• il y a 3 mois
CNEWS vous propose un rendez-vous 100% politique présenté par Olivier Benkemoun et Julien Pasquet du lundi au jeudi de 21h à minuit.

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00:00:00Bonsoir à tous, 100% Politique, bonsoir cher Olivier, ravi de vous retrouver jusqu'à minuit,
00:00:06j'allais dire sans interruption, si on aura une toute petite pause, mais on va passer énormément
00:00:10de temps ensemble pour décrypter l'actualité avec nos invités du soir, Maître Sarah Sadman,
00:00:13bonsoir, ravi de vous accueillir, ravi de vous retrouver en cette rentrée, tout comme on retrouve
00:00:17Kévin Bossuet, professeur d'histoire en banlieue parisienne, bonsoir cher Kévin, bonsoir Hubert
00:00:22Coudurier, directeur de l'information du Télégramme, un plateau très bien garni avec Caroline Pilastre
00:00:27qui est avec nous, également éditorialiste, consultante, Éric Tegner, directeur de la
00:00:31rédaction de Frontières, et Madame Noëlle Lenoir qu'on accueille pour la première fois, c'est un
00:00:35plaisir, avocate, ancienne ministre des Affaires Européennes, on sera très intéressé par tous
00:00:40vos commentaires ce soir, par tous les commentaires des invités, mais c'est vrai que c'est une
00:00:45première pour Madame Lenoir, et on sera ravi de vous entendre, 22h00. Et puis, et puis, et puis,
00:00:50dans un instant on va parler de la Tour Eiffel, avec l'un des descendants de Gustave Eiffel,
00:00:55parce que là il y a une polémique, là il y a un scandale sur ce que pourrait devenir la Tour Eiffel,
00:01:00les anneaux, faut-il les garder jusqu'à quand, vous allez voir, on sera en direct dans un instant,
00:01:05mais puisqu'il est 22h00 effectivement, Simon Guillin est avec nous, salut Simon.
00:01:14Bonsoir cher Olivier, et bonsoir à tous, le nouveau Premier ministre Michel Barnier va
00:01:18rouvrir le débat pour une amélioration de la réforme des retraites, il s'est exprimé ce soir
00:01:23chez nos confrères de TF1, le nouveau locataire de Matignon a également affirmé qu'il n'allait
00:01:27pas tout remettre en cause sur cette réforme controversée. Nouvelle journée d'audience au
00:01:31procès des viols de Mazan, la fille de la victime Gisèle Pellicot a qualifié son père comme l'un
00:01:35des plus grands criminels sexuels de ces 20 dernières années, elle a évoqué un criminel
00:01:39sexuel qui a brisé toute une famille, Caroline Darrian, fille du principal accusé de ce procès,
00:01:44a livré à la cour son traumatisme devant le calvaire de sa mère. Enfin, un nouveau refus
00:01:49d'obtempérer dans les Alpes-Maritimes, deux policiers ont été légèrement blessés ce jeudi à
00:01:52Cannes par un conducteur âgé de 15 ans seulement, l'adolescent qui a été interpellé près du lieu
00:01:57où le gendarme Eric Comine a été fauché par un chauffard récidiviste, c'était le 26 août dernier
00:02:01à Mougins, il a été placé sous contrôle judiciaire avec notamment l'obligation de respecter un
00:02:06placement en centre éducatif fermé. Merci beaucoup cher Simon, on vous retrouve dans une petite heure
00:02:11pour un nouveau point sur l'actualité, on va bien sûr ouvrir dans quelques instants une très
00:02:16large page concernant cette nomination de Michel Barnier et les premiers enseignements
00:02:20qu'on peut en tirer, mais on voulait ouvrir l'émission avec cette info, les anneaux olympiques
00:02:24resteront donc bien sur la tour Eiffel après les Jeux olympiques, conformément au soin émis par
00:02:28Anne Hidalgo, la maire de Paris, qui a confirmé la nouvelle lors d'une conférence de presse organisée
00:02:33aujourd'hui en indiquant également que les agitos, vous savez ce que c'est que les agitos ?
00:02:37Des personnes agitées ? Pas du tout, ce sont les sigles paralympiques, merci Sarah, ça me malaise.
00:02:42Oui, c'est la partie des agitos. Paralympiques actuellement sur le fronton de l'Arc de Triomphe qui resterait aussi
00:02:46visible sur les Champs-Élysées, mais ce qui nous intéresse ce sont donc les anneaux olympiques, on va en parler
00:02:49dans un instant avec l'arrière-arrière-petit-fils de Gustave Eiffel qui nous fait l'honneur d'être en
00:02:54direct avec nous, Olivier Berthelot-Eiffel, bonsoir monsieur. D'abord, avant de vous donner la parole,
00:02:58on va écouter la maire de Paris qui confirme donc cette information.
00:03:04Jusqu'en 2028, c'est-à-dire jusqu'aux Jeux de Los Angeles, nous les laisserons les anneaux sur la tour Eiffel
00:03:12et les agitos sur les Champs-Élysées, c'est la proposition que nous faisons. Et puis en 28,
00:03:18on verra. Si on ne peut toujours pas se passer de ces signes, de ces symboles majeurs qui nous
00:03:28rappelleront que ce n'était pas juste une parenthèse, mais que nous avons des droits et des devoirs,
00:03:33peut-être qu'après 28, ils resteront. Peut-être pas, on verra.
00:03:39Est-ce que vraiment on ne peut pas s'en passer de ces agitos et surtout de ces anneaux olympiques
00:03:46sur la tour Eiffel ? On va poser la question à Olivier Berthelot-Eiffel, bonsoir.
00:03:51Vous êtes le président de l'Association des descendants de Gustave Eiffel. Vous êtes Eiffel
00:03:56à quel degré exactement ?
00:03:58Arrière, arrière, arrière. J'ai oublié un arrière.
00:04:03Donc votre réaction, parce que visiblement la maire de Paris, Anne Hidalgo, prend cette décision
00:04:10et elle la prend seule. On parlera peut-être tout à l'heure de Rachida Dati qui n'a pas été consultée.
00:04:15Donc c'est une décision qui est prise, on s'aperçoit que ça va être quasiment le fait du prince.
00:04:20Quel est votre sentiment ce soir ? Est-ce que c'est de la colère ?
00:04:23Alors c'est toujours un désaccord profond. Nous on pense vraiment que la tour Eiffel
00:04:30a une vocation de symbole parisien, de symbole français et de symbole international.
00:04:36Sur le plan international, elle est porteur de messages, elle a été porteur de Femmes Vives Libertés,
00:04:41elle a été porteur du drapeau ukrainien lors de l'invasion russe.
00:04:44Elle a une vocation à pouvoir porter des messages.
00:04:47A partir du moment où on a les anneaux olympiques dessus, on ne pourra plus le faire.
00:04:50Et l'idée d'occulter les anneaux à ces moments exceptionnels, c'est une jolie idée.
00:04:56Mais pendant les 364 autres jours où il n'y aura pas eu cette occultation pour pouvoir mettre un drapeau
00:05:02ou marquer un événement, les parisiens et les parisiennes continueront à voir ces anneaux.
00:05:08Et pour nous, il nous semble que la tour Eiffel est plutôt porteuse des valeurs de la République,
00:05:14de la liberté, de l'égalité et de la fraternité, et pas de plus haut, plus vite, plus fort.
00:05:20Mais les valeurs olympiques sont aussi des valeurs universelles, M. Berthelot-Eiffel.
00:05:24Qu'est-ce qui vous dérange précisément dans ce maintien des anneaux olympiques ?
00:05:28Alors il y a deux niveaux. Il y a le niveau patrimonial, bien évidemment,
00:05:32et c'est à ce titre-là que légitimement on intervient.
00:05:36Puisque les anneaux olympiques vont briser le geste architectural de Gustave Eiffel et de nos ancêtres
00:05:46en brisant sa ligne. Mais au-delà de ça, notre difficulté, c'est que le CIO est un organisme
00:05:56qui redistribue beaucoup d'argent, mais qui est aussi une véritable organisation lucrative.
00:06:03Les anneaux olympiques font l'objet d'opérations de licences.
00:06:08Donc on imagine bien que la ville de Paris va payer 0€ et c'est ça qu'elle essaye de négocier avec le CIO,
00:06:15que ça ne lui coûte rien. Mais j'aimerais bien qu'on inverse le problème.
00:06:18C'est pas à la ville de Paris de ne rien payer pour avoir le droit de mettre les anneaux olympiques sur la Tour Eiffel.
00:06:24Ça serait peut-être un inverse au CIO de payer plusieurs dizaines, voire centaines de millions d'euros par an
00:06:30pour avoir le droit de mettre une enseigne publicitaire et son logo sur la Tour Eiffel.
00:06:36Parce qu'en faisant ça, on valorise encore plus le logo.
00:06:39Et donc on apporte des moyens complémentaires gratuitement au CIO,
00:06:45ce qui ne nous paraît pas refléter le souhait des Parisiens, des Parisiennes et des Français.
00:06:51En gros, si je comprends bien, c'est de la publicité pour une enseigne.
00:06:56Et par ailleurs, vous ne trouvez pas ça terrible, quand même, esthétiquement.
00:07:00Et par ailleurs, pendant les JO, je comprends qu'on le garde.
00:07:05Mais après, pourquoi ? C'est la grande question.
00:07:07Après, il paraît que c'est très lourd.
00:07:10Il va y avoir en plus un changement de matières utilisées, de matériaux.
00:07:16Ça pèse 3 comme ça.
00:07:18On est obligé que ces excuses qui sont actuellement accrochées vont être apposées
00:07:21pour résister justement aux éventuelles bourrasques de vent
00:07:25et autres conditions qui pourraient endommager la structure.
00:07:28Vous avez été consulté par la mairie de Paris sur cette question, d'ailleurs ?
00:07:33Non, on n'a pas été consulté.
00:07:35On a de bonnes relations avec la mairie de Paris.
00:07:38Peut-être un peu plus tendue aujourd'hui, mais on avait de bonnes relations avec eux.
00:07:42Et on souhaite les conserver.
00:07:44On n'a pas de sujet là-dessus.
00:07:45Mais moi, j'aimerais peut-être dire un mot.
00:07:47La mairie de Paris a transmis à la mairie de Los Angeles la flamme olympique
00:07:52à la clôture des géos.
00:07:53Ce qui nous paraîtrait peut-être une bonne alternative,
00:07:56c'est de transmettre les anneaux olympiques de manière symbolique
00:07:59à la fin de l'année olympique.
00:08:01Gardons les anneaux olympiques jusqu'au 31 décembre 2024.
00:08:04Et puis, on clôt symboliquement cette année olympique magnifique.
00:08:08Et on transmet symboliquement les anneaux parce qu'on va les garder à Paris.
00:08:11Mais gardons-les à Paris à portée de main, les Parisiens.
00:08:14Gardons des anneaux à un endroit.
00:08:17Posons-les, par exemple, sur le parvis de l'Hôtel-de-Ville.
00:08:20Et les Parisiens, les Parisiennes, les touristes pourront les approcher,
00:08:23les toucher, faire des photos derrière, devant.
00:08:25Et ils s'approprieront et ils se souviendront des Jeux olympiques
00:08:29avec autant d'émotions.
00:08:31Mais on vend plus la possibilité de s'inscrire avec cette culture urbaine
00:08:35plutôt que d'avoir des anneaux à 40 mètres de haut
00:08:38et transformer finalement en une vague signe publicitaire.
00:08:42Juste un dernier mot.
00:08:44Est-ce que vous avez imaginé ce qu'en aurait dit votre arrière-arrière-arrière-grand-père,
00:08:49M. Berthelot-Effel, de tout ça ?
00:08:53Très clairement, on est absolument convaincus qu'il aurait été tout à fait d'accord
00:08:58pour avoir des anneaux olympiques pendant un temps temporaire
00:09:01parce que ça participe.
00:09:03Mais il aurait été violemment opposé à ce que ces anneaux soient définitivement
00:09:08sur la Tour et des figures sont l'œuvre.
00:09:12Merci beaucoup. Et le général de Gaulle, il aurait dit quoi ?
00:09:15Je ne sais pas.
00:09:17Si la municipalité souhaite nous voir, on est bien évidemment à sa disposition.
00:09:24Je suis certain qu'on trouvera une solution pour que tout le monde soit satisfait.
00:09:31C'est extraordinaire. Ils ne vous ont pas vu, ils ne vous ont pas rencontré.
00:09:34Vous n'avez pas rencontré Anne Hidalgo.
00:09:35Moi j'ai appris une chose dans cette polémique.
00:09:37La Tour Eiffel n'est pas un monument historique.
00:09:39C'est un monument protégé, mais comme ce n'est pas un monument historique...
00:09:42Elle appartient à la ville de Paris depuis 1964.
00:09:44Rachida Dati peut dire ce qu'elle veut.
00:09:46Visiblement, ça ne concerne pas le ministère de la Culture.
00:09:49Il a raison, c'est vrai que les anneaux seraient plus adaptés sur le parvis
00:09:52qu'en haut de la Tour Eiffel.
00:09:53Après, est-ce que c'est la priorité des Parisiens ?
00:09:55Une polémique dans la mairie de Paris, elle se crée, j'ai envie de dire.
00:09:58Madame Lenoir, un mot là-dessus ?
00:10:00Moi, je pense qu'il y a la forme et le fond.
00:10:03J'ai été maire, évidemment, pas d'une grande ville, d'une toute petite ville.
00:10:06Vous n'aviez pas la Tour Eiffel ?
00:10:08Je ne m'imagine pas avoir pris ce genre de décision sur plusieurs années,
00:10:12sans en parler au conseil municipal et à tous autres organismes, y compris à la famille.
00:10:19Sur la forme, c'est vraiment une gestion totalitaire.
00:10:22C'est une gestion totalitaire qui n'est pas admissible de la part d'un élu de la République.
00:10:27Ça, c'est le premier point.
00:10:28Le deuxième point, si je peux me permettre, sur le fond, je trouve que c'est de l'usurpation
00:10:33parce que nous ne serons plus ville olympique.
00:10:36Les autres villes olympiques seront soi-disant ville olympique en même temps que Paris.
00:10:41Ça va introduire une confusion pour des touristes qui ne seront pas au courant.
00:10:46Là, elle imagine la garder jusqu'en 2028.
00:10:48J'ajouterais que Madame Hidalgo n'a aucun goût parce que ce qu'elle construit, c'est quand même monstrueux.
00:10:52Sur ce plan-là, elle ne lui fait pas non plus très confiance.
00:10:55J'ai une vision très négative de cette affaire.
00:10:59C'est simplement pour qu'on parle d'elle.
00:11:01Oui, et s'approprier le succès.
00:11:02Parce que c'est un succès, ces Jeux olympiques.
00:11:04C'est une façon de le récupérer aussi.
00:11:07C'est très politique.
00:11:08C'est uniquement politique.
00:11:10Et c'est surtout que ça n'a aucun sens.
00:11:12Tous les ans, je décore mon sapin de Noël.
00:11:14Quand Noël est passé, je reviens les guirlandes.
00:11:16Tu ne gardes pas jusqu'à Pâques les guirlandes.
00:11:18Oui, mais il y en a qui traînent un peu à enlever les guirlandes.
00:11:20C'est le genre d'Anne Hidalgo.
00:11:23Mais on voit ici l'utilisation politique d'Anne Hidalgo qui essaye en effet de s'approprier le succès des JO.
00:11:29Moi, bizarrement, ce que je retiens des Jeux olympiques, ce n'est certainement pas ces cinq anneaux.
00:11:34Ce que je retiens, c'est une sécurité qui a été optimale.
00:11:38Et qui a grandi la France.
00:11:40Parce qu'enfin, les Français ont eu l'impression d'être en sécurité.
00:11:43On a donné une très belle image aux touristes.
00:11:46Et ce qu'on a fait, ce que Gérald Darmanin a fait, c'est le contraire de l'idéologie de Madame Hidalgo.
00:11:51Donc à sa place, je me tairai.
00:11:52Ou alors j'essaierai d'appliquer ce qui a été fait pendant les JO à la ville de Paris.
00:11:56Mais à mon avis, idéologiquement, ce serait déjà trop pour elle.
00:11:59C'est un autre débat.
00:12:00On remercie donc M. Berthelot-Effel qui était avec nous.
00:12:04Merci beaucoup.
00:12:05Vous avez des soutiens.
00:12:06Vous avez compris.
00:12:07On est avec vous, M. Berthelot-Effel.
00:12:11Merci beaucoup.
00:12:12La page politique.
00:12:14C'était de la politique quand même.
00:12:17C'était la classe d'avoir le descendant de Justin Trudeau.
00:12:19C'est très chic d'avoir eu...
00:12:21Michel Barnier.
00:12:23C'est chic aussi.
00:12:24Son premier 20 heures.
00:12:25Son premier 20 heures comme Premier ministre.
00:12:2724 heures après avoir pris ses fonctions.
00:12:29Premier allaitement peut-être à retenir.
00:12:31Sa manière de fonctionner avec Emmanuel Macron.
00:12:35Le président doit présider et le gouvernement doit gouverner.
00:12:39Bien sûr.
00:12:40Merci.
00:12:41Allez, Michel Barnier.
00:12:44Nous sommes dans une nouvelle époque.
00:12:46Hier, j'ai évoqué une nouvelle page.
00:12:48Et donc de nouvelles méthodes.
00:12:50Un gouvernement responsable et qui a de l'indépendance.
00:12:53Le gouvernement gouvernera.
00:12:54Il est le président de la République.
00:12:56Et j'ai du respect pour la fonction et pour l'homme.
00:12:59J'ai connu déjà des cohabitations.
00:13:01En tout cas, une cohabitation.
00:13:03J'ai été un des ministres.
00:13:05Et nous ne sommes pas dans cette situation-là.
00:13:07Simplement, je dirais, pour résumer ma conviction.
00:13:09La manière dont je vais travailler.
00:13:11Le président doit présider.
00:13:13Le gouvernement doit gouverner.
00:13:15Je vais juste préciser que le nouveau Premier ministre
00:13:17a passé une journée très studieuse aujourd'hui à Matignon.
00:13:19Il a rencontré son prédécesseur, Ibrahim Attal.
00:13:21Puis les responsables de la droite, du Sénat.
00:13:23Gérard Larcher, évidemment.
00:13:25Les chefs de file.
00:13:26Laurent Wauquiez pour les députés.
00:13:28Bruno Retailleau pour les sénateurs.
00:13:30Avec une consultation également avec le président de la République
00:13:33à la mi-journée.
00:13:34Éric Tegner, qu'on n'a pas entendu encore ce soir.
00:13:37Est-ce qu'il va réussir à imprimer sa marque ?
00:13:38S'émanciper ?
00:13:39Puisque c'est le premier extrait qu'on vient d'entendre.
00:13:41De l'Elysée comme il le promet.
00:13:43Et mettre en œuvre notamment ses talents de négociateur.
00:13:45Vous y croyez en gros ?
00:13:46Alors en tout cas, sur la forme, il y a quelque chose
00:13:48qui a été très peu relevé.
00:13:49C'est qu'à un moment donné, il l'a dit non pas
00:13:51sur le perron de Matignon.
00:13:53Mais il a commencé à dire sur le perron de Lé.
00:13:55Et il s'est repris.
00:13:56C'est-à-dire que dans sa tête, il a notamment dit aussi
00:13:58je vais diriger le pays.
00:13:59Alors qu'il va diriger le gouvernement.
00:14:01Donc bien entendu qu'il est dans une logique aussi
00:14:03quand même de confrontation polie à l'égard d'Emmanuel Macron.
00:14:07On l'a déjà vu hier concernant Gabriel Attal.
00:14:10Tout le monde pense que Michel Barnier justement
00:14:12c'est le centriste.
00:14:14Il lui a envoyé quand même deux tacles.
