Retrouvez La santé en mouvement avec Vanessa Pérez tous les dimanches à 14h sur #SudRadio.
Avec Alain franco, président de l’université interage du Dauphiné et ancien
professeur de Médecine Interne et Gériatrique, Lucie Borjon, Directrice Marketing chez Nutrisens et Guillaume Richard, directeur général d’O2.
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##LA_SANTE_EN_MOUVEMENT-2024-12-14##
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00:00Sud Radio, La Santé en Mouvement, Vanessa Pérez.
00:04Bonjour et bienvenue dans La Santé en Mouvement, l'émission pour prendre soin de vous au quotidien.
00:10Alors choisir de terminer sa vie à la maison ou dans un établissement spécialisé quand on est une personne âgée,
00:15le choix est désormais possible pour certains patients, mais aussi pour leurs familles et les professionnels de santé.
00:21Mais faire de la maison un espace de santé a un coût.
00:24Alors comment on évalue cet impact économique ?
00:27Comment aménager l'espace pour permettre aux personnes âgées de garder leur autonomie le plus longtemps possible ?
00:32Et quelles sont les dernières innovations pour adapter l'environnement au quotidien ?
00:36C'est ce que nous tenterons de comprendre avec nos invités.
00:39La Santé en Mouvement, c'est tout de suite et c'est sur Sud Radio.
00:42Sud Radio, La Santé en Mouvement, Vanessa Pérez.
00:46Et pour commencer cette émission, j'ai le plaisir de recevoir une figure émérite du grand âge.
00:51Il est professeur de médecine interne et gériatrique Alain Franco.
00:55Bonjour, on est ravi de vous avoir en plateau Alain.
00:58Et pour commencer, parce qu'on aime bien commencer par les fondamentaux, une définition.
01:02J'aimerais comprendre et savoir et faire partager à nos auditeurs quel domaine couvre la gériatrie
01:07et à partir de quel âge un patient est-il considéré comme devant vous fréquenter ?
01:12Bonne question Vanessa.
01:14Alors la gérontologie exprime les sciences du vieillissement.
01:23La démographie, la biologie, l'architecture, la médecine, etc.
01:30Et puis la gériatrie exprime une pratique, celle des médecins qui s'occupent des gens qui vieillissent
01:36et surtout qui s'occupent de prévenir le mauvais vieillissement.
01:40Voilà, alors c'est une vision un peu particulière et utile à tous.
01:47Alors Alain, la première question, quand une personne âgée perd en autonomie,
01:52quel est le comportement ? Parce qu'on a envie de faire à sa place,
01:55mais alors vous, vous êtes justement contre cette posture.
01:58Le vieillissement se traduit non pas par un âge sur la carte d'identité,
02:05mais par une baisse des fonctions, de certaines fonctions.
02:09Donc il faut laisser faire les gens le plus longtemps possible les fonctions.
02:13C'est comme la bicyclette, il faut en faire pour garder l'équilibre.
02:16Là, il faut continuer à agir de temps en temps, mais ça ne doit pas être systématique.
02:21On peut aider les gens, mais il faut le faire avec discernement.
02:24Il ne faut pas que ça soit systématique.
02:26Alors Alain, on a tendance parfois à avoir des choix à faire
02:29entre la maison et des établissements spécialisés
02:31quand on est confronté justement à une personne âgée en perte d'autonomie.
02:35Comment faire ce choix en conscience raisonnée ?
02:39Ce n'est pas très facile.
02:41Il faut surtout compter sur la personne elle-même.
02:44Qu'est-ce qu'elle veut ?
02:46Il faut donc être imprégné de ce que veut la personne.
02:49Imprégné, ça veut dire qu'elle peut s'exprimer complètement
02:52ou bien qu'on l'a connue à une bonne époque
02:55et on sait à peu près ce qu'elle pense alors qu'elle a perdu un petit peu ses moyens.
