CNEWS vous propose un rendez-vous 100% politique présenté par Olivier Benkemoun et Julien Pasquet du lundi au jeudi de 21h à minuit.
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00:00:00Bonsoir, bonsoir à tous, merci d'être avec nous pour ce nouveau 100% politique avec Julien Pasquet.
00:00:06Évidemment, il y a l'actualité politique, mais il y a aussi une autre actualité
00:00:10qu'on va largement développer ce soir à Grenoble, l'actualité tragique.
00:00:15Effectivement, on verra venir dans un instant avec cet employé municipal qui a été tué dimanche,
00:00:20les derniers développements qu'on va vous communiquer d'ailleurs en direct dans un instant avec un policier de l'ISER.
00:00:24Yoann Usa est avec nous, évidemment. Bonsoir.
00:00:26Charles Yoann du service politique, Raphaël Stainville, journaliste politique le JDD, Magali Vissante, bonsoir.
00:00:31Merci beaucoup d'être là également, communicante politique.
00:00:34On va tout de suite prendre la direction de Grenoble, accueillir Brice Gageant, secrétaire départementale unité de l'ISER.
00:00:40Donc bonsoir et merci beaucoup d'être avec nous ce soir.
00:00:44On parle évidemment du tireur qui a tué l'employé municipal Lilian Dejean dimanche à Grenoble.
00:00:49Il a été identifié aujourd'hui, donc on l'a appris publiquement,
00:00:52activement toujours recherché par les policiers du service local de la police judiciaire de Grenoble.
00:00:58Des précisions apportées par le procureur avec Vaillant aujourd'hui.
00:01:01Monsieur, que pouvez-vous nous dire de plus précis sur cette identification aujourd'hui ?
00:01:06Est-ce que l'on sait du profil de l'agresseur présumé ?
00:01:10Bonsoir. Ce que l'on sait, pas trop dans le détail parce qu'effectivement, il y a le secret de l'enquête qui court.
00:01:16C'est un individu qui est très défavorablement connu de nos services,
00:01:20notamment pour des actions violentes d'agression et visiblement pour des faits de trafic de stupéfiants.
00:01:28Violence aggravée, recel, conduite sans permis, pas automatiquement condamnée pour ces faits,
00:01:34mais effectivement connue de la justice pour vol, violence et trafic de stupéfiants.
00:01:40Cet homme est dangereux. On le sait.
00:01:43Quels sont les moyens ce soir qui sont mis en œuvre pour l'arrêter et pour le retrouver ?
00:01:50Tous les moyens humains sont mis en œuvre.
00:01:53Toutes les forces de police sont mobilisées, que ce soit sur l'opérationnel, sur le terrain et au niveau des services d'investigation.
00:02:01Des investigations plus poussées ont déjà eu lieu, à savoir des perquisitions.
00:02:05Et ensuite, il y a tout le recueil des témoignages au moment des faits.
00:02:10Probablement également l'exploitation des systèmes de vidéosurveillance et potentiellement des enquêtes de voisinage,
00:02:17de quadrillage qui pourront amener à affiner la quête et permettre l'interpellation de cet individu.
00:02:22Évidemment que pour des raisons évidentes, et notamment pour protéger l'enquête, on ne divulguera pas le nom de ce suspect ce soir.
00:02:29Pour autant, vous qui êtes policier en Isère, à Grenoble, est-ce que ce nom, lorsque vous l'avez appris cet après-midi,
00:02:37vous a évoqué un « client » bien connu de la police que les différents agents locaux connaissent
00:02:45ou ont rencontré à plusieurs reprises ces derniers mois, voire ces dernières années ?
00:02:50Écoutez, personnellement, je vous dirais que je le connais cet individu.
00:02:55Après, j'ai passé 12 années à la brigade anticriminalité de Grenoble,
00:02:58donc j'ai pratiqué pas mal la plupart des délinquants de l'agglomération.
00:03:03Pas tous, bien évidemment, mais j'ai déjà eu affaire à lui, donc je peux mettre un nom.
00:03:09Comment le décririez-vous ?
00:03:11Écoutez, c'est difficile. C'est une personne à qui on a eu affaire il y a quelques années.
00:03:17Maintenant, je n'ai pas son profil psychologique. C'est un délinquant notoire
00:03:22qui était connu pour pas mal de délits au niveau des violences et du stupéfiant.
00:03:27Donc voilà, rien d'anormal, rien de paradoxal par rapport aux autres délinquants à qui on a affaire régulièrement.
00:03:34Mais vous diriez que c'est en lien plutôt avec le trafic de drogue.
00:03:37Il faut dire qu'à Grenoble, ces dernières semaines, il y a eu une explosion des violences liées au trafic de drogue,
00:03:44des règlements de comptes en particulier. On y reviendra un peu plus en détail tout à l'heure.
00:03:49Mais est-ce qu'à votre avis, tout ça est lié ?
00:03:54Le lien, on ne peut pas le faire directement, mais les premiers éléments de l'enquête,
00:03:57notamment au niveau du véhicule, véhicule immatriculé à l'étranger,
00:04:02vraisemblablement un véhicule de location, c'est régulier que les trafiquants de stup au niveau des réseaux
00:04:09mettent en place des agences de location un peu fictives pour pratiquer du blâchiment d'argent,
00:04:14pour brasser un maximum de monnaie, car ces locations se font principalement en liquide.
00:04:19Donc ce sont des éléments qui tendent à penser que cet individu a une promiscuité évidente avec un réseau de trafic de stupéfiant.
00:04:27Sans interférer dans l'enquête qui est en cours,
00:04:30est-ce que l'expertise de ce véhicule a permis son identification ou ça a été fait par d'autres biais ?
00:04:36Je pense notamment à une éventuelle vidéosurveillance ou des témoins qui auraient assisté à la place.
00:04:40Qu'est-ce qui a été déterminant dans cette identification ?
00:04:44Je n'ai pas le détail sur l'identification de l'individu.
00:04:48Dans tous les cas, le fait qu'il y ait eu un accident de la route violent,
00:04:53ça a permis qu'il y ait des traces sur place, des indices qui restent sur place
00:04:58et qui ont permis dans la foulée, très rapidement, d'identifier la personne.
00:05:02Brice Gageant, peut-être dernière question, mais vous connaissez très bien Grenoble,
00:05:06vous connaissez l'état de la police, des effectifs, police nationale et police municipale.
00:05:12Il y a tout un débat et toute une série de polémiques qui sont liées au fait que Éric Piolle n'est pas partisan,
00:05:19d'armer sa police n'est pas partisan, de mettre des caméras de surveillance.
00:05:25Est-ce que ces choses-là sont, à votre avis, dans ce contexte particulier,
00:05:31auraient pu aider et quels sont les effectifs, par exemple, qui manquent aujourd'hui sur Grenoble ?
00:05:37Vous parlez des effectifs, on est en grave crise des effectifs.
00:05:41On a du mal à fonctionner, tout simplement, du point de vue de l'opérationnel.
00:05:46Pour ce qui est de la mairie, je laisserai M. Piolle prendre ses décisions, il les assume.
00:05:50On ne peut pas dire que ce soit un conquérant du tout sécuritaire.
00:05:57Il carme sur ses positions, il les assume.
00:05:59Nous, au niveau police nationale, on a un grand manque d'effectifs.
00:06:03De toute façon, rapidement, il va falloir que nos décideurs prennent des décisions rapides et cohérentes,
00:06:09avec une ligne de conduite à tenir pour essayer d'enrayer un phénomène qui est déjà bien avancé.
00:06:15J'ai peur qu'il ne soit presque déjà trop tard.
00:06:17J'ai noté 9 fusillades, je crois, depuis un peu plus d'un mois, c'est ça, à Grenoble ? Le chiffre est exact ?
00:06:25Vous savez, c'est bien plus, il y en a bien plus que 9.
00:06:27Notamment, hier soir, il y a eu 2 fusillades sur l'agglomération dont personne n'a parlé.
00:06:31Enfin, des coups de feu, on n'a pas de victimes qui ont été recensées.
00:06:34Mais c'est très régulier, ça ne date pas de cette année.
00:06:37Chaque année, nous avons des dizaines et des dizaines de fusillades et des victimes nombreuses couramment.
00:06:45Brice Gageant, merci beaucoup d'être intervenu en direct sur CNews, secrétaire départemental Unité Isère.
00:06:50Merci beaucoup pour vos réponses et vos éclairages.
00:06:52Robert Ménard, maire de Béziers, a réagi à cette situation, maire d'Hiver-Droite de Béziers.
00:07:00Il dénonce, Robert Ménard, il dénonce tout à l'heure, c'était tout à l'heure sur l'antenne de CNews,
00:07:04un déni de réalité de la part d'Éric Piolle, le maire vert de Grenoble,
00:07:11et on vient de le dire, sur la politique municipale.
00:07:15Il manque sans doute un armement des policiers municipaux et il manque des effectifs également à Grenoble.
00:07:22On va pouvoir écouter Robert Ménard.
00:07:27Je ne veux pas jeter de l'huile sur le feu, mais je ne sais pas comment la famille va prendre le mot une balle perdue.
00:07:35Le type, il est ivre dans une voiture immatriculée en Pologne.
00:07:41Écoutez, je ne vais pas faire de délit de faciès, mais enfin, vous, moi, on n'a pas de grosse voiture immatriculée en Pologne.
00:07:48On verra ce que ça donnera, mais je vous garantis que c'est le signe de quelque chose.
00:07:52Il est armé, pardon, vous êtes armé, vous, en sortant de chez vous, et il tire deux balles.
00:07:58Vous savez ce que c'est ? Ça s'appelle un déni de réalité.
00:08:02Ça s'appelle l'incapacité d'une partie de notre classe politique de regarder les choses en face.
00:08:09Voilà, les mots sont forts. Déni de réalité. Qui veut commencer ? Johan.
00:08:14Éric Cuelles est maire de Grenoble depuis 2014, ça fait donc 10 ans.
00:08:18En 2017, déjà, le syndicat Alliance tirait la sonnette d'alarme en affirmant qu'il y avait 63% de plus de délinquance à Grenoble que dans les autres villes de la même taille.
00:08:29Le procureur de la République de Grenoble, il y a quelques années, affirmait n'avoir jamais vu une ville de cette taille, aussi pourrie, je le cite, aussi pourrie et gangrénée par le trafic de drogue.
00:08:39Et depuis 10 ans, qu'a fait Éric Cuelles ? Il n'a pas armé la police municipale et il n'a pas revu le système de vidéosurveillance.
00:08:47Il est contre la vidéosurveillance par principe.
00:08:50Et pourtant, on l'entendra tout à l'heure, il déplore comme tout un chacun cette situation.
00:08:54L'aveuglement idéologique de l'extrême gauche, parce qu'Éric Cuelles et Les Verts appartiennent à l'extrême gauche.
00:09:00L'aveuglement idéologique de l'extrême gauche, eh bien, conduit effectivement les administrés à être en danger.
00:09:06Les administrés de ces maires-là sont en danger à cause de leur idéologie.
00:09:10Magalie ?
00:09:11Oui, je reviens sur les propos de Robert Menard quand il dit « déni de réalité ».
00:09:16On peut le sentir au travers des paroles qui ont été dites par Éric Cuelles, notamment quand il parle de « violence inouïe ».
00:09:24Parce qu'aujourd'hui, quand on emploie le mot « inouïe », c'est le côté incroyable, extraordinaire.
00:09:28Mais en vrai, il n'y a plus de notion d'inouïe et d'extraordinaire.
00:09:32À Grenoble, ce n'est pas du fait divers.
00:09:34Et ce n'est pas qu'à Grenoble, c'est partout.
00:09:36Mais ça fait des années, ça ne fait pas un an, ça ne fait pas dix mois, ça fait plus de quinze ans que c'est comme ça.
00:09:41Donc, on voit bien qu'il y a un déni de réalité au travers du vocabulaire exprimé.
00:09:47Et après, quand on exprime une certaine émotion, c'est normal qu'il y ait de l'émotion, c'est normal qu'il y ait de la colère.
00:09:53Mais qu'est-ce qu'on fait de cette colère ?
00:09:55C'est-à-dire qu'à un moment donné, dans l'expression et les messages qui sont passés,
00:09:58dire aujourd'hui que « ça peut nous arriver, ça peut vous arriver »,
00:10:05on aurait pu dire « ça ne devrait plus arriver ».
00:10:08Et le message est différent dans ces cas-là.
00:10:09Raphaël, c'est Grenoble, mais il y a beaucoup d'autres villes qui sont gérées par des maires de gauche, des verts, etc.,
00:10:16qui connaissent une montée terrible de la violence.
00:10:19Ce n'est pas un sentiment, une montée réellement.
00:10:22Est-ce qu'il y a un déni chez eux ou est-ce qu'il y a une mauvaise gestion ?
00:10:25Il y a probablement un lien entre leur manière de concevoir la sécurité dans leur mairie
00:10:34et l'explosion des faits de délinquance, de la criminalité dans le nombre de ces municipalités.
00:10:40J'ai fait plusieurs reportages ces dernières années, alors pas dans un passé immédiat,
00:10:45mais j'ai eu plusieurs fois l'occasion de me rendre à Grenoble,
00:10:49du temps où un certain nombre de syndicalistes parlaient déjà de cette ville comme « Chicago française ».
00:10:55Rien n'a changé, si ce n'est que probablement que les choses se sont aggravées.
00:11:00Johan parlait de la vidéosurveillance.
00:11:03Elle existe, mais elle est obsolète, elle est rarement réparée,
00:11:08ce qui explique pour partie les difficultés de la police
00:11:11pour finalement mettre la main sur un certain nombre de malfrats.
00:11:15Il y a une particularité à Grenoble, c'est que les trafics de drogue se font au cœur de la ville.
00:11:21C'est-à-dire que les cités ne sont pas dans la périphérie,
00:11:24c'est vraiment les différentes cités connues.
00:11:27Il y a Grenoble, il y a Échirol.
00:11:29Mais même sans parler d'Échirol, les cités les plus connues de Grenoble,
00:11:33je n'ai plus le nom en tête,
00:11:34elles sont vraiment au cœur de la ville,
00:11:36ce qui rend la situation encore plus problématique.
00:11:41Tout à l'heure, on sera avec Marie-Hélène Thauraval,
00:11:43qui est maire des VD de Romand-sur-Isère.
00:11:45La parole des maires, ce qu'on peut faire, leur analyse,
00:11:49leur diagnostic et leurs propositions concernant la violence est très intéressante.
00:11:54Un collègue de Lilian, ce malheureux agent tué,
00:11:57sera aussi à 23h en direct avec nous pour nous parler de cette victime
00:12:01qui laisse deux enfants derrière lui.
00:12:04En attendant, direction Matignon, la page politique.
00:12:07Pour quelques instants, le Premier ministre qui consulte en ce début de semaine.
00:12:12Michel Barnier a reçu aujourd'hui les représentants du groupe Pliot,
00:12:15dont certains membres pourraient peut-être rejoindre l'équipe gouvernementale.
00:12:18Il multiplie les consultations puisqu'ils sont entretenus par téléphone avec Gabriel Attal.
00:12:22Aujourd'hui, un petit point sur l'agenda du Premier ministre avec Thomas Bonnet.
00:12:30Nouvelle journée de consultation pour Michel Barnier
00:12:33qui a multiplié les entretiens avec des représentants
00:12:36des différentes formations politiques, y compris à gauche,
00:12:39nous indique son entourage, sans préciser quelles sont justement
00:12:42ces personnalités avec lesquelles le Premier ministre a pu échanger.
00:12:45Michel Barnier qui a également déjeuné ce lundi midi
00:12:48avec le Président de la République.
00:12:50Entretien d'un peu moins de deux heures au palais de l'Elysée
00:12:53au cours duquel il a sans doute été question de la composition
00:12:56de la future équipe gouvernementale.
00:12:58Et c'est dans cette optique aussi, sans doute, que Michel Barnier a reçu
00:13:01les représentants du groupe Pliot à l'Assemblée nationale.
00:13:0422 députés, un entretien qui a duré un peu moins d'une heure.
00:13:07Et à la sortie, les deux députés ont souligné les qualités d'écoute
00:13:11du Premier ministre qui, dit-il, veut incarner un changement,
00:13:15une rupture dans la méthode, être davantage dans l'action
00:13:18que dans la communication.
00:13:20Et c'est donc dans cette volonté d'agir qu'il va poursuivre
00:13:23les consultations, même si elles ne devraient pas s'éterniser.
00:13:26La composition du gouvernement pourrait être annoncée
00:13:29dans les prochains jours.
00:13:31Prochain jour, ça veut dire avant la fin de la semaine,
00:13:34avant 15 jours, on veut de l'info.
00:13:36C'est pour quand cette affaire, Yoann ?
00:13:38Ce qu'on dit plutôt du côté de Matignon, c'est que ça pourrait
00:13:40être annoncé ce week-end et peut-être dimanche prochain,
00:13:43donc dans six jours. C'est vrai que ça ne peut pas durer
00:13:45encore des semaines parce que l'agenda est quand même chargé.
00:13:48Il y a notamment le budget qui est à présenter avant le 1er octobre.
00:13:52Ça, c'est quelque chose qui a priori ne peut pas être modifié.
00:13:55Donc évidemment, il a déjà été préparé par le gouvernement
00:13:58des missionnaires, il est travaillé par l'administration,
00:14:02mais le politique doit naturellement s'en mêler.
00:14:05Il faut que les choses aillent vite pour que le gouvernement
00:14:08qui sera nommé ait quand même le temps de corriger
00:14:10ce qu'il doit l'être.
00:14:11On a déjà des petits bruits. On sait que ce sera un budget
00:14:13un peu d'austérité, sans doute.
00:14:16Les marges de manœuvre de Michel Barnier sont extrêmement étroites.
00:14:19La France est sous la surveillance de Bruxelles,
00:14:23sous le coup d'une sanction financière.
00:14:28Sur le déficit, les marchés sont également extrêmement vigilants.
00:14:33Donc les marges de manœuvre sont étroites, sinon nulles
00:14:37pour le Premier ministre.
00:14:39Soit il augmente les impôts, soit il réduit le budget.
00:14:44Vous l'avez rencontré ces derniers jours, Michel Barnier.
00:14:46Vous l'avez interviewé pour le JDD.
00:14:47D'ailleurs, on salue Laurence Ferrari avec qui vous avez mené
00:14:49cette interview à Matignon.
00:14:51Oui, c'était à Matignon.
00:14:52Quelle impression il vous a laissée ? Comment ça s'est passé ?
00:14:55Disons que, comme il a pu le dire lui-même,
00:14:58il a le calme des vieilles troupes.
00:15:00On pourrait s'attendre à un Premier ministre qui, face aux enjeux,
00:15:04aux défis innombrables qui s'annoncent pour lui,
00:15:07pourrait être pris de vertige.
00:15:09Non, il présente effectivement la figure de quelqu'un,
00:15:13d'un homme d'expérience qui a appris finalement à gérer
00:15:18ce genre de situation de crise.
00:15:20De là à dire qu'il a une vision et un cap très clair
00:15:23de ce qu'il peut faire, c'est encore trop tôt.
00:15:27Magali Vincent, puisqu'on parlait de vieilles troupes,
00:15:30est-ce que dans son prochain gouvernement, on pourrait avoir
00:15:34des figures qu'on a déjà vues, qu'on connaît ?
00:15:37Je pense à Rachida Dati, je pense peut-être à Gérald Darmanin,
00:15:41à M. Séjourné, à M. Lecornu, qui sont d'ailleurs du domaine
00:15:45réservé tous les deux du Président de la République.
00:15:47Donc, ils pourraient être amenés à rester.
00:15:50On pourrait, mais j'ai envie de dire quel message
00:15:52on adresserait à la population si on gardait
00:15:54un certain nombre de ministres qui sont actuellement démissionnaires.
00:15:57On parle de M. Bellamy aussi, ça c'est acté.
00:15:59Tout l'enjeu du nouveau gouvernement,
00:16:01c'est d'incarner le changement.
00:16:02Et Michel Barnier...
00:16:03Non, la rupture.
00:16:04Oui, les deux.
00:16:05Michel Barnier l'a précisé.
00:16:07Non, mais vraiment, le changement.
00:16:09Donc, le changement, ce n'est pas en reprenant...
00:16:11Non, mais ça c'est acté.
00:16:12C'est derrière nous, cette question.
00:16:14On sait que ce gouvernement sera composé majoritairement
00:16:17par des LR, par des macronistes.
00:16:19La question, c'est jusqu'où l'ouverture pourra aller
00:16:21et quel poste concernera-t-elle ?
00:16:23Par des macronistes, mais pas forcément ceux de l'ancien gouvernement.
00:16:25Ah bon ?
00:16:26Et vous pensez à qui ?
00:16:27À de nouveaux macronistes.
00:16:29Peut-être.
00:16:30Peut-être qu'il y aura des révélations.
00:16:31Non, mais c'est super important qu'il y en ait,
00:16:32parce qu'on ne peut pas...
00:16:33Encore une fois, il y a un enjeu.
00:16:35Il y a un enjeu au niveau du gouvernement avec les parlementaires
00:16:37et il y a un enjeu au niveau de la société.
00:16:39Il ne peut pas y avoir un message adressé à la population
00:16:42en reprenant un tiers des membres du gouvernement
00:16:44de l'ancien gouvernement.
00:16:45Ce n'est pas possible.
00:16:46Maintenant, je peux me tromper,
00:16:47et peut-être qu'on aura un message totalement clair et limpide
00:16:50justement en choisissant ce genre de parlementaire.
00:16:53L'hypothèse François-Xavier Bellamy ?
00:16:56Oui, c'est quelque chose qui est tout à fait crédible.
00:16:58Il y a beaucoup de personnalités des Républicains
00:16:59qui veulent entrer dans ce gouvernement.
00:17:01Les choses vont peut-être beaucoup changer.
00:17:02Ils ne vont pas tous rentrer.
00:17:03Un certain nombre...
00:17:04C'est sûr que Xavier Bertrand aura du mal.
00:17:05Xavier Bertrand, oui.
00:17:06Non, mais ça n'est plus une question.
00:17:08Quand on a été cité pour être Premier ministre,
00:17:10il est évident qu'on ne peut pas entrer dans un gouvernement,
00:17:12ne sera-ce que pour une question d'égo.
00:17:13Et l'égo, en politique, ça existe, cher Julien.
00:17:15Vous le savez.
00:17:17Évidemment, il y aura beaucoup de poids lourd de LR,
00:17:19je vous le disais,
00:17:20parce que les Républicains qui veulent être candidats en 2027
00:17:23auront besoin d'exister d'ici là.
00:17:25Et pour exister, être dans un gouvernement, c'est mieux.
00:17:28Bruno Retailleau voudrait entrer.
00:17:30On parle même de Laurent Wauquiez,
00:17:32qui lui aussi pourrait hériter d'un poste de feuille ministériel.
00:17:36David Lysnard, le maire de Cagnes,
00:17:37qui avait été cité pour Matignon également, pourrait entrer.
00:17:40Il y a des ministres qui vont rester, on l'a dit.
00:17:43Catherine Vautrin fait campagne pour rester.
00:17:44Gérald Darmanin est en campagne pour avoir le quai d'Orsay.
00:17:47Il voudrait être ministre des Affaires étrangères.
00:17:50On verra bien s'il a la satisfaction.
00:17:52Là, c'est plutôt le président de la République.
00:17:54C'est un peu la chasse gardée du président de la République.
00:17:57Michel Barnier a dit qu'il voulait également ouvrir à gauche.
00:18:00A priori, ce qui là aussi semble se dessiner,
00:18:03c'est qu'il n'y aura pas tellement de poids lourd politique de gauche
00:18:06au sein de ce gouvernement,
00:18:07mais plutôt des personnalités de la société civile de gauche,
00:18:10mais pas d'éléments du Parti socialiste.
00:18:13Je vais vous dire un secret.
00:18:14Sans doute, il n'y aura pas François Hollande.
00:18:16On va l'écouter.
00:18:21Quand c'est un gouvernement qui va être de droite,
00:18:23sur une politique de droite,
00:18:25et qui va être un gouvernement soutenu par l'extrême droite,
00:18:28dont j'ai dit d'ailleurs qu'il n'aura de durée de vie
00:18:31que tant que l'extrême droite la lui donnera,
00:18:33comment voulez-vous que des socialistes
00:18:35ou des femmes ou des hommes de gauche participent à une telle équipe ?
00:18:38Mais faut-il encore que l'on réfléchisse à la suite ?
00:18:41Qu'est-ce qui se passera si, éventuellement,
00:18:43ce gouvernement ne tient pas ?
00:18:45Mais s'il y a une motion de censure,
00:18:47il devrait y avoir une motion de censure déposée par la gauche.
00:18:49Vous la voterez, François Hollande ?
00:18:50Oui.
00:18:51Comment accepter que les Français
00:18:54qui ont voulu écarter l'extrême droite,
00:18:57qui voulaient qu'il y ait du changement,
00:19:00qui voulaient qu'il y ait une amélioration de leur pouvoir d'achat,
00:19:03une révision de la réforme des retraites,
00:19:06qu'il puisse y avoir une meilleure pratique des institutions,
00:19:09qu'il n'y ait pas de continuité avec Emmanuel Macron,
00:19:12comment voulez-vous que l'on puisse donner d'autres accords ?
00:19:15Vous voterez la censure.
00:19:17François Hollande votera la censure.
00:19:19Raphaël Stainville comme menteur.
00:19:21Il peut y avoir des gens de gauche dans ce gouvernement ?
