A l’occasion des élections législatives, CNEWS vous propose un nouveau rendez-vous 100% politique présenté par Olivier Benkemoun et Julien Pasquet du lundi au jeudi de 21h à minuit.
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00:00:00Bonsoir, bonsoir à tous, merci d'être avec nous pour ce quatrième numéro de 100% politique.
00:00:05On est ensemble pendant trois heures avec des invités, avec des chroniqueurs,
00:00:09avec tous ceux et celles qui ont un regard asserré sur la vie politique, ils sont nombreux.
00:00:14On est heureux de les accueillir avec Julien Pascré que je salue.
00:00:17Bonsoir cher Olivier, bonsoir à tous. J-10, je compte bien jusqu'à présent.
00:00:21On est vraiment dans ce qu'on peut appeler la dernière ligne droite de cette campagne.
00:00:24Beaucoup de choses à dire encore ce soir.
00:00:26Bien sûr, une large page consacrée à ce drame antisémite
00:00:29mais tous les enjeux de la campagne.
00:00:30Ce dernier sondage également qui donne l'effort sans présence à date
00:00:33et ce sera intéressant de le décrypter.
00:00:35Bonsoir André Vallini, merci d'être présent.
00:00:37Avocat, ancien ministre, on va décrypter l'actu dans cette première heure ensemble.
00:00:40Toujours en compagnie du duo Tchoc, désormais de ce 100% politique.
00:00:44Gauthier Lebret, Yohann Huzel du service politique de CNews.
00:00:46Jusqu'à la 3h, Gauthier.
00:00:47Jusqu'à minuit ?
00:00:48Non, jusqu'à minuit, ça y est, il est venu jusqu'au bout.
00:00:50C'est vous qui partez à 23h, c'est vous.
00:00:52Non, non, non, on se part tout ensemble.
00:00:54On va beaucoup évoquer, bien sûr, je vous le disais, ce drame,
00:00:57ce rassemblement qui avait lieu d'ailleurs au cœur de Paris aujourd'hui
00:01:00mais on voulait vous montrer ce qui est apparu pour Olivier et moi tout à l'heure,
00:01:03ce qui est peut-être l'image du jour.
00:01:05En tout cas, une image qui fait sens,
00:01:07qui sort un petit peu du cadre de ces législatives
00:01:09mais qui en dit beaucoup quand même sur la vie politique française.
00:01:12Vous savez que c'est les obsèques de la très regrettée Françoise Hardy aujourd'hui,
00:01:16Brigitte Macron qui s'est rendue à cette cérémonie au cimetière du Père Lachaise
00:01:20et qui a été huée, huée par les passants, les gens qui étaient là.
00:01:24On va l'entendre en séquence, les amis, on va la jouer avec le son dans un instant.
00:01:28Un signe fort forcément de rejet de son époux Emmanuel Macron.
00:01:31Regardez, on est vraiment dans le cadre d'une cérémonie d'hommage à Françoise Hardy
00:01:34et la politique s'invite au moment de ces obsèques.
00:01:54J'avoue qu'on peut ne pas aimer la personne du Président de la République,
00:02:07on peut ne pas aimer ce qu'il représente aujourd'hui, ses idées, etc.
00:02:10Mais huer la Première Dame pour les obsèques,
00:02:14en plus dans un contexte hors politique est terrible.
00:02:17Je trouve ça vraiment minable.
00:02:19Personnellement, je pense que vous avez le même sentiment que vous.
00:02:22Je donne d'abord la parole à André Vallénier.
00:02:24Oui, bien sûr, d'abord lors d'obsèques, comme c'était le cas,
00:02:28on ne manifeste pas de cette façon.
00:02:30Premièrement, le cadre ne s'y prêtait pas, la circonstance encore moins.
00:02:34Et puis deuxièmement, Brigitte Macron, c'est Brigitte Macron,
00:02:37ce n'est pas Emmanuel Macron.
00:02:38Si on commence à s'en prendre à la famille, à l'épouse, demain aux enfants,
00:02:42de tel ou tel responsable politique, tout ça est lamentable.
00:02:45Au-delà de ce caractère minable, et parce qu'on a tous, c'est vrai,
00:02:47au moment où on regardait les images, eu à peu près la même réflexion.
00:02:51Au-delà de la violence, parce qu'il y a une forme de violence,
00:02:53Yohann, dans ces huées, dans un moment solennel où la neutralité
00:02:56devrait a priori s'imposer.
00:02:59Ça dit quoi si on va au-delà du message primaire et de la forme ?
00:03:04Oui, d'abord, effectivement, c'est tout à fait lamentable.
00:03:06Je trouve ça vraiment...
00:03:08On a l'impression qu'ils ne sont pas venus aux obsèques de François Zardy,
00:03:10mais ils sont venus attendre la première dame.
00:03:11Enfin, ce n'est pas la première dame, mais l'épouse du président de la République.
00:03:13C'est vraiment lamentable, mais ça dit quelque chose de la détestation
00:03:18vraiment viscérale du président de la République,
00:03:20puisque ça rejaillit même désormais sur son épouse,
00:03:25qui est assimilée effectivement au président de la République,
00:03:28alors qu'elle ne fait pas de politique.
00:03:29Elle n'a aucune responsabilité dans ce qui se passe dans le pays.
00:03:33Elle n'a pas de bilan.
00:03:33Ce n'est pas elle qui dirige la France depuis ces temps.
00:03:35Elle est simplement l'épouse d'Emmanuel Macron.
00:03:38Alors, il est évident que cela traduit, oui, effectivement,
00:03:41la détestation viscérale d'une partie de la population
00:03:44pour le président de la République.
00:03:45Et cette détestation, ils veulent lui la faire payer à tout prix,
00:03:49y compris en s'en prenant à son épouse.
00:03:51– Je rappelle qu'Emmanuel Macron aurait voulu que la première dame
00:03:55ait un statut officiel, il ne l'a jamais eu, mais enfin là…
00:03:59– On se fait parfois reprendre même quand on utilise le terme de première dame,
00:04:02parce qu'officiellement, elle n'est pas première dame,
00:04:03elle n'a pas le titre, comme aux États-Unis, à la Maison Blanche.
00:04:06Je rappelle que lors de la réforme des retraites
00:04:08et des contestations qui ont suivi, le petit-neveu de Brigitte Macron,
00:04:12la chocolaterie Trônieux, s'était fait agresser à Amiens.
00:04:16C'était aussi insupportable.
00:04:18Elle n'est ni son mari, ni responsable de la politique de son mari.
00:04:21C'est encore moins l'endroit lors de funérailles, mais oui,
00:04:23vous comprenez pourquoi les députés de la majorité qui sortent de l'hémicycle
00:04:28ne veulent pas mettre le président de la République sur leur affiche.
00:04:30Voilà, on a une affiche de Clément Beaune, candidat à Paris.
00:04:33Il y a eu un comparatif avec les élections législatives de 2022.
00:04:37Il était aux côtés d'Emmanuel Macron il y a deux ans, il ne l'est plus aujourd'hui.
00:04:40– Je voulais qu'on écoute à présent Alain Jakubowicz,
00:04:42l'indignation d'Alain Jakubowicz, la colère d'Alain Jakubowicz.
00:04:46Et le dégoût après le viol d'une fillette juive de 12 ans ce matin.
00:04:50Il s'est demandé, c'était sur le plateau de Pascal Praud,
00:04:52s'il y avait encore un avenir pour les Juifs de France.
00:04:55Puis surtout, il trouve en dessous de tout,
00:04:58comme seule réponse à cet acte odieux, à cet acte barbare,
00:05:01de mettre en place ce que souhaite le chef de l'État,
00:05:04c'est-à-dire une heure d'échange à l'école.
00:05:10– Quand on voit le président de la République qui ne sait plus quoi inventer,
00:05:12qui est hors sol, qui vient nous dire on va mettre une heure,
00:05:16une heure, une heure de discussion sur l'antisémitisme dans les écoles.
00:05:20Mais il y va lui ? Il va se colter les problèmes ?
00:05:23Ils n'en ont pas assez les enseignants de problèmes de pouvoir évoquer cette question ?
00:05:28Alors on a dit racisme et antisémitisme pour essayer de…
00:05:33Mais où sommes-nous ? Mais qui le conseille ?
00:05:37Monsieur le président de la République, il y a un endroit où vous deviez être,
00:05:40c'est la grande marche contre l'antisémitisme.
00:05:42Parce que vous représentez l'ensemble des Français, vous êtes tous les Français.
00:05:48– J'ajoute également que dans la circulaire de Nicole Belloubet,
00:05:51qui a été la ministre de l'éducation nationale et qui a été diffuse aujourd'hui,
00:05:54il s'agit aussi d'évoquer les violences sexuelles,
00:05:55puisque ce viol par définition met en lumière les violences sexuelles.
00:06:00Une heure de formation pour revenir à ce que dénonce Alain Jakubowicz,
00:06:03l'avocat sur le plateau de Pascal ce matin.
00:06:05Une heure de formation pour combattre ce qui est a priori,
00:06:07et ce que sont a priori chez des gamins de 12 ans,
00:06:10qui ne sont pas né antisémites.
00:06:12Des années de bourrage de crâne de la part d'adultes,
00:06:14des réseaux sociaux, d'entourages.
00:06:15Est-ce que ça suffit à changer les mentalités ?
00:06:17Est-ce que ce n'est pas un coup d'épée dans l'eau cette affaire,
00:06:20une nouvelle fois André Vallini ?
00:06:22– D'abord il y a un problème de calendrier, parce que les vacances sont là bientôt.
00:06:24Dans les collèges on passe le brevet, dans les lycées on passe le bac.
00:06:28– Il n'y a plus personne en classe en ce moment.
00:06:29– Il n'y a plus grand monde dans les collèges ni dans les lycées, premièrement.
00:06:32Deuxièmement, sur le fond, ce n'est pas avec une heure d'éducation,
00:06:36d'instruction, de sensibilisation qu'on va faire changer les choses.
00:06:39C'est une heure par semaine qu'il faudrait.
00:06:40Une heure par semaine d'éducation civique, d'éducation citoyenne,
00:06:46de lutte contre l'antisémitisme, contre le racisme.
00:06:48– C'est le rôle des profs, ils n'ont pas autre chose à faire franchement ?
00:06:50– Non, le rôle des profs c'est aussi de faire de l'éducation civique.
00:06:53Ça a été rétabli par chevènement à l'époque.
00:06:55Les gens croient toujours que ça a été supprimé.
00:06:57Non, ça existe toujours, il y a de l'éducation civique aujourd'hui.
00:07:00– Non mais certes ça s'appelle l'éducation nationale,
00:07:01mais l'éducation nationale on ne lui demande pas de nous instruire,
00:07:03on ne lui demande pas de nous éduquer d'une certaine manière.
00:07:05– Ah ben si les parents sont défaillants, il faut bien que quelqu'un s'y colle.
00:07:07– Yohan ?
00:07:08– Non mais, moi je veux bien qu'on fasse une heure d'enseignement à l'école,
00:07:12c'est sans doute nécessaire, personne ne peut être contre ça.
00:07:14– L'enseignement c'est de l'échange.
00:07:15– De l'échange, si vous voulez, non mais voilà.
00:07:16– C'est pas si je…
00:07:17– Très bien, une heure c'est parfait, il faut le faire, c'est très bien.
00:07:20Mais pour lutter contre l'antisémitisme, pardon de le redire encore une fois,
00:07:24mais il faut lutter contre l'islamisme et contre l'extrême gauche
00:07:28alliée à cet islamisme qu'on appelle l'islamo-gauchisme.
00:07:32C'est ça aujourd'hui le principal ennemi des juifs.
00:07:34Alors on ne connaît pas le profil de ces jeunes qui ont violé cet enfant
00:07:40d'une manière qu'on ne peut même pas décrire sur ce plateau.
00:07:43Mais si Emmanuel Macron n'est pas capable de faire ce lien
00:07:47entre l'islamisme et une partie de l'antisémitisme,
00:07:50alors jamais on ne résoudra le problème de l'antisémitisme dans le pays,
00:07:53c'est aussi clair que cela.
00:07:55– C'est comme s'il avait fallu faire quelque chose dans l'urgence.
00:07:58Gauthier avait fait ça, et Nicole Belloubet,
00:08:01« Fais-nous quelque chose, il faut qu'on ait l'impression
00:08:03qu'on est quelque chose dans les classes. »
00:08:04– Il fallait une réponse, il fallait une réponse.
00:08:07– Le jour du pogrom ou le lendemain ou la semaine d'après,
00:08:10c'est là qu'on aurait dû faire.
00:08:11Le jour de l'hommage national aux Invalides, c'est là qu'on aurait dû faire.
00:08:14Mais ça n'a pas été fait, il n'y avait pas de classe
00:08:16qui était invitée ce jour-là, ou très peu.
00:08:18Le parvis, je le rappelle, le parvis des Invalides, il était vide.
00:08:21– Il y avait quelques personnes qui étaient devant les Invalides
00:08:24et on se souvient que les députés de la France Insoumise,
00:08:26notamment Émeric Caron, s'étaient fait huer en arrivant aux Invalides
00:08:29puisqu'il s'était invité à cet hommage
00:08:31auquel les familles ne voulaient pas qu'il soit.
00:08:33On a un président de la République qui ne va pas à la marche
00:08:35contre l'antisémitisme.
00:08:37On a des conseillers du président de la République
00:08:38qui, à ce moment-là, reçoivent Yacine Bellatar à l'Élysée,
00:08:42qui conseille les conseillers et qui prédit au président
00:08:46que s'il va à cette marche, il va fracturer la France.
00:08:48Qu'est-ce que ça veut dire de fracturer la France ?
00:08:50Fracturer la France avec qui ? Avec les antisémites.
00:08:53Et on a un président, comme le rappelait Johan,
00:08:55qui explique que la hausse de 300% des actes antisémites sur un an
00:08:58est inexplicable.
00:08:59Il ne fait pas le lien avec l'islamisme,
00:09:01il ne fait pas le lien avec l'immigration,
00:09:03il ne fait pas le lien avec l'extrême gauche.
00:09:04Donc là, on a une heure, on refile quelque part la patate chaude
00:09:08aux enseignants qui sont à nouveau en première ligne
00:09:11et c'est à eux, effectivement, de trouver une réponse
00:09:13et d'apporter des clés de compréhension aux élèves.
00:09:18On a un président de la République qui n'est pas capable
00:09:20d'expliquer les racines de l'antisémitisme en France.
00:09:22Il faudrait peut-être commencer par là.
00:09:23Vous évoquiez cette manifestation du mois de novembre dernier,
00:09:25Gabriel Attal qui est en campagne, vous le savez encore,
00:09:29il était avec un candidat de la majorité à Alençon cet après-midi
00:09:32et il a été interpellé, aujourd'hui encore, plusieurs mois après,
00:09:35donc sur cette absence du chef de l'État
00:09:37à cette marche contre l'antisémitisme.
00:09:42Et on va à des manifestations contre les antisémites
00:09:48pour qu'ils n'aient pas d'intérêt à l'islamisme,
00:09:49pour ne pas emmerder les gens et les autres.
00:09:53La responsabilité du chef de l'État, son engagement et son désengagement,
00:10:00ça a été très mal compris par la communauté juive, en réalité.
00:10:04Son absence à cette manifestation a été très mal comprise,
00:10:09pas seulement par les juifs, par beaucoup de Français non-juifs.
00:10:13Donc il aurait fallu qu'il fût là.
00:10:16Il a pensé que ça allait fracturer, comme l'a dit Gauthier à l'instant,
00:10:20ça allait fracturer davantage encore la société française.
00:10:23Mais à force de reculer, à force d'avoir peur, de mécontenter les uns,
00:10:27de braquer les autres, on ne cesse de reculer.
00:10:30Il aurait fallu dire, moi je suis président de la République,
00:10:32je vais à la marche contre l'antisémitisme
00:10:34et j'appelle tous ceux et toutes celles qui veulent faire reculer l'antisémitisme.
00:10:39Pourquoi n'est-il pas allé, en réalité ?
00:10:40Et on le sait et on l'a dit, Yuval, pourquoi n'est-il pas allé à cette marche ?
00:10:44Oui, mais on ne l'a jamais écarté.
00:10:47Oui, mais on l'a dit, effectivement, parce qu'il y a dans le pays
00:10:50une partie importante de la population qui soutient les Palestiniens.
00:10:55Et Emmanuel Macron a fait un lien, comment dire ?
00:11:01Il s'est dit qu'une partie de cette population-là allait mal réagir.
00:11:07Et il s'est dit, mais si on me demande aujourd'hui d'aller à la marche contre l'antisémitisme,
00:11:11on me demandera demain d'aller à la marche contre l'islamophobie.
00:11:14Voilà, je pense qu'il a eu ce raisonnement-là.
00:11:16Un témoignage extrêmement poignant, c'était ce matin chez Jean-Marc Morandini.
00:11:20C'est le témoignage de l'écrivain essayiste Richard Meyer.
00:11:24Il était en larmes.
00:11:26Il est juif.
00:11:28Il ne se sent plus en sécurité.
00:11:29Il se pose véritablement cette question de quitter la France pour faire ce qu'on appelle l'Alia,
00:11:34à savoir le voyage, l'immigration vers Israël.
00:11:38Écoutez-le.
00:11:41J'ai vécu en pays musulman.
00:11:44J'ai vécu en pays musulman.
00:11:45Je n'ai jamais connu ce qui se passe ici.
00:11:48Je n'ai jamais connu cela.
00:11:50Ça n'existe pas.
00:11:52Ce qui se passe aujourd'hui, c'est que vous avez des gens, encore une fois je répète,
00:11:56ces pompiers pyromanes qui ont trouvé les idiots utiles pour pouvoir prendre des places.
00:12:02Parce qu'ils n'en ont rien à faire.
00:12:04– Qu'est-ce que vous vous dites à vos petits-enfants ?
00:12:05Vous leur dites quoi aujourd'hui ?
00:12:06Vous leur dites que vous partez, pourquoi ?
00:12:08– Ils pleurent.
00:12:09– C'est tout.
00:12:12– Et vous ?
00:12:13– Je pleure.
00:12:21– Il n'y a pas d'autre choix.
00:12:23– Je ne sais pas.
00:12:26Je ne sais pas.
00:12:29J'en ai marre des manifestations.
00:12:32Je suis fatigué.
00:12:35– Il est 12h40, et le matin,
00:12:37Il est bouleversant, Richard Meyer, et on entendra un peu plus tard, dans la soirée, Alain Jakubowicz, à nouveau, qui dit
00:12:46« Est-ce qu'on peut être juif en France encore ? Est-ce qu'on peut l'être, juif, encore, en France, et pour combien de temps ? »
00:12:54Ça c'est un échec, André Vallini, c'est un échec terrible. Je ne sais pas si Emmanuel Macron en a pris conscience.
00:13:01Je pense, oui, qu'il en a pris conscience, vu ce qui se passe, vu les réactions des uns et des autres. Il n'est quand même pas sourd à tout ce qui se passe.
00:13:08Au contraire, je suis sûr, je le connais un peu, c'est un républicain, c'est un homme foncièrement antiraciste. Je suis sûr qu'il est quand même très, très, très perturbé.
00:13:17Une heure de discussion à l'école, franchement.
00:13:19Non, mais j'ai dit tout à l'heure que ça n'était pas à la hauteur. En plus, ce n'est pas une heure d'instruction, d'éducation, c'est une heure d'échange.
00:13:26Il faut une heure par semaine ou une heure par mois, minimum, à partir de la rentrée scolaire, pour enseigner aux enfants que l'antisémitisme est une horreur.
00:13:35Vous voyez des perspectives pour sortir de ces passions tristes, de ces sentiments sans, qui sont en train de gangréner notre société ?
00:13:41Moi, ce que je crains, c'est que, selon le résultat des élections législatives, les choses ne s'arrangent pas.
00:13:47Quel que soit le résultat, d'un côté ou de l'autre, ça risque d'aller très mal.
00:13:51Et d'y avoir des mouvements, des manifestations dans certaines villes, dans certains quartiers.
00:13:58Je suis très inquiet de la suite des législatives.
00:14:00Tout le monde s'inquiète du résultat des législatives.
00:14:02Moi, je m'inquiète de l'après-législative.
00:14:05Qui fait peur le plus à la communauté juive ?
00:14:08Eren ou le nouveau Front populaire ?
00:14:11Le Front populaire, de loin.
00:14:12L'extrême-gauche, évidemment.
00:14:13La France insoumise, qui est au cœur de cette alliance qu'est le Front populaire.
00:14:18Raphaël Glucksmann a dit, il y a quelques jours, quand il a soutenu le Front populaire.
00:14:23Là, il dit que ce n'est pas la nupes 2.0.
00:14:25C'est totalement la nupes 2.0.
00:14:26Il a dit qu'il voulait représenter les Juifs de gauche, les Juifs sociodémocrates.
00:14:31C'est très bien.
00:14:32Raphaël Glucksmann, il se faisait encore insulter, place de la République, le soir du scrutin des Européennes.
00:14:38Et il décide de donner son soutien à une alliance qui regroupe des gens comme David Guiraud,
00:14:45qui va à Tunis pour relativiser les horreurs du 7 octobre.
00:14:50Pour les nier, et pas pour les relativiser.
00:14:53Ce sont des propos négationnistes.
00:14:55Qui dit ensuite à un groupe d'activistes pacifistes, proches de Raphaël Glucksmann,
00:15:01qui ont manifesté devant l'un de ses meetings.
00:15:03Je ne suis pas venu vous voir parce que j'étais avec des gars au lourd profil qui vous auraient frappé.
00:15:07Daniel Obono, qui est aussi dans cette alliance, qui a dit que le Hamas est un plan de résistance.
00:15:10On a bien compris depuis 7 mois, et chacun a priori est d'accord sur ce plateau,
00:15:14pour dire qu'à l'extrême gauche, il y a des gens qui sont extrêmement dangereux,
00:15:17qui font monter la haine dans ce pays.
00:15:18J'ai envie de dire que c'est taquis.
00:15:19Moi, je me pose la question de la responsabilité de notre gouvernement,
00:15:22de la responsabilité d'un État qui a laissé monter cet antisémitisme.
00:15:25Et je me dis qu'il y a peut-être, et c'est soumis à votre commentaire,
00:15:28une forme de responsabilité d'État également.
00:15:30Quand on donne crédit, je pense à M. Séjourné, qui donne crédit à la Cour internationale,
00:15:36qui est sur le point d'envoyer un mandat d'arrêt international contre Benjamin Netanyahou,
00:15:40quand on dit qu'on fait confiance à l'ONU pour dire que l'État d'Israël est un État génocidaire également,
00:15:45quand on avalise d'une certaine façon cette bien-pensance internationale,
00:15:49on contribue également à faire du mal à cette communauté en France.
00:15:52Johan.
00:15:53Vous avez tout à fait raison de dire que d'abord, ces instances internationales
00:15:57se sont, à mes yeux, complètement décrédibilisées en publiant des communiqués.
00:16:01Les communiqués de l'ONU étaient complètement surréalistes.
00:16:04C'était scandaleux, c'était vraiment scandaleux.
00:16:07Des déclarations de Stéphane Séjourné qui n'ont pas fait honneur à la France non plus.
00:16:11Mais encore une fois, pardon de le redire, mais ça semble une évidence,
00:16:15est-ce qu'il y avait autant d'antisémitisme en France dans les années 80 ?
00:16:18Ce n'était pas le même antisémitisme.
00:16:20Mais la parole n'était pas libérée comme elle l'est depuis le 7 novembre.
00:16:24Non mais il y avait un antisémitisme résiduel d'extrême droite, on est d'accord.
00:16:28Celui-là était vraiment résiduel, pardon.
00:16:31Mais les gouvernements successifs ont depuis 30 ans laissé l'islamisme gangréner ce pays.
00:16:36Et aujourd'hui, on vient s'étonner.
00:16:38Mais ça fait 30 ans que tout le monde alerte.
00:16:40Ça fait 30 ans qu'on dit que l'islamisme est constitutif de l'antisémitisme.
00:16:45Pardon, mais tout le monde fait semblant de s'étonner aujourd'hui.
00:16:48Mais tout le monde avait prévenu.
00:16:50Jonathan Arfi, je vous donne le micro tout de suite après.
00:16:53Jonathan Arfi sur cette alliance de la gauche.
00:16:59Je ne fais aucune confiance aux dirigeants de la France insoumise.
00:17:02Aucune confiance dans des engagements qu'ils pourraient prendre par écrit
00:17:06lors de ce contrat du Front populaire.
00:17:10Pourquoi les partis de la gauche républicaine ont-ils accepté de transiger sur la question de l'antisémitisme ?
00:17:18Il y a tout un tas de députés de la France insoumise qui se sont illustrés depuis deux ans
00:17:23et puis en particulier depuis le 7 octobre par le fait d'attiser la haine antisémite en France.
00:17:28Et personne n'a obtenu le fait qu'ils ne soient pas investis.
00:17:32C'est quelque chose qui me choque.
00:17:33On a le sentiment d'avoir été sacrifié d'une certaine manière par la gauche républicaine.
00:17:39Bien sûr qu'il y a eu des tweets, qu'il y a eu des communiqués à gauche, à l'extrême gauche
00:17:42pour dire l'horreur de ce viol innommable de samedi soir.
00:17:46C'est étonnant parce qu'Alephi n'a jamais eu ou presque un seul mot pour les otages,
00:17:51n'a jamais eu un seul mot pour les Français victimes d'antisémitisme.
00:17:54Mais étonnamment, à onze jours d'un scrutin, on dit toute notre indignation face à cet ignoble crime.
00:18:00André Valigny ?
00:18:02Moi je suis de gauche, vous le savez, et mon premier engagement avant d'adhérer au Parti Socialiste,
00:18:07ça a été d'adhérer à la LICRA.
00:18:09C'est vous dire si le combat contre le racisme et l'antisémitisme a participé de ma construction politique.
00:18:15De ma construction politique.
00:18:17Et je suis atterré, consterné, très attristé qu'aujourd'hui, il y ait des juifs, des amis juifs qui me disent
00:18:26on a peur de la gauche, on a plus peur de la gauche que du Rassemblement National.
00:18:30C'est un déchirement pour les gens de gauche comme moi. Un déchirement.
00:18:34Vous avez vu M.Ghetsch par exemple ? Vous lui avez parlé ?
00:18:36Oui, M.Ghetsch, je vais le soutenir. Je vais aller le soutenir la semaine prochaine.
00:18:40Vous vous rendez compte que M.Ghetsch c'est celle avec qui...
00:18:43Qui aura donc un candidat LFI contre lui. Un candidat Front Populaire plutôt contre lui.
00:18:47Il refuse la bannière Front Populaire dans sa circonscription.
00:18:50Il a été l'une des cibles préférées de Jean-Luc Mélenchon ces dernières semaines.
00:18:54Et donc le Front Populaire a investi, celle qui a travaillé avec lui pendant une vingtaine d'années.
00:18:59En plus il y a une histoire de trahison personnelle.
00:19:01Il sauve l'honneur de la gauche. Il y en a quelques-uns.
00:19:03Jean-Yves Le Drian qui a fait une tribune dans la tribune du dimanche,
00:19:06qui a été aussi ministre d'Emmanuel Macron, il faut le dire, mais qui a été avant-ministre de France.