02:59Et le choix, c'est toujours pareil comme dans toutes les branches de la médecine
03:04ou de l'action sociale, c'est l'équilibre entre avantages et inconvénients.
03:10Est-ce qu'on a plus avantage à rester chez soi ?
03:13Ou est-ce qu'on a plus avantage à aller dans une institution ?
03:18Et donc, ce n'est pas automatique.
03:21Et il faut vraiment être très présent auprès de la personne.
03:27C'est surtout elle qui doit décider.
03:29Sachant que parfois, on n'a pas forcément le discernement cognitif
03:33qui permet de faire ce choix en conscience.
03:35Oui, alors plus les gens ont un problème cognitif,
03:38plus il faut faire un petit peu à leur place.
03:42D'où l'intérêt de prévoir ça quand on est plus jeune en disant
03:46si je vieillis mal, j'aimerais bien que ça soit un tel et un tel
03:50qui prennent les décisions pour moi.
03:52Alors aujourd'hui, Alain, l'innovation permet de faire des choses magnifiques
03:55dans les maisons pour permettre de rester à domicile,
03:58de maintenir la personne âgée à domicile.
04:01Quelle est votre perception des nouvelles technologies
04:03et quelles sont concrètement les choses que vous avez vues
04:06qui sont vraiment aujourd'hui utiles ?
04:09Vaste question.
04:11Pour rester chez soi, il faut faire en sorte que le chez-soi
04:15ne soit pas dangereux.
04:17C'est le premier des soucis.
04:19L'intrusion de gens qui ouvrent la porte,
04:22il faut mettre avec les nouvelles technologies
04:24des systèmes d'alarme qui disent qui est derrière la porte
04:28ou quand on est incapable de bouger,
04:31il faut que quelqu'un ait la possibilité électronique,
04:34par exemple, de rentrer chez soi.
04:36Il faut faire attention à des zones à risque
04:39qui sont la cuisine, la salle de bain, les escaliers.
04:43La cuisine, il faut faire attention à ce que le gaz
04:47ne soit pas un risque de faire sauter la maison,
04:50donc préférence pour les plaques électriques qui ne brûlent pas.
04:55La salle de bain, attention à la glissade,
05:00c'est là qu'on se casse le col du fémur.
05:02Donc si on veut garder sa baignoire,
05:05il faut mettre des barres d'attache sur les murs,
05:09solides, très vite,
05:11et puis des antidérapants par terre,
05:13c'est très important.
05:15Sinon, on peut conseiller de remplacer la baignoire
05:17par une douche à l'italienne,
05:19c'est le plus facile.
05:21Et puis les escaliers, pas de tapis dans les escaliers,
05:24et une grande prudence, et aussi des rampes solides, etc.
05:28Alain, on le sait, on vit de plus en plus longtemps,
05:31mais pas forcément en bonne santé.
05:33Est-ce que notre société aujourd'hui est équipée
05:35pour vieillir et accueillir cette évolution démographique ?
05:39L'Organisation Mondiale de la Santé
05:43est très préoccupée par le bien vieillir dans la ville.
05:48Ils ont inventé, c'est Alexandre Calache,
05:51c'est un brésilien qui dirigeait le département vieillissement de l'OMS,
05:55qui il y a plus de 10 ans a créé le concept de ville-amie des aînés,
06:00c'est-à-dire organisation de l'espace urbain,
06:04la rapidité des feux de croisement un petit peu baissés
06:08pour laisser le temps de traverser,
06:10des bancs publics, des endroits où on va faire pipi,
06:13enfin aussi des lieux de convivialité.
06:17Donc je pense qu'il faut faire des efforts
06:20pour réintroduire le besoin d'inclure les vieux dans la cité.
06:26Et ville-amie des aînés, je trouve que c'est un très beau programme,
06:29il faudrait qu'il y ait de plus en plus de villes qui s'y mettent.
