CNEWS vous propose un rendez-vous 100% politique présenté par Olivier Benkemoun et Julien Pasquet du lundi au jeudi de 21h à minuit.
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00:00:00Bonsoir, bonsoir à tous. Merci d'être avec nous pour un nouveau numéro de 100% politique. Ils ont changé les caméras, donc c'est celle-là.
00:00:07Julien, vous essayez la vôtre ?
00:00:09Comment ça va ? On me voit ? Bonjour à tous. Merci de nous rejoindre, évidemment, comme chaque soir, de 21h à minuit, avec des invités de prestige,
00:00:16comme chaque soir, sur ce plateau, Noemi Allioua est parmi nous, journaliste, essayiste. Merci d'être là, en ce deuxième jour de rentrée, pour moi, pardon, c'est vrai que c'était il y a une semaine.
00:00:26Jean-Claude Lassier, le président, est parmi nous. Ça, ça fait plaisir également. Merci d'être là, chroniqueur politique. Merci à Yoann Uzay de nous accompagner. C'est le grand retour de Yoann Uzay.
00:00:34Et on s'en félicite, Olivier et moi, évidemment, et tout le service politique de CNews. Il y a beaucoup de choses à évoquer ce soir.
00:00:40Bien sûr que le suspense poursuit pour la nomination d'un nouveau locataire à Matignon à chaque jour. Son favori, on verra lequel est le nouveau ce soir.
00:00:49Favori, justement, on parlera de tout ce qui fait l'actualité, bien sûr, avec ce procès hors norme qu'on a commencé à évoquer hier et ces viols à répétition subis par cette femme, par le biais de son époux.
00:01:02Beaucoup de choses à évoquer, mais on voulait commencer avec ce drame, ce drame qui s'est passé dans la Manche aujourd'hui, cher Olivier.
00:01:08Terrible naufrage dans la Manche, le pire de l'année, a indiqué Gérald Darmanin, puisqu'une embarcation qui transportait des dizaines de migrants, ils étaient plus de 70, des côtes françaises vers l'Angleterre, a fait naufrage.
00:01:19Le bateau s'est complètement disloqué. Le bilan toujours provisoire ce soir est de 12 morts, 2 disparus, moins de 8 personnes. Moins de 8 personnes avaient un gilet de sauvetage.
00:01:29Je vous propose d'écouter Gérald Darmanin qui s'est exprimé depuis tout à l'heure boulogne sur mer.
00:01:39Sur un petit bateau de moins de 7 mètres, 70 personnes s'étaient fait entasser par des passeurs partant des côtes boulonnaises pour aller évidemment se rendre en Grande-Bretagne.
00:01:52151 personnes sauvées, vous le savez, dont 2 personnes qui sont malheureusement encore en urgence absolue et malheureusement 12 personnes déclarées décédées, une dizaine de femmes, de ce que j'en sais, dont certaines seraient mineures.
00:02:08C'est un drame. Dès qu'une personne perd la vie sur notre territoire, je voudrais avoir une pensée extrêmement émue pour elle, pour leur famille, qui cherchait sans doute un monde meilleur en Grande-Bretagne.
00:02:26Il faut juste simplement rappeler que nous sommes responsables de ce qui se passe pour l'Angleterre. Et ça c'est un fait important parce qu'on a des accords avec l'Angleterre, avec la Grande-Bretagne sur la gestion des migrants.
00:02:37Je pense que ce sera un débat qu'on ouvrira tout à l'heure et on sera également avec Grégory Cotevel qui est délégué Allianz Police littoral Nord-Pas-de-Calais.
00:02:46C'est un sujet complexe, c'est un sujet dramatique ce soir qu'on évoquera, si vous voulez bien, aux alentours de 21h40.
00:02:53On y reviendra en effet dans quelques minutes mais commençons avec l'information du soir puisqu'elle nous est parvenue il y a quelques minutes à peine.
00:03:00Nous apprenons dans un entretien au magazine Le Point ce soir.
00:03:03Donc le président du Parti Horizon, Edouard Philippe, affirme qu'il proposera un projet massif dans trois ans aux Français car il sera, et vous avez pu le lire, candidat à la prochaine présidentielle.
00:03:15Je me prépare pour proposer des choses aux Français, ce que je proposerai sera massif, je le disais il y a un instant, les Français décideront.
00:03:21Yohann Usaï a un premier commentaire parce qu'on a tous été plus ou moins surpris par la teneur de l'annonce puisque c'est un secret de polichinelle d'imaginer une candidature d'Edouard Philippe à la prochaine présidentielle.
00:03:32Ce qui nous interroge c'est pourquoi ce soir, pourquoi en plein milieu de cette crise institutionnelle que nous vivons ?
00:03:38Parce que d'abord il sent bien que le président de la République est grandement affaibli, alors il l'est depuis un certain temps maintenant mais il l'est plus encore ce soir
00:03:45parce qu'on voit bien qu'il n'arrive pas à sortir du chapeau le nom de premier ministre qui ne serait pas immédiatement censuré, donc le président est en difficulté.
00:03:53On est à deux ans et demi de l'élection présidentielle maintenant, quand on sait que le président sortant ne pourra pas être à nouveau candidat, on se rapproche tout doucement de cette élection.
00:04:01Les gens commencent à se préparer, à mettre en place leurs équipes, à sortir du bois, d'autres l'ont fait avant lui donc il se dit que c'est son tour.
00:04:07Et puis enfin dernier élément, peut-être, sans doute, se dit-il, je ne sais pas, que l'élection présidentielle aura peut-être lieu plus tôt que prévu, c'est une hypothèse aussi.
00:04:18Pourquoi ? Il imagine que la volonté de destituer le président de la République de LFY peut prendre effet ? On en parlera d'ailleurs tout à l'heure.
00:04:25Ce que se dit Edouard Philippe c'est que peut-être si le gouvernement qui sera nommé le premier ministre et ses ministres sont immédiatement censurés après leur nomination,
00:04:36qu'ils sont censurés a priori, et bien on peut se dire que viendra dans le débat immédiatement la démission du président de la République.
00:04:44C'est ça qui ira dans le débat s'il y a effectivement censure du gouvernement. Donc peut-être pense-t-il à ça.
00:04:50Lorsque près de deux tiers des électeurs ont le sentiment de s'être fait voler une élection, le péril n'est pas loin, dit également Edouard Philippe.
00:04:58Écoutez bien sûr la question de l'agenda se pose. Vous savez moi quand j'ai vu cette déclaration je me suis demandé si on était le 1er avril.
00:05:03Si c'était une blague parce qu'en pleine crise institutionnelle c'est peut-être pas le meilleur moment pour...
00:05:08C'est peut-être une façon de dire je vois plus loin que la crise actuelle, je vois plus loin que les temps actuels et je me pose justement dans cette hauteur présidentielle.
00:05:16Parce qu'Edouard Philippe est un homme intelligent, on le sait, et donc s'il fait cette déclaration ce n'est pas forcément un hasard.
00:05:21On sait qu'il est totalement marginalisé des négociations en ce moment, c'est aussi une façon pour lui d'exister politiquement, de s'imposer,
00:05:27de montrer aussi son indépendance vis-à-vis du pouvoir en place, de dire qu'il peut se présenter lui seul, qu'il a quelque chose à incarner.
00:05:34En se distanciant du président de la République c'est tout ça que ça incarne, même si encore une fois l'agenda, le moment où il formule son annonce peut surprendre malgré tout.
00:05:44Est-ce qu'il n'y a pas une façon peut-être Jean-Claude Hossier de couper l'herbe sous le pied de messieurs Darmanin, Attal, pourquoi pas, qu'on peut imaginer aussi...
00:05:51Je ne serai pas notre candidat à leur tour si l'envie les en prend, donc franchement non.
00:05:55Je pense que sa déclaration qui tombe en effet en pleine crise institutionnelle n'est pas là par hasard.
00:06:01Bon, je serai candidat, c'est toujours le coup de pied de l'âne qu'il met à son cher président.
00:06:08Il fait comme font les jeuves, vous allez voir ça sera massif.
00:06:11Oui, mais moi j'attends de voir le programme massif parce qu'effectivement le pays a probablement besoin de décisions lourdes et fortement impopulaires.
00:06:20On n'en est pas là.
00:06:21Pour l'instant il y a un président qui se débat avec une situation dont il n'arrive pas à sortir et un candidat qui nul ne l'ignorait sera à son tour candidat à la présidentielle en 2027.
00:06:34Et tu as raison, peut-être avant si les circonstances font que...
00:06:38Il reste un peu l'opinion également, on l'annonce aussitôt.
00:06:41Il va falloir voir comment vont réagir les plateaux.
00:06:43Mais tout le monde savait qu'il serait candidat, donc de ce point de vue-là il n'y a pas de surprise.
00:06:47Olivier a raison aussi de pointer le fait qu'il se présente comme candidat mais qu'il ne parle pas de programme.
00:06:52Et là on voit aussi la personnification du politique parce qu'il se dit candidat, on connaît son personnage, on connaît son pédigré, mais enfin il n'annonce pas vraiment la politique qu'il compte mettre en place.
00:07:02Un programme massif.
00:07:04Oui c'est ça comme d'habitude.
00:07:06Voyons, mais pour l'instant, écoutez, on a le temps d'en reparler.
00:07:09Moi ce n'est pas ça qui me paraît urgent. L'urgence c'est la crise que nous vivons actuellement.
00:07:1449e jour, 49e jour.
00:07:18Et on voit toujours pas de solution.
00:07:20Pas de solution, deux candidats qui semblent être toujours dans la course ce soir, Bernard Cazeneuve et Xavier Bertrand.
00:07:26On va commencer par l'hypothèse Bertrand.
00:07:28Si on a bien compris le LR, sa famille a été consultée et visiblement ils ne disent pas non.
00:07:34Alors ils ne disent pas non, le problème c'est que le RN lui dit non.
00:07:38Et si vous voulez, sans le RN et sans les forces de gauche, vous tombez immédiatement sous le coup de la censure.
00:07:44C'est même censure immédiate.
00:07:46Voilà.
00:07:47Donc hypothèse Bertrand, ce soir me semble quand même plus qu'hypothétique, si ce n'est improbable.
00:07:52Il y a quand même une logique qui est en train de se dessiner.
00:07:55D'ailleurs on a entendu, vous l'avez peut-être entendu les uns et les autres, Marine Tondolier ce soir,
00:08:00qui sur une vidéo sur les réseaux sociaux raconte un entretien d'une trentaine de minutes avec la présidente du groupe L'Ecolo,
00:08:08et vous allez m'aider, Madame Cyrille Chatelain.
00:08:12Voilà, Cyrille Chatelain et Marine Tondolier qui ont été reçus par le président.
00:08:15Et elle explique qu'au terme de cette discussion, elle a bien compris que c'est un profil de droite que cherche le Président de la République.
00:08:21C'est Marine Tondolier qui le rappelle encore ce soir.
00:08:24Donc Xavier Bertrand fait partie...
00:08:26Est-ce qu'il est de droite ?
00:08:27Est-ce qu'il est de droite ? En tout cas, il peut plaire à la gauche et à la droite, justement, Xavier Bertrand.
00:08:32Oui, on le définit un petit peu comme la gauche de la droite, comme Val c'était la droite de la gauche.
00:08:36Maintenant, effectivement, le problème c'est qu'il est quand même en guerre ouverte contre Marine Le Pen et contre le Rassemblement National.
00:08:41Il y a toujours ce risque de censure et c'est là tout l'un des problèmes qui se présentent au Président de la République en voulant choisir le prochain...
00:08:50C'est vrai que leurs relations sont détestables et depuis de nombreuses années.
00:08:54En même temps, le Rassemblement National ne peut pas s'installer dans une posture de censure permanente, n'est-ce pas ?
00:09:03Ils peuvent effectivement censurer Xavier Bertrand, ce sera peut-être le cas d'ailleurs si Xavier Bertrand reçoit l'onction,
00:09:10mais ils ne pourront pas le faire éternellement tout le temps.
00:09:13Ils ont aussi intérêt probablement à se montrer, je ne dirais pas comme un parti de gouvernement,
00:09:19ils ne le seront pas cette fois-ci, mais comme un parti responsable.
00:09:22Donc attention, on ne peut pas censurer tout le monde tout le temps.
00:09:26Éric Ciotti était ce matin sur CNews et Europe 1 et lui aussi a fait un commentaire sur cette hypothèse Bertrand.
00:09:35Ce n'est pas crédible M. Bertrand, c'est l'insincérité incarnée, c'est l'absence de conviction.
00:09:42Il a combattu M. Macron, il a soutenu M. Macron, il s'est présenté à la primaire, il a dit qu'il arrêterait la politique,
00:09:50il a quitté LR, il est revenu, c'est un ancien système.
00:09:56On a bien compris que pour Éric Ciotti, en même temps...
00:09:59Comment ça s'est passé avec les historiques du LR ?
00:10:02On ne sait plus très bien où il est, il est toujours président semble-t-il des Républicains,
00:10:08mais il a créé un parti à part. Franchement, Éric Ciotti, faisant la leçon à Xavier Bertrand, je pense qu'on peut passer à la suite.
00:10:15Alors le RN, c'était intéressant, on vient de l'évoquer, mais ça va jouer les arbitres, c'est ça ?
00:10:20Plus que les arbitres d'ailleurs.
00:10:22Je lis simplement ce que disait aujourd'hui Julien Audoude, la nomination de l'indigne Xavier Bertrand-Matinot sera un crachant.
00:10:27Voyez au visage les 11 millions d'électeurs du RN, une insulte à tous ceux qui ont voté pour le changement.
00:10:32Et donc censure, censure immédiate.
00:10:34Écoutez, moi j'entends les responsables du NFP dire qu'ils censureront tout autre Premier ministre qu'un Premier ministre issu du Nouveau Front Populaire,
00:10:43et donc que Lucie Castet, à partir de là, si vous avez le NFP et le RN qui votent contre, il est évident que le Premier ministre, quel qu'il soit, est censuré.
00:10:51C'est plus de 330 députés.
00:10:53Donc c'est le RN qui doit valider quelque part le Premier ministre nommé par le Président de la République,
00:10:59ce qui est assez cocasse quand on se souvient qu'en 2017 Emmanuel Macron avait promis aux Français de tout faire pour qu'il n'y ait plus de raison de voter pour Marine Le Pen.
00:11:07Aujourd'hui c'est Marine Le Pen qui se retrouve au centre du jeu politique.
00:11:10Absolument.
00:11:11Et il est évident que Xavier Bertrand, compte tenu de la position du RN, ne pourra pas être nommé par le Président de la République ce soir.
00:11:18C'est une hypothèse qui est en très grande partie levée, me semble-t-il.
00:11:22Alors l'hypothèse Cazeneuve, à présent, est l'autre hypothèse du jour.
00:11:26Le PS souhaitait voter pour savoir s'il fallait soutenir ou pas sa candidature.
00:11:30Donc avoir une position commune, le vote, ne se fera pas.
00:11:34On va écouter Ségolène Royal, tout à l'heure, interrogée dans Punch Time.
00:11:39Elle dit que M. Cazeneuve n'a rien dit, en réalité, pour l'instant.
00:11:42On ne sait même pas s'il est vraiment candidat.
00:11:45Moi, j'ai donné les noms de Xavier Bertrand parce qu'il était sur la table.
00:11:50Mais ça sera à chaque sensibilité politique de désigner.
00:11:55De même, je n'ai pas donné de nom pour le groupe Ensemble.
00:11:58Ça, c'est à eux de désigner sur quel ministère.
00:12:00Il est clair que la gauche est en train d'arriver en tête.
00:12:03Matignon doit être occupé par quelqu'un issu de la gauche.
00:12:06Sinon, il y aura encore du chaos et des remous.
00:12:09Et pourquoi prendre ce risque de faire du chaos et des remous ?
00:12:12Personne ne peut contester que je vienne de la gauche.
00:12:14Bon, j'ai suffisamment longtemps porté les couleurs de la gauche.
00:12:17Ensuite, il faut qu'il y ait un nombre de ministres de gauche
00:12:21en effet correspondant à leur importance à l'Assemblée nationale.
00:12:25Et on avance comme ça.
00:12:27Et on verra, si ça échoue, ça échoue mettant quelqu'un d'autre.
00:12:33L'équation, il faut un agrégé de mathématiques pour résoudre l'équation du moment, Jean-Claude.
00:12:39La non-censurabilité d'un Premier ministre est impossible à trouver en fait.
00:12:43C'est ça la réalité du moment.
00:12:44À l'heure actuelle, il n'y a pas de solution.
00:12:45Ça n'existe pas.
00:12:46Cette personne n'existe pas.
00:12:47Non, parce que ni Kasloff, ni Xavier Bertrand ne me paraissent répondre
00:12:51à l'équation mathématique, arithmétique dont vous parlez.
00:12:55Mais on ne voit pas très bien parce que M. Thébaud a disparu aussi de la circulation.
00:12:59En réalité, il n'y a pas de solution évidente.
00:13:02Alors, on vient d'entendre Marine, Mademoiselle, comment s'appelle-t-elle ?
00:13:08On va voir ce qu'elle proposera.
00:13:11Je ne crois pas une seconde à ces possibilités non plus.
00:13:16Donc, on est dans une situation plus que préoccupante.
00:13:19Et tu as raison de dire qu'assez rapidement va se poser l'analyse très simple.
00:13:27C'est le Président de la République qui bloque parce que personne, en réalité, n'accepte.
00:13:32Et plus le temps passe, plus il est pris à son propre déjeuner.
00:13:35Absolument.
00:13:36Je redoute que dans quelques jours, la question de la présence et du maintien du Président de la République
00:13:44là où il est se pose parce que, quand même, ça fait maintenant deux mois.
00:13:5049.
00:13:51Je sais bien que tous les amis belges ont tenu un an ou un an et demi.
00:13:55Et j'ai beaucoup de respect pour eux et d'amitié pour eux.
00:13:58Mais que prévoit la loi ? Que prévoit la Constitution ?
00:14:01Rien en termes d'agenda.
00:14:02Non, le Président de la République fait à peu près ce qu'il veut.
00:14:05Néanmoins, il y a des pressions politiques.
00:14:06Le temps a exercé un certain nombre de conséquences, tout de même.
00:14:10On peut en faire des choses en 50 jours.
00:14:11On a fait...
00:14:12Le Parti Socialiste prend un peu dans le manche.
00:14:15Le Rassemblement National s'interroge.
00:14:17Marine Le Pen, ce soir, a dit qu'il faudrait que quelqu'un accepte de ne nous traiter plus comme des pestiférés.
00:14:26Ça bouge un peu.
00:14:28Mais néanmoins, je ne vois pas de solution, comme tu le disais, arithmétique,
00:14:33qui puisse garantir qu'un gouvernement, demain, échappe à une censure.
00:14:40Sauf que, quand même, il y a des impératifs politiques qui font que, politiquement,
00:14:46on ne peut pas censurer tout, tout le temps et toujours.
00:14:50Il va quand même falloir réfléchir à la suite.
00:14:53Le pays est dans une situation plus que préoccupante.
00:14:55On a un an minimum à tenir.
00:14:57Bon, Ségolène Royer a un deuxième extrait.
00:14:59Elle est candidate, évidemment, au poste.
00:15:02Elle ne l'avait pas assez dit, déjà.
00:15:03Non, elle l'a redit ce soir.
00:15:07Écoutez, il y a deux hypothèses.
00:15:08Soit Emmanuel Macron a déjà choisi son Premier ministre et teste sur un nom qu'il a déjà choisi.
00:15:14Soit il ne l'a pas encore choisi.
00:15:15Et je suis disponible pour le rencontrer.
00:15:19Je ne sais pas pourquoi on se prend la tête.
00:15:20Ségolène Royer est candidate.
00:15:21Ben, allons-y.
00:15:22Oui, mais elle est volontariste, au moins.
00:15:23Elle est prête à monter à bord du Titanic.
00:15:25Je vous rappelle qu'il y a beaucoup de responsables politiques
00:15:27qui ne veulent pas monter à bord du Titanic.
00:15:29C'est vrai.
00:15:30À commencer par Laurent Wauquiez.
00:15:31Vous vous souvenez, il a directement affirmé que, lui,
00:15:33il n'était pas question d'être Premier ministre.
00:15:35Il y en a beaucoup d'autres qui ont dit que, de toute façon,
00:15:37ils ne voulaient pas, entre guillemets, se rire maintenant
00:15:39parce qu'ils ont tous en tête les élections présidentielles de 2027.
00:15:42Donc, au moins, elle, elle est volontariste.
00:15:44Elle est prête à y aller.
00:15:45Surtout, pas de politique économique à mettre en œuvre
00:15:47qui soit crédible et qui soit acceptée par le public.
00:15:50J'aimerais surtout que Mégolène Royal arrête de mentir aux Français.
00:15:53Parce que, non, pardon, mais la gauche n'a pas gagné
00:15:55les élections législatives.
00:15:57Le Nouveau Front Populaire, c'est 193 députés.
00:16:00Pourquoi tu l'as dit ça ?
00:16:01Si, si.
00:16:02Elle a dit que la gauche a gagné les élections.
00:16:04Donc, le Premier ministre doit être issu des rangs de la gauche.
00:16:06Non, la gauche n'a pas gagné les élections.
00:16:10Il faut arrêter avec cette fable parce que ça n'est pas vrai.
00:16:14Et ça contribue à créer des tensions dans le pays.
00:16:16La gauche est minoritaire à l'Assemblée Nationale.
00:16:19C'est un fait.
00:16:20C'est mathématique.
00:16:21C'est arithmétique.
00:16:22Tout ce que vous voulez.
00:16:23Mais c'est un fait.
00:16:24Mais le NFP est l'alliance qui est arrivée en tête des élections législatives.
00:16:28On peut tourner la chose un peu comme on le veut.
00:16:32Je veux dire, il y a une alliance à gauche qui est arrivée
00:16:34avec le plus grand nombre de sièges.
00:16:36D'accord, mais ils ont fait 25% des voix, me semble-t-il, si vous voulez.
00:16:38Ils ont fait un peu plus, mais c'est…
00:16:40Ils ont fait le cœur de l'Assemblée Nationale contre eux, alors qu'il l'est.
00:16:42Et donc, ils sont très largement minoritaires.
00:16:45Lors de l'élection, Mathilde Panot et l'FI sont derrière cette envie de destituer.
00:16:50D'ailleurs, une procédure a été enclenchée.
00:16:53C'est ce qu'a indiqué tout à l'heure Mathilde Panot lors de son point presse.
00:16:59Il est clair, aujourd'hui, je crois, pour l'ensemble du pays,
00:17:02que Emmanuel Macron est non seulement le point de blocage,
00:17:05mais aussi la raison pour laquelle nous n'avons pas de gouvernement
00:17:08et l'agent de perturbation du bon fonctionnement démocratique des institutions.
00:17:13Si Emmanuel Macron avait pu se nommer lui-même et cohabiter avec lui,
00:17:16il l'aurait fait, Mathilde Panot.
00:17:18L'objectif, selon Mathilde Panot, pour aller un peu plus loin,
00:17:21c'est dans cette résolution qui vise à destituer le président de la République,
00:17:25c'est d'avoir un débat autour du comportement dangereux et erratique,
00:17:30je la cite, du président de la République.
00:17:32Elle a largement expliqué cette motion de destitution,
00:17:34parce que c'est là le cœur du problème, Yohann Uzay,
00:17:36c'est de savoir est-ce qu'elle sera signée au-delà des membres de la France insoumise.
00:17:40Et si ce n'est pas le cas, évidemment qu'elle n'aura aucune chance d'aboutir.
00:17:43Qui d'autre que LFI peut suivre cette procédure de destitution ?
00:17:47Personne.
00:17:48Elle dit le contraire ce soir, Mathilde Panot.
00:17:49Non.
00:17:50Ah si, elle dit qu'elle sera signée plus largement que le groupe insoumis.
00:17:53Il y a une pétition qui a été mise en ligne.
00:17:56Je ne crois pas, le parti socialiste, à mon avis, ne signera pas.
00:17:59Est-ce que les écologistes vont signer ? Je n'en sais rien.
00:18:02Donc elles mentent ?
00:18:03Il y a un doute, bien sûr elles mentent,
00:18:04mais la France insoumise ment en permanence de toute façon,
00:18:06si vous voulez, on ne le découvre pas.
00:18:08La France insoumise est à nouveau, c'est un gag, si vous voulez,
00:18:11c'est un parti politique qui fait des farces, qui fait des blagues.
00:18:13Peut-être un petit peu plus grave, c'est que politiquement,
00:18:16c'est une énième preuve de la brutalisation de la vie politique.
00:18:19Oui, absolument.
00:18:20Vous avez raison de dire cela.
00:18:21Vous avez cité le fait que régulièrement, ils disent qu'ils ont gagné,
00:18:24or ils n'ont pas gagné.
00:18:25Et puis on a vu aussi, tout au cours de l'été,
00:18:27Lucie Castex faire campagne pour être Premier ministre,
00:18:29comme s'il était possible de faire campagne pour être Premier ministre.
00:18:31C'est du populisme de bas étage.
00:18:33C'est une façon de s'imposer et, encore une fois,
00:18:35de remettre en question la stature du Président de la République,
00:18:37de bordéliser la rue comme ils ont bordélisé l'Assemblée nationale, etc.
00:18:41C'est une stratégie politique.
00:18:42C'est encore plus grave.
00:18:43Mais de prendre aussi les Français pour des hallucines,
00:18:45c'est ça qui est plus grave.
00:18:46C'est que vous avez des responsables politiques qui viennent d'être élus
00:18:49et qui prennent les Français, pardon, pour des débiles.
00:18:51C'est quoi ? C'est de l'agitation, de la gesticulation
00:18:53de la part du parti de Jean-Claude Mélenchon ? Rien de plus ?
00:18:55C'est de la communication, de la gesticulation.
00:18:57Mais ils ne savent faire que ça.
00:18:58Ils ne font plus de politique depuis longtemps.
00:19:00Par ailleurs, il y a cette pétition qui a été mise en ligne
00:19:02pour accompagner cette proposition de résolution
00:19:05visant à destituer Emmanuel Macron.
00:19:07Il y a une pétition qui a été mise en ligne,
00:19:09qui a été relayée sur les réseaux sociaux par les différents députés insoumis.
00:19:12Je crois qu'on a le Twitter de Clémence Guettet qui relayait également là-dessus.
00:19:17Juste en un mot, petite parenthèse, parce que c'est important.
00:19:19Dans une séquence comme celle-là, elle annonce que près de 200 000 personnes
00:19:22ont déjà signé.
00:19:23Comment concrètement on destitue un Président de la République ?
00:19:27C'est assez récent constitutionnellement.
00:19:29D'abord un mot sur les 200 000 personnes qui ont signé.
00:19:32Il y a 40 millions d'électeurs en France.
00:19:34Ce n'est pas grand-chose.
00:19:35C'était pour mettre en perspective les deux chiffres.
00:19:37Madame Guettet se félicite.
00:19:39Pour l'instant, elle devrait rester assez modeste.
00:19:41Comment est-ce que ça se passe ?
00:19:43Maintenant, vous allez avoir le bureau de l'Assemblée nationale qui va être saisi.
