• il y a 3 mois
Avec Olivier Safar, Président UNIS Île-de-France

Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry

———————————————————————

▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75...
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/

———————————————————————

Nous suivre sur les réseaux sociaux

▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOffi...
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradiooff...
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————

———————————————————————

☀️ Et pour plus de vidéos du On Parle Immo : https://www.youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDSUrSnLAr-WThAkdrtYb1JW

##LE_GRAND_TEMOIN-2024-09-21##

Category

🗞
News
Transcription
00:00Basile, votre application de recherche immobilière présente
00:05Sud Radio, parlons IMO, Sylvain Lévy-Valancy.
00:09Jusqu'à dix heures, nous parlons de votre logement avec le fondateur de Radio IMO, Sylvain Lévy-Valancy et son invité.
00:14Merci Jean-Marie. Bonjour Olivier Sapin.
00:17Bonjour à tous.
00:18Vous êtes le président de l'UNIS Ile-de-France et Grand Paris. Vous êtes un syndicat majeur en France
00:23et vous représentez aujourd'hui un cinquième de la population française en Ile-de-France.
00:27Vous regroupez quasiment tous les métiers de l'immobilier et je vous propose, Olivier, avec vous,
00:32de faire un focus sur les difficultés graves que vivent les Français sur l'accès au marché locatif.
00:38Si je vous demandais, là, comme ça, spontanément, de faire un constat quelques semaines après la rentrée ?
00:43Quelques semaines après la rentrée, toujours le marasme, la crise et on ne voit pas aujourd'hui de sorties
00:50telles qu'on l'imaginait après des Jeux Olympiques qui ont été extraordinaires.
00:54Je le dis, pourquoi ? Parce qu'on s'attendait, nous, à un redémarrage de l'activité avec des produits
00:59qui seraient sur le marché pour pouvoir les offrir à nos clients.
01:02Or, aujourd'hui, quand on a 1, 2, 3, 4, 5 appartements alloués, c'est peu.
01:07Et derrière, on a en moyenne 50 candidats par dossier. Et ça, c'est un choix qui est quand même un peu violent.
01:14Alors, avec la pénurie de biens alloués, on a vu pour une offre à la location, il y a 4, 5, 100 appels.
01:21Ça commence à devenir vraiment délirant. Il y a de plus en plus de candidats, quand on les interroge,
01:26ils sont prêts à tricher en facifiant leurs documents dans leur dossier.
01:31Le bulletin de salaire, l'avis d'imposition, bien sûr, il ne faut pas le faire,
01:36mais pourquoi c'est loin d'être une bonne idée ? Il faut vraiment dissuader les candidats de le faire.
01:41Alors, il faut dissuader les candidats de le faire parce que nous, nous sommes là pour vérifier justement tous ces points-là.
01:46Et je rappelle qu'aujourd'hui, il y a des plateformes spécifiques, on ne va pas faire de publicité pour celles-là,
01:50pour vérifier effectivement que les dossiers sont corrects, que les déclarations d'impôt sont bien les bonnes et de la bonne personne,
01:56que la fiche de paye correspond bien évidemment à la personne que l'on a en face de nous.
02:01Vous dire qu'on a eu des exemples où on a eu des fiches de paye falsifiées,
02:06dans lesquelles effectivement ils avaient pris un magnifique salaire d'une personne,
02:10sauf qu'ils avaient oublié de modifier le numéro de sécurité sociale,
02:14et j'avais un 1 à la place d'un 2 alors que c'était une femme.
02:17Vous savez que les numéros de sécu, 1 c'est homme, 2 c'est femme au début, là ce n'était pas modifié.
