Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDProsWE à 9h le samedi et le dimanche
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00:00:00Il est quasiment 9h sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des pros.
00:00:04A la une ce matin, l'Allemagne redécouvre qu'elle a des frontières et durcit ses contrôles pour les six prochains mois.
00:00:10La Suède change de logiciel, entend réduire fortement l'immigration, augmente l'aide au retour de migrants.
00:00:16Les Pays-Bas présentent un plan drastique en matière d'asile.
00:00:19En Italie, la ligne Giorgia-Meloni porte ses fruits.
00:00:22Les flux illégaux ont baissé de 65% depuis le début de l'année par rapport à l'année précédente.
00:00:27Quand en France cette semaine, la simple rumeur d'une création d'un ministère de l'immigration entraîne une vague de contestations.
00:00:34Les médias s'en donnent à cœur joie, sur les plateaux, les politiques sans frontiéristes ont leur ronde serviette.
00:00:39Pourquoi un ministère ? Pourquoi faire ?
00:00:41L'ombre de l'extrême droite ne planerait-elle pas au-dessus de Matignon ?
00:00:45Il n'y a pas d'ombre mais un écho qui vient jusqu'aux fenêtres de la rue de Varennes, autrefois fermée sur ces questions-là.
00:00:52Selon un récent sondage, l'immigration doit être la troisième préoccupation du gouvernement Barnier, au même niveau que la santé.
00:01:00Juste derrière, la sécurité et le pouvoir d'achat.
00:01:03Depuis des années, nombreux sont ceux qui alertent.
00:01:06La vague migratoire actuelle n'est rien comparée à celle qui nous attend dans les prochaines décennies.
00:01:12Gouverner n'est-ce pas prévoir ? Faut-il attendre d'avoir perdu totalement le contrôle pour agir à réaction ?
00:01:18Imaginez que le portefeuille du ministère de l'Immigration s'étende aussi à la question de l'intégration de l'assimilation.
00:01:26La fausse polémique d'un ministère de l'Immigration rappelle une vraie problématique française.
00:01:30Il existe bien une frontière infranchissable entre les attentes d'un peuple souverain et les actes de ceux qui les représentent.
00:01:38Michel Barnier va-t-il faire tomber ce mur ? On en parle dans cette émission avant de vous présenter les invités.
00:01:45C'est le point sur l'information avec Marine Sabourin.
00:01:48Bonjour Marine. Bonjour Eliott. Bonjour à tous.
00:01:50A la une de l'actualité, un lycéen radicalisé interpellé après avoir menacé de mort sa professeure près de Nantes.
00:01:57L'adolescent avait publié des messages sur les réseaux sociaux dans lesquels il menaçait de la poignarder.
00:02:02Deux couteaux et un drapeau de Daech ont été retrouvés chez lui.
00:02:06Dernière fête pour les athlètes de l'équipe de France.
00:02:08Ils défileront sur les Champs-Elysées cet après-midi à un événement sous haute sécurité.
00:02:134000 forces de l'ordre seront déployées.
00:02:15Et puis le Vatican reconnaît avoir été informé des accusations de violences sexuelles visant l'abbé Pierre.
00:02:20Les péchés publics sont publics et ils doivent être condamnés, dit le pape François.
00:02:24L'abbé Pierre est un homme qui a fait tant de biens, mais c'est aussi un pécheur, le souverain pontife, qui évoque un dossier très délicat et douloureux.
00:02:31C'est à vous Eliott pour l'heure des pro-week-end.
00:02:33Merci chère Marine. On vous retrouve à 9h30.
00:02:37On est avec Martin Garagnon ce samedi matin, porte-parole d'Ensemble pour la République.
00:02:42Bonjour cher Martin. Vous êtes pour un ministère de l'immigration ?
00:02:45Je suis pour qu'on traite ce sujet.
00:02:47Est-ce que vous êtes pour un ministère de l'immigration ?
00:02:49C'est pas compliqué comme question, oui ou non ?
00:02:51D'un point de vue sémantique, on peut l'appeler comme on le souhaite.
00:02:53Il faut que le sujet soit traité, effectivement, parce que vous l'avez rappelé.
00:02:57Est-ce que vous êtes pour un ministère de l'immigration ?
00:02:59Qu'il y ait un ministère qui soit dédié à l'immigration, à l'intégration, on peut l'appeler comme on le souhaite.
00:03:03Ah oui, on peut l'élargir le portefeuille, bien sûr, on peut l'appeler comme chez nos voisins européens.
00:03:07Asile, immigration, etc.
00:03:09Est-ce que vous êtes pour un ministère dédié à cette question-là ?
00:03:11Une fois de plus, ça dépend de ce que vous imitez dedans, sur le principe. Il n'y a aucun tabou là-dessus.
00:03:16Ah bah si ! Est-ce que vous êtes pour un ministère de l'immigration ?
00:03:19Est-ce que la question migratoire est en enjeu majeur, à tel point que demain,
00:03:23il faut avoir un ministère qui traite cette question-là, pour pouvoir justement
00:03:29échanger, avoir un rôle pivot avec le ministère des affaires étrangères, le ministère de l'intérieur,
00:03:34le ministère de la santé, de l'éducation nationale ?
00:03:36Oui ou non ?
00:03:37Je pense qu'une coordination s'impose sur ce thème-là,
00:03:39mais ce sont des compétences qui déjà appartiennent au ministère de l'intérieur.
00:03:41Vous ne répondez pas. Vous dites que ça ne sert à rien.
00:03:43Donc vous êtes contre le ministère de l'immigration.
00:03:45Merci Philippe Guibert, au moins c'est clair.
00:03:47Vous êtes pour ou contre ?
00:03:49Je suis désolé, je ne vais pas répondre par pour ou contre, parce que pour une fois, je suis d'accord avec ce qui a été dit.
00:03:55C'est-à-dire que dire ministère de l'immigration, ça s'appelle une politique d'affichage.
00:04:00Donc ce qu'il faut, c'est de la volonté politique.
00:04:02Parce que vous avez l'impression que sur ces sept dernières années, sur la question migratoire, on n'était pas sur une politique d'affichage ?
00:04:06Ben si, mais si on continue sur la même lancée en appelant ça ministère de l'immigration, ça ne changera rien.
00:04:11Donc ce qu'il faut, c'est de la volonté politique.
00:04:13Peu importe que ça soit d'avoir un ministère ou pas, si vous voulez.
00:04:17D'accord, mais vous n'êtes pas sans savoir que Michel Barnier, par exemple, avait un programme en 2021 sur la question migratoire.
00:04:22Qu'il l'applique. Quand il avait un programme, il parlait de ça.
00:04:25Mais il n'est pas majoritaire.
00:04:27Qu'il l'applique avec son ministre de l'Intérieur.
00:04:30Vous me faites une Martin Garagnon, vous me répondez non.
00:04:32Non mais je vous réponds, je préfère pas de ministère de l'immigration et un ministre de l'Intérieur qui fait son travail,
00:04:37qu'un ministère de l'immigration et un ministre de l'Intérieur qui ne fait pas son travail.
00:04:41Gabriel Cluzel, pour ou contre ?
00:04:43Moi je trouve que ça a une vertu, ce ministère de l'immigration a une vertu, c'est qu'il montre l'éléphant dans le salon.
00:04:49Il le voit, il met la lumière sur l'éléphant dans le salon.
00:04:51C'est pas pour ça qu'on va le faire sortir de la pièce.
00:04:53Mais au moins, on met la lumière dessus.
00:04:55Et c'est vrai qu'en général, quand on crée un ministère dédié, c'est qu'on s'intéresse à une cause.
00:04:59Maintenant, s'il suffisait d'avoir un ministère pour résoudre le problème, l'éducation nationale ne serait pas dans cet état,
00:05:05la justice non plus, puisque nous avons des ministères dédiés.
00:05:07Mais c'est évidemment absolument pas ce que je dis.
00:05:09Mais reconnaissons ce mérite.
00:05:10Mais quand on considère qu'une question est un enjeu, est un fait de société majeure,
00:05:15qu'il engage justement toute une administration pour répondre à des multiples questions autour de la question migratoire,
00:05:23vous créez un ministère, ça me paraît être du bon sens.
00:05:25Il faudrait peut-être poser la question.
00:05:26Non, ce n'est pas du bon sens.
00:05:27Si vous demandez aux Français, vous verrez ce qu'ils répondront.
00:05:29On est également avec Marie-Victoire Diodone.
00:05:32Merci d'être avec nous.
00:05:33Vous êtes journaliste à CNews.
00:05:35Vous avez passé la semaine à Grenoble.
00:05:37Et on reviendra sur ce que vous avez vécu sur le terrain à Grenoble.
00:05:40On parlera des questions de sécurité.
00:05:42Et on est avec Fabien Vendammerlick.
00:05:44Vous êtes secrétaire général Allianz.
00:05:46Et on va commencer avec vous, Fabien Vendammerlick,
00:05:48puisque vous avez été, quand je dis vous, c'est les représentants,
00:05:53certains représentants de votre syndicat de police, le syndicat Allianz.
00:05:57Vous avez été qualifié de pourriture.
00:05:59Pas par n'importe qui.
00:06:01Pas dans une manifestation, par un black bloc.
00:06:03Par un député.
00:06:05Et ce député, il a été élu dès le premier tour.
00:06:08Il s'appelle Sébastien Delogu.
00:06:10Il s'est passé sept semaines sur Sud Radio.
00:06:12Vous avez décidé de porter plainte.
00:06:14Je vous propose de revoir la séquence.
00:06:36Vous lui répondez quoi, Fabien Vendammerlick ?
00:06:38Et merci d'être avec nous ce matin pour réagir aux propos de Sébastien Delogu.
00:06:43Écoutez, bonjour.
00:06:45On lui répond tout simplement en déposant plainte.
00:06:48Vous avez résumé la situation pourriture lors d'une manifestation,
00:06:52face à un black bloc, face à un individu qui se rebelle.
00:06:55Les policiers le visent tous les jours.
00:06:57Pourriture face, on va dire, sur une personne comme un député,
00:07:01qui est censé être un élu du peuple,
00:07:03qui est censé représenter le peuple,
00:07:05qui est censé respecter sa police, la soutenir et montrer l'exemple.
00:07:10Ce n'est pas admissible, ce n'est pas tolérable.
00:07:13Comment voulez-vous qu'un citoyen qui a voté par exemple pour ce député
00:07:16puisse demain respecter le policier qu'il croisera dans la rue
00:07:19si son député sur lequel il a décidé de voter et donc choisir
00:07:24se permet de dire des choses pareilles sur des représentants des policiers ?
00:07:27Parce que, attention, quand il dit les représentants d'Alliance Police Nationale,
00:07:30à travers les représentants d'Alliance Police Nationale,
00:07:32c'est peut-être ça qui l'embête.
00:07:35Il y a des milliers de représentants d'Alliance Police Nationale
00:07:38et ça l'embête peut-être, mais Alliance représente un bloc syndical
00:07:41et un flic sur deux, permettez-moi l'expression,
00:07:43un flic sur deux est à Alliance Police Nationale aujourd'hui.
00:07:45Donc croyez-moi que le nombre de SMS qu'on a reçus,
00:07:48le nombre de messages qu'on a reçus,
00:07:50les collègues ne sont même plus en colère, ils sont écœurés.
00:07:53Ils sont écœurés, ils ne comprennent plus.
00:07:56C'est-à-dire que plus personne s'offusque,
00:07:57on se permet de dire tout et n'importe quoi,
00:07:59on est dans une surenchère permanente.
00:08:01Mais le pire dans tout ça, c'est aussi le silence politique.
00:08:04On a eu quelques soutiens politiques.
00:08:07J'en ai vu très peu.
00:08:08Mais voilà, vous avez répondu, il y en a eu très peu.
00:08:12Ça devrait être au plus haut sommet de l'État
00:08:14qu'on devrait sanctionner ce genre de choses.
00:08:16C'est-à-dire que c'est des députés qui ont été élus,
00:08:18qui représentent le peuple,
00:08:19qui ont déjà été sanctionnés sur d'autres agissements.
00:08:23Qu'est-ce qui va se passer là ?
00:08:24Ils vont être sanctionnés, j'espère que la justice évidemment le sanctionnera
00:08:27et il continuera.
00:08:28Il y a un moment où on ne peut pas être député,
00:08:31faire voter des lois, défendre le peuple,
00:08:34défendre à travers le peuple les policiers, le citoyen
00:08:37et accepter de tels propos.
00:08:39C'est pour ça qu'on a déposé plainte.
00:08:41Vous avez publié un communiqué hier
00:08:43où vous revenez sur l'essence même du mot pourriture,
00:08:46définition de pourriture,
00:08:47état de grande corruption, de détérioration morale.
00:08:51Par la voix de notre secrétaire général,
00:08:53c'est vous Fabien Van Der Merlick,
00:08:54Alliance Police Nationale annonce déposer plainte
00:08:56à l'injure publique face à la haine anti-flic.
00:08:59La seule réponse reste et restera les valeurs de la République
00:09:01et la capacité à nous mobiliser contre cette impasse idéologique.