00:14:16Et il a expliqué à la Macronie que finalement
00:14:18depuis sept ans, il faisait preuve justement
00:14:20à chaque fois d'irrespect vis-à-vis d'un certain électorat.
00:14:23Donc c'est une évidence que c'est ce qu'il va chercher.
00:14:25Il a répété souvent je vais dire la vérité.
00:14:27Façon de tacler finalement son prédécesseur.
00:14:30Bien sûr.
00:14:31Et en permanence de dire que c'était l'homme justement
00:14:33qui allait chercher les solutions.
00:14:34Alors bien entendu, on va voir dans les jours
00:14:37qui vont venir, notamment la nomination du gouvernement.
00:14:40De savoir quel ministre il va nommer.
00:14:42Le président doit présider.
00:14:43Le gouvernement doit gouverner.
00:14:44Hubert, on dirait une tarte à la crème.
00:14:46Une tarte à la crème.
00:14:47Mais en réalité, ça a peut-être un sens politique.
00:14:49Il y a de multiples sens.
00:14:51Et en fait, on est dans une situation politique assez inédite.
00:14:54Avec une multiplicité aujourd'hui de pouvoirs et de contre-pouvoirs.
00:14:58Et on ne sait pas très bien comment tout ça va finir par s'abriquer.
00:15:01Hier, on parlait de coexistence.
00:15:02Hier, on a dit ça sera une coexistence.
00:15:04C'est les éléments de langage de l'Élysée.
00:15:06Exigeante.
00:15:07Exigeante.
00:15:08Mais quand on dit le président doit présider, le gouvernement doit gouverner.
00:15:11On n'est plus dans une coexistence, me semble-t-il.
00:15:13Non, puis il a été formé à bonne école.
00:15:15Mais il a connu des affrontements de cohabitation.
00:15:18Mais ce n'est pas exactement une cohabitation.
00:15:20Donc Macron essaie de tenir au maximum.
00:15:23D'aller au bout de son pouvoir.
00:15:25Mais il est quand même tombé de sa toute-puissance.
00:15:28Son bilan apparaît pour ce qu'il est.
00:15:30C'est-à-dire avec des bonnes choses.
00:15:32Mais quand même sur le plan des finances, quelque chose de dramatique.
00:15:36Ses 1 000 milliards d'endettements.
00:15:38Dont on ne peut imputer que de sang au Covid.
00:15:42La manière dont ils vont être obligés de s'en sortir.
00:15:46Parce qu'il est quand même là pour ça.
00:15:48Pour négocier avec l'Europe.
00:15:50Pour essayer de trouver des compromis.
00:15:52Peut-être en faisant un accord.
00:15:54Et puis pour imprimer une rupture également.
00:15:55C'est ce qu'attendent les Français.
00:15:57Son discours de politique générale doit fixer un cap clair.
00:16:01C'est vraiment le moment le plus attendu de la séquence actuelle.
00:16:04Il va falloir peut-être s'appuyer sur d'autres pays aussi pour négocier.
00:16:07Comme l'Italie, l'Espagne.
00:16:09Pour faire un peu fléchir les Allemands.
00:16:10Qui ne sont pas non plus dans une excellente situation économique.
00:16:13Donc ça va être l'apprentissage aussi de quelque chose de nouveau.
00:16:17Madame Lenoir.
00:16:18Sur la façon de fonctionner entre Matignon et l'Elysée.
00:16:22Je vois que ce soir déjà il y a des signes.
00:16:24Que les affaires ne seront pas totalement sous contrôle de l'Elysée.
00:16:27Visiblement un interne.
00:16:28Alexis Colère, secrétaire général de l'Elysée.
00:16:30Le proche collaborateur du Président a indiqué à ses équipes.
00:16:32Que l'Elysée, on débranche les fils.
00:16:34Alors qu'est-ce que ça veut dire ?
00:16:35Il n'y aura plus de conseiller thématique partagé entre l'Elysée et Matignon.
00:16:38Une pratique instituée par Emmanuel Macron depuis 2017.
00:16:41Ensuite le cabinet Elyséen ne compte plus envoyer de représentants.
00:16:44Réunions interministérielles.
00:16:45Au cours desquelles se sont rendues d'habitude les arbitrages.
00:16:49C'est assez intéressant.
00:16:51C'est le Figaro qui sort ces informations.
00:16:55C'est aussi le premier signe selon vous d'une sorte de...
00:16:59De rupture.
00:17:00Ou de rupture, oui.
00:17:01Non parce que je pense qu'entre Pompidou et De Gaulle.
00:17:04Il y avait ce partage qui est d'ailleurs prévu par la Constitution.
00:17:07Puisque à l'article 5, vous avez ce qui est à ta fait propre et presque unique.
00:17:14À la Ve République, l'idée que le Président de la République est un garant des institutions.
00:17:20Et qu'il assure par son arbitrage le fonctionnement régulier des pouvoirs publics.
00:17:24Et la continuité de l'État.
00:17:26Donc il est là pour faire fonctionner et pour représenter l'État.
00:17:30Et donner les grandes orientations.
00:17:32Et l'article 21, le chef du gouvernement détermine la politique de la nation.
00:17:39Je pense quand même, je connais bien Michel Barnier depuis très longtemps.
00:17:44Compte tenu du fait qu'on est de la même génération.
00:17:47Ça n'est pas un homme de conflit.
00:17:49Il a d'ailleurs été très sous-estimé.
00:17:52Est-ce que c'est l'homme de la situation pour autant ?
00:17:54Moi je trouve que c'est une...
00:17:56Je ne l'avais absolument pas anticipé.
00:17:57Parce que je trouve que la gauche a quand même totalement raté le coche.
00:18:03Puisqu'ils ont refusé Cazeneuve, etc.
00:18:05Enfin je veux dire, ils ont fait preuve d'une telle rigidité, d'un tel sectarisme.
00:18:10Qu'ils ont exactement l'inverse.
00:18:12Moi je pense que c'est le meilleur choix possible.
00:18:15Pourquoi ?
00:18:16Parce que Michel Barnier a le meilleur CV de la République pour un élu.
00:18:21Il a été un élu local.
00:18:23Il a monté l'opération des Jeux Olympiques.
00:18:26Il a été un élu national, un parlementaire.
00:18:29Mais le paradoxe, c'est qu'il y a un gros déficit de notoriété.
00:18:32Ça fait 50 ans qu'il est dans la vie publique et politique
00:18:35et pourtant les Français ne connaissent peu ou pas.
00:18:38Parce que ce n'est pas l'homme des gesticulations.
00:18:42C'est quelqu'un qui est tout à fait compétent.
00:18:45Tout à fait travailleur.
00:18:47Qui sait extrêmement bien s'entourer.
00:18:49Non mais je chante ses louanges.
00:18:51Parce que je suis sincère.
00:18:53Et qui jusqu'ici n'était pas considéré comme étant très brillant.
00:18:56Comme étant un tribun.
00:18:58Mais je trouve que dans sa réponse, comme vous l'avez souligné vous-même à Gabriel Attal.
00:19:03Il a fait preuve à la fois d'un sens de l'humour que je ne lui connais pas.
00:19:08Et aussi il a été extrêmement percutant.
00:19:13Il a été extrêmement percutant tout en étant extrêmement courtois.
00:19:16Alors moi je retiens une chose.
00:19:18Moi je retiens une chose.
00:19:20C'est qu'il a rétabli l'arc républicain.
00:19:22Avec l'ensemble des partis.
00:19:24Très important.
00:19:25Et ça c'est quelque chose de très important.
00:19:27Il y a eu encore quelques citations peut-être importantes sur la fiscalité.
00:19:31Il y en a plusieurs.
00:19:33D'abord sur la fiscalité.
00:19:34Sur la fiscalité. Allez on y va.
00:19:36Ce qu'il dit ce soir sur TF1.
00:19:38Je ne m'interdis pas une plus grande justice fiscale.
00:19:40Les Français ont envie et besoin de justice.
00:19:42Et ce qui est intéressant aussi c'est ce qu'il dit sur la réforme des retraites.
00:19:46Parce qu'a priori il y a un sujet sur la réforme des retraites.
00:19:49Ce n'est pas lui qui va changer les choses.
00:19:51Ça fait partie du deal avec le président Macron.
00:19:54Mais il dit on ne va pas tout remettre en cause.
00:19:56Je vais ouvrir le débat sur l'amélioration de cette loi.
00:19:58Dans les deux cas c'est un peu flou.
00:20:00Je rappelle qu'en termes de déficit on va battre des records avec 5,6%.
00:20:04Et 60 milliards d'euros à trouver sur les deux prochaines années.
00:20:07Évidemment également par ailleurs cette réforme des retraites particulièrement contestée.
00:20:11On voit qu'il a envie d'agir.
00:20:13Mais bon à travers ces deux citations je ne sais pas s'il y a quelque chose à comprendre.
00:20:18Il est quand même obligé de donner quelques gages au Rassemblement national.
00:20:22Il en donnera sûrement plus sur la régulation des flux migratoires.
00:20:26Mais en ce qui concerne l'économie et cette réforme des retraites
00:20:30qui est quand même scrutée avec beaucoup d'attention par les marchés financiers.
00:20:33Il ne ferme pas complètement la porte.
00:20:35Il laisse ouvert la possibilité d'amélioration.
00:20:38Mais quand on le connaît, vous le connaissez très bien Madame.
00:20:42On sait très bien que ce n'est pas lui qui va remettre en cause la réforme dans son essence.
00:20:46Et dans sa nécessité.
00:20:48Mais est-ce que c'est vraiment la priorité des Français d'ailleurs de remettre en cause cette réforme des retraites ?
00:20:51Pour certains Français oui.
00:20:53Ça l'a été mais ça peut aussi évoluer.
00:20:55Ça sera aussi à lui de l'expliquer.
00:20:57D'expliquer pourquoi c'est une nécessité.
00:20:59Même s'il peut faire évoluer le curseur.
00:21:03Il a parlé sur le plan fiscal de certaines adaptations.
00:21:06Il a parlé des plus défavorisés.
00:21:08Peut-être que pour le coup on parle des agriculteurs.
00:21:10Ceux d'en bas d'ailleurs.
00:21:11Je ne sais pas si la formule a été très bien trouvée par Michel Barnier.
00:21:15C'est peut-être la seule petite erreur des 24 dernières heures.
00:21:18C'est d'avoir parlé des plus démunis comme ceux d'en bas.
00:21:20Qui est une formule peut-être un peu méprisante.
00:21:22Mais je ne suis pas sûre que ceux d'en bas se sentent offensés quand on dit ça en réalité.
00:21:25Parce qu'ils disent bien ceux d'en haut en fait.
00:21:27En fait Michel Barnier qu'est-ce qu'il a fait ?
00:21:29Il a fait de l'anti-macronisme.
00:21:30Souvenez-vous des phrases d'Emmanuel Macron.
00:21:32Dans une gare on croise ceux qui ont réussi, ceux qui ne sont rien.
00:21:35Il a traité quand même des ouvrières d'illettrés.
00:21:38Donc finalement viser la France d'en bas c'est justement lui rendre hommage.
00:21:43Puisqu'il a dit que cette France d'en bas pouvait avoir de bonnes solutions.
00:21:46En outre il a mis en avant le mot vérité.
00:21:49C'est une critique très vive notamment du macronisme.
00:21:52Parce qu'il reproche à monsieur Macron d'avoir menti aux français pendant la période Covid.
00:21:57D'avoir distribué des chèques sans avoir un esprit de responsabilité.
00:22:01Et là monsieur Barnier dit clairement les choses.
00:22:04Il est hors de question que l'on dépense trop.
00:22:06Le déficit est tel qu'on ne va pas mentir aux français.
00:22:11Il y aura des restrictions budgétaires.
00:22:13Et non on n'augmentera pas les impôts.
00:22:16Parce que ça c'est un préalable qui est important.
00:22:18Les français attendent en effet plus de pouvoir d'achat.
00:22:22On va marquer une pause.
00:22:24Madame Lenoir il vous appelle, vous allez au gouvernement ?
00:22:26Ecoutez je pense que ce n'est pas d'actualité.
00:22:29Je pense qu'il sera soudé d'actualité.
00:22:31Ce n'était pas d'actualité de la Matignon pour lui il y a deux jours.
00:22:33Un ministère régalien.
00:22:34Voilà c'est ça.
00:22:35Vous prenez la justice ?
00:22:37Il y a beaucoup de choses à faire.
00:22:40L'éducation ce sera avec plaisir.
00:22:42On va se poser des questions en tout cas.
00:22:44On va jouer à ce jeu des devinettes.
00:22:46Qui part ? Qui reste ?
00:22:48Et peut-il se recruter à gauche ?
00:22:50Parce qu'il a dit je ne m'interdis pas d'aller à gauche.
00:22:52Allez on se retrouve dans un instant.
00:22:54L'ouverture effectivement.
00:22:59Bon on y va pour la suite de 200% politique.
00:23:02Les affaires, non l'économie uniquement.
00:23:05Le ministère de l'économie bien sûr.
00:23:06Non non c'est officiel.
00:23:07Retirez votre amendement.
00:23:10Quel gouvernement pour Michel Barnier ?
00:23:12Evidemment qu'il a été interrogé là-dessus.
00:23:15Il ne s'interdit pas de regarder à gauche.
00:23:17Il s'interdirait Monsieur Barnier ce soir.
00:23:19C'est ça qui est bien.
00:23:23Ce ne sera pas seulement un gouvernement de droite comme je l'entends dire ici ou là.
00:23:26Il y aura des gens de ma famille politique.
00:23:28Il y aura naturellement des hommes et des femmes de bonne volonté
00:23:31qui appartiennent à la majorité sortante.
00:23:33Des ministres sortants même ? Vous l'envisagez ?
00:23:36Peut-être mais je ne vais pas aujourd'hui faire le casting.
00:23:39Vous ne l'interdisez pas ?
00:23:41Je ne m'interdis pas de réunir autour de la même table des hommes et des femmes
00:23:46qui ont des compétences.
00:23:47Mais si vous me demandez quel est le critère...
00:23:48Des gens de gauche ?
00:23:49Oui des gens de gauche.
00:23:50Il y a de bonnes idées partout.
00:23:52Il faut aller les chercher partout.
00:23:55Ce qui est intéressant dans un premier temps Caroline Pillard,
00:23:57je pense que ce qui interpelle les gens qui nous regardent
00:23:59et les Français d'une manière générale,
00:24:00c'est de se dire qu'on a eu cette séquence dissolution,
00:24:02cette séquence avec les élections législatives
00:24:05que les Français ont réclamées de toute évidence du changement
00:24:08et qu'on va se retrouver avec une bonne partie,
00:24:10ou en tout cas une partie du gouvernement fait de ministres sortants.
00:24:13Et ça je ne suis pas certain que les gens qui nous regardent le comprennent.
00:24:16On a d'ailleurs préparé une petite infographie sur ces ministres
00:24:19sans évidemment avoir encore de certitude
00:24:21puisqu'on est au seuil des supputations.
00:24:23Mais ces ministres qui pourraient rester ou vouloir rester
00:24:26et ils sont quelques-uns.
00:24:27Et sur des postes évidemment stratégiques et importants,
00:24:30Catherine Vautrin au travail et la santé, Rachida Dati à la culture,
00:24:33Sébastien Lecornu aux armées,
00:24:35Stéphane Zéjourné aux affaires étrangères,
00:24:37Nicole Belloubet à l'éducation nationale.
00:24:39Ça fait beaucoup quand même et il pourrait y en avoir d'autres.
00:24:42Pour beaucoup, le changement, ça n'est pas encore maintenant.
00:24:45Mais effectivement, ça ressemble à un gouvernement de centre droit
00:24:48ou de droite type anciennement UMP, slash LR.
00:24:52Pour revenir rapidement,
00:24:53parce que vous ne m'avez pas posé la question tout à l'heure,
00:24:55sur l'incarnation de Monsieur Barnier,
00:24:58pour moi, il a la posture d'un homme d'État.
00:25:00Et en fait, c'est ce qui fait toute la différence en termes de fracture
00:25:03avec une partie de la Macronie.
00:25:05La manière dont il s'est positionné face à Gabriel Attal,
00:25:08clairement, on sent en fait une différence générationnelle
00:25:12qui est notable.
00:25:13Quelqu'un qui est peut-être plus sobre, plus austère,
00:25:16qui a peut-être aussi un déficit de notoriété
00:25:19parce que beaucoup de manière non péjorative
00:25:21disent que c'est un haut fonctionnaire.
00:25:24Donc je pense déjà que la différence de traitement est là
00:25:26et qu'il connaît la fonction depuis tant d'années
00:25:29et qu'on sent qu'il s'y est préparé
00:25:31et que le but, c'est d'agir comme il l'a répété plusieurs fois
00:25:33en termes d'éléments de langage.
00:25:34Espérons qu'il ne nous déçoive pas
00:25:36parce qu'il faut être à la hauteur des enjeux
00:25:38qu'attendent la France et les Français.
00:25:40Le peut-il ? C'est toute la question.
00:25:41Effectivement, pardon, juste pour terminer,
00:25:43il va falloir de toute manière qu'il donne des gages à la gauche.
00:25:45C'est une obligation.
00:25:46Parce qu'une partie des Français ont voté pour...
00:25:48D'abord, on a choisi ces visages
00:25:51parce que ce sont des LR ou d'anciens LR, évidemment.
00:25:54Catherine Brotin, Rachida Dati, Sébastien Lecornu
00:25:57et Stéphane Séjourné, ils ont un profil un peu particulier.
00:25:59C'est le domaine réservé.
00:26:00C'est le domaine réservé du chef de l'État, donc à priori.
00:26:03Ce qu'il est convenu d'appeler le domaine réservé.
00:26:05Maintenant, ce n'est pas parce qu'ils veulent rester qu'ils vont rester.
00:26:07Nicole Belloubet, c'est pareil.
00:26:08Elle dit que ce sera la continuité pour l'année scolaire.
00:26:11Tout le monde peut dire que c'est la continuité.
00:26:13On a parlé beaucoup de Cazeneuve.
00:26:15On a parlé également de Xavier Bertrand.
00:26:17Totalement impossible qu'il se retrouve dans le gouvernement.
00:26:20On en parlait même avant.
00:26:22Jean-François Copé.
00:26:24C'est totalement impossible ?
00:26:26Non, ce n'est pas du tout impossible.
00:26:28Je pense qu'il faut quand même attention
00:26:31à ne pas justement faire un syndicat des restants.
00:26:35Du LR.
00:26:37Il y a Elbronne Bivet, elle est restée à l'Assemblée,
00:26:40mais elle a été réélue quand même.
00:26:42Il ne faut pas que la gauche se sente lésée.
00:26:44La gauche, vraiment, de par leur ego, ils ont tout perdu.
00:26:46Parce que s'ils avaient validé M. Cazeneuve,
00:26:48aujourd'hui, ils auraient pu…
00:26:50On va en parler dans un instant.
00:26:51On a notamment Mme Hidalgo qui, pour le coup,
00:26:52a une réflexion assez lucide sur le fait que la gauche
00:26:55s'est totalement sabordée elle-même.
00:26:57Juste pour rester encore quelques instants sur ce gouvernement,
00:27:00le fait que des ministres sortants restent à Matignon.
00:27:04Est-ce qu'il n'y a pas un message négatif envoyé aux Français
00:27:07qui attendait une sorte de chamboule-tout ?
00:27:09On ne va pas se cacher, Mme Le Noir.
00:27:10Moi, ce que je retiens de ce qu'il a dit,
00:27:12c'est qu'il n'y a aucune exclusive.
00:27:14Le deuxième point, c'est qu'on a l'impression
00:27:17qu'il va y avoir quand même une latitude
00:27:19que ses prédécesseurs, et même sous d'autres présidents
00:27:22de la République, n'ont pas eue.
