L'Heure des Pros (Émission du 27/09/2024)

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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue ce matin à l'heure des pros sur Europe 1 jusqu'à 9h30 et sur CNews jusqu'à 10h30.
00:00:08Brigitte Bardot célébrera demain un anniversaire que les jeunes gens n'imaginent jamais atteindre
00:00:13parce qu'ils ne savent pas que la vie passe à toute beurzingue, qu'hier vous couriez sur les plages
00:00:19et qu'aujourd'hui vous regardez allonger sur le sable l'océan qui fait des vagues.
00:00:24Initial BB, la beauté du diable, la liberté en bandana, le sex appeal comme arme fatale.
00:00:31Madame Bardot n'avait besoin de personne en Harley Davidson ou pieds nus sur la grève pour dire aux hommes
00:00:37qu'elle préférait la compagnie des animaux.
00:00:40Elle est une icône du monde d'hier, vous savez cette France gaullienne et pompidolienne,
00:00:46le pays du tour de France et des enfants sages.
00:00:49Cette France qui célébrait Jeanne d'Arc ou Napoléon et ne parlait pas des vacances d'hiver
00:00:54quand arrivait le 25 décembre parce que Noël n'était pas devenu un gros mot.
00:00:59Bardot est la dernière, Belmondo, Delon ont pris la tangente,
00:01:04Bardot est immortel et chacun décline, le Je me souviens de Georges Pérec.
00:01:10Je me souviens qu'elle portait un pantalon noir et une longue tunique à galon
00:01:15lorsqu'elle est entrée à l'Elysée en 1967, invitée par le général de Gaulle.
00:01:20Elle est arrivée en pyjama à Brandebourg, avait dit André Malraux à une époque
00:01:25où les ministres de la République savaient lire et écrire.
00:01:28Je me souviens de sa voix dans Le Mépris, tu les trouves jolies mes fesses et mes seins, tu les aimes ?
00:01:34Je me souviens qu'elle a giflé quatre fois Henri-Georges Clouseau, le metteur en scène du film La Vérité,
00:01:39qu'il faut revoir pour comprendre qu'elle est une actrice de génie.
00:01:43Un bel anniversaire, cher Brigitte Bardot, vous incarnez la France la plus belle,
00:01:48la plus douce, la plus ardente, celle de mon enfance.
00:02:01Le monde perdu de Brigitte Bardot, on en parlera évidemment tout à l'heure.
00:02:06Chana Lousteau est avec nous, Chana qui est un peu notre Brigitte Bardot.
00:02:11Quel beau compliment.
00:02:12Un peu, je dis un peu.
00:02:15Le rappel des titres.
00:02:30Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:02:31Les obsèques de Philippines seront célébrés aujourd'hui à 13h à la cathédrale Saint-Louis à Versailles.
00:02:36Hier soir, depuis le Canada, Emmanuel Macron s'est exprimé pour la première fois sur ce meurtre tragique
00:02:42et il a lancé un appel à son gouvernement.
00:02:46Il faut chaque jour mieux protéger les Français.
00:02:49Mais le faire, le faire, le faire.
00:02:54Et moins dire.
00:02:57Et puis malgré l'abomination de ce drame, certains font preuve d'une grande indignité.
00:03:01Dans plusieurs universités, notamment Sciences Po Paris, des affiches en hommage à Philippines ont été arrachées
00:03:07par des étudiants militants d'extrême gauche.
00:03:10Pourquoi ? Parce que selon eux, dire que ce meurtrier présumé est sous OQTF, c'est être raciste et xénophobe.
00:03:16Selon Ivan Lecos du syndicat Uni, le Nouveau Front Populaire a sa part de responsabilité.
00:03:22Aujourd'hui, on a une partie de la classe politique, cette partie-là, celle qui a été représentée par le Nouveau Front Populaire
00:03:26aux dernières élections, dont l'UNEF faisait partie.
00:03:29L'UNEF, c'est une organisation étudiante qui divague entre la gauche et l'extrême gauche.
00:03:34Et cette organisation étudiante, hier par exemple à Grenoble, a arraché les affiches en hommage à Philippines.
00:03:42Et dans le reste de l'actualité, les anneaux olympiques ont été retirés cette nuit de la Tour Eiffel.
00:03:47Pour ceux qui voulaient les voir disparaître, ne vous réjouissez pas trop vite.
00:03:51Ils devraient en principe être remplacés par une structure plus légère et donc plus pérenne
00:03:55pour tenir jusqu'en 2028, année des JO de l'Ancien Angeles à la demande d'Anne Hidalgo.
00:04:00Voilà pour l'essentiel de l'information. C'est à vous, Pascal.
00:04:02Merci beaucoup, Chana Lusto. Caroline Pillas traite avec nous ce matin.
00:04:06Vous êtes éditorialiste et on vous voit régulièrement sur l'antenne de CNews.
00:04:09Et vous êtes venue ce matin pour nous parler du secrétariat du handicap qui n'était pas au départ prévu
00:04:15et finalement qui va l'être puisque vous-même, c'est une cause qui vous tient à cœur.
00:04:22À cœur et à corps, vous avez raison.
00:04:23Exactement, puisque vous souffrez d'une déficience visuelle.
00:04:27Bonjour Pascal, bonjour à tous et merci pour l'invitation.
00:04:29Merci Virginie Giraud, que vous connaissez bien évidemment.
00:04:33Eugénie Bastier, notre camarade Gautier Lebret.
00:04:36Joseph Macescaron et Georges Vennex sont avec nous.
00:04:40Je voulais vous faire écouter, pour commencer, Éric Dupond-Moretti.
00:04:43Pourquoi Éric Dupond-Moretti ? Parce que ça c'est très très intéressant.
00:04:48On voit, et c'est grâce à vous, c'est parce que je vous ai écouté ce matin en fait, cher Gautier.
00:04:52On voit qu'en deux ans les choses ont changé et qu'on peut dire aujourd'hui ce qu'on ne pouvait pas dire il y a deux ans.
00:04:57Mais il est peut-être un peu tard et la responsabilité forcément du politique se pose.
00:05:01Et la responsabilité, disons-le, de M. Dupond-Moretti se pose sur ce qui se passe.
00:05:05Parce qu'il faut bien que les gens soient responsables de ce qui se passe dans un pays.
00:05:08Donc je vous remets le contexte.
00:05:10Nous sommes le 18 octobre 2022 à l'Assemblée Nationale.
00:05:14Le député des Alpes-Maritimes a mis en cause le gouvernement dans le meurtre de la jeune Lola.
00:05:19La colère n'a pu me dissuader de poser cette question, a-t-il indiqué, avant de dérouler son propos.
00:05:24Il s'appelle Éric Pouget, ce député LR.
00:05:27Et écoutez la réponse d'Éric Dupond-Moretti.
00:05:30Est-ce que ce type de réponse fait que précisément on en est là aujourd'hui ?
00:05:37C'est une question qu'on peut se poser.
00:05:39Écoutez sa réponse.
00:05:41Pour le reste, je vais vous dire les choses comme je les ressens.
00:05:44Faire de la petite politique, de la petite poloche,
00:05:50se servir du cercueil d'une gamine de 12 ans comme on se sert d'un marche-pied,
00:05:57c'est une honte, M. le député.
00:06:01Ne rajoutez pas à l'atrocité la plus absolue le commerce indigne de la démagogie.
00:06:09Et je pense que le meilleur reste à venir dans quelques instants,
00:06:13car vous êtes toujours au rendez-vous du malheur dont vous faites depuis des années votre miel.
00:06:21Et tous ces gens qui se sont levés là, à l'Assemblée,
00:06:24tous, ils sont peut-être responsables de la situation d'aujourd'hui.
00:06:28Je suis très agacée par ce procès en récupération,
00:06:31quand on accuse effectivement la droite de réclamer des mesures sur l'immigration
00:06:35quand il y a un fait divers qui n'est pas un fait divers,
00:06:37une affaire qui implique un migrant qui a commis un crime.
00:06:40C'est absolument normal.
00:06:42La semaine dernière, vous aviez les viols de Mazan, le procès de Mazan.
00:06:44Ça a suscité une émotion collective.
00:06:46Didier Migaud vient d'annoncer sur France Inter qu'il voulait qu'on change la loi sur le consentement.
00:06:50Vous avez un politique qui se saisit d'une affaire et qui veut faire changer la loi.
00:06:54Personne ne s'en émeut.
00:06:55Les féministes sont très contentes d'utiliser le procès de Mazan pour faire avancer la loi.
00:06:58Personne ne les accuse de récupération.
00:07:00Pourquoi on accuse de récupération la droite ?
00:07:03On n'accuse de récupération que quand c'est des affaires qui impliquent des personnes issues de l'immigration.
00:07:08C'est le seul moment où on parle de récupération.
00:07:10Pour l'affaire Pierre Palmade, on ne parle pas de récupération.
00:07:12Pour l'affaire Duhamel qui a changé la loi sur la majorité sexuelle, on ne parle pas de récupération.
00:07:16Pour toutes ces affaires, on ne parle pas de récupération.
00:07:18C'est seulement dans les cas où ça implique l'immigration et c'est absolument insupportable.
00:07:24Le problème, ce n'est pas maître Éric Dupond-Moretti.
00:07:27C'est monsieur le Président de la République.
00:07:30Qui a nommé Dupond-Moretti et sur quelles lignes ?
00:07:33Sinon, le Président de la République.
00:07:35Je suis d'accord avec vous.
00:07:37Il n'y avait pas Éric Dupond-Moretti, il y avait Elisabeth Borne.
00:07:39Je peux juste finir une petite phrase.
00:07:41Quand j'ai vu sa déclaration, j'aurais envie de lui dire
00:07:46« Que n'avez-vous construit les places de prison que vous aviez promis ?
00:07:49Pourquoi avez-vous laissé faire monsieur Dupond-Moretti avec la réforme des mineurs
00:07:53qui interdit de condamner immédiatement, où il n'y a pas de comparution immédiate ?
00:07:56Pourquoi n'avez-vous pas construit les centres éducatifs fermés ?
00:07:59Pourquoi n'avez-vous pas exécuté les OQTF à 100% comme vous l'aviez dit ?
00:08:03Qui est le responsable ? Sinon, le chef de l'État.
00:08:06Hier, j'ai passé une heure à regarder toutes les archives, il y a deux ans, autour de Lola.
00:08:13C'est pour ça que j'en ai parlé ce matin.
00:08:15C'était très intéressant.
00:08:16Et c'est vrai que tout le discours politique et médiatique a changé.
00:08:19Parce qu'aujourd'hui, vous n'avez pas le procès en récupération politique
00:08:23qui tournait en boucle sur les chaînes infos, sur une autre en particulier,
00:08:27comme il y a deux ans.
00:08:28Aujourd'hui, le premier sujet, c'est quand même l'OQTF,
00:08:30ce n'est pas la récupération politique.
00:08:32Ça a beaucoup changé.
00:08:33Souvenez-vous du documentaire sur France 5, La fabrique du mensonge,
00:08:37qui s'intéressait nettement plus à la polémique et à la récupération politique
00:08:41qu'au fait que cette dabiabé n'aurait jamais dû être en France
00:08:44et donc n'aurait pas dû tuer Lola.
00:08:46Donc, on voit quand même que c'est minoritaire maintenant.
00:08:49Même nous, j'ai regardé ce qu'on avait fait il y a deux ans,
00:08:51même nous, dans le discours, on a évolué et on a changé.
00:08:54Donc, je trouve que ça a quand même beaucoup évolué.
00:08:56Et pourquoi ça a changé ?
00:08:57Je pense que ça a changé en raison de deux femmes qu'il faut souligner.
00:09:00Claire, qui a été violée par un centre africain sous OQTF,
00:09:04qui allait faire de nombreux plateaux télé,
00:09:06de nombreuses unes de presse pour dire
00:09:08« Je n'aurais jamais dû être violée parce que cet homme n'aurait jamais dû être là. »
00:09:10Et je pense que ça a énormément changé aussi tout récemment
00:09:13grâce à la veuve du gendarme Eric Comine qui a dit
00:09:16« La France a tué mon mari ».
00:09:18J'ai revu une archive d'Olivier Véran au grand rendez-vous chez nous,
00:09:21il y a deux ans, quand certains avaient dit « L'État a tué Lola »,
00:09:25il avait dit que c'était une honte et que c'était de la récupération politique.
00:09:28Ce n'est plus possible aujourd'hui grâce à la veuve d'Eric Comine.
00:09:30Mais je suis d'accord avec vous, il y a un moment,
00:09:32la responsabilité des hommes politiques de Dupond-Moretti,
00:09:35parce qu'il a été aux affaires,
00:09:36de tous ceux qui se sont levés dans cette assemblée,
00:09:38elle se pose.
00:09:39Et Elisabeth Borne, c'était la même chose.
00:09:41Elisabeth Borne, c'était exactement la même déclaration.
00:09:43Elle se pose.
00:09:44Est-ce que ces gens doivent des comptes ?
00:09:46Ce que dit Gauthier est très important,
00:09:48parce que le vrai changement, c'est qu'aujourd'hui...
00:09:52Joseph MacEscar.
00:09:53Le vrai changement, c'est que les victimes,
00:09:56les parents de victimes, se font entendre.
00:09:59C'est-à-dire qu'on a quitté ce discours,
00:10:02qu'on leur infligeait, qui était
00:10:04« Vous n'aurez pas notre haine »,
00:10:06ou ce type de discours.
00:10:08Rappelez-vous ce qui est devenu à la personne
00:10:10dont la fille était morte au moment du Bataclan.
00:10:12Pardon, j'ai oublié son nom.
00:10:13M. Jardin.
00:10:14M. Jardin, merci.
00:10:15La manière dont elle a été traînée dans la boue.
00:10:17Donc aujourd'hui...
00:10:18Alors évidemment, là, tout d'un coup,
00:10:21toute leur argumentation s'écroule.
00:10:23Parce qu'à partir du moment où les parents de victimes
00:10:25elles-mêmes disent « Ce n'est plus possible »,
00:10:27alors ils sont paniqués.
00:10:29D'où leur agressivité, d'où un surcroît d'agressivité.
00:10:32M. Jardin.
00:10:33Parole des victimes qui était parfois muselée.
00:10:35Il ne faut pas se tromper.
00:10:37C'est-à-dire qu'on allait voir les victimes
00:10:40et on leur disait...
00:10:41Par exemple, c'est ce qui s'est passé
00:10:43dans la banlieue parisienne avec le maire,
00:10:46il y a quelques mois, dans la banlieue parisienne,
00:10:49avec ce jeune homme qui avait été tué,
00:10:51où le maire, surtout, faisait très attention
00:10:53à ce que les parents ne prennent pas la parole.
00:10:55M. Jardin.
00:10:56Et il y avait un catéchisme.
00:10:57M. Jardin.
00:10:58C'est d'accord.
00:10:59M. Jardin.
00:11:00À réciter.
00:11:01M. Jardin.
00:11:02Georges Fedek.
00:11:03M. Fedek.
00:11:04Je voudrais dire la chose suivante.
00:11:05Moi, je me souviens,
00:11:06ayant participé à la commission d'enquête d'Outreau,
00:11:08l'émotion que cette affaire avait suscité dans le pays
00:11:10et l'intervention de Jacques Chirac.
00:11:11Aujourd'hui, on a l'intervention du président de la République
00:11:13sur un drame de la mort de Philippine
00:11:15qui n'aurait jamais dû se produire
00:11:17et qui bouleverse le pays tout entier.
00:11:19J'ai une suggestion à faire.
00:11:21Faites comme avait fait l'Assemblée nationale à l'époque,
00:11:23créez une commission d'enquête,
00:11:25non pas à l'Assemblée nationale,
00:11:26parce que ce n'est pas possible aujourd'hui,
00:11:27mais au Sénat,
00:11:28pour savoir comment ce drame a pu se produire.