00:09:06Sébastien Delaugué répondait à une question
00:09:08de notre confrère journaliste M. Bourdin
00:09:12puisque cette semaine il a été raillé
00:09:15sur sa manière, ses difficultés en commission des finances
00:09:20parce qu'il avait des difficultés pour lire.
00:09:23Est-ce que c'est une réponse ?
00:09:24C'est-à-dire qu'il a été moqué par certains représentants d'Alliance ?
00:09:27C'est ça qu'il faut comprendre ?
00:09:28Non mais il y a un moment où il faut avoir de la tenue.
00:09:30Ce n'est pas une réponse.
00:09:31Il n'a pas été moqué.
00:09:32Il y a une vidéo qui a malheureusement fait le buzz sur les réseaux sociaux
00:09:36mais c'est le problème des réseaux sociaux aujourd'hui.
00:09:38Les auteurs ne sont pas Alliance Police Nationale.
00:09:40Ce ne sont pas les représentants d'Alliance Police Nationale.
00:09:42C'était lui qui était en commission.
00:09:43Il était en commission.
00:09:45Donc il a lu un discours.
00:09:50Ça a été interprété, un peu moqué.
00:09:53Certains représentants d'Alliance ont relayé cette vidéo.
00:09:56Certains représentants d'Alliance ont parlé.
00:09:58Qui est un alphabète ? Point à l'interrogation pour tout vous dire.
00:10:01Mais pourquoi ils ont dit ça ?
00:10:02C'est surtout ça qui est intéressant.
00:10:03Pourquoi ils ont dit ça ?
00:10:04C'est parce que, rappelez-vous, M. Mélenchon,
00:10:06et sans polémique aucune, mais encore une fois,
00:10:09on ne l'a pas sanctionné.
00:10:10Personne ne s'est offusqué.
00:10:11M. Mélenchon a parlé de mes collègues
00:10:13qui avaient auditionné Mathilde Panot à l'époque, en mai,
00:10:17d'un alphabète, de Pandore, un alphabète.
00:10:20Et encore une fois, c'est une classe politique, quelle qu'elle soit.
00:10:22Et on n'est pas là pour faire de la politique.
00:10:24En tout cas, moi, on n'a rien dit.
00:10:26On cautionne ce genre de choses.
00:10:27On s'essuie les pieds sur les policiers à longueur de temps.
00:10:30Le policier est l'éponge des mots de toute la société.
00:10:33Et on continue.
00:10:34Donc M. Delegue fait ça.
00:10:36Mais regardez toutes ces tweets.
00:10:38Ce n'est que de la provocation.
00:10:39Ce n'est que de la haine.
00:10:41Et c'est ça, nos soucis, aujourd'hui.
00:10:42Oui, mais la bascule, peut-être, c'est que,
00:10:44et dites-moi si je me trompe,
00:10:45pour la première fois, vous décidez de porter plainte.
00:10:48Donc on va savoir si c'est moralement condamnable.
00:10:52Et je pense que tout le monde est d'accord sur le plateau,
00:10:54quelle que soit l'idéologie politique,
00:10:56de considérer que pourriture, lorsqu'on parle de policiers
00:10:59ou de représentants de policiers, c'est évidemment condamnable.
00:11:02Pour n'importe quelle personne, d'ailleurs.
00:11:04On n'insulte personne.
00:11:05Mais il faut savoir si maintenant, c'est pénalement répréhensible.
00:11:07Et c'est à la justice de décider de ça.
00:11:10Mais c'est à la justice de décider et de faire son travail.
00:11:14Et elle décidera si évidemment c'est condamnable ou pas.
00:11:16Et derrière tout ça, il y a un mélange des genres.
00:11:18Il a cité une classe politique.
00:11:20Il a cité les hommes politiques.
00:11:21Il parle de représentants d'alliances.
00:11:23On mélange tout.
00:11:24Il salit tout le monde sur son passage.
00:11:26À travers l'homme politique, qu'on soit d'accord ou pas avec lui,
00:11:28on n'a pas besoin de le salir.
00:11:29On doit le respecter.
00:11:30Ça s'appelle la démocratie en France.
00:11:32Et je pense que c'est ça qui gêne aujourd'hui.
00:11:33C'est qu'on est plus dans le totalitarisme.
00:11:35On se permet de dire, c'est nous qui avons raison.
00:11:37Tous les autres, on les dénigre.
00:11:39On les salit.
00:11:40On les insulte.
00:11:41On les injure.
00:11:42Et on dépose plainte par rapport à ça.
00:11:43Il y a deux choses qui sont essentielles dans ce que vous avez dit.
00:11:45La première, c'est le silence médiatique et politique.
00:11:48Et on y reviendra dans un instant.
00:11:50Mais c'est également les répercussions sur le terrain.
00:11:52Parce que vous considérez aujourd'hui que les propos qui peuvent être tenus
00:11:55par certains élus, comme M. Delegue, ont des conséquences sur le terrain
00:11:59et sur vos actions ?
00:12:01Mais c'est l'effet contagion, comme on appelle ça.
00:12:05Si bien tout le monde le voit, le citoyen le voit.
00:12:07À travers le policier, il y a un citoyen.
00:12:08Un citoyen qui vit dans des quartiers, qui vit dans des centres-villes.
00:12:12On voit le contexte dans lequel nous sommes aujourd'hui.
00:12:15On a les problèmes d'immigration, vous l'avez dit tout à l'heure.
00:12:17On a les problèmes de sécurité.
00:12:19On est proche du chaos et de l'insurrection.
00:12:21Alors dans certaines manifestations, on s'aperçoit que plus rien tourneront.
00:12:26On a oublié les fondamentaux.
00:12:27On a oublié les notions de tout.
00:12:29On essaie de parler à longueur de temps de choc d'autorité, par exemple.
00:12:33De respect des uns et des autres.
00:12:34D'arrêter la fracture sociale.
00:12:36Mais ce n'est pas les policiers qui le font, ça.
00:12:38Les policiers, c'est les derniers remparts de la République.
00:12:40Ils essaient, eux, justement, de faire en sorte de trouver une certaine sérénité, une tranquillité.
00:12:46Là, vous attisez la haine.
00:12:47Comment pouvez-vous dire demain à un citoyen dans la rue
00:12:52qui va traiter un policier de pourriture que ce n'est pas bien ?
00:12:55Restons simples et dans les fondamentaux.
00:12:57Alors qu'un élu de la République, élu qui est censé représenter le peuple dans sa globalité,
00:13:02se permet de dire de tels propos.
00:13:05Non, ce n'est pas ce qu'ils veulent.
00:13:06Eux, ils veulent forcément passer à autre chose, semer le chaos.
00:13:12Et c'est la politique de la terre brûlée.
00:13:14Donc, c'est pour ça qu'évidemment, il y a une justice.
00:13:16Elle est indépendante, je tiens à le dire.
00:13:19On attend beaucoup d'elle.
00:13:20On verra ce qu'elle fait.
00:13:21Mais quand on parle de choc d'autorité, il faut revenir à la sanction.
00:13:25Il y a des choses qu'on peut faire.
00:13:27Il y a des choses qu'on ne peut plus faire.
00:13:28Il y a des choses qu'on peut accepter.
00:13:29Il y a des choses qu'on ne peut plus accepter.
00:13:31Ça n'a rien à voir avec la liberté d'expression.
00:13:33Chers téléspectateurs, si vous souhaitez réagir, prenez votre téléphone.
00:13:37On vous donne également la parole ce matin dans l'heure des pros avec cette question.
00:13:41Sébastien Delegue qualifie le syndicat, du moins certains de ses représentants,
00:13:46du syndicat Allianz de pourriture.
00:13:48Êtes-vous choqués ? On a hâte d'entendre vos réactions.
00:13:52Dernière question.
00:13:53Après, je donne la parole à tout le monde, bien sûr.
00:13:55Monsieur Van Amerlick, vous avez été contacté par exemple par France Inter,
00:14:00France Télévisions, pour réagir aux injures de Sébastien Delegue ?
00:14:06On a été très peu contacté.
00:14:08Je pense que le malaise ambiant est plutôt aussi de ce côté-là.
00:14:11Je parlais de la classe politique qui a été très silencieuse,
00:14:14mais la classe médiatique, elle l'a été tout autant.
00:14:17On nous a trouvé d'ailleurs des excuses où, attention, si on nous donnait la parole,
00:14:21il faudrait la redonner à Monsieur Delegue.
00:14:23Le temps de parole de LFI était déjà dépassé.
00:14:26On évite de donner la parole à l'organisation que je représente.
00:14:29On a eu un peu de presse écrite.
00:14:31On a eu pas mal de coups de fil pour avoir des renseignements,
00:14:34pour qu'on dépose des plaintes, quels étaient les tenants et les aboutissants.
00:14:37Tout le monde nous donne raison, mais évidemment surtout en off.
00:14:40Mais à part évidemment ces news ce matin qui nous permettent de s'exprimer et de s'expliquer,
00:14:46j'ai l'impression que le langage de vérité, l'objectivité des uns et des autres,
00:14:52je crois qu'on la perd de plus en plus et on est de plus en plus dirigés
00:14:56par ce qu'on souhaite nous diriger et dire la réalité de ce qui se passe réellement.
00:15:00On parle beaucoup de choc d'autorité.
00:15:03Ça m'a fait penser à un sondage qu'on avait vu, un sondage Ipso,
00:15:06s'il y a une dizaine de jours.
00:15:08Direz-vous que chacun de ces qualificatifs correspond ou ne correspond pas à la France insoumise ?
00:15:12LFI, un parti qui attise la violence, 72% des sondés.
00:15:16Un parti dangereux pour la démocratie, 69% des sondés.
00:15:20Tour de table, est-ce que vous avez été vous aussi choqué par ces propos de Sébastien Delogu
00:15:26qui qualifie certains représentants du syndicat Alliance de pourriture ?
00:15:32Mais évidemment que j'ai été choqué.
00:15:35Je trouve que cette affaire suscite de nombreuses inquiétudes.
00:15:39La première c'est que cette personne a quand même été élue au premier tour à près de 60% des voix.
00:15:45Donc il y a des électeurs qui visiblement le trouvent tout à fait sympathique
00:15:51et adhèrent à toutes ces provocations.
00:15:54Donc ce premier point qui m'inquiète fortement, c'est celui-là.
00:15:57Le deuxième point, c'est qu'est-ce qu'il y a des fonctionnaires qui sont en dessous des autres
00:16:01et est-ce qu'il y a des députés qui bénéficient d'une impunité que n'ont pas les autres ?
00:16:05Je vous donne un exemple.
00:16:06Imaginez qu'un député de droite est dit de prof de gauche, par exemple.
00:16:09Ce sont des pourritures.
00:16:11Vous imaginez le traumatisme, le stupeur et le tremblement.
00:16:14Ce serait un séisme politique.
00:16:16Et là, ça passe crème.
00:16:18Donc il y a un vrai sujet, très honnêtement.
00:16:20Et puis le troisième point, c'est qu'aujourd'hui,
00:16:23comment voulez-vous que les élus dans le Macron-Lande
00:16:27et même les ministres réagissent dans la mesure où ils ont soutenu LFI aux dernières élections ?
00:16:32Ah bah oui, ça va être difficile pour certains élus.
00:16:35Et là, je me tourne à Travers-Martin.
00:16:37C'est vrai qu'en l'occurrence, LFI a été élu au premier tour, donc ce n'était pas le cas.
00:16:39Mais le groupe lui-même a bénéficié de l'aide des macronistes.
00:16:43C'est peut-être pour ça qu'il y a un silence du côté de la Macronie,
00:16:46parce qu'il peut peut-être aussi, Martin Garagnon, avoir un certain malaise.
00:16:49Puisque pendant l'entre-deux-tours, vous avez tant tapé dans la main directement
00:16:53de députés La France Insoumise pour faire barrage à l'extrême droite.
00:16:57Et désormais, vous avez des députés La France Insoumise
00:17:01qui épousent les insultes, les injures de Sébastien Deleugue.
00:17:10Oui, alors vous faites des raccourcis un petit peu trop voyants,
00:17:14parce qu'il n'y a jamais eu d'alliance avec LFI.
00:17:16J'ai dit taper dans la main indirectement, je ne veux pas parler d'alliance.
00:17:19Vous l'avez rappelé d'ailleurs, Mme Cluzel, M. Deleugue a été élu dès le premier tour.
00:17:23Donc nous n'avons pas eu à appeler, et heureusement pour ce député.
00:17:26Non mais vous l'avez fait indirectement pour M. Boyard, par exemple ?
00:17:29Oui, on l'a fait aussi pour M. Ruffin, dit de M. Mélenchon.
00:17:33Je suis très heureux que M. Ruffin ait été élu, vous voyez,
00:17:36parce qu'on voit bien qu'il y a aussi des voix en interne à LFI,
00:17:39et moi je les encourage de plus en plus nombreuses.
00:17:41Mme Dufour, par exemple.
00:17:43Parce que je ne mets pas tout le monde dans le même panier à LFI.
00:17:46Il y a effectivement des députés, des personnalités qui savent prendre leurs responsabilités.