00:19:09Il y en a d'autres qui enterrent l'honneur de la gauche aussi.
00:19:11Il y a un premier ministre du Président de la République qui se représente à Tulle.
00:19:15Manuel Valls et Bernard Cazeneuve, mais c'est à peu près les seuls.
00:19:18C'est à peu près les seuls qui n'appellent pas à voter pour le Front de Gauche.
00:19:22Alors ce soir il y avait...
00:19:23Je vous ai mis au communiqué.
00:19:24Ce soir il y avait...
00:19:25Je vous ai mis au communiqué, dit André Vahigny.
00:19:26Oui, c'est vrai que je suis aussi de ceux-là.
00:19:27Ce soir il y avait un nouveau rassemblement contre l'antisémitisme qui s'est déroulé.
00:19:31Place de la Bastille.
00:19:32Justement on a tendu notre micro à M. Guedj.
00:19:36Et je crois qu'il y a aussi Yannick Jadot que vous allez entendre dans cette petite séquence.
00:19:41Dans notre pays, on tue encore, on viole des personnes parce que juive, c'est totalement abominable.
00:19:49Et notre projet est sans ambiguïté.
00:19:51J'étais au cœur de sa rédaction sur ces aspects-là.
00:19:54C'est sans ambiguïté.
00:19:55Sinon, je n'aurais pas participé à ce Front populaire.
00:19:58On a une explosion des actes et des propos antisémites.
00:20:01Donc évidemment que l'antisémitisme n'est pas résiduel et que c'est une faute de dire ça.
00:20:09C'est tous ensemble qu'on doit combattre ces fléaux.
00:20:12D'abord en cantonnant les mots.
00:20:14En faisant en sorte qu'il n'y a pas de parole, qu'il n'y a pas d'expression, qu'il n'y a pas d'allusion, qu'il n'y a pas de sous-jacent
00:20:19qui donne l'impression que l'antisémitisme serait résiduel, pas grave, anecdotique, etc.
00:20:25C'est leur ADN à eux.
00:20:26Ça ne devrait pas être l'ADN de la gauche.
00:20:28Et pourtant, par une inversion terrible, aujourd'hui la question se pose aussi pour une partie de la gauche.
00:20:34Et elle ne peut pas faire comme si ça n'existait pas.
00:20:37Et avoir un examen de conscience en se disant, mais est-ce que là on n'a pas joué avec le feu ?
00:20:41Est-ce qu'on n'a pas agité des bas instincts pour de mauvaises raisons ?
00:20:46Avant que vous réagissiez, parce que Yoann notamment je sais que vous voulez dire un mot,
00:20:48je voudrais qu'on entende pour conclure ses réactions Sandrine Rousseau.
00:20:51Alors pour elle non plus, il n'y a pas d'antisémitisme, il n'y a pas de problème.
00:20:56Je suis allée hier au rassemblement en soutien à la famille de cet enfant et à cet enfant.
00:21:08J'ai failli être virée de cette manifestation.
00:21:11On m'a accusée d'être responsable du viol de cet enfant.
00:21:14Vous imaginez vu mes combats ce que c'est ?
00:21:16Donc oui c'est dur, cette campagne elle est dure.
00:21:18Oui cette campagne elle est dure.
00:21:19Maintenant que ce soit très clair, je n'aurais jamais fait alliance avec des personnes
00:21:26dont je soupçonne qu'elles puissent être antisémites de manière structurelle, ça n'est pas possible.
00:21:31Quand Jean-Luc Mélenchon dit que l'antisémitisme c'est résiduel en France...
00:21:35Oui c'est une erreur et je l'ai dit.
00:21:36Maintenant il n'y a pas d'antisémitisme structurel dans le Front Populaire.
00:21:40Il n'y a pas d'antisémitisme politique dans le Front Populaire.
00:21:45André Vanini qui commence à s'agacer sur ce terme et c'est vrai que ça mérite explication aussi.
00:21:50Il est pas structurel, c'est-à-dire qu'il peut être conjoncturel ?
00:21:53Exactement, je ne comprends pas cette distinction qu'elle fait entre l'antisémitisme structurel qu'elle condamne
00:21:58et puis l'autre, le conjoncturel qui lui, par définition, serait acceptable.
00:22:02C'est hallucinant comme déclaration ça.
00:22:04L'antisémitisme il n'est ni structurel ni conjoncturel, il est à combattre.
00:22:07Vous vous rendez compte que la lutte contre l'antisémitisme devient source d'antagonismes politiques ?
00:22:12A gauche, c'est hallucinant.
00:22:15Qui a commencé pendant les européennes ?
00:22:18Non mais pardon, mais Sandrine Rousseau s'étonne d'être mal accueillie à un rassemblement contre l'antisémitisme.
00:22:23Je m'étonne moi qu'elle soit étonnée, voyez-vous.
00:22:25Le projet n'a pas d'ambiguïté, notre projet n'a pas d'ambiguïté vis-à-vis de l'antisémitisme, nous dit M. Jadot.
00:22:31Mais le parti de M. Jadot et de M. Rousseau précisément ont négocié, se sont assis sur l'antisémitisme.
00:22:37Parce que qu'est-ce que ça veut dire, il n'y a pas d'ambiguïté ?
00:22:39On a négocié avec la France insoumise, c'est-à-dire qu'ils sont allés voir les négationnistes, M. Guirault, en leur disant
00:22:45vous signez un accord, vous affirmez maintenant que vous n'êtes plus négationniste, que ça y est, c'est oublié.
00:22:50Ils sont allés voir ceux à la France insoumise qui ont tenu des propos absolument scandaleux,
00:22:55abjectes ouvertement antisémites en leur disant maintenant vous signez en bas de la feuille et vous n'êtes plus antisémite.
00:23:00Mais c'est ridicule, c'est ridicule. Ils étaient antisémites hier, ils sont antisémites aujourd'hui et ils le seront demain.
00:23:06Donc qu'ils ne s'étonnent pas d'être mal accueillis dans ce genre de manifestation où on lutte précisément contre ceux
00:23:12qui ont contribué à faire de la vie de nos compatriotes juifs un enfer dans ce pays depuis le 7 octobre.
00:23:19Raphaël Glucksmann ?
00:23:21Il répondait aujourd'hui à Sandrine Rousseau et visiblement il y a un problème quand même pour lui.
00:23:26Pas tout le monde voit que tout va si bien, qu'il n'y a pas d'antisémitisme structurel à l'intérieur de cette nouvelle alliance,
00:23:34M. Glucksmann, à Marseille cet après-midi.
00:23:41Oui, le Front Populaire pâtit de certaines prises de position ambiguës, de certains clins d'œil absolument abjectes.
00:23:48Et donc c'est pour cela que nous, nous avons insisté au moment des négociations pour que la lutte contre l'antisémitisme soit au cœur du projet du nouveau Front Populaire.
00:24:00Et je vous le dis, ça doit être respecté de A à Z et sinon, eh bien, il y aura de vrais problèmes.
00:24:11Et si on doit faire une distinction peut-être entre ce que certains appellent en ce moment les deux extrêmes,
00:24:16c'est qu'il y a peut-être un des deux qui fait quand même le ménage devant sa porte.
00:24:19C'est-à-dire que quand il y a des suspicions au RN ces derniers temps, ils sont tout de suite évincés et leur soutien est retiré.
00:24:25Et que la gauche, elle, maintient ces candidats qui posent question.
00:24:29Le candidat dans le Morbihan qui a été désinvesti par le RN sera entendu demain.
00:24:33Il passera demain devant les instances du parti.
00:24:35Effectivement, ce n'est pas la même logique.
00:24:37Il y a un parti qui a tenté de faire le ménage.
00:24:39On parlait hier de Frédéric Châtillon et Axel Lousteau avec le GUL, qui a essayé de chasser les infréquentables.
00:24:44Et il y en a un autre qui s'associe avec les infréquentables.
00:24:47Raphaël Arnault, triple fiché S.
00:24:49Une candidate qui fait des déclarations homophobes.
00:24:52Un autre qui est plus qu'ambigu sur le Hamas.
00:24:56Donc, c'est vrai que ce n'est pas du tout la même logique.
00:24:58Il y en a un qui fait le ménage, qui veut se normaliser.
00:25:00La stratégie de la cravate, etc.
00:25:01Tout ce qu'on a pu dire à l'Assemblée nationale.
00:25:03La stratégie de la respectabilité.
00:25:05Et l'autre, le chaos.
00:25:07La stratégie de la bordélisation.
00:25:09Ça a été théorisé comme ça.
00:25:11Et la stratégie, oui, de l'insurrection.
00:25:13Transformer des révoltés en révolutionnaires.
00:25:15Parce que la France insoumise, il y a ce qui va se passer dans les urnes.
00:25:18Et puis, il y a ce qui va se passer ensuite.
00:25:20C'est-à-dire que si il n'arrive pas à Matignon.
00:25:22Si Jean-Luc Mélenchon n'arrive pas à Matignon.
00:25:24Est-ce que LFI va accepter de voir Jordan Bardella devenir Premier ministre.
00:25:28Sans rien dire, sans rien faire, sans manifester.
00:25:30Sandrine Rousseau, elle a fait une déclaration ambigüe il y a quelques heures.
00:25:32En disant, on verra ce qui se passe ensuite.
00:25:34Ce qui se passe ensuite, je serai une résistante.
00:25:36Voilà, je serai une résistante.
00:25:38Elle se prend pour Jean Moulin.
00:25:39Et donc, elle nazifie le RN.
00:25:41Raphaël Guzman, vous l'avez entendu.
00:25:43Moi, je le trouve un peu vaseux.
00:25:45On souffre de positions.
00:25:47Il n'est pas à l'aise.
00:25:48On a des positions ambigües.
00:25:50On avait des problèmes.
00:25:52On les a clarifiés.
00:25:54Dis-le, dis-le.
00:25:56Antisémitisme.
00:25:58Est-ce que ça écorche la gueule des gens de la gauche.
00:26:00De dire, de parler d'antisémitisme.
00:26:02Et du PS en particulier.
00:26:04Raphaël Guzman, il est un peu naïf.
00:26:06Il a débarqué dans un monde politique.
00:26:08Qui est un monde très dur.
00:26:10Et évidemment, c'est un homme qui a un idéal.
00:26:14Qui est profondément européen.
00:26:16Qui est profondément antiraciste.
00:26:18Qui est un progressiste.
00:26:20Mais on voit bien que depuis sa vie.
00:26:22Il a quand même gagné à gauche.
00:26:24Les européennes ont été gagnées à gauche.
00:26:26Par Guzman et le PS.
00:26:28Et depuis, il a été dépassé.
00:26:30Ils vont à la gamelle.
00:26:32Pas lui.
00:26:34Lui, il a été élu.
00:26:36Il soutient ceux qui vont aller à la gamelle.
00:26:38Raphaël Guzman, il a lui-même parlé d'injures antisémites.
00:26:40Des militants de la France insoumise.
00:26:42Contre lui sur les réseaux sociaux.
00:26:44Il lui a jeté de la peinture dessus.
00:26:46En marge d'une manifestation.
00:26:48Il s'est fait insulter de manière antisémite.
00:26:50Sur les réseaux sociaux.
00:26:52Il l'a lui-même dénoncé.
00:26:54Ça a été le cas aussi des Marafovits.
00:26:56Ils ont pointé ces liens avec son oncle.
00:26:58Porte-parole de l'armée israélienne.
00:27:00Comme si elle était comptable de ce que pouvait dire son oncle.
00:27:02Et aujourd'hui, ils soutiennent.
00:27:04Ces deux personnalités.
00:27:06Cette alliance avec des gens qui ont passé leur temps.
00:27:08A multiplier les ambiguïtés.
00:27:10Le drame.
00:27:12Le drame du viol.
00:27:14Sur cette petite fille de 12 ans.
00:27:16Qui percute la campagne des législatives.
00:27:18Est-elle de nature à changer le vote.
00:27:20Des Français et des Juifs en particulier.
00:27:22C'est une question qui se pose de nouveau.
00:27:24Pour qui voteront les Juifs de France ?
00:27:26Seront-ils attirés par un vote RN.
00:27:28Au deuxième tour.
00:27:30En cas de choc.
00:27:32Entre le RN et le nouveau Front Populaire.
00:27:34Je crois qu'on a une petite infographie à vous montrer.
00:27:36Pour vous rappeler que Serge et Arnaud Klarsfeld.
00:27:38Qui étaient sur ce plateau hier.
00:27:40Se sont dit prêts à voter pour un candidat RN.
00:27:42En cas de duel avec un candidat LFI.
00:27:44C'est pas grave. On vous remontrera ça tout à l'heure.
00:27:46Je voudrais que vous entendiez Jonathan Arfi.
00:27:48Le président du CRIF qui se pose la question.
00:27:50Et pour lui, il y a un frein.
00:27:52Il y a un vrai frein à ce vote RN.
00:27:54En cas de duel des extrêmes.
00:27:56C'est la question de l'abattage rituel.
00:27:58Du cachère particulièrement.
00:28:00On peut envoyer peut-être Alain Jakubowicz.
00:28:02On écoute les deux hommes.
00:28:04Je pense que le RN n'est pas bon pour la société française de manière générale.
00:28:10Alors ça c'est effectivement un point de vue qu'on peut entendre.
00:28:14Mais ce n'est pas de penser que le RN ferait une politique antisémite.
00:28:20On pourrait rentrer dans les détails sur ce sujet.
00:28:22Il y a des sujets autour de la liberté de culte.
00:28:24Je rappelle la question autour de l'abattage rituel par exemple.
00:28:26Qui est un vrai sujet.
00:28:28Je suis d'accord avec vous.
00:28:30Parce que le RN souhaite la fin de l'abattage rituel.
00:28:34C'est un sujet important.
00:28:38C'est un sujet important parmi d'autres.
00:28:40Voilà quelques éléments pour expliquer les moteurs de nos combats.
00:28:44C'est un vrai sujet qui préoccupe la communauté juive.
00:28:48On l'entend au fur et à mesure.
00:28:50Pour être très transparent, on a sollicité ce soir le RN pour réagir à cette question.
00:28:54Ils n'ont pas souhaité ce soir réagir.
00:28:56Pas aller trop vite.
00:28:58Pas dire sans doute n'importe quoi.
00:29:00C'est vrai qu'ils font tellement de concessions ces dernières heures autour du programme.
00:29:04Ils reculent sur beaucoup de points économiques.
00:29:06Jacobovic est également sur le même sujet.
00:29:14Dans le programme du RN, et c'est son droit, il n'y aura plus d'abattage rituel.
00:29:18Les juifs ne pourront plus manger qu'à chair.
00:29:20Ne pourront plus manger qu'à chair.
00:29:22M. Bardella l'a encore dit dernièrement.
00:29:24Ça n'a rien à voir.
00:29:26On est sur des terrains qui sont certes différents.
00:29:30Mais qu'est-ce qu'ils vont faire les juifs qui veulent manger qu'à chair ?
00:29:34Quel va être le choix ?
00:29:36Soit tu renonces à manger qu'à chair, soit tu quittes la France.
00:29:40Il faut avoir la lucidité de poser les questions telles qu'elles se posent.
00:29:48Votre position André Maligny ?
00:29:50Je suis gêné sur cette question.
00:29:52Je respecte évidemment toutes les religions.
00:29:54La religion juive et les juifs qui souhaitent manger qu'à chair.
00:29:58La religion musulmane et les musulmans qui souhaitent manger halal.
00:30:02Mais il se trouve que je suis engagé depuis quelques années dans la défense du bien-être animal,
00:30:06de la cause animale.
00:30:08C'est un sujet compliqué.
00:30:10J'ai du mal à me forger une opinion tranchée.
00:30:12Le RN ne cache pas sa volonté d'interdire les produits halal et qu'à chair.
00:30:16Tandis qu'à gauche, il est évoqué des discussions avec les autorités religieuses
00:30:20pour mieux prendre en compte le bien-être animal.
00:30:22Si on veut continuer de manger qu'à chair ou halal, il vaut mieux choisir le Nouveau Front Populaire.
00:30:26Manon Aubry était très gênée par cette question il y a quelques temps.
00:30:30Elle répondait à Hugo Clément.
00:30:32Ils sont contre l'étourdissement des animaux.
00:30:34Elle est pour l'interdiction de la corrida.
00:30:36C'est Hugo Clément qui la coince comme ça.
00:30:38Vous êtes pour l'interdiction de la corrida.
00:30:40Mais vous n'êtes pas pour l'interdiction de l'abattage rituel.
00:30:42Je pense que le RN va évoluer sur cette question.
00:30:44Je pense que s'ils ne veulent pas répondre ce soir,
00:30:46c'est parce qu'ils cherchent la bonne réponse au bon moment.
00:30:48Mais je les vois mal ne pas pouvoir reculer sur l'interdiction de l'abattage rituel.
00:30:54Alain Jakubowicz le disait très bien.
00:30:56Que vont manger les juifs ? Que vont manger les musulmans
00:30:58si on les empêche de manger halal et qu'à chair ?
00:31:00C'est en Suisse.
00:31:02Il y a une votation en Suisse.
00:31:04Ça a été interdit. C'est de la viande d'importation.
00:31:06Certains pays interdisent même les importations.
00:31:08Mais les déclarations passées de Jordan Bardella évoquaient aussi la viande d'importation.
00:31:14C'est tout type de viande d'où qu'elle vienne.
00:31:16Il va falloir que le RN clarifie cette position.
00:31:20On vous attend. On est prêts à écouter votre réaction ce soir.
00:31:24Il faudrait leur poser la question à chaque fois qu'on les voit.
00:31:26On marque une pause.
00:31:28On se retrouve dans une poignée de minutes pour continuer de dérouler.
00:31:32Il n'est pas content Eric Ciotti parce qu'on qualifie l'extrême droite alors qu'il n'y a pas d'extrême gauche.
00:31:38A tout de suite. Restez bien là.
00:31:40Au conseil d'État, il y a de l'extrême gauche, c'est sûr.
00:31:42A tout de suite.
00:31:46La suite du 100% politique avec une information très importante qui concerne toutes les listes.
00:31:52Le ministère de l'Intérieur a publié la liste officielle des candidats aux législatives.
00:31:5630 juin et 7 juillet prochains.
00:31:58Nous aurons un bloc d'extrême droite et puis nous aurons la gauche.
00:32:02Et on va écouter Luc Gras peut-être le politologue.
00:32:04C'est le nuancier politique.
00:32:06C'est le nuancier politique et ça donne des boutons.
00:32:10En tout cas ça fait enrager. Je ne suis pas allé vérifier.
00:32:12Des sueurs froides disons.
00:32:14Des sueurs froides.
00:32:16C'est encore mieux.
00:32:18Ça l'irrite. Il n'a pas peur.
00:32:20Il n'est pas content Eric Ciotti.
00:32:22Mais d'abord Luc Gras le politologue qui nous explique la situation.
00:32:28C'est un vieux débat sur la qualification des différents candidats aux différentes élections.
00:32:32J'observe que cette fois-ci il a été décidé par le ministère de l'Intérieur
00:32:38qu'il y ait 24 familles politiques.
00:32:40Il est quand même assez curieux que M. Poutou se retrouve dans la gauche.
00:32:46L'union de la gauche.
00:32:48Parce qu'il est NPA et que le NPA fait partie du Nouveau Front Populaire.
00:32:52Tandis que M. Ciotti qui est issu du LR se retrouve dans l'union de l'extrême droite.
00:32:58Donc c'est vrai que c'est assez curieux.
00:33:00C'est une vieille ficelle politique parce que le mot extrême évidemment est un repoussoir.
00:33:06Et il est dommage qu'à l'occasion de ces élections le ministère de l'Intérieur
00:33:10n'ait pas plus réfléchi à la dénomination qui est tout à fait curieuse.
00:33:16Alors on va regarder le nuancier.
00:33:18Pour comprendre que LFI, le NPA, le PS, le Nouveau Front Populaire
00:33:22a l'étiquette d'union de la gauche.
00:33:25Le RN et les alliés du RN sont donc qualifiés d'union d'extrême droite.
00:33:31Ce qui a donc irrité le président, sortant ou pas d'ailleurs, je ne sais plus où on en est avec Eric Ciotti,
00:33:36mais qui a demandé une rectification immédiate de cette classification officielle des candidats LR
00:33:40soutenue par l'Assemblée Nationale.
00:33:42Il dit la récente classification de nos candidats est une basse manœuvre de la Macronie,
00:33:46manipulation grossière orchestrée par le ministère de l'Intérieur.
00:33:50L'alliance des socialistes du NPA est simplement qualifiée d'union de la gauche par M. Darmanin.
00:33:54Cette ambivalence est flagrante.
00:33:56Une extrême gauche séditieuse, factueuse, antisémite, bénéficie d'une terminologie
00:34:00bien plus douce.
00:34:02Il dénonce cette stigmatisation.
00:34:04Et puis cette dernière phrase également.
00:34:06Nous sommes l'union de la droite et rien d'autre.
00:34:08En tant que président républicain, je demande une rectification immédiate de cette classification à Gérald Darmanin.
00:34:13Il dénonce donc vraiment une stigmatisation de son alliance avec le RN.
00:34:17Commentent-les nos journalistes politiques d'abord ?
00:34:19Alors on a donc le NPA qui n'est pas considéré classé dans une union d'extrême gauche.
00:34:23Le NPA qui le lundi fait l'apologie du terrorisme et le mardi ne l'appelle pas au calme pendant les émeutes
00:34:29et le mercredi se réjouit quand un commissariat est pris pour cible par des mortiers d'artifice.
00:34:33On a le Parti communiste.
00:34:35Je veux bien qu'on me dise que le Parti communiste n'est pas d'extrême gauche.
00:34:37Il a bien changé depuis longtemps.
00:34:40A minima, Gauthier, on aurait quand même pu mettre peut-être gauche radicale.
00:34:43Voilà.
00:34:44A la rigueur.
00:34:45Depuis le bilan globalement positif, je rappelle les propos à l'époque de Georges Marchais en parlant de Joseph Staline.
00:34:49Bon, très bien, le Parti communiste n'est plus d'extrême gauche.
00:34:51Et puis on a donc la France insoumise qui refuse d'appeler au calme pendant les émeutes,
00:34:57qui va à la rencontre des émeutiers.
00:34:59Il y a même un député qui s'était fait agresser par les émeutiers à Nanterre, Carlos Martins Bilongo,
00:35:03et qui va aussi dans les commissariats à la rencontre des émeutiers,
00:35:06qui refuse de qualifier le Hamas de groupe terroriste.
00:35:09Tout ça n'est pas considéré d'extrême gauche.
00:35:12Mais par contre, les Républicains, Derek Ciotti, le Parti.
00:35:16Alors, je sais que le Parti est fracturé maintenant.
00:35:18Il y a ceux qui vont partir vers Emmanuel Macron.
00:35:20D'ailleurs, il y a beaucoup d'alliances locales entre Renaissance et les Républicains,
00:35:23même si Georges Marchais et d'autres ont voulu nier cette alliance.
00:35:26Et donc, les Républicains, un parti de gouvernement historique,
00:35:29lui est considéré à faire partie d'une union d'extrême droite.
00:35:32Il y a une extrême droite en France, il n'y a pas d'extrême gauche.
00:35:36En tout cas, pas selon le ministère de l'Intérieur et le Conseil d'État
00:35:39pour donner les résultats officiels des prochaines élections.
00:35:42Il faudra peut-être qu'on s'entende tous sur la qualification d'extrême droite.
00:35:45C'est quoi votre grille de lecture à vous, André Vallini ?
00:35:47Moi, que le RN soit qualifié d'extrême droite, ça ne me choque pas.
00:35:50Pour moi, c'est l'extrême droite.
00:35:51Et que l'alliance de gauche ne le soit pas ?
00:35:52En revanche, ce qui me gêne…
00:35:53C'est quoi l'extrême droite ?
00:35:55C'est l'extrême droite.
00:35:56Il nous faut une heure pour parler de ça, si vous voulez.
00:35:59Mais pour moi, le RN, c'est l'extrême droite.
00:36:01Mais pourquoi ? En une minute, pourquoi ?
00:36:03En une minute, c'est difficile.
00:36:04Mais enfin, l'extrême droite, on connaît son passé, on connaît sa…
00:36:08Non, mais c'est dans le présent qu'on la définit, c'est pas dans le passé.
00:36:10Oui, et puis dans le présent, dans ses propositions.
00:36:12Donc, c'est la droite extrême, c'est l'extrême droite.
00:36:14C'est ça, l'extrême droite, c'est la préférence nationale ?
00:36:16Oui, bien sûr, entre autres.
00:36:18Et puis, vous savez, je me méfie, je reviens sur le débat précédent.
00:36:20Je suis comme Bernard-Henri Lévy, moi.
00:36:22Moi, je me méfie du RN qui dit qu'il aime beaucoup les juifs,
00:36:26surtout par détestation des arabos musulmans.
00:36:28Voilà ce qu'a dit Bernard-Henri Lévy un jour, il n'y a pas si longtemps,
00:36:31et je suis un peu sur cette ligne.
00:36:32En revanche, ce qui me choque dans cette classification…
00:36:34Pourquoi il y a un lien entre les deux, pardon André Vallini ?
00:36:36Comment ?
00:36:37J'ai du mal à comprendre le lien qui est fait entre…
00:36:39Non, je revenais sur le débat précédent.
00:36:40Mais un mot sur la classification.
00:36:42Que le NPA soit classé dans la gauche, ça, ça me choque aussi.
00:36:45Parce que le NPA, c'est l'extrême-gauche.
00:36:47Donc, il aurait fallu dire union des gauches.
00:36:49Et la France insoumise ?
00:36:50La France insoumise, ça peut se discuter.
00:36:52Mais le NPA, c'est l'extrême-gauche, comme lutte ouvrière, d'ailleurs.
00:36:54Donc, là, il y a vraiment quelque chose qui ne va pas.
00:36:57Le NPA n'a pas à être dans l'union de la gauche,
00:36:59mais dans l'union des gauches, à la limite.
00:37:01Mais le NPA, pour moi, c'est l'extrême-gauche, comme lutte ouvrière.
00:37:03Donc, LFI, LPS, c'est pareil pour vous ?
00:37:05Ah ben non, c'est pas pareil, justement.
00:37:07Oui, mais vous dites que vous qualifiez éventuellement les LFI de gauche.
00:37:10LFI, c'est la gauche radicale.
00:37:12Les nuances entre le NPA et LFI, elles ne sont pas très nombreuses.
00:37:16Tant sur le plan économique que le plan sociétal,
00:37:19que le rapport au Hamas et à la police.
00:37:21On est dans la nuance, c'est la gauche radicale et la gauche extrême.
00:37:23Non, non, mais attendez.
00:37:24En tout cas, je vous rassure, à priori, aucun citoyen va ne choisir son vote
00:37:28en fonction de la classification de l'institut à l'intérieur.
00:37:30D'accord, mais c'est quand même scandaleux, si vous voulez.
00:37:34Moi, je parle à Monsieur Ciotti.
00:37:35C'est le ministère de l'Intérieur qui effectue cette classification ?
00:37:40Comment est-ce que vous avez appelé ça ?
00:37:41Le nuancier.
00:37:42Le nuancier. Ce nuancier.
00:37:44Quand vous choisissez les couleurs de votre appartement.