00:11:31Moi, j'ai besoin de savoir pourquoi cette juge...
00:11:33M. Jardin.
00:11:34Et là, il n'y aura pas de minutes de silence.
00:11:35M. Jardin.
00:11:36J'ai besoin de savoir pourquoi il n'y a pas de laissé-passer consulaire,
00:11:38pourquoi ces textes sont si compliqués,
00:11:40pourquoi l'administration pénitentiaire n'a pas fait le nécessaire
00:11:42au moment où on libérait cet individu
00:11:44pour permettre effectivement son expulsion immédiate.
00:11:47Et il n'y a qu'une commission d'enquête parlementaire
00:11:49qui pourrait le faire
00:11:50et d'entendre la juge qui a pris cette décision.
00:11:52J'ai besoin de l'entendre.
00:11:53M. Jardin.
00:11:54Mais la juge...
00:11:55M. Jardin.
00:11:56J'ai besoin d'entendre le procureur
00:11:57qui n'est pas allé à l'audience.
00:11:58J'ai besoin de tout cela.
00:11:59Donc, je pense qu'il n'y a qu'une commission d'enquête
00:12:00qui permettrait de le faire.
00:12:01M. Jardin.
00:12:02Le procureur, c'est très simple.
00:12:03On va entendre M....
00:12:04Il en a parlé hier, le procureur Baldier.
00:12:07C'est les textes qui ne sont pas bons.
00:12:09C'est une demande administrative.
00:12:11Donc, le procureur n'a pas à requérir.
00:12:13Il ne peut...
00:12:14M. Jardin.
00:12:15Changeons de texte.
00:12:16M. Jardin.
00:12:17Oui.
00:12:18Mais là, je vous réponds.
00:12:19Il peut interjeter appel sur la décision qui a été prise.
00:12:20C'est la seule chose qu'il peut faire, le procureur.
00:12:21M. Jardin.
00:12:22Rien ne lui interdisait d'aller assister l'audience du JLD.
00:12:24M. Jardin.
00:12:25Rien ne lui interdisait.
00:12:26Il pouvait y aller.
00:12:27Vous avez parfaitement raison.
00:12:28Mais il ne pouvait qu'interjeter appel
00:12:30par rapport à la décision qui était prise.
00:12:31M. Jardin.
00:12:32Il ne pouvait pas prendre de réquisition.
00:12:33M. Jardin.
00:12:34Non.
00:12:35M. Jardin.
00:12:36Je suis d'accord avec vous.
00:12:37M. Jardin.
00:12:38Il ne peut pas prendre de réquisition.
00:12:39C'est le ministère public.
00:12:40M. Jardin.
00:12:41Il peut assister à l'audience du cabinet.
00:12:42M. Jardin.
00:12:43Oui.
00:12:44M. Jardin.
00:12:45Et il pouvait effectivement interjeter appel.
00:12:46M. Jardin.
00:12:47Bien sûr.
00:12:48Bien sûr.
00:12:49Alors, je vous propose d'écouter,
00:12:50puisque vous avez parlé de deux choses qui nous intéressent.
00:12:51D'abord, Emmanuel Macron, qui a pris la parole.
00:12:52Il n'y aura pas de minute de silence pour Philippine.
00:12:54Je vais simplement y répondre en vous disant que l'émotion de toute la nation et de toutes
00:13:01les Françaises et de tous les Français devant ce crime odieux et atroce, et la douleur de
00:13:08toute une famille qu'il faut respecter, accompagner.
00:13:13Il faut, chaque jour, mieux protéger les Français, mais le faire, le faire, le faire.
00:13:21Et moins dire.
00:13:23Oser dire le faire, le faire trois fois et moins dire, alors que c'est tout ce qu'il
00:13:28n'a pas fait.
00:13:29Il a beaucoup dit et il n'a jamais fait.
00:13:30Il a promis, lors de son premier mandat, hors période électorale en plus, de réaliser
00:13:36100% des obligations de quitter le territoire français.
00:13:38On est à 10%.
00:13:40Donc lui, il a beaucoup dit et il n'a certainement pas fait.
00:13:42Et il renvoie la balle à son gouvernement qu'il a depuis 48 heures, alors que lui,
00:13:45ça fait sept ans qu'il est en place.
00:13:46Vous savez, moi, je discute beaucoup avec des policiers.
00:13:49Virginie Giraud.
00:13:50Ceux qui me disent toujours la même chose, les viols de rue, les agressions de rue augmentent
00:13:54de plus en plus, notamment dans Paris.
00:13:56Et il va falloir prendre des mesures.
00:13:58Et les policiers travaillent, et je le dis souvent sur ce plateau, les policiers font
00:14:01leur travail et ils se heurtent aux magistrats qui sont souvent trop laxistes.
00:14:05Vous évoquiez le cas de cette juge qui remet cet homme en liberté, en sachant pertinemment,
00:14:09car c'était dans le dossier, qu'il était un prédateur, qu'il risquait fortement
00:14:13de recommencer.
00:14:14Elle le met dans sa décision.
00:14:15Et ça pose la question, que fait notre société de prédateurs sexuels dangereux dans un pays
00:14:21où la perpétuité réelle, sauf exception, n'existe pas ? Que va-t-il se passer quand
00:14:27des gens comme Gilles Georges potentiellement vont ressortir de Pologne aussi ?
00:14:28Avec des jeunes gens qui arrivent sur le sol de France, très jeunes gens qui arrivent
00:14:31sur le sol de France, effectivement, et qui mettent en danger, manifestement, la société
00:14:37française.
00:14:38Oui, et d'ailleurs, cette sortie d'Emmanuel Macron, faire, faire, faire, c'est une allusion
00:14:44évidemment à Bruno Retailleau, qui avait dit l'ordre, l'ordre, l'ordre.
00:14:47C'est un reproche dissimulé à Bruno Retailleau, qui parlerait trop, selon Emmanuel Macron,
00:14:53et qui aurait des mots un peu… Evidemment, c'est un petit tacle envoyé à Bruno Retailleau.
00:14:57Ecoutons, écoutons, Monsieur Baldier.
00:15:00C'est un tacle.
00:15:01C'est une incontention aussi.
00:15:02Oui, mais écoutons Monsieur Baldier.
00:15:03Alors, Monsieur Baldier, je le remercie, je l'ai remercié hier soir, je l'ai remercié
00:15:07sur Europe 1, je l'ai remercié encore.
00:15:09C'est un procureur, procureur de mots, qui a pris la parole avec beaucoup de pédagogie,
00:15:14beaucoup d'intelligence, beaucoup de subtilité, sans morgue, sans distance, sans être goguenard,
00:15:20qui est venu expliquer pour qu'on comprenne…
00:15:22Au nom de la conférence des procureurs.
00:15:24Exactement.
00:15:25Qui l'est, des responsables.
00:15:26Bien sûr, il était vice-président.
00:15:27Et je vous propose d'écouter son explication de la décision de la juge des libertés.
00:15:33Le cadre qui s'impose à un juge, c'est celui de la loi.
00:15:37Mais la loi laisse toujours une marge d'appréciation au juge, sinon le juge ne sert à rien.
00:15:42Donc effectivement, là, dans cette situation, elle avait des critères légaux pour décider
00:15:48s'il était pertinent ou pas de maintenir ce monsieur en rétention.
00:15:51Le critère, c'était de savoir si l'administration rapportait la preuve que les autorités consulaires
00:15:56étrangères étaient susceptibles de délivrer rapidement ce laissé-passé consulaire.
00:16:01À partir de là, c'est elle qui, en fonction des éléments du dossier, forge sa décision.
00:16:04Mais un juge, il n'est jamais tenu de prendre une décision dans un sens ou dans un autre,
00:16:08dès lors qu'il agit dans le cadre de la loi.
00:16:10Ce que, à l'évidence, me semble-t-il, a fait cette collègue.
00:16:13Il dit, en réalité, qu'elle aurait pu prendre une autre décision.
00:16:16Oui, mais oui.
00:16:17Voilà, et ça, je partage ce qu'elle nous avait dit aussi, notre ami Gilles-Williams Gonanet.
00:16:21Il pouvait très bien prendre une autre décision.
00:16:23Elle pouvait.
00:16:24Ce, d'autant plus qu'elle prend un soin particulier à dire que cet homme risque fortement de récidiver.
00:16:30Mais...
00:16:30Bien sûr.
00:16:31Oui, parce qu'on nous explique qu'elle ne pouvait pas prendre d'autres décisions,
00:16:34qu'il y avait les deux critères, l'ordre public.
00:16:36Mais voilà, il dit le contraire.
00:16:38Mais la folie de ces sujets-là...
00:16:41Elle a dû le prendre dans l'urgence, parce qu'évidemment, il y a raison d'idéologie, surtout.
00:16:46La folie de ces sujets-là, c'est qu'il devrait y avoir consensus.
00:16:50Il n'y en a pas.
00:16:51C'est-à-dire que les gens de droite réagissent d'une certaine manière,
00:16:53les gens de gauche réagissent d'une autre manière.
00:16:55Et on va voir ce qui se passe, notamment dans les facultés,
00:16:57avec les photos de Philippines qui sont arrachées à Sciences Po.
00:17:01Mais la jeune fille qu'on voit dans ce reportage, qui arrache précisément les photos,
00:17:05moi, je voudrais qu'elle soit sanctionnée, cette jeune fille.
00:17:07Mais à Sciences Po, il ne se passe jamais rien.
00:17:09Donc, en fait, tout ce climat-là, toute cette extrême gauche-là,
00:17:13qui enlève les affiches d'une jeune femme qui est morte...
00:17:15Probablement des jeunes filles qui sont les mêmes,
00:17:17qui vont coller des affiches, par contre,
00:17:19quand tous les hommes sont des violeurs.
00:17:21Ça, c'est un problème.
00:17:22Mais c'est à Sciences Po de faire respecter...
00:17:24Et puis c'est elle qui avait collé les affiches des otages du Hamas.
00:17:27C'est à Sciences Po de faire respecter un peu de discipline.
00:17:31Alors, voyez ce reportage que j'ai trouvé très instructif
00:17:34et que D'Augustin donne à Dieu.
00:17:38Ça ne bouge pas.
00:17:41L'indécence, l'irrespect,
00:17:44en plein cœur de l'université de Sciences Po, à Paris.
00:17:47Alors que des élèves venaient de coller spontanément
00:17:49des affiches en hommage à Philippine,
00:17:52ces étudiants les décollent et les déchirent sans ménagement.
00:17:56Elle est morte. Elle avait notre âge. Elle est morte.
00:17:57On la respecte.
00:17:59Insensibles au sort de leurs camarades de Paris Dauphine.
00:18:02Elle est morte. On la respecte.
00:18:04On la respecte. Je la respecte. Elle est morte.
00:18:06Elle est morte. On la respecte.
00:18:07Pourquoi t'enlèves son visage ?
00:18:08Pourquoi t'enlèves son visage ? T'as honte ?
00:18:10La scène, choquante, s'est également produite à Lyon.
00:18:13L'Uni, à l'origine de ces collages, ne comprend pas.
00:18:16On avait vraiment pris ça comme un message de rejet
00:18:19du soutien qu'on avait adressé à Philippine.
00:18:21On vit vraiment ça comme une invisibilisation de ce drame.
00:18:25À Grenoble, même procédé, la colle des affiches était à peine sèche
00:18:29que ces étudiants au profil bien défini les ont arrachés.
00:18:32On a reconnu des personnes de l'UNEF,
00:18:34mais pas seulement, on avait aussi des personnes de l'Union étudiante
00:18:37ou du nouveau parti anticapitaliste.
00:18:39Ils nous ont crié fachos dès qu'on a tourné le dos
00:18:43et ils nous ont reproché de faire de la récupération politique
00:18:45et finalement d'écrire sur cette affiche la réalité qu'ils refusent de voir.
00:18:50La réalité, c'est que c'est une étudiante de 19 ans.
00:18:52Jusque-là, ça ne leur posait aucun problème,
00:18:54mais qui a été assassinée par un migrant sous OQTF.
00:18:56Et c'est là que ça leur a posé un problème.
00:18:59L'Uni continuera de rendre hommage à Philippine malgré ses réactions hostiles.
00:19:04Qui sont la preuve, s'il en fallait une supplémentaire,
00:19:06d'un clivage et d'une scission politique à l'intérieur même de nos universités.
00:19:10Pourquoi OQTF ?
00:19:12Pourquoi vous racialisez ?
00:19:12Parce que c'est la vérité, c'est la vérité.
00:19:14Les faits vous dérangent.
00:19:16Il y a un nouveau directeur à Sciences Po, il s'appelle Louis Vassi.
00:19:20Ces jeunes gens, tu les vires.
00:19:21Tu les vires.
00:19:23C'est indigne.
00:19:24Tu les vires.
00:19:26Je ne sais pas ce que vous en pensez d'ailleurs.
00:19:28Tu les vires.
00:19:29Tu les vires.
00:19:30Tu n'as pas à avoir des jeunes gens qui attaquent la mémoire d'une jeune femme
00:19:35qui a été assassinée quand même.
00:19:38Enfin, je ne sais pas.
00:19:39Par un OQTF.
00:19:40Dans Sciences Po, Paris, qui fabrique les futures élites de la République.
00:19:46Vous la mettez dehors et vous donnez des signes d'autorité très forts.
00:19:50Pascal, ce sont les mêmes quand même qui dénoncent les amalgames aujourd'hui
00:19:53qui ont passé les dernières semaines à nous dire que tous les hommes étaient des violeurs
00:19:56après l'affaire des viols de Mazan et l'affaire Gisèle Pellicot.
00:19:59Et ça, il n'y avait aucun problème.
00:20:00On demandait à tous les hommes de France de s'en sentir complices.
00:20:02Alors là, c'est un amalgame encore plus énorme que de dire les OQTF.
00:20:05C'est hallucinant.
00:20:06Oui, parce que les prédateurs sexuels OQTF n'existent pas.
00:20:11En revanche, le patriarcat existe.
00:20:14Le patriarcat se promène dans la rue.
00:20:16Le patriarcat assassine.
00:20:17Le patriarcat enterre.
00:20:19Le patriarcat passe la Suisse et marche dans la rue.
00:20:22En revanche, la réalité...
00:20:25Non, en revanche, la réalité...
00:20:26En revanche, la réalité qui est le réel.
00:20:28Le réel, c'est cet OQTF.
00:20:30C'est ça, le réel.
00:20:31Bien sûr.
00:20:32Non, mais pardon, c'est surtout qu'il y a les bonnes et les mauvaises victimes.
00:20:34En termes de militantisme, c'est d'une indécence totalement abjecte de choisir qui est victime,
00:20:40qui est coupable.
00:20:41Pardonnez-moi, mais vous défendez l'humain, vous défendez l'humain dans toute sa généralité.
00:20:45Ça s'appelle l'humanisme.
00:20:46Et ces gens sont d'une inhumanité régulière.
00:20:49Depuis le 7 octobre, je trouve qu'ils se conduisent plus comme des militants au quotidien
00:20:54que comme des étudiants.
00:20:55Et ça n'a rien à voir au sein de cette institution comme de toutes les autres.
00:20:59Ça ne devrait pas avoir lieu d'être.
00:21:00Puisque vous avez la parole, Caroline Pilastre, et je vous ai croisé évidemment dans les
00:21:04couloirs de CNews, où vous venez régulièrement, et effectivement, je pense que c'est un oubli,
00:21:09Michel Barnier.
00:21:10Ils avaient oublié de…
00:21:11C'est une bourde.
00:21:12Oui, ce qui est quand même…
00:21:13C'est faux.
00:21:14Ce qui en dit long sur parfois…
00:21:15En tout cas, ils ont…
00:21:17Rétropédalé.
