• il y a 3 mois
CNEWS vous propose un rendez-vous 100% politique présenté par Olivier Benkemoun et Julien Pasquet du lundi au jeudi de 21h à minuit.

Category

🗞
News
Transcription
00:00:00C'est évidemment une frustration à quitter mes fonctions au bout de 8 mois seulement.
00:00:06Mais il y a aussi le sentiment du devoir accompli dans le temps qui m'a été imparti.
00:00:13Avec mon équipe, avec le gouvernement, pendant 8 mois, nous avons agi.
00:00:19Nous avons travaillé d'arrache-pied, avec une ambition, respecter nos promesses.
00:00:24Je suis convaincu que dans d'autres circonstances, nous aurions mené ce travail à mon port.
00:00:31Nous aurions permis à des Français de vivre au mieux,
00:00:34aux classes moyennes de retrouver leur place pleinement dans la société
00:00:38et à la France d'être plus forte encore.
00:00:41Il s'agira de répondre, autant que nous le pourrons,
00:00:47aux défis, aux colères, vous les avez évoquées, aux souffrances,
00:00:54aux sentiments d'abandon, d'injustice qui traversent beaucoup trop nos villes, nos quartiers et nos campagnes.
00:01:04Il faudra enfin beaucoup d'écoute, beaucoup de respect,
00:01:11d'abord du respect entre le gouvernement et le Parlement,
00:01:16du respect à l'égard de toutes les forces politiques, je dis bien toutes les forces politiques qui y sont représentées,
00:01:23et je vais m'y atteler dès ce soir,
00:01:26du respect aussi vis-à-vis des partenaires sociaux, des partenaires économiques
00:01:32et puis vis-à-vis des élus locaux qui font partie de ce tissu républicain
00:01:38qui est à notre honneur et à leur honneur sur le terrain.
00:01:43Le RN ne participera pas à un gouvernement de quelque nature que ce soit,
00:01:49M. Barnier n'est pas de nos idées,
00:01:53et ils ont fait en sorte que le RN ne puisse pas obtenir une majorité absolue
00:01:58avec toute une série de magouilles de désistement.
00:02:01Aujourd'hui, ils sont dans la situation que vous aviez annoncée,
00:02:04c'est une situation de chaos,
00:02:07et nous verrons bien si M. Barnier arrive au moins à faire en sorte que ce budget puisse être équilibré.
00:02:14Le premier mot qui me vient, c'est de qui se moque-t-on, c'est un vrai scandale,
00:02:18on dit souvent que les présenteries les plus courtes sont les meilleures,
00:02:21non seulement celle-là a été longue, beaucoup trop longue,
00:02:24on a quand même voté il y a 60 jours,
00:02:26et la fin n'est absolument pas drôle,
00:02:28je pense d'ailleurs que ça fait longtemps que ce sketch ne fait plus rire personne,
00:02:31on a vraiment envie de dire tout ça pour ça, finalement.
00:02:35Je vais le dire calmement, mais je pense qu'il faut le dire quand même,
00:02:40et que c'est important de poser la gravité des choses.
00:02:42Ce qui vient de se passer en France pendant 60 jours,
00:02:45jusqu'à ce dénouement aujourd'hui qui n'est en fait que le début d'un nouvel épisode,
00:02:49si ça s'était passé n'importe où en Europe,
00:02:52on aurait trouvé ça déplorable sur le plan démocratique.
00:02:55On va en discuter ce soir, bonsoir, bienvenue, 100% politique,
00:02:59consacrée intégralement pendant 3 heures, et sans publicité.
00:03:04À cette nomination de Michel Baragné,
00:03:09sur laquelle on va revenir, les réactions nombreuses en France,
00:03:13mais aussi à l'étranger, et beaucoup d'invités vont nous rejoindre ce soir.
00:03:17Avec Yohann Usaï, évidemment, du service politique de CNews,
00:03:20bonsoir Charles-Yohann, bonsoir à tous les téléspectateurs,
00:03:22bonsoir Romain Eskenazi, vous êtes député parti socialiste du Val-d'Oise,
00:03:26merci d'être présent pour réagir à cette nomination.
00:03:28Hervé Morin, bonsoir à vous, merci également d'être présent,
00:03:31président de la région Normandie, ancien ministre de la Défense, bien sûr.
00:03:34Ce sera important de vous entendre ce soir,
00:03:36tout comme Hubert Coudurier, directeur de l'information du Télégramme.
00:03:40D'autres invités sont attendus,
00:03:42Jean-Lacapelle et Jean-Christophe Gallien devraient nous rejoindre
00:03:44dans les minutes qui viennent, plus de 50 jours après la démission
00:03:47du plus jeune Premier ministre de la Ve République.
00:03:49La France connaît donc le nom du nouveau Premier ministre,
00:03:51c'est Michel Baragné.
00:03:5351 jours précisément, ça a été enfin le bout du tunnel,
00:03:57enfin ! Tous les soirs on vous donnait ce décompte,
00:04:00il a fallu 51 jours.
00:04:02Moi je retiens ce soir que la politique française...
00:04:05Entrez, Michel Gallien et Jean-Lacapelle du Rassemblement National.
00:04:08La politique française est malade,
00:04:12mais la guérison est possible si nous sortons du sectarisme.
00:04:16Les mots tout à l'heure de Gabriel Attal,
00:04:19il était autour de 18h45.
00:04:21Alors, évidemment, on va parler d'abord de cette figure,
00:04:25de Michel Baragné, 73 ans,
00:04:27c'est totalement même l'anti-Attal,
00:04:31c'est le plus âgé des premiers ministres
00:04:33qui n'ait jamais été nommé contre le plus jeune jusqu'ici.
00:04:39Et d'abord, on va peut-être entendre les premiers mots
00:04:41du nouveau locataire de Matignon,
00:04:42justement lors de cette passation de pouvoir,
00:04:44Gabriel Attal, qui a cédé la main à Michel Baragné.
00:04:50Notre pays connaît une situation politique tout à fait inédite.
00:04:57La politique française est malade.
00:05:00La politique française est malade,
00:05:02mais je crois que la guérison est possible,
00:05:05à condition que nous acceptions tous
00:05:08de nous placer à la hauteur de cette responsabilité historique,
00:05:12à condition que nous acceptions tous de sortir du sectarisme,
00:05:15à condition que nous acceptions tous de sortir les coups politiques,
00:05:20à condition que nous acceptions tous d'arrêter de tout voir en noir.
00:05:27Je peux dire quelques mots, là.
00:05:31Qu'est-ce qu'on attend d'un premier ministre ?
00:05:34Je le dis avec humilité.
00:05:37Mais je pense qu'on attend de lui qu'il dise la vérité.
00:05:43Même si cette vérité est difficile.
00:05:45La vérité, d'abord, sur la dette financière
00:05:50et sur la dette écologique,
00:05:52qui pèse aujourd'hui lourdement, déjà,
00:05:56sur les épaules de nos enfants.
00:05:59On attend qu'il dise la vérité sur l'influence
00:06:05ou la manière d'augmenter encore l'influence de notre pays en Europe.
00:06:10On attend qu'il dise la vérité sur le rôle vital
00:06:14que tiennent et que jouent,
00:06:16dans tous nos territoires métropolitains et outre-mer,
00:06:20les acteurs du monde de l'économie,
00:06:23des grandes entreprises industrielles,
00:06:26j'en ai connu beaucoup dans ma région,
00:06:29comme des entreprises plus petites ou de l'artisanat,
00:06:33des entreprises du monde agricole et de la pêche aussi,
00:06:38dont j'ai eu l'honneur d'être le ministre,
00:06:42il y a quelques années, pas loin d'ici.
00:06:47L'hommage d'Emmanuel Macron à Gabriel Attal,
00:06:49avant d'entamer la discussion en plateau.
00:06:51Le chef de l'État qui remercie son jeune Premier ministre.
00:06:54Merci, cher Gabriel Attal, pour ces huit mois en tant que Premier ministre,
00:06:57avec le gouvernement, vous avez fait avancer le pays
00:07:00et contribué à son rayonnement dans un moment important
00:07:03au service de nos concitoyens, la France au cœur.
00:07:07Un premier commentaire.
00:07:08Yohann Usail, on a attendu 51 jours pour voir Michel Barnier
00:07:11arriver à Matignon.
00:07:12Est-ce que c'est une surprise politique qu'on a vue,
00:07:14qui était assez taquin dès cette passation de pouvoir,
00:07:16avec cette petite pique envoyée au moment de prendre la parole
00:07:18face à Gabriel Attal ?
00:07:20On a le droit, déjà, de dire que le tweet d'Emmanuel Macron
00:07:22n'est pas sincère.
00:07:24Est-ce qu'il faut le dire ?
00:07:26Est-ce qu'on a besoin de le dire ?
00:07:27Je préfère le préciser pour tout le monde.
00:07:29Ensuite, est-ce que la nomination de Michel Barnier est une surprise ?
00:07:32Oui et non.
00:07:33On savait que c'était…
00:07:34Ça faisait un moment qu'on pensait alluer à l'Élysée,
00:07:36mais ce n'était pas rendu public.
00:07:37C'est le secrétaire général de l'Élysée qui avait soufflé son nom
00:07:39il y a déjà quelques semaines.
00:07:40Alexis Collet.
00:07:41Alexis Collet.
00:07:42Qu'il a contacté cet été.
00:07:43Oui, absolument.
00:07:44Est-ce que c'est une surprise ?
00:07:46Oui et non.
00:07:47Je vous le disais parce que c'est le profil qu'on recherchait.
00:07:49En réalité, il fallait que ce soit à l'évidence
00:07:51quelqu'un de droite, compte tenu des exigences.
00:07:54Et il fallait que le Rassemblement national donne son feu vert.
00:07:58Emmanuel Macron a testé tous les partis politiques.
00:08:01Il a appelé Marine Le Pen et Jordan Bardella.
00:08:04Et c'est évidemment cela qui a permis de nommer Michel Barnier
00:08:07plutôt que Xavier Bertrand, par exemple.
00:08:09Hervé Moix, un premier commentaire.
00:08:1251 jours pour en arriver là.
00:08:13Pourquoi Michel Barnier ?
00:08:14Pourquoi ça a duré aussi longtemps ?
00:08:16C'est un choix par défaut ou c'est l'homme de la situation ?
00:08:18Le fait que ce soit 51 jours, ce n'est pas un drame.
00:08:21D'une part, il y avait les Jeux Olympiques.
00:08:23Ils ont bon dans les JO.
00:08:25Oui, mais c'était important qu'on ait un gouvernement
00:08:28et qu'on ne soit pas dans un bordel complet.
00:08:31Deuxièmement, quand vous regardez certaines démocraties en Europe,
00:08:35ce n'est pas du tout ce modèle.
00:08:37C'est le modèle de formation politique qui se met autour de la table,
00:08:39qui décide de faire une coalition, qui bâtisse un programme
00:08:41et qui ensuite décide de gouverner ensemble.
00:08:44Et souvent, en Allemagne, ça ne dure pas 51 jours.
00:08:47Ça dure deux mois, trois mois, etc.
00:08:49Alors nous, on est dans un modèle différent
00:08:51parce qu'en vérité, on pense que c'est un homme
00:08:53qui est capable de régler le problème du pays.
00:08:54Donc là, on nomme un Premier ministre.
00:08:56Moi, Michel Barnier, je trouve que c'est un choix judicieux.
00:08:59Je le connais bien. J'étais au gouvernement avec lui.
00:09:01Il a été élu local.
00:09:03Il a exercé à peu près toutes les fonctions de la République.
00:09:05Et le gouvernement, parce qu'il y en a eu quelques-uns pour Michel Barnier.
00:09:08J'étais ministre de l'Agriculture quand j'étais ministre de la Défense sous Sarkozy.
00:09:11Et il a été commissaire européen.
00:09:15Je vous rappelle que c'est lui qui a géré le Brexit.
00:09:17Donc il a une expérience en matière de politique européenne
00:09:20qui est extrêmement solide.
00:09:22Le CV est impeccable.
00:09:24Mais c'est ce qu'il va faire de ce mandat qui nous intéresse.
00:09:27Pardon, c'est peut-être parce que j'ai plus de 60 ans.
00:09:29Mais moi, je n'ai jamais pensé qu'on était bon forcément à 25 ou à 30 ans.
00:09:33Le jeunisme qui consiste à considérer qu'il faut être jeune pour être bon,
00:09:36moi je pense que je suis meilleur à 60 ans que je n'étais à 30 ans ou à 40 ans.
00:09:40Il avait le titre de plus jeune député de France.
00:09:42Il a été le plus jeune député de France.
00:09:44Il a été élu à 27.
00:09:46Être capable d'arranger les bidons.
00:09:49Avoir pris l'habitude de discuter à la fois avec le parti communiste
00:09:52et avec un certain nombre de formations politiques.
00:09:55Il y en a quelques-uns comme ça encore dans la vie politique française.
00:09:58Au bout du compte, Michel Barnier, c'est plutôt un homme de consensus.
00:10:04Ce n'est pas le mec violent, ce n'est pas le provocateur.
00:10:09Et pour terminer, pour le connaître, il a beaucoup plus de fermeté
00:10:16que l'idée qu'on fait souvent de lui.
00:10:21C'est un déficit.
00:10:23Sans vouloir lui manquer de respect, il y a peut-être un déficit de charisme, d'image.
00:10:26Je ne parle que d'image.
00:10:29On s'en fout.
00:10:31Le sujet, c'est d'avoir un Premier ministre capable d'éviter le chaos politique
00:10:37et éventuellement le chaos financier compte tenu de la situation financière.
00:10:40Ce dont on a besoin, c'est d'un Premier ministre qui est capable
00:10:43de faire voter un budget, une loi de financement de la sécurité sociale
00:10:47et d'arranger autant que possible pour que le pays ait à peu près dans le bon sens.
00:10:50Il ne faut pas être censuré dans les discussions.
00:10:53Est-ce que vous avez des infos sur la manière dont s'est passé dans la coulisse
00:10:57son arrivée, sa nomination, le choix autour de lui, ces dernières heures ?
00:11:02Ce qu'on sait, et ce qui est le plus important politiquement aujourd'hui,
00:11:06c'est que le président de la République a eu deux conversations
00:11:09avec deux acteurs politiques importants.
00:11:12Un qui n'est pas très important quantitativement,
00:11:15qui est les Républicains et donc Laurent Wauquiez à l'Assemblée nationale.
00:11:18Et un autre qui est plus important quantitativement politiquement
00:11:21qui est à l'Assemblée nationale, qui est Marine Le Pen et Jordan Bardella.
00:11:23Et avec ces deux acteurs-là, il y a eu la possibilité de virer légèrement à droite
00:11:28par rapport à ce qui se passait auparavant, mais en réalité d'installer une possibilité
00:11:31d'avoir le moins d'opposition potentielle dans ce que va être l'Assemblée nationale.
00:11:36Parce qu'effectivement, il ne s'agit pas de plaire aux Français tout de suite.
00:11:39Si on était dans le business, ce n'est pas un acte de B2C, c'est un acte de B2B.
00:11:43C'est-à-dire qu'il faut parler à l'Assemblée nationale.
00:11:45C'est des députés, donc il va falloir travailler.
00:11:47Il n'y a pas eu une réponse au vote des Français ?
00:11:50On est quand même dans une République parlementaire.
00:11:52Au Parlement, il va devoir gérer un public de parlementaires.
00:11:56Il commence à parler aux parlementaires, d'abord les siens.
00:11:58Il parlait d'ailleurs déjà à un des siens tout à l'heure.
00:12:01C'est ça l'innovation de cette journée.
00:12:04Le président du deuxième parti du groupe central, ce qu'on appelle le groupe central.
00:12:09Gabriel Attal est aujourd'hui un acteur politique qui d'habitude,
00:12:12quand le Premier ministre s'en va, on ne sait pas trop ce qu'il devient.
00:12:14Je parle sous le contrôle d'Hervé Morin.
00:12:16C'est vrai qu'historiquement, les Premiers ministres, quand ils sont virés,
00:12:19ils s'en vont, on ne sait pas trop ce qu'ils font.
00:12:21Ils vont dans le noir.
00:12:22Là, lui, il a marché.
00:12:24Il a fait un peu comme Piscard.
00:12:25Il a marché jusqu'à l'Assemblée nationale.
00:12:27Et il est un acteur avec lequel il réunit ce soir même ses propres députés.
00:12:31Donc, c'est très politique.
00:12:32Et là, il se parle différemment.
00:12:34Donc, on a un moment qui va être un moment effectivement particulier,
00:12:37qui va être celui d'une conversation maintenant depuis Matignon.
00:12:40Et on verra.
00:12:41Il ne s'agit pas d'être charismatique.
00:12:42Il l'a dit lui-même.
00:12:43On va moins parler et plus s'agir.
00:12:45Ça s'est adressé à Gabriel Attal d'ailleurs.
00:12:47C'est très important.
00:12:48Est-ce que tout à l'heure, vous avez déjà vu ?
00:12:49Est-ce qu'il a déjà marqué une rupture dans le style ?
00:12:52Complètement.
00:12:53C'est vrai que tout le monde sait que c'est un homme sérieux.
00:12:56C'est un homme respectable.
00:12:57C'est un homme qui a une audience et des réseaux internationaux,
00:13:00qui est notamment en Europe, puisqu'il est reconnu, respecté.
00:13:04Tout de suite, il a été félicité par Madame Van der Leyen.
00:13:08On peut voir le tweet d'ailleurs.
00:13:09Horrifique.
00:13:10Et donc, quelque part, il marque une rupture en disant
00:13:12« la com' a tout crin, c'est fini ».
00:13:14Et cette passation de pouvoir, elle est assez inhabituelle.
00:13:16En général, c'est un exercice rituel.
00:13:18Et là, ils se sont balancés quand même quelques vérités à la figure.
00:13:20Ensuite, on avait deux personnages qui étaient mis en avant.
00:13:24C'était Xavier Bertrand et Bernard Cazeneuve.
00:13:26Il est sorti et on apprend finalement…
00:13:28Alors, je ne dirais pas qu'il y a un pacte avec le Rassemblement national qui a été fait.
00:13:32Mais il y a eu quand même une discussion approfondie avec Marine Le Pen
00:13:37dont on disait que depuis son échec, peut-être pour avoir trop poussé Bardella
00:13:42et avoir un peu trop fait de wishful thinking,
00:13:45elle était pendant l'été un peu déprimée.
00:13:47En français, Hubert ?
00:13:48Prendre ses désirs pour des réalités.
00:13:50Là, il y a un retour au réel.
00:13:52Et quelque part, on sait très bien que d'abord, au-delà du théâtre politique,
00:13:56c'est les problèmes économiques qui priment.
00:13:59Car il a dit, et c'est très important, « la France va mal ».
00:14:03La France a une dette énorme.
00:14:04La France est sous surveillance de l'Europe et encore plus des marchés financiers.
00:14:09Et donc, lui, il est là d'abord pour rassurer.
00:14:11Ils ont très bien réagi ce soir.
00:14:13D'ailleurs, la Bourse de Paris a très bien réagi ce soir, me semble-t-il.
00:14:16Juste un mot de Michel Barnier avant de vous entendre, M. Scannazi,
00:14:19qu'on n'a pas entendu et Jean-Alain Capel également.
00:14:21Les premières priorités énoncées par Michel Barnier tout à l'heure.
00:14:28J'aurai l'occasion dans quelques jours, dans quelques semaines à peine,
00:14:31devant le Parlement, de dire les grandes priorités législatives
00:14:36et les propositions au nom du nouveau gouvernement.
00:14:40Il s'agira de répondre, autant que nous le pourrons,
00:14:45aux défis, aux colères, vous les avez évoquées, aux souffrances,
00:14:52aux sentiments d'abandon, d'injustice qui traversent beaucoup trop nos villes,
00:15:00nos quartiers et nos campagnes.
00:15:03Je pense, Mesdames et Messieurs, à l'accès aux services publics
00:15:09et l'école restera bien la priorité du gouvernement,
00:15:13l'école de la République.
00:15:15Je pense à la sécurité au quotidien.
00:15:18Je pense aussi à la maîtrise de l'immigration.
00:15:23Je pense évidemment au travail et au niveau de vie des Français.
00:15:29Qu'est-ce qu'on attend d'un Premier ministre ?
00:15:32Je le dis avec humilité.
00:15:35Mais je pense qu'on attend de lui qu'il dise la vérité,
00:15:40même si cette vérité est difficile.
00:15:45Sous-entendu, la vérité n'a pas été dite jusqu'ici.
00:15:49C'est ça, c'est ce qu'on entend.
00:15:52Romas Canazie, une réaction à cette nomination
00:15:54et à ces premiers mots du nouveau Premier ministre.
00:15:56Écoutez, moi j'évécuerais assez rapidement la question de la personne,
00:15:59mais quand j'ai allumé la télé tout à l'heure,
00:16:01j'ai cru qu'on était sur antenne 2.
00:16:04Dans les années 70, qui a voté contre la dépénisation de l'homosexualité,
00:16:10qui était ministre sous Mitterrand, sous le gouvernement Balladur,
00:16:14alors qu'Emmanuel Macron nous a vendu
00:16:16la fin de l'Ancien Monde et le Nouveau Monde.
00:16:18Là, l'Ancien Monde fait son entrée en force à Matignon.
00:16:21Mais encore une fois, c'est un homme d'expérience,
00:16:23et moi j'évécuerais rapidement la question de la personne
00:16:25pour porter mes critiques.
00:16:27La personne est importante,
00:16:28parce que c'est ce qui a fait qu'on attend autant de temps,
00:16:30M. Canazie.
00:16:31Non, mais ce qui a pris du temps, c'est le quoi,
00:16:34c'est pas le qui, c'est le quoi.
00:16:36Et encore une fois, moi je considère que cette nomination est grave,
00:16:38et il y a beaucoup, beaucoup de Français en colère aujourd'hui.
00:16:41C'est une trahison à plusieurs titres.
00:16:42D'abord, une trahison de la majorité des électeurs,
00:16:44qui, qu'ils aient voté à gauche, qu'ils aient voté à droite,
00:16:47qu'ils aient voté même pour le Rassemblement National,
00:16:49ont voté aux européennes et aux deux tours législatives
00:16:51pour un changement de cap, pour un changement de politique.
00:16:53La priorité d'Emmanuel Macron, ça n'a pas été de respecter la voix des électeurs,
00:16:57ça a été de tout faire, absolument tout faire,
00:17:00pour poursuivre sa politique,
00:17:02qu'ont absolument décrié et condamné les Français.
00:17:04C'est une trahison, effectivement, de la gauche,
00:17:06qui est arrivée en tête, et à qui on aurait dû confier le soin
00:17:09de composer un gouvernement pour aller chercher des majorités.
00:17:11C'est comme ça que ça se passe dans toutes les démocraties parlementaires.
00:17:14On est de fait rentrés dans une démocratie parlementaire.
00:17:16C'est une trahison, y compris pour les députés macronistes,
00:17:19qui sont présentés, par le Président,
00:17:21comme le seul rempart face au Rassemblement National.
00:17:23Aujourd'hui, on réalise que sans le soutien du Rassemblement National,
00:17:27si on ne va pas voter la censure, le gouvernement tombe.
00:17:29Ce soir, même les députés de la majorité ne lui donnent pas quittus.
00:17:32La majorité est divisée.
00:17:34C'est une trahison pour la droite, dont M. Barnier est issu,
00:17:36qui s'est battue à la fois contre le centre et contre l'extrême droite.
00:17:39Et c'est même une trahison des électeurs du Rassemblement National,
00:17:41à qui on a expliqué, votez pour nous,
00:17:43vous aurez une alternative naturelle au Rassemblement National.
00:17:47Et finalement, on se retrouve avec un Rassemblement National
00:17:50qui ne va pas censurer ce gouvernement,
00:17:52et qui a donné un certain nombre de gages
00:17:54pour faire tenir ce gouvernement.
00:17:55Donc très franchement, aujourd'hui, personne n'est satisfait,
00:17:57à part Emmanuel Macron, seul dans son bureau,
00:17:59de pouvoir continuer sa politique.
00:18:01Est-ce que les Français sont satisfaits ?
00:18:02Alors, avant de donner la parole à Jean-Alain Capel,
00:18:04justement, ce premier sondage,
00:18:06alors il faut dire que, bon, ça fait trois heures
00:18:08qu'il est Premier ministre,
00:18:09parce que les Français ont confiance à priori,
00:18:11on va dire, en Michel Barnier.
00:18:13À 42%, ils répondent oui,
00:18:15donc 57% non, sachant qu'un pour cent ne s'est pas présenté.
00:18:19Ce qui est intéressant de voir,
00:18:21c'est qu'au même moment,
00:18:23Jean-Alain Capel, Hervé Morin,
00:18:25si vous voulez réagir juste avant que je donne la parole
00:18:27à Jean-Alain Capel, juste sur ce sondage,
00:18:28ce qui est intéressant de voir,
00:18:29c'est l'évolution du sondage de pré-popularité,
00:18:32j'ai envie de dire,
00:18:33des trois derniers premiers ministres.
00:18:36Eh bien, on voit que c'est pour Michel Barnier
00:18:38que le score est le plus faible.
00:18:3953% de priori favorable pour Elisabeth Borne,
00:18:4348% pour Gabriel Attal en janvier 2024,
00:18:46et aujourd'hui, 42%.
00:18:48On est dans une France globalement mécontente,
00:18:50frustrée de la situation.
00:18:51C'est peut-être le seul enseignement qu'on peut tirer,
00:18:53en effet, après trois heures à Matignon.
00:18:55Comment on va expliquer aux Français
00:18:56qu'il faut retourner aux urnes et aller voter
00:18:58quand le résultat des élections n'est pas respecté ?
00:19:00L'opposition à la politique d'Emmanuel Macron.
00:19:02Et Jean-Alain Capel, vous reprenez juste derrière.
00:19:04Oui, Hervé Morin, allez-y.
00:19:06Vous pensez qu'on aurait eu un autre score
00:19:08si ça avait été quelqu'un ici du Parti Socialiste ?
00:19:11Ou Madame Castex ?
00:19:12Vous pensez ?
00:19:13Je ne pense pas.
00:19:14Un seul instant ?
00:19:15Non, la France, honnêtement,
00:19:16il y a au moins une chose qu'on doit admettre,
00:19:17c'est qu'à France,
00:19:18ça n'a jamais été aussi à droite.
00:19:19L'alliance des partis de gauche
00:19:21n'a jamais fait un aussi faible score
00:19:23sous la Ve République.
00:19:24Peut-être sauf 93.
00:19:25Bon, donc, honnêtement,
00:19:27il ne faut pas se raconter d'histoire.
00:19:28Non, mais ce n'est pas une question de clivage,
00:19:30c'est une question de mécontentement général.
00:19:31Le mécontentement.
00:19:32Alors moi, le hasard de la vie
00:19:34a fait que pendant toutes les semaines,
00:19:35je me suis baladé dans ma région.
00:19:36Baladé au sens de rencontrer beaucoup de monde.
00:19:38Bien.
00:19:39J'ai rencontré des Français qui disaient
00:19:42« Est-ce que vous allez être responsables
00:19:44au moins une fois ?
00:19:46Est-ce que vous allez vous entendre
00:19:48pour faire en sorte qu'au moins
00:19:50on ne se retrouve pas dans un chaos
00:19:52absolument complet ? »
00:19:53Parce que les Français, ils ont en tête
00:19:54qu'avec l'endettement et les déficits
00:19:56dans lesquels nous sommes,
00:19:57la Grèce n'est pas si loin que ça.
00:19:58Et donc, c'est ça leur inquiétude.
00:20:00Je pense qu'ils doivent être plutôt ravis.
00:20:02Ce qui nous ramène à la première phrase
00:20:03de Gabriel Attal,
00:20:04ce que disait tout à l'heure,
00:20:05la politique française est malade,
00:20:06mais la guérison est possible.
00:20:08Et alors, la dernière chose,
00:20:09pour sauf les filles,
00:20:11c'était de dire « évitez-nous Mélenchon ».
00:20:13Voilà, grosso modo, c'était ça.
00:20:15Ça n'a jamais été sur la table.
00:20:16Jean-Lala Capelle,
00:20:17qui n'a pas réagi.
00:20:20Les sondages n'ont pas une image
00:20:21très forte encore aujourd'hui
00:20:22de Michel Barnier.