00:19:23En fait, je trouve que c'est une formidable nouvelle pour Michel Barnier
00:19:26que François Hollande prenne la parole pour dire que,
00:19:29finalement, la gauche, le Parti Socialiste,
00:19:32ceux parmi les plus raisonnables de cette alliance électorale
00:19:35qu'est le Nouveau Front Populaire,
00:19:38finalement, se refuse à donner ne serait-ce que son soutien à ce gouvernement
00:19:43parce que je pense qu'on aurait été dans une sorte de configuration politique
00:19:48où on aurait eu presque un super et en même temps,
00:19:51c'est-à-dire qu'on allait de la droite, c'était le rêve d'Emmanuel Macron
00:19:54qui rêvait à la fois des socialistes et de LR,
00:19:57et finalement, en refermant la porte, en se montrant d'une intransigeance univoque,
00:20:02tous les partis de gauche sont univoques à considérer
00:20:06qu'il faut voter la censure contre Michel Barnier.
00:20:09Ça permettra peut-être à Michel Barnier de donner à son gouvernement
00:20:13une tonalité plus droitière que celle qu'il rêvait
00:20:16ou que Emmanuel Macron plus exactement rêvait.
00:20:19Est-ce que ce n'est pas justement parce que la gauche a fermé toutes les portes
00:20:22qu'au lieu d'avoir Bernard Cazeneuve, on a aujourd'hui M. Barnier ?
00:20:26Exactement, mais après, je trouve ça vraiment très surprenant
00:20:29de la part d'un ancien président de la République
00:20:32d'annoncer qu'il est prêt à censurer Michel Barnier.
00:20:34Un ancien président de la République a quand même mené un certain nombre de négociations,
00:20:37qu'elles soient internationales ou nationales,
00:20:39et je veux dire, ça pose question quand même aussi de la responsabilité
00:20:42et de l'avenir politique.
00:20:43Il a la posture d'un député, il n'a pas la posture d'un chef d'État,
00:20:46en l'occurrence à ce moment-là.
00:20:47Il a la posture, mais ce n'est pas ce qu'on leur demande.
00:20:49Aujourd'hui, on leur demande de sortir de ce genre de posture
00:20:51pour faire avancer la France, et ce n'est pas le cas.
00:20:53Et c'est dommageable dans l'intérêt des Français.
00:20:55Oui, Yoann.
00:20:56Au-delà d'avoir la posture d'un député ou d'un ancien chef d'État,
00:20:58il y a surtout la posture de quelqu'un qui veut être candidat en 2027,
00:21:00et ça, ça change beaucoup de choses.
00:21:02Yael Brown-Pivet ?
00:21:03Yael Brown-Pivet, les attaques, vous savez, de la gauche,
00:21:07surtout de l'extrême-gauche, c'est-à-dire,
00:21:09on va avoir un gouvernement Macrono-Le Peni,
00:21:12si je reprends les propos de Madame Obono.
00:21:15Monsieur Barnier dit encore une fois,
00:21:17la gauche et LFI ne pourront pas faire autrement
00:21:19que d'être téléguidés, en quelque sorte, par l'ERN,
00:21:24d'obéir à ce que veut l'ERN.
00:21:26Pas du tout, répondait ce matin Yael Brown-Pivet à Sonia Mabrouk.
00:21:32Le patron du gouvernement, c'est Michel Barnier.
00:21:35Vous avez compris ma question.
00:21:36J'ai bien compris.
00:21:37La patronne de l'Assemblée nationale, c'est Yael Brown-Pivet.
00:21:40Celui du Sénat, c'est Gérard Larcher.
00:21:42Et le président de la République, c'est Emmanuel Macron.
00:21:44Et donc, chacun doit être dans son rôle.
00:21:47C'est très important.
00:21:48Et le Premier ministre devra, à l'Assemblée nationale,
00:21:51nouer des alliances, aller chercher des majorités,
00:21:55et il n'est en aucun cas obligé d'aller chercher des majorités
00:22:01avec le Rassemblement national, comme je l'entends parfois.
00:22:04Il a déjà tout l'arc central, qui est l'arc,
00:22:08et ça ne vous aura pas échappé,
00:22:10qui est en majorité relative à l'Assemblée nationale
00:22:13et qui m'a élue au perchoir.
00:22:15Et puis, il ne tient finalement qu'au groupe socialiste,
00:22:19qu'au groupe écologiste, de travailler avec nous
00:22:23pour pouvoir élargir cette majorité.
00:22:27– Qu'est-ce que vous disiez, Raphaël,
00:22:28pendant qu'on entendait Mme Brown-Pivet ?
00:22:30– Elle rêve, d'ailleurs, son cas très personnel.
00:22:33Elle ne doit d'avoir été reconduite au perchoir
00:22:36qu'à la bienveillance et au vote d'un certain nombre de députés
00:22:40du Rassemblement national.
00:22:41Sans le Rassemblement national, sans la droite d'Éric Ciotti,
00:22:46il n'y a pas de majorité possible pour ce bloc central.
00:22:50Donc, ils vont devoir composer,
00:22:52à défaut d'avoir leur vote et leur soutien,
00:22:56en tout cas de ne pas avoir de vote contre.
00:23:00Donc, ils vont devoir composer, c'est une réalité.
00:23:02Elle peut dire et assurer l'inverse.
00:23:06Cette donne, tout le monde l'a bien en tête,
00:23:09à commencer par Michel Barnier.
00:23:11– La certitude, c'est que le RN n'entrera pas au gouvernement
00:23:13et maintiendra coûte que coûte cette position d'opposant.
00:23:16– Non, ça c'est certain.
00:23:17Le but de Marine Le Pen, c'est d'avoir le plus d'influence possible
00:23:20sur le prochain gouvernement.
00:23:21Elle en aura, son groupe en aura, c'est une certitude.
00:23:24Et pour la première fois, des amendements du RN,
00:23:27en signe de bonne volonté et en contrepartie,
00:23:30pourraient même être acceptés par le gouvernement.
00:23:33Ce qui, jusqu'à présent, n'est jamais arrivé.
00:23:36– On marque une pause, on parlera évidemment politique tout à l'heure.
00:23:41Mais on va revenir sur le drame de Grenoble.
00:23:43On sera en direct dans un instant avec Marie-Hélène Thoraval,
00:23:47qui est maire DVD de Romance sur Isère.
00:23:49Et encore une fois, bonsoir madame.
00:23:51Et encore une fois, le regard d'un maire sur ce qui se passe,
00:23:54la manière dont on peut lutter efficacement contre l'insécurité
00:23:59et tout ce qui est lié au trafic de drogue notamment,
00:24:02parce que c'est le cas, vous avez entendu le policier
00:24:04qui était en direct avec nous, est très important.
00:24:06A tout de suite sur 100% politique.
00:24:08– De retour sur le plateau de 100% politique.
00:24:14Yohann Usa et Magali Vicente et Raphaël Stainville
00:24:16nous accompagnent toujours.
00:24:18La colère, la tristesse des habitants de Grenoble
00:24:21après la mort de cet agent municipal tué par balle dimanche,
00:24:24alors qu'il souhaitait empêcher un chauffard de prendre la fuite
00:24:27après un accident.
00:24:28La police recherche activement le meurtrier qui a été identifié.
00:24:32Il était au volant d'une voiture de sport,
00:24:35est matriculé en Pologne, loué ou volé, on ne sait pas encore.
00:24:37Peut-être fait-il partie du grand banditisme grenoblois ?
00:24:41Ou est-il lié au trafic de drogue ?
00:24:43Autant de questions qui restent pour le moment au cœur de l'enquête.
00:24:46Marie-Hélène Thoraval est avec nous et on la salue de nouveau,
00:24:49la maire d'Hiverdroit de Romand-sur-Isère.
00:24:51Avant d'évoquer ce sujet avec vous Madame,
00:24:53je voudrais qu'on entende deux extraits.
00:24:55D'abord, cet ancien collègue de Lilian qui a témoigné aujourd'hui
00:24:59avec beaucoup d'émotions, il rappelle que ça aurait pu être lui
00:25:02ou n'importe qui d'autre.
00:25:05Ça fait presque 30 ans qu'on travaille ensemble.
00:25:09Je suis en calandre comme lui, avec une équipe aussi.
00:25:13Toujours au service de la propriété romaine.
00:25:16On se côtoyait pratiquement tous les jours.
00:25:21C'était un combattant.
00:25:24Il défendait toujours la cause du bien-être.
00:25:27Il défendait ses copains.
00:25:29Il était pointilleux.
00:25:34C'était un très bon collègue.
00:25:40On perd un très bon collègue.
00:25:42Lilian n'aurait jamais dû partir comme ça.
00:25:45Ce n'est pas possible.
00:25:49Il a 49 ans.
00:25:52Pendant ses missions d'aider,
00:25:57il se fait abattre.
00:26:00Ça aurait pu être moi.
00:26:03Ça aurait pu être n'importe qui.
00:26:06L'injustice, c'était la principale émotion aujourd'hui.
00:26:11Un drame qui donne la boule au ventre pour tous ses collègues.
00:26:15On les a entendus toute cette journée.
00:26:17L'incompréhension.
00:26:19Quand on arrache une vie à un homme comme ça,
00:26:21engagé pour les autres.
00:26:23Ce n'était pas un policier.
00:26:25Ce n'était pas un agent municipal
00:26:27qui était connu pour son engagement galant à travers son syndicat.
00:26:32Son frère a pris la parole tout à l'heure.
00:26:34C'était au micro de RTL.
00:26:36Mon frère, ce héros, a-t-il dit ?
00:26:41Ce qu'il a fait, mon frère,
00:26:43c'est un geste qui est héroïque.
00:26:45Pour moi, c'est clair que c'est un héros.
00:26:47On dit que des fois, les héros n'ont pas de cap.
00:26:49C'est exactement le cas.
00:26:51C'est dur.
00:26:53Je sais qu'il n'aurait pas pu faire autrement.
00:26:56Parce que c'était lui.
00:26:58C'était Lilian.
00:27:00C'était sa façon d'être.
00:27:02Et dès qu'il pouvait aider,
00:27:04c'était toujours son leitmotiv.
00:27:06Des fois, on ne se rend pas compte de la folie humaine.
00:27:10C'est malheureux.
00:27:12Qu'est-ce que vous souhaiteriez dire
00:27:14à l'homme qui a tiré sur votre frère ?
00:27:16C'était un simple accident au départ.
00:27:18Et qu'il aurait dû assumer en tant qu'homme.
00:27:22Un homme, ça assume ce qu'on fait.
00:27:24On fait des erreurs, on en fait tous.
00:27:26On les assume.
00:27:28Mais l'enchaînement qu'il y a eu derrière,
00:27:30il vient d'être une famille.
00:27:32Rien ne méritait cela.
00:27:34Il aurait juste fallu assumer
00:27:36et être un homme.
00:27:38Et là, à ce moment-là, ça n'a pas été un homme.
00:27:40C'est une évidence.
00:27:42Il faut qu'il se rende,
00:27:44qu'il assume ses actes.
00:27:46Il faut se rendre compte aussi
00:27:48de ce qu'il a fait.
00:27:50Il assume.
00:27:52Bonsoir, Marie-Hélène Thauraval.
00:27:54Merci d'être avec nous en direct sur CNews.
00:27:56Maire DVD de Romand-sur-Isère.
00:27:58Deux balles dans la poitrine
00:28:00pour ce père de deux enfants.
00:28:02Voilà ce qu'on risque aujourd'hui à Grenoble
00:28:04ou dans d'autres villes moyennes de France
00:28:06lorsqu'on est un agent municipal
00:28:08qui tente d'intervenir après un accident de la route.
00:28:10Je ne voudrais pas qu'on généralise,
00:28:12mais il se trouve que sur Grenoble,
00:28:14cet agent de la propreté urbaine,
00:28:16ce sont des gens qui sont sur le terrain
00:28:18tous les jours et qui font face aussi
00:28:20et qui sont à portée d'engueulades généralement
00:28:22parce qu'ils sont le réceptacle aussi
00:28:24des remontrances quelquefois
00:28:26ou des remarques de nos concitoyens.
00:28:28C'est vraiment un travail de proximité
00:28:30qu'ils font et en ça,
00:28:32ils sont exceptionnels.
00:28:34Je voudrais dire que je partage l'émotion,
00:28:36notamment l'émotion du frère
00:28:38de la victime,
00:28:40et dire tout simplement, oui, effectivement,
00:28:42cet homme a été froidement abattu.
00:28:44Il faut mettre des mots sur la réalité.
00:28:46C'est un homme et pas un lâche.
00:28:48Il fallait assumer.
00:28:50Vous l'avez entendu,
00:28:52mais c'est terrible pour tous ses collègues.
00:28:54On les a vus.
00:28:56L'incompréhension, comment se fait-il
00:28:58qu'un simple agent d'entretien
00:29:00puisse être abattu
00:29:02par un voyou
00:29:04qui va à toute vitesse,
00:29:06qui sort une arme comme ça
00:29:08au milieu de la rue,
00:29:10qui tire deux balles à bout portant
00:29:12et qui s'en aille.
00:29:14C'est particulièrement hallucinant.
00:29:16Il y a eu le réflexe d'un agent
00:29:18de collectivité de mairie.
00:29:20Ils ont le service public
00:29:22vissé au corps.
00:29:24C'est une réaction
00:29:26d'un concitoyen,
00:29:28de quelqu'un qui respecte les règles.
00:29:30Je pense que sa démarche
00:29:32de vouloir stopper la personne
00:29:34qui s'engageait dans un délit de fuite,
00:29:36elle est particulièrement remarquable.
00:29:38Il en a payé
00:29:40de sa vie.
00:29:42Ce que disait Eric Piolle
00:29:44cet après-midi,
00:29:46qui a fustigé la circulation
00:29:48des armes à feu,
00:29:50j'aimerais que vous réagissiez à ce qu'a dit
00:29:52le maire de Grenoble.
00:29:54C'était important
00:29:56pour nous toutes et tous
00:30:00d'être ensemble,
00:30:02d'exprimer notre
00:30:04tristesse
00:30:06infinie
00:30:08pour tous ceux
00:30:10très nombreux,
00:30:12non moins qui le connaissaient.
00:30:14Et aussi cette colère,
00:30:16cette colère
00:30:18qui nous pique
00:30:20parce que
00:30:22c'est une violence inouïe
00:30:24qui s'est abattue
00:30:26sur notre collège,
00:30:30parce que nous n'en pouvons plus
00:30:32de ces armes à feu
00:30:34partout et
00:30:36des conséquences,
00:30:38des peurs
00:30:40qu'elles engendrent.
00:30:42Cette colère
00:30:44nous habite en même temps que
00:30:46la tristesse
00:30:48et je sais
00:30:50que les forces de police
00:30:52et de justice
00:30:54font tout pour arrêter
00:30:56le criminel
00:30:58et que justice
00:31:00puisse être rendue.
00:31:02Est-ce que vous diriez,
00:31:04Marie-Hélène Thauraval, que Eric Piolle
00:31:06et les municipalités grenobloises
00:31:08ont tout fait ces dernières années pour prévenir
00:31:10ce genre de situation ?
00:31:12Moi ce qui me choque un peu dans les propos du maire
00:31:14et pourtant je n'aime pas
00:31:16intervenir sur les politiques qui sont menées
00:31:18par mes confrères,
00:31:20mais je voulais dire que
00:31:22dans ces mots, on a l'impression
00:31:24qu'ils couvrent la situation.
00:31:26La situation de Grenoble est parfaitement connue.
00:31:28Elle est connue, nous, parce que nous sommes
00:31:30à trois quarts d'heure de Grenoble.
00:31:32Et la situation qui est celle de Grenoble,
00:31:34la non-politique
00:31:36de sécurité qui est menée à Grenoble,
00:31:38finalement, a des répercussions aussi
00:31:40sur nos territoires. Donc c'est pour ça que je me permets
00:31:42aussi d'intervenir, c'est-à-dire
00:31:44que quand il y a un laxisme
00:31:46aussi prégnant qu'il l'est
00:31:48sur la ville de Grenoble,
00:31:50ce sont nos territoires aux alentours
00:31:52Mais qu'est-ce qui n'est pas fait
00:31:54à Grenoble et qui vous semblerait évident
00:31:56d'être réalisé, d'être fait ?
00:31:58Alors il n'aurait pas pu tout faire,
00:32:00sauf qu'il ne va pas découvrir
00:32:02le trafic de drogue aujourd'hui.
00:32:04Aujourd'hui, nous avons des moyens
00:32:06et on a toujours tendance à
00:32:08fustiger l'État. Je voudrais quand même dire que l'État
00:32:10a quand même massivement accompagné
00:32:12l'ensemble des villes, sans exception,
00:32:14qui voulaient investir dans la vidéoprotection.
00:32:16Et d'ailleurs, c'est un outil
00:32:18en termes d'élucidation
00:32:20qui est particulièrement apprécié
00:32:22notamment des polices nationales
00:32:24et de la gendarmerie.
00:32:26Généralement, il est mené par la collectivité,
00:32:28il est accompagné par l'État.
00:32:30Je ne pense pas qu'il y ait un maillage
00:32:32qui soit cohérent sur la ville.
00:32:34Je pense que si on avait eu ce maillage cohérent,
00:32:36on aurait peut-être déjà interpellé
00:32:38l'auteur
00:32:40de ce meurtre.
00:32:42Juste un mot, Marie-Hélène Toneraval,
00:32:44et on l'a écrit en bas de l'écran,
00:32:46nous n'en pouvons plus des armes à feu,
00:32:48dit Éric Piolle, mais est-ce qu'il n'y a pas une façon
00:32:50de détourner, de commenter la réalité ?
00:32:52La question n'est pas celle des armes à feu,
00:32:54mais de ceux qui les utilisent en toute impunité.
00:32:56Déjà, qui utilise les armes à feu ?
00:32:58Généralement, on retrouve toujours
00:33:00les mêmes critères.
00:33:02Le trafic de drogue,
00:33:04il faut défendre son territoire.
00:33:06Pour défendre son territoire,
00:33:08on est dans des zones de non-droit
00:33:10et on assoit son autorité sur la possession d'une arme.
00:33:12Généralement, quand il y a une arme,
00:33:14le trafic de drogue n'est pas loin.
00:33:16Je voudrais revenir sur ce véhicule.
00:33:18Franchement, des véhicules
00:33:20avec des plaques
00:33:22de Pologne,
00:33:24on en voit presque tous les jours.
00:33:26Bien sûr, il y a la réglementation
00:33:28qui finalement existe
00:33:30dans certains pays d'Europe,
00:33:32mais qui, pour le coup, n'existe pas
00:33:34sur la Pologne,
00:33:36notamment dans la location de ces véhicules.
00:33:38C'est-à-dire qu'ils ne sont pas assujettis
00:33:40aux mêmes réglementations que nous.
00:33:42Il faut savoir aussi qu'il y a une sous-location
00:33:44qui s'opère et qui est massivement
00:33:46répandue sur nos territoires.
00:33:48Ça, on ne peut pas le reprocher
00:33:50à M. Piolle.
00:33:52Il y a des choses qu'on peut reprocher à M. Piolle
00:33:54et des choses qu'on ne peut pas lui reprocher.
00:33:56Je ne le reproche pas.
00:33:58Ce sont des indicateurs qui permettent
00:34:00de mesurer le taux de pourrissement
00:34:02d'une situation.
00:34:04M. Piolle, vous avez dit
00:34:06qu'il ne découvre pas
00:34:08la situation.
00:34:10Si on prend juste le mois de juillet
00:34:12et le mois d'août, il y a eu une dizaine de fusillades.
00:34:14Le policier, tout à l'heure,
00:34:16nous disait qu'elles sont encore plus nombreuses.
00:34:18Il y en avait eu encore deux hier soir.
00:34:20Qu'est-ce qu'on peut faire ?
00:34:22Qu'est-ce qu'un maire peut faire
00:34:24face à une situation comme celle-là ?
00:34:26Grenoble, c'est une situation qui est gangrénée
00:34:28depuis des mois.
00:34:30C'est une situation difficile.
00:34:32Est-ce que rajouter des caméras de vidéosurveillance,
00:34:34ça suffit ?
00:34:36Est-ce que demander de l'aide
00:34:38à l'État et au ministère de l'Intérieur,
00:34:40ça suffit ?
00:34:42Est-ce qu'armer sa police municipale, ça suffit ?
00:34:44La première des choses,
00:34:46il faut que ce soit une priorité pour lui.
00:34:48J'ai l'impression que ce n'est pas une priorité.
00:34:50Nous sommes nombreux, comme maires,
00:34:52à avoir fait de la sécurité du quotidien
00:34:54une priorité pour les villes que nous administrons.
00:34:56Je pense que cette sécurité du quotidien
00:34:58n'est pas une priorité pour lui.
00:35:00Ça, ce serait la première des choses.
00:35:02Ensuite, il faut travailler main dans la main avec l'État
00:35:04parce que la prérogative en termes de sécurité,
00:35:06elle revient à l'État.
00:35:08Mais de toute manière, il ne s'agit pas de s'opposer.
00:35:10Il s'agit de travailler ensemble.
00:35:12Il s'agit d'être autour de la table.
00:35:14Il s'agit de mettre les moyens aussi.
00:35:16Sur une ville de 160 000 habitants,
00:35:18je crois qu'il doit être la population de Grenoble,
00:35:20il faut qu'il y ait un partenariat
00:35:22police nationale, police municipale.
00:35:24Effectivement, dans ces quartiers,
00:35:26on ne peut pas envoyer
00:35:28des policiers municipaux non armés.
00:35:30C'est impensable.
00:35:32Est-ce que Grenoble,
00:35:34à l'image d'une ville comme Marseille,
00:35:36dont on se souvient que les procureurs
00:35:38avaient défrayé la chronique,
00:35:40avaient irrissé le ministre de la Justice
00:35:42en rappelant que la guerre contre les trafics de drogue
00:35:44était perdue,
00:35:46est-ce que c'est le même type de constat
00:35:48qu'on peut faire dans une ville comme Grenoble ?
00:35:50Je rappelle également par ailleurs
00:35:52cette infographie qu'on va voir apparaître,
00:35:54je crois que c'était le Figaro,
00:35:56il y a quelque temps,
00:35:58qui classait par dangerosité
00:36:00les grandes villes françaises.
00:36:02Et Grenoble arrive en très bonne position,
00:36:04on va le voir, ou en très mauvaise,
00:36:06évidemment, en sixième position précisément.
00:36:08C'était Valeurs Actuelles, pardonnez-moi,
00:36:10qui avait fait ce classement.
00:36:12Est-ce qu'on peut, Lille, Saint-Denis,
00:36:14réagir ?
00:36:16Écoutez, oui, moi je pense, déjà,
00:36:18quand un magistrat dit « je n'ai jamais connu
00:36:20une situation plus pourrie que celle que je découvre
00:36:22à Grenoble », la première des choses
00:36:24pour un maire, ça doit être de réagir.
00:36:26Donc la réaction, elle est ouf.
00:36:28Elle est ouf,
00:36:30vous dites « elle est ouf »,
00:36:32j'ai été surpris par votre expression.
00:36:34Mais alors, on l'a dit,
00:36:36on a pointé du doigt qu'il y avait
00:36:38beaucoup de villes de gauche,
00:36:4010 villes qui étaient présentées
00:36:4210, il y en a 8 qui étaient dirigées
00:36:44ou 9 qui étaient dirigées par la gauche.
00:36:46Bon, évidemment,
00:36:48c'est Paris, on sait que les difficultés
00:36:50de grandes villes, c'est très compliqué
00:36:52qu'elles soient de gauche ou de droite.
00:36:54Cela dit, est-ce qu'il y a un problème avec la sécurité
00:36:56avec les maires de gauche ?
00:36:58Je pense que je reviens à ce que
00:37:00le propos qui était le mien il y a quelques instants,
00:37:02c'est-à-dire est-ce que la sécurité du quotidien
00:37:04de vos concitoyens est une priorité ?
00:37:06Première question. Moi, je pense que
00:37:08ça ne l'est pas. Pour moi, ça l'était.
00:37:10Parce que j'ai pris une situation
00:37:12qui était relativement congrénée.
00:37:14Elle n'est pas parfaite aujourd'hui, elle n'est pas parfaite nulle part,
00:37:16de toute manière. Mais, je veux dire,
00:37:18on n'est pas resté sans rien faire.
00:37:20Et je me dis que si nous n'avions rien fait,
00:37:22nous pourrions connaître des situations
00:37:24comme celles qu'a connue Grenoble aujourd'hui.
00:37:26Vous diriez qu'il y a un glissement qui s'est fait
00:37:28sur plusieurs années. Je prends, pour exemple,
00:37:30votre ville de Romand-sur-Isère,
00:37:32qui a évidemment été au cœur de l'actualité
00:37:34pendant cette triste affaire du bal de Crépole.
00:37:36Vous, qui êtes ancré sur le terrain,
00:37:38ce glissement, vous l'avez observé
00:37:40sur certaines années ? A quoi vous l'attribuez ?
00:37:42Alors, je pense que déjà,
00:37:44la notion d'impunité,
00:37:46elle n'est pas particulièrement
00:37:48manifeste. C'est-à-dire que la notion
00:37:50de sanction, elle ne trouve pas
00:37:52sa place dans la réalité,
00:37:54dans les situations que nous vivons.
00:37:56C'est-à-dire que la sanction
00:37:58ou la non-sanction, finalement,
00:38:00n'est pas en adéquation
00:38:02avec la montée en puissance de la violence
00:38:04que l'on connaît sur l'ensemble
00:38:06des territoires. Donc ça, c'est la première
00:38:08des choses. Et je pense qu'une priorité du prochain
00:38:10gouvernement, elle est assez simple
00:38:12quand même, parce que certes, il y a le budget,
00:38:14mais il y a une chose que les Français attendent,
00:38:16c'est la restauration de l'autorité.
00:38:18Et une application peut-être
00:38:20différente, plus dure, des
00:38:22peines prononcées, parce qu'on l'a appris
00:38:24ce soir, l'homme qui est en fuite
00:38:26ce soir, qui est
00:38:28suspecté d'avoir tiré ses deux
00:38:30balles à bout portant dans le thorax
00:38:32de Lilian,
00:38:34est connu de la justice
00:38:36pour violence, vol
00:38:38et trafic de stupéfiants.