00:19:46Il faut avoir la majorité au bureau.
00:19:48Le Nouveau Front populaire est majoritaire au bureau de l'Assemblée nationale.
00:19:52Seulement, si le Parti socialiste ou les écologistes refusent de suivre la France insoumise,
00:19:57la procédure s'arrête là.
00:19:59Si jamais il y a maintenant une majorité au bureau pour valider le processus de destitution,
00:20:05tout cela part ensuite en commission des lois.
00:20:08Il faut que la commission des lois valide au deux tiers la proposition de destitution.
00:20:13Ça semble complètement improbable.
00:20:15Si jamais c'était validé en commission des lois, très improbable,
00:20:18ça irait ensuite dans l'hémicycle à l'Assemblée nationale.
00:20:21Là aussi, il faut que ce soit voté par les deux tiers des députés.
00:20:24Impossible.
00:20:25Vous voyez bien que tout cela va s'arrêter.
00:20:26Et ensuite, le Sénat.
00:20:27Le Sénat, j'en passe à des meilleurs.
00:20:29La Cour de la République.
00:20:31Ça paraît un chemin relativement compliqué.
00:20:34Très complexe.
00:20:35Mais ils le savent très bien, là, nous.
00:20:37Mais naturellement, ils le savent.
00:20:38C'est de la com'.
00:20:39C'est ça qui est...
00:20:40Pas de la com', c'est...
00:20:41Non, mais c'est insultant pour les Français.
00:20:42Quand je vous disais, c'est prendre les Français pour des débiles.
00:20:44C'est une insulte qui est faite aux Français en se comportant de cette manière-là.
00:20:48Une insulte aussi aux institutions.
00:20:50Parce que si on s'imagine qu'on peut destituer le Président avec une pétition,
00:20:54on ne comprend rien aussi au fonctionnement de l'institution.
00:20:56Deux petits sujets dans le temps qu'il nous reste pour cette première partie.
00:20:59Incendie d'église et ce qui s'est passé à Colmar.
00:21:02C'est intéressant parce que c'est une question qui fait grand débat.
00:21:05Pour les auteurs d'infractions à répétition, qui ont des casiers judiciaires longs comme le bras,
00:21:08il faut envisager, peut-être, et ce qu'il faut envisager,
00:21:11c'est la question de couper les aides d'État comme le RSA.
00:21:14Le débat est revenu dans l'actualité, vous le savez,
00:21:16après le délit d'Ottemperé, suivi d'un délit de fuite d'un homme à Colmar.
00:21:2036 ans, chargé de drogue.
00:21:24Les policiers ont découvert sur lui 1600 euros en liquide.
00:21:27Il avait 21 condamnations, mais il touchait le RSA.
00:21:30Il était condamné à 21 reprises, oui.
00:21:33On regarde.
00:21:36À 36 ans, l'homme perd trois enfants, conduisés sous l'emprise de cannabis,
00:21:40de cocaïne et de méthadone.
00:21:42Il a 21 mentions à son casier judiciaire.
00:21:44Et malgré son multirécidivisme, l'homme est toujours bénéficiaire du RSA.
00:21:48Je trouve que pour le RSA,
00:21:50la CAF peut suspendre le versement au RSA
00:21:53lors de la deuxième révision trimestrielle si vous êtes incarcéré.
00:21:56Si on rompt le pacte républicain,
00:21:59si on ne respecte pas un certain nombre de valeurs,
00:22:01alors ce sont nos enfants qui pourraient en pâtir
00:22:03puisqu'on ne percevrait plus ces prestations-là
00:22:06et donc ça aurait un impact direct sur notre famille.
00:22:09Dans ce cas-là, oui, je pense que ce serait bien de les enlever
00:22:12pour vraiment qu'ils comprennent et que ce soit derrière une menace
00:22:15qu'ils prennent en compte avant de faire les délits ou autre.
00:22:18Pour un temps donné, par exemple,
00:22:20histoire de mettre un peu à l'épreuve et de faire ses preuves,
00:22:23chacun d'opéer sa dette à la société.
00:22:25À mon sens, non, ce n'est pas vraiment la peine
00:22:27puisqu'il faut savoir quand même dissocier certaines choses.
00:22:30Il y a ce qui relève de la justice et ce qui relève des aides sociales.
00:22:33Et je ne pense pas que cette manière d'utiliser les aides sociales
00:22:36pour faire obéir les gens, c'est quelque chose qui est juste d'une part
00:22:39et aussi quelque chose qui doit être démocratisé.
00:22:42Je précise juste l'idée.
00:22:44Il faut supprimer les aides sociales aux délinquants récidivistes.
00:22:48Jean-Claude Dassier, vous allez ramener à la raison
00:22:50des individus avec ce type de mesures ?
00:22:52Je ne pense pas que ce soit ce type de mesures.
00:22:54Ce n'est sûrement pas d'actualité.
00:22:56Ça fait partie éventuellement, ça fera éventuellement partie
00:22:59d'un plan global.
00:23:01On peut s'interroger sur l'efficacité et l'utilité de ce genre de mesures.
00:23:04Moi, je suis plutôt favorable.
00:23:06Mais encore une fois, le moment n'est pas venu.
00:23:09On n'a pas de gouvernement, on n'a pas de...
00:23:12Au jour d'aujourd'hui...
00:23:1421 condamnations.
00:23:16Mais absolument, c'est inacceptable et ça rend les Français fous.
00:23:18Et chargés comme une mille Mexicaines.
00:23:20Mais moi, je vais plus loin.
00:23:22Je pense que c'est ce type de délinquance
00:23:24qui sont au fond, quoi.
00:23:26La plupart du temps, c'est ce qui suit la politique d'immigration
00:23:30qui est totalement hors de contrôle.
00:23:32Vous avez un cortège d'événements dramatiques qui suivent
00:23:36qui font que les Français...
00:23:38C'est l'explication majeure de l'échec du président de la République.
00:23:41C'est pas la situation économique
00:23:43qui n'est pas totalement rassurante
00:23:45mais qui a pris un certain nombre de mesures.
00:23:47En revanche, la politique d'immigration
00:23:49que nous menons en France
00:23:51avec l'absence totale de construction de prison,
00:23:54avec une politique pénale qui est totalement
00:23:56condamnée par les Français...
00:23:58C'est ça la question.
00:24:00Avant de penser à supprimer des aides sociales,
00:24:02il faut déjà se demander ce qu'un homme avec 21 mentions
00:24:04en cases de judiciaire fait au volant de son véhicule
00:24:06et peut s'agir comme ça en toute liberté, Johan ?
00:24:09Oui, simplement pour préciser
00:24:11qu'on parle de la suppression des aides sociales.
00:24:14En l'occurrence du RSA.
00:24:16Oui, c'est une mesure qui figure dans le pacte législatif
00:24:18des Républicains.
00:24:20Donc on peut se dire que si un Premier ministre
00:24:23de droite, issu des Républicains,
00:24:25en s'aimant et ayant appartenu à cette politique,
00:24:28puisse mettre en œuvre ce genre de mesures,
00:24:30puisqu'encore une fois, ce sont des mesures
00:24:32qui ont été présentées en juillet dernier
00:24:34par Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez
00:24:36et ils ont dit qu'ils ne soutiendraient
00:24:38pas un Premier ministre que si ces mesures-là
00:24:40étaient appliquées.
00:24:41Dernier petit sujet, si vous voulez bien,
00:24:43les incendies d'églises qui se multiplient,
00:24:45qui ont vœu aux églises de France.
00:24:47On ne parle pas, évidemment, d'accidents,
00:24:49on ne parle pas de ce genre-là,
00:24:51mais d'incendies volontaires.
00:24:52Le dernier en date contre l'église
00:24:54de l'Immaculée Conception de Saint-Omer,
00:24:56église construite en 1859,
00:24:58qui avait échappé aux deux guerres mondiales
00:25:00et restaurée en 2018.
00:25:02Vous avez vu le feu qui était très impressionnant,
00:25:05le toit s'est effondré,
00:25:08le clocher s'est effondré,
00:25:09seul l'hôtel et les vitraux sont restés debout.
00:25:11Et on a appris qu'il y avait un suspect,
00:25:13né en 1985, avec des antécédents nombreux,
00:25:15connu pour des faits similaires
00:25:17de destruction par incendie,
00:25:19sortant de longue incarcération pour vol
00:25:21et dégradation volontaire,
00:25:22et actuellement hébergé dans un foyer.
00:25:24Et ce matin, sur l'antenne,
00:25:27il y avait le curé de Saint-Omer
00:25:31qui disait, mais nous aussi on l'a appris ce matin,
00:25:33qu'il y avait un suspect.
00:25:38Il y a encore un certain nombre de familles
00:25:40qui ne peuvent pas regagner leur maison
00:25:42parce qu'elles sont exposées à des risques
00:25:44de chute, d'éléments de fragilité.
00:25:46Il faut qu'on puisse évacuer et retirer
00:25:50ces éléments qui risqueraient de tomber
00:25:52sur le voisinage immédiat de l'édifice.
00:25:55C'est ce qui va être fait à l'aide
00:25:57de moyens supplémentaires
00:25:59qui vont nous être livrés
00:26:01en tout début de semaine prochaine.
00:26:03On a celle de 57 mètres de hauteur
00:26:05qui va pouvoir venir nous aider.
00:26:07C'est à la suite de ces opérations
00:26:09que les dernières familles
00:26:11qui ne peuvent pas loger chez elles
00:26:12pourront regagner leurs habitations.
00:26:14Je remercie le concours de chacun
00:26:16pour ces opérations importantes.
00:26:20Et on va écouter le curé de Saint-Omer
00:26:22interroger cet après-midi sur CNews.
00:26:27C'est la grande surprise ce matin
00:26:29d'apprendre que quelqu'un a été interpellé
00:26:32et qu'une personne est en audition.
00:26:35On n'a eu aucun élément
00:26:39qui aurait pu nous faire croire
00:26:41que ce serait d'origine criminelle.
00:26:43On attend les résultats de l'enquête
00:26:45et du procureur.
00:26:47Je pense qu'on aura ça dans les prochaines heures
00:26:49ou demain pour avoir un peu plus d'informations.
00:26:51C'est très surprenant de saisir
00:26:53que quelqu'un veut brûler un édifice
00:26:55qui est un édifice de paix.
00:26:57C'est une maison commune de la paix,
00:26:59une maison commune des fidèles
00:27:01qui prie régulièrement
00:27:03pour l'amour de Dieu, pour tous.
00:27:05C'est vrai qu'il y a quelque chose
00:27:07d'un peu contradictoire.
00:27:09Mais on accueille aussi
00:27:11ce que l'on peut recevoir dans ce temps-là.
00:27:13On va voir un peu le contexte.
00:27:15On attend les résultats de l'enquête.
00:27:19C'est vrai que cet incendie s'ajoute
00:27:21à une liste qui s'allonge
00:27:23ces derniers mois, ces dernières années
00:27:25de dégradation d'édifices religieux
00:27:27pour tout un tas de raisons.
00:27:29Je me dis qu'il faut avoir
00:27:31beaucoup de haine dans le cœur
00:27:33pour brûler, incendier des églises.
00:27:35Les églises sont...
00:27:37On est sur un profil marginal,
00:27:39à moitié pyromane...
00:27:41Il y a des églises qui sont incendiées.
00:27:43Il y en a régulièrement dans l'actualité.
00:27:45On n'en parle pas suffisamment.
00:27:47Les églises sont notre patrimoine.
00:27:49Nous sommes dans un pays qui a
00:27:51des racines judéo-chrétiennes.
00:27:53Tout ça fait partie de notre histoire,
00:27:55de l'histoire de France.
00:27:57Nous y sommes attachés.
00:27:59C'est scandaleux.
00:28:01On devrait en parler beaucoup plus.
00:28:03J'espère que celui qui a fait ça
00:28:05sera retrouvé et qu'il paiera
00:28:07pour ses crimes.
00:28:09C'est vrai qu'il y a une incapacité
00:28:11à sanctionner les auteurs
00:28:13de ce type de méfaits.
00:28:15Je n'ai pas de doute
00:28:17que ce soit un incendie criminel.
00:28:19Je suis d'accord avec toi
00:28:21que la stabilité psychologique
00:28:23de l'auteur supposé,
00:28:25résumé, est probablement
00:28:27à examiner. Nous verrons.
00:28:29J'entendais le curé de la paroisse
00:28:31s'exprimer. Je pense aussi qu'il faut
00:28:33peut-être prendre davantage en compte
00:28:35les réalités de la situation française
00:28:37aujourd'hui pour des tas de raisons
00:28:39sur lesquelles je ne vais pas insister.
00:28:41Même l'incendie de Notre-Dame,
00:28:43je ne suis pas sûr qu'on ait
00:28:45le résultat d'une enquête
00:28:47qui soit précise et qui décide
00:28:49véritablement qui est à l'origine
00:28:51de cet incendie.
00:28:53Le monde entier a mis des millions pour reconstruire Notre-Dame.
00:28:55Il y a des millions de l'argent pour reconstruire ça.
00:28:57C'est compliqué de trouver
00:28:59de l'argent pour financer
00:29:01après. On espère
00:29:03que ce sera le cas à Saint-Omer.
00:29:05On se retrouve dans un instant. Vous restez bien
00:29:07avec nous. On sera avec Thibault Marcheteau
00:29:09qui se trouve
00:29:11tout près de l'endroit où ce terrible
00:29:13terrible accident-naufrage
00:29:15s'est déroulé à Boulogne-sur-Mer.
00:29:17On se retrouve dans un instant. A tout de suite pour la suite
00:29:19de 100% politique.
00:29:21Ah !
00:29:23Ah ! Yoann Huzaï !
00:29:25Vous êtes de retour. Merci d'être
00:29:27présent pile pour le dire.
00:29:29C'est partout. Yoann Huzaï, Jean-Claude Hacien
00:29:31ami à Liyue, évidemment. C'est la suite de
00:29:33100% politique.
00:29:35Plusieurs personnes sont mortes aujourd'hui
00:29:37lors de la tentative de traverser
00:29:39de la Manche vers le Royaume-Uni. Plusieurs autres sont
00:29:41dans un état très grave. Après que leur
00:29:43embarcation clandestine s'est disloquée au large
00:29:45de Cap-Grynaise,
00:29:47le bilan provisoire s'élève à 12 personnes
00:29:49décédées, 2 disparues et plusieurs blessés.
00:29:51Bonsoir Thibault Marcheteau. Vous êtes sur
00:29:53place donc non loin de Boulogne-Billancourt
00:29:55pour CNews.
00:29:57Quelles sont d'abord évidemment les dernières informations
00:29:59et que sait-on des conditions de ce
00:30:01naufrage ?
00:30:03Écoutez, Gérald Darmanin
00:30:05est venu à Boulogne-sur-Mer
00:30:07dans le Pas-de-Calais cet après-midi.
00:30:09C'était à la demande du Président
00:30:11de la République qu'il est venu pour rencontrer
00:30:13déjà les primos intervenants, les secours
00:30:15qui sont allés vers 11h
00:30:17ce mardi
00:30:19pour aller aider
00:30:21ce bateau qui était naufragé.
00:30:23Donc vous l'avez dit, 12 personnes qui ont
00:30:25perdu la vie, dont 10 femmes.
00:30:27Une était d'ailleurs enceinte, nous a dit
00:30:29le maire de Boulogne-sur-Mer.
00:30:31Gérald Darmanin a d'ailleurs appelé
00:30:33de ses voeux un traité
00:30:35sur l'immigration entre Londres
00:30:37notamment et l'Union Européenne.
00:30:39Il a aussi longuement parlé de ces réseaux de passeurs,
00:30:41des réseaux mafieux marchands
00:30:43d'êtres humains qui proposent
00:30:45un eldorado à des migrants
00:30:47qui payent entre 1000 et 3000 euros
00:30:49pour rejoindre les côtes anglaises.
00:30:51Mais il a dit qu'il fallait régler ce problème
00:30:53très rapidement et dans l'urgence
00:30:55la plus absolue parce que ces traversées
00:30:57sont de plus en plus meurtrières.
00:30:59En 2024, 37 personnes
00:31:01ont perdu la vie lors d'une
00:31:03traversée alors qu'en 2023
00:31:05ce chiffre était divisé par 3.
00:31:07Nous sommes en septembre 2024.
00:31:09Beaumarche-Etau avec Charles Barges sur place
00:31:11à Boulogne-sur-Mer, bien évidemment
00:31:13chacun aura corrigé et vous le premier Thibault
00:31:15merci beaucoup. Charles Darmanin
00:31:17était sur place il y a quelques heures
00:31:19il a pointé du doigt
00:31:21évidemment ces passeurs, ces mafias
00:31:23de passeurs qui font
00:31:25ces drames tout simplement
00:31:27dans la Manche régulièrement.
00:31:31Ce matin c'est un drame
00:31:33qui nous touche tous
00:31:35en remerciant tous les secours qui ont pris
00:31:37des risques pour leur vie en sauvant
00:31:39ces 51 personnes et évidemment
00:31:41je voudrais ces 12 décès qui une nouvelle fois
00:31:43font de la mer
00:31:45de la Manche que nous aimons tant
00:31:47en tant qu'élus de la région
00:31:49un lieu où les femmes, les enfants
00:31:51les hommes meurent sous le coup des passeurs
00:31:53qui sont de véritables criminels
00:31:55et je voudrais ici
00:31:57remercier M. le procureur de la République qui nous accompagne
00:31:59qui a ouvert une enquête évidemment puisque
00:32:01les passeurs, souvent
00:32:03d'origine étrangère
00:32:05touchent beaucoup d'argent pour pouvoir faire
00:32:07passer des personnes justement en Grande-Bretagne
00:32:09ils sont les responsables, sont des criminels
00:32:11je voudrais constater que la loi
00:32:13immigration que j'ai fait adopter avec le Parlement
00:32:15donne désormais des moyens extrêmement
00:32:17importants puisqu'on risque juste de 15 à 20 ans
00:32:19de prison désormais pour le crime
00:32:21qui a été commis ce matin.
00:32:23Dans un instant on sera avec Grégory
00:32:25Godevall délégué Allianz Police Littoral
00:32:27de Nord-Pas-de-Calais, simplement il s'était
00:32:29point important, nous sommes
00:32:31responsables de
00:32:33ceux qui traversent depuis la France
00:32:35c'est l'accord qu'on a signé Jean-Claude
00:32:37avec la Grande-Bretagne
00:32:39en face à
00:32:41je crois qu'on nous donne plusieurs millions, l'Angleterre
00:32:43paye plusieurs millions. Un tiers.
00:32:45Il paye pour un tiers, M. Darmanin nous l'a
00:32:47appris aujourd'hui, il paye
00:32:49pour un tiers, mon réflexe
00:32:51a été c'est insuffisant
00:32:53je trouve de toute façon que politiquement
00:32:55on ne va pas s'en sortir, ça fait 20 ans que ça dure
00:32:57c'est vrai qu'il y a des progrès
00:32:59Nous sommes la frontière extérieure de la Grande-Bretagne
00:33:01absolument, il y a des progrès qui ont été faits
00:33:03la situation à Calais n'est plus celle qu'on a connue
00:33:05il y a quelques années, néanmoins
00:33:07il y a encore, hélas, des victimes
00:33:09et des morts, et il y a encore des trafiquants
00:33:11qui encaissent des millions et des millions
00:33:13M. Darmanin a dit tout à l'heure qu'il y a 1700
00:33:15forces de l'ordre, gendarmes policiers
00:33:17qui tous les jours sont mobilisés pour surveiller
00:33:19Je pense qu'il faudrait que l'Europe
00:33:21Je rappelle qu'il y a 11 km de côte
00:33:23Il faudrait probablement
00:33:25mais je parle avec
00:33:27beaucoup de prudence, probablement davantage
00:33:29de présence de
00:33:31de police des frontières ou de
00:33:33de CRS ou autre que sais-je
00:33:35parce qu'il faut que l'Europe
00:33:37entre dans le jeu
00:33:39C'est pas la présence policière
00:33:41sur le littoral qui doit évoluer
00:33:43c'est les frontières de Schengen qui doivent être maîtrisées
00:33:45Ben oui, mais les
00:33:47Si toutes les frontières de Schengen étaient maîtrisées
00:33:49on le saurait depuis déjà un certain temps
00:33:51Je trouve que la situation
00:33:53d'Angleterre est quand même très particulière
00:33:55et qu'il faut mettre l'Europe dans le coup
00:33:57et je pense que le prochain, s'il voit le jour
00:33:59le prochain gouvernement que nous aurons
00:34:01inscrira cela
00:34:03à son agenda
00:34:05Il faut que l'Europe, la Belgique
00:34:07et la France trouvent un accord
00:34:09avec l'Angleterre pour, d'une manière ou d'une autre
00:34:11essayer
00:34:13essayer de maîtriser davantage ce phénomène
00:34:15qui devient absolument ingérable
00:34:17Non mais trouver un accord avec la Grande-Bretagne
00:34:19d'accord, ça peut être une solution
00:34:21On l'a déjà
00:34:23Améliorer cet accord
00:34:25qui manifestement, on le dit depuis des années
00:34:27Tous les responsables politiques disent
00:34:29qu'il faut renégocier, ça a déjà été renégocié
00:34:31mais à la marge, tous les responsables politiques
00:34:33nous disent qu'ils vont prendre le problème
00:34:35à bras les corps et parler avec la Grande-Bretagne
00:34:37ça n'est jamais fait
00:34:39Mais on peut aussi se dire quand même que
00:34:41ces migrants ne seraient pas morts dans la Manche
00:34:43s'ils n'étaient pas parvenus à entrer en France
00:34:45C'est ça le problème principal
00:34:47C'est que des milliers, des dizaines
00:34:49et des centaines de milliers de personnes
00:34:51entrent clandestinement en France
00:34:53et que l'immigration clandestine
00:34:55est vectrice de drames
00:34:57qui sont innombrables dans notre pays
00:34:59Celui-là en est un
00:35:01Ralf Darmanin réclame un traité migratoire
00:35:03entre Londres et Paris renégocié
00:35:07C'est très important et ce sera sans doute le rôle
00:35:09du prochain gouvernement dès qu'il sera nommé
00:35:11et donc du prochain ministre de l'Intérieur
00:35:13de négocier ce que nous demandons
00:35:15et ce qui a été demandé par le Président de la République
00:35:17à Boris Johnson il y a plus de deux ans
00:35:19un traité migratoire
00:35:21entre la Grande-Bretagne et l'Union Européenne
00:35:23Parce qu'aujourd'hui
00:35:25il y a des personnes qui vont
00:35:27aujourd'hui c'est sans doute des personnes de la Grande de l'Afrique
00:35:29qui ont été concernées par ce drame
00:35:31qui vont en Grande-Bretagne
00:35:33ils vont pour rejoindre une famille
00:35:35pour y travailler parfois dans des conditions
00:35:37qui ne sont pas acceptables en France
00:35:39et il est important de rétablir
00:35:41une relation migratoire classique
00:35:43avec notre ami et voisin la Grande-Bretagne
00:35:45sinon nous n'arrêterons évidemment pas
00:35:47malgré tout l'effort que font les policiers et les gendarmes
00:35:49cette difficulté qui touche le nord de la France
00:35:51C'est un traité migratoire
00:35:53entre Londres et l'Europe
00:35:55Absolument
00:35:57Pour évoquer cette question avec nous
00:35:59on l'a annoncé il y a quelques instants
00:36:01Grégory Cotevel, bonsoir à vous, merci d'être présent
00:36:03en direct sur CNews, vous êtes délégué Alliance Police Littoral
00:36:05justement pour le département du Pas-de-Calais
00:36:07je disais il y a un instant et je vais le rappeler
00:36:09les passages ont augmenté
00:36:11considérablement encore une fois
00:36:13ces dernières années, jusqu'à quand
00:36:15allons-nous accepter et comment surtout juguler
00:36:17ce phénomène que des hommes, des femmes
00:36:19des enfants qui tentent
00:36:21de passer la frontière, en tout cas de passer
00:36:23la manche, surtout, viennent se noyer
00:36:25sur nos côtes après avoir été
00:36:27raquettés, maltraités par des passeurs
00:36:29et des mafias, tout simplement
00:36:33Oui, bonsoir à vous
00:36:35Ecoutez, c'est une excellente question
00:36:37jusqu'à quand
00:36:39malheureusement ça fait déjà très longtemps que ça dure
00:36:41comme je vous écoutais parler précédemment
00:36:43les accords en question, les accords du Touquet
00:36:45de 2004
00:36:47Pour ma part, il y a bien plus longtemps que ça
00:36:49que j'ai été confronté au problème de Sangatte
00:36:51alors que j'étais jeune policier
00:36:53donc en effet, nos hommes
00:36:55politiques sont au courant de tout ça
00:36:57depuis bien longtemps
00:36:59alors ils essayent de faire au mieux
00:37:01Comme le disait M. Darmadin, il y a en effet beaucoup d'effectifs
00:37:03présents sur le littoral
00:37:05ça c'est incontestable, vous pouvez le voir de vous-même
00:37:07donc
00:37:09je ne suis pas sûr que ce soit
00:37:11en effet le plus gros des problèmes
00:37:13quoique
00:37:15sur Boulogne-sur-Mer
00:37:17on a toujours besoin
00:37:19de plus d'effectifs parce qu'avant en effet le gros du problème
00:37:21était surcalé
00:37:23maintenant que la zone est bien sécurisée
00:37:25les passeurs en effet en profitent
00:37:27et se décalent au fur et à mesure
00:37:29du temps et descendent sur
00:37:31des endroits qui sont un petit peu
00:37:33moins sécurisés
00:37:351700 forces de l'ordre
00:37:37disait Gérald Darmadin
00:37:39et on a le sentiment que de toute façon
00:37:41votre boulot, le travail, vous êtes sur place encore une fois
00:37:43c'est d'empêcher
00:37:45que ces migrants embarquent
00:37:47c'est avant qu'ils soient
00:37:49sur les esquives
00:37:51sur les bateaux
00:37:53Oui bien sûr
00:37:55oui bien sûr
00:37:57le gros du travail c'est celui-là
00:37:59c'est de les repérer
00:38:01avant la mise à l'eau
00:38:03pour les en empêcher parce qu'une fois qu'ils sont à l'eau
00:38:05malheureusement c'est trop tard
00:38:07on ne peut plus intervenir
00:38:09Mais comment est-ce que vous expliquez que malgré
00:38:11ces moyens qui sont
00:38:13mis, ces forces de l'ordre qui sont quand même
00:38:15des centaines voire des milliers
00:38:17pour tenter de juguler
00:38:19ces passages, comment est-ce que vous expliquez que vous avez
00:38:21toujours en permanence ces filières
00:38:23qui ne cessent d'augmenter
00:38:25qui ne cessent de
00:38:27précipiter ces migrants
00:38:29dans des naufrages
00:38:31et puis on peut imaginer également
00:38:33dans une question qui va un petit peu plus loin
00:38:35un sentiment d'abandon total des populations
00:38:37sur place qui voient que la situation
00:38:39n'est jamais réglée et va même s'envenimer
00:38:41avec le temps
00:38:45Oui alors après
00:38:47en fait c'est un phénomène
00:38:49qui est assez aléatoire
00:38:51en fonction des intempéries
00:38:53donc la population
00:38:55sur place
00:38:57je pense que les gens se font avec
00:38:59bon les départs au niveau
00:39:01des habitations, au niveau de la plage
00:39:03etc. bon ça c'est quand même quelque chose
00:39:05qui est quand même assez rare
00:39:07ça part essentiellement des zones qui sont
00:39:09un peu plus désertiques
00:39:11mais si vous voulez, je vous entendais
00:39:13parler tout à l'heure, je n'ai pas bien compris le nombre de
00:39:15kilomètres que vous aviez évoqué sur le littoral
00:39:17mais il y a plus de 100 km
00:39:19de côte
00:39:21Oui 100 km de côte mais entre
00:39:23Calais et Boulogne-sur-Mer j'ai noté 11 km
00:39:25non j'ai dit une bêtise
00:39:27Non un petit peu plus
00:39:29mais bon
00:39:31de toute façon là ça s'est
00:39:33passé à Boulogne-sur-Mer mais si vous voulez
00:39:35dernièrement c'était sur Dunkerque
00:39:37en fait les passeurs évoluent au fur
00:39:39et à mesure de nos mouvements à nous
00:39:41ils sont très confutés
00:39:43si nous on a un dispositif plus important
00:39:45sur Boulogne et bien c'est pas grave
00:39:47ils vont se rediriger sur Berck, si on intensifie sur Berck
00:39:49et bien ils vont remonter sur Dunkerque etc
00:39:51c'est le jeu du chat et de la souris et c'est ce qui est
00:39:53très compliqué à endiguer
00:39:55C'est un combat qui est perdu d'avance selon vous ?
