• il y a 3 mois
Avec Emmanuelle Lecornet-Sokol, Mathieu Menanteau et Elsa Abdoun.

Retrouvez La santé en mouvement avec Vanessa Pérez tous les dimanches à 14h sur #SudRadio.
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##LA_SANTE_EN_MOUVEMENT-2024-09-14##
Transcription
00:00Sud Radio, La Santé en Mouvement, Vanessa Perez.
00:04Bonjour et bienvenue dans La Santé en Mouvement, votre nouvelle émission pour prendre soin
00:08de vous au quotidien.
00:10Aujourd'hui, on va parler alimentation, sucre et surpoids.
00:13En matière d'alimentation, nous sommes noyés sous des injonctions contradictoires.
00:18On diabolise le sucre, le sel, le gras et on en oublie le plaisir.
00:21Aujourd'hui, on va tenter d'y voir plus clair pour comprendre la relation entre ce
00:25que nous mangeons et notre santé.
00:27Et vous verrez que oui, on peut se faire plaisir sans prendre du poids.
00:30Nous vous présenterons également un nouveau compagnon connecté pour vous accompagner
00:34au quotidien dans votre salle de bain.
00:36Et enfin, nous vous donnerons quelques astuces pour décrypter les étiquettes de vos produits
00:40préférés.
00:41La Santé en Mouvement, c'est tout de suite ici sur Sud Radio.
00:44Sud Radio, La Santé en Mouvement, Vanessa Perez.
00:48Et tout de suite, pour savoir si ces kilos en trop qui nous obsèdent sont dangereux
00:52et comment on peut en venir à bout, j'ai le plaisir de recevoir le docteur Emmanuel
00:56Lecornet-Socoll.
00:57Emmanuel, bonjour.
00:58Vous êtes endocrinologue et diabétologue et présidente de la FEDERATION DES ENDOCRINOLOGUES.
01:05Aujourd'hui, on va parler alimentation, sucre et surpoids.
01:09Et comme on aime bien commencer par une définition, Emmanuel, qu'est-ce qu'on appelle le surpoids
01:13et qui est en surpoids ?
01:14Il y a une définition internationale de l'excès de poids qui s'applique essentiellement
01:24aux populations européennes, nord-américaines, donc aux populations qu'on appelle caucasiennes
01:30où on prend le poids et la taille et on prend le poids et on le divise par la taille au
01:35carré.
01:36C'est une petite formule mathématique, ce qui permet de nous donner un indice de masse
01:39corporelle.
01:40Et quand on a cet indice de masse corporelle supérieur à 25, on est en surpoids.
01:44Et quand celui-ci est à plus de 30, on est en situation d'obésité.
01:48Ce sont des définitions médicales qui en fait ont surtout un sens quand on prend des
01:53populations à large échelle, mais en fait à l'échelle individuelle, je ne pense pas
01:59qu'on puisse dire que Teddy ou Reiner soient en situation d'obésité, en tout cas ça
02:03va dépendre aussi de votre musculature.
02:05Et puis il y a d'autres populations, les populations asiatiques, ou au contraire, même
02:09déjà un IMC à 24, par exemple, on estime qu'ils sont en surpoids.
02:12Donc il y a beaucoup quand même de choses individuelles à revoir.
02:14Alors on parle de plus en plus du mal du siècle qui est l'obésité, qui a une terminologie
02:19technique, comme vous venez de l'exprimer, que ce soit aux Etats-Unis mais aussi maintenant
02:23en France et même en Afrique subsaharienne.
02:27Concrètement, c'est nos modes de vie, c'est notre alimentation.
02:30Comment vous expliquez justement ce mal du siècle ?
02:33Oui, si l'être humain a survécu jusqu'à aujourd'hui, c'est parce qu'il a été capable
02:37de survivre à des grandes famines.
02:39En tout cas, c'est une des grandes hypothèses scientifiques qu'on a.
02:42Et nous sommes aujourd'hui, à présent, grâce à nos gènes qui sont capables de
02:48stocker. Et certains d'entre nous ont ces gènes qui sont encore plus performants.
02:53Et ce qui fait qu'on va avoir tendance à accumuler trop de graisse dans nos organes,
02:57dans notre peau et ce qui va déclencher un surpoids.
03:00D'autant plus qu'on est beaucoup moins actif aujourd'hui.
03:03On n'a plus besoin d'aller courir dans la savane pour pouvoir récupérer notre
03:09nourriture. Et toute cette diminution de l'activité physique, l'augmentation de
03:15notre quantité d'apport calorique fait qu'on a tendance à prendre du poids.