00:21:18Grâce à notre mobilisation.
00:21:19Oui, exactement.
00:21:20Alors, vous-même souffrez, je l'ai dit, d'une déficience visuelle et est-ce qu'on
00:21:26sait d'ailleurs qui est nommé secrétaire ?
00:21:29Alors, il y a eu un des « oui-dis » d'une personne qui s'appellerait Charlotte Parmentier-Lecocq
00:21:35et qui ferait partie d'Horizon.
00:21:36Voilà, c'est de cette personne dont on parle depuis hier, mais il n'y a pas eu réellement
00:21:40encore de validation, mais ça a tourné sur tous les réseaux sociaux.
00:21:43Je disais, je trouve qu'un ministre qui lui-même est en situation de handicap, c'est
00:21:48ce qui s'était passé d'ailleurs il y a quelques années, c'était Michel Schilbert
00:21:50je crois qui était ministre, je trouve que ce serait plus intéressant.
00:21:55J'avais parlé de Dominique Farruggia, que je trouve absolument formidable, ou Philippe
00:21:58Horizon.
00:21:59Bon, ces gens qui sont en difficulté eux-mêmes savent mieux parler que les valides de cela
00:22:05et pourraient peut-être faire mieux bouger les choses parce qu'évidemment ils ne connaissent
00:22:09pas l'administration sans doute, il y aurait un directeur de l'administration qui serait
00:22:13avec eux, qui connaît les rouages administratifs, mais il ferait passer, je pense, une sensibilité
00:22:17je pense vraiment à Dominique Farruggia qui est tout à fait capable franchement d'être
00:22:22ministre et je trouve que ce serait un signal envoyé qui serait absolument formidable.
00:22:26Qu'en pensez-vous ?
00:22:27Je suis d'accord avec vous, vous prêchine convaincu, alors c'est compliqué parce que
00:22:30moi je ne suis pas wokiste, c'est-à-dire que je dénonce factuellement ce qui ne va
00:22:34pas, vivant la maladie, le handicap visuel depuis l'âge de 13 ans et demi.
00:22:38J'ai une pathologie rétinienne qui est équivalente à la dégénérescence maculaire liée à
00:22:42l'âge qui s'appelle la maladie de Sargarde et nous sommes deux millions de malvoyants
00:22:45et d'aveugles en France et douze millions de personnes en situation de handicap plus
00:22:49huit millions d'aidants, donc ça fait beaucoup de population qui est régulièrement invisibilisée.
00:22:54Je pense que sur ces questions, interagissant en tant que secrétaire générale du Tic-Tac-HRS,
00:22:59ayant beaucoup de collaborations avec des gens qui sont extrêmement formés, aguerris
00:23:04même aux arcades de la politique en tant que personnes en situation de handicap, sans
00:23:08immodestie nous sommes nombreux à pouvoir parler de ce sujet et on le fait que l'on
00:23:11soit public, médiatique ou non parce qu'on est une chaîne d'acteurs associatifs et
00:23:15c'est grâce à ça qu'on arrive à être militant, à être mobilisé, à faire bouger
00:23:20les choses autant que possible. Mais ça reste très compliqué parce que chacun prêche
00:23:25pour sa paroisse, il y a peu d'union, c'est-à-dire que par exemple les handicapés visuels vont
00:23:31être sur le handicap visuel, les malentendants, les personnes en fauteuil roulant, on arrive
00:23:36à s'unir, on l'a fait pour la déconjugalisation, à l'époque c'était Mme Cluzel qui était
00:23:40extrêmement dogmatique et idéologisée sur ce sujet, on a réussi à faire changer les
00:23:45choses, à les faire modifier parce que c'était une injustice sociale terrible et donc quand
00:23:49on arrive à se fédérer de manière transpartisane, c'est ce que je défends, moi je défends
00:23:53le handicap de manière transpartisane, mais il y a des réformes structurelles à faire
00:23:58évoluer qui peuvent être modifiées avec de la volonté politique et budgétaire et
00:24:04bien évidemment que quand vous vivez intrinsèquement le handicap, vous êtes à même d'en parler.
00:24:10Vous connaissez notre signal de 9h22, je le dis pour ceux qui n'étaient peut-être
00:24:19pas là ou qui ne nous écoutent pas tous les jours, on était toujours en retard, donc
00:24:23on avait mis une sirène mais cette sirène elle était trop anxiogène et puis elle rappelait,
00:24:27j'avais eu beaucoup d'amis israéliens qui m'avaient dit attention parce que c'est
00:24:30la sirène qu'on entend à Tel Aviv, donc ce n'était pas évidemment le but de cette
00:24:34sirène.
00:24:35Edouard Baladur c'est parfois un peu plus léger, il vous a coupé la parole et j'en
00:24:39suis désolé.
00:24:40Et nous allons retrouver notre ami Thomas Hill qui, je crois, était avec Hervé Matou
00:24:45de Canal+.
00:24:46Regardez Hervé Matou ! Hervé !
00:24:48Il y a Yannick du Camarade !
00:24:51Mais Hervé, on s'est connus rue Cognac-Ger, on était jeunes et beaux et nous sommes restés
00:24:57d'ailleurs surtout.
00:24:58Oh oui !
00:24:59Et voilà, et on peut évidemment sur Canal vous écouter tous les dimanches, moi je suis
00:25:04un fan du Canal Football Club bien sûr, sur Canal+, avec toute votre équipe, avec un
00:25:09petit nouveau d'ailleurs, Bertrand Latour, jeune garçon plein de talent et je ne doute
00:25:13pas que vous serez avec l'ami Thomas, jusqu'à quelle heure vous êtes avec Hervé ?
00:25:16Jusqu'à 10h avec Hervé Matou et puis vous, on vous retrouve à 11h sur Europe 1, Pascal.
00:25:21Mais il ne sera plus là à 11h !
00:25:22Ah non, il ne sera plus là !
00:25:24J'ai une vie, Monsieur Pro !
00:25:26Pardon ?
00:25:27J'ai une vie en dehors de la radio !
00:25:29Eh oui, moi pas, vous le savez bien !
00:25:31Il dort ici !
00:25:33Je n'ai pas de vie, chacun le sait !
00:25:37Bon, je vous embrasse en tout cas et ça nous fait plaisir de vous saluer tous les deux ensemble.
00:25:42Il nous reste donc quelques secondes, merci, je pense qu'on aura entendu votre message.
00:25:47Vous avez un nom par exemple à proposer au ministère ou à Monsieur Barnier ?
00:25:51Pas particulièrement, il y a des gens extrêmement doués et efficaces dans toutes les associations,
00:25:57mais surtout à être entendu et que le handicap ne soit pas...
00:26:01Et ça vous intéresserait par exemple s'il y a un jour d'avoir une fonction politique
00:26:04pour faire bouger les choses ?
00:26:05Pour ne rien vous cacher, on me l'a déjà proposé
00:26:07et puis j'ai la même sensibilité que mon ami à côté de moi
00:26:11et j'ai évolué aussi en tant que militante de manière non encartée au sein des LR,
00:26:16auprès de Nicolas Sarkozy et de Nathalie Kosciusko-Morizet
00:26:19et auprès de l'Inclusion En Marche.
00:26:21Donc pourquoi pas si je ne suis pas un étendard ?
00:26:23En fait, je ne veux pas être l'handicapé de service parce que ça n'est pas ma personnalité,
00:26:26mais surtout si je puis me permettre, nous voulons un ministère
00:26:29pour faire vraiment évoluer les choses sur des enjeux qui sont majeurs
00:26:32parce que nous avons 40 ans de retard,
00:26:34même s'il y a eu certaines choses qui ont avancé,
00:26:37mais nous restons 12 millions
00:26:39et nous sommes encore la population la plus discriminée et stigmatisée en France.
00:26:42Merci beaucoup La Pause, merci Caroline.
00:26:46Nous parlerons dans la deuxième partie encore des obsèques de Philippines,
00:26:51on parlera de Nicolas Bedos, du procès Mazan
00:26:54et puis dans la dernière partie, Brigitte Bardot.
00:26:56Brigitte Bardot recevra Patrick Mahé tout à l'heure
00:26:59et on se revoit également en région Servas
00:27:01parce que Brigitte Bardot, elle ne nous écoute pas à cette heure-là,
00:27:03à 9h16, elle dort encore.
00:27:05Avant de partir, Pascal, est-ce que je peux vous souhaiter également un bon concert
00:27:08parce que comme vous, je suis méga fan de Mylène Ferrand.
00:27:11Mais j'y serai ce soir, comme Yohann Usaï et d'autres de la chaîne.
00:27:14Mais on est tous là-bas.
00:27:15Je vais mardi.
00:27:16Formidable.
00:27:17Tout est K.O.
00:27:18Et oui, je vous proposais d'ailleurs à Geoffroy Lejeune de venir.
00:27:21Moi surtout hier, j'ai appris que vous aviez pris votre place sur Internet
00:27:24et que vous étiez à deux doigts de ne pas la voir.
00:27:26Bien sûr.
00:27:27Et donc vous avez eu peur, etc.
00:27:28Bien sûr.
00:27:30Reste un homme comme tout le monde.
00:27:31Bien, comme tout le monde.
00:27:32Exactement.
00:27:33Bon concert.
00:27:34Je suis d'accord.
00:27:35La pause est à tout de suite.
00:27:39Nous sommes évidemment à 9h33 avec Somaïa Lamidi
00:27:45qui nous rappelle les titres.
00:27:47Bonjour Somaïa.
00:27:51Bonjour Pascal.
00:27:52Bonjour à tous.
00:27:53Son meurtre a bouleversé la France entière.
00:27:55Les obsèques de Philippines se tiendront à 13h
00:27:58dans la cathédrale Saint-Louis de Versailles dans les Yvelines.
00:28:00Cérémonie que vous pourrez suivre en direct sur notre antenne.
00:28:04Emmanuel Macron refuse que le Liban devienne, je cite,
00:28:07un nouveau Gaza, déclaration du président hier
00:28:10dans le cadre de son voyage au Canada
00:28:13où il est revenu sur les récentes frappes menées par Israël
00:28:15contre le Hezbollah libanais, évoquant le nombre,
00:28:18je cite, absolument choquant de victimes civiles.
00:28:22Et puis les abords du Stade de France transformés en camping géant
00:28:25un an après le report de ses concerts.
00:28:27Mylène Farmer s'apprête à remonter sur scène.
00:28:29C'est 27 et 28 septembre et 1er octobre,
00:28:32les trois dernières dates de sa tournée Nevermore
00:28:35lancée en 2023.
00:28:37Et mon petit doigt me dit que vous aurez peut-être la chance
00:28:40d'y croiser Pascal Praud si vous y allez.
00:28:43Pas dans une tente devant le Stade de France en tout cas.
00:28:46Le succès de Mylène Farmer est exceptionnel.
00:28:49Je crois qu'elle avait mis les places à vendre à 10h,
00:28:51à 10h02 il n'y en avait plus.
00:28:53Merci beaucoup Somaïa.
00:28:54Vous le croyez, vous le savez puisque vous-même...
00:28:56Arrêtez vos plaisanteries de garçons de bain.
00:28:59En revanche, je voudrais qu'on écoute, qu'on termine
00:29:02sur ce sujet dramatique de la jeune Philippine,
00:29:0619 ans, qui a été tuée la semaine dernière.
00:29:08Écoutez par exemple, c'est là que c'est quand même
00:29:10très difficile aujourd'hui l'espace médiatique.
00:29:12Écoutez ce que dit Jean-Michel Apathy.
00:29:16Je suis très frappé qu'on parle d'abord
00:29:19et presque exclusivement de l'étranger
00:29:22et pas du viol.
00:29:23Ce jeune homme qui arrive, il est mineur
00:29:26sur le territoire français.
00:29:27Il ne vole pas, il viole.
00:29:29Et quand la justice, l'administration le regarde,
00:29:34c'est ce que vous suggérez tout de suite Thomas,
00:29:37il pense qu'il peut être remis en liberté
00:29:39et ne pas créer de trouble à l'ordre public
00:29:41puisque pendant sa détention,
00:29:43puis dans le centre de rétention administrative,
00:29:45il a été parfaitement calme.
00:29:47Mais dès qu'il ressort, il viole.
00:29:49Ça dit quand même quelque chose de la société,
00:29:52de l'absence de regard critique
00:29:55et de jugement adapté
00:29:57sur le phénomène même du viol.
00:30:01La xénophobie prend le pas
00:30:04sur la nécessaire lutte contre le viol
00:30:06dans cette histoire.
00:30:08Vous disiez Camus, la bêtise insiste.
00:30:10C'est ça ?
00:30:11Moi je veux bien qu'on dise,
00:30:12les mêmes qui nous disent qu'il y a une culture du viol
00:30:14en France, qu'il faut déconstruire le mal blanc
00:30:17qui est encore après 40 ans de révolution féministe
00:30:20et qui est encore à déconstruire,
00:30:22qui a encore des réflexes machistes
00:30:24et un violeur en puissance.
00:30:26Les mêmes sont complètement d'accord
00:30:28pour importer sur notre territoire
00:30:30des milliers de jeunes hommes
00:30:32qui viennent de cultures encore plus patriarcales
00:30:34que la nôtre,
00:30:36qui n'ont pas connu le début d'une déconstruction
00:30:38et ils pensent que ça va bien se passer
00:30:40et qu'il n'y aura aucun problème.
00:30:42Il y a quand même un paradoxe.
00:30:44Vous ne pouvez pas d'un côté
00:30:46demander à la société française
00:30:48de se traumatiser avec des séquelles psychologiques
00:30:50qui sont isolées
00:30:52et qui constituent objectivement
00:30:54ce sont les conditions pour
00:30:56passer à l'acte.
00:30:58Et Kabel Daoud en avait beaucoup bien parlé
00:31:00au moment des viols de Cologne, il avait dit
00:31:02il y a un problème effectivement, il faut le dire,
00:31:04un problème avec des migrants qui sont isolés,
00:31:06qui viennent de cultures patriarcales
00:31:08et qui ont un rapport à la femme qui n'est pas tout à fait le même.
00:31:10Alors je veux bien que la société française ait des efforts encore à faire
00:31:12mais on ne peut pas ouvrir les vannes non plus
00:31:14à des sociétés qui ont encore plus d'efforts à faire
00:31:16que la nôtre.
00:31:17Ce que vous dites, aucun homme politique
00:31:19n'oserait le dire.
00:31:21Tout ceux qui nous écoutent le disent
00:31:23que toutes les cultures
00:31:25ne sont pas exactement les mêmes
00:31:27et dire simplement ça
00:31:29ce que vous venez de dire
00:31:31dans l'espace médiatique
00:31:33est pris pour du racisme ou de la xénophobie
00:31:35évidemment par
00:31:37des discours aussi bêtes
00:31:39que celui que je viens d'entendre
00:31:41de la part de la personne que vous avez écoutée.
00:31:43Mais ce que vous dites
00:31:45est juste
00:31:47et les hommes politiques
00:31:49devraient parler comme ça.
00:31:51Ils devraient parler exactement comme ça.
00:31:53Ils ne le font pas parce qu'ils sont soumis
00:31:55à l'espace médiatique.
00:31:57M. Migaud, le célèbre M. Migaud,
00:31:59qu'est-ce qu'il a fait ce matin ?
00:32:01Où est-il allé parler pour la première fois ?
00:32:03À France Inter !
00:32:05À France Inter il va parler !
00:32:07Et où M. Antoine Armand est allé parler ?
00:32:09À France Inter !
00:32:11Parce qu'ils ont tellement la trouille de parler ailleurs !
00:32:13Ils sont tellement soumis à l'espace médiatique
00:32:15qu'ils y vont à quatre pattes !
00:32:17Si j'ose dire.
00:32:19Ils y vont comme ça, en rampant !