00:27:24Et notamment un des signes, parce que moi,
00:27:26j'étais directeure de cabinet du ministre de la Justice
00:27:29en 1988, personne n'était né autour de cette table.
00:27:32Et je peux vous dire que les représentants,
00:27:37le conseiller de l'Élysée qui participait
00:27:40aux réunions interministérielles, dès qu'il élevait la voix,
00:27:43on savait que c'était décidé déjà.
00:27:45Et par conséquent, je trouve que c'est un signe important.
00:27:49Et ça a dû être obtenu sans conflit.
00:27:53Par ailleurs, moi je ne suis pas...
00:27:55Vous savez, l'opinion publique, à la fois j'y crois
00:27:58et je n'y crois pas, parce qu'elle est très volatile,
00:28:01elle change tout le temps.
00:28:03On était contre le nucléaire, on est pour le nucléaire.
00:28:06Si on dit aux gens la vérité, moi je pense qu'il faut
00:28:10un gouvernement avec des gens qui soient des vrais politiques
00:28:13et qui soient des gens compétents.
00:28:15Et que ce soit ouvert.
00:28:17Mais tout changer, ça intéressera les médias 5 minutes.
00:28:21Il n'y a que les politiques qui peuvent être compétents
00:28:24pour être membre d'un gouvernement ?
00:28:26Si je prends l'exemple de Michel Barnier,
00:28:28on dit que c'est un fonctionnaire.
00:28:30Ce n'est pas du tout un fonctionnaire, c'est un politique.
00:28:32Et il a autour de lui des technocrates de très haut vol.
00:28:35Et notamment des fonctionnaires européens.
00:28:37Et d'autres, ça a été dit, l'actuel directeur du Trésor
00:28:40qui est excellent, l'actuel directeur de la concurrence
00:28:43à la Commission européenne.
00:28:45Donc lui, il fait de la politique et ses collaborateurs
00:28:48gèrent les dossiers et il prend des décisions.
00:28:51Je trouve que de ce point de vue-là,
00:28:53il est un bon exemple de ce que doit faire un politique.
00:28:55C'est-à-dire être bien entouré.
00:28:57Sur l'ouverture à gauche, regardez juste ce que dit
00:28:59le Premier secrétaire du PS, Olivier Faure.
00:29:01Pourrait-on voir un ou plusieurs ministres socialistes ?
00:29:04Je pense qu'aucune personnalité du PS
00:29:06ne rentrera dans son gouvernement.
00:29:08Je n'ai aucun doute là-dessus.
00:29:10Il ferme la porte, le Premier secrétaire du PS.
00:29:13Le problème de la gauche, c'est qu'elle a fermé la porte
00:29:15depuis le début.
00:29:17Quand le Nouveau Front populaire a fermé la porte
00:29:21à Bernard Cazeneuve, et le PS a fermé également
00:29:24la porte à Bernard Cazeneuve, en fait,
00:29:26ils ont acté leur échec.
00:29:28Il y avait une possibilité d'avoir Bernard Cazeneuve
00:29:30comme Premier ministre et ça n'a pas pu se faire
00:29:33tout simplement à cause du sectarisme de cette gauche-là
00:29:36et à cause du fait que depuis le début,
00:29:39ils ont inventé un récit nous faisant croire
00:29:41qu'ils avaient gagné les élections législatives,
00:29:43alors que c'est faux.
00:29:45Il faut qu'on regarde les chiffres.
00:29:47Le parti qui est arrivé en tête, c'est évidemment
00:29:49le RN. En août, pour répondre à votre question,
00:29:51Julien, sur les ministres,
00:29:53M. Barnier a parlé de rupture.
00:29:55C'est compliqué de parler de rupture
00:29:57et de revoir les mêmes visages.
00:29:59En août, pour répondre à Caroline,
00:30:01c'est bien beau de donner des gages à la gauche,
00:30:03mais j'insiste sur le fait que c'est quand même
00:30:05Marine Le Pen aujourd'hui qui est au centre du jeu.
00:30:07C'est la métaphèse des horloges.
00:30:09Si jamais le gouvernement va trop à gauche,
00:30:11il y a fort à parier que le RN va censurer
00:30:14le gouvernement.
00:30:16C'est pour ça que c'est un jeu d'équilibrisme.
00:30:18On sent bien qu'on va quand même aller
00:30:20vers du centre droit.
00:30:22Peut-être qu'au niveau économique, M. Barnier
00:30:24va être un peu timoré pour ne pas effrayer
00:30:26les frontistes qui ont un programme
00:30:28plutôt de gauche.
00:30:30Mais sur le régalien, sur l'immigration,
00:30:32sur l'autorité, notamment à l'école,
00:30:34à mon avis, il va beaucoup insister là-dessus
00:30:36pour essayer de neutraliser
00:30:38le RN afin que le gouvernement
00:30:40dure le plus longtemps possible.
00:30:42– Je prends juste le message
00:30:44d'un ancien ministre, M. Rebsamen.
00:30:46– François.
00:30:48– François Rebsamen,
00:30:50qui est maire de Dijon.
00:30:52– Bien sûr.
00:30:54– Qui est lui aussi très critique
00:30:56vis-à-vis de la gauche.
00:30:58Il dit, par son intransigeance,
00:31:00une partie de la gauche qui a refusé
00:31:02toute forme de compromis en annonçant à l'avance
00:31:04la censure d'un gouvernement Cazeneuve
00:31:06a privé notre pays et les Français
00:31:08d'avancées sociales portées par une gauche
00:31:10capable de dialogue avec les autres formations
00:31:12politiques républicaines.
00:31:14– On sent monter.
00:31:16– Est-ce que M. Rebsamen, par exemple,
00:31:18il pourrait rentrer dans un gouvernement ?
00:31:20– Oui, mais on sent monter quand même
00:31:22de la part des gens de gauche qui ont une culture
00:31:24de gouvernement, des sociodémocrates,
00:31:26on sent monter une espèce de colère.
00:31:28– De rancœur.
00:31:30– Il y a demain la manifestation
00:31:32organisée par la France Insoumise.
00:31:34Mais il faut aussi être réaliste
00:31:36sur ce que pourra faire M. Barnier.
00:31:38Il peut négocier une trajectoire
00:31:40avec l'Europe, mais ça ne se fera pas
00:31:42en deux ans, ça se fera en sept ans
00:31:44au minimum.
00:31:46Et sur la politique étrangère,
00:31:48la France a aussi beaucoup perdu
00:31:50de son crédit à force de se pousser
00:31:52du col.
00:31:54Et l'incontinence verbale du chef de l'État
00:31:56finissait quand même par exaspérer
00:31:58tous ses homologues.
00:32:00Donc ça va être un chemin de crête assez escarpé
00:32:02et on ne peut pas attendre de lui des résultats
00:32:04immédiats, loin de là.
00:32:06Déjà s'il arrive à survivre aux motions de censure,
00:32:08ce sera beaucoup.
00:32:10– Il l'a dit ce soir sur TF1,
00:32:12j'espère aller jusqu'au bout du quinquennat.
00:32:14Donc il espère ne pas être censuré.
00:32:16– Mais il devra, à mon sens, faire œuvre
00:32:18de pédagogie, puisqu'il parle
00:32:20de vérité, et dire l'État
00:32:22de la France, parce que justement,
00:32:24c'est ce qu'Emmanuel Macron n'a pas voulu
00:32:26pour ternir son bilan, n'a pas voulu faire.
00:32:28Parce que comment peut-on
00:32:30exiger des efforts,
00:32:32ou en tout cas expliquer la situation
00:32:34sans la décrire complètement ?
00:32:36– En parlant de censure, pour avancer,
00:32:38on a bien compris depuis quelques jours
00:32:40maintenant que le Rassemblement national
00:32:42et c'est l'ironie de cette séquence,
00:32:44est devenu le maître du jeu au sein
00:32:46des forces à droite et à l'Assemblée nationale.
00:32:48Dans ses premières déclarations, Marine Le Pen
00:32:50n'a pas appelé à une censure automatique du gouvernement.
00:32:52Elle souhaite attendre le discours de politique générale.
00:32:54Écoutez ce soir Michel Barnier,
00:32:56donc au 20h de TF1, sur son rapport
00:32:58au Rassemblement national.
00:33:00– Je n'ai pas eu de discussion
00:33:02avec Mme Le Pen, je la rencontrerai,
00:33:04je la verrai, je n'ai rien de commun
00:33:06ou pas grand-chose de commun avec les thèses
00:33:08ou les idéologies du Rassemblement national.
00:33:10Mais je respecte,
00:33:12il y a près de 11 millions de Français,
00:33:1411 millions de Français
00:33:16qui ont voté pour le Rassemblement national.
00:33:18Il leur voit compte,
00:33:20comme celle de ceux qui ont voté pour
00:33:22le Nouveau Front populaire,
00:33:24et puis naturellement ceux qui ont voté au centre
00:33:26ou à droite, ou ceux qui n'ont pas voté aussi.
00:33:28Les mots que voulaient entendre finalement
00:33:30les électeurs du RN,
00:33:32en réalité,
00:33:34qui n'avaient pas été prononcés jusque-là.
00:33:36– C'est une réalité.
00:33:38– Et je pense que ce qui est historique
00:33:40c'est que c'est la première fois
00:33:42qu'un Premier ministre ou la Ve République
00:33:44parle en fait avec autant de respect
00:33:46à l'électorat du Rassemblement national.
00:33:48En règle générale, on voit des politiques
00:33:50du centre droit le faire lorsqu'ils souhaitent justement
00:33:52gagner les voix de cet électorat.
00:33:54Mais une fois en responsabilité, ils ne le font pas.
00:33:56On sait également qu'il a été attaqué depuis hier
00:33:58par la France Insoumise, disant que finalement
00:34:00il avait été choisi par le RN.
00:34:02Et contrairement à beaucoup, habituellement à droite,
00:34:04il n'a pas cherché justement à donner des gages.
00:34:06Et il faut regarder cette campagne des primaires LR
00:34:08pour le comprendre, moi je l'avais un peu suivi.
00:34:10Par exemple, il avait,
00:34:12tant c'est très proche, il y avait 5 personnes
00:34:14autour de lui, ils sont responsables des jeunes
00:34:16qui s'appellent Victor Bonin, il s'avère que lui
00:34:18il était candidat sur la liste LR,
00:34:20Ciotti. C'était assez surprenant
00:34:22cette primaire des Républicains parce que toute la
00:34:24franche conservatrice en fait
00:34:26du parti des Républicains, notamment chez les jeunes
00:34:28des gens qui se retrouvaient chez Eric Zemmour en 2022
00:34:30soutenaient Michel Barnier
00:34:32qui n'était absolument pas dans une
00:34:34logique de relais malgré son profil
00:34:36centriste. Alors ce qui est intéressant pour comprendre ça
00:34:38Il a une image très conservatrice également
00:34:40Il a une image conservatrice et dans le fond
00:34:42il faut s'interroger surtout par rapport à son
00:34:44rapport avec Emmanuel Macron sur ses ambitions.
00:34:46Il faut aussi souligner qu'en
00:34:482021, Michel Barnier, tous ceux qui le
00:34:50côtoyaient voyaient qu'il se
00:34:52croit De Gaulle, il se croit le général
00:34:54De Gaulle. Moi-même lorsque j'étais jeune étudiant
00:34:56en 2016, je me souviens j'étais à Grenoble
00:34:58j'ai pu prendre un café avec lui
00:35:00avec Michel Barnier
00:35:02parce que c'était une époque
00:35:04j'étais avec un militant qui soutenait Bruno Le Maire
00:35:06Michel Barnier lui était dans la campagne de Bruno
00:35:08Le Maire et à aucun moment donné il soutenait
00:35:10Bruno Le Maire. On sentait qu'il croyait d'abord
00:35:12en lui, que c'était lui qui pourrait le faire.
00:35:14Donc je suis convaincu qu'aujourd'hui
00:35:16il se dit, contrairement
00:35:18à ce que pense Emmanuel Macron, que s'il parvient
00:35:20à faire cela, s'il parvient justement
00:35:22à remporter, à maintenir justement
00:35:24cette majorité, il pourra avoir une carte pour
00:35:262027. Mais non, c'est un politique, bien
00:35:28entendu, il a passé sa vie à être méprisé
00:35:30notamment par les gens de droite, donc
00:35:32il aimerait réussir, et réussir
00:35:34s'il le réussit, ça positionne pour
00:35:362027. Bien entendu, c'est quelqu'un, il
00:35:38se croit vraiment au-dessus de tout
00:35:40le monde. Et vous le soulignez tout à l'heure, il ne vient
00:35:42pas de l'ENA, il vient de la Savoie
00:35:44et il a suffi...
00:35:46On peut venir de l'ENA
00:35:48Bien sûr, mais ce n'est pas un parisien
00:35:50Oui, mais ce que je veux dire, c'est
00:35:52en plus, c'est-à-dire que
00:35:54ce n'est pas un parisien
00:35:56et il a cet âge
00:35:58cet âge en lui. Oui, donc ça veut dire
00:36:00qu'aujourd'hui, il est prêt à parler à tout le monde
00:36:02parce qu'il sait que la France, elle est à droite
00:36:04et justement, il sait qu'en fait, sans
00:36:06l'électorat aussi du Rassemblement National
00:36:08c'est très compliqué de mener une politique
00:36:10justement, véritablement de droite, notamment
00:36:12sur l'immigration
00:36:14Elle est à droite sur le régalien
00:36:16ça va être intéressant
00:36:18mais elle est à gauche sur l'économie
00:36:20et elle n'a pas de conscience
00:36:22elle n'a pas la culture économique nécessaire
00:36:24pour comprendre ce qui se passe
00:36:26Juste écoutez la réaction de...
00:36:28Vous avez vu comment ils sont, Noël Lenoir ?
00:36:30Simplement, sur le rapport
00:36:32avec l'ERN et cet arc
00:36:34républicain qui finalement
00:36:36a sauté ce soir, on l'a
00:36:38très bien entendu. Moi, je trouve
00:36:40que c'est très habile, parce que
00:36:42son évolution
00:36:44comme l'évolution de beaucoup de gens de gauche
00:36:46par rapport à la politique migratoire
00:36:48par rapport à l'islamisation
00:36:50par rapport à la valeur travail
00:36:52beaucoup de gens
00:36:54qui viennent de la gauche ou qui sont encore
00:36:56à gauche ont évolué
00:36:58face aux réalités et à l'insécurité
00:37:00quotidienne. Et moi, ce que je trouve très habile
00:37:02c'est qu'il ne pouvait pas dire
00:37:04d'entrée de jeu, surtout compte tenu des articles
00:37:06dans le monde et ailleurs
00:37:08il y a certaines thèses du Front National
00:37:10il ne pouvait même pas dire ce que Laurent Fabius
00:37:12a dit il y a quelques années
00:37:14il pose les vrais problèmes et il apporte
00:37:16les mauvaises réponses.
00:37:18Et donc, passer par
00:37:20l'électorat, et un électorat
00:37:22on l'a vu avec les gilets jaunes
00:37:24qui s'est senti tellement méprisé
00:37:26un électorat qui n'est pas
00:37:28représenté à Paris
00:37:30spécialement. Mélenchon
00:37:32c'est Paris, c'est les quartiers
00:37:34c'est les banlieues
00:37:36tandis que Michel Barnier
00:37:38a très bien fait de parler de l'électorat
00:37:40et du respect qu'on doit.
00:37:42Est-ce qu'il est sincère quand il parle des électeurs du RN ?
00:37:44Mais c'est un politique.
00:37:46Oui, j'ai bien compris.
00:37:48Il est sincère
00:37:50mais il a
00:37:52un objectif politique
00:37:54donc les deux peuvent être conciliés.
00:37:56J'ai l'impression
00:37:58qu'il ne veut pas être président de la République
00:38:00en 2027, peut-être que je me trompe.
00:38:02Si ? Oui ? Non ?
00:38:04Un politique ne va jamais
00:38:06dire non.
00:38:08C'est quoi l'objectif ?
00:38:10L'objectif, c'est
00:38:12de réussir un Paris
00:38:14extrêmement risqué.
00:38:16C'est ce qu'il a dit ce soir.
00:38:18Terminez votre phrase, Mme Lenoir.
00:38:20Je pense qu'il sait
00:38:22que le succès
00:38:24de sa vie politique
00:38:26entière, parce que là, c'est sa vie
00:38:28c'est son image politique
00:38:30viendra du succès de ces phases
00:38:32très difficiles
00:38:34à laquelle on lui a demandé
00:38:36finalement d'être associé
00:38:38et d'être confronté et il veut inventer
00:38:40et moi j'ai trouvé que les mots de rupture
00:38:42de dialogue, d'écoute
00:38:44de respect et retourner
00:38:46vers les électeurs, vers les français
00:38:48c'était très bien
00:38:50et c'est politiquement très fort.
00:38:52Moi j'aimerais ajouter
00:38:54quelque chose pour répondre à votre question, Julien
00:38:56sur le Rassemblement National. C'est ce parti
00:38:58qui pour moi a gagné législative.
00:39:00On nous fait croire que c'est une défaite.
00:39:02Personne n'a gagné législative.
00:39:04Il y en a qui l'ont plus ou voire perdu.
00:39:06Je vais vous expliquer.
00:39:08On ne passe pas en deux ans
00:39:10de 89 députés
00:39:12à plus de 140 députés
00:39:14quand on dit
00:39:16qu'on a perdu les élections législatives.
00:39:18Ils ont fait une erreur tactique énorme.
00:39:20Ils n'auraient pas dû se mettre en avant de cette manière
00:39:22dire qu'ils allaient avoir Matignon
00:39:24et là, on aurait dit bravo.
00:39:26Ils sont passés de 89 et ils sont gagnés.
00:39:28L'entre-deux-tours a fait du mal avec ces désistements
00:39:30en cascade.
00:39:34Je vais vous rendre la parole.
00:39:36Alexis Corbière et Lucie Castex
00:39:38représentants du NFP
00:39:40qui dénoncent
00:39:42cette victoire, selon eux,
00:39:44de l'extrême droite
00:39:46pour cette nomination de Premier ministre.
00:39:50Monsieur Barnier va mener une politique
00:39:52sous la bienveillance de Mme Le Pen.
00:39:54Là aussi, c'est quelque chose qui est extrêmement...
00:39:56Qu'est-ce qui fait la différence fondamentale
00:39:58entre Xavier Bertrand, dont le nom a beaucoup circulé
00:40:00et Michel Barnier ?
00:40:02C'est que Xavier Bertrand, le RN a dit
00:40:04on sanctionne.
00:40:06Michel Barnier, le RN a dit
00:40:08on va voir. Et pourquoi il dit ça ?
00:40:10Parce que, notamment, on se souvient de M. Barnier
00:40:12en 2022, quand il était candidat
00:40:14à la présidence de LR, il avait eu des mots
00:40:16référendum sur l'immigration, il faut stopper l'immigration
00:40:18et il va parler
00:40:20dans ce discours, je l'annonce,
00:40:22et si je me trompe, je vais vous dire que je me suis trompé,
00:40:24il va envoyer tous les signaux en direction
00:40:26du RN, il va dire
00:40:28vous voyez, je parle aussi votre langue.
00:40:30Donc c'est une victoire, en plus, idéologique de l'extrême droite,
00:40:32c'est un détournement
00:40:34du sens du vote.
00:40:36On a attendu 59 jours
00:40:38pour que le Président de la République désigne
00:40:40Michel Barnier Premier ministre. Tout ça, pour ça,
00:40:42des millions d'électeurs se sont mobilisés,
00:40:44on a été les chercher
00:40:46pour qu'ils se mobilisent, notamment pour faire
00:40:48barrage au RN.