03:19Et puis, il y a tout un problème culturel aussi.
03:23On mange plus, de plus en plus aujourd'hui.
03:26Les portions, même quand vous allez dans un restaurant, sont plus importantes
03:30actuellement qu'il y a 30, 40 ou 50 ans.
03:32Il y a des études très intéressantes qui montrent comment nos portions augmentent
03:35aussi aujourd'hui.
03:37Être en surpoids, c'est un risque, vous qui êtes endocrinologue et diabétologue.
03:41Déjà, si on a quelques kilos en trois, à partir de quand on est à risque ?
03:44Alors, les risques sur la santé, ils augmentent vraiment de manière très
03:48significative quand on est en situation d'obésité.
03:51Et ils sont modérément augmentés quand on est en situation de surpoids.
03:55Et c'est quoi les risques ?
03:56Quels sont les risques ?
03:57Alors, les risques, c'est essentiellement tout ce qui est les douleurs articulaires.
04:00Il y a les risques métaboliques, le diabète, l'hypertension, le cholestérol.
04:04Ça augmente aussi certains risques de cancer.
04:06Et puis, ça augmente aussi les risques anxio-dépressifs.
04:09On n'y pense pas assez, mais la santé mentale est aussi un grand impact de
04:12l'excès de poids.
04:13On entend beaucoup aujourd'hui une diabolisation du sucre.
04:16Avant, c'était le gras.
04:17Maintenant, c'est encore plus le sucre et le sale accessoirement.
04:19Mais le sucre, on a raison de le diaboliser, Emmanuelle ?
04:22Alors, oui et non.
04:23On consomme beaucoup trop de sucre.
04:25Même les recommandations de l'OMS nous disaient, il y a quelques années, au
04:27début des années 2000, pas plus de 50 grammes par jour.
04:30Aujourd'hui, ils ont réduit plutôt 25 grammes et même 15 grammes chez les
04:33enfants. Donc, clairement, on consomme trop de sucre.
04:35En fait, on consomme trop de produits contenant beaucoup de sucre.
04:38Les gâteaux, les pâtisseries, les boissons sucrées.
04:42On en a beaucoup trop dans notre alimentation aujourd'hui, dans notre
04:45consommation. Mais au-delà de ça, après, il y a eu
04:49beaucoup d'études qui ont été faites par les industriels.
04:51Donc, on est aussi dans une remise en cause, en fait, de
04:55nos considérations et de nos preuves scientifiques, à savoir d'arriver
04:59à avoir des études qui sont indépendantes des industriels,
05:03qui sont les plus objectifs possibles.
05:05Et c'est là où on a aussi parfois des difficultés.
05:08Donc, on a pendant toute une période diabolisé le gras.
05:12Et donc, on a mis en place plus de produits sucrés.
05:15Et aujourd'hui, on sait que le sucre, en plus, est très addictif.
05:18Plus on en consomme, plus on a envie d'en consommer.
05:20Et donc, c'est là qu'on peut se retrouver piégé.
05:22Alors, le surpoids est souvent lié à ce qu'on appelle le diabète de type 2.
05:26Vous pouvez nous expliquer le lien et peut-être est-on en mesure
05:30de prévenir l'apparition de cette pathologie?
05:33Alors, le diabète, c'est quand on a un excès de sucre dans le
05:37sang. Donc, le sucre dans le sang, il est régulé par tout un tas de choses
05:40dans notre organisme. Je ne peux pas vous faire un cours de médecine, rassurez-vous.
05:43Mais quand vous avez un excès de poids, il y a des graisses qui vont s'accumuler
05:47dans vos organes, comme le pancréas, le foie.
05:49Et tout ça, ça va, en fait, empêcher le système de régulation
05:52du taux de sucre à se faire correctement.
05:54Donc, c'est ça, en fait. D'autant plus que ce sucre, normalement,
05:57c'est notre source d'énergie.
05:59On va le consommer quand on fait de l'activité physique.
06:01Donc, si malheureusement, vous avez accumulé trop de graisse dans votre
06:05corps et qu'en plus, vous ne vous dépensez pas assez, c'est comme ça
06:08que votre taux de sucre montre que le diabète apparaît.
06:10Et le diabète, en lui-même, n'est pas très embêtant.
06:14Ce n'est pas si grave que ça.
06:15On n'a pas de symptômes quand on a une glycémie un peu élevée,
06:18mais à long terme, ce diabète, il va abîmer.
06:20Il risque d'abîmer vos organes, les yeux, le cœur, les reins, les pieds.
06:25Et donc, c'est là qu'on doit utiliser des médicaments et des traitements
06:29pour essayer d'empêcher ces complications et pour avoir une vie
06:32la plus longue et la plus agréable possible.