00:38:40C'est toujours pareil, à chaque fois
00:38:42la question est la même. – Il y a assez peu de surprises
00:38:44quand on voit le pédigré de ce général.
00:38:46– Conduite sans permis, violence aggravée, recel,
00:38:48conduite sans permis, etc. Effectivement,
00:38:50madame Torravali, il y a peu de surprises
00:38:52en réalité, quand on regarde le CV
00:38:54et le pédigré. – On aurait pu écrire
00:38:56le pédigré avant d'en disposer.
00:38:58C'est ça qui est malheureux.
00:39:00– En effet. Merci beaucoup. Vous restez
00:39:02avec nous, il nous reste deux minutes trente, peut-être un ou deux
00:39:04petits commentaires en plateau, et si on a le temps
00:39:06on vous donnera le mot pour
00:39:08la parole en guise de conclusion.
00:39:10Une analyse de ce qui vient d'être
00:39:12dit, peut-être Raphaël,
00:39:14c'est vrai que restaurer l'autorité, c'est ce qu'on
00:39:16retient du discours de madame Torravali.
00:39:18Maintenant, par quoi on commence ?
00:39:20Est-ce qu'il n'est pas trop tard ? – Oui, et puis
00:39:22faire de la lutte
00:39:24contre l'insécurité
00:39:26une priorité, c'est probablement
00:39:28là où le bas blesse
00:39:30dans le nombre de municipalités tenues
00:39:32par la gauche, ne serait-ce qu'à
00:39:34Grenoble, je crois qu'il n'y a pas un
00:39:36premier adjoint ou un adjoint à la sécurité, il y a un
00:39:38adjoint à la tranquillité publique.
00:39:40Les mots traduisent quand même
00:39:42un état d'esprit, une sorte de naïveté
00:39:44ou d'une vision assez
00:39:46angélique et idyllique,
00:39:48très loin de la réalité de ce qu'il y a
00:39:50dans le groupe de Grenoble. – Vous disiez tout à l'heure Robert Ménard.
00:39:52– Oui. – Johan.
00:39:54– D'abord, ce qui génère le plus de criminalité en France
00:39:56aujourd'hui, c'est le trafic de stupéfiants.
00:39:58– Un crime ou délit sur 4 est lié
00:40:00au trafic de drogue. – C'est un problème régalien,
00:40:02il n'y a que l'État qui puisse lutter contre
00:40:04le trafic de stupéfiants, on ne va pas envoyer des policiers
00:40:06municipaux dans les quartiers pour aller
00:40:08interpeller des dealers, ça n'a aucun sens, donc l'État
00:40:10a une responsabilité directe quand même
00:40:12dans ce qui se passe, néanmoins, comme on voit
00:40:14que la criminalité augmente
00:40:16et est appelée encore à augmenter durant les prochaines
00:40:18années, manifestement,
00:40:20il faut armer davantage et notamment
00:40:22la police municipale, il y a encore des villes
00:40:24comme Grenoble qui ne veulent pas armer la police
00:40:26municipale, ou Paris, naturellement,
00:40:28il faut peut-être que l'État
00:40:30rende obligatoire l'armement de la
00:40:32police municipale parce que les policiers
00:40:34peuvent parfois intervenir dans ce genre de...
00:40:36– Est-ce que c'est possible ça ? Est-ce que l'État a la compétence pour
00:40:38armer la police municipale ?
00:40:40– Je n'en sais rien, précisément, mais c'est une question
00:40:42qu'on peut se poser et que je pose, est-ce que l'État
00:40:44n'a pas les moyens d'obliger les maires
00:40:46à armer leur police municipale ?
00:40:48Parce que je crois, moi, que face à une criminalité
00:40:50qui est de plus en plus
00:40:52violente, qui ne recule plus devant rien,
00:40:54ça n'est pas en restant désarmé
00:40:56qu'on va pouvoir leur faire face.
00:40:58– On est à 60%, 60% de
00:41:00polices municipales qui, aujourd'hui, sont
00:41:02armées. Le mot de la fin,
00:41:04la conclusion, Marie-Hélène Thauraval.
00:41:06– La conclusion,
00:41:08je voudrais dire que le maintien de l'ordre,
00:41:10bien sûr, c'est une prérogative
00:41:12de l'État. Moi, je pense
00:41:14que le sujet, et je
00:41:16l'ai déjà dit dans
00:41:18les premières interventions que j'avais eues auprès de vous,
00:41:20je pense qu'à partir du moment où on n'arrivera
00:41:22pas à tous se mettre
00:41:24autour de la table et travailler ensemble,
00:41:26on n'arrivera à rien. Et finalement,
00:41:28je veux dire, il faut arrêter la réunionnite
00:41:30aiguë, il faut arrêter de nous mettre
00:41:32100 ou 200 dans une salle. Je veux dire,
00:41:34il faut une table ronde, qu'on soit les premiers acteurs
00:41:36qui sont en lien
00:41:38avec ce niveau d'insécurité
00:41:40ou de délinquance, et après
00:41:42qu'on évolue de manière concentrique,
00:41:44pas de soucis. Mais je veux dire, il faut que les principaux
00:41:46acteurs, les principaux responsables,
00:41:48notamment les élus locaux, soient
00:41:50autour de la table. On me l'avait promis,
00:41:52Gérald Darmanin me l'avait promis,
00:41:54et bien nous ne nous sommes jamais vus.
00:41:56Petite question subsidiaire d'ailleurs, est-ce que
00:41:58vous êtes candidate pour prendre la place
00:42:00de Gérald Darmanin ?
00:42:02Alors à mon avis... Vous avez eu
00:42:04des contacts avec Michel Barnier ces dernières heures ?
00:42:06Quel ministre pose sa
00:42:08candidature ? Le choix d'un gouvernement
00:42:10revient au Premier ministre, je pense
00:42:12que notre Premier ministre
00:42:14connaît bien les territoires,
00:42:16c'est un homme de terrain, enfin, et je pense
00:42:18que c'est quelqu'un qui a beaucoup d'attachements
00:42:20auprès des élus locaux.
00:42:22Vous avez des contacts avec Matignon ?
00:42:24Je n'ai pas de contacts avec Matignon.
00:42:26Bon, j'aurais tenté.
00:42:28Oui, mais la Savoie, c'est pas si loin.
00:42:32Merci beaucoup.
00:42:34Merci Marie-Hélène Thorvald d'avoir été en direct
00:42:36avec nous. Merci beaucoup. Dans un instant...
00:42:38On se retrouve pour
00:42:40poursuivre évidemment cette
00:42:42page autour du drame de
00:42:44Grenoble. On entendra un policier
00:42:46de Grenoblois, on continuera évidemment
00:42:48d'évoquer ce drame et puis on déroulera
00:42:50évidemment toute l'actualité de ce
00:42:52début de semaine. Je vérifiais. Magali, vous restez ?
00:42:54Oui, oui. Raphaël, vous restez ?
00:42:5613 ans. Johan, vous restez ? J'hésite.
00:42:58Nous, on reste et on se retrouve dans
00:43:00un instant.
00:43:04De retour sur le plateau de 100% Politique.
00:43:06Merci aux téléspectateurs qui nous rejoignent
00:43:08à 22h pile sur l'antenne de
00:43:10CNews. Olga Givernet nous a rejoint sur ce plateau.
00:43:12Bonsoir Madame, députée de Lin, vice-président
00:43:14du groupe Ensemble pour la République. Bonsoir à François
00:43:16Coque également. Merci d'être là.
00:43:18Analyste politique Yoann Uzail, Magali
00:43:20Vicente, Raphaël Stainville toujours présents.
00:43:22On poursuit nos débats et on revient
00:43:24bien sûr sur ce drame de Grenoble dans un instant.
00:43:26Mais d'abord, 22h pile donc. Simon
00:43:28Guillain pour l'essentiel.
00:43:32Bonsoir Julien, bonsoir Olivier et
00:43:34bonsoir à tous. Michel Barnier poursuit les
00:43:36consultations pour former un nouveau gouvernement.
00:43:38Après des rendez-vous ce week-end avec Yelbrun,
00:43:40Pivet, Edouard Philippe et Elisabeth Born, le nouveau
00:43:42ministre s'est entretenu cet après-midi
00:43:44avec le président du groupe Lyot, Stéphane
00:43:46Lenormand ainsi que le vice-président de ce
00:43:48groupe. Bruno Le Maire
00:43:50défend sa politique budgétaire devant les parlementaires.
00:43:52Le ministre démissionnaire de l'économie
00:43:54estime que la France peut tenir son objectif
00:43:56d'un déficit public à 5,1%
00:43:58du PIB cette année
00:44:00et 3% en 2027.
00:44:02Il a été auditionné pour la dernière fois devant
00:44:04la commission des finances de l'Assemblée nationale.
00:44:06Enfin, la princesse Kate Middleton
00:44:08annonce avoir terminé son
00:44:10traitement de chimiothérapie. Elle l'a annoncé
00:44:12aujourd'hui dans un message publié sur les réseaux
00:44:14sociaux six mois après avoir révélé
00:44:16qu'elle était atteinte d'un cancer.
00:44:18Sa dernière apparition publique remonte à
00:44:20début juillet. C'était à Wimbledon
00:44:22où elle avait remis le trophée
00:44:24au vainqueur du tournoi Carlos Alcázar.
00:44:26C'est très joli
00:44:28le message qu'elle a fait et la
00:44:30vidéo et c'est une très très bonne
00:44:32nouvelle évidemment pour
00:44:34tout le Royaume-Uni.
00:44:36Bien sûr, on va revenir à présent
00:44:38sur la mort de Lilian,
00:44:40le suspect du meurtre
00:44:42de l'agent municipal de Grenoble
00:44:44abattu à bout portant deux balles dans
00:44:46le thorax et toujours en fuite ce soir
00:44:48mais il a été identifié.
00:44:50On va faire un point tout de suite
00:44:52sur place avec Marie-Victoire
00:44:54Dieudonné, peut-être quelques informations
00:44:56à la fois sur l'émotion
00:44:58ce soir à Grenoble et puis sur l'enquête.
00:45:02Tout à fait, écoutez, au lendemain du drame
00:45:04un suspect principal a été identifié
00:45:06en fin d'après-midi. Le procureur de Grenoble
00:45:08a assuré que l'individu était
00:45:10activement recherché. Il le décrit
00:45:12comme un homme connu de la justice
00:45:14alors connu, il l'est notamment pour vol
00:45:16violence et trafic de stupéfiants
00:45:18et puis selon une source proche
00:45:20du dossier AC News, il est impliqué
00:45:22sans que cela n'ait forcément donné lieu à des condamnations
00:45:24pour des violences
00:45:26aggravées en 2014, 2018
00:45:28et 2023, également pour une conduite
00:45:30sans permis en 2019
00:45:32et en 2021. Avec l'appui
00:45:34du RAID, quatre perquisitions
00:45:36ont déjà eu lieu aujourd'hui et hier
00:45:38dans des lieux que l'individu est susceptible
00:45:40d'habiter et puis certains éléments
00:45:42permettent encore à l'enquête
00:45:44d'avancer. Déjà l'expertise
00:45:46de la voiture, une puissante cylindrée bleue
00:45:48immatriculée en Pologne. Ensuite
00:45:50les témoins oculaires qui étaient présents au matin
00:45:52du drame et puis enfin
00:45:54les policiers qui scrutent les images de surveillance
00:45:56collectée à proximité
00:45:58du lieu du drame où nous nous trouvons
00:46:00et puis d'autres perquisitions pourront avoir
00:46:02lieu dans la nuit.
00:46:04Merci beaucoup Marie-Victoire
00:46:06Dieu donné, donc sur place à Grenoble
00:46:08au gage hiverné, les drames
00:46:10se suivent et se ressemblent, j'ai envie de dire
00:46:12deux balles dans la poitrine pour ce père
00:46:14de deux enfants, c'est ça que l'on risque
00:46:16aujourd'hui dans une grande ville ou une ville moyenne
00:46:18de France, lorsqu'on est un agent municipal
00:46:20qui tente
00:46:22d'intervenir après un accident ?
00:46:24C'est ce qui ne devrait évidemment pas arriver
00:46:26on pense à sa famille, à ses proches
00:46:28aux personnes qui étaient là
00:46:30présents lorsqu'il a voulu
00:46:32porter secours, si j'ai bien compris
00:46:34on n'a pas tout à fait tous les éléments
00:46:36Celui-là on l'a comme élément
00:46:38ça c'est un élément
00:46:40qui est juste, effectivement
00:46:42il y a eu cet accident, il a voulu
00:46:44porter secours après l'accident
00:46:46à cet homme, le résultat c'est qu'il a pris deux balles
00:46:48Exactement, donc en voulant
00:46:50ou s'interposer ou interagir
00:46:52avec
00:46:54la personne qui était déjà
00:46:56coupable
00:46:58de cet accident, avec le risque
00:47:00que peut avoir un accident
00:47:02c'est un acte de délinquance
00:47:04aggravé et évidemment
00:47:06c'est ce que nous ne voulons pas voir dans nos
00:47:08villes, maintenant il faut faire toute la
00:47:10lumière, pouvoir le retrouver
00:47:12refaire ce que la justice
00:47:14sait faire, moi je crois en notre justice
00:47:16sur la capacité à la prendre en charge
00:47:18Ce que l'on peut voir à l'aune de ce qui s'est passé
00:47:20pardon de vous interrompre madame, mais ce que la justice
00:47:22sait faire c'est de laisser
00:47:24en liberté un homme
00:47:26connu et très très bien connu
00:47:28des services de police pour vol, pour vol avec
00:47:30violence, pour trafic de stupéfiants
00:47:32il faut croire que la justice
00:47:34et les peines ne dissuadent
00:47:36pas forcément les délinquants
00:47:38dans ce pays
00:47:40Et l'application des peines et le fait de pouvoir
00:47:42se faire arrêter doit
00:47:44évidemment pouvoir arrêter
00:47:46cet engrenage de violence, ce n'est pas
00:47:48le cas, il faut pouvoir être ferme, nous le voulons
00:47:50nous voulons plus d'autorité, nous voulons
00:47:52que ces cas
00:47:54puissent ne plus arriver
00:47:56dans nos communes, notamment...
00:47:58Je rappelle qu'Emmanuel Macron est en poste depuis 7 ans, ça ne nous aura échappé
00:48:00à personne sur ce plateau madame
00:48:02Je comprends, après vous voulez mettre la responsabilité
00:48:04sur Emmanuel Macron, il y a
00:48:06des politiques publiques qui sont en place
00:48:08les élus locaux sont impliqués, il y a des
00:48:10dispositifs, notamment
00:48:12ce qu'on appelle les CLSPD, les conseils locaux
00:48:14de prévention
00:48:16de sécurité de la délinquance
00:48:18c'est l'ensemble des acteurs qui doivent pouvoir
00:48:20anticiper
00:48:22Lorsqu'il y a un événement comme celui-ci
00:48:24Là il y a une chose stressante, ce soir on sait que
00:48:26la voiture elle vient de Pologne
00:48:28elle est immatriculée en Pologne, qu'est-ce qu'on fait ce soir
00:48:30immédiatement pour empêcher ce genre de...
00:48:32La semaine dernière il s'est passé
00:48:34exactement la même chose, il y a également
00:48:36un véhicule immatriculé en
00:48:38Pologne, on pourrait arrêter ça tout de suite
00:48:40Qu'est-ce que vous voulez faire ? Vous voulez regarder
00:48:42l'ensemble des véhicules qui sont immatriculés
00:48:44de l'étranger ? Je ne crois pas qu'il soit interdit
00:48:46d'être avec un véhicule immatriculé à l'étranger
00:48:48après qu'il puisse y avoir des
00:48:50contrôles fréquents, et ça
00:48:52ça se passe notamment au niveau des douanes, moi je suis sur une
00:48:54circonscription qui est frontalière, notamment
00:48:56à la Suisse, on sait qu'il y a du trafic
00:48:58exactement dans l'un
00:49:00il y a du trafic qui passe de part et d'autre
00:49:02il y a une coordination
00:49:04entre les services de sécurité qui se font
00:49:06ils connaissent aussi les personnes
00:49:08lorsqu'ils sont depuis longtemps
00:49:10ici, mais il y a aussi un roulement, il faut se rendre compte
00:49:12que si on enlève
00:49:14une organisation qui est en train de se monter
00:49:16il y en a tout de suite une autre qui se met en place
00:49:18donc la guerre est perdue
00:49:20et il faut trouver des moyens
00:49:22notamment pour pouvoir
00:49:24prévenir et faire en sorte que
00:49:26chacun des acteurs, que ce soit au niveau
00:49:28des élus, que ce soit au niveau des services de l'Etat
00:49:30puissent appréhender le système
00:49:32c'est tout à fait regrettable ce qui s'est passé
00:49:34mais je tiens à ce que nous
00:49:36puissions avoir encore confiance dans
00:49:38nos services de sécurité et trouver
00:49:40des moyens d'apporter des réponses
00:49:42et de ne plus avoir, en tout cas le moins
00:49:44possible ce genre de problématiques
00:49:46Tout ça c'est des mots, évidemment
00:49:48c'est des mots tous, mais bien sûr
00:49:50concrètement, on ne peut pas
00:49:52faire un peu de diploatie
00:49:54parler aux Polonais
00:49:56avec qui on a de bons rapports, pour essayer de dire
00:49:58arrêtez de louer n'importe comment, n'importe quoi
00:50:00des voitures, des bolides
00:50:02qui peuvent tuer
00:50:04dans ce pays, on ne peut pas le faire ça
00:50:06Moi je viens sur cet aspect parce que
00:50:08un peu comme vous, j'avais noté assez rapidement
00:50:10dès qu'on a eu les éléments, qu'on a eu une
00:50:12concomitance des faits, parce que c'est pas la
00:50:14première fois qu'on se retrouve avec des grosses cylindrées
00:50:16qui ont été louées à l'étranger
00:50:18notamment dans les pays de l'Est
00:50:20et on retrouve des gens au
00:50:22volant qui sont
00:50:24mineurs parfois, qui n'ont pas de permis
00:50:26qui ont déposé ou qui n'ont pas déposé leur permis
00:50:28pour la location ou qui l'ont récupéré
00:50:30ces voitures passent ou ne passent pas la frontière
00:50:32voilà, comment ça se passe, à un moment donné
00:50:34il y a quelque chose là-dedans et il faut absolument
00:50:36y jeter un oeil. Je voudrais quand même dire un mot en
00:50:38préalable parce que si ça nous touche tous
00:50:40quand même, si ça nous affecte autant
00:50:42c'est qu'au-delà même de l'agent public
00:50:44qu'il était et qui a
00:50:46été abattu
00:50:48c'est chacun d'entre nous en tant que citoyen
00:50:50qui est interpellé dans notre capacité
00:50:52à agir sur le quotidien
00:50:54qui nous entoure. Quand il y a un incident
00:50:56un événement, chacun le vit
00:50:58régulièrement, on a envie d'intervenir
00:51:00on se dit tiens je vais faire quelque chose
00:51:02je vais dire un mot et de plus en plus
00:51:04on a tendance à se refermer sur nous-mêmes
00:51:06et on n'ose pas, on n'ose pas faire
00:51:08ce petit pas qui finalement participerait aussi
00:51:10du fait d'essayer de régler les choses parce qu'on sait
00:51:12que ça peut se terminer comme ça. C'est ça le
00:51:14drame d'aujourd'hui. Alors les citoyens ont pas à se
00:51:16substituer aux forces de sécurité
00:51:18mais on voit bien que si on en est là
00:51:20à faire notre propre introspection
00:51:22et à refuser
00:51:24d'assumer la part collective
00:51:26qui est en nous, c'est qu'il y a un dysfonctionnement
00:51:28de système. Donc la question maintenant c'est comment
00:51:30on le règle. On ne peut pas faire comme
00:51:32si tous les éléments factuels
00:51:34étaient des choses dont on dit on va faire ça plus tard
00:51:36cette question qui est sur la table d'une
00:51:38voiture louée en Pologne une fois de plus
00:51:40c'est la même chose que ce qu'on a vu
00:51:42trois fois dans les six derniers
00:51:44mois. Ne me dites pas qu'on ne peut pas contrôler les voitures aux frontières
00:51:46ne me dites pas que dans les relations qui sont celles de l'Union Européenne
00:51:48on ne peut pas aller voir les Polonais, on ne peut pas aller voir
00:51:50d'autres et mettre en place une manière
00:51:52de partager les fichiers pour
00:51:54gérer la manière dont
00:51:56sont louées ces véhicules
00:51:58on a aujourd'hui un faisceau. Oui
00:52:00soyons sérieux et réalistes
00:52:02une minute, on ne peut pas empêcher
00:52:04qui que ce soit de louer une voiture à l'étranger
00:52:06heureusement qu'on a le droit de louer une voiture
00:52:08à l'étranger. Mais vous ne louez pas une Kia
00:52:10pour une semaine. Non mais pardon monsieur
00:52:12on ne peut pas reprocher au gouvernement
00:52:14On parle de voitures de luxe, de voitures
00:52:16de sport ultra-vincentes
00:52:18qui ne sont évidemment pas
00:52:20louées par monsieur et madame Tout-le-Monde
00:52:22La semaine dernière, une Lamborghini
00:52:24louée sans permis
00:52:26ou avec un faux permis
00:52:28qui a tué un cycliste à Avignon. Mais j'entends bien
00:52:30mais là on est dans le cas de trafic de drogue
00:52:32qui génère des dizaines de milliards
00:52:34d'euros. Vous n'empêcherez pas un trafiquant
00:52:36de ce genre de réseau
00:52:38s'il souhaite avoir une grosse cylindrée
00:52:40d'avoir ce genre de véhicule
00:52:42donc on ne peut pas reprocher au gouvernement
00:52:44le fait que cette voiture soit trouvée sur le sol français
00:52:46à moins de verrouiller l'ensemble des frontières
00:52:48on ne peut pas contrôler l'ensemble
00:52:50ça n'est pas réaliste. Ce qu'on peut reprocher
00:52:52au gouvernement en revanche, et il y a beaucoup de choses
00:52:54à lui reprocher, c'est d'avoir
00:52:56échoué et lourdement échoué
00:52:58à lutter contre le trafic de stupéfiants
00:53:00Emmanuel Macron est au pouvoir depuis 7 ans
00:53:02vous l'avez dit, depuis 7 ans
00:53:04la criminalité, les homicides ont
00:53:06très lourdement augmenté en lien
00:53:08avec ce trafic de stupéfiants. Ces trafics
00:53:10ils ont explosé et là c'est un échec
00:53:12colossal pour Emmanuel Macron. C'est le sujet
00:53:14en effet central de cette
00:53:16question. On accueille Caroline Pilastre
00:53:18qui vient de nous rejoindre. Bonsoir chère Caroline, merci d'être
00:53:20avec nous. Je voudrais qu'on revoie, si vous n'étiez pas avec nous
00:53:22avant la pause, ce récent classement
00:53:24de la dangerosité des
00:53:26grandes villes et villes moyennes de France dans lesquelles
00:53:28Grenoble occupe la 6ème place
00:53:30donc il y a un vrai sujet sur cette ville
00:53:32de Grenoble et c'est pas faute d'en avoir parlé ces derniers
00:53:34mois et ces dernières années. Pour aller plus loin
00:53:36sur le sujet avant de continuer d'en discuter, écoutez ce
00:53:38syndicaliste policier
00:53:40de Grenoble qui nous raconte
00:53:42justement la situation au Grenoble
00:53:44quotidien des forces de l'ordre interrogées
00:53:46tout à l'heure par Coralie Deleplace.
00:53:50Tout le territoire qu'on nous voit est gangréné par la drogue.
00:53:52Oui, il y a des lieux de vente de partout
00:53:54et il ne faut pas se promener
00:53:56500 mètres pour trouver
00:53:58de la drogue. Le maire ne doit pas se contenter
00:54:00d'être un simple commentateur des faits
00:54:02qui se passent dans sa ville. Le maire doit être
00:54:04un acteur de la sécurité de ses concitoyens.
00:54:06Il a
00:54:08plusieurs possibilités, ce que le
00:54:10maire de Grenoble n'a pas fait.
00:54:12Première, armer sa police municipale.
00:54:14Le maire de Grenoble, première décision
00:54:16qu'il a prise quand il s'est fait
00:54:18élire, c'est annuler la commande qui avait été
00:54:20faite dans son 2e décès. Donc une police
00:54:22municipale qui n'est pas armée, c'est une police municipale
00:54:24qui ne peut pas aller dans ses quartiers, qui ne peut pas travailler la nuit
00:54:26et qui ne peut pas aller au contact
00:54:28d'individus qui vendent de la drogue.
00:54:30Caroline Pilas
00:54:32qui vient de Nord-Jouane. On rappelle que
00:54:34l'individu incriminé, le suspect
00:54:36a été identifié. Il est en cavale.
00:54:38On parle d'un multi-récidivisme connu pour
00:54:40vol et trafic de drogue. Est-ce qu'il y a
00:54:42des villes en France, des quartiers qui sont
00:54:44encore épargnés par
00:54:46ce fléau qu'est le trafic de drogue
00:54:48et la violence débridée ? Je n'en ai pas la sensation
00:54:50puisque dans toutes les enquêtes qui sont faites
00:54:52médiatiquement et politiquement, on voit que les
00:54:54petites villes sont également gangrénées
00:54:56par ce trafic. Mais effectivement
00:54:58concernant Grenoble, et on peut aussi
00:55:00rajouter Marseille, Lyon,
00:55:02Lille, même
00:55:04Paris, entre autres,
00:55:06il y a quand même une question de sensibilité
00:55:08et d'idéologie. Que M. Piolle
00:55:10ait été affecté de la mort
00:55:12de cette victime, c'est tout à fait normal
00:55:14humainement et je ne remettrai pas ça
00:55:16en question. Simplement,
00:55:18de manière dogmatique, on sait très bien
00:55:20qu'à l'extrême gauche, et en l'occurrence
00:55:22les écolos, n'ont pas
00:55:24pour logiciel la sécurité. Et là
00:55:26où le bas blesse, c'est que pour moi,
00:55:28c'est un sujet qui est transpartisan.