06:32Et puis évidemment, dans les mairies, dans les municipalités,
06:36il y a de plus en plus de conseils des aînés
06:39qui sont là pour s'exprimer, pour dire leurs besoins, ça c'est très bien.
06:43En préparant cette émission, vous avez insisté sur un point
06:45qui me semble fondamental, c'est le regard qu'on porte sur la personne âgée.
06:49Notre société devrait changer sur ce point ?
06:52L'humanité a peur des vieux. Pourquoi ?
06:55L'humanité a peur des vieux parce qu'ils font penser à la mort.
06:59Donc il faut vraiment casser cette idée-là,
07:02et bien dire aux gens que quand on vieillit,
07:05on reste soi-même, très très longtemps,
07:09beaucoup plus longtemps que l'enveloppe corporelle
07:12qui, elle, peut avoir des troubles de fonctionnement, si vous voulez.
07:15Et donc il ne faut pas avoir peur des vieux,
07:18il faut réinclure les vieux, l'âgisme,
07:21qui est la ségrégation par l'âge,
07:24et de plus en plus florissant, parce qu'il y a de plus en plus de personnes âgées,
07:29il faut vraiment un effort collectif pour éviter ce glissement
07:33vers ce qui n'est pas juste.
07:36C'est pas juste, l'âgisme c'est pas juste.
07:39Les vieux sont des citoyens de plein droit,
07:42on pourrait en discuter longtemps.
07:44On va profiter des fêtes, justement, pour mettre à profit
07:47ces précieux conseils fondamentaux.
07:49Merci beaucoup Alain Franco.
07:50Je rappelle que vous êtes professeur de médecine interne et gériatrique.
07:53Restez avec nous, dans quelques instants nous vous ferons découvrir
07:56comment aménager sa maison pour en faire un lieu de vie adapté
07:59à sa situation et à sa santé.
08:01La Santé en Mouvement, ça continue dans quelques instants,
08:03et c'est sur Sud Radio.
08:05Sud Radio, La Santé en Mouvement, Vanessa Pérez.
08:08Et pour continuer cette émission, nous avons le plaisir de recevoir Lucie Borjon.
08:12Lucie, bonjour, vous êtes directrice marketing de Nutricence.
08:15Alors Lucie, on parle aujourd'hui de rester à la maison
08:18quand on est une personne âgée,
08:20mais ça veut dire aussi peut-être bénéficier d'une alimentation
08:23sur mesure et adaptée, on va dire,
08:25et vous proposer une gamme alimentaire
08:27qui s'adresse aux personnes fragilisées
08:29à un moment de leur vie et qui ont des besoins spécifiques.
08:31Expliquez-nous un petit peu en quoi consiste Nutricence.
08:33Nutricence, c'est une société qui est spécialisée
08:36dans le domaine de la nutrition spécifique
08:38et notre rôle, effectivement, c'est de proposer
08:40des solutions nutritionnelles
08:42pour des moments de vie
08:44où on va avoir besoin d'avoir une adaptation
08:47de son alimentation.
08:49Ça peut être, dans le cas de la personne âgée,
08:51des personnes qui vont avoir besoin
08:53d'augmenter leurs apports nutritionnels
08:55pour prévenir typiquement la dénutrition,
08:58ou des personnes qui sont dans des cas de dénutrition
09:01et où là, il va falloir les supplémenter au quotidien
09:04pour qu'ils puissent se remettre bien dans leur corps
09:07et dans leur quotidien avec une nutrition
09:09qui soit adaptée à leurs besoins.
09:11Alors comme on parle de santé,
09:13on peut aussi avoir quelque chose de gourmand, d'agréable.
09:15Vous proposez quoi ? Faites-nous un peu rêver,
09:17sur ce type de produit.
09:19On est une société qui est reconnue
09:21pour sa capacité d'innovation.
09:23On s'est amusé à créer des aliments du quotidien.
09:26On propose des madeleines enrichies,
09:29des bonbons de chocolat.