06:35Alors, on va parler des traitements, mais avant, pour bien comprendre.
06:37Donc, est-ce que le conseil, c'est d'éviter de sucre ou alors il y a
06:41une hérédité qui fait que, justement, les fonctions qui gèrent
06:46la régulation du sucre sont un petit peu affectées d'un point de vue génétique ?
06:48Et en fait, voilà, il faut être vigilant.
06:50Oui, alors c'est là où c'est vraiment important de déculpabiliser.
06:55Je me permets juste une toute petite parenthèse.
06:59Aujourd'hui, quand on voit quelqu'un qui est en surpoids,
07:01quand on voit quelqu'un qui a un diabète, la première réaction,
07:04mais que ce soit de l'entourage ou du personnel soignant,
07:07ça va dire bon, maintenant, il faut se mettre un peu au régime.
07:10Ma petite dame, allez hop, vous allez sortir de votre cabane à paix, monsieur.
07:13Maintenant, il faut se bouger.
07:14En fait, ce n'est pas si simple.
07:15Nous ne sommes pas égaux devant la prise de poids, devant l'apparition du diabète.
07:19Il y a des facteurs génétiques qui sont vraiment très, très importants.
07:22Donc, premièrement, il ne faut pas oublier, nous soignants,
07:24nous sommes là pour accompagner.
07:27Nous sommes là pour supporter dans le sens de supporter nos patients.
07:31Et on sait que ce n'est pas toujours si évident de perdre du poids.
07:33Maintenant, après, c'est du bon sens.
07:35Ne pas trop manger de produits sucrés.
07:39Maintenant, on a eu vraiment, ça fait plusieurs, plusieurs années
07:42qu'on a énormément de messages là dessus.
07:44Donc, oui, on peut en consommer de temps en temps.
07:47On peut se faire plaisir.
07:48Il n'est pas du tout interdit.
07:50Il ne s'agit pas de diaboliser, mais sa consommation au quotidien
07:54en excède dans des produits de mauvaise qualité.
07:56Et maintenant, il faut réduire les produits transformés tous les jours.
08:00Exactement.
08:01Quel est l'intérêt de manger tous les jours la mauvaise pâtisserie surgelée
08:04de la cantine et plutôt manger celle de votre pâtissier préféré
08:09à côté de chez vous le dimanche et qui sera à fête maison ?
08:11Alors, venons-en aux solutions, parce qu'il y a des molécules très prometteuses
08:14qui commencent à émerger et qui vont faire beaucoup de bruit.
08:18On parle même peut-être d'un vaccin anti-obésité, Emmanuel.
08:21Éclairez-nous un peu sur l'actualité, justement, médicamenteuse de ces pathologies.
08:26Alors, il ne s'agit pas non plus.
08:28On n'a pas de baguette magique.
08:30Le vaccin, il n'est pas encore pour aujourd'hui ni demain.
08:33Mais par contre, on a des nouvelles molécules.
08:34En fait, ces molécules, elles ne sont pas si nouvelles que ça.
08:36Ça fait plus de 15 ans qu'on les utilise dans le diabète.
08:39C'est un des médicaments qui imite une hormone qui s'appelle le GLP1.
08:43Ça fait un peu peur, mais en fait, c'est une hormone qui est fabriquée
08:45naturellement par notre intestin, qui va agir en régulant notre glycémie.
08:49Et donc, c'est pour ça qu'on l'utilise depuis 15 ans dans le diabète.
08:52Mais en plus, cette hormone, elle va ralentir la vidange de l'estomac.
08:56Donc, on va avoir la sensation d'estomac plein plus vite et plus longtemps.
09:00Et elle va agir au niveau des centres du cerveau,
09:02là où il y a la régulation de l'appétit.
09:04Dans notre cerveau, il y a quelque chose qui nous dit là,
09:06maintenant, mange ou là, arrête de manger.
09:08Et on sait que chez les gens qui ont des problèmes de régulation de leur appétit,
09:11justement, cette zone-là ne fonctionne pas bien.
09:14Et donc, le médicament, il va permettre de remettre en adéquation,
09:17en concordance les besoins de notre corps avec ce que notre bouche nous propose.
09:22Et donc, ça, c'est à échéance décomprimé.
09:25Alors, ce ne sont pas des comprimés, ce sont des injections.
09:27Il y en a déjà un qui est actuellement disponible
09:32et il y en a un autre qui est en injection quotidienne.
09:34Et il y en a un autre qui va arriver dans les prochaines semaines,
09:37qui sera en injection hebdomadaire.