00:55:30Ça n'a pas de couleur politique, la sécurité d'autrui.
00:55:32L'autorité, ça n'est pas l'autoritarisme.
00:55:34C'est pouvoir se mouvoir
00:55:36d'un point A à un point B en prenant
00:55:38le moindre risque possible pour soi
00:55:40et sa famille. Et en fait, le souci
00:55:42avec beaucoup d'écolos,
00:55:44c'est qu'ils n'ont pas comme priorité
00:55:46la sécurité. C'est souvent quelque chose
00:55:48qui est ramené à la droite, voire à l'extrême droite,
00:55:50c'est-à-dire au RN.
00:55:52– Magalie Vissance ? – Oui, je voulais revenir sur
00:55:54les propos de Raphaël tout à l'heure, parce qu'il avait raison.
00:55:56On est encore une fois en termes de messages.
00:55:58La gauche et l'extrême gauche
00:56:00parlent tout le temps de tranquillité publique.
00:56:02Donc quel message on envoie aux citoyens
00:56:04quand on parle de tranquillité publique
00:56:06et qu'on minimise l'ensemble des faits ?
00:56:08Et je voudrais juste rappeler une chose,
00:56:10c'est qu'on parle de Grenoble,
00:56:12mais la ville de Grenoble n'est pas seule.
00:56:14Il faut bien prendre en compte le territoire.
00:56:16Il y a la ville de Grenoble, et à côté d'elle,
00:56:18il y a les deux plus grandes villes de l'Isère
00:56:20qui sont communistes depuis des années,
00:56:22communistes et maintenant LFI,
00:56:24avec des députés LFI aussi sur le terrain.
00:56:26Donc il ne faut pas oublier que
00:56:28le maire de Grenoble ne peut pas seul
00:56:30gérer la problématique
00:56:32de délinquance sur le territoire,
00:56:34puisqu'il y a les deux autres files associées
00:56:36sur lesquelles il y a des réservoirs de délinquants,
00:56:38notamment de population des pays de l'Est,
00:56:40qui posent un vrai souci à la police.
00:56:42– Alain Carignan, ce matin, ancien maire DVD de Grenoble,
00:56:44disait, une police non armée
00:56:46dans un ferry ouest est absolument inutile.
00:56:48Madame la députée.
00:56:50– Écoutez, je crois qu'on a pris le parti
00:56:52de pouvoir armer les polices municipales,
00:56:54c'est des débats qu'on a même
00:56:56dans nos petites communes.
00:56:58La vidéosurveillance, on n'en voulait pas,
00:57:00et puis on est arrivé aussi à ce type de dispositif,
00:57:02je crois qu'il faut se fermer à rien,
00:57:04pourvu qu'on ait un système…
00:57:06– Il y a une carence à Grenoble,
00:57:08que ce soit sur l'armement des policiers
00:57:10et sur la vidéosurveillance.
00:57:12– Et à ce moment-là, c'est évidemment aux citoyens
00:57:14de Grenoble de pouvoir identifier
00:57:16quelles sont les politiques qui pourront mener
00:57:18à bien des politiques publiques sur leur territoire,
00:57:20dans leurs attentes, en l'occurrence…
00:57:22– Mais pourquoi des élus s'y refusent ?
00:57:24– Il est réélu, il est réélu sur un programme,
00:57:26si son programme ne fait pas partie,
00:57:28ne prend pas en compte
00:57:30des éléments de sécurité,
00:57:32il parle peut-être de tranquillité,
00:57:34et bien c'est aussi aux citoyens
00:57:36de faire valoir la démocratie,
00:57:38et effectivement, il y a sur le Sud-Isère,
00:57:40c'est ma région, Auvergne-Rhône-Alpes,
00:57:42toute une vague LFI et NFP
00:57:46qui s'est mise en place,
00:57:48quand le Nord de l'Isère
00:57:50est plutôt complètement RN,
00:57:52donc on a une polarisation complètement,
00:57:54on peut se poser la question,
00:57:56on va prendre ce temps, nous politiques,
00:57:58pour se poser la question,
00:58:00et moi je tiens à revenir sur ce que vous disiez,
00:58:02oui, quand nous avons des personnes
00:58:04dans l'espace public en besoin d'aide
00:58:06et que nous ne pouvons pas aller les aider
00:58:08parce que nous risquons nous-mêmes
00:58:10de poser la fausse question,
00:58:12mais de la même manière que pour les services
00:58:14de sécurité civile, comme les pompiers
00:58:16qui se font caillasser lorsqu'ils viennent
00:58:18en soutien avec...
00:58:20C'est tout ce qui représente de près ou de loin
00:58:22l'autorité qui est menacée dans ce pays désormais.
00:58:24Exactement, une représentation,
00:58:26et donc en fait, on aurait un problème
00:58:28avec venir aider son prochain,
00:58:30on est dans l'individualisme,
00:58:32et la question de la criminalité,
00:58:34du crime organisé,
00:58:36voilà, maintenant, ils ne sont pas
00:58:38dans la ville, on le voit et on le travaille.
00:58:40Une marseillisation de certaines villes moyennes,
00:58:42on pense à Nice, on pense à Grenoble en l'occurrence.
00:58:44On le travaille avec la gendarmerie,
00:58:46la police également sur nos territoires.
00:58:48Monsieur Koch, je voudrais que vous lisiez avec moi
00:58:50ce que disait le député Sébastien Chenu
00:58:52également à propos de ce drame,
00:58:54qui parle d'une forme de cartélisation
00:58:56également, c'est une fois de plus
00:58:58une illustration d'une certaine
00:59:00forme de sud-américanisation plutôt
00:59:02de notre pays, Grenoble est connu pour son
00:59:04insécurité mais aussi son laxisme de sa politique
00:59:06municipale et bien sûr que
00:59:08Monsieur Piolle est visé.
00:59:10On a un narco-quartier
00:59:12désormais dans nos villes de France.
00:59:14Je ne suis pas sûr que la comparaison soit la plus efficace
00:59:16et la plus judicieuse, cette idée
00:59:18de cartélisation. Quand vous voyez qu'un trafiquant est prêt
00:59:20à tirer à bout portant sur un pauvre agent
00:59:22municipal. Les cartels
00:59:24en Amérique du Sud sont dans des
00:59:26quêtes de territoire, là on a affaire à quelqu'un
00:59:28qui est un voyou, désormais un assassin
00:59:30et qui, parce que... Et les dealers ne sont pas
00:59:32dans une quête de territoire dans ce pays ?
00:59:34Il n'était pas dans son activité de drogue, c'est pas ça
00:59:36donc il était qu'assuré.
00:59:38A priori, il y a eu un accident en plein centre-ville
00:59:40et quelqu'un a voulu intervenir
00:59:42et ces gens sont tellement déphasés
00:59:44tellement hors de la réalité que
00:59:46il n'a rien trouvé de mieux que de
00:59:48tirer deux fois à bout portant
00:59:50sur cet agent municipal.
00:59:52Mais pourquoi il fait ça ? Parce qu'il est dans un monde parallèle
00:59:54lié à son trafic, lié aux gangs, lié
00:59:56aux mafias et que ça peut
00:59:58permettre tout et que ça met clairement en danger nos démocraties
01:00:00désormais ? C'est comme ça que ça marche les cartels ?
01:00:02On n'est pas dans un parallèle
01:00:04où à un moment donné ce sont les gangs
01:00:06qui ont pris le pouvoir et qui en plus
01:00:08insinuent le pouvoir des gangs dans l'espace
01:00:10politique. On est dans quelque chose de différent.
01:00:12Mais il y a des procureurs marseillais qui le disent.
01:00:14Mais pour autant, on ne peut pas être
01:00:16dans la situation inverse
01:00:18puisque vous parliez des propos de M. Chenu, moi j'ai entendu
01:00:20les propos de M. Piolle. Et M. Piolle
01:00:22il fait partie de ces gens qui, reconnaissons-le lui,
01:00:24en toute bonne foi,
01:00:26pensent que le sentiment d'insécurité
01:00:28existe. Vous savez, il y a des gens qui disent
01:00:30l'insécurité, non, c'est juste un sentiment d'insécurité.
01:00:32Il ne faut pas balayer d'un revers de main ça. Ces gens-là
01:00:34ils le pensent de toute bonne foi. J'entendais M. Piolle
01:00:36il disait, oui mais les meurtres
01:00:38et les assassinats à Grenoble, ça va,
01:00:40ça vient. Je vais
01:00:42essayer de ne pas faire d'erreur de date mais je crois qu'il disait
01:00:44il y a eu 4 assassinats
01:00:46en 2008, puis il n'y en a pas eu
01:00:48pendant 4 ans, puis là il y en a
01:00:50à nouveau. Donc il est aussi dans cette
01:00:52idée que, voilà, ce sont des choses finalement
01:00:54des cycles qui se
01:00:56renouvellent. Il le dit en toute bonne foi et au bout d'un moment
01:00:58c'est effectivement aussi aux électeurs
01:01:00de décider des politiques
01:01:02à mettre en place. Ce qui m'a étonné aujourd'hui
01:01:04c'est qu'il est
01:01:06effectivement élu vert, il a une
01:01:08opposition au sein de son conseil municipal
01:01:10qui est socialiste. On a entendu
01:01:12M. Hassane Bouizehoud, le conseiller
01:01:14municipal socialiste à Grenoble et qui trouve
01:01:16depuis un certain temps qu'il n'en fait
01:01:18pas assez en matière de
01:01:20sécurité. Je vous propose de l'écouter, il est intervenu
01:01:22aujourd'hui sur CNews.
01:01:24On doit
01:01:26porter notre vision et notre éclairage
01:01:28à la municipalité actuelle
01:01:30qui doit aussi peut-être
01:01:32ouvrir
01:01:34de façon plus importante
01:01:36son regard sur la notion et l'approche
01:01:38de la sécurité à Grenoble. Pour nous les socialistes
01:01:40la sécurité elle marche sur deux pieds. Il y a d'abord
01:01:42une action de répression,
01:01:44de présence
01:01:46policière, d'investigation,
01:01:48de respect des autorités
01:01:50policières, etc. Et en même temps
01:01:52on a
01:01:54de la prévention, de la présence
01:01:56sur le terrain, de la présence dans nos quartiers populaires
01:01:58qui parfois sont un peu oubliés
01:02:00de certaines politiques publiques. Donc on ne peut pas
01:02:02à la fois regarder que d'un oeil et oublier
01:02:04occulter tout ce qui peut générer
01:02:06des conditions
01:02:08qui peuvent conduire
01:02:10certains citoyens à se mettre
01:02:12hors la loi.
01:02:14Alors il n'est pas dans l'opposition,
01:02:16c'est dans le même conseil municipal, mais il est opposé
01:02:18aujourd'hui. En tout cas il y a une divergence
01:02:20de vue, il est critiqué
01:02:22avec la politique
01:02:24de M. Vell. Mais c'est intéressant, que ce soit un élu
01:02:26socialiste qui le dise.
01:02:28Oui, mais la vérité c'est qu'Eric Piolle
01:02:30il n'en fait pas assez en matière
01:02:32de sécurité, c'est qu'il n'en fait pas
01:02:34du tout. Il laisse prospérer
01:02:36un certain nombre de
01:02:38points de
01:02:40deal dans sa ville.
01:02:42Il y a des
01:02:44bâtiments qui sont squattés,
01:02:46la mairie
01:02:48cède
01:02:50et fait des baux
01:02:52pour les squatteurs. Tout ça, ça participe
01:02:54de cette insécurité que
01:02:56le maire de Piolle ne veut pas voir
01:02:58ou s'étonne
01:03:00et s'étonne in fine
01:03:02que des drames surviennent dans sa ville.
01:03:04Mais c'est tout un contexte
01:03:06qu'il faut bien comprendre
01:03:08qui fait qu'aujourd'hui la ville
01:03:10de Grenoble part à volo.
01:03:12Il y a des policiers qui sont venus en renfort,
01:03:14il y a 25 policiers qui sont arrivés depuis quelques jours.
01:03:16Après on pourrait répondre
01:03:18également que même dans des villes comme Nice
01:03:20qui sont très à la pointe
01:03:22en matière de lutte contre la sécurité,
01:03:24il y a tout ce qu'il faut
01:03:26et les caméras, etc.
01:03:28Il y a quand même des difficultés
01:03:30à lutter contre les dealers et contre
01:03:32la violence et contre les voyous.
01:03:34À partir du moment où il y a de plus en plus de consommateurs
01:03:36de stupéfiants et ce nombre
01:03:38ne fait qu'augmenter depuis
01:03:40des années, plus il y a de consommateurs, plus
01:03:42il y aura de criminalités liées au trafic
01:03:44de stupéfiants. C'est quelque chose qui est
01:03:46mathématique, donc il faut aussi lutter
01:03:48contre la consommation, naturellement, ça passe
01:03:50évidemment par là, mais
01:03:52l'État, là, a un rôle
01:03:54qui est évidemment extrêmement
01:03:56important. Là on parle de problème régalien,
01:03:58ça n'est pas la police municipale, ça n'est pas la
01:04:00municipalité qui peut aller gérer les
01:04:02points de deal, mettre fin à ces points de deal.
01:04:04Là, Gérald Darmanin, on le voit bien, il a essayé
01:04:06de s'y attaquer, il a démantelé des points
01:04:08de deal, mais vous l'avez dit tout à l'heure, quand il y a un point de deal
01:04:10démantelé, immédiatement après,
01:04:12un autre prend le relais.
01:04:14C'est sans fin, on est en train
01:04:16de vider la mer avec une petite cuillère.
01:04:18On va devoir rendre l'emblème d'un dernier mot de Magali Vissante,
01:04:20pardonnez-moi, parce qu'elle m'a fait signer
01:04:22un petit moment. Il y a un élément de réponse
01:04:24fondamentale qui est le compte-rendu du CLSPD,
01:04:26du Conseil local de sécurité et de prévention
01:04:28de la délinquance, à la fois le dernier
01:04:30qui a eu lieu, donc il faut prendre la date, et demander
01:04:32le compte-rendu, parce qu'on verra à l'intérieur quelles sont
01:04:34les dispositions qui ont été mises en place
01:04:36en matière de sécurité sur l'ensemble du territoire.
01:04:38On va se jeter dessus. On va remercier Magali
01:04:40Vissante, Raphaël Stainville, qui
01:04:42vont quitter le plateau.
01:04:44Mais on va se retrouver très bientôt,
01:04:46j'en suis sûr, et on a passé un bon moment
01:04:48ensemble, malgré l'actualité pesante
01:04:50et très lourde,
01:04:52en effet. Les autres restent en place ?
01:04:54Il y a une chose, monsieur
01:04:56Stainville, vous n'avez pas tout dit sur monsieur
01:04:58Barnier. C'est vrai que vous êtes incrusté.
01:05:00Vous n'avez pas prévu que vous fassiez une petite
01:05:02interview ? Non, on ne s'en est pas
01:05:04caché, on a profité
01:05:06d'une séance photo à Matignon
01:05:08pour s'inviter et pousser
01:05:10un peu plus loin notre avantage et poser des questions
01:05:12au Premier ministre. La suite est étalière, donc, dans le JDD
01:05:14ce week-end. Merci à tous les deux.
01:05:16Deux nouveaux invités vont nous rejoindre.
01:05:18On poursuit les débats et on continue
01:05:20de commenter l'actualité dans 100% Politique.
01:05:22Merci, à tout de suite.
01:05:26Nous sommes de retour sur le plateau
01:05:28de 100% Politique, ensemble jusqu'à minuit,
01:05:30sans aucune interruption. Merci aux téléspectateurs
01:05:32de CNews de nous être fidèles.
01:05:34Yoann Huzy, du service politique, toujours en place.
01:05:36Olga Givernais, députée de Lens,
01:05:38vice-président du groupe Ensemble pour la République.
01:05:40François Coq, analyste politique.
01:05:42Caroline Pilastre, éditorialiste,
01:05:44consultante, et nous a rejoints à l'instant
01:05:46Gabriel Robin, journaliste.
01:05:48Bonsoir, cher Gabriel.
01:05:50La page politique, pour commencer.
01:05:52Gabriel, vous avez des infos.
01:05:54Vous avez des infos ?
01:05:56Vous avez le gouvernement ? Non, mais j'ai
01:05:58deux noms.
01:06:00Est-ce qu'on les donne ou est-ce qu'on les donne pas ?
01:06:02Je les donne. En tout cas, ce sont des
01:06:04rumeurs assez persistantes.
01:06:06Le premier serait Harold Huvart,
01:06:08député Lyot, d'Heure-et-Loire.
01:06:10Qui serait envisagé pour
01:06:12le ministère des Collectivités locales.
01:06:14Le groupe Lyot qui a été consulté aujourd'hui.
01:06:16Certains députés Lyot pourraient faire leur entrée.
01:06:18Certaines personnalités Lyot pourraient faire leur entrée.
01:06:20Et le deuxième nom, c'est
01:06:22Jean-Baptiste Lemoyne, sénateur de Lyon,
01:06:24qui pourrait revenir comme ministre
01:06:26des Relations avec le Parlement.
01:06:28Qui était déjà au gouvernement.
01:06:30Qui a été ministre durant le premier
01:06:32quinquennat d'Emmanuel Macron.
01:06:34Et d'autres noms ? C'est tout.
01:06:36Emmanuel Macron, toujours là.
01:06:38Pas de démission.
01:06:40On est loin pour l'instant de l'annonce
01:06:42de la composition du gouvernement.
01:06:44Il paraît que ce serait en fin de semaine.
01:06:46On annonce ça éventuellement le week-end prochain.
01:06:48Mais comme on l'annonce, ça ne viendra pas.
01:06:50On devait avoir le gouvernement le 15 octobre.
01:06:52Un premier ministre le 15 octobre.
01:06:54Tout ce qui est annoncé avant la composition
01:06:56d'un gouvernement ne se réalise pas.
01:06:58Ce qu'on annonce aujourd'hui n'arrivera pas dimanche prochain.
01:07:00Je vous le dis.
01:07:02Je ne sais pas si on doit être sur des noms.
01:07:04On en discute entre nous aussi.
01:07:06Quelle coloration va avoir ce gouvernement ?
01:07:08Michel Barnier a eu un mandat
01:07:10du président de la République.
01:07:12Pour nous, il est important
01:07:14d'abord de faire le rassemblement,
01:07:16la stabilité,
01:07:18et de s'assurer qu'on puisse fonctionner.
01:07:20On a une assemblée parlementaire
01:07:22qui est morcelée
01:07:24et qui peut potentiellement dégager
01:07:26des majorités, au moins
01:07:28projet par projet.
01:07:30C'est l'épreuve du feu du budget
01:07:32sur laquelle chacun aiguise peut-être
01:07:34un peu ses couteaux.
01:07:36Effectivement, après on va regarder,
01:07:38nom par nom, quelle a été
01:07:40leur histoire, leur historique,
01:07:42leur prise de position.
01:07:44C'est un juste équilibre qu'il doit trouver,
01:07:46moi j'estime, et on est plusieurs
01:07:48à estimer qu'il faut qu'il puisse avoir
01:07:50un spectre large jusqu'à la gauche.
01:07:52Pour l'instant, si on ne sort que...
01:07:54Attention à la censure.
01:07:56Pour l'instant, si on ne sort que
01:07:58le Premier ministre Hélaire ou
01:08:00issu des Républicains,
01:08:02je crois que...
01:08:04C'est ce qu'on a pour l'instant.
01:08:06Je rappelle quand même
01:08:08la situation en ce lundi soir.
01:08:10Le Premier ministre
01:08:12a consulté beaucoup aujourd'hui.
01:08:14Il a reçu le représentant du groupe Liott.
01:08:16C'est peut-être pour ça qu'il y a un ou deux noms
01:08:18de ce groupe qui est sorti aujourd'hui.
01:08:20Entretien téléphonique également avec son prédécesseur
01:08:22Gabriel Attal.
01:08:24C'était le programme
01:08:26nul aujourd'hui pour Michel Barnier.
01:08:28On l'a compris, on se dirige vers un gouvernement
01:08:30majoritairement LR et macroniste.
01:08:32La difficulté, ça va être de recruter
01:08:34en dehors de ces deux camps pour un gouvernement
01:08:36d'ouverture. Un macroniste, pur sucre,
01:08:38s'est porté candidat aujourd'hui.
01:08:40Carl Olive, écoutez-le.
01:08:46Les Français
01:08:48souhaitent que ce pays avance.
01:08:50Et moi, je veux faire gagner Michel Barnier.
01:08:52Je ne le connais pas particulièrement.
01:08:54Le but de Michel Barnier, c'est faire gagner la France.
01:08:56Et les Français veulent que la France avance.
01:08:58Vous aimeriez aller porter au gouvernement ces idées ?
01:09:00Je ne vois pas quelqu'un
01:09:02qui est appelé à dire aujourd'hui
01:09:04si on veut que le pays avance,
01:09:06un petit bras d'honneur, ça ne m'intéresse pas du tout.
01:09:08Quand on est amoureux du pays, comme moi je peux l'être,
01:09:10si on peut être utile, il ne faut pas se poser de questions.
01:09:14François Coq, un commentaire.
01:09:16Vous, vous arrivez à être sérieux parce que vous êtes de grands professionnels.
01:09:18Mais honnêtement, moi je n'y arrive pas.
01:09:20Tout ça est une farce quand même.
01:09:22Les pays ont été désormais totalement dévitalisés.
01:09:24Ils ne sont plus à l'ordre du jour.
01:09:26On sait qu'on a rompu les équilibres partidaires.
01:09:28Tout ça ne fait plus partie de la table politique.
01:09:30Ils étaient déjà largement dévitalisés
01:09:32comme tous les corps intermédiaires
01:09:34depuis 2017.
01:09:36Là, ils ont été achevés en bonne et due forme.
01:09:38Il y a juste à faire un gouvernement de personnalité.
01:09:40Juste histoire de faire l'intermède
01:09:42jusqu'au prochain coup.
01:09:44Et là, on va faire semblant de mettre du temps
01:09:46et de trouver des équilibres.
01:09:48Michel Barnier a dit
01:09:50qu'il souhaitait rester jusqu'à la fin du quinquennat.
01:09:52Oui, mais j'ai bien noté.
01:09:54Et d'ailleurs, je trouve que les oppositions,
01:09:56quelles qu'elles soient, ont bien mal joué leur rôle.
01:09:58Puisque la seule chose importante dans la vie politique
01:10:00aujourd'hui, c'est la capacité de censure
01:10:02qui existe, cela, les uns et les autres
01:10:04auraient mieux fait d'aller discuter
01:10:06avec le Président de la République, de mettre
01:10:08certaines lignes rouges, comme certains ont essayé de le faire,
01:10:10mais de dire aussi, la première chose
01:10:12sur laquelle on vous demande de vous engager,
01:10:14c'est de revenir devant les Français une fois le délai d'un an passé.
01:10:16Gabriel Aubin.
01:10:18Moi, j'ai l'impression qu'on est un peu de retour
01:10:20sur la Quatrième République, que l'ancien monde
01:10:22est en train de se courir le nouveau,
01:10:24avec Michel Barnier.
01:10:26C'est le paradoxe de la séquence.
01:10:28Sur la Quatrième République, les petits partis,
01:10:30les partis charnières font les majorités.
01:10:32Et là, on va avoir un gouvernement qui entre ensemble
01:10:34avec l'URN, et qui fait 60%,
01:10:36qui correspond en gros à 60%
01:10:38de l'Assemblée Nationale.
01:10:40Il y a un nouvel équilibre, Emmanuel Macron a décidé
01:10:42de sacrifier la gauche.
01:10:4447 députés sont au centre de ce gouvernement.
01:10:46L'IOT en fait partie.
01:10:48On a quand même quelques noms.
01:10:50Est-ce que Rachida Dati pourrait revenir ?
01:10:52Gérald Darmanin ?
01:10:54Peut-être à des postes un peu différents.
01:10:56Monsieur Lecornu, Monsieur Séjourné
01:10:58pourraient en faire partie ?
01:11:00Sébastien Lecornu,
01:11:02s'il reste, sera évidemment au ministère
01:11:04des Armées. Gérald Darmanin
01:11:06a été, et est toujours en campagne
01:11:08pour le ministère des Affaires
01:11:10étrangères, occupé actuellement par
01:11:12Stéphane Séjourné, mais qui aimerait bien
01:11:14lui aussi rester. On parle de François-Xavier
01:11:16Bellamy qui pourrait faire son entrée.
01:11:18C'est vrai que beaucoup de cadres
01:11:20des Républicains veulent entrer dans ce
01:11:22gouvernement. Bruno Retailleau aussi
01:11:24souhaiterait en faire partie.
01:11:26Laurent Wauquiez lui-même aimerait occuper
01:11:28un ministère régalien dans le prochain gouvernement.
01:11:30Alors, on comprend bien pourquoi les Républicains
01:11:32veulent entrer dans ce gouvernement, parce que naturellement
01:11:34tous les noms que je viens de citer là,
01:11:36on pense à David Lysnard aussi,
01:11:38tous ces noms que je cite...
01:11:40David Lysnard qui était pressenti pour Matignon pendant quelques heures.
01:11:42C'est quand même très adroit.
01:11:44Mais qui n'a jamais été contacté par
01:11:46Matignon, par l'Elysée en l'occurrence.
01:11:48Toutes les personnes que je viens de citer
01:11:50pensent à 2027, ont
01:11:52dans un coin de leur tête pour certaines
01:11:54et ont la volonté affirmée pour
01:11:56d'autres d'être candidate en
01:11:582027, et pour exister
01:12:00évidemment qu'il vaut mieux être dans
01:12:02un gouvernement. Pourquoi est-ce que Laurent
01:12:04Wauquiez veut entrer dans un gouvernement ?