09:31On a créé un petit pain, pareil,
09:33enrichi en protéines et en calories
09:35que vous pouvez tartiner pour le petit-déj,
09:38prendre en collation,
09:40au goûter, quand vous souhaitez.
09:42On vient de lancer cette année
09:44des biscuits apéros.
09:47C'est ce genre de choses qu'on fait.
09:49On peut trouver vos produits en pharmacie, en ligne ?
09:51Comment ça se passe ?
09:52On peut les trouver en pharmacie,
09:54effectivement.
09:56Ce sont des produits qui sont remboursés
09:58sous prescription, mais vous pouvez aussi
10:00les trouver sur simple demande,
10:02hors remboursement.
10:04Une partie de ces produits
10:06sont disponibles sur notre boutique en ligne.
10:08J'imagine que c'est très pratique
10:10pour les aidants, pour les professionnels de santé
10:12et pour les patients qui les consomment.
10:14Ils sont accessibles,
10:16donc c'est assez pratique.
10:18À côté de ça, on a mis en place
10:20une hotline.
10:22Vous pouvez directement nous contacter
10:24et les diététiciens de chez nous
10:26pourront vous conseiller
10:28sur les produits à prendre en fonction
10:30de vos besoins.
10:31Merci beaucoup, Lucie Borgeon.
10:32Je rappelle que vous êtes directrice marketing
10:34chez Nutricence.
10:39Pour terminer cette émission,
10:40nous avons le plaisir de recevoir
10:42un entrepreneur.
10:44Il est aussi président fondateur
10:46et directeur général du groupe WICARE,
10:48le leader dans le secteur
10:50des services à domicile et bien plus encore.
10:52Vous allez le découvrir.
10:53Guillaume Richard, bonjour.
10:54On est ravis de vous avoir en plateau.
10:56WICARE, pour le dire rapidement,
10:58c'est monumental.
10:59Ce sont des marques du quotidien et du mieux-être
11:01avec un seul but,
11:02s'occuper des familles au sens large.
11:04Avec une mission,
11:06parce qu'on est devenu entreprise à mission.
11:08On a une raison d'être que je sur-kiffe,
11:10c'est que nous prenons soin des hommes
11:12avec un grand H et de leur environnement
11:14en contribuant au mieux grandir,
11:16au mieux vivre et au mieux vieillir
11:18dans le respect de toutes et de tous,
11:20dans le respect de la diversité
11:22de leurs attentes
11:24et en portant une égale attention
11:26à nos collaborateurs et à nos clients.
11:28Et donc là, en fait, tout est dit.
11:30On se préoccupe des gens
11:32et en portant une égale attention
11:34à nos collaborateurs.
11:35Pourquoi ? Parce qu'en fait,
11:36vu que c'est eux qui doivent
11:38après porter attention
11:40à nos clients,
11:42il faut que nous, nous portons attention
11:44à nos collaborateurs, parce qu'on ne peut bien
11:46s'occuper des gens que si on s'occupe bien de soi.
11:48En fait, au final, vous offrez du temps de qualité
11:50à toutes les familles, quelque part,
11:52avec des gens qui sont heureux de travailler chez Wicker.
11:54C'est ce qu'on essaie de faire.
11:56La première question, c'est, on parle du domicile,
11:58on en a parlé avec Alain Franco.
12:00Pourquoi le domicile ? C'est un espace stratégique
12:02pour la santé des Français. On a tendance
12:04à ne plus le considérer, ce fameux domicile.
12:06Pourquoi est-ce que c'est essentiel ?
12:08Déjà, c'est essentiel parce que plus de 92%
12:10des Français souhaitent vieillir chez eux.
12:12Parce que le chez-soi,
12:14c'est là aussi où on a nos racines,
12:16c'est là où on a nos souvenirs,
12:18c'est là où...
12:20Et on a besoin, en fait, de cet espace
12:22à soi, parce que ça nous rassure.