09:39Alors, bien sûr, ces médicaments, ce n'est pas des médicaments anodins.
09:41Ce n'est que sur ordonnance.
09:43Ils ont des effets secondaires.
09:44Donc, tout ça, il faut être accompagné.
09:46On ne fait pas comme ça.
09:47Ce n'est pas des médicaments qui sont destinés aux personnes
09:49qui ont des problèmes d'excès de poids.
09:52Ce n'est pas des médicaments qu'on prend pour perdre 3 kg avant le maillot.
09:55Non, non, non, c'est vraiment des médicaments pour les patients
09:58en situation d'obésité ou qui ont des conséquences de leur poids.
10:01Donc, vraiment prescrit par un médecin.
10:03Et c'est très important de bien, de bien faire les choses.
10:06Par un médecin généraliste ou alors plutôt par un spécialiste
10:08comme vous, endocrinologue ou diabétologue ?
10:10Alors là, ça dépend.
10:11Le médecin généraliste peut accompagner.
10:13Puis parfois, le médecin généraliste peut dire dans votre situation,
10:16c'est un peu plus complexe.
10:17Et à ce moment là, on peut avoir besoin de requérir
10:20effectivement un avis, un avis spécialisé.
10:23Et donc, on ne fait pas ça tout seul dans son coin avec n'importe qui.
10:26De toute façon, ce médicament tout seul,
10:28ce n'est pas lui qui va résoudre tout le problème.
10:30Il y a une hygiène de vie, un équilibre global.
10:32Effectivement, il faut pouvoir se faire accompagner.
10:36L'idée aussi, c'est de dire que l'obésité est une maladie
10:40et qu'il faut prendre en charge, comme on prend en charge
10:43le diabète dont on a parlé, mais par exemple l'asthme,
10:46l'insuffisance cardiaque.
10:47Donc, tout ça, c'est pour accompagner.
10:49Alors, justement, vous disiez qu'il faut prendre en charge
10:51de manière globale le patient.
10:53Est-ce que le fameux manger bougé aujourd'hui est toujours d'actualité
10:56ou cette injonction a vraiment évolué et mériterait d'être un petit peu
10:59rajeuni ?
11:01Écoutez, je pense qu'on a beaucoup dit de mal sur ces manger bougés,
11:05sur toutes ces... Effectivement, ces messages très courts.
11:09Mais en fait, il ne faut pas oublier que nos enfants,
11:12ils sont nés avec et donc ça paraît à tout le monde
11:15maintenant une évidence qu'en fait, avoir un mode de vie,
11:19ça, en tout cas, qui essaye de nous maintenir en bonne santé
11:21le plus longtemps possible,
11:22il nécessite une alimentation équilibrée et de l'activité physique régulière.
11:26Donc ça, c'est déjà important.
11:29Et oui, moi, je pense qu'il est quand même toujours d'actualité,
11:32même si maintenant, il faut qu'on aille plus loin dans nos messages.
11:34Il faut qu'on soit plus fin
11:36et il faut aussi qu'on soit plus à l'écoute des personnes
11:40qui ont ces problèmes de poids, qui en souffrent
11:43et que la société aussi ait un nouveau regard sur eux.
11:47Pour conclure, Emmanuel, peut-être en ce samedi,
11:50les gens vont aller faire leur course.
11:51Si vous aviez trois conseils, trois recommandations
11:53pour prendre le temps en famille de prendre des bonnes résolutions,
11:56on va dire en cette rentrée, c'est encore la rentrée.
11:59Alors, le premier conseil, on n'y pense pas très souvent,
12:02mais en fait, c'est de faire attention à ses quantités.
12:04On n'est pas obligé d'acheter trop, de faire trop, de cuire trop,
12:07de se resservir deux fois, trois fois.
12:10Juste, c'est un bon moyen de faire des économies.
12:12On achète juste ce qu'il faut et comme ça, on n'a pas d'excès.
12:14On gâche moins et on mange juste ce dont on a besoin.
12:19Le deuxième, c'est aussi une évidence,
12:23mais c'est important que dans notre alimentation,
12:26le plat principal, ce soit le végétal.
12:29Et donc, au lieu de dire qu'est-ce que je vais manger à ce midi ?
12:32Bon, je vais me faire un steak, dire à ce midi,
12:36alors qu'est-ce que je vais faire ? Des haricots verts et autour,
12:38je vais mettre le reste.
12:39Essayer de repenser notre façon de concevoir nos repas.
12:42Je ne suis pas en train de dire qu'il faut manger que ça,
12:44mais en tout cas, équilibre dans l'idée.