00:20:23Oui, mais de la situation politique
00:20:25globalement.
00:20:26Et je crois que le message avait été clair.
00:20:27Ils ont sanctionné le gouvernement
00:20:29lors des élections législatives dernières.
00:20:31Parce que notre première responsabilité,
00:20:33nous, cadres et élus
00:20:35du Rassemble national,
00:20:36c'est de faire respecter
00:20:38les 11 millions de voix
00:20:40qui se sont portées sur les candidats
00:20:42du Rassemble national
00:20:43lors de la dernière élection législative.
00:20:45Jean-Noël Bardella, Marine Le Pen
00:20:46ont été reçus à l'Élysée
00:20:48en audition par Emmanuel Macron
00:20:50et ils ont exprimé, vous le savez,
00:20:52trois critères.
00:20:53Le premier critère,
00:20:54l'acceptation de la nomination
00:20:56d'un nouveau Premier ministre,
00:20:58c'est, bien sûr, qu'ils respectent
00:20:59nos électeurs.
00:21:00Stop aux insultes, aux injures,
00:21:01aux mépris,
00:21:02comme depuis sept ans,
00:21:04nous le voyons,
00:21:05avec les différents électeurs
00:21:07qui portent leur voix
00:21:08et leur confiance sur nos candidats.
00:21:10Deuxièmement,
00:21:11de remettre en question
00:21:12le mode de scrutin.
00:21:13Aujourd'hui,
00:21:14la proportionnelle,
00:21:15qui avait été d'ailleurs promise
00:21:16par Emmanuel Macron,
00:21:17peut être un moyen
00:21:18de sortir d'une situation
00:21:20aussi incouvernable.
00:21:21Nous étions dans une situation politique
00:21:23bipolarisée.
00:21:24Aujourd'hui,
00:21:25on a trois blocs.
00:21:26Aujourd'hui,
00:21:27on voit bien que le mode de scrutin
00:21:28est arrivé,
00:21:29probablement,
00:21:30obsolète.
00:21:31Nous sommes le seul pays
00:21:32dans l'Union européenne
00:21:33à ne pas avoir
00:21:34le scrutin proportionnel.
00:21:35Dans d'autres pays,
00:21:36avec 25%,
00:21:37vous accédez aux responsabilités.
00:21:40Donc, c'est le deuxième critère
00:21:42sur lequel se sont exprimés
00:21:43Jean-Noël Bardella et Marine Le Pen
00:21:44auprès d'Emmanuel Macron.
00:21:46Donc, c'est changer
00:21:47le mode de scrutin rapidement.
00:21:48Et troisièmement...
00:21:49– Et vous avez l'assurance
00:21:50que le mandat de Michel Barnier,
00:21:53s'il y arrivera ?
00:21:54– Non, mais il n'y a pas
00:21:55une assurance,
00:21:56il n'y a pas une négociation.
00:21:57– Pour que ce soit bien clair,
00:21:58à l'heure où on se parle,
00:21:59vous ne savez pas
00:22:00si vous allez censurer
00:22:01Michel Barnier ou pas.
00:22:02– Bien non,
00:22:03Marine Le Pen l'a dit,
00:22:04nous verrons lors du discours
00:22:05de politique générale
00:22:06et lors des débats,
00:22:07notamment aussi autour du budget.
00:22:08Nous verrons si elle va se censurer
00:22:09et s'il faut.
00:22:10Et le troisième critère,
00:22:11parce que c'est ceci
00:22:12qui est très important aussi,
00:22:13c'est ce qui est très important
00:22:14du groupe parlementaire
00:22:15que Brésil-Marine Le Pen,
00:22:16ce sont les trois piliers
00:22:17autour du pouvoir d'achat,
00:22:18de l'immigration et de la sécurité,
00:22:20sur lesquels,
00:22:21qui ont fondé notre programme,
00:22:22et sur lesquels,
00:22:23je rappelle que 31% des Français
00:22:24ont porté leur suffrage,
00:22:25leur soutien.
00:22:26– En promesse,
00:22:27qu'il les a dit,
00:22:28en promesse, qu'il les a dit,
00:22:29doute que vous le censuriez,
00:22:30c'est ça, c'est bien compris.
00:22:31– Écoutez, Emmanuel Macron
00:22:32qui encore une fois
00:22:33n'avait qu'une seule obsession,
00:22:34c'est de se maintenir au pouvoir
00:22:35et de poursuivre sa politique.
00:22:36Il s'est dit,
00:22:37soit je présente un gouvernement
00:22:38avec une risque de censure
00:22:39de l'extrême droite,
00:22:40soit avec une risque de censure
00:22:41de la gauche.
00:22:42Il a fait son choix,
00:22:43il sait qu'en faisant ce choix-là,
00:22:44avec cette ligne politique-là,
00:22:45nous allons déposer,
00:22:46et nous voterons,
00:22:47en tout cas au groupe socialiste,
00:22:48une motion de censure
00:22:49contre ce gouvernement
00:22:50qui est selon nous
00:22:51un déni absolu de démocratie
00:22:52par rapport au message
00:22:53qu'ont passé les Français
00:22:54qui ont dit,
00:22:55nous ne voulons plus
00:22:56de la politique d'Emmanuel Macron
00:22:57quelles que soient
00:22:58les voies qu'ils ont choisies.
00:22:59Et d'ailleurs cher monsieur,
00:23:00encore une fois,
00:23:01il y a un certain nombre
00:23:02de vos électeurs
00:23:03qui pensaient qu'en votant pour vous
00:23:04pour faire barrage
00:23:05à la politique d'Emmanuel Macron,
00:23:06en fait ils réalisent
00:23:07que vous lui servez de béquille
00:23:08et que grâce à vous,
00:23:09ils ne pourront pas
00:23:10voter la censure,
00:23:11Emmanuel Macron va pouvoir
00:23:12vous suivre.
00:23:13Oui, oui, vous inquiétez pas.
00:23:14Je vais répondre.
00:23:15La démarche et l'attitude
00:23:16qu'a eue le groupe
00:23:17que préside Marine Le Pen
00:23:18pendant deux ans
00:23:19à l'Assemblée nationale,
00:23:20c'est d'être toujours constructif.
00:23:21Nous avons toujours voté
00:23:22les textes qui allaient
00:23:23dans le bon sens
00:23:24pour les Français
00:23:25et nous opposerons toujours
00:23:26aux textes qui,
00:23:27bien avant,
00:23:28sont préjudiciables
00:23:29pour les Français.
00:23:30Et nous continuerons
00:23:31dans cette démarche
00:23:32c'est-à-dire une démarche
00:23:33constructive et intelligente
00:23:34et mature.
00:23:35Ça veut dire que demain,
00:23:36si dans le discours
00:23:37de la politique générale
00:23:38et si dans l'action
00:23:39de Michel Barnier,
00:23:40le message des Français
00:23:41autour de la baisse
00:23:42du pouvoir d'achat,
00:23:43enfin du maintien
00:23:44du pouvoir d'achat
00:23:45et de l'arrêt
00:23:46de cette baisse
00:23:47du pouvoir d'achat,
00:23:48de l'immigration
00:23:49et de la sécurité,
00:23:50si un certain nombre
00:23:51de critères
00:23:52sont pris en compte,
00:23:53Michel Barnier,
00:23:54dans sa primaire,
00:23:55rappelez-vous,
00:23:56avait réclamé
00:23:57un moratoire sur l'immigration.
00:23:58Il recommandait
00:23:59la suppression de l'AME.
00:24:00Justement,
00:24:01on va y venir.
00:24:02Il a recommandé
00:24:03de restreindre
00:24:04le regroupement familial.
00:24:05Mais écoutez,
00:24:06si on retrouve
00:24:07des éléments comme cela,
00:24:08ça ne mérite pas la censure.
00:24:09Vous êtes chez vous,
00:24:10M. Blanc.
00:24:11Est-ce que je peux poser
00:24:12une question ?
00:24:13Et sur la question
00:24:14du déficit
00:24:15et de la réduction
00:24:16de celui-ci
00:24:17de 15 à 20 milliards,
00:24:18ce qui est absolument
00:24:19indispensable,
00:24:20c'est quoi vos propositions ?
00:24:22Écoutez,
00:24:23on nous avait annoncé,
00:24:24Emmanuel Macron,
00:24:25rappelez-vous,
00:24:26pour lequel
00:24:27vous avez tous
00:24:28autour de la table
00:24:29appelé à voter,
00:24:30vous avez annoncé
00:24:31le Mozart de la finance.
00:24:32Le budget à 4,1 %,
00:24:334,1 %,
00:24:34finalement,
00:24:35l'année va se terminer
00:24:36à autour de 6,2 %.
00:24:375,6 %.
00:24:38On est loin d'être dans...
00:24:39Et une projection
00:24:40à 6 % pour 2025.
00:24:41C'est l'endettement
00:24:42des dérives.
00:24:43C'est une grosse sortie de route.
00:24:44Bien avant,
00:24:45nous sanctionnerons cela.
00:24:46Et dans les débats
00:24:47autour du budget,
00:24:48nous sanctionnerons...
00:24:49C'est quoi vos pistes
00:24:50d'économie ?
00:24:51Les pistes d'économie,
00:24:52elles sont très claires.
00:24:53Vous savez,
00:24:54il faut regarder
00:24:55un petit peu
00:24:56l'éléphant
00:24:57qu'il y a au cœur du salon.
00:24:58L'immigration,
00:24:59un million.
00:25:00L'AME a arrêté.
00:25:01Mais bien sûr,
00:25:02mais bien évidemment,
00:25:03l'AME, un milieu.
00:25:04C'est d'ailleurs ce que M. Barnier
00:25:05a proposé.
00:25:06Un milliard, pardon.
00:25:07Un milliard.
00:25:08Il y a des niches fiscales
00:25:09comme celle qui est destinée
00:25:10aux armateurs.
00:25:11C'est 5 milliards d'euros
00:25:12d'économie possible.
00:25:13Il y a une contribution
00:25:14auprès du Parlement européen,
00:25:15de l'Union européenne,
00:25:16pardon,
00:25:17qu'on peut très bien baisser
00:25:18de 2 milliards
00:25:19comme ça avait été déjà proposé
00:25:20dans les programmes
00:25:21qu'il y a à la Fronte sociale
00:25:22comme l'immigration
00:25:23qui sont deux postes
00:25:24extrêmement coûteux
00:25:25sur lesquels, bien sûr,
00:25:27Avant de vous donner la parole,
00:25:28une image peut-être
00:25:29en direct du palais
00:25:30de l'Elysée
00:25:31où en ce moment
00:25:32Emmanuel Macron
00:25:33reçoit les ministres
00:25:35qui sont...
00:25:37Pas les futurs,
00:25:38les anciens.
00:25:39Les futurs n'existent pas encore.
00:25:41Il y en a qui s'accrochent.
00:25:42Il y en a qui s'accrochent.
00:25:43Il y en a qui s'accrochent.
00:25:44Il reçoit les anciens
00:25:45et les futurs
00:25:46parce que parmi les anciens
00:25:47il y aura des futurs.
00:25:48Nécessairement.
00:25:49Oui.
00:25:50C'est sur la liste.
00:25:51Qui est pressenti ?
00:25:52On sait a priori
00:25:53que Catherine Vautrin
00:25:54devrait rester au travail
00:25:55et à la santé.
00:25:56Au gouvernement.
00:25:57Sébastien Lecornu.
00:25:58Sébastien Lecornu
00:25:59devrait rester aux armées.
00:26:00Auré Galien.
00:26:01Auré Galien.
00:26:02Pardon.
00:26:03Tout ça pour ça.
00:26:04Rachida Dati
00:26:05pourrait aussi rester à la culture.
00:26:06Je mets ça au conditionnel.
00:26:07On est chez les fous quand même.
00:26:08Il y a des ministres
00:26:09qui resteront au sein du...
00:26:10Vous avez les mêmes infos ?
00:26:11Oui.
00:26:12Ça fait partie d'une liste
00:26:13qu'il y a dû signer
00:26:14parce qu'il y a quand même
00:26:15malgré tout
00:26:16dans cette placation
00:26:17c'est assez vrai.
00:26:18Il y a quand même un accord
00:26:19un accord au minima
00:26:20entre le Premier ministre
00:26:21et le Président de la République.
00:26:22Mais où est la rupture ?
00:26:23Où est le changement
00:26:24dans votre histoire ?
00:26:25Je sais mais il y avait
00:26:26un certain nombre
00:26:27de points de vue
00:26:28qui ont été négociés.
00:26:29Notamment il y avait aussi
00:26:30M. Séjourné
00:26:31dont on ne sait pas trop
00:26:32parce qu'il y a l'idée aussi
00:26:33de conserver le ministre
00:26:34d'Affaires étrangères.
00:26:35Lecornu,
00:26:36ça c'est quasiment certain
00:26:37et M. Barnier
00:26:38quand il a signé
00:26:39son acte d'engagement
00:26:40C'est pour changer
00:26:41le ministre de la Mer.
00:26:42Le ministre de la France
00:26:43sans combattants.
00:26:44Son acte d'engagement
00:26:45et on ne sait pas trop
00:26:46il y a un point d'interrogation
00:26:47sur Bercy.
00:26:48On ne va pas garder
00:26:49M. Le Maire
00:26:50parce qu'il est déjà partant
00:26:53M. Barnier
00:26:54a parlé de changement
00:26:55et de rupture.
00:26:56Écoutez-le et on revient.
00:26:57Mesdames et Messieurs
00:26:58il y aura aussi
00:26:59dans cette nouvelle page
00:27:00des changements
00:27:01et des ruptures.
00:27:02Il faudra enfin
00:27:03beaucoup d'écoute
00:27:04beaucoup de respect
00:27:05d'abord du respect
00:27:06entre le gouvernement
00:27:07et le Parlement
00:27:08du respect
00:27:09à l'égard
00:27:10de toutes les forces politiques
00:27:11qui ont été
00:27:12engagées
00:27:13dans cette nouvelle page
00:27:14des changements
00:27:15et des ruptures.
00:27:16Il faudra enfin
00:27:17beaucoup d'écoute
00:27:18beaucoup de respect
00:27:19d'abord du respect
00:27:20entre le gouvernement
00:27:21et le Parlement
00:27:22du respect
00:27:23à l'égard
00:27:24de toutes les forces politiques
00:27:25je dis bien
00:27:26toutes les forces politiques
00:27:27qui y sont représentées
00:27:28et je vais m'y atteler
00:27:29dès ce soir
00:27:30du respect aussi
00:27:32vis-à-vis des partenaires sociaux
00:27:34des partenaires économiques
00:27:36et puis vis-à-vis
00:27:38des élus locaux
00:27:40qui font partie
00:27:41de ce tissu républicain
00:27:42qui est à notre honneur
00:27:44et à leur honneur
00:27:46sur le terrain.
00:27:47Je n'oublie pas
00:27:48Mesdames et Messieurs
00:27:49je n'ai jamais oublié
00:27:51tout ce que j'ai appris
00:27:52sur le terrain
00:27:54dans mon département
00:27:56de la Savoie.
00:27:58À coup sûr
00:28:00nous devons
00:28:02et nous allons
00:28:03davantage agir
00:28:05que parler
00:28:08pour trouver
00:28:10partout les solutions
00:28:11qui marchent
00:28:14et le gouvernement
00:28:15n'aura pas
00:28:16la prétention de croire
00:28:18que la science infuse
00:28:19vient seulement de lui.
00:28:21J'ai appris
00:28:22dans ma longue vie publique
00:28:24que les bonnes idées
00:28:25venaient de partout
00:28:26d'ailleurs
00:28:27souvent des gens
00:28:28les plus modestes
00:28:29les plus simples
00:28:30quand on prend le soin
00:28:31de les écouter.
00:28:33J'ai bien des exemples
00:28:34en tête
00:28:35de progrès
00:28:36petits ou grands
00:28:37qui ont été accomplis
00:28:39grâce à des idées
00:28:40de bonnes idées
00:28:41de bonnes solutions
00:28:43apportées par les gens d'en bas
00:28:47qu'il faut respecter.
00:28:50On est vraiment dans la rupture là ?
00:28:53Parce que c'est ce que demandent les Français
00:28:55tout simplement.
00:28:56Pardon de porter modestement
00:28:58la voix d'un Premier Ministre
00:29:00à la Suédoise.
00:29:02Je pense qu'il faut
00:29:03prendre les choses dans l'ordre.
00:29:04D'abord
00:29:05même au RN
00:29:06on ne sait pas exactement
00:29:07ce que Marine Le Pen va décider
00:29:08parce qu'elle a envoyé
00:29:09un feu orange
00:29:10à Michel Barnier
00:29:11même ce matin
00:29:12Jean-Philippe Tanguy
00:29:13disait c'est hors de question.
00:29:14Enfin Jean-Philippe Tanguy
00:29:15il n'a pas la voix de Marine Le Pen.
00:29:17C'est pour ça que je vous dis
00:29:18que ça va évoluer.
00:29:19Il y aura d'abord
00:29:20la première étape
00:29:21du discours de politique générale
00:29:22ensuite il y a le vote du budget
00:29:23et puis après le gros morceau
00:29:24ça va être la réforme des retraites.
00:29:25Mais ça va se négocier.
00:29:27Et le signal important
00:29:28c'est qu'effectivement
00:29:29lors de la primaire de la droite
00:29:30il a été favorable
00:29:31à un moratoire.
00:29:32Ça va assez loin
00:29:33à ce qu'il avait proposé
00:29:34sur l'immigration
00:29:35et sur le contrôle.
00:29:36On a un petit tableau
00:29:37on peut le voir.
00:29:38De ce point de vue là
00:29:39il y a des deals
00:29:40qui vont se faire.
00:29:41Il s'est quand même battu
00:29:42contre les Anglais
00:29:43pendant 4 ans
00:29:44qui étaient dans le plus grand déni
00:29:45de réalité.
00:29:46Donc ne sous-estimez pas
00:29:47ses capacités
00:29:48de négociation
00:29:49et le fait
00:29:50qu'il ne se laissera pas
00:29:51abandonner la réforme
00:29:52des retraites.
00:29:53Ce soir
00:29:54les Français
00:29:55en vous écoutant
00:29:56ont appris
00:29:57qu'on aurait des ministres
00:29:58qui seraient encore
00:29:59dans ce gouvernement
00:30:00alors qu'il y a eu
00:30:01une demande
00:30:02de rupture absolue.
00:30:03Il y a des questions
00:30:04qui se posent.
00:30:05Il y a 166 députés
00:30:06macronistes
00:30:07à l'Assemblée nationale.
00:30:08Ils font partie
00:30:09de cette coalition
00:30:10qui est en train
00:30:11de se mettre en place.
00:30:12Il faut quand même
00:30:13qu'ils soient représentés.
00:30:14Il y a des questions
00:30:15qui se posent.
00:30:16Il y a des questions
00:30:17qui se posent
00:30:18sur les ministres.
00:30:19C'est différent
00:30:20d'avoir
00:30:21la conservation
00:30:22d'acteurs politiques
00:30:23certes de la majorité
00:30:24qui étaient déjà ministres
00:30:25qui ont été sanctionnés
00:30:26en vérité
00:30:27en réalité.
00:30:28Que ça soit
00:30:29des acteurs régaliens
00:30:30de l'économie
00:30:31ou je ne sais quoi.
00:30:32Ormi ceux
00:30:33qui ont organisé
00:30:34les Jeux olympiques
00:30:35qui est la sortie
00:30:36victorieuse
00:30:37de ce gouvernement.
00:30:38Il faut espérer
00:30:39d'ailleurs
00:30:40que Monsieur Barnier
00:30:41ne dure plus longtemps
00:30:42que 8 mois
00:30:43parce qu'on est passé
00:30:44de la crise
00:30:45à la crise
00:30:46parce qu'on est passé
00:30:47de 16 mois
00:30:48à 8 mois.
00:30:49Il faut espérer
00:30:50que ce ne soit pas
00:30:514 mois
00:30:52parce que c'était ça
00:30:53l'intérêt du graphique
00:30:54tout à l'heure.
00:30:55La réalité aujourd'hui
00:30:56c'est ça la question.
00:30:57C'est la survie.
00:30:58Exactement.
00:30:59Le premier acte
00:31:00ce sera d'abord
00:31:01l'acte du gouvernement.
00:31:02Effectivement là-dedans
00:31:03on aurait pu imaginer
00:31:04qu'il y ait des macroniens
00:31:05mais comme M.Gabriata
00:31:06le disait
00:31:07il lui a dit
00:31:08ce n'est plus à nous
00:31:09de gouverner
00:31:10en tout cas en tant que
00:31:11Premier ministre.
00:31:12Peut-être même suggérait-il
00:31:13qu'il n'y ait pas tant de ministres
00:31:15On pouvait avoir
00:31:16des nouveaux.
00:31:17En tout cas là
00:31:18en l'occurrence
00:31:19ce vers quoi on va
00:31:20c'est 1.
00:31:21On ne touche pas
00:31:22à la réforme des retraites.
00:31:23Donc il y a déjà
00:31:24des figures imposées.
00:31:25Dans la rupture
00:31:26il annonçait 3 grands thèmes.
00:31:27Il annonçait les thèmes
00:31:28qui sont l'immigration
00:31:29et ça, ça se relie
00:31:30avec ce que vous disiez
00:31:31c'est-à-dire qu'à un moment donné
00:31:32on est quand même dans
00:31:33non pas un accord de gouvernement
00:31:34mais malgré tout
00:31:35un accord pour nommer
00:31:36quelqu'un à Matignon.
00:31:37Il y a sécurité, immigration
00:31:38pouvoir d'achat.
00:31:39Ces 3 parmi les 4
00:31:40il y avait l'école qui commençait
00:31:41et ça c'est pour Gabriel Attal
00:31:42Donc en réalité
00:31:43on est sur quelque chose
00:31:44qui est une continuité
00:31:45il l'a dit.
00:31:46Continuité et rupture
00:31:47il ne peut pas faire autre chose.
00:31:48Il veut durer.
00:31:49Il veut durer.
00:31:50Donc le premier acte
00:31:51ce sera le gouvernement
00:31:52avant de commencer
00:31:53par la politique générale.
00:31:54C'est le premier acte.
00:31:55Après discours de politique générale
00:31:56on verra combien de temps
00:31:57ça tient.
00:31:58Je pense que ça tiendra au moins là.
00:31:59Et le budget ensuite
00:32:00il ira plus loin
00:32:01que les 8 mois
00:32:02parce qu'il fera le 49.3
00:32:03sur le budget
00:32:04qui sera l'acte majeur
00:32:05dans un temps record
00:32:06puisque vous voyez
00:32:07ce qu'il nous reste comme temps
00:32:08maintenant pour élaborer le budget.
00:32:09Alors juste
00:32:10parce qu'en fait
00:32:11c'est un acte majeur
00:32:12pour commenter également
00:32:13cette actualité
00:32:14je voudrais juste
00:32:15très rapidement
00:32:16Romain Eschenazi
00:32:17et Jean-Alain Capel
00:32:18pour réagir à ce qui vient d'être dit
00:32:19en 30-40 secondes
00:32:20l'un et l'autre
00:32:21s'il vous plaît.
00:32:22En 40 secondes
00:32:23c'est quand même
00:32:24la coalition des perdants.
00:32:25Nous on nous a refusé
00:32:26la majorité
00:32:27donc vous avez seulement
00:32:28193 députés.
00:32:29La coalition des perdants ?
00:32:30Dois-je rappeler
00:32:31que LR a fait 6,5 ?
00:32:32Dois-je rappeler
00:32:33que LR a 47 députés ?
00:32:34Nous au Parti Socialiste
00:32:35on a 66.
00:32:36Juste le Parti Socialiste
00:32:37sans la coalition
00:32:38avec laquelle on a été élus.
00:32:39Je suis désolé
00:32:40la Macronie
00:32:41la Macronie
00:32:42a perdu les élections
00:32:43est européenne
00:32:44premier tour
00:32:45deuxième tour législative
00:32:46elle va s'allier
00:32:47avec LR
00:32:48qui gagne Matignon
00:32:49avec 6,5%.
00:32:50Donc je suis désolé
00:32:51il y a un vrai problème
00:32:52de légitimité
00:32:53actuellement
00:32:54les Français
00:32:55ont fait la rupture
00:32:56et grâce au Rassemblement National
00:32:57Macron va pouvoir continuer
00:32:58On vous remet
00:32:59le petit camembert
00:33:00on vous remet
00:33:01les chiffres
00:33:02et les forces en présence
00:33:03Jean-Alain Capel.
00:33:04Nous ne sommes pas
00:33:05le DRH
00:33:06Emmanuel Macron
00:33:07Nous ne sommes pas
00:33:08le DRH
00:33:09L'actionnaire
00:33:10Nous ne sommes pas là non plus
00:33:11pour donner un chèque en blanc
00:33:12au gouvernement.
00:33:13Donc les choses soient claires
00:33:14puisque la question a été
00:33:15de nouveau formulée
00:33:16la position du Rassemblement National
00:33:17Mais Michel Barnier
00:33:18est entre les mains
00:33:19de Marine Le Pen
00:33:20Marine Le Pen et Jordan
00:33:21ont exprimé
00:33:22à plusieurs reprises
00:33:23ces dernières heures
00:33:24c'est qu'il fallait
00:33:25que le Premier ministre
00:33:26respecte enfin
00:33:27les 11 millions de Français
00:33:28qui avaient voté
00:33:29pour nous
00:33:30et pour nos alliés.
00:33:31Michel Barnier
00:33:32semble en avoir
00:33:33en effet le profil.
00:33:34Ensuite
00:33:35nous attendrons
00:33:36ce qu'il a fait
00:33:37et nous verrons
00:33:38s'il l'intègre réellement
00:33:39dans le cap qu'il va donner
00:33:40parce que là
00:33:41on est dans le casting
00:33:42On s'en fout du casting
00:33:43en quelque sorte
00:33:44Ils veulent une rupture politique
00:33:45Ils veulent une rupture politique
00:33:46Ils veulent une rupture politique
00:33:47Jean-Alain Capel
00:33:48Est-ce qu'un certain nombre
00:33:49Vous vous moquez
00:33:50un petit peu de nous
00:33:51Jean-Alain Capel
00:33:52Vous vous empêchez
00:33:53du casting
00:33:54alors pourquoi vous n'avez pas voté
00:33:55Pourquoi vous n'avez pas laissé
00:33:56que Xavier Bertrand
00:33:57arrive à Matignon
00:33:58C'est Laurent Wauquiez
00:33:59qui ne voulait pas
00:34:00Xavier Bertrand
00:34:01C'est Laurent Wauquiez
00:34:02qui ne voulait pas
00:34:03Xavier Bertrand
00:34:04Le premier critère
00:34:06Ce que je voulais dire par là
00:34:07c'est que c'est le cas politique
00:34:08que va donner
00:34:09que va insuffler
00:34:10Michel Barnier
00:34:11qui va être intéressant
00:34:12si en effet
00:34:13le message des Français
00:34:14le message politique
00:34:15des Français
00:34:16sorti des urnes
00:34:17lors de la réaction
00:34:18est pris en compte
00:34:19et bien
00:34:20la position de l'Assemblée nationale
00:34:21ne sera pas la même
00:34:22bien évidemment
00:34:23Gilbert prendra la parole après
00:34:24mais honnêtement
00:34:25Il a entendu
00:34:26Je suis convaincu
00:34:27que nos compatriotes
00:34:28qui ont beaucoup plus
00:34:29de maturité politique
00:34:30que vous le dites
00:34:31ont compris que cette Assemblée
00:34:32était ingouvernable
00:34:33et qu'à partir
00:34:34de là
00:34:35ils se disent
00:34:36la seule chose
00:34:37dont on a besoin
00:34:38c'est d'un peu de stabilité
00:34:39gouvernementale
00:34:40pour passer cette année
00:34:41où il ne peut pas y avoir
00:34:42d'élections
00:34:43et donc ce qu'ils demandent
00:34:44c'est des gens
00:34:45qui ont de l'expérience
00:34:46qui sont capables
00:34:47de gérer des crises
00:34:48qui sont capables
00:34:49de faire passer
00:34:50une loi de finances
00:34:51mais ils ne sont pas
00:34:52en train de demander
00:34:53de la rupture
00:34:54ils veulent juste
00:34:55que le pays
00:34:56ne sombre pas
00:34:57c'est la seule chose
00:34:58qu'ils demandent
00:34:59et ils disent
00:35:00et bien le moment
00:35:01de la rupture
00:35:02ce sera l'élection présidentielle
00:35:03parce que ce graphique
00:35:04il est intéressant
00:35:05est-ce que vous voyez
00:35:06sur ce graphique
00:35:07que la gauche
00:35:08a gagné les élections législatives ?