00:17:50M. Ruffin, d'autres ont pu faire acte de rupture avec Mélenchon,
00:17:54et puis d'autres qui sont effectivement dans cette espèce de secte,
00:17:57puisqu'on a un fonctionnement de type gourou,
00:18:00et il y a une espèce de bienveillance vis-à-vis des propos qui sont inacceptables,
00:18:04parce qu'ils sont toujours dans la même stratégie, celle de la conflictualisation.
00:18:07Mais ça, vous le découvrez depuis quand ?
00:18:09Entre le 30 juin et le 7 juillet ?
00:18:12On l'a toujours dénoncé, on l'a toujours...
00:18:14Ça, on l'oublie pendant l'entre-deux-tours, et ensuite on en reparle.
00:18:17Le front républicain, c'est peut-être pas une alliance écrite,
00:18:20mais c'est une alliance tacite.
00:18:22On peut refaire la genèse de cette période électorale-là,
00:18:24mais je ne suis pas sûr que ce soit tout à fait l'intérêt du débat de ce matin.
00:18:27C'est le cœur du sujet.
00:18:29On a toujours été très clair sur les dérives de LFI.
00:18:31Et moi, si vous me permettez, sur le fond de l'affaire,
00:18:33et les propos de M. Delogu à votre endroit,
00:18:35parce qu'il vous attaque vous,
00:18:37mais à travers vous, c'est l'ensemble du corps de la police qui l'attaque.
00:18:40Et la police, il faut le rappeler, c'est quand même le corps le plus contrôlé en France.
00:18:45Si vous avez un problème avec la police en France,
00:18:47il y a 10 000 façons de vous en plaindre et de le relever.
00:18:51Donc un député qui abîme à nouveau des institutions aussi fondamentales que la police,
00:18:56ça n'est pas acceptable.
00:18:58Ça n'est pas acceptable parce qu'il y a un devoir d'exemplarité.
00:19:00Ce qui m'intéresse également, c'est le silence médiatique.
00:19:03On essaie de faire tourner un peu la parole, Alexandre Devecchio,
00:19:06c'est qu'on s'est habitué à l'outrance de certains.
00:19:10Surtout, il y a un deux poids deux mesures démesuré.
00:19:12Effectivement, ça a été dit,
00:19:14si une personnalité droite avait mis en cause des profs de gauche avec de tels propos,
00:19:19vous pouvez être sûr qu'il y aurait eu des cris d'indignation à juste titre.
00:19:23D'ailleurs, on voit bien qu'il est tout permis à certains, il n'y a rien à d'autre.
00:19:28Effectivement, Martin Garanon, vous avez toujours été clair,
00:19:31mais il n'empêche qu'effectivement,
00:19:33le Fonds républicain s'est fait contre le Rassemblement National
00:19:36et que la gauche qui s'est alliée dès le premier tour avec LFY,
00:19:40mais aussi le centre qui a permis la victoire de gens comme...
00:19:43Non, la gauche dès le premier tour avec LFY, ne dit pas non, Philippe.
00:19:47Mais aussi le centre qui a permis la victoire de personnages comme Delogu ou Louis Boyard
00:19:52devraient avoir honte et se cacher en réalité.
00:19:56C'est peut-être pour ça qu'ils sont silencieux pour soutenir le syndicalisme.
00:19:59À un moment donné, il faut que...
00:20:01La gauche adore faire la morale aux autres.
00:20:04Je crois qu'à un moment donné, la honte doit changer de camp
00:20:06et donc ce sera une tâche morale pour très longtemps,
00:20:09les choix qui ont été faits.
00:20:11Et enfin, je devrais très vite,
00:20:13mais j'aimerais donner une leçon de marxisme parfois à Jean-Luc Mélenchon
00:20:16parce qu'on entend beaucoup, oui, mais Delogu, ce sont les classes populaires,
00:20:19il s'exprime mal, mais ce n'est pas de sa faute,
00:20:21parce qu'il vient d'un milieu modeste.
00:20:23Il faudrait arrêter d'insulter les classes populaires.
00:20:25Et en fait, Delogu, ce n'est pas le prolétariat,
00:20:28c'est ce que Marx appelait le lupen-prolétariat.
00:20:30Il disait que c'était le pire ennemi des classes populaires.
00:20:32Donc voilà, parfois, Jean-Luc Mélenchon devrait rouler en marxisme.
00:20:36Philippe ?
00:20:37Non, monsieur Delogu, il illustre la perte de niveau
00:20:41qui ne vient pas des classes populaires, en effet.
00:20:43La perte de niveau et la dégradation du débat public
00:20:46qui se répand en plusieurs parties, mais en tout cas,
00:20:50il y a un certain nombre d'élus qui se comportent
00:20:53et qui parlent de façon tout à fait inadmissible.
00:20:55Donc vous avez parfaitement raison de porter plainte.
00:20:58À la vôtre place, tout le monde ferait pareil.
00:21:01On peut avoir des désaccords avec vous,
00:21:03mais on n'est absolument pas obligés de vous traiter, de vous insulter.
00:21:07C'est tout à fait dégradant.
00:21:09Vous dites tout le monde ferait pareil, pardonnez-moi, Philippe.
00:21:11C'est-à-dire que Sébastien Delogu, dans sa litanie d'injure,
00:21:15il n'a pas cité qu'Allianz, mais seulement,
00:21:19si je puis me permettre de le dire ainsi,
00:21:21Cyril Hanouna et Allianz ont porté plainte.
00:21:23Il a attaqué la présidente de l'Assemblée nationale,
00:21:26il parle également de Julien Audoul.
00:21:29Je ne crois pas que ces deux personnages, par exemple,
00:21:32aient décidé de porter plainte.
00:21:34Mais quand on annie l'insulte, c'est qu'on n'a pas la réflexion
00:21:38assez élaborée pour avoir des arguments,
00:21:40pour dire que je ne suis pas d'accord avec Allianz.
00:21:42Ce qu'on a parfaitement le droit de dire et de le démontrer.
00:21:46C'est ça, le fond du problème.
00:21:48Et je suis d'accord avec ce qui vient d'être dit sur le...
00:21:51Jadis, les partis de gauche, pas simplement de gauche,
00:21:54mais en particulier de gauche, formaient des élus et des militants issus...
00:21:58Le Parti Communiste, notamment.
00:21:59Des classes populaires.
00:22:00Fabien Van Amerleek.
00:22:01Oui, mais à l'inverse.
00:22:02Si il marchait, il n'était pas...
00:22:04Aujourd'hui, c'est absolument plus le cas.
00:22:06Si je peux me permettre, ça va au-delà d'Allianz.
00:22:09Ça va au-delà d'Allianz.
00:22:11C'est du matraquage anti-flic.
00:22:13Ça va sur le policier.
00:22:14Pourquoi ? Parce qu'on entend beaucoup parler d'Allianz.
00:22:16En effet, parce qu'Allianz est très représentatif
00:22:18et représente les policiers.
00:22:20Mais à travers Allianz, on attaque le policier.
00:22:22Les polémiques le prennent comme ça.
00:22:24On a le droit d'être en désaccord les uns avec les autres.
00:22:26Mais ça, c'est la démocratie.
00:22:27Heureusement qu'on n'est pas tous d'accord.
00:22:28C'est comme ça qu'on fait avancer les autres.
00:22:29Oui, parce qu'il y a des crises d'opposition ici avec lesquelles...
00:22:31Moi, je le ressens quand je réponds à Martin Garagnon, c'est possible.
00:22:34Oui, mais attendez, terminez parce que c'est important.
00:22:36Mais le sujet, il va au-delà.
00:22:39Quand vous parlez des dépôts de plaintes, en effet,
00:22:41M. Hanouna l'a déjà fait, nous l'avons déjà fait.
00:22:43Je crois savoir que les autres vont le faire aussi.
00:22:45Ah, c'est une information que je n'avais pas.
00:22:47Et donc, en tout cas, je suppose, mais je suppose bien, je pense.
00:22:51Mais c'est normal.
00:22:53Et d'ailleurs, toutes les personnes qui auraient été citées
00:22:57devraient déposer plainte parce que ce genre de choses doit cesser.
00:23:00Mais on profite d'Allianz parce qu'on fait une fixation,
00:23:03parce qu'on aime bien diaboliser Allianz,
00:23:05on aime bien parler, caricaturer, faire en sorte...
00:23:08Parce qu'Allianz dit parfois tout haut ce que beaucoup pensent tout bas.
00:23:11Et c'est notre façon de s'exprimer.
00:23:13Mais ça permet aussi les débats salutaires que nous avons.
00:23:15Rappelez-vous une phrase, je ne vais pas repolimiquer,
00:23:17mais le problème de la police, c'est la justice.
00:23:19C'est la vôtre.
00:23:20Alors, j'ai été...
00:23:21C'est la vôtre.
00:23:22Non, mais j'ai été Willi Pandé.
00:23:23C'est un exemple que je donne.
00:23:24Willi Pandé, c'était il y a deux années maintenant.
00:23:26C'était il y a deux ou trois ans.
00:23:27C'était en 2021.
00:23:28C'est aujourd'hui.
00:23:29Aujourd'hui, tout le monde en parle, de ce problème-là.
00:23:31Certains hommes politiques, quelle que soit la classe politique,
00:23:33et quel que soit le parti politique, la reprisent, cette phrase.
00:23:36Mais ça ne pose plus de problème à personne.
00:23:38Par contre, nous, évidemment, à l'époque, on avait été mis au pyloré.
00:23:40La publicité, on revient dans un instant.
00:23:42C'est un débat absolument passionnant.
00:23:43Dans un instant, on parlera de la sécurité.
00:23:45Vous restez un peu plus longtemps avec nous, M. Van Amerlick,
00:23:48puisqu'on parlera de Grenoble.
00:23:50Marie-Victoire Diodonné, vous êtes journaliste à CNews.
00:23:52Vous avez passé la semaine à Grenoble.
00:23:53On entendra des grenoblois parler de la situation sécuritaire
00:23:56dans leur ville, qui a complètement basculé.
00:23:58Il s'avère que la députée de Lisers a fait un signalement
00:24:02auprès du procureur pour engager, en quelque sorte,
00:24:05sur les questions de sécurité, la responsabilité du maire.
00:24:08On voit ça dans un instant, après la publicité.
00:24:13Il est 9h30 sur CNews.
00:24:15Le Point sur l'information avec Marine Sabourin.
00:24:17On a énormément de sujets à traiter.
00:24:19Dans un instant, on sera avec M. Pouvron-Monty,
00:24:21spécialiste des questions migratoires,
00:24:23directeur de l'Observatoire de l'Immigration et de la Démographie.
00:24:26Parce qu'on va se poser la question.
00:24:28Tous nos voisins européens sont en train de proposer
00:24:31des politiques drastiques sur les questions migratoires.
00:24:33Et nous, on tergiverse.
00:24:34Et nous, il y a une rumeur de ministère de l'Immigration.
00:24:37Et vous avez Martin Garagnon et Philippe Guibert
00:24:39qui poussent des cris d'orfrage.
00:24:41Je n'ai pas poussé des cris d'orfrage.
00:24:45C'est un centriste convaincu, mais peu convaincant.
00:24:50C'est différent.
00:24:51Marine Sabourin.
00:24:53Marine Sabourin, mais si vous êtes un peu de votre côté Bayrou.
00:24:58Mais vous avez le droit, au contraire.
00:24:59Vous êtes un homme d'équilibre.
00:25:01Pas du tout, mais je crois qu'on se moque de moi.
00:25:04Moi ? Jamais.
00:25:05Non, pas vous.
00:25:06Mais que peut-être Michel Barnier, demain,
00:25:08fasse un ministère de l'Immigration et qu'il ne fasse rien.
00:25:10Je préfère qu'il fasse des choses et qu'il ne fasse pas de ministère de l'Immigration.
00:25:13Alexandre Devecchio, acceptez votre côté centriste sur cette question-là.
00:25:17Marine Sabourin.
00:25:19Rebonjour à tous.
00:25:21La pauvreté qui s'aggrave en France selon le baromètre annuel du Secours populaire.
00:25:2562% des Français déclarent avoir connu ou être sur le point de connaître une situation de pauvreté.
00:25:31C'est une hausse de 4% par rapport à l'année dernière.
00:25:34Le Service national universel, dans le viseur de la Cour des comptes,
00:25:38sa généralisation pour tous les 15-17 ans en 2026 n'est pas suffisamment préparée,
00:25:42selon l'instance.
00:25:43Selon elle, ses objectifs sont incertains et son budget est largement sous-estimé.
00:25:48Et puis le président ukrainien Vladimir Zelensky accuse les Occidentaux
00:25:51d'avoir peur d'évoquer la possibilité d'abattre les missiles et drones russes visant l'Ukraine.
00:25:56Des propos tenus hier lors d'une conférence à Kiev.
00:26:02Merci beaucoup Marine Sabourin pour le point sur l'information.
00:26:04On a passé la première partie mais c'est absolument passionnant sur quelles sont les limites
00:26:07lorsqu'on est élu mais pas que élu.
00:26:09Qu'est-ce qu'on peut dire publiquement ?
00:26:11Est-ce qu'on peut injurier un syndicat ou ses représentants par exemple ?
00:26:15Je sais pourquoi vous êtes avec nous ce matin Fabien Van Damerlic
00:26:18puisque Sébastien Delegu a qualifié certains ou les représentants du syndicat Allianz
00:26:23de pourriture en pleine matinale chez nos confrères de Sud Radio.