12:46Et le troisième conseil, il y a aussi un aliment qu'on oublie souvent,
12:51qui sont les légumineuses.
12:52Ce n'est pas cher, c'est plein de fibres,
12:55donc les lentilles, les haricots blancs, les pois cassés, les pois chiches.
13:00On peut les introduire facilement deux ou trois fois par semaine.
13:03Pour le marché de la semaine, je vous remercie beaucoup,
13:05Emmanuelle Lecorn et Socol.
13:06Je rappelle que vous êtes diabétologue endocrinologue.
13:09Comme je vous l'ai promis tout de suite, un compagnon connecté
13:12pour vous accompagner dans la surveillance de votre poids
13:14et celui de votre famille de manière ludique.
13:16Et pour en parler, j'ai le plaisir d'accueillir Mathieu Ménanteau,
13:19directeur produit chez Weezings,
13:20société qui développe des produits connectés pour votre bien-être au quotidien.
13:24Alors Mathieu, ça bouge dans le monde des balances connectées.
13:26C'est fini l'aiguille qui montait doucement
13:30et qu'on essayait de ne pas trop regarder pour voir jusqu'où ça arrive, c'est ça ?
13:35Disons qu'aujourd'hui, les balances qu'on peut acheter
13:38sont majoritairement connectées et elles sont truffées de capteurs
13:43et d'innovations qui permettent à tout un chacun
13:46d'être dans un chemin qui est plus personnel
13:49et pour atteindre des objectifs plus sains.
13:52Ça mesure quoi ? Dites-nous tout ce qu'on peut mesurer.
13:54Parce qu'il n'y a pas uniquement le poids, justement.
13:55C'est ça qu'il y a.
13:56On a le poids, mais à sa mesure, on va dire trois grandes choses aujourd'hui.
14:00Trois verticales.
14:01La première, c'est le poids, mais aussi la composition corporelle.
14:03Emmanuel en parlait tout à l'heure.
14:05Notre champion olympique, Teddy Riner, il a du poids, mais il y a aussi...
14:08Du gras ou du muscle ?
14:10Je n'ai pas ces données, mais il a l'air quand même très musclé.
14:13Mais en fait, une prise de poids peut être une prise de muscle.
14:16Et donc, ce n'est pas forcément négatif.
14:18Ça peut être très positif.
14:20Donc, c'est intéressant d'avoir cet indicateur.
14:21Et donc, vos balances permettent de mesurer, justement, le gras et le muscle ?
14:25Les balances permettent de mesurer le ratio muscle-masse-grasse, en plus du poids.
14:29Une deuxième verticale, c'est l'âge artériel.
14:33Donc, en fait, on vient mesurer la rigidité des artères dans le corps
14:38en regardant la vitesse d'écoulement de l'onde de poux du cœur jusqu'au pied.
14:42Donc ça, ça nous permet d'avoir un âge vasculaire, donc un état de ces artères.
14:46C'est très intéressant.
14:47Et si jamais la balance peut dire attention, allez voir votre médecin.
14:53Il y a quelque chose de votre âge biologique qui est en décalage avec votre âge artériel.
14:56On peut partager les données.
14:57Donc, on va avec son iPhone ou son Android qui est connecté.
15:01On va chez son médecin, on lui montre toutes les données, l'historique.
15:04Et donc là, il a plus de facilité pour analyser.
15:05Exactement. On peut lui partager un rapport sous forme d'un PDF
15:09ou on peut lui partager même un lien qui ouvre un espace dynamique
15:13et avec des mesures qui sont partagées en direct.
15:15Tout ça dans notre application.
15:17Et le troisième, troisième pilier, c'est la santé nerveuse.
15:20On en parle un peu moins.
15:22Ça, en fait, on vient regarder l'état des petits nerfs dans les pieds.
15:25Et en fait, ce qu'on vient regarder, c'est un terme un peu plus technique,
15:27mais c'est les neuropathies périphériques.
15:30Et en fait, la première comorbidité liée à ça, c'est le diabète de type 2.
15:35Donc, en fait, là aussi, c'est pas quelque chose qu'on attend forcément dans une balance.
15:39Mais aujourd'hui, la balance d'hier, si vous parlez, c'était avec une aiguille.
15:43Celle d'aujourd'hui, c'est une balance qui permet d'atteindre ces objectifs,
15:46de suivre de manière historisée ces évolutions, ces tendances.
15:50C'est dans cette richesse-là des données longitudinales
15:54que le médecin peut voir des informations pertinentes dans les tendances qui se dégagent.
15:58Et en complément, on peut avoir des données qui sont,
16:02on va dire, des petits checks sur sa santé vasculaire ou sa santé nerveuse.