00:39:57Non je ne pense pas
00:39:59vous savez mes collègues
00:40:01empêchent de nombreux départs au quotidien
00:40:03et heureusement
00:40:05qu'il y a un très grand nombre de forces de l'ordre
00:40:07sinon vous auriez malheureusement
00:40:09chaque jour des choses
00:40:11à déplorer comme
00:40:13cet horrible naufrage d'aujourd'hui
00:40:15Vous restez
00:40:17peut-être avec nous mais ce qui est intéressant
00:40:19la question qu'on a commencé
00:40:21à esquisser
00:40:23c'est celle de Schengen
00:40:25on est en fin de course
00:40:27Jean-Claude le disait tout à l'heure, c'est le bout de la course
00:40:29c'est le dernier voyage
00:40:31c'est avant le dernier voyage, est-ce qu'on peut faire avant ?
00:40:33Est-ce qu'il faut faire avant ? Comment faire avant ?
00:40:35Monsieur Darmanin, on l'a entendu, veut un traité
00:40:37entre Londres et l'Europe
00:40:39est-ce que ça peut être envisagé seulement
00:40:41par l'Europe qui a des positions
00:40:43très différentes et très opposées parfois
00:40:45sur les questions des migrants ?
00:40:47Oui, chacun voit midi à sa porte
00:40:49y compris au sein de l'Union Européenne, chacun voit
00:40:51ses propres intérêts et on voit bien à travers
00:40:53ces drames qu'il y a une déficience
00:40:55dans la coopération européenne
00:40:57sur ces questions précisément
00:40:59mais il y a différentes responsabilités, on peut parler de la responsabilité
00:41:01européenne, c'est évident qu'il y en a une
00:41:03la question aussi de la responsabilité
00:41:05des passeurs qui, on le sait, font un
00:41:07business juteux et sont prêts à
00:41:09tout pour créer ces
00:41:11embarcations de fortune et mettre
00:41:13ces pauvres migrants dedans mais quand même il y a aussi
00:41:15si je peux me permettre, on ne le dit
00:41:17peut-être pas suffisamment assez, la responsabilité
00:41:19individuelle, ces migrants sont prêts
00:41:21à tout, ils sont extrêmement motivés
00:41:23ils savent qu'ils risquent leur vie lorsqu'ils montent
00:41:25sur ces bateaux, vous les voyez dans les témoignages
00:41:27lorsqu'ils s'expriment, ils disent nous, nous montons
00:41:29sur cette embarcation de fortune
00:41:31et on ne sait pas vraiment si on va arriver
00:41:33ensuite sur la terre ferme, on ne sait pas demain
00:41:35si on va arriver en Grande-Bretagne, on ne sait pas exactement
00:41:37quel sera notre avenir, nous sommes prêts
00:41:39à mettre en péril notre vie, il y a
00:41:41beaucoup d'hommes et il y a aussi, on l'a vu dans ce
00:41:43cas précisément, des femmes
00:41:45et des enfants, ce sont des gens qui sont prêts à tout, y compris
00:41:47à perdre leur vie, ils mettent ça dans la balance
00:41:49lorsqu'ils partent, ils le savent
00:41:51Yohann ? Il y a des migrants qui
00:41:53hélas meurent dans la Manche, il y a des
00:41:55migrants qui meurent dans la mer Méditerranée aussi
00:41:57donc réglez le problème dans la Manche
00:41:59mais vous ne réglerez pas le problème ailleurs
00:42:01et le problème ailleurs il est colossal
00:42:03également, l'enjeu c'est
00:42:05la maîtrise des frontières... C'est notre naufrage à travers
00:42:07celui de cette embarcation et ce terrible drame
00:42:09C'est le naufrage de l'Europe
00:42:11Mais aussi bien sûr, l'enjeu
00:42:13c'est la maîtrise des frontières de
00:42:15l'Union Européenne, de manière à ce
00:42:17qu'il y ait une immigration clandestine
00:42:19qui soit beaucoup moins massive
00:42:21Aujourd'hui c'est une passoire, entre
00:42:23qui veut dans l'Union Européenne, disons les choses
00:42:25de manière un peu simpliste, mais en gros
00:42:27ça se résume à ça
00:42:29Il faut que les choses changent, évidemment
00:42:31en mettant davantage de moyens, en durcissant
00:42:33la réglementation aussi, faire en sorte
00:42:35que peut-être un migrant qui arriverait
00:42:37clandestinement au sein de l'Union Européenne
00:42:39et bien on lui dise, puisque vous êtes venu
00:42:41clandestinement, vous ne serez jamais régularisé
00:42:43Peut-être, peut-être, ils se diront
00:42:45à ce moment-là, je fais ma demande
00:42:47d'asile, etc, dans mon propre
00:42:49pays, je ne viens pas illégalement en France
00:42:51Je ne sais pas, mais ça peut passer par des mesures comme celle-ci
00:42:53L'Angleterre a pris des mesures, va prendre
00:42:55des mesures, doit prendre des mesures qui sont
00:42:57différentes de ce qu'on voit en Europe
00:42:59Le fait de faire des demandes
00:43:01ou de renvoyer les gens
00:43:03au Rwanda, je crois
00:43:05C'est abandonné, justement, ça vient d'être
00:43:07abandonné par le nouveau gouvernement britannique
00:43:09Même s'ils ont dit qu'ils allaient lutter contre
00:43:11une migration illégale
00:43:13Il y a un pays qui l'a fait et qui a réussi
00:43:15c'est l'Italie, vous avez vu les chiffres qui sont
00:43:17sortis récemment, l'Italie, ils se sont
00:43:19engagés très massivement avec
00:43:21la présidente du conseil italien
00:43:23qui a annoncé, dès qu'elle est arrivée au pouvoir
00:43:25qu'elle allait lutter très frontalement contre l'immigration
00:43:27illégale, et là les derniers chiffres montrent qu'il y a
00:43:29une baisse spectaculaire de 65%
00:43:31En Espagne et en Grèce
00:43:33sur son pays, parce qu'à un moment donné
00:43:35il faut bien défendre ses propres frontières, son territoire
00:43:37et la nation qui vous a fait élu
00:43:39En Italie, il y a eu une baisse spectaculaire
00:43:41de l'immigration illégale
00:43:43Regardez ce qui se passe politiquement
00:43:45dans la plupart, pas dans tous
00:43:47mais dans la plupart des pays européens
00:43:49ces phénomènes migratoires
00:43:51ont des conséquences sur l'opinion
00:43:53moyenne des européens considérables
00:43:55et c'est, regardez ce qui vient de se passer
00:43:57en Allemagne, en Thuringie et en Saxe
00:43:59donc où l'Europe
00:44:01se rend compte avec Madame von der Leyen
00:44:03L'extrême droite, l'extrême gauche, pardon
00:44:05l'extrême droite est arrivée en tête
00:44:07Absolument, où Madame von der Leyen
00:44:09met ce
00:44:11problème des phénomènes migratoires
00:44:13totalement hors de contrôle
00:44:15à son agenda et essaie de
00:44:17avec les pays européens de trouver une politique
00:44:19qui soit, comme tu le dis, d'une
00:44:21beaucoup plus grande fermeté
00:44:23où, je ne sais pas ce qui se passera
00:44:25mais là
00:44:27ça prend une mauvaise tournure quand même
00:44:29Avant de remercier Grégory Cotevel
00:44:31une dernière question parce que je vois que la
00:44:33préfecture de la Manche a quand même rappelé
00:44:35mis en garde toute personne qui envisage de
00:44:37traverser la Manche des risques encourus
00:44:39C'est un secteur à la fois l'un des plus fréquentés
00:44:41au monde, 600 navires de commerce qui transitent par jour
00:44:43et des conditions météo qui sont
00:44:45épouvantables, 120 jours de vent supérieur
00:44:47ou égal à force 7 en moyenne
00:44:49C'est, encore une fois
00:44:51il faut le répéter, c'est
00:44:53un des pires endroits pour traverser
00:44:55mais il y a une détermination folle
00:44:57pour rejoindre les côtes anglaises
00:44:59les côtes britanniques
00:45:03Grégory Cotevel
00:45:05Oui, tout à fait
00:45:07C'est vrai que
00:45:09ces pauvres gens, quand on est
00:45:11sur le sol boulonnais
00:45:13on regarde l'Angleterre, on a l'impression que c'est pas très loin
00:45:15mais il n'y a plus de 30 kilomètres à faire
00:45:17et bien évidemment, à bord de l'embarcation
00:45:19de fortune, c'est très compliqué
00:45:21encore aujourd'hui, donc à 70 entassés sur un petit
00:45:23zodiac, prévu pour une dizaine de personnes
00:45:25le résultat est là
00:45:27l'embarcation se retourne au bout d'un certain
00:45:29temps, forcément
00:45:31ça laisse
00:45:33des décès comme aujourd'hui
00:45:35avec une majorité de femmes
00:45:37aujourd'hui
00:45:39voilà, c'est malheureux
00:45:41Merci beaucoup Grégory Cotevel d'avoir été avec nous
00:45:43délégué Alliance Police Littoral
00:45:45dans le département du Pas-de-Calais
00:45:47donc on va marquer une courte pause
00:45:49se retrouver tous ensemble pour la suite de notre émission
00:45:51Marc Twaty va nous rejoindre d'ailleurs avec Caroline
00:45:53Pilastre, on va parler de ce déficit
00:45:55je peux vous dire que le prochain locataire de Matignon
00:45:57va trouver un sacré dossier sur son bureau
00:45:59concernant le déficit
00:46:01on est bien loin des moins
00:46:035,1% visés par le gouvernement
00:46:05on sera à plus 5,6%
00:46:07vraisemblablement d'ici la fin de l'année
00:46:09des milliards, des milliards, encore des milliards
00:46:11à trouver à tout de suite
00:46:13on échappera pas aux hausses d'impôts
00:46:15on y échappera pas
00:46:21de retour sur le pateau de 100% politique
00:46:23merci de nous rejoindre en direct sur CNews
00:46:25on vous représente les invités
00:46:27les prochains thèmes d'actualité juste après
00:46:29l'essentiel de l'actualité, bonsoir Adrien Fontenot
00:46:31bonsoir Julien, bonsoir Olivier, bonsoir à tous
00:46:33les passeurs sont des criminels
00:46:35la phrase est signée Gérald Darmanin
00:46:37un traité migratoire entre Londres et l'Union Européenne
00:46:39une sortie qui intervient quelques heures
00:46:41après le naufrage d'une embarcation de plus de
00:46:4360 personnes dans la Manche
00:46:45au moins 12 morts et de nombreux blessés sont à dénombrer
00:46:47parmi les disparus, 3 mineurs
00:46:49il s'agit du naufrage le plus meurtrier depuis le début de l'année
00:46:51le parti socialiste a refusé
00:46:53de voter le soutien à Bernard Cazeneuve
00:46:55la décision a été prise à l'issue du bureau national
00:46:57qui se tenait ce mardi soir
00:46:59la direction du PS a préféré soumettre au vote
00:47:01une autre résolution, 10 points sur lesquels
00:47:03le parti ne transigera pas et demandera
00:47:05au Premier ministre de s'engager
00:47:07de la réforme des retraites à la taxation des super profits
00:47:09en passant par des mesures pour l'école et la santé
00:47:11et puis un homme placé en garde à vue
00:47:13lundi soir dans le cadre de l'enquête
00:47:15sur l'incendie qui a fortement endommagé
00:47:17une église de Saint-Omer, le suspect
00:47:19est connu pour des faits similaires de destruction par incendie
00:47:21le procureur envisage à ce stade
00:47:23une qualification criminelle des faits
00:47:25pour destruction de biens par moyens dangereux en raison de la religion
00:47:27merci beaucoup Adrien
00:47:29rendez-vous dans une heure pour un nouveau point sur l'actu
00:47:31toujours avec Noemi Allioua, Jean-Claude Dassier et Yoann Uzza
00:47:33ils nous ont rejoints sur le plateau
00:47:35Caroline Pilastre, bonsoir chers Caroline, étonnaliste, consultante
00:47:37et Marc Twaty, on va parler gros sous
00:47:39avec vous, Marc Twaty
00:47:41économiste, il va falloir
00:47:43serrer la ceinture, Olivier
00:47:45la question c'est, oui effectivement les gros sous
00:47:47mais est-ce qu'on ne va pas payer des impôts
00:47:49supplémentaires d'ici quelques...
00:47:51on ne voit pas comment on va pouvoir faire autrement
00:47:53on vous le dit ce soir
00:47:55vous allez certainement payer plus d'impôts
00:47:57enfin c'est pas moi qui vous le dis, c'est Marc Twaty
00:47:59Pourquoi ?
00:48:01Dans une lettre adressée
00:48:03aux rapporteurs généraux
00:48:05et aux présidents des commissions des finances des deux assemblées
00:48:07le ministre des missionnaires des finances
00:48:09Bruno Le Maire, s'inquiète de l'augmentation
00:48:11extrêmement rapide des dépenses des collectivités
00:48:13ce surcroît de dépenses pourrait
00:48:15dégrader les comptes 2024
00:48:17de 16 milliards d'euros
00:48:19par rapport à la trajectoire du déficit
00:48:21envoyé à Bruxelles
00:48:23donc on va vers un déficit, pour être clair
00:48:25de 5,6 du PIB
00:48:27alors qu'on devait être aux alentours de 5
00:48:29on devait être à moins 5,1
00:48:31Bruxelles nous impose 3%
00:48:33on est à 5,6
00:48:35c'est loin les 3%
00:48:37c'est pas Bruxelles qui nous impose
00:48:39encore une fois
00:48:41il faut bien faire comprendre que si on doit réduire le déficit
00:48:43c'est pas pour faire plaisir à Pierre, Paul ou Jacques
00:48:45ou à Bruxelles, c'est pour nos enfants
00:48:47c'est à dire que n'oublions pas que normalement
00:48:49un bon déficit c'est zéro
00:48:51c'est à dire que quand il y a une crise, une grave récession
00:48:53là oui il faut relancer la machine
00:48:55là oui il faut faire du déficit
00:48:57mais quand ça va mieux
00:48:59quand les moteurs privés ont pris le relais, il faut réduire ce déficit
00:49:01or nous en France
00:49:03à quelle année remonte le dernier déficit
00:49:05excédent public français ?
00:49:071975
00:49:091974
00:49:11ça fait 50 ans
00:49:13il n'y a pas eu un seul
00:49:15équilibre ou excédent public
00:49:17en France, donc pourquoi c'est dangereux ?
00:49:19parce que ce déficit ça fait la dette
00:49:21le cumul du déficit ça s'appelle la dette
00:49:23mais en même temps regardez les gars comme moi
00:49:25qui ont exactement l'âge du déficit
00:49:27moi j'ai toujours vécu avec un déficit
00:49:29ça n'a pas changé ma vie
00:49:31c'est ça le problème, c'est qu'on tire sur la corde
00:49:33sauf qu'à la fin la corde va se casser
00:49:35et c'est vrai que l'année du coronavirus
00:49:37la gestion du coronavirus avec les confinements
00:49:39l'explosion de la dette publique
00:49:41depuis 2019
00:49:43la dette publique, tenez vous bien
00:49:45a augmenté de quasiment 780 milliards d'euros
00:49:47j'ai noté
00:49:49dans la même période le PIB
00:49:51c'est à dire la richesse qu'on crée en France
00:49:53a augmenté de 420 milliards
00:49:55ce que l'on note également
00:49:57c'est que si on ne fait rien on va dépasser les 6%
00:49:59en 2025
00:50:01ce serait du jamais vu hors période de crise
00:50:03il faut trouver en gros 60 milliards
00:50:05sur deux ans
00:50:07mais c'est dans une caserne de pompiers
00:50:09qu'il faut le chercher le Premier Ministre
00:50:11c'est pas ailleurs Marc
00:50:13c'est amusant parce que moi cette prévision
00:50:15je la fais depuis 8 mois
00:50:17tout le monde sait qu'avec la loi de finances
00:50:19qu'avec la croissance molle
00:50:21la croissance est faible
00:50:23ça réduit les recettes fiscales
00:50:25et on voit bien que les dépenses continuent d'augmenter
00:50:27ça fait 8 mois que je préviens, je ne suis pas un devin
00:50:29c'est simplement du bon sens
00:50:31s'il y a plus de dépenses et moins de recettes
00:50:33votre déficit augmente
00:50:35et là aujourd'hui Bruno Le Maire découvre le chaud
00:50:37c'est incroyable
00:50:39parce qu'on a pas arrêté de nous dire pendant des mois
00:50:41ne vous inquiétez pas, tout est sous contrôle
00:50:43et malheureusement ce n'est pas le cas
00:50:45encore une fois la mauvaise gestion
00:50:47parce que tout le problème est là
00:50:49Emmanuel Macron n'a jamais voulu tailler dans les dépenses
00:50:51il a estimé
00:50:53que la croissance
00:50:55éviterait justement de se retrouver
00:50:57dans cette situation
00:50:59indépendamment de M. Macron
00:51:01depuis qu'on a des statistiques en France
00:51:03depuis 1947
00:51:05il n'y a jamais eu en France
00:51:07d'année avec des baisses des dépenses publiques
00:51:09jamais
00:51:11on les augmente en permanence
00:51:13est-ce qu'elle n'est pas là la révolution à faire
00:51:15plutôt que d'augmenter les impôts
00:51:17si vous augmentez les impôts
00:51:19je vous rappelle que là aussi nous sommes numéro 1 du monde des impôts
00:51:21il n'y a pas un pays dans le monde
00:51:23où il y a plus d'impôts et de taxes
00:51:25et nous historiquement parlant en France
00:51:27on est à 46% de notre PIB
00:51:29c'est du jamais vu
00:51:31du monde aussi
00:51:33à part l'Ukraine vu les dépenses militaires
00:51:35et quelques petites îles dans le Pacifique
00:51:37on est numéro 1 du monde
00:51:3957,3% de dépenses publiques
00:51:41par rapport au PIB
00:51:43c'est donc encore une fois numéro 1 au monde
00:51:45si vous augmentez encore les impôts qu'est-ce qu'il va se passer
00:51:47moi je suis complètement effaré d'entendre
00:51:49certains économistes
00:51:51diplômés ce que vous voulez
00:51:53qui soutiennent les NFP
00:51:55qui disent
00:51:57on va augmenter les impôts et tout va être solutionné
00:51:59ça c'est ce qu'on apprend en première année
00:52:01d'économie
00:52:03si vous augmentez les impôts qu'est-ce qu'il se passe
00:52:05vous cassez l'activité économique
00:52:07il y a moins de croissance
00:52:09vous réduisez l'assiette fiscale
00:52:11on ponctionne plus mais sur un gâteau plus petit
00:52:13il y a moins de recettes et plus de déficits
00:52:15vous l'avez dit Julien
00:52:17il faut réduire les dépenses
00:52:19je rappelle
00:52:21que le pays souffre d'une baisse de la rentrée fiscale
00:52:23TVA, impôts sur les sociétés
00:52:25et impôts sur les revenus
00:52:27et puis il y a l'énorme déficit des collectivités et des départements
00:52:2916 milliards de manque à gagner
00:52:31pour les collectivités locales
00:52:33alors c'est peut-être là
00:52:35qu'il faut faire des économies
00:52:37pour ne pas oublier non plus
00:52:39je ne veux pas excuser les régions
00:52:41l'état s'est beaucoup déchargé
00:52:43d'un certain nombre de dépenses
00:52:45sur le dos des régions
00:52:47il n'y a pas seulement eu l'affaire de la taxe d'habitation
00:52:49pas que des régions, des collectivités locales en général
00:52:51et des collectivités, oui absolument
00:52:53locales et régionales
00:52:55néanmoins si effectivement
00:52:57il y a encore 16 milliards
00:52:59supplémentaires à trouver
00:53:01je ne sais pas comment on va faire, honnêtement je ne sais pas
00:53:03parce que tout à l'heure
00:53:05d'où la question des impôts
00:53:07c'est clair
00:53:09je pense que ce n'est pas par là qu'il faut commencer
00:53:11il faut essayer de commencer à regarder les dépenses
00:53:13et de faire des économies
00:53:15ça veut dire quoi ? ça veut dire que toutes les mesures
00:53:17politiques qu'il y aura à prendre
00:53:19seront des mesures très impopulaires
00:53:21on vit à crédit
00:53:23depuis 30 ou 40 ans
00:53:25vous voulez que ça change du jour au lendemain
00:53:27il n'est pas étonnant que personne ne veuille y aller à Matillon
00:53:29mais ce n'est pas juste en faisant des
00:53:31des coupes
00:53:33c'est-à-dire qu'on va trouver
00:53:3530 milliards
00:53:37j'ai l'impression de le savoir
00:53:39parce que là les français ne le savent pas
00:53:41parce qu'on ne regarde pas les chiffres
00:53:43ça ne les intéresse pas en plus l'économie
00:53:45oui ça commence
00:53:47aujourd'hui la dépense publique française
00:53:49c'est 1600 milliards d'euros chaque année
00:53:51c'est quand même énorme
00:53:53on dit oui mais c'est du social
00:53:55c'est vrai que 33% de ces dépenses
00:53:57c'est les prestations sociales
00:53:59là ça va être compliqué de toucher
00:54:01par contre, et là personne ne le sait
00:54:0332% de ces dépenses
00:54:05c'est quoi ?
00:54:07ce sont des dépenses de fonctionnement
00:54:09vous vous rendez compte ?
00:54:11donc là évidemment l'année dernière encore plus
00:54:1325 milliards d'euros
00:54:15donc là ce n'est pas du social
00:54:17ce n'est pas de l'investissement
00:54:19ce sont des dépenses de fonctionnement
00:54:21notamment les collectivités locales
00:54:23l'audit il est déjà fait
00:54:25il y a un moment il faut faire des choix
00:54:27il faut prendre des décisions
00:54:29mais on a un président qui n'a jamais touché
00:54:31aux dépenses publiques
00:54:33parce que avant qu'il y ait le Corolla
00:54:35en 2017 il avait déjà le pouvoir
00:54:37il a une volonté de ne pas réduire
00:54:39ça veut dire qu'on revient au premier poste
00:54:41c'est qu'il n'y a pas d'autre choix que d'augmenter les impôts
00:54:43c'est ça le drame
00:54:45je ne veux pas faire peur aux français qui nous écoutent
00:54:47mais malheureusement il y a quand même des craintes
00:54:49comme nous sommes numéro 1 des impôts un peu partout
00:54:51pour l'impôt sur le revenu, les ménages, les entreprises
00:54:53qu'est-ce qui reste ?
00:54:55l'épargner
00:54:57qui est déjà très taxé bien entendu
00:54:59et ça c'est vraiment le danger numéro 1
00:55:01c'est que demain
00:55:03c'est ça qui est dramatique
00:55:05parce qu'on vous dit
00:55:07il y a 6 000 milliards d'euros d'épargne
00:55:09on va ponctionner un petit peu dedans et tout ira bien
00:55:11et alors on croit que c'est les super riches qui vont être taxés
00:55:13mais non parce que les super riches ils n'ont pas leur épargne ici
00:55:15ils sont déjà partis à droite à gauche
00:55:17qui va rester ?
00:55:19la classe moyenne
00:55:21selon le nouveau front populaire à partir de 4 000 euros
00:55:23vous êtes considéré comme étant riche
00:55:25Yohann juste avant de vous donner la parole
00:55:27une déclaration qui date d'il y a un mois pile
00:55:29Bruno Le Maire mon objectif reste
00:55:31de revenir sous les 3% de déficit
00:55:33en 2027
00:55:35il avait un plan
00:55:37étalé sur les 3 années qui viennent
00:55:39en effet ou a priori
00:55:41personne ne l'a vraiment cru
00:55:43mais il allait revenir vers les 3%
00:55:45mais là c'est fini d'ailleurs
00:55:47il a disparu on n'entend plus parler
00:55:49il y a quelque chose moi que je n'arrive pas à m'expliquer
00:55:51sauf un dérèglement
00:55:53psychologique que je n'ose aborder
00:55:55chez le président de la république
00:55:57écoutez bien
00:55:59il y avait déjà plus de 2 000 milliards de dettes
00:56:01avant la crise du Covid
00:56:03et les inconvénients que ça a présenté
00:56:05c'est vrai qu'à l'époque personne n'a rien dit
00:56:07on a sorti
00:56:09il a dû sortir combien ? 750 ?
00:56:11780 milliards
00:56:13supplémentaires pour quoi ?