00:35:09elle est arrivée en tête
00:35:10elle n'a pas gagné les élections
00:35:11c'est une fable
00:35:12ce que vous dites
00:35:13c'est une fable
00:35:14elle est arrivée en tête
00:35:15c'est une fable
00:35:16elle est arrivée en tête
00:35:17d'accord ?
00:35:18vous n'avez pas gagné monsieur
00:35:19elle est arrivée en tête
00:35:20vous n'avez pas gagné
00:35:21elle est arrivée en tête
00:35:22mais vous n'avez pas gagné
00:35:23non mais honnêtement
00:35:24vous jouez
00:35:25non mais c'est normal
00:35:26que les gauches
00:35:27aujourd'hui
00:35:28aient un peu la gueule de bois
00:35:29parce qu'elles ont été
00:35:30les seules qui ont proposé
00:35:31elles ont eu envie
00:35:32elles ont proposé des noms
00:35:33je ne veux pas encore débiter
00:35:34que ce n'est pas marrant
00:35:35s'il vous plaît
00:35:36s'il vous plaît
00:35:37s'il vous plaît
00:35:38Gilbert Collard
00:35:39est connecté avec nous
00:35:40il nous écoute
00:35:41bonsoir Gilbert Collard
00:35:42je voulais juste
00:35:43avant de donner la parole
00:35:44citer Eric Zemmour
00:35:45qui disait
00:35:46Macron vient de remplacer
00:35:47un Macron
00:35:48avec 10 ans de moins
00:35:49par un Macron
00:35:50avec 30 ans de plus
00:35:51avec les français
00:35:52nous voulions que tout change
00:35:53nous croyions que ce choix
00:35:54soit fait pour que
00:35:55rien ne change
00:35:56voilà Eric Zemmour
00:35:57Gilbert Collard
00:35:58oui
00:35:59écoutez
00:36:00on n'avait pas besoin
00:36:01d'Eric Zemmour
00:36:02on est d'accord
00:36:03ah on a un accord
00:36:04avec M. Collard
00:36:05je dis qu'on n'avait pas besoin
00:36:06d'Eric Zemmour
00:36:07pour faire ce constat
00:36:08bon
00:36:09c'est
00:36:10moi je crois que
00:36:11tout va se jouer
00:36:12sur la réalité
00:36:13du caractère de Barnier
00:36:14soit
00:36:15l'homme
00:36:16qui était candidat
00:36:17lors de la primaire
00:36:18de droite
00:36:19va accomplir
00:36:20dans la réalité
00:36:21le titre
00:36:22je dois en faire 7
00:36:23deuxième moralisation
00:36:24l'année prochaine
00:36:25donc il ne faut surtout
00:36:26pas obliger
00:36:27deuxième moralisation
00:36:28l'année prochaine
00:36:30évidemment
00:36:31je considère
00:36:32qu'il est légitime
00:36:33que des français soient en colère
00:36:34parce que leur vote
00:36:35n'a pas été entendu
00:36:36on leur dit
00:36:37aller voter
00:36:38aller voter
00:36:39au final leur vote
00:36:40n'est pas respecté
00:36:41donc je comprends
00:36:42qu'ils veuillent manifester
00:36:43moi j'ai la chance
00:36:44de pouvoir le faire
00:36:45dans l'hémicycle
00:36:46en tant que député
00:36:47et donc effectivement
00:36:48je serai en circonscription
00:36:49aux côtés de mes administrés
00:36:50en tout cas
00:36:51aujourd'hui
00:36:52ce qui est manifeste
00:36:53et ce qui est clair
00:36:54c'est qu'il n'y a plus
00:36:55qu'une seule force
00:36:56d'opposition à Emmanuel Macron
00:36:57c'est la gauche
00:36:58les nouveaux invités
00:36:59vous l'aurez compris
00:37:00vont nous rejoindre
00:37:01pour continuer de décrypter
00:37:02cette actualité
00:37:03et la nomination
00:37:04du 26ème Premier Ministre
00:37:05de l'Histoire
00:37:06de la Ve République
00:37:07le plus vieux
00:37:08de cette 5ème
00:37:09qui succède aux plus jeunes
00:37:10avant de retrouver nos invités
00:37:11écoutez cet autre son
00:37:12de Michel Barnier
00:37:13justement
00:37:14ce respect dû
00:37:15à tous les partis politiques
00:37:16il a voulu l'afficher
00:37:17et bien sûr
00:37:18qu'il pense
00:37:19lors de cette passation
00:37:20au rassemblement national
00:37:21qui pourrait lui permettre
00:37:22de durer plus longtemps
00:37:23que certains ne l'imaginent
00:37:24Michel Barnier
00:37:26trouver des solutions qui marchent
00:37:29avec toutes celles et tous ceux
00:37:31qui de bonne volonté
00:37:33voudront résoudre
00:37:35les difficultés nombreuses
00:37:37et profondes du pays
00:37:39c'est une question de bon sens
00:37:41c'est une question aussi
00:37:42qui touche
00:37:43à ce que j'appelle
00:37:44l'intérêt général
00:37:45ou le bien commun
00:37:46de notre pays
00:37:47Mesdames et Messieurs
00:37:48ce soir
00:37:49moment de commencer
00:37:51à écrire cette nouvelle page
00:37:54avec tous ceux qui le voudront
00:37:57avec votre appui
00:37:58et votre expertise aussi
00:38:00dont j'ai besoin
00:38:01je pense aux français de métropole
00:38:04aux français de l'outre-mer
00:38:06aux français de l'étranger
00:38:10quel qu'ait été leur vote
00:38:12ou quelle que soit leur sensibilité
00:38:14aujourd'hui
00:38:16ont un besoin
00:38:17et expriment un besoin
00:38:19de respect
00:38:21d'unité
00:38:22et d'apaisement
00:38:25La suite de ce 100% politique
00:38:27consacré évidemment
00:38:28à la nomination de Michel Barnier
00:38:30dont vous venez d'entendre
00:38:32encore un petit extrait
00:38:33de sa prise de parole
00:38:35tout à l'heure
00:38:36je salue, nous saluons
00:38:38Gabriel Cluzel
00:38:39bonsoir
00:38:40Constance Legri
00:38:41bonsoir députés
00:38:42Ensemble pour la République
00:38:43des Hauts-de-Seine
00:38:44Pierre-Henri Dumont
00:38:45secrétaire général adjoint
00:38:46du LR
00:38:49Le plateau vient de changer
00:38:50je le répète
00:38:51il me manquait
00:38:53Mickaël Sadoun
00:38:54bonsoir Mickaël
00:38:55expert en politique publique
00:38:56j'ai l'impression qu'il manquait quelqu'un
00:38:58il manquait Alexandre Nicoli
00:38:59qui est pas loin me dit-on
00:39:01peut-être une première question
00:39:03sur la compatibilité
00:39:05effectivement
00:39:06de Michel Barnier
00:39:07ses premiers mots
00:39:08vous les avez entendus
00:39:09c'est le respect
00:39:10le respect de toutes les
00:39:12composantes de l'Assemblée
00:39:14en réalité ça s'adressait
00:39:15au Rassemblement National
00:39:16ça veut dire bien sûr
00:39:17que je vous respecte
00:39:18et bien sûr qu'on va pouvoir
00:39:19travailler ensemble
00:39:20mais c'était la condition
00:39:21c'était la condition
00:39:22s'il n'y a quoi d'autre
00:39:23pour que ça puisse fonctionner
00:39:24peut-être
00:39:25c'est du bon
00:39:26écoutez en tout cas
00:39:27ce qui est sûr c'est que
00:39:28Michel Barnier c'est quelqu'un
00:39:29qui sait négocier
00:39:30qu'il l'a prouvé
00:39:31lors de ses différents
00:39:32mandats
00:39:33qu'il a prouvé
00:39:34lors de ses différentes missions
00:39:35en particulier à la Commission Européenne
00:39:36au sein de la Commission Européenne
00:39:37il y a chaque pays
00:39:38qui envoie un commissaire
00:39:40et les commissaires sont
00:39:42de différents bords politiques
00:39:43et pourtant la Commission Européenne
00:39:45doit fonctionner
00:39:46donc il sait manier
00:39:47cet art de la négociation
00:39:48il a su le faire également
00:39:49lors de la période du Brexit
00:39:50où il était chargé
00:39:51des négociations
00:39:52pour le Brexit
00:39:53et il a réussi à faire
00:39:55arriver autour de la table
00:39:57des personnes qui n'avaient plus
00:39:58l'habitude de parler ensemble
00:40:00des situations extrêmement compliquées
00:40:01je peux penser à la question
00:40:02de la paix
00:40:03je peux penser à la question
00:40:04des deux Irlandes
00:40:05donc il va réussir avec
00:40:06Monsieur Boyard
00:40:07Monsieur Delogu
00:40:08etc.
00:40:09si en tout cas
00:40:10alors peut-être pas
00:40:11mettre tout le monde
00:40:12autour de la table
00:40:13mais si on a besoin
00:40:14de quelqu'un capable
00:40:15de mettre des gens
00:40:16qui n'ont plus l'habitude
00:40:17de se parler
00:40:18dans la table
00:40:19c'est probablement
00:40:20la personne qui douane.
00:40:21Monsieur Dumont
00:40:22je voulais vous poser une question
00:40:23vous croyez au miracle ?
00:40:24Ecoutez, ce qui est sûr
00:40:25c'est que c'est un miracle
00:40:26de quoi ?
00:40:27d'avoir un Premier Ministre
00:40:28après 51 jours ?
00:40:29d'avoir un Premier Ministre
00:40:30issu de LR
00:40:31cinquième force politique
00:40:32du pays
00:40:33avec 47 députés
00:40:34c'est un miracle
00:40:35je ne peux pas vous dire
00:40:36le contraire
00:40:37non mais la réalité
00:40:38c'est qu'en effet
00:40:39vous êtes le premier surpris
00:40:40de voir un membre
00:40:41de votre famille politique
00:40:42à Matignon ce soir ?
00:40:43Surpris, non
00:40:44parce qu'en réalité
00:40:45il se passe quoi ?
00:40:46il s'est passé une course d'obstacles
00:40:47où tout le monde a refusé
00:40:48l'obstacle
00:40:49le NFP
00:40:50la France Insoumise
00:40:51a dit non non
00:40:52on veut que Lucie Casté
00:40:53et rien d'autre
00:40:54donc ils se sont mis hors jeu
00:40:55le RN a dit
00:40:56nous on ne veut pas gouverner
00:40:57avant d'avoir la majorité absolue
00:40:58ils se sont mis hors jeu
00:40:59et Gabriel Attal a dit
00:41:00que le Premier Ministre
00:41:01ne devait pas venir
00:41:02de l'ancienne majorité
00:41:03donc au final
00:41:04il reste plus grand monde
00:41:05à part LR
00:41:06et donc en effet
00:41:07c'est parce que les autres
00:41:08ont refusé l'obstacle
00:41:09et que LR a de la réserve
00:41:10en termes de Premier Ministrable
00:41:12en termes d'homme d'État
00:41:13parce que Michel Barnier
00:41:14est un homme d'État
00:41:15au même titre que Xavier Bertrand
00:41:16ou d'autres
00:41:17dont on a pu entendre les noms
00:41:18que nous avons pu en effet
00:41:19avoir le poste Premier Ministre
00:41:20mais c'est évident
00:41:21que la composition actuelle
00:41:22de l'Assemblée
00:41:23et les scores obtenus
00:41:24par les Républicains
00:41:25ne prédestinaient pas
00:41:26à avoir le Premier Ministre
00:41:27je ne vais pas vous dire le contraire
00:41:28On va faire circuler la parole
00:41:29simplement vous dire
00:41:30un mot de cette image
00:41:31en direct
00:41:32Yohann
00:41:33image en direct
00:41:34du palais de l'Elysée
00:41:35ce sont les adieux
00:41:36les adieux au roi
00:41:37Emmanuel Macron reçoit
00:41:38l'ensemble du gouvernement
00:41:39effectivement pour la plupart
00:41:40d'entre eux
00:41:41ce sont des adieux
00:41:42mais pas tous
00:41:43néanmoins
00:41:44certains ministres
00:41:45vont probablement
00:41:46rester ministres
00:41:47alors ils seront peu nombreux
00:41:48on dit que Catherine Vautrin
00:41:49pourrait conserver son poste
00:41:50on dit aussi
00:41:51que Sébastien Lecornu
00:41:52et ça c'est tout à fait probable
00:41:53reste ministre des Armées
00:41:54c'est un peu le domaine
00:41:55réservé du chef de l'État
00:41:56qui part en fait
00:41:57c'est-à-dire que
00:41:58dans ce gouvernement
00:41:59je viens vers vous
00:42:00Constance Legri
00:42:01parce que vous êtes
00:42:02plus informée que moi
00:42:03je pense
00:42:04et Rachida Dati
00:42:05aussi
00:42:06pourrait rester ministre
00:42:07mais néanmoins
00:42:08on dit que
00:42:09Catherine Vautrin
00:42:10pourrait conserver son poste
00:42:11on dit aussi
00:42:12qu'elle pourrait rester ministre
00:42:13mais néanmoins
00:42:14attendez
00:42:15vous voulez que je vous explique
00:42:16je veux bien
00:42:17et parlez-moi
00:42:18comme un enfant de 5 ans
00:42:19s'il vous plaît
00:42:20parce que j'ai vraiment du mal
00:42:21à comprendre
00:42:22où est la rupture
00:42:23dans ce qui est en train
00:42:24de se passer
00:42:25il se trouve quand même
00:42:26que le bloc macroniste
00:42:27compte 166 députés
00:42:28qu'ils font alliance
00:42:29certes avec les Républicains
00:42:30que le Rassemblement National
00:42:31a donné son aval
00:42:32pour la nomination
00:42:33de Michel Barnier
00:42:34mais les macronistes
00:42:35font partie de cette coalition
00:42:36ils vont donc être représentés
00:42:37ils ne seront pas majoritaires
00:42:38probablement dans le futur gouvernement
00:42:39mais ils seront
00:42:40représentés
00:42:41et compte tenu
00:42:42de la configuration
00:42:43de l'Assemblée Nationale
00:42:44c'est quelque chose
00:42:45qui ne me semble pas ahurissant
00:42:46Constance Legrippe
00:42:47les voix sont divergentes
00:42:48au sein même
00:42:49de la Macronie
00:42:50je notais
00:42:51l'un des commentaires
00:42:52peut-être les plus forts
00:42:53celui de Sacha Houllier
00:42:54aujourd'hui
00:42:55qui ne cache pas
00:42:56son étonnement
00:42:57son incompréhension
00:42:58après la nomination
00:42:59qui est quand même
00:43:00issue
00:43:01qui ne vient pas de nulle part
00:43:02mais qui est en rupture
00:43:03incompréhension
00:43:04après la nomination
00:43:05d'un Premier ministre
00:43:06issu de LR
00:43:07ce parti a perdu
00:43:08les Européennes
00:43:09perdu les législatives
00:43:10reculé en siège
00:43:11sauvé beaucoup de députés
00:43:12à la faveur
00:43:13du Front Républicain
00:43:14votre commentaire vous ?
00:43:15je ne me reconnais en rien
00:43:16je ne me reconnais en rien
00:43:17dans ce qu'a écrit
00:43:18Sacha Houllier
00:43:19qui est parti
00:43:20et du parti
00:43:21politique
00:43:22et du groupe
00:43:23parlementaire
00:43:24et qui est en rupture
00:43:25de banc
00:43:26c'est très clair
00:43:27pour des raisons
00:43:28certainement propres
00:43:29il était sur l'aile gauche
00:43:30il était sur l'aile gauche
00:43:31il va siéger avec qui ?
00:43:32il va siéger avec qui ?
00:43:33c'était effectivement
00:43:34quelqu'un qui animait
00:43:35ce qu'on a pu considérer
00:43:36être l'aile gauche
00:43:37du groupe
00:43:38du groupe
00:43:39Renaissance
00:43:40cela dit
00:43:41le communiqué de Renaissance
00:43:42cela dit
00:43:43le communiqué de Renaissance
00:43:44dit suite à la nomination
00:43:45de Michel Barnier
00:43:46il n'y aura pas
00:43:47de censure automatique
00:43:48mais des exigences
00:43:49sur le fond
00:43:50sans chèque en blanc
00:43:51comme billet
00:43:52de bienvenue
00:43:53on a vu mieux
00:43:54quand même
00:43:55moi je parle
00:43:56de ce que
00:43:57je sais
00:43:58c'est à dire
00:43:59l'état d'esprit
00:44:00qui règne
00:44:01au sein du groupe
00:44:02Ensemble pour la République
00:44:03présidé
00:44:04par Gabriel Attal
00:44:05qui est un groupe
00:44:06dans les dispositions d'esprit
00:44:07extrêmement constructives
00:44:08d'abord
00:44:09nous actons
00:44:10le fait
00:44:11que le choix
00:44:12de Michel Barnier
00:44:13Premier ministre
00:44:14et je me réjouis
00:44:15de ce choix
00:44:16est le choix
00:44:17du Président de la République
00:44:18et donc bien évidemment
00:44:19nous sommes dans des dispositions
00:44:20d'esprit
00:44:21constructives
00:44:22positives
00:44:23nous souhaitons
00:44:24aller de l'avant
00:44:25et nous souhaitons
00:44:26vraiment
00:44:27entrer dans une logique
00:44:28de construction
00:44:29d'accords
00:44:30de compromis
00:44:31de conciliation
00:44:32le choix
00:44:33c'est une prérogative
00:44:34constitutionnelle
00:44:35le choix
00:44:36c'est clair
00:44:37qu'il y avait
00:44:38plusieurs critères
00:44:39vous le savez
00:44:40vous en avez abondamment
00:44:41parlé sur vos plateaux
00:44:42comme sur beaucoup d'autres
00:44:43plateaux
00:44:44dont l'un
00:44:45des principaux
00:44:46était ce critère
00:44:47de non-censurabilité
00:44:48et clairement
00:44:49je crois que
00:44:50Michel Barnier
00:44:51a justement
00:44:52la capacité
00:44:53et la volonté
00:44:54de cheminer
00:44:55peut-être en chemin
00:44:56de crête
00:44:57effectivement
00:44:58rien n'est simple
00:44:59rien n'est facile
00:45:00mais sur un chemin
00:45:01qui lui permette
00:45:02d'avoir
00:45:03la capacité
00:45:04d'agir
00:45:05et d'être
00:45:06à la tête
00:45:07du gouvernement
00:45:08On salue Alexandre Nicolic
00:45:09qui nous rejoint
00:45:10des petits soucis
00:45:11pour stationner
00:45:12maintenant on dit
00:45:13merci d'être
00:45:14l'eurodéputé
00:45:15du Rassemblement National
00:45:16je viens vers vous
00:45:17dans un instant
00:45:18de toute façon
00:45:19on fait un premier tour
00:45:20de plateau
00:45:21où chacun
00:45:22apportera son commentaire
00:45:23Yoann vous avez ?
00:45:24Oui par rapport
00:45:25à la réaction
00:45:26de Renaissance
00:45:27il faut faire très attention
00:45:28parce que c'est vrai
00:45:29que les macronistes
00:45:30ont lancé une sorte
00:45:31d'opération
00:45:32de communication
00:45:33pour surtout
00:45:35le parti Renaissance
00:45:36nous dit
00:45:37il n'y aura pas
00:45:38de chèque en blanc
00:45:39nous serons très vigilants
00:45:40parce que vous dites
00:45:41que ce n'est pas un opposant
00:45:42au président de la République
00:45:43?
00:45:44Je dis qu'il ne faut pas
00:45:45imaginer une seconde
00:45:46que le groupe
00:45:47macroniste
00:45:48à l'Assemblée Nationale
00:45:49vienne censurer
00:45:50Michel Barnier
00:45:51ça n'est pas réaliste
00:45:52du tout
00:45:53et ça n'est pas
00:45:54à mon sens
00:45:55véritablement
00:45:56une cohabitation
00:45:57non ça n'est pas
00:45:58une cohabitation
00:45:59telle qu'on les a connues
00:46:00précédemment en tout cas
00:46:01Alexandre Nicolic
00:46:02le patron du RN
00:46:03qu'est-ce qu'il y a
00:46:04dans ce discours
00:46:05de politique générale
00:46:06de Michel Barnier
00:46:07avant de se déterminer
00:46:08sur une censure
00:46:09ou non ?
00:46:10Nous plaiderons
00:46:11pour que les urgences
00:46:12majeures des Français
00:46:13le pouvoir d'achat
00:46:14et la sécurité
00:46:15et l'immigration
00:46:16soient enfin traités
00:46:17et nous nous réservons
00:46:18tout moyen politique d'action
00:46:19si ce n'était pas le cas
00:46:20dans les prochaines semaines
00:46:21Michel Barnier
00:46:22pourra-t-il selon vous
00:46:23échapper à la censure ?
00:46:24Ça dépendra de ce qu'il va annoncer
00:46:25dans son discours
00:46:26de politique générale
00:46:27pour nous ce qui compte
00:46:28ce sont les idées
00:46:29on l'a dit
00:46:30il a passé pour nous
00:46:31en tout cas
00:46:32une stigmatisation primaire
00:46:33même une sanitarisation
00:46:34de la politique
00:46:35entre ceux qui ne veulent pas
00:46:36serrer les mains
00:46:37il y a y compris des macronistes
00:46:38qui réagissent comme ça
00:46:39d'autres qui parlent
00:46:40de je ne choisis pas
00:46:41c'est M. Darmanin
00:46:42qui disait
00:46:43je ne choisis pas
00:46:44entre la peste et le choléra
00:46:45pour parler parfois
00:46:46d'entre nous
00:46:47et d'autres mouvements
00:46:48nous ne sommes pas des malades
00:46:4911 millions de nos électeurs
00:46:5011 millions d'électeurs
00:46:51qui ont voté
00:46:52au législatif
00:46:53pour le RN
00:46:54avec des idées
00:46:55qui sont pour beaucoup
00:46:56majoritaires dans l'opinion
00:46:57ce ne sont pas des malades
00:46:58et le débat politique
00:46:59quand il devient sanitaire
00:47:00ça pose un problème
00:47:01quand on joue sur les peurs
00:47:02et c'est ce qu'on a vu
00:47:03d'ailleurs pendant
00:47:04l'entre-deux-tours
00:47:05des législatives
00:47:06pour nous c'est inacceptable
00:47:07parce que nous
00:47:08ce qu'on veut
00:47:09c'est un débat sur le fond
00:47:10un débat d'idées
00:47:11et donc si son discours
00:47:12de politique générale
00:47:13va dans ce qu'on souhaite
00:47:14même si évidemment
00:47:15ça n'ira pas
00:47:16jusqu'à ce que
00:47:17on peut préconiser
00:47:18et évidemment M. Barnier
00:47:19ne va pas appliquer
00:47:20le programme du RN
00:47:21mais s'il peut y avoir
00:47:22une amélioration
00:47:23sur des axes
00:47:24qui nous semblent essentiels
00:47:25en termes de
00:47:26comme JV vient de le dire
00:47:27en termes de sécurité
00:47:28sur ce qu'il va annoncer
00:47:29il a fait des annonces
00:47:30mais qui sont assez floues
00:47:31il a dit
00:47:32qu'il va parler
00:47:33de ces sujets
00:47:34maintenant on va voir
00:47:35ce qu'il va mettre derrière
00:47:36qu'est-ce qu'il va mettre derrière
00:47:37justement une réforme
00:47:38de la justice
00:47:39pour qu'elle soit plus
00:47:40du côté des victimes
00:47:41quelles vont être
00:47:42ses mesures
00:47:43notamment sur l'immigration
00:47:44sur le pouvoir d'achat
00:47:45sur les entreprises
00:47:46ce qui préoccupe vraiment
00:47:47les Français
00:47:48dans leur quotidien
00:47:49et c'est sur ça
00:47:50qu'on jugera
00:47:51Juste un mot de pratique
00:47:52je ne sais pas
00:47:53s'il faut aller vite
00:47:54à présent
00:47:55pour nommer
00:47:56un gouvernement
00:47:57on peut l'espérer
00:47:58la présidente
00:47:59de l'assemblée
00:48:00souhaite la convocation
00:48:01d'une session parlementaire
00:48:02extraordinaire
00:48:03afin que le nouveau
00:48:04Premier ministre
00:48:05s'exprime devant les députés
00:48:06et que les travaux
00:48:07interrompus par la dissolution
00:48:08reprennent
00:48:09ça veut dire quoi ?
00:48:10d'ici 15 jours
00:48:11on peut espérer
00:48:12que les choses
00:48:13commencent à bouger
00:48:14je crois qu'il faut laisser
00:48:15quand même un petit peu de temps
00:48:16on n'est plus à 15 jours
00:48:17près
00:48:18pour que le Premier ministre
00:48:19de constituer son gouvernement
00:48:20ce n'est pas quelque chose
00:48:21qui se fait
00:48:22en quelques claquements de doigt
00:48:23la présidente de l'assemblée
00:48:24est tout à fait dans son rôle
00:48:25défend les prérogatives
00:48:26du Parlement
00:48:27de pouvoir voir le Parlement, l'Assemblée nationale, être réunie en session extraordinaire.
00:48:32Je crois que dans son communique presse, elle a écrit dans les plus brefs délais,
00:48:34ça ne me semble pas forcément très raisonnable d'avoir l'air de dicter des lèvres.
00:48:38Oui, mais le discours de politique générale est central. On vient de l'entendre.
00:48:43J'ai d'ailleurs ce matin même émis sur les plateaux d'autres de vos confrères
00:48:49le souhait qu'effectivement on puisse envisager une session extraordinaire,
00:48:53mais peut-être pas dans les plus brefs délais.
00:48:55Dans les moins brefs délais alors.
00:48:56Dans les moins brefs délais alors. C'est quoi vos délais ?
00:48:58Avant le 1er octobre ? Non, non, ce n'est pas à moi de les dicter.
00:49:00La convocation du Parlement en session extraordinaire est une prérogative du président de la République.
00:49:04Mais il n'est pas inenvisageable d'imaginer qu'on pourrait effectivement se réunir avant le 1er octobre.
00:49:11Regardez avec nous Gabriel Cluzel et Mickaël Sadoun les propositions qu'émettaient Michel Barnier
00:49:17à la fin de l'année 2021 alors qu'on était en pleine primaire des Républicains
00:49:21pour la présidentielle de 2022, des propositions très fortes sur l'immigration qui peuvent plaire.
00:49:27Et on le verra aussi avec Alexandre Dernicolik au Rassemblement national.
00:49:30Il propose un moratoire, l'imitation drastique du regroupement familial,
00:49:33la fin des régularisations, la fin de l'aide médicale d'État, les expulsions facilitées,
00:49:38la réforme du droit d'asile, un référendum sur l'immigration.
00:49:41On peut dire que le RN pourrait travailler main dans la main avec Michel Barnier ?
00:49:45Écoutez, je n'en sais rien, mais ce qui se passe c'est qu'il y a quand même une justice immanente.
00:49:49Il y a eu une danse du ventre de la gauche qui nous a expliqué qu'elle avait gagné.
00:49:53Qu'est-ce qui a suscité la dissolution des législatives ?
00:49:56Elle continue de le faire. La gauche, on va en parler dans un instant, crie au vol et au déni de la démocratie.
00:50:01Je pense qu'elle va le crier dans la rue pendant longtemps.
00:50:03Rendez-vous le 7 octobre d'ailleurs.
00:50:04Non, parce que s'il y a eu une dissolution de l'Assemblée, c'est parce qu'aux européennes, il y a eu...
00:50:087 septembre.
00:50:09Pardonnez-moi, j'espère que vous avez raison.
00:50:13Il y a eu un désir fort de droite, entre guillemets,
00:50:17parce que la sécurité, l'autorité, la lutte contre l'immigration, les frontières, etc., c'est de la droite.
00:50:21Et donc, ce désir a été exprimé.