00:37:46Moi, je veux bien qu'on dise que la France insoumise ne soit pas d'extrême gauche,
00:37:48mais c'est quand même le parti qui rassemble un certain nombre de personnes
00:37:51qui ont flirté avec l'antisémitisme, des négationnistes.
00:37:54Non, mais des gens simplement qui appellent au soulèvement
00:37:56en cas de mauvais résultat à l'élection.
00:37:57Exactement.
00:37:58Donc ça, c'est peut-être un peu extrême.
00:37:59Et précisément, l'antiparlementarisme,
00:38:02qui est aussi une définition de l'extrême droite.
00:38:05L'extrême droite est par définition antiparlementaire.
00:38:08Je ne crois pas que le Rassemblement National soit antiparlementaire.
00:38:11La France insoumise, on peut se poser la question.
00:38:13Il y a une autre question qui se pose.
00:38:15Est-ce que le macronisme est mort ? Affirmation.
00:38:17Moi, je pose la question, mais Raphaël Glucksmann l'affirme.
00:38:20C'était à Marseille encore une fois cet après-midi.
00:38:21On va l'écouter avant de poser cette question.
00:38:23Est-ce que sa mort, ce grand cadavre à la renverse,
00:38:25va provoquer la chute de la République ?
00:38:28Dans la soirée du 9 juin, le macronisme est mort.
00:38:33Ça n'existe plus.
00:38:35En réalité, aujourd'hui, Emmanuel Macron a perdu toute force
00:38:40et toute légitimité pour être le barrage face au Rassemblement National.
00:38:46Et donc, seuls nous, à gauche, nous pouvons être cette digue
00:38:50dont la démocratie française a tant besoin.
00:38:54Vous savez que Jean-Luc Mélenchon a livré une interview
00:38:57qu'on décryptera au fur et à mesure de la soirée dans notre émission.
00:39:00Une interview au Figaro.
00:39:01Et l'une des phrases que l'on retient de la part du leader insoumis,
00:39:04ça va dans le sens, pour le coup, de Raphaël Glucksmann.
00:39:06Macron est fini.
00:39:07Ses soutiens et la droite vont devoir choisir entre nous et le RN.
00:39:11Est-ce qu'on peut leur donner tort et à M. Glucksmann et à M. Mélenchon ?
00:39:14Je pense que, pour le coup, c'est la bonne analyse.
00:39:16Le Bloc central est hors jeu.
00:39:18On voit que la campagne des Européennes s'est faite
00:39:20sur un duel Rassemblement National-Renaissance.
00:39:23Aujourd'hui, la campagne des législatives
00:39:25se fait sur un duel Front populaire-Rassemblement national.
00:39:28C'est son choix, mais Emmanuel Macron,
00:39:31c'est ce qu'a dit Edouard Philippe ce soir.
00:39:33Il a tué la majorité présidentielle.
00:39:35Edouard Philippe, dont on sentait une colère froide,
00:39:37il dit qu'il s'exprimera après les élections législatives.
00:39:39Là, le temps est à la campagne.
00:39:41Il doit être hors de lui.
00:39:43Emmanuel Macron a fait le choix de sacrifier ses députés.
00:39:47Une centaine ne reviendra pas si on en croit les sondages à l'Assemblée nationale.
00:39:51Il a fait le choix de sacrifier son gouvernement.
00:39:53Il a fait le choix de sacrifier l'avenir de son camp,
00:39:56à savoir son Premier ministre.
00:39:58Pour quoi ? Pour se sauver lui-même ?
00:40:00Pour ne pas donner les clés de l'Elysée à Marine Le Pen dans trois ans
00:40:03en pensant que Jordan Bardella...
00:40:05Ça, c'était une des têtes pensantes de la dissolution
00:40:08qui me confiait ça il y a quelque temps.
00:40:10Le but, c'est de donner les clés du camion à Jordan Bardella
00:40:13pour qu'il fonce dans le mur.
00:40:14Une des têtes pensantes de la dissolution qui me disait cela.
00:40:18Le Bloc central va disparaître.
00:40:20J'avais un ministre qui me disait
00:40:22qu'Emmanuel Macron est en train seulement de se réveiller
00:40:24de la gueule de bois des Européennes
00:40:26et de se rendre compte qu'il a fait le mauvais choix.
00:40:28Toute la majorité a été surprise.
00:40:30Toute la majorité est quoi ?
00:40:32Toute la majorité est en colère.
00:40:34Elle ne sera plus une majorité le 8 juillet.
00:40:36Un ou deux commentaires rapides avant de passer à autre chose ?
00:40:38Ce qu'il faut relever dans la phrase de Jean-Luc Mélenchon,
00:40:40c'est qu'en face de nous ne restent que les fascistes.
00:40:42Tout ce qui est à la droite de la France insoumise,
00:40:45tout ce qui est à la droite de l'extrême-gauche
00:40:48la plus antisémite et la plus nauséabonde
00:40:50est d'extrême-droite et fasciste.
00:40:52Vous aurez noté évidemment cela.
00:40:54C'est dans le nuancier.
00:40:56Il n'y a plus d'extrême-gauche.
00:40:58Le macronisme est mort le soir du 9 juin
00:41:02lorsqu'Emmanuel Macron à 21h prononce la dissolution.
00:41:05Le macronisme est mort d'abord parce que maintenant
00:41:07les parlementaires qui seront réélus
00:41:10auront une défiance considérable
00:41:12vis-à-vis du Président de la République.
00:41:14Ils auront été réélus sans doute en partie sur leur nom.
00:41:17Gabriel Attal maintenant est entré dans une forme
00:41:22de cohabitation avec le Président de la République.
00:41:25Gabriel Attal n'a pas pardonné.
00:41:27Il y a une méfiance maintenant entre les deux hommes
00:41:29et Emmanuel Macron a perdu une grande partie de son autorité.
00:41:32Je voulais qu'on termine par cette dernière information
00:41:35parce qu'on a parlé de Raphaël Arnault ce soir
00:41:38qui continue d'avoir le soutien du nouveau Front Populaire
00:41:40malgré ses trois fiches S.
00:41:42Cela n'a l'air de déranger personne.
00:41:44Ce même Raphaël Arnault aurait menacé de mort
00:41:46des membres du collectif Nemesis
00:41:48qui nous ont fourni un enregistrement
00:41:51qu'on a scripté.
00:41:53Je pense qu'on va voir apparaître sur l'écran
00:41:56le contenu de cet enregistrement.
00:41:58Ce sont des menaces de mort claires.
00:42:01Cette bouffonne d'Alice Cordier qui repartage les Kurdes.
00:42:05J'ai un conseil, il le donnait, qu'elle vienne là-bas
00:42:07vers les Kurdes.
00:42:08On va lui mettre une balle dans la tête.
00:42:09C'est tout ce qui va se passer.
00:42:11Alice Cordier, présidente du collectif Nemesis
00:42:14et Mila, qui est connue pour avoir été victime de harcèlement
00:42:16ont toutes les deux décidé de déposer une plainte officielle
00:42:18contre cet homme.
00:42:19On va écouter Alice Cordier.
00:42:24Ce qui m'a le plus choquée et même meurtrie
00:42:26c'est de voir des femmes au sein de la LFI
00:42:28légitimer ce qu'il est.
00:42:30C'est-à-dire qu'il y a eu Mathilde Panot et Manon Aubry
00:42:33qui ont été interrogées sur ces questions-là
00:42:35et qui ont dit que ce n'était pas très grave.
00:42:37Une triple fichesse et la mention dangereuse
00:42:41Je m'étonne que des femmes n'aient pas un tout petit peu plus
00:42:45de sororité et de soutien vis-à-vis des femmes comme moi
00:42:49qui ne sont pas du même bord politique
00:42:51mais qui ne justifient pas dans une démocratie
00:42:54ce genre de traitement.
00:42:56Certes, le parti socialiste et Fabien Roussel
00:42:59s'insurgeaient devant la candidature de Raphaël Arnault
00:43:01pour autant, ils ne quittent pas ce front populaire.
00:43:03Pour autant, ils sont totalement dans la dépendance totale
00:43:06et ils tolèrent d'une certaine façon
00:43:08que ces hommes-là soient associés à eux.
00:43:11Ils sont habitués à nous parler des valeurs républicaines
00:43:14à longueur de journée.
00:43:15Par contre, pour gagner quelques voix à l'Assemblée
00:43:18ils n'ont aucun scrupule à s'allier avec la France insoumise
00:43:21qui met en avant des personnes violentes et dangereuses.
00:43:25Il manque deux, trois féministes ces derniers temps
00:43:27dans les manifestations, il me semble.
00:43:29André Valigny, vous voulez conclure ?
00:43:31Dire un mot de commentaire là-dessus.
00:43:33Oui, tout ça est consternant.
00:43:36Moi, ce que je souhaite, c'est qu'il y ait beaucoup de socialistes
00:43:38qui soient élus au sein du Front Populaire.
00:43:40Beaucoup de socialistes, pour qu'ils pèsent dans le bon sens
00:43:43si j'ose dire, à l'Assemblée Nationale demain,
00:43:45quelle que soit la configuration.
00:43:46Sur le macronisme, je ne sais pas...
00:43:47Alors, vous ne renvoyez plus d'os à dos le Front Populaire
00:43:49et le Rassemblement National ?
00:43:50Comment ?
00:43:51Vous ne renvoyez plus d'os à dos le Front Populaire
00:43:52et le Rassemblement National ?
00:43:53Ah mais dans le Front Populaire, je fais une distinction
00:43:55en faveur du Parti Socialiste.
00:43:57Ah d'accord.
00:43:58Eh oui, le Parti Socialiste, je l'espère,
00:44:00va tirer son épingle du jeu.
00:44:02Et vous verrez ce que je vous dis.
00:44:03Moi, je pense qu'au lendemain du deuxième tour des législatives,
00:44:06le Front Populaire ne va pas durer très longtemps.
00:44:09Chacun va revenir sur ses bases, si j'ose dire.
00:44:12Merci André Valigny.
00:44:14On marque une pause.
00:44:16Gauthier, Yoann, restes.
00:44:17Bien sûr.
00:44:18Et on se retrouve avec nos autres invités
00:44:19pour évoquer la suite de l'actu politique.
00:44:21A tout de suite.
00:44:26De retour sur le plateau de 100% politique.
00:44:28Bienvenue à tous ceux qui nous rejoignent en direct sur CNews
00:44:30pour notre nouveau rendez-vous 100% politique
00:44:32qui vous accompagne pendant cette campagne des législatives.
00:44:35De nouvelles invitées nous ont rejoints sur le plateau.
00:44:38On va vous présenter et vous saluer dans un instant.
00:44:40Le temps de dire bonsoir également à Maureen Vidal.
00:44:42Maureen, pour l'essentiel de l'actu.
00:44:43Bonsoir Julien, bonsoir Olivier.
00:44:45Bonsoir à tous.
00:44:46À la une de l'actualité, 35% des Français ont l'intention
00:44:50de voter pour un candidat du Rassemblement National.
00:44:53C'est le résultat du dernier sondage Opinion Way
00:44:55pour CNews Europe 1 et le JDD.
00:44:57Le Front populaire arrive en deuxième avec 27% d'intention de vote
00:45:01suivi de la majorité présidentielle à 20%.
00:45:04Seuls 7% des sondés seraient intéressés par un candidat républicain
00:45:08et 1% pour un candidat écologiste.
00:45:11Des centaines de personnes se sont réunies de nouveau à Paris
00:45:14pour dénoncer l'antisémitisme après le viol de cette jeune fille juive
00:45:18de 12 ans à Courbevoie.
00:45:20À l'appel de plusieurs associations comme SOS Racisme
00:45:22et la Fondation des Femmes, de nombreux manifestants
00:45:24dénoncent la montée de l'antisémitisme en France depuis le 7 octobre
00:45:28avec 366 faits antisémites recensés entre janvier et mars.
00:45:33Et l'émotion cet après-midi à Paris.
00:45:35Les obsèques de Françoise Hardy se sont déroulés
00:45:37au cimetière du Père Lachaise.
00:45:39De nombreuses personnalités ont fait le déplacement.
00:45:41Julien Clerc, Laurent Voulzy, Brigitte Macron
00:45:43ou encore le couple Sarkozy, l'icône des yéyés,
00:45:46nous a quittés le 11 juin à l'âge de 85 ans.
00:45:50Oui, le désir Morine, merci.
00:45:52Contre l'antisémitisme, donc, ce nouveau rassemblement
00:45:54qui s'est déroulé ce soir place de la Bastille
00:45:56pour dire non à l'antisémitisme.
00:45:58Rassemblement de soutien surtout à cette petite fille,
00:46:02cette fillette qui a été violée 12 ans.
00:46:06Il y a trois suspects de 12 et 13 ans
00:46:08qui ont passé la nuit en prison.
00:46:09Ils sont mis en examen dans le cadre d'une enquête
00:46:11pour viol agrévé, violence et injures à caractère antisémite.
00:46:14Et cette histoire, cette affaire a évidemment remis
00:46:18l'antisémitisme au cœur de cette campagne.
00:46:21Je voulais qu'on commence par écouter
00:46:23quelques réactions qui ont été entendues ce soir
00:46:26lors de ce renseignement par nos équipes.
00:46:33C'est un moment dur.
00:46:34Les enfants sont à moitié juifs.
00:46:36Je me dis qu'il ne faut pas qu'ils disent
00:46:38qu'ils soient juifs dans la rue.
00:46:39La nausée, pas de mots.
00:46:41On a envie de pleurer, vomir.
00:46:44Ça touche, ça me renvoie à une histoire.
00:46:49Même en n'étant personnellement pas juif,
00:46:52je suis de tout cœur avec cette communauté
00:46:55qui a tellement souffert au fil des siècles
00:46:57et surtout maintenant.
00:46:59Ce viol-là, bien sûr, il fait écho des violences
00:47:02qui ont été faites contre les femmes le 7 octobre
00:47:04par les gens du Hamas.
00:47:06C'est-à-dire, c'est vraiment viser le corps des femmes
00:47:09pour ce qu'elles représentent.
00:47:11C'est infâme.
00:47:15J'en profite pour saluer Elisabeth Lévy
00:47:17qui nous a rejoint.
00:47:18Bonsoir, chère Elisabeth.
00:47:19Bonsoir à Elisa Kamen Hirsig,
00:47:21professeure des écoles à Paris.
00:47:23Merci d'être avec nous.
00:47:24Peut-être qu'on va entendre beaucoup de réactions
00:47:26autour de ce drame.
00:47:27Peut-être une première, Elisabeth.
00:47:29Vous réagissiez même alors qu'on entendait
00:47:31ces dames qui s'exprimaient à Place de la Bastille
00:47:33aujourd'hui.
00:47:36On a été sans doute beaucoup à écrire cela hier.
00:47:38Ça nous a frappé, évidemment.
00:47:40Le mode opératoire.
00:47:42Le filmage.
00:47:44Tout le reste.
00:47:46C'est-à-dire l'humiliation.
00:47:48Tout y était.
00:47:50C'est évidemment des ados, des pré-ados de 12 ans
00:47:56qui emploient le mode opératoire du Hamas.
00:47:59Nous en dirons sur l'imprégnation de la jeunesse.
00:48:02Je crois quand même qu'il faut...
00:48:04Il y a certainement eu beaucoup de causes lointaines,
00:48:07pas lointaines.
00:48:08Quand même, il faut revenir sur la séquence
00:48:10où des jeunes...
00:48:12Et alors là, je crois que c'est des jeunes
00:48:14de toutes origines, pour le coup.
00:48:16Je crois que c'est assez large dans la jeunesse,
00:48:18malheureusement.
00:48:19Des jeunes qui sont abreuvés jour, matin, midi et soir
00:48:23du mot génocide.
00:48:25Ils entendent cela tout le temps.
00:48:27Le crime suprême.
00:48:28Qu'en déduisent-ils ?
00:48:29Un juif, un sioniste.
00:48:31Or, plus une juive, une sioniste, une israélienne,
00:48:33tout ça, c'est pareil.
00:48:35En plus, dans l'occurrence, c'est une femme
00:48:37qui a aussi cette dimension, bien sûr.
00:48:39Eh bien, on peut faire n'importe quoi.
00:48:42Moi, je suis assez découragée, en fait,
00:48:44parce que je pensais justement, je m'étais dit
00:48:46très bien, on a dit ce qu'on avait à dire
00:48:48sur l'antisémitisme, et ça nous revient
00:48:50en pleine poire.
00:48:52Et en fait, on est désarmés parce qu'on n'a
00:48:54aucune recette pour enlever des idées
00:48:56de la tête des gens.
00:48:57Aucune.
00:48:58Moi, je ne sais pas comment on fait.
00:48:59– Lisa Kameniczik.
00:49:00Moi, ce matin, il y a une dame
00:49:02qui est venue me voir.
00:49:03Elle m'a dit, mon enfant à 9 ans,
00:49:05il est dans la cour de récréation,
00:49:07il est juif. Dans la cour de récréation,
00:49:09ses autres petits copains lui ont dit,
00:49:11on ne veut plus jouer avec toi.
00:49:13Tu es juif et tu tues.
00:49:15Tu tues des Palestiniens.
00:49:17Ça, ça se passe dans la cour de récré,
00:49:19pas dans Paris.
00:49:21C'est pas dans un endroit,
00:49:23dans le centre de Paris.
00:49:25Il y a une mixité normale, sociale.
00:49:27Mais voilà, c'est des petits gamins
00:49:29qui parlent à d'autres comme ça, 9 ans.
00:49:31Voilà, d'où l'imprégnation.
00:49:33On parle, Elisabeth.
00:49:34– Ça ne germe pas dans leur tête d'enfant tout seul.
00:49:36Il y a des parents, des grands frères,
00:49:38des cousins, je ne sais…
00:49:40– Les TikTok.
00:49:41– Oui, voilà, les réseaux sociaux.
00:49:42À 9 ans, j'ose espérer qu'ils ne sont pas trop
00:49:44sur les réseaux sociaux.
00:49:45Mais oui, tout ça, ça ne germe pas
00:49:47dans la tête d'un enfant de 9 ans.
00:49:49– D'un conditionnement.
00:49:50– C'est très violent, là, en ce moment.
00:49:54Mais moi, je me souviens d'un voyage en Israël
00:49:56où le guide nous avait raconté que son petit-fils
00:49:59qui vivait en France avait dû changer d'école.
00:50:02C'était une histoire qui datait de 5-6 ans avant.
00:50:04Il avait dû changer d'école le jour où il avait porté
00:50:06l'étoile de David que son grand-père lui avait offerte.
00:50:10Donc, il a dû quitter l'école du 19ème
00:50:12dans laquelle il était pour aller ailleurs.
00:50:14C'est quelque chose qui prend beaucoup d'ampleur là,
00:50:16mais qui était…
00:50:17– C'est à la mode, maintenant.
00:50:18– Il y a deux mois, on parlait de cette petite fille de 11 ans
00:50:20en classe de nature.
00:50:21Elisabeth, en classe de nature, les petites filles
00:50:23ne voulaient pas partager la chambrée avec la famille.
00:50:25– Vous avez raison, Julien, mais maintenant,
00:50:27il y a quelque chose qui s'est passé avec cette campagne.
00:50:29C'est à la mode.
00:50:31Cette tendance de dire des horreurs,
00:50:33de dire que c'est des tueurs d'enfants.
00:50:35En gros, c'est ça le fantasme qui a été installé.
00:50:38Mais moi, je vous demande comment on fait ?
00:50:40– Un témoignage important, Elisabeth, celui de l'avocat
00:50:42Alain Jacques-Lubovitch qui était sur le plateau
00:50:44de Pascal Praud ce matin.
00:50:45L'indignation et le dégoût de l'avocat
00:50:47après le viol de cette fillette de 12 ans,
00:50:49cette fillette juive, bien sûr.
00:50:50Ce matin, il s'est demandé s'il y avait encore
00:50:52un avenir pour les juifs dans ce pays.
00:50:59– Depuis, on a tué des enfants dans une école juive.
00:51:03On a tué à bout touchant une petite fille
00:51:06dans une cour de récréation parce qu'elle était juive.
00:51:09C'était des terroristes, c'était des assassins,
00:51:11c'était des gens radicalisés.
00:51:14Nous sommes en 2024.
00:51:16Une petite fille, pardon, une jeune fille,
00:51:18une pré-adolescente de 12 ans est violée, raquettée.
00:51:24Tu nous amèneras de l'argent parce qu'elle est juive.
00:51:28Quelle est la réaction de la société française ?
00:51:31Je me pose la question aujourd'hui.
00:51:33Et je ne suis pas le seul, Pascal.
00:51:35Y a-t-il un avenir pour les juifs en France ?
00:51:40– Elle est terrible cette phrase.
00:51:41De la poser même, de poser cette question.
00:51:43Y a-t-il un avenir pour les juifs en France ?
00:51:45– Oui, mais je crois qu'il a raison de se la poser.
00:51:48Ce qu'ont fait les gouvernements depuis 20 ou 30 ans
00:51:50pour protéger les juifs de France,
00:51:52pas grand-chose manifestement.
00:51:54Ça fait quand même longtemps qu'un certain nombre de personnes
00:51:57alertent sur ce qui est en train de se passer.
00:51:59Ça a commencé dans les banlieues,
00:52:01ça a commencé dans certains départements.
00:52:03Je pense à la Seine-Saint-Denis où les juifs
00:52:05ont quasiment tous fui ce département.
00:52:07– Quitté l'école publique.
00:52:08– Quitté l'école publique, oui.
00:52:09– Et se sont regroupés dans certaines écoles.
00:52:11– Voilà, si vous voulez.
00:52:12– C'est dans les écoles confessionnelles.
00:52:13– Mais il se passe quelque chose quand même dans ce département-là.
00:52:15– Évidemment.
00:52:16– Qui est un département qui est quand même
00:52:19particulièrement infiltré par l'islamisme,
00:52:21disons les choses aussi clairement.
00:52:23L'islamisme a gagné du terrain dans ce pays.
00:52:26L'antisémitisme il est latent parce que l'islamisme
00:52:28a progressé dans ce pays.
00:52:30Oui, il est latent l'antisémitisme.
00:52:32– Il est parfois très, très explicite,
00:52:36il est très manifeste très souvent,
00:52:38il se cache de moins en moins.
00:52:40– Non mais ce que je veux dire, il était latent
00:52:42depuis des années, ça fait des années qu'il progresse.
00:52:44– Sur les gouvernements, vous avez à la fois raison et tort.
00:52:48Il y a eu un déni parce qu'on ne voulait pas voir
00:52:50d'où il venait, mais je trouve malgré tout
00:52:53que les gouvernements, si vous voulez,
00:52:56n'ont pas lâché dans le sens où c'est condamné.
00:52:59Il y a quand même des protections qui sont mises en…
00:53:02Je ne dis pas que c'est génial, je vous dis juste…
00:53:04– Mais l'islamisme il a progressé ou il a reculé ?
00:53:06– Bien sûr, ça vous avez raison.
00:53:08Et Georges Bensoussan dit…
00:53:10– Donc l'islamisme est consubstantiel
00:53:12de l'antisémitisme, on est d'accord ?
00:53:14– C'est l'inverse, c'est l'inverse.
00:53:17– Mais dans Causeur, le dernier,
00:53:19Georges Bensoussan répond à votre question,
00:53:21il dit, il n'y a plus d'avenir.
00:53:23– Historien Georges Bensoussan.
00:53:26– Juliana s'est posé la même question hier, pardon.
00:53:29– Comment on lutte contre l'antisémitisme ?
00:53:31Dans les écoles, madame la professeure,
00:53:34on va faire une heure d'échange.
00:53:36– Une heure d'échange sur l'antisémitisme.
00:53:38Il y a deux mois, c'était une heure d'échange
00:53:40sur le harcèlement sexuel.
00:53:41– Des cours de bienveillance, d'empathie.
00:53:43– D'empathie, d'empathie.
00:53:45Non mais les professeurs ne sont pas responsables
00:53:47de l'antisémitisme, même s'il y a une grande complaisance
00:53:50des programmes envers justement l'islam.
00:53:52L'enseignement de l'islam à l'école, au collège,
00:53:54est très complaisant, il y a plein de choses
00:53:56qui sont tues par rapport à cette religion
00:53:58qui est quand même une religion prosélyte,
00:54:00qui a tué des millions de gens par le passé.
00:54:03Tout ça, ça n'est pas dit dans les programmes.
00:54:05Par exemple, le statut de dîme, par exemple,
00:54:07n'est pas du tout évoqué dans les programmes scolaires
00:54:09quand on étudie l'islam, alors que bien évidemment,
00:54:11le statut de la femme dans l'islam, alors que bien évidemment
00:54:13quand on étudie le Moyen-Âge occidental
00:54:15dans les programmes scolaires, on rappelle très fortement
00:54:18que les femmes n'avaient pas le même statut que les hommes, etc.
00:54:20Donc il y a deux fois deux mesures.
00:54:22Sur cette heure d'échange, une heure de formation
00:54:24pour combattre ce qui peut s'apparenter
00:54:26parce que quand on est des gamins, on n'est pas antisémites.
00:54:28Évidemment, on a été conditionnés.
00:54:30C'est-à-dire qu'on essaye en une heure d'échange
00:54:32de mettre à néant
00:54:34des années de bourrage de crâne chez ces gamins.
00:54:36C'est la solution ?
00:54:38L'État, à beau prendre les enfants
00:54:40à 3 ans et les relâcher
00:54:42à 16 ans, il ne peut
00:54:44quand même rien faire contre l'éducation des parents.
00:54:46Si à la maison,
00:54:48pardon, ça va être très cru,
00:54:50mais on bouffe du juif à tous les repas,
00:54:52ce n'est pas avec une heure d'échange à l'école
00:54:54ou même des cours d'histoire bien fichus
00:54:56qu'on va lutter contre ça.
00:54:58Pourquoi passe le salut ?
00:55:00Quand même, il faut cesser de faire des cours de mémoire
00:55:02et faire des vrais cours d'histoire.
00:55:04Il faut cesser de traiter différemment
00:55:06par exemple le nazisme,
00:55:08le communisme, etc. Il faut parler de tout.
00:55:10Il faut pouvoir parler de tout.
00:55:12Il faut cesser de se focaliser sur
00:55:14tout ce qui est, on va dire,
00:55:16esclavage,
00:55:18la rédemption que le peuple français
00:55:20devrait faire
00:55:22pour avoir le droit de s'exprimer
00:55:24et puis refaire vraiment des cours d'histoire,
00:55:26des cours d'instruction civique
00:55:28avec l'étude des institutions,
00:55:30des protections, des tribunaux
00:55:32et non pas faire
00:55:34des heures d'échange.
00:55:36Qu'est-ce qu'il se passe pendant une heure d'échange ?
00:55:38Les enfants disent oui, c'est pas bien, la maîtresse dit
00:55:40oui, vous avez raison, c'est pas bien et à la fin, il ne se passe rien.
00:55:42Au mieux.
00:55:44Mais ils disent c'est pas bien.
00:55:46Vous dites les choses avec douceur.
00:55:48Alain Jacobobis qui était ce matin
00:55:50sur ce plateau était, comment dire,
00:55:52plus emporté. Il l'a dit avec
00:55:54le coeur. Je vous propose de le réécouter.
