le grand absent
01:10:43tragique de la chose.
01:10:45La deuxième chose, c'est est-ce que nous sommes
01:10:47en train de faire ce boulot
01:10:49à commencer par l'école, le logement et l'école ?
01:10:51Alors la réponse est non.
01:10:53Si on voit les violences
01:10:55et vous allez y revenir de cette petite fille
01:10:57massacrée par des petits
01:10:59garçons musulmans
01:11:01qui sont français comme elle,
01:11:03on est dans quelque chose qui est complètement
01:11:05à dérailler, c'est-à-dire qu'il n'y a pas de contrôle
01:11:07parental et l'école n'a pas
01:11:09insufflé les valeurs qui auraient évité
01:11:11ça.
01:11:13Faire très attention
01:11:15à ce moment
01:11:17parce qu'on est au début de la
01:11:19poussée migratoire et elle n'est pas
01:11:21vers nous. Je vais vous donner un chiffre
01:11:23qui va peut-être vous surprendre, mais à la fin
01:11:25du siècle, en 2100,
01:11:27un
01:11:29humain sur deux sera africain.
01:11:31Vous m'entendez ? 40%
01:11:33de l'humanité viendra d'Afrique.
01:11:35Un humain sur deux.
01:11:37Ça c'est une projection. Oui, c'est une projection.
01:11:39L'ONU c'est dans toutes les...
01:11:41En démographie, vous savez, on sait à deux
01:11:43générations en avance. Donc le
01:11:45schéma démographique... Il y a quelque chose d'assez réversible
01:11:47et j'ai envie de dire rassemblement national ou pas,
01:11:49il y a une fatalité
01:11:51dans la démographie européenne,
01:11:53la démographie mondiale d'une certaine façon.
01:11:55Absolument. D'où la nécessité absolue
01:11:57de savoir ce que l'on veut faire.
01:11:59Contrôler nos frontières ou pas.
01:12:01Tant qu'on fait semblant, avec le pacte
01:12:03d'asile-immigration par exemple, on fait semblant.
01:12:05Tant qu'on fait la loi
01:12:07d'Armanin dépouillée par le Conseil
01:12:09constitutionnel, on fait semblant.
01:12:11Donc il y a un moment où la République française
01:12:13doit se donner la moyen de contrôler ses frontières,
01:12:15de décider qui rentre
01:12:17et de faire en sorte que l'intégration fonctionne.
01:12:19Tout ça c'est un énorme travail si
01:12:21on veut éviter justement que...
01:12:23Vous faire adhérer au récit national
01:12:25à toutes ces personnes qui entrent sur le territoire,
01:12:27ça peut être une autre option aussi. Il y a une option
01:12:29européenne, enfin on ne le fera pas seul de toute façon,
01:12:31ça c'est certain. Je ne suis pas d'accord.
01:12:33Il me semble
01:12:35et par ailleurs,
01:12:37le choix des Français va être
01:12:39dans quelques jours de désigner un parti
01:12:41et un parti qui ne pense pas
01:12:43du tout comme ça, qui pense que
01:12:45il faudra accueillir de manière...
01:12:47Monsieur Benkemu, la solution européenne malheureusement
01:12:49ne marche pas. Schengen ne marche pas.
01:12:51Schengen a été conçu en
01:12:531985 pour une Europe
01:12:55en paix où la question de migratoire
01:12:57n'avait même pas été calculée.
01:12:59Donc on est dans un autre monde. Là on est dans un système
01:13:01où les libres de population
01:13:03font que vous avez un énorme marché
01:13:05de migrants avec des trafiquants derrière
01:13:07qui gagnent des milliards
01:13:09d'euros par an. Il faut
01:13:11absolument reprendre le contrôle de cela,
01:13:13remettre le bord en national.
01:13:15Ça veut dire aussi revoir nos relations
01:13:17avec la Cour européenne du droit de l'homme, le Conseil de l'Europe.
01:13:19Ce sont questions juridiques très complexes.
01:13:21Donc l'Europe a quand même son rôle à jouer.
01:13:23Oui, à condition qu'elle fasse...
01:13:25Et même peut mettre des freins. Bon, je veux qu'elle fasse le boulot.
01:13:27Alors, Johan.
01:13:29Vous parliez d'abord de Jean-Luc Mélenchon.
01:13:31Il est évident que la politique
01:13:33de la France insoumise, c'est d'accueillir
01:13:35des millions et des millions et des millions
01:13:37d'immigrés supplémentaires. Mais Jean-Luc Mélenchon...
01:13:39Y compris climatiques.
01:13:41Absolument. Mais Jean-Luc Mélenchon est un allié
01:13:43des islamistes. Donc, pour lui, ça ne pose absolument
01:13:45aucun problème. Il est pour l'islamisation
01:13:47de la France. C'est un projet qui n'est
01:13:49à peine voilé, sincèrement.
01:13:51Ou la créolisation, du moins.
01:13:53Non, non, l'islamisation. Pardon, mais moi
01:13:55je reviens toujours à cette marche de 2019.
01:13:57Il a défilé main dans la main avec
01:13:59les frères musulmans. Il reprend la rhétorique
01:14:01des frères musulmans quand il parle d'islamophobie.
01:14:03Il fait croire aux 6 millions de musulmans
01:14:05de ce pays que la France est islamophobe.
01:14:07Il pactise quelque part avec les islamistes.
01:14:09Mais ce qui peut mener à la guerre
01:14:11de civilisation, et vous l'avez évoqué,
01:14:13c'est précisément l'islamisme.
01:14:15C'est l'islamisme qui menace notre pays.
01:14:17Et une partie de l'immigration est vecteur
01:14:19d'islamisme, naturellement. Et si on ne contrôle
01:14:21pas qui vient chez nous, si on
01:14:23accueille précisément tous ces
01:14:25réfugiés du Sahel que vous avez évoqué,
01:14:27qui sont de plus en plus islamisés,
01:14:29naturellement, vous comprenez bien
01:14:31qu'avec la population qui vit dans
01:14:33ce pays, ça ne peut pas fonctionner
01:14:35durablement. Nous avons deux visions
01:14:37qui s'opposent radicalement, de mode
01:14:39de vie, de culture qui
01:14:41ne sont pas compatibles
01:14:43quelque part. L'islamisme n'est pas
01:14:45compatible avec la République. Or, l'islamisme
01:14:47gagne du terrain dans ce pays. C'est pour
01:14:49cela que nous n'avons jamais été aussi proches d'une rupture.
01:14:51Jean-Christophe.
01:14:53Oui, je pense qu'il faut avoir
01:14:55une approche un peu holistique aussi.
01:14:57Parce qu'effectivement,
01:14:59tout est équilibre. Dans une société, c'est un équilibre.
01:15:01Nous, policiers,
01:15:03on nous demande de faire respecter la loi.
01:15:05Encore une fois, c'est la République et la loi
01:15:07qui doivent nous mettre à l'abri, justement, de tout l'arbitraire.
01:15:09Et si cette loi n'est pas
01:15:11respectée, c'est là où le désordre arrive.
01:15:13Donc, nous, notre job,
01:15:15entre guillemets, effectivement, c'est de faire
01:15:17respecter cette loi. C'est compliqué. On a
01:15:19les centres de rétention administrative qui sont pleins,
01:15:21on en sur-régime. Donc, en fait, si à un moment donné,
01:15:23on voudrait effectivement remettre un peu d'ordre,
01:15:25parce que oui, il y a des Français, il faut le dire aussi,
01:15:27qui sont déboussolés aujourd'hui. Quand vous baladez
01:15:29dans des villes moyennes, moi je suis de Périgueux,
01:15:31effectivement, là, il y a eu encore un mort
01:15:33dans un commissariat qui est venu se réfugier,
01:15:35une victime qui est venue se réfugier
01:15:37dans un commissariat qui était connue des services,
01:15:39encore une fois, pour une histoire de deal, pour une histoire
01:15:41de vengeance.
01:15:43Et mes collègues me le disent,
01:15:45on voit que la société bouge et que
01:15:47les villes, elles bougent. Et donc, forcément,
01:15:49il faut aussi que les personnes qui
01:15:51viennent chez nous adoptent
01:15:53la laïcité, adoptent les lois de la République
01:15:55et s'y prêtent. Voilà. Et après,
01:15:57effectivement, une fois qu'on a trouvé cet équilibre,
01:15:59et ça, c'est aux politiques de répondre,
01:16:01ce n'est pas aux policiers, c'est aux politiques
01:16:03de répondre où se trouve son point d'équilibre.
01:16:05On est vraiment capable de...
01:16:07On est dans une société qui devient de plus en plus
01:16:09violente et de plus en plus jeune. C'est ça qui est terrible.
01:16:11On va en parler dans un instant.
01:16:13Sur les différents programmes migratoires,
01:16:15il est vrai, le rassemblement national ne va
01:16:17pas résoudre la crise migratoire en un claquement
01:16:19de doigts. Il y aura un bras de fer
01:16:21qui va s'organiser avec les pays d'origine sur les laisser
01:16:23passer consulaires pour pouvoir expulser.
01:16:25Ça ne va pas se faire du jour au lendemain.
01:16:27Ils ne vont pas passer de 10% des occultèves réalisés
01:16:29à 100% en 48 heures
01:16:31ou même en 3 ans s'ils sont
01:16:333 ans à Matignon. Mais le
01:16:35programme de la France insoumise, il est évidemment
01:16:37immigrationniste. C'est ce qu'a dit d'ailleurs Emmanuel Macron.
01:16:39Ils sont pour créer un statut de
01:16:41réfugié climatique et ils sont pour
01:16:43baliser des chemins de migration.
01:16:45Donc pour encadrer ces chemins,
01:16:47en faire des chemins quelque part
01:16:49officiels. Et Nicolas Sarkozy dit souvent,
01:16:51il l'a redit le week-end dernier dans le journal du dimanche,
01:16:53que le choc migratoire
01:16:55n'a pas commencé pour des raisons que
01:16:57vient d'exposer Pierre Lelouch,
01:16:59c'est-à-dire des raisons de démographie qui vont changer,
01:17:01pour des raisons de dérèglement
01:17:03climatique aussi. Donc il est
01:17:05évident que ça n'a pas commencé.
01:17:07Après, il y a ceux qui veulent tenter
01:17:09de l'arrêter et il y a ceux qui veulent
01:17:11au contraire tenter d'accélérer
01:17:13le phénomène. Parce que Jean-Luc Mélenchon n'a pas
01:17:15toujours eu ce discours sur
01:17:17l'islam et l'islamophobie.
01:17:19Il refusait ce mot,
01:17:21islamophobie, il y a quelques années. Il faut aller
01:17:23revoir les archives télé.
01:17:25C'est la ligne Éric Coquerel
01:17:27pour aller capter le vote
01:17:29des quartiers et le vote musulman.
01:17:31À quel point ils ont capitalisé sur l'antisémitisme ?
01:17:33Je voulais vous montrer quelques images.
01:17:35Ce soir c'était à Lyon, il y avait
01:17:37une manifestation contre l'antisémitisme.
01:17:39Il y en a eu
01:17:41il y a quelques jours à Courbevoie.
01:17:43Pierre Vouillé.
01:17:45Je voudrais dire un mot là-dessus.
01:17:47Pendant la deuxième intifada,
01:17:49j'ai pris l'initiative
01:17:51d'une loi, parce que je m'étais aperçu
01:17:53que ça ne coûtait pas plus cher
01:17:55de taper quelqu'un,
01:17:57de le tuer
01:17:59pour des raisons de droit commun ou bien
01:18:01le tuer en le traitant de sale juif ou de sale blanc
01:18:03ou de ce qu'on voudra.
01:18:05J'ai fait une loi qui porte mon nom
01:18:07en 2003, qui a doublé
01:18:09les peines, qui a créé une circonstance
01:18:11aggravante, comme on dit en droit,
01:18:13pour les crimes à caractère raciste ou antisémite.
01:18:15On ne la voit pas très souvent appliquée cette loi.
01:18:17Mais quand ce sont des crimes...
01:18:19Et vous savez quoi ? Ma grande, grande tristesse
01:18:21dans ma vie politique, c'est d'avoir eu
01:18:23à faire cette loi, et deuxièmement,
01:18:25l'avoir eu appliquée, notamment
01:18:27à Ilan Halimi,
01:18:29à Madame Halimi,
01:18:31tous les cas qu'on a vus où les meurtres
01:18:33sont raciaires.
01:18:35Est-ce qu'un jour vous pensiez que les auteurs
01:18:37de crimes antisémites seraient des gamins
01:18:39de 12 ans ? Des gamins qui sont
01:18:41radicalisés ? Des gamins qui
01:18:43s'en prennent à une petite fille,
01:18:45une enfant
01:18:47qui a 12 ans, qui est à peine formée, qui est à peine
01:18:49adolescente, la viole, la violente,
01:18:51la brûle ? Est-ce que vous pensiez que ça, ça pouvait
01:18:53arriver ? Est-ce que vous avez fait votre loi ?
01:18:55Vous avez pensé à ça ? Non, non. Franchement, non.
01:18:57Mais maintenant, j'ai peur, parce que je
01:18:59me dis, quel est le point suivant ?
01:19:01Le point suivant, c'est les meurtres.
01:19:03Viole, et après, c'est le meurtre. On n'était pas loin.
01:19:05Et donc là, pour me voir, on n'était pas loin.
01:19:07Mais c'est le genre de chose qui
01:19:09peut jouer dans la polarisation et dans la
01:19:11guerre civile. À partir du moment où les gens se font
01:19:13tuer parce qu'ils ont
01:19:15la mauvaise religion,
01:19:17ou la mauvaise attitude, ou qu'il n'a pas assez baissé
01:19:19les yeux, ou je ne sais quelle bêtise de ce genre,
01:19:21si on rentre dans ce cycle de violence,
01:19:23alors là, oui, tout est
01:19:25possible. Vous avez pu découvrir, peut-être, dans
01:19:27la presse, hier, le témoignage
01:19:29des parents de cette gamine de
01:19:3112 ans, violée à Courbevoie.
01:19:33Ses parents n'ont aucun doute. C'est un enfant,
01:19:35c'est un bébé. Qu'il s'agisse d'une réplique
01:19:37de ce qui s'est passé cet octobre dernier dans
01:19:39les kiboutz, notamment en Israël. Je voudrais
01:19:41juste, avant qu'on entende
01:19:43l'expression très importante de l'avocate de cette
01:19:45famille, chez Jean-Marc Morandi, je vois juste
01:19:47qu'on revoit quelques-uns des extraits
01:19:49de ce papa, notamment qui témoignait
01:19:51dans la presse, hier.
01:19:53Un ou deux extraits à vous remettre en
01:19:55mémoire. Celui-ci, d'abord,
01:19:57elle était en pleurs. Il parle, bien sûr, de sa petite-fille
01:19:59en détresse totale. Elle m'a tout de suite dit,
01:20:01« Papa, j'ai été violée. Ils m'ont tout fait.
01:20:03Je n'ai rien le droit de dire. Ils m'ont
01:20:05fait jurer de ne rien dire. Sinon, ils me tueraient.
01:20:07Ils m'ont menacé.