00:56:15pour essayer de sauver l'économie française
00:56:17il y est d'ailleurs parvenu
00:56:19pour le Covid
00:56:21c'est 400 milliards d'euros
00:56:23jusqu'à aujourd'hui c'est 780 milliards
00:56:25au total il a rajouté
00:56:27sur la facture il a rajouté
00:56:29plus de 700 milliards
00:56:31c'est ça que j'ai du mal à comprendre
00:56:33puisque lui sait exactement ce que tu dis
00:56:35il connait l'état du pays
00:56:37il avait une vision qui n'était pas du tout celle là
00:56:39et là je ne comprends plus
00:56:41parce qu'on est dans une situation économique et financière
00:56:43Bruxelles nous a dit
00:56:45vous êtes en déficit excessif
00:56:47les agences internationales
00:56:49vont probablement encore nous dégrader
00:56:51on est dans une situation plus que préoccupante
00:56:53je me félicite que quand même
00:56:55les français à qui on a tardé
00:56:57à enseigner un peu l'économie
00:56:59commencent à se préoccuper du sort
00:57:01qu'il aurait fait mais tu as raison
00:57:03la question qui va inévitablement se poser
00:57:05c'est
00:57:07je pense qu'à côté
00:57:09d'un effort sur les dépenses
00:57:11mais qui sera progressif
00:57:13on ne peut pas du jour au lendemain passer dans une situation
00:57:15où on sera totalement assémis
00:57:17des dépenses publiques et les impôts
00:57:19il va y avoir probablement
00:57:21des choix équilibrés à faire
00:57:23qui politiquement vont être très délicats
00:57:25Jean-Claude l'a dit, la France est sous le coup
00:57:27d'une procédure d'endettement excessive
00:57:29Bruxelles réclame un plan d'action urgente
00:57:31je voulais juste citer Sébastien Chenu ce matin
00:57:33c'était le chaos financier
00:57:35on le voit avec la belle note que laisse Bruno Le Maire
00:57:37parce que le déficit qui se creuse
00:57:39il le savait avant les élections
00:57:41il savait qu'il y allait avoir un bon spectaculaire
00:57:43du déficit qui était creusé donc bravo
00:57:45mais oui qu'il aurait dû démissionner
00:57:47les experts
00:57:49il a dit qu'il avait sauvé l'économie aussi Bruno Le Maire
00:57:51moi je dois l'avouer que
00:57:53sans vouloir mettre en avant
00:57:55je l'ai annoncé, je l'ai prévenu à plusieurs reprises
00:57:57malheureusement ils ne m'ont pas écouté
00:57:59mais le problème justement
00:58:01c'est ça qui est dramatique, quand on dit la vérité
00:58:03vous êtes complotiste etc
00:58:05on voit qu'effectivement les chiffres sont là
00:58:07et juste pour terminer sur la dette
00:58:09parce que c'est quand même très important
00:58:11vous vous rendez compte qu'on a augmenté cette dette publique
00:58:13depuis 2020 de 780 milliards
00:58:15parce que justement le corona il avait bon dos
00:58:17on a continué ensuite
00:58:19et bien on me dit la dette ça ne coûte rien donc c'est pas grave
00:58:21c'est complètement faux parce que les taux d'intérêt
00:58:23justement ont augmenté
00:58:25et aujourd'hui nous payons chaque année
00:58:2754 milliards d'euros
00:58:29juste pour les intérêts de la dette
00:58:31à partir de l'année prochaine, l'année d'après
00:58:33ça sera 75 milliards
00:58:35vous vous rendez compte ?
00:58:37L'année présidentielle en remboursera
00:58:3976 milliards minimum
00:58:41Non mais ce qui est très inquiétant
00:58:43c'est de finir comme la Grèce parce que moi je ne suis pas d'accord avec vous
00:58:45beaucoup de français ont peur de ce qui est en train de se passer
00:58:47et s'intéressent à l'économie
00:58:49parce que vous entre autres vous l'avez banalisé
00:58:51évidemment quand on parle de milliards
00:58:53on ne se rend pas compte de ce que ça représente
00:58:55mais au quotidien, les classes moyennes
00:58:57elles voient l'inflation, elles se serrent la ceinture
00:58:59au quotidien, choisir c'est renoncer
00:59:01on l'a vu aussi pendant les vacances
00:59:03les gens sortaient beaucoup moins
00:59:05au niveau des loisirs, des distractions
00:59:07donc ils faisaient des choix
00:59:09donc on a conscience de ça mais on a conscience aussi
00:59:11que nous ne sommes pas des lapins de 6 semaines
00:59:13et que les impôts vont augmenter d'une manière ou d'une autre
00:59:15Le tourisme il paraît que c'est super
00:59:17alors il y avait aujourd'hui à Bercy
00:59:19je vous donne un truc positif
00:59:21Olivier Grégoire a fait une conférence de presse
00:59:23pour dire que le tourisme
00:59:25les revenus allaient battre des records
00:59:27très bon été et prévision
00:59:29prévision dans le vert
00:59:31a détaillé la secrétaire d'état des missionnaires
00:59:33en charge de l'économie et du tourisme
00:59:37En matière de recettes touristiques internationales
00:59:39au mois de juillet
00:59:41nous notons une augmentation de 8%
00:59:43donc si on considère
00:59:45et ils sont à considérer
00:59:47des événements importants
00:59:49les jeux paralympiques
00:59:51qui ne sont pas encore finis
00:59:53mais aussi le sommet mondial de la francophonie
00:59:55au mois d'octobre
00:59:57mais aussi la réouverture attendue
00:59:59de Notre-Dame en décembre
01:00:03nous pouvons
01:00:05nourrir l'espoir
01:00:07d'atteindre le même niveau de recettes internationales
01:00:09inédites de l'an passé
01:00:11voire
01:00:13de faire un peu plus
01:00:15puisque je vous le redis, sur le premier semestre
01:00:17on a une augmentation de 6%
01:00:19à 32,5 milliards d'euros
01:00:21on est donc en droit
01:00:23d'espérer avoir cette année
01:00:25à nouveau un record pour la France
01:00:27en matière de recettes internationales
01:00:29en provenance du tourisme
01:00:31Bonne nouvelle
01:00:33Est-ce que c'est ça qui va combler le défi ?
01:00:35Je ne suis pas sûr
01:00:37On a gagné d'un côté recettes internationales
01:00:39mais il y a aussi des touristes français
01:00:41quand on fait le total
01:00:43ça tourne en rond
01:00:45on l'a bien vu, malheureusement
01:00:47beaucoup de touristes français
01:00:49n'ont pas forcément les moyens de dépenser
01:00:51exceptionnellement
01:00:53on nous parlait d'un effet géant
01:00:55sauf que là, les recettes touristiques globales
01:00:57c'est les mêmes que l'année dernière
01:00:59on avait dit un effet géant
01:01:01si c'est le même que l'année dernière
01:01:03il n'y a pas d'effet géant
01:01:05Je vais vous donner un chiffre tout à fait officiel
01:01:07qui est de l'INSEE
01:01:09qui est ce qu'on appelle le climat des affaires
01:01:11c'est les chefs d'entreprise
01:01:13qui répondent, ce n'est pas que le tourisme
01:01:15c'est l'ensemble de l'économie française
01:01:17malheureusement, depuis maintenant 3 mois
01:01:19cet indicateur avancé de la croissance
01:01:21est en zone de contraction de l'activité
01:01:23c'est là, encore une fois
01:01:25bien sûr qu'on a envie d'être optimiste
01:01:27d'être positif
01:01:29il faut aussi être réaliste
01:01:31parce que si on avait été réaliste
01:01:33Moi, Marc Twaty, ministre de l'économie
01:01:35où est-ce que je commence à faire des coupes
01:01:37dans les dépenses ?
01:01:39C'est très simple, moi je vous l'ai dit
01:01:41chaque année, le rapport de la cour des comptes
01:01:43c'est formidable
01:01:45parce qu'ils disent exactement où sont les gaspillages
01:01:47personne ne le regarde
01:01:49mais on a déjà une première piste de réduction de ces dépenses
01:01:51et notamment, ce qu'on appelle le millefeuille administratif
01:01:53ça veut dire que toutes les tranches du millefeuille
01:01:55il faut enlever quelques tranches
01:01:57et globalement, on aura moins de dépenses
01:01:59et ça permettra d'assainir
01:02:01mais il faut également optimiser cette dépense
01:02:03parce que la dépense, elle est là
01:02:05la quantité, elle est là, mais c'est la qualité
01:02:07qui n'est pas là
01:02:09On est dans une situation, cher ami, où néanmoins
01:02:11le public demande plus de médecins
01:02:13plus de policiers et plus, en gros
01:02:15de fonctionnaires un peu partout
01:02:17parce qu'en dépit de cette recette
01:02:19de cette dépense considérable
01:02:21des dépenses publiques
01:02:23qui est content
01:02:25du fonctionnement des services publics ?
01:02:27Ni ceux qui s'en servent, ni ceux qui y travaillent
01:02:29Donc on est dans une situation, en effet
01:02:31assez préoccupante. C'est là le drame
01:02:33c'est-à-dire qu'on a cette augmentation des dépenses publiques
01:02:35mais la qualité du service public
01:02:37ne cesse de baisser, donc on voit bien qu'il y a un problème
01:02:39c'est que les sommes qui sont allouées
01:02:41elles ne vont pas là où il faut, donc il faut
01:02:43repenser complètement, faire une sorte d'audit
01:02:45mais surtout être transparent
01:02:47parce que le problème c'est qu'on n'arrête pas chaque année de dire
01:02:49oui mais ça y est on va faire attention
01:02:51Vous n'êtes pas convaincu qu'il n'y aurait pas d'hausses d'impôts
01:02:53Ah non mais je vous le dis, malheureusement
01:02:55si effectivement je suis ministre de l'économie
01:02:57il n'y aura pas d'hausses d'impôts
01:02:59mais si on laisse faire ceux qui vont certainement avoir gardé le pouvoir
01:03:01ou autres, c'est évident qu'ils vont taper
01:03:03et notamment dans l'épargne
01:03:05c'est ça qui est dramatique, et ce qui m'inquiète c'est qu'aujourd'hui
01:03:07si jamais ils le font, vous allez avoir encore
01:03:09une fuite de l'épargne internationale
01:03:11et malheureusement ceux qui le font vont partir
01:03:13Si ils augmentent les impôts
01:03:15il y a un risque de crise sociale
01:03:17en plus de la crise politique et institutionnelle
01:03:19dans laquelle nous sommes. Souvenez-vous en 2018
01:03:21les gilets jaunes, est-ce qu'on est prêt aujourd'hui
01:03:23à revivre une crise de gilets jaunes
01:03:25est-ce qu'il y a des routes qui sont bloquées pendant des semaines
01:03:27dans le pays, est-ce que c'est le moment maintenant
01:03:29qu'il y ait une crise sociale dans notre pays
01:03:31c'est ça aussi ce que ça veut dire
01:03:33C'est pourquoi il ne faut pas augmenter les impôts
01:03:35il ne faut pas se tromper, c'est-à-dire que quand on dit
01:03:37on va taxer les superfruits des entreprises
01:03:39ok, du CAC 40, mais ces profits
01:03:41à 80% sont faits à l'étranger
01:03:43donc on ne peut pas les taxer. Quant aux super-riches
01:03:45leur épargne elle est déjà à Genève ou ailleurs
01:03:47enfin bref, peu importe où dans le monde
01:03:49donc on ne pourra pas les taxer
01:03:51donc qui va payer la facture, malheureusement encore une fois
01:03:53c'est la classe moyenne, et même les classes
01:03:55défavorisées, c'est-à-dire même le livret A
01:03:57pourquoi pas, on peut imaginer qu'on a tellement besoin
01:03:59d'argent qu'on peut augmenter les impôts sur ça
01:04:01Il y a peut-être un homme providentiel qui arrivera
01:04:03dans 3 ans et qui remettra
01:04:05la France à niveau, il a un plan massif
01:04:07d'ailleurs a-t-il dit
01:04:09il faudra des vraies mesures
01:04:11d'économie de la dépense publique
01:04:13et cesser de faire vivre ce pays à crédit
01:04:15voyez-moi, ça va demander du temps
01:04:17L'homme de la situation pour sauver
01:04:19le navire France, je me prépare pour
01:04:21proposer des choses en françaises que je proposerai
01:04:23sera massif, les français décideront
01:04:25et il officialise Edouard Philippe ce soir
01:04:27une candidature à la prochaine élection présidentielle
01:04:29Caroline Pilastre. J'y crois pas une seule seconde
01:04:31de toute manière monsieur Philippe. A quoi vous ne croyez pas ?
01:04:33A sa candidature ou à son élection ? Non, à sa candidature, ça fait des années
01:04:35que j'y crois, ça fait des années de toute manière
01:04:37qu'il se prépare comme la majorité au
01:04:39gouvernement, pardonnez-moi mais c'est un jour sans fin
01:04:41quand vous voyez monsieur Cazeneuve, monsieur Hollande
01:04:43pardonnez-moi, de faire également un parallèle
01:04:45on a l'impression que c'est rival-vol
01:04:47d'il y a 10 ans en fait avec monsieur Macron
01:04:49parce que monsieur Macron a été quand même
01:04:51ministre de l'économie, ne l'oublions pas
01:04:53quant à monsieur Philippe, il peut avoir
01:04:55des bonnes propositions, il a été premier ministre
01:04:57il connait l'exercice, la fonction
01:04:59il était chez les LR
01:05:01précédemment UMP, malgré tout
01:05:03c'est bonnet blanc, blanc bonnet
01:05:05monsieur Edouard Philippe avec la
01:05:07pardon
01:05:09la politique de monsieur Macron
01:05:11puisqu'il est de centre droit
01:05:13donc qu'est-ce qu'il va proposer de plus ?
01:05:15Moi je veux bien qu'il propose sa candidature
01:05:17ce soir, oui mais ce sont des mots, des éléments
01:05:19de langage. Ah bah oui, ce sont des mots, nous sommes d'accord
01:05:21Le problème d'Edouard Philippe c'est qu'il a
01:05:23un bilan, et ce
01:05:25bilan, si on se place
01:05:27du point de vue des français, il n'est quand même pas
01:05:29extrêmement bon. Est-ce qu'Edouard Philippe
01:05:31lorsqu'il a été premier ministre a réussi
01:05:33à augmenter le pouvoir d'achat des français ?
01:05:35Ils ont jugé que non, puisqu'il est le
01:05:37premier ministre qui aura dû affronter la crise
01:05:39des gilets jaunes. Est-ce qu'Edouard Philippe
01:05:41a réussi à faire diminuer
01:05:43l'immigration clandestine de notre pays ?
01:05:45Manifestement pas, elle a augmenté sous le quinquennat
01:05:47d'Emmanuel Macron. Est-ce qu'Edouard Philippe
01:05:49Il vous expliquera qu'il n'avait peut-être pas
01:05:51à l'époque les mains totalement libres. Alors il aurait dû
01:05:53démissionner. Est-ce qu'Edouard Philippe a réussi
01:05:55à faire reculer de manière drastique l'insécurité
01:05:57de notre pays ? Manifestement pas.
01:05:59Donc ce bilan-là
01:06:01il va compter, me semble-t-il, au moment de l'élection
01:06:03présidentielle. Tous ceux qui auront été en responsabilité
01:06:05ces dernières années vont
01:06:07de fait partir avec un handicap.
01:06:09Marc, pour conclure
01:06:11là-dessus, est-ce qu'il a
01:06:13déjà un bilan économique
01:06:15ou alors un projet économique ?
01:06:17Il ne rentre pas dans le détail donc on verra bien
01:06:19mais quand il a eu le pouvoir
01:06:21alors pourquoi il ne l'a pas fait ?
01:06:23C'est ça le gros problème, c'est toutes les difficultés des anciens dirigeants
01:06:25qui veulent revenir alors que globalement
01:06:27ils ont eu le pouvoir à un moment, ils n'ont pas pris les bonnes décisions.
01:06:29Donc non, je pense qu'aujourd'hui
01:06:31il faut du sang neuf, il faut des vraies
01:06:33propositions et surtout un engagement
01:06:35chiffré. Parce que le problème
01:06:37c'est que les deux dernières élections présidentielles
01:06:39il n'y a pas eu vraiment de programme. Finalement
01:06:41Macron n'a pas présenté de programme
01:06:43notamment d'un point de vue économique. Sauf que maintenant
01:06:45on voit bien qu'il y a un risque qui est particulièrement
01:06:47énorme de stabilité française
01:06:49parce que nous ne nous y trompons pas. Si
01:06:51malheureusement la France continue de déraper
01:06:53qu'est-ce qui va se passer ? Ça nous concerne tous
01:06:55les taux d'intérêt, avant même les impôts.
01:06:57Les taux d'intérêt vont augmenter. Les taux d'intérêt c'est quoi ?
01:06:59C'est les crédits, les entreprises
01:07:01des particuliers. Donc ça veut dire moins
01:07:03d'activité, du chômage qui augmente, moins de pouvoir
01:07:05d'achat et c'est ça le danger pour l'avenir.
01:07:07Donc on ne peut pas continuer comme ça
01:07:09il faut vraiment un électrochoc, une sorte
01:07:11de reset. Notre situation budgétaire est une des
01:07:13plus mauvaises d'Europe dit M. Edouard Philippe et nous
01:07:15nous berçons d'illusions en pensant que nous allons pouvoir
01:07:17continuer à nous endetter parce que nous sommes
01:07:19un pays riche, stable
01:07:21et que tout le monde a confiance
01:07:23en nous. De toute façon je ne peux pas faire autrement.
01:07:25Mon sentiment c'est que nous sommes au bord
01:07:27de la falaise. Voilà.
01:07:29On est même
01:07:31déjà tombés ici.
01:07:33François Fillon faisait le même constat en 2007.
01:07:35François Fillon avait dit je suis à la tête d'un Etat
01:07:37en situation de faillite.
01:07:39Il y a 16 ans.
01:07:41Ça ne pourra se régler que lors
01:07:43des prochaines présidentielles.
01:07:45C'est pour ça qu'il n'y a pas de candidats vraiment déclarés
01:07:47pour Matignon. Parce qu'il n'y a que des mesures
01:07:49un peu populaires à prendre si on veut
01:07:51plus ou moins essayer de redresser
01:07:53la situation. Commencer à redresser.
01:07:55Il faut commencer à l'intérêt supérieur du pays.
01:07:57Ça a duré deux secondes.
01:07:59Voilà, allez-y.
01:08:01Il faut commencer à l'intérêt supérieur du pays.
01:08:03On n'a que des gens qui pensent à leur propre carrière.
01:08:05Bienvenue dans la politique.
01:08:07J'ai juste deux secondes maintenant.
01:08:09Ce qui m'inquiète c'est comment on va tenir deux ans et demi.
01:08:11C'est ça la question.
01:08:13D'un point de vue politique, d'un point de vue social.
01:08:15Ça me paraît très compliqué.
01:08:17Merci aux uns et aux autres d'être intervenus.
01:08:19Qu'est-ce qu'on garde ? On garde Johan et Caroline
01:08:21qui vont rester avec nous.
01:08:23Merci Marc, merci Jean-Claude.
01:08:25Vous avez deux secondes quand même.
01:08:27J'ai même deux minutes.
01:08:29Merci.
01:08:31On va se retrouver après une courte pause.
01:08:33On sera ensemble jusqu'à minuit
01:08:35sans aucune interruption pour balayer, commenter, décrypter
01:08:37l'actualité.
01:08:39Faites un peu peur quand même.
01:08:45Monsieur Devecchio, s'il vous plaît.
01:08:47Au tableau, on vous attend.
01:08:49Alexandre Devecchio du Figaro qui nous rejoint.
01:08:51Bonsoir chère Alexandre.
01:08:53Merci d'être présent. Vous n'avez plus qu'à nouer la cravate
01:08:55et vous serez absolument parfait.
01:08:57Voilà.
01:08:59100% politique jusqu'à minuit.
01:09:01Catherine Laborde,
01:09:03Françoise Laborde, pardonnez-moi chère Françoise.
01:09:05Je suis désolé, journaliste.
01:09:07Et bien c'est chose faite, pardon encore.
01:09:09Johan Usail du service politique, Caroline Pilastre,
01:09:11éditorialiste, consultante.
01:09:13Olivier, on a beaucoup de choses à évoquer.
01:09:15C'est l'info du soir également.
01:09:1749e jour, vous le savez, sans un nouveau Premier ministre.
01:09:19Demain ça fera 50.
01:09:21On marquera cet anniversaire, évidemment.
01:09:23Mais ce soir, hypothèse Cazeneuve,
01:09:25hypothèse Bertrand
01:09:27qui sont sur la table et on va en parler.
01:09:29Mais l'info du jour, l'info de la soirée,
01:09:31l'info de la nuit, c'est
01:09:33l'annonce de la candidature d'Edouard Philippe.
01:09:35Pas vraiment une surprise, mais
01:09:37en tout cas une annonce qui arrive dans un timing.
01:09:39Peut-être que certains
01:09:41vont trouver étonnant. Je me prépare
01:09:43pour proposer des choses aux Français
01:09:45et ce que je proposerai sera
01:09:47massif et les Français
01:09:49décideront. Et ça fait déjà rire Alexandre Devecchio.
01:09:51Oui tout à fait.
01:09:53Vous ne croyez pas au côté massif
01:09:55de la proposition ? Il ne fait pas tellement
01:09:57massif en ce moment.
01:09:59C'est un boxeur.
01:10:01Effectivement, mais ça signifie surtout
01:10:03que chacun se prépare à une élection présidentielle
01:10:05anticipée. C'est ça le timing ?
01:10:07C'est comme ça que vous l'expliquez ?
01:10:09Je pense qu'il n'exclut pas cette
01:10:11hypothèse d'Edouard Philippe.
01:10:13Pourquoi y aurait-il une élection présidentielle anticipée ?
01:10:15Parce que le Président est voué à démissionner prochainement ?
01:10:17Voué, je ne sais pas.
01:10:19Mais on voit bien qu'il est dans une situation
01:10:21compliquée. Il a en réalité un problème arithmétique
01:10:23pas seulement un problème politique.
01:10:25C'est-à-dire qu'il faut qu'il ait une majorité,
01:10:27que son gouvernement ne soit pas immédiatement
01:10:29censuré. Imaginez un scénario
01:10:31où plusieurs gouvernements successifs seraient
01:10:33censurés les uns après les autres.
01:10:35Les gens se retourneraient vers le Président de la République
01:10:37puisqu'il est quand même responsable en partie de cette situation.
01:10:39Il a déclenché
01:10:41une dissolution qui était quand même
01:10:43totalement inattendue
01:10:45et qui n'était peut-être pas obligatoire.
01:10:47C'est un choix qui a été
01:10:49beaucoup contesté, beaucoup étonné.
01:10:51Le Président travaille jour et nuit pour éviter ce scénario ?
01:10:53Ce scénario, mais c'est un scénario
01:10:55qui est désormais, je crois,
01:10:57sur la table. Édouard Philippe ne sera pas
01:10:59le premier à le dire, mais il y pense.
01:11:01Sinon, il n'accélérera pas le calendrier.
01:11:03Il y a deux hypothèses.
01:11:05Il y a deux chemins possibles.
01:11:07Soit une hypothèse politique,
01:11:09soit un choix politique,
01:11:11soit un choix
01:11:13techno-technique.
01:11:15Pour l'instant, jusqu'à nouvel ordre,
01:11:17Macron n'a pas démissionné
01:11:19et il n'a pas dit qu'il avait l'intention de le faire.
01:11:21Moi, je suis quand même très étonnée du timing.
01:11:23Parce que, bon, qu'Édouard Philippe soit candidat à l'élection présidentielle,
01:11:25ça fait un moment qu'il le laisse entendre.
01:11:27Il dit, je le saurais, il a un peu marginalisé
01:11:29dans toutes les conversations qui ont lieu là.
01:11:31Alors que c'est une pétodière,
01:11:33sans nom. Alors qu'on est en pleine
01:11:35crise institutionnelle, il dit, finalement,
01:11:37vous pouvez compter sur moi, les enfants.
01:11:39C'est une façon de se mettre au-dessus de la mêlée ?
01:11:41Justement, de se mettre dans cette posture présidentielle.
01:11:43Quand on est un homme d'État,
01:11:45on ne se dit pas, il y a une pétodière
01:11:47sans nom. Alors, je vais rajouter
01:11:49un peu d'huile sur le feu
01:11:51en disant, moi aussi, je peux être candidat
01:11:53à la présidence de la République. Par ailleurs,
01:11:55je pense que, dans l'opinion publique,
01:11:57tout le monde se contre-fout
01:11:59de savoir si
01:12:01M. Édouard Philippe a envie ou pas d'être candidat
01:12:03à l'Élysée. Alors, les gens étaient
01:12:05un peu préoccupés de la rentrée scolaire, en se disant,
01:12:07tiens, on n'aura pas de ministre. Mais est-ce que les Français se préoccupent
01:12:09tellement d'avoir un Premier ministre ?
01:12:11Je peux vous dire que la seule question qu'on m'a posée,
01:12:13c'est, comment ça va se passer à la rentrée scolaire
01:12:15sans ministre de l'Éducation nationale ?
01:12:17Je dis, ne vous inquiétez pas, ça se passe très bien.
01:12:19En général, le ministre de l'Éducation nationale,
01:12:21ce n'est pas lui qui fait la rentrée scolaire. C'était la seule préoccupation.
01:12:23Mais aujourd'hui,
01:12:25je ne suis pas sûre que les gens soient même préoccupés
01:12:27de savoir qu'il sera un matinon.
01:12:29Ça, c'est vrai.
01:12:31Caroline Pilas, qu'on n'a pas entendu sur ce sujet.
01:12:33Non, je pense que...
01:12:35Que de politesse.
01:12:37Exactement, on s'apprécie beaucoup.
01:12:39Je pense qu'une partie de Français s'en fiche royalement.
01:12:41Je ne suis pas la représentante de tous les Français, bien évidemment,
01:12:43de ce qui va se passer par la suite.
01:12:45Parce que beaucoup sont résignés et se disent,
01:12:47de toute manière, avant 2027,
01:12:49il n'y aura pas potentiellement de réelle évolution.
01:12:51Donc, partant de ce postulat,
01:12:53leur quotidien est déjà assez compliqué
01:12:55pour la plupart d'entre eux.
01:12:57Et ils essayent de survivre, pour beaucoup,
01:12:59à cette rentrée
01:13:01et puis à ces mois difficiles
01:13:03qui nous sont annoncés.
01:13:05Après, pour en revenir à l'écosystème et au microcosme
01:13:07de la politique politicienne,
01:13:09Françoise, ainsi qu'Alexandre,
01:13:11M. Édouard Philippe, depuis qu'il a fondé Horizon,
01:13:13de toute manière, se prépare,
01:13:15comme beaucoup, à 2027.
01:13:17Donc, est-ce que ça n'est pas une façon d'exister ?
01:13:19C'est là où peut-être que je rejoins
01:13:21sur son analyse, Julien,
01:13:23pour se valoriser, faire du buzz,
01:13:25puisqu'on est en train de parler des uns et des autres.
01:13:27Et en fait, la grande question, c'est qui ne va pas
01:13:29se présenter à Matineau ?
01:13:31C'est surtout ça, puisqu'ils sont tous dans les starting blocks.
01:13:33Donc, moi, je ne vois pas où il veut en venir,
01:13:35à moins qu'il ait des informations qu'évidemment,
01:13:37nous n'avons pas, mais sinon,
01:13:39je ne le vois absolument pas, pour le moment,
01:13:41écouter M. Macron,
01:13:43qui voudrait démissionner.
01:13:45M. Macron a dit dernièrement,
01:13:47mais les choses peuvent changer à l'instant T, évidemment,
01:13:49qu'il ne démissionnerait pas.
01:13:51Et pourquoi le ferait-il ? Ça reste le chef de l'État,
01:13:53jusqu'en 2027.
01:13:55C'est beaucoup plus rigolo de jouer au...
01:13:57Non, mais c'est une façon aussi de se positionner.