00:56:00Quand on voit le président de la République qui ne sait plus quoi inventer,
00:56:02qui est hors sol,
00:56:04qui vient nous dire on va mettre une heure, une heure,
00:56:06une heure de discussion
00:56:08sur l'antisémitisme dans les écoles, mais il y va,
00:56:10lui ! Il va se colter
00:56:12les problèmes. Ils en ont pas assez, les enseignants,
00:56:14de problèmes, de pouvoir
00:56:16évoquer cette question.
00:56:18Alors on a dit racisme et
00:56:20antisémitisme pour essayer
00:56:22de... Mais où sommes-nous ?
00:56:24Mais qui le conseille ?
00:56:26Monsieur le président de la République,
00:56:28il y a un endroit où vous deviez être.
00:56:30C'est la grande marche contre l'antisémitisme.
00:56:32Parce que vous représentez l'ensemble des Français.
00:56:34Vous êtes tous les Français.
00:56:38De quel cerveau fertile sort cette idée, Gautier Lebray ?
00:56:40Mais il y a de quoi. Je comprends la colère d'Alain
00:56:42Jakubowicz quand, on le disait tout à l'heure,
00:56:44mais je vais le répéter, quand Emmanuel Macron
00:56:46dit que la hausse de l'antisémitisme
00:56:48est inexplicable et qu'il
00:56:50refuse tout lien, islamisme,
00:56:52immigration, extrême-gauche, quand Emmanuel
00:56:54Macron ne va pas à la marche contre l'antisémitisme
00:56:56et qu'on apprend quelques jours après
00:56:58dans les colonnes du Point que Yassine
00:57:00Belatar, humoriste de profession,
00:57:02a été reçu à l'Élysée
00:57:04par un des plus proches conseillers
00:57:06du président de la République et qu'il a conseillé
00:57:08à ce conseiller que le président
00:57:10n'y aille pas parce que sinon il fracturerait le pays.
00:57:12Et là, on se demande avec qui il veut
00:57:14fracturer le pays, avec qui il pourrait fracturer
00:57:16le pays ? Avec les antisémites ?
00:57:18Qu'est-ce qui se cache derrière cette déclaration
00:57:20et derrière cette crainte d'aller à la marche
00:57:22contre l'antisémitisme ? Je pense que ça restera une tâche
00:57:24de ce quinquennat et même de ces
00:57:26deux quinquennats, son refus d'aller à cette
00:57:28marche parce que par crainte qu'on lui demande
00:57:30ensuite d'aller à une marche, comme le disait
00:57:32Yohann tout à l'heure, contre
00:57:34les agressions
00:57:36contre les musulmans.
00:57:38Voilà, on a un président qui n'arrive
00:57:40pas à faire reculer l'islamisme, qui a
00:57:42fait monter l'extrême gauche parce que le bloc
00:57:44central, la disparition du bloc central et maintenant
00:57:46l'affrontement qu'on a dans cette campagne des
00:57:48européennes se fait sans lui.
00:57:50Et donc comment voulez-vous lutter correctement
00:57:52contre l'antisémitisme si vous refusez
00:57:54de reconnaître ses racines ? Je demande aux directeurs
00:57:56d'écoles élémentaires et aux principaux
00:57:58de collèges d'organiser, les lycées sont pas
00:58:00dans cette histoire, d'organiser un temps d'échange de renseignements
00:58:02et de réflexion sur le racisme et l'antisémitisme.
00:58:04Cet acte est malheureusement révélateur
00:58:06de la propagation
00:58:08de discours de haine antisémite et raciste
00:58:10de notre société. Voilà ce que dit
00:58:12la circulaire de Mme Belloubet, l'antisémitisme
00:58:14est l'exacte négation de
00:58:16notre projet républicain.
00:58:18Très bien, ça vraiment, nous voilà sauvés
00:58:20par Mme Belloubet.
00:58:22Peut-être un rappel quand même,
00:58:24on est juste en fin d'année scolaire, les collégiens ont
00:58:26passé le brevet, il n'y a plus
00:58:28un élève en classe, d'ailleurs
00:58:30les syndicats d'enseignants ont assez fraîchement
00:58:32accueilli la nouvelle.
00:58:34C'est le genre de sujet qui doit être géré
00:58:36dans les établissements ?
00:58:38Je crois qu'une des clés quand même, c'est la réprobation
00:58:40sociale, et c'est ça qu'il faut
00:58:42arriver à obtenir. Et la réprobation
00:58:44sociale, d'abord
00:58:46aussi dans les milieux
00:58:48où c'est très répandu,
00:58:50les enquêtes en gros
00:58:52prouvent dans la population
00:58:54musulmane, à peu près 40 à 50%,
00:58:56c'est ce que disent les enquêtes de préjugés
00:58:58antisémites, donc c'est très répandu,
00:59:00mais ça veut dire qu'il y en a quand même
00:59:02beaucoup aussi, que ça révulse, et je ne sais
00:59:04pas comment on peut obtenir ça,
00:59:06parce que quand je vous dis que c'est tendance,
00:59:08moi ce qui m'inquiète, c'est qu'on
00:59:10dit que Mélenchon et les autres ont fait du clientélisme,
00:59:12c'est vrai, mais ils ont aussi développé
00:59:14la clientèle, ils ont aussi développé
00:59:16le marché, parce que là on voit bien que
00:59:18ça touche des petits bobos,
00:59:20des petits gauchistes,
00:59:22alors là pour le coup, ils ne savent pas
00:59:24où c'est la Palestine, etc.
00:59:26Mais tout le monde maintenant...
00:59:28Même Mathilde Panot a du mal à placer le jour d'un.
00:59:30Même Mathilde Panot, si vous voulez,
00:59:32le même ne me semble pas
00:59:34adapter, en l'occurrence.
00:59:36Un peu d'ironie.
00:59:38Et vous avez raison.
00:59:40Donc, vous avez
00:59:42absolument raison sur Emmanuel Macron,
00:59:44vous vous rappelez le dessin
00:59:46de Rançon ?
00:59:48Rançon avait fait un dessin où vous voyez Emmanuel Macron
00:59:50qui dit je suis le président de tous les
00:59:52Français, donc je suis le président aussi
00:59:54des antisémites.
00:59:56Mais en fait,
00:59:58implicitement,
01:00:00ils ont peur en fait. Ils ont peur de froisser
01:00:04Vous avez vu le tweet de Caron ?
01:00:06Ah, hallucinant.
01:00:08On en reparlera si vous voulez
01:00:10tout à l'heure.
01:00:12On met en avant le fait qu'on parle de ce drame
01:00:14a priori antisémite et qu'on ne
01:00:16ne mette pas en avant un autre meurtre
01:00:18d'une jeune femme rome dans un territoire.
01:00:20On ne va pas faire une journée contre
01:00:22l'antisémitisme, on va faire une journée contre
01:00:24l'antisémitisme et le racisme.
01:00:26Et les violences sexuelles ?
01:00:28Et les violences sexuelles.
01:00:30C'est ce qu'il y a dans la circulaire.
01:00:32C'est quand même déjà trop de dire
01:00:34on va faire une heure contre l'antisémitisme.
01:00:36Et si on regarde les programmes scolaires depuis des décennies,
01:00:38c'est l'antiracisme
01:00:40qui est proné
01:00:42et qui se retourne contre l'école aujourd'hui
01:00:44parce que l'antiracisme c'était aussi
01:00:46l'impossibilité de dire la vérité sur
01:00:48l'antrisme islamiste.
01:00:50L'affaire de Courbevoie
01:00:52dont on parle sur CNews depuis
01:00:54lundi soir, sur les médias mainstream
01:00:56le JTTF1, je crois qu'il n'y avait rien.
01:00:58Il n'y a pas de reportage.
01:01:00Et dans l'Ebay,
01:01:02il y avait un entrefilé, c'est Pascal Praud
01:01:04qui l'a révélé ce matin. Je ne sais pas si vous avez vu cette séquence.
01:01:06Regardez.
01:01:12Le journal Libération
01:01:14consacre 53 mots
01:01:1653 mots
01:01:18et c'est ce que disait tout à l'heure Olivier Delagarde
01:01:20dans sa revue de presse sur Europe 1
01:01:22au drame de Courbevoie. 4 lignes.
01:01:2453 mots.
01:01:26Voilà où nous en sommes
01:01:28aujourd'hui en France.
01:01:30Et
01:01:32que les journalistes
01:01:34aujourd'hui sur des causes nationales
01:01:36ne puissent même pas se retrouver
01:01:38en dit long
01:01:40sur l'état de délabrement
01:01:42de ce pays.
01:01:4453 mots. Libération.
01:01:46Journal qui est piloté par monsieur
01:01:48Denis Oliven.
01:01:50Voilà. Monsieur Denis Oliven a été
01:01:52mis en cause. Il a répondu. Il m'a mis en cause, monsieur Praud
01:01:54à propos de 53 lignes seulement que Libération
01:01:56a consacré au drame antisémite Courbevoie. S'agissant
01:01:58de moi, je vous envoie toutes mes expressions publiques
01:02:00sur l'antisémitisme, y compris à
01:02:02LFI, qui sont sans ambiguïté
01:02:04aucune. Pour Libération,
01:02:06sur le contenu duquel je n'interviens jamais,
01:02:08il a consacré pas moins de 5 articles au sujet
01:02:10dans son édition en ligne qui représente 90% de
01:02:12sa diffusion sans leur précoce de
01:02:14bouclage de papier explique la place du sujet
01:02:16dans celui-ci.
01:02:18On va commencer à en parler lundi soir.
01:02:20Deux poids, deux mesures.
01:02:22L'antisémitisme, il est résiduel.
01:02:24C'est ce qu'a dit Jean-Luc Mélenchon.
01:02:26Jean-Luc Mélenchon n'est pas directeur
01:02:28de la publication Libé, que je sache.
01:02:30Je ne sais pas.
01:02:32En tout cas, Libération n'est pas
01:02:34un opposant farouf de Jean-Luc Mélenchon.
01:02:36Écoute, Libération
01:02:38est dirigée aussi par un Israélien,
01:02:40même de gauche. Sur le 7 octobre,
01:02:42il y a eu même des remous.
01:02:44Soyons un tout petit peu
01:02:46nuancés.
01:02:48Regardez quand même l'encadré.
01:02:50Juste la partie
01:02:52entourée.
01:02:54Je voudrais répondre à Elisabeth.
01:02:56Ils ont repris
01:02:58tous les chiffres du Hamas, qu'ils ont
01:03:00mis en une.
01:03:0230 000 morts sans que ça soit effectivement vérifié.
01:03:04En omettant de dire
01:03:06que sur ces 30 000 morts, la moitié
01:03:08étaient des terroristes du Hamas.
01:03:10Libération n'a quand même pas fait preuve
01:03:12de beaucoup de rigueur journalistique
01:03:14dans le traitement de ce qui s'est passé
01:03:16dans la bande de Gaza.
01:03:18Sur l'antisémitisme, on sent bien que ça branle dans le manche,
01:03:20si vous me permettez.
01:03:22Ça ne devrait pas branler dans le manche.
01:03:24Ça devrait être le combat de tous.
01:03:26Vous parlez de ce qui devrait être.
01:03:28J'essaie juste...
01:03:30Vous avez tout à fait raison.
01:03:32Ce que j'essaie de vous dire, c'est qu'il y a souvent
01:03:34entre des conflits de génération
01:03:36dans les rédactions, et c'est les jeunes
01:03:38qui très souvent sont imprégnés
01:03:40par ces nouvelles idéologies.
01:03:42Je donne ça pour votre information,
01:03:44pas du tout pour les défendre.
01:03:46J'ai un autre exemple, pour aller dans le sens de Johan.
01:03:48Le jour de l'hommage aux invalides,
01:03:50aux franco-israéliens, aux français assassinés
01:03:52par le Hamas, pas un mot dans les colonnes
01:03:54de l'IB qui se rattrapera le lendemain
01:03:56en en faisant sa une.
01:03:58Ce n'est pas la première fois que ça arrive.
01:04:00C'est le bouclage.
01:04:02Au nom de mes collègues enseignants
01:04:04de toutes les écoles,
01:04:06je pense que c'est assez insultant
01:04:08de nous demander... D'abord, c'est insultant
01:04:10que l'école est responsable de l'antisémitisme en France.
01:04:12Ce n'est pas de la faute des enseignants.
01:04:14C'est de la faute des parents qui n'éduquent pas leurs enfants.
01:04:16C'est insultant d'imaginer qu'en une heure,
01:04:18on va tout bousculer.
01:04:20On a des programmes, des choses à faire.
01:04:22C'est la fin de l'année.
01:04:24On n'est pas des esclaves.
01:04:26On ne va pas nous battre d'un côté
01:04:28ou nous tendre des carottes de l'autre
01:04:30pour nous dire que pendant une heure,
01:04:32vous allez parler d'antisémitisme.
01:04:34Demain, ce sera autre chose.
01:04:36L'FI, c'est quand même le parti des profs.
01:04:38Ça baisse.
01:04:40Ça baisse à combien ?
01:04:42Ça dépend des générations.
01:04:44Ça dépend des études, mais c'est du 12-14 %,
01:04:46ce qui reste énorme.
01:04:48Mais il y a 20 % de...
01:04:50Pour terminer, c'est peut-être aussi de dire
01:04:52dans les écoles, même chez les plus petits,
01:04:54ça existe, et je vous citais un exemple tout à l'heure,
01:04:56ça existe. Dès 9 ans, dans les cours de récré,
01:04:58ne fermez pas les yeux, parlez-en.
01:05:00Merci beaucoup.
01:05:02Je dis merci à Lisa Kaminer-Sieg
01:05:04qui va quitter ce plateau.
01:05:06Il reste un petit peu Elisabeth.
01:05:08Gauthier et Johan sont avec nous jusqu'au bout de l'émission.
01:05:10Non, mais vous n'avez pas votre mot à dire.
01:05:12Vous restez avec nous, chère Elisabeth.
01:05:14Sinon, je peux aller vous regarder pendant une demi-heure.
01:05:16On a envie de vous avoir avec nous.
01:05:18On va revenir dans un instant.
01:05:20Alice Cordier nous rejoindra,
01:05:22ce sera dans une demi-heure.
01:05:24Menacée de mort par le candidat NPA,
01:05:26M. Arnault,
01:05:28elle va porter plainte.
01:05:30Elle l'a portée plainte contre lui.
01:05:32On attend Franck Tapiro, Tatiana Rallard-Barzac,
01:05:34qui vient beaucoup de choses à vous dire et à analyser.
01:05:36A tout de suite.
01:05:40La suite de 100% Politique,
01:05:42on va parler un peu de politique.
01:05:44On va parler vraiment,
01:05:46on va rentrer dans le vif
01:05:48d'un sondage qu'on vous dévoile ce soir.
01:05:50Sondage dernier baromètre au Pinot Noyé
01:05:52pour CNews Europe 1
01:05:54et le JDD, les forces aux présences.
01:05:56À date, évidemment, ce sont des sondages,
01:05:58des photographes en temps réel,
01:06:00des intentions de vote des Français.
01:06:02Les Européennes ne se sont pas trompées.
01:06:04C'est vrai, mais les sondages pour législatives
01:06:06se sont parfois trompés.
01:06:08On va y rester humble par rapport à ces chiffres,
01:06:10mais rappeler que c'est une photographie en temps réel.
01:06:12Ce qui nous intéresse, c'est évidemment
01:06:14les chiffres que vous voyez en gras, en blanc,
01:06:16mais surtout les petites progressions
01:06:18ou les régressions pour certains.
01:06:20Vous voyez que le RN caracole toujours
01:06:22en tête des intentions de vote
01:06:24et ses alliés.
01:06:26Bien sûr, la liste LR et LRN
01:06:28menée par Exetit, plus 3%, plus 2%
01:06:30pour le Nouveau Front Populaire, à 27%.
01:06:32La majorité est sur le podium,
01:06:34mais tout de même distancée.
01:06:36Les LR sont à 7%.
01:06:38Fortes dynamiques.
01:06:40L'absurde Johan pour le RN, qui gagne donc 3 points.
01:06:4235% des électeurs voteraient pour le parti
01:06:44de Jordan Bardella au premier tour.
01:06:46Le plafond de verre a sauté ?
01:06:48C'est une très bonne question.
01:06:50Elle m'a été inspirée par les meilleurs.
01:06:52Le plafond de verre, effectivement,
01:06:54on le voit, n'existe plus.
01:06:56Manifestement, quand plus d'un électeur sur 3
01:06:58au premier tour d'une élection
01:07:00s'apprête à voter pour le RN,
01:07:02ça montre bien, effectivement,
01:07:04qu'il s'est passé quelque chose
01:07:06et que la stratégie de normalisation,
01:07:08malgré les tribunes d'artistes,
01:07:10malgré les appels de footballeurs,
01:07:12malgré les manifestations de l'extrême-gauche
01:07:14dans les rues de France,
01:07:16malgré tout cela,
01:07:18je crois que les Français
01:07:20ont compris
01:07:22qu'il n'y avait plus
01:07:24ni de nazisme,
01:07:26ni de fascisme
01:07:28avec l'arrivée du RN
01:07:30au pouvoir.
01:07:32On peut critiquer le programme
01:07:34de Marine Le Pen,
01:07:36on peut critiquer sa manière,
01:07:38qu'elle aurait d'exercer le pouvoir,
01:07:40je n'en sais rien.
01:07:42En tout cas, on ne convoque plus le nazisme,
01:07:44on ne convoque plus le fascisme,
01:07:46parce que ça n'est plus une réalité.
01:07:48Cette semaine, on a entendu Lionel Jospin.
01:07:50Les Français, eux, ne le font plus
01:07:52à juste titre, me semble-t-il.
01:07:54Je pense que pour un certain électorat de gauche,
01:07:56ça continue,
01:07:58cette espèce de kermesse,
01:08:00de théâtre, auquel,
01:08:02bien sûr, ceux qui le lancent n'y croient pas,
01:08:04Lionel Jospin n'y croit pas,
01:08:06mais je pense que ça continue
01:08:08quand même à mobiliser un peu.
01:08:10Et puis, il y a le verrou médiatique.
01:08:12Vous avez vu ce qui s'est passé sur le programme.
01:08:14Pendant une semaine,
01:08:16une grande partie des médias
01:08:18ont trop pété le programme,
01:08:20le programme fasciste.
01:08:22Et peut-être, raisonnablement,
01:08:24il va revenir sur certaines mesures.
01:08:26Alors là, tous les journalistes sont désespérés.
01:08:28En fait, les médias ont besoin
01:08:30de leur diable, et ils ne veulent pas le perdre.
01:08:32Mais, là où Johan a raison,
01:08:34c'est que maintenant, ça tourne un peu à vide
01:08:36et que vous n'êtes plus ostracisés
01:08:38parce que vous avez vu
01:08:40des taux d'âge non respectables
01:08:42dire contre eux. Alors, ils disent toujours
01:08:44entre le RN et Front Populaire, mais enfin, on voit bien.
01:08:46Il y a quand même ce glissement sémantique,
01:08:48toujours RN, FN.
01:08:50On continue à dire ça.
01:08:52Nous, on dit NUPES,
01:08:54on dit Front Populaire.
01:08:56NUPES 2.0.
01:08:58NUPES empire.
01:09:00Certains même, au gouvernement,
01:09:02le font en ce moment, alors qu'Emmanuel Macron
01:09:04avait dit qu'il fallait arrêter avec les arguments moraux.
01:09:06Il avait dit ça à Elisabeth Borne quand elle avait rappelé
01:09:08les racines pétainistes du Rassemblement national.
01:09:10Je ne termine pas ma phrase.
01:09:12Si, si, allez-y.
01:09:14Je vous incitais à conclure,
01:09:16mais j'aime que vous terminiez vos phrases.
01:09:18Et donc,
01:09:20je retrouve mon idée, et Gérald Darmanin
01:09:22qui a dit récemment
01:09:24qu'Éric Ciotti
01:09:26avait signé les accords de Munich
01:09:28en s'associant
01:09:30avec le Rassemblement national. Donc, si Éric Ciotti
01:09:32est d'Aladier, ça veut dire que
01:09:34Jordan Bardella est Adolf Hitler.
01:09:36Gérald Darmanin, d'ailleurs, avec une sorte
01:09:38de surdité,
01:09:40mais alors
01:09:42absolument organisé,
01:09:44a fait comme s'il ne vous comprenait pas.
01:09:46C'était génial.
01:09:48Je ne sais pas ce qu'il y a de pro, effectivement.
01:09:50Je peux y aller, vous me dites.
01:09:52Allez-y, c'est vous le pilote.
01:09:54Dynamique également pour le nouveau Front populaire.
01:09:56Johan,
01:09:58réflexe de gauche traditionnel, on se rassemble coûte que coûte
01:10:00face à l'extrême droite.
01:10:02C'est intéressant d'analyser la courbe de la gauche également.
01:10:04C'est vrai qu'il y a une dynamique pour le Front populaire
01:10:06qui gagne deux points.
01:10:08Parce que la gauche, effectivement, a toujours eu ce réflexe
01:10:10de se rassembler
01:10:12quel qu'en soit le prix.
01:10:14Face au risque supposé
01:10:16qu'il considère être un risque de l'arrivée au pouvoir
01:10:18de ce qu'ils appellent l'extrême droite,
01:10:20du rassemblement national.
01:10:22C'est là qu'Emmanuel Macron a fait une erreur
01:10:24parce qu'il ne pensait pas que,
01:10:26avec tout ce que la France insoumise avait pu dire
01:10:28d'horreur, avait pu proférer
01:10:30comme propos abjects,
01:10:32Emmanuel Macron pensait
01:10:34que le Parti socialiste
01:10:36ne pourrait pas s'allier dans un laps de temps
01:10:38aussi court avec la France insoumise.
01:10:40Il s'est trompé parce que ce réflexe,
01:10:42encore, quel qu'en soit le prix,
01:10:44je le répète, il existe à gauche
01:10:46face au risque de l'arrivée au pouvoir
01:10:48du rassemblement national.
01:10:50Cette dynamique ne vient traduire que cela en réalité.
01:10:52Un tout dernier mot avant d'avancer
01:10:54parce qu'on n'a pas dit un mot sur la majorité présidentielle
01:10:56à 20%.
01:10:58Emmanuel Macron peut limiter la casse ou pas ?
01:11:00Je déteste qu'on me demande de faire des pronostics.
01:11:02Oui, je pense qu'il peut limiter la casse
01:11:04en jouant. Il y aura le socle
01:11:06de son électorat à qui on commence à faire peur
01:11:08y compris en disant si le RN gagne,
01:11:10ce sera le bazar dans tout le pays,
01:11:12les antifas partout.
01:11:14Mais vous savez Yoann, pour faire ce que vous dites,
01:11:16ils adorent tant mes références historiques.
01:11:18Donc leur idée c'est de vous dire quoi ?
01:11:20Oui, contre Hitler, on avait bien raison
01:11:22de s'allier avec Staline mais donc ils ont besoin
01:11:24que ce soit Hitler puisqu'il s'allie
01:11:26avec pire que Staline à vrai dire,
01:11:28si c'est possible.
01:11:30Qui est le social-traître ?
01:11:32Est-ce que c'est Raphaël Glucksmann ?
01:11:34En tout cas, pour Raphaël Glucksmann, le macronisme est mort.
01:11:36Il l'a dit cet après-midi à Marseille.
01:11:38On va l'écouter avant de poser cette question.
01:11:40Est-ce que si le macronisme
01:11:42est mort,
01:11:44la République, la chute de la République
01:11:46va suivre ?
01:11:48N'exagérez pas !
01:11:52Dans la soirée du 9 juin,
01:11:54le macronisme est mort.
01:11:58Ça n'existe plus.
01:12:00En réalité, aujourd'hui, Emmanuel Macron
01:12:02a perdu toute force
01:12:04et toute légitimité
01:12:06pour être le barrage
01:12:08face au rassemblement national.
01:12:10Seul nous, à gauche,
01:12:12nous pouvons être cette digue
01:12:14dont la démocratie française a tant besoin.
01:12:18Jean-Pierre Heutre,
01:12:20Jean-Luc Mélenchon,
01:12:22également,
01:12:24je me fais rire tout seul, c'est inquiétant,
01:12:26a commenté également ce qu'il pense
01:12:28d'Emmanuel Macron et du macronisme
01:12:30dans les colonnes du Figaro.
01:12:32Macron est fini, ses soutiens et la droite
01:12:34sont à nous, et le RN, c'est vrai qu'on peut
01:12:36difficilement donner tort, et à Raphaël Glucksmann,
01:12:38et à Jean-Luc Mélenchon sur cette affaire.
01:12:40En face de nous, seuls restent les fascistes.
01:12:42Moi, c'est la phrase que je retiens
01:12:44de ça, parce qu'il considère
01:12:46en fait que tout ce qui est à droite
01:12:48de l'extrême gauche,
01:12:50la plus nauséabonde qui soit,
01:12:52est considéré comme fasciste, nazi,
01:12:54tout ce que vous voulez, c'est quand même
01:12:56extraordinaire.
01:12:58Vous avez ri à ma question,
01:13:00bêtement, sur la chute de la République,
01:13:02mais je vous pose vraiment la question,
01:13:04ça n'annonce pas un changement
01:13:06de République.
01:13:08La chute de la, excusez-moi,
01:13:106ème République, si vous voulez.
01:13:12En tous les cas, ça annonce
01:13:14certainement, on est en pleine recomposition
01:13:16et même une sorte de
01:13:18clarification, si vous voulez, on voit bien
01:13:20maintenant, chacun va devoir se déterminer.
01:13:22J'ai du mal d'ailleurs à comprendre pourquoi
01:13:24Glucksmann, qui en réalité, son point
01:13:26de chute naturel, c'est la Macronie.
01:13:28Moi, j'ai quand même le sentiment
01:13:30que le macronisme
01:13:32comme idéologie, comme on ne sait pas ce que c'est,
01:13:34évidemment, ça n'existe pas.
01:13:36En revanche, il y a quand même
01:13:38un espace politique, probablement,
01:13:40entre les deux pôles.
01:13:42Moi, je pense qu'il se réduit de plus en plus.
01:13:44Je pense que l'analyse de Jean-Luc Mélenchon et de Raphaël Glucksmann
01:13:46est la bonne. Je pense qu'Emmanuel Macron ne s'est pas rendu
01:13:48compte de ce qu'il faisait. Il y a un ministre
01:13:50qui me confiait récemment qu'il se réveillait
01:13:52seulement et qu'il était en train de voir le mur
01:13:54qu'il allait se prendre le 8 juillet au matin
01:13:56ou le 7 juillet au soir.
01:13:58Le deuxième tour, c'est ça qui fait peur
01:14:00dans un premier temps.
01:14:02C'est la position de l'ex-majorité présidentielle
01:14:04des candidats au deuxième tour.
01:14:06Le 30 juin, le mur peut déjà être là.
01:14:08Le 30 juin, le mur peut déjà être là.
01:14:10Il y a une étude du Figaro
01:14:12qui a été faite en reprenant
01:14:14le scrutin des Européennes.
01:14:16C'est deux scrutins différents, il est vrai,
01:14:18mais cette étude était quand même intéressante.