01:20:09La suite, nous espérons que la société française
01:20:11prenne pleinement conscience du
01:20:13niveau de violence et de haine dont des enfants
01:20:15de 13 ans sont capables à l'encontre d'un autre
01:20:17enfant au prétexte qu'il est juif. »
01:20:19L'avocate,
01:20:21oui, en effet, qui était chez Jean-Marc Morandi.
01:20:23Je précise la première chose
01:20:25qu'ont fait les auteurs. En tout cas, un des
01:20:27auteurs s'est posté sa photo sur les réseaux sociaux
01:20:29très fièrement.
01:20:31C'est comme le Hamas.
01:20:33Muriel Waknin
01:20:35a livré des détails,
01:20:37mais c'est absolument insoutenable.
01:20:39Écoutez.
01:20:41« On a compris maintenant
01:20:43que cette jeune enfant avait
01:20:45un camarade, un bon ami
01:20:47à qui elle avait menti.
01:20:49Alors, ce n'était pas un bon ami qu'elle connaissait depuis longtemps.
01:20:51Elle le connaissait depuis deux semaines.
01:20:53Elle ne le voyait pas souvent. Il ne s'était vu qu'à tout cinq fois.
01:20:55Et elle ne lui a pas dit
01:20:57qu'elle était juive. Elle lui a menti.
01:20:59Elle lui a caché sa religion.
01:21:01Lorsqu'il a appris,
01:21:03lorsqu'il a fini par apprendre qu'elle était juive,
01:21:05il l'a amenée dans ce guet-apens,
01:21:07dans ce local désaffecté.
01:21:09Et là, sa haine
01:21:11s'est totalement déchaînée
01:21:13sur cette pauvre enfant.
01:21:15Les coups ont commencé à pleuvoir, les insultes.
01:21:17Elle a été traitée de sale juive à ce moment-là.
01:21:19On lui a reproché le fait
01:21:21de soutenir Israël, puisque forcément
01:21:23elle soutenait Israël puisqu'elle était juive.
01:21:25Le fait de ne pas aimer la Palestine et de mal parler de la Palestine,
01:21:27ce qui n'était évidemment pas le cas.
01:21:29Elle a essayé de s'expliquer
01:21:31pour dire que non,
01:21:33elle était pour la paix, ni pour Israël,
01:21:35ni contre la Palestine. Et elle est rentrée dans une espèce
01:21:37de discussion qu'elle a essayé d'initier.
01:21:39Mais les coups étaient trop forts, donc ça n'a pas pu être
01:21:41possible. Et puis,
01:21:43très rapidement, cette expédition
01:21:45punitive, depuis
01:21:47les coups, depuis
01:21:49l'humiliation qu'elle a subie, parce qu'ils l'ont
01:21:51humiliée.
01:21:53Ils ont approché
01:21:55de son visage deux briquets,
01:21:57chacun un briquet
01:21:59du côté droit, du côté gauche.
01:22:01Elle s'est retrouvée avec ces deux flammes-là.
01:22:03Elle a de longs cheveux. Elle a eu peur
01:22:05de mourir. Elle s'est vue mourir, en fait.
01:22:07Et puis, une fois qu'elle était
01:22:09complètement anéantie, ils l'ont violée.
01:22:11À tour de rôle.
01:22:13Et ensuite, ils l'ont battue
01:22:15de nouveau. Ils l'ont menacée.
01:22:17Ils ont essayé de lui extorquer de l'argent.
01:22:19Ils lui ont donné un rendez-vous pour qu'elle revienne le lendemain
01:22:21pour la raqueter, en la menaçant de mort, si jamais
01:22:23elle parlait.
01:22:25Cette petite enfant de 12 ans,
01:22:27qui est vraiment une enfant encore,
01:22:29qui a un corps d'enfant, qui n'a pas un corps d'adolescente,
01:22:31est repartie en courant chez elle.
01:22:33En arrivant chez elle, elle a eu le courage.
01:22:35Et je le dis parce que c'est très important.
01:22:37Il faut que tout le monde l'entende.
01:22:39Il faut que les jeunes l'entendent aussi. Les enfants qui sont victimes
01:22:41de cela l'entendent. Elle a parlé immédiatement.
01:22:43Immédiatement, elle a parlé. Elle a raconté
01:22:45tout ce qui s'était passé à son père, en larmes.
01:22:47Et en livrant ainsi, comme ça,
01:22:49tout ce qu'elle avait subi
01:22:51et tout ce qu'elle avait vécu, le père a très bien réagi.
01:22:53La mère aussi.
01:22:55Je voudrais juste dire quelque chose.
01:22:57Nous sommes en train de vivre
01:22:59un tournant.
01:23:01Un tournant de notre pays.
01:23:03Parce que je n'ai jamais vu un antisémitisme
01:23:05aussi violent
01:23:07depuis l'affaire Dreyfus
01:23:09ou les années 30.
01:23:11C'est extrêmement grave ce qui se passe.
01:23:13On est dans une banalisation de la violence anti-juive
01:23:15qui dépasse l'entendement.
01:23:17Tout ça avec le prétexte d'une guerre
01:23:19à l'étranger.
01:23:21Pour autant, je pense que ça doit nous étonner,
01:23:23vu le climat des 6, 7, 8 derniers mois
01:23:25et cette installation du conflit sur notre sol.
01:23:27Est-ce qu'on est forcément
01:23:29considéré par l'âge et la violence ?
01:23:31Mais avec un peu de recul, est-ce qu'on doit
01:23:33s'étonner de ce type de crime aujourd'hui ?
01:23:35Tant le climat est nauséabond, Pierre.
01:23:37Il faut s'étonner et il faut réagir.
01:23:39Il ne faut pas s'habituer.
01:23:41Parce qu'on est en train de vivre un tournant.
01:23:43Si on continue à traiter les affaires
01:23:45les unes après les autres, comme des faits divers,
01:23:47alors on va s'enfoncer vers la guerre.
01:23:49Il faut absolument considérer
01:23:51que c'est une frontière qui est en train d'être
01:23:53franchie et il faut s'y opposer.
01:23:55Jean-Christophe, ça fait 8 mois
01:23:57qu'on bourre le crâne des gamins
01:23:59que le méchant
01:24:01c'est le juif
01:24:03et l'israélien que celui
01:24:05qui est dans le bon camp c'est le palestinien
01:24:07et on dit ça à des enfants
01:24:09à longueur de journée et à longueur de journée
01:24:11et vous savez très bien qui le dit. Il y a les réseaux, évidemment.
01:24:13Il y a aussi un parti politique qui le dit.
01:24:15Ça est en train de changer considérablement
01:24:17de mon point de vue. Ce que pensent
01:24:19des enfants, alors je sais pas
01:24:21d'ailleurs comment les qualifier parce qu'à 12 ans
01:24:23on est quoi en fait ? Aux yeux de la loi
01:24:25on est un enfant
01:24:27on est un mineur
01:24:29mais je veux dire là ce sont des violeurs
01:24:31ce sont des...
01:24:33En fait aux yeux de la loi on est un mineur
01:24:35on n'est pas encore formé pour comprendre
01:24:37toutes les choses et en même temps ces gamins
01:24:39de 13 ans déjà c'est comment ils ont appris
01:24:41à faire ce qu'ils ont fait. On devrait pas dire gamins d'ailleurs
01:24:43on devrait même pas dire gamins. C'est des gamins quand même
01:24:45mais c'est ça qui est grave
01:24:47en fait c'est que des gamins et comment ils ont appris ça
01:24:49par qui ils ont appris ça
01:24:51qui leur a bourré le crâne. C'est du mimétisme
01:24:53bien sûr c'est du mimétisme mais oui parce qu'ils voient ça
01:24:55sur TikTok, ils voient ça sur des réseaux sociaux
01:24:57ils ont vu des vidéos
01:24:59des crimes du Hamas. Quand on a les gamins
01:25:01on garde à vue qu'ils commettent les pires saloperies
01:25:03qu'est-ce qu'on fait ? On regarde les téléphones portables
01:25:05qu'est-ce qu'on voit dedans ? On voit des pornos
01:25:07on voit des messages crus
01:25:09etc. Alors nous à notre époque
01:25:11on avait les new look etc
01:25:13c'était très images bleues
01:25:15aujourd'hui les gamins ils vivent
01:25:17dans la pornographie
01:25:19on leur apprend à l'école l'éducation sexuelle
01:25:21jamais on leur apprend l'éducation sentimentale
01:25:23jamais on parle un peu d'amour
01:25:25de leur expliquer ce que c'est que des sentiments
01:25:27de l'appétence vers les autres
01:25:29et de l'empathie. En fait c'est ça qui manque
01:25:31chez nous. Et donc en fait ces gamins ils sont livrés
01:25:33dans un monde brut sans connaître les codes
01:25:35et tout de suite on leur demande d'ailleurs de choisir un camp
01:25:37le camp du bien ou du mal et on leur bourre la tête
01:25:39effectivement sur plein de choses
01:25:41On vous donne la parole mais juste le profil du gamin
01:25:43parce que je ne sais pas si vous avez vu
01:25:45Non encore une fois je ne devrais pas dire de gamin
01:25:47C'est des gamins
01:25:49qui sont passés du très mauvais côté
01:25:51de la barrière mais ce sont des enfants criminels
01:25:53même quand on a 13 ans c'est criminel
01:25:55âgé de 12 ans le principal accusé
01:25:57il avait un début d'amourette
01:25:59entre guillemets bien sûr avec la victime
01:26:01rencontrée il y a deux semaines comme nous l'a rappelé d'ailleurs l'avocate
01:26:03en garde à vue le jour
01:26:05du viol pour une affaire annexe donc connu
01:26:07des services de police à 12 ans
01:26:09et mis en examen pour tentative d'extorsion
01:26:11de violence en réunion, menace de mort, injure
01:26:13en raison de la religion. Quand on va un petit peu plus loin
01:26:15dans l'article et Jean-Christophe le mentionnait
01:26:17c'est un gamin qui dès cet âge là
01:26:19était addict à la pornographie
01:26:21à la violence
01:26:23et on a retrouvé beaucoup beaucoup de
01:26:25de pornographie ou de
01:26:27vidéos violentes sur ces
01:26:29différents appareils
01:26:31ses téléphones et autres. Je crois que c'était
01:26:33à Johan de s'exprimer, Gauthier qui n'a pas
01:26:35dit un mot, Pierre on revient vers vous juste ensuite
01:26:37Oui et donc quand vous ajoutez
01:26:39à tout cet univers là le fait
01:26:41qu'on... Ils sont à peine sortis de l'enfance
01:26:43Oui mais quand vous ajoutez à tout cela, tout ce que vous
01:26:45venez de décrire, le fait
01:26:47qu'on entend quotidiennement
01:26:49que les juifs sont des génocidaires
01:26:51et bien ça donne naturellement
01:26:53ce genre de choses, c'est une évidence
01:26:55vous l'entendez dans les médias
01:26:57parce que vous entendez la France Insoumise à longueur
01:26:59de temps dire que les juifs sont en train
01:27:01de commettre un génocide à Gaza
01:27:03depuis le 7 octobre dernier, donc ça imprègne
01:27:05les cerveaux, notamment les cerveaux
01:27:07des plus faibles mais pas seulement, sur les réseaux
01:27:09sociaux c'est quelque chose de très présent également
01:27:11et je rejoins Pierre Leponge. Et ça jusqu'à
01:27:13chez nos enfants, je pense que ça doit nous alerter encore plus
01:27:15qu'il est là au moment qu'évoquait
01:27:17Pierre je trouve. Mais bien sûr parce que ça fait des mois
01:27:19qu'on entend ça. Parce que que les adultes soient intoxiqués c'est
01:27:21une chose mais que ça arrive jusqu'aux plus jeunes
01:27:23générations, donc il n'y a plus de filtres
01:27:25finalement de la part des parents. Mais pardon
01:27:27mais les jeunes générations, les plus jeunes
01:27:29ils sont déjà présents sur les réseaux sociaux
01:27:31ils écoutent la télé, ils écoutent la radio
01:27:33comme tout le monde, ils l'entendent à longueur de journée
01:27:35donc oui ça n'est pas étonnant et je rejoins
01:27:37Pierre Lelouch, l'antisémitisme n'a jamais
01:27:39été aussi puissant et malgré cela
01:27:41on a vu des images d'une manifestation
01:27:43il y a quelques minutes, est-ce que vous avez vu
01:27:45des centaines de milliers de personnes descendre dans la rue
01:27:47parce que compte tenu de ce qui se passe
01:27:49de la situation dramatique
01:27:51de nos compatriotes juifs
01:27:53il devrait y avoir des centaines de milliers
01:27:55de personnes dans la rue. Et depuis le week-end dernier
01:27:57et bien ça n'est pas le cas, mais c'est triste à pleurer
01:27:59de ceux qui ont vraiment suivi, et peut-être Jean-Christophe
01:28:01pourra m'éclairer là-dessus, mais je crois que
01:28:03depuis les premières manifestations au lendemain
01:28:05de ce drame de Courbevaux, au moment où ça a été médiatisé
01:28:07bien sûr depuis une petite semaine maintenant, je crois que
01:28:09on n'a vu qu'un seul rassemblement, il y avait d'autres profils
01:28:11que des français juifs
01:28:13et c'est ça qui est terrible aussi.
01:28:15Oui, sur le climat
01:28:17et la responsabilité de la France insoumise
01:28:19Aymeric Caron, le jour
01:28:21où on connaît le drame absolu
01:28:23de Courbevaux, et c'est une heure et demie
01:28:25de supplices infligés
01:28:27à cette enfant, cette petite fille de 12 ans
01:28:29il fait un tweet pour reprocher aux médias
01:28:31de trop en parler
01:28:33et de ne pas avoir parlé du meurtre
01:28:35d'une femme rome, c'est toujours pareil
01:28:37vouloir braquer tout de suite les projecteurs
01:28:39sur une autre affaire, pas sur celle-ci
01:28:41puisque politiquement, elle ne doit pas la ranger
01:28:43et il y a une archive qui est ressortie, on parlait
01:28:45il y a quelques instants de l'assassinat
01:28:47d'Ilan Halimi, à ce moment-là, il n'est pas député
01:28:49évidemment Aymeric Caron, il n'est même pas candidat
01:28:51il est chroniqueur
01:28:53dans une émission célèbre, on n'est pas couché
01:28:55et il reçoit un soir Alexandre Arcadi
01:28:57qui a réalisé un film sur le supplice
01:28:59sur le supplice
01:29:01qu'a subi Ilan Halimi
01:29:03et il lui reproche, il lui parle
01:29:05de la Palestine
01:29:07et du conflit israélo-palestinien
01:29:09et Alexandre Arcadi ne comprend pas
01:29:11il vient parler d'un film sur le supplice
01:29:13d'Ilan Halimi, pourquoi lui parler du conflit
01:29:15israélo-palestinien ?