12:24Et donc, comme l'essentiel
12:26des Français souhaite
12:28grandir,
12:30vivre et vieillir
12:32chez eux, c'est à nous,
12:34à des entreprises comme mon groupe,
12:36de mettre en œuvre
12:38cette attente des Français,
12:40de répondre à cette attente des Français,
12:42et de contribuer à mieux grandir, mieux vivre,
12:44mieux vieillir, en partie chez soi,
12:46parce que c'est là où on a
12:48notre cocon familial, où on se sent bien.
12:50On a parlé de la dimension économique
12:52avec Alain Franco, et vous avez sorti récemment
12:54une étude, par le biais de la Silver Alliance,
12:56combien coûte de vieillir chez soi.
12:58La question se pose quand même, est-ce que tout le monde
13:00peut vieillir chez soi, ou alors
13:02le système public reste une alternative ?
13:04Alors, on peut
13:06vieillir chez soi.
13:08Comme disait le professeur Franco,
13:10tout dépend aussi
13:12des conditions. Tout dépend du logement
13:14que l'on a, parce que la première des nécessités,
13:16c'est d'avoir un logement qui soit adapté.
13:18Et donc, en fonction
13:20des adaptations qui sont nécessaires
13:22au logement, ça peut être plus ou moins compliqué.
13:24Après, il y a aussi
13:26certaines pathologies,
13:28certaines qui sont
13:30plus compliquées sur du maintien
13:32à domicile que d'autres. Ça dépend aussi
13:34si vous êtes entouré, si vous vivez
13:36seul, si vous vivez avec un conjoint,
13:38et de la situation dans laquelle est
13:40votre conjoint, si vous vivez avec vos enfants.
13:42Donc en fait, il y a beaucoup de paramètres
13:44à prendre en compte. Et puis après,
13:46est-ce que ça coûte plus cher de vivre
13:48et de vieillir chez soi,
13:50ou de vieillir en établissement ?
13:52En établissement, ça coûte plus cher.
13:54Et par ailleurs, que ce soit en établissement
13:56ou à domicile,
13:58il y a des aides
14:00qui sont là et qui permettent
14:02justement de financer
14:04ce bien-vivre.
14:06Mais effectivement, comme vous l'avez rappelé,
14:08il y a un coût à vieillir chez soi.
14:10Il y a une des filiales du groupe qui s'appelle
14:12la Silver Alliance, qui a, avec
14:14Retraite.com, lancé, qui a
14:16fait un baromètre depuis
14:186 ans,
14:20et qui évalue
14:22l'évolution du prix de 19
14:24produits et services. Et le
14:26baromètre de 2024
14:28révèle qu'il faut environ
14:301260 euros par mois, à partir
14:32de 65 ans, pour vivre
14:34le mieux et le plus longtemps possible à domicile,
14:36en augmentation de 3,65%
14:38par rapport à l'année 2023.
14:40Donc, c'est effectivement
14:42une somme qui est significative,
14:44mais sur laquelle il y a des aides.
14:46Et puis,
14:48l'État fait beaucoup,
14:50mais l'État
14:52ne peut pas forcément tout faire.
14:54C'est aussi pour ça qu'il y a des incitations
14:56à ce que les descendants
14:58prennent en charge
15:00pour la dépendance
15:02de leurs parents âgés.
15:04Et là-dessus, vous avez des incitations fiscales,
15:06vous avez des réductions qui ne sont pas forcément connues.
15:08Et puis, il y a aussi
15:10un autre élément, c'est que
15:1270% du patrimoine
15:14des Français
15:16est détenu par les personnes de plus de 70 ans.
15:18Pourquoi ? Parce qu'en fait, on met de l'argent de côté
15:20pour ces vieux jours.
15:22Et puis, à un moment, cet argent de côté qu'on a mis,
15:24peut-être que c'est le moment de le dépenser,
15:26c'est plus intéressant de le dépenser
15:28que de le garder
15:30au chaud
15:32et après mourir
15:34avec de l'argent dans sa tombe.