00:50:23Aujourd'hui, c'est un homme qui, d'une certaine façon, apparaît de droite.
00:50:28Je dis d'une certaine façon parce qu'il y a eu plusieurs Michel Barnier.
00:50:31Il y a eu un Michel Barnier qui, à une époque, était très favorable, en 2015, à l'accueil des réfugiés.
00:50:37Regardez Gabriel.
00:50:38Il était très européiste.
00:50:40Monsieur le Premier ministre, dit Mario Maréchal, c'est le moment de tenir vos promesses
00:50:44avec les propositions qu'on vient de vous montrer.
00:50:47Il y a un instant que rappelle Mario Maréchal.
00:50:49Vous croyez qu'il est en capacité de faire passer ce qu'il proposait en 2021 pour prolonger cette question ?
00:50:54Je crois surtout que le premier écueil, et c'est l'écueil de tous les ministres de droite,
00:51:00ou je dirais les politiques de droite, c'est que, comme il y a un magistère de gauche très fort,
00:51:05on entend déjà hurler la gauche, il va se sentir obligé de faire une ouverture à gauche.
00:51:10Je pense que quand il va constituer son équipe, son staff qui va choisir les ministres,
00:51:18il va y avoir une forte ouverture à gauche et, de facto, tout cela risque bien de s'effondrer.
00:51:25Néanmoins, mon voisin vient de le dire, il a quand même une épée de Damoclès au-dessus de la tête.
00:51:32On passe vite du Capitole à la roche tarpéienne.
00:51:35Donc s'il ne fait pas ce qu'il a promis de faire, la sanction risque d'être immédiate.
00:51:43Je ne pense pas qu'il y ait une ouverture à gauche qui soit très massive.
00:51:47Ça ne me paraît pas quelque chose de probable, mais nous verrons bien.
00:51:50Ceci dit, il est évident qu'il n'est pas là pour appliquer le programme qu'il proposait lors de la primaire en 2021.
00:51:57Ah oui, il n'y a pas de continuité chez les hommes politiques.
00:51:59Non mais pardon, mais il ne dispose pas de sa propre majorité.
00:52:02Il n'y a pas plus de 289 députés, les républicains, qu'il va devoir composer en grande partie avec les macronistes,
00:52:08qui eux ont 166 députés et qui ne sont pas favorables à l'application du programme de M. Barnier en son nom propre.
00:52:15Ce n'est pas le but, il n'est pas là pour cela.
00:52:17LR n'a pas choisi ce programme d'ailleurs, même lors des primaires.
00:52:20Ce n'est pas M. Barnier qui avait été désigné sur ce programme.
00:52:24Les programmes sont bien sur la primaire de LR en 2021.
00:52:28Les programmes des uns et des autres étaient quand même relativement semblables, identiques à quelques exceptions près.
00:52:33LR, en particulier sur les questions d'immigration, puisque c'est le sujet qui a été évoqué là,
00:52:39a quand même eu des idées et une idéologie très claires, très propres sur ce qu'il faut faire et sur ce qu'il faut mettre en place.
00:52:46Maintenant, la question qui est la question centrale, c'est en effet, est-ce qu'il y a les moyens d'appliquer aujourd'hui cela ?
00:52:52Je ne pense pas avoir une majorité de députés pour l'appliquer.
00:52:55Et de la même façon, si on veut toucher à la Constitution, là c'est encore pire, il faut trois cinquièmes.
00:52:59Et laissons-le déjà faire adopter un budget et on verra ce qui est encore là au mois de janvier pour éventuellement proposer d'autres textes.
00:53:09Je pense que les qualités de Barnier aujourd'hui seront ses défauts de demain.
00:53:13A savoir qu'on l'a choisi parce que c'est un homme qui est capable de compromis et qui est plutôt au baril centre de la politique française.
00:53:18Je pense que c'est plutôt une bonne chose dans la séquence puisqu'on a besoin de retrouver une certaine stabilité institutionnelle
00:53:24puisque la Ve République est assez déstabilisée en ce moment.
00:53:27Je pense que c'est une très bonne chose, on va calmer les ardeurs d'aujourd'hui.
00:53:30C'est un homme rassurant.
00:53:31Oui, mais pour les projets qu'il aura à porter demain, et notamment l'immigration, ça a été rappelé par plusieurs responsables politiques,
00:53:37notamment à droite, et il aura à composer avec la droite, ça demande un caractère de faire et une capacité à s'imposer devant l'Europe.
00:53:45Et c'est là qu'il va se heurter quand même à ses convictions très pro-européennes et aussi devant les cours suprêmes
00:53:51puisqu'on a quand même essayé de faire passer une loi immigration il y a quelque temps qui s'est heurtée au Conseil constitutionnel
00:53:57pour des raisons de cavalier législatif qui n'étaient pas tout à fait claires et qui ont été contestées par Jean-Éric Schottel, etc.
00:54:02Donc je pense que c'est très bien dans la séquence.
00:54:05Il va être capable de rétablir une certaine stabilité et de faire passer un budget,
00:54:09mais demain, il faudra qu'il montre un peu plus de dureté et de fermeté et parfois de revenir sur cet esprit de compromis.
00:54:15Pour l'importance qu'il tienne sa parole sur le référendum, pour que ça puisse prévaloir justement sur d'autres...
00:54:20Le référendum, c'est la prérogative du président de la République.
00:54:23Oui, mais il peut soutenir et demander. Vous savez, il peut demander quand même en tant que Premier ministre.
00:54:28Il peut suggérer qu'il y ait un référendum. Il peut le soumettre.
00:54:32Vous le jugerez aussi sur l'intention, c'est ça ?
00:54:35Bien sûr. C'est son discours de politique générale.
00:54:38Et si dans son discours de politique générale, il y a ces points qui sont assez clairs idéologiquement pour nous,
00:54:44sur l'immigration, ça irait dans le bon sens.
00:54:46S'il n'y a pas ces points-là et qu'il vous assure une proportionnelle ?
00:54:49La proportionnelle, pourquoi on soutient justement aujourd'hui une proportionnelle avec une prime majoritaire ?
00:54:54C'est pour sortir de l'impasse. Vous savez, il y avait beaucoup de blocages pendant la 4e République.
00:54:58Pendant la 5e République, il y avait deux blocs. Donc systématiquement, il y avait une majorité qui se dégageait.
00:55:03Aujourd'hui, il y a trois blocs à peu près égaux.
00:55:06On pense que si demain il y a une dissolution, dans dix mois, on arriverait à dégager peut-être une majorité avec ce type de scrutin.
00:55:13Mais de toute façon, avec ces trois blocs, on risque de se retrouver très régulièrement dans une impasse.
00:55:16Donc ce qu'on dit pour sortir de l'impasse.
00:55:18Parce que les Français, ils ont besoin qu'il y ait des majorités claires, des capes claires, des idées
00:55:22qui soient ensuite menées quand ils votent pour un mouvement et qu'ensuite, il y ait une majorité qui se dégage.
00:55:28C'est le cas dans toutes les collectivités d'ailleurs.
00:55:30Vous savez, dans les communes par exemple, dans les régions, quand vous avez un scrutin proportionnel avec une prime majoritaire, par exemple de 25%,
00:55:36quand vous faites 30%, vous avez une majorité ensuite d'élus qui peuvent ensuite appliquer une politique.
00:55:41Et à l'échelle de l'État, on a un scrutin qui entraîne un blocage.
00:55:45C'est une anomalie pour qu'on puisse avancer.
00:55:47Un mot des réactions à gauche qu'on n'a pas approfondi encore depuis le début de cette édition spéciale.
00:55:51Du côté de la France insoumise, Emmanuel Macron ne respecte pas la souveraineté populaire et le choix issu des urnes.
00:55:57Ce sont les propos de Mathilde Panot.
00:56:00On va voir s'afficher les différentes réactions.
00:56:02Mathilde Panot, puis Olivier Faure, lui qui estime que la France entre en crise de régime.
00:56:07On va défiler tout ça.
00:56:08Fabien Roussel qui a également fustigé la nomination de Michel Barnier à Matignon.
00:56:12Libéral, européiste, antisocial.
00:56:15Barnier est aux antipodes du message envoyé par les Français aux législatives, estime le communiste.
00:56:20Un bras d'honneur aux Français également qui aspirent au changement.
00:56:24Rien de moins pour Fabien Roussel.
00:56:26Écoutez plus longuement Jean-Luc Mélenchon qui tenait une conférence de presse également.
00:56:30Il parle d'un gouvernement Macron-Le Pen.
00:56:35L'élection a donc été volée au peuple français.
00:56:39Le message a été nié.
00:56:42Et maintenant, nous découvrons un Premier ministre qui est nommé avec la permission
00:56:49et peut-être sur la suggestion du Rassemblement National
00:56:53alors que le deuxième tour de l'élection législative
00:56:57avait été tout entier concentré à faire échec à ce Rassemblement National.
00:57:03C'est la personnalité la plus proche de ses positions qui est désignée.
00:57:08Quasiment un gouvernement de Monsieur Macron et de Madame Le Pen.
00:57:14Aussi bien le président prétendant qu'il s'est assuré de la plus grande stabilité possible avec Monsieur Barnier
00:57:22avoue-t-il qu'il a d'ores et déjà reçu des engagements dans ce domaine.
00:57:27Nous ne croyons pas un instant qu'il se trouvera ensuite une majorité à l'Assemblée Nationale
00:57:34pour accepter un tel déni de la démocratie.
00:57:39Et je ne veux pas croire que les Françaises et les Français acceptent d'être traités de cette façon aux yeux du monde.
00:57:46Ils votent d'une manière et ont choisi d'une autre un Premier ministre qui n'a rien à voir avec le résultat des élections.
00:57:53C'est pourquoi il y va tout autant de la démocratie, du refus de la monarchie présidentielle
00:58:02que du respect de soi-même dans cette situation.
00:58:06Voilà, vol de l'élection, déni des démocraties.
00:58:10Evidemment que ce qui s'est passé ce soir ne va pas dans le narratif et dans ce qu'on a entendu
00:58:14depuis le deuxième tour de l'élection législative.
00:58:17Il me semble que c'était à 20h07 la prise de parole de Jean-Luc Mélenchon qui a commencé un narratif
00:58:21qui ne correspond pas à ce qu'on vit évidemment aujourd'hui. Je me trompe, c'est ça ?
00:58:26Non mais parce qu'il y a une erreur de diagnostic.
00:58:28En fait le Nouveau Front Populaire se prévaut d'avoir le plus de députés parmi ces trois blocs
00:58:33mais ils ont seulement plus de députés parce qu'au premier tour ils étaient plus souvent régulièrement en tête
00:58:39ou en tout cas en deuxième position derrière nous.
00:58:42Et comme il y a eu ce front qui allait de LFI à LR avec tous ces retraits,
00:58:46ils sont plus importants dans cet espèce de grand bloc de LFI à LR
00:58:50qui voulait juste que le RN n'arrive pas au pouvoir peut-être par peur que ça fonctionne
00:58:54comme c'est le cas dans les communes qu'on dirige.
00:58:56Et bien forcément, ils sont un peu plus nombreux, ils pensent que c'est leur programme qui est aujourd'hui populaire
00:59:02mais on a vu aux européennes ou au premier tour que leur programme, évidemment qu'il est minoritaire
00:59:06et heureusement parce qu'il aurait un impact désastreux en matière du droit de propriété,
00:59:11pour la fiscalité des Français, en matière de sécurité par exemple avec la régulation carcérale
00:59:16et tous les points seraient un déclin vraiment pour le peuple français.
00:59:19Pierre-Henri Dumont, je le dis un peu trivialement mais est-ce que le NFP n'est pas le cocu de l'histoire ?
00:59:24En tout cas, la nomination de Michel Barnier c'est la fin de la fable Lucie Casté.
00:59:28On a eu pendant deux mois Lucie Casté inconnue au bataillon qui arrive et qui est devenue la nouvelle égérie de la gauche.
00:59:34Demain, elle sera oubliée forcément et on a eu...
00:59:37Pas par France Inter monsieur.
00:59:39Pas par France Inter.
00:59:40Parlez à nos amis les concurrents.
00:59:42On a le NFP qui nous a dit qu'on a 193 députés donc on devrait légitimement,
00:59:49comme ça se fait dans tous les pays européens qui ont un système à la proportionnelle avec des coalitions,
00:59:54avoir la primauté de tenter de former un gouvernement.
00:59:58La réalité c'est qu'aujourd'hui on voit qu'il y a une sorte de coordination des majorités de bonne volonté qui ne sont pas absolues.
01:00:06Mais si on additionne le nombre de députés de LR plus le nombre de députés du bloc central Renaissance et Alliés
01:00:12plus la plupart des députés de l'IOT, on est largement au-dessus du nombre de députés du NFP
01:00:18et que donc si on suit la logique qui a été déployée par Jean-Luc Mélenchon par le NFP depuis maintenant le début de la séquence
01:00:25qui s'est ouverte au soir du deuxième tour de l'élection présidentielle,
01:00:28c'est parfaitement cohérent qu'un Premier ministre vienne de ce bloc issu de bonne volonté.
01:00:33Moi j'appelle un bloc de bonne volonté et que ce soit Michel Barnier ou un autre.
01:00:36Mais vous comprenez quand même la colère des électeurs de gauche qui crient au vol ou pas ?
01:00:39Bah en fait ils ont perdu les élections.
01:00:41Mais LR a gagné les élections ?
01:00:44Non LR n'a pas gagné. Personne n'a gagné les élections.
01:00:46LR les a plus perdus que la gauche.
01:00:48Non mais oui bien sûr.
01:00:49J'ai pardon de le dire comme ça.
01:00:50Mais je vous ai répondu en début d'émission.
01:00:51C'est vrai.
01:00:52Donc vous n'allez pas me faire le reproche de ne pas vous avoir répondu, de ne pas avoir été honnête avec vous.
01:00:55C'est vrai. Je vais rester très charmé.
01:00:56Je vous dis juste qu'en fait il y a une fable qui a été mise dans beaucoup de médias et dans la bouche de beaucoup de leaders,
01:01:02de gauche en particulier, qui est de dire que le NFP a gagné.
01:01:05Non, le NFP a moins perdu que les autres. LR en effet a perdu et a plus perdu que les autres.
01:01:10Et le fait est que comme tout le monde a refusé l'obstacle et personne n'a voulu être Premier ministre,
01:01:15Madame Tendonnier n'est pas d'accord avec vous.
01:01:17Et elle l'a dit tout à l'heure.
01:01:18A tout le monde. Pas qu'à vous.
01:01:23De qui se moque-t-on ?
01:01:24C'est un vrai scandale.
01:01:25On dit souvent que les présenteries les plus courtes sont les meilleures.
01:01:28Non seulement celle-là a été longue, beaucoup trop longue.
01:01:31On a quand même voté il y a 60 jours.
01:01:33Et la fin n'est absolument pas drôle.
01:01:35Je pense d'ailleurs que ça fait longtemps que ce sketch ne fait plus rire personne.
01:01:38On a vraiment envie de dire en fait tout ça pour ça finalement.
01:01:42Et donc je vais le dire calmement mais je pense qu'il faut le dire quand même
01:01:46et que c'est important de poser la gravité des choses.
01:01:49Ce qui vient de se passer en France pendant 60 jours,
01:01:52jusqu'à ce dénouement aujourd'hui qui n'est en fait que le début d'un nouvel épisode,
01:01:56si ça s'était passé n'importe où en Europe, on aurait trouvé ça déplorable sur le plan démocratique.
01:02:02Si un président illibéral d'extrême droite avait eu un comportement similaire,
01:02:07de refuser de nommer un gouvernement, de tout faire pour ne pas reconnaître le résultat des élections,
01:02:12on aurait crié au scandale démocratique.
01:02:14Mais là ça se passe ici et maintenant dans notre pays.
01:02:18Marine Tendelier, je ne sais pas ce que vous en pensez,
01:02:21mais en termes de communication elle fait de l'hypertransparence.
01:02:24Dès qu'il se passe un truc, elle fait une vidéo.
01:02:27Elle rencontre le président de la République, vite vite une vidéo.
01:02:30Elle n'est pas contente, vite vite une vidéo.
01:02:32De la vidéo tout le temps.
01:02:33Non mais c'est une façon de faire de la politique.
01:02:36Quand on est tout petit, tout petit, tout petit, d'exister.
01:02:39C'est intéressant parce qu'elle a pris de la place.
01:02:41À un moment donné, elle aussi, on a parlé d'elle comme pourquoi pas.
01:02:44Vous vous souvenez ou pas ?
01:02:46On en a parlé de tout le monde.
01:02:48Il n'y a que nous dont on n'a pas parlé.
01:02:50Il y a eu 50 noms, si vous voulez, qui ont circulé.
01:02:52Marine Tendelier.
01:02:53Je crois qu'il faut d'abord dénoncer la fabulation totale de Jean-Luc Mélenchon et de Salzé Seux.
01:03:01Est-ce qu'Emmanuel Macron n'a quand même pas un peu forcé le jeu sur cette affaire ?
01:03:06Est-ce qu'il n'aurait pas dû, comme beaucoup le disent,
01:03:08quand bien même, arithmétiquement, on a tous compris que le NFA n'avait pas gagné officiellement.
01:03:12Est-ce qu'il n'aurait pas dû nommer Lucie Castex rapidement
01:03:15et puis voir le jeu de la censure se passer, se renforcer peut-être ensuite ?
01:03:20Est-ce qu'en cela, Mme Tendelier n'a pas en partie raison ?
01:03:23Écoutez, je crois que très franchement, le choix d'un Premier ministre
01:03:27se fait en fonction de toute une série de considérations,
01:03:31de critères que l'on considère remplis ou pas,
01:03:33mais également en regardant l'état du pays
01:03:37et les messages qui seraient immédiatement envoyés à travers le choix de telle ou telle personnalité.
01:03:42Nommer Mme Castex à Matignon avec le programme du Nouveau Front Populaire
01:03:48dont elle voulait qu'il soit appliqué
01:03:50aurait envoyé de rechef un message extraordinairement inquiétant,
01:03:55non seulement à beaucoup de nos compatriotes,
01:03:57parce qu'on savait quel était l'impact économique et financier et budgétaire immédiat,
01:04:04qu'allait avoir la perspective de voir ce programme être appliqué,
01:04:07mais également au reste du monde.
01:04:09La France n'est pas une île.
01:04:10On ne pouvait pas se permettre d'envoyer un message aussi délétère.
01:04:14Pourquoi les avoir fait élire, Mme ?
01:04:16Personnellement, je ne suis en rien responsable de l'élection.
01:04:19Les macronistes se sont retirés partout pour faire élire des LFM, mais bien sûr que si.
01:04:23D'abord, ils ne l'ont pas du tout.
01:04:25Il y a une forme de paradoxe.
01:04:27Je pense qu'il y a une forme de paradance à vouloir avoir tout fait pour créer un Front Républicain
01:04:32il y a un peu moins de deux mois contre le Rassemblement National
01:04:35et de voir qu'aujourd'hui on va faire la cour au RN pour ne pas censurer le Premier ministre.
01:04:40C'est ça qui est un petit peu paradoxal.
01:04:42J'ai été élue contre une candidate de la France Insoumise.
01:04:45Je ne parle pas de votre cas personnel, je parle de votre famille politique.
01:04:47Oui, mais on peut quand même de temps en temps,
01:04:49on n'est pas tous alignés comme des petits pois à l'intérieur d'une famille politique.
01:04:52J'ai toujours eu mon franc-parler et mon libre-arbitre.
01:04:55Et je me suis publiquement démarquée.
01:05:02Je le dis très franchement parce que tout le monde le sait et dans ma circonscription.
01:05:05Donc vous en voulez à vos amis, à votre famille politique d'avoir fait ce barrage systématique ?
01:05:09Je ne suis pas la seule à ne pas avoir forcément compris cette stratégie
01:05:14et je m'en suis publiquement décélérisée.
01:05:16Je l'ai dit, publiquement.
01:05:18Donc moi, personnellement, je suis prête à entendre beaucoup de choses.
01:05:21Généralement, je ne me sens en rien responsable.
01:05:25Je ne parlais pas de votre cas personnel.
01:05:27C'est vrai que le parti auquel on appartient, on en est un petit peu responsable.
01:05:30Quand on reproche à des membres du Rassemblement National
01:05:32d'être responsable des propos de Jean-Marie Le Pen il y a 40 ans.
01:05:35Là aussi, il y a une forme de responsabilité collective.
01:05:37Au bout d'un moment, je pense qu'un responsable politique choisit son parcours.
01:05:40Il choisit le groupe dans lequel il s'inscrit.
01:05:42Et malheureusement, il est aussi comptable des actions qu'il n'a même pas réalisées.
01:05:46Donc c'est vrai que je trouve qu'il y avait une énorme contradiction
01:05:49dans le fait de dénoncer la France insoumise pendant 9 mois suite au 7 octobre
01:05:53avant de s'allier avec eux au moment de l'entre-deux-tours des législatives.
01:05:56Je pense notamment que Gabriel Attal a fait une immense erreur
01:05:59et même, pour ma part, je trouve une faute morale.
01:06:02Pour le reste, Emmanuel Macron a le droit de nommer qui il veut constitutionnellement.
01:06:07Donc Jean-Luc Mélenchon n'est absolument personne pour lui imposer qui que ce soit.
01:06:11Ni d'ailleurs Lucie Castex.
01:06:12Donc il a le droit de nommer qui il veut.
01:06:14Ensuite, politiquement, il est vrai que c'est rentré dans les pratiques républicaines
01:06:17de nommer un Premier ministre qui est issu du camp qui a gagné.
01:06:20Seulement, il n'y a pas de camp qui a gagné.
01:06:22Et le résultat des élections législatives, on ne l'a pas vraiment appris le 7 juillet.
01:06:26On l'a appris ce soir au terme d'une alliance.
01:06:29Mais vous n'écoutez pas Marine Tordelier ?
01:06:32Vous n'écoutez pas Jean-Luc Mélenchon ?
01:06:34Vous n'écoutez pas M. Bompard ?
01:06:35On va écouter M. Bompard.
01:06:36Ah si, on va écouter M. Bompard.
01:06:41Si nous soutenons pleinement et totalement cet appel à se mobiliser,
01:06:45c'est que cette situation d'une incroyable gravité ne peut pas rester sans réponse
01:06:50et que les Françaises et les Français doivent se mobiliser.
01:06:53Doivent se mobiliser pour refuser qu'on leur vole le résultat des élections législatives,
01:06:58pour refuser que le message qu'ils ont envoyé au premier tour et au deuxième tour
01:07:04soit totalement écrasé, nié, invisibilisé par l'action d'un homme seul,
01:07:08le Président de la République de plus en plus isolé.
01:07:11Et donc, nous soutenons pleinement ces appels à se mobiliser.
01:07:14Nous appelons massivement les Françaises et les Français, ce samedi,
01:07:17à participer à Paris et dans toute la France à ces initiatives.
01:07:23Gabriel, ils vont déposer une motion de censure, ils vont se mobiliser,
01:07:26mais a priori, ça ne passera pas.
01:07:28Oui, non, mais s'ils ne font que déposer une motion de censure, c'est leur droit le plus strict.
01:07:32Et c'est très bien, ils jouent le jeu démocratique.
01:07:34Moi, ce qui m'inquiète plus, c'est que malheureusement, on sait ce qui se passe dans ce cas-là,
01:07:38c'est qu'ils vont faire descendre dans la rue s'ils le peuvent.
01:07:42Voici l'affiche relayée sur les réseaux sociaux.
01:07:45Et la France va devoir supporter ça.
01:07:49S'ils ne faisaient jouer que le jeu démocratique, cela irait.
01:07:52Moi, ce que je note, c'est que quand même, on n'en parle pas assez,
01:07:55c'est que c'est quand même l'échec cuisant, alors qu'on l'a cru victorieux, du barrage républicain.
01:08:02Puisque, in fine, pourquoi Michel Barnier se retrouve à la place à laquelle il est,
01:08:07c'est que lui, dans sa façon d'être, dans sa façon de se comporter,
01:08:10eh bien, il n'a jamais pratiqué le barrage républicain.
01:08:14Quand Marine Le Pen dit qu'on accepte de faire passer quelqu'un,
01:08:17ou de ne pas censurer quelqu'un qui est respectueux,
01:08:20cela montre bien qu'il n'a pas été dans cette démarche-là.
01:08:23Et je crois que toute la séquence montre que le barrage républicain,
01:08:26c'est un bloqueur républicain.
01:08:30Ça aboutit à un blocage général des institutions,
01:08:36et Michel Barnier a pu permettre d'en sortir parce qu'il n'a pas eu cette attitude-là.
01:08:41Sur cette affiche, il est exactement écrit ce qui va se passer dans les prochaines semaines.
01:08:45Censure, mobilisation, destitution, tentative en tout cas.
01:08:50Dans le désordre, ce sera mobilisation, censure, il y aura tentative, destitution.
01:08:58Mais il faut qu'on s'arrête quand même sur ce qui se passe à gauche,
01:09:01parce qu'effectivement, Manuel Bompard a raison, c'est extrêmement grave,
01:09:03ce qui se passe en ce moment à gauche.
01:09:05La première chose, c'est que Jean-Luc Mélenchon est un menteur.
01:09:07Ce n'est pas ce qu'il dit.
01:09:09Non, mais Manuel Bompard le dit, c'est très grave.
01:09:11Vous êtes d'accord avec lui.
01:09:12Oui, c'est très grave.
01:09:13Ne parle pas de ça.
01:09:14Vous l'aurez compris.
01:09:15Allez-y, Yohann, allez-y.
01:09:16Ce n'est pas pour vos raisons.
01:09:17Oui, ce n'est pas pour vos raisons, naturellement.
01:09:19Vous m'avez coupé.
01:09:22Vous m'avez surpris.
01:09:24C'est très grave ce qui se passe.
01:09:26C'est très grave ce qui se passe à gauche.
01:09:27Oui, parce que d'abord, Jean-Luc Mélenchon ment.
01:09:30Vous avez raison, il faut arrêter avec cette fable.
01:09:32La gauche n'a évidemment pas gagné les élections.
01:09:34Il donne des grandes leçons de démocratie alors qu'ils sont les premiers à ne pas respecter la Constitution
01:09:39parce que le Président de la République n'a jamais trahi la Constitution.
01:09:43Et au-delà de ça, ce qu'ils disent représente un danger pour le pays.
01:09:46Parce que quand Jean-Luc Mélenchon sous-entend que les élections ont été volées,
01:09:49naturellement, oui, ça peut conduire à de la violence dans le pays.
01:09:52Ça peut conduire à de la violence samedi lors des manifestations.
01:09:56J'entendais le très peu respectable M. Porte dire qu'il s'agissait d'un coup d'État institutionnel.
01:10:07Mais qu'est-ce que ça signifie un coup d'État institutionnel ?
01:10:10Quelqu'un qui fait un coup d'État et on a envie d'aller le chercher et de le sortir du palais de l'Élysée.
01:10:14C'est ça que ça signifie.
01:10:15Vous allez me dire que la France insoumise avait déjà appelé à marcher sur l'Élysée.
01:10:19Mais là, c'est un nouvel appel à l'insurrection, en quelque sorte.
01:10:22C'est ça qui est sous-entendu et c'est ça qui est extrêmement grave.
01:10:25Pierre-Henri Dumont, votre regard sur la position de la gauche ?
01:10:28La gauche, une fois plus, a bercé d'illusions ses électeurs.
01:10:31En effet, elle alimente une fausse idée qui est qu'il y a un coup d'État.
01:10:35Moi, je me pose la question de savoir ce serait-il passé si on était dans le cas inverse.
01:10:39Un président de gauche qui nommerait un Premier ministre dans la même situation
01:10:43mais qui serait un Premier ministre plutôt de gauche ou de gauche un peu dure
01:10:47et où la droite et l'extrême droite feraient ce genre de publications.
01:10:51On serait là en train de dire 6 février 1934, c'est à nouveau un coup d'État, le capital.
01:10:57En fait, il y a une sorte d'aléa morale pour l'extrême gauche et pour la France insoumise
01:11:01qui est de dire qu'en fait, ils peuvent tous se permettre.
01:11:03Ils peuvent avoir des réalités alternatives.