00:26:28D'ailleurs on pose la question ce matin, vous êtes très nombreux à réagir sur les réseaux sociaux.
00:26:32N'hésitez pas à prendre votre téléphone, à flasher la question.
00:26:36Sébastien Delegu qualifie le syndicat Allianz de pourriture.
00:26:39Êtes-vous choqué par cette déclaration ?
00:26:42J'ai dit tout à l'heure qu'il y avait Cyril Hanouna et votre syndicat qui avaient porté plainte.
00:26:47Il s'avère que Julien Audoul, qui lui aussi a été insulté par Sébastien Delegu,
00:26:52a décidé également de déposer plainte.
00:26:55On attend de voir si madame Miguel Brown-Pivet fera de même.
00:26:59Vous êtes resté un peu avec nous parce que je veux absolument qu'on parle de la sécurité.
00:27:02Vous savez que la sécurité est l'une des grandes préoccupations des Français.
00:27:06C'est la deuxième priorité des Français après un récent sondage.
00:27:0984% des Français considèrent que la sécurité doit être une priorité pour le gouvernement.
00:27:15Cette semaine, c'est la sécurité à Grenoble qui était au cœur de l'actualité
00:27:20après le meurtre de l'agent municipal Lilian Dejean le week-end dernier,
00:27:23tué par balle par un individu toujours en fuite qui avait provoqué un accident de la route.
00:27:29Marie-Victoire Diodonné, vous êtes avec nous.
00:27:32Vous êtes notre journaliste-reporteur CNews.
00:27:34Vous étiez sur le terrain tout au long de la semaine.
00:27:36Donc vous avez pu tendre le micro, échanger avec les habitants de Grenoble.
00:27:42Une marche blanche sera organisée demain avant qu'on attende ces Grenoblois que vous avez pu interroger.
00:27:48Qu'est-ce que vous avez ressenti dans cette ville ?
00:27:51Merci Eloi et Eliott.
00:27:53Moi, ce que j'ai avant tout ressenti, c'est énormément de détresse de la part de tous ces Grenoblois,
00:27:59notamment de la part des Grenoblois qui habitent ici depuis leur naissance ou bien depuis une trentaine d'années
00:28:04et qui se sentent un petit peu désarçonnés de voir l'évolution que prend leur ville,
00:28:10le visage de leur ville sur le plan de la sécurité.
00:28:13Est-ce qu'il y avait une différence générationnelle ?
00:28:17Est-ce que c'était une différence idéologique ou vraiment c'était quelque chose de généralisé ?
00:28:23Alors j'ai remarqué que les jeunes avaient un discours un petit peu plus modéré en effet.
00:28:27Mais sinon, ce qui était frappant, c'était de voir que justement, au contraire,
00:28:30on avait énormément de personnes qui se revendiquent de la gauche, voire même du Parti communiste,
00:28:35qui avaient des mots très durs pour qualifier la situation à Grenoble, sur l'insécurité qui y régnait,
00:28:40que ce soit dans le centre-ville ou un petit peu aux alentours.
00:28:43Et voilà, c'était vraiment des mots très durs, notamment aussi vis-à-vis de la mairie de Grenoble.
00:28:49On sentait que l'émotion était partagée par tous.
00:28:52On écoute justement ces Grenoblois que vous avez interrogés cette semaine.
00:28:57Avant, je n'avais pas peur. Maintenant, je suis à la retraite, je ne sors plus le soir parce que j'ai peur.
00:29:02Ça dille de partout en ce moment, c'est vrai, dans tous les coins de rue.
00:29:05Mais malheureusement, il y avait un commissariat, ils l'ont fermé.
00:29:08J'ai dit, tiens, ils vont le remettre.
00:29:10Là, en ce moment, vu la conjoncture, ils ne font rien du tout.
00:29:13Il n'y a personne qui a une sécurité ici à Grenoble.
00:29:16On a peur d'être agressé quand on sort dans la rue.
00:29:19Voilà en quoi ça se manifeste. On se demande ce qui peut se passer.
00:29:23Il n'est jamais rien arrivé. Après, forcément, on entend tout ce qui se passe.
00:29:26On ne peut pas se qualifier Grenoble de la ville la plus sûre de France.
00:29:30Après, malheureusement, est-ce que c'est pire que dans d'autres villes ? Je ne saurais pas dire.
00:29:35L'insécurité, aujourd'hui, elle était partout dans Grenoble, dans n'importe quel quartier.
00:29:39Tout a été enlevé, les caméras, la sécurité, que ce soit dans les quartiers ou pas dans les quartiers.
00:29:44Maintenant, je pense que ça craint plus en dehors des quartiers que dans les quartiers.
00:29:47Au moins, dans les quartiers, les personnes ne veulent pas qu'il y ait des ennuis pour que la drogue continue à circuler.
00:29:52C'est là où il n'y a pas de problème.
00:29:54Ce qui me sidère dans ces témoignages, c'est que vous avez été contraint aussi de les interroger parfois à visage couvert, à visage caché.
00:30:02C'est eux qui vous demandaient ça ?
00:30:04Oui, tout à fait. On a notamment été confronté beaucoup à ça dans le quartier de Saint-Bruno.
00:30:08C'est un quartier qui est dans le centre-ville.
00:30:10Il faut savoir que Grenoble, c'est une ville entourée de montagnes.
00:30:12Forcément, les banlieues et les quartiers un peu plus sensibles ne peuvent pas être loin du centre-ville.
00:30:19Dans ce quartier de Saint-Bruno, on a même rencontré des personnes qui ont dit à mon collègue et à moi
00:30:24« J'aimerais bien vous en parler, c'est un sujet qui me tient à cœur, mais j'ai trop peur des représailles. Je ne parlerai pas. »
00:30:30Vous y retournez demain ?
00:30:32Les représailles de qui ?
00:30:34Les représailles de la part des trafiquants et de stupéfiants.
00:30:37Parce qu'aujourd'hui, Grenoble est minée par le trafic de stupéfiants.
00:30:42J'ai fait quelques recherches.
00:30:44Depuis 2016, on qualifiait déjà Grenoble de « Chicago français ».
00:30:50Il s'avère pourquoi on en parle également ce matin.
00:30:52Puisque la députée d'Isère, Anna de Mansoury, a décidé de s'attaquer au maire de Grenoble
00:30:58en le signalant au procureur de la République.
00:31:00Elle l'accuse de ne pas avoir enrayé la spirale de violence dans sa ville.
00:31:03Voilà ce qu'elle écrit.
00:31:05C'est un communiqué qu'elle a envoyé au procureur.
00:31:07Depuis le début de l'année, 18 actes de violence par arme à feu ont frappé la ville et son agglomération.
00:31:12Loin des faits d'incivilité que répand la maire Éric Piolle,
00:31:15les habitants de Grenoble font face à un véritable ensauvagement qui n'épargne désormais aucun quartier.
00:31:20Un peu plus loin elle écrit, face à cette insécurité devenue quotidienne que chacun constate avec colère,
00:31:25comment comprendre le refus d'Éric Piolle de doter d'un armement létal la police municipale
00:31:29ou d'augmenter le nombre de caméras de vidéosurveillance ?
00:31:32Elle cite un article du Code de la Sécurité Intérieure
00:31:37qui prévoit que le maire concourt par son pouvoir de police à l'exercice des missions de sécurité publique
00:31:42et de prévention de la délinquance.
00:31:44Monsieur le maire de Grenoble, Éric Piolle n'a manifestement pas accompli les déligences normales
00:31:48compte tenu de ses compétences, du pouvoir et des moyens dont il disposait.
00:31:52Fabien Vanamerlijk, secrétaire général du syndicat Alliance,
00:31:57quel regard vous portez sur cette insécurité qui touche la ville de Grenoble ?
00:32:02Grenoble, c'est presque l'exemple français aujourd'hui.
00:32:07On est encore une fois dans l'idéologie parce que le premier responsable de tout ça,
00:32:11malgré tout, c'est le premier OPJ de la ville et c'est forcément le maire de la ville, monsieur Piolle.
00:32:16Il n'y a pas de volonté politique pour éradiquer le problème.
00:32:21Attention Grenoble, il y a un phénomène de trafic de sub depuis des décennies et des décennies.
00:32:26Il y a plusieurs origines étrangères qui se sont succédées pour prendre les quartiers
00:32:31et donc faire profiter ce trafic de sub.
00:32:34Mais aujourd'hui, la ville est complètement gangrénée.
00:32:36Les policiers sont débordés, ils sont malheureusement en sous-effectifs.
00:32:41La police municipale n'est pas équipée parce que, idéologiquement, le maire ne souhaite pas l'équiper.
00:32:46Et tout le monde est excédé.
00:32:48Aujourd'hui, il y a la sécurité grandissante à Grenoble, elle est omniprésente.
00:32:52Et on se retrouve dans une situation, comme je disais, chaotique tout à l'heure.
00:32:55La ville de Grenoble en est parfaitement l'exemple.
00:32:57Et il y a l'effet contagion de Grenoble et ses alentours.
00:33:01Martin Garagnon, c'est une ville que vous connaissez bien.
00:33:03Oui, c'est une ville que je connais bien parce que j'y ai grandi.
00:33:05Pour ceux qui connaissent, j'ai fait toute mon enfance à Echirol,
00:33:08qui était une banlieue très populaire et communiste à l'époque du sud de Grenoble.
00:33:12Vous parliez du quartier de Saint-Bruno.
00:33:14Moi, c'est là où j'allais avec ma mère au marché de Saint-Bruno,
00:33:17qui était un quartier très populaire.
00:33:19Ce n'est pas une nouveauté ce qui se passe à Grenoble.
00:33:22J'ai encore des amis qui vivent à Grenoble.
00:33:24Beaucoup sont partis pour ces raisons-là, notamment.
00:33:26La criminalité à Grenoble, c'est un phénomène ancien.
00:33:29Avant, c'était les vieux Italiens qui étaient dans le quartier des quais,
00:33:32qui tenaient un peu.
00:33:33Et ça a complètement dégénéré depuis une vingtaine d'années.
00:33:36Et évidemment que le maire, qui a été réélu au passage, apporte une responsabilité.
00:33:41En 2024, 53% des voix au second tour, si je ne m'abuse,
00:33:45avec, je crois, un très fort taux d'abstention.
00:33:49Mais lorsqu'il refuse des numéras de télésurveillance,
00:33:52lorsqu'il refuse l'armement de sa police municipale,
00:33:55il attend quoi ? Il attend qu'il y ait un drame,
00:33:57comme cet agent municipal qui a été tué.
00:33:59C'était un agent de la propreté.
00:34:01Ce n'était pas un policier municipal.
00:34:03Non, mais c'est un des salariés de la ville.
00:34:05Il attend ce drame-là pour enfin peut-être prendre conscience
00:34:08de l'ampleur du problème.
00:34:10Moi, j'ai des amis qui vivent dans la peur au quotidien
00:34:14de cambriolages, de dégradation de leur véhicule,
00:34:17des enfants qui sont dans des écoles, qui sont entourés de points de deal.
00:34:20Ce n'est pas une découverte.
00:34:22Il est temps que le maire en prenne conscience
00:34:24et surtout que les grenoublois soient mis sous protection.
00:34:26Je ne suis pas tout à fait d'accord.
00:34:28On peut faire plein de critiques à Éric Piolle
00:34:30sur son approche du problème de sécurité.
00:34:32On ne peut pas dire que c'est le premier responsable
00:34:34de la situation.
00:34:36Ce n'est pas le premier responsable.
00:34:38Ce n'est pas possible de dire ça.
00:34:40La criminalité est d'abord la responsabilité de l'État.
00:34:43C'est la responsabilité du préfet et de la police.
00:34:46Que le maire n'ait pas les bonnes positions
00:34:48en matière de sécurité, je crois qu'on en sera tous
00:34:50à peu près d'accord ici.
00:34:52Mais ne faisons pas du maire le premier responsable
00:34:56d'une situation.
00:34:58C'est la police qu'on est responsable.
00:35:00C'est de votre faute Fabien Vanamarlie.
00:35:02Comme je dis, on est l'éponge de tous les maux de la société.
00:35:04Je vais vous expliquer pourquoi c'est le premier responsable.
00:35:07C'est le premier responsable parce qu'il refuse
00:35:09l'aide de l'État.
00:35:11Il a des moyens à sa disposition qu'on lui propose,
00:35:13que le ministère de l'Intérieur, pour une fois aussi,
00:35:15il faut défendre le ministère de l'Intérieur,
00:35:17lui propose à travers des caméras de vidéosurveillance
00:35:20pour mieux protéger sa ville.
00:35:22Il a la possibilité d'armer sa police municipale,
00:35:24que je représente aussi, parce qu'il y a Alliance
00:35:26Police Municipale, et on ne l'arme pas.
00:35:29On ne donne pas les moyens nécessaires.
00:35:30Donc pourquoi il est responsable ?
00:35:31C'est tout simplement parce qu'il a tout un artifice
00:35:33autour de lui qui permettrait peut-être, au moins,
00:35:36de ralentir cette situation.
00:35:38C'est pas la police municipale qui est responsable.