01:12:06Parce qu'il ne veut pas voir les autres entrer et lui
01:12:08rester sur le côté, évidemment ce serait
01:12:10un handicap pour 2027. S'il y a un gouvernement
01:12:12avec à sa tête Michel Barnier comme c'est
01:12:14le cas, il vaut mieux être à l'intérieur
01:12:16plutôt qu'à l'extérieur pour compter
01:12:18et pour...
01:12:19Être à l'intérieur c'est prendre le risque de se griller pour 2027
01:12:21aussi, Johann.
01:12:23Je pense qu'il faut aussi prendre en compte
01:12:25le poids du Parlement lorsqu'il va
01:12:27revenir siéger. On recommence
01:12:29notre session ordinaire...
01:12:31Début octobre.
01:12:33La Présidente a demandé une ouverture de session
01:12:35extraordinaire si un gouvernement...
01:12:37La question c'est de savoir qu'est-ce qu'on met à l'ordre du jour.
01:12:39Mais effectivement, à un moment donné
01:12:41toute cette mécanique va rembrayer
01:12:43et le Parlement va peser.
01:12:45L'Assemblée Nationale va peser.
01:12:47Donc accepter un portefeuille ministériel
01:12:49je vois bien des collègues qui peuvent être intéressés
01:12:51et je peux comprendre l'engouement
01:12:53de participer à une coalition
01:12:55mais il faut savoir aussi à côté de qui
01:12:57vous serez évidemment à David Glissnard.
01:12:59Pourquoi est-ce qu'il a été écarté du poste
01:13:01de Premier ministre ? C'était parce qu'il était
01:13:03largement accepté par le Rassemblement National.
01:13:05Donc je pense qu'il faut faire attention.
01:13:07Session extraordinaire, ça signifie quoi ?
01:13:09Et dans quel délai ?
01:13:11Eh bien la session extraordinaire ça veut dire qu'on ouvre
01:13:13une session qui permettrait de faire notamment
01:13:15des questions au gouvernement
01:13:17et qui pourrait également inscrire
01:13:19des textes. Aujourd'hui on n'a pas de gouvernement
01:13:21donc le gouvernement ne peut pas inscrire
01:13:23de texte. Il pourrait y avoir des textes
01:13:25notamment des propositions de loi issues de députés
01:13:27et je suis sûre qu'il y a beaucoup de groupes
01:13:29qui pourraient le faire.
01:13:31Maintenant, Michel Barnier
01:13:33va probablement garder la main
01:13:35sur le calendrier pour pouvoir proposer
01:13:37un gouvernement et faire
01:13:39sa déclaration de politique générale.
01:13:41C'est là où en fait nous sommes
01:13:43vigilants sur ce qui va être
01:13:45dit dans cette déclaration de politique générale
01:13:47puisque les orientations données par
01:13:49Michel Barnier conditionneront
01:13:51les travaux ensuite que nous allons mener sur tous les thèmes
01:13:53que nous avons. Et conditionnera l'éventuelle
01:13:55censure du Rassemblement National également.
01:13:57Et des autres, puisqu'en fait il n'y a pas que le
01:13:59Rassemblement National. Oui, il y a le Rassemblement National
01:14:01qui fait l'arbitre de la censure pour le moment.
01:14:03La maîtresse des ordres, je m'arrête le peine.
01:14:05Alors, parce qu'il y a ce premier ministre de...
01:14:07Parce qu'il y a sûrement 10 millions de personnes...
01:14:09Alors, on l'a terminé Madame Givernais.
01:14:11Caroline, je vous donne la parole. C'est quand même le NFP
01:14:13qui annonce poser la motion
01:14:15de censure, donc ça voudrait dire que pour
01:14:17qu'elle passe, elle compterait sur le Rassemblement National
01:14:19pour pouvoir la faire passer. Mais comme elle pourrait
01:14:21compter sur d'autres formations
01:14:23politiques, et moi je n'exclus pas
01:14:25sur certains projets, évidemment
01:14:27de ne pas voter, on n'est plus
01:14:29dans... On n'est pas censuré,
01:14:31M. Barnier n'est pas
01:14:33issu de nos rangs politiques.
01:14:35Il a été choisi par le chef de l'État.
01:14:37S'il croit effectivement
01:14:39qu'il a carte blanche vis-à-vis de nous parce qu'il a
01:14:41été nommé par... Mais à quel moment vous allez le censurer ?
01:14:43Parce qu'il a été nommé par le Président de la République,
01:14:45ce serait une erreur. Il a un mandat du Président
01:14:47de la République et nous sommes là en tant que
01:14:49Parlement pour contrôler l'action du
01:14:51gouvernement. C'est une de nos
01:14:53prérogatives et nous avons cette
01:14:55mission aussi au sein du groupe. Caroline Pillas,
01:14:57je vous fais agir. On écoute d'abord François Hollande qui
01:14:59explique qu'il votera
01:15:01la censure.
01:15:05Quand c'est un gouvernement qui va être de droite
01:15:07sur une politique de droite
01:15:09et qui va être un gouvernement soutenu
01:15:11par l'extrême droite, dont j'ai dit d'ailleurs
01:15:13qu'il n'aura de durée de vie que tant
01:15:15que l'extrême droite la lui donnera,
01:15:17comment voulez-vous que des socialistes
01:15:19ou des femmes ou des hommes de gauche
01:15:21participent à une telle équipe ? Mais faut-il
01:15:23encore que l'on réfléchisse à la suite ?
01:15:25Qu'est-ce qui se passera si éventuellement
01:15:27ce gouvernement ne tient pas ?
01:15:29Mais s'il y a une motion de censure, il devrait y avoir
01:15:31une motion de censure déposée par la gauche. Vous la voterez
01:15:33François Hollande ? Oui. Comment
01:15:35accepter que
01:15:37les Français qui ont voulu
01:15:39écarter l'extrême droite,
01:15:41qui voulaient qu'il y ait du changement,
01:15:43qui voulaient qu'il y ait une amélioration
01:15:45de leur pouvoir d'achat,
01:15:47une révision de la réforme des retraites,
01:15:49qu'il puisse y avoir une meilleure
01:15:51pratique des institutions,
01:15:53qu'il n'y ait pas de continuité avec
01:15:55Emmanuel Macron ? Comment voulez-vous
01:15:57que l'on puisse donner notre accord
01:15:59à des gouvernements ? Vous voterez la censure.
01:16:01Oui.
01:16:03On peut
01:16:05écouter peut-être soit Madame Obono, soit
01:16:07Madame Browne-Pivet. Moi ce que je trouve
01:16:09intéressant avec la déclaration
01:16:11de François Hollande, c'est de dire
01:16:13ok, censure systématique, évidemment,
01:16:15mais Madame Obono, on va l'écouter,
01:16:17elle dit « Premier gouvernement,
01:16:19Macrono le péniste ».
01:16:25Je vois mal quelqu'un
01:16:27qui se dit de gauche, même avec beaucoup
01:16:29de guillemets, participer
01:16:31à un tel gouvernement. C'est quand même
01:16:33le premier gouvernement Macrono
01:16:35le péniste, et qui
01:16:37n'existe que parce que
01:16:39Madame Marine Le Pen a
01:16:41accepté l'alliance
01:16:43que lui a proposée
01:16:45Emmanuel Macron, à l'encontre
01:16:47de ce qu'avaient exprimé les Français et les Françaises,
01:16:49qui ont fait barrage à l'extrême droite, et on dit
01:16:51qu'on en a assez de la politique de
01:16:53Monsieur Macron. Et donc qui que ce soit
01:16:55la personne qui s'imagine de gauche
01:16:57qui serait prête à participer à ce gouvernement,
01:16:59je pense qu'il sera clair aux yeux de
01:17:01tous et toutes que c'est
01:17:03tout simplement quelqu'un de droite et qui est en accord
01:17:05avec la politique de droite, qui va être mis en place
01:17:07par ce gouvernement.
01:17:09Jean-Sébastien Fergeau,
01:17:11directeur d'Atlantico, nous a
01:17:13rejoint. Vous prenez les débats en cours, mais votre
01:17:15connaissance politique, votre maîtrise
01:17:17de l'événement est sans
01:17:19pareil. Un mot sur
01:17:21la situation,
01:17:23vous voyez des gens de gauche entrer
01:17:25dans ce gouvernement, franchement ?
01:17:27Il est toujours possible qu'il y ait des personnalités qui ne soient
01:17:29pas encartées, qui puissent y aller.
01:17:31Souvenez-vous, lors des épisodes d'ouverture précédents,
01:17:33ça avait pu être le cas, Bernard Kouchner,
01:17:35Fadela Amara, Eric Besson,
01:17:37quand Nicolas Sarkozy était allé les chercher,
01:17:39étaient venus de la même
01:17:41manière. D'ailleurs, Emmanuel Macron avait réussi à débaucher
01:17:43Édouard Philippe, Gérald Darmanin, Sébastien
01:17:45Lecornu, sans qu'il y ait d'accord
01:17:47politique négocié avec leur parti.
01:17:49À l'époque, LR était fermement opposé
01:17:51justement à cette arrivée chez Emmanuel Macron.
01:17:53Donc oui, c'est toujours possible. On peut imaginer un
01:17:55grand avocat de sensibilité de gauche,
01:17:57ça peut exister.
01:17:59Après, ce qui me frappe, dans ce que disaient
01:18:01Daniel Obono et ce que disait
01:18:03François Hollande aussi, c'est la mauvaise foi absolue.
01:18:05Parce que pris dans l'autre sens, qu'est-ce que ça aurait été ?
01:18:07C'est comme un domino, mais le RN, il a
01:18:09deux numéros. Il y en a un qui est compatible avec la droite,
01:18:11mais il y en a l'autre sur la politique fiscale
01:18:13et la bourgation de la réforme des retraites
01:18:15qui est compatible avec Alephi et
01:18:17François Hollande. Parce que quand François Hollande, il dit
01:18:19les Français voulaient la bourgation de la réforme des retraites,
01:18:21que n'a-t-il poussé à ce que le
01:18:23NFP organise une coalition
01:18:25avec le RN ?
01:18:27Parce qu'elle, elle parle de Macrono-Le Penis,
01:18:29mais on pourrait parler de Mélenchonno-Le Penis
01:18:31si tenter que ça ait un sens.
01:18:33Il n'y avait pas d'autres possibilités que le
01:18:35centre droit, à partir du moment où Bernard Cazeneuve
01:18:37avait fait de la bourgation de la
01:18:39réforme des retraites la pierre angulaire
01:18:41de sa participation au gouvernement.
01:18:43Donc François Hollande, toute la liste qu'il fait, les Français,
01:18:45ils veulent que la vie change. Si on regarde toutes les enquêtes
01:18:47d'opinion, ils veulent aussi que la vie change sur les questions de sécurité,
01:18:49les questions régaliennes, etc.
01:18:51Simplement, il n'y a pas d'unité.
01:18:53Il n'y a aucun des partis en présence
01:18:55qui arrive à convaincre sur tous les bouts,
01:18:57sur le régalien, sur l'économique, sur le sociétal,
01:18:59il n'y en a aucun qui arrive à convaincre.
01:19:01Et eux, ils font semblant que si et que c'est
01:19:03un espèce de déni de réalité en étant allé chercher
01:19:05des gens qui ne correspondent pas au vœu des Français.
01:19:07C'est faux. D'ailleurs, avec 46 députés,
01:19:09si un Premier ministre arrive à
01:19:11pas loin de 40, enfin entre 40 et 50
01:19:13pour cent d'avis favorables
01:19:15de la part des Français, je pense que c'est parce
01:19:17qu'il représente beaucoup plus que les 46 députés
01:19:19qu'ELR présente à l'Assemblée.
01:19:21Madame Obono, comme souvent,
01:19:23est complètement à côté de la plaque parce que d'abord
01:19:25elle oublie de préciser que
01:19:2711 millions de Français ont voté pour le Rassemblement
01:19:29National, que Marine Le Pen et ses alliés,
01:19:31à savoir Éric Ciotti, disposent de
01:19:33142 députés, qu'il est donc normal
01:19:35qu'ils soient retenus. On ne peut pas comprendre un peu
01:19:37les électeurs de gauche qui crient au vol ?
01:19:39Ça veut dire quoi, au vol ? Ça veut dire qu'on a bourré l'État ?
01:19:41Ça veut dire que le Premier ministre est issu d'un parti
01:19:43qui est le cinquième de France aux dernières législatives,
01:19:45qui a 47 députés, et ça relève
01:19:47du miracle absolu en face de la nomination
01:19:49de Michel Barnier.
01:19:51Personne n'a volé quoi que ce soit, vous vous rendez compte
01:19:53de la gravité de ce mot ? Quand on vole une élection,
01:19:55ça veut dire qu'on a bourré des urnes, qu'on n'a pas respecté
01:19:57la Constitution, ça n'est pas du tout ce qui s'est passé.
01:20:01Le Président de la République a respecté
01:20:03la Constitution et n'a
01:20:05enfreint aucune règle, aucune.
01:20:07Donc cette élection n'a évidemment pas été volée,
01:20:09il a nommé le Premier ministre,
01:20:11il a bien fait, pas du tout,
01:20:13il a bien fait me semble-t-il d'aller
01:20:15choisir un Premier ministre au sein
01:20:17des Républicains, et je crois qu'il est
01:20:19meilleur pour le pays d'avoir
01:20:21un gouvernement qui serait un peu sous l'influence
01:20:23du Rassemblement National que sous l'influence
01:20:25de la France Insoumise. Sachant que le nouveau Front Populaire
01:20:27avait annoncé qu'ils allaient gouverner par décret,
01:20:29c'est ça qu'il y a fait par Macron.
01:20:31Lucie Castex a dit
01:20:33je vais gouverner par décret pendant un mois
01:20:35jusqu'à ce que je sois censuré,
01:20:37en fait je ferai tout passer par décret.
01:20:39Elle pouvait faire
01:20:41beaucoup de choses par décret et le rendre irréversible
01:20:43et ça je pense que Macron ne pouvait pas le supporter.
01:20:45Et pas que lui d'ailleurs.
01:20:47Y a-t-il un futur ministre de gauche
01:20:49qui peut rentrer dans ce gouvernement ?
01:20:51Ça vient d'être dit, c'est-à-dire que des personnalités
01:20:53qui ne sont plus directement rattachées
01:20:55à un fait ou d'un parti aujourd'hui,
01:20:57il s'en trouvera toujours une par-ci par-là
01:20:59pour aller courir sous les ordres
01:21:01de la République. Mais quand même si on regarde
01:21:03le paysage d'une manière globale,
01:21:05vous ne pouvez pas nier qu'il y a une cohérence
01:21:07du côté du Nouveau Front Populaire
01:21:09à dire on votera la censure
01:21:11face à ce gouvernement. C'est cohérent.
01:21:13Peut-être pas de la part de François Hollande.
01:21:15Du côté du Rassemblement
01:21:17National, ils ne vont quand même pas pouvoir
01:21:19puisqu'aujourd'hui qu'ils le veuillent ou non
01:21:21ils sont quand même des soutiens sans participation
01:21:23à ce gouvernement puisqu'ils le laissent aller.
01:21:25Ils ne vont pas pouvoir prendre pendant un an
01:21:27ou trois ans le rôle de LR
01:21:29en menaçant de censurer
01:21:31le gouvernement sans jamais le faire.
01:21:33Faute à passer à la trappe comme on a vu
01:21:35LR le faire. Et quand je vous entends,
01:21:37excusez-moi, moi je respecte tout à fait
01:21:39votre parole en disant on va faire
01:21:41notre travail de parlementaire et on va rehausser
01:21:43l'image de cette Assemblée.
01:21:45C'est formidable. Mais au regard de ce que je viens
01:21:47de dire, si en plus vous, le groupe du Président
01:21:49de la République qui disait qu'il voulait trouver un
01:21:51Premier Ministre qui assurerait la stabilité
01:21:53institutionnelle, vous qui êtes membre
01:21:55de sa minorité,
01:21:57si même vous vous dites qu'il n'y a pas
01:21:59de Blancin et de Kitus donnés au
01:22:01Premier Ministre, honnêtement, ce truc-là
01:22:03il brille le ballon
01:22:05avant ces deux choses. Et donc il y a
01:22:07un problème politique et le problème c'est qu'on a un problème
01:22:09d'offre politique dans ce pays. Tant qu'on
01:22:11n'analysera pas les choses de cette manière-là,
01:22:13tant qu'on restera dans
01:22:15cette tripartition de l'espace politique
01:22:17revendiquée par tous, on restera
01:22:19sur un désigné qui est par nature instable.
01:22:21La solution, ce serait aussi
01:22:23de penser aux Français et à l'intérêt général.
01:22:25Moi je veux bien que chacun reste sur sa ligne.
01:22:27La FI de toute manière est toujours dans une méthode
01:22:29couée et dans une provocation outrancière.
01:22:31A partir du moment où ça n'est pas Mme Castet
01:22:33qui a été nommée, ils ont dit ce qu'ils
01:22:35allaient faire. Donc là-dessus il reste très clair.
01:22:37Motion de censure, blocage,
01:22:39manifestation, mobilisation dans la rue
01:22:41comme ça a été le cas le week-end dernier. Et on va continuer
01:22:43comme ça de vitam et ternam. Mais est-ce que les choses
01:22:45vont évoluer à l'arrivée pour les Français ?
01:22:47Parce qu'effectivement, le pays est fracturé
01:22:49et c'est la question qu'on peut se poser, mais les gens
01:22:51veulent du changement. Alors, je ne suis pas d'accord
01:22:53avec toi, Johan, dans le sens où
01:22:55ça n'est pas un vol. Là-dessus, oui.
01:22:57Mais beaucoup de gens de gauche
01:22:59se sentent floués. Ils disent
01:23:01« Nous avons été votés. Nous nous sommes mobilisés
01:23:03comme rarement, massivement. Et maintenant,
01:23:05nous reprenons le rivaille-vol
01:23:07des LR. »
01:23:09Mais les gens de droite se sont mobilisés massivement aussi pour aller voter.
01:23:11Mais bien sûr, je ne dis pas le contraire. Mais il va falloir
01:23:13un juste milieu. Parce que sinon, ce blocage
01:23:15va perdurer.
01:23:17Mais si vous mettez un socialiste dans le gouvernement, vous avez une censure.
01:23:19C'est le point d'équilibre de cette assemblée.
01:23:21A 40%, mais pas à 60%, comme vous le disiez tout à l'heure.
01:23:23Alors, attendez. Quand je dis à 60%,
01:23:25j'inclus dedans le fait
01:23:27– et c'est un choix parfaitement assumé dans ma réflexion –
01:23:29que les électeurs
01:23:31centristes et l'électorat centriste
01:23:33ont des préoccupations
01:23:35thématiques qui sont beaucoup plus proches
01:23:37de celles du RN et des Républicains
01:23:39que de la gauche. Et je pense que ça fait
01:23:41des années que c'est le cas. Et qu'en réalité,
01:23:43ce que vous appelez une tripartition, il y a
01:23:45pour moi un retour du clivage droite-gauche.
01:23:47Et ce qu'incarne Barnier
01:23:49aujourd'hui, c'est la droite.
01:23:51La droite, dans toutes ses nuances,
01:23:53du RN jusqu'à Ensemble.
01:23:55En termes d'électorat, je parle.
01:23:57Et après, à gauche, vous avez effectivement le nouveau Front Populaire
01:23:59qui incarne la gauche dans toutes ses sensibilités.
01:24:01C'est-à-dire avec une gauche beaucoup plus
01:24:03proche du centre, comme celle de Cazeneuve,
01:24:05jusqu'à des gens qui assument
01:24:07une certaine forme de radicalité,
01:24:09à la France Insoumise, par exemple.
01:24:11Moi, je pense qu'on est en train de réorganiser la France politique
01:24:13autour de ça, parce qu'en fait,
01:24:15la Ve République est ingouvernable
01:24:17quand on n'assume pas le clivage droite-gauche.
01:24:19Et le clivage droite-gauche, il doit assumer
01:24:21d'un côté, à droite, le RN,
01:24:23et de l'autre côté, à gauche, la France Insoumise.
01:24:25Sinon, ce n'est pas possible.
01:24:27Je ne parle pas de bipartisme.
01:24:29Je parle de double idéologie en France
01:24:33qui est en train de se manifester.
01:24:35Et je pense qu'il y a une transformation
01:24:37du RN vers la droite, et c'est ce qu'on voit aujourd'hui.
01:24:39Il faut essentiellement d'être réinstallé au niveau
01:24:41des extrêmes, ce qui ne va pas du tout.
01:24:43Le fait qu'il y ait toute une place encore
01:24:45importante dans le paysage politique,
01:24:47c'est vraiment important.
01:24:49Simplement, je crois qu'on est dans notre mutation,
01:24:51on avance au fur et à mesure
01:24:53avec les éléments.
01:24:55On a un devoir, un période
01:24:57de pouvoir réussir.
01:24:59Et toute la classe politique,
01:25:01de pouvoir aujourd'hui gouverner
01:25:03les uns à côté des autres dans un gouvernement,
01:25:05ce n'est pas d'habitude, c'est plutôt
01:25:07une équipe qui fonctionne ensemble.
01:25:09Alors que dans d'autres pays,
01:25:11il y a une répartition des portefeuilles ministériels
01:25:13en fonction d'affinités,
01:25:15et puis de lignes rouges,
01:25:17de programmes sur lesquels on s'entend.
01:25:19Donc ce n'est pas juste le qui
01:25:21va intégrer ce gouvernement, mais pourquoi
01:25:23et pour quelle orientation,
01:25:25et qui va bien vouloir y participer.
01:25:27Par exemple,
01:25:29s'il y avait un ministère de l'immigration,
01:25:31le retour d'un ministère de l'immigration,
01:25:33ce serait par exemple une ligne rouge ?
01:25:35Oui, ça a été dans tout Paris,
01:25:37on a parlé du retour du ministère de l'immigration,
01:25:39ça a été démenti,
01:25:41et en même temps, pas totalement exclu.
01:25:43Vous savez comment est la rumeur ?
01:25:45Elle court.
01:25:47Oui, elle a toujours un fond de vérité,
01:25:49c'est-à-dire que quelqu'un a dû le poser sur la table,
01:25:51est-ce que c'était simplement un conseiller,
01:25:53ou est-ce que ça a été une discussion à plus haut lieu,
01:25:55ça reste encore à voir.
01:25:57Est-ce que vous êtes favorable au retour d'un ministère de l'immigration ?
01:25:59Moi, je n'y suis pas favorable.
01:26:01Nous avons un ministère de l'intérieur,
01:26:03nous avons des questions migratoires qui sont traitées
01:26:05également à différents niveaux,
01:26:07et au niveau de l'intégration.
01:26:09Est-ce que le sujet n'est pas suffisamment important
01:26:11pour qu'il soit l'objet d'un seul ministère ?
01:26:13Ça envoie aussi un message politique,
01:26:15ça ne veut pas dire que si on n'en fait pas,
01:26:17on ne s'occupera pas du sujet.
01:26:19Les Français en ont parlé pendant la campagne,
01:26:21on est imprégnés de ce qu'ils nous avaient entendu pendant cette campagne.
01:26:23Donc ça ne serait pas une ligne rouge
01:26:25s'il y avait un ministère de l'immigration ?
01:26:27Moi, je pense que c'est choquant pour moi.
01:26:29Pourquoi est-ce que c'est choquant ?
01:26:31Parce qu'effectivement,
01:26:33on revient sur un ancien réflexe,
01:26:37qu'à partir du moment où on a un certain nombre de sujets,
01:26:39on va les mettre en valeur
01:26:41au travers d'un ministère ou d'un secrétariat d'État.
01:26:45C'est très bien, mais ce n'est pas notre ADN à nous,
01:26:49au niveau des macronistes,
01:26:51comme vous les appelez, en tout cas d'Ensemble pour la République.
01:26:53Donc la question, quand elle est portée,
01:26:55comment est-ce qu'elle est incarnée
01:26:59et quelle est la visibilité,
01:27:01on sait que c'est plutôt un effet d'annonce.
01:27:03Qu'est-ce que ça va donner en plus ?
01:27:05Peut-être quelques moyens en plus
01:27:07au niveau du ministère concerné.
01:27:09Ce serait pas perdu quelques moyens en plus
01:27:11pour l'immigration dans ce pays ?
01:27:13Il en faut des moyens, mais ce n'est pas comme si
01:27:15on n'avait pas déjà fait une loi autour de ce sujet-là.
01:27:17C'est pas comme si c'était efficace.
01:27:19Une loi qui a fait beaucoup débat,
01:27:21je vous rappelle, il y a un an et demi.
01:27:23La loi Asile et Migration.
01:27:25C'est un sujet qui revient régulièrement.
01:27:27On ne va pas croire qu'à chaque fois
01:27:29on va résoudre le problème.
01:27:31Non, on a des problèmes.
01:27:33Vous l'avez dit, ce serait un symbole politique.
01:27:35Un symbole politique important.
01:27:37Oui, mais parce qu'on se souvient
01:27:39de la polémique à l'époque où Nicolas Sarkozy
01:27:41avait lui annoncé vouloir,
01:27:43et d'ailleurs c'était un ministre d'ouverture,
01:27:45Éric Besson, un ministère de l'immigration
01:27:47et de l'identité nationale.
01:27:49C'était l'association des deux
01:27:51qui à l'époque avait posé problème.
01:27:53Même si on peut trouver d'ailleurs
01:27:55que ça ne pose pas de problème particulier.
01:27:57Il est bien évident que l'immigration,
01:27:59on n'est pas obligé de dire que c'est une menace,
01:28:01mais que c'est un défi pour l'identité nationale
01:28:03parce qu'il en va de l'intégration
01:28:05et il y a différents regards qu'on peut porter
01:28:07sur l'intégration, les différents modèles,
01:28:09multiculturalisme, assimilation, etc.