01:11:05Ils peuvent vivre dans un pays qui est absolument pas le même dans lequel la plupart des Français vivent
01:11:10et où c'est forcément eux qui ont raison et que tout le reste du monde,
01:11:14contre l'arithmétique, contre la réalité politique, a tort.
01:11:17Il est quand même temps, si on veut retrouver aussi un peu de crédibilité politique,
01:11:21si on veut retrouver un peu de calme dans la vie politique française,
01:11:24si on veut retrouver de la sérénité et Michel Barnier apporte cette sérénité, je trouve,
01:11:28dans la vie politique française, cette respectabilité dans la vie politique française,
01:11:31de débunker l'ensemble des fake news de l'extrême gauche qui sont en train de prospérer
01:11:37depuis tellement d'années et qui font que malheureusement, oui,
01:11:40la situation politique peut être bloquée aujourd'hui.
01:11:43Juste, je voulais vous remontrer le petit camembert.
01:11:45Est-ce qu'on est sûr, là, ce soir, qu'il n'y aura pas de censure contre...
01:11:49Moi, j'aime bien les petits camemberts.
01:11:50C'est comme ça.
01:11:51Ça s'appelle l'hémicycle.
01:11:52Moi, j'appelle ça le petit camembert.
01:11:54La moitié de camembert.
01:11:55Est-ce qu'on est certain qu'il n'y aura pas de censure contre M. Barnier ?
01:12:01Alors, vous m'avez dit, ça dépend...
01:12:03Ça dépend du R.S.
01:12:04Ça dépend du R.S.
01:12:05Effectivement.
01:12:06Disons qu'il passe le discours...
01:12:08Le R.S. ne va jamais être censuré après le discours de politique générale.
01:12:10Après le discours de politique générale.
01:12:12Disons que ça soit OK.
01:12:13Ça dépendra de ce qu'il annoncera.
01:12:14C'est la posture.
01:12:15Ça dépendra de ce qu'il annoncera.
01:12:16Est-ce qu'on est certain, ensuite, par ailleurs, prenons l'hypothèse que oui,
01:12:20est-ce qu'on est certain que la censure soit écartée ?
01:12:23Moi, j'en suis certain.
01:12:24Il y a des forts en arithmétique.
01:12:25Moi, j'en suis certain.
01:12:26Ça dépend.
01:12:27Il y a des forts en arithmétique.
01:12:28Alexandre Darn, les collègues, vous allez nous faire croire que vous naviguez à vue,
01:12:31que vous attendez le discours de politique générale,
01:12:33que vous ne savez pas ce que va proposer Michel Barnier,
01:12:35que vous ne connaissez pas sa marche de main-d'oeuvre,
01:12:37qu'il n'y a pas eu déjà des discussions et des prises de contacts.
01:12:40Vous voulez faire croire aux gens que le discours de politique générale
01:12:43est une grande surprise à laquelle vous allez assister
01:12:45et qui nourrira votre réflexion ?
01:12:47Excusez-nous de croire à des idées, en fait.
01:12:49Je parlais tout à l'heure de Capcler.
01:12:51Vous savez, ça fait sept ans, avec le macronisme,
01:12:53qu'on subit un truc, un vieux poncif.
01:12:56Il disait, il faut prendre des idées un peu à gauche, un peu à droite,
01:12:59et on arrivera à mener une politique.
01:13:02Mais on voit que ça ne marche pas, en fait.
01:13:03On ne peut pas avoir un Dupond-Moretti,
01:13:05comme ministre de la Justice,
01:13:07qui dit que l'insécurité n'est qu'un sentiment,
01:13:09et à côté, un M. Darmanin, ministre de l'Intérieur,
01:13:11qui dit l'inverse.
01:13:12On ne peut pas avoir M. Macron qui dit
01:13:15qu'on va soutenir désormais, à partir de 2020,
01:13:17la filière du nucléaire, et en même temps,
01:13:19nommer Barbara Pompili, qui est anti-nucléaire.
01:13:21Je vous parle du discours de M. Barnier dans quelques jours.
01:13:24Excusez-moi.
01:13:25Excusez-moi, vous savez, d'écouter les idées,
01:13:28de croire à des idées, au cap qui sont énoncées,
01:13:30de ne pas juste être dans des postures de personnes.
01:13:33Vous savez, c'était Böckel qui disait...
01:13:34Pardon, mais le RN charge d'avis à chaque élection,
01:13:35sur tous les sujets.
01:13:36Sur quel sujet, monsieur ?
01:13:37Le nucléaire.
01:13:38Le nucléaire, Marine Le Pen, en 2012,
01:13:39a dit qu'elle était contre le nucléaire,
01:13:41et que c'était une énergie dangereuse.
01:13:42Non, mais écoutez, c'est quand même fort de café,
01:13:43alors qu'on a vu une politique sur le nucléaire.
01:13:46Marine Le Pen était contre l'euro,
01:13:47après elle était pour l'euro.
01:13:48Mais Marine Le Pen n'a jamais été contre le nucléaire,
01:13:50c'est une fake news.
01:13:51Mais regardez entre vous.
01:13:52Je vous demande juste de vous écouter,
01:13:53s'il vous plaît.
01:13:55C'est le programme de 2012,
01:13:56relisez le programme de votre parti,
01:13:57vous verrez.
01:13:58Vous mentez, monsieur.
01:13:59En 2012, elle disait...
01:14:01C'est une énergie dangereuse.
01:14:02Elle a dit exactement.
01:14:03C'est une énergie qui peut être dangereuse,
01:14:05c'était suite à Fukushima,
01:14:06mais c'est la meilleure des énergies aujourd'hui,
01:14:08pour que l'énergie soit la moins chère possible
01:14:09pour les Français.
01:14:10C'est ce qu'elle dit en 2012.
01:14:11Elle a demandé une baisse du nucléaire.
01:14:12Ecoute, mais pas du tout.
01:14:13C'est vous qui avez entraîné une baisse du nucléaire.
01:14:14J'espère qu'elle a changé d'avis sur la Russie,
01:14:15la Chine et la Russie.
01:14:17En 2017, on nous annonce 50% de part du nucléaire,
01:14:20et ça, c'est la Macron.
01:14:21Non, non, j'espère.
01:14:22Excusez-moi, mais quand on a vu des changements de cap,
01:14:24tout à l'heure, vous parliez d'immigration,
01:14:25mais vous avez été au pouvoir pendant près de 10 ans
01:14:29dans les années 2000.
01:14:30Vous n'avez absolument pas appliqué ça
01:14:32en matière de sécurité et d'immigration.
01:14:34Les niveaux d'immigration étaient 3 à 4 fois inférieurs
01:14:37à ce qu'ils sont aujourd'hui.
01:14:38Donc, ce n'était pas grave à l'époque.
01:14:39Non, je vous dis juste, vous ne pouvez pas comparer
01:14:41la situation.
01:14:42Non, mais ils étaient au même niveau
01:14:44que ce que faisait François Hollande.
01:14:45Mais les flux n'étaient pas les mêmes
01:14:47et les organisations de Transports...
01:14:49Vous parlez en même temps.
01:14:50Les gens n'en comprennent rien.
01:14:51Déjà, nous, on ne comprend rien.
01:14:52Alors, les gens devant leur télé, c'est...
01:14:54Une petite séquence qui a été repérée, remarquée
01:14:58et qui fait déjà le tour des réseaux sociaux.
01:15:00Lors de cette passation, il y a eu une petite pique.
01:15:02Un long discours de Gabriel Attal,
01:15:04qui était quand même sur l'enregistre de l'émotion,
01:15:07de sa mère, de cette frustration qu'il avait ressentie
01:15:13avec une pratique du pouvoir de seulement 8 mois.
01:15:16Et puis, ce qu'a répondu lorsqu'il lui a passé la parole,
01:15:19M. Barnier. On va écouter.
01:15:23Je peux dire quelques mots, là ?
01:15:27J'ai bien aimé la manière dont vous m'avez donné des...
01:15:31Non pas des leçons.
01:15:37Enfin, les enseignements, même si ça n'a duré que 8 mois,
01:15:42que l'on apprend quand on est Premier ministre.
01:15:44Ça m'a été très, très utile.
01:15:46J'ai bien aimé aussi la manière dont vous m'avez dit
01:15:48que mon bureau...
01:15:52Je l'ai trouvé un peu vide, là, tout à l'heure.
01:15:56Il y a de l'humour. Il y a de l'humour, c'est vrai.
01:15:58Mais il y a un tout petit peu de pique.
01:16:00Moi, je le connais depuis très, très longtemps.
01:16:02Oui, je le connais depuis très, très longtemps.
01:16:04Il est piquant. Il n'a pas l'air comme ça, mais...
01:16:06Il avait de l'humour et il ne s'en laisse pas compter.
01:16:08Attendez. Il a dit dans un entretien qu'il n'avait aucun humour.
01:16:10Que ce n'était pas son truc.
01:16:12C'est peut-être du second degré.
01:16:14C'était déjà de l'humour.
01:16:16Il a un humour qui est un peu british,
01:16:18très second degré.
01:16:20Un peu pince-sans-rire.
01:16:22Oui, mais c'est...
01:16:24Vraiment, si on compare les deux discours que vous avez repassés,
01:16:26les discours de passation de pouvoir,
01:16:28on avait un premier discours qui était celui de Gabriel Attal,
01:16:30qui était quand même très auto-centré.
01:16:32Il y en a un qui a parlé de lui et l'autre qui a parlé de la France.
01:16:34Très vindicatif à l'encontre, en particulier du Président de la République,
01:16:37en disant qu'il n'a pas eu le temps de faire ce qu'il voulait faire.
01:16:39Et à côté, j'ai trouvé qu'on a eu un discours de Michel Barnier,
01:16:41très digne, avec beaucoup de hauteur,
01:16:43qui avait, dans certains cas,
01:16:45je vais faire bondir la partie gauche du pateau,
01:16:47mais des discours et des accents un peu chiraciens,
01:16:49qui permettaient de pouvoir
01:16:51essayer de pouvoir
01:16:53rassembler...
01:16:55C'est pour ça que j'ai dit que la partie gauche du pateau allait bondir.
01:16:57Mais dans ma bouche, ça en est un.
01:16:59Et j'ai trouvé ça plutôt...
01:17:01qui tranchait avec ce dont on était habitués
01:17:03les sept dernières années.
01:17:05Déjà, on n'a pas eu de celles et ceux.
01:17:07C'est déjà un peu...
01:17:09Vous assumez ce qu'a fait Jacques Chirac en termes de fond ?
01:17:11Je suis d'accord. Ça fait du bien quand même d'avoir un petit peu
01:17:13de retour de l'ancien style. On va avoir un Premier ministre
01:17:15qui n'est pas focalisé sur TikTok.
01:17:17On va avoir un peu plus de lenteur.
01:17:19Peut-être un autre sens de la communication.
01:17:21C'est un mauvais Premier ministre ?
01:17:23C'est pas un mauvais Premier ministre,
01:17:25mais c'est un Premier ministre qui s'exprimait uniquement dans les termes
01:17:27de la modernité, dans une espèce
01:17:29de célérité qui ne permet pas de mener une action
01:17:31concrète. Il est passé de manière éclair
01:17:33dans tous les ministères sans jamais y mener
01:17:35une action très aboutie, avec seulement des prises
01:17:37de parole à droite à gauche. Oui, mais du coup,
01:17:39rien n'a été abouti.
01:17:41Il y a eu des décisions.
01:17:43Et il a laissé des bonnes impressions.
01:17:45On a vu que même sur le harcèlement scolaire,
01:17:47les décisions qu'il avait essayées de mettre en place
01:17:49n'avaient finalement pas abouti dix mois plus tard.
01:17:51Donc, on ne peut pas mener une action quand on fait
01:17:53des passages éclairs comme ça.
01:17:55Il faudrait qu'on avance et qu'on continue
01:17:57la discussion tous ensemble.
01:17:59S'il vous plaît, chers amis, au Palais Bourbon, la situation
01:18:01s'annonce donc assez difficile pour le nouveau Premier ministre
01:18:03et plus que probable. On l'a dit
01:18:05il y a un instant que les 193 députés
01:18:07du NFP voteront d'office la censure
01:18:09du prochain gouvernement. Les 126
01:18:11parlementaires RN auront le loisir de se
01:18:13joindre à eux en cas de désaccord avec l'exécutif
01:18:15et de faire tomber largement
01:18:17Michel Barnier. Vers quelle majorité
01:18:19peut-on se diriger ?
01:18:21À quoi s'attendre ? Les éléments de réponse dans ce sujet
01:18:23et puis on commande tout cela.
01:18:27Les premières déclarations du
01:18:29Rassemblement national après la nomination
01:18:31de Michel Barnier sont jouées
01:18:33en mode pas de précipitation.
01:18:35Sur Twitter, Marine Le Pen
01:18:37tout en déclarant que son parti
01:18:39ne participera pas à un
01:18:41gouvernement Barnier explique
01:18:43attendre le discours de Politique Générale
01:18:45notamment sur les thèmes
01:18:47de l'insécurité et du pouvoir d'achat.
01:18:49Monsieur Barnier n'est pas
01:18:51de nos idées
01:18:53et ils ont fait
01:18:55en sorte que le Rassemblement national ne puisse pas
01:18:57obtenir une majorité absolue avec toute une série
01:18:59de magouilles de désistement.
01:19:01Monsieur Michel Barnier semble
01:19:03répondre au moins
01:19:05aux premiers critères
01:19:07que nous avions réclamés
01:19:09c'est-à-dire un homme qui soit respectueux
01:19:11des différentes forces politiques et
01:19:13capable de pouvoir s'adresser au Rassemblement national
01:19:15qui est le premier groupe de l'Assemblée nationale.
01:19:17Barnier de centre droit et
01:19:19RN, il y a un point sur lequel
01:19:21ils se rejoignent, l'immigration.
01:19:23Michel Barnier, lors de la
01:19:25primaire à droite en 2021
01:19:27avait souhaité que la France s'affranchisse
01:19:29des règles européennes
01:19:31pour qu'elles reprennent
01:19:33le contrôle de sa politique migratoire.
01:19:35Une politique que le
01:19:37nouveau Premier ministre souhaitait
01:19:39durcir en matière
01:19:41de regroupement familial et de
01:19:43délivrance des visas long séjour.
01:19:47Dans l'hémicycle
01:19:49il pourra compter Michel Barnier
01:19:51sur les voix des 47 députés
01:19:53estampillés droite républicaine
01:19:55parmi eux le Président Laurent Wauquiez, Président de groupe
01:19:57qui s'est félicité de la nomination d'un homme
01:19:59je cite, d'une grande qualité qui a
01:20:01tous les atouts pour réussir dans cette
01:20:03difficile mission qui lui est confiée.
01:20:05Père Henri Dumont, il va falloir qu'il s'organise
01:20:07qu'il aille chercher sa majorité désormais
01:20:09je suis en train de parler d'une mission impossible ?
01:20:11Non, ce sera probablement texte par texte
01:20:13et en la matière je pense
01:20:15que le moins la loi
01:20:17et les propositions et les projets de loi seront bavards
01:20:19le mieux ça sera. Si on veut être
01:20:21parfaitement efficace, il faut avoir quelques textes
01:20:23précis sur un ou deux dispositifs
01:20:25qui permettra de pouvoir aussi
01:20:27pour chaque député se positionner.
01:20:29Prenons l'exemple
01:20:31prenons la question
01:20:33du délit de fuite
01:20:35et du refus d'obtempérer
01:20:37qui est dans l'actualité ces derniers jours
01:20:39chez moi dans ma circonscription
01:20:41on a eu un mort dernièrement, une personne qui a
01:20:43quitté la route suite à un délit
01:20:45de fuite
01:20:47si on décide par exemple de dire
01:20:49en un dispositif très clair
01:20:51de suspension de permis
01:20:53et de l'interdiction de leur passer
01:20:55c'est une mesure qui est très claire, très simple
01:20:57chacun se positionnera
01:20:59on va pas rentrer dans le fond de ce sujet
01:21:01mais vous connaissez le nombre de personnes qui roulent sans permis dans ce pays
01:21:03c'est pour vous donner un exemple
01:21:05c'est à dire que dès qu'on a un dispositif
01:21:07très clair, très précis, très concret
01:21:09c'est compliqué d'avoir une foire d'amendement
01:21:11et surtout de laisser prise aux uns et aux autres
01:21:13de dire et de faire un peu la fine bouche
01:21:15oui mais ça j'aime bien mais ça j'aime pas
01:21:17au final si on a un dispositif ou deux
01:21:19sur un projet de loi ou une proposition de loi
01:21:21on limite les amendements, on améliore le temps parlementaire
01:21:23et on permet à chacun de se positionner
01:21:25et surtout, ça le plus important
01:21:27aux français, de comprendre concrètement
01:21:29ce qui va changer, ce qu'il y a dans la loi
01:21:31et quand ce sera appliqué, c'est ce qui a bien manqué
01:21:33ces sept dernières années
01:21:35ne tournons pas autour du pot, le vrai rendez-vous
01:21:37le premier rendez-vous crucial, décisif
01:21:39c'est le projet de loi de finances
01:21:41c'est le budget, tout le reste
01:21:43viendra après
01:21:45s'il y a un après, tout le reste viendra après
01:21:47donc la vraie heure de vérité
01:21:49elle sera à ce moment-là
01:21:51c'est pas d'abord la formation du gouvernement
01:21:53qui va retenir l'attention quand même
01:21:55il y aura un budget
01:21:57lorsqu'il y aura un gouvernement
01:21:59formé
01:22:01d'ailleurs très concrètement, Gabriel ou Johan
01:22:03à quoi est-ce qu'on va assister
01:22:05dans les prochains jours
01:22:07comment ça va se dérouler
01:22:09exactement, est-ce qu'il va former un gouvernement
01:22:11de cohabitation
01:22:13dans quelle durée exactement
01:22:15on attend un gouvernement
01:22:17idéalement avant la fin de semaine prochaine
01:22:19parce qu'il y a quand même ce budget qui arrive
01:22:21il doit arriver en commission à l'Assemblée nationale
01:22:23il doit être présenté avant le 1er octobre
01:22:25ça s'est acté dans la Constitution
01:22:27pardon c'est la loi organique relative aux finances publiques
01:22:29c'est pas la Constitution le 1er octobre
01:22:31c'est la LOLF
01:22:33pardon je vous parle de la commission des finances
01:22:35on va regarder ça de très près, c'est important la LOLF
01:22:37mais ça n'est pas constitutionnel
01:22:39donc c'est à partir du 1er octobre
01:22:41dans la LOLF
01:22:43c'est une loi organique
01:22:45non mais on ne viole pas la Constitution
01:22:47on ne viole pas la Constitution
01:22:49la LOLF va violer la Constitution
01:22:51on ne viole pas la Constitution mais on peut violer la loi
01:22:53donc pas forcément avant le 1er octobre
01:22:55en tout cas
01:22:57ça doit normalement être présenté
01:22:59avant le 1er octobre
01:23:01compte tenu de la situation
01:23:03budgétaire, il est évident
01:23:05que ce sera un moment important
01:23:07parce qu'il y a des économies importantes à faire
01:23:09que faire des coupes
01:23:11évidemment ça nécessite normalement d'avoir
01:23:13une majorité qui est stable
01:23:15un budget ça nécessite une majorité qui est stable
01:23:17là ça n'est pas le cas, les français en plus
01:23:19sont plutôt en ce moment en demande de pouvoir d'achat
01:23:21ils attendent manifestement des aides supplémentaires
01:23:23donc là le gouvernement va devoir leur dire
01:23:25non hélas il n'y a pas d'aides supplémentaires
01:23:27au contraire il y a des coupes budgétaires
01:23:29donc on va voir comment tout cela va se passer
01:23:31mais ce sera vraiment une épreuve de vérité pour le 1er octobre
01:23:33Michel Barnier sera-t-il l'homme qui va faire monter les impôts
01:23:35est-ce que c'est lui
01:23:37qui va devoir se charger
01:23:39je pense qu'il va plutôt diminuer les dépenses
01:23:41c'est plutôt dans sa ligne idéologique
01:23:43Emmanuel Macron ne l'a jamais fait en 7 ans
01:23:45Oui mais surtout Emmanuel Macron
01:23:47il a multiplié les dispositifs temporaires
01:23:49qui ont considérablement augmenté les finances publiques
01:23:51je pense que madame Legripe ne contredira pas
01:23:53sur ce sujet
01:23:55les aides destinées à limiter
01:23:57l'impact de l'inflation sont encore à hauteur
01:23:59de 25 milliards aujourd'hui
01:24:01et les aides qui traînent depuis le Covid sont encore à hauteur de 5 milliards
01:24:03donc il va falloir couper un moment
01:24:05progressivement en train d'être éteintes
01:24:07elles ont souvent été prises par voie d'amendements parlementaires
01:24:09qui venaient d'horizons et de politiques différents
01:24:11il faudra assumer les conséquences politiques
01:24:13de l'extinction de ces dispositifs
01:24:15qui seront sûrement des faillites d'entreprise
01:24:17et une augmentation du chômage
01:24:19tout ça dans un contexte de réforme du chômage
01:24:21Monsieur Barnier ne va pas rajouter des taxes
01:24:23par exemple sur l'essence
01:24:25les remettre ces taxes
01:24:27il ne va pas chercher de l'argent de cette manière
01:24:29de façon très claire
01:24:31dans le pacte législatif qui a été présenté par les républicains
01:24:33fin juillet à l'assemblée nationale
01:24:35il y avait écrit noir sur blanc
01:24:37qu'il y avait une ligne rouge, c'était l'augmentation des impôts
01:24:39donc on imagine mal
01:24:41un Michel Barnier avec une participation probable
01:24:43de ministres, les républicains
01:24:45au gouvernement
01:24:47arriver en disant on va augmenter les impôts
01:24:49la logique de la droite
01:24:51et on a vu des images de Laurent Wauquiez
01:24:53dans toutes les régions
01:24:55dans les Hauts-de-France, en Auvergne-Rhône-Alpes
01:24:57dès que la droite est au pouvoir
01:24:59c'est qu'on diminue les dépenses
01:25:01pour alléger la pression fiscale
01:25:03je pense que c'est la seule question qui compte
01:25:05c'est en quoi
01:25:07Michel Barnier va se différencier
01:25:09de la politique précédente
01:25:11et c'est le seul intérêt
01:25:13de ce discours de politique générale
01:25:15qu'on va suivre dans les prochains jours
01:25:17alors monsieur Dumont et Alexandre Darnicolic
01:25:19je vous donne la parole
01:25:21on verra dans le discours politique général évidemment
01:25:23ce sera après les orientations qui seront prises par les ministres
01:25:25qui seront nommés prochainement
01:25:27mais déjà dans son discours de passation de pouvoir
01:25:29il y a une différence très claire
01:25:31qui a été marquée
01:25:33Michel Barnier a utilisé des adjectifs et des adverbes
01:25:35qui étaient très différenciants
01:25:37par rapport à la politique qui était menée auparavant
01:25:39quand il dit qu'il faudra enfin discuter
01:25:41avec les partenaires sociaux
01:25:43avec les partenaires sociaux
01:25:45avec les collectivités territoriales
01:25:47avec la représentation nationale
01:25:49et le Parlement
01:25:51ça veut bien dire que ça ne s'était pas le cas auparavant
01:25:53et que donc c'est aussi ensemble
01:25:55en mettant autour d'une table
01:25:57et c'est là où le talent de négociateur de Michel Barnier
01:25:59est absolument primordial
01:26:01qu'on va pouvoir avancer
01:26:03vous savez on a tous ici je pense en partage
01:26:05des objectifs donner plus de pouvoir d'achat
01:26:07à ceux qui travaillent
01:26:09faire en sorte qu'on puisse augmenter et améliorer
01:26:11la sécurité des français
01:26:13faire en sorte de pouvoir remettre du service public de proximité
01:26:15en particulier dans nos territoires ruraux
01:26:17maintenant la question qu'on a entre les gens de bonne volonté
01:26:19c'est comment est-ce qu'on y arrive
01:26:21on a forcément des propositions différentes sur comment y arriver
01:26:23ces blocages ne seront pas politiques
01:26:25ils seront institutionnels
01:26:27ils vont l'empêcher de mener une action
01:26:29commençons déjà sur le temps qui est imparti
01:26:31on ne sait pas combien de temps va durer le gouvernement
01:26:33il peut durer 9 mois, il peut durer 12 mois
01:26:35il peut durer 3 ans
01:26:37faisons déjà les réformes que l'on peut faire
01:26:39sans parler de la Cour suprême
01:26:41et la Cour suprême ça sera réglé à la présidentielle
01:26:43le vrai signal ça va être quand même les personnes qu'il va agresser autour de lui
01:26:45le garde des Sceaux
01:26:47le ministre de l'éducation, le ministre de l'intérieur
01:26:49sur ces trois là on va voir quand même
01:26:51quelle direction il va donner
01:26:53et ça ça me paraît quand même essentiel
01:26:55ça me paraît tout à fait essentiel
01:26:57on a tous entendu dans son discours de politique générale
01:26:59l'ouverture aux partenaires sociaux
01:27:01les élus locaux
01:27:03c'est pas ce qu'il y a derrière ces mots là
01:27:05il a parlé de grands sujets
01:27:07mais c'est pas le lieu pour en parler
01:27:09le premier discours
01:27:11il était question des partenaires sociaux
01:27:13des élus locaux
01:27:15il a eu cette phrase
01:27:17le gouvernement n'a pas la science infuse
01:27:19ça c'était une rue
01:27:21moi j'avais une question
01:27:23quand on parle de réduction des dépenses
01:27:25vous savez qu'on a
01:27:27dans justement ces 13 grands piliers
01:27:29de ce que vous avez je crois annoncé
01:27:31il y a la fin de l'assistanat
01:27:33c'est pas vraiment ce qu'il y a derrière
01:27:35mais vous savez on a un système social
01:27:37qui est aussi un des héritages du général de Gaulle
01:27:39qui permet de préserver
01:27:41les français les plus
01:27:43qui ont un niveau de vie très précaire
01:27:45et donc de faire en sorte qu'il ne soit pas
01:27:47vraiment en difficulté
01:27:49même pour manger tout simplement
01:27:51est-ce que vous allez lever le tabou
01:27:53par exemple de la préférence nationale
01:27:5579% des français veulent
01:27:57une préférence nationale qui permettrait
01:27:59de préserver le système social
01:28:01en entraînant des économies
01:28:03s'il est réservé aux français ou aux étrangers
01:28:05qui ont travaillé, cotisé durant 5 ans
01:28:07par exemple ça semblerait
01:28:09beaucoup plus juste que de supprimer
01:28:11toutes les aides sociales y compris pour les français
01:28:13qui ont cet héritage
01:28:15vraiment quand on veut qu'il y ait un progrès
01:28:17pourquoi avoir moins de droits justement pour les français
01:28:19et c'est quelque chose qui ne va pas
01:28:21pour nous dans le bon sens par exemple
01:28:23est-ce que vous pouvez lever ce tabou là
01:28:25vous savez la gauche l'avait mis en application
01:28:27y compris le front populaire par exemple
01:28:29dans les années 30
01:28:31que nous ayons des divergences et des différences
01:28:33avec le rassemblement national c'est évident
01:28:35il y a déjà certaines allocations
01:28:37qui restent réservées aux français
01:28:39d'autres ne le sont pas
01:28:41mais quand on a la question
01:28:43vous reprenez la question de la cisana
01:28:45qui était dans la bouche de Laurent Wauquiez
01:28:47la question principale c'est faire en sorte surtout que ceux qui travaillent
01:28:49ceux qui travaillent dur, ceux qui se lèvent tôt le matin
01:28:51gagnent mieux leur vie
01:28:53c'est pas normal quand on travaille
01:28:55c'est pas une réponse
01:28:57je vous demande
01:28:59si vous allez lever ce tabou de la préférence nationale
01:29:01chez vous
01:29:03comme ça 79% des français le demandent
01:29:05vous êtes en train de stigmatiser et de dire
01:29:07le petit bout de la lorgnette
01:29:09ça permet de faire 1 ou 2 milliards d'économies
01:29:11au maximum et à côté de ça
01:29:13on a des français ou des étrangers qui travaillent
01:29:15qui sont des étrangers régulièrement présents en France
01:29:17il ne fallait pas augmenter la fiscalité entre 2007 et 2006
01:29:19ils se lèvent tôt, ils se couchent tard
01:29:21ils n'arrivent pas à aller vers le Cadiz
01:29:23ils n'arrivent plus à accéder au logement
01:29:25ils n'arrivent plus à pouvoir joindre les deux groupes
01:29:27c'est faire ces gens-là aujourd'hui qu'il faut se tourner
01:29:29et faire en sorte que le travail paye enfin
01:29:31vous n'augmenterez pas le salaire minimum
01:29:33donc si vous voulez vraiment créer une différence entre ceux qui travaillent
01:29:35on peut baisser les charges sociales
01:29:37on peut baisser les charges sociales
01:29:39et c'est ce que je vous dis
01:29:41en conséquence baisser aussi les dépenses sur la sécurité sociale
01:29:43c'est pour ça
01:29:45ça sera le fruit du travail parlementaire
01:29:47c'est pas la peine de préempter d'ores et déjà ce soir
01:29:49il y aura un travail parlementaire
01:29:51et il faudra bien trouver une majorité
01:29:53il faudra bien trouver une majorité
01:29:55le reste c'est que
01:29:57pardon mais c'est que
01:29:59LR si vous me passez l'expression
01:30:01prennent la grosse tête
01:30:03c'est-à-dire que Michel Barnier
01:30:05je crois qu'il bénéficie du contraste avec tous les candidats
01:30:07que le Front Populaire a présenté avant
01:30:09donc tout le monde se dit
01:30:11ah c'est merveilleux c'est un petit miracle
01:30:13c'est fantastique
01:30:15et c'est pas insultant pour lui
01:30:17mais c'est un choix par défaut
01:30:19c'est-à-dire que c'est celui qui a permis
01:30:21et vous l'avez dit du reste
01:30:23d'éviter de remplir la condition de non-censure
01:30:25mais ça veut pas dire pour autant
01:30:27que les LR rentrent en cohabitation
01:30:29avec Emmanuel Macron
01:30:31et que c'est un plébiscite du programme LR
01:30:33et moi je crois que ce serait très dangereux
01:30:35de la part de LR de faire ça
01:30:37parce que j'imagine que
01:30:39Marine Le Pen va monnayer chèrement
01:30:41sa non-censure
01:30:43et elle peut le faire grâce à la gauche
01:30:45de Gouvernement qui refuse de le faire
01:30:47Gabriel Attal qui a fait ses adieux à Matignon
01:30:49et qu'on évoque peut-être
01:30:51ces huit derniers mois
01:30:53jouons un peu aux devinettes quand même
01:30:55parce qu'on peut profiter de cette occasion
01:30:57pour évoquer le casting du prochain gouvernement
01:30:59qui va entrer, qui va sortir
01:31:01Yohann Usaï étant un des journalistes politiques
01:31:03les mieux informés du pays
01:31:05il ne vous a pas échappé
01:31:07ça fait deux mois qu'il est en tractation
01:31:09avec le secrétaire général de l'Elysée
01:31:11notamment, donc j'ose imaginer
01:31:13et je vais me tourner aussi vers Pierre-Henri Dumont
01:31:15que Michel Barnier arrive avec quelques idées
01:31:17en tête et quelques contacts déjà établis
01:31:19avec de futurs potentiels ministres
01:31:21c'est même déjà fait
01:31:23il a son gouvernement dans la tête
01:31:25le gouvernement n'est pas fait
01:31:27il a été nommé à midi
01:31:29ou à 13h si vous voulez
01:31:31mais il est évident quand même qu'il y a des contacts
01:31:33depuis un certain temps maintenant
01:31:35qui se sont accélérés ces derniers jours
01:31:37donc il est évident que Michel Barnier
01:31:39lorsqu'il est allé à l'Elysée hier soir
01:31:41et encore aujourd'hui à midi
01:31:43il a dit au chef de l'État, d'accord j'accepte
01:31:45mais j'ai quand même quelques conditions
01:31:47il a des noms en tête évidemment, il y a des proches qui peuvent faire rentrer
01:31:49il a ses idées et j'imagine
01:31:51d'y aller avec le président de la République
01:31:53que les macronistes ne soient pas surreprésentés
01:31:55au sein de ce gouvernement, qu'il fallait évidemment
01:31:57du changement, etc.