01:14:20Elle montrait que dans plus de 500 circonscriptions,
01:14:22on aurait des duels front populaire,
01:14:24rassemblement national.
01:14:26La majorité serait occultée.
01:14:28Ce qui sera intéressant de voir, messieurs,
01:14:30c'est lors des triangulaires.
01:14:32Lors des triangulaires, est-ce qu'il y aura
01:14:34un désistement de la majorité ?
01:14:36J'ai échangé avec une autre ministre
01:14:38qui disait qu'elle ne se désiste pas
01:14:40entre le front populaire
01:14:42et le rassemblement national.
01:14:44Là, ça sera intéressant parce que ça pourra aussi
01:14:46privilégier le moteur.
01:14:48Il faut qu'il y ait trois personnes
01:14:50qui puissent être au second tour.
01:14:52Bonsoir tout le monde.
01:14:54Il faut décrypter cette situation politique.
01:14:56Pardon Gauthier.
01:14:58Non mais j'ai terminé.
01:15:00Je voulais vous dire que...
01:15:02J'allais vous attaquer à nouveau,
01:15:04mais je n'ai pas envie de le faire.
01:15:06C'est pas votre genre.
01:15:08Il faut faire 12,5 % pour être au second tour.
01:15:1012,5 % désinscrit.
01:15:12Donc, en cas de triangulaire,
01:15:14que fait Renaissance ?
01:15:16Ils ne se désisteront pas.
01:15:18Ils ne se désisteront pas en faveur du front populaire
01:15:20ou du rassemblement national.
01:15:22Vous voyez la campagne que fait Emmanuel Macron.
01:15:24Certains disent campagne à droite toute
01:15:26où il critique le programme.
01:15:28C'est ce qu'il a fait en marge des commémorations du 18 juin
01:15:30où il critique le programme de la France insoumise
01:15:32sur tous les points.
01:15:34Programme immigrationniste.
01:15:36Donc, les triangulaires seront favorables
01:15:38au rassemblement national.
01:15:40Et même les seconds tours
01:15:42front populaire, rassemblement national.
01:15:44Je regarde ce qui s'est fait en 2022.
01:15:46Il y en a eu une soixantaine de second tours
01:15:48comme ceci.
01:15:50Sur 60 secondes tours, à peu près,
01:15:52une quarantaine ont été remportées
01:15:54par le rassemblement national déjà.
01:15:56Donc, ça donne quand même un indicateur
01:15:58d'une majorité relative,
01:16:00voire absolue, c'est ce que prédit
01:16:02Jordan Bardella, qui pourrait
01:16:04être attribuée au rassemblement national.
01:16:06Le ministère de l'Intérieur a publié
01:16:08aujourd'hui la liste officielle des candidats
01:16:10aux législatives. Donc, 30 juin,
01:16:127 juillet prochain, nous aurons donc un bloc d'extrême-droite
01:16:14et pas de bloc d'extrême-gauche.
01:16:16Ou alors, j'ai mal vu
01:16:18dans ce nuancier.
01:16:20Vous voulez dire qu'il y a des méchants
01:16:22et pas de gentils ?
01:16:24En tout cas, il y a un nouveau mot qui est arrivé.
01:16:26Le mot nuancier est inconnu jusque-là.
01:16:28Le nuancier, la couleur politique.
01:16:30Beauvau classe les partis à l'Assemblée nationale,
01:16:32extrême-droite, donc RN, LR, AURN
01:16:34et l'Union de la gauche, alors.
01:16:36Oui, nuancier, LF.
01:16:38La dernière fois que vous avez parlé de nuancier, c'était pour la couleur de votre salle de bain.
01:16:40C'est la lettre écarlate.
01:16:42Donc, NPA, ELV et encore une fois,
01:16:44NPA.
01:16:46Pour y voir clair, on va écouter le sujet
01:16:48de Clotilde Payet et on y revient.
01:17:16...
01:17:18...
01:17:20...
01:17:22...
01:17:24...
01:17:26...
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01:17:32...
01:17:34...
01:17:36...
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01:17:40...
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01:18:00...
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01:18:32...
01:18:34...
01:18:36...
01:18:38...
01:18:40Alors que l'Union de la Gauche, juste avec NPA,
01:18:43on va au moins s'appeler l'Union de l'extrême-gauche,
01:18:46ou alors les extrêmes de gauche, c'est impossible.
01:18:48– Un minimal à gauche radicale.
01:18:49– Mais oui, parce que si NPA n'est pas l'extrême-gauche,
01:18:51c'est quoi alors ?
01:18:52Donc on a l'impression que le mot extrême ne colle qu'à la droite.
01:18:55– Non mais donc il n'y a pas d'extrémophobie en fait.
01:18:58– Il y a une extréme-droite au fond.
01:19:01– Non mais si vous voulez, c'est un mot qui est fait,
01:19:04je vous ai entendu tout à l'heure, en tous les cas à la fin,
01:19:06c'était évidemment, vous avez raison de le rappeler.
01:19:08– Ça vous a passionné ?
01:19:09– Oui, absolument, et bien en plus c'est vrai,
01:19:11donc maintenant quand on dit un truc vrai, tout le monde rigole.
01:19:15Non, c'était parce que vous avez fait la chose que tout le monde devrait faire,
01:19:18quels sont les marqueurs de l'extrême-droite ?
01:19:20Et moi c'est marrant, je viens d'écrire des droits de réponse
01:19:22à des journaux qui nous qualifient d'extrême-droite.
01:19:24– Quels sont les marqueurs de l'extrême-droite, Elisabeth Poulin ?
01:19:26– Ceux qui ont dit anti-parlementarisme, recours à la violence politique.
01:19:30– C'est ça, c'est les marqueurs de l'extrême tout court.
01:19:32– Non, c'est les marqueurs de l'extrême-droite historiquement.
01:19:34– Alors, quels sont les marqueurs de l'extrême d'une manière générale ?
01:19:37À quel moment on devient un extrême ?
01:19:38– Si je vous laissais aller jusqu'au bout, donc recours à la violence politique,
01:19:42il y avait en tous les cas dans les extrêmes-droites,
01:19:45dans une partie des extrêmes-droites, historiquement,
01:19:47il y avait aussi, si vous voulez, une sorte de vision très rigoriste
01:19:53de la famille des meurtres, mais remarquez maintenant,
01:19:55ça on le retrouve à gauche, dans toute la jeunesse,
01:19:59donc il y avait ceux-là, mais si vous voulez, on voit bien,
01:20:03excusez-moi, l'ERN a quoi à voir avec, par exemple, les ligues,
01:20:06qui étaient parfaitement qualifiables d'extrême-droite.
01:20:08Donc maintenant, les gens vous disent, non, c'est juste topologique,
01:20:12c'est parce qu'ils sont à l'extrême-droite de l'Assemblée.
01:20:13Ben voyons, en réalité, c'est fait pour disqualifier,
01:20:18sauf que, comme l'a dit Johan tout à l'heure, je crois,
01:20:22bon, on peut être qualifié d'extrême-droite
01:20:24et être reçu chez des gens très bien.
01:20:26– En tout cas, cette qualification…
01:20:27– Je vais chez les guerremontes, bien que parfois…
01:20:29– Elisabeth, cette qualification a déplu,
01:20:32notamment au président d'ici dans l'air, à savoir Éric Ciotti,
01:20:35qui a demandé une rectification immédiate au ministère de l'Intérieur.
01:20:38Regardez le communiqué qu'il a publié,
01:20:41toujours sur l'étiquette des Républicains, bien sûr.
01:20:43« La récente classification de nos candidats
01:20:45comme membres de l'Union d'extrême-droite
01:20:46est une basse manœuvre de la Macronie.
01:20:48Manipulation grossière orchestrée par le ministère de l'Intérieur
01:20:50constitue un scandale démocratique d'une gravité inédite.
01:20:53On va aller au bout des exergues.
01:20:55L'alliance des socialistes, du NPR, des insoumis,
01:20:58simplement qualifiée d'union de la gauche par M. Darmanin.
01:21:00Cette ambivalence de traitement est flagrante.
01:21:02Extrême-gauche séditieuse, factueuse, antisémite,
01:21:04qui bénéficie d'une terminologie bien plus…
01:21:07– Il y a un problème à Mbappé. – Pardon ?
01:21:11– Il y a un problème à Mbappé, je ne parle pas de la cloison nasale.
01:21:13– Un problème d'Mbappé ?
01:21:14– Mais il a dit qu'il fallait tout faire pour éviter les extrêmes.
01:21:16Là, il n'y a qu'un extrême.
01:21:19Et en fait, dans cette désignation, ce qui est extraordinaire,
01:21:20c'est qu'on n'arrête pas, et d'ailleurs tous les Français parlent,
01:21:23même avant Mbappé, je disais ça à l'extrême.
01:21:24– Parce qu'à Mbappé, on a tous compris qu'il faisait…
01:21:27– Ça nous a surpris.
01:21:28– Même Emmanuel Macron parle des extrêmes.
01:21:29– Voilà, tout le monde parle des extrêmes.
01:21:31Et là, c'est bizarre, donc, par un coup de baguette magique,
01:21:33le mot extrême n'est qu'à droite.
01:21:34Donc ça veut dire qu'on a vraiment une absolution absolue,
01:21:37avec ces six parties à peu près, de l'union de la gauche.
01:21:41Il n'y a pas d'extrême dedans.
01:21:42Donc pour moi, c'est un mensonge démocratique.
01:21:45– Donc les extrêmes sont à droite.
01:21:47– Les méchants sont à droite, et à gauche, ils sont dans l'union en plus.
01:21:53Le mot union, excusez-moi, c'est aussi un scandale.
01:21:55Union de quoi ? Union de circonstance.
01:21:58C'est un programme commun qui ressemble à celui de 88.
01:22:00– On ne va pas l'appeler union de circonstance.
01:22:01– On sait que ça va exploser.
01:22:02– On réalise qu'union de circonstance.
01:22:03– Ils sont en pré-implosion.
01:22:05Enfin, c'est une union qui n'en est pas une.
01:22:06– Attendez, et lutte ouvrière est où ?
01:22:09Parce qu'ils ne sont pas dans l'union.
01:22:10Lutte ouvrière n'est pas classée…
01:22:12– Lutte ouvrière, ils ne sont pas dans l'union.
01:22:14– Lutte ouvrière, ils sont trop mous.
01:22:15– Non, mais ils sont peut-être classés dans ce nuancier,
01:22:19ça nous a fait échapper à l'extrême gauche.
01:22:21Il y a peut-être…
01:22:22– Oh là là !
01:22:23– Il faut vérifier parce que…
01:22:25– Que vous y allez, l'extrême gauche, attention, attention.
01:22:26– Non, mais là, ils ont classifié tous les partis qui sont candidats.
01:22:28Donc, il y a lutte ouvrière à des candidats ?
01:22:31– Hello à des candidats.
01:22:32– Évidemment, lutte ouvrière a investi des candidats, oui.
01:22:34– Et ils ne sont pas dans l'union de la gauche.
01:22:36– Ah non, ils ne sont pas dans l'union de la gauche.
01:22:37Dieu merci.
01:22:38– Ce serait intéressant.
01:22:39– On vous rappelle qu'il y a déjà le NPA.
01:22:41– On peut dire deux choses quand même, si on veut conclure ce sujet.
01:22:44C'est que les classifications, c'est une chose,
01:22:45que ça hérite M. Ciotti ou autre, c'est une chose.
01:22:49Mais on n'est pas sûr que les Français vont décider de leur vote
01:22:51en fonction des classifications du ministère de l'Intérieur.
01:22:53– En revanche, c'est vrai que…
01:22:54– Ça a d'autres conséquences.
01:22:55– Ça n'aura pas de conséquences a priori sur les électeurs,
01:22:58mais ça envoie insidieusement un message à l'électorat quand même.
01:23:02– Le mot extrême est sur un seul mot.
01:23:03– Mais écoutez, c'est le camp du bien désigne le mot du mal.
01:23:06– Non, mais sur un seul mot.
01:23:07– Un seul mot.
01:23:08– Sur un corps.
01:23:10– Pardon.
01:23:11– Le mot extrême n'est qu'un droit.
01:23:12– Ça n'arrêtera pas, ça n'arrêtera pas.
01:23:13– Vous savez…
01:23:15– Mais pour les Français qui vont aller…
01:23:16encore une fois, qui veulent s'informer, on le sait très bien,
01:23:18ça arrive 24 à 48 heures avant, il y a plein de gens
01:23:21qui ne savent pas encore pour qui ils veulent voter.
01:23:22– Non, pas tantôt.
01:23:23– Même s'il y a énormément de gens qui vont être très emmerdés…
01:23:28– Ils ne vont pas voter avec le nuancier sous la main.
01:23:31– Oui, mais…
01:23:32– Vous savez qu'aujourd'hui, c'était le grand tomal
01:23:35des leaders politiques face au patronat.
01:23:37Jordan Bardella et Eric Ciotti ont fait duo pour présenter…
01:23:40– Oui, c'était la première fois qu'ils étaient côte à côte.
01:23:43– J'ai entendu beaucoup de patrons à la sortie dire que les programmes
01:23:45étaient lissés, moins effrayants, souvent qu'avant.
01:23:48Ils pensaient d'ailleurs, en entrant, que ça allait être terrible, etc.
01:23:51Mais j'ai entendu Sophie de Menton dire, bon c'était lissé.
01:23:54Alors le patron du MEDEF n'est pas d'accord.
01:23:56– Le patron du MEDEF a commencé sa journée par une grande interview
01:23:58dans le Figaro avant de recevoir notamment Jordan Bardella
01:24:01en disant que les deux programmes de la France insoumise et du RN
01:24:04étaient très inquiétants.
01:24:05Il y a un programme qui est chiffré à 300 milliards,
01:24:08c'est celui du Front populaire, un autre à 100, c'est celui du RN.
01:24:11Mais l'addition baisse de jour en jour puisque Jordan Bardella a dit
01:24:16qu'il abrogerait la réforme d'entraide dans un second temps.
01:24:19Pas totalement, pas totalement supprimer la réforme d'entraide.
01:24:22C'est la modification qu'il ferait.
01:24:24Ceux qui commencent avant 20 ans, travaillent 40 ans.
01:24:26– 40 annuités.
01:24:27– Et la fin de la TVA sur les produits de première nécessité,
01:24:31il la repousse également.
01:24:33Il fera la baisse de la TVA sur l'énergie qui coûterait 16 milliards.
01:24:40Ça a été chiffré, ça coûterait 16 milliards.
01:24:43Tandis que le Front populaire, eux, ils y vont à fond, ça coûte 300 milliards.
01:24:49Et vraiment, on était avec Léon Desfontaines tout à l'heure,
01:24:51vraiment, et ce qu'il n'arrivait pas à justifier, ce qui paraît fou,
01:24:54c'est la volonté de bloquer les prix et en même temps de demander
01:24:58aux entreprises d'augmenter les salariés.
01:25:00Donc c'est-à-dire, comment vous faites si vous êtes une entreprise
01:25:02et que dans le même temps, vous devez augmenter vos salariés,
01:25:05notamment ceux au SMIC de 200 euros, et bloquer vos prix ?
01:25:08Vous fermez, c'est possible.
01:25:09– Là, je passe également cet examen de passage de vos Fronts populaires
01:25:13qui demandent un effort de patriotisme économique à qui ?
01:25:16Aux riches, aux milliardaires.
01:25:18C'est le socialiste Boris Vallaud, membre de CNFP,
01:25:21donc au cours d'une audition devant les organisations patronales aujourd'hui,
01:25:24qui a demandé aux milliardaires de se lever pour la France.
01:25:29– On écoute, bien sûr.
01:25:32– Et quand on dit qu'en France, si nous devions taxer à 1, 2 ou 3%,
01:25:37le patrimoine des milliardaires, vous voyez, vous pouvez lever la main,
01:25:40les milliardaires, et je m'excuserai auprès de vous
01:25:42de l'effort que je vous demande de solidarité et du patriotisme économique
01:25:46que je vous demande, parce que vous avez bénéficié de nos écoles,
01:25:48parce que vous avez bénéficié de nos services publics,
01:25:50parce que vous avez bénéficié de nos subventions publiques
01:25:52et que nous sommes dans un moment de redressement national,
01:25:55de réarmement productif, d'affirmation de notre souveraineté.
01:25:58Et nous le ferons ensemble.
01:25:59Ce sont des marchés en plus, à travers la commande publique,
01:26:01c'est aussi la protection contre une mondialisation sans règle
01:26:05et une mondialisation déloyale.
01:26:07– Je rappelle que la salle n'était pas composée, curieusement, de milliardaires
01:26:11et que le salaire moyen d'un patron en France, c'est 4 000 euros.
01:26:14– Alors justement, Mélenchon dans son interview au Figaro dit…
01:26:17– Il y a quand même 50 milliards d'euros, Capitaine, à vous de lire.
01:26:19– Mélenchon dans son interview au Figaro…
01:26:20– Papy, relève le doigt en disant, pardon, pas moi, pas moi, j'ai plus.
01:26:23– Dit que son programme va faire du bien à tout le monde,
01:26:27que tout le monde va raser gratis et être heureux,
01:26:30sauf les gens qui gagnent plus de 4 000 euros.
01:26:33Mais il a trouvé la solution pour la France.
01:26:35Je voudrais quand même, c'est une phrase,
01:26:36la dépense sociale crée du bien-être, lequel permet la consommation,
01:26:41qui elle produit de l'emploi et des recettes fiscales.
01:26:44Devinette, quel mot manque ?
01:26:47Est-ce que vous voyez, vous vous rappelez qu'avant la gauche,
01:26:49surtout le dévenu marxiste, pensait quand même que le travail,
01:26:52pour la production, les usines, l'outil de production, c'était important.
01:26:56Là, je lis, dépense sociale, bien-être, consommation…
01:27:01– Il n'y a pas de travail, il n'y a pas de travail.
01:27:02– Voilà, merci.
01:27:03– Il n'y a pas de travail.
01:27:04– Qui produit de l'emploi et des recettes fiscales.
01:27:05Alors moi, je me demande quand même…
01:27:08– Il y a un droit à l'oisiveté.
01:27:09– Je suis assez tentée, si vous voulez, parce que ça,
01:27:11je trouve ça quand même merveilleux.
01:27:13– Je crois, si je ne me trompe pas, vous me corrigez,
01:27:15mais la patronne aujourd'hui de la CGT ne vient pas d'une usine.
01:27:20– Elle est CPE.
01:27:21– Elle n'a jamais été ouvrière, je crois que c'est une première.
01:27:24– Elle est dans l'éducation nationale.
01:27:26– Je vous rappelle que Sandrine Rousseau a expliqué
01:27:30qu'il y avait non seulement un droit à l'oisiveté,
01:27:31mais que la valeur travail était une valeur de droite.
01:27:34– C'est vrai, le travail c'est de droite.
01:27:35– Et les ouvriers, vous citiez les ouvriers, Olivier,
01:27:39ils votent pour qui les ouvriers maintenant ?
01:27:40– Ils votent pour le Rassemblement national.
01:27:43– Est-ce qu'on peut juste commenter ce que dit M. Vallaud,
01:27:47la question d'une taxation plus massive des milliardaires,
01:27:49est-ce que ça doit se poser ?
01:27:50– Non mais c'est une question qui est politique,
01:27:52en politique on peut se poser toutes les questions,
01:27:54c'est bon d'avoir un débat sur ce sujet-là,
01:27:55il n'y a aucun tabou, la gauche le propose depuis longtemps,
01:27:59après le risque de surtaxer les riches,
01:28:01c'est que les riches qui ont la capacité de partir à tout moment
01:28:03quand ils veulent, ils partent et pour le coup ne payent plus d'impôts en France.
01:28:07– Qu'est-ce qu'ils peuvent faire de plus ou mieux les riches de ce pays
01:28:10pour contribuer à l'époque nationale ?
01:28:11– Non mais la question n'est pas celle-ci, c'est-à-dire que…
01:28:13– Créer des emplois.
01:28:14– C'est la question de Boris Vallaud.
01:28:15– Non mais la gauche, son programme a toujours été
01:28:19de toujours créer plus d'impôts, ils veulent toujours,
01:28:21mais pas seulement pour les riches, pour les classes moyennes.
01:28:25Le projet des impôts pour financer les allocations,
01:28:28pour financer la solidarité nationale…
01:28:30– Et internationale.
01:28:31– Et internationale, est-ce que vous voulez ?
01:28:32Non mais bien sûr, c'est ça la réalité, Elisabeth a raison,
01:28:36elle le dit en souriant, mais c'est une réalité.
01:28:38– C'est vraiment drôle ce qu'elle a dit au moins.
01:28:40– Non mais c'est ça, donc la gauche c'est plus d'impôts, toujours plus d'impôts,
01:28:44mais des impôts surtout pour les classes moyennes
01:28:46qui sont déjà dans ce pays surtaxées.
01:28:48– Bien sûr.
01:28:49– Et le projet du Front populaire, le nouveau Front populaire,
01:28:53ou la Nupes Empire, eh bien ce serait un projet dramatique
01:28:57pour les classes moyennes, qui perdraient en pouvoir d'achat,
01:29:00vraiment ça appauvrirait considérablement ces classes moyennes,
01:29:06parce que je vous rappelle que pour la gauche,
01:29:07dès qu'on gagne plus de 3 000 euros, on est considéré comme riche,
01:29:10et donc on doit contribuer massivement à l'effort national
01:29:14pour financer la solidarité.
01:29:15– Donc on laisse les milliardaires tranquilles, on ne demande pas d'efforts.
01:29:18– C'est vrai qu'il y a beaucoup d'investissements dans la culture,
01:29:20par exemple nos milliardaires investissent énormément dans la culture,
01:29:22je regarde ce qu'il se fait aux États-Unis, quelqu'un comme Bill Gates,
01:29:24par exemple, patron de Microsoft, milliardaire,
01:29:27investit dans les grandes problématiques sociales,
01:29:29c'est peut-être ça qu'il manque en France aussi.
01:29:30– Non, non, non, mais pitié, là !
01:29:32– Il manque un peu de créativité, mais pitié de quoi ?
01:29:33– Quand ils investiront dans les grandes problématiques sociales,
01:29:36ils financeront des films, Walk et des trucs,
01:29:40je vous assure, il vaut mieux que les grandes boîtes aux États-Unis,
01:29:43quand elles investissent dans la culture, franchement, c'est pas toujours génial.
01:29:48– Quand je vois ça, j'ai l'impression que c'est une image d'Archive de l'INA.
01:29:50À chaque fois qu'il y a une élection de la gauche, on va taxer les riches,
01:29:53mais c'est un vieux truc, il y en a de 40 ans,
01:29:56ce qui me sidère, c'est où est la créativité politique ?
01:29:58Il n'y en a ni à droite, ni à gauche,
01:30:00mais ce qu'il y a de terrible à gauche, c'est que c'est un vieux disque rayé,
01:30:03c'est épouvantable, vraiment, je pense au peuple de gauche,
01:30:05s'il existe encore, quelle est sa réaction par rapport à ça ?
01:30:10Je sais pas, ça n'a jamais marché en conclure.
01:30:12– C'est important, ce que dit Johan est important.
01:30:15– C'est une information très importante.
01:30:17– Ce que je vais dire est très important,
01:30:18parce qu'en 2012, François Hollande avait eu comme projet
01:30:24de vouloir taxer les riches à 75%,
01:30:27c'est-à-dire que dès qu'on gagne plus d'un million d'euros par an,
01:30:29on est taxé à 75%, le conseil constitutionnel a dit que non,
01:30:34ça n'était pas constitutionnel, parce que ça créait un déséquilibre,
01:30:37ça n'était pas équitable.
01:30:38– Là le NFP, au-delà de 400 000 euros mensuels, vous êtes à 90%, c'est ça ?
01:30:46– 1 million d'euros par an, c'était la proposition de François Hollande,
01:30:49et là ils veulent taxer effectivement à 90%, mais c'est pour vous dire à quel point c'est…
01:30:54– C'est beaucoup, fonctionnalisation du privé.
01:30:57– C'est bidon, c'est bidon.
01:30:58– C'est pour vous dire à quel point c'est démagogique,
01:31:00ils savent que ça n'est pas possible, ça ne correspond pas à la constitution,
01:31:04François Hollande a été retoqué pour beaucoup moins que ça,
01:31:06donc leur projet c'est du vent, pardon.
01:31:09– Du vent de gauche, du vent de gauche.
01:31:10– Une information importante ce soir, une information importante ce soir.
01:31:16La rupture, un homme est exclu ce soir de cette nouvelle force politique,
01:31:21ce nouveau front populaire, c'est M. Ruffin.
01:31:24M. Mélenchon le sort, c'est dans l'interview du Fligaro ce soir,
01:31:29François a choisi la rupture avec moi et non l'inverse,
01:31:32je n'ai jamais dit de mal de lui, ou jamais,
01:31:34je n'en dirai pas plus aujourd'hui qu'hier,
01:31:36d'ailleurs il a été réinversé par Eléphy, comme Clémentine Autain,
01:31:40ils ne l'ont pas refusé avant la clôture des inscriptions,
01:31:43où est la purge qu'on m'attribue, mais je ne mérite pas sa vindicte blessante,
01:31:48je ne suis pas sûr qu'elle serve ses ambitions.
01:31:50– Il ne l'exclu pas encore, mais c'est un concurrent pour Matignon.
01:31:54– Il reste un candidat investi par le front populaire, François Ruffin.
01:31:58– Bien sûr qu'il reste un candidat investi, c'est fait,
01:31:59de toute façon il y avait des investisseurs…
01:32:01– François de la rupture avec moi.
01:32:02– Oui mais parce qu'il y a un concurrent pour Matignon,
01:32:04pour Jean-Luc Mélenchon… – Pour 2027 surtout.
01:32:06– Et pour 2027 aussi, il y a deux étapes,
01:32:08Matignon potentiellement dans deux semaines et 2027,
01:32:12c'est François Ruffin, donc il en fait sa cible du moment.
01:32:15Où est la purge, dit Jean-Luc Mélenchon ?
01:32:18Je peux en citer trois, Raquel Garrido, Alexis Corbière et Daniel Simonet.
01:32:23Et vous savez, le plus intéressant c'est Daniel Simonet,
01:32:25parce que Alexis Corbière et Raquel Garrido,
01:32:28c'est pour des raisons de critique de la ligne de Jean-Luc Mélenchon,
01:32:32même s'il n'est pas à l'Assemblée nationale,
01:32:34la critique de la bordélisation.
01:32:35Ils ont reconnu que le Hamas, contrairement aux autres,
01:32:38est une organisation terroriste.
01:32:39Daniel Simonet, est-ce que vous savez pourquoi elle a été purgée ?
01:32:41– Dites-nous.
01:32:42– Elle a été purgée parce que Sophia Chikirou,
01:32:44qui est très proche de Jean-Luc Mélenchon,
01:32:45la soupçonne d'être la source numéro un
01:32:47d'un complément d'enquête qui lui est consacré.
01:32:49– C'est ça.
01:32:50– Vous voyez, vous voyez jusqu'où ça va.
01:32:51Donc où est la purge ? La purge, elle est là.
01:32:53– C'est la chasse au sang.
01:32:54– C'est pour moi ce qui se passe, on connaît Mélenchon, on connaît sa méthode.
01:32:58Il prépare les conditions de la discorde à venir.