01:29:17Il demande si son film ne veut pas être contre-productif
01:29:19et ne va pas augmenter les tensions, y compris
01:29:21en France, il fait ça à chaque fois
01:29:23Aymeric Caron, à chaque fois
01:29:25depuis qu'il soit député, chroniqueur, journaliste
01:29:27peu importe sa fonction, il fait ça
01:29:29à chaque fois, il ne supporte pas
01:29:31qu'on parle de l'antisémitisme et il ne supporte pas
01:29:33qu'on parle des victimes de l'antisémitisme
01:29:35Il y a une grosse responsabilité aussi
01:29:37de ses responsables politiques
01:29:39il faut quand même pointer le doigt
01:29:41Nous sommes en train de vivre
01:29:43en France en ce moment, la fusion
01:29:45de deux antisémitismes
01:29:47un antisémitisme ancien
01:29:49qui est celui de la gauche du début du siècle
01:29:51du début du siècle dernier
01:29:53car la gauche était
01:29:55férocement antisémite, il n'y avait pas que la droite
01:29:57qui était antisémite dans les années 20 ou 30
01:29:59l'antisémitisme de gauche, il existe
01:30:01et il a perduré
01:30:03et se joint à cet antisémitisme
01:30:05l'antisémitisme musulman
01:30:07qui lui a commencé à exister après la création
01:30:09de l'Etat d'Israël en 1947
01:30:11et les deux sont en train de fusionner
01:30:13non seulement en France mais dans plein de pays
01:30:15et de mondialiser l'antisémitisme
01:30:17d'une façon absolument redoutable
01:30:19le deuxième point que je voulais faire
01:30:21c'est qu'il y a quelqu'un qui doit
01:30:23dans le fond de son tunnel, tous les jours
01:30:25fêter cela
01:30:27c'est Yahya Sinwar
01:30:29car c'est lui le grand vainqueur, c'est lui l'ordonnateur
01:30:31c'est lui qui fait tuer son peuple
01:30:33tous les jours
01:30:37sciemment
01:30:39il utilise son peuple comme cible pour les Israéliens
01:30:41de façon à faire monter la pression
01:30:43et l'isolement d'Israël
01:30:45à l'échelle internationale
01:30:47jamais l'Etat d'Israël depuis sa création
01:30:49n'a été aussi isolé
01:30:51ostracisé, condamné
01:30:53poursuivi
01:30:55ses leaders poursuivis
01:30:57pour avoir simplement essayé
01:30:59de récupérer des otages parce que ceux-là on les oublie
01:31:01vous avez un chef de guerre qui a
01:31:03des otages, qui a déclenché un pogrom
01:31:05monstrueux en tuant 1500 personnes
01:31:07tout le monde a oublié ça
01:31:09et à coup de chaînes de télé
01:31:11Qatari, Algezira
01:31:1324-24, 7 jours sur 7
01:31:15repris dans tous les réseaux sociaux
01:31:17vous fabriquez un antisémitisme terrible
01:31:19de l'Indonésie jusqu'au Maroc
01:31:21en passant par nos banlieues
01:31:23mais c'est catastrophique
01:31:25c'est ça le contexte
01:31:27de ces petits garçons de 12 ans
01:31:29je rappelle qu'il y a deux franco-israéliens
01:31:31qui sont toujours dans les tunnels
01:31:33entre les mains de Yahya Sinwar
01:31:35au fer et au rad depuis plus de
01:31:37260 jours mais par contre là il n'y a pas de mots
01:31:39il n'y a jamais un mot d'Américain
01:31:41et des autres
01:31:43ça n'existe pas
01:31:45juste une chose parce que vous avez vu cet avocat
01:31:47juif qui a dit en fait non
01:31:49il y a deux antisémitismes en France
01:31:51il y a un antisémitisme
01:31:53il y a le bon antisémitisme
01:31:55et le mauvais antisémitisme
01:31:57il y a le bon antisémitisme et le mauvais antisémitisme
01:31:59je voulais juste dire que cet avocat c'est pas n'importe qui
01:32:01c'est lui qui avait défendu le patron de la CGT
01:32:03dans le Nord au moment
01:32:05où il était accusé
01:32:07d'avoir dit juste le lendemain
01:32:09on en a parlé
01:32:11dans son communiqué
01:32:13il avait dit simplement ce sont des résistants
01:32:15et il a été condamné
01:32:17c'est l'avocat de Jean-Luc Mélenchon
01:32:19on a le temps de dire un mot là dessus
01:32:21en fait depuis le 7 octobre
01:32:23il y a un antisémitisme post 7 octobre
01:32:25à la mode, à la cool
01:32:27qu'il faut revendiquer
01:32:29un antisémitisme contextuel
01:32:31donc on connaissait l'antisémitisme résiduel
01:32:33de Jean-Luc Mélenchon
01:32:35ça n'existe pas, les 300% d'augmentation
01:32:37ça n'existe pas, c'est des chiffres manipulés
01:32:39par le ministère de l'intérieur
01:32:41c'est ça qu'il a sous-entendu Jean-Luc Mélenchon
01:32:43et donc maintenant on a un antisémitisme contextuel
01:32:45limite branché, ça fait bien dans les salons
01:32:47de l'extrême gauche
01:32:49ça fait bien au 19ème siècle d'être antisémite
01:32:51dans les salons bourgeois au moment de l'affaire Dreyfus
01:32:53c'est exactement pareil
01:32:55et l'antisémitisme du Rassemblement National
01:32:57que le RN a effacé
01:32:59gommé, Serge Klarsfeld
01:33:01l'a bien expliqué que cet antisémitisme
01:33:03est passé de l'extrême droite à l'extrême gauche
01:33:05donc l'antisémitisme des racines
01:33:07du Rassemblement National, du Front National
01:33:09celui de Jean-Marie Le Pen qu'il faut condamner
01:33:11cette tribune est insensée dire qu'il y a un bon
01:33:13et un mauvais antisémitisme pour vouloir
01:33:15justement remettre cette étiquette
01:33:17d'antisémite au Rassemblement National
01:33:19qu'ils ont mis du temps à se décoller
01:33:21et qui est collée aujourd'hui bien à la France Insoumise
01:33:23On évoque depuis quelques minutes maintenant
01:33:25ce drame innommable
01:33:27infâme de Courbevoie
01:33:29cet antisémitisme poussé à son
01:33:31paroxysme le plus ignoble et puis
01:33:33cet antisémitisme d'atmosphère, cet antisémitisme
01:33:35du quotidien qui continue d'engrainer
01:33:37nos villes également à l'image
01:33:39de ces six jeunes de confession juive
01:33:41qui ont été pris à partie samedi à la sortie d'un cinéma
01:33:43à Levallois-Péret dans les Hauts-de-Seine, ils ont été giflés
01:33:45insultés par trois individus
01:33:47une plainte a été déposée au commissariat du 17ème
01:33:49à Paris, 17ème arrondissement
01:33:51Amaury Buco nous en dit un petit peu plus avant qu'on
01:33:53apporte quelques commentaires
01:33:57Six enfants juifs âgés de
01:33:5911 à 14 ans ont été
01:34:01agressés à la sortie d'un cinéma
01:34:03ils venaient de voir un dessin animé samedi soir
01:34:05aux alentours de 22h
01:34:07ces six victimes ont été abordées par quatre inconnus
01:34:09à peine plus âgés qui les ont
01:34:11insultés notamment avec des propos
01:34:13antisémites, les six victimes ont pu
01:34:15prendre la fuite grâce à l'intervention
01:34:17d'un témoin, ils ont été poursuivis à ce moment-là
01:34:19par les agresseurs et les victimes
01:34:21ont pu se réfugier au centre européen
01:34:23du judaïsme qui est protégé par la police
01:34:25et donc police qui a pris en charge ces
01:34:27six mineurs. Alors pourquoi on parle d'une agression
01:34:29antisémite ? Eh bien parce que déjà deux
01:34:31des six victimes portaient des pendentifs
01:34:33avec des inscriptions en hébreu faisant référence
01:34:35aux otages israéliens
01:34:37détenus par le Hamas mais aussi parce que
01:34:39ces agresseurs ont proféré des propos
01:34:41clairement antisémites comme sale juif ou bien encore
01:34:43on va détruire la Torah. Les agresseurs
01:34:45ont également juré sur le Coran
01:34:47selon les victimes ce qui laisse à penser
01:34:49qu'ils seraient de confession musulmane et que
01:34:51cette agression s'inscrirait à nouveau
01:34:53dans le cadre du conflit entre Israël
01:34:55et le Hamas. Alors évidemment
01:34:57les parents des victimes ont porté plainte
01:34:59et ils expliquent aujourd'hui que leurs
01:35:01enfants sont très marqués par cette agression.
01:35:03Bienvenue au
01:35:05pays de l'antisémitisme résiduel.
01:35:07Alors il est
01:35:09revenu maintenant un peu sur ses propos
01:35:11sur France 5 en disant
01:35:13qu'il n'a peut-être pas utilisé le bon terme, ça c'est sûr
01:35:15qu'il n'a pas utilisé le bon terme, il nie
01:35:17une réalité. Pour quelqu'un
01:35:19qui maîtrise autant la langue ça paraît quand même étonnant.
01:35:21Et je veux dire simplement
01:35:23et puis évidemment je passe la parole à monsieur le ministre
01:35:25cet antisémitisme
01:35:27résiduel lui restera
01:35:29comme le point de détail et resté à Jean-Marie Le Pen.
01:35:31C'est fort possible. Pierre Lelouch et Jean-Christophe Couvine.
01:35:33Je veux simplement dire une chose. Malheureusement
01:35:35ce genre de choses
01:35:37ne datent pas d'hier.
01:35:39Quand on regarde la façon
01:35:41dont les pays arabes, musulmans
01:35:43se sont constitués,
01:35:45ils se sont constitués en expulsant
01:35:47les minorités.
01:35:49Vous avez tout récemment Turquie par exemple,
01:35:51un pays que je connais bien, que j'aime beaucoup. Je connais
01:35:53monsieur Erdogan mais il a été
01:35:55remettre des
01:35:57églises qui étaient églises
01:35:59à nouveau en mosquée. Les deux
01:36:01principales églises d'Istanbul
01:36:03ont été ré-islamisées.
01:36:05Dans le monde musulman en général, depuis
01:36:071947, il s'est passé quoi ? Il s'est passé
01:36:09l'expulsion des juifs.
01:36:11En gros, un million de juifs ont été
01:36:13poussés dehors du monde arabe.
01:36:15Ça concerne l'Irak, le
01:36:17Yémen, les pays du Maghreb, etc.
01:36:19Et puis ensuite on suivit
01:36:21les catholiques.
01:36:23Donc on aurait tort, moi je dis ça
01:36:25à mes concitoyens français, faites attention
01:36:27c'est pas qu'une affaire de juifs.
01:36:29C'est une affaire qui touche toute la France.
01:36:31Et si on laisse se développer
01:36:33ce genre d'ostracisme
01:36:35qui consiste à taper sur quelqu'un
01:36:37parce qu'il n'est pas suffisamment musulman
01:36:39y compris les musulmans eux-mêmes sont tapés
01:36:41regardez ce qui s'est passé à Bordeaux.
01:36:43Si on laisse la communauté musulmane
01:36:45de France pénétrer
01:36:47par l'islamisme radical
01:36:49et les frères musulmans, on est foutus.
01:36:51Et j'en appelle aux autorités
01:36:53arabes, musulmanes en France
01:36:55de faire leur boulot parce que pour l'instant on ne les entend pas.
01:36:57Ils ne disent rien.
01:36:59Jean-Christophe, et on va conclure là-dessus,
01:37:01ces enfants qui sortaient du cinéma
01:37:03ils sont allés se réfugier au centre européen du judaïsme
01:37:05dans les septièmes parce que c'est un centre qui est protégé
01:37:07parce qu'il y a des policiers.
01:37:09Oui, encore une fois
01:37:11on est en première ligne, nous on protège les communautés
01:37:13et forcément
01:37:15il faut qu'on soit à ce contact-là.
01:37:17Vous savez c'est difficile aujourd'hui de garder la paix.
01:37:19On a une mission qui est noble
01:37:21mais c'est de plus en plus difficile parce qu'effectivement
01:37:23on voit que derrière il y a une puissance destructrice
01:37:25il est plus facile de détruire que de construire.
01:37:27On voit que des hommes politiques
01:37:29passent leur temps à détruire
01:37:31cet équilibre sociétal.
01:37:33Et c'est ça qui nous rend triste, malheureux
01:37:35et c'est pour ça aussi qu'on fait ce métier
01:37:37pour garder justement cet équilibre.
01:37:39Des faits, l'antisémitisme
01:37:41en 2022
01:37:43il y avait eu 436 faits
01:37:45en 2023 il y en a eu 1676
01:37:47ça a été augmenté de 300%.
01:37:49Ça c'est factuel, c'est-à-dire qu'on n'est plus dans l'émotion
01:37:51on n'est plus dans l'imagination, on est dans le factuel.
01:37:53Donc oui c'est une réalité, les actes
01:37:55antisémitisme ont explosé
01:37:57et donc effectivement il faut une réponse
01:37:59de toute la société. Or aujourd'hui on voit bien
01:38:01qu'il y a une manipulation d'une partie de la société
01:38:03et on voit que nos gamins, mais ça je l'ai déjà dit
01:38:05par rapport à LFI à une époque
01:38:07sur les violences soi-disant policières
01:38:09c'est-à-dire qu'on prépare les cerveaux de demain
01:38:11on n'arrête pas
01:38:13de donner un ennemi à jeter
01:38:15en pâture, c'est les policiers
01:38:17aujourd'hui c'est les juifs etc
01:38:19et on prépare les cerveaux et les générations futures
01:38:21et ça c'est très grave.
01:38:23On sait tous que la réponse sécuritaire
01:38:25n'est pas suffisante, que c'est idéologique
01:38:27profondément idéologique.
01:38:29Vous avez raison de le dire mais
01:38:31je me désolais tout à l'heure de voir qu'il n'y avait pas
01:38:33de manifestants dans les rues pour...
01:38:35On peut revoir les images de Lyon
01:38:37c'est vrai que c'est pas grand monde.
01:38:39Pour dire notre horreur évidemment
01:38:41vous disiez il faut que la communauté musulmane
01:38:43prenne position, dise
01:38:45qu'elle est horrifiée par ce qui est en train de se passer
01:38:47mais il faut que les français en règle générale
01:38:49disent qu'ils sont horrifiés par ce qui se passe
01:38:51que c'est insupportable, que ça ne correspond à rien
01:38:53C'est les drapeaux français qu'on voit dans les rues de Lyon
01:38:55c'est pas des drapeaux israéliens
01:38:57et c'est pas des drapeaux palestiniens
01:38:59ça c'est les drapeaux français qu'on voit.
01:39:01Mais il faut que tout le monde le dise
01:39:03il devrait y avoir des centaines de milliers
01:39:05des millions de manifestants et ces gamins
01:39:07à la sortie du cinéma
01:39:09ils ont été identifiés parce qu'ils avaient
01:39:11des pendentifs autour du cou.
01:39:13Je crois par exemple que tous ceux qui sont horrifiés par cela
01:39:15devraient porter l'étoile de David autour du cou
01:39:17je n'en sais rien mais montrer
01:39:19qu'ils désapprouvent cela et qu'ils sont en solidarité
01:39:21avec la communauté juive.