00:35:42C'est pas son rôle.
00:35:44La police municipale est là pour assurer la tranquillité
00:35:46et agir sur une certaine proximité.
00:35:48Mais évidemment, au vu du contexte et au vu des individus,
00:35:52oui, c'est la police.
00:35:53Mais derrière la police, il faut une centaine
00:35:55d'effectifs supplémentaires.
00:35:56Pour la police, il faut des caméras de vidéosurveillance.
00:35:59Et si vous n'avez pas de caméras de vidéosurveillance,
00:36:02vous n'avez aucune pièce possible qui apporte une preuve quelconque.
00:36:06Donc vous avez M. Piolle, qui se cache derrière une idéologie.
00:36:09Et quand on dit que M. Piolle prend enfin conscience,
00:36:11parce que malheureusement, il y a eu un drame énorme
00:36:14avec cet agent municipal, c'est faux.
00:36:17Depuis juillet, il y a eu 19 blessés par balle.
00:36:20Alors quand on dit que ça existe depuis des décennies,
00:36:22c'est vrai, je l'ai évoqué comme tout.
00:36:24Il y a eu les Italiens, il y a eu d'autres origines ensuite.
00:36:26Mais aujourd'hui, il n'y a plus dix ans,
00:36:29sur les six derniers mois, c'est une catastrophe.
00:36:32Mais mes collègues subissent la foudre toute la journée,
00:36:35en plein centre-ville.
00:36:36À tel point qu'à la mi-août, le procureur de la République de Grenoble
00:36:40a communiqué en disant, on est sur une guerre des gangs intense dans Grenoble.
00:36:45Son prédécesseur avait dit, c'est une ville qui est pourrie
00:36:48par le trafic de stupéfiants, par la drogue.
00:36:50Et j'ai le souvenir de certaines déclarations.
00:36:52Vous dites, ce n'est pas de la faute de M. Piolle.
00:36:54Personne ne dit que l'agent municipal qui est décédé,
00:36:57il est le premier responsable.
00:36:58Mais la question de sécurité, est-ce que ça faisait partie de sa priorité ?
00:37:01Je ne sais pas.
00:37:02Puisqu'il considérait, en 2021, il prenait régulièrement la parole
00:37:06pour dire, parler de l'insécurité, c'est un thème tout faissablement polémique,
00:37:11plutôt que de parler de la vraie insécurité environnementale et sociale.
00:37:14Mais Eliott, juste un mot.
00:37:15Le ministre qui est en pointe sur toutes les actions de sécurité dans sa ville,
00:37:19ça ne résout pas le problème du fait qu'il a des quartiers gangrenés.
00:37:22Mais vous avez entièrement raison.
00:37:24Ce sont les quartiers d'où sont partis tous les islamistes.
00:37:28Vous parlez d'une ville que je connais plutôt bien.
00:37:30Je peux vous dire que les niçois, ils me disent quoi ?
00:37:33Les niçois, ils vous disent quoi ?
00:37:35Les niçois, ils vous disent, certes, il y a une insécurité grandissante à Nice.
00:37:39Mais au moins, on a un maire qui fait de la sécurité sa priorité.
00:37:42Et les policiers municipaux, ils ne plaisantent pas.
00:37:47Ils ne plaisantent pas quand ils ont des délinquants.
00:37:49Et ils ont les moyens d'intervenir.
00:37:51Avec monsieur Strozi.
00:37:53Voilà ce que disent les niçois.
00:37:54Ce n'est pas le seul responsable.
00:37:55Ça, nous sommes bien d'accord.
00:37:56Nous avons un problème à l'échelon national.
00:37:58Grenoble est assez représentatif de ce qui se passe à l'échelon national.
00:38:02Néanmoins, le maire a évidemment une responsabilité.
00:38:05Pour toutes les raisons qu'a donné monsieur.
00:38:07Et il y a quand même des véritables interrogations sur toutes ces villes.
00:38:11Je ne vais pas dire toutes, pour ne pas généraliser.
00:38:14Mais beaucoup de villes gérées par des écolos.
00:38:16Qui posent quand même de graves problèmes aujourd'hui de sécurité.
00:38:19Moi, je connais bien une ville qui s'appelle Bordeaux.
00:38:21Voyez, autrefois, les gens disaient.
00:38:23Ah, Bordeaux, c'est calme.
00:38:25C'est tellement calme.
00:38:26Bourgeois.
00:38:27C'est presque trop calme.
00:38:28On s'ennuie.
00:38:29On va aller à Toulouse.
00:38:30Les gens sont d'ailleurs à Toulouse.
00:38:32C'est devenu aussi compliqué.
00:38:34Ils sont revenus à Bordeaux.
00:38:35Et aujourd'hui, ils disent.
00:38:36Ah, il faut fuir Bordeaux.
00:38:37C'est comme Nantes.
00:38:38Ça devient comme Nantes.
00:38:39Et c'est quoi la couleur politique du maire de Nantes ?
00:38:41Et celle de Toulouse.
00:38:42Et on peut parler de Strasbourg aussi, que je connais.
00:38:43Et celle de Toulouse, que vous avez parlé.
00:38:44Et que je connais.
00:38:45Non, mais Toulouse, c'est.
00:38:46Je vous parle d'il y a quatre ans.
00:38:47Il y avait Valeurs Actuelles.
00:38:48Voilà.
00:38:49Non, non.
00:38:50Je voulais simplement terminer sur un exemple.
00:38:51La politique politicienne sur un sujet qui est plus sérieux.
00:38:52Celui de Robert Ménard.
00:38:53Robert Ménard.
00:38:54Maire de Béziers.
00:38:55Maire de Béziers.
00:38:56Tous les problèmes n'ont pas été résolus à Béziers.
00:38:58Entendons-nous bien.
00:38:59Mais néanmoins, je crois que beaucoup de Bitérois s'accordent à dire, et de toute couleur politique,
00:39:03que par la volonté du maire.
00:39:05Vous savez, quand il a armé la police municipale.
00:39:07Mais tout le monde poussait des cris d'orfraie.
00:39:08C'était un fasciste, un nazi.
00:39:10Enfin bon.
00:39:11Eh bien aujourd'hui, tout le monde s'accorde à dire que la ville s'est améliorée.
00:39:13Donc le maire peut faire quelque chose.
00:39:15Valeurs Actuelles.
00:39:16Valeurs Actuelles.
00:39:17Valeurs Actuelles.
00:39:18Valeurs Actuelles avaient produit la semaine dernière un classement des villes les plus sûres et les moins sûres.
00:39:24Sur les neuf des dix premières villes les plus sûres, si mes souvenirs sont bons, c'était des villes de droite ou du centre.
00:39:31Et sur les dix villes les moins sûres, neuf sur dix étaient dirigées par la gauche.
00:39:36On a cité Nice et Toulouse, dans lesquelles les problèmes sont exactement les mêmes.
00:39:42Vous avez, pardonnez-moi, à votre droite.
00:39:44Vous cherchez à politiser.
00:39:46Mais je ne cherche rien.
00:39:47C'est vous qui politisez.
00:39:48Non, vous êtes dans le déni, Philippe.
00:39:50Non, je ne suis pas dans le déni.
00:39:51Mais si vous êtes dans le déni.
00:39:52Non.
00:39:53Philippe, vous avez à votre droite un responsable syndical de police qui est sur le terrain,
00:39:58qui parle avec les policiers et vous lui expliquez qu'il a tort.
00:40:00Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
00:40:01Moi, je n'en sais rien, je n'ai pas la science simple.
00:40:03Je ne suis pas obligé d'être d'accord avec monsieur.
00:40:04Mais ce n'est pas être d'accord, c'est une expérience de terrain.
00:40:06Moi, vous avez l'expérience.
00:40:07Mais d'accord.
00:40:08À part si vous avez les mains dans le coin.
00:40:09Oui, vous êtes sur le terrain.
00:40:11À Toulouse et à Nice, vous avez réglé les problèmes.
00:40:13Fabien Vanammerde.
00:40:14Si je peux me permettre, pourquoi on n'avance jamais ?
00:40:17Et notamment dans cette émission.
00:40:19On joue sur les mots.
00:40:20Quand on dit qu'il est le premier responsable, c'est parce qu'en effet, il y a des problèmes
00:40:24de délinquance à Nice, mais on ne peut pas reprocher au maire de Nice de faire le maximum
00:40:28pour les éviter.
00:40:29En effet, il y a des problèmes de délinquance ailleurs, mais on ne peut pas.
00:40:32Laissez-moi finir, je vais vous l'expliquer calmement.
00:40:34En effet, il y a des problèmes de délinquance partout, comme a dit madame, et elle a raison,
00:40:38à la cité de Bordeaux, en effet, c'est un gros problème aujourd'hui.
00:40:41À la cité de Nantes, ça en est encore un plus gros, etc.
00:40:44La seule chose qu'on dit, c'est que Grenoble, l'atypisme de Grenoble fait qu'aujourd'hui,
00:40:49vous avez un maire qui lui dispose des mêmes outils que les autres, mais il n'a pas la
00:40:52volonté de faire.
00:40:54Pourquoi il n'a pas la volonté de faire ?
00:40:55C'est tout simplement parce qu'il a des moyens en sa possession qui lui permettraient
00:40:59peut-être au moins de faire stagner cette délinquance et cette dangerosité au sein
00:41:04de son centre-ville.
00:41:05Le rôle d'un maire, et c'est la responsabilité du maire, il faut assumer ses responsabilités,
00:41:09nous on les assume en tant que policiers, le rôle du maire, c'est d'assurer la tranquillité
00:41:13de ses administrés.
00:41:14Aujourd'hui, et donc, qu'est-ce qu'il fait ? Il n'arrive pas à le faire parce qu'il
00:41:18n'a pas envie de le faire, parce qu'il a des outils pour le faire.
00:41:21Voilà ce qu'on pouvait dire sur les questions de sécurité.
00:41:23Un grand merci d'être venu ce matin, Fabien Vondamerlic, et c'est l'occasion également
00:41:28d'apporter notre soutien à toutes les forces de l'ordre qui sont présentes sur le terrain,
00:41:33qui se battent tous les jours pour notre sécurité, quels que soient les syndicats,
00:41:37et on sait combien il faut un travail extraordinaire.
00:41:40Merci à vous, Marie-Victoire de Dieudonné.
00:41:43Je sais que demain vous serez une nouvelle fois à Grenoble, puisque demain il y aura
00:41:47une marche blanche, et il faut avoir une pensée évidemment pour la famille de Lilian Dejean.
00:41:52Donc cet agent municipal qui a été lâchement tué le week-end dernier alors qu'il voulait
00:41:58juste intervenir, il avait été témoin d'un accident de la route, il a voulu bloquer
00:42:05l'auteur des faits qui tentait de s'enfuir, et il a été tué pour cela.
00:42:09Donc pensez évidemment à sa famille.
00:42:11Merci à tous les deux.
00:42:12On va faire un changement en direct, ce n'est pas bien grave.
00:42:15Monsieur Nicolas Pouvremonti va nous rejoindre sur le plateau, puisqu'après avoir parlé
00:42:19de la question de sécurité, on va parler de la question migratoire.
00:42:23Très intéressé de voir que la question migratoire est la troisième priorité pour
00:42:28le gouvernement, selon les Français, pour le nouveau gouvernement Barnier.
00:42:33Vous avez en 1 le pouvoir d'achat, en 2 vous avez les questions de sécurité, en 3 les
00:42:38questions migratoires, au même niveau que la santé.
00:42:42Et ça c'est un sondage qui a été fait en septembre, ce n'est pas d'il y a 1000 ans.
00:42:47Merci d'être avec nous Nicolas Pouvremonti.
00:42:51C'est fou ce qui se passe chez nos voisins européens, ça bouge de partout.
00:42:55Il y a une révolution migratoire politique aux Pays-Bas, en Allemagne, en Suède.
00:43:03Le Danemark a été cité en exemple ces précédentes années, et j'ai l'impression qu'en France
00:43:08nous on tâtonne encore un peu.
00:43:09Est-ce qu'on peut faire d'abord un état des lieux de la situation migratoire en France ?
00:43:12Bien sûr, de ce point de vue-là, c'est vrai que le Danemark a été précurseur d'un
00:43:16renseignement global au niveau européen.
00:43:18Pour ce qui est de la France, vous disiez à juste titre que les dernières enquêtes
00:43:21d'opinion montraient que les Français considéraient que la question migratoire doit être une
00:43:26priorité du gouvernement Barnier.
00:43:27En réalité, ils l'ont déjà dit, et ils l'ont notamment dit lors des dernières élections
00:43:31européennes et législatives.
00:43:32De ce point de vue-là, les enquêtes Ipsos qui avaient été faites à l'époque disaient
00:43:35que l'immigration avait été le deuxième déterminant de vote, tant à l'élection
00:43:38européenne qu'au premier tour des législatives, juste après le pouvoir d'achat.
00:43:41A titre de comparaison, c'était seulement le neuvième lors du second tour de la présidentielle
00:43:45de 2022.
00:43:46Et ça, ça ne vient pas de nulle part.
00:43:48Ça vient d'abord et avant tout du fait que la France reçoit ces dernières années
00:43:52un niveau d'immigration qu'elle n'a jamais reçu dans son histoire.