01:33:01Il est très malin, il crée le problème en disant,
01:33:03encore une fois, il est victime.
01:33:05Il est victime Mélenchon, bien entendu, tout le monde le sait,
01:33:07ni le mal de personne, il gère tout le monde, il purge.
01:33:10Mais il le fait parce que c'est le devoir d'un gourou d'une secte.
01:33:14Il y a des règles très claires.
01:33:15Et là, qu'est-ce qu'il fait ?
01:33:16Comme il sait que Ruffin est premier ministrable d'un point de vue virtuel,
01:33:21il commence à préparer une probable querelle avec lui,
01:33:24en disant qu'il l'attaque.
01:33:26Mais enfin, c'est classique, c'est classique,
01:33:29ça fait des années qu'il fait ce genre de choses.
01:33:30– Et en même temps, c'était assez inévitable.
01:33:32– Ne nous laissons pas bluffer.
01:33:33– Non mais attendez, d'abord, au départ, rappelez-vous,
01:33:36LFI, au départ, c'est une espèce, il y a eu une partie de gauche.
01:33:39– Bien sûr.
01:33:40– Donc déjà, il y a plusieurs nébuleuses et plusieurs courants, en réalité.
01:33:44Donc déjà, il y a beaucoup de gens qui ne sont pas d'accord, ils ne viennent pas.
01:33:47Après, il y a le tournant islamo-gauchiste vendu par Coquerel, quand même.
01:33:51Moi, j'ai quand même l'impression,
01:33:52ce qui est assez amusant à regarder avec les pop-corns que nous avons en masse,
01:33:56c'est qu'en fait, pour l'instant, les couteaux sont sortis
01:33:59beaucoup plus à l'intérieur du LFI qu'entre les carpes et les lapins,
01:34:03qui pour l'instant, ça a l'air de bien aller.
01:34:06– Est-ce que ce n'est pas la meilleure chose qui pouvait arriver à François Ruffin,
01:34:09ce qui est en train de se passer ? – Bien sûr.
01:34:11– Totalement dissocié de la France insoumise
01:34:14et de l'environnement de Jean-Luc Mélenchon
01:34:16pour peut-être accéder à un destin qui lui appartient.
01:34:19– Mais rappelez-vous le 7 octobre, quand même.
01:34:21– Pourquoi le 7 octobre ?
01:34:22– Dans le monde, François Ruffin, dans le 8, on le dit.
01:34:25– Il critique la position de la France insoumise.
01:34:26– Non, il a dit ce mot que moi, je lui suis très reconnaissante.
01:34:29– La genèse du divorce, c'est le 7 octobre.
01:34:31– Comment ?
01:34:32– La genèse du divorce entre François Ruffin et Jean-Luc Mélenchon.
01:34:36– Les retraites, déjà les retraites.
01:34:37Il était contre la stratégie de bordélisation et d'obstruction
01:34:40en déposant des milliers et des milliers d'amendements pour freiner le débat.
01:34:43Déjà à ce moment-là, François Ruffin…
01:34:44– Mais même le déclin, le déclin qu'il a fait comme choix,
01:34:47mais ça avait déjà commencé.
01:34:48– Même le tournant islamo-gauchiste, ce n'est pas terminé.
01:34:51– Le 7 octobre, c'est la coupure.
01:34:52– Yohann ?
01:34:53– Non, mais il y a eu une rupture de longue date entre François Ruffin
01:34:57et Jean-Luc Mélenchon, parce que François Ruffin, effectivement,
01:35:00s'est opposé à toute cette stratégie vendue par Jean-Luc Mélenchon
01:35:05qui dit qu'il faut tout conflictualiser,
01:35:06il faut créer le conflit partout, à tous les échelons de la société.
01:35:10François Ruffin a considéré que ce n'était pas la bonne stratégie
01:35:12parce que lui s'imagine candidat en 2027 et pour rassembler largement,
01:35:16et bien précisément, il faut plutôt éviter le conflit.
01:35:19Jean-Luc Mélenchon, lui, a décidé de conflictualiser
01:35:21parce que son objectif est de se retrouver au second tour face à Marine Le Pen,
01:35:24tout en sachant qu'il ne pourra pas gagner ce second tour
01:35:26mais qu'il continuera le combat dans la rue.
01:35:30François Ruffin, lui, est sous une autre stratégie,
01:35:32il veut rassembler plus largement, donc nécessairement,
01:35:35il ne voit pas les choses de la même manière et il s'oppose frontalement
01:35:39parce qu'ils sont tous les deux des adversaires pour 2027.
01:35:41– Allez, on va terminer, dernier mot.
01:35:42– Oui, c'est une bonne nouvelle pour Ruffin quand même
01:35:44parce qu'il est désigné par le grand gourou comme le gourou de fin.
01:35:47En faisant ça, il le désigne vraiment comme quelqu'un d'important,
01:35:51quelqu'un qui peut avoir des fonctions.
01:35:52– C'est « he's no good ».
01:35:53– « He's no good » et « he's not very good ».
01:35:56– « He's very bad ».
01:35:57– Mais oui, mais qui veut être calife à la place du calife ?
01:36:00– Oh ben là, je crois que…
01:36:02– Le calife, c'est moi !
01:36:04– Le calife, c'est moi !
01:36:07Presque 23 heures, je vous propose de rappeler les principes au titre
01:36:11avec Maureen Vidal avant d'accueillir Alice Cordier.
01:36:15– Des centaines de personnes se sont de nouveau réunies à Paris
01:36:18pour dénoncer l'antisémitisme après le viol de cette jeune fille juive
01:36:22de 12 ans à Courbevoie, à l'appel de plusieurs associations
01:36:25comme SES Racisme et la Fondation des Femmes.
01:36:28De nombreux manifestants dénoncent la montée de l'antisémitisme en France
01:36:31depuis le 7 octobre avec 366 faits antisémite recensés entre janvier et mars.
01:36:37Les principaux partis et coalitions auditionnés par le Patronat,
01:36:41aujourd'hui organisé par le MEDEF,
01:36:43l'occasion de préciser leur programme économique,
01:36:45laisser les entreprises faire et leur donner les moyens
01:36:48sur le plan énergétique selon Bruno Retailleau,
01:36:50remettre de l'ordre dans les comptes publics pour Éric Ciotti et Jordan Bardella
01:36:53ou encore l'augmentation des salaires pour Éric Coquerel.
01:36:57À la veille du choc face aux Pays-Bas, les Bleus se préparent
01:37:00et Kylian Mbappé arbore pour la première fois son nouveau masque
01:37:03aux couleurs du drapeau français, bleu blanc rouge.
01:37:05L'attaque en français est toujours incertaine pour la deuxième rencontre des Bleus,
01:37:08quelques jours seulement après son violent choc
01:37:11avec le défenseur autrichien Kevin Danson.
01:37:15– Sympa ce petit masque, ça plaît beaucoup Élisabeth apparemment.
01:37:18– Non, ça fait un peu peur, j'ai pas vu ça du tout.
01:37:21– Ça fait le masque de fer.
01:37:23– Sachez que l'Espagne a battu l'Italie, c'était la grosse affiche du soir,
01:37:251-0 pour l'Espagne qui excède au 8ème.
01:37:28– On vous laisse si vous voulez.
01:37:29– Ça n'intéresse personne autour de cette table qui permet de donner l'insulte.
01:37:31– Je vous en prie, mettez votre téléphone, vous pouvez regarder le match.
01:37:34– Je n'utilise pas mon téléphone.
01:37:35– Il est 23h.
01:37:36– Je vais se mettre dans l'écran géant derrière.
01:37:38– Merci d'être avec nous, merci d'être dissipé comme ça.
01:37:41La suite de ce 100% politique avec Tatiana Renard-Barzat qui nous a rejoint
01:37:46et Alice Cordier, bonsoir du collectif.
01:37:48Némési, si on en parlait dans un instant de vous,
01:37:51parce que vous avez été victime de menaces de mort
01:37:55de la part d'un candidat qui se présente aujourd'hui au législatif,
01:37:59qui a le soutien de Jean-Luc Mélenchon et de tous ceux qui sont dans ce nouveau front populaire.
01:38:07On entendra dans un instant ces menaces, parce que vous avez un enregistrement,
01:38:11vous avez amené un enregistrement, ça sera dans un instant.
01:38:15– On peut même les entendre tout de suite.
01:38:17Je vais préciser juste que vous et Mila, que chacun connaît
01:38:21pour avoir été la victime de harcèlement par des islamistes,
01:38:23vous et elle avez toutes deux décidé de porter plainte contre Raphaël Arnault,
01:38:27leader de ce groupuscule antifas à La Jeune Garde,
01:38:30et aujourd'hui comme Olivier l'a rappelé, investi par le Front populaire.
01:38:33On écoute ce que vous avez reçu, ce message audio signé à Raphaël Arnault.
01:38:40– C'est le bouffon d'Alice Cordier là, qui repartage les Kurdes.
01:38:42Moi je dis, j'ai un conseil à lui donner, qu'elle vienne là-bas,
01:38:45et vers les Kurdes, on va lui mettre une balle dans la tête,
01:38:47c'est tout ce qui va se passer.
01:38:48Ça vous ne comprenez pas, c'est que nous on n'aime pas les terroristes,
01:38:51les islamistes comme les terroristes nationalistes, la même merde.
01:38:55– Alors c'est un petit peu… ce n'est pas forcément évidemment audible,
01:38:59on va avoir des… on va le voir exactement.
01:39:01– On va dire juste le contexte, peut-être avant de lire.
01:39:05– Tout à fait, alors c'était dans le cadre de la manifestation
01:39:08d'hommage à ce professeur Dominique Bernard,
01:39:11qui est décédé dans le cadre d'un attentat terroriste.
01:39:14Et Mila s'est rendue à Lyon, à cette manifestation d'hommage.
01:39:18Elle a été prise à partie par un individu, qui se trouvait en effet Raphaël Arnault,
01:39:22qu'il a d'abord menacé de partir lors de cette manifestation,
01:39:25parce que soi-disant, ce serait une raciste et une facho,
01:39:27c'est ce qu'il a utilisé comme terme.
01:39:29Ce après quoi, il lui a demandé les liens avec le collectif Nemesis que je dirige,
01:39:33il lui a dit qu'il soutenait un certain nombre de nos idées,
01:39:36et donc on a eu le droit à cette tirade de Raphaël Arnault,
01:39:40qui est une menace de mort directe,
01:39:42qui m'a ensuite été rapportée par l'enregistrement qu'elle a fait,
01:39:44puisqu'elle a eu peur dans le cadre de cette manifestation,
01:39:46et elle a commencé à l'enregistrer,
01:39:47puisqu'il était extrêmement virulent à son égard.
01:39:49– Rappelez-nous la date de cet enregistrement.
01:39:51– C'est la date du 16 octobre.
01:39:52– Pourquoi est-ce que vous portez plainte aujourd'hui ?
01:39:54– Pour menace de mort.
01:39:55– Mais pourquoi aujourd'hui, pardon ?
01:39:57– Alors au début, j'avais posé une main courante,
01:40:00parce que nos avocats nous l'avaient conseillée,
01:40:01parce que c'était un enregistrement.
01:40:03Et aussi, je dois l'avouer, j'avais un peu sous-estimé le personnage,
01:40:06je ne savais pas qu'il était fiché S à trois reprises,
01:40:08je ne savais pas qu'il allait être institué, évidemment,
01:40:10par le Front populaire comme potentiel député de la nation,
01:40:13je ne savais pas qu'il était mentionné que c'était un homme dangereux,
01:40:16sur, en effet, son casier, en tout cas, les fiches qui apparaissent,
01:40:20et je ne savais pas que d'autres personnes en masse,
01:40:23visiblement, il a plusieurs clintes pour menaces et pour violences
01:40:26qui sont quand même, à son égard, contre lui.
01:40:28Donc en fait, moi je vous le dis aujourd'hui,
01:40:30moi j'ai peur en fait, j'ai peur parce que…
01:40:33– De lui précisément, ou d'une mouvance plus générale ?
01:40:36– De lui, mais aussi du mouvement qu'il représente, la Jeune Garde,
01:40:38qui est connue déjà pour des faits de violence,
01:40:41auxquels on a déjà été confrontés par le passé,
01:40:43mais très honnêtement, pour moi, ça s'arrêtait à un mouvement militant,
01:40:47un petit peu, voilà, violent,
01:40:49mais je ne pensais pas que c'était quelqu'un qui était dangereux à ce point.
01:40:52Il y a une différence quand même entre la violence politique
01:40:54et d'être dangereux, et si vous voulez, moi,
01:40:57d'apprendre que c'est quelqu'un qui fait l'objet d'autant de contrôles,
01:41:02ça me terrifie, et j'insisterai aussi sur le fait
01:41:06que le jour où il a proféré ces menaces à mon égard,
01:41:09le lendemain, il y avait trois députés de la NUPES déjà
01:41:12qui posaient avec lui sur les réseaux sociaux en gage de soutien à son égard,
01:41:15je vous parle de Carlos Bilongo, Thomas Porte et Antoine Léaument,
01:41:21qui lui ont apporté sous soutien dès qu'il avait ces menaces de mort.
01:41:25– Il y a des gens à gauche qui vous soutiennent aujourd'hui ?
01:41:27– Non, je n'ai rien reçu, ni du Parti Socialiste,
01:41:30ni d'aucun parti appartenant au Front Populaire,
01:41:33j'ai même eu vent qu'il avait été soutenu par des femmes,
01:41:37par Mathilde Pannot, mais aussi par…
01:41:39– Autour de ces menaces-là ? Sur ce sujet précisément ?
01:41:42– Sur ce sujet, elle a dit que de toute façon les menaces n'étaient pas prouvées,
01:41:44que les fichesses n'étaient pas très graves,
01:41:46et que la mention dangereuse ne faisait l'objet que des services de renseignement.
01:41:50– Et qu'elle réfléchissait avant de nommer quelqu'un, elle a dit, nous on réfléchit.
01:41:55– Tout à fait, nous on a réfléchi, Manon Aubry aussi,
01:41:57elle lui a apporté son soutien en disant qu'elle était très fière,
01:42:00très fière d'avoir cette personne sur sa liste,
01:42:02donc si vous voulez, venant de femme, c'est d'autant plus dur je trouve,
01:42:06parce qu'il y a un manque de sororité énorme,
01:42:08que là on parle de menaces de mort à mon égard,
01:42:10mais à l'encontre de Mila aussi qui a déjà, je pense, assez souffert,
01:42:13à peu près par son adolescence et son jeune âge,
01:42:17et qui là aussi a été intimidée,
01:42:18alors on a décidé de porter plainte pour quatre chefs d'accusation,
01:42:20donc il y a menace de mort évidemment, violence morale,
01:42:24interdiction de manifester puisqu'elle a dû quitter la manifestation suite à cela,
01:42:29et diffamation parce que, pour nous avoir dit qu'on allait faire un montage,
01:42:32je tiens à préciser que dans l'extrait, qui dure trois minutes en fait,
01:42:35on n'en a ici mis qu'un extrait évidemment,
01:42:37on entend bien qu'en arrière-fond il y a les discours d'hommage à Dominique Bernard,
01:42:41il y a d'autres gens, enfin voilà, je veux dire,
01:42:42je ne suis pas assez technique pour pouvoir faire ce genre de montage.
01:42:46– Vous n'avez pas reçu de soutien de la part de personnalités de gauche,
01:42:50je vais vous poser la question mais je connais la réponse,
01:42:52les associations féministes ?
01:42:54– Évidemment non, mais ça on n'attend plus grand-chose là depuis longtemps,
01:42:57et c'est pour ça que notre association émerge aussi,
01:42:59c'est parce que nous on représente aussi tout un tas de femmes
01:43:01qui ne sont plus du tout représentées,
01:43:03quand l'agresseur est un Raphaël Arnault, un militant antifasciste,
01:43:06quand l'agresseur est une personne sous OQTF,
01:43:09enfin voilà c'est toujours la même chose,
01:43:10c'est-à-dire qu'on sélectionne les victimes un peu en fonction du profil de l'agresseur.
01:43:13– La déchéance des mouvements féministes,
01:43:14de toute façon depuis le 7 octobre et encore plus depuis le 8 mars dernier…
01:43:17– Les néo-féministes.
01:43:18– Oui les néo-féministes, oui on dit des anciens même,
01:43:20des ex-mouvements féministes, c'est un drame,
01:43:22c'est un drame pour ce que vous vivez,
01:43:24c'est un drame pour toutes les femmes qui nous regardent,
01:43:26c'est un drame pour toutes les femmes françaises de se dire
01:43:28qu'aujourd'hui il peut y avoir une complicité avec ce genre de personnage,
01:43:32déjà qu'il soit candidat, moi je ne le comprends même pas,
01:43:37je pense qu'il y a plein de gens d'ailleurs dans l'Union de la Gauche,
01:43:40pardon j'allais le dire, dans le Front Populaire,
01:43:43qui doivent aussi regarder ça un peu nass à l'œil,
01:43:45mais surtout c'est vrai, le plus choquant c'est quand Mathilde Pannot
01:43:47regarde avec un grand sourire déconcertant les journalistes en lui disant
01:43:50mais vous savez on réfléchit, on va officier, c'est pas grave,
01:43:53donc plus rien n'est grave, plus rien n'est grave,
01:43:55donc bien entendu qu'il vous ait agressé, qu'il vous ait menacé,
01:43:58finalement rien n'est grave, donc est-ce qu'on peut imaginer aujourd'hui
01:44:01que des candidats comme ça portent le « c'est pas grave d'agresser des femmes » ?
01:44:06– Tatiana Renard-Barzac, en fait il y a juste une normalisation
01:44:08dans le débat public de cette parole antifa, ultra gauche,
01:44:11je ne sais pas comment on peut l'appeler également,
01:44:13mais il n'y a pas de problème en fait.
01:44:14– Je vais quand même apporter une nuance,
01:44:15c'est qu'il se trouve qu'au sein de la gauche il y a deux prises de position,
01:44:19d'abord un candidat dissident qui est face à lui,
01:44:22donc pour l'Union de la Gauche premièrement,
01:44:24parce qu'il considère, et ce qu'il a juste dit,
01:44:26non seulement il est fiché, mais en plus il est parachuté,
01:44:28il vient de Lyon et il est parachuté dans le Vaucluse,
01:44:31donc il n'a rien à faire là, c'est vrai qu'il a beaucoup moins d'utilité que d'autres,
01:44:37notamment à Avignon, et puis deuxième chose,
01:44:39je remarque aussi que Fabien Roussel a pris position mardi
01:44:43en considérant qu'il fallait retirer cette candidature
01:44:46parce que cette candidature n'avait pas lieu d'être,
01:44:49et je trouve que c'est tout à fait honorable de l'avoir dit,
01:44:51cela dit, je vais élargir le propos,
01:44:53je ne prendrai pas position sur vous pour une simple et bonne raison,
01:44:57c'est que je n'ai pas eu accès à cet enregistrement,
01:45:00je ne le mets pas en doute du tout,
01:45:01mais moi mon éthique journalistique fait que je veux juste savoir d'où ça vient,
01:45:04j'ai cru comprendre que c'est le papa de Mila qui l'avait envoyé,
01:45:07pour prouver justement que c'était réel,
01:45:09parce qu'il y a eu au début une confusion au sujet de cet enregistrement,
01:45:13et apparemment le papa de Mila l'a envoyé pour prouver que c'était un réel enregistrement,
01:45:17donc si c'est le cas et apparemment c'est le cas,
01:45:19c'est absolument eux, et c'est vrai que les féministes là,
01:45:22brillent par leur absence, mais pas que pour votre cause,
01:45:24par contre elles brillent par leur manque, par leur absence,
01:45:31hier devant l'hôtel de Ville,
01:45:34pour la lutte contre l'insinutisme,
01:45:36il n'y avait pas de féministes, voilà,
01:45:38donc je pose quand même une question.
01:45:40– Ce soir il y avait la fondation des femmes,
01:45:41d'après ce que j'ai compris dans notre reportage,
01:45:45d'abord dans cette fameuse interview du Figaro qui est vraiment intéressante,
01:45:48donc il est interrogé sur l'antisémitisme,
01:45:52il vote en touche à chaque fois, il dit mes états de service,
01:45:55mais il est interrogé sur Rappel Arnaud,
01:45:57et sa réponse c'est, c'est un militant antifasciste, point.
01:46:01Donc on lui fait état des violences, etc.,
01:46:04mais je crois qu'on oublie souvent, on a tendance à oublier,
01:46:07parce qu'on voit la gauche et puis les passers,
01:46:09Mélenchon c'est un trotskiste lambertiste,
01:46:12les spécialistes de la combine, de la combine d'appareils,
01:46:17des trucs, je veux dire, donc il n'arrête pas de jouer des coups,
01:46:21parce qu'en réalité, ce qui monte, je ne sais pas,
01:46:24mes camarades vont me le dire,
01:46:25mais j'ai quand même l'impression qu'au sein de cette union de la gauche,
01:46:28on commence à se trouver un peu encombrant,
01:46:30c'est un peu le grand-père qui fait des mauvaises blagues en fin de banquette, non ?
01:46:34– Je ne suis pas forcément d'accord, je trouve que…
01:46:36– C'est une question.
01:46:38– C'est-à-dire que tout le monde l'a critiqué de manière très vive à gauche,
01:46:41jusqu'au moment de faire le Front populaire,
01:46:44c'est-à-dire que les critiques ont fusé,
01:46:46d'ailleurs elles ont été de part et d'autre,
01:46:48il y a même certaines personnes qui refont le Front de la gauche
01:46:50qui ont été la cible personnelle de Jean-Luc Mélenchon,
01:46:53mais au moment de faire une union, on oublie tout,
01:46:55et en quelques minutes, en 24 heures, en une soirée,
01:46:59on est capable de reformer une union.
01:47:02Donc vous voyez encore la puissance de Jean-Luc Mélenchon,
01:47:04on parlait tout à l'heure de la purge,
01:47:05il purge Daniel Simonnet, il purge Alexis Corbière,
01:47:09il purge Raquel Garrido, quelques critiques ici et là,
01:47:12mais même pas de manière très vive,
01:47:14Manon Aubry a dit qu'elle n'était pas forcément pour,
01:47:18François Ruffin s'est affiché avec Alexis Corbière et Raquel Garrido,
01:47:22mais c'est tout, Mathilde Panot ne voulait même pas serrer la main d'Alexis Corbière.
01:47:25Donc vous voyez encore la puissance qu'il a,
01:47:27malgré les critiques qui lui sont adressées.
01:47:28– Une autre femme dans l'actualité a été malmenée.
01:47:31– Je vais juste poser une dernière question à Alice sur cette plainte,
01:47:35je suis désolé parce que cette plainte,
01:47:37est-ce que vous imaginez qu'elle a des chances d'aboutir ?
01:47:39Est-ce qu'il peut être condamné sur les bases de ce que vous proposez comme élément ?
01:47:43Et surtout, est-ce que ça pourrait l'empêcher d'être députée in fine ?
01:47:46– De toute façon, le temps que la plainte fasse son chemin,
01:47:48on n'aura pas de résultat à mon avis d'ici plusieurs années,
01:47:51s'il y a une enquête, malheureusement la justice est lente.
01:47:53Néanmoins, moi j'en appelle aussi à Monsieur Darmanin
01:47:56qui est très virulent sur un certain nombre de mouvements
01:47:59situés à l'extrême droite de l'échiquier politique,
01:48:01et a raison souvent, mais on ne l'entend pas beaucoup,
01:48:04sur les mouvements d'extrême gauche très virulents,
01:48:06sur lesquels il y a un deux poids deux mesures qui maintenant ne fait que se voir.
01:48:11– Il a essayé quand même les soulèvements de la terre,
01:48:12il a essayé, il s'est pris le conseil des temps en revers de volée.
01:48:16– Mais comme s'il y avait une violence légitime encore une fois à l'extrême gauche,
01:48:18comme c'est un antifa, ce n'est pas bien grave,
01:48:21c'est exactement comme cela que Mathilde Panot, en l'occurrence, a justifié sa présence.
01:48:26– Vous allez me dire, Alice Corday, si vous êtes choqués par la séquence qu'on va vous montrer,
01:48:29Brigitte Macron qui était huée aujourd'hui, totalement,
01:48:31alors c'est totalement hors contexte politique,
01:48:33puisqu'elle assistait la Première Dame aux obsèques de François Zardy,
01:48:36en tout cas c'est sans doute le signe d'un rejet fort d'Emmanuel Macron,
01:48:40de sa personne, de sa politique, et même de tout ce qui l'entoure, et de ses proches.
01:48:45– Sous-titres réalisés par la communauté d'Amara.org
01:49:10– Alice Corday, je voulais vous entendre.
01:49:11– Bien sûr, c'est honteux, c'est honteux, d'abord, voilà,
01:49:14Mme Macron a fait les frais quand même de la réputation de son mari
01:49:18durant les deux quinquennats, je le rappelle quand même,
01:49:20il y a eu tout un tas de rumeurs sur elle,
01:49:21elle a vraiment été une victime directe, on va dire,
01:49:24des deux quinquennats d'Emmanuel Macron, ce qui je trouvais ridicule,
01:49:28et puis dans le cadre d'obsèques, mais c'est d'autant plus scandaleux,
01:49:31je veux dire, il y a un moment…
01:49:32– C'est maladignant.
01:49:32– Les huées, même si c'était Emmanuel Macron,
01:49:36on a des tas de moyens en France, notamment le bulletin de vote,
01:49:39de formuler nos critiques, il y a des tas de débats,
01:49:41je veux dire, les huées, c'est vraiment le signal faible de la barbarie.
01:49:45Faire « ouh » comme ça, quand on est en meute, c'est vraiment,
01:49:48mais je vous assure, moi c'est un truc que je trouve glaçant.
01:49:50Oui, j'ai dit le signal faible, vous avez entendu tous les mots, cher Julien.
01:49:55– Je le ferai, c'est dommage à François Zardy, sous aucun prétexte,
01:49:59je ne peux tolérer ces petits sifflets odieux.
01:50:03Voilà, c'est ignoble ce qui est en train de se passer,
01:50:05il faut passer, parce que je pense que…
01:50:07– Non mais ces gens-là, ils sont là en plus,
01:50:09les gens qui sont là, ils sont déplacés parce qu'ils sont des fans de François Zardy,
01:50:13ils viennent rendre hommage à cette grande dame de la chanson française,
01:50:16et le réflexe, Pavlo vient de siffler l'épouse du Président,
01:50:20alors que vous êtes là pour rendre hommage à une dame que vous avez appréciée,
01:50:23on est là autour de la musique et d'un hommage d'une artiste,
01:50:26enfin je trouve ça assez…
01:50:27– Des grands intermédiaires du spectacle.
01:50:28– Ou alors, certains ont peut-être poussé le vice,
01:50:30jusqu'à être des anti-Macron patentés, et se dire,
01:50:32on va aller chasser Madame Macron jusque dans le père de la chaise.
01:50:37Tatiana, qu'est-ce que ça vous évoque ?