01:39:23Merci beaucoup, il est 23h
01:39:25on va garder Pierre Lelouch avec tout
01:39:27on va remercier Jean-Christophe
01:39:29Monsieur de la police qui s'en va
01:39:31Vous avez été très bon selon les interventions
01:39:33On va faire le journal
01:39:35Maureen Vidal
01:39:3723h01 même, le rappel
01:39:39Un mot d'ordre pour
01:39:41le camp présidentiel, ni RN
01:39:43ni LFI pour le second tour
01:39:45des législatives. Après une discussion
01:39:47sur la stratégie de la campagne, les ténors
01:39:49de la majorité se sont accordés de continuer
01:39:51à développer aussi le sérieux et l'ambition
01:39:53de la majorité sortante. Les participants
01:39:55ont acté l'idée qu'il faut continuer
01:39:57de montrer l'inanité des programmes
01:39:59notamment sur le plan économique
01:40:01avec un risque de confiscation sociale
01:40:03pour le nouveau front populaire et le Rassemblement National
01:40:05Dominique Strauss-Kahn
01:40:07appelle à voter contre
01:40:09le Rassemblement National. Dans une tribune
01:40:11l'ancien directeur du FMI
01:40:13appelle à faire barrage au RN malgré un regard
01:40:15très critique sur Jean-Luc Mélenchon
01:40:17En cas de second tour opposant un candidat de gauche
01:40:19ou d'extrême droite, Dominique Strauss-Kahn
01:40:21alerte sur le risque de commettre
01:40:23la même erreur que les sociodémocrates allemands
01:40:25en 1933 selon ses mots.
01:40:27Gérald Darmanin
01:40:29a annoncé quitter le gouvernement
01:40:31en cas de réélection dans sa circonscription
01:40:33du Nord en tournant
01:40:35pour le ministre de l'Intérieur qui est revenu
01:40:37sur la politique menée par son gouvernement
01:40:39Emmanuel Macron. Il y a des choses qui ne vont pas
01:40:41a-t-il déclaré. Il est tout de même revenu
01:40:43sur ses expériences en tant que ministre
01:40:45qui a marqué à vie son esprit.
01:40:47Cap sur 2027. A présent, Gérald Darmanin
01:40:49a laissé entendre qu'il préparait la prochaine élection
01:40:51présidentielle en tant que potentiel candidat.
01:40:53Merci beaucoup
01:40:55chère Maureen. La dernière ligne droite de ce
01:40:57100% Info du mardi
01:40:59toujours en compagnie de Gauthier Lebray,
01:41:01Johan Uzzah et Pierre Lelouch nous rejoignent sur
01:41:03le plateau Noémi à Liwa. Bonsoir.
01:41:05Merci d'être là pour cette dernière heure
01:41:07de 100% Info. Journaliste et séisme, Paul Melun
01:41:09est avec nous. 100% Info
01:41:11on fait aussi de l'info mais on fait que de l'info.
01:41:13100% Info.
01:41:15Ah j'ai dit 100% Info. Ah j'ai fait une
01:41:17contraction entre soir info qui reste encore un peu
01:41:19dans mon cerveau et 100% politique.
01:41:21C'est un peu brouillon. J'espère que vous allez relever le niveau
01:41:23Paul Melun, écrivain. Les intervenants
01:41:25ne le sont pas. Président de Souverain demain.
01:41:27Retour à l'actualité
01:41:29sérieuse du jour
01:41:31avec ses propos du chef
01:41:33de l'État et cette peur
01:41:35qui grandit au terme de ces élections
01:41:37législatives. Gérald Darmanin
01:41:39sur CNews et sur Europe 1
01:41:41dit que les services de renseignement
01:41:43ont observé de possibles
01:41:45troubles à l'ordre public.
01:41:47On réécoute cette séquence.
01:41:49Il y a des notes
01:41:51de services de renseignement qui évoquent
01:41:53de possibles troubles à l'ordre public
01:41:55le 30 juin et plus certainement
01:41:57le 7 juillet, le jour du second tour
01:41:59qui, parce que nous avons en France
01:42:01beaucoup d'agitateurs.
01:42:03Alors il y a des menaces comme l'islamisme radical
01:42:05qui est la première menace de notre pays
01:42:07évidemment. Et puis il y a une menace d'ultra-gauche
01:42:09et d'ultra-droite qu'il ne faut pas oublier.
01:42:11Certes plus minoritaire que l'islamisme radical
01:42:13mais dangereuse. Et il est évident
01:42:15qu'une partie de l'ultra-gauche et qu'une partie
01:42:17de l'ultra-droite, en tout cas c'est ce que disent nos services
01:42:19de renseignement, peuvent profiter de ce moment
01:42:21pour créer des émeutes
01:42:23essayer d'attaquer des lieux
01:42:25de pouvoir. Les policiers et gendarmes
01:42:27seront en nombre. Il y aura un dispositif spécifique.
01:42:29Exactement. Je préside une réunion de sécurité
01:42:31demain exactement pour cela
01:42:33pour que les Français puissent voter librement
01:42:35bien évidemment et que puisse chacun accepter
01:42:37des résultats. Ce n'est pas la rue, ce n'est pas la force
01:42:39ce n'est pas le coup de poing qui fait la démocratie
01:42:41ce sont les Français.
01:42:43Premier commentaire Nomia Liwa
01:42:45une façon pour le ministre de l'Intérieur
01:42:47à peine voilée de dire
01:42:49attention faites le bon choix dimanche
01:42:51sinon la violence vous guette.
01:42:53Forcément il y a dans cette stratégie aussi
01:42:55de rassurer même s'il explique qu'il ne gardera pas
01:42:57son poste. On sait que le gouvernement
01:42:59va forcément changer. Mais ce qui est intéressant
01:43:01c'est qu'il n'utilise pas du tout les mêmes termes
01:43:03que le président de la République. Parce que le président
01:43:05de la République utilise le terme de guerre civile
01:43:07ce n'est pas du tout la même chose que
01:43:09un trouble à l'ordre public. Qu'est-ce que c'est
01:43:11une guerre civile ? Une guerre civile c'est
01:43:13du sang qui coule à flot, c'est des dizaines
01:43:15des centaines de morts, c'est une vie
01:43:17qui est à l'arrêt, c'est un état d'urgence, etc.
01:43:19On n'est pas du tout dans ce contexte-là.
01:43:21Et donc on voit bien... Mais on pourrait y arriver plus vite que prévu
01:43:23disait encore Henri Guaino qui était à cette place
01:43:25sur ce plateau il y a quelques minutes. Il pourrait y avoir une insurrection
01:43:27des émeutes, il y a différents termes. Le terme de guerre
01:43:29civile me paraît totalement excessif.
01:43:31Et tout ce qui est excessif est insignifiant. Vous connaissez
01:43:33la formule de Talleyrand ?
01:43:35Le problème c'est que
01:43:37le président de la République perd les pédales.
01:43:39Il a pris cette
01:43:41décision de dissoudre comme ça
01:43:43en disant ils ont mal voté
01:43:45je vais les faire bien voter
01:43:47et j'ai envie d'appeler...
01:43:49Ils vont devoir prendre leurs responsabilités.
01:43:51C'est ça qu'il a dit.
01:43:53Et donc vous allez bien voter. Simplement il ne s'est pas
01:43:55rendu compte que lui pensait refaire
01:43:57un face-à-face entre lui
01:43:59et le Rassemblement National. Or,
01:44:01la gauche s'est unie, maintenant il y a trois pôles
01:44:03et il est minoritaire. Et donc, plus ça va
01:44:05plus son langage monte
01:44:07en gamme. Parce qu'il est au pied du mur.
01:44:09Il perd les pédales.
01:44:11Guerre civile. On l'a appelé. On voit bien
01:44:13qu'il y a un chef de l'État
01:44:15qui dit guerre civile. C'est gravissime.
01:44:17Mais il n'était pas le seul. Le Premier ministre
01:44:19a rallié ça aussi.
01:44:21Le ministre de l'Intérieur aussi. On va vers des violences.
01:44:23De manière beaucoup plus ténue. Gabriel Attal
01:44:25qui a dit la France joue sa peau. Ils ne reprennent pas l'expression
01:44:27de guerre civile. Quand même. Ils sont en train
01:44:29de dire. Mais les mots guerre civile, il n'y a que
01:44:31le Président Macron qui les utilise. Vous pouvez
01:44:33éviter la guerre civile en votant pour moi.
01:44:35C'est quand même le bout du bout
01:44:37du dramatique.
01:44:39En termes de discours politique.
01:44:41En arrivée là.
01:44:43Le raisonnement c'était quoi ? Nous sommes
01:44:45le seul parti raisonnable parce que nous incarnons
01:44:47le progressisme et l'Europe.
01:44:49Tous les autres sont des extrêmes
01:44:51et ils vont vous conduire au drame. Maintenant
01:44:53on en est à. Si vous ne votez pas pour moi,
01:44:55ça va être le chaos et la guerre civile.
01:44:57Ce n'est pas la première fois que je dis ça.
01:44:59C'est le bout d'un effondrement du discours politique
01:45:01en France que je trouve ravissant.
01:45:03Et on va passer la parole à Paul Melun
01:45:05juste après avoir écouté Jean-Christophe Couville.
01:45:07Le résultat c'est qu'effectivement
01:45:09quand on dit guerre civile, guerre civile, guerre civile
01:45:11on interroge les policiers qui disent attention
01:45:13oui peut-être, peut-être qu'il y a des signes. Écoutez
01:45:15Jean-Christophe Couville.
01:45:17On ne peut pas parler de guerre civile
01:45:19parce que guerre civile ça veut dire
01:45:21qu'il y a des groupes qui voudraient prendre
01:45:23un état, l'état de force.
01:45:25Aujourd'hui l'ultra-gauche
01:45:27c'est à peu près 5500 personnes qui sont suivies
01:45:29par les renseignements territoriaux.
01:45:31L'ultra-droite c'est à peu près 2700.
01:45:33C'est vraiment les forces
01:45:35vives. Et après
01:45:37l'ultra-gauche et l'extrême-gauche
01:45:39sont capables de mettre
01:45:41des gens dehors. On a vu
01:45:43d'essayer de faire un petit soulèvement populaire.
01:45:45Mais est-ce que l'entièreté
01:45:47de la France va suivre ?
01:45:49J'ai presque
01:45:51envie de dire, Paul Melun, que jouer sur les peurs
01:45:53à ce niveau-là c'est presque
01:45:55prendre les Français pour des imbéciles.
01:45:57C'est complètement les prendre pour des imbéciles.
01:45:59Ce qui est fascinant avec le terme de guerre civile
01:46:01c'est que nos téléspectateurs
01:46:03qui sont attentifs au paysage politique
01:46:05et intellectuel depuis des années savent très bien
01:46:07que le mot de guerre civile est employé
01:46:09par des philosophes, par des intellectuels
01:46:11par des écrivains, par des romanciers depuis
01:46:13des années. Et que tous ceux qui employaient ce
01:46:15terme étaient traités, excusez du peu,
01:46:17d'extrêmes droits, de conservateurs,
01:46:19de gens qui appelaient la guerre civile. Au hasard,
01:46:21Michel Onfray, Michel Houellebecq, Éric Zemmour
01:46:23du temps où il était éditorialiste, tous disaient
01:46:25comme dit maintenant Emmanuel Macron,
01:46:27nous marchons comme des somnambules
01:46:29vers la guerre civile.
01:46:30Tous n'étaient pas à 5 jours d'une éventuelle prise de pouvoir
01:46:32de l'Assemblée Nationale.
01:46:33C'est une plaisanterie. Le Président de la République
01:46:35maintenant, lui, se réapproprie
01:46:37les termes de ceux qui alertent
01:46:39le pays sur le risque de guerre civile
01:46:41depuis des années. Que n'a-t-il pas fait face
01:46:43au risque de guerre civile ? Qu'a-t-il fait
01:46:45pendant les gilets jaunes ? Qu'a-t-il fait pendant
01:46:47les meutes en banlieue avec Nahel ? Oui, il a fait une minute de silence.
01:46:49Il n'a absolument rien fait
01:46:51pour prévenir la guerre civile et je trouve
01:46:53très étrange que le représentant
01:46:55du Bloc Central, que le représentant du
01:46:57Camp de la Raison, comme disait M. Bohn,
01:46:59parle comme un conservateur
01:47:01ou un terrible écrivain réac.
01:47:03Je me demande un peu si ce n'est pas
01:47:05effectivement la stratégie du chaos.
01:47:07En tout cas, un Président de la République aux abois
01:47:09qui ne sait plus que dire pour mobiliser
01:47:11derrière lui ceux qui croient pouvoir
01:47:13faire un électorat.
01:47:15Il est là 5 jours du scrutin, c'est vraiment
01:47:17qu'il est seul au monde. Marine Le Pen,
01:47:19on vous donne la parole évidemment.
01:47:23Il n'a pas beaucoup évolué
01:47:25parce qu'il nous a fait toutes les campagnes présidentielles
01:47:27« Moi ou le chaos ». Je pense que les Français
01:47:29ont constaté qu'il était le chaos,
01:47:31il incarnait le chaos
01:47:33depuis sa première élection
01:47:35par ailleurs et je trouve que c'est
01:47:37un argument extrêmement faible
01:47:39qui démontre d'ailleurs d'ores et déjà
01:47:41qu'il pense avoir perdu cette élection.
01:47:45Que fait le Président de la République
01:47:47si c'est la guerre civile ? Que fait-il ?
01:47:49Dites-moi. L'article 16.
01:47:51On a entendu tout l'entourage
01:47:53d'Emmanuel Macron
01:47:55nier les informations d'Europe 1.
01:47:57Pour rappeler à nos téléspectateurs les pleins pouvoirs.
01:47:59L'article 16 n'a été fait qu'au moment
01:48:01de la tentative de putsch contre
01:48:03le général de Gaulle, donc ça n'a qu'un précédent.
01:48:05Ce qui serait inédit,
01:48:07c'est de l'utiliser
01:48:09après des élections législatives
01:48:11où il aurait perdu le pouvoir.
01:48:13L'article 16 de la Constitution
01:48:15qui permet aux présidents de la République
01:48:17d'étendre considérablement ses pouvoirs en cas
01:48:19notamment d'insurrection, d'outrepasser le Parlement.
01:48:21C'est pas totalement les pleins pouvoirs
01:48:23mais enfin c'est des pouvoirs XXL
01:48:25très élargis.
01:48:27En tout cas pas pour régler un problème politique.
01:48:29Non mais d'insurrection, ça prévoit
01:48:31notamment l'insurrection.
01:48:33La semaine dernière on avait l'entourage du chef de l'État
01:48:35qui nous disait jamais, la semaine d'avant
01:48:37il disait jamais de dissolution. Il dit aussi
01:48:39jamais de démission. On verra ce que donnent
01:48:41les trois prochaines années qui risquent d'être mouvementées.
01:48:43Les trois prochains mois, oui, le fait.
01:48:45Les trois prochaines semaines.
01:48:47Mais il tiendra jusqu'au J au moins.