15:36Ça n'a pas... Effectivement.
15:38Utilisons-le pour bien vieillir,
15:40sachant par ailleurs
15:42qu'évidemment, il y a la Solidarité nationale
15:44qui est là pour permettre
15:46aux plus modestes
15:48de pouvoir
15:50continuer à vieillir
15:52dans des conditions les plus décentes possibles.
15:54Guillaume, la question que vous posez aussi,
15:56c'est celle des aidants, à travers
15:58cet encadrement.
16:00La famille a souvent l'impression qu'elle est
16:02celle qui peut s'occuper de la personne
16:04âgée et paradoxalement, vous démontrez
16:06que c'est l'inverse, parce que justement, une famille n'est pas là
16:08pour gérer les gestes du quotidien,
16:10de l'intimité, etc.,
16:12des futurs patients, on va dire.
16:14Oui, alors, je vais nuancer un petit peu.
16:16En fait, c'est...
16:18Aimer n'est pas suffisant
16:20pour bien aider.
16:22Et bien évidemment, la famille,
16:24c'est ceux qui aiment le plus
16:26leurs aînés.
16:28Bien évidemment,
16:30j'aime le plus ma vieille maman âgée.
16:32Mais est-ce que pour autant,
16:34parce que je l'aime le plus,
16:36je suis le plus capable,
16:38je suis le plus compétent pour bien m'en occuper ?
16:40Est-ce que parce que je l'aime
16:42énormément, je sais comment prévenir
16:44les escarres ? Je sais comment la porter
16:46sans la blesser, sans me blesser.
16:48Je sais comment gérer
16:50une crise de perte cognitive,
16:52etc.
16:54Non.
16:56C'est pas inné, ça.
16:58C'est pas lié à l'amour. C'est des compétences
17:00qui s'apprennent.
17:02D'où l'importance d'avoir des professionnels.
17:04Absolument. Et c'est pour ça que
17:06dans les entreprises,
17:08dans toutes les entreprises de service
17:10à la personne, ou les associations,
17:12vous avez des professionnels qui sont formés,
17:14qui sont encadrés.
17:16Et c'est hyper important de reconnaître cette professionnalisation.
17:18Le meilleur auxiliaire de vie, c'est pas la personne
17:20qui est sympa. Et malheureusement,
17:22en fait, c'est l'image qu'on en a.
17:24Le film préféré des Français,
17:26c'était Intouchables. Et dans ce film,
17:28vous avez Omar Sy, qui est une personne
17:30qui est juste sympa.
17:32Qui devient le meilleur auxiliaire de vie ever
17:34pour François Decluset.
17:36Mais jamais il l'a été ! Et il s'amuse
17:38même à lui verser de l'eau bouillante sur la jambe
17:40pour vérifier s'il sent rien. Effectivement,
17:42il sent rien.
17:44D'où l'importance d'avoir affaire à des services professionnels.
17:46Mais en fait, ça c'est un film. Faut que les gens se rendent compte, c'est du cinéma.
17:48La réalité, c'est qu'on a
17:50besoin de professionnels
17:52parce qu'il y a des choses qui ne
17:54sont pas innées, qui s'acquièrent par de la compétence
17:56et par de la formation.
17:58Et c'est un point qui est
18:00hyper important parce que c'est aussi
18:02un élément de reconnaissance de ces métiers.
18:04Ces métiers ne sont pas uniquement faits
18:06par des gens qui sont sympas et qui ont un super savoir-être,
18:08ils sont aussi réalisés par des gens
18:10qui ont des compétences.
18:12Guillaume, j'ai envie de vous poser la même question qu'à Alain,
18:14avec le boom démographique et effectivement
18:16de plus en plus de personnes âgées qui ne vivent pas
18:18forcément les dernières années
18:20dans les meilleures conditions de santé,
18:22est-ce que notre société est prête
18:24aujourd'hui à les accueillir comme il se doit ?