01:50:39– La brutalisation de la vie poétique et de la vie de tout couple aujourd'hui,
01:50:42ça cristallise, cela dit, le rejet aujourd'hui
01:50:44que représente le Président de la République auprès de beaucoup de Français,
01:50:47mais pour en arriver à déhuer lors d'une commémoration pour François Zardy,
01:50:52franchement je trouve que c'est très triste,
01:50:54et puis en plus, pour le coup, on peut lui reprocher plein de choses,
01:50:57mais voilà, je pense que Brigitte Macron est une femme
01:51:00qui a été extrêmement respectueuse de tout, de tout le monde, extrêmement digne,
01:51:04et qui représente plutôt très bien la France,
01:51:06donc voilà, je trouve que c'est franchement…
01:51:08– Elle a eu des combats importants, le harcèlement scolaire,
01:51:12elle a été en pointe là-dessus, sur beaucoup d'autres combats,
01:51:16vraiment c'est indigne, voilà, c'est indigne.
01:51:19– Elle n'a jamais… elle a occupé sa place vraiment magnifiquement,
01:51:23c'est-à-dire, elle n'a jamais été à côté, je trouve.
01:51:24– Elle reste d'ailleurs très digne face à ses sifflets…
01:51:26– Peut-être que si elle n'était pas venue, ça lui aurait été reproché en fait,
01:51:29donc les gens ne sont jamais…
01:51:31– C'était hors de question qu'elle ne vienne pas aux obsèques de France Insoumise.
01:51:34Vous voulez rajouter quelque chose les amis ?
01:51:36– Non, tout a été dit.
01:51:37– On remercie Alice Cordier, merci d'être venue nous voir ce soir,
01:51:43et on va changer de séquence, on va revenir sur l'antisémitisme,
01:51:46en tout cas d'abord sur une indignation,
01:51:48parce que ça c'est une séquence forte de la journée sur CNews,
01:51:51l'indignation d'Alain Jakubowicz, après même le dégoût d'ailleurs,
01:51:55après le viol d'une fillette juive de 12 ans.
01:51:58– On rappelle évidemment qu'il y avait ces rassemblements,
01:52:01cette indignation quasi générale depuis quelques jours maintenant.
01:52:04Le chef de l'État qui a proposé,
01:52:06et d'ailleurs la circulaire de Nicole Bellouba a été diffusée aujourd'hui,
01:52:09une heure d'échange, de partage dans les classes de France
01:52:11pour mettre un terme à ce fléau du racisme, de l'antisémitisme,
01:52:14des violences sexuelles également.
01:52:17Bon, ça paraît quand même assez peu pour un tel sujet,
01:52:20et Alain Jakubowicz a montré sa colère ce matin sur le plateau de Pascal Praud.
01:52:24– Quand on voit le président de la République qui ne sait plus quoi inventer,
01:52:31qui est hors sol, qui vient nous dire on va mettre une heure,
01:52:34une heure, une heure de discussion sur l'antisémitisme dans les écoles,
01:52:38mais il y va lui, il va se colter les problèmes,
01:52:41ils n'en ont pas assez les enseignants de problèmes
01:52:44de pouvoir évoquer cette question.
01:52:46Alors on a dit racisme et antisémitisme pour essayer de…
01:52:51Mais où sommes-nous ? Mais qui le conseille ?
01:52:55Monsieur le Président de la République, il y a un endroit où vous deviez être,
01:52:58c'est la Grande Marche contre l'antisémitisme,
01:53:00parce que vous représentez l'ensemble des Français,
01:53:03vous êtes tous les Français.
01:53:06– Franck Tapiro, une heure, une heure pour lutter contre l'antisémitisme,
01:53:10et pas que d'ailleurs.
01:53:11– Contre des années de voyage de crâne.
01:53:12– Mais c'est comme les paroles, on doit sortir du symbolique.
01:53:16Maintenant les Français, les Français dans leur ensemble veulent des faits,
01:53:19veulent des actes, veulent du concret.
01:53:21Le problème c'est que cette politique qui donne ces moments de silence,
01:53:25ou ces sept heures par-ci, sept heures par-là,
01:53:28qui allument des bougies, qui posent des fleurs ou des nounours,
01:53:32je pense que cela, ça s'arrête immédiatement.
01:53:35Et c'est pour cela d'ailleurs qu'il y a une telle progression d'abord des extrêmes,
01:53:39mais surtout de l'extrême droite.
01:53:40Si le R.L. aujourd'hui explose depuis quelques années en France,
01:53:42c'est parce que face à l'indignation, il n'y a que du symbolique.
01:53:45C'est bien le symbolique.
01:53:46D'ailleurs vraiment, je l'ai travaillé avec pas mal de présidents, avec pas mal de ministres,
01:53:51mais le symbolique doit s'arrêter quand il y a à un moment une indignation générale,
01:53:55parce que les gens pensent qu'on se fout de leur gueule,
01:53:57au début ils pensent qu'on ne les comprend pas, qu'on se fout de leur gueule et qu'on récidive.
01:54:00Donc encore une fois, une heure, je dirais oui une heure,
01:54:03mais il fallait l'installer depuis très très longtemps,
01:54:05c'est une heure par semaine minimum, mais depuis des années.
01:54:07Ce n'est pas une heure comme ça qui va calmer le jeu.
01:54:09C'est même l'inverse, c'est la preuve, on en parle,
01:54:11je crois que ça met de l'huile sur le feu.
01:54:13Messieurs Lebret et Eusaïe qui veulent prendre la parole.
01:54:16Il y a une tribune qui vient de tomber et qui fait déjà beaucoup réagir,
01:54:19d'Arya Halimi, avocat et de Vincent Lemire, historien, dans Le Monde.
01:54:22On peut situer Arya Halimi notamment, très proche de La France Insoumise.
01:54:25Elle est géniale.
01:54:26Vous avez vu la tribune ?
01:54:27C'est...
01:54:28Alors je vais te dire...
01:54:29Lisez-la, lisez-la.
01:54:31Donc, ils comparent l'antisémitisme d'extrême gauche et l'antisémitisme d'extrême droite.
01:54:35Et en gros, ils expliquent qu'il y a un antisémitisme dangereux, celui d'extrême droite,
01:54:39et qu'il y a un antisémitisme... ça va.
01:54:41Alors je lis.
01:54:43L'équivalence entre l'antisémitisme contextuel, populiste et électoraliste,
01:54:47donc si il est électoraliste, ça va,
01:54:48utilisé par certains membres de La France Insoumise,
01:54:50et l'antisémitisme fondateur, historique et ontologique du Rassemblement National,
01:54:55affirme l'avocat et historien dans une tribune au Monde.
01:54:57Mais ça ne s'arrête pas là.
01:54:58Edwi Plenel a repartagé cette tribune.
01:55:01Et ça ne plaît pas à Daniel Obono.
01:55:03Daniel Obono, alors que cette tribune défend La France Insoumise,
01:55:06elle ne trouve pas ça bien.
01:55:07Elle met, Daniel Obono,
01:55:08« Messieurs Plenel, Halimi et Lemire,
01:55:10qui ne vous êtes jamais intéressés au travail antiraciste de notre mouvement.
01:55:13Trois colloques parlementaires, un groupe thématique actif,
01:55:16une formation de cursus renforcé.
01:55:18On se passera de votre démontage insultant, diffamant et raciste. »
01:55:21Donc vous voyez, il se dévore entre eux en plus.
01:55:23Il se dévore entre eux.
01:55:24C'est absolument...
01:55:25La concurrence des vikings à l'intérieur du LFI.
01:55:27C'est génial, ça.
01:55:28Comme dans toute secte.
01:55:29Ah mais dans toutes les sectes, c'est ça.
01:55:30Yohann Huysaille.
01:55:31Ah oui, mais si.
01:55:32Ah oui.
01:55:33Comment ?
01:55:34Non, bah je répète, bah oui.
01:55:35Oui, oui.
01:55:36Non, mais...
01:55:37Non, mais qu'est-ce qu'il a ce soir ?
01:55:40Il est très en forme.
01:55:41Ah oui ?
01:55:42Non, mais c'est l'islamo-gauchisme dans toute sa splendeur.
01:55:45C'est-à-dire qu'effectivement, cette gauche, l'extrême-gauche,
01:55:48considère aujourd'hui que l'antisémitisme est résiduel
01:55:54parce qu'il ne voit que ce qu'il veut voir,
01:55:56c'est-à-dire l'antisémitisme d'extrême-droite,
01:55:58qui lui est véritablement résiduel.
01:56:00Ça, c'est vrai.
01:56:01Il existe, mais il est résiduel.
01:56:02Alors que l'antisémitisme d'extrême-gauche, lui,
01:56:04est en pleine expansion et est véritablement dangereux
01:56:08pour l'ensemble de nos compatriotes juifs
01:56:10dans ce pays-là.
01:56:12Le gouvernement sait bien que faire une heure dans les écoles,
01:56:16il faut le faire.
01:56:18Pourquoi faire ?
01:56:19Non, mais pour s'adresser aux jeunes,
01:56:21tout simplement pour s'adresser aux jeunes.
01:56:22Pour en parler, pour dire que ça existe.
01:56:23Pour en parler, pour dire que ça existe,
01:56:24pour en parler, pour avoir des échanges,
01:56:26pour avoir des débats, c'est très bien.
01:56:27Mais la priorité du gouvernement,
01:56:29pour lutter contre l'antisémitisme,
01:56:31c'est de lutter contre l'islamisme
01:56:32et de lutter contre l'islamo-gauchisme.
01:56:34Ça ne sera pas fait dans le secteur des échanges.
01:56:35Tatiana ?
01:56:36Non.
01:56:37Il se trouve que j'ai eu cette tribune.
01:56:37J'ai été en effet interpellée, choquée par l'entête.
01:56:40C'est quand même très réducteur.
01:56:41Et puis en fait...
01:56:42Que dit l'entête exactement ?
01:56:43C'est ce que je viens de dire.
01:56:45Mais en fait, quand on la lit,
01:56:46il y a des arguments qui tiennent la route.
01:56:49C'est-à-dire, en fait, ce qu'ils expliquent,
01:56:51c'est que d'un côté, il y a l'histoire du Rassemblement national,
01:56:53qui est celui qu'il est,
01:56:54c'est-à-dire qui a quand même été cofondé
01:56:56par un ancien FNSS,
01:56:57avec des négationnistes, etc.
01:56:59Donc voilà.
01:57:01Et avec Marine Le Pen qui n'a pas encore fait son mea culpa
01:57:04sur l'histoire de son parti.
01:57:06De l'autre...
01:57:07Elle a viré son père.
01:57:08Elle a viré son père, oui.
01:57:09Je déroule.
01:57:10Ce n'est pas parce qu'elle l'a viré
01:57:11qu'elle a dit qu'elle est heureuse.
01:57:12Non, mais...
01:57:13Cela dit.
01:57:14Et de l'autre côté, il y a en effet...
01:57:15Je peux dérouler deux ans ?
01:57:16Bien sûr, mais c'est juste pour réagir à ce que vous dites.
01:57:18Il y a quand même une très grande infériorité ce soir sur ce plateau.
01:57:20Par rapport à quoi ?
01:57:21J'essaie juste de dérouler tranquillement.
01:57:22Et de l'autre côté, il y a ce qu'ils expliquent.
01:57:25Alors en effet, je suis très choquée
01:57:26par cette alliance de circonstances électoralistes
01:57:28qui est mise en titre de cette tribune.
01:57:31C'est extrêmement choquant parce qu'en effet,
01:57:32ça dédouane tout à fait l'antisémitisme, en fait,
01:57:36aujourd'hui, de la France insoumise et d'une partie de la gauche.
01:57:39Donc ça, ça pose vraiment un problème énorme
01:57:41parce que peut-être qu'on en reparlera,
01:57:43mais qu'on voit aujourd'hui que les Juifs de France
01:57:45considèrent que la première cause antisémitiste, c'est Alafie,
01:57:47ce n'est pas non sans cause.
01:57:49Cela dit, la façon dont ils expliquent historiquement
01:57:52une alliance qui est en effet contre nature
01:57:54mais qui a déjà eu lieu par le passé
01:57:56et qui a eu lieu notamment Léon Blum et le PCF
01:57:58qui étaient extrêmement antisémites à ce moment-là
01:58:00et Léon Blum s'en est pris d'ailleurs plein la gueule,
01:58:02si j'ose dire, c'est assez intéressant dans la mécanique.
01:58:04Après, je n'adhère pas du tout à la conclusion
01:58:07à laquelle ils aboutissent parce qu'en effet,
01:58:08je trouve ça extrêmement réducteur,
01:58:09mais il y a des choses qui sont...
01:58:11Pardon, mais c'est génial.
01:58:13S'il y a un antisémitisme acceptable
01:58:14et un autre qui ne l'est pas acceptable...
01:58:16Mais non, mais c'est beaucoup mieux que ça.
01:58:18C'est ce que vous disiez, mais c'est ce qu'il dit un peu...
01:58:20C'est beaucoup mieux que ça.
01:58:22Ils adorent, c'est-à-dire que l'antisémitisme d'aujourd'hui
01:58:26n'est pas un problème.
01:58:27En revanche, l'antisémitisme du passé,
01:58:30et excusez-moi, je trouve quand même,
01:58:32Marine Le Pen a non seulement viré son père,
01:58:35ce qui n'est pas, excusez-moi,
01:58:36vous avez l'air de trouver que c'est très facile,
01:58:38mais virer son père en place publique, non,
01:58:40ce n'est pas facile.
01:58:41Elle a donné une interview au Point,
01:58:43je pense, je dirais en 2010,
01:58:45disant que la Shoah est la chose la plus abominable de l'histoire.
01:58:50Je ne sais plus quel était le truc.
01:58:51Donc, si vous voulez, qu'est-ce qu'elle doit faire ?
01:58:53Elle a été à la manifestation sur l'antisémitisme.
01:58:55Vous ne pouvez pas repérer un dérapage antisémite de Marine Le Pen.
01:59:00Donc, à un moment, tout le monde a l'air de croire
01:59:02que dans ses reins et son cœur,
01:59:05il y a une insu...
01:59:07Pardon.
01:59:08Ce n'est pas mal.
01:59:09Si vous voulez, je suis quand même choquée
01:59:13par ce procès, cette espèce de loi des suspects.
01:59:16C'est compris.
01:59:17Mais ce n'est pas une loi des suspects.
01:59:18Je voudrais qu'on avance.
01:59:19Châtillon-Lousteau, on en parle ou pas, Châtillon-Lousteau ?
01:59:21Excusez-moi, mais Châtillon-Lousteau.
01:59:23On n'est plus là.
01:59:24Mais bien sûr qu'ils sont là.
01:59:25Certains candidats, certaines candidatures, je peux vous dire
01:59:27que c'est un problème.
01:59:29D'ailleurs, certains ont été...
01:59:30Mais je pense qu'on en trouve dans tous les partis.
01:59:32Non, mais Châtillon-Lousteau, on n'en trouve personne.
01:59:35Je suis désolé, regardez.
01:59:36Un des deux a marqué Goebbels en tatouage sur le bicep gauche.
01:59:41Non, non, attendez.
01:59:42À un moment, s'il faut dire les choses,
01:59:43quand on gratte un tout petit peu...
01:59:45S'il vous plaît, chers amis, je voudrais juste qu'on...
01:59:47Mais non, mais attendez.
01:59:48Ne parlez pas en même temps parce que c'est inaudible
01:59:50pour les gens qui nous regardent.
01:59:52Exemple.
01:59:53Frédéric Boccaletti, 7e circonscription du Var,
01:59:56donc qui a tenu et parie une agressionniste.
01:59:58Guilhem Carayon, 3e circonscription du Tarn,
02:00:00le père était au GUD.
02:00:01Non, pas les chiffres mondiaux.
02:00:02Le père était au GUD, il n'y a rien de mondial.
02:00:04Le père était au GUD.
02:00:05Vous ouvrez des temps de parole pour tout le monde là.
02:00:07Le père était au GUD, ça veut dire quoi ?
02:00:09Le père était au GUD, ça veut dire quoi ?
02:00:11Vous ouvrez des temps de parole dans les circonscriptions.
02:00:13Le père était au GUD, ça veut dire quoi ?
02:00:14C'est insupportable.
02:00:15Non, mais je dirais...
02:00:16C'est insupportable, en fait,
02:00:17parce que vous parlez tous les trois en même temps.
02:00:19Vous ouvrez dans ces circonscriptions
02:00:20alors qu'on ne peut pas le faire.
02:00:21Donc, s'il vous plaît.
02:00:22Non, non, non, on avance.
02:00:23Je voudrais qu'on entende ce témoignage.
02:00:24C'est très choquant.
02:00:25Le père était au GUD, ça veut dire quoi ?
02:00:27Elisabeth, s'il vous plaît.
02:00:28Le gaz a rendu justice aux victimes de la Chouard.
02:00:30C'est fou, ça.
02:00:31Est-ce qu'on peut mener notre émission, s'il vous plaît, les amis ?
02:00:34Merci beaucoup.
02:00:35Il y a un autre témoignage
02:00:36qu'on voulait absolument vous faire entendre,
02:00:37c'est celui de l'écrivain, l'essayiste Richard Meyer,
02:00:39qui était sur le plateau de Jean-Marc Morandini ce matin.
02:00:41C'est bouleversant, ce qu'il dit.
02:00:42C'est un homme qui est, évidemment, de confession juive,
02:00:45qui se pose la question de partir pour Israël,
02:00:48de faire son alia,
02:00:49parce que la situation devient absolument invivable.
02:00:51Et c'est un climat de peur qu'il décrit.
02:00:53Écoutez-le, le témoignage, vraiment, est époignant.
02:00:58J'ai vécu en pays musulman.
02:01:01J'ai vécu en pays musulman.
02:01:03Je n'ai jamais connu ce qui se passe ici.
02:01:05Je n'ai jamais connu cela.
02:01:07Cela n'existe pas.
02:01:08Ce qui se passe aujourd'hui, c'est que vous avez des gens,
02:01:11encore une fois, je répète,
02:01:13ces pompiers pyromanes,
02:01:14qui ont trouvé les idiots utiles
02:01:16pour pouvoir prendre des places,
02:01:19parce qu'ils n'en ont rien à faire.
02:01:20– Qu'est-ce que vous vous dites à vos petits-enfants ?
02:01:22Vous leur dites quoi aujourd'hui ?
02:01:23Vous leur dites que vous partez, pourquoi ?
02:01:25– Ils pleurent.
02:01:31– C'est tout.
02:01:33Et vous ?
02:01:35– Je pleure.
02:01:38– Il n'y a pas d'autre choix ?
02:01:40– Je ne sais pas.
02:01:43Je ne sais pas.
02:01:46J'en ai marre des manifestations.
02:01:49Je suis fatigué.
02:01:52– C'est vrai que ça, on en parlait tout à l'heure,
02:01:54plus de symbolique, plus de paroles, plus des actes.
02:01:56Quand il dit même les manifestations, il n'en peut plus.
02:01:58Il est fatigué, pourquoi ?
02:01:59C'est vrai qu'il représente énormément de personnes françaises
02:02:04de confession juive.
02:02:05C'est qu'ils n'en peuvent plus.
02:02:06Certains, même quand ils disent, je vais voter RN,
02:02:08vous croyez que c'est vraiment par choix ?
02:02:09C'est par désespoir.
02:02:10Ils sont désespérés.
02:02:11Et aujourd'hui, s'il n'y a pas une réponse politique forte,
02:02:14courageuse, démocratique du clan républicain,
02:02:18ils vont être contraints de voter dans les extrêmes.
02:02:20Mais vous imaginez, c'est le monde à l'envers.
02:02:23Pousser des Français de confession juive de voter pour le RN,
02:02:26il y a quelques années, a été considéré comme le parti
02:02:29qui a le plus d'impact sur le monde.
02:02:32C'est le parti qui a développé l'antisémitisme
02:02:35pendant des années et des années.
02:02:36Je parle pendant des années.
02:02:37Même s'il fait une dédiabolisation habile
02:02:40depuis une dizaine d'années.
02:02:41Et aujourd'hui, on a l'extrême-gauche,
02:02:43excusez-moi, vous pouvez appeler l'extrême-gauche,
02:02:44le Front Populaire, qui, eux, depuis certains temps,
02:02:47font exploser la haine des Juifs.
02:02:49Habile, c'est insincère.
02:02:50C'est terrible.
02:02:51Vous dites dédiabolisation habile, donc insincère,
02:02:53si je vous entends.
02:02:55Je pense sincèrement, justement, que cette dédiabolisation,
02:02:58puisqu'on l'appelle dédiabolisation, c'est une stratégie.
02:03:01Il y a deux façons de le faire.
02:03:02Il y a encore une hésitation entre dire
02:03:04est-ce que c'est vraiment voulu sincère
02:03:06ou est-ce qu'on ripollinise ?
02:03:07Est-ce qu'on fait du washing ?
02:03:08Est-ce qu'on fait du anti-Jewish washing
02:03:10comme d'autres partis l'ont fait,
02:03:12comme des marques le font ?
02:03:13Par exemple, il y a des marques pétrolières,
02:03:14vous savez, qui mettent des petits animaux.
02:03:15Pendant des années, ça s'est fait dans les pubs.
02:03:17C'est du greenwashing.
02:03:18Est-ce que le Rennes n'a pas fait, justement,
02:03:20ce anti-Jewish washing ?
02:03:21Quand on voit que certaines personnes
02:03:23comme Chatié-Houloustreau sont encore dans l'atmosphère.
02:03:25Vous l'avez dit dix fois, mon cher Franck,
02:03:27maintenant, si c'est possible, souffrez que l'on vous réponde.
02:03:29En politique, il me semble,
02:03:31je ne sais pas ce que les gens ont dans leur cœur,
02:03:34mais il me semble que ce qui compte,
02:03:36c'est ce qu'on dit aux électeurs,
02:03:37c'est ce qu'on dit dans les médias,
02:03:39c'est ce qu'on dit publiquement.
02:03:40Excusez-moi, je ne sais pas quelle mauvaise pensée
02:03:43vous avez peut-être, on ne sait jamais
02:03:45et en plus, je m'en fiche.
02:03:46Ce qui m'intéresse, c'est ce que vous dites.
02:03:48Ce qui m'intéresse, c'est ce que vous dites publiquement.
02:03:50Voilà, c'est ça qui vous définit.
02:03:52Donc, si vous voulez, je commence à trouver cette histoire
02:03:53d'un côté, on nous dit,
02:03:55finalement, ça devient un parti assez normal,
02:03:57mais chez eux, tout est de la taquilla.
02:04:00Donc, ça fait depuis 2010,
02:04:02il y a un parti qui arrive collectivement
02:04:04à se livrer à une taquilla géniale.
02:04:06Ils ont fait croire à tout le monde
02:04:08qu'ils n'étaient pas antisémites,
02:04:10qu'ils n'étaient pas ceux-ci.
02:04:11On m'explique que maintenant,
02:04:12quand il va arriver,
02:04:13les juifs, les femmes et les homosexuels
02:04:15seront menacés.
02:04:16Excusez-moi, où sont-ils menacés ?
02:04:18Dans les quartiers islamisés
02:04:20qui sont souvent tenus, pareil les filles.
02:04:22Donc, j'en ai assez de cette histoire.
02:04:24Si vous voulez d'aller dire,
02:04:26ils font semblant.
02:04:27Quelle preuve vous avez ?
02:04:28– Je n'ai jamais dit ça.
02:04:29Une seule seconde.
02:04:30Je vous ai dit qu'il y avait une hypothèse.
02:04:32Encore une fois, il y avait deux choix possibles
02:04:34dans cette stratégie.
02:04:35Mais je vous dis maintenant,
02:04:36vous dites et vous estimez
02:04:38qu'aujourd'hui le RN, c'est totalement dédiabolisé
02:04:40et il n'a plus du tout d'antisémitisme chez lui.
02:04:42Moi, je vous dis vraiment,
02:04:43prenez un petit peu de recul, s'il vous plaît.
02:04:45Parce que, s'il te plaît,
02:04:46on va le faire encore plus perso,
02:04:48parce que, attention, d'un point de vue,
02:04:50il y a l'émotionnel et le politique.
02:04:52D'un point de vue politique,
02:04:53on arrive à faire passer ce qu'on veut.
02:04:54– Mais quel est le grand danger
02:04:55entre la France Insoumise et le RN, selon vous ?
02:04:56– Je vais vous le dire.
02:04:57Les deux sont un danger.
02:04:58Ce qui me sidère aujourd'hui,
02:04:59c'est que des gens, encore une fois,
02:05:00ne voient pas le danger des extrêmes.
02:05:01– Et donc, quand Serge Klarsfeld dit
02:05:02entre le Rassemblement National et la France Insoumise,
02:05:04je voterai ?
02:05:05– Au second tour.
02:05:06Il a dit au second tour que dans des cas précis.
02:05:08Moi, je le dis.
02:05:09Moi, je vote très blanc.
02:05:10Je vote parce qu'il est tordoqué sur ne pas voter.
02:05:13– Et vous pensez quoi de la déclaration de Klarsfeld ?
02:05:16– Pour moi, elle est exagérée.
02:05:17Je ne suis pas d'accord.
02:05:18Je peux ne pas être d'accord avec lui.
02:05:19Je l'ai vu hier.
02:05:20Je l'ai félicité pour un prix qu'il a reçu.
02:05:21J'ai dit que je n'étais pas d'accord avec sa décision.
02:05:23Encore une fois, il n'y a pas de décision univoque
02:05:25par rapport à cela.
02:05:26Je pense que c'est une erreur.
02:05:27– Il fait quand même l'autorité, Serge Klarsfeld.
02:05:28Ce n'est pas n'importe qui, Serge Klarsfeld.
02:05:30Il fait l'autorité.
02:05:31Il a passé sa vie à chasser des gens.
02:05:32– Ce n'est pas parce qu'on est n'importe qui
02:05:33qu'on ne peut pas dire n'importe quoi.
02:05:35– Il dit n'importe quoi.
02:05:36– Moi, ça m'est arrivé de dire n'importe quoi.
02:05:38Vous êtes là pour me le dire.
02:05:40Dieu merci.
02:05:41Bien entendu.
02:05:42– À l'instant même.
02:05:43– Je vous l'ai amené quand même sur un plateau.
02:05:46Regardez.
02:05:47Ils ont plongé.
02:05:48Ils ont plongé.
02:05:49Tout ça pour vous dire, à un moment,
02:05:50le vote extra ne sera jamais une solution.
02:05:53Jamais, jamais, jamais.
02:05:55Je le dis, je le pense.
02:05:56Voilà pourquoi j'ai fait ce réveil démocratique cette semaine
02:05:58avec le petit réveil.
02:05:59Il y a encore une possibilité d'avoir un socle démocratique
02:06:01et républicain.
02:06:02Et arrêtons de…
02:06:03– Tatiana, on a un commentaire.
02:06:04– Dans les propos de…
02:06:05C'est ce que je retrouve auprès de tous les membres
02:06:07de la communauté juive.
02:06:08C'est la peur, la solitude et surtout la grande confusion.
02:06:10– Le désespoir.
02:06:11– La grande confusion.
02:06:12Désespérée de devoir choisir entre la peste et le choléra.
02:06:14Et donc, le vote blanc, pour beaucoup, c'est ce que dit…
02:06:17Non mais, pardon, Elisabeth.
02:06:18– Comme c'est la réalité.
02:06:19– Elisabeth, enfin.
02:06:20– Allez parler.
02:06:21– C'est une réalité.