16:07Excellent. Et j'imagine que c'est pour toute la famille.
16:09Donc, chacun peut avoir sa fiche dans sa balance personnalisée.
16:11Exactement. C'est des produits multi utilisateurs, familial.
16:15Donc, on peut tout à fait se peser indépendamment, mais à plusieurs.
16:19Merci beaucoup, Mathieu Ménandeau.
16:21Vous avez rendu la prise de poids ludique, on va dire, et sympathique.
16:25Restez avec nous, puisque dans quelques instants, on vous l'avait promis,
16:27on va vous aider à décoder les étiquettes de vos produits préférés.
16:30Et vous verrez que certains d'entre eux ne vous veulent pas que du bien.
16:33La santé en mouvement, ça continue dans quelques instants.
16:35Et c'est sur Sud Radio.
16:37Sud Radio, la santé en mouvement. Vanessa Pérez.
16:41Et pour continuer cette émission spéciale surpoids, sucre et alimentation,
16:44on va vous aider à décoder ce que vous mettez dans votre caddie
16:48et ensuite dans votre réfrigérateur.
16:50Et pour ce faire, j'ai le plaisir de recevoir la journaliste Elsa Abdoun,
16:53journaliste au magazine Que Choisir, qui va nous aider à y voir plus clair.
16:57Elsa, bonjour.
16:58Donc, vous avez enquêté sur les pratiques des industriels
17:01en matière de composition alimentaire.
17:03Et alors, vous avez découvert des choses abyssales.
17:06Alors, on va commencer par le sucre.
17:08Est-ce que les quantités de sucre sont conformes
17:11aux principes qu'Emmanuel nous a conseillés en ce début d'émission?
17:15Ou alors, il faut quand même être vigilant?
17:17Non, évidemment, il faut être vigilant.
17:19Je pense que ce qui est le plus intéressant dans ce qu'on a observé,
17:22c'est les énormes différences de taux de sucre dans un même rayon
17:26pour un même produit entre fabricants, entre références.
17:30Et ça, c'est important, c'est-à-dire que tous les produits industriels
17:33ne sont pas forcément de la junk food, de la malbouffe,
17:36ne sont pas forcément pire que ce qu'on va faire à la maison.
17:39C'est-à-dire qu'un gâteau maison, c'est sucré aussi, il faut le rappeler.
17:42Et c'est vrai qu'il y a des industriels qui mettent des quantités de sucre
17:44absolument effarantes.
17:47D'autres font des choses bien meilleures.
17:49Et donc, d'où l'importance de regarder, par exemple, le Nutri-Score,
17:54de choisir les meilleures références.
17:56Je rejoins ce que vous disiez tout à l'heure.
17:58Il est important de limiter.
18:00C'est vraiment la première chose à faire, de limiter sa consommation
18:03de produits sucrés, moins souvent, des portions plus petites,
18:07mais aussi de choisir les meilleurs et notamment de regarder le Nutri-Score
18:11pour avoir ceux qui sont le moins sucré, mais aussi le moins gras, moins salé, etc.
18:14Et c'est vrai que quand on regarde la gamme des yaourts,
18:16moi, je regarde en détail.
18:17Il y en a à 12 %, il y en a à 4 %, il y en a à 1 % avec des nouvelles variétés.
18:21Ça, c'est accessible à tous avant même de mettre le produit dans son caddie.
18:24Donc là-dessus, vous aurez une recommandation.
18:25À 14 %, on commence à être très sucré pour un yaourt, par exemple.
18:28Moi, je conseillerais ceux qui peuvent, vont regarder effectivement
18:32les taux de sucre sur les tableaux de valeur nutritionnelle.
18:34Mais ça n'est quand même pas simple.
18:35Et ensuite, le sucre, ça n'est pas tout.
18:38Et moi, vraiment, j'encourage plutôt à regarder le Nutri-Score
18:40quand il n'est pas affiché.
18:41Il y a tout un tas d'applis.
18:43Notamment, il y a celle de QueChoisir.
18:45Il y a plein d'applis gratuites.
18:46Il y a Youka, de scanner les produits quand l'information n'est pas sur l'emballage
18:50parce que le sucre, ça n'est pas l'alpha et l'oméga.
18:53C'est important, mais les graisses, le sel, les fibres, c'est important aussi.
18:56Donc, le plus simple, c'est de prendre les meilleurs Nutri-Score
18:59et peut-être pas aller se plonger dans les tableaux de valeur nutritionnelle.
19:03Après, il y a des règles simples.
19:04Typiquement, vous citez les yaourts.