01:31:59ce à quoi le président de la République lui a manifestement répondu
01:32:01oui, mais moi j'entends garder mes domaines réservés
01:32:03à savoir le ministère des Affaires étrangères
01:32:05à savoir le ministère des Armées
01:32:07peut-être a-t-il souhaité garder le ministère de l'Intérieur
01:32:09on n'en sait rien
01:32:11il est évident qu'il y a quand même eu
01:32:13déjà des négociations qui ont eu lieu
01:32:15mais le gouvernement est loin d'être finalisé
01:32:17parce que c'est évidemment l'un des gouvernements
01:32:19les plus complexes à nommer
01:32:21de la 5ème République
01:32:23Pierre-Henri Dumont, demain rendez-vous à 10h avec les LR
01:32:25Monsieur Barnier
01:32:27c'est parfaitement logique, de toute façon il a eu
01:32:29déjà votre téléphone
01:32:31je vous interromps parce qu'en fait
01:32:33visiblement à l'Elysée, ça sort
01:32:35c'est fini, le dîner
01:32:37on a vu deux voitures sortir
01:32:39elles se sont bien amusées
01:32:41je vous ai coupé, pardon
01:32:45est-ce que vous avez été approché pour participer
01:32:47à ce gouvernement ?
01:32:49il y a des règles à respecter
01:32:51la première règle, c'est quand on est nommé comme ça
01:32:53il faut déjà créer son cabinet
01:32:55et Matignon, c'est compliqué surtout
01:32:57qu'on est aujourd'hui dans une situation
01:32:59où on est le directeur de cabinet
01:33:01c'est très important
01:33:03là on n'est pas certain de la durée de vie d'un gouvernement
01:33:05c'est-à-dire que quand on vient
01:33:07et qu'on ne sait pas si on va durer 9 mois
01:33:09ou si on va durer 3 ans
01:33:11c'est parfois un peu compliqué si on veut venir
01:33:13renforcer les équipes dans un
01:33:15espace comme Matignon qui sera vraiment
01:33:17le coeur de la centrale nucléaire
01:33:19parce que c'est aussi là où il y aura des négociations
01:33:21avec les différents groupes, les différents partis, les différentes personnalités
01:33:23et puis ensuite il y aura évidemment
01:33:25la question du casting gouvernemental
01:33:27où chacun devra trouver la bonne personne au bon endroit
01:33:29sur des spécialistes qui s'y connaissent
01:33:31sur les différents sujets, où il faudra respecter
01:33:33les équilibres des gens de bonne volonté
01:33:35qui voudront s'agréger des partis de bonne volonté
01:33:37et puis tous ceux qui ne sont aussi pas
01:33:39aujourd'hui dans la politique
01:33:41Vous pensez qu'ils se bousculent, ceux qui veulent faire partie
01:33:43de ce gouvernement aujourd'hui ?
01:33:45Je pense que le fait que ce soit Michel Barnier
01:33:47qui est un homme d'Etat, qui a su prouver
01:33:49qu'il savait discuter, qu'il savait mettre
01:33:51du monde autour de la table, qu'il ne pense pas de la même façon
01:33:53et qui arrive à des accords infinés qu'on pensait
01:33:55impossibles, peut permettre à certains de se dire
01:33:57je le fais, j'y vais
01:33:59même si je sais qu'il y a très peu de chances
01:34:01qu'in fine ça puisse réussir et que ça puisse
01:34:03durer dans le temps, je fais ce choix
01:34:05de servir mon pays, de servir mon Etat
01:34:07parce que le moment est critique
01:34:09et parce qu'on sait très bien et on l'a vu
01:34:11lors des élections législatives
01:34:13qu'on arrive sur la fin du Front républicain
01:34:15on arrive sur la fin d'un système
01:34:17et que c'est peut-être le moyen de pouvoir
01:34:19relancer le pays.
01:34:21Je vous ai vu avoir une petite aparté avec Yoann Usail
01:34:23avec des yeux partout, Constance Legrippe. Vous avez un scoop ?
01:34:25Vous savez qui est le directeur de cabinet de Michel Barnier ?
01:34:27Oui elle le sait. Je n'ai rien à révéler.
01:34:29Vous le savez mais vous ne voulez pas nous le dire.
01:34:31Ça n'est certainement pas à moi de dire
01:34:33quoi que ce soit s'agissant... Vous me le direz à l'oreille
01:34:35et ça pourrait rester
01:34:37Emmanuel Mouin.
01:34:39En tout cas
01:34:41ce que je comprends c'est qu'il est déjà choisi
01:34:43et qu'il ne reste plus qu'à le rendre au public.
01:34:45Ce qu'on peut comprendre c'est que le Premier ministre est un homme
01:34:47extrêmement organisé. Avant de rejoindre
01:34:49Robert Ménard qui est déjà connecté avec nous
01:34:51il va participer à cette discussion.
01:34:53Je voudrais simplement
01:34:55qu'on écoute encore un extrait
01:34:57de Gabriel Attal qui était
01:34:59dans un registre très différent
01:35:01de celui de M. Barnier
01:35:03qui était sur l'émotion
01:35:05et qui a parlé surtout
01:35:07de ses mois de frustration.
01:35:09Ce soir c'est le sentiment qu'il avait
01:35:11la frustration.
01:35:13Être Premier ministre
01:35:15c'est un honneur
01:35:17parce que cela permet d'agir.
01:35:19Mesdames et Messieurs
01:35:21huit mois c'est court.
01:35:23C'est trop court.
01:35:25Et je ne le cache pas
01:35:27il y a évidemment
01:35:29une frustration à quitter mes fonctions
01:35:31au bout de huit mois seulement.
01:35:33Mais il y a aussi
01:35:35le sentiment du devoir
01:35:37accompli dans le temps
01:35:39qui m'a été imparti.
01:35:41Avec mon équipe,
01:35:43avec le gouvernement pendant huit mois
01:35:45nous avons agi.
01:35:47Nous avons travaillé d'arrache-pied
01:35:49avec une ambition
01:35:51respecter nos promesses.
01:35:53Je suis convaincu
01:35:55que dans d'autres circonstances
01:35:57nous aurions mené ce travail à mon port.
01:35:59Nous aurions
01:36:01permis à des Français de vivre au mieux,
01:36:03aux classes moyennes de retrouver
01:36:05leur place pleinement dans la société
01:36:07et à la France d'être plus
01:36:09forte encore.
01:36:11Voilà, discours un peu
01:36:13personnel, un peu long, un peu personnel
01:36:15mais aussi très personnel.
01:36:17Les deux ont eu
01:36:19des mots assez personnels
01:36:21en évoquant l'un comme l'autre, d'ailleurs,
01:36:23leur maman.
01:36:25Bonsoir Robert Ménard, merci de
01:36:27nous rejoindre à quasiment 23h sur l'antenne
01:36:29de CNews pour commenter, évidemment,
01:36:31cette actualité majeure du jour.
01:36:3351 jours pour arriver à ce nom,
01:36:35celui de Michel Barnier.
01:36:37Ça faisait un moment
01:36:39qu'on pensait à lui à l'Elysée.
01:36:41Vous y avez vu une surprise politique
01:36:43ce soir, aujourd'hui, plutôt ?
01:36:45J'ai d'abord vu une bonne nouvelle.
01:36:47Pardon, on était
01:36:49partis de gauche
01:36:51et on est arrivés à la droite.
01:36:53Vu comme ça, je comprends.
01:36:55Mais ce n'est pas tout à fait rien.
01:36:57La politique, c'est quand même aussi beaucoup ça.
01:36:59Ce n'est pas tout ce que je souhaite. Honnêtement,
01:37:01j'aurais préféré peut-être quelqu'un d'autre, ce n'est pas le problème.
01:37:03Mais le problème, c'est que juste
01:37:05entre Mme Castet
01:37:07et M. Barnier,
01:37:09mon choix, il est vite fait quand même.
01:37:11Je bois ça, et même avec M. Cazeneuve,
01:37:13je préfère M. Barnier.
01:37:15Barnier, c'est vrai que c'est
01:37:17un peu la vieille politique,
01:37:19mais ça a aussi le mérite
01:37:21d'être des gens qui n'ont pas changé d'avis,
01:37:23qui n'ont pas quitté les LR
01:37:25quand il était de bon ton de les quitter.
01:37:27Tout ça, c'est plutôt positif
01:37:29et je suis plutôt content de ça.
01:37:31J'ai un peu de mémoire.
01:37:33Comme vous, d'ailleurs, je suppose que vous en avez parlé.
01:37:35Rappelez-vous des propos
01:37:37de M. Barnier, c'était en
01:37:392022, au moment de
01:37:41la primaire pour la présidentielle
01:37:43du côté des LR. Sur l'immigration,
01:37:45il a dit des choses que moi,
01:37:47j'applaudis du début à la fin.
01:37:49Il faut moins de flux
01:37:51migratoires. Sur l'AME, il faut
01:37:53la garder en cas d'urgence. Il faut
01:37:55changer la politique,
01:37:57restreindre la politique
01:37:59d'asile, qui est une espèce
01:38:01de façon aujourd'hui de contourner
01:38:03un certain nombre de lois.
01:38:05Il a pris un certain nombre d'engagements.
01:38:07Le problème, c'est quoi ? C'est de voir
01:38:09s'il les respecte, ces engagements.
01:38:11Vous restez évidemment avec nous. Il est 23h.
01:38:13Ce qu'on va faire, c'est qu'on va remercier
01:38:15l'intégralité de ce plateau, à l'exception d'Yohann,
01:38:17évidemment qui est puni jusqu'à minuit.
01:38:19Gabriel reste aussi.
01:38:21Gabriel, ce n'est pas une punition,
01:38:23c'est un plaisir.
01:38:25Constance Legret,
01:38:27Pierre-Henri Dumont, Alexandre Arnicoli,
01:38:29Michael Sadouan.
01:38:31Vous me confirmez bien la réunion de demain, 10h ?
01:38:33Vous n'êtes pas au courant. C'est vous le patron du LR,
01:38:35on me dit. Je ne suis pas patron du tout.
01:38:37Je peux vous le confirmer. Il y aura également
01:38:39un rendez-vous avec Gabriel Attal en sa qualité de président.
01:38:41Il y a un problème si Constance Legret peut venir.
01:38:43Constance a passé plus de temps
01:38:45à LR que moi. Merci beaucoup.
01:38:47On laisse la place à de nouveaux invités
01:38:49qui vont nous rejoindre.
01:38:51On revient en image et en son,
01:38:53surtout sur cette passation de pouvoir tout à l'heure.
01:38:55Un court extrait
01:38:57du Premier ministre sortant et donc du nouveau
01:38:59Premier ministre Michel Barnier. Puis on revient avec
01:39:01de nouveaux invités pour poursuivre la discussion.
01:39:05Notre pays
01:39:07connaît une situation politique
01:39:09tout à fait inédite.
01:39:13La politique française est malade.
01:39:15La politique française
01:39:17est malade, mais je crois que
01:39:19la guérison est possible.
01:39:21A condition que nous acceptions
01:39:23tous de nous placer à la hauteur
01:39:25de cette responsabilité historique.
01:39:27A condition que nous acceptions
01:39:29tous de sortir du sectarisme.
01:39:31A condition que nous acceptions tous
01:39:33de sortir
01:39:35les coups politiques.
01:39:37A condition que nous acceptions tous
01:39:39d'arrêter de tout voir en noir.
01:39:43Je peux dire quelques mots là.
01:39:47Qu'est-ce qu'on attend
01:39:49d'un Premier ministre ? Je le dis
01:39:51avec humilité.
01:39:53Mais je pense qu'on attend de lui
01:39:55qu'il dise la vérité.
01:39:59Même si cette vérité est difficile.
01:40:01La vérité
01:40:03d'abord sur la dette financière
01:40:05et sur la dette écologique
01:40:07qui pèse
01:40:09aujourd'hui lourdement
01:40:11déjà sur
01:40:13les épaules de nos enfants.
01:40:15On attend
01:40:17qu'il dise la vérité
01:40:19sur l'influence
01:40:21ou la manière d'augmenter
01:40:23encore l'influence de notre pays
01:40:25en Europe.
01:40:27On attend qu'il dise la vérité
01:40:29sur le rôle vital
01:40:31que tiennent et que jouent
01:40:33dans tous nos territoires
01:40:35métropolitains et outre-mer
01:40:37les acteurs du monde
01:40:39de l'économie, des grandes entreprises
01:40:41industrielles.
01:40:43J'en ai connu beaucoup dans ma région
01:40:45comme des entreprises
01:40:47plus petites ou de l'artisanat.
01:40:49Les entreprises du monde
01:40:51agricole
01:40:53et de la pêche aussi
01:40:55dont j'ai eu l'honneur
01:40:57d'être le ministre
01:40:59il y a quelques années, pas loin d'ici.
01:41:27Une question qu'on se posait.
01:41:29Et Georges Fenech.
01:41:31Salut Georges.
01:41:33Bonsoir.
01:41:35Vous avez un physique remarquable.
01:41:37C'est vrai qu'il est remarquable.
01:41:39Robert Ménard.
01:41:41Un mot peut-être
01:41:43du style qui est très différent.
01:41:45On a fait un changement à 360 degrés
01:41:47entre M. Attal
01:41:49et nouveau Premier ministre.
01:41:53Oui, c'est vrai que le style
01:41:55du nouveau Premier ministre
01:41:57n'est pas le même.
01:41:59En même temps, je n'ai pas critiqué
01:42:01quelqu'un dont j'ai à peu près l'âge.
01:42:03Je ne vais pas faire aujourd'hui
01:42:05la fine bouche en disant
01:42:07qu'il est vieux.
01:42:09Mais au fond, on s'en fout un petit peu de ça.
01:42:11Aujourd'hui, il faut juste répondre
01:42:13à quelques questions essentielles.
01:42:15Je faisais allusion aux engagements
01:42:17qu'il avait pris quand il était candidat
01:42:19à la primaire des Républicains
01:42:21pour la présidentielle.
01:42:23C'est quelqu'un qui donne dans la démagogie
01:42:25et qui nous explique
01:42:27et je ne crois pas qu'il va le faire
01:42:29et c'est une bonne nouvelle qu'il ne le fasse pas,
01:42:31qu'il nous explique qu'il faut faire le swing
01:42:33à 1 600 euros,
01:42:35qu'on augmente de 10 % le fonctionnaire.
01:42:37Je suis maire, je sais à quel point
01:42:39c'est impossible concrètement de le faire.
01:42:41Que sur les questions de sécurité,
01:42:43est-ce qu'il va prendre les mesures
01:42:45qui vont nous éviter de ce qu'on a vécu
01:42:47il y a encore, vous vous rappelez,
01:42:49quelques jours où quelqu'un
01:42:51était condamné à 10 reprises
01:42:53avant de tuer un gendarme,
01:42:55ne se voit pas remettre
01:42:57une carte de séjour.
01:42:59C'est des choses comme ça
01:43:01dont on a besoin.
01:43:03Est-ce que ces réponses-là,
01:43:05il les apportera ?
01:43:07Maintenant on va juger l'équipe
01:43:09qui est autour de lui.
01:43:11Est-ce que c'est une équipe
01:43:13qui sera bien ancrée à droite ?
01:43:15Je le souhaite, on va voir.
01:43:17Qu'est-ce qu'il incarne pour vous
01:43:19Son premier atout, c'est qu'il a une vraie expérience
01:43:21de la politique.
01:43:23Aujourd'hui, moi je ne suis pas un passionné
01:43:25toujours de la politique politicienne
01:43:27mais il vaut mieux en connaître un rayon
01:43:29avec la situation actuelle.
01:43:31La deuxième, c'est qu'il est aux partis
01:43:33aux Républicains
01:43:35mais il n'incarne pas
01:43:37les Républicains.
01:43:39Il a une marge de manœuvre par rapport
01:43:41à son propre parti et il y en a besoin.
01:43:43Le troisième point
01:43:45qu'il a, c'est qu'il incarne
01:43:47une non-tradition
01:43:49de gens de droite
01:43:51qui n'ont pas trahi leurs idéaux.
01:43:53Ce n'est pas tout à fait rien.
01:43:55Est-ce que par ailleurs, sa connaissance
01:43:57des mécanismes
01:43:59bruxellois sera peut-être un atout ?
01:44:01En ce moment, j'entends déjà des gens
01:44:03y compris à droite mais aussi à gauche
01:44:05qui disent qu'il va être vendu à Bruxelles.
01:44:07D'abord, je ne crois pas que ça se pose comme ça
01:44:09et je crois qu'il a une vraie expérience
01:44:11avec le Brexit, des négociations
01:44:13à mener. Il a un certain atout.
01:44:15Il y a quand même beaucoup de questions, Robert.
01:44:17Entre sa marge de manœuvre avec le président
01:44:19de la République, la censure
01:44:21qui pourrait venir également du RN,
01:44:23il y a une épée de Damoclès au-dessus de la tête
01:44:25et encore une fois, je me répète, une marge de manœuvre
01:44:27qui semble quand même assez limitée.
01:44:29Vous en connaissez quelqu'un
01:44:31qui aurait une marge de manœuvre plus importante
01:44:33que lui en ce moment ? On aurait bien été
01:44:35incapables, vous comme moi, de citer
01:44:37un certain nombre d'autres noms.
01:44:39Oui, mais en fait, il n'ira pas
01:44:41serrer les pompes d'Emmanuel Macron.
01:44:43Ce n'est pas le genre.
01:44:45Il n'a plus l'âge, il n'a plus une carrière devant lui
01:44:47où il se dira, je ne sais pas quoi,
01:44:49pour je ne sais pas quelle raison,
01:44:51il se plierait aux désidératats
01:44:53du chef de l'État.
01:44:55Ce n'est pas tout à fait rien.
01:44:57Oui, il risque
01:44:59une motion de censure
01:45:01mais en même temps, il a quand même
01:45:03une espèce de, alors
01:45:05j'allais dire d'une bénédiction,
01:45:07n'exagérons pas, mais au moins
01:45:09d'un début de blanc-seing
01:45:11de la part du Rassemblement national.
01:45:13On verra si ça dure après la discontinuité générale.
01:45:15Juste une chose
01:45:17et une précision de Johan, on en parlait
01:45:19juste avant, mais c'est peut-être intéressant de vous entendre
01:45:21Robert, il y aura sans doute
01:45:23des ministres qui sont
01:45:25dans l'actuel gouvernement, qui ont
01:45:27démissionné, qu'on va retrouver ici.
01:45:29On parlait tout à l'heure peut-être de Rachida Dati,
01:45:31peut-être d'autres noms sont là.
01:45:33C'est intéressant de savoir
01:45:35que la rupture, c'est aussi la continuité.
01:45:37Ou le contraire. Il est évident que
01:45:39dans la coalition telle qu'elle s'est
01:45:41dessinée, il y a
01:45:43166 députés
01:45:45qui sont macronistes.
01:45:47Donc ils seront représentés au sein de ce gouvernement.
01:45:49Ils ne seront à l'évidence, me semble-t-il, pas
01:45:51majoritaires, parce que les Français n'ont pas
01:45:53voté pour cela, mais ils seront représentés.
01:45:55Et parmi les ministres sortants,
01:45:57certains vont rester. On parle de Stéphane
01:45:59Séjourné au ministère des Affaires étrangères,
01:46:01on parle de Catherine Vautrin,
01:46:03on parle de Sébastien Lecornu au
01:46:05ministère des Armées et éventuellement
01:46:07Rachida Dati qui pourrait rester ministre.
01:46:09Mais je voulais poser une question précisément à
01:46:11M. Ménard, puisque Robert Ménard,
01:46:13vous aviez déjà laissé entendre
01:46:15que vous ne seriez pas contre le fait de servir
01:46:17la France avec des responsabilités, disons,
01:46:19nationales. Est-ce que vous
01:46:21accepteriez, vous pouvez envisager
01:46:23d'entrer dans le gouvernement de Michel Barnier
01:46:25s'il vous le propose ?
01:46:27Écoutez, après ce qu'on vient d'assister là,
01:46:29vous avez vu ce bal des
01:46:31prétendants. Je ne vais pas en rajouter
01:46:33maintenant dans la version bal des prétendants
01:46:35des ministres après le premier ministre.
01:46:37Moi, je suis content de cette nomination
01:46:39parce que, surtout, je voulais
01:46:41qu'il n'y ait pas quelqu'un de gauche. C'est aussi simple
01:46:43que ça. Ensuite, j'ai le
01:46:45sentiment, j'ai le sentiment que
01:46:47on ne va pas traiter, ne traitera
01:46:49pas le Rassemblement national
01:46:51comme des pestiférés. Et ce n'est pas tout à fait rien.
01:46:53Je suis content de voir que le
01:46:55Rassemblement national a un bon réflexe,
01:46:57c'est-à-dire en lui laissant une chance
01:46:59d'avancer. Et je trouve
01:47:01moi que tous vos plaidés pour l'Union
01:47:03des droites, je me dis peut-être qu'il y a
01:47:05quelque chose qui pourrait se jouer.
01:47:07Et puis, tout à l'heure, vous disiez, il faudra bien renvoyer
01:47:09un peu l'ascenseur aux
01:47:11macronistes. Enfin, les macronistes, il y a tout
01:47:13et n'importe quoi chez les macronistes. Les gens
01:47:15que vous citiez, il y a un certain nombre de gens,
01:47:17je ne sais pas, Rachid
01:47:19Haddati, enfin, il était chez Les Républicains,
01:47:21il y a encore peu de temps.
01:47:23Monsieur Darmanin, il n'est pas l'incarnation
01:47:25de la gauche. Il y a chez
01:47:27les macronistes tout un tas de gens
01:47:29avec qui, moi, et comme toute une
01:47:31partie de la droite, on pourrait travailler.
01:47:33Moi, la seule chose qui m'intéresse, c'est que maintenant,
01:47:35on entend le Premier ministre et
01:47:37les ministres qui vont l'entourer pour nous répondre
01:47:39qu'est-ce qu'ils vont faire sur les questions
01:47:41de sécurité, d'immigration,
01:47:43comment ils ne vont
01:47:45pas être dans une démagogie totale
01:47:47sur les questions sociales et économiques
01:47:49et comment ils vont être capables,
01:47:51il le disait à l'instant, le Premier ministre,
01:47:53comment ils vont être capables
01:47:55de dire qu'il y a des décisions
01:47:57difficiles à prendre, mais qu'il faut les
01:47:59prendre. Il faut les prendre. C'est ça la politique.
01:48:01Est-ce que
01:48:03M. Barnier, et de
01:48:05cette étoffe-là, c'est-à-dire de ceux qui vont à
01:48:07contre-courant, je l'espère de tout cœur,
01:48:09pas pour moi, pas pour les républicains,
01:48:11pas pour la droite, juste pour la France.
01:48:13Ça fait un peu gnang-gnang, mais ça existe,
01:48:15la France. – Merci beaucoup, Robert Benard, d'avoir
01:48:17été en direct dans 100% Politique
01:48:19ce soir. Peut-être
01:48:21on peut commencer sur un tour de table.
01:48:23Je vous pose exactement la même question. Est-ce que ça vous
01:48:25choquerait de revoir des visages
01:48:27déjà vus, déjà connus dans ce
01:48:29nouveau gouvernement Barnier ?
01:48:31M. Gagnon ?
01:48:33– Ecoutez, si vous me posez la question à moi, évidemment que non.
01:48:35– Oui.
01:48:37– Une réponse qui était un peu
01:48:39évidente, mais pour aussi une raison
01:48:41simple d'ailleurs que vous avez évoquée, c'est simplement que…
01:48:43– Je ne dis pas qu'il faut garder tout le gouvernement,
01:48:45on a bien compris. – On a balayé un peu vite,
01:48:47et ça a d'ailleurs déjà été le cas
01:48:49au moment des élections, mais le bloc
01:48:51central, ce bloc central, il existe,
01:48:53on lui prédisait une extinction rapide
01:48:55et massive au moment des élections. Il se trouve que
01:48:57les résultats et le choix des Français
01:48:59a confirmé que ce bloc-là avait un ancrage
01:49:01réel au sein des électeurs
01:49:03et donc il est évident qu'à partir du moment…
01:49:05– Ça n'est pas le principal message envoyé, vous êtes d'accord quand même.