01:28:11Mais en faire un symbole politique,
01:28:13oui, certainement, de la part de M. Barnier,
01:28:15on en voit bien à quel point on en arrive
01:28:17à des débats publics qui n'ont plus aucun sens
01:28:19parce qu'aussi bien vouloir simplement
01:28:21faire un symbole que de s'en offusquer
01:28:23simplement parce qu'on prononce le mot immigration,
01:28:25on ne considère pas que parce qu'il y a
01:28:27un secrétariat d'État aux anciens combattants
01:28:29c'est une manière de stigmatiser les anciens combattants.
01:28:31Oui, il y a un sujet immigration en France
01:28:33c'est la démocratie occidentale,
01:28:35il y a des flux migratoires, se mettre en tête de les gérer,
01:28:37ça n'a rien de choquant
01:28:39et franchement, moi je trouve ça dommageable
01:28:41pour l'esprit démocratique qu'on considère
01:28:43qu'à partir du moment où le mot est mis en avant
01:28:45ce serait une volonté d'exploitation.
01:28:47C'est même désobligeant pour les personnes
01:28:49qui le sont elles-mêmes.
01:28:51C'est surtout que beaucoup de Français
01:28:53réclament un référendum
01:28:55sur l'immigration.
01:28:57Il faut faire la différence
01:28:59entre un mot et un secrétariat d'État
01:29:01ou un ministère qui est mis en avant
01:29:03sur un problème dont on ne parle pas
01:29:05on ne parlait pas des violences
01:29:07faites aux femmes, on a mis
01:29:09l'accent dessus.
01:29:11En l'occurrence, la question migratoire
01:29:13elle revient régulièrement dans le débat public
01:29:15dans les médias
01:29:17et donc le prendre ça fait plutôt un objet
01:29:19politique qui affirme
01:29:21une ligne qui va très à droite.
01:29:23On ne peut pas dire qu'on s'en occupe pas.
01:29:25C'est comme pour la droite, on en parle beaucoup
01:29:27mais c'est pas sûr du tout.
01:29:29Il faut s'en occuper.
01:29:33Sauf que ça n'a pas été forcément proposé
01:29:35par un gouvernement de gauche
01:29:37et d'ailleurs la gauche
01:29:39ne s'est pas saisie de cette opportunité
01:29:41d'avoir un Premier ministre de gauche
01:29:43et c'est bien dommage.
01:29:45Ce que dit Mme la députée est très révélateur
01:29:47parce que vous dites, s'il y avait un ministère
01:29:49le retour du ministère de l'immigration
01:29:51s'enverrait un message qui, je vous reprends
01:29:53serait très à droite.
01:29:55Sous-entendu, il n'y a que
01:29:57l'extrême droite qui veuille régler
01:29:59et réguler l'immigration dans ce pays.
01:30:01Dès qu'on parle de diminuer
01:30:03l'immigration et je vous rappelle
01:30:05que plus de 70% des français
01:30:07si on prend les différentes
01:30:09études d'opinion de ces derniers mois
01:30:11plus de 70% des français
01:30:13souhaitent moins, voire beaucoup moins
01:30:15d'immigration dans ce pays
01:30:17et 70% des français ne sont pas
01:30:19racistes, xénophobes ou d'extrême droite.
01:30:21On peut dans ce pays vouloir
01:30:23réguler l'immigration et comment ne pas le vouloir
01:30:25quand on voit la situation
01:30:27de ces flux migratoires qui sont aujourd'hui
01:30:29quasi incontrôlés, quand on voit que les frontières
01:30:31sont devenues des passoires et quand on voit que
01:30:33l'intégration, surtout dans ce pays, ne se fait
01:30:35plus du tout.
01:30:37Donc il est évident
01:30:39qu'il faut réguler ces flux migratoires.
01:30:41Je vais même aller plus loin que vous
01:30:43c'est que ce n'est même pas un marqueur politique
01:30:45de droite à l'origine
01:30:47le fait de lutter contre l'immigration.
01:30:49Aujourd'hui, la droite a pris le monopole
01:30:51de la lutte contre l'immigration mais
01:30:53théoriquement, ce n'est même pas un marqueur politique
01:30:55spécifique à la droite ou à la gauche.
01:30:57Ce n'est pas un marqueur idéologique.
01:30:59C'est même plutôt une question de gauche.
01:31:01C'est même plutôt une question de gauche
01:31:03et au-delà de Marc, ils ont un ministre
01:31:05de l'immigration et c'est un gouvernement
01:31:07social-démocrate
01:31:09de type presque ensemble.
01:31:11Je ne peux pas laisser dire qu'il y a
01:31:13une passoire en France, ce n'est pas vrai.
01:31:15Il y a une immigration qui est régulée.
01:31:17J'ai des gens qui viennent chez moi
01:31:19notamment des entrepreneurs qui voudraient
01:31:21être embauchés et qui n'arrivent pas à obtenir
01:31:23des visas pour des personnes qui sont étrangères.
01:31:25C'est la phrase la plus drôle de la soirée.
01:31:27L'immigration dans notre pays est régulée.
01:31:29Vous n'êtes pas sur le terrain, vous ne recevez pas les lois.
01:31:31Je suis journaliste, bien sûr que je vais sur le terrain.
01:31:33Naturellement, je vais sur le terrain.
01:31:35Les besoins notamment en main d'oeuvre
01:31:37et avec des chèques entreprises.
01:31:39Vous avez raison sur ce point.
01:31:41Il y a une immigration légale
01:31:43parce qu'effectivement, il y a une politique migratoire
01:31:45mais ce n'est pas nouveau. L'immigration zéro,
01:31:47ça date des années 70.
01:31:49Il y a une immigration légale
01:31:51qui est très contrainte effectivement.
01:31:53Ça peut être compliqué d'avoir des visas pour travailler en France,
01:31:55d'avoir des visas pour faire ses études
01:31:57mais il y a aussi beaucoup de gens qui arrivent
01:31:59et qui détournent la filière du droit d'asile
01:32:01et qui, eux, passent très bien.
01:32:03Ce n'est pas régulé.
01:32:05Il nous reste très peu de temps.
01:32:07On voulait évoquer un tout dernier sujet avant 23h.
01:32:09François Coq, on n'a pas entendu sur ce sujet.
01:32:11On va passer à autre chose.
01:32:13La question de l'immigration, on voudrait absolument
01:32:15que ce soit une question de polarisation.
01:32:17C'est-à-dire que ça n'est pas forcément une
01:32:19d'un point de vue idéologique au départ
01:32:21et on le voit avec les éléments
01:32:23que vous avancez des différentes enquêtes.
01:32:25Ce n'est pas tant que ça un élément de polarisation
01:32:27dans la société. La question qui se pose, par contre,
01:32:29s'il y avait un ministère de l'immigration,
01:32:31ça serait clairement au niveau du symbolique que ça agirait.
01:32:33Est-ce que ça vaut le coup, si la société
01:32:35n'est pas si polarisée que ça,
01:32:37de mettre en place un tel ministère de l'immigration ?
01:32:39Je ne crois pas parce qu'un ministère de l'immigration,
01:32:41ce n'est pas un ministère de plein exercice.
01:32:43Ce n'est pas lui qui agit en tant que tel.
01:32:45Il y a des questions internationales
01:32:47qui sont derrière. Il y a des questions
01:32:49derrière de police. Je vous prends un exemple
01:32:51qui est l'exemple du jour, le chancelier Scholtz
01:32:53en Allemagne. Qu'est-ce qu'il vient de dire ?
01:32:55Que les réfugiés en situation irrégulière
01:32:57seront reconduits aux frontières
01:32:59allemandes.
01:33:01On passe sur le fait que l'Union Européenne
01:33:03est en train de voler en éclats avec ça.
01:33:05Il y a des aspects concrets à régler qui ne se règlent pas
01:33:07par un ministère de l'immigration mais par les politiciens.
01:33:09L'Allemagne peut même reprendre le dispositif
01:33:11abondant. L'Allemagne en est même au point
01:33:13où elle envisage de reprendre le dispositif
01:33:15abandonné par le Royaume-Uni, d'envoyer
01:33:17les demandeurs d'asile au Rwanda le temps
01:33:19que leur dossier soit traité. Ce qui est d'ailleurs
01:33:21une contradiction.
01:33:23Les Britanniques n'étaient pas sûrs de pouvoir
01:33:25juridiquement le faire parce qu'ils font toujours partie
01:33:27de la Cour Européenne des Droits de l'Homme.
01:33:29Le Danemark s'est permis de le faire parce qu'avant
01:33:31de signer les traités, il avait négocié des exceptions.
01:33:33C'est dire où en arrive l'Allemagne qui a rétabli
01:33:35ses contrôles.
01:33:37Il nous reste 3-4 minutes avant 23h.
01:33:39Cet appel à l'intifada en plein Paris.
01:33:41Si vous n'avez pas vu les images, c'était hier.
01:33:43Un militant pro-palestinien a appelé
01:33:45à mener l'intifada à Paris
01:33:47et Marseille pour libérer
01:33:49Jérusalem. C'était lors d'une manifestation organisée
01:33:51par le collectif Urgence Palestine
01:33:53Place de la Nation. Définition
01:33:55de l'intifada, c'est le soulèvement,
01:33:57la révolte contre un régime qui oppresse
01:33:59ou la révolte contre un ennemi étranger.
01:34:01Et vous allez voir ce militant pro-palestinien qui est en réalité
01:34:03un prédicateur en réalité.
01:34:05Connu, vous le connaissez ?
01:34:07Il s'appelle Elias Bin Saleh.
01:34:09Je l'ai interrogé une fois.
01:34:11Il est le fondateur du site
01:34:13Islam et Info.
01:34:19Est-ce qu'on est prêts à mener l'intifada
01:34:21dans Paris ?
01:34:23Dans nos banlieues ?
01:34:25Dans nos quartiers ?
01:34:29Pour leur montrer que la voie
01:34:31de la libération vient de nous.
01:34:33Qu'elle démarre de Paris.
01:34:35Qu'elle ne passera pas.
01:34:37Marseille, et bientôt Jérusalem
01:34:39sera libérée.
01:34:41Et Jérusalem deviendra la capitale
01:34:43de tous les révolutionnaires.
01:34:47Il se présente comme un influenceur,
01:34:49un influenceur communautaire
01:34:51et politique musulman.
01:34:53Il est fiché S par les services de renseignement
01:34:55et a priori va faire l'objet d'un signalement au procureur de la République.
01:34:57Vous savez ce qui est très intéressant
01:34:59avec lui ? Allez voir sur Youtube
01:35:01tapez son nom ou sur une autre plateforme
01:35:03de vidéos, vous allez voir la conférence
01:35:05où il y a Elias Dimselen
01:35:07De son vrai nom, Elias Zareli
01:35:09J'ai noté.
01:35:11C'est moi qui le précise.
01:35:13Et vous le verrez en train de discourir
01:35:15avec le NPA ce parti
01:35:17allié à LFI.
01:35:19Je vous rappelle que Philippe Poutou avait été investi
01:35:21dans l'ERO me semble-t-il
01:35:23ou dans l'ODE
01:35:25avait investi un candidat du NPA.
01:35:27Et donc il explique comment il faut
01:35:29que les islamistes et
01:35:31les radicaux de gauche
01:35:33les gens d'extrême-gauche s'allient
01:35:35pour prendre le pouvoir en France.
01:35:37On nous explique que, et le CNRS nous a
01:35:39garanti que l'islamo-gauchisme n'existait pas
01:35:41alors on peut penser que le mot est péjoratif
01:35:43si on le veut, mais c'est une réalité
01:35:45et s'il y a une personne qui l'incarne, c'est lui.
01:35:47Dans cette manifestation
01:35:49il y avait Thomas Porte avec un drapeau palestinien
01:35:51vous l'avez rencontré.
01:35:53Alors moi je l'ai interrogé en 2019
01:35:55Je rappelle juste, mener
01:35:57une intifada entre Paris
01:35:59et Marseille pour libérer Jérusalem
01:36:01voilà le programme de ce monsieur
01:36:03hier en plein Paris
01:36:05Place de la Nation
01:36:07On en est là aujourd'hui
01:36:09applaudi par la foule.
01:36:11Je l'ai longuement interrogé en 2019
01:36:13donc c'était une interview très longue
01:36:15puisqu'elle faisait 20 000 signes
01:36:17donc c'est quand même long
01:36:19ça fait presque 8 pages
01:36:21et il m'avait dit, moi j'en appelle
01:36:23à l'élaboration d'une théologie de la résistance
01:36:25au pouvoir du pays, alors c'est un type très cultivé
01:36:27qui est un grand lecteur de Charles Maurras
01:36:29c'est très étonnant
01:36:31et qui se définissait lui-même
01:36:33comme islamien
01:36:35tenant d'un islam politique
01:36:37il est extrêmement politisé
01:36:39il pense qu'il faut lutter dans la rue
01:36:41contre le pouvoir français
01:36:43contre la république
01:36:45parce qu'elle est illégitime
01:36:47et lui il considère que le droit islamique
01:36:49doit s'appliquer partout dans le monde
01:36:51il est un prosélite
01:36:53c'est son projet politique
01:36:55en revanche
01:36:57c'est pas quelqu'un de violent
01:36:59mais c'est quelqu'un
01:37:01qui est vraiment un tenant de l'islam
01:37:03politisé le plus dur
01:37:05et qui à mon avis a des accointances
01:37:07avec les salafistes quiétistes
01:37:09donc il est quand même très radical
01:37:11en conclusion on ne peut rien faire contre ce type de bonhomme
01:37:13je crois qu'il faut effectivement
01:37:15activer l'article 40
01:37:17et puis toute tentative d'importer
01:37:19un conflit
01:37:21en France, on le voit encore
01:37:23et puis ça a été fait aussi au sein de l'hémicycle
01:37:25et bien il ne devrait pas avoir lieu
01:37:27le signalement au procureur de la République
01:37:29a été fait aujourd'hui, il est confirmé
01:37:31donc non on ne peut pas avoir
01:37:33des appels à la violence
01:37:35mais il ne veut pas qu'un fait conflit israélo-palestin
01:37:37comme le soulignait Gabriel Romain
01:37:39il est dans un conflit français
01:37:41parce que les islamistes, en tout cas cette partie-là
01:37:43des islamistes, veut instaurer
01:37:45l'islam politique, le droit
01:37:47aidé par la France intérieure
01:37:49en l'occurrence il est sur scène là
01:37:51on voit Rima Hassan et on voit Thomas Porte
01:37:53qui brandit, c'est marrant de voir
01:37:55je ne sais pas si c'est le bon adjectif
01:37:57mais de voir cette écharpe tricolore
01:37:59portée par le député de la France insoumise
01:38:01qui brandit à la fois ce drapeau palestinien
01:38:03c'est assez
01:38:05scatologique
01:38:07On vous salue
01:38:09merci beaucoup d'être venu
01:38:11nous voir, on salue également
01:38:13Simon Guillain qui nous a rejoint
01:38:1523h de Le Rappel, les principes positifs de la soirée
01:38:17Nouvelle journée d'audience
01:38:19au procès des viols de Mazan
01:38:21ce lundi les experts psychiatres
01:38:23ont évoqué la personnalité
01:38:25de Dominique Pellicot
01:38:27qui est le mari de la victime
01:38:29après avoir écouté la semaine dernière
01:38:31Gisèle Pellicot et sa fille Caroline
01:38:33les 5 magistrats vont désormais se tourner
01:38:35vers les 51 accusés de ces viols
01:38:37c'est officiel
01:38:39le périphérique parisien passera
01:38:41à 50 km heure à partir du 1er octobre
01:38:43c'est la maire de Paris, Annie Dalbo
01:38:45une décision motivée
01:38:47par des préoccupations de santé publique
01:38:49pour les 500 000 personnes
01:38:51qui vivent aux abords de ce boulevard périphérique
01:38:53et puis un mot de football
01:38:55et l'équipe de France qui s'est imposée 2 buts à 0
01:38:57face à la Belgique ce soir au groupe Hamas Stadium
01:38:59Randal Colomoigny et Ousmane Dembele
01:39:01ont inscrit les 2 buts côté tricolore
01:39:03le prochain match pour les hommes de Didier Deschamps
01:39:05ce sera le 10 octobre prochain
01:39:07face à Israël
01:39:11C'est pas mal cette petite frappe
01:39:13enroulée d'Ousmane Dembele
01:39:15ça vous plaît Jean-Christophe Kouvi ?
01:39:17Pour une fois il en remet une
01:39:23Il y a une question très importante
01:39:25sur le prochain match face à Israël
01:39:27ça se joue à huis clos ou pas ?
01:39:29ça serait honteux que ça se joue à huis clos
01:39:31que la France ne soit pas capable d'assurer
01:39:33la sécurité d'un match contre Israël
01:39:35je vous rappelle qu'il y a un festival
01:39:37qui a été annulé à Strasbourg
01:39:39au cinéma je crois
01:39:41on parlait de l'islamisation de la France
01:39:43et des islamistes à l'instant
01:39:45si jamais ce match devait se jouer à huis clos
01:39:47quel message est-ce qu'on envoie aux islamistes ?
01:39:49on n'en est pas encore là
01:39:51c'est quand même dans le débat
01:39:53le ministère de l'intérieur aujourd'hui
01:39:55ne peut pas assurer que ce match sera ouvert au public
01:39:57quel message s'enverrait aux islamistes ?
01:39:59évidemment un message désastreux
01:40:01quand on dit ils ne passeront pas
01:40:03notre main ne tremblera pas
01:40:05précisément dans ce cadre là ils passeraient
01:40:07bonsoir
01:40:09on a su pendant les JO assurer la sécurité
01:40:11des athlètes israéliens
01:40:13c'est autre chose encore
01:40:15après ça va dépendre
01:40:17les moyens qu'on veut y mettre
01:40:19ça va dépendre aussi l'organisateur
01:40:21ce qui se passe dans un stade ne concerne pas la police
01:40:23il y a un Israël-Belgique
01:40:25qui a été annulé
01:40:27sur le même terrain
01:40:29ça c'est l'histoire belge
01:40:31on dirait qu'il y a eu un match d'Israël aux JO
01:40:33merci Jean-Christophe d'être là
01:40:35c'est vrai qu'on est venu vers vous
01:40:37merci d'être présent
01:40:39on le rappelle
01:40:41secrétaire national du syndicat Unité
01:40:43on passe à ce sujet
01:40:45qui nous a tous marqué depuis hier
01:40:47beaucoup de colère et de tristesse
01:40:49de la part des habitants de Grenoble
01:40:51après la mort de cet agent municipal tué par balle
01:40:53alors qu'il souhaitait empêcher un chauffard de prendre la fuite
01:40:55hier dimanche après un accident
01:40:57la police recherche activement
01:40:59le meurtrier qui a été identifié mais donc pas encore
01:41:01interpellé
01:41:03est-il au volant d'une énorme
01:41:05berline allemande immatriculée en Pologne
01:41:07loué ou volé on ne sait pas encore
01:41:09peut-être fait-il partie du grand banditisme
01:41:11lié au trafic de drogue
01:41:13là encore l'enquête est en train d'apporter les réponses
01:41:15justement on a joint tout à l'heure
01:41:17l'un de vos collègues d'Unité en Isère
01:41:19dans le département
01:41:21qui nous donne un tout petit peu plus de détails sur l'interpellation
01:41:23et les faits dont les policiers
01:41:25disposent à l'heure où l'on se parle
01:41:29personnellement je vous dirais que je le connais
01:41:31cet individu
01:41:33après j'ai passé 12 années à la brigade anticriminalité de Grenoble
01:41:35donc j'ai pratiqué
01:41:37pas mal
01:41:39la plupart des délinquants de l'agglomération
01:41:41pas tous bien évidemment mais j'ai déjà eu affaire à lui
01:41:43donc je peux mettre
01:41:45un nom
01:41:47comment le décrieriez-vous ?
01:41:49écoutez c'est difficile
01:41:51c'est une personne à qui on a eu affaire
01:41:53il y a quelques années
01:41:55maintenant je n'ai pas son profil psychologique
01:41:57c'est un délinquant notoire
01:41:59qui était connu pour
01:42:01pas mal de délits au niveau
01:42:03des violences et du stupéfiant
01:42:05donc voilà
01:42:07rien d'anormal, rien de paradoxal
01:42:09par rapport aux autres délinquants à qui on a affaire
01:42:11régulièrement
01:42:13je rappelle que ce soir on en sait un peu plus
01:42:15sur le pédigré
01:42:17Jean-Christophe de cet homme
01:42:19connu de la justice pour vol
01:42:21violence, trafic de stupéfiants
01:42:23et selon une source proche du dossier
01:42:25il est connu des services de police
01:42:27violences aggravées 2014, 2018, 2023
01:42:29recelles et conduites
01:42:31sans permis 2019 et
01:42:332021
01:42:35ce type-là est encore dans la nature
01:42:37ce type-là est capable de tuer surtout
01:42:39le pire c'est que hier quand j'ai eu
01:42:41la nouvelle, première chose à laquelle
01:42:43j'ai pensé, je me suis dit quand on va découvrir
01:42:45le CV du gars, encore une fois
01:42:47ça va repartir effectivement
01:42:49dans la discussion
01:42:51il n'y a aucune surprise
01:42:53quand on en arrive à sortir
01:42:55c'est un homme de boîte de nuit bien alcoolisé
01:42:57avec un flingue sur lui
01:42:59ça veut dire déjà qu'il est dans un esprit
01:43:01pas très républicain
01:43:03je vis à côté des autres, je fais ce que je veux
01:43:05c'est Borsalino, j'arrive
01:43:07et puis j'ai un accident
01:43:09et je ne supporte pas que quelqu'un qui vient
01:43:11qui fait un acte héroïque citoyen
01:43:13que aujourd'hui maintenant
01:43:15on va réfléchir à deux fois avant de le faire
01:43:17parce qu'on se dit mais sur qui je vais tomber
01:43:19c'est soit un coup de couteau, soit un coup de calibre
01:43:21à un moment donné on se dit mais qu'est-ce qu'on doit faire dans ce pays
01:43:23pour redevenir des citoyens normaux
01:43:25et dire attends, assume ta faute
01:43:27t'as commis un accident de la route
01:43:29tu dois rester et tu dois assumer en tant qu'homme
01:43:31par rapport à ce qui va arriver derrière
01:43:33on voit bien qu'on se soustrait complètement à cette société
01:43:35moi j'ai retrouvé
01:43:37une petite note très brève des ARG en 1990
01:43:39donc c'est les renseignements généraux
01:43:41à l'époque ils parlaient du Mirail à Toulouse
01:43:43les délinquants sont autonomes
01:43:45c'est la plus grande cité d'Europe
01:43:47à l'époque en 90 donc c'est pas d'hier
01:43:49les délinquants sont autonomes et sans la moindre relation
01:43:51avec l'univers social institutionnel
01:43:53ils ignorent, le méprisent
01:43:55et le contournent
01:43:57face à ce nouveau type de délinquants
01:43:59les outils traditionnels de réinsertion sont dépassés
01:44:011990
01:44:03vous voyez, 2024
01:44:05mais écoutez j'ai pas l'impression
01:44:07en 35 ans j'ai pas l'impression
01:44:09qu'on ait fait énormément de progrès, même pire
01:44:11c'est à dire qu'aujourd'hui ça calibre de partout
01:44:13et en fait c'est le Far West
01:44:15et qu'est-ce qu'on doit faire nous en tant que citoyens
01:44:17parce que nous on est des armées
01:44:19aujourd'hui à Toulouse aussi
01:44:21un homme tué par mal à Bagatelle
01:44:23donc c'est Bagatelle, c'est Colombe
01:44:25on recensait tout à l'heure
01:44:27avec votre collègue d'Unité 38
01:44:29les fusillades des 4 ou 5
01:44:31dernières semaines, je lui disais
01:44:33je crois avoir vu selon les chiffres qu'il y en a 9 ou 10
01:44:35mais il me dit vous plaisantez monsieur, vous en avez tous les jours
01:44:37encore hier soir on en a eu 2 donc on est pas à 10
01:44:39on est à 20 ou à 30
01:44:41Thierry est avec nous
01:44:43et on le remercie infiniment
01:44:45collègue de Lilian
01:44:47évidemment particulièrement affecté
01:44:49on peut l'imaginer Thierry
01:44:51par ce drame
01:44:53la colère, la tristesse, ce sont 2 sentiments
01:44:55qui prédominent chez vous depuis 24h
01:44:57on peut l'imaginer
01:44:59Oui, bonsoir, merci de me recevoir
01:45:01Merci à vous
01:45:03Tout d'abord
01:45:05mes condoléances à la famille
01:45:07et c'est vrai que
01:45:11Lilian
01:45:17c'est une personne
01:45:19avec un grand coeur
01:45:21et
01:45:25pour dire vraiment les mots, c'est qui a été abattu
01:45:27lâchement
01:45:31et
01:45:35il le méritait vraiment pas
01:45:37tout simplement
01:45:39Vous vous dites
01:45:41Thierry
01:45:43à l'image d'autres collègues, on a pu entendre
01:45:45ces dernières heures
01:45:47ce qui est arrivé à Lilian, ça aurait pu m'arriver
01:45:49à moi également et c'est pour ça que ça
01:45:51sans mauvais jeu de mots
01:45:53de le dire de cette façon, mais que ça vous touche en plein coeur
01:45:57Oui, ça aurait pu arriver à n'importe qui
01:46:01ce qui a si tu sais
01:46:03ça lui est arrivé à lui
01:46:05un papa
01:46:07un grand père
01:46:11et ça c'est insoutenable
01:46:15Vous l'avez dit, il était le papa
01:46:17de deux enfants
01:46:19violences absolument inouïes
01:46:21c'est ce qu'ont dit également
01:46:23vos collègues, mais on a entendu son frère tout à l'heure
01:46:25et son frère a dit
01:46:27c'est un héros qui a été abattu
01:46:29et celui qui l'a fait
01:46:31est un lâche en réalité
01:46:33il a pas dit le mot lâche, il a dit
01:46:35c'est quelqu'un qui n'assume pas
01:46:37c'est quelqu'un qui n'assume pas et qui a tué un héros
01:46:39c'est votre sentiment ?