01:13:59Édouard Philippe, qui envoie un message,
01:14:01également, aux macronistes
01:14:03de la première heure,
01:14:05à des messieurs Attal,
01:14:07Darmanin, en disant, attendez, vous êtes gentils, les cocos,
01:14:09mais c'est moi qui suis en tête
01:14:11de cette mêlée pour représenter
01:14:13le centre droit
01:14:15en 2027.
01:14:17Édouard Philippe, combien de divisions ?
01:14:19Je ne crois pas tellement, parce que le fait qu'Édouard Philippe soit candidat
01:14:21n'empêchera pas Gabriel Attal
01:14:23de se présenter s'il en a envie.
01:14:25Je crois que ce n'est pas son sujet.
01:14:27Je crois qu'Édouard Philippe a bien compris
01:14:29qu'évidemment, Emmanuel Macron était très,
01:14:31très affaibli.
01:14:33Les relations sont très mauvaises.
01:14:35Il en profite aussi pour dire
01:14:37que le macronisme, c'est fini.
01:14:39La page Macron est maintenant tournée.
01:14:41On se projette vers l'élection présidentielle.
01:14:43Je partage l'avis d'Alexandre.
01:14:45Il pense aussi que
01:14:47l'élection présidentielle peut avoir lieu
01:14:49plus tôt que prévu, deux ans et demi.
01:14:51C'est extrêmement long. On ne sait pas
01:14:53ce qui peut se passer,
01:14:55compte tenu de la situation politique,
01:14:57du risque de blocage, de censure
01:14:59multiple de différents gouvernements
01:15:01de l'Assemblée nationale. Là, c'est le scénario du pire.
01:15:03Mais le pire est toujours possible.
01:15:05Effectivement, une élection présidentielle
01:15:07anticipée, ce n'est pas une idée
01:15:09farfelue.
01:15:11Il n'y a pas une sorte de règle non-dite
01:15:13de bienséance qui attendrait
01:15:15qu'on passe une crise terrible politique
01:15:17comme celle-là ? Cette crise va durer un an,
01:15:19minimum. Cette crise va durer un an.
01:15:21Les candidats à l'élection présidentielle
01:15:23ne vont pas attendre la fin de l'année
01:15:252026 pour se déclarer.
01:15:27Nous sommes entrés dans une crise politique
01:15:29qui est une crise politique profonde.
01:15:31Il ne dit pas, voilà mon projet
01:15:33pour la France, je vous donne un cap.
01:15:35Il dit que c'est massif, mais tout le monde
01:15:37ne peut rien dire. Il vaut mieux
01:15:39qu'il dise que c'est massif que
01:15:41c'est de la roue qui est fonctionnée.
01:15:43Mais en même temps, il n'y a pas un élan.
01:15:45On n'est pas en train de se dire,
01:15:47bon sang, mais c'est bien sûr, voilà un homme
01:15:49qui va nous mener loin. Il dit, je serai
01:15:51candidat, je vais être candidat.
01:15:53Mais il dit, j'aurai un projet
01:15:55massif. Encore une fois,
01:15:57c'est mieux qu'il dise massif que
01:15:59minuscule. J'aurai un projet
01:16:01qui tiendra sur une feuille de papier à cigarette.
01:16:03C'est pitral à un moment donné.
01:16:05Les Français qui voient ça, ils ne comprennent plus rien.
01:16:07Ils disent, on cherche un premier
01:16:09ministre, maintenant l'autre va être président de la République.
01:16:11Qu'est-ce qu'il se passe ?
01:16:13Je trouve que tout ça donne une image
01:16:15pathétique, pitoyable, pitrale,
01:16:17consternante de la classe politique
01:16:19et M. Edouard Philippe n'en sort pas grandi.
01:16:21Il a son avis sur la situation actuelle, évidemment.
01:16:23Edouard Philippe et cette crise institutionnelle
01:16:25que nous sommes en train de vivre. Il observe
01:16:27dans les colonnes du Point. Pour ma part, j'ai surtout vu
01:16:29le caractère ingouvernable d'une assemblée
01:16:31sans aucune majorité nette. L'ERN
01:16:33est le premier parti, mais le bloc le moins important.
01:16:35Le NFP rassemble 193
01:16:37députés. Entre l'NFP et l'ERN, il y a
01:16:39un bloc central de 235 députés, en
01:16:41incluant l'ex-majorité, l'Eliott, la droite républicaine,
01:16:43dont 47 députés LR,
01:16:45qui affirment ne pas vouloir participer
01:16:47à ce bloc, mais qui votent avec lui.
01:16:49C'est une description assez...
01:16:51Mais avec les questions du moment.
01:16:53J'ai l'esprit d'Escalier,
01:16:55mais il avoue
01:16:57lui-même que
01:16:59la question aujourd'hui se pose
01:17:01de la démission
01:17:03ou de la destitution du Président
01:17:05de la République. C'est arrivé d'abord par les
01:17:07insoumis, qui sont effectivement
01:17:09les plus extrêmes. Mais vous allez
01:17:11voir que la question va se poser, y compris
01:17:13chez ses propres amis du Président de la République,
01:17:15s'ils ne trouvent pas
01:17:17de solution, là,
01:17:19à court ou moyen terme.
01:17:21Donc je crois qu'il y a une accélération du calendrier
01:17:23politique, et un peu maladroitement,
01:17:25c'est là où je rejoins François,
01:17:27parce qu'Édouard Philippe n'est pas un grand politique,
01:17:29en réalité, puisqu'il a un côté un peu
01:17:31techno, maladroit,
01:17:33etc.
01:17:35Il se précipite, parce qu'il se dit
01:17:37il ne faut pas que je loupe le wagon,
01:17:39que je sois le premier. Et c'est souvent
01:17:41mauvais d'être le premier. Quand
01:17:43Pompidou était décédé,
01:17:45Chabondelba s'était précipité pour prendre
01:17:47la suite, ça ne lui avait pas
01:17:49réussi. Alors là, c'est
01:17:51beaucoup moins tragique, ça a un côté grotesque,
01:17:53mais il y a ce
01:17:55côté-là, je crois. Éric Ciotti
01:17:57était ce matin sur CNews et sur Europe 1, on va l'écouter
01:17:59parler d'Emmanuel Macron.
01:18:03Ce n'est pas crédible, M. Bertrand, c'est
01:18:05l'insincérité
01:18:07incarnée, c'est l'absence de conviction.
01:18:09Il a combattu
01:18:11M. Macron, il a
01:18:13soutenu M. Macron, il s'est
01:18:15présenté à la primaire, il a dit qu'il arrêterait
01:18:17la politique, il a quitté LR,
01:18:19il est revenu, c'est un
01:18:21ancien système.
01:18:23Là, franchement, c'est
01:18:25l'hôpital qui se fout de la chaise.
01:18:27Évidemment qu'Éric Ciotti
01:18:29revient sur la
01:18:31piste du jour, et à savoir
01:18:33Xavier Bertrand qui serait potentiellement
01:18:35le prochain Premier ministre. Un commentaire,
01:18:37oui, Françoise. Non, mais franchement,
01:18:39il dit que
01:18:41Xavier Bertrand manque de loyauté
01:18:43dans les idées,
01:18:45c'est quand même assez
01:18:47cocasse. Est-ce qu'on appellera dans les prochains jours
01:18:49Xavier Bertrand, M. le Premier ministre, selon vous ?
01:18:51Moi ? Mon avis ?
01:18:53Non, je pense pas.
01:18:55Enfin, j'en ai pas la moindre idée.
01:18:57Je pense que dès qu'on cite des noms et qu'on les met
01:18:59en avant, quelqu'un d'autre sort. On a bien vu arriver
01:19:01ce pauvre Bodé dont personne ne connaissait
01:19:03l'existence il y a encore huit jours,
01:19:05et qui est reparti dans la poussière
01:19:07du CESE, le Conseil économique, social et environnemental,
01:19:09dont il n'aurait jamais dû sortir.
01:19:11Mais...
01:19:13Il y a quelques minutes, voilà une piste.
01:19:15Mais bon, on va jeter des noms comme ça.
01:19:17On va jeter des noms comme ça.
01:19:19Moi, je dis Darmanin.
01:19:21Pour la suppression du CESE.
01:19:23Parenthèse enfermée.
01:19:25Xavier Bertrand, restons sur la piste du jour.
01:19:27Xavier Bertrand, moi, je vais vous répondre
01:19:29parce qu'encore une fois,
01:19:31j'aime bien qu'on fasse de la politique,
01:19:33et j'aimerais qu'on parle de politique avec un grand P,
01:19:35mais la situation de l'Assemblée nationale
01:19:37fait qu'encore une fois, on a un problème mathématique
01:19:39et que Xavier Bertrand ne résout pas
01:19:41ce problème mathématique.
01:19:43D'ailleurs, le Rassemblement national l'a dit.
01:19:45Le premier point faible et factuel,
01:19:47c'est Marine Le Pen qui l'a dit,
01:19:49il y aura une motion de censure immédiate
01:19:51si c'est Xavier Bertrand, puisque Xavier Bertrand a insulté
01:19:53les électeurs du Rassemblement national
01:19:55et que c'est non pour le Rassemblement national
01:19:57et qu'ils ont suffisamment, si vous voulez,
01:19:59avec les insoumis
01:20:01de voix pour...
01:20:03Donc c'est pas une question de parti, c'est une question de personne
01:20:05pour le RN, concernant Xavier Bertrand.
01:20:07Là, c'est une question de personne.
01:20:09Donc c'est pas la bonne personne
01:20:11pour constituer
01:20:13non pas une majorité, parce qu'il n'y aura pas de majorité,
01:20:15mais...
01:20:17Il est libéral, il est social,
01:20:19il peut plaire à la droite...
01:20:21On parle pas d'idéologie politique.
01:20:23On parle de cuisine politique.
01:20:25On parle pas d'idéologie... Exactement.
01:20:27Il est Macron compatible, effectivement, Xavier Bertrand,
01:20:29et en cela, il est cohérent,
01:20:31sorti d'une certaine manière à une certaine cohérence.
01:20:33Effectivement, il a trahi son parti, si on veut,
01:20:35mais il est sur une ligne très à droite,
01:20:37avec le RN, tandis que Bertrand
01:20:39est tout à fait compatible avec Macron.
01:20:41Mais là, on parle pas de ça, on parle de comment avoir
01:20:43un gouvernement qui n'est pas renversé immédiatement.
01:20:45Or, Xavier Bertrand sera
01:20:47renversé immédiatement s'il est nommé.
01:20:49Et le PS, ce soir, a aussi
01:20:51désavoué Cazeneuve.
01:20:53Donc, de toute façon,
01:20:55il n'était pas question non plus qu'ils soutiennent
01:20:57Cazeneuve. Donc, si je puis dire, c'est comme au jeu de quilles,
01:20:59il y en a deux de sorties, là.
01:21:01Dernier mot là-dessus,
01:21:03on va avancer sur la nomination
01:21:05d'un futur premier ministre.
01:21:07Je crois, moi, que de toute façon, maintenant,
01:21:09l'ensemble des oppositions à Emmanuel Macron
01:21:11ont tout intérêt stratégiquement
01:21:13à censurer
01:21:15n'importe qui et tous les gouvernements.
01:21:17Parce qu'à partir du moment où
01:21:19un gouvernement sera censuré
01:21:21immédiatement, viendra dans le débat
01:21:23dans la seconde, la démission
01:21:25du président de la République.
01:21:27S'il n'y a pas de premier ministre viable
01:21:29qui puisse rester à Matignon
01:21:31disons au moins quelques mois,
01:21:33la démission d'Emmanuel Macron
01:21:35se posera. La pression politique
01:21:37populaire sur les épaules
01:21:39du chef de l'État sera accrue
01:21:41et considérablement accrue.
01:21:43Et les oppositions ont tout intérêt à cela, naturellement.
01:21:45Alors, l'URN, justement,
01:21:47promet la censure immédiate
01:21:49de quelqu'un comme
01:21:51Xavier Bertrand. D'ailleurs,
01:21:53l'éventuelle nomination de Xavier Bertrand sera
01:21:55un crachat au visage de 11 millions d'électeurs
01:21:57du RN, disait
01:21:59aujourd'hui Julien Audoul.
01:22:01Effectivement, vu les propos qu'il a tenus
01:22:03sur le Rassemblement National,
01:22:05c'est de bonne guerre de la part du RN
01:22:07de lui en vouloir.
01:22:09Mais, effectivement, on reste sur les trois blocs
01:22:11qui, de toute manière, vont prendre
01:22:13pour cible quelle que soit la personne
01:22:15qui ne vient pas de leur camp.
01:22:17Donc, c'est une question individuelle.
01:22:19Le RN fait un pas en avant, quand même, aujourd'hui. Alors, certes,
01:22:21dit par l'intermédiaire de Julien Audoul que Xavier Bertrand
01:22:23serait censuré de re-chef. En revanche,
01:22:25le RN dit qu'il accepterait
01:22:27un gouvernement technique si
01:22:29une mise en place de la proportionnelle est
01:22:31actée. C'est une forme de pas en avant.
01:22:33Faut-il encore trouver...
01:22:35Oui, mais faut-il encore trouver, Julien,
01:22:37une personne qui fasse consensus.
01:22:39Et c'est là le problème. C'est qu'on est dans une crise institutionnelle
01:22:41hors normes.
01:22:43Et si tout le monde décide
01:22:45de camper sur ses positions, on ne s'en sortira pas.
01:22:47On parle là de la nomination
01:22:49du Premier ministre. Très bien.
01:22:51Mais on censure l'ensemble
01:22:53d'un gouvernement aussi.
01:22:55Personne n'est capable de dire qui
01:22:57sera le prochain gouvernement.
01:22:59Et le plus dur commencera précisément
01:23:01quand le Premier ministre aura été nommé.
01:23:03Parce que la composition du gouvernement
01:23:05sera sans doute l'une des compositions
01:23:07les plus difficiles de la Vème République.
01:23:09On parle là... Mais ça ne veut pas chercher un package,
01:23:11Emmanuel Macron. C'est-à-dire que s'il nomme
01:23:13quelqu'un, il a déjà l'assurance d'un
01:23:15gouvernement prédéfini.
01:23:17Oh là là, alors on n'en est pas du tout là. Parce que,
01:23:19compte tenu de la composition
01:23:21de l'Assemblée nationale, aller chercher
01:23:23les bons équilibres, nommer à tel poste
01:23:25tel ou tel ministre, ça va être
01:23:27une complexité sans non. On a attendu
01:23:29jusqu'à présent 49 jours
01:23:31pour avoir un Premier ministre. On va attendre
01:23:33de très très longues
01:23:35semaines avant d'avoir la composition
01:23:37d'un gouvernement. Alors,
01:23:39les entretiens, les consultations se poursuivent.
01:23:41On appelle
01:23:43à tout va. Et alors ce soir, on a appris que Marine Tondelier
01:23:45et Cyrielle Chatelain, pour les Verts,
01:23:47avaient été reçues. Dans une vidéo,
01:23:49on a vu, Marine Tondelier
01:23:51explique qu'elle a été prévenue au dernier moment,
01:23:53qu'elle a appelé Cyrielle, qu'elles sont allées, etc.
01:23:55Et qu'en toute transparence, elles ont raconté,
01:23:57elles allaient raconter ce qui s'était passé.
01:23:59C'est une vidéo qui dure 5 minutes.
01:24:01Et on va écouter un extrait.
01:24:03On va écouter un extrait.
01:24:07On demande une chose simple,
01:24:09la cohabitation.
01:24:11Une vraie cohabitation. Et moi, je ne veux plus
01:24:13entendre le Président de la République nous expliquer
01:24:15que non, mais ce sera un peu une cohabitation,
01:24:17mais il y aura quand même des centristes.
01:24:19En même temps, on a déjà nos données, on sait où ça nous a amenés.
01:24:21Un rassemblement national plus haut que jamais,
01:24:23à 9 millions de pauvres, à une inaction climatique.
01:24:25Et on veut que ça change.
01:24:2773% des Français
01:24:29veulent une rupture politique avec le macronisme.
01:24:31Ils y ont le droit.
01:24:33Et qu'Emmanuel Macron ne souhaite pas
01:24:35une rupture politique avec le macronisme,
01:24:37c'est, vous me direz, logique.
01:24:39Mais je n'ai pas senti, en une demi-heure de discussion,
01:24:41le début du commencement
01:24:43d'un chemin de prise de conscience
01:24:45que peut-être il allait falloir changer un peu de politique.
01:24:47Et c'est assez logique,
01:24:49du coup, que les noms qui nous ont été présentés
01:24:51dans ce rendez-vous nous soient présentés,
01:24:53parce qu'ils incarnent finalement une forme de continuité
01:24:55de macronisme, là où le pays a besoin de l'inverse.
01:24:59Marine Tendelé, donc, qui donne son sentiment
01:25:01sur le Président.
01:25:03Non, mais tout cela est un gag
01:25:05et est en train de virer au grotesque.
01:25:07Emmanuel Macron, quel besoin ?
01:25:09Il a consulté également par téléphone
01:25:11Mathilde Panot et Monsieur Bonpart.
01:25:13Quel besoin a-t-il ce soir d'aller consulter
01:25:15les représentants de la France insoumise ?
01:25:17J'ai du respect pour Cyril Chatelain
01:25:19et Marine Tendelé.
01:25:21C'est d'une certaine manière un devoir,
01:25:23après le résultat des législatives, de consulter
01:25:25et de recevoir les leaders des différents groupes.
01:25:27Quel besoin a-t-il ce soir, politiquement,
01:25:29d'aller consulter les représentants d'Europe Ecologie-Les Verts ?
01:25:31Je crois qu'Emmanuel Macron
01:25:33est en train de comprendre qu'il ne pourra
01:25:35nommer aucun Premier ministre qui évitera la censure.
01:25:37Il est en train de comprendre cela.
01:25:39Et en recevant, en consultant à tout va,
01:25:41il veut faire porter la responsabilité de cela
01:25:43précisément à ses opposants.
01:25:45Je crois que ce qui est en train de se passer dans sa tête,
01:25:47c'est à peu près ce schéma-là.
01:25:49Il a compris qu'il l'avait perdu
01:25:51et il ne veut surtout pas emporter
01:25:53la responsabilité. Il va dire
01:25:55j'ai consulté tout le monde, j'ai essayé
01:25:57de faire en sorte que les uns, les autres, se parlent,
01:25:59s'entendent. Ils n'y sont pas parvenus.
01:26:01C'est à eux qu'il faut demander des comptes.
01:26:03Et moi j'ai l'impression que
01:26:05ces consultations, ça les rend
01:26:07fous tous. Parce qu'on a entendu
01:26:09à l'instant,
01:26:11nous sommes prêts pour la cohabitation,
01:26:13mais on a envie de dire que pour la cohabitation,
01:26:15il faut être majoritaire. Vous n'êtes pas
01:26:17majoritaire. Tout à l'heure,
01:26:19Ségolène Royal a annoncé que la gauche est majoritaire.
01:26:21La gauche a gagné les élections.
01:26:23La gauche a gagné les élections. Donc moi je pense
01:26:25que ces consultations, ça les rend tous fous.
01:26:27Ils disent n'importe quoi à la sortie. Ils pensent tous
01:26:29qu'ils ont gagné les élections. Ce qui est une absurdité
01:26:31parce que quand on regarde... Pour Jean-François Coppeux,
01:26:33aujourd'hui c'est la droite qui a gagné parce que les Français
01:26:35ont exprimé une demande d'ordre
01:26:37à travers ces élections.
01:26:39Tiens, regardez rapidement.
01:26:41Ça permet de le lancer parce qu'on parle
01:26:43de chacun des camps
01:26:45qui revendiquent cette victoire. On fait croire que c'est
01:26:47la gauche qui a gagné. Mais c'est faux. C'est plutôt la droite
01:26:49qui est en majorité. Les Français sont majoritairement
01:26:51de droite. Ils veulent de l'ordre.
01:26:53Mais il a raison.
01:26:55Mais c'est transpartisan cette question.
01:26:57Il n'y a que les gens de droite
01:26:59qui veulent de l'ordre ? Non, non.
01:27:01Quand on regarde le score à l'Assemblée nationale
01:27:03ou les résultats du premier tour
01:27:05qui est un peu plus objectif, on est quoi ?
01:27:07Deux tiers, un tiers à peu près dans le rapport.
01:27:09Si on compte la droite extrême,
01:27:11la droite classique, plus le centre droit...
01:27:13Si on compte l'URN, mais Jean-François Copé
01:27:15ne veut surtout pas s'allier avec l'URN
01:27:17qui pèse beaucoup plus quand même que la droite
01:27:19LR avec 50 députés. Donc on n'est pas majoritaire
01:27:21avec 50 députés. Il y a un moment donné
01:27:23il faut être cohérent.
01:27:25Quel suspense, les amis.
01:27:27Ça devient fatigant.
01:27:29Ségolène Royal dit quoi ?
01:27:31Elle est ce soir dans Punchline ?
01:27:33Elle est disponible.
01:27:35Une de plus.
01:27:39Écoutez, il y a deux hypothèses.
01:27:41Soit Emmanuel Macron a déjà choisi
01:27:43son Premier ministre et teste sur un nom
01:27:45qu'il a déjà choisi, soit il ne l'a pas encore choisi
01:27:47et je suis disponible
01:27:49pour le rencontrer.
01:27:51Elle ne l'avait pas assez dit encore.
01:27:53Elle avait besoin de le répéter.
01:27:55Elle est formidable.
01:27:57Elle n'arrête jamais.
01:27:59C'est la définition même de la pugnacité,
01:28:01Madame Royal.
01:28:03Si vous voulez, elle a une forme...
01:28:05Elle s'invite aussi à l'Élysée.
01:28:07Elle aimerait bien aller rencontrer le Président Macron
01:28:09à l'Élysée.
01:28:11Elle a quand même un culot.
01:28:13Je suis assez admiratif.
01:28:15Elle force le truc.
01:28:17Elle sait que tout le monde va se moquer d'elle.
01:28:19Elle en est consciente.
01:28:21Elle force le destin.
01:28:23Elle dit j'ai envie de ça.
01:28:25J'aimerais bien ça.
01:28:27Courage ou inconscience ?
01:28:29Il y a une forme de jeu chez elle.
01:28:31Elle sait bien qu'elle n'a aucune carte en main
01:28:33pour aller à Matignon.
01:28:35Elle s'invite dans le jeu politique
01:28:37pour montrer qu'elle est encore là.
01:28:39Elle sait bien qu'elle ne sera pas nommée à Matignon.
01:28:41Pour montrer qu'elle existe encore.
01:28:43Elle reste influenceuse.
01:28:45Toute la semaine dernière,
01:28:47les hommes politiques et les femmes politiques
01:28:49ont fait la même chose.
01:28:51François Hollande a dit aussi à la presse...
01:28:53Il voulait être Premier ministre ?
01:28:55Non.
01:28:57On ne m'a pas appelé.
01:28:59En l'occurrence, il a un mandat.
01:29:01Ceci dit, étant donné le nombre de personnes
01:29:03qui ont été appelées pour être Premier ministre,
01:29:05c'est que vous avez un problème.
01:29:07On va arrêter ce jeu de vue.
01:29:09C'est terrible pour nous.
01:29:11Ce sont les Français qui pâtissent de tout ça.
01:29:13Ils s'en foutent.
01:29:15Mais ils sont quand même assez blasés
01:29:17de ce qui est en train de se passer.
01:29:19Ils s'en foutent parce qu'ils sont blasés.
01:29:21Oui, résignés, blasés.
01:29:23Mais surtout, on voit tout ça extérieurement
01:29:25se disant pardonnez-moi c'est Sainte-Anne.
01:29:27C'est un fantasme absolu.
01:29:29Je ne suis pas sûre qu'ils ne pensent pas
01:29:31que Mme Royal se pense Premier ministre demain.
01:29:33Ah si, c'est de la politique politicienne.
01:29:35Ces gens-là ne sont pas capables
01:29:37de raccrocher en fait.
01:29:39Ils sont toujours là.
01:29:41On les a toujours connus.
01:29:43On les connaîtra, je leur souhaite une longue vie bien évidemment.
01:29:45Mais c'est un revival permanent.
01:29:47Comment peuvent-ils être crédibles au niveau politique
01:29:49en pensant à l'intérêt général ?
01:29:51Un manque de lucidité permanent également.
01:29:53Dernier mot parce qu'on va avancer sur cette proposition
01:29:55de destitution de lfi.
01:29:57Vous parliez de l'intérêt des Français.
01:29:59L'intérêt des Français aujourd'hui c'est de voir
01:30:01et vous aviez raison de le dire tout à l'heure
01:30:03qu'il n'y aura pas de réforme en ce qui concerne
01:30:05l'organisation des services publics, la santé,
01:30:07l'hôpital, l'école, la sécurité.
01:30:09Toutes les questions qui sont en effet des questions fondamentales
01:30:11régaliennes qui les préoccupent tous les jours
01:30:13et sur lesquelles encore une fois
01:30:15on a l'impression que la classe politique se contrefout.
01:30:17Mais ne serait-ce que cette attente.
01:30:19Ça fait 50 jours qu'un gouvernement aurait pu avancer
01:30:21sur certains sujets, sur certains dossiers
01:30:23et c'est du temps perdu à la dépraveur des Français.
01:30:25La destitution.
01:30:27La destitution parce que
01:30:29vous avez dit ça peut amuser mais ça peut provoquer de la colère.
01:30:31Il y a beaucoup de colère
01:30:33chez lfi qui réclame donc une destitution.
01:30:35Une procédure a été englanchée
01:30:37a indiqué dans son point presse
01:30:39Mathilde Panot aujourd'hui.
01:30:43Il est clair aujourd'hui je crois
01:30:45pour l'ensemble du pays que Emmanuel Macron
01:30:47est non seulement le point de blocage
01:30:49mais aussi la raison pour laquelle
01:30:51nous n'avons pas de gouvernement
01:30:53et l'agent de perturbation du bon fonctionnement
01:30:55démocratique des institutions.
01:30:57Et alors Mathilde Panot dit une chose
01:30:59également qui pourrait commenter
01:31:01si Emmanuel Macron avait pu se nommer
01:31:03lui-même et cohabiter avec lui-même
01:31:05il l'aurait fait.
01:31:07L'agent de perturbation des institutions
01:31:09c'est la France insoumise.
01:31:11C'est plus la France insoumise que le Président de la République.
01:31:13Franchement dans la séquence actuelle
01:31:15Yohann avec cette
01:31:17séquence entre la destitution
01:31:19les législatives et cette
01:31:21interminable attente
01:31:23J'entends mais je ne sais pas
01:31:25si le plus grand perturbateur de notre République
01:31:27actuellement c'est vraiment la France insoumise.
01:31:29Non seulement le Président de la République qui respecte les institutions.
01:31:31Il les a respectées à tous les moments.
01:31:33Depuis 7 ans il a en permanence respecté
01:31:35les institutions. Là la France insoumise
01:31:37est en train de dévoyer les institutions
01:31:39parce que la destitution
01:31:41on engage
01:31:43un processus de destitution
01:31:45en cas de manquement grave
01:31:47du Président de la République.
01:31:49La motivation c'est le refus de nommer Lucie Castex pour le LF.