00:40:50Et aujourd'hui, on a un Premier ministre
00:40:52qui est tout à fait dépendant
00:40:54du Rassemblement National. De fait,
00:40:56le Président de la République
00:40:58se place en cohabitation avec
00:41:00le Rassemblement National.
00:41:02Oui, bien sûr, le leitmotiv,
00:41:04effectivement, c'est de dire
00:41:06Barnier est dans la main du RN.
00:41:08Je pense que la gauche a raison.
00:41:10Aujourd'hui, en effet, Marine Le Pen est maître
00:41:12du jeu et surtout, il y a un fait historique
00:41:14majeur, c'est que le front républicain
00:41:16en a pris un sacré coup. Déjà,
00:41:18au second tour des législatives, ça a encore
00:41:20fonctionné, mais on sent bien qu'il y a une partie des électeurs
00:41:22de droite qui ne s'est pas reportée
00:41:24sur les candidats du nouveau front populaire.
00:41:26Mais surtout là, regardez ce que se disent les gens
00:41:28de gauche. On a fait un front républicain.
00:41:30On a voté, en effet, pour les
00:41:32candidats qui étaient en face du RN
00:41:34et on se retrouve avec quoi ? Avec
00:41:36la droite au pouvoir. Donc il y a un dégoût
00:41:38très important, en effet, chez
00:41:40les électeurs de gauche. Et on sent bien
00:41:42que M. Barnier, depuis
00:41:44quelques heures, essaye de tendre la main
00:41:46au RN. Il pourrait travailler main dans la main
00:41:48avec eux ? Je pense qu'il pourrait. Il a dit
00:41:50qu'il n'était pas sectaire, qu'il n'était pas fermé.
00:41:52Il a véritablement des propositions
00:41:54puissantes sur l'immigration.
00:41:56Et encore une fois, regardez ce qui va se passer.
00:41:58Les Français vont se dire... Il peut dire oui à la
00:42:00proportionnelle également ? Il peut dire oui à la proportionnelle.
00:42:02Et les Français vont se dire, regardez, c'est parce que
00:42:04le RN n'a pas censuré
00:42:06qu'on a aujourd'hui un gouvernement qui tient la route,
00:42:08qu'on a aujourd'hui un budget qui a été voté
00:42:10et que la France, finalement, peut continuer
00:42:12à être dirigée
00:42:14de manière calme. Donc évidemment,
00:42:16le RN gagne en crédit,
00:42:18le RN
00:42:20gagne en respectabilité, et vous verrez
00:42:22qu'au cours des prochaines élections, le RN
00:42:24fera encore un meilleur score.
00:42:26Et je le redis, passer de 89 députés
00:42:28à 143 députés
00:42:30en deux ans, c'est une victoire
00:42:32politique. Si je peux
00:42:34me permettre,
00:42:36la gauche a choisi une stratégie
00:42:38qui est celle d'ostraciser
00:42:40un parti, considéré
00:42:42comme un parti radical, pour pouvoir
00:42:44faire
00:42:46des appels
00:42:48des coalitions convergentes
00:42:50entre des gens qui ne pensent pas du tout
00:42:52la même chose. Donc ils continuent
00:42:54sur ce mode-là. Moi, je ne suis pas
00:42:56d'accord. Parce que, pour une fois,
00:42:58peut-être, il faut toujours avoir
00:43:00de l'espoir, peut-être que le fonctionnement
00:43:02du Parlement va permettre
00:43:04à certaines formations politiques, je pense
00:43:06à Attal et à Renaissance,
00:43:08qui ont annoncé qu'ils allaient voter
00:43:10en fonction des projets, exactement
00:43:12la même position que Marine Le Pen.
00:43:14Alors, on va voir
00:43:16si le Parlement se hisse
00:43:18à ce niveau, c'est-à-dire
00:43:20d'essayer de jouer son véritable rôle,
00:43:22de voter des réformes qu'il considère
00:43:24comme opportunes. Et je ne veux
00:43:26pas du tout m'enfermer dans cette
00:43:28stratégie du Front républicain,
00:43:30qui est une vieille stratégie
00:43:32que Mitterrand avait
00:43:34initiée avec beaucoup d'habileté.
00:43:36Il y a maintenant,
00:43:38à peu près,
00:43:40qui a fonctionné à merveille. Et je pense
00:43:42qu'il ne faut pas du tout s'enfermer
00:43:44dans ce que j'appelle, effectivement aussi,
00:43:46un leitmotiv de la part de la gauche.
00:43:48C'est-à-dire que quand on ne veut pas
00:43:50discuter avec les gens, on dit
00:43:52vous êtes d'extrême droite.
00:43:54Vous êtes d'extrême droite, donc ça veut dire
00:43:56qu'il n'y a rien à faire.
00:43:58De toute façon, c'est la gauche qui a placé
00:44:00le Rassemblement national. Je réfute absolument
00:44:02l'idée que Michel Barnier cherche
00:44:04des majorités,
00:44:06et il les cherche là où les majorités
00:44:08se trouvent, point barre. Il n'est pas plus
00:44:10du Front National ou du Rassemblement national
00:44:12que de M. Attal.
00:44:14Vous parlez de manière transpartisane, en ayant du bon sens.
00:44:16Mais à la gauche
00:44:18de la gauche,
00:44:20ils ne pensent pas comme vous. Ils sont dans leur rôle
00:44:22depuis le départ, de toute manière, puisqu'ils ont continué
00:44:24à construire le fameux
00:44:26barrage Castor avec ce Front républicain.
00:44:28Donc jamais ils n'iront
00:44:30dans ce sens-là.
00:44:32Parce que 2027
00:44:34et la présidentielle pour nous marchands,
00:44:36il faut aussi penser à plus tard et se
00:44:38projeter. La gauche a placé
00:44:40le RN en position...
00:44:42M. Barnier sera, pardon, en lien
00:44:44direct avec peut-être Marine Le Pen.
00:44:46Et effectivement, eux,
00:44:48tout ce qu'ils veulent, c'est continuer à stigmatiser
00:44:50et discriminer les électeurs du RN.
00:44:52La gauche a placé
00:44:54le RN en position d'arbitre
00:44:56et l'objectif
00:44:58de la gauche, maintenant, c'est la présidentielle.
00:45:00La gauche a tout fait à l'envers.
00:45:02Mais entre-temps, il y a
00:45:04s'abordage. Entre-temps, il y a
00:45:06implosion ou explosion. Enfin, en tout cas,
00:45:08il y a de nouvelles voix qui s'élèvent.
00:45:10Assez fortement contre
00:45:12Olivier Faure. Et on a entendu tout à l'heure
00:45:14Anne Hidalgo, on va l'écouter à nouveau.
00:45:16Si Bernard Cazeneuve
00:45:18donnait quelques heures favori pour Matignon
00:45:20n'a pas pu y aller, c'est la faute
00:45:22à Faure. Voilà. Anne Hidalgo.
00:45:26On aurait pu avoir
00:45:28un ministre de gauche
00:45:30correspondant
00:45:32un peu plus à ce qui a été
00:45:34finalement
00:45:36le vote
00:45:38des Français
00:45:40au deuxième tour des législatives.
00:45:42Ce nom, c'est
00:45:44Bernard Cazeneuve et
00:45:46je suis membre du Parti Socialiste
00:45:48et c'est mon parti
00:45:50qui a empêché sa
00:45:52nomination. Donc, voyez, je suis
00:45:54un peu...
00:45:56Voilà, c'est pas la question de Michel Barnier
00:45:58mais c'est plutôt de
00:46:00comment on a pu à ce point
00:46:02passer à côté de l'histoire.
00:46:04Anne Hidalgo sur la même ligne
00:46:06que Kévin Boscuet, je crois que c'est une preuve.
00:46:08Oui, mais moi aussi je suis sur la même ligne qu'Anne Hidalgo.
00:46:10En réalité,
00:46:12c'est pas ça, c'est que la gauche pour les législatives
00:46:14le Parti Socialiste a accepté de se
00:46:16soumettre au nouveau Front Populaire.
00:46:18Donc derrière, il ne faut pas s'étonner qu'il n'est pas
00:46:20leur mot à dire. Ils ont fait une alliance de pacotilles
00:46:22pour sauver leur siège et maintenant ils viennent
00:46:24pleurer parce qu'on n'a pas mis Bernard Cazeneuve.
00:46:26Il y a un moment où il faut être cohérent. Ils n'ont pas été capables
00:46:28d'aller vers des compromis. Ils n'ont pas été
00:46:30capables. Ils ont choisi de s'associer
00:46:32avec la France Insoumise et maintenant ça ne leur convient plus.
00:46:34Ils n'avaient qu'à jouer de leur côté comme l'a fait
00:46:36Monsieur Guelge notamment.
00:46:38Ils ont tous soutenu Madame Cazeneuve.
00:46:40La notion de soutien ou de non-censure de Monsieur Cazeneuve a été
00:46:42écartée dans l'aspect.
00:46:44Ce qu'ils ont à travers de la gorge, c'est Bernard Cazeneuve.
00:46:46Mais ils ont un égo surdimensionné.
00:46:48Ils auraient pu avoir Bernard Cazeneuve et ils auraient eu
00:46:50un gouvernement de gauche.
00:46:52Et ils auraient eu une partie de leur programme qui serait passée.
00:46:54Une partie, mais ils sont tellement sectaires
00:46:56et dans l'extrême gauche que même la gauche
00:46:58n'a pas droit pour eux. C'est ça la réalité.
00:47:00L'idée désormais, pour la France Insoumise,
00:47:02c'est de destituer le Président Le Noir.
00:47:04La procédure de destitution de l'article c'est 68.
00:47:06Vous allez nous expliquer tout ça avec Madame Le Noir
00:47:08dans un instant puisque nous on a la chance d'avoir
00:47:10deux juristes sur ce plateau.
00:47:12Mais d'abord Raphaël Arnaud
00:47:14qui était chez nos amis de Sud Radio
00:47:16ce matin. Bien connu
00:47:18et nouvellement élu. Bien connu pour être
00:47:20triplement chiesse. D'ailleurs
00:47:22il est-il encore ? Je ne sais pas.
00:47:24Lui-même ne le sait pas.
00:47:26Il a évoqué cette destitution voulue
00:47:28par ses amis et lui-même.
00:47:32Vous voulez une élection présidentielle
00:47:34anticipée, vous la souhaitez ou pas ?
00:47:36En tout cas, s'il y a une destitution d'Emmanuel Macron, c'est ce qui va arriver
00:47:38forcément. Donc vous voulez
00:47:40une élection présidentielle
00:47:42anticipée ? Dans cette situation,
00:47:44effectivement, c'est ce qui va arriver, oui.
00:47:46C'est ce que vous voulez. Moi, ce que je souhaite
00:47:48ce que vous voulez.
00:47:50Moi, je veux savoir ce qui est au fond de vous-même.
00:47:52Je vous dis
00:47:54que ce que l'on souhaite
00:47:56et ce que je souhaite, c'est le respect
00:47:58de la démocratie, de ces institutions,
00:48:00du résultat des urnes et le respect
00:48:02de millions d'électeurs qui sont déplacés
00:48:04pour appliquer le programme du non-front populaire.
00:48:08Sarah Salmane, je vous laisse poursuivre sur cette destitution.
00:48:10La destitution, ma consoeur me dira
00:48:12si je ne me trompe, c'est l'article 68 de la Constitution
00:48:14et ça répond à des conditions extrêmement
00:48:16précises qui, a priori, là, en l'espèce
00:48:18ne seront pas remplies. Donc ce sont des effets
00:48:20de manche, mais il ne se passera rien.
00:48:22La motivation de cette destitution, c'est la non-nomination
00:48:24de Lucie Castex et ça ne peut évidemment
00:48:26pas aboutir, d'autant qu'elle, à la fin, ne sera suivie par personne.
00:48:28C'est de la gesticulation ?
00:48:30Alors, moi, ce sont
00:48:32ce qu'on appelle la gifle propre.
00:48:34Mais d'ailleurs, ils font ça dans l'hémicycle,
00:48:36ils font ça dans la rue, ils font ça
00:48:38à la télé.
00:48:40Mais moi, si tu me désoles,
00:48:42sur un plan général, c'est de voir que
00:48:44je ne méprise pas ces électeurs.
00:48:46Mais il y a quand même
00:48:48un problème un peu pathologique dans ce pays
00:48:50de voir des élus nationaux
00:48:52qui ne savent même pas lire
00:48:54le texte de la Constitution.
00:48:56C'est-à-dire que la destitution,
00:48:58on n'est pas...
00:49:00Il n'y a pas une assemblée
00:49:02constituante.
00:49:04Il n'y a pas une assemblée constituante,
00:49:06on n'est pas en janvier 1793.
00:49:08L'important, c'est pas le texte.
00:49:10L'important, c'est pas le texte.
00:49:12L'important, c'est qu'on va parler de ça.
00:49:14Alors, pour eux,
00:49:16le fait
00:49:18de ne pas avoir
00:49:20désigné Mme Castex
00:49:22comme dans un régime parlementaire,
00:49:24c'est
00:49:26un manquement
00:49:28manifeste
00:49:30aux devoirs de la fonction.
00:49:32Alors, j'indique une chose. En régime parlementaire,
00:49:34il faut une majorité
00:49:36ou une coalition.
00:49:38Ici, il n'y en a pas eu, à la suite des élections.
00:49:40En régime parlementaire,
00:49:42le président du Conseil ou le Premier ministre
00:49:44est un parlementaire.
00:49:46Il n'y a pas la légitimité démocratique de l'élection.
00:49:48Ce que n'a pas
00:49:50Mme Castex.
00:49:52Et en régime démocratique,
00:49:54on ne s'auto-proclame pas.
00:49:56Sauf si on fait un coup d'État.
00:49:58Donc, ils ont raté leur coup d'État,
00:50:00parce que Mme Castex,
00:50:02qui représente le peuple,
00:50:04elle fait quand même
00:50:06à peine 15%.
00:50:08Elle a un taux de notoriété ou de popularité
00:50:10de 15%,
00:50:12alors que les autres,
00:50:14c'est-à-dire Attal, Édouard Philippe,
00:50:16Bardella et Mme Le Pen, c'est 40%.
00:50:18Et donc, elle est censée représenter
00:50:20la démocratie. Alors, j'indique que
00:50:22on est en France et la destitution
00:50:24n'est pas prévue uniquement
00:50:26si on ne nomme pas Mme Castex
00:50:28comme Premier ministre. Ça n'est pas prévu
00:50:30à l'article 67 de la Constitution.
00:50:32Je suis parfaitement d'accord
00:50:34avec ce que vous avez dit et je suis d'accord
00:50:36quand vous parlez de coup d'État de la gauche,
00:50:38voire de push de la gauche. La vérité, c'est que la gauche
00:50:40n'a pas remporté ses élections
00:50:42législatives. D'ailleurs, quand on regarde
00:50:44les scores, le Rassemblement national au premier tour
00:50:46des législatives a fait 10,6 millions
00:50:48de voix. Toute la gauche réunie
00:50:50avec le Nouveau Front Populaire,
00:50:52seulement 9 millions. En outre,
00:50:54il y a eu quand même, au sein de l'Assemblée nationale,
00:50:56l'élection du
00:50:58président de l'Assemblée nationale.
00:51:00La gauche n'a pas réussi à mettre en place
00:51:02une coalition pour faire élire son
00:51:04candidat. C'est Mme Yael Brown-Pivet
00:51:06qui a été élue, ce qui montre que
00:51:08cette gauche est minoritaire. Moi, ce qui m'a
00:51:10déprimé, c'est le récit
00:51:12qui a été créé depuis le début
00:51:14avec l'appui des médias
00:51:16de gauche, Libération, Nouvel Observateur,
00:51:18France Inter, etc., qui a voulu faire
00:51:20un push et nous imposer cette candidate
00:51:22qui n'a aucune légitimité. Et il est là
00:51:24le problème pour moi.
00:51:26Je précise quand même qu'ils ont fait une pétition en ligne.
00:51:28J'ai l'info qu'Une Bosse Suisse ne sera pas place de la République demain.
00:51:32Ils ont fait une pétition en ligne
00:51:34et ce n'est pas parce que, même si on a 1 million
00:51:36sur cette pétition, ça ne pèse rien sur la destitution.
00:51:38Ils sont complètement à côté de la plaque
00:51:40de dire qu'on va faire une pétition
00:51:42qui va recueillir le plus grand nombre
00:51:44et parce qu'on a le plus grand nombre, il y aura destitution.
00:51:46C'est un syllogisme.
00:51:48Vous avez parlé de coups d'État.
00:51:50Eux, ils parlent de coups de force. Marchons contre le coup de force,
00:51:52Emmanuel Macron.
00:51:54Si on regarde les institutions de la France,
00:51:56ce que reproche M. Mélenchon
00:51:58à M. Macron, c'est
00:52:00de ne pas faire la politique de M. Mélenchon.
00:52:02Or, il n'y a pas seulement
00:52:04l'article 68 qui prévoit,
00:52:06par exemple, si le président
00:52:08de la République
00:52:10se révèle être
00:52:12un trafiquant de drogue, évidemment,
00:52:14on va considérer qu'il n'a
00:52:16un privilège de juridiction
00:52:18pendant toute la durée de ses fonctions.
00:52:20C'est tellement grave
00:52:22qu'on va réunir 22 parlementaires
00:52:24sous la présidence du président de l'Assemblée nationale
00:52:26pour vérifier
00:52:28qu'effectivement, il ne peut pas continuer
00:52:30à représenter la France en France
00:52:32et dans le monde. Mais il y a un article 67
00:52:34Je vous laisse terminer,
00:52:36pardonnez-moi.
00:52:38qui dit que le président de la République
00:52:40n'est pas responsable
00:52:42politiquement. Il est responsable
00:52:44en cas de haute trahison,
00:52:46ce n'est même pas une responsabilité pénale,
00:52:48ça s'appelle maintenant le manquement manifest
00:52:50au devoir de sa fonction,
00:52:52mais il n'a pas de responsabilité politique.
00:52:54Ce sont les institutions de la Ve.
00:52:56C'est le chef du gouvernement qui paye
00:52:58et qui peut être renversé si la politique
00:53:00ne plaît pas. Il y a cet appel à la mobilisation
00:53:02par LFI et notamment,
00:53:04je ne sais pas si vous avez vu la séquence publiée
00:53:06par la députée Arcilia Soudé qui appelle
00:53:08à manifester demain avec une poignée de collègues
00:53:10autour d'elle.
00:53:12Sans commentaire, regardez.
00:53:16Alors madame la députée, il paraît qu'on a un nouveau Premier ministre,
00:53:18il est de votre majorité j'espère ?
00:53:20Non pas vraiment, c'est un vieux dinosaure
00:53:22qui est
00:53:24en fait l'enfant du URL
00:53:26et de la Macronie, parce que vous savez qu'ils se sont
00:53:28mariés tout récemment avec la loi Immigration.
00:53:30Quelle chance, c'est beau.
00:53:32Ils ont fait un bébé !
00:53:34C'est un vieux dinosaure, on dirait plutôt
00:53:36un vieux papy qu'un petit enfant.
00:53:38C'est comme malgré tout
00:53:40l'enfant du RN et de la Macronie, c'est un
00:53:42homme obsédé par la question migratoire,
00:53:44un homme avec des idées racistes,
00:53:46réactionnaires, un homme
00:53:48qui aime l'autoritarisme.
00:53:50C'est bien, c'est une belle réponse
00:53:52au vote des électeurs
00:53:54de cette dissolution.
00:53:56Je sens votre enthousiasme.
00:53:58On a bien fait de voter !
00:54:00C'est pas le Front Populaire qui avait gagné ?
00:54:02Si pourtant, mais la démocratie
00:54:04façon Macron, c'est plutôt la monarchie.