00:32:21Parce qu'ils savent que c'est là, dans l'espace médiatique
00:32:23qu'ils seront le mieux jugés
00:32:25et le mieux perçus.
00:32:27Virginie Giraud.
00:32:29Ce n'est pas une simple affaire de viol.
00:32:31C'est une affaire de prédateur qui viole et qui tue
00:32:33la première jeune fille qu'il avait violée
00:32:35pour qui il avait été condamné.
00:32:37J'ai entendu dans d'autres médias
00:32:39qu'elle a pu sauver sa peau
00:32:41et qu'il a réussi à lui parler et à le raisonner
00:32:43avec un sang-froid extraordinaire.
00:32:45Mais il est bien évident que cette personne
00:32:47sera toujours un prédateur.
00:32:49Il a à peine plus de 20 ans et il a déjà le goût
00:32:51du sang sur les lèvres et il y prend plaisir.
00:32:53Cette personne ne pourra jamais avoir sa place
00:32:55dans la société.
00:32:57Et la question est, qu'est-ce qu'on fait des prédateurs ?
00:32:59Je vous pose la question.
00:33:01Déjà, si on pouvait...
00:33:03La question, qu'est-ce qu'on fait aussi des OQTF ?
00:33:05Il y en a 700 000 en France.
00:33:07Il ne devrait en avoir aucun sur le sol de France.
00:33:09C'est ce qu'avait dit Emmanuel Macron.
00:33:11La vérité, c'est qu'il ne peut pas,
00:33:13comme sur d'autres promesses,
00:33:15manifestement la tenir.
00:33:17Dernière chose, peut-être qu'on va...
00:33:19À partir du moment où en permanence, les OQTF,
00:33:21on les présente sous le terme « migrants ».
00:33:23Moi, je ne comprends pas.
00:33:25Il faudrait les présenter sous le terme de « clandestins »
00:33:27et arrêter de mettre des migrants.
00:33:29Mettre les migrants dans ce sac,
00:33:31ça n'a pas de sens.
00:33:33Mais il faut surtout qu'ils deviennent des délinquants.
00:33:35Avant, c'était des délinquants.
00:33:37Il n'y a plus des délinquants.
00:33:39Ils sont déjà délinquants à partir du moment
00:33:41où ils sont clandestins.
00:33:43Le délit de séjour irrégulier n'existe plus.
00:33:45Le délit n'existe plus.
00:33:47Emmanuel Valls et François Hollande.
00:33:49Mais est-ce que François Hollande est responsable ?
00:33:51Est-ce que M. Dupond-Moretti est responsable ?
00:33:53Est-ce que tous ces gens sont responsables ?
00:33:55C'est ça, la question de la politique.
00:33:57Le délit existait,
00:33:59mais il n'était pas appliqué.
00:34:01Moi, je l'ai appliqué.
00:34:03Il était très, très peu appliqué.
00:34:05On a dit qu'à Lyon,
00:34:07on poursuivait pour séjour irrégulier
00:34:09les condamnations.
00:34:11C'était appliqué.
00:34:13Je vous propose peut-être de fermer
00:34:15ce dossier dramatique avec Audrey Bertheau,
00:34:17qui est sur place à Versailles
00:34:19et qui nous rapporte
00:34:21les dernières informations sur la cérémonie
00:34:23qui aura lieu à 13h.
00:34:25Un dernier adieu
00:34:27à Philippine.
00:34:29Les obsèques de l'étudiante de 19 ans
00:34:31auront lieu ce vendredi à 13h
00:34:33dans la cathédrale Saint-Louis de Versailles.
00:34:35De nombreuses personnes sont attendues.
00:34:37Pour soutenir les parents,
00:34:39la famille,
00:34:41parce que c'est une histoire affreuse.
00:34:43Je tiens à y être aussi
00:34:45parce qu'on nous a demandé de venir
00:34:47pour être en union de prière
00:34:49et en communion de souffrance
00:34:51avec toute cette famille si éprouvée.
00:34:53Moi, je suis catholique.
00:34:55Quand il y a un enterrement d'une personne que je connais,
00:34:57j'y vais.
00:34:59L'émotion, mais aussi la colère
00:35:01C'est toujours la même chose.
00:35:03Il y en a qui sont dehors, qui ne devraient pas y être.
00:35:05C'est tout.
00:35:07Tant qu'on ne fera rien,
00:35:09ça sera toujours comme ça.
00:35:11Punir davantage les personnes coupables
00:35:13et tenir ces peines.
00:35:15Vraiment.
00:35:17On revient toujours au même truc.
00:35:19Ça n'aurait pas dû arriver.
00:35:21Des gens comme ça
00:35:23qui se baladent dans la nature
00:35:25après toutes les condamnations
00:35:27qu'il a eues.
00:35:29Les funérailles seront ouvertes au public.
00:35:31Une cagnotte a été ouverte
00:35:33par ses proches pour aider sa famille,
00:35:35notamment pour les obsèques et les frais de justice.
00:35:37Une enquête pour homicide volontaire
00:35:39a été ouverte
00:35:41et les investigations confiées
00:35:43à la brigade criminelle de la police judiciaire de Paris.
00:35:45Célia Barotte est avec nous
00:35:47et je la remercie.
00:35:49Elle était hier matin présente pour parler
00:35:51du procès Nicolas Bedos, un an de prison
00:35:53avec sursis requis contre Nicolas Bedos.
00:35:55Le procès de l'acteur et réalisateur s'est ouvert
00:35:57ce jeudi devant le tribunal correctionnel de Paris
00:35:59pour agression et harcèlement sexuel
00:36:01sur trois femmes entre 2018 et 2023.
00:36:03Il y a une plainte, simplement.
00:36:05Vous avez assisté
00:36:07à tous les débats.
00:36:09Hier, on avait un échange
00:36:11avec Geoffroy Lejeune
00:36:13qui était sur place, qui a assisté
00:36:15à toutes les auditions.
00:36:17Il n'y a aucun élément matériel,
00:36:19c'est ce que nous disait Geoffroy,
00:36:21contre Nicolas Bedos.
00:36:23C'est-à-dire qu'il n'y a aucun
00:36:25témoignage d'une autre personne
00:36:27que la plaignante qui dit
00:36:29j'ai reçu.
00:36:31Il y a eu ce geste
00:36:33que M. Bedos a fait.
00:36:35Mais il n'y a pas un témoin et il n'y a pas d'élément matériel.
00:36:37Il ne s'agit que de témoins indirects.
00:36:39C'est les récits des jeunes filles
00:36:41lorsqu'elles ont vécu cette situation
00:36:43qui sont dans le dossier.
00:36:45Justement, Nicolas Bedos
00:36:47regrette qu'il n'y ait pas
00:36:49d'image de caméra de vidéosurveillance
00:36:51dans cette boîte de nuit pour voir
00:36:53véritablement son geste,
00:36:55puisqu'il dit ne se souvenir de rien.
00:36:57Il a fait une comparaison avec le cinéma.
00:36:59Il a dit que si c'était du cinéma,
00:37:01il ne voit que des tâches floues, des tâches colorées.
00:37:03Un procès qui a duré quand même
00:37:05une dizaine d'heures hier au tribunal correctionnel
00:37:07de Paris. Il faut bien comprendre
00:37:09qu'une seule de ces jeunes filles
00:37:11a porté plainte. Il s'agit de
00:37:13Mélodie Hall. Les deux autres jeunes filles
00:37:15ont témoigné, ont donné
00:37:17leur récit pour appuyer
00:37:19la version des faits de Mélodie.
00:37:21C'est le parquet de Paris qui a qualifié juridiquement
00:37:23leur récit.
00:37:25En ce qui concerne Mélodie Hall, elle a raconté qu'avec
00:37:27cette rencontre inattendue en boîte de nuit avec Nicolas
00:37:29Bedos, elle a souffert de troubles
00:37:31du sommeil, de stress ou encore de difficultés
00:37:33dans ses relations avec les hommes.
00:37:35De son côté, Nicolas Bedos, pour l'ensemble des infractions
00:37:37qu'on lui reproche, dit donc ne se souvenir de rien.
00:37:39Et à chaque fois, au moment
00:37:41de ces trois situations jugées par la justice,
00:37:43il était dans un état d'alcoolémie
00:37:45très important. Et c'est un problème
00:37:47qu'il soigne depuis un an et demi.
00:37:49Il a tout perdu avec cette affaire
00:37:51judiciaire. Il vit désormais reclus
00:37:53dans le sud de la France et tous ses
00:37:55projets sont à l'imbondon.
00:37:57C'est-à-dire qu'hier, c'était les trois
00:37:59affaires qui passaient ?
00:38:01Voilà, il y a eu une jonction des affaires, des procédures.
00:38:03Et il y a une femme qui a porté plainte
00:38:05et les deux autres femmes qui étaient présentes
00:38:07à l'audience ? Elles étaient présentes.
00:38:09Mais elles n'ont pas porté plainte.
00:38:11Et comment elles justifient de ne pas porter plainte ? Est-ce qu'elles ont été interrogées ?
00:38:13Alors, il y a cette jeune fille
00:38:15Clémence qui dit
00:38:17ne pas se sentir véritablement
00:38:19comme une victime d'harcèlement
00:38:21sexuel. En fait, elle a apporté
00:38:23son témoignage et elle a partagé son témoignage
00:38:25au parquet de Paris. Et c'est le parquet de Paris
00:38:27qui a qualifié son récit comme étant
00:38:29une infraction. Et elle a découvert qu'elle était victime
00:38:31finalement avec le retour
00:38:33de la justice. Et puis
00:38:35l'autre jeune fille n'a pas
00:38:37souhaité porter plainte
00:38:39au moment des faits.
00:38:41On peut lire d'ailleurs ce qu'a dit
00:38:43Monsieur Bedeau. J'ai peut-être
00:38:45fait mon gros con d'ivrogne
00:38:47mais attraper le sexe d'une femme par-dessus un jean
00:38:49quelle idée débile. Rien dans ma vie, dans ce que
00:38:51je suis
00:38:53ne corrobore avec un tel geste.
00:38:55Si on fait le procès d'un fêtard,
00:38:57d'un type désagréable, dépressif, jouant un personnage
00:38:59un peu fou quand il sort condamné,
00:39:01moi immédiatement, je ne suis pas un agresseur
00:39:03sexuel. On peut parler de lourdeur, de drague
00:39:05mais tous ceux qui me connaissent
00:39:07savent les aspects les plus négatifs, savent qu'il n'y a
00:39:09pas d'intention sexuelle.
00:39:11Donc il est dans
00:39:13une sorte de
00:39:15de conduire mal
00:39:17d'une certaine manière,
00:39:19d'être sujet,
00:39:21d'être indélicat, d'être plus que ça,
00:39:23de se conduire comme si tout était
00:39:25permis, mais il ne reconnaît pas
00:39:27l'agression sexuelle. Mais moi ce qui m'intéresse,
00:39:29quand il n'y a aucun élément matériel,
00:39:31quand c'est parole
00:39:33contre parole,
00:39:35qu'est-ce que fait un juge ?
00:39:37Il y a une règle en droit, c'est que le doute
00:39:39doit profiter à l'accusé.
00:39:41Si vous n'avez pas d'élément matériel objectif
00:39:43d'une parole de l'un contre celle
00:39:45de l'autre, normalement vous devez faire
00:39:47bénéficier. Pourquoi le procureur
00:39:49demande un an de prison ?
00:39:51Nicolas Bedos ne conteste pas, il dit
00:39:53je ne me souviens pas en fait.
00:39:55Il ne nie pas
00:39:57les faits, il dit
00:39:59je ne m'en souviens pas, j'étais sous les faits
00:40:01et d'ailleurs il avait envoyé un texte
00:40:03en disant je m'excuse si j'ai fait ça
00:40:05donc ce n'est pas du tout. Mais ce que je voudrais
00:40:07dire quand même pour Nicolas Bedos,
00:40:09et par ailleurs on l'a tous appris, on l'a apprécié tous
00:40:11comme c'est talent,
00:40:13si la peine qui a été requise
00:40:15est prononcée, c'est-à-dire un an avec sursis
00:40:17mise à l'épreuve pendant deux ans
00:40:19avec obligation de soin,
00:40:21ça ne veut pas dire qu'ensuite c'est le bannissement
00:40:23à vie.
00:40:25Dans la société du spectacle,
00:40:27c'est déjà terminé.
00:40:29Je suis désolée mais
00:40:31s'il est condamné,
00:40:33Ibrahim Malouf qui a été relaxé
00:40:35paye encore son procès.
00:40:37Il a été écarté du festival de Deauville
00:40:39alors il travaille encore, il fait encore des concerts
00:40:41mais il paye encore ce procès
00:40:43qu'il a eu.
00:40:45On imagine que s'il est condamné, il y aura des conséquences.
00:40:47Il revient, il fait l'objet
00:40:49d'un non-lieu.
00:40:51Je voudrais juste dire quelque chose.
00:40:53D'abord il a déjà été puni Nicolas Bedos
00:40:55puisqu'il a été annulé quasiment de tout.
00:40:57Sa série Alphonse, d'ailleurs très bonne série
00:40:59que je recommande, il n'y a eu aucune
00:41:01promotion qui a été faite, ça a été enterré
00:41:03complètement alors que c'était une excellente série avec
00:41:05Michel Jardin et il a été
00:41:07banni. Je dois dire que dans le milieu du cinéma
00:41:09ce genre d'affaires ça vaut un
00:41:11bannissement. On peut se poser une question, est-ce qu'on a droit à une seconde chance ?
00:41:13Quand vous avez l'Académie des Césars
00:41:15qui met dans ses règles
00:41:17qu'une personne impliquée
00:41:19ou mise en cause dans une affaire d'agression
00:41:21sexuelle, même si elle n'a pas été jugée, même si elle n'a pas été
00:41:23condamnée et déjà écartée
00:41:25d'office de toute sélection
00:41:27à Cannes, vous dites que Nicolas Bedos
00:41:29il est mal parti pour avoir une seconde chance.
00:41:31Il a dit ma vie est un lambeau, je n'ai plus de revenu
00:41:33plus de projet. Là on
00:41:35était face à un homme qui
00:41:37tient par la force du courage et le soutien
00:41:39de sa famille, de sa femme qui était
00:41:41présente hier.
00:41:43Il y avait aussi sa sœur et sa mère
00:41:45et je voulais aussi revenir sur cette citation
00:41:47de son avocate qui dit « Me Too » est né dans le cinéma
00:41:49pour le meilleur et pour le pire. Ce n'est
00:41:51pas le dossier d'un prédateur mais c'est un dossier
00:41:53d'ivrogne sur l'ébriété. S'il y avait
00:41:55une présomption de sincérité, il faudrait
00:41:57que l'on enquête sur les partis civils
00:41:59mais ce n'est pas comme cela que ça fonctionne.
00:42:01Ça montre aussi effectivement et c'est
00:42:03regrettable un comportement de certains
00:42:05pendant des années dans certains
00:42:07milieux qui se croyaient tout permis
00:42:09parce qu'ils étaient glorieux
00:42:11et c'est ce qu'il a dit d'ailleurs, ils arrivaient dans
00:42:13un endroit et c'est la discussion qu'on a eu hier
00:42:15quand aujourd'hui tu as une
00:42:17notoriété, un peu de notoriété,
00:42:19il faut que tu fasses attention parce qu'effectivement
00:42:21tu ne peux pas tout te permettre.
00:42:23C'est plus que faire attention.
00:42:25C'est beaucoup plus que faire attention aujourd'hui.
00:42:27C'est même
00:42:29vous êtes frappé, il faut tendre l'autre
00:42:31joue, c'est vraiment ça.
00:42:33Non, mais peut-être que cette histoire fera
00:42:35que M. Le Gosse est une meilleure personne aussi.