01:31:51Non mais à quel moment
01:31:53est-ce que vous avez vu un parti politique imposé
01:31:55un Premier ministre à un Président de la République ?
01:31:57Ça c'est contraire à l'esprit des institutions.
01:31:59Et la France insoumise en engageant
01:32:01ce processus-là effectivement
01:32:03dévoie les institutions parce que
01:32:05c'est un coup de com' c'est de la politique
01:32:07c'est de la petite politique, c'est de l'agitation
01:32:09mais c'est ce que fait la France insoumise
01:32:11depuis des mois si ce n'est des années.
01:32:13Ça fait bien longtemps que la France insoumise ne fait plus de politique.
01:32:15Elle est là pour agiter, pour
01:32:17perturber la société.
01:32:19Est-ce qu'on peut dire d'une certaine façon que le Président de la République
01:32:21ne tient pas compte du résultat des élections législatives ?
01:32:23Bien sûr que non. Mais le Président de la République
01:32:25il est face à une assemblée.
01:32:27Et que voit-il au sein de cette assemblée ?
01:32:29Il voit que la gauche n'a pas gagné ses élections législatives.
01:32:31Le nouveau Front Populaire c'est
01:32:33193 députés.
01:32:35193 députés.
01:32:37On est très très loin de la majorité absolue.
01:32:39C'est la droite qui est majoritaire
01:32:41à l'Assemblée Nationale.
01:32:43C'est mathématique, c'est arithmétique.
01:32:45Vous le prenez comme vous voulez mais la gauche
01:32:47n'a pas gagné ses élections. Et rien n'oblige
01:32:49le Président de la République à nommer
01:32:51Lucie Castex au contraire.
01:32:53Rien ne l'oblige non plus dans l'agenda.
01:32:55Et c'est aussi problématique. Parce qu'aujourd'hui
01:32:57il peut laisser filer
01:33:01cet état de fête.
01:33:03Combien de temps ?
01:33:05Il n'y a pas de limite.
01:33:07Mais c'est pour ça qu'il va y avoir un problème
01:33:09politique à un moment
01:33:11donné.
01:33:13Je suis pas un admirateur
01:33:15de la France insoumise.
01:33:17Mais malgré tout, le Président de la République
01:33:19en provoquant une dissolution
01:33:21comme il l'a provoqué, a joué
01:33:23d'une certaine manière avec les institutions
01:33:25puisque la dissolution
01:33:27ça répond à...
01:33:29C'est pour faire face à une impasse.
01:33:31Là il a provoqué
01:33:33une dissolution.
01:33:35Parce qu'il n'était pas d'accord.
01:33:37Le RN demandait une dissolution.
01:33:39Peut-être mais il n'était pas obligé.
01:33:41C'est bien la première fois.
01:33:43C'est bien la première fois
01:33:45qu'un Président de la République
01:33:47obéit à son opposition.
01:33:49Donc il a fait une dissolution
01:33:51parce qu'il n'était pas content d'un résultat électoral
01:33:53pour les européennes. C'est quand même une grande première.
01:33:55Et il se retrouve dans une situation
01:33:57où là encore j'aimerais bien que la droite soit
01:33:59majoritaire mathématiquement
01:34:01mais c'est pas vrai non plus. Elle est majoritaire
01:34:03sans doute dans le pays. Il y a une aspiration à plus d'autorité
01:34:05de fermeté dans le pays.
01:34:07Mais aujourd'hui, ça dépend de ce qu'on appelle la droite, en tout cas
01:34:09il y a trois blocs différents.
01:34:11Le bloc central ne veut pas s'allier avec le RN.
01:34:13Même les républicains ne veulent pas
01:34:15s'allier avec le RN. Donc on n'a en fait pas
01:34:17de majorité. C'est bien la difficulté
01:34:19d'Emmanuel Macron. Et donc je pense qu'il n'y aura
01:34:21pas de destitution parce que personne ne veut s'aider
01:34:23aux outrances des insoumis.
01:34:25Par contre, je pense qu'Emmanuel Macron
01:34:27n'est pas très loin de la situation de Joe Biden.
01:34:29C'est un Joe Biden jeune et peut-être qu'à un moment
01:34:31donné, ses amis vont dire
01:34:33qu'il y a un blocage, qu'on ne peut pas gouverner
01:34:35le pays. Joe Biden c'est pour des raisons
01:34:37de fragilité et de santé.
01:34:39Il n'est pas pour les mêmes raisons.
01:34:41Mais on l'a dit tout à l'heure, le New York News
01:34:43a dit lui-même qu'il est très affaibli politiquement.
01:34:45Et à un moment donné, peut-être
01:34:47que même ses amis ne vont pas
01:34:49lancer une procédure de destitution, mais lui dire
01:34:51qu'il faut sortir de cette impasse.
01:34:53Pour rester encore un tout petit instant sur
01:34:55cette destitution, moi j'entends les mots de Mathilde
01:34:57Pannot qui explique, parce qu'on est là tous à se dire
01:34:59que cette destitution, elle est
01:35:01voulue et provoquée uniquement
01:35:03par le groupe La France Insoumise.
01:35:05Mathilde Pannot qui explique pendant cette conférence de
01:35:07presse que la motion de destitution, elle
01:35:09je la cite, sera signée plus
01:35:11largement que le groupe Insoumis.
01:35:13Qui peut suivre ?
01:35:15Françoise ?
01:35:17Je n'en ai pas la moindre idée.
01:35:19Ils n'ont pas l'intérêt pour l'instant ?
01:35:21Ils n'ont aucun intérêt, et en tout état de cause
01:35:23quand bien même, j'allais dire, Emmanuel
01:35:25Macron quitte l'Elysée, qu'est-ce que ça change ?
01:35:27On fait une élection présidentielle, on a
01:35:29la même Assemblée Nationale et on se retrouve avec
01:35:31un président,
01:35:33Edouard Philippe qui est candidat,
01:35:35qui va nous refaire
01:35:37le même coup en disant, tiens c'est bête, je vais essayer
01:35:39de trouver un premier ministre, mais où vais-je donc trouver
01:35:41mon premier ministre ? Je veux dire,
01:35:43à un moment donné, tout ça n'a pas de sens.
01:35:45J'espère quand même que ceux qui sont à l'Assemblée
01:35:47Nationale et à l'entourage savent bien que
01:35:49le départ d'Emmanuel Macron de l'Elysée
01:35:51ne va pas résoudre automatiquement
01:35:53cette crise politique. Ce qui est sûr, c'est
01:35:55qu'Emmanuel Macron, non seulement a dissous
01:35:57l'Assemblée Nationale, mais il a aussi dissous la 5ème République.
01:35:59Si je puis dire, par la même occasion.
01:36:01Il a dissous les deux.
01:36:03Mais son départ
01:36:05ne règle pas la question. Pour lever le doute
01:36:07dans l'esprit des gens qui nous regardent, il y a
01:36:090% de chance ou de risque,
01:36:11selon votre point de vue, que le président de la République
01:36:13soit destitué. 0%
01:36:15ça n'arrivera pas.
01:36:17Est-ce qu'il y en a autant pour qu'il démissionne ?
01:36:19Non. Pas tout de suite, mais
01:36:21au bout d'un an, c'est une possibilité
01:36:23tout de même. Il mettra en place sa dissolution
01:36:25mais écoutez, moi j'ai fait une autre analyse concernant
01:36:27sa dissolution. C'est-à-dire que
01:36:29à un moment donné, il a pu laisser
01:36:31les clés aux Français de rebattre les cartes.
01:36:33Il s'est dit, puisque j'ai perdu les élections,
01:36:35vous ne voulez plus de ma politique, et bien
01:36:37débrouillez-vous, je m'en lave les mains. C'est comme ça
01:36:39que moi je l'ai perçu. Et au démarrage,
01:36:41j'ai compris, même si je ne suis pas dans sa psyché,
01:36:43ce qu'il a voulu faire.
01:36:45Maintenant, évidemment, on est dans une situation
01:36:47sans issue de blocage
01:36:49parce que personne ne veut renoncer.
01:36:51Et tout le monde veut la place
01:36:53du vizir à la place du vizir.
01:36:55Mais je ne vois pas pourquoi M. Macron, à 2 ans
01:36:57et demi de la fin de son quinquennat,
01:36:59partirait. Quel serait son intérêt
01:37:01de renoncer maintenant ?
01:37:03L'intérêt supérieur de la nation, peut-être ?
01:37:05Si on était là, ça serait.
01:37:07Il y a beaucoup de fierté
01:37:09chez Emmanuel Macron, c'est quand même d'orgueil.
01:37:11On le connaît depuis
01:37:137 ans. Mais
01:37:15Emmanuel Macron, il a un exemple
01:37:17en tête, c'est François Hollande. Il n'a pas pu
01:37:19être candidat à sa réélection.
01:37:21Et je crois qu'il ne veut surtout
01:37:23pas faire pire que lui. Démissionner,
01:37:25ce serait évidemment rester dans l'histoire
01:37:27comme le président de la Ve République
01:37:29qui a dû démissionner, qui a donc fait pire que
01:37:31François Hollande. Et précisément,
01:37:33c'est toute la marque qu'il ne veut pas laisser
01:37:35dans l'histoire.
01:37:37On ne peut pas rester dans cette situation. Demain, on est à
01:37:3950 jours. On ne peut pas rester dans cette
01:37:41situation.
01:37:43Il va bien se décider.
01:37:45Il va falloir avoir une solution.
01:37:47On peut rester. Rien ne s'y oppose.
01:37:49Il y a un seul souci, c'est en effet
01:37:51le projet de loi de finances.
01:37:53Le PLF, comme on dit dans les milieux
01:37:55bien informés, le projet de loi de finances.
01:37:57Mais je veux dire, en dehors de ça, après tout, peut-être que l'Assemblée
01:37:59peut re-voter le même budget. C'est ce qu'a proposé
01:38:01Attal. – Ou le voter au mois le mois. Je crois que
01:38:03c'est quelque chose qui est envisageable également dans un
01:38:05gouvernement de transition. – Je souhaite qu'il y ait moins de gouvernement
01:38:07possible. Je fais partie des Français.
01:38:09Je pense que les Français sont assez heureux sur le gouvernement.
01:38:11Et que s'il y avait un gouvernement
01:38:13le plus faible
01:38:15possible, parce que s'il y avait un gouvernement
01:38:17demain, je pense qu'il le regretterait. Parce qu'on l'a bien
01:38:19dit, vu l'état de l'Assemblée nationale,
01:38:21les questions
01:38:23régaliennes qui préoccupent les Français,
01:38:25la sécurité, l'immigration,
01:38:27– La santé. – La santé, l'éducation.
01:38:29On peut être sûr
01:38:31que le prochain gouvernement ne fera rien dans ces
01:38:33domaines-là parce qu'il aura zéro marge de manœuvre.
01:38:35Qu'est-ce qui lui restera à faire ?
01:38:37Des politiques budgétaires punitives
01:38:39sous la pression extérieure.
01:38:41Peut-être nécessaire, mais à mon avis
01:38:43à courte vue. Donc je pense que si on a
01:38:45un gouvernement demain, ce sera
01:38:47un gouvernement qui
01:38:49fera une politique dictée par Bruxelles
01:38:51et une politique qui sera
01:38:53assez désagréable, à mon avis,
01:38:55pour les Français. Soit qui
01:38:57augmentera les impôts, soit qui
01:38:59supprimera encore des fonctionnaires
01:39:01nécessaires dans les services publics. Donc je pense que
01:39:03ce qu'on a devant nous, malheureusement, est assez
01:39:05tragique. – Tout autre sujet à suivre dans un très
01:39:07court instant. Il est 23h pile. On salue
01:39:09de nouveau Adrien Fontenot pour l'essentiel
01:39:11de l'actu. Rebonsoir Adrien. – Rebonsoir
01:39:13Julien, bonsoir à tous. C'est Edouard Philippe, candidat
01:39:15à la prochaine élection présidentielle.
01:39:17L'ancien Premier ministre l'a officialisé dans
01:39:19un entretien accordé à nos confrères du Point.
01:39:21« Je me prépare pour proposer des choses
01:39:23aux Français. Ce que je proposerai sera massif.
01:39:25Les Français décideront à
01:39:27expliquer le président du Parti horizon. »
01:39:29Nouvelle victoire pour Oscar Gégou et
01:39:31Hugo Auradou. Les deux rugbymen français inculpés
01:39:33de viols aggravés depuis près de deux mois
01:39:35en Argentine vont pouvoir quitter le pays.
01:39:37Lors d'une nouvelle audience, l'accusation ne s'est
01:39:39pas opposée à la recommandation du parquet
01:39:41qui avait autorisé le départ des deux hommes.
01:39:43Leur demande de non-lieu dans cette affaire devrait
01:39:45être examinée dans les prochains jours.
01:39:47Et puis l'imam de la mosquée des Bleuets
01:39:49à Marseille sera jugé le 3 octobre
01:39:51pour apologie du terrorisme après des publications
01:39:53en lien avec la situation dans la bande de Gaza.
01:39:55Selon son avocat, avec cette
01:39:57procédure judiciaire, le préfet de police
01:39:59essaie de solidifier son dossier en vue
01:40:01de la fermeture de la mosquée.
01:40:03L'établissement religieux est menacé de cette fermeture
01:40:05depuis le 20 août à la demande du ministre de l'Intérieur
01:40:07des missionnaires, Gérald Darmanin.
01:40:09Merci beaucoup Adrien Gérald Darmanin.
01:40:11On va l'entendre dans un instant
01:40:13parce qu'il s'est rendu à
01:40:15Boulogne-sur-Mer aujourd'hui
01:40:17où, vous le savez, il y a eu un terrible naufrage.
01:40:19Dans la Manche, le pire
01:40:21d'ailleurs des naufrages de l'année
01:40:23a indiqué le ministre de l'Intérieur des missionnaires.
01:40:25Une embarcation qui transportait
01:40:27des dizaines de migrants des côtes françaises
01:40:29vers l'Angleterre s'est disloquée.
01:40:31Le bilan toujours provisoire est de 12 morts,
01:40:332 disparus, moins de 8 personnes
01:40:35avec un gilet de sauvetage.
01:40:37On va écouter Gérald Darmanin.
01:40:39Sur un petit bateau de moins de 7 mètres,
01:40:4170 personnes s'étaient fait entasser
01:40:43par des passeurs
01:40:45partant des côtes boulonnaises
01:40:47pour aller évidemment se rendre
01:40:49en Grande-Bretagne.
01:40:5151 personnes sauvées, vous le savez,
01:40:53dont 2 personnes qui sont malheureusement
01:40:55encore en urgence absolue.
01:40:57Et malheureusement, 12 personnes
01:40:59déclarées décédées.
01:41:01Une dizaine de femmes,
01:41:03de ce que j'en sais,
01:41:05d'entre elles,
01:41:07dont certaines seraient mineures.
01:41:09C'est un drame.
01:41:11Dès qu'une personne perd la vie
01:41:13sur notre territoire,
01:41:15je voudrais avoir une pensée
01:41:17extrêmement émue
01:41:19pour elle, pour leur famille,
01:41:21qui cherchait sans doute
01:41:23un monde meilleur
01:41:25en Grande-Bretagne.
01:41:27Caroline Pilastre,
01:41:29un premier commentaire.
01:41:31Le ministre des Missionnaires l'a dit,
01:41:33c'est le naufrage le plus meurtrier
01:41:35depuis le début de l'année.
01:41:37Un drame causé, bien sûr,
01:41:39par le fait que plus rien ne fonctionne
01:41:41pour juguler les arrivées massives
01:41:43de migrants. Je note que les passages
01:41:45ont augmenté de 24% par rapport
01:41:47à l'année dernière.
01:41:49C'est un problème sans fin.
01:41:51C'est une tragédie humainement parlant.
01:41:53Je ne sais plus quoi dire sur ce sujet.
01:41:55Je ne vois pas comment on pourra juguler
01:41:57l'arrivée de ces personnes
01:41:59qui fuient en grande partie
01:42:01effectivement la misère
01:42:03et à qui on essaie de proposer,
01:42:05selon les passeurs et certaines ONG,
01:42:07un genre de paradis terrestre.
01:42:09Pardonnez-moi, mais si l'hospitalité
01:42:11à la française et européenne,
01:42:13même si je suis très consciente
01:42:15du nombre, et qui n'est pas fini
01:42:17puisque n'oublions pas les migrants climatiques
01:42:19qui arrivent ces prochaines années
01:42:21également liés à cette cause,
01:42:23ça n'est pas possible, ça craque de partout
01:42:25mais ces gens-là sont en train de survivre
01:42:27sous des ponts.
01:42:29Je veux bien qu'on leur propose
01:42:31que ces gens-là profitent du système.
01:42:33Ce sont des gens qui les exploitent
01:42:35bien évidemment et qui sont
01:42:37des criminels à l'arrivée.
01:42:39Parce qu'une personne qui se noie en mer,
01:42:41personne ne peut trouver ça
01:42:43incroyable, formidable.
01:42:45C'est terrible à dire Caroline,
01:42:47mais est-ce que d'une certaine manière
01:42:49ces hommes, ces femmes, ces enfants
01:42:51qui prennent la mer n'ont pas le postulat
01:42:53de départ déjà en tête, à savoir qu'ils risquent
01:42:55leur vie en traversant la Manche ?
01:42:57Ils le pensent très certainement, ils l'ont en tête
01:42:59et puis ils dépensent de l'argent pour venir
01:43:01de toute manière sur l'Europe.
01:43:03Et s'ils étaient bien dans leur pays,
01:43:05concrètement ils ne partiraient pas.
01:43:07Donc il y a aussi une responsabilité
01:43:09des gouvernants qui n'ont pas mieux à leur proposer
01:43:11que le départ et de prendre
01:43:13des risques pour leur vie.
01:43:15J'imagine en plus que
01:43:17souvent ils ont déjà payé
01:43:19les passeurs, parce que partir sur un bateau
01:43:21de 7 mètres, enfin une embarcation
01:43:23c'est minuscule en mer,
01:43:25et être 70 sur 7 mètres
01:43:27c'est pas pensable.
01:43:29On voit régulièrement des images.
01:43:31Même dans une mer tout à fait tranquille,
01:43:33et quand on est sur les bords de la mer du Nord
01:43:35et qu'on voit l'état de la mer,
01:43:37pour monter sur
01:43:39une embarcation et se dire qu'on va
01:43:41faire 30 km,
01:43:43qui est à peu près la distance,
01:43:45j'imagine que s'ils y vont
01:43:47c'est parce qu'ils ont déjà payé
01:43:49ces salauds de passeurs,
01:43:51il faut le dire, qui en effet escroquent
01:43:53ces pauvres gens en leur disant
01:43:55l'herbe est plus verte en Grande-Bretagne,
01:43:57vous allez pouvoir toucher des aides
01:43:59que vous n'allez pas, vos enfants vont pouvoir aller
01:44:01à l'école, vous allez avoir
01:44:03tous les bienfaits, et donc ils y croient
01:44:05et c'est ça qui est terrible.
01:44:07Cet événement est profondément tragique,
01:44:09les gangs qui se cachent derrière ce trafic
01:44:11effroyable et cruel de vie humaine
01:44:13entassent de plus en plus de personnes sur des canaux
01:44:15de moins en moins navigables et les envoient dans la Manche
01:44:17même par très mauvais temps, déclaration
01:44:19ce soir de Yvette Cooper,
01:44:21qui est la ministre de l'Intérieur
01:44:23britannique qui répondait
01:44:25à la BBC à propos
01:44:27des passeurs, c'est vrai que la loi
01:44:29a changé, elle est encore plus dure
01:44:31depuis la loi
01:44:33islamisation contre
01:44:35les passeurs, ce qu'a rappelé ce soir
01:44:37Gérald Darmanin.
01:44:39Ce matin
01:44:41c'est un drame qui nous touche tous
01:44:43et en remerciant tous
01:44:45les secours qui ont pris des risques pour leur vie
01:44:47en sauvant ces 51 personnes
01:44:49et évidemment à déplorer ces 12
01:44:51décès qui une nouvelle fois
01:44:53font de la mer de la Manche
01:44:55que nous aimons tant, en tant qu'élus de la région
01:44:57un lieu où les femmes, les enfants
01:44:59les hommes meurent
01:45:01sous le coup des passeurs qui sont de véritables
01:45:03criminels et je voudrais
01:45:05ici remercier M. le procureur de la République
01:45:07qui nous accompagne, qui a ouvert une enquête
01:45:09évidemment puisque les passeurs
01:45:11souvent d'origine
01:45:13étrangère touchent beaucoup d'argent
01:45:15pour pouvoir faire passer
01:45:17des personnes justement en Grande-Bretagne, ils sont
01:45:19responsables, sont des criminels
01:45:21et je voudrais constater que la loi immigration
01:45:23que j'ai fait adopter avec le Parlement
01:45:25donne désormais des moyens extrêmement importants
01:45:27puisqu'on risque de 15 à 20 ans de prison désormais
01:45:29pour le crime qui a été commis ce matin.
01:45:31Évidemment qu'il a
01:45:33raison d'une certaine manière le ministre de l'Intérieur
01:45:35les passeurs sont coupables
01:45:37c'est quasiment de la traite humaine
01:45:39mais le naufrage de cette embarcation, ne nous y trompons pas
01:45:41non plus, c'est aussi notre naufrage
01:45:43c'est le naufrage de la politique européenne
01:45:45globale sur l'immigration et la façon
01:45:47dont cette Europe tente
01:45:49en vain de la juguler.
01:45:51Oui et Gérald Darmanin
01:45:53rappelle que la loi
01:45:55était durcie, c'est très bien, mais c'est un des
01:45:57problèmes de ce pays. Est-ce que la loi est
01:45:59appliquée ? Je ne suis pas sûr.
01:46:01Il parle de 15 à 20 ans de prison pour les passeurs
01:46:03Est-ce que vous vous souvenez d'un procès de passeurs ?
01:46:05Non.
01:46:07Ni d'une arrestation de passeurs.
01:46:09Donc voilà
01:46:11il y a une défaillance de l'État
01:46:13je pense que les
01:46:15responsables c'est effectivement les
01:46:17organisations criminelles
01:46:19je vais peut-être me faire jeter des tomates
01:46:21mais je pense que certaines ONG
01:46:23en vendant un Eldorado à des gens
01:46:25vendent du rêve et les encouragent
01:46:27justement à faire confiance
01:46:29aux passeurs et donc ils ont une part de responsabilité
01:46:31et il y a la responsabilité de l'État
01:46:33qui n'arrive plus à avoir la maîtrise de ses frontières
01:46:35puisque avant d'arriver
01:46:37dans la Manche, ils sont passés par la frontière
01:46:39française je crois
01:46:41et qui n'arrivent plus à faire...
01:46:43Elles sont rentrées dans l'espace Schengen
01:46:45ensuite par la frontière française
01:46:47et ensuite on n'arrive pas à faire respecter la loi
01:46:49puisqu'on a beau la durcir
01:46:51je le répète, je n'ai pas souvenir
01:46:53ça doit bien exister
01:46:55je me trompe peut-être mais je pense que c'est pas
01:46:57c'est rare en tout cas
01:46:59j'ai aucun souvenir d'un passeur arrêté
01:47:01et d'un procès de passeurs
01:47:03et donc je crois qu'il y a une complaisance aussi des juges
01:47:05là-dessus sur les passeurs
01:47:07certains juges doivent considérer
01:47:09qu'il n'y a pas eu...
01:47:11En Grèce cet été, neuf passeurs présumés
01:47:13de l'un des navrages
01:47:15les pires, les plus meurtriers
01:47:17ont été acquittés
01:47:19Encore mieux
01:47:21En l'occurrence
01:47:23je pense que la circulation
01:47:25à l'intérieur intra-européenne
01:47:27des clandestins
01:47:29est extrêmement importante
01:47:31la plupart des clandestins qui arrivent en France
01:47:33et qui veulent passer en Grande-Bretagne
01:47:35arrivent du reste de l'Europe
01:47:37Vous avez peu de difficultés à entrer
01:47:39peu de difficultés à rester
01:47:41On voit bien que Mme Meloni
01:47:43en Italie est arrivée à diminuer
01:47:45de façon assez sensible en effet l'arrivée de clandestins
01:47:47dans son pays après avoir forcé
01:47:49un peu le tordu le bras à Mme van der Leyen
01:47:51en l'obligeant de l'accompagner pour discuter
01:47:53avec les Tunisiens notamment
01:47:55mais du coup c'est en Espagne
01:47:57qu'il y a une augmentation absolument considérable
01:47:59C'est passé de 10 à 20 000 au début de l'année
01:48:01du nombre de clandestins
01:48:03tant que l'Europe en effet n'a pas une politique
01:48:05commune et cohérente
01:48:07et que Mme van der Leyen considère
01:48:09qu'en effet c'est de sa responsabilité
01:48:11de prendre ce problème à bras le corps
01:48:13ça ne sert à rien, on n'arrive à rien
01:48:15Tout à l'heure Gérald Darmanin disait
01:48:17Mme van der Leyen qui est président
01:48:19de la commission européenne
01:48:21Il y avait un millier
01:48:23de forces de l'ordre qui contrôlaient
01:48:25chaque jour 1700
01:48:27qui contrôlaient chaque jour les quelques
01:48:29kilomètres de côte
01:48:31donc on met des moyens considérables pour empêcher
01:48:33que ces embarcations prennent la mer
01:48:35L'objectif, et nous le disait tout à l'heure
01:48:37un policier
01:48:39c'est de les arrêter avant
01:48:41c'est d'éviter que
01:48:43Mais je dirais même bien avant
01:48:45s'il y a quelque chose de positif dans la politique
01:48:47de Mélanie, c'est justement qu'elle a
01:48:49réussi à trouver des accords avec les pays
01:48:51d'où partent ces personnes-là
01:48:53Le seul moyen si vous voulez
01:48:55de limiter cette
01:48:57immigration massive
01:48:59c'est même pas de renvoyer les gens
01:49:01parce que c'est très compliqué
01:49:03C'est d'éviter qu'ils partent
01:49:05d'abord en envoyant un message collectif
01:49:07en leur disant l'Europe n'est pas un eldorado
01:49:09vous n'êtes pas les bienvenus
01:49:11et ensuite en se mettant d'accord
01:49:13avec les pays africains pour que le contrôle soit
01:49:15fait en amont
01:49:17et pas ensuite, c'est trop tard
01:49:19Et puis il y a aussi
01:49:21d'un pays à l'autre
01:49:23des différences d'accueil
01:49:25et de traitement qui sont absolument considérables
01:49:27Certains pays offrent des facilités
01:49:29que d'autres n'offrent pas
01:49:31Quand on est en Afrique
01:49:33et qu'on se dit, je vais bien trouver en Europe
01:49:35un pays qui va bien, on se dit
01:49:37c'est pas grave, si je n'arrive pas à trouver ce que je veux
01:49:39en Italie, je vais aller en Espagne
01:49:41et si je ne vais pas en Espagne, je vais en effet au Royaume-Uni
01:49:43Alors Gérald Darmanin réclame ce soir
01:49:45un traité migratoire
01:49:47non pas entre Londres et Paris
01:49:49mais entre Londres et l'Europe
01:49:53C'est très important et ce sera sans doute le rôle
01:49:55du prochain gouvernement dès qu'il sera nommé
01:49:57et donc du prochain ministre de l'Intérieur
01:49:59ce que nous demandons et ce qui a été demandé
01:50:01par le Président de la République à Boris Johnson
01:50:03il y a plus de deux ans
01:50:05un traité migratoire entre la Grande-Bretagne
01:50:07et l'Union Européenne
01:50:09parce qu'aujourd'hui
01:50:11les personnes qui vont
01:50:13aujourd'hui c'est sans doute des personnes du camp de l'Afrique
01:50:15qui ont été concernées par ce drame
01:50:17qui vont en Grande-Bretagne
01:50:19ils vont pour rejoindre une famille
01:50:21pour y travailler parfois dans des conditions qui ne sont pas acceptables
01:50:23en France
01:50:25et il est important de rétablir une relation migratoire
01:50:27classique avec notre ami et voisin
01:50:29la Grande-Bretagne, sinon nous n'arrêterons
01:50:31évidemment pas, malgré tout l'effort que font les policiers
01:50:33et les gendarmes, cette difficulté
01:50:35qui touche le nord de la France
01:50:37Johan, pourquoi l'Europe
01:50:39n'arrive pas à se mettre d'accord
01:50:41sur une question aussi évidente
01:50:43sur une politique de fermeté pour éviter
01:50:45j'ai même pas envie de dire
01:50:47l'arrivée de migrants dans l'espace Schengen
01:50:49mais cet hécatombe, ces morts, ces drames
01:50:51humains. C'est pas qu'ils n'arrivent pas à se mettre d'accord
01:50:53il y a eu des désaccords sur la répartition
01:50:55des migrants, mais tout le monde est d'accord pour dire
01:50:57qu'il faut mieux contrôler les frontières
01:50:59de l'Union Européenne, qu'ils n'y parviennent pas
01:51:01pour quelles raisons est-ce qu'ils n'y parviennent pas
01:51:03je n'en sais rien, est-ce qu'il y a un manque de volonté
01:51:05un manque de moyens
01:51:07tout le monde n'est pas d'accord
01:51:09pardon, mais la première responsable
01:51:11c'est Mme Merkel, rappelez-vous
01:51:13quand même, quand elle a
01:51:15décidé toute seule dans son coin de dire
01:51:17soyez les bienvenus et les frontières de l'Europe vous sont largement ouvertes
01:51:19et ça a été le début de cet afflux
01:51:21en effet
01:51:23d'ailleurs c'est une marche arrière
01:51:25parce qu'elle s'est rendue compte évidemment
01:51:27on a dit regardez ces polonais, ils sont immondes
01:51:29ils nous disent que ce n'est pas possible pour eux
01:51:31donc tous les pays européens ne sont pas
01:51:33du tout sur la même ligne
01:51:35quoi qu'il en soit, il va bien falloir qu'ils se mettent autour d'une table
01:51:37parce que c'est un sujet prégnant
01:51:39vu que certains parlent même de guerre civile
01:51:41quand vous entendez les populations
01:51:43européennes, elles vous disent
01:51:45tous qu'elles en ont marre
01:51:47que ça craque, qu'ils ne se trompent pas des vilains fachos
01:51:49effectivement, et donc je pense
01:51:51que l'Allemagne comme d'autres pays
01:51:53est en train d'écouter sa population
01:51:55parce que justement ils savent qu'ils sont sur
01:51:57une ligne de crête et qu'électoralement
01:51:59c'est dommageable pour eux aussi
01:52:01On va changer de sujet, on va parler des incendies
01:52:03d'églises qui semblent se multiplier
01:52:05qui en veut aux églises de France ?