00:54:08Là, je suis effaré du niveau
00:54:10de cette personne et je me demande si ça tombe
00:54:12pas sous le coup de la diffamation de dire qu'il a
00:54:14des idées racistes.
00:54:16Et surtout le vieux dinosaure,
00:54:18il a l'âge de Jean-Luc Mélenchon
00:54:20chez le Barnier, donc ça va faire
00:54:22à M. Mélenchon.
00:54:24M. Mélenchon, c'est un jeune dynamique
00:54:26qui a 73 ans et M. Barnier, un vieux réactionnaire.
00:54:28Et la manière dont elle s'exprime,
00:54:30elle est députée, elle est élue de la République,
00:54:32je trouve que c'est honteux. Et le Keffier,
00:54:34qu'est-ce qu'elle nous fait ?
00:54:38Julien, j'ai honte, parce que cette dame
00:54:40est professeure de français.
00:54:42J'ai honte pour la profession.
00:54:44Est-ce que vous voyez le niveau de cette dame
00:54:46et se dire qu'une personne comme ça
00:54:48peut être élue ? Mais on voit
00:54:50le nivellement par le bas, en effet,
00:54:52des responsables politiques.
00:54:54Elle est professeure de français, elle est surtout députée.
00:54:56Exactement, elle représente la France,
00:54:58elle a une fonction. Et puis, pardonnez-moi,
00:55:00je suis militante, mais là, j'entends
00:55:02des militants, mais bas de gamme, pardonnez-moi,
00:55:04je le dis comme je le pense, parce que ces gens-là
00:55:06ne sont pas en train d'essayer
00:55:08de niveler vers le haut.
00:55:10Au contraire, c'est toujours de l'outrance, de l'insulte,
00:55:12de l'invectif, on n'avance pas.
00:55:14C'est sans arrêt, mais ils pensent que ça fonctionne.
00:55:16Il est un petit peu plus de 23h,
00:55:1823h01 même, l'heure de retrouver Simon Guillain
00:55:20pour un rappel de l'actualité, puis on avance
00:55:22dans nos thématiques avec nos invités. A tout de suite.
00:55:28Bonsoir, Julien, et bonsoir à tous.
00:55:30Michel Barnier affirme ce soir que l'exécutif
00:55:32entrait dans une nouvelle époque.
00:55:34Il a assuré que le président allait présider
00:55:36et que le gouvernement de son côté allait gouverner.
00:55:38Le nouveau Premier ministre a vanté sa capacité
00:55:40à négocier. Il s'est disposé
00:55:42à ouvrir son gouvernement jusqu'à la gauche.
00:55:44Les anneaux olympiques devraient rester
00:55:46sur la Tour Eiffel au moins jusqu'en 2028,
00:55:48c'est-à-dire jusqu'aux JO de Los Angeles.
00:55:50Une annonce faite aujourd'hui par la maire de Paris,
00:55:52Anne Hidalgo. Le fait que le mot Paris
00:55:54soit accolé à ses jeux, c'est un message envoyé
00:55:56au monde, celui de la liberté et de l'humanisme,
00:55:58a-t-elle affirmé.
00:56:00Et puis la Papouasie-Nouvelle-Guinée accueille le pape
00:56:02François, le souverain pontiffagé de 87 ans,
00:56:04restera sur place jusqu'à lundi.
00:56:06Pour ce qui est de la deuxième étape de sa tournée
00:56:08en Asie du Sud-Est et en Océanie,
00:56:10le Saint-Père pourrait renouveler ses appels
00:56:12pour la défense de l'environnement sur place.
00:56:14Merci, Simon,
00:56:16dans la série dont on a les élus
00:56:18qu'on mérite. On va réécouter à nouveau
00:56:20Raphaël Arnaud.
00:56:22Est-ce que le port du voile
00:56:24est féministe ?
00:56:26C'était une séquence ce matin sur Sud Radio.
00:56:28C'est la question que Jean-Jacques Bourdin
00:56:30a posée ce matin
00:56:32aux députés. La réponse est hallucinante.
00:56:34Il fait une comparaison
00:56:36entre le voile et le rouge à lèvres.
00:56:40Le port du voile,
00:56:42c'est féministe ou pas ?
00:56:44Vous allez comprendre pourquoi je vous pose cette question
00:56:46qui paraît un peu basique.
00:56:48Mais est-ce que le port du voile, c'est féministe ?
00:56:50Je suis désolé.
00:56:52Allez-y, Raphaël Arnaud.
00:56:54Ça n'a aucun sens
00:56:56de poser la question comme ça.
00:56:58C'est comme si je vous disais
00:57:00est-ce que le rouge à lèvres est féministe ?
00:57:02Je vous explique.
00:57:04On aurait pu aller un tout petit peu
00:57:06plus loin dans cette séquence
00:57:08parce que Jean-Jacques Bourdin met en parallèle
00:57:10la façon dont la question
00:57:12du voile est traitée, notamment à gauche
00:57:14en France. Et ces femmes afghanes,
00:57:16cette nouvelle loi édictée par les talibans
00:57:18qui leur demandent
00:57:20non seulement de se couvrir le visage et le corps
00:57:22mais également de ne plus entendre
00:57:24leur voix. Et ici, en France,
00:57:26la problématique est tout autre
00:57:28avec des femmes qui veulent en faire un symbole féministe.
00:57:30Le voile est-il féministe ?
00:57:32La réponse, c'est donc est-ce que le rouge à lèvres
00:57:34est féministe ?
00:57:36Ça veut dire qu'il compare le voile à un accessoire
00:57:38de mode ou à des cosmétiques.
00:57:40Déjà, ça montre le degré d'inculture de ce monsieur
00:57:42même dans sa façon de s'exprimer. Enfin, pardonnez-moi,
00:57:44il est complètement à côté de la plaque. Et il y a un parallèle
00:57:46avec Madame Rousseau qui avait dit
00:57:48le voile est un acte d'embellissement.
00:57:50Donc, pour l'extrême gauche,
00:57:52le voile, je ne sais pas bien comment il le considère...
00:57:54Il faudrait dire ça aux femmes qui se sont faites assassiner
00:57:56ou torturer parce qu'elles ne portaient pas le voile.
00:57:58C'est un manque de respect aux femmes iraniennes.
00:58:00Ça veut dire qu'avec ces déclarations
00:58:02qui, pour lui, sont là pour faire le buzz,
00:58:04il fait du mal à la cause
00:58:06des femmes iraniennes. Donc, la gauche
00:58:08et l'extrême gauche, pardonnez-moi,
00:58:10les filles, vraiment, ils devraient surveiller
00:58:12leurs déclarations parce qu'ils font
00:58:14du mal aux femmes iraniennes sur ce plan-là.
00:58:16Et comparer ça à un
00:58:18rouge à lèvres, vraiment, il a une rhétorique
00:58:20parfaitement affligeante.
00:58:22Éric Tegner et Noël Lenoir.
00:58:24Moi, je ne suis pas d'accord avec le fait qu'on puisse dire qu'il n'est pas cultivé.
00:58:26Raphaël Arnault,
00:58:28quand même, si on situe...
00:58:30Si on situe son histoire, je pense qu'il faut
00:58:32mieux voir justement la dangerosité
00:58:34des personnes qui sont cultivées. Chez les Antifa,
00:58:36il fait partie de la jeune garde dont l'objectif,
00:58:38contrairement, par exemple, au groupe AFA Paris-Banlieue
00:58:40qui était dans une logique insurrectionnelle,
00:58:42toujours contre le pouvoir, etc.
00:58:44était dans une logique d'institutionnalisation.
00:58:46Il lise énormément, il se renseigne sur la politique
00:58:48internationale. On l'a vu même
00:58:50sur son look. Il met un costume, il essaye
00:58:52d'être respectable.
00:58:54Il met un costume, trois tatouages et des boucles d'oreilles.
00:58:56Si je peux juste terminer.
00:58:58Si on fait des procès en bêtise, c'est vrai qu'on...
00:59:00On n'avance pas beaucoup.
00:59:02Je l'ai croisé ce matin en Sud Radio
00:59:04parce que j'y allais, c'était quelqu'un de très sympathique
00:59:06alors qu'on s'en est souvent pris
00:59:08en sortant des enquêtes sur eux parce que, notamment,
00:59:10notre média en a révélé sa fiche S.
00:59:12Et donc, il est dans cette stratégie.
00:59:14D'une certaine façon, lorsqu'on compare, par exemple,
00:59:16avec la droite radicale, il fait ce qu'a fait
00:59:18Génération Identitaire pendant quelques années,
00:59:20justement. Il venait de l'extrême droite.
00:59:22Ils étaient beaucoup plus cultivés dans une logique de métapolitique,
00:59:24presque trotskistes à rentrer dans les partis
00:59:26et c'est ce que fait Raphaël Arnault.
00:59:28Lorsque, justement, il répond à Jean-Jacques Bourdin,
00:59:30en fait, il essaye
00:59:32d'abord d'évacuer. Et pourquoi
00:59:34Raphaël Arnault tient cette politique ? Parce que, d'abord,
00:59:36pour des raisons électorales au niveau local.
00:59:38C'est intéressant parce qu'il a battu
00:59:40une députée RN sortante. Et lorsqu'on
00:59:42regarde bureau de vote par bureau de vote,
00:59:44qu'est-ce qu'on analyse ? C'est que, alors que
00:59:46LFI faisait en 2019
00:59:4820% des voix, cette fois-ci, ils ont gagné.
00:59:50C'est massif. Pourquoi ? Parce que l'électorat
00:59:52du Rassemblement National, l'électorat
00:59:54aussi plutôt français de souche,
00:59:56pour utiliser ce terme, a quitté cette circonscription
00:59:58et est allé dans des circonscriptions
01:00:00à côté qui ont permis l'élection de députés
01:00:02du RN. Il y a eu une surmobilisation
01:00:04des quartiers qui ont fait
01:00:06élire justement Raphaël Arnault.
01:00:08Il est l'exemple même de
01:00:10ce député de la France Insoumise
01:00:12qui utilise cet électorat. Et donc, chez Sud Radio,
01:00:14il sait très bien à quel public il parle.
01:00:16Il fait semblant de faire comme s'il voit
01:00:18qu'il n'était pas un symbole religieux, alors qu'il sait très bien
01:00:20parce qu'il passe son temps à dire justement
01:00:22qu'il faut le défendre au nom de la liberté religieuse.
01:00:24Mais d'abord, il est dans une stratégie.
01:00:26C'est quelqu'un, je pense, qu'il ne faut pas sous-estimer.
01:00:28Ça doit être un des plus intelligents
01:00:30députés de la France Insoumise. Ça ne veut pas du tout dire
01:00:32qu'il peut voter pour lui. Mais en attendant,
01:00:34c'est un des plus brillants, et beaucoup le pensent aussi,
01:00:36avec également le député, justement, qui vient
01:00:38de Roubaix.
01:00:40Dans les rangs de cette famille politique, c'est que
01:00:42les vrais féministes, elles ne sont pas en France. Elles sont dans
01:00:44ces pays, en Afghanistan, en Iran, et c'est celles
01:00:46qui se battent pour leur liberté.
01:00:48Moi, je souscris totalement à ce qui vient
01:00:50d'être dit. C'est l'argument électoral.
01:00:52C'est parce que M. Arnault
01:00:54est cultivé. Il ne doit pas l'être
01:00:56quand même terriblement.
01:00:58Il est certainement intelligent parce que
01:01:00le pouvoir, c'est aussi le langage.
01:01:02Il sait très bien que
01:01:04le voile est un
01:01:06symbole politique. Ça n'est même pas
01:01:08un symbole religieux. Il est un
01:01:10agent de l'islamisation en France.
01:01:12Et les agents de l'islamisation
01:01:14en France ont pour objectif
01:01:16de traiter tous les gens qui s'inquiètent
01:01:18d'une certaine politique migratoire,
01:01:20soit d'extrême droite, soit de racisme,
01:01:22soit des deux à la fois. Et il faut
01:01:24montrer que finalement, c'est ludique,
01:01:26ce voile. Ça n'est rien. En réalité,
01:01:28il s'adresse aux salafistes
01:01:30dont il est l'agent en France.
01:01:32Alors, il va peut-être ne pas être
01:01:34d'accord, mais enfin, en tous les cas,
01:01:36c'est quelqu'un qui est très, très,
01:01:38très, très conscient
01:01:40de ce qu'il soutient, une
01:01:42certaine politique et un certain électorat
01:01:44politique et une certaine
01:01:46religion politique. Et donc, moi,
01:01:48je pense qu'il a été assez habile,
01:01:50mais ça va marcher
01:01:52sur la partie de l'électorat qui a
01:01:54voté pour lui. Et puis, voilà. – Justement, on va parler
01:01:56de salafisme, d'antrisme,
01:01:58peut-être, avec une décision
01:02:00qui concerne l'imam de Pessac. C'était une décision
01:02:02qui était très attendue. Elle a été mise en délibérée.
01:02:04L'imam de la mosquée de Pessac sera
01:02:06ou devrait être plutôt expulsé
01:02:08vers le Niger. En tout cas, c'est la
01:02:10question qui est posée. Décision du
01:02:12Conseil d'État est attendue.
01:02:14Cet imam
01:02:16salafiste avait fait appel
01:02:18au Conseil d'État. Alors, il s'appelle
01:02:20Abdourahman Ridwan, imam
01:02:22de nationalité nigérienne, considéré
01:02:24par les autorités comme d'obédient salafiste.
01:02:26Il a 59 ans. Il dirige la mosquée Al-Farouk
01:02:28dans la banlieue de Bordeaux. Il vit
01:02:30en France depuis plus de 30 ans et
01:02:32lui sont reprochés, notamment, ses propos
01:02:34antisémites. On va écouter
01:02:36son portrait dressé par
01:02:38Sandra Buisson.
01:02:40– Les autorités françaises
01:02:42lui reprochent de propager une idéologie
01:02:44hostile aux valeurs de
01:02:46la République française, de diffuser
01:02:48des propos antisémites haineux
01:02:50à l'égard d'Israël et des Juifs. Il a,
01:02:52par exemple, présenté le Hamas comme un
01:02:54mouvement de résistance. Il a salué
01:02:56la mémoire d'Ismail Haniye quand il a
01:02:58été tué. Alors, le tribunal
01:03:00administratif, vous l'avez dit, a rejeté
01:03:02le recours de cet imam contre son expulsion.
01:03:04Le tribunal a estimé que
01:03:06ses propos, dans le contexte géopolitique
01:03:08d'après l'attentat
01:03:10du 7 octobre, peuvent attiser
01:03:12les tensions dans la société française et que ça
01:03:14peut pousser ceux qui l'écoutent à des passages
01:03:16à l'acte physique ou verbaux.
01:03:18Et puis, même s'il vit en France depuis
01:03:20plus de 30 ans, c'est ce qu'a avancé son avocat,
01:03:22le tribunal administratif a estimé que son
01:03:24expulsion ne porterait pas une
01:03:26atteinte d'une ampleur particulièrement
01:03:28grave à ses situations
01:03:30personnelles et familiales, puisqu'il n'a
01:03:32pas d'enfants en France, qu'il avait dit
01:03:34précédemment qu'il était prêt à retourner
01:03:36au Niger et qu'il y va, d'ailleurs, régulièrement.
01:03:49On donne des lieux de culte
01:03:51et des mosquées à des gens
01:03:53qui n'ont aucune compétence
01:03:55ni théologique, ni
01:03:57une culture des sciences humaines
01:03:59qui leur confèrent de
01:04:01gérer le culte.
01:04:03Un lieu de culte,
01:04:05en l'occurrence une mosquée,
01:04:07normalement, doit
01:04:09être dédiée à la transcendance,
01:04:11au recueillement, à la prière,
01:04:13la sérénité et
01:04:15enseigner le discernement et l'intelligence
01:04:17et de préparer le fidèle à être
01:04:19un bon citoyen. Abdelrahman,
01:04:21le cas en l'espèce,
01:04:23n'est pas vraiment un imam, il n'a pas de formation
01:04:25théologique particulière,
01:04:27il est plutôt un président d'association,
01:04:29il est très engagé
01:04:31politiquement parlant et ce mélange
01:04:33du théologique et du politique
01:04:35nuit beaucoup à la religion
01:04:37musulmane en France.
01:04:39Comment se fait-il
01:04:41que des imams salafistes
01:04:43se trouvent sur le territoire français ?
01:04:45Je préciserai juste
01:04:47pour le contexte qu'en 2022
01:04:49des publications sur les réseaux sociaux avaient
01:04:51déjà conduit à une fermeture administrative de la
01:04:53mosquée de Pessac, finalement annulée par le tribunal
01:04:55administratif de Bordeaux, puis du Conseil d'État.
01:04:57Alors comment ça se fait ? Il faut savoir
01:04:59que sur les réseaux sociaux, on l'avait vu
01:05:01avec l'imam Ibn Khouissam, me semble-t-il,
01:05:03il y a de plus en plus d'imams qui prêchent
01:05:05des paroles antisémites, parfois
01:05:07anti-France et ce qui est inquiétant, c'est
01:05:09pourquoi personne ne fait rien. Ils ont
01:05:11parfois, je ne parle pas de lui, mais des propos
01:05:13anti-France et ensuite, ils font tous les recours
01:05:15possibles pour pouvoir rester en France.
01:05:17Donc après, ce qui sera complètement intéressant de savoir,
01:05:19c'est quelle est la motivation du Conseil d'État
01:05:21par rapport à la vie privée et familiale, dans la
01:05:23mesure où il n'a pas d'enfant, à la différence
01:05:25des autres imams où la question
01:05:27s'était posée. Est-ce qu'il faut s'inquiéter
01:05:29de ce rapport de force
01:05:31qui est en train de grandir dans la société ? Eric,
01:05:33je sais que vous travaillez pas mal sur ces questions, notamment.
01:05:35Bien sûr, et qui est un rapport de force
01:05:37aussi qui est organisé. Ce qui est intéressant sur ce cas,
01:05:39c'est de voir également son avocat.
01:05:41Il s'appelle Stéphane Ghez.
01:05:43Qui c'est, justement ? C'est celui qui a
01:05:45notamment défendu le CCIF,
01:05:47qui a été dissous, justement, pour islamisme
01:05:49par Gérald Darmanin. Également,
01:05:51Baraka Siti. Alors, souvent, on retient cela
01:05:53parce que les deux ont été
01:05:55dissous et lui-même dit, justement,
01:05:57dans une interview à une radio
01:05:59du Maghreb,
01:06:01il explique qu'il avait organisé, justement,
01:06:03les transferts des fonds parce qu'il s'y attendait.
01:06:05Donc, il était presque une sorte de
01:06:07porte-parole même de cette organisation.
01:06:09On pense souvent au CCIF et à Baraka Siti
01:06:11parce qu'ils ont été dissous, mais on ne voit pas
01:06:13tous les autres cas dans lesquels
01:06:15cet avocat a contribué, justement,
01:06:17à aider le salafisme en France.
01:06:19Par exemple, très récemment, la mosquée
01:06:21de Beauvais devait être fermée
01:06:23et, justement, cette
01:06:25fermeture a été annulée en raison de cet
01:06:27avocat. Donc, c'est tout un système
01:06:29qui est organisé. Ce que je veux dire par là, c'est que vous pouvez couper des
01:06:31arbres, la forêt existe. Mais bien sûr.
01:06:33Et d'ailleurs, c'est intéressant parce que lorsqu'on regarde
01:06:35les justifications devant, justement,
01:06:37le tribunal administratif en règle générale,
01:06:39on voit que ces types d'avocats ne disent pas
01:06:41que les mosquées ou que les imams
01:06:43sont radicaux. Ils se contentent de dire
01:06:45que ça n'a pas véritablement d'influence,
01:06:47que, justement, c'est le cas ici.
01:06:49Il dit qu'on surestime son influence.