00:43:54On arrive à le chiffrer ?
00:43:56On arrive à le chiffrer si on prend simplement les données de l'an dernier.
00:43:58On a reçu, on a octroyé plutôt l'an dernier, 320 000 premiers titres de séjour.
00:44:03C'est trois fois plus que ce qu'on accordait dans les années 90.
00:44:06On a reçu 145 000 premières demandes d'asile.
00:44:09C'est trois fois plus que ce qu'on recevait dans les années 2000.
00:44:12Et on avait environ 450 000 bénéficiaires de l'AME, ce qui est un indicateur global
00:44:15de l'immigration clandestine.
00:44:16Un nombre trois fois supérieur à ce qu'il était il y a 20 ans.
00:44:19Donc, quels que soient les indicateurs que l'on prend des dynamiques migratoires,
00:44:22la France connaît aujourd'hui des étiages d'immigration qui sont absolument inédits.
00:44:26Alors, on a beaucoup parlé de l'Italie parce que la politique de Giorgia Melloni,
00:44:32c'était aussi une politique qui était axée sur la question migratoire.
00:44:35On a entendu pique-prendre sur les six premiers mois en disant
00:44:38alors elle promettait des choses, ça ne marche absolument pas, c'est une catastrophe.
00:44:42Voilà, c'est la poudre de perlimpinpin, Giorgia Melloni.
00:44:46Elle s'est plantée.
00:44:48Ce qui est vrai, ben non, c'est faux.
00:44:50Puisqu'en fait, ça met peut-être un peu plus de temps.
00:44:52Ce n'est pas en deux mois qu'on change les choses.
00:44:54Ce n'était pas inexact de dire que dans les premiers mois, elle n'a rien pu faire.
00:44:57Ce n'était pas inexact, c'était précipité.
00:44:59Puisqu'aujourd'hui, les flux migratoires illégaux ont baissé.
00:45:05Laissez-moi terminer, s'il vous plaît.
00:45:07Les flux migratoires illégaux ont baissé, s'il vous plaît.
00:45:13Mais ils se sont déplacés ailleurs en Europe.
00:45:15C'est-à-dire que la politique de Giorgia Melloni...
00:45:17Mais comme vous avez tort, vous ne voulez pas que je termine la phrase.
00:45:21Les flux migratoires illégaux, je peux...
00:45:24Eliott, si on ne voulait pas qu'on vous réponde, ce n'est pas...
00:45:26Je voudrais juste terminer une phrase.
00:45:28Les flux migratoires illégaux en Italie ont baissé de 65% par rapport à l'année dernière.
00:45:34Est-ce que je me trompe ou pas ?
00:45:36Les flux migratoires illégaux en Italie ont baissé de 65%.
00:45:39Actuellement, vous avez raison, il est hors de question...
00:45:41C'est incroyable leur idéologie.
00:45:43Est-ce que vous voulez que je vous réponde avec une phrase complète ?
00:45:45Vous avez raison sur ces chiffres-là, parfaitement raison.
00:45:49Il n'y a rien à redire.
00:45:50Simplement, l'Italie est en Europe.
00:45:52La politique de Melloni n'a fait que déplacer le problème.
00:45:55C'est exceptionnel.
00:45:57C'est de la faute de Giorgia Melloni qui a fermé ses frontières.
00:46:00Franchement, ça devient un tout petit peu...
00:46:02Est-ce que vous souffrez que de répondre aussi de manière complète ?
00:46:04Je ne souffre d'une seule chose.
00:46:06C'est soit quand on refuse de voir une réalité, qu'on passe à côté ou qu'on fait de la langue de bois.
00:46:12C'est ce que je vous propose.
00:46:14Il faut avoir des arguments comprêts.
00:46:16On va faire comme la semaine dernière.
00:46:18Après la pub, on reparle de la question migratoire.
00:46:21On devrait parler de l'école aussi entre Dizer et Dizerkamp.
00:46:24Mais vous avez entièrement raison.
00:46:26Chacun a le droit d'avoir un avis.
00:46:28Est-ce que je me trompe quand je dis que les flux migratoires illégaux en Italie ont baissé de 65% ?
00:46:31Est-ce que je me trompe lorsque je dis que ces flux-là, au lieu de passer par l'Italie,
00:46:34passent ailleurs et reviennent toujours en Europe ?
00:46:36Maintenant, ça passe par les Canaries.
00:46:37Nicolas, pour vous remonter, ce n'est pas moi la spécialiste.
00:46:39C'est une question migratoire.
00:46:43Sur les 8 premiers mois de l'année, le nombre de traversées irrégulières vers l'Italie a baissé des 2 tiers, de 65%.
00:46:48Dans le même temps, le nombre de traversées irrégulières vers l'Espagne a augmenté de 155%.
00:46:52Mais qu'est-ce que ça montre ?
00:46:54Ça montre que les migrants, comme les réseaux de passeurs, ont un comportement rationnel.
00:46:59Et qu'il y a à l'Europe un comportement rationnel aussi.
00:47:01Ils peuvent être envoyés par un gouvernement ou par un autre de fermeture ou d'ouverture.
00:47:04Je suis peut-être un peu simplet pour certains autour de ce plateau,
00:47:07mais ça veut dire qu'il y a une politique migratoire qui a été mise en place, qui fonctionne,
00:47:11et il y a une politique migratoire qui n'a peut-être pas été mise en place dans d'autres pays européens,
00:47:15qui montre que ça ne fonctionne pas.
00:47:17Les résultats différents dans les pays européens sont clairement le résultat des choix politiques différents
00:47:20qui ont été pris par leur gouvernement français.
00:47:22C'est compliqué. J'ai l'impression qu'autour de ce plateau, si on fait 1 plus 1 égale 2,
00:47:26ça va passer.
00:47:32On peut ajouter que les Espagnols ont un gouvernement socialiste.
00:47:35Ça a peut-être un lien qui a envoyé des signaux d'ouverture.
00:47:38Et on peut ajouter aussi que plus les autres pays mènent une politique efficace contre l'immigration,
00:47:44plus la France, qui n'en mène pas, devient attractive.
00:47:47Et effectivement, les immigrés se retrouvent en France.
00:47:51Donc ce n'est pas forcément un argument de dire qu'ils se sont déplacés ailleurs,
00:47:56puisqu'ils se sont déplacés précisément dans les pays
00:47:59où les gouvernements ne défendent pas leur souveraineté et leurs frontières.
00:48:02La publicité, vous parlez de frontières.
00:48:04Juste après la publicité, justement, on ira à la frontière franco-italienne,
00:48:07parce que les habitants d'une ville qui est vraiment aux portes de l'Italie
00:48:11voient la différence avec cette sécurisation des frontières italiennes qui sont plus fermes.
00:48:18À Menton, par exemple, les habitants voient la différence.
00:48:21Ce n'est pas encore à 100% de réussite, mais ils voient que ça change.
00:48:26La publicité.
00:48:30Allez, il est 10h sur CNews.
00:48:32Merci d'être avec nous pour la suite de l'heure des pros.
00:48:34On est toujours avec Nicolas Pouvremonti de l'Observatoire de la sécurité de l'immigration.
00:48:39On est avec Alexandre Devecchio qui envoie plein de messages à ses amis.
00:48:43Un message à ses amis centristes.
00:48:46À Gabriel Cluzel.
00:48:48Vous avez ma réponse liée avec les centristes.
00:48:50Avec, bien sûr, Philippe Liber.
00:48:52Merci de vous poster ma carrière.
00:48:56Philippe Liber et Martin Garagnon.
00:48:58Et avec Elisa Kamen Hirsi, professeure des écoles à Paris.
00:49:01Merci d'être avec nous.
00:49:02On reviendra sur toutes les actualités qui ont marqué l'éducation nationale cette semaine.
00:49:08Le point sur l'information, c'est avec Marine Sabourin.
00:49:12Un lycéen radicalisé interpellé près de Nantes après avoir menacé de mort sa professeure.
00:49:17Il avait publié sur ses réseaux sociaux des messages menaçants de la poignardée,
00:49:21de couteaux et un drapeau de Daesh ont été retrouvés chez lui.
00:49:25Un ex-animateur de centre de loisirs à Toulouse condamné hier à 7 ans de prison.
00:49:29Il avait agressé sexuellement des mineurs et pris des dizaines de vidéos d'enfants dénudés.
00:49:34La représentante du parquet avait requis la peine maximale, soit 10 ans de prison.
00:49:38Et puis tension à Springfield dans l'Ohio aux Etats-Unis après les propos de Donald Trump.
00:49:42L'ex-président américain a affirmé faussement que des migrants haïtiens attaquaient des chiens et des chats pour les manger.
00:49:47Plusieurs écoles ont dû même être fermées par les responsables de la ville.
00:49:53Le point sur l'information, on revient dans un instant avec vous Nicolas Pouvour-Monti.
00:49:56Vous êtes directeur de l'Observatoire de l'Immigration et de la Démographie.
00:49:59Sur la question migratoire, on a un sujet, un reportage à menton.
00:50:05Puisqu'on a vu que la protection des frontières italiennes a permis de réduire les flux illégaux en Italie de 65% par rapport à l'année dernière.
00:50:15Mais également ça a des conséquences sur la frontière franco-italienne bien sûr.
00:50:19Mais avance là juste une petite parenthèse politique puisque c'est la grande fête de l'Huma.
00:50:23Alors ça vous m'avez fait découvrir quelque chose pendant la publicité Gabrielle Cuisel.
00:50:28C'est-à-dire que le pass culture vous permet d'avoir un accès à la fête de l'Huma.
00:50:32Oui voilà, le pass culture offre finalement l'entrée à la fête de l'Huma aux 15-18 ans.
00:50:37Parce que le pass culture, rappelons-le, a été créé, c'était la volonté d'Emmanuel Macron d'ouvrir les jeunes à la culture.
00:50:44Alors c'est très vertueux, mais ma grand-mère s'imagine qu'ils vont aller voir la flûte enchantée de Mozart.
00:50:51Eh bien pas du tout, on les envoie, mais pardon, mais c'est la réalité.
00:50:57Tout le monde se dit c'est beau, on n'aura plus comme ça de logus qui seront incultes.
00:51:02On va ouvrir les jeunes à la culture.
00:51:05Eh bien on leur propose dans tout le panel de choix la fête de l'Huma.
00:51:09La fête de l'Huma qui en 2021 a crié tout le monde déteste la police.
00:51:14La fête de l'Huma qui invite cette année Rima Hassan et Madame Boutelja.
00:51:19Je ne vais pas refaire leur état de service.
00:51:22Je me demande quelle est cette schizophrénie.
00:51:25Non mais c'est complètement incroyable.
00:51:27Ce sont des mineurs.
00:51:28Il faut voir en plus la présentation, j'ai été extrêmement choquée, de la fête de l'Huma sur le site du Passe Culture.
00:51:33On dit que c'est une fête, on présente l'humanité comme un média engagé.
00:51:38Ça oui, je t'arrête, c'est un média engagé.
00:51:40Et puis voilà, c'est une fête solidaire extraordinaire.
00:51:44Moi je suis profondément choquée, je voudrais aller au bout de mon indignation,
00:51:48que l'argent du contribuable finance ce genre de choses.
00:51:50Bon, c'est une information que je n'avais pas.
00:51:52C'est un article à découvrir sur votre site Boulevard Voltaire et votre média Boulevard Voltaire.
00:51:58Philippe Guibert en 30 secondes parce qu'on a énormément de sujets à discuter.
00:52:01La fête de l'Huma est de longue date, de très longue date, un lieu de concert.
00:52:06Johnny Hallyday allait à la fête de l'Huma.
00:52:09Donc vous avez l'air de découvrir que la fête de l'Huma, il y a des concerts.
00:52:13Et donc je ne vais pas reprocher à la fête de l'Huma de faire des concerts.
00:52:17Je vous réponds, c'est ce que j'essaye de faire laborieusement certainement.
00:52:24Mais c'est juste un lieu de concert, la fête de l'Huma.
00:52:27À côté, il y a des réunions politiques, des meetings, tout ce que vous voulez.
00:52:31Donc le Passe Culture, il vit les concerts.
00:52:35Voilà, c'est aussi bête que ça.
00:52:37Bon, donc il y aura un concert le jour où le Front National fera un meeting,
00:52:41si le Rassemblement National, pardon, il y a un concert,
00:52:44vous trouverez normal que l'accès à ce meeting soit subventionné par le Passe Culture ?
00:52:48Je retiens, il faut leur dire.
00:52:50Si il y a des artistes qui se produisent dans un autre truc politique,
00:52:55je ne vois pas au nom de quoi.
00:52:57À la fête de l'Huma, vous l'avez bien dit, il n'y a pas que des concerts.
00:53:00Parfois il y a des réunions, des grandes discussions.
00:53:06Il y avait par exemple un stand du syndicat de la magistrature l'année dernière.
00:53:11Il y avait un stand du syndicat de la magistrature où une femme,
00:53:16moi j'ai le souvenir de cette séquence, après les émeutes,
00:53:19interpelle les intervenants en disant
00:53:21« Mais vous pensez quoi, vous, des émeutiers ? »
00:53:25Et on l'avait vraiment repris, c'est normal, en disant
00:53:29« Mais attendez, on ne parle pas d'émeutiers ici, on parle de révoltés. »
00:53:32Parlons de Sandrine Rousseau, puisqu'on parle de la gauche.