00:42:37Vous êtes à la merci d'être enregistré dans
00:42:39ce procès. Oui, mais il y a des choses
00:42:41enfin, désolé.
00:42:43Peut-être qu'on peut voir aussi ce procès comme une chance
00:42:45pour lui dans un second temps, qu'il va arrêter son
00:42:47alcoolémie, qu'il va être une meilleure
00:42:49personne. Virginie Giraud, c'est quand même
00:42:51la sanction est extrêmement rude.
00:42:53Pourquoi ? Parce que les gens n'ont pas de quoi.
00:42:55Il se trouve que je connais un peu Harry Habitant.
00:42:57Harry Habitant, il remonte sur scène
00:42:59parce que Gilbert Coulier est un producteur
00:43:01formidable, formidable,
00:43:03courageux, et qui le produit
00:43:05dans beaucoup de scènes
00:43:07de France où il fait des scènes de
00:43:09500, 1000 personnes, etc. Il est en train de
00:43:11revenir comme ça. Mais dès que son nom
00:43:13est donné aujourd'hui
00:43:15au cinéma ou dans un film,
00:43:17vous avez le directeur de production
00:43:19du service public, peut-être, qui dit
00:43:21oui, mais tu te rends compte.
00:43:23C'est ça la vérité. Et puis vous avez la comédienne
00:43:25ou le comédien, son agent, qui l'appelle.
00:43:27Oui, tu crois que je peux être avec
00:43:29Harry ? Personne n'a de courage
00:43:31dans ces cas-là. Et c'est ça qui est un
00:43:33scandale, parce que dans
00:43:35l'affaire Harry Habitant, il a un nom lieu.
00:43:37C'est quand même
00:43:39extraordinaire.
00:43:41C'est aussi qu'il a entouré d'amis
00:43:43qui jamais ne lui disent
00:43:45tu as trop bu, tu t'arrêtes, et qui le laissent faire.
00:43:47Est-ce que c'est quelque chose de très mal entouré ?
00:43:49Oui, mais c'est toujours pareil,
00:43:51tu ne donnes pas de leçons aux autres. Si ton ami
00:43:53est sous en permanence, tu lui dis une fois,
00:43:55deux fois, bien sûr que tu lui dis.
00:43:57Mais après, les gens sont responsables
00:43:59quand même de leur vie, Virginie.
00:44:01Quel gâchis, en tout cas.
00:44:03Bien sûr, quel gâchis.
00:44:05Il est responsable un peu de cette erreur.
00:44:09Il n'est pas responsable de la sanction.
00:44:11Vous avez raison.
00:44:13Vous voyez, sérieusement,
00:44:15vous voyez au Festival de Cannes
00:44:17un film,
00:44:19Nicolas Bedos repris.
00:44:21Moi, je ne le vois pas.
00:44:23Je ne le vois pas, parce qu'il y aura tout de suite une levée de boucliers.
00:44:25Pour le moment, il n'y aura même pas de film de Nicolas Bedos.
00:44:27Alors que le Bascarade est un film excellent.
00:44:29L'autre film avec Pierre Arditi
00:44:31et Daniel Otteuil avant,
00:44:33La Belle Époque, c'est un film formidable.
00:44:35Ses chroniques
00:44:37chez Franz Olivier Gisebert
00:44:39étaient formidables.
00:44:41En fait, moi ça me fait de la peine.
00:44:43Et puis lui-même doit avoir de la peine pour lui.
00:44:45Et puis sa femme, pareil. Il a tous les dons.
00:44:47Il avait tous les dons.
00:44:49Il est beau. Il est intelligent.
00:44:51Il est mis dans un milieu.
00:44:53Il est créatif. Il a tous les dons.
00:44:55Et c'est pour ça qu'il rebondira.
00:44:57Il rebondira. Vous verrez.
00:44:59Parce qu'il a du talent.
00:45:01Il rebondira parce qu'il a du talent.
00:45:03Et il faut l'aider.
00:45:05Et franchement, il faut l'aider.
00:45:07Il dit que depuis un an et demi,
00:45:09il fait un travail sur lui-même de réflexion.
00:45:11Et puis qu'il s'est soigné au niveau de l'alcool.
00:45:13Pour pas qu'il y ait de peine de mort civile.
00:45:15Et l'aider, c'est comment ?
00:45:17C'est simplement lui permettre de faire son métier.
00:45:19Voilà.
00:45:21Pour le moment, regardez Mascarade.
00:45:23On est dans un groupe qui accompagne
00:45:25parfois les projets cinématographiques.
00:45:29C'est ça, l'aider.
00:45:31C'est lui permettre de faire son job.
00:45:33Merci beaucoup. Il y avait du monde dans la salle ?
00:45:35Une salle comble pendant une dizaine d'heures.
00:45:37L'audience est terminée à 23h30.
00:45:39De 13h30 à 23h30.
00:45:41Une salle comble. Beaucoup de médias.
00:45:43Et puis Nicolas Bedos,
00:45:45qui était entouré de sa famille.
00:45:47Beaucoup de soutien pour lui.
00:45:49Pendant dix heures, il est interrogé ?
00:45:51Interrogé.
00:45:53Il y a eu aussi un témoin, une scénariste
00:45:55qui le connaît depuis dix ans,
00:45:57qui est venue apporter sa version des faits.
00:45:59Dire que, sans alcool,
00:46:01Nicolas Bedos est un homme respectueux,
00:46:03attentif, et qu'il se comporte
00:46:05avec les hommes et les femmes
00:46:07avec beaucoup de respect.
00:46:09Mais il y a eu aussi les témoignages
00:46:11de ces trois jeunes filles
00:46:13qui sont venues appuyer
00:46:15les accusations, les poursuites
00:46:17contre Nicolas Bedos.
00:46:19Merci beaucoup.
00:46:21On va parler de Brigitte Bardot
00:46:23dans une seconde.
00:46:25Est-ce que vous avez un film que vous préférez ?
00:46:27La vérité, évidemment.
00:46:29Est-ce que vous avez une chanson
00:46:31que vous préférez de Brigitte Bardot ?
00:46:33Harley Davidson.
00:46:35Sur la plage abandonnée.
00:46:37La voie de pierre est crustacée.
00:46:39Il nous faut deux places.
00:46:41Célia, je vais vous laisser.
00:46:43Petit Scarabée, vous allez partir ?
00:46:45Dommage, je n'avais pas d'enregistrement aujourd'hui.
00:46:47Oui, mais vous êtes arrivés déjà en retard.
00:46:49J'arrive en retard ?
00:46:51Hier ? Sur Europe 1 ?
00:46:53Bien sûr, parce qu'on peut aussi
00:46:55vous entendre sur Europe 1, bien évidemment.
00:46:57Je serai à La Cigale, je l'ai dit,
00:46:59le 5 novembre, pour une grande tournée.
00:47:01Terminons sur scène.
00:47:03Michel Drucker l'a fait.
00:47:05Ça y est, il se compare à Michel Drucker.
00:47:07Non !
00:47:09Ce n'est pas ce que je voulais dire.
00:47:11C'est fini.
00:47:13Ce n'est pas ce que je voulais dire du tout.
00:47:15Ça existe.
00:47:17Magnifique.
00:47:19Gautier Lebret.
00:47:21Ça peut être une référence.
00:47:23Bien sûr.
00:47:25Il nous écoute en ce moment.
00:47:27Il écoute toutes les chaînes.
00:47:29Dès qu'il voit quelqu'un, il dit
00:47:31« je t'écoute tous les matins ».
00:47:33Magnifique.
00:47:35Je crois qu'on a eu une petite chanson
00:47:37de Brigitte Bardot.
00:47:39Ça sera après le JT.
00:47:41La chanson de Brigitte Bardot.
00:47:43Somaya Labidi nous rappelle
00:47:45les titres du jour.
00:47:47Son meurtre a bouleversé
00:47:49la France entière.
00:47:51Les obsèques de Philippines
00:47:53se tiendront à trésor en la cathédrale
00:47:55Saint-Louis de Versailles,
00:47:57dans les Yvelines.
00:47:59Une cérémonie ouverte au public
00:48:01et dont vous pourrez suivre
00:48:03les arrivées en direct
00:48:05sur notre antenne dès midi.
00:48:07J'ai une idée du type que je suis
00:48:09et il n'est pas formidable
00:48:11les mots de Nicolas Bedos
00:48:13au premier jour de son procès
00:48:15pour agression et harcèlement sexuel.
00:48:17Des faits pour lesquels le parquet
00:48:19a requis un an de prison avec sursis
00:48:21contre l'acteur et réalisateur français.
00:48:23On célèbre aujourd'hui l'anniversaire
00:48:25d'une icône française.
00:48:27Brigitte Bardot souffle ses 90 bougies.
00:48:29L'actrice qui est connue pour être
00:48:31la cause animale grâce à son
00:48:33association créée en 1986
00:48:35vit depuis la fin de sa carrière
00:48:37dans la mythique Madrax
00:48:39à demeure de Saint-Tropez.
00:48:43Sur la plage abandonnée
00:48:47Coquillage écrustassé
00:48:51Qu'il eut cru déplore la perte de l'été
00:48:55Qui depuis s'en est allé
00:48:59Quel charme !
00:49:01Quelle fraîcheur !
00:49:03Quelle innocence !
00:49:05Alors on est avec Patrick Maé
00:49:07Pascal
00:49:09Légendaire directeur de Paris Match
00:49:13Qui était mon rédacteur en chef
00:49:15et mon directeur pendant 30 ans
00:49:17Oui après moi mais au début
00:49:19Et Henri Jean Serra
00:49:21évidemment qui est l'ami des stars
00:49:23et tous les deux vous connaissez
00:49:25très bien Brigitte Bardot
00:49:27Vous avez travaillé, vous avez été son secrétaire
00:49:29Non j'ai eu la chance
00:49:31c'était un honneur vraiment d'avoir été son
00:49:33agent littéraire pendant
00:49:35deux ans environ à l'occasion
00:49:37de la publication de ses mémoires
00:49:39Initial Bébé publiée chez Grasset
00:49:41qui a été un best-seller hallucinant
00:49:43genre 600 000 exemplaires
00:49:45et des traductions dans le monde entier
00:49:47sauf aux Etats-Unis et là si vous le souhaitez
00:49:49je vous raconterai une petite anecdote là-dessus
00:49:51Et Henri Jean Serra vous la connaissez depuis combien de temps Brigitte Bardot ?
00:49:531987
00:49:55C'est un interview que j'ai fait pour Libération
00:49:57après je suis rentré à Paris Match
00:49:59et sous la direction de M. Mahé
00:50:01je crois qu'il n'y a que moi qui ai interviewé
00:50:03Bardot pendant 30 ans pour Match
00:50:05Une fois il y a eu
00:50:07Labreau peut-être ?
00:50:09Brincourt
00:50:11Ah Brincourt oui
00:50:13Et elle m'a invité
00:50:15elle m'a invité à la Madrag
00:50:17et j'ai eu l'honneur absolu d'habiter à la Madrag
00:50:19Vous avez dormi à la Madrag ?
00:50:21Oui j'ai dormi à la Madrag
00:50:23J'ai dormi à la Madrag
00:50:25et à la maison de Brigitte dans laquelle elle habite elle
00:50:27avec son mari et son compagnon à l'époque
00:50:29il y a une petite Madrag à côté
00:50:31qui est aussi un hangar à bateau qu'elle a arrangé
00:50:33qui est simple, c'est pas luxueux mais c'est provençal
00:50:35c'est magnifique et c'est très bien
00:50:37C'est là que Delon habitait quand il tournait
00:50:39la piscine et qu'il était traqué par les paparazzis
00:50:41à cause de l'affaire Markovic
00:50:43Brigitte lui avait dit viens dormir à la maison
00:50:45tu seras protégé de tout un chacun
00:50:47et Delon habitait là et j'ai eu la chance
00:50:49de glisser dans les draps dedans
00:50:51On peut dire Henri-Jean
00:50:53qu'un des grands fantasmes
00:50:55imaginaires de la vie amoureuse
00:50:57de Bardot, c'est une liaison
00:50:59avec Delon qui n'a jamais eu lieu en réalité
00:51:01De même que Elvis Presley
00:51:03avait fantasmé également lui-même pendant son service
00:51:05militaire une rencontre avec Brigitte Bardot
00:51:07qui n'a jamais eu lieu
00:51:09Parce qu'il voulait venir habiter à Saint-Tropez et pas loin d'elle
00:51:11Henri-Jean avait vécu à la Madrag et moi à la Garigue
00:51:13qui était l'autre maison
00:51:15de Brigitte Bardot ainsi que
00:51:17Bassoche d'ailleurs en région parisienne
00:51:19Vous êtes pétrifié
00:51:21parce que
00:51:23vous êtes chez Brigitte Bardot
00:51:25moi qui l'ai comme amie
00:51:27elle m'a fait m'investir dans la cause animale au-delà de tout
00:51:29sur ses traces et sur ses pas
00:51:31quand vous habitez chez Bardot
00:51:33vous touchez quelque chose, vous sortez dehors, vous marchez
00:51:35vous dînez dehors
00:51:37il y a une atmosphère qui fait que
00:51:39quand on était à la fois fans
00:51:41amis des animaux, amoureux du cinéma
00:51:43c'est une des plus belles expériences
00:51:45Amoureux du cinéma, hélas, elle n'a plus tourné
00:51:47depuis 1973 son dernier film
00:51:49Elle est partie du cinéma grâce ou à cause d'une chèvre
00:51:51il ne faut pas l'oublier
00:51:53en fait elle tourne Collineau, Trousse, Chemise
00:51:55il y a une chèvre qui est là dans le film
00:51:57qui doit finir en méchoui le dimanche suivant
00:51:59et donc elle rachète à la dame
00:52:01qui est une figurante, la chèvre en question
00:52:03et elle rompt définitivement avec le cinéma
00:52:05à cette occasion
00:52:07Elle amène la chèvre dans la chambre de l'hôtel qu'elle occupe
00:52:09et la chèvre couche sur le lit à côté de Brigitte
00:52:11et Brigitte joue une chatelaine
00:52:13avec un hennin comme si elle se trouve un peu l'air tarte
00:52:15dans son personnage d'Arabelle
00:52:17la chatelaine de Collineau, Trousse, Chemise
00:52:19avec Francis Huster
00:52:21Nathalie Delon, Tavia Piccolo, formidable
00:52:23elle se trouve l'air tarte
00:52:25avec mon dieu, qu'est-ce que je vais faire
00:52:27la conne comme ça avec mon hennin
00:52:29alors qu'il y a des animaux qui ont besoin de moi, la chèvre et autres
00:52:31elle a décidé
00:52:33elle a dit à maman Olga, à Olga aussi
00:52:35que je ne veux plus jamais tourner
00:52:37elle a refusé en contrat 1 million de dollars avec Marlon Brando
00:52:39pour partir à Hollywood
00:52:41et elle s'est tenue à ce qu'elle a dit
00:52:43et rappelons-le
00:52:45elle a 39 ans
00:52:47à l'époque
00:52:49donc il y a 39 ans, elle quitte
00:52:51je vais vous montrer une archive extraordinaire
00:52:53Jean-Pierre Elkabach qui a vraiment tout fait dans notre métier
00:52:55et souvent, là, on va célébrer
00:52:57sans doute l'anniversaire
00:52:59de la mort de Jean-Pierre Elkabach
00:53:01comme il nous manque
00:53:03parce qu'il venait avec une fraîcheur
00:53:05et un enthousiasme intact
00:53:07nous parler de ce qu'il avait fait
00:53:09et il avait tout fait, il avait interrogé tout le monde
00:53:11et il a interrogé un jour
00:53:13il a fait une émission extraordinaire avec Brigitte Bardot
00:53:15sur Antenne
00:53:17c'était pas encore Antenne 2 d'ailleurs
00:53:19c'était la 2, l'émission s'appelait Actuelle 2
00:53:21vous avez Claude Sarotte, il y a un échange absolument incroyable
00:53:23je vais vous le montrer dans 2 secondes
00:53:25simplement, Brigitte Bardot, l'insoumise
00:53:27c'est un documentaire Canal+, en face à face
00:53:29avec une icône du 20ème siècle
00:53:31vous pouvez le voir, c'était Mireille Duba
00:53:33qui l'avait réalisé ce documentaire
00:53:35il est basé sur le dernier entretien filmé par Bébé en 2006
00:53:37dans sa résidence de la Madrag
00:53:39vous pouvez voir ça sur MyCanada
00:53:41j'espère qu'on aura peut-être un extrait
00:53:43à vous proposer tout à l'heure
00:53:45l'extrait pour le moment, donc on est en 73
00:53:47la beauté totale
00:53:49de Brigitte Bardot, mais aussi
00:53:51la liberté, la liberté par rapport au féminisme
00:53:53parce que vous avez Claude Sarotte
00:53:55qui l'interroge, qui est très militante
00:53:57et là vous avez le charme
00:53:59l'intelligence Brigitte Bardot
00:54:01avec Jean-Pierre Elkabbach, regardez cet extrait
00:54:05J'étais en tout cas dans le monde cinématographique
00:54:07la première à être comme ça
00:54:09dépouillée de tout artifice
00:54:11naturel
00:54:13bonne ou mauvaise selon les cas
00:54:15mais en tout cas absolument
00:54:17Et il y a eu une rupture avec votre milieu familial et social ?