01:06:51Mais à aucun moment, il, justement,
01:06:53il renie ce qui est dit et ce qui
01:06:55est, justement, critiqué dans les propos tenus.
01:06:57Est-ce que, comme le dit Tarek Oubou,
01:06:59il y a un islam des mosquées
01:07:01qui prendrait
01:07:03la transcendance, l'étude, etc.,
01:07:05à la religion, et un islam
01:07:07des rues qui serait incontrôlé ?
01:07:09Ou, évidemment,
01:07:11quand on voit qu'il y a quand même
01:07:13une façon de s'habiller, une façon
01:07:15de manger, il y a
01:07:17quelque chose de plus
01:07:19transversal.
01:07:21Écoutez, d'abord, sur le Conseil d'État,
01:07:23je pense que le Conseil d'État va confirmer.
01:07:25Parce qu'il y a eu l'affaire Ikkyusen.
01:07:27Vous vous souvenez ? Cet imam qui avait
01:07:2930 enfants ou 13 enfants
01:07:31et qui invoquait un droit...
01:07:33Au regroupement de la vie privée et familiale.
01:07:35Le droit à une vie privée
01:07:37et familiale normale.
01:07:39Et là, on a dit que, compte tenu
01:07:41du danger qu'il représentait,
01:07:43le fait d'avoir des enfants ne doit pas être
01:07:45exonératoire, et donc
01:07:47il avait été expulsé.
01:07:49Et là, je pense que le Conseil d'État
01:07:51devrait confirmer cette jurisprudence.
01:07:53Sur les imams,
01:07:55c'est devenu, les mosquées,
01:07:57des sortes de
01:07:59système éducatif bis.
01:08:01Et c'est ça qui est en cause.
01:08:03C'est-à-dire que
01:08:05c'est un système parallèle.
01:08:07Au moment de l'affaire Ikkyusen,
01:08:09ma consoeur s'y était aussi intéressée,
01:08:11moi j'avais regardé des vidéos
01:08:13de prêches.
01:08:15Alors évidemment, je ne parle pas arabe, donc tout ce qui
01:08:17était en arabe, parce que c'est un mélange de français et d'arabe,
01:08:19ce qui m'avait frappé,
01:08:21c'est surtout
01:08:23l'appel à l'engagement politique.
01:08:25À se présenter en politique,
01:08:27sur des listes,
01:08:29dans des mairies,
01:08:31au plan national.
01:08:33Et ça, ça m'a vraiment frappé,
01:08:35parce que j'avais écouté beaucoup de prêches.
01:08:37Et je pense que là,
01:08:39ça n'a rien à voir
01:08:41avec la transcendance.
01:08:43Parce que quand on va à la messe,
01:08:45ou quand on va à la synagogue,
01:08:47on ne vous demande pas de vous présenter
01:08:49sur des listes politiques. Donc je crois que le gouvernement
01:08:51a pris conscience, et Gérald Darmanin
01:08:53mène une politique, évidemment,
01:08:55qui n'est pas à la mesure des risques
01:08:57et du danger que représentent
01:08:59ces prêches.
01:09:01La plupart de ces prêches,
01:09:03pas tous les prêches, je ne peux pas le dire,
01:09:05mais je crois
01:09:07qu'il y a un véritable problème
01:09:09institutionnel et politique
01:09:11qui est posé.
01:09:12Il y a une époque, on avait des mosquées sauvages.
01:09:14Je crois qu'on a lutté contre ces mosquées sauvages.
01:09:16Mais maintenant, il y a Internet, il y a TikTok,
01:09:18il y a le numérique. Il n'y a même pas besoin
01:09:20d'être
01:09:22physiquement présent pour...
01:09:24Mais pourtant, ça devrait nous alerter.
01:09:26Les plus jeunes passent énormément par les réseaux sociaux.
01:09:28Quasiment par les réseaux sociaux.
01:09:30Exactement, ils ont des esprits malléables et ils jouent là-dessus.
01:09:32Justement, ces pseudo-imams prolifèrent
01:09:34entre autres sur le net, comme vous le dites,
01:09:36sur TikTok essentiellement,
01:09:38et d'où la radicalisation de certains
01:09:40qui ne pensaient pas forcément à la base.
01:09:42Mais il y a un moment où il faut peut-être se regarder dans le miroir,
01:09:44Caroline Pillas, parce que quand on voit
01:09:46la proportion des jeunes en France
01:09:48qui pensent que la loi 2004, par exemple,
01:09:50va à leur encontre,
01:09:52va à leur rencontre des croyants
01:09:54et des musulmans, en l'occurrence,
01:09:56on a raté quelque chose.
01:09:58La religion prime sur les lois de la République.
01:10:00On a raté quelque chose, sans doute,
01:10:02mais ça vient à la base de l'éducation, pardonnez-moi,
01:10:04même si tous les parents ne sont pas responsables
01:10:06de la radicalisation de leurs enfants,
01:10:08mais on peut quand même gérer,
01:10:10ne serait-ce que le net.
01:10:12Quand vous avez un enfant qui est pré-ado ou ado
01:10:14et qui change d'attitude au niveau vestimentaire
01:10:16ou qui se radicalise concernant la nourriture
01:10:18ou qui ne veut pas parler aux filles,
01:10:20leur serrer la main, leur faire la bise,
01:10:22ce sont des choses qui peuvent nous alerter
01:10:24même au niveau de l'éducation nationale.
01:10:26Donc il y a tout un travail à faire en amont
01:10:28pour essayer du moins,
01:10:30même si on ne pourra jamais arrêter tout les radicaliser,
01:10:32mais de stopper quelques-uns
01:10:34en fonction des soupçons
01:10:36qu'on peut avoir les concernant.
01:10:38L'actualité se répète avec un nouveau délit routier,
01:10:40avec à nouveau un policier blessé,
01:10:42ça s'est passé à Cagnes hier,
01:10:44l'auteur, un chauffeur de 15 ans.
01:10:4615 ans qui utilisait une voiture,
01:10:48sans permis, évidemment,
01:10:50et ne portait pas de ceinture.
01:10:52Le sujet d'Audrey Berthoud.
01:10:56Dix jours après le drame
01:10:58qui a coûté la vie à Eric Comines,
01:11:00un nouveau refus d'obtempérer a eu lieu
01:11:02dans le même secteur.
01:11:04Un mineur de 15 ans a refusé de s'arrêter
01:11:06à un contrôle routier.
01:11:08Celui-ci ne portait pas de ceinture de sécurité.
01:11:10Il a tenté par deux fois
01:11:12de se soustraire à la police.
01:11:14Un ras-le-bol, selon ce policier.
01:11:16Mineur,
01:11:18on a une complète,
01:11:20et ça commence vraiment
01:11:22à susciter un sentiment de colère
01:11:24chez nous, parce qu'on a l'impression
01:11:26que rien n'est fait,
01:11:28malgré notre demande
01:11:30chez Alliance de choc d'autorité.
01:11:32Rien n'est fait, et ça continue.
01:11:34L'un des deux agents a été blessé
01:11:36par des éclats de verre en brisant
01:11:38la vitre du véhicule du conducteur.
01:11:40Les habitants réclament plus de fermeté.
01:11:42Il faudrait qu'il y ait beaucoup plus de ceinture,
01:11:44il se calmerait peut-être un peu plus vite.
01:11:46Ils ne respectent rien à l'école,
01:11:48ils ne respectent rien de partout,
01:11:50donc c'est normal. On essaie d'élever
01:11:52les nôtres le mieux possible.
01:11:54Le conducteur a été placé sous contrôle judiciaire
01:11:56avec l'obligation de respecter un placement
01:11:58en centre éducatif fermé.
01:12:00Il y a une obligation d'être respecté
01:12:02un placement en centre éducatif fermé.
01:12:04Qu'est-ce que ça veut dire exactement ?
01:12:06Ce soir, il dort dans un centre éducatif fermé ?
01:12:08Il faut savoir que le centre éducatif fermé,
01:12:10encore faut-il qu'il y ait de la place.
01:12:12C'est comme quand on nous dit
01:12:14qu'en général, on a un problème de place.
01:12:16C'est comme le milieu carcéral.
01:12:18On nous dit qu'un tel doit aller en prison
01:12:20parce qu'il a commis une infraction
01:12:22et on se retrouve avec une surpopulation carcérale.
01:12:24Ce que je peux vous dire, c'est que la peine
01:12:26pour un adulte, un majeur, ces deux ans
01:12:28d'emprisonnement, 15 000 euros d'amende,
01:12:30ça a déjà été alourdi par une loi récente
01:12:32et pour autant, ça ne changerait rien.
01:12:34On a eu le policier Comines qui a été tué
01:12:36il n'y a pas longtemps.
01:12:38Ce qui est fou, c'est que c'est dans le même secteur.
01:12:40On voit que ça se répète.
01:12:42Il a levé de l'excuse de minorité.
01:12:44Or, il a moins de 16 ans. Dans tous les cas, ça ne s'applique pas.
01:12:46Il y a un nouveau Premier ministre
01:12:48qui vient d'être nommé Noël Lenoir.
01:12:50C'est un sujet sur lequel il est attendu également.
01:12:52Il a mentionné le mot
01:12:54autorité.
01:12:56Je pense qu'il y a
01:12:58une attente de
01:13:00ce point de vue-là.
01:13:02Une circulaire de M. Dupont-Moretti
01:13:04a été publiée il y a
01:13:06quelques années, assez récemment,
01:13:08sur la responsabilisation
01:13:10des parents.
01:13:12Je sais que c'est très mal vu de dire ça,
01:13:14mais je pense que sans éducation par les parents,
01:13:16les jeunes n'ont aucune chance
01:13:18de respecter quelque autorité que ce soit,
01:13:20y compris à l'école.
01:13:22Je dois dire que
01:13:24ce qui me rend
01:13:26absolument
01:13:28interloqué, c'est de savoir
01:13:30que des enseignants ont peur des enfants.
01:13:32Que des parents ont peur des enfants.
01:13:34Et je pense que cette prise de conscience
01:13:36existe.
01:13:38Sans le passage à l'acte politique,
01:13:40c'est-à-dire de responsabiliser les parents
01:13:42et le cas échéant
01:13:44de leur faire payer les dégâts
01:13:46commis par les enfants, dont ils ont
01:13:48l'autorité parentale,
01:13:50je pense que ce serait une façon
01:13:52de leur rendre service, d'ailleurs.
01:13:54Vous avez vu le pédigré, je vais vous le répéter.
01:13:56Quinze ans connus de la justice pour des faits.
01:13:58Déjà des faits de détention,
01:14:00de stupéfiants et de blanchiment pour lesquels
01:14:02il a été déclaré coupable.
01:14:04Sa sanction, c'est-à-dire, sera prononcée dans une dizaine
01:14:06de jours, le 16 septembre. Après sa garde à vue
01:14:08qui a été levée en fin d'après-midi, elle a été déferrée
01:14:10au parquet pour être présentée à un juge
01:14:12pour enfants. L'audience a été prévue pour le 18 décembre.
01:14:14Donc là, ce n'est pas immédiat.
01:14:16En attendant, il est placé sous contrôle judiciaire
01:14:18avec, vous l'avez dit,
01:14:20obligation de respecter un placement en centre éducatif
01:14:22fermé et parmi les chefs d'inculpation,
01:14:24donc refus d'obtempérer et aggraver, violences sur personnes
01:14:26dépositaires de l'autorité publique avait été
01:14:28de huit jours, avec usage d'armes par
01:14:30destination, rébellion, détention
01:14:32et transport de stupéfiants.
01:14:34Oui, mais si jamais on avait...
01:14:36Si on avait été ferme
01:14:38dès la première infraction, on n'en serait
01:14:40pas là. Le problème, on paye
01:14:42le laxisme judiciaire ambiant
01:14:44et à partir du moment où on refuse de
01:14:46sanctionner et on dit « le pauvre, ce n'est pas de sa faute »,
01:14:48ne nous étonnons pas que ça
01:14:50recommence.
01:14:52Évidemment, mais quand
01:14:54vous allez en comparution immédiate, moi j'y suis allée,
01:14:56vous arrivez, ils ont 40 mentions dans
01:14:58leur casier et on discute encore de savoir
01:15:00s'il y a des garanties de représentation éventuelles.
01:15:02Donc voilà, on paye notre laxisme ambiant.
01:15:04Hubert Coudurier ?
01:15:06C'était la fameuse théorie du carreau cassé à New York.
01:15:08Le maire Giuliani.
01:15:10Entre temps, la situation s'est beaucoup dégradée
01:15:12dans les grandes villes américaines tenues par des démocrates.
01:15:14Maintenant, je crois qu'il va falloir
01:15:16voir qui va être nommé à la justice
01:15:18et à l'intérieur.
01:15:20C'est quand même important.
01:15:22Ce sera peut-être les mêmes, en effet.
01:15:24Bon, ça m'étonnerait.
01:15:26Je pense que dans le régalien,
01:15:28c'est là quand même qu'on peut avoir des résultats
01:15:30assez rapides.
01:15:32Parce que même si c'est compliqué,
01:15:34c'est moins difficile que sur l'économie sociale.
01:15:36Et vous avez vu l'émotion qu'a suscité la mort
01:15:38de M. Comine il y a une dizaine de jours ?
01:15:40On est dans le même secteur, il n'y a aucune accalmie,
01:15:42ça n'a absolument rien changé.
01:15:44Non, mais je pense que sur la chaîne pénale,
01:15:46sur la construction des places de prison,
01:15:48sur l'application des OQTF,
01:15:50il y a un certain nombre de mesures qui peuvent être prises.
01:15:52Nicolas Sarkozy,
01:15:54qui est le dernier président de droite
01:15:56à avoir gouverné, a eu quand même quelques résultats là-dessus.
01:15:58Je trouve qu'à la fin,
01:16:00il a un peu changé d'optique.
01:16:02Et après le discours de Grenoble
01:16:04qui avait été mal reçu,
01:16:06il a levé le pied.
01:16:08Kevin,
01:16:10c'est vrai que c'est hallucinant,
01:16:12c'est ce que vient de dire Julien.
01:16:14Il y a une semaine, il y a dix jours,
01:16:16il y a un gendarme qui se fait tuer.
01:16:18Au moment où tu te dis que les gens vont se calmer,
01:16:20c'est pas possible, il va y avoir une prise de conscience.
01:16:2215 ans, et non.
01:16:24Ça n'a pas imprimé du tout.
01:16:26Moi, ça ne m'étonne pas,
01:16:28puisqu'il y a une campagne idéologique
01:16:30qui est menée en France,
01:16:32notamment depuis 1968,
01:16:34où il faut absolument briser l'autorité.
01:16:36Moi, je le vois au sein de l'école,
01:16:38où il y a le pédagogisme,
01:16:40où il y a en effet tout un tas de gens
01:16:42qui ont tout fait pour mettre à égalité
01:16:44les élèves et le professeur,
01:16:46ce qui fait que notre autorité,
01:16:48forcément, a été
01:16:50complètement cédélitée.
01:16:52Et surtout, il y a des agents de l'extérieur.
01:16:54Vous parliez tout à l'heure des imams.
01:16:56Des imams des rues.
01:16:58Moi, je sais que les imams des rues
01:17:00déconstruisent tout ce que les professeurs
01:17:02de la République disent,
01:17:04et nous font passer pour des ennemis,
01:17:06notamment de la jeunesse des banlieues.
01:17:08Et c'est pareil pour les policiers.
01:17:10Quand vous écoutez les politiques d'extrême-gauche,
01:17:12qui nous racontent que la police tue,
01:17:14qui racontent à ces gamins, finalement,
01:17:16que la police est l'ennemi des jeunes des banlieues.
01:17:18Comment voulez-vous que les gamins réagissent
01:17:20quand ils voient un policier
01:17:22en face d'eux ?
01:17:24Forcément, soit ils le narguent, soit ils l'insultent,
01:17:26soit ils fuient.
01:17:28Et dernière chose que j'aimerais dire aussi, c'est le laxisme.
01:17:30Un adolescent, pour comprendre une sanction,
01:17:32il faut que la sanction soit immédiate.
01:17:34Quand vous le sanctionnez
01:17:36des semaines ou des mois après,
01:17:38il a oublié ce qu'il a fait en amont.
01:17:40Il suffit de regarder ce qui se passe dans les pays
01:17:42d'Europe de Nord, où il y a des courtes peines,
01:17:44parfois des peines fortes,
01:17:46et surtout des peines immédiates,
01:17:48qui sont très pédagogiques,
01:17:50puisqu'ils permettent aux gamins
01:17:52de comprendre ce qu'ils ont fait de mal.
01:17:54Sauf que nous, on a oublié tout ça.
01:17:56On est dans la culture de l'enfant roi,
01:17:58notre petit bichon,
01:18:00sauf qu'à force d'être dans cette culture
01:18:02de l'excuse, on a oublié
01:18:04que l'enfant est là
01:18:06pour apprendre,
01:18:08et l'enfant est là pour être structuré,
01:18:10et pour cela, il a besoin d'être cadré,
01:18:12il a besoin d'autorité.
01:18:14Je suis d'accord avec ce qui a été dit tout à l'heure
01:18:16sur le fait qu'il faut responsabiliser les parents.
01:18:18Et en même temps, on a une problématique,
01:18:20c'est que ce jeune, dans 6 ou 7 ans,
01:18:22lui-même, il sera parent.
01:18:24Et on a créé des générations de délinquants.
01:18:26Moi, j'aime souvent rappeler que lorsqu'on compare
01:18:28les émeutes, qui étaient quand même
01:18:30le phénomène le plus marquant
01:18:32de cet ensauvagement qu'on vit en ce moment,
01:18:34qui s'est produit l'année dernière,
01:18:36c'était les enfants des émeutiers de 2005.
01:18:38Parce que c'était 18 ans avant
01:18:40les émeutes de 2005, et ces enfants-là
01:18:42avaient 14 ans.
01:18:44Aujourd'hui, on est en train de créer des générations
01:18:46qui sont des générations perdues.
01:18:48Donc l'objectif n'est pas de se poser la question
01:18:50de comment sauver ces jeunes, mais comment
01:18:52sauver les autres. Parce que ce qu'on a vu comme politique
01:18:54depuis 7 ans, c'est quoi ?
01:18:56C'est un gérateur qui arrête les gens
01:18:58et un Dupont-Moretti, pour simplifier,
01:19:00qui les libère. Déjà, en partant
01:19:02du principe que la politique pénale
01:19:04ou judiciaire n'est pas là pour changer
01:19:06les comportements de quelqu'un qui a commis
01:19:08une infraction. Elle est là pour tout simplement
01:19:10l'éviter qui pose problème. Et donc,
01:19:12il faut faire des peines planchées, il faut faire
01:19:14justement augmenter les différentes peines,
01:19:16créer les places de prison, etc.
01:19:18Et ne pas cesser
01:19:20en permanence d'expliquer que ce jeune,
01:19:22il faut l'excuser. Parce que demain, on va dire
01:19:24oui, le pauvre, ses parents étaient des délinquants.
01:19:26Et lui, ses enfants, dans 20 ans, on dira
01:19:28vous imaginez, son père était un délinquant
01:19:30à Cannes à 15 ans, justement, il n'avait pas de permis.
01:19:32Mais ça n'en finit jamais. Il faut être capable
01:19:34parfois aussi de couper la main
01:19:36pour sauver le reste du corps.
01:19:38Des générations de délinquants qui sont décimées
01:19:40par la drogue, on l'a vu aux Etats-Unis,
01:19:42aujourd'hui, la progression du fentanyl
01:19:44est absolument terrifiante.
01:19:46Le fentanyl qui est une drogue de synthèse
01:19:48qui fait le ravage dans les grandes villes américaines.