01:46:41Oui oui
01:46:43ça fait d'accord avec son frère
01:46:49Lilian
01:46:51je pense que
01:46:53il est allé pour lui parler
01:46:55parce que Lilian c'est pas quelqu'un qui
01:46:57rentre en contact comme ça
01:46:59et je pense que Lilian a toujours discuté
01:47:01avec les agents de la ville
01:47:03tous les services
01:47:05Lilian était connu de tous les services
01:47:07de la ville de Grenoble, tout le monde le connaissait
01:47:09il avait un fort caractère
01:47:11c'est vrai, mais il était dans
01:47:13l'écoute, il était dans le dialogue avant tout
01:47:15et je pense qu'il a
01:47:17essayé de lui parler
01:47:19il a essayé
01:47:21de le convaincre
01:47:23de rester sur place
01:47:25Thierry
01:47:27pardon
01:47:29je veux pas vous couper si vous voulez poursuivre
01:47:31votre phrase, mais je voulais vous demander
01:47:33comme Lilian
01:47:35vous travaillez au service de la municipalité
01:47:37de Grenoble
01:47:39on peut imaginer, je sais pas si c'est votre cas
01:47:41personnellement, mais en tout cas
01:47:43on peut l'imaginer, c'était le cas de Lilian
01:47:45des horaires décalés, c'est à dire que vous travaillez soit
01:47:47très très tôt le matin, soit tard le soir
01:47:49une population que vous croisez
01:47:51à l'image de cette dramatique
01:47:53rencontre de dimanche soir
01:47:55qui est parfois alcoolisée
01:47:57qui est parfois
01:47:59en opposition à toute forme d'autorité
01:48:01ou plongée tout simplement dans la délinquance
01:48:03ce sont des
01:48:05peut-être pas à ce degré là
01:48:07mais ce sont des personnages et des individus
01:48:09que vous croisez régulièrement, qui sont menaçants
01:48:11est-ce que vous vous sentez
01:48:13régulièrement menacé en travaillant
01:48:15comme ça sur la voie publique dans une ville comme Grenoble ?
01:48:19on avait les mêmes horaires avec Lilian
01:48:21c'est à dire que Lilian
01:48:23avant tout je voudrais bien parler de Lilian
01:48:25parce que c'est vrai que je suis là pour ça aussi
01:48:27c'est que Lilian a commencé
01:48:29tout petit, il était agent
01:48:31il est devenu
01:48:33second agent de maîtrise
01:48:35et technicien
01:48:37donc il avait un grade supérieur
01:48:39donc
01:48:41et
01:48:43il était toujours sur le terrain
01:48:45avec des agents et c'est vrai qu'on commençait
01:48:47à 6h du matin
01:48:49et moi je suis actuellement
01:48:51chauffeur de
01:48:53balayeuse de Boiry, je balaye
01:48:55les croix
01:48:57les grosses croix de Grenoble
01:48:59et
01:49:01il m'est arrivé de rencontrer
01:49:03sur le boulevard Argentin d'ailleurs
01:49:05c'est mon parcours
01:49:07de balayage entre autres
01:49:09et puis aussi il y a une grande cour
01:49:11pour la libération de Grenoble
01:49:13il m'est arrivé de croiser
01:49:15ce qu'on appelle
01:49:17les acteurs
01:49:19le dimanche matin quand on attaque à 6h
01:49:21et bien des voitures
01:49:23qui déroulent dans tous les sens
01:49:25malgré
01:49:27si j'ai la priorité
01:49:29je préfère m'arrêter parce que je sais très bien
01:49:31que les voitures
01:49:33je l'entends la voiture arriver ou les feux
01:49:35c'est vrai que ça déroule dans tous les sens dans Grenoble
01:49:37ça grouille des feux
01:49:39et ça m'étonne pas que sur le boulevard Argentin
01:49:41qui est une grande ligne droite
01:49:43il se peut qu'il y ait des chauffards
01:49:45inconscients
01:49:47comme ça s'est passé dimanche matin
01:49:49et on le rencontre, oui c'est vrai
01:49:51vous avez raison, on rencontre des chauffards
01:49:53des gens alcoolisés
01:49:55des gens qui se droguent aussi
01:49:57ça doit arriver aussi
01:49:59donc voilà, c'est ce qu'on rencontre le matin
01:50:01mais on est toujours à l'affût
01:50:05du moins on ne le fait pas
01:50:07c'est vrai que
01:50:09voilà quoi, on est sorti libre
01:50:11tout le temps
01:50:13et je pense que sur les secteurs aussi
01:50:15parce qu'il faut aussi parler des secteurs
01:50:17les quartiers difficiles
01:50:19il y a des agents qui travaillent
01:50:21qui commencent
01:50:23pour certains à 5h, d'autres à 6h
01:50:25d'autres qui font
01:50:2710h30, 7h, il y a plusieurs horaires
01:50:29c'est vrai qu'on travaille 6 jours sur 7
01:50:31et
01:50:33les quartiers deviennent de plus en plus
01:50:35difficiles, donc les agents ont peur
01:50:37et j'étais remonté
01:50:39à Lilian
01:50:41et Lilian était toujours là
01:50:45pour nous soutenir
01:50:47et trouver des solutions justement
01:50:49à ces problèmes là
01:50:51Les agents ont peur, c'est ce qu'on entend
01:50:53Merci beaucoup en tout cas Thierry
01:50:55d'avoir témoigné sur CNews ce soir
01:50:57les agents ont peur
01:50:59mais ce n'est pas les seuls, les agents de propreté
01:51:01la police
01:51:03c'est tout le régalien qui a peur
01:51:05et nous les citoyens
01:51:07quand on est normalement constitué
01:51:09on a tous peur
01:51:11en fait on assiste à un délitement de notre société
01:51:13de la société qu'on connait
01:51:15et on se demande où est l'autorité de l'Etat
01:51:17et on se dit tiens l'autorité de l'Etat est aux abonnés absents
01:51:19Les policiers et les gendarmes
01:51:21ont beau faire un travail colossal
01:51:23notamment pour combattre
01:51:25les stups, les dealers
01:51:27on voit que derrière
01:51:29il y a un souci quand même
01:51:31c'est que ça ne marche pas
01:51:33la réponse de la justice n'est pas efficiente
01:51:35c'est pas la faute de la justice
01:51:37parce qu'en même temps ils ont le code pénal
01:51:39et ils ont des moyens qu'on leur donne
01:51:41mais il y a une chose qui ne va pas en tout cas
01:51:43c'est que ça ne marche pas
01:51:45on n'arrive pas à endiguer cette violence
01:51:47c'est ce qui s'est passé justement
01:51:49au début du XXe siècle
01:51:51avec Clémenceau et Célestin Aignan
01:51:53quand vous voyez l'histoire, elle se répète toujours
01:51:55c'est une courbe
01:51:57et Clémenceau à l'époque était seul contre tous
01:51:59en disant on va créer les brigades utiles
01:52:01parce qu'on est complètement dépassé
01:52:03et il nous faut un outil
01:52:05donc moi j'attends ce Clémenceau en France
01:52:07qui se réveille
01:52:09et au départ il avait aussi tous les difficultés
01:52:11j'aimerais bien qu'il se transforme en Clémenceau
01:52:13pour la petite histoire
01:52:15il y a un an ou deux
01:52:17sur un plateau télé à côté d'un plateau
01:52:19le Premier Ministre est venu spontanément nous parler
01:52:21donc on ne l'a pas demandé
01:52:23on n'a pas fait des ronds de cuir
01:52:25il est venu nous parler
01:52:27il nous a dit mais vraiment on sentait qu'il était sincère
01:52:29on est avec vous, on a besoin de vous, on a besoin de la police
01:52:31vous avez tout notre soutien
01:52:33et donc ce n'était pas la première personne
01:52:35sur le banc public
01:52:37quand vous serrez la main à quelqu'un
01:52:39vous le regardez
01:52:41vous sentez qu'il est réel
01:52:43c'est ce que vous avez ressenti ces derniers mois
01:52:45oui j'ai ressenti qu'il y a une vraie appétence
01:52:47pour le régalien
01:52:49et on espère aussi que les députés
01:52:51qui vont voter le projet de loi
01:52:53je ne sais pas si le tigre est de retour
01:52:55mais il y a des fauves dans les rues
01:52:57et on a besoin
01:52:59et on se dit
01:53:01qu'on n'a pas les armes
01:53:03on a vu qu'en deux mois
01:53:05si on voulait on mettait Paris sous cloche
01:53:07on pouvait faire reculer la criminalité
01:53:09maintenant ce qu'il faut c'est quand même
01:53:11il faut une coordination
01:53:13quand vous avez des problèmes
01:53:15on le voit c'est notamment les bandes, les stupes
01:53:17les quartiers de réconquête républicaine
01:53:19il y a deux fois plus d'attaques et de violences
01:53:21dans ces quartiers que dans d'autres quartiers
01:53:23donc à un moment donné on sait où est le mal
01:53:25il faut savoir aussi mettre les efforts
01:53:27et les efforts de tout l'Etat
01:53:29vous mettez un coordinateur
01:53:31qui prend tous les pans de l'Etat
01:53:33et qui se jette sur ces personnes là
01:53:35mais qui les désosse vraiment
01:53:37c'est à dire qu'il les met à poil
01:53:39je peux vous dire qu'à un moment donné
01:53:41quand vous mettez vraiment toute la volonté de l'Etat
01:53:43vous pouvez le faire
01:53:45on va voir ce qu'il va se passer à Paris
01:53:47quand on va enlever la cloche
01:53:49on va voir ce que donnent les statistiques
01:53:51sur ce qui s'est passé ailleurs dans le pays
01:53:53pendant que tous les policiers
01:53:55on l'avait vu déjà pendant les JO
01:53:57on a vu que la criminalité n'a pas reculé
01:53:59pour autant en dehors de Paris cet été
01:54:01tout à l'heure vous parliez de Toulouse
01:54:03la semaine dernière il s'avère que j'ai eu un échange
01:54:05avec l'un des adjoints en maire de Jean-Luc Moudin
01:54:07à propos de mon quartier
01:54:09qui est en hyper-centre
01:54:11parce que vous avez deux types de délinquance
01:54:13du quotidien très problématique
01:54:15il y a celle des quartiers dont on vient de parler
01:54:17c'est à dire des quartiers où il y a le trafic de drogue
01:54:19et puis après il y a celle des hyper-centres
01:54:21où là vous allez plutôt avoir des populations
01:54:23de marginaux
01:54:25avec de plus en plus de clochards dans les centres-villes
01:54:27il faut le dire
01:54:29dans des états de santé parfois
01:54:31on voyait pas ça avant, on a l'impression d'être de retour au Moyen-Âge
01:54:33certaines personnes couvertes de pustules
01:54:35en plein centre
01:54:37la nuit, de migrants
01:54:39et donc je lui disais
01:54:41à cet adjoint en maire dont je vais pas donner le nom
01:54:43qu'est-ce qu'on peut faire
01:54:45pour mon quartier qui est en fait
01:54:47c'est le boulevard Jules Guest
01:54:49et le monument aux morts, qu'est-ce qu'on peut faire
01:54:51est-ce que vous pouvez faire quelque chose
01:54:53ça devient invivable la nuit à partir de minuit
01:54:55ça me coupe gorge
01:54:57et il me dit vous savez on a nettoyé d'autres quartiers
01:54:59mais en fait quand vous appuyez là
01:55:01ça remonte de l'autre côté
01:55:03et ils mettent des moyens
01:55:05ils essayent
01:55:07ça fait penser à la colline du crac à Paris
01:55:09qu'on a démantelée pour déplacer dans d'autres quartiers
01:55:11dès qu'ils nettoient un endroit
01:55:13ça arrive sur un autre
01:55:15et sinon pour faire référence à ce que tu disais sur les apaches de Paris
01:55:17pour la petite anecdote
01:55:19les apaches avaient des grands zopinels
01:55:21et c'est la grande mode aujourd'hui dans les quartiers
01:55:23d'avoir des zopinels avec des lames de 20 cm
01:55:25donc il y a une forme de bégayement de l'histoire
01:55:27les couteaux
01:55:29l'arme que tout le monde a
01:55:31c'est marrant d'ailleurs parce que Toulouse
01:55:33c'était aussi le lieu où il y avait la police de proximité
01:55:35et notamment
01:55:37il y avait un ancien directeur départemental
01:55:39qui avait été dégagé par Nicolas Sarkozy
01:55:41en disant ici on n'est pas là pour jouer au rugby
01:55:43et en fait on n'a pas laissé la chance à la police
01:55:45de proximité
01:55:47c'est pas l'alpha et l'oméga
01:55:49mais ça peut quand même aider
01:55:51en fait il faut laisser aussi une chance au produit
01:55:53c'est à dire qu'on a tout voulu comme d'habitude en France
01:55:55c'est à dire qu'on veut tout de suite généraliser
01:55:57on n'y met pas forcément les moyens humains
01:55:59c'est à dire des flics qui ont de l'expérience
01:56:01et en fait on ne laisse pas la chance au produit
01:56:03comme il y a eu par exemple
01:56:05dans les pays anglo-saxons, aux Etats-Unis
01:56:07et au Canada
01:56:09où il a fallu 10 ans pour récupérer le terrain
01:56:11donc aujourd'hui est-ce qu'on est prêt à prendre 10 ans
01:56:13pour récupérer le terrain et attaquer le Malou ?
01:56:15Beaucoup critiquent en tout cas ces municipalités dites de gauche
01:56:17où la violence ne semble pas maîtrisée
01:56:19où les choix politiques ne semblent pas
01:56:21forcément toujours en adéquation avec ce que
01:56:23réclament les populations, pour autant
01:56:25lors de l'hommage à Lilian
01:56:27l'après-midi Eric Piolle a dit son ras-le-bol
01:56:29de la situation et notamment de la circulation
01:56:31des armes à feu
01:56:33C'était important
01:56:35pour nous toutes et tous
01:56:37de
01:56:39être ensemble
01:56:41d'exprimer
01:56:43notre tristesse
01:56:45infinie
01:56:47pour
01:56:49tous ceux très nombreux, non moins
01:56:51qui le connaissaient
01:56:53et aussi cette colère
01:56:55cette colère
01:56:57qui nous habite
01:56:59parce que
01:57:01c'est une violence inouïe
01:57:03qui s'est abattue
01:57:05sur notre collège
01:57:09parce que nous n'en pouvons plus
01:57:11de ces armes à feu
01:57:13partout
01:57:15et des conséquences
01:57:17des peurs
01:57:19qu'elles engendrent
01:57:21cette colère
01:57:23cette colère elle est là, elle nous habite
01:57:25en même temps que la tristesse
01:57:27et je sais
01:57:29que les forces de police
01:57:31et de justice
01:57:33font tout pour
01:57:35arrêter le criminel
01:57:37et que justice
01:57:39puisse être rendue
01:57:41Voilà
01:57:43Eric Piolle qui est sans doute sincèrement
01:57:45ému et touché, il n'y a pas de problème
01:57:47là-dessus, il n'y a aucun doute
01:57:49on a l'impression qu'il découvre l'insécurité
01:57:51et on sait
01:57:53on l'a répété tout à l'heure
01:57:55une dizaine de règlements
01:57:57de comptes liés au trafic de drogue
01:57:59ces derniers jours
01:58:01et une sensation d'impossibilité
01:58:03de ne rien faire, de ne pouvoir rien faire
01:58:05Il peut difficilement le découvrir malgré tout
01:58:07puisque moi je suis surpris
01:58:09je suis allé regarder son compte X
01:58:11il n'y a pas depuis le début de l'année
01:58:13un seul tweet sur la situation
01:58:15d'insécurité à Grenoble, pourtant on a entendu
01:58:17des procureurs de la République expliquer qu'à Grenoble
01:58:19il y a un début de construction
01:58:21Après il ne va pas se tirer une balle dans le pied en disant
01:58:23regardez comme ma ville n'est pas sécurisée
01:58:25Par ailleurs, la sécurité ne dépend pas
01:58:27que des maires, ça dépend quand même largement
01:58:29de la police nationale et de la politique
01:58:31qui est décidée, ce ne sont pas les maires qui décident
01:58:33les peines qui sont appliquées ou qui décident
01:58:35des moyens de la police dans leur ville
01:58:37même s'ils peuvent, eux, plus spécifiquement
01:58:39avoir une police municipale, la vidéo surveillance, bref
01:58:41Mais tout ça pour vous dire que rien
01:58:43sur l'insécurité, rien, alors que je vous le disais
01:58:45le procureur de la ville a expliqué qu'il y avait
01:58:47des ébauches de mafias à Grenoble, nous n'en sommes pas encore là
01:58:49en France, avec des entreprises qui
01:58:51de plus en plus, pour pouvoir travailler, sont raquettées
01:58:53c'est-à-dire que ce qui se passe à Marseille
01:58:55est en train d'arriver à Grenoble
01:58:57Sébastien Chenieux parlait de
01:58:59sud-américanisation et tout à l'heure avec M. Koch
01:59:01on évoquait ce sujet qui l'a
01:59:03balayé d'un revers de main
01:59:05Il n'y a pas de sud-américanisation
01:59:07de la France et ça finira
01:59:09avec des gens qui vivent dans des quartiers protégés
01:59:11d'ailleurs ceux qui ont les moyens font déjà ça
01:59:13Il y a une guerre des gangs intense
01:59:15c'est ce qu'a dit exactement
01:59:17le procureur de Grenoble cet été
01:59:19Mais donc comment M. Piolle
01:59:21peut-il ne pas le voir ?
01:59:23La seule fois où il fait référence à l'insécurité
01:59:25c'est pour dire qu'il faut légaliser le cannabis, alors on peut dire que
01:59:27c'est un sujet de santé publique si on veut
01:59:29mais c'est loin d'épuiser la question
01:59:31de la sécurité et surtout M. Piolle fait partie
01:59:33de cette famille politique qu'a soutenue Mme Taubira
01:59:35qu'a soutenue l'idée
01:59:37d'ailleurs l'idéologie
01:59:39d'Eric Dupond-Moretti, de gens qui considèrent
01:59:41que les délinquants ne sont délinquants
01:59:43à cause de la misère, qu'ils ne sont donc pas
01:59:45véritablement responsables
01:59:47des actes qu'ils commettent, ça ne veut pas dire
01:59:49que la misère peut jouer un rôle
01:59:51c'est loin d'être le seul facteur explicatif
01:59:53il y a des tas de gens qui ne vivent pas très bien
01:59:55qui sont honnêtes, mais voilà, c'est cette idéologie
01:59:57qui a dominé le débat judiciaire
01:59:59et pénal en France
02:00:01depuis 40 ans
02:00:03Que peuvent faire les maires en réalité ?
02:00:05Qu'est-ce qu'ils peuvent faire concrètement ?
02:00:07Je vous propose d'écouter deux d'entre eux qui ont réagi
02:00:09sur l'antenne de CNews aujourd'hui
02:00:11Gérald et Robert Ménard
02:00:15On a l'impression qu'ils couvrent la situation
02:00:17la situation de Grenoble
02:00:19elle est parfaitement connue
02:00:21elle est connue, nous, parce que nous sommes à trois quarts d'heure de Grenoble
02:00:23et la situation qui est celle
02:00:25de Grenoble
02:00:27la non-politique
02:00:29de sécurité qui est menée à Grenoble
02:00:31finalement a des répercussions aussi
02:00:33sur nos territoires, donc c'est pour ça que je me permets aussi
02:00:35d'intervenir, c'est-à-dire que
02:00:37quand il y a un laxisme
02:00:39aussi prégnant qu'il l'est
02:00:41sur la ville de Grenoble
02:00:43ce sont nos territoires aux alentours
02:00:45Mais qu'est-ce qu'il n'ait pas fait à Grenoble
02:00:47et qui vous semblerait évident
02:00:49d'être réalisé, d'être fait ?
02:00:51Alors il n'aurait pas pu tout faire
02:00:53sauf que je veux dire, il ne va pas découvrir
02:00:55le trafic de drogue aujourd'hui
02:00:57Je ne veux pas jeter
02:00:59de l'huile sur le feu, mais je ne sais pas
02:01:01comment la famille va prendre le mot
02:01:03une balle perdue
02:01:05Le type, il est ivre
02:01:07dans une voiture
02:01:09immatriculée en Pologne
02:01:11Écoutez, je ne vais pas faire des lits de faciès
02:01:13mais enfin, vous, moi, on n'a pas
02:01:15de grosse voiture immatriculée
02:01:17en Pologne. On verra ce que ça donnera
02:01:19mais je vous garantis que c'est le signe
02:01:21de quelque chose. Il est armé
02:01:23pardon, vous êtes armé, vous
02:01:25en sortant de chez vous
02:01:27et il tire deux balles. Vous savez ce que c'est ?
02:01:29Ça s'appelle un déni de réalité
02:01:31Ça s'appelle l'incapacité
02:01:33d'une partie de notre
02:01:35classe politique de regarder
02:01:37les choses en face
02:01:39Caroline, il y a déni de réalité de M. Piolle ?
02:01:41En fait, il m'a pris
02:01:43mes mots, parce que c'était mon constat
02:01:45Effectivement, je trouve qu'il est assez juste
02:01:47comme souvent au niveau de son analyse
02:01:49Il sait ce qu'il dit, c'est un élu de terrain
02:01:51et il a les retours évidemment de ses
02:01:53administrés. Mais que M. Piolle
02:01:55soit sincère humainement, ça n'est pas
02:01:57un monstre. Bien évidemment qu'il a des sentiments
02:01:59Il ressent des émotions
02:02:01Simplement, comme vous le disiez
02:02:03précédemment, c'est une idéologie
02:02:05Il voit les choses par son prisme
02:02:07et son prisme n'est jamais celui de la sécurité
02:02:09Quand vous pensez que récemment, il a quand même
02:02:11témoigné en disant que
02:02:13les choses s'amélioraient à ce niveau-là
02:02:15à Grenoble. Donc il faut vraiment se mettre des œillères
02:02:17sauf que les citoyens lambda
02:02:19et ça n'est pas une insulte de dire ça, parce que j'en fais partie
02:02:21voient ce qui se passe
02:02:23quotidiennement, tous les jours
02:02:25dans la rue, effectivement, dans les transports en commun
02:02:27ils vivent la vraie vie
02:02:29et eux, en fait, sont toujours
02:02:31dans de la politique politicienne
02:02:33par électoralisme, certainement. Mais moi, je pense
02:02:35que ces gens-là, intrinsèquement
02:02:37pensent ce qu'ils disent. Il y a un moment donné
02:02:39quand on répète les mêmes choses en termes d'éléments de langage
02:02:41c'est plus, franchement
02:02:43que de la méprisante couée et de la propagande
02:02:45Il est évident que l'extrême-gauche
02:02:47sur les questions de sécurité
02:02:49est persuadée qu'elle a raison
02:02:51Ils sont aveuglés, c'est un aveuglement
02:02:53Ils sont aveuglés
02:02:55par leur idéologie
02:02:57C'est vrai pour M. Piolle, naturellement
02:02:59parce qu'il y a eu des alertes à Grenoble
02:03:01Il y en a eu beaucoup, des alertes, des syndicats de police
02:03:03qui rappelaient ce chiffre. Il y a
02:03:0563% d'insécurité en plus
02:03:07à Grenoble que dans les autres villes
02:03:09de la même taille. L'ancien procureur de la République
02:03:11de Grenoble disait lui-même qu'il n'avait
02:03:13jamais vu une ville aussi pourrie
02:03:15et gangrénée par les trafics
02:03:17de stupéfiants. Mais il aurait
02:03:19pu installer des caméras de surveillance
02:03:21En fait, M. Piolle, qu'est-ce qu'il a fait depuis 10 ans
02:03:23Il est maire depuis 2014. Depuis 10 ans
02:03:25en fait, il a facilité la vie des délinquants
02:03:27et des criminels. Parce que quand vous refusez
02:03:29d'installer des vidéos de surveillance
02:03:31qui permettent, comme c'était le cas ici, Dieu merci
02:03:33ça fait partie des endroits où il y a
02:03:35une vidéo surveillance
02:03:37vous pouvez arrêter les délinquants, les criminels
02:03:39Vous pouvez les identifier. Quand il n'y a pas
02:03:41de caméra de surveillance, c'est beaucoup plus
02:03:43difficile. Ça complique évidemment le travail
02:03:45de la police. Mais la police, encore
02:03:47faut-il l'aimer la police. Parce que je vous rappelle
02:03:49notamment qu'une partie de l'extrême gauche
02:03:51souhaitait juste qu'il y ait plus...
02:03:53Il n'y a pas l'alpha et l'oméga de la sécurité. Encore faut-il que
02:03:55les peines soient prononcées
02:03:57Certains à l'extrême gauche
02:03:59ont osé prononcer cette expression
02:04:01Il faut désarmer la police
02:04:03Cette expression a été prononcée en France
02:04:05Ça ne m'étonne pas parce qu'il faut comprendre
02:04:07quand même les racines idéologiques de ces gens-là
02:04:09Il y avait des choses qui sont
02:04:11sur le plan intellectuel stimulantes
02:04:13mais qui sont très mauvaises en fait pour la société
02:04:15Si vous prenez par exemple Michel Foucault
02:04:17qui est l'une des références de pas mal de gens
02:04:19à la France Insoumise, c'est lui qui a écrit
02:04:21Surveiller et punir, naissance de la prison
02:04:23qui est un traité quand même sur
02:04:25l'idée qu'il faut peut-être mettre en terme
02:04:27à la prison, que la prison c'est quelque chose
02:04:29qui est déshumanisant
02:04:31Alors évidemment une société idéale
02:04:33pourrait ne pas avoir de prison
02:04:35mais malheureusement tant qu'il y a des hommes
02:04:37il y aura des crimes, il y aura des délits
02:04:39donc il faut des prisons, donc il faut de la punition
02:04:41et eux ils se refusent à admettre
02:04:43cette simple réalité
02:04:45qui est qu'on a besoin
02:04:47d'une répression aujourd'hui beaucoup plus forte
02:04:49beaucoup plus forte en fait parce que
02:04:51il y a une accoutumance au crime puisqu'en fait
02:04:53à partir du moment où vous n'êtes pas arrêté, vous n'êtes pas appréhendé
02:04:55quand vous avez commis votre premier délit
02:04:57vous n'êtes pas sanctionné
02:04:59vous allez recommencer
02:05:01ça c'est une règle imbacable
02:05:03Christophe Couvy, celui
02:05:05le chauffeur, le tueur, celui qui a
02:05:07tiré deux fois, il était au volant
02:05:09d'une voiture immatriculée en Pologne
02:05:11la semaine dernière c'était à Avignon
02:05:13il y a un homme au volant d'une Lamborghini
02:05:15immatriculée également en Pologne
02:05:17qui a tué un cycliste
02:05:19c'est-à-dire quoi contre
02:05:21ces locations ?