19:06Peut-être que quelque chose qu'on peut conseiller, c'est de prendre des yaourts nature
19:09avant d'aller regarder les listes d'ingrédients, etc.
19:11Prendre des yaourts nature et puis les composer soi-même chez soi
19:14avec de la cannelle, de la vanille, de la fleur d'oranger, des graines, de la compote.
19:19C'est, par exemple, l'assurance qu'on n'aura pas d'additifs,
19:22qu'on n'aura pas de sucre ajouté, etc.
19:25Alors, venons-en aux autres produits.
19:26Même si on regarde le Nutri-Score, on l'a bien compris.
19:28Le sel, les additifs, justement, ces fameux E que l'on trouve partout.
19:32Là-dessus, quel a été également votre constat ?
19:35Alors, globalement, sur le sucre, on voit des grandes différences.
19:39Ce que je peux vous dire sur le sel,
19:42effectivement, il y a tout un tas de produits transformés.
19:46Les plats préparés, les pizzas, ça va être des sources de sel importantes.
19:49Mais il y a aussi des... Là, à nouveau, ce que je trouve intéressant,
19:53c'est que ce n'est pas que les produits industriels.
19:55Sur le sel, par exemple, les trois principales sources,
19:57c'est le pain, la charcuterie et le fromage.
20:00Et si vous l'achetez chez le boulanger, chez votre artisan charcutier, fromager,
20:05le problème sera le même.
20:06Globalement, si on veut diminuer sa consommation de sel,
20:09il faut diminuer le pain, le fromage et la charcuterie.
20:12Le pain, préférez du pain complet à la baguette.
20:15C'est ce genre de choses.
20:16Donc, cuisiner maison, c'est bien.
20:19Limiter, évidemment, les plats préparés.
20:21Des plats cuisinés maison, ce sera toujours mieux.
20:24Mais si on n'a pas le temps de cuisiner maison, il faut savoir à nouveau
20:27qu'on peut trouver des plats préparés de qualité correcte.
20:30Ça existe. Il faut avoir le Nutri-Score, les applis, être vigilant, bien choisir.
20:36Et voilà, on n'est pas obligé de passer une heure au fourneau
20:39tous les jours pour bien manger. Il y a des solutions.
20:42Alors après, les industriels rivalisent d'ingéniosité et de créativité
20:46et leurs agences aussi pour faire des packagings
20:48qui sont hyper attractifs dans les linéaires.
20:50Là aussi, vous auriez quand même un conseil au-delà du Nutri-Score,
20:53on l'a bien compris, mais pour savoir décoder et ne pas se laisser piéger
20:56par des couleurs qui évoqueraient le côté léger, alors qu'en fait,
20:59c'est plein de... Oui, et à la fois, c'est compliqué.
21:01C'est-à-dire qu'on peut dire aux auditeurs, évitez de vous faire avoir
21:04par le marketing qui va vous dire sans sucre ajouté, riche en vitamine C,
21:09effectivement, des couleurs avec une silhouette très fine
21:11qui évoque la minceur et la santé.
21:15Le problème, c'est que c'est inconscient, c'est-à-dire qu'on peut essayer
21:18de ne pas se faire avoir, mais on ne peut pas y arriver complètement.
21:22Il y a des phénomènes qui sont inconscients.
21:23On a beau savoir qu'il ne faut pas s'y fier,
21:26on va être influencé par le marketing.
21:28Donc, c'est là où c'est le rôle des pouvoirs publics aussi,
21:31de réguler le marketing, de rendre les produits les plus sains,
21:33les plus accessibles financièrement.
21:35Il y a tout un tas de choses qui peuvent être faites,
21:37de taxer le sucre, comme c'est fait déjà un peu sur les boissons sucrées,
21:40mais comme ça pourrait l'être dans d'autres produits.
21:43Voilà, le consommateur, malheureusement, il peut faire certaines choses.
21:46Il peut bien choisir ses produits, faire ses courses,
21:49éviter de faire ses courses, le ventre vide et puis préparer sa liste de courses.
21:53Avant d'avoir sa liste de courses prête, avant d'y aller,
21:56pour éviter de se laisser tenter ce genre de choses.
21:58Mais voilà, le pouvoir de l'individu, il est quand même limité.
22:01Le pouvoir de l'individu, mais on le tente quand même,
22:03et les industriels le tentent.
22:04Donc, est-ce qu'on s'adresse à la bonne personne, l'individu avec sa responsabilité
22:08ou alors c'est quelque part du devoir de l'industriel
22:10et même de certaines chaînes de restauration
22:12d'aider les individus à ne pas être tentés en revoyant un petit peu leur offre ?