01:48:49Mais donc
01:48:51s'il y a risque d'émeute,
01:48:53risque d'insurrection et qu'il n'a plus
01:48:55Matignon, qu'il n'a plus le pouvoir exécutif
01:48:57qu'il ne lui reste qu'un pouvoir limité
01:48:59à l'international, pourquoi pas
01:49:01cet article 16 au fond ? Puisque c'est
01:49:03ce cadre-là de guerre civile qui pourrait lui permettre
01:49:05d'y accéder. Il y a un signe juge
01:49:07qu'on en a. Ça fait beaucoup de si quand même.
01:49:09On est d'accord, ça fait quand même beaucoup de si.
01:49:11Oui, mais c'est lui qui dit qu'on est en guerre civile.
01:49:13On n'en est quand même pas.
01:49:15L'article 16,
01:49:17c'est quand même quelque chose, à mon avis,
01:49:19qui ne me semble pour l'instant pas du tout d'actualité.
01:49:21On serait carrément
01:49:23dans le coup d'État.
01:49:25Je vais juste me permettre d'une petite interruption
01:49:27pour lire le général Cavalier qu'on salue et qui nous regarde
01:49:29justement sur la situation sécuritaire
01:49:31qui, je le cite, est depuis longtemps très dégradée.
01:49:33Maintenant, peu d'informations remontent
01:49:35et s'il y a un scénario critique premier,
01:49:37c'est celui de LFI qui utiliserait
01:49:39ses leviers pour provoquer un désordre général.
01:49:41Moi, je voulais justement rebondir sur la France
01:49:43insoumise parce qu'on parle de guerre civile.
01:49:45Mais si jamais la France insoumise
01:49:47appliquait son programme, je ne parle pas
01:49:49du programme économique qui serait
01:49:51rien que ça, une catastrophe pour la France.
01:49:53Mais si la France insoumise
01:49:55décidait d'appliquer son programme
01:49:57sur l'immigration, par exemple. Le programme de la France
01:49:59insoumise sur l'immigration, c'est dire
01:50:01qu'on accueille toutes les personnes qui, dans le monde,
01:50:03souffrent du réchauffement climatique
01:50:05ou vont souffrir dans les prochaines années
01:50:07du réchauffement climatique.
01:50:09Ça signifie que la France pourrait
01:50:11accueillir des millions et des millions
01:50:13d'immigrés supplémentaires.
01:50:15Est-ce que vous ne croyez pas que cette seule
01:50:17mesure-là peut contribuer
01:50:19à effectivement faire se dresser
01:50:21les Français les uns contre les autres,
01:50:23à cliver massivement...
01:50:25Et à insuffler un climat
01:50:27un peu...
01:50:29Vous parlez de
01:50:31LFI ou du Nouveau Front Populaire.
01:50:33Je vous propose d'écouter Manon Aubry.
01:50:35Elle aussi réagissait sur cette question de la guerre civile.
01:50:39On voit très bien la stratégie
01:50:41du président de la République.
01:50:43C'est de dire moi ou le chaos.
01:50:45Mais pardon, nous avons
01:50:47déjà le chaos avec Emmanuel Macron.
01:50:49C'est un chaos social
01:50:51d'un pays dans lequel il y a
01:50:5310 millions de pauvres, dans lequel les inégalités
01:50:55n'ont jamais été aussi grandes. C'est un chaos
01:50:57écologique, c'est un chaos
01:50:59à plein de manières que ce soit.
01:51:01Et donc, ce président
01:51:03de la République, s'il a
01:51:05si peur du chaos que cela, pourquoi
01:51:07a-t-il fait une dissolution ?
01:51:09Il a été élu démocratiquement, donc moi je
01:51:11reconnais
01:51:13la légitimité démocratique
01:51:15du président de la République.
01:51:17Je conteste juste aujourd'hui sa politique
01:51:19qui nous amène dans cette situation de chaos.
01:51:21Donc c'est lui qui prendra sa décision.
01:51:23En tout cas, il me trouvera toujours sur sa route
01:51:25pour le combattre.
01:51:27Et que dit Gabriel Attal ?
01:51:29Le pays joue sa peau. Alors, il ne l'utilise pas,
01:51:31vous l'avez dit tout à l'heure.
01:51:33Les Français ont leur destin à main, le pays joue sa peau dans cette élection.
01:51:35Moi, je persiste et je signe que Gérald Darmanin a dit
01:51:37ce n'est pas à la rue de dicter le choix
01:51:39des Français. C'est bien en rupture
01:51:41avec le président de la République. De toute façon, il n'est plus
01:51:43ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, dans son esprit du moins.
01:51:45Je voudrais juste dire un mot.
01:51:47Je regarde tous les jours la presse étrangère.
01:51:49Je peux vous dire qu'il est
01:51:51en train de monter une panique
01:51:53en Europe sur les conséquences
01:51:55de ce qui se passe en France qui est colossale.
01:51:57Car on va droit vers une crise
01:51:59financière massive.
01:52:01Le crédit de la France est tombé à zéro.
01:52:03Il va y avoir
01:52:05une pression énorme sur
01:52:07les taux d'intérêt. Une crise
01:52:09ouverte avec l'Allemagne et Bruxelles.
01:52:11Regardez
01:52:13cet aspect des choses. Parce que nous,
01:52:15nous regardons uniquement le nombril français.
01:52:17Mais ce n'était pas plus simple de dire ça ?
01:52:19D'utiliser ça comme argument ?
01:52:21De dire attention, regardez les programmes économiques ?
01:52:23Utiliser des arguments politiques ?
01:52:25Il est arrivé au pouvoir de Georgia Melanie
01:52:27et ça ne s'est pas produit comme tel.
01:52:29C'est pour ça qu'il y a une forme d'irresponsabilité dans la parole d'Emmanuel Macron
01:52:31lorsqu'il parle encore une fois de guerre civile.
01:52:33Parce qu'il l'utilise par cynisme politique
01:52:35pour attaquer ses rivaux.
01:52:37C'est une façon de faire
01:52:39un épouvantail, de terroriser
01:52:41la population française et de s'imposer
01:52:43quoi qu'il arrive, mort ou le chaos.
01:52:45Ce qui est drôle, c'est que tous les trois blocs
01:52:47utilisent cette rhétorique
01:52:49et on entendait il y a quelques minutes
01:52:51Mme Aubry qui l'utilisait aussi
01:52:53et il a demandé aux politiquants Emmanuel Macron de l'utiliser.
01:52:55C'est un peu cocasse.
01:52:57Mais les propos du Président de la République qui parle de guerre civile
01:52:59c'est Macron qui le dit.
01:53:01Ça, ça a un effet à l'étranger que vous n'imaginez pas.
01:53:03Les gens se disent, mais qu'est-ce qui se passe dans ce pays ?
01:53:05Le Président de la République
01:53:07qui faisait Choose France,
01:53:09qui accueillait tout le monde en Normandie
01:53:11il y a quelques semaines, qui faisait un grand dîner pour Biden
01:53:13tout d'un coup il nous parle de guerre civile
01:53:15en France, mais qu'est-ce qui se passe dans ce pays-là ?
01:53:17Et c'est en train de créer
01:53:19une crise de confiance gravissime
01:53:21gravissime
01:53:23pour l'image de la France dans le monde,
01:53:25en Europe.
01:53:27Je suis consterné parce que c'est pas seulement
01:53:29qu'il est en train de paniquer les Français pour leur dire
01:53:31votez pour moi.
01:53:33Il est en train de paniquer toute l'Europe.
01:53:35Dernière séquence sur ce sujet, Sandrine Rousseau
01:53:37dont on attendait vraiment le commentaire ce soir
01:53:39mais qui va vous rassurer, Pierre, et après
01:53:41on vous lâche.
01:53:43Grâce à Sandrine.
01:53:45C'est l'argument
01:53:47récurrent d'Emmanuel Macron
01:53:49où il y avait la guerre aux portes de l'Europe
01:53:51c'est vrai, il y a la guerre en Ukraine
01:53:53mais à chaque fois il utilise ce terme
01:53:55de guerre comme un argument politique
01:53:57et en fait Emmanuel Macron, je pense
01:53:59a un souci avec le fait de perdre
01:54:01or la démocratie est quand même
01:54:03faite
01:54:05pour précisément
01:54:07arbitrer
01:54:09et soutenir des forces politiques ou des autres
01:54:11donc il n'y aura pas de guerre civile
01:54:13et là-dessus il faut calmer les esprits.
01:54:15Dernier commentaire.
01:54:17C'est toujours rafraîchissant.
01:54:19Elle vous promet qu'il n'y aura pas
01:54:21la guerre civile et qu'on ne sera pas sur les barricades.
01:54:23On est content.
01:54:25J'ai renoncé depuis longtemps à faire l'exégèse
01:54:27du propos de Sandrine Rousseau, vous me demandez
01:54:29là un exercice très compliqué.
01:54:31Sauf pour le barbecue où les hommes déconstruis
01:54:33là éventuellement on peut parler mais...
01:54:35La passivité toxique.
01:54:37Vous ne me semblez pas très déconstruit.
01:54:39Pierre, on vous dit
01:54:41vous aviez la permission de 23h15.
01:54:43Eh ben j'y vais.
01:54:45Merci de votre accueil et de la qualité
01:54:47de la discussion.
01:54:49Je crains malheureusement
01:54:51que nous soyons partis pour beaucoup de mois
01:54:53de chaos.
01:54:55Parce que cette situation provoquée
01:54:57par le Président n'est pas près de se résoudre.
01:54:59Breaking news ce soir.
01:55:01Gauthier, une information importante.
01:55:03Alors vous savez que ce soir
01:55:05il y a eu un débat entre Manuel Bompard
01:55:07Gabriel Attal
01:55:09et Jordan Vardella
01:55:11Jean-Luc Mélenchon n'a pas souhaité participer
01:55:13à ce débat pour, dit-il, ne pas s'imposer
01:55:15au nouveau Front Populaire
01:55:17et alors
01:55:19qu'il faisait acte de candidature
01:55:21pour Matignon et qu'il était sans cesse
01:55:23retoqué par ses alliés
01:55:25jusqu'à menacer même Olivier Faure en lui disant
01:55:27si tu continues de me contester mes camarades
01:55:29de la France Insoumise n'iront pas voter pour toi
01:55:31en Seine-et-Marne. Alors Jean-Luc Mélenchon
01:55:33Oui je vois que je vous barbe
01:55:35Jean-Luc Mélenchon
01:55:37vient de tweeter ce soir
01:55:39que Manuel Bompard a démontré une force
01:55:41un niveau de connaissance et une sensibilité
01:55:43humaine que les autres n'ont pas égalée
01:55:45Ce débat entre futurs premiers ministres
01:55:47montre qu'il est au niveau
01:55:49Est-ce que ça voudrait dire
01:55:51que Jean-Luc Mélenchon est prêt à se retirer
01:55:53au profit de son bras droit
01:55:55qu'il a laissé déjà sa circonscription de Marseille
01:55:57et pourquoi pas lui laisser
01:55:59demain les clés de Matignon ?
01:56:01De facto il serait l'éminence grise
01:56:03de Manuel Bompard
01:56:05Oui il garderait une influence
01:56:07Mélenchon se retire ?
01:56:09Vous voyez bien en tout cas c'est une inflexion
01:56:11L'indépendance peut potentiellement
01:56:13prendre cette place
01:56:15Il pourrait éventuellement se retirer
01:56:17Il n'y a pas une minute de débat sur la paix et la guerre en Europe
01:56:19C'est pas le bon tweet
01:56:21On a dû se payer une nouvelle tranche d'abaya
01:56:23Il a tweeté toute la soirée
01:56:25Il participait pas au débat
01:56:27mais on voyait qu'il était peut-être un peu frustré de ne pas y être
01:56:29Paul Melun
01:56:31Manuel Bompard en pole position
01:56:33Il va finir éditorialiste Jean-Luc Mélenchon à ce compte là
01:56:35Je pense que la stratégie dans l'esprit de Jean-Luc Mélenchon
01:56:37mais elle n'existe probablement que dans son esprit
01:56:39c'est que Jean-Luc Mélenchon se dit
01:56:41et Manuel Bompard pourrait effectivement
01:56:43me représenter
01:56:45si d'aventure il y avait un gouvernement
01:56:47Front Populaire, ce que je ne crois absolument pas
01:56:49et je pense Jean-Luc Mélenchon non plus
01:56:51Jean-Luc Mélenchon à mon avis se moque comme d'une guigne
01:56:53de cette élection, je pense qu'il pense à 2027
01:56:55c'est tout, et qu'il pense être
01:56:57l'homme providentiel comme
01:56:59la 5ème République nous a livré quelques exemples
01:57:01d'hommes providentiels et que Jean-Luc Mélenchon se dit
01:57:03de toute façon pile je gagne
01:57:05fin je gagne, si jamais Emmanuel Macron
01:57:07arrive à mettre en place une majorité
01:57:09branlante et bien
01:57:11je serai moi Jean-Luc Mélenchon l'alternative
01:57:13et si c'est Jordan Bardella
01:57:15et bien se dit-il ce sera le chaos
01:57:17et je serai le recours en 2027, donc dans tous les cas
01:57:19de figure la carrière politique de
01:57:21Jean-Luc Mélenchon est loin d'être terminée
01:57:23et je pense qu'il a encore une très haute idée
01:57:25de lui-même et une très haute idée
01:57:27de la carrière politique qui peut encore être la sienne
01:57:29Jean-Luc Mélenchon annonce donc Manuel Bompard
01:57:31que dit Sandrine Rousseau tout à l'heure
01:57:33elle n'avait pas l'air dans la confidence
01:57:37Pour l'instant il n'y a pas de nom qui est sorti
01:57:39c'est-à-dire que c'est des gens qui se sont auto-déclarés
01:57:41candidats et bien oui ça n'est pas
01:57:43une surprise que ce soit davantage des hommes que des femmes
01:57:45je vais vous dire ça participe même
01:57:47de la socialisation
01:57:49et du caractère de chacun
01:57:51et des dominations
01:57:53structurelles dans la société
01:57:55c'est-à-dire que oui les hommes ont tendance à se penser
01:57:57tout à fait capable et tout à fait volontaire
01:57:59et ils vont franchement comme ça
01:58:01la fleur au fusil. Le nom que nous proposerons
01:58:03sera un nom consensuel et nous attendons
01:58:05le premier tour pour voir
01:58:07quelles seront les forces à l'intérieur du Front Populaire
01:58:11Pas de Premier Ministre autoproclamé
01:58:13mais bon Jean-Luc Mélenchon autoproclame
01:58:15Manuel Bompard ce soir
01:58:17Oui je pense qu'il a compris que c'était un boulet aussi
01:58:19pour cette coalition de la gauche
01:58:21pour cette coalition
01:58:23de partis mais ce qu'on voit
01:58:25c'est qu'il y a beaucoup de candidatures
01:58:27finalement pour ce poste
01:58:29J'aimerais bien voir la réaction d'Olivier Ford
01:58:31C'est le Président de la République qui choisira le Premier Ministre
01:58:33Oui mais sauf que
01:58:35Ils peuvent s'auto-déclarer
01:58:37Premier Ministre
01:58:39de toute façon ce sera opposé à la République
01:58:41En rassemblement national s'ils sont en tête et une majorité absolue
01:58:43Emmanuel Macron ne va pas s'amuser à nommer
01:58:45Laura Valette ou Fabrice Leggeri
01:58:47Il va nommer Jordan Bardella
01:58:49c'est le bloc qui va montrer
01:58:51quel est son favori, son candidat
01:58:53et s'il respecte l'esprit
01:58:55On a bien compris que maintenant
01:58:57pour les partis de gauche
01:58:59Si jamais le Nouveau Front Populaire
01:59:01devait l'emporter, ce que je ne crois pas
01:59:03ce que je crois ne pas être
01:59:05souhaitable pour la France
01:59:07si jamais ce Nouveau Front Populaire
01:59:09devait l'emporter
01:59:11il est évident que si j'étais
01:59:13Emmanuel Macron je nommerais Jean-Luc Mélenchon
01:59:15Premier Ministre parce que ça viendrait
01:59:17fracturer l'ensemble des blocs de gauche
01:59:19Ce serait stratégiquement
01:59:21très intéressant
01:59:23d'un point de vue présidentiel
01:59:25Jean-Luc Mélenchon ne refuserait pas la nomination
01:59:27Mais
01:59:29Jean-Luc Mélenchon
01:59:31semble reculer
01:59:33un peu, il laisse la place
01:59:35à M.Bompard, mais on voit bien
01:59:37que tous ces gens, on entendait Mme Rousseau
01:59:39on attend maintenant la réaction d'Olivier Faure
01:59:41on va entendre Marine Tondelier
01:59:43ils ne sont d'accord sur rien
01:59:45ils se tirent des balles perdues
01:59:47ils tirent des balles perdues
01:59:49à tir larigot
01:59:51ils ne se supportent pas
01:59:53et ces gens là seraient censés gouverner le pays
01:59:55demain ensemble
01:59:57ça montre quand même qu'il s'agit d'une très vaste
01:59:59supercherie et qu'ils prennent les français
02:00:01un peu, si ce n'est beaucoup
02:00:03pour des imbéciles
02:00:05Cette alliance ne tiendra pas très longtemps, d'ailleurs la NUPES n'avait pas tenu
02:00:07très longtemps, elle avait volé en éclats
02:00:09Elle est morte le 7 juillet au soir
02:00:11Ils ne vont pas attendre des mois
02:00:13La différence c'est que ça vole en éclats avant même qu'il n'arrive
02:00:15au palais Bourbon
02:00:17Avançons avec, vous le savez
02:00:19les jours se suivent et les tribunes s'enchaînent
02:00:21les contestations anti-hrn, les appels
02:00:23aux barrages qui se
02:00:25succèdent, les forces démocratiques
02:00:27doivent s'unir
02:00:29les syndicats contre les extrêmes, les collectifs
02:00:31contre le retour du fascisme, on a des avocats
02:00:33des professeurs qui appellent à la désobéissance
02:00:35dernière pétition en date, celle des
02:00:37chefs d'établissements scolaires et fonctionnaires
02:00:39Je ne sais pas si le sujet est prêt, en tout cas on peut
02:00:41peut-être en dire un mot
02:00:43On va voir la pétition
02:00:45ou on voit le sujet les amis ?