02:06:22– Au bout de sa vie.
02:06:23– Excuse-moi, vous n'êtes pas un représentant de la communauté juive.
02:06:25J'en connais beaucoup.
02:06:26Et ils vont voter sans pince-nez.
02:06:29Enfin, franchement.
02:06:30– C'est pas vrai.
02:06:31– Moi, je pense que pour beaucoup, c'est un vote d'être…
02:06:33– Ben non.
02:06:34– Parlez juste les uns.
02:06:36– Est-ce que c'est possible que je puisse dire une chose ?
02:06:38Est-ce que je sens que tu nous dis que c'est faux ?
02:06:40– Pourquoi tu dis que c'est vrai ?
02:06:41– Parce que j'en connais.
02:06:42– N'affirme pas.
02:06:43Moi, je t'affirme le contraire, d'accord ?
02:06:44On n'est pas d'accord.
02:06:45– Je ne peux pas finir une phrase.
02:06:46– Quand tu commences à parler de bise avec quelqu'un…
02:06:49– Franck, ça suffit maintenant.
02:06:50– C'est pas possible, vous coupez tout le temps la parole.
02:06:52– Je ne peux pas me faire dire ce que je veux.
02:06:54– Je veux dire ce que je veux.
02:06:56– Est-ce que Elisabeth pouvait aller au bout de votre propos
02:06:57et Tatiana lui répondre, s'il vous plaît ?
02:06:59– Je dis que cette façon d'embarquer les Juifs
02:07:02comme si quelqu'un était détenteur, si vous voulez,
02:07:05de ce que votent les Juifs…
02:07:06Allez faire un tour à Sarcelles,
02:07:08parce qu'à Sarcelles, il n'y en a pas,
02:07:09à Épinay-sur-Seine, je peux vous dire qu'il y a des gens…
02:07:12– Est-ce que Tatiana, maintenant, peut terminer ?
02:07:14– Pas du tout.
02:07:15– Allez, Tatiana.
02:07:16– Allez faire un tour dans les quartiers mixés,
02:07:18avec beaucoup de mixité, notamment même dans le nord de Paris.
02:07:20Vous verrez que c'est extrêmement compliqué et confus.
02:07:22Moi, par exemple, je vis dans 19e.
02:07:24Daniel Obono est arrivé en tête aux Européennes
02:07:27et je peux vous dire qu'il y a une communauté juive
02:07:29extrêmement importante dans le 19e
02:07:30et ils sont extrêmement mal à l'aise parce qu'ils ne savent pas…
02:07:32– Bien sûr.
02:07:33– Obono, là, il candidate, il n'y a pas de candidature d'incident.
02:07:35Sarah Legrain, de l'autre côté,
02:07:36et je peux vous dire qu'il y a vraiment un grand désarroi
02:07:38parce qu'ils ne savent pas pourquoi.
02:07:39– Ils sont désespérés.
02:07:40– Mais ça n'arrivera plus là-bas.
02:07:41– Allez, un extrait.
02:07:42– Maitre Alain Jakubowicz, également, s'il vous plaît.
02:07:44S'il vous plaît, s'il vous plaît.
02:07:46Alain Jakubowicz, également, qui était dans un grand désarroi
02:07:49ce matin sur le plateau de Pascal.
02:07:54– Depuis, on a tué des enfants dans une école juive,
02:07:58on a tué à bout touchant une petite fille dans une cour de récréation
02:08:03parce qu'elle était juive.
02:08:05C'étaient des terroristes, c'étaient des assassins,
02:08:07c'étaient des gens radicalisés.
02:08:09Nous sommes en 2024, une petite fille, pardon,
02:08:13une jeune fille, une préadolescente de 12 ans,
02:08:16est violée, raquettée.
02:08:20Tu nous amèneras de l'argent parce qu'elle est juive.
02:08:24Quelle est la réaction de la société française ?
02:08:27Je me pose la question aujourd'hui et je ne suis pas le seul, Pascal.
02:08:31Y a-t-il un avenir pour les juifs en France ?
02:08:35– Y a-t-il un avenir pour les juifs en France ?
02:08:39Poser une telle question dans notre pays en 2024,
02:08:43c'est déjà… ça fait mal au cœur.
02:08:46– Ça vous montre l'état de désespoir dont je parlais tout à l'heure,
02:08:48si on peut apaiser le débat.
02:08:50Il y a un désespoir dans la communauté juive aujourd'hui en France
02:08:53qui pousse certaines personnes à vouloir aller vers les extrêmes
02:08:56pensant que seuls les extrêmes pourront leur répondre.
02:08:59Pourquoi ? Parce qu'ils attendent des actes forts
02:09:01et ils n'ont jamais eu d'actes forts pendant les 40 dernières années.
02:09:04Donc ils se disent, peut-être que ceux-là vont enfin faire les actes
02:09:07qu'on attend depuis des années.
02:09:08Donc quand on les voit et quand on leur parle, petit à petit,
02:09:11ils voient qu'il y a peut-être une autre voie,
02:09:14que c'est le désespoir qui les pousse à voter chez les extrêmes.
02:09:17Et si tu passais le temps, plutôt que de ricaner, à aller leur parler,
02:09:20je pense que tu serais d'accord avec moi.
02:09:22– Est-ce que je dois répondre à cet argument d'autorité ?
02:09:24Moi je ne parle à personne, je ne connais personne,
02:09:26et bien entendu, franchement ce n'est pas un argument.
02:09:29– Au lieu de ricaner…
02:09:30– Ne me priez pas de s'agirer d'autre chose,
02:09:32ça n'a rien à voir avec tes propos.
02:09:34– C'est fou qu'on ait des débats aussi tendus.
02:09:37Moi je trouve fou et je nous observe les uns les autres
02:09:40depuis 5-10 minutes, je trouve que c'est fou qu'on ait
02:09:43des débats aussi tendus, aussi clivants,
02:09:46sur la question de l'antisémitisme.
02:09:48– Mais voilà…
02:09:50– Ce n'est pas sur la question de l'antisémitisme.
02:09:52– Mais si, en fait ça fait 10 minutes qu'on était en train de se déchirer
02:09:55sur quelque chose qui devrait tous nous rassembler.
02:09:57– Julien, on a le droit d'avoir des analyses différentes.
02:10:00Une fois qu'on nous dit qu'on est horrifiés par l'antisémitisme,
02:10:03on n'a pas épuisé la question.
02:10:05– Mais pourquoi on a un débat aussi tendu, Elisabeth ?
02:10:07– On n'a pas un débat tendu sur le fond, on n'est pas d'accord.
02:10:09Je ne crois pas, moi, que pour les juifs il y ait encore
02:10:12cette espèce de religion sur le RN.
02:10:15J'en vois quand même aussi, j'en ai vu même y compris en Israël.
02:10:20Donc je ne vois pas ça, voilà, c'est tout.
02:10:22– Une séquence peut-être aujourd'hui avec Raphaël Glucksmann ?
02:10:25– Alors tout à l'heure, peut-être, je le dis pour la régie,
02:10:28on écoutera encore Béatrice Jacobovitch dire,
02:10:33ou alors Yonatan Herfi, l'un des deux, dire pourquoi il n'y a pas de vote RN possible
02:10:37et il y a aussi la raison de l'abattage rituel, c'est important.
02:10:40– Et la circoncision, c'est derrière ?
02:10:42– Bon, donc on l'écoutera tout à l'heure,
02:10:44mais je voudrais juste qu'on écoute effectivement Raphaël Glucksmann
02:10:47qui a indiqué tout à l'heure que le Nouveau Front populaire
02:10:51n'était pas un mariage d'amour, d'abord.
02:10:53Et sur le terrain aujourd'hui, il y a eu encore affaire à des électeurs de gauche
02:10:56qui l'ont interrogé, qui l'ont dit, on a peur, on a peur de cette ambiance,
02:11:01c'est sans doute une électrisation de la vie politique qui nous échappe,
02:11:05qu'on ne comprend pas et celle que vous allez entendre
02:11:07est sans doute une électrice du Parti Socialiste.
02:11:12– Ça me fait quand même très peur, l'alliance qui a été faite
02:11:15avec certaines personnes du Front populaire, j'avoue, j'ai peur.
02:11:21– Mais là, honnêtement, ce n'est pas la Nupes 2,
02:11:25ils n'ont pas le contrôle de cette coalition
02:11:29et encore une fois, qu'est-ce qui fait le plus peur
02:11:33entre une LFI diluée dans une coalition
02:11:38ou un rassemblement national qui prend le pouvoir seul ?
02:11:43– Une LFI diluée dans une coalition, c'est moins dangereux.
02:11:46– Non mais LFI diluée, pourquoi est-ce qu'elle serait diluée ?
02:11:49Déjà, on va attendre de voir le résultat des élections
02:11:51parce que c'est LFI qui a obtenu le plus grand nombre de circonscriptions
02:11:54précisément dans cette coalition.
02:11:56On verra s'il s'agit du principal groupe au soir du 7 juillet
02:12:01mais LFI n'est pas diluée.
02:12:03D'ailleurs, regardez le programme de la Nupes,
02:12:06on l'appelle la Nupes, le Front populaire c'est la Nupes Empire.
02:12:09Donc regardons le programme, si vous voulez,
02:12:12notamment en ce qui concerne les questions migratoires,
02:12:15en ce qui concerne les questions économiques,
02:12:17on est quand même très, très, très, très à gauche.
02:12:20On n'est pas sur le programme de François Hollande en 2012,
02:12:23si vous voulez, on en est quand même extrêmement loin
02:12:26et il semble quand même assez mal à l'aise en réalité,
02:12:28Raphaël Glucksmann, Liménon.
02:12:31C'est comme s'ils disaient, effectivement,
02:12:33il y a des personnages qui sont complètement infréquentables.
02:12:36C'est vrai, on a des antisémites, on a des négationnistes,
02:12:38on a des homophobes, on a des personnes complètement haineuses
02:12:41mais ce n'est pas grave, ils ne sont pas nombreux,
02:12:44ils seront dilués.
02:12:45Comment ils vont gouverner ensemble, tous ces gens-là ?
02:12:46Pardon, mais vous avez quand même fait alliance avec eux.
02:12:48Alors, heureusement, probablement,
02:12:49ils ne gagneront pas ces élections,
02:12:51ça évitera de se poser la question.
02:12:52Mais si jamais ça devait arriver, effectivement,
02:12:57ce serait très problématique.
02:12:58C'est vrai que l'image de Raphaël Glucksmann,
02:13:00je ne sais pas si on peut la revoir,
02:13:01il n'est pas au sommet de son charisme.
02:13:04Vous l'avez déjà vu au sommet de son charisme ?
02:13:07Il est très gêné.
02:13:08Je vais vous dire ce que dit Johan,
02:13:09parce que même qu'on va dans les deux camps,
02:13:10un candidat, je ne dirai donc pas dans quelle circonscription,
02:13:13qui donc a remplacé un purgé,
02:13:15qui part de la liste de Raphaël Glucksmann,
02:13:18Emma Rafovich et François Calvon, etc.,
02:13:20qui sont assez complices du génocide en cours actuellement à Gaza.
02:13:23Alors, autant dire que les cas de détresse
02:13:24sont très très gênants par cette candidature.
02:13:27C'est un candidat investi ?
02:13:29Tout à fait, qui a remplacé un purgé de Alephi.
02:13:32Et donc, si vous voulez, ça pose quand même un vrai problème.
02:13:35Cette vidéo est en train de faire un buzz d'enfer.
02:13:37On l'a passé en début de semaine.
02:13:38On comprend le mal-être de Raphaël Glucksmann
02:13:40parce que parmi ces cinq lignes rouges,
02:13:42il y avait évidemment celle de la lutte contre l'insinuation.
02:13:44Il s'est fait manger tout cru, Raphaël Glucksmann.
02:13:45Et donc ça, c'est un énorme problème, totalement là,
02:13:47sur ces points-là, complètement.
02:13:48Il y a une autre déclaration où il menace,
02:13:51il dit oh là là, attention, si ça va trop loin,
02:13:53attention, je vais m'en aller.
02:13:55Je suis désolé, on ne dit pas ça quand on est en politique.
02:13:57On se barre, on ne dit rien.
02:13:59Et surtout, on n'y va pas.
02:14:00Parce que c'était une évidence que ça allait arriver.
02:14:02C'est une naïveté pareille.
02:14:03Il a tracté aujourd'hui pour l'un des candidats de place publique.
02:14:06Il a été très mal reçu, Raphaël Glucksmann.
02:14:08Certains électeurs refusaient de prendre son tract
02:14:09en disant que vous avez trahi vos électeurs.
02:14:11C'est-à-dire qu'il s'est présenté comme la social-démocratie
02:14:15qui renaissait de ses cendres.
02:14:16Mais d'autres qui n'auraient peut-être pas pris son tract
02:14:19parce qu'il est allié à l'EFI aussi.
02:14:21Je pense qu'il y perd plus qu'il n'y gagne.
02:14:23Il perd tout ce qu'il a créé
02:14:25et tout ce qu'il a capté pendant ses européennes.
02:14:27Il s'est présenté comme l'homme de gauche.
02:14:29Comme l'homme de gauche, il gagne quoi ?
02:14:31Raisonnable.
02:14:32Il a un siège.
02:14:33Non, mais je sais, il est député européen.
02:14:35Il a une crédibilité au Parlement.
02:14:37Déjà, on avait déjà fait la réflexion
02:14:39quand il avait donné son feu vert à la NUPES
02:14:41alors qu'il n'était d'accord sur à peu près rien avec Jean-Luc Mélenchon.
02:14:44Notamment sur les questions internationales
02:14:46de l'Ukraine et de la Russie.
02:14:48Il s'est refait une santé.
02:14:50Il est arrivé premier à gauche aux européennes
02:14:52quand c'était Yannick Jadot il y a 5 ans
02:14:54alors que maintenant, les écolos aux dernières européennes
02:14:56ne valaient plus que 5 %.
02:14:58Ils ont failli n'avoir aucun siège.
02:14:59Donc, il s'est refait une santé précisément sur ce terrain-là
02:15:02anti-Mélenchon, anti-LFI, anti-outrance.
02:15:05C'est comme ça qu'il a su aller capter les macronistes de gauche.
02:15:08Et donc, aujourd'hui, il les a quelque part trahis
02:15:11ces sociodémocrates qui ont voté pour lui
02:15:13en opposition à la France insoumise.
02:15:15Et alors même que le dimanche soir,
02:15:18des européennes, il est encore insulté
02:15:20place de la République par les électeurs de la France insoumise,
02:15:23il met des critères des lignes rouges,
02:15:25il les met devant Anne-Sophie Lapix,
02:15:26ça sera la seule qui écoutera ces lignes rouges
02:15:28et qui en fera quelque chose.
02:15:29Et après, il disparaît pour réapparaître en fin de semaine
02:15:32et valider le front de gauche.
02:15:34Donc, franchement, Raphaël Glucksmann, politiquement,
02:15:36il a varié et je pense qu'il n'arrivera pas
02:15:39à revenir une nouvelle fois en disant
02:15:41je m'oppose à Jean-Luc Mélenchon.
02:15:42Plus personne ne le croira.
02:15:43– Avec cela de la soirée d'Alain Jakubowicz,
02:15:45sujet dont je vous parlais tout à l'heure,
02:15:47une des raisons pour laquelle il y a vraiment,
02:15:49chez les juifs, une idée de repousser totalement le Rennes,
02:15:54c'est l'affaire du kachère, on va en parler dans un instant.
02:15:57– Oui, bien sûr.
02:16:00– Ça oui, ça va jouer.
02:16:01– Ça je connais bien.
02:16:02– Alain Jakubowicz.
02:16:03– Ça va jouer, oui.
02:16:04– Je vous sors un bouquin.
02:16:05– Dans le programme du Front National,
02:16:07et c'est son droit, il n'y aura plus d'abattage rituel.
02:16:11Les juifs ne pourront plus manger kachère.
02:16:13M. Bardella l'a encore dit dernièrement.
02:16:15Vous allez me dire, ça n'a rien à voir.
02:16:17Si, ça a à voir.
02:16:18Ça a à voir, on est sur des terrains qui sont certes différents,
02:16:21mais qu'est-ce qu'ils vont faire les juifs
02:16:23qui veulent manger kachère dans le principe du Rennes ?
02:16:25Qu'est-ce qu'ils vont faire ?
02:16:26Quel va être le choix ?
02:16:27Soit tu renonces à manger kachère, soit tu quittes la France.
02:16:31Je veux dire qu'il faut poser ce…
02:16:33il faut avoir la lucidité de poser les questions telles qu'elles se posent.
02:16:38– Ça je peux vous dire que c'est un débat
02:16:40qui est important dans la communauté juive.
02:16:41– Oui.
02:16:42– Il faut savoir pourquoi ils veulent interdire l'abattage rituel.
02:16:45Selon eux, l'important, et on peut le comprendre,
02:16:47l'important c'est la souffrance de l'animal
02:16:49et donc ils estiment qu'il faut qu'il y ait un étourdissement de la bête
02:16:53avant qu'elle soit saignée.
02:16:57On appelle ça la shrita, c'est un rituel.
02:17:00Sauf que ce n'est pas comme ça
02:17:02qu'on arrivera à moins faire souffrir l'animal
02:17:05puisqu'il y a des milliers d'années, quand la shrita a été inventée,
02:17:08c'était uniquement dans ce but-là.
02:17:10Ce but-là, pourquoi ?
02:17:12Car en fait, quand un animal souffre pendant sa mise à mort,
02:17:14la viande est impropre à la consommation, d'où la cache-route.
02:17:17Et voilà pourquoi il y a des règles incroyables.
02:17:19Par exemple, le couteau extrêmement fin, extrêmement aiguisé,
02:17:23doit être totalement, totalement et bien poli.
02:17:27Pourquoi ?
02:17:28Parce que s'il y a un petit accroc sur la lame,
02:17:30ça risque de provoquer justement une souffrance de l'animal, etc.
02:17:33Ça a été écrit il y a des milliers d'années,
02:17:35vous pouvez le regarder, c'est traduit.
02:17:37Les scientifiques, non juifs je le précise à chaque fois
02:17:40qu'on pourrait être suspecté de favoritisme,
02:17:44confirment exactement que justement, l'animal, quand il est...
02:17:47Mais est-ce qu'il y a un enjeu politique ?
02:17:49La question que je me pose, c'est quelle est la proportion
02:17:53des Français juifs qui mangent cachère
02:17:55et à quel point les choix du RN sur l'abattage rituel
02:17:59peuvent apporter ou non des voies supplémentaires ou pas
02:18:02aux rassemblées nationales ?
02:18:04Est-ce que c'est quantifiable le nombre de Juifs français
02:18:06qui mangent cachère ?
02:18:07Pour le coup, je ne sais pas si c'est quantifiable,
02:18:09mais ce qui est sûr, c'est qu'il y a eu chez un certain nombre de Juifs
02:18:12un retour, une poussée, vous dites ça comme vous voulez,
02:18:15vers la pratique religieuse.
02:18:17De plus, même des gens qui ne mangent pas cachère,
02:18:20je pense, se sentiront, se diront comment...
02:18:23Moi, j'ai des amis qui mangent cachère, des parents de la famille,
02:18:25je veux dire, même si vous, vous ne mangez pas cachère,
02:18:29ils vont se sentir exclus d'une certaine façon.
02:18:33C'est pourquoi, je pense, moi, je veux dire,
02:18:36puisqu'ils sont en train d'abandonner un certain nombre de mesures,
02:18:40je pense que s'ils sont un peu malins,
02:18:42ils vont oublier cette mesure qui est...
02:18:44Un mot à toi.
02:18:45Tatiana, je précise...
02:18:47Gauthier, c'est absurde ce que je vous dis.
02:18:49Je pense qu'ils vont l'abandonner aussi.
02:18:51Moi aussi, je pense qu'ils vont l'abandonner.
02:18:52Avant de passer le micro à Tatiana,
02:18:54je précise qu'on a contacté l'ORN, ce soir, justement,
02:18:56sur cette question.
02:18:58Vous préférez pas répondre ce soir.
02:19:00Il y a l'importation aussi.
02:19:01Pas répondre ce soir.
02:19:02Mais l'importation était inclue dans la proposition initiale du ORN.
02:19:04Oui, parce qu'en fait, Tatiana...
02:19:05Le ORN avait mis en avant, en 2022, le bien-être animal.
02:19:08Jordan Bardella, notamment, a justifié cela.
02:19:10Et je constate qu'à l'extrême gauche,
02:19:12la France insoumise propose la même chose,
02:19:15sauf que ce n'est pas inscrit dans leur programme du Front populaire.
02:19:18Et donc, propose la même chose en expliquant
02:19:21que le bien-être animal est essentiel,
02:19:23mais qu'il faudra discuter avec les autorités religieuses concernées au préalable.
02:19:25Donc, même combat des deux côtés, en fait.
02:19:27Je voudrais juste rappeler que,
02:19:29puisqu'on parle du marché cacheur qui est difficilement quantifiable,
02:19:32en revanche, le marché halal, lui,
02:19:33représente plus de 7 milliards d'euros de chiffre d'affaires par an,
02:19:36soit deux fois plus que le marché bio dans notre pays.
02:19:39Surtout qu'il faut rappeler quand même
02:19:41qu'y compris eux disent tout le temps
02:19:43la question, si vous voulez, de la liberté religieuse.
02:19:45Bien sûr que nous sommes laïcs
02:19:47et nous ne voulons pas des expressions
02:19:49trop ostentatoires et trop dans l'espace public.
02:19:52Mais par ailleurs, on est quand même dans un pays libéral.
02:19:55Dernière petite chose, s'il vous plaît.
02:19:57Allez, avec les Jeux olympiques.
02:19:59J'y crois combien, là, le 26 juillet ?
02:20:02Un mois et six jours.
02:20:04Ah, vous êtes forts.
02:20:06Les sources d'appréhension, vous le savez,
02:20:08sont innombrables du côté des Parisiens,
02:20:10mais pas seulement, des touristes aussi
02:20:12à l'approche de ces Jeux de 2024.
02:20:15Mais heureusement, j'ai une bonne nouvelle.
02:20:17Anne Hidalgo est là pour nous rassurer.
02:20:21Je dis à tous nos amis
02:20:23qui, à l'étranger, s'interrogent,
02:20:25s'inquiètent et se disent
02:20:27que se passe-t-il en France ?
02:20:29Que se passe-t-il à Paris ?
02:20:32Je leur dis, venez.
02:20:34C'est un endroit où l'on va continuer
02:20:37à respirer la démocratie et la liberté.
02:20:41Et la joie de vivre.
02:20:43Suffit, les peines à jouir.
02:20:45Pour ceux qui s'étonneraient de mon propos,
02:20:49je ne fais que citer Anne Hidalgo
02:20:51qui disait, il y a 15 jours, 3 semaines,
02:20:53il y en a marre des peines à jouir
02:20:55qui font du jo bashing, venez à Paris.
02:20:57C'est formidable, je vous le garantis.
02:20:59Le chef de l'État lui a évité,
02:21:01c'était ma petite blage,
02:21:03une dissolution dans la Seine.
02:21:05Elle y va, elle y va.
02:21:07Les médecins s'en comptent.
02:21:09Elle n'ira jamais.
02:21:11Vous allez voir, si elle plonge,
02:21:13je ne sais pas si elle va remonter.
02:21:15Elle a reporté 3 fois le plongeon dans la Seine
02:21:17et donc le rendez-vous chez le Darmato.
02:21:19Ça rassure les touristes étrangers,
02:21:21vous pensez, Tatiana ?
02:21:23De quoi, de l'avoir subie dans la Seine ?
02:21:25Non, de l'entendre rassurer les étrangers
02:21:27sur le fait qu'il n'y a pas de problème
02:21:29et je pense que les gens se posent beaucoup de questions.
02:21:31On a fait un axe aujourd'hui,
02:21:33une petite phrase en disant
02:21:35que ce serait plutôt rassurant pour le monde
02:21:37qu'ils soient encore au pouvoir.
02:21:39On est la risée du monde entier.
02:21:41Pour les JO, d'abord le 14 juillet,
02:21:43on ne sait pas qui on aura pour passer en revue les troupes.
02:21:46Pour les JO, on sait encore moins qui sera...
02:21:48On aura un président.
02:21:50Et le gouvernement, il y aura qui ?
02:21:52C'est le président qui passe les troupes en revue.
02:21:54On aura quand même un gouvernement.
02:21:56J'espère, peut-être.
02:21:58On en aura forcément un.
02:22:00Il faut le gouvernement.
02:22:02D'ailleurs, question technique,
02:22:04est-ce que, dès le 7 ou 8 juillet,
02:22:07le président de la République nomme le Premier ministre ?
02:22:10Ça dépend.
02:22:12Combien de latences il peut y avoir maximum
02:22:14entre la fin des législatives et la nomination du Premier ministre ?
02:22:17Ça dépend, parce que, par exemple,
02:22:19si c'est le Front de Gauche qui remportait ses législatives,
02:22:22c'est la majorité de la majorité
02:22:24qui choisirait justement le Premier ministre.
02:22:26Est-ce qu'il y a un délai légal ?
02:22:28Est-ce qu'il y a un délai légal ?
02:22:30Non, il n'y a aucun délai.
02:22:32Ce n'est pas la majorité qui dégage le Premier ministre
02:22:34pour rester en attendant...
02:22:36Est-ce qu'on pourrait avoir
02:22:38un gouvernement qui fait l'ouverture
02:22:40et un gouvernement qui fait la clôture ?
02:22:42Tout est possible.
02:22:44Ça permet les médailles.
02:22:46Et quand est-ce que la nouvelle assemblée se réunit ?
02:22:49Le 18 juillet.
02:22:51On est là jusqu'au 18 juillet, les amis.
02:22:53Je vous le dis.
02:22:55Merci beaucoup.
02:22:57Au terme de cette émission...
02:22:59Quasiment, en effet.
02:23:01Merci à tous les téléspectateurs, à vous cinq,
02:23:03d'avoir participé à ce débat parfois tendu.
02:23:05Mais c'est ça, le débat, c'est la vie.
02:23:07Avec l'image de la vie politique.
02:23:09C'est vrai.
02:23:11On remercie tous nos amis en régie,
02:23:13ceux qui préparent l'émission,
02:23:15Martin Mazur, Valérie Aknin, Maxime Fer,
02:23:17Adrien Fontenot, Noemi Hardy,
02:23:19je sais que j'ai oublié quelqu'un...
02:23:21Coralie de Laplace.
02:23:23J'ai oublié Coralie de Laplace.
02:23:25Vous êtes là demain ?
02:23:27Ils nous seront là demain.
02:23:29On vous regardera ?
02:23:31On se retrouve lundi ?
02:23:33Vous êtes là lundi ?
02:23:35On m'a dit que vous n'étiez pas là lundi.
02:23:37En tout cas, moi, je serai là.
02:23:39Pour un nouveau numéro de 100% politique.
02:23:42Merci vraiment de nous avoir suivis
02:23:44cette première semaine.
02:23:46C'est trois heures de politique.
02:23:48Ça passe, ça passe.
02:23:50Ça va de mieux en mieux.
02:23:53Et vous ?
02:23:55Merci de nous avoir suivis.
02:23:57Bonne nuit à tous.
02:23:59L'édition de la nuit est à soi.