00:54:21Non
00:54:23oui, enfin oui et non
00:54:25parce qu'il est certain que la façon dont j'ai été élevée
00:54:27était très différente de la vie
00:54:29que j'ai vécue par la suite
00:54:31j'étais élevée dans un milieu extrêmement bourgeois
00:54:33mais ça se retrouve un petit peu
00:54:35je ne l'ai pas complètement oubliée
00:54:37Oui, moi ce qui m'intéresse beaucoup
00:54:39c'est votre attitude
00:54:41par rapport au formidable mouvement
00:54:43d'émancipation de la femme
00:54:45que vous n'avez pas évidemment suscité
00:54:47mais dont vous avez été un peu une pionnière
00:54:49si vous voulez, par votre façon d'être
00:54:51votre façon de vivre en garçon
00:54:53en faire qu'à votre tête
00:54:55suivre votre bon plaisir
00:54:57tout à fait en dehors de toutes les conventions bourgeoises
00:54:59sociales et de toutes les traditions
00:55:01et j'aurais voulu connaître votre sentiment
00:55:03sur le mouvement de libération de la femme
00:55:05tel qu'il s'articule maintenant
00:55:07en Amérique et puis un petit peu partout
00:55:09dans les pays d'Europe
00:55:11j'ai l'impression, il me semble avoir lu quelque part
00:55:13que vous étiez très contre
00:55:15enfin je ne suis pas vraiment contre
00:55:17je trouve que c'est très bien que les femmes se libèrent
00:55:19mais pourquoi faire un mouvement pour ça
00:55:21on peut se libérer
00:55:23sans devenir suffragette
00:55:25et porte-drapeau d'un mouvement
00:55:27je trouve qu'une femme
00:55:29doit rester une femme avant tout
00:55:31qu'elle se libère
00:55:33c'est très bien
00:55:35mais avant tout elle doit se dire que la femme
00:55:37c'est quand même la chose la plus belle du monde
00:55:39si elle reste vraiment une vraie femme
00:55:41le fait de se libérer
00:55:43c'est de plus supporter le joug de l'homme
00:55:45qui ne veut pas vous donner tant d'argent
00:55:47c'est de pouvoir vivre
00:55:49et gagner sa vie sans dépendre de personne
00:55:51c'est très très bien
00:55:53mais d'un autre côté je crois que les femmes
00:55:55en voulant trop se libérer
00:55:57vont devenir de plus en plus malheureuses
00:55:59elle est la libération de la femme
00:56:01non mais c'est magnifique
00:56:03la modernité
00:56:05ça a 50 ans
00:56:07c'est magnifique
00:56:09l'archive était citée dans le livre de Patrick Buisson
00:56:11sur la révolution sexuelle
00:56:13et effectivement c'est paradoxal
00:56:15de voir Brigitte Bardot
00:56:17qui est quand même une figure de la libération
00:56:19même de la libération sexuelle des années 70
00:56:21anticiper peut-être une forme de désillusion
00:56:23en disant voilà c'est peut-être pas parce qu'on est libéré
00:56:25émancipé qu'on trouve
00:56:27forcément le chemin vers le bonheur
00:56:29on le voit aujourd'hui
00:56:31le mouvement MeToo pour moi était un contrebalancier
00:56:33de la révolution sexuelle et des années 70
00:56:35de liberté absolue
00:56:37et je pense qu'elle avait senti ça
00:56:39peut-être parce qu'au fond
00:56:41elle a quelque chose d'assez conservateur
00:56:43je l'ai vu en entier
00:56:45et déjà je trouve ça formidable
00:56:47parce qu'elle est très longue
00:56:49et au départ elle joue Brigitte Bardot
00:56:51c'est-à-dire qu'elle minote un petit peu
00:56:53puis au bout de quelques minutes
00:56:55et là elle prend le dessus
00:56:57sur tout cet auditoire qui parfois est légèrement agressif
00:56:59avec elle comme un peu Claude Sarraute
00:57:01Claude Sarraute, on sent une forme
00:57:03d'agressivité
00:57:05ce que dit Brigitte Bardot, c'est la même chose
00:57:07que Colette, quelques décennies plus tôt
00:57:09c'est-à-dire que la libération pour une femme
00:57:11est avant tout quelque chose d'individuel
00:57:13et de non collectif
00:57:15et quand on est libre
00:57:17par soi-même, on n'a pas besoin
00:57:19de descendre dans la rue, de lever le poing
00:57:21parce que déjà on s'affranchit du regard des autres
00:57:23on gagne sa vie, on peut faire ses choix
00:57:25et pour moi Brigitte Bardot a été
00:57:27un véritable exemple et s'il m'arrive
00:57:29parfois de traverser les bureaux d'Europe
00:57:31un pied nu quand j'ai mal au pied
00:57:33c'est parce que Brigitte Bardot s'est permis de le faire aussi
00:57:35il y a beaucoup de points communs entre Colette et Brigitte Bardot
00:57:37aucune femme n'a été autant
00:57:39encensée et autant critiquée
00:57:41de son vivant que Brigitte Bardot
00:57:43Vadim le disait très bien
00:57:45d'ailleurs Roger Vadim qu'elle appelait Vava
00:57:47le disait très bien parce qu'elle
00:57:49incarnait cette liberté absolue depuis
00:57:51même pas 70, depuis les années 50
00:57:53fin des années 50, et Dieu créé la femme
00:57:55on peut dire
00:57:57mais oui mais ce qu'on peut dire surtout c'est que chez Brigitte
00:57:59il n'y a aucun calcul, il y a des gens
00:58:01qui cherchent à se mettre dans l'air du temps
00:58:03ou à se positionner d'une façon ou d'une autre par rapport au féminisme
00:58:05il n'y a pas ça du tout, elle possède
00:58:07sa liberté, plus que sa liberté
00:58:09de la possède, elle se contente d'être
00:58:11c'est une âme pure, absolument
00:58:13il n'y a aucun calcul
00:58:15il n'y a aucun équivoque dans ce qu'elle dit
00:58:17j'entends bien parce que là elle a donné une interview
00:58:19par exemple à Valeurs Actuelles
00:58:21où elle dit la seule personne qui peut nous sauver
00:58:23c'est Philippe de Villiers, qu'on écoutera d'ailleurs ce soir
00:58:25avec Eliott Deval
00:58:27donc forcément ce type
00:58:29de position
00:58:31est clivant par des gens
00:58:33parce que tout le monde n'aime pas Philippe de Villiers
00:58:35parce qu'elle est franche, parce qu'elle est instinctive, parce qu'elle marche à sa
00:58:37mais vous savez ce qu'elle raconte le plus beau, enfin tout le monde le sait
00:58:39c'est l'histoire là que quand elle tourne, moi je trouve que
00:58:41c'est révélateur, elle arrive à Saint-Tropez
00:58:43où ses parents avaient une maison d'ailleurs
00:58:45en haut de la rue des Remparts, et elle vient tourner à Saint-Tropez
00:58:47et Dieu crée à la femme
00:58:49elle revient du festival de Cannes directement
00:58:51elle se retrouve dans un contexte avec un décor qu'elle connait par coeur
00:58:53puisque à Saint-Tropez elle y passe ses vacances
00:58:55elle porte ses propres vêtements
00:58:57elle dit ses propres mots, même elle r'arrange
00:58:59les mots que Badime lui a écrit la veille, elle les met dans sa bouche
00:59:01pour employer des mots qu'elle connait
00:59:03qu'elle sait faire, elle connait le chef opérateur
00:59:05elle connait ses copains, c'est Christian Marquand
00:59:07qui est dans le film, c'est Trintignant qui est son copain
00:59:09qui va devenir son juge et son amant
00:59:11elle est libre, elle est
00:59:13elle ne joue pas
00:59:15elle est, il n'y a pas de calcul
00:59:17alors on va voir les photos
00:59:19d'abord ça c'est un bouquin que vous avez écrit
00:59:21qui est lourd, Bardot la légende
00:59:23c'est hors collection
00:59:25et puis il y a également les suppléments de match
00:59:27qu'on peut voir, que vous pouvez montrer
00:59:29à l'antenne, les suppléments de match
00:59:31sortent ces jours-ci, c'est deux
00:59:33de leur série, un qui remonte
00:59:35à 2020 maintenant, celui-ci
00:59:37c'est le dernier
00:59:39et ce qui est vrai, on va voir toutes les photos
00:59:41ce qui est incroyable c'est qu'il y a un point commun
00:59:43avec Delon, c'est-à-dire que
00:59:45toutes les photos sont exceptionnelles
00:59:47c'est-à-dire que pour un autre
00:59:49c'est pour ça que je parlais des photographes tout à l'heure Pascal
00:59:51c'est-à-dire que pour un autre
00:59:53il faudrait un brushing
00:59:55il faudrait une maquilleuse
00:59:57il faudrait ceci, il faudrait mettre la bonne attitude
00:59:59et là
01:00:01chaque photo et Delon
01:00:03et Bardot
01:00:05c'est qu'ils ont su s'arrêter sans être oubliés
01:00:07oui, oui
01:00:09On les regarde ces photos
01:00:11vous allez pouvoir les commenter
01:00:13J'ai fait une séance photo avec des photographes
01:00:15de match, puisque j'avais sur le terrain, chez elle ou ailleurs
01:00:17même quand on voyageait à travers l'Europe
01:00:19Est-ce qu'on les a les photos ?
01:00:21Est-ce qu'on peut les voir et vous pouvez peut-être
01:00:23les commenter, par exemple
01:00:25je suis l'homme de ma vie
01:00:27elle est géniale cette photo
01:00:29mais ce qu'elle expliquait c'est que tous les photographes
01:00:31de match
01:00:33vous voulez pas les commenter
01:00:35on peut les commenter
01:00:37ça vient de mon livre, je la connais par coeur
01:00:39oui mais les gens ils les connaissent pas
01:00:41je voudrais que vous
01:00:43l'histoire des photos
01:00:45on peut en voir une autre d'ailleurs si vous préférez
01:00:47tous les photographes de Paris Match que j'ai fréquenté
01:00:49puisque j'ai fait 30 ans de reportage pour Paris Match
01:00:51sous la direction de Monsieur Mahé
01:00:53tous les photographes de Paris Match pendant 30 ans
01:00:55regardez, alors là elle fait les essais de la vérité
01:00:57parce qu'elle tourne la vérité
01:00:59mais c'est Belmondo
01:01:01il est pas dans la vérité Belmondo
01:01:03dans le contrat qu'a Brigitte Bardot
01:01:05elle a le contrôle de la distribution
01:01:07elle peut choisir ses partenaires
01:01:09on lui demande de choisir son partenaire
01:01:11à l'époque elle vit avec Jacques Charrier
01:01:13Jacques Charrier tente de se pousser du col pour jouer avec Brigitte
01:01:15comme il commence à l'énerver un peu Brigitte
01:01:17elle veut pas l'avoir comme partenaire
01:01:19puis elle trouve qu'il est pas forcément le personnage
01:01:21donc on fait des castings, elle fait des tests
01:01:23avec les partenaires éventuels
01:01:25parmi eux Hugo Fray, Jean-Marc Bory
01:01:27qui vont se proposer avec elle
01:01:29et va arriver Samy Fray
01:01:31et Belmondo que j'interrogeais à ce sujet
01:01:33j'étais serré contre Brigitte
01:01:35je pouvais faire qu'une chose
01:01:37elle écoute, elle saura quoi
01:01:39puis elle le sait
01:01:41je lui plottais les seins
01:01:43je l'avais serré contre moi
01:01:45et Belmondo avait été celui qui avait été choisi
01:01:47pour jouer le personnage de Michel Tellier
01:01:49il est chef d'orchestre
01:01:51et Olga et Brigitte ont raconté
01:01:53que quand on a fait les premiers essais filmés
01:01:55Belmondo avec des petites lunettes cerclées
01:01:57qui portent dans la tuyau de Chiara
01:01:59il jouait le chef d'orchestre
01:02:01il était tellement grotesque
01:02:03tellement ridicule
01:02:05et c'est Samy Fray qui a été engagé
01:02:07j'aimerais parler des photographes
01:02:09et du rapport des relations des photographes
01:02:11et on pense à François Gragnon
01:02:13il y a une photo chez Grimaud
01:02:15que nous saluons
01:02:17il y a une photo formidable
01:02:19qu'a fait Gragnon, que lui avait donnée
01:02:21ou tu as Brigitte Bardot qui est sublime
01:02:23Brigitte Bardot et les photographes c'est très simple
01:02:25ça commence très tôt
01:02:27elle a vu la Paris Match en 49
01:02:29et Brigitte quand elle découvre
01:02:31quand elle est très très jeune
01:02:33qu'elle fera sa première couverture en 51
01:02:35avec Walter Caron
01:02:37grand photographe de Paris Match
01:02:39elle va avoir sa liaison avec Vadim
01:02:41c'est très important cette liaison avec Vadim
01:02:43pourquoi ?
01:02:45Vadim il est qui à l'époque ?
01:02:47il est l'assistant de Marc Allégret
01:02:49et il va devenir photographe à Paris Match
01:02:51parce que Hervé Milles
01:02:53le patron de l'époque va l'engager
01:02:55mais c'est un crève la faim Vadim à l'époque
01:02:57il va être apprenti photographe à Paris Match
01:02:59n'est-ce pas Henri Jean ?