22:15Bien sûr, sauf que la grande distribution, l'industrie agroalimentaire,
22:19son but, c'est quand même avant tout de faire de l'argent.
22:21Donc, si on ne régule pas, on ne peut pas attendre de dire
22:24c'est incroyable quand même qu'ils mettent autant de sucre dans leurs produits.
22:27Si le sucre, ça n'est pas cher à mettre et que ça aide à vendre
22:31et qu'il n'y a aucune limite, que ça n'est pas taxé,
22:33que bon, qu'il n'y a pas de Nutri-Score sur les emballages
22:36puisqu'il n'est toujours pas obligatoire,
22:37les industriels n'auront aucune raison de diminuer les taux de sucre dans leurs produits.
22:42Vous avez observé peut-être dans votre enquête des pays qui seraient exemplaires
22:46et chez qui on peut prendre peut-être de l'inspiration pour
22:49faciliter la consommation de produits de bonne qualité ?
22:54Oh non, je ne connais pas bien les marchés des autres pays,
22:56mais tout ce que j'ai pu voir,
22:57je ne dirais pas que la France se classe forcément si mal.
23:00Malheureusement, il y a encore énormément de progrès à faire.
23:03Il y a les chiffres de santé publique France qui sont sortis tout récemment
23:07sur le fait qu'il y a un adulte sur deux quasiment en France
23:10qui est en surpoids ou obèse.
23:11Donc, on a une marge de progrès énorme.
23:14Vraiment, la malbouffe, c'est une source dans notre pays de maladies
23:18qui est considérable.
23:20Il y a vraiment des choses à faire.
23:21Malheureusement, les autres pays ne s'en sortent pas forcément mieux.
23:25Et est-ce qu'il faut avoir beaucoup d'argent pour bien manger ?
23:27Ou alors aujourd'hui, avec des revenus modestes,
23:30on peut quand même accéder à une nourriture de qualité ?
23:33L'argent aide, on peut dire ce qu'on veut.
23:35Il y a des études qui montrent que c'est vrai.
23:37Les légumineuses, il y a des solutions.
23:40Les légumineuses, les pâtes complètes, il y a tout un tas de produits végétaux
23:44recommandables, les fruits et légumes frais si on consomme maison.
23:47Évidemment, on peut manger bien à pas cher.
23:51Mais il faut voir, c'est aussi une question de temps,
23:53d'avoir une grande cuisine chez soi, un travail qui ne nous épuise pas,
23:58qui fait que quand on rentre, on a encore le temps et l'énergie pour cuisiner.
24:02Clairement, il y a des inégalités évidentes.
24:04Et d'ailleurs, ça se ressent, les inégalités de santé.
24:05On voit bien qui est le plus touché par le surpoids, par tout un tas de maladies.
24:10Ce ne sont pas les personnes les plus favorisées sur le plan socio-économique.
24:14Donc, il y a des inégalités.
24:16Vraiment aussi, il y a quelque chose qui se joue là-dedans aussi.
24:18C'est-à-dire, il y a l'offre des industriels,
24:22l'offre de la grande distribution, l'information des consommateurs.
24:25Mais il y a peut-être aussi offrir aux gens les conditions de faire du sport
24:29pour avoir le temps de faire du sport, de s'offrir du sport,
24:32d'avoir le temps de se poser la question de ce qu'on va manger, etc.
24:37Tout ça, ça se joue aussi sur Paris, c'est plus complexe.
24:42Elsa, merci beaucoup pour votre éclairage.
24:44Mathieu également.
24:45Emmanuel Lecorn et Socol, ravis de vous avoir reçus.
24:48Avant de terminer cette émission,
24:49j'en profite pour vous informer d'un événement santé et innovation.
24:52Si vous êtes férus de ces deux thèmes qui se déroulera
24:55au sein de la fameuse École des Mines à Paris
24:57et qui est réalisée par l'Institut des Transformations Numériques.
25:00Ça se passe le 19 septembre.
25:01Vous pourrez assister à une après-midi de conférence
25:04pour découvrir toutes les innovations qui animeront la santé de demain.
25:08Pour vous inscrire, c'est très simple.
25:09Vous allez sur le site de mine.psleu.eu, événements.
25:13Et là, vous aurez toutes les informations et c'est gratuit.
25:16La Santé en Mouvement, c'est fini pour aujourd'hui.
25:17Et pour prolonger la discussion,
25:19on se retrouve sur vos réseaux sociaux préférés LinkedIn, Instagram et YouTube.
25:23Je vous souhaite une excellente fin de week-end et je vous dis à la semaine prochaine.

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