00:53:36Bonjour l'ambiance à la fête de l'Huma.
00:53:38Il ne va pas y avoir de table ronde.
00:53:41François Ruffin, Jean-Luc Mélenchon.
00:53:43Il vient de publier « François Ruffin, ma France en entier et pas à moitié ».
00:53:47Il raconte comment ils ont tracté pendant l'élection de 2022.
00:53:53Dans les immeubles d'Amiens Nord, quand je tombais sur un noir moins arabe,
00:53:56je sortais la tête de Mélenchon sur le tract.
00:53:58C'était un succès assuré.
00:54:00Dès qu'on tombait sur un blanc, ça devenait un verrou.
00:54:03Voilà ce que dit François Ruffin.
00:54:05Il a été vivement critiqué par toute la France insoumise, mais pas que.
00:54:10Écoutez, Sandrine Rousseau, c'était hier dans cet avou.
00:54:15On ne comprend pas ses propos.
00:54:17Moi, j'ai fait campagne, j'ai aidé d'autres candidats sur tous les territoires.
00:54:21Les tracts étaient les mêmes partout.
00:54:23Il n'y a pas eu deux tracts pour deux quartiers différents.
00:54:27Il ne dit pas qu'il y avait deux tracts.
00:54:29Il dit qu'il ne les distribuait pas à certaines personnes.
00:54:31Dans ces cas-là, il fallait dire avant l'Alliance du Nouveau Front Populaire.
00:54:38Moi, sur le terrain, j'ai aussi entendu que vous vous êtes alliée avec Hollande, ça ne va pas.
00:54:42J'ai aussi entendu que vous vous êtes alliée avec Mélenchon, ça ne va pas.
00:54:45Et vous, vous vous alliez avec Jean-Luc Mélenchon, ça vous va ?
00:54:50Vous ne considérez pas qu'il a pu être un boulet, comme le dit régulièrement François Ruffin ?
00:54:54Je pense qu'il y a des électeurs qui sont allés aux urnes parce qu'il y avait LFI.
00:54:59Il faut quand même cette espèce de volonté de les mettre en dehors,
00:55:06dans une espèce de dynamique politique particulière.
00:55:10Il a permis à des gens d'aller voter.
00:55:13On peut lui reprocher beaucoup de choses, Sandrine Rousseau, mais pas sa transparence.
00:55:17Et pourtant, sur ce sujet, elle n'a jamais divergé.
00:55:23Elle a toujours dit que le moteur du Nouveau Front Populaire, c'était Jean-Luc Mélenchon.
00:55:28Après être centriste, je vais être rousseauiste, ce qui n'est pas coutume.
00:55:32Si vous voulez, factuellement, ce qu'elle dit n'est pas faux.
00:55:36Effectivement, la dynamique à gauche, on peut le regretter, mais c'est plutôt la France insoumise.
00:55:40C'est eux qui attirent le plus d'électeurs.
00:55:43Et ensuite, elle a parfaitement raison de pointer l'hypocrisie de François Ruffin.
00:55:47Ça fait combien de temps qu'il est à la France insoumise, M. Ruffin ?
00:55:50Il se rend compte de tout ça maintenant ?
00:55:53Il a été donc soutien d'un vote éthique, c'est marrant.
00:55:56Il les soutient jusqu'à ce qu'ils soient élus. Ensuite, il fait l'indigné.
00:56:00Donc, tant mieux. Je me réjouis que François Ruffin dise un certain nombre de vérités,
00:56:04mais c'est, encore une fois, un peu tard.
00:56:06Vous dites, non, que le France insoumise n'est pas le moteur, Jean-Luc Mélenchon ?
00:56:09Non, je dis que...
00:56:10C'est Bernard Cazeneuve, le moteur.
00:56:12Mais non, mais arrête.
00:56:14Franchement, aux élections...
00:56:16La France insoumise a fait 9,5%.
00:56:19Aux élections présidentielles, ça dépasse les 20%.
00:56:22Mais parce qu'il n'y avait pas de candidate, c'est très bien.
00:56:25Non, ça vous arrange bien que la France insoumise soit une force à gauche.
00:56:31Mais la réalité, c'est que Jean-Luc Mélenchon a bénéficié à 50% de votes utiles pour faire ses 21%.
00:56:38Et donc, la France insoumise, c'est 10%.
00:56:42Vous voulez dire que si demain...
00:56:43Et le PS, c'est 14%.
00:56:45Vous voulez dire que demain, il y a des élections présidentielles,
00:56:48c'est le parti socialiste, c'est la représentante ou le représentant du PS qui sera devant ?
00:56:53Ce qui sera devant ?
00:56:55Ce n'est pas ce que je vous dis.
00:56:56Je vous dis que quand le PS a un leader crédible,
00:57:01et pardon de le dire, mais Anne Hidalgo n'a pas fait une très bonne campagne présidentielle,
00:57:05ce qui n'a échappé à personne,
00:57:07et donc, à partir du moment où vous avez un leader PS solide, crédible,
00:57:12qui a une vraie capacité d'incarnation,
00:57:14le PS, il fait 14%.
00:57:16On a parfois la mémoire courte, puisque Anne Hidalgo était présentée
00:57:19comme une candidate crédible pour le parti socialiste.
00:57:21Il s'avère qu'elle a fait 1,75% quand un autre, Jean-Luc Mélenchon,
00:57:26était aux portes du second tour.
00:57:28En bénéficiant du vote utile, parce que les électeurs ont quitté Jadot.
00:57:31La preuve, Philippe, que Jean-Luc Mélenchon a un poids très important,
00:57:36la preuve ultime, c'est qu'Olivier Faure est resté prisonnier de cette alliance.
00:57:41Emmanuel Macron lui a offert l'opportunité de défendre l'un de vos amis,
00:57:45Bernard Cazeneuve, qui est le plus soutenu.
00:57:48Le PS l'a refusé, ce qui montre que le centre de gravité de la gauche,
00:57:52on peut le regretter, penche vers quelque chose de communautariste, de sociétal.
00:57:56Pour des raisons bassement électoralistes, tu le sais très bien.
00:57:59Les spectateurs, on vous a posé la question en début d'émission.
00:58:03Vous savez qu'on a commencé l'émission avec les propos injurieux
00:58:07de Sébastien Delangueux à l'encontre notamment du syndicat Police et Alliance.
00:58:12Son représentant, le secrétaire général, Fabien Van der Merlieck,
00:58:15c'est notre invité. On vous a posé la question.
00:58:18Est-ce que ça vous a choqué cette déclaration ?
00:58:21Il a qualifié de pourriture les représentants du syndicat.
00:58:25La réponse, c'est maintenant.
00:58:27Cet individu est une honte pour la République.
00:58:30Il n'a rien à faire à l'Assemblée nationale et doit être destitué.
00:58:33Et surtout, qu'il n'oublie pas qu'il a bénéficié du barrage anti-RN
00:58:38pour accéder à ses fonctions.
00:58:40Soutien aux forces de l'ordre, que la justice soit faite.
00:58:43Oui, je suis choquée, mais pas vraiment étonnée
00:58:45de la part de cet individu de la France insoumise.
00:58:48Ils passent leur temps à insulter.
00:58:50J'espère d'ailleurs, suite à la plainte déposée par le syndicat Alliance,
00:58:55que M. Delangueux sera condamné et sévèrement puni.
00:58:59Je trouve inadmissible qu'un député de la République puisse tenir des propos pareils.
00:59:03Ça mérite une condamnation et une destitution de son poste de député.
00:59:07Je suis complètement choquée par les propos de M. Delangueux.
00:59:12Il est antidémocratique et à chaque fois qu'il prend la parole,
00:59:17il appelle à la violence et se met le chaos.
00:59:22Il y a toujours très nombreux à réagir sur les réseaux sociaux.
00:59:25Par exemple, un téléspectateur qui me renvoie un article
00:59:29qui avait été publié dans le Figaro en octobre 2023,
00:59:33exclut dans le spectacle Bernadette Delour du pass culture.
00:59:37C'est nié l'existence d'une culture française.
00:59:39Vous avez le pass culture pour la fête de l'UMA.
00:59:41En revanche, ça pose problème pour le spectacle Bernadette Delour.
00:59:45Je me permets de fermer la parenthèse parce qu'on est très, très, très en retard.
00:59:48Reparlons de l'immigration avec vous, Nicolas Pouvremonti,
00:59:51directeur de l'Observatoire de l'Immigration et de la Démographie.
00:59:54On est parti à la frontière franco-italienne pour voir comment ça se passe,
00:59:58puisque les chiffres sont écus.
01:00:01Moins 65% de flux migratoires illégaux, c'est une baisse drastique en Italie.
01:00:07Donc la politique de Giorgia Maloni est en train de payer.
01:00:10Voyons le sujet d'Adrien Spiteri et Franck Triviaux.
01:00:15Sur les quais de la gare de Menton, la présence policière est quotidienne.
01:00:20L'une des missions de ces agents, lutter contre l'immigration clandestine.
01:00:26Mais depuis quelques mois, les habitants de la ville font le même constat.
01:00:30Sur Menton, il y a de moins en moins de migrants.
01:00:32Il y en a moins, oui. Il y en a moins. Nettement moins.
01:00:36Pourtant, la ville située à la frontière franco-italienne
01:00:39est depuis de nombreuses années soumise à une forte pression migratoire.
01:00:43On avait un flot quasi quotidien à un moment donné en provenance de Lampedusa
01:00:48qui est forcément passé par cette frontière, qui est une frontière assez accessible.
01:00:53Alors comment expliquer un tel changement ?
01:00:56La réponse se trouve côté italien, où le nombre de migrants a baissé de 65% en Inde.
01:01:02On a des autorités italiennes qui ont fait clairement pression sur leurs homologues tunisiens
01:01:07en leur demandant de faire des contrôles stricts, au départ de la Tunisie bien sûr,
01:01:12avec de facto, et c'est le corollaire, moins d'immigrés, moins de migrants plus exactement, sur le sol italien.
01:01:19Conséquence de cette stratégie, les migrants changent de route
01:01:23et passent désormais par d'autres pays comme l'Espagne ou la Grèce.
01:01:27Quand on a une politique ferme et qu'on l'applique, on voit qu'on peut avoir des résultats.
01:01:31Nicolas Pouvreau-Monti, tout à l'heure on parlait très rapidement, très brièvement
01:01:36de la possibilité d'avoir un ministère de l'immigration au sein du prochain gouvernement.
01:01:41Ce n'est qu'une rumeur, les idéologues ont poussé des cris d'orfraie, vous avez des opposants politiques.
01:01:47Je ne me mets pas dans la case des idéologues.
01:01:50Je ne me permettrai pas, à part si vous êtes scientifisé.
01:01:53Nicolas Pouvreau-Monti, est-ce qu'aujourd'hui, à situation critique,
01:01:58il faut impérativement créer une administration qui permette de gérer ce sujet ?
01:02:04Il y a plusieurs tiroirs, la santé, l'éducation, la sécurité, l'égalité femmes-hommes bien sûr, l'enseignement supérieur, etc.
01:02:12Un ministère de l'immigration, il peut avoir deux types d'utilités.
01:02:15Une utilité symbolique, celle de fixer une priorité politique qui serait celle du gouvernement.
01:02:19On entend que c'est l'esprit de Michel Barnier quand il laisse percer cette idée aujourd'hui.
01:02:23Et une utilité fonctionnelle, c'est-à-dire permettre une meilleure coordination entre les services.
01:02:27Et là qu'on choisisse d'en faire un ministère unique ou de renforcer la coopération interministérielle,
01:02:31il y a un vrai sujet, si on en reste simplement au contrôle des frontières.
01:02:34Aujourd'hui, on a une mission qui est éclatée entre la police aux frontières, qui dépend du ministère de l'intérieur,
01:02:39les douanes qui dépendent de Bercy, des services de coopération qui dépendent du ministère des affaires étrangères.
01:02:45Evidemment, ça ne facilite pas la mise en œuvre d'une politique publique cohérente.
01:02:49Il y a la question de la coordination, il y a la question des moyens humains et logistiques
01:02:52qu'on donnerait à ce ministère et à ses services.
01:02:54Vos équipes étaient à Menton.
01:02:56La Cour des comptes, dans son rapport de janvier, a expliqué que quand ces magistrats se sont rendus
01:03:00à la frontière entre les Alpes-Maritimes et l'Italie, il y avait en tout et pour tout 60 agents, dont 20 policiers,
01:03:05pour garder 117 kilomètres de frontière sur ce qui était, et qui reste même si la baisse est très notable,
01:03:10un point de traversée majeur de l'immigration irrégulière.
01:03:13Quand on voit nos voisins européens qui sont en train de changer complètement de logiciel,
01:03:18je pense à la Suède, aux Pays-Bas, on a parlé les années précédentes du Danemark,
01:03:23il y a peut-être le cerveau le plus fort, c'est l'Allemagne, qui en 2015 était sans frontières,
01:03:27qui a vu peut-être sa société basculer.