01:03:01et elle va jouer au poker menteur
01:03:03toutes les nuits avec les photographes de Paris Match
01:03:05puis de temps en temps elle s'assoupira
01:03:07elle attendra Vadim jusqu'à 4h
01:03:095h du matin, 6h du matin
01:03:11et du coup elle va connaître tous les photographes de match
01:03:13Vital, Jerry, Gragnon
01:03:15qui sont là, qui sont aussi des joueurs de poker d'ailleurs
01:03:17donc elle va avoir avec eux
01:03:19comme une sorte de liaison
01:03:21amicale et fraternelle
01:03:23permanente qui ne se démentira jamais
01:03:25d'où les photos de Garofalo
01:03:27magnifique, d'où les photos
01:03:29de Walter Caron extraordinaire
01:03:31de Jean-Claude Sauveur
01:03:33de Gérard Géry, de François Gragnon
01:03:35d'autres, Jean-Claude Deutsch, Hubert Fantôme
01:03:37moi je suis arrivé plus tard mais il y a eu d'autres
01:03:39elle établit un lien avec eux et elle dit
01:03:41pour me rendre belle
01:03:43c'est un joyau
01:03:45ils font me photographier en m'aimant
01:03:47en m'aimant, et les photographes de match
01:03:49m'aimaient, ainsi de Jiqui Dussard
01:03:51bien sûr, François Jiqui Dussard
01:03:53juste un dernier mot
01:03:55en région là-dessus, pour qui elle avait construit
01:03:57une maisonnette à la Garigue
01:03:59quand on allait voir
01:04:01Brigitte à la Garigue, on voyait aussi
01:04:03la maison de Jiqui Dussard qui l'a rendue si belle
01:04:05la photo de ses 50 ans
01:04:07quand elle est pose nue
01:04:09extraordinaire cette photo de Jiqui Dussard
01:04:11voilà le lien que je voulais établir
01:04:13et tous les photographes de Paris Match pour
01:04:15apparaître sur le terrain en même temps avec Brigitte
01:04:17moi j'avais photographié avec Deutsch
01:04:19on partait en voyage, on partait là-bas
01:04:21à Zouzou
01:04:23toujours de ce monde d'ailleurs
01:04:25et qui doit être un des derniers photographes
01:04:27toujours de ce monde
01:04:29avec Hubert Fantôme qui faisait des photos absolument magnifiques
01:04:31tous les photographes de match
01:04:33il n'y a pas besoin de lui faire prendre la pose
01:04:35quelle que ce soit
01:04:37d'ailleurs Brigitte déteste poser
01:04:39elle déteste poser, la dernière séance photo
01:04:41qu'elle a faite, ça avait été avec Kacha
01:04:43à Saint-Tropez, elle s'est fâchée, elle ne voulait plus
01:04:45mais tous les photographes de match disaient que
01:04:47Brigitte, de quelque côté que tu la photographies
01:04:49de quelque côté, elle était sublime
01:04:51et ce que je veux dire, c'est que l'âme était aussi belle
01:04:53elle était encore plus belle
01:04:55c'est ça qu'il faut dire aussi
01:04:57comment dire
01:04:59les plus jeunes
01:05:01évidemment
01:05:03ne peuvent pas se rendre compte de l'influence
01:05:05qu'a eu Brigitte Bardot
01:05:07on se coiffait comme Brigitte Bardot
01:05:09on prénommait sa fille Brigitte
01:05:11Pascal, un mot
01:05:13en 1954, il y a
01:05:1510 Brigittes en France
01:05:17c'est tout, 10 Brigittes
01:05:19en 1959, il y en a 4786
01:05:21c'est-à-dire après
01:05:23Dieu créa la femme
01:05:25où elle s'appelle Juliette
01:05:27le scandale que ça a suscité, vous dites l'influence
01:05:29mais le scandale de Bardot
01:05:31moi je me souviens d'un chanoine
01:05:33quand j'étais gosse, mes parents étaient catholiques, on m'a amené à l'église
01:05:35je me souviens Pascal d'un chanoine
01:05:37qui montait en chair à l'église et qui disait
01:05:39je vous demande fidèle de ne pas aller
01:05:41voir les films de Brigitte Bardot
01:05:43et quand vous sortiez de l'église, il y avait toujours la cote
01:05:45de la centrale catholique dans l'église qui était affichée
01:05:47cote qui a repris Stelérama
01:05:49et les films de Bardot étaient
01:05:51cotés saints qui étaient à rejeter et à fuir
01:05:53moi j'ai connu ce genre de choses, on ne devait pas aller les voir
01:05:55Quand le film Dieu créa la femme, je rebondis sur ce que dit Henri Jean
01:05:57est sorti aux Etats-Unis
01:05:59and God created woman
01:06:01l'évêque de Boston est monté en chair
01:06:03pour dénoncer le film
01:06:05il y a eu une campagne électorale
01:06:07entre républicains et démocrates
01:06:09qui se sont opposés à la sortie du film
01:06:11dans l'état à Providence
01:06:13les juges sont arrivés
01:06:15en tenue de juges au cinéma
01:06:17il y a eu des brigades de policiers
01:06:19à Philadelphie, 6 policiers
01:06:21dédiés partout pour saisir les bobines
01:06:23et même ce qui s'est passé
01:06:25avec le gouverneur du Texas, quand le film est sorti
01:06:27en France, il n'a pas eu un grand succès
01:06:29quand il est sorti la première fois
01:06:31du coup Raoul Lévy était intelligent, il a fait sortir le film
01:06:33aux Etats-Unis
01:06:35le gouverneur du Texas
01:06:37le film était interdit
01:06:39aux gens de couleur pour ne pas leur exciter
01:06:41l'essence, le film était interdit
01:06:43aux gens de couleur
01:06:45il y a des photos aussi des femmes
01:06:47les fameuses ligues de vertu, les dames de la vertu
01:06:49elles faisaient la file
01:06:51elles faisaient le barrage dans les salles de cinéma pour empêcher
01:06:53leur mari d'aller voir Brigitte
01:06:55pour ne pas que Brigitte détruise
01:06:57leur couple. Elle a un impact très intéressant
01:06:59sur les femmes parce que d'une part
01:07:01il y a celles qui vont vouloir l'imiter, s'inspirer de sa liberté
01:07:03pour la reproduire à leur échelle
01:07:05et d'autre part il y a celles qui vont l'avouer
01:07:07ogémonie, la déstester, vouloir
01:07:09sa mort d'une certaine manière
01:07:11elle raconte dans ses mémoires
01:07:13que vous avez publié, comment elle se fait agresser
01:07:15dans un ascensionnement dans un hôpital
01:07:17par une infirmière où elle craint pour sa vie
01:07:19qui voulait la défigurer
01:07:21et d'ailleurs la scène est reprise
01:07:23elle l'a racontée à Louis Mal
01:07:25et Louis Mal a reprise la scène
01:07:27dans Vie privée
01:07:29et l'actrice s'appelle Jeanne Allard
01:07:31l'actrice qui a joué la femme de Ménage
01:07:33et c'est elle qui crache et Brigitte l'avait dictée
01:07:35les mots exacts qu'on lui avait dit
01:07:37les amours de Brigitte Bardot
01:07:39les grands amours
01:07:41elle est aujourd'hui avec Bernard Dormal
01:07:43depuis 30 ans
01:07:45que j'ai souvent au téléphone
01:07:47on a la chance effectivement
01:07:49on l'avait eu un soir au téléphone ici
01:07:51et puis c'est vrai qu'on l'appelle parfois
01:07:53et qu'elle nous répond très gentiment
01:07:55mais les grands amours
01:07:57de Brigitte Bardot
01:07:59il y a Jean-Louis Trintignant
01:08:01pourquoi il y a Trintignant ?
01:08:03c'est elle qui le raconte
01:08:05elle tourne et Dieu crée à la femme
01:08:07ils tournent à Saint-Tropez
01:08:09dans les hôtels Oyaka
01:08:11à Saint-Tropez
01:08:13et après ils vont faire les scènes
01:08:15Dieu crée à la femme, ils tournent entièrement en extérieur à Saint-Tropez
01:08:17toutes les scènes d'intérieur
01:08:19c'est dans la victorine à Nice
01:08:21donc j'étais le conseiller municipal
01:08:23à l'époque où Estrosi ne faisait pas des folies
01:08:25il ne faisait pas n'importe quoi
01:08:27il était conseiller municipal d'Estrosi
01:08:29Estrosi l'a viré
01:08:31il s'est mal comporté
01:08:33c'est pas le sujet
01:08:35elle tourne et Dieu crée à la femme
01:08:37toutes les scènes d'intérieur
01:08:39c'est la victorine
01:08:41et Vadim lui dit aime-le
01:08:43mon mari j'aimais Vadim
01:08:45et j'ai quelqu'un qui me dit
01:08:47fille franche qui y va comme ça
01:08:49aime-le, aime-le
01:08:51Trintignant ça n'a pas duré
01:08:53ça a duré
01:08:55un an et demi, deux ans
01:08:57mais ça a été un temps, c'était une belle passion
01:08:59il y a eu Jacques Charrier
01:09:01il a dit
01:09:03cette phrase extraordinaire
01:09:05je ne l'ai pas volé à Vadim
01:09:07je l'ai juste emprunté
01:09:09parce qu'en fait je sentais cette fille un peu perdue
01:09:11et je voulais lui faire écouter Bach
01:09:13mais elle était trop cha-cha-cha
01:09:15c'est ce qu'il a dit Jean-Louis
01:09:17Avec Jacques Charrier, elle aura un enfant
01:09:19c'est le seul enfant qu'elle aura
01:09:21il y a eu Gilbert Bécaud, elle a eu une aventure avec Gilbert Bécaud
01:09:23une aventure passionnée, mais elle était invulnérable
01:09:25Gilbert Bécaud n'osait pas s'afficher par rapport à ses fans
01:09:27avec Bardot qui était star étincante
01:09:29elle vivait avec Brigitte Bardot cachée dans les placards
01:09:31des loges, des loges de Gilbert Bécaud
01:09:33Jacques Charrier, nous sommes d'accord
01:09:35et c'est le seul enfant qu'elle a
01:09:37et je ne sais pas quel âge a cet enfant
01:09:39d'ailleurs aujourd'hui
01:09:41il est né en soixantaine d'années
01:09:43Sacha Distel
01:09:45Sacha Distel, bien sûr
01:09:47elle cherchait une épaule
01:09:49Sacha Distel était une épaule
01:09:51il y a eu
01:09:53Sacha Distel, il y a eu Jacques Charrier
01:09:55Jacques Charrier, Samy Fré
01:09:57on a interrogé Samy Fré
01:09:59Samy Fré, il habite toujours Place des Vosges ?
01:10:01oui, je crois que je vous l'ai dit
01:10:03j'ai son mail si vous voulez
01:10:05oui, mais Jacques Charrier
01:10:07Samy Fré, c'est une icône
01:10:09évidemment totale, et du cinéma
01:10:11et du théâtre
01:10:13quand on les voit ensemble sur une photo, c'est sublime
01:10:15il avait une coiffure
01:10:17il n'y avait que lui qui avait cette coiffure-là au monde
01:10:19Samy Fré, et après
01:10:21c'est une aventure
01:10:23avec Delphine Sérig
01:10:25Jacques Charrier, Gunter Sachs
01:10:27il y a eu Bob Zaguri
01:10:29c'est Bob Zaguri qui a fait
01:10:31Gunter Sachs, Serge Gainsbourg
01:10:33tous les hommes sont fous
01:10:35amoureux d'elle, mais elle
01:10:37est-ce qu'elle est amoureuse de tout le monde ?
01:10:39c'est une fille sincère et franche, quand elle aime quelqu'un
01:10:41elle l'aime vraiment
01:10:43et Brigitte, ce qu'il faut
01:10:45c'est qu'elle aime son espace, elle m'occupe de son espace
01:10:47il faut qu'on s'occupe d'elle
01:10:49un jour on a envoyé Vadim
01:10:51Brigitte disait que
01:10:53c'était un deuil, une rupture
01:10:55pour elle c'était un deuil
01:10:57mais comme elle a eu plusieurs ruptures
01:10:59elle a eu pas mal de deuils
01:11:01et beaucoup de tentatives de suicide d'ailleurs au passage
01:11:03pas mal de tentatives de suicide
01:11:05et elle disait
01:11:07moi je ne revois pas mes anciens
01:11:09je ne les revois pas mes ex, je ne les revois pas
01:11:11parce que c'est trop douloureux pour moi
01:11:13et un jour en 95, je me souviens
01:11:15on avait envoyé Vadim à Saint-Tropez
01:11:17pour Paris Match, retrouver
01:11:19Brigitte, et là il y a eu un entretien extraordinaire
01:11:21ils ne se revoyaient pas
01:11:23du tout, un entretien formidable entre Vadim et elle
01:11:25où Vadim m'a dit d'ailleurs
01:11:27mais Brigitte et les hommes c'est quoi
01:11:29elle les aimait peut-être deux
01:11:31en même temps deux à la fois, j'ai connu ses amants
01:11:33ses maris, ses amis, elle les aimait tous
01:11:35mais sincèrement, et naturellement
01:11:37et donc pour elle une rupture
01:11:39c'était une tragédie
01:11:41comment elle va aujourd'hui ?
01:11:43vous l'avez vu récemment ?
01:11:45elle ne fait plus d'apparition publique ?
01:11:47elle n'est pas allée sur le port de Saint-Tropez
01:11:49elle était sortie quand le bateau
01:11:51de, on peut dire un mot
01:11:53pour Paul Watson, parce qu'il faut absolument que
01:11:55Paul Watson soit libéré et qu'il ne parte pas
01:11:57enfermé au Japon, elle est sortie sur le port
01:11:59il y avait le bateau, parce que
01:12:01si Shepard qui défend, qui fait un peu
01:12:03la police des mers pour empêcher qu'on aille massacrer
01:12:05des baleines ou tout ce qu'on peut imaginer
01:12:07a choisi d'appeler son bateau, il y a un de ses bateaux qui s'appelle
01:12:09le Brigitte Bardot, moi j'ai fait un truc pour télé-matin
01:12:11avec qui le bateau était venu à Paris
01:12:13et le bateau était venu à Saint-Tropez et Brigitte
01:12:15était sortie exceptionnellement à Madagascar
01:12:17je vous avoue, oui, oui, bien sûr
01:12:19il n'y avait pas de vie publique, par exemple
01:12:21elle ne sort plus, elle ne sort plus
01:12:23il n'y aura pas d'interview
01:12:25il y avait des anniversaires de Brigitte, moi j'ai fait des anniversaires de Brigitte
01:12:27comme tu as dû en faire
01:12:29on l'a fait ensemble sur la plage de Roger
01:12:31à l'Esquinade, c'était son endroit habituel
01:12:33elle fêtait son anniversaire
01:12:35chez Roger à l'Esquinade
01:12:37et ça se passait tout à fait bien
01:12:39il y avait les Chico et les Gypsy
01:12:41il n'y a pas longtemps
01:12:43à Saint-Rémy, on a envoyé un mot
01:12:45elle adore Chico
01:12:47elle a fait la gloire des Gypsy
01:12:49mais vous savez comment elle les a trouvées ?
01:12:51sur la plage ? Non, pas sur la plage, un soir
01:12:53on a demandé, Chico est allé acheter
01:12:55des cordes de guitare, parce qu'il devait faire une soirée
01:12:57dans une fête et ses cordes de guitare
01:12:59étaient cassées
01:13:01et puis on a dit, tu sais, il y a Brigitte Bardot
01:13:03qui cherche des gens pour sa soirée
01:13:05pour mettre un peu de musique dans sa soirée, est-ce que tu veux y aller ?