01:19:50Ce qui m'inquiète, c'est qu'avant ça, c'était cantonné
01:19:52dans les quartiers, c'était cantonné aussi
01:19:54au sein de certaines populations. Aujourd'hui, ce phénomène,
01:19:56il touche, moi je viens de la Bretagne,
01:19:58il touche des Bretons d'origine qui sont là depuis
01:20:00des siècles, dans des campagnes.
01:20:02Donc, au niveau des classes, etc.,
01:20:04ça devient diffus. Avant, on se disait, bon,
01:20:06ça touche les gens des quartiers, certaines qui viennent
01:20:08de populations d'origine immigrée qui sont
01:20:10dans les années 60-70. Aujourd'hui,
01:20:12ça peut toucher n'importe qui parce qu'on
01:20:14est au contact, justement, de cette délinquance.
01:20:16C'est ça qui est inquiétant.
01:20:18Juridiquement, la philosophie de l'ordonnance
01:20:20de 45 qui est reprise dans le
01:20:22Code de justice pénale des mineurs de 2021
01:20:24est basée, justement, sur la pédagogie
01:20:26et non sur la sanction.
01:20:28Cette ordonnance prévoit que, finalement,
01:20:30la sanction, c'est l'exception
01:20:32et la culture de l'excuse,
01:20:34c'est le principe. Donc, tant qu'on ne renversera
01:20:36pas cela, nous aurons des
01:20:38médias judiciaires.
01:20:40En dehors de l'encadrement parental et de la sévérité
01:20:42judiciaire, pardonnez-moi, mais je trouve que
01:20:44vous théorisez tous beaucoup, trop,
01:20:46vous philosophez. Ce jeune,
01:20:48vous croyez qu'il en a quelque chose à faire de la politique ?
01:20:50Rien. Il n'en a rien à faire.
01:20:52Il a un sentiment d'impunité, pour moi, de sa part,
01:20:54de toute puissance. Il a 15 ans.
01:20:56Il n'est pas responsable de quoi que ce soit.
01:20:58Pour moi, en fait,
01:21:00vous projetez trop ce que vous
01:21:02ressentez sur
01:21:04sa psyché
01:21:06actuelle. C'est-à-dire qu'il a conduit,
01:21:08il n'a aucune responsabilité,
01:21:10il se sent invincible,
01:21:12et puis, ça n'a aucune importance.
01:21:14La vie d'autrui n'a pas
01:21:16d'importance. Et je pense que ce sera le problème.
01:21:18Et l'idée qu'il chappait un contrôle
01:21:20n'a aucun...
01:21:22Non, la vie d'autrui n'a pas de sens, que ce soit un policier
01:21:24ou un badeau qui traverse.
01:21:26Vous avez traversé quand même
01:21:28une longue carrière politique.
01:21:30Et
01:21:32ce comportement,
01:21:34l'idée que des jeunes étaient
01:21:36absolument tout-puissants,
01:21:38ne risquaient rien, n'avaient qu'un objectif,
01:21:40ce n'était pas d'aller à l'école ou
01:21:42de prendre l'ascenseur social, comme on disait,
01:21:44mais c'est de prendre de l'argent vite
01:21:46et facilement à travers le trafic de drogue.
01:21:48Vous le situez quand ?
01:21:50À partir de quand cette société
01:21:52a changé, nos comportements ont totalement
01:21:54changé ?
01:21:56Il y a un moment, il y a plus de quelques années.
01:21:58Moi, je pense quand même,
01:22:00et j'ai changé, parce que j'ai été jeune
01:22:02aussi, et je n'avais pas tout à fait les mêmes idées
01:22:04que celles d'aujourd'hui.
01:22:06Je pense que ça date de mai 68.
01:22:08Mai 68.
01:22:10C'est-à-dire
01:22:12CRSSS, mai 68,
01:22:141968.
01:22:16CRSSS, oui, c'est le début
01:22:18de la drogue.
01:22:20Sous les pavés, la plage, c'est-à-dire qu'on ne travaille plus.
01:22:22Et c'est
01:22:24la jeunesse
01:22:26qui s'érige comme
01:22:28devant commander
01:22:30ceux qui avaient autorité. Moi, je me souviens
01:22:32qu'à l'époque, vous aviez des professeurs
01:22:34d'université. Moi, j'étais plutôt...
01:22:36Je n'étais pas sur les barricades, mais enfin, j'étais à gauche.
01:22:38J'étais à gauche,
01:22:40j'étais jeune. Mais il y a des professeurs
01:22:42qui ont été humiliés.
01:22:44On les renversait.
01:22:46On les faisait tomber. On leur retirait
01:22:48leur... À l'époque, ils avaient une espèce de toge,
01:22:50etc. Ça a été terrible.
01:22:52Et ça a créé
01:22:54une génération, une génération
01:22:56de parents.
01:22:58Bref, la libération sexuelle,
01:23:00ça date quand même de mai 68.
01:23:02Ce sont les boomers
01:23:04de l'après-guerre
01:23:06qui ont, à la suite des Trente Glorieuses,
01:23:08je pense que le terrorisme
01:23:10intellectuel... – Et qui veulent être aimés de leurs enfants.
01:23:12– Oui, c'est-à-dire
01:23:14ce mélange des genres entre les adultes
01:23:16et les enfants. Et puis, le trafic de drogue,
01:23:18alors ça, c'est le rapport
01:23:20et la relation entre la grande criminalité...
01:23:22– C'est la création aussi des quartiers,
01:23:24des grands ensembles, comme on disait, les années 70.
01:23:26Et puis, peut-être aussi
01:23:28les années 80 et 90.
01:23:30– Mais c'est en train de s'arrêter
01:23:32dans la majorité des Français,
01:23:34silencieuses ou moins silencieuses,
01:23:36pensent que
01:23:38ça doit changer.
01:23:40– Et juste un point. Vous savez ce qui me marque aujourd'hui ?
01:23:42Je suis tous les jours avec des jeunes.
01:23:44C'est qu'ils ont l'impression
01:23:46de n'avoir que des droits.
01:23:48Et de ne plus avoir de devoirs.
01:23:50Et que finalement, tout leur est dû.
01:23:52Parce que c'est la culture de l'enfant roi.
01:23:54Parce qu'on a refusé de leur dire non.
01:23:56Parce qu'on ne leur a pas appris la frustration.
01:23:58Et ils ne font plus
01:24:00la différence entre le bien
01:24:02et le mal.
01:24:04Et ils ont l'impression, finalement,
01:24:06qu'il n'y a qu'eux qui comptent.
01:24:08Il y a une absence d'empathie vis-à-vis des autres.
01:24:10Moi, j'ai déjà vu un gamin faire mal
01:24:12ouvertement à quelqu'un, claquer
01:24:14la main d'un gamin dans une porte.
01:24:16Et je lui dis mais
01:24:18qu'est-ce que tu es en train de faire ? Il a mal ?
01:24:20Non, il n'a pas mal, il est en train de jouer.
01:24:22Moi, s'il a mal, je m'en fiche.
01:24:24Ça, je le vois tous les jours.
01:24:26C'est une absence totale d'empathie.
01:24:28Oui, mais c'est l'enfant roi.
01:24:30Les enfants cruels,
01:24:32ce n'est pas mai 68 qui va refaire...
01:24:34La différence, c'est qu'à l'époque,
01:24:36lorsque l'enfant faisait ça,
01:24:38les parents, justement,
01:24:40l'engueulaient à l'école.
01:24:42Aujourd'hui, on voit les atteintes à la laïcité.
01:24:44Les parents, ils viennent, ils veulent voir le proviseur.
01:24:46En parlant de notre jeunesse, justement,
01:24:48vous voulez évoquer cela. Et Kevin, vous venez de prendre la parole.
01:24:50Vous êtes professeur d'histoire.
01:24:52Cet autre sujet, vous savez qu'il n'y a pas un professeur devant chaque classe à la rentrée.
01:24:54Je ne sais pas si dans votre établissement,
01:24:56c'est le cas, mais il manque des enseignants dans plus de la moitié
01:24:58des collèges et lycées, a affirmé aujourd'hui
01:25:00le syndicat SNES-FSU,
01:25:02premier syndicat du second degré, qui publait
01:25:04une enquête sur le sujet. 56%
01:25:06des collèges et lycées manquent d'au moins
01:25:08un professeur.
01:25:10Lisez avec moi ce que dit Sophie Vénétité,
01:25:12la secrétaire générale de ce syndicat
01:25:14collège-lycée. Cette enquête confirme ce qu'on
01:25:16présentait déjà, à savoir qu'il n'y a pas un professeur
01:25:18devant chaque classe à la rentrée. Ça montre bien que la crise
01:25:20de recrutement est bien enracinée,
01:25:22qu'il va falloir des mesures urgentes et non pas bricoler
01:25:24comme le fait
01:25:26le ministère de l'éducation nationale.
01:25:28Il va falloir arrêter de se cacher derrière les périphrases.
01:25:30On est loin des 100%
01:25:32de besoins couverts.
01:25:34C'est une réalité, finalement, que l'on retrouve
01:25:36chaque année au mois de septembre.
01:25:38Malgré les promesses
01:25:40des différents ministres de l'éducation nationale.
01:25:42Madame Belloubet qui a promis un professeur devant chaque classe.
01:25:44Je pense que nous avons un enseignant devant chaque classe,
01:25:46comme on l'a dit il y a quelques jours.
01:25:48Je suis d'accord avec ça, évidemment qu'il manque de professeurs.
01:25:50Il y a une crise des vocations.
01:25:52Beaucoup de jeunes gens ne veulent plus être professeurs
01:25:54parce que c'est très peu payé.
01:25:56Et surtout, on se fait parfois bordéliser
01:25:58et il n'y a plus aucun respect.
01:26:00Mais la syndicaliste que vous avez
01:26:02interrogée, enfin qui parle là,
01:26:04qui parle à l'agence France Presse,
01:26:06elle est aussi responsable de cela.
01:26:08Parce que moi j'en ai marre que les syndicats
01:26:10nous racontent toujours que c'est un problème de manque de moyens.
01:26:12C'est un problème idéologique.
01:26:14Où on a inséré au sein
01:26:16de l'éducation nationale le nivellement
01:26:18par le bas, le pédagogisme,
01:26:20l'absence de méritocratie,
01:26:22l'absence d'excellence. On le voit à quel point
01:26:24aujourd'hui tous ces syndicats critiquent
01:26:26par exemple les groupes de niveau.
01:26:28Alors que justement, ça permettrait
01:26:30aux enfants de davantage
01:26:32progresser.
01:26:34En gros, il manque 3 000 enseignants.
01:26:3612 000 000 d'élèves, ce qui n'est pas énorme.
01:26:38Moi je pense que les enseignants
01:26:40doivent travailler plus pour gagner plus.
01:26:42On a des enseignants,
01:26:44il faut que ces derniers acceptent
01:26:46de faire davantage d'heures supplémentaires.
01:26:48Ce qui permettrait de mettre fin
01:26:50à la crise de recrutement.
01:26:52Et en échange, en effet, les professeurs seraient
01:26:54beaucoup moins payés.
01:26:56Il faut du pragmatisme,
01:26:58fin de l'idéologie post-68 art,
01:27:00et du travailler plus pour gagner plus au sein de l'éducation nationale.
01:27:02J'ai lu ça aujourd'hui, Hubert Coudurier.
01:27:04La question n'est pas d'avoir
01:27:06un enseignant devant chaque élève,
01:27:08mais un enseignant compétent devant chaque élève.
01:27:10Les 3 000 postes, écoutez bien ça,
01:27:12les 3 000 postes non desservis
01:27:14correspondent aux postes qui ont été mis
01:27:16l'année dernière au concours et non attribués
01:27:18par les jurys, pourquoi ?
01:27:20Pour cause d'insuffisance de niveau
01:27:22des candidats, et ce, dans toutes les matières.
01:27:24Vous vous rendez compte ?
01:27:26Il n'y a pas de candidats parce qu'ils n'ont pas le niveau.
01:27:28Parce qu'ils n'ont pas le niveau
01:27:30et parce qu'ils ne veulent pas
01:27:32travailler.
01:27:34C'est à l'image de la société française.
01:27:36Il y a 450 000 emplois
01:27:38non privés en France.
01:27:40Bien sûr,
01:27:42il y a 450 000 emplois
01:27:44non privés en France.
01:27:46Je pense aux profs qui nous écoutent,
01:27:48essayons d'avoir un discours un peu plus mesuré.
01:27:50Vous êtes le seul prof de France
01:27:52qui a envie de travailler, vous allez me dire.
01:27:54Arrêtez de taper sur toute une profession.
01:27:56Non mais on a fait une enquête là dessus.
01:27:58Je ne tape pas sur une profession.
01:28:00Je vois tous les jours
01:28:02des professeurs motivés qui se battent.
01:28:04Ils font des projets géniaux.
01:28:06qui sont là aux côtés de leurs élèves.
01:28:08Mais je vois aussi des gens
01:28:10qui sont là, qui veulent en faire le moins possible.
01:28:12Quand on leur demande de faire une heure supplémentaire, Julien.
01:28:15Non, ce n'est pas possible.
01:28:16C'est trop de travail.
01:28:17On vole des postes.
01:28:18C'est cette mentalité que je n'accepte pas.
01:28:21Et c'est pour ça aussi
01:28:22que des gens qui sont attachés au mérite,
01:28:25qui sont attachés au goût de l'effort,
01:28:27ne veulent pas faire enseignant.
01:28:28Vous savez, on est dans un système
01:28:30où quand on travaille trop, on est stigmatisé.
01:28:33Quand on accepte trop d'heures supplémentaires,
01:28:35on est stigmatisé.
01:28:36Et c'est ça le problème.
01:28:38Il y a un carcan idéologique
01:28:39qui étouffe beaucoup de jeunes professeurs
01:28:41qui aimeraient mieux gagner leur vie.
01:28:42Et on le voit avec le pacte enseignant.
01:28:44Le pacte enseignant, qu'est-ce que c'est ?
01:28:45C'est donner de l'argent supplémentaire aux enseignants
01:28:48pour qu'ils acceptent des missions
01:28:49comme le remplacement de collègues absents.
01:28:51Si vous prenez le pacte enseignant
01:28:53en salle des professeurs,
01:28:55on vous met de côté.
01:28:57On vous stigmatise
01:28:58et on considère que vous volez des postes
01:29:00et que vous êtes du côté du patronat.
01:29:02Et ça, c'est une honte.
01:29:03Donc ce n'est pas caricaturé.
01:29:05C'est ce que beaucoup de professeurs me disent tous les jours.
01:29:07Kevin a l'expérience.
01:29:08C'est un professeur.
01:29:10Et moi, je ne dis pas ça comme ça en l'air.
01:29:12On a fait une enquête en Bretagne.
01:29:14Vous savez que le système d'enseignement
01:29:15est quand même plus mixte qu'ailleurs.
01:29:17Il y a plus de privés.
01:29:21Il y a plus de privés en Bretagne ?
01:29:22Bien sûr.
01:29:23Mais en réalité,
01:29:25il y en a un peu plus dans le privé
01:29:27qui veulent bien jouer le jeu
01:29:28et travailler un peu plus.
01:29:30Mais d'une manière générale,
01:29:31ça ne va pas très loin.
01:29:33Mais d'une manière générale,
01:29:35effectivement, ils ne veulent pas.
01:29:36Donc moi, je m'appuie sur cette enquête.
01:29:38Ce n'est pas quelque chose que j'ai inventé moi-même.
01:29:41Alors moi, je pense qu'il y a un problème d'éducation.
01:29:43Il y a un problème général de la fonction publique.
01:29:45Sur l'éducation, je suis tout à fait d'accord.
01:29:48C'est une mauvaise organisation.
01:29:50Il y a des profs absolument exemplaires.
01:29:53Il y a des enseignants qui sont merveilleux.
01:29:56C'est quand même le plus beau métier du monde
01:29:58et le plus utile métier du monde,
01:30:00peut-être avec médecin.
01:30:03Mais ceux qui travaillent ne sont pas soutenus.
01:30:06Alors moi, j'ai une proposition à faire.
01:30:08D'abord, parce que moi, quand j'étais,
01:30:10il y a très très longtemps,
01:30:11comme vous l'avez souligné, à l'école,
01:30:13je n'ai jamais vu un prof en grève
01:30:15et jamais un prof manqué.
01:30:17Jamais.
01:30:18Ça ne m'est jamais arrivé.
01:30:19Dans tout mon cursus scolaire
01:30:21qui a débuté en 53.
01:30:25On peut quand même dire.
01:30:29De 53 jusqu'à mon bac en 65,
01:30:31je n'ai jamais vu un prof en grève.
01:30:34Jamais.
01:30:34Les 30 glorieuses.
01:30:36On peut quand même dire qu'il y a un problème
01:30:38de relation au travail.
01:30:39Le deuxième point, c'est mal organisé.
01:30:41Moi, c'est un peu spontané,
01:30:43donc c'est peut-être une idée tout à fait farfelue.
01:30:46Je pense qu'il faudrait supprimer
01:30:48les inspecteurs de l'éducation nationale.
01:30:51Parce que les inspecteurs de l'éducation nationale,
01:30:54ils vont inspecter les classes.
01:30:56Mais alors pourquoi il n'y a pas des inspecteurs
01:30:58qui vont inspecter les salles opératoires,
01:31:00qui vont inspecter les inspecteurs des impôts.
01:31:03Donc moi, j'ai vécu ça,
01:31:05je ne veux pas parler de mon expérience toujours,
01:31:07en tant que mère.
01:31:08J'avais des enseignants formidables à l'école
01:31:10et j'avais une directrice formidable
01:31:12qui d'ailleurs faisait non pas des heures supplémentaires
01:31:14mais des heures gratuites
01:31:15pour pouvoir emmener les enfants dans des musées,
01:31:17des promenades, etc.
01:31:18Il y avait un inspecteur qui ne l'aimait pas
01:31:20parce qu'il n'était pas tout à fait
01:31:21de la même couleur politique que lui.
01:31:23Ils sont très politisés.
01:31:24Et moi, je pense qu'on pourrait
01:31:26requalifier un certain nombre de ces inspecteurs,
01:31:28je n'en connais pas le nombre,
01:31:30en professeurs.
01:31:31Et je pense que ça marcherait beaucoup mieux.
01:31:33Parce qu'ils sont là un petit peu
01:31:35comme des commissaires politiques parfois
01:31:37quand ils sont syndiqués
01:31:38et quand ils sont politisés.
01:31:39Et sur la fonction publique,
01:31:40c'est pour une autre émission,
01:31:41mais je crois qu'il y aurait aussi des réformes.
01:31:43Donc, si ce soir, M. Barnier vous appelle en dehors
01:31:45de l'éducation nationale,
01:31:47pour Mme Lenoir, vous ne pourriez jamais...
01:31:49Moi, je serais très heureux d'avoir Mme Lenoir
01:31:51comme ministre.
01:31:52Est-ce que je peux ajouter un point ?
01:31:53En dehors des professeurs qui étaient
01:31:54vent debout, et ça tu ne peux pas le nier,
01:31:57lorsque le gouvernement a précédemment proposé
01:31:59le job dating.
01:32:00Il a voulu mettre en place le job dating
01:32:02à cause du manque de vocation,
01:32:03du manque de professeurs.
01:32:04Donc, il y en a quand même
01:32:05qui ont envie de faire leur travail correctement.
01:32:07Je voudrais aussi ajouter un point,
01:32:09évidemment, parce que c'est mon rôle dans les médias,
01:32:11mais combien d'enfants en situation de handicap
01:32:13sont encore à côté de la plaque cette année ?
01:32:16Ils vont être à l'écart.
01:32:17Le gouvernement avait promis aussi
01:32:19plus de places dans les classes,
01:32:20plus de professeurs et d'AH.
01:32:22Et malheureusement,
01:32:23beaucoup ne vont pas encore faire leur rentrée scolaire
01:32:25et ne l'ont d'ailleurs pas faite.