02:00:47La pétition de ces chefs d'établissements scolaires
02:00:49et fonctionnaires qui appellent
02:00:51à la désobéissance, en effet
02:00:53fonctionnaires d'État, peut-on lire en titre
02:00:55en conscience et en responsabilité
02:00:57nous n'obéirons pas
02:00:59et tout ça est conditionné, Paul Melun
02:01:01à une victoire du Rassemblement National
02:01:03au terme de ses élections législatives
02:01:05Vous n'avez jamais été fonctionnaire Paul Melun ?
02:01:07Non, Dieu me garde, j'y ai pensé quand j'étais étudiant
02:01:09Il y a des fonctionnaires très bien
02:01:11Je plaisante, pour être
02:01:13franc avec vous j'ai beaucoup hésité
02:01:15J'ai même hésité à passer quelques concours
02:01:17de la fonction publique, mais ce sera pour la suite
02:01:19pour le prochain épisode. Non, je pense que
02:01:21cette tribune est quand même très intéressante
02:01:23parce qu'il y a en France une forme
02:01:25d'imaginaire, d'inconscient collectif
02:01:27autour de l'imaginaire de la collaboration
02:01:29française de 1940
02:01:31et l'inconscient collectif
02:01:33d'un certain nombre de personnes
02:01:35notamment à gauche, constitue à dire
02:01:37et à faire en sorte de s'improviser
02:01:39toujours, résistant, Jean Moulin
02:01:41face à un hypothétique
02:01:43péril fasciste qui serait imminent
02:01:45Je pense que l'histoire ne se répète
02:01:47jamais deux fois, que c'est une
02:01:49vision simpliste de l'histoire
02:01:51Vous ne l'auriez pas devant la sédition planée sur l'éducation nationale ?
02:01:53Oui, le fascisme non, c'est-à-dire que ces gens-là
02:01:55fantasment l'ERN comme le nouveau
02:01:57maréchal Pétain, ça je suis convaincu que dans leur tête
02:01:59ils le croient vraiment. Est-ce que c'est le réel ? Je ne pense pas
02:02:01Quand on dit guerre civile, on dit
02:02:03guerre, donc résistance
02:02:05Vous avez raison,
02:02:07le chef de l'État place les gens
02:02:09dans cette position
02:02:11Le chef de l'État et le nouveau Front Populaire
02:02:13Le sujet sur la pétition, sur les pétitions
02:02:15La pétition
02:02:19C'est une prise de position
02:02:21inédite, en cas de victoire du
02:02:23Rassemblement National aux élections législatives
02:02:25des cadres de l'éducation nationale
02:02:27refusent d'appliquer les mesures du parti
02:02:29En conscience et en responsabilité
02:02:31nous n'obéirons pas, parce que
02:02:33nous servons l'État, nous déclarons dès
02:02:35aujourd'hui qu'aucun d'entre nous n'appliquera
02:02:37de mesures qui contreviendraient aux valeurs
02:02:39de la République
02:02:41Lancée il y a 11 jours, la pétition a récolté
02:02:43près de 2500 signatures
02:02:45Elle rassemble notamment des chefs d'établissement
02:02:47et des inspecteurs. Certains y voient une
02:02:49atteinte au principe de neutralité
02:02:51Evidemment que ce n'est pas leur rôle
02:02:53Leur rôle, c'est d'être force de proposition
02:02:55de ce qu'il est essentiel de faire pour améliorer
02:02:57l'instruction de nos enfants dans
02:02:59l'école française, et aujourd'hui
02:03:01on a un enfant sur deux qui sort sans savoir lire
02:03:03écrire, ni compter, et c'est à cela
02:03:05qu'ils devraient s'employer tous
02:03:07et c'est pas ce qu'ils feront
02:03:09Ces fonctionnaires d'État sont pourtant chargés de faire appliquer
02:03:11les directives des différents gouvernements
02:03:13En cas de désobéissance
02:03:15ils s'exposent à des sanctions disciplinaires
02:03:17telles qu'une retenue sur salaire, voire une
02:03:19révocation de la fonction publique
02:03:23Oui, alors
02:03:25Toutes ces tribunes
02:03:27On s'y perd
02:03:29dans les tribunes, dans les pétitions
02:03:31Ce qui est regrettable dans cette réaction
02:03:33de ces personnalités de l'éducation nationale
02:03:35C'est que ce sont les gens qui aujourd'hui
02:03:37enseignent à nos enfants l'autorité
02:03:39Ce sont ceux qui leur enseignent
02:03:41au quotidien qu'ils doivent
02:03:43malgré tout se plier à certaines règles
02:03:45Et qu'est-ce qu'ils font aujourd'hui ?
02:03:47Ils signent une tribune en expliquant qu'ils n'obéiront pas
02:03:49Ils n'obéiront pas à quoi ?
02:03:51Au système démocratique, ils ne respecteront pas
02:03:53le sort des urnes
02:03:55Et donc ces personnalités-là, c'est quand même pas rien
02:03:57Il s'agit de recteurs, de professeurs
02:03:59de chefs d'établissement
02:04:01Ceux qui au quotidien enseignent à nos enfants
02:04:03l'autorité, ne la respectent pas
02:04:05C'est bien regrettable
02:04:07Parce qu'ils sont toujours dans l'imaginaire
02:04:09de la seconde guerre mondiale
02:04:11Concentrez-vous sur l'instruction de nos enfants
02:04:13Les rapports se suivent et se ressemblent
02:04:15On décroche dans tous les classements
02:04:17Ils auraient peut-être d'autres boulots
02:04:19que de faire des tribunes, me semble-t-il
02:04:21L'appel à la grève générale
02:04:23c'est quand même aussi
02:04:25attisé par le Nouveau Front Populaire
02:04:27Bon, écoute, maintenant, ouvrez
02:04:30Si le Rassemblement National arrive au pouvoir
02:04:32est-ce que vous appelez
02:04:34au lendemain à la grève générale
02:04:36et à des manifestations ?
02:04:38En tout cas, il faudra
02:04:40faire acte de résistance, Jean-Jacques Bourdin
02:04:42C'est quoi, un acte de résistance ?
02:04:44Utiliser tous les outils démocratiques pour cela
02:04:46C'est-à-dire ?
02:04:48Manifester, c'est autorisé dans notre démocratie, par exemple
02:04:50Vous appelez aux manifestations si le RN arrive au pouvoir ?
02:04:52On verra, ce sera le mouvement social
02:04:54qui le décidera par ailleurs
02:04:56C'est pas moi, Manon Bry, qui vais dire
02:04:58aux Françaises et aux Français
02:05:00et qui vais lancer un grand mouvement
02:05:02Moi, je souhaite qu'il y ait un grand mouvement
02:05:04de résistance organisée
02:05:06Parce que l'extrême droite dans notre pays
02:05:08c'est con
02:05:10Mais peut-être que ce sera une démodalité
02:05:12Oui, Jean-Jacques Bourdin
02:05:14Et puis, il y a ces plus de 200
02:05:16personnalités politiques
02:05:18et de la société civile
02:05:20qui appellent à la mise en place
02:05:22d'un accord de désistement
02:05:24contre le RN
02:05:26Les signataires parmi lesquels
02:05:28Olivier Faure, patron du PS
02:05:30Marine Tondelier, la chef des écologistes
02:05:32Clément Beaune, Agnès Pannier-Runacher
02:05:34ancien et actuel
02:05:36pour la dernière cité, ministre
02:05:38d'Emmanuel Macron
02:05:40Alors là, c'est très intéressant
02:05:42Ils ont tous oublié que le 9 juin
02:05:4493% des communes de France ont placé le RN
02:05:46en tête des élections européennes
02:05:48Surtout, ça a montré une fracture au sein de cette majorité
02:05:50Puisque là, on parle de désistement
02:05:52même si c'est un candidat de la France Insoumise
02:05:54Alors, il y a eu une réunion avec le chef de l'État
02:05:56et ce qu'on en sait, c'est qu'Emmanuel Macron
02:05:58en ce qui concerne les second tours
02:06:00RN et LFI est sur le
02:06:02ni-ni, ni RN
02:06:04ni la France Insoumise, pas de consigne de vote
02:06:06Par contre, et là ça va être intéressant
02:06:08si on a une triangulaire
02:06:10vous savez que c'est 12,5%
02:06:12des inscrits, donc si on a un taux
02:06:14de participation comme ce que disent les sondages
02:06:16il faudrait faire 17,5%
02:06:18des votants. Si on a une triangulaire
02:06:20avec un troisième qui est
02:06:22du camp présidentiel, Renaissance
02:06:24est-ce qu'il se maintient ou est-ce qu'il se retire ?
02:06:26On comprend bien que
02:06:28en cas de RN
02:06:30LFI, de la
02:06:32volonté du camp présidentiel, c'est un maintien
02:06:34mais si ce n'est pas un LFI, si c'est un
02:06:36socialiste, si c'est un écologiste
02:06:38il se maintient ou il se retire ? Là, c'est beaucoup moins clair
02:06:40même si c'est un PS ou un
02:06:42écolo, c'est des gens qui ont pactisé avec la France
02:06:44Insoumise et donc avec tous ces candidats
02:06:46plus polémiques les uns que les autres
02:06:48et même ceux accusés d'antisémitisme, Fiché S
02:06:50qui ont fait l'apologie du terrorisme
02:06:52qui sont anti-flics, etc. Donc la liste est longue
02:06:54Là, ça sera très intéressant de voir
02:06:56ce que fera la majorité présidentielle et je pense
02:06:58qu'il y aura des désistements, et même beaucoup de désistements
02:07:00si c'est du PS ou si c'est des
02:07:02écologistes. Alors vous avez dit la politique
02:07:04du ni-ni et moi j'ai entendu surtout le retour
02:07:06du vote utile et ça, ça faisait longtemps que je n'avais pas entendu
02:07:08ça c'est pour le premier tour. Le vote utile
02:07:10on n'a pas entendu depuis très longtemps le vote utile contre les
02:07:12extrêmes pour la majorité, pour le Premier ministre, pour la
02:07:14majorité, c'est donc voter ensemble
02:07:16Bon écoute, Gabriel Attal c'était hier
02:07:20Le plus sûr
02:07:22moyen d'éviter une victoire des
02:07:24extrêmes, c'est d'avoir nos candidats
02:07:26ensemble pour la République au deuxième tour de cette élection
02:07:28Il y a eu des études extrêmement intéressantes
02:07:30qui d'ailleurs
02:07:32correspondent à ce qu'on entend et à ce
02:07:34qu'on sent en échangeant avec les Français, c'est que quand
02:07:36vous avez un candidat de la NUPES
02:07:38au deuxième tour face à un candidat du Rassemblement
02:07:40National, dans la plupart des cas
02:07:42il perd. Quand vous avez un candidat ensemble
02:07:44pour la République au deuxième tour face au Rassemblement
02:07:46National, il gagne beaucoup plus
02:07:48Et donc le vote utile
02:07:50contre les extrêmes, dès le premier tour
02:07:52dès le 30 juin, ce sont les candidats
02:07:54ensemble pour la République
02:07:56Voilà, le retour du vote utile
02:07:58Mais est-ce que le barrage suffit
02:08:00à régler les problèmes, ça c'est encore une autre question
02:08:02Noémie, Noémie, Noémie, on n'a pas entendu
02:08:04On ne peut pas constamment faire barrage, on peut aussi considérer
02:08:06que la stratégie politique a un sens mais que le vote
02:08:08aussi des gens en a un autre, si des gens
02:08:10décident de voter RN ou s'ils décident
02:08:12de voter la coalition des partis de gauche
02:08:14c'est peut-être qu'ils ont des messages à faire passer
02:08:16Il faudrait peut-être écouter, plutôt que d'essayer
02:08:18de mettre en place des stratégies politiques pour essayer
02:08:20à tout prix, si vous voulez, de contrer
02:08:22le jeu de la démocratie
02:08:24Oui et puis à un moment donné le barrage va céder, parce que
02:08:26les scores du Rassemblement National étant
02:08:28de plus en plus élevés à chaque élection
02:08:30si on suit la courbe
02:08:32à un moment donné ils vont gagner
02:08:34alors si ça n'est pas cette fois, ça sera en 2027
02:08:36je n'en sais rien
02:08:38Et puis les appels au barrage sont de plus en plus contre-productifs
02:08:40donc un appel au barrage égale quasiment
02:08:42une voix pour le RN
02:08:44Dans les urnes
02:08:46le barrage
02:08:48il est quand même de moins en moins flagrant
02:08:50si vous voulez regarder les scores de Marine Le Pen
02:08:52depuis qu'elle est candidate en 2012
02:08:54elle n'a cessé de progresser et à chaque fois
02:08:56elle progresse considérablement
02:08:58là ils avaient atteint en 2002
02:09:00Il suffit de rappeler que 93% des communes de France
02:09:0289 députés, c'était déjà considérable
02:09:04là on leur en prédit entre 200
02:09:06250 si ce n'est plus
02:09:08donc la progression à chaque fois est fulgurante
02:09:10le barrage, oui, il va céder
02:09:12les histoires de barrage, moi je trouve que c'est
02:09:14de la tambouille politicienne
02:09:16que ça ne dit absolument rien à nos compatriotes
02:09:18que ça ne marche plus
02:09:20ça a pu marcher effectivement en 2002
02:09:22quand il y avait Jean-Marie Le Pen avec une toute autre ligne
02:09:24avec Jacques Chirac, etc, c'était très différent
02:09:26aujourd'hui ces gens-là ont les yeux
02:09:28dans le rétroviseur, ne voient pas le présent
02:09:30les français ils veulent projet contre projet
02:09:32ils veulent un débat politique exigeant
02:09:34de qualité, qui réponde à leurs défis
02:09:36insécurité, pouvoir d'achat
02:09:38les crises internationales
02:09:40pour un certain nombre aussi de nos compatriotes
02:09:42et face à ces sujets-là, des réponses
02:09:44si la majorité présidentielle pense qu'elle va gagner les élections
02:09:46à coups d'anathème en disant
02:09:48les extrêmes, les extrêmes, mais ça commence où et ça finit où ?