02:22Donc on lui a posé gentiment la question de savoir si c'était un transsexuel ou changement de texte.
02:26Bien évidemment, la personne s'est levée et est partie tout de suite du bureau.
02:29Bien sûr, mais évidemment, on le dit à toutes les sécu des écoutes, c'est une très très mauvaise idée,
02:34parce que vous avez des outils qui permettent de détecter la fraude.
02:37Oui, ces outils, c'est les impôts.
02:39Aujourd'hui, vous avez une déclaration d'impôt, on a accès, on sait si c'est la bonne personne,
02:44on sait si ce sont les bons revenus.
02:46Derrière, c'est toute la partie des feuilles de paye.
02:49Je ne vous cache pas que quand on a un doute, on prend notre téléphone et on appelle les employeurs.
02:54Dans cet un cas, on va se retrouver avec un employeur qui dit « Ah bah oui, il travaille chez nous ! »
02:58et on essaie de savoir à quel service, si elle est directrice, si il est responsable, rien du tout.
03:04On a des réponses mais complètement abracadabrantesques.
03:07On va dire les choses comme ça.
03:09Alors, on le voit, c'est une...
03:13Bien évidemment, on l'excuse, on ne l'excuse pas du tout,
03:16mais on peut comprendre le mécanisme qui pousse au désespoir d'aller jusqu'à...
03:21Est-ce qu'il n'y a pas, quelque part, dans le statut des candidats,
03:25une mauvaise considération qui est prise par les administrateurs de biens,
03:28que vous connaissez bien ?
03:30Est-ce qu'il n'y a pas là aussi à mener une réflexion ?
03:32On en parlait tout à l'heure avec Grégoire dans le journal,
03:34on a des banques qui se sont adaptées en faisant du crédit à des personnes
03:37qui sont des intermittents du spectacle, qui sont des freelance.
03:40Est-ce qu'il n'y a pas aussi une façon de mieux considérer
03:43ceux qui accèdent à la location ?
03:45Alors, je suis d'accord avec vous, mais aujourd'hui,
03:47quand vous avez 50 dossiers qui sont à peu près corrects,
03:50vous allez choisir quelqu'un qui est en CDI plutôt que quelqu'un qui est en CDD,
03:54quelqu'un qui est en poste depuis déjà 3 ou 4 ans
03:57plutôt que quelqu'un qui vient de démarrer en période d'essai.
04:00Donc, ça, ce sont des choix que l'on va faire
04:02pour rassurer nos propriétaires et les clients.
04:05Mais qu'est-ce qu'on fait de toute cette population qui n'arrive pas à se loger ?
04:10Les jeunes actifs arrivent en ville et ils renoncent à leur emploi
04:13parce qu'ils ne peuvent pas se loger.
04:1412% des étudiants ont renoncé, ont affirmé avoir renoncé à leurs études.
04:18Ça commence vraiment à devenir compliqué quand même.
04:20Alors, c'est très compliqué, mais je vous rappelle que c'est le résultat
04:23d'une crise immobilière que l'on a aujourd'hui
04:25qui vient effectivement de l'absence de construction neuve
04:29ou de réhabilitation d'immeubles.
04:31Et ça, c'est une difficulté.
04:33Ce que les gens n'ont pas compris, c'est qu'on est dans un cercle.
04:35Ce cercle, au lieu d'être vertueux, il est vicieux.
04:37C'est-à-dire que vous ne faites pas de neuf,
04:39vous n'allez plus avoir de locataires qui étaient effectivement
04:42dans un appartement, qui vont acheter un autre appartement
04:44parce qu'ils sont très heureux.
04:45C'est-à-dire qu'ils vont naturellement vers l'ancien.
04:47Ils vont naturellement, voilà.
04:48Et derrière, vous avez un champ, une évolution
04:51où celui qui était dans le 2 pièces va prendre le 3 pièces,
04:53celui qui était dans un studio va prendre le 2 pièces.
04:55Aujourd'hui, on a arrêté ça.
04:56Ce qui fait qu'aujourd'hui, il n'y a plus de biens en location.