01:52:07Dernière
01:52:09tragédie en date
01:52:11c'est cette église de l'Immaculée Conception
01:52:13à Saint-Omer, église construite
01:52:15au 19ème en 1859
01:52:17qui a échappé à deux guerres mondiales
01:52:19et qui avait été restaurée
01:52:21et qui a été
01:52:23complètement détruite
01:52:25par les flammes
01:52:27la toiture s'est effondrée, les grandes orques
01:52:29se sont effondrées, le clocher s'est effondré
01:52:31si vous avez vu les images
01:52:33il ne reste que les vitraux
01:52:35et l'hôtel, c'est abominable
01:52:37on a appris aujourd'hui qu'il y avait un suspect
01:52:39donc c'est un incendie
01:52:41volontaire, on va voir ce sujet
01:52:43on en reparle juste après
01:52:45Cela pourrait donc être un incendie d'origine criminelle
01:52:47qui a ravagé l'église de Saint-Omer
01:52:49dans le Pas-de-Calais dimanche soir
01:52:51un homme âgé de 39 ans a été arrêté
01:52:53à la suite d'un signalement
01:52:55le suspect, déjà connu des services de police
01:52:57pour des faits similaires de destruction
01:52:59par incendie
01:53:01a été placé en garde à vue
01:53:03Dimanche, aux environs de 4h30 du matin
01:53:05un important incendie s'est déclenché
01:53:07au sein de l'église de l'Immaculée Conception
01:53:09sur le site de l'église de Saint-Omer
01:53:11un homme âgé de 39 ans a été arrêté
01:53:13au sein de l'église de l'Immaculée Conception
01:53:15ce qui a entraîné l'effondrement du clocher
01:53:17personne n'a été blessé
01:53:19mais 57 riverains
01:53:21habitants à proximité de l'édifice
01:53:23ont été évacués préventivement
01:53:25comme le précise le procureur Mehdi Ben Bouzid
01:53:2720 objets de culte ont pu être récupérés
01:53:29et mis en sécurité
01:53:31par l'unité de sauvegarde des oeuvres
01:53:33en lien avec le prêtre de la paroisse
01:53:35un incendie qui a affecté
01:53:37les fidèles du Pas-de-Calais
01:53:39l'évêque d'Arras Olivier Leborgne
01:53:41a communiqué qu'il se rendrait sur les lieux demain
01:53:43je viendrai à la rencontre
01:53:45de la communauté catholique locale
01:53:47et de toutes les personnes de bonne volonté
01:53:49ce mercredi 4 septembre à 8h30
01:53:51pour un temps de prière au chevet de l'église
01:53:53de l'Immaculée Conception
01:53:55inaugurée en 1859
01:53:57l'église avait été totalement restaurée
01:53:59puis rouverte en 2018
01:54:01et avant d'en discuter au plateau
01:54:03écoutez le curé de l'église de Saint-Omer
01:54:05qui a été interrogé par Nelly Denac
01:54:07sur notre antenne tout à l'heure
01:54:09c'est la grande surprise
01:54:11ce matin d'apprendre
01:54:13que quelqu'un a été interpellé
01:54:15et qu'une personne est en audition
01:54:17on n'a eu aucun
01:54:19élément
01:54:21qui aurait pu nous faire croire
01:54:23que ce serait d'origine criminelle
01:54:25donc là on attend les résultats
01:54:27de l'enquête et du procureur
01:54:29je pense qu'on aura ça dans les prochaines heures
01:54:31ou demain pour avoir un peu plus d'informations
01:54:33mais c'est très surprenant
01:54:35de saisir que quelqu'un veut brûler
01:54:37un édifice qui est un édifice de paix
01:54:39c'est une maison commune
01:54:41de la paix, une maison commune des fidèles
01:54:43qui prie régulièrement
01:54:45pour l'amour de Dieu
01:54:47l'amour de Dieu pour tous
01:54:49donc c'est vrai qu'il y a quelque chose d'un peu contradictoire
01:54:51mais bon, on accueille aussi
01:54:53ce que l'on peut recevoir
01:54:55dans ce temps-là
01:54:57et on va voir un peu le contexte
01:54:59on attend les résultats de l'enquête
01:55:01Je vous assure que c'est abominable
01:55:03pour ceux qui ont vu les images
01:55:05de l'intérieur de cette église
01:55:07il ne reste rien
01:55:09c'est des cendres, c'est terrible
01:55:11le toit a disparu
01:55:13le clocher a disparu
01:55:15il y a ces vitraux qui tiennent comme par miracle
01:55:17l'orgue a été
01:55:19bolé également
01:55:21et ça fait penser évidemment
01:55:23à des images qu'on connaît
01:55:25et se dire que
01:55:27évidemment Notre-Dame
01:55:29mais se dire que ça a été
01:55:31intentionnel
01:55:33on se pose la question
01:55:35et la liste est longue
01:55:37il y a le fait
01:55:39que ce soit intentionnel
01:55:41et puis il y a le pédigré de celui qui est suspecté
01:55:43d'avoir mis le feu à
01:55:45un marginal de 39 ans, multirécidiviste
01:55:47qui a été déjà condamné
01:55:49qui est connu pour une forme de pyromanie
01:55:51qui a déjà incendié des églises
01:55:53et des bâtiments
01:55:55multirécidiviste, il a un casier judiciaire
01:55:57qui est long comme le bras
01:55:59donc on se demande pourquoi un individu
01:56:01qui a ce passif-là
01:56:03était
01:56:05laissé en liberté alors qu'on sait
01:56:07manifestement qu'il a des problèmes un peu psychiatriques
01:56:09qu'à chaque fois qu'il sort de prison
01:56:11dans un délai très très court
01:56:13il récidive et ce depuis des années
01:56:15et des années. Qu'est-ce qu'on peut faire avec ce type de profil
01:56:17qui relève clairement de la psychiatrie
01:56:19là on va pas... Non mais d'accord
01:56:21si on a quelqu'un... Non mais moi j'entends mais qu'est-ce qu'on fait
01:56:23on le met en prison à vie ? Si on considère que quelqu'un
01:56:25est dangereux parce que ça relève de la psychiatrie
01:56:27et bien on soigne cette personne
01:56:29Mais il n'y a plus d'hôpitaux psychiatriques
01:56:31qui accueillent des malades en France. Non mais d'accord
01:56:33c'est un problème, on est d'accord. On n'est pas capable
01:56:35aujourd'hui d'assurer la sécurité
01:56:37des français, la sécurité de notre patrimoine
01:56:39la sécurité du pays
01:56:41en règle générale parce qu'on n'a pas
01:56:43les moyens de le faire. Alors disons-le
01:56:45clairement mais qu'une personne
01:56:47avec ce pédigré-là
01:56:49soit laissée
01:56:51dans la nature, sans surveillance
01:56:53alors qu'on sait qu'il est dangereux et qu'il va
01:56:55récidiver, que c'est une certitude absolue
01:56:57et bien quelque part
01:56:59Il n'y a jamais de certitude absolue mais le risque est avéré
01:57:01Ils n'avaient jamais la certitude
01:57:03Il y a des risques véritables
01:57:05Quand on a récidivé 30 fois
01:57:07on peut considérer de manière quasi certaine
01:57:09qu'on va récidiver une 31ème fois
01:57:11Quand on n'applique pas
01:57:13les mesures qu'il faudrait appliquer
01:57:15la récidive est quasiment automatique
01:57:17On en veut aux églises de France ?
01:57:19Non, moi ce qui me frappe
01:57:21c'est qu'en effet on sait que
01:57:23la communauté
01:57:25chrétienne au sens large ou catholique
01:57:27au sens étroit, je ne sais pas comment il faut dire
01:57:29que les édifices
01:57:31religieux de la chrétienté
01:57:33sont souvent attaqués pendant très longtemps
01:57:35on a considéré que ce n'était pas très grave
01:57:37et que ça ne valait pas la peine d'être mentionné
01:57:39Moi ce qui me frappe et ce qui change
01:57:41aujourd'hui me semble-t-il
01:57:43c'est qu'il y a eu évidemment des attaques
01:57:45contre des prêtres
01:57:47dans des circonstances épouvantables
01:57:49on se rappelle du père Hamel
01:57:51qui a été égorgé évidemment
01:57:53aujourd'hui ça suscite quand même une émotion
01:57:55qui est importante
01:57:57On a sous les yeux, François, je me permets de vous couper
01:57:59parce qu'on a sous les yeux les actes anti-religieux en France
01:58:01qui datent de 2021, c'est la dernière fois
01:58:03qu'ils ont été recensés
01:58:05c'est vrai qu'on parle en ce moment d'actes antisémites
01:58:07d'actes anti-musulmans également
01:58:09mais les actes anti-chrétiens sont les plus nombreux
01:58:11dans ce pays
01:58:13il y a presque une banalisation de ce phénomène
01:58:15Il y a eu pendant longtemps
01:58:17une banalisation
01:58:19mais ce qui est nouveau je trouve
01:58:21c'est qu'aujourd'hui précisément
01:58:23on en parle et qu'on s'en émeuve
01:58:25et qu'on dise que c'est en effet impossible
01:58:29Quand il y a des personnes qui sont fragiles psychologiquement
01:58:31il y a toujours un effet d'entraînement
01:58:33donc on voit qu'on s'attaque
01:58:35facilement des églises, ça suscite des vocations
01:58:37donc c'est bien de le dire
01:58:39Nombre d'incendies d'églises en France
01:58:4112 déjà depuis le début de l'année
01:58:43l'an dernier il y en a eu 27
01:58:45avec différents
01:58:47degrés de gravité
01:58:49c'est pas anodin
01:58:51Attention monte partout
01:58:53et dans les lieux de culte également
01:58:55Il faut voir si c'est des incendies volontaires
01:58:57ou involontaires
01:58:59mais sans doute dans les 27 il y a une bonne partie
01:59:01d'incendies volontaires
01:59:03plusieurs défaillances
01:59:05Johan a raison
01:59:07on a sans doute affaire à un déséquilibré
01:59:09à un pyromane pathologique
01:59:11et ça révèle effectivement
01:59:13notre défaillance en matière
01:59:15de psychiatrie
01:59:17qui devrait être confirmée pour son propre bien
01:59:19en réalité soignée
01:59:21et après effectivement Françoise
01:59:23a raison, il y a une
01:59:25animosité, une agressivité
01:59:27à l'égard
01:59:29des chrétiens qui est inquiétante
01:59:31et donc il faut analyser
01:59:33les ressorts, on a l'impression que
01:59:35effectivement c'est une religion à laquelle
01:59:37on aurait plus le droit
01:59:39de s'en prendre peut-être
01:59:41qu'à d'autres, faudrait voir quelle est l'identité
01:59:43sans prendre de risque
01:59:45effectivement
01:59:47les chrétiens sont peut-être trop chrétiens
01:59:49à force de tendre l'autre joue
01:59:51il y a désormais une réaction
01:59:53ils protestent, ils pensent que c'est inadmissible
01:59:55mais peut-être ne l'ont-ils
01:59:57pas fait entendre assez
01:59:59surtout les pouvoirs publics autour
02:00:01parce qu'on était un pays chrétien
02:00:03on considérait que c'était moins grave, que c'était moins raciste
02:00:05ou je ne sais quoi, que de s'en prendre
02:00:07à une synagogue ou une mosquée
02:00:09l'un n'empêche pas l'autre
02:00:11l'un n'empêche pas l'autre
02:00:13ils n'ont peut-être pas assez d'associations
02:00:15alors moi je regrette
02:00:17j'aime pas justement les associations
02:00:19qui défendent un groupe plutôt qu'un autre
02:00:21mais on a vu d'autres communautés
02:00:23par exemple on a beaucoup parlé d'islamophobie
02:00:25en réalité les actes d'islamophobie
02:00:27si on compare aux trois grandes religions
02:00:29c'est les actes où il y a le moins
02:00:31d'agression violente
02:00:33à l'égard des musulmans
02:00:35mais il y avait beaucoup d'associations
02:00:37bruyantes, politisées, qui parfois
02:00:39d'ailleurs dénonçaient moins l'islamophobie
02:00:41que ne faisait la promotion de l'islamisme
02:00:43je me permets d'interrompre
02:00:45parce qu'il faut qu'on avance
02:00:47et qu'on reste sur cette ligne d'actes de haine
02:00:49et principalement en fonction
02:00:51de la religion, je voudrais qu'on
02:00:53évoque ce restaurant cachère de Villeurbanne
02:00:55en périphérie de Lyon
02:00:57comme chacun le sait, qui a été vandalisé la nuit dernière
02:00:59la façade de l'établissement a été
02:01:01recouverte de peinture rouge évoquant la couleur du sang
02:01:03avec un slogan inscrit
02:01:05Frigaza également
02:01:07les vitres du lion ont
02:01:09également été endommagées, on va parler avec vous
02:01:11dans un instant, merci beaucoup Michael et Cindy
02:01:13vous êtes les propriétaires de ce restaurant cachère
02:01:15de Villeurbanne, merci beaucoup
02:01:17de prendre le temps de témoigner en direct sur CNews
02:01:19je voudrais juste d'abord que l'on voit ensemble
02:01:21ce sujet qui récapitule les faits
02:01:23ce qui vous est arrivé la nuit dernière
02:01:27Ce restaurant cachère de Villeurbanne
02:01:29porte encore les traces de la nuit de lundi à mardi
02:01:31des vitres brisées, des tags sur les murs
02:01:33Frigaza, pour les propriétaires
02:01:35le message est clair
02:01:37c'est un message de haine
02:01:39et de dire faites attention
02:01:41puisque ça, on voit
02:01:43c'est des traces rouges sur nos murs
02:01:45c'est sous rouge, c'est le sang
02:01:47c'est à dire, excusez-moi
02:01:49c'est à dire
02:01:51faites gaffe, on est là
02:01:53d'autres actes antisémites ont eu lieu à Villeurbanne il y a quelques mois
02:01:55ce qui ne rassure pas Cindy et son mari
02:01:57on se sent
02:01:59menacé au quotidien
02:02:01regarder les pieds
02:02:03alors qu'on est comme tout le monde
02:02:05ils savent qu'il y a des kippas qui rentrent au restaurant
02:02:07donc ils savent très bien que c'est un restaurant cachère
02:02:09donc c'est clairement un acte antisémite
02:02:11et je le prends comme une menace réelle
02:02:13mais on n'a pas peur, on est là
02:02:15c'est pour ça qu'on est à visage découvert, on n'a pas peur du tout
02:02:17ils n'arrivent pas à comprendre que la situation entre Israël
02:02:19et la bande de Gaza ait de telles répercussions
02:02:21dans nos rues
02:02:23on est français
02:02:25et ils confondent, je pense, tout
02:02:27donc c'est le sentiment
02:02:29de qu'est-ce qui va se passer
02:02:31le futur
02:02:33quel avenir est-il
02:02:35pour nous en France ?
02:02:37Ces restaurateurs ne comptent pas céder aux intimidations
02:02:39ici on accueille tous les clients
02:02:41quelle que soit la religion assure-t-il
02:02:43et ils vont tout faire pour rouvrir dès ce mercredi
02:02:47Mickaël et Cindy
02:02:49bonsoir, clairement
02:02:51vous avez été victime de
02:02:53c'est pas simplement de l'antisémitisme
02:02:55ça va plus loin parce que là on a vu
02:02:57ce sont des menaces de mort
02:02:59tout à fait, ce sont des réelles menaces de mort
02:03:01et
02:03:03on est abasourdis
02:03:05par tout ce qui se passe
02:03:07on ne comprend plus
02:03:09je répète
02:03:11encore depuis ce matin
02:03:13la sécurité
02:03:15on ne la ressent pas du tout
02:03:17on a une insécurité en France
02:03:19et il y a une bande flagrante
02:03:21pour nous
02:03:23qui sommes de religion juive
02:03:25est-ce que d'une certaine manière
02:03:27Cindy, Mickaël, vu le climat
02:03:29depuis le 7 octobre
02:03:31j'ai lu et vous allez me le confirmer que depuis le 7 octobre
02:03:33vous vous sentez menacé
02:03:35vous recevez parfois des noms d'oiseaux
02:03:37qui fusent ici ou là
02:03:39et j'en viens à cette question
02:03:41est-ce que d'une certaine manière vous ne vous disiez pas
02:03:43depuis quelques mois maintenant
02:03:45ça va nous arriver, la question c'est quand en fait ?
02:03:47On s'y préparait un tout petit peu
02:03:49j'avais l'antisme
02:03:51au restaurant, quand on prend une rue à gauche
02:03:53on a un restaurant qui est au bout
02:03:55j'avais toujours ce boule au ventre à voir le restaurant
02:03:57et quand on ne s'y attend pas du tout
02:03:59ça arrive
02:04:01et comme vous le dites depuis le 7 octobre
02:04:03on a beaucoup de noms d'oiseaux qui fusent
02:04:05et des Uber
02:04:07qui ne veulent pas prendre des commandes
02:04:09parce que quand ils savent qu'on a un restaurant caché
02:04:11ils nous disent que je ne prends pas votre commande
02:04:13Vous avez le courage de témoigner
02:04:15à visage découvert
02:04:17et en vous entendant je me dis
02:04:19mais tous ces petits faits que vous avez recensé
02:04:21depuis le 7 octobre
02:04:23est-ce que vous n'avez pas eu envie à chaque fois de porter plainte
02:04:25de signaler, de montrer
02:04:27que vous étiez debout
02:04:29et que vous n'aviez pas peur ? Justement vous me parlez de ces livreurs Uber
02:04:31et de ces différents faits, vous n'avez pas
02:04:33porté plainte ou signalé à chaque fois ce qui se passait ?
02:04:35On a signalé toujours à Uber
02:04:37on n'a pas été porter plainte
02:04:39mais on les a signalés à Uber
02:04:41mais depuis le 7 octobre
02:04:43on ne peut pas dire que c'est du quotidien
02:04:45donc c'est pour ça qu'on en a eu
02:04:47quelques-uns
02:04:49mais la plupart des livreurs Uber
02:04:51c'est des musulmans avec qui ça se passe très bien
02:04:53quand on fait un petit peu attendre nos livraisons
02:04:55parce qu'on a beaucoup de commandes
02:04:57on va leur offrir un café, on va leur offrir à boire
02:04:59voilà on est très
02:05:01on ne fait pas de différence
02:05:03ce que je veux vous dire
02:05:05Françoise Laporte vous pose une question
02:05:07Bonsoir Cindy, bonsoir Michael
02:05:09j'ai une question à vous poser d'abord
02:05:11bravo pour votre courage
02:05:13enfin bravo, en tout cas vous êtes très courageux
02:05:15j'avais envie de vous demander
02:05:17est-ce que vous avez reçu des témoignages
02:05:19de vos clients, de vos voisins
02:05:21qui vous ont dit
02:05:23ne lâchez rien, on est avec vous
02:05:25on vous soutient, courage etc
02:05:27beaucoup, beaucoup
02:05:29de témoignages qui fait beaucoup plaisir
02:05:31et moi ce que je répète
02:05:33à beaucoup de monde
02:05:35parce que j'ai des amis musulmans
02:05:37j'ai des amis de plusieurs confessions
02:05:39et ce que je
02:05:41regrette aujourd'hui
02:05:43ce que je demande au peuple français
02:05:45ceux qui aiment la vie
02:05:47ceux qui aiment la sécurité
02:05:49quand on voit ceux qui vont manifester
02:05:51c'est toujours, excusez-moi
02:05:53dans le mal, vous comprenez ce que je veux dire ?
02:05:55bien sûr
02:05:57moi je demande pour ceux qui veulent vivre
02:05:59et qu'il ne faut pas avoir peur de sortir
02:06:01moi j'aimerais qu'on sorte tous
02:06:03avec plusieurs drapeaux
02:06:05tous un drapeau chacun
02:06:07français
02:06:09palestinien, ce que vous voulez
02:06:11israélien, brésilien
02:06:13je sais pas, voilà, mais qu'on sorte tous
02:06:15pour dire nous on veut la paix
02:06:17on veut la paix dans le pays
02:06:19on a un pays en France
02:06:21on a la chance
02:06:23on reçoit du monde
02:06:25dans tous les pays
02:06:27on ouvre nos portes
02:06:29c'est une chance
02:06:31il faut que les gens comprennent
02:06:33d'ouvrir, il faut prendre ça
02:06:35comme une bonne chose
02:06:37et de dire nous c'est un pays joyeux
02:06:39c'est un pays qui aime la vie
02:06:41Cindy et Michael
02:06:43simplement, première question
02:06:45vous allez réouvrir
02:06:47on vous sent hyper positif
02:06:49ça c'est la première chose
02:06:51et deuxième chose, c'est vraiment une question qui m'intéresse
02:06:53parce que j'ai l'impression que
02:06:55vous y attendiez, mais c'est la première fois
02:06:57ville urbaine, le quartier, comment c'est
02:06:59aujourd'hui ?
02:07:01alors, nous ça fait un an
02:07:03qu'on est ouvert dans ce quartier
02:07:05je ne connaissais pas
02:07:07mais je crois que c'est un quartier quand même assez
02:07:09compliqué
02:07:11vous dites compliqué
02:07:13compliqué pour les juifs
02:07:15compliqué pour quoi ?
02:07:17on nous dit souvent ville urbaine
02:07:19c'est le quartier des juifs
02:07:21aujourd'hui ce n'est plus le quartier des juifs
02:07:23c'est fini, il y a beaucoup de juifs qui sont partis
02:07:25donc
02:07:27ça devient très compliqué
02:07:29d'abord de partout où on va on se sent
02:07:31on ne sait plus où aller
02:07:33c'est la réelle question
02:07:35pour un juif, on ne sait plus
02:07:37où aller en France
02:07:39et on comprend bien Cindy qu'on est bien loin de ce que vous appeliez
02:07:41de vos voeux, à savoir cet élan
02:07:43de fraternité nationale
02:07:45qui devrait
02:07:47émerger, c'est une envie
02:07:49partagée par beaucoup
02:07:51et j'ai envie de dire qu'on est tellement loin de ce drame
02:07:53mais vous allez me confirmer
02:07:55j'ai cru comprendre également par l'intermédiaire
02:07:57de nos programmateurs qu'on salue et qui vous ont
02:07:59contacté aujourd'hui, c'est que depuis que vous réagissez
02:08:01au drame qui vous est arrivé cette nuit
02:08:03et bien vous avez un nouveau
02:08:05de nouvelles salves de menaces
02:08:07qui vous parviennent ces dernières heures
02:08:09c'est le cas et qu'est-ce qu'on vous dit ?