02:09:50tous les 6 mois ça change la définition
02:09:52des extrêmes, vous demandez à n'importe quel
02:09:54professeur d'éducation politique, il ne sait pas vous le définir
02:09:56c'est le ministère de l'intérieur qui a dit
02:09:58pour la distribution des bulletins
02:10:00le NPA n'est pas dans une alliance d'extrême gauche
02:10:02mais les républicains sont dans une alliance d'extrême droite
02:10:04cette notion d'extrémisme
02:10:06est une notion rhétorique
02:10:08qui consiste seulement à disqualifier son adversaire
02:10:10est-ce que ça fonctionne sur les gens ?
02:10:12non, vous dites non ?
02:10:14la technique du barrage, non, ça ne fonctionne pas
02:10:16Gabriel Attal doit arrêter d'être un castor et de vouloir faire des barrages
02:10:18il devrait plutôt
02:10:20chercher des résultats pour faire baisser
02:10:22l'insécurité
02:10:24et c'est ça
02:10:26il y en a marre
02:10:28l'extrême-centre
02:10:30que pensent les français ?
02:10:32on a promené notre micro, cette question évidemment
02:10:34est-ce que ça vous fait peur ?
02:10:36le micro de Célio se promène
02:10:38très souvent
02:10:40allez, on écoute
02:10:42je crois que les gens, il faut bien qu'ils réalisent
02:10:44que tous les gens qui votent l'ARN
02:10:46ce ne sont pas des fachos, des nazis
02:10:48loin de là, au contraire
02:10:50je pense que
02:10:52dans l'esprit de beaucoup de gens, et je le pense aussi
02:10:54l'ARN actuellement est un parti
02:10:56démocratique et peut-être l'un des plus
02:10:58démocratiques sur l'échiquier politique
02:11:00l'ARN a changé de l'époque de Jean-Marie Le Pen
02:11:02à aujourd'hui
02:11:04il est en changement quand même
02:11:06on n'a jamais essayé, donc après tout, pourquoi pas
02:11:10voilà, donc ce que pensent les français
02:11:12il manquait plus que lui
02:11:14il nous avait manqué, en même temps on se demandait
02:11:16les français
02:11:18dans une niche fiscale
02:11:20je sais que vous avez des informations autour de
02:11:22la fiscalité
02:11:24dans une niche fiscale
02:11:26on ne peut pas prendre la parole
02:11:28il manquait plus que lui en tout cas
02:11:30il veut mettre des taux d'imposition, 14 tranches
02:11:32est-ce que je peux lancer au moins le sujet ?
02:11:34j'ai le détail, si vous voulez savoir comment vous êtes concerné
02:11:36vous nous dites tout juste après
02:11:38est-ce qu'on peut entendre ce que
02:11:40dit Dominique Strauss-Kahn dans ce sujet
02:11:42donc il appelle à faire barrage pour l'Assemblée nationale
02:11:44en appelant à voter la France insoumise au motif
02:11:46il faut choisir son meilleur ennemi
02:11:48pour éviter le pire, les explications
02:11:52c'est une prise de parole inattendue
02:11:54celle de Dominique Strauss-Kahn
02:11:56retirée de la vie politique depuis l'affaire du Sofitel
02:11:58en 2011, dans une tribune
02:12:00publiée dans le magazine Challenge
02:12:02l'ancien directeur du Fonds monétaire international
02:12:04appelle à faire barrage au Rassemblement national
02:12:06ne commettons pas la même
02:12:08erreur que les sociodémocrates allemands
02:12:10en 1933 qui sous-estimaient
02:12:12les conséquences de l'arrivée au pouvoir
02:12:14de l'extrême droite
02:12:16malgré de vives critiques envers la France insoumise
02:12:18l'ancien ministre de l'économie
02:12:20préfère voter pour un candidat LFI
02:12:22et non RN au second tour
02:12:24des législatives
02:12:26en cas de duel entre un candidat RN et un candidat LFI
02:12:28certains seront rebutés
02:12:30par les outrances insupportables
02:12:32de Jean-Luc Mélenchon
02:12:34mais il ne faudra pas hésiter, il faut savoir
02:12:36choisir son meilleur ennemi pour éviter le pire
02:12:38dans un tweet depuis supprimé
02:12:40Sandrine Rousseau se félicite de cette prise de position
02:12:42ah ben quand même
02:12:44Dominique Strauss-Kahn juge néanmoins
02:12:46le programme économique du nouveau Front populaire
02:12:48très peu crédible comme celui du Rassemblement national
02:12:54alors revoilà Dominique Strauss-Kahn
02:12:56c'est une campagne de morale républicaine
02:12:58c'est une campagne pleine de surprises
02:13:00si on m'avait dit que ce serait Dominique Strauss-Kahn
02:13:02celui dont le nom a été cité dans les plus tristes affaires
02:13:04de ces 20 dernières années
02:13:06mais c'est lunaire
02:13:08si on m'avait dit que cet homme là viendrait donner des leçons de maintien
02:13:10à la gauche après sa carrière
02:13:12et sa vie politique
02:13:14ce qu'il a fait à la gauche
02:13:165 fois poursuivi
02:13:18jamais condamné par la justice
02:13:20je ne faisais pas allusion à ses affaires judiciaires
02:13:22je faisais allusion à son bilan politique
02:13:24et à son idéologie
02:13:26au fait que cet homme là, quand il était à la tête du FMI
02:13:28a prôné l'immigration massive en Europe
02:13:30et qu'il ne s'en est pas caché
02:13:32pour faire en sorte que les populations vieillissantes
02:13:34on puisse y substituer de nouvelles populations
02:13:36c'est un homme qui effectivement
02:13:38quand il était aux affaires en économie
02:13:40a théorisé le mondialisme et a rompu
02:13:42avec l'héritage socialiste
02:13:44donc que cet homme là aujourd'hui vienne se mettre à la remorque
02:13:46d'une alliance dans laquelle il y a des fichesses
02:13:48et des antisémites notoires
02:13:50je trouve que ça ne manque pas de sel
02:13:52cet homme qu'on nous a présenté comme étant le sérieux économique
02:13:54et budgétaire par la gauche
02:13:56se retrouve à soutenir une alliance qui ferait
02:13:58je ne sais combien de centaines de milliards d'euros de dépenses
02:14:00pourquoi il s'exprime aujourd'hui selon vous ?
02:14:02volonté d'exister et hubris
02:14:04en mon avis
02:14:06il s'exprime, si je peux me permettre l'expression
02:14:08pour se refaire une virginité politique
02:14:10un peu de frais si vous voulez
02:14:12parce que là il est en train de
02:14:14véritablement de se positionner
02:14:16dans le camp de la facilité vertueuse
02:14:18dans le camp de l'élite
02:14:20dans le camp qui ne va pas beaucoup lui coûter
02:14:22qui va beaucoup lui rapporter
02:14:24très facilement parce qu'il avait juste une tribune
02:14:26à faire et aujourd'hui
02:14:28il se positionne encore une fois dans le camp du bien
02:14:30quand vous vous positionnez dans le camp du bien
02:14:32vous ne prenez pas beaucoup de risques
02:14:34et par contre
02:14:36il a une idée électorale
02:14:38un rapprochement avec Hollande
02:14:40même Sandrine Rousseau a salué ça, elle a fait un tweet
02:14:42et ensuite elle l'a retiré parce qu'elle s'est rendue compte que c'était peut-être un petit peu
02:14:44enfin voilà, elle a tweeté quelque chose comme ça
02:14:46le message est passé, il a été reçu
02:14:48c'est un problème chez les féministes
02:14:50c'est vrai que c'est Sandrine Rousseau
02:14:52qui s'est mis à propos de Dominique Strauss-Kahn
02:14:54elle s'en voulait un petit peu
02:14:56et personne ne l'a repris
02:14:58parce qu'elle a supprimé
02:15:00évidemment elle a supprimé ensuite
02:15:02parce qu'elle était peut-être mal à l'aise
02:15:04écoutez, faire barrage
02:15:06ne suffit pas à régler
02:15:08des problèmes
02:15:10Manon Aubry
02:15:12a parlé tout à l'heure
02:15:14à nouveau de ce qu'étaient
02:15:16les bruits de bottes
02:15:18qui lui faisaient peur, et elle a parlé
02:15:20de Hitler
02:15:22on est quand même dans le point Godwin
02:15:24à chaque fois
02:15:26on doit aller plus loin
02:15:28alors maintenant
02:15:30c'était le choix des patrons, les grands patrons
02:15:32ont écouté les programmes, vous le savez, avec attention
02:15:34et la plupart des patrons ont trouvé ça
02:15:36absolument terrible, ce que provoquait
02:15:38le nouveau front populaire
02:15:40et elle dit, c'est normal, les patrons
02:15:42sont tous des fascistes
02:15:44et on va écouter Manon
02:15:48Je vois bien
02:15:50les milieux économiques
02:15:52qui préfèrent Hitler
02:15:54au front populaire, ça a déjà été fait dans l'histoire
02:15:56avec les conséquences que l'on connait
02:15:58si vous voulez faire des références à l'histoire
02:16:00Moi ce qui m'intéresse c'est le présent
02:16:02Vous pensez qu'aujourd'hui le patronat préfère Hitler à...
02:16:04Oui, ils le disent très clairement
02:16:06Le patronat préfère Hitler à qui ?
02:16:08Au front populaire
02:16:10parce qu'aujourd'hui
02:16:12Je ne me trompe pas avec Jordan Bardella
02:16:14Je vais être très claire avec vous
02:16:16Ils ont un Emmanuel Macron de rechange
02:16:18Vous pensez que le patronat a choisi Jordan Bardella ?
02:16:20Oui, le MEDEF est très clair
02:16:22Loïc Leflocq-Prigent, ancien patron
02:16:24de ELF, de la SNCF, d'EDF
02:16:26à la tête de 8 entreprises
02:16:28disait très clairement hier soir sur ce plateau
02:16:30que le programme économique du NFP c'était la mort
02:16:32de l'entrepreneuriat à la française
02:16:34Je voulais juste qu'on le réécoute
02:16:381600 euros net de Spic, c'est possible, c'est pas possible
02:16:40Pour nous aujourd'hui, c'est la faillite
02:16:42C'est-à-dire qu'on a
02:16:44la plupart des PME-TPE de ce pays
02:16:46tombent en faillite
02:16:48et notre pays ne peut se sauver
02:16:50que s'il travaille plus
02:16:52et s'il produit plus
02:16:54Et à nouveau, encore une fois, on m'en dit
02:16:56le truc du fascisme
02:16:58Oui, mais tout ce qui est à la droite
02:17:00de la France insoumise
02:17:02c'est le fascisme, c'est le nazisme
02:17:04c'est l'extrême droite, c'est le diable en personne
02:17:06Bon, passons, on a l'habitude
02:17:08Il faut le rappeler à juste titre que le Front Populaire
02:17:10a voté les pleins pouvoirs grâce à le Pétain
02:17:12Ça ne mérite pas davantage de commentaires
02:17:14parce que c'est ridicule
02:17:16Mais quand même
02:17:18qu'est-ce qui définit l'extrême droite ?
02:17:20Il y a une définition de l'extrême droite
02:17:22L'extrême droite, c'est l'anti-parlementarisme
02:17:24c'est la violence
02:17:26et c'est l'antisémitisme
02:17:28C'est toutes les caractéristiques que l'on retrouve
02:17:30aujourd'hui à l'extrême gauche
02:17:32Donc ils dénoncent quelque chose
02:17:34en fait, qu'ils ont eux-mêmes
02:17:36adopté et qu'ils incarnent en réalité
02:17:38Le paradoxe, il est là
02:17:40aujourd'hui
02:17:42Tous les mots caractérisés autrefois
02:17:44l'extrême gauche, l'extrême droite
02:17:46on les retrouve précisément du côté
02:17:48de la France Insoumise
02:17:50On voulait vous parler de cette journaliste
02:17:52de France Inter également
02:17:54qui est prévue demain comme intervenante
02:17:56Je ne sais pas si elle ira, elle a supprimé
02:17:58En tout cas, l'affiche a existé
02:18:00elle était prévue et en effet, c'est vrai qu'il y a un
02:18:02tollé médiatique en particulier
02:18:04qui est né sur cette chaîne
02:18:06ce matin. Je rappelle donc le contexte
02:18:08Julia Feuss, qui est journaliste
02:18:10animatrice pour France Inter, qui est annoncée
02:18:12à un meeting du Nouveau Front Populaire
02:18:14demain. D'ailleurs, elle le confirmait
02:18:16sur un Twitter en rappelant que
02:18:18selon elle, les temps sont détestables
02:18:20les arbitrages douloureux
02:18:22Radio France emploie 4000 personnes
02:18:24je refuse que mes engagements soient utilisés pour leur nuire
02:18:26je me battrai pour le droit des femmes, pour les droits
02:18:28des femmes et de toutes les minorités
02:18:30à l'antenne d'Inter où ma voix porte
02:18:32en force à vous
02:18:34Est-ce qu'elle y sera ? Est-ce qu'elle y sera pas ?