02:05:23J'allais dire vive l'Europe
02:05:25l'Europe le permet, donc le problème il est là
02:05:27le problème c'est que c'est plus facile quand vous louez
02:05:29c'est pas des règles communes
02:05:31si on avait des règles communes ça ne pourrait pas arriver
02:05:33je vous dis vive l'Europe, enfin je veux dire on a des députés européens
02:05:35il va falloir aussi qu'ils bossent un petit peu et qu'ils arrivent à harmoniser
02:05:37quand même les lois
02:05:39les lois en Europe aussi
02:05:41donc la problématique c'est que
02:05:43quand vous louez des voitures en Pologne, même en Allemagne
02:05:45et qu'effectivement vous pouvez sous-louer
02:05:47moins cher parce que la monnaie
02:05:49enfin j'allais dire le pouvoir d'achat
02:05:51est plus important en Pologne
02:05:53qu'en France et après vous avez le droit de
02:05:55sous-louer les locations et donc en fait
02:05:57on contourne la législation
02:05:59et ces personnes-là on le voit bien notamment dans les quartiers
02:06:01dans les cités pour se la péter
02:06:03donc effectivement louent des voitures
02:06:05très chères
02:06:07très sportives etc
02:06:09et en fait c'est très difficile même quand vous mettez
02:06:11un PV, eh bien en fait
02:06:13à in fine ils ne le paieront pas
02:06:15c'est le propriétaire qui le paie
02:06:17Gabriel, vous qui disiez il y a quelques instants
02:06:19en tant qu'il y aura des hommes, il y aura des crimes
02:06:21et des délits, je voudrais qu'on passe par
02:06:23cette affaire révélée par nos confrères
02:06:25de la Voix du Nord
02:06:27autre dossier, un étranger de 29 ans
02:06:29a été condamné
02:06:31une quatorzième fois la semaine dernière
02:06:33une quatorzième fois dans sa vie, il a seulement 29 ans
02:06:35il est connu pour être
02:06:37cambrioleur récidiviste et pourtant
02:06:39et c'est là que les commentaires sont
02:06:41attendus, sa demande de régularisation
02:06:43est toujours en cours de traitement
02:06:45plus d'infos avec Corentin Lanzot
02:06:47avant d'en dire quelques mots ensemble
02:07:14dans le cadre de sa demande de régularisation
02:07:16le récidiviste a pourtant
02:07:18un casier judiciaire comportant 14
02:07:20mentions, dont 11 pour des vols
02:07:22aggravés, Nader A
02:07:24avait déjà purgé 13 peines de prison ferme
02:07:26son avocate espérait
02:07:28obtenir une peine avec sursis probatoire
02:07:30mais le tribunal de Dunkerque
02:07:32a confirmé une nouvelle condamnation
02:07:36voilà, combien de condamnations
02:07:3814 reprises, il est condamné
02:07:40et il ne se présente pas
02:07:42au tribunal
02:07:44parce qu'il est en train de régulariser sa situation
02:07:48le pauvre, il faut le comprendre
02:07:50il a fait 13 fois
02:07:52face à la justice
02:07:5413 fois il y a un juge
02:07:56il a fait 13 fois de la prison ferme aussi
02:07:58c'est pas comme s'il n'avait pas été
02:08:00il a fallu payer un avocat
02:08:02il a fallu des assistants
02:08:04des juges, la police, etc
02:08:06c'est le contribuable aussi qui paye
02:08:08et 13 fois on lui dit
02:08:10c'est la dernière fois, je vous jure
02:08:12vous reviendrez plus
02:08:14ce qui m'agace, parce que nous on le voit ça en tant que policier
02:08:16c'est qu'on rend la justice au nom du peuple français
02:08:18sauf qu'en fait, jamais on lui demande son avis
02:08:20au peuple français
02:08:22et je pense que le peuple français n'est pas d'accord avec ça
02:08:24on est sur un homme
02:08:26dont le métier est cambrioleur
02:08:28Jean-Christophe, là c'est pas une question de justice
02:08:30le fait qu'une personne condamnée
02:08:3214 fois puisse encore prétendre
02:08:34à la nationalité française, c'est un problème
02:08:36politique
02:08:38on lui prenait ses empruntes
02:08:40et à l'administratif
02:08:42qui a la main sur l'administratif ?
02:08:44le pouvoir politique
02:08:46a quand même la main sur l'administratif
02:08:48normalement ça doit se passer comme ça
02:08:50naturellement, je veux dire
02:08:52qu'un préfet puisse envisager de régulariser
02:08:54une personne condamnée 14 fois
02:08:56déjà une seule condamnation
02:08:58devrait vous faire retourner chez vous
02:09:00illico presto, dans un pays normal
02:09:02ça devrait se passer comme ça
02:09:04mais comme ça n'est pas le cas en France
02:09:06c'est quand même au bout de 14 fois
02:09:08c'est un problème politique, il faut qu'il y ait
02:09:10des instructions et que les gouvernements
02:09:12prennent ses responsabilités
02:09:14il a purgé sa peine, 13 fois
02:09:16il devrait même avoir une interdiction du territoire
02:09:18ce que dit M. Usé
02:09:20c'est ce qu'il se passe dans la plupart des pays du monde
02:09:22c'est vrai qu'il est un peu usé
02:09:24pourtant c'est le début de saison
02:09:26je vous remercie
02:09:28je vais vous appeler comme ça maintenant
02:09:32c'est ce qu'il se passe
02:09:34dans la plupart des pays du monde
02:09:36au Japon par exemple, j'avais vu un reportage récemment
02:09:38sur la politique migratoire japonaise
02:09:40première condamnation
02:09:42c'est dehors
02:09:44qu'à la rigueur on laisse une deuxième chance
02:09:46on va dire qu'on peut
02:09:48mais 13 ça commence à me chier
02:09:50ça dépend du crime aussi
02:09:52ça dépend de la condamnation
02:09:54c'est des condamnations qui peuvent être plus ou moins
02:09:56t'as laissé les autres
02:09:58quand vous êtes accueilli dans un pays
02:10:00Yohann Usé s'il vous plaît
02:10:02quand vous êtes accueilli dans un pays
02:10:04à quel moment vous vous dites je vais en prendre les règles
02:10:06et puis je vais quand même pouvoir rester
02:10:08ça s'appelle un peu niquer
02:10:10il y a quand même des délits mineurs
02:10:12mais bon bref
02:10:14sur le principe je suis d'accord avec vous
02:10:16je ne vous parlais évidemment pas
02:10:18mais évidemment Yohann je suis d'accord avec vous
02:10:20ça montre le défaut de volonté
02:10:22le laxisme surtout politique
02:10:24et surtout ça montre à quel point
02:10:26les politiques sont
02:10:28tout à l'heure on avait cette députée
02:10:30du bloc macroniste
02:10:32vice-présidente du groupe
02:10:34qui était heurtée par l'idée
02:10:36d'un ministère de l'immigration
02:10:38mais c'est exactement la même logique intellectuelle
02:10:40c'est parce qu'il y a des gens qui ont peur d'être accusés de racisme
02:10:42ça n'est pas d'ailleurs quand vous en parlez en privé
02:10:44je ne parlais pas d'elle en particulier
02:10:46en général ils ne sont pas aveugles sur les règles
02:10:48mais ils ont peur en public d'être accusés
02:10:50de racisme, ils ont peur d'être accusés
02:10:52de faire partie de la fachosphère
02:10:54ils ont peur qu'on leur dise regardez finalement c'est Macrono
02:10:56le pénis
02:10:58ça produit quoi ? ça produit cette réalité
02:11:00et c'est bien pour ça que moi je pense
02:11:02que là malgré tout il y a une transition politique
02:11:04parce que Michel Barnier ce n'est pas Gérald Darmanin
02:11:06ce n'est pas Sébastien Lecornu, il vient avec
02:11:08LR alors que les autres sont venus
02:11:10sans aucun accord politique
02:11:12et qu'ils ont cautionné le fait que
02:11:14les gardes des sceaux ça a été Mme Belloubet
02:11:16qui pendant le Covid a vidé les prisons
02:11:18ça a été Eric Dupond-Moretti, le macroniste
02:11:20avec M. Barnier, Nader A
02:11:22il s'en va
02:11:24en tout cas il sera beaucoup plus ferme sur la question
02:11:26parce que les LR ont toujours été très tranchés
02:11:28pour conclure, la question de la régularité
02:11:30tout est à revoir
02:11:32en terme de changement de paradigme
02:11:34nous avons un policier sur ce plateau
02:11:36il est mieux à même que moi de parler de ce sujet
02:11:38mais il ne faut pas être étonné
02:11:4011 millions d'électeurs
02:11:42du RN
02:11:44à force de mettre la poussière sous le tapis
02:11:46dans 3 ans il y en aura 13 000 ou 14 millions
02:11:48qui vont voter pour Marine Le Pen
02:11:50puisque toutes ces questions en fait
02:11:52on les traite quotidiennement
02:11:54ce ne sont plus
02:11:56des faits de société
02:11:58ça devient des phénomènes sociétaux
02:12:00mais au quotidien
02:12:02cet été il y a eu la polémique au Maroc
02:12:04des French Arabics qui ont été tous
02:12:06arrêtés
02:12:08qui ont été arrêtés à Rabat
02:12:10il y a 15 jours il y a eu des rafles
02:12:12certains ont été arrêtés
02:12:14mais ça a été parce qu'ils faisaient des rondeaux
02:12:16et donc en fait ils provoquent des problèmes
02:12:18la question n'était pas la question de la régularisation
02:12:20qu'il ait déposé son dossier
02:12:22il est à la préfecture
02:12:24on peut quand même légitimement
02:12:26espérer vous et moi
02:12:28qu'il ne sera pas régularisé
02:12:30avec ses 14 condamnations
02:12:32le problème
02:12:34c'est qu'il en soit
02:12:3614 condamnations
02:12:38en étant en situation irrégulière
02:12:40ce qui fait aujourd'hui l'actualité
02:12:42c'est parce que justement il a déposé un dossier de régularisation
02:12:44qu'on en parle alors qu'en réalité sinon on n'en parlerait pas
02:12:46ça nous laisse un peu
02:12:48pantois d'imaginer
02:12:50qu'un homme condamné 14 fois
02:12:52dont le métier est cambrioleur
02:12:54soit encore en instance de régularisation dans notre pays
02:12:56d'être un petit peu surpris
02:12:58par la situation
02:13:00ce qui nous laisse pantois c'est qu'il n'ait pas été expulsé
02:13:02surtout parce que
02:13:04quand vous avez été condamné 14 fois
02:13:06on pourrait imaginer
02:13:08quand même que l'administration
02:13:10fasse de votre expulsion une priorité
02:13:12manifestement ça n'a pas été le cas
02:13:14il y a autre chose qui nous laisse pantois
02:13:16Pierre Chasseret bonsoir
02:13:18le député général 40 millions d'automobilistes
02:13:20vous m'entendez Pierre ?
02:13:22j'entends parfaitement Olivier
02:13:24je vous vois aussi
02:13:26le périphérique à 50 km heure
02:13:28c'est fait le 1er octobre
02:13:30décision unilatérale
02:13:32ce serait fait
02:13:34c'est fait
02:13:36Annie Dalgaux l'a dit
02:13:38qui l'empêchera
02:13:40de prendre cette décision
02:13:42Pierre Chasseret est-ce que c'est vous ?
02:13:44oui je pense en partie
02:13:46Olivier
02:13:48bien sûr que l'association 40 millions d'automobilistes
02:13:50a déjà mis en avant à travers mes propos
02:13:52pas mal d'éléments
02:13:54je vais en donner un
02:13:56qui a été repris sur tous les médias
02:13:58y compris sur CNews
02:14:00le fait est qu'il n'y a eu
02:14:02aucune étude de report de trafic
02:14:04aucune étude d'impact
02:14:06sur le trafic
02:14:08aucune étude de report de circulation
02:14:10bref on est dans l'amateurisme
02:14:12le plus total
02:14:14le ministre de Paris commence déjà à tiquer
02:14:16on attend
02:14:18mais il peut rien faire le préfet
02:14:20il peut rien faire le préfet
02:14:22si bien sûr qu'il peut
02:14:24il peut mettre son droit de véto
02:14:26il a des moyens en mettant en place
02:14:28en jouant sur des arbitrages politiques
02:14:30on sait très bien aussi
02:14:32que la nomination du futur ministre des transports
02:14:34va forcément jouer
02:14:36je croise les doigts
02:14:38pour avoir un ministre des transports
02:14:40qui puisse comprendre
02:14:42les dernières mesures qui ont touché l'automobile
02:14:44ont eu des conséquences politiques ces derniers temps
02:14:46Pierre je voudrais qu'on revoie
02:14:48on l'a aperçu subrepticement la déclaration d'Anne Hidalgo
02:14:50aujourd'hui sur le périph'
02:14:52pour les 50 km heure ce sera donc le 1er octobre
02:14:54on y travaille depuis 2018
02:14:56donc ce n'est pas un sujet nouveau
02:14:58on a des votes au conseil de Paris
02:15:00qui sont très unanimes
02:15:02le ministère des transports démissionnaire
02:15:04certes rappelle toutefois que cette mesure
02:15:06doit se faire sous le contrôle de l'Etat
02:15:08la région Île-de-France demande de renoncer également
02:15:10alors oui ou non sur le périph'
02:15:12on va rouler à 50 le 1er octobre
02:15:14c'est comme ça et ce n'est pas autrement
02:15:16qui a le dernier mot ?
02:15:18en fait beaucoup d'interlocuteurs
02:15:20vont pouvoir exercer une pression politique
02:15:22on a le futur ministre des transports
02:15:24qui peut appliquer un droit de veto
02:15:26sur cet axe de circulation
02:15:28on a le préfet de police de Paris
02:15:30qui lui aussi peut mettre un droit de veto sur cette mesure
02:15:32en le justifiant par divers arguments
02:15:34et puis...
02:15:36ça n'arrivera jamais alors
02:15:38le problème c'est que vous savez dans ces cas-là
02:15:40en ce moment on vit dans un pays où l'automobile
02:15:42n'est pas en odeur de sainté
02:15:44où rares sont ceux qui osent dire
02:15:46qu'il faut arrêter d'ennuyer les automobilistes
02:15:48et pourtant il va falloir le faire
02:15:50parce que j'en veux pour preuve que la crise politique
02:15:52en France a débuté sur le 80 km heure
02:15:54puis sur les prix des carburants
02:15:56ça part toujours de l'automobiliste
02:15:58donc à un moment donné
02:16:00cette volonté en plus, les mensonges
02:16:02le tissu de mensonges
02:16:04qui est dicté par la ville de Paris
02:16:06est tout simplement insupportable
02:16:08à savoir qu'on sauve la planète
02:16:10en roulant à 50 et pas à 70
02:16:12ouais moi je suis un fan
02:16:14de Paris, de la capitale, j'aime cette ville
02:16:16et pourtant je supporte pas
02:16:18d'entendre n'importe quoi, vous vous rendez compte
02:16:20que toutes les études, sans aucune
02:16:22exception, que ce soit Air Paris
02:16:24que ce soit l'ADEME
02:16:26que ce soit le CEREMA
02:16:28qui sont des instituts qui font référence en la matière
02:16:30prouvent qu'avec une baisse
02:16:32de la limitation de vitesse sur le périph' parisien
02:16:34nous aurons un effet contre-productif
02:16:36sur les émissions polluantes
02:16:38c'est totalement délirant de laisser
02:16:40la fameuse étude du café du commerce
02:16:42de la ville de Paris se développer
02:16:44alors qu'on a aucun élément
02:16:46aucun élément qui justifie cette baisse de la limitation
02:16:48je rappelle que
02:16:5080% des utilisateurs
02:16:52du périphérique sont des non-parisiens
02:16:54et je rappelle enfin
02:16:56pour appuyer ce que vous disiez
02:16:58que fin 2023, la ministre de la transition énergétique
02:17:00de l'époque, Agnès Pannier-Runacher
02:17:02avait dénoncé une mesure antisociale
02:17:04et susceptible en effet
02:17:06de générer davantage de bouchons
02:17:08et donc d'émissions
02:17:10de dioxyde de carbone
02:17:12peut-être écoutons quelques parisiens qui ont été interrogés à ce sujet
02:17:14et puis on poursuit cette discussion
02:17:18on roule rarement à plus de 50 km heure
02:17:20c'est toujours blindé
02:17:22donc personnellement ça me va très bien
02:17:24déjà à 70 c'est limite
02:17:26et moi je vois ça c'est pour ramasser de l'argent
02:17:28parce que les gens vont en dépasser les 50
02:17:30c'est difficile, vous vous rappelez il était à 90
02:17:32après c'est 70
02:17:34maintenant on va aller à pied, ce sera mieux non ?
02:17:36ça sera peut-être bien effectivement
02:17:38plus on réduit le débit
02:17:40des automobiles
02:17:42et ça augmente la fluidité, c'est logique
02:17:44c'est comme un entonnoir
02:17:46selon moi je vois que ce n'est pas une bonne idée
02:17:48sinon ça va créer beaucoup des embouteillages
02:17:50et puis les gens vont rentrer toujours
02:17:52en retard, ils nous laissent à 70 km
02:17:54c'est bon
02:17:56sûr qu'on va être en retard
02:17:58qu'est-ce qu'on fluidifie la cité ?
02:18:00déjà Christophe il ne roule pas à 50 sur le périphérique
02:18:02et le monsieur à vélo non plus
02:18:04je ne respecte aucune loi
02:18:06c'est pas ça
02:18:12c'était un contre-pied
02:18:14honnêtement
02:18:16vous discutez un petit peu avec les taxis
02:18:18les chauffeurs de taxi, les Uber, tous les professionnels de la route
02:18:20ils vont vous dire que rouler à 50 km heure
02:18:22c'est la fin du business
02:18:24et eux ils vont avoir la loi de covoiturage
02:18:26peut-être que derrière il y a aussi un intérêt
02:18:28et l'intérêt c'est quoi ?
02:18:30c'est de favoriser sûrement les taxis
02:18:32on voit que derrière tout ça
02:18:34il y a un billard à trois bandes
02:18:36là où ça va être compliqué aussi
02:18:38la vérité c'est de dégoûter les automobilistes
02:18:40point
02:18:42sauf qu'en fait on ne fait rien
02:18:44pour aussi que les automobilistes qui viennent de banlieue
02:18:46puissent garer leur voiture en toute sécurité
02:18:48et prennent les transports publics
02:18:50donc on veut forcer toujours les gens
02:18:52et c'est toujours la politique du bâton
02:18:54et en fait les gens ils ont besoin aussi
02:18:56de prendre leur voiture, ils ont besoin de se déplacer
02:18:58ils habitent de plus en plus loin aussi dans la région parisienne
02:19:00parce que les prix sont hyper chers
02:19:02ils ne peuvent pas être propriétaires
02:19:04et puis surtout c'est qu'il y a l'insécurité
02:19:06et donc quand on est dans sa voiture on est plus en sécurité
02:19:08que des fois dans les transports en commun, notamment le soir
02:19:10Jean-Christophe, j'ai entendu dire
02:19:12qu'il pourrait y avoir une mesure de résistance de la part
02:19:14de la préfecture de police
02:19:16et la mesure de résistance ça serait de ne pas remettre
02:19:18à niveau les radars par exemple
02:19:20de les laisser à 70
02:19:22à 70 seulement de 50
02:19:24c'est possible
02:19:26soit l'état
02:19:28dit à madame Hidalgo qu'elle n'a pas
02:19:30le moyen juridique pour le faire
02:19:32soit il faut respecter la décision
02:19:34qui est prise parce que, non mais on serait tous
02:19:36heureux, ça je ne vous dis pas l'inverse mais vous imaginez
02:19:38le signal qu'a envoyé politiquement mais ça ressemble à des
02:19:40pays où il n'y a plus d'état et où les impôts sont une fiction
02:19:42et où pourquoi finalement
02:19:44se mettre en tête de les payer, on ne peut pas
02:19:46entretenir délibérément, vous imaginez
02:19:48si le préfet de police délibérément
02:19:50entretient l'idée que finalement la règle c'est pas grave
02:19:52on n'a qu'à pas la respecter ou pas la contrôler
02:19:54Je pose la question
02:19:56En tout cas Pierre, si les radars sont mis
02:19:58à niveau, ce qui semble quand même
02:20:00le plus vraisemblable, ça va
02:20:02flasher à plein niveau
02:20:04Oui et puis
02:20:06on va rappeler quand même qu'il y a un radar
02:20:08tous les deux à 4 km sur le boulevard
02:20:10périphérique et le fait de passer la limitation
02:20:12à 50 km heure a une conséquence
02:20:14directe sur le montant
02:20:16des PV, c'est que le PV
02:20:18à 50 si vous êtes un peu
02:20:20au dessus, les quelques kilomètres heure de trop
02:20:22c'est 135 euros
02:20:24ça fait cher les quelques kilomètres heure
02:20:26Et un petit point aussi
02:20:28Oui évidemment, alors un petit point
02:20:30vous vous souvenez de la règle qui a été mis en place
02:20:32Oui je crois que jusqu'à 20 km heure c'est terminé le point
02:20:34Mais au delà de 20 c'est
02:20:36Ah non c'est quoi déjà la nouvelle règle
02:20:38Quelle est la nouvelle règle ?
02:20:405 km heure, pas plus
02:20:42Ah 5 !
02:20:44C'est la marge d'erreur en fait
02:20:46Non il n'y a pas de marge d'erreur
02:20:48sur les radars, il faut le savoir
02:20:50Il y a une marge technique
02:20:52imposée par les fabricants du matériel
02:20:54qui est une marge qui permet
02:20:56de compenser
02:20:58une mesure légèrement inexacte
02:21:00En fait il n'y a pas de marge de tolérance
02:21:02Il y a une marge qui est
02:21:04une marge technique, il faut faire très attention
02:21:06quand on joue avec, nous on a des appels quasiment
02:21:08tous les jours à 40 millions d'automobilistes
02:21:10de gens qui ne nous discuteront pas, j'étais à 53
02:21:12ou 50, j'ai été pris
02:21:14Le 1er octobre
02:21:16Il se passe quoi le 1er octobre ?
02:21:18Est-ce que vous avez moyen de faire
02:21:20empêcher cette décision ou repousser ?
02:21:22Qu'est-ce que vous faites ? Vous faites une opération escargot ?
02:21:24Exactement, qu'est-ce que vous faites ?
02:21:26L'opération escargot, elle est menée par Emmanuel Hanidalgo
02:21:28le 1er octobre déjà
02:21:30avec les 50 km heure
02:21:32Olivier, moi ça m'inspire déjà quelque chose
02:21:34c'est que quand je vois les limitations de vitesse baisser
02:21:36comme ça, je me dis que destinément
02:21:38à la ville de Paris, on n'est pas pressé d'arriver au boulot
02:21:40ça se ressent, le travail est quand même
02:21:42assez amateuriste
02:21:44En revanche, je vais vous dire
02:21:46ce qu'il va se passer le 1er octobre
02:21:48D'ici là, on va bosser
02:21:50et puis le 1er octobre, on roulera à 70 km
02:21:52Remettez le 80 km
02:21:54tant que vous y êtes
02:21:56Bien sûr de vous M. Chasserey ce soir
02:21:58bien sûr de vous, mais on verra
02:22:02C'est le genre de choses qu'on peut empêcher ou pas ?
02:22:04A votre avis ?
02:22:06Il y a l'Etat et le préfet
02:22:08qui doivent aussi, c'est un contre-pouvoir
02:22:10sur la mairie de Paris
02:22:12et c'est au préfet de voir ce qu'il doit faire
02:22:14Maintenant connaissant un peu M. Nunez
02:22:16je pense qu'il a aussi ses intérêts
02:22:18Il l'avait prévenu il y a quelques semaines
02:22:20qu'il ne saurait pas forcément faire à Nidalgo sur cette mesure
02:22:22Vous voyez la méthode d'Anne Hidalgo, mine de rien
02:22:24elle profite du vide politique pour le faire
02:22:26on l'a encore sur sa culture démocratique
02:22:28Rendez-vous le 1er octobre sur le périph'
02:22:30On sera là, on sera sur le périph'
02:22:32émission spéciale sur le périph'
02:22:34On va refermer ce 100% politique
02:22:36Merci à tous les 6 d'avoir participé
02:22:38à cette deuxième et dernière partie de la soirée
02:22:40On va remercier bien sûr nos équipes
02:22:42Valérie Aknin, Chloé Tarka, Maxime Ferrat
02:22:44la rédaction en chef
02:22:46Un merci tout spécial à Yoann Usé
02:22:48qui a été absolument excellent
02:22:50On va vous retrouver demain pour un nouveau numéro
02:22:52Simon, Guylain, pour l'émission de la nuit
02:22:54A demain et bonne nuit !