01:32:26On revient sur ce procès pour terminer,
01:32:29sur ce procès abominable.
01:32:30Cette femme qui a été violée par plus de 80 hommes,
01:32:32contactée par son mari par Internet,
01:32:34qui l'a plongée chimiquement dans un profond sommeil.
01:32:37Elle a subi des horreurs,
01:32:38des horreurs dont elle ne se souvient pas.
01:32:40Et c'est en mai 2020 qu'elle a tout découvert,
01:32:42parce que son mari a été arrêté
01:32:44en faisant des clichés ou des vidéos
01:32:46sur les jupes de femmes dans un supermarché.
01:32:48Et là, il y a un enquêteur qui a découvert
01:32:50des centaines d'heures,
01:32:51des milliers d'heures d'enregistrement
01:32:52qu'il avait fait de sa femme
01:32:54dans ces conditions sur son disque dur.
01:32:56Alors hier, Gisèle Pellicot a pris la parole
01:32:59à la barre pour la première fois.
01:33:01Et après tant d'années,
01:33:04après tant d'années,
01:33:05elle s'est aperçue que l'homme qui était à côté d'elle,
01:33:07avec qui elle a fait trois enfants,
01:33:10était un monstre.
01:33:11Ça, c'est terrible.
01:33:12Et puis, il y a eu sa fille Caroline Darrian
01:33:14qui a également dit quelques mots.
01:33:16Noémie Schultz va commencer par vous raconter
01:33:18cette dernière journée d'audience de la semaine.
01:33:21Pour Caroline Darrian, son père,
01:33:24cet homme qu'elle refuse désormais d'appeler papa,
01:33:27est sans doute l'un des plus grands criminels sexuels
01:33:29des 20 dernières années.
01:33:31Au lendemain du témoignage bouleversant
01:33:32de Gisèle Pellicot,
01:33:34c'est la fille du couple,
01:33:35qui a également deux garçons,
01:33:36la fille donc qui est venue raconter
01:33:38ce jour de novembre 2020,
01:33:39où sa vie a basculé
01:33:41quand sa mère l'a appelée
01:33:42pour lui dire que Dominique Pellicot
01:33:44était en garde à vue,
01:33:45soupçonné de l'avoir drogué,
01:33:47violée et offerte à des dizaines d'inconnues
01:33:50venues abuser d'elle pendant près de dix ans.
01:33:53Comment fait-on pour se reconstruire ?
01:33:55C'est interroger celle qui a aussi été
01:33:57la cible de l'accusée,
01:33:58puisque des photos d'elle,
01:34:00dénudées, endormies,
01:34:01ont également été trouvées
01:34:03dans le téléphone de l'accusée,
01:34:04sans que les enquêteurs ne puissent dire
01:34:06avec certitude si elle aussi a été agressée.
01:34:10Après elle, ce sont ses deux belles soeurs
01:34:12qui ont pris la parole.
01:34:13Elle aussi, photographiée à l'heure insue
01:34:15par ce beau-père,
01:34:16pourtant au-dessus de tout soupçon.
01:34:18Des témoignages qui bouleversent
01:34:20bien au-delà de la salle d'audience.
01:34:22Hier, des anonymes,
01:34:23mais aussi l'influenceuse Nabila Vergara,
01:34:25ont lancé des cagnottes de soutien.
01:34:27Mais les avocats de Gisèle Pellicot
01:34:29ont fait savoir qu'elle souhaitait leur fermeture
01:34:31et que les débats se déroulent
01:34:33dans la dignité et la sérénité.
01:34:37Mon père est sans doute
01:34:38l'un des plus grands criminels sexuels
01:34:40des vingt dernières années,
01:34:41a déclaré.
01:34:42C'est l'une des filles de ce couple Pellicot.
01:34:45Aujourd'hui, la fille de Gisèle Pellicot
01:34:47qui a également réagi brièvement face aux caméras.
01:34:50Écoutez ce qu'elle a dit.
01:34:55Elle fait preuve d'une dignité et d'un courage
01:34:57qui forcent le respect.
01:35:01Je suis très fière d'elle
01:35:04et c'est tout ce que je peux vous dire aujourd'hui.
01:35:06Merci.
01:35:08Quel courage il faut pour être
01:35:11dans cette position.
01:35:12Gisèle Pellicot qui d'ailleurs,
01:35:14on le rappelle et on le dit depuis le début
01:35:15de l'ouverture de ce procès,
01:35:16qui a demandé à ce que le huis clos soit levé
01:35:19pour rendre public son combat.
01:35:22Le courage également de cette famille
01:35:25qui soutient cette mère,
01:35:26qui affronte ce père
01:35:27qui se trouve dans le boxe désaccusé.
01:35:29Et ça nous montre aussi
01:35:30une solidarité masculine hors pair
01:35:32dans la perversion.
01:35:33Ça veut dire qu'aucun de ces hommes
01:35:34n'a jugé pertinent
01:35:35d'appeler même anonymement la police.
01:35:37Il suffisait d'un coup de téléphone
01:35:39pour que tout s'arrête.
01:35:40Et si jamais le policier,
01:35:41d'ailleurs elle a commencé,
01:35:42Madame Gisèle Pellicot,
01:35:43lors de sa première intervention
01:35:45devant la cour,
01:35:46à dire merci au policier
01:35:48qui a fouillé dans le téléphone
01:35:50parce que sinon...
01:35:51Il lui a sauvé la vie.
01:35:52Il lui a sauvé la vie.
01:35:53Et ce que j'aimerais préciser aussi,
01:35:54c'est que ce qu'elle...
01:35:55Le doigt son salut qu'à ce hasard.
01:35:57Evidemment, parce que sinon peut-être,
01:35:58enfin sûrement même,
01:35:59encore aujourd'hui,
01:36:00ça perdurerait dans les personnes.
01:36:01On voit qu'il y a
01:36:02monsieur tout le monde.
01:36:03Certains ont parlé
01:36:04d'un affaire ou trop bis
01:36:05alors que les faits sont complètement différents.
01:36:07Mais on voit un infirmier
01:36:08qui donne des conseils.
01:36:09On voit un journaliste.
01:36:10On voit toutes les professions,
01:36:11tous les âges.
01:36:12Un pompier, un maçon, un jardinier,
01:36:13un surveillant pénitentiaire,
01:36:14un journaliste.
01:36:15Oui, et que c'est monsieur tout le monde.
01:36:16Et ce qui est très dur aussi
01:36:17pour elle dans ce procès,
01:36:18c'est que les 50 accusés
01:36:20ou 52, je ne sais plus...
01:36:2151.
01:36:2251, pardon.
01:36:23Leur ligne de défense,
01:36:24c'est de dire,
01:36:25pour caractériser le viol,
01:36:26il faut un élément matériel.
01:36:27Il y a les vidéos, pas de débat.
01:36:28Et un élément intentionnel.
01:36:30Leur ligne de défense,
01:36:31c'est de dire,
01:36:32l'élément intentionnel,
01:36:34elle était consentante.
01:36:35On pensait qu'elle voulait.
01:36:36Donc elle doit, en plus,
01:36:37pendant ce procès,
01:36:38écouter que oui,
01:36:39elle était d'accord.
01:36:40Et certains disent,
01:36:41ou on dit dans leurs dépositions,
01:36:43en réalité,
01:36:44on pensait qu'elle était d'accord
01:36:45parce que son mari a dit oui.
01:36:47Et si son mari a dit oui,
01:36:48c'est donc qu'elle était d'accord.
01:36:49En clair, c'est la chose de son mari.
01:36:52Mais ce que j'aimerais aussi préciser,
01:36:53c'est que là,
01:36:54on est tous horrifiés,
01:36:55c'est normal.
01:36:56Mais ce qu'il faut savoir,
01:36:57c'est qu'à beaucoup plus petite échelle,
01:36:59ça arrive, non pas fréquemment,
01:37:01mais ça peut arriver
01:37:02des hommes qui droguent leur femme
01:37:04pour avoir un rapport sexuel avec elle
01:37:06parce qu'elle n'en a pas envie.
01:37:08Et ça existe.
01:37:09Là, il a été encore plus loin.
01:37:10C'est le procès de la soumission chimique.
01:37:11C'est le procès de la soumission chimique.
01:37:12Mais ce n'est pas un cas d'école.
01:37:14Il y a eu beaucoup,
01:37:15enfin beaucoup de cette ampleur.
01:37:16Non, mais des hommes qui le font.
01:37:18Là, il se trouve qu'il a filmé.
01:37:19Alors habituellement,
01:37:20les gens ne filment pas.
01:37:21Ils n'invitent pas d'autres hommes
01:37:22à faire la même chose.
01:37:23Mais un homme qui fait ça à sa femme
01:37:25sans filmer,
01:37:26elle peut ne pas s'en apercevoir.
01:37:28Et là, dans ce dossier-là,
01:37:30elle pensait qu'elle avait Alzheimer
01:37:31et la perversité et son paroxysme
01:37:34quand elle se plaint de douleurs gynécologiques
01:37:37et son mari lui dit
01:37:38« Mais qu'est-ce que tu fous de ta journée ? »
01:37:40Là, on est vraiment au sommet.
01:37:41Dans la manipulation la plus diabolique.
01:37:44Elle a 71 ans, je rappelle.
01:37:46Elle a divorcé depuis.
01:37:47Mais c'est très récemment
01:37:48qu'elle a accepté de regarder les vidéos.
01:37:51Oui, juste.
01:37:52Il y a une autre femme
01:37:53d'un monsieur qui a violé Madame
01:37:56qui a fait pareil avec sa propre femme à lui.
01:37:59Elle va assister à tous ses propos en différé.
01:38:02Elle va découvrir ses viols à postériori.
01:38:04Exactement.
01:38:05Et continuant dans l'abomination
01:38:07et l'ignominie de cette affaire,
01:38:09les violeurs ne se sont pas protégés.
01:38:12Ils l'ont violée sans protection.
01:38:14Elle a 4 pièces.
01:38:15Exactement.
01:38:16Et il y a eu même une personne
01:38:17étant séropositive qui l'a violée.
01:38:19Je me permets juste de dire
01:38:20qu'ils sont violeurs
01:38:21mais présumés innocents
01:38:22donc ils n'ont pas été déclarés coupables.
01:38:23Exactement.
01:38:24Effectivement, il y en a un
01:38:25qui est séropositive
01:38:26dont elle aurait pu attraper le sida.
01:38:27C'est ça qui était.
01:38:28On va l'écouter
01:38:29parce qu'elle a pris brièvement la parole
01:38:30très courageusement devant la presse.
01:38:35Je pense avoir dit tout ce que je pouvais dire.
01:38:37Ce n'est pas évident bien évidemment.
01:38:39C'est un exercice de style qui n'est pas facile.
01:38:41Et puis il y a aussi la pression
01:38:43de tous ces individus qui sont derrière moi.
01:38:45Et je sens bien qu'on essaye
01:38:47au niveau des questions
01:38:48de me piéger bien évidemment.
01:38:49Donc j'essaye de répondre le mieux possible.
01:38:52Et puis il va falloir se battre jusqu'au bout bien sûr
01:38:54parce que ce procès va durer 4 mois.
01:38:57Le Noir a un commentaire.
01:39:00On cherche souvent le monstre dans les auteurs.
01:39:02Mais c'est vrai que ça a été dit.
01:39:04C'est le procès de Monsieur Tout-le-Monde en fait.
01:39:06Alors d'abord je voudrais rendre hommage à ces femmes
01:39:09parce qu'elles font face à quelque chose
01:39:11qui est inouï et leur vie est brisée.
01:39:14La famille est brisée.
01:39:15C'est inimaginable.
01:39:17Alors moi je trouve qu'on est face
01:39:21à la banalité du mal.
01:39:23Comme disait Anna Arendt
01:39:25des nazis.
01:39:27Monsieur Tout-le-Monde.
01:39:29Et le sentiment d'impunité également.
01:39:31Et je trouve que les lignes de défense
01:39:33alors évidemment le droit de la défense
01:39:37permet tout.
01:39:38Mais les lignes de défense sont quand même
01:39:40aussi ignobles que l'acte lui-même.
01:39:42Parce que quand vous avez des hommes
01:39:44qui font ça et qui ensuite prétendent
01:39:46qu'elles étaient consentantes.
01:39:48Non mais je veux dire,
01:39:49on dit que le Hamas c'est horrible.
01:39:51Mais c'est à peu près la même chose pour moi.
01:39:53J'ai une proposition à faire.
01:39:55Parce qu'aujourd'hui,
01:39:56au nom de la présomption d'innocence,
01:39:58on ne publie pas le nom des accusés.
01:40:04Et leur visage.
01:40:05Et là on a la liste.
01:40:07Oui mais j'espère qu'on va publier.
01:40:09J'espère que le prochain ministre de la Justice
01:40:12va ranger dans les peines complémentaires
01:40:17la possibilité d'afficher le nom
01:40:19de ceux qui font des atrocités,
01:40:21dont ça a été prouvé.
01:40:22Une fois qu'ils ont été condamnés.
01:40:23Une fois qu'ils ont été condamnés
01:40:24au Royaume-Uni.
01:40:25C'est le fameux name and shame
01:40:26à la Britannique.
01:40:27Le name and shame au pénal.
01:40:29Parce que ces gens-là doivent subir
01:40:32le fardeau de ce qu'ils ont fait.
01:40:34Mais dans ce cas-là,
01:40:35est-ce que vous l'appliqueriez
01:40:36uniquement au crime ou également au délit ?
01:40:38Il y a quand même le fracteur Michel Barnier.
01:40:40Ça vous le direz quand vous serez
01:40:42ministre de la Justice.
01:40:43C'est une porte ouverte.
01:40:44Vous serez ministre de l'Éducation,
01:40:46ministre de la Justice,
01:40:47ministre du...
01:40:48Vous avez beaucoup de porte-feuilles,
01:40:49Madame.
01:40:50Et ministre de CNews.
01:40:52C'est la fin de cette émission.
01:40:53On va se quitter quand même
01:40:54avec une image plus réjouissante.
01:40:56Qu'est-ce que vous avez
01:40:57dans votre besace ?
01:40:58Moi, j'ai ce soir Michael Douglas.
01:40:59Michael Douglas.
01:41:00À Deauville ?
01:41:0179 ans.
01:41:02Il est à Deauville ce soir.
01:41:03Quel âge il a ?
01:41:0479 ans.
01:41:05Ah, je le voyais.
01:41:0679 ?
01:41:0779.
01:41:08A peine plus âgé que Michel Barnier.
01:41:09Il ne se présente pas à la Maison Blanche ?
01:41:10Non.
01:41:11Il est sympa, lui.
01:41:12Vous le connaissez ?
01:41:13Non.
01:41:14Je l'ai vu.
01:41:15Je l'ai vu.
01:41:16Il était honoré ce soir
01:41:17parce que c'est l'ouverture
01:41:19du Festival de Deauville.
01:41:20C'est d'ailleurs le cinquantième
01:41:22festival de Deauville.
01:41:24Vous savez que Michael Douglas
01:41:25a un lien particulier avec Deauville.
01:41:27Hubert, il a rencontré sa femme là-bas.
01:41:30La dernière.
01:41:32La dernière, pardon.
01:41:33C'est vrai.
01:41:34Vous avez raison.
01:41:35Et puis, on a encore une image.
01:41:37Vous savez qu'il y a un petit sourire.
01:41:39Alors ça, ça sort.
01:41:40C'est un autre anniversaire.
01:41:41Guinness World Records 2025.
01:41:43Quel accent.
01:41:44Vous êtes dedans ?
01:41:45Non, je ne suis pas dedans.
01:41:46Pas encore.
01:41:47Pas cette année.
01:41:48Le temps passé en plateau,
01:41:49peut-être qu'on va faire homologuer ça.
01:41:51Les quinze heures qu'on fait chaque semaine.
01:41:53On vous montre deux images.
01:41:54J'espère qu'elles vont vous faire sourire.
01:41:56Il y a des trucs quand même étranges.
01:41:59Alors ça, c'est le plus long
01:42:02train qui fait de la musique.
01:42:05Ah oui ?
01:42:06Écoutez juste deux secondes
01:42:07parce que c'est des vraies mélodies connues.
01:42:08Il y a 20 mélodies.
01:42:13Voilà.
01:42:14Et ça dure huit minutes, dix minutes.
01:42:16C'est extraordinaire.
01:42:17Il y a des gens qui font des choses formidables.
01:42:18Mais le plus rigolo, c'est celle qui suit.
01:42:20Je trouve.
01:42:21C'est un type qui est capable de faire le concours
01:42:25de plus grand nombre de rebonds sur un mur
01:42:27avec une balle de ping-pong avec sa bouche.
01:42:32Il y a des gens qui ont du temps à perdre quand même.
01:42:34C'est quand même extraordinaire.
01:42:36Il ne faut pas qu'il s'étouffe avec.
01:42:37C'est un Américain.
01:42:38C'est pour ça qu'il s'est entraîné des heures.
01:42:40C'est audacieux, madame.
01:42:42De toute façon, même s'il l'avale,
01:42:44c'est le jeudi.
01:42:46Il sera dans le Guinness.
01:42:47Il sera dans le Guinness aussi.
01:42:49Merci, Caroline.
01:42:53C'est sur ces images essentielles de la vie de notre pays
01:42:58qu'on voulait terminer.
01:42:59Mais c'est vrai que le Guinness Book,
01:43:01quand on a cinq minutes à perdre,
01:43:02il y a toujours des choses amusantes.
01:43:04J'ai vu la femme qui a les ongles les plus longs
01:43:06et je ne comprends pas.
01:43:07Je ne sais pas comment elle dort, en fait.
01:43:08Comment elle fait pour vivre au quotidien
01:43:10les ongles qui vont jusqu'à parfaite.
01:43:11C'est son mari, ça doit être difficile.
01:43:12Oui, c'est son mari.
01:43:13Si elle est mariée, à mon avis.
01:43:14Je ne sais pas.
01:43:15Bon, on va remercier Valérie Aknin,
01:43:17Jules Pité, Maxime Lavandier,
01:43:18Chloé Tarka qui nous ont aidé à préparer cette émission.
01:43:20Je vous laisse bouquiner.
01:43:21Ah oui, montrez-le, je vous en supplie.
01:43:23Parce qu'il fait ça quand même.
01:43:24Regardez-moi ça.
01:43:25Donnez-moi deux secondes.
01:43:26Les ongles.
01:43:27Ça me terrifie.
01:43:28Je vais en faire des cauchemars.
01:43:29Donnez-nous la longueur.
01:43:30Je ne sais pas.
01:43:31On est très en retard.
01:43:33Vous me donnez deux secondes en régie ou pas ?
01:43:35En tout cas, ça sort.
01:43:36C'est sorti.
01:43:37C'est disponible en librairie.
01:43:39Ça fait 70 ans que ça dure.
01:43:41Visiblement, c'est un succès.
01:43:45Je l'ai.
01:43:46Mais regardez-moi ça.
01:43:47Je vous en supplie.
01:43:48C'est terrifiant.
01:43:49C'est des ongles.
01:43:50Ça, c'est des ongles.
01:43:51Parfois, je suis contente de ne pas voir.
01:43:52Les ongles, ça fait bien 1m50.
01:43:541m50 d'ongles.
01:43:55C'est écrit.
01:43:56C'est écrit.
01:43:57Elle ne peut rien faire.
01:43:58Un plaisir de manicure.
01:43:59Merci beaucoup.
01:44:00L'auriculaire fait 109 centimètres.
01:44:02Bonne nuit à tous.
01:44:03Bon week-end.
01:44:04Merci, Julien.
01:44:05Merci.
01:44:06Un plaisir de manicure.
01:44:07Ça, c'est la meilleure.
01:44:08Ça doit coûter cher en Rernie.

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