01:49:07– Je suis tout à fait d'accord, mais il faut
01:49:09aussi en tenir compte, c'est-à-dire qu'on le sait quand même
01:49:11et l'ensemble des commentateurs, moi j'ai fait beaucoup de plateaux
01:49:13à ce moment-là, et souvent en tripartition
01:49:15avec des adversaires du Nouveau Front
01:49:17populaire et du RN, et les discussions
01:49:19se faisaient essentiellement entre eux, considérant que
01:49:21finalement nous on était là, mais pour faire potiche, qu'on n'existait plus.
01:49:23Or il se trouve qu'on existe, on est bien là,
01:49:25on compte bien encore, et je pense que Gabriel Attal
01:49:27dans son discours, il a notamment aussi envoyé ce message-là.
01:49:29– La question c'est est-ce que les Français veulent voir
01:49:31du neuf avec du vieux, ça c'est une autre question.
01:49:33– C'est une autre question, en revanche…
01:49:35– Que ça vous contente, on peut l'entendre très aisément,
01:49:37mais est-ce que
01:49:39c'est ce que les Français voulaient ?
01:49:41Georges Fenech, juste, ajoutons ce sondage
01:49:43soumis aux Français également
01:49:45ce soir, alors on lui donnera la valeur
01:49:47qu'on voudra, parce qu'il a
01:49:49trois heures de temps de vie en tant que Premier ministre
01:49:51M. Barnier, 42% lui font
01:49:53confiance en tant que Premier ministre, ce qui est intéressant
01:49:55c'est de voir au même stade de la nomination
01:49:57les précédents, et
01:49:59de voir que M. Barnier sur les trois
01:50:01précédents Premier ministre, c'est celui qui a la moins
01:50:03bonne cote de popularité au moment de
01:50:05prendre ses fonctions.
01:50:07On est dans une France globalement
01:50:09mécontente, frustrée par la situation
01:50:11politique, est-ce que selon vous M. Barnier
01:50:13c'est l'homme de la situation justement ?
01:50:15– C'est à moi que vous posez la question Julien.
01:50:17– Oui c'est à vous M. Fenech. – Permettez-moi, j'aurais voulu répondre
01:50:19aussi à la question que vous avez
01:50:21posée à notamment
01:50:23Martin, est-ce que ça vous choque s'il y a
01:50:25d'autres des anciens ministres de l'ancien gouvernement
01:50:27qui soient renouvelés ?
01:50:29Mais tous les ministres qu'a cités Johan, moi
01:50:31je les ai connus dans une autre vie.
01:50:33– Oui, à l'UMP. – Quand j'étais
01:50:35à l'UMP, j'ai connu
01:50:37Sébastien Lecornu que vous avez cité,
01:50:39Gérald Darmanin, Catherine Vautrin,
01:50:41Rachida Dati, j'ai même été
01:50:43rappeur, donc ils sont déjà,
01:50:45ils étaient déjà là, et ils avaient
01:50:47l'habitude de travailler avec
01:50:49notre ami Michel Barnier, donc
01:50:51il n'y a rien qui me choquerait qu'effectivement
01:50:53dans son nouveau gouvernement, il concerne
01:50:55en tout cas ces
01:50:57ministres-là, je veux dire…
01:50:59– Il faut permettre Nicolas Sarkozy à l'Élysée.
01:51:01– L'important
01:51:03c'est de savoir quelle politique
01:51:05faire, c'est ça surtout.
01:51:07Quelle politique faire, voilà.
01:51:09– Quelle marche de manœuvre.
01:51:11– M. Barnier est passé par l'UDR,
01:51:13le RPR, l'UMP,
01:51:15un homme d'ordre de droite,
01:51:17et puis moi j'ai toujours pensé
01:51:19que depuis 2022 en l'été,
01:51:21que la solution était là, que ce soit un LR
01:51:23qui prenne les rênes de…
01:51:25– C'était pas attendu, attendu.
01:51:27– Moi j'ai pas été surpris, et d'ailleurs quand Nicolas Sarkozy
01:51:29l'a dit, je me suis dit cette fois c'est bon,
01:51:31je pense que ça ne va pas tomber dans les oreilles d'un sourd.
01:51:33Donc au fond c'est ça, maintenant
01:51:35la question c'est de savoir aussi,
01:51:37vous permettez, je vais peut-être vous surprendre,
01:51:39M. Barnier a dit il faut écouter
01:51:41tout le monde, tout le monde.
01:51:43Quand il dit il faut écouter tout le monde,
01:51:45ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'il faut peut-être
01:51:47écouter aussi les quelques
01:51:4911 millions de Français
01:51:51qui ont voté pour des députés du RN.
01:51:53On est bien d'accord.
01:51:55Donc qu'est-ce que ça veut dire écouter ?
01:51:57Est-ce qu'on ne pourrait pas imaginer
01:51:59peut-être que sur des textes
01:52:01emblématiques qui pourraient être déposés
01:52:03et qui sont un petit peu l'ADN aussi
01:52:05du RN,
01:52:07vous voyez je vais très loin,
01:52:09je pense par exemple à la sécurité,
01:52:11la justice ou l'immigration,
01:52:13de prendre ici ou là, après des discussions,
01:52:15un amendement par-ci, un amendement par-là
01:52:17pour écouter précisément,
01:52:19faire sa religion et faire un texte qui soit
01:52:21acceptable au-delà de la majorité.
01:52:23Donc je pense que si on
01:52:25veut arrêter d'ostraciser,
01:52:27de diaboliser, de parler
01:52:29d'arc républicain, etc.,
01:52:31la meilleure manière d'écouter c'est d'associer au travail
01:52:33législatif. Juste un mot sur ce sondage,
01:52:35Baptiste Bédard, on a vu
01:52:37effectivement qu'il est très chaud,
01:52:39une première cote
01:52:41indication, disons plutôt,
01:52:43de popularité. Faites-vous confiance à
01:52:45M. Barnier en tant que Premier ministre ? Oui, 42%,
01:52:47non, 57%. En fait,
01:52:49Michel Barnier, il a traversé la vie politique,
01:52:51les gens ne le connaissent pas tant que ça,
01:52:53j'ai l'impression, j'ai le sentiment qu'il
01:52:55n'était pas... Il y a deux tiers
01:52:57des Français qui ne doivent pas le connaître ou qui connaissent son visage
01:52:59mais pas son action. Écoutez, déjà
01:53:01nous vivons une situation ubuesque,
01:53:03nous avons eu des élections
01:53:05législatives anticipées
01:53:07et nous aboutissons à une situation
01:53:09où on écoute votre éditorialiste
01:53:11politique et qui nous explique que finalement
01:53:13nous n'allons pas changer le gouvernement,
01:53:15nous n'allons pas changer la politique qui est conduite.
01:53:17Nous avons un Premier ministre de droite,
01:53:19nous allons avoir un gouvernement de droite,
01:53:21nous allons observer des politiques
01:53:23de droite et M. Fenech décrit bien ce qui
01:53:25est ma crainte, c'est-à-dire que
01:53:27ce gouvernement ne devra son
01:53:29salut qu'à la clémence
01:53:31de Marine Le Pen et du Rassemblement national.
01:53:33Ils ont 140 députés !
01:53:35Oui, mais si vous voulez, le résultat des élections
01:53:37législatives aboutit à l'inverse
01:53:39de ce que les Français ont envoyé comme message.
01:53:41Le message qui a été envoyé dans un
01:53:43premier temps, c'est quoi ? Mais si, le message
01:53:45qui a été envoyé dans un premier temps, c'est quoi ?
01:53:47C'est d'abord un désaveu de la politique d'Emmanuel
01:53:49Macron. Personne n'a gagné les élections
01:53:51législatives, je vous le concède, il y a quelqu'un qui les a
01:53:53perdu, c'est Emmanuel Macron. Et Emmanuel
01:53:55Macron nomme un Premier ministre qui lui permettra
01:53:57de poursuivre sa politique, de
01:53:59continuer de choisir les ministres et
01:54:01de continuer de choisir l'ordre du jour de la
01:54:03République nationale. Vous savez, cette situation
01:54:05va créer une crise démocratique
01:54:07majeure dans notre pays.
01:54:09Ils ont tout fait pour.
01:54:11Vous avez tout fait pour.
01:54:13Vous acceptez à vos universités
01:54:15d'été de faire huer
01:54:17des élus de chez vous, Karim Bouamrane
01:54:19ou Bernard Cazeneuve, vous l'acceptez
01:54:21sans que votre premier fédéral ne dise le moindre
01:54:23mot, ce qui en soit
01:54:25un délibération. Vous annoncez que
01:54:27il y aura sûrement une censure de principes
01:54:29sur un gouvernement mené par Bernard Cazeneuve
01:54:31et vous prétendez avoir gagné des élections tout en
01:54:33expliquant que vous ne ferez aucune concession,
01:54:35aucun compromis, aucune discussion
01:54:37avec personne. Vous avez tout fait pour fermer la porte
01:54:39de Matignon à quelqu'un de chez vous,
01:54:41un social-démocrate. Maintenant, on vous entend sur les
01:54:43plateaux venir pleurer en disant c'est honteux,
01:54:45les Français ne sont pas écoutés, on va avoir quelqu'un de droit
01:54:47alors que la France a voté à gauche.
01:54:49Excusez-moi, mais cette victimisation
01:54:51en permanence, c'est quand même
01:54:53accepter déjà de faire le ménage chez vous et de rompre
01:54:55les amarres avec Mélenchon qui tient
01:54:57ce front populaire comme il tenait la
01:54:59PS et qui vous a mélenchonisé parce qu'au
01:55:01final, votre attitude c'est le bon
01:55:03pyromane, c'est-à-dire que c'est vous qui
01:55:05rendez les conditions d'accession à Matignon de la
01:55:07gauche absolument impossibles et derrière vous venez vous
01:55:09plaindre en disant c'est honteux, on est en dictature,
01:55:11on n'écoute pas les... Soyez un peu
01:55:13raisonnable, vous êtes dans une logique partisane
01:55:15à un moment donné. Ne soyez pas vous-même
01:55:17dans une forme de caricature, moi je suis très
01:55:19à l'aise parce que je considère qu'effectivement
01:55:21je respecte le fonctionnement
01:55:23démocratique de mon parti mais j'ai fait partie
01:55:25de ceux qui ont dit que
01:55:27nous aurions dû dire explicitement
01:55:29que nous ne censurions pas
01:55:31un gouvernement qui serait conduit
01:55:33par Bernard Cazeneuve qui est un social-démocrate
01:55:35qui a été d'ailleurs
01:55:37un camarade socialiste pendant très longtemps
01:55:39dont les qualités sont reconnues
01:55:41par chacun et donc je considère
01:55:43que nous avons offert la possibilité
01:55:45à Emmanuel Macron de nous faire porter
01:55:47la responsabilité de son choix
01:55:49qui était pourtant, nous le savons bien, fait
01:55:51depuis bien longtemps puisque d'ailleurs
01:55:53j'ai lu avec beaucoup d'attention les papiers dans la presse
01:55:55qui expliquent que Michel Barnier a été consulté
01:55:57dès le mois de juillet donc tout ça
01:55:59c'est de la blague
01:56:01donc la réalité aujourd'hui c'est qu'Emmanuel Macron
01:56:03fait un choix politique qui n'est pas en conformité
01:56:05avec ce que les électeurs nous ont dit
01:56:07dans les urnes, je considère
01:56:09que cela va créer
01:56:11une crise démocratique majeure et le sondage
01:56:13finalement que vous montrez, alors même si
01:56:15évidemment il est fait un peu rapidement
01:56:17puisque la nomination date du début d'après-midi
01:56:19mais traduit bien finalement cette
01:56:21insatisfaction
01:56:23qui se fait jour par jour
01:56:25dans le pays. Vous ne pourrez jamais travailler avec
01:56:27ce gaulliste historique
01:56:29c'est comme ça qu'il est. Mais la question n'est pas
01:56:31est-ce que nous allons travailler avec lui
01:56:33M. Fenech a très bien expliqué comment les choses
01:56:35vont se passer. C'est un grand négociateur, vous pensez qu'il ne va pas arriver
01:56:37à trouver. M. Barnier, je ne parle pas
01:56:39de la personne, mais M. Barnier
01:56:41est nommé dans les conditions
01:56:43pour, entre guillemets, faire plaisir
01:56:45à Mme Le Pen, c'est-à-dire que c'est Mme
01:56:47Le Pen qui a dit que dans le cas
01:56:49où M. Barnier serait responsabilité
01:56:51il n'y aurait pas de censure automatique
01:56:53d'ailleurs nous allons voir, je pense
01:56:55le Rassemblement National va utiliser
01:56:57le crédit que finalement le Président de la République lui donne
01:56:59pour pousser
01:57:01le plus loin possible
01:57:03les politiques qui pourraient... Vous allez censurer
01:57:05M. Barnier à gauche ? Mais bien évidemment
01:57:07nous censurons M. Barnier
01:57:09parce que la ligne politique
01:57:11qu'il va conduire est clairement
01:57:13déportée vers la droite. Robert Ménard
01:57:15le disait tout à l'heure qu'en fait c'est l'union des droites
01:57:17et moi j'interpelle aussi
01:57:19les macronistes de gauche qui nous ont
01:57:21dit pendant des années et des années qu'ils
01:57:23existaient, je leur demande de dire
01:57:25leur désapprobation par rapport
01:57:27au choix qui est mené actuellement
01:57:29Les politiques
01:57:31n'ont pas tardé à commenter la désignation
01:57:33de ce 26ème Premier Ministre de la
01:57:35Vème République. Si la gauche fustige le choix
01:57:37d'Emmanuel Macron, on l'a bien compris notamment
01:57:39à travers votre commentaire. La droite encense les qualités
01:57:41du nouveau chef du gouvernement quand le Rassemblement
01:57:43National, lui, veut
01:57:45lui laisser sa chance, on l'a bien compris
01:57:47J'ai écouté ce qu'en disait Marine Le Pen tout à l'heure
01:57:49et on continuait d'évoquer cette censure
01:57:51qu'il pourra éviter ou non
01:57:53vous nous répondrez madame
01:57:55Monsieur
01:57:57Michel Barnier semble
01:57:59répondre au moins
01:58:01au premier critère
01:58:03que nous avions réclamé
01:58:05c'est-à-dire un homme qui soit respectueux des différentes
01:58:07forces politiques et
01:58:09capable de pouvoir s'adresser au Rassemblement
01:58:11National qui est le premier groupe de l'Assemblée Nationale
01:58:13de la même
01:58:15façon qu'aux autres groupes
01:58:17et ce sera utile parce que des compromis
01:58:19vont devoir être retrouvés compte tenu de la situation
01:58:21budgétaire de notre pays
01:58:23Le Rassemblement National ne participera
01:58:25pas à
01:58:27un gouvernement de quelque nature que ce soit
01:58:29Monsieur Barnier n'est pas
01:58:31de nos idées
01:58:33et ils ont fait en sorte
01:58:35que le Rassemblement National ne puisse pas obtenir
01:58:37une majorité absolue avec toute une série
01:58:39de magouilles de désistement
01:58:41aujourd'hui ils sont dans la situation
01:58:43que nous avions annoncé, c'est une situation
01:58:45de chaos
01:58:47nous verrons bien si Monsieur Barnier
01:58:49arrive au moins à
01:58:51faire en sorte que ce budget puisse être
01:58:53équilibré
01:58:55Mathilde Androuet
01:58:57je rappelle que vous êtes eurodéputée
01:58:59et vous avez entendu Monsieur Ménard
01:59:01il dit
01:59:03il est entre vos mains en quelque sorte
01:59:05et ce nouveau
01:59:07Premier Ministre, Monsieur Barnier
01:59:09il est entré dans les mains du RN
01:59:11merci de reconnaître que nous sommes juste le premier
01:59:13parti de France
01:59:15quand même
01:59:17si le NFP est arrivé
01:59:19si loin ce n'est que
01:59:21grâce à des arrangements politiques d'entre deux tours
01:59:23parce que la réalité c'est que
01:59:25il y a 11 millions...
01:59:27la réalité c'est que ce pays est fracturé
01:59:29l'Assemblée est tripartite
01:59:31la vraie question est de savoir
01:59:33maintenant même le bloc central
01:59:35où est-ce qu'il va se départager
01:59:37puisqu'en effet il y a des macronistes de gauche
01:59:39qui vont peut-être apprécier un gouvernement Cazeneuve
01:59:41d'autres apprécieront un gouvernement Barnier
01:59:43je pense qu'en fait la politique
01:59:45va devenir une affaire d'arrêt mythique
01:59:47et je pense que même vous journaliste
01:59:49il va falloir prendre votre calculatrice à chaque projet de loi
01:59:51nous on a beaucoup de camemberts
01:59:53moi j'adore les petits camemberts
01:59:55et ils sont toujours à côté de la plaque
01:59:57dans les calculs
01:59:59mais tout le monde a été à côté de la plaque en réalité
02:00:01parce que si je pose la même question à Monsieur Ménard
02:00:03il va me dire mais non arithmétiquement
02:00:05c'est nous qui sommes arrivés en tête
02:00:07actuellement le plus grand nombre de députés
02:00:09c'est le N
02:00:11c'est la coalition de gauche
02:00:13c'est ça qui est amusant dans vos démonstrations
02:00:15Monsieur Ménard, c'est que vous avez gagné ensemble
02:00:17mais vous passez votre temps à vous désunir
02:00:19c'est à dire que vous nous demandez
02:00:21de vous donner caution, de nommer quelqu'un
02:00:23chez vous, Premier Ministre
02:00:25vous êtes déjà insulté pendant des jours et des jours
02:00:27pour enfin nous sortir du chapeau Lucie Castex
02:00:29que les français ont découvert
02:00:31quand ils ont découvert qu'elle s'occupait des finances de Paris
02:00:33ils se sont tous inquiétés
02:00:35en vrai, je vous trouve très fanfaron
02:00:37c'était amusant cet été
02:00:39parce que vous viviez dans un espace de monde parallèle
02:00:41où vous aviez une première ministre
02:00:43putative
02:00:45qui faisait un peu le tour des plateaux
02:00:47et le tour de France
02:00:49de Premier Ministre
02:00:51en l'occurrence, vous avez découvert
02:00:53que le Père Noël n'existait pas
02:00:55aujourd'hui encore
02:00:57ou alors que c'est une ordure
02:00:59il vous a un petit peu floué
02:01:01bon, alors
02:01:03merci quand même à Emmanuel Macron
02:01:05qui aussi a permis par des désistements
02:01:07des arrangements les uns les autres
02:01:09vous avez fait survivre quand même le bloc central
02:01:11et vous même vous
02:01:13vous avez pu aussi faire votre beurre
02:01:15sur ce genre de désistement mutuel
02:01:17mais en l'occurrence
02:01:19ne nous donnez pas de leçons
02:01:21et M. Barnier, non, n'est pas de notre équipe, non
02:01:23ça nous fait ni plaisir ni rien, c'est juste que maintenant
02:01:25il va falloir trouver un gouvernement pour la France
02:01:27parce que les français en ont assez aussi
02:01:29d'avoir un président
02:01:31qui un jour propose un non, puis un jour
02:01:33propose un autre non, enfin c'est arrêté sur quelqu'un
02:01:35qui respecte au moins une des conditions
02:01:37que vous n'avez jamais
02:01:39respecté durant l'intégralité
02:01:41du dernier mandat, à savoir
02:01:43respecter les autres qui ne sont pas de votre avis
02:01:45ne me dites pas vous, parce que moi je ne soutenais pas
02:01:47le gouvernement
02:01:49simplement, je voudrais m'arrêter
02:01:51une seconde sur ce camembert
02:01:53regardez bien, NFP
02:01:55et DVG
02:01:57totalisent
02:01:59193 députés
02:02:01et nous disent, on a gagné, on est le premier
02:02:03et la première formation. C'est une fable. Hein ?
02:02:05Non mais regardez, 193, d'accord ?
02:02:07Maintenant regardez le bloc central
02:02:09c'est-à-dire Liott plus
02:02:11le bloc central plus LRDVD
02:02:13faites la totalité 21
02:02:15166 et 47
02:02:17ça fait 234
02:02:19donc imaginez que demain
02:02:21Michel Barnier, on peut lui prêter ce crédit
02:02:23soit capable de présenter
02:02:25un budget ou des textes qui satisfassent
02:02:27les 234, c'est ce bloc-là
02:02:29qui devient majoritaire
02:02:31ça n'est plus NFP
02:02:33qui prétend avoir gagné, ça n'est pas vrai
02:02:35il faudra attendre les premiers textes
02:02:37Je pense quand même qu'il faut revenir à la genèse
02:02:39de ces législatives parce qu'on les oublie
02:02:41tout le temps, c'est-à-dire que s'est-il passé
02:02:43il y a eu les européennes, il y a eu l'expression
02:02:45d'un désir très fort
02:02:47de changement et de thèmes
02:02:49qui aujourd'hui sont à droite
02:02:51la sécurité, la lutte contre l'immigration
02:02:53etc.
02:02:55et puis il s'est passé
02:02:57tout un lessivage
02:02:59et on arrive avec cette Assemblée nationale
02:03:01et on va faire du neuf avec du vieux
02:03:03c'est quand même extrêmement dangereux
02:03:05moi quand je vois le sondage sur Michel Barnier
02:03:07je peux comprendre la frustration des Français et des électeurs
02:03:09de manière générale
02:03:11quand on voit les gens se méfier, quand j'entends dire
02:03:13finalement on va garder
02:03:15ceux qui étaient là avant
02:03:17pourquoi pas Dupond-Moretti tant qu'on y est
02:03:19maintenant qu'il connaît bien le bureau
02:03:21c'est quand même
02:03:23très inquiétant parce qu'il y a eu un désir
02:03:25de changement, alors c'est vrai qu'aujourd'hui on trouve
02:03:27que Michel Barnier, mais c'est Saint-Michel Barnier
02:03:29bientôt il va guérir les écrouels
02:03:31mais pourquoi, parce que par comparaison
02:03:33avec
02:03:35tous les épouvantails qui ont défilé
02:03:37on se dit ouais il est génial
02:03:39mais néanmoins ça reste
02:03:41quand même ce vieux monde
02:03:43qui a échoué
02:03:45il s'est succédé dans des gouvernements
02:03:47qui conduit à la situation
02:03:49dans laquelle nous sommes, il est européiste
02:03:51je fais la différence entre européen et européiste
02:03:53il s'est quand même montré très européiste
02:03:55c'est vrai que sur l'immigration aujourd'hui il a eu
02:03:57récemment un discours très différent
02:03:59on va voir à quel Michel Barnier on a affaire
02:04:01mais néanmoins le risque c'est que les Français se disent
02:04:03tout ça pour ça
02:04:05mais on s'est foutu de nous
02:04:07souvenez-vous que même en 2017 Emmanuel Macron
02:04:09voulait mettre fin à l'ancien monde
02:04:11disait qu'il allait tuer la droite, en tout cas faisait comprendre
02:04:13qu'il allait tuer la droite, aujourd'hui il nomme un Premier ministre
02:04:15LR
02:04:17LR c'est quand même un Premier ministre
02:04:19sur le parti le plus cadavérique de ce pays
02:04:21qui est LR républicain
02:04:23il est mort, il était déjà mort en nez
02:04:25il a explosé
02:04:27ils sont majoritaires au Sénat
02:04:29LR est mort mais pas la droite
02:04:31LR est mort mais pas la droite
02:04:33vous allez énerver
02:04:35vous allez énerver Jean Chvedek
02:04:37non non je ne m'énerve pas
02:04:39on ne peut pas dire que LR sont cadavériques
02:04:41ils sont majoritaires
02:04:43au Sénat, ils ont les grandes villes
02:04:45ils ont les régions, ils ont les départements
02:04:47c'est un cadavre qui bouge encore
02:04:49la cinquième force à l'Assemblée
02:04:51c'est quand même un drôle de miracle
02:04:53la cinquième force politique au Parlement
02:04:55et avoir le Premier ministre
02:04:57c'est un miracle
02:04:59comme je le disais tout à l'heure
02:05:01il y a beaucoup de ministres
02:05:03qui viennent d'LR
02:05:05et beaucoup de députés, vous avez reçu tout à l'heure
02:05:07sur votre plateau, Constance Legri
02:05:09moi je l'ai connue à l'UMP
02:05:11elle était même conseillère de Nicolas Sarkozy
02:05:13ils ne sont pas loin, ils sont proches en réalité
02:05:15idéologiquement
02:05:17cette référence que vous dites, en fait rien ne va changer
02:05:19non, il y aura une autre politique
02:05:21que celle qu'était Macroïd
02:05:23quel cap justement, qu'est-ce qu'on peut attendre de ce discours de politique
02:05:25général de la part de Michel Barnier
02:05:27il a donné quelques pistes
02:05:29il a donné des pistes, l'immigration
02:05:31la sécurité
02:05:35le budget, il l'a donné
02:05:37je parle à Valérie Eckenna, en régie, on va écouter justement
02:05:39Michel Barnier sur la rupture, elle me dira dès qu'il
02:05:41je vous laisse terminer
02:05:43il a parlé de rupture
02:05:45donc ça ne pourra pas être la même politique
02:05:47et je peux faire confiance, moi en tout cas
02:05:49je le connais un petit peu à Michel Barnier
02:05:51c'est pas quelqu'un qui va se laisser
02:05:53enfermer
02:05:55dans une cohabitation
02:05:57douce avec un président qui continuera
02:05:59à imprimer sa politique
02:06:01ça n'est pas possible, il ne faut pas jouer l'article 20
02:06:03de la constitution
02:06:05Michel Barnier prévoit changement et rupture
02:06:07écoutez-le donner les premières pistes
02:06:09de sa politique
02:06:13Mesdames et Messieurs, il y aura aussi dans cette nouvelle page
02:06:15des changements
02:06:17et des ruptures
02:06:21il faudra enfin
02:06:23beaucoup d'écoute
02:06:25beaucoup de respect
02:06:29d'abord du respect entre le gouvernement
02:06:31et le parlement
02:06:33du respect à l'égard de toutes
02:06:35les forces politiques, je dis bien toutes les forces
02:06:37politiques qui y sont représentées
02:06:39et je vais m'y atteler
02:06:41dès ce soir
02:06:43du respect aussi
02:06:45vis-à-vis des partenaires sociaux
02:06:47des partenaires économiques
02:06:49et puis vis-à-vis
02:06:51des élus locaux
02:06:53qui font partie de ce tissu républicain
02:06:55qui est à notre honneur
02:06:57et à leur honneur
02:06:59sur le terrain
02:07:01je n'oublie pas, Mesdames et Messieurs, je n'ai jamais oublié
02:07:03tout ce que j'ai appris
02:07:05sur le terrain
02:07:07dans mon département
02:07:09de la Savoie
02:07:11à coup sûr
02:07:13nous devons
02:07:15et nous allons davantage
02:07:17agir que parler
02:07:21pour trouver
02:07:23partout les solutions qui marchent
02:07:27et le gouvernement n'aura pas
02:07:29la prétention de croire que
02:07:31la science infuse vient seulement de lui
02:07:33j'ai appris
02:07:35dans ma longue vie publique
02:07:37que les bonnes idées venaient de partout
02:07:39d'ailleurs, souvent des gens
02:07:41les plus modestes, les plus simples
02:07:43quand on prend le soin de les écouter
02:07:45j'ai bien des exemples
02:07:47en tête de progrès
02:07:49petits ou grands
02:07:51qui ont été accomplis grâce
02:07:53à des idées, de bonnes idées, de bonnes solutions
02:07:55apportées
02:07:57par les gens d'en bas
02:07:59qu'il faut respecter
02:08:03effectivement, ça c'est un tacle à la Macronie
02:08:05ça ne sera pas le même style
02:08:07avec les fiches, le ton n'est pas le même
02:08:09que celui d'Attal, etc.
02:08:11on n'est pas dans les mêmes types de communication
02:08:13rien à voir, on est en train de changer de style
02:08:15et on va changer de politique
02:08:17alors, ça passe ou ça casse
02:08:19ou il y aura effectivement
02:08:21une majorité relative qui permettra
02:08:23de faire voter les textes
02:08:25ou alors, je ne sais pas ce que
02:08:27Gabrielle Cluzel conteste beaucoup tout ça
02:08:29mais je ne sais pas ce qu'elle voit derrière
02:08:31je vous trouve particulièrement enthousiaste
02:08:33sur le changement radical de la France
02:08:35dans les mois qui viennent
02:08:37je suis soulagé de voir qu'on a un Premier Ministre
02:08:39vous imaginez
02:08:41la moitié du gouvernement qui est déjà en place
02:08:43un homme qui est dans la politique depuis 50 ans
02:08:45je caricature à peine
02:08:47si vous avez
02:08:49M. Lecornu, Mme Dati
02:08:51qui est-ce qu'on a d'autre ?