04:59On va essayer d'être un peu positif.
05:01Pas évident, mais on va essayer quand même.
05:03On est coaché par Jean-Marie, donc ça va bien.
05:06C'est gentil.
05:08Paris-Toulouse, ce sont deux métropoles
05:13qui font face à une pénurie sans précédent.
05:15Mais c'est historique.
05:16Je crois qu'on n'a même pas de comparaison
05:19sur la pénurie des étudiants.
05:22Quelles sont les pistes à explorer pour trouver des logements ?
05:25Je vous pose la question,
05:27on voit naître un peu partout,
05:29de la colocation, du co-living, des moldes alternatifs.
05:33Est-ce que c'est le retour du kolkhoz fleuri en ville ?
05:36Le kolkhoz, pas du tout.
05:38On va être précaires là-dessus.
05:40Le retour du kolkhoz.
05:41Vous parliez comme si vous aviez grandi en URSS, Sylvain.
05:44Il ne faut quand même pas jurer.
05:46On en parlait à l'époque.
05:47On a tout un moment de la vie de Sylvain Lévy-Valency
05:49qu'on ne connaît pas.
05:51Aujourd'hui, la colocation est très développée.
05:54Le problème de la colocation,
05:56c'est qu'aujourd'hui, il faut des garanties
05:58à chaque fois de chaque colocataire.
06:00Les choses de colocation, on le connaît.
06:02Il y a des boîtes spécialistes de ça.
06:04Oui, il y a des boîtes spécialistes.
06:05Avec des mécanismes de sûreté et de garantie.
06:07On est bien d'accord.
06:08Mais la seule chose, c'est que ça fait peur.
06:09Pourquoi ?
06:10Parce que quand vous prenez une colocation,
06:12vous savez qu'au bout d'un an,
06:13vous en avez un des trois colocataires, par exemple,
06:16qui va changer,
06:17et il va être remplacé par un autre, et ainsi de suite.
06:19La seule chose, c'est qu'à chaque fois,
06:21il faut revérifier la totalité des garanties,
06:23refaire le bail en totalité
06:25puisque ce ne sont plus les mêmes colocataires.
06:27Je rappelle que quand ils signent le bail,
06:29ils sont conjoints et solidaires.
06:31Même si on a une caution, même si on a une garantie.
06:34Et donc, à chaque fois, c'est refaire le bail,
06:36refaire les garanties.
06:37C'est une bonne idée.
06:38Mais c'est une idée importante.
06:40Et le co-living, vous y êtes favorable ?
06:42Le système de co-living, je vous rappelle qu'aujourd'hui,
06:44c'est la transformation de la plupart du temps
06:46d'anciens locaux industriels ou de bureaux
06:48en habitation pour faire du co-living.
06:50Pourquoi ?
06:51Parce que c'est un problème de permis de construire.
06:53Vous ne pouvez pas faire de co-living
06:55obligatoirement dans de l'habitation
06:57parce que vous devez transformer vos locaux.
06:59Et ça, ça existe dans certains endroits,
07:01notamment avec toute une partie
07:04de, on va dire, étudiants ou de jeunes
07:07rentrant sur le marché du travail.
07:09Mais après ça, ça sort.
07:11On modifie les choses.
07:12On va parler politique et vous avez été
07:14l'un des hommes politiques syndicaux
07:16dans le métier,
07:18à être pas tendre du tout avec le Président de la République.
07:21Vous avez dit,
07:23on vous l'avait dit sur l'antenne de Radio-Imo,
07:25vous l'avez dit un peu partout,
07:27Michel Barnier va nommer
07:29un sixième ministre du logement.
07:31Et on sait déjà...
07:32Sixième en combien de temps ?
07:33En deux ans.
07:35C'est du jamais vu, là aussi.
07:37Notre président bien-aimé a battu tous les records.
07:39Alors, Michel Barnier va nommer
07:41un sixième ministre du logement,
07:43au bout de cinq gouvernements,
07:45en sachant qu'on sait déjà, Olivier Safard,
07:47que ce ne sera pas un ministre de plein exercice.