18:26Non, la société n'est pas prête
18:28aujourd'hui à les accueillir comme il se doit et d'ailleurs
18:30c'est pour ça qu'un des objectifs
18:32statutaires de l'entreprise,
18:34parce qu'en devenant entreprise à mission, vous avez aussi
18:36des objectifs statutaires, c'est de lutter
18:38contre l'agisme, l'agisme qui est
18:40la discrimination liée à l'âge
18:42et adapter aussi
18:44notre société au vieillissement
18:46parce que si on
18:48entend tous parler beaucoup
18:50de la transition écologique dont on ne sait pas
18:52exactement quel va être l'impact
18:54et quelles sont les conséquences, il y a une transition
18:56dont on est certain, absolument certain,
18:58c'est la transition démographique.
19:00Ça c'est une science
19:02exacte, on sait exactement combien il y aura de personnes
19:04âgées de tel âge, etc.
19:06On le sait et on n'a pas préparé
19:08les choses et quand le professeur
19:10Franco parlait
19:12de l'adaptation à des villes
19:14amies des aînés,
19:16en fait il faut qu'on fasse aussi
19:18la société amie
19:20des aînés. Comment est-ce qu'on adapte
19:22les produits,
19:24les services,
19:26les commerces, les
19:28habitations à cette évolution,
19:30à cette transition démographique ?
19:32Comment est-ce que
19:34on donne
19:36la place, comment est-ce qu'on continue
19:38à donner toute leur place
19:40aux personnes âgées ?
19:42Nous on a défini
19:44un programme chez ODEU, par exemple,
19:46qui est une des sociétés du groupe, qui est
19:48le faire ensemble.
19:50Et le faire ensemble, ça part du
19:52principe que ce n'est pas parce que je ne
19:54peux plus tout faire que je ne peux plus rien
19:56faire. Ce n'est pas parce que je n'ai plus
19:58la force physique de faire
20:00toutes les tâches, ce n'est pas parce que
20:02je n'ai plus la compétence cognitive
20:04de tout faire qu'on ne doit pas
20:06m'écouter. Et ça rejoint totalement ce que disait
20:08le professeur Franco tout à l'heure. L'importance
20:10de bien
20:12mettre la personne âgée
20:14encore dans la vie
20:16et de lui faire sentir qu'elle est utile.
20:18Une des choses les pires qu'on peut faire souvent
20:20et que j'ai souvent entendu et que même moi j'ai
20:22dit parfois, c'est
20:24laisse mamie, on va faire à ta place,
20:26repose-toi. Mais en fait ce qu'elle a besoin
20:28ce n'est pas qu'on la mette de côté, ce dont elle a besoin
20:30c'est qu'on l'inclue.
20:32C'est qu'on lui dise, ok, on va faire ensemble.
20:34Elle n'est plus capable d'aller très vite,
20:36elle n'est plus capable de faire tout le ménage, mais peut-être
20:38qu'elle peut juste épouster et
20:40raviver les souvenirs, enlever la poussière
20:42qui était sur les souvenirs. Et à ce moment-là, ça permet
20:44aussi des échanges. Vous voyez ce que je veux dire ?
20:46Le faire ensemble, plutôt que faire à la place
20:48et plutôt que de mettre à côté.
20:50Le message de Guillaume Richard, faire ensemble, on va
20:52essayer de méditer ça et surtout de le mettre en action
20:54pendant cette période de fête.
20:56Alain, Guillaume et Lucie, merci beaucoup.
20:58La Santé en Mouvement, c'est fini pour aujourd'hui.
21:00On se retrouve en podcast et sur l'application
21:02Sud Radio. Merci d'être chaque jour
21:04encore plus nombreux à télécharger nos podcasts.
21:06Pour prolonger la discussion, on peut se retrouver
21:08sur les réseaux sociaux. Je vous souhaite une excellente fin
21:10de week-end et je vous dis à la semaine prochaine.