02:18:36On verra demain, mais en tout cas
02:18:38comme dirait Emmanuel Macron
02:18:40les masques tombent, cher ami
02:18:42Alors, Julia Feuss
02:18:44la soeur de Marina Feuss
02:18:46sur France Inter
02:18:48vous imaginez, deux petites minutes
02:18:50le visuel qu'on voit, elle reprend sa photo officielle
02:18:52de France Inter qu'elle a mise
02:18:54pour un meeting à Lyon
02:18:56qui va se tenir avec les candidats
02:18:58qui va se tenir avec les candidats
02:19:00du Nouveau Front Populaire autour des circonscriptions
02:19:02lyonnaises, donc écologistes, socialistes
02:19:04France Insoumise
02:19:06Imaginez deux secondes si un
02:19:08journaliste d'une autre chaîne de radio
02:19:10se rendait en première partie
02:19:12du meeting du Rassemblement National
02:19:14Imaginez le tollé
02:19:16Imaginez que Jean-François Aquilie
02:19:18C'était la suite de mon propos
02:19:20Vous me coupez l'herbe sous le pied
02:19:22On m'appelle la tondeuse à gazon
02:19:24Je suis ravi de l'apprendre
02:19:26Il ne faut pas pousser son imagination très loin
02:19:28puisque Jean-François Aquilie
02:19:30qui a discuté avec Jordan Bardella
02:19:32un travail de journaliste politique
02:19:34Les journalistes politiques discutent avec des politiques
02:19:36Il leur arrive même de déjeuner ensemble
02:19:38Ça fait partie du travail de journaliste politique
02:19:40Les bibliothèques sont pleines
02:19:42de livres d'entretien entre journalistes politiques
02:19:44et politiques
02:19:46Pleines, pleines, pleines
02:19:48La seule chose qui dérangeait dans cette opération
02:19:50c'est que Jean-François Aquilie fasse ça avec quelqu'un
02:19:52du Rassemblement National
02:19:54Et en plus, il n'est même pas allé au bout du projet
02:19:56C'est-à-dire qu'on a quelqu'un
02:19:58qui veut écrire un livre d'entretien avec un politique
02:20:00qui ne va même pas au bout du projet
02:20:02et qui est licencié pour faute grave
02:20:04Et on a une autre journaliste
02:20:06du même service public, de France Inter pour le coup
02:20:08qui fait les premières parties
02:20:10d'un meeting du nouveau Front Populaire
02:20:12Donc, Jean-François Aquilie, je ne sais pas pour qui il vote
02:20:14Julia Foy, j'ai bien compris pour qui
02:20:16elle allait voter aux prochaines élections législatives
02:20:18Et encore une fois, imaginez deux secondes
02:20:20si cette même journaliste s'affichait
02:20:22avec le Rassemblement National
02:20:24ça provoquerait un toli XXL
02:20:26Comme d'hab, il n'y a que nous qui en parlons
02:20:28On a chacun le droit d'avoir des convictions
02:20:30Je finis, mais déjà journaliste
02:20:32mais surtout, qui plus est
02:20:34au service public, au service de tous les Français
02:20:36ça, c'est en revanche une problématique
02:20:38Un journaliste ne fait pas la première partie
02:20:40d'un meeting, peu importe
02:20:42sur le service public ou ailleurs
02:20:44Julia Foy a peut-être peur de perdre son job
02:20:46si l'URN arrive au pouvoir
02:20:48Je rappelle que c'est la fin du service public
02:20:50Là, elle va peut-être le perdre
02:20:52Je mets peut-être ça dans la balance
02:20:54simplement parce que c'est factuel
02:20:56Vous avez raison, mais c'est un secret de pollutionnel
02:20:58Les journalistes ont évidemment des opinions
02:21:00Là, ce qui est problématique, c'est que c'est le service
02:21:02que c'est veillé par nos impôts
02:21:04et qu'il y a un immense déséquilibre
02:21:06l'idéologie est complètement déséquilibrée
02:21:08sur les médias publics
02:21:10et ça c'est terrible, ça veut dire qu'il n'y a pas de place aussi
02:21:12pour les opinions divergentes
02:21:14et donc forcément, c'est dommage
02:21:18Oui, Johan
02:21:20Ah pardon, je croyais que vous vouliez me faire signer
02:21:22Est-ce qu'on évoque ce que dit
02:21:24Adrien Quatennens ce soir ?
02:21:26Oui, que François Ruffin va terminer au RN
02:21:28Bonne ambiance encore au nouveau Front Populaire
02:21:30D'ailleurs, quand il faisait la liste
02:21:32des premiers ministrables, Jean-Luc Mélenchon
02:21:34prenait le soin
02:21:36de ne jamais citer François Ruffin
02:21:38qui a acté la rupture
02:21:40avec lui, selon ce qu'il a dit
02:21:42François Ruffin, qui ces dernières heures
02:21:44dit, je pense que Jean-Luc Mélenchon
02:21:46est un obstacle à la victoire
02:21:48du Front Populaire
02:21:50et Adrien Quatennens, qui s'est d'ailleurs auto-désinvesti
02:21:52pour ses élections législatives
02:21:54réagit, c'est plus un melon
02:21:56là, c'est une pastèque, attention
02:21:58à force de gonfler, ça va exploser
02:22:00si Mélenchon et la France Insoumise ne t'avaient pas avinsti
02:22:02dit-il à François Ruffin, tu n'existerais pas
02:22:04et aujourd'hui, tirer contre lui est ton assurance-vie
02:22:06si belle soit-elle
02:22:08la Picardie n'est pas le pays
02:22:10rejoins le RN direct
02:22:12on gagnera du temps et de l'énergie
02:22:14Ambiance !
02:22:16François Ruffin va quitter la France Insoumise
02:22:18au lendemain des élections législatives
02:22:20c'est des confidences de son entourage
02:22:22donc il quitterait définitivement
02:22:24la France Insoumise au lendemain
02:22:26du 8 juillet, vous voyez bien que
02:22:28cet accord Front Populaire
02:22:30ne tient déjà même plus
02:22:32c'est à dire que l'accord
02:22:34il a le choix
02:22:38c'est pas uniquement une guerre fratricide
02:22:40c'est pas uniquement des guerres d'égo
02:22:42entre différentes personnalités, avec Adrien Quatennens
02:22:44et le fils spirituel de Mélenchon
02:22:46même s'il n'entre pas dans ces élections
02:22:48c'est une guerre de stratégie politique
02:22:50parce qu'on sait que Ruffin
02:22:52il était pour essayer d'aller
02:22:54dans les zones rurales, d'essayer d'aller voir
02:22:56ceux qui votaient à gauche hier
02:22:58ceux qui parfois aujourd'hui votent pour le RN
02:23:00il est pour une stratégie
02:23:02d'aller encore dans la France rurale
02:23:04pour essayer d'aller pêcher des voies là-bas
02:23:06et on sait que Mélenchon a complètement renoncé à ça
02:23:08la France ouvrière aussi
02:23:10c'est d'aller, tout à fait
02:23:12on sait que les ouvriers ne votent plus à gauche
02:23:14ils votent pour le RN et François Ruffin
02:23:16veut aller rechercher ce vote ouvrier
02:23:18mais il était contre aussi la stratégie de bordélisation
02:23:20de l'Assemblée Nationale
02:23:22la stratégie d'obstruction au moment des retraites
02:23:24il est en désaccord avec la ligne de Jean-Luc Mélenchon
02:23:26et sa stratégie depuis...
02:23:28elle n'aura pas duré très longtemps cette ligne de renvoyer à la gauche
02:23:30dans les banlieues, lui considère que
02:23:32c'est là où il faut aller pour pouvoir aller chercher
02:23:34dépêcher des voies
02:23:36l'affaire du logo, parce que ça c'est la suite
02:23:38le feuilleton du logo
02:23:40qui a le droit d'utiliser le logo
02:23:42du nouveau Front Populaire ?
02:23:44les trois
02:23:46on rappelle les choses
02:23:48les tribunaux de Paris
02:23:50et de Bobigny sont saisis par
02:23:52les trois purgés, Daniel Simonnet
02:23:54Raquel Garrido, Alexis Corbière
02:23:56qui disent nous aussi on veut utiliser le logo
02:23:58du Front Populaire même si on n'a pas
02:24:00le soutien, c'est ça
02:24:02du Front Populaire et donc
02:24:04ils saisissent le tribunal
02:24:06contre LFI
02:24:08LFI
02:24:10que dit le tribunal judiciaire
02:24:12de Paris
02:24:14il n'appartient pas au tribunal de l'ordre judiciaire
02:24:16d'interférer dans les opérations électorales
02:24:18voilà, dont le compte en sur
02:24:20révèle de la compétence du conseil constitutionnel
02:24:22le tribunal judiciaire de Paris
02:24:24considère par ailleurs que ni LFI
02:24:26ni les candidats investis par le mouvement ne sont titulaires
02:24:28d'un droit pour les électeurs
02:24:30tout ça nous rappelle une chose
02:24:32c'est que la vision
02:24:34disons post-soviétique
02:24:36de la France insoumise qui pousse à faire des purges
02:24:38contre ses ennemis politiques
02:24:40continue à exister, que Daniel Simonnet
02:24:42Raquel Garrido, Alexis Corbière et bientôt
02:24:44François Ruffin en font les frais
02:24:46et c'est aussi un sombre présage si un jour Jean-Luc Mélenchon
02:24:48venait au pouvoir
02:24:50parce que ça ce sont des méthodes effectivement
02:24:52dignes de l'Union Soviétique
02:24:54dans lequel on se débarrasse, alors non pas avec des turagages
02:24:56de ses oppositions politiques
02:24:58mais on se débarrasse de ses oppositions
02:25:00politiques ou de ses opposants politiques
02:25:02en les écartant et Raquel Garrido
02:25:04Alexis Corbière expliquait qu'ils n'avaient même pas eu
02:25:06de sommation et que du jour au lendemain
02:25:08on les a privés de leur mandat par le fait du prince
02:25:10donc c'est quand même très étonnant que Jean-Luc Mélenchon
02:25:12le grand défenseur de la 6ème République
02:25:14de l'égalité, de la démocratie
02:25:16directe etc. se comporte
02:25:18comme un parfait tyran
02:25:20il n'y a pas un parti moins démocratique que la France insoumise
02:25:22il y avait des négociations en coulisses
02:25:24pour essayer de ne pas mettre tout le monde dans l'accord
02:25:26avec la France insoumise, les écologistes et le PS
02:25:28dès le soir des européennes auxquelles
02:25:30auraient participé Alexis Corbière et Raquel Garrido
02:25:32l'histoire du logo ça peut paraître anecdotique
02:25:34mais ça concerne
02:25:36d'abord le Front Populaire mais ça concerne aussi
02:25:38les Républicains
02:25:40il y a les Républicains anti-Ciotis
02:25:42qui utilisent le logo et les Républicains
02:25:44version Ciotis qui l'utilisent également
02:25:46mais tout cela risque d'avoir quand même des conséquences
02:25:48sur le scrutin
02:25:50sur le choix des électeurs
02:25:52sur l'après scrutin
02:25:54parce qu'il y aura sans doute des recours
02:25:56il y aura des recours qui seront
02:25:58engagés contre tel ou tel candidat
02:26:00qui aurait utilisé le logo alors qu'il n'aurait pas
02:26:02le droit de le faire et on risque d'avoir
02:26:04un certain nombre d'élections annulées
02:26:06à cause de ces logos qui auraient été
02:26:08utilisés à bon ou mauvais escient
02:26:10la justice tranchera
02:26:12mais elle tranchera après l'élection
02:26:14donc ça risque de provoquer des annulations
02:26:16LR c'est la même chose
02:26:18Si vous regardez les affiches des LR pro Ciotis
02:26:20ils n'utilisent pas le logo des Républicains
02:26:22ils mettent les Républicains à droite
02:26:24justement pour s'empêcher ce genre de procédure
02:26:26Dernière petite chose c'est Gérald Darmanin
02:26:28vous avez entendu ce que disait Henri Guaino
02:26:32tout à l'heure et je voulais qu'on le réécoute
02:26:34et on va terminer là-dessus
02:26:36c'est presque un crime de l'aise république
02:26:38c'est-à-dire qu'on part déjà
02:26:42première fois quand même dans l'histoire
02:26:44politique française
02:26:46qu'on assiste à ce genre de spectacle
02:26:48c'est-à-dire des gens qui quittent le bateau
02:26:50juste avant une séance
02:26:52électorale décisive
02:26:54en général on le fait au lendemain
02:26:56on en tire les leçons
02:26:58moi je ne suis pas du tout un partisan d'Emmanuel Macron
02:27:00mais quand on a le sens de l'Etat
02:27:02on ne fait pas ça
02:27:04ils sont en train d'assassiner leur propre camp
02:27:06la veille d'un scrutin décisif
02:27:08et de marquer une distance
02:27:10avec le Président de la République
02:27:12qui en a fait ce qu'ils sont quand même
02:27:14C'est Henri Guaino qui le dit
02:27:16grand serviteur de la République
02:27:18Henri Guaino il raisonne en gaulliste
02:27:20et en serviteur de l'Etat
02:27:22Gérald Darmanin je l'aime bien
02:27:24il a dit quelques trucs pas mal sur l'insécurité
02:27:26mais là il est assez désordre sur ce coup
02:27:28il est déjà en 2027
02:27:30c'est loin 2027
02:27:32il est le mois prochain à l'Assemblée nationale
02:27:34oui il a vu Edouard Philippe récemment
02:27:36il est sur notre élu ?
02:27:38à Tourcoing mais il y a eu un sondage
02:27:40tout récent de l'IFOP me semble-t-il
02:27:42qui donnait sa réélection en cas de triangulaire
02:27:44on n'en parle pas non ?
02:27:46on a le droit de parler d'un sondage
02:27:48il a déjà enlevé la cravate
02:27:50non on n'en a pas parlé
02:27:52il a enlevé la cravate, il est en jeans
02:27:54il est passé totalement à autre chose
02:27:56vous savez pourquoi on n'en parle pas ?
02:27:58parce que ça ouvre des temps de parole dans les circonstances
02:28:00si vous citez tous les corps d'idées il n'y a pas de soucis
02:28:02je vais prendre le sondage
02:28:04on fera ça demain
02:28:06merci beaucoup
02:28:08on est au bout de l'émission
02:28:10et on a été au bout de la nuit avec vous
02:28:12au bout de la nuit possiblement
02:28:14vous arrêtez tôt
02:28:16si c'est ça quand vous allez au bout de la nuit
02:28:18les équipes en rédaction, en régie
02:28:20l'antenne, l'édition de la nuit
02:28:22c'est avec
02:28:24Simon Guillain
02:28:26Simon Guillain
02:28:28joyeux anniversaire à Olivier Benkaymoun
02:28:30qui fêtait ses 25 ans ce soir
02:28:32on donne le rendez-vous demain avec Yann Brossat
02:28:34le porte-parole de l'un des porte-parole du NSB
02:28:36c'est une grande journée politique
02:28:38déjà on fait notre petite autopromo
02:28:40dans 100% politique avec Yann Brossat
02:28:42mais en effet ça va commencer chez Laurence
02:28:44avec Eric Ciotti, chez Pascal
02:28:46avec Jordan Bardella
02:28:48Yann Brossat ensuite et puis les amis qui nous rejoindront
02:28:50à demain
02:28:52merci beaucoup