07:50Sur les 38 nommés,
07:52on sait que le logement ne sera pas une priorité
07:54en l'état, puisqu'on serait déjà en l'état
07:57si c'était un ministre de plein exercice.
07:59Comment vous le vivez ?
08:01Mal. Comme les années précédentes.
08:03Il faut dire les choses.
08:04Aujourd'hui, le logement est un point
08:06très important pour tous nos concitoyens.
08:08Et il est mis de côté
08:10par le gouvernement
08:12depuis déjà pratiquement sept ans.
08:14Et je trouve ça anormal.
08:15Pourquoi ? Parce que des points importants,
08:17ils sont là.
08:18On le sait. À l'époque, on disait
08:20quand le bâtiment va et l'immobilier va,
08:22tout va dans le pays.
08:23Aujourd'hui, on le sait très bien,
08:25la construction, ça ne va pas du tout,
08:26le bâtiment, on le sait,
08:27l'immobilier, encore moins.
08:29Donc, on est aujourd'hui dans une crise,
08:31d'abord de confiance, mais une crise d'activité.
08:33Et on va avoir une difficulté à redémarrer.
08:36Plus la crise dure longtemps,
08:38plus le redémarrage va être difficile.
08:40Et c'est ce que l'on craint aujourd'hui.
08:42Alors, justement, qu'est-ce qu'il faut espérer ?
08:44Qu'est-ce qu'il faut espérer, alors ?
08:46C'est quoi le rebond ?
08:48Il y a 2,7 millions de Français
08:50qui sont mal logés.
08:51Il y a 4 millions de personnes
08:52qui vivent en état de précarité.
08:53Il y a un vrai sujet, là.
08:54Il y a un vrai sujet,
08:55il y a une vraie réalité.
08:56Le rebond, c'est baisser les taux
08:59d'intérêt pour le rachat,
09:00ce qui est le cas.
09:01Ça a été fait jeudi dernier
09:03par la BCE, tant mieux.
09:04Mais on ne voit pas trop les effets.
09:06On ne voit rien, pourquoi ?
09:07Parce que baisser les taux est une chose,
09:09mais baisser la demande d'apport
09:11n'existe pas.
09:12Ils ont dit qu'ils baissaient l'apport
09:14de 35 à 25 %.
09:16Aujourd'hui, quand vous regardez
09:17les différents dossiers,
09:18on est au-dessus de 30
09:19dans la plupart des dossiers.
09:20Aujourd'hui, c'est un vrai problème.
09:22Il faut comprendre que l'apport,
09:24ce n'est pas obligatoirement
09:2530 ou 35 % de la valeur
09:27de l'achat de l'appartement
09:28qui a augmenté,
09:29qui ne baisse pas suffisamment.
09:31Le deuxième point,
09:32vous l'avez compris,
09:33c'est la baisse des prix.
09:34Mais baisse des prix de 3, 4, 5 %,
09:36ce n'est pas suffisant
09:37pour faire redémarrer les choses.
09:39C'est très clair.
09:40A suivre.
09:41Jean-Marie.
09:42Merci beaucoup,
09:43on va peut-être remercier
09:44votre invité quand même.
09:45Absolument.
09:46Merci, Olivier Sapin.
09:47C'est toujours un plaisir de vous recevoir.
09:48Vous êtes président
09:49de l'UNIS,
09:50Île-de-France et Grand Paris
09:51et on vous suit régulièrement
09:52sur les médias.
09:53Allez, restez.
09:54Merci de m'avoir reçu en tout cas.
09:56J'espère qu'on va avancer
09:58vers un redémarrage
09:59de l'activité immobilière
10:00parce qu'elle va nous permettre
10:01de redémarrer la France entière.
10:03En attendant,
10:04on va vous laisser remplir
10:05et signer votre état des lieux
10:06de sortie de ce studio.
10:07Et puis, on se retrouve
10:08dans quelques instants
10:09en compagnie de Sylvain Lévy-Valency.
10:11Vous êtes nombreux
10:12à nous appeler toute la semaine
10:13et à nous laisser vos messages,
10:14à poser vos questions,
10:15notamment sur le répondeur
10:17de Sud Radio.
10:18Question aujourd'hui.
10:19Est-ce que je peux
10:20emprunter encore
10:21quand je suis un senior ?
10:22La réponse dans quelques instants.

Recommandations