02:08:53Mme Vautrin
02:08:55ça commence à faire beaucoup
02:08:57et puis il n'y a pas des ministères
02:08:59le gouvernement n'est pas composé
02:09:01il vient d'être nommé Premier Ministre
02:09:03maintenant, il y aurait peut-être une logique
02:09:05à conserver certains ministres
02:09:07la logique, c'est une logique politique
02:09:09la continuité
02:09:11sur les affaires étrangères
02:09:13Gérald Darmanin a très bien réussi
02:09:15et je pense que
02:09:17demandez aux Français
02:09:19s'ils sont satisfaits du bilan sécuritaire
02:09:21dans ce pays, je ne suis pas sûre
02:09:23il y a d'autres problèmes
02:09:25à vous entendre
02:09:27on se demande pourquoi
02:09:29le Président de la République a procédé à une dissolution
02:09:31si c'est pour
02:09:33poursuivre la même politique
02:09:35avec les mêmes, et ça sera la même politique
02:09:37en pire, parce qu'encore une fois je le redis
02:09:39en pire pour vous ?
02:09:41et pour les Français
02:09:43je ne sais pas ce que disent les Français
02:09:45si c'est ce qu'ils ont exprimé
02:09:47sur l'immigration et sur la sécurité
02:09:49je sais que vous n'êtes pas d'accord sur ces points-là
02:09:51mais ça n'est pas du tout ce qu'ils ont exprimé
02:09:53ils veulent plus de sécurité et moins d'immigration
02:09:55ce qu'ils ont exprimé à l'occasion des élections législatives
02:09:57ce que je disais
02:09:59ce que je disais
02:10:01ce que je disais
02:10:03ce que je disais
02:10:05vous avez vu
02:10:07vous avez vu
02:10:09écoutez chère Madame
02:10:11nous sommes dans un régime parlementaire rationalisé
02:10:13normalement la logique institutionnelle
02:10:15aurait conduit à dire que
02:10:17effectivement aucune coalition
02:10:19n'avait la majorité des 289
02:10:21mais la première coalition
02:10:23c'était celle du nouveau front populaire
02:10:25on peut en penser
02:10:27ce que l'on veut
02:10:29c'était la situation
02:10:31telle qu'elle a été décrite
02:10:33et donc maintenant ce que l'on sait
02:10:35c'est que encore une fois Michel Barnier ne devra son salut
02:10:37qu'au maintien du Rassemblement National
02:10:39le jour où Marine Le Pen appuie sur le bouton
02:10:41le gouvernement tombe
02:10:43donc nous savons déjà la politique qui va être conduite
02:10:45et M. Fenech l'a décrite
02:10:47c'est même passionnant
02:10:49mais arrêtez de caricaturer ce que j'ai dit
02:10:51vous avez dit M. Fenech
02:10:53j'ai beaucoup de respect pour vous
02:10:55attendez
02:10:57vous avez dit tout à l'heure
02:10:59vrai ou faux qu'il faudrait reprendre
02:11:01sans doute un amendement
02:11:03ça ne veut pas dire alliance
02:11:05ça ne veut pas dire alliance
02:11:07c'est à partir du moment où vous écoutez
02:11:09une formation qui a plus de 120 députés
02:11:11je veux dire
02:11:13à partir du moment où ils déposent des amendements
02:11:15il faut les lire, il faut les écouter
02:11:17il faut les discuter
02:11:19dès lors qu'on adopterait
02:11:23dès lors qu'on adopterait des amendements
02:11:25qui sont issus du Rassemblement National
02:11:27cela démontre bien
02:11:29une droitisation de la politique
02:11:31qui serait conduite
02:11:33il peut y avoir une vision commune
02:11:35sur des problèmes d'immigration
02:11:37M. Ménard
02:11:39je vous écoute
02:11:41mais vous êtes quand même dans une posture
02:11:43d'hypocrisie
02:11:45parce que vous considérez que les propos de M. Fenech
02:11:47laissent entendre que finalement
02:11:49nous allons voter un certain nombre de lois
02:11:51ou d'amendements avec l'ERN
02:11:53mais vous reprenez un grand nombre de textes
02:11:55de la précédente législature
02:11:57l'ERN a voté des textes
02:11:59que nous avions proposés, notamment sur la sécurité
02:12:01l'OMMI entre autres
02:12:03vous avez voté des textes avec l'ERN
02:12:05donc vous êtes dans cette espèce de posture où vous vous adressez
02:12:07de manière illusoire aux français en considérant que vous êtes
02:12:09un produit pur, comme si jamais
02:12:11vous avez eu deux vice-pré
02:12:13des présidents de l'Assemblée qui ont été élus grâce aux voix
02:12:15des députés de l'ERN, donc arrêtez de faire
02:12:17l'espèce de Sainte-Nitouche
02:12:19genre nous on ne tripatouille pas, il n'y a pas de tripatouillage
02:12:21il y a juste une vie parlementaire
02:12:23M. Ménard
02:12:25on va écouter François Hollande
02:12:29Il y a maintenant
02:12:31la quasi-certitude que
02:12:33s'il a pu être désigné après cette longue
02:12:35procédure, et alors même qu'il n'avait
02:12:37pas été donné à Mme Castex
02:12:39la possibilité de voir si elle pouvait
02:12:41elle-même être acceptée
02:12:43par l'Assemblée Nationale, c'est parce que
02:12:45le Rassemblement National, précisément l'extrême-droite
02:12:47a donné une forme de quitus
02:12:49et c'est quand même un paradoxe
02:12:51qu'ayant réalisé un Front
02:12:53Républicain qui a été
02:12:55douloureux pour beaucoup, mais nécessaire
02:12:57même s'il ne faut pas écarter
02:12:59bien sûr les électrices et les électeurs du Front
02:13:01National, mais il n'empêche, le Front
02:13:03Républicain il a eu lieu pour écarter
02:13:05l'extrême-droite, et là c'est l'extrême-droite
02:13:07qui donne d'une certaine façon
02:13:09à M. le Président de la République,
02:13:11la possibilité de nommer
02:13:13un Premier Ministre de son choix
02:13:15je pense qu'il aura devant
02:13:17l'Assemblée à s'en expliquer.
02:13:19Il prend acte
02:13:21que l'ERN est au centre du jeu, et je
02:13:23rappelle que François Hollande n'a pas exclu
02:13:25hier totalement, un jour peut-être
02:13:272027, il y a des choses
02:13:29avec beaucoup de clarté, vous me disiez pendant qu'on l'entendait
02:13:31de Baptiste Ménard, et Yoann ensuite.
02:13:33Le Président Hollande dit les choses avec beaucoup de sagesse et
02:13:35beaucoup de clarté, c'est ce à quoi nous allons
02:13:37c'est ce à quoi nous allons
02:13:39assister. Il n'est pas question de tripatouillage
02:13:41je n'ai pas donné des leçons
02:13:43de pureté ou quoi que ce soit, c'est la
02:13:45logique parlementaire. Vous n'avez pas de majorité
02:13:47donc comment vous faites pour arriver à 289 ?
02:13:49Aujourd'hui le gouvernement parlementaire
02:13:51comment il fait pour
02:13:53arriver au 289 ?
02:13:55Il a besoin de la clémence
02:13:57ou du soutien du rassemblement.
02:13:59Il n'y a pas besoin de 289 M. Ménard.
02:14:01Tout ça est quand même surréaliste
02:14:03parce qu'on attend des débats où on dit
02:14:05des dénis de démocratie, où on dit tripatouillage
02:14:07ils seront obligés de s'allier
02:14:09avec le RN.
02:14:11Ce sont les Français qui ont
02:14:13choisi cette Assemblée.
02:14:15Tous ces députés ont été élus. Ce sont les Français
02:14:17qui ont dessiné cette Assemblée nationale.
02:14:19S'ils ont souhaité envoyer 142 députés
02:14:21à l'Assemblée nationale.
02:14:23Les Français ont voté.
02:14:25Ils avaient des bulletins.
02:14:27Ils avaient le choix entre différents bulletins.
02:14:29Ils ont voté pour cela. S'ils ont décidé
02:14:31d'envoyer 142 députés du Rassemblement
02:14:33national à l'Assemblée, il faut en tenir
02:14:35compte.
02:14:37Ils ont le droit.
02:14:39Les Français ont choisi
02:14:41cette Assemblée nationale.
02:14:43Par contre, ils n'ont pas du tout choisi
02:14:45Michel Barnier.
02:14:47Ils n'ont pas du tout choisi
02:14:49la coalition
02:14:51que nous voyons naître
02:14:53aujourd'hui.
02:14:57Les 11 millions de Français n'ont pas choisi
02:14:59d'être mis au banc.
02:15:01Avouez-le jusqu'au bout. Vous voulez, par dogmatisme,
02:15:03nous faire taire.
02:15:05Ne pas nous laisser exprimer la voix de 11 millions
02:15:07de Français, y compris à travers des amendements
02:15:09qui sont parfois juste de bon sens.
02:15:11Vous en avez fait la démonstration
02:15:13ces dernières années. Vous persistez
02:15:15là-dedans, mais vous voulez être
02:15:17ceux chez qui on trouve le Premier ministre
02:15:19de non-négociation.
02:15:21Il s'est passé quelque chose
02:15:23d'incroyable.
02:15:25Emmanuel Macron,
02:15:27qui avait sorti
02:15:29l'ORN du champ républicain,
02:15:31a quand même dû négocier.
02:15:33Il les a fait rentrer à nouveau dans le jeu, a appelé
02:15:35Marine Le Pen, lui a demandé son avis
02:15:37pour finalement
02:15:39nommer M. Barnier.
02:15:41Quelle ironie.
02:15:43Vous savez, je trouve que Marine Le Pen
02:15:45joue mieux Montécristo
02:15:47que Pierre Ninet, finalement. C'est la revanche
02:15:49du comte de Montécristo.
02:15:51Parce qu'elle
02:15:53s'est fait exclure par le barrage républicain
02:15:55et puis elle a
02:15:57elle-même exclu Xavier Bertrand
02:15:59en lui reprochant
02:16:01ses postures anti-RN.
02:16:03Et c'est vrai que
02:16:05elle s'est retrouvée
02:16:07au centre du jeu.
02:16:09Mais encore une fois,
02:16:11elle ne peut faire cela que parce que
02:16:13les Français l'ont élue. C'est tout.
02:16:15Et du reste, ce n'est pas un soutien à Michel Barnier.
02:16:17C'est simplement qu'elle ne fait pas de nid l'obstacle.
02:16:19Elle dit, je n'y opposerai pas.
02:16:21Mais ça ne veut pas dire...
02:16:23Vous vous souvenez tous de l'arc républicain
02:16:25qui a été défini par Emmanuel Macron.
02:16:27A peu près, ça sera vraiment
02:16:29quelles sont les orientations et les politiques
02:16:31que veut mener Michel Barnier.
02:16:33Si il va à contre-courant de l'ouche...
02:16:35Je viens vers vous tout de suite, Martin Garagnon.
02:16:37Comme on évoque la politique va mener
02:16:39Michel Barnier, on a entendu son discours
02:16:41et les prémices
02:16:43de son orientation
02:16:45à travers la passation de pouvoir.
02:16:47On peut aussi se baser sur ce qu'il disait notamment
02:16:49sur la question de l'immigration en 2021,
02:16:51fin 2021, au moment de la primaire
02:16:53pour la présidentielle de 2022.
02:16:55Il était assez clair.
02:16:57Que lui a rapporté Marion Maréchal ?
02:16:59Vous me connaissez bien, Georges,
02:17:01puisqu'on va voir le tweet de Marion Maréchal
02:17:03juste après. Il proposait moratoire
02:17:05sur l'immigration, l'imitation du regroupement familial,
02:17:07la fin des régularisations, la fin de l'aide médicale
02:17:09d'Etat, les expulsions
02:17:11facilitées, la réforme du droit d'asile
02:17:13ou encore un référendum. Elle le prend en mots,
02:17:15Marion Maréchal. En effet, Georges Fenech
02:17:17avec ce tweet tout à l'heure.
02:17:19Allez, monsieur le Premier ministre,
02:17:21c'est le moment de tenir vos promesses
02:17:23concernant donc les différentes propositions
02:17:25qu'on vient d'évoquer. Vous y croyez ?
02:17:27Il est en capacité, alors Martin Garagnon d'abord
02:17:29et Georges ensuite, puisque vous m'aviez demandé la parole.
02:17:31Il est en capacité de faire passer ce qu'il proposait
02:17:33en 2021 ? Alors, je vais vous répondre
02:17:35sur ce point. Juste un point précédemment, parce que
02:17:37on ne fait pas de la politique
02:17:39contre un parti.
02:17:41On ne fait pas de la politique avec de l'invectif,
02:17:43de l'insulte ou en ostracisant 11 millions
02:17:45d'électeurs. Donc, il faut aussi qu'on arrête
02:17:47cette posture. Non, non, mais attendez,
02:17:49je vous le dis avec beaucoup de sincérité,
02:17:51il faut aussi qu'on sorte de cette espèce de confort intellectuel
02:17:53que prône une certaine gauche, je ne dis pas
02:17:55nécessairement la vôtre, mais en tout cas une certaine gauche
02:17:57par facilité intellectuelle de considérer
02:17:59qu'il y aurait des bons électeurs, des mauvais
02:18:01électeurs, des bons français, des mauvais français.
02:18:03On fait de la politique avec
02:18:05une forme de bienveillance et dans un sens de l'intérêt
02:18:07général. Donc, ce qui
02:18:09consiste à vouloir effectivement mettre au banc
02:18:11une partie des députés. Moi, je considère
02:18:13que l'ensemble des députés, les 577 députés,
02:18:15y compris ceux contre lesquels je me bats
02:18:17au quotidien et avec lesquels je ne suis absolument pas d'accord,
02:18:19ont tous la même légitimité, celle
02:18:21du suffrage universel et celle de la souveraineté
02:18:23populaire. Donc, ça, il faut acter
02:18:25cela. Et donc, le choix des députés dans le
02:18:27choix du gouvernement, il faut aussi le respecter.
02:18:29Il se trouve que vous, vous aviez eu un test
02:18:31grandeur nature pour voir si vous disposiez éventuellement
02:18:33d'une majorité ou d'être en capacité
02:18:35de trouver une majorité. C'était l'élection de la présence
02:18:37à l'Assemblée nationale. Vous aviez un candidat.
02:18:39Il n'a pas été élu, il a été
02:18:41battu. C'était déjà la
02:18:43preuve, la démonstration que vous n'aviez pas de majorité.
02:18:45Vous auriez pu et dû à ce
02:18:47moment-là, ouvrir un petit peu les portes,
02:18:49ouvrir un petit peu les feuillets de votre
02:18:51programme en considérant que finalement...
02:18:53On est pas mal resté sur cette question.
02:18:55Sur la politique de
02:18:57M. Barnier, et Georges reprendra.
02:18:59Quand Marion Maréchal lui demande de tenir ses promesses,
02:19:01il faut quand même rappeler que le contexte est bien différent.
02:19:03Puisque là, il se présentait à une primaire
02:19:05d'un parti de droite où il défendait
02:19:07des options. Et aujourd'hui,
02:19:09il est à Matignon pour appliquer
02:19:11une politique qui va dépendre d'une coalition
02:19:13parlementaire. Puisque, vous l'avez dit,
02:19:15aucun parti n'a de majorité. Les LR
02:19:17représentent moins de 10% des députés à l'Assemblée.
02:19:19Lui-même est issu des LR. Il n'est évidemment
02:19:21pas question que M. Barnier compose
02:19:23un gouvernement uniquement constitué
02:19:25de ministres LR pour une politique 100%
02:19:27LR. Ce n'est pas le message que les Français ont envoyé.
02:19:29Une fois de plus, c'est une cohabitation d'un autre
02:19:31genre. Puisque, il faut rappeler
02:19:33quand même les contextes historiques des dernières cohabitations.
02:19:35C'est quoi ? Si ce n'est pas une cohabitation, c'est quoi ?
02:19:37Une cohabitation, on en a eu une. Je vous prends l'exemple de 97.
02:19:39Lionel Jospin, la gauche plurielle, il avait
02:19:41200 députés de plus que le seuil de la majorité
02:19:43absolue. La précédente, M. Balladur,
02:19:4593, il avait 200 députés
02:19:47de plus que la majorité absolue.
02:19:49Là, il y avait un message clair de la part des Français.
02:19:51C'est une compté d'alternance.
02:19:53Je vous mets...
02:19:55Quelque chose de nouveau.
02:19:57Je vous mets...
02:19:59Je vous mets au défi
02:20:01de trouver dans la Constitution
02:20:03le terme cohabitation
02:20:05ou le terme qui est sorti de l'Élysée aujourd'hui,
02:20:07vraiment du chapeau,
02:20:09coexistence exigeante.
02:20:11Oui, ce n'est pas une cohabitation.
02:20:13Nous nous expliquons depuis l'Élysée
02:20:15officiellement.
02:20:17Il faut parler...
02:20:19Michel Barnet est un opposant politique.
02:20:21On nous demande
02:20:23à vous, journalistes,
02:20:25de parler de coexistence
02:20:27exigeante. Bon, d'accord.
02:20:29Mais je n'ai pas trouvé ça dans la Constitution.
02:20:31Moi, ce que je lis dans la Constitution,
02:20:33c'est un article 20
02:20:35qui est d'une clarté.
02:20:37Rappelez-le. L'article 20 ?
02:20:39Le gouvernement
02:20:41détermine
02:20:43et conduit la politique de la nation.
02:20:45Point. Barre.
02:20:47Aujourd'hui, le président de la République
02:20:49ne détermine plus la politique du pays.
02:20:51C'est le Premier ministre, M. Michel Barnet,
02:20:53qui va définir cette politique.
02:20:55Alors, effectivement, quand on revient
02:20:57sur l'immigration...
02:20:59Martin a raison. Là, c'était un programme
02:21:01dans le cadre des élections primaires.
02:21:03Le moratoire sur l'immigration.
02:21:05Vous imaginez bien qu'il ne peut pas proposer ça
02:21:07à une coalition
02:21:09qui n'est pas toute d'accord, évidemment, là-dessus.
02:21:11Donc, il va falloir trouver
02:21:13habilement des mesures qui fassent avancer
02:21:15le sujet, quand même.
02:21:17M. Mélenchon, qu'a-t-il dit ce soir ? Il n'était pas très content.
02:21:19C'est un gouvernement Macron-Le Pen, pour lui.
02:21:21Tout simplement.
02:21:25L'élection a donc été
02:21:27volée au peuple français.
02:21:29Le message a été
02:21:31nié.
02:21:33Et maintenant, nous découvrons
02:21:35un Premier ministre
02:21:37qui est nommé avec la permission,
02:21:39et peut-être sur la suggestion
02:21:41du Rassemblement National,
02:21:43alors que le deuxième tour de l'élection
02:21:45législative
02:21:47avait été tout entier
02:21:49concentré à faire échec
02:21:51à ce Rassemblement National.
02:21:53C'est la personnalité
02:21:55la plus proche de ses positions qui est désignée.
02:21:57Quasiment
02:21:59un gouvernement
02:22:01de M. Macron et de Mme Le Pen.
02:22:03Aussi bien
02:22:05le Président, prétendant
02:22:07qu'il s'est assuré de la plus grande
02:22:09stabilité possible
02:22:11avec M. Barnier, avoue-t-il
02:22:13qu'il a d'ores et déjà
02:22:15reçu des engagements dans ce domaine.
02:22:17Nous ne croyons pas un instant
02:22:19qu'il se trouvera
02:22:21ensuite une majorité à l'Assemblée Nationale
02:22:23pour accepter
02:22:25un tel déni de la démocratie.
02:22:27Et je ne veux pas croire
02:22:29que les Françaises des Français
02:22:31acceptent d'être traitées de cette façon
02:22:33aux yeux du monde.
02:22:35Ils votent d'une manière
02:22:37et ont choisi d'une autre
02:22:39un Premier Ministre qui n'a rien à voir
02:22:41avec le résultat des élections.
02:22:43C'est pourquoi
02:22:45il y va tout autant
02:22:47de la démocratie, du refus
02:22:49de la monarchie présidentielle
02:22:51que du respect de soi-même
02:22:53dans cette situation.
02:22:57L'élection a été volée en français.
02:22:59Pardon de vous le dire comme ça,
02:23:01M. Ménard, mais
02:23:03le NFP est le cocu de l'histoire.
02:23:05Le propos de Jean-Luc Mélenchon
02:23:07aurait trouvé plus d'écho ce soir
02:23:09s'il ne s'était pas empressé à 20h07
02:23:11le soir du second tour des élections législatives
02:23:13d'expliquer que nous avions gagné seul,
02:23:15ce qui n'était pas le cas.
02:23:17Il a contribué
02:23:19à nous placer dans cette situation.
02:23:21Vous en voulez à Jean-Luc Mélenchon et à la France insoumise ce soir ?
02:23:23Même si ça n'exonère pas
02:23:25le choix d'Emmanuel Macron
02:23:27d'écarter la coalition arrivée en tête.
02:23:29Vous en voulez à Jean-Luc Mélenchon ?
02:23:31Moi, j'aurais souhaité, et je l'ai toujours dit,
02:23:33que nous proposions une plateforme
02:23:35programmatique sur laquelle nous aurions pu
02:23:37élargir les choses. Pourquoi ? Parce qu'on ne peut pas
02:23:39avoir dit en 2022 que
02:23:41l'ex-majorité présidentielle
02:23:43avait largement perdu les élections législatives
02:23:45avec 250 députés et nous expliquer
02:23:47avec 193 que nous avions gagné seul.
02:23:49Vous en voulez à Jean-Luc Mélenchon ?
02:23:51Moi, j'aurais souhaité qu'effectivement nous travaillions
02:23:53différemment et en travaillant
02:23:55différemment, nous aurions peut-être pu
02:23:57bâtir une coalition
02:23:59différente et offrir au
02:24:01pays, finalement, ce qu'il avait
02:24:03exprimé dans l'élection.
02:24:05Je vais faire mon Georges Fenech. C'est le président
02:24:07de la République qui décide en vertu
02:24:09de l'article 5 de la Constitution, le nom du
02:24:11Premier ministre, un point, c'est tout. Point barre.
02:24:13Georges Fenech. Point barre. Point barre.
02:24:15La Constitution, toute la Constitution.
02:24:17Rien que la Constitution. Et voilà. Il fera ses choix
02:24:19et nous agirons en conséquence.
02:24:21J'aimerais juste souligner le courage que vous avez
02:24:23de dire tout haut ce que beaucoup de gens de gauche
02:24:25pensent mais n'osent pas dire, parce qu'il y a une espèce
02:24:27d'emprise morale psychologique de Mélenchon
02:24:29et je trouve que votre premier mérite d'être
02:24:31salué, parce qu'il est trop rare
02:24:33de dénoncer effectivement
02:24:35la prise de parole de Mélenchon le soir du second tour
02:24:37et la faute tactique et politique
02:24:39mais faite à dessein, parce que lui ne pense
02:24:41qu'à 2027. Il ne voulait surtout pas de Matignon.
02:24:43C'est courageux, mais maintenant, aller au bout
02:24:45de la démarche, romper les amarres avec ce parti
02:24:47nauséabond qui, effectivement, vous fait beaucoup
02:24:49de mal et de tort.
02:24:51Pour terminer, les mots...
02:24:53Vous avez contribué à faire élire dans certaines circonstances...
02:24:55Pardon de vous le dire de cette façon, mais
02:24:57le discours, il est quand même très paradoxal.
02:24:59On ne vous invente pas.
02:25:01Vous avez eu à juste titre le discours de M.Ménard
02:25:03et il y a 50 jours, vous faisiez élire
02:25:05des députés de la France Insoumise.
02:25:07La faute originelle, c'est l'alliance contre la nature signée sur un comptable
02:25:09en 48 heures au lendemain de la dissolution
02:25:11entre la gauche du gouvernement et LFI
02:25:13alors qu'ils avaient passé deux ans à la lupesse et que la gauche
02:25:15du gouvernement avait dit qu'on ne nous y reprendra plus.
02:25:17Puisqu'il reste deux minutes, je voulais vous dire...
02:25:19Je voulais simplement vous dire
02:25:21ce qu'il est sorti ce soir
02:25:23de la rencontre
02:25:25dernière, ultime rencontre
02:25:27entre Emmanuel Macron
02:25:29à l'Elysée et ses anciens ministres
02:25:31devant ses anciens ministres.
02:25:33Selon un participant, le chef de l'Etat
02:25:35a dit que ce n'est pas une majorité classique,
02:25:37ce n'est pas une cohabitation,
02:25:39ce qu'a dit Georges, mais une coexistence,
02:25:41une coopération.
02:25:43Une coopération...
02:25:45Je ne sais même pas
02:25:47ce que ça veut dire.
02:25:49Gabrielle, je vous ai vu dodeliner
02:25:51négativement de la tête
02:25:53à la lecture d'Olivier.
02:25:55Non, c'est simplement que je trouve que cette façon
02:25:57d'inventer des expressions
02:25:59comme si on renouvelait...
02:26:01Vous savez, c'est comme dans un autre domaine,
02:26:03à la rentrée, au lieu de parler d'uniformes,
02:26:05on parle de tenues uniques,
02:26:07on ne dit pas supprimer le téléphone,
02:26:09on dit une pose numérique, il faut toujours inventer.
02:26:11Je pense que c'est des communicants qui travaillaient ça,
02:26:13mais le résultat est là,
02:26:15c'est des habillages sémantiques,
02:26:17vous avez infiniment raison, qui ne riment pas à grand-chose.
02:26:19Le pouvoir est à Matignon,
02:26:21c'est ce qu'il faut se dire ce soir.
02:26:23Oui, c'est ce que vous croyez.
02:26:25Ah non, c'est certain.
02:26:27Vous allez voir, c'est déjà fait, on le voit déjà.
02:26:29Vous nous assurez que ce soir, le pouvoir n'est plus à l'Elysée ?
02:26:31On est certains que le pouvoir n'est plus à l'Elysée ?
02:26:33Le président conserve
02:26:35ses attributions propres de l'article 5.
02:26:37Il est le chef des armées.
02:26:39Pas que l'article 5.
02:26:41L'article 8.
02:26:43Mais tout ce qui est politique intergouvernementale
02:26:45relèvera dorénavant
02:26:47de Michel Barnier.
02:26:49Il n'est pas fou, il enverra certainement
02:26:51des gens aller discuter.
02:26:53Demain, la suite,
02:26:55on reprend évidemment.
02:26:57Demain, les consultations,
02:26:59ce n'est plus à l'Elysée que ça se passe.
02:27:01Ça fait quand même du bien d'être sorti de la dissolution.
02:27:03Enfin, enclencher l'étape suivante.
02:27:05Monsieur Barnier consulte à présent.
02:27:07Après, les grandes consultations de
02:27:09M. Macron, c'est les grandes consultations de M. Barnier.
02:27:1110h, rendez-vous avec LR.
02:27:13Il y aura M. Wauquiez, je crois.
02:27:15Il y aura d'autres réunions avec
02:27:17Taillot, notamment.
02:27:19C'est parti pour une semaine de réunions.
02:27:21On espère avoir un gouvernement prochainement.
02:27:23On va remercier toutes nos équipes.
02:27:25Valérie Aknin, évidemment.
02:27:27Alexandra Boulin, Chloé Tarka, Maxime Ferre à la rédaction en chef.
02:27:29Merci à vous six qui avez participé
02:27:31à cette dernière heure.
02:27:33Une grosse édition spéciale qu'on a souhaité vous proposer
02:27:35autour de cette nomination 100% politique.
02:27:37On revient demain.
02:27:39À 22h.
02:27:41On sera là, en tout cas.
02:27:45Bonne nuit à tous
02:27:47et à demain pour 100% politique.
02:27:49L'édition de la nuit est à suivre avec Simon Guilain.
02:27:51Bonne nuit.