01:13:07Chico y a été, avec son jeune frère
01:13:09ils ont gratouillé la guitare à la soirée
01:13:11Brigitte a voulu les payer
01:13:13ils n'ont jamais voulu que Brigitte les paye
01:13:15jamais, jamais, jamais
01:13:17elle les a emmenés à la madrague, elle est devenue leur gloire
01:13:19Jacques Vendrou nous attend
01:13:21parce que c'est vendredi
01:13:23Vendrou
01:13:25alors on a voulu lui rendre hommage
01:13:27parce qu'on l'aime beaucoup, et puis apporter un peu de légèreté
01:13:29c'est vrai dans une actualité qui est si dramatique
01:13:31en parlant de Brigitte Bardot, moi je conseille de revoir
01:13:33La Vérité, qui est un film, je pense que c'est le meilleur
01:13:35dans les genres. Là il fait une tentative de suicide
01:13:37justement après La Vérité
01:13:39mais regardez Saint-Tropez qui se prépare
01:13:41d'abord, regardez ce sujet avec Franck Triviaud
01:13:45Elle a fait tourner la tête des Français
01:13:47mais aussi à l'international
01:13:49Brigitte Bardot, mannequin, actrice
01:13:51mais aussi grande militante de la cause animale
01:13:53fête ses 90 ans cette année
01:13:55à Saint-Tropez, chacun relève
01:13:57la beauté de cette icône
01:13:59Elle est très belle
01:14:01c'était une idole pour moi
01:14:03quand j'étais jeune
01:14:05C'est une femme magnifique
01:14:07qui reste toujours magnifique
01:14:09Pour les jeunes d'aujourd'hui
01:14:11c'est toujours
01:14:13un symbole formidable
01:14:15Une exposition de photos lui est dédiée
01:14:17à la Fondation Linda et Guy Peters
01:14:19où chaque cliché a été réalisé par son
01:14:21grand ami photographe, Guylain Dussart
01:14:23appelé Jiky. Aujourd'hui, c'est son fils
01:14:25qui est à l'origine de l'exposition
01:14:27Mon père se faisait appeler Jiky
01:14:29enfin c'est Brigitte qui l'appelait Jiky
01:14:31parce qu'en fait il utilisait un peu trop de parfum
01:14:33Guerlain Jiky
01:14:35et voilà, c'est encore une photo
01:14:37de Brigitte
01:14:39rentrant dans ce petit
01:14:41caballon de plage
01:14:43à Marseille. Chaque cliché
01:14:45est pour lui un souvenir
01:14:47C'est moi vers l'âge de 10-11 ans
01:14:49avec mon frère Emmanuel
01:14:51Brigitte avait récupéré des bébés tigres
01:14:53et là on était en train de les
01:14:55amener dans les Hauts-de-Fréjus
01:14:57chez un passionné
01:14:59de félins pour qu'il s'en occupe
01:15:01J'ai revu les félins 10 ans après
01:15:03Une exposition intime où on redécouvre
01:15:05Brigitte Bardot
01:15:07Certains clichés n'ont jamais été présentés au public
01:15:11Quelle beauté
01:15:13On a une image de football que vous nous avez
01:15:15conseillé d'une certaine manière
01:15:17Elle donne
01:15:19un coup d'envoi
01:15:21Je ne sais pas si on peut la voir cette image
01:15:23Je demande à Charlotte
01:15:25Gortzala. C'est quoi cette image ?
01:15:27C'est un match de football
01:15:29entre une improbable entente
01:15:31OM-Saint-Etienne
01:15:33et le club de Santos
01:15:35dont Pelé était la grande figure emblématique
01:15:37Ça se passe en mars 71
01:15:39C'est un match qui a été organisé par
01:15:41Télé 7 Jours à l'époque à Colombe
01:15:43et Brigitte Bardot donne le coup
01:15:45d'envoi de ce match qui va être commenté
01:15:47par Michel Drucker
01:15:49Malgré Pelé, Malgré Revelli
01:15:51Malgré Keïta, Malgré
01:15:53tous les grands joueurs du moment
01:15:55le score va être de 0-0
01:15:57C'est quand même dommage pour Brigitte
01:15:59J'y étais en 71
01:16:01à Colombe
01:16:03C'est un très bon souvenir
01:16:05La transition pour parler football
01:16:07et sport avec notre ami Jacques Vendroux
01:16:09Vendredi Vendroux
01:16:23C'est notre petit générique
01:16:25du vendredi
01:16:27et l'ami Jacques, où est-ce qu'il est
01:16:29aujourd'hui, parce qu'il nous fait toujours
01:16:31une surprise. Ah c'est le Padel manifestement
01:16:33Jacques, bonjour
01:16:35Mais oui, je sais
01:16:37Je suis avec Arnaud Dupascoël
01:16:39qui est le patron du tournoi
01:16:41du Padel Paris Majors
01:16:43Nous sommes, tenez-vous bien, Montpascal
01:16:45sur le central
01:16:47de Roland-Garros
01:16:49avec nos amis d'Europe 1
01:16:51Cyril Delamorinerie et Océane Daniel
01:16:53Donc ce tournoi commence
01:16:55demain, c'est bien ça Arnaud ?
01:16:57Demain, jusqu'à dimanche 6 octobre
01:16:59pour la finale. Exactement, tout le monde doit venir
01:17:01Tout le monde doit venir, on attend déjà
01:17:03plus de 55 000 personnes
01:17:05Et là, on est sur
01:17:07le central
01:17:09pour Philippe Chatrier
01:17:11Voilà, le central où a joué Nadal
01:17:13où a joué Djokovic
01:17:15Voilà, Djokovic, pardon
01:17:17Et donc si vous voulez, c'est un grand moment
01:17:19et donc on va vous faire, Pascal, pour vous
01:17:21une petite démonstration, je vous rappelle qu'il y a
01:17:23500 000 pratiquants
01:17:25en France et que demain
01:17:27à partir de demain, c'est l'un des plus grands
01:17:29tournois du monde
01:17:31Les meilleurs joueurs de
01:17:33Padel sont réunis
01:17:35Qui est le meilleur joueur de Padel ?
01:17:37Bon, il y a Coelho et Tapia
01:17:39qui sont des Espagnols et des Argentins
01:17:41principalement qui aujourd'hui sont les meilleurs
01:17:43Et puis il y a plein d'autres pays qui commencent, vous en parlez, mais la France
01:17:45est de mieux en mieux placée
01:17:47Il y a quelques jeunes qui arrivent
01:17:49mais on est assez loin du niveau
01:17:51des Espagnols et des Argentins
01:17:53Il y a Anouna qui est très très bon au Padel
01:17:55Il est bon Anouna
01:17:57Il est bon Anouna
01:17:59Excellent, alors mettez-vous en place
01:18:01et on revient vous voir dès que vous êtes en place pour voir des échanges
01:18:03On est en place
01:18:05Ah bon ? Alors allez-y
01:18:07Regardez, on est sur le cours
01:18:09En face de moi, il y a Cyril Delamorinerie
01:18:11et aussi Anne Daniel
01:18:13et moi je suis avec Arnaud
01:18:15Regardez, mon Pascal
01:18:17Voilà, ça c'est pour vous, dans le filet, directement
01:18:19Voilà, regardez
01:18:21Regardez, belle celle-là
01:18:23Regardez mon Pascal, c'est pour vous tout ça, regardez
01:18:25Là c'est mon revers
01:18:27Merde, pardon
01:18:29Ce fut un revers, effectivement
01:18:31On vient vous revoir dans une seconde
01:18:33On écoute Brigitte Millot
01:18:35qui sera demain à 10h30 à l'antenne
01:18:37et le programme de Brigitte
01:18:39Charlotte va peut-être me le dire
01:18:41dans une seconde
01:18:43Le cœur, il faut faire attention à son cœur
01:18:45Écoutez Brigitte Millot
01:18:47Il y a plein d'idées reçues
01:18:49sur le tabac
01:18:51Notamment, certaines personnes disent
01:18:53qu'en gros le tabagisme passif
01:18:55ça n'existe pas
01:18:57Non seulement ça existe, mais regardez les chiffres
01:18:59C'est la Fédération Française de Cardiologie
01:19:01Le tabagisme passif augmente
01:19:03le risque de faire un infarctus
01:19:05de 24%
01:19:07Donc oui, à la maison
01:19:09on fume dehors
01:19:11S'il y a des enfants, s'il y a quelqu'un
01:19:13votre femme, votre mari
01:19:15votre homme, votre compagnon, peu importe
01:19:17les animaux même, c'est mauvais pour les animaux aussi
01:19:19On fume dehors
01:19:21J'en profite pour répéter une chose
01:19:23Ceux qui disent, moi je fume à la fenêtre
01:19:25Non, à la fenêtre ça rentre dedans
01:19:27C'est mieux quand même qu'à l'intérieur
01:19:29Après chez les fumeurs
01:19:31Là aussi je vais te donner un chiffre incroyable
01:19:33On sait que
01:19:3580% des victimes
01:19:37d'infarctus avant 45 ans
01:19:39On est d'accord
01:19:4180% de ceux qui ont fait un infarctus
01:19:43jeunes sont fumeurs
01:19:47Notre ami Jacques Bandereau
01:19:49est évidemment en direct du cours
01:19:51Philippe Châtry est pour jouer du padel
01:19:53et c'est formidable
01:19:55Je rappelle ce livre, La Légende de Paris Match
01:19:57chez Patrick Maé, c'est chez Plon
01:19:59bien évidemment
01:20:01Et puis je voulais vous faire écouter une musique
01:20:03parce que cette musique vous fera peut-être réagir
01:20:05cher Henri-Jean Servat, écoutons
01:20:07Serge Gainsbourg
01:20:13ça c'est un
01:20:15j'ai dit d'ailleurs tout à l'heure
01:20:17les grands amours de Brigitte Bardot
01:20:19c'était évidemment les grandes amours
01:20:21puisque l'amour est au masculin
01:20:23régulier et au féminin
01:20:25une vibration intellectuelle intense
01:20:27et vous savez ce qu'elle m'a raconté
01:20:29elle a enregistré la fameuse chanson
01:20:31Je t'aime moi non plus avec Gainsbourg
01:20:33elle m'a dit peut-être en rigolant
01:20:35quand elle a enregistré dans le studio avec Gainsbourg
01:20:37elle avait les deux mains qui s'effleuraient
01:20:39comme vous êtes au micro
01:20:41elle m'a dit
01:20:43c'est un des moments les plus érotiques de ma vie
01:20:45quand le dos de ma main effleurait
01:20:47le dos de la main de Gainsbourg
01:20:49et Gainsbourg idolâtrait Bardot
01:20:51au-delà de tout
01:20:53et Brigitte encore une fois
01:20:55elle a rompu quand elle est partie
01:20:57pour tourner Chalaco au sud de l'Espagne
01:20:59elle était mariée avec Gunther Sachs
01:21:01elle ne voulait pas ridiculiser ça
01:21:03Brigitte qui a toujours de la classe partout
01:21:05elle ne voulait pas le ridiculiser
01:21:07Gainsbourg disait au revoir
01:21:09qu'il écrivait des petits papiers roulés
01:21:11et quand elle a débarqué à Almeria
01:21:13qu'elle a ouvert sa valise
01:21:15pour aller tourner ce film
01:21:17en même temps Michel Mercier tournait une corde en colte
01:21:19elle copinait là-bas gentiment
01:21:21il n'y avait que des petits papiers enroulés
01:21:23des petits mots de tendresse à Brigitte
01:21:25dans toute la valise, dans les dessous
01:21:27dans tous les vêtements de Brigitte
01:21:29c'était tellement romantique et joli
01:21:31le jour de la mort de Gainsbourg
01:21:33j'étais avec elle
01:21:35on allait à Marvezol pour les loups
01:21:37libérés de Hongrie
01:21:39on était à Marvezol
01:21:41on est partis d'abord en avion
01:21:43et dans la voiture pendant
01:21:45les deux heures de route
01:21:47elle a pleuré
01:21:49elle est restée extrêmement grave et silencieuse
01:21:51et je me souviens aussi de cette phrase formidable
01:21:53que Gainsbourg avait prononcée après leur rupture
01:21:55il a dit
01:21:57la rupture c'est comme si
01:21:59on m'avait arraché le cœur
01:22:01avec les dents
01:22:03et souvenez-vous
01:22:05le premier tome des mémoires de Brigitte
01:22:07elle a voulu un dessin
01:22:09parce qu'il faut qu'on parle
01:22:11on n'a pas parlé des animaux, on n'a pas eu le temps
01:22:13mais toutes les animaux ont plané sur nous tout le temps
01:22:15Brigitte a voulu un dessin
01:22:17c'est elle qui est Brigitte Bardot
01:22:19qui est tirée quasiment à bout portant
01:22:21par des chasseurs dans une forêt
01:22:23elle a le cœur qui éclate rouge de sang
01:22:25parce que je veux dire, elle vivait
01:22:27tout ce qui arrive à un animal
01:22:29si elle le ressent
01:22:31vous ne lui parlez pas des fois pendant 3-4 jours
01:22:33un chien qui est malade
01:22:35l'amour de Bardot pour les animaux
01:22:37c'est horrible
01:22:39on va terminer avec
01:22:41celle qui sera ce soir au stade de France
01:22:43et que vous connaissez peut-être
01:22:45si vous arrivez à faire une interview
01:22:47de Mylène Farmer
01:22:49je ne l'ai pas fait
01:22:51pas gracieuse toujours
01:22:53elle est adorable Mylène
01:22:55vous n'avez pas été gentille
01:22:57peut-être avec elle
01:22:59vous avez voulu lui tirer
01:23:01des choses qu'elle ne voulait pas dire
01:23:03elle est très gentille
01:23:05désenchantée par Mylène Farmer
01:23:07et vous allez voir ces images
01:23:09autour du stade de France
01:23:11des gens qui dorment depuis 3-4 jours
01:23:13est-ce qu'on peut entendre cette musique ?
01:23:17tout est K.O. à côté
01:23:21et c'est une chanson pour aujourd'hui
01:23:23tous mes idéaux
01:23:25des beaux
01:23:27abîmés
01:23:29je cherche une âme
01:23:31qui
01:23:33pourra m'aider
01:23:35je suis
01:23:37une génération
01:23:39des anges
01:23:41et ça ce soir au stade de France
01:23:43ça met le feu
01:23:45très bonne parolière Mylène Farmer
01:23:47ça c'est une parole sublée
01:23:49avec Dany Jucaud de match
01:23:51on avait amené Mylène Farmer
01:23:53déjeuner chez Sardou
01:23:55parce qu'il voulait remonter l'homme de la manche
01:23:57et il voulait
01:23:59que Mylène
01:24:01incarnât Dulciner
01:24:03c'est parce qu'elle n'a pas été gentille avec un couturier
01:24:05que j'aime beaucoup
01:24:07vous êtes mauvaise langue
01:24:09non je ne suis pas mauvaise langue du tout
01:24:11pardon de l'image
01:24:13de quelqu'un qui s'est comporté avec droiture
01:24:15avec honneur toute sa vie durant
01:24:17comme elle le fait d'habitude
01:24:19elle l'a fait après l'article qu'elle avait écrit
01:24:21sur la mort d'Alain Delon
01:24:23un petit coeur et un baiser par texto
01:24:25et puis il y a cette écriture
01:24:27si particulière
01:24:29cette calligraphie par exemple
01:24:31cette écriture ronde
01:24:33ses mémoires initiales bébés
01:24:35c'était mille feuillets
01:24:37de cette écriture
01:24:39et avec cette signature emblématique
01:24:41c'était bien de vous écouter
01:24:43tous les deux
01:24:45et cette évocation de Brigitte Bardot
01:24:47je veux remercier Henri
01:24:49de Merindol qui est à la réalisation
01:24:51David de Tonnelier qui est à la vision
01:24:53à la programmation cette semaine
01:24:55vraiment merci à Nicolas Nissim
01:24:57et toute son équipe qui fait un travail
01:24:59formidable. Marine Lançon, on a une pensée pour elle
01:25:01parce qu'elle n'était pas là ce matin
01:25:03elle a pris sa journée du vendredi
01:25:05comme on dit, mais on l'embrasse fort
01:25:07mais Charlotte Gordzala était là
01:25:09et elle a été formidable
01:25:11avec Pauline Treffzère
01:25:13toutes ses émissions sont retrouvées sur cnews.fr
01:25:15merci d'être aussi présente
01:25:17pour cette rentrée, c'est la fin du mois de septembre
01:25:19mais c'est vrai que la rentrée sur cnews
01:25:21c'est un grand succès
01:25:23donc vraiment merci à toutes les équipes
01:25:25bien évidemment et merci à tous
01:25:27les téléspectateurs
01:25:29ce soir ce sera Eliott Deval et nous on se retrouve
01:25:31lundi, beau week-end

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