02:08:11Alors il y a
02:08:13sur Instagram
02:08:15je ne sais pas si on a le droit
02:08:17il y a une vidéo qui diffuse sur nous
02:08:19en disant que
02:08:21BFM ne dit pas tout
02:08:23sur nous
02:08:25Alors là on est sur CNews, vous pouvez tout dire
02:08:27Excusez-moi
02:08:29Non mais il n'y a aucun problème
02:08:31Nous on a une télé
02:08:33où on met quelques musiques
02:08:35et comme on met une ambiance aussi un peu
02:08:37des musiques israéliennes
02:08:39et sur certaines musiques
02:08:41ça parle d'amour et de paix
02:08:43mais qui montre l'armée israélienne
02:08:45voilà
02:08:47et comme il y a
02:08:49une personne apparemment
02:08:51on nous filme depuis quelques mois
02:08:53il y a une personne qui a filmé juste l'écran
02:08:55il voit l'armée mais il chante
02:08:57et il danse, je pourrais même vous faire
02:08:59partager cette musique et les paroles
02:09:01et ils ont filmé ça
02:09:03et ils disent que nous on fait
02:09:05l'apologie du terroriste
02:09:07voilà
02:09:09donc on est d'autant plus menacé
02:09:11aujourd'hui parce que c'est dans un
02:09:13groupe où il y a plus de 10 000 followers
02:09:15imaginez-vous
02:09:17la peur qu'on peut avoir de réouvrir aussi quand même
02:09:19mais on va
02:09:21On imagine que vous allez déposer
02:09:23plainte évidemment et vous avez
02:09:25déjà dû le faire. Dernière petite chose
02:09:27dernier commentaire de Caroline Pillas
02:09:29Tout d'abord je tiens à vous apporter mon total soutien
02:09:31et la question que je voudrais vous poser
02:09:33il y a beaucoup de français juifs actuellement
02:09:35ne vous sentant pas protégés par l'Etat
02:09:37par la justice, que vous soyez laïcs
02:09:39ou religieux, pensez-vous à partir
02:09:41en Israël et faire votre allié ?
02:09:43Pour nos enfants
02:09:45pour nos enfants oui
02:09:47pour nos enfants
02:09:49pour la sécurité de nos enfants
02:09:51en fait c'est surtout pour se défendre
02:09:53parce qu'en France la légitime défense n'existe plus du tout
02:09:55elle n'existe pas même
02:09:57elle n'a jamais existé donc on ne peut pas se défendre
02:09:59elle est encadrée par la loi
02:10:01le concept de légitime défense existe cher monsieur
02:10:03elle est encadrée mais
02:10:05pour défendre si demain
02:10:07j'ai quelqu'un qui vient vers moi et qui dit
02:10:09tu es juif j'ai tué et que pour défendre
02:10:11ma famille j'ai quelque chose dans les mains
02:10:13je défends ma famille mais qu'il n'a rien dans les mains
02:10:15et qu'il veut me tuer, je pense que j'aurai
02:10:17des petits problèmes avec la justice
02:10:19c'est ce qui se passe
02:10:21on ne se sent pas protégés par la loi française
02:10:23quand il y a des menaces réelles
02:10:25que quand quelqu'un
02:10:27un terroriste nous dit il va vous tuer c'est qu'il va vous tuer
02:10:29donc il le dit ou qu'il va vous égorger
02:10:31en parlant plus précisément
02:10:33donc si demain je dois défendre ma famille
02:10:35et puis défendre ma famille
02:10:37pour aller passer à l'acte
02:10:39je sais que je ne serai pas défendu par la justice
02:10:41française c'est clair
02:10:43j'ai une question à poser aux journalistes
02:10:45je suis un peu remonté
02:10:47vous allez peut-être me répondre
02:10:49c'est vrai qu'on voit
02:10:51beaucoup de magasins
02:10:53israéliens, juifs, tagués
02:10:55est-ce que des journalistes
02:10:57vous avez votre expérience
02:10:59moi je n'en trouve pas
02:11:01est-ce que vous trouvez un restaurant musulman
02:11:03un restaurant de confession musulmane
02:11:05tagué, Israël vaincra
02:11:07Israël vivra
02:11:09on n'importe pas le conflit
02:11:11la différence avec eux c'est que nous on n'importe pas le conflit
02:11:13on est français, on travaille en France
02:11:15on paye nos impôts en France, on veut travailler en paix
02:11:17et moi ce qui me choque c'est qu'on n'arrive pas
02:11:19à dire ces choses là
02:11:21il n'y a aucun tag sur des magasins
02:11:23heureusement d'ailleurs il n'y en a aucun
02:11:25on n'est pas là pour se manger les uns les autres
02:11:27on est là pour la paix et c'est ça qui est dommage
02:11:29je me permets juste d'ajouter
02:11:31une chose importante
02:11:33et vous me coupez si je me trompe
02:11:35mais a priori à l'heure où l'on se parle
02:11:37on n'a pas connaissance de l'identité
02:11:39et encore moins d'une éventuelle religion
02:11:41de la personne qui a
02:11:43tagué ou qui a
02:11:45fait ce
02:11:47qui a commis ces méfaits
02:11:49j'entends votre question et Alexandre va vous répondre
02:11:51je crois que monsieur a raison, il y a peu de doute
02:11:53que c'est sans doute pas un disciple de Charles Maurras
02:11:55qui a tagué sur votre magasin
02:11:57aujourd'hui il y a une montée de l'antisémitisme
02:11:59qui date pas d'aujourd'hui
02:12:01on a vu depuis le 7 octobre
02:12:03que certains actes pouvaient
02:12:05éventuellement être manipulés
02:12:07donc soyons tout de même prudents
02:12:09c'est notre rôle et c'est mon rôle
02:12:11vous avez raison et bien sûr on verra
02:12:13dans ce cas précis
02:12:15mais ce qu'on sait c'est que bien avant le 7 octobre
02:12:17d'ailleurs on parle beaucoup du 7 octobre
02:12:19mais depuis 2002 il y a ce livre
02:12:21de la république où il y a des témoignages d'enseignants
02:12:23qui expliquent la montée
02:12:25de l'antisémitisme dans certains quartiers
02:12:27et la montée d'un antisémitisme de tradition
02:12:29arabo-musulmane
02:12:31ou islamiste
02:12:33donc il faut nommer les choses et donc si on veut combattre
02:12:35l'antisémitisme il faut l'identifier
02:12:37et pas gifler notre arrière-grand-mère
02:12:39si j'ose dire, il n'y a plus
02:12:41aujourd'hui d'antisémitisme d'extrême droite
02:12:43nazi ou il y en a de manière résiduelle
02:12:45mais c'est pas celui qui menace physiquement les juifs
02:12:47en France et vous avez raison aussi de dire
02:12:49il y avait une expression qu'on employait
02:12:51beaucoup il y a quelques années
02:12:53il y a des conflits communautaires en France
02:12:55il y a des tensions communautaires
02:12:57ce qui renvoyait dos à dos
02:12:59la communauté juive et la communauté musulmane
02:13:01alors évidemment j'englobe pas
02:13:03la communauté musulmane dans son ensemble
02:13:05il y a beaucoup de musulmans et vous l'avez dit vous-même
02:13:07qui sont pacifiques et qui ne confondent pas
02:13:09enfin qui n'agressent pas
02:13:11les juifs mais
02:13:13ce qu'il y a une réalité c'est qu'aujourd'hui
02:13:15il y a des islamistes
02:13:17des gens antisémites
02:13:19qui se revendiquent de l'islamisme
02:13:21qui attaquent les juifs et donc vous avez raison de dire
02:13:23qu'il n'y a pas de tensions communautaires dans ce pays
02:13:25les juifs sont des victimes
02:13:27des islamistes
02:13:29et je crois que
02:13:31les politiques devraient le dire
02:13:33tous de manière beaucoup plus ferme
02:13:35et déjà ce serait
02:13:37un progrès et une manière de faire reculer
02:13:39l'antisémitisme.
02:13:41Moi ça m'intéresse aussi de savoir ce que vous a dit
02:13:43si vous avez été contacté par le maire de Villeurbanne
02:13:45par exemple ou par...
02:13:47Non ? Vous dites non ?
02:13:49Il s'est déplacé
02:13:51on ne va pas parler politique mais voilà
02:13:53il s'est déplacé ça nous a fait plaisir
02:13:55je ne pensais pas qu'il allait se déplacer
02:13:57je lui ai dit voilà je ne m'attendais pas à ce que vous vous déplaciez
02:13:59donc ça nous a fait plaisir
02:14:01qu'il se déplace et qu'il nous soutienne
02:14:03Il nous a touché, il nous a vraiment soutenu
02:14:05et il est vraiment contre
02:14:07tout ce qui s'est passé cette nuit là
02:14:09Il vous a dit il faut rester, il faut rester ici
02:14:11Il faut rester, il faut réouvrir
02:14:13Il est quand même derrière nous
02:14:15mais pour nous c'est compliqué
02:14:17c'est compliqué
02:14:19quand on a des enfants
02:14:21et qu'on ne voit pas toute notre vie
02:14:23leur dire de ne pas sortir
02:14:25d'avoir toujours peur
02:14:27la peur, on ne peut plus vivre
02:14:29avec un vieur
02:14:31Qu'est-ce qu'ils vous disent vos enfants ce soir ?
02:14:33Qu'est-ce qu'ils vous disent vos enfants ce soir ?
02:14:35Je peux vous demander l'âge qu'ils ont ?
02:14:37Ils ont 4 ans, 3 ans et un an et demi
02:14:39Ah oui ils sont tout petits
02:14:41Il faut les préserver aussi
02:14:43Dernier commentaire Yoann
02:14:45Et peut-être pour répondre à ce monsieur
02:14:47ce qu'on peut rappeler également
02:14:49et c'est vrai que là ce sera une évidence
02:14:51et Yoann va étayer ce que je vais dire
02:14:53c'est que les chiffres le montrent
02:14:55c'est vrai que l'augmentation
02:14:57des actes antisémites de plus de 1000%
02:14:59depuis le 7 octobre
02:15:01finalement ce chiffre est en soi
02:15:03une réponse à ce que disait Mickaël
02:15:05c'est vrai que tout se concentre
02:15:07en tout cas une grande partie des actes
02:15:09se concentrent
02:15:11vers les juifs de France
02:15:13Oui effectivement ces actes ils ont explosé
02:15:15depuis le 7 octobre
02:15:17la parole antisémite s'est libérée
02:15:19les passages à l'acte aussi
02:15:21mais la montée de l'antisémitisme
02:15:23elle ne date pas du 7 octobre
02:15:25on constatait une montée de l'antisémitisme
02:15:27depuis des années cet antisémitisme
02:15:29il est latent dans ce pays
02:15:31et l'antisémitisme
02:15:33il a progressé dans le pays et je rejoins Alexandre Devecchio
02:15:35il a progressé dans le pays
02:15:37au fur et à mesure que l'islamisme
02:15:39a gagné du terrain en France
02:15:41pourquoi est-ce qu'il y a des quartiers
02:15:43et parfois des départements entiers
02:15:45je pense à la Seine-Saint-Denis par exemple
02:15:47où les juifs ne peuvent plus scolariser leurs enfants
02:15:49dans les écoles publiques
02:15:51c'est le cas en Seine-Saint-Denis
02:15:53parce que l'islamisme a gangréné ce département
02:15:55il y a des quartiers en France
02:15:57où les juifs ne peuvent plus habiter
02:15:59mais il n'y a pas qu'en France
02:16:01naturellement
02:16:03je parle de la France parce que c'est ce qui nous intéresse
02:16:05et parce que l'islamisme a gagné
02:16:07et a gangréné certains quartiers
02:16:09de notre pays
02:16:11donc tant qu'on ne gagnera pas
02:16:13et qu'on ne mènera pas une guerre extrêmement
02:16:15ferme et radicale à l'islamisme
02:16:17on ne résoudra pas le problème
02:16:19de l'antisémitisme et tous les problèmes
02:16:21qui sont effectivement consubstantiels à l'islamisme
02:16:23juste pour rapidement
02:16:25et pour aller dans le sens de ce que dit Alexandre
02:16:27moi ce qui me frappe aussi c'est que la classe politique
02:16:29et singulièrement l'Elysée
02:16:31n'intervient pas là-dessus
02:16:33le président de Carpentras, François Mitterrand
02:16:35avait participé à la grande manifestation
02:16:37le cimetière juif qui avait été profané
02:16:39et que là
02:16:41la manif contre l'antisémitisme
02:16:43qui avait eu lieu juste après les attentats
02:16:45il y avait un million de personnes
02:16:47à Carpentras il y avait eu un million de personnes
02:16:49mais Emmanuel Macron
02:16:51n'a pas souhaité y aller
02:16:53donc c'est vrai qu'aussi on n'a pas
02:16:55cette volonté
02:16:57il y a une forme de péché originelle
02:16:59dans cette non-présentation d'Emmanuel Macron
02:17:01alors merci Mickaël et Cindy
02:17:03d'avoir été en direct avec nous
02:17:05ce soir, on vous salue
02:17:07on vous souhaite évidemment courage
02:17:09pour demain
02:17:11j'allais le dire
02:17:13quelle est votre spécialité Cindy et Mickaël ?
02:17:15Moyen-Orient
02:17:17on fait plein de choses
02:17:19avec des bonnes saveurs et vous êtes reçus comme à la maison
02:17:21on va faire un petit régime avec Olivier
02:17:23et puis on viendra vous voir juste après
02:17:25merci infiniment et très bon courage à vous
02:17:27et bravo pour votre courage
02:17:29merci beaucoup
02:17:31on a un autre sujet
02:17:33très difficile, très dur
02:17:35c'est le procès des viols
02:17:37de Mazan, histoire absolument
02:17:39sidérante vous le savez
02:17:41je voudrais qu'on commence par voir l'image
02:17:43de la victime et commencer par
02:17:45saluer son extrême courage
02:17:47Dominique Pellicot puisqu'elle a choisi
02:17:49obtenu que ce procès ne se déroule pas
02:17:51à huis clos, donc de montrer son visage
02:17:53on rappelle que son mari l'a drogué, l'a bourré
02:17:55de médicaments et l'offrait
02:17:57sexuellement à des hommes
02:17:59sans qu'elle le sache
02:18:01lui enregistrait les relations sexuelles
02:18:03sur son ordinateur on a retrouvé
02:18:05plus de 80 vidéos mais
02:18:07simplement 50 des hommes
02:18:09qui ont participé ont été
02:18:11identifiés, comme elle dormait, elle était abrutie par les médicaments
02:18:13elle se réveillait avec des douleurs
02:18:15et elle ne sait pas formellement ce qui s'est
02:18:17passé, voilà
02:18:19certains des auteurs
02:18:21présumés
02:18:23on ne verra pas leur visage
02:18:25ils ont gardé leurs pieds
02:18:27et caché leur visage
02:18:29eux pensaient que c'était une mise en scène
02:18:31échangiste, ils ont accepté
02:18:33un certain nombre de règles
02:18:35se déshabiller dans la cuisine
02:18:37ne pas avoir de main froide lorsqu'il la touchait
02:18:39pour ne pas la réveiller, pas de parfum
02:18:41pas d'odeur de cigarette, l'horreur
02:18:43l'horreur absolue et en plus ce sont des messieurs
02:18:45tout le monde, parmi les prévenus, des électriciens
02:18:47des pompiers, des artisans, des ex-policiers
02:18:49et de tous âges
02:18:51évidemment
02:18:534 mois de procès qui démarre
02:18:55deuxième journée, aujourd'hui je propose
02:18:57de commencer par écouter le résumé
02:18:59de cette seconde journée par
02:19:01Régine Delfour qui suit ce procès
02:19:03pour CNews
02:19:05Pour ce deuxième jour
02:19:07de procès hors normes
02:19:09le président de la cour criminelle
02:19:11a détaillé tous les faits, c'est-à-dire
02:19:13qu'il est revenu viol par
02:19:15viol pendant 3 heures, des moments
02:19:17insoutenables avec des mots
02:19:19extrêmement crus, la famille de Gisèle
02:19:21Pellicot était présente, sa fille
02:19:23Caroline Darian a été prise
02:19:25de tremblement, elle a dû sortir
02:19:27la victime, Gisèle Pellicot
02:19:29est restée stoïque, je vous rappelle
02:19:31que pendant ces faits qui ont duré
02:19:3310 ans, elle était droguée
02:19:35cet après-midi, le président
02:19:37de la cour criminelle
02:19:39a lu les actes d'accusation
02:19:41aux 51 hommes présents
02:19:43un à un ils se sont levés
02:19:45et à la question reconnaissez-vous les faits
02:19:47une trentaine a
02:19:49répondu non
02:19:51alors nous avons pu rencontrer
02:19:53un des avocats des parties civiles
02:19:55qui nous a dit, alors ils ne reconnaissent pas
02:19:57les faits mais nous, nous les avons reconnus
02:19:59sur les images puisque tous ces viols ont été filmés
02:20:01par le mari de Gisèle Pellicot
02:20:03Dominique Pellicot
02:20:05On va écouter peut-être avant
02:20:07d'en discuter ensemble
02:20:09l'un des avocats de Gisèle
02:20:11P, donc principale
02:20:13victime de ce drame
02:20:16Evidemment le fait de revoir
02:20:18son ex-époux
02:20:20était un moment, je pense pour toute la famille
02:20:22un moment qui était un moment
02:20:24d'appréhension mais aujourd'hui
02:20:26ce procès maintenant commence
02:20:28et il faut avancer
02:20:30à travers cette ouverture
02:20:32de la salle d'audience au public
02:20:34elle souhaite sensibiliser
02:20:36aussi largement que possible
02:20:38à ce qui lui est arrivé
02:20:40afin que des faits
02:20:42comme cela ne se reproduisent plus jamais
02:20:44elle estime également, même si oui
02:20:46il y aura des moments extrêmement difficiles
02:20:48qu'elle n'a pas à se cacher
02:20:50qu'elle n'a pas à avoir honte de ce qu'elle a vécu
02:20:52comme parfois beaucoup de victimes
02:20:54d'agressions sexuelles
02:20:56de viols et de faits graves
02:20:58le ressentent et c'est aussi
02:21:00une manière pour elle de dire
02:21:02qu'on peut surmonter cette épreuve
02:21:04même si c'est juste le début aujourd'hui
02:21:06et qu'il faut que cela
02:21:08se sache et que la honte change de camp
02:21:11ne pas dire, ne pas faire de procès
02:21:13ne pas montrer son visage
02:21:15ne pas affronter ses hommes
02:21:17ça serait la honte et elle ne le souhaite pas
02:21:19d'abord c'est admirable
02:21:21je le répète encore
02:21:23c'est elle qui a décidé de ne pas solliciter le huis clos ?
02:21:25oui parce que le huis clos dans le cas d'espèce
02:21:27bénéficiait aux agresseurs
02:21:29puisqu'en effet il garde l'anonymat
02:21:31et elle
02:21:33bénéficie peut-être aussi à la victime, à son intimité
02:21:35à une forme de honte
02:21:37qu'on peut imaginer dans certains cas
02:21:39d'avoir vécu
02:21:41une telle horreur
02:21:43en 85, Elise Cordany qui avait été la première jeune femme
02:21:45violée qui avait refusé le huis clos
02:21:47et c'est elle qui avait employé cette formule
02:21:49il faut que la honte change de camp
02:21:51parce qu'en effet pendant très longtemps les femmes violées avaient honte
02:21:53et on pensait que le huis clos les protégeait
02:21:55elle a bien raison de ne pas le faire
02:21:57mais ce qui interroge
02:21:59au-delà de l'horreur
02:22:01et en effet
02:22:03et de la position du mari
02:22:05si je puis dire, c'est la clientèle
02:22:07comment on peut trouver entre 50
02:22:09il parait qu'il y en avait 70
02:22:11mais plus, 80 vidéos
02:22:13il y a 92 viols
02:22:15sur 10 ans
02:22:1772 potentiels violeurs
02:22:19et 50 qui ont été placés
02:22:21mis en examen et jugés depuis hier
02:22:23on a pu reconnaître sur les vidéos
02:22:25c'est ça qui est quand même extravagant
02:22:27certains ont violé à plusieurs reprises cette pauvre dame
02:22:29il y a en effet des gens
02:22:31qui ont une vie normale
02:22:33et qui le soir se disent
02:22:35il a violé quelqu'un qui est endormi
02:22:37soit disant c'est un jeu
02:22:39mais à un moment donné on est quand même assez vite conscients
02:22:41qu'elle ne joue pas tellement
02:22:43parce qu'en effet elle n'est pas consciente
02:22:45on ne peut pas lui poser les mains sur elle pour ne pas la réveiller
02:22:47la défense est inaudible
02:22:49c'est impensable
02:22:51et tous ces garçons plaident non coupable
02:22:53c'est ça qui est fou en plus
02:22:55c'est impensable
02:22:57et ça donne
02:22:59le pire de la noirceur de l'âme humaine
02:23:01Caroline, si vous le voulez bien
02:23:03écoutons deux avocats de partie civile
02:23:05qui représentent certains de ces co-accusés
02:23:07et vous reprenez tout de suite derrière
02:23:13la matérialité des actes sexuels accomplis
02:23:15elle n'est pas contestée
02:23:17parce qu'elle n'est pas contestable à l'initio
02:23:19et elle n'est pas contestée par les accusés
02:23:21ce qui est contesté
02:23:23selon eux
02:23:25c'est l'élément intentionnel
02:23:27c'est à dire, savait-il
02:23:29de manière parfaitement consciente
02:23:31que
02:23:33madame Pellicot était elle
02:23:35inconsciente
02:23:37et comment était-elle inconsciente
02:23:39de son propre gré, de son propre chef
02:23:41ou pouvait-il imaginer
02:23:43qu'elle n'était pas consciente
02:23:45du fait de son mari
02:23:47j'attends de ce procès que lumière se fasse
02:23:49sur tout ce qui entoure jeu sexuel
02:23:51tabou sexuel et reconnaissance
02:23:53c'est assez fort et c'est en cela
02:23:55qu'on commence un petit peu
02:23:57à voir les positions de chacun
02:23:59est-ce que certains reconnaissent, est-ce que d'autres ne reconnaissent pas
02:24:01est-ce que certains ont pris conscience
02:24:03certains reconnaissent la matérialité mais pas l'intention
02:24:05nombreux sont ceux qui disent
02:24:07ne pas avoir eu l'intention de faire du mal
02:24:09et je me corrige évidemment des avocats
02:24:11de la défense qui représentaient là en l'occurrence
02:24:13à eux deux, trois co-accusés
02:24:15Caroline Pilastre, un commentaire
02:24:17il y a les héros du quotidien
02:24:19il y a les monstres du quotidien
02:24:21et ces individus le sont, cette femme effectivement
02:24:23est d'un courage extraordinaire
02:24:25et je pense que parler de son histoire va lui servir
02:24:27de thérapiste, ma petite cousine de Freud
02:24:29elle en fait un exemple
02:24:31mais comment est-ce qu'on peut se dire
02:24:33que son mari vous vend
02:24:35à votre insu
02:24:37vous n'êtes pas consciente
02:24:39il n'y a aucun consentement, on n'est pas dans un jeu sexuel
02:24:41entre adultes
02:24:43cette femme n'était pas dans un club échangiste
02:24:45elle n'a pas dit oui, j'ai envie d'autres hommes
02:24:47cette femme était totalement inconsciente
02:24:49et on parle d'un couple
02:24:51parfaitement inséré, qui a des enfants, des petits-enfants
02:24:53qui ne faisait pas de vagues
02:24:55d'une certaine manière
02:24:57c'est le procès de Monsieur Tout-le-Monde
02:24:59ce sont les monstres du quotidien
02:25:01c'est Monsieur Tout-le-Monde, Monsieur Languedat
02:25:03encore une fois, au cours de ce procès
02:25:05elle va entendre ce qui s'est passé
02:25:07car si elle était présente physiquement, elle ne sait pas
02:25:09ce qui s'est passé
02:25:11d'où le double choc, et j'espère que cette femme
02:25:13va vraiment être prise en charge psychologiquement
02:25:15en dehors de sa force
02:25:17incroyable, pour témoigner
02:25:19mais vous vous rendez compte
02:25:21c'est inimaginable, c'est un film d'horreur
02:25:23comment je vais faire pour argumenter
02:25:25sur un genre de fiction
02:25:27que je ne voudrais même pas voir
02:25:29en tant que spectatrice et téléspectatrice
02:25:31alors le vivre
02:25:33tous ces hommes sont d'une complicité
02:25:35sans nom
02:25:37entre 26 et 73 ans
02:25:39de tous les milieux sociaux
02:25:41il y a des militaires, des journalistes
02:25:43un jardinier, des pompiers, des maçons
02:25:45et puis ils allaient, ils venaient
02:25:47c'est un genre d'activité, certainement
02:25:49comme faire du sport, aller au golf
02:25:51aller au football, retrouver sa femme
02:25:53s'occuper de ses enfants
02:25:55c'est inconcevable, psychologiquement parlant
02:25:57pardon, enfin
02:25:59c'est un peu mon obsession
02:26:01mais on s'hésite ça
02:26:03mais je voudrais quand même rappeler, c'est pas si vieux que le procès d'Outreau
02:26:05où il y avait des parents
02:26:07qui prostituaient leurs enfants
02:26:09la clientèle était aussi des gens tout à fait bien insérés
02:26:11dans la société
02:26:13en l'occurrence il y a beaucoup d'acquittements dans le procès d'Outreau
02:26:15il faut le rappeler
02:26:17il y en a un qui a été condamné pour inceste sur ses enfants
02:26:19donc il y aura aussi beaucoup à dire sur les accoutements
02:26:21mais c'est un autre débat
02:26:23il y a eu des mensonges, il y a eu
02:26:25une instruction
02:26:27l'instruction était mal faite
02:26:29ce qui est formidable là, c'est qu'on reconnaît
02:26:31le caractère de victime de cette femme
02:26:33et le caractère d'agresseur de tous ces mecs
02:26:35qui sont absolument ignobles
02:26:37et simplement je tiens à dire qu'il y a eu d'autres procès
02:26:39où des enfants étaient victimes et prostitués
02:26:41par les parents, sur lesquels on n'a pas reconnu
02:26:43leur statut de victime
02:26:45et c'est très bien que ça arrive aujourd'hui
02:26:47parce que l'âme humaine est toujours immonde dans ces cas-là
02:26:49là elle est terrible, l'âme humaine est d'une noirceur abominable
02:26:534 mois de procès qui démarrent
02:26:55merci à tous les 4
02:26:57d'avoir été avec nous
02:26:59rajoutez quelque chose Johan ?
02:27:01une ponctuation ? une fin ?
02:27:03on aurait pu avoir un mot un peu plus léger
02:27:05pour conclure cette soirée parce que c'est vrai qu'on se quitte
02:27:07sur une affaire absolument sordide
02:27:09et terrible, vous n'avez pas une bonne nouvelle ?
02:27:11ou quelque chose de positif qui s'est passé dans votre journée ?
02:27:13les vacances étaient très agréables
02:27:15je suis très contente d'être rentrée pour vous retrouver
02:27:17sinon il y a eu des superbes médailles
02:27:19pour les paralympiques
02:27:21j'ai fait un plateau sur ce sujet aujourd'hui
02:27:23merci de le rappeler Caroline
02:27:25on va remercier Maxime Ferre, Martin Mazur
02:27:27Coralie Deleplace, Maxime Lavandier
02:27:29qui nous ont brillamment aidé à préparer cette émission
02:27:31on va se retrouver demain
02:27:33un nouveau numéro de 100% politique
02:27:35à 50ème jour
02:27:37peut-être qu'on aura un gouvernement demain
02:27:39peut-être qu'on va se retrouver
02:27:41et il y a une France classe ?
02:27:43vous n'en savez rien
02:27:45vous êtes payés pour le contraire
02:27:47je ne dis pas 2,20 pardonnez-moi
02:27:49Aléa Fontenot pour l'édition de l'Annion
02:27:51on aura le plaisir de se retrouver ensemble
02:27:53avec Olivier pour un nouveau numéro dès demain
02:27:55bonne nuit