01:03:29Quiconque est allé en Allemagne ces dernières années, dans les grandes villes, a pu voir justement un changement de société.
01:03:37Beaucoup disent que c'est après la crise de 2015.
01:03:41Aujourd'hui, ils referment leurs frontières.
01:03:43Qu'est-ce que ça veut dire ?
01:03:45Que l'Allemagne comprend aujourd'hui que les frontières, ça peut servir à quelque chose ?
01:03:50Il est certain que la société allemande, comme semble-t-il le monde politique allemand,
01:03:53se réveille avec une forme de gueule de bois.
01:03:55Sur une décennie, l'Allemagne a reçu à peu près 3 millions de demandeurs d'asile sur son sol, 2,8 millions.
01:04:00Ça avait baissé après 2016 et s'est remonté ces dernières années.
01:04:04C'était 330 000 en 2023, 50 % de plus qu'en 2022.
01:04:08On sent une forme de sentiment d'urgence chez les dirigeants allemands quant à la volonté de casser cette dynamique qui repart à la hausse.
01:04:14Quand le gouvernement allemand annonce sa volonté de rétablir des contrôles à toutes les frontières intérieures de l'Allemagne,
01:04:19c'est-à-dire entre l'Allemagne et ses voisins européens,
01:04:22elle marque une rupture nette.
01:04:24Ça avait déjà été fait temporairement par le passé et ça a été fait l'an dernier par un quart des pays membres de Schengen,
01:04:29ce qui montre qu'il y a quand même un enjeu quant au régime de Schengen qui n'est plus adapté.
01:04:33En tout cas, l'Allemagne, de ce point de vue-là, pourrait montrer la voie.
01:04:36La Suède a changé de braquet radicalement sur sa politique migratoire.
01:04:39Le Danemark a engagé ce mouvement il y a plus de dix ans.
01:04:41Les Pays-Bas aussi.
01:04:42De ce point de vue-là, la France devrait peut-être s'aligner pour ne pas avoir à subir une attractivité à rebond.
01:04:48Politique de rupture promise par le nouveau Premier ministre.
01:04:51Il s'avère, quand vous parlez du Danemark, que c'est un gouvernement social-démocrate.
01:04:54Parlons de l'école à présent avec vous, Lisa Kamen-Ircig, professeure des écoles à Paris.
01:05:01Il y a eu plein de sujets. Malheureusement, on manque un peu de temps.
01:05:04Mais je voulais qu'on revienne sur cette polémique qui a fait l'actualité cette semaine.
01:05:09De cette fillette qui a été violentée par son institutrice.
01:05:13La vidéo a inondé les médias et la toile.
01:05:16Des enquêtes pénales et administratives ont été ouvertes.
01:05:19Avant de vous donner la parole, je voudrais qu'on écoute Laurent Hazan.
01:05:22C'est l'avocat de cette institutrice.
01:05:24Il était l'invité de Pascal Praud hier matin.
01:05:27Il revient sur la surmédiatisation de cette affaire.
01:05:31Je ne supporte pas qu'on jette l'opprobre sur ces enseignants.
01:05:35Au motif que, effectivement, même parmi ceux les plus irréprochables,
01:05:40il peut y avoir des gestes malheureux, terribles, fautifs.
01:05:44Ça reste un cas isolé.
01:05:47C'est la raison pour laquelle j'ai parlé d'anecdotes.
01:05:50Et que ça ne mérite pas d'en faire une affaire d'État.
01:05:54On est tous émus, on est tous touchés lorsqu'un enfant est violenté.
01:05:59C'est normal qu'on soit simple citoyen et parent.
01:06:03Mais ce lynchage médiatique, la faire passer pour un monstre,
01:06:07ça, c'est insupportable.
01:06:09Quel regard la professeure a eu sur cette affaire-là,
01:06:13qui est effectivement devenue une affaire d'État ?
01:06:15On a vu la procureure réagir sur RTL.
01:06:17La ministre de l'Éducation nationale prendra la parole dessus.
01:06:21Et des heures d'antenne après cette fiète qui a été,
01:06:25et c'est une vidéo très choquante, violentée par son institutrice.
01:06:29Ça ne doit pas se produire à l'école, surtout pas à l'école maternelle.
01:06:33C'est-à-dire qu'on a affaire à des enfants qui, parfois,
01:06:35ne peuvent pas raconter ce qu'ils ont vécu,
01:06:37parce que c'est des enfants qui ne maîtrisent pas complètement le langage.
01:06:39Moi, si je lève la main sur un élève de CM2,
01:06:41normalement, il rentre à la maison, il raconte l'histoire.
01:06:43Donc ça va très vite.
01:06:44Un élève de 3 ans, on n'est pas sûr qu'il raconte.
01:06:47Donc là, ça a été filmé.
01:06:49Ça a fait le tour des réseaux sociaux assez vite.
01:06:51Et voilà, ça a fini dans une affaire juridique.
01:06:54Et j'en suis forte aise.
01:06:57Ça devrait être comme ça.
01:06:58Ce n'est pas du tout anecdotique.
01:07:01Il se trouve qu'il y a 4 ans, l'Éducation nationale,
01:07:04enfin l'État, a abaissé l'obligation scolaire à 3 ans.
01:07:07Donc on oblige les parents à mettre leurs enfants à l'école à 3 ans.
01:07:10On a quasiment interdit,
01:07:12enfin de fait, on a interdit l'instruction en famille,
01:07:14puisqu'on en a changé le régime juridique,
01:07:16pour le rendre non plus déclaratif,
01:07:18mais c'est devenu un régime d'autorisation.
01:07:20Il y avait à peu près 90, 92 % des élèves de 3 à 4 ans
01:07:24qui étaient déjà scolarisés.
01:07:26Mais faire entrer 80 000 élèves supplémentaires à l'école,
01:07:29puisque 10 % d'une classe d'âge, c'est à peu près 80 000 enfants.
01:07:3280 000 élèves supplémentaires à l'école,
01:07:34multiplié par 3, puisqu'il y a 3 années d'école maternelle,
01:07:37ça veut dire faire entrer 240 000 élèves à l'école.
01:07:40Et on fait un petit calcul.
01:07:41En gros, ça représente, disons, 75, 80 000 enseignants supplémentaires.
01:07:46On sait très bien qu'on a des grandes difficultés
01:07:48pour recruter des enseignants aujourd'hui.
01:07:50Donc d'un côté, on baisse l'obligation scolaire à 3 ans,
01:07:53on la monte à 18 ans, parce qu'on s'est aussi mis
01:07:56une obligation de formation jusqu'à 18 ans,
01:07:58alors qu'elle courait jusqu'à 16 ans,
01:08:00et on n'a pas les professeurs pour assurer.
01:08:02On n'a pas les professeurs pour assurer,
01:08:03donc on recrute des gens qu'on n'a pas le temps de former,
01:08:06qui sont parfois un peu dépassés.
01:08:08Il est clair qu'avec des classes de 30, 32, 35 élèves de maternelle,
01:08:12la journée est difficile.
01:08:14Je ne dis pas le contraire.
01:08:15C'est-à-dire que moi, j'ai dû faire un des stages en maternelle.
01:08:17Franchement, je n'ai jamais été aussi fatiguée de ma vie.
01:08:18C'est difficile.
01:08:20Mais tout ça mis ensemble fait que finalement,
01:08:22si cette histoire est montée en épingle,
01:08:25c'est parce que les parents voient bien,
01:08:26et la société voit bien qu'il y a un problème.
01:08:28L'État ne peut pas d'un côté promettre
01:08:31qu'il va scolariser correctement 80 000 fois 3
01:08:35à 240 000 élèves supplémentaires,
01:08:37puis ne pas mettre les moyens en face
01:08:40pour que ce soit bien fait.
01:08:42Donc, si je résume et dites-moi si je me trompe,
01:08:45évidemment, ce qui s'est passé est anormal, scandaleux.
01:08:49Il faut qu'elle soit sanctionnée.
01:08:50Mais c'est également le symptôme d'une crise
01:08:52au sein de l'éducation nationale.
01:08:54On a eu en quelque sorte les yeux plus gros que le vent
01:08:56quand on veut qu'à partir de 3 ans,
01:08:58on ait tous les enfants dans l'école.
01:09:00Autre séquence qui m'a marquée cette semaine,
01:09:01il nous reste très peu de temps.
01:09:03Je vais essayer d'être le plus rapide possible.
01:09:05Myriam Maillère, qui est professeure de français et de latin,
01:09:07a écrit également un livre qui s'appelle Wesh Madame.
01:09:10Elle était là aussi l'invité de Pascal cette semaine.
01:09:13Écoutez ce qu'elle disait sur le niveau des élèves.
01:09:18Quand nous corrigeons le brevet, on nous convoque le matin
01:09:20et on nous dit, voilà les consignes de correction.
01:09:23Ici, on attend que l'élève écrive la L A.
01:09:26S'il a écrit L apostrophe A, vous comptez bon quand même,
01:09:30parce qu'il a eu l'idée du son.
01:09:32Parce qu'il a eu l'idée du son.
01:09:33L'idée du son, c'est un la.
01:09:34Bon, il a mis un la.
01:09:35Il n'a peut-être pas orthographié correctement.
01:09:37Et vous, vous êtes professeur, vous dites,
01:09:39non, c'est hors de question.
01:09:40Mais qui dit ça ?
01:09:41Mais ça, c'est des consignes qui viennent directement d'en haut.
01:09:44Mais qui ? Il y a quelqu'un qui vient dans une salle,
01:09:46donc inspecteur ?
01:09:48Non, ce n'est pas des inspecteurs.
01:09:49Malheureusement, vous avez beaucoup de formateurs aussi.
01:09:53Aujourd'hui, nous, on nous demande de vider l'océan
01:09:56avec une petite cuillère.
01:09:57Les professeurs n'ont qu'une tête.
01:09:59Ils ne peuvent pas porter toutes les casquettes.
01:10:00Ils ne peuvent pas être profs, flics, parents, assistants sociaux.
01:10:04Je fais le parallèle entre son témoignage et un sondage
01:10:07qui avait été publié en juillet 2024.
01:10:1085% des enseignants et 70% des élèves
01:10:14constatent une baisse du niveau scolaire.
01:10:17Quand vous écoutez Myriam Maier,
01:10:21est-ce que vous aussi, vous avez été en quelque sorte
01:10:24témoin de cette situation ?
01:10:25Vous avez des élèves qui sont en plus grande difficulté.
01:10:29Non seulement, j'en suis témoin,
01:10:31mais j'ai écrit un livre pour raconter ce que j'ai vu en classe.
01:10:33Et cette semaine, j'ai dû faire passer des évaluations nationales
01:10:36des évaluations repères.
01:10:38Statistiquement, on s'en sert pour se donner une idée
01:10:43du niveau des élèves.
01:10:44Moi, j'ai des CM2, donc j'ai dû faire passer
01:10:46des évaluations repères de CM2.
01:10:48On a des problèmes comme, je crois de mémoire,
01:10:51Caroline a 150 billes.
01:10:53Elle les répartit équitablement entre trois personnes.
01:10:55Combien chacun reçoit de billes ?
01:10:57On est en CM2.
01:10:58Il y a un moment où il faut se dire les choses.
01:11:00Ce n'est pas un problème du niveau CM2.
01:11:02On trouve l'intrus dans une liste
01:11:04où il y a couloir, couleur, colorier.
01:11:07Il n'y a que la famille du mot couleur.
01:11:10Et puis, il y a couloir à l'intérieur.
01:11:12Forcément, en abaissant l'exigence,
01:11:15on ne casse même pas le thermomètre.
01:11:18On change le thermomètre de façon à montrer
01:11:20que les élèves ont quand même un bon niveau.
01:11:22Si vous allez sur le site de l'Education nationale,
01:11:24vous regardez les conclusions des années précédentes
01:11:27de ces évaluations repères.
01:11:28On se félicite que le niveau ne baisse pas trop.
01:11:31Un peu en français quand même.
01:11:33En français, ils sont de moins en moins bons,
01:11:35mais ça va, ce n'est pas si grave.
01:11:37Évidemment, chaque année, on baisse les exigences
01:11:39et on trouve que le niveau est formidable.
01:11:41Un grand merci pour votre témoignage.
01:11:44C'est toujours un plaisir de vous avoir sur ce plateau.
01:11:46Lisa Kamen, IRCIG.
01:11:49Merci à tous les six.
01:11:50C'était animé ce matin, comme tous les samedis matins.
01:11:53Dans un instant, c'est Brigitte Mignot.
01:11:55Dans quelques instants, un sujet qui intéressera
01:11:57un grand nombre d'entre vous.
01:11:58Brigitte fera le point sur les idées reçues sur le café.
01:12:01Parce qu'en buvant trop de café,
01:12:03ça peut être dangereux pour la santé.
01:12:04Je pense que vous en buvez trop, vous.
01:12:06On va en prendre un café.
01:12:08Moi, je vais vous donner une petite tisane.
01:12:10Merci beaucoup.
01:12:12Merci à tous les six.
01:12:13On est très en retard.
01:12:14Merci à Tania Tchole qui a préparé cette émission
01:12:16et à toutes les équipes en régie.